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DICTIONNAIRE
DES
FAMILLES FRANÇAISES
ANCIENNES OU NOTABLES
A la fin du XfX^ siècle
IL A K T K T I R K D K CET 0 U V R A (1 E
200 exemplaires seulement, non mis dans le commerce.
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G/^ôu^iJ C^'C^À U\^ey^,
DICTIONNAIRE
DKS
FAMILLES FRANÇAISES
ANCIENNES OU NOTABLES
A la fin du XIX' siècle
PAR
C. d'E.-A
TOME TI^EilZIÈME
CUN-DES
ÉVRELX
IMPRIMERIE CHARLES HÉRISSEY
PAUL HÉRISSEY, SUGC'
4, RUE DE LA BANQUE. 4
1914
1/./3
DICTIONNAIRE
DES
FAMILLES FRANÇAISES
CUNCHY (de) et CONCHY (de). Armes : de gueules à une fasce viwée
d'argent. — Cimier : un cygne d'argent.
La famille de Guxchy, d'ancienne noblesse d'Artois, a eu pour ber-
ceau la terre seigneuriale de Cunchy, située à une lieue et demie de
Frévent.
Un tableau généalogique conservé dans le Nouveau d'Hozier en
fait remonter la filiation à Baudouin de Cunchy, sieur de Cunchy et
de Hénin-Liétard, qui vivait en 1244 et qui avait épousé dame Mahaut
de Hamelincourt. Le fils de ce gentilhomme, Rogier de Cunchy,
sieur de Beaumez, Sgr de Messecourt, châtelain de Bapaume, marié
à Marie de Lannoy, vendit en 1289 au comte d'Artois le château de
Bellenote. Il laissa deux fils. L'aîné de ceux-ci, Baudouin, châtelain
de Bapaume en 1313, n'eut pas d'enfants de son mariage avec Isabelle
de Melun. Le puîné, Jean, chevalier, vivant en 1298, épousa Jeanne
d'Allehain; le même tableau lui attribue pour fils Jean de Cunchy,
vivant en 1320 et 1358, qui épousa Marie de Gréboval, et pour petit-
fils messire Jean de Cunchy, Sgr du Quesnoy et de Gorcheu, qui
épousa Isabelle de Lens, héritière de la seigneurie de Vin. Lafihation
ne paraît être rigoureusement établie qu'à partir du fils de ce der-
nier, Jean de Cunchy, dit le Brun, Sgr du Quesnoy et d'Érin, qui est
mentionné dans des actes du 15 juin 1389, de 1413 et du 15 sep-
tembre 1421. Jean de Cunchy, dit le Brun, avait épousé Marie Gof-
fest, dame de Bezelemont, de Filieuze, etc. Le tableau généalogique
mentionné plus haut lui attribue les armes suivantes ; d'or à une
bande de sable chargée de trois doloires d'argent. Il eut trois fils -.
1° Jean de Cunchy, Sgr du Quesnoy, mentionné dans des actes de
xiii. i
DUTIONN MHK I) K S 1' A M I I, I, K S K II A N (; A I S K S
1420 et (lo 1447. dont la (loscciidaucc mastuliiio s'iHoignil en la per-
sonne (le son j)(Mit-lils, l^ierre, décédé en 1513 ; 2" Jacques de
('uncliy. S^i' du Tremblay, décédé en 1473, qui continua la lignée;
3" lloberl tl(^ Cunchy, sieur de Lihessart, décédé en 147.-), dont l'ar-
rière-petit-lils, Fran^'ois, Sgr de Lihessart, marié en 1591 i\ Isabeau
de Nédonchel, en eut, outre deux fils que l'on croit être morts sans
postérité, une fille mariée en 1615 ùMaximilien de Wignacourt. Jean
de Cunchy, écuyer, Sgr du Tremblay et d'Krin, arrière-petit-fils de
Jacques, épousa en 1541 Catherine Gornaillc de la Bucaille. Il en eut
deux lils : 1"* Eustache, qui continua la lignée; 2^ Jacques, sieur
d'Esquierres, qui épousa successivement Anna Latrouille et Françoise
du Mont et qui eut un fils de chaque lit. Eustache de Cunchy, sieur
du Tremblay, épousa à une date inconnue Florence Bernard qui,
(raj)rès le tableau généalogique mentionné plus haut, aurait simple-
ment été sa servante. 11 fut père de Maximilien de Cunchy, écuyer,
Sgr du Tremblay, de Beaumont, de Sailly, etc., qui épousa le
25 juin 1617 Marie de Bacquehem. On trouvera daus le Nouveau
dllozier les preuves de noblesse qu'x\ntoine-Philippe de Cunchy,
né à Hesdin en 1711, arricre-petit-fils de Maximilien et de Marie de
Bacquehem, fit en 1722 pour être admis au collège Mazarin.
Jacques de Cunchy, écuyer, Sgr du Tremblay, Fleury et autres
lieux, fit enregistrer son blason à l'Armoriai général de 1696 (registre
de Saint-Pol).
La famille de Cunchy fut admise aux États d'Artois en 1764, à
cause de sa seigneurie du Tremblay, après avoir fait les preuves de
noblesse prescrites par les règlements.
Philippe de Cunchy, gentilhomme du corps de la noblesse des
Etats d'Artois, reçut le titre de comte, sans érection de terre, par
lettres patentes du roi Louis XVI de septembre 1776.
Alphonse-Ghislain, comte de Cunchy, né en 1786 à Bayenghem (Pas-
de-Calais), officier supérieur, démissionnaire en 1830, décédé en 1846,
se fixa en Belgique après le mariage qu'il contracta, en 1831, avec
Maximilienne-Julie, comtesse de Liedekerke-Beaufort. Leur fils, Fer-
dinand-Ghislain, comte de Cunchy, membre du conseil provincial de
Namur, a été naturalisé belge le 8 janvier 1863.
Principales alliances : de Bacquehem 1617, de la Porte de Vaux
1710, de Poix, de Nédonchel, de Bryas, de Tenremonde, de Beauf-
fort, d'Hénin de Cuvillers, de Wignacourt 1615, de Croix, de Liede-
kerke 1831, de Gargan, de Malet de Coupigny, de Loz de Beau-
cours, etc.
Il existe en France, de nos jours, une famille de Conchy qui est,
paraît-il, une branche de la famille de Cunchy. On n'a pu se procurer
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 3
sur cette famille que des renseignements insulTisants. Vincent-Mar-
tel de Gonchy, né en 1768 à Guiscard (Oise), général de division,
décédé en 1823, fut créé baron par décret du 8 février 1813.
Laurent-Guillaume-Auguste de Conchy épousa en 1830 Marie-
Constance Hulot, née à Tours en 1809, nièce du baron Hulot. Il fut
père d'Auguste-Constant de Conchy, général de brigade, décédé en
1898. Un des fils de celui-ci, Auguste, connu sous le titre de baron
de Gonchy, officier d'infanterie, a épousé en 1907 M*'® d'Erceville
(Rolland de Ghambaudoin). Un autre, Armand, a épousé à Avignon
en 1904 M*'" du Plessis do Pouzillac.
CUNÉO dORNANO. Armes -.parti : au 1 dC argent à deux lions affrontés
de gueules, enfonçant un coin de sable dans un bloc du même, posé
sur une terrasse de sinople, qui est de Gunéo \ au ^ de gueules à
une tour d'or, donjonnée de trois pièces, qui est d'Ornano. — Cou-
ronne : de Marquis.
La famille Ccnéo d'Ornano appartient à la noblesse corse.
Elle est originaire de Gênes où dès le xvi^ siècle elle occupait dans
la noblesse un rang distingué.
Deux auteurs contemporains, ^L Bachelin-Deflorenne et ^L de
Mailhol, dont il a été malheureusement impossible de contrôler les
aflirmations, mentionnent un Bernardino Gunéo qui était podestat de
Sienne en 1293 ; un Guillaume Gunéo, vivant en 1310, qui fut un
commentateur des Digestes anciens, et un Androuin Gunéo qui était
cardinal en 1364. D'après ces mêmes auteurs la famille Gunéo
obtint en 13o0 des sénats de Gênes et de Venise des lettres patentes
autorisant tous ses représentants mâles à rester couverts devants les-
dits sénats et à porter le titre de magnifique.
Lors delà grande recherche des faux nobles ordonnée par Louis XV
après l'annexion de la Corse au royaume de France, la famille Gunéo
d'Ornano fut maintenue dans sa noblesse, le 9 avril 1771, par arrêt
du Conseil supérieur de l'île. Cet arrêt en fait remonter la filiation
à François Gunéo, noble génois, qui naquit à Ajaccio en lo8o. Michel-
Angelo et Giulio Gunéo épousèrent en 1635 deux sœurs, Brigitta et
Gio vanna d'Ornano, issues d'une des plus illustres maisons de Corse.
En souvenir de cette brillante alliance leurs descendants n'ont cessé
jusqu'à nos jours de joindre à leur nom celui de la maison d'Ornano.
Pierre-Paul de Gunéo d'Ornano, lieutenant général de l'Amirauté,
prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse tenues à Ajaccio. Il
avait épousé Bettina Bacciochi, d'une famille alliée à celle des Bona-
parte. Son frère aîné, François-Antoine Gunéo d'Ornano. néenl7o6,
colonel sous le Premier Empire, marié à Joséphine de Christen,
»■ inc/riDNN A I lu: III. s i\mii.i.i;s r iiaN(;.\ isks
(I(^cim1('' (Ml IS'iO, se relira à Home après les ('îvéncmenls de. 181îi.
J)'aprc'S Haclu^lin-Denorcnno, il aurait rerii le tilrc héréditaire de
marquis pai- l)r(>f du pape Grégoire XVI. il fut le grand-pérc de Gus-
lave-Kugèiie Guiiéo d'Oniano, né à Rome en 1847, qui fut pendant de
lonu^ues années conseiller général et député de la Charente.
La famille (^unéo d'Ornano compte encore de nombreux représen-
tants.
Klle a fourni un grand nombre d'officiers, des préfets, des magis-
trats, un maire d'Ajaccio décédé en 1875, etc.
Principales alliances : Genturione, Bacciochi, Lascaris, de
Christen, Sléphanopoli, d'Ornano, Sébastiani, Costa de Baste-
lica, etc.
CUNIN GRIDAINE.
Famille de haute bourgeoisie.
Laurent Cunin, né à Sedan en 1778 dans une condition modeste,
devint le gendre et l'associé de M. Gridaine, un des principaux fabri-
cants de drap de Sedan. Il donna un développement considérable à la
maison fondée par son beau-père, fut député des Ardennes, président
du tribunal de commerce de Sedan, ministre du commerce en 1837,
puis de 1840 à 1848, et grand-officier de la Légion d'honneur. Il mourut
à Sedan en 1859. Ses deux fds, Arnould-Charles et Léon-Martial
Cunin, manufacturiers à Sedan, furent autorisés, par ordonnance
royale du 16 décembre 1844, à porter régulièrement le nom de Cunin-
Gridaine sous lequel leur père était déjà connu. L'aîné d'entre eux,
Arnould-Charles, né en 1804, fut député, puis, en 1876, sénateur répu-
plicain des Ardennes. Il est décédé en 1880.
Principales alliances : d'Assailly, Creuzé deLesser.
CUNY-MIGOT (dej, en Lorraine.
Aubin Cuny, natif de Saint-Aubin, fds de Dominique Cuny et de
Barbe Henry, était âgé de 22 ans et ne portait d'autre qualification
que celle de postillon quand il épousa à Ligny, le 19 brumaire anV,
Angélique-Catherine Macquart. Il fut plus tard entrepreneur de sels.
Son fils, Dominique Cuny, né à Ligny le 12 vendémiaire an IX,
épousa dans la même ville, le 21 novembre 1827, Marie-Clémence
Migot, née à Toul en 1802, décédée en 1871. Il fut dans la suite connu
sous le nom de : de Cuny-Migot, fut maire de Rubrain et mourut en
1884. Il ne laissait qu'une fdle, Gabrielle, mariée en 1860 à Philippe-
Joseph Chevanne, inspecteur des forêts.
Il sera consacré en son lieu une notice à la famille Migot.
Le nom de Cuny, assez répandu en Lorraine, y a été porté par
plusieurs familles nobles.
I)I(. I lONNAIRK OKS FAMILLES FRANÇAISES 5
Jacques Giiny, avocat et lieutenant en la prévôté de Ligny, (ils
d'Antoine Cuny et de Marguerite Henry, fut autorisé à reprendre la
noblesse de sa mère par lettres patentes du 18 juillet 1629.
Nicolas Cuny, chirurgien de François, duc de Lorraine, fut anobli
par l'Empereur et confirmé dans sa noblesse, le 16 août 16o0, puis
en 1663, par lettres patentes de Charles IV, duc de Lorraine. Il reçut
les armes suivantes : de gueules a trois cors de chasse d'argent,
enguichés et liés d'azur ; au chef d'or chargé d'une aigle impériale
à deux têtes de sable. Son iils, Nicolas Cuny, décédé en 1667, fut con-
seiller auditeur en la Chambre des comptes de Lorraine.
Bertrand Cuny, procureur d'office au comté de Chaligny, marié à
Françoise Cachet, d'une famille noble, fut lui-même anobli, le
20 juillet 1624, par lettres patentes du duc de Lorraine. 11 mourut en
1629. Son petit-fils, Jean Cuny, perdit sa noblesse par dérogeance.
Mais le petit-fds de celui-ci, Pierre Cuny, dit Cugnien, avocat à la
Cour souveraine, commissaire enquêteur et examinateur en la pré-
vôté de Dompaire, fut, par arrêt du Conseil d'État de Lorraine du
2o mars 1764 et par lettres patentes du roi Stanislas du 2 avril sui-
vant, entérinées à la Chambre des comptes le 6 juillet de la même
année, relevé de tous les actes de dérogeance qui pourraient lui
être imputés et réhabilité dans les droits, privilèges et prérogatives
acquis à son trisaïeul, Bertrand Cuny, par les lettres de noblesse du
20 juillet 1624. Il prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse du
bailliage de Villers-la-Montagne. Cette famille de Cuny portait les
armes suivantes : de gueules à un daim effrayé d'or, armé, ongle
et lampassé d'azur, avec pour cimier la tête et le col du daim de
Vécu.
Il existe en Allemagne une famille de Cuny, ou von Cuny, qui est
d'origine lorraine. On trouvera des renseignements sur cette famille
dans la France protestante de Haag. Esther Julien, veuve de Samuel
Cuny, natif de Nettancourt, marchand à Bar-le-Duc, se réfugia en
Allemagne avec ses cinq enfants après la révocation de Ledit de
Nantes et mourut à Berlin en 1692. Son descendant, Jacques-Chris-
tophe Cuny, né en 1779, fut anobli le lo octobre 1840, comme pré-
sident de la régence à Aix-la-Chapelle. Il fut père de Louis-Jacob
von Cuny, conseillera la Cour d'appel de Berlin. La famille von Cuny
porte les armes suivantes qui sont à peu près celles des Cuny anoblis
le 16 août 1650 : de gueules à trois huchets d'argent, viroles et
enguichés d'or, les embouchures à dextre ; au chef d'or chargé d'une
aigle éployée de sable.
Jean-Baptiste Cuny, né en 1751 à Bauley, en Franche-Comté,
colonel d'artillerie, marié en 1794 à Lucie Bintz, fut créé chevalier
0 n I ( : I I ( ) N ^ A 1 n i: n i; s f a m i i, i. k s françaises
rl(' rKni|)irp par lettres du 1.*") juillet 1810 11 rreutlos armes suivantes :
(le gueules à uu chevron iVor, accompagné de trois homhea de même,
à Corle d'argent . à la bordure de gueules chargée du signe des che-
valiers légionnaires. Il eut un IVère, Claude-François Cuny, ([ui fui
éc^alemeut colonel d'artillerie.
CUP. ou DUCUP, de SAINT-MARTIN et de SAINT-PAUL (du). Armes •
d'azur à une bande d'or, accompagnée de deux étoiles d'argent. —
Couronne : de Marquis. — Supports : deux lions K
La famille DU Gup,ou Ducup, appartient^ la noblesse duLangucdoc et
du Roussillon.
M. Villain en a donné une généalogie dans la France moderne
(tome m. deuxième partie). On trouvera aussi sur elle des renseigne-
ments dans le Nouveau d'Hozier et dans le Cabinet d'Hozier.
Un jugement de maintenue de noblesse rendu en sa faveur en 1()70,
d'aecord avec un tableau généalogique conservé dans le Cabinet
d-Hozier, en fait remonter la fdiation à Antoine du Cup, Sgr de
Pédréga, ou Pradéga, au diocèse dAleth, dont le fils, François
Ducup, Sgr du môme domaine, marié le 28 août lolo à Perrette de
Peire, fut nommé, le 19 octobre 1568, conseiller au présidial de Car-
cassonne. D'après le travail de M. Villain, Antoine Ducup aurait
épousé Antoinette de Perapertuse par contrat du 5 mai 1468 et
aurait été fds de Pierre du Cup, Sgr de Pédréga, marié le 14 jan-
vier 1422 à Bernarde de Gayaco, ou de Gayano. INIonsieur maître Fran-
çois du Cup, fils de François et de Perrette de Peyre, fut nommé
juge mage de Lauragais, le 8 novembre 1589, par lettres patentes de
la reine Marguerite. Il épousa, le 27 octobre 1571, Jeanne de Chandon
qui fit son testament le 24 janvier 1614. Il en eut, entre autres enfants,
trois fils, Jacques, Raymond et Etienne, qui furent les auteurs de trois
branches. On ne voit pas que les divers personnages dont il vient
d'être parlé aient porté de qualifications nobiliaires.
L'auteur de la branche aînée, Jacques du Cup, Sgr d Issel, juge
mage et lieutenant général en la sénéchaussée de Lauragais, épousa,
le 28 avril 1613, Jeanne de Gameville. Il fut père de Jean du Cup,
Sgr d'Issel et de Péchusan, marié en 1647 à Isabeau de Bonnet de Mau-
reilhan, fille du baron de Polhes, et décédé en 1655, qui paraît s'être le
premier agrégé à la noblesse, et grand-père de Jacques, Raymond,
Louis et Jean du Cup qui furent maintenus dans leur noblesse, le
5 novembre 1670, par jugement de M. de Bezons, intendant du Lan-
' Cette notice remplace celle qui avait été consacrée à la famille Baillot-Ducup
de Saint-Paul dans le tome II de cet ouvrage.
DICTIONNAIRE D F- S FAMIKLKS FRANÇAISES 7
guedoc. Gabriel du Cup, fils de l'aîné de ces quatre frères, fut nommé
brigadier des armées du Roi en 1734. D'après le travail de M. Villain, il
aurait obtenu, par lettres patentes du 28 septembre 1725, l'érection
en marquisat de sa seigneurie d'Issel. Il mourut sans postérité en
1754. Son neveu, Jean du Cup, vendit en 1763 la terre d'Issel
et quitta le Languedoc. Il paraît être mort sans postérité, dernier
représentant de sa branche.
L'auteur de la seconde branche, Raymond du Cup, juge mage de
la sénéchaussée de Carcassonne, fit son testament le 14 octobre 1652.
On ne voit pas que sa descendance ait jamais été l'objet d'un juge-
ment de maintenue de noblesse. Celte branche s'éteignit avec Jac-
ques-François du Cup, Sgr du Crès, décédé àLavaur en 1839à l'âge
de 88 ans, qui ne laissa que trois filles, M'^'^^d'Arnatigue, do Martrin-
Donos et de Fleyres.
La troisième branche, aujourd'hui seule existante, ne paraît pas
non plus avoir jamais été l'objet d'un jugement de maintenue de
noblesse. Son auteur, monsieur maître Etienne du Cup, était docteur
et avocat quand il épousa, par contrat passé à Castelnaudary le
5 octobre 1609, Glaire de Gastaing, fille de monsieur maître Jean Cas-
taing, docteur et avocat en la sénéchaussée et siège présidial de
Carcassonne. Il fut plus tard conseiller du Roi et magistrat en la
Cour du sénéchal et siège de Carcassonne. Il fut père de noble Jean
du Cup, sieur de Salvaza, qui épousa, par contrat du 16 sep-
tembre 1641, Marquise d'Augier, tille de noble Pierre dAugier, Sgr de
Ferrières, et qui fut plus tard conseiller au siège présidial de Carcas-
sonne, et grand-père de noble monsieur maître Pierre-François du
Cup, Sgr de Salvaza, né à Carcassonne en 1647, conseiller du Roi,
magistrat présidial en la sénéchaussée de cette ville, qui épousa,
d'abord en 1672 Antoinette de Rivais, puis, le 12 février 1688, Fran-
çoise de jNlassia, veuve de noble Bernard de Poix, écuyer. Trois des fils
de ce dernier, Joseph et Jean-Jacques, nés du premier lit, et Paul,
né du second lit, furent les auteurs de trois rameaux.
L'auteur du premier rameau, Joseph du Cup, Sgr de Salvaza, épousa
en 1706 Marguerite de Marmiesse, fille d'un président à mortier au
Parlement de Toulouse. Sa descendance s'éteignit avec Jean-Mar-
tial-Jules Ducup de Saint-Martin, qui mourut en 1879 sans laisser de
postérité de son mariage avec M^'^ Sizaire de Violet, et avec sa sœur,
M'"'^ Martany de Bastanel.
L'auteur du second rameau, Jean-Jacques du Cup, épousa en
1712 Marie de Saint-Jean, héritière de la baronnie de Moussoulens
pour laquelle il rendit hommage le 12 novembre 1715. Sa descen-
dance s'éteignit avec sa petite-tille, Marie-Joséphine du Cup, baronne
DKvnoNN Al lu: i)i:s ]amii.i,i: s rnAN»; aises
(!(" Moussoiilcns, fjiii rponsa en 1781 (Iiiillaiimc (\r l'oiiriias de la
Hrosso. baron dr l'ahrcv.an.
L'aulour du Iroisiônip rainoaii, nol)lr l^aul du Cup, ur à Carcas-
sonnc le 2() iï^vrior I()S9, (Mil ru paiiai^o la soignouric de Saint-Paul,
situc'M^ dans l(^s enviions de cclh" ville. Il lui capitaine au régiment
de Coullans ci épousa, le IG février 17K], Marie-Jeanne de la Porte,
fille d'un conseiller d'honneur en la sénéchaussées de Garcassonne.
Son jils, mcssire PicTre-François du Cup de Saint-Paul, né à Clarcas-
sonne en 1714, capitaine au régiment de Boulonnais-Infanterie, vint
sefixerj^ Perpignan après le mariage qu'il contracta, le 10 février 1746,
avec Marguerite Maris, veuve du sieur Albert de Collarès, avocat en
la Cour. Il fut admis comme noble h la capitation de la noblesse de
celte ville après avoir justifié sa noblesse devant les Consuls, le
17 mars 1770. On trouvera dans le Nouveau d'Hozier les preuves de
noblesse qu'il fit cette même année pour obtenir l'admission à l'Ecole
militaire de son plus jeune fils, Marie-Auguste-Jacques-François,
né à Perpignan en 1759, décédé dans la suite sans postérité. On trou-
vera dans le môme recueil les preuves de noblesse que son fils aîné,
Paul-François-Narcisse du Cup de Saint-Paul, chevalier, né en 1746,
marié en 1774 à Marie d'Esprer, fit en 1784 pour obtenir l'admission à
l'École militaire de son fils, Pierre-Piaymond, né à Perpignan en 1775.
Le lils de celui-ci, Paul-Jean Ducup de Saint-Paul, né à Perpignan
en 1808, décédé en 1853, avait eu de Thérèse Baillot un fils, Victor-
Paul, né en 1841, qu'il institua son héritier universel. Victor-Paul
Baillot fut autorisé, par décret du 11 novembre 1866, à joindre réguliè-
rement à son nom celui de la famille de son père. Il fut lieutenant-
colonel d'artillerie et officier de la Légion d'honneur et mourut à
Perpignan en 1909 laissant une nombreuse postérité de son mariage
avec M^'" Bardou-Job.
Pierre-François Ducup-Salvaza ; Antoine du Cup, lieutenant-
général et juge mage de la sénéchaussée de Lauragais, maire per-
pétuel de la ville de Castelnaudary ; et François du Cup, sieur de
Bigaud, firent enregistrer leur blason à l'Armoriai général de 1696
(registres de Carcassonne et de Castelnaudary).
Jean-Baptiste Ducu]) de Saint-Ferriol, demeurant à INIontoulieu,
Jean-Antoine Ducup de Saint-Paul, chevalier de Saint-Louis, demeu-
rant à Carcassonne, et François Ducup, Cosgrd'Homps, demeurant à
Narbonne, prirent part en 1789 aux assemblées de la noblesse tenues
à Carcassonne. Narcisse-Paul, Antoine et Ange Ducup de Saint-Paul
prirent part cette même année à celles tenues à Perpignan.
Principales alliances : d'Hébrail 1653, 1698, de Bonnet de Maureilhan
de Polhes 1647, de Roux d'Alzonne 1704, de Séverac, de Ferrand-
DICTIONNAIRK DES F A M I I, L R S FRANÇAISES 9
Puginier l()49, d'Auriol, de Raymond de Lasbordcs 1741, de Mon-
taui-Brassac 1741, de Martrin-Donos, de Loubens de Verdalle 173o,
d'Auxilhon, de Jongla, de Marmiesse 1706, de Saint-Jean 1712, de
Fournas de la Brosse 1781, de Llucia 1807, de Gosnac, de Carsaladc
du Pont 1909, etc.
GURATEAU de COURSON.
Louis-Netty Gurateau, ne à Bordeaux le 2 septembre 1790, fut adopté
en l'an III par Jean-Louis de Gourson de la Villehélio et se trouva
ainsi en possession régulière du nom de Gurateau de Gourson. Il fut
administrateur des vivres de la marine, maire de Plouha et cheva-
lier de la Légion d'honneur. Il épousa Hortense Barbou dont il eut
un fds et deux fdles.
Il a été consacré en son lieu une notice à la famille de Gourson,
d'ancienne noblesse bretonne, qui compte encore de nombreux repré-
sentants.
Louis-Netty Gurateau de Gourson paraît avoir appartenu à une
vieille famille de Nantes dont étaient Jean-Baptiste Gurateau de la
Blaiserie, né à Nantes en 1729, fondateur du Petit Séminaire de Mont-
réal, décédé en 1790, et l'abbé René Gurateau qui fut noyé à Nantes,
par ordre de Carrier, le 17 novembre 1793.
CURCIER de JULVÉCOURT.
Famille de haute bourgeoisie.
Henri-Jean Gurcier, né en 1858 à Andrésy (Seine-et-Oise), alors
élève à Saint-Gyr, demanda en juin 1878 et obtint, par décret du
11 octobre de la même année, l'autorisation de joindre à son nom
celui de M. de Julvécourt, son grand-père.
On trouve qu'André-Stéphan-Gustave Gurcier, capitaine comman-
dant de chasseurs à pied, demanda, le 12 juin 1855, l'autorisation de
joindre à son nom celui de la famille de Tastet à laquelle appartenait
sa mère.
CURÉ de la CHAUMELLE. Armes (d'après le règlement d'armoiries
de 1816) : d'azu?'à un chevron d'or, accompagné de trois pommes de
pin de même, 'iL et\.
Ancienne famille, originaire du bourg de Mont (Saône-et-Loire),
dont on trouvera une généalogie dans les Titres, anoblissements et
pairies de la Restauration du vicomte Révérend.
Simon Guré, bourgeois, du lieu de la Ghaumelle, en la paroisse de
Mont, épousa vers 1740 Françoise de la Ghaise. Leur fds, Simon-
François Guré, sieur de la Ghaumelle, né à Mont en 1746, fut nommé
40 DIT. TioNNAi lu: ni: s fa.mim. i:s khançaisks
en 1773 lioulcnanl i^riirral civil et criminel du l);nlliaf*'c (\v lîonrhon-
Lcincy. Il fut noninic niairo de liourljon-Lancy après le 18 brumaire,
fut conseiller ii^énéral de Saône-el-l.oire (1(^ 1810 à 1819 cl mourut à
l^ourbon-Lancy en 1831. Il avait été anobli, le 7 septembre 1816, par
lettres patentes du roi Louis Wlll et avait obtenu en môme temps
le repliement de ses armoiries. Son iils, Jacques Curé de la Ghau-
melle, décédé en 1837. s'était fixé à Moulins-Kno^ilbert parle mariafre
qu'il contracta en 180u avec M'"' Sallonyer. 11 laissa deux iils qui
furent les derniers représentants maies de leur famille. L'aîné de ces
fils, Jacques-Théodore, épousa M"*' Delamalle dont il n'eut qu'une
lillcM""" dcRoualle. Le puîné, Charles-Paul, décédé à Moulins-Engil-
bert en 181)7, fut auditeur au Conseil diktat et conseiller général de la
Nièvre. 11 eut deux filles, la comtesse de Juigné-Lassigny etM""^ Nau
deBeaurcgard, décédée.
CUREAU de ROULLÉE. Armes (d'après Rietstapp) : A' azur à un che-
vron d'or, accompagné en chef de deux flammes de... et en pointe
d'un écureuil de...
Ancienne famille du Maine sur laquelle on trouvera quelques ren-
seignements dans V Inventaire des minutes anciennes des notaires du
Mans, publié en 1895 par l'abbé Chambois.
La souche était représentée au xvii® siècle par deux branches dont
on connaît mal le point de jonction.
L'une de ces branches joignait à son nom celui du domaine de la
Chambre qu'elle possédait dans la paroisse de Saint-Jean-d'Assé et
qu'elle vendit en 1646 à Anne Blondeau. Un de ses représentants,
Marin Gureau, sieur de la Chambre, né au Mans en 1594, décédé à
Paris en 1669, fut premier médecin du roi Louis XIV, conseiller
d'État, membre de l'Académie française en 1635 et membre de l'Aca-
démie des sciences. Il avait été anobli, le 15 octobre 1640, par lettres
patentes dont il obtint la confirmation le 16 décembre 1666 et le
25 octobre 1669. Il avait épousé en 1669 Marie Duchesne. Il en eut
une fille, qui épousa en 1657 Barthélémy Halle, chevalier, Sgr de
Prôteville. 11 eut aussi trois fds : 1^ Pierre Cureau de la Chambre,
prêtre, membre de l'Académie française en 1670, décédé en 1693;
2° François Cureau, né au Mans en 1630, premier médecin de la
Reine ; 3° Etienne Cureau, né au Mans en 1632.
Le chef de l'autre branche, Jacques Cureau, était apothicaire au
Mans dans la seconde moitié duxvii*' siècle. Il avait épousé Anne Rous-
seau. Il en laissa un fils, Charles Cureau, qui continua la descen-
dance, et deux filles dontl'une, Anne-Françoise, épousa, lel9 mail702,
Jacques Gouault, maître apothicaire au Mans. Charles Gureau,
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 11
avocat en Parlement, fut notaire royal au Mans. Il épousa successi-
vement Catherine Herbet et Marie-Anne Bouvier. Il laissa, entre
autres enfants, un fils, Charles-Dominique Cureau des Landes, et une
fille qui épousa, le 2 octobre 1732, Jean Valienne, maître de forges,
fermier général de la terre de Vassé. Charles-Dominique Cureau des
Landes, négociant, fut échevin du Mans. Il laissa, entre autres
enfants, un fils, Charles-Pierre Cureau, et deux filles dont l'une
épousa en 1747 Charles Pinceloup de la Moustière, négociant à
Nogent-le-Rotrou, et dont lautre épousa d'abord, en 1747, Jacques-
Bernard le Coifferel, chevalier, lieutenant général civil et criminel au
bailliage d'Alençon, puis, en 1749, le baron des Brosses du Goulet,
maréchal de camp. Charles-Pierre Cureau, né au Mans en 1724, négo-
ciant dans cette ville, épousa en 1750 Marie-Madeleine Pinceloup. Il
acquit les seigneuries de Roullée et de Chevaigne et fut pourvu de
l'office anoblissant de secrétaire du Roi en la chancellerie près le
Parlement de Grenoble. Il possédait encore cet office quand, dans
l'été de 1789, il fut massacré par les paysans de ses terres avec son
gendre, le marquis de Montesson. Ce double assassinat fut un des
premiers crimes de la Révolution. M. Cureau de Roullée laissait une
fille, la marquise de Montesson, et un fils, Etienne-Dominique Cureau
de Roullée, né en 1762. Celui-ci épousa après la Révolution Eulalie
de Beaurepos des Iles dont il eut deux fils. L'aîné de ces fils,
Edmond, connu sous le titre de comte de Roullée, n'eut pas d'enfants.
Le puîné, Ernest, connu sous le titre de vicomte de Roullée, décédé
en 1854 à l'âge de 59 ans, avait épousé M'^^Mitchell, décédée en 1905.
Il en eut fille unique, Claire-Blanche, dernière représentante de sa
famille, qui épousa en 1861 Fernand de Berthier de Grandry.
Charles-Pierre Cureau, Sgr de Roullée et de Chevaigne, et son fils,
Etienne-Dominique-Pierre Cureau de Roullée, prirent part en 1789
aux assemblées de la noblesse tenues au Mans.
Principales alliances : des Brosses du Goulet, de Montesson 1774,
Berthier de Grandry 1861, etc. ^
On trouve que Pierre Cureau, marchand bourgeois de la ville du
Lude, avait eu son blason enregistré d'ofïice à l'Armoriai général
de 1696 (registre de Baugé).
CUREL (Arnal du). Voyez : Arnal du Curel aux Additions du tome VII.
CUREL, au Comtat-Venaissin. Armes : do?' à trois pals retraits
d'azur; au sanglier passant de sable, miraillé de gueules et défendu
' Cette notice a été faite en partie à l'aide de renseignements dus à l'obligeance
de M. le vicomte d'Elbenne.
42 i)i( rioN.N A I lu; m. s iamii.i.i. > !■ i» \.Nr.Aisp:s
(Vanjculy en pointe. — Sous la Hcslauratiou la famille Ciircl substi-
tua à ces armes les suivantes : iVov à un sanglier passant de safjlc,
miraillé de gueules et défendu d'argent ; auchef d'azur chargé d'une
fleur de lys d'or, accompagnée de deux croissants de même. — La
lamille Curel a aussi porté les armes suivantes : coupé d'argent à
une hure de sanglier de sable et d'azur à une croix d'argent.
La famille Curel appartient à l'ancienne bourii^eoisie du Comtat-
Venaissin. Klle a eu pour berceau le bourg de Métliamis, situé dans
l'arrondissement actuel de Garpentras.
On trouvera sur elle des renseignements dans l'ouvrage suivant,
publié en 1872 par J.-E. MinjoUat de la Porte : Étude généalogique
sur la famille Curel, au Comtat-Yenaissin.
La filiation suivie remonte au seigneur Bartiiélcmy (^urel (Bertliou-
micu Curcau), de INIéthamis, décédé le 5 décembre 159i2. Jean Curel,
né à Métliamis le 21 octobre 1595, petit-fils de Bartbélemy, eut trois
fils : 1° Jean-Esprit, né en 1627, dont la descendance subsiste ;
2* Pierre, né en 1632, dont la descendance s'éteignit vers l'époque
de la Révolution ; 3° Jean, né en 1635, dont la descendance s'éteignit
avec Antoinc-IIippolyte Curel, né à Garpentras en 1744, notaire, guil-
lotiné à Orange en 1794. Un descendant de Jean-Esprit Curel, Jean-
Louis, né en 1715, prieur de Saint-Pons, fut également guillotiné à
Orange en 1794. Un petit-neveu de cet ecclésiastique, Charles-Alexis
Curel, né en 1829, chef de bataillon, fut tué à l'ennemi en 1870.
La famille Curel a fourni des officiers, des médecins, des consuls
de Garpentras, etc.
CUREL, ou CUREL (de).
La famille Curel, ou de Curel, de très iionorable bourgeoisie, ne
doit pas être confondue avec la vieille famille noble du même nom
rapportée à la suite.
Toussaint Curel. officier de la Légion d'honneur, préfet des Landes
et des Ilautes-Alpes, décédé en 1853 au château de Ferrières, près
de Levroux, dans le département de llndre, avait épousé à Orléans,
le 16 janvier 1837. Delphine Colas des Francs qui se remaria en 1857
à M. de Picquot de Magny. Leur fils, Charles Curel, ou de Curel,
chevalier de la Légion d'honneur, épousa M"^ Charlemagne, fille
d un député de l'Indre.
On trouve encore que M. Louis-Roger-Barthélemy de Curel, fils de
Raymond-François-Régis et de Mathilde-Marie Albanely, épousa
en 1877 M"^ Freslon.
CUREL (de). Armes : à' azur à un lion d'or, armé et lampassé de gueules,
accompagné à sénestre d'un dextrochère de carnation tenant une
DK/nONNAinE DES FAMILLES FRANÇAISES 13
«
balance d argent et sortant d'une nuée au naturel chargée (Tune
étoile d'argent. — C'est par erreur que plusieurs auteurs, notamment
dom Pelletier, ont attribué à la famille de Curel les armes d'une
famille Hennequin qui a possédé la seigneurie de Curel aux xvu*^ et
xviii^ siècles : vairé d'or et d'azur ; au chef de gueules chargé d'un
lion léopardé d'argent, — Couronne : de Vicomte. — Devise : Jus-
titiâ et animo.
La famille de Curel appartient à la noblesse de Lorraine. On trou-
vera sur elle beaucoup de renseignements dans le Nouveau d'Hozier
et dans les Carrés d'Hozier. On trouvera aussi sur les Curel un inté-
ressant article dans le Bulletin de la Société héraldique de jan-
vier 1887.
Le village de Curel, situé près de Joinville, sur les confins de la
Champagne et de la Lorraine, était au moyen âge le chef-lieu d'une
seigneurie. Dans un acte de notoriété de l'année 1780, le prieur et les
rehgieux de Mureaux, en Champagne, déclarèrent avoir vu les titres
originaux de donations faites à leur monastère par un Dodon de Curel
qui vivait avant l'an 1200. Ces libéralités sont rapportées et confirmées
dans un testament que Gautier de Curel, fils de Dodon, fit en 1248.
Mais ce testament n'est connu que par une copie expédiée en 1785
par deux notaires. Dans cet acte, Gautier de Curel dit s'être croisé
à la suite du sire de Joinville. Dans son Histoire de saint Louis le
sire de Joinville parle, en effet, en termes très élogieux d'un cheva-
lier qu'un des manuscrits connus appelle Gautier de Cureil et que
d'autres manuscrits appellent Gautier d'Ecuiré. Dans son Histoire de
lamaison de Bar, André Duchesne mentionne, d'autre part, un mes-
sire Renier de Curel, tenant fief à x\ncerville, qui est nommé dans
un traité passé en 1301 entre le roi Philippe le Bel et Henri, comte
de Bar. Enfin, dans son Annuaire de la noblesse de 1882, Borel
d'Hauterive mentionne un Thierry de Curel, chevalier, qui en 1325
aurait rendu hommage à son cousin, le sire d'Aspremont et de Dun ;
un Jean de Curel, chevalier, qui, d'après la Chronique de fabbaye de
Saint-Kvre de Metz, fut fait prisonnier en 1368 au combat de Ligny
avec le duc de Bar ; et un Jean de Curel, chevalier, écuyer du duc
de Lorraine, qui, d'après la même Chronique, se trouva en 1276 au
siège de Lunéville.
La famille de Curel actuellement existante résidait aux xvi^
xvii^ et xvm^ siècles dans la petite ville de Gondrecourt, située en
Barrois, à peu de distance de l'ancienne seigneurie de Curel. Elle se
croit issue des anciens seigneurs de Curel. Cependant, quand au
XVIII® siècle elle voulut prouver l'ancienneté de sa noblesse, elle dut
reconnaître qu'elle ne pouvait remonter par filiation suivie au delà
l'i- DKTIONN AI lU: DKS l'AMII.KKS TUA NIAISES
(l'un Fran(;ois ilc Curel, dcincuranl à GondrccourL, (jui aurait 616
on 1;)37 capilaiiio de coiil liomincs (rannos |)oiir le duc do Lorraine.
Louis de (^urel, 6cuyer, (ils de l'Yaiirois de Curel, clievalier, des
anciens seii^neurs de (ùn-el, el de Nicole de Tournin, aurait 6j)Ous6,
par contrai du 30 d6cenil)i'e L^)40, Jeanne de (^hoiseul, demeurant h
Beaupr6, lillc^ de Pierre, baron de Meuse, el d'Anne de Saint-Ama-
dour. Cette alliance n'est pas mentionné(» dans les ^6n6alo^ics de la
maison de Choiscul. Noble et bonor6 chevalier messire Claude de
Curel, lils de très honoré et noble clievalier messire Louis de Curel,
Sgr de Vallerot, et de dame Jeanne de Ghoiseul, aurait 6pous6
Jeanne de Combles par contrat du 16 avril 1574. Ce môme Claude
de Curel, cfcntilhomme du duc de Lorraine, aurait 616 convoqu6 à
l'arrière-ban le dernier août 1589. Messire Noël de Curel, chevalier,
lils mineur de noble seigneur et chevalier messire Claude de Curel,
gentilhomme de M^' Charles de Lorraine, duc de Mayenne, des
anciens seigneurs de Curel, aurait épous6 Jeanne Baudin par contrat
du 5 mai 150Î).
Dans la r6alit6, la filiation ne paraît être établie par titres rigou-
reusement authentiques qu'à partir du 22 janvier 1622, date à laquelle
noble Jean Curel, fils de feu noble Noël Curel, de Brauvilliers, et de
demoiselle Jeanne Baudin, alors femme du sieur Jean Bordât, demeu-
rant à Slainvillc, duché de Barrois, épousa, par contrat passé devant
notaire à Dôlc, en Franche-Comté, damoiselle Alixan Camu, fille de
feu noble Gilbert Camu, sieur de la Motte, docteur es droits, et de
demoiselle Marguerite de Saint-Mauris, demeurant à Dôle. Un article
du contrat stipule que les futurs époux participeront en tous acquêts,
tantde meubles que d'immeubles, qu'ils feraientpendantleurmariage,
conformément à la coutume générale gardée entre nobles en la
Franche-Comté de Bourgogne. Messire Jean Curel fut tué, le 6 fé-
vrier 1637, dans un combat livré contre les Suédois. On trouvera dans
le Nouveau d'Hozier le texte de son extrait mortuaire. Il laissait un
fds encore jeune, Pierre, baptisé le 1" avril 1624 à Brauvilliers, au
bailliage de Saint-Dizier. Pierre Curel, écuyer, fds de défunt Jean
Curel, écuyer, demeurant àBrauvilliers, et de défunte Alexandre
Camus, épousa, par contrat du 18 juin 1646, demoiselle Catherine
Bouyer, fdle de Nicolas Bouyer, écuyer, Sgr deTourailles, lieuteant
général au bailliage de Gondrecourl, conseiller à la Cour souveraine
de Lorraine. On trouvera dans les Carrés d'Hozier le texte de ce
contrat dont l'original avait été vérifié par d'Hozier de Sérigny.
Pierre Curel, ayant été inquiété déuis l'exercice de ses privilèges
nobiliaires, obtint du duc de Lorraine, le 1^"" juin 1660, un décret par
lequel Son Altesse ordonnait qu'il jouirait de tous les droits, honneurs
DlCTlONNAlUi: DKS FAMILLKS FUANÇAISKS i5
et privilèges attachés à la noblesse. Ayant été de nouveau inquiété
dans sa noblesse, Pierre Curel adressa au duc de Lorraine, le 13 dé-
cembre 1G64, une requête dont on trouvera le texte dans le Nouveau
(VHozier. Dans cette requête, le sieur Pierre Curel, sieur de Tou-
railles, ci-devant capitaine au régiment du sieur Lhuillier, explique
que, s'étant réfugié à Gondrecourt, bien que tous ses biens soient en
France, il demanda et obtint, par décret de 1660, de jouir de tous les
droits, honneurs et privilèges attribués à la noblesse, qu'il n'en a pas
moins été compris aux rôles, ce qui est contraire à l'intention de Son
Altesse et dudit décret du 1^'^ juin 1660, comme aussi à sa condition
noble et àson extraction des anciens seigneurs de Curel. L'original
de cette requête ayant été envoyé en 1789 au Cabinet des Ordres du
Roi, d'Hozier de Sérigny écrivit en marge que les quinze mots en
italique avaient été ajoutés par un faussaire habile et étaient écrits
d'une autre main et d'une autre encre. Au cours du même mois de
décembre 1664 un nouveau décret du duc de Lorraine confirmait
celui de 1660.
Hyacinthe Curel, fils de Pierre, fut baptisé le 26 février 1663. Son
acte debaptême, envoyé sousLouis XVI auCabinet des Ordres duRoi,
le dit fils de messire Pierre Curel, chevalier, etde demoiselle Catherine
Royer. On trouvera dans les Carrés d'Hozier la note suivante signée
de d'Hozier de Sérigny : « Je doute que cette qualité de messire et
celle de chevalier soient telles sur le registre de la paroisse à moins
qu'elles n'aient été par tricherie substituées à d'autres. » Hyacinthe
Curel, écuyer, Sgr de Tourailles, passa un bail par acte passé le
26 décembre 1686 devant notaire à Gondrecourt. Il épousa, le
6 avril 1686, demoiselle Pétronille du Vernet, fille d'un capitaine pré-
vôt du lieu de Chatenoy. Le sieur Hyacinthe Curel, écuyer, Sgr de
Tourailles, et son frère, le sieur Jean Curel d'Autricourt, écuyer,
demeurant à Saint-François, fils de feu sieur Pierre Curel, écuyer,
Sgr dudit Tourailles, ancien capitaine au régiment du sieur Lhuillier,
passèrent un accord le 17 mai 1700. Monsieur Claude-Hyacinthe de
Curel, écuyer, fils mineur de monsieur Hyacinthe de Curel, écuyer,
Sgr de Tourailles, des anciens seigneurs de Curel, lieutenant en la pré-
vôté de Gondrecourt, et de dame Pétronille de Vernet, épousa demoi-
selle Marguerite de Moisson par contrat du 13 avril 1720 dans lequel
il est ainsi désigné. Mais^ dans une note écrite en 1789, d Hozier de
Sérigny prétend que ce contrat a été fabriqué nouvellement et que
toutes les signatures sont de la même écriture.
Cependant, malgré les décrets de 1660 et de 1664, la noblesse des
Curel était toujours contestée. Le 30 juillet 1722, le sieur Hyacinthe
Curel, sieur de Tourailles, demeurant à Gondrecourt, fils de Pierre
■> DK, rio.NNAi m; dks ta mil m: s i'uan(,;aisi-:s
CurcI cl (le Calhoriiio Hoyor, ohliiit do liéopold, duc de Lorraine;, des
Icltros paUMitc's de conlirinalion de noblesse. Ces IcUrcîs, dont on
trouvera le lexle dans le Nouveau dUoziei\ ne parlent pas de la des-
cendance des anciens sci<,ni(Hirs de Curel ; elles rapj)ellentlesd(''crets
de l()()0 et (le 1G()4 et disent (pi'Ifyacinlhc Curel ne peut représenter
les titres constitutifs de sa noblesse;, parce qu'ils ont Hé perdus dans
le mallieur des guerres, mais que lui, ses père, aïeul et bisaïeul ont
toujours été reconnus j)our nobles.
Nicolas-François de Curel, né à Oondrecourt en 173Î), fils d'Hya-
cinthe, fut colonel du génie, directeur des fortifications de Metz et
officier de la Légion d'honneur. Il épousa, le :23 janvier 1773, Louise
deBaillivy. Il ligure dansplusieurs actes, passés avant la dévolution,
avec la qualification suivante: issu des anciens seigneurs de Curel.
On trouvera dans le Nouveau d'Hozier la note suivante de d'Hozier,
chargé de vérifier ces actes : « Je supprime ces mots : des anciens sei-
« gneurs de Curel, cette prétention n'étant établie que par des titres
(( faux. » Nicolas-Francjois n'en obtint pas moins, le 23 juin 1783, de la
Cour des comptes et aides de Bar un arrêt qui le maintenait dans le
droit de se qualifier chevalier et qui reconnaissait sa descendance,
mais avec des lacunes dans la filiation, de Dodon de Curel, chevalier,
lequel dans les dernières années du xii^ siècle fit, avec sa femme
Adeline et sa fille Edwige, plusieurs donations à l'abbaye de Mu-
reaux. Son oncle, Sébastien de Curel, demeurant à Mirecourt, obtint
de la Chambre des comptes, le 31 janvier 1784, un arrêt qui déclarait
commun avec lui celui obtenu par son neveu l'année précédente. On
trouvera dans le Nouveau d'Hozier les preuves que Nicolas -
François fit en 1787 pour obtenir l'admission à l'Ecole militaire de
son fils aîné, Charles-Emile, né à Toul en 1779, plus tard capitaine
du génie et chevalier de la Légion d'honneur, décédé à Breslau en
1807 sans avoir été marié. Nicolas-François de Curel, chevalier, des
anciens seigneurs de Curel, Sgr de Xonville et d'un fief à Pxoyaumeix,
capitaine en premier au corps royal du génie, prit part en 1789 aux
assemblées de la noblesse tenues à Thiancourt et à Toul. Ce même
Nicolas-P>ançois de Curel, reçut le titre héréditaire de vicomte par
lettres patentes du 11 juin 1819 et mourut fort âgé à Metz en 1824.
Il laissa plusieurs fils. Le plus jeune de ceux-ci, Léonce, vicomte de
Curel, né en 1799, décédé à Hayondange en 1863, épousa Marie-
Anne Gore Lynden. C'est de lui que descendent tous les représen-
tants actuels de.la famille de Curel. L'aîné de ses fils, Albert, vicomte
de Curel, né en 1829, est devenu par son mariage avec M"^ de
Wendel possesseur d'une des plus grosses fortunes de l'aristocratie
française.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 17
Principales alliances : Desnoyers de Bréchainville 1746, de Bail-
livy 1773, de Pinteville, de Faultrier, de Carrey d'Asnières, de Parlz
de Pressy 1896, Corbeau de Corbel de Vaulserre 1884, de Wendel
1853, de Moustier 1881, Nompère de Champagny 1888, de Durfort
de Givrac de Lorge 1887, de Kergorlay 1910, de Pechpeirou de
Comminges de Guitaut 1897, etc.
La famille dont il vient d'être parlé est la seule du nom de Curel
qui appartienne à la noblesse française.
CURIAL. armes (d'après le règlement d'armoiries de 1817) : d'or à un
bouclier de sable, orlé d'argent, chargé d'un foudre d'or et d argent,
traversé par deux lances passées en sautoir et accompagné de quatre
étoiles du même, posées en orle ; ledit bouclier adextré en chef dune
tête de Borée au naturel, soufflant d'argent, et soutenu d'une rivière
d azur avec un crocodile au naturel, contourné etenchaîné au bouclier
par une chaîne de sable. — Couronne : de Comte. — Manteau de
pair de France.
La famille Curial, originaire de Savoie, appartenait au xviii« siècle
à la haute bourgeoisie de ce pays.
On en trouvera une généalogie dans Y Armoriai de Savoie du
comte de Foras.
Jean-Baptiste Curial, marié en 1735 à Françoise Conseil, eut, entre
autres enfants, deux fds, Joseph, né en 1738, et François-Joseph, né
en 1739, qui furent les auteurs de deux branches.
L'auteur de la branche aînée, Joseph Curial, épousa Josèphe Aude.
Son fds, François-Hippolyte Curial, né en 1783 à Saint-Pierre-d'Albi-
gny, en Savoie, receveur à Bergerac, marié à Marie -Félicie Mallié,
décédé à Lyon en 1861, fut créé baron, le 5 août 1834, par lettres de
Charles-Albert, roi de Sardaigne. Il laissa deux enfants qui furent les
derniers représentants de leur branche : 1° Zélie, mariée au comte de
Montagu, marquis de Chailly ; 2° Gustave, baron Curial, qui demeura
célibataire.
L'auteur de la seconde branche, François-Joseph Curial, avocat à
Chambéry, puis juge au tribunal civil du Mont-Blanc, fut élu, le
24 germinal an VI, député au Conseil des Cinq-Cents. Il mourut à
Saint-Pierre-d'Albigny en 1801. II avait épousé Marie Domenget.
Leur iils, Philibert Curial, né à Saint-Pierre-d'Albigny en 1774, géné-
ral de division en 1809, fut appelé par Louis XVIII à la Chambre
des pairs en 1814, devint premier chambellan du Roi et grand-maître
de sa garde-robe et mourut à Paris en 1829. Il était grand-croix de la
Légion d'honneur, chevalier du Saint-Esprit et commandeur de
baint-Louis. Il avait été créé baron de l'Empire par lettres patentes
xni. 2
ly DIC riONN AIFl r. I)F. s FA M II, m: s rnANCAISKS
(lu :28 mai 1808, puis comte par décret du ii mars 181 i. Il ut ron-
lirnié dans la possession héréditaire d(î c(^ dernier tili-c j)ar lettres
patentes du iiO décembre 1817. 11 avait é|)ousé on IS08 une (illc du
comte Beugnol. Il en laissa une fille, la manjuisiî de Saint-Clou, et
deux lils qui furent les auteurs de deux rameaux actuellement exis-
tants. L'aîné de ces lils, Napoléon-Joseph, comte Curial, né en 180Î),
paj^e du Roi, pair de France par droit héréditaire, fut appelé au
Sénat en 1854; il mourut à Paris en 18()1. Il s'était fixé dans le
déparlement de l'Orne par le mariage qu'il contracta, en 183i2, avec
M"° Gérard et avait été conseiller général de ce déparlement et maire
d'Alençon.
Principales alliances : dcMontagu, Hcy 1795, Bcugnot 1808, Leduc
de Saint-Clou, le Pileur de Brcvannes, Cxautier de Charnacé 187G, de
Bréda 11)05, Carrelet de Loisy, de Saint-Just 1910, etc.
GURIÈRES de CASTELNAU (de). Armes : écartelé : aux 1 et 4 d'azur à
un lévrier d'argent^ colleté d'or; aux 2 et?> de gueules à trois mo-
lettes d^éperon d'or. — Couronne : de Marquis. — Devise : Currens
post gloriam semper.
La famille de Curières appartient à l'ancienne noblesse chevale-
resque du Rouergue.
On en trouvera des généalogies dans les Documents historiques et
généalogiques sur les familles du Rouergue de M. de Barrau, dans
y Annuaire delà noblesse de 1903 et dans les manuscrits de Chérin.
Le vicomte et le baron de Curières de Castelnau furent admis aux
honneurs de la Cour le 17 avril et le 16 décembre 1773. Chérin,
chargé d'examiner les preuves de noblesse qu'ils durent faire dans
cette circonstance, envoya cette môme année au duc de la Vrillière
un mémoire qui commence en ces termes : « La maison de Curières
« doit être placée entre les plus anciennes du Rouergue et cette ancien-
« neté, qui est le seul caractère de sa noblesse, est constatée par une
« foule de titres originaux. Elle a établi sa filiation dès l'instant où
« ces titres la font connaître, c'est-à-dire depuis Giraud de Curières,
a premierdunom, habitantau château de Sainte-Eulalie, enRouergue,
« qui fit son testament en 1264. La qualification de dame, donnée
« à GaHenne, son épouse, dans plusieurs titres passés après sa
« mort, autorise la présomption qu'il était chevalier. Il en eut, entre
« autres enfants, Rigaud, qui suit, et Giraud de Curières, damoiseau,
« mort après l'année 1317. Rigaud de Curières, damoiseau de Sainte-
« Eulalie, fut institué héritier universel de son père en 1264 et mourut
« avant l'année 1278. Il avait épousé N... de Bonafos de Roquelaure,
« d'une ancienne maison du Rouergue, et de cette alliance était né
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 19
<i Giraud de Curières, damoiseau, deuxième du nom, damoiseau du
« château de Sainte-Eulalie, qui fit hommage en 1299 à l'évèque de
« Rodez....)) Dans une lettre adressée le 25 avril 1780 au comte de
Vergennes, Ghérin dit que la maison, ou famille, de Curières, qui est
du Rouergue, est connue et prouve sa filiation depuis 1264, mais que
rien n'est plus simple que les caractères de sa noblesse.
D'après un titre de la collection Courtois, Hugon et Giraud de
Curières, chevaliers, se seraient croisés en 1250. Le nom et les armes
de ces deux gentilhommes ont été inscrits aux Salles des Croisades
du musée de Versailles.
Guillaume de Curières, Sgr de Lons et en partie de Sainte-Eulalie,
marié le 3 novembre 1671 à Marguerite de Maillan, fut maintenu dans
sa noblesse, le 16 janvier 1700, sur preuves remontant à 1531, par
jugement de Legendre, intendant de Montauban. Il avait commandé
en 1694 le ban de la noblesse du Rouergue. Ses deux fils^ Jean et
Gédéon-Sylvestre, furent les auteurs de deux branches.
La branche aînée s'est seule perpétuée jusqu'à nos jours. Son au-
teur, Jean de Curières, Sgr de Lons et de Sainte-Eulalie, né en 1672,
épousa, le 17 février 1697, Louise de Nattes de Villecomtal. On trou-
vera dans le Nouveau d'Hozier les preuves de noblesse qu'un de ses
arrière-petits-fils, Étienne-Sylvestre-Amable de Curières, né à Sainte-
Eulalie en 1766, fit en 1777 pour être admis à l'Ecole militaire. Ce
jeune homme fut plus tard page du coriite dArtois et mourut sans
postérité. Son frère aîné, Jean-Louis-Alexandre, connu sous le titre
de marquis de Curières, épousa, le 5 septembre 1786, sa cousine,
Joséphine-Rose de Curières de Castelnau, sœur des derniers repré-
sentants de la branche cadette. Il en eut plusieurs enfants qui furent
connus sous le nom de Curières de Castelnau. Sa descendance était
représentée de nos jours par trois frères, ses arrière-petits-fils :
1° Léonce, marquis de Curières de Castelnau, né à Saint-Affrique en
1845, député de TAveyron, qui a eu trois enfants de son mariage
avec M"^ Mathevon ; 2° Clément, conseiller général du Gard, qui a
eu deux fils de son mariage, en 1876, avec M'^^ Galtier ; 3° Edouard,
général de division, qui a eu dix enfants de son mariage, en 1878,
avec M^^® Marthe de Mandegoury.
L'auteur de la branche cadette, Gédéon-Sylvestre de Curières, Sgr
de Malescombes, épousa à la Canourgue, en 1699, Marie-Anne d'A-
chard, fille d'un maire royal de cette ville. Son fils, Jean-Baptiste de
Curières, connu sous le titre de baron de Castelnau, marié en 1723 à
Elisabeth de Jurquet de Montjésieu, obtint, par lettres patentes de
1747, l'érection en marquisat de sa seigneurie de Saint-Come. Il eut une
fille, qui épousa en 1786 son cousin, le marquis de Curières, et trois
-<> lue II ON N Al lu: i)i:s iamu.i.i.s i" u a N(.; aisks
Mis qui fiironl los dorniors n'j)r('«soi)lants niàlcs do leur hrnuclie. On
IrouviTa dans les Carr<}i> d'Ilozicr les j)reuves de noblesse que l'aîné
(le ces trois frères, Jcan-Baplisle-rfédéon de (^urières de Gasteinau,
\\v ('w \T,Vk, fit en I74i) pour ôtrc admis parmi les pages de la Grande
Kcurie. Jeau-Bapliste-Gédéon fut surtout connu sous le titre de baron
de Gasteinau. Il fut successivement grand-fauconnier du comte
d'Artois en 1773, ministre de France en Suisse en 1783 et maréchal
de camp en 1788 et mourut en Angleterre, pendant Témigralion,
en 1798.
Le marquis de Gurières de Saint Come, M. de Gurières de Sainte-
Eulalie et son fils, le comte de Gurières, prirent part en 1789 aux
assemblées de la noblesse du Rouergue.
La famille de Gurières a fourni de nombreux officiers.
l^'incij)ales alliances : de Mailhan 1566, 1671, de Macip 160i, de
Nattes-Villecomtal 1697, de Roquefeuil 1704, de PueldeParlan 1725,
de Guirard de Montarnal 1765, de Jurquet de Montjésieu 1723, de
Mostuéjouls, de Mauroy 1910, de Fontanges 1461, etc.
CURIEUX de FONTAINE. Armes : de gueuler à un compas d'or, ouvert eii
forme de chevron et accompagné en pointe d'un croissant d'argent. —
Aliàs : écartelé : aux 1 et 4 d'azur à une demi-croix {?} d'or ; aux
!2 et 3 de sinople à un compas ouvert d'argent, accompagné en
pointe d'un croissant d'or.
Bcaucliet-Filleau a donné une généalogie de la famille Curieux
dans son Dictionnaire historique et généalogique des familles du
Poitou.
Gette famille, d'ancienne et honorable bourgeoisie, est originaire
de Loudun, en Poitou. Le travail mentionné plus haut en fait remonter
la filiation à Guillaume Gurieux qui avait épousé, vers 1540, Jacquette
Muet et dont le fils, François, épousa vers 1570 Marguerite Lescure.
La descendance de François Gurieux se partagea en plusieurs bran-
ches. La seule de ces branches qui se soit perpétuée jusqu'à nos
jours est connue sous le nom de Gurieux de Fontaine. Jean Gurieux,
sieur de Fontaine, lieutenant de l'élection de Loudun, épousa, le
12 février 1743, Maric-Gatherine Montault. Son descendant, Paul Gu-
rieux, né à Loudun le 1 1 juillet 1839, marié à M^'MeMondion, demanda
en septembre 1864, puis le 26 août 1874, et obtint, par décret du
15 février 1875, pour lui et pour sa fille, l'autorisation de joindre
régulièrement à son nom celui de : de Fontaine que, dit-il dans sa
demande, sa famille portait depuis plus d'un siècle.
Principales alliances : Montault, de Mondion 17i9 et vers 1870,
Demarçay 1832.
DICTIONNAIRE DKS FAMILLKS FRANÇAISES 21
CURNIEU (Ancey-Denis-Mathevon de). Voyez : Ancey-Dems-^Mathevon
DE GURNIEU.
CURSOL (de). Armes : d'azur à une fasce (Tor (aliàs cousue de
gueules), occo^npagnée en chef d\m soleil de même à dextre et d'un
croissant ^argent à sénestre et en pointe d'un lion léopardé d'or, sur-
monté d'une étoile d'argent. — Aliàs : de gueules à un lion d'argent,
surmonté au premier canton d'une étoile de même et au deuxième
canton d'un croissant aussi d'argent.
La famille de Corsol a occupé un rang distingué dans la noblesse
bordelaise. On n'a malheureusement pu se procurer sur elle que peu
de renseignements.
Guillaume de Gursol, Sgr de Bellefontaine et de Montestruc, marié
vers 1565 à Jeanne de Bonneau, était dans la seconde moitié du
xvi*^ siècle trésorier général de France en la généralité de Guienne. Il
fut un littérateur distingué et traduisit du portugais les deux pre-
mières parties de V Image de la vie chrétienne d'Hector Pinto. Son
tils, Ogier de Gursol, né à Bordeaux le 29 août 1570, marié à Jacque-
line de Lestonnac, fut pendant de longues années conseiller au Par-
lement de Bordeaux. La famille de Gursol donna dans la suite quatre
autres conseillers au Parlement de Bordeaux. Le dernier d'entre eux,
reçu en 1734, était encore en exercice en 1789.
Joseph de Gursol, Sgr de Talence, prit part en 1789 aux assemblées
de la noblesse tenues à Bordeaux.
La famille de Gursol possédait encore sous Napoléon III le domaine
de Bellefontaine, situé dans la commune de Baron, près de Branne,
qui passa plus tard à la famille de Parouty.
Elle paraît être aujourd'hui éteinte.
Elle avait fourni cinq conseillers au Parlement de Bordeaux, un tré-
sorier général des finances au xvi^ siècle, un jurât de Bordeaux en
1581, un secrétaire du Roi, des officiers, des chevaliers de Saint-
Louis, etc.
Principales alliances : de Lestonnac 1592, de Gauffreteau 1757, de
Vassal 1747, de Pichon, de Pichard, de Goeffard, etc.
CURTAN (de).
La famille de Gurtax appartient à la noblesse béarnaise.
On en trouvera une généalogie détaillée dans V Armoriai du Béarn
de MM. de Dufau de Maluquer et de Jaurgain.
Maître Jean de Gurtan, du lieu d'Espoey, auquel remonte la filiation,
est mentionné dans un acte du 9 mai 1635 avec sa femme, demoi-
selle Marie de Gasaus, sœur de Pierre, Sgr de Nousty. Il acheta, le
22 D ic. iioNNA m r. nKs F a >i i i.i, i: s fiianc msks
1,') mai \i\V.\, (lo Pliili|)|)o, niarcuiis de l.ons, la Icrre cl scl^nieurie de
Liicy:appi(M' poiirlacjiKdle il fut admis aux l'ilats diiBc'îarn lo 17juin 1()i4,
mais ([iril i-(»vendit, drs \o lî) juin 1()4S, à iiohle .lean de Lons, sieur
{\c roueydarrius, frère du vendeur. Sou (ils, Pierre de Gurtan,
né le :28 décembre 1G4;>, racheta du marquis de Lons, le 27 mai 1072,
celle mém(^ seiii;iicurie de Lucgarrier pour laquelle il fui admis
aux hUals du Béaru le 10 juin de la mémo aiuiécî. Il (^l son blason
cnrcgislré d'ofUice à l'Armoriai i^énéral de 1690 : de sable à un écusson
(for à trois bandes d'azur. On iii^nore le nom de sa femme, mais on
sait qu'il fut père de noble Jean de Curlan qui épousa, le 26 no-
vembre 1701, Catherine de Monleslruc, héritière de la sciî^ncurie de
son nom, en Vic-Billi, et qui fut admis aux Mats du Béarn pour cette
seigneurie le 7 juin 1702. Jean de Curlan recueillit après la mort de
son père la maison noble de Lucgarricr et y mourut le 12 juin 1755.
Il laissa deux lils : 1° noble Jean-Pierre de Curlan, Sgr de Monleslruc,
dont la descendance s'éleignit avec sa petile-fdle, Jeanne-Louise,
mariée à Alekandro-Bertrand de Nays-Candau ; 2° noble Jean-Bap-
tiste de Gurtan, qui continua la descendance. Le fds de ce dernier,
noble Pierre de Curlan, épousa àLussagnet, le 31 janvier 1757, demoi-
selle Jeanne d'Abbadie qui recueillit plus lard l'abbadie laïque de
Lussagnet. Il fut père d'André de Curlan, né en 1757, maire de Lus-
sagnet en 1808, décédé en 1812, qui épousa, le 1^' septembre 1787,
Marie-Claire de Mirassor de Moncaubel, décédée à Lussagnet en 1835,
et dont la postérité s'est assez obscurément perpétuée jusqu'à nos
jours.
Par jugement du tribunal de première instance de Pau, en date du
11 janvier 1862, les descendants d'André de Curtan et de Marie-Claire
de Mirassor de Moncaubet ont été autorisés à faire rectifier les actes
de l'état civil dans lesquels leur nom n'était pas précédé de la parti-
cule DE.
CURTEN, ou COURTEN, (de). Voyez : Courten(de).
CURZAY (Duval de). Voyez : Duval de Curzaï ^.
CURZON (Parent de). Voyez : Parent de Curzon.
^ Il a existé en Poitou et en Angoumois une famille de Curzay, d'ancienne no-
blesse, qui portait pour armes : ^'argent à un cœur enflammé de gueules, soutenu
d'un croissant du même. Cette famille, dont Glairambault et Beauchet-Filleau ont
donné des généalogies, remontait par filiation à la fin du xiv siècle. Elle fut main-
tenue dans sa noblesse en 1666 par jugement de M. d'Aguesseau, intendant de Limoges,
et en 1 696 par jugement de Bégon, intendant de la Rochelle, et prit part en 1789 aux
assemblées de la noblesse tenues à Angoulême. Son dernier représentant, Joseph-
Simon de Curzay de Boisroche, né à Cognac en 1769, fit les preuves de noblesse
prescrites pour le service militaire. Il épousa en 1803 M"» de Lestang et n'en eut que
deux filles, M""" Hostard et de la Guette.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 23
CURZON (Leroy de). Voyez : Leroy de Curzon.
CUSSAC (Rouvellat de). Voyez : Rouvellat de Gussac.
CUSSONNIÈRE (Malassis de la). Voyez : Malassis de la Gussonnière.
CUSSÉ (Davy de). Voyez : Davy de Gussé.
GUSSY (^Cornot de). Voyez : Gornot de Gussï.
CUSSY (de). Armes : d'azw à une fasce d'argent, accompagnée en
chef de deux roses du même et en pointe d'une molette d'argent. —
Gouronne : de Marquis. — Supports : deux licornes. — Devise : Faites
bien.
La famille de Gussy appartient à l'ancienne noblesse de la Basse-
Normandie.
On trouvera sur elle des renseignements dans les divers recueils
de manuscrits du Gabinet des Titres, dans le Nobiliaire de Normandie
de M. de Magny, etc.
Elle croit avoir eu pour berceau un fief de son nom situé dans la
paroisse de Saint-Gontest, près de Gaen, et revendique pour un de
ses membres, mais naturellement sans preuves à l'appui, un sei-
gneur de Gussy qui, en 1066, accompagna le duc Guillaume à la con-
quête de l'Angleterre.
Elle est mentionnée dans un certain nombre d'actes des xii^ et
xiii^ siècles. Elle ne figure pas, cependant, au nombre des familles de
sa région qui firent reconnaître leur noblesse lors de la célèbre
recherche de Monfault, en 1463.
Un tableau généalogique conservé dans les manuscrits de Ghérin
en fait remonter la filiation à Laurent de Gussy, écuyer, Sgr de Lif
et de la paroisse de Vouilly, en la vicomte de Bayeux, qui rendit
aveu, le 2o janvier 1456, pour sa seigneurie de Lif. On trouvera dans
les Carrés dHozier et dans le Nouveau dHozier les preuves de
noblesse que Pierre-François de Gussy de Vouilly fit en 1749 pour
être nommé écuyer de la Petite Écurie. On verra que la famille de
Gussy produisit dans cette circonstance des copies, collationnées
en 1586, d'un certain nombre d'actes antérieurs à 1456. Ces actes
établissent que Laurent de Gussy dont il vient d'être parlé avait
épousé, en 1452, Isabeau le Pelley et qu'il était fils de Jean de Gussy,
écuyer, du lieu de Saint-Marcouf, et petit-fils d'Yon de Gussy,
écuyer, demeurant à Saint-Marcouf, mentionné avec sa femme,
Jeanne Siret, dans un acte du 3 septembre 1399. Laurent de Gussy
fut père de Jacques de Cussy, écuyer, qui épousa, le 27 no-
vembre 1493, Jeanne du Ghastel, et grand-père de Roger de Gussy,
écuyer, Sgr de lif, qui épousa, le 6janvier 1515, Françoise Guillebert
24 DICTiONNAini. I»K s KAMI 1,1,1. s I' H AN Ç A I S K S
v[ (|ui liL;iira dans uuv rt'chcrclic de la noblesse dr la vicomlr de
Hayeux l'aile^ par du Hoscq eu UiiJH. Trois des fils de Hofçcr deCussy
et de Françoise (îuillehert, (luillaume, .leaii et .Jacques, furent les
auteurs d(^ Irois ij^randes branches, l^es reprf'^sentants de ces trois
branrluvs iureid, inaiiiltMuis dans l(Mir noblesse en 1(>7I, par divers
jui;-enients de Ch.'iinillarl, intendant de la ^('Mi^ralit^ de Caen, sur
])reuves(lequatr(Mleu:rés, sans anoblissenientanl/^ieur connu, remon-
tant an contrat (l(* niai'ia^e dn (i janvier loi 5 mentionné plus haut.
1^'auteur i\c la branche aînée, (luillaume de Gussy, écuyer, épousa
Louise de Thère par contrat du 0 juillet 4o;)8 et rendit aveu, le
0 février U)7o, de la terre et seigneurie de Vouilly et d'Kstreham.
Ce fut son descendant, Pierre-lYançois de Cussy de Vouilly, né
à Vouilly en 17:27, qui fut admis en 1749 parmi les écuyers du roi
Louis XV après avoir fait les preuves de noblesse dont il a été parlé
j)lus haut. Cette branche subsiste. Son chef est connu sous le titre
de marquis de Cussy.
L'auteur de la seconde branche, Jean de Cussy, S^r d'Estreham,
épousa le 22 décembre 1563 Marguerite Michel. On trouvera dans le
Nouveau dCHozier les preuves de noblesse que son descendant, Jac-
ques de Cussy de Belval, né à Coutances en 1707, tit en 1722 pour être
admis parmi les pages de la Petite Lcurie. Jacques de Cussy épousa
à Coutances, en 1732, Françoise de la Bazonnière ; il recueilHt
en 1762 le marquisat de Juco ville par héritage de la famille de Faoucq
à laquelle appartenait sa mère. Il fut depuis cette époque connu sous
le titre de marquis de Cussy de Jucoville qui a été conservé par le
chef de cette branche. Il eut plusieurs lils. L'un de ces fils, Gabriel-
François, né en 1745, fut admis en 1761 parmi les pages de la Reine.
Un autre, Louis-François de Cussy, marquis de Jucoville, né à
Coutances en 1735, décédé en 1802 à Grancamp, près d'isigny, eut,
entre autres enfants, trois fils : 1^ Léonor-Ambroise, marquis de
Cussy de Jucoville, né à Coutances en 1766, préfet du palais de l'Em-
pereur, créé baron de l'Empire par lettres patentes du 15 juin 1812,
décédé en 1837, dont le fils unique mourut en 1868 sans avoir eu
d'enfants de son mariage, en 1851, avec M"^ Hutin ; 2° Jacques,
né en 1769, qui fit en 1784 des preuves de noblesse, conservées dans
les Carrés d'Hozier, pour être admis parmi les pages de la Petite
Ecurie ; 3° Charles-François, né à Coutances en 1773, chevalier de
Malte, qui épousa en 1810 M'^^ de Sauvage de Servilanges et qui en
laissa deux fils. L'aîné de ceux-ci, Charles-Isaac, marquis de Cussy
de Jucoville, né en 1812 au château de Jucoville, épousa en 1841
]\pie prémin de Lessard dont il a laissé un fils.
L'auteur de la troisième branche, Jacques de Cussy, Sgr de Ver-
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 25
quercul, épousa en 1560 Jeanne Lescalley, fille d'un receveur des
tailles de l'élection de Bayeux. On trouvera dans le Nouveau d'Hozier
les preuves de noblesse que sa descendante, Renée, née en 1722 à
Moyon, au diocèse de Coutances, fit en 1730 pour être admise à
Saint-Cyr. Cette branche est aujourd'hui éteinte. Un de ses représen-
tants, Gabriel de Gussy, né à Caen en 1739, directeur de la Monnaie
de cette ville après son père, fut député du Tiers-Ktat aux Etats
généraux de 1789, puis député du Calvados à la Convention, il
siégea parmi les modérés et fut guillotiné le 15 novembre 1793.
La famille de Cussy a fourni de nombreux officiers.
Ses divers représentants prirent part en 1789 aux assemblées de
la noblesse tenues à Coutances, Carentan, Périers, Saint-Sauveur-lc-
Vicomte, Tinchebray et Bayeux.
Principales alliances : de Tesson, de Valori, de Percy, de Méhé-
renc 1641, 1692, de Saint-Simon-Courtomer 1750, de Bignon,
Blanchard de Crennes, d'Aigneaux 1646, de Cornulier, de Pillot-
Chenecey 1875, de Faoucq 1706, Michel 1563, du Chastel 1493,
de Nettancourt 1847, de Penfétenyo de Cheffontaines,, de Bertier
de Sauvigny 1873, Pasquier de Franclieu 1874, Quenault de la
Groudière, Davéne de Roberval, de Courseulles 1891, de Chaumon-
tel, etc.
CUSTINE (de). Armes : écartelé : aux \ et ^ d'argent à la bande de
sable, coticée de même ; aux ^ et Z de sable semé de fleurs de lys
d'argent, qui est de Lombu. — Couronne : de Marquis. — Tenants :
deux sauvages appuyés sur leurs massues. — Devise : Pays clie
que tu doys, adviengne che qui pooyrra.
La maison de Custine, que tous les nobiliaires donnent comme
aujourd'hui éteinte, a occupé un rang distingué dans la noblesse de
Lorraine.
Elle tire son nom du château de Custine, première pairie du
comté de Rochefort, situé à deux lieues de Charlemont, dans le pays
de Liège. La Chesnaye des Bois, qui en a donné, dans son Diction-
naire de la noblesse, une généalogie, du reste très incomplète, en fait
remonter la filiation à Gérard de Custine, Sgr de Custine, premier
pair du comté de Rochefort, qui épousa Gertrude d'Egmont par con-
trat de 1231 . Gilles, Sgr de Custine, premier pair du comté de Roche-
fort, qui représente le cinquième degré de la filiation, aurait épousé
Marguerite de Spontin dans les dernières afinées du xiv® siècle
et aurait été père de Pierlot de Custine, Sgr dudit lieu, qui épousa
Hermengarde de Lombu et dont il sera plus bas.
Ce système de filiation na pas été accepté par Chérin. Ce généa-
26 Diciio.NNAim; i)i:s famili. i:s fhançaisks
lo^islo fui cliarg('' do vc'M'ifior \rs ])roiivos do noblosso qiio la maison
(le Ciislino lil sous Louis WI pour ('trc admise aux honneurs de la
Cour. II envoya au comte de N'ergennes, le 4 novembre 1781, un mé-
moire (jui eommence en ces termes : « La prétention de messieurs
« de Custinc csl de tirer leur oriij^inc d'une terre de ce nom, située
« près de CliarlemonL Comme on n'a aucune connaissance de cette
« origine, on n'en doiuiera la lilialion (jue (le|)uis leur résidence
« dans le Nivernais, à commencer de Pierre Lot, Sgr de Custine,
a Romery et Grimausart, dans le ressort de la Chambre des comptes
« de Nevers, ù laquelle il rendit aveu dans les années 1423 et 1439.
« Il eut pour héritier François de Custine, Sgr de Romery et de
(( Grimausart, qui rendit aveu de ses terres à la môme Chambre des
« comptes en 1442 et vivait encore en 1484. Il laissa d'Agnès de Ton-
ce neletil, sa femme, pour fils Colard de Custinc, qui suit, et Henri de
« Custine, auteur de la branche des seigneurs du Vivier, éteinte et
« fondue dans messieurs dePouilly... »
D'après une généalogie conservée dans les manuscrits de Chérin,
Pierre Lot, ou Pierlot, Sgr de Custine, aurait fait une reprise de
fief à Liège le 19 avril 1414. Dans cet acte sont mentionnés son frère
aîné, Wuillcaume, jadis sire de Custine, alors décédé, et leur père,
Jehan de Hans, jadis sire de Custine, également décédé. Ce dernier
peut avoir été le môme personnage qu'un Jean de Koistine qui passa
un acte à Liège le 18 février 1391. Pierre Lot, ou Picrlot, Sgr de Cus-
tine, rendit hommage, le 24 mai 1439, au comte de Nevers et de
Rethel pour sa maison de Grimausart qui relevait de ce prince à cause
de sa seigneurie de BrycuUes-sur-Bar. Il épousa Ilermengarde de
Lombu, héritière de sa maison, et prit l'engagement, scrupuleuse-
ment observé par ses descendants, décartcler ses armes de celles
de la maison de Lombu. Son petit-fils, Colart de Custine, épousa,
le 22 mars 1467, Marguerite de Villy, héritière des seigneuries de Villy,
de Domey et d'Offiance. Il figure au rang des gentilshommes dans le
procès-verbal de la coutume de Saint-Mihiel. Il laissa trois fils.
L'aîné de ces fds, François de Custine, eut plusieurs filles dont
l'aînée, Hélène, héritière de la seigneurie de Custine, épousa Jean-
Humbert, baron de Moitries. Les deux puînés, Thiébaud et Jacques,
furent les auteurs de deux grandes branches.
L'auteur de la branche aînée, Thiébaud de Custine, Sgr de Bion-
court, de Villy, de Lombu, baron de Cons-la-Grandville, etc., fut
gouverneur de Chauveney et gentilhomme de la chambre de René II,
duc de Lorraine. Il épousa en 1504 Claude d'Espinal. Son fils, Mar-
tin de Custine, Sgr des mêmes domaines, premier gentilhomme de
la chambre du duc Charles, épousa en 1545 Françoise deGuermange.
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Il en eut trois fils : 1° Louis, décédé sans postérité en 1622, qui fut
chambellan du duc Charles III, son ambassadeur près de diverses
Cours et conseiller d'État; 2<* Adam, Sgr de Guermange, qui épousa
en 1582 Anne de Roucelz et qui continua la lignée; 3° Jean, dont le
fds mourut sans postérité en 1637 et dont la fille aînée, Marguerite,
héritière de la seigneurie de Cons-la-Crandville, épousa en 1641 Jean
de Lambertye. Adam de Custine, Sgr de Guermange, eut d'Anne de
Roucelz plusieurs fils. Deux de ceux-ci, Philippe, Sgr de Guermange,
marié à Anne-Suzanne de Lutzelbourg, et Louis-Philippe, Sgr de
Pontigny, marié en 1626 à Gabrielle de Sérocourt, furent les auteurs
de deux grands rameaux. Le travail de Chérin mentionne un troi-
sième fils, Claude, Sgr de Villy, qui a été passé sous silence par la
Chesnaye des Bois. Ce Claude de Custine, Sgr de Villy, épousa
en 1620 Antoinette de Custine. Il en eut cinq fils, Nicolas, Ferri-
Nicolas, François-Nicolas, François-Christophe, né en 1626, et
Louis-Gabriel, né en 1627, qui paraissent' être morts sans postérité
et dont, en tout cas, Chérin ne fait pas connaître la destinée.
Le premier rameau de la branche aînée a été illustré par Adam-
Philippe, comte de Custine. né à Metz en 1740, député de la
noblesse du bailliage de cette ville aux États généraux de 1789, lieu-
tenant général des armées du Roi en 1791, général en chef de
l'armée du Rhin en 1792, puis de celle du Nord, qui joua un rôle mili-
taire et politique important au début de la Révolution et qui fut
guillotiné à Paris le 28 août 1793. Le général de Custine laissait une
fdle, mariée en 1790 au marquis de Dreux-Brézé, et un fils, Renaud-
Philippe, marquis de Custine, né en 1768. Celui-ci était à peine âgé
de 24 ans quand, en 1792, il fut envoyé à Berlin comme ministre
plénipotentiaire. A son retour M. de Custine fut mis en jugement
et périt sur l'échafaud en 1794. Il avait épousé Delphine de Sabran.
Il en laissa un fils unique, Astolphe, marquis de Custine, né en 1793,
qui se fit un certain renom dans les lettres et qui mourut en 1857
sans laisser de postérité de son mariage avec M^^® de Saint-Simon-
Courtomer. Le marquis de Custine était le dernier représentant de
son rameau; il était aussi considéré comme le dernier représentant
de sa famille.
Louis-Philippe de Custine, Sgr de Pontigny, auteur du second
rameau de la branche aînée, laissa deux fils qui furent les auteurs de
deux sous-rameaux : 1° Louis-Gabriel de Custine, marié en 1656 à
Dorothée de Caba de Caberque; 2° Antoine-Philippe de Custine,
Sgr de INIarcilly, marié en 1661 à Claude de Roucelz. L'aîné de ces
deux frères fut père de Christophe de Custine, marié en 1704
à M'^^ de Nettancourt, qui obtint du duc Léopold, en 1719, l'érection
1 I) K. I |(».N N A I m: DIS lAMIM.I.S K H A N «,: A 1 S 1! S
(le sa [cvvv (le (londc sur-Moselle (mi nîai'(|iiisal sous le nom tic (Jus-
tine, et grand-piTo de Marc-Antoine, manjuis de Custine, marié
en 1747 Ji M'"' de la Meuville de Saint-Chamond, maréchal de camp
en 1748, blessé mortellement en 1757 à la balailN* ('e Rosbach, dont
la lill(\ dernière hérilièrc de son sous-rameau, épousa en 1770 le
marquis de Ludre-Frolois. Anloin(»-Pliilippe de Custine. Sgr de Mar-
cilly, auteur du second sous-rameau, fut père de Jean-François,
connu sous le titre de comte de Custine de Marcilly, qui épousa
en 1687 Ursule-Catherine dv Sérainchamps, grand-père de Louis-
Ciabriel, connu sous le titre de comte de Custine d'Arriance, décédé
en 1740, qui épousa Catherine de Kaistern de Serre, et bisaïeul de
Jean-Nicolas, comte de Custine, lieutenant-colonel au service de
S. M. I. U. et Apostolique, décédé en 1776 au château de Cons-la-
Orandville, qui épousa en 176'i Marie-Josèphe Louvain des Fontaines.
Ce dernier laissa plusieurs lils. On trouvera dans le Nouveau d'Hozier
les preuves de noblesse qu'un de ces fds, Antoine-Nicolas de Cus-
tine, né en 1774 à Longuyon, au diocèse de Trêves, fit en 1784 pour
être admis àTKcole militaire. Un autre, Jcan-Antoinc-Philippc-Joseph,
né à Longuyon en 1775, mourut sans postérité en 1855 à Nogent-le-
Rotrou. Le frère aîné des précédents, Robert-Nicolas de Custine,
né à Longuyon en 1771 , marié à M'^^ de Schomberg, décédé en 1809, fut
colonel du 7"' hussards. Il laissa un fils, liobert-Juvénal de Custine,
décédé sans postérité en 1851. qui fut créé baron de lEmpire par
lettres patentes du 28 juin 1810 et qui reçut les armes suivantes :
iï argent à trois bandes de sable: au franc-quartier des barons
militaires. C'est à ce rameau que paraît avoir appartenu un Jean-
Robert-Gaspard de Custine dont le fils, Gaspard, comte de Custine,
né à Chàlonsen 1796, épousaMarie-Sophie de Flotte-Roquevaire, née
en 1790, veuve du comte de Clerc de Ladevèze, décédé en 1829.
L'auteur de la branche cadette, Jacques de Custine, posséda,
entre autres biens, la seigneurie d'Offiance, située au comté de Cari-
gnan, dans les Ardennes. Il épousa Jacqueline de Ficquelmont. Sa
descendance était représentée sous Louis XVI par François-Théodore
de Custine, comte de Wiltz, dans le grand-duché de Luxembourg,
qui n'avait pas eu d'enfants de son mariage, en 1745, avec
M"® de Sainte-Aldegonde, et par les deux fils de son grand-oncle,
Albert-Eugène de Custine, comte d'Offiance. L'aîné de ceux-ci,
Théodore-Charles, comte de Custine d'Offiance, avait épousé en 1743
sa cousine, Jeanne-Louise, fille de Christophe, marquis de Custine, et
n'en avait pas eu d'enfants. Le puîné, Joseph, comte de Custine
d'Offiance, conseiller d'honneur au Parlement de Nancy, maire de
cette ville en 1790, épousa en 1755 Suzanne de Rutant, dame de
UICTlONNAlHt: DES FAMILLES FU ANC AI S ES 29
Mandres. Il en eut, entre autres enfants, un lils, né en 1756, et une
lille, Marie-Thérèse-Gharlottc, décédée en 1803, qui épousa d'abord,
en 1776, le comte d'Abzac de la Douze, puis, en 1800, Aimar-Georges,
marquis de Nicolay.
Divers représentants de la maison de Custine furent admis aux
honneurs de la Cour en 1139, le 24 février 1768 et le 2 juillet 1787.
Le comte de Custine d'Offiance prit part en 1789 aux assemblées
de la noblesse tenues à Longuyon et à Nancy. Le comte de Custine
de Mandre, Sgr de Moiry, et le comte de Custine de Wiltz, Sgr d'Auf-
liance, prirent part à celles desbailliages de Carignan et deMontmédy.
Le comte de Custine, Sgr des Bachats, et le marquis de Custine, Sgr
de Guermange, prirent part, cette même année, à celles du bailliage
de Vie. Marie-Thérèse, comtesse de Custine, dame de Brandeville,
prit part à celles du bailliage de Verdun. Théodore-François de
Custine, comte de W^iltz et de Loupy, prit part à celles du bailliage
de Clermont-en-Argonne.
La maison de Custine a fourni, en dehors des personnages men-
tionnés au cours de cette notice, des chambellans et des premiers
gentilshommes de la chambre des ducs de Lorraine, un grand-fau-
connier duroi Stanislas (Philippe-Joseph, père du général guillotiné
en 1793), des ambassadeurs des ducs de Lorraine, des officiers géné-
raux, des chanoinesses de chapitres nobles, etc.
Plusieurs de ses membres ont péri sur différents champs de
bataille.
Principales alliances : de Pouillyl490 et vers 1775, des Armoises,
de Namur, de Gournay, de Ligniville, de Lambertye 1641, 1736, de
Haraucourt, de Sôrocourt, de Nettancourt, de la Vieuville de Saint-
Chamond 1747, de Ficquelmont, de Choiseul 1684, de Ludre, d'An-
delot 1718, d'Abzac 1776, de Nicolay, de Sainte-Aldegonde 1745, de
Dreux-Brézé 1790, de Vassinhac d'Imécourt 1738, de Sabran, de
Butant 1755, de Goudenhove, deSaint-Simon-Courtomerl821, etc.
La famille dont il vient d'être parlé est la seule du nom de Custine
qui ait appartenu à la noblesse française. Il n'en existe pas de généa-
logie complète et, du reste, la plupart des auteurs la donnent comme
éteinte. Faute de renseignements suffisants, on ne peut indiquer
comment se rattachent à la souche un Antoine-Théodore, comte de
Custine, qui mourut à Evreux le 20 mai 1870 âgé de 55 ans, et un
comte de Custine, trésorier-payeur à Madagascar, qui mourut en
Touraine le 19 juillet 1904, âgé de 54 ans. Une comtesse de Custine
réside de nos jours à Verneuil-sur-Avre, dans le département de
l'Euro.
30 I) I c r 1 0 N N A I u i: d e s f a m i i. i. k s f h a n ç a i s k s
CUTTOLI (de). Arnuîs poiiécs par Ml^h* di^ (^iiUoli, év^njuc d'Ajaccio :
iVdzur à une croix iravfjoit.
\a\ fainilU^ dk Cuttoli aj)parlicnl à la n()l)l('ss(î de Corse.
Kilo a toujours 616 assez obscure cl on n'a |)u S(i ])rocurer sur elle
que peu de rcnseigncmonls.
Lors de la^-raiule recherche des faux nobles ordonnée par Louis XV
après ramiexiou de Ide, MM. de CuLoli de Coli, deineuranl à Cortic-
chialo, furent maintenus dans leur noblesse, le 11 avril 1774, par
arrêt du Conseil supérieur de Corse.
Pierre Paul de Cuttoli, né en 18:2G à Cuttoli, fut nommé en 1870
évéque d'Ajaccio. Il mourut à Ajaccio dès le 18 décembre de cette
même année.
La famille de Cuttoli compte encore des représentants.
CUVERVILLE (Cavelier de). Voyez: Cavelier de Mocomblk (ou Mau-
comble), de Cuvervilleet de Monïgeox^
CUVIER. Armes : de gueules à une fasce (ïargent, chargée d'un lion
léopardé du champ et accompagnée en chef de trois losanges, rangés
en fasce, et en pointe d'un cygne d'argent, nageant sur une rivière
de même.
La famille Cuvier, d'ancienne bourgeoisie protestante, est ori-
ginaire du bourg de Montécheroux, dans l'ancien comté de Montbé-
liard, en Franche-Comté.
On trouvera sur elle d'intéressants renseignements dans la France
protestante de Haag.
Gérard Cuvier, habitant de Montécheroux, et sa femme, qui était
* Il a existé en Haute-Normandie une famille de Cuverville, de noblesse très an-
cienne, qui était bien distincte de celle des Cavelier de Cuverville. Cette famille
portait pour armes : de gueules à trois chevrons d'or. Elle compte parmi ses premiers
auteurs connus Guillaume de Cuverville, mentionné dans un jugement de 1231
relatif à l'église de Sainte-Colombe : Guillaume de Cuverville, qui prit part en 1272
au ban de la noblesse de Normandie, et Colart de Cuverville, écuyer, qui vivait en
1331. Elle fut maintenue dans sa noblesse, le 4 juin 1670, par jugement de M. de la
Gallissonnière, intendant de Rouen. On trouvera dans le Caôme^ d/'//o-ier les preuves
de noblesse que Charlotte de Cuverville de Sainte-Colombe, née en 1677 à Sainte-
Colombe, près de Saint-Valéry-en-Caux, fit en 1686 pour être admise à Saint-Cyr.
Ces preuves font remonter la filiation suivie à noble et puissant homme Jean de
Cuverville, écuyer, Sgr de Sainte-Colombe, qui rendit un aveu en 1429. Les biens
de ce gentilhomme et ceux de sa femme, Eticnnette d'b-emesnil, furent confisqués
par le roi d'Angleterre qui, par lettres de 1436. les attribua à son médecin, Richard
de la Tour. Jean de Cuverville donna en 1448 à son fils Colin le tiers des biens qu'il
possédait au pays de Caux. Celui-ci épousa Guillemette Meinard par contrat du
13 juin 1454 et continua la lignée. Augustin-Joseph de Cuverville, de la généralité de
Paris, fit en 1786 dés preuves de noblesse pour être admis à l'Ecole militaire. M. de
Cuverville prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse tenues à Paris.
DICTIONNAIRR DES FAMILLES FRANÇAISES 3i
fille de Jean Gautier, lieutenant du châtelain de Clémonl, obtinrent
en 1511 du comte Guillaume de Furstemberg d'être affranchis de la
main-morte réelle et corporelle moyennant 35 écus d'or au soleil et
un bœuf de 5 écus. Claude Cuvier, né en 1554 à Villars-sous-Dam-
joux, descendant des précédents, embrassa la religion réformée. Son
fils, Jacques Cuvier, décédé en 1637, fut ministre protestant. Il laissa
trois llls : 1° Daniel, né en 1622, ministre protestant à Montécheroux,
puis à Brévilliers ; 2° Nicolas, né en 1625, châtelain de Blamont, dont
le lils mourut sans postérité ; 3° Jean, né en 1628, chirurgien à Héri-
court, maire et prévôt de cette ville, décédé en 1675, qui continua la
lignée. David Cuvier, né à Héricourt en 1666, fds de ce dernier, fut
d'abord labellion à Blamont, puis alla se fixer à Montbéliard oii il
mourut en 1743. 11 laissait deux fds, Jean-Nicolas Cuvier, né à Blamont
vers 1713, ministre protestant, et Jean-Georges Cuvier, qui furent les
auteurs de deux branches.
La branche aînée, encore existante, a donné un grand nombre de
ministres protestants. Elle compte parmi ses membres Charles
Cuvier, né en 1799, décédé à Montbéliard en 1881, qui fut doyen de
la Faculté des lettres de Strasbourg.
Jean-Georges Cuvier, auteur de la branche cadette, fut officier
dans le régiment suisse de Waldner, au service de France, et fut
décoré de l'Ordre du Mérite militaire, réservé aux protestants ; il laissa
deux fds, Georges et Frédéric-Georges Cuvier. L'aîné de ces deux
frères, Georges Cuvier, né à Montbéliard en 1769, fut un des plus
illustres savants de son temps. Nommé membre de l'Institut dès 1796,
Cuvier fut successivement professeur au collège de France en 1800,
conseiller d'État en 1814, membre de l'Académie française en 1818,
et enfin pair de France en 1831 . Il mourut l'année suivante sans laisser
de postérité. 11 avait été créé chevalier de l'Empire par lettres patentes
du 23 octobre 1811 ; il reçut le titre héréditaire de baron par lettres
patentes du roi Charles X du 29 décembre 1829 et obtint en même
temps le règlement de ses armoiries : d^azw à un chevron d'or accom-
pagné de trois têtes de pigeon arrachées d'argent, ^ et 1. Frédéric-
Georges Cuvier, né en 1773, second fils de Jean-Georges, fut inspec-
teur général de l'Université et officier de la Légion d'honneur, fut
nommé en 1826 membre de l'Académie des sciences et mourut à Stras-
bourg en 1838. Il laissait un fils unique, Frédéric Cuvier, né en 1803,
conseiller d'État, sous-gouverneur de la Banque de France en 1866,
commandeur de Légion d'honneur, décédé en 1883, qui de son mariage
avec M"^' Farina, veuve du général de Bracq, n'a eu que deux filles,
M"'^ Chollet et M*^'^ Chabert.
Ai l> I < T I () N N A I II K h K S K A M I I. I. i; S I' It A N C A I S K S
CUVILLIER et CUVILLIER de GHAMPOYAU. Aimes (dapivs un cMclict
(lu xvni" sioclo) : iVaztir à une gerbe dCov, sunnoiilée de cinq abeilles
(ïor, vnlligeant, et accostée de deux cygnes d'argent, affrontés et
nageant sur une mer de même.
l^'amillo (le liaulc l)ourfi^ooisi(% ()ii<«^inair(» (1(î Cliaunay, cii Poitou,
dont on trouvera une j^énéaloi^ic dans le Dictionnaire historique et
généalogique des familles du Poitou de Heauclict-Filleau.
François Guvillieh, sieur de Boislcbon, auquel ce travail fait
remonter la lilialion, élail dans les premières années du xvii* siècle
sénéchal de la chàtellenie de Limalon^^es. 11 avait épousé vers 1590
Marie Naii. Son petit (ils, Charles Cuvillicr, né en IG2G, avocat en
Parlement, sénéchal de Limalonges, décédé en IG80, laissa, entre
autres enfants, deux fils, Charles et François Guvillier de Cham-
poyau, qui furent les auteurs de deux branches.
L'auteur de la branche aînée, Charles Cuvillier, était juge au siège
royal de Civray quand il eut son blason enregistré doHice à l'Armo-
riai général de 1696 : iVor à une fasce brétessée et contrebrétessée de
sable, chargée de trois étoiles d'or. Sa descendance était représentée
au commencement du xix° siècle par deux frères : 1^ François-
Alexandre Cuvillier de Champoyau, né à Melle en 1777, conserva-
teur des hypothèques à Niort, décédé en 1837, dont la fdle unique
épousa en 1 840 M. Bréchard, avoué à Poitiers ; 2° Pierre-Charles Cuvil-
lier de Champoyau, né à Melle en 1783, docteur en médecine, qui eut
une fille, M""^ Gaultereau, et un fils, Louis-Charles, né à Melle en 1827.
L'auteur de la seconde branche, François Cuvillier, sieur de Cham-
poyau, né en 1661, docteur en médecine, eut aussi son blason enre-
gistré d'office à l'Armoriai général de 1696 (registre de Niort) : de
sable à une cuiller d'or, mise en bande. Beauchet-Filleau suppose,
mais sans en avoir la certitude, qu'il fut un des ascendants de
J.-P. Cuvillier, né à Niort en 1774, contre-amiral en 1831, gouver-
neur de l'île Bourbon en 1832, décédé en 1855.
Principale alliance : de Clervaux 1702, 1766.
CUVILLON, ou CUVILLON (de) Armes : de gueules à une autruche
d'argent, membrée d'or, tenant dans son bec un fer à cheval de même.
— L'écu timbré d'un heaume de chevalier orné de ses lambrequins.
— Cimier : V autruche de Vécu.
La famille Cuvillon, ou de Cuvillon, est fort anciennement connue
en Flandre.
Borel d'Hauterive lui a consacré une notice dans V Annuaire de la
noblesse de 1858 et M. Denis du Péage en a donné une généalogie
dans ses Généalogies lilloises.
DICTIONNAIRK DES FAMILLRS FRANÇAISES 33
D'après un jugement de maintenue de noblesse rendu le II juil-
let 1587 par la Cour des aides d'Artois, la famille de Guvillon des-
cendrait d'un puîné de la puissante maison de Guvillers ; il n'existe
pas d'autres preuves à l'appui de cette ancienne tradition.
Jean Guvillon, marié àBéatrix Lefebvre, était bailli de Garvin dans
la première moitié du xv^ siècle. D'après le travail de M. Denis du
Péage, il am^ait été fds d'Ostris Guvillon, sieur du Fermont, prévôt
de Beauquesne, marié à Jeanne le Hière, petit-fds de Jacques
Guvillon et de Marie de Bourgdielles et arrière-petit-fds de Jean
Guvillon et de Marie Gottignies. Il eut trois fds, Jean, Petit-Jean et
Jeannet, ou Jannequin, qui furent les auteurs de trois branches.
L'auteur de la branche ainée, Jean Guvillon, sieur du Fermont,
né à Garvin, conseiller secrétaire de Gharles le Téméraire, duc de
Bourgogne, fut nommé greffier de la gouvernance de Lille le
19 avnl 1466 et acheta la bourgeoisie de cette ville en 1471. Un de
ses fds, Sylvestre Guvillon, décédé en lo28, fut procureur général au
Gonseil de Flandre et membre de la Ghambre des comptes de Lille.
Jacques Guvillon, sieur du Fermont, demeurant à Garvin, neveu du
précédent, obtint, le 15 juillet 1587, de la Gour des aides d'Artois la
sentence de déclaration de noblesse dont il a été parlé plus haut. Il
laissa trois fds : 1° Philippe, dont la seigneurie du Fermont fut contis-
quée en 1615; 2° Bernard, demeurant à Garvin, qui continua la lignée ;
3° Gharles, qui acheta en 1583 la bourgeoisie de Lille. La descen-
dance de Bernard Guvillon ne tarda pas à se ruiner. Elle dut alors
se livrer au commerce et fut déchue de sa noblesse qu'elle ne
recouvra jamais. Pierre-Joseph Guvdlon, baptisé en 1723, décédé en
1786, était simple maître galonnier. Il fut père de Jean-Baptiste
Guvillon, baptisé en 1761, qui mourut à Dunkerque en 1845. Un des
fds de celui-ci, Jean-Baptiste-Phdémon Guvillon, ou de Guvillon, né
en 1809, marié en 1847 à3r'^ Planquette, a été un musicien distingué.
Jean, ou Petit-Jean, Guvdlon, auteur de la seconde branche, fut
greffier au badliage de Lille et acheta en 1477 la bourgeoisie de cette
ville. Son arrière-petit-fds, Baudouin Guvdlon, sieur du Molinel,
nommé en 1569 consedler maître en la Ghambre des comptes de
Lille, fut déclaré noble, le 8 janvier 1574, par sentence de la gouver-
nance de Lille. Raphaël Guvillon, bourgeois de Lille, petit-neveu du
précédent, acquit en 1643 du prince de Ghimay le château de Roncq.
Son fds, Jean-Robert Guvillon, écuyer, Sgr de Roncq, décédé en 1694,
avait épousé en 1689 Marie-Isabelle de Fourmestraux de Wazières
qui fit enregistrer son blason à l'Armoriai général de 1696 (registre
de Lille). Il fut le dernier représentant mâle de sa branche et ne laissa
que des filles.
XIII. 3
■^^ I) M ; I" I 0 N N A I II I . I> K S F A M I I, I, I . S I' H A N Ç A I S K S
Jcaiincl, on .l(\iiiu('(niin, Ciivilloii, auteur (1(* la troisirmc* l)raiK'ho,
fui procureur liscal à la ^^ouvcTuanco de Lille vX arluîla en UiSl la
l)our^MM)isie de celle ville. Il fui le j^raiid-père de Simon Cuvillon,
conseiller cl procureur poslulanl en la Cour du l^arlem(;nt de Flandre,
décédé en 1574, dont la descendance sY'leignil au xvii' si^cle.
Principales alliances : de Fourmcslraux 1G89, 1720, de Lannoy,
Dragon, de Waresquiel, de Wooglil 1GG!2, Imberl 1G36, Bance de
Maussans 1837, clc.
GUY (Duverger de). Voyez : Duveuger de Guy.
CUZEY (Cardinal de), \oycz : Cardinal de Guzev.
GUZIEU ^Denis de). Voyez : Denis de Guzieu.
CUZON du REST. Armes : d'aziii' à un souci dCor, accompagné de trois
têtes de saumon d'argent, ^ et \.
Famille d'ancienne bourgeoisie du pays de Gornouailles, en Bre-
tagne, sur laquelle on trouvera quelques renseignements dans le
Répertoire de biobibliographie bretonne de Kerviler. Le comte
de l'Estourbeillon a aussi consacre une notice aux Cuzon dans le
tome H de sa Noblesse de Bretagne.
Guillaume Guzon se qualifiait en 1685 sieur du Guinigou. Il fut
père de Guillaume Guzon, sieur du Guinigou, qui était en 1726
procureur au siège royal de Ghàtcaulin, et grand-père de Pierre-
Michel Cuzon, né à Ghâteaulin en 1737, décédé le 12 prairial an XII,
qui fut avocat et notaire royal à Quimpcr. Ce dernier fut connu
sous le nom de Cuzon du Rest après le mariage qu'il contracta avec
Marie-Corentine le Bris, héritière du domaine du Rest. Celle-ci
étant décédée sans postérité en 1775, il se remaria à Marie-Jeanne
Barbe qui lui survécut jusqu'en 1817. Pierre Guzon du Rest, né de
cette seconde union, épousa INIarie-Jeanne de la Pages de Fourniol.
11 fut père de Louis Cuzon du Rest, né à Quimper en 1809, qui fut chef
du contentieux de la Compagnie générale du gaz, et grand-père
d'Etienne Cuzon du Rest, sous-préiet de Redon en 1870, et de René
Cuzon du Rest.
Principales alliances : de la Pages de Fourniol, Poulizac, de Cla-
morgan, Bourgault-Ducoudray 1902, etc.
CYPREY (Pottier de). Voyez : Pottier de Gyprey.
GYRESME, ouGIRESME, ou SIRESMES, (de). Armes : de sinople à trois
faux d'argent, enunanckées d'or, il et \.
La famille de Cyresme, ou de Ciresme, ou de Siresmes appartient à
la noblesse delà Basse-Normandie.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 35
On trouvera dans les Carrés d'Hozierles preuves de noblesse qu'un
de ses membres fit en 1778 pour être nommé écuyer du Roi. Ce tra-
vail en fait remonter la filiation à noble homme Christophe de
Siresmes, écuyer, sieur de la Ferrière-Caumont, notaire et secrétaire
du Roi, vicomte de Bayeux, qui est ainsi désigné dans un acte du
12 février 1544. D'après la Ghesnaye des Bois ce Christophe de
Siresmes était natif de Vernon-sur-Seine. H céda son office de secré-
taire du Roi à Jacques Adam avant d'avoir accompli le délai de
vingt ans nécessaire pour acquérir la noblesse héréditaire qui y était
attachée. Ses deux fils, Antoine et Scipion de Ciresmes, désirant
régulariser leur situation nobiliaire, se firent accorder en juin 1559,
moyennant une finance de mille livres, des lettres patentes de
reconnaissance de noblessse. Ces lettres, dont on trouvera le texte
dans le Nouveau d'Hozier, furent vérifiées en 1585 en la Chambre
des comptes de Normandie et le 5 juin 1584 en la Cour des aides.
Noble homme Antoine de Siresme, sieur de Banville, de Coulombiers
et de la terre et seigneurie de la Perrière, l'aîné des deux frères
dont il vient d'être parié, épousaen 1564 Suzanne de Grimouville. lien
eut deux fils, Jean de Cyresme, Sgr et patron de Banville, et Pierre
deSiresme, Sgr de la Perrière, marié le 29 janvier 1598 à Marie Frottet,
qui furent les auteurs de deux branches.
Les représentants de la branche aînée, Jean-Baptiste de Cyresme,
Sgr et patron de Banville, âgé de 30 ans, et son frère, Jean-Antoine
de Cyresme, âgé de 13 ans, demeurant tous deux à Banville, en la
sergenterie de Graye, élection de Bayeux, et le représentant de la
branche cadette, Thomas de Ciresmes, âgé de 27 ans, marié en 1665
à Anne dePoulongnes, demeurant à Caumont, en la sergenterie de
Thorigny, même élection, furent maintenus dans leur noblesse,
lors de la recherche de 1666, par jugement de Chamillart, intendant
de Caen, comme issus d'Antoine de Ciresmes, anobli en 1559.
Ce fut un représentant de la branche cadette, Charles-François de
Ciresmes de la Perrière, né en 1759, qui fit en 1778 ses preuves de
noblesse pour être nommé écuyer du Roi. On trouvera dans le Nou-
veau d'Hozier les preuves de noblesse qu'un autre représentant de
la même branche, François-Auguste de Siresme, né en 1763, fit
en 1779 pour être admis à l'École militaire.
Charles-François de Ciresme de Banville, issu de la branche aînée,
fut admis en 1774 dans l'ordre de Malte.
M. de Ciresme de Banville prit part en 1789 aux assemblées de la
noblesse tenues à Caen ; M. de Ciresme prit part à celles du bailliage
de Thorigny ; M. de Ciresme prit part à celles du bailliage de Gaude-
bec.
36 h n. I H» N N A I H K I» K s I' A M I I, \. l. S K It A N Ç A I S K S
La l)rai»(h(* aîiu'H\ comiiK* (h* nos jours sous le nom de CvnKsME,
n'osl pas lilrrc. La l)iaiichc cadcllc, ou des anciens seigncuirs (1(; la
Ferrière, a adopté de nos jours l'orllio^^raphe Siresmes. On allribue
souvent à son chef le titre de connte.
La famille de Cyresme, ou de Siresmes, a fourni do nombreux ofTi-
ciers.
lYincipalcs alliances : de lirimouville, (1(î la Cour de Halleroy,
de Turt^ot 1G40, le Gharlier de Sédouy, Of,ner d'Ivry 1839, de Gu6-
roult. Jarret de la Mairie, deMathan LSHîi, dv, la Monneraye 189G, de
Mons, Alba de Landivy, etc.
CYSTRIA (de FAUCÏGNY-LUCINGE de). Voyez : FAuciGNY-LuciNdE (de).
DABADIE. Voyez : Abadie (d').
DABADIEde GOBERTIÈRE. Voyez : Abadie (d'), ouDabadie, en Poitou,
aux Additions du tome XII.
DABBADIE. Voyez : Abbadie (d').
DABBAYE. Armes (d'après un ancien cachet) : d'azuj' à un chevron
d'or, accompagné en chef de deux étoiles et en pointe d'une harpe,
le tout du même.
Ancienne famille bourgeoise du Poitou sur laquelle on trouvera
quelques renseignements dans le Dictionnaire historique et généa-
logique des familles du Poitou de Beauchet-Filleau.
Louis Dabbaye, notaire à Saint-Goutant, eut son blason : d'or à une
église de gueules, enregistre doffice à l'Armoriai général de 1696
(registre de Luc on).
Louis-Jacques Dabbaye, né à Melle en 1735, fils de Jacques, procu-
reur postulant au siège royal de Melle et notaire, et de Julie Robert,
était depuis 1761 conseiller président au siège royal de sa ville
natale quand il fut élu député du Tiers-Etat de la sénéchaussée de
Poitiers aux États généraux de 1789. 11 donna sa démission au bout de
quelques mois pour raison de santé et mourut fort âgé à Poitiers en
1818. Sa descendance, bien appauvrie, subsistait obscurément à
Melle dans les dernières années du xix^ siècle.
DABLANG de LABOUYSSE. Voyez : Ablaxc de Labouysse (d').
DABRIGEON, anciennement ABRIGEON (d'). Voyez : Abrigeox (d'), aux
Additions du tome XL
DABRY de THIERSANT.
M. Claude-Philibert Dabry, alors consul à Shangaï, plus tard
ministre plénipotentiaire, décédé à Lyon en 1898, demanda, le
38 I) n; rio.N.NAi m: dks !• a.m ii.i. i. s fiia.nçaises
r' o('l()l)ro I8()8, raulorisation (1(^ joindre rr^nilirrcmcril à son nom
crliii (le : dk Tiiikusant sous IcMiuel il (Hait drjà connu cl (jui clail
(•(«lui (le la famille de sa mère, nôc do Thiersant de Hourf^miaric. Il
rcMiouvclii sa (l(Miian(l(> le llC) août 1H()1). Il avait épousc'î M"Mîcrlran(l.
Leur lils, Ilcmi Dabry de Thiersant, employé aux Messageries mari-
limes, a épousé en H) 10 M'^' llcnrolle.
DACHON. Voyez : Achon (d').
DÂCIER. Armes concédées en 1810 : (Vaziir à une barre de r/ueules,
chargée du signe des chevaliers légionnaires et accompagnée à
dextre d'^in pairie d'or et à sénestre de trois delta d argent, \ et 2.
Hon-Joseph Dacier, né en 1742 à Valognes, en Basse-Normandie,
lils de Pierre Dacier et de Marguerite J)uchet, littérateur et historien
distingué, fut admis en 1772 à l'Académie des Inscriptions etljclles-
Lettres dont il fut le secrétaire perpétuel depuis 1782 jusqu'à sa mort.
11 fut plus tard membre du Trihunat, fut nommé en 1800 conservateur
de la Bibliothèque nationale, fut admis en 1823 à l'Académie fran-
çaise et mourut en 1833 doyen des Académiciens. Dacier avait
été créé chevalier de l'Empire par lettres patentes du 16 dé-
cembre 1810. Il était connu dans les dernières année de sa vie sous
le titre de baron qui lui fut, parait-il, concédé le 29 mai 1830 par
ordonnance du roi Charles X. Cette ordonnance n'est pas men-
tionnée dans les Titres, anoblissements et pairies de la Restau-
ration, l'ouvrage cependant si complet du vicomte Bévérend ; elle
ne fut pas, en tout cas, suivie de lettres patentes. Dacier laissa un
tils, Edme, baron Dacier, et deux filles. L'aînée de celles-ci épousa
d'abord en 1788 le célèbre Ghérin fils, généalogiste des Ordres du
Roi, puis général des armées républicaines, décédé en 1799, et se
remaria au baron Ramond, membre de ITnstitut. Edme, baron
Dacier, ancien architecte des Deux-Sèvres, est décédé à Paris en
1896 à l'âge de 84 ans.
DAGLA de CHATEAUBERT.
La famille Dacla de Chateaubert, d'ancienne bourgeoisie, a eu
pour berceau la petite ville d'Orgon, en Provence. Plusieurs de ses
membres ont exercé dans cette ville la profession de notaire depuis
le milieu du xvu^ siècle.
DACLIN. Armes (d'après le règlement d'armoiries de 1816) : coupé : au
1 d'azur à un dextrochère mouvant d'une nuée issante du flanc
dextre^ le tout d'or, et armé d'une flèche posée en bande, la pointe
basse, du même; au 2 d'argent à un chevron de sable accompagné
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 39
en chef de deux quintefeuilles de gueules, tigées et f'euillées de
sinople^ et en pointe d'un arbre arraché du même.
La famille Daclin, originaire de Poligny, fixée plus tard à Besan-
çon, occupait dès les premières années du xvii^ siècle un rang dis-
tingué dans la haute bourgeoisie de Franche-Comté. D'après une
ancienne tradition, rapportée par M. de Lurion dans son Nobiliaire,
elle aurait primitivement appartenu à la noblesse, mais serait sortie
de cet ordre à la suite de dérogeances.
On trouvera sur elle des renseignements dans le Nobiliaire de
Franche-Comté de M. de Lurion, dans la Galerie héraldo-nobiliaire
de la Franche-Comté de M. Suchaux, dans les Titres, anoblisse-
ments et pairies de la Restauration du vicomte Révérend, etc.
Dominique Daclin et plusieurs de ses parents étaient marchands
à Poligny dans les premières années du xvii® siècle. La souche se
partagea en deux branches principales. L'une de ces branches
demeura fixée à Poligny et s'éteignit au xviii^ siècle. L'auteur de la
branche qui s'est perpétuée jusqu'à nos jours, Claude-François
Daclin, négociant, décédé en 169G, vint se fixer à Besançon. Il fut
père de Jean-Pierre Daclin, négociant à Besançon, puis payeur des
gages de messieurs du Parlement, qui épousa Jeanne-Charlotte
Arbilleur. Le fds de celui-ci, Antoine Daclin, né à Besançon en 1741,
conseiller au magistrat de cette ville en 1772, procureur syndic du
district en 1792, membre du directoire du département du Doubs en
l'an IV, maire de Besançon de 1801 à 1816, officier de la Légion
d'honneur, décédé en 1822, fut créé baron de l'Empire par lettres
patentes du 11 juin 1812. Il fut confirmé dans la possession de son
titre par nouvelles lettres du roi Louis XVIII du 16 juillet 1816 et
obtint en même temps le règlement de ses armoiries. De son
mariage avec M'^^ Pellier, il laissa deux fils : 1° Barbe-François-
Ambroise, baron Daclin, né en 1784, sous-préfet, démissionnaire en
1830, décédé en 1848, dont le fils, Joseph-Edmond, baron Dachn, né
en 1826, magistrat, conseiller général du Doubs, est décédé sans
postérité; 2° Charles-Louis Daclin, juge suppléant au tribunal civil de
Besançon, qui n'eut pas d'enfants. La famille Daclin est aujourd'hui
éteinte.
On trouve que N... Dacquelin, femme de N... le Maire, Sgr de Fel-
letans, conseiller au Parlement de Besançon, eut son blason enregis-
tré à l'Armoriai général de 1696 : de gueules à une licorne saillante
d'argent.
Principales alliances : Arbilleur, Monnot-Arbilleur, Le Maire,
Pochet, etc.
40 DICTIONNAI lu: l)i:S lAMILLLS F U A N Ç A 1 S IC S
DADVISARD. Arnicvs : iVdzur à un tournesol d'or, terrasse du même,
tourne vers un soleil aussi d'or naissant de i angle dextrcde Vécu. —
On Irouvo aussi les iirmcs suivantes, aujourd'hui tombées en désué-
lu(l(< : {V(i:.ur à u)i soleil naissant de l'angle dextre de Vécu, rayon-
nant sur une terrasse plantée de quatre fleurs et surmontée dune
étoile, le tout d'or. — Couronne : de Marquis. — Supports : deux
lions.
La famille qui donne lieu à celte notice a occupé un ran^ brillant
dans la noblesse de robe toulousaine. Son nom a revôtu des formes
très variées, Davidsard, Dadvisard, d'Avizart, Davisart, etc. Depuis
la Révolution ses représentants ont définitivement adopté la forme
Dadvisaiu).
M. Villain a donné une généalogie complète delà famille Dadvisard
dans le tome III de la France moderne. On trouvera dans les manus-
crits de Chérin les preuves de noblesse qu'un représentant de la
branche cadette, Louis-Auguste Dadvisard, né à la Rochelle en 1766,
fit en 1774 pour être admis à l'École militaire de la Flèche.
La famille Dadvisard est originaire de Montbrison, en Forez. Elle
était représentée dans cette ville vers le milieu du xvi® siècle par
trois frères, Jean, Guillaume et Pierre Dadvisard. Jean et Guillaume
furent les auteurs de deux branches qui se sont perpétuées jusqu'à
nos jours. Leur frère cadet, noble homme Pierre Dadvisard, avocat
au bailliage de Montbrison, eut une fille unique qui épousa, le
2 décembre 1599, noble homme Ktienne de Thellis, lieutenant civil
et criminel au bailliage de Forez, plus tard conseiller au Parlement
de Toulouse.
L'auteur de la branche aînée, Jean Dadvisard, fut avocat au bail-
liage de Forez. Il eut d'une alliance inconnue deux fils, Mathieu et
Guillaume Advisard, ou d'Advisard, qui allèrent s'établir dans le
midi de la France auprès de leur oncle, Guillaume Advisard,
auteur de la seconde branche, et qui furent successivement après
lui receveurs anciens et alternatifs des tailles et taillons au bailliage
de Rivière-Verdun. L'aîné de ces deux frères, Mathieu, ne paraît pas
avoir eu d'enfants. Le puîné, Guillaume, fut père de François Davi-
sard, marié en 1657 à Isabeau de Reynier, qui fut élu capitoul de
Toulouse en 1677 et qui fut anobli par ses fonctions. La descendance
de ce magistrat posséda, entre autres biens, la seigneurie de Saubens.
Elle s'est éteinte avec Henri-Louis, baron d'Advisard-Saubens, né à
Pamiers en 1813, qui est décédé en 1899 ne laissant que des filles de
son mariage avec M'^"" de Raymond de Lasbordes, décédée en 1900.
L'auteur de la seconde branche, Guillaume Advisard, ou d'Advi-
sard, né à Montbrison, fut d'abord receveur ancien et alternatif des
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 41
tailles et taillons de Rivière-Verdun. Il fut pourvu, le 10 sep-
tembre 1577, de roflice anoblissant de secrétaire du Roi audiencier
en la chancellerie près le Parlement de Toulouse, puis, par lettres
du 14 juillet 1581, de celui, également anoblissant, de président tré-
sorier de France. Il fut député par les présidents et trésoriers géné-
raux de France à Toulouse pour assister à l'assemblée des notables
tenue à Compiègnc le2o septembre 1596 et mourut à Paris le il sep-
tembre 161:2. Étant veuf sans enfants, il s'était remarié dans un âge
avancé, le 2 avril 1606, à Marie de Sacaley, fille d'un conseiller au
Parlement de Toulouse et veuve d'Etienne Boisset, receveur des
taillons en Comminges. Il fut père de Claude Davizard, né en 1607,
président à mortier au Parlement de Toulouse, décédé ,en 1682,
grand-père de Joseph Dadvisard, Sgr de Cumiès, né en 1642, prési-
dent à mortier au Parlement de Toulouse, conseiller d'État, décédé
en 1694, et bisaïeul de Claude Dadvisard, qualifié baron de Grazac,
avocat général, puis conseiller d'honneur au Parlement de Toulouse,
marié en 1706 à M''^ de Thézan de Pujol, décédé en 1738, qui
continua la descendance, et de Jacques Dadvisard, né en 1686,
dont la descendance s'éteignit en la personne de Louis-Auguste
Dadvisard, admis à l'École de la Flèche en 1774, décédé à Toulouse
en 1838. Jacques Dadvisard, né en 1713, hls cadet de Claude et de
Jeanne-Claire de Thézan, décédé sans postérité en 1782, fut cheva-
lier de Malte et maréchal de camp. Son frère aîné, Louis-Joseph
Dadvisard, né en 1707, président au Parlement de Toulouse, acquit
en 1756 la terre de Talayran qui avait été érigée en marquisat en
faveur de la famille de Bellissen. 11 fut dès lors connu sous le titre
de marquis qui depuis cette époque a été conservé par le chef de la
famille et dans la possession duquel son arrière-petit-tlls fut con-
firmé, le 29 août 1863, par décret de Napoléon III. 11 fut père
d'Alexandre-Hippolyte Dadvisard, marquis de Talayran, né en 1748,
président à mortier au Parlement de Toulouse, démissionnaire lors
de la formation du Parlement Maupeou, maréchal de camp en 1815,
décédé en 1817, qui; épousa en 17b9]\r^^ de Bonrepos, grand-père
d'Alexandre-Joseph, connu sous le titre de marquis Dadvisard, qui
épousa en 1804 M"^ de Sers, bisaïeul de Claude-Gustave, marquis
Dadvisard, qui épousa en 1835 M"^ de Gramont d'Aster, et trisaïeul
d" Alfred- Amable, marquis Dadvisard, né en 1836, décédé en 1881,
qui a laissé trois fils de son mariage, en 1873, avec Gabrielle-Caro-
line, comtesse d'Ursel.
Louis-François Davizard de Saubens, chevalier de Saint-Louis,
prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse du comté de
Comminges.
42 Die. rioNNAi HK i)i:s famim.i: s fuançaisrs
\a\ l'ainillt' nndvis.'ird a foiinii, en dehors des |)or.s()iiii,'ig(»s nicii-
lioiuuVs au cours de ('elle notice, un <4:iaiid iiond)rc de maj^islrals (;L
d'ofliciers do mùrilc. un vicaire gênerai du diocèse de Tours, guillo-
liué CM I7î)3, etc.
Principales alliances : de Sc^rs 17()7, 178.'"), 1804, (le,Ro((ueUc-
Huisson 180-, de liayniond do Lashordes 18ol, d'Arailh 1753, de Tlié-
zan do Pujol 170(), l7o8, de ISKirlin de Viviés 1747, Riquet de Bon-
repos 17()0, Doujat (IKnipcaux, de Ruhle 183:i, de Gramont d'Asler
183:"), de Hascas 18:/.), d'I'rsel 187.3, Ilainccjue de Saini-Senoch 190i,
Daru 1913, etc.
DAFFRY delà MONNOYE. Voyez : ArrRv de la Monnoye (d').
DAGALLIER. Armes (d'après le règlement d'armoiries de 1817^ :
d azur à une fasce cousue de gueules, accompagnée en chef de trois
clochettes d'or, \ et i., et en pointe de trois coquilles d argent.
La famille Dac.allier est originaire de la petite ville de Bagé (Ain).
Claude-Philibert Dagallier. marié vers 1760 à Klisabeth-Marie
Faudrière, était commissaire à terrier et syndic perpétuel de cette
ville. Son tils, Claude-Joseph Dagallier, né à Bagé en 1762, gendarme
de la garde royale en 1785, plus tard chef d'escadron de gendar-
merie, officier de la Légion d'honneur, décédé à Elampes en 1837,
fut créé chevalier de l'Empire par lettres patentes du 9 mars 4810.
Il fut conhrmé dans la possession de son titre par nouvelles
lettres du 2:2 novembre 1817 et obtint en môme temps le règlement
de ses armoiries. Il fut père d'Kmile-Joseph Dagallier, conseiller à
la Cour de cassation, officier de la Légion d'honneur, décédé à Dijon
en 1890, qui épousa en 1832 M'^*" Le Blanc et qui en eut deux fds.
DAGNEAU de RICHECOUR. Armes : à' azur à deux lions affrontés d'or
en chef et un agneau passant de même en pointe.
La famille Dagneau de Richecour, fixée en Orléanais au cours
duNix*" siècle, est originaire des environs de Laon.
On en trouvera un tableau généalogique dans les Carrés dHozier.
Ce travail en fait remonter la filiation à Guillaume Dagneau dont le
fds, honorable homme Nicolas Dagneau, demeurant à Marie, fit une
transaction le 17 mars 1531. Ce même Nicolas Dagneau est qualifié
marchand à Marie dans un acte d'acquisition du 17 décembre 1549
et bourgeois de Marie, en Thiérache, dans un acte du 20 août 1551.
Il épousa à une date inconnue Marie des Orties. Il fut père de Claude
Dagneau, contrôleur au grenier à sel de Marie et greffier du bail-
liage de Vermandois, qui épousa Geneviève Brisbart, et grand-père
d'Abraham Dagneau qui épousa, le 22 octobre 1594, Charlotte Bail-
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 43
lieu, tille d'un marchand de Montcornet. Abraham Dagncau fui dans
la suite maître des eaux et forêts au bailliage de Vermandois, élu
en l'élection de Laon. Il fut lui-môme père de maître Abraham Dagncau,
avocat au siège présidial de Laon, qui épousa, le 23 novembre 1624,
Elisabeth de Lamer, fdle de noble homme maître Nicolas de Lamcr,
Sgr de Marcstc et de Dampcourt, grand-père de Nicolas Dagneau,
baptisé à Laon en 1620, conseiller du Roi élu en l'élection de cette
ville, et bisaïeul de Marc-Antoine Dagneau, Sgr de Richecourt,
baptisé à Laon en 1667, conseiller du Roi au bailliage et siège prési-
dial de cette ville, qui épousa en 1694 Marguerite le Vent, fdle d'un
procureur du Roi au bailliage de Laon, et qui continua la lignée. Un
des tils de ce dernier, Cyr-Abraham Dagneau de Richecour, baptisé
à Laon en 1701, commissaire provincial deTartillerie en 1735, obtint
en 17oo la croix de Saint-Louis.
Antoine Dagneau, conseiller du Roi au bailliage et siège présidial
de Laon ; Adrien Dagneau, docteur en Sorbonne, curé de Saint-Mon-
tain de la Fère; la veuve de Nicolas Dagneau, élu en l'élection de
Laon; Jean Dagneau, marchand à Laon; et Charles Dagneau, bourgeois
de Laon, firent enregistrer leur blason à l'Armoriai général de 1696.
La famille Dagneau de Richecour tire sa noblesse de la charge de
président trésorier de France au bureau des finances de Soissons
qu'un de ses membres exerçait en 1789.
Elle n'a jamais été titrée.
Principales alliances : Dragon de Gomiécourt, d'Orsanne 1858, de
Mesenge 1886, de Rignicourt 1858, de Cossart d'Espiès 1910, de
Rolland, etc.
DAGON de la GONTRIE. Voyez : Guérin d'AGON de la Contrie.
DAGORET dé FRANÇOIS de BOISGISSON. Armes de la famille de
François deRoisgisson : d'or à trois fasces de gueules surmontées de
trois étoiles de même rangées en chef.
La famille Dagoret est anciennement et honorablement connue en
Rerry où elle a possédé les terres desRobinières, des Gravières, des
Vallées, etc. Un de ses membres, M. Jean Dagoret, curé de
Notre-Dame du Fourcliaud, chanoine de Saint-Ursin, décédé à
Rourges en 1639, scella son testament des armes suivantes : de.., à
la fasce de..., accompagnée de cinq besants, ou tourteaux, de..., trois
en chef et deux en pointe. GmWQvciQiie Dagoret, veuve de François
Ridard, marchand de Rourges, eut son blason enregistré d'office à
l'Armoriai général de 1676 : à' or à un loup passant de gueules.
M. Auguste Dagoret, né à Sancerre en 1769, fut autorisé le
27 juin 1817, par ordonnance du roi Louis XVIII, à joindre à son nom
4i DIC IIONN Al m. DR S 1" A M 1 IJ, K S F II A N T, A I S K S
celui (le la fiiiiiillc dic l'ii \N(;i»is dk lîoisr.issoN A l.'U|iiclU' appartenait
s;» nirrc.
l'iiiK'ipalcs allianccvs : Ilcurtault de I.ammcrvillc, de Coiulamy
li)08, etc.
La famille do François de Boisgisson appartenait à la noblesse du
Herry. Charles (1(^ François, chevalier, Sgr de lîoisp^isson, fut main-
tenu dans sa noblesse, le I3juill(;t lOGC), par jugement de l'intendant
de Bourges. Son frère aîn('\ Jean de François, Sgr d'Fpaigne, àg('' de
56 ans, fut maintenu dans sa noblesse avec ses trois fils, le 14 août
suivant, par nouveau jugement du même magistrat. Charles de
François, écuyer, Sgr du Buisson et de Beauvais, fil enregistrer son
blason à l'Armoriai général de 1696 (registre d'issoudun). M. de
François de Boisgisson prit part en 1789 aux assemblées de la
noblesse tenues à Bourges.
DAGUES de la HELLERIE. Armes (d'après le Dictionnaire historique et
héraldique de la noblesse française de M. de Mailhol) : (^argent à
une épée de sable, garnie de gueules, posée en pal, la pointe en bas,
et supportée par deux licornes affrontées de sinople.
La famille Dagues est une des plus anciennes de la haute bourgeoi-
sie du Mans.
On trouvera sur elle beaucoup de renseignements dans les Inven-
taires des minutes anciennes des notaires du Mans publiés par l'abbé
Chambois.
Renée Pasquinot, veuve de noble René Dagues, sieur de la Vavas-
sorerie, conseiller au siège présidial du Mans, demeurant paroisse
de la Couture, est mentionnée dans des actes du 23 novembre 1645
et du 5 septembre 165 i. Sa fdle avait épousé Gabriel de Chourses,
écuyer, sieur de Beauregard, par contrat du 26 avril 1646. Simon
Dagues, conseiller au siège présidial du Mans, fds aîné de Pierre
Dagues, sieur de la Heslerie, et sa femme, Renée des Aulnais, recon-
nurent, le 14 mai 1667, devant Drouet, notaire, leur contrat de
mariage fait précédemment sous seings privés. Anna Dagues, fdle des
précédents, épousa en 1706 Julien de Becdelièvre, chevalier, Sgr de
Belair, d'une illustre famille de Bretagne. Michel Dagues, bourgeois,
frère de M™° de Becdelièvre, épousa, le 24 avril 1720, Marguerite
Pasquinot. Louis-Simon Dagues de la Hellène, officier de grenadiers
royaux au régiment de Touraine, fils de Jacques-Michel Dagues de
la Touche, échevin, et de Renée Ganier, épousa, par contrat du
Il novembre 1783, Agathe-Renée Négrier de Posset, fille d'un maire
honoraire du Mans. Hippolyte-Jean Dagues de la Hellerie épousa vers
1820 Marie-Françoise de Négrier, née au Mans en 1798, décédée à
DIGÏIONNAIHE DES FAMILLES FRANÇAISES 45
Anj^crs en 1870. Leur lils, Pierre-Félix, officier d'artillerie, épousa à
Paris en 18GI M"° Ilaillot. Charles-Emile Dagues de la Ilellerie, lieu-
tenant de spahis tut tue en 1901 au combat de Charouin-Gourara.
Simon-Charles Dagues de Clairfonville, né au Mans en 1726, fit
paraître en 1763 un ouvrage intitulé : Anecdotes historiques, morales
et littéraires sur le règne de Louis X V.
Principales alliances : de Chourses, de Becdelicvre, le Normand,
de Négrier, etc.
DAGUILHON-PUJOL et DAGUILHON-LASSELVE.
La famille Daguilhon est originaire de l'Albigeois.
Guillaume Daguilhon, bourgeois de Lavaur, eut son blason enre-
gistré d'office à l'armoriai général de 1696.
La souche s'est partagée en plusieurs branches qui se distinguent
en ajoutant au nom de Daguilhon ceux de Pujol, Lasselve, etc.
Louis-Osmin Daguilhon-Lasselve, né à Lavaur en 1810, maire de
cette ville en 1846, fut élu député du Tarn en 1846, 1849 et 1871. Il
mourut dans sa ville natale en 1887.
Pierre-Gustave Daguilhon-Pujol, né à Lavaur en 1792, officier de
la Légion d'honneur, décédé à Toulouse en 1882, fut député du Tarn
de 1831 à 1834 et de 1863 à 1870. Son fds, Pierre-Emmanuel Daguil-
hon-Pujol, né à Lavaur on 1828, a été député bonapartiste du même
département.
La famille Daguilhon a fourni des magistrats de grand mérite.
Principales alliances : de Coral, Baconnière de Salverte, de Juge-
Montespieu, Lannes de Montebello, de Caussia de Mauvoisin, etc.
DAGUIN de LAUNAC. Voyez: Aguin de Launac (d') aux Additions du
tome XL
DAGUIN et DAGUIN de la ROCHE. Armes (d'après le cachet de François-
Laurent Daguin, maire de Saint-Maixent) : à' azur à deux poignards,
ou dagues, d'argent, à poignée d'or, posés en sautoir, la pointe en
bas, et un croissant d'argent en pointe de Vécu.
Famille de haute bourgeoisie du Poitou dont Beauchet-Filleau a
donné une généalogie dans son Dictionnaire historique et généalo-
gique des familles du Poitou.
Charles Daguin, auquel cet auteur fait remonter la filiation, était
dans la première moitié du xvii^ siècle marchand au lieu de la Fosse-
Hère, en la paroisse de Payré, dans le Bas-Poitou. Son fils, Pierre
Daguin, sieur de Beauregard, procureur du Roi en la maréchaussée
de Niort en 1655, était en 1685 échevin de cette ville, faisant fonction
de maire. Il fut autorisé, le 6 juin 1698, par M. deMaupeou, intendant
40 I) I C T I ( » N N A I l( 1. I) h; s F A M 1 1- M! S F II A N Ç A I S F. S
(le la proviiKM», à conliimcr de se (jiialilicr rcuycr Laiil (jn'il serait
procureur eu la luaréchaussée de Niort. Il eut sou jjlasou euregislré
d'ofiice à l'Anuorial géiu'Tal de 1G9G : de gueules à une fasce d'or
chargée de Irais sautoirs de gueules. 11 laissa plusieurs lils. Deux de
ces (ils, Frau^'ois, Sgr de la Roche de Naide, u6 eu 1078, el Pierre,
Sgr de Couihle, u6 eu 1G82, fureut les auteurs de deux hrauches. Un
autre, l'aîné de tous, Pierre, né en 10G2, alla se fixera Valcuciennes,
en Flandre, et fut lieutenant du prévôt de cette ville et subdélégué de
l'intendant ; il eut plusieurs fds dont l'aîné, Pierre-Paul, né en 1691),
fut chanoine de Notre-Dame de Gondé et curé de Notre-Dame de la
Chaussée, à Yalenciennes, dont le second, Laurent-Hyacinthe, fut
échevin de Valenciennes et dont le troisième, Pierre-Laurent, Sgr de
Lonsard et de la Goupillière, épousa sa parente, Marie-Joséphe
Daguin.
François Daguin de la Roche, né en 1718, fds unique de l'auteur de
la branche aînée, fut nommé en 1741 maire alternatif et en 1758
maire perpétuel de Saint-Maixent. Il négligea de remplir les formali-
tés nécessaires pour acquérir la noblesse héréditaire attachée à ces
fonctions et prit simplement part en 1789 aux assemblées du Tiers-
Etat de sa province. Il avait épousé Marie-Louise Brunet de Sors. Il
en eut deux fds : 1° Pierre-Geoffroy Daguin, né à Saint-Maixent en
1746, dont le petit-fds, François-Gharlcs Daguin, marié en 1849 à
M"* de Jouslard, n'en a laissé que des fdles ; 2" Jacques-Auguste
Daguin de la Roche, né en 1747, dont le petit-fils, Joseph Daguin, né
en 1817, décédé en 1889, n'a laissé qu'une fdle. M'"'' Viaud.
On croit que la seconde branche subsiste à Niort.
La famille Daguin a fourni des avocats, des notaires, des magis-
trats, un chevalier de Saint-Louis, décédé en 1785, etc.
Principales alliances : Brunet de Sors, Poignant, Roux de Reilhac,
de Jouslard 1849, 1870, Palustre, Viaud, etc.
DAGUIN. Armes (dessinées sur un portrait de famille) : de à un
bourdon de pèlerin de. ...posé en pal, chargé en haut et en cœur de deux
gourdes (?) de...., surchargé dans sa partie haute de deux /lèches d'or,
posées en sautoir., el accompagné en pointe, à dextre et à senestre,
de deux flèches d'or., posées en pal, la pointe en haut.
Gette seconde famille Daguin, qui paraît être distincte de la précé-
dente, appartient comme elle à la haute bourgeoisie du Poitou.
Beauchet-Filleau en a également donné une généalogie. Il en fait
remonter laiiliation à Mathurin Daguin, marchand à Ghâteau-Larcher,
qui fit une acquisition le 28 janvier 1547. Pierre-Louis Daguin, Sgr du
Colombier et de la Groie, né en 1714, fut échevin de Poitiers en 1752.
DICTIONNAIRE DES FAMII,[.i:S FRANÇAISES 47
Il laissa, entre autres enfants, deux fils : l*" Ilyacinthe-Ambroise
Daguin, Sgr du Colombier, ne en 1747, chevalier de Saint-Louis en
1774, dont la descendance paraît s'être éteinte en la personne de son
petit-fils, Etienne-Hyacinthe Daguin, né en 1819; 2° Alexis Daguin,
sieur des Boulinières, baptisé à Poitiers en l7o3. Pierre Daguin, né
en 1781, fils de celui-ci, fut secrétaire de la Faculté de droit de Poi-
tiers. Il eut trois fils qui paraissent être morts sans postérité et dont
l'aîné, Pierre-Adolphe, né en 1814, décédé en 1884, fut professeur de
sciences à la Faculté de Toulouse.
DAGUIN. Armes : d'azur à un chevron d'or accompagné de trois mer-
lettes du même ; au chef cousu de gueules chargé de trois dagues
aussi d'or.
Famille bourgeoise, très honorablement connue dans le départe-
ment de la Haute-Marne.
Michel Daguin, marchand à Langres, auquel remonte la filiation,
épousa en janvier 1685 Anne Blanchard. Il en eut deux fils : 1° Chris-
tophe, né en 1686, chirurgien, dont la descendance ne tarda pas à
s'éteindre ; 2° François, né en 1688, marchand à Langres, qui épousa
vers 1730 Marguerite Lemoine, fille d'un greffier en lélection de
Chaumont, et dont le fils, ÉHe Daguin, né en 1730, marchand de
draps, échevin et juge consul de Langres, continua la lignée. Nicolas
Daguin, né en 1736, fils d'Klie, fut receveur particulier des finances.
Il fut père d'Élie-Constant Daguin, né à Langres en 1783, maître de
forges, décédé au château d'Auberive en 1836, etgrand-père d'Aimé-
Félix Daguin, né à Auberive en 1816, ingénieur des ponts et chaus-
sées, qui a laissé un fils.
DAHLMANN (Dehon-). Voyez : Dehox-Dahlmann.
DAIGNAN-FORNIER de LAGHAUX. Armes de la famille Fornier de
Lachaux : parti : au 1 de gueules à un chevron d'or accompagné de
trois fleurs de lys de même ; au 2 d'azur à un gerfaut d'argent aux
ailes déployées. — Couronne: de Comte.
La famille Fornier de Lachaux, encore existante, dont la famille
Daignan a relevé le nom, a eu pour berceau le Vivarais. Antoine-
François Fornier était au xvm^ siècle notaire royal au lieu de
Lachau, près d'Annonay. Son fils, Jean-Antoine Fornier de la Chau,
ou de Lachaux, marié en 1783 à Catherine de Sudre, vint se fixer à
Toulouse et était en 1789 avocat au Parlement de cette ville.
M. Daignan-Fornier de la Chaux avait épousé vers 1860 M'^^ d'Au-
riol, décédée à Paris en 1909.
48 DlC 1 lONNAI IIK l)i:s KAMIM.KS l'IlANÇAISKS
DAIGREMONT du VICEL Voyez: Aicukmom di: Viciii. (»').
DAINE TOUSTAIN de laRICHERIE. Voyez : Ainf.-Toustain dk la ]\u:uk-
11 IK (l)j.
DAINVILLE (Oudot de). Voyez : Oudot de Dainville.
DAIS (Leroy dei Voyez: i.Eiiov de Dais.
DALAMEL (ou Dallamel) de BOURNET LAVAL Armes : tiercé en fasce :
au 1 il azur à trois étoiles tV argent, "i et 1, à sénestre et à itn crois-
sant aussi (ïargent à dextre ; au 2 d'argent ; au 8 de gueules à un
coq d'argent chantant sur un mont du même. — Aliàs : de gueules
à une fasce dargenl accompagnée en pointe d'un coq chantant sur
un mont ; au franc-canton de trois étoiles, 1 et 2, accostées à sénestre
d'un croissant, le tout d'argent. — Aliàs : de gueules à une bande
d argent accompagnée en pointe d'un coq chantant d'argent sur un
roc de même; au chef coicsu d'azur chargé de trois étoiles d'argent
surmontées dun croissant aussi d'argent. — Couronne : de Comte.
— Supports : deux lions.
La famille Dalamel, ou Dallamel, de Bournet-Laval appartient à
la noblesse du Vivarais. Elle avait pour nom primitif celui d'Allamel.
On en trouvera des généalogies complètes dans V Assemblée de la
noblesse de la sénéchaussée de Villeneuve-de-Berg aux Etals généraux
de 1789 de M. de Gigord et dans le tome II de la France moderne de
M. Villain au mot Bournet (Dallamel de). On trouvera aussi sur elle
des renseignements dans V Armoriai du Vivarais de M. Benoît
d'Entre vaux et dans le tome 11 de V Armoriai de la noblesse de
Languedoc de M. de la Roque.
La filiation suivie remonte à Gonin Allamel, du lieu de Trébuols,
en la paroisse de Joannas, qui était notaire à Largentière en 1487.
Gonin Allamel laissa deux fils : 1° Pierre Allamel, notaire, qui épousa
Anne de Malet, de Largentière, et dont la descendance s'éteignit en
la personne de son .petit-fils, Jean Allamel, qualifié écuyer, Sgr de
Malet, marié au Puy, le 13 janvier 1590, à Anne de Combladour;
2° Claude Allamel, Cosgr de Trébuols, notaire à Largentière, qui
épousa Jeanne Bernard, fille d'un notaire de cette ville, et qui con-
tinua la descendance. Le fils de ce dernier, Claude II Allamel, Cosgr
de Trébuols et du Fez, notaire à Largentière, épousa d'abord, le
9 février looo, noble Thomine de la Farge, dont il n'eut que des fdles,
puis Gabrielle de Julien ; il figure le premier dans quelques actes
avec la qualification d'écuyer. Il fut père de Guillaume d'Allamel,
né à Largentière le 10 avril 1381, qui épousa, le 1^"^ mai 1611, Anne
DICTIONNAIUE DKS FAMILLES FUANÇAISKS 49
Gévaiulaii, lillc d'un avocat de Largcntièrc, el qui continua la lignée.
La famille Allamel, ou Dalamel, ne figure pas au nombre de celles
de sa région qui furent maintenues nobles par jugement lors des
diverses recherches ordonnées par Louis XIV. On ne lui connaît pas
de principe d'anoblissement régulier. Mais, comme tant d'autres,
elle s'agrégea petit à petit à la noblesse au cours du xviii® siècle.
Jean Allamel, ou d'Allamel, Sgr de Laval, petit-fils de Guillaume
et d'Anne Gévaudan, épousa, le 6 février 1690, Catherine Ghabaud de
Bournet. Celle-ci recueillit dans la suite la seigneurie de Bournet
par héritage de sa sœur aînée, M"^ deRaimond de Modène. Son petit-
fils, Jean-Louis d'Alamel de Bournet, avocat en Parlement, juge régent
du duché de Joyeuse, marié en 1763 à sa cousine germaine, Marie-
Clotilde Barthélémy de la Forest, fille d'un secrétaire du Roi, prit
part en 1789 aux assemblées de la noblesse de la sénéchaussée de
Villeneuve-de-Berg. Il fit partie des assemblées secrètes du camp de
Jalès, puis prit part à la défense de Lyon contre les troupes de la
Convention et fut fusillé dans cette ville le 16 mars 1794. Il fut père
de Joseph-Guillaume Dalamel de Bournet-Laval qui épousa en 1801
M"^ de Barruel et dont descendent les représentants actuels.
La famille Dalamel de Bournet-Laval a fourni des officiers dont
l'un fut blessé mortellement à la bataille de Reischoffen, en 1870.
Principales alliances: de Combladour 1590, Deydier 1597, de
Chalendar 1630, de Barruel 1801, de Gigord 1833, de Corbeau de
Corbel de Vaulserre 1855, Bouvier d'Yvoire 1881, Pavin de Lafarge
1873, de Jerphanion 1899, 1904, etc.
DALCHÉ (ahàs Dalcher, ou d Alché;, de la RIVE de DESPLANELS.
Armes : d'azur à U7i griffon passarU d'argent (aliàs d'or, d'après
Riestapp), tenant un sabre badelaire de même ; à la bordure cousue
de gueules (aliàs de sable, d'après Rietstapp), chargée de huit étoiles
d'or. — Couronne : de Comte. — Supports : deux griffons. —
L'écu posé sur deux os en sautoir, accostés de deux têtes de mort.
Ancienne famille de l'Agenais dont M. de Bourrousse de Laffore,
continuateur d'O'Gilvy, a donné une généalogie dans le tome IV du
Nobiliaire de Guienne et de Gascogne.
La famille Dalghé, ou d'Alché, a longtemps possédé la maison
noble de la Rive, située sur les bords du Lot, et la seigneurie des
Planels, paroisse située sur les confins de l'Agenais et du Quercy.
M. de Bourrousse de Laffore a avancé, sans aucune preuve à l'appui,
que son nom véritable serait celui de des Planels d'Alché et qu'elle
descendrait de la famille des seigneurs primitifs des Planels.
Simon d'Alché, sieur des Planels, obtint du roi Henri IV, le
xin. 4
tiO I)H; TIONN AI IIK I) K S FAMILKKS F l\ AN Ç A I S K S
18 oclobrc 1()()S, l.i jxMTiiissioF» do chasser sur sos terres dans les
juriiliclions de l*eiine el de Toiiriion et à deux lieues au dcdà. Ce
môme Simon d'Aleliié, sieur des Plauels, assista, le 19 juillet 162G,
au contrat <le mariage, passe'* à Montauhaii, de iiohle Jean d'Alché,
capitaine, sieur do la ÏK'wo, (jue l'on croit avoir ét6 son (ils, et d'Hé-
lène de Guillieniy de la Mole. Jean d'Alché, à partir duquel seule-
ment la iiliation doit être considérée comme* établie, a[)partcnait au
culte protestant (pie ses descendants professèrent pendant longtemps.
Il fut père de noble Simon d'Alchié, écuyer, S^r des Plancls, demeu-
rant en la paroisse de Lédignac, qui épousa Claude de Bécays de la
Caussade par contrat du 4 mai 1645, et grand-père de Jean Dalcher,
sieur de la Rive, y demeurant, qui épousa, le 5 août I()69, Antonie
de Ladgerie, du lieu de Lauzcrte, et qui continua la descendance.
On ne voit pas que la famille Dalché ait jamais été anoblie par
lettres, ni par charges. On ne voit pas non plus qu'elle ait jamais fait
reconnaître sa noblesse par jugement, même lors des diverses
recherches ordonnées par Louis XIV. Cependant il est incontestable
que ses membres figurent avec la qualification de noble, et même
avec celle d'écuyer, dans un grand nombre d'actes des xvii* et
xvm® siècles et on trouve même que l'un d'eux, Germain Dalcher-
Desplanelles, prit part en 1780 aux assemblées de la noblesse tenues
à Agen.
Un jugement du tribunal civil de Villeneuve-d'Agen, rendu le
18 mars 1857, a autorisé Jean, dit Germain, né le 19 décembre 1774,
chef de la famille, et ses sept fils à porter réguHèrement le nom de :
Dalché de la RIve de Despl.\nels.
La famille Dalché a fourni des officiers, dont un colonel, officier de
la Légion d'honneur, des gardes du corps, etc.
Elle n'est pas titrée.
Principales alliances : de Bécays de la Caussade, Baret de Bellc-
fond( des seigneurs de Nazaris) 1798, Ballande, de Sauzay de Beaulieu,
de Grenier, de Frontin de Longpré, etc.
DALENÇON des VERGNES.
Famille de haute bourgeoisie qui résidait au xviii*' siècle sur les
contins de l'Angoumois et du Poitou et sur laquelle Beauchet-Filleau
donne quelques renseignements dans son Dictionnaire historique
et généalogique des familles du Poitou.
DALESME. Voyez : Alesme (d').
DALGAYRÈS-DUFAUR de BARBAZAN (Puntous-). Voyez : Puntous-
D.\LGAYUÈS-DUI'AUR DE BaRBAZAN.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 51
DALICHOUX de SÉNÉGRA. Voyez : Alichoux de Sénégra (d').
DALLEMAGNE. Voyez : Allemagne (d).
DALLOZ.
Famille de haute bourgeoisie, originaire des environs de Saint-
Claude, en Franche-Comté.
Charles Dalloz était président du tribunal du district de Saint-
Claude quand il fut élu, en 1791, député du Jura à la Législative.
Victor-Alexis-Désiré Dalloz, né en 1795 à Septmoncel (Jura), fils
de Claude-Victor Dalloz, maire de ce village, fut avocat au barreau
de Paris, fut élu député du Jura en 1837 et mourut à Paris en 1869.
Il est surtout connu pour avoir publié, en collaboration avec son
frère, Armand Dalloz, né en 1797, décédé en 1867, un volumineux
Répertoire méthodique et alphabétique de jurisprudence générale.
Désiré Dalloz laissa plusieurs fils. L'un de ces fils, Edouard, né en
1826, avocat distingué, commandeur delà Légion d'honneur en 1867,
décédé en 1886, fut député du Jura pendant toute la durée du règne
de Napoléon III. Un autre, Paul, né en 1829, a été pendant de longues
années directeur du Moniteur.
Principales alliances : Marne, de la Ville-le-Roulx.
DALMAS de la PÉROUSE. Armes de la famille de Galaup de la Pérouse :
à' azur à un cheval galopant d'argent.
La famille Dallas de la Pérouse, originaire du Rouergue, appar-
tenait auxviii^ siècle à la haute bourgeoisie de ce pa^s.
Le vicomte Révérend lui a consacré une courte notice dans V An-
nuaire de la noblesse de 1899.
Jean-Baptiste Dalmas de la Bessière était sous Louis XVI conseil-
ler au présidial de Villefranche-de-Rouergue. Il avait épousé Marie-
Anne-Jacquette Galaup de la Pérouse, quatrième fille de Victor-Joseph
Galaup, écuyer, Sgr de la Pérouse, et de Marguerite de Rességuier
et sœur du célèbre navigateur Jean-François de la Pérouse, né à
Albi en 1741. 11 en eut une fille, M"^^ Louvain-Pescheloche, et trois
fils, Pierre-François, percepteur, François-Léon, commissaire de la
marine, et Pierre-Victor. Ces trois frères furent autorisés, le 21 fé-
vrier 1815, par ordonnance du roi Louis XVIII, à joindre à leur nom
de Dalmas celui de : de la Pérouse auquel leur oncle avait donné
tant d'illustration. Le second d'entre eux, François-Léon, avait épousé,
le 1^' février 1802, Jeanne-Françoise Rivoalan, fille d'un ancien
député des Côtes-du-Nord à l'Assemblée législative. Il mourut
en 1846 laissant deux fils : 1° Léon-Émile Dalmas de la Pérouse, né
en 1805, contre-amiral, marié en 1850 à M^*^ Gaudin de Saint-Brice,
52 Die, iio.NN M m; dks i'am i i.lks kiiant. aïs ks
(IoccmIi' sans |)osI(MmI(Mmi IS7i; !2" Théohald D.ilmas de la IV;roiis(%
iu'mmi ISIo, ii^iMit'Tal (le division vi\ \H\'>\), i^i'aiid-oCliciop de la Légion
d'homunir. l.o griirral Dalmas de la INm-ouso (miI lui-m(^mo deux fils
dont l'aîné, Léon-KobcM'l, né à Algor en 184^2, a été promu en 1898 au
grade de général de brigade et dont le; second. Henri-Toussaint,
oHicier de marine, décédé prématurément en 1883, a laissé deux lils.
On attribue souvent aux membres de la famille Dalmas de la
Pérouse les litres de comt(^ et de vicomte.
Principales alliances : Galaup de la Pérouse, Cîaudin de Saint-
Brice, Saint-Hené-ïaillandier 1808, etc.
Il sera dit quelques mots de la famille Oalaup de la Pérouse à la
suite de la notice consacrée à une famille de Galaup qui fut confirmée
dans sa noblesse sous la Restauration.
On trouvera dans les divers recueils de manuscrits du Cabinet des
Titres beaucoup de renseignements sur une famille de Dalmas qui
appartenait au xviii^ siècle à la noblesse du Languedoc. Cette famille
revendiquait pour auteur un Guillaume Dalmas, ou Delmas, natif de
Rodez, officier du comte de la Marche et de Caslrcs, qui fut anobli,
par lettres de juin 1443, pour être monté le premier sur les murailles
de Pontoise, lors du siège de cette ville. Elle avait adopté les armoi-
ries de ce Guillaume Dalmas, ou Delmas : à'argenl à la croix
ancrée de gueules. Ces armoiries sont encore portées de nos jours
par les familles Delmas de Grammont et Delmas de la Coste (voyez
ces noms), qui se disent elles aussi issues de Guillaume Dalmas, ou
Delmas, anobli en 1443. Dans la réalité la famille languedocienne
de Dalmas fut longtemps dans une situation nobiliaire très douteuse.
Son chef, maître Jacques Dalmas, docteur et avocat en Parlement,
marié le 4 juillet 1677 à Anne de Cornus, est ainsi qualifié dans son
contrat de mariage. Il fut condamné comme usurpateur de noblesse
à 2.000 livres d'amende par jugement du 1 1 octobre 1698 de M. de
Lamoignon de Basville, intendant du Languedoc. Quelques années
plus tard il se fit maintenir dans sa noblesse par un nouveau juge-
ment, rendu à Montpellier le 15 juin 1718, de M. de Bernage, un des
successeurs de M. de Lamoignon de Basville. D'après ce jugement,
dont on trouvera le texte dans le Nouvieau d'Hozier, Jacques Dalmas
avait été baptisé en l'église Saint-Etienne, à Toulouse, le 15 sep-
tembre 1650; il était fils de noble Claude Dalmas, né en 1610, capitaine
au régiment de Saint-Just, m.arié le 19 septembre 1649 à Marie Doujat.
fdle d'un avocat au Parlement de Toulouse, petit-fils de noble Pierre
Dalmas, marié le 6 octobre 1603 à Toinette Deltour, et arrière-petit-
fils de noble Antoine Dalmas, né à Villeneuve-la-Crémade, près de
Béziers, marié le 29 décembre 1556 àdemoiselle Marie deFigueirolles,
niCTIONNAiriR DES FAMirFJ<:S FRANÇAISES 53
qui était lui-mômc fils de noble Ktienne Dalmas. Jacques Dalmas eut
un fils, autre Jacques Dalmas, qui fut baptisé à Nailloux, en Laura-
gais, le 17 novembre 1698. Celui-ci était capitaine au régiment de
Gatinais-inlanterie quand il épousa à (Jastelnaudary, en 1713, demoi-
selle Marthe de Ricard de Villenouvelle, après que celle-ci eut
adressé une sommation respectueuse à son père. Il fut père de Pierre-
Gabriel de Dalmas, né à Nailloux le !24 octobre 1720, qui épousa, le
22 janvier 1767, Thérèse d'Andréossy et qui fit des preuves de
noblesse, en 1779 et en 1782, pour obtenir l'admission à iKcole mili-
taire de deux de ses fils, Raymond-Auguste, né à Castelnaudary en
1768, et Victor-Jacques-Ambroise, né au même lieu en 1771.
Une famille Dalmas appartenait sous Louis XVI à la bourgeoisie
d'Aubenas, en Vivarais. Joseph Dalmas, notaire dans cette ville,
épousa vers 1750 Marie-Marguerite Aubaresche. Leur fils, Joseph-
Benoist Dalmas, né à Aubenas en 1734, avocat dans cette ville, fut
élu en 1791 député de TArdèche à la Législative. 11 se signala, le
10 août 1792, par son dévouement à la Famille Royale, fut député
de l'Ardèche sous le Premier Empire, fut anobli par ordonnance
royale du 6 janvier 1815, fut nommé par le gouvernement de .la Res-
tauration préfet de la Charente-Inférieure, puis du Var, et mourut
à Draguignan en 1824. Il laissait un fils, François-Kmile Dalmas, né
à Aubenas en 1787, capitaine d'état-major, chevalier de Saint-Louis
et de la Légion d'honneur, qui ne paraît pas avoir laissé de postérité.
Une famille de Dalmas, ou de Dalmaz, a appartenu à l'ancienne
noblesse de Savoie. Elle portait pour armes : de gueules au chevron
d'argent. Elle écartelait souvent ces armes de celles de la famille de
Marchand : d'argent à un chef bandé d'hermines et de gueules de
six pièces. Le comte de Foras en a donné une généalogie dans son
Armoriai de Savoie. Cette famille de Dalmas était originaire du
Genevois et fort anciennement connue. Pierre de Dalmaz, ou de
Darmaz, damoiseau, est mentionné dans un acte du 14 mai 1383.
Noble Jacques de Dalmas est mentionné dans plusieurs actes de la
première moitié du xv^ siècle. Des preuves de noblesse faites en 1723
par la famille de Dalmas en font remonter la filiation à noble Jean de
Dalmaz, fils du précédent, qui figure dans plusieurs actes passés
entre les années 1455 et 1472. Dans l'un de ces actes Jean de Dalmaz
rappelle son grand-père, Pierre de Dalmas. Noble Jean Dalmas
épousa vers 1610 Marguerite, fille de monsieur maître Mamert Mar-
chand et héritière de la seigneurie de Chatel-André. Il fut père de
Gaspard-Emmanuel de Dalmas, dit de Marchand, Sgr de Chatel-
André, qui épousa en 1657 Claudine Joland, et grand-père de Jean-
Baptiste de Dalmas de Marchand qui continua la lignée. Jean-Maurice
Si DK.riONNAIHK 1) K S F A M 1 I- I.K S FHANÇAISES
(le Dalina/,, (Icscondaiit des pr^crdonts, rlail, (mi 18iî) iK'îraiii d'armes
de rAiiiioiiciadiv II [)araît avoir (Hc li; dernier représentant de sa
famille.
DALMAS (de) Armes : iY azur à un vaisseau équipé (V or, voilé d'argent,
flottant sur une mer de même ; au chef cousu de gueules chargé de
trois croissants d'argent.
Anci(Mine famille parisienne.
Chris(oj)he Dai.mas, Sgr de Boissy, marié à Marie Berthelot, exer-
çait l'office anoblissant de secrétaire du Roi, maison et couronne do
France et de ses finances quand il fit enregistrer à lArmorial général
de 1696 (registre de Paris) ses armoiries telles que la famille do I)al-
mas les porte encore de nos jours. Sa fille, Marie-Anne Dalmas,
femme de Charles le Gras, conseiller du Roi au Parlement de Metz,
fit enregistrer le môme blason au même Armoriai. Elle vivait encore
en 1767.
On trouve qu'un Dalmas, vraisemblablement issu de cette famille,
prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse tenues à Laon. Un
M. de Dalmas, chevalier de Saint-Louis, était à la môme date lieute-
nant des maréchaux de France à Chauny.
Auguste-Pierre-Gabriel de Dalmas, décédé à Paris le 24 décem-
bre 1864 à l'âge de 77 ans, fut directeur au ministère de la Justice et
des Cultes et commandeur de la Légion d'honneur. Il avait épousé
Philippine Zalani-Raoul. D'après le Répertoire de biobibliographie
bretonne dQ\\Q.v\\\Q;i\ celle-ci était fille derancien président du tribunal
criminel de Lorient en 1793, plus tard avocat à la Cour de cassation,
et petite-fille de l'ingénieurlorientais de Saint-Pierre. Leur fils, Pierre-
Albert de Dalmas, né à Paris le 18 juin 1821, marié successivement
àM"^ Thomas de Colmar, sœur du duc de Bojano, décédée en 1878, et.
en 1888, à M^^MeSurineau, décédée en 1903, jouit d'une grande faveur
auprès de Napoléon III, dont il fut secrétaire et sous-chef de cabinet.
Il fut conseiller général du Morbihan et député d"llle-et-Vilaine et
mourut à Pau en 1891. Il était connu dans les dernières années de sa
vie sous le titre de comte, dont on ignore l'origine. Son fils, Raymond,
comte de Dalmas, a épousé en 188o M"*" de Quinsonas dont il a eu
plusieurs enfants.
Principales alliances : le Gras du Luart 1691, de Surineau 1888,
Pourroy de l'Auberivière de Quinsonas 1885, de la Grandière 1909,
Thomas de Colmar (desducs de Bojano), etc.
Il a existé en Auvergne une famille Dalmas, d'ancienne bourgeoisie,
dont les armes étaient à peu près les mêmes que celles de la famille
dont il vient d'être parlé : d'azur à un mât de navire posé en fasce
DICTIONNAIRR DES FAMILLES FRANÇAISES 55
sw luie mer d'argent etsurmonté d'un croissant cVor entre deux étoiles
de même. Gilbert Dalmas, conseiller du Roi et son avocat général en
la Cour des aides de Clermont, fit enregistrer ces armes à lArmorial
général de 1696. Tardieu a consacré un court article à cette famille,
qu'il dit éteinte, dans son Dictionnaire des anciennes familles de VA u-
vergne. Il lui attribue Jacques Dalmas, qui fut notaire à Billom de 1732
à 1762, et Gilberte Dalmas, femme de Gome-DamianTeyras de Grand-
val, commissaire des guerres en 1753.
Une autre famille Dalmas, également éteinte, a appartenu à la haute
bourgeoisie de la petite ville de Vic-le-Gomte, dans la même province.
Tardieu lui attribue un lieutenant général en la sénéchaussée de
Clermont de 1583 à 1603 et deux avocats à la Gourdes aides de Cler-
mont de 1693 à 1719. Deux de ses représentants, Toussaint Dalmas,
bourgeois de Vicie-Comte, et N Dalmas, doyen de la Sainte-Cha-
pelle de Vic-le-Comte, firent enregistrer à l'Armoriai général de 1696
les armes suivantes : de gueules à un château d'or.
Il y a eu aussi des Dalmas en Provence. L'un d'eux exerçait en 1789
l'office anoblissant de secrétaire du Roi en la chancellerie près la
Cour des comptes, aides et finances de Provence.
DALMAS S Y (Chavanne de). Voyez : Ghavanne de Dalmassy.
DALMATIE (Soult de). Voyez : Soult de Dalmatie.
DALMATIE (Reille- Soult de). Voyez : Reille-Soult de Dalmatie.
DALMAY de la GARENNIE.
La famille Dalmay de la Garennie, anciennement et honorablement
connue en Bas-Limousin, est une branche demeurée non noble d'une
famille d'Almais, ou d'Almay, des Farges à laquelle il a été en son lieu
consacré une notice. L'auteur de cette famille, Jean Dalmay, sieur
des Farges, enGuienne, avocat, fils de Jean Dalmay, élu en l'élection
de Brive, fut anobli par lettres patentes de 1654 et fut confirmé dans
sa noblesse par nouvelles lettres de mai 1668.
On trouvera quelques renseignements sur la branche des sieurs de
la Garennie dans le Dictionnaire généalogique des familles nobles
et notables de la Corrèze de Champeval. Un représentant de cette
branche, Jean-Baptiste Dalmay, fut assermenté à Uzerche en 1771
comme secrétaire du point d'honneur. Un autre, François Dalmay,
épousa à Limoges, en 1788, Suzanne Nadaud.
Une autre branche de la famille Dalmay possédait la seigneurie
d Antissac. Un de ses représentants, Jean d'Almays, sgr d'Antissac,
conseiller au présidial de Brive, fut élu en 1760capitoul de Toulouse.
Unautre, noble Raymond d'Almay d'Antissac, épousa vers 1755 Marie
îil^ DK. I lONNAI m: DKS T A M 1 I, I, K S F n A NT, A 1 S E S
(\v r>oiss(niIli v[ en (Mil plusiours enfants qui furcnl l)ai)lisr'S à Brive.
(^(Ml(' brandie pat'aîl rire aujourd liui rtcinle.
DAMARZIT et DAMARZIT-SAHUGUET d ESPAGNAC. Voyez : Amau-
ZIT (d').
DAMAS de THIANGES et de CEUX (dei. Armes : d'or à une croix
(uicrée de gucules\ — Va){xvo\\\\(\ ducale. — L'écu enveloppé rf'w?i
manteau de pair de France. — Tenants : deux sauvages. —
Devise : Kl fortis et fidelis (aliàs Fidèle et valeureux). — Cri de
guerre : Damas !
La maison de Damas, une des plus illustres de France, appar-
tient à la noblesse clievaleresque du Forez.
Guicbenon, le Père Anselme, la Chesnayc des Bois, Laine, le che-
valier de Courcelles, etc., en ont donné des généalogies plus ou
moins complètes. On trouvera sur elle de volumineux dossiers dans
les divers recueils de manuscrits du Cabinet des titres.
L'origine de la maison de Damas, comme celle de la plupart des
grandes familles, est environnée de légendes. Une de ces légendes
fait descendre les Damas dun Soudan de Damas qui, ayant été fait
prisonnierpar les Croisés, aurait été ramené en France par Hugues lU,
duc de Bonrgogne -. D'après une autre légende, un seigneur du
nom de Chatillon, croisé à la suite de Godefroy de Bouillon, aurait
conquis la province d'Amasie et à son retour en France aurait pris
le nom de Damas en souvenir de ce brillant exploit. Plusieurs
généalogistes ont avancé, mais sans preuves à l'appui, que la mai-
son de Damas descendait des anciens sires de Beaujeu, eux-mêmes
issus des anciens comtes du Forez. La plupart des auteurs, notam-
ment Guichenon et le Père Anselme, d'accord avec le rapport officiel
de Chérin, lui attribuent pour premier auteur connu Elziran, ou
Elzéar, Damas qui était dès 1063 seigneur de Cousan, en Forez.
La souche s'est partagée en trois grandes lignes principales dont
les représentants se sonttoujours reconnus comme parents, mais dont
le point de jonction est mal connu. Ces trois lignes se sont signalées
depuis la Hévolution par un inaltérable dévouement à la monarchie
légitime. Pour plus de clarté on a cru devoir consacrer une notice
spéciale à chacune d'entre elles.
Le généalogiste des Ordres du Roi, Beaujon, chargé d'examiner les
* On croit que la maison de Damas adopta ces armoiries à l'époque des croisades
et qu'elle portait primitivement le blason suivant : d'or au lion de gueules.
■ Hugues III, duc de Bourgogne, mourut en Asie en 1193.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 57
preuves de noblesse de la ligne des seigneurs de Crux, aujourd'hui
éteinte, qui donne lieu à la présente notice, adressa, le7 janvier 1768,
à M. le premier, pour être remis au Roi, un rapport qui est conservé
dans les manuscrits de Ghérin. Ce rapport commence en ces termes :
« La maison de Damas, originaire du Forez et répandue dans les
« provinces de Bourgogne, de Champagne, de Nivernais et de
« Bresse, est une des plus anciennes et des plus considérables du
(.( royaume. Elle a pour chef Elziran, ou Elzéar, Damas, Sgr de Cou-
ce san, en Forez, vivant en 1063. Les cartulaires de l'abbaye de
« Cluny font connaître plusieurs de ses descendants, vivant dans le
« siècle suivant, entre lesquels on remarque Robert qui fit le voyage
« de Terre Sainte vers Tannée 1 106. La fdiation est clairement prou-
« vée depuis Guy Damas, chevalier, Sgr de Cousan, vicomte de
(i Chalon, etc., lequel affranchit les hommes de sa terre de Monestay
« en 1247 et mourut avant 1260. Il avait épousé Dauphine de Lavieu,
(( dame de Saint-Bonnet et de plusieurs autres terres considérables,
« issue de l'une des premières maisons du Forez, et en avait eu
<( Renaud et Robert Damas dont on va parler. Cette dame se remaria
(( à Guv, sire de Bresse et de Beauté, et en eut SibvUe, héritière de
« ces deux terres, quelle apporta en dot, en 1272, à Amé V, sur-
ce nommé le Grand, comte de Savoie. Cette seconde alliance de
c( Dauphine de Lavieu répandit le plus grand éclat sur les deux fds
c( de son premier lit et sur leur postérité. Ils eurent l'avantage de se
ce trouver beaux-frères d'un souverain, oncles d'Edouard I" et d'Ay-
(( mon P'", comtes de Savoie, de Marguerite, d'Eléonore et d'Agnès
« de Savoie, comtesses d'Auxerre, de Montferrand et de Genève.
(( Renaud continua la branche des seigneurs de Cousan, laquelle s'est
(( éteinte au milieu du xv® siècle dans la maison de Lévis... De cette
i( branche était Guy de Damas, Sgr de Cousan, qui fut successive-
ce ment grand échanson, grand-maitre et grand-chambellan de France
c( et mourut avant l'année 1407... Robert Damas, chevalier, fils
c( puîné de Guy, Sgr de Cousan, et de Dauphine de Lavieu, fut
c( vicomte de Chalon, Sgr de Marcilly et de plusieurs autres terres
c( considérables. Il est qualifié monseigneur dans l'acte d'un hommage
c( qu'il rendit en 1291 à Robert II, duc de Bourgogne... Son petit-fds,
c( Robert Damas, chevalier, Sgr de INIarcilly, vicomte de Chalon,
c( qualifié noble et puissant seigneur, titre donné à la plupart de ses
c( descendants,... épousa Isabelle de Montagu... et de celle alliance
ce vinrent: 1'' Hugues, qui suit; 2° Philibert, surnommé aussi Philippe,
ce Sgr de Montagu, .. L'auteur de la généalogie de la maison de
ce Damas, insérée dans V Histoire des grands officiers de la Couronne,
ce donne pour troisième fils à Guy Damas et à Isabelle de Montagu
S8 I) I ( , r I {) N N A I H F, n F. s F A ^I 1 1. 1. F. S F II A N Ç AISES
(( Pliilibcrl Damas, S^r de la lîazollc, (jn il dit lij^c des ciiKi l)i"mrhes
« conimessoiislcs litres de» scii^iKMii'sdc Vcrlprr ('t(l(H)()nnj)irrr(;-aux-
« Ormes, de la Bastie, du Koiisscl, dos comtes de lUjssey, marquis
« d'Anligny, de la Ba/olle et de Saint-lVran dont les titres n'ont pas
« été communiqués... »
Sur le vu de ce raj)poi't, le marquis de Damas-Crux fui admis, le
18 janvier 1768, à monter dans les carrosses du Roi.
On a inscrit aux Salh^s des Croisades du musée de Versailles le
nom et les armes de Robert de Damas, le chevalier croisé mentionné
plus haut.
La filiation peut être considérée comme régulièrement établie
depuis Hugues Damas, chevalier, Sgr de Cousan, en Forez, qui,
d'accord avec ses enfants, confirma en 1180 diverses donations qu'il
avait faites précédemment à l'abbaye de Cluny. Le fils de ce gentil-
homme, Hugues Damas, Sgr de Cousan, figure avec les qualifications
de vicomte de Chalon et de premier baron du Forez dans un hom-
mage qu'il reçut en 1208. D'après Guichenon il aurait épousé
Jeanne de Bourgogne, héritière de la seigneurie de Marcilly. Il laissa
plusieurs fils. L'aîné de ceux-ci, Renaud Damas, Sgr de Cousan,
vicomte de Chalon, continua la ligne directe.
Un des cadets, Hugues, apanage de divers biens en Auvergne, fut
père de Bernard Damas qui épousa Almodie d'Aubières, héritière de
la seigneurie de son nom, au diocèse de Clermont, et qui fut l'auteur
de la famille d'Aubières, fondue à la fin du xv*' siècle dans les familles
de Montmorin et Motier de la Fayette ; cette branche de la maison de
Damas, substituée au nom d'Aubières, portait les armes de la maison
d'Aubières : d'or aune fasce de sable.
On ignore le nom de la femme de Renaud Damas, l'aîné des fils
d'Hugues et de Jeanne de Bourgogne, dame de Marcilly. Mais on sait
que ce gentilhomme eut plusieurs fils. L'aîné de ces fils, Guy Damas,
Sgr de Cousan, vicomte de Chalon, s'apparenta brillamment, comme
on l'a vu plus haut, par son mariage avec Dauphine de Lavieu. Un
des cadets, Jean, décédé en 1264, fut élu en 1262 évéque de Màcon.
Guy Damas laissa de Dauphine de Lavieu, entre autres enfants, deux
fils : 1^ Renaud Damas, baron de Cousan, qui fut le trisaïeul de Guy
Damas, baron de Cousan, né vers 1330, grand-échanson de France
en 1385, grand-maître de France en 1386, grand chambellan de
France en 1401, et dont la descendance s'éteignit avec la petite-
fille de celui-ci, Alix, femme dEustache de Lévis, Sgr de Ville-
neuve ; 2'* Robert Damas, Sgr de Marcilly, vicomte de Chalon,
décédé le 9 des calendes de mai 1301, qui continua la lignée. On
ignore le nom de la femme de ce dernier. Son petit-fils, autre
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 59
Robert Damas, Ss^rde Marcilly, vicomte de Châlon, armé chevalier
le 20 juin 1340, épousa Isabelle de Montagu, dame de Leisot. Il en
eut, entre autres enfants, trois fils dont les deux aines, Hugues, dit
Iluguenin, et^Philippe, ou Philibert, furent les auteurs de deux grandes
branches et dontle plus jeune, Amédée, étant sur le point d'entrer en
religion, fit un partage entre ses frères le 13 décembre 1373. Le Père
Anselme et la Ghesnaye des Bois lui ont attribué un quatrième fils,
nommé Philibert, dont ils font l'auteur d'une troisième branche. Mais
il est aujourd'hui établi que ce Philibert est le même personnage
que son frère Philippe, ou Philibert. Quant à la troisième branche
dont il aurait été l'auteur, elle a une toute autre origine et constitue
la seconde ligne, encore représentée dans les rameaux de Trédieu et
d'Antigny, à laquelle il sera consacré une notice spéciale.
L'auteur de la branche aînée, Hugues, dit Huguenin, Damas, Sgr de
Marcilly, vicomte de Ghalon, épousa, par contrat du 31 juillet 1362,
Philiberte de Grux, héritière de la terre de son nom, en Nivernais. Il
est mentionné comme vivant dans un acte du 11 août 1391 et comme
défunt dans des lettres de sauvegarde obtenues en 1400 par son fils,
Érard. Le Père Anselme et la Ghesnaye des Bois ont avancé qu'il
était mort en Palestine. Il avait eu, entre autres enfants, deux fils
nommés Josserand et Érard. Laîné de ces fils, Josserand, fiancé en
1387 à Marie de Pontailler, accompagna en Hongrie Jean de Bour-
gogne, comte de Nevers, fut fait prisonnier à la bataille de Nicopolis,
eut les yeux crevés par ordre du sultan Bajazetet mourut à son retour
en France sans avoir été marié. G 'est par erreur que le chevalier de
Gourcelles, le confondant avec un de ses cousins, également appelé
Josserand, lui fait épouser Blanche, dame de Vanoise, et en fait l'au-
teur de la seconde ligne de la maison de Damas. On peut voir dans
le travail de Laine qu'Hugues, dit Huguenin, Damas et Philiberte de
Grux eurent pour unique héritier leur autre fils Érard. Gelui-ci fut
vicomte de Ghalon, Sgr de Marcilly, de Grux, etc., chambellan duroi
de France et du duc de Bouro-os^ne et ^-ouverneur du Nivernais et de
l'Auxerrois. Il épousa, par contrat du 2 mai 1430, Isabeau d'Avenières,
héritière de l'importante seigneurie d'Anlezy, située sur les confins
de la Bourgogne et du Nivernais. Il en eut plusieurs fils dont les
deux aînés, Jacques et Jean de Damas, épousèrent deux sœurs, Glaude
et Jeanne de Mello, par contrat passé au château de Grux le 10 fé-
vrier 1446 et furent les auteurs de deux grands rameaux.
Le premier de ces rameaux, fort brillant, posséda en Nivernais la
seigneurie et le beau château deThianges. Il s'éteignit avec Antoine-
François de Damas de Marcilly, marquis de Marcilly et de Thianges,
page de la Grande Écurie, mestre de camp d'infanterie, qui mourut
«)() i> 1 c r 1 o N N \ I n r. d i: s v .\mi\.\. i: s k ii v n r, a i s r. s
en 174S sans avoir (Ui d'onfaiils de son iiiariac^o, ou 1714, avec M'"" i\r
Mandolol, et avor son cousin, Claudc-lMiililxM'l, de Damas, marquis d(*
'riiian«^(\s, coinlc de Clialenccy, u{\ on lOO.'i, lieutenant i^énéral des
armées du Roi en 1704, qui mourut (mi 1708 sans avoir eu d'enfants
de son mariage avec M"'" de llarlay, décédée en 1728. La mère de ce
dernier, la marquise de Thianges, née Hochechouart-Morlemart, sœur
de la marquise de Monlcspan, fut une des femmes les plus en vue
de la Cour de Louis XIV.
L'auteur du second rameau, Jean de Damas, eut en partage, entre
autres biens, les seigneuries de Grux et dAnlezy. Son descendant,
Paul de Damas, chevalier, qualifié comte d'Anlezy, baron de Crux,
vicomte de Druye, etc., né au château de Crux en 1569, gentilhomme
ordinaire de la chambre du Roi, chevalier de son Ordre, conseiller
d Ltat en IGIG, marié en lOOG à Hélène Arnault, dame des Gouffiers,
en eut, entre autres enfants, deux fils, Antoine, comte d'Anlezy, marié
en 1635 à Madeleine Hanapier, et François, comte de Crux, maréchal
de camp en 1652, marié en 1648 à Louise de Pracomtal, qui furent
les auteurs de deux sous-rameaux. Le premier sous-rameau donna
deux ofticiers généraux de grand mérite, Louis-François, marquis de
Damas d'Anlezy, lieutenant général des armées du Roi en 1748, décédé
sans postérité à Anlezy en 1763, et Louis-lù*ard, comte de Damas
d'Anlezy, maréchal de camp en 1709, décédé à Strasbourg en 1712.
Il eut pour derniers représentants Jean-Pierre, comte de Damas d"An-
lezy, né en 1734, maréchal de camp en 1780, député de la noblesse
du Nivernais aux États généraux de 1789, décédé au château d'Anlezy
en 1800, et son frère, Louis-Alexandre, chevalier, puis comte de
Damas d'Anlezy, commandeurde Malte, décédé à Dijon en 1813. L'aîné
de ces deux frères institua légataire universel le baron de Damas-Cor-
maillon, chef de la troisième ligne de la maison de Damas, dont la grand-
mère paternelle était née Damas d'Anlezy et dont les descendants ont
été connus sous le nom de Damas d'Anlezy. Le second sous-rameau a
eu pour derniers représentants trois frères : 1° Etienne, comte de
Damas-Crux, né au château de Crux en 1733, chevalier d'honneur de
la duchesse d'Angouléme, lieutenant-général des armées du Roi en
1814, décédé cette même année au château des Tuileries, qui ne laissa
qu'une fille, la marquise deGontaut-Saint-Blancard, décédée en 1827^;
* D'après le vicomte Révérend [Titres, anoblissements et pairies de la Restauration),
le comte Etienne de Damas aurait eu pour fils naturel Franvois-Etienne Damas, né
à Paris en 1764, général de brigade le 6 frimaire an II, général de division en 1813,
grand-officier de la Légion d'honneur, décédé en 1S28. Le général Damas avait
( épousé, en 1794. M"« Lauweriére dont il ne parait pas avoir eu de postérité. Son
acte de baptême lui attribue simplement pour père et mère Etienne Damas, maître
menuisier, et Marie-Elisabeth Courtois.
DICTIONNAIUE DKS FAMII.I.CS FUANÇAISKS Gl
2° François de Damas-Crux, né en 1730, vicaire général du diocèse
de Nevers, député du clergé de ce diocèse aux États généraux de 1789,
démissionnaire dès la même année, décédé à Nevers en 1829 ;
3° Etienne-Charles de Damas-Crux, né au château de Crux en 1751,
lieutenant général des armées du Roi et grand-croix de Saint-Louis
en 1814, pair de France héréditaire en 1815, créé duc héréditaire par
ordonnance du 3 février 1816, commandeur du Saint-Esprit en 1824,
qui mourut en 1846 sans laisser de postérité de son mariage avec
W de Sérent, décédée en 1848.
L'auteur de la seconde branche, Philippe, ou Philibert, Damas,
épousa le 31 juillet 1362 Jeanne de Crux, sœur de sa belle-sœur, et
en eutplusieurs fils quimoururent sans postérité. Il se remariaàune
dame dont on ignore le nom et en eut un fils unique, Jean de Damas,
Sgr deMontagu. La descendance de celui-ci posséda les seigneuries
de Montagu, de Brèves et de Maulévrier et s'éteignit après quelques
générations dans la famille Savary de Lancosme.
C'est par erreur que Chérin et la plupart des généalogistes an-
ciens ont attribué pour fds cadet à Philippe Damas, auteur de la
seconde branche, un Robert Damas qui épousa, le 18 avril 1390,
Marie de Digoine, héritière de la seigneurie de Digoine, et dont la
descendance s'éteignit dans la seconde moitié du xvif siècle. Ce
Robert Damas était un frère puîné de Jean Damas, chevaher, Sgr de
la Basole, et un fils de Jean Damas, Sgr de la Basole, et de Jeanne
de Nevers. Il appartenait à une branche de la maison de Damas dont
le point de jonction avec la souche est mal connu et que Laine fait
descendre de Robert Damas, Sgr de Vandenesse et de Coulanges, en
Charolais, vivant au xi^ siècle, lequel aurait été le fils cadet d'un sei-
gneur de Cousan. Un des représentants de cette branche, Jean de
Damas, baron de Digoine, chambellan du duc de Bourgogne, eut un
fds naturel, Claude Damas, qui fut légitimé, en mars 1491, par
lettres patentes du roi Charles VIII. Ce bâtard fut l'auteur du rameau
des seigneurs d'Estieuges, en Beaujolais, qui s^éteignit au xvii^ siècle
dans les familles d'Amanzé et dArcy.
DAMAS du ROUSSET, de TRÉDIEU et d'ANTIGNY (de). Mêmes armes
que la famille précédente.
La seconde ligne de la maison de Damas, qui donne lieu à la pré-
sente notice, a toujours porté les mêmes armes que la première
ligne, à laquelle a été consacrée la précédente notice. La commu-
nauté d'origine de ces deux lignes n'a jamais été mise en doute.
Cependant les auteurs ne sont d'accord sur la filiation de celle-ci
qu'à partir du 30 septembre 1428, date à laquelle Jean Damas, Sgr de
<»2 iHc I loNNAi m: in:s tamillks I'hançaisks
Vaiioisc, rpoiisa Jc^annc de Natj^u par conlral passé h Villefrancho,
en Beaujolais. On a l()iif;t(Miij)s cru, avec le !*('r(^ Anselnio cl la
Ghesiiaye des lîois, (|ue ce L;enlilliornine riail lils d im IMiilihcrl
Damas, Sji^r de la lîasole, de la Haslie, etc., (jui avait cpousé (Cathe-
rine (1(^ (]liauL;v, encore^ vivante en 1474, vX (\\h) ce I*liiliberl Damas
était le troisième lils de Robert Damas, Si^r de Marcilly, vicomte de
Chalon, nîarié vers 1340 à Isabelle de Monlagu, et par conséquent
le frère puîné d'Hugues et de Philippe Damas, auteurs des deux
grandes branches de la première ligne. Il est aujourd'hui démontré,
grAce aux travaux de Chérin, du chevalier de Gourcelles et de Laine,
que ce système de filiation est tout à fait erroné et que Philibert
Damas, le prétendu père de Jean, marié en 1428, est dans la réalité
le môme personnage que Philippe, ou l^hilibert, Damas, second fils
de Robert et d'Isabelle de Montagu, dont on a voulu faire son
frère.
Ghérin s'exprime dans les termes suivants sur cette ligne et sur
les branches qui en sont descendues : « Tous ceux qui jusqu'à pré-
« sent ont traité la généalogie des Damas ont donné pour auteur à
« ces branches Philibert Damas qu'ils ont dit troisième fils de Ivobert
« Damas, Sgr de Marcilly, et d'Isabelle de Montagu et qu'ils ont
(( qualifié seigneur de la Basole. Mais il est certain qu'ils se sont trom-
« pés. Robert, Sgr de INIarcilly, et Isabelle de Montagu n'eurent que
« deux fils, Hugues, Sgr de Marcilly, et Philippe, Sgr de Montagu. Ces
« faits sont prouvés par titres. Ce dernier est aussi nommé Philibert
« et de cette duplicité de nom est née l'erreur qui d'un individu en
0 fait deux. Rien de certain sur le nom et sur le temps auquel a vécu
(( l'auteur de ces branches. Tout ce qu'on peut assurer, c'est que de
« tout temps elles ont porté le nom de Damas, qu'elles en portent
(( les armes depuis longtemps, qu'elles ont leur établissement dans
« les mêmes provinces que les seigneurs de Gousan et leurs puînés.
« On ne doit point taire qu'il s'est répandu, il y a environ vingt ans,
« un bruit sourd que ces branches étaient issues d'un fils naturel de
(( la maison de Damas. Il est vrai que Robert Damas, mari d'Isabelle
(( de Montagu, en eut un dont le nom de baptême est ignoré et qui
« vivait en 1387. Mais il n'y a nulle sorte d'apparence qu'il ait eu
« postérité. On doit même ajouter qu'aucun auteur connu n'a jeté de
(c nuage sur l'origine de ces branches La branche des seigneurs
« de Vertpré et de Vanoise, en Maçonnais, de laquelle sont issues,
(( ou présumées issues, toutes celles qui suivent, paraît avoir pour
0 auteur Josserand Damas, nommé dans un acte de 1396, lequel
« épousa avant 1402 Blanche de Vanoise, fille et héritière de Jean,
« Sgr de Vanoise, et vivait avec elle en 1410. On trouve ensuite
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 63
« Jean Damas, premier du nom, damoiseau, Sgr de la même terre de
« Vanoise, qui fut aussi seigneur de Vertpré par la donation que lui
« en lit Amphore de Saint-Haon, chevalier, son oncle et cousin. On
« ne trouve aucun acte dans lequel ce Jean soit dit lils de Josserand
c( et de Blanche de Vanoise, mais l'identité de son nom et de celui
« de Jean, mari de Catherine {sic), dame de Vanoise, et la posses-
« sion de cette terre qu'il dit avoir par héritage, suffisent pour
« assurer cette filiation. Il épousa 1° en 1417 Marguerite de Nan-
« ton ))
Il est aujourd'hui établi que Jean Damas, Sgr de Vanoise, auquel
remonte la filiation de cette ligne, avait épousé en premières noces,
par contrat du 22 juillet 1417, Marguerite deNanton, veuve d'Amédée
de Bletterans, chevalier. Tout donne à supposer que ce Jean Damas
était fils d'un Josserand Damas, mentionné dans des actes de 1893,
1396 et 1402, qui vivait en 1410 avec sa femme Blanche, dame de
Vanoise. On ne sait pas bien de qui était fils ce Josserand Damas.
C'est, en tout cas, par erreur que le chevalier de Courcelles, dans
son Histoire généalogique des pairs de France, Ta identifié avec un
Josserand Damas, vivant à la même époque, qui était fils d'Hugues,
dit Huguenin, Damas, Sgr de Marcilly, chef de la première ligne, et
de Jeanne de Crux, qui fut fait prisonnier à la bataille de Xicopolis
en 1396 et qui mourut sans postérité peu de temps après son retour
en France. Adoptant un système de fihation complètement différent
de celui de ses devanciers, système dont on ne peut garantir ici
l'exactitude et qui ne parait pas s'appuyer sur des preuves bien
rigoureuses, Laine a avancé, dans ses Archives de la noblesse, que
Josserand Damas, mari de Blanche, dame de Vanoise, et père pré-
sumé de Jean, Sgr de Vanoise, marié en 1417, était le fils d'un autre
Josserand Damas sur lequel on ne sait à peu près rien et dont
l'alliance, en tout cas, est ignorée. Il identifie celui-ci avec un Josse-
rand Damas, Sgr de Champléger, qui était le fils aîné de Jacques
Damas, Sgr de Champléger, un des auteurs de la troisième ligne,
rapportée plus bas, et de Béatrix de Saint-Aon et que Ton croyait
être décédé sans postérité après avoir dissipé son patrimoine.
Claude de Damas, Sgr de Saint-Bonnet, de Vertpré et de la Bastie,
petit-fils de Jean et de Jeanne de Xagu, épousa d'abord, en loOl, Anne
de Mailly,puis, en 1314, Françoise de Chaugy, veuve de François de
la Varenne. Il laissa, entre autres enfants, trois fils : 1*^ Jean, né du
premier lit, marié à Marie de Villers-la-Faye, dont la descendance
posséda la seigneurie de Céleran et s'éteignit au xvii^ siècle ; 2^ autre
Jean, Sgr de Vertpré, né du second lit, marié en lo4o à Anne de
Choiseul, dont la descendance s'éteignit avec Claude-Mathieu, connu
04 IHC riONNAI HK I) K S lAMII.I.I. S 1' H A N (j A I S K S
SOUS \c lilic (le iiiai-(|uis (l(* Damas, inairchal de camp eu 1780, mari6
(Ml 1740 à M"" (1 Arcy, (^l avec leurs trois iillcs ; 3° Georges, Sgr de la
Hasli(\ (jui rpousa, \r il\ IV'vricr liJ40, Madeleine de Sugny el qui
conlimia la li^iicie. Le lils de ce dernier, François de Damas, Sgr de
la Basli(v. du Housset, etc., épousa, le !20 décembn^ 1573, Mclcliionne
de Nagu. 11 en eul, entre autres enfanls, deux lils, Georges et
François, qui furent les auteurs de deux grandes branches.
L'auteur de la branche aînée, Georges de Damas, marié en 161G à
Anne Andrault de Langeron, hérita de la terre du Roussetà la charge
de porter le nom et les armes de la famille de Sugny à laquelle
appartenait sa grand-mère. Il eut deux (ils, tous deux appelés Claude,
qui furent les auteurs de deux rameaux.
L'auteur du premier rameau, Claude de Damas, Sgr du Housset,
épousa à Lyon, en 1G42, lluguette de Bécerel, héritière de la seigneurie
de Marillac, en Bresse. 11 fut maintenu dans sa noblesse, le i28 jan-
vier 1GG8, par jugement rendu à Lyon de l'intendant Dugué. Sa des-
cendance a donné un maréchal de camp, Claude-Charles, connu sous
le titre de vicomte de Damas-Marillac, né à Lyon en 1731, promu
en 1781. Elle est représentée de nos jours par Robert, comte de
Damas du Rousset, né à Roanne en 18G9. On trouvera dans le Nou-
veau d'Hozier les preuves de noblesse qu'une représentante de ce
rameau, Catherine-Arthémise de Damas du Rousset, née à Saint-
Galmier en 1778, fit en 178G pour être admise à Sainl-Cyr.
L'auteur du second rameau de la branche aînée, Claude de Damas,
vint se fixer en Auvergne après le mariage qu'il contracta, le 30 jan-
vier 1647, avec Marie de la Salle, héritière de la seigneurie de Trédieu.
Il laissa deux fils, Guillaume et Hector, qui furent maintenus dans
leur noblesse, le G avril 1GG8, par jugement de l'intendant Fortia. On
trouvera dans le Nouveau (ÏHozier les preuves de noblesse que son
arrière-petit-fils, Alexandre de Damas-Trédieu, né en 175o à Brenat,
près d'issoire, fit en 1771 pour être admis parmi les pages de la Dau-
phine. Alexandre de Damas fut nommé en 1814 lieutenant général
des armées du Roi et fut substitué, par ordonnance royale du 2 jan-
vier 1830, à la pairie de France héréditaire du duc de Damas-Crux,
chef de la première ligne. Son fils, René, comte de Damas-Trédieu,
né en 178G, décédé en 18G4, fut le dernier représentant mâle de son
rameau. Il avait épousé à Halifax, en 1814, miss Suzanne Emerson,
décédée en 1879; il n'en laissa que deux filles, la comtesse O'Hégerty
et M"^ Adèle de Damas.
François de Damas, auteur de la branche cadette, vint se fixer
dans le pays de Dombes après le mariage qu'il contracta, en 1615,
avec Anne de Gaspard, dame du Breuil. Son fils, Claude de Damas,
DICTIONNAIRE DKS FAxMlLLES FRANÇAISES 65
épousa en 1651 Claude-Alexandre de Vienne, héritière de la seigneurie
d'Antigny dont il obtint l'érection en marquisat par lettres patentes de
septembre 1654. Il laissa plusieurs fds dont l'aîné, François-Joseph,
marquis de Damas d'Antigny, marié aM^^de la Baume de Montrevel,
continua la lignée et dont deux autres, Anne-Louise (sic), connu sous
le titre de comte de Ruffey, et Jean-Jacques, connu sous le titre de
comte de Damas, furent lieutenants généraux des armées du Roi.
François-Joseph laissa lui-même deux fds : 1° Joseph-François, mar-
quis de Damas d'Antigny, brigadier des armées du Roi, qui épousa
en 1725 Marie-Judith devienne, héritière du beau château de Comarin,
en Bourgogne, et qui continua la lignée ; 2° François-Joseph, dit le
marquis de Ruffey, maréchal de camp en 1748. Jacques-François,
marquis de Damas d'Antigny, né en 1732, fds de Joseph-François,
fut nommé maréchal de camp en 1780. Il avait épousé en 1755
M"° de Rochechouart, dame pour accompagner Madame, décédée
en 1773. Il en eut trois fds : 1° Charles, marquis de Damas d'Antigny,
né à Paris en 1756, lieutenant général des armées du Roi et pair de
France en 1814, commandeur des Ordres du Roi en 1821, créé duc à
titre personnel par ordonnance royale du 27 juillet 1825, décédé
en 1829, dont la fdle unique, héritière du château de Comarin, épousa
successivement le comte de Vogué et le comte de Chastellux ;
2° Charles-Alexandre de Damas, dit l'abbé d'Antigny, député sup-
pléant du clergé de Paris aux États généraux de 1789, décédé en 1811 ;
3° Roger, comte de Damas, né en 1767, lieutenant-général des
armées du roi de Naples pendant l'émigration, nommé en 1814 lieu-
tenant général des armées du roi de France, marié cette même année
à M"^ de Chastellux, décédé au château de Cirey en 1823. Ce rameau
de la maison de Damas s'est éteint dans les mâles avec le petit-fds
de ce dernier, Henri, marquis de Damas d'Antigny, né en 1851 au
château de Cirey (Haute-Marne) , décédé en 1908 sans avoir eu d'enfants
de son mariage avec M^'^ Henry de Conflans. Le dernier marquis de
Damas d'Antigny avait eu trois sœurs qui lui ont survécu, la comtesse
de Cibeins, la marquise de Bonneval et la baronne de la Motte.
Les deux premières hgnes de la maison de Damas ont fourni un
grand chambellan de France, un grand nombre d'officiers généraux,
un évêque, un grand-veneur de Pologne, des gouverneurs de pro-
vinces, des chanoines comte de Lyon et de Brioude, des comman-
deurs et des chevaliers de Malte, des chevaliers du Saint-Esprit et
de la Toison d'or, des commandeurs et des grands-croix de Saint-
Louis, etc.
Plusieurs de leurs représentants ont été admis, au cours du
xviii^ siècle, aux honneurs de la Cour de France.
XIII. 5
06 DICTIONN \1 HK DKS FA.MIM. KS F H A N c; A I S E S
Prin('i|)al(\s alliances : d'AubicTcs, de Monlinorin, Moiior dr la
Fayolle WHi, de Laiiu^cac, de Laviini, de ScM-cey, deCnix, de la Tour
(en Auvers^ne), de ('astidnau 1884, de lîeaujeu 13î)2, de Chauvigny
de Brosse liO'i, de Lévis, de Moniagu, de Villers-la Kayc, de
la Rivière, de Monlrichard, de Digoine, de Rochcchouart 1j)12, 1655,
1755, de Renly 1555, de Messey 1586, de Choiseul 1016,1545, de
Ganay 1661, de Chargères 1667, Ralaille de Mandelol 1714, 1751, de
Rabutin, de la Vieuville, de la Pallu, d'Albon 1646, 1600, du Maine
du Bourg 1649, Mancini-Mazarini de Nevers 1670, Sforza 1678, de
Harlay 1695, de la Queuille 1480, de Bar deBaugy 1524, de Roffignac,
de Bonnay 1571, de Glugny 1605, de Gonzié 1728, Achard-Joumart-
Tison d'Argcnce 1740, de Oassion 1732, le Veneur de Tilières 1758,
-de Pracomtal 1648, d'Acbey 1701, de Menou 1734, Lallemand de
Nantouillct 1755, Andrault de Langeron 1616, 1761, 1779, Clérel de
Tocqueville, de Broglie 1768, de Talaru, de Ligny 1775, de Gontaut-
Biron 1802, de Sérent 1799, de Lespinasse 1502, d'Arces, de Gar-
daillac 1548, de Fougières 1456, d'Amanzc, de Fontette, de Bourbon
(des anciens sires de Bourbon) 1409, de la Guicbe 1440, 1654, de
Saint-Amour 1464, d'Arcy, de la Baunne de Montrevel 1531, Bouton
de Ghamilly 1609, de Nagu 1428, 1573, de Mailly 1501, de Saulx,
d'Anglure 1582, de Gléron de Saffre 1588, de Grammont 1612, de
Saluées, de Drée 1692, 1759, de Fondras 1679, de Montcalm 1773,
de Sainte -Maure-Montausier 1797, de la Salle 1647, de Tliy de
Milly 1750, de Ghevriers 1736, de Vienne 1651, 1725, de Talleyrand-
Périgord 1751, de Simiane 1777, de Vogiié 1802, de Ghastellux 1813,
1814, de Boisgelin 1845, de Bonneval 1879, de Glermont-Mon-
toison 1772, etc.
DAMAS de CORMAILLON, aujourd'hui d'ANLEZY, (de). Armes : d'ar-
gent à une /lie, ou poteau de mer, de sable, posée en bande et accom-
pagnée de six roses de gueules posées en orle, 3 e^ 3. — Vers le
milieu du xvii^ siècle la maison de Damas-Gormaillon commença à
écarteler ses armes de celles des autres Damas : d'or à une croix
ancrée de gueules. — Actuellement elle ne porte plus guère que ces
dernières armes. — Tenants : deux génies. — Devise : Fortis et
fldelis.
La maison de Damas de Gormaillon, aujourd'hui de Damas d'Anlezy,
constitue la troisième ligne de la maison de Damas. Elle a occupé un
rang brillant dans la noblesse de Bourgogne. Elle a toujours reven-
diqué avec les deux autres lignes une communauté d'origine que
celles-ci ont acceptée. Toutefois son point de jonction avec la souche
n'a encore pu être déterminé.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 67
On trouvera des généalogies de la maison de Damas de Gormaillon
dans les manuscrits de Chérin et dans VJlistoire généalogique des
pairs de France du chevalier de Gourcelles. Ce dernier auteur, par-
lant de la communauté d'origine de cette ligne avec les deux autres,
s'exprime en ces termes : « Si les recherches multipliées faites à
« l'abbaye de Gluny, à la Chambre des comptes de Bourgogne, aux
« archives des comtes de Saint-Pierre-de-Mâcon et dans d'autres
« dépôts, publics et particuliers, n'ont pas rempli complètement le
« but proposé, on peut dire au moins qu'elles ont répandu le plus
« grand jour sur cette communauté d'origine, déjà consacrée depuis
« plusieurs siècles par le témoignage des historiens, et qu'à défaut
c( de preuves matérielles, il n'existe pas de preuve morale fondée
« sur de plus solides conjectures. »
Le travail de Chérin fait remonter la filiation à Jacques Damas,
chevaher, qui, dans les dernières années du xiii" siècle, était seigneur
de Chanvigy, aliàs Champléger, ou Champvigier, dans la paroisse
de Saint-Bonnet de Vieillevigne, en Charolais. Cette seigneurie de
Champléger était limitrophe de celle de Digoine et était très rappro-
chée de celle de Marsilly possédée par les autres Damas. Jacques
Damas fournit un dénombrement le 30 mai 1315. Il avait assisté le
F'' février de cette même année, vieux style, au contrat de mariage
de Catherine Damas, fdle de Geoffroy, chevalier, Sgr de Vandenesse
et de Coulanges, et s'était porté garant des conventions matrimo-
niales.
Dans ses Archives de la noblesse, Laine a réuni la généalogie des
Damas-Cormaillon à celle des autres Damas ; il croit que Jacques
Damas, le gentilhomme dont on vient de parler, était hls d'un autre
Jacques Damas, qui était seigneur de Chanvigy, ou Champléger,
dans la seconde moitié du xiii^ siècle, et petit-fds d'un Guy Damas
qui, en juillet 1239, assista à un hommage rendu à l'évêque de Chalon
par son beau-père, Pierre de Palluau. Le même auteur suppose, tout
en reconnaissant qu'on n'en a aucune preuve, que Guy Damas était
lui-même un fds cadet de Robert Damas, Sgr de Vandenesse et de
Coulanges, vivant en 1189 et 1212, et un frère d'autre Robert Damas,
Sgr des mêmes domaines, vivant en 1243 et 1266. 11 a été parlé, dans
la notice consacrée aux Damas-Crux, de cette branche des seigneurs
de Vandenesse et de Coulanges dont le même Laine a fait sortir le
rameau des seigneurs de Digoine.
Jacques Damas, auquel Chérin fait remonter la filiation, laissa
d'une alliance inconnue un fils, Jacques Damas de Chanvigy, damoi-
seau, qui est ainsi qualifié dans un acte passé le 2 janvier 1323 par
lui et par sa femme, Béatrix de Saint-Haon, et qui figure avec la
os DK; I lONNAIIlK l)K. S K \M I I, I- K S K H A N (,'. A I S i: S
([ualilicalioii do clicvalior dans plusieurs actes postérieurs à 1345.
Celui-ci laissa, outre trois (llles, deux lils : 1" Josseraud, Si^^r de Flacey,
cpii est rapj)clé coriirne dcfuiit dans un nvU) du 13 juillet 13i)4;
:2" Iluu^uenin Damas, Sj^r eu partie de Villiers i*X de Champléger.
1/aîné de ces deux frères, Josserand, lit une; importante donation
entre vifs à son neveu, rhiliberl de V^aux, fils de sa sœur Jeanne
Damas ; Gliérin conclut très judicieusement de cette donation qu'il
ne laissa pas de postérité; Laine a voulu rependant en faire le père
d'un autre Josserand Damas qui épousa Blancln^ dame de Vanoise,
et dont descend la seconde lii^ne de la maison de Damas. On ignore
le nom de la femme d'Ilut^uenin Damas, second fils de Jacques et de
Béatrix de Saint-Haon, et c'est sans preuves bien rigoureuses,
scmble-t il, qu'on en fait le père de Jean Damas, écuyer, Gosgr de
Villiers, Sgr de Bussières, au bailliage de Semur, qui épousa Marie
de Montagu et qui continua la lignée. Deux des lils de ce dernier,
Guillaume et Simon, furent les auteurs de deux branches.
L'auteur de labranche aînée, Guillaume Damas, écuyer, Sgr de Vil-
liers, de Thénissey et de Gensery en partie, épousa dans les premières
années du xv"^ siècle Gatherine, dame d'Athies, qui était veuve en
1425. Sa descendance s'éteignit avec Jean de Damas, chevalier, Sgr
de Villiers, d'Athies, du Rousset, etc., député de la noblesse du
bailliage d'Auxois aux États généraux tenus à Blois en 1588 et 1591,
chevalier de l'Ordre du Roi, nommé en 1607 gentilhomme ordinaire
de la chambre du Roi, qui épousa en 1566 Nicole de Beauvau et
qui n'en laissa que des fdles. L'aînée de ces fdles, Marie, épousa au
château d'Athies, le 30 juin 1596, Nicolas de Fuligny. Sa descendance
connue sous le nom de Damas-Fuligny, ou de Fuligny-Damas,
s'éteignit avec Antoine-Gésar, marquis de Fuligny-Damas, décédé
en 1802.
L'auteur de la seconde branche, Simon Damas, Sgr de Bussières
en partie, fit un partage avec ses frères le 8 janvier 1417. Il épousa à
une date inconnue Jeannette Ghastelain, veuve de N... de la Marche.
Il fut père de Guillaume Damas, Sgr en partie de Bussières, qui
épousa à une date inconnue Laurette de Sully, dame de Morande,
mentionnée avec lui dans un acte du 16 août 1458, et grand-père de
Pierre de Damas, Sgr de Morande, qui épousa Marguerite de Grécy
par contrat du 19 mai 1507. Gc fut le petit-fds de ce dernier, Gabriel
de Damas, écuyer, Sgr de Morande et autres lieux, au bailliage de
Semur, qui épousa, par contrat passé au château de Cormaillon le
6 août 1580, Jacqueline de Bousot, veuve d'Otto de Weil, bailli de
Germersheim, en Bas-Palatinat, et fille et héritière de Jean de Bousot,
Sgr de Gormaillon. Louis de Damas, Sgr de Gourcelles, et Gharles
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 69
de Damas, Sgrde Cormaillon, petits-fils des précédents, furent main-
tenus dans leur noblesse, le 13 juillet 1666, par jugement rendu à
Dijon de l'intendant Bouchu, après avoir justifié leur filiation depuis
le contrat de mariage du 19 mai 1507 mentionné plus haut. L'aîné de
ces deux frères n'eut pas de postérité. Le puîné, Charles, prit du
service dans les armées de Christian V, roi de Danemark et de Nor-
vège. Il était lieutenant général des armées de ce prince, chevalier
de ses Ordres et gouverneur de Copenhague quand il fit son testa-
ment dans cette ville le 25 juillet 1708. Son fils, Pierre de Damas,
qualifié comte de Cormaillon et baron de Villiers, admis en 1700 en
la chambre de la noblesse des Etats de Bourgogne, épousa Margue-
rite-Agnès de Damas d'Anlezy par contrat passé à Paris le
30 août 1704. On trouvera dans le Nouveau d'Hozier les preuves de
noblesse que le petit-fils de celui-ci, Charles de Damas de Cormail-
lon, né en 1758 à Fain-les-Montbard, en Bourgogne, fit en 1772 pour
être admis parmi les pages de la Grande Ecurie. Charles de Damas
fut connu dans la suite sous le titre de baron de Damas. Il était
en 1789 colonel en second du régiment de la Marche-cavalerie. Il
fut pendant l'émigration aide de camp de Monsieur, comte de
Provence, et périt en 1795 dans l'expédition de Quiberon. Il avait
épousé en 1784 Marie-Marguerite de Sarsfield qui fut admise cette
même année aux honneurs de la Cour. Leur fils, Maxence, baron de
Damas, né en 1 785, fut institué légataire universel du comte de Damas
d'Anlezy, décédé en 1800, et recueillit ainsi le beau château d'Anlezy
que sa descendance possède encore dans le département de la
Nièvre. Le baron de Damas jouit d'une grande faveur sous la Res-
tauration ; il fut nommé successivement lieutenant général des
armées du Roi en 1815, ministre secrétaire d'État de la guerre en
1823, pair de France héréditaire cette même année et enfin, en 1828,
gouverneur du duc de Bordeaux qu'il suivit en exil après la Révolu-
tion de 1830. Il mourut à Paris en 1862. Il avait été confirmé dans le
titre de baron-pair héréditaire, sur institution de majorât de pairie,
par lettres patentes du 26 mai 1827. Il avait épousé en 1818M"M'Hau-
tefort, héritière du beau château d'Hautefort, en Périgord, dont il eut
un grand nombre d'enfants. Un de ses fils, Pierre-Edmond, né
en 1820, connu sous le titre de comte de Damas d'Anlezy, a été le
père du chef actuel, né en 1861, qui a une nombreuse postérité de
son mariage avec M"^ de Maillé. Un autre, Alfred-Maxence-Michel,
né en 1822, connu sous le titre de comte de Damas d'Hautefort,
décédé sans postérité en 1887, fut longtemps attaché à la personne
de M. le comte de Chambord.
La maison de Damas de Cormaillon a fourni, en dehors des per-
70 I)I( TION.NAl RK DES FAMILKKS FRANÇAISES
somiagi's ni(Milionn(^s au cours de ccito notice, un grand nombre
d'oflicicrs de ni(''rilc, un t»cuyer <1(* Cliarlcs le Téméraire, duc de
lî()urgogn(\ un veneur de Bourp^ogne en 14o() (Simon do Damas,
second fils de Simon Damas, Sgr do Bussières, et deJcanncUe Ghas-
tclain), dos clianoin(\sses de X(Mifville, etc.
Principales alliances : de Monlagu, de Bauft'remont, de Fonlette,
de Clugny 144(S, de Digoine, de Crécy 1494, 1505, de Beauvau 1506,
de Fondras 1G03, de Fuligny Wm, de Sully, de Marbeuf 1530, de
Chauvigny de Blot 1710, de Damas d'Anlczy 1704, du Bois d'Aisy 1 748,
de Loménie, (rilautefort 1818, de Blacas 1863, de Cumont 1859, de la
Panouse 1850, Leclcrc de Juigné 1850, Ilurault de Vibraye 1867, de
Montrichard 1873, de Maillé de la Tour-Landry 1884, des Courtils
1913, etc.
DAMAS de SAINT-PRIX (Tixier-). Voyez : Tixier-Damas de Saint-Prix.
DAMBRINES de RAMEGOURT. Armes : d'argent à un sautoir eiigreslé
de gueules, accompagné d'un croissant de sable en chef et de trois
étoiles de même, deux en flanc et une en pointe.
Ancienne famille d'Artois.
Barbe Dambrines, iiUe de Claude, huissier héréditaire d'Artois, et
d'Antoinette Fauquette, épousa en 1638 François le Roux, bourgeois
d'Arras, un des auteurs de la famille le Roux de Puisieux.
Claude Dambrines, conseiller, avocat du Roi de la gouvernance
d'Arras, fit enregistrer son blason à l'Armoriai général de 1696. Il
fut anobli par lettres patentes en juin 1700 et fut reçu en 1703 con-
seiller au Conseil d'Artois. Son fils, Claude-Philippe d'Ambrines,
Sgr de Mercastel, Equcrchin, etc., marié à Camille-Thérèse Danvin,
fut à son tour reçu en 1715 conseiller au Conseil d'Artois. Il fut père
de Louis-Jean-François-Ignace d'Ambrines, écuyer,Sgr d'Equerchin,
qui épousa à Arras, en juillet 1755, Aldegonde-Charlotte le Gay,
dame des Amizois, lîlle d'un secrétaire du Roi et héritière de la sei-
gneurie de Ramecourt, près de Saint-Pol.
M. Dambrines de Ramecourt prit part, le 20 avril 1789, à l'assem-
blée de la noblesse d'Artois.
La famille Dambrines a fourni des magistrats et des officiers dis-
tingués.
Elle n'est pas titrée.
Elle a conservé jusqu'à nos jours la terre et le château de Rame-
court (Pas-de-Calais).
Principales alliances : Donjon de Saint-Martin 1740, 1820, le Gay
de Ramecourt 1755, Lallart 1742, le Roux 1638, le Vasseur de la
Thieuloye, etc.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 71
DAMBRY et AMBRY (d'). Armes : d'azu7' à deux étapes d'or, péries en
cœur, accompagnées en chef de trois étoiles et en pointe d'un soleil
du fuéme.
La famille Dambry, ou d'Ambry, est originaire de la petite ville de
Grespy, aujourd'hui commune du département de l'Oise, où elle exer-
çait au XVIII® siècle le commerce des draps.
Un de ses représentants, Louis Dambry, marchand à Grespy, eut
son blason enregistré d'office à l'Armoriai général de 1696 : d'or à
une bande vivrée de sable.
Charles Dambry, négociant en draps, marié en 1695 à Anne Perrot,
était en 1718 lieutenant du maire de Grespy. Son fds, Jean Dambry,
né en 1704, épousa en 1729 Adrienne Delahante, d'une vieille famille
qui fut anoblie dans la suite par l'acquisition d'une charge de secré-
taire du Roi. Il laissa plusieurs fils dont l'un fut chanoine de Saint-
Quentin et dont deux, Jean-Louis, né en 1733, et Louis-Adrien, né
en 1745, furent les auteurs de deux rameaux.
L'auteur du premier rameau, Jean-Louis d'Ambry, décédé en 1808,
fut receveur de l'enregistrement. Il fut père de Jean-Louis Dambry,
né en 1761, receveur des domaines, qui épousa M"® de Maintenant et
dont la descendance subsiste.
L'auteur du second rameau, Louis-Adrien Dambry, décédé en
fan XI, fut directeur de la liquidation des droits de la régie générale.
Son fils, Adrien-Gharlcs, garde du corps du roi Gharles X, compagnie
de Luxembourg, décédé en 1874, fut connu sous le nom de : d'Ambry. Il
avait épousé en 1833]Vr'®Lefebvre de Ghasle, décédée en 1868. Il n'en
eut que deux fdles, M*"^^ de la Selle et de Longueau de Saint-Michel.
Principales alliances : de Maintenant, de Lagrené, le Febvre de
Ghasle, delà Selle 1853, de Longueau de Saint-Michel 1856.
DAMÉDOR de MOLANS. Voyez : Amédor de Molans (d').
DAMIAN (de), en Provence. Armes : de gueules à une étoile à huit rais
d'argent ; au chef d'or chargé d'une aigle de sable. — Gouronne :
de Marquis. — Gimier : un paon au naturel, faisant la roue. —
Supports : deux licornes. — Devise : al. rect. al. rect.
La famille de Damian, ou de Damians, éteinte en 1890, avait occupé
un rang distingué dans la noblesse de Provence.
On trouvera sur elle des renseignements dans les divers recueils
de manuscrits du Gabinet des Titres et Artefeuil en a donné au
xviii® siècle une généalogie qui a été reproduite dans le Dictionnaire
de la noblesse de la Ghesnaye des Bois.
Dans sa Critique du Nobiliaire de Provence l'abbé Barcilon s'ex-
72 i)n:Tit).NNAi n I dk s famim.ks k m an ç aises
prime on cos lormos sur les Damians : « La famille do Damians a la
<( n()l)l(\sso depuis 1 4()0 (pu» (Iharles de I^Yance, comte d'Asti, en Pi6-
u nioid, ai::ré^ea(Uiillaunie Damians à la noblesse desoncomt('* d'Asti.
« Ce fut une espèce d'anoblisscMiient dont ce prince se servit pour
« récompenser les services de Cuillaume Damians. J'ai vu l'original
« de ces lettres. Elles sont conçues en forme d'anoblissement. Elles
« ne disent j)as que ce Damians fiU noble de sa famille... »
La famille de Damian a eu pour aul(îurs deux frères, Guillaume et
Benoît, qui obtinrent d'être ai,^régés à la noblesse du comté d'Asti
par lettres de Gbarles de France, duc d'Orléans, comte d'Asti, etc.,
données à Blois le 13 décembre 1460.
La descendance de Benoît Damian se perpétua en Piémont où elle
possédait au xvni" siècle le comté de CastcUinard.
Guillaume Damian vint se lixer à Avignon, y épousa en 1440 Agnès
de Sade et acquit en 1442 la seigneurie du Vernègues, située au dio-
diocèse d'Arles . 11 était vraisemblablement proclie parent d'un Mathieu
de Damians (de Damianis), reçu en 1459 docteur en droit civil de
l'Université d'Avignon, qui devint en 1461 professeur et en 1463 pri-
micier de ladite Université, et d'un noble Bernard de Damians, mar-
chand, citoyen d'Avignon, qui, d'après V Inventaire des litiges et docu-
ments tirés des archives du château de Barbegal, est ainsi désigné
dans des actes du 18 janvier 1492, du 22 mai 1492, du 27 janvier et
du 22 décembre 1512. Guillaume Damians vendit en 1462 ses terres
du Piémont à son neveu André, fds de Benoît. 11 eut, évidemment
d'une première union, deux fils : 1° Mathieu de Damians, Sgr du Ver-
nègues, qui n'eut pas d'enfants ; 2'' Simon de Damian, Sgr du Vernè-
gues après son frère, qui épousa en 1453 Vione de Rodulph, fille de
Pierre, conseiller du Roi, et qui continua la lignée.
De son mariage avec Vione de Rodulph, Arnaud de Damian laissa
trois fils et une fille. Celle-ci épousa Dominique de Cambis, baron
d'Alais. L'un des fils, Charles, fut, d'après Artefeuil, chevalier de
Rhodes. Les deux autres, Arnaud de Damian, Sgr du Vernègues,
marié à Honorée de Requistou, et Hugonin de Damian, marié en 1533
à Louise d'Escalis, furent les auteurs de deux branches. Les repré-
sentants de ces deux branches furent maintenus dans leur noblesse
en 1667 par arrêt des commissaires chargés de la recherche des faux
nobles en Provence. Le chef delà seconde branche, Jean de Damians,
sieur de Vinsargues, baptisé à Lambesc en 1651, fut, en outre, main-
tenu dans sa noblesse, le l^"" février 1709, par jugement de Cardin le
Bret.
La famille de Damian adonné six chevaliers à l'ordre de Saint-Jean
de Jérusalem : Jean de Damian-Vernègues en 1658, François de
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 73
Damian-Verncgues en 1662, Henri de Damian en 1667, Scipion-Antoine
de Damian en 1668, François de Damian-Verncgues en 1696 et Jean-
Baptiste de Damian-Vernègues en 1701.
La famille de Damian a eu pour dernier représentant le marquis
de Damian, capitaine d'infanterie de marine, décédé en sep-
tembre 1890 à l'âge de 44 ans.
Elle avait fourni des officiers généraux, des gouverneurs de places
fortes, un gentilhomme de la chambre du Roi, etc.
Principales alliances : de Sade 1440, looO, de Cambis-Alais, de
Lauris 1565, de Galléan des Issarts 1604, de Seytres-Vaucluse 1607,
de Gérente, de Vintimille, d'Agoult d'Olières 1639, d'Esparbès de
Lussan 1627, d'Antonelle, de Barrême 1723, de Sorbiers, etc.
DAMIEN de CHANDENIER. Armes (d'après le règlement d'armoiries de
juin 1764) : de gueules à une croix ancrée dor.
Cette famille a eu pour auteur Nicolas-Jean Damien, sieur de Chan-
DENiER, demeurant à la Rochelle, qui fut pourvu, le 14 mars 1764, de
l'office anoblissant de secrétaire du Roi, maison et couronne de
France, et qui obtint, au mois de juin suivant, le règlement de ses
armoiries.
Louise Damien de Chandenier, sœur de M"^'^ de Montbrial, a
épousé à Asnières, en 1912, le baron de Maupoint de Vandeul.
DAMIENS de RANCHICOURT. Voyez : Amiens de Ranchicourt (d').
DAMMARTIN (Menjot de) Voyez : Menjot d'Elbenne, de Ghampfleur et
DE Dammartin.
DAMOISEAU de la BANDE (de). Armes : à azur à une aigle d'or, éployée
et becquée de gueules.
La famille de Damoiseau appartient à la noblesse de la Bourgogne et
de la Champagne.
Laîné lui attribue dans son Nobiliaire de Champagne un Philippe
Damoiseau qui était homme d'armes sous Philippe-Auguste, en 1200.
La Chesnaye des Bois en donnne la filiation depuis Guillaume
Damoiseau, écuyer, qui rendit un hommage au seigneur de Rochefort
le 14 avril 1490. Ce même noble homme Guillaume Damoiseau, écuyer,
épousa, par contrat sans filiation du 18 novembre 1488, honorable
femme Perrette Daubenton, veuve de Jean Danay et fille de feu Jacot
Daubenton, vivant marchand, demeurant à Semur. Leur fds, Etienne
Damoiseau, Sgr de Mennemois, épousa Françoise le Pourcin. Les
jugements de maintenue de noblesse rendus au xvii^ siècle en
n 1 r. T 1 0 N N A I n e n f s f a >i i i- i, f s i- n a n ç a i s e s
faveur (le la familh* Damoiseau en font seulement remonter la lilialion
à Guillaume Damoiseau, écuyer, fils d'ICticnne, qui fit diverses acqui-
sitions par contrais passés le 12 avril 1559, le 25 novembre et le 31 dé-
cembre 1;U)0, le 11) lévrier et le 1 1 novembre 1503 (l(»vant nolair(\s en la
Chancellerie et Cour du duché de Ijourj^^o^^ne. (Uiillaume Damoiseau
avaitépousé Charlotte le Porchier. Leur fils, Claude Damoiseau,
écuyer,6pousaJacquelinc(riliibine par contrat passé le 19 octobre 1577
devant notaire royal au bailliage d'Auxois. Il rendit hommage, le
10 juin 1587, devant le lieutenant général au bailliage de Chàteau-Chi-
non pour les terres de Nemois, Menemois et Montarin dont il s'était
rendu acquéreur. Il était en 1597 homme d'armes dans la compagnie
du comte de Clermont et de Tonnerre. Il laissa plusieurs enfants qui
partagèrent sa succession par acte du 22 octobre 1007. Son fils,
Gabriel Damoiseau, écuyer, Sgr de Menemois, marié le dernier mai 1020
à l'Elisabeth d'Avout, fut maintenu dans sa noblesse, le 23 mars 1039,
par jugement des commissaires députés par le Uoi sur le fait des
francs-fiefs et nouveaux acquêts en Bourgogne. Il laissa lui-même
plusieurs enfants qui furent maintenus dans leur noblesse d'abord, le
11 mai 1055, par arrêt de la Cour des aides, puis, le 28 février 1009, par
jugement de M. de Caumartin, intendant de Champagne, et enfin, le
14 août 1082, par jugement de M. de Miromesnil, successeur de M. de
Caumartin. L'un de ses lils, Simon Damoiseau, écuyer, Sgr de
Menemoy, demeurant aux Granges, en la paroisse de Cussangy,
épousa, par contrat du 19 mars 1000, Françoise de Vitel, héritière de
la seigneurie de la Bande, située en la paroisse de Chaourses, au
bailliage de Bar-sur-Aube et au diocèse de Langres. Il fut père d'An-
toine de Damoiseau, sgr de la Bande, qui épousa Anne de la Forest
et qui continua la descendance.
La famille de Damoiseau fut admise en 1071 en la chambre de la
noblesse des Etats de Bourp^oofne.
Louis-Charles de Damoiseau de Provency et Alphonse-François
de Damoiseau furent admis dans l'ordre de Malte l'un en 1770, l'autre
en 1780.
On trouvera dans le Nouveau d'Hozier les preuves de noblesse
que plusieurs représentants de la famille de Damoiseau firent au
xviii^ siècle pour être admis à l'École militaire.
Le chevalier Damoiseau prit part en 1789 aux assemblées de la
noblesse tenues à Troyes. Le vicomte François Damoiseau se fitrepré-
senter cette même année à celles tenues à Autun.
Le baron de Damoiseau, décédé à Issy en août 1840, était membre
de l'Académie de sciences, section d'astronomie.
La famille de Damoiseau a fourni de nombreux officiers dont l'un.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 75
décédé fort âgé en 1754, futbrigadier des armées duRoieldirccteurdes
fortifications de Flandre, dont un autre fut lieutenant-colonel d'infan-
terie au régiment de Navarre en i7!24 et dont un troisième fut tué en
17!24 à la bataille deGuastalla, des chevaliers de Saint-Louis, etc.
D'après la Noblesse aux États de Bourgogne de M. d'Arbaumont,
son chef serait en possession du titre de baron du Saint-Empire.
Principales alliances : Daubenton, de Chargères, d'Avout, de
Gullon, de Dormy, Gaillard de Gollonge 1874, Bernard de Montessus,
Guillaume de Chavaudon, du Mesnil 1868, etc.
DAMPIERRE (Picot de). Voyez : Picot de Dampierre.
DAMPIERRE (Duval de). Voyez : Duval de Dampierre.
DAMPIERRE (de). Armes : à! argent à trois losanges de sable, 2 eM. —
Couronne : de Marquis (aliàs de Duc pour le rameau des ducs de
San-Lorenzo). — Cimier : un lion issant d^or, armé et lampassé de
gueules. — Supports : deux lions armés et lampassés de gueules
(aliàs deux anges portant bannière). — Devise : Sans peur et sans
reproche. — L'écu environné d'un manteau de pair de France.
La maison de Dampierre, qui a fourni de nos jours tant d'hommes
marquants, est connue depuis lexiii^ siècle sur les confins delà Nor-
mandie et de la Picardie ; elle a occupé jusqu'à la Révolution un rang
distingué dans la noblesse de ces deux provinces. D'après une tradi-
tion qui ne s'appuie sur aucune preuve, mais qui a l'avantage d'être
fort ancienne, elle ne serait pas originaire de cette région, mais
serait une branche détachée à une époque très reculée de la puis-
sante famille des seigneurs de Dampierre, en Champagne, dont il
sera parlé plus bas. Elle a eu plus vraisemblablement pour berceau
une seigneurie de Dampierre que ses premiers auteurs possédaient
près d'Arqués.
On a inscrit avec ses armes aux Salles des Croisades du musée de
Versailles le nom d'un Guillaume de Dampierre qui prit part à la
cinquième croisade, en 1205.
La maison de Dampierre a pour premiers auteurs connus Elie et
Guillaume de Dampierre qui sont cités dans les grands rôles de
l'Echiquier comme habitant le baiUiage d'Arqués en 1196. Guy de
Dampierre, sgr de Dampierre, près d'Arqués, fut un des signataires
de la capitulation consentie à Phihppe-Auguste par les bourgeois de
Rouen le 1^'" juin 1204. Robert de Dampierre fut convoqué en 1272 au
ban de la noblesse de Normandie. 11 peut avoir été le même person-
nage qu'un Robert de Dampierre qui faisait partie de la suite de
saint Louis et qui se trouvait avec ce prince à Saint-Jean-d'Acre en
76 i> 1 r. T 1 0 N N \ I R F. n F. s F A :\m. I, k s F n a n r. a i s f s
12;)0. Le nom (1(^ la famille de Dampierre fip^urc dans un certain
nombre d'actes du xiv' si^cle.
Gilles (aliàs Pierre) de Dampierre, Sî^r dudit lieu, auquel remonte
la filiation, vivait dans les dernicTes ann('M\s du xiv" siècle. Son (ils
aîné, Pierre, verdier de la ilayc* d'Arcjues en 1406, n'eut pas d'en-
fants. Le puîné, Jourdain, S^r de I)amj)ierre, près d'Arqués, de Bivillc,
etc., panctier du Roi en 1405, était gouverneur du château de Mouli-
neaux suivant des actes de 1405 et (1(^ 140G. Il fit son testament le
17 juillet 1414 devant le bailli de Longueville. Il avait épousé Jeanne
de Villiers qui, d'après des Mémoires de famille, apj)artenait à la
maison de Villiers de rislc-Adam et qui lui apporta une autre sei-
gneurie de Dampierre, située près de Neufchàtel. 11 fut père d'Hector
de Dampierre, seigneur des deux terres de Dampierre, maître d'hôtel
du roi Louis XI, qui épousa Jeanne de Royc et qui continua la lignée,
et de Guillaume de Dampierre, Sgr de Bivillc-la-Baignarde, dont la
descendance s'éteignit en la personne de son petit-iîls. Hector de
Dampierre eut lui-mômc, entre autres enfants, deux fils, Joachim et
Giraud. La descendance de Joachim se partagea en deux rameaux
dont l'aîné s'éteignit avec Hélène de Dampierre, mariée en 1659 à
Adrien de Grouchy, et dont le cadet, maintenu dans sa noblesse par
jugement du 9 mars 1667, s'éteignit peu de temps après. Giraud de
Dampierre, second fils d'Hector et de Jeanne de Roye, fut seigneur
de la Forest et de Montlandrin. Il épousa en 1475 Isabeau de Hau-
quettes. Il en eut, entre autres enfants, deux fds : 1° Guillaume, Sgr
de la Forest et de Montlandrin, dont la descendance fut maintenue
dans sa noblesse, le 29 mars et le 13 juillet 1669, par jugements de
M. delaGallissonnière, intendant de Rouen, et s'éteignit avec Marie-
Félicité de Dampierre, mariée vers 1800 à Ferdinand le Vaillant de
Duranville ; 'i" Adrien, qui continua la descendance et dont il va être
parlée
On trouvera des tableaux généalogiques très sommaires de la
maison de Dampierre dans les Dossiers bleus et dans V Annuaire de
la noblesse de 1896. On trouvera aussi dans les divers recueils de
manuscrits du Cabinet des Titres les preuves de noblesse que plu-
sieurs représentants de cette maison firent au xviii^ siècle pour être
admis soit aux Écoles militaires, soit à la maison de Saint-Cyr, soit
parmi les pages du Roi.
Ces divers travaux, d'accord avec les jugements de maintenue de
noblesse du xviii^ siècle, ne donnent la filiation qu'à partir d'Adrien
' Il n'existe pas de généalogie imprimée de la maison de Dampierre. C'est grâce
à une généalogie manuscrite, aimablement communiquée par M. le vicomte de
Gurzay, que l'on a pu donner ici les premiers degrés de la filiation.
DICTIONNAIRE DES FAMILI.KS FRANÇAISES 77
de Dampicrrc, écuyer, Sgr de Sainte- Agathe, dans l'élection de Neuf-
châtel, qui était fils cadet de Giraud et d'Anne de Hauquettes. Ce
gentilhomme vendit en 1526 une maison située au lieu de Sainte-
Agathe. Il demeurait à Allihermont, dans la paroisse de Sainte-Agathe,
quand il épousa, par contrat sans filiation du dernier mai 1525, demoi-
selle Isabeau Bernard, fille d'honorable homme et sage maître Geof-
froy Bernard, écuyer, lieutenant du bailli de Caux en la vicomte de
Neufchâtel. Il vivait encore quand son fils, Guillaume, épousa Claude
de Gassaulx par contrat du 6 novembre 1555. Celui-ci eut, entre
autres enfants, trois fils : 1° Pierre, qui continua la descendance ;
2° Jean, Sgr de Sainte-Agathe, qui épousa Rachel le Sénéchal, dame
de Grainville, par contrat passé le 31 décembre 1586 devant tabellion
à Dieppe et qui fut l'auteur de la branche des seigneurs de Grain-
ville ; 3° Jacques, Sgr de Saint-Suplix, dont la descendance fut main-
tenue dans sa noblesse le 2 mars 1669 et paraît s'être éteinte peu
de temps après. La branche des seigneurs de Grainville fut maintenue
dans sa noblesse, le 9 mars 1667, par jugement de M. de la Gallisson-
nière, intendant de Rouen, et s'éteignit dans la seconde moitié du
xviii® siècle ; une de ses représentantes, Anne de Dampierre de Grain-
ville, née en 1696 au diocèse de Rouen, fit en 1707 des preuves de
noblesse pour être admise à Saint-Cyr. Pierre de Dampierre, écuyer,
Sgr de Saint-Agathe, fils aîné de Guillaume, épousa d'abord, le
4 juin 1580, Marie Picquet, puis, le 8 septembre 1585, Marie de Loisel,
héritière de la seigneurie de Millancourt, en Ponthieu. Deux de ses
fils, Pierre, né du premier lit, et Aymar, né du second lit, furent les
auteurs de deux grandes branches.
La branche cadette est aujourd'hui éteinte. Son auteur, Aymar de
Dampierre, Sgr de Sainte-Agathe, épousa en 1635 Françoise le
Maistre. Il fut père d'Henri de Dampierre, Sgr de Millancourt, qui
épousa d'abord, le 16 janvier 1664, Marie de Gomer, puis Anne
de Belle val et enfin, le 17 octobre 1682, Françoise de Polhey,
veuve de Jérôme d'Anvin, et qui fut maintenu dans sa noblesse,
le 21 mai 1667, par arrêt du Conseil d'État après avoir justifié sa
filiation depuis le contrat de mariage de 1525, mentionné plus
haut, grand-père de François de Dampierre, Sgr de Millancourt,
qui épousa, le 14 juin 1711, Françoise de Louvencourt et qui fut
maintenu dans sa noblesse, le 15 avril 1700, par jugement de
Bignon, intendant d'Amiens, et bisaïeul de François-Eustache de
Dampierre, Sgr de Millancourt, d'Isangremer, etc., né en 1716,
maréchal de camp, qui fut le dernier représentant de sa branche et
qui n'eut que des filles de son mariage, en 1760, avec Jeanne-Fran-
çoise de Galonné d'Avesne. On trouvera dans le Nouveau dCHozier
78 DICTIONNAIHK I> K S FAMILLES FRANÇAISKS
les preuves de noblesse qu'une de ces filles, Aiigc'dique-Françoisc,
lu'ie en 1770 à Isani^remer, succursale d(^ Woincourl, mari(''e dans
la suite à I\l. Duinoiiciu^l (1(^ Prrinare, lit en 1780 pour être admise
à Saint-Cyr.
Pierre de Dampierrc, Sgr de Sainle-Agaihc el de Millancourl,
auteur de la branche aînée, aujourd'iiui seule exislantc, épousa, le
l) mars 1012, Marguerite-Jeanne Mythou. Son fils, Toussaint de
Dampierrc, Sgr deMillancourt, né le 10 février 1022 à AYoincourt, au
diocèse d'Amiens, était fort jeune quand il vint se fixer dans l'île de
Saint-Christophe, aux Antilles. Il épousa Jeanne de la Caille par con-
trat du 3 janvier 1051. Leur lils, Mathieu de Dampierrc, Sgr de Mil-
lancourt, né à Saint-Christophe, épousa d'abord Anne Ménégault,
puis, par contrat du 7 février 1705, Marie-Louise Balain. Il vint se
lixer à la Martinique et se fit maintenir dans sa noblesse, le
9 novembre 1728, par arrêt du Conseil supérieur de cette île. Il eut,
entre autres enfants, deux tils, Pierre, baptisé le 31 novembre 1091
à Saint-Jacques du Carbet, dans l'île de la Martinique, et Pierre-
Toussaint, né de la seconde union au Trou-du-Chat, dans la môme
île, qui furent les auteurs de deux grands rameaux.
L'auteur du premier rameau, Pierre de Dampierrc de Millancourt,
épousa, le 18 juillet 1721, Elisabeth Labarre. Leur fds, Pierre de
Dampierre, né au Vieuxbourg le 1*"" décembre 1720, servit dans les
gardes du corps. Il se fixa en Berry après le mariage qu'il contracta
à la Châtre, en 1752, avec M''^ le Tellier d'Angibault et mourut dans
cette ville dès 1750. Il laissait un fds en bas âge, Pierre-François, né
à la Châtre en 1755, qui fut connu le premier sous le titre de marquis
de Dampierre. Le marquis de Dampierre, marié à Layrac, en 1787,
à M"^ de Carbonneau, fut capitaine au régiment de Foix-infanterie et
chevalier de Saint-Louis, se fit représenter en 1789, à cause de sa
seigneurie des Touches, aux assemblées de la noblesse tenues à
Saintes et mourut en 1813. Son fds, Élie-Aymar, marquis de Dam-
pierre, né en 1787 à Sauveterre, en Agenais, décédé à Paris en 1845,
fut créé pair de France héréditaire par ordonnance royale du
5 novembre 1827. Il avait épousé en 1812 à Clifot, dans les Landes,
Marie-Charlotte d'Abadie de Saint-Germain, décédée en 1837 au
château de Plassac, en Saintonge. Il en laissa quatre fils, qui furent
les auteurs d'autant de sous-rameaux : 1° Élic, marquis de Dampierre,
né à Sauveterre en 1813, page de Charles X, député des Landes,
conseiller général de la Charente-Inférieure, président de la Société
des agriculteurs de France, marié à M"*^ de Barthélémy, décédé en
1890; 2° Guy, comte de Dampierre, né en 1815, conseiller général des
Landes, marié en 1839 à M'^'' de Charpin de Feugerolles, décédé en
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 79
1878 au château de Vignau ; 3^ Louis-Henri, vicomte de Dampierre,
né en 1823, marié à M"^ Corbin, décédé en 1895 ; 4° Louis-Roger,
baron de Dampierre, né en 1827, marié en 18o7 à M"" Desbassyns
de Richemont, décédé en 1868. Le vicomte Richard de Dampierre,
né en 1857, fds du vicomte Louis-Henri et chef du troisième sous-
rameau, décédé en 1906, reçut le titre héréditaire de duc de San-
Lorenzo par bref pontifical du 24 septembre 1898. Il avait épousé, en
1891, M^'^ Carraby qui se remaria au prince Pierre de Caraman-
Chimay. Il en laissa un fils, Roger de Dampierre, duc romain de
San-Lorenzo, qui a épousé à Rome, en 1913, une princesse Ruspoli.
Pierre-Toussaint de Dampierre de Millancourt, auteur du second
rameau, épousa, le 5 septembre 1735, Marie-Anne Desvergers de San-
nois, proche parente de limpératrice Joséphine. On trouvera dans
le Nouveau (THozier les preuves de noblesse qu'un de ses petits-fils,
Louis-Henri de Dampierre, né à la Guadeloupe en 1775, décédé dans
la suite sans postérité, fit en 1790 pour être admis parmi les pages de
la Grande Écurie. Guillame-Guy, comte de Dampierre, né en 1773,
frère aîné de Louis-Henri, revint se fixer en France après le mariage
qu il contracta avec M^'^ de Vassal. Sa descendance subsiste avec
beaucoup de distinction.
La famille de Dampierre a fourni, en dehors des personnages men-
tionnés au cours de cette notice, un grand nombre d'officiers de
mérite. Charles-Jacques-Pierre de Dampierre fut admis dans l'ordre
de Malte en 1779.
Principes alliances : de Villiers, de Grouchy 1596, 1659, de Pellevé,
de Pardieu, de CuUon de Clerfond vers 1770, le Vaillant de Duran-
ville, de Gomer 1664, de Louvencourt 1711. de Belleval, de Galonné
d'Avesnes 1760, de Bourbel de Montpinçon 1518, de Milleville, de
Caumont, Aprix, Desvergers de Sannois, d'Abadie de Saint-Germain
1812, dHumières, de Barthélémy, Duval de Curzay 1865, d'Exéal871,
Juchault de la Moricière 1873, Séguier 1884, de Fraguier 1899, de
Guigné 1909, de Gouvion-Saint-Cyr 1909, de Moulins-Rochefort 1910,
de Charpin-FeugeroUes 1839, Panon-Desbassyns de Richemont 1857,
1865, Wolkonsky 1894, Bernou de Rochetaiïlée 1871, Ruspoli 1913,
Martin d'Ayguesvives 1890, de Vassal, Gaultier de Rigny 1860, de
Bastard 1890, de Gontaut-Biron 1907, Thévenin de Tanlay 1907, de
ThydeMilly 1904, etc.
Plusieurs familles de Dampierre ont occupé au moyen âge un
rang brillant dans la noblesse de France.
La plus illustre de ces familles tirait son nom d'une importante
seigneurie qu'elle possédait au diocèse de Troyes, en Champagne.
Elle portait pour armes : de gueules à deux léopards d' or superposés .
80 DICTIONNAlIir. DK s FAMII, I.K S FRANÇAISRS
Un (le SCS nieinhros, Guy de Dampicrrc, fui (''V(^quc de Glialoris
on 1l():2. riuillaunio de Dainj)icrre, fi'«'re de re pr61al, fui qraud hou-
Icùller de (]liam|)a^ije. Son lils, (luy,Su^r(leI)am|)i(Tre, en (]|iain])agne,
épousa Mahaul, décédée en i^liH, (ille clliérilièrc d'Archambaud VII,
sire (1(* Bourbon. Il en cul deux fils, Archambaud cl (iuillaumc de
Dampierrc, qui furcnl de puissanls scij^ncurs. L'aîné de ces deux
frères, Archambaud, sire de Bourbon, fui lue en 1238 à la balaille d(;
Cognac ; sa pclile-lille, Agnès de Dampierrc, dame de Bourbon, béri-
lière de biens considérables, épousa Jean de Bourgogne, sire de Gha-
rolais, fds puîné du duc de Bourgogne ; elle cul elle-même une fille
unique, Béalrix, dame de Bourbon et de Charolais, qui épousa en
1:272 Uobcrl de France, comlg de Glermonl-cn-Beauvaisis, (ils puîné
de saint Louis cl fondateur de la maison de Bourbon. Guillaume de
Dampierrc, second fils de Guy cl de Mahaul de Bourbon, mourul
en 1248. Il avail épousé en 1228 Marguerile, comtesse de Flandre,
fille de Baudouin, comte de Flandre et empereur de Gonstantinople,
que le Pape avait forcée de quitter Bouchard d'Avenues, sous-diacre
de l'église de Gambrai, chantre de celle de Laon, qu'elle avait épousé
en 1211. La descendance de Guillaume de Dampierrc cl de Mahaul,
comtesse de Flandre, se partagea en plusieurs rameaux qui jouirent
d'un vif éclat, mais qui s'éteignirent tous après quelques générations.
La seigneurie de Dampierrc, berceau de la puissante race dont il
vient d'être parlé, fut acquise en 1474 par une famille Picot qui se
perpétua sous le nom de Picot de Dampierrc jusque dans la seconde
moitié du xix^ siècle.
Il a existé en Champagne une autre puissante famille de Dampierrc.
Cette famille portait pour armes : d'azur à un chevron d'or accom-
pagné de trois étoiles de même. Elle descendait de Jean de Dampierrc,
Sgr dudit lieu et de Sainl-Dizier, qui fut grand-queux de France sous
Charles VI. Elle s'éteignit avec Gilles de Dampierrc, chevalier de
l'Ordre du Roi, gentilhomme du comte de Soissons, qui épousa en
1596 Suzanne de Charnières et qui n'en eut que deux filles, mariées
dans les familles de Préaulx et de Jussac.
Une troisième famille champenoise de Dampierrc portait pour
armes : d'or à un chevron de gueules chargé de trois croissants d'ar-
gent et accompagné de trois croissants du second émail. Son chef
fut maintenu dans sa noblesse, en décembre 1670, par jugement de
Caumartin, intendant de Champagne, après avoir justifié sa filiation
depuis son trisaïeul, Jean de Dampierrc, écuyer, qui avail épousé
Isabelle de Balaine et qui résidait en 1511 à Limey-lès-Tonnerre.
La famille des seigneurs de Dampierre-sur-Salon, éteinte dans la
première moitié du xv^ siècle, occupa un rang brillant dans la noblesse
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 81
de Franche-Comté. Dunod la croit issue de celle des sires de Mont-
faucon dont elle portait les armes : de gueules à deux bars adossés
d'or. Deux de ses représentants, Richard de Dampierre, décédé en 1 228,
et son frère Eudes, prirent une part brillante à la seconde croisade.
On trouvera dans le youveau d'Hozier quelques renseignements
sur une famille de Dampierre qui a appartenu à la noblesse duBerry.
Cette famille portait pour armes : d'azur à trois chevrons d'or. Son
chef, Érard de Dampierre, Sgr de Vrain, exempt des gardes du
prince de Condé. fut maintenu dans sa noblesse, le 16 août 1669, par
arrêt du Conseil après avoir justifié sa descendance d'Hugues de
Dampierre, marié le 14 mars 1546 à Claire de Chaugy. Son tils, Esme,
épousa en 16oo Aimée de Malivaut. Anne de Dampierre, veuve
d'Anne Daubinet, lit enregistrer son blason à l'Armoriai général
de 1696 (registre de Bourges).
Deux familles de Dampierre, éteintes dès le moyen âge, ont
appartenu l'une à la noblesse de l'Anjou, l'autre à celle du Bas-Poitou.
Anne Dampierre, issu d'une honorable famille de Bretagne, d'abord
commissaire des guerres, fut pourvu en 1706 de l'office anoblissant
de secrétaire du Roi. Il portait pour armes : d'or à un lion d'azur ;
au chef de gueules chargé de trois maclesd'or ;à la bordure d'azur.
DAMPMARTIN Cabot de . Voyez : Cabot de la Fare et de Dampmartin.
DAN ANCHE (Gaillard de;. Voyez : Gaillard de Danaxche.
DANCOURT (Thomas de I. Voyez : Thomas de Dancocrt.
DANDO de KÉROUALLAN. Voyez : Kérouallan (dei, anciennement
DaNDO de KÉROUALLAN.
DANETdesLONGRAIS. Armes : de sable à une fasce d'or.
La famille Danet est anciennement connue en Bretagne.
On trouvera sur elle quelques renseignements dans les ouvrages
de Potier de Courcy et de Kerviler. Borel d'Hauterive a donné une
généalogie de la branche existante dans V Annuaire de la noblesse
de 1865.^
On trouve qu'OlivierDanetfut affranchi des fouages, sa vie durant,
par lettres du Duc, en 1470.
Plusieurs représentants de la famille Danet, domiciliés en la
paroisse de Guer, figurèrent de 1479 à 1513 aux réformations et
montres de la noblesse du diocèse de Saint-Malo.
La souche se partagea en plusieurs branches.
Lune de ces branches posséda la seigneurie du Passoué, dans la
paroisse de Guer. Elle se fondit vers lo79 dans la famille de Coues-
plan.
xni. 6
!S2 hiCTioNN A I ni-: or. s famii. i, rs frant-aisks
Une autre branchi* possc^^îda la terre de Trébiilan, à Ouer, ot celle
(lu C'oiidray, h Pirlaii-le-Cirand. Son chef, Yves Danet, Sgr du Cou-
dray, déccMlo en 1680, rendit aveu en IGo^ pour sa terre de Tr(''bulan
sous la juridiction de Ploermel. I.orsde la grande; recherche des faux
nobles, conuTiencée en 166(), il se désista di* ses prétentions nobiliaires
par acte du 22 septembre 1668 et paya une amende de cent livres
pour avoir pris dans plusieurs circ^onstances la qualification d'écuyer.
Un autre; membre d(^ la famille Danet fut condamné comme usurpateur,
en 1703, par jugement de l'intendant. Françoise Danet de Trébulan
épousa en 1702 Jean de Porcaro. Cette branche paraît s'être éteinte
vers le milieu duxviii^ siècle.
Borel d*Hauterive donne la filiation d'une troisième branche depuis
noble maître Jean Danet dont le fils, noble maître Joseph Danet, Sgr
de la Noé, sénéchal de Maxent, épousa en 1678 Jeanne Congnard.
Noble maître Guillaume Danet, petit-fils de Guillaume, posséda le
domaine des Longrais, en la paroisse de Saint-Thurial. Il fut notaire
et procureur de plusieurs juridictions et épousa, vers 1750, Marie Grée,
fille d'un procureur. Il fut père de noble maître François-Julien Danet
des Longrais, né en 1752, notaire, grand-père de François-Guillaume
Danet des Longrais, qui alla se fixer en Belgique, et bisaïeul de
François-Guillaume Danet des Longrais, né en 1831 à Clermont, en
Belgique, qui a eu deux enfants de son mariage avec M"^ GofTm.
Principales alliances : de Porcaro 1702, de la Ruée 1709, etc.
DANEY de MARCILLAC.
Famille d'honorable bourgeoisie sur laquelle les renseignements
font défaut.
Aucune famille du nom de Daney ne fit enregistrer son blason à
l'Armoriai général de 1696.
DANGÉ d'ORSAY. Voyez : Ange d'Orsay (d').
DANGEROS. Voyez : Angeros (d).
DANGIBEAUD.
La famille Dangibeaud est une des plus anciennes de la haute bour-
geoisie de Saintonge.
On en trouvera un tableau généalogique dans le Recueil de docu-
ments su7^ la ville de Saintes publié en 1876 par le baron Eschassé-
riaux.
Ce travail fait remonter la filiation à François Angibaud, originaire
d'Albanie, d'après une tradition, qui fut nommé, le 15 mars 1591,
lieutenant du prévôt de Saintes.
N... Dangibault, prévôt de Saintonge, eut son blason : de sinople
nir.TÎONNAIRE DR s FAMILLES FRANÇAISES 83
à la croix dor, enregistré d'office à T Armoriai général de 1696.
(registre de Saintes). N..., veuve de N... Angibault, prévôt de
Saintes, eut également son blason : de sinople à deux jumelles d'or,
enregistré d'office au même Armoriai.
Jean-Claude Dangibeaud, né en 1700, marié en 1732 à Anne Gue-
non de la Chapelle, fille d'un secrétaire du Roi, était conseiller du
Roi au présidial de Saintes quand il fut nommé maire de cette ville,
en 1751. Il mourut en 1780 laissantun fils, Pierre-Thomas Dangibeaud,
qui épousa en 1788 Marie Dussault de Lamirande et qui en laissa
postérité.
Principales alliances : Guenon de la Chapelle, de la Taste l7o2,
Berthus, Dussault de Lamirande, etc.
DANGUY des DÉSERTS. Armes : d'argent à un chevron d'azur
accompagné en chef à dextre d'une fleur de lys de gueules et en
pointe d'une rencontre de cerf de même.
Ancienne famille de Basse-Bretagne sur laquelle on trouvera
quelques renseignements dans le Répertoire de biobibliographie bre-
tonne de Kerviler et dans V Annuaire de la noblesse de 1899.
Sébastien Dangdy, sieur des Déserts, avocat en la Cour, fit en
1680 une déclaration pour une maison qu'il possédait à Quimper ; il
fut inhumé en 1690 dans l'église des Cordeliers de cette ville. Pierre
Danguy des Déserts était procureur au présidial de Quimper quand
il fut nommé maire de cette ville, en 1775. Sa fille, Jeanne-Marie,
mariée à Olivier Morvan, avocat et poète, guillotiné à Brest en 1794,
fut mère du général de division Frédéric Morvan, grand-officier de la
Légion d'honneur. Unfrère deM™^ Morvan, Pierre Danguy desDéserts,
né à Quimper en 1763, fut procureur impérial, puis procureur royal
à Châteaulin. Il fut père de Joseph Danguy des Déserts, médecin à
Landerneau, décédé en 1869. Charles Danguy des Déserts, ancien
notaire, a été nommé en 1898 conseiller général du Finistère.
Principales alliances : Morgan, Salaûn de Kertanguy, le Forestier
de Quillien, de Couaridouc, etc.
Il a existé en Bretagne une autre famille Danguy qui portait pour
armes : d'argent à un pin arraché de sinople, accosté de deux mou-
chetures d'hermines de sable. Cette famille était originaire de l'Or-
léanais. Un de ses membres, Jacques Danguy, futéchevin devantes
en 1680; il était lieutenant particulier de l'amirauté de cette ville
quand il fit enregistrer à l'Armoriai général de 1696 ses armes telles
que la famille Danguy des Déserts les porte de nos jours. Jacques
Danguy, marié à Louise le Flo, fut nommé en 1723 conseiller maître
en la Chambre des comptes de Nantes et en 1730 général des finances
84 nir.TiONNMRr. dks r\Mii.i.i. s ih\N(;.\isks
en Brolagnc. François Danc^iiy do la llulonnière fut nommé en 1734
conscillor maître en laClhamhrc (l(\s comptes de Nantes. N... Danguy
de N'iic, un (l(\s oi-LTaiiisalcurs (le l'insurrection de Paimbœuf en 1798,
fui i^uillotiné à Nantes le G avril de c(;tle mAmc annc'îo. C(îlte famille
I3anguy avait été maintenue dans sa noblesse, en 1758, par arrêt du
Conseil du Roi. Un de ses représentants, Louis-Julien Danguy de la
Ménaye, chevalier, capitaine au régiment de Bassigny, ayant été
blessé à la bataille d'IIastembeck, obtint de d'Hozier en 1779 l'auto-
risation de charger ses armoiries d'u7i chef de gueules au hausse-col
d'or avec ses rubans de sable, plié par le bas du côté gauche.
DANICAN PHILIDOR
La famille Danican-Philidor a produit aux xvii* et xviii® siècles une
série de musiciens célèbres.
Michel Danican, dit Philidor, vint se fixer à Paris dans les premières
années du xvii*' siècle, jouit comme hautboïste d un grand renom et
fut attaché à la chapelle du roi Louis XIll. Son iils, Jean Danican, dit
Philidor, marié à Jacqueline Goudière, décédé en 1679, fut nommé
en 1659 phiphre de la Grande Écurie. Les deux fds de celui-ci, André
Danican-Philidor l'aîné, ordinaire de la musique de la chapelle et de
la chambre du Roi, l'un des deux gardiens de tous les livres de la
bibliothèque de la musique de S. M., et Jacques d'Anican-Philidor le
cadet, ordinaire de la musique de la chapelle et de la chambre du
Roi, hautboïste de la Grande Kcurie, eurent leur blason enregistré à
l'Armoriai général de 1696 (registre de Versailles). Le premier reçut
les armes suivantes : d'argent à une lyre de sable, au chef d'azur
chargé d'un soleil d'or rayonnant. Le second reçut les armes sui-
vantes : d'or à un faisceau de flûtes et de bassons d'argent, passés
en croix et en sautoir, accompagnés en chef d'une timbale de même
et en pointe d'un tambour d'argent, le faisceau chargé d'un écusson
d'azur à un homme vêtu d'or et couché à dextre sur une terrasse
de sinople chargée d'une flûte et d'un papier de musique d'argent, la
flûte posée en fasce. Pierre Danican, dit Philidor, né en 1681, fds de
Jacques, flûtiste et dessus de hautbois de la chambre en 1712, joueur
de viole de la Cour en 1716, a laissé un grand nombre de pièces pour
flûte, hautbois et violon. Son cousin germain, Anne Philidor, né
en 1681, fds aîné d'André, succéda à son père dans ses charges, fut
fauteur de plusieurs opéras et fut le fondateur du Concert spirituel
inauguré aux Tuileries le 18 mars 1725. François Philidor, frère
d'Anne, fut aussi un musicien de talent. François-André Danican, dit
Philidor, frère consanguin des deux précédents, né à Dreux en 1726,
fut le plus célèbre de tous les Philidor et fut l'un des fondateurs de
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 85
l'Opéra comique qui lui doit un grand nombre d'ouvrages charmants.
Il fut aussi un joueur déchecs fameux. Il épousa en 1760 M*'*^ Hicher,
sœur d'un chanteur de grand renom, et mourut à Londres en 1795
laissant plusieurs fds dont l'ainé mourut seulement en 1845. Il fut le
bisaïeul d'Eugène Danican-Philidor, né en 1826 àMontlandon (Eure-et
Loir), aujourd'hui décédé, qui fut nommé préfet en 1879.
DANIELjJeBOISDENEMETS, dePERNAY et de VAUGUION. Armes :
de gueules à une bande d^ argent chargée de trois molettes d'éperon
de sable et accompagnée de deux lionceaux d'or. — Couronne : de
Marquis. — Supports : deux licornes [dMk^ deux lions).
La famille Daniel de Boisdenemets a occupé un rang brillant dans
la noblesse de Normandie.
On trouvera sur elle beaucoup de renseignements dans les divers
recueils de manuscrits du Cabinet des Titres.
Elle sollicita sous Louis XVI la faveur d'être admise aux honneurs
de la Cour. Chérin, chargé d'examiner les preuves de noblesse
qu'elle dut faire en cette circonstance, envoya en 1785 un rapport
qui est conservé dans ses manuscrits. Ce rapport commence en ces
termes : « La famille Daniel de Boisdenemets... a pour auteur
a Gilles Daniel, lequel est connu avec la qualité de trésorier général
« des subsides levés en Normandie par Charles, dauphin de Viennois,
« pour les frais de guerre par diverses quittances des 16 et 22 juin, 6,
« 13, 19 et 22 août 1335. Il occupa, depuis, en 1361, la charge de maire
« de la ville de Rouen et fut aussi capitaine de la même ville, ainsi
« qu'on l'apprend d'une enquête que fit faire Michel Daniel, son
(( arrière-petit-fils, sur la fin de l'année 1452. Cette même enquête
(c le dit noble d'ancienne extraction et lui donne pour fils Michel
c( Daniel, premier du nom, écuyer, et pour petit-fils Jacques, ou
« Jacquet, Daniel, écuyer, dit l'aîné, premier du nom, qui servait à
« Paris en l'année 1410 dans la compagnie du seigneur de la Vieu-
« ville, chevalier banneret, lieutenant des maréchaux de France,
ft Ayant été imposé à la taille à Rouen en 1426, il obtint, le 15 juin
« de cette même année, une sentence du vicomte de Rouen qui l'en
« déclara exempt, attendu qu'il était noble et issu de noble race,
« professant le métier des armes et non celui de la marchandise. Il
« ne vivait plus le 11 mars 1450 que Michel Daniel, son fils, fit faire
« une enquête à son sujet devant notaire en la vicomte de Rouen,
« dans laquelle ses témoins déposèrent qu'ils l'avaient tous person-
« nellement connu, qu'il était noble et issu de noble race, qu'ils
(( ignoraient la cause pour laquelle les habitants de la paroisse de
c( Saint-Denis, après le siège et la prise de Rouen (vraisemblable-
S6 DICTIONNAI RI. I) K S FA M I I, I. K S FRANÇAISES
(( mcnl parles Anglais en 1419), l'avaient voulu contraindre à payer
« la taille ; mais qu'ils savaient bien qu'il avait obtenu contre eux une
« sentiMice qui l'en dc^clarait exempt, après avoir prouvé quil était
« noble et extrait de noble ligne, vivant noblement. \JnQ (bîuxième
« enquête, faite deux ans après, ajoute qu'il suivit les guerres et
« s'était trouvé à différentes actions, telles qu'aux journées de
« Soissons, en 1414, de Verneuil en 1424, de Saint-Cloud, au siège
« de Dreux et ailleurs. Micbel, ou Miquelot, Daniel, deuxième du
« nom, écuyer, Sgr des Forets et de Boisdenemets, servit en la com-
« pagnie des nobles du bailliage de Rouen et de Gisors... 11 reçut
« des aveux le 17 octobre 1460 et le 6 décembre 1478, quitta la pro-
« fession des armes pour se faire avocat du Roi au bailliage de
« Gisors et prend cette qualité dans le contrat de mariage d'une de
« ses filles du 1" mai 1491. De son mariage avec demoiselle
« Isabeau d'Aguenet vinrent : 1° Jacques, qui suit... »
Le jugement de maintenue de noblesse rendu en 1667 en faveur
de la famille Daniel en fait remonter la filiation à Michel Daniel, men-
tionné plus haut, premier seigneur de Boisdenemets, habitant de
Vernon, avocat du Roi au bailliage de Gisors, qui fit faire en 145^
l'enquête dont il vient d'être parlé et qui reçut un aveu en 1460. Ce
même Michel Daniel, écuyer, Sgr de Forest et de Boisdenemets,
près de Gisors, comparut, accompagné d'un archer et d'un page, à la
montre des nobles du bailliage de Rouen, suivant un certificat du
13 mai 1469. Il fut père de noble homme Jacques 1" Daniel, Sgr de
Boisdenemets et de la Heaumerie, qui fut reçu en 1490 conseiller au
Parlement deParis, et grand-père de noble homme Jacques II Daniel,
Sgr de Boisdenemets, la Heaumerie, Neuvilette, etc., marié à
Jeanne de Marie, qui fut d'abord conseiller au Parlement de Nor-
mandie et qui fut nommé, le 7 septembre 1555, premier président es
requêtes du même Parlement. Noble homme maître Jacques 111
Daniel, Sgr de Boisdenemets, fds de Jacques II, épousa, par contrat
du 7 janvier 1561, Marie Leconte, fille d'un maître des requêtes
ordinaire de l'hôtel du Roi. Il fut nommé, le 10 juin 1589, maître de
l'artillerie, puis, le 29 mars 1590, lieutenant du grand-maître de
l'artillerie au pays de Normandie. Il laissa plusieurs fils qui parta-
gèrent sa succession par acte du l^"" janvier 1595. Deux de ces fils,
Jean-Paul et Nicolas, furent les auteurs de deux branches.
L'auteur de la branche aînée, Jean-Paul Daniel, écuyer, Sgr de
Boisdenemets, près de Gisors, fut capitaine d'infanterie dans le
régiment de la Meilleraie. Il épousa d'abord, le 21 mai 1600, Marie
Gillain, veuve de Jean le Sens, puis, le 12 septembre 1630, Marie
d'Espinoy, fille d'un conseiller au Parlement de Paris, qui, étant deve-
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 87
nue veuve, se remaria en 1645 à M. de Biencourl de Poutrincourt.
II fui père de Claude Daniel, écuyer, sieur de Boisdenemets, qui
épousa, le 9 septembre 1651, Madeleine du Frametz-Lévêque et qui
fut maintenu dans sa noblesse, le 23 juillet 1667, par jugement de
M. delaGallissonnière, intendant de Rouen. Claude laissa deux fils :
l*' Jean-Paul, page de la Petite Écurie en 1672, qui n'eut pas de pos-
térité ; 2° Claude, qui épousa en 1702 Marguerite le Prince, fille d'un
conseiller et lieutenant du Roi dans l'élection d'Andely, et qui con-
tinua la lignée. Le fils de ce dernier, Claude Daniel, né en 1706,
écuyer de la Reine en 1736, maréchal de camp en 1761, marié en
1751 à M'^^ deBorel-Charbec, fut connu le premier sous le titre de
marquis de Boisdenemets qui depuis lors a été conservé parle chef
de cette branche. 11 eut plusieurs fils dont trois furent admis en 1785
aux honneurs de la Cour. Le marquis, le comte et le vicomte de
Boisdenemets prirent part en 1789 aux assemblées de la noblesse du
bailliage de Gisors. Cette branche subsiste avec beaucoup de dis-
tinction. Elle a conservé jusque dans la seconde moitié du xix^ siècle
le château de Boisdenemets, passé depuis par mariage dans la famille
de Saint-Foix. De nos jours son chef, Edouard-Maxime, marquis de
Boisdenemets, décédé en 1894. a été général de division, comman-
dant de corps d'armée et grand officier de la Légion d'honneur.
On trouvera une généalogie de la seconde branche dans le tome
XXI du Nobiliaire Universel de Saint- Allais, paru en 1877. On trou-
vera aussi des renseignements sur cette branche dans V Inventaire
des minutes anciennes des notaires du Mans, publié par l'abbé
Chambois. Nicolas Daniel, fils puîné de Jacques III Daniel. Sgr de
Boisdenemets, était en 1609 avocat au Grand Conseil. Il vint dans la
suite, d'après Saint-Allais, se fixer en Lorraine et y épousa Françoise
le Monnier. Il fut père de Nicolas Daniel, marié en 1667 à Edme d9
Chauchal, qui fut trésorier de France au bureau des finances de Metz,
et grand-père de Joseph Daniel, Sgr de Beauvais, marié à Marie de
Mantiat, qui fut d'abord greffier en chef du Parlement de Metz, puis
receveur général du tabac au bureau du Mans. Deux des fils de ce
dernier, Joseph-Antoine Daniel, Sgr de Pernay, né en 1715, président
au Grand-Conseil en 1768, marié à M"^ Fournier, et Louis François
Daniel, Sgr de Beauvais, furent les auteurs de deux rameaux. Un
troisième frère, François-Médard Daniel, Sgr de Séfond, eut une
tille unique, Marthe-Gabrielle, mariée en 1784 au marquis de la
Bigne.
Le premier rameau, connu sous le nom de Daniel de Peu.nay, s est
assez obscurément perpétué jusqu'à nos jours. M'^^ Honorine Daniel
de Pernay, fille d'Alphonse-Eugène, chef de bureau au ministère de
SK DICTIONNAIHK I) K S KAMII.I-KS FRANÇAISKS
la marine, cIiovalicM* do la Légion (rhonnour, cl de .loanna-Amélia
de GoiTcS'i, (\(Hi('.dvc,, a (épousé en 1901 M. Maffcrt.
Lauleiir du second rameau, Louis-P^raneois Daniel de Ijeauvais,
écuyer, né le 6 mai 1720', fut reçu, le !28 décembre 17o2, garde des
sceaux en la chancellerie du Parlement de Met/,, il vint dans la suite
se fixer dans le Maine auprès de son père et était en 1761 chargé de
la recette générale du tabac au Mans. Dans h»s dernières années de
sa vie il se qualifiait seigneur du Gros-Chenay, de Vaugiiion, de la
Beunaichc, etc. Il avait épousé, le lOjanvier 1752, Françoise-Marthe
Plumard de Rieux qui, étant veuve, prit part en 1789 aux assemblées
de la noblesse du Maine. Il en laissa deux fils : 1** Louis Daniel de
Beauvais, qui prit part en 4789 aux assemblées de la noblesse du
Maine et qui demeura célibataire; 2" Joseph-Aimé Daniel de Vauguion,
conseiller général de la Sarthe, décédé au Mans en 1811, qui épousa
en 1789 M"" Richard de Beauchamp. Les trois fils de ce dernier,
Félix-Louis Daniel de Vauguion, né en 1790, député de la Sarthe
en 1830, marié en 1813 à M'^« de Malherbe de Poillé, décédé en 1849 ;
Aimé Daniel de Vauguion, né en 179f), marié en 182o à M"*' des
Ligneris ; et F'ortuné-Auguste Daniel de Vauguion, né en 1800, marié
en 1821 à M'"* du Hardas d'Hauteville, ont été les auteurs de trois
sous-rameaux. Charles-Toussaint Daniel de Vauguion, né en 1826, fils
d'Aimé, marié en 1866 à M'^° Goupil de Préfeln, décédéen 1901, prit
part à la guerre de 1870 en qualité de général auxiliaire et fut com-
mandeur de la Légion d'honneur. Son cousin germain, Stanislas-
Charles Daniel de Vauguion, fils aîné de Fortuné-Auguste, décédé
sans postérité en 1871, avait été élu cette même année député de la
Mayenne à l'Assemblée nationale. Félix-Alexandre Daniel de Vau-
guion, né en 1828, frère du précédent, fut honoré du titre de comte
romain par bref de S. S. Pie IX. Il est décédé en 1886 au château de
la Jupillière laissant de son mariage avec M"® de la Perraudière un
fils, Guillaume-René, comte de Vauguion, né en 1867, propriétaire
du château de Vauguion, qui a épousé en 1893 M''^ de Bonvouloir.
La famille Daniel a fourni dans ses deux branches, en dehors des
* C'est par erreur que, dans sa Biographie du Parlement de Metz, Michel fait
de Louis-François Daniel de Beauvais le fils d'un Louis-Simon Daniel, né à Met^:
en 1694, marie en 17:26 à M'i» de Blair, décédé en 1740, qui fut nommé, le 4 novem-
bre 1718, conseiller au Parlement de Metz. Louis-Simon Daniel était fils d'Alexandre
Daniel, receveur des finances à Metz, marié en 1691 à Barbe Senocq, et petit-fils
de Jean-Baptiste Daniel, procureur du Roi en l'élection de Bar. 11 portait les armes
suivantes, que son père fit enregistrer à l'Armoriai général de 1696 : parti : an
1 de gueules au chevron d'or accompagné de trois feuilles de chêne de même: au
t parti de deux traits : au I d'azur à deux aigles d'or, l'une sur Vautre; au il de
gueules à deux fleurs de lys d'argent aussi lune sur l'autre; au HI de sable à cinq
annelets d'argent posés en sautoir, soutenus de deux moucfietures d'hermines.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 89
personnages mentionnes au cours de celte notice, un grand nombre
d'officiers et de magistrats de mérite.
Principales alliances : de la Bigne, des Ligneris 1826, du Hardas
d'Hauteville 1821, Achard de Bonvouloir 1893, de Mallu^rbe-Poillé
1813, de Sapinaud 1849, de Saint-Phalle 1821, de Coucquaalt d'Ave-
Ion, de Cornulier, de Belloy, le Bret, le Tourneux de la Perraudière
1864, de la Bio:ne 1784, de Billeheust d'Argenton, de ThiefTries de
Layens 1889, de Tailfumyr de Saint-Maixent, etc.
DANIEL d'EURVILLE de GRANGUES et de BETTEVILLE. — Armes :
écartelé : aux 1 et 4 dC argent à quatre fusées et deux demies de sable,
couchées et accolées en pal ; aux 2 e/ 3 d'argent à un loup passant,
la tête contournée , de sable, armé, lampassé et vilené de gueules; sur
le tout une étoile de gueules chargée d'un croissant d'or. — Cou-
ronne : de Marquis. — Aliàs : un Casque surmonté dune couronne
de Baron anglais. — Cimier : un loup passant — Supports : deux
lions léopardés.
La famille Daniel d'Ecrville, bien distincte de celle à laquelle a
été consacrée la précédente notice, appartient comme elle à la
noblesse de Normandie.
On trouvera sur elle des renseignements dans les Annuaires de lu
noblesse de 1863, 1870 et 1880, dans les Dossiers Ideus, dans le
Nouveau d'Hozier, etc.
La famille Daniel d'Eurville est originaire d'Angleterre. Son
auteur, Henri Daniel, vint fort jeune se fixer à Caen. vers 1635.
acquit dans le commerce une très grande fortune et épousa en 1647
Marthe Platement. 11 se fit délivrer en 1673 par le roi d'armes de
la Grande-Bretagne un certificat attestant qu il appartenait à une
famille i.oble de ce pays. Sur la vue de ce certificat, il obtint du
roi Louis XIV des lettres patentes, données à Saint-Germain le
15 février 1675, qui le confirmaient dans son ancienne noblesse et
l'autorisaient à acquérir et posséder en France des fiefs et seigneuries.
Ces lettres, dont on trouvera le texte dans le Xotiveau d'Hozier,
reconnaissent qu'Henri Daniel, écuyer, né et originaire d'Ano^leterre,
est par ses ancêtres dune extraction très noble, étant issu de Guil-
laume Daniel, écuyer, et de dame Jeanne Bandall, fille de Guillaume
Randall, de noble race, ses pore et mère; ledit Guillaume Daniel,
son père, étant fils de Jean Daniel, écuyer, et de Marguerite Abbot,
son épouse, fille de Richard Abbot, aussi écuyer; ledit Jean, son
aïeul, issu de Guillaume, fils de Pierre Daniel et petit-fils de Guil-
laume Daniel, écuyer, sieur de Daresbury, laquelle famille a paru
avec éclat dans plusieurs provinces d'Angleterre, comme Somerset
•0 DIC.TIONNAinK DKS FAMIMKS FRANÇAISES
olla principauté do Galles. Ces lellrcs ajoutent qu'Henri Daniel était
alors fixé à Caen depuis 3o à 40 ans. (ju'il s'y était nnarié, qu'il s'était
fait connaître capable de m'^gociations et de commerce au dedans et
au dehors du royaume, que sa naissance et son ancieime et noble
extraction étaient coimues pai' un cerlilicat et des lettres patentes
d'un des rois d'armes d'AngUîterre et par l'attestation faite par l'am-
bassadeur de la Grande-Bretagne. Ces lettres patentes furent enre-
çislrées au Parlement de Rouen dans le courant du mois de mars
de la même année.
D'après \ Aiinuaù^e de la noblesse de 1880, Guillaume Daniel,
marié à Grâce Ogle, auquel le certificat délivré en 1673 par le roi
d'armes de la Grande-Bretagne fait remonter la filiation suivie, aurait
été fds de John Danyell of Daresbury, esquire, décédé en 1477, qui
avait épousé en 1422 Janeth, fdle de Thomas Hallum, petit-fds de
William Danyell of Daresbury, décédé en 1435, qui épousa en 1399
Sibilla Bold, et arrière-petit-tils de William Daniel, décédé en 1407,
qui épousa en 1350 Clcmentia, fdle d'Alan, lord de Daresbury.
D'après le même travail la famille Daniel remonterait par fdiation
suivie à l'année 1250 et serait issue, suivant la tradition, d'un des
compagnons de Guillaume le Conquérant. Elle s'éteignit en Angle-
terre avec John Daniel of Daresbury qui était en 1730 shérif du comté
de Chester et qui ne laissa que des filles.
Peu de temps après avoir obtenu les lettres patentes de contirma-
tion de noblesse dont il vient d'être parlé, Henri Daniel se rendit
acquéreur de l'importante seigneurie de Grangues, située au diocèse
de Lisieux, dans les environs de Pont-lEvêque. Il laissa deux fils :
1° Guillaume Daniel, Sgr de Moult, Ingouville, la Lande, etc., qui
épousa en 1680 Suzanne le Sueur, fille d'un conseiller au Parlement
de Normandie, qui abjura avec elle la religion réformée dans l'église
de Moult le 1" décembre 1699 et dont la descendance s'éteignit au
xviii^ siècle ; 2° Honoré Daniel, Sgr de Grangues, qui épousa, par
contrat du 5 mai 1676, Catherine Moisant, fdle d'un conseiller au
Parlement de Metz, et qui continua la lignée. Le fils de ce dernier.
Henri Daniel, écuyer, Sgr et patron de Grangues, Martragny et
autres lieux, n'avait que 20 ans quand il épousa à Paris, le 5 juin
1696, Catherine le Maistre. Il fut nommé en 1701 conseiller maître et
en 1706 président en la Chambre des comptes de Rouen et mourut
très jeune. Sa veuve se remaria en 1709 à René d'Auber. So;r d'Au-
beuf, gouverneur de Fécamp. Leur fds, Jean-Robert Daniel, lieute-
nant pour le Roi de la ville de Lisieux, chevalier des Ordres de Saint-
Lazare et de Notre-Dame du Mont-Carmel en 1724, marié à M"^ le
Cloutier, fut connu sous le titre de marquis de Grangues qui depuis
DICTIONNAIUK DES FAMILLES FRANÇAISES 9!
lors a été conservé par le chef de la famille Daniel. Henri-Aimé
Daniel, marquis de Grangues, né en 1722, fils de Jean-Robert, épousa
Marie-CharlotledeQuintanadoine, héritière de la seigneurie de Bette-
ville, près de Pont l'Evêque. Il en eut, entre autres enfants, trois fils :
1° Henri-Auguste Daniel, marquis de Grangues, né à Pont-l'Evêque
en 1757, décédé à Rouen en 1818, qui survécut à son fils unique,
disparu pendant la campagne de Russie ; 2° François-Aimé Daniel
d'Eurville, né en 1760, dont le fils François-Raymond Daniel d'Eur-
ville, marquis de Grangues, marié en 1839 à la comtesse Foucher
de Careil, née Boscary de Romaine, laissa une iille unique, M"* la
comtesse douairière d'Yanville, propriétaire actuelle du château de
Grangues; 3*" Jean-Augustin Daniel deBettevilledont la descendance
était représentée de nos jours par ses deux petits-fils nés en 1824
et 1828.
Principales alliances : le Sueur de Colleville, d'Agier de Rufosse,
de Baudre 1765, de Canteil, de Bourdon de Grammont, de Robillard
1793, de Manneville 1802, Boscary de Romaine 1839, Constant
d'Yanville 1860, de Marguerie, etc.
DANIEL de la GASNERIE, DANIEL-LAMAZIÈRE, DANIEL, DANIEL-
LACOMBE, en Limousin et en Poitou. Armes (d'après Rietstapp et
l'Armoriai général de 1696) : d'azio)' à un coq d'or, aliàs d'argent,
accompagné en chef de deux étoiles et en pointe d'un croissant de
même .
La famille Daniel, originaire de Saint-Léonard, dans le Haut-
Limousin, est une des plus anciennes et une des plus distinguées
de la bourgeoisie de sa région.
Jacques Daniel, marié vers 1570 à Marie Ghaussade, était notaire
à Saint-Léonard-de-Noblat dans la seconde moitié du xvi^ siècle. Son
fils, Jacques II Daniel, notaire royal héréditaire, déclara par acte du
30 décembre 1614 avoir reçu les minutes de son père. Il laissa, entre
autres enfants, deux fils, Jacques lll, notaire royal à Saint-Léonard,
décédé en 1675, et Pierre, sieur du IMontfayon, avocat et juge en la
châtellenie du Pont-de-Noblat, qui épousèrent deux sœurs, Marie et
Françoise Tandeau, et qui furent les auteurs de deux grandes bran-
ches.
Beauchet-Filleau a donné une généalogie de la branche aînée dans
son Dictionnaire historique et généalogique des familles du Poitou.
L'auteur de cette branche, Jacques lll Daniel, laissa, entre autres
enfants, deux fils : 1° Jacques IV Daniel, sieur de la Combe, baptisé à
Saint-Léonard en 1651, qui continua la descendance ; 2° Jean Daniel,
sieur de la Prairie, qui vint se fixer à Niort et qui fut l'auteur des
92 l>M, I lONNAIRK DKS K A M I M, K S KHANÇAISES
rameaux (le Chainaillard et delà Plante, aujourd'hui éteints. JacqueslV
FDaniol, sieur (1(> la Combe, vint également se fixer /i Niort et y exerça
la profession de marchand u^antier. Il eut son blason : (V azur à trois
fd'ices ondées do?\ onrej^istré dofTice à TArmorial général de 1696
Deux de ses fils furent les auteurs de doux rameaux actuellement
existants. Le prc^micr rameau, aujourd'hui connu sous le nom de
Daniel-Lacombe, alla se fixer à Fontenay-le-Comte. Un de ses repré-
sentants, Léonce Daniel-Lacombe, né en 1811, décédé en 1883, fut
conseiller général de la Loire-Inférieure et bâtoimier de l'ordre des
avocats de Nantes. Un autre, Aristide Daniel-Lacombe, né en 1816,
frère du précédent, fut avoué à Ghâteaubriantet conseiller général de
la Vendée. Le rameau cadet ne porte d'autre nom que celui de Daniel.
Un de ses représentants, Jean-Baptiste-Benjamin Daniel, né en 1747,
notaire, fut maire de Niort de 1790 à 1791.
La branche cadette demeura fixée à Saint-Léonard, en Limousin.
Elle se partagea en plusieurs rameaux qui se distinguèrent par les sur-
noms terriens de la Gasnerie, de Lamazière, etc. Un de ses repré-
sentants, Léonard Daniel, sieur de Montfayon, juge royal à Saint-
Léonard, fit enregistrer son blason à l'Armoriai général de 1696
(registre de Limoges). Guillaume Daniel, Sgr de la Gasnerie,
épousa vers 1730 Madeleine Descubes du Châtenet. Antoine Daniel
prit part en 1789 aux assemblées du Tiers-État tenues à Guéret.
M. Daniel-Lamazière, né à Saint-Léonard, en 1812, fut député de la
Haute-Vienne en 1849 et en 1885 et siégea sur les bancs de l'extrôme-
gauche. M. Emmanuel Daniel de la Gasnerie a épousé à Paris
enl884M"^Marsal.
Principales alliances : du Chalard vers 1665, Tandeau, Descubes
du Châtenet, Marchegay, Gontard de Launay, Bouhier, etc.
DANLOUX et DANLOUX-DUMESNIL
Le célèbre peintre Henri-Pierre Danloux était né à Paris le 24 fé-
vrier 1753; il épousa Marie-Pierrette-Antoinette de Saint-Redan et
mourut à Paris, rue Neuve-Saint-Augustin, le 4 janvier 1809. Sa
petite-fille, Marie-Emma Danloux, ou Danloux de Saint-Redan, épousa
le 4 août 1846 Jean-François de la Filolie de la Reymondie.
VI?Uermédiaire des chercheurs et des curieux du 30 septembre 1901
publie l'acte de baptême et Tacte de décès du peintre Danloux. Il
résulte de ces documents que cet artiste était fils d'Henri Danloux,
marchand chapelier, et de Marie-Marthe le Foulon, demeurant sur le
Pont-au-Change.
Il eut un frère, Nicolas-Joseph Danloiix-Dumesnil, dont la descrn-
dance subsiste. Nicolas-Joseph Danloux-Dumesnil était âgé de 50 ans
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 93
et se qualifiait négociant quand il signa en 1809 l'acte de décès de
son frère.
Plus récemment la famille Danloux a fourni un général.
M. Danloux. consul général de France, a épousé h Blois en 1895
M"^ Louise de Chastenet de Puyscgur.
Principales alliances : de la Filolie de laReymondie 1858, Dupuy
d'Uby 1872, Boudin de Vesvres 1878, Fouquet, Marette de la
(iarenne 1902, de Lesparda 1869, de Chastenet de Puységur, etc.
DANNE (Bernard de la Barre de). Voyez : Bernard de la Roche, de la
Fregeolière, du Breil, de la Fosse, du Port, de la Barre de Dannk, de
Gautret, etc.
DANNERY. Armes (d'après le règlement d'armoiries de 1817) : d'azur à
un chevron brisé d'or, accompagné de trois étoiles du même, 2 eM.
On trouvera une généalogie de la famille Dannery dans les Titres,
anoblissements et pairies de la Restauration du vicomte Révérend.
Claude-Thomas Dannery, d'abord officier au service de la Reine,
était en 1780 commis du contrôle de la maison du Roi. Il avait
épousé vers 1740 lîlisabeth-Nicole Soulgeos. Leur fils, Jean-Baptiste-
Thomas Dannery, né à Versailles le 7 mars 1744, consul de France,
mourut en 1806 à Ollainville (Seine-et-Oise). Il laissait une veuve,
Julie-Madeleine-Sophie Frégot, née à Paris le 21 novembre 1772, fille
d'un gouverneur pour le Roi de la ville du Châtelet. M™^ Dannery
fut nommée gouvernante des princesses d'Espagne, fdles de Joseph
Bonaparte. Elle fut créée baronne de l'Empire par lettres patentes du
8 avril 1813; elle fut confirmée dans la possession de son titre et
autorisée aie transmettre à son fils par nouvelles lettres du roi
Louis XVIII du 10 mai 1817 et obtint en même temps le règlement
de ses armoiries. Elle mourut en 1851. Son fils, Jean-Germain-Adam,
baron Dannery, fut consul général de France et épousa M"^ Durand
de Saint- André. Il en eut deux tils : 1° André, baron Dannery, né
en 1832, décédé en 1887, qui a laissé un fds de son mariage, en
1855, avec M"° du Suau de la Croix ; 2° Samuel Dannery, président
du tribunal d'Alger, puis conseiller de Cour d'Appel, qui n'a pas eu
d'enfants.
Principales aUiances : Durand de Saint-André, Durand de Mareuil
1859, du Suau de la Croix 1833, Ruinart de Brimont 1894, etc.
On trouve que Marguerite de la Fitte, veuve de N... Dannery,
médecin à Figeac, en Quercy, eut son blason enregistré d'office à
l'Armoriai général de 1696.
DANRÉMONT Denys dej. Voyez : Denys de Danrémont.
•4 nicTioNN vint: in s kamim, ks i' m ancais ks
DANSE de FROISSY. Armes : dazu?' à un cUevron d'or, accompagné e7i
chef de deux épis de blé et en pointe d'une grappe de raisin, le
tout du même.
La fainillo Dansk est anciciinfMnoiil ol hoiiorahlomont ronruic on
Beaiivaisis.
D'après la Nouvelle biographie générale, q\\c sérail d'origine étran-
gc'^re et descendrait d'un Miguel de Ansso qui vint en France à la
suite d'Anne d'Autriche, dont il était apothicaire. La fennme de
Miguel de Ansso jouit d'un grand crédit auprès de la même princesse
dont elle était femme de chambre, Jean d'Ansse, ou Danse, fils de
Miguel, lui succéda dans sa charge d'apothicaire de la Reine.
Un représentant de la famille Danse fut pourvu en 1727 de la charge
anoblissante de conseiller en la Cour des monnaies de Paris. Un
autre, Jacques-François de Sales Danse, demeurant à Beauvais, fut
pourvu en 1767 de la charge, également anoblissante, de secrétaire
du Roi au Grand Collège; il avait épousé vers 1740 Thérèse Jourdain
deThieulloy, fille d'un secrétaire du Roi.
Claude Danse, Sgr de Boulaines, avait épousé Marguerite de
Bailleul; leur fille épousa en 1741 Jean-Toussaint le Caron de Trous-
sures.
L'abbé Jacques Danse, à cause de son fief de Boulaines; Louis-
François de Sales Danse, écuyer; N... Danse, Sgr de Froissy, con-
seiller au présidial de Beauvais ; Jean-Charles Danse, conseiller du
Roi au bailliage et siège présidial de Beauvais ; et Claude-Lucien
Danse, écuyer, ancien maître particulier des eaux et forêts deCrécy-
en-Brie, Sgr du fief de Boisquennoy, prirent part en 1789 aux assem-
blées de la noblesse tenues à Beauvais.
Jean-Charles Danse, ou Danse-Renault, mentionné plus haut, né à
Beauvais en 1761, décédé dans la même ville en 1831, fut député
de l'Oise en 1822. Son fils, Jean-Gabriel Danse, né à Beauvais en
1788, décédé dans la même ville en 1863, fut député de l'Oise de
1831 à 1843 et fut nommé en 1847 président du tribunal de Beau-
vais.
Jean-Baptiste d'Ansse de Villoison, issu d'une autre branche de
la même famille, né à Corbeil en 1750, marié à Caroline de Neukart,
de Pithiviers, décédé en 1805, fut un célèbre helléniste et fut admis
à l'Institut en 1802.
La famille Danse n'est pas titrée.
Principales alliances : de Bailleul, le Caron de Troussures 1741,
Eulart deGuémy 18oo, de Witasse 1889, de Francqueville 1898,
Jourdain de Thieulloy, Tiersonnier 1750, Cauvel de Beauvillé vers
1865, etc.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 93
DANSSE. Armes : coupé : au \ de... à un soleil de... ; au''! de... à une
anse de commode de... surmontée d'une étoile de. .. (aliàs à une tête
sans col de..., vue de face, ou à une comète de... sortant delà ligne
du coupé du côté dextre).
Famillo d'ancienne bourgeoisie, originaire de Genève, dont Galiffe
a donné une généalogie dans le tome lïl de ses Notices généalogiques
sur les familles genevoises.
La filiation suivie remonte à Claude Dansse, de la Roche, dont le
fils, Dominique, fut reçu bourgeois de Genève le 22 janvier 1618.
Abraham-Théodore Dansse, né vers 1780, vint se fixera Avignon
dans le premier quart du xix"^ siècle ; il a laissé postérité.
La famille Dansse a donné à la ville de Genève un grand nombre
de magistrats, des maîtres de la monnaie, etc. Elle a aussi fourni
deux colonels au service de Venise.
Principales alliances : de Lullin 1624, 1681, de la Combe, Alléon,
de Bary, de la Rive, de Seyssel, Cazenove, etc.
DANTHONY et ANTHONY (d').
Famille d'honorable bourgeoisie, originaire de Saint-Vallier, en
Dauphiné, dont M. Villain a donné une généalogie dans le tome II
de la France moderne.
Eugène Danthony était notaire à Saint- Vallier dans la seconde
moitié du xviii^ siècle. Deux de ses fils furent les auteurs de deux
branches.
L'auteur de la branche aînée, Henri Danthony, vint se fixer à Anno-
nay, en Vivarais, après le mariage qu'il contracta vers 1820 avec
M'^^ Lombard. Il a été le grand-père du docteur Joseph Danthony,
né en 1853, médecin à Annonay.
La branche cadette a adopté de nos jours l'orthographe d'Anthony.
Son chef, Nicolas-Paul dAnthony, décédé en 1879, fut maire de
Saint-Donat et conseiller général de la Drôme. Il avait épousé
M"® Allier, fille d'un banquier de Romans. 11 a été père de M. Louis
d'Anthony, qui a épousé M"^ de Berne de Levaux, et grand-père de
M. Georges dAnthony qui a épousé M"^Madierde Champvermeil.
Principales alliances : Degasches, de Berne de Levaux, Madier de
Champvermeil, etc.
DANYCAN de l'ESPINE. Armes de la branche aînée, aujourd'hui
éteinte : à'azur à un monde d'or, surmonté d'une étoile et soutenu
d'un vol du même. — Armes de la branche existante (d'après le
règlement d'armoiries de 1820) : à' azur semé d'étoiles d'or et chargé
d'un globe terrestre, aussi d'or.
i)H TioNN M lu: r)i:s kamim.ks khanvaisks
La famille Danycan est originaire de Normandie. Son auteur, Nor^l
Danycan, sieur de IKspine, vint se fixer à Saint-Malo, en Brelagne,
apn'^s 1(^ mariage qu'il contracta, vers 16.")5, avec Jaccjueminc^ (^orhin.
11 mourut dans cette ville en novembre H)88. 11 laissait trois lils,
Noël, sieur de l'Kspine, né à Saint-Malo en lOriS, i.ouis-Paul, sieur
de la Cilé, né à Saint-Malo le 24 juin 1071. et Joseph -Servan, sieur
du Rocher, né à Saint-Malo le 11 mars 1()74. qui furent les auteurs
de trois branches.
L'auteur de la branche aînée, Noël, fut un des plus puissants arma-
teurs de son temps. Il fut autorisé en 1698 à teinter la découverte du
détroit de Magellan, dont l'une des îles prit son nom, fit au roi
Louis XIV le prêt de la somme, énorme pour le temps, de 14 millions
el fréta deux vaisseaux, commandés par ses frères, qui accompa-
gnèrent Duguay-Trouin à la prise de Rio-de-Janeiro, en 1711. Dany-
can avait été pourvu, en 1695, de l'office anoblissant de secrétaire du
Roi en la chancellerie près le Parlement de Bretagne; il fut reçu le
9 juin 1706 secrétaire du Roi au Grand Collège et fut nommé, cette
même année, chevalier de Saint Michel ; il fut plus tard conseiller
maitre en la Gliambre des comptes de Paris et mourut en 1735. Le
roi lui avait concédé en 1730 les fermes de Bretagne, qu'il rendit
dès l'année suivante, puis les mines de Bretagne et du Bourbonnais.
Il avait épousé successivement Marguerite Ghantoiseau et Hélène
Mazet. II eut de sa première union deux fdles qui se marièrent dans
les familles Amelot et Huchet de la Bédoyère. Il eut aussi deux fils :
I" Noël Danycan, Sgr de Landivisiau, conseiller au Parlement de
Paris en 1707, maître des requêtes en 1710, intendant du commerce,
inspecteur de la Compagnie des Indes, directeur de l'Opéra, décédé
en 1730, qui épousa en 1705 Marie-Philippe Sanson, fille d'un inten-
dant de Rouen, remariée dans la suite à Noguer de la Garde, mous-
quetaire, et décédée en couches en 1734, et qui en eut un fils,
Charles, né en 1711; 2° Jean-Baptiste-Julien Danycan, conseiller
maître en la Chambre des comptes en 1716, qui épousa en 1714
M"^ de Tilly-Blaru. Cette branche se ruina et s'éteignit obscurément
au xix^ siècle.
La seconde branche ne tarda pas à s'éteindre.
Le vicomte Révérend a donné une généalogie de la troisième
branche, aujourd'hui seule existante, dans ses Titres, anoblissements
et pairies de la Restauration. L'auteur de cette branche, Joseph-
Servan Danycan du Rocher, célèbre corsaire, décédé à Saint-Jouan
en 1728, avait épousé, le 16 octobre 1698, Anne de la Perche. Il en
eut deux iils, Guillaume et Julien, qui furent tous deux capitaines
des vaisseaux de la Compagnie des Indes. Le second de ces deux
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 97
frères, Julien Danycan du Rocher, né à Saint-Malo en 1700, avait
épousé en l73o Marie-Renée de Gaudrion. Il eut à son tour deux fils,
Guillaume Danycan, sieur de l'Kpine, né à Saint-Malo en 1743, marié
en 1771 à M"^ Porée du Breil, et Henri-René Danycan, né en 17o2,
marié à Pleven en 1781 à M''^ Minet de la Villepraye. qui furent tous
deux officiers au service de la Compagnie des Indes et qui furent les
auteurs de deux rameaux actuellement existants.
Le chef du premier rameau, Auguste Danycan, né à Saint-Malo en
1782. receveur des finances, fui anobli, le 12 décembre 1820, par
lettres patentes du roi Louis XVIII et obtint en même temps le règle-
ment de ses armoiries. Il fut père dAlfred Danycan, né à Saint-Malo
en 1819, marié en 1848 à M''^ Porée de la Touche, décédé à Saint-
Servan en 1890, et grand-père de Gaston Danycan de l'Espine.
Le chef du second rameau, Eugène Danycan, né à Dinan en 1786,
décédé à Brest en 1864, fut capitaine de vaisseau et commandeur de
la Légion d'honneur. Il avait épousé en 1829 M"® le Normand de
Lourmel dont il eut plusieurs fils. Le second de ces fils, Eugène-
Urbain, fut zouave pontifical.
On trouve qu'Alfred Danycan. né à Saint-Malo en 1819, et son
cousin, Frédéric Danycan. né à Brest le 3 août 1838, le plus jeune
des fils d'Eugène, demandèrent, le 24 février 1865, l'autorisation de
joindre régulièrement à leur nom celui de la terre de l'Espine que
leurs ascendants avaient souvent porté avant 1789.
Principales aUiances : Huchet de la Bédoyère, Amelot de Gournay,
le Provost de la Roche, Porée 1771, 1848, de Vaucouleurs 1721, le
Normand de Lourmel 1829, Baude, du Breuil-Hélion de la Guéron-
nière 1896, d'Estanger 1863, Quintin de Kercadio 1888, etc.
C'est par erreur que Ton a souvent attribué à la famille dont il
vient d'être parlé Louis-Auguste Thévenet, dit Danican, né à Paris le
28 mars 1764, lils de Louis-Antoine Thévenet, employé, décédé en
1848, qui fut nommé général de brigade en 1793 et qui joua un cer-
tain rôle pendant la Révolution.
DANYEL, ou DANIEL, de BEAUPRÉ Armes : dazu?' à un sautoir d'or,
accompagné de deux besants du même, un en chef^ un en pointe.
La famille Danyel, ou Daniel, de Beaupré est anciennement et hono-
rablement connue à Corlay (Côtes-du-Nord),
Le vicomte de la Messelière lui a consacré une notice dans ses
Filiations bretonnes.
Noble homme Mathurin Daniel, sieur de Beaupré, avait épousé
Hélène le Mercier. Il fut père de noble homme François Daniel, sieur
des Forges, né à Corlay le 20 mars 1644, grand-père de noble homme
xni. 7
98 DICTIONNAIRE DKS FAMILLKS FRANÇAISKS
Corenlin Daniel, sieur de Beaupré, né à Corlay le 14 juin 1694,
bisaïeul d'écuyer Yves Daniel de lîeaupré, né h Corlay le 29 oc-
tobre 1743, et trisaïeul de Louis-Thomas Daniel de Beaupré, né en
1780 à Gourin (Morbihan;, qui épousa M"*" le Bilian du Humain et
dont la descendance subsiste.
DANZEL de BOISMONT. Armes : d'azui' à un daim contourné, passant
et ailé d'or. — Supports : deux lions. — Cimier : une tête de léopard
dans un vol banneret paie d'or et d'azur.
La famille Danzel de Boismont, éteinte dans la seconde moitié du
XIX'' siècle, appartenait à la noblesse de Picardie. M. de Belleval en a
donné une généalogie dans son Nobiliaire de Ponthieu et de Vimeu.
On trouvera aussi sur elle des renseignements dans les Dossiers
bleus et dans les Recherches généalogiques sur les comtés de Pon-
thieu, de Boulogne et de Guines de M. de la Gorgue-Rosny.
Cet auteur donne la filiation, d'après le manuscrit de dom Gre-
nier, depuis Nicolas Danzel, né en 1460, demeurant à Maisnières,
en Vimeu, qui épousa successivement Jeanne de Vienne et Perrine
de Moyenneville. Nicolas Danzel eut de sa première union
deux tils, Pierre et Collinet, demeurant au même lieu de Maisnières,
qui épousèrent deux sœurs, Madeleine et Marguerite de Verloing,
du lieu de Rambures. Ces deux frères furent les auteurs de deux
grandes branches.
La branche aînée, à laquelle on ne connaît pas de principe d'ano-
blissement régulier, a donné un grand nombre d'échevins à la ville
d'Abbeville. Elle était encore représentée dans la première moitié du
xviii^ siècle par Jacques Danzel, sieur d'Offoy, chevalier de Saint-
Louis. Deux de ses membres, Claude Danzel, procureur du Roi, de
la ville et communauté d'Abbeville, et François Danzel, marchand
et bourgeois à Abbe ville, firent enregistrer leur blason à l'Armoriai
général de 1696.
Collinet Danzel, auteur de la seconde branche, était né en 1492. 11
fut père de Jean Danzel, échevin d'Abbeville en 1552, qui comparut
à l'arrière-ban en 1557 pour un fief à Buicourt, et grand-père de
Nicolas Danzel, sieur de Saint-Marc, demeurant à Aigneville, qui fut
anobli par lettres patentes de décembre 1576, enregistrées le 11 jan-
vier 1577, en raison des services qu'il avait rendus à la Couronne et
de la finance de 700 écus d'or qu'il avait payée en exécution de l'édit
du mois de juin de la même année. Nicolas Danzel avait épousé
Françoise de Cahon. Leurs deux tils, Nicolas Danzel, Sgr de Boismont,
homme d'armes des ordinaires du Roi sous M. de Rubempré, marié
le 24 février l575 à Jeanne Auxcousteaux, et Charles Danzel, Sgr de
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 99
Braislicourt, marié le 26 juillet 1608 à Jeanne Turpin, furent les
auteurs de deux rameaux.
Le chef du premier rameau, Louis Danzel, Sgr de Boismont, marié
en 1682 à Marie-Marguerite de Boulogne, fut maintenu dans sa
noblesse avec ses six fils, le 28 février 1699, par jugement de M. Bi-
gnon, intendant d'Amiens. On trouvera dans le Nouveau cC Hozier les
preuves de noblesse que son petit-fils, François Danzel de Boismont,
capitaine de cavalerie au régiment deChabrillan, chevalier de Saint-
Louis, marié en 1750 à Charlotte Cotolendy, fdle d'un échevin de
Cambrai, fit en 1762, 1763 et 1767 pour obtenir ladmission à l'École
militaire de ses trois fils : Charles-Mary, né à Saint-Vaast en 1751,
Jean-Joseph, né au même lieu en 1752, et Louis-Nicolas. Un repré-
tant de ce rameau, Jean-Baptiste Danzel, chevalier de Boismont, Sgr
de Longuemore, en la paroisse de Tours, prit part en 1789 aux
assemblées de la noblesse tenues à Amiens.
Le chef du second rameau, Antoine Danzel, Sgr de Lignières,
épousa en 1640 Marguerite de la Garde et en eut trois fils, Charles,
François et Louis. Ses deux fils aînés, Charles, Sgr de Lignières et
de Faucille, marié en 1689 à Jacqueline du Maisniel d'Applaincourt,
et François, Sgr de Braislicourt, marié à Ursule Boulon, furent main-
tenus dans leur noblesse avec leurs enfants, le 17 mars 1699, par
jugement de l'intendant Bignon. Le plus jeune, Louis, Sgr de
Lignières et de Faucille, marié en 1685 à Marie-Madeleine de Fay
d'Athies, fut maintenu dans sa noblesse avec ses cinq fils, le
7 mai 1705, par jugement du même magistrat. Ce rameau paraît
s'être éteint avant la Bévolution.
La famille Danzel de Boismont avait fourni de nombreux officiers.
Principales alliances : Auxcousteaux, de Fay d'Athies, de Belleval
1578, de Boulogne, du Maisniel, de Dompierre, Briet, le Sergeant,
de Calonne, du Chesne, Hecquet, etc.
DANZEL de BOFFLE,d'AUMONT, de TRIONVILLE, d'ANVILLE. Armes:
de gueules à un lion d'or. — Supports et cimier : trois lions.
Cette seconde famille Danzel est originaire du lieu de Maisnières,
en Vimeu, comme la famille Danzel de Boismont. Elle a toujours été
considérée comme une branche de cette famille qui se serait détachée
de la souche à une époque inconnue et, en tout cas, antérieure à l'ano-
bhssement de 1576 et qui se serait agrégée à la noblesse, comme tant
d'autres, au cours du xvi^ siècle.
M. de Belleval en a donné une généalogie dans son Nobiliaire de
Ponthieu et de Vimeu. On trouvera sur elle d'abondants renseigne-
ments dans \q^ Recherches généalogiques sur les comtés de Ponthieu,
Universi.'a^
400 I) 1 C T I O N N A I a K 0 K S F A Mil, I, K S V H A N (; A I S K S
de lioulognc et de Gaines de M. de laGor^aie-Uosny oldans les divers
recueils de manuscrits du Cabinet des litres.
Des tableaux g6néalo^;iques conservés dans les Dossiei's bleus,
dans le Nouveau dUozier et dans les Carrés d'/Iozieren font remonter
la lilialion à un Jean Daiizel, écuyer, Sgr de Beaulieu, demeurant à
Hocquelieu, en Ponlhieu, qui aurait fait son testament le lOjuillet 1543
devant le curé de Maisnières et qui dans cet acte aurait demandé à
être inhumé dans l'église d'Aigneville. Mais, d'après une note des
Carrés d'Hozier, ce testament serait faux. M. de la Gorgue-Rosny
croit que ce Jean Danzel pouvait être un troisième fils de Nicolas
Danzel, né en 1460, auteur de la famille Danzel de Boismont. Nicolas
Danzel, écuyer, Sgr de Beaulieu, fils aîné et légataire universel de
Jean, passa trois contrats d'acquisition le dernier mai 1549, le 21 mars
1555 et le 28 mai 1559 ; il comparut à l'arrière-ban en 1557 pour les
liefs qu il possédait à Infray, Freltemeule, Aigneville et Acheux;
il était le 29 juin 1591 archer sous Hugues de Forceville. Il épousa
Jeanne de Lignières avec qui il lit son testament le 28 mars 1616.
Leur tils, Nicolas Danzel, écuyer, Sgr de Beaulieu, servait en 1582
dans la compagnie d'Adrien d'Humières, sieur de Vitermont, gentil-
homme ordinaire de la chambre ; il fut plus tard gouverneur du châ-
teau de Rambures ; il était en 1597 guidon de la compagnie de 50
hommes de ses ordonnances sous la charge du sieur de Rambures.
Il épousa d'abord Anne Leblond, puis, en 1586, Hélène d'Anvin de
Hardenthun avec qui il fit son testament le 5 mars 1620. Il laissa,
entre autres enfants, trois fds, Antoine, né du premier lit, François
et Nicolas, nés du second lit, qui furent les auteurs de trois branches.
Ces trois branches se sont perpétuées en Picardie jusqu'à nos jours.
Lors de la grande recherche des faux nobles, commencée en 1666,
leurs représentants furent renvoyés devant le Conseil d'État par juge-
ment de l'intendant Golbert, le traitant ayant produit plusieurs actes
de roture sur les degrés de Jean et de Nicolas 1° Danzel. Le Conseil
d'État écarta ces actes et maintint MM. Danzel dans leur noblesse par
arrêt du 10 novembre 1671. La famille Danzel fut encore maintenue
dans sa noblesse, les 7 juillet et 31 décembre 1701, sur preuves
remontant à 1543, par jugements de l'intendant Bignon.
L'auteur de la branche aînée, Antoine Danzel, Sgr de Beaulieu,
épousa, le 8 décembre 1609, Claude de Boffle. Il en eut deux fds :
1° Jean, Sgr de Beaulieu, marié en 1644 à Bonne deBelleval, dont le
lils, Antoine, lieutenant-colonel, chevalier des Ordres de Saint-Lazare
et de Notre-Dame du Mont-Carmel, n'eut pas d'enfants; 2° Charles,
Sgr de Hestruval, marié en 1658 à Françoise de la Garde. Ce dernier
fut père d'Antoine Danzel, Sgr de Boffle, qui épousa en 1686 Françoise
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES iOi
de Scellier, grand-père d'Antoine Danzel, Sgr de Boffle, qui épousa,
le 30 mai 1719, Marie-Françoise Coppequesne, et bisaïeul de Louise-
Florimonde Danzel de Boffle, née en 1721, décédée sans alliance en
1797, et de Madeleine-Aldegonde Danzel de Boffle, née à Maisnières
en 1734, qui firent des preuves de noblesse pour être admises à Saint-
Cyr. On trouvera dans les Carrés dCHozier les preuves de noblesse
qu'une nièce des précédentes, Marie-P'rançoise Danzel de Boffle, fit
en 1757 pour être admise dans la même maison. Thérèse-Joséphine
et Elisabeth-Philippine Danzel de Boffle, nées en 1762 et 1767, cou-
sines germaines de Marie-Françoise, furentaussi admises àSaint-Gyr.
Un de leurs frères, Charles-César Danzel de Boffle, né à Abbeville en
1765, fit en 1773 des preuves de noblesse pour être admis à l'École
militaire ; un autre, François-Henri Danzel de Boffle, né en 1774, fit
en 1787 des preuves de noblesse pour être admis parmi les pages de
la vénerie du Roi.
L'auteur de la seconde branche, François Danzel, épousa Antoinette
d'Ococh. 11 en eut deux fils : 1° Nicolas Danzel, Sgr de Bétreville, dont
la descendance ne tarda pas à s'éteindre ; 2° Charles Danzel, Sgr de
Dancourt, lieutenant pour le Roi et capitaine des ville et château de
Saint-Valery, qui épousa, le 14 septembre 1659, Catherine-Marie de
Ponthieu. La descendance de ce dernier se partagea en deux rameaux.
L'un de ces rameaux subsiste sous le nom de D.\nzel d'Aumont.
L'autre rameau, connu sous le nom de Danzel de Trionville, paraît
s'être éteint au cours du xix^ siècle ; une de ses représentantes avait
épousé vers 1840 M. de Rambures.
L'auteur de la troisième branche, Nicolas Danzel, épousa en 1623
Louise d'Amerval. Sa descendance s'est perpétuée jusqu'à nos jours
sous le nom de Danzel d'Anville.
La famille Danzel a fourni de nombreux officiers.
Principales alliances : de Lignières, d'Anvin de Hardenthun, de
Boffle, de Belleval 1644, d'Amerval 1623, de Ponthieu 1659, d'Ores-
mieulx, de Cormette, de Raffin de la Raftinie 1902, Poujol de Fré-
chencourt, Vincent d'Hantecourt, Leroy de Valanglart, de Foucauld
de Pontbriand 1879, Cauvel de Beauvillé 1883, Lofebvre du Hodent
1759, de Salis 1906, de Croutelles, etc.
C'est vraisemblablement à une branche demeurée non noble de la
famille Danzel qu'appartenaient deux graveurs distingués, Eustache
Danzel, décédé à Paris en 1775, et son fils, Jérôme, né à Abbeville.
DARAM, ou ARAM (d'j, ou DARAM (de). Armes : d'azur à une ancre
d argent, posée en pal, el à deux mains de carnation brochant sur la
tige de V ancre, habillées d argent, moucant des flancs de Vécu. —
102 DICTIONNAIRE DRS FAMILIERS FRANÇAISKS
liR famille Daram. ou d'Aram, ('•cartèlc souvent ces armes de celles
(le la faniillo de Hamondy : do?' à un lion de gueules, supportant
dans sa patte dextre un monde d'azur, cintré et croiseté d'argent ;
au chef dazur chargé d'un croissant d'argent, accosté de deux étoiles
d'or.
La famille Daram, ou d'Aram, appartient à l'aristocratie toulousaine.
Dans les actes anciens son nom est orthographié indifféremment
Daram, d'Aram, ou de Daram. Un jugement du tribunal civil de
Toulouse du iiOmarsiOOl l'a autorisée à adopter définitivement la forme
d'Aram.
M. Villain a donné dans le tome IIl de la France moderne une généa-
logie de la famille d'Aram, ou Daram.
Samson Daram, Sgr de Castilhon et de la Bastide-Constance, à
partir duquel cet auteur donne la filiation, épousa le 20 juillet 1609
Bourtholine du Pays, fille de Dominique et de Germaine de Bellegarde,
fit son testament le 28 février 1652 et mourut le 19 janvier 1653. Il
laissait deux fils, Pierre-Bernard et Guillaume Daram, qui épousèrent
deux sœurs, Françoise et Marie de Ramondy. L'aîné de ces deux
frères, Pierre-Bernard Daram, bourgeois de Toulouse, fut anobli par
le capitoulat de Toulouse qu'il exerça en 1673 et 1681 ; il eut plusieurs
fils qui ne laissèrent pas de postérité masculine. Le puîné, Guillaume
Daram, Sgr de Castilhon et de la Bastide-Constance, mourut en 1674.
Son fils, Samson Daram, écuyer, Sgr des mêmes domaines, marié,
le 10 février 1703, à Anne de Gargas, dénombra ses fiefs nobles devant
les capitouls le 5 avril 1689 et le 10 avril 1690 et fut définitivement
anobli par le capitoulat de Toulouse qu'il exerça en 1706. Il fut père
de Joseph Daram, Sgr des mêmes domaines, qui épousa en 1732
Catherine de Sauveterre et qui continua la lignée. Deux des fils de
celui-ci, Guillaume Daram, écuyer, né en 1732, ancien garde du Roi,
marié en 1768 à Françoise-Julie Roudil de Berriac et aïeul des repré-
sentants actuels, et le chevalier Joseph Daram, né en 1747, garde du
Roi, marié en 1784 à Françoise de Saffon, prirent pari en 1789 aux
assemblées de la noblesse tenues à Toulouse.
La famille d'Aram n'est pas titrée.
Elle a fourni deux capitouls, des officiers, des gardes du corps, des
chevaliers de Saint-Louis et de la Légion d'honneur, un adjoint au
maire de Toulouse de 18o8 à 1866, etc.
Principales alliances : de Ramondy, de Saint-Geniès, de Saint-
Pierre, de Gargas, de Saffon, de Lérissé, de Beauquesne 1798, de
Crouzet de Rayssac 1833, de Joly 1834, Théron de Montaugé 1854,
de Valada 189^ de Cheverry 1912, etc.
La famille dont il vient d'être parlé est distincte de celle de Jacques
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 103
Daran, né en 1701 à Saint-Frajon, en Gascogne, chirurgien ordinaire
du Roi, membre de l'Académie royale de chirurgie, demeurant à
Paris rue Royale, qui fut anobli par lettres patentes de décembre 1755
et qui reçut en même temps les armes suivantes : à'argent à un
lion de gueules ; au chef d'azur chargé de trois besants d'or. Daran
perdit plus tard sa fortune dans des spéculations malheureuses ; il
mourut à Paris en 1784 dans une situation voisine de la misère.
DARANTIÈRE de BAGOURT. Armes de la famille Fourier de Bacourt :
à' azur à trois bandes d'or; au chef d'argent chargé d'une tête de
lion de gueules, accostée de deux roses du même ^ pointées et barbées
d'or.
Henri-Auguste Darantière épousa vers 1830 Louise-Eugénie Fou-
rier de Bacourt. Leur tils, François-Henri Darantière, nélel3aoùtl832,
marié à Marie le Bègue de Germiny, demanda, le 9 avril 1858, et obtint,
par décret impérial du 20 avril 1859, l'autorisation de joindre à son
nom celui de : de Bacourt.
Principales alliances : Fourier de Bacourt, Lebègue de Germiny,
André-Duhamel 1885, etc.
Il sera consacré en son lieu une notice à la famille Fourier de
Bacourt.
DARASSUS (de). Voyez : Arassus(d').
DARBLAY.
La famille Darblay est une des plus justement considérées de la
haute industrie française. Elle est originaire des environs d'Étampes.
Son auteur exerçait sous Louis XVI les fonctions de maître des postes
d'Étréchy. Il eut plusieurs fils. L'aîné de ceux-ci, Auguste-Rodophe
Darblay, néàÉtampesen 1184, décédéàParisen l873,futdéputédeGor-
beil en 1 840, puis en 1 849. Le cadet, Aimé-Stanislas Darblay, né en 1 794
à Anvers (Seine-et-Oise), succéda à son père comme maître des postes
d'Etréchy, mais ne tarda pas à se faire révoquer à cause de ses
opinions bonapartistes. Il entreprit alors le commerce des grains
dans lequel il acquit une fortune considérable. Il fut élu député de
Corbeil en 1852, fut censeur de la Banque de France et du Crédit
foncier, fut nommé en 1866 commandeur de la Légion d'honneur et
mourut en 1878.
Principales alliances : Meslin du Taillis 1854, Labrousse de Las-
eaux 1882, delà Selle, delaRochefoucauld 1913,Treuille, Aubry-Vitet,
Lévêque de Vilmorin, Faré 1867, etc.
DARBOU de CASTILLON. Armes: d'azur à un lion rampant d'or;
au chef d'argent chargé de trois merlettes de sable.
i04 DICTIONNMRK OKS FAMILLES FRANÇAISES
La famille DAnBou, ou d'Arhou, de Castillon, aujourd'hui éteinte,
appartenait à l'aristocratie toulousaine.
On on trouvera une j^énéalogie dans le tome III de la France
moderne.
Piorrc-.lcan Darbou, bourgeois de Toulouse, auquel ronnonte la
lilialion, avait épousé vers 16:20 Suzanne Lalainc. Il en laissa plusieurs
tils. L'un de ceux-ci, Arnaud Darbou, bourgeois de Toulouse, fut
anobli par le capitoulal de cette ville qu'il exerça en 1678 ; il avait
épousé Antoinette de Besset qui, étant veuve, dénombra ses fiefs
nobles devant les capitouls le 7 avril 1669 ; il fut père de Germain
Darbou, né en 1665, conseiller au Parlement de Toulouse de 1693
à \ltt, qui fit enregistrer son blason à l'Armoriai général de 1696,
et grand-père d'Ltienne-François Darbou, qualifié baron de Gra-
nague, conseiller au même Parlement en 1727, qui mourut en
1771 sans avoir eu d'enfants de son mariage avec M"^ de Cambolas.
François Darbou, un autre des fils de Pierre-Jean et de Suzanne Lalaine,
fut conseiller du Roi au présidial et sénéchal de Toulouse ; il acquit
en 1673 de la famille d'Assézatla terre et seigneurie de Castillon, ou
d'Agassat, située dans la paroisse de Castelginest, et en donna le
dénombrement le 5 avril 1689. Il tut père de Gabriel Darbou, sieur
de Castillon, né en 1663, qui dénombra devant les capitouls le
5 avril 1689 et en 1690 et qui fit enregistrer son blason à l'Armoriai
général de 1696 (registre de Toulouse), et grand-père de Jean-Fran-
çois Darbou, sieur de Castillon, né en 1692, qui fut anobli en 1730
parle capitoulat de Toulouse. Un des petits-flls de celui-ci, Etienne-
Bruno Darbou, ou d'Arbou, né à Toulouse en 1778, fut nommé en
1823 évêque de Verdun, mais donna sa démission dès 1826; il fut
évêque de Bayonne du 16 mars 1830 à 1837, fut nommé en 1852 cha-
noine de Saint-Denis et mourut à Toulouse en septembre 1858. Emma-
nuel d'Arbou de Castillon, frère aîné de ce prélat, fut connu après
le rétablissement de Louis XVIII sous le titre de baron. Il épousa en
1814 AP'" Teissère, de Carcassonne, décédée en 1888. Il en laissa deux
enfants qui furent les derniers représentants de leur famille : 1° la
vicomtesse de Pérignon, décédée en 1896 ; 2° Bruno, baron Darbou
de Castillon, décédé en 1885 sans avoir été marié.
M. Darbou, Sgr de Castillon, avait pris part en 1789 aux assemblées
de la noblesse tenues à Toulouse.
Principales alliances : de Cambolas, de Gargas 1665, Boisset169l,
de Goudin, d'Yversen, de Pérignon, etc.
DARCIMOLES. Voyez : Arcimoles(d').
DARD Armes : écarlelé : au 1 d'azur à une pyramide d'or ; au 2 de
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 105
gueules à Vépée haute en pal d'argent, qui est des barons militaires;
au 3 de gueules à une hydre d'argent; au 4 de sable à une lance d'ar-
gent enpal.
Le vicomte Révérend a donné un tableau généalogique de la famille
Dard dans ses Titi^es et confirmations de titres de la Monarchie de
Juillet et du Second Empire.
François Dard, né le 15 avril 1769 à Thiers, en Auvergne, était fils
de Benoît Dard et de Marie Duchet. Il fit avec distinction les campa-
gnes de la Révolution et de l'Empire, fut nommé colonel de dragons
le 14 octobre 1812, puis général de brigade le 20 décembre 1813 et
reçut le titre de baron de l'Empire par décret impérial du 21 jan-
vier 1814. Par suite des événements politiques, ce décret ne put être
suivi de lettres patentes, ni de règlement d'armoiries. Le général
Dard mourut en 1828. 11 était officier de la Légion d'honneur. Il
avait épousé en 1819 Elisabeth Saison. Leur fils, André-Joseph-Guil-
laume Dard, né le 20 juillet 1820 à Aire-sur-la-Lys, en Artois, marié
en 184o à W^' Lombard, décédé en 1890, fut confirmé, par décret
impérial du 28 avril 1860, dans la possession héréditaire du titre de
baron qui avait été concédé à son père. Il fut père de Charles-René,
baron Dard, né en 1846, qui fut maire d' Aire-sur-la-Lys, et grand-père
d'Henri-Joseph, baron Dard, né à Paris en 1875, avocat, décédé
en 1910, qui fut nommé en 1902 député de Béthune.
Principale alliance : d'Halewyn 1896.
Une famille Dard, éteinte au xviii" siècle, a occupé un rang dis-
tingué àVesoul, en Franche-Comté. Elle portait les armes suivantes :
de gueules à trois dards d argent renversés et mis enpal. Guillaume
Dard fut autorisé à posséder fief en 1614. Les derniers représentants
de la famille Dard portaient les qualifications nobiliaires bien qu'on
ne leur connaisse pas de principe d'anoblissement régulier.
DARDARE de la MARCHE. Armes (d'après le règlement d'armoiries
de 1787) : à' azur à un soleil d'argent et à un orle de huit abeilles d'or.
Ancienne famille de Lorraine.
Joseph Dardare, Sgr du fief de la Marche, à Hottenville, en Lorraine,
doyen des échevins de Saint-Mihiel, demeurant dans cette ville, fut
pourvu, le 27 juin 1787, de l'office anoblissant de secrétaire du Roi
en la chancellerie près le Parlement de Metz. Il conserva cet office
jusqu'à sa suppression, lors de la Révolution. On peut voir dans le
Nouveau d'Hozier qu'au cours de cette même année 1787 il se fit
accorder le règlement de ses armoiries.
Alexis-Henri-Jules Dardare, né enl807à Vigneulles (Meuse), maire
de cette commune, demanda, le 27 avril 1866, et obtint, par décret du
i 06 I> I C T I O N N A I n K 0 K S FAMILLES FRANÇAISES
24 juillcl 1867, rautorisatioii de joindre régulièrement à son nom celui
de : DK LA Mahciib que son aïeul portait avant 1789.
DARDEL et DARDEL (de). Armes de la branche aînée : (Vazur à trois
losanges et deux demi-losanges d'or, rangés en fasce, surmontés de
deux hallebardes d'argent posées en sautoir et accompagnés en
pointe d'un croissant de même. — Cimier : un lion issant d'or. —
Armes de la seconde branche : d'azur à Vanille d'or chargée d'une
vuiDre d'argent, accompagnée à dextre et à sénestre dune quinte-
feuille d'or et en pointe de trois coupeaux de sinople.
La famille Dardel est une des plus anciennes de la ville de Neuî-
chàtel, en Suisse.
M. Quartier-La-Tente lui a consacré une notice dans ses Familles
bourgeoises de Neufchâtel.
Hugonin Dardel fut reçu bourgeois de Neufchâtel en 1320.
Jean Dardel, qui vivait dans la première moitié du xvi^ siècle, eut
plusieurs fils dont deux, Nicolet et Biaise, furent les auteurs de deux
grandes branches.
Nicolet Dardel, auteur de la branche aînée, épousa en 1541 Hugue-
notte Gosandier. 11 en eut trois fds dont deux, Jean et David, furent
les auteurs de deux grands rameaux. Le premier rameau s'est sub-
divisé en un certain nombre de sous-rameaux dont les représentants
habitent de nos jours Neufchàlel, Lyon et Mulhouse. Le chef du
second rameau, Georges-Alexandre Dardel, ancien capitaine au ser-
vice d'Angleterre, fut anobli en 1812 par lettres de Gharles XIII, roi
de Suède, à l'occasion de son mariage avec une comtesse Lôwenhaupt ;
il fut admis cette môme année aux États de la noblesse suédoise et
fut encore anobli, le 20 janvier 1816, par lettres patentes de Fré-
déric-Guillaume III, roi de Prusse. 11 eut deux fils : 1° Fritz de Dardel,
né en 1817, chambellan et surintendant des Beaux-Arts en Suède,
décédé en 1901, qui a laissé plusieurs enfants de son mariage avec
Augusta, baronne de Silfverskjôld ; 2° Louis-Alexandre de Dardel, né
en 1821, qui a laissé plusieurs enfants de son mariage avec M'^^ de
Perrégaux.
La branche cadette compte encore de nombreux représentants.
DARDENNE de TIZAC. Voyez : Ardenxe de Tizac (d').
DAREAU-LAUBADÈRE.
Ancienne et honorable famille de Gascogne.
Jean-Joseph Dareau-Laubadère, né en 1750 à Gastelnau-Rivière-
Basse, en Bigorre, était juge au tribunal de district de Vie quand il
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 107
fut élu, en 1791, député suppléant des Hautes-Pyrénées à l'Assem-
blée législative ; il fut appelé à siéger par suite de la démission de
M. Dumoret. 11 fut nommé, en prairial an VUl, juge au tribunal d'appel
de Bordeaux. Il laissa un fils unique, Bernard Dareau-Laubadère, né
en 1786, mariéà>r'<'F'abry, de Toulouse, décédé à Perpignan en 1853,
qui fut longtemps conseiller à la Cour d'appel de Pau. Ce magistrat
fut lui-même père de Philippe Dareau-Laubadère, né en 1818, marié
en 1854, décédé le 4 juillet 1890 à Saint-Martin d'Armagnac, et grand -
père de M. Philippe Dareau-Laubadère, né en 1861.
C'est par erreur que des armoriaux contemporains ont attribué à
la famille Dareau-Laubadère les armes suivantes : d'azw à trois
flèches, ou dards, d'argent, posés en pal, la pointe en haut. Ces armes
sont celles d'une famille d'Arreau qui a appartenu à la noblesse du
Berry. Philippe d'Arreau, Sgr de P'onteix, marié en 1574 à Françoise
de Béthoulat, obtint cette même année de la Cour des aides un arrêt
confirmatifde noblesse. Son petit-fils, Sylvain d'Arreau, sieur de Fon-
teix, marié en 1644 à Anne du Breuil, de la famille des seigneurs de
Gargilesse, fut maintenu dans sa noblesse en 1669 par jugement de
l'intendant de Bourges après avoir justifié sa descendance de Vincent
d'Arreau, écuyer, sieur de Fonteix, dont le fils, Antoine, épousa, le
15 janvier 15u9, Marguerite Hardeau. Charles-Sylvain Dareau,
écuyer, Sgr de Fontays et de Pédauzon, fils de Sylvain, fit enregis-
trer son blason à l'Armoriai général de 1696 (registre d'Yssoudun^
11 avait épousé une Maussabré dont il eut sept fils. La famille d'Ar-
reau paraît s'être éteinte antérieurement à la Révolution. On ne voit
pas, en tout cas, qu'elle ait été représentée en 1789 aux assemblées
de la noblesse du Berry.
DARESTE de SACONAY (de Limoge-). Voyez : Limoge-Dareste de
Saconay (de).
DARESTE de SACONAY et de la CHAVANNE. Armes : d'azur à un che-
vron d'or (aliàs d'argent) accompagné en pointe d'un phénix regar-
dant un soleil mouvant du franc-canton, le tout d'or.
La famille Dareste est anciennement et honorablement connue en
Lyonnais.
Le comte H. de Jouvencel en a donné une généalogie très complète
dans son Assemblée de la noblesse de la sénéchaussée de Lyon
en 1789.
Claude Dareste, auquel remonte la filiation, résidait sous Henri IV
dans la petite ville de Saint-Ghamond, en Forez. D'après la tradition,
il était originaire d'Italie. 11 avait épousé successivemeut Claudine
I OR n I C T I 0 N N A I n K DES F A M I M. E S FRANÇAISES
Pcrnci et Jcanno Razol Antoine Darcslo, né de la seconde union,
fut l)aplis(^ le29oclobro lOOO, épousa, lo 9 février 1631, .Icinne Roland
et mourul en 16S8. 11 eut, entn^ autres enfants, deux (ils, Camille et
Antoino, qui furent les auteurs do drux branches. Un troisième lils,
Bartliéh'my Daresle, décédé sans alliance en 1699, fut anobli par
l'échovinau^e de Lyon (ju il exerça en 1661.
L'auteur de la branche aînée, Camille Dareste, né à Saint-Chamond
en 1635, négociant dans cette ville, fut nommé en 1694 gentilhomme
de la grande vénerie du Roi. Il épousa en 1667 Marie Gayot ot en eut,
entre autres enfants, deux fils : 1** Barthélémy, né en 1670 qui con-
tinua la descendance ; 2" Jean-Jacqu(^s, Sgr d'Kcossicu, né en 1680,
banquier, juge en la douane de Lyon, dont la descendance paraît
s'être éteinte en la personne de son petit-fds, Jean-François Dareste
de la Gorge, né à Lyon en 1770, marié dans cette ville en 1808 à
Louise-Françoise le Marchand des Mines. Barthélémy Dareste fut
après son père gentilhomme de la grande vénerie du Roi. Il épousa en
1710 Claire Guillet, qui lui apporta, entre autres biens, la seigneurie
de Saconay, et en eut une nombreuse postérité. Deux de ses fils,
Camille et Jean-Jacques, lurent les auteurs de deux rameaux.
L'auteur du premier rameau, Camille Dareste, Sgr de Saconay, né
en 1710, marié en 1738 à Anne Ravachol, fut nommé en 1758 éche-
vin de Lyon et fit la même année la déclaration qu il voulait jouir de
la noblesse héréditaire attachée à ces fonctions. Deux de ses fds,
Claude et Jean-Claude Dareste de Saconay, prirent part en 1789 aux
assemblées de la noblesse tenues à Lyon. Jean-Baptiste Dareste de
Saconay, fils de Claude, né à Lyon en 1771, receveur général des
contributions indirectes dans cette ville, décédé en 1834, épousa en
1796 M"^ des Garets. Il en eut deu.x filles qui furent les dernières
représentantes de leur rameau. L'aînée de ces fdles, décédée sans
postérité en 1871, avait épousé en 1821 le comte du Peloux. La
seconde, décédée en 1878, épousa en 1824 Jean-Louis de Limoge.
Elle en eut un fds, Léon-Jean de Limoge, né au château de Saconay
en 1826, marié en 1858 à M*'*' de Luzy-Pelissac, décédé en 1896, qui
fut adopté par sa tante, la comtesse du Peloux, et qui, par décret du
24 mars 1851, fut autorisé à substituer à son nom celui de la famille
Dareste de Saconay. Léon-Jean laissa lui-môme un fds, Henri Dareste
de Saconay, né à Lyon en 1851, qui a eu deux filles de son mariage,
en 1877, avec M*'^ de Rivérieulx de Chambost. Il sera consacré en
son lieu une notice a la famille de Limoge.
L'auteur du second rameau, Jean-Jacques Dareste de la Plagne,
fut receveur des gabelles et subdélégué de l'intendant à Saint-Sym-
phorien. II épousa dans cette ville, en 1743, Françoise Gavault.
niCTTONNAIRK DES FAMILLES FRANÇAISES 109
fut père d'Antoine Dareste de la Ghavanne, baptisé à Lyon en 1760,
receveur général du tabac dans cette ville, et grand-père de Jean-
Baptiste-Rodolphe Dareste de la Ghavanne, baptisé à Lyon en 1789,
chef de bureau au ministère des linances, décédé à Paris en 1879.
Celui-ci eut trois fils qui furent des hommes de grande valeur :
l°Gléophas, né en 1820, historien bien connu, décédé en 1882, quia
laissé deux fds; 2° Gamille, né en 1822, professeur à la Faculté des
sciences de Lille, qui a laissé un fils; 3° Rodolphe, né en 1824, con-
seiller à la Gour de Cassation, dont le fds, Pierre-Rodolphe, né
en 18ol, est membre de l'Institut.
L'auteur de laseconde branche, Antoine Dareste, Sgrde Rosargues,
en Dauphiné, né à Saint-Ghamond en 1651, banquier à Lyon, marié
en 1692 à Marie Baronnat, fut anobli par lettres patentes de mai 1700.
Il obtint en même temps le règlement de ses armoiries : de gueules
à un chevron d'argent, accompagné en chef d'un soleil d'or et en
pointe d'un phénix essorant sur un bûcher du même. Il fut père de
Pierre Dareste, Sgr de Rosargues, né en 1700, conseiller en la Cour
des monnaies de Lyon, décédé en IToo, qui ne laissa que des fdles.
En dehors des personnages mentionnés au cours de cette notice,
la famille Dareste a fourni des ofliciers de mérite dont plusieurs che-
valiers de Saint-Louis.
Antoine Dareste, bourgeois de Lyon, et son frère, Camille Dareste,
marchand, avaient fait enregistrer leur blason à l'Armoriai général
de 1696.
Principales alliances : Vialis, Guillet, Perdrigeon 1744, Rava-
chol 1738, de Clérico de Janzé 1770, Garnier des Garets 1796, 1797,
du Peloux 182 1 , de Limoge 1824, Levert, Plougoulin 1850, Étesse 1847,
Jourdan 1895, d'Alverny 1872, Chappet de Vaugel 1888, Baronnat 1692,
de Ghaponay 1722, Denis de Guzieu 1760, Cheval de Fontenay 1769,
Garron de la Bévière 1770, de BourreHer de Mentry 1774, Maugas,
Gharmeil, Boussin de Lacroix-Laval 1912, de Douglas 1910, etc.
DARETS d ARDEUIL.
Famille sur laquelle on n'a pu se procurer que des renseignements
insuffisants.
Anne-Victor Darets, écuyer, Sgr d'Ardeuil, prit part en 1789 aux
assemblées de la noblesse tenues à Vitry-le-François, en Champagne.
Henri Darets d'Ardeuil, né à Dijon en 1834 a été un peintre dis-
tingué.
D ARGENT, ou ARGENT (d').
La famille Dargent, ou d'Argent, appartient à l'ancienne bour-
geoisie du pays de Cornouailles, en Bretagne.
110 DICTIONNAlRi: DKS KAMILLKS FRANÇAISES
On trouvera sui- elle quelques rensoiî^ncments dans le Répertoire
de hiobibliographie brelonne de Kerviler.
Noble homm(; Noël d'Argent, siour de la Tour, était sous Louis XV
fermier des domaines du Uoi et eommis du contrôle à Cliûteauneuf-
du-Faou. Il soutint un procès au présidial de Quimper en 1733. Louis
d'Argent, reçu médecin en 1771, exerçait à Saint-Philbert en
l'an XIIl.
La famille Dargent était représentée de nos jours par un peintre
distingué, Yan Dargent, ou d'Argent, né à Saint-Servais en 1824.
Yan d'Argent avait épousé M"' Mathieu, décédée en 1884, qui était
elle-même la fille d'un peintre de portraits. Il en a eu un lils qui est,
lui aussi, un artiste de valeur.
La famille brelonne Dargent, ou d'Argent, n'a aucun rapport avec
une famille d'Argent de Deux-Fontaines qui appartient à la noblesse
de Champagne et à laquelle il a été consacré des notices dans le
tome I et dans les Additions du tome XII de cet ouvrage.
DARGENCE, ou ARGENCE (d'), en Poitou. Voyez : Argencb (d*).
DARGIER, ou ARGIER (d'), de SAINT-VAULRY. Voyez : Argier dk
Saint-Vaulry (d').
DARISTE, ou ARISTE (d). Voyez : Ariste (d) aux Additions du tome XL
DARJUZON, ou ARJUZON (d'j. Voyez : Arjuzon (d ) au tome l et aux
Additions du tome VI.
DARLU et DARLU de ROISSY. Armes : à'azur à un chevron d'or,
accompagné en chef de deux étoiles d'argent et en pointe d'un dard
du même, posé en pal, la pointe en haut.
Ancienne famille parisienne.
Pierre Darlu fut nommé échevin de Paris en 1740 et fut anobli par
ses fonctions. Pierre-Jules Darlu fut à son tour nommé échevin de
Paris en 1760.
Pierre-Etienne Darlu de Roissy, fds de Jérôme, demeurant à Paris,
et de Françoise Pesié, épousa à Metz en 1752 Marie-Madeleine Baltus.
Il en eut quatre enfants, nés à Metz en 1752, 1757, 1758 et 1759.
L'un de ces enfants eut pour parrain son oncle, Mathieu Pesié, prieur
commendataire des prieurés de Saint-Nicolas-de-Campagnac et de
Saint-Jacques-de-Val-aux-Grais, conseiller du Roi en son Ghâtelet de
Paris. M. Charles-Albert Darlu de Roissy, inspecteur à la naviga-
tion, a épousé à Athènes en 1894 M™^ Rousseau, née Romain.
M. Darlu, ancien avoué et avocat à Paris, lit annoncer dans le
journal le Constitutionnel du 27 janvier 1858 qu'il avait l'intention de
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES \i\
substituer à son nom celui de Darlu de Billy que portait son père.
La famille Darlu subsiste honorablement à Paris.
Elle a fourni des notaires, des avoués, etc.
Principale alliance : Denormandie vers 1855.
DARMAGNAC, ou ARMAGNAC (d'). Voyez : Armagnac (d').
DARNAUD (Gombault-). Voyez : Gombault-Darnaud.
D ARNAUD AT. Voyez : Arnaud at (d').
DARNAY Armes (d'après VAi^morial de la France de M. de Magny) :
coupé : au I parti : au 1 d'argent à deux yeux humains posés l'un
en chef, Vautre en pointe^ une oreille posée au flanc dextre et une
bouche avec des moustaches et les lèvres fermées posée au flanc
sénestre, le tout de carnation ; au 2 de gueules à une tête de chien
arrachée d'or ; au II d'azur à un coq dor, crête et barbé d argent. —
Couronne : de baron.
L'auteur de cette famille, Joseph Darnay, était en 1785 maître de
la poste royale à Nevers. Son fils, Antoine Darnay, secrétaire parti-
culier du prince Eugène, fut sous le Premier Empire conseiller d'Etat
et directeur général des postes du royaume d'Italie. Il était connu
en cette qualité sous le titre de baron sous lequel il figure à TAlma-
nach impérial, mais qui ne lui fut jamais concédé par lettres
patentes. Il avait épousé en 1806 M''® de Landevoisin. Il fut père
d'Eugène, baron Darnay, filleul du prince Eugène, décédé en 1865,
qui épousa en 1836 Emilie Martin de Ghanteloup, et grand-père de
Maximilien-Eugène, baron Darnay, né à Ghanteloup en 1837.
On trouve qu'un M. d'Arnay, demeurant place Vendôme, à Paris,
fut pourvu en 1775 de l'office anoblissant de secrétaire du Roi.
Principales alliances : Soucanye de Landevoisin, Martin de Ghan-
teloup.
DARODES de TAILLY et de PEYRIAGUES. Voyez : Arodes de Tailly et de
Peyriagues (d').
DARQUIER. Armes (enregistrées par Ennemond Darquier à l'Armoriai
général de 1696, registre de Toulouse) : à' azur à un lion dor.
Ancienne famille, originaire de Beaumont-de-Lomagne, dont
M. Villain a donné une généalogie dans le tome III de la France
moderne (deuxième partie).
Ennemond Darquier, auquel remonte la filiation, était conseiller
du Roi, receveur des tailles de l'élection de Lomagne et Gosgr en
justice moyenne et basse du lieu de Beaumont-de-Lizac quand il fit
H 2 DICTIONNAiUK DKS KA.MM.I.KS FH ANC AI SE S
enregistrer son blason à l'Armoriai général de 1696. Il fut élu capi-
toul (le Toulouse en 1715 et paraît avoir été anobli par ses fonctions.
On ne voit pas, en tout cas, qu'il ait fait reconnaître sa noblesse
lors des diverses recberches ordonnées par Louis XIV. M. Villain
croit cependant, mais sans être aflirmatif, qu'il était fds de Jacques
Darquier, docteur et avocat, marié le 10 août \6ilS à Bernarde Béna-
ben, petit-fds de Germain Darquier, secrétaire du Roi, marié le
15 mars 1595 à Marie de Bonnefoy de Montauriol, et arrière-petit-fds
de Pierre Darquier, docteur en droit, avocat en Parlement, marié le
13 décembre 1572 à Isabeau Daliès. Ennemond Darquier épousa en
1682 Isabeau de Montelz. D'après M. Villain, il eut deux fils, Jean-
Pierre et Antoine, qui furent les auteurs de deux branches.
L'auteur de la branche aînée, Jean-Pierre Darquier, né en 1687,
receveur des tailles en l'élection de Lomagne, fit en 1732 un acte de
reconnaissance en faveur du grand-prieur de Malte de Toulouse. Son
tils, Antoine Darquier, né en 1718, célèbre astronome, décédé sans
postérité en 1802, prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse
tenues à Toulouse. Cette branche avait contracté des alliances avec
les familles de Cours, de Marcassus, d'Ouvrier de Bruniquel, etc.
L'auteur de la seconde branche, Antonin Darquier, naquit le 3 jan-
vier 1688. On ignore le nom de sa femme. D'après M. Villain, il aurait
été père de Paul Darquier, habitant de Toulouse, propriétaire à Mont-
fort (Gers). Celui-ci fut le bisaïeul de Louis-François-Paul Darquier,
né en 1831, ingénieur, qui n'a eu que deux filles, M"® Boue de
Lapeyrière, femme du vice-amiral, ancien ministre de la marine, et
M™^ Roques. On ne voit pas que les représentants de cette branche
aient pris part en 1789 aux assemblées de la noblesse.
DARQUIER. Armes concédées en 1810 : coupé : au I paîHi cCai^gent
au casque taré de face de sable, surmonté de deux étoiles dazur, et
de gueules à Vépée haute en pal d'argent, qui est des barons mili-
taires ; au 11 d'azur à un lion léopardé d'or, la tête contournée,
portant un faisceau de lances d'argent posées en barre.
Cette seconde famille Darquier est originaire de Beaumont-de-
Lomagne comme la précédente dont elle est vraisemblablement une
branche détachée à une époque reculée. On en trouvera également
une généalogie dans la France moderne.
François-Isidore Darquier, né en 1770 à Beaumont-de-Lomagne
(Tarn-et-Garonne;, major-colonel, officier de la Légion d'honneur,
décédé le 14 décembre 1812 à Vittoria en Espagne, fut créé cheva-
Her de l'Empire par lettres patentes du 20 août 1808, puis baron par
nouvelles lettres du 11 juin 1810. II avait épousé Marie-Claire Boi-
DICTIONNAIKK DRS FAMILLKS FRANÇAISES 113
leau. Leur fils unique, Joseph-Isidore, baron Darquier, né à Pliais-
bourg en 1802, capitaine d'état-major, chevalier de la Légion d'hon-
neur, épousa Marguerite Avril. Il fut père de Pierre, baron Darquier,
né en 1839 à Martel (Lot), officier d'infanterie, chevalier de la Légion
d'honneur.
DARRICAU. Voyez : Arrigau (d').
DARROY de LARIVIÈRE. Voyez : Arroy de Larivière (d'i.
DARTEIN (de). Armes (d'après le règlement d'armoiries de 1778j : de
gueules à un chevron d'argent accompagné en chef de deux dards
de même posés en pal, la pointe en haut, surmontés chacun d'une
couronne dor, et en pointe d'un canon d'or posé sur un affût de
même. — Couronne ; de Comte. — Supports : deux lions. —
Cimier : un lion d'or tenant de ses pattes de devant un dard d'argent
posé en pal, la pointe en haut.
La famille de Darteix appartient à la noblesse d'Alsace.
On en trouvera une généalogie détaillée dans V Alsace noble de
Lehr. On trouvera aussi sur elle des renseignements àdca^V Annuaire
de la noblesse de 1906.
La famille de Dartein a donné depuis le xvi^ siècle une longue
série d'officiers aux fonderies royales.
Pierre Dartein, à partir duquel seulement Lehr donne la filiation,
était commissaire des fontes du Roi et avait épousé vers 1716 Marie
Pécharry, sœur du directeur des fonderies de Toulon. Leur fils, Jean
Dartein, né le 15 mars 1719 à Tayac, en Périgord, succéda à son
oncle dans la direction de la fonderie royale de Toulon, exerça plus
tard les mêmes fonctions à Rochefort et à Ruelle, fut nommé en 1760
commissaire général des fontes de l'artillerie à Strasbourg et obtint
enfin, en août 1778, des lettres patentes d'anoblissement qu'il fit enre-
gistrer le 26 septembre suivant au Conseil souverain de Colmar. On
trouvera dans le Nouveau d'Hozier le texte de ces lettres et le règle-
ment d'armoiries qui les accompagna. Jean Dartein fut nommé en
1780 chevalier de Saint-Michel et mourut à Strasbourg l'année sui-
vante. Il avait épousé à Toulon, le 4 novembre 1745, Aimée-Gene-
viève de Colmont. Il eut de cette union trois fils dont l'aîné, Jean-
Félix, décédé sans postérité en 1788, fut après lui commissaire
général des fontes de Strasbourg. Charles-Sylvestre de Dartein,
second fils de Jean, naquit à Toulon en 1749, épousa en 1788 M"^ de
Salomon, prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse tenues à
Schelestadt, fut plus tard conseiller général du Bas-Rhin et mourut
en 1814 au château de Kolbsheim II avait eu quatre fils : 1° Charles-
xm. 8
114 blCTIONNAlHI-: DKS KAMIM.KS K II A N (l A I S KS
Honoré, sous préfet do Strasbourg eu 181 1, décédé sans postérité en
1814; 2° (lustavo-Pierre, mort pondant la retraite de llussi<î ; 3"Fran-
(^•ois-Kélix. né ù Strasbourg; (mj 17%, sous-[)rérot sous Cbarics X,
marié en 1831 à M"" llamart, décédé en 1880, dont la descendance
subsiste; 4** Armand-Théodore, né à Strasbourg en 1799, garde du
corps de Monsieur, conseiller général du Bas-Bliiii dv. 1840 à 184G,
marié successivement à deux sœurs, M""* Laurent, nièces du baron
Attlialin, décédé en 1884, dont la descendance sid)siste également.
Deux des (ils de ce dernier, Paul de Dartein, né à Strasbourg en I8i9,
et Théodore-Félix de Dartein, né à Ottrot en 1852, sont arrivés au
grade de général. Un autre, Fernand de Dartein, né en 1838, a été
inspecteur général des ponts et chaussées et professeur à l'Ecole
polytechnique.
La famille de Dartein n'est pas titrée.
Principales alliances : de Colmonti74o, de Salomon 1787, Gastex,
de Hédouville 1983, de Gail 1867, Boivin 1885, de Tricornot 1895,
Flye-Sainte-Marie 1866, le Roux de Puisieux1912, de Mitry 1913, etc.
DARTIGE et DARTIGE du FOURNET. Armes : d'argent à trois pales,
ou pelles de four, de gueules, posées en pal,^ et 1, les queues en bas.
(Ce sont les armesdc la famille du Fournet.)
La famille Dartige, d'ancienne et honorable bourgeoisie, est origi-
naire de Felletin, dans la Marche. Le vicomte Révérend lui a con-
sacré une très courte notice dans V Annuaire de la noblesse de 1910.
Pierre-Léonard-Bonaventure Dartige, né à Felletin en 1786, décédé
à Aubussonen 1850, avait épousé en 1822 Olympe Mourin d'Arfeuille,
fdle du chevalier et de M™® d'Arfeuille, née Olympe-Françoise du
Fournet. Leurfds, Louis-Auguste Dartige, né à Aubusson le 1" février
1826, inspecteur de l'enregistrement, marié à sa cousine, Sidonie-
Olympe d'Arfeuille, décédé en 1899, fut autorisé avec ses enfants,
par décret du 27 août 1877, à joindre à son nom celui de la famille
du Fournet à laquelle appartenait sa grand-mère maternelle. Un de
ses fds, Louis-René-Charles Dartige du Fournet, né en 1856 à
Putanges, en Normandie, a été nommé contre-amiral en 1909. Un
autre, Charles Dartige du Fournet, né en 1859, aujourd'hui capitaine
de frégate en retraite, a épousé en 1894 M"^ de Lorgeril.
Principales alliances : Mourin d'Arfeuille, de Lorgeril, du Fou de
Kerdaniel, Dissandes de la Vilatte 1891, Vauquelin de la Rivière, etc.
DARU. Armes anciennes : à' azur à un rocher d'argent; au chef cousu
de gueules chargé de trois étoiles d'or. — Armes actuelles (d'après
le règlement d'armoiries de 1820) : écarlelé : au 1 échiqueté d'or
et d'azur ; au 2 d'azur à un rocher d argent mouvant de la pointe,
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FUANÇAISES 415
au chef cousu de gueules chargé de trois étoiles d'or ; au 3 d'argent
à un chêne de sinople terrassé du même ; au 4 d'azur à un chevron
d'or accompagné en chef de deux étoiles et en pointe d'une ancre
bouclée, le tout d'argent. — Couronne : de Comte. — Manteau de pair
de France. — Armes concédées en 1813 à la branche des barons
Daru, aujourd'hui éteinte : écartelé : au 1 d'argent à un poirier ter-
rassé de sinople ; au 2 de gueules à un portique ouvert à deux
colonnes surmontées d'un fronton d'argent, accompagné des lettres
initiales D. A (Domus altissima), qui est des barons tirés de la maison
de l'Empereur ; au 'd de gueules à deux membres d'aigle l'un sur
Vautre d'argent ; au 4 d'argent à une épée en pal d'azur. Sur le tout :
d'azur à un rocher de six coupeaux d'argent issant de la pointe ; au
comble de gueules chargé de trois étoiles d'or.
La famille Daru, qui a fourni depuis la Révolution tant d'hommes
éminents, est originaire de Grenoble, en Dauphiné, d'où elle vint au
cours du XVIII® siècle se fixer en Languedoc.
On en trouvera une généalogie dans les Titres, anoblissements et
pairies de la Restauration du vicomte Révérend.
François Daru, auquel ce travail fait remonter la filiation, était né
à Grenoble le 5 mars 1673 et se qualifiait marchand bourgeois de
cette ville. Il épousa successivement en 1701 Marie-Thérèse Monier
et en 1709 Marie-Thérèse Senterre et laissa de ces deux unions un
grand nombre d'enfants. Son fils, Noël Daru, né à Grenoble en 1729,
fut nommé premier secrétaire de l'intendance générale du Languedoc,
fut anobli par le capitoulat de Toulouse qu'il exerça en 1769, prit
part en 1789 aux assemblées de la noblesse tenues à Montpellier et
mourut à Paris en 1807. Il avait épousé à Montpellier en 1765 Suzanne
Périer. Il en eut, entre autres enfants, deux fils, Pierre-Antoine-Noël-
Bruno et Martin-Noël-Pierre, qui furent les auteurs de deux branches.
Pierre-Antoine-Noël-Bruno Daru, né à Montpellier en 1767, fut
nommé après Ie'9 thermidor chef de division au ministère de laGuerre,
puis, après le 18 brumaire, secrétaire général au même ministère. II
entra auTribunat en l'an X et au Conseil d'État en l'an XIII, fut envoyé
en 1806 comme ministre de France à Berlin, fut admis cette
même année à l'Académie française et fut créé comte de l'Empire
par lettres patentes du 23 mai 1809. Le comte Daru devint en 1811
intendant général de la maison de l'Empereur et ministre secrétaire
d'État, fut chargé en novembre 1813 du ministère de la Guerre, se rallia
aux Bourbons en 1814, fut appelé à la Chambre des pairs à titre
héréditaire par ordonnance royale du 5 mars 1819, fut autorisé, par
lettres patentes du 8 janvier 1820, à constituer un majorât de pairie
au titre de baron, obtint en même temps le règlement de ses armoi-
HO DICTIONNAIIIK hKS FAMILLKS FRANÇAIS KS
ries (M inouriil. à Pai'is on 1821). Il avail ('!j)()us('' en \Hi)i M"*- Nardot.
Il en laissa (jualn» (illes, la marquise; d'Oraison, M"" de Salvc^rlc,
M™" Dursiis de Goiircy (;l la conitc^ssi; de la '^()IH•-Maul)()ur^^ Il eut
aussi trois lils : I" Napoléon, comU; Daru, nO, cm» 1807, }}air(l(; France
par droit héréditaire après la mort de son |)ère, député do la Manche,
ministre des Affaires étranf^ércs en 1870, sénateur de la Manche
en 1870, décédé en 1890, qui épousa M"" Lebrun, fille du duc de Plai-
sance, et qui n'en laissa que deux filles, la vicomtesse Benoist d'Azy
et la comtesse B(Hignot ; 2° II(Miri-Paul, vicomte; Daru, député de
Seine-et-Oise de 1842 ;^ 1848, qui mourut en 1877 sans avoir été
marié ; S"* Joseph-Eugène, baron, puis vicomte, Daru, né en 1813, cais-
sier général à la Caisse des dépôts et consignations, décédé en 1888,
qui épousa en 1844 M'^® Camus du Martroy, petite-fdle du duc de
Gadore, et qui continua la lignée. Ce dernier laissa une fille, mariée
au général Coustis de la Rivière, et deux fds : 1° Bruno, comte Daru,
colonel d'artillerie, qui a eu six filles de son mariage avec M""^ Magne;
2° François, vicomte Daru, qui a eu plusieurs enfants de son mariage,
en 1890, avec M'"' d'Avout, fille du général duc d'Auerstaedt.
L'auteur de la branche cadette, Martin-Noël-Pierre Daru, né à
Montpellier en 1774, fut intendant des domaines impériaux à Rome
et officier de la Légion d'honneur et fut créé baron de l'Empire par
lettres patentes du 3 février 1813. Il avait épousé en 1806 M"^ de Froi-
defond du Ghâtenet. Il en laissa une fdle, M"*^ Desmousseaux de Givré,
et deux fils qui moururent sans postérité et dont le second, Charles,
fut chambellan de Napoléon III.
Principales alliances : de Grave 1818, Fagetde Baure1802, Nardot,
Lebrun de Plaisance 1839, Benoist d'Azy 1859, Beugnot 1869, de
Froidefond du Chàtenet 1806, Desmousseaux de Givré, de Fulque
d'Oraison 1826, Baconnière de Salverte 1827, Dursus de Courcy
1829, de Fay de la Tour-Maubourg 1833, Camus du Martroy 1844,
Coustis de la Rivière 1892, d'Avout d'Auerstaedt 1890, Magne 1881,
Millon de la Verteville, Dadvisard 1913, Barbier de la Lobe de Fel-
court 1908, de Valence, etc.
DARUTY de GRANDPRÉ, au Comtat-Venaissin et à l'île de France.
Armes (d'après le Bulletin héraldique de France d'octobre 1891) :
à'azur à un rocher d'argent de six coupeaux mouvant de la pointe
et surmonté d'un croissant du même; au chef cousu de gueules
chargé de trois étoiles d'or^. — Couronne : de Marquis. — Supports :
deux lions affrontés, la tête contournée.
* On remarquera l'analogie de ces armoiries avec celles de la famille des comtes
Daru à laquelle a été consacrée la présente notice.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 117
La famille Daruty, anciennement Darut, deGrandpré est originaire
de la petite ville de Valréas, au Comtat-Venaissin, où elle était hono-
rablement connue dès le commencement du xvii^ siècle.
On en trouvera une généalogie dans le Bulletin héraldique de
France d'octobre 1891.
Antoine Darut, habitant de Valréas, auquel ce travail fait remonter
la filiation, était veuf de Marguerite Merle quand son fils, Jehan,
épousa à Pierrelatte, le IG février 1613, demoiselle Claude Michel.
Antoine Darut, fils de Jehan, épousa en 1657 Marguerite Faure et en
eut deux tils qui reçurent le même prénom de Joseph-Marie. L'aîné
de ces deux frères continua la descendance. Le second fut pourvu
en 1696 du grade de docteur en droit civil de l'Université d'Avignon;
il eut un fds unique, Joseph-Esprit Darut, de Valréas, qui fut pourvu
du même grade le 14 juillet 1730 et qui mourut sans postérité. On
sait que ce grade de docteur en droit civil de l'Université d'Avignon
conférait la noblesse personnelle à ceux qui en étaient revêtus ;
après deux générations la noblesse devenait héréditaire. Joseph-
Marie Darut, fds aîné d'Antoine et de Marguerite Faure, fut notaire
apostolique à Valréas et mourut le 6 septembre 1736. Il joignit le
premier à son nom celui de Grandpré qui était vraisemblablement
celui de quelque petit domaine. Il laissa, entre autres enfants, deux
fds, Louis et Antoine, qui furent les auteurs de deux branches.
L'auteur de la branche aînée, Louis Darut de Grandpré, fut reçu,
le 29 avril 1723, docteur en droit civil de l'Université d'Avignon. Il
fui plus tard notaire apostolique et premier consul de Valréas. Il
laissa quatre fds qui furent les derniers représentants de leur
branche : 1° François Darut de Grandpré, né à Valréas en 1726,
ministre plénipotentiaire en Espagne en 1775 pour établir la démar-
cation entre la Haute et la Basse-Navarre, lieutenant général des
armées du Roi en 1784, commandeur de Saint-Louis en 1787, décédé
sans postérité en 1794 à Charleville (Ardennes) ; 2° Louis Darut, dit le
chevalier de Grandpré, né à Valréas en 1732, général de division en
1793, décédé sans postérité à Valréas en 1799 ; 3° Frédéric-François
Darut, dit l'abbé de Grandpré, grand-vicaire de l'évêque de Vaison,
décédé à Valréas en 1809 ; 4° Victor-Pierre Darut, dit l'abbé de Saint-
Urbain, grand-vicaire de lévêque de Vaison. L'aîné de ces quatre
frères portait le titre de marquis. Il prit part en 1789 aux assemblées
de la noblesse tenues à Reims avec les qualifications de marquis de
Darut, baron de Grandpré, Sgr de Warnecourte et d'Évigny en
partie. Il prit également part à celles tenues à Vitry-le-François.
La branche cadette, aujourd'hui seule existante, est demeurée non
noble. Son auteur, Antoine Darut, ou Daruty, alla se fixer à Monté-
448 DICTI0NNA1RK I) F«. S FAMFLI.KS FRANÇAISES
limar cl yniourul 011 175G. Anloino-Joscph Daruty, fils du prc'^cédcnl,
né ù Monlrliinar en 1736, capilaino de p^ronadicrs, alla se fixer à
l'île (1(^ l'Yance et y épousa, le ^0 mai 177i, (ienevièvc Morel du lioil.
Son [)elil-lils, Jean-Joseph Daruty, né à l'île de I^Yanceen l81o, décédé
à Paris en 1804, avait épousé h Port-Louis en 1836 M"'' Barbier, née
à Bordeaux. Il en eut plusieurs fils qui furent autorisés à substituer à
leur nom celui de Daruty de Grandpré par décision du gouverneur
de l'île Maurice prise en Conseil exécutif le 1" juin 1886, rendue
publique par proclamation du 17 juin suivant et enregistrée le 5
mai 1887 au Consulat de France à Port-Louis. L'aîné de ces fils,
Jean-Kmile, né à Port-Louis en 1839, fixé à Paris, s'est cru en droit
de relever les titres de marquis de Daruty et de baron de Grandpré
portés au xviii^ siècle par le chef de la branche ainée. Une de ses
sœurs a épousé en 1865 le général Pouget.
DARVIEU (de). Armes (d'après le règlement d'armoiries de juillet
1816) : d'azwà une tige de lis de jardin au naturel, surmontée d'un
soleil d'or mouvant du chef.
Ancienne famille du Languedoc 'sur laquelle on trouvera des ren-
seignements dans les Titres, anoblissements et pairies de la Restau-
ration du vicomte Révérend.
Haag mentionne dans la France protestante un Josué, aliàs Osias,
Darvieu, qui fut nommé en 1637 pasteur de l'église de Nîmes et
professeur à l'Académie de la même ville ; ce personnage avait
épousé en 1638 Claudine Rollane dont il n'eut qu'une fille, femme
d'Henri Ducros, docteur en droit, avocat au présidial de Nîmes. Son
neveu, Annibal Darvieu, pasteur, assista de 1669 à 1678 à plusieurs
synodes. 11 se convertit au catholicisme avec son fils, François, après
la révocation de l'édit de Nantes.
Un David Darvieu, docteur et avocat, fit enregistrer son blason à
l'Armoriai général de 1696 (registre de Nîmes) : parti : au 1 de gueules
à une tour à trois créneaux d'argent, ouverte et maçonnée de sable,
surmontée d'une molette d'or ; au 2 d'argent à deux chevrons de sable,
l'un sur Vautre, surmontés de trois guidons d'azur mis en fasce.
Jean Darvieu, marié à Louise Flotier, était sous Louis XV avocat
à Ganges (Hérault). Son petit-fils, Jean-Baptiste-Annibal Darvieu, né
à Ganges on 1772, marié en 1802 à Françoise de Pourtalès, abjura le
protestantisme lors de la Restauration. Il était juge de paix et adjoint
au maire de Ganges quand il fut anobli, le 6 juillet 1816, par lettres
patentes du roi Louis XVIII ; il obtint en même temps le règlement
de ses armoiries. Il laissa deux fils. L'aîné de ces fils, Jules de Dar-
vieu, juge de paix à Ganges, demeura protestant ; il fut père de Jean-
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 119
Baptiste-Annibal-Jules de Darvieu, médecin à Ganges, aujourd'hui
décédé, et grand-père de * Jean-Baptiste-Annibal-Louis-Albert de
Darvieu, médecin à Ganges. Le puîné, Louis-François de Darvieu,
notaire, se convertit au catholicisme en même temps que ses
parents ; il n'eut qu'une fille, mariée à Henri Fadat, notaire à Mont-
pellier.
DARY de SÉNARPONT et d'ERNEMONT. Voyez : Ary de Sénarpont et
d'Ernemont (d'j au tome I et aux Additions du tome IL
DASNIÈRES de VEIGY.
Ancienne famille de la Haute-Picardie sur laquelle on n'a pu se
procurer que des renseignements insuffisants.
M. Danière de Veigy, Sgr de Gourcelles, prit part en 1789 aux assem-
blées de la noblesse tenues à Soissons.
Glaude-Valentin Dasnières de Veigy était en 1790 écuyer de
Mgr le comte d'Artois.
DASPIT de SAINT-AMAND. Voyez : Aspit de Saint-Amand (d').
DASQUE de COUPET. Voyez : Asque de Coupet (d').
DASSIER de TANUS. Voyez : Assier de Tanus (d').
DASSIER, à Genève. Armes : d'azw à un chevron d'or, accompagné
de trois fers de lance d'argent.
La famille Dassier, originaire de Lyon, fixée à Genève dans les
dernières années du xvi^ siècle, a occupé un rang distingué dans
la bourgeoisie de cette ville.
Galiffe en a donné une généalogie dans le tome Ul de ses Notices
généalogiques sur les familles genevoises. On trouvera aussi des
renseignements sur les Dassier dans la France prolestante de Haag.
Ces travaux en font remonter la filiation à l'année 1572, date à
laquelle Jean Dacyer, pâtissier à Genève, fils d'honorable Philibert
Dassier, citoyen de Lyon, épousa honnête fille Éléonore Lefèvre,
fille d'un marchand de Lyon. Pierre Dassier, né en 1610, petit-fils de
Jean, fut reçu en 1633 bourgeois de Genève. 11 exerça dans cette
ville, comme ses ancêtres, la profession de pâtissier et épousa en
1643 Françoise de Beauchasteau, fille d'un professeur de grec à
l'Académie de Lausanne. 11 fut père de Domaine Dassier, qui fut gra-
veur de la monnaie de la Répubhque, et grand-père de Jean Dassier,
né en 1676, décédé en 1763, qui fut un des plus célèbres graveurs de
son temps. Jean Dassier laissa plusieurs fils. L'un de ceux-ci, Jacob-
Antoine Dassier, né à Genève en 1715, décédé à Copenhague en
120 FHC, TIONNAini. DKS KAMIII.KS FRANÇAISES
1750, lut lui aussi \\\\ illuslrc graveur. IMiis ivcommenl André-
Aii'î'uslc' Dassior vint fonder a Paiis une maison do banque qui ne
larda pas à dovcMiir puissante et lut un <l(;s administrateurs du che-
min de fer de Lyon ; il mourut en 1S()2 laissant de son mariaf^e avec
M"" Lal)ouehèr(! plusieurs filles; l'une de celles-ci épousa Victor-
Eugône Durand, né à Castres en 183)^, dont les descendants sont
aujourd imi eoniuis sous le nom de Durand-Dassier.
La famille Dassier subsiste en Suisse.
Elle a fourni, en dehors des personnau^es hkmi lionnes au cours de
cette notice, un général au service de I''ranc(^
Principales alliances : Ador 1808, Girod 1707, Labouchère,
Durand, Gonquéré de Montbrison, Johnston, etc.
DAST-le VACHER de BOISVILLE. Armes de la famille le Vacher de
Boisville : écarlelé : aux 1 et 4 d'azur à la vache passante d'argent,
accompagnée en chef de deux merlettes de même et en pointe de deux
hesants d'or, qui est de le Vacher ; aux ^ et 3 d'argent à la croix de
gueules, chargée en cœur d'un gland d'argent, qui est de Bourck de
Garrickfersson. — Devise : A cruce salus.
Un arrêt du 13 juillet 1880 autorisa Anne le Vacher de Boisville.
veuve de Pierre-Ernest de Tenet, qu'elle avait épousé en 1840, domi-
ciliée à Bordeaux, à adopter M. Jean-Numa Dast, né en 1868. Par
suite de cette adoption, ce jeune homme se trouva en droit de joindre
à son nom celui de la famille le Vacher de Boisville. Il s'était déjà
fait un nom comme archéologue quand il mourut prématurément
à Bordeaux en 1800 sans avoir été marié.
Il sera consacré une notice à la famille le Vacher, originaire de
Bretagne, passée à la Martinique, puis à Bordeaux.
DASTARAC.
Famille de très ancienne bourgeoisie, originaire du bourg d'Esca-
zeaux, dans le pays de Lomagne.
M. Villain, qui a donné une généalogie de la famille Dastarac
dans le tome III de la France moderne, mentionne un Jean Dastarac
qui fut consul dEscazeaux de 1360 à 1360. Toutefois il ne donne la
tiliation que depuis Antoine Dastarac, demeurant à Escazeaux, près
de Beaumont-de-Lomagne, dont le fils, Arnaud, épousa, le 20 no-
vembre 1711, Marguerite Delfau.
La famille Dastarac a fourni des avocats, deux directeurs de la
Gaisse d'épargne de Toulouse en 1840 et 1006, etc.
DASTUGUE de BUZON. Voyez : Astugue de Buzon (d') au tome I et aux
Additions des tomes VIII et IX.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 121
DAT de LAGARRIGUE et de SAINT-FOULG.
La famille Dat est anciennement et honorablement connue dans le
département de l'Aude. Elle ne ligure pas toutefois au nombre de
celles du Languedoc qui ont pris part en 1789 aux assemblées de la
noblesse.
Un de ses membres exerçait à cette date la charge de conseiller
du Roi rapporteur référendaire en la chancellerie près le Parlement
de Toulouse.
Une branche de la famille Dat joint depuis quelques années à son
nom celui de la terre de Lagarrique qu'elle possède près de Gastel-
naudary. Une autre branche est connue de nos jours sous le nom de
Dat de Saint-Foulc.
Principales alliances : de Ferrand, Fondi de Niort 1896, de Fré-
jacques de Bar, etc.
DAUBIAN-DELISLE ou de LISLE.
Famille de haute bourgeoisie.
Joseph Daubian de Lille, né à Castres en 1754, magistrat dans
cette ville, puis à Carcassonne, décédé en 1822, écrivit plusieurs
poèmes en patois languedocien, notamment les Choux farcis (lous
caoulets farcits).
Principales alliance : de Fréjacques de Bar.
DAUBRÉE. Armes : à' azur à un chevron d'or, accompagné de trois
rencontres de cerf du même, deux en chef et un en pointe. —
Supports : deux cerfs.
Famille de haute bourgeoisie.
Pierre Daubrée, sieur de Gouville, vivait en Normandie en 1622.
D'après la tradition il était d'origine anglaise. Il eut trois fils :
1° Jean, qui alla se fixer dans l'île de Guernesey et dont la descen-
dance est éteinte ; 2^^ Antoine, qui alla se fixer à Sierk et dont la
descendance est également éteinte ; 3° Louis, qui alla se fixer à
Longwy. Richard Daubrée, fils de ce dernier, épousa, le 6 août 1739,
Anne Berthélemy et en eut une nombreuse postérité. Deux de ses
fils, Nicolas-Richard Daubrée, né en 1742, marié à Elisabeth
Lemaître, et Robert-Georges Daubrée, né en 1743, marié en 1772
à Lucie Fontaine, furent les auteurs de deux branches. La branche
aînée a été illustrée par Gabriel-Auguste Daubrée, né à Metz en 1814,
célèbre géologue, membre de l'Académie des sciences en 1861,
grand-officier de la Légion d'honneur, qui a laissé trois enfants.
La famille Daubrée a encore fourni des officiers, dont plusieurs
ont été tués à l'ennemi, un chevalier de Saint-Louis, des membres
de la Légion d'honneur, etc.
122 DIC TIONN A IHK I) K S KAMII.I. KS FRANÇAISES
Principales alliancos : de Vogel. de Mctzc^cr, Collas de Brestrofll
1769, Roiizet de la Feuillade, Collasse, Toussaint, Pcrrin de Vaux,
de Malherbe, Chaudru dv Itaynal, de.
DAUDE. Armes : tiercé en fasce : de sable chargé des tables de la loi à
dexlre et d\ine balance d'or à sénestre ; de gueules au signe des che-
oaliei'S légionnaires ; et d^azur à un vol ouvert accosté de deux
étoiles, le tout d'or.
La famille Daude appartenait au xviii" siècle à la bourgeoisie de la
Haute-Auvergne.
N. Daude, marchand, bourgeois de la ville d'Aurillac, eut son
blason enregistré à l'Armoriai général de 1696 : d'azur à une rivière
d'argent posée en bande.
Jean Daude, né le 6 mars 1749 à Gezens (Cantal), fds de sieur Guil-
laume Daude et de demoiselle Lisette Costes, pourvu le 9 avril 1777
de la charge d'avocat du Roi au bailliage de Saint-Flour, fut élu
député du Tiers-État du même bailliage aux États-généraux de 1789.
Il fut plus tard président de la Cour de justice criminelle du Cantal,
fut créé chevalier de l'Empire par lettres patentes du 18 mars 1809,
fut nommé en 1811 conseiller à la Cour de Rouen et mourut à Saint-
Flour le 6 octobre 1824 (aliàs 1827). Le chevalier Daude avait
épousé en 1777 Elisabeth Beaufds. Leur fds, Jean-Guillaume Daude,
né en 1779, juge d'instruction, épousa sa cousine, Anne-Antoinette
Beauiils-Minières. Il fut père de Guillaume-Jean-Baptiste Daude, né
à Saint-Flour en 1809, député du Cantal en 1848, décédé dans sa ville
natale en 1875. Celui-ci laissa une fdie, M'"^ Douet, et un fds, Antoine-
Georges Daude, avocat, décédé en 1882.
A la même famille paraissent avoir appartenu Durand Daude, né
à Cantoinet (Cantal), homme de loi, qui, en 1791, fut élu député sup-
pléant du Cantal à la Législative, et Claude Victor Daude, né en 1765
à Chaudesaigues (Cantal), décédé à Espalion en 1835, qui fut élu
en 1831 député de l'Aveyron.
DAUDÉ de TARDIEU de la BARTHE. Armes : à'azur à un chevron dor,
accompagné en chef de deux épis et en pointe d'une pique, le tout
d'or. (Ce sont les armes de la famille de Tardieu de la Barthe.)
La famille Daudé de Tardieu de la Barthe appartient à la noblesse
du Languedoc.
On trouvera sur elle des renseignements dans le premier volume
de V Armoriai de la noblesse du Languedoc de M. de la Roque, dans
la France protestante de Haag, dans le Bulletin de la Société héral-
dique d'octobre 1882, etc.
DICTIONNAIRE DES FAMU.LES FRANÇAISES 123
Son auteur, Jacques Daudé, décédé en 1678, avait épousé vers 1645
Suzanne de Tardieu, fille de Jean, Sgr de la Barthe et de Séjas, et
issue d'une famille noble du Gévaudan. Il en laissa trois fils nommés
Jean-Jacques, Pierre et Hilaire. Il eut aussi deux filles dont l'une
épousa son cousin germain, Jean Daudé, avocat à Nîmes, et en eut
un fils, Pierre Daudé, né à Marvejols en 1681, qui passa en Angle-
terre lors de la révocation de l'édit de Nantes et qui y mourut le
11 mai 1754. Jean-Jacques Daudé, fils aîné de Jacques et de Suzanne
de Tardieu, fut un avocat réputé. Il fut adopté par son oncle maternel,
Jean de Tardieu, Sgr de la Barthe et de Séjas, maréchal de camp,
décédé en 1712. Il se qualifiait seigneur de Séjas, conseiller du Roi
au présidial de Nîmes, quand il fit enregistrer à l'Armoriai général
de 1696 ses armes qui sont celles de la famille de Tardieu. Il se con-
vertit au catholicisme après la révocation de l'édit de Nantes et
mourut à Toulouse en août 1712 sans laisser de postérité. Son frère,
Pierre Daudé, né àMarjevols le 26 septembre 1654, pasteur protes-
tant, passa en Angleterre en 1680, fut pendant -28 ans commis de
l'Echiquier et mourut à Londres, le 29 janvier 1733, sans laisser de
postérité. Hilaire Daudé, le plus jeune des fils de Jacques et de
Suzanne de Tardieu, fut un médecin distingué ; il mourut en 1698.
Il laissait un fils, Jean-Jacques-Claude Daudé. Celui-ci fut l'héritier
des biens, noms et armes de son oncle, Jean-Jacques Daudé de
Tardieu, Sgr de la Barthe et de Séjas, mentionné plus haut. Il
épousa, le 17 janvier 1719, Marie Rose de Trescazals de Marance
et fut anobli par le capitoulat de Toulouse qu'il exerça en 1741.
Il fut père de Sylvestre-Jean Daudé de Tardieu de la Barthe, Sgr de
Séjas, Limouze, etc., capitaine aide-major au régiment d'Auvergne
en 1746, marié en 1759 à Marie-Anne Comte, qui prit part en 1789
aux assemblées de la noblesse tenues à Mende, et grand-père
de Sylvestre-Ferdinand-Charles Daudé de Tardieu de la Barthe,
marié en 1803 à M^'" Azémar, qui laissa deux fils. L'aîné de ceux-ci,
Émilien-Sylvestre, connu le premier sous le titre de comte de la
Barthe, épousa en 1833 W Octavie de Chazelles et en eut un fils,
Henri-Gilbert, propriétaire du château de Séjas, qui épousa M^^Mou-
zard-Sencier. Le puîné, Anatole-Joseph, épousa en 1840 M^^^ de la
Mazelière dont il n'eut que deux filles.
La famille Daudé de Tardieu de la Barthe a fourni de nombreux
officiers.
Principales alliances : de Tardieu de la Barthe, de Boissier 1750,
Bérard de Chazelles 1833, Rous de la MazeHère 1840, de Tourtoulon,
de Bermond-Vachéres, etc.
La famille de Tardieu de Séjas, aux noms et aux armes de laquelle
12» l)I(. I lONNMHi: DES FAMIM, KS FRANÇAISKS
la fainillo do TardiiMi avait 616 subslitii6c, remontait par filiation h
Jean de Tardieu, Sc^r de S6jas, en (16vau(lan, (jui (it son testament le
26 septembre l.^iVJ etdont leliis, lîarthrlemy de Tardieu, SgrdeSéjas
v[ de BédiK^jols, épousa, le (î novemijre KiOH, Isal)i;au Jouve, dame des
Pradels. Jean de TanJiiMj, Sj^n* de la Barllic, de S6jas, etc., lils de
Barthélémy, étaiL en \CM commandant de la ville de Marvejols. Il
laissa deux (illes. M""" de Barthélémy et M""'" Daudé, et un (ils, Jean de
Tardieu, Sgr des mêmes domaines, maréchal de camp en 1 657 . Celui-ci
fut maintenu dans sa noblesse, le 15 janvier 1669, par jugement de
M. de Ijczons, intendant du Languedoc, et mourut en 1712 sans avoir
eu d'enfants du mariage qu'il avait contracté en 1652 avec Françoise
de Marc de la Galmette. 11 avait adopté et institué héritiers de ses
biens, noms et armes ses deux neveux, Samuel de Barthélémy, Sgr
des Pradels, président du conseil de S. A. R. Monsieur, frère du Roi,
décédé dans la suite sans postérité, et Jean-Jacques Daudé, Sgr de
Séjas, avec substitution à leurs frères et sœurs dans le cas où ils
viendraient à mourir sans enfants.
DAUDÉ d'ALZON, de la VALETTE et du POUSSEY. Armes anciennes
(aujourd'hui tombées en désuétude) : tVazur à un chêne d*or contre
lequel rampent deux lions affrontés dit même ; au chef cousu de
gueules, chargé d'un croissant d'argent accosté de deux étoiles de
même. — Aliàs (armes enregistrées à l'Armoriai général de 1696) :
à'azur à deux lions affrontés d'or, accompagnés de deux pieds de
sanglier de sable ; au chef cousu d'azur chargé d'mi lion naissant
d'or. — Armes adoptées au xviii^ siècle et conservées par la famille :
de gueules à un lion d'or (aliàs d argent), couronné de ynéme, tenant
une fleur de lys d'or. — Devise : Deo Datas.
Cette seconde famille Daudé est originaire de la région des
Cévennes comme la famille Daudé de Tardieu de laBarthe dont elle
est peut-être une branche détachée à une époque très reculée.
M. Henri de Jouvencel en a donné une généalogie dans son Assem-
blée de la noblesse de la sénéchaussée de Lyon en 1789. On trouvera
aussi sur elle des renseignements dans les Carrés d'Hozier, dans
la France protestante de Haag et dans le Bulletin de la Société héral-
dique et généalogique de France de février 1886.
Les lettres de confirmation de noblesse obtenues en 1727 par la
famille Daudé d'Alzon la font descendre d'un Jean Daudé de la Goste
qui en 1580 fut tué par les rebelles des Cévennes. Ces mêmes lettres
rappellent que Jean II Daudé, fds du précédent, fut assiégé en 1620
par le duc de Rohan, chef des rebelles, et que celui-ci fit incendier sa
maison avec tous les papiers qu'elle contenait. Jean III Daudé, Sgr de
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 125
la Coste, fils de Jean II, épousa vers 1643 F'rançoise Boyer. Il en eut,
entre autres enfants, deux fils, Jacques et Fulcrand, qui furent les
auteurs de deux branches.
L'auteur de la branche aînée, Jacques Daudé, né en 1649, se qua-
lifiait sieur des villages des Valettes, de Valejeunes, de la Salle et
autres, conseiller du Roi et juge de la ville et seigneurie du Vigan
quand il fit enregistrer son blason à l'Armoriai général de 1696. Il
fut assassiné en 1704 par les Gamisards. De son mariage avec Cathe-
rine de Ménard, il laissait deux fils, Jean et Etienne, qui furent les
auteurs de deux grands rameaux. Ces deux frères obtinrent, en
avril 17:27, des lettres patentes de confirmation de noblesse et d'ano-
blissement en tant que besoin qui rappellent que tous les papiers de
leur famille furent détruits dans l'incendie de 1620.
L'auteur du premier rameau, Jean Daudé, sieur de la Valette et
d'Alzon, fut maire du Vigan et subdélégué de l'intendant, fut nommé
chevalier de Saint-Michel en 1732 et épousa Madeleine de Roussy.
D'après le travail de M. de Jouvencel, il aurait obtenu en 1747 l'érec-
tion en vicomte de sa seigneurie d'Alzon. Il fut père de François-
Xavier Daudé, chevalier, vicomte d'Alzon, né le 22 juin 1709, qui
épousa M"^ de Jouvenot, et grand-père de Jean-François-Xavier
Daudé, chevalier, vicomte dAlzon, baron du Pouget, né en 1739,
qui prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse tenues à Mont-
pellier et à Nîmes. On trouve encore que Joseph-Bruno Daudé d'Alzon,
chevalier, lieutenant au régiment des chasseurs de Champagne, prit
part en 1789 aux assemblées de la noblesse tenues à Nîmes et que
Jean-Jacques-Augustin d'Aude, chevalier, vicomte d'Alzon, chevalier
de Saint-Louis, ancien major du régiment de Berry, Sgr deCheniers,
la Bouteillerie et Fagnières, prit part à celles tenues à Ghàlons-sur-
Marne. Ce rameau était représenté de nos jours par Edmond Daudé,
vicomte d'Alzon, né en 1811, directeur des contributions directes,
chevalier de la Légion d'honneur, par son fils, Louis Daudé, vicomte
d'Alzon, et par leur cousin, le Père d'Alzon, fondateur des Assomp-
tionnistes.
L'auteur du second rameau, Etienne Daudé, Sgr de la Valette et
de Valescure, fut garde du corps et chevalier de Saint-Louis et vint
en 1737 se fixer à Saint-Jean-du-Bruel, en Rouergue. Il fut père de
François-Xavier Daudé, Sgr de la Valette, garde du corps, chevalier
de Saint-Louis, qui périt en 1773 d'une chute de cheval en escortant
le roi Louis XV, grand-père de Jean-Étienne Daudé, Sgr de la Valette,
qui prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse du Rouergue, et
bisaïeul d'Emile Daudé de la Valette, avocat au barreau de Montpel-
lier, écrivain distingué, marié en 1835 à M"*^ Gaplat. Le fils de ce der-
126 DICTIONNAini'. DKS KAMMJ.KS K M A N (,! A I S K S
nier, lltMui Daiidé de la Valette, est le deniicr reprc'iseiitant rnàlc de
son rameau et n'a (mi cjiie diîuxliiles iU\ sor» mariage avec M"** Magne.
li'auteur de la brancliiî cadette, l'ulcraiid Daudô, n6 en 1052, virit
se fixera Lyon, où il exeira la profession de drapier, puis à Faris
où il fui nommé en 1713 contrôleur des rentes de l'hôtel de ville, il
avait épousé à Lyon en 1698 M"* PrcMicd. i^eiu' lils, Jacques Daudé,
Sgr du Poussey, né h Lyon en 1701, juge de la douane de cette ville,
demanda <i bénéficier des lettres de confirmation de noblesse qui
avaient été accordées à ses cousins germains en 1727 ; il obtint à son
tour, le 6 juin 1754, des lettres patentes qui le confirmaient dans sa
noblesse et qui le dispensaient de rapporter ses titres d'origine,
détruits dans l'incendie de 1620. Il fut élu échevin de Lyon en 1759
et mourut en 1785. Il avait épousé à Marseille, en 1741, Madeleine-
Glaire Fabron de Saint-Amand dont il eut plusieurs fils. L'aîné de
ces fds, Jean-Baptiste Daudé du Poussey, né à Lyon en 1742, prit
part en 1789 aux assemblées de la noblesse tenues dans cette ville.
Cette branche a eu pour derniers représentants les petits-enfanfs de
celui-ci, Attale, né en 1823, décédé en 1890, et Marie-Gabrielle, née
en 1825, mariée à Lyon en 1847 au comte de Sallmard.
Principales alliances : de Chastenet de Puységur 1837, Baragnon,
Tapie de Géleyran, de Ginestous 1716, Ghamboducde la Garde 1786,
Bastier de Villars de Bez 1773, Rambaud 1777, Passerat de la Gha-
pelle 1801, de Rivérieulx de Ghambost 1822, de Sallmard 1847, JuHen
de la Salle, etc.
DAUDEBARD de FÉRUSSAC. Voyez : Audebard de Férussac (d').
DAUDETEAU. Armes : d'argent à un chevron de gueules accompagné
en chef de trois étoiles et en pointe d'un croissant, le tout de même.
— Supports : deux lions passants. — Devise : Comme veut Dieu.
Famille de haute bourgeoisie, anciennement et honorablement
connue dans le Bas-Poitou, à laquelle le vicomte de la Messelière a
consacré une courte notice dans ses Filiations bretonnes. On trou-
vera aussi quelques renseignements sur les Daddeteau dans le Dic-
tionnaire historique et généalogique des familles du Poitou.
Gharles Daudeteau, avocat au département et siège royal de Fon-
tenay-le-Gomte, fit enregistrer à lArmorial général de 1696 ses
armoiries telles qu'elles sont décrites en tête de cet article.
Gharles-Louis Daudeteau était en 1786 juge au siège de Fontenay-
le-Gomte.
Principales alliances ; de Savignac, le Pelletier d'Angoville, de
Tournebu, Desgrées du Lou 1896, etc.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 127
DAUDIER. Armes (d'après le règlement d'armoiries de 1815) : d'azw
à un chevron d'or accompagné de trois croissants d'argent.
La famille Daudier, originaire de l'Anjou, y est fort anciennement
connue.
Le vicomte Révérend mentionne, dans ses Titres, anoblissements et
pairies de la Restauration, un Nicolas Daudier, qui était en 1491
conseiller de cour-laï à Angers, et un François Daudier, écuyer,
sieur de la Morinière et de Bois de Grés, qui fut de 1636 à 1669
exempt des gardes du corps. Une sœur de ce dernier, Marie Dau-
dier, veuve de Jean du Verdier, écuyer, doyen du présidial d'Angers,
lit enregistrer son blason à 1" Armoriai général de 1696 : d'azur à
un chevron d'or accompagné de trois roses d argent.
Le vicomte Révérend donne la fdiation depuis René Daudier,
marié à Anne Fiau, dont le fils, Daniel Daudier, né à Azé, en Anjou,
épousa à Ghàteau-Gontier, le 26 février 1759, Jeanne-Françoise Jousse.
Daniel Daudier fut nommé en 1768 conseiller procureur du Roi au
bureau des finances de la généralité de Tours et mourut à Ghàteau-
Gontier en 1771. Son fils, Daniel-Jean Daudier, conseiller procureur
du Roi au bureau des finances de la généralité de Tours, décédé à
Saint-Domingue en 1798, avait épousé à Ghàteau-Gontier, en 1780,
Anne-Louse Ernault de Moulins. Il en laissa deux fils dont l'aîné,
Daniel-Louis, continua la descendance et dont le plus jeune, Camille-
Romain, disparut dans la retraite de Russie. Daniel-Louis Daudier,
né à Château-Gontier en 1789, fut anobli avec son frère, alors disparu,
par ordonnance du roi Louis XVIII du 6 janvier 1815, puis par lettres
patentes du même prince du 17 février suivant. Il épousa à Ghàteau-
Gontier en 1818 M"^ Seguin, fille d'un maire de cette ville, et en
laissa trois fils.
Principales alliances : Ernault de Moulins 1 780, Verdelhan des Four-
niels vers 1787, le Motheux 1789, Hardy de la Gharbonnerie 1834, le
Tessierde Gadillan 1848, de Quatrebarbes 1881, etc.
DAUDIER et DAUDIER de FAUDOAS. Armes de la maison de Fau-
doas : d'azur à une croix d'or, parti d'azur à trois fleurs de lys
d'or.
Gette seconde famille Daudier est peut-être une branche qui se
serait détachée de la précédente à une époque reculée et, en tout
cas, antérieure à l'anoblissement de 1815.
Un de ses représentants, Joseph-Gharles-Jean Daudier, fds de
Louis-Henri Daudier et de Gabrielle-Sophie Kolb, épousa à Ghàteau-
roux, le 15 mai 1893, Françoise-Louise de Faudoas, dernière repré-
sentante d'une des maisons les plus anciennes et les plus illustres
128 l)H',TIONNAIMI': DKS KAMIM.KS F H A N (,". A I S E S
(lu midi (le la Im'.uhc H ,i rlr coiiiiii (l('j)uis lors sons l(» nom (Ic
DaUDIKH UK b'AL'DOAS.
il stTM consacra v\\ son lien une notice à la maison de i-'ancloas.
DÂUDIÉS. Amios : (Vai'f/ent à la cuirasi^c (Vaziir, rehaussée (for, sou-
tome (le trois molettes d argent; à la Champagne de gueules chargée
du signe des chevaliers légionnaires.
Michcl-Jean-Paul Daudiès, né à Perpignan en 1763, fils du sieur
Paul Dandiès et de la demoiselle Marie Vagin, mariés, engagé
comme simple soldat en 1785, passa successivement par tous les
grades, fut créé chevalier de rKmj)ire par lettres jjatentes du 9 jan-
vier 1810, fut nommé maréchal de camp en mars 1815 et mourut en
1839. 11 était officier de la Légion d'honneur. 11 laissa un fils, François-
Achille-Paul Daudiès, né en 181 1 .
DAUDIN de POUILLY. Armes (d'après le règlement d'armoiries de
1825) : d'azur à un cerf passant d'argent, accompagné en chef de
deux étoiles du même.
La famille Daudin, originaire du Beauvaisis, occupait dès le xvui^
siècle un rang distingué dans la bourgeoisie.
François Daudin, né en 1703, fils d'autre François Daudin, demeu-
rant à Gampeaux (Oise), et de Nicole Beaurain, fut juge consul de
Paris ; il fut pourvu, le 22 août 1764, de la charge de contrôleur des
guerres au régiment des gardes suisses qui lui donna la noblesse
personnelle. Ce fut lui qui acquit la terre de Pouilly (Oise; oii il
mourut le 5 juin 1779 et dont ses descendants conservèrent le nom.
Son fils, François Daudin, Sgr de Pouilly, Montoisel, etc., né en 1746,
fut pourvu en avril 1772 d'une charge de conseiller correcteur en la
Chambre des comptes de Paris. Il fut convoqué en 1789 aux assem-
blées de la noblesse du bailliage secondaire de Magny-en-Vexin,
mais fit défaut. Il avait épousé successivement Marie Escallard de la
Bellangerie et Charlotte Laurent, veuve de M. Maurel de Chailleuse.
Il eut de sa première union un fils, François, né à Paris en 1774,
dont il va être parlé, et deux filles, M™^^ Millon de Montherlant et
Gillet de la Benommière. François Daudin, ou Daudin de Pouilly,
fut un naturaliste très distingué et publia un grand nombre d'ouvrages
précieux pour la science ; son nom a été donné à une rue de
Paris. Il mourut dès 1804. Il avait épousé en 1801 Geneviève Gré-
goire de Saint-Sauveur qui le seconda dans ses travaux et qui
mourut avant lui. Il n'en eut qu'un fils, François-Louis-Hyacinthe
Daudin, né à Paris en 1802, avocat, décédé sans postérité en
1
DICTIONNAIRE DES FÀMII-LES KHANÇAiSES 129
1889, qui fut anobli, le 25 février 1885, par lettres patentes du roi
Charles X^
DAUGER. Voyez : Augkr (d').
DAUMAS de FOXA
La famille Daumas, aujourd'hui naturalisée en Espagne, appar-
tient à la bourgeoisie de Montpellier. Elle joint depuis quelques
années à son nom celui de la famille espagnole de Foxa dont elle
descend en ligne féminine.
DAUMESNIL. Armes concédées en 1810 : coupé : au l parti de sinople
au cor de chasse d'or et de gueules à Vépée haute d'argent, posée en
pal, qui est des barons militaires ; au II d'azur à un trophée de sept
drapeaux et deux fusils avec haïonnettes^ le tout d'argent, soutenu
de deux tubes de canon de même posés en sautoir.
La famille Daumesnil, qui a fourni un des généraux les plus popu-
laires du Premier Empire est originaire de Normandie.
On trouvera sur elle d'intéressants renseignements dans V An-
nuaire de la noblesse de 1899.
Jacques Daumesnil, auquel remonte la filiation, résidait dans les
premières années du xviii^ siècle au village de Fresney-le-Puceux,
en la sergenterie de Bretteville-sur-Laize, dans la généralité de Gaen,
et avait épousé Madeleine Rivière. Son fils, Jean-Baptiste Daumesnil,
né à Fresney-le-Puceux le 4 décembre 1704, épousa dans la même
localité, le 10 novembre 1725, Marguerite Couture ; il en eut un fils,
Jean-François Daumesnil, qui fut baptisé à Fresney le 30 novembre
1728. Jean-François Daumesnil entra dans l'armée, fut nommé en
1763 capitaine au régiment Royal-Dragons, se retira ensuite à Péri-
gueux, se fît recevoir bourgeois de cette ville et y mourut le 11 no-
vembre 1811. Il figure dans un certain nombre d'actes passés sous
Louis XVI avec la qualification de marchand bourgeois de Périgueux.
Il avait épousé en secondes noces Anne Piétré, née à Clermont-
Ferrand en 1733. Il en eut une fille, M™^ de Chastenet, et un fils qui
fut le célèbre général Daumesnil. Celui-ci, Yrieix-Pierre Daumesnil,
était né à Périgueux le 27 juillet 1776; il s'engagea comme simple
soldat en 1794, se couvrit de gloire dans plusieurs batailles et venait
d'être promu au grade de colonel quand il eut une jambe emportée par
un boulet à la bataille de Wagram, en juillet 1809. C'est de cette
époque que date le surnom de Jambe de Bois qui lui fut donné par
les soldats. Daumesnil fut créé baron de l'Empire par lettres patentes
* Cette notice à été faite en partie à l'aide de renseignements dûs à l'obligeance
de M. de Montherlant.
XIII. 9
130 UICTIONNA I IIK I>i:S KAMII.I.KS FUANÇAISES
(lu 1) mars 18 lU cl lui nonimc en 18l::i s^ciirral de brigade ol u^ouver-
ncur (lu château de N'iiiceniies. Il dc'ifcndil, héroïqucmrîul celte forte-
resse contre les allii'îs (mi 1814 et en 1815. Mis à la relraite sous la
Restauraliou, il fut cr('M'i en 1831 lieulenant ^^(''.nvvM des années du
Roi et mourut du choléra à Vincennes le 17 août 18H2. Sa veuve,
Anne-L(i()nie (larat, décédc^'e à Paris en 1884, fut de 1851 h 18G7
surintendante de la maison de la Légion d'honneur. Le général
Daumesnil laissa deux lilles, M"''^ de Noas et Morizot, (ît un fils,
Martin-Gharles-Léon, baron Daumesnil, né au château de Vincennes
en 1818, caissier principal à la Banque de France, décédé en 1895.
Ce dernier avait épousé M"*" le Boucher des Parcs, décédée en 1897.
Il n'en eut qu'une lille mariée en 1873 au baron P'ririon.
Une famille d'Aumesnil a appartenu à la noblesse des environs
de Gaen, en Normandie. Elle portait pour armes : de gueules à une
fleur de lys d'argent. Elle paraît avoir eu pour berceau une terre
d'Aumesnil, ou d'Aultmesnil, située dans la paroisse de Cintheaux,
près de Bretteville-sur-l'Aize. Ses représentants furent maintenus
dans leur noblesse, lors de la recherche de 1666, par jugement de
Ghamillart, intendant de Gaen, sur preuves de quatre degrés sans
anoblissement antérieur connu remontant à Guillaume Daumesnil
marié en 1509 à Barbe Anzeray. Guillaume Daumesnil était fils de
Robert d'Aumesnil, mentionné dans un acte du 12 juin 1486, et de
Guillemette de Gormaray. Gharles Daumesnil, fds de Guillaume,
laissa deux fds : 1° Pierre, marié en 1606 à Jeanne le Maistre, qui
continua la lignée ; 2<^ Marc, dont la descendance était représentée,
lors de la recherche de 1666, par ses deux arrière-petits-fds mineurs,
Jean et Robert. Pierre Daumesnil eut lui-même de Jeanne le Maistre
deux fils : 1° Michel, sieur de Bretteville, en la paroisse de Gra-
mesnil, marié à Louise Héroult, dont la descendance paraît s'être
éteinte en la personne de Gabriel-Jacques d'Aumesnil, né en 1730,
admis en 1745 parmi les pages de la Reine ; 2° Pierre, Sgr de Vara-
ville, marié en 1646 à Marguerite de Mauvoisin, qui eut deux fds
nommés Pierre et Jacques. On suppose que le second de ceux-ci
perdit sa noblesse par dérogeance et fut le même personnage que
Jacques Daumesnil, marié vers 1700 à Anne Rivière, bisaïeul du
général baron Daumesnil.
On trouve encore un Gaspard Daumesnil, qui fut échevin de Gaen
en 1671 ; un Gabriel Daumesnil, écuyer, trésorier de France à Gaen,
qui fit enregistrer son blason à l'Armoriai général de 1696 : d'argent
à un chef de sable chargé d'une maison couverte d'or ; et un Gas-
part d'Aumesnil, marié à Thérèse Boudin, qui était en 1710 con-
seiller secrétaire du Roi à Gaen.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 131
Une famille Daumesnil appartenait aux xvii*' et xvm^ siècles à la
haute bourgeoisie de Morlaix et de Landerneau, en Bretagne. Joseph
Daumesnil, né à Landerneau en 1701, fut maire de Morlaix en 1735.
Son fils, Joseph-Michel Daumesnil, fut premier consul de Morlaix en
1765, trésorier des Invalides, maire de Landerneau et député aux
États de 1776. Cette famille portait pour armes : d^ argent à deux che-
vrons d'azur accompagnés en pointe d'une fleur de lys du même.
DAUPHIN de GOURSAC. Armes : à' argent à deux fasces d'azur.
Famille noble de l'Angoumois.
Pierre Dauphin, auquel le jugement de maintenue de noblesse
de 1667 fait remonter la filiation, reçut en 1478 de son frère utérin.
Foulques du Teil, prêtre, dondes droits quiappartenaientàcelui-ci sur
la succession de leur mère, Marguerite Raymond. Il rendit un hom-
mage le 20 mai 1486. Il eut d'une alliance inconnue deux fils,
François et Charles, qui partagèrent sa succession par acte du
21 mars 1526 et qui furent les auteurs de deux branches.
La branche aînée paraît être éteinte depuis longtemps. Son chef,
Pierre Dauphin, marié le 19 septembre 1662 à Jeanne de Chevreuse,
fut maintenu dans sa noblesse, lors de la recherche de 1666, par
jugement de M. d'Aguesseau, intendant de Limoges.
L'auteur de la branche cadette, Charles Dauphin, écuyer, du vil-
lage de Meynieu, épousa en 1528 Catherine de Bompar. Il fut le tri-
saïeul de François Dauphin, Sgr de la Cadoue, marié le 24 février 1664
à Catherine Laurens, qui fut maintenu dans sa noblesse, le2 mars 1667,
par jugement de M. d'Aguesseau. François Dauphin, Sgr de la Cadoue
et de Goursac, fils du précédent, marié le 22 novembre 1693 à Anne
de Saint-Fief, fit enregistrer son blason à l'Armoriai général de 1696
(registre d'Angouême) et fut à son tour maintenu dans sa noblesse,
le 13 juin 1704, par jugement de M. Rouillé de Fontaine, un des suc-
cesseurs de M. d'Aguesseau. On trouvera dans le Nouveau d'Hozicr
les preuves de noblesse que son petit-fils, Alexandre Dauphin de
Goursac, né à Chasseneuil en 1750, fit en 1766 pour être admis parmi
les pages de la Grande Écurie. Alexandre Dauphin de Goursac,
lieutenant-colonel de cavalerie, commissaire inspecteur des phares,
prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse tenues à Angoulême.
Il fut guillotiné avec sa mère le 4 juin 1794. Il laissait un fils qui fut
écuyer du roi Charles X et dont la fille unique épousa M. Alexandre
de Saint-Balmont, garde du corps du même prince.
La famille Dauphin de Goursac paraît avoir eu pour dernière repré-
sentante Marie-Thérèse Dauphin de Goursac, mariée en 1829 au
comte de Ruolz et décédée à Lyon en 1901 à l'âge de 88 ans.
rii DIC IIONNAIHK I)K S FAMll.LKS FHANÇAISES
EWc ne (loil pas ôtre confondue avec la ianiille Marcillaud de
Goursac.
DAUPHIN de VERNA. Armes : iVazur à une bande (Vor chargée en
pointe diin dauphin et en chef d'une étoile, le tout de gueules. —
Couronne : de Marquis.
La famille Dauphin dk Verna a[)parlienl à la noblesse du Dauphiné.
On en trouvera des généaloi^ies dans les manuscrits de Chérin,
dans le Nobiliaire universel de M. de Magny, dans V Armoriai du
Daupiline du marquis de Rivoire de la Bati(% etc.
Son premier auteur connu, honorable homme Pierre Dauphin, était
en 1485 notaire royal et delphinal à Grémieu. M. de Rivoire de la
Bâtie observe à son sujet que, d'après Valbonnais, le nom de
Dauphin était quelquefois donné aux enfants naturels des Dauphins.
Pierre Daupliin fut père d'honorable Berlioz Dauphin, qui vivait
en 1520, et grand-père de Benoit Dauphin, sieur du Single. Ce der-
nier laissa plusieurs fds. L'un de ces fds, Raymond, continua la lignée.
Un autre, Claude, Sgr de Montcizet en 1o8l2, décédé sans postérité,
fut gentilhomme de la maison des rois Henri IV et Louis Xlil et gou-
verneur de la ville et du château de Crémieu. Raymond Dauphin, Sgr
de Saint-Ktienne, épousa Bonne Pourroy, fille du seigneur de Quin-
5onas. Il fut pourvu, le 13 juin 1628, de l'office de conseiller auditeur
en la Chambre des comptes de Dijon K Ce fut lui qui acquit, près de
Crémieu, en 1638, la terre et le château de Verna que sa descendance
possède encore et dont elle a conservé le nom. Raymond Dauphin
mourut le 7 septembre 1650 et eut pour successeur dans son office,
le 9 janvier suivant, son fils, Sébastien Dauphin, Sgr de Saint-Etienne
et de Verna, marié en 1658 à Antoinette de Chaillot et décédé le
13 juin 1665. Antoine Dauphin de Saint-Etienne, Sgr de Verna, fils
de Raymond, exerçait la charge anoblissante de président trésorier
de France au bureau des finances de Grenoble quand il fit enregis-
trer son blason à l'Armoriai général de 1696 avec celui de sa femme,
Marie Raymond. Il fut père de noble Aymar-Joseph Dauphin, Sgr de
Saint-Étienne, né à Grenoble le 4 août 1681, marié en 1703 à Cathe-
rine de Manissy de Ferrières, qui fut nommé en 1704 président en
la Chambre des comptes de Savoie, puis, le 24 juillet 1707, prési-
* C'est par erreur que M. d'Arbaumont, le savant auteur de V Armoriai de la Cham-
bre des comptes de Dijon, croit que ce magistrat appartenait à une famille Daul-
phin qui était une des plus marquantes de la haute bourgeoisie de Maçon. Cette
famille Daulphin portait pour armes : de gueules au chevron d'argent, accompagné
en pointe d'un dauphin de même. Son premier auteur connu, Antoine Daulphin, fut
échevin de Maçon en 1465. Elle donna de 1483 à 1789 huit procureurs du Roi à
rélection de cette ville.
JJL
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 133
dent en la Chambre des comptes de Grenoble en remplacement de
son beau-père et, enfin, conseiller du Roi en ses Conseils. Aymar-
Joseph fut connu le premier dans les dernières années de sa vie sous
le titre de baron de Verna qui depuis lors a été conservé par le chef
delà famille Dauphin. Il résigna en 1744 sa charge de président en
la Chambre des comptes de Grenoble en faveur de son fils, François,
capitaine au régiment de Navarre, chevalier de Saint-Louis, plus tard
conseiller du Roi en ses Conseils, marié en 1743 à M"^ de Cibeins.
Le fils de celui-ci, Eynard-Joseph Dauphin, baron de Verna et de Saint-
Romain, né à Grenoble en 1744, mort surl'échafaud révolutionnaire,
vendit, le 29 mai 1778, la charge de président en la Chambre des
comptes de Grenoble qu'avaient exercée son père et son aïeul. Il eut
trois fils dont le plus jeune, Jean de Verna, député du Rhône en 1824,
fut l'aïeul des divers représentants actuels de la famille Dauphin de
Verna. Un des fils de ce dernier, Léonard-Joseph, baron de Verna,
marié en 1836 à M"^ de Bernis, a été longtemps conseiller général du
canton de Crémieu (Isère).
Principales alliances : Pourroy (de Quinsonas), de Loras 1662, de
Manissy de Ferrières 1703, Cholier de Cibeins 1743, Compagnon de
Ruffieu, de Digoine, de Gayardon de Grezolles, Pavin de la Farge, de
Chaponay, de Pierre de Bernis 18o6, de Lombard de Montchalin,
d'Hilaire de Jovyac, etc.
Il existait en France à l'époque oii éclata la Révolution plusieurs
autres familles nobles du nom de Dauphin.
La famille Dauphin de Leyval a occupé un rang très distingué en
Auvergne. Cette famille, sur laquelle on trouvera des renseignements
dans le Nouveau d'Hozier, portait pour armes : de gueules à un dau-
phin d'argent, crété, oreille et barbé d'azur. Son auteur, noble César
Dauphin, sgr des Auzolles et de Leyval, décédé en 1679 à l'âge de
85 ans, avait épousé Éléonor de la Bachelerie. Il en eut quatre fils
entre lesquels il partagea ses biens par acte de 1675 : 1° Jean, con-
seiller à la Cour des aides de Clermont, marié en 1634, dont le
petit-fils, Jean Dauphin, procureur général près la même Cour
des aides, n'eut que des filles ; 2° Claude, président de l'élection
générale d'Auvergne, qui épousa en 1661 ^F^ Delaire et qui continua
la lignée ; 3° autre Claude, brigadier des mousquetaires de Sa Majesté,
puis trésorier de France, qui épousa M^^® de Ribeyre et qui n'en eut
pas d'enfants ; S*" Jean-Baptiste, conseiller à la Cour des aides de Cler-
mont, dontlepetit-fils, Claude, conseiller à lamême Cour, n'eutqu'une
fille. César Dauphin, petit-fils de Claude et de Michelle Delaire, était
président en l'élection de Basse-Auvergne et prévôt général d'Au-
vergne quand il fut anobli par lettres patentes de mars 1732. Ses
13V Dir/riONN AiRi: DK s FAMÏLLK s FRANÇAISES
(icscondants, Augustin ol l'iorro-FcIix Dauphin do Leyval, furent
députés du Puy-de-Dùmc. La faniillo Dauphin de. Lcyval s'éteignit
dans les niAles vers 1850. Une de ses dernières représentantes épousa
vers 1807 le comte de Coml)arel et lui apporta le château de Leyval
dont sa descendance a conservé le nom. La famille Dauphin a fourni
do nombreux magistrats à la Cour dos aidos do Gkîrmont, des officiers
de grand môrilo dont plusieurs ont été tués à renriomi, etc. Elle s'est
alliée aux familles do Champflour, de Gisternes, de Veyny, Delaire-
Villol, do Riboyre, Pélissier de Féligonde, dcClary, de Hraquillanges,
de Gombarel. etc.
Gharlos-Krançois Dauphin d'Holinghen, fils de Gharles Daupliin,
maieur d'Etaples, et de Suzanne le Vol, était président lieutenant
général on la sénéchaussée de Boulonais quand il fut anobli par
lettres patentes de 1757. Il obtint en même temps le règlementde ses
armoiries : d'o7' à un dauphin de gueules accompagné de trois tour-
teaux de même ; ait chef d'azur chargé d'un soleil d'or. Il avait
épousé avant 1728 Louise Meignot. Il on eut, entre autres enfants,
trois fds : 1° Giiarles-Antoine Dauphin d'Holinghen qui lui succéda
dans sa charge de lieutenant général en la sénéchaussée de Boulonais
et qui eut un fds nommé Charles ; 2° François, né à Boulogne en 17.*J2 ;
3° Louis-François, officier de la Compagnie des Indes, qui épousa
Louise Offroy de la Mettrie et qui en eut un fds, nommé Jean-Louis-
Charles-Antoine.
DAURÉEdePRADES. Armes (d'après l'Armoriai général de 1696) : à azur
à trois soucis d'or mouvant d'un même endroit de la pointe ; à la fasce
cousue de gueules brochant sur le tout. — Aliàs : d'azur à trois besants
d'or, mis en pal, et à la fasce cousue de gueules brochant sur le
tout.
La famille Daurée de Prades appartient à la noblesse de l'Agenais.
On trouvera sur elle beaucoup d'intéressants renseignements dans
l'ouvrage suivant : Le château de Prades, en Agenais, par MM. Ph.
Lauzun et l'abbé Dubois.
Maître Jean Daurée, auquel remonte la fdiation, avait épousé vers
1495 Marie Fillol. Leur fds, Pierre Daurée, né à Agen en 1498, fut
neuf fois consul de cette ville oiiil exerçait la profession de notaire.
Il fut père de Jean Daurée, consul d'Agen, lieutenant assesseur des
consuls d'Agen, contrôleur du domaine d'Agenais, qui épousa suc-
cessivement en 1571 Catherine de Gasc, puis Alisenne-Catherine
de Combes. Bernard Daurée, né de cette seconde union en 1588, fut
chanoine de Saint-Étienne d'Agen, vicaire général et officiai du
diocèse. Son frère, Géraud Daurée, né en 1592, épousa en 1627
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 135
Marie de Fauveau et continua la lignée. Le petit-fils de celui-ci, Ber-
nard Daurée, né à Agen enl6o6, lieutenant général d'épée de la séné-
chaussée d'Agen, épousa, le 11 juin 1685, Marie de Cortète, héritière
de la terre de Prades, près de Sauveterre, que sa descendance a
conservée jusqu'à nos jours et dont elle a gardé le nom. Il fit enre-
gistrer son blason à l'Armoriai général de 1696 etfutmaintehudanssa
noblesse, le 28 mai 1704, par jugement de M. de la Bourdonnaye,
intendant de Bordeaux, bien qu'on ne connaisse à sa famille aucun
principe d'anoblissement régulier. Il mourut en janvier 1733 laissant
une nombreuse postérité. Jean-Jacques Daurée, chanoine et théologue
en l'église cathédrale Saint-Etienne d'Agen, avait également fait
enregistrer son blason à l'Armoriai général de 1696.
Philippe Daurée, Sgr de Prades, né au château de Prades en 1721,
chevalier de Saint-Louis en 1746, prit part en 1789 aux assemblées
de la noblesse tenues à Agen ; il traversa la Révolution sans être
inquiété et mourut en 1800. 11 avait épousé en secondes noces Elisa-
beth-Rosalie de Pelet, ou de Narbonne-Pelet, fille d'un conseiller en
la Grand-Chambre du Parlement de Bordeaux. 11 en laissa un fils,
Jean-Auguste Daurée de Prades, né à Agen en 1782, qui épousa en
1808 Anne-Fanny d'Aux-Lescout. La famille Daurée de Prades est
aujourd'hui représentée par le petit-fils de celui-ci, Jean-Augustin
Daurée de Prades, marié à Bordeaux en 1890 à M"^ Vazeilles.
La famille Daurée de Prades a fourni des consuls d'Agen, un cha-
noine théologal d'Agen, des officiers, des chevaliers de Saint-Louis,
des avocats, etc.
Elle n'est pas titrée.
Principales alliances : Martin de la Colonie 1750, Leygues 1627, de
Cortète de Prades, Vazeilles 1890, de Pelet (ou Narbonne-Pelet) de
Lautrec 1773, deBéchon de Caussade 1809, d'Aux-Lescout 1808, etc.
DAURIAC de CLERMONT, aujourd'hui CLERMONT d'AURIAC (de).
Voyez : Clermont d'Auriac (de).
DAURIAC, ou AURIAC (d'), à Muret et à Toulouse. Armes : d*azur à
deux lions d'oi\ armes et lampassés de gueules, affrontés et tenant
chacun une lance d'argent, la pointe en haut.
La famille Dauriac, ou d Auriac, aeu pour berceau le pays de Gom-
minges.
Elle a vraisemblablement eu dans le passé une origine commune
avec une famille Dauriac de Clermont, aujourd'hui de Clermont
d'Auriac, de la même région, à laquelle il a été en son lieu consacré
une notice. Ses armes sont, en tout cas, celles que Pierre Dauriac,
136 Dir.TiONNAi m: dks kamillks françaises
Sgr (le CliTinonl, aiiletir do cotUî famille, (il (uircgistrer à l'Armoriai
général de l()% (registre de Mirande).
Un tableau géné.dogique conservé dans les Archives municipales
de Hieux donne la filiation depuis Alexandre Dauriac dont le fils,
noble Bertrand d'Auriac, notaire à Muret, était âgé de 80 ans quand
il fit son t(\stament, en 1506. Jean- Antoine d'Auriac et Jacques
d'Auriac furent capitaines de Muret le premier en 1517, le second
en 1566. Jacques d'Auriac, parent des précédents, vint se fixer au
Pin et y fonda un obiit qui fut reconnu, le 9 mars 1616, par son fils
François. Raymond Dauriac, fils de celui-ci, fut négociant en blés.
Son fils, Louis d'Auriac, et ses petits-fils, François-Raymond et
Louis-Anne Dauriac, ou d'Auriac, exercèrent la même profession.
Le second de ceux-ci, Louis-Anne, né au Pin, épousa à Muret, le
9 février 1760, Isabeau de Terreng. Il fut père de François-Raymond
d'Auriac et grand-père d'Eugène d'Auriac, né à Toulouse en 1815,
littérateur et journaliste, conservateur à la Bibliothèque nationale,
chevalier de la Légion d'honneur, décédé au Vésinet en 1891. Ce
dernier avait épousé Adèle-Marie Voidel, petite-fille d'un député à
la Constituante. Il en laissa deux fils : 1° Jules, consul général de
France, préfet honoraire ; 2° Victor, conservateur adjoint à la
Bibliothèque nationale.
On ne voit pas que la famille d'Auriac ait pris part en 1789 aux
assemblées de la noblesse de sa région, ni que ses membres aient
habituellement porté avant la Révolution les qualifications nobiliaires.
DAURIAC, ou AURIAG (d'). Mêmes armes que la famille précédente.
Cette famille revendique avec la précédente une communauté
d'origine que celle-ci a acceptée.
Elle ne peut remonter par filiation au delà de Dominique d'Auriac,
né à Montlaur en 1628, qui résidait à Mauvesin, à quelques lieues du
Pin. L'arrière-petit-fils de Dominique d'Auriac, Jean-Bernard, né à
Pessac en 1737, eut une nombreuse postérité. Un de ses fils, Alexandre
d'Auriac, né à Bayonne en 1771, capitaine de vaisseau, chevalier de
Saint-Louis, décédé à Brest en 1855, fut père d'Alexandre d'Auriac,
contre-amiral, grand-officier de la Légion d'honneur, de François
d'Auriac, capitaine de vaisseau, officier de la Légion d'honneur, et
de Charles Dauriac, commissaire général de la marine, commandeur
de la Légion d'honneur, qui ont eu tous trois postérité mascuHne.
Jacques Dauriac, fils de l'amiral, a été professeur de faculté et
bibliothécaire de la Bibliothèque Cousin, à la Sorbonne.
DAURIAC, enPérigord.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 137
La famille Dauriac est anciennement et honorablement connue
dans la bourgeoisie du Périgord.
François Dauriac était vers le milieu du xviii® siècle conseiller au
présidial de Périgueux. Son fils, autre P'rançois Dauriac, également
conseiller au présidial de Périgueux, épousa en juillet 1782 Gabrielle-
Suzanne de Carbonnières.
Jeanne-Catherine Dauriac, décédée à Péronne en 1880, avait épousé
à Périgueux, le 9 décembre 1821, François-Casimir de Négrier, géné-
ral de division.
Bertrand Dauriac, demeurant à Périgueux, avait vainement
demandé, le 4 décembre 1875, l'autorisation de joindre à son nom
celui de : des Pouzies qui, dit-il dans sa requête, avait été autrefois
porté par ses ascendants paternels.
DAURIER de PIESSAC. Armes (d'après le règlement d'armoiries
de 1825) : à' azur à un chevron d'or accompagné de trois besants du
même ; au chef cousu de gueules chargé d'une branche de laurier
d'argent, soutenue d'une divise d'or.
M. Villain a donné dans le premier volume de la France moderne
une généalogie de la famille Daurier^ ou d'Aurier, de Piessac, ancien-
nement connue en Velay.
Pons Aurier, auquel ce travail fait remonter la filiation, était en 1614
deuxième consul de la ville de Craponne. Il avait épousé Benoîte
Roqueyrol. Il fut père de Pierre Aurier, qui épousa, le 25 juillet 1637,
Toussainte Valentin, et grand-père de Pierre Aurier, notaire royal de
Craponne, qui épousa Marie Barjon. Ce fut celui-ci qui acquit, en 1688,
de la famille Gallet la seigneurie de Piessac dont sa descendance a
conservé le nom.
La famille Aurier, ou Daurier, s'agrégea à la noblesse au cours du
xviii^ siècle sans qu'on lui connaisse de principe d'anoblissement
régulier. Son chef, Pierre Daurier, écuyer, Sgr de Piessac, arrière-
petit-fils de Pierre et de Marie Barjon, prit part en 1789 aux assem-
blées de la noblesse tenues au Puy. 11 avait épousé à Feurs, le
30 juin 1777, Jeanne-EliaPerrin deNoailly dontil eut plusieurs enfants.
Son fils aîné, Pierre-Camille Daurier de Piessac, né à Craponne le 19 oc-
tobre 1786, chef d'escadron de la garde royale, chevalier de Saint-
Louis, officier de la Légion d'honneur en 1860, décédé à Orléans
en 1866, reçut le titre personnel de baron, le 29 mai 1825, par lettres
patentes du roi Charles X. Il avait épousé en deuxièmes noces, le
13 septembre 1835, Alexandrine-Sidonie Clément de Saint-Pallaye
qui lui survécut jusqu'en 1880 et dont il n'eut qu'une fille, M.^^ de
Montaudouin, décédée à Marseille en 1900. Il avait eu d'un premier
I3s DM. riONN AI m: dks fa.mii, les fmançaisrs
lîiariati^e un lils, .lonri-Krni'sl DauricT. baron de Picssac, qui ("pousa
M"*' Lambs cl donl la descendance subsiste.
Principales alliances : de la Kochenégly 1 716, de Vinols 1 718, d'Au-
Ihier de Saint-Sauveur 1719, Clément de Saint-Pallaye 1835, Courbon
de Saint-Genest 1775, de Montaudouin 1857, de la Colombe 1781, de
Cbabanacy, etc.
Louis Daurier, avocat, chef du Consistoire, fut capitoul de Tou-
louse en 1755 et 1760. Ce magistrat appartenait vraisemblablement
à une branche de la famille Daurier de Piessac qui se serait détachée
de la souche à une époque inconnue. Il portait, en effet, les armes
suivantes : écarlelé : aux I et 4 d'azur à un chevron dor, accom-
pagné de trois besants du même, au chef de gueules chargé d'une
branche de laurier de sinople ; aux t et ^ de sable à un lion ram-
pant d'or, accompagné en chef de trois étoiles du même.
Jean-Charles Daurier, marié vers 1755 à Claudine Calemard de
Genestoux, était sous Louis XV notaire à Saint-Paulien, en Velay.
Leur fils, Charles Daurier, né en 1761, lieutenant général des armées
du Roi en 1820, commandeur de la Légion d'honneur, suicidé en 1833,
fut créé baron de l'Empire par lettres patentes du 19 janvier 1812 et
fut confirmé dans la possession de son titre par nouvelles lettres du
3 août 1816. Il obtint en même temps le règlement de ses armoiries :
écartelé : au 1 d'azur à trois étoiles d'or ; au 2 de gueules à iépée
haute en pal d'argent; au 3 d argent à trois chevrons de gueules, au
chef du même chargé d'un lion naissant et contourné d'argent ; au
4 d'azur à un cheval cabré d'or. Son fils, Jean-Baptiste-Auguste,
baron Daurier, né en 1804, directeur de la bergerie de Rambouillet,
décédé en 1869, avait épousé en 1827 M^*^ Villalte d'Autremont. Il en
eut un lils, qui mourut jeune, et deux filles, M""^ Duportal du Goas-
meur, décédée en 1885, et M"^^ Barbault de la Motte, décédée en 1865.
DAURIGNAC. Armes : d'argent à un chevron de gueules accompagné
de trois quarte feuilles de même. — Couronne : de Baron-
La famille Daurignac, dont le nom a été mêlé en 1902 au célèbre
procès Humbert, appartient à la bourgeoisie des environs de Tou-
louse.
Dominique Daurignac. praticien, fds de feu Victor, licencié es
droits, et de Françoise de Peyrouzet, du lieu de Laymont, au diocèse
de Lombez, épousa, en mai 1678, Guillaumette de Florac, fdle d'un
marchand de Toulouse. Il était procureur au sénéchal de cette ville
quand il eut son blason enregistré à l'Armoriai général de 1696 : de
gueules à un losange d'argent.
La famille Daurignac avait adopté dans la seconde moitié du
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 139
XIX' siècle, avec l'orthographe d'Aurignac, les armoiries décrites en
tête de cet article.
On trouve que Marie-Julie d'Aurignac avait épousé M. Porquier de
Lagarrigue, remarié en 1873 à M"' Delpech.
DAUTEVILLE. Voyez : Aoteville (d').
DAUVET (de). Armes : bandé de gueules et d'argent de six pièces, la
deuxième bande chargée d'un lion léopardé de sable. — Couronne :
de Marquis. — Supports : deux sauvages (aliàs deux licornes).
La maison de Dauvet, éteinte de nos jours, occupait depuis le
xv^ siècle un rang brillant dans l'aristocratie française.
On en trouvera des généalogies dans [Histoire des grands officiers
de la Couronne du Père Anselme, dans le Dictionnaire de la noblesse
delà Ghesnaye des Bois, etc. On trouvera aussi sur elle des rensei-
gnements dans les divers recueils de manuscrits du Cabinet des
Titres.
Jean Dauvet, auquel seulement remonte la fdiation rigoureuse-
ment établie, jouit d'un grand crédit auprès du roi Louis XI. D'abord
membre du Conseil du roi Charles VII, il devint en 1446 procureur
général au Parlement de Paris et dirigea en cette qualité les pour-
suites contre Jacques Cœur; il fut nommé ambassadeur à Rome,
puis, en 1455, auprès du Concile de Bàle, devint en 1464 premier
président au Parlement de Toulouse et enfm, en 1466, premier
président au Parlement de Paris. Il mourut dans cette ville le 23 no-
vembre 1471 et fut inhumé dans l'église Saint-Landry où reposait
déjà sa femme, Anne de Boudrac, dame de Clagny, décédée en 1460.
Son tombeau, très remarquable, subsistait dans cette église au
xvm^ siècle.
On a tout lieu de supposer que Jean Dauvet fut anobli par les
grandes charges dont il fut revêtu et qu'il était simplement originaire
de Paris. Dans son Dictionnaire véridique Lainé mentionne un Pierre
Dauvet qui était en 1315 notaire auChàteletde cette ville. Un tableau
généalogique conservé dans les Dossiers bleus commence en ces
termes : « Jean Dauvet est le premier qui ait anobli sa famille parles
« premières charges de la robe dont il fut revêtu et l'on doit regarder
« comme fable, ou flatterie, tout ce que les Mémoires ont avancé sur
« son origine en le faisant sortir d'une maison noble d'Anjou où ils
(( veulent que ses ancêtres aient été seigneurs de la Bourgonnière,
« du Plessis et de Bazoches et se soient alliés aux maisons de Brézé,
« etc. Il était certainement de Paris et de famille peu connue. » Les
généalogistes des xvii^ et xviii^ siècles cherchèrent, en effet, à attri-
1^0 DICTIONNAFHK I) K S FAMILLKS FHANÇAISES
buor à la famille do Daiivot une orij^inc plus reculée. D'ap^^s eux,
Jean Dauvel, le puissant mau^islrat dont il vient, d'(Hre parlé, figure-
rail dans des actes de 1441, 1442 et 1443 avec la qualification de con-
seiller du roi René ; il aurait été lils de Jacques Dauvet, Sgr de la
Bourgonnière, de Hazoches et du Plessis, en Anjou, sénéchal de ce
pays, décédé on Italie où il aurait suivi le roi Hené, et de Yolande de
Villeprouvée et petit-fils d'un Simon Dauvet, S^^r de la Hourgonnièrc,
qui se serait établi en Anjou à la suite de son mariage avec Antoi-
nette de Brézé. D'après la plupart des auteurs Simon Dauvel aurait
lui-même appartenu à une famille noble de la Picardie ou du Cam-
brésis ; mais, d'après un tableau généalogique conservé dans les
Dossiers bleus, il aurait été anobli par lettres du roi Charles V dont
il était chambellan.
Guillaume Dauvet, fds de Jean et de Jeanne de Boudrac, posséda
les seigneuries deClagny, de Berneuil et des Marests, fut maître des
requêtes de l'Hôtel du Roi et épousa, le 8 septembre 1480, Jeanne
Luillier, dame de Rieux, de Fraucourt et de Saint-Sanson. 11 laissa,
entre autres enfants, trois fils : 1° Robert Dauvet, Sgr de Rieux, en
Beauvaisis, qui épousa Anne Briçonnet, nièce de Guillaume Briçonnet,
archevêque de Narbonne, cardinal, premier ministre de Charles VIII,
et dont la descendance s'éteignit après quelques générations ; 2° Pierre
Dauvet, Sgr des Marests, qui lut créé chevalier, le 20 octobre 1521,
de la main du roi François P"" et dont la descendance ne tarda pas à
s'éteindre; 3° Jean Dauvet, Sgr des Marests, dans la Brie, grand-bailli
et capitaine de Meaux, décédé en 1559, qui continua la lignée. Pierre
Dauvet, Sgr des Marests, fils de ce dernier, fut gentilhomme ordinaire
de la chambre du Roi et chevalier de son Ordre et épousa, en 1577,
Marguerite de Rouvroy de Saint-Simon. Il laissa deux fds dont l'aîné,
Gaspard, continua la lignée et dont le second, Claude, reçu chevalier
de Malte enl595,devintdans lasuite commandeur de l'Ordre. Gaspard
Dauvet, connu sous le titre de comte des Marests, fut gouverneur de
Beauvais, conseiller d'État, maître d'hôtel du Roi, ambassadeur en
Angleterre en 1614, chevalier des Ordres du Roi en 1619 et, enfm,
maréchal de camp en 1620. Il mourut en 1632. Il avait épousé en 1601
Elisabeth Brulart de Sillery. Deux de leur fds, Nicolas Dauvet, comte
des Marests, grand-fauconnier de France en 1650, et Pierre Dauvet,
furent les auteurs de deux grandes branches.
Labranche aînée s'éteignit avec Louis-François Dauvet, marquis des
Marests, né en 1711, grand-fauconnier de France, qui mourut en 1748
sans avoir eu d'enfants de son mariage, en 1734, avecM"^ deLamoi-
gnon, remariée dans la suite au marquis d'Estourmel, et avec sa sœur,
la marquise de Louvois, décédée en 1732.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 141
Pierre Dauvet, auteur de la branche cadette, épousa en 1649 Louise-
Marie de Mion, héritière de la seigneurie d'Auvillars, et fut maintenu
dans sa noblesse, le 27 février 1669, par arrêt du Conseil d'État. Il
laissa quatre fils : 1° Jacques, connu sous le titre de marquis d'Auvil-
lars, dont le fils, Gabriel, brigadier des armées du Roi, mourut en 1760
sans avoir été marié ; 2° Pierre, qui fut tué au siège de Grave ;
3® François, qui fut bailli, grand-croix et commandeur de l'ordre de
Malte; 4° Louis-Benoît, brigadier des armées du Pioi en 1719, qui
épousa en 1710 M"^ Magon de la Gervaisais et qui continua la lignée.
Ce fut ce dernier qui acquit en 1711 de la maison de RoncheroUes la
belle terre de Mainneville, dans le Vexin normand. Il laissa lui-même
deux fils : 1° Louis-Nicolas, lieutenant général des armées du Roi,
marié en 1754 à M''^ Groulard de Bogefîroy, qui obtint cette même
année l'érection de sa seigneurie de Mainneville en marquisat sous
le nom de Dauvet-Mainneville et qui continua la descendance ;
2*^ Alain-Louis, connu sous le titre de comte Dauvet, brigadier des
armées du Roi, marié en 1771 à M^^^ des Hayes, qui fut admis aux
honneurs de la Cour le 14 janvier de la même année. Le marquis
Dauvet et son fils, le vicomte Dauvet, furent à leur tour admis aux
honneurs de la Cour en 1784. Amicie de Dauvet, fille de la marquise
de Dauvet, née Briançon-Belmont, et petite-fille de Louis-Nicolas,
épousa en 1822 le duc de Luynes. Ce fut son frère, Louis-Florimond-
Gustave, marquis de Dauvet, marié en 1838 à M"® de Loyauté, qui
vendit en 1836 la terre de Mainneville après l'avoir démembrée. Il
fut pèrede Louis-Florimond-Gaspard, marquis de Dauvet, né en 1839,
qui fut le dernier représentant mâle de sa famille et qui mourut
en 1887 sans avoir été marié.
Le marquis Dauvet prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse
du bailliage de Gisors. Le comte Dauvet prit part à celles du bailliage
de Beaumont-le-Roger.
La maison de Dauvet a fourni quatre grands-fauconniers de France,
des officiers généraux, des chevaliers et des commandeurs de Malte,
des conseillers d'État, des ambassadeurs, etc.
Principales aUiances : Bureau, d'Orgemont, Briçonnet, d'Auxy, le
Conte de Nonant, le Clerc de Fleurigny, de Chabannes, de Kérouartz,
Jubert, de Pellevé, de Bérulle, de Béthune de Rosny 1557, de Rou-
vroy de Saint-Simon 1577, le Bouteiller de Senlis, Brulart de Sillery
1601, de Chambes de Montsoreau 1677, d'Herbouville 1701, de Bouex
de Villemort 1676, le Tellier de Louvois 1725, de Lamoignon 1734,
Magon de la Gervaisais 1710, Vachon de Belmont-Briançon, d'Albert
de Luynes 1822, etc.
14> DICTIONNAIRE DFS FAMILI. KS FRANÇAISES
DAUVIS de BICHIRAND Armes (d'aprc's la Généalogie de la maison
iT Anglars du doclcwr de lîil)i(M') : d drgf^nt à un tilleul de sinople
soutenu d'un croissant de gueules; au chef d'azur chargé de trois
étoiles d'or.
La faiiiilK' Dauvis est anciennement el lionorabh^menl connue en
Bas-Limousin où elle a conservé jusqu'à nos jours le château de
Bichirand, situé dans la commune d'Altilhac, et le cluUeau de Mer-
cœur.
On ne connaît pas à la famille Dauvis de principe d'anoblissement.
On ne voit, en tout cas, ni qu'elle ait été maintenue noble par juge-
ment lors des diverses recherches ordonnées par l^ouis XIV, ni
qu'elle ait pris part en 1789 aux assemblées de la noblesse de sa
province, ni même qu'elle ait fait enregistrer son blason à l'Armoriai
général de 1696. Ses membres portaient cependant au xviii^ siècle,
vraisemblablement en raison de leurs grades militaires, les qualifi-
cations de noble et d'écuyer.
Jean d'Auvis de Bichirand, né le 4 juin 1725, fds d'Antoine, che-
valier de Saint-Louis, ancien capitaine au régiment de Saint-Simon,
et de Catherine du Fayet, décédé en 1778, épousa, le 20 mars 1751,
avec dispense à cause de la parenté, Anne d'Anglars de Bassignac,
décédée au château de Bichirand en 1803. Jean Dauvis, demeurant
à Altilhac, épousa Anne Lafon de la Geneste, née vers 1780. Plus
récemment Jean-Frédéric Dauvis de Bichirand, demeurant à Aurillac,
avait épousé M^'^ Couderc de Saint-Chamant ; leur fds, François,
épousa en 1878 M"^ Jordan de Sury.
C'est vraisemblablement à une branche de cette famille qu'appar-
tenait Antoinette Dauvis-Lacombe, fdle de Jean, bourgeois, et de
Marie Guary, qui épousa, le 5 octobrel7o2, Jean-Pierre Marbot, bour-
geois et marchand à Beaulieu, et qui fut mère et grand-mère des
généraux Marbot.
DAUZAT et DAUZAT-DEMBARRÈRE. Armes de la famille Dauzat
(d'après le règlement d'armoiries de janvier 1816) : pa7Hi : au I de
sable à une grenade d'or, surmontée d'un livre ouvert du même ; au
II d'argent à une maison de sable, sénestrée d'une tour carrée du
même, soutenue de sinople et surmontée d'un sabre aussi de sable
posé en bande. — Armes de la famille Dembarrère (d'après le règle-
ment d'armoiries de 1817) : à' azur à un compas ouvert d'or, soutenu
dune épée du méme^ posée en pal, et surmonté à dextre d'une tour
du même et à sénestre d'une barrière d'argent, cloutée et ferrée de
sable.
La famille D.\uzat est originaire de l'Albigeois. Son auteur, Jean-
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 143
Pierre Dauzat, avocat au Parlement, notaire royal à la Bessonie,
avait épousé vers 1750 Madeleine Ducros. Il en eut deux fils, Jean-
Pierre-Pascal, né en 1755, et Basile, né en 1762, qui furent les
auteurs de deux branches. La branche ainée, issue de Jean-Pierre-
Pascal, demeura non noble. L'auteur de la branche cadette, Basile
Dauzat, était à l'époque de la chute de la monarchie commandant du
château de Lourdes. 11 fut sous le Premier Empire député des Hautes-
Pyrénées, se rallia à Louis XVIII qui le nomma sous-préfét d'Ar-
gelès, devint en 1819 juge au tribunal de Tarbes et mourut à Paris
en 1839. Il était ofticier de la Légion d'honneur et chevalier de Saint-
Louis. Il avait été créé chevalier de l'Empire par lettres patentes du
23 juin 1810 et avait été confirmé dans la possession de son titre par
nouvelles lettres du roi Louis XVIII du 23 janvier 1816. Il avait
épousé à Tarbes Gracieuse Dembarrère, nièce du comte Dembar-
rère. Leur fds, Pierre-Benoît Dauzat, né à Lourdes en 1809, fut auto-
risé, par ordonnance royale du 30 octobre 1834, à joindre à son nom
celui de la famille Dembarrère. Il fut plus tard député et conseiller
général des Hautes-Pyrénées et mourut en 1878 à Bagneux, près de
Paris. Il avait épousé sa cousine germaine, M"^ Dembarrère. La
famille Dauzat-Dembarrère est actuellement représentée par son fils,
Pierre, et par ses filles, M"^^ Marie et Clarisse Dauzat-Dembarrère.
La famille Dembarrère, originaire de Lourdes, en Bigorre, appar-
tenait avant la Révolution à la haute bourgeoisie de sa région.
Pierre Dembarrère, marié le 30 mai 1655 à Marie de Soussens,
devint peu de temps après notaire à Lourdes. Monsieur maître Jean-
François Dembarrère était sous Louis XV conseiller du Roi, lieute-
nant général criminel en la sénéchaussée de Bigorre. Il avait épousé
vers 1725 Anne de Gaubotte, sœur de Philibert Gaubotte, avocat et
maire de Lourdes. Il en eut une nombreuse postérité. Le plus jeune
de ses fils, Jean Dembarrère, né à Tarbes en 1747, décédé à Lourdes
en 1828 sans avoir été marié, eut une brillante carrière militaire et
politique. Général de division en 1793, il fut nommé sénateur le
l^"" février 1805, fut créé comte de l'Empire par lettres du 15 juin 1808,
devint pair de France héréditaire sous la Restauration et fut con-
firmé, par lettres patentes du 20 décembre 1817, dans la posses-
sion du titre de comte attaché à sa pairie. Jacques Dembarrère,
avocat, frère du comte Dembarrère, épousa en 1774 Michelle de
Mascaras, fille d'un ancien lieutenant principal au sénéchal de
Bigorre. Il en eut deux filles, M""^ Dauzat et la baronne Soult, et un
fils, Jean-Jacques-Victor Dembarrère. Gelui-ci fut chef de bataillon,
épousa Glaire-Jacquette Barère et laissa une tille unique qui épousa
son cousin germain, Pierre Dauzat-Dembarrère, né en 1809.
144 I)h:t!onn.\ihk dks famillks françaises
DAVACH de THÈZE Armos (d après les notes de la comtesse de Ray-
mond léguées |)ar elle ii la lîihiiolhèqiie d'Afçen) : de gueules à un
lion rampant d'or, accompagné de deux étoiles de... '.
La famille Dwach, ou u'Avacii, est anciennement et honorablement
connue en Ae^(uiais. Toutefois on ne lui connaît pas de principe
(i anoblissement régulic^r et on ne voit pas que ses membres aient
jamais été l'objet d'un ju<^ement de maintenue de noblesse, ni même
qu'ils aient fait enregistrer leur blason A l'Armoriai général de 1696.
On ne voit pas non plus que les représentants de la branche qui
s'est perpétuée jusqu'à nos jours aient pris part en 1789 aux assem-
blées de la noblesse de leur région.
Jean Davach, auquel remonte la filiation, résidait sous Louis XIII
à Astaffort, dans la généralité de Bordeaux. Il se qualifiait écuyer et
possédait en Gondomois les seigneuries de Thèze et de Dunes. Il
épousa en 1683 Madeleine de Tlstrc qui lui apporta la seigneurie de
Delphin. II eut trois fds. L'aîné de ceux-ci, Philippe, continua la
lignée. Le second, gentilhomme du duc d'Anjou, suivit ce prince
en Espagne oii sa descendance subsiste, paraît-il, avec distinction.
Le troisième fut l'auteur d'un rameau qui posséda en Agenais le
domaine de Saint-Philippe, aujourd'hui propriété de la famille de
Dampierre, et dont le dernier représentant, Julien de Davach, Sgr de
Saint-Philippe, en Agenais, et de Beauregard, en Armagnac, chevalier
de Saint-Louis, marié à M''* Bory, prit part en 1789 aux assemblées de
la noblesse tenues à Agen et à celles de l'Armagnac. Philippe Davach,
Sgr de Thèze, fils aîné de Jean, vint se fixer à Auvillars, dans la
généralité de Montauban, après le mariage qu'il contracta en 1665
avec M"^ de Menet. 11 fut père d'Andronic Davach de Thèze, écuyer,
capitaine au régiment de Beauvaisis, qui épousa en 1715 Gabrielle
de Garmentran et qui mourut à Auvillars en 1752 laissant deux fds,
Bernard et Jean-Gharles. Ceux-ci laissèrent l'un et l'autre postérité.
L'un d'eux, M. Davach de Thèze-Delphin, demeurant à Auvillars,
obtint du Roi, en 1771, une place à l'École militaire pour un de ses
fds ; il dut justifier que ce jeune homme avait la noblesse prescrite
par les règlements pour jouir de cette laveur; mais on peut voir
dans le Nouveau d'Hozier (tome XIX) que les preuves de noblesse
qu'il envoya en 1773 au Gabinet des Ordres du Roi furent jugées
insuffisantes. Gette branche s'est assez obscurément perpétuée
jusqu'à nos jours. Elle n'est pas titrée.
Principales alliances : de Mengin-Fondragon 1713, de Bressolles
vers 1820, de Redon, de Robert, de Ghadois, etc.
* Cette notice a été faite en grande partie à l'aide de renseignements aimablement
communiqués par M. l'abbé Dubois, curé de Roquefort, près d'Agen.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 145
DAVÉJAN (de Barre de). Voyez : Barre de Davéjan (de) aux Additions
du tome YIll.
DAVÈNE de FONTAINE et de ROBERVAL. Voyez : Avène de Fontaine et
DE RoBERVAL {d ) .
DAVET de BEAUREPAIRE et de BÉNERY. Armes (d'après le Diction-
naire historique et héraldique de la noblesse française de M. deMail-
hol) : d'o?' à un chevron de gueules accompagné en chef de deux
croisettes de même et en pointe d'une aigle de sable au vol éployé.
— Couronne : de Comte. — Devise : Acquirit vires eundo.
La famille Davet de Beaurepaire et de Bénery est anciennement et
honorablement connue en Piémont et en Savoie. On ne voit pas,
toutefois, qu'elle ait appartenu à la noblesse et son nom ne figure
pas dans les anciens nobiliaires. D'après M. de Mailhol elle serait
originaire de Flandre et serait venue se fixer en Piémont après la
révocation de l'édit de Nantes. D'après le même auteur, un de ses
représentants, Julien Davet de Beaurepaire et de Bénery, fut admis
dans l'ordre de Malte par bulle du 16 septembre 1845, puis agrégé
avec toute sa famille à la noblesse de Toscane.
Principale alliance : d'Andrée de Renoard vers 1872.
On trouve qu'un M. Jules-Félix Davet, avocat à Sétif, en Algérie,
avait inutilement demandé, le 27 juin 1874, l'autorisation de joindre
à son nom celui de son bisaïeul, M. Figeagol de Lagrange.
DAVEZAC, ou d'AVEZAC, de MORAN, de CASTÉRA et de MACAYA.
Armes : parti : au 1 d'argent à une bande d'azur, chargée de trois
besants d'or^ qui est de Davezac ; au '^de gueules à un sautoir d'or et
à un lion de sable brochant sur le tout, qui est d'Orléac de Pruon.
— La branche fixée en Amérique écartèle ces armes de celles de
Gastéra : d'or à un château donjonné de gueules, maçonné de sable.
— Cimier : un griffon de sable. — Devise : Surgit avis ac leo. —
Tenants : deux varlets, ou pages.
La famille Davezac, ou d'Avezac, est fort anciennement et hono-
rablement connue en Bigorre. Toutefois il ne semble pas qu'elle ait
jamais fait régulariser sa situation nobiliaire et on ne voit pas, en
tout cas, qu'elle ait pris part en 1789 aux assemblées de la noblesse
de sa région.
On trouvera sur elle des renseignements dans la Revue des Hautes-
Pyrénées de février 1908.
Valentin Davezac de Castéra, procureur au sénéchal de Bigorre,
tils d'Arnaud d'Avezac de Gastéra et de Claire de Garmouse, épousa
xni. 10
140 Dir.TIONNAIHi; i)i:s kamili.ks khançaisks
il abord (lalhcriiic l)iij>raL, puis, le 11) mai 1718, Anne Castets de
llarlic. Il laissa de celle seconde union, enlre aiilri's enfanls, deux
tils, Arnaud-l*ascal, né le (S avril 1719, c^l Pierre-Valentin, né le
12 mars I7"2U, qui furent les auleurs de deux branches.
L'aîné de ces deux frères, \rnaud-Pascal d'Avezac de Castéra,
élait en 1789 p^refïier en chef du sénéchal de Bif^orre. Il était fort
jeune (juand il épousa à Tarbes, le 21 janvi(;i' 1738, Germaine de
Mauran, née en 1709, lille de Philippe Mauran, avocat, receveur du
pays de Bigorre, et nièce de l'annaliste bigourdan CJluillaume Mauran.
Il fut père de Maurice d'Avezac, né en 1744, décédé en 1796, qui
épousa en 1775 Madeleine de Salles et dont la descendance a été
connue sous le nom de Davezac (ou d'Avezac) de Moran.
Pierre-Valentin d'Avezac de Castéra, auteur de la seconde branche,
alla se fixer à Saint-Domingue où il mourut le 14 septembre 1781. Il
avait épousé, le 15 novembre 1752, Marie-Thérèse-Geneviève Durand
de Linois. Il en laissa, entre autres enfants, deux fils : 1° Jean-Pierre-
Joseph Davezac de Castéra, né en 1756, qui épousa en 1778 Marie-
Valentine Talary de Maragon et dont la descendance s'est perpétuée
aux l^tats-Unis ; 'i° Pierre-Valentin d'Avezac de Macaya, né à Saint-
Domingue en 1768. Ce dernier vint très jeune en France pour y ter-
miner son éducation, y épousa en 1793 Renée Potier, fut nommé
administrateur du directoire de Bagnères, retourna plus tard en
Amérique et mourut à la Nouvelle-Orléans le 7 février 1831. Son fils,
Amand d'Avezac de Gastéra-Macaya, né à Tarbes en 1800, décédé à
Paris en 1875, géographe distingué, chef de bureau des archives de
la marine, officier de la Légion d'honneur, fut admis en 1866 à l'Aca-
démie des Inscriptions et Belles-lettres. Il ne laissa qu'une fille
mariée en 1864 à M. Defrémery, également membre de l'Académie
des Inscriptions et Belles-lettres.
La famille Davezac a encore fourni un ministre plénipotentiaire des
b^tats-Unis à la Haye (Auguste-Valentin d'Avezac de Castéra, né en
1781), des officiers, etc.
Principales alliances : d'Antin 1901, de KoU-Montpellier, d'Harrart
d'Etchegoyen, le Quien de la Neufville, Durand de Linois, Livings-
ton, Tiby, Chacon de Sorrentino, Defrémery, Marcassus, l'Hôpi-
tal 1908, etc.
DAVIAUD de REIX.
Famille de haute bourgeoisie.
M. Daviaud, président du tribunal de Bordeaux, épousa vers 1850
M"^ Dereix, ou de Reix. Leur fils, Jean-Ludovic Daviaud, né à Angou-
lême en 1851, demeurant à Bordeaux, demanda, le 6 octobre 1878,
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 147
l'autorisalion de porter régulièrement le nom de Daviaud de Reix,
sous lequel il était connu. On ne voit pas que sa requête ait été
agréée.
Il sera consacré une notice à la famille Dereix qui compte encore
des représentants.
DAVID. Armes concédées en 1808 : d'or à une palette de peintre de
sable, chargée de deux bras de carnation mouvant à sénestre d'un
manteau de gueules, la main dextre appaumée, la sénestre tenant
trois sabres de fer poli ; à la Champagne de gueules chargée du signe
des chevaliers légionnaires.
Le grand peintre Jean-Louis David, né à Paris le 30 août 1748, était
tils de Louis-Maurice David, marchand mercier de cette ville, et de
Marie -Geneviève Buron et proche parent du peintre Boucher. Admis
en 1783 à l'Académie des Beaux-Arts, David jouissait déjà ^d'une
grande réputation à l'époque o\i éclata la Révolution. Il embrassa
avec ardeur les idées nouvelles, devint l'ami de Marat et de Robes-
pierre, se lit admettre au club des Jacobins et fut, enfin, nommé, le
47 septembre 179:2, député de Paris à la Convention. Il siégea dans
cette assemblée, dont il fut quelque temps président, parmi les Mon-
tagnards les plus avancés, vota la mort du Roi et joua pendant toute
la période révolutionnaire le rôle le plus regrettable. Il fit partie du
comité de sûreté générale et fut tellement compromis dans les excès
de la Terreur qu'il fut emprisonné et poursuivi après la chute de Robes-
pierre et ne recouvra la liberté que le 9 nivôse an III. Il fut encore
emprisonné après les affaires de prairial an III. Plus tard, à l'exemple
de tant d'autres révolutionnaires, David se rallia à Napoléon qui le
nomma son premier peintre et qui le créa chevalier de l'Empire par
lettres patentes du 10 septembre 1808. Lors de la seconde Restaura-
tion, David fut rayé de l'Institut, dont il faisait partie depuis 1795, et
exilé comme régicide ; il alla se réfugier à Bruxelles et mourut dans
cette ville le 29 décembre 1825. Il avait épousé en 1782 Marguerite-
Charlotte Pécoul, d'une famille très distinguée qui s'est perpétuée
jusquà nos jours. Il en eut deux fils, Jules et Eugène, dont il va être
parlé, et deux filles qui épousèrent l'une le général baron Meunier,
l'autre le général baron Jeanin.
Jules David, né à Paris en 1783, helléniste distingué, professeur à
la Faculté des lettres de Paris, décédé en 1854, épousa une Grecque,
Marie Capinaki. Son fils, Jérôme David, né à Rome en 1823, filleul du
roi Jérôme Bonaparte et de la reine Catherine, joua sous le Second
Empire un rôle politique important, fut longtemps député et con-
seiller général de la Gironde et fut appelé en 1870 au ministère des
us DK.TIONNAI KK DKS FAMII.LKS F II A N Ç A I S K S
Travaux publics. 11 avail rvru le lilrc liiTéditairc dv. baron par décret
impérial du 17 novembre 18G0. 11 mourut à Langon en 188i2 ayant
perdu ses enfants et ne laissant pas de postérité de son mariage,
en 1853, avec M"" Merle qui lui survécut de longues années.
Kuij^ène David, né en 1784, second (ils du peintre, épousa M"° Clias-
signole ; il en laissa deux lils, Kugène David et Jacques-Jules David-
Chassignole, né en 1829, qui moururent l'un et l'autre sans laisser
de postérité.
La famille du peintre David ne doit pas être confondue avec celle
du sculpteur Pierre-Jean David, dit David d'Angers. Celui-ci, né à
Angers en 1789, décédé en 1856, était lils de Pierre-Louis David, né
en 1700 à INIargency (Seine-et-Oise), sculpteur de mérite, décédé à
Angers en 1826. Il fut un des plus illustres sculpteurs de son temps, fut
admis à l'Institut en 1826 et fut nommé cette môme année professeur
à l'École des Beaux-Arts. Vers la même époque il épousa la fille du
conventionnel Lareveillère-Lepeaux. David d'Angers professait des
opinions politiques avancées. Après la Révolution de 1848 il fut
nommé maire du Xl^ arrondissement de Paris. 11 fut élu cette même
année député de Maine-et-Loire. 11 laissa un fils, aujourd'hui décédé.
DAVID, ou DAVID de SAUZÉA, en Forez. Armes : d'argent à une harpe
de gueules ; au chef d'azur chargé de trois étoiles d'or»
La famille David est fort anciennement connue en Forez.
On trouvera sur elle quelques renseignements dans les Notes his-
toriques sur les familles nobles du Forez de Broutin. M. de la Tour-
Varon en a donné une généalogie complète dans un ouvrage inti-
tulé : Armoriai et généalogies du Forez.
La filiation suivie remonte à Pierre David, notaire à Saint-Rambert,
qui épousa en 1556 N... Peyretier. Jean-Baptiste David, arrière-petit-
lils de Pierre, était dans les dernières années du xvii^ siècle conseiller
au bailliage du Forez et lieutenant particulier civil et examinateur
en la châtellenie de Saint-Victor et de la Fouillouse. Pierre David, fds
du précédent, marié en 1715 à Madeleine Ollier, fut nommé en 1731
conseiller au bailliage de Forez. Il eut plusieurs lils dont deux, Jean-
Baptiste David, marié en 1749 à M"^ Boyer du Moncel, et Pierre-
François David, Sgr de Marclop, marié en 1755 à Louise Gonon, furent
après lui conseillers au bailliage de Forez. André David, fds de Jean-
Baptiste, exerçait en 1789 la charge de secrétaire du Roi qui confé-
rait à ses titulaires la noblesse héréditaire après vingt ans d'exercice.
Il avait épousé en 1781 M"^ Thiollière de l'isle, fille d'un autre secré-
taire du Roi. 11 mourut en 1823 laissant deux fds. Le second de ceux-
ci, Frédéric David, décédé sans postérité en 1867, fut longtemps
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 149
conseiller général de la Loire. L'aîné, Jean-Baptisle-François David,
épousa en 1820 Jeanne de Sauzéa, dernière représentante d'une
vieille famille forézienne. Il en a laissé trois fils. Les représentants
actuels de la famille David joignent souvent à leur nom celui de la
famille de Sauzéa à laquelle appartenait leur aïeule.
On trouvera des renseignements sur cette dernière famille à la
suite de la notice consacrée, dans les Additions du présent volume,
à une famille Bonabeau qui en a également relevé le nom.
François David, prêtre, chanoine et vicaire de l'église collégiale
de Saint-Rambert ; Pierre David, curé et chanoine de la même église,
et Jean-Baptiste David firent enregistrer leur blason à l'Armoriai
général de 1696 (registre de Montbrison).
Principales alliances : Roux de la Plagne, Boyer du Moncel, Thiol-
lière, Balay, Peyret-Dubois, de Sauzéa, Neyrand, etc.
DAVID de BEAUFORT, en Bourgogne. Armes : d'azu7' à une bande d'ar-
gent accompagnée en chef d'une harpe d'or et en pointe d'une croix
de Malte d'argent. — Couronne : de Comte. — Supports : deux
lévriers au naturel, colletés de gueules, bordés et bouclés d'or.
La famille David de Beaufort paraît avoir eu pour berceau la ville
d'Autun, en Bourgogne.
On en trouvera des généalogies dans les manuscrits de Chérin et
dans le Nobiliaire universel de M. de Magny. On trouvera aussi sur
elle un article dans le Bulletin de la Société héraldique et généalo-
gique de France de mai 1882.
Jean David, procureur royal à Autun, auquel remonte la fdiation,
fonda une messe en 1662. Il fut père de maître Pierre David, avocat,
citoyen d'Autun, qui épousa Marie Larcher, et grand-père de maître
Lazare David Debeaufort, né le 16 septembre 1663, avocat en Parle-
ment, receveur au bailliage de Beaune, qui fit enregistrer son blason
à l'Armoriai général de 1696 : à' azur à une harpe d'or; écartelé
d'argent à un lion de gueules. Ce dernier avait épousé, par contrat
passé à Aulun le 25 février 1691, Anne Poillot, fille d'un conseiller
du Roi, receveur des consignations es bailliage et chancellerie
d'Autun. Il acquit, le 10 septembre 1728, de Théodore Brunet, pour la
somme de 20.000 livres, l'office anoblissant de secrétaire du Roi,
maison et couronne de France en la chancellerie près la Chambre des
comptes de Dole, fut reçu dans cet office le 27 novembre suivant et
mourut à Beaune, âgé de 67 ans, le 16 septembre 1730. Son fils,
Antide David de Beaufort, né à Beaune en 1704, avocat en Parlement,
reçu le 21 juin 1731 conseiller lieutenant civil au bailliage de Beaune,
épousa dans cette ville, le 9 juin 1732, Reine-Marguerite Lorenchet,
1 50 1)1 r, I I 0 N N A I It K I) F. S F A M I L I. K S K R A N C A I S K S
lillc cruii siM'rrtain* du Uoi au Conseil souverain d'Alsact^ En consé-
qurncc d'un (''dit d'avril 1771 , il paya ou tK'Soriiir des parties casuelles
la somme de G. 000 livres pour ^tre confirmé, ainsi que ses enfants,
dans la possession d(î sa noblesse. l'itiennc David de Heauforl, fds
d'Anlide. né à lîeaune en 1733, étail receveur des Mtats de la province
au bailliage de lîeaune quand il (^^pousa dans celle ville, le 13aoûl 1759,
Marie Loppin. lille d'un négociant dcmeuranl à Lyon. Il eul quatre
(ils dont trois, Jean-Baptiste, Philibert-Bernard et Anlide, nés à
Beaune en 176:2, 1767 et 1772, firent en 1783 des preuves de noblesse
pour élre admis à Tlxole militaire. Il était seigneur du fief de la
Molle-Val(Mitin quand il prit pari en 1 789 aux assemblées de la noblesse
tenues à Dijon. L'aîné de ses fils, Jean-Baptiste, épousa Catherine-
Didier et mourut à Paris le 19 ventôse an VIL II laissait un fils,
Auguste-Antide de Beaufort, né en 1796 à Charleston, en Amérique.
Celui-ci fui capitaine d'infanterie et épousa en 1816 M"^Micard. Il eut
lui-même deux fils : 1° Joseph, né en 1824, officier d'infanterie ;
2° Claude-Ferdinand, né en 1827.
La famille David de Beaufort subsiste en Franche-Comté. Elle a
fourni des ofïiciers de mérite.
Principale alliance : Routy de Charodon.
DAVID de LASTOURS et des ÉTANGS (de). Armes : d'or à trois coquilles
de sinople, 2 e^ 1. — Couronne : de Marquis. — Devise : Impatiens
pugnx.
La maison de David de Lastours et des Étangs appartient à la
noblesse chevaleresque du Limousin.
Elle ne doit pas être confondue avec la famille Dor de Lastours
dont les représentants sont connus de nos jours sous les titres de
comte et de vicomte de Lastours.
L'abbé Lecler, continuateur de l'abbé Nadaud, en a donné une
généalogie complète dans le supplément du Nobiliaire du diocèse
et de la généralité de Limoges. On trouvera aussi dans les manus-
crits de Chérin les preuves de noblesse qu'elle fit sous Louis XVI pour
être admise aux honneurs de la Cour. Chérin fils, chargé d'examiner
ces preuves, envoya en mars 1788 un rapport qui commence en
ces termes : « La maison de David est d'ancienne chevalerie. Elle
« réunit à cet avantage, qui annonce la pureté de son origine, celui
« d'avoir donné un évêque d'Autun en 1377 et de compter au
« nombre de ses alliances celles de Courtenay, de Maubernard,
« d'Abzac de la Douze. Son nom est connu depuis Pierre David,
« damoiseau, qui donna, le 8 des calendes de mai 1277, l'investi-
« ture d'une maison étant dans sa directe seigneurie. On trouve
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 151
« ensuite Guillaume David, damoiseau deSaint-Junien, nommé avec
« Raymond de Salaignac, chanoine et bailli de Saint-Junien, dans
c( un acte de 1294. La filiation est établie depuis Amélius David, che-
« valier, qui, n'étant encore que damoiseau, scella un acte de l'an
« 1296 de son sceau représentant une fasce chargée de trois coquilles
« accompagnées de deux lions. Il était parvenu à la chevalerie le 5
0 des ides de mai 1318 qu'il donna l'investiture d'une maison assise
« dans sa directe seigneurie. Il ne vivait plus en 1330 qu'Alix de
« Maubernard, sa veuve, existait encore. Ils avaient eu pour enfants :
« l'' Pierre David, qui suit ; 2° Geoffroy David, Sgr de Rochebrune,
« d'abord chanoine de Saint-Junien, puis évêque d'Autun, lequel est
« nommé dans la reconnaissance consentie le 14 mars 1341 par
« Pierre David, damoiseau, son frère, et fit son testament le 13 no-
(( vembre 1377 ; 3° et Jean, légataire de son frère l'évêque d'Au-
« tun... »
D'après un titre original conservé dans les archives de la famille
deLasteyrie, Bernard de David, étant à Saint-Jean-d'Acre, contracta,
le 11 juin 1250, un emprunt de 300 livres tournois au nom de quatre
chevaliers et de quatre damoiseaux sous la garantie d'Alphonse,
comte de Poitiers, frère de saint Louis, et scella de son sceau une
reconnaissance de cet emprunt en faveur d'un marchand génois. En
raison de cet acte le nom de Bernard de David a été inscrit aux Salles
des Croisades du musée de Versailles avec les armes de la famille
de David de Lastours.
L'abbé Lecler mentionne un acte de l'année 1286 dans lequel est
nommée Joyeuse Davina, veuve d'Amélius David, damoiseau de
Saint-Junien, et tutrice de son fils, noble Amélius David. On a vu
plus haut que celui-ci, auquel seulement le travail de Chérin fils fait
remonter la filiation suivie, fut père de Pierre David, qui continua la
descendance, et de Geoffroy David, évêque d'Autun en 1361, décédé
en 1377. Pierre David, damoiseau, épousa demoiselle Agnès de
Laage et fit son testament le samedi avant la fête de saint Simon et
de saint Jude 1371. Il eut pour fils noble homme Pierre de David,
damoiseau, qui épousa Marguerite Audière et qui fit son testament
le 12 octobre 1441, et pour petit-fils noble homme Etienne de David,
damoiseau, Sgr de Vantaux, en la paroisse de Solignac, près de
Limoges, capitaine de Chalusset et de cent hommes d'armes, qui
épousa Marguerite de Jourgnac et auquel seulement remontent les
preuves de noblesse faites lors de la grande recherche de 1666.
Le descendant des précédents, François de David, chevalier, Sgr
et baron de Vantaux, né posthume en 1641, épousa, par contrat du
9 février 1660, Charlotte d'Abzac, fille du marquis de la Douze et
152 H ICTIONNAIHK I) K S FAMIII.K S FH ANC, AISES
Ii6rili('^re de rimporlanio soignoiiri(^ de Laslours, en la paroisse de
lUIliac, dans le canton actuel de Nexon, dont sa descendance a con-
serv(^ l(* nom. Il fui maintenu dans sa noblesse, le 7 fc'îvrier 1007, par
jugement de M. d'A^niesseau, intendant d(^ Limoges. Deux de ses fils,
.(Charles de David, Sgr de Lastours, cX KlonMit François David, Sgr
de Vantaux, furent les auteurs de deux grandes branches qui se sont
perpétuées jusqu'à nos jours.
L'auteur de la branche aînée, Charles de David, Sgr de Lastours,
marié en 1086 à ^L'^ric Fichard de Villemontcix, commanda en 1607
le ban et Tarrière-ban de la province du Limousin. Son fds, Jean-
Clïarles de David, marié en 1725 à Anne de la Tour de Saint-Privat,
portait les qualifications de marquis et de comte de Lastours et de
premier baron du Limousin. Il eut, entre autres enfants, deux fds,
Germain de David, marquis de Lastours, né au château de Lastours
en 1730, marié en 1764 à M"° de Saint-Félix, et Charles de David,
comte de Lastours, né en 1732, qui furent les auteurs de deux rameaux.
François, marquis de Lastours, fds unique de l'aîné de ces deux frères,
fut admis aux honneurs de la Cour le 17 février 1789 ; il épousa dans
la suite M"^ Auvray de Saint-Rémy et fut père de Claude-Hippolyte,
marquis de Lastours, qui a lui-même laissé deux fds. Charles, comte
de Lastours, né en 1732, eut deux fils qui furent l'un et l'autre pages
de la Grande Écurie du roi Louis XVI. Le second de ces deux fds
mourut jeune. L'aîné, Jean-Baptiste de David, comte de Lastours, né
en 1768 à Affieux, au diocèse de Limoges, premier page du Roi, fut
plus tard maréchal de camp et écuyer de madame la Dauphine ; il
survécut à son fds, décédé en 1846 sans avoir été marié, et ne laissa
qu'une fille, la marquise de Guiry.
L'auteur de la seconde branche, Florent-François David, Sgr de
Vantaux, épousa, par contrat du 22 juin 1685, Renée du Bouschaud,
héritière de la seigneurie des Étangs. Il en eut deux fils, Charles,
Sgr de Vantaux, connu sous le titre de baron des Étangs, né en 1686,
qui épousa en 1712 Marie Hébrard et qui continua la lignée ; 2° Jean-
Joseph, Sgr de Lascaux, dont la descendance est aujourd'hui éteinte.
Le chef de cette branche, Charles-Prosper de David, baron des
Étangs, né en 1817 à Villeneuve-sur-Lot, dont son père était sous-
préfet, épousa en 1846 M''^ de Binos, héritière du château de Guran,
dans les Pyrénées, où il vint fixer sa résidence. Il a laissé plusieurs
fils.
On trouvera dans le Nouveau d'Hozier les preuves de noblesse
que la famille de David de Lastours fit au cours du xvm^ siècle pour
obtenir l'admission de plusieurs de ses membres soit à l'École mili-
taire, soit à la maison de Saint-Cyr, soit parmi les pages du Roi.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 153
Charles de David, baron des Étangs, chevalier, Sgr de Bussière-
Galant, du mas de Bessier et de Remondie, prit part en 1789 aux
assemblées de la noblesse tenues à Limoges. M. de Lastours prit part
cette même année à celles tenues à Tulle.
La maison de David de Lastours a fourni de nombreux officiers.
Principales alliances : de Corbier, de Courtenay 1445, de Vignolles
de la Hire 1436, de Coustin, de Bony de Lavergne, d'Abzac 1660,
1815, de Pichard, de la Tour de Saint-Privat, de Saint-Félix, de
Royère, de Bort, Hugon du Prat, du Pille 1819, de Guiry, de Loménie,
de la Marthonie, de Sanzillon 1762, de Secondât de Roquefort 1827,
1836, du Breuil-Hélion de la Guéronnière 1835, de Binos de Guran
1846, Garât de Nedde 1883, etc.
La vieille famille féodale dont il vient d'être parlé est distincte
d'une famille David de Saint-Hilaire qui était originaire de Limoges
et avec laquelle elle contracta une alliance au xviii^ siècle. Pierre
David, sieur de la Vergne, conseiller du Roi, directeur et trésorier de
la Monnaie de Limoges, fit enregistrer à l'Armoriai général de 1696
les armes suivantes : d'azw à un roi David contourné d'argent, cou-
ronné d'or, perçant avec un poignard d'argent, garni d'or, la gueule
d'un lion d'argent, lampassé et armé de gueules, le roi sénestré en
chef d'une harpe d'argent, Jacques David, bourgeois de Limoges,
fit enregistrer au même Armoriai des armes à peu près semblables.
Bernard de David, Sgr des Renaudies, directeur de la Monnaie
de Limoges, marié à Madeleine de David de Lastours, acheta, le
17 mai 1727, le fief des Pousses qui relevait de Lastours. Il laissa
plusieurs fils. L'un de ceux-ci, François David de Saint-Hilaire, fut
de 1769 à 1790 abbé commendataire de Saint-Savin, au diocèse de
Poitiers. Un autre, Jean-François de David, chevalier, baron des
Renaudies, Sgr des Pousses, de Saint-Maurice et de Saint-Hilaire,
chevalier de Saint-Louis, lieutenant des maréchaux de France, marié
à Madeleine Limousin de Neuvic, prit part en 1789 aux assemblées
de la noblesse tenues à Limoges. Etienne de David, baron de Saint-
Hilaire, ancien secrétaire de la Dauphine, mourut en 1870 à l'âge de
79 ans ;jl avait épousé Athénaïs de la Chesnaye, décédée à Tours
en 1887 ; leur fille fut la comtesse de Gaudechart. Alexandre de
David, baron de Saint-Hilaire, ancien page de Charles X, mourut à
Chinon en juin 1871 à l'âge de 63 ans.
VA7inuai7'e des châteaux de 1913 mentionne une M™^ David de
Lavergne, demeurant au château de Comblât, près de Barbaste, en
Agenais.
DAVID de LASSALLE et de PRÉSERVILLE, au comté de Foix et à Tou-
154 DICTIONNAIRE DKS FAMILLES FflANÇAISES
louse. Armes (sculptées sur la maison do famille de Tarascon, dans
le comté de Foix) : iV argent à une harpe de David de sable.
Celle famille est originaire de Tarascon, dans le comlé de Foix
On Irouvera une partie de sa généalogie dans le tome III de la
France moderne (dcuxièmo partie).
Ftiennc David, tils, bourgeois de \'arillcs, fit enregistrer son
blason : d'argent à une harpe de sable h i'Aimorial général de 1696
(registre de Pamiers).
Joseph David, avocat en Parlement, décédé à Varilhes le 24 oc-
tobre 1749, fut anobli par le capitoulat do Toulouse qu'il exerça en
174ii. Il avait épousé en 1720 Marie-Thérèse de Teynior dont il eut
plusieurs (ils. L'aîné de ceux-ci, Jean-Paul David, né en 1729, décédé
en 1791 , fut connu sous le nom de David de Lassalle après le mariage
qu'il contracta, en 1766, avec M"^ de Lassalle, fille de Joseph-Mathieu
de Lassalle, Sgr de Préserville, conseiller au Parlement de Toulouse,
et de Marie-Jacquette d'Ouvrier, dame de Préserville. Il eut deux
lils, Jacques-Anloine-Henri et Henri-Basile David de Lassalle de
Préserville. Le second de ceux-ci était né en 1780 et avait épousé
Marie-Anne de Thomas. Il fut père de Victor-Henri David de Pré-
serville, né en 1803, bachelier en droit en 1824. Nancy David de
Lassalle de Préserville épousa Eugène de Saunhac, inspecteur général
des haras, décédé en 1876. Emmanuel David de Préserville épousa
en 1849 Valentine Dufresne ; il n'en eut que trois filles, M™^^ Bou-
chain, Monnin et Angelo Gurlo.
Principales alliances : de Martin de la Croix (des marquis d'Ay-
guesvives) vers 1800, de Lassalle de Préserville, de Saunhac, etc.
DAVID de BEAUREGARD (de). Armes : écartelé : aux 1 et 4 d'azur à
une harpe d'or, cordée de même ; aux 2 e/ 3 d'azur au sautoir alésé
d'or cantonné de quatre étoiles de même, qui est de David de Vallière,
en Beaujolais ^ — Les représentants actuels portent sur le tout le
blason des David de Lastours et des Etangs : de sable à trois
coquilles d'or, 2 ^M. — Couronne : de Marquis. — Supports : deux
griffons. — Devise : Mémento, Domine, David.
La famille de David de Beauregard est anciennement connue en
Languedoc. Elle possède dans cette province depuis la fin du
xvi^ siècle la terre et le château de Beauregard, situés près de Revel,
en Lauragais, dont elle a conservé le nom.
La Chesnaye des Bois en a donné au xviii® siècle une généa-
• L' Armoriai du Lyonnais de Steyert attribue à la famille David de Vallière les
armes suivantes : d'azur à un sautoir d'or dont les branches sont liées par deux fasces
de même, l'une en chef, l'autre en pointe, accompagné de quatre étoiles de même.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 455
logie très fantaisiste qui a été reproduite par Warroquier et par
d'autres auteurs. On trouvera dans les Carrés dCHozier une généalogie
qu'Alexandre-Amable de David de Beauregard envoya à d'Hozier en
1756 pour la faire insérer dans son Armoriai. On trouvera dans le Nou-
veau (fHozier les preuves de noblesse qu'Alphonse -Auguste de David
de Beauregard fit en 1778 pour être admis à l'École militaire. Mais
ces travaux ne doivent être acceptés qu'avec beaucoup de réserve,
au moins pour les premiers degrés, la famille David de Beauregard
n'ayant pu fournir que des copies des actes, presque tous sans
filiation, qui servirent à les établir. Tout récemment M. Villain a
donné une généalogie de la famille de David de Beauregard dans le
tome III de la France moderne; dans ce travail il accueille la préten-
tion, toute nouvelle, de cette famille d'être une branche détachée
au xiv^ siècle de la maison de David de Lastours. On trouvera, enfin,
un article très intéressant sur les David de Beauregard dans le Bulletin
de la société héraldique et généalogique de France du 10 juin 1882.
Les travaux conservés dans les Carrés d'Hozier et dans le Nouveau
d'Hozier font remonter la filiation à un noble Bernard de David qui
fit son testament le l®"" mars 1482 devant Duranti, notaire à Montre-
don, au diocèse de Castres. La famille de David ne put fournir qu'une
copie de ce testament. D'après la Ghesnaye des Bois ce Bernard
David aurait été îils d'un Germain de David, chevalier, Sgr de Bliaris,
en Albigeois, et petit-fils d'un Guillaume David, seigneur de plu-
sieurs terres dans le Haut-Languedoc. On trouve, d'autre part, qu'un
Guillaume David fut capitoul de Toulouse en 1438 et qu'un Germain
David, bourgeois, fut capitoul de la même ville en 1518 ; mais ces
deux personnages paraissent n'avoir aucun rapport avec la famille
David de Beauregard ^ C'est, en tout cas, par erreur que le même la
Ghesnaye des Bois fait de Bernard de David, le testateur de 1482, le
propre neveu de Marguerite David, femme du célèbre Etienne de
* D'après un tableau généalogique conservé dans les Dossiers bleus, Guillaume
David, capitoul en 1438, fut père Jean David, capitoul en 1480, et grand-père de
Germier, ou Germain, David, capitoul en 1518, dont la fille épousa Jacques d'Issus,
Sgr de Dieupentale, et de Jean David de Vernets. Celui-ci laissa dune alliance
inconnue un fils, Nicolas David, bourgeois, trésorier général de l'Hôtel de ville de
Toulouse. Nicolas David eut lui-même deux fils : 1° Auge David, né d'un premier
lit, qui eut des enfants; 2° Bernard David, avocat, maire d'Albi, marié en 1682, dont
le fils, Jean-Baptiste David, receveur des tailles à Albi, laissa postérité. Cette famille
portait les armes suivantes : de... à une ancre de..., accompagnée en chef de deux-
étoiles de... Cependant Bernard David, receveur des tailles à Albi, maire de cette
ville, avait fait enregistrer à l'Armoriai général de 1696 d'autres armes : d'azur à
une colombe d'argent, sur une onde de même, ayant à son bec un rameau d'olivier
d'or; au chef aussi d'azur charge' de trois étoiles d'argent, soutenu d'un Irangle
d'or ; écartelé d'argent au lion naissant de sable, accompagné de trois mouchetures
de même, deux en chef, une en pointe.
1 56 I) I {'. I I 0 N N A I h K I) K S F A M I I. I. I S FRANÇAISES
Vignollos, S^r de Lahire, dôcédé en 1442, (^t qu'il lui fait (épouser
Isabelle^ (le \'allièro, liéritière de la seigneurie de son nom, en Beau-
jolais. 11 est établi (juc ce fut seulennent au xvii'^ siècle (ju'un Abixandre
David, d'une famille vraiseml)lal)lement différenti! d(î celle des David
de Heauregard, devint seigneur de Vallière, en Beaujolais, par
donation d'un Ciudlermi, Sgr de l'Artusié, dont, d'après l'article du
Bulletin de la société héraldique, il aurait été simplement le valet
de chambre. D'après les travaux mentionnés plus haut Bernard de
David eut un fils nommé Jean. Celui-ci peut avoir été le même per-
sonnage qu'un Jean David, bourgeois de Toulouse, que l'on trouve
avoir été capiloul de celte ville en 1480. On lui attribue pour (ils un
Georges de David, écuyer, Sgr de la Borie-Blanque, qui épousa Isa-
beau de Guillermi, fille du seigneur de Lartusié, par contrat sans
libation passé, le 4 octobre 1556, devant notaire à Giroussens, dans
la sénéchaussée de Carcassonne, et qui fit son testament le 7 mars
1570. La famille de David ne put fournir en 1756 et en 1778 que des
copies de ces actes de 1556 et de 1570.
Dans la réalité la filiation paraît n'être rigoureusement établie que
depuis un Arnaud de David, sieur de la Borie-Blanque, qui aurait été
un fils de Georges, mentionné plus haut, et qui, d'après la Chesnaye
des Bois, aurait été nommé gouverneur de Louhans, en Bresse, par
provisions du 2 août 1592. Arnaud de David épousa Jeanne Mandi-
nelli par contrat sans filiation passé le 17 août 1608 devant notaire à
Revel et continua la lignée.
On lui attribue pour frère un Alexandre de David, marié le
17 février 1608 à Louise de Poudras, qui devint seigneur de Vallière,
en Beaujolais, par donation d'Antoine de Guillermi, Sgr de Lartusié.
Alexandre de David, Sgr de Vallière, obtint, le 2 août 1618, des com-
missaires pour les droits de franc-fief un jugement lui accordant un
délai de trois mois pour justifier sa qualité de noble. Il laissa une
fille, Lucrèce, qui épousa en 1652 Louis de Monspey, et un fils,
Antoine de David, Sgr de Vallière, qui fut déclaré noble et issu de
noble race et lignée, le 22 mai 1635, par jugement des commissaires
députés par S. M. pour le régalement des tailles en la généralité de
Lyon et qui mourut sans postérité.
Jean de David, Sgr de Beauregard, fils d'Arnaud, contracta une
brillante alliance ; il épousa Jeanne de Durfort-Deyme par contrat
sans filiation passé le 28 mai 1648 devant notaire à Revel. Son fils,
Pierre de David, sieur de Beauregard, au diocèse de Lavaur, épousa
Marie-Anne de Saint-Laurent par contrat passé le lOjuillet 1679 devant
notaire à Revel. Il fut condamné à l'amende comme usurpateur
de noblesse, le 20 août de cette même année, par iugement de
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 457
M. deBezons, intendant du Languedoc. On ne voit pas que la famille
de David de Beauregard se soit jamais fait relever de cette condam-
nation, ni qu'elle ait jamais régularisé sa situation nobiliaire. Il n'en
est pas moins certain qu'au xviii^ siècle elle jouissait sans contes-
tation de (ous les privilèges de la noblesse. Alexandre de David,
fils de Pierre, baptisé à Castres le 12 mai 1680, fut connu le premier
sous le titre de comte de Beauregard. Il était brigadier des armées
du Roi lorsqu'il fut tué, le 19 juillet 1747, à l'attaque des retranche-
ments du Col de l'Assiette. Il fut père d'Alexandre-Amable de David,
connu sous le titre de comte de Saint-André, puis sous celui de
comte de Beauregard, colonel à la suite de l'infanterie, qui épousa
à Sisteron, en 1763, Elisabeth-Denise de Fortia de Piles, décédée à
Lambesc en l'an VIII. Ce fut un des fds de celui-ci, Alphonse-Auguste,
né en 1768, qui fit en 1778 pour être admis à l'Ecole militaire les
preuves de noblesse dont il a été parlé plus haut. Ce jeune homme
fut admis dans l'ordre de Malte en 1781. Trois de ses frères furent
admis dans le même ordre en 1781, 1782 et 1786. Sa sœur, Aimée-
Sophie, mariée dans la suite à M. de Morel de Galissane, fut chanoi-
nesse comtesse de Neuville, en Bresse.
Alexandre de David, chevalier, Sgr de Beauregard, prit part en
1789 aux assemblées de la noblesse tenues à Toulon et à Hyères.
La famille de David de Beauregard a fourni des officiers de mérite
dont plusieurs furent chevaliers de Saint-Louis.
Principales alliances : de Durfort-Deyme, de Fortia de Piles, de
Gras de Préville 1833, de Villeneuve-Bargemont 1838, de Gérin, de
Corbière, de Drée 1878, de Gras de Préville 1833, de Boutiny 1903,
de Villéle, de Burgues de Missiessy, de Narbonne-Lara 1857, etc.
Il a existé à Carcassonne, c'est-à-dire bien près de la région
habitée par les David de Beauregard, une famille David sur laquelle
on trouvera des renseignements dans les Cartulaires de Carcassonne
de Mahul et dans la France moderne de M. Villain. Un représentant
de cette famille, Pierre David, marchand de Carcassonne, fit enre-
gistrer à l'Armoriai général de 1696 les armes suivantes qui res-
semblent beaucoup à celles des David de Beauregard : à'azur à une
harpe d'or, cordée de même ; au chef cousu de gueules chargé de
trois étoiles d'or. Jean David, iparent du précédent, fut avocat au
Parlement de Toulouse. Il fut père de François-Raymond David de
Beaudrigue qui fut capitoul de Toulouse de 1747 à 1751, en 1755 et
de 1759 à 1765 et qui fut anobH par ses fonctions, et grand-père
d'André David de Beaudrigue d'Escalonne, conseiller au Parlement
de Toulouse de 1760 à 1790, qui prit part en 1789 aux assemblées de
la noblesse tenues dans cette ville. Ce dernier avait épousé en 1763
168 Dir.TIONNAlRK DES FAMII, I, KS FRANÇAIS ES
M""(JeCambon. Il ru eut plusieurs lils dont luii fui ^uillotiiK'» pendant
la Terreur à Tarascon (Ariège). M. David de Harrière, issudcî la mc^me
famille, fui maire de Garcassonne sous la Reslauralion el conseiller
de préf(H-lur(* de l'Aude sous Louis-Pliilipj)e. L(^ Aobiliaire toiilou-
sciin de Brémond allribu(^ à la famille David de Beaudrigue les armes
suivantes : dazw à trois harpes dor, 2 e/ 1.
DAVID de BOISDAVID. Aujourd hui BOISDAVID (de) Voyez : Boisoavid
(DE).
DAVID de CHAMISSIEU.
Famille de haute bourgeoisie du Dauphiné qui, dès 1764, tenait en
lief le château de Monlagnieu-Soleymieu, près de la Tour-du-Pin, et
qui le possédait encore dans les dernières années du xix^ siècle.
DAVID de CHÉON.
Famille bourgeoise.
Victor-Joseph Frédéric David avait vainement demandé, le 27 août
1870, l'autorisation de continuer de porter le nom de David de Ghéon
sous lequel, dit-il dans sa requête, il était connu depuis sa naissance.
DAVID de CONFLANS. Armes : à'azur à une croix ancrée d'argent.
La famille David de Gonflans appartient à la noblesse de l'Orléanais.
Elle a possédé, entre autres biens, la seigneurie de Gonflans, située
au ressort de Montargis, dont elle a conservé le nom.
Antoine de David, Sgr du Pertuis et de Varennes, âgé de 35 ans,
demeurant dans la paroisse de Gonflans, fils de Blanchet de David,
Sgr du Pertuis, décédé en 1664, et mari de Glaude de la Ghapelle,
et son cousin, Glaude de David, Sgr de Truguer, âgé de 27 ans, céli-
bataire, furent maintenus dans leur noblesse, le 6 juin 1667, par
jugement de M. de Machault, intendant d'Orléans. Ge jugement est
rapporté tout au long dans le Noui^eau dCHozier. Jacques-Philippe
Davy , ou David, écuyer, Sgr de Gonflans, fils d'Antoine, naquit en 1658
à Varennes-aux-Loges, au diocèse de Sens, épousa, le 11 décembre
1683, Jeanne Perlât, fille d'un magistrat au baiUiage de Montargis,
et fit enregistrer son blason à l'Armoriai général de 1696 (registre de
Montargis). Il fut père de Pierre de David, chevalier, Sgr du Pertuis,
de Gonflans, etc., baptisé à Gonflans le 27 août 1694, qui épousa
en 1718 Marie-Anne de Birague, et grand-père d'Honoré de David,
Sgr de Gonflans, baptisé à Gonflans en 1727, capitaine au régiment
de Béarn, chevalier de Saint-Louis, qui épousa en 1763 Philippine de
Bacquehem. Honoré de David de Gonflans fut maintenu dans sa
noblesse, le 4 novembre 1772, par lettres patentes du roi Louis XV,
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 159
rapportées dans le Nouveau d'Hozier. 11 lit en 1775 et en 1782 des
preuves de noblesse, conservées dans le Nouveau d'Hozier, pour
obtenir l'admission à l'École militaire de ses deux iils, Philippe-Henri,
né en 1767 à Saint-Aignan, au diocèse de Bourges, et Jean-Baptiste,
né en 1771.
Honoré David de Gonflans, chevalier, Sgr de Truchin, prit part on
1789 aux assemblées de la noblesse tenues à Montargis. M"* David
de Gonflans prit part cette même année à celles tenues à Bourges.
La famille David de Gonflans subsistait il y a peu d'années dans le
département de l'Yonne.
Principales alliances : de la Ghapelle, de Birague, de Bacquehem,
du Bue de Lauroy, etc.
DAVID de DRËSIGNË
Famille d'ancienne bourgeoisie, originaire du Groisic, dans le
département de la Loire-Inférieure, sur laquelle on trouvera quelques
renseignements dans le Répertoire de biobibliographie bretonne de
Kerviler.
Noble homme Bené David deDrésigné, maire du Groisic, fut député
aux États en 1772. Il était subdélégué de l'intendant en 1785 et 1789.
Plus récemment l'abbé David de Drésigné, né au Groisic en 1844, a
été nommé en 1895 aumônier de la maison de Nazareth, à Nantes.
Principale alliance : de Korgariou 1910.
DAVID de PENANRUN.
La famille David de Pen.\nrun appartient comme la famille David
de Drésigné à l'ancienne bourgeoisie de Bretagne. On trouvera éga-
lement sur elle quelques renseignements daus le Répertoire de biobi-
bliographie bretonne de Kerviler.
Un décret du 19 avril 1862 autorisa Glaude-Bené-Jacques David,
né à Paimpol le 2 thermidor an VIII, directeur des douanes, officier
de la Légion d'honneur, marié à ^F® Bocquet d'Anthenay, décédé à
Paris le 15 janvier 1889, et son fils, Louis-Thérèse David, né aux Bati-
gnolles le 26 mai 1831, architecte, à joindre réguHèrementà leur nom
celui de : de Penanrun sous lequel ils étaient connus. Le second
d'entre eux, Louis-Thérèse, avait demandé, le 7 décembre 1861, l'au-
torisation de joindre régulièrement à son nom celui de : de Penanrun,
qui figurait sur son acte de naissance, et d'y ajouter celui de : de Ker-
veschou que ses ancêtres portaient cumulativement avec celui de
Penanrun.
Il avait existé en Bretagne plusieurs familles nobles du nom de
David.
100 DICTIONNAinK I) K S l'AMIIJ. KS FHANÇAISKS
L'une de ces faniillcs, celle des seigneurs du Bois, au diocèse de
Nantes, est aujourd'liui exclusivement connue sous le nom de Bois-
DAViD. 11 lui a été consacré une notice en son lieu.
Une autre famille David possédait au diocèse de Trèguier les sei-
t^neui'ies de 'JYohadiou, deRer^^off, de Coethuon, etc. Elle portait pour
armes : d\i7'ge7it à un pin de ainople chargé de trois pommes de pin
d'or. Potier de Courcy lui attribue pour premier auteur connu un
Colin David qui était procureur de Guingamp en 1380. Elle figura de
1427 à 1535 aux réformations et montres de la noblesse du diocèse
de Tréguior, fut maintenue dans sa noblesse d'extraction, sur preuves
de huit générations, par arrêts du 8 novembre 1668 et du 12 mai 1670
et s'éteignit en 1792.
La famille David de Saint-Clair était originaire de Guérande. Noble
homme Jean David, sieur de Saint-Clair, était en 1649 membre de la
confrérie de Guérande. Sylvestre David, sieur du Trétinier, était en
1651 sénéchal des régaires de Guérande. Jean-Marie David de Saint-
Clair, sous-lieutenant de la première compagnie des gardes du corps,
chevalier de Saint-Louis, fut anobli par lettres patentes d'avril 1777.
11 obtint en même temps le règlement de ses armoiries : à'azur à un
chevjron d'argent, chargé de trois hermines de sable, accompagné en
chef de deux croix de Malte d'or et en pointe d'une harpe d'argent.
DAVID du MUTEL. Armes (d'après le Recueil de filiations bretonnes du
vicomte de la Messelière) : de gueules au chef denché d'or, qui est de
Pierrepont.
Famille de haute bourgeoisie.
Jean-Baptiste-François David du Mutel épousa dans les dernières
années du xvni^ siècle Marie-Louise de Pierrepont, née en 1766, qui
appartenait à une des plus anciennes familles de la noblesse de Nor-
mandie. Il en eut deux fils. L'aîné de ceux-ci, Elzéar-Jean-Florent
David du Mutel, fut appelé par le testament de sa mère à relever le
nom et les armes de la famille de Pierrepont. Il épousa en 1831 Louise-
Virginie Rousseau et en eut un fds, Albéric David du Mutel, né en 1832,
que l'on croît être décédé sans postérité.
DAVID de PERDREAUVILLE (de;= Armes : d'azur à un chevron écimé
d'or, accompagné en chef de deux étoiles de même et en pointe d'un
croissant d'argent.
La famille de David de Perdreauville appartient à la noblesse du
Vexin.
On en trouvera une généalogie dans les manuscrits de Chérin et
un tableau généalogique dans les Dossiers bleus. On trouvera aussi
DICTIONNAIRE DES FA.MlLLt> FRANÇAISES 161
dans le Nouveau d' Hozier, dans le Cabinet d'Hozier et dans les Carrés
d'Hozier les preuves de noblesse que plusieurs de ses membres firent
au xviii* siècle pour être admis soit aux Écoles militaires, soit à la
maison de Saint-Cyr, soit parmi les pages du Roi.
Le travail conservé dans les manuscrits de Chérin fait remonter la
tiliation au 26 février 1450, date à laquelle Jean Davy, écuyer, et sa
femme, Catherine Bataille, passèrent un acte. Le même gentilhomme
et sa femme firent, le 26 février Uo8, une donation à leur neveu,
Pierre de Saint-Pol. Leur fils, Jacques David, écuyer, sieur de Marai»,
demeurant à Perdreauville, est mentionné soit seul, soit avec sa
femme, Jeanne duPlessis, dans des actes du 14 avril 1500, du 8 juin
1517 et du 14 mai 1520. Il fut père de noble personne Nicolas David,
écuyer, Sgr de Méretz, demeurant à Perdreauville, près de Jouy, qui
épousa, par contrat du 23 août 1530, Anne dAllennes, rappelée
comme veuve dans un acte du 28 septembre 1573, et grand-père de
Jean David, Sgr de Perdreauville, qui épousa Denise Boscher par
contrat du 21 septembre 1591. Ce dernier laissa plusieurs enfants
qui partagèrent sa succession par acte du 15 septembre 1621. L'un
de seslils, Philippe David, Sgr de Perdreauville. marié en 1621 à
Jeanne le Roy, fut père de Jean David, Sgr de Perdreauville, marié en
1651, qui fut maintenu dans sa noblesse, le 17 novembre 1667, par
arrêt du Conseil d'État. Un autre, Alphonse David, Sgr du Fief-Che-
valier, marié le 10 juillet 1634 à Anne de Villequoy, fut père de René
David, chevalier, Sgr du Fief-Chevalier, qui épousa successivement
en 1670 Marie-Anne de Sailly et en 1689 Elisabeth Dufour et dont
les enfants furent maintenus dans leur noblesse le 5 décembre 1704,
sur preuves remontant à 1463, par jugement de Phélyppeaux, inten-
dant de Paris. Philippe-Alphonse de David, Sgr de Perdreauville, né
en 1733, arrière-petit-fils de René et de Marie-Anne de Sailly, épousa
en 1773 Philippine Rousseau, fille de Jean, chevalier de 1 Ordre du
Roi, maître des exercices militaires de Mgr le Dauphin. Il était gou-
verneur des pages de la Reine quand il obtint, en 1790, l'admission
parmi les pages de la Grande Écurie de son fils René, né à Versailles
en 1776.
Maximilien-Alphonse de David de Perdreauville, chevalier, ancien
capitaine commandant au régiment de Forez, chevalier de Saint-
Louis, prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse du bailliage
de Mantes et Meulan.
Antoine de David de Perdreauville, marié à Amable de Chauvigny
de Blot, fut connu après le rétablissement de Louis XMII sous le titre
de comte. Son fils, Charles-Joseph, comte de David de Perdreauville,
épousa en 1851 Antoinette de Sainsbut, décédée en 1897.
xiu. 11
ii'ri dk; iio.NN A I lu hKS KAMii.i-r. s i'hain(,;aisi:s
La famille de David di; Perdrcauviile a fourni un L,n'ari(l iiomhro
d'odiciors, des cliovaliors de Sainl-Louis, des dcmoiselUîS de Saint-
Cyr (Gliarlolle, née en 1703 à I»e^(l^eauviIl(^ au diocèse de Chartres ;
Anne, née au même lieu en 1787, mariée plus lard à rranrois-Ilenri
de Sailly ; Marier-Louise, néi^ au même licMJ (mi 1743. morleà Sainl (îyr
en 17():2; MargucM-ile-Maximiliennc, née en 1773), etc.
Princij)ales alliances : de Sailly, de Dreux-Nancré, de Ghauvigny
de HIol, de Sainshut des (iarennes, Barbai du Closel, elc
DAVID de THIAIS. Armes (données par V Armoriai charlrain d'après
Les Ckaleaux en Eure-et-Loir de l'abbé Mêlais) : (\azur à une harpe
iVor, accompagnée en chef de deux croisetles du même.
Ancienne famille bourgeoise de rile-de-Franc(^ qui acquil en 181G
1(^ domaine^ de la Gamusière, à Unverre, dans le département d'Eure-
et-Loir.
Gharles-Jean-Henri David de Thiais fut intendant de la princesse
Pauline Bonaparte en Italie. Gharles David de Thiais, garde du corps
du roi Gharles X, décédé en 1858, fut longtemps maire d'Unverre.
Henri David de Thiais, ancien préfet de la Vienne, mourut à Poitiers
en 1872 à l'âge de 69 ans.
Principale alliance : Perrin de Boislaville 1874.
DAVID de FLORIS, aujourd huiLANÉTE-DAVID de FLORIS (de). Voyez :
Lanéte-David de Floris (de).
DAVID de LESTRADE.
Famille sur laquelle les renseignements font défaut.
Principale alliance : Poujade de Ladevèze 1899.
DAVID de GHEEST. Armes (d'après Rietstapp) : divisé en chevron
d'azur sur argent, à trois colombes volantes de Vun en Vautre. —
Gimier : U7ie colombe d'argent entre un vol d'azur.
La famille David de Gheest, originaire d'Anvers, appartient à la
noblesse belge. Malgré ses attaches françaises, elle n'entre donc
pas dans le cadre de cet ouvrage. On se contentera de dire qu'elle a
été anoblie par lettres du roi des Belges du 21 août 1875 et de rap-
peler qu'un de ses représentants avait épousé M"^ Brohan, la grande
artiste de la Comédie française. C'est à la famille David de Gheest
qu'appartient M™® la comtesse A. de Geoffre de Ghabrignac.
DAVID de SAINT-GEORGES, en ^Franche-Comté et à Toulon. Armes
des David de Saint-Georges de Franche-Comté : d'argent à un sau-
toir engreslé de sable . — Timbre : une aigle de sable.
Une famille David de Saint-Georges, éteinte en 1809, a appartenu
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 163
à la noblesse de Franche-Comté. M. de Lurion lui a consacre un court
article dans son Nobiliaire de Franche-Comté.
Claude David, auquel remonte la filiation, était en 1431 bourgeois
de la ville de Salins. Un de ses petits-fils, Guy David, prévôt du cha-
pitre de Saint-Maurice-de-Salins, fut nommé en 1500 conseiller clerc
au Parlement de Dole. Un autre, Jean David, frère de Guy, fut anobli
en 1504 par lettres patentes de l'empereur Maximilien. Bertrand
David, descendant de Guy, exerçait dans la seconde moitié du
XVII* siècle la charge anoblissante de secrétaire du Roi ; il épousa en
mai 1689 Marie Joly et fut père de Glaire David qui épousa en 1706
Claude-Antoine Boquet de Courbouzon. François-Ignace David, doc-
teur en médecine, vraisemblablement issu de cette famille, lit enre-
gistrer son blason à l'Armoriai général de 1696 (registre de Dole) :
d'azur à un sautoir d\irgent accompagné en pointe d'un croissant de
même. La famille franc-comtoise David de Saint-Georges a eu pour
dernier représentant Jean-Joseph-Alexis David de Saint-Georges, né
à Saint-Claude en 1759, conseiller au Grand Conseil sous Louis XVI,
naturaliste et archéologue de grand mérite, décédé à Arbois en 1809.
Elle avait contracté des alliances avec les familles de la Michodière,
de Bancenel, Crestin d'Oussières, Bocquet de Courbouzon, Domet de
Mont, de Moréal de Brevans, etc.
Une famille David de Saint-Georges, peut-être éteinte aujourd'hui,
résidait au xix^ siècle à Toulon, en Provence. Cette famille, sur
laquelle on n'a pu se procurer que des renseignements insuffisants,
paraît être distincte de celle dont il vient d'être parlé. On peut voir
dans le Nouveau d'Hozier qu'un de ses représentants, M. David de
Saint-Georges, demeurant en 1817 à la Seyne, près de Toulon, se
disait arrière-petit-fils d'un Joseph David, capitaine de brûlot, qui
aurait fait enregistrer son blason à l'Armoriai général de 1696. Un
grand nombre de personnages du nom de David, fixés en Provence,
firent enregistrer leur blason à cet Armoriai. On ne voit pas qu'aucun
d'eux ait été capitaine de brûlot. Jacques David, maître chirurgien
à Toulon, reçut d'office les armes suivantes : d'or à une croix fleu-
ronnée de gueules. Louis David, également maître chirurgien à
Toulon, reçut d'office les armes suivantes : d'or à deux loups passants
l'un sur l'autre. N... David était consul de Toulon en 1617. Anne-
Dorothée David, fille d'Auguste, chirurgien entretenu de la marine,
et de Thérèse Martel, épousa à Toulon en 1746 Jean-François Truguet,
enseigne de vaisseau ; elle fut la mère de l'amiral comte Truguet.
M. Théodore David de Saint-Georges était en 1873 commis de la
marine à Toulon. Il ne semble pas que cette famille ait jamais fait
régulariser en Provence sa situation nobiliaire. On ne voit pas, en
1 04 I) k; 1 1 0 N N A I M i: I) i: s k a m f i. i, k s k n a n ç a i s r. s
(oui ras, t|u i>Il(> ait pris pari en IT.Si) aux assemblées de la noblesse
de celle province.
C'csl à Toulon qu'élail n('', en IS'il, un r(''lèbrc avenluric^r, (Iharles
David, (lit de Mayréna, décédé en (lochincliine on janvier 1891, qui
parvinl à se faire procianierroi des Sédang-s. M""' David d(^ Mayréna,
née Eyniard de Lancbaslre, csl décédée ù Paris en 1894.
DAVIEL et DAVIEL de la NÉZIÈRE.
La famille Daviel a occupé un rang distingué dans la liante bour-
geoisie de Normandie.
rLlleaéléilluslrceparJacquesDaviel,néen I69r)à la Barre, au diocèse
d'Kvreux, célèbre oculiste, décédé à (jcnève le 30 septembre 1762.
Daviel se signala par son dévouement lors de la peste de Marseille,
en 1720. Ce fut lui qui découvrit qu'on pouvait guérir la cataracte
par l'extraction du cristallin. Il fui nommé dans les dernières années
de sa vie conseiller cliirurgien et oculiste du Roi. Il lui a été élevé
une statue à Bernay en 4891.
Alfred Daviel, petit-neveu du précédent, né àKvreuxIe 3 mars 1800,
décédé à Paris le 12 juin 1856, fut successivement bâtonnier de
l'ordre des avocats de Rouen, premier avocat général près la Cour
royale de Rouen de 1 830 à 1 833, procureur général près la môme Cour
en 1850, ministre de la justice en l8ol, sénateur et premier président
bonoraire à la Cour de Rouen en 18o4.
Plus récemment un membre de la famille Daviel s'est consacré
aux lettres sous le pseudonyme de Jacques Hébertot et a fondé VAme
normande, revue d'art et de défense nationale.
Un rameau de la famille Daviel est connu sous le nom de Daviel de
LA NÉZIÈRE; un de ses représentants a épousé à Paris en 1903 M"^ de
Vauquelin.
D AVIGNON. Armes : à' or à deux épées de sable passées en sautoir,
nouées par une rosette de gueules, soutenues dune grenade de sable
et allumées de gueules, le tout entouré d'une guirlande de chêne et
d'olivier de sinople, adextré d'un tiers de gueules, chargé du signe
des chevaliei's légionnaires brochant sur partie de la guirlande.
Le vicomte Révérend a donné une généalogie de la famille Davignon
dans ses Titres et confirmations de titres de 1830 à 1908.
Jacques Davignon, marchand boursier à Paris, épousa vers 1750
Jeanne-Catherine Liège. Leur fils, Jean-Armand Davignon, né à Paris
le 6 janvier 1753, s'engagea en 1768 comme simple soldat, devint
chef de bataillon des chasseurs à pied de la garde impériale et officier
de la Légion d'honneur et fut créé chevalier de l'Empire par lettres
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 165
patentes du 20 avril 1808. Il mourut à Faremoutier en 1831. Son fils,
Jean-Louis-Armand Davignon, né à Caen le 27 novembre 1799, capi-
taine d'infanterie, chevalier de la Légion d'honneur, décédé à Tours
en J863,futconfirmé, par décret de Napoléon m du 11 février 1863, dans
la possession héréditaire du titre de chevalier conféré à son père
11 avait épousé en 1842 M^'^ Minot. Il en laissa deux fds : 1° Henri
Davignon, né à Briançon en 1846, général de division en 1902, com-
mandeur de la Légion d'honneur, qui a des enfants ; 2° Joseph-Justin
Davignon, né à Contrexéville, médecin major, chevalier de la Légion
d'honneur.
DAVILLIER et DAVILLIER-REGNAULT de SAINT JEAN-d'ANGÉLY.
Armes concédées sous le Premier Empire à la famille Davillier :
à' azur à un orle de six besants dCor; au franc-quartier de gueides à
l'épi enpal d'argent^ qui est des barons propriétaires.
La famille Davillier appartenait au xviii^ siècle au grand commerce
de la ville de Montpellier, en Languedoc.
Jean Davillier, négociant à Montpellier, marié vers 1750 à demoi-
selle Anne Auverny, en eut plusieurs fils. L'un de ces fds, Jean-
Antoine-Joseph Davillier, né à Montpellier en 1754, négociant, fut créé
pair de. France par Napoléon à l'époque des Gent-Jours ; il ne joua
pas d'autre rôle politique et mourut à Paris, le 15 janvier 1831, sans
laisser de postérité de son mariage avec >r'^ Anthoine remariée dans
la suite à ^L Accarias de Sérionne. Un autre, Jean-Gharles-Joachim
Davillier, né à Montpellier en 1758, vint se fixer à Paris, acquit dans
la finance une fortune considérable, fut régent de la Banque de France,
fut créé baron de lEmpire par lettres patentes du 19 septembre 1810,
fut appelé par Louis-Philippe à la Chambre des Pairs en 1831 et mourut
en 1846. Le baron Davillier était commandeur de la Légion d'honneur.
Il avait épousé M^^^Bréganty, décédée en 1821, dont il eut, entre autres
enfants, cinq fils. Deux de ceux-ci, Théodore, né en 1799, conseiller
général de Seine-et-Oise, décédé en 1868, et Edouard, né en 1803,
décédé à Gisors en 1887, ne laissèrent pas de postérité masculine.
Trois autres, Gharles, Auguste et Joseph-Henri, furent les auteurs de
trois rameaux.
Gharles, baron Davillier, né à Paris en 1793, décédé dans la même
ville en 1868, épousa M"^ Vernière. Il en eut trois fils dont aucun n'a
laissé de postérité masculine. L'un de ces fils, Jean-Gharles, baron
Davillier, né à Rouen en 1823, amateur distingué, a écrit plusieurs
ouvrages estimés sur l'art français.
Auguste Davillier, né en 1797, épousa en 1823 M'^^ Passy. Leur fils,
Edmond Davillier, né à Gisors en 1824, officier d'ordonnance de
1 fi<» Die. I' I 0 N N A I It I . MIS I A M I I . I . i; S K W A N Ç. A I S K S
Napolron III, ollicior de la Li'i^non (riionncMir, rpousa en 1854 Flore-
Ant;éli(ni(> Moiii^ranl, hcilivlilli» cl lill(! a(lo|)liv(î du man'chal comlo
U(\«;naull (le Sainl-Jcaii (l'Aiiu^cly, drcédé \v. V février 1870. 11 fut
autorise, par décret impérial du 2 iiov<'ml)re 1864, h ajouter à son
nom celui de : Hkcnault de Saint-Jean d'Angél^, puis, [)ar un nou-
veau décret du 20 novembre suivant, h relever a|)rès la morl du
maréchal le titre de comle de celui-ci. Il mourut en 1908 ne laissant
(ju'une lille mariée en 187G au baron Mariani.
Joseph-Henri Daviilier, né en 1813, décédé en 1882, fui régent do
la Banque de France et commandeur de la Légion d'honneur. Il avait
épousé en 1843 M"^ de Montozon dont il laissa deux (ils. L'aîné de
ceux-ci, Maurice, aujourd'hui baron Daviilier, a eu une nombreuse
postérité de son mariage avec M"^ Uéal.
Principales alliances : Passy, Mongrard-l\egnaull de Saint-Jean-
d'Angély, Mariani, Dollfus 1842, Champy, de Monlozon 1843, Uéal,
Masson-BachassondeMontalivetl874, Sanson,deNouel912, deMonti
de Rézé, Desprez, de Nervo, Soubiran, etc.
On trouvera dans les Titres et confirmations de titres de 1830
à 1908 du vicomte Révérend d'intéressants renseignements sur la
famille Uegnaull de Saint-Jean-d'Angély. L'auteur de celte famille,
Michel-Louis-Étienne Regnault, dit plus tard Regnault de Saint-Jean-
d'Angély, étail né en 1760 à Saint-Fargeau (Yonne) et était fils
d'Fticnne-Glaude Regnault, avocat, conseiller du roi, bailli du comté
de Saint-Fargeau. 11 était en 1789 lieutenant de la prévôté de la
marine à Rochefort. Il fut élu député du Tiers-Ktat de la sénéchaussée
de Saiiil-Jean-d'Angcly aux États généraux et joua un rôle brillant à
la Constituante. 11 s'attacha à Bonaparte après le 18 brumaire, fut
successivement conseiller d'État, président de section au Conseil
d'État, secrétaire d'État de la famille impériale, ministre d'État,
député de la Charente-Inférieure à la Chambre des Cent-Jours et
grand-officier de la Légion d'honneur et mourut à Paris en 1819. Il
avait été créé comte de l'Empire par lettres patentes du 21 avril 1808
et avait reçu les armes suivantes : dCazur à un coq d'argent, la patte
droite levée et posée sur le chiffre 4 de sable, surmonté en chef
d'une étoile d'argent ; à la bordure comportée d'or et de sable; au
franc quartier brochant des comtes ministres employés à l'intérieur.
Il avait reconnu, par acte passé le 3 frimaire an III devant notaires
à Paris, un fils naturel, Auguste-Michel-Étienne, né à Paris le
5 août 1794, qu'il avait eu de M^'^ Marie-Augustine Chenié, artiste.
Auguste-Michel-Etienne Regnault de Saint-Jean-d'Angély eut dans
l'armée une brillante carrière, fut nommé général de division en 1848,
ministre de la guerre en 1851, inspecteur général de la cavalerie et
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 167
commandant en chef de la garde impériale, sénateurenl852, maréchal
de France en 1859 et grand-croix de la Légion d'honneur. II mourut
à Nice en 1870 sans avoir eu d'enfants de son mariage avec M""' Mon-
grard, née Ruby, décédée en 1890 ; mais il avait adopté une lille de
celle-ci, M°'^ Edmond Davillier. Il avait été confirmé, par décret
impérial du 20 novembre 1864, dans la possession du titre de comte
accordé à son père et avait été en même temps autorisé à transmettre
ce titre à son gendre adoptif, M. Davillier.
DAVOIS de KINKERVILLE. Armes : d'azw à Vaigle éployée de sable,
becquée, languée et membrée de gueules.
Pierre-François Davois, né à Falaise en 1752, fds de Jérôme-Louis,
procureur au bailliage de cette ville, et de Marie-Louise Saulnier, fut
anobli par lettres patentes du 11 juin 1816 et autorisé par ordonnance
du 3 juillet suivant à joindre à son nom celui de : deKinkerville. Son
fds, Stanislas Davois de Kinkerville, épousa M"^ de Beaunay, décédée
en 1885 à l'âge de 81 ans ; il en eut deux lils, Henri et Louis, qui sont
décédés l'un et l'autre sans avoir été mariés.
DAVOUST. Voyez : Avoust (d') aux Additions du tome XII.
DAVOUT et DAVOUT dECKMUHL et d AUERSTAEDT. Voyez :
AvouT (d').
DAVRILLÉdesESSARTS.
Famille bourgeoise anciennement connue à Laval, dans le Maine,
qui joint son nom à celui de la terre des Essarts de Martigné.
L'abbé Angot mentionne, dans son Diclionnaire historique, topo-
graphique et biographique de la Mayenne, un Augustin-Benoît
Davrillé des Essarts, prêtre, qui obtint, le 10 juillet 1776, une pré-
bende de Saint-Michel de Laval. En octobre 1792 une pétition fut
signée pour faire exempter de la déportation ce prêtre connu pour
être le père des pauvres. Le môme auteur mentionne un Antoine-
Jean Davrillé des Essarts, marié à Renée Richard, qui était officier
municipal à Laval en 1791 et 1792.
Plus récemment M. Henri Davrillé des Essarts, avocat, a été con-
seiller municipal de Paris.
Principale alliance : Devaux-Haussmann.
DAVY de la PAILLETERIE (Dumas). Voyez : Dumas-Davy de la Paille-
TEUIE.
DAVY de VIRVILLE, en Normandie. Armes : à' azur à un chevron d'or
accompagné de trois harpes du même, celles du chef adossées.
— Couronne : de Marquis. — Supports : deux lions.
168 I) K. I I ONN A I lu; l)i:s !• a m l LL i: s KhAN(,;AlSKS
La fainilli* Davv, illiistrc'M* par lo cardinal du Perron (Jaccjnes Davy),
décc'Mlé on lois, aj)()arliiMità la noblesse de la Hass(vNorniandi(î.
On en trouvera une gc'Miéalogio dans le coniplénuMil de Vllisloire
de.^ grands officiers do la Couronne du \^rn\ Aiiscline. On en trouvera
aussi des tableaux g6néalogi(|ues dans le Nouoeau d'Ilozier, dans
les manuscrits de Gliérin et dans le Nobiliaire de Normandie de
M. de MaLi^ny. Gesdivers travaux sont nialheureusemcMit incomplets;
ils sont, en outre, en désaccord absohi, au moins ])our les premiers
degrés.
Le conlinuateur du Père Anselme fait remonter la liliation suivie
à un Jean Davy qui vivait en 1405 avec sa femme, Louise de Tlière,
et qui possédait la seigneurie du Perron, située sur le territoire de la
paroisse de Saint-Aubin-la-Pierre, dans l'élection de Carentan.
D'après le môme auteur, Ouillaume Davy, Sgr du Perron, fds du pré-
cédent, fut maintenu dans sa noblesse, lors de la recberche de
Monfaut, en 1463, avec son fds, Jean Davy, bailli de Saint-Sauveur-
Lendelin. On trouve, en effet, que Guillaume et Nicolas Davy, du lieu
de Périers, et Jean Davy, du lieu de Saint-Aubin, dans l'élection de
Carentan, firent reconnaître leur noblesse par Monfaut. Labbey donne
à ces trois gentilshommes le nom de David. Cependant, lors de la
recherche de 1660, les représentants de la famille Davy furent sim-
plement maintenus dans leur noblesse sur preuves de quatre degrés,
sans anoblissement antérieur connu, et non pas comme issus d'une
vieille race déjà maintenue par Monfaut en 1463. Jean Davy, Sgr du
Perron et du Mesnil, lils de Jean Davy, bailli de Saint-Sauvcur-Len-
delin, dont il vient d'être parlé, mourut en 1536. Le conlinuateur
du Père Anselme lui attribue, entre autres enfants, trois fds, Jacques,
Regnault et Julien Davy, qui furent les auteurs de trois grandes
branches.
Le tableau généalogique conservé dans les manuscrits de Ghérin
lui attribue un quatrième fds, Louis Davy, Sgr de Quillebert et de
Ghampaigne. Gelui-ci épousa Jeanne le Petit et en eut, entre autres
enfants, deux fds, Jean, sieur de Munéville, marié en 1592 à Fran-
çoise du Bouillon, et Nicolas, sieur de llsle, marié en 1599 à Made-
leine Drossey. Sa descendance fut maintenue dans sa noblesse par
l'intendant Ghamillart lors de la recherche de 1666 et paraît s'être
éteinte peu de temps après.
L'auteur de la branche aînée, Jacques Davy, rendit hommage,
le 24 juillet 1534, pour sa seigneurie du Perron. Il fut chambellan du
roi François P"" et fut nommé, le 14 février 1338, bailli du Gotentin.
11 fut père de Pierre Davy, Sgr du Bois-Davy, dans l'élection de Cou-
tances, qui fut maintenu dans sa noblesse, en 1598, par jugement de
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 169
M. de Mesmes deRoissy. Gettebranche fut maintenue dans sa noblesse,
lors de la recherche de 1666, par jugement de Chamillart, intendant
de Gaen. Elle paraît être éteinte.
La seconde branche subsiste. Son auteur, Ilegnault Davy, Sgr de
Virville en l'élection de Garentan, fut lieutenant général du Gotentin
au bailliage et siège de Garentan. Il avait épousé Françoise du
Mesnildot qui est rappelée comme veuve dans un acte du 2 avril 1558.
Il laissa, entre autres enfants, trois iils légitimes qui furent les auteurs
de trois rameaux ; les représentants de ces trois rameaux furent
maintenus dans leur noblesse, lors de la recherche de 1666, par
jugement de Ghamillart, intendant de Gaen. Regnault eut aussi un
Iils naturel, Pierre, qui fut légitimé par lettres de 1566 ; ce bâtard
fut l'auteur d'un quatrième rameau.
L'auteur du premier rameau, Nicolas Davy, Sgr de Virville, obtint,
en mai 1564, des lettres de grâce pour un meurtre dont il s'était rendu
coupable. Il fut maintenu dans sa noblesse avec ses fds, en 1598, par
jugement de M. de Mesmes deRoissy. H avait épousé successivement
en 1562 Michelle Sanson et en 1565 Philippine d'Auxais. Renaud
Davy, Sgr de Virville, né de la seconde union, épousa en 1621 Made-
leine Dupré et continua la lignée. Ge rameau s'est perpétué jusqu'à
nos jours avec distinction. Son chef est connu depuis la Révolution
sous le titre de marquis de Virville.
L'auteur du second rameau, Pierre Davy, épousa en 1558 Marthe
duRouillon. Sa descendance, aujourd'hui éteinte, était représentée
lors delà recherche de 1666 par plusieurs rameaux qui possédaient
les seigneuries de Montcuit, de Feugères, de Rochefort, de Saint-Malo,
de Monfeugères, etc., situées dans les élections de Garentan et de
Goutances.
L'auteur du troisième rameau, Jacques Davy, Sgr d'Amfreville, en
l'élection de Valognes, épousa en 1559 Jeanne de Montaigu. 11 fut père
d'Adrien Davy, Sgr d'Amfreville, qui épousa en 1584 Anne de Brécey.
Un descendant de celui-ci, Gharles Davy d'Amfreville, décédé en 1692,
fut lieutenant général des armées navales et commandeur de l'ordre
de Malte, il était connu sous le titre de marquis d'xVmfre ville. Il laissa
un fds en bas âge qui fut le dernier représentant de son rameau et
qui mourut en 1780 sans avoir eu d'enfants de son mariage avec
M^^^ de Montécot.
Pierre Davy, fds naturel de Regnault, auteur de la seconde branche,
fut maintenu dans sa noblesse en 1588 par arrêt de la Gourdes aides.
11 laissa deux Iils, Jean, enquesteur à Saint-Sauveur-Lendelin, et
Nicolas, demeurant à Périers. Ses descendants, François, Louis et
Gilles Davy, domiciliés dans les paroisses du Plessis et de Vaudri-
1 70 n I C I I n N N A I II K I) K s F A M I I, I, T. S V II A N (.: A I SKS
niosnil, fiinMil condainnc^s à l'amoïKli» cornnio usurpalcurs (1(* noblesse,
en août lt)()7. par JMs^(Mii<Mit do riiilciidaiil (llianiillarl. allondu que
les huîtres de léi^iliinalion de I5t)0 un portaient nullement anoblisse-
ment. On n'a pu se procurer de renseignements sur la destinée ulté-
rieur(^ de ce rameau naturel.
L'auteur de la troisième branche, Julien Davy, sieur du Perron,
embrassa \c ()rotestanlisme, dut se r(';fuL^i(M* j)endant quelque temps
en Suisse et mourut à Paris en 1588 dans un àL,''e avancé. Il avait
épousé Ursine Lecointe. Il en eut deux (ils, Jacques et Jean, qui
abjurèrent la religion protestante et qui entrèrent dans les ordres.
L'aîné de ces deux frères, Jacques Uavy du Perron, né en Suisse
en 1559 et non pas à Saint-Lô en 155G comme l'ont avancé plusieurs
bistoriens, joua un r(Me politique très important, fut nommé évoque
d'Mvreux en 1591, prit la plus i^rande part à la conversion du roi
Henri IV, obtint en I60i le chapeau de cardinal, fut successivement
archevêque de Sens en 1605, grand-aumônier de France, ambassadeur,
chevalier du Saint-Esprit, etc., et mourut en 1618 en l'hôtel de Sens,
à Paris. Jean Davy du Perron, frère du cardinal du Perron, lui suc-
céda sur le siège archiépiscopal de Sens et mourut en 1621.
La famille Davy a donné cinq chevaliers à l'ordre de Malte : René-
Hervé Davy de Sortosville en 1660, Charles-Bernardin Davy d'Am-
freville en 1716, Charles et Bernard Davy d'Amfrevillc en 1723 et
Louis-Antoine Davy d'Amfrevillc en 1733.
Marie-Françoise et Catherine-Françoise Davy des Marets, nées
en 1723 et en 1725 à Cenilly, au diocèse de Coutances, firent en 1735
des preuves de noblesse pour être admises à Saint-Cyr.
Pierre Davy, Sgr de Virville, la Rochelle et Vaudremesnil, prit
part en 1789 aux assemblées de la noblesse du bailliage de Saint-
Sauveur-Lendelin.
Principales alliances : Gigault de Bellefonds, Avice, d'Auxais, de
Courcy, Ferrand de la Conté, de Pierres 1810, Dezazars 1866, de la
Rivière, Clérel 1656, du Mesnildot, Tardif, du Bois, du Mesniladelée,
de Brécey, de Sainte-Mère-Eglise, du Quesne, Doynel de Montécot,
de la Bellière, de Jourdan 1895, P^errand de la Conté, etc.
Il a existé en Basse-Normandie une autre famille noble du nom de
Davy. Cette famille portait pour armes : (Vazw fretté doi^; au chef
cousu de gueules chargé d'un lion léopardé d'or. Ses divers repré-
sentants, fixés dans les élections d'Avranches et de Mortain, furent
maintenus dans leur noblesse, lors delà recherche de 1666, par juge-
ment de l'intendant Chamillart après avoir justifié leur descendance
de Titus Davy anobli aux francs-fiefs en 1471. Charles Davy, écuyer,
sieur de la Basseville; François Davy, sieur du Bourg; Julien Davy,
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 174
écuyer, sieur du Domaine ; Nicolas-Jean Davy, écuyer ; Jean Davy,
écuyer, eurent leur blason enregistré d'office à l'Armoriai général
de 1696 (registres d'Avranches et de Mortain). Cette famille paraît
s'être éteinte avant la Révolution. On ne voit pas, en tout cas, qu'elle
ait pris part en 1789 aux assemblées de la noblesse de Normandie.
Une famille Davy, qui possédait les seigneuries de Touffrcville, de
Picaigny, etc., fut maintenue dans sa noblesse, le 10 avril 1670, par
jugementdeM. delaGallissonnière, intendant de Rouen. Elle portait
pour armes : dazur à trois aigles au vol abaissé dCor, soutenant un
annelet du même posé en cœur.
DAVY de BOISROGER, en Normandie. Mêmes armes que la famille
Davy de Virville.
11 existe de nos jours dans le déparlement de la Manche une
famille Davy de Boisroger sur laquelle on n'a pu se procurer que des
renseignements insuffisants. Cette famille porte les armoiries de la
famille Davy de Virville et est considérée comme en étant une branche.
Elle ne figure pas cependant dans les généalogies de cette famille ;
mais on a vu plus haut que ces généalogies sont incomplètes. On
ne voit pas que la famille Davy deBoisroger ait pris part en 1789 aux
assemblées de la noblesse. Peut-être représente-t-elle la branche
aînée de la famille Davy qui possédait près de Coutances une
seigneurie du Bois, ou du Bois-Davy. Peut-être aussi représente-
t-elle le rameau bâtard, détaché de la seconde branche, qui, lors de
la grande recherche de 1666, ne put faire reconnaître ses prétentions
nobiliaires par l'intendant Chamillart. Un fief de Boisroger, situé
dans l'élection de Coutances, appartenait en 1666 à la famille Fumi-
chon. Étienne-Timothée Davv de Boisroger, ori2:inaire des environs
de Barfleur, dans le Cotentin, épousa vers 1800 M^'^ Boudier de Code-
ville. Il en eut une fille, M""^ d'Auxais. décédée en 1869 à Tâge de
67 ans, et deux fils. L'un de ceux-ci, Adolphe, épousa M^'^ de la
Moussaye. L'autre, Agénor, épousa Sara Stuart-Black qui mourut à
Asnières en 1893 âgée de 79 ans. 11 en eut trois filles, M™^* Jullon,
Robert Mitchell et Bréhier, et un fils, Agénor Davy de Boisroger, qui
a eu une nombreuse postérité de son mariage avec M^'^ Gilbert (aliàs
Gilbert de Ghégnies). Un des fils de ce dernier, Agénor, a épousé
en 1893 M^'^Baratier, sœur du colonel Baratier.
Principales alliances : Boudier de Codeville, de la Moussaye,
d'Auxais, Mitchell, Baratier, de la Seiglière 1901, Drouet de Mont-
germont 1914, etc.
DAVY de CHAVIGNÉ, de BALLOY, de CUSSÊ. Armes: à' azur à trois
172 DICTIONNAI H K I) K S F A I^III, I, K S FRANÇAISES
cy(j)ir,< (('(U'ijcnl, il rt \ ; au chef iVargcnl chargé d'une croiaettn de
(/uculcs. — La l)i\uicli(' des Davy (1(- ('iissé porte, d'après \(\ lîéjter-
loirc de hiobihliogriiphie brelonne (W. Kervilcr, les armes suivantes :
iVazur à un chevron do?' accompagné de troia cygnes d'argent, 2 et
I ; au chef cousu de gueules chargé d'une croix pallée d'argent. —
Devise : Candidus cygnis.
La famille (pii donne lieu à celte notice, ori'^inaire de Nantes,
passée plus lard à Angers, puis à Paris, appartenait au xviii" siècle
à la noblesse de robe de cette dernière ville.
(icorgcs Davy, de Nantes, auquel remonte la filiation, épousa en
\^T1 Jeanne Gaschet. Son fils, François Davy, sieur du Chiron, ban-
quier à Angers, épousa, le :2:2 janvier 1598, Perrine Chevalier, dont
le père était également banquier. Il en eut, entre autres enfants,
deux fils : 1" Jacques Davy, sieur du Chiron, qui continua la descen-
dance ; 2° François Davy du Chiron, banquier, secrétaire de l'Uni-
sité d'Angers. Jacques Davy, sieur du Chiron, avocat, procureur et
banquier extraordinaire en Cour de Home, demeurant à Angers, fut
échevin de cette ville en 1651 et 1653. Lors de la grande recherche
des faux nobles, commencée en 1666, il demanda à être maintenu
dans sa noblesse en vertu des privilèges des échevins d'Angers, fut
renvoyé devant le Conseil d'État, le 29 avril 1667, par jugement de
Voisin de la Noiraye, intendant de Tours, et fut maintenu dans sa
noblesse, l'année suivante, par arrêt dudit Conseil avec son second
lils. Clément Davy, sieur du Chiron, conseiller au présidial d'Angers.
II avait épousé Jeanne Gazeau. Leur fils aîné, René Davy, sieur de
Chavigné, marié à la Flèche, le 22 août 1660, à Marie Hibou, fut reçu
en 1659 conseiller auditeur en la Chambre des comptes de Bretagne.
Il fut maintenu dans sa noblesse, le 23 février 1667, en vertu du
privilège de son office par jugement de l'intendant Voisin de la
Noiraye. Il laissa plusieurs fds dont l'aîné, François, continua la
descendance et dont un autre, Claude, décédé sans postérité en 1744,
fut reçu en juin 1704 conseiller maître en la Chambre des comptes de
Paris. François Davy de Chavigné épousa Anne-Marie Damourette
par contrat passé le 24 janvier 1702 à Azé, près de Chàteau-Gon-
tier. Son fds, autre François Davy de Chavigné, Sgr de Cussé, né à
Château-Gontier en 1706, reçu en 1730 auditeur et en 1744 conseiller
maître en la Chambre des comptes de Paris, épousa dans cette ville,
le 13 juillet 1745, Marie-Anne Josson, fille d'un conseiller auditeur
en la Chambre des comptes. Il en eut, entre autres enfants, deux fds,
François-Auguste et Antoine, qui furent les auteurs de deux branches
actuellement existantes.
L'auteur de la branche aînée, François-Auguste Davy de Chavigné,
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 473
né à Paris en 1747, fut reçu en 1 768 conseiller auditeur en la Chambre
des comptes de celte ville. Il prit part en 1789 aux assemblées de
la noblesse tenues à Paris et à celles du bailliage de Provins, où il
possédait la seigneurie de Balloy. Après la suppression de la Chambre
des comptes il embrassa la profession d'architecte. Un de ses des-
cendants, Claude-Henri Davy de Chavigné, décédé en 1892 à làge
de 71 ans, fut longtemps directeur du haras d'Annecy. Un autre,
M. Davy de Chavigné de Balloy, marié en 1886 à M''^ Tiersonnier, a
été ministre plénipotentiaire. Paul Davy de Chavigné. colonel de
cuirassiers, a épousé en 1877 M"^ de Lardemelle.
La branche cadette est connue sous le nom de Da\t de Cessé. Son
auteur, Antoine Davy de Chavigné de Cussé, fut pourvu, le 14 jan-
vier 1774, de la charge de conseiller correcteur en la Chambre des
comptes de Paris qu'il conserva jusqu'à sa suppression, en 1790.
Antoine-Léon Davv de Cussé, né à Saint-Servan en 1822, \int en 1857
se fixer à Vannes et mourut dans cette ville en 1886. De son mariage
avec M^'" de Labadie il laissa trois fils dont l'aîné. Henri, né en 1852,
a été camérier de cape et dépée de S. S. Léon XIII et chevalier de
Saint-Grégoire le Grand.
Claude Davv. sieur du Chiron. chanoine de léfflise d'Ano:ers ; feu
René Davy, sieur de Chavigné, suivant la déclaration de sa veuve,
Marie Hibou ; feu Clément Davy, écuyer. sieur du Chiron, suivant
la déclaration de sa veuve, Anne de Royc ; et François Da^y. prêtre,
chapelain de Sainte-Mauriile, firent enregistrer leur blason à lArmo-
rial général de 1696 (registre d'Angers).
La famille Davy a fourni des magistrats en la Chambre des comptes
de Paris, deux conseillers auditeurs en la Chambre des comptes de
Bretagne (René Davy, sieur de Chavigné, en 1659, et Claude Davy
du Chiron en 1680), etc.
Aucune de ses branches n'est titrée.
Principales alliances : de Lardemelle 1877, de Martimprey 1910,
Tiersonnier, Guyot d'Amfreville 1909. Rosset de Tours 1906, de
Perrey, Morillot, etc.
La famille dont il vient d'être parlé est distincte d'un certain
nombre de familles Davy, très notables, qui ont existé en Anjou
et en Bretagne et avec lesquelles on l'a souvent confondue.
La famille Davy de Vaux portait pour armes : dazur à un chevron
d'or, accompagné en chef de deux étoiles à six rais d'argent et en
pointe d'un épi d'or. On en trouvera dans les Dossiers bleus un
tableau généalogique. Noble homme Alain Davy était conseiller au
présidial d'Angers dans les premières années du xvii*^ siècle. Il avait
épousé, par contrat du 7 juin 1607, Marguerite Vollaige, fille de Joa-
174 DICTIONNAIRK I) F. S FAMILIERS FRANÇAISES
cliim. marcliaiid Lnir lils. noble homiTKî Ii(iné Davy, sieur de Vaux,
fui o«^al(MiUMit coiistMlliT au piésidial (l'Anu^(;rs. Il éj)ousa, le 9 jan-
vier \iVM), C\\i\r\o\U' hlslys, dont le père, Adam d'Eslys, availélé maire
d'Angers vu 10,')3 et (jui IlL son lesLamenl le 1 I janvier lG7o. il en eut
trois lils : 1" .laeques Davy, sieur de Vaux, qui fut père de Jacques-
Claude Davy, né à Paris en 1080 ; t° Hené Davy de Vaux, né en 1642,
dont le lils. Ucmé Davy de Vaux, marié h Jeanne Chanlelon iio. Porte-
bize, fui reeu en 1728 conseiller correcLeur en la Chambre des
comptes de P>retagnc ; 3" Cliarh^s Davy, sieur du Mottay, receveur
des décimes du cler<;:é de l'évéché d'Angers, marié en 1682 à Cathe-
rine Ghotard, dont la lille, bYançoise-Charlotte, épousa en 1702 Jac-
ques-René de la Béraudière.
La famille Davy de la Fautriïiire avait vraisemblablement eu dans le
passé un(^ origine commune avec la famille Davy de Vaux. Elle por-
tait à peu de chose près les mêmes armoiries : d'azw?* à un ckevron
d'or, accompagné en chef de deux étoiles à six rais et en pointe d'un
épif le tout du 7nême. On en trouvera un tableau généalogique dans les
Z>osszer.s6/<?MS. On en trouvera aussi une généalogie, malheureusement
bien incomplète, dans les Recherches généalogiques sur les familles
des maires d'Angers de M. Gontard de Launay. Laurent Davy, sieur
de la Fautrière et de Béligan, receveur des deniers de la ville d'An-
gers, puis maître particulier des eaux et forêts d'Anjou et secrétaire
de la Reine, fut échevin d'Angers en 1593, puis maire de la même
ville en 1606 et fut anobli par ses fonctions. 11 avait épousé Renée le
Parlier. Leur fils, Laurent Davy, écuycr, sieur de la Fautrière, baptisé
en 1587, conseiller au Grand Conseil, maître des requêtes en 1618,
décédé en 1625, épousa en 1618 Elisabeth de la Guette. Il fut père de
René Davy, Sgr de la Fautrière, né en 1619, conseiller au Parlement
de Paris, grand-père de Guillaume Davy de la Fautrière, conseiller
maître en la Chambre des comptes de Paris en 1688, qui épousa en
1698 Marie-Anne Chevalier, et bisaïeul de Louis Davy de la Fautrière,
né à Paris en 1700, décédé en 1756.
Une famille Davy appartenait au xviii^ siècle à la bourgeoisie de la
P'ièche. Elle possédait dans les environs de cette ville les terres des
Piltières et de la Barillère. M. de Maude, dans son Armoriai du
Mans, lui attribue les armes suivantes: d'argent à trois étoiles de
sable. Un de ses représentants, Urbain-René Davy des Piltières, né
à la Flèche, iils de maître Urbain Davy des Piltières, avocat, séné-
chal de la prévôté d'Anjou, procureur de ladite ville, et de Marie-
Charlotte Houssayes, était avocat au présidial de sa ville natale
quand il fut élu député suppléant du Tiers État d Anjou aux États
généraux de 1789 ; il n eut pas l'occasion de siéger.
DICTIONNAIKE DES FAMILLKS FRANÇAISES 175
Il a existé en Bretagne une autre famille Davy qui a, elle aussi,
donné plusieurs magistrats à la Chambre des comptes de Nantes.
Cette famille portait pour armes : (^argeiit à une coquille de gueules
accompagnée de trois croissants {lûilx^ de trois croix) d'azur. Jehan
Davy fut miseur de la ville de Nantes en 1432. Yvon et Guillaume
Davy furent conseillers en la Chambre des comptes de Nantes l'un
en 149:2, l'autre en 1532. Sire Jacques Davy, marchand, fut échevin
de Nantes en 1571 et 1573. Guillaume Davy de la Guérinière, avocat,
fut échevin de Nantes en 1599 et 1600 et sous-maire en 1601. Noble
maître Hyacinthe Davy de Villée, avocat, fut un des volontaires du
combat de Saint-Cast, en 1758. Cette famille fut maintenue dans sa
noblesse d'abord en 1699 par jugement de l'intendant, puis, en 1774,
sur preuves de sept générations, par arrêt du Parlement de Bre-
tagne.
DAXd'AXAT (de) et AX deCESSALES etdeVAUDRIGOURT (d). Armes :
à azur à un chevron d'or chargé sur la pointe d'une quintefeuille
de gueules. — Couronne : de Marquis. — Supports : un dragon au
naturel à dextre et un lion aussi au naturel à sénés tre. — Cimier :
un blaireau au naturel taré de front, issant de la couronne. —
Devise : Decus et tutamen in armis.
La famille de Dax, ou d'Ax, originaire de Carcassonne, appartient
à la noblesse du Languedoc.
M. Villain en a donné une généalogie dans le tome III de la Finance
moderne. On trouvera dans le Nouveau d'Hozier les preuves de
noblesse qu'Ange-Jean-Michel d'Ax de Cessâtes, né en 1767, lit
en 1777 pour être admis à l'École militaire.
La fdiation suivie remonte à Roland Dax, ou Days, bourgeois de
Carcassonne, consul de cette ville en 1437 et 1443, qui lit son testa-
ment le 22 juillet 1445. Roland Dax avait épousé Berthemine de la
Jugie, d'une famille de Rieux, quiiît son testament en 1451. Leur fils,
ArnaultDax, consul de Carcassone en 1452, 1458, 1465 et 1492, acquit
de la famille de la Jugie, par acte du 11 avril 1457, la terre et sei-
gneurie de Leuc, dont il reçut l'investiture par lettres d'anobhsse-
ment du mois de juillet de cette même année. Il avait épousé, le
14 janvier 1451, Jordanne Taverne, fille d'un marchand drapier de
Carcassonne. Il fit son testament le 14 mai 1478 et mourut cette
même année. Jean Dax, Sgr d'Axat, de Leuc, de la Serpent, lils du
précédent, fut viguier de Carcassonne en 1491, suivit le roi
Charles VllI en Italie et fut tué en 1495 au siège de Gaete. Il avait
contracté une très brilUante alliance et avait épousé, le 22 août 1476,
Constance de Narbonne, lille de Nicolas, Sgr de Nébias, et de Judith
l'î'O DKTIONNMFir. I) F. S FAMII.I, IS KIlANÇAISKS
(le l.évis (1(^ Lrraii. Il ml trois (ils don! l'aine'', l'rançois, continua la
lignoc cl (IomI \c plus j(Miii(', Anloific, fut iiointiK'î (''vc^^cpio d'Aloth
(Ml irU),'). l'Yanrois Dax, S^r de l^ouc cl do la Sorpcni, (épousa d'abord
en 1.')I4 MarLTMcrih' do Pclot, puis, on ir')24, GoofTrino (\o SainI .lurion
(\o Sainl-l-'ôlix. H laissa, onlro autres enfants, doux (ils : I" .loan Dax,
Sgr de Loue ol dv Tn'^has, no du premier lit, chevalier do l'Ordre flu
Roi. inariô vu l;>51 à Marguerite de Saint-PYdix, qui accpn't, on l">91,
une partie de la seigneurie de Cessales et qui continua la lignée;
*2o i>iorro Dax, Sgr do la Serpent, nà du second lit on 1526, gouver-
neur des diocèses dv Limoux et d'Alelh, chevalier de l'Ordre du Hoi,
décédé en 1600, dont la descendance fut maintenue dans sa noblesse,
le I" septembre 1668, par jugement de M. de Bezons, intendant du
Languedoc, et paraît s'être éteinte vers la (in du xvn* siècle. François
Dax, Sgr de Leuc et de Tréhas, fils de Jean et de Marguerite de
Saint-Félix, fut chevalier de l'Ordre du Roi et épousa en 1578 Anne
d'Astorg de Monbartier. Ses deux petits-fds, Jean Dax, qualifié baron
d'Axat, sénéchal de Limoux, marié en 1660 à Isabeau de Bruyères de
Ghalabre, et Anne Dax, Sgr de Cessales, marié en 1678 à Isabeau
d'Esperonnat, furent maintenus dans leur noblesse, le 22 août 1668,
par jugement de AL de Bezons, intendant, après avoir justifié leur
filiation depuis 1478. Ils furent les auteurs de deux branches.
Jean Dax, auteur de la brancbe aînée, fut père de François Dax,
connu le premier sous le titre de marquis d'Axat, qui épousa en 1701
sa cousine, Gabrielle de Bruyères-Chalabre et qui continua la des-
cendance, et d'Anne de Dax d'Axat, qui fut admis en 1704 dans l'ordre
de Malte, grand-père de Guillaume de Dax, marquis d'Axat, né
en 1705, page de la Grande Écurie en 1722, qui épousa en 1726 Hen-
riette de Grégoire des Gardies et qui mourut dès l'année suivante,
et bisaïeul de Marc-Antoine de Dax, marquis d'Axat, né en 1728,
page de la Grande Ecurie en 1743. Celui-ci fut le dernier représen-
tant do sa branche et mourut en 1788 sans laisser de postérité du
mariage qu'il avait contracté, en 1756, avec M"^ de Saint-Priest. Il
laissa tous ses biens, notamment la terre d'Axat, à un des représen-
tants de la branche cadette, Jean d'Ax de Cessales.
La branche cadette adopta l'orthographe d'Ax. Son chef, Jean d'Ax,
connu sous le titre de baron de Cessales, né en 1682, épousa en 1719
M"^ de Cézat. Il en eut, entre autres enfants, deux fils, Jean-François
et Jean, qui furent les auteurs de deux rameaux actuellement exis-
tants.
L'auteurdu premier rameau, Jean-François d'Ax, baron deCessales,
épousa en 1767 M"^ de Cabestany de Soler. La descendance de leur
troisième fils, Louis d'Ax de Cessales, marié à M^'^ de Saunhac. est
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 177
aujourd'hui représentée par deux sous-rameaux dont le second est
connu sous le nom de : d'Ax de Vaudricourt.
L'auteur du second rameau, Jean, chevalier d'Ax de Cessales, né
en 1738, marié à ]\r'° de Cliiavary, prit part en 1789 aux assemblées
de la noblesse du Roussillon. Il obtint en 1777 l'admission à l'École
militaire de son fds, Ange-Jean-Michel d'Ax. Celui-ci recueillit en 1788
l'héritage de son cousin, Marc-Antoine de Dax, marquis d'Axat, der-
nier représentant de la branche aînée. 11 prit alors le titre de mar-
quis de Dax d'Axat. 11 fut maire de Montpellier sous la Restaura-
tion, obtint, le 19 juillet 1824, un jugement du tribunal civil de
cette ville décidant que son nom patronymique serait celui de : de
Dax et mourut en 1847. Il avait épousé M^'^ de Saint-Priest, fille du
minisire de Louis XVI. 11 fut le bisaïeul d'Ernest, marquis de Dax
d'Axat, né à Montevideo en 1860, consul de l'Uruguay, propriétaire
du château d'Axat (Aude), qui a épousé en 1887 M"^ de Fréjacques
de Bar et qui en a eu plusieurs enfants.
La famille de Dax a fourni des officiers de mérite, une demoiselle
de Saint-Cyr en 1780, etc.
Principales alliances : Arnaud de Neffiès 148S, de Narbonne 1476,
de Pelet 1514, de Sarret, de Saint-Félix 1551, de Montesquiou,
d'Astorg 1578, d'Astarac, de Bénavent, de Monstron d'Escouloubre
1614, de Bruyères de Chalabre 1660, 1701, de Çastéras de Ville-
martin, de Grégoire des Gardies 1726, Guignard de Saint-Priest 1756
et vers 1795, de Saunhac, Lannes de Montebello, de Chiavary, Durand
de Fontmagne, de Fréjacques de Bar 1887, du Puy, d'Alverny 1618,
de Génibrouse, de Villeneuve, de Saint-Jean 1664, de Béon, etc.
DÉALIS de S AU JE AN. Armes : d'azw à un chevron d'or accompagné
de trois lys de jardin d'argent, posés en pal, '^ et \.
La famille Déalis, ou de Alis, appartient à la noblesse de Guienne.
D'après la tradition elle serait originaire d'Irlande et serait venue
s'établir en Bordelais à la suite d Edouard III, roi d'Angleterre.
Elle paraît être distincte de celle d'un Guy de Alis, chevalier d'Ex-
cideuil, en Périgord, qui donna en 1302 aux héritiers d'Hugues de
Rotfignac quittance de la dot de sa fille, Marguerite de Roffignac,
femme de son neveu Guy. Ce gentilhomme portait pour armes : fascé
de... et de... ; au chef bretessé de...
Gabriel de Alis, sieur du Luc, auquel remonte la filiation, travaillait
en 1520 à la rédaction des Coutumes de Guienne. Ce même Gabriel
de Alis, Sgr de Carnet, en Médoc, de Saint-Sulpice et de Berneux,
était en 1528 conseiller au Parlement de Bordeaux. Il était encore en
exercice quand il fit son testament le 30 juin 1545. Il avait épousé
xni. 12
178 DICTIONNAIRE DKS FAMILLES FRANÇAISES
N... Arnoul, puis Isabeaii de Cliaussadoqui vivait encore en aoùl 1550.
Monsieur maître Joseph de Alis, sieur de Saint-Sulpice delirannens,
était en I55i conseiller au m("^mc Parlcnricnt. li figura le !23 mai 1557
au rùle du ban et de larrière-han du liazadais et transigea le
!2 mai l5oG avec son fn'^re, Kranc^ois de Alis, Sgr de Carnet. 11 était
en 1573 président au Parlement de Bordeaux. Il avait épousé Cathe-
Tine de Pontac qui lit son testament le 28 janvier 1608. Il en eut au
moins trois (ils, (leoCfroy, Jean et Joseph, nés en 1561, 1563 et 1565.
Saubat Déalis, écuyer, Sgr de Montplaisir, fut maintenu dans sa
noblesse, le 5 juillet 1625, par arrêt du Parlement de Bord(îaux. Il
avait épousé en 1633 Isabeau de Sauvenelle. Leur fils, Barthélémy
Déalis, écuyer, Sgrd'Escalette, marié en 1664 à Françoise Achard, fut
à son tour maintenu dans sa noblesse, le 27 juillet 1667, par jugement
de Pellot, intendant de Bordeaux. Il fut lui-môme père d'Isaac de
Alis, écuyer, Sgr d'Escalette, qui épousa, le 21 octobre 1691, Marie
Jouglans, qui fit enregistrer son blason à l'Armoriai général de 1696
(registre de Bordeaux) et dont le fils, Jean-Luc, n'eut pas de posté-
rité masculine, et de Joseph Déalis, chevalier, Sgr de Saujean, Cosgr
d'Escalette, qui continua la lignée. Le fils de ce dernier, Jean-Paul
Déalis de Saujean d'Escalette, vint se fixer en Périgord après le
mariage qu'il contracta, le 21 juin 1722, avec Marie Juilhot. Celle-ci
lui apporta la terre de la Devise, située dans le canton actuel de
Montpon, que sa descendance a conservée jusqu'à nos jours. Antoine
Déalis de Saujean, chevalier, Sgr de la Devise, fils de Jean-Paul,
servit dans les gardes du corps. Il épousa en 1768 Louise Borros de
Gamanson et fut père de François Déalis de Saujean, né en 1775,
qui épousa Jeanne Bellet et dont la descendance subsiste assez obs-
curément.
M. Déalis de Saujean fut convoqué en 1789 aux assemblées de la
noblesse tenues à Bordeaux; mais il fit défaut.
La famille Déalis de Saujean n'est pas titrée.
Elle a fourni des officiers, des gardes du corps, des médecins.
Principales alliances : de Pontac, de Gallières 1714, de Gautîreteau
1755, de Piis, de Calmeil, Bodet de la Valade 1736, Desmier de la
Vaure 1737, etc.
DEAN de LUIGNÉ et de SAINT-MARTIN. Armes : à'argent à un lion
de pourpre, armé de gueules. — Supports i deux lions. —Cimier :
une tortue. — Devise : Vigor in virtute.
La famille De.\n appartient à la noblesse du Maine et de l'Anjou.
Saint- Allais en a donné dans son Nobiliaire universel une généa-
logie très fantaisiste dans laquelle il la fait descendre de Frédéric
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 179
Dean, écuyer, décédé en Irlande le 15 octobre 1017. On trouvera
dans les Carrés d'Hozier des renseignements plus sérieux sur la
famille Dean. On trouvera aussi dans le Nouveau (THozier les preuves
de noblesse que René-Toussaint Dean de Luigné fit en 1772 pour être
admis à l'Ecole militaire.
Dans la réalité la famille Dean est honorablement connue depuis
le xv^ siècle dans la bourgeoisie de Ghàteau-Gontier. Son chef, Fran-
çois Dean, qui représente le xxvii^ degré de la généalogie de Saint-
Allais, épousa vers 1620 Anne Gourcier. Maître François Dean, sieur
de la Soulleterie, fils des précédents, remplissait sous Louis XIV les
fonctions assez modestes de conseiller du Roi, receveur des consi-
gnations à Sablé. Il épousa en 1659 Elisabeth Trochon, héritière de
la terre de Luigné dont sa descendance conserva le nom. Il obtint,
paraît-il, du roi d'armes d'Irlande un certificat attestant qu'il appar-
tenait à une noble famille irlandaise et qu'il descendait de Frédéric
Dean, décédé en 1017, dont il a été parlé plus haut. Ge certificat aurait
été confirmé, le 23 novembre 1694, par acte du roi Jacques II, alors
exilé en France. On sait avec quelle réserve on doit accepter les cer-
tificats de ce genre. Ge qui est certain, c'est qu'à cette époque la
famille Dean n'était pas considérée comme appartenant à la noblesse
française et que ses membres ne portaient pas les qualifications nobi-
liaires. François Dean, écuyer, Sgr de Luigné, fils de François et
d'Elisabeth Trochon, était trésorier des gardes du corps de Sa Majesté
et demeurait à Paris, rue Boutdebise, paroisse Saint-Séverin, quand
il épousa, par contrat du l^*" septembre 1697, Gatherine de Marisy,
fille du sieur Etienne de Marisy, marchand et bourgeois de Paris. Il
régularisa sa situation nobiliaire en se faisant pourvoir, en 1700, de
l'office anoblissant de conseiller secrétaire du Roi, maison et cou-
ronne de France en la chancellerie près le Parlement de Pau et fit
son testament le 15 décembre 1704. Il fut père de François Dean,
écuyer, Sgr de Luigné, né en 1698 à Feins, au diocèse d'Angers,
demeurant à Ghateau-Gontier, qui épousa, le 17 janvier 1718, Marie
Poisson de Gastines, et grand-père de René-Emeric Dean, chevalier,
Sgr de Luigné, né à Ghateau-Gontier en 1730, capitaine au régiment
de Ghampagne, qui épousa, le 24 janvier 1757, Louise-Olympe Ral-
lier, fille d'un contrôleur des guerres. M™^ de Luigné, née Rallier, fut
fusillée au Ghamp des Martyrs avec une de ses filles le l""" février 1794.
Ses deux fils, René-Toussaint, né en 1758 à Goudray, au diocèse
d'Angers, et Etienne-Thomas, furent les auteurs de deux branches.
Ge fut l'aîné de ces deux frères, René-Toussaint Dean de Luigné,
qui fit en 1772 des preuves de noblesse pour être admis à l'École
militaire. Il épousa en 1781 M^'^ de Quatrebarbes et fut père de Gharles-
180 DICTIONNAIHK DKS KAMII.M'.S KHANÇAISES
François Dean de Lui^nié, (l(';cé(Jé à (^liAlcau-Gonlior en 1873, qui
épousa (Ml 1SI3 IM""' de la Tullayc^ Celle braneln; a conservé jusqu'à
nos jours la Icrre de l^ui<^né. I^lle n'esl pas lilrée. On en Irouvera les
derniers di\i;rrs dans les Tahlcaux des pareiUés de mes en fards du
baron de Sainl-l'err..
L'aulcur de la seconde branclic, Éticnnc-Thomas Dean de Luigné.
page de Madame en 1776, fut député de la iMaycnne sous la Restau-
ration. Son lils, Uené-Émeric Dean, fut connu sous le nom de Dean
DE Saim-Mautin après le mariage qu'il contracta en 1812 avec M"'' de
la Lande de Saint-Martin. Il a laissé postérité.
i'rincipales alliances: Poisson de Gastines 1718, de Quatrcbarbes
1781, de la Tullaye 1813, le Chapelier de la Varcnne 1843, de Bois-
sieu 1868, Bouchard de la Poterie 1839, de Biré 1897, Bernard du
Port 18H, de Mieulle 1889, ïrcsvaux du F'raval 1863, Poinçon de la
Blanchardière-Jan de la Hamclinaye 1881, de Labbey de la Besnar-
dière 1905, O'Madden, Loncle de Forville 190 i, de Pommereul 1893,
de Buor 1913, etc.
DEBAILLARD du LYS. Voyez : Baillard du Ly.«^ (de).
DEBAN de LABORDE (de). Voyez: Dedeban de Laborde.
DEBETS de LACROUSILLE. Armes : de gueules à un vol d'argent ;
au chef du înême chargé de trois quinte feuilles de sable. — On trouve
aussi sur des cachets du xviii^ siècle les armes suivantes : d'argent
à un oiseau de proie tenant dans ses serres et sous son bec un petit
oiseau ; au chef de... chargé de trois croisettes de...
La famille Débets est anciennement et très honorablement connue
dans la haute bourgeoisie du Périgord.
On trouvera sur elle de courtes notices dans V Annuaire de la
noblesse de 1896 el dans V Armoriai de la noblesse du Périgord de
M. de Froidefond de Boulazac.
Ses membres portaient au xvni^ siècle la qualification de noble
bourgeois de Périgueux à laquelle ils joignaient parfois celle d'écuyer.
Jean de Betz, conseiller élu en lélection de Périgueux, fit enre-
gistrer à LArmorial général de 1696 ses armoiries telles que la famille
les porte encore de nos jours.
La famille Debetz a eu pour berceau l'ancienne paroisse de Saint-
Martial-Laborie. François Debetz, né à Saint-Martial en 1706, vint
exercer à Férigueux la profession d'avocat et se fit recevoir bourgeois
de cette ville. Son fils, Jean Debetz de Lacrousille, né en 1737, fut
un avocat réputé au présidial de Périgueux. Il fut père de Pierre
Débets de Lacrousille, avocat très distingué, chevalier de la Légion
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES \S\
(l'honneur, décédé en 1850, et grand-père d'Amédée Débets de la
Grousille, né à Périgueux en 1801, docteur en médecine, député de
la Dordogne en 1848, décédé en 1851. Ce dernier avait épousé
M"« Debelleyme, fdle d'un notaire de Périgueux et cousine de M. de
Belleyme qui fut préfet de police sous Gliarles X. Il en laissa plusieurs
fds. L'aîné de ceux-ci, Ernest, décédé en 1906, a été bâtonnier de
l'ordre des avocats de Périgueux et a longtemps fait partie du Conseil
général de la Dordogne.
La famille Débets de Lacrousille a fourni des consuls de Périgueux,
un garde du corps du roi Louis XVI, retraité comme colonel sous la
Restauration, un bâtonnier de l'ordre des avocats de Périgueux, des
docteurs en médecine, etc.
Principales alliances : Brou de Lamothe, Boissat 1783, de Belleyme,
de Siorac, de Compreignac, du Port de Loriol 1895, etc.
La famille Débets de Lacrousille est peut-être une branche, déta-
chée à une époque reculée, d'une famille Besse, ou Bais, ou Debetz,
qui a occupé un rang distingué dans la môme région. Cette famille
était originaire de la juridiction de Verteillac. Elle portait pour
armes : d'azui' à une fasce d'argent chargée de trois roses de gueules.
On lui attribue aussi les armes suivantes : d'or à une branche de
laurier de sinople accostée de deux cœurs de gueules. Elle a pos-
sédé dans les environs d'Allemans les seigneuries de Bcaurepaire,
de Montazeau, duBreuil, de Beauchamps, deRochette, de la Dot, etc.
Un de ses membres Jean de Bays, sieur du Breuil, élu en Périgord,
épousa en 1670 Hilarie Gilbert. Il fut père de Guy de Bays, ou Debetz,
écuyer, sieur de la Dot, qui n'eut que des filles, et de Jean du Bays,
sieur de Beauchamps, décédé en 1749, qui fut anobli par l'acquisition
d'une charge de secrétaire du Roi. Jean Debetz, écuyer, Sgr du
Breuil, fds de ce dernier, épousa en 1736 M'^^ de Foucauld de Pont-
briand et en eut un fds nommé Jean. Louis Debetz, écuyer, de la
paroisse d'Allemans, épousa en 1790 Jeanne de Pindray d'Ambelle.
Barthélémy de Bays, sieur de Beaurepaire, épousa vers la même
époque M^'^ de Fayard. Leur fds, Guy-Gustave Debetz de Beaurepaire,
né en 1792, marié en 1850 à M'^^ Bonhor, a laissé deux fdies,
]yimes Dervaux et Grant de Bellussière de Luxoliére, qui ont été les
dernières représentantes de leur famille.
DEBONNAIRE. Voyez : Bonnaire (de).
DEBONNAIRE de FORGES et de GIF. Armes : de gueules, aliàs d'azur,
à un chevron d'or accompagné de trois besants du même.
La famille Débonnaire appartenait au xviii^ siècle à la noblesse de
robe parisienne.
182 DICTIONNAinK D F- S FAMILLES FRANÇAISES
Elle osl orip^inaire du Maine. D'aprc'^s un manuscrit conservé au
Cabinet des Titres et connu sous le nom de Généalogies parisienneSy
son auteur, Pierre Hoiuiairc, était mardiand au Mans dans les pre-
mières années du xvn'' siècle, il eut un lils, autre Pierre de Bonnaire,
avocat en la sénécliaussée et enquêteur au présidial du Mans, qui
en 16:25 se qualifiait sieur de Marcé du chef de sa femme. Renée
Courtin. Celle-ci était fdle d'un avocat au présidial du Mans; elle
était veuve en 1657. Pierre III Débonnaire, Sgr de Marcé, fils des
précédents, vint se fixer à Paris et fut reçu, le 27 juillet 1661, con-
seiller correcteur en la Chambre des comptes de cette ville; il était
doyen de cette chambre en 1706. 11 résidait au Cloître-Notre-Dame,
paroisse Saint-Jean-le-Rond, quand, en janvier 1688, il recueillit la
succession de sa tante, demoiselle Marguerite Débonnaire, veuve de
noble Guillaume le Paintre, conseiller du Roi, contrcMeur ancien au
grenier à sel du Mans. 11 était en 1693 civilement séparé quant aux
biens de sa femme, Catherine Mérault, demeurant au Mans, fille d'un
auditeur en la Chambre des comptes. Celle-ci était veuve en 1711.
Elle eut plusieurs fils. L'un de ces fils, Augustin Débonnaire, fut
lieutenant des vaisseaux du Roi. Un autre, Charles-Joseph de Bon-
naire, Sgr de Marcé, fut vicaire général du Mans et laissa pour héritier
son neveu, Pierre-Charles de Bonnaire, Sgr de Gif. Deux enfin, Pierre
de Bonnaire, écuyer, Sgr de Forges, chevalier de Saint-Louis, com-
mandant pour le Roi au château de Rayonne, décédé en octobre 1735,
et Charles de Bonnaire de Marcé, reçu, le 14 avril 1704, conseiller
correcteur en la Chambre des comptes de Paris, furent les auteurs
de deux branches, celle des seigneurs de Forges et celle des seigneurs
de Gif.
Le chef de la première branche, Pierre-Charles Débonnaire, pro-
cureur général au Grand Conseil, obtint, par lettres patentes de
mai 1757, l'érection en baronnie de la seigneurie de Forges qu'il pos-
sédait près de Montereau, dans le département actuel de l'Yonne.
M. Débonnaire de Forges fut reçu en 1768 maître des requêtes au
Conseil d'État ; il possédait encore sa charge en 1789. Louis-François
Débonnaire, baron de Forges, marié à M'^^ Joly de Fleury, décédé
en 1836, fut maître des requêtes au Conseil d'État et chevalier de
la Légion d'honneur. Il laissa deux filles et un fils, Alfred Débonnaire,
baron de Forges. Celui-ci paraît avoir été le dernier représentant de
sa branche. Il avait épousé en 1850 Flavie d'Elbée, veuve de
M. Charlier de Gerson, décédée à l'âge de 31 ans en août 1851.
L'auteur de la seconde branche, Charles de Bonnaire de Marcé,
fut père de Pierre-Charles de Bonnaire, Sgr de Gif, né le 30 mars 1709,
reçu en 1731 conseiller au Grand Conseil, décédé à Paris le 18 oc-
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 483
tobre 1788, qui épousa en 1737 Charlotte-Françoise Nau, fille d'un
conseiller au Parlement. Ce Pierre-Charles Débonnaire devint sei-
gneur de Marcé par héritage de son oncle, le vicaire général du
Mans; il vendit cette terre en 1776 à la famille Menjot d'Elbenne qui
la possède encore. Son fils, Charles-Louis Débonnaire, chevalier,
Sgr de Gif, reçu, le 19 août 1776, conseiller maître en la Chambre des
comptes de Paris, épousa Denise-Julie Quatresoux de la Motte dont
il eut au moins trois fils : Louis-Charles, né en 1785, Hyacinthe-Victor,
né en 1789, et Louis-Théodore, né en 1796. Blanche-Jeanne Débon-
naire de Gif, fille de M""^ de Gif, née des Maisons, épousa en 1881 le
comte de Sampigny d'Issoncourt. Cette branche paraît être égale-
ment éteinte dans les mâles ; mais elle est encore (1914) représentée
par M°*^^ de Bonnegarde et de RiberoUes, nées Débonnaire de Gif.
Principales alliances : Courtin, de Boisjourdan, de Liniers 1857,
Pasquier, de Bertier de Sauvigny, des Maisons 1855, de Sampigny
d'Issoncourt 1881, d'Elbée, de Quatrebarbes 1758, Joly de Fleury,
de Loustal 1888, du Pouy de Bonnegarde, le Pelletier de Glatigny,
Nau, Quatresoux, etc.
La famille Débonnaire de Gif et de Forges est distincte de diverses
familles de Bonnaire qui ont existé en Picardie et en Sénonais et
dont il a été parlé en leur lieu. Elle est également distincte de celle
d'Anne-Joseph de Bonnaire de Saint-Rémy, né à Nemours le 23 no-
vembre 1693, contrôleur alternatif des trésoriers généraux de la
maison du Roi, ancien directeur des finances, qui fut pourvu en 1753
de l'office anoblissant de secrétaire du Roi au Grand Collège. Celui-
ci était fils de René Débonnaire, sieur de Saint-Rémy, commissaire
de la maréchaussée de Nemours, et d'Anne Perrault. Il mourut à
Paris en 1756 sans laisser de postérité.
DEBUTERIE (Majou de la). Voyez : Majou de la Debcterie.
DEGAN de GHATOUVILLE. Armes (d'après le règlement d'armoiries de
1815): d'azw aune croix d'hermines chargée d'un lis au naturel
et cantonnée de quatre gerbes d'or.
Ancienne famille de l'Ile-de-France sur laquelle on trouvera
quelques renseignements dans les Titres, anoblissements et pairies
de la Restauration.
Un M. Decan était en 1789 lieutenant général de pohce à Meaux.
Vincent-Benoît Decan épousa à Paris, le 10 août 1723, Marie-Anne
Audinot. Il en eut deux filles, M^^^ Bricogne et Chauchat, et un
fils, Benoist Decan, né en 1724. Celui-ci fut substitut du procureur
général au Grand Conseil et mourut en 1791. Il avait épousé en 1759
M'^^ le Loutre, fille d'un avocat. Leur fils, Benoît- Barthélémy Decan,
184 I> ICTION N M HK I)i:S KA M I l,l,K s K H A N T. A I S K S
né à Paris on ITOO, nia«;islral, fui autorisa lo !28 f(HTier 181îj, par
(lécrot (lu roi Louis W'III. à joiiidro h son nom relui do : dk Chatou-
viLi.K. Il fui anol)li, lo "IW février (1(^ la iTK^me année, par Ictlres patenles
du mémo prince, qu'il fil enregislrer le t) février 1816, cl oblinl, en
mênne temps, le r('glem(Mil de ses armoiries. De son premier mariage
avec M" Doulcet de Deuil, lille d'un secrétaire du Roi, il laissa deux
fds qui onl l'un et l'autre laissé postérité masculine : I" Barlliélemy-
Benoist Decan de Chatouville, né en 1788, notaire à Paris, maire du
IIl" arrondissement de cette ville, officier de la Légion d honneur ;
2® Augusle-Benoist Decan de Chatouville, officier de cavalerie.
La famille Decan de Chatouville n'est pas titrée.
Principales alliances : Chauchat, Bricogne, Doulcet, d'Artigues
1867, Piston d'Eaubonne 189'f, de Callières 1912, Rémy de Méry,
Douillard de Mahaudière 1906, etc.
DECAUX. Voyez : Gaux (de).
DECAZES. Armes : d'argent à trois têtes de corbeau arrachées de sable,
^ et [. — La famille Decazes a aussi porté les armes suivantes,
aujourd'hui tombées en désuétude : iïazur à un chevron d'argent
surmonté d'une étoile de même et accompagné de trois têtes de cor-
beau coupées d'or, 2 et \. — Les règlements d'armoiries de 1816 et
de 1819 attribuent au vicomte Joseph-Léonard Decazes les armes sui-
vantes : à' argent à trois têtes de corbeau arrachées de sable ; au bâton
alaise de gueules posé en abime.
La famille Decazes, ou de Cazes, est fort anciennement connue à
Libourne, en Guienne. On trouve qu'un Raymond de Cazes fut maire
de cette ville en 1404 et 1406.
L'aïeul des représentants actuels, Raymond Decazes, sieur de la
maison noble de Figeac, marié à Jacquette de Bourguilhem, fut,
paraît-il, anobli en 1595 par lettres du roi Henri IV en récompense de
son dévouement à la cause royale. Soit parce qu'il exerçait quelque
profession incompatible avec la noblesse, soit pour toute autre raison,
on ne voit pas que Raymond Decazes ni ses descendants aient profité
de cet anoblissement. La famille Decazes n'était pas considérée
comme noble avant la Révolution et ses représentants ne portaient
pas les qualifications de la noblesse. Elle ne chercha jamais à faire
régulariser sa situation nobiliaire et ne prit pas part en 1789 aux
assemblées de la noblesse de Guienne.
François d'Ecazes, conseiller au présidial de Libourne, fit enregis-
trer son blason à l'Armoriai général de 1696 : à'azur à un chevron
d'argent surmonté d'une étoile de même et accompagné de trois têtes
de corbeau coupées d'or, deux en chef, une en pointe. Jean de
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 185
Gazes, substitut du procureur du Roi en la sénéchaussée de Libourne,
etN..., veuve de Jean Gazes, bourgeois de Libourne, eurent leur blason
enregistré d'office au même Armoriai.
Jean-Joseph Decazes, né le 2 octobre 1659, conseiller au prési-
dial de Libourne, jurât de cette ville en 1730 et 1731, avait épousé
en 1697 Marie Moreau. Deux de leurs fils, François et Jean-Joseph
Decazes, furent les auteurs de deux grandes branches.
L'auteur de la branche cadette, Jean-Joseph Decazes, né en 1699,
avocat au Parlement de Bordeaux, fut jurât de Libourne en 1742
et 1743. Il avait épousé en 1726 Elisabeth Viaud. Leur descendance,
demeurée non noble, s'est très honorablement perpétuée jusqu'à nos
jours.
L'auteur de la branche aînée, François Decazes, fut notaire royal
et procureur au présidial de Libourne. Il épousa Marie-Gatherine
Duperrieu dont il eut une nombreuse postérité. Deux de ses fils,
Michel et Thomas Decazes, furent les auteurs de deux grands
rameaux.
L'auteur du premier rameau de la branche aînée, Michel Decazes,
sieur de Monlabert, né à Libourne en 1747, fut de 1777 à 1790 lieute-
nant particulier au présidial de cette ville. Il fut plus tard conseiller
général de la Gironde et officier de la Légion d'honneur et mourut
fort âgé en 1833 au château de la Grave, près de Libourne. Il avait
épousé en 1779 Gatherine Trigant. Il en eut deux filles, M'"^ Lacaze et
]yime Princeteau, et deux fils, Élie et Joseph-Léonard Decazes. Geux-ci
furent les auteurs de deux sous-rameaux.
L'aîné de ces deux frères, Élie^Decazes, né en 1780 à Saint-Martin-
de-Laye, près de Libourne, fut l'artisan de la grande situation de sa
famille. Marié très jeune, en 1805, à M"^ Muraire, fille d'un premier
président à la Gour de cassation, Élie Decazes fut nommé conseiller
à la Gour de Paris, puis conseiller de cabinet de Louis Bona-
parte, roi de Hollande, et enfin, en 1811, secrétaire particulier de
Madame, mère de l'Empereur. Il se rallia aux Bourbons après les
événements de 1814, fut nommé préfet de police en 18 5 et ne tarda
pas à acquérir la confiance du roi Louis XVIII auprès duquel il jouit
du plus grand crédit. Ge prince lui conféra le titre héréditaire de
comte par lettres patentes du 27 janvier 1816, le créa pair de
France héréditaire par ordonnance du 31 janvier 1818 et lui confia le
ministère de l'intérieur, puis la présidence du Gonseil. Le comte
Decazes, qui était veuf sans enfants, contracta à cette époque une
très brillante alliance ; il épousa, le 11 août 1818, Egédie de Sainte-
Aulaire, fille du comte de Sainte-Aulaire, pair de France et membre
de l'Académie française. A l'occasion de son mariage il reçut le titre
1 86 n I ( : T I () N N A I n K d i-.s F a m 1 1- 1, K s françaises
de duc de Gliicksbcr^ par diplAmc du 14 juin 1818 du roi de Dane-
mark donl sa fiancée était un peu j)arente. Forcé de quitter le nninis-
tère après l'assassinat de duc de Hcrry, il fut nommé ambassadeur à
Londres, re<^ut une t!;rati(ieation de 800.000 francs et fut enlin créé duc
héréditaire par lettres patentes du 30 avril 1822. Le duc Decazes se
rallia à la monarchie de Juillet, devint en 1884 grand référendaire de
la Chambre des pairs, vécut à l'écart après la révolution de 1848 et
mourutti Paris en 1860. Il était commandeur du Saint-Esprit et grand-
croix de la Léi^ion d'honneur. 11 avait fondé dans h^ département de
l'Aveyron un établissement métallurgique très important qui a con-
servé le nom de Decazeville Son fils, Louis-Amanieu, deuxième
duc Decazes et de Cdiicksberg, né en 1819, ambassadeur à Londres
en 1873, ministre des affaires étrangères la même année, grand-
officier de la Légion d'honneur, décédé au château de la Grave
en 1886, avait épousé en 1863 M"^ de Lowenthal, remariée dans la
suite au prince Joseph Lubomirskiet décédée en 1911. Il était le grand-
père du duc actuel, né en 1889.
Joseph-Léonard Decazes, né à Libourne en 1780, second fils de
Michel et de Catherine Trigant, fut préfet sous la Restauration et
député du Tarn sous la monarchie de Juillet. Il fut créé baron héré-
ditaire par lettres patentes du 10 février 1816, puis vicomte hérédi-
taire par nouvelles lettres du 11 juillet 1819, avec règlement d'ar-
moiries, et mourut à AIbi en 1868. Il s'était fixé en Albigeois après
le mariage qu'il contracta en 1816 avec M"* d'Aragon. Il eut deux
fils : 1° Élie, né en 1822, décédé dès 1851, qui épousa en 1850 M"^ de
Mauvise de Villars et dont la descendance subsiste ; 2° Charles-Louis,
né en 1825, député du Tarn en 1871, décédé sans postérité en 1897.
L'auteur du second rameau de la branche aînée, Thomas Decazes,
fut officier de marine. Il épousa Marie-Félicie Colménil et en laissa
cinq fils : 1° Jacques-Philippe, trésorier payeur général de la Dor-
dogne en 1844, décédé à Périgueux en 1864, dont la descendance
subsiste ; 2° Michel-Théodore, receveur des finances à Libourne,
décédé en 1868, dont la descendance subsiste ; 3° Pierre-Élysée, né
à Bordeaux en 1793, consul général, créé baron héréditaire par
lettres patentes du 24 juin 1819, dont le fils, Michel-Théodore, baron
Decazes, né à Copenhague en 1824, n'a pas laissé de postérité de son
mariage, en 1851, avec M'^^ de Stackelberg; 4° Jean-Edouard, né
en 1797, décédé en 1867, dont la descendance subsiste ; 5° Auguste,
décédé sans alliance.
Principales alliances : Trigant (de Beaumont et de la Tour), Lacaze,
Princeteau 1805, Muraire, de Beaupoil de Sainte-Aulaire, Lefebvre
(de Tournay) 1845, de Lowenthal 1863, Deville de Sardelys 1886, de
DICTIONNAIRK DES FAMILLES FRANÇAISES 187
Broglie 1910, de Bancalis de Pruynes d'Aragon 1816, de Carbonnel
1833, de Gironde 1842, de Mauvise 1850, Koechlin 1887, de la Fou-
chardière 1913, de Saint-Jean, Aulas de Courtigis 1846, Brisseau de
Mirbel 1823, de Stackelberg 1851, de Grailly, de la Grompe de la
Boissière, Chaperon, deLuzede l'Étang, de Sercey 1898, Nicolas de
Lisleferme, etc.
DECHÉZEAUX, ou CHÉZEAUX (de).
Famille d'ancienne bourgeoisie, originaire de l'île de Ré, en Sain-
tonge, sur laquelle on trouvera quelques renseignements dans la
France protestante de Haag.
Jacob DE Chézeaux se signala par sa bravoure au siège de Pondi-
chéry, en 1778, et mérita une épée d'honneur.
Son cousin, Pierre-Daniel-Gustave Dechézeaux, ou Dechézeaux de
la Flotte, né en 1760 à la Flotte, dans l'île de Ré, fds d'Étienne-Lau-
rent Dechézeaux, décédé en 1785, et de Louise Lambert, décédée
seulement en 1832, était négociant à la Rochelle quand il fut élu,
en 1791, député suppléant de la Charente-Inférieure à l'Assemblée
législative ; il n'eut pas l'occasion de siéger. Il fut plus tard député
du même département à la Convention, y professa des opinions
modérées, fut proscrit avec les Girondins et fut guillotiné à Roche-
fort le 28 nivôse an IL
Une branche de la famille Dechézeaux alla lors de la révocation
de rÉdit de Nantes se réfugier en Norvège oii elle subsiste avec dis-
tinction. Jean-Étienne Dechézeaux, né en 1723, acquit en 1748 le
droit de bourgeoisie à Bergen ; il fut longtemps consul général de
France dans cette ville. Il laissa plusieurs fds. L'aîné de ceux-ci,
Etienne-Daniel de Chézeaux, né en 1761, fut également consul
général de France à Bergen.
DECLERCQ. Voyez Clercq (de).
DECOMBEROUSSE, ou COMBEROUSSE (de).
Famille d'ancienne bourgeoisie, originaire duDauphiné.
Benoît-Michel Decomberousse, né en 1754 à Villeurbanne, en Lyon-
nais, était avocat à Vienne quand il fut élu député suppléant de l'Isère
à la Convention ; il ne fut appelé à siéger qu'en l'an III. Il fit plus tard
partie du Conseil des Cinq Cents, fut juge au tribunal de Grenoble,
puis chef du bureau de consultation au ministère de la justice et con-
seiller à la Cour impériale de Paris et mourut dans cette ville le
13 mars 1841. Ses deux fils, François-Hyacinthe Decomberousse, ou
de Comberousse, né à Vienne en 1786, décédé à Paris en 1856, et
188 DICTIONN \ I Hr. 1)1. s rxMII.I.I. s l'!\ \N(; AISKS
AIoxis-Barl)o-B(Mi()îl DcM'oinlxM-oiissc. nr à Vicmno on 1793, décédé
i\ Paris (Ml ISd'i, oui rlr des aulniis (Irainalicjiios de talent.
l^lus récemment on trouve (jue Léojjold-Hohert de C.omherousse,
employé dos postes, (ils do (loorij^es-lM'Iix, commis rédacteur, a
épousé ù Paris, en janvier lî)08, M'"' Arnaud, (ille d'un photographe.
DECOULARÉ de LAFONTAINE. Voyez : CouLAnn: de Lafontaine (de).
DEGOUX de LAPEYRIÈRE. Armes : écartclé (Vargenl et de sable. —
M. Di^coux de Lapcyrière, })rocurcur général à Limoges, ajoutait à
ces armes un franc canton dexlre de gueules à la balance d'argent.
Ancienne famille bourgeoise duPérigord.
Pierre Decoux de Lapeyrièue était en 1774 greffier en l'hôtel de
ville de Périgueux.
Prosper-Paul Decoux de Lapeyricre, marié à M"^ le Bachelier, fut
nommé à la fin du règne de Napoléon III procureur général près la
Cour de Limoges. Il laissa un fds et deux iilles qui épousèrent deux
frères, MM. Faucher de Corn.
DEGOUZ. Armes : écarlelé : au \ d'argent à un croissant de sable sur-
monté d'un cœur de gueules, au comble d' azur chargé de trois étoiles
d'or; au 2 de gueules à l'épée haute en pal d'argent, qui est des
barons militaires; au S d'azur à une forteresse d'or, maçonnée et
bréchée de sable, baignée dans une mer d'argent ; au 4 de sable à
une momie d'or en rencontre, posée en pal et accompagnée à dextre
de six fers de lance d'argent, 2,2 et "i, et à sénestre de six fers de
lance d'argent posés de ynéme.
La famille Decouz, originaire d'Annecy, en Savoie, y est fort ancien-
nement et fort honorablement connue. Ses membres furent reçus
bourgeois de cette ville le 13 septembre 1621.
On trouvera des généalogies de la famille Decouz dans V Armoriai
de Savoie du comte de Foras et dans V Armoriai du Premier Empire
du vicomte Révérend.
Jacques Decouz, ou de Couz, épousa d'abord vers 1770 Jeanne-
Françoise Ghabal; il en eut deux fils : 1" Jean-Joseph, qui fut tué à
la bataille de Raab, en 1809, à l'âge de 37 ans ; 2° Pierre, qui continua
la lignée. Etant devenu veuf, il se remaria en 1783 à Claudine de
Mailland ; il eut de cette seconde union deux autres lils : 1° Sigismond,
qui fut tué à la bataille de Waterloo, en 1815 ; 2° Etienne, qui périt à
la bataille de Dresde, en 1813. Pierre Decouz, né à Annecy le 18 juillet
1775, eut une brillante carrière militaire, fut nommé en 1809 général
de brigade et commandeur de la Légion d'honneur et en 1812 général
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 189
de division et mourut à Paris le 18 février 1814. Il avait été créé baron
de l'Empire par lettres patentes du 'il novembre 1808. II avait épousé,
le 16 mai de cette même année, Louise Michel, veuve de Louis-
Alexandre Grandthorame. Leur fils, Joachim-Ernest, baron Dccouz,
né en 1809, épousa d'abord en 1835 M"'' Pasquier, dont il n'eut pas
d'enfants, puis, en 1853, Marie-Louise de Menthon d'Aviernoz, d'une
des plus illustres maisons de la Savoie. Alfred-Gaston, baron Decouz,
né de cette seconde union en 1854, a épousé en 188i2 M^'^ Robert de
Ghennevière dont il a eu plusieurs enfants.
DEGRUÉJOULS, ou GRUÉJOULS (de). Armes : écarlelé : au 1 d'argent
à une forteresse de deux tours, crénelée et ajourée de sable, sou-
tenue d'un tertre du même; au 2 d'azur à Vépée haute d'argent,
montée d'or, posée en pal ; au 3 d^azur à un sanglier d'or ; au 4 d'ar-
gent à Vanille d'azur, posée en fasce.
La famille Decruéjouls, originaire de Franche-Comté, y est ancien-
nement et honorablement connue. Toutefois on ne lui connaît pas de
principe d'anoblissement et on ne voit pas qu'elle ait pris part
en 1789 aux assemblées de la noblesse française On ne voit pas
non plus qu^elle ait fait enregistrer son blason à l'Armoriai général
de 1696.
Marie-Julie Decruéjouls, de la ville de Saint-Gôme, en Rouergue,
vraisemblablement issue de la même souche, épousa en 1858 le
docteur de Fajole. M'"^ veuve Georges Decruéjouls, née d'Ambly, est
décédée à Nancy en 1901 à l'âge de 74 ans.
Principales alliances : de Balthazar de Gachéo 1874, d'Ambly, etc.
DEDEBAN de LABORDE. Armes concédées en 1808 : coupé : au 1 parti
d'azur à un chevro)î d'or, accompagné en chef d'une merlette d'ar-
gent et en pointe d'une main dextre d'or tenant une branche de
laurier de sinople, et de gueules à Vépée haute en pal d'argent, qui
est des barons militaires ; au 2 d'argent à un lion rampant et con-
tourné de sable.
On trouvera des renseignements sur la famille Deban, ou Dedeban,
DE Laborde dans les Titres et confirmations de Titres de 1830 à 1908
du vicomte Révérend.
Jean-Baptiste Deban de Laborde, marié à Marie-Henriette Demouy,
était dans les dernières années du règne de Louis XV officier pen-
sionné aux gardes françaises. Il eut au moins deux fils : 1° Jean, capi-
taine de vétérans, qui fut père d'autre Jean, né en 1794 à Nozay (Loire-
Inférieure), capitaine adjudant de place, chevalier de la Légion d'hon-
neur, décédé en 1852 ; 2<* Jean-Baptiste, dont il va être parlé. Jean-
190 DICTIONNAIRI-: I) K S FAMIM.KS FRANÇAISES
Baptiste Dedcban de Labordc, né à Paris en 1769, tué à la bataille
de Wat^ram en 1809, ôtait colonel du 8" hussards (juaiid il fut créé
baron de riùnj)ire par Ictti-es patentes de mai 1808. 11 avait épousé
en 1801 M"*" Scheux, lille d'un commerçant. Il en laissa deux fils.
L'aîné de ceux-ci, l^Mouard-Gésar, baron Dedeban del^aborde mourut
sans postérité en 1851 Le puîné, Achille Dedeban, né à Paris en 1808,
colonel de cuirassiers en 1861, commandeur de la Légion d honneur,
demanda, le 13 mai 1863, l'autorisation de joindre régulièrement à son
nom celui de : de Laborde sous lequel il était connu et qui avait été
porté par ses ancêtres. Il recueillit après la mort de son frère le
titre de baron dans la possession duquel il fut confirmé par décret
impérial du !24 novembre 1864. Il mourut au Vésinet en 1888 lais-
sant de son mariage avec M^*^ Gouasnon une fille unique mariée cette
même année à M. René Boudeville.
DEDELAY, ou DELLEY (de). Voyez: Delley (anciennement Dedelay)
d'Agier, de la (jarde, de Blancmesnil, d'Achères et d'Avaize (de).
DEDONS de PIERREFEU et DEMANDOLX DEDONS de PIERREFEU (de)
Armes : dazw à trois fasces dor surmontées dCun besant accosté
de deux étoiles et accompagnées en pointe d'une étoile, le tout de
même. — La branche substituée au nom de la famille de Demandolx
écartèle ses armes de celles de cette famille : d'o?" à trois fasces de
sable, au chef de gueules chargé d'une main apaumée d'argent.
La famille Dedons de Pierrefeu occupe un rang distingué dans la
noblesse de Provence. Elle a eu pour berceau la petite ville d'Istres,
au diocèse d'Aix, où elle est connue depuis le xii^ siècle. Ses pre-
miers auteurs connus exerçaient le notariat soit dans cette ville, soit
à Arles. C'est ainsi que Barcilon mentionne un Jean Dedons, origi-
naire d'Istres, qui était notaire à Arles en 1196. On peut voir dans
y Inventaire analytique des titres et documents originaux tirés des
archives du château de Barbe gai ^^\ih\\é en 1903 par le baron du Roure,
que plusieurs Dedons, originaires d'Istres, étaient encore notaires à
Arles au cours du xv^ siècle. On peut voir aussi dans V Histoire
véridique de la noblesse de Provence d'après un manuscrit inédit,
publiée en 191:2 par le même historien, que les Dedons étaient encore
nourriguiers à Istres au xv^ siècle, que Pierre Dedons était notaire
dans la même ville en 1410 et que les six premiers degrés de la
généalogie donnée par Artefeuil sont faux.
La fdiation paraît n'être rigoureusement établie qu'à partir d'un
Antoine Dedons, Gosgr d'Istres, qui avait épousé Lucrèce d'EscaHs
et dont le fds, Hugues Dedons, du lieu d'Istres, décédé à Aix en 1580,
j
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 191
fut pourvu d'une charge de conseiller au Parlement de Provence par
lettres données à Ferrières le 24 mars 1553 et peut avoir été anobli
par ladite charge.
Les généalogistes ont attribué à la famille Dedons une noblesse
beaucoup plus ancienne. Artefeuil, qui en a donné dans son Histoire
héroïque de la noblesse de Provence une généalogie, reproduite plus
tard par la Ghesnaye des Bois, fait avec assez peu de vraisemblance
d'Hugues Dedons, conseiller au Parlement de Provence, décédé en
1580, le fils d'un Antoine Dedons qui acquit plusieurs terres à Istres,
qui épousa Françoise Lanelle par contrat du 18 mars 1480 et qui fit
son testament le 4 mai 1538 devant notaire à Istres, le petit-fils
d'Alphant Dedons, qui fit son testament le 25 juillet 1485 devant
notaire à Istres en faveur de son fils, Antoine, et l'arrière-petit-fils
d'un Guillaume Dedons, chevalier, qui aurait fait son testament le
27 octobre 1440 devant notaire à Istres et qui aurait été lui-même un
petit-fils d'Elzéar Dedons, seigneur d'Istres en 1357. On trouvera
dans les Carrés d'Hozier les preuves de noblesse que la famille
Dedons fit en 1750 pour obtenir l'admission d'un de ses membres
parmi les pages de la Grande Écurie ; les Dedons produisirent dans
cette circonstance un extrait, collationné et légalisé par notaire à
Istres, du testament, daté du 27 octobre 1440, de Guillaume Dedons,
fils de noble Alphant, du lieu d'Istres, au diocèse d'Aix, Barcilon
lui-même, d'ordinaire si sévère, croit à l'ancienneté de la noblesse
des Dedons et les range parmi les nobles de san^- et d'origine. Tout
en reconnaissant l'existence de Jean Dedons, d'Istres, qui était
notaire à Arles en 1196, il mentionne un Guillaume Dedons qui,
d'après une charte tirée des archives de l'église de Monmayou, était
en 963 au nombre des chevaliers de la ville d'Istres, et un Dedons,
d'Istres, qui au x^ siècle conduisit à la croisade 300 chevaliers de
nom de la principale noblesse rangés sous la croix de l'archevêque
d'Arles.
Hugues Dedons, le conseiller au Parlement de Provence décédé
en 1580 dont il a été parlé plus haut, avait épousé Lucrèce d'Es-
calis, fille de François, Sgr de Concernade. Il fut inhumé dans la
chapelle du Roi, en l'église des Frères prêcheurs de la ville d'Aix. Il
laissa quatre fils : 1° Pierre, qui continua la lignée ; 2° Barthélémy,
qui alla faire souche à Martigues et dont la descendance ne s'éteignit
qu'au xviii*= siècle ; 3° Raymond, dont la descendance ne tarda pas à
s'éteindre; ¥ Jean-Antoine, conseiller au siège d'Aix en 1586, marié
à Victoire Ollivier, décédé en 1621. Pierre Dedons succéda à son
père dans sa charge de conseiller au Parlement de Provence ; il
fut un magistrat très distingué, épousa, le 2 septembre 1586, Diane
1 92 1)1 C T I 0 N N A I n K I) r. s F a m I L I. K s F H A N (,: A I s K s
(l'Arbaud, lillc d'iin [)r()curour ^ùnéral en la Chambre des comptes,
moiiriil \c 1 1 juin Hil.'i cl fui inhumé \r lendemain dans la lombe de
ses j)èr(\s. 11 eut deux lils. Louis lIuL^ues et Jean Dedons, qui furent
les auteurs de deux grandes branches.
Les représentants de c(^s deux branches furent maintenus dans
leur noblesse en 1008 et en 1709 par divers juj^cmcnts des commis-
saires charq-és de la recherche des faux nobles en Provence.
L'auteur de hi branche cad(îtte, Jean Dedons, Sgr du Lys, épousa
on I0i3(iabriidle d(» Tliomasson et fut reçu, le :22 août 1041, conseiller
aux requêtes du Parlement. Sa descendance donna trois conseillers
en la Chambre des comptes de Provence et s'ét(;ignitavec le dernier
d'entre eux, Jean-Baptiste Dedons, Sgr du Lys, reçu en 1743, marié
cette mémo année à Anne-Catherine Legras du Poct et décédé sans
postérité en 1774.
La branche aînée subsiste. Son auteur, Louis-Hugues Dedons,
Sgr de la Penne, né en 1587, succéda à son père dans sa charge de
conseiller au l^arlement de Provence. Il résigna cette charge en
faveur de son fds, Pierre, mais fut autorisé, par lettres données à
Paris le 15 décembre l649, à en continuer l'exercice pendant cinq
ans. Il mourut en 1051. Il avait épousé d'abord Françoise de Maroc,
fdle du seigneur de la Penne, dont il n'eut pas d'enfants, puis Cathe-
rine de Thomassin. Ce fut son fds, Pierre Dedons, né à Aix en 1022,
conseiller au Parlement de Provence, décédé en 1083, qui obtint,
par lettres patentes de novembre 1082, l'érection en marquisat de sa
seigneurie de Pierrefeu, située au terroir de Toulon. Ces lettres furent
vérifiées le 1" décembre suivant en la Chambre des comptes de
Montpellier. On en trouvera le texte dans le Nouveau d'Hozier. Louis-
Hugues Dedons, deuxième marquis de Pierrefeu, fds de Pierre,
épousa en 1094 Gabrielle d'Albert, fdle d'un conseiller au Parlement.
Il en laissa trois fds : 1° François-Hyacinthe, troisième marquis de
Pierrefeu, premier consul d'Aix, procureur du pays, qui épousa en 1723
M"® de Martin du Puget et qui continua la lignée ; 2° Esprit, qui fut
maréchal de camp ; 3** Jean-Pierre, qui fut vicaire général de l'arche-
vêque d'Aix. Ce fut Ignace Dedons de Pierrefeu, né en 1732, second
fds de François-Hyacinthe, qui fit en 1750 les preuves de noblesse
dont il a été parlé plus haut pour être admis parmi les pages de la
Petite Écurie. Son petit-neveu, Alexandre-Emile-Joseph Dedons,
marquis de Pierrefeu, né le 20 mai 1789, épousa, le 28 septembre 1812,
Amélie de Demandolx, décédée en 1872, dernière représentante avec
sa sœur de la famille de Demandolx. Il en eut deux fils : 1° Léonce-
Louis-Joseph, marquis Dedons de Pierrefeu, né en 1815, qui
épousa en 1840 M^'^ de Pillot de Chenecey de Coligny-Chatillon et qui
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 193
continua la ligne directe ; it Pierre-Charles-Henri, comte Dedons de
Pierrefeu, né à Marseille en 1819, qui vint se fixer à Avignon après
le mariage qu'il contracta en 1851 avec M"® Germanes, décédée en
1903. Ce dernier fut l'héritier de sa tante maternelle, M^'* Jeanne-
Caroline de Demandolx. Pour se conformer aux désirs de celle-ci, il
demanda et obtint, par décret du 5 mars 18oî2, l'autorisation de subs-
tituer à son nom celui de : de Demandolx-Dedons. Il a été connu
depuis lors sous le titre de marquis. Il a eu deux fils.
La famille Dedons a fourni un grand nombre de conseillers au Par-
lement et à la Chambre des comptes de Provence, des officiers dis-
tingués, dont un maréchal de camp, des consuls d'Aix, etc.
Principales alliances : d'Antonelle, dEscalis, de Cabanes, d'Ar-
baud 1586, de Thomassin, de Louet de Xogaret-Calvisson, de Coriolis,
de Galliffet, de Raousset 1759, de Demandolx 1812, de Pillot de Che-
necey de Coligny-Chatillon 1846, de Ville de Travernay 1876, de
Regard de Villeneuve 1876, etc.
La famille de Demandolx, dont la famille Dedons de Pierrefeu
a été autorisée en 1852 à relever le nom, a toujours été considérée
comme appartenant à l'ancienne noblesse de Provence. Elle tirait
son nom du château fort de Demandolx qu'elle a possédé dans
l'ancien diocèse de Senez. Artefeuil en fait remonter la filiation à
Isnard, Sgr en partie de Demandolx, qui rendit hommage pour cette
seigneurie en 135 1 . D'après le même auteur Isnard fut père d'Esparron
de Demandolx, qui reçut des aveux de ses vassaux en 1363, grand-
père de Pons de Demandolx, qui rendit hommage en 1399 à Louis
d'Anjou, comte de Provence, et bisaïeul de Barthélémy de Deman-
dolx qui épousa dans la première moitié du xv^ siècle Béatrix d'Es-
parron, dame en partie de Demandolx. Ce système de filiation n'a
pas été accepté par l'abbé Barcilon. D'après cet historien la terre et
le château de Demandolx auraient appartenu primitivement à la
famille d'Esparron; toujours d'après Barcilon ils auraient été acquis
dans les premières années du xv^ siècle par un nommé Jacques Hei-
vier, ou Eyriés. Celui-ci aurait substitué à son nom celui de sa nouvelle
possession, aurait marié son fils Barthélémy à Béatrix d'Esparron,
fille de l'ancien seigneur de Demandolx, et aurait été l'auteur de la
famille de Demandolx qui s'est éteinte de nos jours. Barthélémy de
Demandolx fit son testament le 2 janvier 1499. Sa descendance se
partagea en plusieurs branches qui furent maintenues dans leur
noblesse en 1668 par divers arrêts des commissaires chargés de la
recherche des faux nobles en Provence. Elle s'éteignit avec Jean-
Gaspard de Demandolx qui épousa en 1787 Jeanne-Rosalie de Borély.
Ce gentilhomme ne laissa que deux filles, Jeanne-Caroliiie, chanoi-
XHl. i3
1^4 DICTIONNAIUK DES KAMILI.KS FRANÇAISES
nesse, el AnK'^lic mariée au nianjuis Dodons de Pierrofeu. M. de
Demaiidolx, S<^r diidil li(Mi, pril pari (mj 1789 aux assemblées de la
noblesse (le la sénrcliaussée de CaslellaiHî. La famille de Demaiidolx
a foui'ni des uffieiers de i^raFid mérite, un maire d'Aix un 1787, un
conseiller au Parlement de Provence, etc. Prés de quarante de ses
membres ont été admis dans l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem
depuis André de Demandolx, reçu chevalier de Rhodes en 1481 ; plu-
sieurs d'entre eux devinrent commandeurs et grand-croix de l'Ordre.
Les principales alliances de la famille de Demandolx ont été con-
tractées avec les familles d'Esparron, de Caslellane, de Grasse, de
Blacas-Garros, de Glandevès, de Sabran, de Gombert, de Blacas
d'Aulps, de Forbin, de Goriolis, de Gérente, d'Agoult, de Villeneuve,
d'Aulane, de Simiane, de Venlo, de Valbelle, Dedons dePierrefeu, etc.
DEFAUGOMPRET. Voyez : Faucompret (de), Faucompré (de) et Fau-
COMPRÉ.
DEFERMON ^Ginoux). Voyez : Ginoux (de) et Ginoux-Defermon.
DEFFAN (Cathol du). Voyez : Gathol du Deffan.
DEFIX, anciennement FIX (de).
Ancienne famille bourgeoise du Velay dont M. Villain a donné une
généalogie dans le tome l^*" de la France moderne. La famille de Fix, ou
Defix, résidait auxxvn^et xviii^ siècles dans le village de Beyssac, sur
le territoire de la paroisse de Siaugues-Saint-Romain. Elle a fourni à
cette époque plusieurs notaires royaux. Guillaume de Fix, demeurant
à Beyssac, épousa vers 1750 M"' de Molette de Morangiés, d'une des
plus anciennes familles nobles de la région. Leur fils, Jean-Baptiste
de Fix, marié en 1795 à Marie Filières, en eut deux fds : 1° Jean-
Baptiste Deiix, qui épousa M''^ Martin, de Chantuzier, et dont la
descendance subsiste à Ghantuzier; 2° François Defix qui épousa
Rosalie Benier, d'Auteyrac, et dont la descendance subsiste égale-
ment. Un des fds de ce dernier, Jean-Baptiste Defix, né à Beyssac
en 1829, a été nommé en 1879 curé doyen de Saint-Didier.
DEFLY-DIEUDÉ. Armes de la famille de Dieudé : de gueules à trois
fasces d'or.
M. Charles-François Defly, né à Paris en 1809, consul général,
demanda, le 27 mai 1858, l'autorisation de joindre à son nom celui
de la famille de Dieudé, à laquelle appartenait sa mère, et de s'appeler
Defly de Dieudé. Il fut autorisé le 7 décembre suivant, par décret de
Napoléon 111, à s'appeler Defly-Dieudé. Il avait épousé Désirée Serrât
dont il eut trois fils, Armand, Louis et Auguste. Le plus jeune de
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 195
ceux-ci, Auguste Defly-Dieudé, a épousé à Milan, en 1865, M"' Thérèse
del Mayne.
La famille de Dieudé était originaire de Marseille où elle occupait
au xvii^ siècle un rang honorable dans la bourgeoisie. Artefeuil lui
a consacré un article dans son Histoire héroïque de la noblesse de
Provence. Cet auteur prétend qu'elle était en possession de la noblesse
aux xiv% XV* et xvi^ siècles et qu'elle tomba plus tard en dérogeance
par suite du malheur des temps. 11 mentionne un Antoine de Dieudé,
qui fut syndic de Marseille en 1360, un Louis de Dieudé, arrière-petit-
neveu du précédent, qui fut en 1462 un des conseillers de l'hôtel de
ville de Marseille, et un Honoré de Dieudé qui fut premier consul de
Marseille en 1540. On peut voir dans l'Histoire véridique de la noblesse
de Provence, l'intéressant manuscrit publié en 1912 par le baron du
Roure, qu'on ne trouve aucune trace de la famille de Dieudé anté-
rieurement au XVIII® siècle. Balthazar Dieudé, fils de Jean et de Cathe-
rine Arnaud, marié en 1693 à Anne Gueydon, échevin de Marseille
en 1720, décédé en 1729, se signala par son dévouement lors de la
peste de Marseille. Il fut anobli par lettres patentes d'août 1723
et obtint en même temps de dHozier le règlement de ses armoiries.
Il laissa plusieurs fils. Le second de ceux-ci. Honoré Dieudé, avocat
au Parlement de Provence, fut autorisé, par nouvelles lettres du
5 mars 1746, à faire enregistrer les lettres de noblesse accordées à
son père en 1723. N... Dieudé, chevalier, prit part en 1789 aux
assemblées de la noblesse tenues à Marseille.
DEFOS du RAU, dans les Landes. Voyez : Fos du Rau (de).
DEFOUGY, ou FOUGY (de). Armes concédées à Alexandre-Louis de
Fougy avec les lettres de noblesse de 1830 : dor à une bande de
gueules chargée d'uyie palme d'or et de deux étoiles d' argent, jiosées
aux pointes de la palme, et accompagnée en chef d'un lion de sable
et en pointe d'une tour du même.
La famille Defougy, ou de Fougy, appartient à l'ancienne bourgeoisie
de la Haute-Normandie.
Un de ses représentants, N... de Fougy, curé des Ventes, eut son
blason, de gueules à un chevron d'or., enregistré d'office à l'Armoriai
général de 1696 (registre d'Évreux).
Alexandre-Maximilien-Louis Defougy, ou de Fougy, né en 1745 à
Couches (Eure), maire de cette ville, membre du Conseil général de
TEure, fut anobli, le 12 juillet 1830, par lettres patentes du roi
Charles X ; il obtint en même temps le règlement de ses armoiries.
La famille Defougy subsiste honorablement.
I -'G I) I (. I I O N N A I H i: H K s K a M I M. i: s K H A N Ç A I s E s
DEFOURNOUX. anricMuieiiuMil FOURNOUX (de», et DEFOURNOUX-
LACHÈZE
b'amillc (\c lr('S anciciinc bourgeoisie, originaire de; In ville du
Cro('((, dans la Marche, près de laquell<' elle possédait an xviii* siècle
le lief tle la Clièv.e.
M. i)K l'ouHNonx DE LA CiiKZK, notaire royal, piit part (mi 1789 aux
assemblées du Tiers-État de la Marche.
La faniilh" Defournoux a fourni des notaires.
Principales alliances : Peyronnet, de Fauqnc de Jonquières 1902, etc.
DEFRANCE. Voyez : France (dk).
DEFRANCE de TERSANT. Voyez : Francr de Tersant (de).
DEFRANCE, ou DEFRANGES, en Vivarais. Armes (d'après un ancien
cachet de famille) : de... à un coq de... adexlré en chef d'une /leur
de lis de...
Ancienne famille du Vivarais sur laquelle on trouvera quelques ren-
seignements dans \ Armoriai du Vivarais àQ'^i. Benoît d'Entrevaux.
La famille Defrance, ou Defrances, anciennement de France, est
originaire du lieu de Chàteauneuf, près de Vernoux, oii elle est hono-
rablement connue depuis le xvi* siècle.
Claude de France, habitant de Vernoux, assista, le:28 octobre 1561,
au contrat de mariage de demoiselle Claude de Fontbonne. Barthé-
lémy de France, du lieu de Vernoux, fut père d'isaac de France qui
épousa, le 17 décembre 1591, Marie de Cellier, fdle de Jean, du lieu
de Chàteauneuf de Vernoux. Christophe de Frances, ou Defrance,
bourgeois de Privas, conseiller du Roi et maire de Saint-Priest,
mourut en 1732 à làge de 78 ans. 11 avait épousé en 1688 Paule de
Chalamon. Il fut père de René Defrance, notaire royal, décédé
en 1746, et grand-père de Pierre-Simon Defrance, né à Coux en 1734,
avocat à Privas, décédé en 1819, qui fut élu en 1789 député aux États
généraux par le Tiers-État de la sénéchaussée de Villeneuve-de-Berg.
Une branche collatérale de la famille Defrance subsiste en Vivarais.
DEFREIX de MAZIÉRAS. Armes : parti : au I d'azur à un oiseau d'ar-
gent soutenu d'un croissant du même et accosté de deux étoiles
aussi d'argent ; au 2 d'azur à un lion d'argent.
La famille Defreix, ou de Freix, de Maziéras est fort anciennement
et fort honorablement connue en Périgord.
Toutefois on ne lui connaît pas de principe d'anoblissement. On ne
voit pas que ses membres aient porté avant la Révolution la qualifi-
cation d'écuyer, ni qu'ils aient pris part en 1789 aux assemblées de
la noblesse.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 197
M. François Desfraix (sic) deMaziéras, fils de Jacques des Fraix de
Mannègre et de Françoise de Monnains, demeurant au lieu de
Maziéras, dans la paroisse d'Issac, épousa, le i2l janvier 1760, Jeanne
Fraigneaud de Beynac, fille d'un ancien consul de Bergerac.
Principales alliances : Duboys de Labarre 1885, de Leygonie de
Pruns d'Apchier 1854, de la Porte aux Loups vers 1860, etc.
DEGASGHES.
Famille d'ancienne bourgeoisie, originaire d'Auvergne, fixée au
xvni® siècle à Annonay, en Vivarais, sur laquelle on trouvera quelques
renseignements dans la France moderne de M. Villain.
La famille Degasches, dont le nom s'écrivait souvent de Gasches
avant la Révolution, croit avoir eu dans un passé éloigné une origine
commune avec la famille de Gasches de Venzac, originaire d'Aurillac,
passée plus tard en Rouergue, qui fut anoblie par lettres patentes
en 1668. La famille de Gasches de Venzac, qui s'est perpétuée jusqu'à
nos jours et à laquelle il sera consacré une notice, porte les armes
suivantes que M. Villain attribue aux Degasches d'Annonay : parti :
au 1 de gueules à trois coquilles d'argent, ^ et \; au 2 d'azur à
deux étoiles d'or en chef et une fleur de lis de même en pointe.
DEGLESNE et DEGLESNE de NÈRY.
La famille Deglesne est anciennement et honorablement connue à
Annonay, en Vivarais.
M. Villain en a donné une généalogie dans le tome II de la France
moderne.
Jean-Pierre Deglesne, marié en 1779 à Claudine Blachier, fut
deuxième consul d'Annonay. D'après le travail de M. Villain, il aurait
reçu du roi Louis XVI des lettres d'anoblissement. Ces lettres ne
sont mentionnées nulle part ailleurs et on ne voit pas que la famille
Deglesne ait pris part en 1789 aux assemblées de la noblesse. Jean-
Pierre Deglesne, né à Annonay en 1785, fils de Jean-Pierre et de
Claudine Blachier, fut greftier du tribunal de commerce de sa ville
natale. Il épousa en 1813 sa cousine, M'^® de Colonjon, et en laissa
deux fils : 1° Jean-Pierre Deglesne, né en 1817, décédé en 1887, qui
a laissé deux filles, W^^^ Luquet de Saint-Germain et Frachon ;
2° Louis-Gilbert Deglesne, né en 1823, chef d'escadron, qui épousa
en 1862 M^*^ de Néry du Rozet et qui mourut dès l'année suivante
laissant un tils unique, Louis, connu sous le nom de Deglesne dk
Néry, officier, décédé sans alliance en 1899.
DEGORS et DEGORS de COURGELLES. Armes (d'après l'Armoriai
général de 1696j : à^azur àun chevron d^or accompagné en chef d'un
1 9S I) I C T I () N N A I n K n K S F A M II. I- I . S F R A N Ç A I S K S
serpent tVargent à dextre et d'une colombe de même à sénestve et en
pointe d'un croissant d'argent. — Aliàs ((rapr(\s le cachet d'une
lettre (Scrile en 1777 par M. Degors, greflier en chef de la viguerie
royale du Pont-Saint-Iils[)rit) : de gueules à une bande d hermines;
au chef de... chargé de trois aiglettes de...
La fanrîille Degors est originaire de la ville du Pont-Saint-Esprit,
dans l'ancien diocèse d'Uzès, en Languedoc, où elle était honorable-
ment connue dans le notariat dès le wf siècle.
On trouvera sur elle des renseignements dans VA?'morialdu Viva-
rais de M. Benoît d'Entrevaux et dans \ Armoriai du Bordelais de
M. Pierre Meller.
Jacques Degors, notaire au Pont-Saint-Esprit, fit enregistrer son
blason à l'Armoriai général de IG96.
La famille Degors a fourni des magistrats, dont un conseiller à la
Cour de Lyon, des officiers de terre et de mer, des chevaliers de la
Légion d'honneur, etc.
Elle est aujourd'hui représentée par plusieurs branches. L'une de
ces branches est venue au cours du xix** siècle s'établir en Bordelais.
Une autre, fixée à Paris, est connue sous le nom de : Degors de
CouRCELLEs. Gcttc branclic ne doit pas être confondue avec la famille
de Gars de Gourcelles. Gette dernière famille, à laquelle il sera con-
sacré une notice, s'est éteinte avec le vicomte de Gars de Gourcelles,
décédé à Paris en octobre 1888, et avec ses deux sœurs, la comtesse
de Durfort et la comtesse de Pleumartin.
Principales alliances : Madier, Ducros de Saint-Germain, Glémen
ceau 1847, etc.
DSGOUVEdeNUNCQUES.
Famille d'ancienne bourgeoisie, originaire de l'Artois.
N... DE GouvE eut son blason enregistré d'office à l'Armoriai général
de 1696 (registre d'Arras) : de sable à une barre d'argent chargée de
trois billetles de sable.
M. deGouve fut reçu en 1762 procureur général près la Gour des
monnaies de Paris.
M. de Gouve de Vitry était en 1789 conseiller au Ghatelet de
Paris.
Louis-François-Joseph Degouve-Denuncques, né à Arras en 1783,
décédé en 1833, fut député du Pas-de-Galais de 1827 à 1833 et fut
nommé en 1830 conseiller à la Gour royale de Paris. Son fils, Edouard-
Joseph Degouve-Denuncques, né à Douai en 1810, marié àM^^^LafTitte,
décédé à Gompiègne en 1878, fut nommé après la révolution de 1848
préfet du Pas-de-Calais, puis des Deu.x-Sèvres.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 199
DEGRAND de BEAUVOIR. Armes : écartelé : aux l et 4 d'azur à un dé
d'argent, montrant cinq points de sable ; au 2 de gueules à une
branche de chêne d'argent, mise en bande, qui est des barons tirés
du corps électoral ; au "^ de sable à un soleil rayonnant d'argent
(aliàs d'or).
La famille Degrând appartenait au xviii* siècle à la haute bour-
geoisie du Languedoc.
Georges Degrand, né en 1751 à Barbeyrac, dans le département
actuel de l'xlude, d'abord avocat au Parlement, plus tard sous-préfet
et maire de Carcassonne, fut créé baron de l'Empire sous la déno-
mination de Beauvoir par lettres patentes du 12 avril 1813. Il avait
eu cinq enfants. Plus récemment Georges-Ernest, baron Degrand de
Beauvoir, né en 1822, marié à M"^ Labourmène, décédé à Carcas-
sonne en 1892, fut inspecteur général des ponts et chaussées et officier
de la Légion d'honneur. Il laissa au moins deux filles. — Un baron
Degrand est actuellement attaché au ministère des Affaires étrangères.
Principales alliances : Labourmène, de Ghamisso 1880, etc.
DÉGRANGE-BONNET, DÉGRANGE-TOUZIN et DÉGRANGE-TOUZIN de
MARTIGNAG. Armes de la branche substituée au nom de Martignac :
d'o?' à une bande d'azur chargée de trois fleurs de lys des champs
d'argent, tigées et feuillées de sinople, grenées d'or, qui est de Gaye
de Martignac.
La famille Dégrange, originaire du Fronsadais, appartenait au
xviii® siècle à la haute bourgeoisie de Bordeaux. Elle était représentée
sous Louis XVI par deux branches connues l'une sous le nom de
DÉGRANGE-BoNXET, l'autre sous le nom de Dégrange-Touzin.
Pierre Dégrange-Bonnet, né en 1772 à Bordeaux, où son père
exerçait avec distinction la profession d'avocat, décédé dans la
même ville en 1860, fut avocat général, puis président de chambre à
Bordeaux. Son fils, François-Emile Dégrange-Bonnet, né à Bor-
deaux en 1802, décédé dans la même ville en 1870, fut un médecin
distingué, fut nommé en 1841 président de l'Académie de Bordeaux
et fit longtemps partie du conseil municipal de cette ville.
Pierre Dégrange-Touzin, né en 1767, décédé en 1834, fut nommé
en 1826 bâtonnier de l'ordre des avocats de Bordeaux. Il avait épousé,
le 30 prairial an VIII, Anne-Marie-Glémentine de Gaye de Martignac,
fille d'un avocat distingué du barreau de Bordeaux et sœur du
vicomte de Martignac, le célèbre ministre de Charles X. Il eut de
ce mariage une fille, M""^ Blanc-Dutrouilh, et trois fils. Deux de ces
fils, Guillaume-Edouard, né en 1801, et Jean-Gustave, né en 1806,
furent les auteurs de deux rameaux. Leur frère, François-Albert
'200 DICTIONNAinK I) K S F AM II, IIS FHANÇAISKS
I)(^gra!igo-Toii/.in, nô en I8()î), diroctour do ronrogisirrmcnt, mourut
sans posloriU'» eu 1889.
Guillaume-Kdouard I)6grango-Touziu fut avocat général, puis pré-
sidcMit do chaml)ro à la Cour de Bordeaux, conseiller général de la
Gironde pour le canton de Blanqueforl et officier de la Légion d'iion-
neur; il mourut en 1884. 11 avait épousé en i83î2 M"' Larigaudiére
dont il eut deux lils. Le second de ers fils, Jean-Armand Dégrange-
Touzin, né à Blanqueforl en 1844, a été nommé en 1885 bâtonnier de
l'ordre des avocats de Bordeaux.
Jean-Gustave Dégrange-Touzin fut directeur de l'enregistrement
et des domaines, épousa en 1840 M"" Moutié et mourut à Poitiers
en 1888. Il avait été autorisé, le 8 septembre 1832, par ordonnance
du roi Louis-Philippe, à joindre à son nom celui de : dk Martignac
Son fils, Louis-Georges Dégrange-Touzin de Martignac, né en 1846,
a eu plusieurs enfants de son mariage, en 1874, avec M"^ Pron-Gugnot
de Sainte-Radegonde.
Principales alliances : Larigaudière, de Gaye de Martignac, le Cous-
turier de Courcy 1874, Pron-Cugnot de TÉpinay-Sainte-Radcgonde,
Vandal 1906, du Courthial de Lassuchette 1909, de Baritault, de
Thomas, Rebillot 1901, etc.
La famille Gaye, ou de Gaye, dont une branche, celle des sieurs de
Martignac, se fondit dans la famille Degrange-Touzin, était originaire
du Bas-Limousin où elle était anciennement et honorablement
connue. Elle était représentée au xviu^ siècle par trois branches prin-
cipales dont on n'a pu exactement déterminer le point de jonction.
La branche des seigneurs de Lanteuil adopta au xviii' siècle le
nom de la Gaye. Elle portait pour armes : écarlelé : aux \ et ^ d'azur
à trois lions couronnés d'or, ^ et i ; aux 2 e^ 3 d'or à une bande
d'azur chargée de trois lys de jardin d'argent, tiges et feuilles de
sinople, grénés d'or. On en trouvera une généalogie dans le Nouveau
d'Hozier. Pierre Gaye, auquel ce travail fait remonter la fdiation,
demeurait au lieu de la Gaye, en la paroisse de Lostanges, au dio-
cèse de Limoges. Il fut nommé, le 1" avril 1592, secrétaire de la
Chambre du Roi et épousa, le 20 décembre 1598, Françoise, fille de
Léonard Turenne, bourgeois de Beaulieu. Son fils, Pierre Gaye,
écuyer, Sgr de Loubéjac, marié en 1626 à Berthomière du Puis, fit
son testament le 5 juillet 1673. 11 eut deux llls : 1° Gabriel de Gaye,
Sgr de Malepeyre, qui épousa en 1654 Jeanne d'Estresse et qui con-
tinua la descendance ; 2° Raymond de la Gaye de Lanteuil, célèbre
casuiste, qui fut confesseur extraordinaire de la reine Anne d'Autriche
et directeur du séminaire de Saint-Sulpice. On ne voit pas que cette
branche ait jamais fait régulariser sa situation nobiliaire. Cependant
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 201
son chef, Charles-Hubert de la Gaye, capitaine d'infanterie, marié
eu 1736 à Suzanne Garchier, figure dans un certain nombre d'actes
avec la qualification de vicomte de Lanteuil. Il avait obtenu en 1738
et 1739 de plusieurs gentilhommes de sa région des certificats attes-
tant que lui et ses ancêtres avaient toujours été considérés comme
nobles. Sa descendance paraît s'être éteinte avec son petit-fils,
François de la Gaye, né en 1772, chevalier de Saint-Louis, qui était
en 1826 maire de Lostanges.
On trouvera beaucoup de renseignements sur la branche des sei-
gneurs de Martignac dans le Dictionnaire des familles nobles de la
Corrèze de M. Champeval. L'auteur de cette branche, Raymond de
Gaye, fut conseiller du Roi d'élection à Brive, puis premier consul
de cette ville ; il épousa Françoise de Chavaille avec laquelle il fit
un testament mutuel le 8 décembre 1648. C'est probablement par
erreur que M. Champeval en fait un fils puîné de Pierre Gaye et de
Françoise Turenne, mentionnés plus haut. Il ne figure pas, en tout
cas, dans la généalogie conservée dans le Nouveau d'Hozier. On ne
voit pas que ses descendants aient jamais été antérieurement à la
Révolution l'objet dun jugement de maintenue de noblesse, ni même
qu'ils aient porté les qualifications nobihaires. Son arrière-petit-fils,
Paul-Clément Gaye de Blavignac, né à Brive en 1700, lieutenant
général en l'élection de cette ville, subdélégué de l'intendant, acquit
vers le milieu du xviii^ siècle la terre de Martignac. Il fut père de
Jean-Léonard Gaye de Martignac, né à Brive en 1741, qui vint se fixer
à Bordeaux, qui fut bâtonnier de l'ordre des avocats de cette ville et
qui y mourut en 1820. Jean-Léonard Gaye de Martignac avait épousé
M'^* Lanusse, décédée à Paris en 1832. Il en laissa une fille,
^jme Dégrange-Touzm, et un fils, Jean-Sylvère de Martignac, né à
Bordeaux en 1778. On sait que celui-ci fut un des plus brillants
orateurs de son temps, joua un rôle politique considérable et fut
appelé en 1827 au ministère de l'intérieur. M. de Martignac reçut le
titre de vicomte par lettres patentes du 18 novembre 1826 et mourut
en 1832 sans laisser de postérité de son mariage avec Elisabeth
Milhet-Philipeaux de Belisle qui lui survécut jusqu'en 1886.
Il a existé une troisième branche qui a été passée sous silence par
M. Champeval et sur laquelle on n'a pu se procurer que des rensei-
gnements insuffisants. Le chef de cette branche, Pierre-Alexandre
Gaye, né à Angoulême en 1783, fils de Pierre Zacharie Gaye, pen-
sionnaire du Roi, et de Marie Chaigneau-Lagravière, directeur de
l'enregistrement, décédé à Auxerre vers 1850, reçut le titre de baron
par lettres patentes du 25 avril 1829 et obtint en même temps le
règlement de ses armoiries telles qu'elles sont décrites en tête de
202 DlCTIONNAinr dp. s FAMIIIF. s F R A N Ç A I S F S
cet article II paraît avoir élé l'oncle (h\ Ciotilde de Haye, née h
Tarbcs en 1849, qui épousa à Auxerre en 1851 M. Rozat deMandres.
DEGRANGES de RANCY. Armes : d'hermines à une croix d'azur
chargée de cinq doloires d' argent et accompagnée de quatre merletles
de gueuler affrontées.
Edmond Dkc. ranges, né h Bordeaux en 1797, banquier à Paris, fut
autorisé le 6 septembre 182G, par ordonnance du roi Charles X, à
joindre à son nom celui de : de IIancy. Il avait épousé Charlotte
Thomas, d'une famille dont le chef porte de nos jours le titre napo-
litain de duc de Bojano. 11 en laissa deux enfants, une fille, Claire,
mariée en 1857 au général comte Alexis de Bertier de Sauvigny, et
un fils, Edmond, connu sous le titre de comte de Rancy, né en 1833,
qui est décédé en 1890 sags avoir eu d'enfants de son mariage avec
M'" Marie-Louise Rougemont, actuellement existante (1914).
DEHAULT de VAULX, de LASSUS et de PRESSENSÉ. Armes : coupé :
au 1 d'azur à un roitelet d'or volant vei^s un soleil de même ; au 2
d'or à iaigle essorante de sable. — Couronne : de Marquis.
Le vicomte Révérend a donné, dans V Annuaire de la 7ioblesse
de 1893, d'intéressants renseignements sur la famille Dehault, ou de
Hault.
Nicolas DE Hault, auquel remonte la fdiation, était, paraît-il, ori-
ginaire de Champagne. Il fut capitaine de cavalerie et épousa en 1636
à Thuin, en Hainaut, Jeanne Broustin. Il eut de cette union deux iils,
Guillaume et Henri Dehault, qui furent les auteurs de deux branches.
L'auteur de la branche aînée, Guillaume de Hault, épousa à Thuin,
en 1660, Marguerite Thibault. Il était en 1634 avocat au Conseil ordi-
naire du Roi ; il fut plus tard receveur de la prévôté d'Haspres, près
de Valenciennes, etmourutàBouchain en 1695. Son fils, Guillaume de
Hault, maître des postes, était échevin de la ville de Bouchain quand
il fit enregistrer à l'Armoriai général de 1696 (registre de Valenciennes)
les armes suivantes, aujourd'hui tombées en désuétude : d'azur à un
chevron d'or accompagné e7i chef de deux roses et en pointe d'un
lion morné, le tout de même. Il acquit en 1708 des Jésuites de
Valenciennes la seigneurie de Lassus, fut nommé en 1720 maire héré-
ditaire de Bouchain et mourut dans cette ville en 1730. Il avait eu de
deux alliances successives deux iils, Guillaume de Hault, Sgr de la
Caulerie, né à Bouchain en 1709, et Charles-Philippe de Hault, Sgr
de Lassus, qui furent les auteurs de deux rameaux.
Guillaume-Joseph de Hault, chef du premier rameau, était encore
fort jeune quand il fut nommé, en 1755, conseiller au Parlement de
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 203
Flandre; il fut anobli par sa charge. Son fils, Guillaume-Joseph de
Hault, Sgr de Vaulx, né à Douai en 1759, laissa deux fils qui mou-
rurent au château de Vaulx l'un en 1866, l'autre en 1861, et qui furent
les derniers représentants mâles de leur rameau. Il eut aussi plusieurs
filles dont la plus jeune mourut au château de Vaulx en 1875 sans
avoir été mariée.
L'auteur du second rameau, Charles-Philippe Dehault, Sgr de
Lassus, maire héréditaire de Bouchain, reçut en décembre 1780 des
lettres patentes de reconnaissance de noblesse. Il avait épousé
en 1737 Anne-JosèpheDarlot, ou Darlet, décédée à Bouchain en 1797,
qui était fille d'un receveur des domaines, subdélégué de l'intendant.
11 en eut plusieurs fils. L'aîné de ceux-ci, Pierre-Charles Dehault de
Lassus, né en 1738, chevalier de Saint-Michel en 1786, prit part
en 1789 aux assemblées de la noblesse tenues au Quesnoy, émigra
aux États-Unis et y mourut en 1799; sa descendance subsiste dans
ce pays ; il était connu depuis son départ pour l'émigration sous le
titre de marquis de Lassus qui lui avait été donné sur son passeport.
Pierre Dehault de Pressensé, né en 1753, fils cadet de Charles-
Philippe, était en 1789 trésorier principal des guerres et des vivres à
la Rochelle. Il prit part, ou se fit représenter, en 1789 aux assemblées
de la noblesse tenues dans cette ville et à celles tenues au Quesnoy,
épousa en 179:2 Marie-Henriette Perry, qui appartenait à la religion
réformée et qui était lille d'un directeur de la Chambre de commerce
de la Rochelle, et mourut fort âgé à Paris en 1835. Son fils, Victor
Dehault de Pressensé, décédé à Tours en 1871, fut élevé dans la
rehgion de sa mère. Il fut père d'Edmond Dehault de Pressensé, né
en 1824, pasteur protestant, député de la Seine à l'Assemblée natio-
nale en 1871, puis sénateur inamovible, décédé en 1891. Celui-ci
avait épousé Elise duPlessis-Gouret, né en I8i26 à Gœrdun, en Suisse,
auteur de plusieurs ouvrages d'éducation. Il a laissé deux fils dont
l'aîné, Francis de Pressensé, décédé en 1914, a été sénateur.
Henri de Hault, auteur de la branche cadette, épousa Catherine
Monte. Sa descendance demeura fixée dans les Pays-Bas. Elle pro-
duisit des officiers de mérite et s'éteignit avec Télémaque de Hault,
décédé sans alliance en 1883, et avec sa cousine, Anne de Hault,
mariée en 1820 à Adolphe Hochsteyn, décédée en 1869. Par arrêté
royal de 1884 un des petits-fils de cette dernière, Raoul-Adolphe
Tripels, né en 1858, a été autorisé à ajouter à son nom celui de la
famille de Hault.
Principales alliances : Taisne, Marcotte, Bouchelet, Bourguignon
d'Herbigny, Perry, du Plessy-Gouret, Bernus 1869, etc.
La famille Dehault de Lassus et de Pressensé, originaire de Cham-
204 DiniONNAinK DFS F A M 1 1, 1, F. S T H A N Ç A I S K S
paonne d'aprrs la tradition. p(Mit Hrc une hranclic détachée à une
époque reculée d'une famille (W llauit(jui a occupé un ranj:^ distingué
h Troyes. Nicolas de Ilault, Si^r de Courcelles, receveur des décimes
à Troyes en 1500, fut maire de cette ville en 1588. Son frère, Jean
de Ilault, décédé en 1634, fut chanoineet grand-archidiacre de Saint-
Pierre de Troyes. Cette famille ne figure pas au nombre de celles
qui, lors de la recherche de 1666, firent reconnaître leur noblesse
par jugement de l'intendant Caumarlin. Un de ses représentants lit
enregistrer à l'Armoriai général de 1G96 les armes suivantes : d'azu7'
à un vase d'or rempli de trois lys au naturel.
Une famille de Hault, qui paraît s'être éteinte vers l'époque de la
Révolution, a appartenu à la noblesse de Lorraine. Elle portait pour
armes : à'azur à trois pattes de lion d'or posées en pal l'une sur
Vautre et issant du côté sénestre. Son chef, Sébastien de Ilault, lieute-
nant de cuirassiers au service de l'Empereur, obtint du duc de Lor-
raine, le 12 décembre 1726, des lettres qui reconnaissaient sa des-
cendance de Démange de Sancy, qualifié écuyer en 1313, et qui lui
accordaient les titres de baron et de chevaHer. Son cousin germain,
Adrien-François de Hault, Sgr en partie de Malavillers, baron de
Noelchamps, décédé à Metz en 1781 à l'âge de 73 ans, fut brigadiep
des armées du Roi et inspecteur d'artillerie; il laissa une fdle,
^|me Vaquerel de la Briche. Jean-Georges de Hault, frère du précédent,
se fixa en Dauphiné par le mariage qu'il contracta en 1748 avec
M"" du Breuil-Hélion de Combes. Il fut père de Joseph-Louis de lïault
deMalaviller, né à Grenoble en 1751, qui fut admis à l'Ecole militaire
en 1761.
DEHAUSSY et DEHAUSSY de ROBÉGOURT. Armes concédées en 1811
à la branche des barons de Robécourt : à azur à une tour d'argent,
flanquée de deux palmes d'or; au chef de gueules chargé de trois
étoiles dor ; au franc quartier de gueules à la branche de chêne
d'argent mise en pal, qui est des barons membres du collège élec-
toral.
La famille Dehaussy, originaire de Péronne, en Picardie, y est
connue depuis le xvi° siècle.
M. Dournel de Bonnival en a donné une généalogie détaillée dans
son Histoire des maieurs de Péronne. On trouvera aussi sur elle des
renseignements dans Y Annuaire de la noblesse de 1880.
Jean Dehaussy, Sgr de Robécourt, d'Hombleux et de Guyenval,
né en 1628, conseiller du Roi, son avocat au bailliage de Roye, fut
nommé maieur de Péronne en 1676. Un édit de 1539 avait accordé
aux maieurs de Péronne la noblesse héréditaire; mais cet édit,
DICTIONNAIRR DES FAMILLES FRANÇAISES 205
révoqué en 1667, ne fut rétabli qu'en 1691 et Jean Dehaussy ne put
en bénéficier. Ce magistrat avait épousé à Roye, en 1652, Suzanne
Aube, issue d'une vieille famille qui s'est perpétuée jusqu'à nos
jours sous le nom d'Aubé de Bracquemont. Leur fils, Jcan-Fursy de
Haussy, né en 1654, était avocat du Roi au bailliage de Péronne
quand il lit enregistrer son blason à l'Armoriai général de 1696 : de
sable à trois pals d'argent et à la foi de carnation brochant en pal
sur le tout. Il fut plus tard, en 1715, lieutenant de maieur de Péronne
et mourut en 1727. 11 avait épousé en 1682 Catherine Genêt d'Haussart.
Il laissa de cette union, entre autres enfants, deux tils, Mathias et
Jean de Dieu-Charles, qui furent les auteurs de deux branches.
L'auteur de la branche aînée, Mathias Dehaussy, Sgr de Robé-
court, né en 1695, marié en 1724 à Elisabeth Eudel du Gord, décédé
à Robécourt en 1764, fut maieur de Péronne en 1749. Son fils, Fran-
çois Dehaussy de Robécourt, né à Péronne en 1725, avocat du Roi
au bailliage de cette ville, marié à Marie-Charlotte de la Marlière de
Bertrancourt, décédé à Péronne en 1798, fut pourvu en 1778 de l'office
anoblissant de secrétaire du Roi, maison et couronne de France qu'il
conserva jusqu à l'époque delà Révolution, il laissa plusieurs fils.
L'un de ceux-ci, Mathieu-Antoine Dehaussy de Robécourt, né à
Péronne en 1755, pourvu en 1778 de la charge d'avocat du Roi au
bailliage, gouvernement et prévôté de Péronne, fut élu en 1791 député
de la Somme à l'Assemblée législative où il siégea parmi les plus
fidèles défenseurs de la monarchie. Nommé maire de Péronne après
l'expiration de son mandat, il fut destitué pendant la Terreur. Il fut
plus tard député de la Somme au Conseil des Cinq-Cents, puis prési-
dent du tribunal civil de Péronne, fut créé baron de l'Empire par
lettres patentes du 10 avril 1811 et mourut dans sa ville natale en 1828.
Il avait épousé en 1779 M^^^ Chanlatte. Il fut père de Jean-Fursy,
baron Dehaussy de Robécourt, né à Péronne en 1784, président de
chambre à la Cour de cassation, député de la Somme en 1838, décédé
en 1863, et grand-père de Jacques-Edmond, baron Dehaussy de
Robécourt, né en 1810. Celui-ci fut le dernier représentant de sa
branche et mourut en 1888 sans postérité. Il avait épousé M^^^ Har-
douin, puis, en 1878, M""^ Dolz, née de Tocqueville, qui lui a survécu.
L'auteur de la branche cadette, Jean de Dieu-Charles Dehaussy,
sieur de Maigremont, né en 1699, fut conseiller du Roi au bailliage
de Péronne en 1725 et maieur de cette ville en 1756. Il épousa en
1727 Thérèse Desavenelle. Il fut père de Jean de Dieu-Barthélemy de
Haussy de Maigremont, né en 1728, conseiller du Roi au bailliage de
Péronne, secrétaire du Roi en 1777, maieur de Péronne en 1783,
décédé en 1800, et grand-père de Jean Dehaussy de Maigremont, né
206 DICTIONNAI UK D K S K A M 1 1, 1. K S F H ANC AI S ES
en I7G1, maire dePéroniie en 1790, marié celte mî^rne ann(';(îà Sophie
\'a(iuei'el de la Briche. décédé en I8H4, dont la descendance s'est
|)(M'|)éluée sous le seul nom de I)(*haussy.
DEHEAULME de VALLOMBREUSE. Voyez: IIeaulmi: uk Vallombrelsk
(de).
DEHON DAHLMANN. Armes concédées en 1811 à la famille Dahlmann :
evaiiele : du 1 (1^07' à une bninche de laurier rompue de sinople,
posée en pal ; au t de gueules à Vépée haute en }>al d'argent, qui est
des barons militaires; rtw 3 d'azur à deux cors de chasse posés en
barre ; au 4 d'azur à un lévrier passant d'or, colleté de même et sur-
monté d'un croissant montant d\irgent.
Nicolas Dahlmann, né à Thionville le 7 novembre 1769, fils de Jean-
Michel Dahlmann, simple trompette au régiment de Dauphiné-cava-
lerie, alors en garnison dans cette ville, etd'Urade Uelaserine, entra
dans l'armée comme enfant de troupe, passa successivement par
tous les grades, fut promu général de brigade le 30 novembre 1806
et fut blessé mortellement l'année suivante à la bataille d'Eylau. Le
général Dahlmann avait épousé Anne Solère. Il en laissa un fils,
Jean-Baptiste, dont il va être parlé, et deux filles. L'une de celles-ci
épousa en 1826 M. Dubreton, garde du corps. L'autre épousa en 1839
Louis-Alphonse Dehon, lieutenant-colonel, officier de la Légion
d'honneur. Jean-Baptiste Dahlmann, fils du général, naquit en 1800.
11 était encore bien jeune quand il fut créé baron de l'Empire par
lettres patentes du !2 mai 1811. Il fut plus tard officier de cavalerie
et mourut en 1856 sans laisser de postérité du mariage qu'il avait
contracté en 1840 avec M"^ Vincent.
Georges-Fernand Dehon, né en 1840, fils unique du lieutenant-
colonel Dehon et de Clarisse-Caroline Dahlmann, lui-même lieute-
nant-colonel, demanda le 22 juin 1868 et obtint, par décret impérial
du 20 février 1869, l'autorisation de joindre à son nom celui de son
aïeul maternel, le général Dahlmann. Il a été promu en 1896 au
grade de général de brigade. Il a épousé en 1876 M"' Duloc dont il a
un fils.
DEIN. Armes (d'après le règlement d'armoiries du 2 avril 1822) : d'or à
un daim passant de sable, au chef d'azur chargé de trois étoiles
d'argent ; au franc canton à sénestre et brochant de gueules chargé
d'une épée haute en pal d'argent.
La famille Dein, originaire de la Guerche, en Bretagne, est ancien-
nement connue dans la haute bourgeoisie de sa région. Ses repré-
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 207
sentants joignaient souvent à leur nom au xviii^ siècle celui de leurs
domaines de laDrunelière, de la Buraiserie, etc.
On trouvera sur elle des renseignements dans le Répertoire de bio-
bibliographie bretonne de Kervileret dans les Titres, anoblissements
et pairies de la Restauration du vicomte Révérend.
Pierre-Joseph Dein était à l'époque de la Révolution maire de la
petite ville de Retiers (llle-et-Vilaine). Il avait épousé en 1765 Anne-
Julie Prime dont il eut plusieurs fils. L'un de ces fils, Olivier-Cons-
tant Dein, né à Retiers en 1774, était colonel du 45° d'infanterie et
officier de la Légion d'honneur quand il fut tué à la bataille de Tou-
louse, en 1814. Un autre, Paul-Louis Dein, né en 1768 à Retiers (aliàs
à Rennes d'après Kerviler), colonel d'infanterie en 1808, retraité
maréchal de camp honoraire en 18^22, officier de la Légion d'hon-
neur, décédé en 1831 dans sa terre de Maillé, à Plounevez-Lochrist
(Finistère), fut créé baron de l'Empire par lettres patentes du
12 novembre 1811 et fut confirmé dans la possession de son titre,
le 2 avril 1822, par nouvelles lettres du roi Louis XVIIL II s'était allié
aux meilleures familles de sa province par le mariage qu'il contracta
en 1805 avec M"*" de Carné. 11 laissa deux fils : l'' Paul-Hilaire,
baron Dein, né à Brest en 1806, président du tribunal de Guingamp,
décédé en 1893 sans avoir eu d'enfants de son mariage avec
M"° Hugot-Derville ; 2° Louis-ïhéodore-Joseph Dein, né à Lesneven
en 1819, conseiller général du Finistère, député du même dépar-
tement de 1863 à 1870, décédé à la Flèche en 1886, qui a eu une
nombreuse postérité de son mariage avec M'^*" de Flotte, décédée en
1869.
Une branche collatérale de la famille Dein s'est perpétuée à la
Guerche. Un de ses représentants, Charles-Louis Dein, a été reçu en
1851 docteur en médecine de la Faculté de Paris.
DEJAX, ou JAX(de).
Famille bourgeoise, anciennement connue à Brioude, dont M. Vil-
lain a donné une généalogie dans le tome Y' de la France moderne
(Velay).
Cet auteur donne la filiation depuis Jacques de Jax, mentionné
dans des actes de 1517 et de 1518, dont le fils, Jean de Jax, peintre,
épousa Jacqueline Maignet par contrat du 26 janvier 1545.
Julien Dejax, avocat au Parlement, fils d'Antoine, marchand cierger
à Brioude, épousa en 1771 Marie-Madeleine Croze. Il en eut trois fils :
i° Vital de Jax, juge de paix, avoué, décédé en 1831, dont le fils
demeura célibataire ; 2° Jean-Joseph de Jax, juge de paix, décédé
en 1838, dont le fils, Guillaume-Cyprien de Jax, né en 1813, n*a laissé
208 DICTIONNAIHE D K S FAMILLES FRANÇAISES
que doux lillos ; H" Marlin-Slaiiislas de .I.jx, diH'édi'' cii 1847, dont ic
tils est dciiKMin'' (•(''lil)alairc.
Principales alliances : Di^lchcr 17:28, Dalbine 1771, Peyronnel,
(irozc 1771, (ircnici- 1807, etc.
DEJEAN Armes (d'après le règlement d'armoiries de 1819; : d'argent
à un griffon de sable ; au chef dCazur chargé à dextre d'une tête de
lion arrachée d'or et à sénestre de deux étoiles d'argent soutenues
d'un croissant d'or. — Couronne : de Comte. — L'écu enveloppé d'un
manteau de pair de France.
La famille des comtes Diîjean appartenait avant la Révolution à la
liante bourgeoisie du Lauragais, en Languedoc.
M. Villain en a donné une généalogie très complète dans le tome III
de la France moderne (deuxième partie). On trouvera aussi sur les
Dejean des renseignements dans les Titres, anoblissements et pairies
de la Restauration.
Monsieur maître Raymond Dejean était en 1602 conseiller au pré-
sidial de Lauragais.
François Dejean et Germain de Jean, avocat en Parlement, vrai-
semblablement issus de cette famille, firent enregistrer leur blason
à l'Armoriai général de 1696 (registre de Castelnaudary). Le premier
d'entre eux portait : de sinople à un chevro7î d'argent accompagné
en pointe d'un lion de même ; au chef d'azur chargé d'un croissant
d'or accosté de deux étoiles de rnême. Le second portait : ô.'azur à
un phénix sur son bûcher d'argent, regardayit vu soleil d'or.
Antoine Dejean, avocat à la Cour, auquel le travail de M. Villain
fait remonter la filiation, épousa vers 1680 Madeleine de Soulages. Il
fut père de monsieur maître Jérôme Dejean, lieutenant particulier au
présidial de Castelnaudary, qui épousa vers 1710 Marie de Trinquié,
et grand-père de Jean-Pierre Dejean, maire perpétuel de Castelnau-
dary, premier président au siège royal de Lauragais, subdélégué de
l'intendant, qui épousa vers 1740 Marie de Fabry. Ce dernier laissa
deux fils. L'aîné de ceux-ci, François-André Dejean, né à Castelnau-
dary en 1748, évêque d'Asti en 1809, fut créé baron de l'Empire par
lettres patentes du 3 mai de cette même année. Le puîné, Jean-Fran-
çois-Aimé Dejean, né à Castelnaudary en 1749, élève de l'École du
génie de Mézières, était en 1789 ingénieur en chef du Roi en Picardie.
Il fut nommé en 1791 chevalier de Saint-Louis et commandant en
second des gardes nationales de la Somme. Général de division
en 1795, conseiller d'État, grand trésorier et membre du Conseil de
la Légion d'honneur, il fut chargé par intérim du ministère de la
guerre en 1802. Appelé au Sénat en 1810, le général Dejean devint
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 209
pair de France héréditaire sous la Restauration et mourut à Paris
le li2 mai 1824. Il avait été créé comte de l'Empire par lettres
patentes du l*"" juin 1808, avait été autorisé, par lettres patentes du
25 octobre 1819, à établir sa pairie héréditaire au titre de baron, avec
majorât, et avait obtenu en même temps le règlement de ses armoi-
ries. 11 avait épousé d'abord, en 1779, Alexandrine-Élisabeth le Bou-
cher d'Ailly, fille d'un maire d'Abbeville, puis, en 1801, Aurore Bar-
thélémy. 11 laissa deux fils : l'* Pierre-François- Auguste, né à Amiens
en 1780, qui continua la descendance; 2" Aimé-Napoléon, vicomte
Dejean, né à Paris en 1804, qui mourut en 1880 sans avoir été marié.
Pierre-François-Auguste, comte Dejean, eut comme son père une
brillante carrière militaire, fut nommé général de division en 1814,
devint en 1824 pair de France par droit héréditaire et mourut à Paris
en 1845. 11 avait épousé en 1802 Adèle Barthélémy. 11 en laissa
trois fils : 1*^ Benjamin-Barthélémy, comte Dejean, né à Paris en 1804,
préfet, directeur général de la police et conseiller d'État sous Louis-
Philippe, député de l'Aude en 1848, qui mourut en 1885 sans avoir
été marié ; 2° Pierre- Charles, vicomte Dejean, né à Paris en 1807,
général de division en 1867, ministre de la guerre par intérim en
juillet 1870, grand-officier de la Légion d'honneur, décédé en 1872,
qui épousa en 1834 Mathilde de Rumigny et dont la descendance
subsiste ; 3° Dieudonné-Louis, baron Dejean, né en 1809, lieutenant-
colonel, officier de la Légion d'honneur, qui mourut à Paris en 1881
sans avoir été marié. Charles-Dieudonné, comte Dejean, né en 1840,
fils unique du général vicomte Dejean, a épousé en 1866 M^^° de Peti-
teville dont il a eu plusieurs fils. Une de ses sœurs, Gabrielle, née
en 1837, avait épousé le général de division Vincendon.
Principales aUiances : de Soulages, le Boucher d'Ailly, Teisseire,
de Milleretl828, Oudart, Mahul, de GueuUy de Rumigny, Montaudon,
Gouhier de Petite ville, Latache do Fay, etc.
La famille dont il vient d'être parlé est distincte de celle de Jean-
Antoine-Alexandre Dejean, né en 1765 à Chalabre (Aude), général de
brigade en vendémiaire an XIll, commandeur de la Légion d'hon-
neur en 1821, décédé à Brunoy en 1848.
DEJEAN de CADEROUSSE de la BATIE et DEJEAN (ou de JEAN) de
MONT VAL. Armes (d'après l'article du Bulletin héraldique) : écar-
telé : aux 1 et 4 d'or à une flam^ne de gueules ; aux 2 ei 3 d'azur à
une épée haute, posée en pal. — Couronne : de Comte.
M. Falgairolle a donné dans le Bulletin héraldique de juillet 1905
une généalogie complète de la famille Dejean, ou de Jean, de la Bâtie
ET DE Mon l VAL
xni. 14
210 1) 1 (, r I (» N N A I II K I) i: s K A M I I. I. K S F h A N Ç A I S K S
Colle lainillo est ori^niiairc du Nivernais. Son auUîur, Anloiiu;
Dejean do (Lidorousso, fui anobli par l'acquisilion d'une charge do
secrélairo du l^oi, maison ol couronno do Kranco on la oliancolleric
pr(\s le l*arlomont de Grenol)lo. Il acquit on Vivarais la seigneurie do
Saint-Marcel -d'Ardèclie et y nnourut le 13 août 177:2 à l'Age de 90 ans.
Il avait épousé Jeanne Tholouze. II en laissa, entre aulrc^s enfants,
deux iils, Antoine Dejean do Gadorousso, Sgr de Saint-Marcel, et
Jean Dojean de Gaderousso, qui furent les autours de deux branches
actuellement existantes.
La branche aînée alla se fixer à l'île Bourbon. Elle est aujourd'hui
connue sous le nom de Dejean de Gaderousse de la Bâtie. Un de
ses roprosentanis, Jean-iïonoré de Jean de Saint-Marcel, ancien capi-
taine d'intantorio au régiment de Bcauce, prit part en 1789 aux assem-
blées de la noblesse tenues à Nîmes. M. Maurice Dejean de la Bâtie,
aujourd'hui (1914) consul général de France à Galcutta, a épousé à
Saint-Brieuc en 1901 M"' de laMolte-Rouge.
L'auteur de la seconde branche, Jean Dejean de Gaderousse, né
en 1722, fut lieutenant particulier au présidial de Nîmes. Il acquit la
terre de Montval dont sa descendance a conservé le nom. Il avait
épousé en 1751 M"° de Deydier. Leur fils, Mathieu de Jean de
Montval, né en 1756, marié en 1797 à M"*^ de Malmazet de Saint-
Andéol, décédé en 1833, prit part en 1789 aux assemblées de la
noblesse tenues à Nîmes. 11 laissa trois fils : 1° Ernest, qui mourut à
Avignon en 1884 sans avoir eu d'enfants de son mariage avec M"® Glé-
mens de Graveson; 2° Alfred, conseiller d'arrondissement du Gard,
dont la fille unique épousa en 1854 le marquis de Ribeyrols d'Entre-
maux ; 3° Léon, né en 1806, qui épousa en 1838 M"^ Alboise de
Pujol, directrice des postes à Saint-Hippolyte-du-Fort, et qui en laissa
trois fils. Gette branche est connue de nos jours sous le nom de : de
Jean de Montval.
Principales aUiances : de Malmazet de Saint-Andéol 1797, Glé-
mens de Graveson, de Deydier, de Ribeyrols d'Entremaux, Alboise
de Pujol, de la Motte-Rouge 1900, de Guigne, Bellier, etc.
Plusieurs nobiliaires contemporains, notamment VArmojnal du
VivaTais de M. Benoît d'Entrevaux, ont attribué par erreur à la
famille dont il vient d'être parlé les armes suivantes : de sinople à
une foi (aliàs deux mains) d'argent issant de la pointe de Vécu; au
chef cousu d'azur chargé d'un croissant d'argent entre deux étoiles
de même. Ges armes sont celles d'une famille Dejean, ou de Jean,
qui aux xvii^ et xviu*' siècles occupa un rang distingué à Toulouse.
N... de Jean, chanoine de l'église Saint-Sernin, et Jean Dejean, Sgr
de Gradels, conseiller au Parlement de Toulouse, les firent enregis-
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 211
trer à l'Armoriai général de 1696. Cette famille, dont on trouvera une
généalogie dans le Dictionnaire de la noblesse de la Chesnaye des
Bois, a aussi porté les armes suivantes : à^azur à un oiseau (aliàs à
une aigle) au vol abaissé d'argent (aliàs d'or) ; au chef cousu de
gueules chargé de trois étoiles (aliàs trois fleurs de lys) d'or. Ce
sont ces armes que Richard Dejean. Sgr de Man ville, fil enregis
trer à l'Armoriai général de 1696 (registre de Toutouse . La Ches-
naye des Bois donne la filiation depuis un Gilbert Dejean qui aurait
été anobli par le capitoulat de Toulouse dans les premières années
du XVII* siècle, mais dont le nom ne figure sur aucune liste connue
des capitouls. Gilbert Dejean laissa quatre fils, Jean, Raymond,
Antoine et Richard, qui furent les auteurs d'autant de branches.
La branche aînée a donné plusieurs conseillers au Parlement de
Toulouse depuis Jacques Dejean, reçu en 1640. Ce Jacques Dejean
avait épousé cette même année Anne de Rességuier, héritière de la
seigneurie de Gradels. Son fils, Guillaume de Jean, Sgr de Gradels,
fut conseiller au Parlement de Toulouse de 1671 à 1705. Jacques
Dejean, baron de Roquemaure, et Guillaume de Jean, Sgr de Gradels,
furent reçus conseillers au même Parlement, l'un en 1699, l'autre
en 1722.
Raymond Dejean, auteur de la seconde branche, alla se fixer à
Pau. Il fut admis aux États du Béarn, le 18 juin 1659, en qualité de
seigneur de Lezons. Sa descendance s'éteignit avec Marie-Françoise
Dejean de Lezons, vicomtesse de Sadirac, mariée en 1745 à Arnaud
d'Esquille, président à mortier au Parlement de Navarre.
Antoine Dejean, auteur de la troisième branche, fut père de Jean-
Richard Dejean, Sgr de Manville, près de Lesquevin, qui dénombra
ses fiefs nobles devant les capitouls en 1689 et qui fut secrétaire du
Roi en la grande chancellerie, et grand-père de Joseph-Pierre Dejean,
connu sous le titre de marquis de Manville, lieutenant général des
armées du Roi en 1743, qui mourut sans postérité en 1745.
L'auteur de la quatrième branche, Richard Dejean, bourgeois de
Toulouse, fut capitoul de cette ville en 1654, 1672 et 1683. Il fut
maintenu dans sa noblesse, en vertu du capitoulat, le 28 juin 1669,
par jugement souverain de M. de Bezons, intendant de la province.
Dans les dernières années de sa vie il se qualifiait baron de Launac.
11 eut deux fils. L'aîné de ceux-ci, Jean-Baptiste de Jean de Launac,
reçu en 1676 conseiller au Parlement de Toulouse, n'eut qu'une fille,
M"'^ de Modave. La descendance du second subsistait en 1770 dans
les environs de Toulouse.
Un Pierre Dejean, second consul de Castres, fut anobli par lettres
de décembre 1627 ; il eut deux fils, Gaillard et Jean.
212 u n: 1 1 0 N N A 1 H t ij i: s f a m i l l k s F h a n ç a i s k s
Un Jean Dojeai», procureur au parlement de Toulouse, fut eapitoul
de celte ville en IG16.
Jean Dejean, écuyer, Sgr de Gasques, exerça les mêmes fonctions
en 1635.
Antoine Dejean, procureur au Parlement, élu en 1718 eapitoul de
Toulouse, portait les armes suivantes : il'argenl à un dauphin de
sable anitné de gueules, nageant sur une mer de sinople oudée d'ar-
gent; au chef d azur chargé d'un croissant d'argent accosté de deux
étoiles du même.
DEJEAN deFONROQUE. Armes : de gueules à un chevron d'or, accom-
pagne en chef de deux étoiles de même et en pointe dun poisson
dargent. — Couronne : de Comte.
La famille Dejean appartient à l'ancienne bourgeoisie du Périgord.
Elle joint à son nom celui du domaine de Fonroque qu'elle possédait
dès le xvii' siècle.
M. de Mailhol lui a consacré dans son Dictionnaire historique de
la noblesse française une notice fantastique qui la transforme en
famille d'ancienne noblesse et qui la fait remonter au xii'^ siècle.
On trouve dans les registres paroissiaux de Monferrand le baptême,
à la date du 9 août 1677, de Jean, fils de Pierre de Jean, sieur de
Fonroque, et de Marguerite de Baconnet. Le parrain fut Jacques de
Jean, frère aîné de l'enfant. Marie Dejean de Fonroque épousa
vers 1680 Jean de Pourquery.
Jacques Dejean, sieur de Fonroque, né à Saint-Pompon en 1713,
épousa Françoise Albié. 11 fut père de Pierre-Laurent Dejean de Fon-
roque, né à Belvèsen 1738, notaire royal, qui épousa successivement
Antoinette Campagnacet Marguerite Sarlat, et grand-père de Jacques-
Fabien Dejean de Fonroque, né à Belvès en 1786, notaire, qui épousa
en 1812 Marie Fauvel et qui en eut une nombreuse postérité.
Une autre branche, connue sous le nom de Dejean de l'Estat, s'est
éteinte en 1838.
M. de Jehan de Fonroque prit part en 1789 aux assemblées du
Tiers-État de la sénéchaussée de Sarlat. M. de Jehan du Sable prit
part cette même année à celles du Tiers-État de la sénéchaussée de
Bergerac.
DEJEAN de GLEIZE.
Famille d'ancienne bourgeoisie du Rouergue sur laquelle on trou-
vera quelques renseignements dans le tome IV des Documents his-
toriques et généalogiques sur les familles du Rouergue de M. de
jBarrau.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 213
La famille Dejean a eu pour berceau la petite ville de Saint-Rome-
de-Tarn dans les environs de laquelle elle possédait au xviii' siècle
les fiefs du Fau et de Lescure.
Elisabeth Dejean, fille unique d'Urbain, ancien maire et consul
honoraire de Saint-Rome-de-Tarn, et de Marie-Anne Fabre, du lieu
de Cambouysset, épousa le 2 février 1728 Pierre-François de Julien,
Sgr de Roquetaillade, président à l'élection de Millau.
Louis-André Dejean du Fau, avocat en Parlement, juge de Saint-
Rome de 1776 à 1790, juge de paix en l8lo, décédé en 1821, avait
épousé Anne Afïre, d'une famille qui fut illustrée dans la suite par
M8'' Affre, archevêque de Paris. Il en eut deux fils dont l'aîné, Louis-
André, né en 1778, continua la descendance et dont le puîné fut tué à
la bataille de Wagram. Louis-André Dejean était en 1817 vérificateur
des douanes à Libourne ; il fut plus tard juge de paix du canton de
Saint-Rome. Il épousa Marie de Gleize, fille de Jean-Antoine de Gleize,
Sgr d'Asprières, et de Marie-Joséphine Delauro, et en eut trois fils.
Le plus jeune de ceux-ci, Hyacinthe-Alphonse-Achille Dejean, né à
Saint-Rome-de-Tarn le 5 janvier 1818, alors capitaine de dragons, fut
autorisé, par décret du 14 avril 1866, à joindre à son nom celui de
la famille de Gleize. Joseph-Adolphe-Édouard Dejean, né à Saint-
Rome-de-Tarn le 8 pluviôse an XII, alors contrôleur à la Monnaie de
Rordeaux, et Louis-François-Edmond Dejean, né à Libourne en 1838,
alors étudiant en droit à Toulouse, obtinrent la même autorisation
par décret du 8 octobre de la même année.
DELAAGE, ou DELAGE, aujourd'hui de LAAGE, de CHAILLOU Armes
(d'après le règlement d'armoiries du 9 août 1819) : à or à un bouclier
de sable, orlé de douze clous d'argent, traversé d'une lance de sable,
posée en bande, et accosté de deux tiges de lys au naturel ; au chef
d'azur semé d'étoiles d'argent. — Aliàs (d'après le règlement
d'armoiries d'octobre 1788) : à' azur à un soleil d'or sénestré d'une
lune en croissant d'argent; au chef aussi d'argent chargé de sept
étoiles d'azur, posées 3 et 4.
Il existe de nos jours plusieurs familles Delaage, oudeLaage, qu'il
importe de ne pas confondre.
Celle de ces familles qui donne lieu à la présente notice avait pour
nom primitif celui de Delage. On trouvera sur elle des renseignements
dans le youveau d'Hozier et dans les Titres, anoblissements et pai-
ries de la Restauration du vicomte Révérend.
Un de ses représentants, M. Delage de Ghaillou, demeurant rue des
Fossés-du-Temple, était en 1786 notaire honoraire au Chatelet de
Paris.
214 DICTIONN Alin. DR S FAMILI-KS K li A N Ç A I S R S
Jcan-Micliol Dclat^c, administralour dos postes, ofïicicr de la vénerie
du Hoi, fui an()l)li, vu mai 1788, par lettres patentes du roi Louis XVI
dont on trouvera le texte dans le Nouveau d Ilozier. 11 obtint, au mois
d'octobre suivant, le règlement de ses armoiries. 11 avait 6pous6, le
1:2 février 1701. Marie Ilenriot. Leur fds, Au<^ust(î-Micliel Dclage, puis
de Lage, né à Paris le 28 décembre 1 781 , fut légitimé par ce mariage ;
il fut receveur général des douanes et fui maintenu dans sa noblesse,
le 30 mars 181 G, par lettres patentes du roi Louis Wlll. Il reçut le
titre héréditaire de baron, le î) août 1819, par nouvelles lettres du
même prince et obtint en même temps le règlement de ses armoiries.
Sa femme, Anne-KlimieCollin deSussy, née en 1790, décédée en 1868,
était (ille du comte Collin de Sussy qui fut ministre du commerce
en 1812 et pair de France sous la Restauration. Il eut un fils, Léon-
François-Louis, né en 1811, et une fdle, la comtesse du Bouchage.
Léon-François-Louis, baron Delage, fut connu sous le nom de :
DE Laage de Chaillou qui a été conservé par ses descendants. 11 fut
capitaine des chasses de Napoléon III et commandeur de la Légion
d'honneur et mourut en 1869. Son fils, Emmanuel, baron de Laage,
né en 1865, officier de cavalerie, aujourd'hui divorcé, avait épousé
en 1899 M"® de Miramon, petite-fdle du duc de Fitz-James, dont il a
plusieurs enfants.
Principales alliances : Collin de Sussy, Gratet du Bouchage,
Juteau, Langlois d'Amilly 1881, de Cassagne de Beaufort de
Miramon, etc.
DELAAGE, ou de LAAGE, de SAINT-CYR. Armes concédées en 1808 :
à' azur à une main dextre tenant une épée en pal d'argent, accostée
de deux fleurs de pensée au naturel; au franc-quartier de gueules à
Uépée haute enpal d'argent, qui est des barons mihtaires.
Le vicomte Révérend a consacré, dans \ Annuaire de la noblesse
de 1902, une courte notice à la famille Delaage, ou de Laage, de Saint-
Cyr.
Jean-Pierre Delaage, ou de Laage, marié à Marie-Henriette Esnault,
était dans la seconde moitié du xviii^ siècle directeur de l'économat
du diocèse d'Angers. Son fils, Henri-Pierre Delaage, né à Angers
en 1766, s'engagea comme simple soldat à l'époque de la Révolution,
devint bientôt officier, prit part à la bataille du Mans où il enleva aux
Vendéens vingt pièces de canon, fut créé baron de Saint-Cyr par
lettres patentes du 10 septembre 1808, fut promu en 1812 au grade
de général de brigade, commanda pendant les Cent-Jours le dépar-
tement des Deux-Sèvres et mourut dans sa ville natale le 22 décem-
bre 1840. 11 laissait une fdle, M""^ Guérin-Desbrosses, et un fds, Pierre-
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 215
Henri, baron de Laage de Saint-Gyr, né à Angers en 1797. Le fils aîné
de celui-ci, Henri-Louis, baron de Laage de Saint-Gyr, né en I80O,
marié en 1875 à M'^*" Hiron, a été conseiller général du département
de rindre pour le canton de Buzançais. On trouve qu il demanda, le
3 février 1882, l'autorisation de substituer à son nom patronymique
de Delaage celui de de Laage, en deux mots, qu'avaient porté de
temps immémorial les membres de sa famille.
Principales alliances : Richard de Beauchamp.
DELAAGE (aujourd'hui DELAGE et de LAAGE) de LUGET, de SAINT-
GERMAIN, de MEUX, de la ROGHETERIE, de BELLEFAYE. Armes :
à' azur à un chevron d'or accompagné en chef de deux roses d'or,
tigées et feuillées du même, et en pointe d'une main fermée soute-
nant un faucon, le tout d'or. — Les rameaux de Meux et de la
Rocheterie et la branche de Bellefaye modifient ces armes de la façon
suivante : à' azur à un chevron d'or accompagné en chef de deux
roses d'argent, tigées et feuillées de sinople, et en pointe d'une main
fermée soutenant un faucon, le tout au naturel.
Cette troisième famille Delaage, ou de Laage, est originaire de la
Saintonge où elle occupait à la fin du xvii* siècle un rang honorable
dans la bourgeoisie et d'où ses branches se sont répandues à Paris,
en Orléanais et en Berry.
Le vicomte Révérend a donné des généalogies de ses diverses
branches dans les Annuaires de la noblesse de 1896 et de 1901. On
suivra son travail dans cette notice. On trouvera aussi des rensei-
gnements sur la famille Delaage dans la Noblesse de Sainlonge et
dAunis aux États généraux de 1789 de M. de la Morinerie, et dans
les Généalogies des fermiers généraux du duc de Caraman.
Pierre-Jacques Delaage, maître d'hôtel de la duchesse d'Orléans,
capitaine général et garde-côtes, fut pourvu, le 4 décembre 1713, de
l'office anoblissant de secrétaire du Roi. Il était vraisemblablement
proche parent, peut-être frère, d'un Jacques de Laage, né en 1668 à
Jonzac, en Saintonge, receveur des tailles de Saintes, puis maître
d'hôtel du duc de Berry, qui fut à son tour pourvu, le 23 novem-
bre 1717, de l'office anoblissant de secrétaire du Roi au Grand Col-
lège . Ge Jacques de Laage était fils d'autre Jacques Delaage, procureur
fiscal à Jonzac, et delMarieBerruchon. Il fut remplacé dans sa charge
en 1738 par Jean-François Leroy. D'après le travail du vicomte
Révérend, il eut deux fils, Hélie et Nicolas-Denis Delaage, qui furent
les auteurs de deux grandes branches^.
' D'après un troisième article, paru dans l'Annuaire de la Noblesse de 1903,
Jacques de Laage, secrétaire du Roi en 1717, n'aurait eut qu'un fils, Nicolas-Denys
•216 Dir.TIONN AIRR I) K S PAMII.I.KS K R A N (,i AI S F. S
H(''Iio Dclaagc, dont le travail montionn(^ plus haut fait le fils aîné
(ie Jacqu(^s Delaage, reçu en 1717 serrélaire du Hoi, fut conseiller
du Hoi et receveur des tailles de Saintonge et épousa Marie-Made-
leine Rosset. Deux de ses fils, Jérôme-Jacques-IIélie et Jérôme
Delaage, furent les auteurs de deux rameaux.
L'auteur du premicM* rameau de la branche aînée, Jérôme-Jacques-
IIélie Delaage, Sgr du Planlin, né le 14 août 1710, était en 1740
receveur des tailles de la sénéchaussée de Saintonge. Il épousa
vers 1740 Marie-Charlotte Gosson et en eut, entre autre enfants,
deux fds, Anne-Jérôme, né en 1742, et Jean-Ktienne, qui furent les
auteurs de deux sous-rameaux.
Anne-Jérôme Delaage, auteur du premier sous-rameau, fut con-
seiller secrétaire du Roi, receveur des tailles de l'élection de Saintes,
épousa, le 20 février 1776, Marie-Anne de Chasseloup-Laubat, prit
part en 1789, à cause de son fief de Meux, aux assemblées de la
noblesse tenues à Saintes et mourut le 25juilletl822. lllaissa plusieurs
fils dont l'aîné, Jérôme de Laage, né à Saintes en 1777, lieutenant-
colonel du génie, officier de la Légion d'honneur, décédé dans l'île
d'Oléron en 1856, fut député et conseiller général de la Charente-Infé-
rieure. Jérôme-Hippolyte de Laage de Luget, fils du précédent, fut
également conseiller général de la Charente-Inférieure. Ce sous-
rameau subsiste. Il n'est pas titré. Ses représentants sont connus
de nos jours sous le nom de Dëlage de Luget.
L'auteur du second sous-rameau, Jean-Étienne Delaage, Sgr de Saint-
Germain, capitaine de cavalerie, chevalier de Saint-Louis, marié
en 1784 à M"^ de Sentout, prit part en 1789 aux assemblées provin-
ciales de la noblesse tenues à Saintes. La descendance de son fils
aîné, Victor de Laage de Saint-Germain, directeur des contributions
indirectes à Marennes, subsiste. Elle n'est pas titrée.
Jérôme de Laage de Meux, Sgr de Vouzon et de la Motte-Beuvron,
auteur du second rameau de la branche aînée, était né à Saintes
en 1720. Il vint se fixer à Orléans, fut conseiller secrétaire du Roi,
receveur des tailles de l'élection de cette ville, y prit part en 1789
aux assemblées de la noblesse et y mourut en 1804. Il eut trois fils :
1° Pierre-Alexandre de Laage, Sgr de la Mothe-Beuvron, directeur
des fermes à Orléans, marié à Marie-Anne Tassin deMontaigu, décédé
en 1812; 2° Antoine-Rose de Laage de Meux, né en 1749, marié
en 1777 à Marie Pasquier de Lumeau ; 3° Jean-Baptiste de Laage,
Sgr de la Rocheterie, né à Saintes en 1750, garde du corps, marié
en 1785 à M"^ Midou de l'Isle, décédé en 1830. Ces trois frères furent
Delaage, Sgr de Bellefaye, et n'aurait donc pas été l'auteur commun des deux
grandes branches actuellement existantes de la famille de Laage.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 217
les auteurs de trois sous-rameaux actuellement existants. Le chef
du troisième sous-rameau est connu sous le titre de baron de la
Rocheterie.
Nicolas-Denis Delaage, Sgr de Bellefaye, auteur de la branche
cadette, fut avocat au Ghatelet de Paris. Son fds, Clément Delaage,
Sgr de Bellefaye, Bry-sur-Marne, Gaumont, etc., né à Saintes en 1724,
guillotiné à Paris en 1794, fut receveur général des domaines et bois
de la généralité d'Orléans, secrétaire du Roi et fermier général de
1763 à 1790. Il avait épousé en 1758 AP^" de Héere. Il fut lui-même
père de Clément-Philippe Delaage, connu sous le titre de baron de
Bellefaye, né en 1760, fermier général, décédé en 1824, qui épousa
en 1784 Anne-Antoinette Durney et dont les deux fils ont été les
auteurs de deux rameaux actuellement existants. L'aîné de ces fils,
Clément-Joseph Delaage, baron de Bellefaye. receveur principal
des douanes, décédé en 1861, avait épousé en 1818 une fille du comte
Ghaptal, pair de France. Il eut lui-même deux fils dont le plus jeune,
Henri Delaage, décédé en 1882 sans avoir été marié, fit paraître plu-
sieurs livres sur les sciences occultes.
La famille Delaage, ou de Laage, a fourni dans ses diverses
branches, en dehors des personnages mentionnés au cours de cette
notice, un grand nombre d'officiers distingués, des magistrats, des
administrateurs, des historiens, etc.
Principales alliances : Dudon, de Chasseloup-Laubat, Gaillard
d'Escures, Tassin de Montaigu, Raguenet de Saint-Albin, le Gardeur
de Tilly, Louveau de la Règle, du Rousseau de Fayolle, de Catheli-
neau, de Cugnac 1887, de Saluées 1869, de Larminat 1892, de Mon-
tardy, duHamel de Fougeroux 1891, d'isle de Beauchaine, de Gyvès,
de Lavau, de Seyssel, Colas des Francs, de Bodinat, de la Taille 1846,
1852, de Man d'Ottenrode 1862, 1848, de Murât 1896, de Villeneuve-
Vence 1782, de Lezay-Marnézia 1808, Ghaptal, de Finguerlin, de
Kervyn de Lettenhove, Moullart de Vilmarest, de Coetlogon, de
Héere, le Sergeant de Monnecove, Lefèvre d'Ormesson 1902, de
Lalain-Chomel 1901, delà Sudrie 1896, Levavasseurde Précourt, etc.
DELABORDE. Armes : écartelé : au d azur à une épée haute en pal d'ar-
gent, montée (Tor, qui est des comtes militaires ; aw 2 bandé d'azur
et d'or de six pièces, à la bordure de gueules ; au 3 de gueules à un
lion d'argent passant sur trois têtes de léopard d'or ; au 4 de sable à
la forteresse d'or mouvante de sénestreet baignée dune mer d'argent;
sur le tout : d'argent à un écusson d'azur chargé de cinq besants
d'argent, posés en sautoir, et accompagné de trois tours de gueules,
2eH.
218 nir, TioNN A lUK f^es famii. m: s françaises
La famille qui donno lieu à colle nolice ne doil pas ôlre confondue
avec un certain nombre de familles de la Rorde. ou de Laborde, aux-
quelles il a èiù consacré des nolices dans le tome V de cel ouvrage,
au mol Horde (de la).
Celle-ci est originaire de Bourgogne. Son auteur, Ilenri-François
Delabohdk. né à Dijon en 1764, était (Ils de I^ierre Dclaborde et
d'Anne Françoise Pécard. 11 s'engagea comme simple soldat à
l'époque de la Révolution et passa successivement par tous les
grades. Promu en 1793 à celui de général de brigade, il contribua
à la prise de Toulon, fui nommé général dedivision le 22 vendémiaire
an II, mais fut destitué par le Comité de Salut public dès le 22 plu-
viôse an m et ne fut réintégré dans son grade que plus tard. Le
général Dclaborde accompagna en 1807 le général Junot en Portugal
et fut nommé gouverneur de Lisbonne. 11 fut créé comte de l'Empire
par lettres patentes du 12 novembre 1809. Il était en 1814 gouverneur
du château de Compiègne. Louis XVIII lui confia le commandement
de la dixième division militaire. A l'époque des Cent-Jours, il aban-
donna la cause royale et fut créé pair de France et cliambellan de
l'Empereur. Traduit en jugement au retour de Louis XVllI, il fut
acquitté, vécut dès lors dans la retraite et mourut en 1833. 11 avait
épousé Rose-Charlotte Guillaume. Il en laissa deux fds : 1° Louis-
Henri, comte Dclaborde, né en 1806, conseiller à la Cour dappel de
Paris en 1862, décédé en 1889, qui ne laissa qu'une fdle, la baronne
de GeymûUer ; 2° Henri, vicomte Dclaborde, né à Rennes en 1811,
peintre distingué, membre et secrétaire perpétuel de l'Académie
des Beaux-Arts, commandeur de la Légion d'honneur, décédé en
1899. Ce dernier a été père de Bénigne-P'rançois, comte Dclaborde,
né à Versailles en 1854, ancien élève de l'École des Chartes, qui a eu
plusieurs enfants de son mariage, en 1882, avec M^^^ Petit.
Principales alliances : Lebas de Courmont 1823, Petit-Saint-Elme,
de Geymûller 1860, Gruyer 1869, etc.
DELACOUX de MARIVAULT-EMERIAU. Armes de la famille Delacoux
de Marivault : de sinople à un chevron d'argent chargé de cinq aié-
rions de gueules et accompagné de trois croix fleuronnées d'argent,
marquées chacune de cinq points de gueules. — Devise : Où tu dois,
meurs. — Armes de la famille Emeriau : écarieté : au 1 d'azur à un
séneslrochère de carnation mouvant du flanc dextre et tenant une
épée haute d'argent montée d'or, surmonté d'un chef retrait et
cousu de gueules, chargé de trois étoiles d'argent ; au 2 de gueules
à une tour d'argent sénestrée d'un avant-mur du même; au 3 de
gueules à un chevro7i d'argent accompagne oi chef de deux hesants
I
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 21d
du même et en pointe d'un if arraché de sinople, le sommet taillé
en triangle; au 4 d'azur à une ancre d' or surmontée de deux étoiles
de même.
La famille Delacoux de Marivault est une des plus anciennes de
la haute bourgeoisie de Ghàteauroux, en Berry.
D'après la tradition elle aurait eu dans un passé très éloigné une
origine commune avec la famille de la Coux des Roseaux (voyez ce
nom) qui est elle-même fort anciennement connue à Brigueil, près
de Montmorillon .
François de la Coux de Ménard, conseiller du Roi, président en
l'élection de Ghàteauroux, fit enregistrer son blason à l'Armoriai
général de 1696.
Marthe de la Coux de Marivault épousa au Blanc, en 1767, Jean
Auboutet. Antoine Delacoux de Marivault, né au Blanc en 1771, fds
d'Antoine -Hiérosme Delacoux -Marivault, avocat en Parlement,
maire effectif du Blanc, fut premier secrétaire d'ambassade et cheva-
lier de la Légion d'honneur; il fut élu en 1806 candidat de l'arrondis-
sement du Blanc au Corps législatif, mais ne fut pas appelé à siéger;
il avait épousé en 1807 M"^ de Cressac.
Henri Delacoux de Marivault, né à Châteauroux en 1821, fils de
Jean-Ambroise Delacoux de Marivault et de Louise-Adrienne Girard-
Devosson, fut capitaine de vaisseau et commandeur de la Légion
d'honneur. Il avait épousé en premières noces Marie Belvèze, née en
1837, décédée sans postérité en 1869, qui était fille unique de Paul-
Henri Belvèze, capitaine de vaisseau, commandeur de la Légion
d'honneur, et de Suzanne-Louise Emeriau. Il demanda, le lo no-
vembre 1866, et obtint, par décret du lo janvier 1867, l'autorisation
de joindre à son nom celui de la famille Emeriau à laquelle appar-
tenait sa belle-mère. Il se remaria en 1876 à M™'' Coste de Champéron,
née de Campredon-Périer. Il laissa une fille adoptive, Henriette, née
à Nice en 1857, mariée en 1880 au baron Fouant de la Tombelle.
La famille Emeriau descendait de Louis-François Emeriau qui dans
les dernières années du règne de Louis XV était receveur des devoirs
à Carhaix, en Bretagne. Le fils de celui-ci, Maurice-Julien Emeriau,
né à Carhaix en 176:2, vice-amiral en 1811, premier inspecteur général
de la marine, pair de France pendant les Cent-Jours, puis en 1831,
grand-croix de la Légion d'honneur, décédé à Toulon en 1845, fut
créé comte de l'Empire par lettres patentes du 3 mai 1810 et fut con-
firmé dans la possession de son titre, le 25 novembre 1814, par nou-
velles lettres du roi Louis XVIII. Il ne laissa qu'une fille, M"^ Belvèze,
née à Toulon en 1815, mère de M""^ de Marivault.
220 nir.TIONNAIHF ORS FAMFI,!.F. s FRANÇAISES
DELAGE de LOMBRIÈRE Voyez : I.agk dk Lombrikre (dk).
DELÂGE deLUGET. Voyez : Dklaacje (aujourd'hui deLaage, ou Delage),
DK Lrc.KT, DK Saim-Gkumain, dk Meux, de la Rocheteuie, etc.
DELAGORCE. Voyez : Gurce (de la).
DELAHANTE. Aujourd'hui de la HANTE. Armes : d'or à une ente
(iepoirier de sinople, fruitée d' argent, greffée sur un troncde sableet
mouvant d une terrasse de sinople. — Aliàs : d'azur à un moulin à
vent d'argent^ les ailes dor, accompagné de trois étoiles de même
rangées en chef.
La famille Delahante, aujourd hui de la Hante, est anciennement
connue dans l'Ile de France.
On trouvera sur elle des renseignements intéressants dans les
Généalogies des fermiers généraux^ l'ouvrage manuscrit de M. le
duc de Caraman, conservé au Cabinet des Titres.
Paul Delahante, bourgeois de Paris, fit enregistrer à l'Armoriai
général de 1696 son blason tel qu'il est décrit en tête de cet article ;
il n'eut qu'un fds qui mourut sans avoir été marié. Son frère, Poncelet
Delahante, marié à Philippine Oudinot, fut père de Louis Delahante,
chirurgien à Damery, décédé en 1697, et grand-père d'Adrien Dela-
hante, né en 1673, notaire à Crépy, décédé en 1737, qui fut nommé
en 1700 directeur des fermes de l'apanage du duc d'Orléans. Adrien
Delahante avaitépousé en 1700 Marie Gosset. Il en eut, entre autres
enfants, deux fds : 1° Adrien, né en 1714, qui continua la descendance;
2° Jacques, né en 1717. Ce dernier fut nommé en 1763 fermier général
et mourut sans postérité en 1792, survivant à ses deux fils. Son frère,
Adrien Delahante, fut maître particulier des eaux et forêts en la
maîtrise de Villers-Cotterets, épousa à Soissons, en 1741, Marguerite
Marquette et mourut dès 1748 laissant un fds, Etienne, né à Crépy-
en-Valois en 1743, et une fdle qui épousa dans la suite M. Boucher
de Perthes. Etienne Delahante, directeur des grandesgabelles en 1773,
fut pourvu en 1766 de l'otTice anoblissant de secrétaire du Roi qu'il
conserva jusqu'à l'époque de la Révolution. Il fut, en outre, inscrit,
par lettres enregistrées le 26 août 1786, au nombre des citoyens
nobles de Perpignan qui jouissaient des privilèges de la noblesse.
Il fut adopté par son oncle, Jacques Delahante, et lui succéda comme
fermier général. Il fut dans la suite député dé l'Oise au Conseil des
Cinq-Cents, président du Conseil général du même département et
maire de Crépy et mourut dans cette localité en 1829 . Il avait épousé
en 1786 Adélaïde de Parseval qui ne mourut qu'en 1859, âgée de
90 ans. Il en eut une fdle. la baronne Delfau de Belfort, et deux fds :
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 221
1° Adrien Deiahante, né en 1783, receveur général, décédé en 1854,
qui épousa AP^^ Brossin de Saint-Didier et dont la descendance sub-
siste ; 2° Charles Deiahante, né en 1795, officier, décédé à Senlis en
1880, dont le fils, Marc de la Hante, décédé en 1893, n'a eu qu'une
fille. Ce dernier avait obtenu un jugement l'autorisant à substituer à
son nom celui de : de la Hante.
Principales alliances : Roullet de la Bouillerie 1856, 1859, de
Thoisy 1869, de Parseval, Laurens de Waru, Crublier de Fou-
gères 1884, Broch d'Hotelans, Brossin de Saint-Didier 1810, Azevedo,
le Vasseur de la Villebranche, Dambry 1729, Duval de Grenonville
vers 1805, de Gravier 1831, etc.
DELAHAYE de GORMENIN. Armes (d'après les rèo^lements d'armoiries
de 1818 et de 1826) : d'aswr à une étoile dCargenl, accompagnée de
quatre ancres adossées du même, posées en orle. — Aliàs (d'après
V Armoriai de la Chambre des comptes de Paris de Coustant dYan-
ville) : de sinople à une fasce d argent chargée d'une mertette de
chainp .
La famille Delahaye, ou de la Haye, de Cormenin a eu pour berceau
le bourg de Pleure, situé dans l'ancien bailliage de Dôle, en Franche-
Comté.
Le vicomte Révérend en a donné une o^énéalosrie dans le tome IV
des Titres, anoblissements et pairies de la Restauration.
Claude Delahaye, à partir duquel cet auteur donne la filiation,
avait épousé vers 1683 Françoise Bachelay. Leur fils, Joseph de la
Haye, sieur du Breuil, né à Pleure le 23 avril 1690, décédé à Beaune
le 15 novembre 1783, exerça de 1753 à 1782 l'office anoblissant de
secrétaire du Roi en la chancellerie près le Parlement de Paris. Il
avait épousé Marguerite Routy, d'une honorable famille de Bourgogne
qui s'est perpétuée jusqu'à nos jours sous le nom de Routy de Cha-
rodon. Pierre-Joseph Delahaye, Sgr de la Motte, né de cette union à
Beaune le 13 juillet 1721, décédé le l"janvierl814 à la Motte-Vimory
(Loiret), fut conseiller du Roi, commissaire royal pour la vérification
des droits maritimes et lieutenant général de l'amirauté de France ; il
prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse du bailliage de Mon-
targis. Il avait épousé en 1749 Gabrielle de Moreton, fille de Jean,
Sgr de la Chapelle et de Cormenin. Il fut père de François de la Haye
de Cormenin, chevalier, Sgr de Cormenin, né à Paris en 1752, reçu
le 7 mai 1784 conseiller maître ordinaire en la Chambre des comptes
de cette ville, décédé en 1821, qui prit également part en 1789 aux
assemblées de la noblesse du bailliage de Montargis. François de la
Haye de C ormenin avait épousé en troisièmes noces, le 4 novembre 1 785,
222 niCTIONNA I IIK l)F-:S FAMII. LRS FRANÇAISES
Victoire-IIcnrioUc b'oacirr, lillc (riiii receveur g('înéral des fermes au
(l(''parlcmonl d'AlcMiçoii. Il (^n laissa un lils, Louis Delahaye de Gor-
meniu, no ii Paris en I7«SS, di'cédr en I8()H, qui fut le lillcul du duc
i\c IVMilhièvrc cl do l.i priiKi^ssc» do Land)all(". Puhlicisle dislicf^ur'',
I^ouis de ('oi'incuiu fut (onsoillcr d'Llai, (lcj)ul6 du Loiret, de l'Ain et
de rYonn(\ membre de l'Académie des sciences morales en 1855 vX
commandeur de la Légion d'honneur. Il avait reçu le titre héréditaire
de baron par lettres patentes du II avril 1818, puis celui, également
héréditaire, de vicomte, sur institution en majorât de sa terre
de la Motte, par nouvelles lettres du 28 juin 1826 et avait obtenu en
même temps le règlement de ses armoiries. Il avait épousé en 1819
sa parente, Justine Gillet, iille d'un notaire parisien. Il fut père de
François-Eugène de la Haye, baron de Cormenin, décédé avant lui
en 1866, qui épousa en 1854 M'"' Dora, fille d'un colonel, remariée
dans la suite à M. de Saint-Martin-Valogne, et grand-père de M""'' la
duchesse de Rcggio, née Cormenin, et de Roger-Aimé de la Haye,
vicomte de Cormenin, né en 1854, qui sont aujourd'hui les derniers
représentants de leur famille.
Principales alliances : Foacier, Peyrusse, Emmery de Grosyeulx
1823, Oudinotde Reggio 1879, etc.
DELAHAYE d'ANGLEMONT. Armes : à'argent à un sautoir d'azur,
accompagné de quatre lions naissants de gueules.
Ancienne famille de Normandie.
Jean-Baptiste-Henri Delahaye d'Anglkmont futanobli, le 14 août 1 780,
par lettres patentes du roi Louis XVI.
Édouard-Scipion Delahaye d'Anglemont, né à Pont-Audemer le
28 décembre 1798, décédé à Paris en 1876, fut un litttérateur distingué.
Christian-Paul Delahaye d'Anglemont, marié vers 1830 à M"^ Des-
rives de Grandcombe, fut connu sous le titre de vicomte d'Anglemont
qui a été conservé par le chef de la famille. Il fut père de Christian-
Ernest Delahaye, vicomte d'Anglemont, aujourd'hui décédé, qui
épousa en 1869 Catherine Lorrillard-Thomas, tille d'un général amé-
ricain, et grand-père de Raoul-Henri, vicomte d'Anglemont, qui a
épousé en 1904 M"' de Machado.
Il a existé en Normandie un certain nombre de familles Delahaye,
ou de la Haye, qui appartenaient à la noblesse ou à la haute bour-
geoisie. L'une de ces familles, celle des la Haye des Fossés et de
Bazinville, originaire d'Argentan, compte encore des représentants.
II lui sera consacré une notice au mot Haye (de la).
DELAHUPPE de l'ARTURIÈRE. Armes anciennes : d'argent à trois '
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 223
huppes de sable. — Armes actuelles (d'après le règlement d'armoi-
ries du 31 août 1819) : de gueules à un paon d'or passant.
La famille Delahuppe, ou de la Huppe, est anciennement connue à
Avranches, en Basse-Normandie. Toutefois elle n'a pas été maintenue
noble lors de la grande recherche de 1666 et n'était pas considérée
avant la Révolution comme appartenant à la noblesse de sa région.
On trouvera sur elle des renseignements dans le Nobiliaire de
Normandie de M. de Magny et dans les Titres, anoblissements et
pairies de la Restauration du vicomte Révérend.
Gabriel de la Huppe, sieur de l'Arturière, servait dès 1663 dans
les gardes du corps du Roi. Jean-Baptiste Delahuppe, sieur de la
Moussardière, marié à Françoise le Thymonier, fut pourvu en 1701
de la charge de lieutenant criminel en l'élection d'Avranches. Il eut
pour successeur dans cette charge son fds, Jacques Delahuppe, sieur
de Larturière. Celui-ci épousa vers 1770 Marie-Angélique Larcher. Il
en eut deux fds : 1° Jean-Jacques, dont il va être parlé ; 2° Bruno, qui
épousa Marie Ducoudray et dont la descendance est aujourd'hui
éteinte. Jean-Jacques Delahuppe de Larturière, né à Brecey en 1773,
marié à Adèle duQuesnoy, était chef de bataillon en retraite et maire
de Brecey quand il reçut le titre héréditaire de chevalier par lettres
patentes du roi Louis XVIII du 31 août 1819. Il obtint en même temps
le règlement de ses armoiries. Son fds, Isidore Delahuppe, né à
Avranches en 1816, conseiller général du Calvados, maire de Vire,
marié à Marie-Stéphanie de Ponnart, demanda, le 11 août 1868, et
obtint, par décret du 17 juillet 1869, l'autorisation de joindre régu-
lièrement à son nom celui de : de Larturière que portaient ses ascen-
dants et sous lequel il avait toujours été connu. Il a été père d'Emma-
nuel-Ernest Delahuppe de l'Arturière, né en 1842, qui a épousé
en 1873 M"^ de France, et grand-père de Jean-Joseph de la Huppe de
l'Arturière, né à Miniac en 1877, qui a épousé en 1009 M"® Suzanne
Jourdain de ThieuUoy.
DELAIRE de CAMBACÉRÈS, de LAIRE et de LAIRE-BOUQUET d'ES-
PAGNY. Armes de la branche des barons Delaire (d'après le règlement
d'armoiries du 20 mai 1829) : à. azur à un chevron d'or accompagné
en chef de deux besants et en pointe d'un coq, le tout du même ; au
chef échiqueté d'or et de gueules. — Armes de la famille de Camha-
cérès dont cette branche a été autorisée à relever le nom : d'or à un
dextrochère au naturel, paré de gueules, rebrassé d'hermines, mou-
vant de sénestre, tenant les tables de la loi de sable, le tout accom-
pagné de trois losanges aussi de sable ; au chef d' azur semé d'abeilles
d'or. — L'autre branche de la famille Delaire, autorisée en 1863 à
224 I) I C T I 0 N N A I n K DES F A M I I. I. K s FRANÇAISES
substituera son nom celui de : (l(î Lairc, a adopté l(;s armes d'une
famille de Laire cjiii aj)|)artieiit à l'ancienne noblesse d'Auvergne :
iVaziir à uik^ bande d'ur chargée de trois étoiles de gueules. — Armes
de la famille l><Hi(iuot d'Mspagny dont un rameau de celte branche a
relevé le nom : iWizur à loi ckeoron d'or accompagné de trois roses
d'argent.
La famille Dklaikk occupait aux xvii'= et xviii" siècles un rang dis-
tingué dans la haute bourgeoisie du Bourbonnais. Klle croit être une
branche qui aurait, en tout cas, perdu son rang par dérogeance
depuis bien longtemps, d'une famille de Laire qui a appartenu à
lancienne noblesse d'Auvergne et dont il sera parlé plus bas.
On trouvera d'intéressants renseignements sur les Delaire du Bour-
bonnais dans les Fiefs du Bourbonnais de M. Aubert de la Faige.
Antoine Delaire épousa en 1622 Suzanne du Gléroy, héritière du
(ief de la Jarousse. Il fut père de Jean Delaire, fermier du Grand-
Montet, et grand-père de Claude Delaire, dont la veuve, Marie-Made-
leine Maréchal, vendit en 1678 la Jarousse à Michel Binville, pro-
cureur à Moulins. La descendance d'Antoine Delaire et de Suzanne
du Gléroy était représentée au xvm' siècle par deux branches prin-
cipales.
Le chef de la première branche, Jean-François Delaire, Sgr des
Blanchards, en la paroisse de Montaigut-le-Blain, épousa en 1745
Madeleine Treille, héritière de la terre et du château de la Boulaize.
Il fut père d'Antoine Delaire, bourgeois, sieur de la Boulaize, qui
épousa Suzanne-Gilberte Virotte, et grand-père de Jean-Marie Delaire,
né à Montaigat-le-Blain le 6 novembre 1781. Gelui-ci fut directeur du
contentieux au ministère des finances, conseiller d'Etat, président de
la Gour des comptes et commandeur de la Légion d'honneur. Il reçut
le titre héréditaire de baron, sur institution de majorât, par lettres
patentes du roi Gharles X du 20 mai 1829, obtint en même temps le
règlement de ses armoiries et mourut en 1861 au château de la Bou-
laize. Il avait épousé Joséphine de Gambacérès, décédée en 1833,
qui était la sœur du dernier duc de Gambacérès, décédé en 1881. Il
fut père de Léopold-Alexandre, baron Delaire, né à Paris en 1823, qui
épousa en 1853 M"^ Duboys d'Angers, remariée en 1863 au marquis
de Vassart d'Hozier, et grand-père de Maurice-Louis, baron Delaire,
né en 1855, officier d'artillerie, décédé à Jouy-en-Josas en 1906, qui
fut autorisé, par décret du 22 août 1878, à joindre à son nom celui de
la famille de Gambacérès et qui fut depuis lors connu sous le titre de
comte Delaire de Gambacérès. Ge dernier avait épousé en 1886
M"' de Rohan-Ghabot, décédée en 1909. Il en laissa une fille, la com-
tesse Stanislas de Montebello, et un fils, Jean, comte Delaire de Gam-
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 225
bacérès, né en 1889. Il a été en son lieu consacré une notice à la
famille de Gambacérès.
Le vicomte Révérend a donné dans ses Titres et confirmations de
litiges de 1830 à 1908 une généalogie de l'autre branche de la famille
Delaire, ou de Laire, depuis le xviii® siècle jusqu'à nos jours. Claude
Delaire, né vers 1752, officier de santé, épousa vers 1790 Louise
Devaulx. Leur fils, Jacques-Jules Delaire, né le l^"" octobre 1794 à
Saint-Géraud-le-Puy (Allier), marié à M"* Bouquet d'Espagny, décédé
en 1873, fut autorisé ainsi que ses fds, par décret impérial du
7 janvier 1863, à substituer à son nom celui de : de Laire. Deux de
ces fds, Ernest-François de Laire, né en 1823, inspecteur général
des haras, officier de la Légion d'honneur, et Paul-Abel de Laire,
né en 1826, préfet, officier de la Légion d'honneur, ont laissé postérité
masculine. Un autre, Jacques-Henri de Laire, né en 1831, secrétaire
général de préfecture, chevalier de la Légion d'honneur, fut adopté
par son oncle, Jules-Camille Bouquet, comte d'Espagny, suivant
arrêt de la Cour d'appel de Lyon du 26 janvier 1870 et fut autorisé,
par lettres patentes du 4 mai 1870, à recueillir après la mort de cet
oncle le titre de comte d'Espagny ; il épousa en 1873 M"^ Louise de
Marne, aujourd'hui décédée, dont il a eu plusieurs enfants. Il a été
consacré des articles à la famille Bouquet des Chaux, de Linières,
de la Grye et d'Espagny dans le tome VI et dans les Additions du
tome VII de cet ouvrage.
Principales alliances : du Cléroy, de Cambacérès, Duboys d'Angers,
de Rohan-Chabot, Lannes de Montebello, Devaulx, Bouquet d'Es-
pagny, Lemaire de Marne, Duchon, de Gaufridy de Dortan 1892, etc.
On a vu plus haut que la famille dont il vient d'être parlé revendi-
que une origine commune avec une famille de Laire qui a appartenu
à l'ancienne noblesse d'Auvergne. Il sera consacré en son lieu une
notice à cette dernière famille qui comptait encore plusieurs représen-
tants dans les dernières années du xix^ siècle. Qu'il suffise de dire ici
qu'elle était connue à Vertaizon depuis le xii* siècle et qu'elle donna
23 chanoines comtes au chapitre de Brioude. Lors de la grande
recherche du xvii^ siècle son représentant, Annet de Laire, Sgr du lieu,
demeurant à Vertaizon, dans l'élection de Clermont, marié en 1648 à
Françoise de Dreudy, fut maintenu dans sa noblesse avec ses fils,
François etGervais, par arrêts du Conseil d'État du 6 août 1666 et du
14 juin 1669, après avoir justifié qu'il était fds de Claude de Laire,
marié en 1601 à Suzanne du Lac, petit-fils de Jean, marié en 1561, et
arrière-petit-fds d'Antoine qui fit son testament en 1577. Son fils,
François, épousa Jeanne de Pelignière qui, étant veuve, fut encore
maintenue dans sa noblesse avec ses enfants et son beau-frère Gervais
xiii. 15
*2*iO du: l lONNAI HK DKS FAMILLKS KHANÇAISKS
par juj^'^omcut du 10 janvier 101)8 de l'inlcMidaiit. M d'Ormcsson. (Juil-
laiinir de Laire, né ù Vcrtaizon en 1700, lil en 1783 des preuves de
noblesse pourcHre admis h Tbxole militaire.
DELAITRE. aujourd'hui LAITRE (de). Armes (d'après le règlement
d'armoiries accordé en 1817 à l'anMil dc^s représentants actuels) :
coupé : au 1 parti à dexlre dazur à un étendard de mameluck et à
un étendard polonais, le tout d'or et posé en sautoir, et à séneslre de
gueules à une tète de cheval naissant dor ; au "1 d'argent à un che-
vron de gueules, accompagné en chef de deux merlettes de sable et
en pointe d'un arbre terrassé de sinople et d'une levrette de sable,
courant et brochant sur le fût de V arbre. — Armes accordées par les
règlements d'armoiries de 1817 et de 1825 au vicomte Delaitre, grand-
oncle des représentants actuels : d'argent à un chevron d'azur
accot/ipagné en chef de deux merlettes de sable et en pointe d'un arbre
terrassé de sinople avec un lévrier, la tête contournée, de sable,
couché au pied; au chef d'azur chargé d'une fleur de lys d'or. —
Supports : deux levrettes. — Devise : Pro Deo etpatrià.
La famille Delaitre, aujourd^iui dK Laitre, appartenaitauxviii* siècle
à la haute bourgeoisie parisienne.
On en trouvera une généalogie dans les Titres, anoblissements et
pairies de la Restauration du vicomte Révérend.
Bernard Delaitre, directeur général des fermes du Roi, massacré
à Gharonne le 10 août 1792, résidait à l'hôtel de Bretonvilliers, dans
l'île Saint-Louis, quand il fut pourvu, en 1778, de l'office anoblissant
de secrétaire du Roi. De son mariage avec Elisabeth Raymond, il
laissa une tille, qui fut religieuse visitandine, et trois fils, Jean-Fran-
çois, Bernard-Étienne-Raymond et Antoine-Bernard, de chacun des-
quels il va être parlé.
L'aîné des trois frères, Jean-François Delaitre, né en 1766, avocat,
administrateur de la fabrique des assignats en 1790, préfet d'Eure-et-
Loir après le 18 brumaire, puis de l'Escaut en 1813, député d'Eure-et-
Loir à la Chambre des Gent-Jours, député de Seine-et-Oise en 1810,
puis en 1824, commandeur de la Légion d'honneur, décédé sans
postérité en 1836, fut créé baron de l'Empire par lettres patentes du
31 janvier 1810 et fut confirmé dans la possession de son titre, le
2 août 1817, par nouvelles lettres du roi Louis XVIll.
Bernard-Étienne-Raymond Delaitre, né en 1770, député de la Seine
en 1815, préfet, gentilhomme honoraire de la chambre du Roi, offi-
cier de la Légion d'honneur, décédé en 1847, fut maintenu dans sa
noblesse, par lettres patentes du 8 février 1817, comme fils de secré-
taire du Roi, reçut le titre personnel de vicomte par nouvelles lettres
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 227
(lu 16 avril 1825 et obtint en même temps le règlement de ses
armoiries. Il neut qu'une fille qui épousa le vicomte de Vanssay,
écuyer cavalcadour des rois Louis XVIII et Charles X, et qui mourut
dès 1826.
Antoine-Bernard Delaitre, né à Paris en 1776, général de division
en 1831, commandeur de la Légion d'honneur, décédé en 1838, fut
créé baron de l'Empire par lettres patentes du i9 juin 1808, fut con-
firmé dans la possession de son titre par nouvelles lettres du
10 mai 'J817 et obtint en même temps le règlement de ses armoiries.
Il laissa deux fils. L'ainé de ceux-ci, Joseph-Bernard, baron Delaitre,
consul de France, mourut à Santander en 1847 sans avoir été marié.
Le puîné, Charles-François, baron Delaitre, né en 1810, se fixa à
Bourges après le mariage qu'il contracta en 1843 avec M"^ de Châ-
teaubodeau, fut colonel des mobiles du Cher pendant la guerre
de 1870-71 et mourut en 1880. Il avait adopté l'orthographe de L.mtre
qui a été conservée par ses descendants. L'aîné de ses fils, Henri-
Gilbert de Laitre, né à Bourges en 1844, marié en 1878 à M"^ Jobez,
a relevé le titre de vicomte qui avait été conféré à son grand-oncle
en l82o.
Principales alliances : de Vanssay 1826, de Sontag 1807, de Châ-
teaubodeau 1843, etc.
DEL ALAIN.
La famille Delalain, qui a fourni une série d'imprimeurs-libraires
bien connus, est originaire de Vitry-le-François, en Champagne.
Nicolas-Augustin Delalain vint se fixer à Paris et fut reçu libraire
en 1764. Son fils, Jacques-Augustin Delalain, né en 1774, décédé
en 1852, acheta en 1808 la célèbre imprimerie-librairie des Barbou.
Auguste-Jules Delalain, fils du précédent, né en 1810, décédé en 1877,
donna à sa maison un développement considérable et fut nommé
en 1845 imprimeur de l'Université. Il laissa deux fils, Henri Delalain
et Paul Delalain, né en 1840.
DELAMAIN. Armes : d'o/' à trois croix de gueules. — Cimier : une
aigle éployée. — Devise : Vaincre ou mourir.
La famille Delamain appartient à la haute bourgeoisie de l'Angou-
mois. Elle embrassa dès le xvi^ siècle le calvinisme que depuis cette
époque elle n'a cessé de professer.
Nicolas Delamain suivit Henriette de France en Angleterre lors de
son mariage, en 1625, épousa miss Lascelle, demoiselle d'honneur
de cette princesse, et reçut du roi Charles l^' le titre personnel de
kdnight. Son descendant, James Delamain, revint en Angoumois au
milieu du xviii^ siècle, s'établit à Jarnac et obtint en 1789 des lettres
228 IHC riONNAIRK DKS KAMILI.KS FKANÇAISKS
de graiule iialuralisalion. Il (Hait le bisaïeul de M. Henri-Philippe
Delainain, archéologue dislingue';.
DELAMALLE, ou LAMALLE fdei. Armes ('d'a|)r^s le ^^glonnent d'armoi-
ries (lu ±1 (léccinbr(> 1814j : paiHi : (lu I dcsable à deux palmes dor,
nouées d'une brandie d^olimer du même ; au 2 d'azur à un soleil
d'or canlonné à dexlre en pointe, dissipant un nuage de sable can-
tonné en chef à séneslre; au chef de gueules brochant sur la parti-
tion et chargé d'une étoile d'argent.
La famille Delamalle appartenait au xviii* siècle à la bourgeoisie
parisienne. Elle ne doit pas être confondue avec la familh; Durcau
de la Malle.
On en trouvera une généalogie dans les Titres, anoblissements et
pairies de la Restauration du vicomte Révérend.
Gaspard-Gilbert Delamalle, né à Paris en 1752, était lils de Jean-
Jacques Delamalle, maître en chirurgie, et d'Elisabeth Boudeau.
Avocat de grand mérite, bâtonnier de son ordre en 1806, Delamalle
fut nommé en 1808 conseiller de l'Université, puis, en 1811, conseiller
d'État et, enfin, commandeur de la Légion d'honneur; il mourut
en 183'i-. Il a laissé plusieurs ouvrages de jurisprudence estimés
dont le plus connu est un Essai d'institutions oratoires. Il fut créé
chevalier de l'Empire par lettres patentes du 25 juillet 1811, fut
confirmé dans la possession héréditaire de son titre par nouvelles
lettres du 22 décembre 1814, obtint en même temps le règlement
de ses armoiries et fut, enfin, définitivement anobli par lettres du
17 février 1816. Il avait épousé en 1785 M'^* Sarraire, fille d'un officier
de marine et sœur d'un colonel qui fut créé baron sous le Premier
Empire. Il en eut trois fils dont l'aîné, Jean-François Delamalle,
préfet des Pyrénées-Orientales en 1813, mourut dès l'année suivante
sans avoir été marié. Les deux puînés, Aimé-Benoît et Charles-Victor
Delamalle, furent les auteurs de deux branches.
Aimé-Benoît Delamalle, né à Paris en 1788, maréchal de camp
en 1830, conseiller général de la Nièvre, commandeur de la Légion
d'honneur, marié en 1830 à Virginie Germon, décédé en 1863, reçut
le titre personnel de vicomte, le 30 octobre 1830, par lettres patentes
du roi Louis-Philippe. Il fut père de Louis-Charles Delamalle, né
en 1827, président du tribunal civil de Nevers, décédé en 1876, et
grand-père de Léon, vicomte Delamalle, né à Sancerre en 1862, qui,
par arrêté ministériel du 27 décembre 1878, fut confirmé dans la
transmission des dotations majorataires accordées à son bisaïeul par
décrets de 1811 et de 1812. Le vicomte Léon Delamalle a épousé
en 1882 M'^^ Batbédat dont il a eu postérité.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 229
Charles-Victor Delamalle, né en 1791, fut procureur général. Il eut
un fils, Victor Delamalle, né en 1817, qui a laissé des enfants, et une
fille, Agathe, née en 1819, qui fut la première femme de Victor de
Lesseps, de l'Académie française, le fondateur du canal de Suez.
Principales alliances : Sarraire, Loyer de Barenechéa, Laveissière,
de Lesseps 1837, Germon 1818, Curé de la Chaumelle 1836, de Gui-
tard de RiberoUe, Grébande Pontourny 1857, Batbédat, Mabire 1894,
Chauvot de Beauchêne 1887, de Lenfernat 1887, Rolet de Belle-
vue 1894, Mérigot de Treigny 1891, etc.
DELAMARE de la VILLENAISE de CHESNEVARIN. Armes : d'azur
à une croix d'or, cantonnée au 1 d'une licorne saillante et con-
tournée d'argent, au 2 d'une aigle d'or, au 3 et au ^ de deux lions
affrontés de même, les queues passées en sautoir.
La famille Delamare de la Villenaise de Chesnevarin appartient à
la noblesse de Normandie.
Son auteur, messire Antoine de la Mare, sieur de Chesnevarin,
était conseiller du roi et auditeur en sa Chambre des comptes de
Normandie et résidait dans l'élection de Gisors quand il fut anobli, en
mars lo90, par lettres patentes du roi Henri IV vérifiées le 7 décem-
bre 1596 en la Chambre des comptes. La descendance de ce magis-
trat fut maintenue dans sa noblesse, le 21 novembre 1668, par juge-
ment de M. de la Gallissonnière, intendant de la généralité de Rouen.
Elle s'est assez obscurément perpétuée jusqu'à nos jours.
Plusieurs autres familles de la Mare furent maintenues dans leur
noblesse, lors de la recherche de 1666, par divers jugements du
même M. de la Gallissonnière.
Celle des seigneurs de Centaires, Chauqueleu, Faubuisson, Hau-
quehn, etc., maintenue le 4 juin 1670, portait pour armes : d'azur à
un chevron d'or accompagné de trois croissants d'argent. Feu Louis
de la Mare, écuyer, sieur de Tessy, suivant la déclaration de Cathe-
rine le Sénéchal, sa veuve, eut son blason enregistré à l'Armoriai
général de 1696 (registre de Dieppe).
Une famille de la Mare, qui possédait les seigneuries du Theil et de
Saint-Calais, dans l'élection de Pont-Audemer, fut maintenue par
jugement du 3 janvier 1669. Elle portait : d'azur au cygne d'argent.
Claude de la Mare, écuyer, sieur du Theil de Colombeau, et feu
Philippe-Michel de la Mare, écuyer, sieur du Theil, eurent leur
blason enregistré à l'Armoriai de 1696 (registre de Pont-Audemer).
M. de la Mare du Theil se fit représenter en 1789 aux assemblées de
la noblesse tenues à Pont-Audemer.
Une famille de la Mare, qui possédait la seigneurie des Baux-Calais,
230 niCTioNNAiin: dks famillks françaises
dansl'cMoclion drConchcs, fut maintenue dans sa noblesse le 1" août
l()l)(). Elle portait : d'azwr à une fasce (T argent accompagnée de trois
molt'llcs (V éperon (Vor.
La famille de la Marc de Bricourt, de l'olcelion de Pont l'Kvôque,
maint(MHie parjuj^ement du 24 août 1008, portait : d'azur à une aigle
d'or couronnée du même et supportée par un croissant d'argent.
DELâMâRRE. Armes (d'après le règlement d'armoiries du 12 juil-
let 1830) : d'o7' à un lion de gueules chargé d'une étoile d'argent,
posée en abîme, tenant de la patte dextre une épée de sable et accosté
de deux étoiles du même.
La famille Delamarre occupait déjà sous Louis XVI un rang dis-
tingué dans la haute bourgeoisie parisienne.
Elle paraît être la même que celle d'un M. de la Marre, demeu-
rant rue de Ménars, qui fut pourvu en 1783 de l'office anoblissant de
secrétaire du Roi.
Mathurin-Julien Delamarre épousa vers 1785 Anne-Cécile Moisset.
Il en eut trois fils : 1° Auguste-Dominique Delamarre, receveur
général des finances, marié en 1817 à M"^ Asselin, qui laissa deux
fils et trois filles, la marquise de Malterre, la vicomtesse de Toustain
et la comtesse d'Amilly ; 2° Gaspard-Hippolyte Delamarre, intendant
militaire; 3** Achille-Joseph Delamarre, né à Paris en 1790. Ce dernier
était lieutenant colonel d'état-major quand il reçut le titre héréditaire
de comte, sur institution de majorât, par lettres patentes du roi
Charles X du 12 juillet 1830. Il fut plus tard président du Jockey
Club, fut appelé au Sénat par Napoléon III et mourut en 1873. Il était
commandeur de la Légion d'honneur. Il laissa un fils unique, Hubert,
comte Delamarre, né en 1839, qui demeura célibataire.
DELAMARRE, ou DELAMARRE de MONCHAUX.
La famille Delamarre, d'honorable bourgeoisie, joint depuis
quelques années à son nom celui du domaine de Monchaux qu'elle a
possédé dans le canton de Blangy (Seine-Inférieure).
Théodore-Casimir Delamarre, né en 1797 à Damcourt, dans le
canton de Blangy, banquier à Paris, député de la Somme en 1852,
commandeur de la Légion d'honneur, décédé en 1870, fut de 1844
à 1866 directeur du journal la Patrie.
M. Casimir Delamarre, ou Delamarre de Monchaux, marié à
M^'® Clémence-Auguste Bayart, a été honoré du titre de comte
romain. Son fils, Maurice, comte Delamarre de Monchaux, a épousé en
1896 M"« de Vibraye.
Principales alliances : Hurault de Vibraye, Lecointre, de Montalem-
bert de Cers 1910, etc.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 23i
DELANDES de BAGNEUX.
Famille de haute bourgeoisie qui joint à son nom celui de la terre
de Bag-neux, près de Saumur, acquise par héritage en 1800.
Principales alliances : Desmé de Chavigny 1865, Desmé de llsle
1816, de Guéroult de Saint-Mars vers 1830, Goguet de Boishéraud
vers 1850, etc.
DELANNEAU. Voyez : L anneau (de).
DELAPERRIÈRE, aujourd'hui de la PERRIÈRE. Voyez : Perrière (de laj^
DELAPIERRE de la ROUVIÊRE. Voyez : Lapierre de Larouvière (de).
DELAPOIX de FRÉMINVILLE . Voyez : Poix de Fréminville (delà).
DELAPORTE. Armes : &' argent à une bande de gueules, accompagnée
en chef d'un dextrochère mouvant de sénestre, la main de carnation
tenant une hache de sable, et en pointe d'un chien danois aussi de
sable.
René Delaporte, né en 1776 à Bazoches, en Orléanais, fds de
Joseph Delaporte et de Marie-Françoise Lamoureux, colonel de cui-
rassiers en 1830, maréchal de camp en 1836, commandeur de la
Légion d'honneur, décédé à Orléans en 1848, fut créé baron de l'Em-
pire par décret impérial du 16 mars 1814. Ce décret n'ayant pu être
suivi de lettres patentes en raison des événements politiques, René
Delaporte se fit définitivement accorder le titre de baron, lel7février
1815, par lettres patentes du roi Louis XVIII; il obtint en même
temps le règlement de ses armoiries. Il laissa un fils, né à Orléans
en 1822.
DELARBRE
La famille Delarbre appartient à la haute bourgeoisie de Normandie.
Charles- Auguste-Jules Delarbre, né en 1821 à Sainte-Adresse, près
du Havre, décédé en 1903, fut conseiller d'Etat en 1869 et trésorier
général des invalides de la marine.
Plus récemment M. Paul Delarbre, conseiller général et ancien
député du Calvados, marié à M'^^ Decauville, a été honoré du titre
de comte romain.
DELAROCHE-VERNET
Famille de haute bourgeoisie.
* Un jugement du tribunal civil de Clermont-Ferrand du 8 août 1900 a autorisé
M. l'intendant général Delaperrière, son frère et ses neveux à substituer à leur nom
celui de : de la Perrière porté par leurs ascendants avant la Révolution.
232 I) KM ION N A I H I l)i:s !• A Mil. m: s FUANÇAISF-S
Ilippolyto, (lit, l»aiil, Dklahociik, né à Paris en 1797, (kîcédé cn18o6,
fui un cl(*s |)ointr<\s I(\s|)lus illustrcsde la p^omi^^c moitié duxix* si('cln.
11 fut admis on 1832 à l'Acailrmic des Hcaux-Arls cl fut nommé
l'annt^o suivante prof(\sseur;\ rKcolc des Beaux-Arts. Paul Delaroche
appartenait à une vieilh; famille parisienne. Il était fils de Orégoire-
Hippolyte de la Hoche, né à Paris en 1701, sous-directeur du Mont-
de-Piété. décédé en 1830, petit-fils de Jean -Claude de la Hoche,
bourgeois de Paris, décédé en 17G8, et arrière petit-fils de Claude
de la Hoche, bourgeois de Paris, décédé en 1735. Il épousa en 1835
Anne-Louise, fille unique du grand peintre Horace Vernet. II en eut
deux fils. L'aîné de ceux-ci, Horace Delaroche, décédé en 1879, ne
laissa qu'une fille, M"*^ de Saint-Maurice. Le puîné, Philippe-Cîrégoire
Delaroche, né à Paris en 18 U, ministre plénipotentiaire, officier de
la Légion d'honneur, demanda, le V' décembre 1868, et obtint, par
décret impérial du 27 octobre 1869, l'autorisation de joindre à son
nom celui de : Vernet. Il eut lui-même trois fils dont l'aîné, Horace
Delaroche-Vernet, marié à M'^° Ileuzey, fille du membre de l'Institut,
est aujourd'hui ministre de France à Cettigné et dont le second,
André Delaroche-Vernet, né en 1869, est député de la Loire-Infé-
rieure.
La famille Vernet, qui a donné à la France trois de ses peintres les
plus célèbres, est originaire du Comtat-Venaissin oii ses représen-
tants exerçaient le notariat au xvi^ siècle. Antoine Vernet, décédé
en 1753, fut un peintre d'un certain mérite. 11 eut quatre fils. L'aîné
de ceux-ci, Joseph Vernet, né à Avignon le 14 août 1714, décédé
en 1789, fut le plus grand peintre de marine de son temps et fut
membre de l'Académie de peinture. Il eut une fille, qui épousa en 1776
le célèbre architecte Chalgrin, et un fils, Carie Vernet. Celui-ci naquit
à Bordeaux, le 14 août 1758, pendant que son père peignait les deux
vues de celte ville commandées par le roi Louis XV. Il fut un des
plus grands artistes de son temps, se distingua surtout dans la pein-
ture des chiens, des chevaux, des chasses et des batailles, fut admis
en 1788 à l'Académie de peinture et mourut en 1836. Il avait épousé
en 1787 Catherine-PYançoise. Moreau, graveur. Il fut le père de
l'illustre peintre Horace Vernet, né à Paris en 1789, membre de
l'Institut en 1826, directeur de l'Académie de France à Rome de
1828 à 1833, décédé en 1863. Horace Vernet avait épousé M'^^ Pujol,
Il n'en eut qu'une fille, M™^ Paul Delaroche.
On trouvera des renseignements sur les familles Delaroche et
Vernet dans l'ouvrage suivant, publié en 1907 par M. Horace Dela-
roche-Vernet et non mis dans le commerce : Recherches généalo-
giques sur Horace Ve?met, Paul Delaroche et leur famille. 11 existe
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 233
un exemplaire de cet ouvrage à la Bibliothèque de la rue Richelieu
(départements des manuscrits).
DELARUE-CARON de BEAUMARCHAIS. Armes de la famille Delarue :
dazu?' à un chevron d'or accompagné de trois têtes d'aigle d'argent.
— Armes de la famille Caron de Beaumarchais : de gueules à un
lion d'or et à une bande de v air brochant sur le tout.
La famille Delarue, qui a relevé de nos jours le nom de la famille
Caron de Beaumarchais, occupait déjà au début du xviii^ siècle un
rang honorable dans la bourgeoisie parisienne.
Le vicomte Révérend lui a consacré un court article dans V An-
nuaire de la noblesse de 1904.
Louis Delarue, né en 1674, bourgeois de Paris, auquel remonte la
filiation, fut pourvu, le 21 février 1709, de TofTice anoblissant de
secrétaire du Roi au Grand Collège à la place de Guillaume Bar. On
croît qu'il était frère d'un Jean-Etienne Delarue, demeurant à Rouen,
qui fut également pourvu en 1709 d'un office de secrétaire du Roi au
Grand Collège. Louis Delarue avait épousé, le 20 juillet 1700, Marie-
Marguerite Sauvage dont il eut dix enfants. Un de ses fils, Pierre-
Louis Delarue, payeur des rentes de Ihôtel de ville de Paris, épousa
dans cette ville, le 19 décembre 1725, Marie Legras et continua la
descendance. Adélaïde-Julie Delarue, petite-fille de celui-ci, épousa
en 1785 Mathieu Dumas, plus tard général de division et comte de
l'Empire. André Delarue, ou de la Rue, né en 1768, frère de la com-
tesse Dumas, était en 1789 aide de camp du général Lafayette. Il fut
plus tard maréchal de camp dans la garde nationale de Paris et
adjoint au maire du VHP arrondissement et mourut fort âgé en 1864.
Il avait épousé, le 4 juillet 1796, Amélie-Eugénie Caron de Beaumar-
chais, tille du célèbre auteur du Mariage de Figaro. Il en eut une fille,
M™^ Poncet, dont la descendance est aujourd'hui représentée par la
famille Roulleaux-Dugage, et deux fils, Charles-Edouard Delarue, né
le 27 vendémiaire an VIII, et Alfred-Henri Delarue, né le 3 germinal
an XI, Ceux-ci furent autorisés, par décret impérial d'août 1854, à
joindre à leur nom celui de Beaumarchais et à s'appeler Delarde-
Beaumarghais. Le second d'entre eux fut receveur particulier des
finances et n'eut pas d'enfants de son mariage avec M"® Aubry.
L'aîné, Charles-Edouard, décédé en 1878, fut général de brigade et
commandeur de la Légion d'honneur. Il avait épousé M"^ Rœderer.
lien eutunelille, ^l^^Fouquet duLusigneul, et un lils, Raoul-Edouard,
né en 1839, colonel du 3^ dragons, décédé en 1900. A la suite d'un
procès avec la famille Bascher de Beaumarchais, le colonel Delarue-
Beaumarchais demanda, le 3 septembre 1890, et obtint, par décret
Î34 I> I ( . T 1 O N N A I n F, D K s F A M I L L R S F K A N Ç A I S E S
(lu !♦ fôvF'iiM* 18'.M, I aiilorisaliou do substituera son nom celui de :
Dei.aruk-Caron dk Hkaumahchais. Il avnit ôpousé en 1869 M"" Mche-
verry. Il m a laissr deux Mlles, M""'** Aubert de Vincclles et de
Mevnard, cl (I(hi\ lils (jui (uil épouso l'int ori 1008 M"" Lagelouze,
l'autre en lî)08 M'" Laudet.
Le littérateur Pierre-Augustin (]ar()N dk Bkaumauchais était né à
Paris le 24 janvier 178:2 et appartenait à une famille de condition
modeste, il était fils d'André Caron, né le 26 avril 1698, qui abjura
le protestantisme en 1721 et qui épousa l'année suivante Marie-Louise
Pichon, et pelit-lils de Daniel Caron, horloger à Lézy-sur-Ourcq. 11
tirait son surnom de Beaumarchais dune petite terre dans la Brie
que lui apporta sa première femme, M™" Franquet. Il fut pourvu
en 1761 de TofTice de secrétaire du Roi contrôleur en la chancellerie ;
mais il résigna cet office au bout de quelques mois avant d'avoir pu
acquérir la noblesse héréditaire qui y était attachée aprlis 20 ans
d'exercice. Il mourut en 1799. Il avait reconnu par acte du 18 février
1786, reçu par Monet, notaire à Paris, une fdle, Amélie-Eugénie, née
dans cette ville le o janvier 1777, qu'il avait eue de Marie-Thérèse-
Émilie Villers-Maubas ; il légitima cette fdle par le mariage qu'il con-
tracta avec sa mère le 26 février 1786 et la maria en 1796 à André
Delarue.
DELARUELLE. Voyez : Ruelle (de la).
DELATTRE d'HAILLY fLefebvre). Voyez : Lefebvre-Delattre d'Hailly.
DELATTRE. Armes (d'après le règlement d'armoiries de 1816) : d'Aer-
mines à une fasce de sable chargée de six fusées d'o7\
Ancienne famille du Ponthieu dont on trouvera une généalogie
dans les Anoblissements, titres et pairies de la Restauration du
vicomte Révérend.
François-Pascal Delatfrk, né à Abbe ville le 9 avril 1749, fds de
Philippe-Paschal Delattre, échevin de cette ville, et de Marie-Élisabeth
Aliamet de Montigny, était négociant dans sa ville natale quand il
fut élu député du Tiers-État du Ponthieu aux Etats généraux de 1789.
Il fut plus tard député de la Somme au Conseil des Cinq-Cents, puis
au Corps législatif, préfet du Vaucluse en l'an XIII et commandeur
de la Légion d'honneur, fut créé chevalier de l'Empire par lettres
patentes du 3 août 1810, reçut le titre héréditaire de baron par lettres
patentes du roi Louis XVIII du 9 mars 1816 et obtint en même temps
le règlement de ses armoiries. Il mourut à Abbeville en 1834 laissant
plusieurs fds. L'aîné de ceux-ci, Victor-Pascal, baron Delattre, né
à Abbeville en 1795, chef d'escadron d'État-major, officier de la
DICTIONNAIRR DES FAMILLES FRANÇAISES 235
Légion d'honneur, décédé en 1865, a été le grand-père de Robert,
baron Delattre, né en 1878.
DELAUNAYde SAINT-DENIS. Armes : à' argent à trois ancolies dazur
rowersées, tigées et feuillées de smople, surmontées d'une fasce
d'azur chargée d'une molette d'or.
La famille Deladnay de Saint-Denis, éteinte en 1898, appartenait
avant la Révolution à la haute bourgeoisie de Bretagne.
Michel Delaunay, receveur des fermes du Roi, épousa vers 1770
Anna-Jeanne Anger. Il en eut deux fils. Le second de ceux-ci, Victo-
rien-Michel Delaunay, né en 1782, receveur des finances, fut autorisé
le 31 janvier 1815, par ordonnance du roi Louis XVIII, à joindre à son
nom celui de : de Saint-Denis; il mourut à Châteaubriant en 1870
sans laisser de postérité de son mariage avec M"® Guibourg, décédée
dans la même ville en 1887. Victorien-Théodore Delaunay, né en 1775,
fils aîné de Michel, était lieutenant de grenadiers quand il reçut le
titre héréditaire de chevalier, sous le nom de Delaunay de Saint-
Denis, par lettres patentes du roi Louis XVIII du 13 avril 1816. Son
fils, Auguste-Victor Delaunay de Saint-Denis, né à Nantes en 1828,
président du tribunal de commerce et conseiller municipal de cette
ville, y est décédé en 1898 sans avoir été marié.
DELAUNAY et DELAUNAY de VAUZELLES.
Famille d'ancienne bourgeoisie, originaire de Poitiers, dont
Beauchet-Filleau a donné une généalogie dans son Dictionnaire his-
torique et généalogique des familles du Poitou.
Jean Delaunay, orfèvre à Poitiers, auquel cet auteur fait remonter
la filiation, naquit en 1608 et mourut en 1681. Deux de ses fils,
Mathurin et Jean de Launay, marchands orfèvres à Poitiers, eurent
leur blason enregistré d'office à TArmorial général de 1696 : de sable
à une tête de lion d'argejit, arrachée de gueules. Un troisième fils,
Jean de Launay le jeune, également marchand orfèvre à Poitiers, fut
inscrit au même Armoriai avec les armes suivantes : losange d'azur
et d'or à une bande de sinople brochant sur le tout. Le premier de
ces trois frères, ^lathurin, consul des marchands en 1691, juge des
marchands en 1693, avait épousé en 1662 Catherine Poirier. Son petit-
fils, Jean-Joseph Delaunay, né à Poitiers en 1735, juge des marchands
de cette ville en 1788, décédé en 1801, épousa en 1759 Marie-Julie
Glatigny de Longchamps. Il en eut plusieurs fils qui furent les
auteurs de divers rameaux. Un de ses petits-fils, Joseph-Félix Delau-
nay, né en 1808, vint se fixer à Orléans après le mariage qu'il con-
tracta en 1846 avec Clémentine de Vauzelles ; sa descendance a été
connue sous le nom de Delaunay de Vauzelles.
236 DIC riONN Al II K 1)1. s KAMILI.KS FRANÇAISES
DELAUZON, aujourd'hui de LAUZON. Voyoz : Lauzon (dk)^
DELAVAU de TREFFORT de la MASSARDIÈRE et DELAVAU Armes
(d a{)r('s le rr^^lcnHMjl d'armoiries du oU mars 181G) : d azw à un
chevron dor accompcujiié en chef de deux étoiles d'argent et en
pointe d'un cerf passant du métne, le pied dextre de devant posé sur
une étoile d'argent. — Devise : Mon devoir et mon droit.
La famille Delavau, originaire de Chàlellerault, occupait dès le
xvii" siècle un rang distingué dans la bourgeoisie de cette ville.
Elle ne doit pas être confondue avec une famille de Lavau (voyez
ce nom) qui compte encore des représentants.
Beauchet-P'illeau en a donné une généalogie dans son Dictionnaire
historique et généalogique des familles du Poitou. On trouvera
aussi des renseignements sur les Delavau dans les Titres, anoblisse-
ment et pairies de la Restauration du vicomte Révérend.
La famille Delavau croit être la même que celle d'un Delavau qui
était en 1567 gentilhomme de la vénerie du Roi. Beauchet-Filleau
n'en donne la tiliation que depuis un Pierre Delavau qui avait épousé
Marie Chevreuxet dont le fils, autre Pierre Delavau, sieur du Gour-
tiou et de la Bodinière, notaire royal, épousa à Thuré, le 29 juil-
let 1686, Françoise Dissaudeau, fille d'un de ses collègues. Pierre III
Delavau, fils du précédent, baptisé à Châtellerault en 1687, fut atta-
ché à la personne de la duchesse douairière d'Orléans. Il épousa en
1720 Anne Beaupoil, veuve d'un sieurFrémond et héritière du domaine
de la Massardière ; il se remaria en 1738 à Marie-Françoise Frémond
de la Merveillère et laissa de ces deux unions une nombreuse posté-
rité. Deux de ses fils, Pierre IV et Hippolyte, tous deux nés du pre-
mier lit, furent les auteurs de deux branches.
L'auteur de la branche aînée, Pierre IV Delavau, sieur de TrelTort
et de la Massardière, né en 1721, d'abord conseiller au présidial de
Châtellerault, fut anobli par la mairie de cette ville qu'il exerça en
1762. Son fils, Jacques Delavau de Treffort de la Massardière, né en
1770, conseiller d'arrondissement, décédé en 1850, fut définitivement
anobli, le 30 mars 1816, par lettres patentes du roi Louis XVIII. Il fut
père de Jean-Eugène Delavau de Treffort de la Massardière, né en
1801, conseiller général de la Vienne, maire de Châtellerault de 1848
à 1863, décédé en 1873, et grand-père de Jacques-Albert Delavau de
Treffort de la Massardière, né en 1830, qui de son mariage, en 1862,
* Un jugement du tribunal civil de Poitiers du 16 mai 181)6 a autorisé la famille
Delauzon à substituer à son nom celui de : de Lauzon. Cette famille Delauzon, ou
de Lauzon, ne doit pas être confondue avec une autre famille de Lauzon, égale-
ment existante, qui appartient comme elle à l'aristocratie du Poitou.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 237
avec M^'^ de Goulaine, décédée en 1893, n'a eu que deux filles,
M^es jg 1^ Barre de Garroyet Glaret de la Touche.
L'auteur de la branche cadette, Hippolyte Delavau, sieur de la
Massonne, né en 1731, longtemps conseiller au siège royal de Ghà-
tellerault, fut nommé maire de cette ville en 1791, à une époque où
ces fonctions avaient cessé d'être anoblissantes. Sa descendance,
demeurée non noble, était représentée de nos jours par M. Hippolyte
Delavau, né en 1851, conseiller d'arrondissement du canton de Lei-
gné-sur-Usseau, par ses fils et par son cousin germain, Léon-Gas-
ton Delavau, né en 1888.
Principales alliances : Frémond de la Merveillère 1739, Pays-Mes-
lier 1825, Quirit de Goulaine 1862, de la Barre de Garroy, Glaret de
la Touche 1886, Greuzé 1795, etc.
Il a existé dans la haute bourgeoisie de Ghàtellerault plusieurs
familles Delavau qui étaient distinctes de celle dont il vient d'être
parlé.
DELAVAU. Armes : d'argent à un cheoron accompagné en chef de
deux étoiles et en pointe d'un chêne, le tout de gueules.
Cette seconde famille Delavaj, distincte de celle à laquelle a été
consacrée la précédente notice, est originaire de l'Anjou.
Beauchet-Filleau en a donné une généalogie dans le Dictionnaire
historique et généalogique des familles du Poitou.
Guy-Jacques Delavau, né en 1726, décédé en 1807, qui représente
le cinquième degré de la filiation, fut longtemps maire de Doué, puis
conseiller général de Maine-et-Loire. Il avait épousé Louise Fournier,
de Loudun. Il fut père de Guy-François Delavau, né en 1754, lieute-
nant criminel à Saumur, décédé en 1824, et grand-père de Guy
Delavau, né en 1787, président du tribunal civil de Saumur, conseiller
général de Maine-et-Loire, décédé en 1860. L'ainé des quatre fils de
celui-ci, Guy-Henri Delavau, né à Saumur en 1814, décédé sans pos-
térité masculine en 1883, fut député de Maine-et-Loire à l'Assemblée
nationale de 1871. Deux autres, Paul-Achille et Gharles-Léonce
Delavau, ont été les auteurs de deux rameaux actuellement existants.
Gette famille Delavau a fourni des magistrats et des officiers dis-
tingués, des chevaliers de la Légion d'honneur, etc.
Principale alliance : Gharcellay de la Boberdière vers 1876.
Le nom de Delavau est assez répandu en Anjou et en Poitou. La
famille dont il vient d'être parlé paraît être distincte de celle de
Guy Delavau, né en Anjou en 1788, décédé en 1874, qui fut nommé
préfet de police en 1821.
238 Dir/rioNNAiFU'. nr.s famim.es françaises
DELAVILLE LE ROULX et de la VILLE-LE ROULX , ancicnnomeiit
LEROULX delà VILLE \'oyez : Lkuoi lx dk i-a Villk.
DELBOS DUBOUSQUET-LABORDERIE Armes : d'azwr à une tour
d'argent, niaçonnée de sable et donjonnèe de trois châteaux du
même.
La i'amillo (jui donne lieu à cette notice avait pour nom primitif
c<dui (le BousguiiT. Klhi est originaire du lieu de Saint-Bonnet, en
Quercy, où plusieurs deses représentants exercèrent le notariat.
On trouvera sur elle quelques renseignements dans le Dictionnaire
généalogique des familles nobles et notables de la ('orrèze de
M. Champeval.
i^éonard Bousquet épousa dans les premières années du xyiii*^ siècle
Marguerite Delbos, proche parente, peut-être soeur, d'un Antoine
Delbos, notaire, qui fit son testament à Saint-Bonnet en 1767. De ce
mariage naquit un lils, Antoine, qui adopta le nom de Delbos du
Bousquet Cet Antoine Delbos, sieur du Bousquet, bourgeois de
Brive, résidant à Saint-Bonnet, est ainsi qualifié dans un acte
de 17412. Il acquit, le 3 octobre 1745, de Jean Dumas de Soulage une
partie du fief de Bourut, près de Brive. Il avait épousé Louise Laroche
dont il eut plusieurs fds. L'un de ceux-ci, Antoine Delbos du Bousquet,
fut reçu en 1 787 conseiller au Grand Conseil et fut anobli par ses fonc-
tions. 11 épousa le :21 février 1792 à Saint-Denis, dans l'île de France
(aujourd'hui île Maurice), Françoise de Briche, issue d'une ancienne
famille de Picardie et sœur du général vicomte de Briche, et fut
de 1 8 1 4 à 1 830 j uge au tribunal civil de Brive . Son fds , Nicolas-Antoine
Delbos du Bousquet-Laborderie, né à Brive en 1793, fut sous-préfet
de cette ville de 1830 à 1848 et fut nommé représentant du peuple
en 1848. 11 mourut en 1864 laissant deux fds qui n'ont été connus que
sous le nom de Dubousquet-Laborderie : 1° Louis Dubousquet-Labor-
derie, docteur en médecine, qui n'a eu qu'une fdle, M™^ Martinie;
2° Jean-Henri Dubousquet-Laborderie, qui a eu un fds de son mariage
avec M"^ de la Ghapelle-Garman.
Principales alliances : de Briat de Traversât 1766, de Briche 1792,
Gaillard de Bournazel, de la Ghapelle-Garman, Martinie 1904, etc. ^
DELBOSC d'AUZON.
Famille de haute bourgeoisie du département du Gard qui joint à
son nom celui de sa terre d'Auzon.
DELBREIL, aujourd'hui d'ELBREIL. Voyez : Elbreil (d').
* Cette notice a été faite en partie à l'aide de renseignements dus à l'obligeance
de M. Henri de la Perrière.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 239
DELCAMBRE de GHAMPVERT Armes : coupé d'argent et d'azur au
lion de l'un en l'autre armé d'une épée haute de gueules: au franc-
quartier de gueules à Vépée haute en pal d'argent, qui est des
barons militaires.
Victor-Joseph Delcambre, né à Douai, en Flandre, le 10 mars 1770,
appartenait à une famille de condition modeste. Son acte de nais-
sance le dit fils de Jacques-Joseph Delcambre, maître menuisier, et
d'Anne-Françoise Chevalier. Il entra dans l'armée à lépoque de la
Révolution, fut promu en 1813 au grade de général de brigade, fut
nommé srrand-officier de la Léeion d'honneur et mourut en 1858. Il
avait été créé baron de Champvertpar lettres patentes du 4 juin 1810
et avait reçu le titre personnel de vicomte par ordonnance royale
du 20 février 1824. Il laissa une tille unique. Marie-Joséphine, née
en 1813, décédée en 1902. qui épousa le général Duchaussoy, décédé
en 1884. Celui-ci fut autorisé, par décret impérial du 24 mai 1864. à
relever le titre de baron de l'Empire accordé à son beau-père en 1810.
DELCASSE dHUC de MONSÉGOU. Armes de la famille d'Huc de Mou-
ségou : à'azur à trois chats-nuants d or, becquetés et panachés de
sable, 2 eM.
Famille de haute bourgeoisie.
M. Tristan-Edouard-Gabriel Delcasse, né a Limoux le 12 sep-
tembre 1843, y demeurant, épousa au château de Lauraguel (Aude),
le 16 juillet 1867, M''^ d'Huc de Monségou, dernière représentante
avec sa sœur. M™- Guerquain, de la branche demeurée fran-
çaise d'une ancienne famille noble du Languedoc, il demanda le
7 juin 1877, pour lui et pour ses trois enfants mineurs, et obtint, par
décret du 23 novembre suivant, l'autorisation de joindre à son nom
celui de : d'Huc de Moxsegou. Sa fille, Marguerite, a épousé à Mont-
pellier en 1889 M. Barrai d'Estève.
Il sera consacré en son lieu une notice à la famille d Hue dont une
branche, celle des seigneurs de Béthuzy, fixée en 1772 dans la
Silésie prussienne, sest perpétuée dans ce pays.
DELECEY de RÉCOURT et de CHANGEY. Armes : à'azuràun chevron
d 07'(aliàs d' argent j, accompagne en chef de deux coquilles de peler in
(aliàs deux roses) d argent et en pointe d'un agneau pascal de même
portant sur une croix aussi d'argent un petit étendard de gueules
(ahàs d'argent). — Couronne : de Comte. — Supports ; deux lions
affrontés (aliàs deux béliers). — Devise : Dulce^.
* Cette notice a été faite en grande partie à l'aide de renseignements dus à l'obli-
geance de M. le baron de 1 Horrae.
240 DICTIONNAIRK D F. S KAMIM.I'.S F H A N (; A I S K S
La famille Dklkcky, étciiiU* dv nos jours, appartenait à la noblesse
(le ('hanipau^ne.
lîorel d'ilanterive lui a consacre'' une courte notice dans VAnnuaiî'e
de la )U)hl<'sse de 180;"). Ou trouvc^ra dans les manuscrits de Chérin
les preuves (1(^ noblesse qu'un membre delà brancbe de Gbangey lit
en 1784 pour (Hre admis à l'hxolc militaire.
Jean Delcccy, décédé en 150'^ (aliàs 1523), auquel remonte la
fdialion, était officier au grenier à sel de Langres. Il laissa une nom-
breuse postérité. Un de ses (ils, Robert Delccey, marchanda Langres,
rue du Marclié-au-blé, décédé dans cette ville en 1556, continua la
lignée. Le petit-fds de celui-ci, Christophe Dclecey, né en 1564,
marchand de fer, puis receveur des décimes, maire de Langres de
1613 à 16t7, marié à Louise Piétrequin, décédé en 1636, laissa, entre
autres enfants, deux fils, Christophe et Jean-Baptiste, qui furent les
auteurs de deux branches.
La branche aînée a été connue sous le nom de Delecey de Récourt.
Son auteur, Christophe Delecey, Sgr de Récourt, marié à Raymonde
Girault, née en 1612, était en 1640 procureur du Roi au présidial de
Langres. Il fut père de Sébastien Delecey, Sgr de Récourt, inhumé
à Langres en 1716, qui fut pourvu de l'office anoblissant de con-
seiller secrétaire du Roi, maison et couronne de France en la chan-
cellerie près le Parlement de Dijon, et grand-père d'Antoine-Chris-
tophe Delecey, Sgr de Récourt, conseiller au présidial de Langres,
conseiller secrétaire du Roi, qui continua la lignée. M. de Lecey de
Récourt père, M. Delecey l'aîné, Sgr de Récourt, et ses frères,
Sgrs en partie d'Aisey et de Richecourt, prirent part en 1789 aux
assemblées de la noblesse tenues à Langres. Cette branche paraît
avoir eu pour dernier représentant maie M. Nicolas Delecey de
Récourt, né en 1826, capitaine de zouaves, aujourd'hui décédé, qui
épousa à Reims M"^ de Sauzet de Fabrias et qui en eut une fille, Isa-
belle, née en 1860, mariée à M. de Rosières. Elle était encore repré-
sentée en 1913 par une sœur de M. Nicolas de Récourt, Athénaïs,
mariée en 1854 au baron Mercier.
La seconde branche a été connue sous le nom de Delecey de
Changey. Elle ne doit pas être confondue avec une famille Guyard
dont le chef porte le titre de marquis de Changey. Son auteur, Jean-
Baptiste Delecey, lieutenant particulier au bailliage de Langres,
marié à Marie de Couste, fut père d'Etienne Delecey, né à Langres
en 1651, qui épousa, le 13 janvier 1680, Marguerite Piétrequin, fille
d'un lieutenant particuHer au siège de Langres. Ce même Etienne
Delecey rendit hommage au Roi, le 24 août de la même année, pour
sa seigneurie de Changey, mouvante de Sa Majesté à cause de son
DICTIONNAIRE DRS FAMILLES FRANÇAISES 241
château de Nogent. Il était président au présidial de Langres quand
il fut pourvu, le 17 août 1700, de l'office anoblissant de conseiller
secrétaire du Roi, maison et couronne de France en la chancellerie
près le Parlement de Dijon. Après sa mort, cet office fut vendu, le
19 août 1718, à Jacques Maublanc, bourgeois de Dijon. Il eut trois
fils dont l'aîné, Jean-Baptiste de Lecey, Sgr de Changey, né en 1690,
premier président au bailliage et siège présidial de Langres, con-
tinua la lignée et dont un des cadets, Gabriel de Lecey, Sgr de Dan-
rémont, fut conseiller au Grand Conseil de Lorraine. Jean-Christophe
Delecey de Changey, né à Langres en 1771, petit-fils de Jean-Bap-
tiste, fit en 1784 pour être admis à l'École militaire les preuves de
noblesse dont il a été parlé plus haut. Cette branche a eu pour der-
nier représentant mâle, Louis-Charles Delecey de Changey, né à Lan-
gres en 1806, conseiller général de la Haute-Marne, décédé en 1869,
qui épousa en 1843 Alexandrine de Framery, décédée en 1900, et qui
n'en laissa que trois filles. La seconde de celles-ci, M™^ Desprez de
Gésincourt, eut dans sa part la terre de Changey.
La famille Delecey a fourni dans ses deux branches des officiers
et des magistrats distingués.
Principales alliances : de Sauzet, Donin de Rosière, Véron de
Farincourt 1805, Berthelin, Bichet de Chalancey 1791, Desprez de
Gésincourt 1872, de Tarragon vers 1870, Mercier 1854, d'Autemarre
d'Ervillé, de Framery de la Fosse 1843, Husson de Sampigny 1791,
Pistollet de Saint-Ferjeux, etc.
DELESSERT, ou LESSERT (de). Armes : d'azur à deux étoiles d'or
(aliàs d'argent) rangées en fasce, surmontées d'une fleur de lys d'or
et soutenues d'un croissant de même (aliàs d'argent). —Armes con-
cédées en 1810 à Benjamin Delessert avec le titre de baron de l'Em-
pire : écartelé : au 1 d'azur à un lys arraché, feuille et tige d'argent;
au 2 de gueules à la branche de chêne d'argent posée en bande,
qui est des barons membres du collège électoral ; au 3 d'or à une
forêt de sinople soutenue du même, sur laquelle broche une tour
crénelée de trois pièces d'argent, ouverte et maçonnée de sable ; au
4 d'azur à un croissant d'argent surmonté de deux étoiles du même.
— Cimier : un lévrier issant d'argent, colleté d'azur, tenant de la
patte dextre un lis de jardin, tige et feuille au naturel. — Supports :
deux lévriers d'argent, colletés d'azur. — Devise : Tout vient de
Dieu.
La famille Delessert, ou de Lessert, originaire du pays de Vaud,
en Suisse, y est fort anciennement connue. Elle ne doit pas être con-
fondue avec la famille Creuzé de Lesser.
xni. 16
42 !) h: r I () N N A I R K 1) E S K A M I I, L F. S FRANÇAIS I- S
Le vicornLc Urvéroud en a donné une jçén(!ialo«^ie dans V Annuaire
de la ïiohlease de Ii)07.
La lilialion suivie remonte à l^slievent, on l^lienne, de I^esscrldonl
le tils, Henri de l'Ksserl, est cité dans une constitution de dot faite en
1527 à sa S(eur, Ans(M-maz, A l'occasion de son mariac^e avec Jehan
Lambossieux. L'arrièrc-petit-llls d'Henri de Lessert, Abraham, secré-
taire du Conseil et notaire juré de Cossonnay, fut reçu bourgeois
de cette ville en 1614. 11 épousa en troisièmes noces, en 1642,
Marie d Arney. Il en eut un fils, Jean-Jacques d(î Lessert, né pos-
thume en 1643, qui se rendit acquéreur en 1693 du château de Cos-
sonnay. Jean-Jacques de Lessert laissa plusieurs fils. L'un de ceux-
ci, Benjamin Delessert, né h Cossonnay en 1690, reçu en 1724
bourgeois de Genève, vint fonder à Lyon une importante maison de
commerce et mourut dans cette ville en 1765. Il avait épousé
Marguerite Brun, tille d'un riche banquier de Lyon. Il en laissa trois
lils, Jean-Jacques, Ktienne et Paul-Benjamin, qui furent les auteurs
de trois branches. La première branche et la troisième conservèrent
l'orthographe primitive, de Lessert, en deux mots.
La branche aînée demeura suisse. Son auteur, Jean-Jacques de
Lessert, né à Lyon en 1731, décédé à Ouchy en 1817, fut nommé
en 1808 membre du Grand Conseil du canton de Vaud. 11 avait épousé
à Aubonne, en 1768, Marie-Françoise de Mestral, héritière de la sei-
gneurie d'Outard pour laquelle il fut appelée à prêter serment le
17 octobre 1794. Il laissa trois lils : 1° Etienne-Henri de Lessert, chef
de la maison de banque de Lessert et Will, qui mourut à Ouchy
en 1840 sans avoir eu d'enfants de son mariage avec M^'^ Will, sœur
de la comtesse Pillet-Will ; 2° Louis de Lessert, banquier à Naples,
décédé sans postérité en 1822; 3° Baptiste-Jean de Lessert, né en
1781, dont la descendance se perpétue en Suisse avec beaucoup de
distinction.
La seconde branche, lixée à Paris, adopta l'orthographe Delessert.
Son auteur, Gabriel-Etienne de Lessert, né à Lyon en 1735, décédé à
Paris en 1816, vint en 1777 fonder dans cette ville une maison de
banque qui ne tarda pas à devenir puissante. Il fut mêlé à toutes les
grandes entreprises financières de son temps et particulièrement à
l'organisation de la Banque de France. Ce fut lui qui fonda, en 1782, la
première compagnie d'assurances contre l'incendie qui ait existé en
France. Il avait épousé à Lyon, en 1767, M"^ Boy de la Tour. Il en
laissa quatre fils : 1° Jules-Benjamin Delessert, né à Lyon en 1773
régent de la Banque de France en 1801, député de la Seine en 1817
et 1827, fondateur en 1812 de la première usine pour l'extraction du
sucre de la betterave, membre de l'Académie des Sciences en 1816,
DICTIONNAIRE DES FAMILI.ES FRANÇAISES 243
grand-croix de la Légion d'honneur, possesseur d'une galerie de
tableaux célèbre, décédé sans postérité en 1848, qui fut créé baron
de l'Empire par lettres patentes du 19 septembre 1810 ; 2° Alexandre
Delessert, décédé sans postérité en 1833; 3° François Delessert, né
à Paris en 1780, député de la Seine en 1831 et 1834, député du Pas-
de-Calais en 1838, président de la Chambre de Commerce de Paris,
membre libre de l'Académie des Sciences en 1852, qui mourut en 1868,
survivant à son fils, Benjamin, député de la Seine en 1847, décédé sans
postérité quelques mois avant lui, et ne laissant que deux filles, la
baronne Hottinguer et la baronne Bartholdi ; 4° Abraham-Gabriel
Delessert, né à Paris en 1786, préfet de police de 1836 à 1848, pair de
France en 1844, grand-officier de la Légion d'honneur, décédé en 1858.
Ce dernier avait épousé en 1824 M"^ de Laborde qui lui survécut jus-
qu'en 1894. Il en eut un fils, Édouard-Henri-Alexandre Delessert, né
en 1818, littérateur distingué, qui fut le dernier représentant de sa
branche et qui mourut à Paris en 1898 sans avoir été marié. Il eut
aussi une fille, décédée en 1887, qui épousa successivement le comte
de Valon et le comte de Nadaillac.
Paul-Benjamin de Lessert, auteur de la troisième branche, naquit
à Lyon en 1738, épousa à Paris en 1776 Marie-Suzanne Massé, veuve
de Gaspard Zollicoffre, et mourut en 1818 à Lavaux, près d'Au-
bonne. Sa descendance subsiste en Suisse.
La famille Delessert, ou de Lessert. appartient au culte protes-
tant.
Principales aUiances : Charrière 1631, Monod 1672, de Mestral,
Will 1801, de Constant de Bebecque 1833, de Neufville 1879, de
Loys 1847, de Linden 1873, Boy de la Tour 1767, Gautier, Hottinguer,
Bartholdi 1850, de Triquetti, de Laborde 1824, de Valon 1847, du
Pouget de Nadaillac 1852, Daubrée 1853, de Watteville 1834, de
Murait 1845, Saladin de Lubières 1845, Tronchin 1875, de Tscharner
1881, Périer 1881, etc.
DELESTRAC, ou de LESTRAC. Voyez : Lestrac (de).
DELFAU de BELFORT et de PONTALBA. Armes anciennes (d'après le
règlement d'armoiries de juin 1751) : de gueules à deux faulx d'ar-
gent, les lames en bas, affrontées et passées en sautoir. — La famille
Delfau joignit plus tard à ces armes un chef cousu de sinople chargé
de trois rocs d'échiquier d'or, qui est de la Boque-Bouillac. — Les
armes de la branche des barons de Belfort ont été définitivement
réglées le 22 février 1868 : de gueules à deux faux d'argent passées
en sautoir, les ranchiers en bas, également passés en sautoir, et sur-
244 l) i i: r I 0 N N A I H K d k s f a m i l l k s F h a n ç a I s e s
montées de trois rocs d'échi(/uier d'argeyit rangés en chef. — Armes
concédées en 1810 au baron Delfau de Ponlalba : de gueules à deux
faux renversées en sautoir d argent ; au comble de sinople chargé
de trois rocs d'échiquier d'or ; au franc-quartier de gueules à Vépée
haute en })al d'argent, qui est des barons militaires.
La famille Dklfau, originaire de Fig(!ac, dans le Qucrry, y occupait
dès les premières années du xvui* siècle un rang distingué dans la
bourgeoisie.
On trouvera sur elle quelques renseignements dans les Carrés d'Ho-
2zer et dans les Titres et confirmations de titres de 1830 à 1908 du
vicomte liévérend.
N. Delfau, fils, marchand à Figeac, eut son blason, d'azur à un
bonnet carré d hermines, enregistré d'ofTice à TArmorial général
de 1696.
François Delfau, Sgr de Roquefort, Gosgr de la baronnie de Gam-
boulit, était receveur des tailles à Figeac quand il acquit, vers I7i5, de
M. Dunal, deMontauban, le château et l'importante terre delà Roque-
Bouilhac, sur le Lot, que celui-ci avait lui-même achetés en 1719 de
Gilles, baron de la Roque-Bouilhac, alors ruiné. Il fut plus tard anobli
par le capitoulat de Toulouse qu'il exerça en 1 746. Il avait épousé dame
Louise de Lombard. Il laissa, entre autres enfants, deux fds, Jean-
Jacques Delfau de Bouilhac et Joseph Delfau de Pontalba, qui furent
les auteurs de deux grandes branches.
L'auteur de la branche ainée, Jean-Jacques Delfau de Bouilhac,
épousa à Montauban, le 31 avril 17:27, dame Jeanne de Bonnafous de
la Burgade, fille d'un président trésorier de France au bureau des
finances de Montauban. Il exerçait lui-même l'office anoblissant de
président trésorier de France au même bureau quand fut baptisé à
P'igeac, le 7 novembre 1729, son fils aîné, François Delfau de Bouilhac,
né le 2 précédent. On peut voir dans le Nouveau d'Hozier que celui-ci,
agissantau nom de son père, se fit accorder par d'Hozier, en juin 1751,
un règlement de ses armoiries. Joseph-François-Louis Delfau de
Roquefort, fils cadet de Jean- Jacques, fit en 1757 des preuves de
noblesse pour être admis parmi les gardes de la marine. M. Delfau de
Bouilhac prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse tenues à
Toulouse. Louis Delfau, baron de la Roque-Bouilhac, Belfort, Roque-
fort, Sgr de Gamboulit, prit part cette même année aux assemblées
de la noblesse tenues à Villefranche-de-Rouergue. 11 était né à Bouilhac
le 30 novembre 1762, était capitaine au régiment d'Angoumois et
avait épousé Gatherine Veyrazel. Leur fils, François-Augustin Delfau,
né à Figeac en 1784, marié en 1811 à M"® Delahante, décédé en 1861,
fut connu sous le titre de baron de Belfort. Il laissa une fille, M"*^ de
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 245
Sedaiges, décédée au château de Bouilhac en 1898, et trois fils. L'aîné
de ceux-ci, Adrien-Henri Delfau de Belfort, né à Séry en 1817, marié
à Metz en 1856 à M"" Durand, décédé à Amiens en 1895, était percep-
teur des finances quand il fut confirmé dans la possession héréditaire
du titre de baron de Belfort d'abord par décret impérial du 1 1 juillet
1866, puis par lettres patentes du 22 février 1868. Il obtint, en même
temps que ces lettres, le règlement de ses armoiries. La famille
Delfau de Belfort est aujourd'hui représentée par ses enfants et par
ceux de son plus jeune frère, Armand de Belfort, né à Paris en 1832,
marié à Metz en 1861 à M'^® Hallez d'Arros et décédé en Algérie
en 1890.
L'auteur de la seconde branche, Joseph Delfau de Pontalba, che-
valier de Saint-Louis, alla au cours du xviii^ siècle se fixer à la Nou-
velle-Orléans. Il épousa vers 1750 Marguerite Brontin. Leur fils,
Joseph-Xavier Delfau de Pontalba, né à la Louisiane en 1754, officier
distingué, chevalier de la Légion d'honneur, décédé en 1834, fut créé
baron de l'Empire, avec institution de majorât, par lettres patentes
du 8 mai 1810. Il laissa un fils unique, Joseph-Xavier-Célestin Delfau
de Pontalba, né à la Louisiane en 1790, décédé à Paris en 1878.
Celui-ci obtint, le 30 mai 1865, un arrêté ministériel qui l'autorisait à
recueillir le majorât et le titre de baron héréditaire concédés à son
père en 1810. Il avait épousé Micaela-Antonia Almonaster, décédée
en 1874. Il en laissa trois fils dont le plus jeune, Gaston-Gélestin,
mourut en 1875 sans avoir été marié. Les deux aînés, Célestin-Joseph
Delfau, baron de Pontalba, né en 1815, marié successivement à
M'ie Ogden et à M"" le Chevalier de Barneville, décédé en 1885, et
Alfred-Célestin Delfau de Pontalba, né en 1818, marié successivement
à M'^^ de Parseval et à M''^ de Loynes d'Estrées, décédé en 1877, ont
été les auteurs de deux rameaux. Le rameau cadet est fixé en Orléa-
nais.
Principales alliances : Delahante, Béralde Sedaiges 1834, Tresvaux
du Fraval 1850, Hallez d'Arros 1861, Durand 1836, de Carbonnel de
Canisy 1898, de Lamberterye 1897, d'Arnaldy de Saint-Monteils
vers 1760, le Chevalier de Barneville 1878, du Mesnil de Maricourt
1875, de Parseval 1859, de Loynes d'Estrées 1864, de Maussac 1884,
le Cordier de Bigars de la Londe 1907, etc.
La famille Delfau de Belfort et de Pontalba paraît avoir eu dans
le passé une origine commune avec une famille Delfau du Breuil
qui appartenait en 1789 à la noblesse du Périgord. Cette famille
portait pour armes : de ... à un chevron d'azur et une foy tenant
une couronne brochant sur le tout. Elle joignait à son nom celui du
domaine du Breuil qu'elle possédait en la paroisse de Grives. Pierre-
246 niCTIONNAinK I)F:S FAMIII.KS FUANÇAISF-S
Jacques Dclfau, sieur de las Carl)onni(Tes, domicilie^ dans la
paroisse de Daglan, (''pousa en 17:27 Calherine Maurice. Il en euldcMJx
fils : l" Ouillauinc^ Delfaii, sieur (\u lireuii, dont il va ôlre parlé ;
!2* Guillaunie-Aiiloine Delfau, n(' à Daglan en 1733, jésuite, puis archi-
prôtre de Daglan, député du clergé du Périgord aux Mtats généraux
de 1780, massacré aux Carmes le 2 septembre 1792. (Guillaume
Delfau, sieur du Breuil, né en 1730, avocat, [)uis gendarme de la
garde, fut anobli par le caj)itoulat de Toulouse qu'il exerça
en 1771 et prit part en 1789 aux asseml)lées de la noblesse du Péri-
gord. Il laissa un tils, Guillaume Delfau, né au Breuil en 1766, qui fut
député de la Dordogneà l'Assemblée législative, en 1791, puis secré-
taire général de la préfecture de la Dordogne sous l'Empire, et qui
mourut en 1815 sans avoir eu d'enfants de son mariage avec Jeanne-
Catherine Menou^
DELHERM de NOVITAL. Armes : de gueules à trois larmes (Vargent,
2 e/1.
La famille Delherm, ou de l'Herm, de Novital appartient à l'aris-
tocratie toulousaine.
M. Villain en a donné une généalogie dans le tome III de la France
moderne (deuxième partie).
Ce travail fait remonter la fdiation à Géraud de l'Herm, bourgeois
d'Aucamville, en Albigeois, qui avait épousé Marguerite de Mieulet
et dont le fds, Géraud de l'Herm, avocat au Parlement de Toulouse,
épousa le 7 avril 1672 Sylvie de Martel, fdle d'un ancien capitoul de
cette ville. Antoine Delherm, Sgrde Novital, né en 1696, petit-fds de
Géraud, était avocat au Parlement de Toulouse quand il fut anobli
en 1739 par le capitoulat de cette ville. Il avait épousé, le
12 octobre 1723, Antoinette d'Hugonin deLaunaguet. Leur fds, Fran-
çois-Marguerite Delherm, Sgr de Novital, marié en 1753 à Elisabeth
de Montcassin, fut de 1748 à 1788 conseiller au Parlement de Tou-
louse. Il laissa plusieurs fils. L'aîné de ceux-ci, Bernard-Edmond
Delherm de Novital, né au château de Novital en 1757, marié le 27 ven-
tôse an III à Marie-Marguerite Mortreuil, décédé en 1832, laissa lui-
même, entre autres enfants, trois fils : 1*^ Jean-Noël Delherm de
Novital, né au château de Novital le 3 nivôse an V, colonel de chas-
seurs, officier de la Légion d'honneur, marié en 1841 à M"*^ Harlant,
décédé à Toulouse en 1856, dont la descendance est aujourd'hui
fixée en Lorraine ; 2° Hippolyte-Léon Delherm de Novital, né en
l'an IX, dont les fils n'ont pas laissé de postérité; 3° Edmond-Victor
' C'est grâce à une aimable communication de M. le vicomte de Gérard qu'on a
pu donner ces renseignements sur les Delfau du Breuil.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 247
Delherm de Novital, né en l'an X, marié en 1828 à M''° Moulis,
décédé en 1871, dont la descendance subsiste en Languedoc.
Jacques de l'Herm fit enregistrer son blason à l'Armoriai général
de 1696 (registre de Toulouse).
Le chevalier Delherm de Novital prit part en 1789 aux assemblées
de la noblesse tenues à Toulouse ; M. de l'Herm, Sgr de Novital, prit
part cette même année à celles du pays de Rivière-Verdun.
La famille Delherm de Novital a fourni des officiers de mérite, des
membres de la Légion d'honneur, des chevaliers de Saint-Louis, etc.
Elle n'est pas titrée.
Principales alliances : d'Hugoiiin de Launaguet, deMontcassin, de
la Croix, de Golbéry 1903, Georgin deMardigny 1906, des Robert 1902,
de Portier de Villeneuve 1907, Boula de Mareuil 1909, deSambucy de
Sorgues 1902, de Lascazes, etc.
La famille Delherm de Novital paraît être la même que celle d'un
Grégoire de Lherm, docteur et avocat, qui épousa le 18 novembre 1588
Constance de Rességuier. Guillaume de Lherm, vraisemblablement fils
de celui-ci, fut jusqu'en 1633 président en la Chambre des enquêtes du
Parlement de Toulouse. Il avait épousé le 21 juillet 1624 Marie de
Rességuier.
La famille Delherm de Novital paraît également avoir eu dans le
passé une origine commune avec une famille Delherm, ou de l'Herm,
qui, aux xvii^ etxviii^ siècles, résidait à Rabastens, au diocèse d'Albi.
Les deux familles portaient, en tout cas, les mêmes armoiries.
Pierre de l'Herm, docteur et avocat, demeurant à Rabastens, épousa,
par contrat du 2 octobre 1644, Marguerite deLangard, fille d'un secré-
taire du Roi. Leur petit-fils, Henri-Joseph (aliàs Jean-Baptiste, d'après
le Nobiliaire toulousain,) de Lherm, fut de 1705 à 1737 conseiller au
Parlement de Toulouse. Il épousa Jeanne de Blanc et en eut trois fils,
Jacques, né en janvier 1706, Pierre, né le 6 décembre 1706, et Jean-
Baptiste, né en 1710, qui paraissent être morts sans postérité. Joseph
de iHerm, habitant de Rabastens, et feu N... de l'Herm, suivant la
déclaration de Marguerite de Langard, sa veuve, eurent leur blason
enregistré à l'Armoriai général de 1696 (registre d'Albi).
DELHORME. Voyez : Horme (de l').
DELIGNY d'ALOSNO.
Famille bourgeoise.
Ernest-Simon-Victor Deligny, ingénieur, conseiller municipal de
Paris, décédé en 1898, à l'âge de 79 ans, au château de l'Arc (Gironde),
fut pendant quelque temps directeur de la Compagnie des mines
218 DICTIONNAinK I) K S KAMII.I.I.S FRANÇAISFS
(l'iluolva, en Kspa^'ne. Malgré ses opinions avancées, il fui honoré
par la Cour d'MspagiK^ en récompense de ses services, du titre de
comte d'Alosno. Sa j)elilc-lille a épousé en 1901 le vicomte de
Gaalon.
lîorel d'IIauterive a consacré un court article à la famille Deligny
d'Alosno dans son Annuaire de la noblesse de 1883, page 390.
DÉLIOT de la CROIX. Armes : (Vazurà deux haches d'argenl adossées,
les manches d'or.
La famille Dkliot de la Croix, aujourd'lîui éteinte, appartenait à la
noblesse de Flandre.
On en trouvera des généalogies dans les manuscrits de Chérin et
dans le Recueil de généalogies lilloises de M. Denis du Péage, publié
en 190G dans le tome XII des Mémoires de la Société d études de la
province de Cambrai.
Le travail de M. du Péage donne la fdiation depuis Mahieu Déiiot
dont le fds, Guillaume, acheta en 1430 la bourgeoisie de Lille. Le
travail de Chérin ne donne la fdiation que depuis Hubert Déiiot,
petit-fds du précédent, bourgeois de Lille par relief du 6 février 1516,
dont le fds, Wallerand Déiiot, bourgeois de Lille par relief du 16 no-
vembre 1542, épousa Jeanne Castelain. Hubert Déiiot, sieur de Cler-
fontaine, fds de Wallerand, releva la bourgeoisie de Lille le 22 sep-
tembre 1587, fut nommé échevin de cette ville en 1594 et fut, enfin,
anobli, le l" septembre 1615, par lettres patentes données à Bruxelles
d'Albert et d'Isabelle, archiducs d'Autriche, ducs de Bourgogne et
comtes de Flandre. 11 avait épousé Hélène du Bois, tille d'un avocat
de Tournay. Il fut père de Pierre Déiiot, écuyer, sieur de Clerfontaine,
bourgeois de Lille en 1624, échevin de cette ville de 1625 à 1635,
rewart en 1627, qui épousa en janvier 1624 Marguerite Petitpas,
grand-père d'Hubert-Wallerand Déiiot, écuyer, sieur de la Croix, né
à Lille en 1636, échevin, rewart et mayeur de cette ville, qui
épousa, le 2 1 octobre 1 664, Marie de Vitry , bisaïeul d'Hippoly te-Joseph
Déiiot, sieur des Landres, baptisé à Lille en 1670, qui épousa dans
cette ville, le 7 mai 1701, Albertine-Françoise Obert et qui alla dans
la suite se fixer à Armentières, puis à Loos, et trisaïeul d'Hippolyte-
Joseph Déiiot, sieur des Roblets et de laCroix, baptisé à Loos en 1705,
qui acheta la bourgeoisie de Lille en 1736, qui épousa cette môme
année Marie-Colette Petitpas et qui mourut à Paris le 10 mars 1768.
Le fds de ce dernier, Désiré-François- Dominique Déiiot, sieur de la
Croix, d'Erquinghem, etc., baptiséàLilleenl738,mariéenl771àMarie-
Séraphine du Chambge de Liessart, décédé à Erquinghem en 1799,
fit en 1782 des preuves de noblesse pour obtenir l'admission d'un de
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 249
ses fils à l'École militaire. Il reçut le titre de comte en 1781.
M. Déliot de la Croix exerçait à Lille en 1789 la charge de secrétaire
du Roi, receveur général trésorier et payeur des gages des secrétaires
du Roi. Il prit part cette même année aux assemblées de la noblesse
tenues à Lille avec les qualifications de comte desLiots, Sgrd'P>quin-
ghem-sur-la-Lys. Il avait eu trois fils dont l'aîné et le troisième ne
laissèrent pas de postérité masculine. Séraphin-Joseph, comte Déliot
de la Croix, né à Lille en 1778, second fils de Désiré-François-Domi-
nique, fut chevalier de Malte. Il épousa à Lille en 1804 M'^^ d'Aigre-
mont et mourut dans la môme ville en 1835. Il laissait trois enfants
qui furent les derniers représentants de leur famille : l*' Marie-
Emmanuelle, née à Lille en 1806 ; 2^ Louise-Stéphanie, née à Lille
en 1807, décédée dans cette ville en 1883 ; 3° Hippolyle-Joseph,
comte Déliot de la Croix, né à Lille en 1810, qui mourut dans cette
ville en 1880, survivant au fils qu'il avait eu de son mariage, en 1833,
avec M"® Mairesse de Pron ville.
La famille Déliot de la Croix avait fourni plusieurs chevaliers de
Saint-Louis.
Principales alliances: Dragon, de Vitry, Obert 1701, 1761, Petitpas,
du Chambge 1771, Jacobs d'Aigremont 1804, Castellain, etc.
DELISLE de SALES. Voyez : Lisle de Sales (de).
DELISLE de FALCON de SAINT-GENIÈS. Voyez : Lisle de Falcon de
Saint-Geniès (de).
DELLARD. Armes : coupé : au 1 paiHi d'azw à une maison d'argent,
ouverte et ajourée de sable, et de gueules à Vépée haute en pal d'ar-
gent, qui est des barons militaires ; au 2 d'or à une rivière d'argent
coulant entre deux chaînes de montagnes de sable, mouvant des flancs
de Vécu.
Jean-Pierre Dellard, né à Cahors en 1774, fils de Jean Dellard et
d'Antoinette Second, colonel du 16^ régiment d'infanterie légère
en 1807, général de brigade en 1813, officier de la Légion d'honneur,
chevalier de Saint-Louis, décédé en juillet 1832 à Bourg-en-Bresse,
fut créé baron de l'Empire par lettres patentes du 20 août 1809. Il
avait épousé en 1802 Anne-Josèphe Bauduin. Leur fils, Pierre-Joseph,
baron Dellard, né en 1809, sous-intendant militaire, officier de la
Légion d'honneur, décédé en 1861, avait épousé en 1843 Jenny-
Emilie, fille du général baron Boulard. La baronne Dellard fut assas-
sinée en 1891 dans des conditions particulièrement tragiques qui
eurent à cette époque un grand retentissement. Elle laissait un fils,
Paul-François, baron Dellard, chef de bureau au ministère de la
250 DICTIONNAIRE I) F S F A M 1 1- 1- K S FRANÇAISES
guerre, oiïîcior de la L('»gion d'Iïonncur, qui mourut en 1904, ;\ l'âge
de 56 ans, sans avoir clé marié et qui fut le dernier représentant de
son nom.
DELLEY (anciennement Dedelay) d'AGIER, delà GARDE, de BLANC-
MESNIL, dACHÈRES et d'AVAIZE (dej. Armes (d'après le règlement
d'armoiries du :2()aoùt1788j : d azur à un lion dC or, langue de gueules,
ayant le bouquet de sa queue en dehors et accosté de deux bandes
aussi d'or brochantes V une sur les pattes, Vautre sur la queue. — Le
rameau de Blancmesnil écartelait ces armes de celles de la maison
de Ligniville : losange d'or et de sable. — Couronne : de comte. —
Cimier : un lion naissant d'or. — Supports : deux lions au naturel.
— Devise : Jussu Domini Dei.
La famille Dedelay, ou de Delley, est originaire de Suisse.
Les généalogistes ont voulu la rattacher à celle des anciens sei-
gneurs d'Asnens, au pays de Vaud, qui avait possédé une terre sei-
gneuriale de Delley sur les bords du lac de Neufchâtel.
Les prétentions de la famille Dedelay, ou de Delley, ont été
accueillies par Saint-Allais dans son Nobiliaire universel. On trou-
vera aussi des renseignements sur cette famille dans les divers
recueils de manuscrits du Cabinet des Titres, dans V Annuaire de la
noblesse de 1905, dans les Titres et confirmations de titres de 1830 à
1908 du vicomte Révérend, etc.
La fdialion ne paraît être régulièrement établie que depuis un Biaise
Dedelay qui vint se fixer en France sous Louis XIII et qui y épousa
Denyse Cornuel. D'après Saint-Allais, celle-ci aurait été une sœur de
Louis Cornuel, président au Grand Conseil. Il ne semble pas que
Biaise Dedelay ait porté de qualifications nobiliaires. Deux de ses fils,
François et Philippe Dedelay, furent les auteurs de deux grandes
branches.
François Dedelay, auteur de la branche aînée, fut père d'autre
François Dedelay, bourgeois de Paris, marchand épicier, puis cour-
tier de change dans cette ville, qui épousa Marie Reuvielle, et grand-
père de François-Noël Dedelay, né à Paris le 24 novembre 1716.
Celui-ci fut d'abord avocat au Parlement de Paris ; il alla plus tard
se fixera Romans, en Dauphiné, épousa à Moras, le 27 novembre 1749,
Marie-Jeanne Agier, fut dès lors connu sous le nom de Dedelay-Agier
et fut, enfin, pourvu, le 8 juin 1775, de l'office anoblissant de secré-
taire du Roi en la Grande Chancellerie en remplacement de son cousin
Nicolas Dedelay de la Garde. François-Noël Dedelay laissa plusieurs
tils, qui moururent tous sans postérité, et deux filles dont l'une
épousa en 1764 M. Robin, receveur des tabacs, et dont l'autre épousa
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 251
en 1783 Pierre Antelme, docteur en médecine. Son fils aîné, Claude-
Pierre Dedelay, ou de Delley, d'Agier, né à Romans en 1750, était
maire de cette ville quand il fut élu député suppléant de la noblesse
du Dauphiné aux États-généraux de 1789 ; il fut appelé à siéger au
mois de novembre de cette même année en remplacement de l'abbé
de Dolomieu, décédé. Il fut plus tard député de la Drome au Conseil
des Cinq-Cents, puis au Corps légi^latif, fut appelé au Sénat le
28 février an IX, devint pair de France lors de la Restauration et
mourut à Bourg-de-Péage le 4 août 1827. Il avait été créé comte de
l'Empire par lettres patentes du 15 juin 1808 et était connu sous le
titre de comte de Delley d'Agier. Il avait épousé en 1781 M^'^Devaloy,
fille d'un bourgeois de Romans, décédée en 1818.
L'auteur de la seconde branche, Philippe Dedelay, jouit de la faveur
de Colbert. Il fut employé dans les fermes générales pendant qua-
rante ans et acquit une fortune considérable. Il épousa, le 21 octo-
bre 1663, Anne Berthault et mourut à Paris le 6 octobre 1682. Il lais-
sait un fils unique, Pierre Dedelay de la Garde, né en 1676. Celui-ci
était depuis 13 ans payeur des rentes de l'Hôtel de ville de Paris
quand il fut pourvu, le 26 juillet 1718, en remplacement de Pantaléon
Godot, de l'office anoblissant de secrétaire du Roi au Grand Collège.
Il fut plus tard fermier général et mourut en 1754. 11 avait épousé,
par contrat du 22 juillet 1706, Elisabeth Roussel, fille d'un payeur
des rentes de l'Hôtel de ville. Il en laissa deux fils, Nicolas Dedelay,
Sgr de la Garde et de Blancmesnil, né en 1709, et François-Pierre
Dedelay, né en 1712, qui furent les auteurs de deux rameaux. Les
représentants de ces deux rameaux obtinrent de d'Hozier, le 30 août
1788, un règlement d'armoiries qui reconnaissait leur descendance
de l'ancienne famille des seigneurs de Delley, en Suisse.
Nicolas Dedelay de la Garde, auteur du premier rameau, fut fer-
mier général. Il succéda à son père dans son office de secrétaire du
Roi et le conserva jusqu'en 1775, date à laquelle il le résigna en faveur
de son cousin François-Noël Dedelay-Agier, chef de la branche aînée.
Il fut intendant général de la maison de la Dauphiné, puis de celle de
la comtesse de Provence et mourut en 1783. Il avait épousé, le
9 avril 1751, Elisabeth de Ligniville, issue d'une des plus illustres
maisons de Lorraine. Son fils unique, Pierre-Nicolas Dedelay, puis
de Delley, connu sous le titre de comte de Blancmesnil, né à Paris le
19 septembre 1752, mestre de camp de cavalerie, marié en 1780 à
Claude-Jufie des Brets, fille d'un receveur général des finances,
décédé à Paris dès 1782, avait obtenu en janvier 1776 des représen-
tants de la maison de Ligniville l'autorisation d'écarteler ses armes
de celles de Ligniville. Il laissait un fils en bas âge, Xavier-Charles
2S2 nfr/noNNAiRF f)fs famii, if. s franc ai s ks
de Dolloy, comto de Blancmesnil, n6 h Paris le 1i2 janvier 1782.
Coliii-ci (épousa on IHOO M"" Toxior d'IIaiitofouilln et mourut à Cacn
onl8r):2. Il avait eu (l(*u\' enfants, un (ils, Alplionse. I/;on, n(' h Paris
en 1801, dont il va t^tre parlé, et une fille, M"" de Lavau, décédée
dès 1825. Alphonse-Léon de Dclley de Blancnnesnil fut le dernier
représentant de son rameau (ît mourut à Versailles en 1874 sans avoir
eu d'enfants de son mariap^c, en 1849, avec la baronne Diennée, née
Boutier de Catus, qui lui survécut jusqu'en 1888. Il avait été confirmé,
par décret impérial du 29 février 1860, dans la poss(»ssion héréditaire
du titre de comte sous lequel son père et lui avaient été connus.
L'auteur du second rameau, PYançois-Pierre Dedelay, porta le titre
de baron d'Achères et de Rougemont. Il fut chevalier de Saint-Lazare,
présidentau Grand Conseil et maître des requêtes de l'hôtel. Il épousa
en 1753 x\nne-Charlotte de Salignac de la Mothc-Fénelon. Il eut de ce
mariage une fille qui épousa M. de Bordcnave, procureur général au
Parlement de Navarre, et un fils, Nicolas de Delley, baron d'Achères,
président de la Chambre des comptes, qui mourut dans les prisons
de la Terreur, en 1793, sans avoir été marié.
La famille Dedelay d'Avaize est une branche de la même famille,
détachée de la souche au xvi" siècle. Son chef, Claude Dedelay, vint
de Suisse se fixer en France dans la seconde moitié du xvii^ siècle.
D'après un tableau généalogique, il serait né en 1599 et aurait été fils
d'autre Claude Dedelay et petit-fils de Jean de Delley, marié à Claude
Thevoz, lequel aurait été un frère puîné d'Hugonin de Delley, auteur
de l'autre branche et un fils de Barthélémy de Delley. Claude Dedelay
laissa un fils, Pierre Dedelay, né en 1668, qui fut élevé à Avignon et
qui épousa Catherine Janin par contrat passé en Franche-Comté le
24 janvier 1701. Jean-Aimé Dedelay, fils de Pierre, possédait la sei-
gneurie d'Avaize, située dans la paroisse de Saint-Maurice-les-Cha-
teauneuf, aujourd'hui commune du département de Saône-et-Loire.
Il épousa en 1739 Jeanne Perrier du Palais et fut père de Pierre
Dedelay, ou de Delley, Sgr d'Avaize, procureur du Roi du bailliage
de Poligny, qui épousa en 1783 Anne Grandvaux et qui se fit main-
tenir dans sa noblesse, le 25 décembre 1787, par arrêt du Parlement
de Besançon. Cet arrêt reconnaissait que son obtenteur, Pierre, était
fils de Jean- Aimé, fils de Pierre, fils de Claude, fils d'autre Claude,
fils de Barthélémy, fils de Jean, fils de Pierre, fils de noble Pierre de
Delley, Sgr de Delley, au canton de Fribourg, pays de Vaud. Ce
même Pierre de Delley d'Avaize obtint de d'Hozier, le 30 août 1788,
le règlement de ses armoiries en même temps que MM. de Delley de
Blancmesnil, et de Delley d'Achères. Il prit part en 1789 aux assem-
blées de la noblesse tenues à Poligny et mourut dans cette ville en
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 253
1807. Son fils, Augustin-Gabriel de Delley, connu sous le titre de
baron d'Avaize, né à Poligny en 1789, épousa en 1834 Victorine
Delestre. Il en eut deux enfants qui paraissent avoir été les derniers
représentants de leur branche : Auguste-Nicolas-Louis, baron de
Delley d'Avaize, né en 1837, colonel dans l'armée de la Commune
en 1871, et Marie-Berthe de Delley d'Avaize, née en 1839.
DELMAS de GRAMMONT. Armes : d'argent à une croix ancrée de
gueules. — Couronne murale de cinq tours d'or. — Supports : deux
lions de gueules.
Guillaume Delmas, ou Dalmas, natif de Rodez, officier du comte
de la Marche et de Castres, fut anobli, en j uin 1 443, par lettres patentes
du roi Charles Vil, pour être monté le premier sur les murs de Pon-
toise lors du siège de cette ville. 11 reçut en même temps que ces
lettres les armoiries décrites en tête de cet article.
Plusieurs familles Dalmas, ou Delmas, ont revendiqué pour auteur
Guillaume Delmas dont il vient d'être parlé et en ont adopté les
armoiries. Il a été dit quelques mots d'une de ces familles à la suite
de la notice consacrée à la famille Dalmas de la Pérouse.
La famille Delmas de Grammont, anciennement et honorablement
connue en Bas-Limousin, est du nombre de celles qui se croient
issues de Guillaume Delmas, anobli en 1443, et qui en portent les
armes.
Une généalogie très détaillée, conservée dans les manuscrits de
Chérin, la fait simplement descendre de maître Jean Delmas, natif
de Mézignac l'Évêque, au diocèse d'Agde, en Languedoc, qui vint se
fixer à Ussel, en Limousin, par son mariage, contracté le 23 juin 1603,
avec Mariede la Forest, fille d'un juge de Alirambel et veuve de Pierre
Méchy. D'après un tableau généalogique conservé dans les Dossiers
bleus, tableau qui n'est appuyé d'aucune preuve, ce Jean Delmas
aurait été un fils cadet de noble Jean Dalmas, demeurant à Ville-
neuve-sous-Béziers, marié à Jeanne Adémar, un petit-fils de Guillaume
Dalmas, sieur de Calmels, chevalier de Saint-Michel en 1563, et un
arrière-petit-fils d'autre Guillaume Dalmas, sieur de Calmels, marié
à Jeanne de Gaston, qui aurait pris part en 1512 à la bataille de
Ravenne ; celui-ci aurait été lui-même tils d'un André Dalmas, marié
à Claude de Batut, qui fut tué à la bataille de Fornoue, en 1495, et
petit-fils de Guillaume Dalmas, ou Delmas, l'anobli de 1443, et
d'Antoinette de Promeus. Jean Delmas, marié en 1603 à Marie de la
Forest, devint dans la suite receveur général au duché de Ventadour.
Il fut père de monsieur maître François Delmas, sieur de Grammont,
près d'Ussel, procureur principal et domanial au siège de Ventadour,
254 DICTlnNNAIRF. I) K S FA M I 1. 1. K S F H ANC AISES
(|iii ôpousa Jeanne Gliassain. (^(^lui-ci laissa, entre autres enfants,
deux lils ({ui furent les auteurs de deux I)i'aiulies : 1" François Delmas,
ba|>lis»'' en IGiO, l)<)urge()is d'Ussel, (jui épousa en 1604 Marie
()ueyreaux ; 4" maître^ Pierre Delmas, sieur d(î (Iramniont, avocat,
puis conseiller et procureur général au sénéchal de Ventadour, qui
épousa à Ussel, le :27 février 1660, Toinette du Coudert et qui eut son
blason enregistré d office à l'Armoriai général de 1090 : de sinople à
tî'ois fasces ondées d'argent. Ces divers personnages ne portaient
pas de qualifications nobiliaires; la familh^ J)elmas ne figure pas au
nombre de celles qui firent reconnaître leur noblesse lors des
recherches ordonnées par Louis XIV ; on ne voit pas non plus qu'elle
ait pris part en 1789 aux assemblées de la noblesse.
François Delmas, auteur de la branche aînée, fut père d'Antoine
Delmas, sieur de Gramont, né à Ussel le 27 mai 1084, docteur en
médecine, marié le 22 mai 1718 à Jeanne Desplas, tille d'un bourgeois
d'Ussel, qui fut pourvu, par lettres du 1^' janvier 1748, de l'ofTice de
conseiller du Roi et avocat pour Sa Majesté de la ville et communauté
d'Ussel. Antoine Delmas sollicita du roi Louis XV en 1755 des lettres
de confirmation de noblesse pour lui et son fils, Jean-Baptiste d'Elmas
de la Robière ; il exposa dans sa requête que son trisaïeul était sorti
d'une ancienne famille noble du lieu de Mézignac-l'Évêque. On ne
voit pas qu'il ait été fait droit à sa demande. Son fils, Jean-Baptiste
Delmas de la Robière, gendarme de la garde ordinaire du Roi, épousa
Louise Despers de la Borderie et en eut trois fils, Antoine, Antoine-
François et Guillaume-Klie. Sa descendance paraît être aujourd'hui
éteinte.
Pierre Delmas, sieur de Grammont, auteur de la seconde branche,
fut père de monsieur maître François Delmas, sieur de la Veissière,
puis de Grammont, conseiller au siège présidial de Ventadour, qui
épousa en 1696 Jeanne du Ghassaing. Gelui-ci fut père de Jean-Louis
Delmas, sieur de Grammont, né en 1703, avocat en la Cour, conseiller
et procureur principal au sénéchal de Ventadour, qui épousa en 1730
Marie Lejeune, et grand-père d'Antoine Delmas, écuyer, sieur de
Grammont, qui épousa en 1764 Charlotte Rautier de Villetelle et dont
la descendance s'est perpétuée jusqu'à nos jours avec beaucoup de
distinction. Jacques-Philippe Delmas de Grammont, né en 1796 à la
Sauvetat, en Agenais, marié à Anne-Marie de Boéry, décédé à
Miramont en 1862, fut député de la Loire en 1849, général de division
en 1853 et grand-officier de la Légion d'honneur. Il fut l'auteur de la
célèbre loi Grammont destinée à mettre un frein aux mauvais trai-
tements exercés envers les animaux. Son fils, Martial-Raoul Delmas
de Grammont, décédé en 1910 à l'âge de 78 ans, fut écuyer de
DICTIONNAIRE DKS FAMILLKS FRANÇAISES 2Î>5
Napoléon III ; il avait épousé en 1855 Anna-Gustaba-Carmela de
Lorenzana-Solomayor-Mendoza, fille du marquis de Villagarcia, comte
de Barrantes. Charles-Robert Delmas de Grammont périt à l'âge de
ïi5 ans, en 1870,- à la bataille de Sedan, Le chef de cette branche est
connu de nos jours sous le titre de comte de Grammont.
Principales alliances : de Pons 1785, Tamizey de Laroque 1860, de
James de Longueville, de Boéry, de Lorenzana-Sotomayor, de
Bentzmann, etc.
DELMAS de LACOSTE. Mêmes armes que la famille précédente.
La famille Delmas de Lacoste appartenait au xviii' siècle à la haute
bourgeoisie du Bas-Limousin.
Elle porte les mêmes armes que la famille Delmas de Grammont
dont elle est vraisemblablement une branche détachée à une époque
reculée.
Le sieur Pierre Delmas de la Coste-Murulhac épousa vers 1760
Françoise Piaze du Rieux et en eut plusieurs fils. L'un de ces fils,
Antoine-Guillaume Delmas de Lacoste, né le 11 février 1768 à Argen-
tat, en Bas-Limousin, général de division en 1793, fut blessé mortel-
lement à la bataille de Leipzig, en 1813. Le général Delmas est sur-
tout connu pour l'apostrophe qu'il adressa au Premier Consul le soir
de la fête célébrée à Notre-Dame en l'honneur de la signature du
Concordat : « C'était une belle capucinade; il n'y manquait que le
million de Français qui se sont fait tuer pour détruire ce que vous
venez de rétablir. »
Charles-Emmanuel Delmas de Lacoste, officier en retraite, demeu-
rant à Versailles, demanda le 19 mars 1866, pour lui et pour son fils
alors mineur, l'autorisation de joindre à son nom celui de : de
MuRCLHAC que portaient ses ascendants paternels. Il avait épousé,
le 28 avril 1840, Léocadie Lecaux de la Tombelle.
Principales alliances : Lecaux de la Tombelle 1840, Lefebvre de
Tumejus vers 1810, de Préval 1835 et vers 1880, etc.
DELOISY, ouLOISY (de). Armes : d'azia- à lui lacs damour d'or, posé
en fasce.
La famille Deloisy, anciennement de Loisy, est anciennement et
honorablement connue à Louhans, dans la Bresse. Elle ne doit pas
être confondue avec la famille Carrelet de Loisy.
On trouvera sur elle des renseignements dans l'ouvrage de
M. Guillemaut : Armoiries et familles nobles de la Bresse louhan-
naise.
La famille Deloisy est originaire de la petite ville de Cuiseaux. Un
256 DICTIONNAIHK I) K S FAMILI.KS FRANÇAISES
de SCS r(»|)r6seniants, Martin de Loisy, (''tait doyen du cliapilre de
l'églisr collc'îgiale de Saint Thomas de Cuiseaux (juand il lit eure-
gistrerson hiason i\ l'Armoriai iréncral de 1G90 (rej^istre de Chalon).
La branche (jiii s'i'st perpétuée jusqu'à nos jours était lixée à Lou-
hans dès le milieu du xyu* siècle. Ce fut dans cette ville que Guille-
mette de Loisy épousa, en 1053, Claude Arnoux, d'une famille qui est
aujourd'hui connue sous le nom d'Arnoux de Corgeat. M. Guillemaul
donne la liliation depuis Claude de Loisy qui épousa Claudine Balay
et dont le tils. Philippe de Loisy, né le 3 juin 1679, épousa
Hélène Mazoyer. Jean-Baptiste de Loisy, bourgeois à Louhans, fils
de Philippe, épousa, le 30 janvier 1708, Thérèse de la Cuisine. Il fut
père de Jean-Baptiste de Loisy, né en 1709, procureur du Roi, qui
épousa M"^ Ménechet, grand-père de Charles de Loisy, né en 1738,
rec(nTur au grenier à sel de Louhans, qui épousa en 1766 M"*^ Arnoux
de Promby, bisaïeul de Jacques-François de Loisy, puis Deloisy,
bourgeois de Louhans, décédé en 1825, qui épousa en 1790M"^ (iuil-
lemaut, fille d'un procureur du Roi au grenier à sel de Louhans, et
trisaïeul d'Auguste Deloisy, né à Louhans en 1796, marié en 1836 à
M''® Jehannin, et de Joseph Deloisy, né en 1801, marié vers 1834 à
M"* Guy, de Cuisery, qui ont l'un et l'autre laissé postérité masculine.
On ne connaît pas de principe d'anoblissement à la famille Deloisy,
ou de Loisy, et on ne voit pas, du reste, que ses représentants aient
porté avant la Révolution les qualifications nobiliaires.
Principales alliances : Arnoux, delà Cuisine, de Branges de Civria,
Bonamy de Villemereuil 1892, etc.
DELOLM de LALAUBIE. Armes : d'or à un ormeau de sinople ; au chef
d'azur chargé d'un croissant d'or accosté de deux étoiles de même.
La famille Delolm est fort anciennement connue à Aurillac, en
Auvergne.
Giraud Delolm passa en 1532 un acte avec son père, Jacques
Delolm, marchand de la ville d'Aurillac. Jacques Delolm, marié à
Antoinette de Cambefort, acquit en 1596 le domaine de Lalaubie,
près d'Aurillac. La famille Delolm a conservé jusqu'à nos jours ce
domaine sous le nom duquel ses représentants actuels sont à peu
près exclusivement connus. Elle ne doit pas être confondue avec une
famille de Laloubie qui appartient au Bordelais et au Périgord.
Monsieur maître Guy Delolm était en 1760 conseiller au bailliage
et siège présidial d'Aurillac, lieutenant particulier de cette ville.
Son fds, Louis-Henri Delolm, né en 1756, docteur en médecine,
maire d'Aurillac, conseiller général du Cantal, marié à M"^ de Méti-
vier de Vais, décédé à Aurillac en 1829, fut anobli, le 26 octobre 181 6,
blCTIONNAIHE DES FAMILLES FRANÇAISES 257
par lettres patentes du roi Louis XVIII. Il fut dès lors connu sous le
nom de Delolm de Lalaubie qui a été conservé par ses descendants.
Deux de ses fils, Louis-Géraud Delolm de Lalaubie, né à Aurillac en
1809, avocat, marié à M'^^ Courbouleix de Montjoly, et Louis-Henri
Delolm de Lalaubie, né à Aurillac en 1818, marié successivement à
M^'** Teillard et à M"® Delzons, ont été les auteurs de deux rameaux.
La famille Delolm a fourni un garde du corps du roi Louis XVI,
des officiers, des magistrats, des avocats, des médecins, etc.
Principales alliances : de Métivier de Vais, Teillard, Delzons, de
Lespinasse de Bournazel, Gratereau de Négraval, Courbouleix de
Montjoly, Ranfer de Brétenières, etc.
DELOM de MÉZERAG.
Famille de haute bourgeoisie.
Principales alliances : Lochet de Saint-Wallon, Dejean 1880, Houel
1887, de Sars 1910, etc.
DELOR de MASBOU.
Ancienne famille toulousaine que l'on croit originaire de Cajarc,
en Quercy.
Etienne Delor de Masboc, conseiller du Roi, maire perpétuel de
Montastruc (Haute-Garonne), décédé en 1762, fut anobli par le capi-
toulat de Toulouse qu'il exerça en 1749. Son fils, François-Etienne
Delor de Masbou, marié en 17o6 à Jeanne Leygue, en eut deux fils :
1° Jean-Joseph-Étienne Delor de Masbou, né en 1774, marié à M"* de
Villeneuve-Flamarens, qui n'eut que deux filles mariées lune au
colonel Becker, mort au passage de la Bérésina, l'autre à M. Coquinet-
Riotord, receveur des droits réunis à Castelsarrasin ; 2° Pierre-Alpi-
nien Delor de Masbou, colonel de gendarmerie, décédé en 1846. Deux
des fils de ce dernier, Louis Delor de Masbou, né en 180:2, architecte
à Toulouse, décédé en 1867, et Alexandre Delor de Masbou, médecin
à Ably, près de Versailles, ont laissé postérité masculine.
On trouvera une généalogie delà famille Delor de Masbou dans le
tome III de la France inoderne (Haute-Garonne et Ariège).
DELORT, à Toulouse et en Gascogne. Armes : coupé émanché de
gueules et d^or; le 1 plein (aliàs chargé de cinq étoiles d'or); le 2
chargé de trois arbres arrachés de sinople. — Couronne : de Comte.
Ancienne famille de l'Armagnac dont M. Villain a donné une généa-
logie dans le tome lll de la France moderne (Haute-Garonne et
Ariège).
Jean-François Delort, né en 1680, docteur en médecine, professeur
à la Faculté de Toulouse, fut anobli par le capitoulat de cette ville
xiu. 17
258 IMCTIONNAIHK I) K S KAMILLKS FRANÇAISES
qu'il exerça en 1717. Deux de ses lils, Jean Dclort, n6, à Fleuranco,
professeur de droit à la FacuIUî de Toulouse en 1773, nnarié en 1735
à Pélronille-Uose de Massol, et Jean-Piern» Delort, baptisé en 1724,
avocat, furent, d'aj)r('slo travail de M. Villain, les auteurs des deux
branches de la famille Delort qui se sont perpétuées jusqu'à nos
jours.
Pierre-Théodore Delort, né en 1736, fils de Jean, auteur de la
branche aînée, fut professeur de droit à l'Université de Toulouse. 11
dénombra ses fiefs nobles devant les capitouls le 7 août 1178. Il avait
épousé en 1770 (luillemette de Bastard. 11 en eut plusieurs fils dont
deux au moins, Pierre-Victorien Delort, médecin à Fleurance, et Sixte
Delort, né en 1774, ont laissé postérité masculine.
Jean-Pierre Delort, auteur de la seconde branche, fut père de Jean-
Guillaume Delort qui épousa une demoiselle Tournier, du lieu de
Solomiac (Gers). Celui-ci laissa une nombreuse postérité. Un de ses
fds, Jean-Vincent Delort, médecin, décédé en 184Î2, futpère de Jean-
Laurent Delort, né en 1 798, décédé en 1886, qui fut député du Gers en
1830. Ce dernier laissa trois fils qui ont eu postérité masculine. Le
plus jeune d'entre eux, Élie-Théodore Delort, né vers 1840, eut une
belle carrière dans la marine et fut officier de la Légion d'honneur.
Deux messieurs de Lort prirent part en 1789 aux assemblées de
la noblesse de l'Armao^nac. M. Delort, écuyer, M. Delort, professeur
en droit, et le chevalier Delort prirent par cette même année à celles
tenues à Toulouse.
La famille Delort, dont les représentants ont quelquefois adopté
l'orthographe de Lort, ne doit pas être confondue avec l'ancienne
famille de Lort-Sérignan, encore existante. Elle ne doit pas non
plus être confondue avec la famille de Lort de Montesquiou et de
Saint- Victor, originaire de la Guienne et du pays de Comminges, qui
au xviii® siècle résidait en Lorraine.
DELORT. Armes : écartelé : au 1 d'or à un casque taré de face de
sabUy doublé de gueules, grillé du champ, panaché de gueules ; au
2 de gueules à Vépée haute en pal d'argent, qui est des barons mili-
taires ; au 3 d'azur à une barre d'argent chargée d'une étoile du
champ ; au 4 d'argent à un lion de gueules.
Joseph-Raymond Delort, né en \ 769 à Vic-Fezensac, en Gascogne,
décédé dans sa ville natale en 1846, était fils de Biaise Delort et de
Marie Paris. Il eut dans l'armée une brillante carrière, et fut nommé
général de division pendant les Cent-Jours, en 1815; mais il ne fut
confirmé dans son grade qu'en 1831 . Il était commandeur de la Légion
d'honneur. Il avait été créé baron de l'Empire par lettres patentes
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 259
du 25 février 1810. De son mariage avec M"® Van Vliet, le général
Delort laissa une fille et un fils, Lucien-Guillaume, baron Delort, né
à Vic-Fezensac en 1819.
Il avait existé sous le Premier Empire un autre général baron
Delort. Celui-ci, Jacques-Adrien Delort, était né en 1773 à Arbois, en
Franche-Comté, et était fds de Claude- Antoine Delort, marchand, et
de Marie-Thérèse Paupe. Il fut nommé général de brigade en 1811,
général de division en février 1814, fut élu député du Jura en 1830,
fut appelé en 1837 à la Chambre des pairs et mourut en 1846 sans
laisser de postérité de son mariage avec M'^^ Pianet, décédée en 1869.
Il était grand-croix de la Légion d'honneur et avait été créé chevalier
de l'Empire par lettres du 30 octobre 1810, puis baron par nouvelles
lettres du 4 juin 1811.
DELORT de GLÉON. Armes : coupé : au 1 parti d'argent à un lion
d'azur et de gueules à Vépée haute en pal d'argent^ qui est des
barons militaires ; au 2 d'argent à six cotices d'azur.
Jean-François Delort de Gléon, né à Nouzols (Aude) le 24 oc-
tobre 1769 (aliàs, d'après le vicomte Révérend, à Narbonne le
24 octobre 1766), était fds de Pierre Delort, citoyen actif, et de Marie-
Anne Courbes, mariés. Il fut nommé général de brigade le 23 sep-
tembre 1812, fit partie de la grande armée de Russie et fut mas-
sacré à Wilna le 10 décembre 1812. Il avait été créé baron de l'Em-
pire par lettres patentes du 4 septembre 1810. Il avait épousé Marie-
Alexandrine Faschinger. 11 fut père de Léopold, baron Delort de
Gléon, décédé en 1860, et grand-père d'Alphonse-Léopold, baron
Delort de Gléon, né en 1843, ingénieur civil, qui est décédé le 10 no-
vembre 1899 en son hôtel de la rue Vézelay, à Paris, sans laisser de
postérité de son mariage, en 1883, avec M"^ Grandcolas.
DELORT et DELORT de FAUGEYRAS, en Limousin.
Le nom de Delort, assez répandu en Bas-Limousin, y a été porté
par plusieurs familles de haute bourgeoisie. Celle de ces familles qui
donne lieu à la présente notice est fort anciennement connue à
Uzerche.
Elle paraît être la même que celle d'un Jean-Joseph de Lort, bour-
geois de Meymac, qui fit enregistrer son blason à l'Armoriai général
de 1696 (registre de Tulle) : d'azur à trois fasces d'argent et un cerf
de sable brochant sur le tout.
Gabriel Delort de Puymalie, né à Uzerche en 1727, décédé dans
la même ville en 1809, fut pourvu, le 31 août 1771, de la charge de
lieutenant particulier au siège royal de sa ville natale et fut élu
en 1789 député aux États généraux par le Tiers État de la séné-
'200 DU TIONNAIH K D K S FAMILLKS FRANÇAISES
chauss(H' (le Tulle . Kran(,'ois DelorI, ur à Uzcrche en 1753, (ils de
monsiour Cabricl DelorI, avocat, et de dame Jeanne Dupeyrat, fut
déput(^ (It* la Corrè/.e au Conseil des Cinq-Cents, puis au Cor[)s légis-
latif, fut nommé m 1805 ronsculler à la Cour de Limoges et mourut à
Uzerche en 1831 .
M. Delort de Faugeyras était dans les dernières années du xix* siècle
propriétaire du château de Faugeyras, près d'Uzerche.
La famille dont il vient d'être parlé paraît être distincte d'une
tamille Delort qui possédait au xyiii*" siècle les terres de Sourie, de
la Flotte, (le Laval, etc., toutes situées dans les environs de Brive.
François-Ignace Delort de la P'iolte, né en 1778 au château de Sourie,
fils de Jean-Baptiste Delort, bourgeois, et de Jeanne-Rose Montagut,
lieutenant-colonel d'artillerie, chevalier de Saint-Louis, officier de la
Légion d'honneur, décédé à Sourie en 1868, représenta de 1835
à 1839 le canton d'Ayen au Conseil général de la Corrèze. Mathilde
Delord de la Flotte épousa vers 1865 le comte Octave de Roffignac.
DELOUCHE de BOISRÉMOND et de PÉMORET. Armes (d'après les
Recherches de la noblesse en Berry, publiées parle comte de Toulgoet-
Tréanna) : d'argent à un chevron de gueules accompagné de trois
têtes de lion arrachées de sable.
Ancienne famille du Berry sur laquelle on n'a pu se procurer que
des renseignements insuffisants.
Michel DE Louche, écuyer, Sgr de Boisrémond, vivait en 1537.
Thomas de Louche était en 1569 lieutenant général en la verderie de
Pacy.
Lors de la grande recherche de 1666, Gabriel de Louche, sieur du
Pousset, demeurant au village du Menou, en la paroisse de Chavin,
et Robert de Louche, sieur de Boisrémond, demeurant en la paroisse
de Parnac, furent invités à produire les titres justificatifs de leur
noblesse. Ils prouvèrent vraisemblablement qu'ils n'avaient jamais
porté de qualifications nobiliaires. On ne voit pas, en tout cas, qu'il
ait été statué sur eux et ils ne furent l'objet ni d'un jugement de
maintenue, ni d'un jugement de condamnation. Louis Delouche, Sgr
de Chamousseau, rendit hommage, le 15 décembre 1722, pour le fief
de Mehun qu'il avait acquis de Charlotte de Barville, veuve de Louis
Dufournier. Louis Delouche, lieutenant de Mgr le Prince, chirurgien
du Roi, établi en la ville de Ghàteauroux, est ainsi désigné dans un
acte de 1745.
On ne voit pas que la famille Delouche ait pris part en 1789 aux
assemblées de la noblesse du Berry, ni même qu'elle ait fait enre-
gistrer son blason à l'Armoriai général de 1696.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 261
Elle est aujourd'hui représentée dans le département de l'Indre
par deux rameaux qui se distinguent par les surnoms de Boisrémond
et de PÉMORET.
M. Albert Delouche de Boisrémond, demeurant à Châteauroux, a
épousé M"^ Duris du Fresne, née à Asnières en 1867.
Marie-Pauline Mazeau-Desgranges, veuve d'Amédée Delouche de
Pémoret, épousa en 1885 le baron deRomeuf.
DELOUME, anciennement de LOUME. Armes : de sable à cinq cotices
d'or ; à un renard de gueules brochant sur le tout.
Famille de haute bourgeoisie à laquelle M. Villain a consacré une
notice dans le tome III de la France moderne.
Jean de Loume, né à Caumont en 1750, fils de Jean-Baptiste de
Loume. bourgeois de Casteljaloux, était sous Louis XVI secrétaire
des eaux et forêts de Guienne. Il avait épousé à Toulouse, en 1782,
Jeanne-Marguerite Clèdes. Il en eut deux fils : 1^ Jean-Baptiste
Deloume, né à Toulouse en 1786, avocat distingué, professeur à la
Faculté de droit de Toulouse, décédé en 1841, dont le fils, Charles
Deloume, conseiller d'arrondissement, décédé en 1896, a laissé deux
fils de son mariage, en 1868, avec une fille de M™^ Valette, née de
Loze ; 2° Thomas-Bruno Deloume, avoué à Toulouse. Ce dernier
laissa trois fils. L'un de ceux-ci, Jean-Antonin Deloume, né en 1836,
doyen^de la Faculté de droit de Toulouse, mainteneur des Jeux Flo-
raux, décédé en 1911, épousa en 1872 M"^ Chesnelong, fille du grand
orateur catholique et sœur de M^"" Chesnelong, archevêque de Sens.
Il n'a laissé que trois filles dont l'aînée a épousé en 1910 le comte
René d'Astorg.
DELOYNES : Voyez : Loynes (de).
DELPECH de MONTFORT. Armes : d'hermines à une tête de cerf d'or
et à un chef d'azur.
La famille Delpech de Montfort, aujourd'ui éteinte dans les mâles,
a occupé en Bazadais un rang très distingué.
M. Pierre Meller lui a consacré un de ses Essais généalogiques.
Cet auteur mentionne un noble Michel Delpech de Montfort, capi-
taine d'infanterie, qui habitait en 1645 la petite ville de Dunes, sur
les confins de l'Agenais et du Condomois. Noble Michel Delpech de
Montfort, fils de messire Delpech de Montfort, demeurant à Dunes,
et de feu demoiselle de Thameau, épousa, par contrat passé à
Agen le 18 mars 1653, Marie de Pons, fille d'un conseiller en la Cour
présidiale d'Agenais ; il était assisté de son frère, Michel Delpech,
ci-devant conseiller du Roi en sa Cour des aides de Guienne.
262 DK, riONNAI lu; 1H. s iamii, i,i. s i UANt:Aisi':s
La familh^ DcIjxm'Ii do Monlforl do figurer pas au nombre do celles
dosa ro«;^i()M (lui liront reconnaîlro leur nobUîsse lors dos diverses
rocluMohos or(l()inié(\s par Louis XIV. On ne voit pas quelle ait
jamais régularisé sa situation nobiliaire, ni qu'elle ait pris part
on 17<S0 aux assemblées do la noblesse. Il non est pas moins incon-
testable (jue ses membres ont 'toujours porté avant la Révolution la
(jualilioation de noble et mémo souvent celles d'écuyer et de clieva-
lior.
Par suite de la porte des papiers de famille, M. Meller n'a pu
établir la libation que depuis Guillaume Delpecli de Montfort qui dans
le dernier quart du xvii' siècle résidait à Dunes avec sa femme,
Marie de Lamotbc. Ce personnage eut une fille, qui épousa en 1691
François D(dort, jurât de Castcljaloux, et trois fils dontlcs deux aînés
furent prêtres et dont le plus jeune, Jean-Jacques, continua la lignée.
Jean-Jacques Delpechde Montfort fut capitaine et major au régiment
de Navarre. Il régla, le 20 novembre 1694, ses conventions matrimo-
niales avec Marie de Forcade. Il fut père de Jean Delpech de Mont-
fort, écuyer, qui épousa en 1723 Marguerite de Lestang, grand-père
de Micbel Delpech de Montfort, écuyer, qui épousa à Aillas, en 1766,
Jeanne de Gastellane-Salernes, et bisaïeul de Jacques Delpech de
Montfort, né à Aillas en 1770, décédé à Bazas en 1850, qui fut maire
de cette ville de 1811 à 1826. Ce dernier avait épousé en 1797 M'^^ de
Pons-Rollin. La famille Delpech de Montfort s'est éteinte dans les
mâles avec son fils, Jean-Baptiste-Émile de Montfort, décédé à Bazas
en 1869. Elle est encore représentée en 1914, par la fille de celui-ci,
veuve de M. Pierre-Ernest d'Anglade.
La famille Delpech de Montfort a fourni deux chevaliers de Saint-
Louis et un chevalier de la Légion d'honneur.
Principales alliances : de Forcade, de Lestang, de Castellane,
Polhe, Lab rousse, d'Anglade 1861, etc.
Le nom de Delpech est assez répandu en Guienne. La famille dont
il vient d'être parlé paraît être distincte d'une famille Delpech qui a
donné de 1653 à 1715 trois conseillers au Parlement de Bordeaux.
M. Pierre Meller, dans son Armoriai du Bordelais, attribue à cette
dernière famille les armes suivantes qu'un de ses membres fit enre-
gistrer à l'Armoriai général de 1696 : & argent à un rocher de sable
en pointe; au chef d'azur chargé d'un croissant d'argent accosté de
deux étoiles d'or.
Une famille Delpech, d'ancienne bourgeoisie protestante de l'Age-
nais, joint de nos jours à son nom celui de la famille de Suriray dont
elle descend en ligne féminine. Un de ses représentants actuels a
épousé M"^ Oberkampf de Dabrun.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 263
DELPECH. Armes (d'après le règlement d'armoiries de 1816) : d'azur à
un chevron d'or ; au chef dCargeiit chargé d'un croissant de gueules
accosté de deux étoiles du même.
La famille Delpech est fort anciennement connue à Montech (Tarn-
et-Garonne).
Elle est vraisemblablement la même que celle d un Armand Del-
pech qui avait épousé Dominique de Lenègre et dont le fils, Pierre
Delpech de la Morande, bourgeois de Castelsarrasin, épousa, le
6 mai 172:2, Marguerite Amade, d'une famille encore existante qui fut
anoblie sous la Restauration.
Jean Delpech, avocat, épousa Anne Nauvilles. Leur fds, Jean-
Pierre-Anne Delpech, né à Montech le 22 septembre 17o8, d'abord
avocat, exerçait en 1789 l'office anoblissant de président trésorier
de France au bureau des finances de Toulouse. Il fut définitivement
anobli, le 24 février 1816, par lettres patentes du roi Louis XVIIl,
obtint en même temps le règlement de ses armoiries et mourut dans
sa ville natale le 2 mai 1823. Il avait épousé vers 1795 Anne-Michelle
Amade, petite-nièce de M™^ Delpech de la Mirande, mentionnée plus
haut. Il en eut deux fils, Jean-Joseph-Théodore Delpech, marié à
Marie-Joséphine de Bernard de Saint-Jean, et Jean-Joseph-Maurice
Delpech, né à Montech en 1798, officier de cavalerie, marié vers 1830
à M"^ Maison, qui ont lun et l'autre laissé postérité masculine.
Principales alliances : d'Amade, Bernard de Saint-Jean, du Gos de
la Hitte, de Villèle 185o, etc.
La famille dont il vient d'être parlé est distincte d'une famille Del-
pech. ou Delpuech, de la même région, qui a donné neuf capitouls
à la ville de Toulouse. Cette famille portait pour armes : de gueules
à un chevron d'or accompagné en chef de deux soleils de même et
en pointe d'un pélican dans sa piété d'argent. Elle fut maintenue
dans sa noblesse d'abord, le 20 mars 1670, par jugement de M. de
Bezons, intendant duLanguedoc, puis, le 11 août 1716, par jugement
de Legendre, intendant de Montauban, après avoir justifié sa descen-
dance de François Delpuech, chevalier, sieur de Lacroix, de Falgarde,
d'Espanès et des Maurices, trésorier général de la province de
Languedoc, dont le fils, Pierre Delpech, sieur des Maurices. bour-
geois de Toulouse, fut anobli en loo4 par le capitoulat de cette ville.
Une famille Delpech, ou Delpuech, de Gugnac, toujours de la
même région, portait pour armes : de gueules à un lion rampant d'ar-
gent. Ses représentants, Louis Delpech, Sgr de Gugnac, et Alexandre
Delpech, ou Delpuech, Sgr de Pech-Durand, frères, furent main-
tenus dans leur noblesse, le 26 novembre 1668, par jugement de
M. de Bezons, intendant du Languedoc, après avoir justifié leur filia-
264 niCTIONNAIRR DKS FA M II, M". S 1- R A N Ç A I S K S
liondopuis Poiis Dolpurch qui fit son losLimml In K oclol)rG 14?)6.
Une famille Dolpccli, originaire de Caussadc, en Quercy, occupait
h Paris au xviii" si(''clc un rang distingué dans la finance et dans la
robe. Elle portail les armes suivantes : iXazur à un petit roc d'ar-
gent chargé de deux branches accolées Vune de palmier, Vautre de
laurier, de sinople, soutenues de deux lions de gueules. La Chcs-
naye des Bois lui attribue aussi les armes suivantes : d'azur à un
chevron brisé d'or accompagné en chef de deux rayons mouvant
des angles de Vécu et en pointe d'un pélican dans son aire, le tout d'or,
posé sur un mont d'argent. Elle descendait de Pierre Delpech qui
était simple maréchal ferrant. Le fils de celui-ci, autre Pierre Delpech,
né à Gaussade en 1642, acquit une fortune considérable. D'abord
receveur général des finances d'Auvergne, puis fermier général, il
fut pourvu en 1679 de l'office anoblissant de secrétaire du Roi. Pierre
Delpech avait épousé Marie Bajanier. Il mourut en 1712 laissant trois
lils : 1° Pierre Delpech, Sgr de Gailly, en Normandie, avocat général
en la Cour des aides de Paris en 1693, marié en 1710 à M"^ de Cau-
martin, décédé en 1733, dont le fils, Pierre, président en la Gourdes
aides en 1733, décédé prématurément en 1737, ne laissa qu'une fille
mariée au marquis de Joyeuse, brigadier des armées du Roi ; 2° Jean
Delpech, Sgr de Mérinville, en Beauce, conseiller au Parlement de
Paris en 1691, marié en 1697, dont les deux fils, MM. Delpech d'An-
gerville et Delpech de Montureux, furent conseillers au Parlement
deParis ; 3° Paul Delpech, Sgr de Ghaumont, receveur général des
finances d'Auvergne, fermier général, marié en 1713 à M"^ de Monchy,
dont les deux fils, Paul, né en 1715, et Philippe, né en 1720, moururent
sans postérité.
DELPECH de SAINT-GUILHEM. Armes : d'azur à un chevron d'argent
accompagné de trois besants de même, deux en chef et un en pointe.
Famille de haute bourgeoisie.
Prosper-Melchior Delpech de Saint-Gcilhem, ingénieur en chef des
ponts et chaussées, épousa Marie-Virginie de Marion-Brézilhac, née en
1817, décédée à Toulon en 1873; il en laissa une fille, la baronne de
Sylvestre, et un fils, Xavier Delpech de Saint-Guilhem, officier du
génie, quia eu quatre fils de son mariage avec M^^^ Gentil de Baichis,
décédée en 1909.
Amable Delpech de Saint-Guilhem, ancien trésorier général de la
Sarthe, décédé au Mans en 1902 à l'âge de 80 ans, avait été honoré du
titre de comte romain. Il avait épousé Marie de Bourqueney, décédée
en 1910.
Hugues-Emmanuel Delpech de Saint-Guilhem, comte romain.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 26b
marié à M"^ Berge, décédé à Paris en juin 1891, à l'âge de 79 ans,
fut pèredeProsper-HuguesDelpech de Saint-Guilhem, comte romain,
marié en 1868 à M''^ Montenard, dont un fils a épousé en 1903 M"« de
Bernis.
Principales alliances : de Sylvestre, de Bourqueney, de Marion-
Brézilhac, Gentil de Baichis, Dumont de la Rochelle 1866, de Tho-
nel d'Orgeixl881, Montenard 1868, Berge, de Vincens de Causans,
de Sampigny d'Issoncourt, de Douvres 1903, de Pierre de Bernis
1903, etc.
DELPECH de FRAISSINET. Armes (d'après le Dictionnaire historique
et héraldique de la noblesse française de M. de Mailhol) : d'azur à un
lion d'or grimpant sur une montagne adextrée d'argent ; au chef
cousu de gueules chargé de trois étoiles d'argent. — Couronne : de
Comte. — Supports : deux lions. — Devise : Plus fort que la force.
Famille d'ancienne bourgeoisie du Rouergue et du Quercy .
M. Delpech de Fraissinet a épousé à Paris en 1905 iW^^ Brossard.
DELPÉRÉ (aujourd'hui del PÉRÉ) de CARDAILLAC de SAINT-PAUL.
Armes : écartelé : au 1 de sable frelté d'or de huit pièces, au franc-
quartier papelonné d'argent, qui est de Sainte-Livrade ; au 2 d'or à
un poirier arraché de siiiople, au chef d'azur chargé de trois étoiles
d'or, qui est de Delpéré ; au 3 d'or à trois fasces de gueules, qui est
de Saint-Paul ; au ^ de gueules à un lion d'argent, armé et couronné
d'ory à douze bezants d'argent mis en orle, qui est de Cardaillac, en
Quercy. — Couronne : de Marquis. — Supports : deux griffons.
La famille Delpéré, aujourd'hui del Péré, appartient à la noblesse
du Bas-Quercy oii elle a possédé jusqu'à nos jours le domaine de
Sainte-Livrade, près de Moissac.
On trouvera sur elle d'intéressants renseignements dans les
Annuaires de la noblesse de 1900, 1904 et 1909.
Elle a pour auteur Henri-Cyprien Delpéré qui exerçait dans la
seconde moitié du xyii** siècle la charge anoblissante de président du
bureau des trésoriers de France en la généralité de 31ontauban. Ce
personnage avait épousé, le 15 avril 1659, Catherine de Castanier,
fille d'Antoine de Castanier et de Jeanne-Angélique de Roquefeuil et
arrière-petite-fille, par celle-ci, d'un Roquefeuil qui avait épousé, le
12 mars 1555, Jeanne-Claude de Cardaillac. issue d'une illustre
famille du Quercy encore existante. François Delpéré, descendant des
précédents, figure le premier dans un acte du 21 août 1717 avec la
qualification de sieur de Cardaillac. Mais son fils, Jean-Hippolyte,
Sgr de Saint-Paul, capitaine au régiment de la Sarre, prit dans presque
tous les actes le nom de Delpéré de Cardaillac.
266 DICTIONNAIRE DES KAMII.LKS FRANÇAISES
Le 9 mai 1836 un jugement du tribunal rivil de Moissac autorisa
les représentants do la famille Delp(^r(^ à porter régulièrement le nom
de Dkli'kué dk (^ardaillac de Saint-I^adi.. Mais, à la requête des
représentants dv la maison do Cardaillar, un jup^ement n^ndu par le
mémo tribunal à la date du 25 juin I8D7 leur (it défense de prendre
le nom de Cardaillac sans le faire précéder du nom patronymique
de l)el[)éré. Ce jugement fut confirmé, le 10 novembre i90i2, par un
arrêt de la Cour de cassation.
François Dolpéré, Sgr de Sainte-Livrade, conseiller du Roi, prési-
dent trésorier de France au bureau dos linances de Montauban, fit
enregistrer son blason à l'Armoriai général de 1696.
M. Delpéré de Sainte-Livrade prit part en 1789 aux assemblées
de la noblesse du Quercy.
La famille Delpéré, ou del Péré, de Cardaillac de Saint-Paul a
fourni des officiers supérieurs, des chevaliers de Saint-Louis,
cinq trésoriers de France au bureau des finances de Montauban, etc.
Son chef est connu de nos jours sous le titre de baron.
Principales alliances : de Castanier, de Vassal 17i23, de Crouzet-
Rayssac 1900, d'Argiot de la Ferrière, de Galard-Terraube 1908,
d'Yrenne de Lalanne, etc.
DELPEUCH. Armes : tranché de gueules sur azur, à la bande d'or bro-
chant sur le tout.
La famille Def.peuch appartient à la haute bourgeoisie de l'ancien
diocèse de Saint-Brieuc, en Bretagne.
Le vicomte de la Messelière lui a consacré une notice dans ses
Filiations bretonnes . Il en fait remonter la filiation à Jacques Delpeuch,
sieur de Goudemail, en la paroisse de Lanrodec, marié à Jeanne Jupe-
hault, dont le fils, noble homme Jean Delpeuch, sieur de Goudemail
et de Mesguen, décédé en 168:2, fut procureur fiscal du comté de
Goelle à Chatelaudren.
DELPIERRE. Armes : tiercé en fasce : au l d'hermines à une branche
d'olioier de sinople posée en fasce; au 2 de gueules ; au 3 d'argent à
un lévrier passant de sable accosté de deux tortues du même; au
franc- quartier de gueules à la toque de sable retroussée d'hermines^
qui est des barons présidents des Cours impériales.
La famille Delpierre a eu pour berceau le bourg de Valfroicourt,
dans le département des Vosges.
Son auteur, François Delpierre, négociant, marié vers 1750 à Mar-
guerite Perrin, eut plusieurs fils.
L'un de ceux-ci, Nicolas-François Delpierre, né à Valfroicourt
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 267
en 1753, pourvu en 1777 de la charge de conseiller avocat du Roi au
bailliage royal et siège présidial de Mirecourt, décédé dans cette ville
en 1812, fut député des Vosges au Conseil des Cinq-Cents, puis au
Corps législatif.
Un autre, Antoine-François Delpierre, né à Valfroicourt en 1764,
député des Vosges à l'Assemblée législative, en 1791, puis au Conseil
des Cinq-Cents, président de chambre à la Cour des comptes en 1807,
commandeur de la Légion dhonneur en 1832, décédé dans sa ville
natale en 18o4, fut créé chevalier de lEmpire par lettres patentes de
mai 1808, puis baron par nouvelles lettres du 28 avril 1813. Il avait
épousé M"' RigoUot. Leur fils unique, Emile, baron Delpierre, né à
Toul en 1790, conseiller à la Cour de Metz, marié en 1819 à Margue-
rite Hugo, fut père de Charles, baron Delpierre, né en 1820, décédé
en 1865, qui épousa en 1851 M''^ Moitenier, décédée à Mirecourt
en 1912, et qui n'en laissa que deux filles, M°^^ Guyot et M'"" George.
La famille dont il vient d'être parlé est distincte de celle d'Antoine-
Joseph Delpierre, né en 1748 au Vieux-Berquin (Nord) dans une con-
dition modeste, général de brigade en lanXlI, décédé au Vieux-Ber-
quin en 1808.
DELPIT. Armes : de sinople à trois lions d'argent, iL et\.
La famille Delpit appartient à la haute bourgeoisie du Périgord.
D'après une tradition elle serait une branche demeurée non noble de
la famille Delpy de la Roche rapportée plus loin.
Un de ses membres, Pierre Delpy, bourgeois, eut ses armes enre-
gistrées d'office à l'Armoriai général de 1696 (registre de Sarlat). Ces
armes sont celles qui ont été décrites en tête de cet article et qui
ont été conservées par la famille.
Jean-André Delpit, né en 1770 à Saint-Avit-Senieur, en Périgord,
était fils du sieur Jean Delpit, propriétaire, et de dame Madeleine
Chanteloube. Reçu en 1789 avocat au Parlement de Bordeaux, il fut
député de la Dordogne au Conseil des Cinq-Cents, siégea parmi les
royalistes et fut proscrit au 18 fructidor, il fut plus tard conseiller,
puis président de chambre à la Cour de Bordeaux, député de Ber-
gerac en 1824, officier de la Légion dhonneur en 1825 et conseiller à
la Cour de cassation en 1826 ; il mourut à Paris en 1834. L un de ses
fils, Jules Delpit, né à Bordeaux en 1808, membre du Conseil d'arron-
dissement de Libourne en 1871, littérateur distingué, fut l'un des
créateurs de la Société des archives de la Gironde ; il fut aussi l'un
des fondateurs etle président de la Société des Bibliophiles de Guienne.
Un proche parent des précédents, M. Martial Delpit, né en 1813 à
Cahuzac (Lot-et-Garonne), élève de l'école des Chartes, littérateur
208 DICTIONNAIUK 0 K S KAMII-I,KS F K ANC AI S ES
(iislinufutS fui dt^puli'î do la Dordognc à l'Assemblée nationale de 1871 ;
sa lillo, aujourd'hui décédôr, avait opousé en I8T7 le contre-amiral
comte de Kaul)()urnel de Montferrand.
La famille Delpit a produit de nos jours deux littérateurs bien
connus, M. Ikiouard Dclpit et M. Albert Delpit, né en 1843 à la Nou-
velle-Orléans.
DELPLA des GOUEITES. Armes (d'après le règlement d'armoiries
de 1816) : dazu7' à une tour crénelée de trois pièces et fermée d'or,
ajourée et maçonnée de sable, surmontée d'une étoile d'argent.
La famille Delpla, originaire du pays de Foix, y occupait au
XVIII* siècle un rang honorable dans la bourgeoisie.
Jean-Baptiste Delpla, marchand à Saurat, avait épousé en 1762
•Icanne Bergasse, tante du constituant Bergasse-Laziroules. Leur fds,
François Delpla, né à Saurat en 1766, maire de cette ville, membre
du collège électoral de TAriège, fut anobli, le 17 février 1816, par
lettres patentes du roi Louis XVIII et obtint en môme temps le règle-
ment de ses armoiries. Il fut dès lors connu sous le nom de Delpla
DES GouEÏTEs qui a été conservé par ses descendants. Georges Delpla
des Goueïtes, fils du précédent, épousa vers 1815 M"' de Saint-Jean
de Pointis qui appartenait à une des plus vieilles familles nobles de
la région. Il en eut une fdle, la comtesse de Faydit de Tcrsac, et un
fds, Jean-Isidore Delpla des Goueïtes, officier de cavalerie, officier de
la Légion d'honneur, décédé en 1854.CedernieravaitépouséM''*Belze
du Breuil, décédée à Paris en 1906 à fâge de 84 ans. La famille
Delpla des Goueïtes paraît avoir eu pour dernière représentante leur
fille, Oc tavie-Alice, née en 1850, mariée en 1873 au baron du Bourdieu.
DELPON de VISSEC. Armes de la maison de Vissée : écartelé d'argent
et de sable.
La famille Delpon, d'honorable bourgeoisie, est originaire des
environs de Montpellier, en Languedoc.
M™^ Jeanne-Joséphine de Laurès, née en 1809, à Gignac (Hérault),
veuve de Fulcrand-Félix-Édouard Delpon, demeurant à Paris,
demanda, le 24 février 1870, pour elle et pour ses enfants, l'autorisa-
tion de joindre au nom de Delpon celui de la famille de Vissec dont
elle descendait en ligne féminine. Cette autorisation fut accordée,
par décret du 10 juillet 1874, à elle et à ses trois fils : Joseph-Charles
Delpon, né en 1835 à Clermont (Hérault), alors préfet d'Ille-et-Vilaine ;
Jean-Albert Delpon, né à Clermont en 1836, avoué à Paris, et Ful-
crand-Joseph Delpon, né à Clermont en 1843, négociant.
Un proche parent des précédents,* Fulcrand-Victor-Charles Delpon,
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 269
négociant à Clermont-d'Hérault, avait vainement demandé en
février 1 867, pour lui et pour son (ils mineur, Gharles-Victor-Fulcrand,
l'autorisation de joindre à son nom celui de la famille de Pistoris à
laquelle appartenait sa grand-mère paternelle.
La maison de Vissée, dont la famille Delpon a été autorisée a
relever le nom, était une des plus anciennes et une des plus illustres
de la noblesse du Languedoc. On en trouvera une généalogie très
complète dans le Dictionnaire de la noblesse de la Ghesnaye des
Bois. Elle avait eu pour berceau une terre considérable de son
nom, située sur les confins des diocèses de Lodève et d'Alais, qui
avait le titre de baronnie et qui lui donnait entrée aux États du Lan-
guedoc. Elle joignait souvent à son nom celui de l'importante sei-
gneurie de la Tude qu'elle vendit en 163:2 à la famille de Fabre. Elle
remontait par filiation suivie à Pierre de Vissée, chevalier, qui
accorda en 1229 divers privilèges aux habitants de Vissée. Elle fut
admise en 1774 aux honneurs de la Cour. Un de ses membres, Jean
de Vissée de la Tude, évêque de Maguelonne, décédé en 1334, fut
cardinal. La famille de Vissée était encore représentée sous Louis XVI
par plusieurs branches. Le chef d'une de ces branches. Charles de
Vissée de la Tude, né en 1638, obtint en juin 1663 l'érection en
marquisat de sa seigneurie de Ganges ; il avait épousé en 1658 Diane
de Joannis, veuve du marquis de Gastellane, qui fut assassinée au
château de Ganges, le 17 mai 1667, par ses deux beaux-frères, l'abbé
et le chevalier de Ganges. La fin tragique de la belle marquise de
Ganges eut un immense retentissement et fut le sujet d'un nombre
considérable de romans et de pièces de théâtre.
Il a existé en Languedoc une autre famille de Vissée qui possédait
la seigneurie de Belvèze, au diocèse de Nîmes. Les représentants
de cette famille furent maintenus dans leur noblesse, le 15 janvier
1671, par jugement de M. de Bezons, intendant du Languedoc.
DELPORTE (Dupont-). Voyez : Dupont-Delporte.
DELPOUX, aujourd'hui DELPOUX de NAFINES.
Famille de haute bourgeoisie.
M'*^ Delpoux de Nafixes, fils de Martin Delpoux, officier supérieur
en retraite, demeurant au château de Nenon (Jura), a épousé en 1880
M. Floucaud de Fourcroy.
Principales alliances : de Fourmestraux de Saint-Denis vers 1820,
de Ghamps de Blot 1868, Floucaud de Fourcroy 1880, etc.
DELPRAT.
270 Die. rlONNAlRK Dr. s famiij. ks kuançaises
Famille de haute bourg(ioisi(î sur la(|uelle (jii trouvera des rensei-
j^nemeuls dans la France protestante de Ilaag.
Jacques Dklfmiat, négociant à Montauban, quitta la France lors de
la révocalion de l'édit de .Nantes, se réfugia à Zurich, puis à Ams-
terdam, fonda dans cette ville une maison de commerce, épousa, le
i2G mai 1689, Prouisctte Boyer. fille d'un Français réfugié et mourut
en 1730. Son petit-lils, Jacques Delprat. marié en 1755ùM"MIumbert,
en eut, entre autres enfants, deux lils. Daniel et Paul-David, qui furent
les auteurs de deu.x rameaux.
L'aîné des deux frères, Daniel Delprat, né en 1758, pasteur, fut
sous Louis Bonaparte secrétaire général au département des Affaires
étrangères du royaume de Hollande, fut nommé en 1814 secrétaire
privé des Affaires étrangères et en 1817 chapelain de la Cour. Il
mourut à la Haye en 1841 laissant une nombreuse postérité. Un de
ses tils, Isaac-Paul Delprat, né à la Haye en 1793, fut général major
du génie et commandant de l'Académie militaire de Bréda. Un autre,
Albert-Théodore, né à la Haye en 1812, général-major d'artillerie,
fut nommé en 1872 ministre de la guerre. Cette branche se perpétue
en Hollande avec beaucoup de distinction.
Paul-David Delprat, auteur du rameau cadet, revint en France dans
les premières années du xix^ siècle et s'établit à Bordeaux où une
branche de sa famille était venue se fixer sous Louis XIV. Son fds,
Edouard Delprat, né en 1802 à Rotterdam, en Hollande, décédé en 1877,
fut en 1846 et en 1861 bâtonnier de l'ordre des avocats de Bordeaux.
Il avait eu un fils auquel il survécut, Pierre-Edouard Delprat, né à Bor-
deaux en 1830, avocat, longtemps secrétaire de M. Dufaure, décédé
en 1877.
DELPUECH, ou del PUECH, de LOMÉDÉ. Voyez : Puech de Lomédé (del).
DELPUEGH de COMEIRAS. Armes : à' azur à un château dC argent, don-
jonné de trois tours de même, maçonné de sable. — Couronne : de
Marquis.
La famille Delpuech, ou del Pukch, appartient à la noblesse du Lan-
guedoc,
On trouvera sur elle des renseignements dans le Dictionnaire de
la noblesse de la Chesnaye des Bois, dans V Armoriai de la noblesse
de Languedoc de M. de la Roque, dans la Noblesse de la sénéchaussée
de Villeneuve-de-Berg aux Etats généraux rfe1789deM. de Gigord,
dans V Annuaire de la noblesse de 1905, dans Y Armoriai du Viva-
rais de M. Benoît d'Entre vaux, etc.
Le château del Puech, ou du Puech, en latin de Podio, situé dans
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 271
la paroisse de Sainte-Marie-del-Puech de Sendras, au diocèse d'Alais,
fut le berceau d'une antique race féodale à laquelle il donna son nom
et qui est mentionnée dans de nombreux actes des xi% xii% xiii*^ et
XIV® siècles. M. de la Roque donne la filiation de cette famille depuis
Guillaume del Puech, damoiseau, Sgr du château del Puech, dont le
fils, Pierre, rendit hommage au Roi le 22 mars 132) et dont le petit-
fils, Séguin Delpuech, épousa, le 11 janvier 1353, Dulcie de Saint-
Maximin. André del Puech, arrière-petit-fils de Séguin, se qualifiait sei-
gneur du château del Puech, de Saint-Martin-de-Valgagne, de Elan -
nave, de Montézes, Gosgr de Montmoirac et du château d'Allègre. Il
épousa Almoïse de Budos et fit, le 10 novembre 1494, un testament
dans lequel il cita ses sept fils, Séguin, dont il va être parlé, Guil-
laume, qui épousa le 1" avril 1495 une fille de Jacques Sauveur,
ou Sauvaire, Armand, Jacques, Claude, André et Etienne. L'aîné de
ces fils, Séguin, eut d'une aUiance inconnue un fils, Bernard del Puech,
qui épousa Louise Bérard de Montalet et dont la fille unique, Hélix,
dame del Puech et de Gendras, épousa, le 24 septembre 1576, Jac-
ques, baron de laFare et de Montclar.
C'est de cette antique race que se croit issue la famille Delpuech
de Comeiras qui s'est perpétuée en Languedoc jusqu'à nos jours.
Cette famille ne figure pas cependant au nombre de celles qui firent
reconnaître leur noblesse lors des diverses recherches ordonnées
par Louis XIV. Son chef, Jean Delpuech, Sgr de Comeiras, marié en
1692, ne porte dans son contrat de mariage que la qualification
toute bourgeoise de maître Jean del Puech, fils de feu maître Pierre
del Puech et de demoiselle Marie Salze. Il paraît être le même per-
sonnage qu'un Jean Delpuech, avocat, qui fit enregistrer à l'Armoriai
général de 1696 (registre d'Alais) les armes suivantes : à' argent à
deux lions affrontés de gueules, rampant contre une tour d'azur,
maçonnée de sable, mise sur une montagne de même.
Ce même Jean Delpuech, Sgr de Comeiras, et quatre de ses frères,
Louis, Jean-Rodier, Isaac et autre Jean, obtinrent, le 2 juillet 1717,
des commissaires généraux du Conseil un jugement souverain qui
les maintenait dans leur noblesse. Ce jugement fut enregistré, le
10 décembre 1721, en la Chambre des comptes, aides et finances de
Montpellier et, le 18 mai 1725, au bureau des finances de la même
ville. Il déclarait que les frères Delpuech descendaient d'André del
Puech, écuyer, Sgr du château del Puech, qui fit son testament le
10 novembre 1494 et dont il a été parlé plus haut, et de son fils cadet,
Guillaume Delpuech, marié en 1495 à Sauvaire. Daprès ce même
jugement celui-ci aurait été père de Jean Delpuech, qui épousa Cathe-
rine de Folhaguier et qui fit son testament le 26 juillet 1533, grand-
272 DICTIONNAIRE I) K S F A M 1 1. L I. S FRANÇAISES
pt're (1 Ilippolyte Delpuocli, qui (''pousa,Ic 15 mai 156:2, Marguerite de
Valescure, bisaïeul de Pierre Delpuech, qui épousa, le 10 octobre 1598,
Jacquette Dali^^uo. el trisaïeul de Pierre Delpuech, qui épousa, le
:23 août lG:i8, Isabeau du Gros. Pierre Delpuech, S^^r di) la Loubière,
lils de Pierre el d"lsal)eau du Gros, épousa d'abord, le 27 septembre
IGoI, Marie Salze, puis, le 3 juin 1670, Madelon Rodier. 11 eutsix lils :
1" Jean, né du premier lit en 1662, (jui fut l'auteur de la branche
aînée ; 2*^ Louis, Sgr de la Loubière, né du second lit en 1675,
décédé en 1747. dont le fds, Jean-Louis. Sgr de la Loubière, marié
en 1750 à Marie-Jcaime Moreau, mourut sajis postérité; 3° Jean-
Rodier qui fut l'auteur de la seconde branche; 4° Isaac; 5° Jean;
6° David, qui fut l'auteur d'une troisième branche. On a vu plus haut
que cinq de ces fils furent maintenus dans leur noblesse par juge-
ment du 2 juillet 1717.
Jean-Louis Delpuech, Sgr de Gomeiras, auteur de la branche aînée,
épousa Dauphine de la Tour par contrat du 24 janvier 1692. 11 fut
père de François Delpuech, Sgr de Gomeiras, marié en 1729 à Anne
de Bedos, qui fut nommé en 1745 brigadier des armées du Roi. Le
fds de celui-ci. Jean-François Delpuech de Gomeiras, né en 1732,
marié en 1754 à Anne-Françoise Lallemant de Montlongault, décédé
en 1802, eut une brillante carrière militaire, s'empara en 1759, avec
un seul régiment, de la ville de Munster et y soutint un siège de trois
mois contre un corps d'armée du duc de Brunswick. Il fut nommé
en 1784 lieutenant-général des armées du Roi. Il fut connu le premier
sous le titre de marquis de Gomeiras qui a été depuis lors conservé
par le chef de la famille. 11 prit part sous ce titre aux assemblées
de la noblesse tenues à Montpellier en 1789. Il était le bisaïeul de
Gharles-Alfred Delpuech, marquis de Gomeiras, né à Pompignan
en 1847, marié en 1876 à M^'^ Aguaronne, qui a été promu en 1904 au
grade de général de brigade. Philippe-César Delpuech de Gomeiras
de Puech de Mars, né en 1737, frère du lieutenant-général des armées
du Roi, prit également part en 1789 aux assemblées de la noblesse
tenues à Montpellier. Il avait épousé en 1779 M'^® de Pistoris et fut
l'auteur d'un rameau qui compte encore des représentants.
L'auteur de la seconde branche, Jean-Rodier Delpuech, né en 1678,
épousa en 1701 Jeanne de Brujas et mourut à Montpellier en 1753. Il
fut père de Jean Delpuech qui épousa à Narbonne, en 1739, Gathe-
rine de Viols et dont la descendance subsistait il y a peu d'années
dans le département de l'Aude.
On ne voit pas que David Delpuech, auteur de la troisième branche,
ait été compris dans le jugement de maintenue de noblesse accordé
à ses frères. Il épousa demoiselle Suzanne Gluzel, du lieu de Bernis,
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 273
et fut père de Jean-David Delpuech de Ghamonte, notaire féodiste,
qui vint se fixer en Vivarais par le mariage qu'il contracta, le 29 oc-
tobre 1713, avec Marie de Bénéfice, du lieu de Ghamonte. De ce
mariage naquit Laurent-Gilbert Delpuech de Ghamonte, avocat en
Parlement, qui prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse de la
sénéchaussée de Villeneuve-de-Berg. Gelui-ci laissa deux fils dont
l'un fut prêtre et dont l'autre, officier supérieur, ne paraît pas avoir
laissé de postérité.
La famille Delpuech a fourni un grand nombre d'officiers dont
plusieurs ont été tués à l'ennemi, des chevaliers de Saint-Louis, un
grand vicaire du diocèse de Beauvais (Victor Delpuech de Comeiras,
décédé en 1805), etc.
Principales alHances : de Bénéfice 1703, de Bedos 1729, de Bon-
nevie de Pogniat 1776, Gros de Besplas, Boyer de Presie, Lestra de
Prandières 1892, de Peytes de Montcabrier 1876, de Brujas 1701, de
Thomas de Saint-Laurent 1896, etc.
DELPY de la ROCHE. Armes : coupé : au 1 (Targeiit à cinq mouche-
tures d'hermines de sable, 3 et 2; au 2 d'azur fretté d'argent. —
Couronne : de Marquis. — Supports : deux lions, celui de sénestre
en baroque.
La famille Delpy de la Boche appartient à la noblesse du Périgord.
On croit qu'elle a eu dans un passé éloigné une origine commune
avec une famille Delpit qui appartient à la haute bourgeoisie de la
même province et à laquelle il a été en son lieu consacré une notice.
Elle a eu pour auteur Louis Delpy, receveur des tailles à Péri-
gueux, marié le 21 mars 1693 à Anne de Salleton, qui fut pourvu, le
26 janvier 1714, de l'office anoblissant de conseiller secrétaire du
Boi près la Gour des aides de Guienne. Cet office ayant été supprimé
par un édit d'août 1715, ce même Louis Delpy, Sgr de la Boche, se
lit pourvoir d'un autre office de secrétaire du Boi, maison et couronne
de France près la même Gour des aides, office qui avait été créé par un
édit de juin 1715 ; il exerça ledit office jusqu'au 30 mai 1736 et obtint
des lettres d'honneur le 10 novembre suivant. Sonfds, Jacques Delpy,
Sgr de la Boche, Pontissat, Ghamberliac, etc., né à Périgueux le
9 mai 1697, était capitaine de dragons au régiment de Ms"" le Dau-
phin quand il épousa à Bordeaux, le 6 mars 1732, Marie-Anne d'Es-
malle. Il fut plus tard conseiller au Parlement de Bordeaux et reçut
des lettres d'honneur le 20 janvier 1755. On trouvera dans le Nouveau
d'Hozier les preuves de noblesse que son fils, François Delpy de la
Boche, chevalier, né à Périgueux en 1735, capitaine des vaisseaux
du Boi, chevalier de Saint-Louis, marié en 1767 à Bertrande-Suzanne
xin. 18
Îi74 Dir.TIONNAIRK DES rAMlLl.F.S PHANÇAÎSES
Dolpy, lilh^ (le .lacques-Scrnin Dcîlpy, ('îcuycr, dcmouranl à Montp^is-
card, au diocèse de Toulouse, décédé on 1789, (itcn 1780 pourobtenii'
l'adniission ci l'ilcole militaire (1(^ son fils, Louis-IIenri Dclpy de la
H()(lie,né à Toulouse en 17()î). Celuici fulplus tardclHîvalicr de Sainl-
i.oiiisetde Nolre-Danie du Monl-Carnicl ; ii épousa en 1801 Franroise-
Martnie Barret et en eut deux fils, Frédéric, né en 180i2, et Charles-
Joseph, né en 180Î). Son cousin germain, l'abbé Delpy de Saint-Geyrat,
ancien grand-vicaire du diocèse de Saint-Pons, était sous Louis XVIIl
garde du sceau des archives de l'Univc^rsité.
Un rameau de la famille Uelpy, fixé va\ Allemagne, a été incorporé
à la noblesse de Bavière par lettres patentes du 9 mars 1828.
François Delpy de la Roche, Sgr de Beauregard et de la Uichar-
dière, en la paroisse de Fouras, capitaine des vaisseaux du Roi, se
fit représenter en 1789 aux assemblées de la noblesse tenues à la
Rochelle. Le chevalier Delpy de Laroche prit part cette môme année
à celles tenues à Bazas. Jean-Henri Delpy de Laroche, Sgr de la
Roche, de la Ferrade et du Gros, prit part à celles tenues à Bordeaux.
La famille Delpy a fourni des conseillers au Parlement de Bor-
deaux, des officiers de terre et de mer de grand mérite, des cheva-
liers de Saint-Louis, etc.
Elle comptait encore des représentants sous Napoléon IIL
Principales alliances : Barret 1771, 1801, de Monnier 1745, etc.
DELPY de la CIPIÈRE. Armes : d'or à un palmier posé sur une ter-
rasse de sinople et adextré d'un cerf d'argent dressé contre le fût de
l'arbre ; au chef d azur chargé de trois étoiles d'argent.
La famille Delpy de la Gipière, distincte de la famille Delpy de la
Roche, a occupé un rang distingué dans la bourgeoisie du Périgord.
Monsieur maître François Delpy, né à Borrèze le 16 août 1713, fils
de Jacques Delpy de Laplane, fut pourvu, le 22 février 1739, de la
charge de procureur du Roi en l'élection de Sarlat ; il mourut dans
cette ville le 4 juin 1772. Il était connu sous le nom de Delpy de la
Gipière depuis le mariage qu'il avait contracté, en 1741, avec Marie
Benié de la Gipière. Il laissa deux fils : 1° Jacques, qui continua la
descendance ; 2° Jean, capitaine au corps royal d'artillerie, chevalier
de Saint-Louis, décédé en 1801 sans postérité. Jacques Delpy de la
Gipière, lieutenant particulier, assesseur civil et criminel au présidial
de Sarlat, fut maire de cette ville sous le Gonsulat et sous l'Empire.
Il avait épousé en 1790 Marie d'Anglars du Glaud. Il en eut trois fils
qui furent les derniers représentants mâles de leur famille : 1° Jean-
Placide, né en 1791, inspecteur d'académie à Galais, décédé en 1870,
qui laissa plusieurs filles; 2° Jean -Vincent, né en 1793, lieutenant-
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 27ÎS
colonel d'infanterie, décédé à Alger en 1843; 3° Charles-Vincent, né
en 1801, conservateur des hypothèques à Beaucaire, décédé sans pos-
térité».
DELUZE. Voyez : Luze (de).
DELZONS. Armes concédées en 1808 au général baron Delzons : coupé :
au 1 parti d'or à trois ormes au naturel, surmontés de deux étoiles
d'azur, et de gueules à Vépée haute en pal d'argent, qui est des
barons militaires; au 2 de sable à un crocodile passant d'or y sur-
monté d'un croissant d'argent.
La famille Delzons occupait dès le xvn° siècle un rang distingué
dans la haute bourgeoisie d'Aurillac, en Auvergne.
Deux de ses représentants, Balthazar Delzons, procureur au siège
royal d'Aurillac, et Pierre Delzons, bourgeois de la ville d'Aurillac,
firent enregistrer leur blason, à' or au porc-épic de sable, à l'Armo-
riai général de 1696.
Antoine Delzons, né à Aurillac le 22 janvier 1743, fds de maître
Antoine Delzons, avocat et consul de cette ville, et de demoiselle
Marie Lappara, était sous Louis XVI avocat au présidial de sa ville
natale. Il fut député du Cantal au Conseil des Anciens, puis au Corps
législatif et fut nommé, le 4 frimaire an XII, membre de la Légion
d'honneur. Il portait en cette qualité le titre de chevalier de lEmpire.
Il avait épousé Crispine Hébrard. II en eut, entre autres enfants, deux
fds qui furent les auteurs de deux branches.
L'aîné de ces deux frères, Alexis-Joseph Delzons, né à Aurillac
en 1774, fut un des plus brillants généraux du Premier Empire et
périt, le 24 octobre 1812, au combat de Maloiaroslawitz, pendant la
retraite de Russie. Il était officier de la Légion d'honneur et avait été
créé baron de l'Empire par lettres patentes du 2 juillet 1808. Une
statue lui a été élevée sur une des places d'Aurillac. Le général Del-
zons avait épousé à Rosette en 1799, au cours de l'expédition
d'Egypte, Anne-Julie Varsy dont il laissa plusieurs enfants. Son fils
aîné, Alexis-Alexandre, baron Delzons, né à Rosette en 1800, marié à
M"® Vigier, décédé en 1859, s'était occupé de l'histoire de l'Auvergne.
Il fut père de Joseph, baron Delzons, né en 1838, qui a eu une nom-
breuse postérité de son mariage avec M"^ Donné.
C'est à la branche cadette qu'appartenait Jean-François-Amédée
Delzons, né à Aurillac en 1808, avocat, qui fut maire d'Aurillac et
député du Cantal en 1848.
* Cette notice à été faite à l'aide de renseignements dus à l'obligeance de M. le
vicomte de Gérard.
276 DICTIONNAinK DKS FAMILLES FRANÇAISES
La famille Dolzons a fourni dos ofTicicrs distingués, des magistrats.
Principales alliances : lléhrard (de Villeneuve), Charmes, Delolm
de Lalaubie, de Gonquans, Aubépin 1889, Sylvestre de Sacy 1909, de
Montaut-Hrassac, etc.
DEMÂINE (Girard du). Voyez : Girard du Demaine.
DEMALET de LAVÉDRINE. Armes : d'a^wr à une bande d'or chargée
de trois coquilles de sable.
La famille Demalet, ou de Malet, de Lavédrine est anciennement
et honorablement connue en Auvergne. Elle a possédé dans cette
province, entre autres biens, la terre de la Védrine, située dans la
commune de Gharbonnières-les-Varennes, dont elle a conservé le
nom, et celle de Saint-Genez, située près de Riom.
Tardieu lui a consacré un court article dans son Dictionnaire des
anciennes familles de l'Auvergne.
Elle est vraisemblablement la môme que celle d'un Antoine Malet,
troisième échevin de la ville et cité de Glermont, qui eut son blason
enregistré à l'Armoriai général de 1696 : d'azur à trois mains dextres
apaumées d argent, ^ et i, chacune surmontée d'une étoile d'or.
Dom Bétencourt mentionne dans ses Noms féodaux un Joseph de
Malet, sieur de Saint-Genez, marié à N... du Four de Vernols, qui
était en 1717 avocat du Roi au présidial de Glermont; un Jean de
Malet, sieur de Ghazelles, qui était en 1723 assesseur criminel au
siège présidial de Riom ; et un Pierre de Malet, écuyer, sieur de
Saint-Genez, qui était à la môme date greffier en chef au bureau des
luiances d'Auvergne. David de Malet de Saint-Genès était en 1773
procureur en la sénéchaussée de Glermont.
La famille Demalet de la Védrine ne figure pas au nombre de celles
qui firent reconnaître leur noblesse lors des diverses recherches
ordonnées par Louis Xl\^ et on ne lui connaît pas de principe d'ano-
blissement régulier. Cependant ses membres portaient souvent au
xviii^ siècle les qualifications nobiliaires et l'un d'eux prit môme part
en 1789 aux assemblées de la noblesse tenues à Riom.
La famille Demalet de la Védrine n'est pas titrée.
Elle ne doit pas être confondue avec la famille de Malet de Van-
dègre, éteinte de nos jours, qui a appartenu à la noblesse de la même
province et à laquelle il sera en son lieu consacré une notice.
Principales alliances : Bellaigue de Bughas, de Brandouin du
Puget 1875, Durand de Juvisy, de la Godre de Montpansin 1852,
Fabre de Saint-Mandé, de Ghabre, etc.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 277
DEMANDOLX-DEDONS [de). Voyez : Dedons de Pierrefeu et Demandolx-
Dedons de Pierrefed (de).
DEMARÇAY Prieur-). Voyez : Prieur-Demarçay.
DEMARÇAY. Armes concédées en 1808 au général baron Demarçay :
écartelé : au 1 d'argent à une pyramide de sable ; au 2 de gueules à
Vépée haute en pal d'argent, qui est des barons militaires ; au 3
d'azur à une tour crénelée d'or, oui^erte et ajourée de sable; au 4
d'or à un bélier de siège posé en fasce et attaché de sable.
Le nom de Demarçay, assez répandu en Poitou, y était porté au
xviii^ siècle par plusieurs familles d'honorable bourgeoisie qui étaient
peut-être des branches détachées autrefois d'une souche commune.
Ces diverses familles n'ont aucun rapport avec la maison de Marsay,
encore existante, qui appartient à l'ancienne noblesse chevaleresque
des confins du Poitou et de la Touraine.
Celle des familles Demarçay qui donne lieu à la présente notice
descend d'un monsieur Marc Demarçay qui avait épousé vers 1770
demoiselle Louise Richard. Marc-Jean Demarçay, né de cette union
à Martaizé (Vienne) le 11 août 1772, colonel d'artillerie en 1799,
général de brigade en 1810, fut créé baron de l'Empire par lettres
patentes du 10 septembre 1808. Elu député de la Vienne en 1819, puis
en 1828, 1834, 1837 et 1839, le général Demarçay siégea sur les
bancs de la gauche. Il mourut à Paris le 21 mai 1839. Il avait épousé
Marie-Delphine Raguideau. Il en laissa deux fils : 1° Marc-Horace,
dont il va être parlé; 2° Camille, né en 1813, dont les deux fils,
Eugène et Charles-Jean, capitaine d'artillerie, paraissent être morts
sans postérité. Marc -Horace, baron Demarçay, né à Poitiers en 1813,
fut député et conseiller général des Deux-Sèvres et mourut a Bres-
suire en 1866. Il appartenait à la religion réformée. De son mariage
avec M"^ Audiguier, il laissa deux enfants : 1° Marie-Jeanne, mariée
en 1867 au comte de Montlosier ; 2° Maurice, baron Demarçay, né
en 1847, conseiller général delà Vienne, député républicain du même
département en 1881, décédé en 1907, qui demeura célibataire.
Principale alhance : de Reynaud de Montlosier 1867.
DEMARÇAY, aujourd'hui de MARÇAY.
Cette seconde famille Demarçay est originaire du Poitou comme
la précédente dont elle paraît être une branche séparée à une époque
reculée. ,
Son auteur, Pierre Demarçay, ou Demarsay, baptisé à Mirebeau le
25 juillet 1704, était fils de Joseph de Marsay, marchand, et de Marie
Auriau. Il fut négociant à Mirebeau et épousa Marie Demarsay qui
278 DICTIONNAIRK I) K S FAMII,LKS FRANÇAISES
(''tait VTaisoml)lal)Iomcrit sa paronto. LcMir fils, monsieur Alexandre
Demaryay, se qualiliail avocat au Parlement, sénéchal, lieutenant
gén('»ral, jup^e ordinaire civil et criminel et de police de Mirebeau
(juand il ('épousa, le !23 avril 1782, demoiselhî A^^atlH» Dumousli(;r, lille
de monsieur Alexandre Dumoustier, bourgeois dv- Mirebeau. Il fut
plus tard jui^e de paix du canton dv, Mirebeau. Il fut père d(î Parc
Demarçay, né le 23 juin 1794, qui épousa b; 3 mai 1815 Angélique
Tabart, lille d'un grefTier du tribunal de première instance de Loudun,
grand-père d'Omer Demarçay, né à Loudun le 15 mars 1819, qui
épousa à Paris en 18 VI Kstelle-Fidélic Maury-Gilbert, alors directrice
des postes, et bisaïeul d'Edgar-Gharles-Omer Demarçay, né à Brunoy
en 1842. Ce dernier était commissaire des paquebots de la Compagnie
transatlantique quand il épousa en 1868 Jeanne-Elisabeth Texier. Il
fut plus tard préfet et officier de la Légion d'honneur et mourut à Ver-
sailles le 8 janvier 1898. Il avait adopté dans les dernières années de
sa vie l'orthographe de Marçay que l'on trouve, du reste, dans un
certain nombre d'actes antérieurs à la Révolution. Bien qu'on ne con-
naisse à sa famille aucun principe d'anoblissement, il avait pris éga-
lement le titre de baron, aujourd'hui porté par ses trois fds. L'un de
ceux-ci, Edmond-Charles-Marius, a épousé en 1899 une fdle de M°*^ de
Werbrouck, née princesse Soutzo. Un autre, Yvan, a épousé en 1901
M*'** Paulmier, fille de la marquise de Dion.
DEMARÉS de VAUCROSE.
Famille de haute bourgeoisie.
Louis-François-Gustave Demarés, né le 11 juin 1816 à Tavel, dans
l'arrondissement d'Uzès (Gard), et son fils, Fernand-Jules-Antoine
Demarés, né à Marseille le 5 février 1846, étudiant en droit, demeu-
rant tous deux à Paris, demandèrent le 3 janvier 1869 et obtinrent,
par décret du 2 novembre 1871, l'autorisation de joindre à leur nom
celui de : de Vaucrose que leurs ascendants avaient porté jusqu'en
1789.
Alexis-Gustave-Charles Demarés, né à Marseille le 29 mai 1844,
demanda la même autorisation le 6 septembre 1876.
DEMARSY. Voyez : Marsy (de).
DEMAY de TERMONT. Voyez : May de Termont (de).
DEMAY de CERTANT. Armes : d'or à un arbre de sinople accosté de
deux étoiles de gueules.
La famille Demay, ou de May, originaire des environs de Libourne,
en Guienne, est fort anciennement connue dans la haute bourgeoisie
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 279
de sa région. Elle joint à son nom celui de la terre de Ckrtant, ou
Certan, qu'elle a longtemps possédée à Pomerol et dont la plus
grande partie a été vendue en 1858.
Borel d'Hauterive a consacré une notice à la famille Demay de
Certant dans son Annualise de la noblesse de 1880. On trouvera aussi
des articles sur cette famille dans les divers ouvrages de M. Pierre
Meller (Armoriai du Bordelais et Les anciennes familles dans la
Gironde).
La filiation suivie remonte à François Demay, receveur pour le
Roi à Libourne, qui épousa en 1594 Jeanne de Paty et dont une fille,
Françoise Demay, épousa, le 19 mai 1627, Jean Decazes.
N... de May, lieutenant particulier au présidial de Libourne, fit
enregistrer à TArmorial général de 1696 ses armes telles que la
famille les porte encore de nos jours.
Pierre Demay de Certant, officier d'infanterie, décédé à Libourne
en I78t, avait épousé Jeanne Leblanc, fille d'un conseiller en la Cour
des aides de Bordeaux. Leur fils, Jean-Pierre Demay de Certant,
épousa en 1791 Marie-Madeleine Turpin de Jouhé et en eut trois iils.
Le plus jeune de ceux-ci, Pierre, né à Libourne en 1793, magistrat,
marié en 1830 à M"^ Maupetit, obtint, le 31 août 1876, un jugement du
tribunal civil de Libourne l'autorisant à faire rectifier les actes de
l'état-civil dans lesquels son nom avait été écrit Demay-Certant au
lieu de Demay de Certant. Il a laissé trois fils.
La famille Demay de Certant a fourni des officiers de mérite, un
garde du corps du roi Louis XVIII, un maire de Libourne en 1643, des
chevaliers de Saint-Louis et de la Légion d'honneur, etc.
Il a existé en Bordelais des familles Demay qui étaient distinctes
de celle dont il vient d'être parlé. On ne sait si on doit attribuer à
celle-ci un M. Demay, demeurant à Bordeaux, qui exerçait en 1789
l'office anoblissant de secrétaire du Roi en la chancellerie près le
Parlement de Grenoble. Ce qui est certain, c'est que ce personnage
n'est mentionné dans aucune des notices connues qui ont été con-
sacrées à la famille Demay de Certant.
Principales alliances : Decazes 1627, Turpin de Jouhé 1791, de
Paty, de Rudelle 1879, etc.
Une autre famille Demay était originaire de Sens. Pierre Demay,
né dans cette ville le 3 mai 1696, fils d'un garde de la prévôté, était
notaire au Chatelet de Paris quand il fut pourvu, en 1747, de l'office
anoblissant de secrétaire du Roi au Grand-Collège. Il fut père de
Pierre-Jean-Baptiste Demay, né à Paris en 1731, qui fut reçu secré-
taire du Roi en 1763 et qui obtint des lettres d'honneur en 1789.
280 DICTIONN AIllK I) K S KAMIM, K S F H A N Ç A I S K S
DEMBARRÈRE (Daiizat ). \ Oyez : l)AuzAT-l)KMHAnaKaE.
DEMENGEON, aujoiird liiii de MENGEON. Armes (d'après V Armoriai
gthièrdl de l<i France do M. de Ma<^niy) : iVazur à un chevron d'or^
chargé de cinq annelets de gueules et accompagné en chef de deux
étoiles et en pointe dune gerbe, le tout d'or.
La famillo Demrnc.ron, ou de Mrngeon, est anciennement cl honora-
hliMTicnt connue en Lorrain(\
M. Cliarles-Adolphe Demi^ngcon, né à Doccllcs, dans le dcparlemenl
des Vosges, percepteur à P'iorac, dans le département de la Lozère,
avait vainement demandé, le 2i8 février 1875, l'autorisation de joindre
régulièrement à son nom celui de : de la Barre.
M. Pierre Demcngeon, ou de Mengeon, a épousé vers 1890
M"*' Assézat de Bouteyre.
DEMENGEOT. Armes concédées en 1808 au colonel baron Demengeot :
coupé : au 1 parti d'azur à trois bombes d'or, 1 et \, et de gueules à
Vépée haute en pal d'argent, qui est des barons militaires ; au 2
d^ argent à un cheval libre et galopant de sable.
Charles-Jcan-Baptiste Demengeot, né à Bar-lc-Duc en 1760, fils de
Jean-Baptiste Demengeot, était colonel du 13^ chasseurs quand il lut
créé baron de l'Empire par lettres patentes de septembre 1808. Il fut
plus tard maire de Bar-le-Duc de 1813 à 1815, commandeur de la
Légion d'honneur et chevalier de Saint-Louis et mourut fort âgé en
1855. Il avait épousé en 1801 M"^ de Saillet, décédée en 1862. Il en
laissa une fdie, M'"*' Simonnet, et un fds, Gharles-Jean-Baptiste, baron
Demengeot, né en 1803, conseiller à la Cour de Metz, puis à celle de
Nancy, qui mourut à Paris en 1886 sans avoir eu d'enfants de son ma-
riage, en 1836, avec M'^^ de Spinette, décédée à Compiègne en 1906.
Un décret du 12 janvier 1887 a autorisé M. P'rançois Claude, né à
Bar-le-Duc en 1837, maréchal des logis de gendarmerie en retraite,
employé au ministère de l'instruction publique, à joindre à son nom
celui de : Demengeot.
Une famille de Mangeot, ou de Mengeot, distincte de celle dont il
vient d'être parlé, a appartenu à la noblesse de Lorraine. Elle portait
primitivement pour armes : à' azur à un chevron d' or accompagné de
deux étoiles de même en chef et d'un croissant en pointe. Au
xviii* siècle elle portait : d'or au chevron de gueules accompagné de
deux étoiles d'azur en chef et d'un croissant de même en pointe ; au
chef de sable chargé d'une aigle d'argent. Le baron de Dumast a
donné une généalogie de la famille de Mengeot dans les notes de la
Chambre des comptes du duché de Bar (1420-1790), l'ouvrage de
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 281
M. de Longeaux qu'il a publié en 1907. Didier Mengeot, ou Mangeol,
sieur de Vautrombois, natif de Gimécourt, receveur général du comté
de Ligny, demeurant à Ligny, fut anobli par lettres du 7 juin 1578.
Son descendant, Jean-Gabriel Mengeot, ouMangeot, avocat à la Cour
souveraine, demeurant à Gondrecourt, fut anobli à nouveau par lettres
du 18 août 1724. Il fut reçu cette même année conseiller en la Chambre
des comptes de Bar et mourut à Gondrecourt en 1728, âgé de 75 ans.
Il laissa deux tils : l** Jean-Gabriel Mangeot, Sgr de Vaudeville, con-
seiller d'Etat, conseiller en la Chambre des comptes de Bar, qui épousa
en 1707 M''^ de Curel et dont le fils mourut sans postérité ; 2° Philippe
de Mangeot, né en 1684, capitaine de cuirassiers au service de
S. M. I. Le fils de celui-ci, Jean-Wenceslas de Mangeot, né en Moravie
en 1720, lieutenant-colonel au service de S. M. l'Impératrice, fut
reconnu et déclaré gentilhomme, issu de Didier Mengeot, anobli en
1578, et autorisé à faire précéder son nom de la particule de par
arrêt du Conseil d'Etat de Lorraine du 2 juillet 1764 et par lettres
patentes du roi Stanislas du 13 du même mois. Il fut créé baron du
Saint-Empire en 1788.
Nicolas de Mengeot, conseiller du Roi, assesseur de l'Hôtel de Ville
de Rambervilliers, eut son blason enregistré d'office à l'Armoriai
général de 1696 (registre de Verdun) : d'azur à un chiffre d'or com-
posé des lettres de son nom entrelacées.
DEMÉRIC de GARDEBOSC. Voyez : Méric de Gardebosc (de).
DEMIEUX de MORCHESNE. Voyez : Miecx de Morchesne (de).
DEMIMUID-TREUILLE de BEAULIEU. Armes concédées en 1808 au
colonel baron Treuille de Beaulieu : à'azur à trois croissants d'ar-
gent, 2 et 1 ; au franc-quartier de gueules à Vépée haute en pal d'ar-
gent, qui est des barons militaires.
La famille Demimcid appartient à la haute bourgeoisie de Lorraine.
Un de ses membres, Pierre-Nicolas-Jean-Evre Demimuid-Moreau,
né en 1770 au Bouchon (Meuse), maître de forges à Longeville, décédé
en 1840, fut élu en 1830 député libéral de la Meuse.
Léon-Florentin Demimuid épousa vers 1835 Marie-Euphémie de
Lamolère. Leur fils, Edouard Demimuid, né à Commercy en 1837,
général de brigade en 1895, épousa en 1866 Louise Treuille de Beau-
lieu. Il fut autorisé, par décret du 26 novembre 1880, à joindre à son
nom celui de : Treuille de Beaulieu. Il est décédé en 1910 laissant plu-
sieurs enfants.
La famille Treuille de Beaulieu était originaire du Poitou où elle
occupait au xviii^ siècle un rang honorable dans la bourgeoisie. Jean
282 DICTIONN A I MK I) F. S FAMIIJ.F, S F R A N T, A 1 S K S
Treuillo, siourdo Reaiilieu, épousa vers iTOo Marie-Françoisc(iaullinr
Leur (ils, Joan-Haptislo-Piorrr Trciiillo, uO. vu 17()8 à Sainl-SccondiFi
(VitMino), colonel de cuirassiers en 1807, comnnandeur de la Légion
d'honneur, marié en 1807 à M"" Scliullz, di^vdô, à Saint-l)ié, fut créé
baron de riùnpire, sous la dénomination (!<» baron de Beaulieu, par
letlres patentes du 2 juillet 1808. Antoine-llector-Thésu, baron
Treuille de Beaulieu, (ils du précédent, né à Lunéville en 1809, général
de division en 1871, commandeur de la Légion d'honneur, marié à
M"*" Mayet-Térengy, décédé h Paris en 1886, fut confirmé dans la pos-
session héréditaire du titre de baron par décret impérial du 22 jan-
vier 18()2. Il survécut à son fils unique, lieutenant d'artillerie, et ne
laissa qu'une fille, M"^ Demimuid.
DEMOLON. Armes (d'après les Filiations bretonnes du vicomte de la
Messclière) : fascé (ïor et d'azur de six pièces.
Ancienne famille bourgeoise de Bretagne.
Félix Demolon, né à Paramé en 1811, décédé en 1883, fut général
de brigade et maire de Paramé.
Principales alliances : Guignard de Saint-Ours, Grivart de Kerstrat
vers 1890, Goret de Grandrivière, Roumain de la Touche 1875, etc.
DEMONGHY. Voyez : Monchy (de) K
DEMONGEOT de CONFÉVRON. Armes : à'azur à un lion grimpant
d'argent ; au chef cousu de gueules chargé de trois croissants d'ar-
gent.
La famille Demongeot de Confévron est anciennement connue dans
la bourgeoisie de Langres, en Champagne.
Claude Demongeot, natif de Parnot, près de Bourbonne-les-Bains,
fut de 1548 à lo6o chanoine de Langres. Il eut un frère, Pierre
Demongeot, sur lequel on ne sait à peu près rien. Celui-ci laissa,
entre autres enfants, deux fils : 1° Denys Demongeot, chirurgien à
Langres, dont la descendance s'éteignit au xviii^ siècle ; 2° Pierre
Demongeot, praticien, qui épousa Jeanne Fourel, fille d'un échevin
de Langres. Jean Demongeot, fils de Pierre, se qualifiait bourgeois
de Langres en 1622. Il fut père de Nicolas Demongeot, procureur du
Roi en l'élection de Langres, grand-père d'Agnus Demongeot, sieur
de Confévron, conseiller du Roi, assesseur en la maréchaussée de
Langres, marié en 1674 à Didière Chevillot, décédé en 1690, qui
paraît le premier dans un certain nombre d'actes avec les qualifica-
* Un jugement du tribunal civil de Compiègne du 6 décembre 1900 à décidé que
le nom de la famille Demonchy serait dorénavent écrit : de Monchy, en deux mots.
DICTIONNAIRE DKS FAMILLES FRANÇAISES 283
lions de noble et d'écuyer, bisaïeul de Bernard-Joseph de Mongcot,
écuyer, sieur de Confévron, conseiller au présidial de Langres, marié
en 1708 à Marie Genuyt, décédé en 1744, trisaïeul d'Hubert-Nicolas
de Mongeot de Confévron, né en 1717, capitaine au réginnent de
Royal-Cravate, chevalier de Saint-Louis, marié en 1773 à Edmée
Houry du Part, et quadrisaïeul d'Hubert-Nicolas Demongeot de Con-
févron, né en 1776, qui épousa en 1798 Geneviève Viney et dont des-
cendent les représentants actuels.
On ne connaît pas à la famille Demongeot de Confévron de prin-
cipe d'anoblissement régulier. U n'en est pas moins certain que ses
membres figurent avec les qualifications nobiliaires dans la plupart
des actes passés au xviii*' siècle. On trouve même que Reine-Louise
Hanique, veuve de Jean-François de Mongeot, chevalier de Saint-
Louis, Sgr de Champagne, capitaine au régiment de Briqueville,
vraisemblablement grand-oncle des représentants actuels, se fit
représenter en 1789 aux assemblées delà noblesse tenues à Châlons.
Pierre-François de Mongeot, avocat en Parlement et au bailliage
et siège présidial de Langres, et la veuve de Jean-Baptiste de Mon-
geot, médecin à Langres, eurent leur blason enregistré d'office à
l'Armoriai général de 1696.
Henri Demongeot de Confévron, né en 1808, un des fils d'Hubert-
Nicolas, fut maire de Langres de 1867 à 1870.
La famille Demongeot de Confévron a fourni des magistrats et des
officiers distingués, des membres de la Légion d'honneur, etc.
Elle n'est pas titrée.
Principales alliances : de Baderon de Thézan de Saint-Geniez 1847,
Rivet de Clèves 1860, Mieulet de Ricaumont 1900, etc.
DEMONT d'AURENSAN et de la VALETTE. Armes inconnues. — Le
règlement d'armoiries du 8 janvier 1868 attribue au baron Demont de
la Valette les armoiries accordées en 1808 à son oncle le général
baron de Mongenet : écartelé : au 1 d'o?* à trois pyramides de sable,
1 et 2; flw 2 de gueules à Vépée haute en pal d'argent, qui est des
barons militaires ; au ^ de gueules au pégase d'argent, soutenu du
même ; au 4 d'or à un lion de gueules, au chef d'azur.
La famille Demont, ou de Mont, appartient à la noblesse de la
Bigorre. Elle paraît être distincte de la famille de Mont de Benque et
d'Eoux, d'ancienne noblesse de l'Armagnac, dont Borel d'Hauterive
a donné une généalogie détaillée dans V Annuaire de la noblesse de
1869 et à laquelle il sera en son lieu consacré une notice.
On n'a pu se procurer sur elle que des renseignements très insuffi-
sants.
284 DlC riONNAIHI. F)i;s kamillks fhançaises
Kilo ost vraiseml)lal)lom<Mil l.t mc^me que celle (i'un messire Jean-
Pierre Diimoni. docteur et avocat au i'arlement de Toulouse, habi-
lant (l(^ TarlK's, (jui épousa, par |)acles du 14 juin 1619, demoiselle
Marie de \ acciiiier, lille d'un ju<^(vmaf^a' en la sénéchaussée d'Ar-
mai^nar, et (jui si^-na cet acte : J.-l*. de Mont.
Noble Etienne de Mont, sieur de Toutette, capitaine réfornfié au
régiment d'infanterie de Foix, mari de N... Verdone, et Sébastien de
Mont, écuyer, domiciliés à Bagnéres-de-Bi<j^orre, assistèrent, le
IS juillet 1730, au mariage de maître Marcel Verdone, notaire de
Bagnères-de-Bigorre.
La souche était représentée à l'époque de la Révolution par deux
branches, celle des seigneurs d'Aurensan, près de Tarbes, et celle
des seigneurs de la Valette.
La première de ces branches subsiste au château de Bordères,
près de Tarbes. On ne sait à peu près rien sur elle. Messire
Dominique de Mont d'Aurensan, Sgr de Sizos, près de Tarbes, che-
valier de Saint-Louis, capitaine dans le régiment de Barrois, habi-
tant de Bagnères-de-Bigorre, épousa, le 16 novembre 1782, Marie de
Fourquet de Lustar. M. Demont, Sgr d'Aurensan, prit part en 1789
aux assemblées de la noblesse de la Bigorre. Eugène Demont, ou de
Mont, d'Aurensan, demeurant à Tarbes, épousalel9avril 1846M''^ de
Févelas. Germain Demont d'Aurensan, ancien maire de Bordères,
est décédé en juillet 1891 à l'âge de soixante-neuf ans.
Le vicomte Révérend a donné la généalogie de l'autre branche,
dans ses Titres et confirmations de titres de 1830 à 1908, à partir de
Jean-François Demont de la Valette qui épousa vers 1790 Michelle-
Philiberte-Clotilde de Johannis de Gargas de Maurand. De ce mariage
naquirent au moins deux fils : 1° Bernard-Dominique Demont de la
Valette, né en 1791 à Lamarque-Pontac (Hautes-Pyrénées), chef de
bataillon, chevalier de la Légion d'honneur, qui épousa en 1818
Adélaïde de Gasabonne et qui ne paraît pas avoir eu de postérité ;
2° Alexandre-Paul Demont de la Valette, né en 1798 à Bagnères-de-
Bigorre, colonel de cavalerie en 18o5, commandeur de la Légion
d'honneur, décédé à Vesoul en 1872. Ce dernier avait épousé dans
cette ville, en 1830, Caroline-Ferdinande Fallot, ou Fallot de Leu-
vrecey, nièce du général de Mongenet qui fut créé baron de l'Empire
par lettres patentes du 8 janvier 1808. Leur fds, Charles-Philibert
Demont de la Valette, né à Vesoul en 1834, colonel de chasseurs en
1886, commandeur de la Légion d'honneur, décédé à Versailles en
1902, fut autorisé, par lettres patentes du 8 janvier 1868, à relever le
titre de baron héréditaire qui avait été concédé en 1808 à son grand-
oncle le général de Mongenet. Il obtint en même temps le règlement
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 285
de ses armoiries. Il avait épousé à Niort, en 1874, M''® Chariot dont
il laissa au moins une fille. M™® Edm. de Cointet.
Principales alliances : de Johannis-Gargas, Pimont de Gécire de
Honnaville 1856, 1862, de Cointet 1898, de Févelas, etc.
DEMOUGHEL de PRÉMARÉ. Voyez : Mouchel de Prémaré (de).
DEMOULINS de RIOLS et de BELLISLE. Armes : d'argent à trois
anilles de moulin de sable ; au chef d'azur chargé d'un croissant
d'argent. — Timbre : un casque de profil y orné de ses lambrequins,
— Supports : deux griffons.
La famille Democlins, ou de Moulins, de Riols et de Bellisle est
anciennement et honorablement connue en Agenais. D'après la tra-
dition elle serait originaire du Limousin.
M. d'Auriac lui a consacré une notice dans le tome III de son
Armoriai de la noblesse de France. On trouvera aussi dans V Annuaire
de la noblesse de 1893 un article très court sur la famille Demoulins
de Riols.
La famille Demoulins de Riols revendique pour auteur un noble
Pierre de MouHns, sieur de Riols, qui aurait obtenu, le 6 juin 1625,
un règlement d'armoiries de d'Hozier, juge d'armes de la noblesse de
France.
Bien que ses membres figurent avec les qualifications nobiliaires
dans un certain nombre d'actes antérieurs à la Révolution, on ne lui
connaît pas de principe d'anoblissement régulier et on ne voit pas
qu'elle ait fait reconnaître sa noblesse lors des diverses recherches
ordonnées par Louis XIV.
Antoine de Moulins, Sgr de Riols, auquel remonte la filiation , épousa
en 1664 Marguerite de Lafont et fi.t son testament le 12 novembre 1703.
Son fils, Joseph de Moulins, Sgr de Riols, avocat au Parlement,
épousa d'abord Marthe de Laclaverie par contrat des 11 et 20 juin
1706; il se remaria, le 9 février 1715, à Monique Lamarque, fille de
Jean Lamarque, receveur des consignations. Pierre Demoulins,
Sgr de Riols, né de la première union, fut avocat au Parlement; il
épousa, le 17 janvier 1736, Thérèse de Faure de la Garde, fille de Jean
et de Marie-Thérèse Barbier de la Serre. Il obtint des consuls d'Agen,
le l^' février 1773, un certificat attestant qu'il avait toujours vécu
noblement, comme l'avaient fait ses ancêtres, et qu'il tenait de près
à d'autres familles distinguées de la ville et des environs. Ce certificat
ne saurait être assimilé à un jugement de maintenue de noblesse. Le
27 février 1789 ce même Pierre Demoulins reçut à son domicile de
Riols, dans la paroisse de la Capelette-Renaud, une assignation à
comparoir à l'assemblée des Trois États qui devait être tenue à Agen,
286 DICTIONNAIRE DFS FAMILLKS FRANÇAISES
le 12 mars suivant, pour concourir à la nomination des députés aux
l'itats généraux et h la rédaction du cahier des doléances. Deux de
ses tils furent les autours de deux branches.
L'auUMir de la i)ran(h(* aînée, (iuillauine Demoulins de Uiols, né
en 1740, fui avocat au Parlement et é|)ousa M"*" Pommi(;r. Il eut, entre
autres enfants, deux lils : 1° Jean-Hémy Demoulins de Riols, qui
épousa vers 1820 Jeanne-Constance Tartanac, d'une famille anoblie
en 1815, et qui en eut deux fils ; lâ" Bellisle de Moulins de Riols, ofTi-
cier de la garde royale, chevalier de la Légion d'honneur, qui se fixa
dans les Landes après son mariage avec M"'' Sénac. Le fils de ce
dernier, Léon-Uémy-Eugène Demoulins de Riols, né en 1833, docteur
en médecine, conseiller général des Landes, sénateur du même
département en 1892, a eu plusieurs enfants de son mariage avec
M"^ Jauréguy.
La branche cadette, peut-être éteinte aujourd'hui, a été connue
sous le nom de Demoulins de Bellisle. Un de ses représentants était
dans les dernières années du xix® siècle maître deportàBelle-Isle-en-
Mer.
On trouve que Mongauzès de Moulins, conseiller du Roi, receveur
ancien des décimes du diocèse de Bazas, eut son blason enregistré
à l'Armoriai général de 1696 : de gueules à un moulin à vent d'ar-
gent sur un rocher de même.
La famille Demoulins a fourni des officiers, des gardes du corps,
des avocats, des notaires, des chevaliers de la Légion d'honneur, etc.
Principales alliances : de Faure de la Garde, Robert de Ghenevière,
Tartanac, de Jacobet 1855, etc.
DENAINVILLIERS (duHamel de Fougeroux de). Voyez : Fougeroux du
Hamel (aujourd'hui du Hamel de Fougeroux) de Denainvilliers (de).
DENAIS. Armes (d'après V Armoriai général de V Anjou) : d'argent à
un chevron de sinople chargé de trois besants d'argent. — Devise :
Qui bien ferais bien trouverai. — Autre devise : Bienfaisant, biens
faisant.
La famille Denais appartient à l'ancienne bourgeoisie de l'Anjou.
V Armoriai d' Anjou mentionne un Guérin Denais, angevin, qui
était licencié ès^lois dès 1483 ; un Pierre Denais, jurisconsulte, qui fut
ambassadeur de l'électeur palatin en 1589 ; un Jacques Denais, qui
était en 1615 procureur du Roi à Baugé ; un autre Jacques Denais,
qui était en 1689 doyen des conseillers du Roi, élu en l'élection de
Baugé ; un Guy Denais, qui était chanoine d'Angers en 1809, etc.
Louis Denay, greffier des rôles de la Ghapelle-Gaudin, fit enregis-
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 28"7
trer à l'Armoriai général de 1696 (registre de Thouars) ses armes
telles qu'elles sont décrites en tête de cet article.
Un représentant de cette famille, M. Joseph Denais, né en 1851,
chevalier de Saint-Grégoire le Grand, a fait paraître en 1885 un
Armoriai général de V Anjou très estimé. Il ne doit pas être con-
fondu avec M. Joseph Denais qui est actuellement député libéral de
la Seine.
DENANT (du Chesne de). Voyez : Chesne de Denant (du).
DENAVIT. Armes (d'après les ouvrages de Poidebard et de Steyert) :
coupé : au 1 d'azur à un soleil d'or; au 2 de gueules à un pal d'or
accosté de quatre étoiles de même.
La famille Denavit appartient à l'ancienne bourgeoisie du Lyon-
nais.
Jean Denavit était dans les dernières années du xvn*^ siècle capi-
taine pennon de la compagnie de Saint-Sébastien de Lyon, juge de
la Douane de Lyon, Valence, etc. II fit enregistrer à l'Armoriai
général de 1696 ses armes telles qu'elles sont décrites en tête de cet
article. Il figure dans cet Armoriai sous le nom erroné de Denault.
François Denavit fut fusillé comme muscadin après le siège de
Lyon, en 1793.
Louis Denavit, né en 1828, marié à M"^ Béthenod, décédé en 1898,
fut juge au tribunal de commerce de Lyon. Son fils aîné, Léon, né
en 1855, secrétaire général du Crédit lyonnais, décédé en 1810, a
laissé plusieurs enfants de son mariage avec M"^ Emblard. Le puîné,
Camille, a épousé M"® Arthaud de Viry dont il a postérité.
DENEGEYde CEVILLY et de CHAMPUY. Armes : de gueules à une fasce
d'or, accompagnée en chef dune rose d'argent et en pointe de trois
glands d'or.
La famille Denecey est anciennement et honorablement connue en
Normandie. Toutefois on ne lui connaît pas de principe d'anoblisse-
ment et on ne voit pas qu'elle ait pris part en 1789 aux assemblées
de la noblesse de sa région. On ne voit pas non plus qu'elle ait fait
enregistrer son blason à l'Armoriai général de 1696.
Robert Denecey, sieur du Souche, était en 1720 greffier en chef de
l'élection d'Alençon. Robert Denecey, chevalier de Saint-Louis,
ancien garde du corps du Roi, demeurant à Séez, obtint en 1765 de
d'Hozier le règlement de ses armoiries.
Eugène-François Denecey de Cevilly, intendant militaire, décédé à
Versailles en 1881 à l'âge de 66 ans, était commandeur de la Légion
d'honneur.
288 DICTIONNAlUi: DKS FAMILLES FRANÇAISES
Une braiiclu' de la famille Donecey a (H6 connue sous le nom de
DENKeKY uK Chami'uy. Unc de ses représentantes a épousé en 1872
M. le François de la Garlièrc.
Principales alliances : le François de la Carlière 1872, Foache, etc.
DENESVRE de DOMEGY (de). Armes : iVargent à un genévrier de
si)ioj)le, accompagné en chef de deux croiseltes de gueules.
La famille de Denesvre de Domecy appartient h la noblesse de
Bouro^ogne.
Elle est originaire d'A vallon où elle était honorablement connue dès
le XVI' siècle. Germain Denesvre fut échevin d'Avallon en 1556,
1557, 1572 et 1573. Son fds, Albert Denesvre, baptisé le l^-- juil-
let 1551, marchand à Avallon, fut échevin de cette ville en 1599,
1605 et 1619.
Michel de Denesvre, avocat à la Cour, procureur du Roi au grenier
à sel d'Avallon, fit enregistrer à l'Armoriai général de 1696 ses
armoiries telles que ses descendants les portent encore de nos jours.
Son fils, autre Michel Denesvre, fut pourvu de l'office anoblissant
de secrétaire du Roi audiencier en la Chancellerie près le Parlement
de Bourgogne; il possédait encore cet office quand il mourut, le
12 août 1706. Michel-Auguste Denesvre, marié en 1738 à Françoise
Laureau de Monthéon, acquit en 1745 la terre de Domecy-sur-le-
Vault, située à 10 kilomètres d'Avallon, dans le département de
l'Yonne, que sa descendance possède encore et dont elle a conservé
le nom. Il fut père de Jean-Glaude-Bénigne de Denesvre, Sgr de
Domecy, lieutenant au régiment de Montmorency- dragons, qui
épousa en 1788 Anne Ghampion, grand-père de Michel-Auguste-Ger-
main de Denesvre de Domecy, né en 1790, qui épousa M"^ Josse de
Beauvoir, et bisaïeul d'Arthur de Denesvre, connu sous le titre de
baron de Domecy, qui devint grand propriétaire dans le départe-
ment de la Seine-Inférieure par son mariage, en 1853, avecM'^^ Marie
de Beaunay. Gelui-ci aété le père de la comtesse Gabriel de Gastries,
mariée en 1875, et de Robert de Denesvre, baron de Domecy, qui a
épousé en 1892 M"^ de Bagneux et qui en a eu postérité.
La famille de Denesvre de Domecy a fourni des officiers.
Principales aUiances : Ghampion (deNansouty), Baudot, Josse-Beau-
voir, de Beaunay, de la Groix de Gastries, Frotier de Bagneux, etc.
DENFER et DENFER de LAUBONNIÈRE.
La famille Denfer, originaire de Fontenay-le-Gomte, en Poitou,
est fort anciennement connue dans la bourgeoisie de cette ville.
Beauchet-Filleau lui a consacré un assez long article dans son
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 289
Diclionnaire historique et généalogique des familles du Poitou,
sans pouvoir toutefois, faute de renseignements suffisants, en établir
une généalogie complète.
Pierre Denfer était en 1562 sergent royal à Fontenay-Ie-Comte.
Un Pierre Denfer, sergent et scribe, était en 1565 un des anciens de
l'église réformée de la même ville. Julien Denfer se qualifie écuyer,
Sgrde Bourgneuf, dans l'acte de baptême de son fils Philippe, né à
Courge en 1624. Julien-Etienne Denfer de Maigné, marié à Marie-
Aimée de la Fontenelle, décédé en 1747, fut reçu en 1740 conseiller
au siège de Fontenay. L'abbé Denfer de Bourgneuf fut de 1748
à 1765 curé de Ghampbretaud (Deux-Sèvres). Paul Denfer, sieur du
Clouzy, fut nommé en 1791 aide major de la garde nationale de
Fontenay; son fds, Luc-René, fut élu capitaine au mois de décembre
de la même année.
La famille Denfer était représentée au xyiii"^ siècle par plusieurs
branches dont on ne connaît pas le point de jonction et dont quelques-
unes se sont perpétuées jusqu'à nos jours.
Le représentant d'une de ces branches, Ambroise Denfer de Lau-
bonnière, mourut fort âgé à Saint-l^'tienne-de-Brillouet en 1837. Il
paraît avoir été père de Claude-Armand Denfer de Laubonnière, né
au même lieu en 1795, décédé en 1865, qui laissa plusieurs fils de
son mariage avec M'^^ Parenteau.
C'est à cette famille que paraît avoir appartenu un Julien d'Aufer,
sénéchal du Gué de Voluire, qui eut son blason : de gueules à un
dauphin d'or, enregistré d'office à l'Armoriai général de 1696
(registre de Fontenay-le Comte).
Principales alliances : de la Fontenelle, Merland de Chaillé 1836,
Compaing, Blouin, François du Temps 1726, 1753, 1794, etc.
DENFERT-ROCHEREAU. Armes (d'après VAnnuaire de la noblesse
de 1886) : écartelé : aux 1 et 4 d'azur à trois fers de lance d'argent ;
au 2 de sable à la tour d'argent; au^ parti endenché d'argent et de
gueules. — Couronne : de Vicomte. — Supports : deux lions. —
Cimier : une tour d'argent. — Devise : Qui Denfert a, enfer na.
La famille Denfert-Rochereau, originaire de Jarnac, en Angoamois,
appartient à l'ancienne bourgeoisie protestante de sa région.
Borel d'Hauterive en a donné dans V Annuaire de la 7ioblesse de 1886
une généalogie qui parait être une œuvre de pure imagination et
dans laquelle il cherche à la rattacher à la famille précédente. On
trouvera des renseignements plus exacts sur les Denfert-Rochereau
dans le Diclionnaire historique et généalogique des familles du
Poitou de Beauchet-Filleau.
xm. 19
2'JO DICTIONNAIIIK DKS FAMILLKS FRANÇAISES
Piorro Dcnfcrl, siour do Rochcrcau, auquel ce dernier travail fait
remonter la filiation, était né à Jarnac dans les dernières années
du wn" siècle. C'est vraisemblablement par erreur que Borel d'IIau-
tcrive en fait un (ils de Fran(;ois Denfer, sieur des Orières, et de
Jeanne Raison cl un pellL-lils d'un André Denfer, sieur des Oriéros,
avocat en Parlement, sénéchal de la seit^neuri(i du Petit-Chateau de
Vouvcnt en 1679, qui apjjarlenait à la famille précédente et auquel
il attribue pour femme une N... Rochereau. Pierre Denfert, sieur de
Rocliereau, épousa vers 1730 Marie Faure. 11 fut père de Pierre Den-
fert, sieur de Rochereau, né en 1739, qui épousa en 1764 Jeanne Gar-
nier, et grand-pcre de Pierre Denfert-Uocliereau, né à Jarnac en 1769,
qui vint se fixer à Saint-Maixent, qui fut adjoint du maire de cette
ville et qui y mourut en 1856. Un des petits-fils de celui-ci, Pierre-
Aristide Denfert-Rochereau, né à Saint-Maixent en 1823, lieutenant-
colonel d'artillerie, gouverneur de Belfort en 1870, s'illustra par la
défense héroïque de cette ville qu'il put conservera la France ; il fut
plus tard député de la Charente-Inférieure, puis de la Seine, et
mourut à Versailles en 1878 Des statues lui ont été élevées dans plu-
sieurs villes. Le colonel Denfert-Rochereau avait épousé Pauline Sur-
leau-Gognel, fille d'un pasteur, dont il a laissé deux enfants. Son
cousin germain, Isaac Denfert-Rochereau, né à Castres en 1835, fut
anobli et créé vicomte, le 10 décembre 1885, par décret du roi de
Portugal. Il mourut tragiquement en 1889 lors de la débâcle du
Comptoir d'escompte dont il était directeur. Il était commandeur de
la Légion d'honneur. Il avait épousé en 187!2 M"'' Pinard dont il laissa
deux fils.
DENIER d'APRIGNY.
Famille de haute bourgeoisie qui a donné au xviii^ siècle plusieurs
échevins à la ville de Saint-Lô, en Basse-Normandie.
La famille Denier ne figure pas au nombre de celles qui firent enre-
gistrer leur blason à l'Armoriai général de 1696.
DENION du PIN. Armes (d'après la Biographie de la Cou?' souveraine
de Lorraine et Barrois et du Parlement de Nancy, par le comte de
Mahuet) : écartelé : aux 1 et 4 d'argent à trois pins arrachés de
sinople, posés 2 et 1 ; aux 2 e^ 3 d'azur à trois merlettes d'argent,
posées ^1 et \.
La famille Denion appartenait au xviii^ siècle à la haute bourgeoisie
du diocèse de Nantes, en Bretagne.
Le vicomte de laMesselière en donne la généalogie, dans ses Filia-
tions bretonnes, depuis noble homme Pierre Denion, né en 1615,
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 291
dont le fils, noble homme Julien Dcnion, sieur du Pin, décédé en 1677,
épousa à Varades, le 13 août 1661, Jacquette Lohier.
L'arrière-petit-tils de celui-ci, Jean-Baptiste-Angélique Denion du
Pin, né à Saint-Herblon en 1737, marié à Ancenis vers 1770 à Jeanne-
Judith Orthéon de la Pénicière, était avocat quand il fut pourvu, le
11 mars 1778, à la place de Louis Ollivier démissionnaire en sa faveur,
de l'ofTice anoblissant de conseiller secrétaire du Roi, maison et
couronne de France en la chancellerie près le Parlement de Nancy;
il conserva cet office jusqu'à l'époque de la Révolution, prit part à
l'insurrection vendéenne et, ayant été fait prisonnier, fut fusillé à
Ancenis en 1793. Sa veuve. M""® veuve Denion du Pin, du lieu de
\ arades, au district d'Ancenis, fut rayée de la liste des émigrés en
l'an m. Leur petit-fils, Jules-Henri Denion du Pin, né en 1827, président
de plusieurs sociétés financières, conseiller général de la Loire-Infé-
rieure, officier de la Légion d'honneur, décédé en 1884, fut le dernier
représentant mâle de sa famille. 11 avait épousé en 18o7 M"^ West,
décédée en 1889. Il n'en eut que trois filles, les comtesses Henri de
Bourmont, deSémallé et André de Robien.
On trouve que Jacques Denion, arpenteur royal à Nantes, avait
fait enregistrer son blason à l'Armoriai général de 1696 : d argent à
un daim de gueules.
Principales alliances : Bain delà Coquerie 1811, Becquet vers 1840,
de Ghaisne de Bourmont 1882, de Sémallé 1885, de Robien 1890, etc.
DENIS, ou Denys, du CHIRON, en Poitou. Armes (gravées sur l'argen-
terie de famille) : de gueules à trois nids d'or et un chiron, ourocher,
de six coupeaux d'argent, mis en cœur.
La famille Denis du Ghiron, éteinte en 1875, avait occupé un rang
distingué dans la haute bourgeoisie du Bas-Poitou.
Beauchet-Filleau en a donné une généalogie àoLiis» son Dictionnaire
historique et généalogique des familles dit Poitou.
C'est à cette famille que paraissent avoir appartenu Nicolas Denis,
sieur de la Gorollière, et Glaude Denis, sieur de Lhommehère, qui
eurent leur blason enregistré d'office à l'Armoriai général de 1696
(registre de Mauléon). Le premier reçut les armes suivantes : à'azur
à un mouton d'argent et un chef cousu de gueules chargé de trois
étoiles d'or. Le second reçut les armes suivantes : à' argent à un
sautoir de sable cantonné de quatre roues de même.
Rémy Denis, sieur du Ghiron, auquel le travail de Beauchet-
Filleau fait remonter la filiation suivie, fut pourvu, le 25 avril 1700,
de l'office de receveur des tailles ancien dans l'élection de Mauléon.
Ses deux fils, Rémy-Gléophas Denis, Sgr du Ghiron et de la Guéri-
292 DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES
vi^rc, pourvu de l'oflicc de son père le 29 avril 172.-), cl Louis Denys
du Ghirou, maire de Fonlenay-le-Gomtc en 1770, décédé en 1774,
furent les auteurs de deux rameaux. L'aîné de ces deux frères fut
père (le HéniyMienue Denis, Sgr du Cliiron et de la Guérivière, rece-
veur des tailles de réleclion de Mauléon en 1705, qui prit part à l'in-
surrection vendéenne et qui fut fusillé au Mans, le 16 décembre 1793,
avec sa femme, Louise-Anj^élique Ayrault. Hémy-Étienne avait eu un
fils, Louis-Giiarles, qui fut tué à la bataille de Laval le 23 octobre
1793, et une lille, Elisabeth-Charlotte, héritière de la terre de la
Guéri vière, qui épousa en 1796 Jean-Fidèle de Bersy. Le second
rameau a eu pour dernier représentant Gabriel Denis du Chiron, juge
d'instruction à Niort, qui mourut en 1875 survivant à sa fille unique,
^me prieur-Demarçay, décédée en 1870.
DENIS de RIVOYRE. Armes (d'après rirmo?7«/ de la noblesse duPéri-
gord) : A'azur à six coupeaux, ou sommets, d'argent surmontés d'un
coq chantant de même.
Famille de haute bourgeoisie, originaire du Forez et fixée de nos
jours dans les environs de Sarlat, en Périgord.
Louis-Barthélémy Denis, né le 14 février 1830 à Villefranche, en
Beaujolais, fils de Camille Denis, rentier, et de Benoîte de Rivoyre,
successivement sous-préfet de Langres, puis de Toulon, marié à
Elisa-Alice de Saulles, demanda, le 7 juillet 1876, et obtint, par décret
du 6 novembre de la même année, l'autorisation de joindre régulière-
ment à son nom celui de : de Rivoyre sous lequel il était connu et
qui appartenait à la famille de sa mère. Il a eu plusieurs enfants.
C'est, peut-être, à cette famille qu'appartenait Hugues Denis, pro-
cureur au bailliage de Beaujolais, qui eut son blason ; d'argent à
trois roses de gueules enregistré d'office à l'Armoriai général de 1696.
Principales alliances : Frémin du Sartel 1911, de Poyféré de Gères
1913, etc.
Il sera consacré en son lieu une notice à la famille de Rivoyre qui
compte encore des représentants. Qu'il suffise de dire ici que cette
famille, originaire des environs de Tarare, est anciennement connue
dans la haute bourgeoisie de sa région. Le grand-père de M'"^ Denis,
François-Mathieu de Rivoyre, marié en 1773 à Madeleine Dupont,
fdle d'un négociant, était notaire royal et procureur de la châtellenie
de Lay.
DENIS de CUZIEU. Armes : à' azur à une bande d'argent chargée de
trois écrevisses de gueules (aliàs de trois fourmis de sable, d'après
les preuves de noblesse faites en 1778 pour l'École militaire), le
champ semé en chef d'étoiles d'or et en pointe de besants d'argent.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 293
La famille Denis de Guzieu, aujourd'hui éteinte, appartenait à la
noblesse du Lyonnais et du Forez.
Le comte de Jouvencel en a donné une généalogie dans ses Assem-
blées de la noblesse du bailliage de Foirez en 1789. On trouvera dans
le Nouveau d'Hozier les preuves de no^blesse que Charles-Ovide Denis
de Guzieu fit en 1778 pour être admis à l'École militaire.
Le travail de M. de Jouvencel donne la filiation à partir de Phi-
lippe Denis, né à Gourzieux, maître écrivain et précepteur, décédé à
Montrottier en 1693, qui épousa d'abord Antoinette Jullien, décédée
en 1677, puis Françoise Gollin, veuve de Jean Léonard. Biaise Denis,
né de la première union à Montrottier en 1667, acquit dans le com-
merce des velours une fortune considérable et acheta de la famille
Pupil de Mons, pour la somme de 163-600 livres, l'importante sei-
gneurie de Guzieu, en Forez, dont sa descendance conserva le
nom. Il fut anobli par l'échevinage de Lyon qu'il exerça en 1734 et
1739 et mourut à Lyon en 1748. Il avait épousé d'abord à Lyon, en
1689, Dominique de Saint-Bonnet, fille de Benoît, bourgeois de Sainte-
Marie-d'Arnay, en Savoie. Use remaria en 1723 à Françoise Humbert
de laquelle il n'eut pas d'enfants. Il avait eu de sa première union un
fils, Benoît Denis, Sgr de Guzieu et d'Unias, baptisé à Lyon en 1695,
décédé en 1777. Gelui-ci se fît confirmer, le 29 avril 1772, en consé-
quence d'un édit rendu au mois d'avril précédent, dans la noblesse
que son père avait acquise par l'échevinage de Lyon. II avait épousé,
le 14 janvier 1721, Catherine Rousseau. Son fils, Jean-Biaise Denis
des Boyrons de Guzieu, chevalier, né en 1732, marié, le 2 sep-
tembre 1760, à Jeanne Dareste, rendit hommage, le 13 août 1761,
pour sa seigneurie de Guzieu, prit part avec son fils, en 1789, aux
assemblées de la noblesse tenues à Montbrison et mourut à Lyon le
29 mai 1793. Ge fut le fils de celui-ci, Gharles-Aimé-Ovide Denis de
Guzieu, né à Lyon en 1764, qui fit en 1778, pour être admis à l'École
militaire, les preuves de noblesse dont il a été parlé plus haut. M. de
Guzieu fut plus tard lieutenant-colonel de cavalerie au régiment des
gardes d'honneur, chevalier de Saint-Louis et chevalier de la Légion
d'honneur et épousa en 1790 M"^ d'Affaux de Glattas. Il laissa une
fille, M™°de Saint-Thomas, décédée en 1871, et deux fils qui furent les
derniers représentants mâles de leur famille. Le second de ces fils,
Biaise-Hector de Guzieu, mourut en 1846 sans laisser de postérité de
son mariage, en 1826, avec M"* Delahaye. L'aîné, Gharles-Robert de
Guzieu, épousa M"^ Fougère, décédée à Francheville en 1884. Il n'en
laissa qu'une fille, Aimée-Eugénie de Guzieu, née en 1828, qui demeura
célibataire et qui mourut en 1886 laissant à la ville de Lyon la plus
grande partie de sa fortune.
294 DICTIONNAIHF-: D K S FAMII. î, ES FRANC AI SRS
Principales alliances : Marioii de la Tour-Laval 1740, d'Arod de
Moiilinclas 174-2, Darcsto 17r)0, Artliand de Viry 1801 vX vers IHlo,
d'AlTaiix 1700, Diipiiy de Clialclard 1780, Thomas de Sairil-Tliornas
18-2-2, etc.
DENIS du PÉAGE. Armes : (Vargent à un lion de sable, armé et lam-
passé (le gueuler. — Couronne : de Comte.
La famille Denis du Péa(je appartient à la noblesse de Flandre.
Un de SCS représentants, 1\L Paul Denis du Péage, en a donné une
excellente généalogie dans son Recueil de généalogies lilloises,
publié par la Société d'Ltudes de la province de Cambrai. On trou-
vera aussi une très bonne généalogie des Denis du Péage dans les
Notices généalogiques tourna (siennes du comte du Ghastel de la
Howard ries.
M. Paul du Péage donne la filiation depuis un Jacquemon Denis,
marié à Sainte de Villiers, dont le fils, Lambert Denis, décédé le
20 mai 13..., avait épousé MéhaultN..., encore vivante en 1342, dont
le pctit-flls, Jacques Denis, décédé le 11 septembre 1368, acquit la
bourgeoisie de Lille et futrewart de cette ville et dont l'arrière-petit-
fils, Bler, ou Bliot, Denis, bourgeois de Lille en 1361 , décédé en 1 303,
fut élu en 1361 roi de l'Épinette. Ce n'est qu'à partir de ce Bler, ou
Bliot, Denis que le comte du Ghastel donne la filiation. Hubert Denis,
petit-fils de Bler, ou Bliot, fut de 1460 à 1500 receveur de l'hôpital
Saint-Julien, à Lille. 11 fut père de Bauduin Denis, marchand saye-
teur, marié à Barbe Baillet, qui acheta en 1487 la bourgeoisie de
Lille et qui continua la descendance, et de Marc Denis qui fut l'auteur
d'une branche fixée à Tournay et éteinte au xv!!** siècle. Jean Denis,
docteur es droits, petit-fils de Bauduin, fut nommé en 1502 lieute-
tenant général de la gouvernance de Lille. Son descendant, Jacques-
François Denis, sieur du Péage et de la Hallerie, né à Lillers en 1715,
bourgeois de Lille en 1751, mayeur de cette ville en 1767, 1768 et
1782, rewart en 1785, marié en 1751 à Marie-Angélique de Betz, fut
anobli, le l^"" décembre 1760, avec son frère Albert-Joseph par lettres
patentes du roi Louis XV dont on trouvera le texte dans le Nouveau
d'Hozier. Il prit part en 1780 aux assemblées de la noblesse tenues
à Lille et mourut en 1706. Il fut père d'Auguste-Joseph Denis, Sgr du
Péage, de la Hallerie, etc., né à Lille en 1755, décédé en 1834, qui
épousa en 1781 Marie-Josèphe de Madré, grand-père d'Henri-Joseph
Denis du Péage, né à Lille en 1786, qui épousa en 1811 M"^ de Som-
myèvre, et bisaïeul de Théophile-Jacques-Hyacinthe Denis du Péage,
né à Lille en 1813, qui épousa dans cette ville en 1840 M"^ de
Maulde. On trouve que ce dernier demanda, le 31 janvier 1864, l'au-
DICTIONNAIRR DKS FAMILLES FRANÇAISES 205
torisalion de joindre régulièrement à son nom de Denis celui de : du
Péage que sa famille portait depuis un siècle. 11 était le grand-père
de M. Paul Denis du Péage, né à Lille en 1874, le savant auteur du
Recueil de généalogies lilloises.
Albert Denis, rentier à Lille, avait fait enregistrer son blason à
l'Armoriai général de 1696.
La famille Denis du Péage n'est pas titrée.
Principales alliances : de Cordes vers 1610, de Lannoy 1647, de
Madré 1541, 1781, 1871, 1875, de Sommyèvrc 1811, de Maulde 1840,
Becquet deMégille 1902, etc.
DENIS de TROBRIAND et de KÉRÉDERN de TROBRIAND. Armes :
émargent à un sautoir de gueules. — Aliàs (d'après le règlement d'ar-
moiries accordé le 10 mars 1815 au baron Denis de Trobriand) :
parti : au 1 d'argent à un sautoir de gueules ; au 2 de sinople à un
lion passant d'or, au chef cousu de gueules. — Devise : Flam var
mor ha var douar.
La famille Denis de Trobriand et deKérédern appartient à la noblesse
des anciens diocèses de Morlaix et de Tréguier, en Bretagne.
Bien qu'elle ne figure pas aux anciennes réformations de sa pro-
vince, elle revendique pour auteur un Jean Denis qui fut écuyer de
la montre de Robert de Trémedern à Paris, en 1415, qui fut armé
pour le recouvrement de la personne du Duc, en 1420, qui fut
affranchi, le 12 juin 1426, par lettres patentes de Jean, duc de Bre-
tagne, enregistrées le 20 novembre 1428 en la Chambre des comptes
de Bretagne, et qui prêta serment en 1437 avec les nobles de Goello.
On a voulu faire de ce Jean Denis le fils d'un Gilbert Denis, chevalier
irlandais, qui serait venu se fixer en Bretagne vers l'an 1400. On
attribue à Jean Denis, affranchi en 1426, deux fils : 1^ Bizien, qui aurait
continué la descendance ; 2° François, qui aurait été l'auteur de la
famille Denis de Kérannot. Cette dernière famille, fixée dans la
paroisse de Saint-Thégonnec, figura de 1448 à 1534 aux réformations
et montres de la noblesse du diocèse de Léon ; elle s'éteignit anté-
rieurement à la grande recherche commencée en 1666; les nobi-
liaires bretons n'indiquent pas ses armoiries.
Dans la réalité la famille Denis de Trobriand a pour auteur un Alain
Denis, de Roscoff, qui, étant sur son navire le Sauveur de Saint-Pol,
rendit de grands services au roi Charles IX lors du siège de la
Rochelle et qui, en récompense de ces services, reçut de ce Prince,
le 20 septembre 1573, des lettres patentes de confirmation de noblesse.
Malgré l'éloignement des dates, on a voulu faire de cet Alain Denis
le fils d'un Bizien Denis et le petit-fils de Jean Denis, affranchi en
i9«) I) I c r 1 0 N N A m i: n f. s f a m 1 1, 1. 1: s f ii a n ç a i s k s
\Ml(}, dont il a 61^ pnrl(^ plus haut. Alain Donis se livrait vraisomhla-
blcnioni au coniniorco et n(' paraît pas avoir bonélicic; (h; son ano-
l)liss(^mont. il no porte d'aulro cpialilication que celle de noble
homme dans le contrai de mariajçe, passé le 15 mai 1596, de son
fils, Julien Denis, el d'Anne de Morvan. Par cet acte il fit donation h
Julien {\c son brigantin, le Sativcur de Sainl-PoL Quant A Julien
Denis, il liguri^ sans aucune qualification dans l'extrait baptistaire,
daté du 9 mai 1598, de son iils Ciuillaume. Celui-ci épousa Claude de
Gratz, dame de Kermérien, par contrat du 29 juin 1656 dans lequel il
se qualifia écuyer et sieur de Gorréquor, en Ploujean. Lors de la
grande recherche des faux nobles, commencée en 1666, ce môme
Guillaume Denis, sieur de Gorréquer, ayant été invité à produire ses
titres de noblesse, se désista de lui-même de sa qualité de noble par
acte du 18 décembre 1668, avec protestation de se relever quand il
aurait recouvré ses titres. Il fut condamné comme usurpateur de
noblesse par jugement du 28 juillet 1670. Son fils, Jcan-Klie Denis,
sieur de Trobriand, en la paroisse de Plougasnou, baptisé le 11 juillet
1664, fut à son tour condamné comme usurpateur de noblesse par
jugement du 8 novembre 1695, puis fut taxé à une amende de
2.600 livres et 2 sols au rôle arrêté au Conseil d'État le 2 no-
vembre 1697, pour avoir usurpé la qualité de noble malgré les con-
damnations prononcées contre son père et contre lui en 1670 et 1695.
Ayant fait urne première opposition, il en fut débouté, le 19 juillet
1703, par un jugement de l'intendant Béchameil de Nointel qui ordon-
nait l'exécution du rôle de 1697 et qui interdisait audit sieur de Tro-
briand de se qualifier noble. Sur une nouvelle opposition, il parvint
à se faire maintenir dans sa noblesse, le 2 juillet 1715, par un arrêt
des commissaires du Conseil d'Etat. Malgré cet arrêt la famille Denis
de Trobriand fut encore inquiétée dans sa noblesse et Jean-François-
Sylvestre Denis de Kérédern de Trobriand, petit-fils deJean-Élie, dut
se faire maintenir noble, le 28 août 1768, par un arrêt du Parlement
de Rennes. On trouvera dans le Nouveau (ÏHozier le texte de ces
arrêts de 1715 et de 1768.
Jean-Élie Denis, sieur de Trobriand, mentionné plus haut, avait
épousé, en 1693, Jeanne-Fiacrette le Lonce. Deux de ses fils, Jean-
Étienne, né en 1696 à Ploujean, au diocèse de Tréguier, et Jean-Élie,
né au mêmelieuenl703, furent les auteurs de deux grandes branches
qui se sont perpétuées jusqu'à nos jours.
Jean-Étienne Denis, auteur de la branche aînée, fut connu le pre-
mier sous le titre de comte de Trobriand. 11 fut père de Jean-François-
Sylvestre Denis, connu sous le titre de comte de Trobriand, né à
Ploujean en 1729, décédé à Morlaix en 1810, qui obtint, en 1768,
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 297
l'arrêt de maintenue de noblesse dont il a été parlé plus haut. Deux
des fils de celui-ci, Jean-Sylvestre Denis de Trobriand, né à Ploujean
en 17Go, décédé sans postérité àSaint-Dominp^ueen 1799, et François-
Emmanuel Denis, comte de Trobriand, décédé en 1822, furent admis
en 1778 et en 1788 parmi les pages du comte d'Artois. Le second
d'entre eux fut l'aïeul d'Alphée, comte de Trobriand, né à Lesneven
en 1838, receveur de l'enregistrement, qui a eu plusieurs enfants.
L'auteur de la branche cadette, Jean-Élie Denis de Trobriand,
épousa d'abord, en 1726, Vincente Roulin, puis, en 1740, Françoise-
Corentine le Taouec, héritière de la seigneurie de Kérédern, située
dans la paroisse de Ploujean. Il eut trois fds : 1° Jean-François-Denis,
né du premier lit en 1730, connu sous le litre de comte de Trobriand,
capitaine de vaisseau, chevalier de Saint-Louis, décédé sans posté-
rité en 1780; 2° Jacques-Guénolé Denis de Trobriand de Kérédern,
également né du premier lit, marié à Lesneven en 1760, décédé dans
cette localité en l'an VL qui fut l'auteur d'un premier rameau; 3° Fran-
çois Denis de Kérédern, connu sous le titre de chevalier de Trobriand,
né du second lit à Plouigneau en 1741, officier de marine, qui épousa
à la Havane Anna-Térésa de Masa y Leunda, fille d'un gouverneur
de Caracas et tante du président Bolivar, et qui fut l'auteur d'un
second rameau.
On trouvera dans le Xouveau d'Hozie7'\es preuves de noblesse que
Jacques-Guénolé, auteur du premier rameau, lit en 1773 pour obtenir
l'admission à l'Ecole militaire d'un de ses fds, Michel-Aimé, né en
1763, décédé dès 1785. Ce rameau était représenté de nos jours par
trois frères dont le second, Armand-Auguste Denis de Kérédern de
Trobriand, né à Brest en 1847, a été consul général de France.
L'auteur du second rameau, François, laissa trois fils : 1° François,
né à Plouigneau en 1769, capitaine de frégate, dont le fds, Jean-
Adolphe, connu sous le titre de comte de Trobriand, est décédé à
Tours en 1874 sans avoir eu d'enfants de son mariage avec M"* de la
Rochefoucauld-Bayers ; 2° Joseph-Pierre, né en 1773, maréchal de
camp en 1825, officier de la Légion d'honneur, créé baron de l'Empire
par décret du 14 juin 1813, confirmé dans la possession de son titre
par lettres patentes du roi Louis XVIII du 10 mars 1815, décédé à
Tours en 1840, dont le fils, Philippe, baron de Trobriand, né à Tours
en 1816, général américain, décédé en 1897, n'a laissé que deux
filles ; 3° Jacques-Romain, connu sous le titre de baron de Trobriand,
né à Pleubian en 1780, maréchal de camp en 1828, grand-officier de
la Légion d'honneur en 1858, décédé à Brest en 1867, dont la fille
unique épousa son cousin, Amand Denis de Trobriand, né en 1799,
chef du premier rameau.
29S MicrioNN A I UK mi; s kamillks KHAN«; aisks
La familh' Denis de TrobriaiKl a fourni, en deliors dos personnages
mentionnés au cours <le cetliî notice, un ^'■rand nombre d'oniciers de
terre et de mer disting-ués.
l^'ran(;ois-I<'mmanuel Denis de Trobriand fui admis en 1778 dans
l'oi-dn^ de Malte.
Principales alliances : du Parc dv. Locmaria, Didelot, Poissonnier
des i*errièr(\s, de la Port(; de Ve/ins, lluclnd de Cintré, de la Hochc-
foucauld-Hayers 1832, de Hodellec du l*orzic 11)00, de Crcvoisicr de
\'omécourt, Suasse de Kervégan i7ii5, etc.
DENIS de MARTEL du PORZOU. Armes : d'argent à un sanglier de
sable en furie.
La famille Denis du Porzou, bien distincte de la famille Denis de
Trobriand, est comme elle originaire de l'ancicm diocèse de Tréguier,
en Bretagne.
Elle a possédé, dans ce pays, entre autres biens, la seigneurie
du Collédo, située en la paroisse de Pédernec, celles de Kerderogon,
du Porzou, etc.
Elle ligura de 1427 à 1543 aux réformations et montres de la noblesse
du diocèse de Tréguier.
La souche se partagea en deux branches principales dont on ne
connaît pas bien le point de jonction.
La branche des seigneurs du Gollédo, présumée l'aînée, fut main-
tenue dans sa noblesse d'extraction, le 14 août 1669, par arrêt de la
chambre de réformation sur preuves de cinq générations remontant
à Vincent Denis, vivant en 1513, qui avait épousé Gillette de Kérouzy.
Elle s'éteignit dans la famille de Rosman.
L'autre branche posséda la seigneurie du Porzou, située dans la
paroisse de Saint-Gilles-le -Vicomte. Elle paraît avoir perdu sa
noblesse par dérogcance à une époque reculée et on ne voit pas
qu'elle ait jamais été l'objet d'un jugement de maintenue de noblesse.
Pierre David de la Ville-Gérard exerça le retrait lignager sur la vente
de la seigneurie du Porzou, faite en 1738. Joseph-Pierre Denis du
Porzou, né à Pontrieuxen 1776, décédé à Rennes en 1852, fut avocat
général, puis président de chambre a la Gour d'appel de Rennes et
fit partie du Gonseil général d'Ille-et-Vilaine. 11 avait épousé en 1804
M'^^ Aimée de Martel, d'une ancienne famille noble de Normandie et
de Bretagne, encore existante. Leur fds, Alfred-Aimé Denis du Porzou,
né à Rennes en 1813, alors sous-préfet, fut autorisé, par décret impé-
rial du 5 janvier 1853, à substituer à son nom celui de : Denis de
Martel du Porzou ; il paraît avoir été le dernier représentant de sa
branche et être décédé sans avoir été marié.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 299
Il a existé en Bretagne plusieurs autres familles nobles du nom de
Denis. Trois de ces familles subsistaient lors de la grande recherche
commencée en 1666.
L'une d'elles appartenait au diocèse de Saint-Brieuc oii elle pos-
sédait les seigneuries de la Vallée, en Erquy, de la Barre, de Va-
leran, etc. Elle portait pour armes : d'argent à trois merle ttes de
sable. Elle figura de 1423 à 1513 aux réformations et montres de la
noblesse du diocèse de Saint-Brieuc. Elle fut maintenue dans sa
noblesse d'ancienne extraction, par arrêts des 8 mai 1669, 14 novembre
et 13 décembre 1677, sur preuves de huit générations remontant à
Charles Denis, usant du métier de la mer, marié vers 1494 à Cathe-
rine le Picard. Son représentant, Jacques-Charles Denis de la Ville-
neuve, marié à Isabelle Richard, en eut quatre enfants qui furent bap-
tisés à Saint-Alban de 1730 à 173o et dont on ignore la destinée.
Une autre famille Denis possédait la seigneurie du Bois, en la
paroisse de Gouesnou, au diocèse de Léon. Elle portait pour armes :
d'or à trois fasces ondées d'azur, au pin de même sur le tout. Elle
figura de 1445 à 1503 aux réformations et montres de la noblesse de
la paroisse de Gouesnou. Elle fut maintenue dans sa noblesse d'ex-
traction, par arrêts des 23 mai et 5 décembre 1670, sur preuves de
cinq générations remontant à Alain Denis, vivant en 1503, qui avait
épousé Marie du Coing. Sa dernière représentante épousa en 1688
Samuel de Sansay.
Une dernière famille Denis possédait, entres autres biens, la sei-
gneurie de Lesmel, en la paroisse de Plouguerneau, au diocèse de
Léon. Elle portait pour armes : d'argent à trois qicintefeuilles de
gueules. Elle figura de 1447 à 1534 aux ré formations et montres de
la noblesse de l'évcché de Léon et fut maintenue dans sa noblesse
d'ancienne extraction, par arrêt du 21 juillet 1670, sur preuves de
sept générations remontant à Guillaume Denis, marié vers 1448 à
Marguerite de Chateaufur. Elle s'éteignit dans la famille de Poulpi-
quet.
DENIS de LAGARDE.
La famille Denis de Lagarde, distincte de celles dont il a été parlé
dans les deux notices précédentes, appartenait au xviii^ siècle à la
bourgeoisie de la Basse-Bretagne.
On trouvera sur elle quelques renseignements dans le Répertoire
de biobibliographie bretonne de Kerviler.
Pierre-François Denis de Lagarde, né en 1768 à Paimpol, oii son
père était contrôleur des actes, fut nommé directeur de la Librairie
en 1804 ; il fut préfet de la Sarthe pendant lesCent-Jours et conseiller
300 n I c r 1 0 N N A I II r. n f. s f a m 1 1, 1. 1: s f h a n ç a i s k s
d'I^'.lal m 1830 vl mourut à Paris (mi 184S. Son frrro, l{(;ii(''-Jeaii Denis
do La<^ar(l(\ rir à Paimpol on 1772, (K'VvaIO. eu 18''iî), fui rapilaino de
vaisseau cl ofliciordo la Ii(''i^ion d'Iionnour. Il laissa un fils, Augustin-
Pierre Denis de Lagarde, né à Paim[)ol en 181 ii, d6c(^(16 à Sainl-Bricuc
en 18G6, qui a lui-môme laissé postérité.
DENIS-MATHEVON de CURNIEU(Ancey-). Voyez : Ancey-Drnis-Mathévon
DE CeUNIEU.
DENIS de HANSY.
Famille de haute bourgeoisie.
Henri-Antoine Denis, né à Paris en 1804, avocat, marié à M"" Angot
des Rolours, décédée à Enghien en 1889, et François-Michel Denis,
né en 1811, conseiller référendaire à la Cour des comptes, chevalier
de la Légion d'honneur, décédé en 1902, demandèrent en février 1860
et obtinrent, par décret du 11 juillet de la môme année, l'autorisation
de joindre régulièrement à leur nom celui de : de IIansy sous lequel
ils étaient connus et qui appartenait à la famille de leur mère.
M. Denis de Hansy, avocat, a épousé en 1892 M"'' Loubers.
DENIS de SENNEVILLE et de SENNEVILLE-GRAVE. Armes : d argent
à une bande d'azur accompagnée à sénestre d'une molette d'éperon
de sable; au chef denché de gueules. — Supports : deux licornes. —
Devise : Reclè velle, certé posse. — Le rameau qui a relevé le nom
de Grave écartèle ses armes de celles de la maison de Grave : écar-
telé : aux \ eti d'azur à trois ondes d'argent, qui est de Grave ; aux
2 e^ 3 d'or à cinq merleltes de sable, 2, 1, 2, qui est de Merle. —
Supports : deux paons à tête de femme. — Devise : Las gravas
anliguas commo las ondas.
Ancienne famille parisienne.
François et Jean-François Denis, marchands bourgeois de Paris,
firent enregistrer leur blason à l'Armoriai général de 1696.
Jacques Denis, marchand, quartinier de la ville de Paris, trésorier
général des bâtiments, jardins, arts et manufactures de France, fut
anobli par l'échevinage de Paris qu'il exerça en 1720. L'Armoriai des
échevins de Paris, publié dans V Annualise de la noblesse de 1859,
lui attribue les armes suivantes qui diffèrent un peu de celles portées
parles représentants actuels : d'azur à une bande d'or, surmontée
d'une molette d' éperon d' or ; au chef denché d'argent.
M. Denis de Senneville, attaché aux gendarmes de la garde du Roi,
marié vers 1760 à Marie-Anne le Grand de Beauregard, exerçait sous
Louis XVI la charge de commissaire des guerres. D'après un tableau
généalogique très confus, conservé dans le Nouveau d'Hozier, il
DICTIONNAIRE DES FAMIF.LES FRANÇAISES 301
avait deux sœurs dont l'une était en 1760 mariée à Claude-Mathieu
Radix, payeur des rentes, et dont l'autre était marié à N... Sellier,
sieur de la Roche, conseiller au Grand Conseil. D'après le môme
tableau, il avait aussi deux frères, Jean-François, inspecteur général
des bâtiments du Roi, et Jacques-Robert. Un Denis de Senneville fut
reçu en 1785 payeur des rentes de l'Hôtel de Ville.
Gaston-Henri Denis de Senneville, alors auditeur à la Cour des
Comptes, fils de Pierre-Alexandre Denis de Senneville, conseiller
référendaire en la même Cour, et d'Amélie-Agathe Huet, épousa
en 1867 M"^ de Grave, dernière représentante d'une des branches de
la maison de Grave, une des plus anciennes de la noblesse du Lan-
guedoc, il en eut plusieurs fils qui, par arrêt du Conseil d'Etat, ont
été autorisés à joindre à leur nom celui de la famille de leur mère et
qui sont aujourd'hui connus sous le litre de comte de Senneville-
Grave.
La famille Denis de Senneville a donné au xix^ siècle deux con-
seillers à la Cour des comptes.
Principales alliances : Destresse de Lanzac de Laborie, Bréheret
deMontalard, de Gravel867, Courte de la Goupillière 1871, duPlessis-
Grénédan 1873, de Perrière, de Thomasson 1892, Harscouet de Saint-
Georges 1901, deLastic 1903, d'Azémar, etc.
Il sera consacré une notice spéciale à la maison de Grave.
Il existait au xviii^ siècle dans la haute bourgeoisie parisienne une
famille Denis qui était peut-être une branche de celle dont il vient
d'être parlé. Jacques Denis, bourgeois de Paris, fils d'autre Jacques
Denis et de Jeanne Surgis, marié en 17:^3 à Marie-Michelle Cartin,
était âgé de 63 ans quand il obtint de d'Hozier, le 13 décembre 1739,
le règlement de ses armoiries : d'or à un chevron d'azur, accom-
pagné de trois tètes d'aigle de sable. Il fut pourvu, le 18 mai 1763, de
l'office anoblissant de secrétaire du Roi près la Cour des comptes,
aides et finances de Provence. On trouve dans les Dossiers bleus
qu'il eut en 1775 des difficultés avec un de ses créanciers, Jules
Cronier, ci-devant jardinier de M*"' de Pompadour, et que celui-ci fit
saisir son office de secrétaire du Roi. Jacques Denis mourut en 1776.
Il eut quatre fils : 1^ Jean-Jacques Denis, sieur du Boiscler, commis-
saire des guerres ; 2** Jean Denis, sieur du Chastenay, notaire au Chà-
telet de Paris ; 3*^ Louis Denis, Sgr de la Coudraye, président au Con-
seil supérieur de l'île de France, qui se maria dans cette colonie, en
1766, à M''* Dujardin et qui en eut plusieurs enfants ; 4* Pierre-Louis
Denis, Sgr des Brulleins, gendarme de la garde du Roi.
Nicolas Denis, huissier ordinaire des Conseils du Roi, fut nommé
en 1706 échevin de Paris et fut anobli par ses fonctions. Il était fils
:i02 DicTioNN AI m: dks familmis fiiançaisks
(le Jean Denis, procureur au ClwUelel, et avait ('•|)ous6 cnIGOHune
demoiselle Maillet, il portait les armes suivantes : d'azur à un chevron
iCor accumpagnc en puiiite d'un cu(i de même, la patte droite levée ;
au chef cousu de gueules chargé d'une lête de loup d'argent, adex-
trée d'un croissa)U et séneslree d'une étoile de même.
DENOIS. Armes : d'azur à un chevron d'or accompagné de trois étoiles
d argoit, celle de la pointe soutenue d'un noTjer arraché et posé en
fasce d'argent.
retienne Denois, premier commis au ministère de la guerre, épousa
vers 1750 Marie-Catherine Legris. Son fils, Etienne Denois, né en 1755,
gentilhomme ordinaire de Monsieur, était en 1702 premier commis à
l'administration des contributions publiques. 11 fut père d'Etienne-
Ferdinand Denois, né à Paris en 1792, consul général de France,
gentilhomme honoraire de la chambre du roi Charles X, commandeur
de la Légion d'honneur, qui reçut le titre personnel de baron par
lettres patentes du 25 mars 1830. Ce dernier avait épousé M'^*^ Herval
de Vasouy, décédée en 1890. Il n'en eut qu une fille, Marie-Elisabeth,
mariée en 1839 au marquis de Pontoi-Gamus de Pontcarré et décédée
en 1897.
La famille Denois est encore représentée par une branche collaté-
rale. M. Joseph-Charles Denois, connu sous le titre de baron Denois,
ofTicier de hussards, fils de M""® Etienne-Léon Denois, née Bonhomme,
a épousé en 1900 Marie-Clotilde d'Amiens de Ranchicourt, veuve du
comte de Pontoi-Camus de Pontcarré et belle-fille de la marquise de
Pontoi-Camus de Pontcarré, née Denois.
DENOIX de SAINT-MARC et DENOIX-CAMPSEGRET.
Famille d'ancienne bourgeoisie originaire de la paroisse de Camp-
segret, près de Bergerac, en Périgord.
Jean-Valery Denoix-Campsegret, né en 1777, fils de Jean Denoix-
Campsegret et de Marie Grenier de Sanxet, décédé en 1843, exerça
avec distinction la médecine à Périgueux ; il avait épousé en 1820
M"^ Gontier de Soûlas dont il n'eut que deux filles, M™^^ Gontier de
Biran et de Ricard.
Une branche actuellement existante de la famille Denoix est connue
sous le nom de Denoix de Saint-Marc ; un de ses représentants est
avoué à Bordeaux.
La famille Denoix a fourni des syndics de Campsegret, des cheva-
liers de Saint-Louis et de la Légion d'honneur, etc.
Principales alliances : Teisseire, Buhan 1900, Grenier de Sauxet,
Gontier du Soûlas et de Biran 1820, 1840, de Ricard 1844, etc.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 303
DENORMANDIE, anciennement de NORMANDIE.
Famille d'ancienne bourgeoisie parisienne.
M. DE Normandie fut reçu en 1784 procureur au Châtelet.
M. de Normandie fut un des fondateurs du Jockev-Club. Il fut pré-
sidewt de ce cercle de février 1835 à février 1836.
Plus récemment, Louis-Ernest Denormandie, né à Paris en i8il,
fils dun avoué au tribunal de la Seine, succéda à son père en 1851 ;
il devint successivement président de la Chambre des avoués, député
de la Seine en 1871, sénateur inamovible en 1875, gouverneur de la
Banque de France de 1879 à 1880 et enfin, en 1889, président du
conseil d'Administration du Comptoir descompte. Il avait épousé
Julie-Henriette Darlu.
Principales alliances : Horric de Beaucaire, Darlu, Calley-Saint-
Paul de Sinçay 1881, etc.
DENOUAL de la VILLE-GUIMONT, de la BILLIAIS ou BILLIAYS . du
PLESSIS, delà HOUSSAYE. Armes : d'azur à deux merlettes d'ar-
gent posées en fasce^ accompagnées en chef de trois étoiles d'or et en
pointe d'un croissant du même.
La famille Denocal, ou de Noual, est fort anciennement connue
au diocèse de Rennes, en Bretagne. On ne voit pas, toutefois, qu'elle
ait figuré aux anciennes reformations de la noblesse de cette pro-
vince.
M. de l'Estourbeillon lui a consacré un article dans sa Soblesse de
Bretagne. On trouvera aussi d'intéressants renseignements sur les
Dénouai dans le Répertoire de biobibliographie bretonne de Kerviler
et dans les Filiations bretonnes du vicomte de la Messelière.
Potier de Courcy mentionne dans son Sobiliaire de Bretagne un
Yvan Dénouai, qui ratifia le traité de Guérande en 1381, et un Perrot
Dénouai qui fut armé en UiiO pour le recouvrement de la personne
du Duc. François Dénouai, arquebusier à pied, figure en 1543 dans
une montre des gentilshommes de Saint-Malo.
La filiation remonte, d'après M. de l'Estourbeillon, à un Perrot
Dénouai qui rendit un aveu en 1435. Le petit-fils de celui-ci, noble
écuyer Jean Dénouai, Sgr de la Billiais, en la paroisse de Saint-
Brieuc-des-Iffs, fit son testament en 1477. Il avait épousé Jeanne le
Fillieux. Deux de leurs fils, Jean Dénouai, Sgr de la Billiais, marié à
Marie-Thérèse d'Ariane, et Guillaume Dénouai, Sgr du Plessis, en la
paroisse de Longaulnay, furent, toujours d'après M. de l'Estourbeillon,
les auteurs de deux grandes branches principales.
Lors de la grande recherche des faux nobles commencée en 1666
les représentants de la branche des seigneurs de la Billiais se désis-
304 DICTIONNAIHÏ-: I)i:S KAMIIJ.KS FIlANr.AISKS
Ic^rcnl (rcux-inc'^iiK^s (1(^ leurs pr^Lcnlions nobiliaires pur acte du
18 seplenibre 1008. A la nic^nie (''j)0(juc le rameau des seigneurs de
Hourgneuf el de la Haye, au diocèse de Hennés, et celui des sei-
gneurs du Boisbilly, au diocèse de Saint-Malo, furent déclarés usur-
pateurs de noblesse et déboutés par arrêt du 28 juin 1G69. Au siècle
suivant, Jean-Ha])tiste Dénouai de la Hilliais, sieur de la Ville-Gui-
mont, né en 1705, marié à Dol en 1747 h sa parente, Juliette Dénouai,
décédé à Meillac en 1779, et son frère, Olivier Dénouai, sieur de la
Billiais, né en 1712, capitaine garde-cotes de Dol, marié à Combourg
en 17G6 à Gabriclle Boullault, furent maintenus dans leur noblesse
en 1749 par lettres patentes du roi Louis XV. L'aîné de ces deux
frères, Jean-Baptiste, fut le grand-père de Magloire-Fortuné Dénouai
de la Ville-Guimont, né à Meillac en 1811, cultivateur, marié en 1837
ù Marie le Maître, dont la descendance subsiste i)eut-être. Le puîné,
Olivier, fut le bisaïeul de Tbéophile Dénouai de la Billiays, né à Dol
en 1838, notaire à Tinténiac Ce dernier a adopté l'orthographe de
NouAL. H n'a eu qu'une fdle, M""^ Herbert.
La branche des seigneurs du Plessis ne fit pas régulariser sa situa-
tion nobiliaire antérieurement à la Révolution. Son chef, Guillaume
Dénouai du Plessis, né en 1679, décédé en 1738, fut sénéchal de
Bécherel. 11 laissa, entre autres enfants, deux fils : 1° Jean-Guy-Yves
Dénouai du Plessis, né en 1707, sénéchal de Dinan de 1743 5 1789,
marié à Anne-Josèphe Couppé, dont un fils, Jean-François Dénouai
du Plessis, né à Dinan en 1757, avocat, marié en 1783 à Emilie Bidard
de la Morinais, décédé sans postérité en 1815, fut député suppléant
du Tiers-État de la sénéchaussée de Dinan aux Etats généraux
de 1789 ; 2° François-Bertrand-Michel Dénouai de la Houssaye, né
en 1717, avocat au Parlement de Rennes. Le fils de ce dernier, Jean-
François Dénouai de la Houssaye, né en 1752, capitaine de gen-
darmerie, fut créé chevalier de l'Empire par lettres patentes du
15 juin 1808. Il eut un fils, Alexandre Dénouai de la Houssaye, né à
Rennes en 1778, qui fut à son tour créé chevalier de l'Empire par
lettres patentes du 27 février 1812 et qui mourut sans postérité dès
le 25 mai de cette même année. Cette branche, aujourd'hui déchue,
n'en possédait pas moins dans les premières années du xx® siècle
l'antique manoir du Plessis-Denoual, construit en 1570 par un
Dénouai.
Principales alliances : de l'Estourbeillon (xvii® siècle), Chauchart
duMottay, de Lorgeril (xviii*' siècle), de Gouyon de Vaucouleurs 1810,
de P'erron du Quengo 1728, de Trémaudan, de la Bigne de Ville-
neuve 1809, etc.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 30S
DENRÉE de SOYE, aujourd'hui de SOYE. Voyez : Soye (de).
DENUCÉ.
Famille de haute bourgeoisie bordelaise.
Jean Denucé, né en 1759 à Pinsac, près de Martel, en Quercy, vint
se tixer à Bordeaux, se fît une place brillante au barreau de cette
ville et fut nommé bâtonnier de son Ordre. Son petit-fils, Jean-Paul
Denucé, né à Ambarès en 1824, doyen de la Faculté de médecine de
Bordeaux en 1885, membre de l'Académie de cette ville en 1879, et
son arrière-petit-fds, Jean-Maurice Denucé, né à Bordeaux en 1859,
ont été des médecins très distingués.
Principales alliances : Ghoumeils de Saint-Germain 1819, de Che-
navas d'Esillesl842, Ghauvot 1867, Roy de Glotte 1842, etc.
DENYS de la RONDE de DONNA VENTURE. Armes : de gueules à une
grappe de raisin d'argent (aliàs d'or), feuillée de même. — Couronne :
de Comte. — Supports : deux cerfs.
La famille Denys de Bonnaventure est originaire de Touraine. On
trouvera sur elle des renseignements dans les deux ouvrages sui-
vants de M. Meschinet de Richemond : les Marins Rochelais et la
Biographie de la Charente-Inférieure. On trouvera les derniers
degrés de lafdiation dans le Dictionnaire historique et généalogique
des familles du Poitou de Beauchet-Filleau.
La famille Denys de Bonnaventure a eu pour auteur Mathurin
Denys qui servit dans les gardes du roi Henri 111, qui fut anobli par
ce prince et qui périt à ses côtés en défendant les ponts de Tours
contre le duc de Mayenne. Mathurin Denys laissa plusieurs fds. L'un
de ceux-ci, Hugues Denys, périt dans les guerres d'Italie. Un autre,
Nicolas Denys, Sgr de Fronsac, fut nommé, par provisions du 13 jan-
vier 1654, gouverneur et lieutenant-général du Ganada. La famille
Denys demeura longtemps fixée au Ganada. Elle posséda dans ce
pays, entre autres biens, l'île de Bonnaventure, située dans le golfe
du Saint-Laurent, dont elle a conservé le nom. Pendant son séjour
au Ganada, elle garda de fréquentes relations avec la mère-patrie et
on trouve qu'un de ses membres, N... Denys, écuyer, Sgr de Bonna-
venture, fit enregistrer son blason à l'Armoriai général de 1696
(registre de la Rochelle).
Glaude-Élisabeth Denys, écuyer, Sgr de la Ronde, de l'île de Bon-
naventure, etc., chevalier de Saint-Louis, revint en France après la
prise de Louisbourg avec le commandement général des troupes du
Ganada. Il se fixa à Rochefort, en Aunis, mourut dans cette ville
en 1759 et fut inhumé aux frais de l'Etat. Il avait épousé en 1748 sa
cousine germaine, Louise Denys de la Ronde. Leur fils, Glaude-Gharles
xui. 20
306 DICÎÎONNAÎRIÎ DRÎ^ PAMÏt.KES FRANÇAISES
Donys de Bonnavonlurc, n6 en 1749, oflicicr de marine Irc'S distingué,
capitaine de vaisseau, major des vaisseaux de la 9" escadre, cheva-
lier (1(^ Saint-Louis, meml)re de l'Académie^ royale de la marine,
marié en 1790 à M"" de Butler, décédé pendant l'émigration, en 1801 ,
prit i)art en 1789 aux assemblées de lajioblesse tenues à la Rochelle.
11 laissait deux lils. L'aîné de ceux-ci, Jcan-Gharles-Amédéc Denys
de la Ronde de Bonnavcnture, né en 1796, capitaine d'infanterie,
chevalier de la Légion d'honneur, décédé en 1890, épousa en 1829
M'"" Sourisseau. Il en eut deux fds, Pierre-Charles de Bonnavcnture,
trésorier des invalides de la marine, marié en 1857 à M"'' de Villedon,
décédé en 1871, et Achille de Bonnavcnture, né en 1832, marié en
1857 à M"<^ de Bonnecarrère de Montlaur, qui ont eu l'un et l'autre
postérité masculine.
La famille Denys de Bonnavcnture a fourni des officiers de terre
et de mer de grand mérite, des chevaliers de Saint-Louis et de la
Légion d'honneur, etc.
Elle n'est pas titrée.
Principales alHances : Chartier de Lobinière vers 1730, de But-
ler 1790, de Chièvres 1858, de Villedon de Gourson 1857, Brochard
de la Rochebrochard 1886, de Bonnecarrère de Montlaur 1857, de
Gauvigny 1892, de Sartre 1912, etc.
DENYS de DANRÉMONT. Armes (d'après le règlement d'armoiries
du 23 décembre 1815) -.parti : au 1 d'argent au dextrochère mouvant
du flanc sénestre, armé de sable et d'or y tenant un dî^apeau de sinople ;
au 2 de sable à Vépée haute en pal d'argent, montée d' or ^ accostée de
deux flèches du même en pal ; au chef d'azur brochant sur la parti-
tion et chargé d'une couronne murale d'or.
La famille Denys de Danrémont est originaire de Ghaumont-en-
Bassigny. Elle occupait dès le xvii® siècle un rang distingué dans la
bourgeoisie de cette ville.
Le vicomte Révérend en a donné une généalogie dans ses Titres,
anoblissements et pairies de la Restauration.
Antoine Denys, à partir duquel cet auteur donne la filiation, était
conseiller du Roi, juge et magistrat au bailliage et siège présidial de
Ghaumont quand il fit enregistrer son blason à l'Armoriai général de
1696 : à' azur à un chevron d'or, accompagné en chef de deux étoiles
de même et en pointe d'un cheval gai d'argent. Il avait épousé Edme
Durand. Leur fils, Jacques Denys, né à Ghaumont en 1698, d'abord
procureur du Roi en l'Hôtel de Ville de Ghaumont, fut pourvu,
le 29 août 1780, de l'office anoblissant de secrétaire du Roi en la
chancellerie de Ghampagne. Il fut père d'Antoine Denys, écuyer.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 307
sieur de Danrémont, lieutenant de Roi en la ville de Ghaumont, com-
missaire des guerres, chevalier de Saint-Louis, marié vers 1780 à
Marie-Henriette Hamaire de Vicoville, qui prit part en 1789 aux
assemblées de la noblesse tenues à Ghaumont. Celui-ci laissa un fds,
Gharles, dont il va être parlé, et une iille, M""^ Bourlon de Rouvre.
Gharles Denys de Danrémont, né à Ghaumont en 1783, maréchal de
camp en 1821, lieutenant général des armées du Roi en décembre
1830, pair de France en 1835, grand -officier de la Légion d'honneur,
tué devant Gonstantine le 2 octobre 1837, inhumé aux Invalides,
reçut le titre héréditaire de comte par lettres patentes du roi Louis XVIII
du 23 décembre 1815 ; il obtint en même temps le règlement de ses
armoiries. Il avait épousé en 1819 Clémentine Baraguey d'Hilliers,
sœur du maréchal de France du même nom, qui lui survécut jus-
qu'en 1892. Leur fds, Auguste-Gharles Denys, comte de Danrémont,
né à Paris en 1819, ministre plénipotentiaire, grand-officier de la
Légion d'honneur, décédé en 1887, épousa d'abord en 1854 M'^^Hen-
nessy, puis, en 1887, M"^ Descubes du Ghatenet. Il eut trois enfants :
1° Gharles-Auguste, comte de Danrémont, né du premier lit en 1857,
décédé en 1897, qui épousa M"® Albrecht et dont la fille unique,
Clémentine, épousa en 1906 M. du Cor de Duprat; 2° Irène, égale-
ment née du premier lit, qui épousa en 1880 le comte de Charnacé;
3° Gharles, comte de Danrémont, né posthume du second lit en 1888,
qui mourut dès 1899.
Un décret du 15 décembre 1906 a autorisé M. Bertrand du Cor de
Duprat à joindre à son nom celui de la famille Denys de Danrém.ont
à laquelle appartenait sa femme. Il est connu depuis cette époque
sous le titre de comte de Danrémont.
Principales alliances : Bourlon de Rouvre, Baraguey d'Hilliers 1819,
Gortois de Chamailles, Hennessy 1854, Descubes du Ghatenet 1887,
de Girard de Charnacé 1880, Albrecht, du Cor de Duprat 1906, etc.
DENYS, ou DENIS, de RIVOYRE. Voyez : Denis de Rivoyre.
DEPAUL (aliàs Paul, ou de Pau,j de SAINT-MARCEAUX et de BAR-
CHIFONTAINE. Armes : d'or à trois cliouettes de sable, 2 et 1.
La famille Depaul, ou de Paul, de Salnt-Marceaux et de Barchi-
FONTAiNE est Originaire des Flandres et portait primitivement le nom
de Paul.
Le vicomte Révérend en a donné une généalogie très succincte
dans les Titres, anoblissements et pairies de la Restauration.
Julien Paul, natif de Harcelot, fut chargé de restaurer le port de
Dunkerque et de creuser le canal de Mardick. En récompense de ses
services, il fut anobli, le 10 mai 1746, par lettres patentes de l'Em-
308 DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES
pcr(Mir. II laissa, ciitro autres oiifauls. deux fils : 1" Cliarh^s-François
Dopaiil, sieur d'ilcrvillo, commissaire des guern^s, (jui épousa Marie-
Nicole Lesu(Mir de Haine et (jui fut l'auUîur «le la branche française;
2" Jean-Paul Dt'paul, né à Lierneux en 1702, qui épousa en 1755
Marie-Aj^nés I\enom et dont la descendance s'est perpétuée en Bel-
pfique sous le nom de Depaul de Barchifontaine. Ilenri-Paul-Joseph
Depaul de Ilervillc, Sgr de Saint-Marceaux, né en 1757, fils de
Charles-François, fut commissaire des guerres et gouverneur des
pages du comte d'Artois. Il épousa à Reims, le 18 avril 1786. Amélie-
Klisabeth Desplasses de Saulcy. Il en eut un fds, Augustin-Guillaume
Depaul de Saint-Marceaux, né à Paris le 4 mars 1790, qui fut long-
temps maire de Reims. Celui-ci se fit accorder, le 16 décembre 1815,
par le roi Louis XVIII des lettres patentes qui le confirmaient dans
la noblesse octroyée par l'Empereur à son bisaïeul en 1746 ; il obtint
en même temps le règlement de ses armoiries. Il avait épousé très
jeune M'*° de Moy de Sons. Il mourut en 1880 àLoissé (Aisne) laissant
deux fdles, M'"''^ de Muizon et Dubois, et trois fds. L'aîné de ceux-ci,
Charles-Théodore, épousa M"° deLaurencin et n'en eut qu'une fdle,
M'"^ de Beaumé. Le second, Jean-Alexandre, laissa pour fils unique
René Depaul de Saint-Marceaux, né à Reims en 1845, sculpteur
bien connu, membre de l'Institut, officier de la Légion d'honneur,
marié à M"'^Baugnis, née Jourdain. Le troisième, Charles-Théodore,
receveur des finances, n'a eu que deux filles, M""^ d'Ersu, mariée en
1887, et M"** Louise de Saint-Marceaux.
DEPLANCHE-LAFOND de SAINT-MUR. Le règlement d'armoiries du
22 décembre 1866 accorde au baron Deplanchc-Lafond de Saint-Mur
le blason attribué à la famille de Saint-Priest de Saint-Mur par le
règlement d'armoiries du 30 décembre 1819 : d'or à un arbre de
sinople, terrassé du même, et au lion passant de sable , armé et lam-
passé de gueules, brochant sur le fût de Varbre quil entortille de
V extrémité de sa queue.
La famille Deplanche appartenait au xvm^ siècle à la bourgeoisie
de Tulle, en Bas-Limousin.
Le vicomte Révérend lui a consacré un article dans ses Titres et
confirmations de Titres de 1830 à 1908.
N... Deplanche épousa en 1770 M'^^ Reynal de Teyssonnière. Il en
eut deux fils dont l'un, connu sous le nom de Deplanche-Labissière,
fut médecin à Tulle. L'autre, Jacques-Joseph, géomètre, fut connu
sous le nom de Deplanche-Lafond. Il épousa d'abord Rose-Élisabeth
Melon de Pradou, puis, le 8 janvier 1817, Claire-Joséphine de Saint-
Priest de Saint-Mur. Il eut de cette seconde alliance deux fils : l°Guy-
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 309
Joseph-Rémy Deplanche-Lafond, né le 8 décembre 1817 à la Roche-
Canillac, en Bas-Limousin; 2° Joseph-Léon Deplanche-Lafond, né le
15 janvier 1821, chef du personnel à l'administration des domaines,
conservateurdes hypothèques, chevalierdelaLégiondiionneur, marié
àlVr^^Hémar, décédé sans postérité en 1892. Ces deux frères demandè-
rent, le 21 mars 1860, l'autorisation de joindre à leur nom celui de :
DE Saint-Priest de Saint-Mdr, pour se conformer aux désirs testamen-
taires de leur oncle maternel, le baron de Saint-Priest de Saint-Mur,
dont ils étaient légataires universels. Ils furent autorisés, par décret
du 11 mai 1861, à s'appeler Deplanche-Lafond de Saint-Mur. L'aîné
d'entre eux, Guy-Joseph-Rémy, fut, en outre, autorisé, par décret
impérial du 21 juillet 1866 et par lettres patentes du 22 décembre
suivant, à relever le titre de baron qui avait été conféré à son oncle
par lettres patentes du 30 décembre 1819. Il obtint en même temps
le règlement de ses armoiries. Il fut député, puis sénateur, de la
Corrèze et officier de la Légion d'honneur et mourut à la Roche-
Canillac en 1898. De son mariage avec M^*^ Chaumont il ne laissait
qu'une fdle mariée en 1880 à M. Paul Brodin, inspecteur général des
finances.
Il sera consacré une notice spéciale à la famille Saint-Priest qui
compte encore des représentants . Cette famille appartenait au
XVIII® siècle, comme la précédente, à la bourgeoisie de Tulle. Elle se
partagea en plusieurs rameaux. Celui des sieurs de Saint-Mur eut
pour derniers représentants François Saint-Priest, sieur de Saint-
Mur, lieutenant général au bailliage de Tulle en 1787, marié à Marie-
Claudine de Fénis, et leurs deux enfants : 1° Joseph-Guy-Rémi de
Saint-Priest de Saint-Mur, né à Tulle en 1766, maire de cette ville,
conseiller général de la Corrèze, créé baron héréditaire par lettres
patentes du 30 décembre 1819, décédé à Tulle en 1856 sans avoir été
marié ; 2*^ M"'^ Deplanche-Lafond.
DEPONTHON et GIULANI-DEPONTHON. Armes concédées en 1811
au général baron Deponthon : écartelé : au 1 d'or à une pyramide
soutenue d'azur, adextrée d'un palmier et sénestrée d'un buste
• égyptien, le tout du même ; au 2 de gueules à l'épée haute en pal
d'argent, qui est des barons militaires; au 3 de sable à un rouleau
de papier en bande d'argent, scellé de gueules, chargé en pal d'un
compas ouvert d'or et en barre d'une plume de même, barbée d'ar-
gent; au 4 d'azur à une forteresse d'or soutenue de même, avec les
approches de siège tracées de sable.
Charles-François Deponthon, né en 1777 à Éclaron (Haute-Marne),
fils de Louis-François Deponthon, écuyer, garde de la porte du Roi,
310 I) H r I O N IN A I n K I) K s F A M I I- I, K s FRANÇAIS K S
ri (1(^ Marp^iiorilo ririmon, p^c'Mic'^ral de* division en 1S38, pair (1(^ l'rancc
on ISV(), p^rand-oflicicr de la l/'gion d'honneur, décédé h Saint-Dizier
en IS'»9, fut créé baron de IKnipiro par leltros patentes du 10 jan-
vier 181 1. Le i^énéral l)(^[)ontlK)n n'eut pas d'enfants de son mariage
avec M"" Perlot-Brunet, décédée en 18()6. Mais il adopta (Charles
Giulani qui fut connu sous le titre de baron Deponlbon et qui mourut
à Ilyéres en 18G4. M"" Giulani-Deponthon, fille du baron et de la
baronne Deponthon, née Ray, a épousé à Mclaron en 1877M. Couppel
du Lude. Marie-Françoise Giulani-Deponthon épousa en 1872 le
général de Torcy.
DERAZEY, aujourd'hui de RAZEY. Voyez : Razey (de).
DEREIX et DEREIX deLAPLANE. Armes (d'après le règlement d'armoi-
ries du 15 avril 1818) : tiercé en bandes : d'azur à une grenade d'ar-
gent, enflammée d'or ; de gueules à V étoile d'argent; et de sable à un
dextrochère armé d'une épée haute d'argent et mouvant du flanc
dextre.
La famille Dereix (quelquefois de Reix) est anciennement et très
honorablement connue en Angoumois et en Périgord.
Un de ses membres, Pierre Dereix, né en 1769 à Aigre (Charente),
fils de Léonard Dereix et de Marie Maudet, colonel en 1813, officier
de la Légion d'honneur, chevalier de Saint-Louis, décédé à Saint-
Malo en 1854, fut créé chevalier de l'Empire par lettres patentes du
31 janvier 1810, fut confirmé dans la possession héréditaire de son
titre par nouvelles lettres du 15 avril 1818 et obtint en même temps
le règlement de ses armoiries. Le colonel Dereix avait épousé à
Saint-Malo, en 1815, Marie Bourdet. 11 en laissa un fils, Edouard-
Louis Dereix, né à Saint-Malo en 1820.
Une branche de la famille Dereix est connue de nos jours sous le
nom de Dereix de la Plane. Une représentante de cette branche avait
épousé M. Oscar de Fourtou, décédé en 1897, qui fut ministre de
l'Intérieur en 1877.
Une demoiselle Dereix, ou de Reix, avait épousé vers 1850
M. Daviaud, président du tribunal de Bordeaux. Leur fils, Jean-
Ludovic Daviaud, né à Angoulême en 1851, demeurant à Bordeaux,
demanda vainement, le 6 octobre 1878, l'autorisation de porter régu-
lièrement le nom de Daviaud de Reix sous lequel il était connu.
La famille Dereix a fourni de nombreux officiers, un trésorier
payeur général, des ingénieurs, des magistrats, des notaires royaux,
un député de la Dordogne à la Chambre introuvable de 1815 (Pierre-
Alexandre Dereix, né à Angoulême en 1771, décédé en 1840 à
Mareuil-de-Rouillac), etc.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 311
Principales alliances : Bardi de Fourtou, Daviaud, Perrière, Aubin
de Jaurias 1901, Conrad-Bruat, Marcillaud de Goursac, Praire de
Montaut, Gautier, Courcelle-Davignaud, etc.
DÉRIOT. Armes : coupé : au 1 parti d'or à deux pommes de pin de
sable, posées en fasce, et de gueules à Vépée haute en pal d'argent, qui
est des barons militaires ; au 2 d'azur à un chevron d'argent accom^
pagné en chef de deux grenades d'or, enflammées de gueules, et en
pointe d'un ibis d'or.
Albert-François Dériot, né en 1766 à Clairvaux (Jura), était fils
d'Augustin Dériot et de Jeanne-Françoise Baun. Il s'engagea comme
simple soldat en 1788, passa successivement par tous les grades,
se signala par son courage à la bataille d'Héliopolis, où il fut criblé
de blessures, fut nommé général de brigade en 181 1 et général de
division en décembre 1813, fut créé baron de l'Empire par lettres
patentes du 31 janvier 1810 et mourut à Paris en 1836. Il était com-
mandeur de la Légion d'honneur et chevalier de Saint-Louis et avait
été chambellan de Napoléon. Il avait épousé M^'^ Carlin. Il en eut un
fils, Albert-Héliopole, baron Dériot, né à Clairvaux en 1832, décédé
en 1872, qui laissa lui-même un fils, Albert-Emile, baron Dériot, né
en 1866.
DERIVAUX. Armes (d'après le règlement d'armoiries de 1822) : coupé :
au 1 d'azur à un lion et à un bouquetin issants et affrontés d'ar-
gent ^ surmontés d'une étoile du même ; au 2 d'or à trois souris de
sable, 2eM.
Charles-Joseph Derivaux, ancien notaire, ancien garde des sceaux
• du prince de Salm, fut nommé en 1815 conseiller à la Cour de Nancy.
Il laissa quatre fils. L'aîné de ceux-ci, Charles-Basile Derivaux, né
en 1773, décédé en 1837, fut colonel. Le plus jeune de tous, Achille
Derivaux, né en 1776 à Senones (Vosges), maréchal de camp hono-
raire en 1830, maire deCommercy, commandeur de la Légion d'hon-
neur, décédé à Nancy en 1843, reçut le titre héréditaire de baron
par lettres patentes du 25 juillet 1822 et obtint en même temps le
règlement de ses armoiries. Il avait épousé en 1806 Barbe Picquant.
Il en laissa un fils, Adolphe, baron Derivaux.
DEROCHE de LONCHAMPS. Armes : à'azur à un chevron d'or accom-
pagné de trois rocs d'échiquier de même.
La famille Déroche (quelquefois de Roche) de Longhamps appar-
tient à la noblesse du Beaujolais.
Le comte H. de Jouvencel en a donné une généalogie très com-
:il2 dm; I lo.NNAi m: im:s kamii, kks khançaisks
|)IM(^ dans son Assemblée de la noblesse de la sénéchaussée de Lyon
on 178!).
La fainill(» Doroclie (îsl comme à Villcfranclic dt'])uis la première
moitii^ (lu xvr siècle. Ses auteurs exercèrent dans cette ville de père
en (ils jusqu'au commencement du xvni*' siècle la profession d'apo-
thicaire. Bernard Déroche, décédé le 6 février 1555, auquel M. de
•louvoncel fait remonter la filiation, avait épousé Françoise Treille. Il
fut père de Pontims Déroche, qui épousa Louis(; Groppet vX qui fut
élu notable de Villefranche le 2G décembre 1589, et grand-père de
Balthazar Déroche, baptisé ù Villefranche le 7 juillet 1581, qui eut
une nombreuse postérité de son mariage avec Anastasie Cache!,
fdle d'honorable Claude Cachet, bourgeois de Villefranche.
Gabriel Déroche des Baudettes, descendant des précédents, bap-
tisé à Villefranche le 20 mai 1692, échevin de cette ville en 1729,
fut pourvu le 3 juin 1741, en remplacement de M. de Montsaugé, de
l'office de conseiller auditeur en la Chambre des Comptes de Dole.
11 obtint des lettres d'honneur le 22 juin 1763. Il prit le premier les
qualifications d'écuyer et de seigneur deLonchamps. Il avait épousé
en 1716 Françoise Pâtissier de Buyère, fille d'un bourgeois de Ville-
franche. 11 en eut, entre autres enfants, deux fils : i° Jean-Jacques-
André Déroche de Lonchamps, baptisé à Villefranche en 1720,
nommé en 1749 lieutenant particulier civil et criminel au bailliage
de Beaujolais, qui continua la descendance ; 2° Pierre Déroche de
Fontanieu, major au régiment de Quercy-infanterie, chevalier de
Saint-Louis, gouverneur de Boanne, qui demeura célibataire. Louis-
Gabriel Déroche de Lonchamps, baptisé à Villefranche en 1753, fils
de Jean-Jacques-André, fut chevalier de Saint-Louis et prit part en
1789 aux assemblées de la noblesse tenues à Lyon et à Villefranche.
Il eut ses biens confisqués pendant la Bévolution, servit à l'armée
des Princes et mourut en 1815. Il fut père de Léonard Déroche de
Lonchamps, né à Villefranche en 1787, conseiller à la Cour de Lyon,
démissionnaire en 1830, décédé en 1868, et grand-père de Charles-
Gabriel Déroche de Lonchamps, né en 1826, décédé en 1899, qui a
laissé deux fils de son mariage, en 1875, avec M"*" deMonspey.
La famille Déroche a formé plusieurs branches qui demeurèrent
non nobles. Le chef d'une de ces branches, Noël Déroche, fit enre-
gistrer son blason à l'Armoriai général de 1696. Un de ses fils, Benoît
Déroche, chanoine de Notre-Dame des Marais de Villefranche, fut
guillotiné à Lyon en 1794.
La famille Déroche de Lonchamps a fourni des officiers.
Son chef est connu depuis quelques années sous le titre de comte.
Principales alliances : de Meaulx 1684, Puy du Boseil 1829, Gar-
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 313
nier des Garets 1857, du Peloux 1859, Blachier de Chazotte de Cla-
vières 1857, Jourda de Vaux, de Monspey 1875, d'Hennezel 1900,
Pâtissier de Ruyère, etc.
DÉROULÈDE.
Famille de haute bourgeoisie.
On trouvera sur les origines de la famille Déroulède de curieux
détails dans l'ouvrage suivant, publié en 1900 par M. Léon Olivier :
Les Déroulède sous Vancien régime. Ce travail donne la filiation
depuis un François Déroulède, ou de Roulède, ou des Roullettes,
qui vint se fixer à Melun vers 1665 par son mariage avec Françoise
Dauvergne et qui fut maître tailleur d'habits dans cette ville.
La famille Déroulède a été illustrée de nos jours par M. Paul Dérou-
lède, l'auteur des Chants du soldat, président de la ligue des
Patriotes, décédé en 1914 sans laisser de postérité. Paul Déroulède
était né à la Roche-Beaucourt le 2 septembre 1846. Il était fils de
Joseph Déroulède, avoué à Paris, et d'Amélie Augier et neveu d'Emile
Augier, le célèbre auteur dramatique.
DEROY (de). Voyez : Roye (de).
DERVAL (de). Armes : à'azurà une croix d'argent frettée de gueules,
qui est de Broons. — Devise : Sans plus.
La famille de Derval, aujourd'hui complètement éteinte, appar-
tenait à la noblesse de Bretagne.
Elle était une branche naturelle de la puissante maison des sires
de Châteaugiron. Son auteur, Georges, était un fils naturel de Jean
de Châteaugiron qui fut grand-chambellan du duc de Bretagne et qui
fut créé par ce prince baron de Derval en 1451. Ce bâtard reçut de
son père, en 1471, la seigneurie de la Lanceulle, située dans la
paroisse de Janzé, puis, en 1476, la capitainerie du château de Derval
avec 200 livres de rente. Il conserva le nom du château de Derval
et le transmit à ses descendants. Il avait épousé Marie Bonenfant. Il
mourut le 10 janvier 1501 laissant un fils, René de Derval, Sgr de la
Lanceulle, qui épousa Françoise de la Vallée et qui continua la
lignée. Le fils de celui-ci, René de Derval, épousa en 1565 Jeanne
de Carmené, héritière de la seigneurie de Brondineuf, en Sévignac.
Ce fut lui qui adopta le blason de la famille de Broons à laquelle
appartenait l'arrière-grand-mère de sa femme et qui avait possédé la
seigneurie de Brondineuf. Son fils, Guillaume de Derval, Sgr de Bron-
dineuf, épousa Gillette des Déserts. Il en eut deux fils, Gilles, Sgr de
Brondineuf, décédé en 1643, et François, qui furent les auteurs de
deux branches. Les représentants de ces deux branches furent main-
314 DlCTIONNAinK I) K S FAMILLES FRANÇAISES
tenus dans hnir noblesse d'cxtraclioii par arrc^^f du 7 mars 1600.
La branche aînée s'élcignil avec deux sœurs : l** l*>ançoisc-Ang6-
liquc, mariée en I7IÎ) ù Pierre de Saint l^ern ; 2" Louise, mariée en
1719 à Josepli de Saint-Pern.
L'auteurde la brandie cadette, François de Derval, épousa d'abord ,
en 1645, (iuillaume Boschier, dame de Coucsbily, puis, vers 1638,
Gillette de ri'ian^, dame de la Hamée. Il laissa, entre autres enfants,
trois fils : 1" Louis-Claude de Derval, sieur de Gouesbily, né du
premier lit à Méncac en 1625, dont la descendance s'éteignit en la
personne de sa petite-fdle, Anne-Henée, mariée en 1715 à Georges-
René de Talhouet, Sgr de Kéravéon ; 2° F'rançois de Derval, égale-
ment né du premier lit, qui épousa en 1659 Jeanne de la Brousse,
dame de la Haye-Kder, et qui continua la lignée ; 3** François-René
de Derval, né du second lit en 1640, qui épousa Thérèse Troussier et
dont la descendance s'éteignit au xviii^ siècle dans la famille de
Trogôff. Jean-Louis de Derval, Sgr d'Espinefort, baptisé à la Roche-
Bernard en 1664, fds de François et de Jeanne de la Brousse, fut reçu
en 1694 conseiller au Parlement de Bretagne. Il laissa deux fds :
1® Jean- Claude de Derval d'Espinefort, baptisé à Rennes en 1691,
conseiller au Parlement de Bretagne en 1714, décédé en 1770, qui
continua la lignée; 2° François-Joseph de Derval, Sgr de Kergoz. La
descendance de ce dernier s'éteignit en la personne de son petit-fds,
Joseph-Hyacinthe, né à Kergoz en 1765, admis en 1779 parmi les
pages de la Grande Écurie, fait prisonnier lors de l'expédition de
Quiberon et fusillé à Vannes le 15 thermidor an III. On trouvera dans
le Nouveau d'Hozier les preuves de noblesse que ce même Joseph-
Hyacinthe de Derval avait faites en 1779 pour être admis à l'Ecole
militaire. Joseph-Claude de Derval, né à Vannes en 1756, fds de
Jean-Claude, fut connu le premier sous le titre de comte de Derval.
Il épousa ]VP'® de Becdelièvre et mourut à Rennes en 1829. Son fds
unique, François-Laurent, comte de Derval, né à Vannes en 1780,
marié en 1803 à M'^^ du Bourblanc, décédé à Rennes en 1830, laissa
quatre fUles qui furent les dernières représentantes de leur famille :
1° Adélaïde, mariée à Emile Michel de Monthuchon, décédée à Rennes
en 1871 ; 2° Bonne, mariée à Louis Michel de Monthuchon, décédée à
Rennes en 1887 ; 3° Louise, née en 1813, décédée à Rennes en 1887
sans avoir été mariée ; 4° Olympe, née en 1820, mariée en 1845 au
marquis de Cintré, décédée en 1850.
La famille de Derval avait fourni de nombreux officiers, des cheva-
liers de Saint-Louis, deux conseillers au Parlement de Bretagne, un
page de la Grande Écurie en 1779, etc.
' On trouvera sur elle beaucoup de renseignements dans le Réper-
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 315
toire de biobibliographie 67'e/onnedeKerviler. Le baron de Saint-Pern
a donné dans les Tableaux de la parenté de mes enfants les derniers
degrés de la filiation depuis le commencement du xviii^ siècle.
Principales alliances : de Saint-Pern 16o3, 1715, 1719, 1759, Hay,
de Saint-Gilles 1684, de Talhouet de Kéravéon 1715, du Bot 1698,
Bonnier 173-2, de Sécillon de Kerfur, de Carné-Trécesson, le Chauff
1785, de Becdelièvre, du Bourblanc 1803, Michel de Monthuchon
1830, 1842, Huchet de Cintré 1840, de Visdelou 1723, Fleuriot de
Langle 1764, de Bonafos 1803, de Larlan, de Bellouan, Fournier
d'AUerac 1712, de Trogoff, du Breil de Rays, etc.
La seigneurie de Derval avait été le berceau d'une vieille famille
à laquelle elle donna son nom. Cette famille portait pour armes :
à.' argent à deux fasces de gueules, ou de gueules à deux fasces d'ar-
gent. Sa branche principale s'éteignit avec Agnès de Derval, dame
de Derval, mariée en 1275 à Olivier de Bougé. Des branches colla-
térales se perpétuèrent jusqu'à la fin du xiv® siècle.
La maison de Chàteaugiron, dont la famille de Derval, éteinte
de nos jours, était une branche naturelle, avait eu pour berceau une
terre considérable de son nom, située au diocèse de Rennes. Elle
portait pour armes : de gueules à une bande de vair quelquefois
chargée de trois coquilles d'argent. Elle était connue depuis
Anquetil dont le fds. Giron, sire de Chàteaugiron, vivait au
xi^ siècle. Elle donna des évêques, des maréchaux de Bretagne, des
grands-chambellans de la cour des Ducs, fut maintenue dans sa
noblesse d'extraction par arrêt du 16 avril 1669, puis dans sa
noblesse d'ancienne extraction par arrêt du Parlement du 20 août
1787 et s'éteignit avec l'abbé de Chàteaugiron, décédé à Londres
vers 1802.
DERVIEU de VAREY et de GOIFFIEU. Armes : d'argent à un chevron
de sable, le sommet enlacé d'un croissant de même, accompagné en
pointe de trois étoiles d'azur mal ordonnées; au chef de gueules.
Le nom de Dervieu, assez répandu en Lyonnais, y était porté à
l'époque oi:i éclata la Révolution par deux familles nobles distinctes
celle des Dervieu de Varey et de Goiffieu, qui donne lieu à la présente
notice, et celle des Dervieu de Villieu dont il sera parlé plus bas.
M. de Jouvencel a donné la généalogie de ces deux familles dans
son Assemblée de la noblesse de la sénéchaussée de Lyon en 1789.
La famille Dervieu de Varey descendait de Jean Dervieu, juge au
grenier à sel de Condrieu, greffier en la baronnie de Montagny, en
Lyonnais, qui épousa vers 162o Philiberte Sourd. Jean-Pierre Dervieu,
tils de Jean, baptisé à Millery en 1630, acquit en 1654 la seigneurie
316 niCTIONNAI RF. I) F, S FAMII.LFS FMANÇAISKS
(lo Goifli(Mi, à Moiilagny, fut notaire à Lyon, puis contrôleur du
(loniaino du Hoi en la i^énéralité de Lyon (îtmouruten 1704. Il scqua-
liliait avocat en Parlement, résidant à Lyon, (juand il lit enre^^istrer
son blason à l'Armoriai général de KiîK) : d'azu7' à un croisHanl d ar-
gent, entrelacé avec un chevron de gueules, accompagné en pointe
de trois étoiles rangées d'argent ; au chef dor. 11 laissait deux fils,
Fraiifjois et Christophe, qui furent les auteurs de deux branches.
L auteur de la branche aînée, François Dervieu, Sgr du Villars, né
à Lyon (mi 1GG8, riche marchand drapier, président en l'élection de
Lyon, fut anobli par l'échevinage de cette ville qu'il exerça en 1706.
11 mourut à Lyon en 1748. Son fds, Jean Dervieu, Sgr du Villars, né
à Lyon en 4714, décédé dans la même ville en 1788, acquit, le
30 mars 1753, la baronnie de Varey, située dans le Bugey. 11 avait
épousé en 1743 Marie-Anne Poujol qui appartenait à une famille dis-
tinguée d'Amiens, encore existante. Il en eut deux fils : 1° Claude
Dervieu, Sgr de la baronnie de Varey, né à Lyon en 1749, conseiller
en la Cour des monnaies de cette ville, guillotiné en 1794, qui épousa
en 1779 M"^ des Fours et qui continua la descendance; 2^ Barthé-
lémy-Régis Dervieu du Villars, né en 1750, chevalier de Saint-Louis
en 1781, maréchal de camp en 1825, décédé à Millery en 1837, dont
les trois fils moururent sans postérité. Barthélemy-Noé Dervieu,
baron de Varey, fds de Claude, baptisé à Lyon en 1787, commandeur
de Saint-Grégoire le Grand, décédé en 1859, laissa une fdle, la mar-
quise de Salvert-Bellenave, décédée en 1893, et deux fds qui furent
les derniers représentants mâles de leur famille. L'aîné de ceux-ci,
Charles, baron de Varey, né en 1818, survécut à son fds, Jean,
décédé en 1894, et mourut en 1903 sans laisser de postérité de son
mariage, en 1857, avec M"^ de Champs de Saint-Léger. Le puîné,
Paul de Varey, mourut à Paris en 1879 sans avoir été marié.
L'auteur de la branche cadette, Christophe Dervieu, Sgr de
Goiffieu, né à Lyon en 1671, contrôleur général des finances, bois et
domaines de Sa Majesté dans la généralité de Lyon, fut père de
Charles Dervieu de Goiffieu, né en 1714, qui lui succéda dans sa
charge et qui fut échevin de Lyon en 1757, grand-père de Christophe
Dervieu de Goiffieu, né à Lyon en 1744, conseiller en la Cour des
monnaies de cette ville, qui fut fusillé en 1794, et bisaïeul de Jean-
Aimé Dervieu de Goiffieu, né en 1777, décédé à Goiffieu en 1856, qui
ne laissa que deux filles, M™''^ de Forcrand et Varenard de Billy.
Jean-Marie Dervieu de Varey, Sgr dudit lieu, prit part en 1789 aux
assemblées de la noblesse tenues à Belley et à celles tenues à Lyon.
Barthélémy-Régis Dervieu du Villars et Christophe Dervieu de Goiffieu
prirent également part à ces dernières assemblées.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 317
La famille Dervieu de Varey et de GoifTieu a fourni des officiers dis-
tingués, des chevaliers de Saint-Louis et de la Légion d'honneur.
Principales alliances : Desfrançois de l'Olm 1742, Compagnon de
la Servette 1735, Jullien 1744, Poujol 1743, Denis de Trobriand 1791,
Orset de la Tour 1828, de Moyria-Ghatillon, Bona de Percx 1817,
Dutour de Salvcrt 1844, de Champs de Saint-Léger 1857, de Grenaud
de Montillet 1805, de Forcrand 1849, Varenard de Billy 1850, etc.
La famille Dervieu de Villieu portait pour armes : d'a2wr à V aigle
d'argent, au chef du même chargé de trois mouchetures d'hermines
de sable. Elle était originaire de Rive-de-Gier, en Forez, oi^i elle était
connue dès le xv^ siècle. Pierre Dervieu fut consul de Rive-de-Gier
en 1619. Son petit-fils, Pierre Dervieu, Sgr de Montmain, décédé à
Lyon en 1694, fut pourvu en 1691 de l'office anoblissant de secrétaire
du Roi en la Grande Chancellerie. Il fut père de Gabriel Dervieu,
Sgr de Villieu, conseiller secrétaire au Parlement de Dombes, lieute-
nant général d'épée en la sénéchaussée de Lyon en 1704, chevalier
d'honneur en la Cour des monnaies de Lyon en 1706, décédé à Lyon
en 1745, qui fit enregistrer son blason à l'Armoriai général de 1696
et qui acquit en 1710 la baronnie de Loyes, et grand-père de Bar-
thélémy-Denis Dervieu de Villieu, chevalier d'honneur à la Cour des
monnaies de Lyon, lieutenant général d'épée en la sénécliaussée
de Lyon, qui fut admis en 1765 à l'assemblée de la noblesse de
Bresse. Deux des fils de celui-ci, Pierre-Louis Dervieu de Villieu,
baron de Loyes, et Jean-Nicolas Dervieu de Villieu, prirent part en
1789 aux assemblées de la noblesse tenues à Lyon. Ils moururent
l'un et l'autre sans postérité. Leur frère, Aimé-Bon Dervieu, baron
de Villieu, épousa en l'an V M"^ Tircuy de Corcelles; il en eut deux
filles, la comtesse de Pacoret de Saint-Bon et M""^ de Reydellet, et
un fils, Joseph, baron de Villieu, qui fut le dernier représentant mâle
de sa famille et qui n'eut pas d'enfants de son mariage avec M"^ Ber-
thier.
DESAINGTHORENT. Voyez : Salncthorekt (de).
DESAINT de MARTHILLE.
Famille de haute bourgeoisie.
Jules-Dominique Desaint de Marthille, décédé à Nancy en 1880 à
l'âge de 79 ans, était général de brigade et commandeur de la Légion
d'honneur. 11 ne figure dans les Annuaires militaires du Second
Empire que sous le nom de Desaint.
DESAIX. Voyez : Aix (des).
DESAULCES de FREYCINET et de SAULSES de la TOUR. Armes de
lîiS DICTIONNAIIIK I) K S FAMIIJ.RS FRANÇAISKS
l.i brancho de Froycinct (d'après le ri'glcmenl d'armoiries du
"Il aoiH I82S) : doj' à trots liges de 7'oses au naturel, soutenues
d'un croissant de sable; au chef d'azur chargé de trois étoiles
d'argent. — Couronne : de liaron. — La branche de la Tour, èleinle
en 1869, portail : d'azur à une tour d'or, maçonnée, donjonnée et
porticée de sable, reposant sur une terrasse de sable.
La famille Desaulces, ou de Saulses, est originaire du bourg de Bour-
deaux-sur-lloubion, près de Crest, en Daupiiiné. Klle était honorable-
ment connue dès le xv*^ siècle dans la bourgeoisie de sa région.
M. Villain en a donné une généalogie dans le tome II de la France
moderne. On trouvera ainsi des renseignements sur la branche de
Freycinet dans \ Annuaire de la noblesse de 1901.
La souche s'est partagée en plusieurs branches dont on ne connaît
pas le point de jonction. Deux de ces branches, celle des sieurs de
Freycinet, encore existante, et celle des sieurs de la Tour, éteinte
en 1869, se sont perpétuées jusqu'à nos jours.
M. Villain donne la fdiation de la branche de Freycinet depuis
Jean de Saulces, notaire et procureur du Roi à Valence, qui acheta
en 1623 la terre de Freycinet-sur-Mirmande, près de Loriol. René
Desaulces de Freycinet, fils de Jean, épousa Marie Chamier, d'une
famille qui a fourni une série de pasteurs protestants célèbres ; il
mourut en 1699. Il fut père de Jacques Desaulces de Freycinet, capi-
taine châtelain de Mirmande, qui épousa en 1711 Isabeau Vallentin,
fdle d'un procureur fiscal à Loriol, grand-père de Pierre-Henri
Desaulces de Freycinet, négociant en soies à Lyon, qui épousa en
1747 Éléonor llortal, et bisaïeul de Louis Desaulces de Freycinet, né
à Lyon en 1751, négociant àMontélimar, décédé à Freycinet en 1827,
qui épousa en 1776 Antoinette-Catherine Armand, de Crest. Ce der-
nier laissa trois fils, Louis-Henri, Louis-Claude et Casimir-Frédéric
de Freycinet, dont il va être parlé.
Louis-Henri Desaulces de Freycinet, né à Montélimar en 1777, eut
dans la marine une brillante carrière, fut nommé gouverneur de l'île
Bourbon en 1820, contre-amiral en 1822, gouverneur de la Guyane
en 1827, puis gouverneur de la Martinique et, enfin, préfet maritime
à Rochefort en 1834 ; il mourut dans cette ville en 1840. Il était com-
mandeur de la Légion d'honneur et chevalier de Saint-Louis. Il avait
reçu le titre personnel de baron par lettres patentes du 21 août 1828
et avait obtenu en même temps le règlement de ses armoiries. Il avait
épousé en 1815 M"® Bérard. Il en laissa deux fds : 1° Louis-René de
Freycinet, né en 1819, contre-amiral en 1876, commandeur de la Légion
d'honneur, qui mourut en 1877 sans avoir eu d'enfants de son mariage
avec M*'® deïaBoissière ; 2° Charles-Auguste de Freycinet, né en 1823,
I
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 319
contre-amiral en 1878, commandeur de la Légion d'honneur, décédé
en 1881, qui laissa deux fils de son mariage avec M"'^ de la Boissiôre,
sœur de sa belle-sœur. L'aîné de ces fils, Henri, baron de Freycinet,
né à Rocliefort en 1855, marié à M"^ Pinel, est capitaine de frégate
en retraite et ofiicier de la Légion d'honneur.
Louis-Claude Desaulces de Freycinet, né à Montélimar en 1779,
capitaine de vaisseau en 1820, membre de l'Institut, commandeur de
la Légion d'honneur, chevalier de Saint-Louis, décédé sans postérité
à Freycinet en 1842, fut un célèbre explorateur.
Le plus jeune des trois frères, Casimir Desaulces de Freycinet, né
en 1786, fut directeur des contributions indirectes et mourut à Nègre-
pelisse en 1862. Il fut père de M. Charles-Louis de Freycinet, né à
Foix en 1828, sénateur de la Seine, ministre de l'Intérieur, puis des
Affaires étrangères, inspecteur général des mines, membre de l'Aca-
démie française, membre de l'Académie des sciences, qui de son
mariage avec M"° Bosc, de Bordeaux, n'a eu qu'une fille. M"® Cécile
de Freycinet. Une des sœurs de M. de Freycinet avait épousé M. Gus-
tave de Selves, sénateur, préfet de la Seine.
M. Villain donne la filiation de la branche de la Tour depuis Isaac
de Saulses de la Tour, qui épousa Louise Guigon, fille d'un pasteur,
et dont le petit-fils, Antoine de Saulses de la Tour, greffier de justice
à Bourdeaux, épousa, le 12 février 1592, Françoise Ladreyt de laCon-
damine. Cette branche demeura non noble. Elle s'éteignit avec Paul-
Alexandre de Saulses de la Tour, né à Loriol en 1800, supérieur du
petit séminaire de Valence, puis provincial du collège de Chabeuil,
décédé en 1869.
Principales alliances : Ladreyt de la Condamine 1852, d'Athénol
1716, 1725, de Mazade, Chamier, de Barrés, Bret, Vallentin, Garnier
de la Boissière 1851, d'Humières, de Raymond de Cahuzac, de
James, de Selves, Pradines, Bosc, etc.
DESAVENELLE de GRANDMAISON. Armes (d'après le règlement d'ar-
moiries de 1821) : d'aswr à six losanges d'or, 3, 2, 1.
La famille Desavenelle de Grandmaison appartient à la noblesse de
robe parisienne. Elle ne doit pas être confondue avec la famille Millin
de Grandmaison dont le chef porte également le titre de baron de
Grandmaison.
Elle est vraisemblablement la même que celle d'un Pierre, ou Phi-
lippe, Desavenelle, ou des Avenelles, avocat au Parlement, qui se
rendit célèbre en dénonçant le conjuration d'Amboise, en 1560.
Thérèse Desavenelle épousa en 1 727 Jean de Dieu-Charles Dehaussy,
sieur de Maigremont, maieur de Péronne en 1756.
320 nir.TioNN AiHK nr.s fa.mim.i. s i- rançaisi.s
.lean-Haplislc-l^ouis Dcsavonolh^ de (Irandmaison, Sj^r do Orand-
niaison, d(MiUHiraiil imk^ du StMilicr, fui pourvu, le 19 orlobrc^ 1775, de
la chari^o auohlissanlo do cousoillor du lîoi maîtn^ ordiriairo on
sa Clwunhro dos c()n)})los do Paris ; il coiisorva c(»Uo (^harg<' jus(ju'oi)
17iSî). 11 avait épousé Anne Secancr. Leur fils, Jean-lîaptislc-Auguslin
Dosavenelle de Grandmaison, né à Paris ou 1785, lieulonani colonel
de cavalerie, oHicior de la Jjégion d'hounour, chevalier de Saint-
Louis, marié eu 18:27 à M"^ Dolavault, décédé on 18^>7, reçut le titre
héréditaire de baron par lettres patentes du 1o juin 1824 et obtint eu
même temps le règlement de ses armoiries. Il fut père de Jean-
Baptiste-Fernand Desavenelle, baron de Grandmaison, qui a épousé
à Paris, en 1864, une fdle du colonel de Sentuary, et grand-père de
Jean-Henri-Max Dosavenelle de Giandmaison, né en 4869, ofïicier
d'infanterie.
Principales alliances : Trippier de la Grange 1861, de Beaurepaire-
Louvagny 1890, etc.
DESAZARS deMONTGAILLARD. Armes anciennes : à'azuràune croix
d'or, cantonnée de quatre dés d'argent portant chacun le point I de
sable. — Devise : Moderata durant. — Armes concédées en 1810 :
Coupé : aie 1 parti d'azur à un rocher d argent et de gueules à une
toque de sable, retroussée d'hermines, qui est des barons présidents
de Cours impériales ; au II d'or au vaisseau maté et gréé de sable,
voguant à dextre sur une mer agitée de sinople. — Couronne : de
Baron.
La famille Desazars, anoblie par le capitoulat en 1753, appartient
à l'aristocratie toulousaine.
Elle est originaire de la Lorraine d'oii elle vint se fixer à Foix au
commencement du XVII® siècle. Elle est, paraît-il, une branche, long-
temps ruinée et tombée en dérogeance, d'une famille des Hazards
qui a appartenu à la noblesse de Lorraine.
M. Villain a donné dans sa France moderne une généalogie de la
famille Desazars. On trouvera aussi des renseignements sur cette
famille dans le Nobiliaire de Lorraine de dom Pelletier et dans un
ouvrage de MM. de Bouteiller et de Braux intitulé : La famille de
Jeanne d'Arc.
MM. de Bouteiller et de Braux donnent la filiation depuis un Colin
des Hazards qui était neveu d'Hugues des Hazards, évêque de Toul,
décédé en 1487, et qui aurait épousé vers 1520 Jeanne du Lys, fdle
de Didier du Lys, gendarme de la compagnie du duc de Guise,
décédé en 1557, et arrière-petite-fdle de Jean du Lys, frère de Jeanne
d'Arc. Milo des Hazards, petit-fds de Colin, fut anobli, le 10 décembre
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 321
1571, par lettres de Pierre du Chastelet, évêque de Toul. Il épousa
Catherine du Pasquier, dame de Chaudcnay, fille d'un échevin de
Toul, et mourut dans un âge avancé, le 27 décembre 1621, laissant
trois fils, Regnault, Gérard et Hugo. Dom Pelletier se contente de
mentionner les deux aînés de ces trois frères et ne dit pas s'ils lais-
sèrent postérité. Leur frère, Hugo, épousa sa parente Madeleine des
Hazards, qui se remaria à Didier Collin. Son petit-fils, Didier des
Hazards demeurait à Frouard en 1654 et 1664. Ayant été inquiété
dans sa noblesse par Antoine Pichon, commis à la recherche des
faux nobles, il déclara qu'il n'avait jamais pris la qualité de noble ni
celle d'écuyer, mais qu'il aurait pu le faire, son bisaïeul ayant été
anobli en 1571 par l'évêque de Toul. Sa descendance s'éteignit avec
Catherine des Hazards qui épousa Charles-Hyacinthe Piat de Braux,
décédé en 1748.
Regnault des Hazards, fils aîné de Milo, vint se fixer dans le comté
de Foix. Il acquit la terre de Peyre-Thomas, située dans la paroisse
de Beaucru, par acte du 19 juillet 1630 dans lequel il est qualifié gen-
tilhomme lorrain et noble de la ville de Toul, en Lorraine. Il épousa,
par contrat du 23 novembre 1635, dans lequel il est qualifié noble,
Anne de Sabenac, veuve de Jean Doumenge, de la ville de Foix, fille
de feu Jean Sabenac, capitaine, et sœur de Bernard Sabenac, mar-
chand à Foix. Il mourut à Foix le 20 mars 1641. Son fils, Jacques
Desazards, vint se fixer à Toulouse où il exerça le négoce, épousa,
le 22 octobre 1676, Jeanne de Cordé, fille de Bernard Cordé, mar-
chand, et fit son testament le 27 novembre 1684. Il fut père de Géraud
Desazars, marchand de Toulouse, qui épousa, le 9 juillet 1711, Ber-
trande de Terrenq et qui fit son testament le 12 juin 1743. Le fils de
celui-ci, Jean-François Desazars, né en 1712, était premier consul de
la Bourse de Toulouse quand il fut anobli par le capitoulat de cette
ville, en 1753. M. de Lourde, marquis de Montgaillard, lui fit dona-
tion, le 9 août 1771, de la terre et seigneurie de Montgaillard, située
dans la sénéchaussée de Limoux, avec tous les fiefs, droits utiles et
honorifiques qui y étaient attachés. Jean-François Desazars avait
épousé, le 13 juillet 1751, Jeanne de Peytieu. Il mourut en 1790. Son
fils, Guillaume-Jean-François Desazars de Montgaillard, né en 1754,
était avocat au Parlement de Toulouse quand il prit part en 1789 aux
assemblées de la noblesse tenues dans cette ville. Il devint dans la
suite premier président à la Cour de Toulouse, fut créé baron de
l'Empire par lettres patentes du 28 octobre 1810 et mourut en 1831. Il
laissa trois fils : 1° Jean-Prosper, baron Desazars de Montgaillard, né
en 1796, décédé en 1863, qui ne laissa que deux filles, la marquise
de Virville et la marquise de Gampaigno ; 2° Jacques-Léon Desazars
xm. 21
;i22 DICTIONNAIHK I) K S FAMIM.KS F U A N Ç A I S K S
de iMontii^aillard, né v.n 1800, dc^^cédé vu ISGO, (jui Jiprrs la inorl de
son U'cvo fut conlirnir, |)ar décn^l iinpc'Tial du i20 janvier 181)4, dans
la possession héréditaire du titre dv. baron vi dont la descendance
subsiste; 8" Clémenl-Kugènc Desazars de Mont^^iiilard, né à Tou-
louse en 1804. marié à Bai,nières-de-Bigorrc en 1841 à M"" de Lugo,
décédé en 1879, dont la descendance subsiste éu^alennent. Louis,
baron Desazars de Montgaillard, né en 1837, fds de Charles-Léon, a
été père de Guy, né en 1873, qui porte le titre de marquis Desazars
de Montgaillard.
Principales alliances : Davy de Virville 1860, de Patras de Cam-
paigno 1870, 1894, de Raynal 1809, de Laparre de Saint-Sernin, de
Brémond d'Ars 1808, de Goullard d'Arsay vers 1890, etc.
DESBASSYNS de RICHEMONT (Panon-). Voyez : Panon-Desbassyns de
lllCHEMONT.
DESBIEZ de SAINT-JUAN. Armes (d'après la Galerie héraldo-nobi-
liaire de la Franche-Co^nté de Suchaux) : de gueules à trois étoiles
d'or, "2 et \, et à la bande ondée d'argent en pointe. — Timbre : une
étoile d'or aie milieu de demi-vols d'argent.
La famille Desbiez de Saint-Juan appartient à la noblesse de Franche-
Comté.
Elle occupait dès le xvii® siècle un rang distingué dans la bour-
geoisie des environs d'Ornans.
Un de ses membres, N... Desbiez, avocat du Roi au bailliage
d'Ornans, eut son son blason enregistré à l'Armoriai général de 1696 :
de gueules à un rocher d'or, mouvant du flanc dextre et duquel sort
un ruisseau d'argent, accompagné en chef de trois étoiles d'or,
posées i2 e/ 1 .
La famille Desbiez tire sa noblesse de la charge d'avocat général
au Parlement de Besançon dont fut pourvu, en 1729, Étienne-lgnace
Desbiez, Sgr de Saint-Jean-d'Adam, ou Saint-Juan, au bailliage de
Baume. Ce magistrat était encore en charge en 1764.
D'après les ouvrages de Suchaux et de M. de Lurion, Claude-
Alexis Desbiez de Saint-Juan reçut le titre de baron par lettres
de 1786.
M. Desbiez était en 1789 commandant du Fort-Saint-André.
La famdle Desbiez de Saint-Juan subsiste.
Elle a fourni des magistrats, des officiers, un chevalier de Saint-
Louis, etc.
Principales alliances : Mareschalde Longeville, le Bas deBouclans,
de Jouffroy d'Abbans vers 1865, Gillet de Chalonge, etc.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 323
DESBOIS de BOISMARQUÉ. Voyez : Bois de Boismarqué (des).
DESBORDES (Borgnis-). Voyez : Borgnis-Desbordes.
DESBORDES de JANSAC, Voyez : Bordes de Jansac (des).
DESBORIES deFROIDEFOND. Armes : coupé: au l de gueules à deux
ancres d'or adossées ; au il de sinople à une sirène tenant de la main
droite un miroir et de la main gauche un peigne.
Famille d'ancienne bourgeoisie, originaire du Limousin, passée
plus tard en Périgord, sur laquelle on trouvera quelques renseigne-
ments àdinsV Armoriai de la noblesse du Périgord de M. de Froide-
fond (le Boulazac.
DESBOSC, ou des BOSCS. Armes portées par les représentants
actuels : d'or à deux peupliers de sinople terrassés de sable, au
chef d'azur. — Couronne : de Comte. — Supports : deux lions. — On
trouve que la famille Desbocs a aussi porté les armes suivantes :
d'azur au chevron d'argent accompagné en chef de deux roses
de... et en pointe d'un lion de... — Aliàs : d'or à un bois de sinople
de trois chéries sur ime terrasse de même. — Aliàs : d'or à trois
chênes de sinople, 2 eM ; parti de gueules à trois casques d'argent.
— Aliàs : d'or à trois chênes arrachés de sinople, rangés en pal ;
parti de gueicles à deux clés adossées et passées en sautoir.
Ancienne famille du Vivarais dont M. Villain a donné une généa-
logie dans le tome II de la France moder7ie. On trouvera aussi beau-
coup de renseignements sur les Desbosc dans V Armoriai du Viva-
rais de M. Benoît dEntrevaux.
La famille Desbosc, ou des Boscs paraît avoir eu pour berceau le
village des Boscs, situé dans la paroisse de Monteils, où elle possé-
dait un tlef dès le xv^ siècle. Noble Pierre- André des Boscs rendit hom-
mage pour ce fief en 1447 au seigneur de Retourtour.
La famille des Boscs était représentée au commencement du
XVI® siècle par deux frères, Bernard et Jean, qui furent les auteurs de
deux branches.
Pierre des Boscs, chef de la branche aînée et petit-fils de Bernard,
fut un des compagnons d'armes du roi Henri IV qui, en récompense
de ses bons et loyaux services, lui accorda, vers 1600, des lettres
d'anoblissement. Il épousa, en novembre 1589, Marie de Ghambaud,
se rendit acquéreur, en 1609, du vieux château de Solignac, ruiné
pendant les guerres de religion, et de la terre et seigneurie qui en
dépendait et prit dès lors le titre de baron de Solignac. Sa descen-
dance s'éteignit avec ses deux petits-fils : 1° Henri des Boscs, baron
de Solignac, gentilhomme de la chambre du Roi, qui épousa, le
324 di(:tionna.irk dks familles fuançaisks
2() mai l()()7, Laiironro do Clcrmonl-Monloison cl dont la (illc, héri-
liriT (lucliàteaii do Solignac, (''poiisa (mi 1688 Franrois do Hoaumoiil,
manjuis do Brisoii ; 12" Scij)ion dos Hoscs, Sgr do Sainl-Goncys, qui
épousa on 16S-2 MadohMuc de Vocancc et dont la lillo, Isabeau,
épousa on lOîM) Ignace du Pont de Vallon. La famille d(î Bcaumont-
Brison vendit en 1783 le cliAleau do Solii^nac à Louis-Charles de
Fay-Soliu^nac, descendant de ses anciens soifj^neurs.
La branche cadette, seule subsistante, demeura non noble et
s*adonna longtemps au notariat. Kilo avait pour chef au xviii" siècle
Jacques des Boscs, Sgr de Caret et d'Oriol, avocat en Parlement,
marié en 1743 à Marie-Anne Chambon. Jacques des Boscs, ou Des-
bosc, fils du précédent, marié en 1784 à Marie-Anne-Thérése Charre
de la Valette et décédé en 183:2, fut longtemps juge de paix à Saint-
Félicien. 11 fut père de Jacques-Auguste Desbosc, décédé en 1874.
Celui-ci laissa deux fils : 1° Jacques-Clément Desbosc, juge de paix
à Saint-Félicien, décédé à Lyon en 1874, qui de son mariage, en 1 848,
avec M''^ de l'IIermuzière a eu un fds, né en 1853, notaire h Privas ;
2° Jacques-Alphée des Boscs, décédé en 1902. Ce dernier se rendit
acquéreur du château de Borne, en Velay, où il vint fixer sa rési-
dence. Il épousa M"^ Michel, du Puy, et en laissa deux fds dont l'aîné,
Joseph, né en 1863, marié à M'^*^ Barny de Romanet, est aujourd'hui
connu sous le titre de comte des Boscs.
Principales alliances : de Chambaud 1589, de Clermont-Mon-
toison 1667, de Beaumont-Brison 1688, Charre de la Valette 1784,
Courtial de Bornas, de lllermuzière 1848, Barny de Romanet, etc.
DESBROCHERS des LOGES. Voyez : Brochers des Loges (des).
DESCANTONS de MONTBLANCd'INGELMUNSTER de PLOTHO. Armes
(d'après le règlement d'armoiries du 30 juin 1841) : écartelé : aux
1 el 4 d'argent à une fleur de lys de gueules, liée d'or, qui est Des-
cantons de Montblanc ; aux ^ et ^ de gueules à un roi maure de
carnation sans bras (aliàs les mains liées derrière le dos), couronné
d'or, vêtu d'une tunique de sinople, avec boutons, agrafes et cein-
turons d'or, la jupe rayée du même, qui est de Plotho ; sur le tout
d'azur à une tête de cerf contournée au naturel, arrachée de gueules,
qui est d'Ingelmunster. — Couronne ducale. — Supports : deux
lions d'or, la tête contournée, couronnés d'une couronne ducale,
lampassés et armés de gueules.
La famille Descantons de Montblanc, aujourd'hui naturalisée en
Belgique, est d'origine française.
On trouvera sur elle des renseignements dans les Titres et confir-
mations de Titres de 1830 à 1908 du vicomte Révérend.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 325
Jean-Baptiste Descantons, demeurait sous Louis XVI rue du Pont-
aux-Ghoux, à Paris. Il se qualifia écuyer dans l'acte de baptême de
son iils. Il avait épousé vers 1780 Marie-Agathe de Fromont. Leur fils,
Gharles-Albéric-Glément Descantons, puis Descantons de Montblanc,
né à Paris le 10 mai 1785, fut institué héritier universel, par testa-
ment du 8 mai 18:2o, de Gharles-Joseph-Louis-Ghislain de Plotho,
baron d'Ingelmunster, puis, par testament du 28 août 1827, du baron
Ferdinand-Maximilien-Ghislain de Plotho, frère du baron Gharles-
Joseph-Louis Ghislain et avec lui dernier représentant de la branche
belge de l'ancienne famille de Plotho. Il fut autorisé, le 6 dé-
cembre 1839, par diplôme du roi des Belges, à relever le titre de
baron d'Ingelmunster et les armes de la famille de Plotho. Il reçut,
enfin, le titre héréditaire de comte par lettres patentes du roi Louis-
Phihppe du 30 juin 1841 et obtint en même temps le règlement de ses
armoiries. Il mourut en 1861. Il avait épousé vers 1830 Virginie-
Louise de Roques de Montgaillard, décédée à Paris en 1889. Il en
laissa deux filles, M™^ de Rolland du Roscoat, décédée en 1897, et
]\|me Genêt de Ghâtenay. Il eut aussi trois fds qui adoptèrent la natio-
nalité belge : 1° Gharles-Gamille, comte Descantons de Montblanc,
baron d'Ingelmunster, né à Paris en 1833, décédé sans alliance en
1894 ; 2° Albéric, comte Descantons de Montblanc, baron d'Ingel-
munster, député, puis sénateur de Belgique; 3° Ernest-Ghislain Des-
cantons de Montblanc, né en 1838 au château d'Ingelmunster, dans
les Flandres, qui a eu une nombreuse postérité de son mariage, en
1885, avec Marguerite-Ghislaine de Benghem.
La maison de Plotho était originaire de Saxe. On en trouvera une
généalogie dans le Dictionnaire de la noblesse de la Chesnaye des
des Bois. Elle avait pour premier auteur connu Gebhard de Plotho
qui se distingua dans la guerre contre les Turcs, en 1434. Deux des
fils de ce gentilhomme, autre Gebhard et Jean de Plotho, furent les
auteurs de deux grandes branches qui se partagèrent en un certain
nombre de rameaux. Un représentant de la branche cadette, très
noble, haut et puissant seigneur Woifgang dePlotho, Sgr d'Ingelmuns-
ter, près de Gourtray, dans les Flandres, marié en 1623 à Suzanne de
Bodenhausen, reçut le 13 septembre 1643, par diplôme de l'empereur
Frédéric III, concession du titre de baron du Saint-Empire transmis-
sible à ses enfants des deux sexes. La famille de Plotho a fourni
plusieurs officiers généraux. Elle a contracté de brillantes alliances.
DESCHAMPS, DESCHAMPS de SAINT-AMAND, DESCHAMPS-DES-
TOURNELLES et CHAMIER. Armes : à'azur à un lion d'argent
tenant une épée du même garnie d'or. — Devise : Fortis, generosus
:i2G Dir/noNNM Hi: dks famillks khançaisks
et /idelis. — La brandie anglaise, sul)slilu(^e au nom de Charnier,
timbre ses armes d'une couroime de marf^uis et porte pour cimierun
bras tenant un parchemin. — Devise : Aperlo vivere volo '.
La famille Deschamps a eu pour berceau le l'érigord. Elle n'est plus
représentée que par une branche lixée en Angleterre qui a adopté
le nom de Ciiamier.
On trouvera quelques renseignements sur les Deschamps dans la
France proteslajite de Ilaag.
D'après la tradition la famille Deschamps aurait pour auteur un
François Deschamps qui dans un combat aurait sauvé la vie du
roi Henri IV et qui, en récompense de ce service, aurait été anobli par
lettres de ce prince. Cette tradition ne s'appuie sur aucune preuve.
La famille Deschamps n'a jamais été considérée comme noble. Elle
ne figure au nombre ni de celles qui firent reconnaître leur noblesse
lors des diverses recherches ordonnées par Louis XiV, ni de celles
qui prirent part en 1789 aux assemblées de la noblesse.
Elle est vraisemblablement la môme que celle d'un Gabriel Des-
champs, marchand, qui eut son blason ; de sable à un sautoir d'or
enregistré d'office à l'Armoriai général de 1696 (registre de Bergerac).
La famille Deschamps professait sous Louis XIV la religion
réformée. Son chef, Jacques Deschamps, alla se réfugier en Alle-
magne lors de la révocation de l'édit de Nantes et fut pasteur à
Bùtzow. Il laissa plusieurs fils. Deux de ceux-ci, Gabriel et Jean
Deschamps, furent les auteurs des deux branches. Un troisième,
Antoine, fut lieutenant général des armées du royaume de Pologne.
L'auteur de la première branche, Gabriel Deschamps, né à Bûtzow,
revint à Bergerac et abjura le protestantisme en 1727. Cette abjura-
tion ne paraît p. s avoir été très sincère, car on trouve qu'en 1731 il
fut emprisonné pour avoir été mêlé à des troubles dans l'église
catholique de Bergerac. Gabriel Deschamps fut plus tard receveur
général des octrois de Rouen. Il avait épousé Marie Eyma. II en eut
trois fils : 1° Jacques Deschamps de Saint-Amand, directeur des
domaines à Bourges, qui continua la descendance ; 2° Charles-Jean-
Baptiste Deschamps de Tréfontaines, qui fut guillotiné en 1794;
3° Charles Deschamps-Destournelles, né à Rouen en 1746. Ce dernier
était sous Louis XVI directeur de l'enregistrement à Paris. Il embrassa
avec ardeur les principes de la Révolution, fut membre de la com-
mune insurrectionnelle du 10 août, puis président du Conseil général
de la Seine en mai 1793, remplaça au mois de juin suivant Clavière
' Cette notice a été faite à l'aide de renseignements dûs à l'obligeance de M. le
comte d'Arlot de Saint-Saud.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 327
au département des contributions publiques, fut incarcéré dans les
derniers temps de la Terreur et mourut peu de temps après avoir été
remis en liberté des suites du poison qu'il avait pris pendant sa cap-
tivité. Jacques Deschamps de Saint-Amand laissa deux fils, Emile
Deschamps, né à Bourges en 1791, décédé en 1873, et Antony Des-
champs, né à Paris en 1800, décédé en 1869, qui furent l'un et l'autre
des poètes distingués.
L'auteur de la seconde branche, Jean Deschamps, auteur de
divers ouvrages philosophiques et théologiques, alla se fixer en
Angleterre et y épousa en 1753 Judith Chamier dont il eut plusieurs
fils. L'un de ceux-ci, John-Ezéchiel Deschamps, membre du Conseil
de la présidence des Indes, marié à Madras à Grâce Burnaby, fille
d'un amiral, prit en 1780 le nom de Chamier pour se conformer aux
derniers désirs de son oncle, Antoine Chamier, dont il était légataire
universel. Il laissa une nombreuse postérité. Un de ses fils, Henri
Chamier, né en 179o, membre du Conseil de la présidence des Indes,
décédé en 1867, a été père d'Archibald Chamier, né en 1833, major
général. Cette branche de la famille Deschamps, substituée au nom
de Chamier, compte encore en Angleterre de nombreux représen-
tants.
DESGHAMPS. Armes : parti : au 1 d'or à un pin de sinople^ terrassé
du même, le fût chargé d'une équerre de sable, surchargée d'un
compas ouveiH d'argent; au 2 d'azur à une ancre d'or accompagnée
de trois étoiles d'argent, ^ et 1 ; à la Champagne d'azur brochant
sur le partie chargée du signe des chevaliers de la Réunion.
Claude Deschamps, né en 1765 à Vertus, en Champagne, inspecteur
général des ponts et chaussées en 1823, commandeur de la Légion
d'honneur, décédé à Bordeaux en 1843, fut créé chevalier de l'Empire
par lettres patentes du 19 juin 1813. Son nom a été donné à un des
principaux quais de Bordeaux. Il avait épousé M"^ Declèves de Sau-
ville. Il en laissa un fils, qui fut ingénieur en chef des ponts et
chaussées, et une fille qui épousa Jean-Baptiste Billaudel, né à Rethel
en 1793, député de la Gironde sous Louis-Philippe et en 1848.
DESCHAMPS de COURGY et DESCHAMPS. Voyez : Champs de Courgy
(des) et Deschamps.
DESCHAMPS de MOREL (Lambert-). Voyez : Lambert-Deschamps de
MOREL.
DESCHAMPS de la VILLENEUVE et de BRÈCHE. Voyez : Champs de la
Villeneuve et de Brèche (des).
328 DICTIONNAIRK DES FAMILLKS FRANÇAISES
DESCHAMPS de VERNEIX. Voyoz : Champs de Bisseukt, uk la Varkinne,
DE Savu'.ny et de Verneix (des).
DESCHAMPS du MÉRY. Voyez : Gfiamps du Méry de Guitterie (des).
DESCHAMPS de BOISHÉBERT. Voyez : Champs de Boishédert (des).
DESCHAMPS-LARIVIÈRE, ou de la RIVIÈRE
Famille bourgeoise.
Messieurs Deschamps, l'un juge de paix à Vibraye, l'autre juge au
tribunal civil de Laval, demandèrent vainement, le 30 décembre 1859,
l'autorisation de joindre régulièrement à leur nom celui de : de la
Rivière sous lequel ils étaient connus, que leur père avait déjà porté
et qui appartenait à la famille de leur mère. Frédéric-Joseph Des-
champs, né à Vendôme en 1819, juge au tribunal civil du Mans,
demanda le 29 décembre 1868, pour lui et pour son fils mineur,
Henri-Frédéric-Antonin, l'autorisation de joindre régulièrement à
son nom celui de : de la Rivière sous lequel il avait toujours été
connu et que ses frères et sœurs portaient dans leurs actes de l'état
civil. 11 fut autorisé, par décret du 16 octobre 1871, à s'appeler : Des-
champs-Larivière (sic).
DESGHAMPS de PAS. Armés : d'azui" à un chevron d'argent, chargé
de trois tourteaux de gueules et accompagné de trois quinte feuilles
d'or.
La famille Deschamps de Pas, originaire d'Aire-sur-la-Lys, en Artois,
fixée à Saint-Omer au cours du xvii^ siècle, est une des plus ancien-
nement et des plus honorablement connues de sa région.
Le vicomte Révérend en a donné une généalogie très complète
dans V Annuaire de la noblesse de 1905.
Le nom primitif de la famille Deschamps était celui de Descamps.
Baudrain Descamps, auquel le travail du vicomte Révérend fait
remonter la fdiation, était officier du Roi au château d'Aire et avait
épousé en 1318 Françoise Braure. Son petit-fils, Jean-François Des-
camps, né à Aire en 1552, chanoine de la collégiale de Saint-Pierre
de cette ville, fit son testament le 16 septembre 1622; par cet acte
il fonda la maison hospitalière des Dévotaires, encore existante, dans
laquelle sont recueillies et entretenues douze femmes âgées de con-
dition moyenne. Jacques Descamps, frère de cet ecclésiastique, fut
avocat et greffier principal de la ville d'Aire et épousa en 1582 Marie-
Marguerite de la Flie. Son arrière-petit-fils, Jean-François Deschamps,
sieur de Lescade, né à Estaires en 1644, avocat au Conseil d'Artois,
épousa à Saint-Omer, le 13 mai 1680, Marie-Marguerite Manessier,
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 329
fille d'un échevin de cette ville et héritière du fief de Pas, situé dans
la paroisse de Pihem, près de Lumbres, et tenu du vicomte de Fruges
et d'Acquin, Sgr de Pihem. Jean-François Deschamps se fixa à Saint-
Omer à la suite de ce mariage et fut nommé échevin de cette ville.
Il fut père de Charles-François Deschamps, sieur de Lescade, dans
la banlieue d'Aire, et de Pas, né en 168i2, échevin d'Aire, puis de
Saint-Omcr, qui épousa à Saint-Venant, en 1711, Marie-Albertine
Guérin, et grand-père de Louis-Auguste Deschamps de Pas, né à
Aire en 1731, échevin de Saint-Omer, conseiller au bailliage de Saint-
Omer, puis juge au tribunal de cette ville, décédé en 1814, qui épousa
en 1763 Marie-Rosalie Dubois et qui fut l'aïeul des divers représen-
tants actuels.
Jean-François Deschamps, sieur de Lescadre (sic), avait eu son
blason enregistré d'office à l'Armoriai général de 1696 (registre de
Saint-Omer) : de gueules à un sautoir d'or chargé de cinq billettes
d'azur.
La famille Deschamps de Pas a fourni des échevins d'Aire, de
Dunkerque et de Saint-Omer, des députés aux Etats d'Artois, un
directeur de la maison des Bleuets de Saint-Omer, décédé en 1733,
des officiers, des artistes, un ingénieur distingué (Louis-Joseph
Deschamps de Pas, né en 1816, membre correspondant de l'Ins-
titut, décédé à Saint-Omer en 1890), des membres de la Légion
d'honneur, etc.
Principales alliances : de Brigode 1651, de la Derrière, de Mon-
chaux, Manessier de Pas 1680, du Bois de Hoves 1710, Chamonin
1811, Macquart de Terline 1852, Pagart d'Hermansart 1890, Mous-
seron de la Chaussée 1890, etc.
DESCHAMPS.
Famille de haute bourgeoisie, très anciennement connue àBressuire,
dont Beauchet-Filleau a donné une généalogie dans le Dictionnaire
historique et généalogique des familles du Poitou.
René-Charles Deschamps, né en 1730, fils d'un procureur fiscal de
la baronnie de Bressuire, fut pendant plus de 30 ans maire de Bres-
suire ; il fut plus tard président du tribunal civil de la même ville
et mourut en 1805. Il avait épousé en 1756 Renée-Geneviève Delavau
dont il eut une nombreuse postérité. Un de ses fils, Pierre-François
Deschamps, né vers 1770, décédé en 1828, fut colonel d'infanterie,
officier de la Légion d'honneur et chevalier de Saint-Louis.
Principales alliances : Delavau 1756, Richard de Solilhac 1812,
Lecler de la Fichardière 1800, Godet de la Riboullerie 1859, de Ker-
sauson 1849, etc.
'■^'M) Dic I loNNAi m: i>i:s kamillks fhanç aisks
DESCHAMPS. Arnios : parti : au 1 d'azur à un portique ouvert à deux
coloti/ies d'or, au fronton c/iargé d'un N de sahle, et accompagné en
Civur d'un lévrier assis d'argent ; au 2 d'or à Vépée en pal sommée
d'un casque de profil, le tout de sable ; à la cJiampagne de gueules
chargée du signe des chevaliers légionnaires brochant sur le parti.
Pierre Desc-iiamps, né à CliAlons en 177r>, retraité colonel de cava-
lerie en 183:2, ol'lici(M' de la Léi^ion d'homieur, cln^valicT de Saint-
Louis, décédé à Gliàlons en 1844, lut créé clievalier de l'Kmpire par
lettres patentes du 5 août 1812. Son fils, Léon-Antoine Deschamps,
né en 1816, était sous Napoléon III officier de gendarmerie des chasses
impériales.
DESCHAMPS du MANOIR. Armes (d'après VArmorial des prélats
français au A/A^ siècle du comte de Saint-Saud; : à'azur à trois
roches d'argent chargées de trois mouchetures d'hermines mal ordon-
nées de sable.
La famille Deschamps du Manoir, originaire de Granville, en Basse-
Normandie, y est très anciennement et très honorablement connue.
Toutefois on ne lui connaît pas de principe d'anoblissement. Elle ne
figure au nombre ni de celles qui ont été maintenues nobles lors des
diverses recherches ordonnées par Louis XIV, ni de celles qui ont
pris part en 1789 aux assemblées de la noblesse de Normandie. On
ne voit môme pas qu'elle ait fait enregistrer son blason à l'Armoriai
général de 1696. Elle ne doit pas être confondue avec la famille le
Pelley du Manoir qui est également originaire de Granville.
Pierre Deschamps du Manoir épousa en 1585 Louise Salmon qui
appartenait à une vieille famille de Granville et dont la sœur aînée,
Guilhelmine, avait épousé en 1580 Pierre de Lalung, auteur de la
famille de Lalun actuellement existante. Jean-Baptiste Deschamps
des Demaines épousa en 1746 Marie-Thérèse Hugon de Grandjardin.
Prosper Deschamps du Manoir épousa vers 1840 W^^ le Vicaire-Cam-
bernon. Il en eut, entre autres enfants, une fille, Thérèse-Marie, qui
épousa en 1866 son coushi germain, Emile de Lalun.
Joseph Deschamps du Manoir, né à Granville le 28 décembre 1828,
chanoine titulaire de Goutances, camérier d'honneur en 1870, nommé
en 1887 prélat de S. S., décédé àNaplesen août 1906, a écrit plusieurs
ouvrages estimés sur l'histoire de Granville.
DESGHATEAUX de CHAMPREL (Neveu-). Voyez : Neveu des Ghateaux
(ou Deschateaux) de Ghamprel.
DESCHÊNES (Thomas-). Voyez : Thomas-Deschênes, ou des Ghènes.
DESCLAUX de LACOSTE. Armes : d'or à une bisse de gueules, con-
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 331
tournée et posée en pal. — Un règlement d'armoiries de 1759 attribua
les armes suivantes à la branche de Latané, aujourd'hui éteinte :
(ï argent à un serpent d'azur posé en pal.
La famille Desclaux, originaire de Tonneins, en Agenais, vint au
cours du xvii^ siècle se fixer à Bordeaux où elle s'est très honorable-
ment perpétuée jusqu'à nos jours. Un de ses représentants, Guil-
laume des Claux, courtier royal de la ville de Bordeaux, eut son
blason enregistré à l'Armoriai général de 1696 : de gueules à une
bande d'argent chargée de trois arbres de sinople et accompagnée
de deux étoiles d'or, une en chef^ Vautre en pointe. Elle reçut en 1729
des lettres de bourgeoisie bordelaise.
On trouvera sur elle quelques renseignements dans les divers
ouvrages de M. Pierre Meller.
La souche se partagea en trois branches principales qui se distin-
guèrent par les surnoms terriens de Latané, de Lataponne et de
Lacoste.
La branche des Desclaux de Latané est aujourd'hui éteinte. Un de
ses représentants, Pierre Desclaux, fut pourvu, le 28 août 1739, de
l'office anoblissant de secrétaire du Boi, maison et couronne de
France, contrôleur en la chancellerie près la Cour des aides de Bor-
deaux. On peut voir dans le Nouveau d'Hozier qu'il obtint, le lo sep-
tembre 1759, le règlement de ses armoiries. Jean-Paul Desclaux-
Latané prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse tenues à
Bordeaux.
La branche des Desclaux de Lataponne, demeurée non noble, s'est
éteinte dans la seconde moitié du xix^ siècle.
La branche des Desclaux de Lacoste est également demeurée non
noble. Elle était représentée de nos jours par Jean-Léonce Desclaux
de la Goste, né en 1832, notaire à Bordeaux, marié à M^'^ Marti-
neau.
La famille Desclaux a fourni un lieutenant de la grande louveterie,
des consuls et des jurats de Tonneins, des médecins, des notaires,
des courtiers royaux, etc.
Principales alliances : de Gascq 1722, Lafon de Ladébat 1765, Bai-
baud-1'Ange 1846, Pohls 1786, de Bellegarde 1799, de Belot, de Ver-
nejoul 1820, Bouin 1876, de Bethmann, etc.
On trouve qu'un Etienne Desclaux, marchand, fut nommé en 1740
capitoul de Toulouse. Un M. Desclaux était en 1790 second président
des trésoriers généraux de France au bureau des finances de Tou-
louse.
DESCLAUX de LESCAR de CROUSEILHES de SAINT-DOS. Armes :
33-2 DICTIONNAlKK UES KAMIM-KS F II ANC AISK S
iVazur à un chevron iVargent accompagné de trois étoiles de même,
qui est (le Loscar.
l.a fainillo Dksclaux dk I^escah appartient à la noblesse béarnaise.
On en trouvera une généalogie détaillée dans les manuscrits de
Chérin h l'article Claux (des).
Ce travail en fait remonter la fdialion au 24 mai 1698, date à laquelle
fut signé devant notaire à Bellocq le contrat de mariage de demoiselle
Marie de Lescar-Abbadie et de maître Jean des Claux-Lassalle, lils
de maître Pierre des Claux-Lassalle, du lieu de Bellocq. La bénédic-
tion nuptiale ne fut donnée aux deux jeunes gens que le 2 mars de
l'année suivante. Jean Lassalle-Desclaux, bourgeois de Belloc, et
demoiselle Marie de Lescar, son épouse, sont ainsi désignés, en 1746,
dans le contrat de mariage de leur second fils, Jean-Jacques. Ils
eurent, entre autres enfants, trois fds : 1° Pierre, docteur en méde-
cine, qui fut père d'un fds, Jean des Claux-Lassalle; "i" Jean-Jacques,
né à Bellocq le 27 janvier 1702, dont il va être parlé ; 3** Mathieu, qui
eut deux fdles. Le second de ces fds, le sieur Jean-Jacques de la
Salle de Bellocq, bourgeois de Pau, épousa, par contrat de janvier
1746 dans lequel il est ainsi désigné, Marie de Lasserre, fdle de Paul
Lasserre, marchand bourgeois de Pau. 11 se qualifie Jean-Jacques
Lassalle, du lieu de Bellocq, marchand drapier à Pau, dans plusieurs
actes postérieurs à son mariage. Le sieur Jean-Jacques de Lassalle,
marchand de Pau, fut inhumé le 3 janvier 1756. Il laissait trois fds.
L'aîné de ceux-ci, Paul des Claux de Lescar, né à Pau en 1747, fut
admis en 1769 parmi les mousquetaires du Roi. Il fut admis en 1773
aux États du Béarn comme seigneur de Lescar de Bellocq. Il avait
recueilli vraisemblablement cette seigneurie par héritage de la famille
de Lescar à laquelle appartenait sa grand'mère paternelle ; il ne
semble pas qu'il ait laissé de postérité. Pierre Lassalle, sieur Des-
claux de Lescar, né en 1748, second fds de Jean-Jacques, fut pourvu
en 1779 de la charge de conseiller au Parlement de Navarre qu'il
exerçait encore à l'époque de la Révolution. Il épousa M"^ de Péfaur,
abbesse laïque de Puyo, dont la grand'mère, M™^ deTreslay, descen-
dait par sa mère de la famille de Béarn de Saint-Dos. Il eut de cette
union deux fds qui furent les auteurs de deux branches.
Le chef de la branche aînée, Paul-Louis-Alfred Desclaux de Lescar,
né à Puyoo le 5 novembre 1815, marié à M'*^ Mangeon, et son fds,
Henri-Louis, né au même lieu le 25 février 1846, marié dans la suite,
en 1873, à M''^ Gros de Grun, furent autorisés, par décret du 12 no-
vembre 1862, à joindre à leur nom celui de : de Crouseilhës-Saint-
Dos. Henri-Emile, fds d'Henri-Louis, a épousé à Paris en 1907
M"* Espinchard.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 333
L'auteur de la branche cadette épousa M"° de Belloc, fille aînée et
héritière du baron de Lespourcy, ancien conseiller au Parlement de
Navarre. Son fils, Henri Desclaux de Lescar, marié à Valentine de
Vidart, en eut deux filles. M""" d'Oyhénart de Tartas et M'"^ d'Arthez-
Lassalle, et un fils, Pierre, propriétaire du château de Lespourcy, qui
a eu des enfants de son mariage avec M"® de Saint-Laurent.
La famille de Lescar, dont la famille Desclaux de Lassalle a relevé
le nom, était originaire de Bellocq. Deux de ses représentants, Pierre
de Lescar, cavalier au régiment de Gassion en 1638, lieutenant-colonel
du régiment de Monclar-cavalerie en 1632, et son frère, Menaud de
Lescar, obtinrent en 1663 du roi Louis XIV des lettres qui les ano-
blissaient eux et leurs biens situés à Bellocq. Menaud de Lescar
dénombra, le 25 août 1679, sa maison noble de Lescar, située à
Bellocq. Daniel, Sgr de Lescar de Bellocq, fut admis en 1724 aux
États du Béarn. Quelques années plus tard il se qualifiait abbé laïque
de Bellocq*.
Le nom de Desclaux est très répandu en Béarn et en Gascogne.
La famille Desclaux de Lescar, dont il vient d'être parlé, ne doit pas
être confondue avec une famille Desclaux de Mesplés, aujourd'hui
éteinte, qui a occupé au xviii^ siècle un rang distingué dans la
noblesse béarnaise. Cette famille portait pour armes : tiercé en fasce :
au 1 d'azur à rétoile d'or ; au 2 d'or à la fasce de gueules; au 3 de
sinople à une cane au naturel nageant sur une rivière d'argent, qui
est de Desclaux ; parti d'or à trois tourteaux de gueules chargés cha-
cun d'un croissant d'argent, qui est de ^lesplés. On trouvera sur elle
d'intéressants renseignements dans VArrnorial de Béarn de MM. de
Dufau de Maluquer et de Jaurgain, dans la Société béarnaise au
XVIIl^ siècle et dans le Dictionnaire de la noblesse de la Ghesnaye
des Bois, au mot Esclaux (d'). La famille Desclaux de Mesplés avait
eu pour berceau la petite ville de Mugron, aujourd'hui chef-lieu de
canton du département des Landes. Elle devait son élévation à
Jacques Desclaux, né dans une condition modeste, qui fut évêque
de Dax de 1646 à 1658. Le neveu de ce prélat, Sauvât Desclaux, con-
seiller en la Cour présidiale de Dax, fut père de Dominique Des-
claux qui épousa, par contrat du 30 janvier 1655, Louise de Mesplés,
fille d'un conseiller au Parlement de Navarre et héritière d'une
branche de la famille de Mesplés. Dominique Desclaux s'engagea par
contrat de mariage à prendre le nom et les armes de Mesplés ; il
devint dans la suite seigneur et baron de Doumy, conseiller, puispré-
* Cette notice a été faite en partie à l'aide de renseignements dus à l'obligeance de
M. de Jaurgain.
^'•i'k lue r ION N. Mil r DR s FAMIM.KS FRANÇAISES
sidenl au l*arlcMiUMil (hî Navarre, cuira dans les or(lr(\s apr(\s la mort
(le sa l'emnic cl fui év(^(jue de Lcscar de 1G81 i\ 1719. Il laissa plu-
sieurs 111s. L'aîiu'î de ceux-ci, Paul-Joseph Desclaux de Mesj)l6s,
marié eu lG8o il Jeaime de Gassiou, décédé eu 1740, fui iionuné eu
1083 avocal géuéral cl eu 1717 présideul à morlier au Parlemeul de
iNavarrc. 11 se qualiliail barou de Doumy el de Navailles, premier
harou du Béaru. Il fil euregislrer son blason à l'Armoriai général de
IGOG. Sa descendance s'éleignil avec son p(4il-fils, Joseph Desclaux
de Mesplés, baron de Navailles, premier baron du Béaru, né à Pau
en 17:29, élu en 1784 syndic d'épée des Mais de Béarn, qui mourut
dans sa ville natale en 1807 sans avoir eu d'enfants de son mariage
avec M"" de Broca.
DESGLOS de la FONCHAIS. Voyez : Clos de la Fonchais (des).
DESGOMBES (Carmignac). Voyez : Carmignac-Descombes.
DESCOS du COLOMBIER (Coullard-j. Voyez : Goullard-Descos du Colom-
bier.
DESGUBES du CHATENET et de LASCAUX. Armes : cV argent à une
croix alésée de gueules, sur^nontée de trois étoiles de sable. — Aliàs :
écartelé : aux 1 et ^ d'azur à trois cubes d'or, 2 et l ; aux 2 e/ 3 d'ar-
gent à Vaigle ci^deux têtes d'azur, au vol éployé, qui est du Chate-
net. — Couronne : de Marquis.
La famille Desgubes, ou des Cubes, est originaire des environs de
Confolens, sur les confins (leTAngoumois, du Poitou cl du Limousin.
Elle occupait un rang distingué dans sa région dès la fin du
xvi^ siècle.
Beauchel-Filleau a donné une généalogie de la branche aînée dans
son Dictionnaire historique et généalogique des familles du Poitou.
Martial Descubes, Sgrde Razes et du Chatenel, auquel cet auteur
fait remonter la filiation, était dans les dernières années du xvi^ siècle
avocat en Parlement et juge sénéchal de Saint-Laurent-sur-Gorre. Il
épousa en 1580 Catherine du Solier qui était veuve en 1643. Il en eut
trois fils : 1° Simon, qui fut l'auteur de la branche aînée actuelle ;
2° Martial, qui fut l'auteur de la seconde branche actuelle ; 3° François,
Sgr du Ferrand, consul de Limoges en 1673. Ce dernier partagea avec
ses frères en 1645 la succession paternelle ; de son mariage avec
Valérie Barbarin il ne laissa que deux filles mariées dans les familles
Martin de la Bastide et de Fressanges.
La branche aînée s'agrégea à la noblesse au cours du xviii^ siècle
sans qu'on lui connaisse de principe danoblissement bien régulier.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 335
Son auteur, Simon Descubes, Sgr du Chatenet, fut conseiller du Roi
en l'élection de Poitiers, épousa, le 22 mai 1633, Marguerite de Vil-
loutreys et mourut en 1656. Il fut père de Martial Descubes, Sgr du
Ghatenet, conseiller du Roi en l'élection de Poitiers, qui épousa, le
13 février 1668, Marie Lecler, grand-père de François Descubes, Sgr
du Chatenet, chevalier de Saint-Louis en 1738, mestre de camp de
cavalerie en 17o0, décédé en 1758, qui épousa en 1705 Françoise de
Grandsaigne, et bisaïeul de Simon-François Descubes, Sgr du Cha-
tenet, chevalier de Saint-Louis en 1763, maréchal de camp en 1791,
. décédé en 1800, qui épousa en 1759 Jeanne-Charlotte de Laloue. Ce
dernier prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse tenues à
Montmorillon. Il laissa trois fils : 1° Jacques-Léonard Descubes du
Chatenet, né en 1764, lieutenant-colonel de cavalerie, qui épousa en
1804 M"® de Barton de Montbas et dont la descendance subsiste;
2° Charles Descubes du Chatenet, né en 1766, chef d'escadron, che-
valier de Saint-Louis, qui eut cinq fdles ; 3° François Descubes du
Chatenet, né en 1768, chevalier de Saint-Louis, qui épousa Antoi-
nette de Johet et dont le fils, Gabriel-Emmanuel, né en 1813, a eu
des enfants de son mariage, en 1849, avec sa cousine Augusta de
Johet. Un représentant de cette branche, Charles Descubes, curé de
la paroisse de Cussac, fils cadet de Simon, Sgr du Chatenet, et de
Marguerite de Villoutreys, fit enregistrer son blason à l'Armoriai
général de 1696 (registre de Rochechouart) : d'argent à la croix
alésée de gueules, surmontée de trois étoiles de sable.
La branche cadette s'est perpétuée jusqu'à nos jours sous le nom
de Descubes de Lascaux. On ne lui connaît pas de principe d'anoblis-
sement et on ne voit pas qu'elle ait pris part en 1789 aux assemblées
de la noblesse de sa région.
La famille Descubes a fourni de nombreux officiers, des cheva-
liers de Saint-Louis et de la Légion dhonneur.
Principales alliances : de Villoutreys 1633, Martin de la Bas-
tide 1679, Allouveau de Montréal 1695, Daniel de la Gasnerie
vers 1730, Lamy de la Chapelle, du Pin des Bâtiments, de Verdilhac,
de Johet, de Barton de Montbas 1804, de Bruchard 1833, de Malden
1838, du Cheyron du Pavillon 1869, Périgord de Villechenon 1895,
Goursaud de Merlis 1893, de Tournemire 1894, de Sèze 1910, For-
miger de Beaupuy de Génis 1898, Denys de Danrémont 1887, etc.
DESCUBES de LAVERNEUILLE.
Le nom de Descubes, assez répandu en Limousin, y a été porté
par plusieurs familles d'honorable bourgeoisie qui peuvent avoir eu
dans le passé une origine commune avec celle à laquelle a été con-
330 DlCTIONNAIllK Dl'S FAMII.M.S FHANÇAISKS
sacn'' la pnVt'donlo nolicc Une de c(\s lamilles est connue sous le
nom (le Dkscuuks de Lavkiinruili.e. Un de ses re])r6sentaiils a 6pous6
vers 1880 M'" Breton de la Leyssonie.
DESCURES et d'ESCURES. Voyez : Kscuhes (d').
DESDEVISES du DÉSERT.
Isiniille de haute bourgeoisie.
David-Miciiel Dksdevises du Désert élait en 183G propriétaire à
Coutances (Manche;. Théophile-Alphonse Desdevises du Désert, né
dans cette ville en 18:2'2, décédé en 181)1 à Lessay (Manche), fut pro-
fesseur à la Faculté de Caen. Il fut père de Georges-Nicolas Desde-
vises du Désert, né à Lessay en 1854, professeur à la Faculté de Gler-
mont-Ferrand.
DESERVILLERS (Patouillet de). Voyez : Patouillet de Deservillers.
DESESGAUX de NOLET. Voyez : Esgaux deNolet (des).
DESFONTAINES de PREUX, de la CROIX, d'AZINCOURT, de FRANOIS.
Armes : (ï or à trois pals d' azur ; à la tour d'argent brochant sur celui
du milieu.
La famille Desfontaines appartenait dès le xvii® siècle à la haute
bourgeoisie de Valenciennes, en Flandre.
Elle s'est partagée en un certain nombre de branches dont, faute
de renseignements suffisants, on ne peut indiquer ici le point de jonc-
tion.
La branche connue sous le nom de Desfontaines de Preux descend
d'Adrien des Fontaines, bourgeois et ancien échevin de Valenciennes,
qui fit enregistrer son blason à l'Armoriai général de 1696. Adrien-
Gabriel Desfontaines, fils d'Adrien, acquit, le 21 juillet 1723, la charge
anoblissante de secrétaire du Roi en la chancellerie du Conseil pro-
vincial de Valenciennes. Il épousa, le 13 mars 1725, Marie le Maire
et acheta, en 1738, la terre et seigneurie de Preux dont sa descen-
dance a conservé le nom. Il fut l'aïeul de Philippe-Joseph Desfon-
taines de Preux, chevalier de la Légion d'honneur en 1826, juge au tri-
bunal civil de Valenciennes et maire de cette ville. Les fils de celui-ci
ont été confirmés dans la possession du nom de Desfontaines de
Preux par jugement du tribunal civil de Valenciennes du 28 mai 1860.
Une autre branche de la famille Desfontaines est connue sous le
nom de Desfontaines de la Croix. Un de ses représentants, M. Des-
fontaines de la Croix, prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse
du bailliage du Quesnoy. Cette branche subsiste. Elle n'est pas titrée.
Une branche aujourd'hui éteinte était connue sous le nom de Des-
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 337
FONTAINES DE Franois. Micliel (les Fontaines, conseiller du Roi, Sgr de
Franois, fdle d'Adrien Desfontaines et de Marie-Josèphe Fasse, fit
enregistrer son blason à l'Armoriai général de 1G96 (bureau de Valen-
ciennes) avee celui de son épouse, Françoise du Forest. Il lut plus
tard cchevin de Valenciennes, maître des eaux et forêts du Quesnoy
et conseiller aux honneurs du Parlement de Flandre et mourut en
1724 à l'âge de 62 ans. Une de ses descendantes épousa vers 18151e
baron de Lespine.
Une quatrième branche, aujourd'hui éteinte dans les mâles, était
connue sous le nom de Desfontaines d'Azincourt. Elle paraît être
demeurée non noble. Son chef, Valère-Joseph Desfontaines d'Azin-
court, était veuf de Julie de Desprets de Quéant quand il mourut à
Paris en 1861 à l'âge de 78 ans. Il laissait une fille, Valérie-Philippine
d'Azincourt, qui épousa à Douai en 1846 Charles-Louis Lespagnol de
Grimbry et qui mourut à Lille en 1902. Il eut aussi un fils, Albert-
Valère, aujourd'hui décédé, qui fut connu sous le titre de comte
d'Azincourt. Celui-ci avait épousé en 1872 Sophie-Marguerite de Jou-
venel, également décédée ; il n'en laissa qu'une fille mariée en 1898
au marquis de Gasquet.
Principales alliances : Frémin du Sartel, de Hamel-Bellenglise, de
Haynin, de Badtz de Cugnac, de Jouvenel, de Gasquet, Lespagnol de
Grimbry, Desprets de Quéant, Cotton d'Englesqueville 1903, de Les-
pine, du Garreau de la Meschénie 1863, du Forest, Gallevier de
Mierry, Cordier de Ribeauville, etc.
DESFORGES de l'ESGAILLE. Voyez : Escaille (de l') '.
DESFOURNIELS (de Verdelhan-). Voyez : Verdelhan desFourmels (de).
DESFRANÇAIS, ou DESFRANÇOIS, de LOLME et de PONTCHALON,
en Vivaraiset en Normandie. Armes : d argent à un sautoir de gueules
(aliàs d'azu?' à un sautoir df or) ; au chef d'azur chargé de trois roses
(ou de trois étoiles) d'or (aliàs au chef d'argent chargé de t?'ois
étoiles d'azur). — Armes concédées en 1809 au chevalier de l'Empire
Desfrançais de Lolme : d'or àun che\)ron de gueules chargé du signe
des chevaliers légionnaires et accompagné de trois quinte feuilles de
pourpre, tigées et feuillées de sinople ; au comble de gueules à
Vétoile d'argent.
La famille Desfrançais, originaire de Boulieu, près d'Annonay, a
* La famille de l'Escaille compte encore de nombreux représentants. Albert-Louis-
Julien de l'Escaille, licencié en droit, né à Paris le 3 novembre 1853. y demeurant,
fut autorisé, par décret du 8 novembre 1879, à faire précéder son nom de celai de
Desforges et à s'appeler Desforges de l'Escaille.
xni. 22
;i38 I) h: T 1 0 N N A I H K I) K s K A M I L I, i: S F H A N Ç A I S K S
occupù aux xvir ol xviir siècles un ranu^ irrs (lislint^^uc dans la haute
i)ourii^ooisie du \'ivarais.
On trouvera sur elle des renseignements dans V Armoriai du Viva-
rais de M. Benoît d'Entrevaux et dans les Documents généalogiques
d après les registres des paroisses d'Alemjon du comte de Souancé.
Le travail de M. Benoît d'Kntrevaux donne la fdiation depuis Guil-
laume Français, notaire royal, dont le (ils, André Desfrançais, épousa,
le iîDjuin 15iK), Jeanne Piquet. Fleury Desfrançais, fds de sieur André
Desfrançais, bourgeois, et d'honnôte Jeanne Piquet, épousa, le 9 jan-
vier IG33, Marie Guérin, fdle d'un lieutenant en la juridiction du mar-
quisat de Peyraud. Il était notaire royal quand son fils, Théophile
Desfrançais, avocat, épousa, le 4 décembre 1675, Marguerite Gautier.
Celui-ci fut père de François-Théophile Desfrançais, baptisé en 1089,
qui fut reçu, le 20 septembre 1700, frère chapelain de l'ordre de
Saint-Jean de Jérusalem. Jean-Marie Desfrançais de Lolme acquit,
le 10 février 1745, les seigneuries de Thorencet d'Andance. Dans un
acte du 29 août 1746 il est qualifié chevalier des Ordres de Notre-
Dame du Mont-Garmel et de Saint-Lazare, lieutenant général au
bailliage d'Annonay, Sgr et baron de Thorenc et d'Andance, habi-
tant d'Annonay. Malgré ces pompeuses qualifications on ne connaît
pas aux Desfrançais du Vivarais de principe d'anoblissement et on
ne voit pas qu'ils aient pris part en 1789 auxassemblées de la noblesse.
Le dernier d'entre eux, Jean-Marie Desfrançais de Lolme, né à Boulieu
le 13 novembre 1758, fut pourvu en 1781 de la charge déjuge mage,
lieutenant général civil en la sénéchaussée du Haut-Vivarais ; il fut
plus tard maire d'Annonay, fut créé chevalier de l'Empire par lettres
du 12 juillet 1809, fut élu député de l'Ardèche à la Chambre des
Cents-Jours et mourut à Annonay en 1834 ne laissant que des filles.
La famille Desfrançais est représentée de nos jours par une branche
qui vint sous Louis XIV se fixer à Alençon, en Normandie. Cette
branche a adopté l'orthographe Desfrançois, ou des François. Son
auteur, Jean des François, sieur de Pontchalon, fils de Marcellin des
François et de Catherine Baujon de Montaigu, de la ville de Boulieu,
en Vivarais, et petit-fils d'André Desfrançais, était en 1697 receveur
du droit annuel de la généralité d'Alençon. Il avait épousé dans cette
ville, le 26 août 1695, Elisabeth Guitton. Il fut plus tard maître des
grosses forges d'Aube. Son fils, Charles-Maximilien des François de
Pontchalon, maître des grosses forges d'Aube, épousa à Alençon, le
7 juillet 1 741 , Elisabeth Collet, fille d'un receveur des bois du domaine
d'Alençon. Il fut dans la suite receveur des bois des maîtrises des eaux
et forêts d'Alençon et de Domfront et fut pourvu, en 1767, de l'office
anoblissant de secrétaire du Roi, maison et couronne de France et
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 339
des finances qu'il conserva jusqu'à sa mort survenue à Alençon le
5 septembre 1782. Il fut père de Gharles-Ambroisc des François de
Pontclialon, écuyer, né à Aube, demeurant à Vali'rambert, qui prit
part en 1789 aux assemblées de la noblesse tenues à Alençon, qui
épousa dans cette ville, le 4 février 1790, Angélique Leroy de Grand-
mont et qui continua la descendance. Cette branche n'est pas titrée.
André des François, conseiller du Roi, lieutenant particulier au
bailliage d'Annonay, et N... des François, sieur de Loches capitaine
d'une compagnie de milice bourgeoise, firent enregistrer leur blason
à l'Armoriai général de 1696 : d'argent à un sautoir de gueules ; au
chef d'azur, chargé de trois étoiles d'or. Théophile des François,
avocat, fit enregistrer au même Armoriai les . armes suivantes,
aujourd'hui tombées en désuétude : d'azur à un chevron d'or accom-
pagné en chef de deux roses d'argent et en pointe d'une pique d'or;
au chef cousu de giteules chargé d'une étoile d'or.
Principales alliances : Béchetoille, Mac-Leod, de Loubens de Ver-
dalle 1902, du Boscq de Beaumont, Fitz-Roy de Gourcy de Kingsale,
Leroy de Grandmont, Leconte de la Verrerie, Dervieu, etc.
L'Amiuaire de la noblesse de 1867 mentionne le mariage à Paris,
en juin 1866, d'un François des Français de Mongrion, cocher de
maître, celui-ci peut avoir appartenu à une branche déchue de la
vieille famille vivaraise dont il vient d'être parlé.
DESFRICHES-DORIA. Armes : écartelé : aux 1 et A d'azur à une bande
d argent, chargée de trois défenses de sanglier de sable et accom-
pagnée de deux roues d'argent, qui est des Friches ; aux 2 e/ 3 coupé
d'or et d'argent à une aigle de sable, languée, membrée et couronnée
d'or, brochant sur le tout, qui est de Doria. — Couronne : de Mar-
quis.
La famille Desfriches, ou des Friches, a occupé un rang distingué
dans la noblesse de l'Ile-de-France et de la Picardie.
On trouvera sur elle d'intéressants renseignements dans un ouvrage
très consciencieux que M. L.-H. Labande a publié en 1899 sous le
titre suivant : Histoire et généalogie de la famille des Friches.
Pierre Desfriches, auquel ce travail fait remonter la filiation, est
qualifié procureur au Parlement de Paris dans des actes du 16 août
et du 8 décembre 1447. Il possédait des biens importants à Melun et à
Orléans et était vraisemblablement originaire d'une de ces deux villes.
Il avait épousé Marguerite Lagode. II en eut plusieurs enfants qui
partagèrent sa succession par acte du 19 janvier 1472. L'aîné de ses
fils, Jean Desfriches, était en 1488 curé de Chelles, près de Meaux.
Le second, Arnauld Desfriches, Sgr de Villemanoche, près de Pont-
:i *0 I H ( ; 1 1 ( ) n n a i ii i-: d k s i" a m 1 1. 1. 1-: s k h a n (.: a i s i<: s
sur-Yomu", coiilinua la li^iuuî. Lclroisicinc, I*icrro Dcsfriclios, Sgr de
Chàlilloii-la-lîonlc, prrs ûc Mcliiii, fui procureur au ParlcuKMil de
Taris; sa dcsccndaucc s cLciguil avec iMcrrc l)(îsfrichcs, Sgrde Clià-
tillon, rc(ju en loOy conseiller au (irand Conseil, et avec le fils de
celui-ci, Charles, chanoine de Sainl-Mienne duMonl, à Paris, en 1012.
Arnaud Desfriches, Sgrde Villemanoche, fut avocat au Parlement de
Paris. 11 épousa à une date inconnue Catherine Cailleau, fille d'un pro-
cureur au Parlement, qui mourut le 10 septembre 1483 et qui fut
inhumée en l'église Saint-Cjcrmain-l'Auxerrois, à Paris. Quelques
années après la mort de sa femme Pierre Desfriches acquit au bail-
liage de Senlis l'importante seigneurie de Brasseuse dont il rendit
hommage, le 10 avril 1490, à Guillaume, baron de Montmorency, Sgr de
Chantilly. Il mourut le :20 août 1502 et fut inliumé au[)rès de sa femme
à Saint-Germain-l'Auxerrois. Son épitaphc le qualifie noble homme
et sage maître Arnault Des P>ichcs, licencié es lois et avocat en la
Cour de Parlement, Sgr de la terre et seigneurie de Villemanoche.
Arnauld 11 Desfrichcs, Sgr de Brasseuse, fds du précédent, vint se
fixer à Senlis et fut lieutenant général du bailli de cette ville où il
mourut en juin lo22. Il laissait plusieurs enfants en bas âge de son
mariage avec Geneviève Poart, fdle d'un procureur du Roi au Chàtelet
de Paris. L'aîné de ses fils, Pierre, continua la descendance. Le second,
Marc, conseiller du Roi et général en sa Cour des aides, ne laissa que
des fdles. Bien qu'on ne lui connaisse pas de principe d'anoblisse-
ment régulier, Pierre Desfriches, Sgr de Brasseuse, fds aîné d'Ar-
nauld 11, figure dans tous les actes avec la qualification d'écuyer que
ses ascendants n'avaient jamais portée. Il épousa, le 22 décembre
1543, Bienvenue de Louviers, qui appartenait à une famille noble, et
mourut le 4 mai 1573. Il avait obtenu l'admission dans l'ordre de Saint-
Jean de Jérusalem de son second fils, Hugues des Friches de Bras-
seuse; ce jeune homme mourut à Malte dès 1505, à peine âgé de
19 ans, des suites d'une blessure qu'il reçut au genou. Pierre Des-
friches, écuyer,Sgrde Brasseuse, fils aîné de Pierre et de Bienvenue
de Louviers, s'apparenta brillamment par le mariage qu'il contracta,
le 20 février 1578, avec Suzanne de la Fayette ; il mourut jeune et sa
veuve se remaria à Anne de Chaumont, Sgr de Persigny-en-Vexin, fils
puîné du seigneur de Quitry. Il laissait deux fils, Artus et François,
qui furent les auteurs de deux branches.
L'auteur de la branche cadette, François Desfriches, Sgr des
Bordes de Ponthierry, en la paroisse de Saint-Fargeau, épousa, le
12 septembre 1010, Hélène de Rogres. Sa descendance fut maintenue
dans sa noblesse, le 13 août 1008, par arrêt du Conseil d'État, puis,
le 20 avril 1098, par jugement de Phélyppeaux, intendant de Paris, et
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 3'fl
s'éteignit en la personne de son petit-fils, Jean-François des P'riches,
né en I6G0, admis en 1680 parmi les pages de la Petite Ecurie.
Artus des P'riches, Sgr de Brasseuse, auteur de la branche aînée,
contracta une très brillante alliance. Il épousa, par contrat du 29 juil-
let 1600, Catherine Doria, fdle de Pierre Doria, gentilhomme servant
de la reine douairière Louise de Lorraine, demeurant à Paris rue
Saint-Bon, et de Marie le Normant et issue par son père d'une très
illustre maison de Gênes, encore représentée de nos jours par plu-
sieurs branches. Il laissa, entre autres enfants, cinq fds : P Charles
Desfriches, Sgr de Brasseuse, né au château de Brasseuse en 1604,
décédé en 1672, dont le iils, Henri-Charles, né à Brasseuse en I60I,
capitaine de chevau-légers, fut tué à Gazzolo en 1702 sans avoir été
marié et dont la fille, Marie-Anne, héritière de la terre de Brasseuse,
épousa en 1683 Jean-Augustin de Riencourt, marquis d'Orival ;
2'' François des Friches, qui continua la lignée et dont il sera parlé
plus bas ; 3° Jean des Friches, né en 1612, dont le fils, Pierre Des-
friches de Brasseuse, marié en 1677 à Anne d'Aligre, ne paraît pas
avoir eu de postérité ; 4° Pierre Desfriches, Sgr de Pressagny, colonel
d'infanterie, dont le fils entra dans les ordres ; 5** Antoine des Friches-
Brasseuse, chevalier de Malte.
Lors de la grande recherche des faux nobles commencée en 1666,
les représentants de cette branche furent renvoyés devant le Conseil
d'État par jugement du 6 août 1666 de Colbert, intendant d'Amiens.
Ils furent plus tard maintenus dans leur noblesse d'abord, le 11 jan-
vier 1701, par jugement de Phélyppeaux, intendant de Paris, puis, le
2 juin 1708, par jugement de Bignon, intendant d'Amiens, après avoir
prouvé leur descendance d'Arnaud des Friches, écuyer,Sgr de Ville-
manoche, lieutenant général au bailliage de Sentis, vivant le 28 août
1498, qui aurait été fils de Pierre des Friches, Sgr de Chàtillon, pro-
cureur général près la Cour des aides.
François des Friches, fils puîné d'Artus et de Catherine Doria, fut
élevé parmi les pages du Roi. Il recueillit en 1630 tous les biens de
son oncle maternel, Pierre Doria, à charge pour lui de porter le nom
et les armes de la maison Doria. Il épousa successivement deux
sœurs, Madeleine et Anne de Moreuil, héritières de la belle terre de
Cayeux, en Picardie, qui est encore aujourd'hui la principale rési-
dence de ses descendants. Il fut père de François Desfriches-Doria,
chevalier, Sgr de Cayeux, qui fit enregistrer son blason à l'Armoriai
général de 1696 (registre de Montdidier) avec celui de sa femme,
Anne du Fos, et grand-père d'André Desfriches, marié à Anne Col-
bert de Vdlacerf, qui fut connu le premier sous le titre de marquis
Doria, conservé depuis lors par le chef de la famille Desfriches. Fir-
342 IUCTIONNAIIIK DES FAMILLES K II A N Ç A I S K S
niiii Dcsfrichos, fils dos prc^cYMlonls. iir vu I7i23, décédé en 1795,
prit part en I78i) aux assciiibléos dv. la noblc^sso tcmios à CI(Tmonl,
en lîeaiivaisis, iwcc les cpialilicalions do comte Doria, mar(|uis de
Payens, S<^r liant justicier de (Jayeux, Cerriay, Bcrtli(^morit, etc. 11
avait épousé eu troisièmes noces, eu 1785, Françoise-Henriette de
la Myre. 11 eu laissa un fils, Slauislas-Ilcmri, marquis Desfrichcs-
Doria, né en 1787, qui épousa eu 18i20 M"'' lîiguon et qui fut l'aïeul
des divers représentants actuels de la famille Desfriches.
La famille Desfriches a fourni trois chevaliers de Saint-Jean de
Jérusalem en 15G7, 1631 et 1082, des pages du Roi, des officiers de
mérite, etc.
Principales alliances : de Louviers 1543, Motier de la Fayette 1578,
de Séricourt 1008, de Rogres 1610, d'Angles 1644, Doria 1600,
d'Aligre 1077, de Chalus de Saint-Priest 1687, de Riencourt 1683,
du Fos de Méry, de Moreuil 1646, de Colbcrt de Villacerf, des Fossés,
de Watteville, de Biaudos de Gastéja, de Rougé, de Cornulier 1799,
de la Myre 1785, Bignon 1820, le Pelletier d'Aunay 1854, de Villiers
1851, d'Assas 1878, Blin de Bourdon, Huchet de la Bédoyère, etc.
On a vu plus haut que la famille Desfriches paraissait avoir eu
pour berceau la ville d'Orléans. 11 a existé dans cette ville une famille
Desfriches qui portait les armes de celle dont il vient d'être parlé et
qui en était vraisemblablement une branche détachée à une époque
très reculée. On trouvera une généalogie de cette famille dans les
manuscrits du chanoine Hubert, conservés à laBibliothèque d'Orléans.
Ce travail en fait remonter la filiation à Jean des Friches qui vivait
dans la seconde moitié du xv® siècle. Nicolas des Friches fut échevin
d'Orléans en 1534. Jacques des Friches fut appelé aux mêmes fonc-
tions en 1553. Pierre Deslriches, Sgr de Laint-Lié, échevin d'Orléans
en 1565, 1571, 1579, fut nommé maire de cette ville en 1584, puis en
1596. La famille Desfriches, à laquelle on ne connaît pas de principe
d'anoblissement, donna encore un certain nombre d'échevins à la
ville d'Orléans au cours des xvii^ et xvm^ siècles. Elle s'éteignit en la
personne de Perpétue-Félicité des Friches mariée, le 26 novembre 1 771,
à Jean Cadet de Limay, ingénieur en chef des ponts et chaussées.
Il a existé aussi à Bourges une famille Desfriches. Cette famille
portait pour armes : d'azw à une fasce d'argent accompagnée de
trois cygnes de même, becqués et pattes de sable ^ deux en chef, un
en pointe. Claude Desfriches, conseiller du Roi en la prévôté de
Bourges, fut anobli par lettres patentes d'octobre 1651. Lors delà
grande recherche des faux nobles, son fils, Gabriel des Friches, sieur
d'Aubilly, trésorier général au bureau des finances de Bourges et
garde-scel, fit le 9 septembre 1666 la déclaration qu'il entendait main-
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 343
tenir la qualité d'ccuyer. Jacques Desfriches, prieur de Manzay, fit
enregistrer son blason à l'Armoriai général de 1696; il mourut
en 1739. Son frère, Jacques des Friches, Sgr d'Aubilly, décédé
en 1751, avait épousé en 1703 Marie Ragueau, fille d'un maître des
eaux et forets; il en eut des enfants dont on ignore la destinée.
DESGENETAIS.
Famille bourgeoise très honorablement connue en Normandie.
Louis-Auguste-Joseph Desgenetais, grand industriel, aujourd'hui
décédé, fut honoré en 1892, par bref de S. S. Léon XIII, du titre de
comte romain que, du reste, il ne porta jamais. Il avait épousé en 1887
M'^^ Haincque de Saint-Senoch, décédée en 1900. Il ne laissa qu'une
fille, Marguerite, mariée en 1906 au comte Gaston de Castelbajac.
Sa sœur avait épousé le baron Piérard.
DESGEORGES. Voyez aux additions du présent volume.
DESGLANS, ou de GLANS, de GESSIAT. Armes : de gueules à trois
flèches d'argent, mises en bande ; au chef cousu d'azur chargé de trois
glands renversés d'or. — Couronne : de Marquis. — Supports : deux
lions d'argent., lampassés de gueules.
La famille Desglans, ou de Glaxs, de Gessiat appartient à la noblesse
de Franche-Comté. Boreld'Hauterive lui a consacré une courte notice
dans V Annuaire de la noblesse de 1874. D'après la tradition elle serait
originaire du pays de Vaud, en Suisse, d'oii elle serait venue se fixer
à Saint-Amour au cours du xv^ siècle. D'après le Nobiliaire de
Franche-Comté de '^l. de Lurion, elle remonterait par filiation à Nico-
las Desglans qui fut député en lo9o par la ville de Saint-Amour
auprès du roi Henri IV.
Philibert Desglans, de Saint-Amour, fut autorisé, par lettres don-
nées à Versailles en mai 1680, à tenir en fief, bien que non noble,
jusqu'à 2.000 livres de revenu la seigneurie de Cessia, ou Cessiat,
qu'il possédait au bailliage d'Orgelet. Il fut pourvu, le 15 novembre
1693, de l'office anoblissant de premier conseiller maître en la
Chambre des comptes de Dole, puis, le 22 novembre 1705, de celui
de secrétaire du Roi au Parlement de Besançon, fit enregistrer son
blason à l'Armoriai général de 1696 et mourut le 1^' juillet 1715 âgé
de 82 ans. Son fils, Nicolas Desglans, Sgr de Cessia, lui succéda en
février 1697 dans sa charge de conseiller maître en la Chambre des
comptes de Dole. Il fut lui-même père de Pierre Desglans, Sgr de
Cessia, né à Saint-Amour en 1693, licencié en droit, marié en 1721
à Silénie de Moyria-Ghâtillon, qui fut pourvu de la même charge, le
10 novembre 1735, en remplacement de M. de Nanc.
;{'f4 DICilONNAl hK DKS F A M I I- 1. K S !• H A N Ç A I S E S
l.c lils (le (•(« (IcM'ilicr, Josoph I)(^<;laii do Cossia, Sgr do V(^ria, n('» h
Sainl-Amouron I7'i7, lieiiloiiant-colonol do (lrnt,n)iis, prilparl eu \1H\)
aux ass(Mnl)lôos de la noblosso du hailliago (rOrgohil.
Son lils, .losoph-Aiiné do (ilans do C(\ssia, né on 1774, admis on
1783 à l'Kcolo mililairo, plus lard chevalier do Saint-Louis, épousa
Cocilo <l(* L.unartino, docédoe vu 1«S(>2, sœur du grand poêle Lamar-
linc 11 (Ml eut trois filles. La plus jouno de celles-ci, Valcntinc-Oabriollo
do (dans do Cossiat, née à Sainl-Aniour on IS'il, fut autorisée, par
déorol du :2.') octobre 1867, à joindre à son nom celui de Lamartine.
La famille Dosglans de Gessiala conservé jusqu'à nos jours la lerrc
de Cessiat.
Elle a fourni trois conseillers maîtres en la Chambre des comptes
do Dole, des officiers de mérite, trois chevaliers de Saint-Louis, elc.
Principales alliances : Colombol, de iMoyria-Ghàtillon, de Lamar-
tine, Hubert de Saint-Didier, Chastelain de lielleroche, elc.
DESGRAVIERS (Ganivet-). Voyez : Ganivet-Desguaviers.
DESGRAVIERS (Le Conte-). Voyez : Le Conte des Graviers.
DESGRÉES du LOU. Armes ; (Vazw à une fasce d'hermines accom-
pagnée de trois étoiles d'argent. — Couronne : de Comte. — Supports :
deux lions. — Devise : Semper fidelis.
La famille Desgrées appartient à l'ancienne noblesse de la Haute-
Bretagne.
On trouvera son histoire détaillée dans l'ouvrage suivant, publié
en 1903 par le comte de Bellevue : Le comte Desgrées du Lou, prési-
dent de la noblesse aux États de Bretagne de 1768 à Mit, et généa-
logie de la famille Desgrées.
D'après une tradition la famille Desgrées serait originaire d'Angle-
terre et aurait pour auteur un Richard de Gray qui, ayant été envoyé
en 1234 par le roi Henri III au secours du duc Pierre Mauclerc, se
serait fixé en Bretagne.
Elle a figuré de 1440 à 1513 aux réformations et montres de la
noblesse du diocèse de Sainl-Malo et fut maintenue dans sa noblesse
d'extraction, lors de la grande recherche, par arrêt du 16 mars 1669,
sur preuves d'onze générations.
La famille Desgrées a pour premier auteur un Marin, ou Macé,
Desgrées qui fut un des plus fidèles compagnons du connétable
Duguesclin et qui servit sous ses ordres au siège de Brest, en 1373.
Le même Marin Desgrées comparut comme écuyer à la montre de
Jean de Beaumanoir, passée à Saint-Lô le l^*" février 1369. On ignore
le nom de sa femme. Berthieu Desgrées, que M. de Bellevue lui
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 345
attribue comme fils, était en 1385 scip^ncur de la Touraille, en la
paroisse d'Augan. 11 acquit pour ses fils cadets la seigneurie de la
Villerio, en Augan, et celle de la Noc, en Guer. 11 eut trois fils :
1° Jean, décédé avant lui, dont la lillc, Jeanne, épousa Jean Allain et
mourut sans postérité en 1440 ; 2° Laurent, qui continua la descen-
dance ; 3° Geoffroy, Sgr de la Villorio, dont le fds, Jean, n'eut pas
d'enfants et dont la fille, Jeanne, épousa Pierre de la Fresnaye, Sgr
dudit lieu, en Reminiac. Laurent Desgrées, écuyer, Sgr de la Tou-
raille, hérita de sa mère en 1441, épousa à une date inconnue
N... Dréan, ou Drian, fille de Guillaume, Cosgr de la Touraille, com-
parut aux réformations de 1440 et de 1448 et mourut en 1453. Son fils,
Jean Desgrées, comparut avec lui à la réformation de 1448. Il rendit
aveu le 22 novembre 1453 à la seigneurie de Malestroit à cause de sa
seigneurie de la Touraille et résidait en 1465 dans son hôtel de la rue
Saint-Georges, à Rennes. 11 avait épousé à une date inconnue Guillc-
metle Guillaume, dame de Botguidé, en la paroisse de Guer, qui lui
donna trois fils. L'un de ces fils, Guillaume Desgrées, chevalier, Sgr
de la Touraille, Bréambre, Botguidé, etc., décédé en 1514, épousa
vers 1506 Aliexette de Trieux et continua la descendance. Julien
Desgrées, chevalier, Sgr de la Touraille, petit-fils du précédent, fut
à l'époque de la Ligue un vaillant capitaine royaliste ; il mourut en
1611 dans son hôtel de la rue Saint-Georges, à Rennes. Il laissa deux
fils : 1^ Jean, qui dissipa ses biens, qui vendit sa terre de la Touraille
et qui mourut sans postérité en 1626 ; 2^ Nicolas, dit le chevalier
Desgrées, qui fut comme son père à l'époque de la Ligue un vaillant
défenseur de la cause royaliste, qui épousa, le 23 mars 1607, Char-
lotte d'Angoulevent, héritière des seigneuries d'Angoulevent, de la
Gripponnière, etc., et qui continua la descendance. Ce fut le fils de
ce dernier, Jean Desgrées, né en 1611, décédé prématurément à la
Griponnière dès 1635, qui épousa en 1631 Marie Avril, fille du seigneur
du Lou. Il laissait un enfant en bas âge, Jean III Desgrées, auquel,
par testament du l^"" mars 1656, sa tante maternelle, Gillette Avril,
veuve sans enfants de Jean du Coscat, légua l'importante seigneurie
du Lou, en la paroisse de Saint-Léry. Jean III Desgrées, Sgr du Lou,
fut connu le premier sous le titre de comte, qui depuis lors a été
conservé par le chef de la famille. Il épousa à Rennes, en 1659, Anne
Judes, dame du Bochet, et fit son testament en 1665 dans le vieil hôtel
patrimonial de la rue Saint-Georges. Jacques-Bertrand, comte Des-
grées du Lou, né en 1725, fut élu, à défaut des barons, président de
l'ordre de la noblesse aux États de Bretagne tenus à Morlaix en 1772.
Il mourut au château du Lou en 1813 sans avoir eu d'enfants de son
mariage avec M^^^ du Hallay. Il laissa tous ses biens à son cousin,
;^V6 n I c r 1 0 N .N A I H i: n f. s f a m i l i, k s françaises
Ji\'m-Jcic(jucs, conilc Desgrées du Loii, nv. à Sainl-Léry en 1778, (jui
t'Iait alors le seul n^préseulaul niàh; de la famille. Celiii-ei vendit en
18-JO la terre du Lou. Il épousa d'abord à Vannes, en 181^, Kulalie
raihvre, sœur du «j^énénd baron Faibvre, j)uisàHcnnes, en 18^-{2, Caro-
line de Lambill} .llmourutcn 18ol laissant six (ils: 1°Louis, comte Des-
grées du Lou, né au Lou en 1818, décédé en 1899, qui n'eut qu'une
fille ; 2° Emmanuel, vicomte Des^^^récs du Lou, Fié en 1819, receveur
des liosj)ices de Vannes, décédé à Hennés en 1893^ qui eut deux fils ;
3^ Arthur Desgrées du Lou, né au château du Lou en 1820, décédé à
Rennes en 1900, qui eut deux fds ; 4° Jean-Pierre Desgrées du Lou, né
au château du Lou en 1821, percepteur, décédé en 1885, qui eut deux
fils et une fdle ; ^'^ Raoul Desgrées du Lou, né à Vannes en 1827, rece-
veur des postes, qui n'eut que des fdles ; 6° Henri Desgrées du Lou,
né du second lit à Vannes en 1833, capitaine de cavalerie, qui épousa
successivement M"*^ Gobbé de la Gaudinais et la comtesse de Lam-
billy, née Guillet de Chatelus, et qui eut de ces deux alliances une
nombreuse postérité.
La famille Desgrées du Lou a fourni de nombreux officiers.
Principales alliances : d'Angouleventl607, de Bellouan d'Avangour
vers 1435, du Boisguélienneuc 1515, du Guiny 1585, Péan de Pont-
fdy 1600, de Sérent vers 1612, du Hallay-Coetquen 1767, Gaudin de
la Bérillais 1760, Espivent de Perran 1804, de Lambilly 1832, Jégou
du Laz 1858, le Nepveu de Carfort 1878, Guillet de Chatelus 1873,
etc.
DESHAYES de FORVAL et de GASSART. Voyez : Hayes de Forval et de
Gassarï (des).
DESHAYES de CAMBRONNE.
Famille sur laquelle les renseignements font défaut.
Arnoult-Joseph Deshayes de Cambronne, fils de Joseph-Abraham et
de Marguerite-Louise Doyen, épousa, par contrat passé à Paris le
20 janvier 1806, Rosalie-Zélie de Hémant, fille d'un ancien conseiller
maître en la Chambre des comptes.
Gaston-Louis-Eugène Deshayes de Cambronne est décédé à
Neuilly-sur-Seine en décembre 1912 à l'âge de 66 ans. 11 avait épousé
M"^ Famin dont il a eu, entre autres enfants, une fille mariée en 1904
à M. Pilet-Desjardins.
DESHAYES de MERVILLE.
Famille de haute bourgeoisie sur laquelle les renseignements font
défaut.
Louis-Joseph Deshayes de Merville, fils de Louis-Alexandre et
DICTIONNAIRE DES FAMILLKS FRANÇAISES 347
d'Isabellc-Sidonie Daniel, a épousé en 1890 M''« Hardoin, fille d'un
conseiller à la Cour de Paris.
DESHAYES de BONNEVAL et de MARCÈRE. Armes : de gueules à une
croix d'argent chargée d'un croissant de sable en cœur et diine mer-
lette de même à chaque branche.
La famille Deshayes de Bonneval et de Marcêre appartient à la
noblesse de Normandie.
M. de Magny lui a consacré une courte notice dans son Nobiliaire
de Normandie.
La souche se partagea en plusieurs branches.
L'auteur d'une de ces branches, Geufroy des Hayes, fils de Jean,
natif de Saint-Sébastien-de-Préaux, en la vicomte d'Orbec et l'élection
de Lisieux, demeurant à Rouen, fut anobli, moyennant une finance
de cent livres, par lettres du roi François P'" données à Villers-Cottc-
rets en 1544 et vérifiées en la Cour des aides de Normandie le 12 no-
vembre lo96. Son descendant, Gabriel des Hayes, demeurant à Rouen,
fut maintenu dans sa noblesse, le 13 novembre 1670, par jugement
de M. de la Gallissonnière, intendant, sur le vu des lettres d'ano-
blissement accordées à son aïeul en 1544. Cette branche paraît s'être
éteinte peu de temps après.
La branche de la famille Deshayes qui s'est perpétuée jusqu'à nos
jours sous le nom de Deshayes de Bonxeval descend de Pierre des
Haies, sieur des Aulnes, demeurant en la paroisse deSaint-Sébastien-
de-Préaux, qui épousa vers 1585 Martine Vaumesle. Charles des Hais,
sieur du Travers, Sgr de Bonneval, fils des précédents, épousa, le
16 décembre 1618, Marie Mailloc, fille d'un procureur du Roi en la
vicomte d'Orbec. 11 fut anobli à son tour, par lettres patentes de
février 1650, en récompense des services qu'il avait rendus au Roi
tant en dedans qu'au dehors du royaume. 11 fit enregistrer ces lettres,
le 17 juin 1659, en la Chambre des comptes de Rouen. Son fils aîné,
François Deshayes, écuyer, sieur de Bonneval, épousa en 1656 Marie
de Mailloc. Il fut père de François des Hayes, Sgr et patron de la
paroisse de Saint-Aubin-de-Bonneval, qui épousa le 30 décembre
1687 Françoise de Mailloc. Un édit d'août 1664 ayant révoqué tous
les anoblissements concédés depuis 1611, François Deshayes, Sgr
de Bonneval, se fit accorder en juin 1694 de nouvelles lettres patentes
qui exceptaient de cette révocation les lettres danoblissement
accordées à son aïeul en 1650 et qui le maintenaient dans sa noblesse.
Il fut père d'Yves Deshayes, Sgr de Bonneval, lieutenant général au
bailliage d'Orbec, qui épousa en 1719 Renée de Saint-Martin, et
grand-père d'Antoine Deshayes, chevalier de Bonneval, Sgr de
'^ t^ 1) I C I I O N N A I ]\ K I) i: S F A M I L I. 1". S 1" R A N (,", A I S K S
Bolloau, n(i en MiH à Iloiincv.'il, au diocèso de Lisicux, ^n''n(''ralit6
(l'Alonrou, capitaine au réi^iuinil dv Poitou, rhcvalicT de Saint-Louis,
qui épousa Anue-Alexaudriue Dcshays de Cohandou. On trouvera
au Cabinet des Titres les preuves de noblesse que ce dernier fit en
1785 pour obtenir l'admission à rKcolc militaire de son fils, Charles
Deshayes de Honnc^val, né en 1778 à Courson, au diocèse de Bayeux.
Pierre Deshayes do I^onneval prit part en 1789 aux assemblées de
la noblesse du bailliai^^e d'Orbcc. Cette branche n'est pas titrée.
Une autre branche de la famille Deshayes est connue de nos jours
sous le nom de Deshayes de Marcère. On n'a pu se procurer sur cette
branche que des renseignements insuffisants et on ne peut indiquer
à quelle époque elle s'est détachée de la souche. On ne voit pas
qu'elle ait pris part en 1789 aux assemblées de la noblesse de Nor-
mandie. Cette branche a été illustrée par Kmilc-Gustavc Deshayes
de Marcère, né à Domfront en 1828, d'abord conseiller à la Cour de
Douai, député du Nord à l'Assemblée nationale en 1871, ministre de
l'Intérieur en 1876 et, enfin, sénateur inamovible. M. de Marcère a
épousé en 1858 M"" Simonnot. Il en a eu une tille, mariée en 1884 à
M. de Vallès, et un fils, Kdouard-Yves de Marcère, qui a épousé
M"° Andra, puis, en 1892, M''' Flamcnt.
Plusieurs autres familles Deshayes, ou des Ilayes, ont appartenu
à la noblesse de Normandie.
Il sera consacré en son lieu une notice à la famille des Hayes, ou
des Hais, de Forval et de Gassart, qui compte encore des représen-
tants.
La famille Deshays, ou Deshaies, de la Radière, établie près
d'Orbec, portait pour armes : de gueules à un lion d'or rampant,
armé d'une épée d'argent. Elle avait pour auteur Louis-Jean Deshays
de la Radière, mcstre de camp, qui fut anobli par lettres patentes du
15 janvier 1769. Louis-Servais des Haies de la P\adière, fils du pré-
cédent, fut nommé en 1766 ingénieur ordinaire du Roi. Un M. des
Hayes de la Radière prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse
du bailliage d'Orbec.
La famille des Hayes des Orgerics, fixée dans l'élection deLisieux,
fut maintenue dans sa noblesse, le 6 avril 1666, par jugement de
M. de la Gallissonnière, intendant de Rouen. Elle portait pour armes :
d'argent à une tige de sinople fleurie de troisroses de gueules.
La famille Deshayes de Fissemont, fixée dans l'élection de Bernay,
fut maintenue dans sa noblesse, le 3 février 1667, par jugement du
même intendant. Elle portait pour armes : d'azur à mie rose tigée
a or, surmontéeld''un soleil du même.
La famille Deshays de Sacy, de Beaulieu et de Lozier, fixée dans
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 349
la généralité crAIençon, fut maintenue dans sa noblesse, le 6 avril 1606,
par jugement de M. de Marie, intendant. Elle portait pour armes :
de sable à trois lances d'argent.
Robert Deshayes, originaire d'Honfleur, capitaine des milices de la
Guadeloupe, député de cette colonie près du bureau du commerce,
fut anobli, en septembre 1774, par lettres patentes dont on trouvera le
texte dans le Nouveau d'Hozier. Il fut maintenu dans sa noblesse,
le 5 septembre 1775, par arrêt du Conseil supérieur de l'île. Il avait
obtenu, en même temps que son anoblissement, le règlement de ses
armoiries : dazur à une tour donjonnée d argent, maçonnée de
sable, sur une terrasse d'argent mouvante de la pointe de Vécu,
entourée de haies de sinople; au chef cousu de gueules chargé de
deux épées d'argent en sautoir.
DESHORTIES de BEAULIEU. Armes (d'après V Armoriai de la noblesse
du Périgord de jNL de Froidefond de Boulazac) : d'or à une fasce
d'azur chargée de trois pommes de pin de... et accompagnée en
chef de trois feuilles d'orties de gueules et en pointe de trois écu-
reuils de... rampants et rangés. — L'écu timbré d'un casque sur-
monté de panaches. — Devise : Uritur qui se terget.
Famille de haute bourgeoisie, originaire d'Artois et fixée en Périgord
vers le milieu du xix*" siècle.
Le général Antoine-Victor Deshorties di-: Beaulieu, commandeur
de la Légion d'honneur, décédé en 1872 à l'âge de 80 ans, était sous
Napoléon III commandant du Palais-Royal. Son fds, Gustave-
Adolphe Deshorties de Beaulieu, né à SainL-Brieuc en 184o, marié
en 1878 à M"*^ d'Espaigne de Bostenney, décédé à Paris en 1906, fut
nommé officier de la Légion d'honneur en 1890 et colonel d'infanterie
en 1893. Charles Deshorties de Beaulieu, lieutenant-colonel au
l*"" zouaves, fut tué en 1870 à la bataille de Freschwiller. Auguste
Deshorties de Beaulieu, lieutenant-colonel d'état-major, officier de la
Légion d'honneur, fut créé par le pape Pie IX commandeur de Saint-
Grégoire-le-Grand pour avoir organisé la légion, dite d'Antibes,
envoyée de France pour la défense du Saint-Siège. La famille Deshor-
ties de Beaulieu a encore fourni un intendant général militaire, des
officiers supérieurs, etc.
Principales alliances : Budan de Russe, d'Espaigne de Bosten-
ney, etc.
DÉSIR de FORTUNET. Armes, à'azur à trois roues d'or, 2 et 1. —
Aliàs : d'or à trois roues de sable, 2 et \.
Ancienne famille du Maçonnais.
Louis DÉSIR, conseiller et procureur du Roi au siège royal de Saint-
350 1)1 c r 1 0 N N A I II i: i > i : s k a m i m, i: s f h a n c; a i s !•: s
Gengoux, cl llenri-Louis Désir, prùtrc, présidcînl cl concun'î au môme
lieu, liiHMit enr(\i^isliTr hnir blason à l'Armoriai f^OnOriA (1(3 1()î)().
On lroiiv(îi'a dans les manuscrits (l(i (^li(''rin l(\s preuves de noblesse
que la famille l)(''sir lit en 1787 pour obtenir la nomination d'un de ses
membres au grade de sous-lieutenant. IMerre Désir, grènctier à Sainl-
(jengoux, auquel ce travail fait remonter la filiation, avait (''pous6
vers IGoO Claude Narboux. Leur fils, Louis Désir, bourgeois, marié
à (]lial()n, le 121 février 1087, à Jeanne Saclier, demeurant dans cette
ville, fut pourvu, le 24 avril I71î2, en remplacement de M. de Velle,
de la charge de conseiller maître en la Chambre des comptes de
D(')le ; il fut reçu le 10 mai de cette môme année et mourut en charge
dès 1710. Il eut pour successeur dans sa charge son fils, Louis Désir,
qui fut reçu le 2 août 1718. Celui-ci résigna sa charge en 17:28. Il
avait épousé, le i29 janvier 1714, Jeanne Villot, fille d'un secrétaire
en la chancellerie près le présidial de Chalon. Il fut connu dans les
dernières années de sa vie sous le nom de Désir de Fortunet qui a
été conservé par ses descendants. Ce fut son fds. Bénigne Désir,
capitaine d'infanterie, demeurant au Thil, en la paroisse deChenave,
marié à Chalon, le 11 juin 1771, à Charlotte Perrault, qui fit en 1787
les preuves de noblesse dont il a été parlé plus haut pour obtenir la
nomination au grade de sous-lieutenant de son fils, Louis-Jérôme
Désir de Fortunet, né en 1770.
La famille Désir de Fortunet s'est assez obscurément perpétuée
jusqu'à nos jours.
Elle n'est pas titrée.
DESIRAT. Armes : écarlelé : au 1 d'oràun chameaic contourné et arrêté
de sable, soutenu de même; au 2 de gueules à Vépêe haute en pal
d'argent, qui est des barons militaires; au 3 d'azur à deux chevrons
d'argent; au 4 d'or à un palmier terrassé de sinople.
Mathieu Désirât, ou Désirad, né en 1774 à Auch, en Gascogne,
engagé comme simple soldat en 1791, colonel de chasseurs à cheval
en 1809, officier de la Légion d'honneur, tué en 1812 à la bataille de
la Moskowa, fut créé chevalier de l'Empire par lettres patentes du
20 août 1808, puis baron par nouvelles lettres du 30 juillet 1810. Il
avait épousé Marie-Adélaïde Lefebvre qui se remaria à M. Delcros.
Leur fds, Gharles-Hippolyte, baron Désirât, né à Feuquières en 1806,
a laissé deux filles, nées en 1847 et 1849.
DESJÂRDINS. Armes : à'azur à un chevron d'or accompagné en chef
de deux étoiles de même et en pointe d'un croissant d'argent.
Très ancienne et très honorable famille bourgeoise, originaire du
Vermandois.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 351
Jeanne du Bourg, veuve de Pierre Desjardins, avocat en Parlement,
fit enregistrer à l'Armoriai général de 1696 (registre de Saint-Quen-
tin) ses armes telles qu'elles sont décrites en tête de cet article.
Jules Desjardins, ancien avocat général à la Cour de Douai, a été
longtemps député de l'Aisne. Il a épousé en 1873 M"® de Warenghien.
Il en a eu un fils, Charles, qui a épousé M"® Odent, et deux filles qui
se sont mariées dans les familles Merlin d'Estreux de Beaugrenier et
de Louvel-Lupel.
DESJARDINS de GÉRAUVILLIER. Armes : cVazur à une fasce d'ar-
gent accompagnée de trois rencontres de cerf d'or.
La famille Desjardins de Gérauvillier appartient à la noblesse de
Lorraine.
On trouvera sur elle quelques renseignements dans le Diction-
naire uni\}ersel de la noblesse du chevalier de Courcelles.
Son auteur, Jean des Jardins, natif d'Apremont, capitaine de cava-
lerie au service de France, fut anobli, le 27 septembre 1664, par
lettres patentes de Charles IV, duc de Lorraine. Il avait épousé Anne
de Circourt. Leur fils, Jean Desjardins, Sgr de Gérauvillier et de
Badonvillers, capitaine de cavalerie au régiment de la Valette, puis
lieutenant-commandant des chevau-légers de la garde du duc Léo-
pold, épousa en 1686 Françoise Thiballier. Il fut lui-même père de
Claude Desjardins, écuyer, Sgr de Gérauvillier et de Badonvillers,
capitaine de cavalerie au régiment du prince de Lambesc, qui
épousa en 1710 Thérèse Duparpe et qui continua la descendance, et
de Jean des Jardins chanoine de la Madeleine de Verdun.
Claude Desjardins de Gérauvillier, Sgr de Gérauvillier et en
partie d'Abbainville, prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse
du bailliage de la Marche, en Lorraine.
La famille Desjardins de Gérauvillier n'est pas titrée.
Elle a fourni des officiers de mérite.
Principales alliances : de Canon de Ville, de Circourt, de Toytot
vers 1850, etc.
DESJARS de KERANROUÉ. Armes : à'azurà une aigle essorante d'or.
La famille Desjars, ou des Jars, de Keranroué, est anciennement
connue dans les environs de Morlaix, en Bretagne. Elle a possédé
dans cette région, entre autres biens, les seigneuries de Keranroué,
dans la paroisse de Bourbriac, de la Vallée, dans la paroisse de
Saint-Igneuc, des Garennes et de Kerjulou, dans la paroisse de Pesti-
viau, etc.
On trouvera sur elle quelques renseignements dans les ouvrages
de Potier de Courcy, de Kerviler et du vicomte de la Messelière.
3r»2 DICTIONNAI lU: l)i:S IAMILLKS rHANÇAISKS
Julien l)(\sjar.s, auquel remonte la lilialion, avait épousé Anne
l*éan, (1(^ la maison du (]os(|uer. Il rendil aveu en loHO au duc d(î
Mercceur vl de Fentliii'vrc pour sa maison noble de Kéranrué. Lors
do la i,n'ande recherche du xvii" siècle, ses descendants furent
d'abord déboutés de leurs prétentions nobiliaires et condamnés à
l'amende comme usurpateurs par jugement de 1G68. Mais ils furent
peu de temps après maintenus dans leur noblesse d'extraction, le
!20juin et le 3juill(ît 1G70, par arrêts des commissaires chargés de la
recherche des faux nobles. Ces deux arrêts ont été passés sous
silence par Potier de Gourcy, mais ont été publiés, en 1897, dans le
tome XIII de la Revue historique de VOuesl. Un représentant de la
famille Desjars fut, du reste, admis en 1754 aux Ktats de Bretagne.
La famille Desjars de Keranroué a fourni de nombreux officiers,
dont plusieurs chevaliers de Saint-Louis.
Elle n'est pas titrée.
Principales alliances : de Gourson, de la Boissière, Bobierre de
Vallière, Ruellan du Gréhu, Gaultier de Kermoal, etc.
DESJOBERT et DESJOBERT de PRAHAS. Armes : de gueules à trois
étoiles d'or posées en pal et accostées de deux gerbes du même.
Le nom de Desjobert a été et est encore porté en Berry et en Bour-
bonnais par un assez grand nombre de familles distinctes, de situa-
tions sociales très diverses.
Gelle de ces familles qui donne lieu à cette notice occupe dans
sa région un rang particulièrement distingué. Elle descend de pru-
dent homme Mathieu Desjobert, marié à Léonarde Feraudon, qui
fut inhumé, le 16 décembre 1678, en l'église de Saint-Saturnin (Gher).
Léonard Desjobert, fils de Mathieu, né à Saint-Palais en 1636, fut
notaire à Gulan, épousa Anne Villatte et mourut à Saint-Saturnin en
1684. Il laissa deux fils, tous deux appelés Charles, qui furent les
auteurs de deux branches, actuellement existantes.
L'auteur de la branche aînée, Gharles Desjobert, né à Saint-Satur-
nin en 1669, décédé à Sédiailles, épousa Jeanne Jessier. II fut père
de Jean Desjobert et grand-père d'autre Jean Desjobert, secrétaire
des commandements du maréchal de Soubise, domicilié rue Vieille-
du-Temple à Paris, qui fut pourvu en 1774 de l'office anoblissant de
secrétaire du Roi en la Grande Ghancellerie. G'est à cette branche
qu'appartenait Louis-Eugène Desjobert, né à Ghâteauroux en 1817
peintre distingué, décédé à Paris en 1863.
L'auteur de la seconde branche, Charles Desjobert, né à Saint-
Saturnin en 1677, fut lieutenant civil et criminel de la justice de
Gulan, procureur fiscal et notaire. Il épousa en 1710 Marguerite
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 353
Dantigny et laissa lui-môme deux fils : l'* Charles Desjobcrt, procu-
reur au Parlement de Paris, anobli par l'acquisition d'une charge de
secrétaire du Roi, dont le fds, Charles-Félix Desjobert, né à Paris
en 17ol, marié en 1782 à M^^Basly, fut sous Louis XVI grand-maître
des eaux et forêts de la généralité de Soissons et dont la descen-
dance est aujourd'hui éteinte ; 2° Jean-Baptiste Desjobert, né à Culan
en 1717, décédé au même lieu en 1794, qui continua la descendance.
Ce dernier, d'abord bailli de Culan, fut pourvu de Toffice anoblissant
de secrétaire du Roi en la chancellerie près le Parlement de Grenoble
qu'il conserva jusqu'à l'époque de la Révolution. Il épousa d'abord, en
1738, Jeanne-Madeleine Davesne, puis, en 1753, Catherine Geoffrenet
des Beauxpleins. Il laissa, entre autres enfants, trois fds : 1° Gilbert
Desjobert du Bessin, né en 1738, avocat, puis juge à Châteauroux,
marié en 1781 à Marguerite Cornuau, dont la descendance subsiste
sous le seul nom de Desjobert; 2° Jean-Baptiste Desjobert, Sgr de
Prahas, près de Châteauroux, né en 1752, avocat, maire de Culan de
1813 à 1830, marié à M^^^ Vauvret de la Baudre, décédé à Culan en
1836, dont la descendance subsiste sous le nom de Desjobert de
Prahas ; 3** Jean Desjobert de Neuville, né en 1759, maire de Culan,
marié à Rosalie Dantigny, décédé en 1839, dont le llls, connu sous
le nom de Desjobert de Sédiailles, n'a laissé que des fdles.
La famille Desjobert a fourni des officiers de mérite, un député de
la Seine-Inférieure (Amédée, né en 1796, fds de Charles-Félix, décédé
sans alliance on 1853), des magistrats, des membres de la Légion
d'honneur, des chevaliers de Saint-Louis, etc.
Un Robert des Jobert prit part en 1789 aux assemblées de la
noblesse de la sénéchaussée de Billy, en Bourbonnais.
Principales alliances : de Maussabré 1834, de Laage de Meuxl825,
Magnard du Vernay, de Saint-Pol 1911, Colas des Francs 1909, Melon
de Pradou, de Canteloube de Marmiés 1904, Jundzelle 1894, Basly
1782, le Chanteur, Auvray, Cornuau, Devaulx, Dubois de laSablon-
nière, Charlemagne, de la Monneraye, Bergeron-Danguy, de Gentil
de Rosier, etc.
DESJOYAUX et DESJOYEAUX, en Forez.
Les renseignements que l'on attendait sur la famille Desjoyaux, ou
Desjoyeaux, anciennement des Joyeadx, ou des Joyost, si honorable-
ment connue à Saint-Étienne, étant arrivés en retard, on a dû ren-
voyer sa notice aux Additions du présent volume.
DESLANDES (Vivier-). Voyez : Vivier-Deslandes.
DESLYONSde LOGAN, de NOIRGARMES et de FEUGHIN. Voyez : Lyons
(des).
xni. 23
354 nir.TioNNAinK oks famii-m:s françaisks
DESMAISONS, en P^Tigord. Armos : iVazw' à trois roses dCargenl : au
chef iV or chargé de trois roses de gueules. — Aliàs : iVazur à une
maison Ihinquée de deux tours d'argent et surmontée dun arbre de
sinople ; au chef d'or chargé de trois étoiles de gueules^.
La faniillo Dksmâisons est une do celles dont les membres se quali-
fiaient au XVIII" siècle nobles citoyens de Périgueux.
Dominique Desmaisons, marié vers 1750 à Marie de Roux-Guilhem,
fut capitaine de cavalerie et chevalier de Saint-Louis. Son fils, Pierre-
Front Dosmaisons, écuyer, Sgrde Gavalado, garde du corps, épousa,
le U) février 1789, Jeanne de Villepontoux de Jaure. Il fut plus tard
chevalier de Saint-Louis. Il laissa lui-même un fils qui fut colonel de
gendarmerie à Bordeaux et dont la descendance subsiste.
Principales alliances : de Garebœuf vers 1705, Fournier de Lau-
rière vers 1740, etc.
DESMAISONS du PALLANT et de BONNEFONT. Armes de la branche
des seigneurs du Pallant : de gueules à trois tours d'argent, ^1 et \ ;
au chef d'argent chargé de deux molettes d'éperon de sable. —
Devise : Tutiorem quam tuti. — Armes de la branche des seigneurs
de Bonnefont : d'argent à un chêne de sinople accosté de deux mai-
sons de gueules et surmonté de deux étoiles de sinople. — Jean des
Maisons, sieur de Bonnefont, gentilhomme, fit enregistrer à l'Armo-
riai général de 1(396 (registre de Limoges) les armes suivantes : de
gueules à deux tours d'or, maçonnées de sable, girouettées d'argent;
au chef d'argent chargé de trois molettes de sable.
La famille Desmaisons, ou des Maisons, appartenait avant la Révo-
lution à la noblesse du Limousin.
Elle n'est pas mentionnée dans le Nobiliaire du Limousin de
Nadaud. Mais on en trouvera une généalogie dans le Dictionnaire de
lanoblesse delà Ghesnaye des Bois. On trouvera aussi sur elle beau-
coup de renseignements dans les divers recueils de manuscrits du
Cabinet des Titres.
Un tableau généalogique conservé dans le Nouveau d'Hozier en
fait remonter la filiation à Jean des Maisons qui résidait à Pierre-
buffîère avec sa femme, Catherine Brunet, quand son fils, Hugues
des Maisons, épousa, par contrat du 15 juiillet 1552, Marguerite
Nicolas, fille de Jean, habitant de la même ville. D'après le même
tableau, Jean des Maisons, avocat en Parlement, fils des précédents,
épousa successivement Marguerite Réaulet et Catherine Martin, qui
vivait encore le 15 juillet 1611. Il eut, entre autres enfants, deux fils,
* Cette notice à été faite à l'aide de renseignements dus à l'obligeance de M. le
comte de Saint-Saud.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 355
.lean, Sgr du Vigenal, et Louis, Sgr de Bonnefont, qui furent les
auteurs de deux branches.
L'auteur de la branche aînée, Jean des Maisons, Sgr du Vigenal,
fut reçu le 28 mars 1607 vice-sénéchal du Haut et du Bas-Limousin.
11 prit, probablement en raison de sa charge, la qualification d'écuyer
qui fut conservée par ses descendants. Il fut père de Mathieu des
Maisons, Sgr du Pallant, ou du Pallans, en la paroisse de Moissanes,
dans le canton actuel de Saint-Léonard, qui épousa en 1643 Anne de
Maleden, grand-père d'Antoine des Maisons, SgrduPallant, quiépousa,
le 6 novembre 1685, Isabeau de Rieublanc et qui fut maintenu dans
sa noblesse, le 22 mai 1706, par jugement de Rouillé d'Orfeuil, inten-
dant de Limoges, et bisaïeul de Guillaume-Annet des Maisons, Sgr
du Pallant, qui épousa en 1728 Marguerite Faulte, fdle d'un procu-
reur du Roi au bureau des finances de Limoges. Joseph-Guillaume
des Maisons, Sgr du Pallant, né en 1744, fils de Guillaume-Annet,
fit des preuves de noblesse pour être admis parmi les écuyers du
Roi. 11 épousa plus tard, le 18 août 1772, Marguerite de Barbançois.
On trouvera dans \e Nouveau d'Hozier les preuves de noblesse que
sa fille, Marguerite-Thérèse, née en 1773 à Peyrat, en Poitou, fit
en 1783 pour être admise à Saint-Cyr. Joseph-Guillaume des Maisons
fut aussi vraisemblablement père d'un François Desmaisons, garde
général de la navigation du département de la Gironde, qui périt
à Bordeaux en 1813, victime de son dévouement au devoir, pendant
la construction du pont de la ville. Le fils de celui-ci, Joseph-Guil-
laume Desmaisons, ou Desmaisons du Pallans, né à Bordeaux en
1813, docteur en médecine de la Faculté de Paris, fonda en 1845 au
Castel d'Andorte, dans la commune du Bouscat, aux portes de Bor-
deaux, une célèbre maison d'aliénés. Sa veuve, M""'^ Desmaisons du
Pallans, est décédée en 1903 laissant deux filles, M'^'^^ Duhar et
Dupuy-Desmaison s .
La branche cadette a possédé, entre autres biens, la seigneurie
deBonnefont, située sur le territoire de la paroisse de Saint-Just, près
de Limoges. Son auteur, Louis des Maisons, Sgr de Bonnefont,
décédé en 1658, fut anobli en juillet 1628, en récompense de ses
services mihtaires, par lettres patentes qu'il fit enregistrer le
17 juin 1631 en la Chambre des comptes de Paris et le 26 juin 1634
en la Cour des aides de Clermont. Un édit d'août 1664 ayant révoqué
tous les anobhssements concédés depuis 1611, Jean des Maisons,
Sgr de Bonnefont, fils de Louis, s'adressa au Conseil d'Ftat. Il en
obtint, le 14 mai 1667, un arrêt, rapporté tout au long dans le Nouveau
d'Hozier, qui exceptait de cette révocation les lettres de noblesse
accordées à son père et qui le maintenait dans sa noblesse. Il avait
3îJ6 1) n: 11 0 N N A 1 n !•: d i", s k a m n. i, i: s f n a n ç aises
6pous('', \o "11 novrmbro 1G4Î), Cahriclh* do Hoy('îrc. Il vu (Mil, onlrc
autres (Mifjiuls, dciix lils. l^Yançois et Jean des Maisons deI5onnefont,
qui, sur un ccrlilicat délivn'i par (rilozier le 80 septemlire 1075, furent
admis parmi l(\s pag(\s de la Petite Mcuric du roi Louis XIV. L"aîri6
de ces(l(Mix lVèr(\s mourut au sc^rvice sans avoir été marié. Le puîné,
Jean, épousa Françoise de Carbonnieres. Il fut père de Jean des
Maisons, Si^r de Bonnefont, qui épousa Catherine Varaclaud, et
grand-père de Jean des Maisons, Sgr de' Bonnefont, qui épousa
Madeleine Tenandier et qui en eut deux lils. Cette branche subsistait
aux environs de Limoges dans les dernières années du régne de
Napoléon III.
La famille Desmaisons, ou des Maisons, comptait encore en 1903
plusieurs représentants.
Son chef était connu à cette époque sous le titre de comte des
Maisons ^
DESMAISONS, aujourd'hui des MAISONS. Armes (d'après le règle-
ment d'armoiries de 1 769) : à' argent à une maison de gueules, flanquée
de deux tours de même en forme de château et sominée d'un arbre
de sinople. (On remarquera que ces armes sont celles de la famille des
Maisons de Bonnefont). — D'après l'ouvrage du vicomte Révérend
la famille des Maisons ajoute à ces armes un chef d'or chargé de
trois étoiles de gueules.
On trouvera des renseignements sur la famille Desmaisons, ou
DES Maisons, dans les Artistes anoblis de M. Guiffrey, dans VEssai
d' Armoriai des artistes français de M. Louis de Grandmaison et
dans les Titres, anoblissements et pairies de la Restauratioii du
vicomte Révérend.
Pierre Desmaisons fut un des plus célèbres architectes de la
seconde moitié du xviii'^ siècle; ce fut lui qui construisit, en 1777, la
façade actuelle du Palais de Justice de Paris. Il fut pendant ^27 ans
architecte expert de la ville de Paris et fut admis en 1762 à l'Aca-
démie royale d'architecture. II fut anobli, en août 1769, par lettres
patentes dont on trouvera le texte dans l'ouvrage de M. Guiffrey et
obtint en même temps le règlement de ses armoiries. Il fut, enfin,
nommé chevalier de Saint-Michel en 1773. Desmaisons avait épousé
vers 1760 Marie-Geneviève David. Leur fds, Charles-Pierre Des-
maisons, né à Paris le 2 juin 1768, conseiller municipal de cette
ville, nommé en 1819 héraut du roi d'armes du Saint-Esprit, marié
à Madeleine-Sophie Benoist, décédé en 1848, fut confirmé dans sa
* D'après le billet de faire part, aimablement communiqué par M. le comte de
Saint-Saud, du décès de Madame Desmaisons du Pallans, veuve du docteur.
DICTIONNAIUE DES FAMILLES FRANÇAISES 357
noblesse, le 7 mars 1815, par ordonnance du roi Louis XVIII. Il
adopta dans les dernières années de sa vie l'orthographe des Maisons
qui a été conservée par ses descendants. Il laissa deux iils. L'aîné de
ceux-ci, Charles-Henri, connu sous le titre de comte des Maisons, né
à Paris en 1799, chevalier de Saint-xMichel, nommé en 1827 héraut
du roi d'armes de l'Ordre du Saint-Esprit, décédé en 1883, ne laissa
qu'une fille, M"'° Débonnaire de Gif. Le puîné, Adolphe des Maisons,
marié à M"^ Langlois de Breteuil, fut père d'Alexandre-Robert,
connu sous le titre de comte des Maisons, qui a épousé en 1874
M"° Denrée de Soye et qui en a eu plusieurs enfants.
Principales alliances : Débonnaire de Gif 1835, Lamy, Leroux de
Lens, Langlois de Breteuil, Denrée de Soye 1874, etc.
DESMARES de TRÉBONS. Voyez : Mares de Trébons (des).
DESMAREST.
On trouvera l'histoire de la famille Desmarest dans les Généalogies
des fermiers généraux, le bel ouvrage manuscrit dont M. le duc de
Caraman a fait don au Cabinet des Titres.
La famille Desmarest paraît être originaire du Bourbonnais.
Joseph Desmarest, né à Cusset en 1681, vint se fixer à Cannes, en
Provence, fut capitaine des fermes et gabelles dans cette ville et y
épousa, en 1709, Anne Ricord. Son fils, Joseph Desmarest, né en 1717,
capitaine commandant la felouque des fermes du Roi, épousa à
Cannes, en 1741, Gabrielle Trusque. Il en eut deux fils, Joseph-
François Desmarest, né à Cannes en 1742, et Jean-Joseph Desmarest,
né dans la même ville en 1749, qui furent les auteurs de deux bran-
ches.
L'aîné de ces deux frères, Joseph-François Desmarest, décédé à
Paris en 1792, fut fermier général et inspecteur des manufactures de
Champagne à Chàlons. Il avait épousé à Eu Catherine-Elisabeth de
Rocquigny de Rocquefort, d'une vieille famille noble de Picardie.
Leur lîls, Joseph Desmarest, né à Dieppe en 1773, décédé à Paris en
1835, épousa Jeanne le Bel de Fortin qui divorça et qui se remaria
au vicomte de Parny, le poète. Il fut père d'Alfred-Hector Desmarest,
né à Paris en 1798, banquier, décédé en 1864, qui épousa M'^^ André
de Champcourt, et grand-père d'Eugène-Joseph Desmarest, né à
Paris en 1836, sous-gouverneur de la Banque de France, qui a eu
deux enfants de son mariage, en 1863, avec M"^ Morlot, de la famille
du cardinal Morlot.
L'auteur de la branche cadette, Jean-Joseph Desmarest, épousa à
Cannes en 1781 M'^^ Freyse. Sa descendance s'est éteinte en la per-
358 DK/no.NNAI HK l)i:S FAMILLKS F II A N Ç A I S K S
sonne (le son polil-lils, .losc^j)!» Dcsiii.ircsl, .ivoul' à Paris, décédé v.n
1877, qui n'a eu (ju'uno lillc.
Principales alliances : de l^ocquip^ny de Kocqu(;fort, André de
Ghampcourt, Morlot, Paidze d'ivoy, d(; la lloque de liernièrcs, de
Boitouzeld'Ormenans 1794, Henouard 1857, etc.
La famille Desniaresl paraît avoir cherché à se rattacher à la puis-
sante famille Dcsmarets de^Maillehois, aujourdhui éteinte. On a voulu
faire de son auteur, Joseph-Jean Desmarest, né à Cusset en 1681,
dont il a été parlé plus haut, le fils d'un Jean-Victor de Marest-
Petitot, qui épousa à Cusset en 1680 Antoinette de Forgeret, et le
petit-fils d'un Jean-Louis Desmarcst-Pelilol, né à Amiens. Celui-ci
aurait été un fds de Jean Desmarets, sieur du Plantis-Aleaume, pro-
cureur du Roi au bailliage de Vermandois, qui épousa en 1605 Jeanne
Vizinier, et un frère puîné de Jean Desmarets, né en 1605, conseiller
d'État, intendant de Soissons, marié le 24 juin 1646 à Marie Colbert,
qui fut l'auteur de la famille Desmarets de Maillebois. Cette dernière
famille portait : (Vazui' àiin dextrochère dC argent portant trois lys de
marais au naturel. Nicolas Desmarets, fils de Jean, fut nommé, en
1708, contrôleur général des finances. Il avait acheté dans le Perche
l'ancien marquisat de Maillebois. Il fut père de Jean-Baptiste Desma-
rets, marquis de Maillebois, né en 1682, maréchal de France en 1741,
décédé en 1762, et grand-père d'Yves Desmarets, comte de Maille-
bois, né en 1715, lieutenant général des armées du Roi en 1748,
dont le llls unique mourut jeune sans avoir été marié.
DESMARETS de BEAURAINS. Armes : de gueules à une fasce-pal
d'argent, soutenue d'un chevron du même.
La famille Desmarets de Beaurains appartient à la noblesse de
la Haute-Picardie.
On trouvera dans les Carrés d'Hozier les preuves de noblesse
qu'un de ses membres lit en 1772 pour être admis à l'École mili-
taire
Jean des Marets, écuyer, Sgr du Plessier, auquel ce travail fait
remonter la fdiation, est mentionné dans des actes du 16 mai 1481 et
du 12 février 1511. Il avait épousé demoiselle Jeanne Glabaude. Leur
fds, noble homme Jean des Marets, écuyer, Sgr du Plessier-les-Coucy,
est ainsi désigné dans un acte du 15 février 1525. 11 fut père de noble
homme Guy des Marets, écuyer, Sgr du Plessier-Saint-Nicaise, près
de Coucy, qui épousa, par contrat du 12 février 1547, Françoise
d'Aussy, fille et héritière du seigneur de Beaurains, près de Noyon,
et qui continua la lignée.
Claude des Marets, chevalier, Sgr de Beaurains et de la Motte,
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 359
fils de Louis des Marets, Sgr des mêmes domaines, et de demoiselle
Marie du Chesne, demeurant à Beaurains, dans l'élection de Xoyon,
fut maintenu dans sa noblesse, le 14 décembre 1667, par jugement
de M. Dorieu, intendant de Soissons. Il était capitaine d'une compa-
gnie du régiment du Plessis, en garnison à la Fère, quand il épousa
dans cette ville, le 13 décembre 1675, Marie-Madeleine Pioche, fille
d'un avocat. Il fit enregistrer son blason à l'Armoriai général de 1696
(registre de Noyon). Son fds, Jacques-Armand des Marets, chevalier,
Sgr de Beaurains, marié, le 24 mai 1717, à Jeanne de Bofïle, fut père
d'Armand-Emmanuel Desmarets, chevalier, Sgr de Beaurains, capi-
taine d'artillerie, qui épousa, le 26 février 1756, Claude-Félicité de
Richoufîz, et grand-père de Jean-Armand-Zacharie Desmarets de
Beaurains, né en 1758 dans la paroisse de Beaurains, qui fit en 1772
les preuves de noblesse dont il a été parlé plus haut.
M. des Marets de Beaurains prit part en 1789 aux assemblées de la
noblesse du bailliage de Vermandois.
La famille Desmarets de Beaurains a fourni de nombreux officiers.
Elle paraît avoir eu pour dernier représentant M. Desmarets de
Beaurains, colonel en retraite, officier de la Légion d'honneur,
décédé en 1893, âgé de 89 ans, à Ribérac (Dordogne), qui eut deux
filles, M"^*^^ Trutié de Vaucresson et le Bouhelier.
DESMARETS de PALIS. Armes (d'après l'Armoriai général de 1696) :
écartelé : au 1 d'azur à trois tètes de léopard d'or, lampassées de
gueules; au 2 de sable à trois portiaux d'argent maçonnés de
sable, au chef d'or chargé d'un lion naissant de gueules; au
3 d'azur à un coq d'or, crête et barbé de gueules ; au 4 d'azur à six
macles d'or y 3, 2, 1. Sur le tout ; d'azur à une gerbe d'or accompa-
gnée de trois croissants d'argent ; au chef d'or chargé d'un soleil de
gueules.
La famille Desmarets de Palis a occupé un rang distingué en
Champagne et en Lorraine.
On trouvera dans les Carrés d'Hozier les preuves de noblesse,
très détaillées, qu'un de ses membres fit en 1783 pour être admis à
l'École militaire.
Ce travail fait remonter la filiation à un Claude le Goujat, dit des
Marais, écuyer, demeurant à Bréviande, valet de chambre ordinaire
du duc de Genevois et de Xemours, qui épousa Pauline de Marisy
de Machy par contrat du 30 juillet 1586 dans lequel il est ainsi
qualifié. Le même Claude le Goujat, écuyer, Sgr des Marets, âgé
de 30 ans, archer et homme d'armes des ordonnances du Roi
sous la charge du duc de Nemours, valet de chambre dudit Duc,
300 DICTIONN Al lU: I) K S l'AMlLLKS !■ U A N Ç A 1 S K S
doniiNiraiil h Hr(''viaiJ(l(\ osl ainsi (jualili^ dans un acte du 2 avril l'iHS
IJno not(^ de d'Ilozicu* apprend (jucî rantlienlieil/; de ces actes d(î ITiSG
cl 1oS8 doit (^tre rep^ardée comme Ircs douteuse. Noble homme maître
Claude (loujat, si(Hir des Marets, avocat en Parlement, demeurant à
Paris. <>pousa, par contrat du !2:2 janvier 1617 dans lequel il est ainsi
d(^sii;n6, demoiselle Louise Allen, fille de noble homme maître
Antoine Allen, conseiller du Hoi au bailliage et si^i^e prt''si(lial de
Troyes. Une note de d'IIozicr ap[)ren(l (pic; cet acte de 1617 est éga-
lement d'une authenticité très douteuse. P'rançois Desmarets, fds de
Claude Desmarets et de Louise Allen, fut baptisé h Troyes le
20 août 1630. 11 vint exercer à Paris la profession d'avocat. Il se qua-
lifiait en 1606 écuyer, Sgr de Palis et de Luy^^es, avocat en la Cour
du Parlement, un des 24 docteurs d'honneur de la Faculté de droit
en rUniversité de Paris, ancien échevin de Troyes. 11 épousa d'abord
Françoise Huet, puis, le 14 avril 1678, Philippe de la Tour, fille d'un
secrétaire du Roi. Il se fit décharger du droit de franc-fief, le
8 août 1696, par jugement des commissaires députés par S. M. sur le
fait des francs-fiefs et fit enregistrer cette même année son blason
à l'Armoriai général (registre de Paris). Son fils, Nicolas Desmarets,
baptisé à Troyes le 5 février 1659, Sgr de Luyères, puis de Palis,
avocat en la Cour du Parlement, habitait rue des Blancs-Manteaux,
à Paris, quand il épousa, le 25 février 1688, Jacquette Brice. Il était
conseiller du Roi, premier juge de la monnaie de Troyes, quand il
se remaria, le 30 avril 1697, à Madeleine Michel de Vielmoulin, veuve
d'Etienne d'Escaminy, chevalier, Sgr de Boissy. Il se fit maintenir
dans sa noblesse, le 5 mai 1718, par arrêt des commissaires géné-
raux du Conseil, après avoir prouvé une filiation noble depuis le con-
trat de 1586 mentionné plus haut. Il fut père de Nicolas Desmarets,
écuyer, Sgr de Luyères, puis de Palis, qui se fit maintenir dans sa
noblesse en 1736 par ordonnance de M. le Pelletier de Beaupré, inten-
dant, grand-père de Nicolas Desmarets de Palis, né en 1726 à
Luyères, au diocèse de Troyes, qui fut maréchal de camp, et bisaïeul
de Louis-François Desmarets de Palis, né à Chardogne, au diocèse
de Toul, qui fit en 1783 les preuves de noblesse dont il a été parlé
plus haut.
Nicolas Desmarets de Palis, Sgr de Chardogne, maréchal des
camps et armées du Roi ; Nicolas Desmarets de Palis, chef d'esca-
dron au régiment d'AngouIême-dragons, et Nicolas-Pierre-François
Desmarets de Palis, capitaine au régiment d'Angoulême-dragons,
prirent part en 1789 aux assemblées de la noblesse tenues à Bar-le-
Duc.
Eugène Desmarets de Palis, officier de marine, épousa vers 1840
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 361
^jiie pcscliart d'Ambly, dcccdoc sans postérité en 1898 à l'àgc de
78 ans.
La famille Desmarets de Palis subsistait il y a peu d'années.
DESMAROULX de GAULMIN. Armes (d'après le règlement d'armoiries
du 4 mai 1870) : parti : au 1 de gueules aux tables de la loi d'or ; au
2 d'azur à deux épées en pal d'argent ; au franc-quartier brochant
à sénestre de gueules à la muraille crénelée d'argent, qui est des
barons maires.
Le vicomte Révérend a donné l'histoire de la famille Desmaroulx
DE Gaulmin dans ses Titres et confirmations de titres de 1830 à 1908.
Gyr Desmaroux, marié à Marie-Thérèse Gaulmin, était dans la
première moitié du xix*^ siècle docteur en médecine à Montmarault,
en Bourbonnais. Son fils, Gilbert-Désiré Desmaroux, né à Montma-
rault en 181o, joignit à son nom celui de la famille de sa mère et fut
connu sous le nom de Desmaroulx-Gaulmin. Il fut conseiller général
de l'Allier en 1849, député du même département de 1852 à 1870,
maire de Saint-Gérand et commandeur de la Légion d'honneur et
mourut en 188o. Il reçut le titre héréditaire de baron, sous le nom
de Desmaroux de Gaulmin, d'abord par décret impérial du 25 dé-
cembre 1869, puis par lettres patentes du 4 mai 1870 et obtint en
même temps le règlement de ses armoiries. Il avait épousé vers 1850
M"*" Maudon. Il en laissa une fdle, M"'^ Leret d'Aubigny, et un fds,
Gabriel-Cyr, baron Desmaroux de Gaulmin, qui a épousé en 1874
j^jiio y*q\\q de Champigny et qui en a eu plusieurs enfants.
DESMAZIËRES. Armes concédées en 1809 : tiercé en bande : d'or aux
tables de la loi de sable, surmontées d'un œil ouvert au naturel, de
gueules au signe des chevaliers légionnaires et d'argent à une balance
d'azur.
La famille Desmazières appartenait avant la Révolution à la haute
bourgeoisie de l'Anjou et du Maine.
Thomas-Gabriel Desmazières, né le 5 novembre 1743 à Beaulieu
(Mayenne), était fils de messire Thomas Desmazières, licencié en
droit, juge grènetier au grenier à sel de Vihiers, et de Marie-Julienne
Gouradin. 11 était depuis 1771 conseiller du Roi en la sénéchaussée
et siège présidial d'Angers quand il fut élu député du Tiers-État
d'Anjou aux États généraux de 1789. Il fut plus tard député du Maine-
et-Loire au Conseil des Cinq-Cents, puis au Corps Législatif, fut
créé chevaher de l'Empire par lettres patentes du 5 août 1809, fut
nommé en 1811 président de chambre à la Cour impériale d'Angers
et mourut dans cette ville en 1818. 11 avait épousé en 1772 Marguerite-
Renée Ayrault. Leur fils, Thomas-Louis Desmazières, né à Angers
•■i''»2 I) I c r I o N N A 1 II i: d i: s k a m i l i, k s f u a n ç a i s ic s
en I77r>, |)rt''si(l(Mil du Iribimal d'Aiif^ors en 1814, (1(''|)iiI(mIii Maiiin-d-
Loirc ;\ la (]lKuiil)n' des CcMil-.loiirs, j)uis (mi I8.S(), oflicicrde la Léj^noii
d'Iioinieur en 184;'), décédé en \Hol'), fut aj)pelé au Sénat par Napo-
léon III en 18o!2. Il avait épousé en 1804 Louise Delorme, décédéc ù
Angers en 18:20. Il en eut un lils, Alfred Desmazières, né en 1810.
DESMAZIÈRES-MARCHAND. Armes de la famille Marchand (d'après le
réi-lemcnt d'armoiries de 18()1)) : d azur à une colice (Tov, chargée
d'une chaîne de sable; au franc-quarlicr d'azur à un portique
ouvert à deux colonnes surmontées dun fronton d'or et accom-
pagné des lettres initiales D. A. du même, qui est des comtes offi-
ciers de la maison de l'Empereur.
Cette famille est distincte de celle à laquelle a été consacrée la
précédente notice.
Jacques-André Desmazières, négociant, épousa dans les premières
années du xix*^ siècle Victoire-Josèphe Beaussicr. Leur fils, Edouard-
Albéric Desmazières, né à Lille en 1811, épousa en 1845 Malvina-
Marguerite, fille du comte Marchand. Il fut autorisé, par décret impé-
rial du 18 juillet 1868 et par lettres patentes du 7 avril 1869, à relever
après la mort de son beau-père le titre de comte qui avait été con-
féré à celui-ci par le même décret et par les mêmes lettres patentes.
Il fut, en outre, autorisé, par décret impérialdu8 mai 1869, à joindre
à son nom celui de : Marchand. Il mourut avant son beau-père, en 1871 ,
laissant une fille, la comtesse d'Hautpoul, et deux fils. L'aîné de
ceux-ci, Raoul-Jacques-Édouard Desmazières-Marchand, né à Paris
en 1847, décédé dans la même ville en 1881 sans avoir été marié, fut
confirmé, à la mort de son aïeul maternel, dans la transmission héré-
ditaire du titre de comte de celui-ci par un décret du président de la
Répubhque du 25 juin 1877. Le puîné, Albéric-Henri-Michel, comte
Desmazières-Marchand, né en 1851, a été officier d'artillerie.
Louis-Joseph-Narcisse Marchand, né à Paris le 8 mars 1791, était
fils de Charles-Joseph Marchand, bourgeois de cette ville, et de
Marie-Marguerite Broquet, qui fut plus tard berceuse du roi de Rome.
Il fut valet de chambre de Napoléon I" qu'il accompagna à Sainte-
Hélène, auquel il témoigna un très grand dévouement et dont il fut un
des légataires. Il fut créé par Napoléon III officier de la Légion d'hon-
neur. Il était connu sous le titre de comte qui lui aurait été conféré
par Napoléon P' à une date du reste inconnue. Il ne figure pas cepen-
dant sous ce titre dans le testament de l'Empereur. Il n'en fut pas
moins confirmé dans la possession héréditaire de son titre de comte
et autorisé à le transmettre à son gendre Desmazières d'abord par
décret impérial du 18 juillet 1868, puis par lettres patentes du 7 avril
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 363
1869. Il obtint en même temps le règlement de ses armoiries. Il
mourut à Trouville en 1870. 11 avait épousé en 1823 une fille du
général baron Braver, qui lui survécut jusqu'en 1881. Il n'en eut
qu'une fille. M™*" Desmazières.
DESMAZIÈRES de SÉCHELLES. Armes (d'après les Filiations bre-
tonnes) '.parti : au 1 de gueules à quatre fasces d'or; au 2 d'ar-
gent à une chaudière de sable sur un brasier au naturel; au chef
plein d'azur à la levrette courante d'argent ; un pal d'argent brochant
sur le tout.
La famille Desmazières de Séchelles, aujourd'hui fixée en Bretagne,
est originaire de l'Artois.
Le vicomte de la Messelière lui a consacré une notice dans ses
Filiations bretonnes.
André Desmazières, né à Arras en 1706. auquel ce travail fait
remonter la filiation, fut chirurgien à l'Hôpital royal de sa ville natale.
Il épousa en 1739 Jeanne-Louise Decoint. Leur fils, Louis-André-
François-Xavier Desmazières, Sgr de la seigneurie \ncomtière de
Séchelles, avocat au Conseil d'Artois, échevin d'Arras, député aux
Etats d'Artois, fut anobli par lettres patentes de 1785. Il fut père
d'Armand-Joseph Desmazières de Séchelles, né en 1774, chevalier
de Saint-Louis, qui épousa à Amsterdam, en 1796, Catherine Kanés,
et grand-père de Charles Desmazières de Séchelles, né à Harlem en
1797, directeur des contributions indirectes, décédé à Rennes en
1879, qui épousa à Dieppe en 1830 Lucile Langlois et dont la descen-
dance subsiste.
Principales alliances : Hémery de Goascaradec 1896, de Place
1895, etc.
DESMÉ de CHAVIGNY, de CHAVIGNY de PLANCHOURY, de PUYGI-
RAULT et de TISLE. Armes : émargent à unchevron de sable, accom-
pagné de trois merlettes de même, 2 et 1.
La famille Desmé est originaire des environs de Loudun, en Poitou.
M. Carré de Busserolle en a donné une généalogie complète dans
le tome I de ses Aîxhives des familles nobles de la Tour aine, de
V Anjou et du Maine.
Claude Desmé du Buisson, à partir duquel cet auteur donne la
filiation, quitta en 1620 le village de Ceaux. près de Loudun, pour
venir se fixer à Meigné, près de Saumur. Il mourut dans cette loca-
lité le 12 août 1643. Son fils unique, François Desmé du Buisson,
baptisé à Ceaux le 28 novembre 1619, inhumé à Saumur le
2 juin 1664, épousa Marguerite Perrault. Il en laissa deux fils :
:*04 Dii'.TiuN.NAïui; i)i;s i- a m i i,i, i:s i'han(;aises
I" Claude I)(\siné du lîuissou, qui rpousa, le; 30 janvi(*r l()î)l, Ilcn-
riollr do Lit^nis, lillc d'ui) procureur lisral du comté de Montsoreau,
et dont la desceudauci! s'éteij^niit en la personne de son p(^tit-fils,
Claude-lYan(;ois l)csm6 des Joultières, néon 1723, décédé sans pos-
térité à Saint-l)oniin<2^ue ; "2" l*ierre Dcsmé-Dubuisson, décédé h
Brain-sur-Allonnes le 1 1 juin \1±1, (\u\ continua la descendance. Ce
(l(M'nier avait épousé Madcdeine Molais dont il (Mit une nombreuse
l)ostérité. J)eux de ses lils, Claude et Claude-Paul-François Desmé
du Buisson, lurent les auteurs de deux grandes branches.
L'auteur de la branche aînée, Claude, né à Saumur en 1697, capi-
taine de fusiliers à Saint-Domingue, chevalier de Saint-Louis, décédé
le 27 mars 1781, avait été pourvu, en 1753, de l'office anoblissant de
secrétaire du Iloi en la chancellerie près le Parlement de l'esançon.
11 laissa trois iils : 1° Thomas-Claude, sénéchal de Saumur, lieute-
nant général dans la même ville, conseiller d'Ktat en 1781, qui
épousa, le 10 février 1757, Jeanne-Antoinette Séguier et qui mourut
sans postérité en 1794 dans les prisons révolutionnaires ; 2" Jean, qui
continua la descendance ; 3° Joseph, né à Saint-Domingue, mousque-
taire gris, chevalier de Saint-Louis, décédé à Paris en 1783, dont le
fils mourut à Etampes en 1803 sans avoir été marié. Jean Desmé du
Buisson fut conseiller au Parlement de Paris, puis procureur général
près le Conseil souverain du Cap-Français, à Saint-Domingue, et
mourut à Paris en 1772. Il avait épousé Marie Caillaud, décédée à
Saumur en 1780. Ce fut celle-ci qui, par acte du 16 décembre 1774,
acquit de la comtesse d'Adhémar, née Bouthillier-Chavigny, l'im-
portante seigneurie de Chavigny, située dans la paroisse de Lerné,
en Touraine, dont sa descendance a conservé le nom. Auguste
Desmé de Chavigny, fils unique des précédents, conseiller au Par-
lement de Paris en 1784, décédé au château de Chavigny en 1808,
prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse tenues à Tours. 11
avait épousé en 1783 sa cousine, Marie-Claude GirauU, héritière de
la seigneurie de Planchoury. Il en laissa, entre autres enfants, deux
fds : 1° Charles-Pierre Desmé de Chavigny, né à Paris en 1794,
décédé en 1865, qui épousa en 1836 M^'^ de Broin et dont la descen-
dance subsiste ; 2° Thomas-Ferdinand Desmé de Chavigny de Plan-
choury, né en 1805, décédé en 1855, qui épousa en 1837 M"^ de la
Croix-Vaubois et qui en laissa un Iils, Pierre, né en 1851, marié en
1875 à M^'*^ d'Assier de Valenches.
L'auteur de la branche cadette, Claude-Paul-François Desmé, Sgr
de Puygirault, né en 1770, était doyen des avocats en la séné-
chaussée de Saumur quand il fut pourvu, le 6 août 1777, de l'office
anoblissant de secrétaire du Roi en la Chancellerie près le Parle-
DICTIONNAIRE DES FAMILLI':S FRANÇAISKS 3G5
ment de Nancy. Il conserva cet office jusqu'à sa mort, survenue en
1780. Son fils, Paul-François Desmé, Sgr de Puygirault, né en 1749,
lieutenant général à Saumur, se fit représenter en 1789 aux assem-
blées de la noblesse d'Anjou. Il laissa deux fils. L'aîné de ceux-ci,
Paul Desmé de Puygirault, n'eut que des filles. Le puîné, Pierre
Desmé de l'Isle, né à Saumur en 1778, préfet, décédé en 1833, laissa
trois fils qui furent les derniers représentants mâles de leur branche :
1° Ludovic, né en 1814, décédé en 1887 survivant à son fils et ne lais-
sant qu'une fille, M*"^ de la Borde ; :2° Casimir, né en 1817, chef de
bataillon, tué à la bataille de Magenta en 1859 ; 3° Alexandre, né en
1820, marié à M"® Maguin, décédé sans postérité en 1888.
Principales alliances : Séguier, Aubert du Petit-Thouars 1753, 1756,
de Grimouard, de Fesques de la Rochebousseau 1781, de Spens,
Girault de Planchoury 1783 et vers 1765, Séguin de Broin 1836,
Martin de Beaucé 1867, deMonchy 1862, 1904, de Banyuls de Mont-
ferré vers 1820, Torterue de Sazilly 1863, Bonnemère, Boutillier de
Saint-André 1813, O'Diette, le Poitevin de la Groix-Vaubois 1837,
de Tarade 1872, d'Assier de Valenches 1875, Alefsen de Boisredon
1900, de Guingand de Saint-Mathieu 1903, etc.
La famille dont il vient d'être parlé a vraisemblablement eu dans
le passé une origine commune avec une famille Desmé de la Ghes-
naye, de la même région, qui portait les mêmes armes. Cette famille
fut anoblie par des charges à la fin du xvi® siècle et s'éteignit au
siècle suivant.
DESMICHELS. Voyez : Michels (des).
DESMIER de CHENON, de GROSBOUST, de LIGOUYER et d OL-
BREUZE. Armes : écartelé dazur et d'argent à quatre /leurs de lys
de Vun en Vautre ^ — Couronne : de Marquis.
La famille Desmier, ou Dexmier, est une des plus anciennes et une
des plus brillantes de la noblesse de l'Angoumois.
Beauchet-Filleau en a donné une généalogie très détaillée et très
consciencieuse dans son Dictionnaire historique et généalogique des
familles du Poitou. Ce travail rectifie un certain nombre d'erreurs
commises par le Laboureur, la Chesnaye des Bois et autres généalo-
* Beauchet-Filleau fait suivre la description de ces armes de l'observation sui-
vante : « Le Laboureur suppose, d'après une tradition de famille, que le blason pri-
« mitif était écartelé d'azur et d'argent et que le roi Jean concéda les quatre fleurs
« de lis au chevalier Jean Desmier qui servait dans ses armées vers 1355. Mais l'on
« sait que ces sortes de concessions n'étaient point usitées à cette époque et des
'( sceaux beaucoup plus récents prouvent que certaines branches portaient un blason
« simplement écartelé jusqu'au xvi» siècle. »
366 DICTIONNAIIIK DKS FAMILLKS F U A N (.: A I S K S
gislos anciens. On Iroiivcra aussi dans le Nouveau iVlIozier un
tableau p^énéaloi^icjue de la l'aniille Desinier. Ce lal)l(^au est acconi-
])at^n('' (1(^ la noie suivante : « Comme ce nom en latin est dans les
« litres expriim'^ par le terme Decimarius, il s'ensuit qu'originaire-
« ment c'était un nom d'oHice qui depuis est (lev(Miu un surnom
({ propre héréditain; et que les ancêtres de Jean Desmier vivant
« l'an 1400 étaient au])aravant commis par lesévéquos d'Angouléme,
(( ou par les comtes, pour recevoir les dîmes ou les devoirs qui leur
« étaient dils par leurs vassaux. »
Beauchet-Filleau mentionne un certain nombre de gentilshommes
(lu nom de Desmier (pii aux xiii' et xiv^ siècles résidaient dans la
paroisse de Courcome, près de Ruiïec. Le plus anciennement connu
de ces gentilsliommes, Ililaire Desmier, varlet, paroissien de Cour-
come, passa un acte en 1205. 11 est mentionné dans un autre acte
passé en l!28o par sa veuve, Gillette, et par son fds, Arnaud.
La souche se partagea au moyen âge en plusieurs lignes qui se
sont toujours reconnues comme parentes et qui ont toujours porté
les mêmes armes, mais dont le point de jonction demeure inconnu.
Deux de ces lignes se sont perpétuées jusqu'à nos jours. Pour plus
de clarté on a cru devoir consacrer à chacune d'elles une notice spé-
ciale.
Celle de ces lignes qui donne lieu à la présente notice remonte
par filiation suivie à Jean Desmier, Sgr du Breuil deSaint-Claud, près
de la Rocliefoucauld, qui épousa, le 29 août 1406, Marie deChaiilac.
Beauchet-Filleau suppose, mais sans être affirmatif, que ce gentil-
homme était fils d'un autre Jean Desmier, Sgr du Breuil de Saint-
Claud, sur lequel on ne sait à peu près rien, petit-fils d'un Jean
Desmier, qui vivait dans la première moitié du xiv° siècle, et arrière-
petit-fils d'un Jean Desmier, de Courcome, qui rendit un aveu au cha-
pitre de Saint-Hilaire-le-Grand de Poitiers le lundi après la Purifica-
tion de l'année 1331. On admet généralement que Jean Desmier,
marié en 1406, eut deux fils, Louis et Jean, qui furent les auteurs de
deux grandes branches. Cependant il n'est pas bien rigoureuseuse-
ment démontré qu'il ait été père de Jean, auteur de la seconde de
ces branches.
Louis Desmier, Sgr du Breuil de Saint-Claud, auteur de la branche
aînée, épousa, le 26 juin 1434, Marie de Saint-Amand. Il en eut cinq
fils : 1° Pierre, qui continua la descendance; 2° Guyot, Sgr de l'Abrè-
gement, dont la descendance s'éteignit en la personne de sa petite-
fille; 3° Guillaume, dit quelquefois Gilles par erreur, Sgr de Saint-
Amand, dont la descendance paraît s'être éteinte en la personne de
son petit-fils ; 4° Pierre, Sgr de Cellefrouin; 5° Guy, prêtre. L'aîné de
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 367
ces fils, Pierre Desmier, écuycr, figure le premier avec la qualification
de seigneur de Ghenon. 11 épousa Antoinette, aliàs Gabrielle, de Coi-
gnac par contrat passé le 1"'' février 1462 devant notaires à la Roclie-
foucauld et fut condamné à l'amende, le 20 septembre 1476, par le
sénéchal du Poitou pour ne pas avoir rejoint l'armée du Roi où il
devait servir comme noble. Son petit-fils, Alain Desmier, écuyer,
rendit aveu de sa seigneurie de Ghenon, le 30 décembre lo60, à
François de la Rochefoucauld, baron de Verteuil. Il avait épousé
Anne Jay par contrat passé le 21 février 1546 devant notaire à
Givray. Deux de leurs fils, Alexandre et Jean, furent les auteurs de
deux grands rameaux qui se sont perpétués jusqu'à nos jours.
L'auteur du premier rameau, Alexandre Desmier, écuyer, Sgr de
Ghenon et de Goulgens, épousa Françoise Guyot d'Asnières par con-
trat passé le 7 septembre 1581 devant notaire à Gieux, en Limousin.
Il fut maintenu dans sa noblesse, le 20 février 1599, par jugement
des commissaires députés pour le régalement des tailles en Angou-
mois. Son petit-fils, Antoine Desmier, Sgr de Ghenon et de Domezac,
dans l'élection d'Angoulême, marié, le 26 septembre 1641, à Jeanne
Gaschet, fut à son tour maintenu dans sa noblesse, le 27 novembre
1666, par jugement de d'Aguesseau, intendant de Limoges, après
avoir justifié sa descendance de Jean Desmier, Sgr du Breuil, men-
tionné plus haut, qui avait épousé en 1406 Marie de Ghaillac. 11 laissa,
entre autres enfants, deux fils : 1° Antoine, Sgr de Ghenon et de
Domezac, dont le fils, Gharles-Gésar, Sgr des mômes domaines, lieu-
tenant général d'épée de la sénéchaussée d'Angoulême en 1704,
mourut à Paris en 1757 sans laisser de postérité ; 2° Gharles Desmier,
Sgr de la Goste. Ge dernier fut encore maintenu dans sa noblesse,
le 13 mars 1698, par jugement de M. de Maupeou, intendant de Poi-
tiers, et mourut en 1700. Il laissa plusieurs enfants. Une de ses filles,
Marie- Anne, fit en 1702 des preuves de noblesse pour être admise à
Saint-Gyr. Son petit-fils, Gharles-Gésar Desmier, Sgr de la Beaume-
nière, recueillit en 1757 la succession de son oncle à la mode de Bre-
tagne, Gharles-Gésar Desmier, Sgr de Ghenon et de Domezac, men-
tionné plus haut. Il épousa cette même année Madeleine-Julie de
Fleury, qui se remaria en 1768 à François de Saluées. Il laissa un
fils, Gharles-Louis, né en 1759, qui fut connu le prem.ier sous le titre
de marquis de Ghenon, conservé depuis lors par le chef de ce
rameau. Le marquis de Ghenon était encore fort jeune quand il
épousa, en 1778 Anne-Gabrielle de Perry de Nieul. Il mourut préma-
turément au château de Nieul en 1784. La descendance de son fils,
François-Denis, marquis de Ghenon, né à Nieul en 1779, marié à
M'''' de Mallevaud, subsiste en Angoumois.
368 Dic I loNNAi m; in; s kamim. ks fuançaisks
\jC second rameau (1(^ la l)raii('li(' aîii6e fut rclalivcnient assoz
()l)S('ur. Son auteur, Jean Dcîsinier, marié le :28 f6vri(!r lyH8 à
(lal)rielle Pailher, ou Palliet, eut en partage la seigneurie dcî (iros-
bousl, située dans la paroisses de (^iicnon. Sa descendance lut main-
tenue dans sa noblesse par d'Aguesscau en même temps que celles
de son frère. Elle était représentée à réj)0(pie de la Révolution par
(Charles-César Desmier, Sgr de (irosboust, caj)ilaine d'infanterie au
régiment de Uouergue. Ce gentilhomme avait épousé Marguerite de
Galard de I^éarn par contrat passé à la Rochefoucauld le 12 février
177:2 ; il mourut en 1801 à Frégeneuil (Gharcntej. Deux de ses fils,
Philippe-René et lùnmanuel-Krançois, furent les auteurs de deux sous-
rameaux actuellement existants. L'aîné de ces deux frères, Philippe-
René Desmier de (îrosboust, né à Ghenon en 1775, épousa à son
retour d'émigration, en 1805, Laurence le Gouriault du Quilio ; celle-ci
recueillit plus tard, par héritage de sa tante maternelle, Anne-Marie
de Saint-Pern, la terre et le château de Ligouycr, situés sur le terri-
toire de la commune de Saint-Pern, dans le département d'Ule-et-
Vilaine ; Philippe-René vint se fixer au château de Ligouyer et fut
dès lors connu sous le nom de Desmier de Ligouyer qui a été con-
servé par ses descendants. Emmanuel-François Desmier, second fils
de Gharles-Gésar, épousa à Angoulême, le 12 mars 1804, Jeanne-
Gatherine de Béhagle, fille d'un receveur de l'enregistrement et des
domaines. 11 en eut trois fils dont la descendance subsiste sous le
seul nom de Desmier. Les représentants de ce rameau ne portent
pas de titre.
Jean Desmier, écuyer, Sgr du Breuil de Blanzac, près de Barbézieux,
que l'on croit avoir été un fils puîné de Jean, Sgr du Breuil de Saint-
Glaud, et de Marie de Ghaillac et qui fut l'auteur de la seconde
branche, épousa en 1438 Marguerite des Andrieux, ou de Xandrieux.
Son descendant, Gharles Desmier, Sgr du Breuil de Blanzac, capi-
taine au régiment de Navarre, marié, le 11 mars 1667, à Marie de
Ilannecault, fut maintenu dans sa noblesse, le 18 avril 1668, par juge-
ment de M. d'Aguesseau, intendant de Limoges. Il fut père de Pierre
Desmier, chevalier, Sgr de la Vaure, né en 1670, marié en 1704 à
Marie de Busson, qui fut à son tour maintenu dans sa noblesse, le
26 avril 1704, par jugement de Bégon, intendant de la Rochelle.
Gharles Desmier, fils du précédent, marié vers 1750 à Gatherine
Rasteau des Arnaux, fut connu sous le titre de chevalier d'Olbreuse.
Ge nom d'Olbreuse était celui d'une ligne, aujourd'hui éteinte, de la
famille Desmier dont il sera parlé plus bas. La descendance du che-
valier d'Olbreuse prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse
tenues à Poitiers et à Angoulême. Elle s'éteignit avec Eléonore-
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 369
Marie Dcsmier d'Olbreuse, née en 1822, qui épousa au Havre, en 184G,
M. de la Martcllière et qui mourut sans postérité à Montmorency en
1879.
On a vu plus haut que la famille Desmier s'était partagée au moyen
âge en plusieurs lignes dont le point de jonction demeure inconnu.
L'une de ces lignes, celle des seigneurs d'Olbreuse, en Poitou,
aujourd'hui éteinte, fut particulièrement brillante. Les jugements de
maintenue de noblesse du xvii" siècle en font remonter la filiation
suivie à Jean Desmier, Sgr d'Olbreuse, en la paroisse d'Usseau,
dans le département actuel des Deux-Sèvres, qui rendit des aveux
au château de Ghizé les 3 décembre 1418 et 4 mai 1419 et qui épousa
Matheline Herbert par contrat passé le 28 juin 1431 devant notaire à
Saint-Jean-d'Angély. Beauchet-Filleau croit que ce gentilhomme était
fils d'un autre Jean Desmier, Sgr d'Olbreuse, qui épousa vers 1380
Catherine Aubert, petit-fils d'un Hugues Desmier, Sgr de Villefolet,
dont la veuve, Isabeau Racole, rendit un aveu au château de Ghizé
en 1365, et arrière-petit-fils d'un Jean Desmier qui était dans les pre-
mières années du xiv® siècle seigneur de Villefolet, près de Ghizé, et
qui, d'après des mémoires de famille, aurait épousé vers 1320 Jeanne
Ghenin. Gette branche embrassa au xvi" siècle le protestantisme. Son
chef, Alexandre Desmier, Sgr d'Olbreuse, baptisé au temple de la
Rochelle le 30 mars 1608, décédé en 1660, épousa successivement en
1631 Jacqueline Poussard de Vaudré et en 1648 Jeanne Bérangcr,
veuve de François Doyneau, Sgr des Places. Il laissa de ces deux
unions quatre fils qui furent maintenus dans leur noblesse en 1667 par
jugement de M. d'Aguesseau, intendant de Limoges, et qui mou-
rurent sans postérité, derniers représentants de leur ligne. L'aîné de
ces fils, Alexandre, décédé en 1689, était connu sous le titre de mar-
quis d'Olbreuse. Éléonore Desmier d'Olbreuse, née en 1639, une des
sœurs du précédent, eut une très brillante destinée. D'abord demoi-
selle d'honneur de Marie de la Tour, femme d'Henri de la Trémoïlle,
duc deThouars, elle inspira une vive passion à Georges-Guillaume,
duc de Brunswick-Zell, qui l'épousa. Elle hérita de la seigneurie d'Ol-
breuse après la mort de ses frères et ne mourut qu'en 1722. Elle eut
une fille unique, Sophie-Dorothée, qui épousa en 1682 son cousin,
Georges-Louis, duc de Brunswick-Hanovre-Lunebourg, plus tard roi
d'Angleterre sous le nom de Georges P^ Les deux enfants de la
reine d'Angleterre, Georges II, roi d'Angleterre, et la reine de Prusse,
cédèrent en 1728 la seigneurie d'Olbreuse, pour la somme de
40.000 livres, à leur cousin, Alexandre Prévost, Sgr de Gagemont.
Une descendante de celui-ci, M™*^ de Nossey, née Prévost de Gage-
mont, vendit en 1871 Olbreuse à Gharles-Louis Desmier, connu sous
XIII. 24
H 70 I) I ('. T I 0 N N A I H F. I) K S V A M 1 1. 1. IC S F R A N f 1 A I S F S
le liln* i\v hai'oii d'Olbreiisc, roprosonUml d'une Iroisièmo ligne ù
laqiK^lle va (^tre consacri'^e la prochaine notice.
L(^s deux lignes de la maison l)esnii(T dont il a élô parlé dans cette
notice ont fourni de noinbreux officiers.
Principales alliances : Vi-^ier, dv l'>arbezièrcs 1501, de Lastic KiO.H,
de Vassoiu^ne 1537, de Gliamlxîs loDO, Onyol d'Asnières 1581, de
Céris 1730, de Fleury 1757, de Perry de Nieul 1778, de Saluées 1799,
de Mauvise 1810, Bonin de la lîonninière de Beaumont 183G, de Gri-
mouard 1870, Martin de Marolles 1873, de Lestang 1871, de Ghergé
1()()8, d'Argier 1071, de Nossay, de Volvire 1738, de Galard-Béarn
177-2, le Gouriauttdu Quilio 1805, de Tryon de Montalembert 1857,
de Ouélienneuc 1847, de Fornel 1848, de Saint-Pern 1859, de la Motte
de Bi'oons 1887, de la Saigne de Saint-Georges 1876, de Lubersac,
de Monlalenibert, de Beaupoil de Sainte-Aulaire 1651, de Sainte-
Maure, du Gampet de Saujon 1770, de Mathéfélon 1577, de la Roche-
foucauld, de Reuss-Burch 1678, de Brunswick-Zell, etc.
DESMIER du ROC, d'OLBREUSE et de SAINT-SIMON d'ARCHIAC
Mêmes armes que la famille précédente. — La branche cadette écar-
tèle ses armes de celles de la famille d'Aichiac : de gueules à deux
pals de vair; aii chef d or.
La famille Desmier du Roc et de Saint-Simon d'Archiac, dont un
rameau a de nos jours relevé le nom d'OLimEusE, a toujours été con-
sidérée comme ayant eu dans un passé éloigné une origine commune
avec les familles Desmier de Ghenon et de Grosboust et Desmier
d'Olbreuse dont elle n'a jamais cessé de porter les armes. Mais les
généalogistes n'ont encore pu déterminer le point de jonction des
deux souches.
La marquise (Desmier) de Saint-Simon ayant sollicité sous Louis XV
la faveur d'être admise aux honneurs de la Gour, le généalogiste des
Ordres du Roi, chargé d'examiner les preuves de noblesse que la
famille Desmier de Saint-Simon dut faire dans cette circonstance,
envoya au maréchal de Richelieu, le 8 avril 1765, un mémoire qui
est conservé dans les manuscrits de Ghérin. Ce mémoire commence
en ces termes : « On ne connaît pas l'origine de cette noblesse et la
« filiation est établie depuis Jean Dexmier, écuyer, Sgr du Ghillot,
« qui fut dispensé, à cause de son grand âge, du service à l'arrière-
« ban de Poitou de l'année 1537 et y fut remplacé par son fds,
« Thomas, écuyer, Sgr de Montil, lequel épousa en 1544 Jacqueline
« du Breuil-Hélion... »
Beauchet-Filleau ne donne la fdiation qu'à partir de ce même Jean
Desmier, écuyer, Sgr de Nutin (?), qui avait épousé, par contrat passé
niCTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 371
le 6 mars 1492 devant notaire à Gellefrouin, en Angoumois, Madeleine
Huildoc, peut-être fille de Guichard Huildoc, procureur fiscal de
Givray. Thomas Dcsmier, fils du précédent, fut seigneur du Roc et
de Nutin, en Poitou. Il épousa, le 8 janvier 1541 (aliàs le 28 jan-
vier 1544), Jacquette du Breuil, fille du seigneur de Bernac, et en eut
deux fils, Robert et Nicolas Desmier, qui furent les auteurs de deux
branches.
L'auteur de la première branche, Robert Desmier, Sgr du Roc, en
la paroisse de Saint-Gaudent, marié le 6 février 1578 à Gasparde
Bouffard, était en 1621 capitaine de 200 hommes de pied à la garde
de Saintes. Il laissa, entre autres enfants, deux fils : l"" Gharles, Sgr
du Roc, qui continua la lignée ; 2*^ Jean-Louis, Sgr de Nutin et de la
Bussière, qui épousa en 1624 Marie de la Broue et dont la descen-
dance, maintenue dans sa noblesse, le 10 novembre 1667, par juge-
ment de M. de Barentin, intendant de Poitiers, puis, le 12 avril 1698,
par jugement de M. de Maupeou, également intendant de Poitiers,
s'éteignit au xviii^ siècle. Gharles Desmier, écuyer, Sgr du Roc et du
Montet, épousa, le 31 octobre 1618, Luce de la Broue, sœur de sa
belle-sœur. Leur fils, Louis Desmier, Sgr du Roc, du Montet, etc.,
lieutenant-colonel au régiment d'Humières, marié, le 26 décembre
1652, à Gabrielle Bcrland, fut maintenu dans sa noblesse, le 12 avril
1698, par jugement de M. de Maupeou, intendant de Poitiers. Il laissa,
entre autres enfants, deux fils, Gharles Desmier, Sgr du Roc, marié
à Angoulême en 1692 à Françoise Gaultier, maintenu dans sa noblesse,
le 10 février 1715, par jugement de Quentin de Richebourg, intendant
de Poitiers, et François Desmier, Sgr de la Goutancière, né en 1654,
marié à Jeanne Gartier, décédé en 1730 à Ghampagné-Saint-llilaire,
qui furent les auteurs de deux rameaux.
Le premier rameau fut connu sous le nom de Desmier du Roc. Il prit
part en 1789 aux assemblées de la noblesse tenues à Poitiers. Il s'est
éteint dans les mâles en la personne d'Henri-Maxime Desmier du
Roc, né en 1849, qui est décédé en 1879 à Abzac (Gharente) sans
avoir eu d'enfants de son mariage, en 1872, avec M^*^ Branthôme,
décédée dès 1876.
Le chef du second rameau, Louis-Sylvain Desmier, Sgr de la Gar-
lière, né en 1756 à Ghampagné-Saint-Hilaire, capitaine de dragons
au régiment du Roi, décédé en Angleterre pendant l'émigration, en
1802, fut connu dans les dernières années de sa vie sous le titre de
baron d'Olbreuze qui a été conservé par ses descendants. Son petit-
fils, Gharles-Louis Desmier, baron d'Olbreuse, né en 1829, racheta
en 1871 de M*"® de Nossey la terre d'Olbreuse, en Poitou. Il avait
épousé en 1864 M^^*^ Miellé dont il a eu plusieurs enfants. Une de ses
372 DICTIONNAIUr. DFS FAMII-I, P, S F R A N Ç A I S K S
filles a (^'poiisc on 181)2 M. Paul-FcrdinaiHl Heauchel-lMlloau, un dos
ailleurs (lu Dictionnaire des familles du Poitou^ si souvent cité au
cours (l(î col ouvra 1^0.
L'aulour do la branche cadette, Nicolas Dosnnicr, Sgr du Chalenct,
capitaine de 200 hommes de pied, gouverneur des ville et chûleau
de Tonnay-Gharenle en 1587, puis lieutenant-colonel d'un régiment,
se signala par sa bravoure dans les guerres de son temps. 11 épousa,
le 0 mai l.')90, Judith Guichard, veuve do René Guinol, Sgr de Beau-
proau, et héritière de l'imporlanlc seigneurie de Sainl-Simon de
Polouailles, en Sainlonge. Ses deux potils-fds, François-Alexandre
Dosmier, chevalier, Sgr de Saint-Simon, et Louis Desmier, Sgr de
Lauron (?) et du Ghatenet, en Sainlonge, furent maintenus dans leur
noblesse, le 10 novembre 1667, par jugement de M. de Barentin,
intendant de Poitiers. Le second d'entre eux, Louis, fui aussi main-
tenu dans sa noblesse en 1698 par jugement de Bégon, intendant de
la Rochelle ; il mourut sans postérilé. François-Alexandre avait
épousé, en 1651, Marie d'Archiac, dernière représentante d'une vieille
famille noble dont il s'engagea par contrat de mariage à relever le
nom et les armes. Son fils, Louis-François Desmier d'Archiac, né à
Sainl-Simon en 1666, connu sous le titre de marquis de Sainl-Simon,
brigadier de cavalerie en 1734, fut maintenu dans sa noblesse avec
son oncle, en 1698, parjugemenl de Bégon et mourut fort âgé enl753.
Il laissa, entre autres enfants, trois fds qui earent une brillante car-
rière mililaire : 1° Etienne-Louis Desmier d'Archiac, marquis de
Saint-Simon, né en 1709, page du Roi en 1722, lieutenant général des
armées du Roi en 1762, décédé en 1798, dont le fds, Jean-Arnolphe,
né en 1752, connu sous le lilre de comte d'Archiac, décédé à Dijon
en 1844, fut maréchal de camp honoraire sous la Restauration et
dont la descendance n'est plus représentée que par Jean-Gyrus,
comte d'Archiac, né en 1845, veuf sans enfants de M''^ de Gramont ;
2" Jean-Louis Desmier, connu sous le titre de comte de Saint-Simon,
né à Saintes en 1714, lieutenant général des armées du Roi en 1780,
décédé dans sa ville natale en 1788, dont la descendance s'est éteinte
en la personne de son petit fils, Etienne-Adolphe, vicomte de Saint-
Simon d'Archiac, né à Reims en 1802, savant minéralogiste, membre
de rinstitul en 1857, décédé sans alliance en 1868; 3° Louis-Élienne
Desmier, comte d'Archiac, né à Saintes en 1715, lieutenant général
des armées du Roi en 1781, qui épousa à Golmar, en 1746, M^^^ d'An-
thès et qui n'en eut que trois filles. G'esl à celte branche qu'appar-
tenait Jeanne-Françoise Desmier d'Archiac, fille d'Etienne-Louis,
marquis de Saint-Simon, mariée en 1771 à François Davasse, comte
de Saint-Amarand, qui joua un certain rôle à l'époque de la Révo-
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 373
lution et qui fut guillotinée, le 17 juin 1794, avec ses deux enfants et
avec son gendre, le comte de Sartines.
Étienne-Louis et Louis-François Desmier d'Archiac furent admis
dans l'ordre de Malte en 1762 et 1766.
Cette ligne de la famille Desmier a fourni comme les deux autres
un grand nombre d'officiers de mérite.
Principales alliances : duBreuil, de la Broue 1618, 1624, Devezeau
de Lavergne 1807, Guiot d'Asnières 1841, de Royère 1656, de Livenne
1623, de Lostanges-Saint-Alvère 1696, d'Archiac 1651, de Guitard de
Riberolles 1673, de Rolle 1781, Legouz de Saint-Seine 1786, Gérard
1844, de Gramont-Lesparre 1869, Horric de la Rochetolay 1782, de
Beaupoil de Sainte-Aulaire, de Bonnay, de Beauvau 1772, de Bour-
deille 1770, etc.
Il a existé dans l'ouest de la France un certain nombre de familles
Desmier, ou Dexmier, do situations sociales très diverses, qui étaient
distinctes de la vieille famille noble dont il vient d'être parlé.
L'une de ces familles a donné plusieurs échevins à la ville de
Cognac. Deux de ses représentants, François Desmier, sieur de
Bellaire, conseiller du Roi, élu en l'élection de Cognac, et Louis Des-
mier, conseiller du Roi, lieutenant criminel de Cognac, eurent leur
blason enregistré à l'Armoriai général de 1696 : (ïargent à la croix
ancrée de gueules.
Une famille Desmier, originaire de l'Angoumois, résidait sous
Louis XIV à Saint-Aubin de Terregatte, dans l'élection d'Avranches,
en Normandie. Lors de la grande recherche de 1666 ses représen-
tants, Jean et François Desmier, furent condamnés à l'amende
comme usurpateurs de noblesse par jugement de Chamillart, inten-
dant de Caen, attendu qu'ils n'avaient produit aucun titre valable et
qu'ils avaient été imposés à la taille en 1661.
DESMIRAIL.
Ancienne famille de Guyenne dont les membres furent reçus bour-
geois de Bordeaux en 1744 et 1762.
Pierre-Amédée Desmirail, né à Bordeaux en 1792, fut sous la Res-
tauration avocat général, puis procureur général ; il donna sa démis-
sion en 1830. Il mourut dans sa ville natale en 1880 laissant postérité.
DESMONTILS. Armes : (X'argent à trois roses de gueules accompagnées
en cœur d'un rasoir d'or, emmanché de sable.
Très ancienne famille d'Aunis dont on trouvera une généalogie
détaillée dans la Revue de Saintonge et d'Aunis de l'année 1894.
Ce travail, d'accord avec les jugements de maintenue de noblesse
374 nicTioNNAini: dks famii, i.i: s français i: s
(lu xvii" sii'clo, fait rcmoiUor la filiaiioii î\ Nicolas Desmontils, écuycr,
Sl^i* (le la Tour, (mi la |)ar()iss(* de Saint-Sorliii de Leschaux, fjui avait
(.'•j)ousé KlielU^ de Haiisaime el doiiL leseiifauts j)arla^('reMl la succes-
sion parade du :2;) janvier 1444. lùiimery Desmontils, S^^r de la Tour,
un des fils du précédent, épousa Madeleine de Hij^aud par contrat du
:2i juin l 'dU) ci coidinua la descendance.
La France jn'otestanle mentionne un Claude des Montis, sieur de
la Tour, jj^ouverneur de Taillebour<^, qui fut condamné à mort par le
Parlement de Bordeaux en loGD.
Charles des Montils, sieur de la Croix, delà paroisse de Bazoges-
en-Pareds, dans l'élection de Fontenay-le-Comle, fut maintenu dans
sa noblesse, le 29 décembre 1667, par jugement de M. de Barentin,
intendant de Poitiers. Sa parente, Madeleine Brisson, veuve de Jean
Desmontils, sieur de Lossandière, demeurant à Marsilly, dans l'élec-
tion de la Rochelle, fut maintenue dans sa noblesse avec ses enfants,
le 1" septembre de la même année, par jugement du même magis-
trat.
Jean Desmontils, Sgr de Lossandière, fils de Jean et de Madeleine
Brisson dont il vient d'être parlé, épousa, par contrat du 13 mai 1673,
Suzanne Papin, du diocèse de la Rochelle. Il fut père de Charles
Desmontils, né à Maire en 1689, et grand-père de Louis-Charles
Desmontils, Sgr du Rozé, qui mourut à Thairé en 1767. Ce dernier
avait épousé en 17o4 Suzanne Pintault. 11 en eut plusieurs lils qui
furent les auteurs de divers rameaux. L'un de ces fils, René-
Jacques Desmontis, capitaine de frégate, chevalier de la Légion
d'honneur, vint se fixer en Basse-Bretagne par le mariage qu'il con-
tracta au château de Kéranguevel, en 1798, avec Marie-Gabrielle du
Leslay. Il mourut à Quimperlé laissant deux fils. L'aîné de ceux-ci,
Hippolyte, mourut au Faouet en 1889 sans avoir été marié. Le puîné
Auguste, né à Brest, tué à la chasse en 1836, avait épousé en 1828
M^'^ Tassy. Leur fils, Auguste-Désiré Desmontils, né au Faouet en
1835, receveur des tabacs à Chàteauroux, marié à Pontivy en 1859 à
M"^ le Bedel, en a eu deux fils : 1° Auguste-Henri, né en 1861,
médecin au Havre ; 2° Ernest-Hippolyte, né à Quimper en 1864,
commis principal des contributions indirectes à Saintes.
DESMOULINS de LEYBARDIE. Armes : de gueules à deux moulins d ar-
gent, maçonnés de sable, posés sur deux monts d'argent réunis de
même; au chef cousu d'azur chargé de trois molettes d'éperon
d'argent.
La famille Desmoulins, ou des Moulins, de Leybardie appartient à la
noblesse de robe bordelaise.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 375
On trouvera sur elle quelques renseignements dans les ouvrages
de M. Pierre Meller.
La famille Desmoulins de Leybardie est originaire du Périgord où
elle occupait un rang distingué dès le xvii^ siècle. Un de ses auteurs,
Jean Desmoulins, acquit vers 1645, dans la paroisse de Saint-IIilaire-
d'Estissac, le fief de Leybardie dont sa descendance a conservé le
nom.
Jean Desmoulins, sieur de Leybardie, né le 7 août 1697, riche
maître de forges, décédé en 1767, fut nommé, le 19 février 1745,
greffier en chef de l'élection de Périgueux. 11 acquit vers la môme
époque, dans les environs de Mussidan, la terre importante de
Longa qui avait longtemps appartenu à la maison de Lur-Saluces
et que sa descendance a conservée jusqu'à nos jours. Son fils, Louis
Desmoulins de Leybardie, fut nommé, le 26 juin 1751, conseiller en
la Cour des aides de Bordeaux. En 1767, il refusa de payer le droit
de franc-fief pour sa seigneurie de Longa, alléguant que son père
avait été anobli par la qualité de bourgeois de Périgueux. Il rendit
hommage à l'archevêque de Bordeaux, le 12 mars 1785, pour des
biens qu'il possédait à Montcavrel, prit part en 1789 aux assemblées
de la noblesse tenues à Libourne et mourut au château de Longa le
27 juillet 1802. Il avait épousé, en 1758, Elisabeth Cellier de Soissons.
Il en eut plusieurs fils : 1° Jean-Louis des Moulins de Leybardie, qui
épousa en juillet 1786 Marie-Louise de Malet-Roquefort et dont le
fils, Louis-Amédée, marié à Cécile de Malet de Sorges, continua la
lignée en France; 2° Ignace des Moulins de Leybardie, Sgr de
Pouyaud, qui fut gouverneur de la Pointe-à-Pitre ; 3° Henri des Mou-
lins de Leybardie, qui alla pendant l'émigration se lixer à la Loui-
siane, qui s'y maria et dont le fils, Charles, décédé à Cuba en 1870,
a laissé postérité ; 4° Jacques des Moulins, dit M. de Sainte-Aulaye,
né en 1773, chevalier de Saint-Louis, marié en 1806 à Catherine
Rippe de Beaulieu, dont la descendance masculine est aujourd'hui
éteinte.
La famille Desmoulins de Leybardie a fourni des officiers très
distingués, des chevaliers de Saint-Louis, etc.
Principales alHances : de Baillet 1841, de Cremoux 1863, de
Gironde 1876, de Cosson de la Sudrie, de Roverié de Cabrières
1880, 1883, du Hamel 1861, de Frémond 1837, de Malet 1786, de
Vignet de Vendeuil 1912, de Ganteloube de Marmiés 1873, Rochon
de Lapeyrouse, de Malet de Sorges, de Cazenave 1785, de Larman-
die 1804, de la Porte 1729, etc.
La famille Desmoulins de Leybardie ne doit pas être confondue
avec une famille Desmoulins de Maspérier et de Mongause qui a appar-
376 DICTIONNAIHF. DKS FAMIM.KS KIIANÇAISRS
IcMîu, cllo aussi, à la noblesse de robe l)or(iclaisc. Celle famille por-
lail pour armes : de gueules à un moulin à Dent d'argent posé sur
un rocher de même. Un de ses rcprôsenlanls, maître Mongause IJes-
moulins, receveur des décimes de Hazas, fils de l'eu Jean Desmou-
lins, bourgeois de Bordeaux, épousa dans celte ville, en 1GÎ)3,
Marguerite J)emay. Jean-Antoine-Mongauzc Desmoulins fut reçu,
le il novembre 1718, conseiller en la Gourdes aides de Ijordeaux.
La famille Desmoulins donna encore un secrétaire du Roi et trois
conseillers au Parlement de Bordeaux. Hené Desmoulins se fit
représenter en 1789, à cause de sa seigneurie de Maspérier, aux
assemblées de la noblesse tenues à Saintes.
DESMOUSSEAUX de GIVRÉ. Armes concédées en 1810 : à'azur à un
chevron de gueules, accompagné en chef à dextre d'un pilier
d'or haussé de trois marches du même, à sé7îestre d'une croix vidée,
clichée et pommelée d'or et en pointe d'un navire d'argent soutenu
d'une mer de même; au franc-quartier de gueules à une muraille
crénelée d'argent, surmontée d'une branche de chêne du même, qui
est des barons préfets.
L'auteur de la famille Desmousseaux de Givré, Antoine-François-
Elirard-Catherine Desmousseaux, né à Rouen en juillet 1757, était fds
de monsieur Jacques Desmousseaux et de madame Jeanne Hollevest.
D'abord avocat à Paris, il fut nommé en 1789 échevin de cette ville.
11 entra au Tribunal le 4 nivôse an VUI et fut peu de temps après
nommé préfet de l'Ourthe. H fut plus tard préfet de la Haute-
Garonne, puis de la Somme, fut élu en 1815 député de l'arrondisse-
ment de Dreux à la Chambre des Cent-Jours, vécut dans la retraite
après le rétablissement de Louis XVlll et mourut à Dreux en juillet
1830. Il avait été créé chevalier de l'Empire par lettres patentes du
15 juin 1809, puis baron par nouvelles lettres du 31 juillet 1810. Il
était commandeur de la Légion d'honneur. De son mariage avec
M^'^ Stillière il laissa deux fdles, dont l'une fut la femme de l'écrivain
Villemain, de l'Académie française, et deux fds : 1° Bernard-Ehrard,
baron Desmousseaux de Givré, né à Vernouillet en 1794, député de
l'Eure en 1837, 1848 et 1849, décédé en 1854, qui laissa deux fds de
son mariage avec M"^ le Vasseur; 2°Napoléon-Emilien Desmousseaux
de Givré, né en 1801, préfet, officier de la Légion d'honneur, décédé
en 1870, qui eut également deux fds de son mariage avec M"® Daru.
Principales alHances : du Bos d'Hornicourt 1879, Augier de Mous-
sac 1885, Daru, de Pardieu 1881, Picot de Moras 1857, de la Hougue
1866, Locard, Villemain 1832, le Harivel de Gonneville 1905, Bail-
loud 1909, etc.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 377
DESMOUTIS, ou des MOUTIS, de BOISGAUTIER et de BOISTERTRE.
Armes : d'or à trois chevrons de sable accompagnés en pointe dune
rose de gueules. — Timbre : un casque de face orné de ses lambre-
quins. — Supports : deux levrettes au naturel, la tête contournée.
La famille Desmoutis, ou des Moutis, appartient à la noblesse de
l'ancienne élection d'Argentan, en Normandie.
Elle paraît avoir eu pour berceau un fief de son nom que ses pre-
miers auteurs connus possédaient dans la paroisse de Gourtomer.
On trouvera sur elle des renseignements dans le tome III de
V Armoriai de la noblesse de France de M. d'Auriac et dans le Nobi-
liaire de Normandie de M. de Magny. On trouvera une généalogie
détaillée de la branche cadette dans le tome XVII du Bulletin de la
Société historique et généalogique de VOrne (année 1896).
Ces divers travaux mentionnent un Guillaume des Moutis, sieur
du lieu, qui en 1124 combattit à Terraube avec le comte de Montfort;
un Robert des Moutis qui vivait en 1 188 ; et un Jean des Moutis qui
reçut en 1294 un sauf-conduit d'Edouard P% roi d'Angleterre, et qui
assista en 1302 à l'assemblée de la noblesse du comté d'Alençon.
La filiation paraît être régulièrement établie depuis un Guillaume
des Moutis, Sgr des Moutis et de la Morandière, qui avait épousé
Guillemette de la Rosière, d'une famille du Perche, et dont les trois
fils, Jean, Etienne et Guillaume, partagèrent la succession par acte
de 1514. D'après le travail publié par la Société historique de l'Orne,
ce gentilhomme aurait été fils de Jean, Sgr des mêmes lieux, et de
Jeanne de Saint-Aignan et petit-fils de Guillaume des Moutis, Sgr
des Moutis, de la Morandière et du Mesnil-Guyon, qui vivait en 1364
et qui avait épousé Massimme de la Motte, fille du seigneur de la
Bellière. Mais ce travail n'est accompagné, au moins pour ces
degrés, d'aucune preuve, ni même d'aucune date. Deux des fils de
Guillaume des Moutis et de Guillemette de la Rosière, Jean, sieur
des Moutis, et Etienne, sieur de la Morandière, furent présents à une
montre tenue à Alençon en 1491. Ils furent les auteurs de deux
grandes branches. Les représentants de ces deux branches furent
maintenus dans leur noblesse, le 4 avril 1666, par jugement de M. de
Marie, intendant d'Alençon.
La branche aînée subsiste. On n'a pu se procurer sur elle que des
renseignements insuffisants.
L'auteur de la branche cadette, Etienne, épousa Nicole Moinet. Il
en eut trois fils, Charles, Oudard et Romain, qui firent reconnaître
leur noblesse en 1540. Le plus jeune de ceux-ci, Romain des Moutis,
sieur de la Morandière, continua la lignée. Il fut père d'Adrien des
Moutis, Sgr de la Morandière, qui épousa, le 25 janvier 1557, Anne
378 on: rioNNAinK i)i:s famili, r: s khançaises
(le TasrluT, j^raïul-piTc de (Claude (l(\s Moiitis, sieur de la Morandiere,
el hisaÙMd de .lac(jn(\s dc^sMoiitis, S<^r(l(î la Morandiènî, ^'•eiililhoitimc
ordinaire du iloi eu 1590, décédé forl âgé en 1051, (jui s'empara en
1503 de la ville de Morlagne pour le compte des Ligueurs. Le fils de
ce dernier, Pierre des Moutis, sieur de Tellièrcs, de la Morandiere
et de Boisgaulier, baptisé en 1034, laissa, entre autres enfants, deux
(ils : 1" Pierre, Sgr de la Morandiere, marié en 1712 à Jeanne de Vil-
lereau, dont la descendance s'éteignit en la personne de son petit-
lils, Louis-Antoine J3esmoutis de la Morandiere, marié en 1780 à
Angélique Desmoutis de Boisgautier ; 2° François J3esmoutis, Sgr
de Boisgautier, en la paroisse de Fay, marié en 1712 à Catherine-
Victoire d'Estienne. Deux des petites-filles de celui-ci, Anne-Victoire,
née en 1748, et Renée-Françoise, firent des preuves de noblesse pour
être admises à Saint-Gyr. Le frère de ces jeunes filles, Pierre-Jacques
Desmoutis, chevalier de Boisgautier, laissa deux fils : 1** François-
Ambroise Desmoutis de Boisgautier, né à Dreux en 1789, dont le fils,
Raoul, conseiller général de l'Orne, décédé à Versailles en 1889, n'a
laissé qu'une fille. M""*" de Bertier de Sauvigny ; 2° Jacques-Joseph
des Moutis de Boisterlre, né en 1790, décédé en 1860, qui épousa
M"'' de Fontaines, décédée en 1877, et qui n'en laissa que deux filles,
j^jines deMallevoue et Dillon-Corneck.
Charles-Henri des Moutis prit part en 1789 aux assemblées de la
noblesse du bailliage d'Argentan.
La famille des Moutis a fourni des officiers, des chevaliers de
Saint-Louis, etc.
Principales alliances : d'Avesgo de Coulonges 1720, de Villereau
1712, 1622, de Barville 1749, de Saint-Aignan 1747, de Fontaines, de
Madré de Norguet, Boudin de Tromelin, de Mallevoue 1845, Dillon
1850, de Taschcr, de Toustain, de Bertier de Sauvigny, de Vigan, le
Conte d'Ymouville, etc.
DESNOYERS (Croizette-). Voyez : Groizette-Desnoyers.
DESNOYERS de BIÉVILLE.
Famille bourgeoise.
Charles-Edmond Desnoyers, né à Paris en 1814, vaudevilliste dis-
tingué, demanda le 24 avril 1858 et obtint, par décret du 30 octobre
suivant, l'autorisation de joindre régulièrement à son nom celui de :
DE BiÉviLLE sous Icqucl il avait toujours été connu et qui appartenait
à la famille de sa mère.
Albert- Adrien Desnoyers de Bié ville a été avoué à Paris. Son fils a
épousé en 1909 M^^^ de Bondeli.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 379
DESOLMES de VÉRAG. Voyez : Solmes de Vérac (de).
DESOMBS de FAJAG. Armes (d'après le règlement d'armoiries du
8 mai 1830) : cVazw à un chevî'on d'or accompagné de trois étoiles
d'argent, 2 et\.
La famille Desombs de Fajac, aujourd'hui éteinte dans les mâles,
était originaire de la petite ville de Saverdun, dans le comté de F'oix.
M. Villain en a donné une généalogie dans le tome III de la France
moderne (deuxième partie).
Jean Desombs, bachelier en droit, à partir duquel cet auteur
donne la filiation, était notaire à Saverdun dans le milieu du
xvii^ siècle. Il laissa deux fils : 1° Pierre Desombs, bourgeois de
Saverdun, qui épousa en 1685 Madeleine de Maysonade de Larlenque
et qui n'en eut pas d'enfants; :2° Daniel Desombs, bourgeois de
Saverdun, qui épousa Marie Destranque. Celui-ci fut père de Pierre
Desombs, ou de Sombs, né en 1674, mousquetaire du Roi, décédé en
1740, qui épousa en 1713 Catherine Lamarque, fille d'un marchand
de Saverdun, et grand-père de Daniel Desombs de Fajac, né en 1714,
mestre de camp de cavalerie en 1780, chevalier de Saint-Louis, qui
fut anobli par lettres patentes d'avril 1750. Ce dernier avait épousé
Anne Teissier de Servière. Leur lils, Gabriel Desombs de Fajac, né à
Saverdun en 1752, fut nommé en 1793 général de brigade. II fut plus
tard maire de sa ville natale où il mourut en 1829. II était officier de
la Légion d'honneur. Il avait épousé à Besançon, en 1791, M^'^ Muguet,
tille d'un secrétaire du Roi. Il en eut un fils, François-Léon Desombs
de Fajac, né à Dole en 1797, chef d'escadron des lanciers de la garde,
démissionnaire en 1830, qui reçut le titre personnel de vicomte par
lettres patentes du roi Charles X du 8 mai 1830. Le vicomte Desombs
de Fajac fut le dernier représentant mâle de sa famille. Du mariage
qu'il contracta à Toulouse, en 1832, avec M""^ d'Albaret, née Tricou,
fille d'un directeur des domaines et de M"^^ Tricou, née de Drée, il
ne laissa que deux filles, la baronne Barthez de Montfort et la com-
tesse de Menou.
Principales alliances : de Maysonade de Larlenque 1685, Muguet
(de Varange), de Barthez de Montfort, de Menou, etc.
DESPAIGNE. Voyez : Espaigne (d').
DESPAIGNE de BOSTENAY. Voyez : Espaigne de Bostenay (d').
DESPATYS. Armes concédées en 1811 : parti : au 1 dazur à un demi-
chevron d'argent accompagné en chef d'une étoile et d'une demi-
étoile d'argent et en pointe d'un demi-croissant du même; au 2 d'ar-
gent à un demi-chewon de sinople accompagné en chef d'une
380 I) I r. T I 0 N N A ni r. d k s f a m i l l k s F l\ \ n ç a i s f. s
demi-étoile et en pointe (Tun demi-croii>sant, les deux du même et
mouvant du parti; au franc-<inarticr de gueules à la toque de
sable retroussée d'hermines, qui csl des barons procureurs généraux
prt^s les Cours impériales.
La famille Desi-atys appartenait au xviiT siècle à la haute bourgeoi-
sie de Glamccy, en Bourbonnais.
Le vicomte Révérend en a donné une généalogie dans ses Titres
et confirmations de titres de 1830 à 11)08. Ce travail rectifie celui
qu'il avait donné dans son Armoriai du Premier Empire.
N., veuve d'Etienne Despatis, fit enregistrer son blason à l'Armo-
riai général de 1696 (registre de Clamecyj : d'azw;' à un chevron d'or
accompagné en chef de deux étoiles et en pointe dun croissant de
même.
Le sieur Charles-Nicolas Despatys de Courteille, conseiller du Roi
au grenier à sel de Clamecy, épousa vers IToO Louise-Françoise-
Anne Colleau. Leur fils, Pierre-Etienne Despatys, ou Despatys de
Courteille, né à Clamecy en 1753, avocat en Parlement, fut nommé
en 1778 conseiller clerc au bailliage et siège présidial d'Auxerre,
puis, en 1785, lieutenant général au bailliage et siège présidial de
Melun. Il fut élu en 1789 député du Tiers-Etat du bailliage de Melun
aux États généraux, se tint à l'écart après l'expiration de son man-
dat, fut plus tard procureur général près la Cour criminelle de Paris,
puis président du tribunal civil de Melun, fut député de Seine-et-
Marne sous la Restauration et mourut à Melun en 1841. Il était
officier de la Légion d'honneur. 11 avait été créé chevalier de l'Em-
pire par lettres patentes du 28 janvier 1809, puis baron par nouvelles
lettres du 2 mai 1811. De son mariage avec Nicole Pageaut de Lissy
il avait eu deux fils : 1° Pierre-Albert, secrétaire général de la pré-
fecture de Seine-et-Marne, décédé en 1841, qui n'eut qu'une fille,
M'"^ Jacquin ; 2° Antoine-Octave, né à Melun en 1806, président du
tribunal civil de cette ville, décédé en 1903. Ce dernier fut confirmé
dans la possession héréditaire du titre de baron par arrêté ministé-
riel du 16 octobre 1873. Il avait épousé M'^^ Jordan, décédée en
1895. Leur fils, Pierre-Augustin-Omer, baron Despatys, né à Melun
en 1838, juge au tribunal civil de la Seine, conseiller municipal de
Paris, marié en 1865 à M"® Jouve, en a eu deux filles, M™^^ Bréart de
Boisanger et Husson de Sampigny, et un fils, Pierre Despatys, né
en 1871, marié.
On trouve qu'Antoine-Octave, baron Despatys, vice-président
honoraire du tribunal de Melun, et son fils, Omer Despatys, procureur
de la République à Chartres, demandèrent, le 7 octobre 1875, l'auto-
risation de joindre à leur nom celui de : de Courteille.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 381
DESPEISSES de LAPLANE. Armes : d'«3w?' à une bande d'argent,
accompagnée de trois têtes de licorne d'or. — Couronne : de Mar-
quis. — Supports : deux licornes. — Cimier : trois panaches mi-
partis d'argent, d'azur et d'or. — Devise : Aux armes ne saurais
faillir. — Autre devise : Cœlum, non solum.
La famille Despeisses de Laplane est anciennement connue dans les
environs d'Alais, en Languedoc.
Le Chartrier français de 1869 en a donné une généalogie très
complète.
Un jugement de maintenue de noblesse rendu le 19 avril 1700 en
faveur de la famille Despeisses de Laplane en fait remonter la filia-
tion au 2 décembre 1542, date à laquelle noble Antoine Despeisses,
écuyer, fit son testament devant Bonnafos, notaire. D'après le travail
publié par le Chartrier français, ce testament aurait été fait le
23 avril 1540 devant Corbéry, notaire à Genouillac. Dans cet acte le
testateur aurait mentionné ses père et mère, Antoine Despeisses,
écuyer, et Catherine Caraut, et ses grand-père et grand-mère, Pierre
Despeisses, écuyer, et Marie Maistre. Toujours d'après le même
travail, Pierre Despeisses, écuyer, habitant du Martinet de Crouzols,
paroisse de Saint-Florent, au diocèse d'Uzès, aurait épousé Marie
de Maistre, fille du seigneur de Crouzols, par contrat passé le
6 février 1400 devant notaires à Mercoirols. Par son testament de
1542, ou 1540, Antoine Despeisses institua légataire usufruitière sa
femme, Jeanne Sugière, et légataire universel son lils aîné, Jean
Despeisses. Celui-ci acquit de Louis de Pelet, baron de Combas, par
acte du 27 septembre 1579, la seigneurie de Méjannes, avec haute,
moyenne et basse justice. Il avait épousé, par contrat passé le
27 décembre 1576 devant notaire à Barjac, Jeanne de Valette, héri-
tière de la seigneurie de la Plane. Il fit son testament le 11 juillet 1619
devant notaire à Montpellier. 11 laissa plusieurs fils dont l'aîné,
Jacques Despeisses, Sgr de Méjannes, la Plane, etc., docteur en l'un
et l'autre droit, épousa le 30 avril 1617 Catherine de Causse et con-
tinua la descendance.
L'un des puînés, Antoine Despeisses, avocat au Parlement de
Paris, décédé à Montpellier en 1658 à l'âge de 64 ans, fut un juriscon-
sulte célèbre. Ses ouvrages ont été publiés en 1726 sous le titre sui-
vant : Les œuvres d'Antoine Despeisses où toutes les matières les
plus importantes du droit romain sont expliquées et accommodées
au droit français.
Jean Despeisses, Sgr de la Plane, de Méjannes, etc., fils de Jacques
et de Catherine de Causse, épousa Anne de Ribeirol d'Entremaux par
contrat passé le 13 février 1662 devant notaire à Montpellier. Celle-ci
3H2 DICTIONNAI m. [) K S lAMII.I.KS K H \ N Ç A I S E S
ol)linl sa srparalioli de biiMis (1rs lo 7 jiiill(*l do l'annéo suivante par
iui^(MncMil de la Clianihre des ImIiIs de ('astres, .laccjiics Despeisscs
fut maintenu dans sa noblesse, le 17 (^M'embrc 1GG0, par un arrôt
(1(* la ('hainhre des francs-liefs do Montpellier ; mais il fut moins heu-
riMix lors delà grande rochcrcho dos faux nobles commencée en 16G0
et fut condamné par défaul, comme usurpateur de noblesse, h
800 livres (rameiuh^ par jugement du :20 novembre 1GG8 de M. de
Hezons, intendant de la province. 11 était à cette époque accusé d'as-
sassinat et détenu dans les prisons de Castres. Le 3 janvier iGG9 il
fut condamné aux galères perpétuelles par jugement de la Cour sou-
veraine et Chambre des ledits de Castres. Il fit plus tard reconnaître
son innocence et obtint, le 2 janvier IGiSO, des lettres de rappel
ordonnant de lui rendre la liberté. La famille^ Despeisscs de la Plane
professait à cette époque le protestantisme. Lors de la révocation de
riùlit de Nantes, Jacques Despeisscs, sieur de la iMane, fils du pré-
cédent, alla se fixer à Cologne. Il rentra en France au bout de peu
de temps, abjura le protestantisme en 1G88 et épousa, le 28 mai 1693,
Isabeau de la Fare, issue d'une des plus illustres familles nobles dé
la région. Il fut à son tour condamné à l'amende comme usurpateur
de noblesse, le 18 mai 1G99, par jugement de M. de Lamoignon de
Basville, intendant du Languedoc. Il interjeta appel de cette con-
damnation et la fit rapporter le 19 avril 1700, par un nouveau juge-
ment du môme magistrat, après avoir justifié sa descendance d'An-
toine Despeisscs, écuyer, qui fit son testament le 2 décembre 1542.
Il fut père de Charles Despeisscs, écuyer, Sgrde la Plane, qui épousa
Catherine-Elisabeth de Ribeirol d'Entremaux et qui continua la
lignée.
M. Despeisscs de la Plane, écuyer, prit part en 1789 aux assem-
blées de la noblesse tenues à Nîmes.
La famille Despeisscs de la Plane a fourni des officiers, des cheva-
liers de Saint-Louis et de la Légion d'honneur, etc.
Elle était représentée sous Napoléon III par Charles-Frédéric
Despeisscs de la Plane, né en 1809, lieutenant-colonel d'infanterie,
marié en 1847 à M"^ de Plœuc, et par leur fils unique, Charles-
Alexandre, né en 1849. Celui-ci, aujourd'hui décédé, épousa
M'^® Letel dont il a eu au moins un fils, Charles-Joseph, marié à Paris
en 1910 à M^^' Goovaerts.
DESPENCE de POMBLAIN (de). Armes (d'après l'Armoriai général de
1G96) : d^aziij' à une gerbe d'or sur laquelle passe un lévrier accolé
de même, surmonté d'un croissant d'argent.
La famille de Despence appartient à la noblesse de Bourgogne. Elle
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 383
a possédé les seigneuries de Billy, de Railly, de Pomblain, de
Touillon, de la Loge, etc.
Son chef, Edme Despence, écuyer, sieur de Pomblain, Sgr de
Lignières en partie, y demeurant, dans l'élection de Saint-Florentin,
marié le 20 février 1618 à Claude de Saint-Étienne, fut maintenu dans
sa noblesse le 14 mai 1667, par arrêt du Conseil d'État, avec son fils,
Edme Despence, demeurant à Branche, dans l'élection de Joigny,
marié le 20 février 1662 à Françoise de Chenu. On trouvera le
texte de cet arrêt dans le Nouveau dCHozier^ au mot Espcnce (d').
Edme Despence justifia qu'il était fils de Jean Despence, sieur de la
Maison, marié le 29 novembre 1581 à Claude de Saint-Etienne, et
petit- fils de Jacques Despence qui fit une acquisition le 11 dé-
cembre 1540 par acte passé devant tabellion au bailliage de Saint-
Pierre-le-Moutier. Il produisit aussi le contrat de mariage, daté du
5 août 1530, de ce dernier et de demoiselle Jeanne Blondeau ; mais il
fut reconnu que cet acte était faux et Edme Despence faillit pour ce
motif être condamné comme usurpateur de noblesse. Au xvm^ siècle
la famille de Despence produisit une généalogie, conservée dans les
Carrés d'Hozier, qui en faisait remonter la filiation au 14 mai 1460,
date à laquelle noble homme François de Espence, écuyer, fils de
noble homme Etienne de Espence, écuyer, et de noble demoiselle de
Marnoy, demeurant au royaume d'Ecosse, aurait épousé Jeanne de
Mareaux, fille de noble homme Adrien de Mareaux, écuyer, demeu-
rant à Hautefeuille-Malicorne. D'Hozier écrivit en marge de ce con-
trat de 1460 la note suivante : faux et horriblement mal fait ; on a
pris pour le faire un autre titre dont on a gratté toute V écriture. On
en voit encore quelques lettres. D'après cette généalogie François
Despence, marié en 1460, aurait été père de Jacques, marié en 1530,
dont il a été parlé plus haut.
François de Despence, écuyer, sieur de la Loge; Denis de Des-
pence, écuyer, sieur de Railly; et Claire de Soyrot, femme de ce
dernier, firent enregistrer leur blason à l'Armoriai général de 1696
(registre de Semur).
MM. Despence de Pomblain et Despence de Railly prirent part en
1789 aux assemblées de la noblesse du bailliage d'Auxerre.
La famille de Despence de Pomblain subsiste à Versailles et dans
les environs d'Avallon.
Elle a fourni des officiers.
Son chef est connu depuis quelques années sous le titre de comte
de Pomblain.
Principales alliances : Goureau, Raboin de Boisseroles 1900, de
Chenu, de Gayotl72l, etc.
384 I) 1 (', T 1 0 N N A 1 II I ; I ) i: s k a m i i. l i'. s v h a n ç a i s k s
DESPÉRIERS de LAGELOUZE. Armrs : <Vnzur à un lion (Vargnnl mr-
nunilc (le deux cmissanls de innne. — C.ouroniio : de Comte. —
Supports : deux lio)iy>.
La famille DESpiiuiKiis de Lauelouzk apj)arLicnl à la noblesse des
Landes.
On (Ml trouvera des gc'înéalogies dans le tome 111 (\v. V Armoriai des
Landes du baron de Cauna el dans le tome X de ÏAi'morial de la
nohlesse de France de M. d'Auriac.
Le nom priniilil" de la famille Oespériers était celui de Dupin.
l>landin Dupin, auquel remonte la filiation, épousa, par contrat du
:2l décembre 1531, Hernanine Despériers, veuve deN... d'Fmbernard
et lille unique de Guilhcm-Arnaut Despériers et de Jeanne du Gassiat.
Il s'ensj^ap^ea par contrat de mariaj^e à prendre le nom de la famille
de sa femme. Leur fils, Arnaud Dupin-Despériers, épousa, par contrat
du 25 mars 1559, Françoise du Boscq. Il en eut deux fds : 1^ noble
homme Jean-François Despériers, secrétaire de la chambre du Roi,
qui mourut à Paris en 1648 sans avoir été marié ; 2° Jean Despériers,
qualifié homme d'épée, qui continua la lif^née. Ce dernier épousa
d'abord Micnncttc du Gocourron, puis, en 1607, Jeanne de Lamothe.
François Despériers de Lagelouze, né de la première union, marié à
Gaupenne, en 1628, à Dominge de Bergeron, fut nommé en 1624
lieutenant louvetier veneur en la sénéchaussée des Lannes, puis, en
1637, commissaire des guerres et, enfin, lieutenant de la marine du
Ponant ; il mourut en 1668. Il paraît avoir porté le premier la quali-
fication d'écuyer, probablement en raison des charges dont il était
revêtu. Il avait eu un fils, Arnaud Despériers, officier d'infanterie,
auquel il survécut et qui fut tué en duel en 1664. Ge fils avait épousé
à Belloc, en 1658, Isabeau de Belloc. Il en laissa deux fils : 1° Jean
Despériers de Sainte-Groix, nommé en 1698 gentilhomme servant de
la duchesse de Bourgogne, puis, en 1707, gentilhomme servant du
Roi, décédé sans postérité, qui fit enregistrer son blason à l'Armoriai
général de 1696 ; 2° Jean-Pierre Despériers de Lagelouze, Sgr d'Es-
leix, né posthume le 23 mai 1665, qui continua la lignée et dont il va
être parlé.
Ges divers personnages ne paraissent pas avoir eu de préten-
tions nobiliaires et la famille Despériers ne figure pas au nombre de
celles de sa région qui firent reconnaître leur noblesse lors des
diverses recherches ordonnées par Louis XIV.
Jean-Pierre Despériers de Lagelouze, d'abord président en l'élec-
tion des Lannes, siège de Dax, fut nommé en 1692 conseiller du Roi
à la Gour de Guyenne. Il épousa à Bordeaux, en 1693, Thérèse de
Gasenoue. 11 fut père de François-Joseph Despériers de Lagelouze, né
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 38a
à Bordeaux en 1694, capitaine de grenadiers, décédé à Cauneille
en 1774, et grand-père de Pierre Despériers de Lagclouze, né en 1733,
brigadier des gardes du corps, chevalier de Saint-Louis, décédé
en 1808. Celui-ci fit reconstruire en 1789 le château de Cauneille. 11
prit part cette même année aux assemblées de la noblesse tenues à
Dax. 11 eut plusieurs fils dont l'aîné, Jacques Despériers de Lagelouze,
né en 1767, lieutenant aux gardes du corps, décédé sans postérité à
Cauneille en 1842, fut pendant 20 ans député des Landes. Un des
puînés, Etienne Despériers de Lagelouze, né en 1772, louvetier du
département des Landes, marié en 1800 à M"^ Minvielle, en a laissé
deux fils. L'aîné de ceux-ci, Bernard, avait épousé Cécile de Vidart,
décédée en 1886; il n'en a eu que deux filles, M""'' de Vidart et de
Gavardie.
La famille Despériers de Lagelouze a fourni plusieurs chevaliers
dje Saint-Louis.
Principales alliances : de Saint-Cristau 1682, de Casenoue 1693,
de Strada 1764, de Vidart, Huchet de la Bédoyère 18o0, de Lucmau
de Classun 1863, Dufaur de Gavardie 1858, etc.
Il a existé dans l'aristocratie française plusieurs familles Despériers,
ou des Périers, qui étaient distinctes de celle dont il vient d'être
parlé.
L'une de ces familles, fixée en Haute-Normandie, ne s'est éteinte
que dans la seconde moitié du xix^ siècle. Elle portait pour armes :
d'acwr à un chevron d'or accompagné de trois sautoirs du même,
2 et \. Un de ses auteurs, Jean des Periés, sieur de Saint-Marc, en
l'élection de Lisieux, fut anobli par lettres patentes de 1638 ; mais
on sait qu'un édit d'août 1664 révoqua tous les anoblissements con-
cédés depuis 1611. Jacques-Michel Despériers, Sgr de Saint-Mards-
de-Fresne, lieutenant-général au bailliage d'Orbec, épousa en 1715
Catherine Legras de Bomény, fille d'un conseiller au Parlement de
3Ietz. Leur petit-fils, Edme-Dalmas Despériers, né à Orbec en 1763,
chevau-léger, reçut le titre héréditaire de baron par lettres patentes
du 30 mai 1817. Il avait épousé M"^ de Prinsac, décédée en 1860.
Leur tils, André-Hyacinthe, brigadier des gardes du corps de Mon-
sieur, épousa en 1819 M'^- Tenet de Laubadère, décédée en 1873, et en
eut une fille unique mariée en 1846 au comte de Boury. Plusieurs repré-
sentants de cette famille firent enregistrer leur blason à l'Armoriai
général de 1696 (registres de Bernay et de Lisieux ) : François Des-
périers, écuyer, sieur de Couvey ; Michel des Périers, écuyer, cha-
noine en l'église cathédrale de Lisieux ; Marie Mérien, veuve de
François Despériers, écuyer, Sgr du Vaux ; Jean-Baptiste Despériers,
XIII. "25
386 hiCTioNNAi m: dks iamii.lks k h an ç ai s es
ôciiycr, sieur de Saiiil-Marc, mar('u-hal des logis de la compagnie
des ehevau-lég;ers delà <^arde du Hoi.
DESPERIÈS Voyez : Kspkriès (u').
DESPETIT de la SALLE.
Kamille sur laijuclle les renseignements lont défaut.
La lamille Dkspetit de la Sallk nv, fiu^uro, en tout cas, au nombre
ni de c(dles qui ont pris part en 178D aux assemblées de la noblesse,
ni de celles qui ont été anoblies, ou qui ont reçu des titres, en
France postérieurement à la Révolution. On ne voit pas non plus
qu'elle ait lait enregistrer son blason à l'Armoriai général de 16%.
Beauchet-Filleau mentionne, dans la généalogie de la famille Bon-
neau du Chesne de Beauregard, le mariage, contracté à Saint-Maixent
le 25 avril 17:21, de Louis Depetit, écuyer, Sgr de la Salle, chevalier
de Saint-Louis, avec Madeleine Bonncau, baptisée en 1690, déceùee
à Saint-Maixent le 2 mai 1742, fdle d'un docteur en médecine et veuve
de Michel Boujeu, sieur de la Vergnaye, élu à Saint-Maixent.
Jules-Auguste-Michel Despetit de la Salle, plus tard général de
division, était capitaine aux Cent Gardes quand il épousa en 1856
M"' Goldsmith. Une de ses filles a épousé en 1880 le duc de Bojano ;
une autre a épousé en 1891 M. de Trémisot. Son fils, Jacques, connu
sous le titre de comte de la Salle, a épousé en 1888M"^deGandamo.
DESPINE, ou d'ESPINE, en Savoie et en Suisse. Armes : de gueules à
un che\)ron d' or accompagné de trois roses d'argent, boutonnées d'or.
— Devise : Non sine spinis.
La famille Despine, ou dEspine, est fort anciennement connue en
Savoie.
On en trouvera des généalogies dans le tome VII des Notices généa-
logiques sur les familles genevoises de Galiffe, publié en 1895 par
M. Louis Dufour-Vernes, dans V Arm-orial de Savoie du comte .de
Foras et dans les Bauges, histoire et documents, de Morand.
Guillaume Despine, demeurant sur le plateau des Bauges, stipula
en 1357 comme notaire du duc de Savoie. Guillaume d'Espine était
en 1512 notaire ducal au Chatelard-en-Bauges.
Claude-Guillaume Despine, notaire et châtelain, auquel remonte
la filiation, épousa en 1602 Clauda Bugnet et mourut au Chatelard
le 24 décembre 1641. Il laissa deux fils : 1° Jean-Claude, dont la des-
cendance s'éteignit vers le milieu du xviif siècle ; 2° Claude, né en
1609, notaire ducal et châtelain à la Motte-en-Bauges, décédé en
1684, qui épousa en 1641 Françoise Catton. Ce dernier laissa à son
tour deux fils :1° Claude-Maurice Despine né en 1643, dont le fils, Jean-
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 387
Baptiste, fut en 17^0 plénipotentiaire du roi de Sardaigne à la Haye
dans l'acte d'accession de ce prince à la Quadruple alliance ; ^^ Fran-
çois d'Espine, né en 1657, notaire à la Motte, qui eut huit fils de son
mariage avec Bonaventure RoUin. Deux des fds de ce dernier, Claude-
François et Pierre Despine, furent les auteurs de deux branches.
L'auteur de la branche aînée, Claude-François Despine, notaire à
la Motte, reçu en 1711 bourgeois de Chambéry, décédé en 1751, avait
épousé Jeanne Charrost, cousine germaine de Philibert Charrost-
Borré de la Chavanne dont la descendance subsiste. Il en eut deux
fils, Jean-Baptiste, né en 17:24, et Joseph, né en 1737. Jean-Baptiste
Despine, d'abord notaire de la Couronne, rédigea en cette qualité
l'acte de mariage de la princesse de Lamballe; ce fut également lui
qui fit au Pont-de-Beauvoisin la remise de la princesse de Savoie,
femme du comte de Provence, plus tard Louis XVIII. Il fut nommé
secrétaire d'État en 1772, puis résident de Sardaigne près la
République de Genève, fut anobli et reçut le titre de baron, le
29 novembre 1782, par lettres patentes du roi Victor-Amédée, fut
créé en 1789 chevalier des Ordres de Saint-Maurice et de Saint-Lazare
et mourut à Annecy le 22 janvier 1794 sans avoir été marié. Son frère,
Joseph Despine, docteur en médecine, décédé à Annecy en 18r>0, laissa
deux fils : 1° Charles-Humbert-Antoine, dont il va être parlé ; 2° Joseph-
Charles, né en 1792, député au Parlement, commandeur des Ordres
de Saint-Maurice et de Saint-Lazare, décédé à Turin en 1859, dont
le fils unique est mort sans postérité en 1882. Charles-Humbert-
Antoine Despine, fut inspecteur des eaux royales d'Aix-les-Bains et
mourut dans cette ville en 1852. Il avait été adopté par son oncle, le
baron Despine, par acte du 30 nivôse an II et avait été autorisé le
5 juin 1841, par lettres du roi Charles-Albert, à relever le titre de
baron conféré à cet oncle en 1782. Il laissa quatre fils. L'aîné de
ceux-ci, Constant-Joseph, baron Despine, ou d'Espine, né en 1807,
inspecteur de l'établissement thermal d'Aix, membre de l'Académie
des sciences de Turin, décédé ^n 1873, a laissé postérité.
L'auteur de la branche cadette, Pierre Despine, alla se fixer à
Saint-Malo, en Bretagne, puis à Genève. Son fils. Jean-François
d'Espine, né à Saint-Malo en 1727, peintre en émail distingué, décédé
à Genève en 1799, embrassa le protestantisme. Il fut père de Jean
d'Espine, consul de Suisse et de Suède à Odessa, président de la
branche française de lAlliance évangélique, décédé en 1859, dont la
descendance subsiste.
La famille Despine a fourni des médecins distingués, des chevaliers
des ordres de Saint-Maurice et de Saint-Lazare, des membres de la
Légion d'honneur, etc.
388 DICTION N, VI iiK in:s r\Mii.i,KS F II ANC AI si: s
Principales alliances : de Oarbillon 18:28. de Moiixy de Loche, de
Ballhazar de Gacliéo I8'i0, Pacoret de SainL-Bori 1857, de Béchillon
1881. ('Iiaiiveaii des Boches, elc.
DESPINOSE Voyez : Espinose (d).
DESPINOY Armes (d'apn^s le refoulement d'armoiries du 6 décembre
1817) : écartelé : aux 1 et 4 d'argent à un arbre d'épine de sinople,
terrassé du même, fleuri d'argent; au 2 de gueules à une canette
d'argent ; au 3 d'azur à un chevron d or accompagné de trois étoiles
d'argent. Sur le tout : de sable à un flambeau d'or allumé de gueules.
— Aliàs (d'après la Chancellerie d Artois) : parti : au \ d'argent à
l'arbre arraché de sinople, coupé de gueules à un oiseau d'argent ;
au t d'azur à un chevron d'argent accompagné de trois étoiles de
même.
La famille Despinoy était anciennement connue au Quesnoy, dans
le Hainaut français.
Le chevalier de Ternas en a donné dans la Chancellerie d' Artois
une généalogie que le vicomte Révérend a reproduite et continuée
jusqu'à nos jours dans ses Titres, anoblissements et pairies de la
Restauration.
Antoine Despinoy, échevin de la ville du Quesnoy, eut son blason
enregistré d'office à l'Armoriai général de 1696 : à' azur à six besants
d'argent, 3, 2, 1 .
Jacques-Philippe Despinoy, avocat au Parlement, échevin du
Quesnoy, épousa vers 1723 Marie-Angélique Derombies. Un de ses
fils, Armand-Joseph Despinoy, fut de 1753 à 1789 curé doyen de la
ville de Gondé. Un autre, Jacques-Philippe-Joseph Despinoy, tréso-
rier de l'émolument du sceau de la chancellerie du Parlement de
Flandre de 1737 à 1777, échevin de Douai et de Valenciennes, décédé
à Douai en juillet 1790, fut pourvu en 1788 de l'office anoblissant de
secrétaire du Roi en la chancellerie du Conseil d'Artois. Ce magistrat
avait épousé Marie-Joséphine Delattre, fille d'Antoine, négociant à
Valenciennes, et de Marie-Anne Mortier. Il en eut quatre fils dont les
deux plus jeunes moururent en 1849 sans avoir été mariés. L'aîné
des quatre frères, Hyacinthe-Joseph Despinoy, né à Valenciennes en
1764, général de division en 1796, grand-officier de la Légion d'hon-
neur, décédé sans alliance en décembre 1848, avait reçu le titre
héréditaire de comte par lettres patentes du 6 décembre 1817 et avait
obtenu en même temps le règlement de ses armoiries. Le second,
Armand-Joseph Despinoy, né à Valenciennes en 1766, décédé dans
la même ville en 1830, fut inspecteur des eaux et forêts et épousa à
Douai, en 1791, M"*" le Maire de Marne. Leur fils, Emmanuel
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 389
Despinoy, colonel d'infanlerie, décédé en 1843, avait épousé en 1833
M"*^ d'Aux, décédée à Paris en 1889. Il en laissa deux enfants qui
furent les derniers représentants de leur famille : 1° Hyacinthe-
Emmanuel Despinoy, né en 183o, décédé sans alliance en 1891, qui
fut connu sous le titre de comte Despinoy ; ^° Marie-Berthe, aujour-
d'hui (1914) marquise douairière de Courcy.
Principales alliances : du Sart de Thuin 1783, le Maire de Marne
1791, d'Aux 1833, Roussel de Courcy 18o8.
DESPLACES de CHARMASSE. Armes : écartelé : aux 1 et 4 d'azur à un
soleil d'or; aux t et ^ d'argent à une inoucheture dliermines de
sable; à la croix d*or brochant sur le tout.
La famille Desplaces de Charmasse, originaire d'Autun, appartient
à la noblesse de Bourgogne.
M. d'Arbaumont en adonné une généalogie dans son Armoriai de
la Chambre des comptes de Dijon.
La famille Desplaces a pour premiers auteurs connus deux frères,
Pierre et François des Places, qui vivaient au xv^ siècle. L'aîné
d'entre eux, Pierre, épousa Anastasie du Château, fille d'un lieu-
tenant général au bailliage d'Autun, et continua la lignée. Le puîné,
François, épousa en troisièmes noces Jeanne Rollin, fdle légitimée
du cardinal Jean Rollin et d'Anne de Gouy ; sa descendance ne tarda
pas à s'éteindre. Jean des Places, fils de Pierre et d'Anastasie du
Château, épousa Anne de Moroges. 11 était en lol7 notaire aposto-
lique et en lo2o châtelain de Roussillon. Il laissa, entre autres enfants,
deux fils : l'' Antoine Desplaces, docteur en l'Université de Ferrare,
bailli du chapitre d'Autun, dont le fils, Jean Desplaces, conseiller
au bailliage de Montcenis, n'eut que des filles ; 2° Louis Desplaces,
châtelain de Roussillon en lo47, qui épousa Pernelle Garnier et qui
en eut quatre fds. Le plus jeune de ceux-ci, Hugues Desplaces, épousa
Étiennette Rabyot. Leur fils, Jean Desplaces, décédé en 1631, fut
pourvu, le 4 août 16:26, de l'office de substitut du procureur et des
avocats généraux près la Chambre des comptes de Bourgogne, office
qu'il résigna dès 16:28. Il fut père d'Hugues Desplaces, lieutenant
particulier au baillage d'Autun, qui épousa en 1638 Marguerite
Couchet, et grand-père de Jean Desplaces, Sgr de Charmasse, lieu-
tenant particulier au bailliage d'Autun, puis greffier en chef de la
Chambre des eaux et forêts au Parlement de Besançon, qui épousa
en 1681 Etiennette de la Goutte. Ce dernier était arrivé à un âge
avancé quand il fut pourvu, le 16 avril 17:29, de l'office anoblissant de
secrétaire du Roi en la chancellerie près la Chambre des comptes de
Dôle. Il conserva cet office jusqu'à sa mort survenue en 1737. 11 fut
3'.H) DICTION.N Min: DKS F A M I M. F-. S FRANÇAISES
pcTO (Il Inclues Dcsplaccs, Sgr <lr Cliarmasse, qui épousa en 1725
Mario l^crrin, lilli^ do Jacques, socrélairodu Hoi, receveur ^6n(';ral des
Étais du Charolais, ci grand-pôro do Cjiarlos Desplacos, Sgr de Char-
mass(\ lieulcnaiil au réginiould'Aquilaiuo, qui épousa en ITOi) Marie
Quarré de Verneuil et qui prit part en 1789 aux assemblées de la
noblesse tenues à Autun.
Jean Desplacos, lieutenant particulier au présidial d'Autun, et
Françoise Desplaces, veuve de Jean-Baptiste Ilumblot, écuyer, firent
enregistrer leur blason à l'Armoriai général de 1G9G.
La famille Desplaces de Charmasse a conservé iusqu'à nos jours
la terre de Charmasse, près d'Autun.
Elle n'est pas titrée.
Elle a fourni des officiers démérite et de nos jours un archéologue
très distifigué.
Principales alliances : de la Goulte 1G81, Quarré de Verneuil, du
Crest, Buffot de Millery, Callard d'Azu, Claret de Fleurieu 1883,
Michel de Uoissy, de Mougins-Roquefortl892, de Maussion 1912, etc.
DESPLACES, à Marseille, et des PLAS, en Quercy. Voyez : Plas (des) ^
DESPLANELS (Dalché de la Rive de). Voyez : Dalché de la Rive de
Desplanels.
DESPLASSES.
Alphée-IIenri Desplasses, né à Paris le 12 mars 1852, alors sous-
lieutenant d'infanterie, demanda vainement, le 20 août 1882, l'auto-
risation de joindre à son nom celui de : de Montgobert sous lequel,
dit-il dans sa requête, ses ancêtres ont toujours été connus.
La famille Desplasses, ou Desplasses de Montgobert, paraît être
distincte de celle de Pierre Desplasses, né à Paris le 7 mars 1686,
fils de Gilles Desplasses, marchand drapier, plus tard juge consul de
Paris, et de Marguerite Morant, notaire au Ghâtelet de Paris, décédé
en 1739, qui fut pourvu en 1724 de roffice anoblissant de secrétaire
du Roi au Grand Collège.
DESPLATS-LACHAMBEAUDIE, autrefois de la CHAMBEAUDIE.
Famille de haute bourgeoisie, anciennement connue à Montignac,
en Sarladais.
Jean Desplats, sieur de la Chambeaudie, en la paroisse de Terrasson,
* La famille Desplaces, si honorablement connue à Marseille, sur laquelle on n'a
encore pu se procurer que des renseignements insuffisants, est, paraît-il, une
branche de la famille des Plas, du Quercy, dont elle porte, du reste, les armoiries.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 391
épousa Elisabeth de Lasserre. Leur fils, Sicaire Desplats, sieur de
Lachambeaudie, marié à Orliaguet en 1762 à Marie Larnaudie, fut
pourvu en 1769 de la charge de conseiller au sénéchal et présidial
deSarlat qu'il conserva jusqu'à l'époque de la Révolution. Il laissa
une nombreuse postérité. L'un de ses fils, Jean-Sévérin Desplats-
Lachambeaudie, percepteur à Montignac, décédé en 1834, fut père
du fabuliste Pierre Lachambeaudie, né à Sarlat en 1806, exilé pendant
quelque temps après le coup d'État du 2 décembre 1831, décédé en
1872. Un représentant de cette famille, M. André Lachambeaudie,
était en 1908 receveur rédacteur à la direction des domaines à
Nantes K
DESPOND.
Famille de haute bourgeoisie de l'Orléanais.
Joseph-Guillaume-Armand Despond, décédé en 1857, avait épousé,
le 5 novembre 1833, Louise Colas des Francs, décédée dès 1842. Il
en eut une fille, Marie-Louise, qui épousa un fils du général Marcel,
et deux fils, Albert et Anatole Despond, qui ont fait partie pendant
longtemps du Conseil général du Loiret, l'un pour le canton de Châ-
tillon-sur-Loire, l'autre pour le canton de Gien.
DESPONTY de SAINT-AVOYE. Armes : d'azwr à trois épées d'or, tigées
et feuillées d'argent, 2 eH.
La famille Desponty de Saint-Avoye appartient à la noblesse de
robe parisienne.
On en trouvera dans les Dossiers bleus un curieux tableau généa-
logique.
Nicolas Desponty, auquel ce travail fait remonter la filiation, était
né vers looO à Faremoutiers, près de Coulommiers, dans la Brie. Il
vint se fixer rue Saint-Martin, à Paris, et y fut maître cordonnier de
1588 à 1606. Il avait épousé Catherine Mancré, mentionnée comme
veuve dans un acte de 1637, qui, daprès le même tableau, était fille
d'un menuisier de la rue Neuve-Saint-Méry. Il eut trois fils : 1° Jean,
baptisé en 1595 ; 2° Pierre, maître d'hôtel ordinaire du Roi en 1655 ;
3° Michel, procureur au Chàtelet de Paris, demeurant rue Saint-
Martin, en face la rue aux Ours, décédé en 1679, qui continua la
lignée. Michel Desponty laissa une grosse fortune. De son mariage
avec M^'^ Routier, il avait eu deux fils, Jean-Baptiste, baptisé en 1626,
et Michel, baptisé en 1627. Jean-Baptiste Desponty fut maître d'hôtel
ordinaire du Roi ; sa femme, Anne Ancel, femme de chambre de
' Cette notice a été faite à l'aide de renseignements dus à l'obligeance de M. le
vicomte de Gérard.
392 niCTioNNA I lu: di.s f ami lu: s françaises
M'"" Colborl, (Hail lillc d'un mc^dccin de Langrcs et sœur de Michel
Ancol, sieur des (îranp^es, (jiii fut maître des cérémonies de France ;
Icurlils, Jean Baptiste Desponty, ^gentilhomme ordinaire de la maison
du Hoi, ne paraît |)as avoir ou d'enfants do son mariau^e avec M"'' Pas-
quior, lille d'un rocevour des tailles (hî l'élection de Paris. Michel
Desponly, baptisé en 1G27, d'abord procureur au Chàtelet, puis
payeur des rentes de la ville de Paris, décédé en IG80, fut pourvu,
le 18 sepleml)re 1C80, do l'ofTice anoblissant de secrétaire du Roi. Ce
fut hii (jui acquit la seigneurie du Plcssis-Saint-Avoye dont sa des-
cen(hiiice a conservé le nom. Il avait épousé en U);>7 Marie dos Bordes,
fille d'un procureur. 11 en eut deux lils dont l'aîné, Michel, continua
la d(^scendance et dont le plus jeune, Pierre, sieur du P^resnay, né
en 1650, décédé en 1741, fut promu en 1718 au grade de maréchal
de camp. Michel Desponty, Sgr du Plessis-Saint-Avoye, né en 1656,
décédé en 1738, fut payeur des rentes de la Ville de Paris ; il épousa
Geneviève le Mazier, fille d'un greffier des requêtes de l'hôtel. 11 en
eut, entre autres enfants, deux lils : 1<^ Nicolas-Toussaint Desponty,
Sgr du Fresnoy, du Plessis-Saint-Avoye, etc., né en 1697, lieutenant
aux gardes françaises, décédé en 1771, qui épousa successivement
en 1733 Marguerite-Charlotte Émery, fille d'un conseiller au Parle-
ment, et en 174:2 Jeanne-Elisabeth Desenais, fille d'un libraire de la
rue Saint-Jacques, et qui continua la lignée ; 2° Ambroise, né en 1698,
payeur des rentes de l'hôtel de ville en 17:27, qui épousa en 1734
Marie-Élisabcth Émery, sœur de sa belle-sœur, et dont la descendance
est aujourd'hui éteinte. Aphrodise Desponty, Sgr du Plessis-Saint-
Avoye, né à Paris en 1748, fils de Nicolas-Toussaint, fut conseiller
au Parlement de Paris, prit part en 1789 aux assemblées de la
noblesse tenues dans cette ville et mourut en 1825. 11 avait épousé
en 1772 Angélique Petit de Leudeville. Leur fils, Amédée-François
Desponty de Saint-Avoye, né à Paris en 1785, colonel du l^"" carabi-
niers, officier de la Légion d'honneur, marié en 1822 à Clotilde de
Chamoy, décédé au château du Boscol en 1884, reçut le titre hérédi-
taire de baron par lettres patentes du 14 mai 1822. Il fut père
d'Alexandre-Louis, baron Desponty de Saint-Avoye, né en 1832 au
château de Saint-Avoye (Seine-et-Marne), officier supérieur, officier
de la Légion d'honneur, qui a eu deux enfants de son mariage, en
1865, avec M''° de Kersalaûn.
On trouve qu'Antoine Desponty, bourgeois de Paris, eut son blason
enregistré d'office à l'Armoriai général de 1696.
Principales alliances : de Ricouart d'Hérouville 1734, Petit de
Leudeville 1772, Hébert de Beauvoir du Boscol 1800, 1850, Pinon,
Rousseau de Chamoy 1822, d'Hanmer-Claybroocke 1843, Euzenoude
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 393
Kersalaun 1865, d'Angerville d'Auvrecher 1898, Berthemy 1892, etc.
DESPORTES de LINIÈRES et de la FOSSE. Armes : de sinople à un
chevron d'or accompagné en chef de deux étoiles de même et en
pointe d'une canette de sable sur une rivière d'argent.
La famille Desportes est originaire de Bretagne. Elle vint au
xvi^ siècle s'établir dans le Maine. Au siècle suivant elle possédait
des forges importantes dans les environs du Mans.
On trouvera sur elle des renseignements dans V Inventaire des
minutes anciennes des notaires du Mans dressé par l'abbé Esnault
et publié en 1896 par l'abbé Chambois.
Julien Desportes, un des maîtres des forges de Poncé, demeurant
au Mans, paroisse de la Couture, et sa femme, Marie Guébrunet,
sont ainsi désignés dans un acte du 2 septembre 16o4. Leur fils,
honorable homme Henri Desportes, marchand, épousa, par contrat
passé au Mans le 4 février 1676, Anne Davoust, fille de défunt hono-
rable homme Simon Davoust, sieur de Langotiore, marchand, demeu-
rant au Mans. Il laissa trois fils : 1° Henri Desportes, marchand,
maître de forges, demeurant au Mans, paroisse de la Couture ;
2° Julien Desportes, curé de Beaufay, décédé en 1759; 3° Jean Des-
portes, sieur de MaroUes, marchand, demeurant aux forges d'An-
toigné, paroisse de Saint-Jammes. Henri Desportes, l'aîné de ces trois
frères, fut échevin du Mans. Il épousa en 1703 Anne Lemoine, fille
d'un marchand de fers, et en eut trois fils : 1° Charles-Henri Desportes
de Linières, né au Mans en 1712, qui continua la descendance ;
2° Henri-Pierre Desportes de Corlevé, négociant, maître des grosses
forges de Vibraye, qui épousa, par contrat passé au Mans le 7 mars
1750, Jeanne Fréart, fille d'un ancien juge consul de cette ville, et dont
les deux fils, Jean-Baptiste-François Desportes du Tertre, et Henri-
Pierre Desportes de Corlevé, épousèrent, le 27 novembre 1775, deux
sœurs, M"^" Duhail, filles dun négociant: 3° Jacques-Benjamin
Desportes, négociant à Saint-Domingue. Charles-Henri Desportes
de Linières, maître de forges, épousa en 1742 Catherine Leprince,
héritière de la terre d'Amigné où il mourut en 1791. Il fut officier
chez la Reine, puis échevin du Mans et exerça loffice anoblissant
de secrétaire du Roi. Il avait acquis, le l"'" janvier 1753, de son frère
Jacques-Benjamin la métairie de la Fosse, située en la paroisse de
Challes, qu'il donna plus tard en dot à une de ses filles, Madeleine-
Marguerite, mariée en 1769 à Louis Hervé, négociant. Il laissa cinq
fds. Deux de ceux-ci, Charles-Henri Desportes de Linières, né au Mans
en 1744, et Jacques-Michel Desportes de la Fosse, né au Mans en 1752,
furent les auteurs de deux branches actuellement existantes. Un troi-
394 DICTIONNAim. Ml. s FAMILLES FRANÇAISES
sièmc, Jacques-Jean Dosportos de Linièrcs, fournisseur du bois de
marine, juge consul et adminislraU^ur de rHôtel-Dicu d'Angers,
décédé dans celle ville en 1788. avail épousé en 17G9 Perrine Allard
du Haul-lMessis ; il en eul un lils, égalemenl appelé Jacques-Jean,
qui épousa sa cousine M'*" Desporles de la Fosse. Un qualrième frère,
Joseph-Henri Desporles de Gagnemonl, né au Mans en 1754,
décédé sans alliance à Changé en 1833, fui litléraleur.
L'auleur de la branche aînée, Charles-Henri Desporles de Linières,
inlendanl du prince de Condé, puis fermier de la terre de Bonnélable
apparlenant au duc de Luynes, décédé à Paris le 27 venlôse an XI,
conlracta pendant la période révolulionnaire une très brillanle
alliance. 11 épousa à Paris en 1792 M"° de l'Aubespine-Sully qui se
remaria dans la suite à M. Necloux et qui ne mourut qu'en 1849. 11
fut père de Charles-Maximilien Desporles de Linièrcs, né au Mans
en 1793, qui épousa en 1817 M''* le Garpentier de Sainte-Opportune
et qui en eut quatre (ils. Le plus jeune de ceux-ci, décédé sans
postérité à la F'ièche en 1887, fut colonel. Un représentant de cette
branche était de nos jours préfet de l'Orne.
L'auteur de la branche cadette, Jacques-Michel Desporles de la
Fosse, commerçant en étamines, fonda au Mans une importante
manufacture de toiles peintes. Il avait épousé à Paris en 1782
M"^ Ribot. 11 fut le beau-père de M""* Desportes de la Fosse, née
Beuzelin, décédée à Paris en 1869 à l'âge de 59 ans, qui fut un peintre
de fleurs distingué.
Principales alliances : Allard du Haut-Plessis, de l'Aubespine-
Sully, de Cazotte 1885, Gaudin de Saint-Rémy 1819, de Clinchamps
1818, de Gislain de Bonlin 1906, de Ronseray 1909, le Garpentier de
Sainte-Opportune, d'Avoust 1672, de Postel 1849, Monlenard
1892, etc.
DESPOUS de PAUL. Voyez : Espous de Paul (d').
DESPOUY d ARDIÈGE et de SAINT-PAUL. Voyez : Espouy d'Ardiêge et
DE Saint-Paul (d').
DESPRÉAUX de SAINT SAUVEUR et de SAINT-SAUVEUR-BOUGAIN-
VILLE. Armes : dazw à trois bandes d'argent; au chef d'argent
chargé de trois étoiles de sable. — L'écu timbré d'un casque de che-
valier. — La branche de la famille Despréaux de Saint-Sauveur
qui a relevé le nom de Bougainville porte : écartelé : aux i et i
de Despréaux de Saint-Sauveur; aux 2 e^ 3 ; parti : au I de sable à
un lion d'argent, armé, lampassé et couronné de gueules, accom-
pagné de 3 étoiles d'argent, lien chef, et 1 en pointe, qui est d'An-
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 395
glars de Bassignac ; au II coupé : au 1 d'argent à une aigle éployée
de sable; au 2 d'azur à deux épées d'or, passées en sautoir et
chargées d'une ancre du même, et à une mappemonde d argent bro-
chant sur le tout, qui est de Bougainville.
La famille Dkspréaux de Saint-Sauveur est originaire du Beauvaisis.
Elle possédait dès le xvn° siècle, dans les environs de Breteuil, le
domaine de Saint-Sauveur qu'elle a conservé jusqu'à nos jours et
dont elle a gardé le nom.
Borel d'Hauterive lui a consacré une courte notice dans son
Annuaire de la noblesse de 18(54. Cet auteur mentionne un Simon
Despréaux, ou de Préaux, sieur de Saint-Sauveur, qui était en 1655
lieutenant au régiment d'infanterie du marquis de Gréqui. D'après
le même auteur les deux fils de cet officier servirent aux gendarmes
de Flandre, compagnie de Rosamel, et l'un d'eux fut nommé en 1683
sous-brigadier aux chevau-légers.
On ne voit pas que lafamille Despréaux de Saint-Sauveur aitjamais
été anoblie par lettres, ni par charges. On ne voit pas non plus qu'elle
aitjamais été maintenue noble par jugement, ni qu'elle ait pris part
en 1789 aux assemblées de la noblesse, ni même qu'elle ait fait
enregistrer son blason à l'Armoriai général de 1696.
M. Despréaux-Saint-Sauveur était dans les premières années du
xix*^ siècle avoué près le tribunal de première instance de la Seine.
La famille Despréaux de Saint-Sauveur est représentée de nos jours
par deux branches. Le chet de la branche aînée, Élie Despréaux de
Saint-Sauveur, né en 1792, fut consul de France et officier de la
Légion d'honneur; il laissa deux fils, Eugène, né en 1836, et Félix,
né en 1852. Un des représentants de la branche cadette, Victor Des-
préaux de Saint-Sauveur, né en 1848, officier de marine des plus dis-
tingués, aujourd'hui décédé, épousa, le 8 janvier 1879, Hyacinthe-
Anne d'Anglars de Bassignac, lille unique de la comtesse d'Anglars
de Bassignac, née Bougainville. Il demanda, le 8 février 1882, et
obtint', par décret du 5 août suivant, l'autorisation de joindre à son
nom celui de Bougainville. Il fut dès lors connu sous le titre de comte
de Saint-Sauveur-Bougainville, aujourd'hui porté par son fils. Les
autres représentants de la famille Despréaux de Saint-Sauveur ne
portent pas de titre.
Principales alliances : de Maupeou 1880, de Vaucouleurs de Lan-
jametl883, 1890, d'Anglars de Bassignac 1879, le Grand vers 1840,
de la Gelle 1904, IMabille de Bronac-Vazeilles 1906, etc.
La famille de Bougainville. dont un rameau de la famille Despréaux
de Saint-Sauveur a été autorisé à relever le nom, appartenait au
xviii^ siècle à la haute bourgeoisie parisienne. Le vicomte Révérend
396 i>i(.TioNNAinr drs famiklf.s françaises
011 a donné une p^iînéaloc^ip dans ses Titres, anoblissemenls et pai-
ries de la Restauration.
PiiTre de H()uc;ainviIlo. pronireiir au Ciiàlcloi, fil onrofi^islrer son
l)las(in à l'Aiinorial ijfénéral de \(VM\ : (Vargent à un aigle éployé de
sable.
Pierre-Yves Boup^ain ville, marié vers 1720 à Marie-Françoise Dar-
boulin, se qualiliail en 1728 luiissier audicncier, commissaire-priseur
au Ghàtclct de Paris. Il lui plus lard nolaire royal cl fui anobli par
l'échevinage de Paris qu'il exerça en 1741 el 1743. 11 laissa deux
fils. L'aîné de ces fils, Jean-Pierre Bougainvillc, né en 1722,
décédé à Loches dès 1763, se fit un nom dans les lellres et
fut secrétaire perpétuel de l'Académie des inscriptions el membre
(1(^ l'Académie française. Le puîné, Louis-Antoine de Boup^ain-
villc, né à Paris en 1729, décédé en 1811, fut un des plus célèbres
navio;ateurs de son temps. Bougainvillc fit de 1768 à 1769 un voyage
autour du monde au cours duquel il explora un certain nombre de
terres inconnues. Il fut nommé en 1779 chef d'escadre des armées
navales et en 1780 maréchal de camp, fut admis à l'Institut, fut
appelé au Sénat sous le Consulat et fut créé comte de l'Empire par
lellres patentes du 26 avril 1808. Il était grand-officier de la Légion
d'honneur. Il avait épousé Marie-Flore de Lonchamps-Monlendre
dont il laissa trois fils. Laîné de ceux-ci, Hyacinthe-Potentien, comte
de Bougainvillc, né à Brest en 1781. contre amiral en 1838, gentil-
homme ordinaire de la chambre du Roi, commandeur de la Légion
d'honneur, décédé sans alliance en 1846. fut créé baron de l'Empire
par lellres patentes du 12 novembre 1811, fut confirmé dans la pos-
session de son titre par nouvelles lettres du 30 juin 1830 et obtint en
même temps le règlement de ses armoiries. Le second, Jean-
Alphonse, comte de Bougainville, colonel de dragons de la garde
royale, officier de la Légion d'honneur, décédé en 1861, épousa
M""" de Boissieu, décédée en 1884; il en laissa trois filles dont l'aînée
fut la comtesse d'Anglars de Bassignac, décédée en 1892, mère de
^[me Despréaux de Saint-Sauveur. Le plus jeune des fils du naviga-
teur, Louis-Adolphe de Bougainville, né en 1796. page de Napoléon F"",
général de brigade en 1849, mourut en 1854 sans avoir eu d'enfants
de son mariage avec M"^ Cornu de Cansy, décédée en 1863.
DESPRÉS, en Bas-Limousin et en Roussillon. Armes (d'après le règle-
ment d'armoiries de 1823) : de sinople à un cheoron d'or accompagné
de trois coquilles du même.
La famille Després appartient à la noblesse du Roussillon.
On trouvera sur elle des renseignements dans le Dictionnaire des
DICTIONNAIUE DES FAMILLES FRANÇAISES 397
familles nobles de la Corrèze de Cliampeval, dans le Dictionnaire
des biographies 7*OMSSz7/own«eses de l'abbé Capeille et dans les Titres,
anoblissernents et pairies de la Restauration du vicomte Révérend.
La famille Després est originaire duBas-Limousin oiielle a possédé,
entre autres biens, les terres de la Bernardie et de Chaillac, en la
paroisse de Ghamboulive, du Leyris, en la paroisse d'Espagnac, de
Pommeyrols, etc., et où elle était honorablement connue dès le
xv^ siècle.
Michel Dupré, sieur de la Bernardie, était en 1488 commis du rece-
veur des aides en Bas-Limousin. Jean Després était en 1590 procureur
à Tulle. Jérôme Després, Sgr de la Bernardie, fut de 1602 à 1644 con-
seiller au présidial de Tulle. Jean Desprez, Sgr de Chaliac, bourgeois,
fut de 1604 à 1633 contrôleur d'élection à Tulle. Autre Jean Desprez,
Sgr de Ghaillac et de Pommeyrols, fut de 1658 à 1673 conseiller élu
de la môme ville. N... Desprez de Pommerol, conseiller au présidial
de Tulle, eut son blason enregistré à l'Armoriai général de 1696 :
à'azur à une fasce componée d'or et desinople. Ignace Desprez, Sgr
de Ghaillac, était vers le milieu du xviii^ siècle avocat à Tulle. Etienne
Després, sieur du Leyris, était en 1766 commissaire du Roi à Tulle.
Ses sœurs, Marianne et Martiale Després du Leyri, payaient en 1788
le droit de franc-fief. Guillaume et François Després, marchands à
Tulle, étaient en 1689 seigneurs de la Bernardie.
François Després, fds de Jean Després de Ghaillac, Sgr de Pou-
meyrol, fut nommé en 1683 vicaire général de Louis Habert de
Montmort, évêque d'Elne, en Roussillon. Il fut pendant 40 ans pro-
cureur général des évoques d'Elne, fut nommé conseiller clerc au
Gonseil souverain de Roussillon et mourut à Perpignan le 19 octo-
bre 1723. Il avait fait venir du Limousin son neveu, Jean Després,
Sgr de Poumeyrol, fils de Jean Després, conseiller au présidial de
Tulle, et de Jeanne de Barat. Ge neveu, d'abord avocat au Parlement
de Paris, fut nommé, le 9 mai 1704, conseiller du Roi en ses Gonseils
et procureur général au Gonseil souverain de Roussillon et fut anobli
par ses fonctions. Il épousa, le 22 janvier 1706, Marie-Anne de Val-
cour, fille d'un garde-magasin de la citadelle de Perpignan, acquit en
Roussillon les seigneuries de Saillagouse et d'Angoustrine et mourut
à Paris en 1746. Il fut père d'Étienne-François-Antoine Després,
So^r de Poumevrol,de Saillaofouse et d'Ano^oustrine, né en 1716, con-
seiller au Parlement de Toulouse en 1746, procureur général, puis con-
seiller au Gonseil souverain de Roussillon, marié en 1746 àM^^^ Goste
de Ghampéron, décédé à Perpignan en 1790, et grand-père de Joseph-
Etienne-Xavier Després, Sgr des mêmes domaines, né à Perpignan
en 1753. Celui-ci fut nommé en 1777 conseiller au Gonseil souverain
398 I) I c T 1 0 N N M II r. I) i: s f a m 1 1, 1. 1: s v it \ n r. a i s F, s
(le Roussillon, prit parU'ii I7H1) .luxiisscmhlrcs (1(î la iiohiossc tenues
ù Perpignan, lui maire de celle ville dv 1819 à I8:i7, reeullc titre
(le i)ar()n, parl(>llres j)alenles du 0 mai \Hili, avec aulorisalion d'ins-
lilu(^r un majorai, obtint eu même temps k; rèj:^l(îment de ses armoi-
ries et mourut dans sa ville natahî en 1834. Le baron l)es])rés avait
épousé successivement en 1778 M"'' de isibre de Montvaillant,
décédée en 1813, et M"" de Goma-Jordi. Son (ils, Charles-Joseph-
Ilippolyte, baron Després, né à Perpignan en 1784, directeur de la
Monnaie de celte ville, décédé en 1859, avait épousé en 1818
M"" d'Arnaud dont il laissa une nombreuse postérité.
Principales alliances : Coste de Champéron 17'f6, Bosch 1770, de
Palmarole de Descallar, Fabre de Montvaillant 1778, de Coma,
d'Arnaud 1818, d'Arrasse, d'Adhémarde Lanlagnac 18o4, de la Croix,
Cadot de Sébeville, etc.
DESPRÉS, en Bretagne.
Famille de haute bourgeoisie du département d'IlIe-et-Vilaine sur
laquelle on trouvera des renseignements dans le Répertoire de bio-
bibliographie bretonne de Kerviler.
La famille Desphés, originaire de la paroisse de Moulins, possédait
au xvni" siècle les domaines des Saudrais, du Coudray, du Val, dont
ses représentants joignaient le nom à celui de Després pour se dis-
tinguer les uns des autres. La fdiation remonte à Jean Després qui
épousa vers 1598 Jeanne Chédemail. Jean-Baptiste Després du Cou-
dray, né à Bain en 1716, fut notaire et procureur à Marcillé-Robert.
Il fut père de Jean-Bapliste-Pierre Després du Val, né à Marcillé-
Robert en 1744, procureur fiscal de Marcillé, qui épousa en 1774
Aimée Chauvin de la Cherbonnelais, grand-père de Jean-Baptiste
Després, né en 1774, percepteur à Marcillé, qui continua la descen-
dance, et de François Després du Val, ou Duval, décédé sans
alliance, qui fut longtemps conseiller général d'Ille-et-Vilaine,
bisaïeul de Ferdinand Després, qui fut de 1881 à 1886 conseiller
général d'Ille-et-Vilaine, et trisaïeul de Fernand Després, conseiller
général du même département en 1889.
Principale alliance : Leschevin de Prévoisin 1899.
DESPREZ de la MORLAYE et de la VILLETUAL. Armes : d'argent à
quatre losanges accolés de gueules en chef et quatre en poi7ite et un
croissant de sable en abîme.
Une famille des Prez, qui portait les armes décrites en tête de cet
article, a appartenu à la noblesse de l'ancien diocèse de Vannes, en
Bretagne. Elle figura de 1481 à 1536 aux réformations et montres de
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 399
la noblesse de la paroisse de Bohal où elle possédait, entre autres
biens, la seigneurie du Portai. Son chef, Jean Desprez de la Bourdon-
nais, demeurant au Portai, fut maintenu dans sa noblesse d'extrac-
tion, le iô avril 1669, par arrêt de la chambre de réformation après
avoir justifié huit générations depuis Jean Desprez dont le fils, Perrot,
marié à Jeanne de GrésoUes, vivait en 1470 Gilles des Prez, écuyer,
sieur de Villeraise, fit enregistrer son blason à l'Armoriai général de
1696 (registre de Ploermel). Gette famille paraît s'être éteinte au
cours du XYiii*^ siècle.
La famille Desprez de la Morlaye et de la Villetual, actuellement
existante, croit avoir eu dans un passé éloigné une origine com-
mune avec la vieille famille noble dont il vient d'être parlé et en
porte les armoiries. Elle aurait, en tout cas, perdu pendant longtemps
sa noblesse par dérogeance. Elle ne figure pas, en effet, au nombre
des familles de Bretagne qui furent maintenues nobles lors de la
grande recherche commencée en 1666 et appartenait simplement à
cette époque à la haute bourgeoisie de l'ancien diocèse de Rennes,
dans la même province.
Jean Desprez fut échevin de Rennes en 1658. Guillaume Desprez de
la Gidonnais, receveur des fouages de l'évêché de Rennes, épousa
en 1671 Renée Hersart, issue d'une famille de très ancienne noblesse,
encore existante, et héritière de la seigneurie de la Morlaye. Il eut
plusieurs fils. L'aîné de ceux-ci, Jean Desprez, capitaine de dragons,
mourut en 1719 à Perpignan des suites de blessures qu'il avait reçues
au siège de Roses. Le puîné, René-Guillaume Desprez de la Mor-
laye, négociant à Rennes, consul, puis échevin de cette ville, bien-
faiteur de l'hôpital Saint-Yves, député de la communauté de Rennes
aux États tenus à Vannes en 1754, s'agrégea à la noblesse et fit
reconnaître ses prétentions d'abord, le 21 mai 1746, par jugement de
l'intendant, puis, le 2 juin 1770, par arrêt du Parlement. De son
mariage avec Gillette Simon, il eut quatre fils : 1° Louis-François
Desprez de la Morlaye, né à Rennes en 1719, décédé à Betton
en 1789, qui fut l'auteur de la branche aînée actuelle, connue sous le
nom de Desprez, ou des Prez, de la Morlaye ; 2° François-René
Desprez, qui fut connu sous le nom de la Bourdonnais, porté au
XVII® siècle par les anciens Desprez, et qui fut nommé maréchal de
camp, en 1800, par le roi Louis XVIII ; 3^ Pierre-Toussaint Després,
né à Rennes en 1724, qui fut seigneur de la Villetual, en Illifaut, et
qui fut l'auteur de la seconde branche actuelle, connue sous le nom
de Desprez de la Villetual ; 4° Julien-René Desprez du Plessis.
La famille Desprez, ou des Prez, a fourni des officiers, une roman-
cière (M™® Desprez de la Villetual, née Lemarchand), un graveur de
400 Dîr.TioNN AI Ml. i)i;s ka m 1 1. i.ks !• i<an(,;a i sks
médailles distingue'^ (M. lOdouard de la N'illclual, liis de la précé-
denle), etc.
Principales alliances : llersart, le iîlanc de lioisricheiix, de Lor-
geril \\)0o, d'Aiaesy de Moiilpezal 190.'^, de Hicouarl dllérouville
1900, etc.
DESPREZ d'AMBREUIL de MONTPEZAT Armes primitives inconnues.
— Au XVII' siècle la iamille Desprez d Amhreuil adopta le blason
d'une famille des Prez de Montpezat, d'ancienne noblesse du
Quercy, dont elle croyait ôtre une branche : d'or à trois bandes de
gueules ; au chef d'azur chargé de trois étoiles d'or.
La famille Dksprez, ou mieux dks Prkz, appartenait à la noblesse
des environs de Niort, en Poitou.
Beauchet-Filleau en a donné une généalogie dans son Dictionnaire
historique et généalogique des familles du Poitou.
Jean Desprez, écuyer, rendit divers aveux pour son fief d'Auvert
les 4 et 13 juin 144:2 et le 6 septembre 1464.
Le travail de Beauchet-Filleau, d'accord avec le jugement de main-
tenue de noblesse de 1667, fait remonter la filiation à un Pierre
Desprez, écuyer, qui est mentionné, soit seul, soit avec son fils
Quantin, dans des actes du 4 mai 1474, du 2 juin 1484 et du
21 juin 1488. Quantin Desprez, écuyer, Sgr des Prez et d'Auvert,
épousa, le 21 décembre loOi, Jeanne Brochard, fille du seigneur de
la Roche. 11 figure sur une liste établie en 1529 des nobles du Poitou
qui contribuèrent du dixième de leur revenu pour payer la rançon du
roi François F^ Son fils, Quantin II Desprez, écuyer, Sgr d'Auvert,
épousa, le 16 septembre 1530, Éléonore Girard, héritière de la sei-
gneurie de la Fosse, dans la paroisse d'Ardin. 11 en eut deux fils,
Jean Desprez, Sgr d'Auvert, et Quantin Desprez, Sgr de la F'osse, qui
furent les auteurs de deux branches. Les représentants de ces deux
branches furent maintenus dans leur noblesse, le o septembre 1667,
par jugement de Barentin, intendant de Poitiers.
L'auteur de la branche aînée, Jean, épousa en 1561 Marguerite
Simonneau. Il en eut trois fils : 1° Jacques Desprez, seigneur d'Am-
breuil, en la paroisse de Coulon, qui continua la lignée ; 2° Philippe
Desprez, Sgr de la Boutrye, dont la descendance fui maintenue dans
sa noblesse, le 29 aoùL 1715, par jugement de Quentin de Richebourg,
intendant de Poitiers, et s'éteignit peu de temps après ; 3° Jean
Desprez, Sgr de la Poupelière, dont le fils, Jean Desprez, épousa
en 1630 Claude de la Roussière, héritière de la terre de Ghampollant,
située dans la commune actuelle de Beugné (Deux-Sèvresj, dont le
petit-fils, François Desprez, Sgr de Ghampollant, vint se fixer en
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 401
Sainton^-e et fut, d'après Beaucliet-Fillcaii, maiiilcnu dans sa
noblesse, en 1715, par jugement de Bégon, intendant de la Rochelle^
et dont la descendance s'éteignit avec Gabriel des Prez de Champol-
lant, né en 1770 à Villefollet, au diocèse de Poitiers, admis en
178:2, au collège royal de la P'ièche, décédé jeune, et avec sa sœur,
M™® Chabot de Peuchebrun. Jean Desprez, Sgr d'Ambreuil, petit-fils
de Jacques, épousa en 1671 Renée Thibaut. Il en eut plusieurs fds
qui moururent sans avoir été mariés. Il eut aussi plusieurs filles
dont l'une, Renée-Catherine, héritière de la seigneurie d'Ambreuil,
épousa en 1704 son cousin, Quantin-Simon Desprez, chef de la
seconde branche.
Le père de celui-ci, René Desprez, Sgr de la Fosse, avait épousé
en 1680 Marie Pichard, fille d'un juge au siège royal de Fontenay-Ie-
Comte. Il en eut trois fds qui furent maintenus dans leur noblesse, le
22 juin 1715, par jugement de l'intendant Quentin de Richebourg :
1° Quantin-Simon, Sgr de la Fosse, qui épousa en 1704, comme on
vient de le voir, sa cousine, Renée-Catherine Desprez, héritière de la
seigneurie d'Ambreuil, et qui continua la descendance ; 2° Pierre-
René, né en 1684 ; 3° Louis-René, Sgr de laMouillère, en Bas-Poitou,
dont la descendance s'éteignit avec son fils, Jean-César, guillotiné à
Fontenay en 1793, et avec ses deux petits-fds, Philippe-César, fusillé à
Angers en 1794, et Jean -César, né à Secondigny en 1759, admis à
l'école de la Flèche en 1769, décédé en 17^3. René-Quanlin Desprez,
Sgr d'Ambreuil, fds de Quantin-Simon, épousa en 1745M"*^de Liniers.
Il prit peu de temps après son mariage le nom de Montpezat qui avait
été porté par une famdle des Prez, d'ancienne noblesse du Quercy,
dont il se croyait issu. Son fds, Louis-Quentin Desprez d'Ambreuil,
Sgr du Bois-Prateau, né en 1747, prit part en 1789 aux assemblées
de la noblesse tenues à Saint-Maixent. Il fut le bisaïeul d'Alexis-
Maxime Desprez de Montpezat, né en 1839, qui paraît avoir été le
dernier représentant de sa famille.
La famille Desprez a fourni de nombreux officiers dont plusieurs
ont péri dans l'insurrection vendéenne.
Principales alliances : Brochard de la Rochebrochard 1504, de
Suyrot vers 1595, du Chilleau, de Hanne 1632, 1674, dAbillon 1620,
1642, de la Monneraye 1699, de Goullard d'Arsay 1706, de la Porte
vers 1600, de Gumont 1767, Chabot de Peuchebrun 1793, Prévost
* Ce jugement de maintenue de noblesse n'est pas mentionné par Laine dans son
Nobiliaire de la généralité de la Rochelle. On trouve que Charles des Prés, sieur du
Bruzeau, en l'élection de îSaint-Jean-d'Angély, fut condamné comme usurpateur de
noblesse à 2.100 livres d'amende par jugements du même Bégon des 25 janvier et
22 septembre 1700.
xni. 26
-**'- I) I C T I 0 N N A I It K I) !■: S !• A M I 1. 1, lO S F K A N C. A I S !•. S
1000. (le LiiiiiMs vci's 1070, ITio, 18.':{7, Massoii de la Sauzayc vers
1780 et 1.S07, Loiiveau de la llèrr|c 1834, de Laaf^e, d'Auzy 1749, de
la Boueherii» 1001), de Maynard de la Glaye 17:22, l^Yolier (de la Mes-
scli(Te) 171)8, etc.
DESPREZ de SAILLY. Armes : d'azur à un lion rampant d'or, armé
et Uunpaasé de gueules ; au franc-quartier de gueules à Vépée haute
en pal d'argent, qui est des barons militaires.
Alexandre Desprez, né en 1708, colonel d'infanterie légère, officier
de la Légion d'honneur, décédé en 1849, fut créé baron de l'Empire
par lellres patentes du 19 janvier 1811. Il l'ut dès lors connu sous le
nom de Despuez de Saillt. II laissa un (ils unique, Jean-Achille, baron
Desprez de Sailly, né en 1811.
DESPREZ de GÉSINCOURT. Armes : d'argent à un chevron d'azur
accompagné de deux roses de gueules en chef et d'un lion de sable
en pointe. — Couronne : de Comte.
La famille Desprez de Gésincourt, originaire de Metz, appartenait
sous Louis XIV à la haute bourgeoisie de celte ville.
On trouvera sur elle des renseignements dans la Biographie du
Parlement de Metz de Michel, dans \q Bulletin héraldique de France
de septembre 1900 et dans les ouvrages que M. de Lurion et M. Su-
chaux ont consacrés à la noblesse de Franche-Comté.
Marc-Antoine Desprez, chancelier de l'église collégiale de la ville
de Metz, etN... Desprez, commis principal de l'extraordinaire des
guerres au département de Metz, eurent leur blason enregistré
d'office à l'Armoriai général de 1090.
François-Nicolas Després (sic), avocat au Parlement, fils de Pierre
Després, marchand, et de Judith Coffetier, épousa à Metz, le
14 mai 1097, Anne-Barbe Lachaussée ; il eut de cette union cinq
enfants, tous nés à Metz. Antoine Després, proche parent des précé-
dents, né à Metz le 20 juillet 1054, était en 1083 premier huissier au
Parlement de cette ville. Il fut reçu, le 25 février 1087, avocat au
même Parlement, fut pourvu, le 12 mai 1098, de l'office anoblissant
de trésorier de France au bureau des finances de Metz, mourut à
Metz le 20 février 1720 et fut inhumé dans l'église de Saint-Simplice.
Il avait épousé Jeanne Belquienne qui lui survécut jusqu'au 0 jan-
vier 1780. Il en eut plusieurs fils et trois filles qui épousèrent l'une
Jean Hémard, trésorier de France, une autre Jacques Aubert, secré-
taire du Roi, et la troisième François Guerrier, maître particulier des
eaux et forêts. L'un de ses fils, Michel-Antoine Després, ou Desprez,
né à Metz le 28 septembre 1099, officier de cavalerie, chevalier de
DICTIONNAIRE DKS FAMILLES FRANÇAISES 403
Saint-Louis, était en garnison à Faverney quand il épousa M"'' Kbaudy,
d'une famille distinguée qui s'est perpétuée jusqu'à nos jours. A la
suite de ce mariage il vint se fixer dans la petite ville d'Amance, en
Franche-Comté, où résidait la famille Ebaudy. Son fils acquit dans
les environs de cette ville, en 1779, le fief de Gésincourtetfut dès lors
connu, suivant l'usage du temps, sous le nom de Desprez de Gésin-
court.
Servais-Edouard Desprez, né à Vesoulle 11 décembre 1800, fils de
François-Narcisse Desprez et d'Augustine-Marguerite Viney, receveur
des finances à Châtillon-sur-Seine, son frère, Alphonse-Gabriel Des-
prez, né à Guingamp en 1807, et leurs enfants furent autorisés le
5 janvier 1861, par décret de Napoléon III, à substituer à leur nom
celui de Desprez de Gésincourt que portait leur aïeul avant la Révo-
lution.
La famille Desprez de Gésincourt a fourni de nombreux officiers,
dont deux chevaliers de Saint-Louis.
Son chef est connu depuis quelques années sous le titre de comte
de Gésincourt.
Principales alliances : Ébaudy, Delecey de Changey 1872, de la
Noue, du Grest 1893, de la Roque-Ordan 1900, Dumas de Sal-
vertl876, de Ghargères, Goursaud de Merlis 1905, Sousselier, etc.
ADDITIONS ET CORRECTIONS
TOME l
ABBADIE de CANTILLAC (d').
La famille d'Abbadie de Cantillâc compte encore des représen-
tants.
Son chef est connu de nos jours sous le titre de marquis.
Principales alliances : de Dion, Aved de Magnac, Morin de la Lon-
guinière 1889, etc. K
AIGUIÈRES (d').
Cette famille, à laquelle il a été consacré des notices dans le
tome I et dans les Additions du tome XI de cet ouvrage, porte pour
armes : de gueules à six besants d'argent, 2, 1, 2, 1, et non 3, 2, 1,
comme il a été dit par erreur.
AJASSON de GRANDSAGNE. Armes : de sable à cinq fusées d'argent,
accolées et mises en fasce. — Couronne : de Comte. — Supports :
deux lions. — Devise : Chevaliers pleurent^.
La famille Ajasson appartient à la très ancienne noblesse de la
Haute-Marche et du Berry.
La Thaumassière en a donné au xvii^ siècle, dans son Histoire du
Berry, une généalogie détaillée. Mais son travail contient de graves
erreurs.
La famille Ajasson est connue dans la Haute-Marche dès l'an 1087.
Tardieu mentionne, dans son Grand Dictionnaire historique et généa-
* Cet article complète ceux qui ont été consacrés à la famille d'Abbadie de Can-
tillâc dans le tome I" et dans les Additions du tome IX de cet ouvrage.
' Cette notice remplace celle qui avait été consacrée à la famille Ajasson de
Grandsagne dans le premier volume de ce Dictionnaire.
406 DiCTioNNAi m; i)i:s kamii-i.ks khanç aises
logi(iue de la Haute- Marche, un Ajassoii (jui se serait croisé en 12H0.
Louis Ajasson ('^j)ousa vers 1315 Mar|j^ii(M'it('le(îroinf^. Ilui^^ues Ajasson
fui (Ml KVi() exéculour tcslamcnlaii'c de noble (Icîoiïroy de Praioris.
La lilialion (^st très r('»<^ulièr(Miienl, élal)lio depuis le 8 juillet \^.^\^,
date à huiuelle Henri Ajasson, eli(!V.'dier, St^r du Vost, i'isti^rières,
CJiainpvillant, etc., lilsde (luyot Ajasson et d'Ajj^nès de l^uyvinault,
épousa Jeanne de la (lelie.
C'est j)ar erreur que la Thaumassière [)lacc ce mariage en l'année
1393. C'est égalemcMit par erreur et contres toute vrais(îml)lancc
qu il a avancé que Guyot Ajasson, père du marié, avait fait un par-
tage en 1344 avec son frère Louis et était fils d'Eudes Ajasson, Sgr
de Vot et d'Kstinières, mentionné dans un acte de 1300, petit-fils d(^
Guilgaud Ajasson et arrière-petit-fils d'Ltienne Ajasson, chevalier,
Sgr de Vot et de Champvillant.
Henri Ajasson, mentionné plus haut, figura en 1470 à la montre de
la noblesse de la Marche. Ltant devenu veuf de Jeanne de la Celle,
il s'était remarié vers 1450 à Marie de la Marche, veuve d'Ltienne
de Cluys, Sgr de Béjon, et fille unique du seigneur de Grandsagne
et de Catherine de Villaines, alors remariée à Hélion de Barbançois.
11 n'eut pas d'enfants de celte seconde union. Il avait eu de la pre-
mière trois filles, dont l'une épousa Charles de Chabannes, et trois
fds dont l'aîné, Guyot, continua la descendance et dont les deux
plus jeunes, Pierre et Louis, furent successivement abbés de Saint-
Mesmin. Guyot Ajasson, Sgr de Vot, épousa, le 12 décembre 1476,
Jacqueline de Barbançois, fdle de Jean, Sgr de Sarzay, et de Fran-
çoise de Boisé de Courcenay et petite-fille d'IIélion de Barbançois et
de Catherine de Villaines mentionnés plus haut. A l'occasion du
mariage de son beau-fils, Guyot Ajasson, avec sa nièce, Jacqueline
de Barbançois, Marie de la Marche, veuve d'Henri Ajasson, fit don à
cette nièce du fief de Grandsagne. Depuis cette époque la famille
Ajasson n'a cessé de posséder la terre et le château de Grandsagne,
situés sur le territoire de la commune actuelle de Bonnat, dans l'ar-
rondissement de Guéret. Bernardin Ajasson, Sgr de Vot, fds de
Gu^'Ot, épousa, le 10 juin 1525, Anne de Lestranges. A l'occasion de
ce mariage sa mère, Jacqueline de Barbançois, lui fit don de la sei-
gneurie de Grandsagne. Bernardin Ajasson eut plusieurs fils. L'aîné
de ceux-ci, Gabriel Ajasson, marié à Tristane de la Marche, fut l'au-
teur de la branche aînée, dite des seigneurs de Vot, qui s'éteignit
après quelques générations. Lesecond,Hector Ajasson, Sgr de Grand-
sagne, marié, le 6 février 1584, à Marie de Douhault, fut l'auteur de
la branche cadette, dite des seigneurs de Grandsagne, qui s'est
perpétuée jusqu'à nos jours. Il fut autorisé, le 14 mars 1584, à refor-
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 407
tifier sa maison de Grandsagne de tours, tourelles, canonnières,
fossés et murailles. Il acquit, le 14 juillet 1597, de Balthazar de
Chalençon, avec Jean de la Celle et Claude Boéry, l'importante sei-
gneurie de Chàtcauclos. 11 fut père de Charles Ajasson, Sgr de
Grandsagne, vicomte de Chàteauclos, chevalier de Saint-Michel en
1635, qui épousa en 1648 Gabrielle de la Celle et qui continua la
lignée.
François Ajasson, comte de Grandsagne, et son frère germain,
Henri, prirent part en 1789 aux assemblées de la noblesse tenues à
Guéret.
La famille Ajasson a fourni de nombreux officiers.
Son chef est connu sous le titre de comte de Grandsagne depuis
le milieu du xviii^ siècle.
Principales alliances : le Groing, de Barton de Montbas 1592, de
la Celle, de Mornay 1718, de Chamborant, de Chabannes. de Bar-
bançois. de Lestranges, d'Aubusson 1614, de Villaines, de la Marche,
de Douhault 1584, de Bouex de Villemort, de la Chassaigne, de
Bertrand de Beaumont, Couraud de la Rochechevreux, etc.
ALADANE de PARAIZE.
Ce fut M. Aladane de Paraize, et non de la Braize, qui fut pourvu
en 1786 de loffice anoblissant de trésorier de France.
ALAROSE de la GHARNAY ou GHARNÉE . Armes : cVazu.r à ini che-
vron d'or accompagné de trois roses d'argent^.
La famille Alarose, éteinte dans la seconde moitié du xix- siècle,
était originaire de la paroisse du Veurdre, en Bourbonnais.
On en trouvera une généalogie dans l'ouvrage suivant de M. Eugène
le Brun : Une petite ville bourbonnaise. Le Veurdre. Ses seigneurs,
ses châteaux et leurs possesseurs.
Jean Alarose, auquel remonte la filiation, était en 1602 notaire
royal au Veurdre. Il avait épousé Marie Senottier, décédée en 1656.
Son fds aîné, Laurent Alarose, sieur de la Mousse, notaire royal au
Vendre, décédé en 1647. laissa, entre autres enfants, deux îils :
1° Gilbert Alarose, Sgr de la Charnée, procureur du Roi au domaine
de Bourbonnais, décédé à Moulins en 1680, qui continua la descen-
dance ; 2- Laurent Alarose, décédé en 1656, qui fut l'auteur du
rameau des sieurs de la Mousse, éteint au xvni^ siècle. Gilbert Ala-
rose, Sgr de la Charnée, eut à son tour trois fils : 1 Laurent Alarose,
né en 1641, dont la descendance s'éteignit en la personne de son
' Cette notice remplace celle qui avait été consacrée à la famille Alarose dans le
premier volume de cet ouvrage.
408 1)1 CTIONN A I in: DKS FAMIM.KS l'HANÇAlSKS
pclil lils, Joseph-KiistacJic Alarose de Hrcul, né h Houon ie 14 juin
UH)H, rocov(Mjr ancien et allernatif des tailles ;\ Moulins, pourvu en
n.Ho de roflie(^ anoblissant de secrétaires du Hoi au (Irand Collège,
décédé en 1747; 2" (lilbcrt Alarose, sieur de Beauregard, procureur
du Hoi c\) la ciiambre du domaine du lîourbonnais, décédé sans pos-
térité à Moulins en \lûi, qui eut son blason enn^gislré d'orfice à
l'Armoriai général de lODG : ^Y argent à une rose tigée, feuillée et bou-
lonnée au naturel ; IJ" Jean Alarose, sieur (b^s Morins, procureur du
Iloi au domaine du Bourbonnais, qui continua la lignée. Le petit-fils
de ce dernier, Gilbert Alarose, Sgr de la Bresne et de Beauregard,
né à Moulins en 1714, marié en 1737 à Jeanne Farjonnel de Ville-
franclie, fille d'un marcband drapier de Moulins, fut pourvu, le
1 1 mars 174G, de l'oflice anoblissant de trésorier de France au bureau
des finances de Moulins. Il mourut dans cette ville en 1778. 11 eut
pour successeur dans son office le cinquième de ses fds, Sébastien
Alarose de Beauregard, né au Veurdre en 1752, guillotiné à Paris le
9 thermidor an 11 sans avoir été marié. Claude Alarose de la Charnée,
né en 1754, sixième lils de Gilbert et de Jeanne Farjonnel de Ville-
franche, épousa vers 1785 M'^^ Russeau, fdle d'un trésorier de France.
11 en eut deux fils.
Principales alliances : Salle, Michel, Legros, de la Cassière de
Chalus 1780, de Froment 1773, etc.
ALBERTI (de), au comté de Nice. Armes : à' azur à quatre chaînes d ar-
gent, mouvantes des angles de Vécu et reliées en cœur par un anneau
également ^argent. — Devise : Qui conterit conleritur.
La famille de Alberti est fort anciennement connue à Sospel (Alpes-
Maritimes).
M. J. de Orestis lui a consacré une notice dans sa Noblesse niçoise.
*
Antoine Alberti était dès 1395 premier consul de Sospel. Bernard
Alberti, juge à Sospel, vicaire général de l'évêque de Vintimille en
1498, puis juge à Verceil et conseiller ducal, décédé en 1515, fut un
jurisconsulte réputé. Clément Alberti, décédé en 1510, fut vicaire
général du diocèse de Vence. Melchior Alberti était en 1639 capitaine
général de Sospel ; il eut deux fds, Jean et Flaminius Alberti, qui
furent anoblis par lettres patentes du 24 novembre 1684; sa descen-
dance est aujourd'hui éteinte. Son neveu, Charles-Antoine Alberti,
lieutenant-colonel des milices, eut deux fds : l*" François Alberti, né
en 1651, chanoine de Saint-Rufm, professeur à Nice et à Montpellier,
consulteur du Saint-Office, décédé en 1713; 2° Jules-César Alberti.
Celui-ci eut à son tour deux fds : 1° François Alberti, né en 1737,
prêtre, célèbre lexicographe, décédé en 1801 ; 2° Charles-Joseph
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 409
Alberti, vice-intendant général de Nice, président du tribunal civil
de cette ville sous le Premier Empire, puis président chef du Con-
sulat de Turin. Ce dernier obtint, par lettres patentes du 10 sep-
tembre 1773, l'investiture du fief de Villanova avec titre de comte.
Il eut un fils, le comte Charles-André Alberti de Villanova, vice-
amiral en 1839, commandant général de la marine royale, chevalier
grand-croix des ordres de Saint-Maurice et de Saint-Lazare, qui
mourut sans postérité en 1846.
Jacques-Antoine Alberti, né en 1629, fut l'auteur d'une branche,
demeurée non noble, qui compte encore des représentants. Cette
branche a donné dans la première moitié du xix^ siècle un préfet de
Nice, un procureur général de Cour de cassation en Italie et un inten-
dant des finances en ItaHe. Elle avait pour chef en 1909 M. Ignace de
Alberti, receveur des postes et télégraphes en France.
ALGAY (d'). Armes : émargent à un chevron de gueules accompagné
en pointe d'une tour de sable ^
La famille d'Algay est anciennement connue à Brive, en Bas-
Limousin.
M. Champeval lui a consacré une courte notice dans son Diction-
naire généalogique des familles nobles et notables de la Corrèze.
Bernard Algay était en 1561 procureur du siège royal de Brive.
Etienne Algay de Martignac, né en 1620, décédé en 1698, fut un
écrivain distingué.
Pierre d'Algay, bourgeois d'Yssendon, fils d'Etienne -Zacharie
d'Algay, avocat au Parlement de Bordeaux, et de Marie de Géraud,
épousa vers 1690 Philippe de Lafon, héritière de la terre de Ville-
neuve, située dans la sénéchaussée de Brive. Il fut père d'Étienne-
Zacharie d'Algay, sieur de Villeneuve, né le 1 1 avril 1692, juge de la
juridiction d'Ayen, décédé en 1760, qui épousa à Estival, le 27 sep-
tembre 1724, Marie-Louise Michel de Leyrat, et grand-père de Jean-
Baptiste Algay, ou d'Algay, de Villeneuve, avocat au Parlement de
Bordeaux, qui était en 1789 avocat du Roi honoraire au présidial de
Brive. Ce dernier avait épousé à Uzerche, le 31 juillet 1758, Marie-
Françoise de Clédat. Il en eut trois fils : l^Étienne-Zacharie d'Algay,
né en 1759, dont le fils, Joseph, fut juge de paix à Ayen ; 2° Jean-
Pierre d'Algay, né au Chalard en 1775, marié en 1813, dont le fils,
Jean-Ernest d'Algay, né en 1814, marié en 1843 à M'^^ Mongibaud,
décédé en 1874, a eu trois fils ; 3° Pierre d'Algay, dont le second fils,
Gabriel, lieutenant colonel, fut tué à l'ennemi en 1870. Guillaume
* Cette notice a été faite à l'aide de renseignements dûs à l'obligeance de M. Henri
de la Perrière.
4 1(1 1)1 c r 1 0 N N A I n K I) h. s F A M 1 1- 1- !•: s l' R A N (,: A F s r<: s
(l'Altjf.'iy. fils i\\uc di' .Ir.ni I*>ii('sl cl d'Aiipusliiio Monqibaiid, Hix'ii
liciiUMwmt d iiif;iiil(M'io do marine (jii.uid il fut lu6 à reFineini en 1870.
Son fnTc, Piorr('-l\oiiô (r.\l^;ay. né on 1S49, inspoclour ^'énc'M'al d'as"
surancos, dôcodo on l'.IOl, olait connu sous lo litre de comte,
(uijonrd'lHii porté par son lils, Joan-Hohorl, né en \HHi.
( >n no connaît pas à la famille d'Al^^^ay do principe d'anoblissement
roi^nlicr ol on ne voit pas qu'elle ait pris part on 1781) aux assem-
blées (\v la noblesse de sa réi^ion.
Principalc\s alliances : de (]lé(lal I7;)S, Audoboii de la l^insonnio,
dv Hoi^nac, Laviallo de Lameillcro 1880, etc.
AMADIEU. Armes : d'aziii' à un chevrori cCor chargé dune croiseUe
de gueules. — Devise : In cruce salus.
Famille de liante bourgeoisie, originaire du Qnercy.
Bertrand Amadu^u, avocat, épousa vers 1705 Marguerite de Sali-
gnac dont il eut trois fils. L'aîné de ces fds, Antoine, né en 1768,
continua la descendance. Le second, Josepb, mourut au siège de
Toulon. Le troisième fut le grand-père de Raoul Amadieu, colonel
d'infanterie, tué à Bezonville en 1870 sans laisser de postérité.
Antoine Amadieu servit avec distinction à l'armée des Princes ; il
fut plus tard capitaine de cavalerie et chevalier de Saint-Louis et
mourut à Verteillac en 1858. 11 avait épousé Cécile de Gaors. Son
petit-fds, Ernest Amadieu, ancien officier, a épousé en 1874 M"'' Pré-
vost.
Principales alliances : de Salignac, de Gaors, Nadal de la Hierce
186^, etc.
AMIENS de RANCHIGOURT (d'j. Armes : d\izur à un chevron d'or
accompagné de trois têtes et cols de cygne d argent, becqués de
gueules, posés de profil, deux en chef et un en pointe. — De nos
jours la famille d'Amiens de Ranchicourt a remplacé ces armes par
les suivantes, qui sont celles des anciens comtes de la ville d'Amiens :
de gueules à trois chevrons d'argent, vairés d'azur. — Couronne : de
Comte ^
La famille d'Amiens de Ranchicourt appartient à la noblesse de
l'Artois.
M. Noulens en a fait paraître en 1888, dans un ouvrage intitulé :
la Maison d'Amiens, une généalogie fantastique dans laquelle il la
fait descendre des anciens comtes de la ville d'Amiens.
* Cette notice remplace celle qui avait été consacrée à la famille d'Amiens de
Ranchicourt dans le premier volume de cet ouvrage.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 411
Dans la réalité la famille Damiens, ou d'Amiens, appartenait dès
le XVI'' siècle à la haute bourgeoisie de sa région. Adrien d'Amiens
fut reçu bourgeois d'Arras en 1564 et recréanta sa bourgeoisie le
l^'' juin 1578. Son frère, Nicolas d'Amiens, Sgr de Waringhcn, avocat
au Conseil d'Artois, marié le 21 septembre 1593 à Barbe le Pipre, fut
père de Nicolas d'Amiens, Sgr de Waringlien, avocat au Conseil
d'Artois, puis éclievin d'Arras, qui épousa, le 12 juillet 1625, Marie
Menche, fdle d'un argentier de la ville de Béthune, receveur des
États d'Artois, et grand-père de Jean-François Damiens, licencié es
lois, demeurant à Béthune, qui fut anobli par lettres patentes données
à Paris en juin 1663. Ces lettres rappellent les services que plusieurs
membres de la famille Damiens avaient rendus comme échevins
d'Arras. Jean-François d'Amiens avait épousé, le 9 août 1652, Yolande
Denis, petite-fille d'un président au Conseil provincial d'Artois. Il
acquit, le 5 mai 1672, la seigneurie de la Ferté et mourut le 29 jan-
vier 1710. Il avait eu son blason enregistré d'ofiice à l'Armoriai
général de 1696 (registre de Béthune) : d'azu?^ à une croix échiquetée
d'argent et de gueules. On trouvera dans le Cabinet d'Hozier les
preuves de noblesse que son fds, Jacques-François Damiens, con-
seiller du Roi, son lieutenant général es ville et gouvernement de
Béthune, plus tard maire de cette ville, marié, le 12 février 1689, à
Jeanne-Sabine du Puich, fit en 1709 pour obtenir l'admission au col-
lège Mazarin de son fils, Antoine-Joseph Damiens de la Ferté, né à
Béthune en 1694. Celui-ci épousa, le 1 1 février 1751, Marie-Madeleine
le Ricque. Ce fut lui qui acquit, le 9 février 1747, de la maison de
Mailly la seigneurie de Ranchicourt dont sa descendance a conservé
le nom et possède encore le château. Il fut père de Jean-Louis
d'Amiens, Sgr de Waringhen, la Ferté, Ranchicourt, etc., marié en
1 779 à Marie-Charlotte-Victoire Payen de la Bucquière, décédé en son
hôtel de Lille le 7 janvier 1824, qui prit part en 1789 aux assemblées
de la noblesse d'Artois, et grand-père de Philibert d'Amiens de Ran-
chicourt, né à Béthune en 1781, peintre distingué, marié à M"^Aronio
de Fontenelle, décédé au château de Ranchicourt en 1824, qui con-
tinifa la descendance. Le fils de ce dernier, Louis-Oscar d'Amiens
de Ranchicourt, né à Ranchicourt en 1815, conseiller général du
Pas-de-Calais, marié à Lille en 1837 à M"^ de Buus d'Hoilebeke,
décédé en 1886, fut connu le premier sous le titre de comte de Ran-
chicourt. 11 était le grand-père du chef actuel, Pierre, comte de
Ranchicourt, né en 1865, marié à^I"^ du Hays.
Antoine-Nicolas Damiens, chanoine de l'église cathédrale de Notre-
Dame d'Arras, ht enregistrer son blason à l'Armoriai général de 1696,
La famille Damiens, ou d'Amiens, est encore représentée par des
412 DICTlONNAinK DKS FAMll^LKS FRANÇAISES
branches collatérales séparées de la souche à une époque très reculée
cl demeurées non nobles.
Principales allianc(^s : Mendie (de Loisn(^) 162o, Denis, le Caron
de CaniK^tcMnonl Uni), le Hicque l7ol, Payen de la Hncquière 1779,
de Madré (i(^ Norguei vers 1800, Aronio, (i(^ Buus d'IIollebeke 1837,
Chazaud 18()îi, de Ponloi-Camus de Ponlcarré, Denois 1000, duHays.
AMIENS dHÉBÉCOURT (d). Armes : de gueules à trois chevrons d'ar-
gent, vaire^ d^tzur (ce sont les armes des anciens comtes d'Amiens).
La famille d'Amiens d'Hébécourt, distincte de celle des d'Amiens
de Ranchicourl, est originaire de Saint-Valery d'où elle vint à la fin
du XVI® siècle se fixera Abbeville,
On trouvera sur elle quelques renseignements dans les Recherches
généalogiques sur les comtés de Ponthieu et de Vimeu de M. de la
Gorguo-Rosny et dans la Maison d'Amiens de M. Noulens.
Olivier d'Amiens, sieur de Béhen, marié à Mar^^uerite Waignart,
échevin d'Abbeville en 1601, mayeur de la môme ville en 1605,
décédé en 1618, fut l'auteur de Commentaires estimés sur Ifes cou-
tumes du Ponthieu. 11 avait été emprisonné en lo88 à cause de ses
opinions royalistes. Il fut père de Thomas d'Amiens, Sgr de Behen,
maieur d'x\l)beville en 1643, grand-père de Joseph d'Amiens, qui
épousa Antoinette de Morel de Becordel, et bisaïeul de Barthélémy
d'Amiens, Sgr d'Acheux, secrétaire du Roi, qui épousa Honorée
Comte et qui fit son testament, le 29 janvier 1735, en faveur de ses
trois fils, Barthélémy, Jean-Baptiste et Joseph. M. Noulens croit que
le second de ceux-ci doit être identifié avec un Jean-Baptiste d'Amiens,
sieur d'Hébécourt, qui eut son blason enregistré à l'Armoriai général
de 1696 : de gueules à trois chevsrons de vair.
Jean - Baptiste- Barthélem\^ d'Amiens, écuyer, Sgr d'Acheux et
d'Helledvillers, prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse
tenues à Amiens.
La famille d'Amiens d'Hébécourt subsiste. M'^^ d'Amiens d'Hébé-
court a épousé en 1902 M. Fastrel.
Il a existé à Abbeville une famille d'Amiens qui avait vraisembla-
blement eu dans le passé une origine commune avec celle dont il
vient d'être parlé. Un représentant de cette famille. Joseph d'Amiens,
avocat en Parlement et au présidial d'Abbeville, fit enregistrer son
blason à l'Armoriai général de 1696 : échiqueté d'argent et d'azur à
la croix de gueules brochant sur le tout.
ASSÉZAT ^d'). Armes : de gueules à un cygne nageant d'argent; au
chef cousu d'azur chargé de trois étoiles d'or.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 413
La famille d'Assézat, aujourd'hui complètement éteinte, avait
occupé un rang distingué dans la noblesse de robe toulousaine.
Elle ne doit pas être confondue avec la famille Picarel d'Assézat.
M. Villain en a donné une généalogie dans le tome III de la France
moderne (deuxième partie).
Noël et Bernard Assézat, frères, marchands à Toulouse dans la
première moitié du xvi® siècle, furent les auteurs de deux branches.
Noël Assézat, auteur de la branche aînée, fut père de Bernard
Assézat, docteur et avocat, qui fut nommé conseiller au Parlement
de Toulouse par provisions du 21 février 1568 et qui fut anobli par
sa charge, et grand-père de Bertrand d'Assézat qui fut nommé en
1604 conseiller au Parlement de Toulouse. Les deux fils de ce der-
nier, Pierre d'Assézat, qualifié Sgr et baron de Gaure, et François
d'Assézat, conseiller au Parlement de Toulouse, furent maintenus
dans leur noblesse, le 20 mars 1670, par jugement de M. de Bezons,
intendant du Languedoc. François-Joseph d'Assézat, baron de Gaure,
fds aîné de Pierre, fut à son tour maintenu dans sa noblesse, le 29 août
1699, par jugement de M. le Pelletier de la Houssaye, intendant de
Montauban. Il fut le dernier représentant de sa branche avec son
frère, François d'Assézat, sieur de Lagarrigue, marié à Catherine
de Pech, décédé en 1741. Leur sœur, Antoinette, avait épousé Ber-
nard de Picarel, Sgr de Fenols et d'Escarbins, en Albigeois, docteur
es droits, juge royal de la Bessière ; elle en eut un fds, Jean-Joseph
de Picarel, qui fut légataire universel de son oncle François d'As-
sézat et qui prit le nom de Picarel d'Assézat, encore porté par ses
descendants.
Bernard Assézat, auteur de la seconde branche, fut père de Pierre
Assézat, marchand puissamment riche, qui fut capitoul de Toulouse
en 1552, 1553 et 1561 et qui fut anobli par ses fonctions. Ce fut
Pierre Assézat qui fit construire par le Primatice la magnifique rési-
dence qui porte encore le nom d'hôtel d'Assézat et qui est une des
curiosités archéologiques de Toulouse. Il avait épousé en 1548 Pey-
ronne de Gheverry. Leur fils, Pierre d'Assézat, conseiller au Parle-
ment de Toulouse, acquit en 1597 la seigneurie de Préserville. Sa
descendance donna une longue suite de conseillers au Parlement
de Toulouse et s'éteignit avec Jean-Pierre d'Assézat de Mansencal,
Sgr de Préserville et d'Ussède, né en 1710, conseiller au Parlement
de Toulouse de 1732 à 1768, qui mourut en 1788 survivant à ses fils.
L'un de ceux-ci, André, décédé en 1786, avait été reçu en 1767 con-
seiller au Parlement de Toulouse.
Principales alliances : de Caumels 1606, de Gomère 1635, de Ghe-
414 I) I c T I o N N A I II r. I) i:s r a m i i, i, r. s v n a n ç a i s k s
\ (MTV I.'i'iS, (Ir (iolomirs 17(1.'», de .I(»(iL;la dv l'ai-;i/.a, le b'i'aiic (de
Punipii^^iian I 173."), clc. '.
ASTRIÉ et d ASTRIÉ. Armes de la luanclie anoblie en 1824 : dazur à
une tour (l'aïujcnt sommée iVune rose dCor.
La famille Asthik est originaire de la petite ville d'Ax (Arièo^c^) où
dès le xviir siècle elle possédait d'importantes forges. Elle se par-
tagea à cette époque en deux branches.
Le chef d une de ces deux ^)ranclics, Jôrômc-Stanislas Astrié, ou
Astrié de Gudane, puis d'Astrié, n6 à Ax en 1770, maître de forges,
maire de Cabanes, marié à M"** de Thonel d'Orgeix, fut anobli par
lettres patentes du 3 avril 1824. Il ne laissa que trois filles qui furent
les dernières représentantes de leur branche. M'""' de Seguin de
Ueyniés, de l{o({uefeuil et de Limairac.
L'autre branche est demeurée non noble. M. Villain en a donné
une généalogie dans le tome III de la France moderne (première
partie). François Astrié, décédé en 1781, fut longtemps maître de
forges à Roquefort. Son fils, Pierre Astrié du Castelet, né en 1752,
décédé en 1826, laissa plusieurs fils qui furent les auteurs de divers
rameaux. L'un de ces fds, Gaspard Astrié, né en 1799, médecin à
Toulouse, marié à M"® Rolland, décédé en 1846, fut père dErnest
Astrié-Rolland, né en 1827, décédé en 1893, qui a été bâtonnier de
rOrdre des avocats à Toulouse ^
Principales alliances : de Thonel d'Orgeix, de Seguin de Reyniès,
de Roquefeuil, de Limairac, Sarrut, Anduze, Marcailhou d'Aymeric,
de Bonne, de Boyer, etc.
• Cette notice remplace celle qui avait été consacrée à la famille d'Assézat dans
le premier volume de cet ouvrage.
* Cette notice remplace celle qui avait été consacrée â la famille Astrié dans les
Additions du tome XI de cet ouvrage.
TOMK 11
AURIAC(d'), ouDAURIAG. Voyez : Dauriac.
AUZOLLES (d'). Armes : cVaziir à une bande d'argent chargée de trois
7^oses de gueules, boutonnées d'or et feuîllées de sinople. — Sup-
ports etcimier: Trois Apollons habillés en bergers. — Devise : Plus en
effet quen apparence. — Cri de guerre : OZOAAI ^
La famille d'Aczoll^s, plus ancienne qu'illustre, appartient à la
noblesse de l'Auverg-ne.
On pourra consulter sur elle une Généalogie delà maison d' A u-
zolles, publiée à Saint-Flour en 1889.
D'après une tradition, qui naturellement ne s'appuie sur aucune
preuve, la famille d'Auzolles serait venue se fixer en Auvergne par
suite de l'émigrationd'une partie dunetribulocrienne fixée à l'ouest du
Mont-Parnasse, les OZOAAI. Elle parait plutôt avoir eu pour berceau
un château de son nom que ses premiers auteurs possédaient dans la
paroisse de Saint- Alyre, près d'Ardres. Plus tard, ce château ayant
été détruit, les d'Auzolles en construisirent un autre dans la paroisse
de Raulhac, près de Murât, au diocèse de Saint-Flour, et lui donnèrent
le nom d'Auzolles.
Bernard était en 1190 seigneur d'Auzolles en la paroisse de Saint-
Alyre. Géraud, Bernard, Hugues, Durand et Guillaume d'Auzolles
rendirent un hommasre en 1302. Guillaume d Auzolles rendit hom-
mage, le 15 juin 1420, de sa maison d'Auzolles, située à Raulhac.
Bernard d'Auzolles rendit le même hommage le 16 avril 1456.
La souche était représentée au commencement du xvi^ siède par
plusieurs frères dont deux, François et Pierre d'Auzolles, furent les
auteurs de deux grandes branches. On ignore le nom du père et de la
mère de ces deux gentilshommes à partir desquels seulement la
filiation a pu être établie.
* Cette notice remplace celle qui avait été consacrée à la familie dAuzolles dans
le tome II de cet ouvrage.
410) niCTIONNAIRE DES FAMIM.KS FRANÇAISES
L'aulour de la branche am(^c, l'Yançois d'Auzollos, S^r d'Auzollcs,
ù Raulliac, fui présoni à l'apjx'l du han de 15:23. Il fil son tesla-
monl lo :2,') juillcl 1588 ol cita dans col aclo sa fennnnc, Jeanne de
Bcsse. Il laissa deux fils; 1° (luyol d'Auzollcs, Sgr du Serre, qui
épousa Fran(;ois(î de la Hochelle j)ar contrai du ^5 janvier 1547 el
dont la descendance s'éteignit en 1788 ; :2° Pierre d'Auzolles, Sgr
dudit lieu, qui épousa Françoise de Roquelaure et dont la descen-
dance subsiste. Cette branche fut maintenue dans sa noblesse, le 10
décembre 1660 el le 8 mai 1068, par jugements de M. deFortia, inten-
dant d'Auvergne, après avoir justifié sa filiation depuis 1523. File
était représentée en 1889 par Vital-Victor d'Auzolles, né en 1835 à
Saint-Flour. commissaire de surveillance administrative des chemins
de fei, marié en 1864 à M'^^ Alexis, de la Guadeloupe, et parleur fils,
Charles-Edmond, né en 1867.
L'auteur delà seconde branche. Pierre d'Auzolles, écuyer, sieur des
Ternes, assistaà unemontreen 15ii9, épousa Fleurette d'Fspinchalpar
contrat du 22 février 1533 et fit son testament le 9 septembre 1578.
Il laissa plusieurs fils. L'un de ceux-ci, Pierre d'Auzolles, Sgr de la
Peyre,en la paroisse deRaulhac, pritunepartactiveaux troublesreli-
gieux de la fin du xvi^siècle etfutdécapité à Mende en 1586 ; il eut un
fils unique, Jacques d'Auzolles de la Peyre, écrivain distingué, secré-
taire du duc deMontpensier, qui mourut à Paris en I6i2 sans laisser de
postérité. Jean d'Auzolles, Sgr de la Sardioile, cousin germain de
Jacques, épousa en 1605 Catherine de Chazelles. II en eut quatre fils
dont on ignore la destinée et qui paraissent avoir été les derniers
représentants de leur branche. On a souvent attribué à cette branche
les armes suivantes : d'azu7' à trois épis d'or sommes de trois
basants de même.
La famille d'Auzolles a fourni un chanoine comte de Brioude en
1604, des officiers, etc.
Principales alliances : de Chazelles, ChalvetdeRochemonteixl555,
de Besse, de Roquelaure,deRochefortl597, BrivesdePeyrusse 1625,
de Chavagnac, dEspinchal 1533, de Lespinasse 1621, 1647, de
LavergnedeTressanl612, deFontanges 1634, Merlede Lagorcel576,
d'Audibert de Lussan 1595, de la Rodde 1589, du Crozet 1636, de
Pélacot 1620, de Castellas 1681, de Vertamy 1651, etc.
AYETTES de CLERVAL (des) et DESSAYETTES de CLAIRVAL. Voyez:
Dessayettes DE Clairval.
BALBI (anciennement Cabalbi, ou Cabalby,) de MONTFAUCON et de
VERNON (de). Armes (d'après les jugements de maintenue de noblesse
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 417
du xvif siècle) : de gueules à un faucon d'argent, langue de gueules,
posé sur un monde d'azur, cintré et croisé d'or . — Aliàs (armes portées
parles représentants actuels) : à' or à trois poissons d'azur, posés en
fasce^ celui du milieu regardant à gauche. — Couronne : de Mar-
quis. — Devise : Semper de te 'digna sequere. — Cri de guerre :
Fa debere.
La famille DE Cabalbi, aujourd'hui de Balbi, appartientàla noblesse
du Languedoc et du comté de Foix.
M. Villain en a donné une généalogie dans le tome III de la France
moderne (deuxième partie).
Les jugements de maintenue de noblesse rendus au xvii'' siècle en
faveur de la famille de Cabalbi en fontremonter la fdiation à Bernard
Cabalbi, Sgr de Dallus, qui donna une quittance le lo juillet lo4o et
dont la première femme, Jeanne de Siregand, fit son testament le
28mai Iboo.D'aprèsle travail de M. Villain ce gentilhomme serait né
en 150:2 ; il aurait été fils de Jean-Etienne de Balbi, marié à Claire de
Narbonne, petit-lils d'Octavien de Balbi et de Séguine de SabouHes et
arrière-petit-fils dun Bené de Balbi, né au château de Clostrum, en
Calabre, qui serait venu en 1391 se fixer en France et qui aurait
épousé, par contrat du l^"" mars 1396, Hyacinthe, fille du comte de
Lomagne et héritière du château de Vie, en Couserans. Bernard
Cabalbi eut, entre autres enfants, deux fils : 1*^ Bertrand, qui continua
la lignée ; 2° Etienne, qui épousa Lucrèce de Boquemaurel et dont la
descendance posséda la seigneurie de Pontaut et s'éteignit après
quelques générations. Bertrand Calbabi épousa, le 16 août 1597,
Gabrielle de Sers et acquit, le 24 février 1604, d'Arnauld de Montant
la seigneurie, ou baronnie, de Montfaucon. Il laissa, entre autres
enfants, deux fils, Etienne et Jean-Bertrand, qui furent les auteurs de
deux grandes branches.
Les représentants de ces deux branches furent maintenus dans leur
noblesse le 16 mai 1668 par jugement de Pellot, intendant deBordeaux,
le 20 avril 1670 parjugement de M. de Bezons, intendant du Languedoc,
le 7 juin 1698par jugementdelePelletier de la Houssaye, intendant de
Montauban, le 11 février 1700 parjugement de Legendre, également
intendantde Montauban, etle 11 avrill7 16 parjugement de Laugeois,
successeur de le Pelletier et de Legendre.
L'auteur de la branche aînée, Etienne Cabalbi, Sgr de Montfaucon,
épousa, le 3 décembre 1618, Marguerite deMauléon. Son arrière-petit-
fils, Joseph de Cabalbi, connu sous le titre de baron de Montfaucon,
épousa, le 16 avril 1783, Antoinette de Vernon, sœur du dernier
* Cette notice remplace celle qui avait été consacrée dans le tome II de cet
ouvrage à la famille de Balbi (anciennement Cabalbi) de Montfaucon et de Vernon.
xni. 27
41H in C I I n!N N \ I H K IH;S l'AMII.LKS !' Il A N (,: A I S K S
niarcjuiri (!(» N'cnioii. Il |>;ii'.iil avoir le pr-cinicM' subsliltir au nom de
Cabalbicclui de lîalhi. ((ni csl celui (l'iiiic illiisLi'c maison L,^énoisc. 11
prit part (mi 1781) aux assemblées de la noblesse Ic'nues h Toulouse
sous !(> Idvc de baron d(» Balbi de Monlfaueon. Son fils, 1/^on-
Josepli de Halbi de* MonUaueon, né au cbàleaude Montfauconen 1709,
marié à M"*" de Milhau, fut autorisé, par ordonnance royale du
29 décembre 18^4, à joindre à son nom celui de la famille deVcrnonet
fut dés lors connu sous le titre de marquis deVernon. H futlongtemps
cons(Mller général de l'Ariègc et mourut en 1873 laissant deux fils,
Georii^es-Reiié, né en 1837, et Sostliènes, qui ont en l'un et l'autre
postérité masculine.
L'auteur de la brancbo cadette, Jean-Bertrand de Gabalbi, épousa
en 1623 Marthe de Méritens. Il en eut, entres autres enfants, deux fds :
l^Maximilien de Gabalbi, Sgr d'Alos,dont la descendance masculine
s'éteignit en laj)ersonne de son petit-fils, Joseph-Philippe de Gabalbi,
connu sous le titre de vicomte d'Alos, né en 1719, marié à M"'' de
Sinéty et père de M"'*" Gaston de Siregand ; S'' Octavien de Gabalbi,
Sgr des Plas, marié à Marguerite de Lort, dont le petit-fds, Octavien
de Gabalbi, connu sous le titre de baron d'Esplats, mourut en 1784
ne laissant que trois filles.
La famille de Gabalbi, ou de Balbi, a fourni de nombreux offi-
ciers.
Principales alliances : de Siregand, de Méritens, de Roquemaurel,
de Sers 1597, deMauléon 1618,deBertranddeMolleville, de Faudoas
1729, de Vernon 1783, de Milhau, de Treil de Pardailhan, de Gastet,
de Saint-Jean dePointis, de Sinéty, de Lort, Icart de Pontaut, du Pac,
d'I'^spagne de llamcfort, de Faydit de Tersac, Lescaudey de Mane-
ville, etc.
La famille de Vernon, anciennement de Bernon, dont la branche
subsistante de la famille Balbi, ou Gabalbi, a relevé le nom, appar-
tenaità l'ancienne noblesse du Languedoc. On en trouvera desgénéa-
logies sommaires dans VAi^morial de la noblesse du Languedoc de
M. de la Ixoquc et dans les Cartulaires de Carcassonne de M. Mahul.
La Société héraldique de France a publié, dans son bulletin de 1885, les
preuves de noblesse qu'elle fiten janvier 1783 au Gabinet des Ordres
du Roi pour jouir des honneurs de la Cour. La famille de Vernon,
originaire du Vivarais, avait pour premiers auteurs connus Pierre de
Bernon, ou Vernon, mentionné dans un accord de 1210 comme ayant
vendu la terre de Bernon; Arnaud, Bernard et Raymond de Bernon,
frères, choisis par compromis de janvier 1241 pour être arbitres
d'un différend survenu entre l'évêque de Viviers et plusieurs gentils-
hommes de la ville de Saint-Marcel; et Thomas de Bernon, damoiseau.
DICTIONNAIRK DKS FAMILLES FRANÇAISES 419
qui était en 1308 seip^ncur en partie de la ville de Saint-Marcel. La
filiation suivie remonte à noble Pierre de Bernon, homme d'armes,
qui, en récompense de ses services, reçut du roi Charles VI, par
lettres du 20 octobre 1395, la charge de forestier royal d'Angles. (Je
gentilhomme laissa d'une alliance inconnue deux fils, Aimeric et
Nicolas, en faveur desquels il testa le 6 juin 1399. L'aîné de ceux-ci,
Aimeric, rendit foi et hommage à la comtesse de la Marche, le
9 novembre 140o, pour les acquisitions qu'il avait faites au lieu de
Rouairoux. Il tenait en fief de l'abbé de Cannes la bastide de Ville-
rambert, au diocèse de Narbonne. François de Vernon, Sgr de Ville-
rambert, fut maintenu dans sa noblesse, le 10 octobre 1668, par juge-
ment de M. de Bezons, intendant du Languedoc, après avoir justifié
sa descendance de Jean de Vernon, Sgr de Villerambert, qui vivait en
loOO avec son épouse Hermessinde. Son fils, Guillaume de Vernon,
Sgr de Villerambert, chevalier de Saint-Louis, lieutenant de S. M. à
Montpellier, décédé dans cette ville en 1732, fut encore maintenu dans
sa noblesse, le 2 décembre 1698, par jugement de l'intendant Lamoi-
gnon. Il avait épousé, le 11 juin 1709, Marie-Claude Anice. Il fut père
d'Etienne qui fut connu le premier sous le titre de comte de Vernon.
Le fils de celui-ci, Guillaume de Vernon, Sgr de Villerambert, né en
1743, page du Roi en 1757, écuyer cavalcadour en 1762, fut admis en
1787 aux honneurs de la Cour sous le titre de marquis de Vernon, prit
part en 1789 aux assemblées de la noblesse tenues à Carcassonne et
fut sous la Restauration premier écuyer commandant les écuries du
Roi. Il mourut à Paris, en 1825, sans avoir été marié, dernier repré-
sentant mâle de sa maison, après avoir transmis son nom àsonneveu,
Joseph-Léon de Balbi de Montfaucon.
La famille de Vernon port ait pour armes : â'azur à un chevron d'or^
accompagné de quatre roses du même, posées en fasce, 2 et 2, et de
deux étoiles d'argent, une en chef, Vautre enpointe. — Aliàs: de gueules
au chevron d'or accompagné en chef de deux roses et en pointe d'une
étoile d'argent; au chef cousu de gueules chargé de deux roses et
dune étoile d'argent.
La famille de Vernon avait reconnu en 1770 une famille de Bernon
(voyez ce nom), du Dauphiné. comme ayant eu avec elle dans le
passé une origine commune.
BALNY d AVRICOURT.
Un décret du 1 3 septembre 1877 a autorisé Léopold-Fern and Balny, né
à Noyon en 1844, plus tard ministre plénipotentiaire, et son frère,
Léopold-GastonBalny,néàNoyon en 1847, artiste peintre, à joindre
régulièrement à leur nom celui de: d'Avricourt. L'aînéd'entre eux a
420 Dic.TioNNA I nr. nr.s famim.i: s fiiançaisks
épousc'î en IHTTM"" S|)ilz(T, lillc (rmi .nicicn ministre (!<> 'rin-(|iii(' près
laCour (Ir Naplcs.
BARBARIN du BOST. du PLESSIS. du CHAMBON, de la MOTTE, de
la BORDERIE (de;. Armes : iï'azur à trois harhcaux (ïarycnl, mis
en fasce, celui du milieu regardant à séneiitre^ les deux autres à
dextre. — Jean Barbarin du Bost, maire de Poitiers en 1645, portait
la devise suivante : Afediis Iranquillus in undis^.
Le nom de Barmarin, très répandu sur les confins (1(^ TAnf^oumois
et du l*oitou, a été porté par un certain nombre de familles nobles
de cette région. D'après une tradition qui, naturellement, ne s'appuie
sur aucune preuve, ces diverses familles auraient porté primitive-
ment le nom de Barberin et descendraient d'un cadet de la puissante
maison italienne des princes Barbcrini qui serait venu au moyen âge
se lixer en Angoumois. L'une de ces familles est aujourd'lmi exclu-
sivement connue sous le nom de Barberin; il lui a été en son lieu
consacré une notice. Trois autres, celle des seigneurs du Bost, près
de Gonfolens, celle des seigneurs du Plessis et de la Resnière et celle
des seigneurs de la Motte et de la Borderie, ont toujours porté les
mêmes armoiries et doivent être regardées comme trois branches
détachées d'une même souche à une époque inconnue.
On trouvera des renseignements sur ces trois familles, ou branches,
dans le Dictionnaire historique et généalogique des familles du
Poitou de Beauchet-Filleau.
Guillaume Barbarin, auquel cet auteur fait remonter la fdiation
suivie des Barbarin du Bost, était dans la seconde moitié du xv^ siècle
procureur général et intendant de Jacques de Vendôme, prince de
Ghabanais, pour sa principauté de Ghabanais, ville et baronnie de
Gonfolens. 11 laissa quatre fils, Jean Faîne, Jacques, François et Jean
le cadet. Le troisième de ceux-ci, François Barbarin, sénéchal de
Ghabanais après son père, est qualifié dans un acte du 2 1 octobre 1508
honorable homme et sage maître, licencié en droit. Il fut nommé, le
7 juillet 1523, commissaire royal pour régler certaines difficultés rela-
tives à la châtellenie du Dorât, épousa N... Pastoureau et fut père de
Guillaume 11 Barbarin, sieur du Bost et de la Vergne, sénéchal de Gha-
banais, procureur du vidame de Ghartres à Gonfolens, qui continua
la lignée. Isaac Barbarin, sieur du Bost, petit-fils de Guillaume 11, fut
anobli par la mairie de Poitiers qu'il exerça en 1645. Il mourut en
1662 laissant deux fils de son mariage, en 1620, avec Catherine de
* Cette notice et la suivante remplacent celle qui avait été consacrée aux diverses
familles de Barbarin dans le tome II de cet ouvrage.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 421
Razcs. Un de ses arrière-petits-fils, Guillaume-Alexandre de Bar-
barin du Bost, fut admis en 1718 parmi les pages de la Grande
Écurie. Le comte Marc-Antoine de Barbarin, Sgr du Bost, ancien
capitaine de cavalerie, cliambellan du roi de Prusse, se fit repré-
senter en 1789 aux assemblées de la noblesse tenues au Dorât et à
Angoulème. Cette branche s'éteignit avec Angelc de Barbarin du
Bost mariée en 1820 à Henri-Gaston de Saint-Martin, marquis de
Bagnac.
Beauchet-Fillcau ne donne la filiation des Barbarin du Plessis et
de la Resnicre qu'à partir de Mathieu Barbarin qui acquit en 1606 la
seigneurie de la Resnière et qui fut anobli en 1608 par la mairie de Poi-
tiers. Jean Barbarin, Sgr de Nouzières, fils du précédent, marié 'en
1648 à Marie Sapinault, fut maintenu dans sa noblesse, le 15 avrill666,
par jugement de M. de Barentin, intendant de Poitiers, mais fut taxé
à une somme de 700 livres. Sa descendance s'éteignit avec deux frères :
1° Aimé-Charles de Barbarin du Plessis, né à Luçon en 1771, qui
épousa M"^ de Buor et qui n'en eut que deux filles, M™" Arnault de
la Grossetière et de Buor de la Voie ; 2"^ Constant-Aimé, chevalier de
Barbarin, décédé en 1847, qui épousa en 1804 M^*^ Borgnet et qui
n'en eut que deux filles, mariées en 1833 et 1835 à deux frères,
MM. de Tinguy de la Giroulière.
La troisième branche, celle des seigneurs du Chambon, de la Motte
et de la Borderie, s'est seule perpétuée jusqu'à nos jours. Beauchet-
Filleau ne donne sur elle que peu de renseignements. On trouvera
les derniers degrés de la filiation dans l'ouvrage publié en 1911 par
M. Callandreau : V ordre de la noblesse de V Angoumois aux États pro-
vinciaux de 1789. Cette branche paraît s'être agrégée à la noblesse
dès le XVI® siècle. Par contre on ne voit pas qu'elle ait jamais été
maintenue dans sa noblesse par jugement. La filiation suivie remonte
à Pierre de Barbarin, écuyer, Sgr du Chambon-Paulte, dont le fils,
Aimery, Sgr du Chambon-Paulte, fit son testament le 23 août 1524.
Jacques Barbarin, écuyer, Sgr du Chambon, fils aîné d'Aimery,
rendit hommage en 1555. Il avait épousé Françoise de Singarreau. Il
en eut, entre autres enfants, trois fils : 1° Jean, Sgr du Chambon, dont
une descendante, Marguerite Barbarin du Chambon, née à Confolens
en 1704, fut admise à Saint-Cyr en 1715 ; 2*^ René, Sgr de Listrac et de
la Rye, qui eut des enfants ; 3"^ Jacques, Sgr de la Borderie, en la
paroisse de Saint-Maurice des Lions, près de Confolens, qui épousa
Gabrielle Pastoureau, fille du seigneur d'Ordières, et qui continua la
lignée. Un descendant de ce dernier, Joseph-Gabriel Barbarin de la
Motte, Sgr de la Borderie, prit part en 1789 aux assemblées de la
noblesse tenues à Angoulème. Il épousa l'année suivante Louise Binet
422 I)l( TIONNAinF: DES FA M I 1,1, K S F M A N Ç A I S K S
de Moulin-Neuf. Il en eut dinix (ils juineau.x : 1" (iuslave de Barbarin
(!(» la lîonlerie qui épousa cri 183:2 M"" de i^ousseau de Ma^mac et
dont le lils, Louis, nr eu 1848. marié eu 1871 à M"*" Leroy de Len-
eliéres, décédé eu li)()3, a laissé ('iuij fils; "1" Casimir de Barbarin qui
épousa en 183G Anatolie Laurent de Beyrac et dont les deux fils
n'ont |)as eu de postérité masculine.
Les trois familles, ou brandies, dont il vient d'être parlé ont pro-
duit de nombreu.x ofliciers.
I^rincij)ales alliances : de Lescours, Prévost, de Bazes, de Saint-
Martin de Bagnac 1700, 18^0, de Buor 1082, vers i70o, vers 1800,
1833, Morisson, Pierres 1748, de Tinguy 1833, 1835, d'Assier des
Brosses, de Tryon 1758, Bousseau de Magnac 1832, de Maillard de
Lacombe, Leroy de Lenchères 1871, etc.
BARBARIN du CLUZEAU et du MONTEIL (de). Armes : d'azw à un
barbeau, ou barbarin^ d argent, peautré et loré de même, posé en
fasce.
Cette famille est originaire de la ville de Confolens, en Angoumois,
comme celles dont il a été question dans la notice précédente et dont
elle est vraisemblablement une branche détachée à une époque
inconnue. Le jugement de maintenue de noblesse rendu en sa faveur
par d'Aguesseau en fait remonter la filiation à Jean Barbarin dont le
fds, Bertrand Barbarin, épousa Marguerite de Mosnard par contrat
du 2 février 1556 et dont le petit-fils, Jean Barbarin, Sgr du Monteil,
en la paroisse deBrigueil, épousa GaspardeMaignat. Louis Barbarin,
iils de Jean, épousa en 1627 Marguerite Desprez. Il en eut plusieurs
fils, tous domiciliés à Confolens, qui, lors de la grande recherche
commencée en 1666, furent maintenus dans leur noblesse par juge-
ment de M. d'Aguesseau, intendant de Limoges.
Marie-Louise Barbarin du Monteil, née en 1753 à Saint-Junien, au
diocèse de Limoges, plus tard bénédictine, fit en 1762 des preuves
de noblesse pour être admise à Saint-Cyr.
Bose Barbarin, dame du Monteil, veuve de M. Guyot, prit part
en 1789 aux assemblées de la noblesse tenues à Angoulême. Louis
Barbarin, Sgr de Puyfraigneau, prit part cette môme année à celles
tenues à Poitiers; il émigra et fut tué en 1794 à l'affaire du canal de
Louvain.
D'après le Nobiliaire du Limousin de Nadaud (deuxième partie),
cette famille se serait perpétuée en Angoumois jusqu'à nos jours.
Principales alliances : de Salignac, de Chamborant, etc.
La famille de Barbarin de Beig,\ac était originaire de Confolens
comme les familles de Barbarin du Cluzeau, de Barbarin du Bost et
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 423
de Barbarin de la Borderie. Elle était vraisemblablement une branche
détachée de la môme souche à une époque inconnue. Elle avait
adopté le blason des princes Barberini : (ï argent à trois abeilles de
sable en y ajoutant comme brisure une étoile de gueules en chef. Le
jugement de maintenue de noblesse rendu en sa faveur par d'Agues-
seau en 1667 en fait remonter la fiHation à Jean Barbarin qui avait
épousé Marguerite de la Ghassaigne et qui fit son testament, le
14 mai 1566, en faveur de son fils, autre Jean Barbarin, conseiller
à la Cour des aides de Périgueux, plus tard réunie à celle de Bor-
deaux. Ce dernier avait probablement été anobli par sa charge. Il
épousa d'abord, le 15 mai 1546, Henriette de Bardas, puis, le 18 sep-
tembre 1555, Jeanne de Merle. Il eut du premier lit un fils, Jean Bar-
barin, conseiller au présidial de Périgueux, gentilhomme de la
chambre du Roi, qui épousa Marie Richard et qui fit son testament
le 17 décembre 1605 en faveur de ses fils, Jean et Jacques. Sa des-
cendance, maintenue dans sa noblesse, en 1667, par jugement de
M. d'Aguesseau, intendant de Limoges, posséda, entre autres biens,
la seigneurie de Rignac, ouReignac, dans Pélection de Saintes. Elle
s'éteignit avec Louis Barbarin, connu sous le titre de comte de Rei-
gnac, lieutenant général des armées du Roi, qui épousa en 1684
Marie de Rarécourt de Pimodan et qui n'en laissa que deux filles.
L'une de celles-ci épousa M. du Campet de Saujon, puis, en 1747, le
comte de Montmorency-Laval.
BARBOT de la TRÉSORIÈRE, d'HAUTECLAIRE et de CHÉMENT (de).
Armes : d'or à un chevron d'azur accompagné de trois roses de
gueules, tigées et feuillées de sinople, deux en chef et une enpointe;
au chef d'azur chargé de trois croissants d'argents
La famille de Barbot appartient à la noblesse de l'Angoumois.
On trouvera sur elle des renseignements dans le Nouveau d'Hozier,
au Cabinet des Titres, et dans Y Ordre de la noblesse de V Angoumois
aux États provinciaux de 1789 de M. Callandreau.
La famille de Barbot remonte par filiation à un Léonard Barbot qui
était seigneur de la Brousse vers le milieu du xyi*^ siècle. D'après une
tradition, qui ne s'appuie sur aucune preuve, le père de ce Léonard
Barbot était venu d'Allemagne se fixer en Angoumois. Léonard
Barbot fut père d autre Léonard Barbot qui épousa à Angoulême, le
18 juin 1591, Catherine Guillaumeau et qui fut dans la suite contrô-
leur général du domaine du Roi en la généralité de Limoges. Le fils
' Cette notice remplace celle qui avait été consacrée à la famille de Barbot de la
Trésoriére dans le tome II de cet ouvrai^re.
424 niCTlONNAlHK DKS FAMIM.KS F H A N ( : A I S lu S
(lo colui-ci. David B.irbol, lui r<'ru on lOJiii conseiller on la maison
conimuîH» (rAn,i*'()ul(^in(\ fui anobli par cos fonctions, lit, lo lî) jan-
vier lt)o3, au i^relTe de 1 élection la déclaration cju'il voulait vivre
nohlemont et fut maintenu dans sa noblesse, lors de la recherche de
UHU), |)ar jui^omcMit de M d'Aguesscau, intondant do Limoges, comme
ayant élé anobli par sa charge. 11 épousa d'abord, en juillet IGi21,
CatheriiK^ de la Fargo, fille d'un rec(»veur dos tailles d'Angoulème,
puis, en 168o, Jeanne Lévéque. Son fils, Marc l^arbot, juge, prévôt
royal do la ville ci chàtellenio d'Angoulème, marié en juillet 1655 à
Marguerite Moullin, héritière de la seigneurie de la Trésoricre, en
eut, entre autres enfants, deux fils, Marc cl Léonard, qui furent les
auteurs de deux branches actuellement existantes.
L'autour do la branche aînée, noble Marc Ijarbot, écuyer, Sgr de
la Trésoriorc, épousa, le 13 mars 1678, Agathe Vauvcrt, fille de Jean,
bourgeois d'Angoulème. Il fut père de haut et puissant seigneur
noble Marc Barbot de la Trésorière, juge prévôt royal d'Angoulème,
qui épousa en 1719 Catherine Fouchier et qui en eut onze enfants,
dont cinq fils. L'aîné de ceux-ci, capitaine au régiment de Rouergue,
fut tué à l'ennemi dès 1744 sans avoir été marié. Le second, Marc
Barbol de Pendr^^ épousa Marguerite Dubois de Bellegarde ; sa des-
cendance s'éteignit avec sa petite-fdle mariée en 18:26 à Pierre
Ganivel-Desgraviers. Le troisième, Jean Barbot de la Trésorière,
Sgr de Sillac, chevalier do Saint-Louis, épousa à Cressac, en Sain-
tonge, le 1" avril 177:2 Jeanne de l'Estoile, fille de Louis, écuyer,
Sgr de la Croix, avocat en la Cour, juge sénéchal de la baronnie et
chàtellenio de Blanzac, légitima ainsi trois fils naturels qu'il en avait
eus, fit des preuves de noblesse en 178:2 pour obtenir l'admission
à l'École militaire d'un de ces lîls, Jacques, né en 1771, et mourut en
1793 dans l'émigration. Le quatrième, Jean-Marc Barbot de la Tréso-
rière, chevalier de Saint-Louis, épousa, le :21 messidor an II, Margue-
rite Chatanet et légitima par ce mariage un fils naturel, Pierre, qu'il
en avait eu et qui avait été baptisé le 8 septembre 1790 ; il eut aussi
une fdle qui épousa en 18i21 M. de la Porte aux Loups. Le cinquième,
enfin, Marc Barbot, colonel, chevalier de Saint-Louis, épousa, le
5 octobre 1783, Marie Hèbre de Saint-Clément et en eut deux fils,
Louis-André et Marc-André.
L'auteur de la branche cadette, Léonard Barbot, Sgrd'Hauteclaire,
épousa à Angoulême, le :23 octobre 1694, Françoise Gillibert, fille
d'un lieutenant civil et criminel en l'élection de cette ville, et fut
maintenu dans sa noblesse, le 24 mars 1708, par jugement de Rouillé,
intendant de Limoges. Son petit-fils, Germain Barbot, Sgr d'Haute-
claire, sollicita du Conseil d'État et en obtint, le 26 avril 1786, un
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 425
arrrêt qui le maintenait dans sa noblesse à charge de payer 500 livres
pour droit de confirmation de noblesse imposé par l'Kdit de jan-
vier 1714 sur tous les anoblis par mairie. Il épousa d'abord à xVngou-
lême, en 1764, Marie Mongin, puis, en 178:2, Françoise Regnault de
Taponuat. Il laissa cinq fds, trois du premier lit et deux du second :
1*^ Jean Barbot, Sgr de la Buzinie, né en 1765, chevalier de Saint-
Louis, dont le lils mourut en 1876 sans avoir été marié ; 2° Jean
Barbot d'Hauteclaire, dit le chevalier Barbot, né en 1771, dont le
petit-fils, René, a épousé en 1893 >P^^ de Brettes et en a eu une nom-
breuse postérité ; 3'^ Henri Barbot d'Hauteclaire, né en 1774, marié à
M"® de Chancel, dont la descendance parait s'être éteinte en la per-
sonne de sa petite-fille, M™^ Farine, ou Farine d'Hauteclaire, femme
d'un employé au ministère de la marine; 4° Louis Barbot de Ché-
ment, décédé en 1877, dont les deux iils n'ont pas eu de postérité
masculine; 3° Jean Barbot dHauteclaire, décédé sans alliance en
1877.
Germain Barbot d'Hauteclaire, Antoine Barbot, mineur, Sgr de
Pendry et de Ghamprose, et M. Barbot de Silhac prirent part en 1789
aux assemblées de la noblesse de TAngoumois.
Principales alliances : de la Porte aux Loups 18:21 , de Brettes 1893,
Ganivet-Desgraviers, de Frétard de Boisauroux, de Ghancel 1817,
Mesneau de Saint-Paul 1832, Martin de Bourgon, de Verninac de
Saint-Maur, etc.
Il a existé un certain nombre de familles de Barbot qui étaient
distinctes de celle dont il vient d'être parlé.
L'une de ces familles, dont on trouvera une généalogie dans les
manuscrits de Chérin, a occupé un rang distingué en Aunis. Son
auteur, Jean Barbot, marié à Marie Bouton, fut anobli par la mairie
de la Rochelle qu'il exerça en 1577, puis en 1585. Il eut pour petit-
fils Jacques Barbot, écuyer, sieur du Treuilgras, qui épousa à Paris,
en 1639, Louise Elle, fdle de Ferdinand, peintre ordinaire et valet de
chambre du Roi, et pour arrière-petit-tils maître Jean Barbot, avocat
du Roi au siège présidial de la Rochelle, qui cessa, on ne sait pour
quelle raison, de porter les qualifications nobiliaires. Ce dernier
paraît être le même personnage qu'un sieur Barbot, conseiller du
Roi au siège présidial de la Rochelle, qui eut son blason enregistré
d'office à l'Armoriai général de 1696 : d'or au barbot de gueules^
posé en pal. Il avait épousé, le 14 juin 1691, sa parente, Marie Barbot,
qui abjura le protestantisme en 1685. Leur descendant, messire Jean
Barbot, écuyer, gendarme de la garde du Roi, Sgr de Séchezac,
marié le 26 novembre 1751 à Françoise Binet de Marcognet. sollicita
du Roi en 1775, pour lui et pour ses deux lils, nés en 1761 et 1765,
4 -0 F) I c r I () N N A 1 1» !•: I) i: s F a m 1 1, i, i: s r n a n (; aises
dos lellrcs lo coiilii'niaul dans sa nol)l('ssc hion (jiic |)liisicurs de ses
ascendants se soicnl ahslcnus de porter les (jualilic-alions nol)iliaires.
Celte famille lîarbot j)araîl (Hre éteinte. Malgré U\ raj)j)()rt favorable
du généalogiste des Ordres du Hoi, (ju nc^ voit j)as qu'elle ait pris
pari en I7S0 aux assemblées de la noblesse de sa région. La France
protestante de Ilaag lui attribue les armes suivantes : de... à un
chevron de... accomjiagné de trois crabes de... (aliàs d'uji crabe en
chef et d'un barbot en pointe).
Il a existé en Bretatrue une famille Barbot ([ui portait pour armes :
à'azur à une croix d argent cantonnée de quatre lionceaux d'or.
Le chef de cette famille, Laurent Barbot de la Périnnière, était avocat
du Roi au présidial de Nantes quand il se désista de ses prétentions
à la noblesse le 1*"'' octobre 16G8. Un de ses fils, le diacre lîarbot de
la Périnnière, fonda à Nantes, en 1G94, la maison du Bon Pasteur pour
les filles repenties. D'après Potier de Courcy celte famille aurait été
maintenue dans sa noblesse en IG09 par arrêt du Conseil d'Etat sur
preuves de six générations. Cet auteur mentionne cependant que
Louise Barbot, dame de Mcsreuil, fut en 1712 condamnée à l'amende
par jugement de l'intendant comme usurpatrice de noblesse.
On trouve, enfin, en Guiennc une famille de Barbot qui portait
pour armes : à' azur à une bande d'argent côtoyée de six étoiles d'or .
Les représentants de cette famille, Pierre de Barbot de Pleineselve,
Sgr de Montblanc, et Jean-Baptiste de Barbot, Sgr de Goujonville,
tous deux officiers, furent maintenus dans leur noblesse, par arrêt du
21 février 1761, sur titres remontant à noble Joseph de Barbot, Sgr
de Petruault, qui à la fin du xv^ siècle commandait une compagnie au
régiment de Picardie. Ce Joseph de Barbot am-ait été lui-même fils
de noble Joachim de Barbot qui en 1460 commandait 50 hommes pour
le roi d'Angleterre. C'est à cette famille qu'appartenait Romain
Barbot qui fut de 1690 à 1718 président en la Cour des aides de Bor-
deaux. Ce magistrat eut pour successeur dans sa charge son fils,
Jean Barbot, né en 169o, directeur de l'Académie de Bordeaux, décédé
en 1771. Pierre de Barbot prit part en 1789 aux assemblées de la
noblesse tenues à Bordeaux.
BARDOULAT de PLAZANET et de la SALVANIE (de). — Armes : d'azur
à un chevron d argent, accompagné de trois molettes d'éperon du
même, deux en chef et une en pointe. — Aliàs : coupé : au 1 d'argent
à un chevron de gueules, surmonté de trois étoiles d'azur rangées en
fasce et accompagné en pointe d'une ancre de sable ; au 2 d'argent
à un chêne de sinople entortillé d'un serpent de gueules, qui est de
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 427
la Salvanie. — Couronne : de Marquis. — Supports : deux lions. —
Devise : Impavidus ^ .
La famille Bardoulat appartient à la noblesse du Limousin. Elle
est originaire du lieu d'Eymoutiers, dans le Haut-Limousin, où ses
auteurs étaient au xvi^ siècle marchands, puis notaires.
M. Gourtaux en a publié en 1899 une généalogie détaillée. On
trouvera aussi une généalogie de la famille Bardoulat dans le tome I
du Dictionnaire des familles nobles et notables de la Corrèze de
M. Ghampeval.
La filiation suivie remonte à Guichard Bardoulat qui était en 1558
juge de Nedde et lieutenant de la chàtellenie d'Eymoutiers. Pierre
Bardoulat, marié à Marie Ruben, décédé en 1653, qui représente le
quatrième degré de la fdiation, acheta en 1614 la seigneurie de
Plazanet. Il acquit de François de Verthamon, le 21 octobre 1652,
pour son lils, Joseph Bardoulat, sieur de la Brousse, l'office anoblis-
sant de trésorier général de France au bureau des finances de
Limoges. Celui-ci épousa, le 17 janvier 1654, Geneviève de la Sal-
vanie, fille d'un lieutenant particulier es cours royales de Tulle et
dernière représentante avec son frère, Dominique de la Salvanie,
d'une des plus anciennes familles de la bourgeoisie de Tulle. Il
mourut le 28 octobre 1679. Son fils, Dominique, ou Dumine, Bar-
doulat, écuyer, Sgr de Plazanet, la Salvanie, etc., né en 1655, marié
successivement à Suzanne de V'elly et, en 1704, à Françoise-Thérèse
Teyssier-Chaunac, décédé en 1731, fut également trésorier de France.
Il laissa, entre autres enfants, deux fils, Dominique, ou Dumine, Sgr
de Plazanet, né du premier lit, marié à Radegonde d'Hugon du Prat,
et autre Dominique, ou Dumine, Sgr de la Salvanie, en la paroisse
de Laguenne, né du second lit en 1703, qui furent les auteurs de deux
branches. Un autre de ses fils, Jacques, né en 1711, fut page, puis
écuyer cavalcadour, de la reine Marie Leczinska.
Jean-Jacques-Charles Bardoulat, Sgr de Plazanet, né en 1765,
petit-fds de Dominique, ou Dumine, et chef de la branche aînée,
épousa Gillette Pasquet de Saint-Meymin et mourut en 1835. Il laissa,
entre autres enfants, quatre fils : 1° Charles-Victor Bardoulat de
Plazanet, né en 1796, décédé en 1852, qui vendit la terre de Plazanet
et qui laissa de son mariage, en 1828, avecM"^ Lachaze de Saint-Ger-
main trois fils dont l'un était pharmacien à Versailles sous Napo-
léon III ; 2° Louis-Jean-Baptiste Bardoulat de Plazanet, qui mourut
en 1844 sans avoir été marié ; 3° Jacques-Pierre, dit Henri, Bardoulat
* Cette notice remplace celle qui avait été consacrée à la famille de Bardoulat
dans le tome II de cet ouvrage.
*28 incTioNNAi m: df. s famim.ks fhançaisks
(le Plazanol, u6 vu ISIS, iiiari^ à KorluiK'M* Avril, qui eut deux fils dont
l'aîné, iMvdrric, né on 1S0^, a cmi plusieurs enfants de son mariaj^e
avec Madeleine ^^'ill(Mnsens ; 4" .laccjues-C^lovis Bardoulat de Pla-
zanel, (jui de son niai'iaj^e avec M"" Laver^-ne laissa un fils nommé
Martial. Cette hi'.inclie ne doit j)as cti'e confondue avec une famille
de Plazauet, de la même région, dont deux mc^mbrcs reçurent des
titres de noblesse sous le Premier Empire et sous la Restauration
et à lacpielle il sera en son lieu consacré une notice.
L'auteur de la seconde branche, Dominicjue Bardoulat de; la Sal-
vanie, fut mousquetaire, puis trésorier de France, et épousa, le
i®"" juin 1738, IMéonordeLauthonye. 11 fut père de Jean-Charles-Joseph
Bardoulat de la Salvanie, baptisé en 1741, qui épousa en 1769 Marie-
Julie de Villoutreys de Faye et dont la descendance subsiste. Le chef
de cette branche est connu sous le titre de comte de la Salvanie.
N... Bardoulat, chanoine du chapitre des Moutiers, et N... Bar-
doulat, commissaire de la Grande Prévôté, eurent leur blason enre-
gistré d'office à l'Armoriai général de 1696.
M. Bardoulat de la Salvanie prit part en 1789 aux assemblées de
la noblesse tenues à Tulle.
La famille Bardoulat a fourni de nombreux officiers, des chevaliers
de Saint-Louis, etc.
Principales alliances : de la Salvanie 1654, de Lauthonie 1738,
Teyssier-Chaunac, d'Uugon du Prat, de Oemoux 1833, de Villou-
treys, de Malet de Graville 1829, Dufaure du Bessol, de Bernard de
Fauconval, de Combarel de Gibanel 1907, de Moussy de la Contour
1878, etc.
BARRAUD, ou de BARRAUD, en Angoumois. Armes inconnues.
Ancienne famille de l'Angoumois à laquelle M. Callandrcau a con-
sacré une notice dans son Ordre de la noblesse de V Angoumois aux
Etats pro\)inciaux de 1789.
D'après ^L Callandreau, Daniel Barraud de Lagerie, gentilhomme
ordinaire de la chambre du Roi, décédé à la Rochefoucauld le
10 août 1671, fut anobli par le roi Louis XIV. Il possédait dans la
paroisse de la Rochette, près de la Rochefoucauld, la seigneurie de
Lagerie. Il fut père de Daniel Barraud, né en 1664, qui épousa Cathe-
rine de Magnac, grand-père d'Hélie Barraud, Sgr de Lagerie, et
bisaïeul de Daniel Barraud de Sainte-Colombe. Ce dernier vendit en
1767 la seigneurie de Lagerie à la famille de F'ornel. Il possédait la
seigneurie de Sainte-Colombe, aujourd'hui commune du canton de
la Rochefoucauld. Il épousa à la Rochette en 1756 Charlotte-Adèle
de Brissonnet, prit part en 1789 aux assemblées de lanoblesse tenues
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 429
à Angoulôme et mourut au château de Sainte-Colombe en 1799. Un
de ses fds, Honoré-Hélie, périt à Quiberon en 1795. Un autre, Joseph
Barraud de Lagerie, né en 1766, épousa en 1795 Marie-Catherine
Maître des Engellicres. Il en eut deux HIs : 1° Daniel Barraud, né en
1796, marié à Aunac, en 1826, à M^'^ Daigre, dont la descendance
subsiste ; 2° Pierrc-IIonoré Barraud, né en 1801 au château de Sainte-
Colombe, notaire àSaint-Angeau, marié àM"^ Dupuy-Boisjoly, décédé
àSaint-Angeau en 1888, dont la descendance subsiste également.
Principales aUiances : de Magnac, du Solier, de Gigord, etc.
Il a existé à Angoulême une famille Bareau de Girac qui était distincte
de celle dont il vient d'être parlé. Cette famille portait pour armes :
d'azw à trois croissants d'argent, ^ et \, desquels sort une palme
dor en pal. Pierre Barreau, conseiller au présidial d'Angoulême, fut
père d'autre Pierre Barreau qui fut anobli en 1628 par l'échevinage
de cette ville. Cette famille fut maintenue dans sa noblesse, lors de
la recherche de 1666, par jugement de M. d'Aguesseau, intendant de
Limoges. Pierre Barrau, écuyer, Sgr des Giraudières et de Girac,
conseiller et procureur du Roi au présidial d'Angoulême, fit enre-
gistrer son blason à l'Armoriai général de 1696 : à' azur à un chevron
d'or accompagné de trois croissants d'argent, deux en chef, un en
pointe.
Il a existé en Poitou plusieurs familles nobles ou notables du nom
de Barraud. La plus en vue de ces familles portait pour armes :
à' azur à un écureuil grimpant d'argent, ongle de sable. Elle fut
maintenue dans sa noblesse en 1667 par jugement de M. de Barentin,
intendant de Poitiers, après avoir justifié sa descendance de Charles
Barraud, Sgr de la Rivière-Mouzeuil, qui épousa vers 1570 Perrette
Chasteigner. Elle paraît s'être éteinte au xviii^ siècle. C'est peut-être
à cette souche qu'appartenait un M. Barraud de Saint-Hilaire, officier
vendéen, qui fut fusillé le 7 janvier 1794.
BART. Armes : &' argent à une fasce d'azur accompagnée en chef de
deux ancres de sable, passées en sautoir, et en pointe d'un lion pas-
sant de gueules.
La famille à laquelle le célèbre marin Jean Bart a donné tant d'il-
lustration était originaire de Dunkerque, en Flandre, et appartenait au
XVII® siècle à la haute bourgeoisie de cette ville.
Borel d'Hauterive lui a consacré une notice dans Y Annuaire de la
noblesse de 1893.
Michel Bart, auquel cet auteur fait remonter la filiation, épousa en
1620 Agnès Jacobsen. Il en eut, entre autres enfants, deux fils, Cornil
et Herman, qui épousèrent l'un en 1647, l'autre en 1651, deux sœurs,
l'^n I) IC.TIONN A I M r. Dr. S K A >l I l.l.r. s !• HANÇ A isi: s
Clallu'iMiic cl iMarlinc .lanssiMi, d une raniillc de marins, (^oriiil liai'l
(Mil iiiK^ n()nil)r(Miso prosprrilr. Deux de sos lils, Jeai) vX (ias[)ard,
rurciitlos ailleurs de deux l)ranches.
Tout le monde sait que Jean l'art, né à l)unl<ei-qu(! le 21 oc-
tobre llioO, fut un des plus vaillants corsaires de son temps. Anobli
par lettres patentes de 1691, il fut nommé chef d'escadre et mourut
(Ml \l{)i. Il avait épousé d'abord Nicole Guttière, puis, cmi 1689, Marie
Tugiçhe, décédée en 1719. Son (ils, lYançois-Gornil Bart, né en 1677,
décédé en 1755, eut également dans la marine une brillante carri()re
et fut contre-amiral et grand-croix de Saint-Louis. Il laissa un fils,
Pb.ilippe-François Bart, gouverneur de Saint-Domingue, cliei d'es-
cadre, qui mourut en 1784 sans avoir été marié.
La branche cadette demeura non noble. Son auteur, Gaspard Bart,
né en 1663, capitaine de corsaire, avait épousé en 1708 Marie-Anne
Verschelle. Il en eut une fille, qui épousa Robert-Bernard Coppens,
bourgmestre de Dunkcrque, et un fils, Pierre-Jean Bart, né en 1712,
qui périt au combat de la Ilougue. Celui-ci fut père de Pierre-Robert
Bart, né en 1758, décédé en 1814, et grand-père d'Henri Bart, qui
épousa d'abord vers 1806 M^^*" Vernay, puis, en 1825, M'^'^ Lucas. Henri
Bart eut un fils, Jean-Pierre, qui mourut avant lui en 1843, et deux
filles qui furent les dernières représentantes de leur famille : 1° Klisa-
Julie, née en 1816, receveuse des postes ; 2° Mélanie-Louise, née en
1821, mariée en 1860 à Emile Taverne de Tersud.
André Bart, bourgeois de la ville de Dunkerque, avait fait enregis-
trer son blason à l'Armoriai général de 1696 : coupé d'or et d'argent
par une fasce en divise d'azur, Vor chargé de deux ancres de sable,
passées en sautoir, et l'argent chargé de trois carrelets au naturel,
rangés en pal.
TOME m
BEBIAN (de). Armes : à' argent à une fasce de gueules accompagnée en
chef d'un coq d'or et en pointe d'un lion passant de gueules, la tête
contournée.
Ancienne famille du Languedoc à laquelle M. Villain a consacré
une notice dans le tome III de la France moderne.
La famille de Bébian est originaire du Forez d'où elle vint se fixer
à Toulouse au cours du xvn^ siècle.
Raymond Bébian, marchand de soie, bourgeois de Toulouse,
épousa vers 1700 Guillemette Gazais, décédée en 1751. Leur fils,
Jean-Raymond Bébian, né en 1708, bourgeois de Toulouse, marié en
1760 à Honorée Cézeron, décédé en 1766, fut anobli par le capitoulat
de Toulouse qu'il exerça en 1745. Il laissa, entre autres enfants, deux
fils. Le second de ceux-ci, Pierre-André de Bébian, né en 1762,
décédé à la Pointe-à-Pitre en 1836, eut unefdle unique, M™^ de Sonis,
mère du général de Sonis. Laine, Jean-Joseph de Bébian, né en 1761,
conseiller du Roi, administrateur du district de Toulouse en 179:2,
fut père de Louis-Valentin de Bébian, qui alla se fixer en Amérique,
et grand-père de Louis de Bébian, agent général de la |Gompagnie
transatlantique, dont la tille unique a épousé en 1889 M. Ghandler-
Moor, citoyen américain.
On trouve que N... Bébian, praticien à Montauban, eut son blason
enregistré à l'Armoriai général de 1696 : d'or à un mouton de sable,
au chef de gueules.
Principales alliances : de Sonis, de Borrassol, Auriol d'Azas
18-20, etc.
BERGASSE, BERGASSE du PETIT-THOUARS et BERGASSE-LAZI-
ROULE. Armes : d'azur à deux cimeterres d'argent, garnis d'or,
posés en sautoir et accompagnés en chef et en pointe de deux gerbes
d'or, liées du même. — La branche des Berofassc du Petit-Thouars
432 i)i< TioNNAini: f»ks famim, k s françaisrs
ôcarlMc cos arnics de celles de la lamillc Aiihcrt du Potit-Thouars :
iVazur à un hiiuberi (Vur^.
La famille I>i.:iu;assk, (rancieinie hourj^eoisic, est originaire do la
pelile ville de 'laraseon-siir-Ariè^c, dans le Comté de l^'oix.
M. N'illain en a donné une généalogie complète dans le tome III de
la France moderne.
D'après nne très ancienne tradition la famille Bergasse serait ori-
u:inaire de Port-Sainte-Marie, en Andalousie. Arnaud Bergasse, pi"e-
mier consul de Tarascon, auquel le travail de M. Villain fait remonter
la lilialion. mourut en \iStt. Deux de ses fils, Jean Hergasse, né en
161:2, marchand bourgeois de Tarascon, consul de cette ville en
IG43, et Jacques Bergasse, né vers 1617, marchand bourgeois de
Tarascon, décédé en 1679, furent les auteurs de deux grandes
branches actuellement existantes.
Le chef de la branche aînée, François Bergasse-Mailhard, né en
1673, premier consul de Tarascon-sur-Ariège, marié en 1698 à Made-
leine Vergé, en eut, entre autres enfants, deux fds : L' Joachim Ber-
gasse, né en 1707, qui continua la descendance ; 2° Joseph Bergasse,
négociant à Lyon, puis à Bordeaux et, enfin, à la Guadeloupe, qui
épousa dans cette île en 1759 M'"'- Duquerruy et qui fut l'auteur d'un
rameau actuellement fixé à Sainte-Lucie, aux Antilles. Joachim Ber-
gasse vint fondera Lyon une maison de commerce. Il épousa en 1746
Benoîte Arnaud et mourut en 1771 laissant, entre autres enfants,
quatre fils : 1° Henri, né en 1747, négociant à Marseille, dont la des-
cendance s'est perpétuée avec distinction dans cette ville ; 2" Domi-
nique, né en 1749, négociant à Lyon, guillotiné pendant la Terreur,
qui n'eut que des filles; 3° Nicolas, né à Lyon en 1750, dont il va
être parlé ; 4° Alexandre, né en 1754, négociante Lyon, propriétaire
du domaine de Salorges, en Bresse, dont le fils, Alphonse Bergasse,
procureur général près la Cour de Montpellier, n'eut qu'un fils
décédé sans postérité. Nicolas Bergasse était avocat à Lyon quand
il fut élu député du Tiers-État de cette ville aux États généraux de
1789. Il se signala dans cette assemblée par son éloquence, par sa
modération et par son dévouement à la monarchie et à la religion,
vécut à l'écart après l'expiration de son mandat, reçut du gouverne-
ment de la Bestauration une pension de 6.000 francs qui lui fut sup-
primée après la révolution de Juillet et mourut en 1832. Il avait
épousé en 1791 Perpétue Aubert du Petit-Thouars, issue dune famille
noble qui compte encore des représentants. 11 en eut un fils, Paul Ber-
* Cette notice remplace celle qui avait été consacrée à la famille Bergasse dans le
tome III de cet ouvrage.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 433
gasse, né en 1801, qui épousa en [Sil sa cousine germaine, Albertine-
Sidonie du Petit-Thouars. Abel Bergasse, fils des précédents, né en
1831, ayant été adopté par son oncle maternel, le vice-amiral du
Petit-Thouars, fut autorisé, par ordonnance du 17 février 1848, à
joindre à son nom celui de : du Petit-Thouars. Il eut lui-même dans
la marine une brillante carrière, arriva au grade de vice-amiral,
obtint le commandement en chef de l'escadre de la Méditerranée et
mourut en 1890. 11 était grand-officier de la Légion d'honneur. De son
mariage avec M"*^ Mac-Leod il laissait un fils, Aristide, officier de
marine fort distingué, qui a épousé en 1894 M"^ Wyse-Bonaparte,
arrière-petite-fille du prince Lucien Bonaparte, et qui a eu plusieurs
hlles.
La branche cadette demeura fixée dans le Comté de Foix. Son
chef, Georges Bergasse de Laziroule, né à Saurat en 1763, était offi-
cier d'artillerie quand il fut élu député aux Etats généraux de 1789
par le Tiers-État de la sénéchaussée de Pamiers. Il fut plus tard
député de l'Ariège au Conseil des Cinq-Cents, vécut dans la retraite
après le 18 brumaire et mourut en 1827. Son petit-fils, Georges Ber-
gasse-Laziroule, né en 1835, décédé en 1898, et son arrière-petit-fils,
Georges Bergasse-Laziroule, né en 1873, ont été conseillers généraux
de l'Arièore.
Principales alliances : Jordan 1785, Guéneau de Mussy vers 1805,
Magimel 1840, de Mauduit 1818, de Revel du Perron 1881, de Gail-
hard-Bancel 1883, Sordet 1888, de Saint-Jacques 1890, de Monléon
1888, de Bovis 1903, de Bellaigue de Bughas 1897, Aubert du Petit-
Thouars 1791, 18-27, Mac-Leod 1860, Wyse-Bonaparte 1893, etc.
XIII.
28
TOMIi: IV
BERMON de SAINT-PAUL (de). Armes primitives (enregistrées à l'Ar-
morial général de IGUG) : (ï argent à un chevron de gueules accom-
pagné en chef de deux arbres arrachés de sinople et en pointe d'un
mont de cinq coupeaux du même. — Au nviii*^ siècle, la famille de Ber-
mon adopta les armes suivantes qui sont, à peu de chose près, celles
de l'illustre maison de Bermond d'Anduze et du Caylar : d'or à un
ours debout de gueules, colleté dor^ ayant à son côté une épée d'ar-
gent attachée au collier par deux cordons de sable et posé sur une
terrasse de sinople.
Ancienne famille noble du Languedoc et du Comté de Foix dont
M. \'illain a donné une généalogie dans le tome 111 de la France
moderne (deuxième partie).
La famille de Bermon paraît avoir eu pour berceau l'Albigeois. Son
auteur, Jean Bermond, ou Bermon, avocat (aliàs marchand) à Tou-
louse, fut anobli par le capitoulat de cette ville qu'il exerça en 1692
et 1702. Il fit enregistrer son blason à l'Armoriai général de 1696. Il
avait acquis en 1690 la terre et baronnie de Saint-Paul-de-Jarrat,
située dans le Comté de Foix. Il épousa Jacquette de Bertrand et
mourut en 1717. Son fds, Jcan-Baptiste-Olivier de Bermon, baron
de Saint-Paul, président et trésorier grand-voyer de France en la
généralité de Toulouse, marié en 1717 à Marie-Madeleine Jousseau,
en eut, entre autres enfants, deux fds, Jean-François et Jean-Bap-
liste-Georges, qui furent les auteurs de deux branches.
Jean-François de Bermon, auteur de la branche aînée, fut mestre
de camp de cavalerie et brigadier des mousquetaires noirs. Il eut
un fils, Jean-Victor de Bermon, demeurant à Muret, qui épousa en
1780 Hélène Bonhomme et dont la descendance, aujourd'hui ruinée,
subsiste obscurément.
Jean-Baptiste-Georges de Bermon, baron de Saint-Paul, auteur de
la branche cadette, fut capitaine au régiment de Piémont et cheva-
lier de Saint-Louis. Il épousa en 1763 Marie de la Chevardière de la
Grandville qui lui apporta la baronnie de Vautrincourt, en Cham-
pagne. Il en eut plusieurs lils. L'aîné de ces fds, Guillaume-François
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 435
de Bermon, baron de Saint-Paul, né à Pamiers en 4765, fit en 1777 des
preuves de noblesse pour être admis à l'École militaire. Il eut lui-
même plusieurs fds dont l'un fut père de la baronne de Marien et
dont un autre, Jules, curé de Verdun (Ariège), décédé en 1893, fut le
dernier représentant mâle de sa branche. François-Joseph de Ber-
mon, né en 1767, fds cadet de Jean-Baptiste-Georges, eut deux fds :
1° Charles-Antoine, décédé en 1872, dont la fdle unique épousa le
comte de la Hitte ; 2° Pierre-Alphonse, décédé en 1869, dont la fdle
unique épousa en 1865 M. Resclauze, notaire.
Un baron de Saint-Paul prit part en 1789 aux assemblées de la
noblesse tenues à Pamiers.
La^famille de Bermon de Saint-Paul a fourni plusieurs chevaliers de
Saint-Louis.
Principales alliances : de Méric de Montgazin, de la Chevardière
de la Grandville 1763, de Célery d'Allens, de Hoym de Marien, d'Hélie
de Saint-André, du Cos de la Hitte vers 1860, de Marcassus 1748, etc. i.
BERTRAND de LAUNAY^
La famille Bertrand de Launay, actuellement existante, paraît
n'avoir aucun rapport avec la famille Bertrand de Gœuvres. Celle ci
descendait de Nicolas Bertrand, originaire d'Orléans, qui vint se fixer
à Nantes et qui mourut dans cette ville en 1730. François Bertrand
de Gœuvres, fds de Nicolas, négociant à Nantes, consul de cette ville
en 1732, anobli en 1737 par l'acquisition d'une charge de secrétaire
du Roi, posséda, il est vrai, une seigneurie de Launay, située en la
paroisse de Saint-Jean-de-Boiseau, près de Nantes ; mais il n'eut que
deux fdles, M°^^^ Lemoyne de Beaumarchais et de Poulpiquet du Hal-
gouet^
BÉZARD-FALGAS et BÉZARD.
Famille de haute bourgeoisie du Languedoc dont M. Villain a donné
une généalogie dans le tome III de la France moderne (deuxième
partie).
Pierre Bézard, habitant de Sonnac, marié à Ursule Seigneur, fit son
testament en 1644, puis en 1647. Son petit-fils, Pierre Bézard, habi-
tant de Sonnac, décédé en 1756, avait épousé Suzanne Cugullières,
décédée en 1742. Il en eut, entre autres enfants, deux fils, Bernard
* Cette notice remplace les articles qui ont été consacrés à la famille de Bermon
de Saint-Paul dans le tome IV de cet ouvrage (notice Bermond d'Auriac) et dans les
Additions du tome VI.
* Cet article rectifie celui qui avait été consacré à la famille Bertrand de Launay
dans le tome IV de cet ouvrage.
^ Communication de M. le colonel de Beaufort.
4:{C DICTIONNAI HK DK S FA M 11,1, F. S FRANÇAISES
Hézard, nr vu 1707, I)()iir<i^oois do Sonnac, marié en 1745 à Claire de
.lossis, hcTitiiTC du domaine de I-alj^^as, et Jean-Paul Bézard, né er»
\1\\\ l)ourq;eois de Soiniac, marié en 1748 à l'Yan(;.oise Cara^uel, de
la j)t'lil(* ville de Ghalabre, (jni rurcnl les auteurs do doux branches
aclucliomenl exislanles.
La branche ainée est connue sous le nom d(î Biîzard-Falgas.
La branche cadette a été illustrée {)ar Charlos-IIenri I5ézard, né en
1828, général de division d'artillerie, commandeur de la Lép^ion
d'honneur, marié à Villcfranche-de-Lauragais,en 1804, à M'"" de Mar-
liave.
La famille Bézard a fourni de nombreux officiers, dont 1 un fut
tué h la bataille d'Orthez, on 1814, et dont un autre fut blessé mortel-
lement au combat de Ben-Atab, en 1860, un conseiller général de
l'Aude (Guillaume-Siméon Bézard, né en 1832, décédé en 1893), des
membres de la Légion d'honneur, etc.
Principales alliances : de Jossis 1745, de Marliave 1804, Alquier-
Bouffard 1903, etc.
BILLEREY.
La famille Billerey appartenait à la haute bourgeoisie de la Franche-
Comté.
M. Suchaux lui a consacré une courte notice dans sa Galerie
héraldo-nohiliaire de la Franche-Comté.
Claude-Nicolas Billerey, de Besançon, fut longtemps professeur en
médecine à l'Université de cette ville. 11 mourut dans un âge très
avancé en 1759. Plusieurs de ses descendants occupèrent des
emplois aux maîtrises des eaux et forêts de Besançon et de Vesoul.
La famille Billerey possédait sous Louis XVI la seigneurie de Von-
cour, en Champagne.
Anatole Billerey, né à Vesoul en 1759, fils de Nicolas Billerey,
conseiller et procureur du Boi à la maîtrise des eaux et forêts, était
juge au tribunal civil de la Haute-Saône quand il fut élu député de ce
département au Conseil des Cinq-Cents ; il fut sous le Consulat
conseiller général du même département et ne mourut qu'en 1850.
La famille Billerey est aujourd'hui éteinte. Son dernier représen-
tant était juge de paix à Jussey où il mourut vers 1911.
BLACHÈRE.
La famille Blachère occupe depuis un siècle un rang particulière-
ment distingué dans le département de l'Ardèche.
M. Villain en a donné une généalogie dans le tome II de la France
moderne (Drôme et Ardèche).
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 437
Guillaume Blaclière, officier de gendarmerie sous le Premier Em-
pire, tue au passage de la Bidassoa, laissa deux fils, Honoré-Claude,
né à Tournon en 1807, et Henri-Barthélémy, né au même lieu en
1808, qui furent les auteurs de deux branches.
Honoré-Claude Blachèrc fut maire de Largentière et conseiller
général de l'Ardèche. 11 épousa Henriette-Aglaé Privât de Garilhe
dont le père avait été député à la Convention et y avait siégé parmi
les plus modérés. Il mourut en 1883 laissant trois fds : 1*^ Octave, né
en 1833, qui a eu plusieurs enfants de son mariage avec M''^ Pérouse,
fdle d'un ancien député du Gard, maire de Nîmes ; 2° Jean-Albert, né
en 1835, qui a eu plusieurs enfants de son mariage avec M^^° de
Colombet; 3'^ Henri-Ernest, né en 1837, député et conseiller général
de l'Ardèche, maire de Largentière, décédé en 1904, qui fut un des
chefs les plus éminents du parti conservateur. M. Blachère avait
épousé en 1875 M^'^ Tailhand, fdle de l'ancien garde des sceaux; il
en a laissé plusieurs fils dont l'un a été tué à l'ennemi en 1914.
La branche cadette de la famille Blachère est aujourd'hui fixée à
Marseille.
Principales alliances : Privât de Garilhe, Pérouse, d'Amoreux, de
Colombet, Polonceau, de Forcrand, Tailhand, Magne, etc.
TOME V
BOBET (de). Armes : à' argent à un chevron de gueules accompagné
en chef de deux branches d olivier de sinople et en pointe d'une
branche de chêne du même ^
La famille Bobet, aujourd'hui de Bouet, est originaire de Bretagne
où son nom est honorabiomentconnu dejMn'slc xiv^ siècle. On trouve
que dès 1351 un Brianl Bobet faisait partie des gentilshommes de la
compagnie de Jean de Bicux.
La souche se partagea en deux grandes branches, celle des sei-
gneurs de Lanhuron, en la paroisse de Gouesnac'h, au pays de Gor-
nouailles, et celle des sieurs de la Bcnardière, près d'Ancenis, dans
l'ancien diocèse de Nantes. On ne voit pas qu'aucune de ces branches
ait ligure aux réformations et montres de la noblesse de Bretagne.
La branche des seigneurs de Lanhuron paraît s'être éteinte vers
l'époque de la Bévolution. Elle avait fourni depuis le milieu du
xvii^ siècle une série de lieutenants particuHers, civils et criminels
au présidial de Quimper. Un de ses représentants, Pierre Bobet, Heu-
tenantau siège présidial de Quimper, marié à Catherine Quilinic, eut
son blason enregistré à l'Armoriai général de 1696 : d'or à trois
bandes de gueules. Un Bobet de Lanhuron, volontaire aux grenadiers
de Brie, fui tué au combat de Saint-Gast, en 1754. Hélène-Elisabeth
Bobet de Lanhuron épousa vers 1785 Jean de Penfétenyo de Kerfilin.
Lors de la grande recherche des faux nobles commencée en 1666,
le chef de la branche existante, Guillaume Bobet, sieur de la Bcnar-
dière, se désista de ses prétentions nobiliaires par acte du 10 sep-
tembre 1668. Julien Bobet, ancien syndic de la communauté d'An-
cenis, eut son blason enregistré à l'Armoriai général de 1696 : de
gueules à trois bandes d'argent. G'est à cette branche qu'appartenait
Pierre Bobet qui fut pourvu en 1734 de l'office anoblissant de secré-
taire du Boi en la chancellerie près le Parlement de Paris. Pierre
Bobet arriva à un âge très avancé. Il se qualifiait secrétaire du Boi,
* Cette notice remplace celle qui avait été consacrée à la famille de Bobet clans
le tome V de ce dictionnaire.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 439
sieur d'Ouzouer-des-Ghamps, quand il prit part en 1789 aux assem-
blées de la noblesse tenues à Montargis, en Orléanais. Il fut le
bisaïeul d'Henri-Gharles-Arnaud deBobet., général de brigade d'artil-
lerie, commandeur de la Légion d'honneur, décédé en 1896 à Tâgc
de 69 ans. Le général de Bobet avait épousé M"^ de Vidaillan. Il
était le père de M. René de Bobet qui a épousé en 1892 M'"' O'Gal-
laghan.
La famille de Bobet subsiste avec beaucoup de distinction. Elle
n'est pas titrée.
BOIS de BOUTARIG (ou BOUTARY) de GAUDUSSON (du). Armes :
à'argent à un chevro7i de gueules accompagné en pointe d'un cerf
de sable sortant d\ui bois de sinople. — La famille du Bois de
Boutaric ajoute souvent à ces armes un chef d'azur chargé d'un
croissant d argent accosté de deux étoiles d'or^.
La famille du Bois de Boutaric et de Gaudusson appartient à la
noblesse du Quercy.
Elle a eu pour auteur maître Pierre Dubois qui fut pourvu, le
10 janvier 1675, de l'office anoblissant de conseiller secrétaire du Roi
et contrôleur en la chancellerie près la Gourdes aides de Montauban
et qui le conserva jusqu'à sa mort, arrivée le 26 août 1684. D'après
M. Villain, qui a donné une généalogie de la famille du Bois de Bou-
tary dans le tome III de la France moderne, ce magistrat était né le
6 janvier 1634 et était fils de Jean Dubois, Sgr de Boutary, capitaine
au régiment de Périgord, qui avait épousé, le 6 février 1633, Louise
de Fermât, fille d'un conseiller au Parlement de Toulouse, remariée
dans la suite à Armand de Molières, trésorier de France, et petit-fils
d'un Antoine Dubois, né en Touraine, lieutenant d'une compagnie de
cent hommes d'armes, qui aurait épousé Jeanne Dubois par contrat
passé le 13 novembre 1577 devant notaire à Beaumont-de-Lomagne.
Pierre Dubois, le secrétaire du Roi mentionné plus haut, avait épousé
en 1662 Glaire de Verdier. Il en eut plusieurs enfants qui, en raison
de la charge anoblissante exercée par leur père, furent maintenus
dans leur noblesse, le 23 juin 1699, par jugement de M. le Pelletier,
intendant de Montauban. Deux de ses fils, Pierre et Jacques Dubois
de Boutary, furent les auteurs de deux grandes branches qui se sont
perpétuées jusqu'à nos jours.
L'auteur de la branche aînée, Pierre Dubois de Boutaric, né en
1663, succéda à son père dans son office de secrétaire du Roi et
' Cette notice remplace celle qui avait été consacrée à la famille du Bois de Bou-
taric et de Gaudusson dans le tome V de ce dictionnaire.
440 nir.TioNNAiHK dks kamii, m-:s fhançaisks
acquit (mi 1()8() la seigneurie de Gaudusson, en Quercy. Son petit-fils,
Jean-Gl6nient du Bois de Boutary de Gaudusson, n6 en 1741, capi-
taine des ch(*vau-lc\i:^ers (1(* la «j^arde ordinaire du Uoi, chevalier de
Saint-Louis, ôpousa en 1777 Madeleine de la Tour, sœur du dernier
baron de Langle, décédé en 1844. Il fut père de Louis du Bois de Gau-
dusson, né en 1783, marié en 1811 àM"° de Latapie, décédé en 18G2,
qui après la mort de son oncle recueillit la terre et le château de
Langle, situés près de Caliors, et grand-père de Gaston du Bois de
Gaudusson, propriétaire du château de Langle, décédé en 11)04, qui
a laissé un lils.
L'auteur de la seconde branche, Jacques du Bois de Boutaric, sieur
de Colombes, né en 1077, épousa en 1697 Marguerite de Bozières. Sa
descendance était représentée de nos jours par Joseph du Bois de
Boutary qui a eu une nombreuse postérité de son mariage, en 1887,
avec M"* du Bernard de Saget, petitc-lille du maréchal de Pérignon.
M. du Bois de Boutaric prit part en 1789 aux assemblées de la
noblesse tenues à Toulouse. M. de Gaudusson, chevalier, Sgr de
Pradcl, prit part cette môme année à celles tenues à Gahors.
Dominique du Bois de Boutary, écuyer, et M. du Bois de Boutary,
gentilhomme, firent enregistrer leur blason à l'Armoriai général de
1096 (registre du Bas-Montauban).
La famille du Bois de Boutary a fourni de nombreux officiers dont
plusieurs ont été tués à l'ennemi.
Principales alliances : de Bouloc 1684, de Mazade, du Verdier de
Marcillac, de la Tour de Langle 1777, de la Garde de Saignes, de
Campmas de Saint-Rémy, de Latapie, d'Orcival de Peyrclongue
1899, d'Hébrail 1897, de Fournas 1903, de Scorbiac 1841, de Grave,
d'Elbreil, du Bernard de Saget, etc.
La famille de la Tour de Salles et de Langle, qui se fondit dans la
famille du Bois de Gaudusson, était une des plus anciennes de la
noblesse du Rouergue et du Quercy. Elle portait pour armes : de
gueules à une tour d'argent crénelée de trois pièces. Elle avait eu pour
berceau le château de la Tour, situé dans la paroisse de Salles, en
Rouergue, qu'elle conserva longtemps après son étabhssement en
Quercy et qu'elle ne vendit qu'en 1765. Son premier auteur connu,
Pierre de la Tour de Salles, vivait en 1201. M. de Barrau fait remonter
la filiation à Flotard de la Tour dont le fils, Pons, Sgr de la Tour de
Salles-Comtaux et de Roquebrune, épousa, le 12 décembre 1529, Mar-
guerite de Murât et acquit en 1531 la seigneurie de Saint-Paul. Louis,
Sgr de la Tour de Salles et de Saint-Paul, fut maintenu dans sa
noblesse, le 4 mars 1668, par jugement de Pellot, intendant de Bor-
deaux. Son fils, Louis de la Tour, vint se fixer en Quercy par le
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 441
mariage qu'il contracta, le 16 février 1680, avec Suzanne Gêniez,
héritière de la seigneurie de l'Angle. Marie de la Tour de l'Angle fui.
admise en 1725 à la maison de Saint-Cyr. Le baron de l'Angle prit
part en 1789 aux assemblées de la noblesse tenues à Cahors.
BONABEAU de SAUZÉA. Armes de la famille de Sauzéa : (Vazur à trois
fasces dor ; au lion de sable, armé et lampassé de gueules, brochant
sur le tout.
Famille de haute bourgeoisie.
M. Alexis BoNABEAU, décédé en 1869, avait épousé en 1837 Pier-
rette-Isabelle DE Sauzéa, décédée en 1895. Leur petit-lîls, Gratien
Bonabeau, né en 1878, marié en 1902 à M'^° Cazalis, a été autorisé,
par décret de juin 1901, à joindre à son nom celui de la famille de
Sauzéa.
Cette dernière famille était originaire du Vivarais d'où elle vint au
xvii^ siècle se fixer en Forez. M. de Jouvencel en a donné une généa-
logie dans son Assemblée de la noblesse du bailliage de Forez en 1789.
Guillaume de Sauzéa, auquel remonte la filiation, fut notaire à
Annonay et lieutenant du bailli de cette ville. Il avait épousé vers
1540 Marguerite de Rostaing. Leur iils, Antoine de Sauzéa, Sgr de
Bobigneu, la Sauzée, etc., notaire royal et lieutenant du bailli d'An-
nonay, épousa Madeleine de Montchal par contrat du 3 mai 1575. Il
en eut, entre autres enfants, deux fils : 1° maître François de Sauzéa,
Sgr de Bobigneu, lieutenant particulier au bailliage de Vivarais,
décédé en 1639, qui continua la descendance ; 2° André de Sauzéa,
prédicateur distingué, évêque de Bethléem en 1623, fondateur du col-
lège d'Annonay, décédé à Paris en 1644. Jean de Sauzéa, petit-fils de
François, vint se fixer à Saint-Étienne où il fonda une maison de
commerce et où il mourut en 1712. Son petit-fils, Jean-Nicolas
Sauzéa, né en 1689, décédé à Saint-Étienne en 1729, avait épousé
en 1716 iNlarguerite Thiollière, fdle d'un secrétaire du Roi. Il en eut
deux fds, Claude Sauzéa, né en 1722, et Gratien Sauzéa, qui furent les
auteurs de deux branches.
L'aùié de ces deux frères, Claude, fut, parait-il, réhabilité dans la
noblesse qu'auraient possédée ses ancêtres. 11 laissa plusieurs fils.
L'un de ceux-ci, Jean-Pierre Sauzéa de Barges, décédé sans alliance
en 1815, prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse du Forez. Un
autre, François de Sauzéa de la Roche, marié en 1796 à M"^ Chassain
d'Escrevant, en eut deux enfants qui furenf les derniers représentants
de leur branche : l'* Jean-Hippolytc, qui mourut sans alliance;
2° Jeanne, qui épousa en 1820 M. David et dont les descendants joi-
gnent souvent à leur nom celui de la famille de Sauzéa.
442 niCTioNNAinr. df. s famiij.f, s françaisfs
La (lcs('(Mi(lancc (le Gralicn Sauzra s éUngnit avec ses deux pctits-
cnfanls : 1° .loan-rii*a(ioii de Sauzra, né en 1810, décédé sans posté-
rilé en 1889; ^2" iSl""" Bonabeau.
Pnnci|)ales alliances : de Monlclial lo75, de Guyon de Pannpc-
lonnclG27,Tiiiollière 1716, du Lac 1838, Ciiassain 1796, David, de
Chave 1659, etc.
BONNEFON. ou BONNEFONS, et BONNEFON de PUYVERDIER (de).
Armes : d'o?' à une fontaine de fiable, (luelquefois posée sur une ter-
rasse de sinople. — Couronne : de Comte.
La famille qui donne lieu à cette notice est originaire de Mauriac,
en Auvergne. Elle est fort ancienne et occupait dès 1240 un rang dis-
tingué dans sa région. Ses membres ont porté indistinctement le
nom de Bonnefons, ou celui de Bonnefon, tantôt précédé, tantôt non
précédé de la particule : de.
On trouvera sur elle des renseiofnements dans le Nobiliaire d'Au-
vergne de Bouillet et dans le Dictionnaire des anciennes familles
d'Auvergne de Tardieu.
La souche s'est partagée en un certain nombre de branches dont
le point de jonction n'est pas bien connu, mais qui se sont toujours
reconnues comme parentes. Ces diverses branches se sont répandues
à lliom, à Aurillac et dans plusieurs autres villes d'Auvergne.
On suppose que c'est à l'une d'elles qu'appartenaient Durand et
Jean de Bonnefons qui furent, l'un en 1415, l'autre en 1419, lieute-
nants généraux en la sénéchaussée d'Auvergne.
Parmi les membres de cette famille on doit spécialement men-
tionner Jean de Bonnefons, né à GlermonL-Ferrand en 1554, décédé
à Bar en 1614, poète latin très distingué, auteur du Pancharis,' qui fut
lieutenant général d'abord au présidial de Glermont-Ferrand, puis
au bailliage de Bar-sur-Seine, en Champagne ; autre Jean de Bon-
nefons, né à Biom, fils du précédent, qui fut comme lui un poète dis-
tingué, qui lui succéda dans sa charge de lieutenant-général au
présidial de Bar et qui revint mourir à Mauriac; N... Bonnefons qui
fut député de la ville de Riom auprès du comte de Randan, chef de
la Ligue en 1589; Charles Bonnefons, né à Riom vers 1600, membre
de la Société de Jésus, décédé à Paris en 1653, qui fut un prédicateur
célèbre; Élie-Benoît Bonnefons, bénédictin, né à Mauriac en 1622,
décédé à Saint-Vandrille en 1702, qui écrivit plusieurs livres d'his-
toire ; François de Bonnefons, médecin à Mauriac, qui en 1723 rendit
Cette notice remplace celle qui avait été consacrée dans le tome V de cet
ouvrage à la famille de Bonnefons, ou de Bonnefon.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 443
foi et hommage au Roi pour les cens et rentes qu'il possédait dans la
paroisse du Vigean. Ce dernier eut son blason enregistré d'office à
l'Armoriai général de 1696 (registre de Mauriac) : d'azur à une foy
d'argent, posée en fasce. Plus récemment Jean-Baptiste-!Marie Bon-
nefons, né à Saint-Paul-des-Landes en 1791, décédé en 1868, fut
député du Cantal et maire d'Aurillac. Il était le propre grand-père de
M. Jean de Bonnefon de Puyverdier, le publiciste bien connu.
La branche actuellement existante de la famille de Bonnefons, ou
de Bonnefon, est aujourd'hui représentée par plusieurs rameaux
dont l'un est allé se fixer en Normandie.
La famille dont il vient d'être parlé est distincte d'une famille du
même nom, iixée à Maringues, dont plusieurs représentants firent
enregistrer leur blason à l'Armoriai général de 1696 : à'azur à une
fasce ondée d'argent.
Principales alliances : Chevalier du Fau, de Cambefort, Mathieu
de la Force, de Vanssay, de Vigicr d'Orcct, Bernard-Bruls (de
Meurin), etc.
BORIE de la RAMPINSOLE (de la). Armes : à' azur à un chevron d'or
accompagné en chef de deux étoiles et en pointe d'une coquille, le
tout d'argent. — Le jugement de maintenue de 1667 attribue à la
famille de la Borie les armes suivantes : (ïazur à une bande d'or
cantonnée de trois fleurs de lys de même ^.
Il a existé dans la noblesse du Périgord deux familles de la Borie
distinctes, celle des la Borie de Campagne, de Labatut et de Saint-
Sulpice, à laquelle il a été consacré une notice, et celle des la Borie
de la Rampinsole et de la Pinerie.
Cette dernière famille a pour premier auteur connu Pierre de la
Borie, écuyer, Sgr du fief de la Rampinsole, près de Périgueux,
qui fut nommé maire de cette ville en 1567. Pierre de la Borie, fils
de ce magistrat, épousa Marguerite de Fayolle qui, en 161:2, fit
une donation à son fils, François de la Borie, Sgr de la Rampinsole.
Ce dernier avait épousé Marguerite Martin, proche parente de
l'évêque de Périgueux, décédé en 1612, et issue d'une vieille
famille noble du Limousin qui subsiste sous le nom de Martin de la
Bastide. Jean de la Borie, Sgr de la Pinerie, fils des précédents,
épousa en 1636 Marie de Lubersac. Lors de la grande recherche des
faux nobles commencée en 1666, les représentants de la famille de
la Borie furent d'abord condamnés par forclusion à l'amende comme
* Cette notice a été faite à l'aide de renseignements dûs à l'obligeance de M. le
comte de Saint-Saud.
4'H I) I C 1 I 0 N N A I W K I) K S K AM 1 1, 1. K S KHAN Ç A I S K S
usiirpaliMirs d** nol)losso ; mais ils intcrjclcTcnl appel do colle con-
daninalion ol, dès lo 1l\ août UU)7. Jean do laBorio, Sgr delà l^in(Tic,
(Hall inainl(Mni dans sa nol)less(î par un iioiivcaii jui^cmcnt de l^dlol,
inlcMidanl de Ijordeaux. Un duplicata de ce juj^enienl fut signifié en
1771 au procureur général de la Cour dos aides de Bordeaux à l'occa-
sion d'un procès qu'Étienne-Gaston d(^ la Borie, Sgr de la Pinerie,
avait à soutenir contre les cotisateurs de la paroisse de Saint-Jean-
(rr^slissac. Malgré la production de ce jugement, la Cour des aides
donna raison aux cotisateurs. Mais son arrêt lut cassé d'abord en
1773 par un arrêt du Conseil d'I^^tat, puis par un jugement d'Esman-
gart, intendant de Bordeaux.
La famille de la Borie s'est perpétuée assez obscurément jusqu'à
nos jours. Elle comptait encore des représentants il y a peu d'années.
De la souche s'était détaché un rameau qui posséda la terre de la
Mothe, à Cissac, en Bas-!Médoc. Ce rameau s'éteignit au commen-
cement du xix'^ siècle dans la famille Abiet.
Principales alliances : Martin (de la Bastide), de Lubersac, de
Brouilhet, Girard de Langladc, de Bardon de Segonzac 1667, Jay de
Bcaufort, de Chaunac-Lanzac 1753, etc.
BOSQUET de MALABRY et de LINGLAYS^
La famille Bosquet, originaire des environs de Saint-Malo et de
Paramé, en Bretagne, y est anciennement et honorablement connue.
Un doses représentants, N... Bosquet, sieur du Pavillon, capitaine
de la milice bourgeoise de Dinan, eut son blason, d'azw à un
pavillon d'hermines, enregistré à l'Armoriai général de 1696.
François-Julien Bosquet épousa d'abord à Saint-Malo, en 1782,
Perrine-Gillette Gary. Etant devenu veuf, il se remaria à Jeanne
Gaultier-Pignonblanc. Il eut, entre autres enfants, deux fds, Stanislas-
François-Xavier et Jean-Baptiste, qui ont été les auteurs de deux
branches.
Stanislas-François-Xavier Bosquet, né à Saint-Malo en 1789, payeur
du trésor, décédé en 1866, épousa en 1820 Pauline Jallabert de
Malabry. Ses descendants sont connus de nos jours sous le nom de
Bosquet de Malabry. L'un deux, S. Bosquet, demeurant à Châtre
(Vienne), avait vainement demandé, le 3 juillet 1898, l'autorisation
de joindre à son nom celui de : de Malabry-Jallabert.
L'auteur de la seconde branche, Jean-Baptiste Bosquet, né àSaint-
* Cette notice remplace celle qui avait été consacrée à la famille Bosquet dans
les Additions du tome XI de cet ouvrage.
niCTIONNAIRF. DES FAMILLES FRANÇAISES 445
Servan en 1807, marié en 1848 àEsther Royer de Linclays, demanda
vainement, le 5 janvier 186o, pour lui et pour ses sept enfants
mineurs, l'autorisation de joindre à son nom celui de la famille de sa
femme. Sa descendance est connue de nos jours sous le nom de
Bosquet de Linclays.
Principales alliances : Chicoyneau de la Valette, de Villèle 1914,
etc.
TOMK VI
BOURDAGE (de). Armes : d'azu7' à un chevron d'argent accompagné
en chef de deux étoiles du même et en pointe d'un lion d'or^.
Ancienne famille de l'Angoumois.
François Bourdage, capitaine de la milice bouri^eoise de la ville
d'Angoiilèmc, lit enregistrer son blason à l'Armoriai général de
1090 : (['argent à un chevron de gueules accompagné en chef de deux
croisetles de même et en pointe d'un lion aussi de gueules ; et une
bordure de même chargée de roses d'argent sans nombre.
François de Bourdage, Sgr de Sigogne, en la paroisse de Coulgens,
près de la Rochefoucauld, conseiller du Roi, juge magistrat en la
sénéchaussée d'Angoumois, conseiller au présidial d'Angouléme, fut
anobli par la mairie d'Angouléme qu'il exerça en 1703, puis de 1708
à 1771. Il avait épousé Anne-Jacquctte de Bonnetie de Saint-Ruth
dont il eut plusieurs lils. L'aîné de ceux-ci, Jean-François de Bour-
dage de Sigogne, décédé dans la suite sans postérité, prit part en
1789 aux assemblées de la noblesse tenues à Angoulême.
La famille de Bourdage subsiste.
Elle n'est pas titrée.
Principale alliance : du Peyroux 1897.
BOUSQUET de LABORDERIE (Delbos du;. Voyez Delbos du Bousquet de
Labohderie.
BOUTAUD de la VILLÉON et BOUTAUD. Armes de la branche anobhe
en 18^3 (d'après le règlement d'armoiries obtenu à cette époque) :
parti : au 1 d'argent au pin au naturel; au 2 d'azur au lion d'or^.
La famille Boutaud appartenait au xvm^ siècle à la haute bour-
geoisie de Tournon, en Vivarais.
On en trouvera des généalogies dans les Titres, anoblissements et
* Cette notice remplace celle qui avait été consacrée à la famille de Bourdage dans
le tome VI de cet ouvrage.
* Celte notice remplace celle qui avait été consacrée à la famille Boutaud de la
Villéon dans le sixième volume de cet ouvrage.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 447
pairies de la Restauration du vicomte Révérend et dans le tome \\
de la France moderne de M. Villain.
Alexandre Boutaud, négociant à Tournon, à partir duquel M. Vil-
lain donne la filiation, avait épousé vers 1715 Marie Goste. Il en eut
deux fils, Jean et Alexandre, qui furent les auteurs de deux branches,
et deux filles qui épousèrent l'une M. Bienvenu, directeur des vivres
à Tournon, l'autre M. de Gallier, chevalier d'honneur au bureau des
finances de Grenoble.
L'auteur de la branche aînée, Jean Boutaud, avocat, maire de
Tournon, épousa vers 1750 Marie Blachier. Leur fils, Victor-Hippo-
lyte Boutaud, né à Tournon en 1758 d'après M. Villain, en 1763
d'après le vicomte Révérend, décédé en 1842, épousa sous le Direc-
toire Françoise de la Villéon, née en 1776. Il fut anobli par lettres
patentes du 29 mars 1823 et obtint en môme temps le règlement de
ses armoiries. A l'occasion du mariage de son fils, Tite-Hippolyte-
Alfrcd Boutaud, avec M"*" de Peyronnet, fille du futur ministre de
Gharles X, il reçut le titre héréditaire de vicomte par lettres patentes
du 10 juillet 1824 avec institution d'un majorât en rentes. Il fut auto-
risé, le 22 janvier 1825, à substituer à ce majorât un nouveau
majorât consistant en la terre de Ghâteaudouble qu'il avait acquise
en 1805 et que son fils revendit en 1853. Tite-Hippolyte-Alfred,
vicomte Boutaud, né à Tournon le 16 germinal an IX, maître des
requêtes au Conseil d'État, marié à Paris, le 21 août 1824, à M''^ de
Peyronnet, avait été autorisé, par ordonnance du 6 juillet précédent,
à joindre à son nom celui de Lavilléon qui était celui de la famille de
sa mère. Il laissa cinq fils dont quatre ont eu postérité masculine.
Cette branche, dont les représentants sont aujourd'hui à peu près
exclusivement connus sous les titres de vicomte et de baron de la
Villéon, ne doit pas être confondue avec une famille de la Villéon,
encore existante, qui appartient à l'ancienne noblesse de Bretagne.
Alexandre Boutaud de la Plaine, auteur de la seconde branche,
fut père de Jean-Louis Boutaud, né en 1758, qui épousa, le 30 mes-
sidor an II, Madeleine Blachier, et aïeul de Louis Boutaud, négociant
à Tournon, dont la descendance subsiste.
La famille Boutaud a fourni des officiers distingués.
Principales alhances : de Gallier 1740, Blachier, de la Villéon,
Baboin de la Barollière, de Peyronnet 1824, Gros de Montembeuf,
Bouchareinc de Chaumeils-Lacoste, Devin de Lagarde 1889, de
Witte 1893, O'Tard de la Grange, Archambault de Beaune 1890,
Merle du Bourg, etc.
BRÉDENBEC (anciennement Van Brédenbec) de CHATEAUBRIANT
4+H I) I C T I () N N A I \\ i: I) K S F A M I I. I. K S F It A N (,: A I S K S
(dej. Armes (d apivs des cachets du xviir siècle) : i\ azur à un cygne
d'argent sunnonlé d'une étoile dn nnhne. — Aliàs : fle^a/jleàun lion
d'or. — Devise : Stella flde advenifun.
Famille de haute bourgeoisie honorablement connue en Anjou et
à Nantes.
Gaspard van Brédenbec, fds do Martin-Henri van Brôdcnbec, de
Hambourg, et de Dorothée Drewes, marié à Marie van Bulselaër, do
Am(*svoort, près d'Utrecht, vint se fixer en Anjou dans la seconde
moitié du xvir siècle. On trouve que Marie Vanbuzelar (sic), veuve de
Gaspard van Brédenbec, marchande raffineuse à Angers, eut son
blason, de gueules à la croix ancrée d'argent, enregistré d'office à
l'Armoriai général de 1696. Elle avait acquis, par acte du 24 fé-
vrier 1693, la terre de Chàteaubriant, située sur le territoire de la
paroisse de Sainte-Gcmmc-sur-Loire, dont sa descendance a con-
servé le nom. Elle laissa, entre autres enfants : l*' Martin van Bré-
denbec de Chàteaubriant, qui épousa, le 7 février 1707, Jacquemine
Baraléry et qui continua la lignée ; 2° Dorothée, qui épousa en 1695
Arnoul-François Roblastre, chef de fourrière de la maison du Roi. et
dont les descendants vendirent en 1769 la terre de Chàteaubriant.
Martin de Brédenbec de Chàteaubriant, né à Saint-Domingue en 1754,
petit-fils de Martin, fut capitaine au régiment de Poitou et chevalier
de Saint-Louis. Il mourut à Angers en 1812. Il avait épousé au
Havre, en 1787, Anne de Sézille. Il fut père de Gaspard de Brédenbec
de Chàteaubriant, né à Angers en 1795, garde du corps, capitaine aux
voltigeurs de la garde royale sous la Restauration, grand-père d'Al-
phonse-Kené de Chàteaubriant, né en 1841, peintre distingué, décédé
à Nantes en 1914, et bisaïeul d'Alphonse de Chàteaubriant, homme
de lettres, lauréat du prix Concourt, et de Guy de Chàteaubriant.
Principale alliance : de Vuillefro}'.
TOME VII
BRIAT de TRAVERSAT (de). Armes : d'or à V arbre de sinople, mou-
vant d'un croissant de gueules; au chef de gueules chargé de deux
étoiles d'or.
Ancienne famille du Quercy.
Maître Jean Briat, auquel remonte la filiation, se qualifiait bourgeois
du lieu de Saint-Palavy, en Quercy. Il avait épousé Guillaumette Mar-
tinet et fut inhumé, le 8 août 1686, dans l'église de Saint-Palavy. Il fut
père de maître Antoine Briat, docteur en médecine, qui épousa
Louise de Laval, fille d'un conseiller au présidial de Brive, grand-père
de noble Etienne de Briat, sieur de Traversac, né à Saint-Palavy le
4 juillet 1687, avocat en la Cour, et bisaïeul d'Antoine de Briat,
Sgr de Traversac, né à Saint-Palavy en 1722, marié en 1766 à Jeanne
Delbos du Bousquet, qui fut pourvu de l'office anoblissant de secré-
taire du Boi et qui se fit représenter en 1789 par le comte de Guiscard
aux assemblées de la noblesse tenues à Cahors. Pierre de Briat de
Traversât, né à Saint-Palavy en 1780, fils d'Antoine, obtint en 1862
du tribunal civil de Brive un jugement l'autorisant à faire rectifier un
certain nombre d'actes de l'état civil dans lesquels son nom n'avait
pas été orthographié : de Briat de Traversât. Il fut lui-même père
de Pierre de Briat de Traversât, décédé en 1894, et grand-père de
M""" Dussol de Cartassac, dernière représentante de sa famille, qui
est aujourd'hui propriétaire du château de Saint-Palavy, ou Saint-
Palavit.
Principales alliances : Delbos du Bousquet, de Murât de Sis-
trières 1828, Dussol de Cartassac 1871, etc. K
* Cette notice a été faite à l'aide de renseignements dûs à l'obligeance de M. II. de
la Perrière.
xni. 29
TOMK VIII
CACARET».
Famille de haute bourgeoisie, orii^inairc de la Bigorre.
(luillaume Gacaret, marié vers IGOO à Jeanne Finaguy, en eut,
entre autre enfants, une fille, Paule, (jui épousa, en avril 1624,
(iuillaume Lias, marchand, et deux iils, Noël et Antoine, qui furent
les auteurs de deux branches.
La branche aînée, aujourd'hui éteinte, joignait à son nom celui de
la métairie de Larroque, qu'elle possédait à Saint-Pé. Son auteur,
Noël Gacaret, avait épousé en deuxièmes noces Jeanne de Rancés,
de la ville d'Oloron, enBéarn. Il en eut trois enfants : 1° Marie, qui
épousa, le 23 novembre 1 689, Jean-François de Gastelnau de laLoubère,
d'une des plus vieilles familles nobles du pays ; S*" Antoine, avocat au
Parlement de Toulouse, qui acquit la seigneurie du village d'Omex
et qui mourut, le 10 mai 1721, sans avoir eu d'enfants de son mariage
avec M"^ d'Estorné d'Angosse; 3^ Guillaume, dit M. de Larroque,
brigadier des mousquetaires de la garde du Roi, mestre de camp de
cavalerie, qui mourut en septembre 1732 sans avoir été marié.
Antoine Gacaret, auteur de la branche cadette, acheta à Saint-Pé
la maison de Gaparroy dont il prit le nom. Il épousa dans cette ville
en 1622 Madeleine Latapie. Il fut père de Noël Gacaret de Gaparroy,
qui épousa en 1665 Raymonde de Sallenave, et grand-père de Jean
Gacaret-Gaparroy, né en février 1676, ou 1677, qui épousa Marie de
Lestelon, fille d'Arnaud deLestelon, abbé laïque de Gasau-Debat, au
lieu de Ségur, en Béarn. Gette branche alla en 1741 se fixer à Nay,
en Béarn, oii elle s'est très honorablement perpétuée jusqu'à nos
jours sous le seul nom de Gacaret. Elle a fourni des magistrats très
distingués.
CADET de GASSICOURT, de SENNEVILLE, de LIMAY, de CHAMBINE,
de FONTENAY et de VAUX \
On trouvera d'intéressants renseignements sur la famille Gadet
' Cette notice a été faite à l'aide de renseignements dûs à l'obligeance de
M. G. Balencic.
* Cet article complète et rectifie sur plusieurs points la notice qui avait été consa-
crée à la famille Cadet dans le tome VIII de cet ouvrage.
DICTIONNATRF DES FAMILLES FRANÇAISES 451
dans l'ouvrage suivant, publié en 1902 parL.-G.Traude : Élude scien-
tifique, critique et anecdotique sur les Cadet.
Claude Cadet, né en 1695, au village de Regnost, situé dans la
paroisse de Fréroy, à trois lieues de Troyes, décédé à Paris en 1745,
eut six filles dont lune, mariée d'abord à un sieur Lemaire, divorça
en 1793 et se remaria au vieux marquis de Montalembert. Il eut aussi
sept fils, Claude-Antoine, Louis-Claude, Jean-Baptiste, Jean, Charles-
Edme, Pierre et Antoine-François Cadet, qui furent tous des hommes
de mérite. Les plus jeunes de ces fils se distinguèrent, suivant l'usage
du temps, en joignant à leur nom ceux de Gassicourt, de Senneville,
de Limay, de Chambine, de Fontenay et de Vaux. Le général Thiébaut,
qui, dans ses Mémoires, parle longuement de la famille Cadet, pré-
tend que ces noms étaient ceux des villages des environs de Paris
où les frères Cadet avaient été mis en nourrice.
L'aîné de ces fils, Claude-Antoine Cadet, dit le sai^neur. fut reçu
en 1752 maître en chirurgie. Il avait épousé M"^ Joly, habile peintre
sur émail, décédée en 1801, dont il neut pas de postérité masculine.
Le second, Louis-Claude Cadet de Gassicourt, né à Paris en 1731,
décédé en 1799, embrassa la profession de pharmacien, fut apothi-
caire en chef de l'armée d'Allemagne, puis de celle de Portugal, fut
nommé directeur des travaux chimiques à la manufacture de Sèvres,
se montra dans ces diverses fonctions un savant de premier ordre et
fut admis en 1766 à l'Académie des sciences. Son fils unique, Charles-
Louis Cadet de Gassicourt, né à Paris en 1769, pharmacien , de la
maison de l'Empereur, membre de l'Académie de médecine, décédé
en 1821, fut créé chevalier de l'Empire par lettres patentes du 15 juil-
let 1810. 11 avait épousé M^^^ Baudet, sœur de M""* Feuillant et de la
comtesse Roy. Il laissa deux fils : 1° Charles-Félix Cadet de Gassi-
court, né en 1789, pharmacien, décédé en 1861, qui épousa en 1818
une fille du docteur baron Dubois et dont la descendance subsiste :
2° Louis-Hercule Cadet de Gassicourt, né en 1794, juge au tribunal de
la Seine, décédé sans postérité en 1870.
Jean-Baptiste Cadet de Senneville, troisième fils de Claude, fut
avocat au Parlement de Paris. On n'a pu se procurer sur sa descen-
dance que des renseignements insuffisants.
Jean Cadet de Limay, quatrième fils de Claude, était inspecteur
général des Ponts et Chaussées quand il reçut, en décembre 1786,
des lettres patentes d'anoblissement, conçues dans les termes les plus
flatteurs, dont on trouvera le texte dans le youveau d'Hozier ; il
obtint en 1788 le cordon de Saint-Michel. 11 avait épousé en 1771
M^*® Desfriches, d'une vieille famille d'Orléans. 11 fut père d'Aignan
Cadet de Limay, inspecteur divisionnaire des Ponts et Chaussées, qui
4r»2 DICTIONNAinK DF.S FAMIM, FÎS PHANÇAISKS
épousa on I7Î)3M"" do Boôry, elgrand-porc, ou bisaïeul, (J'IIenri Cadet
de Limay, né on ISITi, docédé on 1S8S.
Charlos-Kdmc Cadet de Cliamhine, cinquième (ils de Claude, fut
chef de division dos Ponts etChaussées. 11 fui père de Charles Cadet
de Chanihin(\ no on 17G0, avocat à la Cour royale, membre cl. secré-
taire du Conseil des Ponts et Chaussées, dont la descendance
subsiste.
Pierre Cadet de Fontenay, sixième fds de Claude, fut capitaine
d'infanterie à l'île de France. Son (ils, Ilippolytc Cadet de Fontenay,
né en 1774, colonel d'artillerie, officier de la Légion d'honneur, fut
créé chevalier de l'Empire par lettres patentes dul8 juillet 1811. Il ne
paraît pas avoir laissé de postérité.
Antoine Cadet de Vaux, né à Paris en 1745, le plus jeune des fils
de Claude Cadet, fonda en 1775 le Journal de Paris, écrivit de nom-
breux ouvrages sur la chimie et l'économie rurale et fut à la tête de
plusieurs œuvres pliilanthropiques importantes. Il mourut en 1828
laissant trois fils de son mariage avec M"'' Delaplace. Un de ses
petits-fils, Alexis-Arthur Cadet de Vaux, ancien magistrat, a été élu
en 1895 conseiller général de Loir-et-Cher.
Principales alliances : de Montalembert, Carbuccia, de Pinelli 1859,
Desfriches 1771, de Boéry 1793, Lepel-Cointet, Aubernon, Dubois
1818, Journault 1861, etc.
CALLOCH de KERILLIS. Armes : c^e gueules à un trèfle d'argent, en
abîme ^ accompagné de troismolettes du même, 2 eH.
CANTALAUSE (de). Armes : parti : au 1 d'argent à une alouette au
naturel posée sur mie terrasse de sinople, au chef d'azur chargé de
trois étoiles d'argent ; au 2 d'or cantonné dans chaque quartier d'un
croissant de gueules. — Supports : deux aigles^.
La famille de Cantalause appartient à la noblesse de robe toulou-
saine.
On en trouvera des généalogies dans les manuscrits de Chérin et
dans le tome III de la France moderne de M. Villain.
Bernard de Cantalause, bourgeois de Seyresetde Saint-Michel, au
diocèse de Mirepoix, auquel M. Villain fait remonter la filiation,
avait épousé Françoise Dejean par contrat passé le 5 juin 1656
devant notaire à Castelnaudary ; il mourut le 14 juin 1698. Son fils,
Jacques de Cantalause, avocat en Parlement, marié à Françoise de
Camille, acquit en 1712 de la marquise deGassion, née Colbert, la
* Cette notice remplace celle qui avait été consacrée à la famille de Cantalause
dans le tome VIII de cet ouvrage.
t
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 453
quatrième partie delà seigneurie et justice de Lagarde. Il fut anobli
par le capitoulat de Toulouse qu'il exerça en 1739. Il laissa plusieurs
fils. L'aîné de ceux-ci, Michel de Gantalause, Cosgr de Lagarde et de
Roquefoulet, né en 1706, conseiller au Parlement de Toulouse en
1740, marié en 1749 à Hélène de Bonay de la Grassette, fdle d'un
trésorier de France, décédé en 1776, lit en 1775 les preuves de sa
noblesse pour obtenir l'admission parmi les chevau-légers de son fils
cadet, Antoine-François, né en 1759, décédé dans la suite sans avoir
été marié. Jean-François de Cantalause, qualifié baron de Gaurc,
fils aîné de Michel, épousa en 1776 M^'^^ de Finance. Sa descen-
dance n'est plus représentée que par son arrière-petit-fils, Ray-
mond, baron de Gantalause, né en 1849, demeuré célibataire.
M. de Gantalause, Sgrbaron de Gaure,etle chevalier de Gantalause,
officier dans le régiment de dragons de Gondé, prirent part en 1789
aux assemblées de la noblesse tenues à Toulouse. M. de Gantalause,
Gosgr de la Garde, prit part cette même année à celles tenues à
Gastelnaudarv.
Principales alliances : duBarry, de Gorneillan, Brethous deGastel-
nau, de Jougla 1807, de Boyer de Tauriac 1865, de Fajoles-Glairac
1808, de Gouessin 1848, Boscal de Réals-Mornac 1881, Dejean, etc.
CARTAULT et CARTAULT d'OLIVE. Armes de la branche qui a relevé
le nom d'Olive : écartdé : aux 1 et 4 d'azur à un champignon ren-
versé d'argent; au chef d argent chargé d'un boulet de gueules, qu*
est de Boulet; aux ^ et ''6 de gueules à trois bandes d'or, qui est
d'Olive; sur le tout : d'azur parti d'argent semé de billetles de l'un
enV autre, qui est de Gartault. — Gouronne ; de Marquis. — Tenants :
deux anges tenant des rameaux d'olivier. — Gimier .une licorne. —
Devise : Quand même !
Famille bourgeoise à laquelle M. Villain a consacré une notice
dans le tome III de la Finance moderne (^deuxième partie).
La famille Gartault est originaire du Poitou. Un de ses représen-
tants, Pierre Gartault, marchand apothicaire, bourgeois de Persac,
fut en 1695 parrain de son parent, Pierre Gartault, filsdautre Pierre
Gartault, greffier à Givray. Il fit enregistrer à l'Armoriai général de
1696 (registre de Montmorillon) ses armoiries telles que la famille
Gartault les porte encore de nos jours : à' azur parti d'argent semé de
billettes de l'un en l'autre.
.lacques-Gharles Gartault, né à Saumur en 1773, était, daprès le
travail de M. Villain, un arrière-petit-fils du précédent. Il entra dans
l'armée à l'époque de la Révolution et arriva au grade de général. Il
laissa plusieurs fils. L'un de ceux-ci fut l'auteur dune branche fixée
4r)V DICTIONNAinR DRS FAMILLFS FRANÇAISES
à Paris. Un aulrc, Jacqucs-Frc'MicTic Garlault, noàNarl)onnc on 1802,
juge au tribunal civil (lcMoniaul)an,(liroclour delà Caisse dY^pargne
cl conscillci- nuinicipal de celU^ ville, décédé en 1860, fut père de
Jacques-Ludovic Carlault, né à Monlaul)an en 1838, décédé en 1899,
qui épousa en 1809 M"Mîoulel d'Olive, etgrand-pére de Forl-Léopold
Carlault, connu sous le nom do Cartault d'Olive, qui a épousé en
1910 M"" Cmuzat.
La famille Boulel d'Olive, dont la famille Gartault a relevé le nom,
était une branche de la famille lîoulet de Colomb d'IIautcserrc à
laquelle il a été en son lieu consacré une notice.
La famille d'Olive, dont le nom a été successivement relevé par la
famille Boulet et par la famille Gartault, appartenait à la noblesse
de robe toulousaine. On trouvera sur elle des renseignements dans
\ Armoriai de la noblesse du Languedoc de AL de la Roque et dans le
tome III de la France moderne àalsl. Villain.La souche se partagea en
plusieurs branches. Celle de ces branches qui se perpétua jusqu'au
xix'' siècle avait pour auteur Jean Olive qui fut capitoul de Toulouse
en 1466 et qui fut anobli par ses fonctions. Jean d'Olive, arrière-
petit-fils du précédent, syndic général de la province du Languedoc
en 1610, épousa en 1609 Marguerite d'Espagne, fille d'un avocat. lien
eut deux fds, Jean et Georges, qui furent maintenus dans leur noblesse
en vertu du capitoulat, l'un le 10 janvier 1670, l'autre le 23 septembre
1669, par jugements de M. de Bezons, intendant du Languedoc. Le
plus jeune de ces deuxfrèrcs, Georges, fut capitoul en 1648 et 1661 ; il
eut plusieurs fds qui moururent sans postérité. Son frère, Jean, fut le
grand-père de Joseph d'Olive, substitut du procureurgénéralau Parle-
mentde Toulouse, qui épousaen 1723 Marie d'Albis de Belbèze. Celui-
ci laissa, entre autres enfants, deuxfds: 1° Joseph-Denis d'Olive, prési-
dent aux requêtes du Parlement de Toulouse, marié à M^^*" Destan-
cheau, décédé en 1783, dont la descendance s'éteignit en lapersonne
de ses petits-fds, Isidore et Louis, connus sous les titres de marquis et
de comte d'Olive ; 2° Jean-Pierre d'Olive, né en 1739, capitaine au
régiment de Beaujolais, chevalier de Saint-Louis, dont la fdle unique
épousa en 1798 M. Boulet et fut la grand-mère de M'"^ Gartault, née
Boulet d'Olive.
Il a existé en Quercy une autre famille d'Olive qui portait pour
armes : d'argent à un olivier de sinople mouvant d'un croissant de
gueules ; au chef d'azur chargé de trois croissants d'or. Cette
famille descendait de monsieur maître Pierre d'Olive, docteur régent
en l'Université de Cahors, dont le fds, Jean d'Olive, nommé en 1642
avocat général en la Cour des aides de Montauban, fut anobli par sa
charge et dont le petit-fds, Pierre d'Olive, marié en 1664, fut nommé
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 455
en 1659 conseiller en la Cour des aides de Montauban, puis, en 1689,
professeur de droit français en l'Université de Cahors. Jean-Pierre
d'Olive, fils de Pierre, fut maintenu dans sa noblesse, le 17 sep-
tembre 1715, par jugement de Laugeois, intendant de Montauban, en
raison de la cliarge exercée par son grand-père. 11 ne paraît pas
avoir laissé de postérité.
TOMK IX
GAZES de FRESQUIÈRES (de).
CcLtc famille subsiste.
Joseph DE Gazes DE Fresquières, ne à Sorgucs le 30 juillet 1874,
représentant de commerce, fils d'Agricol-Denys et d'Apollonie Mari-
gnane, a épousé à Nice, en janvier 1912, Julie-François Bcaudoin.
CHAPUYS-MONTLAVILLE (de).
Antoine-Philibert Ghapuys, né à Tournus en 1743, créé baron par
Gharles X en 1820, épousa vers 1774 Marie-Thérèse-Gabrielle Arnoux
deRonfand. Il fut père d'André-Valérien, baron de Ghapuys de
Montlavillc, qui épousa Jeanne-Antoinette de Lippens, décédée à
Tournus en 1862, et seulement grand-père de Benoit-Alceste, baron
de Ghapuys de Montlaville, né à Tournus en 1800, donné par erreur
comme son fils. Le petit-fils de ce dernier, Antoine-Ludovic, baron
de Ghapuys-Montlaville, né à Saint-Étienne en 1856, a épousé sa cou-
sine, M'^'' Bastide, dont il a eu plusieurs enfants.
TOME X
CHARMOT-BREISSAND. Armes concédées en 1810 au général baron
Breissand : parti : au 1 d'azur à une licorne assise dC argent; au 2
coupé de gueules à Vépée haute en pal d'argent, qui est des barons
militaires, et dargent à deux branches de sinople en cercle, Vune à
dextre d'olivier, Vautre à sénestre de chêne.
Famille de haute bourgeoisie qui joint à son nom celui delà famille
Breissand, éteinte dans les mâles vers 1880, à laquelle il a été en son
lieu consacré une notice.
Léon Charmot-Breissand, petit-fils du général baron Breissand, tué
à Dantzick en 1813, et de la baronne Breissand, née Dessaix, et
arrière-petit-fils du général comte Dessaix, fut héritier de sa grand-
tante, la baronne Favrat de Bellevaux, née Dessaix, décédée en 1873.
CHATEAUBODEAU(de). Armes : d'azur àun chevron d or accompagné
de trois quinte feuilles de même, celle de la pointe surmontée dun
croissant dargent. — Couronne : de Comte. — Supports : deux
lions. — Devise : Spectantibus terrorem incutit leo rugiens^.
La famille de Ghateaubodeau, anciennement Bochard, originaire
des environs de Riom, en Auvergne, passée plus tard dans la Marche
et en Bourbonnais, appartient à la vieille noblesse du centre de la
France. On en trouvera une généalogie dans l'ouvrage suivant, publié
en 1913 par M. Eugène Lebrun : Une petite ville bourbonnaise. Le
Veurdre. Ses seigneurs, ses châteaux et leurs possesseurs.
Amblard Bochard de Pontgibaud, chevalier, est mentionné dans
des actes de 1245 et de 1248 avec ses deux fils, autre Amblard et
Etienne. L'aîné de ceux-ci paraît devoir être identifié avec un Amblard
Bochard, Sgr des Fontettes et de la Drulhe, qui est mentionné dans
plusieurs actes de la seconde moitié du xiii® siècle soit seul, soit avec
sa femme, Poncie de Barast. Ce dernier peut avoir été père d'un
* Cette notice remplace celle qui avait été consacrée à la famille de Ghateaubodeau
dans le tome X de cet ouvrage.
458 nicTioNNAiiu-: dfs famiuks françaises
Amhiard lîorhard, damoiseau, qui rsl ainsi drsij^TK'' dans un acte
de 1:273, el duii Pierre Hochard, qui était en 1287 chanoine comte
dv lîriou(l(\ A la même époque vivait un Bochard de Hochard, p^en-
tiiliomme auver»^nal, (jui, s'étant croisé, contracta un cmj)runl à
Damii^lte en 1249. Le nom de la famille Bochard figure dans un grand
nombre d'actes du xiv*^ siècle. Noble homme seigneur Pierre de
Bochard, chevalier, Sgr de la Prugnc et de Ghûlcaubodeau, reçut un
hommage vers 1360. Il paraît avoir le premier de sa famille possédé
la terre et le château de Chateaubodeau, situés près d'Aubusson, dans
la Marche, dont sa descendance a conservé le nom. On lui attribue
pour fils un autre Pierre Bochard, chevalier, Sgr de la Prugne, des
Fontettes et de Chateaubodeau, qui est mentionné dans plusieurs
actes de la lin du xiv« siècle et du début du xv% et pour petit-fds un
Louis Bochard, damoiseau, Sgr de la Prugne, de Chateaubodeau et
de Chaux, qui est ainsi qualifié dans des actes du 6 février 1432, de
1434, 1437 et 1438. Ce dernier avait épousé Guillemette de Chaux, héri-
tière de la terre de son nom, qui est rappelée comme veuve dans
des actes de 1451 et 1458.
La filiation est rigoureusement établie à partir d'Antoine Bochard
de Chateaubodeau, Sgr de la Prugne, de Chaux, de Chateaubodeau,
etc., iils présumé des précédents. Ce gentilhomme épousa d'abord,
le 14 janvier 1469, Françoise de Peiraciet, puis Miracle de Forges et
enfin, vers 1490, Catherine de Bonneval. Il laissa plusieurs fils qui
laissèrent tomber en désuétude le nom de Bochard pour ne conserver
que celui de leur terre de Chateaubodeau. L'un de ces fils, Gilbert
de Chateaubodeau, ou de Chaux, écuyer, Sgr de Chaux, Chateaubo-
deau, etc., né du second lit, épousa Anne de Malleret par contrat
du 1" août 1512 et continua la lignée. Il mourut jeune encore laissant
trois fils en bas âge, Sébastien, Jean et Gabriel de Chateaubodeau,
qui furent les auteurs de trois branches, et une fille, Jehanne, qui, étant
à peine âgée de 10 ans, épousa, par contrat du 11 mai 1523, François
de Ligondès. Par acte du 27 avril 1524, Gabriel de Chateaubodeau,
religieux de l'ordre de Sainte-Radegonde, tuteur de ses neveux
mineurs, vendit la terre de Chateaubodeau à François de Ligondès,
mari de sa nièce Jeanne. Les divers représentants de la famille de
Chateaubodeau furent maintenus dans leur noblesse en 1667 par
jugement de Lambert d'Herbigny, intendant de Moulins, après avoir
prouvé leur fihation depuis cet acte de 1524.
L'auteur de la branche aînée, Sébastien de Chateaubodeau, ou de
Chaux, Sgr de Chaux, Malleret, Saint-Fargeol, etc., gentilhomme
ordinaire de la chambre du Roi, chevalier de son Ordre, tué en 1568
au siège de Chartres, épousa, le 5 février 1541, Marguerite de Cor-
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 459
debœuf de Beauverger. Sa descendance, fixée dans les environs de
Marcillat, en Bourbonnais, s'éteignit avec Pierre-Alexandre, connu
sous le titre de comte de Clitaeaubodeau, né à Glermont-Ferrand
en 1784, colonel en 18:23, commandeur de la Légion d'honneur,
décédé en 1833, qui de son mariage avec M'^^ de Guerchy ne laissa
qu'une fdle, mariée au vice-amiral de Saisset et décédée à Paris
en 1878, et avec son cousin, Ernest-Joseph de Chateaubodeau,
employé à la Direction des domaines, né à Golmar en l'an IV, décédé
dans la même ville en 1861.
L'auteur de la seconde brandie, Jean de Ghateaubodeau, ou de
Ghaux, Sgr de Rhymbé, en la paroisse de Bannegon, dans l'arrondis-
sement actuel de Saint-Amand, épousa Glaude de Gluys par contrat
du 14 janvier 1532. Il eut deux fils : 1° Jean de Chateaubodeau, ou
de Ghaux, Sgr de Rhymbé, marié en 1S76 à Charlotte de la Porte
d'Yssertieux, dont la descendance s'éteignit au xvii® siècle ; 2° Gaul-
vin de Ghateaubodeau, qui épousa, par contratdu 12 juin 1573, Cathe-
rine Alamarie, héritière de la seigneurie du Goudart, près de Guéret,
et dont la descendance subsiste.
L'auteur de la troisième branche, Gabriel de Ghateaubodeau, Sgr
de la Garde, épousa successivement Glaude Heyraud, héritière delà
seigneurie du Ghatelard, près de Commentry, puis Bénigne de Bal-
lerin. Sa descendance s'éteignit en 1753.
Antoine et Charles de Ghateaubodeau furent admis dans l'ordre de
Malte, l'un en 1572, l'autre en 1686.
Jeanne-Julie de Ghateaubodeau, née à Glermont-Ferrand en 1780,
mariée dans la suite à M. de Frédy, fit en 1790 des preuves de
noblesse pour être admise à Saint-Cyr.
M. de Ghateaubodeau prit part en 1789 aux assemblées de la
noblesse tenues à Montiuçon. Pierre de Chateaubodeau, chevalier,
Sgr de Morlon et du Goudart, prit part cette même année à celles
tenues à Poitiers et à celles tenues à Guéret. Jean-Baptiste, chevaher
de Ghateaubodeau, prit également part à celles tenues à Guéret.
La famille de Ghateaubodeau a fourni un maréchal de camp en J 667,
un chambellan du duc d'Alençon en 1576, un chevalier de l'Ordre du
Roi en 1581, de nombreux officiers, etc.
Son chef est connu sous le titre de comte.
Principales alliances : de Bonneval, de Ligondès 1523, de Corde-
bœuf de Beauverger 1541, de Chamborant 1554, deTranchelion 1653,
deCourtais 1735, de Frédy 1801, de Régnier de Guerchy, de la Porte
d'Yssertieux 1576, de Bigny 1656, de Murât 1609, du Peyroux 1655, de
Saint-Julien 1664, d'Isle 1786, Fournier de Boismarmim 1781, de
Boislinard 1808, Tyreil de Poix 1834, des Mazis 1877, de Fadate de
400 niCTIONNAinK DK s FA M II. 1,1. S F II A N Ç A I S i: S
Sainl-Gcor^os 1S71, (l'IIoffclizo 1900, de Mauinonl, de RcaïKjiiniro
lOOi, de lîrossolles, de; lîosnMlon, do (]ollasson 1651 , de Chaliis lOl'i,
Autié de Vilieinoniée 1G4!2, de Loiiari 1()84, etc.
GHÉRON de la BRUYÈRE.
l'aniilie de haute bourgeoisie.
Louis-Claude Giikron de la Bruykrk, né à Paris en l7o8, lillôratcur
disliiii^ué, fut élu en 1701 député su[)f)léant de Seine-et-Oise à la
Législative ; il fut appelé peu de temps après à siéger dans cette
assemblée en remplacement de Lebreton; il fut plus tard préfet de la
Vienne et mourut à Poitiers en 1807. Son frère, François Chéron, né
ù Paris on 1704, décédé en 18:28, fut également un littérateur de
mérite. Il fut directeur du Mercure en 18lo, puis commissaire du Roi
près le Théâtre Français.
Plus récemment M. Chéron de la Bruyère avait épousé Marguerite
Jollivet, décédée à Bloisen 1913 à l'âge de 75 ans, sœur du publiciste
Gaston Jollivet. Il en a eu un fds, qui lui-même a des enfants, et plu-
sieurs filles dont l'une a épousé le général Thétard.
TOME XI
COFFINIÈRES et COFFINIÈRES de NORDECK.
La famille Goffinières appartient à la haute bourgeoisie du Laura-
gais.
M. Villain en a donné une généalogie dans le tome III de la
France moderne (deuxième partie). Il en fait remonter la filiation à
Raymond Goffmières qui était bourgeois d'Avignonnet dans les pre-
mières années du xv^ siècle. Jean Goffmières, fils de Raymond, fut
père de Bernard Goffmières, notaire royal, qui continua la descen-
dance, et aussi, d'après M. Villain, d'un Jean-Antoine de Goffm, marié
en 1557 à Jacquette de Vernès, qui fut l'auteur de la famille de Gouffm
du Valès (voyez ce nom aux Additions du présent volume).
Pierre Goffmières, décédé en 1794, fut maître chirurgien à Gastel-
naudary. Son fds, Alexandre Goffmières, né à Avignonnet en 1753,
procureur au présidial de Lauragais, décédé à Gastelnaudary en
1825, épousa d'abord en 1782 Anne Valette, fille d'un notaire, puis
en 1793 Paule de Marquié de Gussol, fille d'un officier de cavalerie
et de Jeanne de Nordeck. Il laissa, entre autres enfants, trois fils :
1° Antoine-Gabriel Goffmières, né à Gastelnaudary en 1786, avocat
distingué à la Gour de cassation et au Gonseil d'État, décédé sans
alliance en 1862; 2° Jean-Paul-Augustin Goffmières, né à Gastelnau-
dary en 1788, avocat à Montpellier, décédé en 1857, dont la descen-
dance subsiste avec distinction à Montpellier, à Gastelnaudary, à
Perpignan et à Marseille ; 3° Grégoire-Félix Goffmières, né du second
lit à Gastelnaudary en 1811, général de division, commandeur de la
Légion d'honneur, décédé à Paris en 1887. Ce dernier avait demandé,
le 4 mars 1864, et obtenu, par décret du 2 novembre de la même
année, l'autorisation de joindre à son nom celui de la famille de
Nordeck à laquelle appartenait sa grand-mère maternelle. Il avait
épousé à Gette, en 1842, M"^ Sarrau dont il a laissé trois fds. Le
second de ceux-ci, André Goffmières de Nordeck, né à Auch en 1848,
capitaine de vaisseau, est commandeur de la Légion d'honneur.
La familUe Goffmières a fourni des officiers de grand mérite, des
avocats, des notaires, des médecins, etc.
402 I) I ('. T I () N N A 1 a !■: I) !•: s F A .M 1 1. 1. 1 ; s F II A N (,: A I s F s
Principales alli;nic(\s : de Mar(|iiir de Ciissol 171).':$, de Mas-Lairio
1884, CoLTordai». Martin de IJonsoiij^^e 187G, Guyol du Hopaire 1880,
etc«.
COQUEBERT de MONTBRET. de ROMAIN, de NEUVILLE et de TOULY.
On trouvera d'iFilércssants ronseignenicnls sur la famille CoguKUEin
dans l'ouvrage suivant : les Coquebert^ publié à Ilcims en 1900 par le
vicomte de la (iuérivière.
Simon Coquebert épousa avant 1538 Adriennc de Noël. Il en eut,
entre aulrcs enfants, trois fils : Jean, Tbomas et Thierry Coquebert.
L'ainé de ces fils, Jean, marié vers 1565 à Marguerite Béguin, fut
l'auteur commun de la branche des Coquebert de Montbret et de
llomain et de la branche des Coquebert de Neuville, encore l'une et
l'autre existantes. Le second, Thomas, fut l'auteur de la branche des
Coquebert d'Agny qui s'éteignit après quelques générations. Le troi-
sième, Thierry, marié à Remiette Godinot, fut l'auteur de la branche
des Coquebert de Touly, encore existante, sur laquelle la notice
consacrée aux Coquebert dans le tome XI de cet ouvrage ne contient
que des renseignements très insuffisants. Innocent Coquebert, fils
de Thierry et de Remiette Godinot, épousa en 1000 Nicole de la Haye
dont il eut une nombreuse postérité. Un de ses fils. Innocent Coque-
bert, marié en 1030 à sa parente, Jeanne Coquebert de Vaux, fut père
de Michel Coquebert, Sgr de Touly, qui épousa en 1070 Marie Foulon,
grand-père de Jérôme Coquebert, Sgr de Touly, qui épousa en 1097
Thérèse de la Boue, bisaïeul de Jérôme Coquebert, Sgr de Touly,
né à Nouvion en 1711, conseiller du Roi, contrôleur des guerres et de
la maison du Roi, décédé à Creil en 1781, qui fut anobli par l'obten-
tion du collier de Saint-Michel, trisaïeul d'Alexandre Coquebert de
fouly, décédé à Orléans en 1837, qui épousa à Versailles en 1787
M"° de Bonnefoy du Charmel, et quadrisaïeul d'Alexandre-François
Coquebert de Touly, né à Paris en 1792, décédé en 1859, qui épousa
M"^ Cimetier et dont la descendance subsiste-.
* Cette notice remplace celle qui avait été consacrée à la famille Coffinières dans
le tome XI de cet ouvrage.
* Cet article complète la notice qui avait été consacrée à la famille Coquebert
dans le tome XI de cet ouvrage.
TOME XI 1
COSTEd'ESPAGNAG. Armes (d'après VAnnuaire héraldiques : parti :
au l d'or au léopard lionne de gueules, surmonté de trois molettes
de sable rangées en chef ; aie 2 d'azur à deux épées d'argent, garnies
d'or, passées en sautoir et surmontées d'un coq hardi d'or, crété et
barbé de gueules.
COUGNY(de).
La branche aînée de la famille de Cougny subsiste dans une situa-
tion modeste.
COUFFIN du VALÈS (de). Armes : de gueules à une bande d'or chargée
de trois étoiles de sable, accompagnée en chef d'un lion d'argent
înarchant sur la bande et en pointe de trois besants d'argent mis en
bande.
La famille de Couffin du Valès appartient à la noblesse du Laura-
gais.
"SI. Villain en a donné une généalogie dans le tome 111 de la France
moderne (deuxième partie). On trouvera aussi au Cabinet des Titres
les preuves de noblesse qu'un de ses membres fit sous Louis XVI
pour être admis à l'École militaire.
Ces travaux font remonter la fdiation à Jean-Antoine de Coffm, ou
de Coufmières, marié en looT à Jacquette de Vernès, qui acquit, le
:23 septembre lo83, pour le prix de 7 800 livres, la terre du Valès, en
Lauragais. AL Villain croit que ce Jean-Antoine de CofTm était un
frère de Bernard Coffînières, notaire royal, un des auteurs de la
famille Coffmières de Nordeck, actuellement existante. Jean-Antoine
de Coffm laissa, entre autres enfants, deux fds : 1° Jean de Couffm,
sieur du Valès, au diocèse de Saint-Papoul, qui épousa en 1593
Jeanne d'Urgeassy et qui continua la lignée; 2° Germain de Couffm,
administrateur des biens de la reine Marguerite de Navarre en Lau-
ragais, dont le fils, Jean de Coufïin, fut anobli par lacquisition d'une
charge de secrétaire du Roi et dont le petit-fils, P>ançois de Couffin,
464 DICTIONNAIIIF. I) F, S FA MI M, F S FRANÇAISES
mari('* à JacqucUc i\v Srrigiiol cl (l('*C(''(lé, scmblc-t-il, sans postérité,
fut inaintomi dans sa noblesse 1(3 10 jaFivicr 1001), on vertu de la
eJKU'i'e exercée par son père, par ju<j^(Mnent de M. d(î Ijcîzous, inten-
dant du Languedoc. Ilugues-dei'niain de Gounin, sieur du Valès,
lils de .lean, épousa en 1030 Jeanne d'Albouy. Son lils, Grégoire de
Gouffîn, Sgr du Valés, né en 1044, décédé en 1738, s'apparenta bril-
lamment par le mariage qu'il contracta en 1090 avec M"^ de Martin
(l(* Mviès. 11 lut maintenu dans sa noblesse, le 23 mai 1718, par juge-
ment de M. de Bornage, intendant. Il fut le grand-po're de Jean-Gré-
goire de Gouiïin, Sgr du Valès, né en 1744, marié à Jeanne-Margue-
rite de Villeneuve, qui fit des preuves de noblesse pour obtenir l'ad-
mission à l'h^cole militaire d'un de sesfds, Alexandre, né à Montmaur
en 1708, et qui prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse tenues
à Castolnaudary. l^a famille de Couffin s'est éteinte dans les mâles
avec un petit-iils de celui-ci, Jean-Léopold de Couffin du Valès,
capitaine de cavalerie, clievalier de la Légion d'bonneur, marié en
1802 à Justine Dispan, veuve du docteur Tarbi.
La famille de Couffin avait fourni de nombreux officiers dont un bri-
gadier dos armées du Roi.
Principales alliances : de Calouin de Trévillo, d'Albouy, de Martin
de Viviès 1090, de Laurens-Castelet 1720, de Montesquieu 1732,
Rouger de Laplane, de Villeneuve, etc.
COURTILS de BESSY et de MONTBERTOIN (des).
Jean-Baptiste-François Descouutils, écuyer, Sgr de Bessy, fut
pourvu en 1730 de l'office anoblissant de président trésorier de France
au bureau des finances de Poitiers.
CREST de VILLENEUVE et de LORGERIE (du).
M. Alexandre-Edgar du Crest de Lorgerie, né à Rennes en 1854, a
été lionoré du titre de comte romain.
CROYÉ (de). Armes (d'après les ex-libris d'Henri-François Croyer) :
(S. azur à un chien passant d'argent; au chef d'or chargé de deux
canettes au naturel. — Couronne : de Comte. — Aliàs (d'après d'autres
ex-libris du même personnage) : de gueules au chevron d'or accom-
pagné en pointe d'une hure de sanglier de sable. — Couronne : ducale
{sic).
La famille Croyer, puis Croyé, appartenait au xvin'' siècle à la
haute bourgeoisie de Laon.
On trouvera sur celle des renseignements dans le bel ouvrage que
le vicomte de Hennezel d'Ormois vient de faire paraître sous le titre
suivant : Les bibliophiles du pays laonnais.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 465
Henri-François Croyer, né à Laon le 30 janvier 1743, était fils de
François-Abraham Croyer, officier porte-fauteuil du Roi, et de
Nicole-Geneviève Billaudel. Il fut capitaine commandant la compa-
gnie d'ouvriers d'artillerie de Metz et chevalier de Saint-Louis, se
retira à Verdun à l'époque de la Révolution et fut guillotiné à Paris
le 24 mai 1794. Bien qu'on ne connaisse à sa famille aucun principe
d'anoblissement il avait adopté les armoiries décrites en tête de cet
article et avait substitué à son nom celui de : de Croyé de Reuillé. Il
laissa deux filh.s, M""^^ de Longeaux et Béju, et un fils en bas âge
dont la descendance subsiste, paraît-il, dans le département de la
Meuse.
CROZALS (de).
La famille de Crozals possède dans ses archives une généalogie qui
en fait remonter la filiation à Michel de Crozals, du lieu d'Alignan-du-
Vent, près de Pézenas, décédé en 1540.
Dom Jean de Crozals, bénédictin, fut de 1761 à 1791 sous-direc-
teur de l'École militaire de Sorèze ; il fut pendant l'émigration précep-
teur du prince de Carignan, frère du roi Charles-Albert, dont il avait
commencé l'éducation à Sorèze. Il était l'arrière-grand-oncle de
M. J. de Crozals, né en 1848 à Alignan-du-Vent, doyen de la Faculté
des lettres de Grenoble, décédé en 1915, qui a laissé postérité.
XIII. 30
r ( ) M !•: x 1 1 1
DANIEL, ou DANYEL. de BEAUPRÉ. Voyez : Danvkl dk liKAUi'HK.
DARLU et DARLU deROISSY. Armes : dazuràun chevron d or accom-
pagné en chef de deux étoiles d'argent et en pointe d'un dard de
même, po$é en pal, la pointe en haut.
La famille Dahlu, si honorablement connue à Paris, est originaire
du Vexin.
Louis Darlu, né à Bonnières, près de Mantes, marié vers 1640 à
Marie le Tellier, en eut, entre autres enfants, deux fils, Pierre et
Adjutor, qui furent les auteurs de deux branches.
L'auteur de la branche aînée, Pierre Darlu, né en 1646, négociant-
marié le 11 novembre 1674 à Catherine Sauty, décédé le S28 novem,
bre 1717, laissa plusieurs fds qui furent négociants à Paris. Deux de
ces fds, Étienne-Pierre, né en 1676, et Jérôme, né en 1685, furent les
auteurs de deux rameaux actuellement existants.
L'auteur du premier rameau, Etienne-Pierre Darlu, fut anobli par
l'échevinage de Paris qu'il exerça en 1740. 11 avait épousé en 1708
Marie-Madeleine Mosnier. 11 laissa, entre autres enfants, trois fils :
l*' Pierre-Jules Darlu, échevin de Paris en 1760, décédé en 1775, qui
n'eut que des filles ; 2*> Etienne Darlu de Billy, né en 1711, fermier
général, dont les enfants moururent en bas âge ; 3° Guillaume-Simon
Darlu-Desclauses, né en 1712, décédé en 1776, qui continua la lignée.
Ce dernier avait épousé à Pondichéry en 1740 Anne de Billy. 11 en
laissa à son tour trois fils : 1° Guillaume-Ignace Darlu, né en 1754,
secrétaire général des messageries, marié en 1787 à M^'^ Préponnier,
décédé en 1832, dont la descendance existe ; 2° Pierre Darlu, inspec-
teur des contributions directes, dont la descendance existe ; 3'' Jean-
Joseph Darlu de Billy, né en 1760, directeur des messageries, marié
à M"*^ Perrot, dont la descendance subsiste également. Le fils de ce
dernier, M. Darlu, ancien avoué et avocat à Paris, fit annoncer dans
le journal le Constitutionnel du 27 janvier 1858 qu'il avait l'intention
de substituer à son nom celui de : Darlu de Billy que portait son père ;
mais on ne voit pas qu'il ait donné suite à ce projet.
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 467
Jérôme Darlu, auteur du second rameau, mourut en 1743. Il avait
épousé en 1715 Françoise Pesié, sœur de Matiiieu Pesié, prieur com-
mendataire des prieurés de Saint-Nicolas-de-Gampagnac et deSaint-
Jacques-de-Val-aux-Grais, conseiller du Pvoi en son Châtelet de Paris.
Leur fils, Pierre-Etienne Darlu de Roissy, mestre de camp, décédé
en 1806, épousa à Metz en 1752 Marie-Madeleine Baltus. Un de ses
descendants, Charles-Albert Darlu de Roissy, inspecteur à la navi-
gation, a épousé à Athènes en 1894 M"*^ Rousseau, née Romain.
La seconde branche adopta l'orthographe Darlus. Son auteur,
Adjutor Darius, négociant en vins, puis receveur des fermes du Roi,
épousa successivement Madeleine Dimanche et Madeleine Leroy. Il
laissa, entre autres enfants, cinq fils : 1° André-Guillaume Darius, né
en 1683, bourgeois de Paris, fermier général en 1727, décédé en
1747, qui ne laissa que deux fdles, M"'" Thiroux d'Arconville, décédée
en 1805, et M""^ Angran d'Alleray, dccédée en 1802, mère de la com-
tesse de la Luzerne et de la marquise de Vibraye ; 2° Pierre Darius de
Montcler d'Arcy, né en 1693, fermier général, décédé à Angers
en 1754, dont les trois fds moururent sans postérité ; 3° Guillaume
Darius du Tailly, né du second lit, secrétaire du Roi en 1755, décédé
sans postérité en 1761 ; 4° Balthazar Darius ; 5<^ Henri Darius dont la
descendance s'éteignit en la personne de sapetite-fdle, M™^ Maréchal,
décédée à Soissons en 1828.
Principales alliances : Dupont, Benoist (d'Azy), Charbonnier de la
Guesnerie, Baltus, Thiroux d'Arconville, Angran d'Alleray, Calley-
Saint-Paul, Denormandie, etc. ^
DAVID, ou DAVID de SAUZÉA.
Jean-Claude-Hippolyte David, né à Saint-Étienne, demeurant à
Paris, demanda le 22 novembre 1878 l'autorisation de joindre à son
nom celui de : de Sauzéa qui appartenait à la famille de sa mère et sous
lequel il était connu.
DESGEORGES, ou des GEORGES. Armes : écartelé: aux 1 et^de gueules
à une fasce d'or chargée d'un cœur de gueules rempli d'argent et
accompagnée de trois étoiles d'or, deux en chef, une en pointe ; aux
2 e/ 3 d'azur à un dragon couronné d'or.
Famille de haute bourgeoisie, originaire de la Savoie, où le nom
de Desgeorges est assez répandu, et fixée à Lyon au cours du
xviii® siècle.
Discret Nicolas des Georges, bourgeois et châtelain de Saint-Jeoire,
* Cette notice remplace celle qui avait été consacrée à la famille Darlu dans le
présent volume.
»6S I» M. iioNN \ I lu: i)i:s famii.i, i: s kiiançaisf. s
ru l-'aucii^-ny. drcrdô (mi IOSG, possrdniL la '1 our-(lc-lù;r, ui) dos six
petits chàloaiix (|iii défendaiont l'cntrro do la vall(''0 do Sairit-.I(;oiro.
Son frère, révôreiid incssirc I^Vaiiçois dos (icorj^cs, décédé en 1682,
lut clianoinc trésorier de Saint-Pierre de Genève, aumônier de S. A. R.
et curé arcliiprétre de Saint-Jeoiro. François-Marie des Georges,
né en IGSG. petit-fils de Nicolas, vint se fixer aux Marches, près de
Ghambéry, après le mariage qu'il contracta (mi 17:20 avec AnneMarie
Girod, d'Annecy. Il fut père d'Amédée Desgeorges, né à Cliambéry
en 1729, avocat au S. S. de Savoie, et grand-père de François-Ber-
trand Desgeorges, né à Chambéry en 1770, qui vint très jeune se fixer
i\ Lyon et qui prit une part brillante à la défense de cette ville contre
les troupes de la Gonvention. François-Bertrand Desgeorges épousa
en 1799 Laurence Aynard. 11 en eut deux fils dont l'aîné, Pierre-Fran-
çois, continua la descendance et dont le puîné, Mgr Desgeorges,
prélat de la maison de S. S., décédé en 1887, fut pendant de longues
années supérieur de la maison des Ghartreux (missionnaires diocé-
sains). Pierre-François Desgeorges eut cinq fils. L'aîné de ceux-ci,
Jules, marié en 1858 à M"^ de Lagoutte du Vivier, fut autorisé
le 29 septembre 1873, par jugement du tribunal civil de Ghambéry,
à substituer au nom de Desgeorges celui de : des Georges, porté par
ses ascendants.
Principales alliances : desFavergettes 4665, Aynard 4799, Flachaire
deRoustan 4854, de Lagoutte du Vivier4858, de Bougerel 4863, 4865,
de Chastenet de Puységur 4900, etc.
La famille Desgeorges, ou des Georges, a adopté de nos jours le
blason d'une famille des Georges, ou de Georges, aujourd'hui éteinte,
qui a appartenu à la noblesse de Bourgogne. Cette famille fut admise
aux Etats de Bourgogne en 4656. Elle fut maintenue dans sa noblesse
en 4669 par arrêt du Conseil d'État, puis en 4698 par jugement de
l'intendant Ferrand. Elle justifia sa descendance de noble Laurent
de Georges qui résidait à Orange en 4574 et dont le fils, Jacques, fut
viguierde la même ville. Jacques de Georges, écuyer, Sgr deRoma-
nay et de Villiers-d'Ampier, capitaine au second bataillon du régi-
ment de la marine infanterie, iit enregister ses armes à l'Armoriai
général de 4696 (registre de Semur-en-Auxois).
DESJOYAUX et DESJOYEAUX, anciennement des JOYORS et des
JOYEAUX. Armes : à' argent à une bande d'azur chargée de trois
losanges d'argent.
La famille Desjoyaux, ou Desjoyeaux, appartient à la haute bour-
geoisie du Forez.
Elle avait pour nom primitif celui de : des Joyors. Elle a eu pour ber-
DICTIONNAIRE D Ei S FAMILLES FRANÇAISES ' 409
ceau l'alleu des Joyors, aujourd'hui les Joyeaux, situé dans la paroisse
de l'Etrat, près de Saint-Klienne.
Elle a pour premier auteur connu Michel des Joyors, cité dans un
acte du 24 avril 13^4. xVndré des Joyors est mentionné dans un acte
du 19 avril 1466. Maître Mathieu des Joyors fut reçu en 1339 notaire
de Chavanay ; il était en 1551 lieutenant de Chavanay.
La filiation suivie remonte à honnête Pierre Desjors, demeurant au
Treuil, près de Saint-Étienne, mari de Dauphine Pupier, dont le fils,
honnête Jacques des Joyors, épousa, le 17 septembre 1650, Charlotte
Chappellon, d'une famille de riches fabricants d'arquebuses. Claude
des Joyeaux, arrière-petit-fils de Jacques, épousa en 1760 Marie Coste,
héritière de la terre de la Pareille. Il laissa, entre autres enfants,
deux fils, Barthélémy Desjoyeaux, né en 1766, un des plus vaillants
défenseurs de Lyon lors du siège de 1793, marié en 1795 à M^^"" Rey,
et Léonard Desjoyeaux, né en 1774, qui furent les auteurs de deux
branches actuellement existantes.
La branche ainée a adopté l'orthographe Desjoyaux. Elle a pour
chef M. Claude-Joseph Desjoyaux, né en 1862, maire de Saint-Gal-
mier, conseiller général de la Loire. Elle compte encore au nombre
de ses représentants actuels M. Noël Desjoyaux, né en 1862, composi-
teur de musique distingué, auteur de plusieurs opéras.
M. Claude Desjoyeaux, issu de la branche cadette, a été maire de
Saint-Etienne de 1871 à 1874. Son neveu, M. Claude-Noël Desjoyeaux
né en 1885, s'est déjà fait un nom dans les lettres.
La famille Desjoyeaux a encore fourni des officiers de mérite, un
président de la Chambre des notaires de Saint-Étienne, décédé
en 1908, un ingénieur des mines, membre du Conseil d'arrondissement
de la Loire de 1854 à 1866, des membres de la Légion dhonneur, etc.
Principales alliances : Testenoire-Lafayette 1841, Vachier-Douvre-
Icur 1859, Burgensis-Desgaullière, Girinon, Frayssinous 1828, etc.
Table des familles dont les notices ont été ajoutées et de celles
dont les notices primitives ont été augmentées ou modifiées dans
les Additions et Corrections des treize premiers volumes.
Tomes.
Abadie (d'), en Poitou XII
Abbadie de Nodrest (d') II et III
Abbadie de Barraii (d') III
Abbadie de Cantillac (d') IX et XIII
Abraham du Bois, ou du Boisgobbey II
Abrial et Âbrial d'Issas IX
Abrigeon (d'), aujourd'hui Dabrigeon XI
Absolut de la Gastine VIII
Accarias de Sérionne X
Achard-Joumart-Tison d'Argencc XII
Adam de Montciar et de la SoujeoIIe II
Adeler (d") V
Adelsward (d') VIII
Aguerre (d') IV
Aguin de Launac (d') XI
Aiguières (d') XI et XIII
Ailhaud de Méouille (d') XII
Ailhaud de Castellet, de Vitrolles, de Brisis, de Luzerne (d') XII
Aillaud de Montmartin et de Caseneuve XII
AiroUes, ou d'Airolles VIII
Ajasson de Grandsagne XIll
Aladane de Paraize XIII
Alarose de la Charnaye XIII
Alayer de Costemore (d') VIII
Albert des Essarts (d') IV
Albert de Laval (d') XI
Alberti (de), au comté de Nice XIII
Albiat (d') VII
Albignac (d') IX
Alexandre de Rouzat VII
Algay (d') XIII
Allard (d'), en Dauphiné IX
AUard de Gaillon V
Allenou XII
Allotte de la Fuye V
Alric (d') VIII
Alziari de Malausséna et de Roquefort II
Amadieu . . XTII
Amarzit de Sahuguet d'Espagnac (d') . H
472 dk; rioNN.vi HK dks k v m i i- i, i:s kranç a i si<:s
Tout os.
Amal (le Montnpnac Vl
Amb.Tt . . . Vni
Aiuolin do Rochemorin III
Am.M'vai UV) VI
Ainidiou du Clos IX
Amiens de R.uiehicoiirl (d') XIII
Ainii'ns d'Kebécoiirt (d) Xlli
Andoquo de Sôric'ge (d") XII
Aiidras de Marey IX
Aiiilre (d), en IM'ovenee VIII
André du lloiiune de Sainte-Croix VI
Anj^erviJle d'Auvrecher (d') VIH
Antrlade (d*) Il
Anglars de Bassignac (d') XI
Angosse (d') Vil
Angot des Rolours et d'Angot du Mesnilterrc Vil
Anneix de Souvenel III
Ansan d'I^gremont (d') Il et III
Anselme (d") VllI
Anterroches (d') VU
Anthès de Heeckeren (d') Vlll
Antin (d') Il
Aon de Uontaux (d') Il
Aoust de Rouvèze Vlll
Apat (d') V
Apvrieux de la Balme V
Arailh (d') XI
Aram (d), ou Daram. ou de Daram. Voyez : Daram.
Arbonneau (d') Vil
Arbou, ou Darbou, de Gastillon (d'). Voyez : Darbou de Gastillon.
Arcambal-Piscatory IV
Arcangues (d') IX
Arcussia (d') VIII
Arexy (d') X
Argent de Deux-Fontaines (d') Xll
Arguesse (d') VIII
Arhanpé d'Espeldoy (d') XI
Arhets (d'j IV
Ariste (d') XI
Arjuzon (d") VI
Arlanges (d') V
Armailhacq (d') X
Armana (d') XII
Armand de Chàteauvieux (d') I
Armendaritz dArberatz (d') IV
Arnal du Gurel VII
Arnaud de Chàteauneuf X
Arnaud de Saint-Sauveur I et II
Arnault 111
Arnoux de Gorgeat V
Arquier (d"). au Pays basque IV
Arquier 'd'), en Provence . . Vil
Arrac de Gan (d') IV
Arraing (d') IV
Arras (d') VIII
Arroquain (d') III
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 473
Tomes.
Arthaud de la Perrière et de la Ferrière-Percy XI
Arthaud de Viry X
Arthenay (d') III et IV
Artigues d'Ossaux (d') VIII
Ary de Sénarpont (d') II
Asnières (d') et d'Asnières de la Châtaigneraie VII
Asselin d'Esparts, de Grèvecœur et de Villequier X
Assézat (d") XIII
Assier (d'), au comté de Foix VI
Assier de Valenches (d') XII
Astrié et d'Âstrié XllI
Astruc de Saint-Germain V
Astugue de Buzon (d') VIII et IX
Aubelin de Villers III
Auber d'Hénouville d'Aunay II
Aubert de la Faige IV
Aubin de Jaurias II
Auboyneau III
Aubryot de la Palme V
Aubusson de la Feuillade (d') IV
Audibert de Lussan (d') VII
Audinet de Pieuchon II
Auger (d'), ou Danger III
Augry de Laudonnière et d'Orfond XII
Aulneau de la Touche VIII
Aure (d') XI
Aure de Lias (d') XI
Aurel (d') IX
Auriac (d), ou Dauriac. Voyez : Dauriac.
Ausbourgld') XII
Auzanel V
Auzolles (d') XIII
Avéne de Fontaine (d') VIII
Aveneau de la Grancière VII
Avigneau (Marie d'). Voyez : Marie d'A vigneau.
Avoust (d") ^ Xil
Avril, ou d'Apvril III
Ayettes de Glerval (des) et Dessayettes de Glairval. Voyez : Dessayettes de
Glairval.
Aymar d'Alby de Ghateaurenard (d') VII
Baconnière de Salverte VI
Badin de Montjoye et dHurtebise III
Badts de Gugnac (de) XII
Baglion de la Diifferie (de) IX
Baguenault de Puchesse et de Viéville XII
Bailliencourt (ou Baillencourt)-Gourcol (de) XII
Baillyat de Broindon et de Préchanteau XI
Balbi (anciennement Cabalbi, ou-Cabalby,) de Montfaucon et de Vernon (de). XIII
Balme du Garay (de la) IX.
Balny d'Avricourt XIII
Banizette (de) ' VI
Bar (de) III
Baragne de Gardouch de Bélesta (de) II
Baraguey d'Hilliers IX
Barail (du) II
Barasc (de). VIII
474 DK.TIONNAIRR PFS FAMILLES FRANÇAISKS
Tomrs.
Barbarin du BosI, du Plessis. du ChamhDn, de la Mott(>, do la Bordfrie (de). XIII
Barhariti du (^luzrau et flu MoutiMl (do) XIII
Barbey d'Aurevilly JH
Barbot de la TrôsoriiTo, d'IIauloclairo ol do Clwinont (do) Mil
Bard do Goulancos V
Bardoulat do IMazanct et de la Salvanie (de). . XIII
Barère Vil
Barescul (do) X
Baret de Limé (du) III
Barolot de I^uliigny (de) Il
Barrai d'Arènes (de) VIII
Barraud. ou de Barraud, eu Angoumois. . . Xlll
Barre de Davejan (do) VIII
Barre de IS'anteuil (de la) IX
Barrème (de) III et VII
Barrés XI
Barret de Nazaris III
Barrial du Breuil IX
Barrière (de la) 111
Barrin de la Gallissonnière (de) III
Bart XIII
Barthe de Mandegoury VII
Barthelats (de) X
Barlhez de Marmorières, de la Pérousc et de Monlforl VIII
Barthouilh de Taillac III
Bary (de) VIII
Basset de Ghàteaubourg et de la Pape VI
Bassompierre (de) III
Baslard de Boecklin de Boecklinsau IV
Bastide (de la) III et IX
Bâtie (de la) IX
Baud du Gastellet (de) et Baud XI
Baudon de Mony et de Mony-Golchen XI
Baume-Pluvinel (de la) VII
Bauny de Récy VII
Bauve d'Arifat (de la) IV
Baylin de iMonbel . '. Vil
Bazin de Gribeauval V
Beauclair de la Griliôre (de) IV
Beaucorps (de) IV
Beaudet de Morlet IX
Beaufort d'Epothémont (de) VI
Beaufort de Gellenoncourt (de) VIII
Beaulaincourt-Marles (de) V
Beaulieu (de) V
Beaune V
Beaupoil de Sainte-Aulaire (de) " IV
Beauvisage de Guny et de Seuil (de) X
Bébian(de) XIII
Becci VIII
Bécheau III
Béchetoille XII
Béchevet (de) VIII
Becquet de Mégille IV
Bédat-Carrère , . , VIII
Bégignard de la Plante Vît
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 475
Tomes*
Belhade (de) XI
Bellebon de Ganlou XII
Bellier du Charmeil XI
Bellier de Villiers et Guillaume-Bellier de Villiers XI
Bellonet (de) XI
Bellet de Tavernost et de Saint-Trivier VI
Belloc de Ghamborant (de) et de Belloc X
Bellomayre (de) X
Belot de Terralbe (de) . . . ' VIII
Benault de Lubières (de) XI
Benêt de Montcarville VII
Benoist de Laiimont XI
Benoit et Benoit d'Entrevaux IX
Benoit du Rey IX
Bérard et Bérard-Bonnière Vlil
Béraudière (de la) VIII
Bergasse, Bergasse du Petit-Thouars, Bergasse-Laziroule Xill
Berger de Nomazy du Jonet IX
Beriier de Vauplane VII
Bermon de baint-Paul (de) XIU
Bermondi X
Bermond de Moustier (de) V
Bernard, Bernard-Bruls, Bernard de Meurin XII
Bernard d'Attanoux V
Bernard de Galonné V
Bernard de la Fortelle V
Bernard de Montessus de Rully IV
Bernard-Pelletier de Montmarie VIII
Bernard de Saget (du) X
Bernot de Gharant XII
Bertaud du Ghazaux V
Bertaux d'Hanaches V
Berthelin X
Berthelot de la Busnelais (ou de la Busnelavel XII
Berthier-Bizy (de) * IX
Berthou (de) VI
Berlin de Saint-Martin et de Chalup (de) V
Bertrand (de) XI
Bertrand de Launay XIH
Besnier de la Ghipaudière XII
Besongnard de la Plante Vil
Bessard du Parc XII
Besser V
Besset (du) IX
Besson de la Rochette IX
Béthune-Sully, Ghabris et Gharost (de) XI
Beynac (de) VI
Beynaguet de Pennaulier (de) XII
Bézard-Falgas et Bézard XUI
Bidault des Chaumes XII
Bidault de Glaligné VII
Bierdumpfel (de) X
Biétrix XI
Bigne de Villeneuve (de la) V
Bigorie de Laschamps (de) XI
Bigot de Préameneu V
t76 niCTFONNAinK DKS IAMII,Li:S FHANÇAISKS
Tomes.
Biliotti (de) VIII
Billaul (do) VI
HilItMvy XIII
Billot de Goldlin V
Binsse de 8aiiil-Victi)r VI
Bisquey d'Arraiiifj: IV
Billard des Portes et du Gliizeau XI
Blachôre XIII
Hiacliier et Blachier du Rouchel, du Rouclict de Chazotte et du Rouchet de
Chazotte de Clavières IX
Blanc de Moiines IX
Blanc de Salôtes (de) et Blanc de l'IIuveaume VII
Blanchel de la Sablière VI
Blanchetli (de) VIH
Blay de Gaix (de) X
Blay de Malherbe VIII el XI
Blessebois (de) XII
Blois (de) VII
Blouin du Bouchet ' Vil
Bobet (de) XIII
Bobierre de Vallière VI
Boersch de Malroy VI
Boessière de Lennuic et de Thiennes (de la) VIII
Boessière-Ghambors (de la) V
Bohineust XI
Boinvilllers (Forestier-) V
Bois de Boutaric (ou Boutary) de Gaudusson (du) XIII
Boisberthelot (du) VI
Boislecomte (de) VIII
Boispéan (du) XII
Boissel XII
Boissière-Rabaniol (de la), aliàs Rabaniol de la Boissièrc IX
Boissonade de Fontarabie VII
Boivin-Champeaux VI
Boixo (de) X
Bon de Savignac (de) XI
Bonabeau de Sauzéa XIII
Bonadona (de) VII
Bonand tde) IX
Bondeli (de) XI
Bonfils (de) VI
Bonnard de la Brosse de la Barge VI
Bonnard du Hanlay XII
Bonne (de) . . . . ' XI
Bonnecaze (de) XI
Bonnefon, ou Bonnefons. et Bonnefon de Puyverdier (de) XIII
Bonnefont de la Pomarède (de)[ X
Bonnefoy (de), en Languedoc X
Bonnefoy (de), à Auriac, en Languedoc X
Bonnier de Layens et Bonnier VII
Bonnier d'Alco VIII
Bonniol du ïrémont (de) VII
Bonniot des Essarls V
Bontemps-Dubarry VI
Bordère (de la) VIII
Borie de la Rampinsole (de la) XIII
DICTIONNAIRE DES FAMILLES FRANÇAISES 477
Tomes.
Boscher, Boscher-Delangle, Boscher des Ardillets XH
Bosquet de Malabry et de Linclays XIII
Bosqiiiel de Bondues (du) VIII
Bouays de la Bégassiôre (du) JX
Boucher de Gironcourt VI
Boucherie (de la) VI
Bouet-Willaumez XI
Bouffier-Gésarges (de) IX
Bougy (de) VII
Bouquet des Chaux, de Linières, de la Grye, dhlspagny VII
Bourbonne (de) VIII
Bourdage (de) XIII
Bourdieu (du) VIII
Bourdon de Vatry et du Saussay VI
Bourel de la Roncière XII
Bourg-Bailly-Blanchard (du) VIII
Bourg de Bozas (du) VII
Bourgeois de Boynes XI
Bourgeois VIII
Bourgoing (de) VIII
Bourlet de Saint-Aubin (de) IX
Boursetty (de) VII
Bousquet de Laborderie (Delbosdu). Voyez : Delbosdu Bousquet de Laborderie.
Boutaud (de) X
Boutaud de la Villéon et Boutaud XIII
Boutevillain de Grandpré VII
Bouthillier-Chavigny (de) IX
Boutiny (de) VII
Bouvais de la Fleuriais XII
Bouvet (de) VIII
Bouvier d'Acher IX
Bouyer de Champvolant X
Bouys de Pravier (du) XII
Boyer de Rébeval et Boyer VIII
Brandouin de Balaguier de Beaufort d'Haulpoul et de Miramont du Puget . . VIII
Braquillanges (de) XI
Brayer VIII
Bréda (de) XU
Brédenbec de Chateaubriant (de) XIII
Breil-Lebreton (du), anciennement le Breton du Breil XII
Breiten-Landenberg (de) IX
Brenier et Brenier de Montmorand VIII
Breton de la Leyssonie XI
Briançon, ou Brianson, (de) VIII
Briat de Traversât (de) XIII
Bridieu (de) VIII
Bridon XII
Briet de Rainvilliers IX
Brion (de), anciennement Coste de Brion. Voyez: Coste de Brion.
Briquet (de), ou Briquet VIII
Bro de Comère XI
Brondeau de la Barre et d'Urtières (de) VIII
Brossard de Corbigny VII
Brossard de Favières (de) XI
Brosset de la Chaux (de) XI
Brousse de Veyrazet (de la) VIII
47s iMc rio.NN A I m in; s kamillks khancaisks
Tonii
Brugiôro (de). IX
Brii^m'^rt' (do) . X
Hruiu'l di' la ItniyîMV cl do Moze. IX
Bniyèirs de Chalabre (de) X
Bue' (du). VI ir
Buissy (de) VI il
Bure de LabciiDc (M d C)r.\ . . VI II
Buron (de) et de Biiroii-Bniii . Xli
Buxetiil de Roujoiix (de) IX
Cabre de Uofjuevaire X
Cacaret XIII
CaehedenitM- de Vassimon X
(lachiardi (aliàs Caceiardi, ou Caccbiardy,) de MonUleury X
Cadet de Gassicourt, de Senneville, de Limay. de Chambine. de Fontenay et
de Vaii.x " XIII
Cagnoli de 8aii)te-Agnès X
Cahouet de MaroUcs et de Beauvais XII
Caieu (de) IX
Caignart de Saulcy et de Mailly I.X
Cailus (de) IX
Cais de IMerlas ^X
Calloch de Kérillis XIII
Caimels-Puntis (de) Xll
Calviniont (de) IX
Cambefort (de) I.X
Campou (de) IX
Cantalause (de) Mil
Capitain de Clacy X
Capot, ou Cap!)ot. (de) et Capot, ou Cappol, Duroi, de Feuilhide et de Baraslin . X
Carayon de Talpayrac et de Carayon-la-Tour IX
Carde (de) . . . .' Xll
Garenne Xll
Carnot IX
Carré de Bray XII
Carrère de Loubère (de) IX
Carrère (de), en Bigorre IX
Carrère de Maynard de Ségoufielle (de) X
Carriôre-Brimont (de) XII
Cartault et Carlault d'Olive XIII
Carsaiade du Pont (de) XI
Cassaigneau de Saint-Félix (de) XII
Castelbajac (de) IX
Castelnau de la Loubère (de) XI
Castet de Biros, de Longa, de Miramont, de Méras et de la Boulbène (de). . X
Castres de Tersac (de) XII
Caubert et Caubert de Cléry IX
Caumont de Beauvilla, aujourd'hui de la Force, (de) XI
Caumont de Lauzun (dej XI
Cazeneuve (de) XI
Cazes de Fresquières (de) XIII
Cazis de Lapeyrouse (de) XII
Célariès de Belfortès XII
Cérou (de) XII
Certain (de) et Certain de la Coste et de la Meschaussée XII
Certain-Canrobert XII
Chabanassy de Marnas ~1X
D KVn 0 N N A I H K 1) K S F A M I I, I, K S F H A N Ç A I S K S 479
Tomes.
Ghabannes (de) X
Chacaton (de) X
Ghalendar, ou Ghalandar, (de) XI
Ghallaye (de) X
Ghallet,, ou Ghellet, de Kerdréan (de) X
Ghampanhet, Chanipanhet de Tavernol et Ghampanhet de Sarjas XI
Ghampcval et Ghampeval de Vyers XI
Ghampion de Nansouty et Ghampion IX
Ghapelain de la Ville-Guérin XII
Ghapuys-Montlaville (de) XIII
r^harmot-Breissand XIII
Chassagnac, ou Chassaignac, de Guimont et de Latrade Xil
Ghastagrier du Teil XI
Chastellux (de) XI
Ghateaubodeau (de) Xlli
Ghateaubriant (de Brédenbec de). Voyez : Brédenbec de Ghateaubriant (de)
aux Additions du tome XIII
Ghaunac-Lanzac (de) XI
Chaux (de Brosset de la). Voyez : Brosset de la Ghaux (de) aux Additions du
tome XI
Ghazal (de) XII
Ghazpttes-Bargues (de) XI
Ghéron de la Bruyère XIII
Gheyssac (de), ou Gheyssac XI
Ghicoyneau de la Valette XII
Chilhaud-Dumaine XII
Ghipaudière (Besnier de la). Voyez : Besnier de la Ghipaudière aux Additions
du tome XII
Ghoiseul (de) XI
Gibon (de) X:i
Glavel (de) XII
Gléron d'Haussonville (de) XII
Glouet des Pesruches et d'Orval XII
Cochet de Savigny et de la Motte XI
Goetaudon, ou Coataudon, (de) Xil
Goetlogon (de) XII
Goetlosquet (du) XII
Goffmières et Goffinières de Nordeck XIII
Gognets, ou Gognetz, de Gorrec (des) XII
Golas des Francs, de Brouville, de Brouville de Malmusse, etc XII
Golin de la Brunerie XI
Gollasseau (de) XII
Gombe-Sieyès .' XII
Gomberousse (de). Voyez : Decomberousse
Gonstant de Rebecque (de) XI
Gonte-Roy de Puyfontaine XII
Goquebert de Montbret, de Romain, de Neuville et de Touly .... . . XIII
Gorbie (de) " XII
Goste d'Espagnac XIII
Gouffin du Valès (de) XIII
Gougny (de) XIII
Gournil de Lavergne XII
Gouriils de Bessy et de Montbertoin (des) ' XIII
Goye de Gastelet (de) XII
Grest de Villeneuve et de Lorgerie (du) XIII
Groyé (de) XIII
480 niCTIONNAIllF DF.S F A M T I- T E S FRANÇAISES
TomcB.
Gro/als ido) ^'"
Daniel, on Danyol. de Hcaiiprc. Voyez : Danycl do Beaupré.
Darlu cl Darlu de Koissy • • •'^'"
David de Saii/.ea • ^'"
Desgeorges, ou des Georges ^^^^
Desjoyaux et Desjoyeaux ^"*^"'
É V K E r X , I M P n I M E R I E CHARLES H É R I S S E Y
Vjnivers/tas
BIBLIOTHECA
La Lubf ccf/ièqae
Université d'Ottawa
Echéance
Tfie LlbnoAij
University of Ottawa
Date Due
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es 598 «09 1903 VI
CHPXX DtEST-PNCE,
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