Alexandre DUMAS - Robin des bois, le Prince des voleurs
Un soir d’hiver, dans l’obscurité et la froideur du mois de mars 1162, deux hommes s’avancent dans la forêt de Sherwood. Dissimulé dans son manteau, l’un d’eux tient un enfant dont le destin est d’ignorer son glorieux lignage et d’être confié à un couple de bonnes gens, le garde forestier Gilbert Head et sa femme, Marguerite. Quinze ans plus tard, le jeune Robin Hood, habile archer tout autant que vif et séduisant garçon, fait la connaissance de Messire Allan Clare, un gentleman qui fait route vers le château du Baron Fitz-Alwine en compagnie de sa sœur, la belle Marianne. Il entend demander au baron la main de sa fille, Christabel dont il est éperdument amoureux. Mais, tandis que Robin succombe instantanément au doux regard de Marianne, les projets d’Allan vont se heurter à la cruauté et l’égocentrisme du baron, entraînant les habitants de la forêt de Sherwood dans des péripéties à rebondissement.
Je dois bien avouer que je ne m’étais jamais attaquée à l’œuvre d’Alexandre Dumas et commencer par l’histoire de Robin des bois me semblait une bonne option. Néanmoins, après quelques recherches il apparaîtrait que ce « Robin des bois, le Prince des voleurs » ainsi que sa suite intitulée « Robin Hood le proscrit » ne soient en réalité qu’une traduction du roman du Britannique Pierce Egan « Robin Hood and Little John, or the merry men of Sherwood forest ». Selon les différents bibliographes de Dumas, ce dernier se serait contenté de signer une traduction réalisée par sa collaboratrice – et maîtresse – Marie de Fernand, qui signait sous le nom de Victor Perceval. C'est elle, notamment, qui avait effectué la traduction d'Ivanhoé parue sous le nom de Dumas en 1862. Aussi, cette lecture ne comptera finalement pas comme une découverte du style et de l’univers de Dumas…
Qu’à cela ne tienne ! Il n’empêche que j’ai beaucoup apprécié cette lecture. Pleine d’héroïsme et de sentiments chevaleresques, elle est à l’image de ces films de capes et d’épées dont, enfants, mon frère et moi nous nous repaissions ! Robin est un héros plein de courage, d’altruisme et d’abnégation. Il est également beau et vigoureux et s’il se laisse à embrasser fugacement la jolie Maude, c’est bien à Marianne qu’il a donné son cœur et pour elle qu’il est prêt à tous les sacrifices. Pauvre Maude dont l’amour pour Robin est déçu !
Dans ce tome, les péripéties se succèdent et pourtant, il y a dans l’action quelque chose de poussif. Sans doute est-ce du au fait que le destin de Robin se met doucement en place. Il n’est pas encore le Prince des voleurs que l’ont connaît mais simplement un jeune homme intrépide élevé par deux honnêtes gens dont le cours de l’existence se trouve changé par sa rencontre avec Allan Clare et sa sœur Marianne ainsi que par les évènements qui découlent de sa rencontre et de son opposition avec le Baron Fitz-Alwine. Dans ce tome, certains des personnages emblématiques de la légende de Robin des bois ont déjà fait leur apparition. C’est le cas notamment de Frère Tuck ou encore de William l’Ecarlate. Mais les inconditionnels de Disney ou de Kevin Costner risquent de rester un peu sur leur faim…
Quoiqu’il en soit, une lecture de vacances fort agréable !