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BEQL'EST
UNIVERSOY arMICHIGAN
GENERAL LIBKARY
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I
BULLETIN
DE LA
SOCIÉTÉ D'ÉTUDES
DE LA PROVINCE DE CAMBRAI
il.
1900-1901
$0.
Si
EXTRAIT
DES
STATUTS DE LA SOCIÉTÉ D'ÉTUDES
(Autorisation préfectorale du 29 avril 1899)
Article I. — La Société d'études de ta Province de Cambrai
a pour but de recueillir, de mettre en œuvre* et de publier les
documents de toute nature relatifs à l'histoire de cette province.
Art. IV. — La Société se compose de membres titulaires et de
membres associés.
Art. V. — Sont membres titulaires ou membres associés toutes
les personnes qui adhérent aux présents statuts et s'inscrivent, &
leur choix, dans Tune ou l'autre catégorie.
Art. VI. — Les membres titulaires versent une cotisation annuelle
de douze francs. Ils reçoivent gratuitement le Bulletin et les Mémoires.
Art. VII. — Les membres associés versent une cotisation annuelle
de six frarîcs. Ils reçoivent gratuitement le Bulletin.
Art. IX. — Les cotisations annuelles peuvent être rachetées au
moyen d'un versement unique de 2/40 francs pour les membres
titulaires et de 120 francs pour les membres associés.
Art. X. — Tous les membres titulaires ou associés peuvent
assister aux séances et y présenter toutes communications, écrites
ou verbales, relatives à l'objet spécial des études de la Société.
Art. XIII. — Les publications de la Société comprennent deux
séries parallèles :
i n . — Un Bulletin périodique destiné aux comptes-rendus des
séances , aux travaux de peu d'étendue , aux notes et documents
séparés et à de courts articles variés émanant des membres titulaires
et des membres associés. Ce Bulletin sert de lien et d'intermédiaire
entre tous les membres de la Société, qui peuvent y faire insérer
leurs demandes de renseignements et y trouvent les réponses que
ces demandes provoquent.
2 . — Des Mémoires réservés aux travaux plus étendus, aux
inventaires d'archives et de collections, aux monographies e t aux
cartulaires. Cette seconde série est exclusivement réservée à la
publication des travaux des membres titulaires.
Toute communication relative à la Société d'études doit être
adressée à M. l'abbé Th. Leuridan , 60, boulevard
Vauban, Lille.
SOCIÉTÉ D'ÉTUDES
DE LA
PROVINCE DE CAMBRAI
BULLETIN
Tome II.
DEUXIÈME ANNÉE
Juillet 1900 à Juin 1901
LILLE
IMPRIMERIE LEFEBVRE-DUCROCQ
88, rue de Tournai, 88
1900-1901
— »
PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES
SÉANCE DU 21 JUIN 1900
Présents: MM. l'abbé Lrurîdan, président; Louis Quarré-
Reyrocrbon, vice-président; Edm. Leclair, trésorier; Léon
Lbfervre, membre du Conseil; l'abbé Bontenps, l'abbé Brôutin,
comte du Chastel, l'abbé Desmarchelibr, L. Flipo, H. Leclair,
Th. Leuridan père, H. Pajot, l'abbé Trystram, Éd. Van Hende,
membres titulaires.
Excusés : MM. P. Vilain, secrétaire ; Ém. Théodore, biblio-
thécaire-archiviste ; l'abbé Mortrecx, membre du Conseil ; l'abbé
Bethléem, l'abbé Chollet, J. Dalle, l'abbé Dewez, l'abbé Dgbrulle,
le R. P. Griselle, le chanoine Quilliet, l'abbé Ranbure, Emm.
Tuieullet, P. Turpin, G. Van dbn Brouck, membres titulaires ;
et plusieurs autres.
Nécrologie. — M. Alexandre Hette, trésorier de la Société, *
membre de la Commission historique du Nord, décédé à Lille,
le 2 juin 1900 . M . le Président fait en quelques paroles émues
l'éloge de ce regretté collègue dont le dévouement nous fait si tôt
défaut et annonce que M. H. Rigaux, membre titulaire, se char-
gera d'écrire la notice nécrologique de M. Hette et y joindra la
description des riches collections réunies par lui avec tant de
compétence et de persévérance.
Communications du Bureau. — M. Edmond Leclair a
bien voulu accepter les fonctions de trésorier-, il sera lui-même
remplacé comme bibliothécaire-archiviste par M. Emile Ihéodore.
M . le Président salue tout spécialement les deux doyens d'âge
de la Société, présents à la réunion, et propose, d'accord avec
Bulletin, juillet 1900. i.
— 6 —
le Bureau, de leur décerner le titre de membres d'honneur. Séance
tenante et par acclamation, M. Th. Leuridan père, archiviste
honoraire, et M. Éd. Van Hende, président de la Commission
historique du Nord, sont élus membres d'honneur . L'un et l'autre
adressent leurs remerciements à la Société d'études.
4
Sceau de la Société. — Le titre et la couverture du premier
volume de notre Bulletin, qui s'est achevé avec le fascicule de juin,
portent le sceau de la Société. Au centre, une charte scellée sur
laquelle est inscrite notre devise : Collige et élabora; en bas, les
armes de Lille % siège de la Société; en haut et sur les côtés, celles
de Cambrai, d'Arras et de Tournai, les trois centres de la
région sur laquelle doivent s'étendre nos recherches et nos
travaux; en exergue : Société d'études de la Province de Cambrai,
avec la date de sa fondation : M. 0. CCC XC /*.
Ce sceau artistique est dû au talent de notre collègue M. Ém.
Théodore, auquel M. le Président est prié de transmettre les
félicitations et les remerciements de la Société. Des remerciements
sont également adressés à notre imprimeur, qui a voulu, lui aussi,
nous offrir gracieusement ce cachet.
Excursion à Saint-Omer. — Sur la proposition de
M. Vilain, secrétaire, la Société décide que sa prochaine excur-
sion archéologique, en novembre, aura pour but la ville de
Saint-Omer. M. Vilain veut bien se charger des multiples détails
de l'organisation de cette excursion, dont le programme sera
communiqué en temps opportun.
Dons et hommages. — La Société d'études a reçu, comme
hommages de leurs auteurs, les ouvrages suivants : Généalogie de
la famille de Willem, par M. le comte do Chastel, extrait de Jadis,
recueil archéologique et historique ;Soignies, 1900, in-8° ; - Notes
historiques et généalogiques sur la commune d'Aymeries et sur la
famille d'Aymeries dite d'Aumerie, par le même ; Tournai, 1900,
in-4° ; — Notice historique sur la commune de Lez-Fontaine, arron-
dissement d]Avesnes, par M. G. Bercet, Maubeuge, 1900, in-8° ; —
Notice populaire sur Phalempin, par M. l'abbé Deschrever; Lille,
1900, in-8°; — Statistique féodale du département du Nord; La
châtellenie de Lille, I. Le Mélantois, par M. Th. Leuridan; Lille,
1900, in-8°.
Épigraphie du Nord. — De l'avis du Bureau et du Conseil,
M. le Président annonce que le premier travail d'ensemble qui
sera publié dans les Mémoires de la Société d'études aura pour
objet Yépigraphie ou le recueil des insctiptions du département du
Nord. Un programme sera préparé et des instructions détaillées
seront adressées aux membres de la Société qui tous sont
appelés à collaborer à cette publication.
Lectures et communications. — M. l'abbé Broutin,
membre titulaire, communique la transcription de l'acte de sépa-
ration des paroisses d'Escaudain et de Saulx (juin 1264) :
Util ver sis Ghristi fldelibus presentibus pariter et futuris présentes
litteras visuris et audituris, P. miseratione' divin a Attrebatensis
ecclesie minister humilis, salutem in vero omnium Salutari. Noveritis
quod eu m ad. nos ex plurimorum frequenti insinuatione pervenisset
quod villa de Sauch de cura parrochialis ecclesie de Escaudaing
existons, ab eadem ecclesia et villa in qua earundem villarum curatus
presbyter morabatur distaret In tan tu m, quod ipsius ville de Sauch
parrochiani dictam ecclesiam adiré, et ecclesiastici:* officiis interesse,
absque magna difllcultate non valebant et quod propter loci dtstan-
siam presbyterum suum in suis oportunitatibus habere commode
nequeuntes in baptismo parvulorum et aliis sacramentis necessitatis
patiebantur defectum , et quod redditus dicte parrochialis ecclesie
habundabant adeo quod exinde, prêter ville de Sauch proventus,
predïctus presbyter posset convenienter sustentari, et quod etiam
quondam Rogerus de Escaudaing et Marghareta ejus uxor très modios
et dimidium terre sue que terra si ta est in territorio de Escaudaing
locis infra scriptis, videlicet ad viam de Dononio unus modius, ad
locum qui dicitur li Markisons una raseria, ad viam de Wallers quinque
octolata, in loco qui dicitur au Montel quatuor octoiata, au Hamel
tria octolata et dimidium, quinque octolata ad viam de Hornaing et
duo octolata ad viam de Helemcs contulerant in puram et perpe-
tuatn elemosinam et concesserant ad opus presbyteratus de Sauch, si
villam eandem a parrochia de Escaudaing separari et ibidem curatrum
presbyterum institui contingeret, et quod etiam ex fructibus dicte
terre sic collate acquisita erant unum octolatum et due raserie terre
que dicta terra sita est in territorio predicto locis inferius nominatis,
videlicet in loco qui dicitur ad calceiam unum octolatum et due raserie
ad villam de Hère, similiter ad opus presbyteratus de Sauch, nobisque
constitisset prout decuit de premissis, nos eadem considérantes et
parrochianorum predictorum necessitati et animarum saluti prout
tenemur, nostroque incombit officio in hac parte pie et provide consu-
lere volentes, prefatam villam de Sauch a parrochia et cura de Escau-
daing duximus separandam. Statuentes et ordinantes quod, nostro et
_ 8 -
aliène jure salvo, instituatur ibidem canonice presbyter ouratus qui
inifoi curam an i m arum gerat, presit et deserviat sicut decet. Nobis et
successoribus nostris Àttrebatensibus episcopis presentandus, et a
nobis ipsisque nostris successoribus curam hujusmodi recepturuB. Qui
quidem presbyter de Sauch qui pro te m pore fuerit, nomine presbyte-
ratus loci ejusdeni terram predictam totalem tenebit et possidebit,
ac exinde fructus et prqventus percipiet et habebit, et cum hiis
presbyter idem percipiet et habebit ratione et nomine presbyteratus
sepedicti, ad ipsius presbyteri sustentationem et usum,terciam partem
in minutis decimis, oblationibus et obventionibus dicte ville de Saucb,
prout presbyter de Escaudaing eandem percipere solebat et habere.
Quibus omnibus et singulis premissis, patronus et presbyter curatus
memorate parroebialis ecclesie de Escaudaing, ac hères supradictorum
Rogeri et Margharete, videlicet quilibet ipsorum in quantum ad eum
pertinebat et ipsum tangebat spontaneum benivolum et expressum
consensum prebuerunt et assensum. Inquisitione au te m facta legittime
super yalore hujusmodi parrochie de Sauch, nobis constitit parrochiàm
eandem, sive idem beneflcium esse valoris viginti duarum librarum
turonensium annuatim et secundumdyocesis Attrebatensis consuetu-
dinem et usum bénéficia talis valoris consueverint pro competentibus
haberi, et clerici ad eandem tanquam competentia admitti. In quorum
omnium premissorum perpetuam memoriam testimonium et munimen
présentes litteras sigilli nostri munimine duximus roborandas. Oatum
anno Incarnationis dominice milles imo ducentesimo sexagesimo
quarto, mense junio.
(Archives du Nord, Fonds de l'abbaye de Saint-Amand,
Cartulaire, tome I, dit Liber Privilegiorum, pièce 45,
folio 28 verso.)
M. l'abbé Dewbz, membre titulaire, qui a recueilli environ 400
chartes relatives à V abbaye (FHasnon, en détache la confirmation
des biens de cette abbaye par le pape Eugène III, en date du
19avriH147*.
Eugenius episcopus, servus servorum Dei, dilectis flliis Fulconi
abbati Hasnoniensis monasterii ejusque fratribus tam presentibus
quam futuris regularem vitam professis, in perpetuum. Religiosis
desideriis dignum est facilem prebere consensum, ut fldelis devotio
celerem sortiatur effectum. Eapropter, dilecti in Domino filii, vestris
justis postulationibus clementer annuimus, et prefatum monasterium
1. Cette charte est curieuse, fait observer M. Dewez, non-seulement au point de
vue des possessions de l'abbaye, mais aussi au point de vue des origines et de
letymologie de quantité de localités et des divisions territoriales auxquelles elles
appartenaient. — Les noms de lieux sont donnes en italiques; ceux des divisions
territoriales en petites capitales. — Les identifications entre parenthèses sont de
M. l'abbé Dewez.
— 9 —
in quo dlvino manutenti (?) estis obsequlo sub beàti Pétri et nostra
protections, precipimus et presentis scripti privileglo communimus,
statuentes ut quascumque possessiones , quecumque bona idem
monasterium in presenti Juste et canonice possidet, aut in futurum
concessions pontiflcum, largitione regum vel principum, oblatione
fidelium, seu aliis justis inodis, Deo propitio, possit adipisci, Arma .
vobis vestrisque successoribus et illibata permaneant, in quibus hec
propriis duxîmus exprimenda vocabulis :
In Episcopatu Attrebatensi, totam villam Hatnonie, cum altari et
casa, et omnibus appendiciis suis ; in eadem villa, vivarium cum
molendino habens meatum fontis de Harten ufci oritur, usque ad
villam Hasnoniam sine omni retinaculo, ex antiquo jure navigium,
cum districto banno justitie et sine omni advocaria ; apud Wagleres
(W allers), partem décime sub censu reddente quotannis modium
frumenti et modium avene ad mensuram duacensem. In sylva eidem
ville adjacent!, ligna cunctis ignibus monasterii sufficientia. Apud
Harten (Hertin), tria curtilia' ; apud E&calden (Escaudain) de curte
S" Amandi, modium frumenti ad mensuram duacensem ; in villa
Havelui, partem décime ; apud Alirhui (ou Alonhui), partem décime ;
altaria de Erin et de Belen (Bellaing) cum curtibus suis ; villam
Monchy (Monchipreux, près d'Arras) integram cum districto banno
justicia et ejusdem ville casam Gamapiam (Gaumape) cum casa in
molendino inter Monchy et Uhy, dimidium modium frumenti de
abbatia sancti Vedasti; apud Cerishi, hospitem unum et partem
terragii ; in Buscheto partem décime sub censu octo solidorum ; in*
villa Faêsahu, v sol J dos; in villa Rebrovies, dimidiam marcam argenti;
apud Curières (Courrières) decimam, terragium, hospites ; villulam
Torhold (Torauld, près Douai) cum aqua et duobus molendinis, distric-
tum justitiam sine advocatu; apud C auvent in, partem décime et
curtile ; apud Gulesin (Gœulzin), iii solidos ; in villa de S in (près
Douai), duas partes décime, mansum, agrum ; in villa que dicitur
Mons sancti Remigii (Marcq-en-Ostrevant) partem décime ; apud
Villare (Villers- au- Tertre) partem décime, terram arabilem, curtilia,
pratum, terram, advocatiam, villam que dicitur S'** Vedastus (Saint-
Waast, près Valenciennes), cum appendiciis suis, altare ejusdem ville ;
villam Azinii (Anzin) cum appendiciis suis et altare ; apud Valen-
cianas, in novo burgo, hospites et iiij or moiendina sub censu XX soli-
dorum, ettrium modiorum... in capite Sancti Aycardri, quod dicitur
Monticinium (Montigny en Ostrevant) iii solidos ; apud Gaemotans,
terragium et hospites ; apud Wavredin (A/Varendin près Douai),
terragium et hospites ;
In. Episcopatu Tei^uanensi (Térouanne), in villa que vocatur Sancti
Odomari (St-Omer) ecclesiam, terram et hospites pro quibus ecclesia
s tl Nlcolal de Arida Gamancia solvit ii» 1 marcas et dimidiam argenti
ad pondus Attrebatense et xi solidos ; in villa que dicitur S li Petribroch
(St-Pierrebroucq) ecclesiam, hospites et xxvii curtilia queque sol-
ventia annuatim iii solidos et dimidiam et curtem cum terra arabili;
— 10 —
apud Lobergam (Looberghe) terra m et hospites reddentes annuatim
ii] raarcas ; in castello Casselo (Cassel), vj mensuras terre, solventes
singulis an ni s fertonem ; in Furnensi territorio, curtem, bercariam,
continentem ce et xxx mensuras terre; in villa que dicitur Relinengis
(Relenghes ou Renenghes, près de Saint- Pierrebroucqï, hospites et
terra m continentem cccc mensuras terre, xilibras reddentes annuatim,
et Justitiam;
In Episcopatu Tornacensi, in ipsa civitate, dimidium fertonem
argenti, in ecclesia S" Martini, xii nummos ; in ecclesia S il Nicolai,
xii ; apud Coloniam, ii** raserias avene ; in Castro insulano, duos
solidos, fertonem et iiij or capones; apud novarn villam (Neuville-lez-
Soignies, c*» de Lens, arr. de Mons, Belgique), partem terragii ;
apud Ferrarias (Ferrières, hameau de Wattignies), partem ejusdem
ville cum justitia et Ix bonaria terre ; in villa que dicitur Leers,
eccleslam, curtem, terram arabilem et hospites ; apud Weilehem
^Willem, c l,n de. Lannoy), iii solidos; in "villa que dicitur Menin 7
altare et terram reddentem singulis ânnis xiiij solidos ; in villa
Dadingisila (Dadizelle, à 5 kilomètres de Menin), altare ; apud
Ablaivam, terram reddentem fertonem argenti; apud Testeren (ancien
nom d'Ostende), terram et hospites ; apud Juddeccam (serait-ce
Jodogne ?), terram et hospites ;
In Episcopatu Cameracknsi, in villa que dicitur Aoen (Awoingt)
curtem, terram et duas carrucas, hospites, terragium et justitiam ;
in villa Caurot (Gauroir), terram; apud Hamellam (Hamel), de curte
•S" Amandi, modium frumenti et modium avene ; in villa Eriplas,
terram et hospites xiiij ; apud Hangrel (Angreau), terragium et
hospitem ; apud Bavigeilum (Bavisiel, à 4 kil. s. de Bavay), et Obies,
curtem, terram, hospites, terragium, sylvam et partem décime ; in
territorio Bkabantiaco, villam Montignium (Montignies-lez-Lens), cum
appendiciis suis, altare ejusdem ville, curtem, terram arabilem,
vivarium, molendlnum, sylvam cum justitia; medietatem Noveville
in terra, sylva, aquis, molendinis, Justitiam in ecclesia ejusdem ville;
medietatem ville que dicitur Castellum, et altare; in villa que dicitur
Felzeca (Feisique ou Velsique, près de Gand) ecclesiam cum appen-
diciis suis ; apud Valencenas, ecclesiam in honore B. M. cum
omnibus que juste possidet hospitibus, cambis, furnis et uno de
molendinis burgenslbus ; apud Alnetum (Aulnoy-lez-Vaienciennes),
curtem, terram arabilem; apud Biermerain (Bermerain) terragium et
hospites ; apud Vendelgies (Vendegies-sur-Ecaiilon) terragium et
hospites ; apud Anffri^i-pralum (Amfroipret);, iii hospites ; apud
Machin (Maing), partem décime;
In Episcopatu Landuacensi (Laon), apud Riolcourt, domum, agros,
curtem, sylvam, vineas ;
In Episcopatu Suessionensi, apud oppidum Braine, v solidos de
abbatia ejusdem castri.
Decernimus ergo ut nulli omnino hominum liceat prefatum monas-
terium temere perturbare aut ejus possessiones auferro vel ablatas
— n —
retinere, minuere, aut aliquibus vexationibus fatigare, sed omnia
intégra conserventur eorum pro quorum gu berna ti on e et sustentatione
concessa sunt uslbus oinnimodis profutura, salva sedis apostolice
auctoritate et diocesanorum episcoporum canon Jca justitia. Si qua
igitor in futurum ecclesiastica secularisve persona hanc nostre
constitutionis paginam contra temere venire temptaverit, secundo,
tertio ve commonita, si non satisfaction e congru a emendaverit, po-
testatis honorisque sui dign4tate careat, reumque se divino judicio
existera de perpetrata inîquitate cognoscat, et a sacratissimo corpore
ac sanguine Dei et Domini Redemptoris nostri J. Christi aliéna fiât
atque in extremo examine districte ultioni subjaceat, cunctis au te m
eidem loco justa servantibus, sit pax D Bi Jesu X li .
Datum apud Sanctum Oionisium per manu m Hugonis presbyteri
cardinalis, agentis vicem Gui do ni s, S t0 romane ecclesie diac. card.
et cancellar., xiit kal. mail indictione xs anno 1147, Pontificis vero
D bI Eugenii tertli pape anno iij*.
{Bibliothèque nationale, Collection Moreau, 63-4, Copie
levée en fflU p&r D. Queinsert, sur un recueil de 168
. pages du chartrier de l'abbaye d'Hasnon.)
M. Ed. Leclaib, trésorier, donne lecture d'une ordonnance du
Magistrat de Lille, en date du 4 mai 4771, relative à la procession
du Saint-Sacrement.
Nous Rewart, Mayeur, Echevins, Conseil et Huit-hommes de la
ville de Lille.
Jeudi 30 mai 1771, se fera en cette ville la procession solennelle du
Saint-Sacrement à huit heures de l'Eglise Collégiale de Saint-Pierre,
passera par la place Saint-Martin, la rue de la Grande-Chaussée, la
petite Place, la rue des Manneliers, la Grand'Place où il aura un
Reposoir et continuera ensuite par la rue Esquermoise pour retourner
en ladite Eglise collégiale Saint-Pierre, par les rues des Bonnes Filles
et d'Angleterre ; et voulant apporter tous nos soins, afin que tout s'y
passe avec la piété, Tordre et la décence convenables, nous avons
statué et statuons- les points et articles suivants :
1) Exhortons les Habitants de cette Ville de continuer à donner des
marques de leur dévotion, en assistant à ladite Procession avec des
flambeaux.
2) Sur ce qu'il nous a été représenté qu'il convient que le Clergé
tant séculier que régulier marche à ladite Procession immédiatement
avant le S 1 Sacrement, nous (en changeant, à cet égard l'ordre
précédemment usité}, déclarons que les personnes qui porteront des
flambeaux devront prendre leur rang avant les religieux des différents
couvens de Cette Ville qui doivent y assister, sans qu'aucun puisse
se Tanger après eux ainsi qu'il a été pratiqué les années précédentes.
3) Les occupeurs des maisons des rues par lesquelles la Procession
doit passer les feront balayer et même y jetter de l'eau, s'il est
— 18 -
nécessaire pour empêcher la poussière et les entrepreneurs du
nettoiement desdites rues en feront les immondices avant six heures
du matin.
4) Lesdits occupeurs feront tendre de tapisserie les façades de
leurs maisons autant qu'ils le pourront.
5) Ordonnons aux propriétaires des maisons que l'on rebâtit dans le
passage de ladite Procession, et aux maçons, piqueurs de grès,
tailleurs de pierre et autres chargés de la construction des batimens
de faire ranger les matériaux, terres et décombres, en sorte que le
passage desdites rues soit libre.
6) Les porteurs de torses les poseront en rang selon les billets
attachés à cet effet dans la rue Françoise depuis le coin de la rue
S 1 Pierre jusqu'au Pont-Neuf et les maîtres et suppôts des Corps
de Métiers suivront leurs torses et continueront leur marche au retour
jusqu'aux rues du Glen et Goquerez ; les Maîtres des Corps seront
responsables des contraventions des porteurs de torses et gonfanons
et de leurs valets.
7) Défendons à toutes personnes de s'entremêler avec le clergé de
ladite Procession et à tous cabaretiers de donner à boire pendant
qu'elle sera en marche.
Voulons que la présente Ordonnance soit exécutée en tous points,
à peine de trois florins d'amende à chaque contravention.
Fait en Conclave, le 4 mai 1771 . Signé ; du Chasteau de Willermont.
[Archives communales de Lille, Registre AA 66, coté 16468).
Le même membre donne lecture d'une autre ordonnance du
même magistrat, relative à la procession de l'Assomption, en 1771,
à Lille :
Nous, Rewart, Mayeur, Echevins et Huit-Hommes de la ville de
Lille.
Voulant éviter la confusion et le désordre qui peuvent arriver à la
procession solennelle faite annuellement le jour de l'Assomption de la
Vierge, après les Vêpres, où l'on porte le Vénérable Saint-Sacrement,
y assistant tout le Clergé de la Ville et les Corps de Justice, prenant
la môme route qui se fait le jour delaFeste-Dleu, en conséquence de
la déclaration du Roi du 5 août 1682, nous avons défendu et défendons
à tous hôtes et cabaretiers vendans à boire, d'asseoir ou donner à boire
à aucune personne pendant le temps de ladite Procession.
Défense à toutes personnes de quelle qualité et condition qu'elles
soient de s 1 entremêler avec Nous ou aux côtés des Religieux et du
Clergé.
Enjoignons à ceux demeurans dans les rues par lesquelles la Pro-
cession passera de balayer les rues à l'endroit de leur respective
occupation, de décorer et orner la façade de leur maison avec tapisseries
ou autrement, le mieux qu'ils pourront, le tout à peine de trois florins
d'amende à chaque contravention.
- 13 -
Et d'autant nous approuvons beaucoup la louable coutume de nos
hahitans, d'assister aux Processions solennelles avec flambeaux,
nous les exhortons de plus en plus d'assister à celle-ci, avec toute la
révérence possible pour remercier Dieu des grâces que nous recevons
journellement par l'intercession de la Sainte Vierge.
Et sur ce qu'il nous a été représenté, qu'il convient que le Clergé
tant Séculier que Régulier marche à ladite procession immédiatement
avant le Saint Sacrement, Nous, (en changeant a cet égard Tordre
précédemment usité), déclarons que les personnes qui porteront
des flambeaux devront prendre leur rang avant les Religieux des
différents Couvens de cette ville qui doivent y assister sans qu'aucun
puisse se ranger après eux, ainsi qu'il a été pratiqué les années
précédentes.
Et pour que personne n'en ignore, sera lue, publiée, affichée partout
où besoin sera. Fait en l'assemblée du 13 août 1771. Signé : Du
Chasteau de WiUermont.
Publié à son de trompe à la Bretesque et par les carrefours de cette
ville le 14 août 1771, par le soussigné Huissier à verges d'fichevins.
Signé: Derache.
{Archives comrhunales de Lille, registre AA66, coté 16468.)
M. le comte du Chastbl, membre titulaire, donne lecture d'un
travail sur 1 Origine de la maison noble et chevaleresque du Chasteler
de Moulbais. Cette notice sera insérée dans le Bulletin.
M. l'abbé Th. Leuridan, président, communique quelques Faits
divers extraits du Journal historique et littéraire et intéressant des
localités du département du Nord. Ces extraits seront insérés au
Bulletin.
SÉANCE DU 19 JUILLET 1900
Présents : MM. l'abbé Th. Leuridan, président; L. Quarré-
Reybourbon, vice-président; Ed. Leclair, trésorier; Ém. Théodore,
bibliothécaire-archiviste; l'abbé Brodtin, L. Flipo, H. Leclair et
H. Pajot, «membres titulaires.
Hommages d'auteurs. — La Société d'études a reçu les
ouvrages suivants : Les filles de la charité d'Arras, dernières
victimes de Joseph Lebon à Cambrai, par L. Misermont, prêtre de
- 14 —
la Mission; Cambrai, 1900, in-8°. — Le Pochonnet, engin de
balistique du moyen âge, par M. V.-J. Vaillant ; Paris, 1900, in-8\
Épigraphie, — Les documents suivants sont déposés au
bureau pour la préparation de l'épigraphie : 48 inscriptions de
Wattionies, 21 de Noyelles-lez-Seclin* 69 de Lesquin, H de Carnin,
par M. Pabbé Lecridan; 1 de Beaucamps, par M. l'abbé Mortrbux;
1 dé Condé, par M. H. Leclair. Plusieurs membres promettent de
recueillir de nouveaux documents pour la prochaine séance
Excursions archéologiques. — A propos de l'annonce
d'une excursion à Saint-Omer, M. Ém. Théodore demande s'il ne
serait pas possible de rendre plus fréquentes ces sortes de réu-
nions d'études. Ne pourrait-on, pour Tannée prochaine, composer
un programme d'excursions alternant avec les séances ordinaires
ou remplaçant de temps à autre ces séances? On leur donnerait
pour but certaines localités rapprochées de Lille, et dans lesquelles
se trouvent des monuments ou des objets d'art à étudier; par
exemple : Seclin, sa collégiale et son hôpital; Bachy, sa chapelle
funéraire de la famille de Tenremonde, et tant d'autres localités
très rapprochées de nous. On pourrait même, sans quitter Lille,
trouver plus d'un souvenir archéologique ou historique dont
l'étude ne serait pas sans intérêt. De l'avis unanime des membres
présents, cette proposition est adoptée en principe et le bureau
est prié d'étudier et de régler les voies et moyens propres à la
réaliser.
Formation de sous-comités. — M. le Président rappelle
que, d'après l'article II de nos statuts, des sous-comités régionaux
pourront être formés dans les différentes villes où les membres de la
Société se trouveront en nombre suffisant ; ces comités dont on encou-
ragera la création, devront communiquer au Bureau central les
procès-verbaux de leurs séances.
Il serait peut-être prématuré de vouloir constituer dès mainte-
nant et complètement ces sous-comités ; mais ne pourrait-on pas
en préparer la formation, en choisissant, de temps à autre, pour
centre de réunions alternant avec celles de Lille ou en tenant lieu,
telle ou telle ville du département où pourraient se grouper sans
difficulté les membres habitant la région ? La proposition est
adoptée à l'unanimité et le bureau est chargé de la mettre en
exécution au mieux des intérêts de tous.
— 16 —
Lectures et communications. — M. le comte du Chastel,
membre titulaire, présente une Notice généalogique sur la famille
Bourlivet. Ce travail sera inséré au Bulletin.
M. Edm. Leclair, trésorier, a transcrit le document suivant aux
Archives communales de Lille. (Portefeuille aux ordonnances de
la gouvernance du Bailliage de Lille.)
Signalement des effets volés du 20 au 21 avril 1111, dans Vunique
église paroissiale de Dunkerque, appartenant à N. D. de bon Secours
et à N. D. des Sept Douleurs : Savoir : Deux placques en forme de
bouche; une idem forme d'oreille; trois idem forme de sein; une idem
forme de deux yeux; cinq idem forme de cœur; le tout d'or. Deux
placques, forme de cœur, en argent doré; un cœur et une croix de
chapelet d'argent; un chapelet à trois médailles et chaînon d'argent;
une couronne en cuivre doré.
De la part de Mrs du Magistrat de la ville de Lille, il est ordonné
à tous orfèvres, Joailliers, bijoutiers, porteballes, grossiers et autres
habitans de cette ville d'arrêter les effets ci-dessus volés et d'en donner
avis sur le champ à Monsieur le Prévost ou à son lieutenant.
Le 26 avril 1771, imprimé à 300 des^ts exemplaires.
M. l'abbé Broutin, membre titulaire, a recueilli dans le Fonds
de Saint-Amand, aux Archives départementales, la liste suivante
envoyée à Paris, le 30 mars 1786, à milord Talion ,pour le cardinal
d'York.
Liste des offices à (a nomination du seigneur abbé commen-
dafaire de l'abbaye de SainUAmand :
Pour la ville de SaintAmand t un prévôt, chef pour la police ; quatre
francs-jurés; sept eschevins qu'on change ou qu'on continue tous les
ans, le 25 mars ; un greffier pour les causes civiles et criminelles ; un
procureur d'office; un massard pour recevoir les revenus des biens de
la ville ; six procureurs postulants ; quatre mayeurs ou huissiers ; un
grand maire, chef pour le criminel et pour les affaire* féodales ; un
lieutenant grand maire ; un greffier pour les affaires féodales; un trésorier
pour recevoir les tailles et autres impositions, pour fournir aux demandes
du souverain. Cet office est à la nomination du Sgr Abbé, du Prévôt
et des sept Esche vins. Un dépositaire, à la nomination du Sgr Abbé,
du Prévôt et des sept tëschevins. Un tabellion, à la nomination du
Sgr Abbé, du Prévôt et des sept Eschevins. Un lieutenant et plusieurs
gardes des bois.
Pour le village de Brillon, il y a un Bailli, un Procureur d'office et
un Greffier.
Idem pour le village de Bouvines.
Idem pour le village de Fèrin.
— 16 —
Pour les trois villages d'Escaudain, Neuville et Lieu-Saint- Amand ,
il y a,un Bailli, un Procureur d'office et un Greffier.
La môme chose milite pour les villages de Wilme&u et d'Espierres.
Par-dessus quoi il y a dans lesdits villages de Brillon, de Bouvines,
de Férin, d'Escaudain, de Neuville, du Lieu Saint-Amand, deWilmeau
et d'Espierres. comme aussi dans ceux de Le Celle, Saméon, Sars-ès-
Rosières, Nivelle, Rosut, Hergnies et Anvain, un Mayeur, quelques
gens de loix et un Sergeant.
M. le D r Guemionprez, membre titulaire, offre, pour les
collections de la Société, un chirographe original en parchemin,
contenant la constitution d'une rente héritière de 125 florins au
rachat de 2.500 florins, assignée par Nicolas Robillart, fils de feu
Ambroise, et Catherine de la Ruielle, sa femme, demeurant à Lille,
au profit de V Hôpital Notre-Dame de la Charité de Lille, représenté
par Marie-Florence Blocquel, mère servante, Marie-Françoise
Halle et Jehanne-Charité Lebarbier, mères discrètes.— 8 avril 1663.
M. l'abbé Cornille, membre titulaire, a communiqué la note
suivante sur Fénelon et les lyibitanls de Jeumont (voir séance du
19 octobre 1899», extraite des Archives historiques du Nord (article
de M. Le Glay.)
C'était au mois de juillet 1702, la paroisse de Jeumont se disposait
& célébrer la fête de la Translation de Saint-Martin, son patron. Les
Jeunes gens de ce village, croyant sans doute relever l'éclat du culte divin,
conçurent le projet de figurer militairement & la procession, tambour
battant, étendards déployés et tenant tous en main un arc et des
flèches. Le curé, qui n'était pas partisan des cérémonies chevaleresques,
accueillit mal cette brillante idée et déclara qu'il n'avait que faire
du belliqueux coriège. Nonobstant ce, nos archers, qui s'étaient
constitués en dépenses d'armes et de costumes, se présentèrent le
jour de la fête dans l'église avec leur appareil. Le curé annonça qu'il
n'y aurait pas de procession. On répondit qu'elle se ferait sans lui.
Effectivement, la troupe rebelle se mit en marche et fit procession-
nellement le tour du village. Le lendemain, plainte à r archevêque de
Cambrai de la part du curé, dont l'autorité avait été méconnue. L'affaire
est examinée, non par l'offlcial, mais par Fénelon lui-même. Après
s'être convaincu qu'il y avait eu, tout à la fois, insoumission blâmable
de la part des paroissiens et sévérité excessive de la part du curé, le
bon archevêque, toujours indulgent, mais toujours rigoureusement
attaché aux convenances et à la discipline, arrangea amiablement les
choses par la lettre suivante, adressée au doyen de Maubeuge :
« A Cambrai, le 10 juillet 1702.
a Je vous prie, Monsieur, de travailler à raccommodement du pasteur
de Jumont (sic) avec ses paroissiens. Il s'agit d'une procession que le
— 17 -
pasteur n'a pas voulu faire, en y admettant des irrévérences que le
peuple voulait y introduire, et que le peuple a faite tout seul, sans ce
pasteur et malgré lui. A regard des manants, je vous prie de leur
déclarer de ma part qu'ils ont fait une très grande faute en osant faire
seuls la procession, malgré leur pasteur ; que c'est une révolte scanda-
leuse contre l'Eglise, leur mère ; et que s'ils ne réparent un si grand
scandale par une soumission que quelque député d'entr'eux me vienne
faire, Je ferai agir contre eux notre promoteur qui les poursuivra
rigoureusement, et que nous leur ferons sentir combien ils ont tort.
Mais s'ils veulent reconnaître leur faute et la réparer, il faudra que
M. le pasteur use d'indulgence pour gagner les cœurs de son troupeau.
Ce que le peuple voulait introduire dans la procession, c'est qu'il
voulait battre le tambour, porter des drapeaux et tenir des flèches en
main. A la vérité, il vaudrait mieux qu'on ne fit point cette innovation,
qui peut se tourner en abus et irrévérence; mais ce n'est pourtant
pas une indécence contre le culte divin, qui mérite un procès entre
le pasteur et le troupeau. Je n'ai garde de vouloir décréditer un si bon
pasteur, ni de le laisser exposé aux caprices d'un peuple entêté ; mais
vous ne sauriez lui représenter trop fortement combien ces bagatelles
ruineraient tout le bien qu'il peut faire dans les matières les plus
capitales. Il n'aura jamais ni autorité, ni confiance des peuples, ni
paix dans ses fonctions, ni fruit de son travail, s'il ne ménage les
peuples sur de pareilles choses. »
Ces paroles de paix et de réconciliation furent entendues. Un échevin
de Jeumont vint à Cambrai et fut reçu par l'illustre prélat avec une
bonté tout affectueuse. Le dimanche suivant, le curé monta en chaire,
proclama d'une voix attendrie l'oubli du passé et dès lors la concorde
ne cessa de régner entre le .pasteur et son troupeau.
Du même membre, ces deux notes recueillies dans les registres
paroissiaux de Sars-la-Buissière (Belgique) et relatives également
à l'épiscopat de Fénelon :
Le 22 mai 1701, Jour de la Très S l « Trinité, Monseigneur de Fénelon,
archevêque de Cambrai, a fait visite de notre Eglise et a confirmé
Jean-Baptiste et Elisabeth Willers, enfants de Lambert Wi 11ers et de
Marie- Jeanne Delhaye.
1707. Cette année, Monseigneur de Fénelon, archevêque de Cambrai,
a ordonné que les témoins du mariage signassent les mariages
auxquels ils auraient intervenu, comme il est porté dans son Rituel.
M. l'abbé Petitprbz, membre titulaire, a communiqué au Bureau
le testament du curé Nicolas- François Roguet, qui se trouve aux
Archives paroissiales de Marquette-lez-Bouchain. Ce document a
Bulletin, juillet 1900. 2.
— 18 —
été remis, sur sa demande, à M. l'abbé A. Salembier, membre
associé, qui Ta utilisé pour la notice suivante :
Quelle était, avant la définition du dogme de l'Immaculée Concep-
tion, la croyance des fidèles des diocèses de Cambrai et de Tournai
sur ce point de notre foi ? Voici sur cette question deux documents
qui remontent l'un au commencement et l'autre au milieu du
XVIII» siècle.
Le premier a pour auteur le vénérable curé de Marquette-lez-
fiouchain qui administra cette paroisse pendant 53 ans et mourut en
1705, à l'âge de 85 ans. Nous lisons dans son testament, daté du
20 Janvier 1703, ce qui suit : a In nomine Domini. Amen. Je maître
Nicolas- François Roguet, prestre, cy devant pasteur à Marquette y
demeurant, estant en mes bons sens, mémoire et entendement, consi-
dérant la fragilité de cette vie humaine et que je suis déjà avancé en
âge, qu'il faut mourir et que le Jour et l'heure est incertaine, et ne
souhaitant de mourir intestat, mais de disposer du peu de biens qu'il
a plu à la divine providence de me prest» r en ce siècie mortel, aie fait
mon testament et ordonnance de dernière volonté en la forme sui-
vante Item je fonde à perpétuité l'office de l'Immaculée Concep-
tion de la Sainte Vierge Marie, scavoir mâtine et messe qui se chantera
et deschargera le jour môme de la festc par chacun an et à perpétuité
comme dit est. . . à la rétribution de vingt patars au curé et dix patars
au clercq... (Suit l'assignation de rentes et de terres pour subvenir à
la fondation) et pour le surplus estre employé à l'entretien d'une
lampe ardante dans le chœur de lad e église de Marquette devant le
vénérable Saint Sacrement tant de jour que de nuit et s'il y en avait
encore du surplus, à raison que quelques personnes par dévotion
peuvent donner de l'huille aux mêmes fins, je veux et ordonne qu'il
soit employé à l'entretien et décoration de l'image de l'Immaculée
Conception de la Sainte Vierge, qui est vis-à-vis du tabernacle au
chœur de la même église Ainsy fait et testé audit Marquette le
20 de janvier 1703. Signé : Nicolas-François Roguet. » '
Le second document vient du pasteur de la paroisse de Wazemmes
qui institua en 1756 la confrérie de N. D. de Bohairi et fit à l'usage des
confrères et des consœurs un livre de piété dans lequel nous lisons
cette profession de foi à l'Immaculée Conception.
« Nul siècle depuis la naissance de l'église où l'Immaculée Concep-
tion de la mère de Dieu n'ait été l'objet de leur vénération et de leur
culte.
» Il serait trop long de rapporter ici les noms des Pères de tous les
siècles de l'Église qui ont écrit en faveur de la Conception Immaculée
de la mère de Dieu ; mais l'on peut dire qu'après les vérités de la foi,
il n'en est point dans le christianisme de plus sûre et de plus solide-
ment établie que celle de l'Immaculée Conception de la Très Sainte
Vierge. » (Extrait du livre intitulé : Confrérie de N. D. de Bohain, par
Charles- Joseph Owrelacq, prêtre, curé de Wazemmes, p. M.)
— 19 —
QUESTIONS ET RÉPONSES
QUESTIONS
41 . — On sait que Steenbecque fut donné en 965 par Arnulphe-le-
Vieux à l'abbaye de Saint- Pierre, à G and, à laquelle il appartenait
encore en 1200. D'un autre côté, un auteur affirme qu'au XVI* siècle,
Steenbecque relevait de Reims. Quand et comment s'est opéré ce
changement? (C. V., aum. à L.)
42 — Ne pourrait-on pas donner, dans le Bulletin une étude
précisant la situation matérielle et sociale des fiefs et des arrière-fiefs
qui se partageaient autrefois nos villages? Au point de vue matériel,
on pourrait expliquer et h s mouvances et les terres tenues en coterie
ou réunies au domaine, les avantages et les droits que possédaient
les détenteurs de ces fiefs et les hommages auxquels ils étaient
tenus vis-à-vis des seigneurs suzerains. Au point de vue social, on
désirerait savoir quelle était la situation et l'influence de ces petits
seigneurs, qui ne paraissent guère avoir eu plus de terres que de
modestes fermiers de nos jours et qui gardent sur leurs pierres
tombales leurs titres de «laboureur et de seigneur», comme s'ils
estimaient le premier titre plus baut encore que le second. Beaucoup
de noms s'écrivaient alors en deux ou trois mots : a Les De le Aie,
les De le mer, » etc. Ces particules étaient-elles légales, et peut-on
en inférer que ces familles appartenaient à la noblesse ? Enfla, le
fossé était-il si grand qu'on le croit communément aujourd'hui entre
no6/e et roturier ? (G. D., curé d'E.)
43. — On demande : 1° Une liste des ouvrages traitant comme
objet principal des monuments anciens de Varchitecture religieuse
dans le Nord de la France ; 2° Une liste des ouvrages traitant
accessoirement du même objet ; 3* Une liste des diverses sources
de renseignements intéressant cette branche de l'histoire de l'art
régional : dates de construction et de restauration, architectes,
constructeurs, modèles, etc. Indiquer la valeur critique de ces sources.
(A. B., de Douai.)
44. —Ne seTait-il pas bon et utile que chaque fabrique du diocèse
ou chaque commune du département possédât un exemplaire du
Bulletin ? Les fabriques ou les communes qui jouissent de quelques
ressources ne pourraient-elles au moins s'inscrire parmi les membres
de la Société ? Le Bulletin pourrait-il donner une réponse à ces
questions? (A. M., curé de V.)
45. — Dom André Potier, religieux de Saint- André du Câteau, a
fait l'histoire de cette abbaye. Il existe encore des exemplaires de ce
- 20 -
bon livre ; on ne les rencontre ni à Cambrai, ni à Douai, ni à Lille.
Cet ouvrage se trouve sans doute dans quelque bibliothèque privée.
Pourrait-on en indiquor une qui le possède? (E. M., doyen du C.)
48. — Quelles sont exactement les ancienues et véritables armes
de Lille ? Faut-il les blasonner de gueules à la fleur de lis d'argent,
ou à la fleur d'iris d'argent? (E. L., de Lille.)
RÉPONSES
10. — Warde Saint Rémi. — Il existait autrefois dans l'Ostrevant,
entre Douai et Bouchain, un territoire assez étendu, qui parait avoir
compris plusieurs villages. La chronique de Gislebert de Mon s le
mentionné encore au XII* siècle, sous le nom de W arda Sancti Remigii;
le premier cartulaire d'Artois reposant aux archives départementales
du Nord, cite, en 1246, la Guslodia Sancti Remigii, et un titre de
l'abbaye d'Anchin, de 1255, parle de le warde Saint Rémi. Selon le
docte M. Brassart, de Douai, ce territoire était limité, vers Douai, par
la chaîne de collines qui s'étend depuis la Scarpe, à Montigny, jusqu'à
la Sensée ; ces collines étaient encore appelées au XIII 8 siècle les
Monts Saint Rémi; vers Bouchain, sa limite était Marcq, Marca Sancti
Remigii, c'est-à-dire la Marche (frontière, limite) de Saint Rémi. Mais
dans le courant de ce môme siècle, l'un des villages bâtis sur les
anciens monts Saint Rémi s'appropria le nom de tout ce territoire ;
c'est le Lewarde moderne, le plus important village de cette région,
situé sur la route de Douai à Valenciennes, siège d'un péage consi-
dérable sous la féodalité, remarquable par des découvertes fréquentes
d'antiquités gallo-romaines. M Brassart fait aussi remarquer que les
églises de Lewarde et de Marcq sont depuis très longtemps dédiées
à Saint Rémi. (Voir le Bulletin de la Commission historique du
déparlement du Nord, t. X, p. 338.)
26. — Reliques à Lille. — Le chef de sainte Glaire, martyre, appar-
tenant à la collégiale de Saint-Pierre, se trouve actuellement chez les
Clarisses d'Arras, auxquelles il fut donné par un certain « M. Leclercq »
en 1822. On serait heureux de posséder quelques renseignements sur
ce M. Leclercq. — Les reliques des trois martyrs, S 1 Amand. S* Septime
et S 1 Papius, qui se trouvaient chez les Carmélites de Lille, furent
données par des religieuses de ce couvent à la paroisse de Gauchin
le Gai, diocèse d'Arras. (Réponse communiquée par M. l'abbé P. Debout,
d'Arras.)
29. — Manuscrits de Deoroix. — Les archives de la Société des
sciences de Lille possèdent deux manuscrits de Decroix : 1° Réflexions
sur /'âme par amusement d'un homme de 82 ans (4 octobre 1806);
— 81 —
♦
2» Mémoire relatif aux manufactures d'huile de vitriol et aux dangers
de vivre dans leur voisinage (20 octobre 1809). A la fin de ce dernier
manuscrit on lit : a Étant parvenu à ma 86* année, ma décrépitude
demande de l'indulgence pour mes fautes. » (Réponse de M. L. L., de
Lille.)
38. — Maisons à la charge de la ville à Lille. — En 1736, ces
maisons devaient être, d'après les comptes : le lieu de santé, les pri-
sons, la maison des sœurs de la Madeleine, la Bonne et forte maison.
En 1792, d'après une requête présentée au Magistrat, elles ne compre-
naient que des prisons et des maisons de force. [Réponse de M. E. L ,
de Lille.)
42. — Fiefs et arrière-fiefs, nobles et roturiers. — Au point de
vue matériel : A partir de la fin du X' siècle, le régime féodal était
définitivement établi et présentait des caractères nettement déter-
minés. L'hérédité des tenures était reconnue et la puissance réelle
était devenue l'apanage de la possession du sol fractionné en une
infinité de parcelles entre lesquelles existait une hiérarchie réglée.
Quant à la condition féodale de l'homme, elle était celle de la terre
qu'il possédait.
En principe, il n'y avait en Flandre qu'un propriétaire, le comte,
duquel tous lès sujets tenaient, soit directement, soit médiatement,
les terres qu'ils occupaient à titre d'usufruit. Dans ces terres, on dis-
tinguait deux parties bien tranchées, Tune occupée par le maître,
l'autre distribuée par lui en tenures qui elles-mêmes se partageaient
en deux grandes classes : en fiefs et en censives, autrement dit en
terres nobles et en terres roturières. Les fiefs étaient les terres pour
lesquelles le possesseur rendait à son seigneur des services hono-
rables; les censives étaient les terres dont les détenteurs acquittaient
des redevances ou étaient assujettis à des œuvres serviles. Les terrés
ainsi classées étaient immobilisées et il en résultait que les devoirs
n'étaient plus personnels, mais inhérents à la terre. — La partie dont
le maître retenait la possession était seigneuriale et constituait pro-
prement le domaine.
Les terres nobles ou fiefs se rangèrent d'après l'importance de leur
juridiction plutôt que d'après leur étendue. Dans notre chàtellenie de
Lille, on ne connaissait point la division des fiefs en nobles et en
non nobjes; tous les fiefs y étaient nobles et s'ils ont pu être possédés
par des roturiers ce fut en vertu d'une permission du prince à qui
l'on payait une reconnaissance qu'on appela droit de franc fief. De
sorte que la possession d'un fief n'avait aucune influence sur la situa-
tion sociale de la famille qui le détenait, Tune étant absolument
indépendante de l'autre. -> Aux XJ V* et XV- siècles, plus de la moitié
des fiefs de notre région étaient aux mains des roturiers enrichis.
Roture, censive, coterie ou terre renteuse s'entendaient d'un fonds
immeuble non flef, tenu à cens, rente ou redevance. Héritage cotier
est opposé à flef comme terre roturière est opposée à terre noble.
— n -
Homme cotier, comme vilain qui habitait le village, comme roturier
qui rompait la terre, désignaient un laboureur. Les laboureurs sont
nos pères nourriciers et cependant, par une anomalie révoltante, dit
M. Brassart, les mots vilains et roturiers ont été conservés dans notre
langue comme termes de mépris. (Histoire du château et de la châtel-
lenie de Douai, p. 920.)
Les terres non nobles ou roturières peuvent se réunir en deux caté-
gories principales : Tune comprenant les terres tenues à titre perpétuel,
héréditaire et irrévocable, c'est-à-dire en bénéfices d'un ordre inférieur;
l'autre comprenant les fermages sous toutes les formes.
Saisissant à la fois l'homme et le sol, la féodalité avait opéré* une
double hiérarchie dans les personnes et dans les terres. Les personnes
étaient subordonnées les unes aux autres; à un titre quelconque tout
homme était l'homme d'autrui, et comme les terres, subordonnées
elles-mêmes les unes aux autres, formaient le fondement de cette
gradation, on pouvait dire que l'homme était, abstraction faite de sa
condition originelle, la représentation vivante de la terre qu'il possé-
dait; classé par cette terre, il ensuivait le rang et en portait le nom.
Par suite, toute distinction se rattachait au domaine. Au titre de
seigneur correspondait le fief dominant, au titre de vassal le fief ser-
vant. Si le vassal, à son tour, avait détaché une portion de sa terre
pour la donner en fief à un tiers, ce dernier, à raison dé cet arrière -
• fief, était Tarrière-vassal du premier seigneur, alors son suzerain , et
vassal du second qui, à son égard, devenait seigneur dominant. Au
bas de cette hiérarchie était le seigneur foncier qui n'avait plus pour
vassaux que des hommes cotiers, des censitaires. Quand le suzerain,
dans ses domaines particuliers, avait pour vassaux immédiats des
censitaires, il n'était à l'égard de ceux-ci qu'un seigneur foncier.
Il est bien entendu qu'en tout ceci, l'homme, seigneur ou vassal, est
Considéré dans son état actuel et accidentel, mais non dans sa
condition originelle et permanente, laquelle restait indépendante de
la condition de la terre et sans influence sur elle. En d'autres termes,
un roturier pouvait posséder une terre noble et réciproquement une
personne noble pouvait posséder une terre roturière, sans que la
condition respective de la personne et de la terre en fût modifiée.
Seigneurs et vassaux, dépendant les uns des autres comme les
terres qu'ils occupaient, étaient liés entre eux par des droits et des
devoirs réciproques : protection et défense effectives d'une part, de
l'autre aide et conseil ; aide par le service militaire, conseil par le
service de cour ou service de plaids.
Depuis la création des troupes réglées et des armées permanentes
le service d'armes attaché aux flefs ne figure plus pour les non nobles
que comme une redevance pécuniaire destinée à concourir aux
dépenses de guerre sous le nom d'aide de l'ost, et c'est là l'origine
de la taille de Roi. Quant aux nobles, ils eurent à honneur de
contribuer en tout temps à la défense du pays par un service
personnel.
— 28 —
L'obligation du service de cour était passée, dès l'origine, dans
les seigneuries et les fiefs, et tout vassal devait , quand il en était
requis, siéger aux plaids du seigneur avec ses pairs et compagnons.
Ceci m'amène à dire que les juges ne pouvaient être pris que parmi
les pairs des parties, pairs à raison de leur tenure d'un môme
seigneur. Celui-ci, bien qu'elle lui fût attribuée au même titre que
son fief, n'exerçait pas directement lui-môme sa Juridiction ; les
hommes de fief rendaient la justice en matière féodale et criminelle,
les hommes cotiers ou les écbevinsien matière civile et de police.
Le vassal prêtait à son seigneur foi et hommage pour son fief,
qu'il lui vint par succession, par acquisition ou par concession
directe. Par l'hommage, il se déclarait l'homme de son seigneur;
par la foi ou serment de fidélité, il jurait de remplir ses devoirs
de vassal inhérents à son flef . On sait que la cérémonie de foi et
hommage comportait un certain appareil. Après cette cérémonie, il
restait au vassal à fournir le dénombrement du fief pour lequel il
avait fait hommage. Ce dénombrement donné et reçu faisait foi
entre le seigneur et le vassal; c'était un titre commun, une sorte de
contrat qui les obligeait l'un et l'autre. Les aveux et dénombrements
de fiefs constituent une source précieuse, non-seulement pour l'his-
toire des fiefs et des familles qui les ont possédés, mais aussi pour la
connaissance et l'appréciation des droits exercés par les seigneurs
dans leurs fiefs.
Les possesseurs d'héritage cotiers ou renteux n'étaient tenus à
faire rapport et dénombrement au seigneur dont ils relevaient que
quand celui-ci avait obtenu du prince des lettres de terrier. Ces
lettres ne se demandaient et ne s'accordaient que lorsque les anciens
terriers étaient tellement vieillis et les possessions tellement chan-
gées par partages, successions, ventes partielles ou autrement, qu'à
peine on pouvait les reconnaître et les identifier. Dans les quarante
jours après la publication des lettres de terrier, les censitaires
devaient donner au seigneur la déclaration par écrit et en détail de
toutes les terres renteuses qu'ils possédaient relevant de sa seigneurie,
de leur étendue avec tenans et aboutissans, ainsi que de leurs
charges.
L'homme de fief et le censitaire étaient encore tenus envers leur
seigneur au relief à la mort du possesseur et au dixième denier de
la valeur de leur tenure en cas de vente, don ou transport.
Le relief était plein ou de dix livres pour les fiefs amples, de cent
sous pour les fiefs demi-amples, moindre encore ou en nature pour
les fiefs simples auxquels on demandait parfois une blanche lance
sans fer pour aller en l'ost, une paire de blancs gants ou môme un
seul gant, un éperon tel qu'au seigneur appartenait « uns btans
esporons, » etc., etc. — Pour les censives, le relief était aussi
variable; il était souvent du double de la rente annuelle.
Toute aliénation de propriété, soit fief, soit censive, par vente, don
ou transport, devait être agréée par le seigneur pour que l'acquéreur
— 24 —
fût légalement investi, et ce consentement se payait par le dixième
denier de la valeur du fief ou de l'héritage cotier aliéné. Le seigneur
s'était réservé la seigneurie directe, n'ayant concédé au vassal que
la jouissance utile ; celui-ci ne pouvait donc transmettre la propriété
par lui-môme, il ne faisait que renoncer en faveur de l'acquéreur à
la concession, la rapporter, pour ainsi dire, aux mains du seigneur
qui en investissait le nouveau possesseur. Ge droit du dixième denier
était l'essence môme de la seigneurie.
Au point de vue social. — En dehors des pouvoirs du seigneur de
la paroisse auquel étaient réservés tout honneur, toute prééminence,
toutes prérogatives et souvent l'affection respectueuse des habitants,
l'influence des seigneurs possesseurs des fiefs qui, en grand nombre,
se partageaient les villages, était absolument nulle. Leurs posses-
sions n'intéressaient que leur situation matérielle ; c'étaient des
propriétaires quelconques, nobles ou roturiers, résidant ou non dans
la paroisse et n'y exerçant point d'action.
Il n'en était pas de môme des laboureurs ou censiers. Ils formaient
la classe dirigeante de la paroisse, celle où se recrutaient les écbevins.
Ceux-ci, on le sait, joignaient aux attributions de juges celles d'admi-
nistrateurs et constituaient, en môme temps qu'une cour de justice
en matière civile, un corps administratif dont l'actnn embrassait le
maniement des intérôts communaux, la voirie, la gestion des biens
des pauvres et de l'église paroissiale ainsi que la tutelle des mineurs.
Laboureurs, c'était là leur titre préféré. L'acquisition de quelque
seigneurie par ceux qui s'enrichissaient ajoutait peut-être à leur
situation actuelle un peu de prestige, un peu de gloriole, mais ne
leur faisait point encore oublier leur condition première. S'ils cares-
saient l'espoir d'une position enviée par beaucoup, c'était à leurs fils
à le réaliser et sous ce rapport, l'étude des familles qui ont possédé
des fiefs ne manque pas d'intérôt.
Ni de la forme des noms, souvent à la merci des scribes, ni de la
particule, on ne peut inférer qu'une famille appartenait à la noblesse.
Les familles portant un nom de terre le faisaient naturellement
précéder de la particule de, mais sans conséquence au point de vue
de la noblesse, si elle n'était pas acquise.
Le fossé qui séparait les nobles et les roturiers était large si l'on
vise surtout le prestige attaché autrefois à la noblesse, mais non
infranchissable si l'on considère que le roturier enrichi acquérait
facilement la noblesse par l'achat d'une charge qui la conférait, par
des services administratifs, par des fondations charitables, etc., etc.
Il fallait néanmoins l'acquérir et y être préparé par l'adoption dune
carrière spéciale, dans le premier cas, et toujours par un genre de
vie en rapport avec la situation qui excluait le commerce et l'industrie.
{Réponse communiquée par M. Th. Leuridan,
membre d'honneur.)
25 —
EXTRAITS
DES
REGISTRES AUX COLLATIONS DE BÉNÉFICES
DE L'ANCIEN DIOCÈSE DE TOURNAI
PAS
M. l'abbé DESMARCHELIER
Curé (tAoelin, Membre titulaire.
Les Archives du royaume de Belgique, à Bruxelles, possèdent
un fonds très intéressant pour les paroisses qui formaient autrefois
le diocèse de Tournai *. On y trouve, entre autres documents, des
registres et même des feuilles volantes contenant de longues listes
de curés et de bénéficiers, avec la date de leur nomination, depuis
le XV e siècle jusqu'à la Révolution.
De longues recherches entreprises pour l'histoire du Décanat de
La Madeleine de Lille et pour celle de la paroisse d'Avelin, nous
ont mis sur la voie de ces sources précieuses. Il nous a semblé
que ces listes, transcrites avec soin, pourraient exhumer de l'oubli
plusieurs milliers de noms et de dates, en rectifier un grand
nombre d'autres données naguère par le savant M. Le Glay, dans
son Cameracum christianum, et éviter ainsi à nos collègues des
recherches toujours longues, souvent fastidieuses et parfois même
impossibles. C'est dans ce but que nous avons entrepris ce travail ;
s'il peut rendre quelque service à nos collègues, nous serons
amplement récompensé de notre peine.
Les abréviations dont nous nous servons dans ce travail sont les
suivantes : la lettre R, précédant une date, signifie que le prêtre a
résigné son bénéfice ; D, qu'il a démissionné ; A, qu'il a abandonné
son bénéfice ; C, qu'il en a été privé ; P, qu'il a été promu à un
autre bénéfice plus important ; M, qu'il est mort en fonctions,
au plus tard à cette date .
t. Depuis la rédaction de ce travail, le fonds de l'évéché de Tournai a été
transporté aux Archives de l'Etat à Mon*.
— 26 —
PREMIÈRE PARTIE
CURÉS DES PAROISSES DES DIOCÈSES ACTUELS
DE CAMBRAI ET D'ARRAS
I. - DIOCÈSE DE CAMBRAI
Aix. - Rémi Dubus, R 1695 ; Claude Jacquart, 22 Juin 1596, R 1646
Jean Briet, 20 mars 1646, R 1646 ; Pierre Landrieu, 11 nov. 1646,
R 1665; Léonard Rotteleur, 8 oct. 1665, R 1666; Charles Descheppere.
17 sept. 1666, R 1678 ; Théobald- François Sauvage, 23 janv. 1678,
R 1681 ; Érasme Lescohier, 18 octobre 1681, P 1710; André Hovine,
7 oct. 1710, M 1750 ; Eugône-Bonaventure- Alexandre Poutrain, 6 déc.
1750, D 1769 ; Ferdinand Gruyelle, 4 Juill. 1769, M 1785 ; Louis-
Charles-Joseph Châtelain, 23 août 1785.
Allennes-les-Marais. — Hubert Plie. M 1603 ; Paschase Maupaie,
20 oct. 1603, R 1635; Thomas Desprets, 21 avril 1635, R 1638; Thomas
Rouzé, 13 nov. 1638, R 1648 ; Léon- Lote, 18 janv. 1648, R 1669 ;
François Dorchies, 15 mars 1669, R 1669; Antoine Ruyant, 9 mai 1669,
R 1669; Philippe Vincent, 10 Juillet 1669, R 1690; Gilles Desplanques,
12 juin 1690, M 1720 ; Pierre Lecroart, 18 Juin 1720, M 1726 ; Louis
Thobois, 7 mai 1726; Charles- François Boutry, 5 juil. 1726, P 1742;
Jean-Baptiste Castelain, 12 déc. 1742, P 1773 ; Ambroise Duriez,
19 sept. 1773, P 1780 ; Hippoly te- François- Désiré- Joseph Monnier,
2 sept. 1780.
Annappe8. — Ponthus Salmon, M 1600; Jean Boni face, 8 avril 1600,
R 1604; Paschase Legrand, 22 juin 1604; Pierre Hanne, 1 sept. 1604,
M 1611 ; Romain Lambart, 20 Janv. 1611, R 1612 ; François Cauchie,
18 juil. 1612, R 1627 ; Pierre d'Englos, 14 oct. 1627, M 1648 ; Walle-
rand de Warenghien, 19 mai 1648, M 1694 ; Henri- Valentin Looze,
5 février 1694, M 1729 ; Jean Simon, 17 Juil. 1729, M 1741 ; Michel-
Joseph Bouchery, 28 nov. 1741, M 1781 ; Norbert- François-Joseph
Aurys, 22 août 1781, P 1787; Jean-Baptiste- Joseph Denise, 23 août 1787.
Annœullin. — Vincent Grard, R 1606 ; Noël Lemoisne, 10 mai 1606,
R 1642; Antoine Bruslant, 11 avril 1642, R 1653 ; Nicolas Buisine,
28 sept. 1653, M 1674 ; Adrien Pouchin, 3 déc. 1674, M 1689; Augustin
De le Rue, 28 nov. 1689, M 1726 ; Josse-Guislain Goudeman,9 avril 1728,
M 1730 ; Adrien-Joseph Lison, 20 mars 1730, M 1732 ; François-Joseph
de Coninck, 31 oct. 1732, M 1773 ; Jean-Baptiste Bouchart, 14 sept. 1773,
M 1787 ; Josse-Joseph Lepoutre, 27 août 1787.
An8taing. — Adrien Durant, R 1603 ; Jacques Delctombe, 28 juil. 1603,
R 1603 ; François Boussemart, 18 nov. 1603, M 1027 ; Guillaume
- 27 ^
Cartier, 8 février 1627, R 1670; Charles Beutin, 21 février 1670,
M 1691 ; Hippolyte Nut, 8 juin 1691, M 1700 ; Jean Courouble,
3 sept. 1700, M 1757 ; Jean-Baptiste-Liévln Fauvarque, 5 déc. 1757,
M 1771; Louis-Casimir-Joseph Druon, 27 sept. 1771, M 1780; Jacques-
Joseph Delbecq, 2 sept. 1780.
Antrœulle. — Jacques Bosquilion, R 1595 ; Jean Crespin, 18 mai 1595;
Bernard Leleu, C 1603 ; Jean Legrand, 25 Juin 1603, M 1610 ; Louis
Façon, 11 janvier 1610, M 1641 ; Nicolas Noppe, 24 juillet 1641, "R 1641 ;
Ange Doglmont, 10 déc. 1641, R 1643 ; Philippe Leuridan, 29 mai 1643,
R 1686; Pierre-Joseph Ghys, 12 juin 1686, M 1709; Jacques-Hyppolyte
Lemesre, 29 mai 1709, P 1716 ; Jacques-Bonaventure Francboinme,
21 février 1716, M 1739 ; Jacques Fremauit, 7 déc. 1739, M 1745 ;
Antoine-Joseph Macau, 28 oct. 1745, D 1768 ; Pierre-Alexandre-
Joseph Dehas, 10 sept. 1768, M 1779 ; Pierre-François-Joseph
Delesaulx, 28 août 1779, M 1782; Pierre- Casimir- Joseph Masquelier,
27 sept. 1782.
Asoq. — Olivier Delagrange, R 1605 ; Arnold Quique, 14 avril 1605,
R 1644; Gilles Bau, il avril 1644. M 1671 ; Pierre Norman, 5 oct. 1671,
M 1711; Charles-Antoine Platel, 14 sept. 1711, M 1745; Charles-
François Cousin, 23 oct. 1745, M 1760; Antoine- François Larcbez,
20 avril 1760, M 1786 ; Alexandre Joseph Favier, 1" sept. 1786.
Attaches. - Gilles Godin, M 1612 ; Ghislain Duflos, 4 sept. 1612 ;
Jean Berna, M 1677 ; Jean de le Cambre, 18 août 1677, R 1708 ;
Jean Deleforterie, 18 déc. 1708, P 1717 ; Jude-Damase Preuvost,
20févr. 1717, M 1724 ; Louis-François Blauwart, 16 mai 1724, M 1767;
Jean-Baptiste Gouliiart, 12 sept. 1767, P 1782; Louis-François-
Joseph Duchàtel, 2 sept. 1782, P 1786 ; Pierre-Philippe Chombart,
23 sept. 1786.
Auchy. - Pierre Callant, R 1595 ; Jean Pillot, 30 oct. 1595, R 1599 ;
Pierre Desobry, 14 juin 1599, R 1641; Antoine Desobry, 1* juin 1641;
Nicolas Desobry, M 1652; Thomas Varlet, 12 avril 1652', M 1661;
Jacques Lefebvre, 4 août 1661, R 1666 ; Jean Couvent, 20 nov. 1666;
Pierre Cambier, R 1668 ; Claude Franeau, 9 sept. 1668 ; François
Tournant, R 1670 ; Pierre Tournant, 25 juin 1670, R 1683 ; Nicolas
VanBlericq, 30 sept. 1683, R 1683 ; Philippe Delagrange, 9 oct. 1683;
Pierre-Philippe Dugauquier , M 1757 ; Jacques- Joseph Debaisieu,
4 déc. 1757, D 1778; Denis-Joseph Cuignet, 19 sept. 1778.
Avelin. — Antoine Lefebvre, R 1608; Michel Descamps, 6 nov. 1608;
Nicolas Garson, M 1636; Jean Philippo, 20 mai 1636, R 1647; Louis
Sollinghien, 19Janv. 1647, R 1663; Antoine Fichelle, 6 déc. 1663,
M 1675; Jacques Ghys, 20 août 1675, M 1690; Philippe Vincent,
27 avril 1690, M 1704; Jean-François Broutln, 4 oct. 1704, M 1750;
Jacques-François Vinchent, 7 déc. 1750, M 1777; Pierre- Joseph
Brasseur* 30 août 1777.
— 88 —
Bachy. — Jean Cuvelier, M 1594; Charles Leduc, 24 oct. 1594, R 1605;
Philippe de Cambray, 18 juil. 1605, R 1637; Jacques Raboux, 10 janv.
1637, M 1671 ; Jacques Ghys, 6 oct. 1671, R. 1675; Jacques Michel,
4 déc. 1675, R 1676; Sébastien de Cambray, 17 oct. 1676, M 1704;
Brice-Francois Legry,J>8 Juin 1704, M 1711; Jean-François Florin,
11 juil. 1711, M 1739; Michel-Joseph Mailet, 30 nov. 1739, M 1780;
Charles-François-Joseph Mas, 2 sept. 1780.
Baisieux. — Jean Roger, 21 août 1591, R 1598; Jean Rys, 16 avril
1593, R 1636; Nicolas Leclercq. 12 août 1638; Jean-Baptiste Léman,
M 1707 ; Pierre Lecocq, il févr. 1707, M 1720; Denis Duhamel, 20 juin
1720, M 1741; Jean-Baptiste Despatures, 29 nov. 1741, M 1762;
Marc-Antoine Desmons, 10 avril 1762, M 1785; Antoine-Géry Hovine,
23 août 1785.
Bauvin-Provin. .— Alexandre Doremieulx, R 1591 ;' Antoine Major,
26 juin 1591; Jean Mapoul, C 1596; Isaac Lambert, 2 sept. 1596,
R li>99; Philippe de Cambray, 21 juin 1599, R 1605; Charles Leducq,
18 juil. 1605; Antoine Desrouseeaux, R 1623; Michel Longuespée,
29 mai 1623, R 1627; Jean-Baptiste Le Merchier, 11 juin 1627,
M 1642; Jean Gilleman, 5 juin 1642, R 1647; Jean Lotin, 20 déc
1647; Jean Frizon, 15 juil. 1661, R 1664; Robert Dufour, 20 févr.
1664, M 1672; Amand Descarnières, 20 févr. 1672, R 1676; Nicaise
Georges, 30 déc. 1676, R 1680; Jean-Baptiste Picquet, 9 iévr. 1680,
M 1711; Antoine- François Adam, 21 juillet 1711, M 1728; Charles
Masson, 20 avril 1728, D 1745 ; Guillaume Helllncq, 28 oct. 1745.
Beaucamps et Englos. — Hugues Mesplau, R 1595; Bernard Leleu,
7 juin 1595, R 1597 ; Roland Delcambre, 28 mai 1597, M 1606; Antoine
Waterloop, 27 nov. 1606, R 1611; André Mariage, 27 juin 1611,
C 1612; Gabriel de Liège, 6 févr. 1612. M. 1645; Pierre Lagache,
19 déc. 1645, M 1667; Honoré Honoré, 25 mai 1667, M 1669; Arnould
Cornu, 15 mars 1669, R 1672; Jean-Baptiste Delahaye, 16 août 1672,
M 1700; Valérien Dorchies, 5 mai 1700, M 1707; Augustin-Roch Petit,
26 janv. 1707, M 1745; Jean-Baptiste Lesage, 22 oct. 1745, R 1777;
Ignace-Joseph Breckvelt, 18 février 1777.
Bersée. — Jean Laigniez, R 1594; Maximilien Levray, 20 mai 1594,
R 1595; Olivier Lotin, 31 janv. 1595, R 1598; Mathias de Vilers,
18 juin 1598, M 1607; Gilles de Roubaix, 11 mai 1607, R 1608; Jean
Dufossé, 23 sept. 1608; Michel Descamps, R 1620; Bauduin Brouta,
18 août 1620, R 1622; Etienne Marteau, 8 août 1622, R 1666; Jean
Deregnaucourt, 18 nov 1666, R. 1711; Pierre Poullct, 15 oct. 1711 ;
Jacques-Joseph Petit, 21 juin 1714, M 1742; Antoine-Joseph Derache,
11 déc. 1742, M 1769; Remi-Frangois-Jean Matil, 21 sept. 1769,
P 1788; François-Maximilien-Joseph Dorchies, 17 juin 1788.
Beuvry. — Hubert Béharet, curé de Gruson, 24 janv. 1584; Jacques
Mahieu. R 1621; Gilles Finet, 3 février 1621; Jean Quart," R 1637;
Nicaise de Bettre, 23 avril 1637, R. 1654; Jude Caudrelier, 23 oct.
1664, M 1675; Jacques Carpentier, 19 févr. 1675, R 1709; Pierre-
Joseph Ternois, 2 Juin 1709, P i?l 6; Hector- Joseph-Louis Caulier,
17 mars 1716, M 1732; Jacques-Joseph Carette, 31 oct. 1732, M 1765;
Placide-Joseph Coingny, 9 Juin 1765, P 1775 ; Pierre- Albert- Joseph
Syro, 18 sept. 1775, P 1784 ;* Félicien-François-Romain Flamen,
!•' sept. 1784.
Bondues. — Guillaume Sylvius, 29 oct. 1588; Rémi Dubois, R 1602;
Olivier Lotin, 11 mars 1602, M 1620; Jean de Courcelles, 5 févr. 1620,
M 1629; Claude de Waiily, 13 août 1629, M 16 »9; Pierre Salmon,
14 déc. 1639, R 1641; Nicolas Noppe, 5 déc. 1641, M 1683; Lambert
Reuflé, 19 août 1683, R 1686; Adrien Reuflé, 1» mars 1686, M 1729;
Nicolas Desmarescaux, 17 Juil. 1729, M 1782; Louis-Charles Mortreux,
27 sept. 1782.
Bourghelles. - Etienne Nolf, M 1620; Michel Longuépée, 14 juil.
1620, R 1623; Antoine Desrousseaux, 19 mai 1623, R 1636; Michel
Bernard, 3 mai 1636, R 1636; Théodore Buyret, 9 août 1636; Noël
Hennequier, M 1672 ; Adrien Reuflé, 25 janv. 1672, R 1686; Lambert
Reuflé, i" mars 1686, M 1686; Jean-François Henniart, 20 sept. 1686;
P 1693; Hippolyte Louvei, 24 oct. 1693, R 1726; Antoine-Joseph Gil-
quin, 26 oct. 1626, M 1774; Jean-Baptiste Dugauquier, 16 sept. 1774.
Bousbecque. - François Paes, du diocèse de Bruges, 21 Juin 1588,
R 1613; Pierre Calcan, 4 déc. 1613, R 1657; Jean de Rycke, 30 oct.
1657, M 1675; Venant Ducouiombier, 27 avril 1675, M 1717; Pierre-
Joseph Locufler, 22 février 1717, M 1747; Nicolas^François Brié,
25 octobre 1747, M 1781 ; Alexis-Joseph Selosse, 25 août 1781 .
Bouvines. — Noël Bosquet, R 1623; Jean Parent, 6 janv. 1623, M 1623;
Jean Tourier, 14 nov. 1623, R 1641 ; Jean de Lobel, f oct. 1641, M 1656;
Mathurin Cauwet, 24 Juil. 1656, M 1690; Jacques Mallet, 23 déc. 1690,
M. 1745; Jean- Baptiste de Gand, 2 nov. 1745, P 1750; Placide Déma-
rescaux, 7 déc. 1750, M 1765; Louis Desbonnez, 18 juin 1765, D 1774;
Edouard Franchomme, 15 avril 1774.
Brillon.— Léon de Brayne, D 1598; Olivier Lottin, 19 Juin 1598, H 1602;
Rémi Dubois, 12 avril 1602; Jean Laden, 12 août 1624; Quentin Yvain,
M 1636; Paul Cannai, 27 nov. 1636, R 1642; François Doucet, 31 déc.
1642, C 1646; Pierre Rose, 22 janv. 1646; Nicolas Lemer, R 1656;
François Delahaye, 22 avril 1656, M 1668; Jean Legry, 25 déc. 1668,
M 1680; Jean-Baptiste Malpaix, 5 avril 1680, R 1699; Jean Wauquier,
15 Juil. 1699, M 1745; Joachim Marchand, 24 oct. 1745, M 1789; Pierre-
François-Joseph Betre, 31 Juillet 1789.
Camphin-en-Carembaut. — Louis Roussel, M 1637; Antoine Sellier,
7 nov. 1637, R 1642; Nicolas Morelle. 2 juin 1642, M 1675; Henri Cochet,
17 déc. 1675, M 1708; Benoit Cuvillier, 23 déc. 1708, M 1714; Pierre-
Bernard Mangez, 17 Juin 1714, M 1716; Jean-Philippe Van Melle,
25 févr. 1716, R 1733 ; Pierre-Joseph Buyet, 26 Juin 1733, M 1741 ;
— 30 —
Pierre-Antoine Duriez, 29déc. 1741, M 1773; Jean- Baptiste Castelain,
14 sept. 1773, M 1782; Pierre-Antoine Ferret, 27 sept. 1782.
Camphin-en-Pévèle.— Antoine de Saint-Aubin, 20 Janvier 1612; Louis
Saillart, 24 mai 1622 ; Antoine de Buisnes, religieux de Cysotng,
15 nov. 1626; Adrien de Courouble,' 13 déc. 1642; Grégoire Van Hulst,
20 févr. 1655, C 1662; Piat Vrancx, 18 Janv. 1662; Julien Bonnier,
R 1669; Piat Vrancx, 18 nov. 1669; Jacques Cocqueau, 7 sept. 1680,
M 1691 ; Isaac Deladerriêre, 30 avril 1691 , M 1694; Gérard Deiaderrière,
4 Juin 1694, M 1698; Apollinaire de la Vallée, 13 août 1698, M 1729;
Augustin Meurisse, 4 janv. 1729, R 1738; François Meurisse, 26 juin
1738, M 1742; Guillaume Despery, 20 janv. 1742, M 1742; Adrien Boé,
9 Juin 1742, M 1751; Eubert de Schuttelaere, 19 juin 1751, M 1755;
Stanislas Lecomte, 7 nov. 1755.
Capelle-en-Pévèle, — Pierre- de Grize, 10 oct. 1594; Noël Dupont,
R 1644; Nicolas Dupont, 7 Juil. 1644, M 1654; Jacques Henno, 30 oct.
1654, R 1676; Antoine Laurent, 24 déc. 1676, C 1689; Philippe Baudoux,
18 avril 1689, M 1738; Louis Trachez, Il févr. 1738, P 1749; Eustache-
François Landrleu, 27 juin 1749, P 1757; Jacques-Louis Prévost, 7 déc.
1757, M 1786; Bauduin-Joseph Dumont, l« sept. 1786, M H90; Fran-
çols-Louis-Joseph Hovine, 7 Juil. 1790.
Capiughem.— André Mariage, 15 avril 1603, R 1606; Wallerand Lejeune,
26 janv. 1606, R 1634 ; Antoine Quétu, 27 nov. 1634, M 1639; Jean
Delahaye, 4 févr. 1639, R 1647; Pierre Mariage, 25 févr. 1647, R 1693;
Jacques-François Druez, 24 oct. 1693, R 1696; Louis-François Grau,
6 sept. 1696,'M 1745; Pierre- François Ployart, 23 oct. 1745, M 1749;
Joseph Lemaire, 21 juin 1749, M 1783; Claude-Joseph Cornu, 29 août
1783.
Carnin. — Jean Cambier, M 1621; Jean Sauthoir, 18 juil. 1621; Guil-
laume Longuespée, M 1638; Pierre Longuespée, 21 août 1638, P 1642;
Sébastien Le Boistel, 24 mars 1642, M 1680; Antoine Castelain, 13 mars
1680, R 1686; Philippe Defontaines, 18 sept. 1686, M 1720; Hubert
Courtecuisse, 17 juin 1720, M 1743; Pierre- Antoine-Thomas Dubreucq,
14 déc. 1743, P 1757; Michel-François Wibault, 7 déc. 1757, M 1783;
Jean-Baptiste- Joseph Denise, 30 août 1783, P 1787; Jacques- Lambert-
Joseph Beaurepaire, 27 août 1787.
Chemy. — Jean Doutreleau, 27 oct. 1592, R 1598 ; Denis Warqualn,
6 oct. 1598; Etienne Wellecomme, M 1658; Antoine Ruyant, 6 Juil.
1658, M 1688; Antoine Boutry, 16 août 1688, R 1711; Denys Siméon,
16 oct. 1711, M 1739; Adrien Sénéchal, 30 nov. 1739, M 1745; Jean
Chuffart, 23 oct. 1745, M 1756; Pierre- François Farvacques, 18 mars
1756, M 1762; Philippe-Charles Dumaret, 27 déc 1762, M 1783; Jean-
Baptiste Delemazure, 29 août 1783.
Chéreog. — Jean Denets, M 1636; Mathieu Delernier ou Deltermer,
31 janv. 1636, M 1646; Jacques Grlgnon, 5 oct. 1646, R 1667; Jean
Descous, 20 nov. 1667; Jacques Rose, R 1682 ; Michel Picquet, 25 août
— 31 — .
1682, A. 1691 ; Louis Cauwé, 26 Janv. 1691, M 1691 ; Charles Bourgeois,
4 déc. 1691, M 1722; Jude Carpentler, 4 juil. 1722, M 1742; Pierre-
Joseph Prévost, 9 déc. 1742, M 1745; Simon Descamps, 23 oct. 1745,
M 1757; Philippe- Joseph Delbecq, 5 déc. 1757, M 1762; Pierre-Joseph
Débats, 25 mal 1762, M 1785; Brice-François Dugauquier, 23 août 1785.
Cobrieux.- Martin Garlier, M 1608; Pierre Martin, 7 févr. 1608, R 1623;
Quentin Juain, 6 Janv. 1623, R 1626; Jean Laden, f avril 1626, M 1632;
Jean Dubois. 15 sept. 1632, M 1661; Georges Bonnier, 22 mars 1661 ;
R 1676; Antoine Biscop, 18 Janv. 1676; Pierre Biauwart, M 1749; Jtean-
Baptiste Desmons, 19 Juil. 1749, M 1783; André- François Roger,
30 août 1783.
Domines* — Jean Frémault, 13 mars 1591, R 1608; Pierre ou Jean Van
Neste, 22 août 1608, M 1610; Martin de Rythove, 27 avril 1610, M 1610;
Georges Stalins, 2 août 1610, R 1613; André Moulleron, 25 juin 1613,
M 1623; Philippe Triest, 11 sept. 1623, R 1634; Pierre Pezier, 20 nov.
1634, M 1638; Pierre Blommaert, 5 mars 1638, M 1653; Jacques Lambo,
13 Juin 1653, D 1661 ; Frédéric Bouvin, 28 mai 1661, M 1723; Alexandre
de Monmonier, 4 déc. 1 7*23, R 1724; Jean-Baptiste Delahaie, 17 janv.
1724, M 1754; Sébastien-Noël Dourbe, 28 avril 1754, M 1760; Martin-
Joseph Delemer, 20 avril 1760, P 1766; Jean-Baptiste Danican, 10 sept.
1766, P 1777; Henri- Auguste- Joseph Delannoy, 30 août 1777, P 1780;
Pierre-Guillaume-Joseph Gosse, 2 sept. 1780, D 1793; Louis-Célestin
Noliet, 18 déc. 1793.
Croix. — Pierre Rondeau, M 1597; Jean Hibon,'17 février 1597; Michel
Galbert, 10 janv. 1600, M 1635; Pierre Gonthier, 4 mai 1635, R 1647;
Antoine Palais, 5 déc. 1647, M 1688; Gilles Guesquière, 5 mai 1688,
M 1736; Guillaume- Joseph Bigot, 5 mai 1736, M 1756; Guillaume
Henneuse, 18 mars 1756, M 1757; Augustin-Grépin Mourcou, 5 déc.
1757.
Cysoing. — Jacques Hudelot, 20 ot;t- 1638; Aquilin Delemer, R 1650;
Gabriel Hughelot, 5 oct. 1650. M 1666; Antoine Vrancx, 30 oct. 1666,
P 1669; Julien Bonnier, 13 fév. 1669; Galixte Deledicq, 21 nov. 1669,
M 1676; Pierre-François Dutoit, 27 oct. 1676, R 1681; Galixte Daux,
13 sept. 1681, M 1694; Laurent Venant, 15 mars 1694, M 1698,
Antoine-Basile Dalanoire, 13 août 1698, M 1707; Jude Delot;
21 mars 1707; Noël-Joseph Deschamps, P 1716; Luc Plancq, 15 févr.
1716, M 1748; Evrard Duhamel, 12 août 1748, R 1752; Louis Lâchez,
15 juin 1752, M 1755; Basile Delourme, 5 nov. 1755, M 1761; Xavier
Mazingue, 5 déc. 1761, R 1764; Joachim Bâillon, 30 Janv. 1764,
M 1774 ; François-Joseph Franchomme, 5 avril 1774, D 1774 ; Louis
Desbonnets, 15 avril 1774.
Deûlémont. — Jean de Croix, R 1603; Nicolas Lelong, 9 sept. 1603,
M 1658; Antoine Barge, 19 mai 1658, M 1691 ; Jean-Étienne- Joseph
Gaulier, 10 nov. 1691, M 1709; Charles-François Van Eeckoute 4
24 mai 1709, M 1745; Etienne-Laurent Point, 22 oct. 1745, M 1767;
- 32 —
Bonaventure-Balthazar-Joseph Dutilleul, 12 sept. 1767, M 1783;
Jean-Baptiste Delannoy, 29 août 1783, M 1793; François-Joseph
Herrengt, 24 dôc. 1793.
Emmerin. — Pierre Masinghien, R 1601; Martin Villain, 18 mai 1601,
M 1612; André Pannequin, 24 Janv. 1612; Balthasar Labbé, R 1622;
Antoine Cahut, 16 juil. 1622; Gérard Bataille, R 1638; Anselme
Bernard, 26 fév. 1638, R 1638; Paschase Duquesnoy, 2 mars 1638,
M 1661; Jean-Baptiste Lecocq, 6 févr. 1661» M 1691; Jean-François
L'emleux, 8 juin 1691, M 1728; Simon-Martin Delemer, 9 avril 1728,
M 1757 ; Pierre-Antoine Ferret, 6 déc. 1757, P 1770 ; Louis-Joseph
Lescornez, 29 oct. 1770.
Englos. — Voir Beaucamps.
Ennetières-en-Weppes. — Adrien Chastellain, M 1603; Marc Mar-
quillies, 20 août 1603; Jacques Delaruelle, R 1633; Robert Vannest,
7 Juin 1633, R 1635; Toussaint Haccon, 13 juin 1635, R 1646; Jean
Neuilly, 8 oct 1646, M 1647; Pierre Dutoict, 21 déc. 1647; Alexandre
Pottier, 8 janv. 1648, M 1667; Jean Dauwe, 4 juill. 1667, M 1693;
Lôopold Lelong, 6 nov. 1693, M 1736; Charles-Joseph Overlacq,
22 avril 1736, P. 1746; Jean-Baptiste Derveaux, 5 déc. 1746, M 1779;
André-Joseph Lepercq, 28 août 1779.
Knnevelin. — Pierre Poissonnier, du dioc de Boulogne, 16 sept. 1588,
M 1622; Jacques Defrance, 13 oct. 1622, R 1626; François Martin,
18 nov. 1626, M 1667 ; Jacques Cordonnier, 20 nov. 1667, M 1685;
Dominique Deledicqu-e, 5 oct. 1685, M 1686; Antoine Castelain.
22 juin 1686, M 1714; Eugène de Flandre, 21 juil. 1714,'m 1743;
Florent Tassart, 30 déc. 1743, M «1777; Nicolas-Joseph Haron,
30 août 1777.
Erquinghem-le-Sec. — Guillaume Lemaire, R 1592; Gilbert Barbry,
1 er sept 1592; Thomas Lemort, 29 nov. 1595; Pierre Fischeau, R 1599;
Nicolas Blandin, 22 déc. 1599; Abel ou Alexis Felino ou Selino,
10 juil. 1600, R 1602: Meichior Leroy, 20 Juin 1602; Georges Lefebvre,
M 1627; Nicolas Desablens, 28 oct. 1627, M 1630; Gaspard de
Noyeiles, 15 nov. 1630, R 1676; Antoine Platel, 17 Juil. 1676,
M 1685; Isaac Isbecque, 24 avril 1685, R 1691; Pierre de Voldre,
16 fév. 1691, M 1730; Charles-Joseph Brassart, 12 avril 1730, P. 1741;
Nicolas-François Brié, 12 déc. 1741, P 1747; Arnould-François-Joseph
Hache, 3 nov. 1747, M 1787 ; Paul-Joseph Maugrez, 27 août 1787.
Esquermes. —François Candele, 24 Janv. 1584, R 1625; Jean Roussel,
20 avril 1625; Isaac Delrut, R 1652; Jacques Masquelier, 24 Janv.
1652; Jacques Wattel, 15 janv. 1682, M «686; Jérôme Defferetz,
6 oct. 1686, M 1725; Adrien-Augustin Dhin, 6 mai 1725, M 1729;
Laurent-Joseph Cogez. 16 juil. 1729, M 1771 ; Jean-Baptiste-Joseph
Desbonets, 27 sept. 1771.
Fâches. — Evrard Provost, R 1599; Antoine Rousseau ou Desrous-
seaux, 4 mai 1599, R 1610; Toussaint Dugardin, 12 mai 1610, M 1619;
— 33 —
Baudum de Roubaix, 17 juil. 1619, R 1620; Nicolas Lambert, 5 sept.
1620, R 1624 ; Vincent de Hyon, 28 nov. 1624 ; Corneille Duramel,
R 1652; François Réquillart, 13 nov. 1652 ; Gilles Cautijlon, 4 août
1656, R 1673; Jacques Dubois, 24 avril 1673, R 1717; Pierre- Antoine
Carpentier, 10 mars 1717, M 1722; Vast-Louis Lejeune, 18 juil. 1722,
M 1756; Toussaint Six, 18 mars 1756, P 1768; Martin- Joseph-Auguste
Ochin, 10 sept. 1768.
Fives. —Jusqu'en 1656, les mômes curés que Fâches; François Réquil-
lart, R 1666 ; Jean Deregnaucourt, 15 mai 1666, R 1666; Lambert
Danel, 18 nov. 1666, M 1668; Jacques Stiffendart, 10 oct. 1668 ; Joseph
Malittiart, 26 août 1755, M 1765 ; Jacques-Denis Picart, 9 juil. 1765.
Fiers. — Dominique Delannoy, R 1609; Paul Dubois, 25 nov. 1609;
Jacques Burette, M 1624 ; Jacques Picquet, 26 août 1624, R 1637 ;
André Cornet, 19 août 1637, R 1669; Jean-Baptiste Dupuis, 17 déc.
1669, M 1702 ; Bon-Éloi Sauvage, 22 mai 1702, M 1754 ; Vast Salle,
29 avril 1754, P 1779; Pierre- Antoine Dutilleul, 28 août 1779.
Forest. — Alexandre d'Antoing, M 1664; Denis Varlet, 16 févr. 1664,
M 1686; Jacques Leroy, 17 sept. 1686, R 1704; Jacques-Hippolyte
Lemesre, 24 mai 1704 ; Eugène de Flandre, P 1716 ; Pierre Mullier,
22 fev. 1716, M 1759; Louis-Joseph Dorchies, 12 févr. 1719, M 1768;
Pierre-François-Joseph Delesaulx , 10 sept. 1768 , P 1779 ; Jean-
Baptiste-Calixte Duprez, 28 août 1779, P 1781 ; Louis-Alexandre
Lorthioir, 5 sept 1781.
Frelinghien. — Martin Drappier, 7 déc. 1593, R 1593 ; Pierre Engra
niel, 23 déc. 1593, M 1608; Antoine Rohart, 22 sept. 1608; Jean Carlier,
M 1654 ; Ignace Delahaie, 21 oct. 1654, M 1688 ; Jean de la Haye,
curé de Veivain ou Guignies, 19 Janv. 1688, R 1690; Pierre Castel
9 juin 1690, M 1726; Charles - François Jacquart , 12 déc. 1726
R 1736 ; Louis Caillez, 24 janv. 1736, M 1773 ; Jacques- Antoine
Joseph Demaladrie, 14 sept. 1773.
Fretin. — Robert Mazure, M 1595 ; Jacques Bosquillon, 7 avril 1595
Michel Descamps, R 1608 ; Antoine Lefebvre, 12 nov. 1608 ; Jean
Marquilly, M 1626 ; Jacques de France, 18 nov. 1626 ; Maxlmilien
Fromont, M 1700 ; Pierre-Chrysogone Martin, 27 août 1700, R 1703;
Giiles-Étienne Ochin, 28 nov. 1703, M 1741; François- Joseph Maudoux,
27 nov. 1741, R 1742; Pierre-Joseph Dhin, 23.juii. 1742, M 1783; Pierre-
Casimir-Joseph Desmarescaux, 29 août 1783.
Genech. — Gaspard Dubus, R 1591 ; Maxlmilien de Gesmeau, 31 mai
1591, D 1592; NoëlPistor, 28 juil. 1592; François Delecourt, 11 juin 1599;
Pierre De Gryse, R 1626; Jacques Levray, 16 mai 1626, M 1626;
Jacques Ternier, ou de le Cessenier, 17 nov. 1626, M 1658; François
Delannoy, 28 déc. 1658; D. Cachar, P 1717; Robert-Fulgence
Dysembecq. 3 mars 1717, M 173S ; Philippe-Théodore Leroy, 9 fév.
1738, M 1772 ; Charles-Louis Sohier, 14 sept. 1772.
BalletiD, août 1900. 3.
- 34 -
Oondecourt. — Jean Lamory, R 1594; Piat Ramon, I? nov. 1594 ;
Mathieu Hourer, M 1646 ; Nicolas Ringot, 15 juin 1646, M 1662 ;
Jean Desnoulet, 15 Juil. 1662; Jean Bran, 23 juil. 1663; Michel
Turbelin, 15 nov. 1666, M 1672 ; Jean Deieraer, 16 août 1672, G 1708 ;
Philippe Desmasières, 18 déc. 1708, M 1739; Josse Richart, 15 déc
1739, M 1771 ; Louis-Ernest-Joseph Sablon, 27 sept. 1771, M 1789 ;
François Delberghe, 31 juil. 1789.
Gruson. Hubert Béharel, R 1584; Mathias Leriche, 5oct. 1604, R 1605;
Jean Desprets, 28 avril 1605, M 1631; Jacques d'Audenarde, 10 mars
1631, R 1640 ; François Delahaye, 22 juin 1640, R 1650 ; Jude Fenart,
19 mars 1650 ; Adrien Deffrennes, R 1683 ; Luc Regnaux, 9 oct. 1683,
M 1716 ; Albert Garlette, 23 févr. 1716, D 1739 ; Mathias-Joseph de
Brlgode, i ,r déc. 1739, P 1746; Pierre-Joseph Lahaize, 5 déc. 1746,
P 1752 ; Philippe-Joseph Delebecq, 22 avril 1752, P 1757 ; Jean-
Philippe-Joseph Desmazlères, 7 déc. 1757, M 1775; Pierre-Louis
Jacquart, 18 sept. 1775, P 1780 ; Edmond-Bernard-Joseph Mathon,
2 sept. 1780, D 1784 ; André-Joseph Vandermersch, 1" sept. 1784.
Hallennes-lez-Haubourdin. — Othon Fortri, M 1601 ; Gérard
Gastelain, 28 août 1601, M 1603 ; Mathias Wibau, 22 août 1603,
R 1604 ; Charles Pontanus, 26 mal 1604 ; Pierre Evarren, 12 mars 1633 ;
Pierre Parent, M 1647 ; Jean Lesecq, 21 oct. 1647, M 1672 ; Jean-
François Érouart, 14 juin 1672 ; Martin-Joseph Delemer, 10 sept. 1766,
M 1778 ; Pierre-François-Joseph Delannoy, 18 sept. 1778.
Halluin. — Gilles Terret, sous-diacre de Tournai, 19 juin 1590 ;
Paschase Schelstraete, R 1596 ; Éloi Musselle, 30 août 1596 ; Jean
Waignert, R 1619 ; Hermann Paul, 8 mars 1619, R 1620 ; Théophile
Landmeters, 19 oct. 1620, R 1626; Josse Valche, 1" oct. 1626; Josse
Bulcke, M 1647 ; Pierre Vandenbroeck, 14 août 1647, M 1685 ;
François-Dominique Poot, 18 janv. 1685, M 1691; Charles de Grise,
15 nov. 1691, R 1705 ; Jacques Pardoen, 21 janv. 1705, M 1729 ;
Antoine-François Vincent, 17 juil. 1729, M 1762 ; Jacques- Joseph
Fattrez, 10 avril 1762.
Haubourdin. — Gilles Foret, R 1595 ; Louis Desfontaines, 5 juin 1595,
M 1618 ; Valentin Nauclercque, 22 oct. 1618. M 1641 ; André de
Rantre, 7 déc. 1641, R 1650 ; Jacques-François Bruneau, 18 mars 1650;
Jean Rinselair, 90 mars 1650, M 1687 ; Pierre Derveaux, curé de
Tourmignies, 19 fév. 1687, M 1693 ; Philippe Prévost, 31 oct. 1693,
M 1729; Jean Thion, 17 juil. 1729; Etienne-Joseph Thion, P 1749 ;
Balthasar-François Batteur, 24 juin 1749, M 1769; Dominique- Joseph
Testelin, 19 sept. 1769.
Hellemmes. — Antoine Peze, R 1601 ; Pierre de Hanne, 23 oct. 1601,
R 1604 ; Paschase Legrand, 30 août 1604 ; Jean de Willy, 4 oct. 1604,
R 1606 ; Jean Brabant, 25 sept. 1606 ; Jean du Trié, 3 Juil. 1608,
R 1610 ; Quentin Salon, 23 avril 1610, R 1621 ; Anselme Philippe,
23 mars 1621, M 1623 ; Guillaume Carlier, 31 juil. 1623, R 1627 ;
— 35 —
Michel Colombier, 1« mais 1627, R 1642 ; Jacques Creteau, 10 janv.
1642 ; Bauduin Creteau, M 1665; Anselme Boc quart, 31 Janv. 1665,
M 1709 ; Nicolas-Antoine Cornlllot, 28 mai 1709, P 1724 ; Charles-
François Jacquart, 15 mai 1724, R 1727 ; Jude de Monchy, 7 Janv.
1727, M 1752; Pierre-Joseph Lahaye, 21 avril 1752, M 1754; Jean-
Dominique Lenaaître, 30 avril 1754, M 1765; Hubert-François Martin,
9 juin 1765, M 1791 ; Jean-François Bauduin, 8 oct. 1791.
Hem. — François Le Thelier, M 1624 ; Luc Roussel, 28 nov. 1624,
R 1642 ; Pierre Joly, 10 Janv. 1642, R 1673 ; François Ledoux,
17 janv. 1673, M 1722; Jean-François Hancquart, 4 juil. 1722, M 1759 ;
Philippe-Charles de Cutnghem, 9 févr. 1759, M 1773; Charles-
François-Joseph Leclercq, 14 sept. 1773.
Herrin. — Jacques Corduan, ,M 1612; Thomas Leroux, 16 juil. 1612;
Alexandre Dubois, 11 sept. 1623; Joseph Roze, 3 sept. 1660; Floride
Bruneau, 7 oct. 1686, M 1725 ; Hippolyte Bourgeois, 13 mars 1725,
P 1732; Joseph Lambelin, 2 sept. 1732, M 1766; Ghislain Delahaye,
20 mai 1766.
Houplin. — Nicolas Herby, 26 nov. 1583; Philippe Dumortier, R 1635;
Jean Duthoict, 11 déc. 1635, R 1650; François Delahaye, 16 mars 1650,
M 1679; Nicaise Hennuyer, 22 mai 1679, M 1722; Jean-Baptiste Dutil
leul, 4 juil. 1722, M 1756; Simon-Joseph-Hubert Bernard, 18 mars
1756, M 1781; Pierre-Désiré- Joseph Phillppo, 22 août 1781.
Houplin&s. — Honoré Delannoy, 8 nov. 1583, M 1601; Jean Haigneré,
27 Juil. 1601, M 1611; Pierre Prévost, 8 juin 1611, M 1646, obiit peste;
Toussaint Haccou, 1 er octobre 1646, M 1647; Jean Gilleman, 17 déc.
1647, M 1684; Pascal Cuvelier, 30 mars 1684, M 1716; Pierre Blancart,
17 mars 1716, M 1769; Mathieu- Albert Lepers, 19 sept. 1769.
Lambersart. — Jacques Lemaire, A 1584; Antoine Carpentier, 23 déc.
1584; Claude Bourgeois, curé de Fâches et Fives, R 1630; Vincent
de Syon, 2 nov. 1630; lsambard Sohier, M 1632; Nicolas Leroy, 13 mars
1632; Jean Fournier, M 1668; Hugues Pranger, 30 mars 1668, M 1692;
Antoine Verly, 19 juin 1692, M 1711 ; Paul-Joseph Dupuis, 16 juil. 1711,
P 1728; Gllles-Balthasar Vanderbeken, 9 avril 1728, M 1762; Jacques-
Gabriel Duhaut, 27 déc. 1762.
Landas. — Etienne Marteau, R 1622; Henri Martin, 23 août 1622, M 1650;
Antoine Sallins, 17 août 1650 ; Antoine de Rhodes, 29 juil. 1657, R 1666 ;
Antoine Levray, 23 août 1666, M 1671 ; Léonard de Tourmignies,
24 juil. 1671, M 1700; Albert Honoré, 4 mai 1700, M 1724: Calixte
Desprez, 15 mai 1724, M 1762 ; Pierre- Joseph Liagre, 10 avril 1762,
P 1774; Jacques-Antoine Prévost, 17 sept. 1774.
Lannoy.- Nicolas Lagache, R 1646; Michel Allard, 12 juil. 1646, M 1647;
André Briet, 1" Juil. 1647; Martin Porion, 25 janv. 1656, R 1663;
Gaudens Cocqueau, 24 mars 1663, R 1678; Paul Mathieu, 9 août 1678,
M 1691 ; Guillaume Courben, 12 août 1698; Pierre Landrieu, M 1739;
- 36 —
André- Joseph Desfossez, 5 déc. 1739, R 1741 ; Jacques-Martin-Domi-
nique de Courtray, 22 juin 1741, P 1746; Jean-Baptiste Govart, 4 déc.
1746, M 1784; Louis-François-Joseph Carette, 19 août 1781, P 1787;
Pierre- Joseph Delemere, 18 août 1787.
Lecelles. — Jean-Évrard Lessius, M 1666; Conrad Prévost, 7 janv. 1666;
Arnould Leuridan, 15 avril 1666; Adrien Leurldân, R 1669; Nicolas
d'Audenarde, 6 févr. 1669, R 1678; Gilles Cautillon, 11 juin 1678, R 1681;
François Sauvage, 27 sept. 1681, M 1687; Jean Bruneau, 29 déc. 1687;
Pierre Bruniau, 26 janv. 1693, P 1724; André Lefebvre, 26 mai 1724,
P 1730; Jean-Baptiste Lemaire, 29 mars 1730, M 1738; Louis Réquil-
lart,15 févr. 1738, P 1743; Antoine- Alexis Warocquier, 13 déc. 1743,
P 1750; François Poutrain, 15 déc. 1750, M 1770; Jean-François-Joseph
Landrieu, 25 oct. 1770.
Leers. — Arnould Thiéry, R 1601 ; Christophe Mignot, 3 nov. 1601 ;
Paul Dubois, M 1613 ; Guillaume Hermel, 4 juin 1613; Hubert Goubet,
M 1646; Jean Bertrand, 16 mai 1646, M 1656; Bonaventure Prou,
29 avril 1656 ; Noël Prus, 24 mai 1656, M 1095; Georges Fauvel, 3 janv.
1695; Jacques Masurel, M 1732; Isaac-Joseph Caslcu, 31 oct. 1732,
M 1739; André Lefebvre, 30 nov. 1739, M 1705; Michel- Joseph Cosse,
10 juin 1765.
Lesquin. — Pierre de Fretin, 12 août 1596 ; Philippe Lefort, R 1624 ;
Matthieu Truy, 8 janv. 1624; Pierre Coliin, 15 juin 1660, M 1688; Lau-
rent Lefebvre, 14 mai 1688, M 1714; Jean-François-Constantin Hazart,
22 juin 1714, M 1722 ; Thomas-François Martin, 7 juil. 1722, M 1726;
Jean-Baptiste Duhamel, 7 mal 1726, M 1769 ; Pierre- Joseph-Marc
Grutman, 19 sept. 1769.
Lezennes. — Jean Gourdin, M 1603; Jacques Mosnier, 15 nov. 1603,
11 1662; Jean Picquet, 6 janv. 1662, M 1698; Pierre-Chrysogone Martin,
10 avril 1698, P 1700; Jean Lecocq, 27 sept. 1700, R 1705; Jean Delentis,
10 juin 1705, C 1729; Nicolas Albert Vanderwynckt, 16 juil. 1729, P 1732 ;
Guillaume-Louis Portois, 30 oct. 1732, M 1741; Ignace Dupire, 25 nov.
1741, M 1752; Jean-Baptiste Fauvarcques, 21 avril 1752, P 1757 ^ Pierre-
François-Joseph de Lannoy, 6 déc. 1757, P 1778; Pierre- Joseph
Lorthioir, 19 sept. 1778, P 1784; Anselme- Joseph Tiers, 31 août 1784,
P 1788; Nicolas-Etienne- Joseph Chombart, 17 juin 1788.
Ligny. — Georges Levesque, R 1595; Nicolas Blondin, 15 déc. 1595,
R 1599; Pierre Fischeau. 22 déc. 1599, R 1642; Pierre Mariage, 30 janv.
1612, M 1651 ; Jean Martin, 31 déc. 1651; Grégoire Platel, M 1688;
Pierre Barbez, 20 août 1688, M 1709 ; Claude-Apollinaire Boisdin,
2 nov. 1709, M 1721; Maximilien Duquesnoy, 6 mars 1721, M 1724;
Jean-Michel Waymel, 31 oct. 1724, M 1725; Jean-Lambert Descamps,
14 août 1725, M 1776; Charles-François-Joseph Mas, 12 févr. 1776,
P 1780; Marc-Théodore- Joseph Delporte, 2 sept. 1780.
Lille. Sainti-André. — Jean Carpentier, R 1621 ; Michel Carpentier,
27 avril 1621, M 1664 ; Antoine Parent, 9 juil. 1664, R 1668 ; Denis
- 37 —
Lefebvre, 3 fôvr. 1668, M 1697 ; Etienne Dudan, 9 déc. 1697, P 1716 ;
Vital de Beckere, 24 févr. 1716, M 1720; Pierre Deleplanque, 26 Juin
1720, M 1757 ; Louis-Joseph Lerouge, 6 déc. 1757, M 1784 ; Ernest
Delrue, 17 fév. 1784.
.Lille. Sainte-Catherine. — Pierre Bourgeois, M 1633; Jacques de la
Ruelle, 28 mai 1633, M 1635; Jacques de Hugues, 2 nov. 1635 ; Louis
Halligart, 10 nov. 1643 ; François Réquillart, 2 juin 1665, M 1670 ;
Nicolas Liénart, 15 sept. 1670, M 1707; Ignace- Vincent Francis,
6 févr. 1707, M 1716 ; Jean Delefortrie, 4 mars 1716, M 1742 ; Michel
Tonneau, 10 déc. 1742, M 1784 ; François Delberghe, l* r sept. 1784,
P 1789 ; Alexandre- Joseph Destombes,. 31 juil. 1789.
Taille. Saint-Étienne. — Jean Reynart, R 1603 ; Jean de Raisse,
28 Juin 1603, M 1603 ; Gabriel Hubert, 6 nov. 1603 ;. Antoine Mon-
taigne, 28 mai 1604 ; Maximilien Montaigne, 19 fév. 1628, M 1641 ;
Nicolas Galcan, 23 déc. 1641, M 1647 ; Luc Roussel, 28 août 1647,
R 1675 ; François de Picquery. oratorien, 27 août 1675, Martin
Doulcet, 10 mai 1680, M 1684 ; François Desqueux, du diocèse de
Paris. 26 sept. 1684, M 1714 ; Jean-François Oudfn, 10 juil. 1714,
M 1726 ; Charles Joseph Chevalier, 8 mai 1726, P 1739 ; Philippe-
Charles Bourgeois, 21 déc. 1739, M 1787 ; Charles-Louis-Joseph Bécu,
23 août 1787.
Lille. Sainte-Marie-Madeleine. — Pierre Martin, M 1603 ; Antoine
Montaigne, 22 déc. 1603, R 1604 ; Jean Boniface, 10 juin 1604 ;
Gabriel Volcart, M 1632 ; Nicolas Kalcan, 17 mai 1632 ; Jean Lenglart,
M 1636; Nicolas Calcan, 20 août 1636, R 1642; Luc Roussel, 3 Janv.
• 1642, R 1647 ; Antoine Cléty, 14 oct. 1647, M 1650 ; Jean Castel,
5 févr. 1650, M 1653 ; François Leboucq, 11 juin 1653, M 1668 ;
Antoine Parent, 3 fév. 1668, M 1685 ; Bon Bourgeois, 27 mars 1685,
M 1699 ; Charles Liénard, 3 oct. 1699, P 1716 ; Jean Galliot, 25 fév.
1716, M 1745 ; Auguste-Joseph Durigneux, 23 oct. 1745, M 1760 ;
Louis-Ferdinand Lorthiois, 20 avril 1760, P 1762; Alexandre-François-
Joseph Délias, 3 déc. 1762, M 1775; Maclou-Joseph Verdier, 18 sept.
1775, M 1782 ; Philippe-François-Joseph Saladin, 2 sept. 1782.
Lille. Saint-Maurice. — François d'Oultremeau, M 1597 ; Jérôme Bave,
8 sept. 1597, R 1603; Antoine Duponchel, 6 août 1603, M 1607; André
Le Wayte, 24 sept. 1607 ; Jean Becquart, R 1622 ; Georges Ledoux,
15 fév. 1622, C 1625; Guillaume de Boulogne, 1" janv. 1625 ; Nicolas
Lambert, 27 mars 1627, M 1681 ; Jean-François Coppin, 16 avril 1681,
M 1714; Charles Liénart, 17 juin 1714, M 1718; Pierre-François Des-
prest, 24 mars 1718, M 1752; Joseph-Rogatien Vleeschauwere, 21 avril
1752, M 1779; Louis-Joseph Descamps, 21 août 1779.
Lille. Saint-Pierre. — Jacques Belmary, M 1650 ; Pierre Philippo,
10 juin 1650, M 1667 ; Martin Doulcet, 20 nov. 1667 ; Jérôme Lescaillez,
8 sept. 1680 ; Pierre-Louis Derewarde, 31 août 16*1, M 1693 ; Jean-
François Henniart, 30 mai 1693; Jean Libert, 8 janv. 1740; Hector-
— 38 —
François-Joseph Delcourt, 4 mai 1762; Arnould-Joseph Dupont, 12 juin
1765; Pierre-Guillaume Gosse, 18 sept. 1775; Pierre-Casiinir-Joseph
Desmarescaux, 2 sept. 1780; Pierre-Louis Nolf, 29 août 1783.
Lille. Saint-Sauveur. — François Desmarets, R 1597 ; Adrien Dérou-
le rs,* 17 févr. 1597, M 1597; Michel de Candele, 13 août 1597, R 1608;
Nicolas de Jouy, 14 juil. 1608; Jean Waterloop, M 1620; fiauduin de
Roubaix, 25 juil. 1620, M 1624; Nicolas Lambert, 16 oct. 1624; Jean
Huchon, 26 mars 1627, M 1641; Pierre Salmon, 2 déc. 1641, M 1677;
Jean-Baptiste Dubois, 12 déc. 1677, R 1678 ; Jean-François Gambier,
2 avril 1678; Mathias Anselle, M 1734; Jean-Baptiste Lecat, 16 Juin
1734, M 1773; Philippe-Joseph Ghemar, 24 sept. 1773, P 1785; Jean-
Baptiste Deledeuille, 30 août 1785.
Linselles. — Antoine Maroul, du diocèse de Cologne, 21 juin 1588
Alexandre Doresmieux, R 1594 ; Jean Surius, 20 avril 1594 ; Antoine
Duponchel, 23 nov. 1597, R 1602; Antoine Rohart, 20 Juin 1602, R 1608;
Noël Godin, 22 sept. 1608, M 1623 ; Philippe Chombart* 27 mars 1623,
M 1623; Antoine do Béthune, 9 oct. 1623, M 1638; Thomas Desprets,
13 nov. 1638. R 1639; Pierre Goetman, 6 mai 1639, R 1641; Charles
Doby, 23 août 1641, M 1642 ; Corneille du Ranei, 15 déc. 1642; Vincent
de 8ion, M 1670; Adrien Pottier, 23 mars 1670, M 1707; Michel-Ponthus
Waymei, 26 janv. 1707, M 1709; Pierre Defresne, 25 mai 1709; Charles-
Antoine Platel, M 1762 ; Michel- François Vendeville, 10 avril 1762,
P 1774; Pierre-Joseph Liagre, 26 sept. 1774, M 1788; Anselme-Joseph
Tiers, 17 juin 1788.
Lomme. — Gratien Lesage, M 1601 ; Jean Hennet, 8 juin 1601 ; Jean
Duchateau, M 1619; Pierre Mourcout, 29 nov. 1619, R 1623; Michel
Mouturier, 30 Juin 1623, M 1635 ; Robert Vannest, 31 juin 1635, R 1635 ;
Marculphe Leclercq, 25 nov. 1635, R 1640; Guillaume Duhem, 25 avril
1640, M 1642; Antoine Delcourt, 5 mars 1642, M 1648; Pierre Dutoict,
23 déc. 1648; Jean Salembier, 25 janv. 1659, M 1695; Laurent Laûrenti,
6 mars 1695, M 1736; Antoine-Joseph Durigneux, 23 avril 1736, P 1745;
Joseph-François Haze, 26 oct. 1745, M 1773; Joseph-Pierre Martin,
19 sept. 1773.
Lompret. — Jean Boulengier, M 1637; Jean Lambo, 22 mai 1637, M 1637;
Michel de Roubaix, 20 août 1637, R 1667 ; François Lefebvre, 11 août
1667, R 1678 ; Jacques Watel, 30 avril 1678, R 1682 ; Jean Becquet,
3 févr. 1682, M 1702; Guillaume Ledoux, l* r déc. 1702; Jean-Pierre
Bôghin, M 1765; Charles-Joseph Delobel, 9 Juin 176^, M 1767; Pierre-
François-Joseph Six, 12 sept. 1767.
Loo8. — Bonaventure de Mardempont, M 1598; Jean Doutreleaux,
6 oct 1598, M 1625; Bauduin Sohier, 5 févr. 1625, R 1673; Pierre Cuve-
lier, 4 mars 1673; François Dorchies, curé de Noyelles, 11 juin 1686,
M 1707 ; Romain Delannoy, 4 févr. 1707, M 1726 ; Guillaume-Joseph
Coignies, 7 mai 1726, M 1750 ; Pierre-Joseph Samain, 7 déc. 1750, M 1762;
Jean-Philippe-François Dubois, 13 déc. 1762, M 1789; Jean-Baptiste-
Séraphin Delahaye, 31 juil. 1789.
- 39 -
Louvil. — Clément Lecomte, 20 Janv. 1612, R 1620; Louis de Landas,
11 juil. 1620, C 1624; Antoine de Buimes, 17 Juin 1624; Noël Monnart,
15nov. 1626; Galixte Masson, 5 juil. 1638; Gabriel Hughelot, R 1650;
Grégoire de Heulst, 5 oct. 1650. Gilles Lecat, 26 févr. 1655; Pierre
Cottrel, 14 févr. 1656, R 1663; Antoine Vrancx, 1* janv. 1633, R 1666';
Joseph de Vie, 6 nov. 1666; Géry Mégan, R 1676; Jacques Cocqueau,
20 juin 1676, P 1681 ; Calixte Daux, 27 janv. 1681, P 1682 ; Prosper
Willemin, 9 sept. 1682, R 1693; Laurent Venan, 27 Juin 1693, P 1695;
Charles Liônart, 25 juil. 1695; Apollinaire Delevalle, P 1698; Isidore
Delot, 13 août 1698, R 1707; Luc Plancq, 21 mars 1707, P 1716; Éleu-
thère Baudart, 15 févr. 1716, P 1718; Jérôme Dumont, 4 mars 1718,
M 1766; Henri Mattaon, 18 févr. 1766, D 1782; Pierre Leduc, 26 juin 1782.
Lys. — Nicolas Garson, R 1599; Jacques Ouret, 4 nov. 1599, M 1636;
Godefroid Duhem, 30 mai 1636, R 1667; Denys Duprez, 18 sept. 1667,
M 1667; Jacques Rose, 20 nov. 1667; Jean Descours, M 1700; Jean-
François Leclercq, 28 sept. 1700, M 1726; Robert Lorthiois, 7 mai 1726,
P 1730; Pierre-Jean-François Derecq, 21 mars 1730, R 1735; Léonard-
Antoine Monier, 1 er août 1735, R 1751 ;. Gaspard Derasse, 25 oct. 1751,
M 1752; Ghislain-Joseph Preys, 21 avril 1752, M 1777; Etienne- François
Vandeville, 30 août 1777.
Maisnil. — Philippe Ghesquière, M 1600 ; Antoine de Furne, 11 oct.
1600, R 1626; Thomas Bramme, 10 déc. 1626, R 1648; Simon Leuridan,
23 janv. 1648, M 1695; Simon Leuridan, 11 janv. 1695, M 1699; Pierre-
François Huleu, 7 mai 1699, R 1723 ; Jean-Baptiste de Badts,
. 12 mai 1723, M 1749 ; Jean de Croix, 23 juin 1749, M 1759 ; Pierre-
Philippe Maurois, 10 fév. 1759, M 1767 ; Etienne-Joseph Dorchics,
12 sept. 1767.
Marcq-en-Barœul. — Jean Bersée, M 1603; Pierre Gonthier, 22 sept.
1603, M 1636 ; Jacques Cordonnier, 7 oct. 1636, M 1669 ; Hubert
Ramon, 6 juin 1669, M 1701 ; Pierre- Albert Bertrand, ou Legrand,
9 sept. 1701, M 1720 ; Jacques Legroux, 17 juin 1720, M 1736 ; Jacques-
Philippe Louchez, 23 avril 1736, M 1742; Thomas Poullet, 11 déc. 1742,
M 1759 ; Jean-Baptiste Wacrenier, 9 fév. 1759.
Marquette. — Jean Petit, M 1606 ; André Mariage, 16 janv. 1606,
R 1611 ; Antoine Waterloop, 27 juin 1611 ; Nicolas de Glanon,
R 1663 ; Jean Gruison, curé de Bauvin-Provin, 1" mars 1663, M 1695 ;
Gilles Defrance, 23 Janv. 1695, M 1728; Jean-Baptiste Simon, 9 avril
1728, P 1752; Jean-François Descamps, 22 avril 1752, M 1782; Jacques-
Joseph Lejeune, 27 sept. 1782, P 1785 ; Pierre-Joseph Scrive,
30 août 1785.
Maulde. — Jacques Clabault, R 1610 ; Vincent Lemesre, 20 oct. 1610,
M 1640 ; Pierre Hergo, 6 oct. 1640, R 1653 ; Jacques Lambo, 9 Juin
1653 ; Grégoire Platel, 8 fév. 1667 ; Louis Lesage, R 1668 ; Nicaise
Georges, 22 juin 1668, R 1677 ; Armand Descarnieres, 24 avril 1677,
M 1685; Mathieu Rogiers, l ,r déc. 1685, R 1688 ; Jean-François Druez,
- 40 -
31 août 1688 ; Pierre Mariage, R 1693 ; François Druez, 23déc. 1693;
Gilles Duquesnoy, 2 fév. 1694, M 1699 ; Antoine Goulon, 16 mai 1699;
Louis de Gouy, M 1734 ; Jean-Baptiste-Gabriel Monchy, 12 juin 1734,
M 1736 ; Michel-Joseph Tafftn, 28 avril 1736, R 1765 ; Érasme-Joseph
Debaisieux, 10 juin 1765 ; Philippe-Charles-Joseph Mathon, 10 sept.
1766, D 1783 ; Edmond-Bernard-Joseph Mathon, 30 août 1783.
Mérignies. — Denis Lelong, 31 mai 1591, D 1593 ; Jean Dufresne,
26 sept. 1593, R 1598 ; Jacques Ghesquière, 11 oct. 1598, R 1599 ;
Pierre Dubus, 9 juil. 1599, G 1609 ; Jean Dufour. 30 oct. 1609;
Pierre Mazeoghien, R 1620 ; André de Bay, 24 janv. 1620, R 1623 ;
Philippe Lefort, 12 déc. 1623, R 1642 ; Philippe Caudrelier, 20 janv.
1642, M. 1671 ; Jacques- Bernard Alliamme, 29 Juil. 1671, M 1707; Jean
Renier, 8 fév. 1707, M 1739 ; Dominique-François Lemaire, 3 déc.
1739, M 1749; Louis-François Trachez, 24 juin 1749, M 1766; Florent-
François-Joseph Favier, 10 sept. 1766, M 1784 ; Pierre-Albert-Joseph
Syro» 31 août 1784.
Mons-en-Pèvele. - Hector Despretz, M 1618; Jacques Galau, 12 sept.
1618, M 1642 ; Bauduin de Lannoy, 3 déc. 1642, M 1689 ; Michel
Picquet, curé de Chéreng, 2 déc. 1689, M 1691 ; Laurent Lescohier,
29 mai 1691, M 1695 ; Mathieu Bave, 26 janv. 1695, M 1732 ; Philippe
Maurois, 31 oct. 1732, P 1759 ; Christophe-Joseph Cordier, 15 fév.
1759, M 1760 ; Pierre Pollet, 5 mai 1760. M 1762 ; Pierre-Antoine
Wibault, 10 avril 176?, M 1785 ; Antoine-François flarmaville,
18 juil. 1785.
Mouchin. - Pierre Cuvelier, R 1598; Toussaint Lesage, 23 fév. 1598;
Jean Ducoulombier, 22 mars 1625, M 1635; Clément Dutriez, 18 juil.
1635, R 1643 ; François Leboucq, 11 avril 1643, R 1654 ; Philippe
Vendosme, 24 fév. 165$, M 1687 ; Pierre Decker, curé de Péronne,
8 août 1687 ; Antoine Coulon, M 1746 ; Jacques-Martin-Dominique
de Courtray, 3 déc. 1746, M 1770 ; François-Joseph Hochart, 25 oct.
1770, M 1791 ; Christophe-Joseph Rouzé, 8 oct. 1791.
Mouvaux. — Louis Nolet, M 1585; Martin Drappier, R 1593; Jacques
Lefebvre, 7 déc. 1593, M 1601; Pierre Gontier, 27 août 1601, R 1605;
Antoine Salengre, 13 juin 1605; Urbain Lemichiel, M 1620; Jacques
Broutin, 22 juin 1620, R 1626 ; Marculphe Leclercq, 20 mai 1626,
R 1635; David Goffet, 26 nov. 1635, R 1636; Jacques Deladriere,
9 sept. 1636, M 1684; André Ducamp, 12 fév. 1684, M 1718; Antoine
Lemaire, 24 mars 1718, M 1750; Jean-Baptiste Chabo, 6 déc. 1750,
M 1752; Jean-Baptiste Simon, 21 avril 1752, M 1778; Pierre-Martin
Hache, 18 sept. 1778.
Neuville-en-Ferrain. — Guillaume Chaudceon, A 1600; Salathiel
Dubuisson, 7 août 1600, R 1607; Jacques Durieu, 26 juil. 1607, M 1642;
Maximilien Parmentier, 22 oct. 1642, M 1647; Antoine Leriche, 21 oct.
1647, R 1659; Vincent Tournemine, 3 avril 1659, R 1659; Philippe
Ridet, 17 mai 1659, M 1688; Anselme Brigode, 13 mai 1688, R 1699;
-- 41 —
Charles Debaisieux, 13 mal 1699, R 1700; Alexandre Delobelle, 3 mai
1700, M 1717; Guillaume-Joseph Hachin, 25 fév. 1717, M 1766; Jean-
Baptiste- Joseph Bocquet, 10 sept. 1766, M 1771 ; Jean-Baptiste Pré-
vost, 27 sept. 1771, M 1787; Isidore-Joseph Roussel, 23 août 1787.
Nivelle. — Voir Thun. — Noël Godin, R 1608, Guillaume Dancoisne,
curé de Thun, 7 oct. .1608, M 1610; François Lefebvre, 12 août 1610 ;
François Dubuisson, 22 fév. 1625, R 1628; Nicaise Lebettre,.17 déc.
1628, R 1637 ; Jean Quart ou Huart, 23 avril 1637, M 1650 ; Nicolas
Lemaire, 29 août 1650; Joseph Sauvaige, 13 sept. 1650, R 1684; Noël
Gachoir, 6 oct. 1684, M 1691; Henri Cambier, 11 fév. 1694, P 1714;
Louis Thobois, 19 Juin 1714, M 1741 ; Anselme-Joseph Haroux, 29 nov.
1741, M 1746; Pierre Delecluse, 3 déc. 1746.
Nomain. — Toussaint Fauveau, R 1591 ; François Thellier, 18 avril
1591 ; Pierre Dhellemmes, M 1626 ; Maximillen Montaigne, 4 août
1626; Pierre Delsart, R 1633; Jacques Delcourt, 26 nov. 1633, R 1651 ;
Nicolas Van Blericque, 21 nov. 1651, R 1683 ; Pierre Tournant,
20 sept. 1683, M 1708; Venant Delemer, 15 déc. 1708, M 1742; Charles-
François Boutry, 11 déc. 1742, M 1756; Adrien-Joseph Cuvelier,
19 mars 1756, M 1765; Antoine-François Gouliiart, 9 juin 1765, M 1781 ;
Nicolas-François-Joseph Ghoteau, 22 août 1781, M 1791; Jean-Bap-
tiste-Bruno-Joseph Jacquart, 8 oct. 1791.
Noyeiles lez Seclin. —Antoine Poilet, R 1596; Nicaise Pollet, 18 nov.
1596, M 1612; Urbain des Michels, 30 sept. 1612; Théodore Buyret,
R 1636; Michel Bernard, 13 août 1636, R 1669; François Bernard,
14 mars 1669, R 1675; Paul de Saint-Martin, 16 fév. 1675, M 1678 ;
François Dorchies, 5 mars 1678, M 1686; Gilles Duquesnoy, 22 oct.
1686, M 1701; Jean-Baptiste Corman, 29 mai 1701, R 1703; François-
Maurice Boussemart, 9 juil. 1703, R 1705; Jean- Baptiste Legrand,
16 juin 1705, M 1722; Antoine Lernould, 24 juil. 1722, M 1781; Pierre-
François Delemazure, 5 sept. 1781.
Oreilles. — Jean Demazières, M 1605; Henri de Comont, 24 sept. 1605,
M 1637; Antoine de Triey, 7 fév. 1637, M 1650; Pierre Roose, 4 août
1650, M 1675; Pierre Bruneau, 16 août 1675, R 1093 ; Jean Brunéau,
26 janv. 1693, M 1693; Nicolas Campagne, 4 avril 1693, C 1099;
Maillard Cardon, 12 mai 1699, C 1707; Jean Delemer, 28 janv. 1707;
Philippe Cuinghem, M 1734; Charles-François-Joseph Morel, 11 juin
1734, M 1770; Pierre-Étienne-Marie Jonville, 25 oct. 1770.
Pérenchies. — Pierre Lefebvre, M 1596 ; Jean Carrette, 10 avril 1596 ;
Philippe Leroy, 5 sept. 1603, M 1621 ; Thomas Boulengier, 18 déc.
1621 ; Maximilien Montaigne, R 1626; Claude Bourgeois, 28 août 1626;
Antoine Carpentier, R 1630; Antoine Lagache, 5 janv. 1630, R 1664;
Nicaise Georges, 15 déc. 1664, R 1668; Louis Lesage. 6 Juil. 1668,
M 1677 ; Wallerand Descamps, 26 fév. 1077, M 1696 ; Bernard Le
Blanc, 30 Juil. 1696, M 1697; Guillaume Fauquez, 12 déc. 1697, M 170O;
Jean-François Marlier, 27 sept. 1700, M 1729; Philippe-Charles JSau-
- 42 -* •
wale, 16 Juil. 1729, M 1739 ; Pierre-Joseph Lefebvré, 4 déc. 1739,
M 1779 ; Vast Salé, 28 août 1779, M 1788 ; Rémi- François-Joseph
Matil, 17 juin 1788.
Péronne. — Jean de Neustinke, R 1591 ; Jean Pillot, 3 mai 1591,
R 1595; Pierre Callant, 6 nov. 1595; Antoine Gruson, M 1636; Adrien
Delannoy, 21 mai 1636, R 1643; Toussaint du Roisin, 3 Janv. 1643,
M 1648; Thomas Touzé, 17 Janv. 1648, M 1662 ; Jean-Baptiste Leclercq,
16 mai 1662, M 1668; Jacques Prémont, 27 sept. 1668, M 1683; Bernard
Cappelier, 28 août 1683, R 1685 ; Pierre Decq, 12 avril 1685, R 1687;
Jean-Bernard Duhaut, 8 nov. 1687, M 1724 ; François-Joseph Lon-
guespée, 15 mai 1724, M 1734 ; Jean-François-Joseph Lespagnol,
11 Juin 1734, P 1741; Jean de Croix, 4 déc. 1741, P 1749; Jacques-
Joseph Debaisieux, 24 Juin 1749, P 1757 ; François-Joseph Defrance,
6 déc. 1757.
Phalempin. — Jacques Gorduan, 6 mai 1595; Antoine Dupont, R 1603;
Jean Delerue, 10 nov. 1603 ; Nicolas Dupont, R 1610; Nicolas Martin,
18 janv. 1610; Ghislain Mulier, 27 nov. 1625, M 1642; Pierre Watreloz,
18 janv. 1642; Henri Leleu, 26 fév. 1643; Pierre Leprétre, 7 oct. 1686,
R 1690; Florent Dehas, 15 mars 1690, R 1695; Pierre Leprôtre, 21 mai
1695, M 1718; Ubalde Douchez, 3 fév. 1718, M 1731; Romain Chuffart,
10 juil. 1731, M 1773 ; François Thieffry, 10 mai 1773, M 1793 ; Jean-
Baptiste Delobel, 11 juin 1793.
Pont-à-Marcq. — Guillaume Pauchet, M 1610; Nicolas de Rebbe ou
de Bar, Il mai 1610, M 1618; Hippolyte Warcoing, 15 août 1618,
M 1642; Vincent Colle, 2£ Juin 1642, R 1666; Henri Pasquier, 14 mai
1666, M 1718; Bonaventure Lepers, 24 mars 1718, C 1739; Jean-Joseph
Pollet, 21 déc. 1739, M 1754; Pierre Delecluse, 27 avril 1754, M 1781 ;
Toussaint-Joseph Discart, 5 sept. 1781.
Prémesquesr. — Jean Crucius, 17 fév. 1584; Michel Leclercq, sous-
diacre du diocèse d'Arras, 16 sept. 1588; Jean Lemesre, M 1601?
Antoine Montaigne, 28 juil. 1601, R 1604; Pierre Waterloop, 5 janv.
1604, R 1605 ; Paschase Prévost, 19 nov. 1605 ; Pierre Legrand, M 1650 ;
Pierre Buisine, 17 sept. 1650, M 1688; Léonard de Coninck, 4 juin
1688,R 1702; François Dumortier, 22 mai 1702, M 1742; Pierre Renard,
10 déc. 1742, M 1767; Jean-Baptiste-Joseph Ricquet, 12 sept. 1767;
M 1790; Louis-Célestin Nollet, 8 juil. 1790.
Provin. — Voir : Bauvin.
Quesnoy-sur-Deûle . — Pierre Dugranel, R 1593; Martin Drappier,
21 déc. 1593; Philippe Tournemine, R 1639; Vincent Tournemine,
4 oct. 1639, R 1659; Antoine Leriche, 14 mars 1659, M 1702; Isaac
Selosse, 30 nov. 1702, M 1714; Pierre-Joseph Buget, 17 Juin 1714,
M 1729; Loiiis-Bonaventure Vanhœnacker , 17 juil. 1729, D 1775;
Isidore-Joseph Honorez, 18 sept. 1775.
Radinghem. -- Pierre Thoulouse, R 1594; Jean Maillart, 15 mars
1594, tué en 1607; Jean Gaudion, 11 août 1607; Jean Franchomme,
— 43 —
19 juin 1610, R 1610 ; Jean Claret, 17 juil. 1610, R 1653; Jean
Ducamp, 23 avril 1653, M 1659; François Calcan, 21 juin 1659,
M 1673; Gilles Cautillon, 15 févr. 1673, R 1677; Nicolas d'Aude-
narde, 23 nov. 1677, R 1694; Jean-François de Hennion, 13 févr.
1694, M 1697; André-François Lescaillez, 15 juin 1697, P 1711; Gaspar
Dupret, 31 juil. 1711, M 1714; Jean-Baptiste Lecat, 20 juil. 1714,
P 1717; Guillaume Epital, 15 mars 1717, P 1731; Jean-Baptiste
Crêtal, 18 juil. 1731, M 1759; Jean-Baptiste-Joseph Gruyelle, 17 fév.
1759, M 1790; Jean- Baptiste- Auguste- Joseph Vanhove, 8 juil. 1790.
Ronchin. — Jean Waterloz, R 1594; Antoine Sylvain, 5 avril 1594,
R 1601; Laurent Salan, 13 janv. 1601; Mathieu de Frelin, M 1677;
Barthélémy Lecomte, 19 mars 1677, M 1728; Jean-Baptiste Pol,
9 avril 1728, M 1762; Jean-Charles Cailliez, 10 avril 1762.
Roncq. — Quentin Solon, R 1610 -, Jean Trié, 9 mai 1610, R 1613*;
Pierre Durets, 21 mai 1613, M 1625; Valentin Gadeux, 21 août 1625,
R 1626; Philippe Lefebvre, 3 avril 1626, R 1631; Toussaint Hacon,
27 avril 1631, R 1635; Pierre Joly, 23 juin 1635, R 1642; Michel
Colombier, 10 janv. 1642; Dominique Ducoulombier , M 1693;
Arnold-Jacques Van Wingt, 21 mars 1693, R 1716; Dôodat-Joseph
Cachar, 6 mai 1716, M 1762; Joseph-Constantin Baron, 27 déc. 1762,
M 1769; Eugène-Joseph Charlez, 19 sept. 1769.
Rosult. — Jean de Bouchy, R 1596; Rémi Sylvius, 17 juin 1596; Jean
Legrand, R 1603; Amand de Hove, 25 juin 1603, R 1626; Jacques
Clanpara, 27 Juil. 1626 ; Jacques Descamps, M 1650; Antoine Legrand,
18 mai 1650, R 1659; Jean Legry, 24 déc. 1659, R 1669; Antoine
Desgardin, 16 Janv. 1669, M 1687; Antoine Duvinage, 21 nov. 1687;
Martin Monnet, M 1754 ; Mathieu-Joseph Derasse, 13 mai 1754,
D 1774; Jacques- Joseph Fiévez, 23 sept. 1774, D 1780; Pierre-Fran-
çois-Joseph Landrieu, 2 sept. 1780.
Roubaix. — Pierre Prévost, M 1608; François Becart, 16 févr. 1608,
M 1637; Jean Prus, 22 juin 1637, M 1676; Jean d'Oye, 20 mai 1676,
M 1705; Jean Lecocq, 29 avril 1705; Jean-Baptiste de Badts, R 1723;
Pierre- François Huleu, 8 mai 1723; Pierre-Joseph Motte, M 1787;
Norbert-François-Joseph Aurys, 23 août 1787, M 1791; Isidore-Joseph
Desbonnets, 8 oct. 1791.
Rumegies. — Arnould Lescaillon, R 1603; Benoît Douchet, 4 juil.
1603, R 1603; Philippe Schot, 17 juil. 1603; François Lefebvre,
M 1634; Gilles Watrelo, 4 févr. 1634; Antoine Legrand, 19 déc.
1659, M 1686; Alexandre- François Dubois, 23 sept. 1686, R 1738;
Gabriel-Joseph Mallet, 28 août 1738, M 1747; Philippe-André
Duquesnoy, 21 oct. 1747, M 1791 ; Chrétien-François Motte, 8 oct.
1791.
Sailly. — Nicolas Blondin, R 1595; Georges Levêque, 15 déc. 1595;
Michel Waterloop, R 1637; Sébastien Mail, 9 oct. 1637, R 1644 ;
Philippe de Gambray, 13 juin 1644 ; Jacques-François Lefebvre,
- 44 —
16 juin 1644, M 1666 ; Pierre Guillaume, 3 oct. 1666; Jacques Garlier,
26oct. 1666, M 1693; Jean-Michel Varlet, 8 mai 1693, M 1694; Martin-
Joseph Merlen, 29 Janv. 1694, M 1736; Benoit-Joseph Léman, 28 avril
1736, P 1741; Jean-Baptiste Chabo, 29 nov. 1741, P 1750; Pierre
Blauwaert, 12dôc. 1750, M 1768; Jean-Baptiste Grulois, 10 sept. 1768.
Sainghin-en-Mélantois. — Robert Blammaert, M 1636; Robert
Duchastel, 25 nov. 1636, R 1639; Pierre Goetman, 6 mai 1639
Antoine Hervecqueau, 7 mai 1639, M 1661 ; Jacques Duhem, 26 déc.
1661, M 1694; Guillaume de la Ruelle, 20 sept. 1694, P 1716; Jean-
Baptiste Lecat, 1 er mars 1716, P 1736; Denys Duhamel, 22 avril
1736; Joseph-Dominique Faucompret, 7 mai 1736, M 1743; Louis-
Théodore Lefrancq, 19 déc. 1743, M 1757; Dominique-Joseph Testelin,
5 déc. 1757, P 1769; Joachim Momont, 19 sept. 1769, M 1786; Louis-
• François-Joseph Duchatel, 1" sept. 1786.
Saint-Amand. — Valentin Ramdoin, R 1630; Antoine Carton, 3 oct.
1630, M 1656; Nicolas Leraaire, 21 avril t656, M 1668; Jacques-
Humbert Desbleumortier, 30 mars 1668, M 1669; Arnould Leuridan,
12 janv.1669, M 1683; Pierre-Joseph Vicart, 13 juin 1683 ; Barthélémy
de Brabant, M 1729; Robert Lorthiois, 27 oct. 1729, M 1749; Etienne-
Joseph Thion, 21 juin 1749, M 1762; Louis-Ferdinand Lorthiois, 27 déc.
1762, M 1774; Michel Vandeville, 26 sept. 1774.
Saméon. — Olivier de Broelle, R 1438; Jean Flameng, 21 juin 1438;
Gilbert Le Maire, R 14G8; Jean Artut, 28 mars 1468; Laurent Morce,
1524,, et Antoine de Ram, 1526, en l'absence de Jean de Herzelle,
dispensé de la résidence ; Chrétien Svaaghe, M 1584 ; Charles de
Lesdain, 13 juil. 1584, M 1604; Antoine Carpentier, 10 juin 1604,
R 1649; Louis Lesage, 3 déc. 1649; Jacques Lambo, R 1653; Louis
Lesage, 14 juin 1653 ; Maximilien Levray, 13 fév. 1655, M 1670;
Wallerand Hazebrouck, 16 sept. 1670, M 1709; Claude-Eugène
Deflandre, desserviteur, 17 déc. 1708; Servatius Destraux, 25 mai
1709, M 1722; Pierre-Louis Martin, 4 juil. 1722, M 1754; Louis-Joseph
Ortalle, 27 avril 1754, M 1788 ; Alexandre-Joseph Deledeuille, des-
serviteur; Jean-Baptiste Couvreur, 18 Juin 1788.
Santés. - Bernard Leleu, R 1592; Pierre Themy ou Thomas, 23 déc.
1592, M 1613; Jean Dutriez, 3 mai 1613; Michel Longuespée, 14 Juin
1627, M 1641; Jean Castel, 23 oct. 164!, R 1650; Jean Duthoict,
11 mars 1650, M 1657; Pierre Coché, 27 sept. 1657, M 1660; Albert
Gaes, 6 mars 1660, M 1690 ; Philippe Paris, 1 fév. 1690, M 1728 ;
Jean- Baptiste Becquart, 9 avril 1728, M 1741; Jean-Baptiste Grand-
sire, 28 nov. 1741, M 1742; Charles-Louis Westreloppe, 10 déc. 1742,
M 1770; Philippe -Joseph Perche, 25 oct. 1770, P 1780; Ambroise
Duriez, 2 sept. 1780.
Seclin. — Pierre Colpin, 12 déc. 1583; Guillaume Dubois, D 1591;
Jean Desne, 21 août 1591, R 1602; Antoine Hubi, 1*' juin 1602, R 1603;
Jean Chronnier, 26 nov. 1603, M 1613; Nicolas Garson, 2 oct. 1613;
- 45 -
Jean Dufossé, R 1624; Gilles Van de Kerkove, 19 oct. 1624, A 1650;
Charles Castillon, 15 Juii. 1650, M 1684; Jean - François Gossart,
27 déc. 1684, M 1710; Charles- Joseph Chevalier, 24 fév. 1716, R 1726;
Pierre Testelin, 7 juin 1726, M 1735; Bonaventure Franchomme,
28 fév. 1635; Pierre-François-Joseph de Recq, 2 mars 1735, M 1756 ;
François-Joseph Hochart, 13 Juin 1756. P 1770; Pierre- Antoine Ferret,
3 nov. 1770, P 1782; Philippe- François Bény, 2 sept. 1782, P 1787;
Jean-Baptiste Crombé, 23 août 1787.
Sequedin. — Philippe Evion ou Wien, 27 oct. 1592, M 1602; Pierre
Callart, 28 mars 1602, D 1626; Jean d'Attiches, 19 août 1626, M 1626;
Pierre Duthoict, 3 oct. 1626, R 1648 ; Grégoire Platel, 28 déc. 1648,
R 1653 ; Jean Martin, 28 mai 1653, M 1685 ; Guillaume Despinoy,
6 fév. 1685, M 1746 ; Mathias- Joseph de Brigode, 4 déc. 1746, M 1756;
Pierre-Alexandre-Joseph de Has, 18 mars 1756, P 1768; Pierre-Fran-
çois Oehennin, 10 sept. 1768, M 1770 ; Jean-Baptiste-Joseph Cospain,
25 oct. 1770, M 1785; Jacques-François-Joseph Farvacques, 23 août
1785.
Templemars. — Guillaume Cornillot, R 1603 ; Jacques Dele tombe,
22 sept. 1603, R 1605; Isembard Sohier, 21 fév. 1605; Nicolas Leroy,
M 1672; Jean-Baptiste Leboucq, 22 mars 1672, M 1717; Jean-Baptiste
Hennebutte, 19 fév. 1717, M 1762 ; Pierre- Joseph Michez, 10 avril 1762.
Templeuve-en-Pèvele. — Antoine Suffart, R 1594; Louis Hulleu,
4 nov. 1594; Mathieu Duriez, 28 nov. 1662; Antoine Carlier, M 1742;
Pierre- Joseph Six, 10 déc. 1742, M 1780; Pierre^.ouis Jacquart,
2 sept. 1780.
Thumeries. — Antoine Lesage, R 1604 ; Claude Hacke, 30 mars 1604 ;
Bon Camus, 30 déc. 1606 ; Paschase Duquesnoy, R 1638 ; Anselme
Bernard, 2 mars 1638, M 1611; Pierre Cappe, 19 oct. 1641, M 1673 ;
Jean-Baptiste Despretz, 15 nov. 1673; Pierre-Albert Lecohier, M 1745;
Simon-François Favier, 28 oct. 1745, M 1767; Joseph- Auguste Wille-
meau, 12 sept. 1767, M 1787; Philippe-François Bény, 23 août 1787.
Thun-Nivelle. — Antoine Decroix, 31 mai 1591 ; Arnould Lemaisre,
R 1596; Jean Poillon, 20 juin 1596, R 1599; Guillaume Dancoisne,
9 fév. 1599, R 1609; Philippe Dobceuf, 14 mars 1609, R 1610; Jean
Claret, 17 Juil. 1610; François Dubuisson, 20 nov. 1610, R 1626;
Adrien Broustin, 23 mai 1626, M 1635 ; Jean Bon vent ou Convent,
2 mai 1635, B 1636; Pierre Dutrieu, 2 juin 1636; François Delahaye,
20 août 1636 ; Pierre Delecluse, P 1754 ; Louis-Joscpli Lescornez,
13 mai 1754, P 1770; François-Joseph Duvivier, 3 nov. 1770, M 1776;
Pierre-Timothée Morelle, 20 sept. 1776 ; Benoît-Joseph Legrand.
11 mars 1790.
Toufflers. — Maximilien Mori, M 1626; Simon Masquelier, 30 sept.
1626, M 1650; Denis Dupretz, 5 oct. 1650, R 1667; Godefroy Duhem,
18 sept. 1667 ; Denis Dupretz, M 1695 ; Pierre Parent, 19 janv. 1695,
M 1707 ; Charles -Claude Sauvage, 4 fév. 1707, M 1742; Nicolas-
— 46 —
François Martinage, lt déc. 1742, M 1767; Antoine Surquin,
12 sept. 1767.
Tourcoing. — Siméon Moianus, curé d'Armentières, 1584 ; Arnould
Ducastillon, 13 Juil. 1584, R 1594; Adam Gaulei, 28 Juil. 1594; André
Dure, R 1636 ; Toussaint Cuvellier, 30 oct. 1636, A 1639 ; Thomas
Desprets, 28 avril 1639, M 1669; Pierre Guillaume, 15 oct. 1669,
M 1675; François Goppin, 21 nov. 1675, R 1681; Noël Desamory,
20 oct. 1681, M 1690; Jean Delahaye, 5 mai 1690, M 1717; Jean-Baptiste
Leclercq. 19 fév. 1717, M 1749: Jean-Maximilien Bonnet, 5 juil. 1749,
M 1788; Martin-François Dupont, 18 Juin 1788.
Tourmignies. — Valérien Blondei, M 1596; Jean Baret, 17 oct. 1596,
M 1599; Toussaint Dugardin, 12 mars 1599, R 1610; Antoine Des-
rousseaux,22 avril 1610; Charles Leducq, M 1642; Pierre" Longuespée,
5 mars 1642, M 1668 ; Paul Martin ou de Saint-Martin, 27 sept. 1668,
R 1675 ; François Bernard, 4 mars 1675, A 1678 ; Pierre Derveaux,
19 janv. 1678, R 1687; Jean-François Hennion, 16 oct. 1687, R 1691;
Luc Dorchies. 7 fév. 1691 ; Nicolas d'Audenarde, 23 fév. 1694, M 1696 ;
Barthélémy Debrabant, 3 août 1696, R 1701 ; François Baudechon,
14 sept. 1701, M 1747; Sébastien-Noël Dourbe, 24 oct. 1747, P 1754;
Antoine-Joseph Mazlngue, 28 avril 1754.
Tressin. — Jean Lapostot, R 1621 ; Jean Lemerchier, 8 avril 1621,
R 1627; Guillaume Wamberghe, 9 Juil. 1627, R 1642; Jude Feutry,
3 déc. 1642, R 1652; Jean de Lattre, 16 janv. 1652, R 1672; Jacques
Fava, 26 avril 1672, R 1685; Maximilien-François Merlin, 14 avril
1685, M 1711; Jean-François Pol, 13 juil. 1711, R 1750; Simon-Joseph
Dujardin, 7 déc. 1750.
Verlinghem. — Philippe Schot, R 1603; Benoit Douchet, 17 juil. 1603;
Antoine Delarue, R 1640; Jean Caudrelier, 22 avril 1640, M 1649;
Marc de Cambray, 19 nov. 1649, M 1697; Mathieu Delarre, 26 avril
1697: André-François Lescaillet, M 1714; Jacques-Hippolyte LemaiTe,
22 juin 1714, M 1752; Charles-François-Joseph Delille, 21 avril 1752,
M 1774 ; Antoine-Ferdinand-Joseph Michez, 26 sept. 1774, M 1791 ;
Pierre-François Six, 8 oct. 1791.
Wambrechies. — Adrien Degand ou Victor de Gupre, 29 oct. 1588;
Guillaume Cartier, R 1590 ; Jean Peuvion, 22 déc. 1590, M 1612 ;
Jean Watreloz, 8 mai 1612 ; Binet, M 1632 ; Christophe Gérard,
16 sept. 1632, M 1646; Jean Verdière, 3 oct. 1646, R 1669; Pierre
Goube, 10 févr. 1669, M 1687; Pierre Thibault, 31 oct 1687, M 1720;
Pierre- Antoine Devenain, 19 Juin 17k0, M 1757; Jean-Baptiste Rohart,
5 déc. 1757, M 1775; Philippe-Joseph Morel, 18 sept. 1775.
Wannehain. — Robert Fouquet, M 1609; Philippe Dobœuf, 9 nov.
1609, R 1644; Adrien Parsy, 3 Juin 1644, R 1668; Jean Stiévenart,
4 déc. 1668; Adrien-Martin Pottier, 25 juil. 1669, R 1670; Pierre-
Antoine Lernoud, 22 mars 1670, M 1680; Lambert Reuflet, sous-
diacre du diocèse de Liège, 17 août 1680, R 1683; Jean Masquelier,
— 47 —
3 sept. 1683, R 1692; Josse Inglebert, 13 févr. 1692, M 1738; Simon
Brunfaut, 2févr. 1738, M 1759 ; Jean-Baptiste Desaedeleer, 8 avril 1759.
Wasquehal. — Guillaume Delvalée, R 1595; Pierre Warlop, 16 janv.
1595; Augustin Pipelaert, 23 août 1597, M 1611; François Cantio,
6 juin 1611, R 1612; Romain ou Paschase Lorubart , 16 juil. 1612,
M 1620; Michel Moturier, 1" juin 1620; Liévin Hermel, 16 juin 1620,
R 1657; Henri Danel, 25 juin 1657, R 1661; Jacques Blanpain,
17 oct. 1661, M 1714; Pierre-Joseph Ternois, 16 julu 1714, M 1754;
Jean-Baptiste Bernard, 30 avril 1754, M 1757 ; Pierre-Antoine-Thomas
Dubreucq, 5 déc. 1757, M 1760; Jean-Michel Odou, 22 avril 1760.
Waitignies. — Piat de Lille, R 1596; Nicaise Pollet, 6 mai 1596; Jean
Petit, R 1625; Jean de Sion, 18 juin 1625, M 1665; Luc d'Orchies,
10 mars 1665, R 1691 ; François Hennion, 7 févr. 1691 ; Gilles
Duquesnoy, 10 avril 1698, M 1699; Gilles-Philippe Lefebvre, 7 mai
1699, M 1726 ; Guillaume Delbecque, 6 mai 1726, D 1739 ; Philippe-
Joseph Bostalle, 28 nov. 1739, M 1771 ; Charles-Adrien Platel, 15 oct.
1771, M 1776; Hubert Parent, 20 sept. 1776.
Wattreloa. — Antoine Descamps, R 1606; François Gallus, 27 oct.
1606, R 1613 ; Jacques Delecourt, 25 juil. 1613, R 1633 ; Pierre Delsart,
26 nov. 1633. M 1647; Jean Delehaye, 10 janv. 1647, R 1662; Michel-
Albert Delahaye, 2* févr. 1662, M 1701; Léonard de Coninck, 15 sept.
1701, M 1739; Pierre-Joseph .Dhin, 5 déc. 1739, R 1742; François-
Joseph Maudoux, 23 juil. 1742, M 1766; Maclou-Joseph Verdier,
10 sept. 1766, P 1775; Antoine-Joseph Doignies, 18 sept. 1775, M 1787;
Louis-François-Joseph Garrette, 18 août 1787.
Wavrin. — Réginald Saladin, R 1605 ; Pierre Waterloop, 30 oct. 1605,
M 1621; Michel Joly, 26 oct. 1621; Nicolas Deswatines, M 1629;
Philippe Leuridan, 30 mai 1629, R 1635; Louis Halligart, 20 nov.
1635, R 1643; Charles Crespel, 10 nov. 1643; Hubert Lauriart,
R 1717; Jean-Baptiste Herchart, 19 mai 1717, M 1722; Louis-Bona-
venture Vanhœnacker, 22 juil. 1722, P 1730; Jacques Desmarescaux,
29 mars 1730, M 1766 ; Jean-Baptiste Debaudringhien, 10 sept. 1766,
M 1776; Félix-Joseph Dujardin, 23 sept. 1776.
Wazemmes. — Adam Blocq, 8 nov. 1583; Adam Beauquesne, R 1604;
Paschase Legrand, 6 sept. 1664 ; Ambroise de Sollinghem, 28 août
1652, M 1700; André Morelle, 27 août 1700; Gabriel Berthen, M 1746;
Charles-Joseph Owrelacq, 2 déc 1746, M 1780 ; Alexandre-François-
Joseph Lallou, 2 sept. 1780, M 1790; Pierre-André Bouchait, 8 juil. 1790.
Wervicq. — Clément Corneille, D 1593 ; Jacques Van Abeele, 18 août
1593, R 1603; Jean Malepart, 18 déc. 1603, R 1608; Laurent Rémi,
14 oct. 1608, C 1612; Gaspard Nemius, 20 juin 1612; Adrien Vanden-
bulke, R 1640; Jean-Baptiste d'Haveloose, 24 mai 1640, R 1640; Adrien
Vandenbulke, 23 juin 1640, M 1641 ; Charles Crombeur, 16 sept. 1641,
M 1661; Arnold de Bay, 22 mai 1661, M 1674; Pierre Junet, 26 sept.
1674, R 1688; Pierre Van Eeck, 21 août 1688, M 1727; Pierre Warlop,
— 48 —
30 mai 1727, R 1764 ; Félix-Bernard Huys. 12 mars 1764, M 1764;
Guillaume-François Devos, 3 oct. 1764, M 1767; Alexandre-François
Cocquyt, 12 sept, 1767.
Willem. — Clément Blanoquart, curé de Bouvines, 13 déc. 1583,
M 1600; Guillaume Desmartin, curé de Froidmont, 9 mars 1600;
Georges Ledoux, R 1622; Jean Becquart, 18 fôvr. 1622, R 1622; Gilles
Vankerkhove, 25 août 1622, R 1624; Jean Dufossé, 7 oct. 1624,
M 1636; Nicolas Lesacq, 21 oct. 1636, R 1637; Philippe de Cambray,
23 janv. 1637, R 1644; Sébastien Maille, 16 juin 1644, M 1667; Pierre
Guillaume, 13 oct 1667, R 1669; Jacques Hersin, 8 nov. 1669, M 1688;
Mathieu Roger, curé de Maulde, 3 mai 1688, M 1708 ; Pierre Tes-
telin, 16 déc. 1708, P 1728; Guillaume-Joseph Epistal, 9 avril 1728,
M 1741; Charles-Joseph Brassart, 28 nov. 1741, D 1769; Théodore
Carlier, 19 sept. 1769, M 1781; François-Joseph Carlier, 22 août 1781.
II. - DIOCÈSE D'ARRAS
Carvin. — Nicolas Garson, 13 oct. 1599, R 1613; Jacques Salé, 5 sept.
1613; Thomas Boulenger, R 1623; Michel Joiy, 8 mars 1623, M 1641 ;
Jean-Baptiste Picori, 10 juin 1641, R 16il; Jacques Ternois, 28 mai
1661, M 1688; Clément Watrelop, 8 mal 1688, M 1732; Nicolas-Fran-
çois Brienne, 31 oct. 1732, M 1750; Antoine-Alexandre-Joseph Waro-
quier, 7 déc. 1750, M 1765; Hector-François-Joseph Delcourt, 9 juin
1765, M 1770; Charles-Adrien Platel, 18 sept. 1770, P 1772; Jean-
Baptiste Joseph Fiévet, 15 janv. 1772.
Meurchin. — Jean de Sion, R 1609; Antoine d'Ancoisne, 20 juin 1609,
M 1623; Anselme Bernard, 22 sept. 1623, R 1638; Gérard Bataille,
26 fév. 1638, M 1647; Michel Carpentier, 21 déc. 1647, M 1655; Domi-
nique Camelot, 20 fév. 1655, M 1664; Michel Waterloop, 26 mai 1664,
M 1693; Jean-Baptiste Delmotte, 7 avril 1693, R 1703; Jacques Michel,
10 déc. 1703 ; Carlier, M 1749 ; Charles-François-Joseph Adam,
25 juin 1749, M 1750; Charles Duhamel, 15 déc. 1750, M 1759; Mathieu
Delwalle, 11 fév. 1759, P 1765 ; Jean-Baptiste Monnier, 9 juin 1765,
M 1785; Frédéric-Dominique Derible, 23 août 1785.
Pont-à-Vendin. — Pierre de Mailly, M 1597; Philippe Bosquet, l« r sept.
1597, M 1610; Jacques Navaeus, 19 Juil. 1610, M. 1619; Pierre Dupont,
13 nov. 1619, R 1624; Josse Foutry, 9 Janv. 1624, R 1642; Guillaume
Wambergue, 30 mai 1642; Jean Lottin, 31 mai 1642, R 1648; Grégoire
Platel, 18 janv. 1648 ; Dominique Camelot, 16 mai 1648 ; Mathieu
Érouart, R 1679; Jean- Augustin Van Winghe, 17 mars 1679, R 1683;
Louis Broyé, 23 déc. 1683, M 1714; Adrien Joseph Lescaillez, 16 juin
1714, M 1739; Dominique-Joseph Nollet, 1" déc. 1739, P 1752; Follien
Delehaye, 22 avril 1752, M 1757; Marc-Antoine-Desmons, 4 déc. 1757,
P 1762; Florent-François-Joseph Favier, 10 avril 1762, P. 1766; Hubert
Parent, 10 sept. 1766. P 1776; Jean-François-Joseph Pollet, 20 sept.
1770, M 1789; Pierre-François Coustenoble, 31 juil. 1789.
49 —
ce Faits divers » extraits du « Journal historique et
littéraire » et intéressant les localités du dépar-
tement du Nord, 1777-179i.
Le Journal historique et littéraire était la continuation du recueil
bien connu de la Clef du cabinet des princes de V Europe, Il com-
mença à paraître, en 1773, à Luxembourg, chez les héritiers
(C André Chevalier ; de 1788 à 1794, il ftjt édité à Maestricht, chez
François Cqvelier, imprimeur libraire sur le Vrythof. Durant toute
cette période, il parut régulièrement le 1 er et le 15 de chaque mois,
par fascicules de 80 pages, du format petit in-octavo ou in-seize.
Son rédacteur en chef était le célèbre abbé F.-X. de Feller, qui
avait comme collaborateurs J.-L. Burton, J.-N. Paquot, les abbés
H.-I. Brosius, J.-H. Duvivier, Hacquet, Hubens et B. de Saivei.
Il a paru intéressant d'extraire de cette collection, que bien peu
de particuliers ont à leur portée, les articles concernant les loca-
lités actuellement incorporées dans le département du Nord, et de
les reproduire textuellement. C'est peu de chose, si Ton veut,
mais en histoire locale, rien n'est à négliger ni à dédaigner.
La collection que nous avons eue en mains ne commence
malheureusement qu'au 1 er janvier 1777 et s'arrête au SI décembre
1791 ; de plus Tannée 1789 manque totalement. Quelqu'un de nos
lecteurs pourra peut-être combler cette lacune.
Pour faciliter les recherches, nous avons rangé les extraits
par ordre alphabétique : Beuvry, Bourbourg, Cambrai, Château-
l'Abbaye, Cysoing, Denain, Douai, Dunkerque, Feignies, Flandre,
Le Quesnoy, Lille, Maroilles, Maubeuge f Valenciennes, Vaucelle
Waziers. Nous avons ajouté un sous-titre indiquant d'un mot
l'objet de l'extrait.
Beuvry. — Parricide. — Un des crimes les plus révoltants qui
se soient commis dans ce siècle, est celui de Jean-Baptiste Lacque-
mant, bûcheron, demeurant à Beuvry, dépendance de Marchiennes.
Ce malheureux, convaincu d'avoir tué son propre père, par des vues
d'intérêt, a été condamné c à faire amende honorable, nu en chemise,
la corde au col, tenant en sa main une torche ardente, du poids de
deux livres, au devant de la porte principale et entrée de l'église
paroissiale de la ville de Marchiennes, où il sera mené et conduit
Balletio, août 1900. 4.
— 80 —
par l'exécuteur de la haute justice, dans un tombereau servant à
enlever les immondices, alant écriteau devant et derrière avec ces
mots : Parricide et Assassin ; et là, étant nue-tête et à genoux,
déclarer que méchamment et comme mal avisé, il a assassiné Bon
père, dont il se repent, et en demande pardon à Dieu, au Roi et à
la justice; après quoi, il seroit mené par l'exécuteur de la haute
justice, dans le même tombereau, sur un échafaud qui seroit pour
ce dressé sur la grand'place de la dite ville, et y auroit le poing
droit coupé sur un poteau mis à cet effet, ensuite les bras, cuisses,
jambes et reins rompus vifs, après quoi recevroit deux coups sur
les jambes et un sur la tête, du môme bout de bâton .avec lequel
il a assassiné son dit père ; ce fait, son corps jette au feu et réduit
en cendres, et icelles jettées au vent. » Cet arrêt a été exécuté le
31 janvier dernier (1 er juin 1784, p. 233.)
Bour bourg. — Chapitre. — La Reine alant bien voulu prendre la
qualité de première chanoinesse du chapitre noble de Notre-Dame de
Bourbourg en Flandre, diocèse de Saint-Omer, et permettre à ce
chapitre de se qualifier du nom de chapitre de la Reine, Sa Majesté
a reçu dans sa chambre une députation du chapitre, composée de
la comtesse de Coupigny, abbesse, et de la comtesse de .Coupigny
d'Hénû, chanoinesse, et les a revêtues d'un cordon de couleur jaune
liseré de noir, auquel est attachée une croix émaillée portant
l'image de la Sainte Vierge et, sur le revers, le portrait de
Sa Majesté (W oct. 1782, p. 219.)
Cambrai. — Révolution. — La noblesse et le clergé du Cambrésis
viennent de renouveller leur protestation contre les décrets de
l'assemblée nationale. Ces deux ordres ont juré de maintenir, de
tout leur pouvoir et de toutes leurs forces, l'ancienne constitution
et de s'opposer à la nouvelle. La formule de ce serment est
imprimée et elle porte la signature collective du clergé et de la
noblesse du Cambrésis (15 fév. 1790, p. 360.)
Quoique nous soyons bien assurés de la vigueur avec laquelle
nos députés ont protesté contre les décrets anti-chrétiens et anti-
constitutionnels de l'assemblée nationale, nous n'osons, vu le
despotisme de l'anarchie et de la plus fanatique démocratie, attendre
quelque fruit de ces protestations, à moins qu'elles ne soient secon-
dées de quelques événemens imprévus.
Notre archevêque, dans le mandement pour le carême, qui vient
d'être publié, a très bien exprimé les besoins divers de bgb diocé-
sains, dont les uns sont Belges-François, les autres Belges jadis
Autrichiens : < Parmi vous, les uns ont à conjurer le Tout-Puissant
de réunir par la concorde les intérêts et les cœurs, de faire naître
- 51 —
l'ordre et la prospérité des malheurs de l'anarchie, comme il a tiré
du sein du chaos l'harmonie de l'univers ; les autres ont a lui
demander, non des victoires qui sont lea dons d'un Dieu irrité,
mai s la sagesse et la fermeté dans les conseils, mais cette vertu
publique qui fonde la puissance sur la base immuable des mœurs et
des loix. Que les vœux de tous conspirent auprès du Seigneur pour
qu'il éloigne à jamais de vos contrées l'esprit de système et d'irré-
ligion qui sera toujours le plus dangereux fléau des peuples, pour
qu'il daigne maintenir dans tout son éclat, une illustre et ancienne
portion de l'héritage de Jésus-Christ. » (1 er mars 1790, p. 423.)
M. le marquis d'Estournel (dans la séance du 12 avril de l'as-
semblée nationale) a demandé, pour la province du Cambrésis, le
maintien des capitulations jurées par Louis XIV, en 1677, et dont
l'un des articles portoit que le roi ne toléreroit aucun culte public
ou d'aucune autre religion que de la religion catholique, apostolique
et romaine (1 er mai 1790, p. 53.)
Cambrai. — Séminaire. — Voir : Vaucelle, abbaye.
Cambrai. — Vicaires généraux. — Sa Majesté a nommé a l'abbaïe
d'Auberive, ordre de Citeaux, diocèse de Langres, l'abbé du Fumai,
vicaire général du diocèse de Cambrai (1 er sept. 1779, p. 71.)
Château-l'abbaye. — Destruction. — Le 22 juillet, après un orage
et une pluie assez longue, le ciel étant couvert de nuages, poussés
en tout sens par les vents, on vit se former, près de l'abbaïe de
Saint-Amand et d'un petit village nommé Nivelle, une colonne
extrêmement épaisse et noire, qui, touchant à la terre et alant 30
à 40 toises de haut sur 60 ou 80 de large, s'avançoit rapidement,
quoique son mouvement principal fût circulaire. Cette masse d'eau,
qu'il faudroit nommer trombe, si ceux qui la décrivent lui donaoient
un allongement cylindrique, causa les plus grands dommages dans
les différentes paroisses et dans les campagnes qui sont entre
Saint-Amand, Nivèle et Mortagne ; beaucoup de maisons en ont été
abattues, des grains dispersés et des arbres déracinés. En passant
sur Chateau-l'abbale, deux églises neuves et solides, quelques autres
bâtiments et tous les arbres de la clôture ont été renversés. La
couverture de la maison abbatiale et du logement des étrangers a
été enlevée; les religieux et l'abbé sont sans asyle et n'ont pas de
quoi mettre à couvert leurs meubles, leurs grains et leurs bestiaux.
De toute leur église, qui étoit vaste et belle, il ne reste que les
murailles d'une petite chapelle, qu'on se hâte de réparer, pour que
les religieux puissent y remplir les devoirs de leur état et y rendre
grâces au Ciel de ce qu'il n'en a coûté la vie à personne. (15 sept.
1779, p. 153,)
— 52 —
Cysoing. — Abbé. — Extrait d'une lettre de Cisoin (on prononce
Cijoin. Abbale de chanoines réguliers de S. Augustin, à deux lieues
de Lille. Très belle maison avec un parc magnifique, séjour de la
piété et de l'application, où la plus édifiante régularité s'allie avec
des mœurs hospitalières et l'honnêteté la plus enchantante) : c Le
45 décembre, la mort nous enleva notre cher et respectable abbé,
M. Éverard du Hamel, âgé de 74 ans. Père et véritable ami de ses
religieux, il réunissent dans un rare degré leur respect et leur
confiance. Son exemple fut constamment le grand ressort de la
règle. Sa conversation et toutes ses manières portoient dans l'esprit
de l'observateur l'idée de cette vertu mâle et- pure, qui perce à
mesure qu'elle se cache, ou qu'elle s'ignore elle-même. Sa mort fut
aussi sainte que sa vie avoit été éditante. À force d'importunité, il
a arraché de son coadjuteur la promesse sincère qu'on ne feroit de
lui aucun éloge après sa mort, de quelque façon que ce fût, et que
ses funérailles seroient celles d'un simple religieux. > (l ar janv.~
1788, p. 75.)
Denain. — Chapitre. — Il parott une déclaration de l'Empereur,
en date du 24 juillet 1782, concernant les preuves de filiation et de
noblesse dans les chapitres nobles de sa domination aux Pais-Bas :
Sa Majesté étant informée du pied nouvellement établi par afrêt du
Conseil du Roi très Chrétien, du 18 août de Vannée dernière, pour les
preuves de filiation et de noblesse à faire -par les récipiendaires aux
chapitres des Païs-bas-françois, elle a, de Vavis de son conseil privé
et à la délibération des sérénissimes gouverneurs généraux, déclaré et
déclare que la disposition de Varticle 5 du règlement du 23 septembre
1765, concernant les preuves de filiation et de noblesse dans les
chapitres nobles de aa domination aux Pais-Bas, sera sans effet et
censée comme non avenue à l'égard des chapitres de Maubeuge et de
Denain, relativement aux preuves qui auront été admises par ces deux
chapitres, depuis Vémanation dudit arrêt; et qu'à l'égard des preuves y
admises antérieurement au même arrêt, les chapitres nobles de ce pais
ne devront y avoir égard que pour autant que les preuves admises par
eux auroienl été également reçues par les dits chapitres de Maubeuge
et de Denain, sans autre examen. Fait à Bruxelles, sous le cachet secret
de Sa Majesté, le 24 juillet 1782. — Paraphé ne vt. (varietur). Signé:
do Reul. (l*r sept. 1782, p. 71.)
Douai. — Ascension aérostatique. — M. Blanchard a risqué encore
une navigation aérienne à Douai, et est allé tomber heureusement
en Picardie, où il n'avait rien à faire et où il ne prétendoit pas aller;
il ne s'en glorifie pas moins, dans une de ses lettres, d'avoir foulé
l'immensité à ses pieds. Il paroit une lettre à M rs Blanchard et de
l'Épinard sur leur voyage aérien de Lille (15 mai 17864 p. 141.)
* — 58 —
Douai. — Le jésuite Poste! . — Henri Postel, jésuite, né à Binche,
petite ville du Hainaut, en 1706, est mort à Douay le 7 novembre.
Il avait professé la philosophie et la théologie dans cette ville
pendant un grand nombre d'années. La précision, la solidité
et la clarté qui distinguent ses écrits en font rechercher la
collection. L'empressement de l'entendre fit souvent déserter les
autres leçons. Dans le même temps il donna au public un ouvrage
en deux volumes intitulé : L'incrédule conduit à la religion, etc.
Le premier volume est dirigé contre les athées, les déistes et autres
incrédules; le second n'est qu'un précis de controverses contre les
différents sectaires. L'élégance et la légèreté du style n'égale pas
la force du raisonnement qui règne dans cet ouvrage. L'auteur, en
l'annonçant par la voie des périodistes, a donné le défi formel de
faire voir quelque défaut de logique dans les divers raisonnements
qu'il opposait aux erreurs dominantes. Ce défi ne fut jamais accepté
et l'ouvrage est demeuré sans réponse, comme il demeurera toujours,
aussi longtemps qu'on n'en voudra donner que de raisonnables.
(15 déc. 1788, p. 643.)
Douai. — Parlement. — M. de Pollinchove prêta le 14 de ce mois
(de janvier) le serment solennel entre les mains du Roi pour la place
de premier président du parlement de Douai. (15 fév. 1781, p. 297.)
Douai. — Révolution. — Les désordres commis à Douay à l'occa-
sion d'un bateau de bled qui a été pillé par le peuple, ont donné
lieu à un rapport qui a été fait par M. Alquier, dans la séance du
21 mars (de l'assemblée nationale) . Le rapporteur a singulièrement
inculpé la municipalité de Douay sur ce qu'elle a refusé de publier
la loi martiale et il n'a pas manqué d'attribuer à ce refus les assas-
sinats commis en cette ville. Cependant, comment peut-on suppo-
ser que cette municipalité ait refusé, par un simple caprice, de
publier la loi martiale ? Et ne doit-on pas croire que de très fortes
raisons l'ont empêchée de la publier? Quoi qu'il en soit, M. Alquier
a proposé, dans son projet de décret, de mander cette municipalité
à la barre et d'ordonner que Ton continuât la procédure com-
mencée. — M. Biauzat a renchéri sur le projet de décret; il a
demandé que la municipalité de Douai fût arrêtée et conduite à
Orléans, pour son procès lui être fait. — M. Robespierre a réclamé
le principe qui ne veut point qu'on juge quelqu'un sans l'entendre;
mais l'assemblée n'en a pas moins décrété qu'il y avait lieu à
accusation contre la municipalité de Douay; que le roi seroit prié
de faire arrêter les membres qui la composent, pour être conduits
dans les prisons d'Orléans ; que huit commissaires remplaceroient
cette municipalité et que la procédure commencée seroit continuée
sans relâche. Telle est la justice de l'assemblée. (15 avril 1791, p. b'09.)
— 84-"
Douai. — Université. — Une lettre de Douai du 22 mai marque ce
qui suit : « Notre Université est déserte, culbutée, anéantie. Il n'y
reste plus ni humanistes, ni philosophes, ni médecinistes, ni juristes,
ni théologiens. Ceux qui n'ont pu prendre le large, ont été enlevés
par les troupes nationales, qui se sont mises sous les ancres au
nombre de plus 16.000 hommes. Ils ont maltraité les docteurs et
les membres de l'Université ; ils ont pillé les collèges et la caisHe
militaire. Tous les étudians, jusqu'aux enfans du Collège Anglois,
ont été obligés de les suivre dane les casernes pour y passer la nuit.
Un théologien, qui avait voulu s'échapper, a été meurtri de coups,
et il en est mort le lendemain. D'autres sont grièvement blessés.
Tous les couvents sont a la discrétion de ces monstres. » (15 juin
1790, p. 291.)
Dunkerque. — Corsaires. — Le 11 octobre. Le capitaine Roger
entra jeudi dernier dans ce port, aïant avec lui des rançons pour
la somme de 442.000 livres. Il y a aussi conduit cinq prises qu'il
a faites sur les Anglois et dont la cargaison consiste en charbons
de terre. Le môme corsaire a encore pris pendant sa dernière course
de six semaines : 1° un smack hollandois chargé de plomb, d'étain
et autres marchandises, et conduit par un Anglois ; 2° un navire
chargé de poix qu'il a conduit à Morlaix ; 3* dans la mer du Nord,
un bâtiment, avec lettre de marque, de 14 canons de 9 livres de balle,
qui mouilloit en rade près de Bergen en Norwège, et conduisoit un
navire espagnol qu'il avoit pris ; M. Royer les a conduits tous deux
dans le port de Bergen. L'anglois s voit à bord 40.000 piastres qu'il
avoit prises à l'espagnol. Ainsi on compte que le capitaine a fait,
dans cette dernière course, pour plus de 800.000 livres de captures,
sans avoir eu aucun homme tué ni blessé dans son équipage.
(1 nov. 1779, p. 390.)
Le corsaire La Fantaisie, de Dunkerque, cap. Richard Boom, s'est
emparé, le 6 de ce mois (avril), à la hauteur de Cramer, du sloop le
Succès et du brigantin la Jeanne, l'un et l'autre chargés de diverses
marchandises; la première de ces prises est arrivée à Dunkerque le
9 (avril) ; l'autre a été envolée à Ostende. La Fantaisie avoit ran-
çonné pour 850 guinées trois navires charbonniers, les 1 et 6 du
présent mois (avril.) Le corsaire de Dunkerque, la Bernardine, a
déposé le 6 de ce mois à Morlaix un otage de rançon de 650 guinées,
qu'il a pris le 26 mars, à bord du navire anglois la Charlotte de
Newbury. Le bricq anglois, l'Œuvre des amis, de 70 tonneaux, parti
de Douvres pour Exeter, avec un chargement de laines en balles, a
été pris le 8 avril à la côte d'Angleterre par le corsaire de Dun-
kerque, l'Aigle. Il est entré le 10 à Cherbourg. (15 mai 1782, p. 143.)
Le corsaire de Dunkerque, la Sophie, a conduit a Calais un brigan-
- 88 —
tin de Bostoness d'environ 200 tonneaux, dont il s'est emparé à la
hauteur de Corke. (45 oct. 1782, p. 305.)
Le corsaire de Dankerque, la Comtesse d'Avaux, est entré le 25
novembre et a déposé les prisonniers provenant de deux navires
anglois de 130 à 140 tonneaux, l'un chargé de sel et de bois d'acajou,
et l'autre de sable de verrerie, dont il s'est emparé les 18 et 19 à
la hauteur de Godeleur et qu'il a expédiés pour les premiers ports
de France.— La polacre angloiae, de Dove, est entrée le 26 novembre
à Cherbourg. Cette prise a été faite le 23 de ce mois par le
corsaire de Dunkerque, le Léger; elle est chargée de morue sèche
et d'huile de poisson ; elle alloit de Terre-Neuve à Bristol. — Le
corsaire de Dunkerque, l'Insatiable, a conduit, le 27 novembre, à la
rade de Penmarck, le navire anglois, la Caroline, de 16 canons, dont
il s'est emparé le 17 du même mois 1 , à l'ouvert du canal de Saint-
George, lorsqu'il sortoit de Liverpool, chargé de munitions pour la
traite des nègres. (1 er Janvier 1783, p. 70.)
Dunkerque. — Courrier assassiné. — On a fait (à l'assemblée
nationale) l'affligeante annonce de l'assassinat du courrier de la
malle de Dunkerque à Calais, tué sur la route d'un coup de pistolet.
On a volé tous les effets qu'il portoit ; c'est une perte de plus de
cent mille écus pour la ville de Dunkerque. (1 er déc. 1791, p. 540.)
Dunkerque. — Défense. — M. le prince de Robecq, qui commande
ici, a une nombreuse compagnie sous ses ordres, savoir : 4 régimens
d'infanterie et les dragons de Noailles. Le service se fait avec une
régularité extrême, comme si l'on étoit en pleine guerre et qu'on
craignit un coup de main de la part des Anglois. Les sept navires
de cette nation, arrêtés ici lors de l'embargo du mois de mars, y
sont encore. Nous- avons beaucoup d'artillerie et l'on éprouve
actuellement 400 pièces de canon. (15 juin 1778, p. 313.)
Dunkerque. — Le doyen Thiery. — M. Bertrand Thiery, curé et
doïen de Dunkerque, pasteur particulièrement respectable par ses
lumières, son zèle, sa charité envers les pauvres, est mort à Dun-
kerque, le 16 avril, après avoir distingué son administration par une
multitude d'œuvres saintes et surtout par la magnificence de la
maison de Dieu, objet de sa libéralité et de ses soins. (15 oct. 1786,
p. 31^.)
Dunkerque. - Pêche. — Il s'est formé ici (à Paris) une compagnie
qui propose un armement pour faire la pêche de la morue du port et
havre de Dunkerque au banc de Terre-Neuve et à la côte d'Islande,
avec l'agrément de la cour. Les actions sont de 500 livres chacune.
L'armement exige un capital de 250.000 livres, savoir 150.000 livres
- 86 —
pour dix naviies en mer, à raison de 15.000 livres chacun, et 100.000
livres pour armement, désarmement, assurances, commissions,
salaires, etc. (1 er janv. 1777, p. 71.)
On marqué de Dunkerque qu'une multitude de requins dévorant
ou chassant les harengs, la pèche de ces poissons qui fait subsister
tant de personnes étoit devenue presque nulle, que les approvision-
nements publics en souffroient et que, dans ce genre de calamité
(car c'en est une pour des contrées maritimes peuplées de pêcheurs),
on a eu recours aux prières. Il y a eu des processions pour supplier
le Maître de la nature de reléguer au fond des mers, où ils trouvent
une nourriture abondante, des monstres voraces qui, par pétulance
ou par gloutonnerie, consommoient la subsistance des hommes,
(l^janv. 4787, p. 67.)
Dunkerque. — Port. — M. le Maréchal de Castries doit' partir
incessamment pour Dunkerque, dont les Flamands sollicitent le
rétablissement. M. de Calonne vient d'obtenir du Roi 100.000 livres
par mois, à prendre sur les revenus de la province de. Flandres, pour
construire un quai autour du bassin, pour nettoler- le port et le
havre, en extirper les ancres, qui en marée basse font autant
d'écueils, et marquer avec des balises les routes sinueuses, à peine
connues, par où passoit le navire de Jean Barth quand il revenoit de
combattre les Hollandois. U s'agit de rétablir la citadelle, le fort
Louis, les deux Jettées, qui ont besoin d'être augmentées de 50 toises
chacune, de placer au bout du môle, ainsi prolongé, deux caisses
coniques sur lesquelles seront reconstruits les deux risbans. Le
château Gaillard et la batterie de revers, qui défendront le milieu
de la jettée, seront également rebâtis. (1 er août 1785, p. 555.)
Les ministres sont revenus de Dunkerque. Il parolt qu'il n'a rien
été décidé concernant le port, et qu'au lieu de le rétablir, on en
construira un nouveau à côté de l'ancien. La dépense pour cet objet
n'excédera pas les six millions destinés aux premiers travaux qu'on
étoit dans, l'intention de faire. (15 octobre 1785, p. 313.)
Dunkerque — Réjouissances pour la paix. — Les réjouissances
pour la paix qui se sont faites dans tout le roïaume, eurent lieu ici
le 7 de ce mois (décembre). L'église des Récollets, grande et nouvel-
lement rebâtie, qui sert de paroisse pendant la reconstruction de
notre magnifique église paroissiale, fut superbement illuminée. Un
particulier, ami des muses latines, a parfaitement exprimé, dans les
inscriptions mises sur sa maison, les sujets de joie que cette paix
présente particulièrement aux Dunkerquois : l'abolition des entraves
mises à la navigation et la liberté de rétablir les ouvrages de
notre port.
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Ponite deinde metum> spumas salis sere secate,
Securaz génies ; domiti posuere Britanni
Imperium pelagi, quod vU non jure tenebant.
Hoc opus esse tuum, Lodotce, Europa fatetur. —
Mœnia nostra jacent, hœc diruit invidus Anglus
El portum opplevit ! Domuisli Marte Britannos,
Hex bonel Die : portus paleat, portusque patebit ;
. Diruta, die, surgant munimina, dirula surgent.
(15 janv. 1784, p. 140.)
Dunkerque. — Révolution. — Extrait d'une lettre de Dunkerque,
du 18 novembre : • On a publié aujourdhui la loi martiale dans cette
ville. Le pillage d'une bélandre chargée de bled et destinée pour
Marseille a nécessité cette voie de rigueur. Les trois quarts de ce
bled ont été enlevés par le peuple, malgré les secours réunis de la
garde nationale et des troupes de ligne pour dissiper l'attroupement.
C'est ainsi que le peuple, quand on lui a donné l'exemple de l'insu-
bordination, et qu'on éteint chez lui le respect dû aux loix, à la
religion et à ses ministres, devient féroce et barbare, t (15 déc. 1790,
p. 632.)
Dunkerque. — Visite de Cempereur. — Selon des avis particuliers
de Dunkerque, l'Empereur y arriva le 11 (juin), venant de Fumes,
accompagné du général comte de Tercy, et sans être connu de per-
sonne ; il alla à pied voir le port et les vaisseaux qui y mouilloient.
Un courtier, nommé À. Devenez, conduisit partout S. M. I. sans
savoir lui-môme à qui il rendoit ce service. L'auguste voyageur, en
le quittant, lui demanda son nom par écrit et lui fit présent de
6 louis d'or. Puis, retournant à la poste, une sentinelle le reconnut
et se mit à crier : Vive l'Empereur, ce qui fut aussitôt répété par le
peuple; a ces cris, S. M. I. s' étant levée de sa chaise, répartit : Vive
le roi Louis, et continua aussitôt sa route pour Os tende. (15 juil.
178 1, p. 461.)
Feignies. — Le curé Dubois. — Voir : Maubeuge : Serment.
Flandre. — Intendants. — M. de Blair de Boisemont, conseiller
d'État, étant mort le 8 ce mois, la place de prévôt des marchands
de Pari 8, dans laquelle il auroit succédé au mois d'août prochain à
M. de la Michodière, a été accordée à M. de Caumartin, intendant
de Flandres. M. de Galonné passe de l'intendance de Metz à celle de
Flandres. (15 juin 1778, p. 303.)
Le Quesnoy. — Gouverneur. — M. le marquis de Cernay, lieute-
nant-général, gouverneur du Quesnoy, et beau-père de M. le comte
- de la Marck, vient de mourir dans un âge fort avancé. (45 août 1784,
p. 627.)
- 88 -
Lille. — Le dominicain Richard. — Il vient de paroltre un écrit
scandaleux et séditieux, intitulé: Lettre du Cardinal B. au cardinal
archevêque de Matines. L'auteur de ce libelle veut engager les évo-
ques des Pays-Bas à soulever les peuples contre la liberté Belgique
et à introniser un monarque lointain a travers des fleuves de sang
qu'un pareil projet, si jamais il pouvoit se réaliser, feroit infailli-
blement couler. — Nous sommes obligés,, par des vues de justice et
d'équité, de réfuter un très faux bruit qui attribue ce pamphlet à
un religieux respectable demeurant a Lille, le R. P. Richard. Cette
réfutation ne sera pas longue. Nous pourrions renvoyer à la bonne
logique, au sens droit et sain, à l'orthodoxie, au zèle sage et éclairé
qui caractérisent les ouvrages de ce Bavant cénobite et conclure par
le contraste qui résulte de la comparaison, que jamais le R. P.
Richard n'a écrit ce libelle séditieux, calomnieux et impie. Mais nous
nous contenterons tout uniment de citer les Étrennes adressées
par ce révérend Père a Joseph 17, ci-devant duc de Brabant, comte
de Flandre, etc., aujourd'hui déchu de ces belles provinces. D'abord
pas de contradiction plus formelle qu'un ci-devant duc> un duc
déchu de ses provinces, et un souverain véritable et légitime. Mais
il y a quelque chose de plus ; c'est que dans ces Étrennes il est dit
entre autres éloges qui portent les Belges, précisément comme
s'étant remis dans leurs droits, au dessus des nues : c C'est pour
punir tous ces attentats que le Dieu des armées a commandé a la
victoire de s'attacher aux drapeaux novices de ces braves et religieux
brabançons, à la honte et au grand étonnement de vos soldats
aguerris, dont vous croyez si témérairement la force irrésistible.
Entrez, sire, dans les desseins de Dieu. En dirigeant lui-même, par
une protection visible, l'étonnante révolution qui vous fait perdre une
des plus belles contrées du monde, il ne veut pas vous perdre vous-
même. Pour vous, braves combattants, jeunes héros, glorieux et reli-
gieux vainqueurs, rendez à Dieu seul la gloire de vos triomphes,
puisqu'elle lui appartient toute entière » Prétendre après cela que
le R. P. Richard a écrit le pamphlet en question, ce seroit l'accuser
d'avoir blasphémé contre Dieu, en le rendant complice de la préten-
due révolte ; ou plutôt ce seroit dire qu'il déraisonne et qu'il use du
triste privilège du radotage, octroyé à son grand âge, mais dont
heureusement, par l'intégrité de ses organes et la vigueur de son
esprit, par l'honorable exception enfin, cruda viridisque senectus, il
n'est pas encore dans le cas de faire usage. (1 er août J790, p. 546.)
Amiens, le 3 septembre. On nous écrit de Lille que nous verrons
bientôt ici le R. P. Richard, dominicain, connu par plus d'un ouvrage
estimable, mais qu'on dit être obligé de quitter la Flandre pour avoir
vomi des injures atroces contre la nation Belgique, surtout contre le
— 59 —
clergé et sou respectable chef le cardinal-archevêque de Malines qui
a eu autrefois la charité d'héberger ce religieux, presque toujours
errant et fugitif. On dit que les Vonckistes réfugiés a Lille ont
tellement fourni de thé, chocolat, vins, liqueurs, etc., la cellule
du bon vieillard, que la révolution* qui en janvier lui paroissoit tout
à fait miraculeuse et opérée immédiatement par Dieu môme, est
aujourd'hui un crime affreux et impardonnable. D'où il s'en suit que
Dieu a fait des miracles du premier ordre pour autoriser et conso-
lider le crime. A cela le révérend Père répond que\ lorsqu'il recon-
noissoit le miracle et Dieu auteur ou coopéra teur de la Révolution, il ne
connoissoit paB bien la Joyeuse entrée où il a vu, dit-il, depuis, des
choses qui prouvent que les Belges sont des menteurs, des perfides
et des rebelles que sa conscience lui ordonne de terrasser, comme il l'a
fait déjà dans trois ouvrages (c'est ce que dit très expressément le
R. Père, dans une lettre datée de Lille, le 4 septembre 1790, et
adressée à M. l'abbé Imbert des Motelettes, à Bruges). On dit que si
le révérend Père arrive, Mgr notre évoque, qui ne badine pas avec les
blasphémateurs, ne tardera pas à suspendre a divinis l'auteur de ces
étranges propos et à lui interdire surtout le confessionnal ; d'autant
plus qu'on assure qu'il abuse de son ministère par reconnaissance
pour les bienfaisans Vonckistes de Lille et qu'il refuse l'absolution à
tous ceux qui ne croient pas que des vainqueurs miraculeux sont
des rebelles. (15 sept. 1790, p, 133.)
Voici ce qu'on écrit de Lille, en date du 16 septembre : c Un de
nos pères Dominicains, nommé le père Richard, ne cesse d'inonder
le public de pamphlets, pour opérer une contre-révolution dans la
Belgique et y ramener le prince Autrichien. Notre municipalité qui
ne verroit pas sans inquiétude les armées de ce prince sur nos fron-
tières, se prépare à imposer silence à l'orateur. S'il est vrai qu'il
abuse de son ministère pour faire naître des troubles et relever le
parti dont il épouse les intérêts» comme Ta écrit une personne digne
de confiance à son correspondant, il doit parottre étonnant que le
vicariat de Tournay ne porte point un œil vigilant sur cet objet. •
(1" octobre *790. p. 232.)
Lille. — Le four Déferrez. — Le sieur Déferrez, professeur de
mathématiques à Lille en Flandre, vient d'envoler à l'académie des
sciences le plan d'une invention bien précieuse et bien intéressante;
c'est un four économique de boulangerie, où l'on peut cuire au feu
de charbon de terre et, à son défaut, à celui de tout autre com-
bustible, et de tourbe même. Les commissaires nommés par l'aca-
démie pour examiner ce plan et le mémoire qui y étoit joint, ont
donné dans leur rapport de justes éloges à cette invention qu'ils
trouvent supérieure à celle des nouveaux fours de Prusse, quant à
— 60 -
la construction, la solidité, la propreté du fournil et l'économie.
Les boulangers ont observé qu'avec ce four on pouvait faire, en
24 heures, 18 cuissons au moins, avec 5 livres de combustible,
tandis qu'avec les fours ordinaires, il faudroit, pour le même nombre
de cuissons, 36 heures au moins et plus de 16 livres de bois. Il peut
donc être de la plus grande . utilité aux munitionnaires de vivres,
pour la subsistance des garnisons, à la fourniture du biscuit des
embarquemens, aux grandes administrations d'hôpitaux, aux bou-
langers, etc. Les commissaires jugent qu'il pourroit, introduit dans
la marine, fournir, avec peu d'embarras et de dépenses, du pain
frai 8 aux officiers et aux équipages des vaisseaux, etc. L'avantage
de le chauffer avec toutes sortes de combustibles est d'autant plus
important que, depuis une quinzaine d'années, la rareté du bois
paroît s'étendre. (15 oct. 1783, p. 317,)
Lille. — Garnison. — Le 17 avril. Une scène meurtrière vient
d'affliger notre ville. Une querelle, dont on ignore l'origine, avoit
désuni deux régimens de la garnison. Le 7 de oe mois ces guerriers
commencèrent à se sabrer. On crut, vers le soir, être parvenu a les
rapprocher; mais, le lendemain, la discorde s'empara des quatre
régimens qui composent la garnison, et, dans l'après-midi, ce n'étoit
que carnages dans les rues. On compte qu'il a été tué, dans cette
bagarre du huit, sept hommes, et qu'il y a eu un plus grand nombre
de blessés. On a d'abord expédié un courrier en cour pour informer
le ministre de cette malheureuse affaire.
M. le marquis de Livarot, détenu prisonnier dans la citadelle de
cette ville depuis la fatale journée du 8, est parti hier pour Paris,
d'après un ordre du Roi, pour rendre compte de sa conduite à
l'assemblée nationale, au Roi et au ministre.
Les quatre régimens qui composent notre garnison actuelle, ne
pouvant plus sympathiser ensemble, partiront mercredi prochain.
Colonel-général se rendra à Dunkerque, la Couronne a Béthune,
Royal-des-vaisseaux à Mézières, et les Chasseurs de Normandie
à Philippeville. Les régimens qui viendront les remplacer et com-
poser notre garnison sont : Beaujolois, en garnison à Dunkerque ;
Brie, à Condé ; Dillon, à Bergues ; et Colonel-général Cavalerie, à
Sedan. (I er mai 1790, p. 61.)
Lille. — Hôpital militaire. — La sagesse du gouvernement vient
de faire éclore un règlement concernant les trois amphithéâtres
établis dans les hôpitaux militaires de Strasbourg, Metz et Lille. Il
contient 32 articles où il est dit que le démonstrateur chirurgien
fera des leçons de chirurgie et d'anatomie, pour lesquelles il jouira
de 400 livres dappointemens du Roi, outre ses gages, et de 200 livres
— 61 —
en sus, pour l'entretien des pièces anatomiques et antres frais
d'amphithéâtre. Son cours d'anatomie doit commencer au premier
octobre par l'ostéologie; viendra ensuite la miologie, la splanchno-
logie, l'angiologie et la névrologie. Après ce cours, il procédera à
celui d'opérations, conjointement avec le chirurgien-major, et finira
par un cours de bandages. Le premier juin suivant, il commencera
un cours de principes de chirurgie, sur les saignées, les plaies, les
fractures, les luxations. Il y aura un démonstrateur apothicaire
qui sera choisi pour donner des leçons de pharmacie, de chymie et
de botanique ; il jouira des mêmes appointemens que celui de chi-
rurgie. — Indépendamment des médecins emploies dans ces trois
hôpitaux, Sa Majesté admet, dans chacun d'eux, quatre médecins
surnuméraires, sans appointemens, qui porteront l'uniforme des
médecins ordinaires, mais sans boutonnières au collet. Ils seront
obligés d'assister à tous les cours, opérations et ouvertures de
cadavres qui se feront dans lesdits hôpitaux, et d'y faire des obser-
vations sur chaque genre de maladies, sous l'inspection néanmoins
du médecin titulaire. Il sera fait chaque année un cours de physio-
logie par le plus habile des médecins surnuméraires à qui il sera
accordé une gratification de 300 livres par année, et il sera préféré
pour remplacer les médecins titulaires et en chef des hôpitaux
militaires. Il y aura en outre huit chirurgiens surnuméraires externes
et quatre apothicaires surnuméraires externes, lesquels seront assu-
jettis a assister régulièrement à leurs cours respectifs ; et dans
l'assemblée du 1 er juin suivant, on décernera, en. présence de l'in-
tendant ou du commissaire des guerres, deux prix de la valeur de
120 livres chacun, aux deux élèves surnuméraires en chirurgie qui
se seront le plus distingués dans l'examen précédent, et un pareil
au pharmacien surnuméraire qui l'aura mérité par ses eonnoissances,
ses mœurs et son exactitude. Tous ces élèves en médecine, chirurgie
et pharmacie, seront préférés dans le service des armées, des régi-
mens et des hôpitaux de Sa Majesté. Indépendamment des cours de
chirurgie et de pharmacie, les médecins-titulaires et chirurgiens-
majors de chacun de ces trois hôpitaux feront des cours particuliers,
les premiers sur la médecine pratique, et les derniers sur les maladies
chirurgicales et vénériennes ; ils auront les uns et les autres, pour
cet objet, une gratification annuelle de 300 livres. Tous les élèves
seront obligés d'assister à ces cours. Les compositions galéniques
et chymique8 se feront en présence des médecins, chirurgiens et
apothicaires de ces hôpitaux, pour plus grande sûreté et exactitude
dans les remèdes. (1er mai 1777, p. 68.)
Lille. — Le jésuite Waslelain. — Voir .Maroilles, Oh. Wastelain.
— 62 —
Lille. — Manufacture. — Les manufactures de Lille en Flandre
sont chargées de commissions pour les étoffes et draps qu'elles
fabriquent. Ce sont les Américains qui leur ont donné la préférence.
(15 mai 1783, p. 147.)
Lille. — Ouragan. — Lettre écrite à M. de Calonne, intendant de
Flandre et d'Artois par le sieur Défierez, professeur de mathéma-
tique; de Lille, le Vô février. — - Vers i heures et un quart ce matin,
le baromètre étant au-dessous de 27 pouces d'élévation, la dilatation
du thermomètre au mercure de Réaumur, entre 9 et 11 degrés, une
colonne ou trombe de vent aïant pris une direction d'ouest-quart au
sud, à Test-quart de nord- est, et d'une largeur de 200 toises, fut
dirigée entre le manège militaire de la porte de la Barre (dont un
des coins fut. enlevé) et l'église du collège de cette ville.
Du village de Wazemme, cette colonne d'air rasa la partie supé-
rieure du parapet au-dessus de la grille du haut, se jetta sur le faite
de la manufacture d'indienne du sieur Durot, renversa toute la
couverture sur les maisons de la rue de l'Arcq, les endommagea
beaucoup et rompit une partie du garde-fou du pont y attenant,
quoique ce garde-fou fût de fer et donnât peu de prise au vent. La
colonne, se resserrant dans le canal, en suivit les détours, acquit
par ce moyen plus de force, et enleva la partie du toit de l'arsenal
du côté nord-ouest, renversa tout le hangard de l'arsenal sur les
derrières des bâtiments de la chambre des comptes, ce qui causa de
grands ravages dans les bâtiments voisins. Le vent, continuant sa
direction le long du canal, en faisant toujours de grands ravages,
alla enlever les trois quarts du toit de l'hôtel du prince de Robec,
jetta dans le jardin les débris de la charpente, et renversa tout un
pan de muraille. Elle (sic) se dirigea ensuite vers le clocher des
Dominicains, l'abattit totalement a la gauche du chœur de leur
église, et sa chute, avec celle des cloches qu il renferment, écrasa
un assez grand corps de bâtiment avec un tel fracas que Ton crut
que c'étoit un tremblement de terre. Une grande partie de la couver-
ture de l'église fut aussi enlevée à l'ouest ; alors la direction de
cette trombe changea vers l'est, fit du ravage dans les vitrages de
l'hôtel d'Avelrn, renversa la guérite de la porte du sieur Depont-
le-roi, directeur du génie, enleva une partie du toit du couvent des
Ursulines, et, continuant sa direction entre les Urbanistes et la
porte Saint-Maurice, alla renverser le moulin appelle au Soleil-levant
et celui de la Louvière, situés sur le chemin de Roubaix. Tout
l'espace compris entre le canal de la grille du haut et la rue de la
Barre offre un aspect semblable à celui qui seroit causé par un
bombardement. Les maisons depuis le rempart jusqu'au dessus des
— 63 —
Dominicains, dans la largeur de 200 toises, sont endommagées consi-
dérablement. La perte que cet ouragan, qui a duré 10 heures de
suite, a pu causer à toute cette ville, ne peut encore s'évaluer; elle
est sûrement considérable; celle du seul couvent des Dominicains
est estimée 30.000 livres. (15 mars 1781, p. 448.)
Lille. — Le pharmacien Carelte Sohies. — Les feuilles publiques
ont parlé de la découverte d'un Bernardin, qui, sans feu, est par*
venu à échauffer une chambre, laquelle a conservé le même degré
de chaleur pendant deux heures; il ne s'agissait que d'une boule
d'étain à laquelle le religieux communiquoit une chaleur brûlante,
en moins de deux minutes. M. Carette Sohies, maître en pharmacie
à Lille, vient de faire publier, à ce sujet, ce qui suit : f Dans un
vase d'étain, qui doit être fermé avec un couvercle à vis, j'introduis
quelques morceaux de chaux vive, après les avoir plongés un instant
dans l'eau froide. Je referme le vase, et, en moins de deux minutes,
il se trouve échauffé à ne 'pouvoir plus le toucher. Ce vase peut
servir à échauffer le lit d'un malade, garantir du froid un voyageur
dans sa voiture, donner une chaleur modérée dans le comptoir d'un
négociant, enfin être d'un grand avantage dans les hôpitaux et chez
les indigens, vu qu'il ne leur en coûtera que la peine, la substance
qui leur aura servi a se chauffer pouvant être employée à d'autres
usages, comme si elle n'avoit pas encore été mise en œuvre. »
(15 oct. 1786, p. 313.)
Maroilles. — Charles Wastelain. — Charles Wastelain, ex-jésuite,
né à Maroilles dans le Hainaut, en 1694, est mort à Lille le 24
décembre 1782, à l'âge de 88 ans, après s'être distingué par la culture
des belles-lettres dans lesquelles il exerça durant vingt ans les
jeunes religieux de la Société, par sa vaste érudition, les connois-
sances des langues, surtout du grec et de l'hébreux, et plus encore
par sa modestie, sa tranquillité et sa candeur. Il a conservé jusqu'au
dernier instant d'une vie active, laborieuse et très édifiante, un
jugement sain, lumineux, et beaucoup de zèle pour la religion, dont
il étoit un habile ministre ; simple dans ses mœurs, ferme dans ses
* décisions toujours claires et savantes, il étoit chéri de tous les
citolens, et n'avoit d'autre passion que l'amour de l'étude et la
gloire de Dieu. Ce qui rendra surtout sa mémoire durable est la
Description de la Gaule Belgique selon les trois âges de l'histoire^
avec des cartes géographiques, à Lille, chez Cramé, 1161, 1 vol. in-b°,
ouvrage qui mérite une place distinguée dans toutes les biblio-
thèques. L'auteur peut être mis à côté des Ortelius, des Jansson,
des Merula, des Valois, des d'Anville, etc. Né avec une imagination
froide, mais avec une judiciaire ferme et une mémoire heureuse, le
— 64 —
P. Wastelain a donné à son ouvrage le mérite le plus assorti à sa
nature et le plus propre à en assurer le succès, la précision, la clarté
et l'exactitude. (15 février 4783, p. 312.)
Maubeuge. — Accident mortel. — Il vient d'arriver a Maubeuge un
accident qui a consterné toute la ville. Le S r Daré, entrepreneur de
la manufacture des armes, se préparait à faire, en présence de
l'inspecteur, officier d'artillerie attaché à sa manufacture, répreuve
d'un certain nombre de pistolets, qu'il avoit fait fabriquer pour le
Roi. M. de Rocheret, lieutenant-colonel d'artillerie étoit présent à
cette épreuve. Les pistolets étoient arrangés, suivant l'usage, sur
une grande table, pour être ensuite transportés à bras dans une
grande cour ; ils avoient été chargés à double et triple charge,
amorcés et épingles. Les traces de poudre étoient restées sur la
table, lorsque l'inspecteur, résidant à la manufacture, a fait jouer
imprudemment, près de la table, la batterie qui sert à faire partir
à la fois les armes soumises à l'épreuve. Quinze personnes ont été
percées de plusieurs balles et de canons qui n'étoient pas fixés ; sept
autres, du nombre desquelles sont l'entrepreneur et l'inspecteur, ont
été tuées. M. de Rocheret a été porté si grièvement blessé dans son
carrosse, qu'il étoit à peine arrivé qu'il est expiré. (I" mai 17.81, p. 66.)
Maubeuge. — Chapitre. — Voir .* Denain, Chapitre.
Maubeuge. — Gouverneur. — Sa Majesté a disposé du gouver-
nement de Maubeuge, vacant par la mort du comte de Graville, en
faveur du marquis Dessalles, lieutenant général. (1 juin 1777, p. 232.)
Maubeuge. — Oraloriens. — Extrait d'une lettre de Mons à l'au-
teur du Journal, le 19 juin : « Vous avez dans un de vos numéros
transcrit un passage de la gazette de Harlem, où Ton parloit des
oratoriens de France comme plus favorables que d'autres à l'émission
du serment civique. J'ignore ce qui s'est passé dans l'intérieur de la
France, mais j'ai vu arriver ici tous les Oratoriens de Maubeuge,
expulsés de cette ville pour avoir refusé le sacrilège serment, et
conduits par 50 hommes de la garde nationale jusqu'au territoire
Autrichien. » (15 juil. 1781, p. 449.)
Maubeuge. — Serment. — Le 15 avril. On a vu circuler ici, avec
autant de scandale que de pitié, une rapsodie intitulée : Lettre d'un
curé du ci-devant Hainaut françois à l'assemblée nationale au sujet
du serinent. Jamais le délire de l'apostasie la plus lâche n'a produit
des argumens semblables à ceux de ce curé, qui a la bonhomie (car
le mot d'impudence est dans toutes les occasions un peu dur) de se
nommer et de s'annoncer pour l'apôtre du serment civique décrété
par ce qu'il appelle V auguste sénat françois et préconisé par le
— 85 —
sublime orateur, M. de Mirabeau, qui par une éloquence mâle et sédui-
sante s'est efforcé de montrer combien rassemblée, en dépouillant le
clergé, répand de splendeur et de libéralité sur Véglise de France.
Le curé jureur trouve que les opinions sont partagées, puisqu'entre
plus de 130 évoques de France, quatre ont préféré leurs possessions
et leurs titres à la confession de la foi catholique. L'accommodant
curé prétend que par des restrictions internes on peut prêter tous
les serments possibles, parce que Dieu, dit-il, connoit le fond des
cœurs et Vintention de celui qui s'oblige. Ainsi rien ne devoit
empocher les premiers chrétiens de jurer qu'ils adoreroient les idoles,
pourvu que leur intention fût de n'en rien faire. Ce serment, ajoute-
t-il, s'il regarde les choses spirituelles, est frappé de nullité ; on peut
donc le prêter parce que Qieu n'accepte rien d'opposé aux lois saintes,
etc.
Le galimathias de ce bon-homme ne méritoit sans doute pas qu'on
en fit mention ; mais l'empressement avec lequel il a distribué le
baragouin apologétique de sa désertion, en indiquant plusieurs
libraires de la frontière belgique qui débitent le fruit de 8a plaisante
théologie-, nous a paru un motif suffisant pour ne pas le passer entiè-
rement sous silence. Une autre raison contre ce silence est un trait
digne des premiers siècles de l'église, trait que le jureur rapporte
lui-même par un aveuglement bien digne de la cause qu'il défend.
Le voici ce trait qui doit immortaliser la mémoire d'un homme
comparable aux Polycarpe et aux Àthanase. c Au moment que ce
décret arriva chez un de mes confrères du voisinage, M. Dubois,
curé de Feignies, ce bon, vertueux et paisible pasteur s'écria :
Ah ! ce décret me conduira au tombeau l Après le souper, il ajouta
l'expression suivante : J'aimerois mieux mourir que de faire ce ser-
ment l Et le brave pasteur, aimé, chéri de ses paroissiens, et si bien
fait pour l'être, fut trouvé, le lendemain matin, mort dans son lit.
Je l'ai vu de mes propres yeux, cet aimable confrère ; son visage
n'étoit pas encore enveloppé du linceul mortuaire, lorsque je me
suis transporté à son presbytère ; il étoit encore dans la même
attitude où la mort, par son coup funeste, l'avoit fixé. *
C'est l'apostat lui-même qui rapporte cet exemple et qui a le cou-
rage de respirer encore . (Il en conclut plaisamment que, puisque les
honnêtes gens meurent de douleur à la seule proposition de ce
serment, il faut jurer et vivre* Vivez, venez, jurez, s'écrie-t-il avec
r enthousiasme d'un charlatan de foire. Le pauvre chrétien n'a pas lu
le livre où il est dit : Qui voluerit animam suam salvam facere,
perdet eam, et qui odit animam suam in hoc mundo, in vitam
œternam custodit eam.) Kt toi, siècle de mensonges et de
Balletin, septembre 1900. 5.
— 66 -
bassesses, hâte-toi de précipiter ton cours et de t'ablmer dans la
nuit des tems ; tu vois que sous ton infâme empire il y a encore
des hommes dont tu n'es pas digne. (1"* mai 1791, p. 66.)
Valenciennes. — Ascension aérostatique. — M. Blanchard avoit
affiché son expérience pour le 26 (mars) si le tems le permettoit;
mais il fut si variable qu'il ne lui fut pas possible de partir. Comme
il y avoit beaucoup d'étrangers, il y eut aussi beaucoup de mécon-
tens. Le lendemain, le tems n'étant pas plus favorable, étant prêt
à midi et voulant contenter le public, quoiqu'il l'eût prévenu du
risque qu'il y avoit de ne pouvoir sortir de l'enceinte d'où il devoit
s'élever, à cause du vent, entendant le murmure de plusieurs milliers
de personnes assemblées, il a fait sortir cinq ballons, dont un étoit
plus élevé que les autres d'environ six pieds, il a attaché la corde
de chacun à sa nacelle . "Comme il commençait à s'élever, un tour-
billon de vent poussa ses cinq ballons et sa nacelle contre la tour
d'un clocher où les filets d'un ballon furent accrochés. Qu'on juge
de la fraïeur d'une foule innombrable de spectateurs ! On l'a cru
perdu; mais il arracha son ballon, en en déchirant le filet; ainsi
dégagé, un autre tourbillon le porta sur une cheminée des casernes ;
il travailla de nouveau à s'en dégager et, avec ses mains, jelta la
partie de maçonnerie qui l'y retenoit. Alors il s'est élevé au dessus
de la ville et est allé tomber aux environs de l'abbaïe de Saint Ghi-
lain, située a quatre lieues d'ici; par un nouveau malheur, un ballon
s'étoit engagé danB un arbre, d'où quarante païsans l'ont heureuse-
ment retiré. (15 avril 1787, p. 618.)
Valenciennes. — Défense. — On apprend de Valenciennes que
l'assemblée nationale a jugé à propos de faire inonder les environs
de cette ville, crainte d'une invasion, dont cependant rien n'annonce
la proximité; il est à remarquer seulement que le prince de Lambesc
a, depuis peu, le commandement de la brigade de troupes impériales
a Tournay et dans le Tournésis. Ce prince et le prince de Vaudemont,
étant de la maison de Lorraine, sont entrés au service de l'empereur,
l'un avec grade de lieutenant-général, l'autre de colonel. (15 juil.
4791, p. 445.)
Valenciennes. — Serment. — Le 24 février, cette ville, toujours
attachée aux vrais principes de la foi, vient de reconnottre dans ses
partisans les plus zélés défenseurs de cette foi sainte. Sur trente
fonctionnaires publics qu'elle renferme, elle n'en a vu aucun qui ait
même douté qu'il dût prêter le serment, malgré les insinuations et
les libelles qu'on avoit répandus pour les séduire. Tous, fermement
établis dans leurs principes, ont préféré plutôt obéir à Dieu et à leur
conscience que de se condamner à l'infamie et à l'opprobre par une
— 67 —
apostasie marquée en prêtant le serment. (15 mars 1791, p. 472.)
A Valenciennes, lea fonctionnaires, au nombre de trente, y compris
neuf curés» sont tous restés purs dans la foi; aucun n'a démenti
l'opinion qu'on avoit du clergé de cette ville. (1 er avril 1791, p. 539.)
VauceUe. — Abbaye. — L'abbale de St Vauxelle (tic), vacante par
la mort du dernier abbé, a été donnée & Dom Beuvrion (sic), prieur
de ladite abbale ; mais on lui a imposé préalablement plusieurs pen-
sions, savoir : 15.000 livres pendant 20 ans pour les réparations du
collège de N avare, 2.400 pour le séminaire de Cambray, 9.000 livres
pour le baron de Vessemberg, grand prévôt de Spire, et 2.000 livres
pour l'abbé Péchinot. (15 août 1780, p. 650 )
Waziers. — Curé constitutionnel. — Voici la Réponse authentique
d'un prêtre catholique élu à fa cure de Waziers en Flandre à mes-
sieurs les électeurs du district de Douai : t II m'est bien flatteur,
Messieurs, d'avoir réuni vos suffrages et tout semble me presser de
me rendre à votre invitation; mais j'apprends que la cure de Waziers
n'est pas vacante. Il répugne à la délicatesse et à l'honneur de
prendre la place d'un autre, surtout d'un vrai pasteur, qui, en sacri-
fiant tout à sa conscience, se montre par là même plus digne de la
remplir. Ce seroit à mes yeux, et au jugement de ceux qui pensent,
un manque de sentiment et d'honnêteté que je ne pourrois jamais
ni me dissimuler, ni me pardonner. Trouvez bon, Messieurs, que je
préfère aux avantages que vous voulez bien m' offrir, votre estime et
celle de tous les gens de bien.— D'ailleurs, en acceptant, je trompe-
rois votre confiance. Vous voulez donner un curé à la paroisse de
Waziers, et elle n'en auroit pas ; sans pouvoirs et sans mission de
l'église, je ferois les fonctions de pasteur, et je ne ferois rien ; mon
ministère, frappé de stérilité, seroit illusoire et sacrilège; je trom-
perois le peuple et je me perdrois avec lui. Enfin je serois un intrus
schismatique ; et, s'il faut vous le dire, vous, en nommant sans
pouvoirs et contre les règles de l'église, vous préparez le schisme,
et moi, en acceptant, je le consomme. Je fais à ma religion une
plaie peut-être incurable et je me rends responsable de toutes les
suites affreuses de mon intrusion. — Kt ce n'est point ici une opinion
particulière, une idée exagérée. Ce sont les principes de notre caté-
chisme; c'est la doctrine de toute l'église et de tous les teins, c'est
l'enseignement unanime de tous nos évêques établis de Dieu pour
être nos maîtres et nos juges dans la discipline et dans la foi ; c'est
le jugement du souverain Pontife, déjà manifesté d'avance par diffé-
rons témoignages authentiques et maintenant surtout par son bref
adressé au clergé de France et qui est enfin imprimé et répandu dans
toutes les provinces; en un mot, c'est le jugement de l'Église, à
— 68 —
laquelle Dieu nous ordonne d'obéir comme à lui-môme, cous peine
de n'être plus catholiques et enfans de l'Église. Eh! qui suis-je,
moi, pour oser condamner son jugement irréfragable, et pour
m'élever contre cette autorité respectable et sacrée, que Dieu lui-
même m'a donnée pour règle infaillible de ma foi et de ma conduite,
surtout quand je vois la plus grande et la plus saine portion de
rÉglise de France sacrifier tout, s'exposer à tout, souffrir tout
pour y rendre hommage, et, de l'autre côté, ce qu'il y a de moins
estimable dans le clergé (car permettez que je le dise) avec quelques
honnêtes gens foibles ou séduits, qui, en jurant, gagnent tout et
ne perdent rien, et dont, par conséquent, les témoignages inté-
ressés ne prouvent rien? — Oui, Messieurs, dans cette opposition
malheureuse entre la loi de Dieu et la loi des hommes, entre les deux
partis qui suivent Tune ou l'autre, la vérité se montre avec des
caractères visibles et frappans a qui veut voir. La question présente
est pleinement éclaircie; les sophismes intéressés de l'ignorance et
de la mauvaise foi sont réfutés ; l'autorité et l'unanimité des pas-
teurs a tout dit pour quiconque est catholique, et, ce qui ajoute
encore à l'autorité de leur enseignement, ils sont dépouillés, pros-
crits, maltraités, persécutés pour la vérité. On dit que c'est pour
conserver leurs biens et pour opérer une contre révolution; calomnie
absurde réfutée par les faits, et qui tombe d'elle-même. Pour moi
qui n'ai pas juré, je vous proteste que je suis plus disposé que tous
les jureurs à donner, s'il le falloit, mon sang et ma vie pour la
paix, le salut et le bonheur de ma patrie, et je puis répondre des
mêmes dispositions dans tous les bons ecclésiastiques non jureurs
que je connois. » Signé ; F prêtre catholique. (15 juin 1791,
p. 310.)
/
69
ORIGINE
DE LA
MAISON NOBLE ET CHEVALERESQUE
du. Cliasteler de Moulbais
PAR
M. le comte du CHASTEL
Membre titulaire de la Société d'études de la Province de Cambrai.
« Une famille noble et chevaleresque de
d toute antiquité est l'égale absolue d'une
» famille princière, car celle-ci ne peut être
» que noble et chevaleresque, ou moinn. »
Le comte P.-A. du Chastkl.
Jusqu'à ce jour les premiers degrés de la filiation des
du Chastelbr de Moulbais étaient inconnus. L'idée préconçue
d'une origine princière avait dévoyé les généalogistes. Aussi
devons-nous commencer par déblayer du fatras délaissé par nos
prédécesseurs, les degrés qui se partagent les XIII e et XIV e
siècles, avant de donner le crayon clair et précis que nos
recherches nous ont permis d'établir.
Il y eut, dans le Hainaut et dans le Tournaisis, trois familles
nobles, une famille anoblie et plusieurs familles patriciennes se
nommant dou Casteler, du Casteler ou du Chasteler, que nous
avons toutes étudiées suffisamment pour nous convaincre qu'elles
étaient étrangères les unes aux autres et qu'aucune d'elles n'était
issue de la Maison de Lorraine .
Celle qui fut la plus importante dès le début du XIV e siècle est
une branche de la Maison de Denain, dont sont aussi sortis les
seigneurs de Haynin-lès-Saint-Ghislain en Hainaut. Elle paraît
avoir pris son nom du fief de la Castellerie ou du Casteler à
Bouchain qu'elle possédait à l'époque de la formation des noms
patronymiques. Ses armoiries sont à la croix engrélée ou denchée,
— 70 —
souvent accompagnée d'un franc-canton, parfois semé de fleurs
de lis ou de mouchetures d'hermine l .
C'est le marquis du Chasteler de Courcelles qui, le premier, fit
connaître cette lignée dont il se servit comme moyen de suture
pour joindre sa propre famille aux du Chasteler ou du C^dtelet
lorrains.
Il faut avouer que les prénoms des membres du ramage 2 de
Denain se prêtaient à ce jeu, car ils sont alternativement : Jehan
etThierri, Thierri et Jehan, parmi les seigneurs de Hellemmes-
en-Ostrevant et de Bellaing-lès-Valenciennes, durant le XIV e siècle.
Le dernier de cette noble race que nous ayons rencontré dans nos
recherches, est Jehan du Chasteler qui posa son scel à la croix
denchée et au franc-canton hermine au bas du traité fait à Mons,
le 18 septembre 1428, pour la cession du Hainaut par la comtesse
Jaque, duchesse en Bavière, au duc de Bourgogne, Philippe III 3 .
Les alliances connues de cette famille du Chasteler sont prises
dans les maisons de Bouchain, de Ville-sur-Haine, de Houcourt
(Haucourt en Cambrésis), de Hennin - Liétard dit de Fontaine
(l'Évêque), de Bayne, de Barbençon-Jœumont, de Blicquy. et peut-
être de Lalaing 4 .
La deuxième famille noble nommée du Casteler eut aussi pour
nom Sarrasin. Elle débute en 1296, par Wautier Sarrasin, sire
du Casteler et de Noëvemaison, qui déclare avoir repris en fief
liège du comte de Hainaut, la ville de Raucrois (Rocroi), le riere
(le tiere ?) et appertenances, par charte passée à Valenciennes, le
dimanche avant Pâques fleuries 1296 b . Les travaux du marquis
du Chasteler et de F.-V. Goethals ne font pas mention de ce
1. G. Demay. Les Sceaux de la Flandre. Paris, Imprimerie nationale, 1873,
tome I, p. 92, n° 689, et tome II, p. 19, n°* 5014 et 5016.
2. L'expression ramage est employée en héraldique pour désigner une branche
de juveigneurs ou de cadets d'une maison seigneuriale.
3. G. Demay. Les Sceanœ de la Flandre. Tome I, p. 92, n° 688.
4. Archives de Tournai. Chirographes de la Cité, Layette de 1445. Acte du
21 mars 1445 (1446 n. st.), où il est dit que Jehan de liasse était le tuteur de
Haquinel (Jehan) et de Sainctine du Casteler, enfants de feu Jehan da Casteler,
écuyer, et de feue Jehane de Lalain.
5. 1297 n. st. — C lc de Saint-Génois de Granddreucq. Monuments anciens,
t. 1, p. 353.
— 71 —
Wautier Sarrasin, lequel' est pourtant le vrai prédécesseur de
Jean Sarrasin du Chasteler, écuyer, qui reçut à titre viager
d'Edouard, comte de Bar, la terre et seigneurie de Brouaine ou
Brouenne, sise aujourd'hui dans le département de la Meuse, aux
environs de Montmédy 4 .
Quant k la troisième famille noble dite du Casteler ou du Chasteler
nous allons nous en occuper plus loin, en prouvant qu'elle est une
branche cadette de l'antique et chevaleresque maison de Pottes-
sur-1'Escaut.
Passons maintenant à la famille anoblie. C'est chez celle-ci que
nous trouvons la plus ancienne mention de l'idée d'une origine
lotharingienne. Mais les prétentions qu'elle émit ne furent pas
énormes. Alors on ne visait pas à la princerie et on ne voulait de
plus digne ancêtre qu'un officier du duc de Lorraine. De là
surgit une filiation composite qu'on trouve au folio 60 verso
du tome second du Miroir Armoriai de Guillaume Créteau,
lieutenant roi d'armes 2 .
On voit dans ce manuscrit que Oudart du Chasteler, fauconnier
du duc de Lorraine, est inhumé dans le chœur de l'église de
Sorcy-lès-Commercy, du côté du septentrion ; qu'il fut père de
Jaquemart du Chasteler, marié avec Gertrude Carpentiei- dit
du Bos, union dont vint Nicolas du Chasteler, époux de Jeanne
Bernard, fille de Simon Bernard, dit à la Barbe, et de la sœur de
messire Gérard de Hurtebize. C'est à ce Nicolas qu'on attribue
pour fils, messire Arnould, seigneur du Chasteler en la paroisse
de Mainchart 3 en Hainaut, à qui l'on donne pour femme Marguerite
Villain, et pour enfants, Bertrand, seigneur du Chasteler,
Marguerite, religieuse à l'hôpital de le Plancque à Tournai, et
Guillaume.
Or, il résulte de nos investigations dans les Archives tournai-
siennes que Oudart du Chasteler, s'il a réellement existé (ce dont
nous doutons), n'a pu avoir la moindre accointance avec le mar-
1'. F.-V. Goethals. Miroir des Notabilités nobiliaires, etc., Bruxelles, Polack-
Duvivier, 1863, in-4', tome II, p. 851, ligne 34.
2. Manuscrit CCXXIIl (223) de la Bibliothèque de Tournai.
3. Nos connaissances géographiques ne sont pas assez grandes pour découvrir
en Hainaut, l'idéale paroisse de Mainchart.
- 72 —
chand grossier (ou en gros). Jaquemart du Casteler, bourgeois de
Tournai, qui testa dans cette ville le 2 août 1454, et qui épousa
vraiment Gertrude Carpentier dit du Bôs . Ce Jaquemart fut bien
le père d'un Colart ou Nicolas du Casteler, époux d'une Jeanne
Bernard, issue d'une branche cadette des Bernaro à répée*.
Mais ce Nicolas, qui fut père de Guillaume du Casteler-Mondet,
aïeul de Guillaume du Casteler-Alegambe et bisaïeul de Quentin
du Casteler-de Calonne, écuyer, bailli de Ligne en 1585*, n'a
jamais eu pour fils, Arnould seigneur du Chasteler et père de
Bertrand, noble personnage que nous retrouverons avec son fils
dans la descendance des sires de Pottes, du Casteler à Pottes et
de Moulbais.
Quant aux familles patriciennes dites dou Casteler qu'on trouve
établies dans Tournai dès le XIII e siècle, le plus ancien bourgeois
de ce nom dont nous avons pris note est Jakemes dou Casteler,
échevin en 1245. Un Jehan del Casteler, qui vendit en 1250, une
maison sise rue des Moulins h Bertrand de Haudion, fut auteur
d'une lignée où trois Evrard du Casteler se succèdent, coup sur
coup, et qui dura jusqu'au XV e siècle.
Comme on le voit aucune de ces familles n'est d'origine prin-
cière. Il y a longtemps que nous soupçonnions cela, car le
Cartulaire de Cambron 3 en nous faisant connaître un « Willaumes
uou Castelleir, sires de Muulebais » en 1316, nous avait appris
quelles fausses pistes avaient suivies le marquis du Chasteler et
Goethals dont les œuvres ne pouvaient être que frelatées . Malgré
cela, nous ne savions rien de l'origine réelle, lorsque le samedi 10
juin 1899, dans la vente faite à Londres, d'une partie des Archives
du célèbre bibliophile de Cheltenham, sire Thomas Phillips, un lot
fut adjugé à la ville de Tournai que représentait son archiviste,
1 . Cette branche patricienne, mais non noble, portait des armoiries semblables
à celles de la branche anoblie. Cela se voit par les quartiers d'anciennes epitaphes.
2. AncmvES de Tournai. Compte de tutelle de Loys et d'Agniès du Gahdin,
enfants de feu Melchior et de feue A g nié s du Chasteler (12 décembre 1585.)
3. Collection de chroniques belges inédites publiées par ordre du gouvernement.
Monuments pour servir à i histoire des provinces de yamur, de Hainaut et de
Lu.vembourg. Tome II, Cartulaire de Cambron, édité par le chanoine J.J, de S m et.
Bruxelles, Hayez, 1809, in-4°. — Annales de la Société historique et archéologique
de Tournai. Tome I. Tournai, H. et L. Casterman, 1896, p. 18G, en note.
— 73 —
M. Adolphe Hocquet, notre confrère. Or ce lot contenait un acte
qui détruit pour toujours les ambitieuses visées ducales et
lorraines qu'eut la Maison du Chasteler de Moulbais . Cet acte est
une charte datée de Tannée 1264 et vidimée par Hellin, sire de
Cysoing, en 1268. On y voit figurer, comme personnage principal,
« Jehan dou Casteler, fils de Bauduin de Potes . » Cette mention,
jointe aux deux pots du cimier des armoiries des du Chasteler,
nous révéla sur le champ la source de la famille, et désormais
était né le crayon généalogique que nous plaçons ci-dessous.
Généalogie des DU CHASTELER DE MOULBAIS antérieu-
rement k l'année 1500, suivie des seigneurs DU CHASTELER
(à Pottes), qui sont issus de ce sang.
I, — Gérard I dk Pottbs, chevalier, sire de Pottes. etc., 4191.
Par la même charte, Mathilde, dame de Chin, et Gérard, seigneur
de Pottes, chevalier, cédèrent à l'abbaye d'JSename, les droits qu'ils
possédaient sur des pâturages situés entre Kscanaffie et Germenis *.
Gérard fut père d'un fils légitime nommé Bauduin , qui suit» II.
II. — Bauduin db Pottes, chevalier, sire de Pottes, etc., 1225.
Ce seigneur confirma la cession de droits sur des pâturages que son
père avait faite en 4191 au profit de l'abbaye d'Eename *.
Bauduin laissa au moins deux fils légitimes :
4° Gérard II de Pottes, écuyer, puis chevalier, seigneur de Pottes,
etc., époux d'Àlexandra de Rieulay , gavenière de Douai 3. Il fut
père de plusieurs enfants parmi lesquels nous connaissons :
A. Gérard III, sire de Pottes et de Lambersart, chevalier, qui
continua la ligne aînée de la maison de Pottes dont sortirent des
branches cadettes; B. Bauduin de Pottes, dit de Rieulay, gave-
nier de Douai *.
2" Jehan DE POTTES dit dou Casteler, qui suit, III.
1. Charles Piot. Cartulaire de l'abbaye d'Ecriante, publié sous le patronage
de la Société d'émulation de Bruges, à Bruges en 1881, in-4°, page 79, Charte
de U9i.
2. Idem, ibidem. Page 119, Charte de 1225.
3. F. Brassaht. Histoire du château et de la chàtellenie de Douai. Douai,
Crépin, 1877, in-8*, tome II, pages 577-578.
4. Idem, ibidem. Page 580.
— 74 -
III. — Jehan dk Pottes, dit dou Casteler^ écuyer, puis chevalier,
seigneur du Casteler à Pottes ', tenait ce fief de la seigneurie du
Pont ou de Pont (a Pottes). Il était lui-môme suzerain de la seigneurie
de la Caserie (à Néchin), car Anniès, dame de le Vexte (de la
Vichte) et de la Caserie, ayant voulu vendre douze bonniers des
terres de la Caserie à Jehan de Courtrai, bourgeois de Tournai,
dut, pour ce faire, obtenir l'agrément de son seigneur dominant
« Jehan dou Catteler, fils de Bauduin de Potes », lequel lui permit
la vente comme le prouve l'acte passé le lundi nuit du jour Saint-
Martin en novembre de l'année 1264 *.
En J277, Jehan dou Casteler était châtelain d'Ath 3, et en 1305,
il était chevalier *.
Il laissa entre autres enfants, Willaumes DOU CASTELER, qui
suit, IV.
IV. — Willaumes ou Guillaume I dou Casteler, chevalier, avant
1315 5, seigneur du Casteler et de Moulebais avant 1316 6, fut bailli
du temporel de l'abbaye de Notre-Dame de Cambron 7 .
Il eut pour proche parent Watier dou Casteler qui vivait en
1337 8.
Nous ne connaissons pas le nom de sa femme» mais nous pouvons
prouver qu'il laissa un fils légitime, Willaumbs DOU CASTELER,
écuyer, qui suit, V.
V. — Willaumes ou Guillaume II dou Castelkr, écuyer en 4346,
1353, et plus tard chevalier, fut, comme son père, seigneur du Cas 1
teler et de Moulbaia.
1 . Le fief du Casteler, da Chasteler ou du Ghàtelet, après avoir été porté par
mariage dans les domaines des familles de Buillemont et de Roisin, appartenait
à la fin du XVI e siècle à Demoiselle Jeanne de la Chambre qui le vendit le
17 juillet 1599, à Nicolas le Ci-ercq, avocat fiscal de Sa Majesté aux bailliages
de Tournai et Tournaisis. {Inventaire des litres de la Maison de Saint-Génois).
2. Nous donnons cet acte, in-extenso, à la fin de cet article.
3. Archives de Tournai. Chirographcs de 1 cchevinage de Saint-Bricc, Layette
de Tannée 1277.
4. Comte de Saint-Génois de GRANDBReucy. Monuments anciens, t. I, p. 214.
5. Idem, ibidem. Tome II, p. 56.
6. Cartulaire de l'Abbaye de Cambron. Tome I, p. lï)i, charte LXXXIil (83).
7. Idem. Pages 198 à 200, 201, 203 et 206.
8. Archives de l'État (jadis à Tournai, aujourd'hui à Mous). Charte de Î337 .
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En 1346* il était châtelain d'Ath, Flobecq et Lessines i, fonction
qu'il exerçait encore en 1353 *.
On le trouve encore mentionné en 1367, et le H juin 4373, son fils
Ernoul comparait en son nom 3.
Il mourut vers 4378, avant eu pour femme, Mahaut (c'est-à-dire
Mathilde) dont nous ne savons quel fut le nom de famille. Gobthals,
grand amateur de bonne critique, a dénommé Jeanne de Simousies
la femme de Guillaume du Chasteler, châtelain d'Ath, et lui a donné
pour second fils, Jean, dit Sarrasin du Chasteler, écuyer, seigneur
de Brouaine, dont nous avons déjà parlé, ci-devant, page 71. Or
ce prétendu Ûls du Guillaume mort en 1377-1378, nous l'avons trouvé
chevalier en 133 1 4 . Du reste toute la filiation donnée par Goethals
dans le tome II de son Miroir des Notabilités, aux pages 848 à
853, est absolument artificielle.
Voici quels furent les enfants de Guillaume du Chasteler, deuxième
du prénom :
1° Gillion ou Gilles, écuyer en 1349, chevalier avant 1366t mort
avant son père et avant le 28 octobre 1376 5 . Il épousa noble
dame Sare (Sarah) de la Caserie, veuve avant février 1366 (1367 n. st.)
de Grart Gobiert, écuyer, de la maison des sires de Corbion et de
Molembais en Hainaut 6 . Il ne laissa pas de postérité et sa femme
lui survécut 7.
2* Ernoul ou Arnould DU CHASTELER qui suivra, VI.
3* Guillaumb, écuyer, surnommé le Chanoine, bailli de Flobecq
et de Lessines en 1390-1391 et 139 i 1396 8.
VI. Ernoul ou Arnould du Chasteler, écuyer, puis chevalier, sei-
gneur du Chasteler et de Moulbais dès 1378, fut châtelain de Leuze
1. Comte db Saint-Génois de Grandbreuc<j. Monuments anciens, tome I, p. 313.
2. Idem, ibidem. Tome I, pp. 250 et 316.
3. Marquis du Chasteler de Courcelles. Gènèaloyie de la Maison du Chasteler,
Preuves, aux datçs de 1307 et 1373.
4. Comte de Saint-Génois de Grandbreuco. Monuments anciens, tome II, p. 56.
5. F. V. Goethals. Miroir des notabilités nobiliaires, t. 2, p. 851. —
Archives de Tournai. Chirographes de Vèchevinage de Saint-Brice, Layettes
des années 1366 et 1376.
6. Chirographes de Saint-Brice, 1366.
7. Idem, 1376.
8. V. Guignies. Histoire de Lessines. Mons, Dequcsne-Masquillicr, 1#92,
in-8°, p. 122.
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avant 1387 *. Il mourut à la an de l'année 1396 (1397 n. 8t.), après
avoir épousé en 1372, sa parente, Jehanne de Pottbs % qui lui sur-
vécut 3.
Nous croyons que cette dame fut fille de Colart ou Nicolas, sire
de Pottes, qui vivait en 1370. Goethals rapporte que le 6 mai 1403,
Jehanne de Pottes, dame du Chasteler, fonda quatre obi ta dans
l'église de Moulbais, avec le consentement de sept de ses enfants
et de Jehan de Buillemont, son gendre *.
1. Le 24 août 1387, Wuillaumes de Buillemont, chevalier, vendit à Jaquemart
Collechon, un fief de cinq bonniers situé à Hacqucgnies. L'acte consacrant ce
fait fut passé pardevant Messire Ernouls, sire dou Casteller et de Moullebais t
châtelain de Leuze, et les hommes de fief de la baronnie de Leuze qui étaient
Jehans de Quartes, Jehans de le Haye, Moriauls li Clers, Jehans Bedes et Jehans
Canpions, qui le scellèrent. Le sceau du châtelain de Leuze est à la bande
surmontée d'un lion. L'écu, supporté par deux lions est timbré d'un casque
couronné que ciment deux pignates ou jarres affrontées, c'est-à-dire ayant les
anses en dehors. L'armoriai de Jehan de Quartes est une bande coticée accom-
pagnée en chef d'une étoile à six rais ; Jehan de le Haye porte en son écu
la bande comme presque tous les de le Haye du Hainaut, mais chargée de trois
fermaux, et Jehan Canpion a pour armoiries en son écusson trois chapels ou
bracelets de roses, mais les sceaux de Moreau le Clerc et de Jehan Bkdet n'ont
pas été conservés. (Archives de l'État a Tournai, Dossier Collechon).
On voit par là que c'est à tort que Goethals a écrit ce qui suit : a Des généa-
» logistes ayant rencontré un scel à la bande accompagnée de deux lions
n avec l'indication de seigneur du Chasteler à Pottes, se sont imaginé que ce
» seigneur appartenait à une branche collatérale des sires de Moulbais. Leur
» nom patronymique était Leclercq. •
Est-ce au seigneur (au singulier) que doit s'appliquer « Leur nom patrony-
» mique • ou est-ce aux généalogistes? Goethals et mystère !!
Les le Clrrcq, seigneurs de Passchendacl (à Dottignies) par alliance avec la
famille Joseph, et du Chasteler (à Pottes) par achat fait le 17 juillet 1599,
portaient pour armoiries : d'azur à la bande d'or, chargée de trois quintefeuilles
de gueules, percés d'or, et accompagnée de deux étoiles à six rais d'or ; à la
bordure engrélée, aussi d'or, pour brisure de cadet. Cimier : une étoile à six rais
rf'or, entre un vol d'azur et d'or.
2. De Pottes : burelè d'argent et d'azur de douze pièces; à la bande de
gueules brochant sur le tout. Casque couronné. Cimier : trois pennaches d'azur,
d'argent et de gueules, entre deux têtes et cols de bouc adossées d'argent, accor-
nées d'or. Cri : Hollai ! ou Holaing !
3. Goethals, qui saisissait difficilement le sens des actes anciens, n'a pas com-
pris la charte que le marquis du Chasteler a donnée parmi ses preuves sous la date
du 28 mars 1400, dans la généalogie de sa famille publiée en 1777. (Voyez le
Miroir des Notabilités, etc., t. 2, p. 854, I. 9). L'interprétation de Goethals
prolonge de quatre ans la vie du seigneur Arnould ci a Chasteler.
4. Obi tua ire de Moulbais, cité par Goethals, Miroir des Notabilités, t. 2,
pp. 849 et 854.
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Arnould de Chasteler laissa huit enfants ; ils suivent :
1° Michel DU CHASTBLER, qui suivra, VII, comme siredeMoulbais.
2* Guillaume DU CHASTBLKR, qui suivra, VII bis, comme seigneur
du Chasteler.
3* Arnould, écuyer, chanoine de Saint-Pierre à Leuze. Selon
Goethals, il laissa un fils naturel nommé Golart du Chasteler,
4* Fastrbt, écuyer. Il fut à la bataille d'Othée avec son frère
Michel, dans la guerre contre les Liégeois en 1408» et comme
Michel, fut tué à la bataille d'Azincourt, le 25 octobre U15. Il ne
lai ssa pas d'enfants de son union avec Marie db Cuinqhibn * qui
mourut en 1427 et fut enterrée dans l'église d'Antoing *. C'était
une des quatre filles d* Arnould de Cuinghien, écuyer, sire de Pecq-
Bur-1'Bscaut, etc. (issu de la Maison de Courlray), et de Marie
de Risoir ou van Rysoor (issue de la Maison de Trazegnies).
5° Jbhan, écuyer. 11 a été confondu par Goethals avec un autre
Jehan du Chasteler, seigneur de Bellaing et de Hellemmes-en-Ostre-
vant dont nous avons parlé ci-devant, page 70. — Pour l'époque cù
il vivait, qui est la fin du XIV* siècle et le premier tiers du XV*,
nous avons relevé cette annotation : 1409. Gillot dou Castblbr,
fils de Jehan dou Castblbr, écuyer 3 .
6° Mahaut (ou Malhilde), damoiselle du Forestiel, c'est-à-dire du
Foresteau, soit à Velaines, soit à Moustier en Hainaut.
7° Isabbllb, femme de Jehan db Buillemont, écuyer, puis chevalier
(peut-être une des victimes d'Azincourt ?). .
8° Jbhannb, religieuee à l'abbaye noble de Ghislenghien, morte le
6 septembre 1433 *.
1. De Cuinghien (van Coyeghem) : d'argent à quatre chevrons de gueules.
Cimier : an buste de more habillé aux armes de Vécu, tortillé d'argent. Cris :
Courtray ! et Cuinghien l'Amoureux 1 — La Maison de Cuinghien s'est éteinte
en 1812 par la mort sans postérité de Gustave de Cuinghien, époux d'Aglaë
de Cunçhij, laquelle convola en 1815 avec Sévère de Lot, vicomte de Beaucourt.
2. On lit au bas de la page 367 du Guide dans Tournai et le Tournaisis de
M. L. Clooubt (Bruges, Desclée, de Brouwer et C' 6 1884), ce qui suit: « Deux
petits bas-reliefs funéraires, du genre de ceux qu'on conserve à la cathédrale,
consacrent la mémoire de Marie de Quinghien, épouse de Sastret de Bacheler t
et de son père Robert. » 11 s'agit des épitaphes monumentales de Marie de Cuin-
ghien, femme de Fastret du Chasteler, et de son frère Robert de Quinghien ou
de Cuinghien, prêtre, chanoine de la collégiale d'Antoing.
3. Voir ci-devant, p. 70, la note relative aux enfants d'un Jehan dou Casteler y
écuyer, époux d'une Jehane de Lalaing. C'est dans un chirographe de la cité de
Tournai de l'année 1409 que nous avons trouvé Gillot dou Casteler.
4. Goethals ajoute aux enfants d'Arnould du Chasteler et de Jehan ne de Pottes,
une seconde Isabelle qu'il désigne ainsi : Jsabeau du Chasteler, religieuse à
Ghislenghien, décédée vers 1446.
— 78 —
VU. — Michel du Chasteler, écuyer, puis chevalier, seigneur de
Moulbais et de Carnin (à Bllignies-Sainte-Anne), combattit à Othée
contre les Liégeois en môme temps que son frère Fastret du
Chasteler et, comme celui-ci, fut tué a la bataille d'Azincourt, le
25 octobre 14'5. Il avait été marié deux fois. Sa première femme fut
Marguerite d'Oisy, fille de Guillaume d'Oisy, chevalier, sire de Beau-
volers (k Dergoeau, Hainaut), etc., et de Marie d'Aa, dit d'.Oultre,
dame de Santberg. Ce mariage qui se fit vers 1403 donna naissance
à trois filles. Devenu veuf, Michbl convola avec Gertrude de Gavre,
dame d'Ansermont (à Ghoy près Lessines), fille de Guillaume de
Gavre- 1 1er imez, sire de Steenkerque, chevalier, et de Jehanne de Berlo.
C'est par cette seconde union que se continua la lignée des du
Chasteler à Moulbais. Des trois filles nées de Marguerite d'Oisy, qui
étaient Marguerite, Jacqueline et Elisabeth, cette dernière seule
fut mariée et eut pour époux Jehan de Gavre-IIérimez, frère de la
seconde femme de son père, aussi ne parlerons-nous que des fils nés
de cette deuxième épouse * et qui suivent :
f Jbhan DU CHASTELER, qui suivra, VIII.
2° Simon, écuyer, échanson du duc de Bourgogne, Philippe III, fut
armé chevalier de la main de ce prince, le 24 juillet 1453, à l'occa-
sion de la bataille de Gavre. Lors du Vœu du Faisan, Simon était
conseiller et maître d'hôtel du môme duc. Ce doit être lui qui, sous
le nom de sire du Chasteler, est cité parmi les combattants de l'armée
du comte de Charollais qui périrent à Montlhéri, le 16 juillet 4465 2 .
Il ne parait pas avoir pris d'ahiance.
VIII. — Jehan du Chastbler, écuyer, seigneur de Moulbais, de
Carnin (sous Ellignies-Sainte-Anne), de la Haye (à Moustier en Hai-
naut), etc., créé chevalier par le comte de Saint-Pol en 4452, fut
lieutenant au château de Lille pour ce prince qui était le châtelain
héréditaire de cette ville.
Il mourut vers 1 464, après avoir épousé, avant 1440, Jehanne
Bourlivbt 3, dame de Bersées-lès-Orchies (en partie), du Moliniel
1 . Gertrude de Gavre- Héri mes convola avec Guillaume de Sans, chevalier, sire
d'Audregnies et d'Angre (en Hainaut). Elle portait pour armoiries :d'or au lion de
gueules, armé, lampassé et couronné d'atur; à une bordure dentée de sable.
2. Mathieu d'Escouchy. Mémoires. Édition de M. J. du Fresne de Beaucourt,
tome II, pp. 197 et 202, et tome III, p. 424.
3. Bourlivbt : de gueules à trois écussons d'argent t chargés chacun de trois
cholles (ou maillets à crosser) posées en pal, le manche en bas. Parfois les cholles
sont remplacées par trois mâcles de sable, ce qui nous fait croire que les dites
cholles doivent être aussi de sable. — La famille Bourlivet connue dans les
— 79 —
(à Fouroes en Genech), d'Bsplechin-lès-Tournai (en partie), d'Esteules
(à Bersées), de la Verdrie (à Mérignies), du Chastel (k Chéreng ou
à Genech?), de la Grande-Vacquerie (à Faumont), etc., fille de noble
homme messire Jehan Bourliveif chevalier, seigneur du Castiel ou du
Cbastel 1 , de Bersées *, etc., mort de blessures reçues à la journée
d'Azincourt, vers 4415-U16, et de Marie du Rouveroy, dite de Saint-
Simon, sœur de noble homme messire Gaûchier du Rouveroy, dit de
Saint-Simon, chevalier, sire de Saint-Simon et de Raisse (Raches-lès-
Douai), dont le père, Mathieu II, périt aussi sur le champ de bataille
d'Azincourt.
Jehan ne Bourlivet, qui mourut vers 148b' dans la ville d'Ath où elle
s'était retirée, fut mère de huit enfants dont les noms suivent :
1° Jehan, écuyer, mort avant son père.
2* Philippbs DU CHASTELBR, qui suivra, IX.
3° Pierre, écuyer, seigneur d'Esplechin (en partie), du Moliniel,
de la Verdrie, du Chastel, de Maugré, etc., fut assassiné a Orchies,
en 1490, par un serviteur de Mathieu de Landas, sire de laGruerie.
Un arrêt du Grand Conseil rendu à Malines, en 1486, avait réglé les
droits seigneuriaux qu'il possédait a Esplechin concurremment
avec Jehan Coiirel. Les fiefs de Pierre du Chasteler furent vendus
en 1490 et 1491. Maugré et le Mouliniel furent acquis par Jehan
Cottrel, principal seigneur d'Esplechin : le premier pour 1200 livres
de Flandre et le second pour 1720 livres de la même monnaie 3.
ko Jehanne, chanoinesse de Sainto-Gertrude à Nivelles (Brabant),
morte le 16 octobre 1500 et inhumée dans l'église dudit Chapitre.
5° Gkrtrude, chanoinesse du' même chapitre en 1462, se rendit
plus tard religieuse en l'abbaye de l'Olive.
6° Clarisse, chanoinesse du chapitre noble d'Andenne.
7° Anthonnbttb, chanoinesse du même chapitre.
imprimés historiques ou héraldiques, sous le nom de Bourlinet y (issu d'une mauvaise
lecture), a donné son nom à deux fiefs du pays de Pévèle : La seigneurie des
Bourlivets ou de Bourlivet à Templeuve-en-Pévèlc qui passa au XIV» siècle dans
les domaines de la famille de Madré par le mariage de François de Madré avec
Jeanne du Durer, héritière de Bourlivet, et le fief de Borlivet à Mérignies.
1. Archives de Tournai. Chirographes de Céchevinage de &-Brice. Layettes
de 1410 et de 1416. Actes du 14 février 1410 (1411) et du 12 juin 1416.
2. Idem, ibidem. Layettes de ikll et iii8. Actes du 28 avril 1417 et du 7 sep-
tembre 1418.
3. Archives du Parlement de Flandre, à Douai. Le Terrier d'Esplechin.
Ce document a été publié dans le tome I des Annales de la Société historique et
archéologique de Tournai, où Pierre du Chasteler est mentionné, pages 183
et 187. '
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8° Elisabeth, religieuse a Ghislenghien . Elle a été donnée deux
fois dans les généalogies de sa famille selon ce que nous pensons.
Ce doit être elle qui, par erreur de chronologie, fait la seconde
Isabbllb ou Isabeàu parmi les filles d'Arnould du Chasteler et de
Jehanne de Pottes.
Jehan du Chastblbr laissa aussi un fils naturel :
9° Hoste ou Otton du Chasteler. Il est nommé dans un acte
rapporté par le marquis du Chastblbr dans les preuves de la
généalogie de sa famille publiée en 1777.
IX. Philippe8 du Chastblbr, écuyer, puis chevalier, seigneur de
Moulbais, de Bersées-aux-Mottes, d'Ansermont (a Ghoy en Hainaut),
fut témoin de l'inauguration solennelle de Maximilien d'Autriche
faite en la ville de Mons, le 2 novembre 1477, lorsque ce prince
fut reconnu comte de Hainaut en qualité d'époux de la comtesse
Marie, comtesse de Flandre et duchesse de Bourgogne. Il est men-
tionné parmi les feudatairwa du seigneur de Blicquy, vassal immédiat
du sire de Silly, pair de Hainaut *.
Philippes du Chasteler épousa Jeanne db Proissy *, châtelaine héré-
ditaire ou vicomtesse de Bavay, fille d'Arnould de Proissy, vicomte
de Bavay, etc., et de Marie de Corswarem. Cette dame mourut le
3 janvier 1510, après avoir testé le 1" décembre 1508. fille avait
donné à son époux, deux fils, savoir :
1° Philippes du Chasteler, écuyer, seigneur de Moulbais, mort sans
alliance en 1518, laissant un fils naturel :
A. Philippes du Chasteler \ bâtard de Moulbais, écuyer.
2' Jehan du Chasteler, écuyer, seigneur dç Bersées, vicomte de
Bavay, puis après 1518, seigneur de Moulbais, devint chevalier,
lieutenant-général du grand-bailli et gouverneur de Tournai et
TournaiBis. C'est un des personnages historiques de l'époque des
Troubles du milieu du XVI siècle. 11 mourut à Tournai, le 27 mai
1568 et fut inhumé dans l'église de Saint-Nicolas du Château. Il
avait été marié trois fois. C'est de sa première union, contractée
avec Gillette db Harchibs , dame de Wadimpréau (à Houdain-lès-
Bavai), que vint, par leur fils Gabriel, toute la maison du Chasteler
de Moulbais encore représentée en Tannée 1900, par le marquis
Charles-Gabriel et la marquise Marie, sa sœur.
1. Archives de l'État a Mons. Cartulaire des fiefs et arrière-fiefs tenus du
comte de Hainaut en 1473-1474. Fiefs tenus de Blicquy. —Comte db Saxnt-Gbnois
de Gramdbrbucq. Monuments anciens, t. I, p. XIII (13).
2. De Proissy : de sable à trois lions émargent, armés et lampassés de
gueules.
81 —
Branche cadette continuant les seigneurs du Ohasteler
à Pottes,
VII bis. — Willaumes ou Guillaume III du Chasteler , ééuyer,
seigneur du Chasteler (à Pottes), etc., fut le deuxième fils d'Arnould,
seigneur de Chasteler et de Moulbais, chevalier, et de Jehanne
de Pottes. En sa qualité de cadet, il reçut la terre portant le nom
de la famille parce qu'elle était comme seigneurie beaucoup moins
importante et d'un rang moins élevé que la terre de Moulbais,
car c'était un arrière-flef de Pottes alors que Moulbais était arrière-
nef de la Pairie de Silly et que son seigneur était haut-justicier l .
Goethals rapporte que le 1 er janvier tilt, Guillaume du Chasteler
fit le relief d'une dîme sur Frasne et Diegenal à la Cour féodale de
Mons. Cette dîme était un fief en l'air dont les comtes de Hainaut
avaient gratifié la famille du Chasteler. Nous croyons que dans cette
annotation, le nom Diegenal doit être lu Diergenal pour signifier
Dergneau.
Guillaume III mourut le 22 février 1438, après avoir épousé Marie
db Waudripont, fille de Jehan de Waudripont 8, chevalier, sire de
Waudripont, etc., et d'Isabelle de le Hamaide, dite d'Anvaing, petite-
fille du côté paternel, de Gilles db Waudripont, sire de Waudripont,
chevalier, et de Marguerite de Corbion, dame du Parcq (à Forest-en-
Hainaut), et petite-fille du côté maternel, de Thiéri db la Hamaide,
sire d'Ânvaing, etc., chevalier, et d'Agathe de Cuinghien.
Goethals donne une seconde femme à Guillaume du Chasteler. Il
lui fait épouser Marie de la Barre qui fut sa belle-fille comme on le
verra ci- après,
Guillaume, seigneur du Chasteler, et Marie de Waudripont lais-
sèrent un fils quî suit, VIII.
VIII. — Arnouid II du Chasteler, écuyer, puis chevalier, seigneur
du Chasteler (à Pottes), etc., avait pour ses huit quartiers de
noblesse :
Chasteler, N , Pottes, N ;
Waudripont, Corbion, Anvaing, Cuinghien.
1. Ernest Matthieu. La Pairie de Silly et ses fiefs. Louvain, Lefever, 1891.
(Extrait in-8 des Annales du Cercle archéologique d'Enghien), p. 42.
2. Jehan de Waudripont était issu de la maison de Vormeseele substituée à
celle qui portait le nom de Waudripont au XIII" siècle et qui était une branche
de la Maison de Cordes. — Waudripont : d'or à deux lions adossés de gueules,
armés et lampassés d'azur* les queues enlacées et passées en double sautoir.
Cri : Cul a cul !
Bulletin, octobre 1900. 6.
Le fief de Hollai, sis k Celles-lès-Molembais en Hainaut était un
flef ample tenu de la seigneurie du Chasteler à Pottes. En 1456, alors
qu.' Arnould du Chasteler vivait encore, noble homme Jehan d'Ailly
vendit ce ûef à honorable homme Simon de Saint- Génois, bourgeois
de Tournai où il exerçait la profession de changeur (ou mieux de
banquier), et dans l'acte de la vente le seigneur suzerain est nommé 1 .
Arnould II épousa Marte de le Barrb dite de Longueval 2, fille de
Hennin (Jehan) de le Barre, dit de Longueval, écuyer, seigneur de
Court-Saint-É tienne, etc., et de Catherine du Breucq.
Goethals commet une erreur en faisant de Marie de la Barre, la
seconde femme de Guillaume du Chasteler, son beau-père 3.
Arnould II laissa deux enfants*, savoir :
i° Bertrand, écuyer, dernier seigneur du Chasteler de. ce nom,
mort sans alliance avant le 30 avril 1499 *.
2<> Jbhanne DU CHASTELER, qui suit, IX.
IX. — Jehanne du Chasteler, qui devint dame du Chasteler après
la mort de son frère Bertrand, fut la seconde femmede Louis de Buille-
mont 5 , écuyer, seigneur de Buillemont (à Celles- Mole mbais), de
Mousconville ou Mouchonville (dans la môme paroisse), etc., veuf de
Marie de Lannoi de Herdeplancque, et fils de Gérard de Buillemont,
écuyer, seigneur dudit lieu, etc., et de Jehanne de Lalaing, damoi-
selle héritière de Lesdain en Tournaisis, fille de Jehan de Lalaing,
écuyer, seigneur de Lesdain, et de Cécile des Wastines (de la Maison
de Landas) c .
Jehanne fut mère d'un fils qui suit, X.
X. — Robert de Buillemont, écuyer, seigneur du Chasteler, etc.,
mourut le 43 octobre 1541 et fut inhumé dans l'église de Celles-
Molembais, lieu de la sépulture de ses ancêtres. Il avait épousé, avant
1. F. V. Goethals. Miroir des Notabilités nobiliaires, tome II, page 855.
2 De la Barre, dit de Longueval : bandé de gueules et de vair de six pièces
au franc-canton d'or. — C'est une branche bâtarde de la Maison de Longueval
(Longueval, Somme).
3 . Archives de l'État, à Mons . Cartulaire de l'abbaye de Cysoing, folio CLII
(152).
4. Idem, ibidem. — Ignace de Cousshmaker. Cartulaire de V abbaye de Cysoing.
Lille, Imprimerie S l -Auguslin, 1885, in-8°, page 505.
5 . De Buillemont : de sable à un ècusson d'argent posé en abime, à lu cotice
engrétée d'or brochant sur le tout, en bande. Cimier : tète et col d'un bouc de
sable. Cri : le Bos I
G. Annales de la Société historique et archéologique de Tournai, t. I, p. 301.
— 83 —
le 19 février 1496 ou 1497 n» et. 1 , Jacqueline de Grantmbz *, damoi-
selle d'Estrayelles (à Taintegnies), etc., fille et unique héritière de
sire Miquiel de Grantmez, seigneur d'Estrayelles 3 , bourgeois, échevin,
juré et maleur des éwardeurs de Tournai, second prévôt de cette
ville en 1490, etc., et de Catherine Savary, sa veuve, remariée à Jehan
de Gavre, éeuyer, seigneur de Masnuy-Saint-Pierre 4.
Robert de Buillemont laissa une fille et unique héritière qui
suit, XI.
XI. — Jehanne de Buillemont, dame du Chasteler (à Pottesj et
du Chasteler (à Celles-Molembaix), etc., fut la seconde femme
d'Ànthoine de Roisin 6, chevalier, seigneur du Parcq (à Fores t-en-
Hainaut), de Corbion (au Mont Saint- Aubert) , etc., qui demeurait
avec elle en leur château du Chasteler à Celles, le 7 juin 1556 G .
C'était le deuxième fils de Jacques de Roisin, éeuyer, seigneur de
Rongy, du Parcq, de Corbion. etc., et de Marguerite de Launais ou
de Lannais, dame de Cordes (en Hainaut), d'Arondeau (à Roucourt-
lez-Péruwelz), etc. Il était veuf de Jehanne de Lannoy-Lesdain, dont
il avait retenu un fils, Pierre de Roisin, qui fut l'auteur des mar-
quis de Forest.
Jehanne de Buillemont fat mère de deux enfants, savoir :
1* Jehan de Roisin, éeuyer, seigneur des deux Chastelers, etc., mort
sans alliance.
• 2- Marqderite DE ROISIN, qui suit XII.
XII. — Marguerite de Roisin, dame des Calluyaux (à Forest-en-
Hainaut), puis des Chastelers (à Pottes et k Celles), épousa Pierre
de Montrichart 7 , éeuyer, se igné ur de Malain, de Bouverans, etc.,
1. Archives db Tournai. Comptes d'exécutions testamentaires, tutelles et cura-
telles. Compte de tutelle de Jacqueline de Grantmbz rendu en 1497 (12 juillet).
2. De Grantmbz : d'argent à la bande d'azur (qui est de Popuelles), accom-
pagnée en chef y au 2 e quartier de Vécu, d'un écusson : de gueules au lion d'argent,
qui est d'Amtoing.
3. Compte de tutelle de Jacqueline de Grantmez rendu à Tournai, le 12 juillet
1497. Vente d'Estrayelles faite le 10 avril 1464 (1465 n. st.), par Jacques d*Es-
tray elles à Miquiel de Grantmez.
4. Archives de Tournai. Compte de tutelle de Jacqueline de Grantmez, vers
là fin.
5. De Roisin : bandé de gueules et d'argent de six pièces. Cimier : deux
lions au naturel, assis et adosses. Cri : Roisin 1
6. Archives de Tournai. Chirographes et actes divers. Layette de 1556.
7. De Montrichart : de vair à la croix de gueules. Heaume couronné.
Cimier : un buste de more. Tenants : deux anges.
- 84 -
originaire de la Haute-Bourgogne. De cette union, vint un fils qui
suit, XIII.
XIII. — Nicolas db Montrichart, écuyer, seigneur de Malain, de
Bouverans, etc, vendit le Chasteler a Pottes à demoiselle Jehanne
de la Chambre qui en fit rapport et dénombrement le dernier jour
de février 1576 1 , mais le 8 août 1606, il possédait encore le Chasteler
à Celles où Georges Planchon était son bailli *. Depuis, ce dernier
flef fut vendu à la famille Pallio dite Pally, avant 4609.
ANNEXE
Charte concernant JEHAN DU CASTELER, fils de BAUDUIN
DE POTTES, datée de 1264 et vidimee par HeUin, seigneur
de Cysoing, en 1268.
Jou Hellins sires de Cysoing chevaliers, fac savoir à tous ceaus ki
ceste carte veront et oront que Jou ai veue la carte me dame Agnies
ia ditte dame de le Vexte saielée de sen seel en ces paroles ne muées
ne cangiées. Jou Agnies ja ditte dame de le Vexte fac savoir à tous
ceaus ki ceste carte veront et oront que jou ai v en dut, werpit et
clamet quitte à tous jours hiretaulement bien et à loi, à Jehan
de Courtrai, borgois de Tornai, douze bonniers de le tiere de le
Caserie à disme Dieu, pau plus pau mains, ki gist en le poroffe de
Néchln, lequele tiere jou reportai en le main Jehan dou Casteler,
fil Bauduin de Potes, pardevant les homes comme à segneur de
cui jou le tenoie en flef, pour ahireter Jehan de Courtrai parmi quatre
lonesiens de cens le bonnier, cescun an. Là furent Thumas dou Bos t
Willaumes dou Bos, Rogiers de le Wasne, Jakemes de Hostes, Bau-
duins dou Moulin et Jehans des Saus comme home et quant jou eut
celle tiere raportée en le main Jehan devant dit, il conjura ses homes
sour le foit qu'il dévoient à Dieu et à lui mi s mes quil en parlassent
se jou ànniès devant ditte en avoie assès fait. Li home nomet
raportèrent et disent par loi et par jugement que jou Agnies devant
ditte avoie tant fait de celle tiere que plus n'avoie droit et ke
bienfaitcment en estoit deshiretée jou et tout mi oir et par loi
et ke bien en pooit Jehans dou Casteler ahireter fermement
Jehan de Cortrai parmi le cens devant nomet. Et jou Anniès
1. Inventaire des archives de la Maison de Saint-Génois appartenant, en 1900,
à M. Pierre-Joseph cTAumeries, brasseur à Anserœul.
2. Archives de l'Etat a Mons (jadis à Tournai). Acte du 8 août i6o€.
-85-
devant nomée ai flanciet et juret sour sains ke très cest jour en
ayant ne querrai, ne ne ferai querre, ne par mi ne par autrui, art
ne engien, cause, matere, occoison, ne estrument, nul par coiJehans
de Courtrai devant dit viegne à destourbier ne a damage en nulle
manière ne si oir aussi pour l'occoison de le tiere devant ditte que
jou li ai vendu bien et loïaument et fait quant que li home en asse-
nèrent pour mi deshireter, par coi Jehans de Courtrai en peuist iestre
bien ahiretés et par loi il et si oir si kil est en toutes les manières
con peut et seut, et si oir ausi. Et pour chou que ce soit ferme cose
et estaule et bien tenue si en ai jou Annies devant nomée ceste carte
donnée saielée de men propre seel au devant dit Jehan de Courtrai.
Ce fut fait el cauciel à Néchln, le nuit Saint Martin par un deluns
l'an del incarnation Jhesu Grist m. ce. et sessante quatre, el mois
de novembre. Et jou Hellins sires de Cysoing, chevaliers, le tiere
devant ditte tout ensl que medame Annies ja ditte dame de le Vexte
le vendi bien et werpi par le loi de le tiere à Jehan de Courtrai jou lai
en con vent à sauver et à warandir et paisiulement faire porter et
tenir hiretaulement as oirs Jehan de Courtrai et à lors successeurs
parmi quatre lonesiens de cens cescun bonier par an à le Saint Rémi
contre tous ceaus et toutes celles ki autre cose i volroient demander.
Et pour chou que ce soit couneute cose et ferme et estaule si en ai
jou ceste carte donnée saielée de men propre seel as oirs Jehan
de Courtrai en confremance et assentement des coses devant dittes
et faites ces lettres furent données lan del incarnation nostre Jhesu
Crist m. ce. et sessante et wit el mois daoust.
(Archives de la ville de Tournai, actes d'intérêt privé,
layette de 1264, Cité.)
- 86 —
TABLE DES NOMS DE LIEUX
DE L'ARRONDISSEMENT DE VALENCIENNES (Nord)
mentionnés dans l'Inventaire sommaire de la série B
des Archives départementales du Nord *.
Abscon, 1808 2.
Anzin, 53, 702, 4639 », 1743, 1843, 1805 3, 1810», 1825 2; — mou-
lins, 693, 3126.
Artres, gave, 2910; — m ou tonnage, 2916.
Aubry, 1584».
Avesnes-le-Sec, 1586, 1641 6, 1832 2, 3497 2.
Bellaing, 1647 4, 2697; — seigneurs, 1638 3, 1649 3, 2338, 2612,
3347 s.
Beuvrages, <74, 263, 2479; — fiefs, 267; — seigneurs, 1944, 2110.
Bouchain, 529, 722, 1025, 1373, 1*26, 1544, 1583 1, 1586, 1635 6,
1642 6, 4646 3, 4677 8, 1729, 1783, 1789 ?, 1803 5, 1809 io, 2003,2007,
2117, 2132, 2409, 2413, 2492, 2496, 2558, 2582, 2682, 2691, 2725,
2760, 2766, 2788 2, 2809, 2862, 2904. 2987, 3044, 3108, 3123,
3124, 3135, 3228 i, 326S 3, n, 3269 «, 15, 3*70 « 3271 8, 3272 *,
3273 3. i4 , 3279 , 3281 , 3308 », 3360 *, 3406, 3524 5, 3548, 3555,
3573, 3582, 3590, 3594, 3614, 3630-3639, 3641, 3645-3647; -•
archers, 4639 », 1792 3 ■ — bourgeoisie, 504; - camp, 1650 2; —
capitaine, 2336; — chapelains, 2914; — chapelles, 590, 787,
1649 i, 2844; — château, 3497 3 ; — châtelains, 938, 1164, 3271 «,
3325; - châtellenie, 1418, 1606 2, 1643 «, 1673 2, 2490, 3209 8; —
comptes, 568; — confiscations, 2631; — écluse, 1584 7 ; — église,
1440, 2740 •*»; —.fiefs, 1651 3; — foire, 1739 1; — forêts, 1673 7;
- fortifications, 2132, 2708, 3117, 3184, 3204, 3208, 3210, 3596; —
gavène, 2989 ; — gouverneur, 1639 \ 1666 *, 1836 «8, 2395, 2748,
2862, 2885, 3127, 3147, 3166, 3199, 3556, 3587, 3589; — grosse tour,
1. Voir les observations préliminaires placées en tête de la Table de l'arron-
dissement d'Avesnes (Bulletin de la Société d'études, août 1809, pa^c 4*2). —
Les chiffres supérieurs indiquent la colonne de l'article où se trouvent les
mentions ; 1808 2 doit se lire : article 1808, colonne 2.
- 87 —
4636 9, 1665 6 ; _ guerre», 2131 ; — Lassus, 1644 * ; — lieute-
nants, 1645 6, 1662 7, 2868; - lombards, 447, 604, 705; —
marais, 1669*; — mayeur, 2129; — moulins, 47, 105, 1561»,
1583 6, 1584 7, 1623 7 ; - octrois, 1616 4, 1618 4, 1620 ', 1642 *; —
pauvres, 2406 ; — péage, 1614 3; — pêche, 1628 », 1657 *; — portes,
1621», 1623 7, 1635». 1639 9; — rebelles, 1631 3, 5, 2736; -
recette, 2101, 2785; — receveur, 1612 9, 1613 6, 1742, 2131, 2247,
2726, 2874, 2941, 2988, 3009, 31 12, 3118, 3131 ; — seigneurs, 3661 ">;
- nel, 1670 *; — sergents, 644, 1635 9; — siège, 1630 s, 6, 1636 i,
1675 3, 1837 « 2668.
Bousignies, 1586; — fiefs, 285.
Bousignies, près Hasnon, 1772 5, 1793 ">.
BriUon, 1755, 1765 *, 1810 6; — église, 1832 5; - pauvres, 1832 5.
Bruay, 1738, 1794 4, 1795 10 ; _ bois, 2088, 2153, 2154, 2161; —
forteresse, 1604*; — justice, 1604 3 ; — rémission, 1567 7; —
seigneurs, 1605 s, 10, 1647 1, 1651 i, 2036, 2860 3, 3124, 3145,
3220 4. 6, 3224.
Braille, 1667 5, 1748, 1749, 1765 i, 1786 3, 1803 3, 1813 «, 1822 5,
2003; - bois, 2934; - château, 1561 i»; - flefs, 4566 « ; ,-
moulin, 1619 4.
Château-P Abbaye, 1792», 1803 6, 2347; - abbaye, 1828 7,2075.
Condé, 148, 893, 1327, 1506, 1583 *, 1596*6, 1642 6, 1732, 1813 t:^
1820*3, 1826", 1827 », 2587, 2599, 2736, 3114, 3124, 3158,
3270*. 10, «0, 3285, 3347 5, 3351 *, 3420; — baillis, 2306; - bois,
1672 3, 2802; — cession, 1617*; —chapitre, 11, 1650 4, 1689,
1827 9, 3631, 3652; — château, 1583 * ; - couvent Saint-François,
1634 9, 2736, 3131-, — écluse, 1831; - foire, 1773*; - octrois,
1625 3, 1639 5, 1641 *, 1665 3, 1669 4; - prévôts, 1625 7, 2476 *; -
receveur, 1623 **; — refuge de Crespin, 1621 3; — salines, 1654 6,
1661», 1663«, 1664 6, 1666 «, 1667 6, 1669 5, 1671 7; _ seigneurs,
403, 1302, 1563 », 1620 6 f 1638 », 1706, 1773 4, 2164, 2802, 3250,
3251, 3252 5, 3254 », 3266 bis *, 3342, 3360 «, 3442, 3517 4, 5 ; _
sièges, 1630 6, 1636 i, 1670 3, 3141, 3157; - sœurs grises, 1 668 & t
1789 1 ; - tournoi, 1565 «*, 1585 40.
Crespin, 3271 4, 3277, 3279, 3398; - abbaye, 1, 1U>, 457, 1583 7,
1621 3, 1827 16, 23, 2482 8, 2894, 3271 4 ; - bailli, 1789 *, 2894; -
greffier, 1644 6 ; — marché, 1583 7.
Curgies, 1584», 1586, 1611 », 4615 4, 1703 *, 1812 44; - église,
1832 7; - engagère, 1655*; — mairie, 941, 1286, 1825*; - sei-
gneurs, 1830 *; — vente, 1664 *.
Denain, 567, 582, 1479, 1606*, 1640 7, 1744. 1825 *, 2766, 2862; -
abbaye, 749, 757, 1379, 1658 *, 1828 ">; — flefs, 1658 *; - four,
- 88 -
2659; - mayeur, 1544, 1989, 1992, 1997; — recette, 2362; —
seigneurie, 1558.
Douchy, 222, 1788 2, 1792"; — marais, 1586.
Émerchicourt, marais, 1669 5 ; — seigneurs, 1828 1 3 .
Escaudain, 1544, 1586, 1743, 1799 5, 3305.
Escaut (1'), 1010, 1631 2, 1633 5, 4666 *.
Escautpont, 1760; — arsin, 1561 *; — mayeurs, 1827 ".
Estreux, mayeurs, 1825 2.
Famars, 1, 1586, 1642 6, 2756; - seigneurs, 1647 «>, 1644*. 2874.
FHnes, 748, 814, 1564*0, 1603 3, 1614 *, 1619?, 1640 «, 16816, 1720,
4728, 1736, 1743, 1748, 1754, 1759, 1766 2, 17732, 1774 «, 1776»,
1788 2, 1793 H. 1799 2, 1801 S, 1806 *, 4807 10, 1808 5, 1813 *. 6, 4817 7,
2893; — église, 1614*, 1832 *, 3651 6 ; — engagère, 1657 ^ ; —
exemption, 1564 9; — marais, 1607 «, .1689, 2419; — octroi, 1655 8;
— pâtures, 49, 61; — pauvres, 4614 * ; — seigneurs, 3341; —
terrier, 4652 5.
Flines-lez-Mortagne, 1727, 1786 6, 1791 *, 1792 7, 4795 «.
Fontenelles (abbaye), 77, 693, 1634 9,1652 6, 2082, 2714, 2720, 2901 5,
3270 9, 10, i% 46, 3272 3, 4, îï, 3273 3, 4, 6-8, 13.
Fresnes, 1428, 4656 *, 4707, 4772 *, 1803 7, 2418 *; — bois, 4582 3; —
curés, 1584 8; — seigneurs, 1773 1, 1808 6, 4828 23, 182913.
Hasnon, 4582 5, 1642 6, 1750 2, 4820 29, 1823 5; - abbaye, 161. 271,
379, 505, 530, 749, 757, 4465, 1524, 1561 1. 3» 9, 1582 1. 5, 46?6 t, 4783,
4800 4, 4827 10, 15, 2008, 2041, 2418 *, 2430 6, 2617, 3270 *, 3404, 3631 ;
— seigneurs, 3231 6; — vinage, 161.
Haspres, 6, 87, 707, 1586, 1611 3, 1746, 1804 \ 1832 2, 2436 », 327010,
3272 11, 3276 2, 6, 3278, 3289, 3357 *, 3425; —baillis, 1488, 1944, 2220,
2502; — cession, 1568; — coutumes. 10; — église, 1827 15; —
hommage, 1562 ?; — loi, 8; — postes, 1628 *; — prévôté, 47, 488,
16416; _ prévôts, 1583 2, 1634 9, 1828 25, 1971; - refuge de
Saint- Vaast, 1663 2; — seigneurs, 3268 5.
Haulchin, 1561 6, 1586; — confiscation, 4727; — seigneurs, 1727.
Hélesmes, moulin, 1653 6.
Hergnies, 1807 5; _ église, 1832 ? ; — seigneurs, 3275 *, 3277; -
vente, 710.
Hérin, 1753, 179713, 1807 5.
Hordain, 1655 5; _ bailli, 1235; — seigneurs, 1981, 1995, 2296, 3375;
— vente, 1976.
Lecelles, 1739 2, 1750 2, 1786 3, 1792 0. 9, 1795 6, 1797 », 1799 3, 1807 \
1811 3, 1812 23, 18U9, |8^5,
Lieu-Saint-Amand, 32, 1586.
Lourches, 1544, 3285.
— 89 -
Maing, 616, 1580, 464* •; 2714, «896, 3546; - achat, 2178; - enga-
gère, 1665 *, 4825 4 ; — fête, 853; — forteresse, 1583 5; — mairie,
941, 4218, 1286; — seigneurie, 576, 602, 1508; — terrier, 4665 V
Marly, 553, 4583 9, 1613 ô, 1631 7, 1652 *, 6, 4653 7, 1657 5, 1670 5, 1775 2,
1787 4, 2146, 2879, 3269 »; - brasserie, 2832; — église, 4832 ?; —
flefs, 460, 4526, 1643 »; — lombards, 1584 7; _ majeur, 2101; —
moulin, 2732; - salines, 4670*; — terrage, 1606".
Marquette, 1609 4, 1684 «, 1730, 1777 3, 1780, 1787 «, 1796«, 1797 7,
1803 5, 1807 », 4811 40, 1823 3, 1829 i*. 3017, 3254 4; - fiefs, 1617 *;
— seigneurie, 2471; — seigneurs, 1644 2, 1654 *, 1655 4, 1656 3,
1658*, 1661 4, 1662 5, 1990, 2860 i, 3034, 3037J 3060, 3645-3647.
Marquette, près Bouchain, 4803 6, 1813 5, 1824 ", 2489, 2736, 2766,
2813, 3651 6; - curé, 179510; - don, 2808; - moulin, 1673 8; _
seigneurs, 1642 3.
Mastaing, 686, 938, 1584 *, 1664 î; - comté, 1654 * ; - fiefs, 1651 3;
— marais, 4669 »; - seigneurs, 1583 i, 1636 \ 4667 6, 1677 5, 1709,
2083, 2088, 2244, 2303, 2380 3, 2818, 3083, 3243 4, 3215 4, 3220 4, 3285.
Maulde, 1021, 1746,1755, 1783, 1786 1. 3, 1787 4, 1800 2, 4817 »,
1820», 4827 21, 1828», 1875; - moulin, 1627 6.; - seigneurs,
1663 «, 1727, 1828 «, 2306, 2668, 2717, 2729, 2739, 2802, 2849,
2862, 2885, 2900, 2904, 2999, 3556, 3573, 3587, 3589; - vinage,
1561 ".
Milonfosse, 1800 3.
Mondiaux, 1609 «, 1804 4; _ seigneurs, 1379, 2747,
Mortagne, 745, 769, 770, 1436, 1498, 1361 «, 1591, 1643 6, 4755, 1758,
1759, 1762, 4769, 1795 4, 1796 5, 1800 3, 4801 2, 1814 *. », 1818 4, 12,
1820 is> «7, 2302, 2347, 2610, 2683, 2685, 2716, 2732, 2761, 2779,
2788 1, 2791, 2809, 2815, 2821, 2839, 2853, 3123, 3158, 3447, 3521 «,
3631, 3640-3642, 3645; - baillis, 1402, 1565 17, 2037, 2059, 2071,
2074, 2733, 2860 3; — bois, 348; - capitaines, «929, 1930, 4939; —
château, 391, 1379, 1479, 2063; - châtellenie, 1388; - curé,
2075; — engagère, 2833; — impôts, 2635; — lieutenants, 2069,
2641; — octroi, 1662 2; - prise, 1630 6; - rebelles, 4631 «; —
religieux de Saint-Martin, 4618 5; - rentes, 2757; — seigneurie,
1466, 1626 i, 1638 », 1639 «, 1640 6, 2928; - seigneurs, 124, 146,
154, 157, 263, 742, 743, 1828 H, 1829 15, 2498; - tonlieux, 3108.
Neuville, 32; -église, 1640 3; _ seigneurs, 1827 20, 1852 5, 1894,
2029, 2053, 2060, 2345 2, 2361 .
Neuville-sur-l'Escaut, 1544, 4586, 1669 5, 1672 5, 1800 4.
Nivelles, 623, 1758; - seigneurs. 1562 3, 1566 12.
Noyelles, 1543, 1810 io, 1812 14, 3488 3; _ moulin, 1617 7; - sei-
gneurs, 1463, 1469, 1866, 2214, 2216, 2306, 2814, 2901 3.
— 90 —
Onnaing, 4586, 1642 6, 1630 6, 1781 2, 1813 iO, 18 ; - avouerie, 36;
— église, 1832 6; _ fiefs, 457; — justice, 44, 378, 921; —
loi, 59.
Ostrevant, 402-404, 407, 416, 438, 439, 446, 483, 529. 534, 535, 539,
540, 542, 543, 552, 624, 644, 718, 757, 758, 832, 838, 1086, 1094, 1099,
1106, 1128, 4149, 1186, 4219, 1228, 1230, 1247, 4267, 4268, 1278,1286,
1287, 1289, 1583 *; 1586, 1588, 4624 «, 1632 «o, 4684 *, 1822 t, 1838 5,
1851, 1854, 1874, 1992, 2084, 2096, 3163, 3171, 3279, 3280, 3285,
3289, 3290, 3296, 3297. 3326 8, 3329 7, 3334 », 3390, 3659 6; - hom-
mage, 833, 834, 894, 1132, 1136; - limites, 835, 836, 839, 840, 844,
846; — mouvance, 841-843; - sénéchal, 1548, 3375.
Préseau, 52, 53, 459, 1506, 1583 », 1586, 1795 7; — clerc, 3138; —
seigneurs, 1661 *, 4728.
Prouvy, 582, 1561 6, 1667 5, 1789 *, 1799 2; - fiefs, 1643 7; - sei-
gneurs, 1562 3, 1582 5; - vente, 1612 *.
Quarouble, 747, 4642 6, 1803 3; — avouerie, 36; — justice, 44, 378,
921; - loi, 59; - seigneurs, 702, 1556, 1629 2, 1827 s, 4. «, 21,
1828 », 1973, 2003, 3278, 3373.
Querenaing, 1642 6 ; - seigneurs, 284, 1650 6, 1675 4, 2494.
Quiévrechain, 1545, 1586, 1792 », 1800 i, 4990, 3664 27.
Raismes, 122, 680, 707, 738, 778, 794, 836, 936, 1548, 1580, 1582 3,
1584 6, 4646 *, 1656 *, 4752 3 , 1789 6, 1804 *, 1804 3, 1820 ». «3, 1993,
2617 ; — bailli, 3036; ~ bois, 837, 1649 3, -4, 2934; - chasse, 1524;
châtelain, 93! ; - chatellenie, 515; - église, 2952; — fiefs, 1642 2, 5 ;
— octrois, 1645 3; — revenus, 748; — seigneurie, 841; — sei-
gneurs, 702, 1499, 1645 3; — vente, 710.
Rœulx, 863, 3319; — fiefs, 2868; — seigneurs, 2193, 2205, 2212,
2216, 2220, 2221, 2225, 2233, 2234, 2236, 2256, 2284, 2291, 2340,
2398 5, 7, 2399, 2402, 2403, 2408, 2444, 2418 *. 5, 2429, 2430 *, 2433,
2442», 2448 3.5, 2453, 2482 2,3, 2512, 2541, 2856, 2913*, 2963,
3209 3.
Rombies, 2117 ; — dîme, 1423; — seigneurie, 2122, 2425; — vente,
1639 3.
Rosult, 1739 2, 1746, 1763 3, 1773 6, 4783, 4791 8, 1794 6, 1797 7, 1804 3,
4817 7, 1820 27, 2617, 3206; - hérétiques, 2617.
Rumegies, 4773 2, 1791 », 1795 3, *799 3, 1804 », 1807 6. 7, 1808 «,
1809 5, 13, 1810 17, », 1812 8. 10, m 1818 8, 1849 *, il, 1823 6, 3206,
3651 6.
Saint-Amand, 40. 332, 148», 1485, 1498, 1584 3, 1630 4, 1642 6, 1643 6,
1662 5, 1676 7, 1741 2, 1745, 4750*, 4754-1756, 4759, 1765 », 1766 '1.*,
1772 2.3, 1774 2, 1776 2, 1777 2,3, 1786*, 4791*. 4792 5-7, 1796 7,
1797 8, 4803 5, 4804 2, 1805 3, 1806 7, 1807 2, 3, 6, 1809 6, 13, 1840 6. 17,
— 91 —
21, «3, 4842 7. 2Î, 1813 14, 23, 1814 '. H, 1817 3, 6, 4818 3, 8, It, 18, 4820 23,
«7, 1822 i, 1823 », 1824 3, u, 1828 23, 1944, 2064, 2479, 2489, 2640,
2617, 2791, 3270 «, 3420, 8556, 3618 », 3630-3642, 3661 «; - abbaye,
32, 263, 302, 346, 487, 563, 690, 749, 757, 792-794, 805, 4009, 1163,
1379, 1561 «. 8, 1565 26, «568, 1570 *. 1583 8, 4584 », 4600 2, 1603 «>,
1645 s, 1646 3, 1652 *, 1673 3, 1819 ", 1827 *, 4828 « , 1836 w, 2677,
2868, 2974, 3423; — bailli, 2860 3; - bois, 1408; - confiscations,
1610 6; — écluse, 1673 3; — fortifications, 3643; — garnison,
2672; — impôts, 2635; — loi, 952; — octrois, 4637 4, 1639 5,
1645 3, 1658 2, 1662 3; - péage, 1646 3; - prévôts, 3618 6; -
prise, 1630 6; — receveurs, 4108, 2865; — rentes, 708; — salines,
1661 8, 1662 7, 1663 &, 1665 &; - seigneurie, 1466.
Saint-Saulve, 174, 263, 325,678, 805, 1583», 1607 u 1610 3, 1614*,
4642 6, 1652 4, 1754, 4783, 1792 6, 1805 * 1812 7, 2703, 2879, 3308 3, 4 ;
— brasserie, 4656 5, 2832; — fiefs, 267; — mairie, 941, 1825 2 ; -
prieuré, 274, 514; — prieurs, 1146, 1827 **. 25, 2403, 2969 ; — terrage,
2910.
Sars, 1586, 1638», 1664*, 1827 20; — église, 1833; - seigneurs,
4677 5.
Sars-et-Rosières, 1818*, 3206; - Loire (le), 167713, 1631 5, 1709,
2923.
Saultain, 1586, 1642 6, 1670 5; _ église, 1832 7; - seigneurs, 4629 *.
Scarpe (la), 161, 625, 718, 1009, 1274, 1504 5, 1619 *, 1838 5.
Sebourg, 4747, 1755, 4786 6, 17«7 5, 4795 *, 1820 34, 3268 io ; - chape-
lain, 2916; — culte de S. Druon, 2916; — curé, 1653 *, 2904 5; —
majeur, 2916; — seigneurs, 112, 170, 805, 4971, 2065, 2901 5.
Thiant, 1804 2; — comté, 1657 *; - main levée, 1632 9; - rapport,
16416; - seigneurs, 16614, 1672 5, 4827", 1828*2, 1830 *, 2962,
3225*, 3357«.
ThivenceUes, 1827 12 ; - église, 1832 7.
Thun, seigneurs, 3132.
Thun-lez-Mortagne, 4805 s, 4222 1.
Trith, 616, 1642 6, 1742, 2896; - achat, 2478; - château, 3546; -
curé, 1645 6 ; - engagôre, 4665 4, 4825 4 ; - mairie, 941; 1218, 1286;
— moulins, 1622 », 4624 8, 1625 4, 2196 ; - scierie, 1632 9; — sei-
gneurie, 576, 602, 1508; — seigneurs, 1583 1 ; - terrier, 1665 4; —
tordoir d'huile, 1634 9, 1638 0, 1649 3; - vivier, 693.
Valenciennes, 85, 249, 254, 274, 278, 310, 325, 359, 369, 370, 379. 383,
385, 391, 398, 402, 460, 484, 485, 490, 498, 532, 571, 590, 710, 758, 766,
770, 774, 775, 778, 796, 805, 853, 857, 882, 885, 898, 939, 1003, 4009,
1010, 1053, 1059, 1064, 4073, 1085, 1086, 1183, 1187, 1289, 1327, 1379,
4424, 4475, 1486, 4495, 4506, 1524, 1524, 1525, 1536, 1539, 4540, 1542,
— 92 —
4547, 1561", 1562 4, 1580, 1582», 1583 2.-*, 1584 4, s. 9, 1586-1589
4596 7, 1607 t. u, 1609 6, 4610 3, 1611 *3, 1619 2, 4, 7, 1620 «, 1622 s,
1624 », 1625 4, 1628 *, 1630 », 1634 », 1635 3» *, 1636 », 1637 3, 1639 9,
1640 «, 1641 8, 1649 3, 1655 «, 1656 4, 1657* 1658 2, 1659 3, 1662 5,
1663 1. 3, 1664 i, «666 4, 1670 », 1673 i, 1676 7, 1677 % «. 7, 4688, 1689
1692, 1695, 1698, 1703 6,6, 1706, 1708, 1710, 1712*, 1723, 1729, 1731
1739 3, 4, 1740 2, 4, 1741 2, 4, 6, 4743, 1745, 1751, 1752 3, 1753, 1754,
1756, 1758, 1761, 1762, 1763 3, 1764, 1765 3, 1767 *, V 1771 4, 1772 2,
1773 4, 1774 3, 1776 3, 1778 3, 1779, 1783, 1786 % 3, 4787 «> 4, 179g 3
1789 2, 3. 7, 9, 1790 3, 1791 4-7, 479* 7, 9. 13, 1793 h, 5, 6, 1795 4, 1796 1«. 17,
1797 u. H, 1798 2, 3, 1799 5, 1800 4, 1801 ». 4, 1803 3, 1805 3, 4, 1806 4,
1807 s, 7, 9, 4808 5 1809 *> «. 10, 1810 8, 12, to, 20, 1811 8, 1812 10, 14, 18
4813 5, 14, 16, m, 1844 8, « 1815 4, 1816 1. 7, 1818 4. 9, 17, « 1819 l 3,
4820 3, 14, 18, 14, 27, 31, 1821 4, 1822 1, 2, 5, 1823 4, 8, 7, 9, 1824 4, 10, 1825 3
1826 ». «, 1827 2-4, 7, 9, 17, 18, 25, 1828 1-18, 10-2% 25, 26, 37, 38 % 1829 21, 1830 1
1846, 1907, 1915. 1942, 1966, 1968, 1974, 1975, 1984, 1986, 1990, 1991 2
1993, 1997, 2001, 2007, 2062, 2064, 2080, 2088, 2092, 2095, 2096, 2099,
2103, 2105, 2112, 2122, 2130, 2135, 2138, 2147, 2149, 2166, 2186, 2196
2303, 2315, 2330, 2339 *, 2350, 2351 7, 2353, 2363, 2380 *, 2397. 2403
2418 2, 3, 2424 8, 2433, 2442 4-7, 2457, 2475, 2490, 2492, 2496, 2504*0,
2517, 2528 7, 2531, 2536, 2558, 2561, 2562, 2572, 2587, 2588, 2668, 2672
2682, 2697, 2714, 2726, 2727, 2740 4, 2744, 2748. 2750, 2753, 2756, 2766
2779, 2782 9, 2786, 2788 2, 2803, 2839, 2874, 2897, 2901 », 2932, 2999,
3022, 3014, 3063, 3084, 31C9, 3124, 3132, 3138, 3187, 3202, 3209 8,
3228 «, 3253 6, 3261 *. 2, 7, 3268 *. 8, 9, u # 3269 6, 8-io, 13-15, 3270 MO.
12-15, 18-20, 22, 23, 3271 4, 7, 8, 11, 16, 3272 2, 4, 7, 10, 3273 2, 3. 7, 13, 14,
3274 a-4, 9, 10. 3275 4, 3276 «, 3277, 3279, 3280, 3282; 3294, 3298-3300
3308 9, 3325, 3326 \ 3327, 3348 9, 3355 7. 9, 3357 4, 3358 8, 3360 4, 12,
3362 2,3,8,10,12,13, 3396, 3401, 3404, 3420, 3423-3425, 3428, 3429
3444, 3448, 3453, 3459, 3473 7, 3479 4, 3488 3, 3495 u, 3499 2, 3506
3518 1, 3522 3, 3523 2, 3, 3525, 3529, 3542, 3548, 3596, 3617, 3618 5,
3619 2, 3630-3640. 3Ç42, 3643, 3645, 3647, 3650, 3656, 3659 0, 3661 20
— abbaye Saint-Jean, 810, 1481, 1515, 1561 5, 1584 8, 1827 25, 1828 9,
1949, 2028, 2032, 2916, 2926, 2969, 2971, 3113, 3423; -accises, 499,
794, 1379, 1584 3, 1655 6; - aides, 1538, 1629 2, 1637 4, 1638 2, 1654 4,
1659 3 ; - arbalétriers, 1651 1, 1661 4, 1663 2, 1665 2, 1667 * f 1671 3
1672 2; _ archers, 1657 2; - archidiacre, 450; - arsin, 1561 »; —
assènes, 1669 3, 2926 ; - bannis, 768; — beffroi, 1584 8; — bégui-
nage, 1116, 2057; — bois, 1560 ; - brigittines, 1653 7; — capucins,
1636 3,10; _ carmes, 1654 7, 1667 8, 1672 3, 1833, 2007, 2430 «; -
change, 1612 «; - chapelles, 1832 «; - chapitre N.-D. de la Salle
et Saint-Géry, 40, 310, 311, 1420, 1563 ♦, 15848, 9, 1610 3, 1611 8, 4628 \
- 93 -
1699, 4832 7. 2431, 2165, 2167, 2571, 2580; - chartreuse de Macourt,
452, 838,1613 9, 1629 7, 1646 *, 1657 *, 1668 5, 1699, 1708, 1719, 1795 *,
1832 2, 2088, 2117, 2145, 2152, 2464, 2628, 2964; - chartriers, 2672;
— château, 537, 542, 547, 555, 702, 4583 i. 2643; - comptes, 768,
1404; - confiscations, 4636 ™. 2588, 2597, 2611, 36!8 », 3625 »; —
confréries, 1689, 1832 6, 7 t 2068; — couvent de Beaumont, 837, 1986,
2122, 2150, 2927, 3274 3; _ couvent Saint-François, 1989, 1990; —
couvent Saint-Paul, 2720, 2826;— Croix au cep, 1612 «; - curé, 1584 «;
— dominicains, 1640 7, 1641 7, 1650 », 1806 «, 1832 e, 2135, 2207, 2224,
3272 «; - don, 1633 5; -'doyens, 2092, 2916; - draperie, 511; —
échevinage, 458, 1470; - échevins. 434, 1484, 1612 3, 1659 », 1665 *,
1677 3, 1728, 1763 3, 2971; - écoles; 1481, 1642», 1643 7, 1670*,
1671 5; - églises, 1364, 1494, 1607 «4, 1626 \ 1641 5, 1644 2, 1689,
4803*, 1806*, 1832 6, 2007, 2013, 2927, 3270 « ; - emprunts,
1665 2,8; — étudiants pauvres, 1715; — excommunication, 1482;
— exemption, 2500; — faubourgs, 1634 », 1649 3; - fiefs, 1608 i,
4640 7, 1765 », 1805 i, 3253 5; - foire, 1797 », 1800 i, 1801 i; - forti-
fications, 1668 *, 1677 *, 2288, 2317; - four à ban, 1673 8; - Frères
mineurs, 2123, 3269 t«, 3278 ; — gouverneur, 1476 ; — greffiers,
1677 3; - guerre, 387; - héraut d'armes, 2672; - hérétiques, 2550,
2580; - hôpitaux, 1526, 1552, 1606", 1611 8, », 1618 5, 1647 », 1695,
4703 4, 1833, 1973, 1976, 1999, 2050, 2101, 2134, 2874; - hôtellerie
Saint-Jean, 515, 521, 527, 54§, 553, 557, 558, 579, 580, 587, 595, 679,
710, 747; - hôtels, 741, 4 376, 1525, 1608 *, 1609 », 1610 7, 1611 3. 13,
4619 5, 4652 6, 1653 », 1693 3, 4694, 2029, 2384, 2927; - impôts, 760,
1480, 1637 3, 1652 4, 3177; - interdit, 209; - Jésuites, 1633 *, 1642 8,
1643 7, 1673 *, 4799 », 2720, 2726, 2849, 2916 ; - jeux de théâtre,
2165; - jurés, 1677 3; - lieutenants, 1676 «, 1677 », 1830 », 2927;
— lombards, 447, 591, 604, 705, 1286, 1583 *, 1584 7, 1585 9, 1641 t,
1645 *, 3275 6; - magistrat, 2125; - main-morte, 2261; — maison
de llalannoy, 1825 *; — maison Saint-Grégoire, 1628 5 ; — maison
Saint-Lazare, 599 ; — maladrerie, 565; — maletôte, 1584 7 ;-_ manufac-
ture, 459 ; — marché, 2101 ; — massarderie, 890, 931, 1396, 1400,
1677 3, 2003, 2007, 2926, 2967; - mayeurs, 1547, 1623 7, 1660 2, 1674 3,
1673 »,*, 1828 37, 2147, 2305, 2318; — mines, 1641 *; - monnaies,
154, 1510, 1517, 1526, 1534, 1561 8, 1605 5, 6, 1606 3, 1607 4, 7 1608 4,
1615 3, - moulins, 693, 1622 5, 1627 6, 1628 5, 1629 *, 1634 8, 1673 8,
2016, 2158, 2161, 3047, 3126, 3155, 3177; - octrois, 525, 573, 654,
1620 4, 1623 5, 6, 1628 2, 1630 3. 6, 1631 % 4, 1632 5, 1633 5, 1636 3,
1637 3, 1638 t. 4, 5, 1641 », 1647 3, 1648 3, 4657 3, 1662 3, 1664 3, 1667 4,
1669 3, 1670 3, 1672»; — orfèvres, 1648*; - paix, 391, 392; —
pauvres. 1388, 1394. 4832 7, 2137; - péage, 1614 3, 1660 »; - pension-
- 94 —
naire, 1677 »; - places, 1419; - plaids, 2570; « police, 1802; -
pont„2206; - portes, 1404, 1409, 1426, 1611 », 1620 8, 1627 6, 1628 *,
1634 *, 1635 9, 1650 6, 1818 9; - postes, 1628 2; - prés le Comte,
1639 6 ; - prévôté, 941, 1250, 1318, 4432, 4494, 1673 6, 2132, 2570,
2828, 3138, 3155, 3209»; - prévôts, 599, 679, 1030, 1549, 1583 5,
1584 6, 1619 3, 1635 *, 1638 9, 1641 i, 1657 2, 1661 *, 1675 *, 1677 2, 3,
1728, 1740 a, 1830 *, 2107, 2351 3, 2480, 2573, 2649, 2713, 2789, 2934,
2962, 3271 2; - prisons, 1820» ; - privilèges, 306, 308, 433, 1549,
4583 5 ; — procureur, 1641 * ; — recette, 4615 3; — receveurs, 1544,
1613 e, 1618 3, 1619 3, 1634 7, 1660 5, 1989, 1992, 2084, 2104, 2117, 2349,
2411, 2S96, 2906, 2922, 2952, 3035, 3039, 3124, 3«64, 3204, 3625 *; -
— régale, 2764 ; — règlements, 2879, 2959 ; — renouvellement de la
loi, 885, 2999; - rentes, 1407, 1617 &, 1623 5, 2525, 2556, 2568, 2663,
2719, 2920, 2974; — rivage, 1187 ; - roi darmes, 1665 *; — rues,
1150, 1584 6, 1616 3, 1625 6, 1631 7, 4633 <*, 1637 «, 1642 7, 1672 3, 1715;
— salines, 1633 6, 1634 8, 1641 7, 1648 *, 1652 6, 4665 », 4666 *, 1667 «,
4668 «, 16717. _ Salle, 1516, 1545, 1556, 1638», 4653 *> 7, 1665 «,
1825 4, 1999, 2050, 2051, 2110, 2114, 2181, 2407, 2479. 2566, 2825,
3268 *, 3497 3; _ sièges, 1626 3, 1639 «, 1677 3, 4 f t3, 2585, 3441, 3157;
— sœurs grises, 1608 \ 4638 9, 1833, 2046, 2674, 2802; — tonlieui,
1561 7; - tordoir d'huile, 1624 s, 1635»; — troubles, 2599, 2617;
— Ursulines, 1674 5; — vieux prêtres, 1703 4; — vinage, 534, 1644 *,
2610, 2616.
Verchain, 916.
Vioogne, 1788 2, 3274 2, 3277, 3479 *. 3661 *>; - abbaye, 79, 311, 348,
358, 538, 734, 749, 757, 856, 1481, 1555, 1561 *, 1583 «, 4584 », 1587,
1611 s. 9, 4673 *, 1703 *, 1708, 1827 *7, 1833, 2061, 2428, 2926, 3351 «;
— amortissement, 1833; - forêt, 122, 201, 515, 563, 1534. 1544, 1545,
1548, 1561 6, 4582 s, 1583 », 1584 7, 2226, 2233, 2239, 3132, 3285. •
Vicq, église, 1832 7.
Vieux-Condé, 1610 i, 2587, 3114; - don, 1527 ; - moulin, 4625 5; -'
seigneurie, 2737.
Wallers, 1638 3, 1686, 1764, 1786 3, 181021, 23, 2117; - bailli, 4652 »;
— forêt, 1564 i, 1638 3, 1642 e.
Wasnes, 1741 3 ; — seigneurie, 775, 2611.
Wavrechain, seigneurie, 2489.
Wavrechain - sous-Denain, 1 544 .
Wavrechain-sous-Faulx, 1546, 1801 2; - fiefs, 1583*0
98 -
PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES
SÉANCE DU 18 OCTOBRE 1900
Présents : MM. l'abbé Th. Leuridan, président ; L. Quarré-
Reybourbon. vice-président; Paul Vilain, secrétaire; Edm. Leclair,
trésorier; Ém. Théodore, bibliothécaire-archiviste; l'abbé Mor-
treux, J. Dalle, membres titulaires.
Nécrologie. — M. l'abbé Charles Dassonville, curé de Fro-
melles, décédé le 25 août 1900.
Assemblée générale. — La seconde assemblée générale
de la Société d'études aura lieu le mardi 13 novembre, à
3 heures précises, au Cercle de la rue Marais, 18, salle n° 2, au
premier étage. S. G. Monseigneur Sonnois, archevêque de Cam-
brai, membre d'honneur de la Société d études, présidera cette
assemblée.
MM. les Membres titulaires ou associés qui désireraient pré-
senter un mémoire ou faire une communication à cette séance,
sont invités à en avertir, le ' plus tôt possible, le Président
(M- Fabbé Leuridan, 60, boulevard Vauban, Lille). Le temps
maximum accordé à chaque communication est rigoureusement
fixé à dix minutes.
Conformément à l'article XII de nos Statuts, il sera procédé au
renouvellement du Conseil de la Société dont les cinq membres
sont d'ailleurs rééligibles.
Excursion archéologique à Saint-Omer. — Cette
excursion aura lieu le lendemain de rassemblée générale, mer-
credi 14 novembre. Tous les membres de la Société d'études
et du Congrès (Part chrétien et d'histoire sont invités à y prendre
part.
Départ de Lille à 7 h. 04 du matin ; arrivée à Saint-Omer à
8 h. 26. Réception par la Société des Antiquaires de la Morinie.
— 96 —
Visite des églises du Saint-Sépulcre, de Saint-Denis, des ruines de
l'abbaye de Saint-Bertin et de la cathédrale. Départ de Saint-Omer
à 5 h. 38; arrivée à Lille à 7 h. 30.
Le prix du voyage, aller et retour, est de 11 fr. 35 en l re classe,
8 fr. 10 en 2 me classe, et 5 fr. 30 en 3 rae classe. — Un déjeuner
sera servi vers midi et demi, par les soins du comité organisa-
teur. Prix : 4 francs.
On est prié, d'envoyer son adhésion, le plus tôt possible, et
avant le 10 novembre, à Jf. Vabbé Th. Leuridan, 60, boulevard
Vauban, Lille.
Congrès d'art chrétien et d'histoire. — Ce congrès,
auquel sont particulièrement invités MM. les membres de la
Société, aura lieu le mardi 13 novembre, de neuf heures à
midi, au Cercle de la rue Marais, 18, à Lille, salle n° 2, au premier
étage. En voici le programme, qui n'est aucunement limitatif;
toute question intéressant Part ou l'histoire peut être traitée et
discutée en séance.
1* Révision des travaux des Congrès précédents.— Résultats obtenus.
— Vœux à renouveler.
2« ART. — Commissions diocésaines permanentes d'art chrétien. —
Les édifices religieux. — Le mobilier et les objets d'art : conservation «
inventaire, restauration. Parmi les questions relatives à cet article
du programme, le bureau désigne spécialement pour cette année : le
confessionnal. — Enseignement de l'archéologie dans les Universités,
dans les Séminaires, dans les Collèges. — Livres, manuels destinés À
cet enseignement. — Enseignement de Fart chrétien : écoles, ateliers,
méthodes.— Musées d'art chrétien : musées proprement dits : le musée
de l'Université catholique de Lille. — Musique religieuse : le plain-
chant ; la musique à l'église; renseignement musical.
3* HISTOIRE. — Commissions diocésaines permanentes d'histoire
religieuse. — Enseignement de l'histoire générale, régionale et locale,
et des sciences annexes de l'histoire dans les Universités, les Sémi-
naires, les Collèges, les Écoles.- Monographies de paroisses, d'abbayes,
de collégiales, de prieurés, d'institutions de piété, de charité, d'ensei-
gnement. — La Société d'études de la. Province de Cambrai; son but,
son fonctionnement, ses travaux, ses publications ; concours à lui
apporter.
N Dons et hommages. — La Société d'études a reçu les ouvrages
suivants : Un lieutenant-général à Montreuil et sa famille au
XVI e siècle, par M. Roger Rodière. — L'église de Dannes, par le
même. — Sainte Hiltrude, vierge, patronne de Uessies, par M. l'abbé
— 97 —
A. Delobelle, curé de Dompierre. — Dissertation sur les moyens
d'apporter un secours prompt et assuré dans la ville de Lille aux
pauvres, malades, par P. L. J. Curette, apothicaire, publiée par
M. Edmond Leclair.
Epigraphie. — Le projet iïépigraphie ou de recueil des inscrip-
tions du département du Nord proposé par le Bureau dans la séance
du 21 juin, a été accueilli avec empressement par la plupart des
membres de la Société d'études. Un certain nombre d'entre eux se
sont mis immédiatement à l'œuvre et nous ont fait parvenir le
relevé, parfois même la reproduction par le dessin ou la photo-
graphie, des inscriptions de la ville t)u du village qu'ils habitent ;
d'autres ont bien voulu transcrire les passages d'anciens manuscrits
où se trouvent des documents épigraphiques intéressant la région
du Nord. Nous avions cru d'abord pouvoir signaler en détail les
documents ainsi communiquésau Bureau; leur heureuse abondance
ne nous permettra plus de le faire désormais, sous peine d'en-
combrer les pages de notre Bulletin. Nous devons donc nous
borner à annoncer qu'à ce jour le nombre des inscriptions
recueillies s'élève à 1248. C'est, comme on le voit, un début très
encourageant et, en même temps, un indice certain de la faveur
avec laquelle a été accueilli notre projet d epigraphie.
Lectures et communications. — M. l'abbé th. Leuridan,
président, communique quelques Faits divers extraits du Journal
historique et littéraire et intéressant des localités du département
du Pas-de-Calais et de la Belgique, pour faire suite aux extraits
concernant le département du Nord, communiqués dans la séance
du 21 juin et reproduits dans le Bulletin du mois d'août.
M. l'abbé P. Debout, membre associé, a bien voulu transcrire,
pour notre Bulletin, le récit de la dernière maladie et mort de
Jean Sarrazin, archevêque de Cambrai, par dom Adrien Pronier,
sous-prieur de l'abbaye de Saint-Vaast.
Depuis qu'il fut retourné de Cambrai ici S il ne ae trouva pas bien
de santé, étant fort et presque continuellement vexé de fluxion
qu'il jettait par la bouche. Toutefois il fit assez bien son devoir à
1. C'est-à-dire à l'abbaye de Saint-Vaast d'Arras dont il était toujours abbc
par faveur du Saint-Siège.
Bulletin, octobre 1900. 7.
- 98 —
l'église le jour de No6l de cette année savoir est 1597. Car il officia
aux premières et aux secondes vêpres et chanta la grand'messe ce
jour là. Il voulut venir aux matines, mais on lui conseilla que non;
et partant il n'y vint pas. fit ût bien. Depuis il ne vint à la grande
église, se contentant d'aller célébrer, ou ouïr messe en sa chapelle
abbatiale. M ornement le jour des rois de l'an 1598, ni de la Chandeleur
suivant. Trop bien chanta-t-il messe en ladite chapelle abbatiale
ledit jour, mais avec telle difficulté et peine, ayant des spasmes,
qu'on pensoit vraiment qu'il dut passer le pas. Le jour Saint- Vaast
suivant, il né vint pareillement à l'église, auquel jour il se porta
tellement mal qu'il fut contraint de s'en aller coucher entre deux
draps. après dîner qui était le vendredi après le jour des cendres.
Cependant il ne cessoit de mettre ordre & ses affaires pour partir au
commencement de la semaine suivante, pour aller donner les ordres
sacrés à Mons, et de là s'acheminer en cour^Tous ses amis ne lui
conseilloient de partir pour aller en ces lieux et places, eu égard à
sa débilité ; non obstant il y contredisoit, et de fait il y voulut aller,
de sorte qu : il partit de céans le lundi après le premier dimanche de
carême, savoir le IX en février 1598. Dom Noël de Novion grand
prieur après avoir, en chapitre, repu les âmes des confrères religieux
de la parole du seigneur, par le moyen d'une docte et grandement
pieuse prédication qu'il leur ût, sorti du cloître qu'il fut, s'en' alla
tout de l'endroit au logis abbatial, afin de dire à Dieu à sa seigneurie
et le proliciat de son voyage. A cause de quoi la dite seigneurie lui
dit : c Prieur, puis qu'il y a environ deux semaines que j'ai fait
mettre les attaches es lieux publics, ou il les faut mettre et
attacher, signifiant par iceux que je donnerai les ordres sacrés à
Mons, je suis délibéré "de partir avec l'aide de Dieu ; combien que
je me pourrois bien toutefois excuser raisonnablement de ce faire,
si je voulais, eu égard à mon infirmité ; mais puis qu'il plut au
Seigneur m' appeler à cet état, je tacherai (aidé de ses faveurs et
grâces) d'y satisfaire à mon entier possible. Partant, je vous
recommande à Dieu et pareillement toute la maison. Vous vous
comporterez en la gouverne de votre charge et office, non autrement
que si j'étois ici présent. S'il plaît au Seigneur Dieu de m'appeler
de ce monde pour aller en l'autre, sa volonté soit faite et non pas
la mienne. Et cependant que le siège sera vacant, vous tiendrez
toujours la main à ce que le corps monastique de cette maison soit
toujours en tranquillité et repos, sans trouble aucun, tant qu'il y
ait un successeur, par la grâce du tout puissant, après moi qui
soit de pareille humeur que je suis pour procurer toujours son
avancement. » Ledit seigneur grand prieur ayant oui et entendu
-99 -
ces propos se mit incontinent à genoux en terre, et lnî dit par
grande révérence : c Mon seigneur puisque votre seigneurie a ainsi
délibérée de partir je n'y puis résister, ni aller du contraire, toutefois
je promet a icelle votre seigneurie de me comporter (s* il plaît au
Seigneur) de la sorte qu'il lui a plu m'ad viser. Et si je vous ai
offensé soit en mon nom particulier soit au nom de mon office de
prieur, de cela que je n'aurois toujours fait si vertueusement, ainsi
que je de vois avoir fait et vescu, je vous prie humblement merci, et
supplie aussi de pareille affection me le vouloir pardonner avec le don
libéral de votre sainte bénédiction. > Ce qu'étant fait ainsi sa dite
seigneurie se mit en chemin et ledit seigneur prieur se retira chez
soi. Or cependant qu'il cheminoit pour arriver ce jour au soir à
Douai, il se porta si mal qu'il fut contraint de descendre de son
coche, à Montauban mi chemin entre Arras et Douai, pour se faire
réchauffer et prendre quelque petit de pi tanche, afin de se renforcer
le cœur. Ce retardement fut cause qu'il entra en ladite ville de
Douai, sur le tard, bien harassé matte et débile de tous ses membres.
Non obstant il partit de là le lendemain et vint au gitte à Valen-
ciennes et se fit panser soigneusement en son hôtel de Saint- Vaast,
où il coucha deux nuits, et puis partit pour Mons, où le samedi
suivant il donna les ordres sacrés, tant à ceux qui se. présentèrent
pour être prêtres, que pour être diacres et aussi consécutivement
aux autres ; quoique ce n'eut été sans grande peine et travail de sa
% personne. Tous ces devoirs étant ainsi parachevés par la grâce de
Dieu, il partit dé Mons au bout de quelque trois ou quatre jours après
être refreschi aux fins d'aller à Bruxelles.
Il y arriva, mais son mal augmenta toujours de plus en plus.
De façon qu'ayant fait congréger et assembler toute la cohorte
des plus savants docteurs en l'art et faculté de médecine, en
laquelle assemblée étoit aussi monsieur Boringus homme fort
célèbre en telle affaire. Mais il n'eut autre résolution de tous
ces messieurs magnifiques, sinon que son mal étoit trop invétéré
et par ainsi incurable, étant ainsi faible débile et sur âge
qu'il étoit. Toutefois qu'on feroit tout ce qu'on pourroit pour
l'entretenir en cet être mortel aussi longtemps qu'il plairoit à
Dieu. Non obstant leur diligence il commença à ne bouger du lit
de façon que le bruit étoit épandu partout, tant es villes qu'aux
champs, que sa seigneurie illustrissime et R me étoit allée de vie à
trépas. Mais* étoit un bruit faussement mis en avant; trop bien
dès le jour qu'il entra en son logis à Bruxelles, il n'en étoit encore
sorti le 3 rae en Mars 1598. Quand après qu'on eut reçu nouvelle qu'i
se portoit très mal, on le recommanda aux prières des religieux,
— 100 —
afin qu'on fit prier pour lui diligeamment et assiduement. Mais
adonc étoit il mort. Car dimanche premier Jour de mars de la dite
année sa seigneurie (en Bruxelles) fut plus fort agressé de maladie,
qu'elle n'avoit encore expérimenté jusqu'à ce jour. A cause de
quoi il appella à soi son père confesseur pour lui faire part de l'état
de sa conscience, afin que mourant il satisfit comme chrétien à
Dieu et aux hommes. Dont par après D. Philippe Gaverelle grand
préfost de céans qui ne l'avoit pas abandonné célébra la messe en
sa chambre. Donc le dit seigneur reçut de ses mains par très
grande dévotion, le vénérable et sacré corps de Notre Seigneur.
Ces devoirs spirituels étant ainsi louablement faits les principaux
de la cour le vinrent visiter, même son altesse y envoya de sa part
Monsieur d'Assonville, homme certes célèbre en la court, et du
conseil d'état et privé ; lequel fit sa harangue, tant au nom de sa
dite Altesse qu'à son occasion propre et particulière lui remontrant
en bref sans user beaucoup de propos : c que nous étions en ce monde,
non pas pour y demeurer toujours, ains seulement pour y passer, par
ainsi il fallait prendre en gré et tailler dG meilleur part, ce qu'il
plaisait à la divine majesté lui envoyer. > Ledit grand prévost Don
Philippe Gaverelle qui étoit là, et s'apercevant que la dite seigneurie
n'étoit ententive et n'écoutoitle dit seigneur d'Assonville s'approcha
de plus près et lui dit d'une voix assez haute : c Monseigneur,
Monseigneur, c'est monsieur d'Assonville.qui est envoyé de la part
de son altesse et dit telle et telle chose.» Adonc il se montra un peu
être plus allègre, et dit tellement quellement qu'il remercioit bien
humblement son Altesse et sa seigneurie aussi, qui avoient daigné
ainsi le visiter par cette parole grandement consolatrice. Depuis il
ne parla plus à personne qui vive sinon que le dit seigneur prévost
voyant qu'il se troussoit et chaussait les éperons pour droit et
bientôt courir à la mort un de sa vie, l'aida à dire deux ou trois
fois : c Jésus ! Marie ! » et tenant une croix ces paroles : c Je te
salue croix précieuse laquelle a été digne de porter le prix du
monde lequel a reposé en toi et ruisselle en l'ardeur de sa passion
grande abondance de sang, a fait miséricorde au larron et recom-
manda sa mère à son disciple, et pria pour ceux qui le cruciûoient :
Je le prie qu'il me défende* à présent du malin ennemi. Seigneur tu
as briaé mes liens ; pour autant je te sacrifierai hostie de louange.»
fit de ce pas il fut administré de son dernier sacrement ce même
jour sur le soir. Depuis ce temps là environ les six heures du soir
de ce dimanche il fut agonissant jusqu'au mardi proche douze
heures, qu'il rendit son esprit encre les mains sacrées de son
créateur. Combien lors de larmes sortirent en mode et façon de
— 101 —
clairs coulants ruisseaux des yeux de ceux qu'il avoit aimé plus et
davantage que sa vie propre, qui lorsqu'il vivoit étoient luisants
ainsi que petits soleils cheminants sur la face de la terre sous la
concavité des cieux, mais .lui ayant les yeux fermés pour toujours,
mais lui étant allé de vie à trépas, mais lui n'étant plus du nombre
des vivants, se sentoient déjà éclipsés et perdre beaucoup de leur
clarté splendeur et gloire. Après quelques deux ou trois heures de
temps il fut accommodé en pontificat et en archevêque et puis
montré à tous ceux qui eurent envie de l'aller voir jusque à huit
heures de vespres. Il étoit couché de son long sur une table tapissée
de noir ; revestu premièrement d'amict, d'aube, d'une tunique
violette dessus et d'une autre d'autre couleur et d'une chasuble de
velours violet. Son chef reposoit sur trois coussins de velours noir,
ses bras et mains étoient étendus sur lui autant que faire
se pouvoit, ses mains étant jointement ensemble ses doigts étant
annexés, ayant une mitre blanche sur son chef et sa croix à son
côté gauche . Bt cependant que la chambre étoit éteinte de toutes
parts, six haches de cire vierge ardentes rendoient une très grande
clarté en ladite chambre étant mises et posées es environs du corps
du trépassé. Auparavant que de l'oter de cette place en laquelle il
étoit les peintres vinrent qui avec leurs pinceaux le tirèrent-
vivement mort. Le mercredi jour après qui étoit le IV en mars, on
fit chanter à l'église appellée la chapelle, qui étoit la paroisse de
l'hôtel archiépiscopal audit Bruxelles. On fit aussi sonner hautement
et célébrer un service de même, sans autres devoirs funèbres, même
le corps du défunt n'y étoit pas. Trop bien assistèrent à ces
funérailles messieurs du conseil d'état, monsieur de Marolles,
monsieur le marquis de Haurel, monsieur d'Àssonville, les deux
secrétaires d'état Monsieur de Moriensart et M. de Praast. Du
conseil prime Monsieur Ràromende M. Saline et une infinité d'autres.
Des finances le Comte d'Aremberg monsieur le trésorier de Ricquart,
monsieur de Sachet et plusieurs autres, le tout étant en corps.
Son corps fut par après rapporté de Bruxelles, en notre église, où
il repose pour le présent entre deux piliers en notre chœur. Le
premier commençant à l'entrée dudit chœur du côté des orgues
d'icelle église. Les devoirs que firent les religieux céans aux fins
de prier pour lui tout cela est raconté et décrit en notre chronique
vedastine pour ici par notre prolixité n'apporter ennui au lecteur.
* Le même membre communique la copie d'un manuscrit des
archives de Tévêché d'Arras, contenant le Catalogue des églises
du diocèse d'Arras en 1110. Ce document sera publié dans le
Bulletin.
— 102 —
M. l'abbé Dbwez, membre titulaire, a trouvé à la Bibliothèque
nationale, fonds Moreau, t. 239, p. 186, l'acte suivant, du 21 juin
1383, relatif aux écoles de Valenciennes et par lequel le duc Àubert
de Bavière règle un différend soulevé entre Pabbé d'Hasnon et
l'abbé de Saint-Jean de Valenciennes : l
Dus Aubiers de Bavière, par la grâce de Dieu, comtes palatins
dou Rin, baulz et gouverneur, hoirs, hiretiers et sans moyen suc-
cesseres des pays et comtés de Haynault, Hollande, Zélande et de le
seigneurie de Frise, à tous chiauls quy ces présentes verront ou
or ont, salut et cognoissance de vérité. Comme controversie et de-
bas litigieus ayent estet par grant espasse de tamps entre véné-
rables et religieuses personnes no très chers et amez en Dieu
l'abbé et couvent de Saint-Jehan en no ville de Vallenchiennes d'une
part, et l'abbé et couvent de Saint-Pierre de Hasnon, d'aultre, sur
ce que li abbés de Saint-Jehan disoit que li auctorités et puissance
de mettre maistre et gouverneur des escolles par toute la ville de
Vallenchiennes appertenoit et avoit appertenut à ses prédécesseurs
par si longtemps que mémoire n'est du contraire, l'abbet et le cou-
vent d' Hasnon disans et afnrmans que point ensi n'estoit, et pro-
posans que de droit commun en tout leur patronage, li auctorité
de mettre gouverneur es escolles appertenoit à yauU et uset en
avoient par sy longtemps que mémoire n'est du contraire. Et après
plusieurs procès eus à Cambray par devant l'ofncial, par devant
arbitres, après ossy appeaulx fais à Rains, les deux parties sup-
plièrent que nous vosissiens entreprendre le fais et paine d'iaulx
accorder, et de leur boine volenté, sans constraincte, fraulde, ou
déception, s'en submissent en nous et en nostre conseil, comme
en arbitres et amiables compositeurs, comme il appert de leur sou-
mission par lettres obligatoires sur ce faictes, et aussy au jour de
ceste présente ordonnance recogneurent les dites parties ensy avoir
esté par yaulx obligées
fit nous, dus Aubiers susdit, principalement à l'honneur de Dieu,
pour pais et concord nourrir entre deux églises, entreprinmes le fais
d'yaulx accorder et des dites controversies déterminer. Et pour ce
que plusieurs hautes et grandes besoignes touchant notre honneur
et estât et ossy le gouverne de nos pays nous ont continuellement
empaichies, nous aviens commis lesdis procès à visiter à nos fayaulx
et aimez conseillers les prieur des escholiers de Mons et maistre
Jehan de Cuise, canone de Songnies, liquel diligente délibération
euve entre yaulx et grand conseil et sur la controversie dessus
déclarée, disons, déterminons et sentencions que li abbé de Saint-
Jehan pues et doit mettre gouverneur et maistres des escolles en
- 103 -
toute la ville de Valenchiennes, et non l'abbé et le couvent de
Saint-Pierre de Haenon .'
A ceste présente sentence furent nos fayaulx et amés conseillers,
Simon de Lalaing, ch* r et s r de Kievraing, à présent no baillieu de
Haynault; Gilles d'Bscaussines, s r de Ruesne, chevalier, maistre
de no hostel; sire Thiery Laperone, doyen de la Haye en Hollande
nostre église, et Jehan de le Porte, no recepveur de Haynault.
Ce fut faict au Caisnoy le dimence devant la nativité de Saint-Jean-
Baptiste, l'an de grasce mil trois cens quatre-vins et trois. Donné
soub nostre grand sceel en tesmoignage de plus grande vérité.
{Copie prise par D. Queinsert sur l'original dont l'écriture
était fort effacée et le sceau perdu, et aussi sur le gros registre
de Vabbaye de Saint-Jean, folios 16 et 11.)
M. le chanoine Loiudan, membre titulaire, a bien voulu traduire
une lettre du docteur anglais Edouard Rigby, dans laquelle se
trouve une intéressante description de la Flandre en 1789.
M. R. Rodière, membre associé, présente une étude sur une
église gothique du XVII 9 siècle.
M. Éd Bbrcet, membre titulaire, adresse au Bureau une notice
sur Fonteine-au-Tertre, extraite d'un manuscrit de dom Benoît
Marteau, moine de Liessies.
Ces trois travaux seront publiés dans le Bulletin.
M. l'abbé Mortreux, membre titulaire, communique Y « acte de
baptême » de la cloche de Beaucamps, inséré parmi lés autres
actes baptistaires de la paroisse.
Le vingt-cincq may 1775, Monsieur Jean François Forterie, fermier,
Alexandrine Dorothé Leclercq, rentier en cette paroisse, ont étés
parrain et marraine à la bénédiction de la petite cloche nommé
Alexandrine Dorothée, après commission donnée à Tournay le six
du dit mois à M tpe Jean-Baptiste Le Sage, curé de cette paroisse, et
cette commission luy /ut donnée par Messieurs les vicaires généraux
de Tournay le siège vacant. — Signé : J. B. De le Fortrie. — M. A.
D. Le Clercq. J. B. Le Sage, curé de Beaucamps et Bnglos i.
Dans les registres de la même paroisse, M. l'abbé Mortreux a
relevé le curieux certificat médical suivant :
1 . Cette cloche inventoriée le 29 pluviôse an II par la municipalilé fut portée à
Lille avec deux autres plus grosses, mise au dépôt des ci-devant RécollcU» et
laissée sous la garde des C (n * Verdavoir, Dernoncourt et Laffuite, gardiens de
ladite maison, le 2 ventôse an II. (Inventaire 18 février 1793. Dépôt 21 février.)
Il
— 104 —
Le trois mars 1780 je déclare que François Ceuche, domestique
à la Censé de la Fresnoie a été saingné quatre fois pour une fluxion
de poitrine lui ayant donnez les autres allimen convenable à sa
maladie. Il ay mort sans avoire estez admitré sur son ljt ce 3 de
mars 4780, veue par moy Ignace Joseph Lescaillé, cirurgien juré à
Radioghem. — Vu le présent rapport, nous permettons au curé de
Beaucamp d'inhumer le. cadavre de Ceuche, en la manière accou-
tumée. Lille, le 3 mars 1780. Daffrengues de Lannoy.
QUESTIONS ET RÉPONSES
QUESTIONS
47. — On désirerait consulter la Gazette Marchand, le Courrier
Boiteux, l'Ami des campagnes, ou Voyages en Flandre, Artois,
Hainaut et Cambrêsis et la Dissertation théologique sur le décret
national du 20 mars. Pourrait-on indiquer une bibliothèque ou
une collection particulière qui possède ces documents? (fi. V.,
Cambrai . )
48. — Deux volets de triptyque du XVI e siècle, conservés à
l'hôpital d'HeBdin et d'origine probablement flamande, portent les
écussons suivants : 1° D'or au lion <ie sable armé et lampassé de
gueules, tenant en ses pattes de devant un écu de gueules au chef
échiqueté d f or et d'azur ; 2* Parti - comme dessus ; parti d'or à la
bande oVazur, chargée de 3 poissons d'or. Le seigneur à qui appar-
tient le premier écu est accompagné de son patron, saint Antoine,
ermite ; sa femme, à laquelle se rapporte l'écu mi-parti, a pour
patron saint Jean l'Ëvangéliste. A qui appartiennent ces armes ?
(R. R., Mon treuil.)
49. — Un petit panneau, de la même provenance, et daté de 1599,
représente une femme âgée, agenouillée et accompagnée de la
Vierge comme patronne. L'écu est parti : d'or à la fasce de gueules
surmontée d'un lion issant de sable, accosté de deux roses de gueules
et accompagné en pointe d'un compas et d'une hache d'argent
emmanchée de gueules, mis en sauloir ; parti d'or a la gerbe de —
accostée de deux roses de gueules el d'un croissant de sable. A qui
appartiennent ces armes? (R. R., Montreuil.)
— 108 —
50. — Deux volets de triptyque de l'église de Gravelines parais-
sant être de la même main que les deux précédents (une main de
maître d'ailleurs, car les portraits sont remarquables et les lointains
délicieux) portent les armoiries suivantes : 1° D'azur à la fasce
d'argent, accompagnée en chef d'un dextrochère tenant une épée au
naturel* mouvant d'une nuée d'argent, et en pointe de trois coquilles,
posées 2 et i. Le donateur est un gentilhomme portant en sautoir
une écharpe rouge, son patron est saint Jean-Baptiste. — 2° Parti
comme dessus; parti d'argent à la barre de gueules chargée de trois
serres d'aigle d'or. La donatrice a saint Jean l'Évangéliste pour
patron. Quelles sont ces armes? (R. R., Montreuil.)
51. — Quelqu'un de nos collègues aurait-il rencontré les noms
d'avoués de Thérouannè, advocati Morinenses, dans quelque docu-
ment inédit ou dans un ouvrage quelconque. On connaît seulement
ceux qui ont été publiés dans le Cartulaire de Thérouannè de
MM. Duchet et Giry. (R. R., Montreuil.)
RÉPONSES
16. — Le Pochonnet. — A Arras, une maison n° 2, rue Fausse-
porte Saint Nicolas, porte sculptés en relief trois pots, posés 2 et 1,
avec cette inscription: 1592. Les trois pochonet (sic).
51. — Avoués de Thérouannè. — On trouvera des mentions
d'avoués de Thérouannè dans V Inventaire des archives départemen-
tales du Nord, série fi, n° 59 et n° 4565*9; — dans la G allia Christiana,
t. Ill y lnstrum., col. 118; — dans Mirœus et Foppens. Opéra diplo-
matica, t. I, p. 158; t. III, p. 333; t. IV, p. 201 ; — dans Malbrancq,
De Morinis, t. II, p. 825 ; t. III, p. 724 ; — dans Mirœus, Diplomata
belgica, p. 73; Notitia ecclesiarum Belgii, p. 197; — dans Migne,
Godefridi Bullonii epistolœ et diplomata, col. 1424; — dans de Roziére,
Cartulaire de l'église du Saint Sépulcre de Jérusalem, p. 60; — dans
du Chesne, Histoire généalogique des maisons de Guines, etc.,
preuves, p. 91 et 154; — dans Haigneré, Les Chartes de Saint Bertin,
t. I, p. 15 et n° 418 ; — aux Archives communales de Saint Orner,
n° 104 et n° 128, deux actes dont les sceaux sont inventoriés dans
Demaj, Sceaux de l'Artois, n os 82 et 8tf; — etc., etc.
— 106 —
Aspeot de la Flandre en 1789, d'après le docteur anglais
Edouard Rigby, communiqué par M. le chanoine LORIDAN,
membre titulaire de la Société d'Études.
Le docteur Edouard Rigby, médecin anglais, At un voyage en
France en 1789, en compagnie de trois amis Débarqué à Calais
le 4 juillet, il était à Paris le 7. Il s'y trouva renfermé plus
longtemps qu'il ne le voulait, en raison des circonstances qui ont
précédé ou suivi la prise de la Bastille. Il assista ainsi comme
témoin, et un peu malgré lui, aux débuts de la Révolution. Ses
récits offrent donc quelque intérêt pour notre pays. Mais parmi
ses lettres, que sa fille a publiées à Londres en 1880, il en est
une surtout plus curieuse pour notre province. Elle a été écrite
de Lille. Nous en donnons ici la traduction intégrale.
Lille, dimanche matin, 5 heures, 5 juillet 1789.
Mes biens chers,
Nous sommes à peine levés et voici que s'offre à nos regarde un
spectacle étrange et pour nous bien nouveau. Nous voici à Lille,
dans la Flandre française, dans l'auberge principale, l'hôtel de
Bourbon, notre chambre donne sur le marché. A. peine s'il y a un
objet qui ne diffère complètement de ceux auxquels nous sommes
habitués. A Norwich, a cette même heure, on pourrait voir, ça et là,
une personne se promenant sur la place ; ici, il y a foule depuis une
ou deux heures. Hommes et femmes, soldats, chaises de poste et
autres voitures vont deci et delè, quelques-uns, je crois, se rendant
à l'église ou venant au marché, beaucoup, je le suppose, promenant
uniquement pour prendre 1 air. Je vois là des centaines de femmes,
toutes sans chapeau.
Mais je reviens à Cal aie. Nous avons laissé cette ville à 6 heures.
Nous avions deux postillons français et six chevaux ou, plus exac-
tement, cinq chevaux et un mulet. Ces coursiers sont encore à l'état
de primitive nature : longues queues, longues crinières, sabots
grossiers, avec de* harnais faits de cordes. Un anglais s'y méprendrait
sûrement, mais nous trouvâmes qu'ils marchaient fort bien, d'un
pas soutenu, environ sept milles à l'heure, sans être fouettés et
sans paraître très fatigués. Cependant ce n'est pas faute aux
postillons de faire claquer leurs fouets, en avant, en arrière, mais
toujours par dessus les têtes de l'attelage. Mais ils se servent de
leurs fouets, comme les gardes sur les malles-postes en Angleterre
font de leurs cornes, aux approches d'une ville, pour faire place
- 107 -
à la poste royale ; car ici toutes les postes appartiennent au Roi.
On nous avait dit qu'il fallait nous attendre à des routes mal pavées.
Par place, elles sont pavées, mais ailleurs elles sont aussi bonnes
que les grandes routes en Angleterre. Assez près de Calais, le pays
est plat, avec une gronde étendue de prairies, mais rempli de
maisons ou de petits villages. De chaque côté de la route, des
arbres : saules, ormes, peupliers de Lombardie, etc. Le caractère le
plus frappant du pays que nous traversions hier est d'une étonnante
fertilité. Sur une distance de 70 mflles, j'oserais affirmer qu'il ne
s'est pas rencontré un seul arpent qui ne soit de la plus belle
culture. Les moissons dépassent tout ce que j'aurais pu concevoir,
des mille et des dix mille mesures de terre sont en blé, supérieur à
tout ce que produit l'Angleterre, les avoines sont extraordinairemeot
hautes. Il y a aussi une immense quantité de fèves, beaucoup de lin,
du tabac et de la gaude (Isatis tincioria) . On nous avait dit à Calais
que le blé manquait, mais nons ne nous en sommes pas aperçus.
A voir l'aspect de ce pays, on croirait même qu'une disette y est
impossible, mais quand on pénètre dans les villes, les foules sont si
compactes, qu'on doit y consommer une prodigieuse quantité de blé.
Nous traversâmes Saint-Omer à 10 heures. Grande ville, bien
fortifiée, de 24.000 habitants.
Les routes ne sont pas seulement plantées d'arbres en quelques
endroits et sur plusieurs milles, elles sont encore en ligne droite,
ce qui est moins agréable. Elles vont directement d'un village à un
autre, de sorte qu'en quittant une église on en voit une autre à
l'autre bout de l'avenue. Ces routes sont pleines de monde, de
voitures, de chars et de chariots. La physionomie générale de la
population est différente de ce que j'attendais. Les hommes sont
forts et bien faits.
Nous fumes témoins de scènes charmantes, le soir, en passant,
avant d'arriver à Lille : des groupes de gens sont assis à leur porte,
des hommes fument, jouent aux cartes en plein air, d'autres filent
du coton. Chacun de ceux que nous apercevons porte les marques
de son travail, et tout ce peuple parait heureux. Il est vrai que j ai
vu, chez les particuliers, peu de signes d'opulence, car nous ne
remarquons pas autant de résidences de nobles qu'en Angleterre ;
en revanche, ils sont peu nombreux ceux de la dernière classe qui
soient en guenilles, avec les livrées de la paresse ou de la pauvreté.
Quels singuliers préjugés nous sommes capables de concevoir à
propos des étrangers ! Pour faire ici ma confession, je regardais
jusque-là les français comme un peuple léger, insignifiant, vivant
dans un état de maigreur et de misère sous la tyrannie de ses maîtres*
. _ 408 —
Ce que nous avons vu Jusque-là dément ce préjugé. Les hommes
sont forts, vigoureux, et tout le pays dénote une activité qui ne se
décourage pas. Pour les femmes aussi, et je parle de la dernière
classe, qui partout est la plus nombreuse, elles sont robustes, bien
faites et, surtout dans cette contrée, elles font beaucoup de travail.
Elles portent de lourds fardeaux ; on les voit s'employer à aller au
marché portant sur le dos les produits de leurs jardins ou de leurs
champs. Une anglaise, peut-être, dirait que c'est dur, mais les
paysans en Angleterre ne paraissent pas aussi bien, et je suis sûr
qu'ils ne semblent pas aussi heureux. Ces femmes avec leurs hottes
larges et pesantes sur le dos, portent toutes de bons bonnets, elles
ont les cheveux poudrés, des pendants d'oreilles, des chaînes de
rou avec une croix. Nous n'en avons pas rencontré une seule avec
un chapeau.
Dans tout ce que j'ai observé, ce qui m'a le plus frappé est
l'étonnante différence entre ce pays et l'Angleterre. J'ignore ce que
j'apprendrai en allant, mais la différence, 1 pour le moment, me
semble toute en faveur du premier. En tous cas, s'ils ne sont pas
heureux, du moins ils le paraissent.
Nous arrivâmes à Lille à 8 heures du soir et nous fumes, à l'ordi-
naire, stupéfaits de voir ces foules dans les rues. C'est une très
grande ville, la capitale de la Flandre française et la résidence de
beaucoup de familles de noblesse. La ville est fortifiée, avec beaucoup
de soldats, 10.000 environ, bien équipés, et ayant bon air. On nous
a servi un déjeûner excellent avec le café. Un valet de place nous
accompagna jusqu'à la citadelle. Les fortifications sont fortes,
étendues, avec des jardins dans les fossés où les soldats cultivent
des légumes Le soldat est très propre, loin d'être maigre et d'un
triste aspect, comme John Bull voudrait nous le faire croire. Il est
bien dressé, grand, bel homme et dans sa tenue il montre une bonne
humeur et une civilité particulièrement agréables. Il parait de
bonne santé, du reste on en a grand soin.
Comme il commençait à pleuvoir, nous primes une voiture pour
aller à l'église S. Pierre, où nous arrivâmes pendant la messe.
L'édifice, les riches ornements des prêtres, la musique, tout nous
frappa vivement. Comme instruments de musique, il y a principa-
lement des basses, des contre-basses, des serpents, mais pas
d'orgue. Cet instrument, trop bruyaut, messiérait selon eux à cette
église. Nous avons vu aussi deux couvents, dans l'un d'eux les
religieuses étaient à la messe, l'aspect m'en a paru mélancolique,
mais là encore on ne me sembla pas malheureux.
' Les boutiques sont maintenant toutes ouvertes et la population
— 109 —
me parait affairée, comme en un jour ordinaire. On croirait que le
dimanche ne diffère du reste de la semaine que par plus d'amu-
sements. On dirait que la religion est ici peu comprise, les gens
récitent leurs prières avec beaucoup d'indifférence et de précipitation,
comme s'ils étaient pressés d'en unir. S'il y avait un peu plus de
piété dans les églises, j'approuverais fort cette façon joyeuse et
agréable de passer son dimanche, car j'y vois un élément de bonheur. 1
La lettre qui suit est datée de Chantilly, le 7 juillet. En voici
les premières lignes :
* Ma dernière lettre était datée de Lille que nous avons quittée
à deux heures, et à six heures, nous étions à Douay où se trouve
M Pitchford. Son collège (le collège anglais) est des meilleurs, et
M. Gibson, pour qui j'avais une lettre, est un homme aussi poli
que sensible. Douay est une université et contient autant d'étu-
diants qu'Oxford. Comme les autres villes, elle est pleine d'habitants,
est fortifiée et bien bâtie. Entre Lille et Douai, nous vîmes, dans
la soirée, bien des groupes de danseurs. Cambray e«t la ville sui-
vante; encore une place grande et fortifiée, beaucoup de vieilles
maisons, mais aussi de fort belles constructions. Il y en a une grande
sur la grand'place (l'hôtel-de-ville) aussi vaste que Somerset house.
Cambray est le siège d'un archevêché, et dans la cathédrale on
montre le tombeau du célèbre Fénelon, l'auteur de Télémaque.
Nous avons visité l'édifice à la clarté d'une lumière, grâce a l'impor-
tunité d'un français qui stationnait a la porte de notre hôtel.
Nous lui dimes des remerciements pour son insistance. La cathé-
drale est magnifique au-delà de toute expression, si l'argent le
plus massif pouvait donner la beauté. Nous avons soupe et logé
dans cette ville. Nous aimons beaucoup le genre de vie des Fran-
çais, .leur cuisine est admirable.
Hier nous avons fait plus de 90 milles, très facilement, les routes
sont des meilleures; les chevaux bons pour voyager, je les crois
meilleurs que les chevaux anglais, mais ils ont L'air négligé, ce
qui a pu tromper les anglais. Nous venons de traverser un pays
délicieux, il commence a être plus varié que*la Flandre. La culture
de ce pays y est vraiment incroyable. Voici que nous avons par-
couru 200 milles et je n'ai pas vu un pouce de terrain qui ne soit
bien cultivé et fertile. L'agriculture est surtout abandonnée aux
femmes. Le travail de la terre se fait à la main. Je reste persuadé
que ces gens ont le secret du bonheur. Tout ce que nous voyons
nous révèle son activité et sa bonne humeur. >
Mais alors pourquoi la Révolution qui va éclater ? Et pourquoi
vanter, comme l'ont fait plusieurs, la prospérité des pays pro-
testants ?
110 —
« Faits divers » extraits du « Journal historique et
littéraire » et intéressant les localités du dépar-
tement du Pas-de-Calais et de la Belgique,
1777-1791.
Le Bulletin de la Société d'Études a donné dans son fascicule du
mois d'août 1900 (tome II, p. 49) les faits divers intéressant le
département du Nord. On nous demande de publier les extraits
concernant le Pas-de-Calais . Nous déférons bien volontiers à ce
désir, en priant nos lecteurs de se reporter, pour la courte intro-
duction explicative, au fascicule indiqué ci-dessus.
Achiet-le-Petit. — Seigneurs. — François- Joseph Romain, baron
de Diesbach de Belleroche, lieutenanl-général, grand-croix de Tordre
de Saint-Louis, est mort en son château d'Achiet-le-Petit en Artois,
le 40 mars, âgé de 70 ans (1 er mai 1786, p. 81).
Amettes. — Saint Benoît- Joseph Labre. — Selon des lettres de
Rome, un pauvre François à l'aumône, nommé Benoît-Joseph Labre,
qui, depuis quelques années, habitoit cette ville, y est mort le
16 avril en odeur de sainteté. L'église dans laquelle il a été inhumé
ne cesse d'être fréquentée par un grand nombre de personnes qui
T invoquent et déjà on lui attribue des guérisons miraculeuses; on
vend même publiquement un extrait de sa vie et son portrait. Si
tout cela est solidement vu, c'est le cas de dire : Ignobilia mundi
et contemptibilia èlegit Deus. (45 juin 1783, p. 309).
On continue à parler beaucoup du François nommé Labre. On
distribue la copie imprimée de l'inscription mise sur une plaque de
plomb et placée dans son cercueil. Bile est conçue en ces termes :
Anno MDCCLXXJCIIL indictione /, die vero 20 mensis aprilis,
sedente SS. D. N. D. Pio, divina Providentia PP. VI, pontificatus
sui anno IX, Benedictus Joseph, Joannis Baptistœ Labre et Annas
Barbarœ Gransir filius, notus in parœcia S. Sulpicii d'Amettcs,
diœcesis Bononiensis in Gallia, die 26 martii 174S. Post egregie exaclam
adolescentiam sub disciplina patrui d'Erin, arctioris vitse desiderio
ftagrans, die 28 octobris 1169 % in abbatia Sanctœ Mariœ Septemfontium
Cisterciensium monachorum strictions observantiœ, ad tyrocinium
inter clericos receptus est. Sed cum propter vitœ austeritatem in
morbum incidisset, hoc ultra duos menses patienter tolerato, habitum
quem laudabiliter ultra menses octo gestaverat dimittere coactus est
die 2 julii 1770. Hinc e Galliis profeclus, varias peregrinationes,
prœsertim ad Domum Laurelanam et ad sacra Apostolorum limina,
suscepit, donec Homœ, ab ea non discessurus, nisi annuœ Lauretanx
— m —
perçgrinationis causa; moram fixit . Ubique chriêtianarum virtutum
exemplis clarus, emngelica paupertale ad apicem cusjtodila, e sponte
oblatis, nonnisi parce acceplis, portione etiam ex iis pro pauperibus
detracta, victiians ; profunda humilitate, mundi suique contemptu
altissimo, pœnitentiae rigoribw*, jugi non inlerrupta oratione, piis
8tationibus quotidie in Urbis ecclesiis ab ortu solis ad occasum usque
productis, cœterarumque virtutum exercitatione insignis, hominibus,
licet habitu cultuque horrendus, moribu% charus, oblitus sui, uni
Deo vacavit. 'Die 16 aprilis 1783 post orationem in hac ecclesia
S. Maria; ad Montes de more protractam, in ipsius vestibulo languore
correptus, cum oblatum bénigne a pio viro proximm domus hospitium
acceptasse t } eo deducitur Ibi exiremœ unctionis sacramento munitus y
inter sacerdotum aliorumque preces, Jiora prima noctis ejusdem diei
in osculo Domini quievit in pace. Sequenti die in hanc ecclesiam,
maximo populi concursu, decenti pompa, piorum virorum sumptibus
comparât a, adsportatus est. Illico tota pêne urbs comrnota est rumore
ac fama sanctitatis, ad eumque ex omnibus ordinibus confluere
homines cœperunt tanto impetu, ut irruentem multitudinem destinati
milites coercere vix possenl. Quare ut fidelium jugiter concurrenlium
devotioni fieret salis, manere eum inhumatum ad vesperam usque diei
Paschatis 20 aprilis 1783, Emi Gardinalis Urbis Vicarii placilo in-
dultum est, donec ipsius jussu hic seposito in loco honorifice conde-
retur eadem die hora 24. (1" juil. 1783, p. 355).
Dans un mandement de M. l'évoque de Boulogne, qui ordonne des
prières pour la conservation des biens de la terre, et publié le
3 juillet J783, on trouve un très bel éloge de Benoit-Joseph Labre,
né dans ce diocèse. — A la suite de ce mandement, on lit la
traduction en françois de l'inscription latine mise, avec l'approbation
du Saint Siège, dans le cercueil de Benoit-Joseph Labre, et deux
lettres adressées à M. l'évoque de Boulogne par te Fontaine,
chargé à Rome des affaires de la congrégation de la mission, dont
il est membre. Il marque dans la dernière, datée du 4 juin de cette
année, qu'on parle d'une multitude innombrable de miracles opérés
sur le tombeau du Serviteur de Dieu et par l'application de ses
images; qu'un événement qui peut être regardé comme le plus
grand et le plus précieux de tous ces miracles, est la conversion
d'un Anglois prédicant, de Boston, homme très instruit et fort
éclairé, qui, aïant poussé, la curiosité jusqu'au point de rechercher
lui-môme lespreuves de plusieurs guérisons opérées par l'intercession
de ce Serviteur de Dieu, étoit arrivé à se convaincre de la réalité
de plusieurs; qu'en conséquence il s'étoit fait instruire et qu'il
avoit fait abjuration le dimanche avant la date de cette lettre.
M. Fontaine ajoute qu'on a commencé le 4 juin le procès de béatifica-
tion et qu'il est étonnant avec quel zèle le public contribue aux
— 112 —
dépenses nécessaires pour les informations. — On vient de graver
deux portraits de cet homme pieux. L'un se vend à Paris, chez
Pasquier, rue 8. Jacques, et l'autre, chez ^esclapart, Pont Notre-
Dame. Ils ont été faits tous deux sur l'original venu de Rome.
Prix 12 sols chaque. On trouve aux mômes adresses et chez
Gaillot, libraire de Monsieur, une relation intéressante concernant
ce serviteur de Dieu. Cette brochure a 32 pages in- 12 et coûte
12 sols. On la trouve, ainsi que les portraits, à Liège, chez Lemarié.
(I er oct. 1783, p. 237.)
Des lettres de Home disent que le procès d'information, auquel
on a travaillé par ordre du cardinal vicaire, pour l'examen des vertus
et des miracles du serviteur de Dieu, Benoit-Joseph Labre, vient
d'être terminé. Il est très volumineux ; plus de 80 témoins ont été
entendus. On est occupé à copier les pièces de la procédure, pour
les mettre sous les veux de la congrégation des rits, qui accordera,
sans doute, à Benoit- Joseph Labre, le titre de vénérable et qui
ordonnera qu'il soit procédé à sa béatification. Madame Louise de
de France, religieuse carmélite, vient de donner une preuve éclatante
de l'intérêt qu'elle prend à une cause qui honore le s^cle, édifie
les fidèles et peut servir a ranimer la foi ; elle a donné 15 000 livres
tournois pour les frais du procès (15 septembre 1785, p. 157.)
La cause du serviteur de Dieu, Benoit Labre, est fort avancée et
déjà l'on a achevé les procès- verbaux dans lesquels se trouvent,
sous serment solemnel, examinés plus de 120 témoignages, entr* autres
ceux de huit confesseurs, qui en divers tems et lieux ont écouté ses
confessions. Outre plusieurs aumônes pécuniaires qui en différentes
fois ont été envoyées en cette ville, une personne inconnue a
dernièrement fait parvenir la somme de 2.000 écus pour subvenir
aux frais de ladite cause (15 juillet 1786, p. 437.)
Il a été envoïé ici (Rome) de Liège» 2.400 écus par une personne
singulièrement touchée du spectacle des vertus et de la vie humble
et pauvre de B.-J. Labre; elle les destine aux frais des procédures
pour la béatification de ce serviteur de Dieu qui parolt prochaine
(1 er sept. 1786, p. 54.)
On a envolé ici (Rome) de Saxe une aumône de 1 .092 scudis, pour
la cause de Benoit Labre (1 er nov. 1786, p. 365.)
Arras. — Abbaye de Saint- Vaast. — Mgr le cardinal de Rohan,
évoque de Strasbourg, vient de donner une nouvelle preuve de sa
charité envers les pauvres, à l'occasion, du renouvellement des
fermes de son abbale de Saint- Vast. On lit dans les annonces
imprimées à ce sujet l'article suivant : < Les pauvres auront autant
de droit à ces terres que les plus aisés ; ils pourront se présenter
— 113 -
sans crainte, et» s'ils ne trouvent personne parmi les riches qui
veuille répondre pour eux, ils n'en auront pas moins les terres dont
ils auront besoin pour soutenir leurs femmes et leurs enfants ;
l'intention de S. A. Eminentissime est môme qu'ils aient les
meilleures. Il leur suffira, pour obtenir ce bienfait, qu'ils présentent
h M. Frenais un certificat de leur curé et qu'on n'ait aucun reproche
à leur faire sur leur conduite et sur leurs mœurs. > (15 déc. 1780,
p. 604.)
Arras. — Abbaye de Saint~Vaast. — Voir : Sainl-Omer : Abbaye de
Saint-Bertin.
Arras. — Académie et culture. — L'académie d' Arras a cru devoir
publier, dès à présent, le sujet du prix qu'elle distribuera en 1786 et
qu'elle a choisi de concert avec les députés généraux et ordinaires
des États : Est-il utile, en Artois, de diviser les fermes ou exploi-
tations de terre ? Et, dans le cas de Vaffirmative, quelles bornes
doit-on garder dans cette dioision ? Si toutes les académies s'occu-
poient d'objets aussi utiles, les véritables lumières iroient sans
doute en croissant ; mais ce qui mérite plus de louanges encore que
le choix du sujet, c'est la lenteur et la prudence que l'académie
met dans la décision : elle accorde deux ans pour l'examen, et
lorsqu'elle aura sous les yeux les pièces diverses des concurrens, sans
doute qu'elle balancera les raisonnemens avec une maturité propor-
tionnelle à la gravité de l'objet. Déjà les effets de l'état actuel des
choses ne sont pas favorables à la dioision des fermes. L'Artois, le
Cambrésis et la Flandre françoise sont excellemment cultivés; c'est
un jardin continu, les laboureurs y sont à leur aise, les seigneurs
en tirent sans contrainte et sans exactions des revenus dont ils
sont très contens. On doit craindre de toucher à ce qui est bien,
sous l'apparence toujours douteuse du mieux. (1 er fév. 17S5, p. 176.)
Arras. — Èoêques. — Voir : Sainl-Omer : Abbaye de Saint-Berlin.
Arras. — La frégate « l'Artois ». — On apprend d' Arras que, dans
l'assemblée générale des États de la province, il a été résolu par
acclamation de faire incessamment construire et mettre en mer
aux frais de la province une frégate de la plus grande force, armée
en courbe, portant du canon de 24 livres de balle, qui sera nommée
l'Artois; de charger les députés généraux et ordinaires de choisir,
pour la commander et pour composer l'équipage, des gens de cœur
et d'honneur qui promettront de mourir plutôt que de se rendre
jamais; d'accorder entrée et séance aux États au commandant
après qu'il aura conquis un vaisseau ennemi qui lui sera supérieur
en forces ; de réserver le produit des prises qu'il fera pour
Bulletin, novembre 1900. 8,
— 114 —
armer d'autres frégates dont les prises seront perpétuellement
emploïées à en armer de nouvelles; de prélever sur ces prises le
montant des récompenses que les États accorderont aux gens de
l'équipage qui se seront distingués; d'assurer la protection et la
faveur des États aux femmes et aux enfants de ceux de ces braves
gens qui seront tués dans les combats. (1 er janv. 1779, p. 71.)
Les députés des États d'Artois ont reçu la nouvelle que leur
belle frégate, les États-d'Artois de 44 canons, avoit été prise peu
après sa sortie de la Co rogne, le 17 Juin, où elle avoit relâché pour
raccourcir sa mâture. Elle étoit commandée, comme on sait, par le
brave capitaine Fabre; et l'on est d'autant plus surpris de cet
événement, qu'il avoit un équipage plus nombreux que le vaisseau
de 50 canons auquel il s'est rendu ; qu'il portoit du 24 et n'a soutenu
qu'un combat de trois quarts d'heure. Cette prise, faite parle Com-
modore Johnstone, a été suivie et accompagnée ou précédée de
plusieurs autres qui vont renouveller les plaintes du public, de ce
que les deux gouvernemens laissent ainsi troubler leur commerce
et insulter leurs côtes, pendant qu'ils ont des escadres formidables
en mer; mais apparemment qu'on sera convenu de ne pas prendre
garde à quelques soufflets que les Anglois nous donneront par-ci
par-là, en passant et en détail, se réservant de les leur rendre
bientôt en gros et au centuple. (l« r sept. 1780, p. 73.)
Arras. — Serment. — A Arras et dans les environs, sur cent
fonctionnaires publics, il n'y en a que six qui ayent prêté le serment.
(1" avril 4791, p. 540.)
Artois. — Gouverneur. — M. le maréchal de Levy est mort, le
26 novembre, à Arras, capitale de son gouvernement d'Artois. On
sait qu'il avoit été, dans le Canada, le compagnon d'armes du
marquis de Montcalm. (!•' janvier 4788, p. 74.)
Bèthune. — Comtes. — Maximilien- Antoine-Armand de Béthune,
duc de Béthune et de Sully, pair de France , chevalier des ordres
du Roi, premier baron de l'Orléanois et de l'Artois, comte de
Béthune, avoué d'Arras, marquis de Lens, comte de Montgommery,
baron d'Bscots, Vignats, Verneillet, Melle-sur-Sarthe, la Chapelle-
d'Angillon, vicomte de Breteuil, Francastel et autres lieux, est mort
le 8 août, dans sa 56' année, en son château de Sully-sur-Loire:
(15 sept. 1786, p. U6.)
Beuvry. — Ballon. — Mrs Robert sont allés tomber à Beuvri,
près de Béthune, où ils ont été très bien reçus par le prince de
Ghistelle. Ils n'ont sçu donner à leur ballon la direction qu'ils
— 118 -
avoient annoncée; leurs moïens étoient trop foibles pour en espérer
le moindre effet. (t ,r nov. 1784, p. 392)
Boulogne. — Pilâtre de Rozier. — Lé 28 avril. Hier tout annonçoit
que l'expérience (aérostatique) alloit avoir lieu. Le vent souffloit du
sud et inclinoit beaucoup à l'est. On passa la nuit à remplir la
montgolfière, et, à 4 heures du matin, elle fut transportée sur la
place avec le char. Déjà deux coups de canon avoient annoncé le
départ prochain. Presque toutes les cordes étoient coupées et la
machine ne tenoit plus qu'à un léger cordeau, lorsque le maire de
la ville, accompagné de cinq capitaines du port, vint assurer que
les vents avoient changé subitement en mer, que de très gros
nuages annonçaient un orage prochain et qu'il y auroit de la témé-
rité à entreprendre la traversée dans un moment où il étoit physi-
quement certain qu'on seroit jette hors de la Manche II fallut donc
attendre jusqu'au lever du soleil, qui, dans toute autre saison, fixe
ordinairement le vent qui doit régner le reste de la journée ; mais
les éléments avoient sans doute conjuré contre M. Pilastre du
Rosier, car une tempête, accompagnée d'éclairs et de tonnerre, vint
détruire toutes les espérances de cette journée ; et l'aérostat fut
tristement reconduit sur le chantier où il est enchaîné depuis
quatre mois. (15 mai 1785, p. 168).
Extrait d'une lettre, du 15 (juin). — Pilastre du Roziers est mort
victime de son courage. Il étoit revenu, le 6 du présent, d'Angle-
terre où il avoit passé 5 ou 6 semaines à faire de nouvelles
emplettes. Dès le jour de son arrivée, il promettoit de terminer son
entreprise au premier moment. Les vents cependant paroissoient
encore lui être contraires. Enfin, hier, ils Be sont déclarés. En
conséquence on a travaillé toute la journée et la nuit dernière. A
sept heures, tout étoit prêt. Le vent continuant à être favorable,
du Roziers et Romain l'aîné sont montés dans leur gondole ; ils ont
quitté terre à 7 heures 5 minutes, se sont élevés majestueusement
dans les airs et n'ont pas tardé à gagner la mer. Quatre minutes
après, le vent a paru varier. La machine après avoir été ballottée
quelques momens, prenoit la route de Calais, lorsque tout d'un
coup, nous apperçûmes une fumée épaisse s'élever au dessus des
voïageurs. Le ballon rongé par l'air inflammable qu'il avoit si
souvent reçu, s'est ouvert, le feu y a pris, et, en moins d'un instant,
les deux malheureux ont été précipités d'une hauteur de 200 toises
à peu près. On a couru, on est arrivé presque aussitôt qu'eux. On
les a trouvés morts, les membres fracassés. Us sont tombés à cinq
quarts de lieue de Boulogne. Toute la ville est dans la consternation.
(l er juil. 1785, p. 405).
— 116 —
Lettre de Boulogne écrite le 28 juin. — Le 15 de ce mois, nous
a von s été réveillés à 5 heures par le bruit du tambour. Le peuple
s'est empressé de sortir. On nous a dit que Mrs Pilastre et Romain
se disposoient à partir. En effet les gens de mer s'accordoient tous
à assurer que le vent étoit favorable. J'ai couru au chantier où l'on
préparoit l'aérostat ; j'y ai trouvé tous les habitans assemblés, et les
plus intelligens occupés à donner leurs soins pour hâter les apprêts.
Mr. Pilastre ne pensoit pas comme nos marins: il soutenoit que le
vent étoit contraire ; il a lâché un petit ballon qui a pris la route
d'Amiens. Alors l'activité du travail a diminué. A 6 heures 20 minutes,
le temps a paru favorable ; les marins ont soutenu qu'il falloit
partir ; un second ballon a été lâché, il a traversé la Manche et on
Ta perdu de vue sous l'horizon qui couvre la mer On a encouragé
les deux aôronautes et leur machine aôrographique n'a pas tardé à
être prête. Plusieurs coups de canon ont annoncé leur départ et les
applaudissements unanimes ont doublé leur courage. Les cordes
ont été coupées à 7 heures et quelques minutes. L'aérostat s'est
élevé au souhait de tous les spectateurs, qui lui ont vu prendre la
route de la pleine mer ; ils ont louvoïé pendant 15 minutes au-
dessus des flots qui baignent la plage entre Calais et Boulogne.
Un coup de vent les a soudain poussés vers la terre ; ils planoient
au-dessus du rivage, quand à la 22» minute de leur essor, l'enveloppe
aérostatique a paru s'ouvrir dans sa partie verticale. Une fumée
horrible les environnoit; ils ont été précipités de la hauteur de
1500 pieds au moins, à une lieue du point de leur départ. On
espéroit que les débris du ballon les auroit soutenus et garantis,
sinon d'une chute funeste, au moins mortelle. M. de Maison-Fort,
jeune officier du génie, étant à cheval, a couru auprès d'eux; il est
arrivé le second ; un païsan tenoit déjà dans ses bras le malheureux
Romain, qui donnoit encore un léger signe de vie et qui serroit la
main du laboureur : il n'a point parlé ; il a poussé le dernier soupir
7 à 8 minutes après l'arrivée du jeune militaire, qui offroit, il y
avoit trois quarts d'heure, 200 louis pour monter dans la gondole
et les accompagner ; il a pu garder son or et sa vie par le refus du
sieur Pilastre, qui lui a préféré le sieur Romain, plus léger et plus
expérimenté dans les manœuvres. Ces deux aëronautes ont été
fracassés par l'effet violent de la chute et de l'explosion. Pilastre,
tombé sur le ventre dans la nacelle, avoit la poitrine ouverte, une
cuisse et une jambe cassées dans plusieurs endroits, un pied presque
sépare de cette même jambe ; ils nageoient tous les deux dans le
sang qu'ils rendoient par la bouche ; ils ont l'épine du dos brisée ;
l'un a les côtes enfoncées sortant par les reins; l'autre, aïant la
— 117 -
tête penchée sur l'estomac et la nuque disloquée, présente, au-
dessus de ses cheveux, un faisceau de vertèbres nécessaires au
mouvement du cou et échappées de leur place. On les a transportés
à Boulogne dans leur gondole et couverts de leur fatale enveloppe .
Un deuil général a succédé aux cris de joie, et les bons cœurs les
pleurent comme les victimes d'une frivole découverte, dont le sang
humain n'auroit jamais dû arroser les expériences. Le sieur Romain
laisse une veuve et trois enfans, et le sieur Pilastre deux sœurs
et une maltresse éperdue qu'il devoit épouser à son retour
(15 juil. 1785, p. 482.)
Boulogne. — Rosières. — L'évoque de ce diocèse, désirant d'y
faire fleurir la vertu, vient d'établir, dans chaque paroisse où ce
prélat est seigneur, un prix de sagesse, sous le nom de prix de la
Rosière, en faveur des filles pauvres et vertueuses. Le prix est de
100 écus et celui de la paroisse Saint-Nicolas de la ville épiscopale
est de 500 livres. Le jour de la fôte de ce saint, on a célébré la
première de ces fêtes dans cette paroisse. Parmi les trois filles qui
avoient été présentées à l'évoque comme les plus vertueuses, il a
cru devoir la préférence à celle qui, à mérite égal, étoit orpheline
de père et de mère, qu'elle avoit perdus à l'âge de 16 ans, et qui,
quoique privée des secours de trois frères, matelots au service de
Sa Majesté, et vivant seule, n'a dû sa subsistance qu'à son travail
et l'estime publique qu'à ses vertus. Le prélat a prononcé à cette
cérémonie un discours touchant (15 février 1781, p. 304.)
Bours. — Centenaire. — On mande de Saint-Pol-en-Artois que le
nommé Vielhomme est mort au village de Bours-Marais, âgé de
117 ans, dont il en avoit passé 60 aux galères (15 mars 1777, p. 477).
Calais. — Tempêtes. — Une lettre de Calais du 1 er de ce mois
porte ce qui suit : Tous les vaisseaux anglois, tant de guerre que
marchands, qui étoient à la rade des dunes, ont été obligés de
couper leurs cables et de mettre à la voile. Plusieurs, emportés
par la force des vents de nord et de nord- ouest, sont venus se briser
sûr nos côtes ce matin entre neuf et dix heures. Deux ou trois ont
fait naufrage du côté de Gravelines et autant du côté de Grioet.
Ou voloit les autres à uoe lieue de la rive lutter contre la violence
des vents et des flots, ce qui offroit un spectacle affreux. A midi,
quatre bâtiments, dont deux étoient des frégates chargées de
vivres, armées de 22 canons et de 60 hommes d'équipage, ont
échoué à ce port. D'autres gros vaisseaux et frégates, après avoir
battu la mer pendant bien du terne, ont été jettes sur la côte. Nous
avons déjà environ 200 prisonniers qui sont heureux d'avoir échappé
- 118 —
a la mort. On ne sait pas encore le détail du désastre de cette flotte.
Elle sortit de la Tamise, au nombre de 40 à 50 voiles bien escortées
pour gagner une rade. On croit qu'elle étoit destinée pour l'Amé-
rique et il y a bien de l'apparence que tout a été jette sur la côte
ou a péri au milieu des vagues, qui n'ont jamais paru si effraïaotes.
On a ordonné aux' régiments d'aller avec des feux sur la côte pour
recueillir ce qu'on pourra sauver (i ir février 4779, p. 225.)
Des tempêtes terribles ont désolé la Manche le 13 de ce mois
(mars) et les deux jours suivants. On mande de Calais, de Dieppe et
de toute la côte de Normandie, que la quantité de débris que la mer
jette annonce les pertes que ces coups de vent terribles ont occa-
sionnées, surtout aux Anglois. Une flotte de 74 navires, partie des
dunes le 11, sous l'escorte de plusieurs vaisseaux de guerre ou
frégates, a été totalement détruite, s'il en faut juger par le grand
nombre de bâtiments qui ont été poussés à la côte ; l'on en comptoit
15 ou 46 seulement sur celle de Calais, parmi lesquels est une caiche
de 12 canons; on est parvenu à en sauver les équipages (15 avril
1782, p. 627.)
Eaucourt. — Abbé. — M. Billiau, abbé régulier de Notre-Dame
d'Eaucourt, ordre de Saint-Augustin, diocèse d'Arras, et ancien
député ordinaire aux États de la Province d'Artois, prélat respec-
table par sa piété, sa douceur et toutes les vertus de son état, est
mort le 25 du mois dernier (1 er juillet 1787, p. 386.)
Saint-Omer. — Abbaye de Saint-Bertin. — Sur le procès intenté
par MM. les évoques d'Arras et de Saint-Omer contre les abbés
réguliers de Saint-Vaast et de Saint-Bertin, il est intervenu arrêt
qui maintient les abbés dans l'exemption de la juridiction de
l'ordinaire, suivant leur possession ancienne, et condamne les
évéques aux dépens. (1 er mars 1778, p. 387.)
La cause entre Mrs les évoques d'Arras et de Saint-Omer et les
abbaïes de Saint-Vaast et de Saint-Bertin a été jugée le 3 février,
ainsi qu'il a été annoncé dans les papiers publics, sur les conclusions
de Mr. Tavocat-général Séguier, après un délibéré dune heure et
demie. L'arrêt a été généralement applaudi: mais, comme jusqu'à
présent il parott que les récits n'ont pas été exacts, nous croïons
devoir donner le plus brièvement possible une idée de la question
que ce célèbre arrêt a décidée.
Les abbaïes de S. Vaast et de S. Bertin étoient membres de la
congrégation connue sous le nom des Exempts de Flandres. Cette
congrégation s'ôtoit formée, en 1564, en exécution du Concile de
Trente, qui enjoignoit aux monastères exempts de se réduire en
— 119 —
congrégation. Les chapitres généraux s' et oient tenus tous les trois
ans et jamais l'exemption de ces abbales n'avoit été contestée.
Depuis 1768, les chapitres généraux étoient suspendus par des ordres
supérieurs. Les deux abbales résolurent de s'aggréger à l'ordre de
Cluny. pour satisfaire aux dispositions de l'édit de 1768 et de celui
de 1773. Le décret d'aggrégation avoit été prononcé par Mr. l'arche-
vêque de Rouen, comme abbé de Cluny, et autorisé par des lettres-
patentes du Roy, qui avoient été adressées au Parlement de Paris
pour les enregistrer. Mrs les évoques d'Arras et de St-Omer ont
formé opposition à cet enregistrement et M. l'évoque d'Arras seul
a appelle comme d'abus du décret d'aggrégation. Le principal
moïen des deux prélats a été de soutenir c que l'archevêque de
Rouen n'avoit pas pu aggréger à Tordre de Cluny les deux abbaïes
qu'en les supposant exemptes. » On a ajouté quelques autres moléns
de forme, mais peu importants. L'avocat Courtin, chargé de la
défense des deux abbales, a fait voir c que ces deux abbales s' étant
unie* en congrégation aussitôt après le concile de Trente, elles
étoient par cela seul présumées exemptes ; qu'elles n'avoient besoin
d'aucun titre parce que, le Concile n'ordonnant qu'aux abbales
en possession de l'exemption de se réduire en congrégation, dès
qu'elles avoient formé une congrégation approuvée par les deux
Puissances pendant plus de deux siècles, sans une réclamation de la
part des évoques, ceux-ci ne ponvoient plus exiger la représentation
de leurs titres.. » Elles n'en ont en effet produit aucun, mais le*
deux évéques les avoient produits, et c'étoient eux qui essaïoient
de critiquer, leur propre production et de faire suspecter ces titres
de faux par des conjectures qu'il eût été facile de renverser, s'il en
eût été besoin. M. l'avocat-général Séguier a prouvé que, quand
même ce seroit le cas d'exiger des titres, ceux que les prélats
avoient produits renfermoient une vraie exemption ; et c'est d'après
cette idée qu'il a fait valoir, avec cette éloquence qui le caractérise,
qu'il avoit conclu à la représentation des titres ; mais le parlement a
jugé que ce préliminaire étoit inutile. Il a proscrit toutes les
prétentions des deux évoques, les a déboutés de toutes leur*
demandes et condamnés aux dépens. En conséquence il a ordonné
qu'il seroit passé outre à l'enregistrement des lettres-patentes
conûrmatives du décret d'aggrégation. La sagesse de cet arrêt a
été approuvée, et, quoiqu'au premier coup-d'œil il parût heurter les
prétentions du haut-clergé, les prélats les plus judicieux, lorsqu'ils
ont connu les vraies circonstances de cette affaire, n'ont pas pu
s'empêcher d'y applaudir avec le public qui en a témoigné la plus
grande satisfaction. (15 avril 1778, p. 619.)
— 120 —
Saint-Omer. — Camp. — II s'est passé au camp de Saint-Omer
deux incidens, dont l'un même est assez tragique, ainsi qu'on peut
le voir pur l'extrait suivant d'une lettre du 9 septembre :
L'affluence des officiers-généraux et des curieux est extrême ici
de toutes parts. Les lits se paient 12 livres et plus; encore n'en
peut-on trouver. Les comédiens de Lille sont venus au camp où ils
ont fait élever à la hâte une salle capable de contenir 1800 personnes.
Mais leur théâtre vient d'être ensanglanté par un accident terrible.
Ils jouoient, un dimanche, Richard-Cœur-de-Lion, dont le dénouement
est un combat. Cinquante soldats du régiment de Conty et de
celui de Dillon, qni l'avoient exécuté quelquefois à Calais, furent
choisis pour le représenter ce jour-là. .Pendant que ceux-ci défen-
doient le haut de la tour qu'on voit dans cette pièce, et que les
autres montaient à l'assaut le sabre à la main, les planches, que
le machiniste avoit mal disposées, se sont écroulées sous les pieds
des combattants, la tour s'est brisée, les échelles se sont renversées,
et, au fort de la mêlée, tous sont tombés, le sabre nud à la main,
pêle-mêle, les uns sur les autres avec les acteurs. Vingt-deux
soldats ont été blessés, mais, par le plus grand bonheur, aucun n'a
été tué. M. le prince de Condé et M. le duc d'Enghien, présens
à ce triste. spectacle, ont montré toute leur sensibilité en secourant
les blessés et en les faisant conduire dans leurs voitures à
Saint-Omer.
Un autre incident, moins fâcheux du moins dans son issue, c'est
la désertion de 37 grenadiers du régiment de Condé dans une nuit.
Elle fut occasionnée par l'ordre rigoureux d'un inspecteur, qui fit
donner 50 coups de plat de sabre à un de leurs caporaux, pour une
faute qui méritoit tout au plus une légère réprimande. M. de
Scesmaisons, colonel de ce régiment, ne fut pas plutôt instruit de
la fuite de ses soldats, qu'il courut après eux, seul et à franc-étrier;
il les atteignit à Y près et, par ses instances, il les ramena au camp.
Revenus là, M. le prince de Condé leur parla avec tant de bonté,
il leur remontra avec tant de force combien étoit odieuse la
démarche qu'ils s'étoîent permise, que ces braves gens fondirent
tous en larmes. La seule punition qu'on leur a infligée a été de
leur faire renouveler leur engagement pour deux ans. (I er octobre
1788, p. 230).
Saint-Omer. — Êvéques. — Le M, le Roi a nommé à l'évôché de
Carcassonne l'évéque de Saint-Omer; à celui de Saint-Omer, l'abbé
de Chalabre, vicaire général de Lyon. (15juil. 4778, p. 469.)
Saint-Omer. — Paratonnerre. — Un procès singulier qui s'est
élevé à Saint-Omer contribue à donner une idée des troubles que
— 121 -
peuvent produire les prétendues découvertes de ce siècle. M. de
Vissery de Çoisvale, demeurant à Saint-Omer, avoit fait construire,
en 1780, un paratonnerre sur sa maison. Cette machine, bien loin de
rassurer les habitants des maisons voisines, inspira de vives craintes
à quelques-uns d'entre eux; le paratonnerre fut dénoncé aux officiers
municipaux de cette ville et ceux-ci en ordonnèrent la destruction
par un jugement contradictoire rendu sur les conclusions du minis-
tère public. Il v a appel de cette sentence au Conseil supérieur
d'Artois. M. Buissart est chargé de la défense de M. de Boisvale ;
mais l'on sent bien que ses voisins, qui n'aiment pas à voir brûler
leurs maisons, ne resteront pas dans le silence. (1 er janv. 1783»
p. 29.)
Le citoïen de Saint-Omer qui avoit arboré un conducteur sur sa
maison, a été obligé,, par sentence du bailliage, à la faire ôter. On
dit aujourd'hui que le Conseil d'Artois a infirmé cette sentence.
Reste à savoir si les assesseurs de ce tribunal sont meilleurs logiciens
et physiciens que ceux du bailliage. (1 er juil. 4783, p. 382.)
Saint-Omer. — . Révolution. — Extrait d'une lettre de Saint-Omer :
La crainte qui tient les nobles, le clergé, et autres propriétaires
et gens attachés à la constitution françoise , dans l'inaction et le
silence, ne vient pas tant de la grande cohue de là-haut, que des
petites cohues provinciales qui prennent le titre de comités et qui
singent la capitale au-delà môme de la réalité. Vous n'avez pas
l'idée du despotisme inquisitorial exercé par ces tribunaux de nou-
velle création. La liberté, dont ils nous vantent, sans cesse, la
régénération miraculeuse, n'est que pour eux. Ils ont des émis-
saires et des espions partout. Ceux qui ont des propriétés ou qui
paraissent attachés à leurs droits sont dévoués* à l'exécration
comme aristocrates; et Ton a môme vu un journaliste démagogue
dénoncer à la nation deux pauvres ex-jésuites pourris d' aristocratie .
Chaque jour voit parottre defe libelles infâmes, qu'on affecte de
répandre dans les campagnes, pour éteindre dans le cœur des habi-
tants jusqu'à la moindre étincelle d'affection qu'ils peurroient
conserver pour leurs anciens bienfaiteurs. On leurre ces pauvres
gens avec des promesses de leur distribuer par portions toutes les
terres des grands propriétaires ; cette perspective les rends ingrats
et insolens. Au moindre signal ils se jetteront sur Tours dont on
leur a promis la peau. Tout ce qui tient aux bons principes est
au contraire proscrit et poursuivi à outrance-; et quoiqu'il ne nous
manque pas de bons ouvrages, on met tant d'entraves à leur circu-
lation, que nul imprimeur, nul libraire n'ose s'en charger. (1 er fév.
1790, p. 253.)
— 122 —
Saint-Omer. - Vaccine. — La ville de Saint-Omer a fait intimer
une défense à tous les citoïens de se faire inoculer, sous peine de
500 livres d'amende. Les mauvaises conséquences de cette charla-
tanerie sont parvenues à un point qu'on ne peut se les dissimuler.
(15 mai 1778, p. m.)
Saint -Pol. — Le curé Duflos. — Vainement on cherche à tromper
le peuple sur ses vrais pasteurs. Tous les sophisme s des intrus
échouent contre le bon et droit sens des simples fidèles. On voit
circuler une Lettre des citoyens catholiques de Saint- Pol-en- Artois à
M . Duflos, leur curé constitutionnel^ au sujet du discours qu'il a
prononcé le jour de son intrusion. En voici le début: € Est-ce donc,
Monsieur, pour provoquer notre indignation que vous osez, en arri-
vant au milieu de nous, faire des souhaits de paix, affecter le langage
d'un apôtre? Nous savons qu'on vous a trompé sur nos dispositions
à votre égard; on vous a présenté, pour vous engager à consommer
votre intrusion, une liste nombreuse de citoyens qui étoient bien
éloignés de penser à vous inviter ; vous paroîssez vouloir abuser
de notre prétendue crédulité pour nous prodiguer des mensonges
et des impostures que vous couvrez spécieusement du beau nom
de la paix. A cette marque nous vous reconnoissons, vous ôtes un
faux prophète; vous dites : la paix, la paix; et votre paix est
fausse et la paix de Jésus-Christ n'est pas avec vous. Comment
donc pourroit-elle nous être communiquée cette paix, par vous qui
nous parlez au nom de Celui qui ne vous a pas envoyé? » (15 nov.
1791, p. 461.)
Parmi les adresses envoyées à l'assemblée, d'un grand nombre
de provinces, contre ses décrets oppresseurs, on distingue celle
des habitants d<s Saint-Pol, département du Pas-de-Calais. L'esprit
de l'Artois et de la Flandre est bon; on y revient de la constitution
comme d'abus. Voici un extrait de cette adresse : c Qu'il nous soit
permis, Messieurs, de former encore une réclamation ; elle mérite
d'autant plus votre indulgence, qu'elle est autorisée par cette môme
constitution dont vous avez juré le maintien. Cette réclamation
tend à obtenir le libre exercice du culte auquel nous n'avons cessé
d'être attachés. Ne persécutez pas; les supplices ne feront que
nous affermir, loin d'ébranler notre foi. . . Non seulement accordez-
nous le libre exercice de notre culte, mais supprimez le serment
impolitique que l'on a exigé de nos ministres, rendez-nous nos
temples, rendez les pasteurs légitimes à leurs troupeaux. Ah!
Messieurs, pourquoi des serments ? Le crime les trahit, la vertu s'en
offense. Les prêtres de la nouvelle église sont au milieu de nous
comme des étrangers; nous méconnoissons leurs voix. Lorsqu'ils
- 123 -
nous appellent, nous les fuyons, c Nous pensons comme, vous, nous
crient- il s, nous reconnoissons l'Eglise ! » Nous leur répondons :
< L'Église vous méconnoit, vous désavoue pour ses enfants ; elle
nous défend, par l'organe dû Souverain Pontife, de nos pasteurs
légitimes, toute communication avec vous. > Sur 3.500 âmes dont
notre ville est composée, 200 tout au plus ont une opinion différente.
Laisserez-vous plus longtemps gémir sous le joug de l'oppression
de quelques individus une majorité aussi imposante, qui jusqu'à
présent n'a opposé à ses persécuteurs que jpatience et douceur ? »
(1 er déc. 1791, p. 553.)
Saint-Pol. — Eaux minérales — On vient de faire à Saint-Pol en
Artois une découverte des plus importantes. On y a trouvé une
source d'eaux minérales qui ne cèdent en rien à celles de Spa.
Les guérisons qu'elles opèrent depuis deux ans assurent de leur
succès. Trois chymistes célèbres en ont fait l'analyse par ordre des
États d'Artois etide M. de Calonne, intendant de cette province.
Ces chymistes ont opéré séparément ; ils ont prouvé l'excellente
propriété de ces eaux. D'une infinité de personnes qui en ont fait
usage, les unes se sont trouvées parfaitement guéries, les autres
considérablement soulagées. Les États d'Artois ont accordé, dans
leur assemblée générale dernière, 2. 400 livres pour l'embellissement
de la fontaine. (15 juil. 1783, p/ 468.)
Il n'est pas possible de reproduire in. extenso les Faits divers,
concernant la Belgique, comme nous l'avons fait pour les départe-
ments du Nord et du Pas-de-Calais. Us sont trop nombreux et
trop étendus. Pour satisfaire, au moins en partie, le désir qu'on
nous a exprimé, nous donnons, sous forme de table de matières,
l'indication des principaux articles concernant la Belgique. Encore
devons-nous, en certains cas, nous bornera renvoyer les lecteurs
aux fascicule» suivants, quand les extraits se suivent régulièrement,
pendant une certaine période. Nous avons dû également renoncer
à mentionner les articles relatifs à la lutte de l'indépendance belge :
il eût fallu citer chacun des fascicules de Journal; ces articles
seront facilement retrouvés dans le Journal sous les rubriques :
Bruxelles, Gand t Hervé, Liège , Louvain, Malines, Mans, JSamur,
Tournésis.
Alost. — Écoles, 15 oct. 1777, 310.
Ancienne. — Chanoinesses, 1 er fév. 1790, 241 ; 15 mars 1790, 507 ;
15 avril 1790, 678; 15 juin 1790, 318; 15 août 1790, 625; l« r sept.
1790, 71.
— 124 —
Anvers. — Académie militaire, 1 er déc. 1782, 532. -*- Collèges et
écoles, 4" mai 1777, 77; 15 juin 1777, 312; 15 oct, 1777, 310. -
Couvents supprimés, V r juin 1783, 215. - L'évéque deNélis, 15 nov.
1781, 459; 1" janv. 1785, 64; 1 er juillet 1785, 388. — I/évêque
Wellens, 15 fév. 1784, 319; 1" mars 1784, 398; 1" avril 1784, 491. -
Liberté de la navigation, l' p Juin 1781, 210. — Mendicité, l' r août
1781, 471. — L'offlcial Bruynincx, 1 er mai 1791, 78. — Le Récollet
Van Hove, 1" décembre 1790, 587. - Troubles, 15 juil. 4787, 450.
Aremberg. - Ducs, 1 er sept. 1778, 80.
Audenarde. — Écoles, 15 oct. 1777,310. — Fortifications, 1 er juil.
1783, 366.
Binche. — Le jésuite Poste 1, 15 déc. 1788, 643.
Blankenberghe. — Port, 15 mai 1781, 145.
Bruges. — Arsenal, 15 mars 1782, 467. — Le chanoine Van der
Auwera, 15 juin 1783, 310. — Collèges et écoles, 1 er mai 1777, 77;
15 juin 1777, 312; 15 oct. 1777, 310. — Évoque, 15 mars 1777, 475. -
Le théologal Van de Poêle, 1 er mai 1791, 79.
Bruxelles. — Académie de peinture, 1 er mai 1777,76; 1 er juin 1778,
235; 1 er mai 1779, 72; 15 mai 1781, 145. — Académie des sciences,
15 déc. 1777, 575; l^déc. 1779, 495; 1<" déc. 1780, 497; 15 déc.
1781, 592; 15 nov. 1783, 473; 15 nov. 1784, 459. - Carmélites,
15 mai 1783, 149; 15 juin 1783, 297; 1" juil. 1783, 366; 15 août
1783, 621. — Chevaliers de la Toison d'or, 15 janv. 1783, 129. —
Collèges et écoles, 1 er mai 1777,77; 15 juin 1777, 312; 15 oct. 1777,
310; 1 er nov. 1781, 390; 1 er mai 1787, 63. — Entrées des gouverneurs,
l^août 1781, 518; 15 août 1781, 621; l" sept. 1781, 02. —Faits de
guerre, 15 nov. 1784, 458; 1 er déc. 1784, 530 ; et les fascicules suivants.
— Fêtes de S. Joseph, 15 avril 1781, 616; 15 avril 1782, 619. - For-
tifications, 1 er juin 1783, 215. — Funérailles de Charles de Lorraine,
15 août 1780, 637; 15 sept. 1780, 106. — Hôtel de la Chancellerie,
15 sept. 1779, 154; 15 sept. 1783, 149. - Jubilé, 1*' août 1785, 544. -
Mendicité, 1 er avril 1781, 548. — Observations thermométriques,
15 janv. 1784, 156. — Oryctographie, 1" déc. 1783, 513 - Parc,
l w juil. 1778, 393. — Saint Sacrement de miracle, 1 er août 1790, 534.
— Service pour les soldats morts au service de la maison d'Autriche,
15 nov. 1783, 472. — Tribunaux, 15 mars 1787, 464.
Charleroi. - Mines, 1" fév. 1785, 217.
Chokier. — Seigneurs, 15 déc. 1781, 642.
Ciney. — Carmélite guérie miraculeusement, 15 juin 1785, 312.
- 125 -
Courtrai. — Le chanoine Mann, 1 er avril 1778, 499. — Écoles,
45 oct. 1777, 310. — Fortifications, l er Juil. 1783, 366.
Enghien. — Incendie du château, 1 er déc. 1786, 531 .
Fleron. — Seigneurs, 1 er mai 1782, 80.
Florefife. — L'abbé De Fromenteau, 1 er déc. 1791, 558.
Fumes. — Fortifications. 1 er juil. 1783, 366.
Gand. — Abbés de Saint-Pierre, 1" nov. 1779, 534 — Le chanoine
Gérard, 15 juin 1783, 263. — Collèges et écoles, 1 er mai 1777, 77;
15 juin 1777, 312; 15 oct. 1777, 310. - Évéques, 15 juin. 1779,
439; 15 févr. 1780, 322. — Franciscains, 15 déc. 1783, 63K.— Maison
de correction, 1 PP mars 1783, 374.
Gembloux. — Abbés, t* r fév. 1790, 259; l" r avril 1790, 600.
Grimberghen. — Princes, 15 févr. 1777, 319.
Hal. - Écoles, 15 oct. 1777, 310.
Harnoncourt. — Incendie, 15 août 1784, 607.
Herck. — Incendie, 15 mars 1781, 447.
Hervé. —Collèges et écoles, 15 sept. 1777, 156; 15 oct. 1777,
310 ; 15 fév. 1780, 346 ; 1"* nov. 1780, 388.
Liège. — Aurores boréales, 15 mars 1777, 476 ; 15 nov. 1777, 454;
15 déc. 1777, 594; 15 avril 1778, 601 ; l<* r mars 1779, 369 ; 1«" mai
1779, 71 ; 15 janvier 1781, 129; 15 avril 1781, 601 ; 1" nov. 1782,
367 ; 15 nov. 1783, 466; 1 er juin 1784, 221; l^déc. 1784, 529. —Le
chanoine de Boos de Waldeck, 15 avril 1787, 630. — Le doyen de
Hubens, 15 juin 1780, 349. — Évoques, 15 nov. 1781, 461 ; 15 mai
1784, 156 ; 1 er juin 1784, 220 ; i« août 1784, 524 ; 15 août 1784, 597 ;
l w sept. 1784, 77; 15 sept. 1784, 101 ; i* janv. 1785, 57; 15 mars
1786, 459; 15 fév. 1787, 298. — Hiver rigoureux, 15 janv. 1784, 134;
15 mars 1784, 451. — Inondation, 15 fév. 1778, 296. — Le médecin
Demeste, 15 sept. 1783, 154. — Le musicien Hamal, 15 déc. 1778,
611. — Orage, 15 avril 1783, 614. — Réception d'un primus de
Louvain, 15 sept. 1783, 136. — Le sculpteur Gathi, 1 er mai 1779, 46.
Louvain. — Inondation, 15 mars 1784, 456. — Séminaire général,
l w août 1786, 520 ; 15 nov. 1786, 458 ; et suivants. — Le théologien
Van der Auwera, 15 juin 1783, 310. — Université, 15 sept. 1777, 156 ;
15 sept. 1783, 136 ; 15 nov. 1786, 471 ; l«* r déc. 1786, 532 ; 15 déc.
1786, 612 ; 1 er janv. 1787, 57 ; et fascicules suivants.
Malines. — Académie militaire, 15 août 1785, 619. — Archevêques,
i« juil. 1778, 394 ; !«■ août 1778, 488 ; 15 juil. 1779, 439 ; 15 août
— 126 —
1779, 565 ; 15 mars 1783, 468 ; 15 mars 1784, 452. - Carême mitigé,
15 fév. 1782, 296. — Faits de guerre, 15 nov. 1784, 461.— Grand
Conseil, 1 er juin 1787, 231.
Marche. — Écoles, 15 octobre 4777, 310.
Messines. — Fondation pour les enfants de soldats, 15 avril 1777,
632.
Mons. - Collège, i w mai 4777, 77; 15 juin 1777, 312. — Gouver-
neurs, 15 fév. 1779, 281; 1 er mars 1780, 392.
Namur. — Collège» et éeoles, F* mai 1777, 77; 45 juin 4777. 31? ;
15 oct. 4777, 310; 15 oct. 1790, 30Ô. - Êvéques, 15 juil. 1779, 439;
15 fév. 1780, 322; 15 sept. 1780, 143.
Nieuport. — Droit de Roerthol, 1 er mai 1782, 77. — Fortifica-
tions, 1 er juil. 1783, 366. — Incendie, d er juil. 1785, 388. - Pêche,
15 juil. 1778, 479; 15 août 1781, 624; 15 avril 1782, 620. — Port,
15 mai 1781, 145.
Nivelles. - Écoles, 15 oct. 1777, 310. — Le sculpteur Del vaux,
15 juin 1778, 318.
dstende. — Bassin, l« r janv. 1777, 74; 15 déc. 1783, 616. - Cente-
naire, 15 avril 1781, 628. — Combat naval, 1 er déc. 1778, 545. —
Commerce, 15 avril 1783, 622. — Constructions, 1 er juin 1781, 214.
— Droit de Roerthol, 4 or mai 1782, 77. — Fortifications, 15 fév. 4782,
294. -• Incendie, 15 août 4781, 624. — Métiers, !•«• sept. 1784, 69.
— Navigation, 45 fév. 1781, 310. — Pêche, 15 avril 1782, 620. —
Phénomène atmosphérique, 15 sept. 1783, 150. — Port, 15 juil. 4781,
460; 1«- sept. 1782, 72. — Sauvetage, 15 fév. 1779, 287.
Pays Bas. — Bollandistes, 1 er juin 1778, 236. — Carte chorogra-
phique, 15 sept. 1777, 404; l pr janv. 1778, 30; l* r août 1778, 511 ;
1" sept. 1788, 32. — Intendants, 15 oct. 1786, 302. — Règlement
sur les chanoinesses, 1 er juil. 1786, 374. — Troubles, 1 er juil. 1787,
379 ; et fascicules suivant».
Rumbeke. — Le coré Valke, 15 avril 1787, 631.
Saint-Hubert. — Dom Hickman, 15 oct. 1787, 312.
Saint-Trond. — Abbaye, l" r déc. 1788,540.
Soignies. — Le chanoine Tuberville-Needham, 1 er mars 4782, 390.
Spa. - Incendie, 1 er mai 1785, 75. — Inondation, 15 juil. 1788, 461.
— Orage, 15 sept. 4782, 134.
Stavelot. — L'abbé Hubin, 16 janv. 178/, 156.
Termonde. — Carmélites, 15 juin 1783, 297 ; 15 août 4783, 621.
— 127 —
Tongerloo. — Bollandistes, 15 avril 1790, 668.
Tourinne. — Rosières, 15 déc. 1778, 640.
Tournai. — Bailli, 15 mars 1777, 475. — Le chanoine de Nélis,
15 mars 1781, 405; 15 nov. 1784, 459; 1« janv. 1785, 64; 1« Juil. 1785,
388. — Collège, \ w mai 1777, 77; 15 juin 1777, 312. - Mendicité,
l or août 1777, 541. — Noyés, 15 déc. 1784, 619. — Visite de Joseph II,
15 nov 1781, 4SI. — Visite de 1* archiduchesse Christine, 1 er nov.
1781, 359.
Verriers. — Prêtre assassin, 15 mars 1786, 460.
Vilvorde. — Abbaye, 1 er mai 1783, 77.
WestcappeUe. — Pécheurs, 1 er déc. 1783, 545.
Ypres. — Écoles, 15 oct. 1777, 310. — Évoques, 45 nov. 1784, 475;
15 mars 1786, 460; 1 er fév. 1790, 218. — Fortifications, l ep juil.
1783, 366.
— 128
PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES
CONGRÈS DU 13 NOVEMBRE 1900
Présents : S..G. Mgr Sonnols, archevêque de Cambrai, président
d'honneur; MM. le vicaire-général Sonnois, le vicaire général
Carlier, membres d'honneur ; l'abbé Th. Leuridan, président ;
L. Quarré-Reybourbon, vice-président ; P. Vilain, secrétaire ;
Edm. Leclair, trésorier ; Ém. Théodore, bibliothécaire-archiviste ;
l'abbé Mortreux, L. Théry, membres du Conseil ; l'abbé Broitin,
V. Canét, J. Dalle, l'abbé Dewez, le chanoine Flahaut, L. Flipo,
le R. P. Griselle, l'abbé Guidé, l'abbé A. Martin, l'abbé Masure,
l'abbé Pastoor, l'abbé Pruvost, l'abbé Toitox, l'abbé Vandepitte,
membres titulaires; A. Briquet, l'abbé Fontaine et l'abbé Salembier,
membres associés.
Aux membres de la Société d'études se joignent un certain
nombre d'ecclésiastiques et de laïques réunis, en ce moment, à
Lille, pour la vingt-septième assemblée générale des catholiques
du Nord et du Pas-de-Calais.
Comité permanent. — Ha communiqué du secrétariat
général des Congrès demande la formation d'un Comité permanent,
formé de trois membres choisis dans le Bureau, et chargés de
rechercher et de poursuivre les moyens d'exécuter les décisions
et les vœux adoptés en séance plénière; ils auraient de plus
l'initiative de toutes les mesures à provoquer pour le bon
fonctionnement de chacune des sections spéciales et pour
l'extension de leur action. Ce comité permanent se réunirait
une fois par mois. — Le Président fait observer qu'il est d'autant
plus facile de donner satisfaction à la demande du secrétariat, que
la mesure proposée est adoptée depuis deux ans par notre
Congrès d'art chrétien, dont le Bureau tout entier se réunit très
exactement chaque mois.
— 129 —
Registres paroissiaux. — M. l'abbé P. Debout, archiviste
du diocèse d'Arras, présente un vœu relatif aux registres de
catholicité rédigés par MM. les Curés :
Vous Bavez comme moi qu'on trouve dans les registres de catholicité
antérieurs à la Révolution, soit au commencement, soit à la fin, soit
même dans le corps du registre, des notes qui ont pour nous aujourd'hui
le plus grand intérêt. Ne pourrait-on pas demander à Nos Seigneurs les
Évoques de vouloir bien exhorter les prêtres de leurs diocèses à reprendre
cette tradition et à inscrire à là fin de leurs registres de catholicité les
faits particuliers qui ont marqué le cours de Tannée, principalement les
faits qui intéressent la religion ?
Mgr l'Archevêque approuve d'autant plus volontiers ce vœu
qu'il en a déjà prescrit la réalisation dans sa lettre-circulaire
du 19 janvier 1898, au sujet des monographies paroissiales :
Nous demandons que tous les rapports qui nous seront envoyés, soient
au préalable transcrits dans le Registre historique de la paroisse
prescrit, en 1845, par notre prédécesseur de vénérée mémoire, Son Éminence
le cardinal Giraud. Partout où ce registre a été bien rédigé, il sera d'un
grand secours à MM. les Conférenciers. Dans les paroisses où, pour
quelque cause que ce soit, il n'existerait pas, Nous demandons à
MM. les Curés de rétablir dés cette année, et Nous leur rappelons l'obli-
gation de le tenir constamment à jour.
Sa Grandeur ajoute que, dans les tournées pastorales, le
vicaire-général qui l'accompagne se fait présenter le registre de
la paroisse, l'inspecte et le signe. Comme la tenue à jour de ce
registre offre une réelle importance au point de vue de l'histoire
paroissiale, Monseigneur recommandera en outre à MM. les
doyens de se faire présenter,, d'examiner et de contresigner ce
registre dans leur visite décanale ou à la première conférence
ecclésiastique de chaque année.
M. le vicaire-général Oarlier signale, dans le même ordre
d'idées, les semaines ou quinzaines paroissiales, qui remplissent
fort bien le but proposé. Un certain nombre de paroisses de ville
et même de campagne, du diocèse de Cambrai et du diocèse
d'Arras, en possèdent déjà; ce mouvement est à encourager.
Mais il faut apporter, dans la rédaction de ces Bulletins, une
grande prudence, une sévère circonspection, afin d'éviter de
froisser qui que ce soit. De ce chef, un certain nombre de rensei-
Bulletln, novembre 1900. 0.
— 130 -
gnements ou de faits, utiles sans doute, mais intimes et parfois
confidentiels, doivent en être absolument écartés ; ces faits
pourront trouver leur place, s'il est nécessaire, dans le Registre
paroissial.
Commissions diocésaines permanentes. — M. le comte
de Palys, président de la Société archéologique d'Iile-et- Vilaine,
envoie au Congrès le rapport suivant :
La première question posée dans votre excellent programme préoccupe
depuis long-temps tous ceux qui s'intéressent aux souvenirs sacrés de notre
histoire et qui les voient disparaître peu à peu, par suite d'une indiffé-
rence que Ton qualifierait de systématique, si elle n'était pas seulement
l'effet d'une bonne volonté ignorante.
Les villes savent en général protéger leurs monuments ; encore y a-t-il
de funestes et nombreuses exceptions. Mais dans nos campagnes, les seuls
trésors historiques de notre vieille France chrétienne sont nos églises et
leur mobilier ; leurs seuls gardiens sont nos respectables curés. Sont-ils
assez portés par leur éducation première à apprécier ces souvenirs et ces
monuments ? Je ne le crois pas.
Le noble désir d'élever au bon Dieu un temple convenable se confond
peut-être dans leur esprit avec le secret espoir dé marquer leur passage
par une belle construction neuve qui généralement est leur idéal, et ils ne
sentent pas assez, je le crains, tout ce qui peut inspirer la piété, dans ces
vieux murs tout parfumés de la prière des ancêtres, et dont parfois la
destruction totale pourrait être évitée.
Au reste, les observations que je vais faire sont peut-être particulières
au pays que j'habite, et les mêmes abus n'existent peut-être pas ailleurs.
Cependant la question insérée dans votre programme semble prouver que
le même danger existe à peu près partout.
Le système actuellement adopté dans la construction des églises est de
faire table rase, quoi qu'il en coûte, et de ne rien supporter dans l'édifice
nouveau qui ne soit absolument neuf. D'ailleurs l'architecte y trouve son
compte. Pour arriver à ce but, et lorsque, par exemple, dans un édifice
roman il existe une partie curieuse, solide et pouvant être conservée, au
lieu de présenter un plan roman qui permettrait de relier l'ancienne partie
et la nouvelle, et donnerait occasion au talent de l'architecte de se dévoiler
davantage en raison de la difficulté vaincue, on se hâtera de présenter un
plan du XVI e siècle pour montrer la nécessité de tout abattre. Par contre,
si l'on se trouve en présence d'un chœur ou d'une jolie chapelle du
XVI e siècle, on préconisera le roman comme le seul style à adopter, de
manière que dans les deux cas il faille invariablement démolir tout
l'ancien édifice.
De tout cela il résulte que les vieilles petites églises romanes en parti-
culier, si solides qu'elles délient les siècles, seul débris de la « blanche
robe d'église » dont le pays se couvrit après les terreurs de l'an mil,
— 131 —
n'existent plus que dans les contrées d'où la foi a disparu, et où l'indiffé-
rence du peuple les conserve, faute de bonne volonté et de ressources
pour en rebâtir une nouvelle. Tandis que dans certains pays plus reli-
gieux, on les démolit avec une ardeur enthousiaste, et on les remplace
par des monuments souvent d'une grande banalité, en tout cas sans sou-
venirs et quelquefois sans solidité, et cependant, si on lit dans les Saints
Livres : « Lapides clamabunti les pierres pleurent », il me semble que
celles de nos vieilles églises chantent et prient, et renvoient au cœur des
fidèles l'écho de ce que, depuis huit cents ans, elles ont entendu !
Qu'on me permette de citer à ce sujet une anecdote caractéristique :
Un bon curé de mon pays, pressé de démolir une église de ce genre,
assura qu'elle tombait en ruine. Il eut gain de cause. Pendant la démoli-
tion, ayant oublié ce qu'il avait dit, il rencontra un châtelain de ses amis
fort opposé à ce vandalisme, et lui dit naïvement : « Je vais à X (la ville
voisine) acheter de la poudre pour faire sauter les murs de ma vieille
église, que l'on ne peut parvenir à mettre à bas ! »
Ne pourrait-on pas quelquefois concilier les désirs des archéologues
avec les intérêts bien entendus de la fabrique et de la paroisse, et selon
l'expression d'un écrivain qui peut faire autorité (le cardinal Donnet),
suivre « l'idée hiératique du moyen-àge qui portait à conserver dans un
monument nouveau des parties notables du monument que Ton devait
détruire pour relier au présent les traditions sacrées du passé?»
Au moins, lorsqu'il est impossible de rien conserver, si l'on mettait à
part les souvenirs curieux du vieux temps, les sculptures remarquables,
les statues anciennes à l'expression si pieuse, les dates, les insignes
héraldiques qui font la seule histoire de nos campagnes, les débris de
vitraux surtout, si faciles à réencastrer dans une fenêtre secondaire, et
que Ton donne pour rien au vitrier, qui les revend très cher ! Il serait
facile de replacer tout cela avec goût dans la nouvelle église. Pour arriver
à ce bat, ne pourrait-on pas, dans le cahier des charges imposé à l'entre-
preneur, réserver la propriété de tous ces objets et continuer ainsi le culte
des traditions, conseillé par le cardinal Donnet?
Qu'y a-t-il de plus triste aussi, que de voir le mépris avec lequel on
rejette les pierres tumulaires ? Nous avons vu un escalier de 124 marches
montant à une église située sur un roc escarpé, et chaque marche est une
pierre tombale ! N'est-il pas déplorable de voir les nobles insignes de
chevaliers qui avaient bien payé leur place au pied de l'autel, servir de
barrière à l'entrée d'un cimetière ? On y voit souvent aussi le calice et
l'hostie qui désignent la tombe des anciens curés ! Ne "valait-il pas mieux
laisser dans l'église, d'où on les a expulsés, ces symboles sacrés, ce calice
divin tant de fois élevé par eux sur l'autel pour leurs paroissiens, et
maintenant rejeté aux décombres !
Quel pavé d'asphalte ou de ciment sera plus éloquent que ces pierres
parlantes ? En tout cas, si on n'en veut plus, on pourrait au moins les
dresser contre les murs, les sceller avec du ciment sous la tour, ou au
bas de l'église, dans quelque coin écarté, comme nous l'avons vu dans une
très noble abbaye, où les tombeaux de plusieurs saints et de cinq princes
— 132 —
du pays ont été remplacés par un éblouissant échiquier blanc et noir, sans
qu'aucun signe marque la place où reposaient jadis ces corps vénérables.
Mais au moins la pierre funéraire est sauvée, tandis que sans cesse nous
voyons les entrepreneurs les trouver excellentes pour être enfouies dans
les fondations de la nouvelle bâtisse, de même que toute pierre sculptée
est invariablement tournée face en dedans pour servir de moellon, avec
une obstination qui n'est peut-être pas de la malveillance, mais de l'igno-
rance de maçon.
N'avons-nous pas vu à Rome, à l'Ara Cœli, ou à Subiaco, par exemple,
ce pavé, un peu rugueux peut-être à cause de ses reliefs, mais si pieuse-
ment conservé par justice pour les bienfaits rendus, et par respect pour
les souvenirs du passé?
« On voit, dit M. l'abbé Bourassé, disparaître peu à peu de nos églises
ce passé à la fois historique, moral et religieux. — Ah ! du moins conser-
vons avec respect ce qui existe encore, ne brisons pas ce petit nombre
de pierres sépulcrales échappées au marteau destructeur! Ne les dépla-
çons même pas/ Il n'est pas décent de jouer avec les tombes, et c'est
manquer à ce qu'on doit aux morts, que de les priver de la pierre qui
les recommandait aux prières des fidèles ! » {Archéologie chrétienne, p. 225).
Si de la construction des églises et des abus qui s'y commettent, nous
passons au mobilier, nous avons à déplorer bien d'autres désastres. Les
campagnes sont maintenant sillonnées de commis- voyageurs en anti-
quités. Ils achètent pour rien tous les objets précieux de nos églises
(les reliquaires ne leur échappent même pas, nous le savons) et revendent
le tout très cher aux amateurs. Cette tribu de commis- voyageurs est si
bien organisée que pas une sacristie n'échappe à leur visite, et pas un
curé n'échappe à leurs filets. Ces pauvres curés ne connaissant pas la
valeur de leurs trésors, se laissent tenter par une somme dérisoire,
vendent à vil prix des objets qui sont revendus très cher aux Américains
qui n'ont rien du tout, ou aux Juifs qui n'ont jamais assez. N'est-il pas
honteux de penser que les trésors accumulés dans nos églises par des
siècles de foi, servent maintenant à enrichir les brocanteurs, et que le
bon curé s'est dépouillé, sans avoir même la consolation d'avoir fait une
bonne affaire ?
J'ai vu dans une paroisse d'un diocèse que je puis nommer, un beau
vitrail du XVI e siècle. Maintes fois le curé a été excité par ses confrères
à le vendre, pour se donner l'honneur et le bonheur d'une église neuve.
Il répondait toujours : a Tout le monde vient voir mon vitrail ; si je le
vends, personne ne viendra voir une petite église moderne; je le garde. »
Il est mort : Dieu veuille que son successeur l'imite!
Dans le même diocèse, existe une église encore solide, où se trouvent
deux tombeaux avec statues en marbre du XVI* siècle, qui valent ceux
des Rois à Saint-Denis. De plus, cette collégiale possède d'admirables
stalles du même temps, et un énorme et superbe vitrail. Le curé a été
sollicité de vendre tout cela, pour bâtir une église neuve !
Une autre église possédait un beau vitrail du XV* siècle. Il était à la
fenêtre du chevet, orientée au levant selon la tradition. Rien n'était plus
— 133 —
beau que de voir le soleil levant jeter l'éclat de ses couleurs pour
illuminer l'autel et le Saint-Sacrifice ! Par quelle idée étrange voulut-on
remplacer cette baie éclatante et superbe par un horrible mur plein, et
replacer le vitrail au sud de l'église ? — Les maçons de campagne
employés à cet inutile et coûteux travail ne le replacèrent pas solide-
ment, et, au premier coup de vent, l'immense vitrail fut en entier
précipité sur le pavé de l'église et brisé en mille pièces , que le curé
s'empressa de vendre au brocanteur, au lieu de replacer dans une petite
fenêtre l'image du patron de l'église qui, providentiellement, était restée
intacte. La même paroisse possédait une belle boiserie sculptée à jour du
XVI* siècle, entourant les fonts baptismaux ; un autre curé successeur du
précédent et qui ne passa là qu'un an, trouva cependant le temps de
vendre ce curieux travail pour le remplacer par la plus laide des clôtures.
Cette église si riche a, comme on le voit, été dépouillée de tout ce qu'elle
possédait, car voici ce qui s'y est passé sous un troisième gouvernement.
Le seul calvaire du diocèse qui rappelle les célèbres calvaires de Basse-
Bretagne, git en morceaux depuis la Révolution dans le cimetière. J'avais
reçu, pour le faire restaurer, la promesse d'une subvention des principaux
propriétaires de la paroisse, la promesse d'un subside de la Société
archéologique du Département, et, qui plus est, du maire et du conseil
municipal. Le curé avait tellement peur de cette restauration que, sur
le socle monumental du XVI* siècle, qui seul restait debout, il voulait
mettre une croix de fonte ; mais, reculant devant l'horreur de la chose, il
se hâta d'y faire placer une lourde croix neuve en granit, fort laide et
assez chère, le .tout secrètement, tandis que les statues d'anges et de saints
de l'ancien calvaire sont encore en morceaux à la disposition du premier
cantonnier venu.
Tout ceci est bien long! Citons cependant encore cette petite paroisse
que nous connaissons, jadis pleine de richesses. Il a disparu de la
sacristie depuis quelques années : 1° une magnifique croix procession-
nelle du XVII" siècle, dont il ne reste plus que le bâton fleurdelisé, digne
d'une cathédrale ; 2° un calice à émaux, et les émaux du XV* siècle sont
rares dans notre pays; ce calice est remplacé par un autre très doré,
constellé de grosses pierreries vertes qui voudraient passer, mais sans
succès, pour de fines émeraudes; 3* enfin, un ostensoir du XVI - siècle,
aussi en argent massif, qui faisait l'orgueil des anciens curés, et qui a
été vendu subrepticement parce que les rayons très pçtits, suivant le
style du temps, ne faisaient pas assez d'effet, et remplacé par un soleil
éclatant, mais qui n'est, sauf la lunule obligatoire, qu'un bronze maigre-
ment argenté.
En conclusion de cette rapide étude, il serait à désirer que le Comité
de l'action catholique du Nord , si actif, si puissant , disposant de
ressources considérables et qui lui permettent une propagande si
étendue, puisqu'elle est parvenue jusqu'à un inconnu comme celui qui
écrit ces lignes, il faudrait que le Comité catholique du Nord voulût
bien adresser une humble requête à Nos Seigneurs les Kvèques de
.France pour les supplier :
— 184 -
1° De faire revivre les ordonnances épiscopales qui se trouvent dans
presque tous les Ordo diocésains, relatives à la conservation des églises
et, de leur mobilier, ordonnances qui sont absolument tombées en
désuétude.
Quelques-uns de nos évoques, comme Mgr Turinaz, évoque de Nancy, et
Mgr Guillois, évêque du Puy, et peut-être d'autres, ont même fait sur ce
sujet des mandements spéciaux : une de ces ordonnances dans un
diocèse de notre connaissance interdit absolument à tout curé de vendre
aucun objet ancien, sans la permission de l'évêque.
2° Leur demander d'établir dans leur grand séminaire un cours
élémentaire d'archéologie, qui ouvrirait les yeux aux jeunes sémina-
ristes, dont la bonne volonté ne peut se suspecter, et qui ne sont
victimes que d'une ignorance involontaire.
3« Qu'une Commission diocésaine sérieuse fût constituée, composée
d'archéologues ô mérite s . prêtres et laïcs, et qu'aucune construction
d'église ne fût autorisée sans la présentation préalable de la photo-
graphie de l'église ancienne et du plan de la nouvelle.
4° Que ces considérations fussent développées de temps à autre dans
les Semaines Religieuses diocésaines, par les prêtres archéologues
qui, heureusement, se trouvent dans chaque diocèse, et qui veillent, sans
être malheureusement très soutenus, à la conservation des souvenirs
sacrés de la vieille France chrétienne.
5> Enfin, que lors des reconstructions nécessaires, le cahier des charges
réservât à la fabrique la propriété de tous les vieux vitraux, insignes
sculptés, inscriptions et pierres tombales.
M . le vicaire général Sonnois cite, à l'appui de ce rapport, les
excellentes mesures prises dans les diocèses du Mans et de Dijon,
où des Commissions permanentes fonctionnent ; il rappelle aussi
les vœuk émis, dans le même but, par le Congrès d'archéologie
de Rome.
M. Ëm. Théodore signale la création d'une Commission semblable
dans le diocèse de Saint-Brieuc .
M. l'abbé Leuridan fait observer que, depuis de longues années
déjà, cette question, vraiment capitale, a été l'objet constant des
préoccupations du Congrès d'art chrétien et qu'elle a également
attiré l'attention de la Société d'études.
Dès 1884, le Congrès émettait un vœu ainsi con^u : a II serait très utile
que, dans tous les diocèses, comme cela se pratique en quelques contrées,
on nommât une Commission diocésaine chargée d'examiner tous les plans
de construction et de restauration des églises. » L'année suivante, il
demandait «que l'on observât les prescriptions du Concile de Trente,
sess. XXII, De reformations cap. XI, les circulaires ministérielles du
20 décembre 1834 et du 27 avril 1830, et les instructions qui les consacrent,
— 135 —
sur la conservation des objets d'art et sur les conditions exigées pour leur
aliénation; et qu'il fût institué, dans chaque diocèse, une Commission
spéciale, composée d'ecclésiastiques, d'archéologues et d'artistes, appelée
à donner son avis sur la restauration des édifices religieux, l'acquisition,
la réparation et l'aliénation des objets d'art possédés par les fabriques. »
Ce vœu fut renouvelé chaque année avec insistance et accompagné
chaque fois de nouvelles considérations que l'on peut trouver résumées
dans les procès- verbaux des Congrès. En 1895, Mgr Sonnois daignait
approuver pleinement cette idée : « Je rends hommage à la bonne Volonté
et aux connaissances des architectes, disait Sa Grandeur; néanmoins j'ai
toujours désiré contrôler par moi-même les pians des édifices religieux du
diocèse auxquels on a travaillé; ce contrôle est quelquefois nécessaire, il
n'est jamais nuisible. Je désirerais me décharger en partie de ce soin sur
une Commission ; je prie donc le Bureau de l'Art chrétien de me présenter
quelques noms, de personnes susceptibles de composer cette Commission. »
Au Congrès de 1897, la question fit un nouveau pas en avant. Les attri-
butions de la Commission permanente furent ainsi déterminées : « Elle
aura pour mission : 1' de donner son avis motivé sur les projets de
constructions, de restaurations ou d'arrangements des édifices sacrés qu'on
lui soumettra, comme aussi sur les aliénations d'objets d'art appartenant
aux églises ; 2* de centraliser, de reviser et de publier, le cas échéant, les
travaux rédigés en réponse au questionnaire des monographies . parois-
siales que Mgr l'Archevêque se propose d'instituer en son diocèse. »
Mgr Sonnois, qui présidait notre Congrès, daigna sanctionner ce vœu de
sa haute autorité et déclarer instituée, séance tenante, la Commission
permanente du diocèse de Cambrai, avec le mandat ci-dessus indiqua;
Commission formée des membres mômes du bureau du Congrès d'art
chrétien, avec faculté de faire appel, selon les circonstances et les besoins,
aux personnes dont le concours semblerait utile et dont les noms seraient
soumis à l'approbation de Sa Grandeur.
La Commission existait donc pour le. diocèse de Cambrai; mais, malgré
l'avis qui en fut donné dans les procès-verbaux des Congrès de 1897 et des
deux années suivantes, personne ne la consulta; on ne lui soumit aucun
objet d'étude, aucun projet de construction ou de restauration. « Et
cependant, faisait observer un membre du Congrès de 1890, chaque année
on démolit et on construit des églises, on en restaure, on en « détériore ».
Trop souvent aussi, Ton entend parler d'aliénations d'objets mobiliers, de
vases sacrés, d'ornements; fréquemment enfin, on constate certaines fautes
graves commises dans la construction ou dans l'ameublement et l'ornemen-
tation des édifices nouveaux. »
L'essai est donc concluant: la Commission permanente est d'une
utilité, on peut même dire d'une nécessité indiscutable, mais, pour qu'elle
puisse agir efficacement, il ne suffit pas qu'elle fonctionne d'une manière
« officieuse d, car, en pratique, son action serait presque nulle. Il faut
qu'elle reçoive, en quelque sorte, une « investiture officielle o, en d'autres
termes, que le recours à cette commission cesse d'être facultatif et devienne
strictement obligatoire.
— 136 —
Après un échange d'observations et une intéressante discussion
à laquelle prennent part notamment M. l'abbé Descamps, M. Jean
Dalle et M. l'abbé Pastoor, Mgr l'archevêque charge le président
du Congrès d'art chrétien de lui présenter, dans le plus bref
délai, un projet de règlement pour le fonctionnement de cette
Commission. Sa Grandeur en fera l'objet d'une lettre-circulaire à
son clergé, dans laquelle seront renouvelées et déterminées en
détail les prescriptions édictées autrefois par Son Éminence le
Cardinal Giraud; ces prescriptions sont tombées malheureuse-
ment en désuétude depuis de longues années, mais elles n'ont
point pour cela perdu « force de loi » Sa Grandeur estime que
le moment est venu d'en rappeler l'obligation grave, l'obligation
in conscientiâ pour chacun de ceux auxquels sont confiées la
garde et la conservation des édifices religieux et des objets
d'art qu'ils renferment.
Le Confessionnal. — La suite de l'ordre du jour appelle la
question du Confessionnal, l'une des parties importantes du
mobilier de nos églises. M. l'abbé Masure entretient le Congrès
de cet intéressant sujet :
Bien que la confession soit aussi ancienne que le christianisme, le
confessionnal, c'est à-dire le meuble affecté à l'audition des confessions,
sedes confessionalis, tribunal confessarii, remonte à peine à trois cents
ans. C'est donc inutilement que l'on chercherait, dans la primitive Église
et dans la période ogivale, des traces de ce meuble tel que nous le possé-
dons, et, dans plusieurs contrées catholiques, il est demeuré complètement
inconnu. De nos jours encore, dans les églises grecques, le confessionnal
se compose d'un banc sur lequel s'asseoient le prêtre et le pénitent.
On pense que dans les catacombes, les prêtres employaient, pour
entendre les confessions, des sièges mobiles en bois, dont les débris ont
dû être depuis longtemps réduits en poussière. Le Père Marchi a cru
reconnaître cependant des confessionnaux dans certains sièges isolés, en
tuf, placés dans les angles de certaines chapelles, et qui ont la forme de
fauteuils avec dossiers. Il augure, d'après un texte de Minutius Félix, que
le pénitent se mettait à genoux devant le prêtre, pendant l'acte de la
confession. Pendant la période du moyen-âge, la confession s'entendait
de cette manière : le confesseur s'asseyait sur un banc ou petit siège; le
pénitent commençait par ôter ses chaussures, déposait son bâton ou ses
armes, et se mettait à genoux à ses pieds. Après que le prêtre avait récité
certaines prières, le pénitent se levait et venait s'asseoir auprès de lui.
Dans son commentaire historique sur la discipline dans l'administration
du sacrement de pénitence, ouvrage important auquel il travailla trente
— 137 —
&ns l , Morin fait observer que tous les anciens rituels veulent que le
pénitent soit assis. Les Grecs de nos jours observent encore cet usage.
Ce n'est qu'au XII 9 siècle que le pénitent commença à rester à genoux
pendant l'accusation de ses péchés, la tête un peu tournée de côté. Les
femmes étaient voilées. A Rome, à certains jours, dans les basiliques,
le Cardinal grand pénitencier vient s'asseoir su/ un siège élevé, placé
ordinairement du côté de l'évangile; il est en vue de tous; les pénitents
s'approchent, se mettent à genoux et se confessent. C'est un reste de
l'antique discipline.
A quelle époque a-ton commencé à mettre un voile entre le prêtre et
le pénitent? « Je pense, dit l'abbé Pierret, que ce fut vers le milieu du
XIII e siècle. Saint Edmond, archevêque de. Cantorbéry, en 1235, parle d'un
voile qui empêchait de voir, non d'entendre. Plus tard, ce voile ou cette
cloison fut introduit dans les communautés religieuses pour une raison de
haute convenance. •
Quant à la forme moderne du confessionnal, M. Didron affirme qu'on la
trouve déjà au XIV e siècle, et il mentionne à l'appui de son assertion,
deux confessionnaux qu'il a rencontrés en Allemagne, à Nuremberg, et qui
selon lui remonteraient à cette époque 2 . Je erois que l'on est plus près
de la vérité en disant que ce n'est' que vers la an du XVI* siècle, que les
confessionnaux avec deux ou trois compartiments bien distincts ont été
placés dans les églises. Un grand nombre de conciles et de rituels
prouvent qu'ils n'ont été admis en France que vers le milieu du
XVII* siècte, et très souvent encore le siège du confesseur n'était séparé
-du pénitent que par une basse cloison mobile surmontée d'une petite
ouverture en forme de cercle et assez souvent dénuée de grillage. D'après
une gravure du Sacerdotale romanum, imprimé à Venise en 1564, le
pénitent est encore à genoux vis-à-vis le prêtre qui est assis sur un siège;
il est un peu de côté. On ne voit pas là trace de confessionnal. Plus tard
en 1677, les rituels supposent l'existence des confessionnaux. Dans un
synode tenu à Arras en 1681, on recommanda aux pasteurs de faire mettre
aux confessionnaux des treillis de bois « dont les mailles seront le plus
étroites que faire se pourra >.
Du temps de saint Charles Borromée, les confessionnaux n'avaient que
deux compartiments, l'un pour le prêtre, l'autre pour le pénitent. Ce
grand cardinal peut être placé parmi les archéologues vraiment sérieux.
Il savait l'importance qu'il faut attacher aux moindres détails, puisqu'il
composa un livre tout exprès sur la construction et l'ameublement des
Églises '.
Voici l'abrégé de ses instructions sur ce point. Le confessionnal doit
être fermé par une porte grillée ; les barreaux de la grille seront à 7 cen-
1 . Commentarius historicus de disciplina in administratione sacramenti pœni-
tentiœ. i65i, in-fol.
2. Annales archéologiques, décembre i844 •
3. Instructionum fabricœ et supellectilis ecclesiasticœ libri //. Milan, 1577.
— 138 —
ti m êtres de distance l'un de l'autre. Sa porte aura sa serrure ; par ce
moyen, personne n'aura l'intention d'aller s'y asseoir ou y dormir. La
base du confessionnal sera à 12 cent, du pavé. Elle aura 80 cent, de
largeur et environ 2 m. 10 de longueur (confessionnal à 2 compartiments).
Le siège du confesseur sera élevé de 45 cent, au-dessus de la base ; il
aura 60 cent, de long et .40 cent, de large. La hauteur totale du confes-
sionnal sera de 1 m. 60 (alors les confessionnaux étaient ouverts par le
haut). La planche sur laquelle le prêtre s'appuiera pourra s'élever ou
s'abaisser à volonté. 11 y aura un prie-Dieu pour le pénitent; il aura
72 cent, de haut; il sera terminé par une tablette inclinée de 19 cent, de
large. Le gradin du prie-Dieu s'élèvera à 12 cent, au-dessus de la base
du confessionnal; il aura 24 cent, de large.
L'ouverture pratiquée entre le confesseur et le pénitent, aura les dimen-
sions suivantes : elle sera à 12 cent, au-dessus du siège du célébrant ;
elle aura 25 cent, de haut et 19 cent, de large. Cette ouverture aura trois
parties séparées par deux petits barreaux pris dans la planche. Du côté
du pénitent on clouera une plaque de fer percée de petits trous du diamètre
d'un pois; du côté du confesseur sera cloué un morceau de toile. Du
côté du pénitent, au-dessus de la petite fenêtre, sera placée une pieuse
image de Jésus en croix.
Telles sont les instructions données par saint Charles. En Italie, les
confessionnaux ont maintenant trois compartiments comme en France,
l'un pour le prêtre, et les deux autres pour les pénitents. Le pénitent ne
se met pas à genoux de côté comme en France, mais il a le Visage tout
à fait tourné dn côté du prêtre. L'ouverture est fermée par une plaque de
cuivre percée de très petits trous, reproduisant différents dessins pieux,
comme des croix, ou le saint nom de Jésus, et en outre par deux petites
portes placées à l'intérieur, que le prêtre ouvre et ferme à volonté. Il est
impossible au prêtre de voir le pénitent ; s'il le reconnaît ce n'est qu'à la
voix. Quelquefois la porte du confessionnal ne s'élève qu'à hauteur
d'appui; le prêtre est alors vu de tous. D'autrefois il y a dans la partie
supérieure deux petites portes qui s'ouvrent en dedans : le prêtre peut
ainsi les ouvrir quand il le veut ; d'autrefois, enfin, la partie supérieure
est occupée par un voile ou rideau.
Les confessionnaux les plus anciens qui existent dans nos église?,
remontent presque tous au siècle dernier. Les plus remarquables se
trouvent dans les églises de Belgique ; ce sont de véritables chefs-
d'œuvre de sculpture, où l'imagination et le caprice ont eu plus de part
que la régularité du style, mais où l'on rencontre souvent de belles
figures et de belles images vivement rendues.
M, le vicaire-général Sonnois ajoute quelques détails intéressants
à cette communication. On trouve par exemple, en Arménie, de
vieux confessionnaux d'un type tout spécial : le siège du prêtre
est placé dans l'épaisseur même de la muraille ; le pénitent
s'agenouille sur une pierre, en dehors de l'église.
— 439 —
M. l'abbé Leuridan verrait volontiers dans cette disposition
spéciale une idée symbolique, rappelant que le pénitent n'est
point digne d'entrer dans le temple même, avant d'être purifié de
ses fautes.
M. Sonnois, sans répudier cette explication, croit plutôt que
cet usage est la mise en pratique des sévères prescriptions
édictées par l'Église au sujet de l'audition des confessions, surtout
en ce qui concerne les pénitentes.
M. l'abbé Descamps attire l'attention sur ce fait que, dans nos
régions, Ton a coutume de déployer un certain luxe pour les
confessionnaux, qui, parfois, prennent des proportions monu-
mentales, même exagérées. Ce déploiement de richesse semble
être particulier à notre pays. Une grande simplicité, presque de
l'austérité, ne serait-elle pas plus conforme à l'esprit de l'église ?
M. le Président partage cet avis, en ce sens que, dans le
mobilier d'une église, tout doit céder le premier rang à l'autel
principal, même la chaire et les autels latéraux. L'autel, est en
effet, le centre même de l'église, à vrai dire, la raison première
de l'église, qui est édifiée surtout pour lui servir d'abri ; il est
donc désirable que, dès l'entrée dans l'édifice sacré, le regard et
l'attention des fidèles se portent, pour ainsi dire invinciblement,
vers ce centre et ne soient pas arrêtés en route par l'ornementation
et le luxe exagérés du mobilier secondaire. Cependant il ne
messied nullement que dans les églises richement construites et
richement ornées, les confessionnaux participent à ce luxe sacré,
à condition toutefois qu'ils n'usurpent point une place prépon-
dérante.
M. le vicaire-général Sonnois signale encore la tendance
regrettable qui porte à s'éloigner des sages prescriptions de
saint Charles Borromée relatives au grillage servant de sépa-
ration entre le confesseur et le pénitent.
M. le vicaire-général Carlier ajoute quelques détails très
pratiques sur l'organisation intérieure du confessionnal , tant
pour la commodité du prêtre obligé d'y faire de longues séances,
que pour celle du pénitent auquel il est désirable de ne pas
imposer une gêne physique inutile. La question hygiénique et la
question d'acoustique ne doivent pas non plus être négligées
dans l'installation des confessionnaux.
Le Bureau est chargé de rédiger un vœu sur ce sujet.
— 140 —
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU 13 NOVEMBRE 1900
La seconde assemblée générale de la Société d'études a été
honorée de la présence de S. G. Mgr Sonnois, archevêque de
Cambrai, et de MM. les vicaires-généraux Sonnois et Carlier.
Allocution du Président. — En ouvrant la séance,
M. l'abbé Th. Leuridan, président, prononce l'allocution suivante :
« Monseigneur, Messieurs,
» Travail et repos, joie et tristesse, ce double élément dont se
compose en dernière analyse la vie de l'homme, forme également
le « bilan » de notre Société d'études durant l'exercice écoulé.
» La joie, nous en avons eu bonne mesure. Joie de voir nos
débuts si puissamment favorisés par Votre Grandeur et par son
Administration diocésaine. Joie de voir tout ce que notre province
compte de savant, d'érudit et de distingué dans le monde intel-
lectuel, venir à nous et mettre à notre disposition les trésors
d'une profonde science et les trésors de nombreuses et riches
collections. Joie de nos réunions mensuelles, où nous retrouvons,
toujours aimables, toujours dévoués, nos collègues ecclésiastiques
ou laïques. Joie de l'accueil si empressé fait die tous côtés à notre
modeste Bulletin. Joie enfin de l'honneur de votre présence au
milieu de nous, Monseigneur l'Archevêque, et MM. les vicaires-
généraux .
» A côté de la joie, la tristesse. Hélas! la mort a frappé à
coups redoublés dans nos rangs ; elle y a fait des victimes de
choix .
» A la veille même de notre première séance mensuelle, le
17 octobre 1899, l'un de nos membres d'honneur, dont les encou-
ragements nous avaient été si précieux, Mgr Amand-Joseph Fava,
laissait dans le deuil son église de Grenoble qu'il avait tant aimée
et l'église de France tout entière qu'il avait servie avec tant de
zèle et de fidélité.
— 141 —
» A notre nécrologe, si prématurément ouvert, devaient
s'ajouter, presque chaque mois, de nouveaux noms, et des plus
chers et des plus vénérés : le 11 décembre, M. Paul-Auguste
Crêpy-Danbl, le fondateur et le président de notre belle Société de
géographie lilloise ; quelques jours plus tard, le 26 décembre,
M. Adolphe de Cardevaque, secrétaire général de la Commission
des monuments historiques du Pas-de-Calais; puis M. Amaury de la
Grange et M. l'abbé Rigaux, curé de Genech, morts tous deux
quelques jours seulement après nous avoir envoyé leur adhésion.
» Le 2 juin, M. Alexandre Hette, notre jeune et tant dévoué
trésorier, auquel sa robuste constitution et son activité parfois
exubérante semblaient promettre une longue carrière, était
enlevé* comme en coup de foudre, à l'affection de sa famille et
à notre bonne amitié, nous privant trop tôt de son précieux
concours .
» Le 25 août, M. l'abbé Charles Dassonville, curé de Fromelles,
succombait à son tour, au moment même où il entreprenait, à
notre intention, une intéressante étude sur les anciens registres
de sa paroisse.
» Dans notre séance du 21 juin, nous avions, par acclamation,
décerné le titre de membres d'honneur aux deux doyens d'âge de
notre Société d'études, M. Théodore Leuridan et M. Edouard
Van Hendb, que Ton avait surnommés, le premier « le patriarche
de l'historiographie locale », le second « le père de la numisma-
tique lilloise. » Quatre mois plus tard, ces deux vieux amis, qui
portaient si vaillamment encore le poids de leurs 82 ans, nous
quittaient, à quelques jours d'intervalle, pour un monde meilleur.
In morte non sunt separati.
» En si peu de temps, que de deuils, que de douloureuses
séparations ! Dans nos rangs, que de vides qui nous privent de si
précieuses collaborations !
» Je ne saurais insister davantage, vous le comprenez, Monsei-
gneur et Messieurs ; je me hâte de passer au second élément de
notre vie : le travail.
» Je puis le dire sans exagération et sans fausse modestie, le
travail a été véritablement important. Au début de cet exercice,
j'avais avec confiance comparé notre Société à une ruche où
chacun de nous était convié à remplir le rôle utile de Vapis argu-
mentosa. Cette légitime espérance n'a point été déçue. Il suffit,
— 142 —
pour s'en convaincre, de parcourir les pages du premier volume
de notre Bulletin, ou d'en consulter la table des matières. On
constatera aisément que, d'une part, le nombre de nos collègues
qui ont contribué à la rédaction de ce volume est considérable,
surtout si on le compare à la faible moyenne atteinte générale-
ment dans les sociétés similaires ; que, d'autre part, les différents
articles, notices ou communications verbales, qui y sont insérés
ou mentionnés, présentent une réelle variété et intéressent un
très grand nombre de localités du département du Nord, du
département du Pas-de-Calais et de la Belgique .
» 11 y a donc des travailleurs chez nous ; je puis même affirmer
qu'il y en a beaucoup. La meilleure preuve à vous en donner,
Messieurs, c'est que les matériaux utilisés jusqu'ici dans le
Bulletin ne sont qu'une faible partie — à peine le cinquième —
de la réserve considérable qui encombre si heureusement nos
cartons; en d autres termes, notre « stock social » actuel com-
prend la matière de quatre à cinq volumes de même étendue que
le premier.
» Mais pourquoi, en cette occurrence, ne pas hâter la publication
de ces volumes? N'est-ce pas tenir la lumière sous le boisseau et
priver nos collègues d'une foule de renseignements utiles ? Qui
cilo dat, bis dat ; donner tout de suite, n'est-ce pas donner deux
fois? Pourquoi donc ce retard, Messieurs? Demandez-le à notre
trésorier; sur lui seul doit peser toute la responsabilité de cette
« obstruction systématique ».
» Gardien vigilant de notre « fonds social » il a pris, d'accord
avec le bureau, la très sage et très prudente mesure de ne jamais
laisser les dépenses dépasser les recettes, de ne jamais engager
la Société d'Études au-delà de ce qu'elle peut faire, financièrement
parlant.
» Pourquoi ne vous dévoilerais-je pas complètement les arcanes
de sa gestion? C'est un problème que, sans être grand clerc
« en la mathématique », chacun de nous peut aisément résoudre.
Étant donné le nombre des membres titulaires et des membres
associés, on le multiplie par le chiffre 6, montant de la cotisation
afférente au Bulletin, et le produit de cette opération donne
exactement la somme disponible pour l'impression.
» Je dis « exactement » car nos frais généraux sont vraiment
insignifiants ; ils se bornent à l'envoi des Bulletins, toutes les
— 143 —
fonctions, chez nous, étant strictement gratuites, parfois môme
légèrement onéreuses.
» Il y avait bien une dépense de certaine importance à inscrire
à notre budget : celle du sceau de la Société. Mais notre aimable
bibliothécaire-archiviste, M. Emile Théodore, a voulu le dessiner
lui-même ; puis , de concert avec nos non moins aimables
imprimeurs, MM. Lefebvre-Ducrocq, il a tramé contre nous le plus
noir de tous les complots, si bien que notre trésorier n'a pu
obtenir la moindre « facture » de ce chef. Je ne fus guère habile,
je l'avoue, à déjouer ce complot, mais je ne puis m'empêcher
de signaler les conspirateurs à votre vindicte légitime. Vous
voudrez certainement, Messieurs, vous venger sur ces excellents
collègues et amis en les forçant à accepter, pour leur travail
vraiment artistique, l'hommage public de notre reconnaissance.
» Nos frais généraux se trouvant réduits de la sorte à l'extrême
limite du moins possible, tout l'avoir annuel disponible est donc
employé à l'impression du Bulletin. Si le nombre des feuilles que
le premier volume comprend n'est pas doublé dans le second, c'est
que le nombre de nos membres n'a pas doublé non plus.
» Combien, parmi les amateurs de notre histoire locale, combien
surtout parmi nos vénérés confrères du clergé, n'ont pas encore
compris la sage invitation que Votre Grandeur leur a adressée
sous cette courte formule qui dit tout en trois mots : Vis unita
fortior.
» Ne l'oublions pas, Messieurs, chaque nouvel adhérent à notre
Société lui apporte un réel et palpable accroissement, quand bien
même, préférant le repos au travail, il se bornerait au rôle facile
de lecteur ou d'auditeur. Sa très modique cotisation ajoute en effet
quelques pages au Bulletin. Si Ton multipliait ces adhésions, si
Ton faisait la « boule de neige », ne pourrait-on pas espérer voir
le Bulletin comprendre 600 pages au lieu de 320, et même deux
volumes au lieu d'un ?
» Jusqu'ici, me direz-vous, il n'est question que du Bulletin.
Mais les Mémoires, prévus par l'article XIII, paragraphe 2 e , de nos
statuts ?
» Ces Mémoires comprennent actuellement une première série
de sept volumes : trois volumes de Yllistoire de la Collégiale et
du Chapitre de Saint-Pierre de Lille, par Monseigneur Edouard
Hautcoeur ; deux volumes du Cartulaire et un volume de Documents
— 144 —
concernant la même institution et publiés par le même auteur ;
enfin, un volume de M. Léon Lefebvrb sur les Salons de Lille, Cette
première série de Mémoires ne nous a rien coûté, grâce à la géné-
rosité grande de leurs auteurs, vous le savez, Messieurs. Elle a
simplement accru dans de considérables proportions notre dette...
de reconnaissance à leur égard. Or, ce genre de dette est le seul
que veut admettre notre trésorier; loin de nous acheminer vers la
faillite, comme c'est la coutume des autres dettes, celle-ci nous a,
en quelque sorte, donné l'essor, et conduit, sinon à la fortune, au
moins à une situation honorable et assurée. Nous pouvons ainsi
distribuer un volume de Mémoires à chacun de nos membres titu-
laires, pour chacun des trois premiers exercices.
» A l'expiration de ce temps, nous pourrons, à l'aide de notre
fonds de réserve, entreprendre la publication d'une seconde série
de Mémoires actuellement en préparation. Cette série comprendra
d'abord lÉpigraphie du département du Nord, c'est-à-dire le relevé
exact de toutes les inscriptions monumentales, funéraires et
votives qui ont existé autrefois ou qui existent encore dans nos
églises, dans nos édifices publics, dans nos musées et dans nos
collections.
» J'aurais désiré, Monseigneur et Messieurs, vous entretenir
avec quelque détail de cette œuvre à laquelle la Société d'Études
va consacrer spécialement son activité durant cette année et la
suivante, Mais les douloureuses préoccupations dont je suis à
peine sorti, ne m'ont point laissé une liberté suffisante d'esprit ni
de temps pour le faire convenablement. Je dois donc me borner
à vous dire que ce travail est dans la période active de prépa-
ration. A notre dernière séance, j'ai eu la satisfaction d'annoncer à
nos collègues qu'après quelques mois seulement, notre recueil avait
atteint le chiffre de douze cent quarante-huit inscriptions. Depuis
lors, de nombreux documents qu'il ne m'a pas été possible encore
de répartir dans leurs dossiers respectifs, sont venus s'ajouter
à ce premier fonds ; d'autres encore nous sont promis et nous
savons que ces promesses ne sont pas des promesses en l'air.
» Nous pouvons donc espérer, pour notre prochaine assemblée
générale, que l'ouvrage aura pris corps et qu'il sera même suffi-
samment avancé pour qu'il soit possible d'en tracer l'esquisse
complète et d'en proposer le plan définitif à votre appréciation et
à vos suffrages. »
— 14b —
La peste de Lille en 1667 et les Charitables de
Béthune, par M. L. Quarré-Reybourbon, vice-président. —
La bannière des apothicaires de Lille,, par M. Edm.
Leclair, trésorier. — Les reliques de Saint- Amand,
par M. l'abbé Broutin, membre titulaire. — Projet de
bibliographie et d'iconographie de Fénelon, par le
R. P. Griselle, membre titulaire. — Ces quatre travaux seront
insérés au Bulletin,
Église de Wismes. — M. l'abbé Michaux, curé de Wismes,
canton de Lumbres, arrondissement de Saint-Omer, département
du Pas-de-Calais, appelle l'attention de la Société d'Études sur la
très intéressante église de sa paroisse, dont il communique le plan,
les coupes et les détails. Il invite la Société à diriger de ce côté
Tune de ses prochaines excursions archéologiques. M. le Président
accepte avec reconnaissance, au nom du Bureau, cette aimable
invitation et s'engage à inscrire au programme des excursions
l'église de Wismes dont la haute valeur artistique et archéolo-
gique a été signalée autrefois par M. Quenson ; cette excursion
présentera un intérêt d'autant plus grand que la restauration de
cet édifice a été récemment entreprise, d'après des principes et
avec un goût qu'on désirerait voir appliquer dans toutes les
restaurations d'églises anciennes. .
Communications diverses. — Plusieurs autres lectures
ou communications avaient été préparées et annoncées pour
cette assemblée générale ; elles sont remises à une prochaine
séance.
Bulletin, décembre 1900. 10.
146 —
LILLE ET BÉTHUNE
La peste à Lille en 1667
et la Confrérie des Charitables de Saint-Éloi
de Béthune
PAR
. L. QUARRÉ-REYBOURBON
OFFICIER DE l'iNSTRUCTJOW PUBLIQUE
VICE-PRBSIDFNT DE LA SOCIÉTÉ D'ÉTUDkS DE LA PROVINCE DB CAMBRAI
En histoire locale, petite aide lait grand bien; « nous Talions
prouver tout à l'heure. »
Il s'agit de la peste de Lille en 1667. Sur ce douloureux
épisode, je possède, entre autres documents, un petit opuscule
intitulé : Brief narré du culte de S. Eloy en V Eglise paroissiale de
S. Maurice à Lille, dans la chapelle de S. Sébastien, arec association
à la miraculeuse confrérie du Saint à Béthune. A Lille, chez Bal-
thazar le Francq, au compas d'or. Cet opuscule fort rare (mon
exemplaire est le seul que je connaisse x ) y ne porte pas de date
d'impression. Il est facile de suppléer à cette lacune, car d'une
part, Baithazar le Francq exerça à Lille de 1665 à 1711, d'autre
part, une phrase de ÏAdvis publié en tête de ce livret, nous
apprend qu'il a été composé à l'occasion du retour de la peste,
c'est-à-dire en 1667. Voici cet advis :
Cette association n'est pas nouvelle, il y a 64 ans et plus qu'elle
est establie à S. Maurice. Si doncques on la renouvelle à présent
il ne s'en faut pas estonner, mais plutost regretter qu'on ne Ta pas
entretenu plus vigoureusement, l'injure des temps passez en est la
1. M. Houdoy, dans ses Imprimeurs Lillois, cite cet ouvrage sous le n" 473,
sans en indiquer le possesseur. Je suppose que c'était M. Catteau, antiquaire,
de qui je tiens cet exemplaire.
— 147 —
eau se ; il semble certes que le Ciel ait contribué à ce resveil en nous
envoyant le fléau de la peste. Il est h plaindre qu'elle revient en
lustre par un si triste sujet, toutefois pour nous furnir les moyens
spirituels contre ces maux épidémiques; partant elle mérite d'attirer
à soy tous les dévots habitans de cette populeuse ville qui doivent
en cela suivre l'exemple des plus illustres d'entre eux, qui ont desjà
frayé le chemin et avoué ce dessein, ayant assisté à la grande messe
au jour de Mons. S. Eloy, nonobstant les grandes occupations qu'ils
avoient d'ailleurs; et afin qu'un chacun apperçoive le fondement de
cette pieuse association, on représente en ce petit narré l'origine de
rarchi confrérie de Béthune, a laquelle elle a esté incorporée passé
longtemps, comme dit est, et s'y est rejoint tout freschement sous
V&ggrèation authentique de Messieurs les Prévôts et Mayeurs Sou-
verains directeurs d'icelle archiconfrérie à Bélhune, qui ont fait
prières particulières pour le mesme sujet.
J'avais signalé déjà ce fait d'une nouvelle agrégation de notre
confrérie lilloise à la célèbre confrérie béthunoise, dans un
court article inséré le 10 février 1884 dans le Journal de Béthune,
fondé autrefois par mon beau-père, M . Reybourbon [ .
Or, en. 1887, le R P. Watrigant me communiquait un petit
volume intitulé JEgidii Cambier, e Societate Jesu, carmina. Duaci
ex typographia >j. Mairesse, sub signo Salamandrœ, anno 1697.
1 . Ce petit volume contient : t° Lettres de l'institution de la miraculeuse
confrérie de Monseigneur S. Eloy eh la ville de Béthune, selon le vieux gau m
lois de ce temps (19 pages) ; 2° Origine de r institution de la confrérie des
charitables de S. Eloy, apostre des Pays-Bas, évesque de Tournay et de Noyon,
patron lutélaire de Béthune et de Beuvry et par association de la ville de Lille
(7 pages) ; 3° Extrait des indulgences et pardons donnez aux confrères et
charitables de S. Eloy en la ville de Béthune, par les papes Grégoire XI fi,
Clément VII et Urbain XIII, item par quelques cardinaux, nonces apostoliques
et èvesques d'Arras, ausquelles les confrères de Lille participent en vertu de
V association (3 pages) ; 4° Les litanies de S. Eloy t défenseur contre la peste,
de la Confrérie de Béthune et de ^association des confrères et consœurs de la
ville de Lille (3 pages); 5° Autre oraison Dour se vouer au service de S. Eloy
(t paffe).
Les deux premiers articles sont exactement reproduits d'après l'Histoire de
Î institution, règles, exercices et privilèges de ïancienne et miraculeuse confrérie
des charitables de S. Eloy, apostre des Pays-Bas, évesque de Tournay et de
Noyon, patron tutélaire de Béthune et de Beuvry, par le R. P. Antoine Délions,
de la Compagnie de Jésus, ouvrage approuvé par Tévêque de Tournai en 1643
et qui a eu de nombreuses éditions.
J'ai publié autrefois un petit opuscule intitulé : Biographie Béthunoise, Antoine
Deslions, poète et historien. Béthune, imprimerie A. David, 1884, 16 pages in-12.
— 150 —
Tille, rien n'est en sûreté ; par les carrefours dévastés, on rencontre,
à chaque pas, l'enleveur de cadavres, on entend le glas de deuil. La
loi ordonne d'arracher les enfants mourants à la demeure de leurs
parents et de les transporter dans les faubourgs. Il en est que la
fièvre torture moins que les plaintes d'êtres chéris; pour plusieurs
c'est la mort de quitter leur famille. Des cadavres aux plaies béantes
gisent raidis sur le sol. On voit des malheureux expirer au milieu
du chemin. Celui-ci pleure son père; celle-là sa sœur; la petite fille,
son aïeule; la fille sa mère; la belle-mère sa bru. Ceux que naguère
la fidélité jurée unissait sous le môme toit, n'échangent plus ni
regards, ni paroles qui les soulagent. Plus de mère qui vienne
recueillir les derniers baisers de son fils; non, plus de mère. Celles
que tourmente le cruel fléau, sont forcées de mourir abandonnées,
loin de leurs enfants. Le frère n'ose aborder le seuil de son frère;
l'épouse fuit son époux, comme on fuit un reptile malfaisant. La
cause en est non la haine, mais la peur. Leurs regrets augmentent
avec Téloignement, et ces regrets les tuent comme ferait le fléau.
Tels sont les maux que je pleurais en moi-môme. Soudain il me
sembla que la maison s'ébranlait. Ce que je rapporte est merveilleux
et cependant réel : prêtez-y votre foi. Je vis l'ombre du généreux
Adriani i; il me parla, je lui répondis. Son aspect ne m'émut point
d'horreur, soit qu'il le voulût ainsi, soit qu'il eût été jadis mon ami.
Rien de funèbre à son extérieur, rien qui sentît la mort. Si ma
mémoire est Adèle, son visage était souriant et radieux, tel en
un mot que pendant sa vie mortelle, sa parole était sage et douce,
son front sans nuage, son cœur sans amertume. Une étole blanche
tombait de son cou sur sa poitrine; sa main droite portait une croix
d'or, douloureux symbole. Pour le reste, il était tel que les enfants
de Loyola. Tout semblable à lui, me parut Robert 2; i\ s'était joint
comme compagnon à son père Adriani. Je vis pareillement deux
religieux 3 victimes naguère d'une pareille charité, portant au front
pareille gloire.
t Ames généreuses, m'écriai-je, quel lieu habitez-vous ? Qui vous
« rappelle à la lumière? Quel soin, quelle ardeur vous presse? Quel
< est votre sort? Quelle est la récompense de vos mérites, le glorieux
c prix de vos exploits ? •
1 . Le P. Jean Adriani de la Compagnie de Jésus mourut à Lille en soignant
les pestiférés le 29 octobre t667.
2. Le P. Robert Waurans y mourut peu de temps après dans le même office
de charité.
3. Deux Frères coadjuteurs de la même Compagnie de Jésus périrent dans le
même ministère.
— 151 —
J'avais dit; Adriani commença: c Écoute bien mes paroles; je
c viens t' apporter quelques renseignements: tu me fus cher autre-
c fois, je te garde môme affection après la mort. L'œuvre que tu
c écris ne sied nullement; cesse de perdre à contre-temps tes
c plaintes. Il y a des jours à chanter en vers élégiaques. Tu as tort
c de maudire la peste, comme on maudit un crime ; tu as tort de
c gémir sur ce qu'il paraît bon à la Providence de faire. Bientôt le
c fléau apaisé par l'intervention d'ÉLoi ramènera des jours sereins
t et joyeux. Si tu le veux, je te révélerai prophétiquement l'avenir,
c et je te donnerai des gagés assurés de ma prédiction. 1
Il avait parlé. Des rayons de feu l'entourèrent. Il me semblait ôtre
emporté moi-même par un mystérieux élan vers les astres. Veillé-je?
je l'ignore. Tout a coup, s'ouvrent devant moi les vastes palais, les
royaumes tout étincelants d'une lumière éternelle. Tout y est d'or;
les portes, les places découvertes, les murailles, les rues, les édifices,
les vastes carrefours sont d'or. Telle fut la ville que décrit dans ses
visions le prophète de Pathmos 1 . Là brille partout l'éclat des pierre-
ries, là se dressent des tours de corail précieux, le faite des édifices
a les reflets de la sardoine. Les portes sont d'ébène; des statues
gigantesque s sont taillées dans le diamant; l'ivoire, en guise d'enduit,
recouvre les murailles. Tout ce que chasse en son cours l'Indus
riche en pierres précieuses, étincelle là, encore embelli par l'art.
Alors Adriani (il me voyait saisi par la nouveauté du spectacle) :
c Tu aperçois le palais d'ÉLoi. Quiconque a offert sans peur sa tôte
« aux coups du fléau vient, après sa vie, habiter ce séjour. Ici est
c plein de santé celui que nous avons pleuré victime des ardeurs
c de la fièvre, celui qui a succombé à la corruption de ses plaies,
c II y a une lumière pour ces yeux, des parfums pour ces narines
c Çui auparavant ne voyaient, ne respiraient que la putréfaction.
« A leurs oreilles retentissent de douces harmonies au lieu des
c gémissements. Au lieu de la fièvre, une douce fraîcheur, une brise
c légère les récrée; à leur front où siégeait la pâleur, brille le laurier:
c une teinte de rose y a remplacé une livide sueur. En ce lieu
« habitent aussi les Bienheureux qui d'ordinaire opposent leurs
c remèdes aux épidémies. Nombre de clients les invoquent de votre
c terre. Ici résident le héros de Pérouse 2 et la gloire de la famille
c des Borr ornées 3 f et celui que la barbarie romaine a percé de
■ flèches *. Roth, Xavier ont ici leur place. Mais tu auras plaisir à
1. Saint Jean l'Évangéliste.
2. Saint Florent de Pérouse, martyr.
3. Saint Charles Borroméc.
4. Saint Sébastien.
— 152 —
« parcourir la demeure sacrée cTÉloi ; la porte en est ouverte,
c viens. »
Taudis qu'il parle, il prend les devants. Alors je vis des choses
que je suis forcé de taire, car les termes manquent pour les exprimer.
Mon esprit non plus n'a pu toutes les retenir, accablé par la multi-
tude même. Voici ce dont j'ai gardé la mémoire ; ici l'oubli eût été
crime.
Le prince de ce palais siège au milieu de son domaine. L'éclat qui
environne Sa Majesté inspire le respect. Son trône est entouré
d'une barrière étincelante de chrysolithe. Je me détourne un instant
tout tremblant d'un saint effroi ; mes yeux étaient trop faibles
pour tant d'éclat. Près de là, dans un espace découvert croit un
laurier verdoyant, et un ordre de colonnes en ferme l'enceinte. Là
sont déposés des vases ciselés, antiques prix de la victoire ; tout
autour se montrent les images de nos valeureux ancêtres ; on y
peut lire leurs triomphes et leurs hauts faits dans les combats :
c'est la merveille du palais.
c Eh bien! moo père, lui dis-je, car je ne crois pas être importun,
c conduisez-moi de grâce en ce lieu, et expliquez moi fidèlement
c toute chose. > Et lui docile à ma demande : c Regarde vers ta
c droite ; nous nous en tiendrons à ce côté ; tout examiner serait
c un trop pénible travail et cela seul a sujet au chant que tu
c composes. Là tu peux reconnaître l'amour des habitants de Béthune
c et leurs pieuses offrandes. Cette lame de métal te rappelle ces deux
c ouvriers 1 qu'une même nuit enflamma d'un même zèle. Sur l'avis
« du ciel, ils établissent une fête nouvelle que chaque année nos .
c arrière-neveux célébreront selon l'usage antique. Sur cette autre
c lame est figurée la cité de Béthune, une ville entière ramassée en
c une petite feuille d'or. Voici le dôme consacré à saint Éloi, le
c cierge qui ne se consume point 2 , le sanctuaire où est déposé ce
« flambeau immortel.
« Tu me demanderas peut-être où va ce convoi funèbre ? Que
c signifient ces cercueils, ces draps lugubres ? Pourquoi celui-ci
c marche en tête 3 et porte le premier le corps du défunt ? Quelles
c sont ces douze torches et ces seize hommes ? Ils prennent soin
c des funérailles : une noble ardeur les anime, une charitable piété
c Tes entraîne. Ce tableau représente la peste et ces temps meurtriers
c et ces morts répétées dans une ville malheureuse. La confrérie
1. Deux ouvriers qui établirent les premiers la Confrérie de Saint-Éloi à Béthune.
2. Le Cierge de Saiol-Éloi qui, maintes et maintes fois allumé, ne diminue
jamais (Histoire de V institution, p. 49).
3. Les fonctions du président (même ouvrage), p. 26.
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— 153 —
« d'Eloi va partout indistinctement * ; elle entre dans les maisons
c encore infectées par les cadavres, elle y entre sans crainte. Le
f venin, qui abat les corps robustes, désarme devant eux et perd sa
c force. Celui-là porte sur ses épaules un cadavre. Quelques-uns
c enfoncent les portes pour entrer dans les maisons fermées, ou
c escaladent à l'aide d'une échelle une fenêtre laissée ouverte, car
c il ne reste plus personne pour leur ouvrir : tout est mort, le fils,
c le père et la mère, la fille, la famille entière. Des corps couverts
c de taches hideuses gisent sur une paille infecte, souvent des
c cadavres nus recouvrent la terre nue. Ils trouvent des berceaux
c laissés orphelins par la mort de la mère, des enfants qui ignorent
c leur malheur, des épouses privées de leurs époux, des parents sans
c leurs enfants, des sœurs sans leur frère.
c Ce soldat qui, pour courir au danger, a laissé ses armes, méritait
c bien le nom de César *. Cet autre qui porte au front l'if funèbre,
c inhuma de sa main deux mille pestiférés 3 . •
Mon père allait me montrer Tordre où' se célèbrent les fêtes, les
cérémonies qui marquent chaque jour, combien de trépas ont été
détournés, combien de plaies horribles guéries par la protection
d'É.oi et la foi des habitants de Béthune. Tout cela m'intéressait,
et cependant, Lillb, je reporte vers toi mes regards en gémissant.
La terre me parut un petit globe : les villes, les tours, la mer, les
champs, les forêts, les fleuves apparaissaient à peine. Cependant à
cette distance, je reconnus la cité de mes pères. Hélas ! elle offrait
le spectacle des ravages prolongés de la peste. Le monstre ailé
n'épargne personne, la longue pique qu'il brandit ensanglante tout
autour de lui. Que son aspect est farouche ! Cieux, calmez sa rage.
Comme il lance de tous côtés des jets de feu et de soufre, par lui-
môme. Le feu brille en ses regards» son casque a le rouge reflet du
feu, son épée jette des rayons de feu, son cimier est couronné de
feu, mille éclairs lumineux jaillissent de ses épaules comme autant
d'ailes légères, un petit bouclier de feu couvre son bras gauche.
À ses côtés, tombe la foule tremblante, frappée par le mal, comme
des épis de blé moissonnés par le fer.
< Est-ce là ce que tu me défends de pleurer, bon Père? m'écriai-je.
« Est-ce là ce qu'il me faut chanter en de joyeux vers élégiaques? *
Tels furent mes soupirs.
Lui m'invite à reporter mes yeux vers Lille; je les y reporte. Le
ciel est tout étincelant de ce côté. Des hommes de tout âge se
1 . On trouve exposées les fonctions des confrères, p. 24 et suivantes.
2. Le glorieux dévouement de César Colidart, soldat, p. 55.
3. Page 2<J.
— 154 —
pressent hors de leurs demeures ; un même élan les entraîne, et la
voix d'ÉLOi les excite. * Où vont-ils? demandai-je. Quel jour nouveau
c s'est levé sur ma cité? Qui est cause de tout ce mouvement, de
c cette allégresse? •
Je dis; il me répond aussitôt en ces termes: c Ils courent au
c temple du vaillant Maurice. Là, objet de vénération, est un autel
c rappelant la piété des habitants de Béthune ; là un sanctuaire est
c consacré à Éloi. Vers ce lieu s'empressent; les sénateurs et les
c nobles représentants du Roi. Déjà les clairons sonnent; les
f mystères de grâce commencent. Éloi descend joyeux vers son
< sanctuaire. L'enfant que tu vois près de lui, charmant de visage
c et de parure, est l'ange qui fut envoyé de Béthune. C'est lui qui
c veille à la garde de l'autel d'ÉLOi, qui prend soin de l'eau et du
c feu sacré. Grâce à lui, Lille sera délivrée du fléau qui la désole,
c Éloi en écartera la peste. •
Je me réjouis à ces paroles. Tout-à-coup l'ange gardien prend son
vol, il entre dans le temple où le peuple réclame le secours d'en haut.
Entre ses mains brillait une coupe de cristal et dans la coupe une
liqueur propre à opérer des merveilles *. Nous vîmes alors les fronts
des fidèles arrosés de cette eau, et les portes des maisons marquées
de cette rosée. L'eau mystérieuse est un gage de salut pour beau-
coup de demeures, loin desquelles s'enfuit le monstre qui porte la
peste.
Si tous avaient eu même ferveur, môme piété, ô habitants de Lille,
le fléau serait bien loin de vous. Continuez cependant vos supplica-
tions ; espérez un meilleur avenir : Éloi reçoit vos vœux d'une
oreille favorable.
Tandis que du haut de la nuée, je crois adresser cet appel
aux Lillois, toutes ces images s'évanouissent, la nuée disparaît;
je ne vois plus ni le Père Adnani, ni ses compagnons, ni les célestes
palais. Je me retrouve dans ma chambre, comme auparavant, occupé
de poésie, et chose plus étonnante, sur mon pupitre étaient quelques
vers que j'avais écrits à la hâte à moitié endormi. Nous les dédions
à Éloi; ils disent sa puissance. Nous les dédions aux fêtes établies
par les habitants de Lille et de Béthune.
La confrérie de Saint-Maurice de Lille a disparu à la Révolution.
Quant à la confrérie des Charitables de Saint Èloy, de Béthune,
créée en 1180, elle continue encore, de nos jours, son œuvre pie
1 . C'est l'eau miraculeuse de Saint-Éloi dans laquelle on a jeté quelques gouttes
du Cierge sans fin.
- 155 —
de conduire les morts à leur dernière demeure. Les plus notables
habitants de la ville tiennent à honneur de faire partie de cette
antique association.
Dernier représentant par alliance, d'une vieille famille béthu-
noise, j*ai voulu rappeler en ces quelques pages le souvenir de
cette confrérie et le nom de Reybourbon qui va disparaître avec
moi.
Je joins h cette modeste note une gravure représentant la
Chapelle des Charitables, bénite le 26 septembre 1880, et une autre
gravure rappelant cette cérémonie.
Les reliques de saint Amand ; concession de ces
reliques de 1660 à 1716 ; leur authenticité, par
M. l'abbé A. -M. BROUTIN, membre titulaire.
Dans mes recherches aux Archives départementales du Nord,
j'ai eu la bonne fortune de trouver quelques documents concer-
nant le culte de saint Amand ; ce sont des lettres de curés,
d'échevins ou de communautés religieuses demandant à l'abbaye
des reliques de son saint fondateur, des lettres de remerciement
et la copie des authentiques.
Ces documents nous apprennent qu'entre les années 1660 et
1716, l'abbaye de Saint-Amand a accordé quinze reliques. Il faut
avouer que c'est peu pour une soixantaine d'années ; le soin avec
lequel les religieux ont conservé ces actes prouve assez qu'ils y
Attachaient le plus grand prix. De plus, ces faveurs n'étaient pas
personnelles : elles n'étaient accordées qu'à des paroisses ou à
des communautés religieuses.
Le motif des demandes ne varie guère : c'est, ordinairement,
parce que la paroisse a pour patron saint Amand. Quelques-unes
sont exposées avec une simplicité et une piété touchantes :
c Remonstrent en toute humilité les Pasteur, Grand et Soub Baillis,
Bourgemaistre et Eschevins de la Terre et Principautez de Gavre, que
les Remonstrans et tous les inhabitans du village de Gavre d'ancien ne tez
jusques ores, ont toutjours eue une particulière dévotion dans les services
divines, pour et au nom du trépassé Evesque saint Amand, à cause que
leurs an ce s très par ses exemples ce sont estez illuminez à la sainte foy
— 186 —
Catholique Romaine, qu'il ont toute jours suivy jusques à présent, c'est
pourquoy, que d'ancienneté, qu'il ont choisy le dit S. Amand pour leur
chef pasteur et Patron dans l'Eglise dudit Gavre, quoy qu'il n'ont eu
aucune reliques de son saint corps.. » Aussi demandent-ils quelque relique
du saint, < en espérant que le mesme don servira non seulement à la
continuation, mais à l'augmentation de leur dévotion ancienne, à l'hon-
neur dudit saint Amand ». 1698.
Ceux du village de Saint-Amand, près de Fleurus, rappellent que
c réglise paroissiale reconnoit et honore pour Patron ce saint et illustre
évèque de Tongre, en outre que dans ladite église il y a une ancienne
et dévote con frai rie érigée sous le nom et invocation de saint Amand à
raison de laquelle on y fait chaque année une procession fort solennelle
de trois lieues circonvoisins En faisant cette prière, la veue que nous
avons n'est autre que l'augmentation de la gloire de Dieu, la vénération
de notre saint Patron et l'édification du peuple ». 1698.
Maître Pi erre- François Fovelle, pasteur, le Lieutenant Bailli et les
directeurs du village de Belleghem, diocèse de Tournay, demandent
des reliques de saint Amand < pour exciter le peuple à une plus grande
affection et vénération vers Baint Amand et aussi plus grand honneur
du prédict sainct qui est premier patron dudit lieu ».
Le curé d'Espiennes-lez-Mons invoque pour obtenir des reliques t la
grande vénération que ses paroissiens ont pour ce sainct, leur patron,
à l'honneur duquel ils n'ont rien épargné depuis quelques années pour
la décoration de ladite église et de l'autel quy luy est dédié et qu'il ne
manque plus que des reliques qui contribueraient beaucoup à augmenter
son culte ».*1716.
A ces motifs, le curé de Saint-Amand en Puisaye, diocèse d'Auxerre,
en ajoute un autre, c Les habitants, dit-il, espèrent que par le moi en de
ces mesmes relicques, ils seroient à l'advenir préservez de l'orage et
malheur des gresles qui les ont accablez de telle manière et pendant un
si long cours d'années qu'ils ne s'en peuvent relever sans une particulière
protection du ciel ». 1666.
On le voit, saint Amand était, au XVII e siècle et au commen-
cement du XVIII e , en grande vénération, non-seulement dans
toute la région, mais même jusqu'au centre de la France.
Toutes ces demandes de reliques n'ont, en effet, d'autre but
que d'augmenter la dévotion envers notre saint.
Quelles étaient ces reliques que l'abbaye de Saint-Amand
accordait si difficilement? Il semblerait qu'elles devaient consister
en une parcelle assez sensible du corps de saint Amand. Point du
tout ; ces faveurs exceptionnelles comportaient seulement, nous
disent les authentiques, « des cendres recueillies du sacré corps
dudit saint Amand et de ses vêtemens sacrez, de son suaire et du
— 157 —
bois de son luseau hors duquel furent recueillies les dites cendres
lorsque l'an mil six cent quatre Ton en tira ses saints ossemens
pour les remettre dans la chasse ou fierté d'argent doré dans
laquelle ils reposent h présent. »
Plusieurs authentiques s'expriment à peu près de la même manière en
latin : « Concessimus de ferctro ligneo in quo sacrum ejus corpus diu imo
usque ad annum millesimum sexcentesimum quartum requievit, atque
etiam de sudario sepulcrali, necnon de cinere corporis ejusdem Beatis-
8 irai Patris nostri Amandi » ; ou simplement: « Dedimus de fe rétro, de cinere
corporis* de stola et de sudario sepulchrali ejusdem Patris Amandi. >
La ville de Saint-Amand en Puisaye reçoit une relique toute particulière :
€ ConcesBimus imaginem ligneam prefati patris nostri Amandi, confectam
atque elaboratam ex feretro ligneo in quo sacrum ejus corpus diu imo usque
ad annum 1604, requievit, atque etiam de sudario sepulchrali, cinere cor-
poris, fllo aureo et unione stolse ejusdem Patris Amandi adjectis, quse
omnia in basi predictœ statu se compacta recluduntur. •
Ainsi, en plus des reliques qu'elle avait coutume d'accorder, l'abbaye
avait ajouté c eu égard spécial à l'interposition de l'authoritô de Monsieur
le marquis de Moulouët, premier escuyer et commandant à la grande
escurie de Sa Majesté très-chrestienne et seigneur dudit Saint-Amand en
Puisaye, une petite statue de St Amand faite du bois de son lu peau et
une perle de l'étole du saint. » En outre, l'abbé Dubois fit remettre au
P. Procope de la Croix chargé de porter ces reliques c douze petites
pierres de topaze blanches bien taillées pour servir d'ornement à l'image
de saint Amand. »
Quelquefois ces- reliques étaient placées dans des « boettes » fabriquées
tout exprès dans le monastère c quse omnia in pixide, quam in hune
usum fleri curatum est, apud nos compacta, recluduntur. •
Dans la reconnaissance de l'authentique de la principauté de Gavre,
Tévêque de Namur, Berlo de Brus, nous fournit quelques détails sur ces
c boettes > « No tu m facimus et altestamur nos aperuisse cistulam
argenteam supra cujus dorsum ex tant duo insignia infrascripta his verbis :
Fraternitatem diliyite, In mansuetudine. » C'était la devise de l'abbé
Placide.
Le même document nous indique de quelle manière ces reliques étaient
conservées : c In hac cistula invenimus pulveres et aliquorum vestimen-
torum frustulas in aliqua parva carta inclusas, desuper frustum ligni. »
Ces petits paquets ressemblaient à ceux qui sont en usage dans les phar-
macies : ils mesuraient 4 à 5 cent, de long sur 3 de large. M. Maes, curé de
Wasquehal, possède une relique semblable : elle porte sur son enveloppe
« De vestimentis et pulvere ossium Sancti Patris nostri Amandi, extractis
e tumulo ejusdem. » Ce document qui porte la date de 1749, signé de
l'abbé et contresigné du curé de la paroisse, prouve qu'à cette époque
l'abbaye avait gardé l'usage de n'accorder que des cendres de St Amand.
\
— 188 —
Ainsi, parmi tous ces authentiques, pas un seul ne mentionne
qu'une parcelle du corps de saint Amand ait été donnée.
En outre ces restes sacrés, conservés dans une châsse scellée
par l'évéque ne pouvaient être exhibés qu'en sa présence. Les
cérémonies de cette importance ne passaient pas inaperçues :
elles attiraient toujours un grand nombre d'évêques et de prélats
dans le monastère où le peuple se pressait en foule pour y
vénérer et contempler les reliques Celle qui se fit à l'abbaye
en 1604 fut sans doute la dernière. En effet, ces mêmes
documents nous affirment que pendant le XVII siècle la châsse
de saint Amand ne fut pas ouverte Par ailleurs, un document
de 1813 cite toutes les reliques de l'abbaye : en dehors de la
châsse nous trouvons deux dents de saint Amand et une « ampulla
vitrea continens cineres seu pulveres carnis s. Amandi. » Cette
petite fiole avait disparu en 1716, car nous lisons dans un authen-
tique, signé de Et. Baclan : « Nos vcro cineres vestimentorumque
sacrorum ejus particulas deprompsimus ex pixide hune in usum
compacta. » François de Bar, prieur d'Anchin, qui visita l'abbaye
en 1592, vit deux dents, une de saint Jean-Baptiste et une de
saint Amand « qui argento teguntur, et mihi ostendit atque
narravit vir religiosus, ejusdem ecclesiae thesaurarius ». Telles
étaient toutes les reliques de saint Amand. *
Si donc nous parvenions à recueillir plusieurs autres documents
similaires entre les années 1716 et 1792 (nous en avons déjà un
de 1749), nous serions amené à cette conclusion, que les reliques
dites formées de parcelles d'ossements du corps de saint Amand
devraient être considérées comme très douteuses.
Collaboration de la SOCIÉTÉ D'ÉTUDES à une édition
des œuvres de Fénelon ; projet d'une bibliographie
Complète et raiSOnnée, par le R. P. Eug. GRISELLE, membre
titulaire.
L'année 1904, second centenaire de la mort de Bossuet, doit
voir s'inaugurer en son honneur un monument auquel on a
souscrit de toutes parts. On s'est préparé plusieurs années à
— 159 —
l'avance, et point encore assez tôt, à mon avis, car avec le monu-
ment de marbre, il eût fallu dédier à la mémoire de Bossuet,
une édition de ses œuvres complètes» digne des sermons publiés
par Lebarq, qui ne sont qu'une minime partie des ouvrages
connus. La Revue Bossuet, trop obscurément encore, car elle
mériterait d'être répandue davantage, travaille de loin à centra-
liser la masse dispersée des éléments nécessaires à cette future
édition.
C'est bien cette sorte de monuments intellectuels qu'il serait
urgent de construire pour les gloires du clergé français. Il y a
une leçon trop peu sentie par les ecclésiastiques , celle de
voir Corneille, Molière, M me de Sévigné, Saint-Simon, La Fon-
taine , et tant d'autres grands écrivains , dotés d'éditions qui
laissent si loin derrière elles toutes celles que nous avons de nos
classiques religieux. J'excepte les sermons de Bossuet publiés par
Lebarq, et aussi les œuvres de saint François de Sales dans la
magistrale entreprise d'Annecy. Mais, si Lebarq a eu pour premier
précurseur l'abbé Vaillant, il ne faut pas oublier que c'est Gandar
surtout, un laïc, un professeur de l'Université, qui eut pour ainsi
dire à révéler Bossuet aux hommes d'Église, trop aisément satis-
faits des éditions défectueuses d'autrefois. Quel que soit en
effet le mérite des éditeurs de Versailles, travaillant de leur
mieux au commencement de ce siècle, sur Bossuet, Fénelon et
Bourdaloue, il faut bien l'avouer, les hommes d'étude aujourd'hui
rougiraient de lire La Bruyère, de Retz ou n'importe quel écri-
vain, dans des éditions aussi arriérées que celles que réimpriment
sans cesse et sans soin, les éditeurs dits catholiques. Ceux-ci
s'adressent, comme ijs le savent, à la clientèle ecclésiastique,
tolérante à l'excès en cet ordre de choses.
Pour les écrivains religieux, c'est semble-t-il, un luxe inutile de
leur consacrer le temps, la dépense et les patients labeurs. On les
prodigue quand il s'agit d'éditer les auteurs profanes. N'y a-t-il
pas là une inconséquence et n'a-t-elle pas trop duré ? Aussi serait-
il temps de préparer dès cette dernière année du XIX e siècle
le monument qu'il conviendrait d'ériger à Fénelon, je veux dire
une édition de ses œuvres, comparable à cellç des autres grands
écrivains de la France.
Je sais qu'au séminaire de Saint-Sulpice où sont conservés une
bonne partie des manuscrits de Fénelon, l'idée est dans l'air,
— 160 -
peut-être même est-elle déjà mise en œuvre. Les éditeurs dési-
gnés de cette œuvre collective, fruit de collaborations nombreuses,
dçiventêtre surtout cherchés de ce côté. Mais il appartient bien
aussi au diocèse de Cambrai de s'intéresser à l'entreprise, et il est
bien permis de dire ici, à la veille de 1900 : Pensons efficacement
à la grande édition du centenaire (janvier 1915).
Ne serait-il pas bon de viser pour le deux centième anniversaire
de la mort de Fénelon à faire paraître l'ensemble entier de ses
œuvres? Or bien que, suivant le mot très rebattu de Tacite, quinze
ans soient une longue période, c'est loin d'être plus qu'il ne faut
pour mènera bonne fin cet immense travail.
Le loisir m'a manqué, non le désir, d'accompagner cet appel à
notre Société d'études d'un exemple à l'appui. Exempta trahunt, et
j aurais voulu vous apporter autre chose qu'une très maigre
contribution à ce projet d'édition savante. On me pardonnera de
n'avoir pu donner à Fénelon qu'une attention très distraite, me
devant en ce moment à Bourdaloue dont le centenaire est plus
rapproché, en 1904, lui aussi.
Quanta Fénelon, après avoir indiqué comment je concevrais
la part de collaboration de la Société d'études de la province de
Cambrai à cette édition projetée, je tracerai les grandes lignes du
cadre où j'ai groupé mes propres recherches pour vous demander
d'y joindre votre appoint .
Rassurez-vous, il ne s'agit point d'une souscription et je n'en
veux point à vos bourses, en sollicitant votre concours.
J'ambitionne mieux encore, votre part du labeur intellectuel
nécessaire à un grand ouvrage qui vous revient de droit, à vous,
Messieurs les membres de la Société d'études, et aussi aux
professeurs et élèves de l'Université catholique de Lille.
Parmi les travaux préparatoires indispensables à des éditeurs
sérieux, la bibliographie, ou, comme on dit outre-Rhin, la
littérature du sujet, tient une des premières places. Humbles et
minutieux détails, bien arides, bien longs, destinés à être cachés,
comme les pierres informes qu'on enfouit pêle-mêle dans le béton
des substructions, travaux perdus pour la foule des lecteurs qui
dédaignera à coup sûr d'y jeter un coup d'œil. Beaucoup se
hâteront de laisser, sans les couper jamais, ces pages de listes
ou de dates qui auront coûté tant d'heures d'ingrates vérifications.
Mais qu'on le veuille ou non, on n'échappera pas au besoin de ces
- 161 —
sèches nomenclatures ; le mieux est donc de les dresser au
moins de frais possible. Or, s'il est un travail où la collaboration
soit praticable, c'est bien en matière de bibliographie, et c'est à
la bibliographie complète et raisonnée des ouvrages du grand
archevêque de Cambrai et des livres déjà innombrables écrits sur
sa vie et ses œuvres que j'aurais l'ambition de vous convier à
travailler.
Laissez-moi donc, tout en me récusant pour l'heure (Bourdaloue
en est toujours coupable), souhaiter tout d'abord de voir un des
membres de la Société d'étude* se charger de faire à Fénelon sa
place dans la série des Bibliographies critiques que M. Funck-
Brentano a commencé de publier. Celle de Bossuet a déjà paru
et je puis en dire du bien ; car mon excellent ami, M. l'abbé Ch.
Urbain, a droit d'être fier du compte-rendu que lui a consacré dans
la Revue critique, le bibliothécaire de l'Institut, M. A. Bébelliau.
Celle de Bourdaloue paraît en ce moment, mais il ne m'appartient
pas d'en dire mon avis, et je puis seulement déclarer que j'aurais
voulu faire aussi celle de Fénelon Je regrette de ne point voir
figurer son nom dans la copieuse liste des monographies sous
presse. La signature de notre Président, s'il m'était permis de
donner ici des conseils, y serait certainement bien placée.
Mais ce serait à une œuvre plus complète encore de biblio-
graphie de Fénelon que notre Société d'études pourrait aspirer.
Un catalogue exact, raisonné, critique, où seraient rassemblés
tous les écrits parus sur Fénelon depuis deux siècles, avec une
appréciation sérieuse et motivée, ne serait-ce pas une œuvre
d'histoire, ou tout au moins une efficace contribution à ce travail
des éditeurs de 1915, qui ne saurait être ni trop, ni trop tôt
encouragé ?
C'est le double vœu que je soumets à votre bienveillance : celui
d'une Bibliographie de Fénelon dans la collection Funck-Brentano,
par un membre de notre Société, et en second lieu la collaboration
de tous à une Bibliographie très complète à laquelle pourraient
concourir les recherches, ou les découvertes (ce n'est pas
toujours la même chose) de chacun des adhérents à la Société
d'études de la province de Cambrai.
Je dépose dans le tronc que je souhaite de voir remplir, ma
très modeste obole, sans plus amples explications ; voici le plan
Bulletio, décembre 1900. 1 1 .
^
— 162 —
que j'ai adopté pour encadrer les quelques ouvrages, soit de
Fénelon, soit sur Fénelon que j'ai recueillis en passant.
Des Œuvres de Fénelon entrées dans la grande édition Lebel,
je ne me suis guère occupé, sauf lorsque des questions d'authenti-
cité ou d'attribution, des déplacements de dates pour les lettres, ou
les lacunes de la correspondance étaient en cause. Mais ces points
qui exigent des discussions spéciales, ne concernent la biblio-
graphie que par leur conclusion. D'ailleurs, ^excellente Histoire
littéraire de Fénelon de M . Gosselin, un des directeurs de Saint-
Sulpice les plus au courant de l'édition Lebel, dont cette histoire
est un' complément obligé, ne sera point malaisée à mettre à jour.
Elle dispense de refaire nombre des recherches. Il sera bon
cependant d'y tout contrôler, car on est devenu plus exigeant et
plus précis en matière de description de livres.
C'est donc surtout pour les ouvrages composés sur Fénelon
que je me suis tracé des cadres. Ils sont encore vides (ma préoc-
cupation n'étant pas de ce côté), mais, il sera facile de les
garnir, même sans chercher, en se bornant à recueillir au
passage. Rien de plus aisé que de distribuer à la place qui leur
reviendra dans le plan définitif de la bibliographie Fénélonienne,
les livres concernant cet auteur qui ont paru au cours des deux
siècles passés, les thèses, brochures, articles de revue surtout, si
difficiles à retrouver, en particulier dans les revues locales. Un
chercheur de profession aura la patience de dépouiller à ce point
de vue les tables des diverses collections bibliographiques,
Journal de la librairie, Polybiblion, etc., pour notre siècle ; il aura
moisson abondante. Je n'en ai pu faire tant et je ne suggère point
de recherches à entreprendre en vue de cette bibliographie
collective. Aux membres de la Société qui rencontreront, par
hasard, l'indication d'un ouvrage sur Fénelon, non mentionné
encore dans la liste que le Bulletin pourrait tenir ouverte, comme
une sorte de souscription intellectuelle, je propose seulement de
la recueillir au passage. Le tout serait centralisé. chez celui de
nous qui s'inscrirait dans la collection Funck-Brentano, et par-
tant, serait le secrétaire né de la grande bibliographie
J'ai parlé presque exclusivement d'ouvrages sur Fénelon. Mais
avant tout, dans la première section, celle des OEuvres, tout
livre, traité ou lettre, absent de l'édition Lebel, évidemment à
compléter, doit être mentionné avec sa source. Rien de plus
— 163 —
difficile à réunir que ces œuvres, éditées seulement dans des
recueils anciens ou locaux, et autant dire inédites. Rien d'urgent,
par suite, comme le soin de les signaler.
Voici le cadre dans lequel sont groupés les ouvrages dont j'ai
recueilli, en manière de spécimen, une indication sommaire.
C'est, à peu de chose près, le plan adopté par M. l'abbé Urbain
dans sa bibliographie de Bossuet.
I. — Biographie et chronologie
II - Ouvrages de Fénelon
A — Manuscrits.
1 — Autographes.
2. — Copies
B. — Ouvrages publiés du vivant de Fénelon
C. — Ouvrages publiés isolémentaprès la mort de Fénelon.
1. — Ouvrages isolés.
2 — Éditions classiques.
3. — Morceaux choisis.
4. — Traductions.
5. — Mélanges.
D. — Œuvres complètes et collections d'ouvrages de
Fénelon
III.'— Ouvrages sur Fénelon
A . — Témoignages des contemporains ; éloges académiques.
B. — Biographie de Fénelon.
1. — Ouvrages généraux.
2. — Jusqu'au préceptorat (1651 à 1689.)
3 — Préceptorat, séjour à la' cour. (1689 à 1697.)
4 — Quiétisme, séjour à Cambrai. (1697 à 1715.)
C — Ouvrages sur la philosophie et la théologie de Fénelon.
ET. — Bibliographie, critique et histoire littéraire
164 -
EXTRAITS
DES
REGISTRES AUX COLLATIONS DE BÉNÉFICES
DE L'ANCIEN DIOCÈSE DE TOURNAI
\
PAR
M. l'abbé DESMA'RCHELIER
Curé d'Ave Un, Membre titulaire !
DEUXIEME PARTIE
CHAPELAINS ET COUTRES DES PAROISSES DES DIOCÈSES
ACTUELS DE CAMBRAI ET D'ARRAS *
I. — DIOCÈSE DE CAMBRAI
Allennes-les-Marais. — Chapelains: Olivier Manarre , R 1612 ;
Laurent Denneulin, 16 oct. 16.42 ; Jean-Baptiste Farfnart, 27 oct.
1642. — Coùtres: Louis Labbe, 6 Juin 1775; Louis-Josepb Hochin,
15 oct. 1776.
Annappes. — Coûtre : Albert-Thomas-Joseph Hochard, 9 nov. 1784.
Annœullin. — Contres : Mathias Théry, 4 août 1742; Pierre-Jacques
Boutry, 17 nov. 1752; Pierre-Hubert Boutry, 4 mars 1754. —
Voir : Don.
Anstaing. — Eugène Scrruriez, 1767.
Ascq. — Chapelains : Antoine de Hennin, R 1603 ; Georges Colveneer,
7 mai 1603, R 1603 ; Gilles de Bay, 26 mai 1603; Bauduin du Chastel,
R 1653; Nicaise Hennet, 6 sept. 1653. — Coûtre : Jean-Baptiste
Coisnc, 1767.
Auchy. — Coûtre .• Jean-Baptiste Dehvalle, 10 janv. 1747.
Avelin. — Chapelains U. M. V". : Antoine Descou, R 1598; Pierre
Dualle, 11 juil. 1598; Vaientin Vacariant, 17 juil. 1598, M Ï604;
Guillaume Meyneboscb , 5 août 1604, R 1611 ; Jean Leclercq,
13 août 1611, R 1626; Jean Cordier, 24 déc. 1626, R 1635; Jean de
1 . Voir pour les abréviations, le fascicule de juillet 1903 du Bulletin, lome II,
page 25.
2. M. l'abbé Salem m eh, membre associé, avait relevé dans les mêmes regis-
tres les nominations de coùtres faites de 1758 à 1793 pour les paroisses du diocèse
de Tournai appartenant actuellement au diocèse de Cambrai (Voir le Bulletin de
novembre 1899, tome I, page 124). Les mentions contenues dans son travail sont
identiques à celles de M. l'abbé Dcsmarchclier.
— 165 —
Vraye, 12 janv. 1635; Thomas Desprets, 30 Janv. 1635, R 1639;
Philippe Colombier, 3 juin 1639, R 1652; Pierre de Boulogne, 21 mai
1652; Nicolas Deleneste, M 1672; Pierre Nays, 6 sept. 1672; Louis de
Millescamps, M 1706; Ignace Hubrech, 7 sept. 1706, M 1725; Char-
les-François Grau, 21 fév. 1725, D 1768; Albert-Louis Morel, 5 déc.
1768. — Contre : Pierre Rassel, !•' déc. 1755.
Bachy. — Çoûtres : Nicolas-François Dewingue, 14 nov. 1750;
Alexandre-Donat-Joseph Dewingue, 12 fév. 1785.
Baisieux. — Chapelains B. M. V. : Jacques Pollet, R 1598; Jean
Leduc, 17 mars 1598; Pierre Dumont, M 1639; François Dollet,
9 juin 1639; Nicolas Nicolin, M 1759; Jean-Baptiste Despatures,
2 avril 1759. — Contres : Jean-François Montreuil, M 1765; Auguste-
Joseph Olivier, 24 sept. 1765.
Bauvin. — Goûtres : Alexis de Thieffris, 24 mars 1774; Charles-Louis
Martin de Thieffris, 18 mars 1784.
Beaucamps. - Contre : Jean-Étienne Lefebvre, 10 août 1790.
Bersée. — Contre : Philippe Thieffry, 2 juin 1761.
Beuvry. — Contre : Antoine- Martin Marcq, 29 août 1748.
Bondues. — Chapelains B. M, V. : Pierre Goedael, R 1591 ; Jean
Bauwet, 8 nov. 1591; Roland Vandyckeie, R 1600; Jean Dubois.
10 janv. 1600; Nicolas Beaupretz, M 1635; Maximilien-Ernest Steen,
29 nov. 1635, R Ï6i7; Jacques-François Craene, 1- mars 1647,
M 1680; Pierre Deietombe, 30 janv. 1680, M 1709; Guillaume Pron-
neur, 9 mars 1709. **
Bourghelles. — Chapelains de S. Vaast : Adrien de Croy, M 1620;
Gilles Delelys, 14 avril 1620, R 1621 ; Lamorald Becquet, 27 mars
1621; François Delecourt, M 1627; Jean Beauchau, 30 oct. 1627;
Michel Leduc, R 1643; Gaspard Le Pippre, 19 Juin 1643, R 1653;
Mathieu d'Ablemont, 8 avril 1653, R 1668; Louis Lcgrand, 29 déc.
1868. — Contres : Michel-Joseph Ballenghien, 25 jauv. 1743 ; Jean-
Baptiste Sandrat, 4 nov. 1755; Benoît-Joseph Mary, 22 mars 1783.
Bousbecque. — Contre : Barthélémy Bacaval, A 1663 ; Pierre Seynave,
7 sept. 1663.
Bouvines. — Contre : Constantin Desfrennes, 23 déc. 1755.
Brillon. — Contres : Charles-François de Bôthune, 23 mars 1785;
Jean-Baptiste de Béthune, Il déc. 1790.
Camphin-en-Carembaut. — Chapelains de Sainte-Anne : Jean Des-
camps, R 1669; Luc de Bouvines ou de Bonnieres, 4 fév. 1669,
R 1684; Pierre Descamps, 8 juin 1681. Chapelle unie à la cure du
lieu, 24 oct. 1684.
Camphin-en-Pevèle. — Contre : François-Joseph Olivier, 16 mars
1765.
— 186 —
Capelle-en-Pevèle — Coûtre : Jean-Martin Deregnaucourt, 20 août
1782.
Carnin. — Contres : Charles Mortreux, 12 avril 1749; André-François
Mortreux, 17 mai 17)2; Pierre-François Mortreux, 13 mai 1783.
Chemy. — Coûtre : Adrien Morel, 4 sept. 1756.
Chéreng. — Contres : Jacques-Joseph Thieffry, 1767; Louis-François
Thieffry, 9 août 1774; Pierre-Joseph Thieffry, 17 avril 1781.
Cobrieux. — Coûtres : Pierre- Joseph Deraches, 3 nov. 1744 ; Jean-
Baptiste Waucquier, 22 avril 1777; Anastase-Pierre-Joseph Wauc-
quier, 28Juii. 1789.
Comines. — ChapeUin du château : Jacques Lefebvre, 13 août 1622.
— Chapelains de S. Éloi Ten Briel : Jean Waerger, 13 août 1622;
Georges Van den Lamere, M 1623; Jacques Cornelile, 15 juii. 1623,
M 1647; Jacques Van Houcke, 11 janv. 1647, M 1649; Charles Evrard,
19 oct. 1649; Gaspar Fouleine, M 1683 ; Jacques Gourchelle, 29 avril
1683, R 1693; Roger Malfaict, 23 Janv. 1693, M 1693 ; Gabriel-Fran-
çois- Lindry de Sérieourt, 14 déc. 1695; Jacques Gheisen, M 1720;
Jacques Honoreet, 1 er avril 1720, R 1752; Pierre-Ambroise Codron,
27 mai 1752, M 1791; Philippe-Joseph Delobbel, 11 oct. 1791. — Cha-
pelains de S. Jacques à l'Hôpital : Jean de la Gousture, 26 fév.
1595, M 1625; Philippe Triest, 9 avril 1625, M 1671; François Triest,
23 Juil. 1671, M 1709; Frédéric Bouvin, 28 fév. 1709, R 1717; Jean
Capmacker, 21 Juin 1717, M 1739; Joseph Delannoy, 8 janv. 1739,
R 1751; Hubert Parent, 24 mai 1751, R 1756; Pierre-Jean Petit-
berghien, 17 août 1756, R 1760; Jean- François-Joseph Pollet, 16 sept.
1760, D 1777; Pierre Vandenbroucke, 7 nov. 1777; Joseph-Michel
Lucas, 24 janv. 1778, M 1779; Jean-François-Joseph Herrengt,
7 déc. 1779, U 1783; Paul-Louis-Placide Delebols, 18 janv. 1783,
M 1787 ; Alexandre Duthoit, 4 déc. 1787. - Chapelains de Warlen-
beke: Jean Mareschal, M 1622; Simon Gosset, 13 août 1622, R 1629;
Maxiinilien Pelet, 30 sept. 1629, R 1631; Pierre Dumont, 14 juil. 1631,
M 1639; Pierre Masureel, U juin 1639; Maximilien Catulle. A 1648;
Jean Maseman, 9 mai 1648.— Chapelains de Winhem: Thomas Bou-
langer, 13 août 1622 ; Pierre Grespei, M 1681 ; Nicolas de Rache,
21 Janv.- 1681, M 1683; Jacques- François Bauduin, 24 Juil. 1683,
M 1722; Henri-Ernest Lequesne, 27 déc. 1722. — Coûtres : Jean
Desmarets, 30 déc. 1606, D 1607; Jean Denare, 17 fév. 1607 ; Antoine
Vandamme, 13 nov. 1607; Pascal Vandamme, M 1636; Antoine Van-
damme, 14 mars 1636, M 1647: Charles-Ghislain Everard, 31 mars
1647; Emmanuel Balleur, 23 fév. 1663, M 1674; Nicolas Balleur,
25 Juin 1674 ; Léonard Vust, M 1732 ; Pierre-Joseph Buislne, 30 sept.
1732, M 1735; André-Albert Vandeville, 26 fév, 1735; Jean-Philippe-
Joseph Lefranc, 2 juil. 1761; And ré- Albert Vendeville, M 1784; Louis-
Ernest- Joseph Serrurier, 31 août 1784, D 1789 ; Auguste- Joseph
Decarnier, 21 août 1789.
— 167 —
Croix. — Coûtre : Charles-Joseph Desbonnets, 15 oct. 1776.
Cysoing. — Contre : Abel-Joseph Leraesre, 13 mai 1774.
Deûlemont. — Chapelains B. M. V. : Noël de Thumerel, M 1603 ;
Jean de Croix, 30 sept. 1603, M 1606 ; Antoine Prévost, 20 juin 1606,
R 1608 ; François Gonnet, 8 Janv. 1608, M 1626*; François Cottrel,
4 Juil. 1626, R 1627; Jean Stiévenart, 16 juin 1627, M 1646; François
Cotrel, 4 avril 1646, R 1647 ; Philippe Pollart, 26 mars 1647, R 1650 ;
Gabriel Chevalier, lu déc. 1650, M 1693 ; Claude-Antoine Chevalier,
20 sept. 1693, M 1744 ; Pierre-Hubert-François Capron, 8 mai 1744,
M 1758 ; Jean-Baptiste-Joseph Desbonné, 10 janv. 1758.
Don.— Chapelains B. M. V. : Nicolas Lefebvre, R 1601; Rémi
Pronier, 20 juin 1601 ; Nicolas Hoccart, 6 août 1601, R 1646 ; Nicolas
Hoccart, 12 avril 1646, R 1649 ; Guillaume Stassart, 30 mai 1649,
R 1663 ; Jacques Bouly, 22 juin 1663 ;-Joachim Beukelaer, R 1678 ;
Jean-François Beukelaer, 28 nov. 1678, R 1682 ; Jacques Vandolre,
30 avril 1682 ; Nicolas Vandolre, curé de Bavichove, 8 juin 1682,
M 1684 ; François Quarante-livres, curé d'Evergnies, 24 Juil. 1684 ;
Antoine Duvinage, 17 nov. 1684, R 1687 ; Pierre Delerue, 17 déc.
1687, R 1696 ; Jean-Michel Delannoy, 27 mars 1696, R 1698 ; Auguste
Delerue, 13 mai 1698, M 1727 ; Jacques-Hubert Lescroart, 6 Juin
1727, M 1732 ; Jean Ladou, 4 fôv. 1732. — Chapelains de S. Jacques
à V hôpital ; Jean Matton, M 1591 ; Jacques Calonne, 16 mai 1591 ,
Hubert Balfoye, 29 fév. 1596; Charles Pontanus, 7 mars 1596. •
Emmerin. — Chapelains B. M. V. : Simon Dairman, M 1611 ;
Guillaume Josset, 8 juil. 1611, R 1623; Charles Lebrun" 29 mars
1623 ; Pierre Delsart, 17 oct. 1626, M 1647 ; Philippe Lesimon, 4
fév. 1647. — Coûtres : Matthieu Bauduin, M 1740 ; Joseph Delannoy,
15 janvier 1740; Antoine-Frédéric- Joseph Delannoy, il mai 1773;
Jean-François Lefebvre, 7 avril 1789.
Englos. — Coûtres : Philippe-Joseph Descamps, 4 oct. 1755 ; Philippe-
Joseph Ernould, 4 oct. 1765; Philippe-Antoine Ernould, 25 sept. 1784.
Bnnevelin. - Chapelains : Pierre Boussemart, P 1700 ; Alexandre
Lemesre, 5 mai 1700. — Chapelains du château d'Aigremont :
Dominique de Robles, M 1642 ; Jean Petit, 5 mars 1642. — Coûtre :
Antoine- Bernard Hennebel, 5 sept. 1789.
Erquinghem-le-Sec. - Coûtre: François Bartier, 17 fôv. 1784.
E8CObecque. — Coûtre: Pierre-Paul Blondeel, 29 juil. 1745.
Esquermes. — Coûtres: Esquennes, 3 mai 1627; Nicolas-François
Six, 17 oct. 1740.
Fâches. — Coûlres : Ignace-Théodore-Joseph Lefebvre, 20 fév. 1787 ;
Venant-Joseph Lefebvre, 18 juil. 1788.
Fiers. — Chapelains du Breucq : André Catulle, R 1649 ; Alexandre
de Visch, l ,r janv. 1649.— Chapelains de Mastaing: Jean Le Mahieu,
— 168 —
R 1595 ; Jean Bauwe, 19 juin 1595 ; Michel Dumoulin, R 1625 ;
Simon Gosset, 14 juin 1625 ; Olivier de Waterloo, M 1653 ; Henri
Verhaydonck, 1 er oct. 1653, R 1654 ; Jean Wanraust, 21 mai 1654,
R 1660; Philippe Alberti, 17 janv. 1660; Gilles Cordonnier, R 1721 ;
Alexandre-Joseph. Cordonnier, 9 nov. 1721, R 1755; Alexandre
Cordonnier, 17 juil. 1755, M 1765; Jean-Baptiste Debruyne, 16 mars
1765. — Chapelains de Quiquempois : Philippe Dumortier, R 1613 ;
Jean Brabant, 19 Juin 1613 ; Jacques Hachin, R 1625 ; Nicolas de
la Tour, 17 juin 1625; Gabriel de la Tour, R 1631 ; Balthasar
Beauventre, 20 août 1631 ; Michel Joly, M 1642 ; Pierre Martinache,
25 juin 1642. — C outre ; A. Coisne, 1767.
Forest — Coûtre : L. Truye, 1767.
Fretin. — Contres: Antoine-Joseph Michel, l* oct. 1781; Pascal-Joseph
Havet, 9 oct. 1787.
Gondecourt- — Coûtres : Valérien Couvreur, M 1763 ; Valérien-
Jacques Couvreur, 4 fév. 1763.
Gruson. — Contre : Albert-Quentin Decailonne, 19 juin 1764.
Hallennes. — Chapelains B. M. V. : Sigismond L lier mi te, 17 août
1622 ; Antoine Hervecqueau, 6 mai 1639 ; Philippe Coulombier, 19
mai 1639 ; Philippe Famart, 27 juin 1639 ; Pierre Masureel, 3 sept.
1639 ; Pierre Zwallaert, 16 déc. 1639 ; Maximilien de Scheppere, 17
déc. 1639. — Coûtre: Denys- Joseph Beaurepairc, 7 fév. 1775.
Halluin. — Chapelains de Saint-Nicaise : Jean-Baptiste-Alexandre do
Fourmestraux du Hem, R 1757 ; Pierre-Charles Lefebvre, 20 avril
1757 ; Pierre- Joseph Fontaine, 22 nov. 1757. — Coûtres ; Jérôme
Welsenaer, 27 oct. 1654 ; Jean Welsenaer, R 1C68 ; Pierre- André
Feys, 23 oct. 1668.
Haubourdin. — Chapelains de Saint- Jean-Baptiste : Mnrin de Bray,
R 1658 ; Thomas Behage, 3 mars 1658. — Coûtres : Henri- Franco! s
Cazier, 19 oct. 1776; Antoine-François-Joseph Delannoy, 7 avril 1789.
Hellemmes. — Chapelains B. M. V. : Jaspard Fielquin, R 1591 ;
Maximilien Veret. 19 nov. 1591. — Coûtre : Hubert-Simon-Joseph
Samain, 4 oct. 1787.
Hem. — Coûtre : Michel-Joseph Delattre, 14 nov. 1778.
Houplin. — Coûtre : Pierre-Joseph Lefebvre, 22 juin 1759.
Houplines. — Chapelains de Molimonl : Jean Becquet, M 1613 ;
Jean Franchomme, 23 juil. 1613, M 1661; Philippe-Jacques de Broïde,
17 mai 1661, R 1663; Martin Ghesquières, 4 fév. 1663, M 1706;
Jean-Baptiste Lebrun de Saint-Martin, 6 sept. 1706, M 1727; Louis-
François-Carpentier, 20 mai 1727, M 1738; Philippe-Joseph Lemaire,
5 mars 1738, M 1754 ; Jean-François Desquiens, 21 mars 1754, M 1773 ;
Pierre-André Lelong, 7 juin 1773, D 1778; François-Joseph Laignel,
4 août 1778, M 1781 ; Philippe-Joseph Petit, 31 déc. 1781. — Coûtres :
Jean-ttaptiste Hassel, 16 juil. 1753; Jean-Baptiste-Joseph L égard,
31 oct. 1777.
— 169 —
Lambersart — Chapelains de la Motte Rayneval : Pierre Bonnart,
17 dcc. 16*20, R. 1626 ; Eustacbe de Landas, 20 Juin 1626 ; André de
Vaulx, M 1637 ; Jean Rohart, 2 janv. 1637, M 1664 ; Michel Buirette,
27 mars 1664; Jacques Febvrier, M 1733; Jean-Charles Vanutberghe,
€1 Juil. 1733; François Renaud, M 1785; Ange-François de la Molaire,
29 Janv. 1785.
Landas. — Coûlre : Alexandre de Béthune, 11 août 1740.
La. Neuville. — Chapelains de Sainte-Catherine : Charles Didier,
1600; Charles Morel, M 1607; Jacques Crujeot, 27 août 1607, R 1622 ;
Louis Thiéry, 13 juin 1622; Pierre Lepippre, M 1646; Jean-Charles
Roose, 3 avril 1646. * — Coûlre: Pierre-Albert-Denneulin, 3 déc. 1787.
Lannoy. — Chapelains de Saint- Philippe : André Delcourt, M 1648 ;
Jean Stiévenart, 8 Janv. 1648; Mathieu Druart, R 1670; Maximilien
Cadar, 13 déc. 1670. — Coûtres : Florent Tassart, M. 1726; Louis-
François Trachez, 12 nov. 1726.
Lecelles. — Coûtres : Jean -François Trehout, 17 janv. 1758; Jean-
BaptL-te Chotetfu, 10 Janv. 1764.
Leers. — Chapelains B. M. V.: Pierre Thibault, M 1637; Jean-Baptiste
Montigny, 14 nov. 1637; Jean Chaudrelier,»l er déc. 1637, R 1640;
Antoine Dclerue, 15 mai 1640, M 1653; Mathias Lefllet, 28 mars 1653,
M 1689; Michel André, 26 oct. 1689, M 1711; Pi erre- Alexandre Bidar,
13 sept. 1711, M 1762; Charles-Ildefonse Tréca, 4 mai 1762, D 1771 ;
Jean-François Leroy, 21 oct. 1771. — Coûtres : André Leurldan, 21
mars 1776; Pierre-Jérôme- Joseph Millez, 10 nov. 1777.
Lesquin. — Coûlre: Mathieu Herreng, 19 sept. 1742.
Lezennes. — Coùlres : Jean Duhayon, D 1601; Jacques Gamson, 18
mars 1605, M 1607; Marc Ledoux, 5 mars 1607; Wallerand Morel,
22 juin 1607; Michel Prouvost, 11 nov. 1623; Simon Wardavoir,
M 1663; Simon Wardavoir, 2 juin 1663, M. 1693; Jacques Warda-
voir, 5 Janv. 1693, M 1746; Antoine Wardavoir, 16 Juil. 1746.
Ligny. — Coûlre: Gabriel-Joseph Binaut, 5 oct. 1782.
Lille. Saint- André. — Chapelains du Béguinage; Jacques Delobbel,
R 1680; Jean Reynart, 22 sept. 1680. — Chapelains de AT.-D. de
Consolation ; Jean de Lescurye, 29 juin 1644 ; Charles Delcourt,
1 . — Noël Lesdvin, 1672 ; Claude Deshauboul, seigneur d'Esvergne, docteur de
Sorbonne, ancien doyen de la cathédrale d'Arras, 1686; Joseph-Louis Petit,
chanoine de Seclin, juil. 1759, M 21 janv. 1775; Charles-Martin Pichenot,
chanoine de S. Géry de Valencieunes, 25 janv. 1775, nommé chapelain au Trianon
en 1780. — A cette époque la majeure partie des revenus du bénéfice fut donnée
par le roi, qui en avait la collation, au chapelain du Bureau des Finances de Lille;
quelques renies seulement furent réservées au vicaire qui remplaça le bénéficier et
acquitta les messes de fondation. Ces vicaires furent J.-B. Cas tel, 1780 à 1784 ;
J.-B. Bocquet, 1784 à 1786; Jacques-Joseph Gruloy, 1786 à 1791. {Note commu-
niquée par M. l'abbé Achte, curé de La Neuville, membre titulaire.)
— 170 —
M 1701 ; Romain Delannoy, 13 avril 1701, R 1707; Lambert Desfon-
taines, 28 fôv. 1707, M 1728; Jean-Baptiste-François-Louis de Bachy,
2 avril 1728, R 1737; Guillaume-François Duprez, 3 avril 1737, R 1756;
François-Joseph Grave, 16 nov. 1756, R 1759; François-Joseph
Watterios, 30 déc. 1759, M. 1771; Honoré-Joseph Lubré, 22 oct. 1771.
Lille. Saint-Étienne. — Chapelains des Bons Enfants : Philippe
Duriez, M 1708 ; Thomas Noiret, 16 déc. 1708. — Chapelains du
Petit Crucifix : Julien Le Mercbier, R 1607 ; Jean Le Merchier,
16 juin 1607; Eustache Réquillart, 7 sept. 1638; Gilles Leroy, R 1668;
Pierre Martini, 17 nov. 1668 ; Luc Waterlos, 24 Juin 1671 ; Adrien
Deleplanque, 27 Juin 1671; Maximilien Lecocq, R 1677; Jacques
Brekvelt, 5 Juil. 1677 ; François Waresqiiiel, 7 août 1677, R 1678 ;
Jean-Grégoire Crocquet, 17 mai 1678 ; Jean-Baptiste Billiez, R 1696;
Robert Robert, 14 mars 1696. — Chapelains de Saint-Christophe :
Jean Medo, R 16>3 ; François Lambo, 26 mars 1653 ; Jacques Lambo,
R 1673; Philippe du Riez, 18 fév. 1673; Thomas Noiret,' M 1762 ;
Antoine-François Isabeau, 24 Janv. 1762. — - Chapelains du Saint-
Esprit : Martin Petit, R 1628 ; Sébastien Thilleur , 15 Juin 1628,
R 16 Î0 ; Jean de Gausenaere, 7 déc. 1640. — Chapelains du Saint-
Esprit et de Saint-Vincent réunis : Pierre Martini, 21 oct. 1671,
R 1703 ; Joseph MaVtini, 24 nov. 1703, M 1710 ; Ghislain-Joseph
Deimotte, 19 déc. 1710, M 1731 ; Martin-Joseph Lepot, 5 oct. 1731,
M 1755 ; André Loyse, 17 fév. 1755, D 1772 ; Simon-Bruno- Joseph
Loyse, 28 août 1772, R 1789 ; André Loyse, 9 Juin 1789. - Chapelains
de Saint-Gilles : Juste-Cécilien Putcanus, R 1629 ; Pontieu Minet,
22 mai 1629, R 1645 ; Jean Delabarge, 14 oct. 1645 ; Jean Coppin,
19 avril 1648. — Chapelains de Saint-Jacques : Nicolas Lelong,
R 1608; Alexandre Leclercq, 17 juin 1608; Adrien Gore, M 1625 ;
Michel Weynis, 10 mai 1625 ; Guillaume Duaulx, R 1638 ; Henri
Dupont, 2 oct. 1638, R 1643 ; Pierre Hochart, 15 janv. 1643 ; Paul
Hermans, R 1643 ; Pierre de Hennin, 10 Juin 1643, R 1645 ; Pierre
Desbarbieux, 18 août 1645 ; Guilbert Noël, R 1661 ; Bon Potteau,
10 oct. 1661 ; Wallerand Gardon, 18 déc. 1662, R 1676 ; François de
Tourmignies, 25 fév. 1676; Athanase Crombet, R 1685 ; Athanase
Crombet, 19 avril 1685, M. 1724 ; Pierre-Joseph Mottez. 3 mars 1724 ;
Jean Galliot, M 1744 ; Pierre- Louis Lardez, 18 mars 1744. — Chape-
lains de S. Jacques des Cloquettes : Oudart Guidé, R 1637 ; François
Carré, 20 juil. 1637; Pierre Hennion, M 1689; Martin-Albert de
Navarre, 15 sept. 1689, M 1719 ; Joan Lebarbier, 20 avril 1719, M 1721 ;
Antoine-François Dubois, 13 nov. 1721. — Chapelains de S. Jacques
des Échelles : Jacques Carton, M 1755 ; Dominique-Ignace-Joseph
Baussart, 29 déc. 1755, M 1758 ; Jean-Baptiste Leclercq, 14 nov. 1758,
M 1767 ; Jean-Joseph Marchai, 27 nov. 1767, D 1768 ; Louis-Hippolyte-
Joseph Blondeau, 9 fév. 1768; Pierre-Louis Lardez, M 1775; François-
Joseph Decroix, 28 avril 1775. — Chapelains de Saint-Jacques des
^Partis : Martin Lefebvre senior, R 1612; Martin Lefebvre, 19 Juin 1612,
R 1640; Martin de Flandres, 29 mai 1640, R 1646 ; Martin Lefebvre,
— 171 —
22 mars 1646 ; Antoine Coupé, 24 oc t. 1661 ; Antoine Biscop, M 1736;
Louis Dezobry, 9 avril 1736 ; Pierre-François Vanlier, M 1765 ;
Antoine-Louis Leblond, 23 dôc. 1765 ; François-Joseph Jacquez,
26 fôv. 1788. — Chapelains de Saint- Jacques des Patrouilles :
François Bacquin, M 1585 ; Jean Caudron, 9 janv. 1585, D 1590 ;
Charles Jeumant, 19 juin 1590 ; Georges Picurt, R 1591 ; Jean
Caudron, 16 Janv. 1591 ; Maximilien de Croix, 17 Juin 1591 ; Philippe
Froidure, 10 juil. 1591 ; Maximilien Veret, R 1593; Jacques Manare,
9 avril 1593; André Garcette, 12 avril 1593; Martin Villain, R 1601 ;
Pierre Masinghlen, 14 mal 1601, R 1610; Jean Hache, 16 Juil. 1610/
M 1622 ; Pontieu Minet, 15 sept. 1622, R 1623 ; Hermann Blanchart,
21 mai 1623; Louis Bridoul, 30 mai 1629, R 1641 ; Josse Reinaert,
26 août 1641, R 1642 ; Antoine Bruncote, 20 fév. 1642 ; Louis Caillez,
M 1729 ; Thomas Noiret, 4 mars 1729 ; Louis Morel, 23 avril 1729,
M 1738 ; Pierre-Paul Vurnalde, 22 avril 1738, M 1758 ; Jean-François-
Joseph Mcurein, 12 juin 1758. — Chapelains de S. Jacques de la
1*™ messe : Antoine Pollet, R 1652 ; Philippe Herren, 29 mars 1652 ;
Philippe Taverne, M 1668; Pierre Martin, 3 fév. 1668 ; Gilles Leray,
17 nov. 1668; Jean Vast, M 1671; Antoine Cuvillon, 22 fév. 1674;
Pierre-François Vanliert, R 1750; Pierre-Antoine Lecomte, 28 fév. 1750,
R 1762 ; Charles- Antoine Dervaux, 3 août 1762, M 1761 ; François-
Joseph Lemaltre, 8 mai 1764. — Chapelains de S. Jacques de la
2* messe : Honore Lequint, 6 juin 1606; Claude Vilain, R 1627; Etienne
Pranger, 26 juin 1627 ; Simon Poteau, M 1696 ; Jean Montée,
10 juil. 1696, R 1700; Michel-Joseph Cuvelier, 18 sept. 1703, M 1729;
Nicolas-Joseph Poisson. 13 janv. 1729, M 1745 ; Auguste- François
Delaplace, 25 Janv. 1745, R 1747 ; Josse-Ignace Honorez. 19 oct. 1747,
D 1771 ; Valentin-Joseph Hendriques, 22 oct. 1771.— Chapelains de
S. Jacques de la 3 e messe : Antoine Wilmé, R 1606 ; Robert Walmel,
20 Juin 1606. — Chapelains de S. Jacques Tournemine : Jean Medo,
R 1661 ; Jacques Lambo, 18 mai 1661 ; Joseph Delahaye, M 1720 ;
Charles-François Boutry, 5 nov. 1720, R 1741 ; Antoine-Joseph
Dupont, 18 avril 1741, M 1750; Pierre-François Vanliert, 13 fôv. 1750.
-» Chapelains de S. Jean l'évangeliste : Philippe Candele, R 1655;
Michel Desnoulé, 24 déc. i£55; Isaac-Ghislain Goudcman, M 1730;
Pierre Poisson, 20 mars 1730.— Chapelains de Saint- Laurent : Jean
Renty, R 1609 ; Jean Lefebvre, 10 mars 1609 ; Gabriel de Villers,
23 Juil. 1609, R 1627 ; Denis Desmarets, 16 Juil. 1627; Pierre Haverlant,
M 1656; N. DuJardin, 14 mars 1656; Antoine Cuvillon, M 1698;
Jacques Nottebar, 24 nov. 1698. — Chapelains de Sainte-Marie-
Madeleine ; Nicolas Calcan, M 1649 ; Michel Dufour, 25 janv. 1649,
M 1670; François Le m aire, 27 nov. 1670, M 1704; Charles Richart,
31 Janv. 1704, M 1729; Thomas Noiret, 16 avril 1729, M 1762; Antoine-
François Isabeau, 24 janv. 1762.— Chapelains du Saint-Sépulcre :
Gaspard Lepippre, R 1642 ; Pierre Lepippre, 18 juin 1642, M 1647 ;
Hugues Descamps, 17 juin 1647; Jean Caussenaire, R1662; Gilles
Leroy, 20 déc. 1662. — Chapelains de Saint-Vincent ; Pierre
— 172 —
Escrohart, M 1622 ; Robert S égard, 14 nov. 1622; Jacques deTenre,
R 1649; Robert Vermeille, 2 déc. 1649; Jean Goube, 21 juin 1653 (Voir
les Chapelains du Saint-Esprit et de Saint-Vincent réunis*. —
Chapelains de Thumesnil : Jean Coppin, R 166S ; François Romon,
29 mars 1668 ; Louis-Vast Ricart, R 1691 ; Charles-François Ricart,
4 août 1691, M 1704; Paul-Frédéric de Valory, 31 janv. 1704, R 1728;
Nicolas-François Desquirez, 5 mars 1728, M 1740; Jean de Valory,
fév. 1740, R 1747 ; Augustin-François Delaplace, 27 août 1747, P 1754;
Jacques-Philippe Lejeune, 23 mai 1754, R 1755 : Jean-François Ducou-
lombier, 4 mars 1755, D 1772; André Loyse, 8 août 1772, D 1782;
Louis Ledezmô du Bourg, 1 fév. 1782, D 1782; Jean-Baptiste delà
Cressonnière. 17 déc. 1782, D 1786 ; Louis Letienne, 10 Juin 1786.—
Coûtre: Clément Cloyart, 4 mars 1663.
Lille. Saint-Maurice. — Chapelains B. M. V. : Gilles Havelon,
M. 1591 ; Jean Leduc, 29 mai 1591 ; Anselme Monnier, R 1595 ; Piat
Duriez, 12 juin 1595, M 1604 ; Samuel Lambelin, 27 sept. 1604, R 1609;
Guillaume Ducarne, 22 juin 1609 ; Paschase Carpentier, R 1612 ;
Michel Carpentier, 8 mars 1612 ; Pierre Boulenger, R 16? 1 ; Thomas
» Boulenger, 22 mars 1621 ; Pierre Boulenger, 3 avril 1621, M 1643 ;
Hubert Hage, 5 oct. 1643, M 1655 ; Robert Defresne, 26 fév. 1655 ;
Nicolas Legry, M 1657 ; Jean Rean, 14 avril 1657, R 1686; Séraphin
Mannier, 26 juil. 1686 ; Charles Verdière, M 1689 ; Nicolas Zevalle,
11 mars 1689; Antoine Romon, M 1704 ; Adrien-Georges Haddé,
21 oct. 1704 ;.N. Perrin, M 1715; Nicolas Masson, 23 juil. 1715,
M 1751 ; Pierre-Louis Lardé, 5 mars 1751 ; Pierre-Arnould Mourcou,
M 1762 ; Antoine Lecomte, 3 août 1762, M 1775 ; Antoine-François-
Joseph Gillot, 3 juin 1775, D 1782; Louis-Joseph Delattre, 3 août 1782.
— Chapelains des Essays : Jean Leduc, R 1607; Paschase Carpentier,
15 Juin 1607 ; Michel Carpentier, R 1612 ; Quentin Hachin, 7 avril 1612,
R 1625 ; Jacques Hachin, 16 juin 1625 ; Séraphin Mannier, 26 juil. 1686,
M 1740 ; Jean Richard, 13 août 1740, M 1775 ; André-Joseph Desbar-
bieux, 18 juil. 1775. — Chapelains de la i r0 messe : Philippe Leroy,
R 1603 ; Philippe Dufour, 20 nov. 1603, M 1610 ; Etienne Delahaye,
20 sept. 1610 ; Jacques-François Delobel, M 1730 ; Jacques-Ignace
Breckvelt. 21 juin 1730, M 1733 ; Jean-Joseph Guéritte, 26 fév. 1733. —
Chapelains de Saint-Èloi : Jean Oultrive, R 1584 ; Daniel Canens,
30 nov. 1584. — Chapelains de Saint-Jean : Jean Dambrine, R 1739 ;
Jean-Martin Decourtray, 5 déc. 1739. — Chapelains de Saint-
Laurent : Thomas Roussel, M 1708 ; Jacques Carpentier. 2 mai 1708,
M 1725 ; Jean-Baptiste Hennebutte, 30 mars 1725. — Chapelains
de Sainte- Marie-Madeleine : Nicolas Devillers, M 1597 ; Simon
Dugardin, 16 juil. 1597, M 1598 ; Noël Denys, 29 Janv. 1598 ; François
Desmarais, R 1598 ; Nicolas Flinois, 20 juin 1598; Charles Dcleprez,
23 juin 1598 ; Maximilien Verret, R 1625 ; Pierre Glin, 14 Juin 1625,
R 1627 ; Antoine Plouvicr, 8 juil. 1627, R 1629 ; Evrard Cordonnier,
22 juin 1629 ; Gaspard Lepippre, R 1643 ; Michel Leduc, 17 juin 1643 ;
Gilbert Leducq, !•' avril 1644, M 1670; Antoine Romon, 30 janv. 1670 ;
- 173 -
Nicolas-Louis de Zvalle, R 1699 ; François Raoul, 30 juil. 1699 ;
Adrien- Georges Haddé, M 1715 ; Guillaume Haccourt, 17 fév. 1715 ;
Jean-François Obert, M 17*21 ; Robert Le Liégeois, 18 déc. 1721,
M 1722 ; François Solas, 5 août 1722 ; Claude Collette, M 1746 ;
Jean Richard, 20 sept. 1746; Alexandre-Joseph Bonnier, 11 déc. 1747.
— Chapelains de Saint-Maur : Jean Dutriez, R 1613 ; Antoine
Jonville, 13 sept. 1613, M 1625 ; Nicolas Cacan, 3 avril 1625 ; Jean
Neuilins, R 1652 ; Jacques Deleprée, 25 oct. 1652 ; Charles Deleprée,
M 1670 ; Quentin de Cottignies, 17 fôv. 1670 ; N. Hoé, M 1701 ;
Charles Delobel, 7 oct. 1701, M 1720 ; Guillaume-Lêon-Joseph
Desbuissons, 2 juil. 1720, M 1767 -, Ambroise-Joseph Mouton,
26 fév. 1767. — Chapelains de Saint-Nicaise : Nicolas Van Zillaert,
M 1702 ; Jean-Baptiste Lemonnier, 20 août 1702, M 1736 ; Daniel
Le Ruyte, 4 sept. 1736. — Chapelains de Saint-Nicolas : Jean
Lemesre, 7 Janv. 1605 ; Paschasc Carpentier, R 1607 ; Antoine Flinois,
21 Juin 1607, C 1610 ; Nicolas Visé, 5 mai 1610 ; Jean-Baptiste Galliot,
M 1720 ; Pierre-Joseph Capellier, 18 juin 1720 — Chapelains de
Salve : Magloire Delmotte, R 1620 ; Antoine Plouvier, 23 mai 1620,
R 1622 ; Guillaume Fremault, 27 Juin 1622 ; Matthieu Delecirque
R 1654 ; Pierre Lefebvre, 30 sept. 1654 ; Antoine-François Loiselet,
R 1692 ; Philippe-Casimir Loiselet, 4 avril 1692, R 1701 ; Lambert
Desfontaines, 13 oct. 1701, R 1717 ; Roger Hazebrouck, 10 Juil. 1717,
M 1745 ; Pierre-Joseph Motte, 18 janv. 1745, M 1768 ; Jean-Joseph
Marchai,- 9 fév. 1768, M 1787 ; Augustin- Joseph Gahide, 16 janv. 1787.
Lille. Saint-Pierre. — Chapelains Dumorlier : Jean Bauwe, R 1595;
Jean Le Mahieu, 19 juin 1595
Lille. Saint-Sauveur. — Chapelains de Sainte-Catherine : Claude
Dupont, R 1591.; Georges de Lens, 7 Juin 1591, R 1622; Adrien
Fieron, 4 Juin 1622. R 1625; François Marcadet, 18 juin 162o,
R 1641; François Dupont, 8 oct. 1641; Guy Jaquet, R 1681; Michel
Régnier, 26 août 1681, R 1706; Guillaume Bury, 1" mars 1706,
M 1740 ; Jean-Jacques Moreau, 7 janv. 1740, R 1763 ; Amé-Charles-
Maximilien-Joseph de Coupigny, 23 mars 1763, M 1781 ; Louis-Marie
de Fourmestraux, 6 mai 1784, D 1788; Victor dePerdriel, 21 Janv.
1788. — Chapelains de Saint-Joseph : Jean Coppin , 18 mars 1656,
M 1679; Marc Hage, 15 mai 1679, M 1709; Nicolas Dubois, 26 mai
1709, R 1716; Louis Morel, 25 Juiu 1716, R 1719; Antoine Flamen,
4 déc. 1719; Pierre- Joachi m Flament, M 1739; Louis-François Fau-
cille, 24 avril 1739, M 1789; Alexandre- Joseph Deledeuille, 3 fôv.
1789.— Chapelains de Sainte- Marguerite : Quentin Hachin,R 1G25 ;
Quentin Hachin, 17 juin 1625. — Chapelain de Sainte-Marie :
Nicolas Beaupret, 13 déc. 1611. — Chapelains de Saint-Nicolas :
Robert de Roubaix, M 1585 ; Pierre Maugré, 9 janv. 15S5; Pierre Van
• Linden, R 1600; Gilles Leduc, 9 sept. 1600. — Chapelains de Saint-
Théobald: D. Dewatines, R 1635; Jean Lenglart, 2 mai 1635;
Nicolas Deswatines, 18 oct. 1635 ; Jean Coppin, 29 oct. 1635,
- 174 —
K 1648 ; Jean de la Barge, 31 mars 1648, R 1654 ; François Martini,
21 mai 1654 ; Lambert Desfontaines, M 1728 ; Matthieu- Joseph Van
Amandel, 12 avril 1728, M 1762; Jean- Louis-Joseph de'Mouchy,
5 janv. 1762, M 1778; Matthieu-François-Joseph Deiannoy, 1 # ' mai
1778, M 1782; Nicolas-Joseph Pau, 16 fév. 1782. — Chapelains de la
Sainte-Trinité : Hector de Hache, R 1605; Gilles Van Warberghe,
Il août 1605; J as part Leurcq, M 1610; Philippe du Beron, 16 fév.
1610.
Lille. Hôpital de la Trinité. — Chapelains B.M.V. : Jean du Brac-
quet, R 1624; Louis Moiens, 25 sept. 1624. — Chapelains de Galet :
Gilles Brabant, 22 déc. 1667; Pierre Martini, R 1670; Ghisiain
de Flandre, 25 avril 1670 ; François Fortier , t" nov. 1670,
R 1673; Pierre Dupriez, 12 juin 1673; Jérôme Lallou, R 1677; Jean
Reinart, 26 nov. 1677; Nicolas Pennauvilie, R 1679; Pierre Warlop,
5 avril 1679; Jean Loose, R 1679; Jean Lorphebvre, 20 déc. 1679;
N. Desmazières, R 1681; Michel Régnier, 24 juil. 1681; Ghisiain
Delmottej» 17 août 1706. — Chapelains de Saint-Éloi : Robert de
Roubalx, M 1585; Pierre Fourret , 19 mars 1585; Juste- Ceci lien
Puteanus, R 1631 ; Pontieu Minet, 26 mai 1631 ; Julien ingiliard,
R 1670 ; Hugues Delobbel, 4 oct. 1670, R 1680 ; Jacques Delobbel,
17 mars 1680 ; Pierre Becquet, 26 mars 1680, R 1694 ; Jacques
Delobbel, 16 fév. 1694, R 1721 ; Pierre-Louis Hennion, 22 mai 1721 ;
Jacques Carton, M 1755; Matthieu- François Deiannoy, 22 déc. 1755.
— Chapelains de Sainte- Marguerite : Jean Doutreleaù, R 1604;
Jacques Gouy, 5 Janv. 1604 ; Jean Carlier, 17 fév. 1604 ; Hector de
Hache, 9 Juin 1604 ; Gilles Van Waesbergue, R 1607 ; Alexandre
Leclercq, 27 avril 1607 ; Guillaume Ducarne, 20 juin 1609 ; Siméon
Lambelin, R 1613 ; Jean Durets, l* r juil. 1613 ; Matthieu Dambre,
R 1625 ; Nicolas de la Tour, 3 juin 1625 ; Quentin Hachin,"R 1625 ;
Pontieu Minet, 11 juil. 1625; Martin Brayelle, 12 nov. 1646,
M 1655; Jean Desnouriches, 5 avril J655; Jean-Baptiste Lecat,
R 1719; Laurent-François Morel, 13 juil. 1719, M 1733; Pierre-Joseph
Desmarescaux, 5 mai 1733, M 1763; Jean-Alexandre Lefebvre,30 août
1763, D 1773 ; Nicolas-Joseph Pau, 31 août 1773, D 1775 ; Jean-Bap-
tiste-Joseph Dugarin, 4 juil. 1775; Pierre-Louis Lardez, M 1776;
Ferdinand-Joseph Casteiain, 28 sept. 1776, D 1782 ; Jean-Bap-
tiste Guyot, 21 sept. 1782, M 1785; Philippe- François Hernez,
26 nov. 1785; Pierre-André Bouchart, D 1789; Philippe-Joseph
Delobbel, 29 avril 1789, R 1792; Gallouin, 3 avril 1792. - Chapelains
de Saint-Nicaise : Louis Mœris, R 1626; Etienne Deman, 22 juin
1626; Guillaume de Flines, 6 sept. 1638; Gérard Thelen, M 1718;
Jean-Baptiste Becquart, 18 déc. 1718, M 1741; Pierre Breckvelt,
26 Juil. 1741, M 1744; Jean-Joseph Mustellier, 5 juin 1744. —
Chapelains de Sainl-Nicolas : Hubert Merliot, R 1594 ; Pierre Froi-
dure, 28 mai 1594; Maximilien Leroy, 15 juin 1594; Philippe Dufour,
R 1600; Philippe Leroy, 20 Juin 1600; Balthasar Beauventre,
M 1638; Henri Dupont, 19 juil. 1638; Guillaume Duaulx, 2 oct.
- 175 -
1638, R 1642; Wynand Minet, 29 déc. 1642, R 1643; François Bail-
liencourt* 30 nov. 1643; Jacques de Vignacourt, 11 déc. 1643, —
Chapelains de la Mainte-Trinité : Jean Dubois, R 1599 ; Gaspard
Lecocq. 15 juin 1599; Martin Lefebvre, R 1646; Martin Snauwaert,
19 mars 1646, R 1670; Michel Waigon, 8 mars 1670; Nicolas Pivion,
R 1675; Laurent Derveau, 15 mai 1675, R 1679; Jean-Baptiste Gau-
chie, 10 août 1679; Louis Wallet, M 1718; Thomas Dubois, 3 mars
1718, M 1740; Nicolas Cornette, 7 Juin 1740, M 1751; Pi erre- Auguste
Wartel, 20 déc. 1751, M 1759 ; Guillaume-François Boucher, 3 déc.
1759, M 1760; Pierre-Antoine Lecomte, 22 Juil. 1760, M 1775; André
Loze, 23 mai 1775; Philippe-François Hornez, D 1786; Pierre-André
Bouchart, 27 déc. 1786.
Lille. Maison des Lépreux. — Chapelains : Philippe de Lannoy,
R 1629; Wallerand-Nicolas de Sain, 12 fév. 1629; Robert Lenglart,
26 oct. 1617 ; Antoine-Remi Destrez, R 1698 ; Guillaume Carpentier,
21 Juin 1698:
tiOmme. — Coûlre : Aleiandre-Joseph Hereng, 22 nov. 1785.
Loos. — Chapelains de la Haye: David Desmons, R 1590; ....
Morel, 11 oct. 1590; Hermann Rome, M 1686 ; Michel-Martin Plaet-
voeten, 25 fév. 1686, R 1688; Antoine Delerue, 27 janv. 1688,
R 1725; Antoine-Charles Derveaux, 5 fév. 1725, M 1764; Nicolas-
François-Joseph Vicogne, 5 mai 1764, D 1772 ; Louis- François-
Joseph Destombes, 26 fév. 1772, D 1789; Guillaume-Dominique-
Joseph Destombes, 15 déc. 1789 — Contre : Marie- Joseph Labbe,
2 mars 1748.
LouviL. — Contre : Jean-Baptiste Morel, !•«■ août 1775.
Maisnil. — Chapelains B. M. V. ; Antoine Pollet,R 1598 ; Jean Billau,
24 sept. 1598 ; André Delepierre, R 1600 ; Gabriel Legay, 30 mai 1600;
Jean Gourdin, 9 Juin 1600; Paul de Hinnault, R 1608; Antoine
Blauwre, 28 avril 1608; Jean Moussous, R 1649 ; Jean Catulle,
16 Juil. 1649; Joseph Catulle, M 1673; Charles-Thomas Godemart,
15 Juin 1673 ; Arnould Blanquart, R 1690 ; Ignace Delagrange,
. 27 nov. 1690, M 1728 ; Joseph-Albert Laurent, 1 sept. 1728 ; Hippolyte-
Théodore- Joseph Dezobry, M 1778 ; Charles-Alexandre Bocquet,
16 sept. 1778.
Marcq-eii-Barœul. — Chapelains : Jean Maertens, M 1593 ; Gilles
Harou, 13 mars 1593, R 1594; Richard Dutilleul, 17 nov. 1594, R 1595;
Antoine Herbert, 31 Juil. 1595, R 1598; Jean Lune, 9 Juin 1598 ; Jean
Venduille, 21 mai 1601; Michel Galonné, R 1623; Orner Meusele,
17 juil. 1623; Nicolas de Neste, 22 juil. 1623; Adrien-Lamorald Vilain
de Gand, 11 Janv. 1640, M 1659 ; Joseph de le Rue, 10 déc. 1659, R 1663;
Quentin Delrue, 22 nov. 1663; Albert-Claude Delrue, R 1675; François-
Joseph Delrue, 6 oct. 1675, R t679 ; Pierre-François Mescart,
27 sept. 1679, R 1684 ; René Becuan, 10 avril 1684, R 1702 ; Pierre-
. Aibert Bertrant, 21 juil. 1702,' M 1719 ; Pierre-Marie de Callone,
— 176 —
2 janv. 1719, M 1762; Guillaurae-Dominique-Joseph Morel, 20 nov. 1762,
M 1766; Eugène de Bradi, 22 nov. 1766, M 1767; Jacques Doornaert,
16 avril 1767, D 1773; Jean-Baptiste Callens, 21 juin 1773, M 1782;
Jean-Simon Moureaux, 17 Juil. 1782. — Contre : Pierre- Vincent-
Désiré Béghin, 5 mai 1787.
Marquette. — Chapelains ; Paschase Garpentier, R 1607 ; Jean Leducq,
15 juin 1607, M 1611 ; Quentin Hazin, 11 juin 1611, R 1612; Michel
Carpentier, 7 avril 1612 ; Pierre Carpentier, 25 avril 1612 ; Louis
Meersmans, 20 juil. 1655, R 1684 ; \ndré-\ves de Paepe, 5 août 1684.
— Contre : Louis-Joseph Leuridan, 5 sept. 1772.
Maulde. — Chapelains B.M. V. : Jean de Scepere, R 1621 ; Maximilien
de Scepere, 3 sept. 1621 ; Joachim de Bëuckelaere, 11 mai 1657 ;
Jean Medo, P 1661 ; N. Lambo, 5 avril 1661. — Contres: Jean- Baptiste
Delval, 30 Janv. 1748; Pierre-Joseph Deival, 22 Juin 1779.
Mérignies. — Chapelains du Repos : Jean Requier, M 1738; Eugène-
Bonaventure Poutrain, 1 juin 1738.
Mons-en-Pevèle. — Coûtre: Augustin Delville, 3 fév. 1778.
Mouchin. — Chapelains B. M. V. : Gilles Mathon, R 1622 ; Pierre
Jouveneau, 22 juin 1622, M 1626 ; Antoine de Favereulles, 27 juil. 1626,
R 1639 ; Philippe Lais, 14 fév. 1639 ; Charles Thibault, R 1655 ;
Quentin Martin, 19 oct. 1655 ; Ignace Baclan, R 1672 ; Jean-Baptiste
Baclan, 12 Janv. 1673, R 1678; Antoine Baclan, 5 fév. 1678, R 1680;
Gabriel Baclan, 13 nov. 1680, R 1689; François-Luc Ogier, 15 avril 1689;
Roland de Wilde, M 1706 ; Jean-Maximilien Laiton, 16 nov. 1706,
M 1714 ; Nicolas-François Domise^ 25 mai 1714, R 1722 ; Louis-
François Leclercq, 2 juin 1722 ; Nicolas Bourdon, M 1764; Archibald
Cranford, 6 nov. 1764, M 1783 ; Guillaume Cranford, 12 Juin 1783. —
Coûtres : Jean Villefc, 14 Janv. 1650 ; Pierre-Joseph .Daillier,
27 oct. 1749 ; Jacques Daillier, 28 sept. 1775.
Mou vaux. — Coûtre : Martin Vincre, 27 juin 1674.
Neuville. — Coûtre : Pierre Desmettre, 20 nov. 1781.
Nomain. — Coûtres : Jean-Baptiste Boquillon, 25 fév. 1755 ; Martin-
Brice Boquillon, 16 Juil. 1774.
Noyelles — Coûtre : Louis-Joseph Lhermitte, 18 oct. 1783.
Orchies. — Chapelains B. M. V. : Antoine Delahaie, M 1724 ; Georges-
Jacques- Florent- Joseph Delattre," 1" fév. 1721 ; François- Joseph
Levaillant Duthil, D 1769 ; Alexandre-Joseph Briez, 19 juil, 1769. —
Chapelains de la !'• messe : Pierre Thiebault, M 1637 ; Jean de
Oatme, 3 nov. 1637, R 1643 ; Jacques-François de Graenc, 5 mars
1643, R 1647 ; Maximilien Steen, 14 mai 1647, R 1649 ; Nicaiso Balant,
19 oct. 1649, R 1670 ; Henri Bruneau, 28 juil. 1G70, R 1685 ; Antoine
. Delahaye, 23 juil. 1685. — Chapelains de Sainte-Catherine : Jean
Bladerac, R 1600 ; Daniel Boidin, 14 juin 1600 ; Pierre Boutry, M 1640;
— 177 —
Josse M ah i eu, 25 sept. 1640, M 1642; Hugues Van Stivart, 30 nov. 1642;
Jean Mollet, 30 dôc. 1642 ; Nicolas Bulon, 7 sept. 1646 ; François-
Dominique Mollet, 3 oct. 1661, M 1680 ; Jean du Rieu, 25 juil. 1680,
R 1682; Jean-François Stephani,l" oct. 1682; Philippe-Jean Van Melle,
M 1746; Adrien- François Soyez, 5 mai 1746, R 1747 ; Louis-ignace-
Joseph Soyez, 13 juil. 1747, R 1754 ; Jacques-Bruno-Dominique-
Joseph Hersecap, 22 août 1754, R 1756 ; Henri Breval, 14 sept 1756 ;
Jean-Népomucène Tassart, M 1781 ; Jean-Alexandre Bolender,
21 Juin 1781. — Chapelains du Saint-Esprit : Jean Baumet, R 1591;
Pierre Goedal, 8 nov. 1591 ; Jean Carau, R 1604 ; Simon de Mayn,
3 juin 1604 ; Lambert Marhen, R 1633 ; Evrard Lupin, 14 déc. 1633,
R 1635 ; Lambert Lupin, 10 Juin 1635, R 1638 ; Gilbert Haesch,
24 mai 1638. — Chapelains de Sainte- Marie- Madeleine du béguinage:
Evrard Cordonnier, M 1661 ; François Van der Berghe, 1 er avril 1661 ;
N. Verdier, M 1689; Philippe-Joseph Dyne, 23 mai 1689, M 1721 ;
Vincent-Henri Motmans, 29 juil. 1721; Louis- Joseph Pottier, R 1753;
François-André-Joseph Levaillant Duchatelet, 16 mai 1753, M 1775;
Adrien-François-Joseph Notre, 22 fév. 1775, D 1779 ; Charles-
François-Joseph Delahousse, 31 déc. 1779. — Chapelains de Saint-
Nicolas : Piat Delecrolx, R 1601 ; Pierre de Brullon, 22 Juin 1601 ;
Antoine Bonduel, R 1623 ; Nicolas Heren, 21 juin 1623 ; Augustin
Petit, 7 oct. 1633, R 1637 ; Jean-Hugues Quarré, 16 juin 1637, R 1640;
André Costenoble, 3 mai 1640 ; Jean-Baptiste Rustin, 19 sept. 1040,
R 1651 ; Roger Coolen, 4 mai 1651, R 1677; Pierre Castelain, 11 déc.
1677. - Coûtre : M. Waroquier, 21 janv. 1794.
Péronne. — Coûtres : Jean-Baptiste Drumez, 21 avril 1750 ; Simon-
Placide- Joseph Dété, 13 janv. 1780.
Pont-à Marcq. — Coûtre: Charles-Philippe Bacqueville, 19 avril 1768.
Prémesques. — Coûtre : François Delehaye, 23 déc. 1635.
Provin. — Coûtre : Jean- Phi lippe- Joseph Hochin, 29 mai 1753.
Radinghem. — Coûtres : Germain- Joseph Lecomte, 28 oct. 1754;
Adrien- Joseph Lecomte, 16 nov. 1784.
Roncq. — Chapelains B. M. V. : Pierre Etienne, R 1585; Jean Simon,
16 mars 1585 ; Jean Couerue, R 1600 ; Jean Picquere, 14 juin 1600,
M 1653 ; Antoine Ghoris, 6 sept. 1653, R 1654 ; Adrien Louvet, 18
août 1654, R 1656 ; Ghisiain de Flandre, 28 janv. 1656.
Rosult. — Coûtre : Louis-Joseph Trehon, 24 mars 1774.
Roubaix. — . Chapelains de N.-D des afflig es : Jean- Baptiste Duforet,
22 sept. 1734, M 1749; Théodore Carlier, 10 oct. 1749, P 1769; Antoine-
Joseph Florin, 30 sept. 1769. — Coûtres : Jean-Nicolas Brassart,
M 17*8; Pierre- Joseph Constant, 22 oct. 1728, P 1743; Guillaume-
Joseph Henneuse, 22 déc. 1743.
Rumegies. — Coûtre : Jean-Baptiste de Lauw, 4 oct. 1753.
Bulletin, janvier 1901. 18.
— 178 —
Sainghin-en-Mélantois. — Chapelains B. M. V.; François Mollet,
R 1591; Antoine Havet, 17 oct 1591, M 1646; Charles de la Salle,
18 Juin 1646, R 1655; Alexandre Joly, 13 juin 1655, R 1658; Jean-
Venant Desbuissons, 28 mars 1658; Jean Stevenot, R 1669; Charles-
Éloi Carpentier, 19 mars 1669 ; Eustache de Froidmont, R 1672 ;
Michel Delecambre, 16 août 1672 ; Venant Desbuissons, R 1684 ;
Jean Massé, 9 mai 1684, M 1686; Martin Maudoux, desserviteur
d'Englos, 18 oct. 1686, R 1687; Philippe Robart, 26 sept. 1687, R 1692;
Pierre Stordeau, 29 oct. 1692. — Chapelains du château : Denis de
Villers, M 1621; François Montaigne, 6 juin 1621, R 1625; Gabriel
Gaille. 31 oct. 1625. — Chapelains de Saint-Sébastien : Nicolas
Dewatines, M 1652; Jacques Goube, 11 mars 1652, R 1665 ; Pierre
Joube, 1 er avril 1665; Jean Verdière, 30 janv. 1670, M 1670; Henri de
Froidmont, 21 fév. 1670. — Coùtre: Pierre-Joseph Gruson, 4 fév. 1768.
Saint- Amand. — Chapelains B. M. V. : Paul Lefebvre, R 1595;
Arnould Malvoisyn, 24 mai 1595, R 1597 ; Armand Maillart, 5 mai
1597; Mathias Boulenger, R 1621 ; Pierre Boulenger, 24 mars 1621 ;
Pierre Daniel, R 1622 ; Jean Depoix, 22 juin 1622, M 1649 ; Antoine
Lepoindeur, 24 déc 1649, M 1665 ; Nicolas Delahaye, 5 sept. 1655 ;
Antoine Thumerelle, G 1634; Alexandre Dubois, 15 avril 1684,
R 1686; Jean Laho, 8nov. 1686; Henri Rochelon, M 1693 ; Abraham
Bayart, 8 juin 1693. — Chapelains des Léprevx : Etienne Delbecq,
R 1600; Philippe Bertoul, 19 sept. 1600, M 1612 ; Michel Monnier,
19 mars 1612, R 1625 ; Jean Marchant, 25 sept. 1625, R 1627 ; Phi-
lippe Lays, 16 avril 1627, R 1639 ; Antoine Favereulles, 16 mars 1639,
R 1640 ; Antoine Lepondeur, 22 juin 1640, M 1673 ; Venant Ducou-
lombier, 3 janv. 1673; François Ducoulombier, R 1678; François
Laleu, 22 janv. 1678, A 1738 ; Gabriel-Joseph Mallet, 24 août 1738 ;
Alexandre-François Dubois, 28 août 1738, M 1744 ; Jean-François-
Joseph Gilquin, 23 mars 1744 ; Augustin-Joseph de Courtray,
24 juil. 1744; Nicolas-Joseph Liénart, R 1745; François-Daniel
Deforest, 27 sept. 1745, M 1747; Louis- Ignace -Joseph Sohier,
9 juil. 1747, R 1748 ; Louis-Valentin-Xavier Galonné de Beau-
fait, 23 déc. 1748, R 1754; Jean-Baptiste Bargibant, 6 janv.
1754. — Chapelains de Saint "Jacques ; Simon d'Aiseman, R 1600;
Philippe Bertoul, 19 sept. 1600, M 1612; François Dubuisson,
10 mars 1612; Adrien Broutin, M 1635; Bauduin-Évrard Lessius,
11 avril 1635; Bauduin Quarré, 12 nov. 1635, R 1638; François-
Lamorald Lenfant, 28 juin 1638. — Chapelains des S8. Jean et
Nicaise : Louis- François Carpentier, R 1727; Charles-François
Heddebault, 12 nov. 1727, R 1729; Antoine Dambrine, 13 juin 1729;
Bonaventure Franchomme, R 1735; Jean Dambrine, 22 avril 1735;
Jacques-Martin-Dominique de Courtray, R 1741 ; Antoine-François
Gouilliart, 1 er juil. 1741, R 1749; Louis-François Lorthiois, 8 juil.
1749. — Chapelains de Saint- Jean-Baptiste : Jacques Brassart,
R 1620 ; Jacques Blanpain, 28 sept. 1620, R 1623 ; Renulphe Cuve-
ron, 10 mars 1623, M 1625; Charles Legay, 3 oct. 1625, R 1634;
— 179 —
Germain Deltombe, 21 août 1634; Adrien Driscart, 13 mars 1645;
Maximilien de Carabray, 17 sept. 1648; Jean-Baptiste de la Hamaide,
11 sept 1654 ; Philippe Scorian, M 1674; Jean Sauvage, 27 août 1674.
— Chapelains de Saint- Nicolas : Simon Simon, R 1592 ; Jean de la
Couture, 24 nov. 1592; Jean Pillet, 7 Juin 1594; Jean Bachy, 6 fév.
1596, M 1609; Nicolas de Remez, 12 mai 1609, R 1630; Pierre de là
Porte, 2 mai 1630, M 1642; Antoine de Baudry ou de Bavay, 1» fév.
1612, R 1649; Orner Roland, 24 mars 1619, R 1667; Roland Quennol,
7 fév. 1667; Etienne Garesta, 7 mai 1667; Charles Desplanques,
R 1668; N. Garetti, 22 nov. 1668. — Coûtre : Pierre Amar, 7 juil.
1761.
Saméon.— Chapelains de N.-D. de Saméon :* Jean Duquesne, M. 1598;
Jean Tondeur, 16 fév. 1598; Jean Lepage, R 1608 ; Gratien Reym-
bouts, 19 mai 1608, M 1629 ; Nicolas Leroyer, 27 mars 1629 ; Jean-
François de Beaurieu, R 1670 ; François de Lescailie, 16 mars 1670;
Jean-Michel Nolf, 22 juin lb70, M 1680 ; Jean-François Brunfault,
19 mars 1680; Adrien Quarante-livres, 6 mai 1680; Jacques-François
Couteau, M 1738; Pierre Lescluse, 3 déc. 1738, R 1746; Hubert-
François Martin, 5 déc. 1746, R 1765; Pierre- Calixte-Louis Desprez,
4 juil. 1765, M 1774 ; Jean-Baptiste Bosquelle, 8 Juil. 1774. —
Coûtre: Pierre-Joseph Savreu, 9 déc. 1758.
Santés. — Coûtre: Louis de Loppere, 26 janv. 1664.
Seclin. — Chapelains du Plouich : Toussaint Sohier, R 1671 ; Luc
Wattrelos, 27 janv. 1671. — Chapelains de Saint-Éloi : Guillaume-
Léon-Joseph Desbuissons, R 1721 ; François-Joseph de Coninck,
7 mai 1721.— Chapelains de Saint- Jacques : Charles Beuvry, M 1625;
André Lechon, 5 mai 1625. — Chapelains de Saint'Piat : Guillaume
Ledoux, R 1670 ; Jean-Baptiste d'Attiches, 11 oct. 1670. — Chapelains
de Saint-Vincent : Alexandre Briez, R 1784 ; Jean-Baptiste-Lamo-
rald Jacquerye, 23 Juin 1784. — Chapelains de Watiessart: Paschase
Cablt, R 1625 ; Nicaise Le Petz, 19 août 1625, M 1637; Georges Iserby,
9 juin 1637, R 1649 ; Charles Le Michel, 16 nov. 1649, R 1670 ; Jean
Cuvelier, 13 sept. 1670, M 1709; Charles Douchet, 19 déc. 1709,
R 1722 ; Guy Leclercq, 3 mai 1722, R 1726 ; Florent La gâche,
9 avril 1726, R 1727 ; Pierre-Jacques Duhem, 8 mars 1727, R 1729 ;
Jean-François-Joseph Dumortier, 22 oct. 1729; Nicolas- François
Bonnier, R 1732 ; Antoine-François Dubois, 24 oct. 1732 ; Louis-
Joseph d'Hellin, R 1740 ; Philippe-Joseph Estienne, 20 août 1740,
R 1743; Philippe-Joseph Vandewalle, 26 nov. 1743, R 1748 ; Simon-
Pierre-Joseph Bayart, 23 juil. 1748, A 1757 ; Nicolas-François-Joseph
Vicogne, 14 déc. 1757, R 1763 ; Pierre-Charles-Joseph Bosquelle,
1. — Sire Jchans, janv. 1276 ; Gérard Gobcrt, R 1160; Jean Nicaise, 9 nov. H(X);
Pasques Coutrel, chanoine de Tournai, R 1461; Jean Artut, 9 nov. 1461, R 1466;
Gilbert Le Maire, 22 juin 1460; Philippe de Rosne, 1524, 1526; Walter Le Roy.
{Additions fournies par M. l'abbé Broutw, membre titulaire.)
— 180 —
15 nov. 1763, M 1772 ; Edmond-Bernard-Joseph Mathon, 3 Janv. 1772,
D 1779 ; Pierre-Augustin-Joseph Saiily, 16 fév. 1779, D 1782; Louis-
Joseph Denoyelle, 18 avril 1782, D 1784 ; Philippe-Marie-Eugèue
Bernard, 3 avril 1784.
Sequedin. — Coûtre : Jean-Nicolas Delecourt, il mars 1756.
Templemars, — Chapelains B. M. K. ; Philippe Goens R 1591 ; Jean
Mollet, 28 sept. 1591, R 1593 ; Nicolas Iserby, 23 juin 1593; Hubert
Merliot, R 1602 ; Robert Vanhove, 9 mars 1602 ; Corneiile Pape,
M 1645 ; Godefroid Wandclin, 25 Janv. 1645 ; Antoine Lemahieu,
12 avril 1645 ; Renier Anselot, M 1669 ; Nicolas de Froidmont,
6 oct. 1669 ; Jourdain Helling, M 1671 ; Nicolas Froidmont,
21 |anv. 1671, M 1680; Charles Avegheer, 3 sept. 1680, R 1720;
François-Louis Avegheer, 27 mars 1720, M 1749 ; François-Joseph-
Ferdinand d'Ulrich, 7 août 1749, M 1778 ; Joseph-Jérôme Clément,
15 déc 1778. — Coûtres : Pierre-Louis Longuespée, 3 août 1747 ;
Arnould-Joseph Longuespée, 3 déc. 1774.
Templeuve en Pèvele. — Chapelains de N.-D. : Charles Petit, R 1631 ;
Wynand Berlaymont, 20 nov. 1631, R 1662 ; Antoine Fichelle,
31 août 1662, M 1675 ; Henri-Ernest d'Oye, 22 août 1675 ; Pierre
Lebrun, M 1765; Pierre-Joseph Six, curé, 26 fév. 1765, M 1780;
Etienne Landot, 5 avril 1780, M 1783 ; Charles Gastaldi, 23 dcc. 1783.
— Chapelains de Sainl-Jean-Baptisle ; S. Boetin, R 1600 ; François
Pennins, 31 mai 1600; Robert Boucquet, R 1613 ; Guillaume Wargny,
3 juin 1613, R 1625 ; Pierre Kockius, 7 juil. 1625, R 1626 ; Jean
Van t' Sestick, 8 avril 1626, M 1642 ; Jean-Baptiste Vaneffen,
16 déc. 1642, R 1646; François Chartret, 29 avril 1646; Louis Daul-
merie, R 1655 ; Pontus-Alexandre de France, 22 mars 1655, R 1666;
Matthias Waresquiel, 20 avril 1666, M 1689; Claude Bernon, du
diocèsede Lyon, 18 janv. 1689; Louis-François Blauwart, 27 sept. 1714;
Jean Gillibert, M 1732; Jean-Hughes de Mourgues de Saint-Germain,
10 août 1732, M 1753 ; Benoit Raymond, 2 août 1753, R 1763 ;
François- Godefroid Keâting, 11 oct. 1763, M 1764 ; Jean-Antoine-
François-Balthasar de Cardevacque, 5 juil. 1764, M 1783 ; Etienne
Landot, 25 août 1783. — Chapelains de Saint-Nicaise : Charles
Leducq, R 1598; Jean Leduc, 22 juin 1598; Jean de Brabant, M 1646;
Jean-Baptiste Vanessen, 10 avril 1646, M 1690 ; Ignace Houlié,
6 mars 1690 ; Jacques-Robin du Bois, M 1701 ; Jean Gillibert,
12 avril 1701, M 1732 ; Jean-Hugues de Mourgues de Saint-Germain,
11 août 1732, M 1753 ; Jean-Baptiste Jallant, 25 janv. 1753.—
Contres : Jean-Baptiste Couvreur, M 1763 ; Jacques-Remi Couvreur,
3 mai 1763.
Tourcoing. — Chapelains B. M. V. : Etienne Delahaye, R 1591 ;
Pierre Lespoir, 27 avril 1591, M 1623 ; Jérôme Lesage, 3 avril 1623,
R 1660 ; Arnould d'Anzain, 2 juil. It60, R 1669 ; Gérard Bulteel,
23 avril 1669, R 1678 ; Noël Desamoris, 23 mai 1678, R 1680 ; Pierre
- 181 -
Philippo, 21 fév. 1680, M Î686 ; Pierre Deleplanque, 19 déc. 1686. —
Contres : Jacques Destombes, M 1726; Charles Grumeaux, 17janv. 1726.
Tourmignies. — Contres : Michel -Marie -Emmanuel Delecroix,
17 sept. 1753 ; Pierre-Louis Delecroix, 7 Janv. 1788.
Wahagnies. — Chapelains : Hubert Le Mieunze, R 1584 ; Jean Car-
pentier, 27 oct. 1584 ; Lambert de Witte, M 1629 ; Jean Meinbosch,
12 fév. 1629; Jérémie Baes, M 1637 ; Robert Meynbosch, 3 juin 1637,
G 1663 ; Denis Van Reckem, 28 Juin 1663.
Wambrechies. — Contres: Philippe Deltombe, M 1668; Jean Sarapson,
4 janv. 1668 ; Auguste Delannoy, 29 déc. 1767; Charles-Joseph
Debonné, 8 nov. 1768.
Wannehain. — Contre-. Jean-Baptiste W es nions, 4 sept. 1764.
Wasquehal. — Contres : Jean-Baptiste Fauvarcq, M 1735 ; Philippe
Dujardin,10 mai 1735, M 1767; Philippe-Joseph Dujardin, 21 août 1767;
Jean-Baptiste Delannoy, 26 oct. 1769.
Wattignies. — Chapelains B. M. V. : Gérard Wunden, R 1585 ;
Antoine Pollet, 25 Janv. 1585. — Contre : Jean-Baptiste Drumez,
6 mars 1759.
Wattrelos. — Chapelains B. M. V. — Pierre Prévost, R 1607 ; Guil-
laume Pollet, 22 Janv. 1607; Charles Adriaenssens, R 1635; Nicolas
Breydel, 6 juin 1635, R 1646 ; Simon Declercq, 12 mars 1646; Pierre
Roussel, 4 déc. 1669.-^- Contre: Louis- Joseph Delepoulle, 25 sept. 1789.
Wavrin. — Chapelains de VHôpital : Jean Maertins, M 1593 ; Jean
Waymel, 22 mars 1593; Jean Plers, R 1598; Jean Ducastillon,
10 août 1598; Jean Poutrain, R 1611 ; Etienne Poutrain, 15 juin 1611 ;
André Lestocq, R 1622 ; Jacques Lestocq, 21 déc. 1622 ; Jacques
Cannolet, 6 Juin 1626, M 1630 ; Jean Poutrain, 28 oct. 1630; Nicolas
Ducastillon, 31 mars 1637; Pierre Masureel, 16 sept. 1637; Pierre-
Philippe Farinart, R 1641 ; Maximilien de Metun, 15 janv. 1641,
R 1643 ; Adrien-Conrad Daudelet, 23 fév. 1643 ; Philippe-Jacques
de Broïde, 24 fév. 1643, R 1646; Pierre-Bauduin de Broïde, 19 juin 1646,
M 1651 ; Antoine Mahieu, 13 août 1651, R 1654 ; Grégoire-Ignace de
Coxie, 8 avril 1654 ; Charles de la Viefville, 10 avril 1654 ; Pierre
Ghissens, M 1659 ; Jean Prus, 8 oct. 1659 ; Bauduin Broïde, M 1662;
Ignace Plouvier, 14 avril 1662.— Contres : Jean-Baptiste Marchand,
4 déc. 1750 ; Jean-Baptiste Marchand, 5 nov. 1782.
Wazemmes. — - Chapelain de N.-D. de Consolation : Charles Lebarbier,
25 oct. 1661. — Chapelains du Wauit: Martin Bruyelle, M 1655 ;
Adrien Heaulme, 17 oct. 1655. — Contres : Nicolas Phalempin,
M 1732 ; Michel-Joseph Phalempin, 30 oct. 1732, M 1745 ; François
Duriez, 13 juil. 1745.
Wervicq.— Chapelains de G herbode: Jean-François Perret, 18 août 1723,
M 1730; Pierre Van Elslande, 16 janv. 1730, M 1753; Jean-François
Laumonnier, 16 mai 1753.— Chapelains de ND. : Jean Gennaro,
— 182 -
24 dôc. 1671. — Chapelains de Saint-Jean à Uhôpilal : Georges
Verhammère, R 1602; Josse Gaby, 22 mars 1602; Adrien Lamartin,
2t déc. 1640, M 1679; Charles de Jongheere, 2 juin 1679. — Chape-
lains de Sainte-Marie-Madeleine : Pierre Joly, 3 janv. 1642 ; Michel
Bonne, R 1642 ; Josse d'Hauwe. 18 août 1642 ; Pierre Zvallart,
M 1675; Vincent Ragot, 29 Janv. 1675.— Chapelains de Saint-
Martin: Adrien Vandenbulcke, M 1641 ; Jacques Cornille, 22oct. 1641,
M 1648; Charles Crombeen, 1 avril 1648, R 1661 ; Charles deJonckere,
23 mars 1661. — Contres : Gilles Feys, M 1728 ; Pierre Minne,
10 Juill. 1728.
Willems. — Contres : L. Mazurel, 1767 ; Jean-Baptiste Jocelet,
11 Janv. 1774 ; Pierre-Joseph Delamotte, 28 mai 1793.
II. - DIOCÈSE D'ARRAS
Carvin. — Chapelain* de Saint-Martin : Jean Warquain, M 1635; Jean
Petit, 6 fév. 1635 ; Antoine Lemaire, M 1648 ; Louis Lemalre,
18nov. 1648 ; Jean-Baptiste Picon, 3 déc. 1648. — Contres : Nicolas
Martin, 6 fév. 1756 ; Alexandre Hottin, 3 déc. 1778 ; Maximilien
Ringot, 7 nov. 1780.
Meurchin. - Chapelains B. M. V. : Etienne Delrue, R 1609 ; François
Fourment, 17 Juil. 1609.
Pont-à-Vendin. — Contres : Pierre-Joseph Hachin, 26 oct. 1762 ;
Marin -Joseph Hachin, 20 déc. 1780 ; Pierre - Joseph Hachin,
21 déc. 1784.
- 183 -
PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES
SÉANCE DU 13 NOVEMBRE 1900
Présents: MM. l'abbé Leuridan, président; Louis Quarrê-
Reybourbon, vice-président ; P. Vilain, secrétaire ; Edm. Leclair,
trésorier; Éra. Théodore, bibliothécaire-archiviste; l'abbé Achte,
l'abbé Broutin, J. Dalle, l'abbé Dewez, H. Leclair, H. Pajot,
Emm Thieullet, membres titulaires.
Communications du Bureau. — Pour satisfaire à la
demande d'un certain nombre de membres titulaires ou associés,
il a été établi, pour notre Société d'études, une Carte d'identité,
dont nous donnons ci-dessous la reproduction :
1 /
4*££3$!!b
\\*\
' SOCIÉTÉ D'ÉTUDES
DE LA PROVINCE DE CAMBRAI
Autorisée par arrêté prérectoral du 29 avril 1899.
(Histoire - Archéologie - Lettres - Arts - Sciences.)
LILLE, 60, boulevard Vauban.
*^m§
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CARTE PE MEMBRF
! Photographie
du
titulaire
de la
!
Nom :
Adresse : ~
Date d'admission : _
Signature du titulaire : Le Président ;
La présente carte est valable jusqu'au
L
i
— 184 —
Il serait Superflu d'insister sur les avantages que peut présenter
cette Carte d'identité ; elle est, pour ainsi dire, une lettre d'intro-
duction, qui facilite grandement l'accès des musées, des grandes
collections, des bibliothèques et des archives; elle est aussi
une lettre de présentation et de recommandation qui ne pourra
manquer de trouver bon accueil auprès des membres des Acadé-
mies et Sociétés savantes de la France et de l'étranger.
Les membres de la Société d'études peuvent se procurer cette
carte montée sur percaline, au siège de la Société, 60, boulevard
Vauban, à Lille, moyennant l'envoi de 75 centimes en timbres-
poste.
Dons et Hommages. — La Société d'études a reçu les
ouvrages suivants : Un souvenir lillois recueilli par M. le chanoine
de Vicq (Lille, 1900, in-8«) ; - M . Jules de Vicq, 1808-1881. Notice
et extraits, par M. le chanoine de Vicq (Lillei 1900, in-8°); —
Histoire de Notre-Dame de la Treille, patronne de Lille, par
Mgr Éd. Hautcoeur (Lille, 1900, in-8°, avec nombreuses gravures);
— Iconographie et bibliographie de Notre-Dame de la Treille, par
M. L. Quarré-Reyrourbon (Lille, 1900, in-8°, avec nombreuses
gravures) ; — Sermon en faveur de Vœuvre de Sainte^Élisabelh, par
M. le vie. gén. Lobbedey (Cambrai, 1900, in-8°); — Allocution à
la réunion annuelle de Sainte-Elisabeth, par M. le vie gén. Garlier
(Cambrai, 1900, in-8°).
Nos Mémoires. — Dans sa séance annuelle du 16 novembre
1900, l'Académie des inscriptions et belles-lettres a décerné l'un
des prix Gobert aux six volumes du Cartulaire, des Documents et
de Y Histoire de Saint-Pierre de Lille, de Mgr Hautcoeur. M. le comte
de Lasteyrie, vice-président, s'est exprimé ainsi dans son rapport:
« Le second prix Gobert a été attribué à M. l'abbé Hautcœur, pour
le remarquable ensemble des publications qu'il a consacrées à l'église
collégiale de Saint-Pierre de Lille. Cet ensemble comprend un
cartulaire contenant environ seize cents pièces, un recueil de textes
liturgiques et nécrologiques et une histoire de la collégiale, dont
la portée est plus grande qu'on ne pourrait croire, tant le chapitre
de Saint-Pierre a été intimement mêlé à tous les événements
intéressant la ville de Lille. » [
1. Journal officiel du 18 novembre 1000, p. 7665.
— 185 —
Les membres titulaires de notre Société possèdent ou possé-
deront l'ouvrage de Mgr Hautcœur, qui forme, grâce à la générosité
de son auteur, la première séi ie de nos mémoires ; ils se convain-
cront aisément que l'éloge fort discret du président de l'Académie
des inscriptions est grandement mérité. La Société saisit celte
occasion de renouveler à Mgr Hautcœur l'expression de sa vive
gratitude et y joint ses respectueuses félicitations.
Les orgues à Saint-Pierre de Lille. — Un passage de
la lettre du docteur anglais Rigby, publiée dans le Bulletin
d'octobre, p. 108, donne lieu à la rectification suivante :
Le docteur Rigby, en visitant Saint-Pierre, remarque que « comme
instruments de musique, il y a principalement des basses, des contre-
basses, des serpents, mais pas d'orgue; cet instrument, trop bruyant,
messiérait selon eux à cette église; but no organ ; being wery loud,
they~thing il would injure the building. »
Cette phrase et sa traduction pourraient faire croire que l'église
Saint-Pierre était dépourvue d'orgues; elle signifie seulement que
l'orgue se taisait d'ordinaire, parce qu'il avait une telle puissance,
que, d'après l'opinion vulgaire, il eût pu ébranler Vèdifico.
Dès le XIII« siècle, ou du moins tout au commencement du XIV»,
Saint-Pierre avait un orgue ; et l'on sait qu'à cette date reculée, un
très petit nombre d'églises seulement avaient le privilège de pos-
séder cet instrument. On trouve mention expresse de ce premier
orgue dans le compte de la rédime de 1306-1307, qui accuse un salaire
de 20 sols pour l'organiste.
Au siècle suivant, la collégiale possédait un grand orgue et un petit
orgue, qui furent restaurés en 1442, à la suite d'un incendie partiel
survenu dans l'église. En 1521, le facteur Mathieu Le Leup exécuta
de nouvelles orgues pour Saint- Pierre. Enfin un acte capitulaire de
1614 règle minutieusement l'emploi des orgues et de la musique dans
les différentes solennités de la collégiale *.
Le confessionnal. — Comme annexe au rapport lu par
M. l'abbé Masure au Congrès d'art chrétien et d'histoire du 13
novembre (Voir le Bulletin de novembre, p. 136), M. Éd. Bercet,
membre titulaire, communique la note suivante, qui donne, dans
1. Ces renseignements sont extraits de Y Histoire de l'église collégiale et du
chapitre de Saint-Pierre de Lille^ par Mgr Hautcœur, t. 1, p. 417; t. II, p. 121,
131, 302, 433; t. III, p. 237.
- 186 -
un naïf langage, une date certaine à l'introduction des confession-
naux dans nos églises.
Dans les Mémoires sur la Ligue dans le Laonnois, par Antoine
Richard, manuscrit édité en 1869 par la Société académique de Laon,
on lit sous l'année 1590 (octobre) la mention suivante :
c Put en ce temps edifflé en aulcunes églises des petites cabanes
ou logettes composé de bois ayans barres et petits piliers aux
entredeux, pour entendre par les prebtres leurs paroissiens en leurs
confessions auriculaires ; de tels et semblables il y en a encore pour
le jourd'hui à l'église Saint Jehan au Bourcq 4 et aultres lieux,
. desquels à présent on ne sert nullement pour n'estre ceste édifflce
agréable à beaucoup de gens. • *
Commissions diocésaines permanentes. — La commu-
nication suivante de M. Ëm. Théodore, bibliothécaire-archiviste, a
également trait à l'importante question étudiée dans le même
Congrès (Voir le Bulletin de novembre, p. 130) :
Au cours de nos réunions de la Société d'études, nous ayons attiré
l'attention de nos collègues sur la nécessité qu'une commission fût
instituée dans le but d'arrêter les déprédations commises, au grand
détriment de l'intéressant mobilier artistique de nos vieilles églises
de Flandre, mobilier abîmé, et trop souvent vendu par le clergé
lui-môme, alors qu'il devrait en être le conservateur jaloux.
Il y a déjà un certain temps, il avait été question de fonder une
sorte de comité archéologique, chargé de veiller à la conservation
des édifices religieux et des objets d'art qu'ils contiennent. Ce comité
est resté à l'état de projet, n'a jamais fait par conséquent aucun
acte d'autorité, et finit par tomber dans un état de complète
désuétude.
Lors du dernier Congrès d'art chrétien, tenu récemment à Lille,
sur les instances de notre savant et dévoué président, champion de
toutes les bonnes causes, Monseigneur Sonnois, comprenant le péril
que pourraient courir les vieux monuments de notre diocèse, a
hautement approuvé la formation d'un comité chargé de les pro-
téger, en cas de besoin, contre leurs propriétaires ignorants.
Ainsi encouragés, nous nous reprocherions de laisser passer fous
silence quelque occasion pouvant servir notre cause; et nous ne
croyons pas être importun, en communiquant les passages les plus
1. Udc des paroisses de la ville de Laon.
— 187 —
intéressants d'un article de Paul Hallays, paru dernièrement dans
un journal de Paris :
c Le Congrès (Congrès international de l'Art public) avait émis le
vœu que les évoques veillassent avec plus de sollicitude à la conser-
vation de 8 vieilles églises; il leur demandait d'user de leur autorité
pour faire enseigner dans les séminaires le respect pour les monu-
ments du passé. Certains membres du Congrès auraient môme voulu
conseiller la création d'un cours d'archéologie dans les séminaires.
Et j.'entends encore M. de Geymûller, le savant historien de l'archi-
tecture de la Renaissance française, nous faisant obserrer avec sa
fine bonhomie qu'il est périlleux de donner au clergé, avec quelques
vagues notions d'archéologie, l'idée qu'il est en état de restaurer
lui-môme les églises confiées à sa garde. Le Congrès se contenta
donc de supplier les autorités diocésaines, d'inspirer aux prêtres
l'horreur de la restauration, et le courage de réagir, au besoin, contre
le goût de leurs paroissiens»
Le Congrès de prêtres catholiques, naguère réuni à Bourges, a, de
son côté, formulé des vœux analogues.
Un grand nombre d'évôques de France ont écouté la requôte qui
leur était présentée et ont adressé à leur clergé des lettres pasto-
rales qui donnent toute satisfaction au vœu du Congrès.
C'est, je crois, l'évoque de Saint- Brieuc qui a commencé; l'évoque
du Mans a institué une sorte de commission archéologique destinée
à veiller sur tous les édifices religieux de son diocèse, et on peut
être certain que ce contrôle sera exercé avec intelligence et avec
goût, car, dans cette commission, figure M. l'abbé Ledru, à qui l'on
doit un excellent travail sur la cathédrale du Mans. L'évoque de
Quimper vient de prendre, a son tour, un ensemble de mesures des-
tinées à protéger les anciens monuments religieux du Finistère :
il a d'abord prescrit à son clergé de veiller soigneusement à l'entre-
tien des calvaires et à la garde de l'ancien mobilier des églises: il
a créé au grand séminaire une chaire d'archéologie religieuse
(là-dessus, je continue de partager les appréhensions de M. de
Geymûller); il a institué dans son diocèse une commission composée
de laïques et d'ecclésiastiques, qui, seule, aura le pouvoir d'autoriser
le clergé à bâtir, vendre ou échanger (voilà le point essentiel).
Souhaitons que cet exemple soit suivi dans tous les diocèses de
France; souhaitons surtout que les évoques ajoutent à ces mesures
excellentes une prescription non moins indispensable : qu'une com-
mission d'archéologues empêche les curés de vendre ou d'échanger
les autels, les statues, les orfèvreries, les chasubles de leur église,
c'est fort bien; mais il faut que cette commission ait aussi le droit
de contrôler les achats des curés et les cadeaux des fidèles. Il n'est
— 188 —
pas admissible qu'on laisse plus longtemps les vieilles églises de
France déshonorées par la présence de ces statues peinturlurées,
véritables idoles de sauvages, qui sortent des magasins du quartier
Saint-Sulpice : il est honteux de laisser encadrer dans une délicate
ogive du treizième siècle, tels vitraux au rabais, dont le dessin et
les couleurs rappellent les pires chromolithographies 1 . »
Comme l'on peut aisément s'en rendre compte, certaines phrases
citées plus haut visent de nombreuses églises, voire même certains
édifices religieux peu éloignés de nous, et des plus riches.
Devaat le luxe de mauvais goût qui s'y trouve déployé, devant ces
statues de saintes immodeste ment maquillées, pouvons-nous encore
prononcer ces paroles : « Domine, dilexi decorem domua tuae ? »
M. le Président rappelle, à ce sujet, l'importante décision prise
par Mgr l'archevêque de Cambrai et indiquée au procès-verbal du
Congrès (Voir le Bulletin de novembre, p. 136) Il s'empresse
d'annoncer que la commission diocésaine de Cambrai est appelée,
aujourd'hui même, à donner officieusement réponse à une consul-
tation qui lui est proposée. Il en donne lecture et ouvre la
discussion sur les différents sujets qui y sont mentionnés On
trouvera plus loin, sous les numéros 53, 84 et 55, tant aux
questions qu'aux réponses, les conclusions de cette discussion.
L'abbaye de Notre-Dame de la Paix, à Saint- Amand.
— M. l'abbé Broutin, membre titulaire, donne lecture de Ylnveti-
taire de cette abbaye, dressé le 25 octobre 1790, et comprenant
1° le mobilier ; 2° les titres et papiers ; 3° l'état des religieuses
composant la communauté à cette époque. Cette notice sera
insérée au Bulletin.
QUESTIONS ET RÉPONSES
QUESTIONS
52. — Sur la cloche de Ligny-sur-Canche, canton d'Auxi-le-
Château, arrondissement de Saint-Pol (Pas-de-Calais), se trouvent
gravés, outre la date de 1560, trois médaillons. Le premier représente
1 . Journal des débats du 30 novembre 1900*
- 489 —
Charles V et Philippe II ; le seeond, Philippe II avec cette légende :
Philippus Rex Princ. Hisp. /Et. s. an. XX VIII; le troisième, Ursule
Lopès, avec cette légende : Ursula Lopès, M. P. C. JEt. XVIII. —
Quelle était cette Ursule Lopès et comment interpréter ces trois
lettres : M. P. C. de la légende? (C. R., Arras).
53. — Dans une église neuve et du style XIII* siècle, remploi des
boiseries le long des murailles n'est-il pas contraire au style, et ne
pourrait-on pas les remplacer par un revêtement de carreaux en
faïence ? Naturellement, les faïences devraient être peintes dans le
style du XIII e siècle et leur décoration ne faire qu'une avec la
décoration générale de l'église. En d'autres termes : 1° Les boiseries
sont-elles admises dans le style du XIII e siècle? — 2° Lea faïences en
revélement sont-elles également admises ? — 3° Lequel des deux
systèmes serait le meilleur?
54. — Dans cette môme église, qui est une église de campagne
et conséquemment de peu d'étendue, Vabat-voix de la chaire de
vérité, qui n'est point nécessaire pour aider la voix du prédicateur,
peut-il être supprimé, ou vaut-il mieux le conserver ?
55. — On demande l'indication d'une vingtaine de saints ou de
saintes qui ont eu une dévotion particulière envers la Sainte
Eucharistie, ou qui ont été l'objet ou le ministre d'un miracle
concernant la Sainte Eucharistie.
RÉPONSES
53. — Boiseries ou faïences en revêtement. — Les murailles
intérieures de nos églises du XIII e siècle ne semblent pas avoir
comporté des boiseries formant soubassement. De ce fait, il ne
faudrait cependant pas conclure qu'une boiserie, traitée suivant
l'usage du moyen-àge, c'est-à-dire avec petits assemblages décorés
de chanfreins et pannes ux à parchemins, voire même unis, serait
déplacée dans une église gothique moderne XIII e siècle. Copier
servilement les styles du moyen-àge, écarter strictement toute
innovation serait, dans une construction élevée à notre époque,
s'attacher trop à la lettre d'un style ancien et méconnaître l'esprit
de cette époque, si ingénieux, si inventif et en même temps si
pratique.
La boiserie, ainsi comprise, pourrait donc paraître admissible;
mais nous estimons qu'il serait mieux de faire usage d'un revê-
tement en terre cuite, céramique ou faïence. Les raisons de ce choix
sont de deux sortes :
— 190 -
lo Au point de vue pratique, quoique la dépense paraisse de prime
abord plus considérable, il ne faut pas oublier que les boiseries
s'altèrent, se consomment assez rapidement, sous l'action du temps
et de l'humidité, et que, par conséquent, les frais de réparation, de
restauration, de mise a neuf, qui viennent, a intervalles assez
rapprochés, se joindre à la dépense initiale, finissent par rendre
celle-ci égale, sinon supérieure à l'établissement, une fois exécuté,
d'un revêtement en céramique, dont la nature môme semble défier
l'action corrosive du temps et des autres causes de détérioration
ou de destruction.
2<> Au point de vue artistique, il est avéré que les artistes du
XIII 6 siècle étaient gens essentiellement coloristes et que leurs
grands édifices étaient décorés de peintures à l'intérieur, voire
même à l'extérieur. Or le revêtement céramique a, comme caractère
propre, la coloration ; il est donc parfaitement admissible d'en faire
usage. Un « gothique 1 l'eût employé, surtout s'il avait eu la
possibilité de le lier intimement avec le mur, de l'appareiller avec
les pierres ou les briques de la construction, ce qui est devenu
presque complètement possible, à l'heure actuelle, grâce aux
produits nouveaux de l'art céramique
Dans le cas particulier qui nous occupe, le carreau céramique,
produit mat, ou encore le ciment comprimé, qui a la même qualité,
nous semblent préférables à la faïence qui est brillante et qui
nécessiterait une pein'ure générale du même genre.
Au point de vue de la composition du dessin et des tons à
adopter, les peintures anciennes fourniront d'excellents exemples
à interpréter.
54. — Abat-voix de la chaire de vérité. — Cette question a été
traitée dans le Congrès d'art chrétien tenu a Lille, en 1889 ; elle y
fut le sujet d'un excellent rapport de M. Louis Cloquet, dont voici
quelques extraits:
Les anciennes chaires intérieures sont toujours dénuées d'abat-
voix. Ce n'est qu't partir de la Renaissance qu'on les surmonta
d'une sorte de ciel ou même d'un édicule en pyramide affectant
parfois les allures d'une flèche de clocher.
M. Raymond Bordeaux s'est, le premier, élevé contre cet ana-
chronisme qui consiste à surmonter d'une haute pyramide les
chaires que l'on construit en style du moyen-age. C'est un abus
contre lequel lui et plusieurs autres archéologues autorisés se sont
élevés jusqu'ici avec fort peu de succès. Sous prétexte de style,
on décore les chaires de sortes d'éteignoirs plus ou moins ajourés,
qui s'élèvent jusqu'à la voûte, et dans lesquels on réalise en chêne
les formes archi tectoniques spécialement propres a la pierre.
— 191 —
On en viendra peu à peu, nous l'espérons, à mieux comprendre
l'esprit du moyen-age et les convenances du culte. Déjà les
archéologues autorisés proclament, dans des traités devenus clas-
siques, que le plafond qui surmonte nos chaires est une superfétation
déplacée.
Mgr Barbier de Montault *, se plaçant au point de vue de la
convenance liturgique, y voit une subrogation, sans compter la
prétention qui s'y attache : t Si c'est réellement un dais, dit-il,
l'évoque seul y ayant droit, de simples prêtres ou religieux ne
peuvent prétendre à cet honneur. Quand l'évoque le désirera, on
pourra en ajouter un en étoffe, mais pour le temps de la prédication,
et pour lui seulement. >
S'il ne s'agit que d'un abat-voix, il n'est pas à propos de lui
donner le développement monumental qu'il a pris si souvent. Mais
encore, cet appendice disgracieux est inutile, car la voix a peu de
tendance à monter. Tout le monde connaît la fameuse loi d'acous-
tique, en vertu de laquelle les ondulations sonores se réfléchissent
sur une surface plane, exactement comme les rayons de lumière sur
un miroir, en faisant avec la surface en question, comme on dit
en physique, un angle d'incidence égal à l'angle de réflexion. Il
est clair dès lors que les sons envoyés au plafond de la chaire seront
réfléchis, par ce plafond qui la surmonte, sur le prédicateur lui-
même et non point sur la foule des auditeurs, à moins que pour
recueillir des sons émis dans une direction oblique, l'abat- voix ne
s'étende largement autour de la chaire, prenant ainsi des proportions
monstrueuses ; dans ce cas, du reste, on ne renforcerait la voix du
prêtre que pour les fidèles les plus rapprochés de lui. Il est si vrai,
du reste, aue l'abat-voix ne remplit pas une fonction uti'e à
l'émission de la voix, que, nulle part ailleurs, ceux qui font métier
de la parole ne recourent à son emploi. Les salles de meetings, les
auditoires universitaires, les tribunaux et les chambres parlemen-
taires ont des tribunes dépourvues d'abat-voix. Le seul moyen
pratique de permettre au prédicateur de se faire entendre aisément
de la foule est de donner à la chaire une hauteur modérée.
55. — Les Saints de l'Eucharistie. — Voici l'indication d'un
certain nombre de saints et de saintes dont la représentation peut
être employée dans le cas cité : saint Alphonse de Liguori, portant
l'ostensoir ; saint Antoine de Padoue, présentant le Saint-Sacrement
à une mule agenouillée devant lui ; sainte Barbp, avec un ciboire
1. Traité pratique de la construction, de l'ameublement, et de la décoration
des églises.
— 192 —
ou un calice surmonté d'une hostie ; saint Bernard de Clairvaux,
donnant la communion à Guillaume d'Aquitaine ; êaint Bonaventure,
portant un ciboire ; suinte Catherine de Suède, adorant le saint
Viatique ; saint Charles Borromée, portant le saint Viatique aux
pestiférés ; sainte Claire d'Assise, portant un ostensoir sur un linge
qui lui couvre les mains ; saint François Caracciolo, agenouillé
devant l'ostensoir ; saint François de Borgia % en adoration devant
le Saint-Sacrement; saint Grégoire, pape, célébrant la messe ;
saint Hugues, chartreux, évéque de Lincoln, avec Notre-Seigneur lui
apparaissant sous les traits d'un enfant, dans l'hostie, pendant la
me? se ; saint Hyacinthe, dominicain, portant un ciboire et une
statuette de la sainte Vierge ; saint Jean de Facundo, avec un
calice surmonté d'une hostie ; saint Jean l'êvangéliste, tenant un
calice surmonté d'un petit serpent ; saint Julienne de Cornillon, à
genoux devant l'ostensoir ; sainte Julienne FalconierU avec l'hostie
apparaissant sur sa poitrine, par une fente de sa robe ; sainte
Mechtilde ou Mathilde, abbesse de Diessen, sœur de sainte Gertrude,
recevant le viatique de la main d'un ange ; saint Norbert, avec une
monstrance ; saint rascal Baylon, devant un autel avec ostensoir
exposé ; saint Philippe Nèri, célébrant la messe ; saint Raymond
Nonnat, portant l'ostensoir; saint Stanislas de Kostka, recevant la
communion de la main d'un ange ; saint Thomas d'Aquin, portant
un calice ou un ostensoir, etc.
On trouvera la raison de ces diverses caractéristiques, soit dans
les Vies des Saints, soit dans les Caractéristiques des Saints, du
R. P. Cahier.
— 194 —
Le go n fan on des apothicaires que nous venons de décrire, et dont nous
donnons la reproduction, était-il un achat fait par la corporation ou un
présent du duc de Boufflers, gouverneur de Lille? Il ne nous est pas pos-
sible de trancher péremptoirement cette question. Les comptes de la. ville
de cette époque, les registres aux résolutions du Magistrat, ainsi que
\e%*registres aux ordonnances de police, sont muets sur ce point; de
plus, aux archives municipales, il n'existe pas de comptes de la chapelle
de Sainte-Marie-Madeleine, en l'église Saint-Étienne ; enfin nous n'avons
rien trouvé non plus, pour 1715, aux comptes de la corporation des
apothicaires. Ce silence relatif à un objet de valeur assez considérable,
dont on n'eût pas omis de consigner la dépense, semblerait justifier
l'hypothèse d'un présent, si, d'un autre côté, les diverses sources d'infor-
mations qui nous ont été conservées ne présentaient de regrettables
lacunes.
Quoi qu'il en soit, ce gonfanon de 1715 avait eu, sans aucun doute, plu-
sieurs prédécesseurs-, en voici les preuves certaines :
Dans le compte de la corporation des apothicaires et épiciers rendu
le 29 octobre 1611, par Michel Delecourt, apothicaire, et Denis Leveaux,
épicier, « m ai s très du corps desdits stilz », se trouve la mention suivante :
a At esté paie au porteur de conphanons pour trois diverses fois, du
Saint-Sacrement, procession et octave, lx sols ! . »
Le compte de la même corporation pour 1621-1622. mentionne la « recepte
faicte à cause du gonfanon appartenant à la chapelle dudict corps de stil,
qui se baille aux enterremens et services des personnes terminées, comme
s'ensuit : des parens et héritiers de feue Madamoiselle de Nieuwenhove,
xx sols ; de la mère de Jean et Michel Aliane at esté reçeu pour le droict
d'icelluy gonfanon, xx sols 3 . >
1. Archives communales de Lille, compte coté 809 i . Portefeuille des apothi-
caires et épiciers.
2. Ibidem, compte coté 8095.
— 195 —
GÉNÉALOGIE
DE LA
FAMILLE BOURLIVET
PAR
M. le comte P.-A. du GHASTEL de la HOWARDERIE
Membre titulaire de la Société d'études l .
Armoiries : de gueules à trois écussons d'argent, chargés chacun
de trois bourlivets (cholles ou crosses de bourloire), adexlrés,
posés en pal. le manche en bas, S et 4 .
Les bourlivets doivent être peints au naturel . Dans les monu-
ments funéraires de la famille Bourlivet que reproduisent les
épitaphiers, ils sont figurés par des sortes de crochets ou de
points d'interrogation ne ressemblant pas mal à des sangsues
tortillées. Mais M. Victor Bouton, l'héraldiste bien connu par sa
luxueuse publication de l'œuvre du héraut d'armes « Gelre »,
décrit ainsi les armoiries des Bourlivet : de gueules à trois écussons
d'argent chargés chacun de trois mâcles de sable 2 .
Cette famille a donné son nom à deux fiefs du pays de Pèvele,
qui sont :
1° Borlivet (à Mérignies), fief en l'air consistant en rentes
annuelles se composant de 14 sous 3 deniers tournois, 54 poules
et 81 rasières et un quart d'avoine. 11 relevait de la Halbarderie
(à Mérignies), iief tenu de la Verderie, fief mouvant de la princi-
pauté d'Épinoy (Carvin-Épinoy).
2° Bourlivet (à Templeuve-Pèvele , fief tenu de la seigneurie
d'Aigremont (à Ennevelin) à 10 livres de relief, comprenant
4 bonnîers et demi de prés, tenant aux héritages des religieux
d'Anchin et aux prés Desenffans 3 . On le nommait aussi fief des
Bourlivets.
1 . Communication faite en la séance du 19 juillet 1900 (Voir Bulletin de
juillet 1900, page 15).
2. Victor Bouton . Le Tournoi des XXXI Rois, 1870, in-4«.
3. Th. L eu ri dan. Statistique féodale . La Pèvele, pp. 65 et 80.
— 196 —
I. — Colart ou Nicolas I Bourlivbt ou Bourlivait était bailli des
fiefs de Monseigneur Willaumes de Mortaigne* chevalier, en 1315,
et en 1327, il exerçait les fonctions de bailli du temporel de
l'évéché de Tournai, alors que le grand vicaire de Notre-Dame était
Willaumes dou Camboach, et que le bailli du Trésorier était Jehan
Trottemenut i.
En 1331, nous rencontrons mention de Nicholes Bourlivès et de
Colars, son fils, au folio C (100) du tome I du Gartulaire de Saint-
- Amand 8 , et c'est sous le nom de Colars Bourlivès li ainsnés qu'il
comparait dans un acte passé à Tournai en 1332, où son fils figure
comme étant Colars Bourlivès li Josnes 3,
Sa maison, sise à Tournai, en la rue de la Lormerie (rue de3
Chapeliers actuelle), était contigue" à la demeure de l'un des nom-
breux Emois li Muisis de la première moitié du XIV e siècle 4.
Colart I mourut avant 1342, car, en ladite année, sa veuve
Mengne (Marie-Magdeleine), et Colart, leur fils, acquittèrent Jehan
dou Casteler dune somme de cinq florins d'or dont il avait été
pleige (caution) pour ledit Colart envers les Échevins de Tournai 5.
Leur fils suit :
II. — Colart ou Nicolas II Bourlivbt fut reçu bourgeois de
Tournai en payant six écus, le 15 mars 1343 ou 1344 n. st. 6. ,
En Tannée 1353, il figure, dans un acte passé à Tournai, en com-
pagnie de Jehans dit Sansses de Pronville, chevalier ?. C'est sous
le nom de Colars Bourlivès, de Cappielle-en-Pèvele, qu'on le voit dans
une charte de 1355 8, et en 1357, 11 est devenu messire Nicolas
Bourlivès, chevalier 9.
C'est lui qui fut, en 1331, « li roi Loch d'Orcanie » qui figure le
dixième dans la liste du Tournoi des XXXI rois.
1. Archives de la ville de Tournai. Chirographes du greffe de la Cité.
Layettes des années 1315 et 1327.
2. Archives départementales du Nord.
3. Archives de Tournai. Greffe de la Cité t Chirographes de l'année 1332.
4. Idem. Greffe de Saint-Brice % Chirographes de l'année 1336.
5. Idem. Greffe de ta Cité, Chirographes de Tannée 1342.
6. Idem. Cinquième registre de la loi (Registre 135 de l'Inventaire manuscrit),
folio 78, verso.
7. Idem. Greffe de la Cité t Chirographes de Tannée 1353.
8. Idem, ibidem, Chirographes de Tannée 1355.
9. Idem, ibidem, Chirographes de Tannée 1357.
— 197 —
11 épousa Marie dou Casteler i, fille de Jehan dou Casteler 2.
Meesire Nicolas Bourlivet, sire dou Castiel (à BourRhelles, à Chéreng
ou a Fournes en Genech ?) mourut en octobre 1360 et fut inhumé à
Tournai, dans l'église de Saint-François du couvent des Cordeliers
(Récollets), sous une pierre tombale où furent gravées son effigie
et celle de sa femme. Au-dessus des deux époux se voyaient leurs
armoiries, ainsi que celles de leurs mères 3 , le tout accompagné de
cette inscription :
MORS Kl PAR DŒUL MAINT CUERS AFOLES
PAR TOI FU MESIRES NICHOLES
BOURLIVÈS MIS A SE FIN,
Kl TANT EUT LE CUER NOBLE ET FIN,
Kl ANTA CONTES ET PRINCIERS
TANT KïL EN FUT FAICT CHEVALIER,
ES LIEUX OU TENTOIT ADVENTURE ;
LOYAUS FU, PENSANS A DROICTURE,
PLAINS D'ONNEUR, SAIGES ET COURTOIS,
A SON TEMS FU DES XXX ROY S *,
AMES VV DES BOINS EN SE VIE.
DIEU AIT LAME EN SE COMPAIGNIE 4.
1 . Dou Casteler : d. . . . à trois tours ou châteaux d. . . . — Le 10 septembre 1352
fut fait à Tournai le testament de Jehan de Leuse, dit dou Casteler, le fils, époux
de N Prêuosle, fille de Gillon Prévost, et père de Gillette de Leuse, dite dou
Casteler. Le testateur, qui désigna pour exécuteurs testamentaires son père
Jehan dou Casteler et son beau-père, Gillion Prévost, ainsi que Rogicr de Clermès
et Colart Bourlivait, avait pour sœur Marie dou Casteler, femme dudit Col art,
et pour tante, Amelot (Amélie) dou Casteler. (Archives de Tournai, Testaments,
paquet de 1352).
2. Il faut remarquer que Jehan dou Casteler ne prit jamais dans les actes le
nom de de Leuse que porta son fils Jehan (Voyez la note précédente). Le testa-
ment de Jehan dou Casteler, père, fait à Tournai, dans la nuit de saint Laurent
(9 au 10 août) 1359, nous apprend que son fils Gontier, mort avant lui, étant
marié, laissait deux enfants, Magnon (Magdeleine) et Baudart (Bauduin), et que
sa fille, Marie dou Casteler avait épousé Colart Bourlivait. — Par acte passé à
l'échevinage de Saint-Brice, le 10 octobre 1341, Jehan dou Casteler, père, donna
à Colart Bourlivait, son gendre, une maison sise dans la rue de Marvis devant le
puch [puits] sur le loukait (coin) de le rihagne (rue Haigne), tenant d'un côté à
l'héritage de Lotarl (Gilles) de Cierve (Chièvres) et de l'autre à celui de Katherine
de Calonne (Archives de Tournai, Testaments, paquet de 1359. — Greffe de
Saint-Brice, Chirographes, layette de 1341).
3. La mère de Colart Bourlivet portait: d .. à trois croissants d..., et la
mère de Marie dou Casteler portail d .. à la bande d ... chargée de trois
coquilles d. . . et accompagnée en chef d'une aigle d. . . (F. J. Bozière, Armoriai
de Tournai, etc., planche XI).
4. Bulletins de la Société historique et littéraire de Tournai, t. VI, p. j8.
— 198 —
Colart Bourlivet, deuxième du prénom, fut père de trois enfants,
savoir :
1° Un fils, vivant en 1H52, cité avec son frère dans le testament de
leur oncle maternel, Jehan de Leuse dit dou Casteler.
2° Jehan BOURLIVET, qui suivra, III.
3° Dame Katerink Bourlivète t nonne et « pitanchière », c'est-à-dire
religieuse et pourvoyeuse en l'abbaye de Flines-lès-Orchies où se
trouvait aussi sa cousine, dame Marie dou Casteler*.
III. — Noble homme messire Jehan Bourlivet, écuyer, puis cheva-
lier, seigneur du Castiel 2 t de Bersées ? , de M migré (à Esplechin), du
Mouliniel, (à Fournes en Genech), de la Grande-Vacquerie (à Fau-
mont), de la Verderie *, d'Esteules (en Bersées), d'Esplechin en partie,
etc. Ce chevalier périt à la célèbre bataille d'Azincourt, le 25 octobre
J415 5. h avait épousé noble dame Marie de Rouveroi, dite de
Saint-Simon, fille de Mathieu II de Rouveroi, dit le Borgne, cheva-
lier, seigneur de Saint-Simon, d'Estouilîy, etc., mort à la journée
d'Azincourt, et de Jehanne de Haveskerque - Raches. Cette dame avait
pour quartiers :
Rouveroi-Saint-Simon, Bruyères-Montigni ;
Haveskerque- Raches, Wavr in- Saint- Venant.
Devenue veuve, Marie de Rouveroi-Saint-Simon convola, vers mai
U17, avec Oste de Fosseux, écuyer, qui devint chevalier et seigneur-
baron de Warcoing en Tournaisis. Elle mourut a Tournai, étant
veuve pour la seconde fois, le 30 novembre 1467, et son testament
fut approuvé dans ladite ville, le 2 décembre de la même année.
Parmi ses légataires figurent ses petites-filles, Jehanne du Chasteler
dite de Barsées , chanoinesse de Nivelles, Guertron, Clarisse,
t. Abbé Hautcœur. C ar tu taire de C abbaye de F Unes. Lille, Quatre, 1873, in-8,
t. II, pages 627 et 628.
2. Le 14 février 1410 (1411 n. st.), Hue de Liauive était le procureur de noble
homme messire Jehan Bourlivet, chevalier, seigneur dou Castiel. (Archives de
Tournai, Greffe de Saint- Brice, Chirographes, Layette de l'année 1410).
3. Archives de Tournai, Greffe de Saint-Brice^ Chirographcs, Layette de Tannée
1418. Acte du 7 septembre 1418.
4. La Vf.rdkrie, fief de 10 bonniers sis sur Mérignies, Bersées et Mons-en-
Pcvelc, avait justice vicomlicre et relevait de la principauté d'Epinoy.
5. Si Jehan Bourlivet ne fut pas tué dans le combat d'Aziiicourt, il dut y être
blessé, car sa mort arriva avant juin 1416, ce qui se prouve par un acte du
28 avril 1417 passé à l'Echevinagc de Sainl-Brice en Tournai (Archives de Tournai,
Greffe de Saint- Brice, Chirographcs, Layette de 1417).
— 199 —
Anthonnette et N... du Chasteler, sœurs, filles de monseigneur de
Moulebay et de Jehanne Bourlivet. 1
Jehan Bourlivet laissa pour fille et unique héritière,
Jehannb BOURLIVET, qui suit, IV.
IV. — Jehanne Bourlivet, dame du Chastel, de Bersée-aux-Mottes,
d'Esteules (en Bersées), du MoulinieJ, de Maugré, de la Verderie, de
la Grande- Vacquerie, d'Esplechin en partie, etc., avait pour tuteurs,
en 1416, sa mère et Jehan du Pryer ; mais lorsqu'on 1417, sa mère
fut sur le point de convoler avec Oste de Fosseux, il fallut nommer
un second tuteur la remplaçant. Alors eut lieu en Cour de Maire
(c'est-à-dire au chef-lieu des bailliages de Tournai et Tournaisis),
le 28 avril 1417, un conseil de famille que présida le bailli Monsei-
gneur Jehan, seigneur de Bains, de Houssoy et de Boulongne-la-
Grasse (en partie), chevalier, chambellan du roi de France. Là
comparurent, comme parents de la mineure, Mgr Gaucher de Rouveroi,
dit de Saint-Simon, chevalier, son oncle ; Estevenes de Baisse,
Jehan de Liaue, Olifart de Lannais ; monseigneur Pierre de Vertain 2
chevalier, et Watier d'Esplechin, et sur la requête que présentèrent
lesdits Gaucher de Rouveroi, Pierre de Vertain et Watier d'Esple-
chin, furent nommés tuteurs noble homme Grart de Mastaing, dit
Gringnart, écuy.er, parent de lignage de Jehanne Bourlivet, et
Jehan du Pryer 3.
Jehanne Bourlivet épousa, avant 1440, Jehan du Chasteler,
écuyer, seigneur de Moulbais lès-Ath (en Hainaut), de Carwn (a
EllignieB-Sainte-Anne), d'Ansermont (à Ghoy, Hainaut), etc., créé
chevalier par le comte de 8aint-Pol en 1452, mort selon Goethals
avant le 12 Juillet 1464 *, fils de Michel du Chasteler, chevalier,
1. Archives de Tournai. Testaments, Paquet de 1467. — Marie de Rouvroi,
dite de Saint-Simon, parle aussi, dans son testament, de son frère, Gilles de
Rouvroi, dit de Saint-Simon, chevalier, seigneur de Rasse [Raches, entre Orchies
et Douai). — de Rouveroy ou du Rouvroy a pour armoiries : de sable à la
croix d'argent, chargée de cinq coquilles de gueules.
2. Pierre de Vertain était de la maison de Bousies.
3. Archives de Tournai. Greffe de la Cité. Acte du bailliage rangé parmi les
chirographes dans la layette de Tannée 1417.
4. Dans son testament fait le 29 juillet 1464, Marie de Rouvroi, dite de Saint-
Simon, parle de son gendre comme s'il était encore vivant, lorsqu'elle dit qu'elle
fait tels legs - à cinq filles de Mgr de Molebay et de ma fille Jehanne. • Ceux
qui furent nommés exécuteurs de ce testament et qui en emprirent l'exécution le
2 décembre 1467, étaient : Mgr Gilles de Saint-Simon, frère de la testatrice,
Rollant de Leuze, Thomas Bertoul et Simon Loisian % receveur de Mgr de Rasse
(Gilles de Saint-Simon, nommé plus haut).
— 200 —
seigneur de Moulbais, Carnin, etc., mort à la bataille d'Azincourt
et de Ghertrude de Gavre-Hérimez .
De cette union, vinrent, au moins, sept enfants dont les prénoms
sont rapportés de manières diverses dans les généalogies imprimées
et manuscrites de la maison du Chasteler de Moulbais, mais nous
avons pu en relever six sur titres ; ce sont : Philippe, Pierre,
Jehanne, Ghertrude, Clarisse et Antoinette. ,
APPENDICE
I. — 1300. Sarre Bourlivete, veuve de Jacques du Mortier, parois-
sienne de Nomaing. (Cartulaire de Flines, t. I. p. 384.)
IL — Par acte passé à Tournai, le jour Saint-Paul, en janvier 1314
(1ÎM5 n. st.), deN* Margherite Daigremont, veuve de Jehan Bourlivé,
et fille de seigneur Engherant Pylate Daigremont, reconnaît que son
défunt mari a pour héritière sa tante, dqmisielle Anniès, demisielle
de le Motte. (Archives de Tournai, Chirographes de la Cité, Layette
de 1314.)
— 201 —
TABLE DES NOMS DE LIEUX
DE L'ARRONDISSEMENT D'ARRAS (Pas-de-Calais)
mentionnés dans l'Inventaire sommaire de la série B
des Archives départementales du Nord 1 .
Ablain, 1613 3, 4741 *, 4752, 1788, 1860; — mayeur, 1754; - prairies,
2009; — rentes, 1643*; — seigneurs, 1643*.
Ablain-Saint-Nazaire, 1740 3, 1753,1789», 1791 &.
Ablainzevelle, 4741 3, 1748, 1813 «, 193i.
Achicourt, 1739, 1750, 4791 6, 1811 *, 1814»; - seigneurs, 1621 « f
4795 n, 1836 «. 2579, 2824 *, 3588, 3589.
Achiet-le-grand, 1661 2, 1799 6, 2772.
Achiet-le-petit, 1791 8, 1807 ", 1808 6, 1813 io, 1814 «», 2691.
Acq, 1669 *, 1747, 1810 22, 1812 m, 2438.
Adinfer, 1738, 4766, 1791 6, 1799*, 1807 12; - cession, 1632 7; -
seigneurs, 1999, 2009, 2022, 2028.
Agnez, 1590, 1752, 1789 6.
Agny, 1740 3, 1757. 1814 7; — seigneurs, 2285, 2321, 2345 2.
Arlôux en Gohelle, 1764. 1800, 1811 h.
Arris, 18, 20, 23, 76-79, 94, 103, 405, 108, 110, 126, 133, 147, 155,
456, 189, 202, 259, 263, 265, 274, 274, 291, 302, 307, 309, 312, 324, ,
329, 334, 336, 339, 340, 347, 349, 357, 360, 374, 378, 384, 386, 412,
458, 485, 489, 493, 498, 499, 501, 516, 576, 761, 786, 917, 958, 973,
1039, 1044, 1077, 1100, 4128, 1134, 1142, 4448, 1151, 1183, 1187,
1190, 4205, 1206, 4214, 4216, 1227, 1238, 1250, 1268, 1277, 1282,
1296, 1298-1300, 1314, 1345, 1354, 1360. 4361, 1367, 1373, 1385, 1390,
1397, 4398, 1401, 1403, 1404, 1406, 4413, 1414, 1426, 1429, 1444-1446,
1452, 1453, 1460, 4467, 1482, 1484, 1486, 1488, 1489, 1491, 4493,
1494, 1497, 1501, 1502, 1504, 1505, 4508, 1510, 1515, 1519,4534,
1535, 4538, 1539 «, 1552, 1559, 1561 «. «, 1563 6, 1568, 1584 3, 1587,
1591, 4593 3, 4,6, 9-U f 1605 io.ii, 4607 «, 1613 «, 4619 3, 1620 n,
1. Voir les observations préliminaires placées en télé de l'arrondissement
d'Avesnes {Bulletin de la Société (T Études, août 1899, page 42.) Les chiffres
supérieurs indiquent la colonne de l'article où se trouvent les mentions : 1613 3
doit se lire : article 1613, colonne 3.
— 202 —
1626 6, 4627 3, 7, 8, 1630-1635, 1643 », 1645 *, 1646 ». «, 1647 4, 4661 2,
1666 6, 4667 2, 1675 2, 1676 2, 3, 5, 6, 1681 <\ 1692, 1698, 1708, 1732,
1734-1741, 1744, 1745, 1747-4753, 1755, 1758, 1760, 17b2, 1764-1766,
1770, 1771, 1775,1779, 1783, 1784, 1787 2,5, 1788-1794, 1796 3,
1797 7, 1800, 4801 6, 1805 2,4, 1807 *, io t 1808 *, 4810-1814, 1820 »,3i,
4825, 1827 », 6. 8, », 1829 *> *3, 1843 1846, 1848-1850. 1852-2» s, 1856,
1857, 1860, 1862, 1863, 1866-1869, 1871-1874, 1876-4878, 1884, 4888,
1889, 1891, 1894, 1897, 1904, 1906, 1919, 1945-1929, 1932, 4935, 1938,
1939, 1941 3, 1946, 4947, 1950, 1954, 4958, 1963, 1964, 1982, 4991 *-3 ,
1993, 1998, 2004, 2047, 2022, 2031, 2032, 2084, 2085, 2105 bis, 2119,
2431,2148, 2152, 2165, 2166, 2212, 23512,3, 2369, 2380 5,2389,
2392 4, 2398 5, 2405, 2430 3, 2433, 2442 3, 2463, 2489, 2492, 2499,
2504 2, 2510 K 2528 2, 2558, 2562. 2668, 2740 % *, 2746 3, 2754, 2759,
2764, 2767, 2788 2, 2821, 2824 ■, 2902, 2914, 2928, 2970, 3011, 3029,
3038, 3044, 3055, 3061, 3063, 3071, 3113, 3117, 3123 », 3129 i, 3158 <,
3167, 3174 7, 3176, 3186, 3211, b228 i, 3238-3241, 3260 *, 3263, 3265 *,
3268 », 3270 i, 3280 «. 3, 3328-3332, 3335 *> », 3347 5, 3351 », 3362 8 f
3364 2,3, 3365, 3367, 3369, 3390-3392, 3394, 3397, 3398, 3400-3403,
3409, 3413, 3415, 3417-3419, 3428 *, 3457, 3479, 3483, 3487, 3497 2,
3505 6, 3508 2, 4, 3516 8, 10, 3518 i, 3. 4, 3519 », 3520, 3522 3, 3527 4. 5,
3529, 3547 2. 6. 7, 3573, 3577, 3578, 3582-3586, 3589, 3i>94, 3618 3,
3632-3639, 3641-3643, 3645-3648, 3651 2-6, 3665;-abbaye Saint-Vaabt,
6, 17, 53, 54, 57, 116,574, 1223, 1251, 1360, 1593 4.5, 1594, 160610,
1616 3, 6, 1617 », 1618 «, 1620 9 1632 «, 1634 9, 1641 3, 1650 6, 1663,
1740 i, 1741 », 1749, 1754, 1789 i, 1806 1, 1848 i. 23, 1836 22, 1968,
2046, 2149, 2!56, 2353, 2399, 2444, 2555, 2597, 2639, 2744, 2795,
357S; — accises, 1217, 1268, 1493, 1611 7, 1861; — aides, 1495,
2076, 2340, 2444, 2467, 2473, 2479, 2564, 2570; — arbalétriers,
1650 2, 1658; — archers, 1630 2, 1633 2, 1639 2, 1643 3, 1653 2,
1655 2, 1661 4, 1941», 2374, 2889, 2927; - archidiacres, 1606",
1632 io, 1676 4, 2345 a 2367, 2379, 2415, 2854; - argentiers, 16<3 7,
1676 3, 2*44 ; - avouerie, 562; - avoués, 8, 9, 12-22, 24-30, 32-35,
43, 46-48, 50, 54, 55, 57-60, 62, 63, 65, 66, 425, 1563 L 2, 1681 « ; —
bailliage, 4382, 1386, 1474, 1505, 1512, 1516. 1861, 1874, 1879, 4881,
1882, 1884, 1888, 1907, 1909, 1915, 4917, 4922, 1941 i. 3, 1955,
1962, 1970, 2150, 2152, 2160, 3616, 3651 3; - baillis, 332, 727,
733, 735, 737, 1117, 1128, 1129, 1134, 4136, 1U2, 1154, 1155,
1163, 1164, 1211, 1230, 1263, 1269, 1278, 1280, 4296, 1338,
1355, 1365, 1594, 1596**, 1842-1844, 1846, 1849-1851, 4853, 4858-
1862, 1866, 1868. 1871, 1875, 4905, 4944; - bannis, 1567», 1625 6;
— bataille, 1711; - bourreaux, 1196, 1219, 1363, 4512, 1515, 1853,
1876, 1879, 1905, 1962; — Brigittines, 1643 7; — canonniers,
— 203 —
1647 2, 1650 2, 1657 2, 1658; — capitaine, 2651 ; - Carmes, 1961,
2170, 2616; - cathédrale, 1613 3, 1682, 1684 3, 1833; - chanoines,
399, 698, 700, 717, 787, 1156, 1221, 1567 u, 1583 e, 1606 i*, 1607 i«,
1608 7, 1609 6, 16*3 3, 1630 9, 1850, 1853, 1968, 2036, 2163, 2445,
2629; — chapelains, 1283, 1306, 1398, 1832 2.*, 1853, 1863, 1876,
1889,2103; -chapelles, 1605 8. J 683, 2474; — chapitre. 16,60,
551, 1078, 1368, 1399, 1440, 1499, 1561 «*, 1567 22, 1594, 1601*,
1603 10, 4604 7, 1605 7, 1607 H, il, 1609 7, 1657 *, 1684 3, 1735, 1779,
1825,1827 6,20, 18-J8 *>, 1832 », 1885, 1889, 1952, 1956, 2101, 2145,
2154, 2176, 2179, 2184, 2246, 2274, 2501, 2578, 2721, 2787, 2793,
2799, 2805, 2912, 2978, 3025 ; - charité de Notre-Dame des Ardents,
1362, 1396, 1431, 1842, 1876, 1889, 1941 *, 1968, 1971; - charité de
Saint-Nicolas, 1968; — chartes, 1674; — château, 1295, 1353, 1369,
1463, 1479, 1649, 1677 io, 1833, 1842, 1869, 1874, 1915, 1939,
3665; — châtelains, 1117, 1440, 1593*. 9, 1677*, 1861, 2324; —
châtellenie, 1447, 1594, 1918; —Cité (la), 1425, 1611 ?; — collège
des Bénédictins, 1829 2i ; — condamné à mort, 1517 ; — confisca-
tions, 2396, 2611, 2623; - confrérie de Notre-Dame des Ardents,
2196; — confrérie de Saint-André, 1653 3, 4661 *; — confrérie de
Saint-Sébastien, 1647 i,J*352, 2723, 2763, 2781, 2817; —conseiller,
1974;- Cordeliers, 1961;- Cour-le comte, 1261, 1520, 1600 4,
1619 10, 1654 6, 1787 3, 1807*, 1859, 1861, 1866, «877, 1880, 1965,
2636; - cour spirituelle, 1517, 1750, 1853, 1907, 1968, 2053, 2081,
2147; .— couvent de Loué-Dieu, 1609 5 , 1688; — couvent de Sainte-
Brigitte, 1829 21;— couvent de la Trinité, 1368;— curés de
Saint-Jean-Ronville, 2088, 2193; — curés de Saint-Nicolas, 1154,
1842, 1850, 1944;- diocèse, 400, 1011, 2559,3143;- domaine,
2593,2761 ;- doyen, 1398; - échevins, 112, 1121, 1133, 1170, 1217,
1360,1367, 1387, 1492, 1517, 1522, 1594, 1606 », 1612 2, 1616 3, 1619 *,
1621 7, 1676 % 4.5, 1827 «. 15, 17-19, 1851, 1854, 1884, 1906, 1947, 1967,
1976, 2110, 2399, 2576, 2588, 2803, 2881, 2898; - église Notre-Dame,
8, 1230, 1338, 1606 «, 1717, 1868, 1871, 1933, 1958, 2363, 2723; —
église Saint- Albin, 1650 «; — église Sainte-Croix, 1606 «*; — église
Sa,int-Géry, 1689, 1736, 1858, 1886; — église Saint- Jean-en-Ronville,
1949, 2912; - église Saint-Maurice, 1605 »; - église Saint-Nicolas,
1607 12; _ église Saint-Vaast, 10, 112, 220, 376, 397, 1157, 1228,
1312, 1346, 1350, 1360, 1366, 1396, 1398, 1443, 1463, 1478, 1489,
1560, 1593X7,10,12, 1602 6, 1604 3, 1605 8, 1617 4, 1636», 1642 7,
1765, 1788, 1850, 1853, 1858, 1871, 1873, 1876, 1915, 1925, 1943,
1944, 1971, 1980, 2022, 2032, 2088, 2196. 2200, 2363, 3331 », 3390;
- emprunt, 2760; - épidémie, 1901 ; - évôqueB, 4, 58, 205, 253,
399, 488, 543, 757, 1074, 1194, 1211, 1246, 1288, 1300, 1327, 1367,
4422, 1470, 4506, 4567 *«, 1593 3.5, 1598», 1602 3, 1603 *, 1606 w,
1613 3, 1633 5, 1661 *, 1684 3, 4737, 1825, 1828 42, 1852 3, 1858, 1859,
1868, 1870, 1885, 1903 5, 1941 *, 2043, 2045, 2147. 2166, 2167, 2177,
2183, 2188, 2194, 2200, 2399, 2476, 2*82 8, 2483, 2504 6, 2510 4,
2516 2.5, 2520, 2528 6, 2539*. 6, 2541, 2668, 2693, 3266 bis i*.
3272 3, 3273 6, 3329 7, 3331 8, 3101 ; - exemptions, 1601 t, 1602 3,
2037;- foire, 1708;- fortifications, 2346, 2361, 2696, 3163; —
Franciscains, 1616 6, 7, 1736; — Frères et sœurs de Saint- Jean de
l'Estrée, 1223;- Frères mineurs, 1601 8 ; — Frères prêcheurs,
1940, 1961, 2088; — garnison, 3579 ; - gavène, 1593 3, 1876; -gouver-
nance, 1619 9. <o, 1640 6, 1641*, 1645 4, 1646 *, 1828*6, 1829 »,
2496, 2508, 2823, 2852, 2912,2918, 3162 ; — gouverneurs, 1363,
1380, 1395, 1418. 1421, 1470, 1482, 1488, 1495, 1503, 1507, 1522,
1600 6, 1601^, 1602 7, 16141, 1619*, 16217, 1632 7, 1651, 1653 3,
1661 *, 1676 *, 1783, 1826 8, 1876, 1890, 1896, 1902, 1903 *, 1936,
1940, 1941 2, 1944, 1950, 1952, 1953, 1956, 1958, 1964, 1965, 1967,
1968, 1973, 1974, 1977, 2009, 2013, 2060, 2066, 2147, 2187, 2200, 2205,
2305, 2314, 2414, 2583, 2691, 2760, 2766, 3209 *, 3374, 3621 3; _
greffiers, 1827 iO, 2762; - guet, 1601 *; - hôpitaux, 6, 1151, 1302,
1361, 1366, 1567 18, 1593 9. u f 1594, 1681 8, 1829 «, 1842, 1850, 1853,
1865, 1868, 1876, 1884, 1944, 1961, 2088, 2196, 2200, 2745, 2770 6,
2775, 2817 ; - hôtels, 1119, 1143, 1148, 1150, 1151, 1155, 1212, 1,273,
1276, 1285,' 1295, 1361, 1394, 1495, 1516, 1519, 1526, 1783, 1850,
1852*, 1853, 1861, 1863, 1876. 1877, 1887, 1890,1943,1950, 1965,
1967, 1968, 1971, 1974, 2593, 3366, 3367, 3369, 3370 ; — hucherie,
1788 ;- huissiers, 1644 *, 1652 3 ; - impôts, 1627 6, 2593, 2647, 2653,
2671, 2679 ; - Jésuites, 1639 «, 1673 * ; - jeux, 1518, 1519, 1600 7,
1967; - laines, 2909; — lieutenants, 1114, 1119-1121, 1126, 1141,
1143, 1157, 1203, 1214, 1363, 1496, 1629 7, 1844, 1850,1853, 1860,
1863, 1865, 1879, 1892, 1943, 1949, i960, 1968, 2025, 2027, 2080,
2085, 2145, 2193, 2204, 2211, 2220; - lombards, 1536; - loterie,
1635 1;- maires, 1612 2, 1628 1, 1676 3,*, 1827 \ 1829 *, 1851,
2148, 2166, 2276, 2319, 2576, 2629, 2802; - maladrerie de Méaulens,
1160, 1601 6, 1792 s, 1850; - maletôte, 2479; - marchands, 1564 5;
— marché, 1619»;— marguilliers, 1496, 2082; ministre de la
Trinité, 1965;— monnaie, 1593 n, 1603», 16217, 1630 *, 16316,
2691, 2730, 2962 ; — moulins, 1618 *, 1619 3, 4, 1620*8, 1630 7, 1968; —
notaires, 1645 *, 1646 *, 1647 5, 1648, 1649, 1652 3, 1905; - octrois.
1567 3, 1596 M, 1620 *, 1624 *, 1628 *, 1630 *-6, 1631 *, 1632 *, 1633 3,
1634 3, 1635*, 1636 6, 1637*, 1639 5, 1640 3, 1641 *, 1643 3, 1646 3,
1647 3, 1648, 1651, 16813, 2754;— officiaux, ^ 74, 955, 1184.
1795 10 j — paix, 1544;—. péage, 2933-,— porte Saint-Michel,
- 205 -
1516 ; - prévôts, 2150, 2717, 3334 » ; - prévôts de la Cité, 2166 ;
— prévôts de Notre-Dame, 2168: — prévôts de Saint-Michel, 1144,
1221, 1850» 1853, 1861 ; — prévôts de Saint- Vast, 1937; - prisons,
1387, 1602 2, 2412; -privilèges, 1594, 1727; - procureurs, 1401.
1827 27, 2559, 2727 ; - recette, 1102, 1104, 1152, 1361, 1596 «, 1601 7,
1604 6, 2881, 2948; - receveurs, 1108, 1113. 1119-1121, 1128, 1134,
1135, 1137,1141, 1143, 1144. 1147, 1150, 1155-1162, 1164, 1170-1172,
1176, 1180, 1238, 1267, 1277, 1366, 1376, 1387, 1389, 1395, 1400, 1434,
1567 3.il, 1613 8, 1629 7, 16316, 1647 *, 1648, 1825, 1842, 1846,
1819, 1851, 1856, 1858, 1860-1862, 1867, 1869, 1874, 1879, 1884, 1887,
1891, 19*0, 1941 3, 1950. 1953, 1968, 1975, 1990, 2077, 2110, 2208,
2399, 2542, 2659, 2682, 2688 3, 2723, 2776 5, 2831, 2857, 2864, 2867,
2869, 2875. 2879, 2893, 2906, 2912, 2971, 3013, 3017 ; — religieuses
de la paix de Jésus, 1646 7 ; — religieux de Notre-Dame du Carme,
16118;— remise, 1867; - rentes, 16215, 1627 5. 1828 «, 2544,
2566, 2572. 2578, 2603, 2607, 2655, 2879, 2906, 2936, 2973, 3005,
3185; - Salle le Comte, 1148; — sergents, 1060, 1128, 1152, 1156,
1486, 1498, 1522, 1644*, 1851, 1952, 1953, 1955, 1968, 2044, 2734 ; —
service pour Jean-sans-peur, 1602*;— sièges, 1423, 1441, 1471,
1475, 1611 7. 8, 1639 9, 1663, 1665 3, 1676 •*, 1903 *, 1932, 1939, 2145,
2147, 3026, 3034 6, 3057, 3078, 3123 3, 3127, 3171, 3176 ; - tanneurs,
1641 8; tonlieux, 53, 1160, 1560, 1593 *, 1603 6, 2354; - traité, 1423,
1-124, 1505, 1506, 1521, 1554, 1839, 1841 ; - Trinitaires, 1605 9,
1941 4, 4961; - Trinité (la), 1879, 1968, 2082, 2200;— troubles,
1638 7 ; — usuriers, 979. — Voir : Thieuloye-lez-Arras {la).
Arrouaise, abbaye, 495, 1146, 1230, 1239, 1293, 1310, 1314, 1439, 1456,
1616 3, 1628 8, 1636 3, 1788, 1850, 1853, 1S55, 1*61, 1865, 1868, 1871,
1912, 1924, 2046, 2088, 2400, 2403, 2598, 2618, 2623, 2754, 2877.
Artois, 318, 380, 474, 923, 1011. 1047, 1253, 1259, 1272, 1285, 1295, 1303,
1311, 1319, 1321, 1349, 1358, 1363, 1366, 1368, 1372, 1395, 1405, 1406,
1411, 1131, 1434, 1438, 1442, 1447, 1457, 1462, 1478, 1483, 1486, 1489,
1493, 1501-1503, 1510, 1512-1514, 1518, 1521, 1527, 1535 1537, 1546,
155i ; 1561 **, 1562 i, 1565*9, 1590, 1596 8, «, 1599 3, 1600 «. 6, 1606 6,
1607 2, 1613 8, 1617 6, 1622 3, 1627 8, 16-29 5, 1630 L *, 1631 8, 4632 7,
1633 «, 1635 K 1638 3, 1640-1644, 1646-1648, 1653 6, 1654 2, 6, 1657 4,
1664 *, 1675 *, 1677 1-3, 1681 *. 7. 8, 1693, 1723, 1755, 1761, 1767 1. 1771,
1786 3, 5, 1787 *. 5, 1789 7, 1790, 1792 5, il, 12, 1793 9. «\ 1795 », 1796 «,
1797H, 1806 », 1807 *, 1810 «, 1812 19, 1813 9, 1814 6, 1817 *, 182017,
1821, 1823^, 1828*6, 1833. 1835 7.10, 1841. 1843, 1844, 1848, 1858,
1878, 1888-1890, 1896, 1897, 1901. 1902, 1913, 1923, 1930, 1943, 1961,
1966, 1971-1973, 1979, 1980, 1984, 2039, 2044, 2046, 2048. 2049, 2052,
2053, 2056, 2059. 2062, 2065, 2069, 2071, 2077, 2080, 2083-2085, 2091,
- 206 -
2095, 2097, 2098, 2105 bis, 2117, 2124, 2131, 2152, 2153, 2156, 2163,
2166, 2174, 2176, 2182, 2183, 2193, 2262, 2311, 2332, 2351 2, 3, 2389,
2400, 2401, 2408, 2437, 2444, 2467, 2476, 2478, 2482», 2493 5, 2498,
2504 2, 2518, 2539 «, 2540, 2593, 2598, 2613, 2649, 2655, 2669, 2688 ?,
2766, 2767, 2776 », 2779, 2782 8, 2788 2. **, 2842, 2873, 2892, 2904,
2933, 2943, 2993, 2994, 3020, 3045. 3050, 3071, 3081, 3100, 3117, 3123 2,
3131 i, 3136, 3164, '3176, 3182, 3210, 3211, 32281, 3239 *, 3240 5,7,
3266 bis u, 3323, 3328 *, 3329 i. 3, 7, 3331 i, 2, 10-15, 3335 2, 3341, 3366,
3371 8, 3394, 3397, 3398, 3497 *, 3498 15, 3510, 3512, 3516 *, 3521 «,
3542, 3543, 3546 3548, 3591, 3594, 3615, 3616, 3618-3620, 3622, 3626-
3631, 3635-3642, 3644, 3645, 3647 *, 3651 *, 3652, 3659 «,3661 20, 3665;
— aides, 1201, 1234, 1350, 1353, 1354, 1357, 1369, 1414, 1422, 1423,
1425, 1429, 1472-1474, 14781480, 1486, 1491, 1495, 1505, 1507, 1508,
1513, 1518-1520, 1530, 1531, 1544-1546, 1548, 1567", 1596 13, 15, 1600 *,
1608 1. 2, 1609 4, 1613 9, 1620 **, 1622 «, 1623 7, 1624 7, 1631 *. 6, 1677 *,
1829 i, 1875, 1894, 1906, 1917, 1920, 1922, 1932, 1934, 1936, 1946, 1950,
1953, 1964, 1965, 1967, 1970, 1972. 1974-1977, 1981, 1988, 1989, 1992,
1993, 1995, 1999, 2003, 2009, 2011, 2025, 2042, 2044, 2051, 2066, 2071,
2096, 2105 bis, 2110, 2134, 2136, 2305, 2334, 2395, 2399, 2407, 2521,
2531, 2615, 2623, 2635, 2668, 2778, 2786, 2814, 2837, 2855, 2901 «, 2909,
2955, 3005, 3023, 3044, 3113, 3183, 3200, 3204, 3559; - archives,
1600*, 1910, 2453; - armes, 1444, 3503 3, 3509 3; - baillis, 335,
398. 448, 457, 467 ; — bannis, 1567 6; — bénéfices ecclésiastiques,
1670; - capitaines, 1427, 1912. 2672; — cartes, 2499, 2504 3, 2510 3;
— cartulaires, 1593, 1594, 2893; — clergé, 1498; - comptes, 1600 5 ;
— comté, 777, 821, 1128, 1341, 1393, 1408, 1429, 1432, 1443, 1476,
1486, 1517, 1519, 1540 \ 1549, 1552, 1560, 1567 n. 12, ", 1593 2, s,
1597 1. *, 1602 *, 6, 8, 1604 2, 3, 6, 1605 3, 8, 1606 2, 1612 2, 1617 5, 1659,
1772, 1793 *, 1810*6, 1825. 1837 «, 1850, 1851, 1871, 1877, 1879, 1884,
1887, 1888, 1892, 1894, 1906, 1911, 1920, 1935, 1936, 1941 2. 1956, 2088,
2149. 2163, 2174, 2180, 2191, 2212, 2400, 2444, 2507, 2520, 2530, 2592,
2760, 2766, 2779, 3167, 3191, 3521 2, 3574. 3616; - comtes, 51, 53,
60, 66, 114, 116, 117, 122. 130, 158, 306, 315,320, 333, 340, 360, 374, 376,
4Ï1, 463, 494, 500 502, 509. 510, 527, 553, 554, 565. 569, 572-574, 579,
586, 589. 593, 596, 617, 622, 640, 644, 647, 649, 650, 652, 658, 665,
672, 681, 685, 689, 690, 697, 698, 700, 705, 711, 717, 719, 724, 726, 732,
733, 735-738, 741, 742, 746, 747, 750, 751, 762, 768-770, 789, 791, 871,
902, 905, 906, 923. 9*0, 963, 965, 966. 973, 979, 1119, 1144, 1146, 1150,
1159, 1160, 1172, 1176, 1191, 1193, 1195, 1196, 1198, 1199, 1239, 1241,
1299, 1306, 1356, 1385, 1404, 1413, 1469, 1471-1473, 1477, 1532,
1561 20, 1565 29, 1567 ?» 16, 1584 \ 1590, 1593 M2, 1594, 1596 •. 22,
1599 t, 1604 «, 1605 *, 1606 *, 1613 2, 1650 *, 1666 2, 1674, 1681 3, 1825,
- 207 —
1849, 1850, 1852 2, 6, 1867, 1875, 1887, 1904, 4914, 1929, 1942, 1948,
1954, 1963, 1966, 1969, 1972, 1975, 1978, 1982, 1988, 1991 i, 2129,
2178, 2457, 2475, 2481, 2877, 2883, 2900, 3-239 «, 3240 3, 3268 ». 9,
3270 18, 3274 *>, 3533, 3568, 3651 2, 3652, 3663 ; - confiscations,
1605^, 2594, 2611 ; — conseil, 1372, 1620 «, 1623 à. H, 1629 7,
1634 6, 1635 2, io, 1636 «, 1637 *. 1639 h 8, 1640 *, 1643 \ 1646 4, 6,
1647*, 1649, 1670, 1676 2,4-6, 1677 2, 1772, 1803», 1826 15,
1827 5-7, 10, U; 17, 19, *), 22, |828 46, 1837 13, «2358, 2361, 2369, 2400,
2405, 2408, 2412, 2424 2, 2427, 2429, 2436 3, 2442 4, 2452, 2508,
2530, 2543, 2556, 2588, 2606, 2682, 2687, 2690, 2691, 2703, 2704,
2711, 2712, 2716, 2717, 2721, 2727, 2728, 2734, 2737-2739, 2745, 2749,
2750. 2763, 2769, 2775, 2780-2782, 2786-2788, 2794, 2799, 2805,
2810, 2811, 2816, 2822, 2845-2847, 2858, 2864, 2869, 2870, 2876, 2881,
2882, 2884 2, 2888, 2889, 2892, 2894, 2899, 2905, 2906, 2912, 2917,
2918, 2923, 2924, 2926, 2929, 2934, 2944, 2949, 2955, 2957, 2972,
2973, 2977, 2983, 2986, 2989, 2995, 3005. 3006, 3012, 3018, 8019,
3021. 3024, 3029, 3030, 3036, 3048, 3049, 3053, 3054, 3065, 3076,
3079, 3086, 3091, 3097, 3103, 3104, 3109, 3115, 3116, 3118, 3121,
3127, 3133, 3136, 3145, 3151, 3156, 3165, 3t67, 3471, 3174*, 3178,
3182, 3183, 3188, 3198, 3199, 3202, 3203, 3207, 3629 ; — conseillers,
1926 ; — contribution, 3114; — don, 1612 l; — églises, 2395 ; —
élection, 2024 ; — élus, 1632 », 2003, 2005, 2009, 2010, 2014, 2343;
- engagères, 1838 5 ; — états, 1423, 1457, 1488, 1491, 1492, 1494,
1511,1520,1525,1614 4,1625 2, 1627 4, 1630*7, 16312, 1632 5,
4634 6, 1635 2,4,5, 1636", 1638 4, L639 4, 1645 *>, 1667 4, 17913,
1825, 1970, 2407, 2477, 2713, 2759, 3145, 3175, 3207, 3558 ; — forêts,
1603 3, 1656, 1673 7, 1838 5, 2326, 2999; - forteresses, «489 ; — gar-
nisons, 2938, '2951 ; - gouverneurs, 1392, 1462, 1596 io, 1601 »,
1602 6, 1615 3, 4620 \ 1621 «>, 1629 3, 1652 3, 1658, 1661 3, 1767 2,
1783, 1898, 1899, 1907, 1909, 1926, 1930, 1932, 1934, 2334, 2343,
2345L4, 23514, 2358, 2404 5, 2448 5, 2462, 2512, 2626 2, 2632,
2651, 2653, 2676, 2691, 2693, 2748, 2810, 3209 2, 3538, 3546,
3576, 3621 3, 3623 ; - greffier, 1638 * ; — guerres, 1903 4 - —
intendant, 1673 7 ; — lieutenant, 2433 ; — limites, 122, 320 ; —
maître des comptes, 1206; — maître des œuvres, 2217;— marchands,
2575; — maréchaux, 1596 12, 1624 5, 1902, 2392 6, 7 f 2491 ; — mon-
naie, 1605 6, 1884, 4903 6, 1920 ; — notaires, 1644 5, 2948 ; — nou-
veaux acquêts, 1504, 1603 *, 1607 % *2, 1609 7, 2683, 2701, 2855,
2946 ; — péage, 2933; — présidents, 2442 4, 2448 4, 2564, 2584,
2736, 2740 *, 2758 5, 3618 3 ; - procureurs, 1152, 1227, 1262. 1276,
1280, 1290, 1397, 1493, 1523, 1567 « 1607 3, 1854, 4861, 1863, 1864,
1879. 1881, 4882, 1884, 1890, 1892, 1896, 1898, 1949, 2055, 2075,
— 208 —
2123, 2171, 2220, 2793, 3052, 3648 8, 3651 * ; - recette, 1104, 1226,
1245, 1460, 1606 3, 1917. 2315 *, 2368 ; — receveurs, 452, 1039,
1065, 1071, 1094, 1110, 1140, 1159. 1214, 1238, 1241, 1252, 1263, 1264,
1266, 1277, 1290, 1296, 1298, 1299, 1304, 1343, 1354, 1376, 1382,
1384, 1412, 1417, 1419, 1431, 1435, 1448, 1455, 1472, 1476, 1478,
1486, 1488, 1490-1492, 1495, 1498, 1502, 1548, 1552, 1559, 1593»,
1597 7, 1599-1602, 1605-1608, 1675 i, 1676 i-4, 1846, 1848, 1849,
1853, 1857, 1860, 1867, 1872-1875, 1881, 1897, 1899-1905, 1909,
1911, 1916, 1919, 1921, 1924, 1931, 1934, 1936, 1937, 1939-1941, 1943-
1947, 1949, 1950, 1952. 1953, 1955-1957, 1962, 1975, 1993, 1997, 1999,
2001, 2003, 2005, 2272, 2498, 2500, 2641, 2688 4, 2745, 3576, 3650; —
rentes, 1623 2, 1827*, 1828 ^ 1829 *<\ 2511, 2533, 2566, 2574.
2625, 2651 ; — rois d'armes, 1606 «, 1655 ', 1982 ; - scel. 2804 ; —
seigneurs, 669, 1329, 1470, 1584 &, 3238 ; - sergents, 1567 «o ; —
veneurs, 1199, 1203, 1359, 1403, 1405, 4543, 4893, 1896, 1899, 1932,
1960, 1990, 3209 «.
Athies, 52, 1120, 1593 % 1741»; - traité, 465. 469, 474, 480, 490,
491, 512, 518, 525.
Avesnes, 1219, 1299, 1395, 1516, 1519, 1613 5, 1631 », 1633 7, 1664 6,
1877, 2145, 2608 *, 3017, 3528, 3630-3640, 3643.
Avesnes-lez-Bapaume, abbaye, 1163, 1226, 1239, 1244, 1296, 1311,
1440, 4499, 1562 1, 1563 2, 4627 8, 1641 6, 4661 *, 1850, 4853, 1855,
1857, 1867, 1868, 1915, 1947, 1950, 1953, 1961, 2082, 2088, 2299,
2429, 2883, 3043.
Avion, 4738, 1741 4, 1747, 4792 5, 1801 *, 1805 «, 1807 « ; - ûefs,
1616 6; - justice, 1495 ;- seigneur, 882 ; - union à Biache, 1735.
Ayette, seigneur, 1767 *.
Bailleul, 444, 1485, 1602 7, 1619», 1644», 1749, 1751, 3444, 3659»,
3661 * ; - aides, 2413 ; — alleux, 217 ; - bailli, 3209 8 ; - baron,
2383 ; — châtelain, 365 ; — comte, 1783 ; — cour féodale, 3009 ;
— curé, 1609 4 ; — receveur, 1970 ; — seigneurie, 1459 ; — sei-
gneurs, 19, 39, 218, 340, 356, 365, 1566 4, 1618 \ 1635 w, 1828™,
2110, 2226, 2235, 2562 ; - vente, 244.
BaiUeul-sire-Beptoult, 1741 4, 1761, 1783, 1793 5,8, 1805 3, 1814 14,
1826 « ; - seigneur, 4649.
Bailleulmont, 1786 *, 1805 * ; - seigneurs, 1934, 1944, 2071.
Bailleulval, 1620 8, 1807 3, 1813 w, 1814 «>.
Bancourt, 4788, 1800.
Bapaume, 717, 795, 1273, 1284, 1Ï93, 1295, 13t5, 1340. 4341, 1390,
1394, 1395, 1398, 4412. 1445, 1467, 1482, 1486, 1504, 1511, 1516,
4517, 1519, 1538, 1565 m, 1566 «>, 1567 16, 1596 », 1617 7, 1619 4,
1620 7, 1623 8, 1627 8, 1628 «, 1632 », 4634 19, 4636 3,7, 1637 3^
— 209 —
1641 7 , 1642 5, 4656, 1658, 1659, 1681 «, 4695, 1738, 1750, 1762,
1765-1767, 1773 5, 4783, 1786 *> &, 1787 », 1788, 1791 6, 8, 1792 il. i«,
1793 », 4795 5, 1796 &, «, 4797 1*, i&, 1799 2, 1803 *, 1806 *. 5. 9,
1807 16, 1811 *, 1812 5, 9. u, 1813 **, 1814 *. «. 7. 9. ", 1815 3, 7, 1854,
4862, 1864, 1894, 1920, 19412, 2392 *, 7, 2419, 2433, 2490, 2492,
2552, 2555, 2587, 2653, 2668, 2691, 2754, 2772, 2778, 2788 2, 2791,
2863, 2887, 3017, 3026, 3038, 3044, 3117, 3123 «, 3129 1, 3158 *, 3167,
3181 *, 321 1, 3228 1, 3239 *, 3276 2, 3392, 3403, 3527 *, 3546, 3547 2, 5,
3574, 3576-3587, 3589, 3593, 3594, 3632-3639, 3641-3643, 3648 8 ; -
accises, 1114, 1164^ 1173, 1286, 1298, 1313, 1396, 1398, 1496. 1849,
1851, 1852 6, 1870, 2405, 2703 ; — aides, 1495, 2051, 2076, 2444,
2445, 2451, 2479, 2575, 2685 ; — arbalétriers, 1641 *, 1916, 2802 ;
— arch.rs, 1631 i, 1635 1, 1636 2, 1644 «, 1657 2, 1661 * ; —
bailliage, 1173, 1382, 1399, 1451, 1474, 1500, 1501, 1505, 4565 26,
4640 *, 1643 5, 1646 *, 1798, 1825, 4872, 1884, 1888, 1915-1947, 1922,
1941 1, 1955, 2080, 2150, 2152, 2160, 2608*, 2613, 2651, 2691, 2785,
2851, 2892,2917, 3616; - baillis, 839, 1117, 4128, 1136, 1155, 1211,
1239, 1249, 1263, 1339, 4845, 1849, 1850, 1858-1862, 4864, 1868, 1871,
2407 ; « bannis, 4565 9 ; — bois, 2904 ; — bourgeois, 4641 * ; —
capitaines, 4239, 1619 3, 1734, 3542, 3574 ; — cens, 1438, 1649,
2685; — château, 1211, 4243, 1247, 1272, 4295, 1343, 1448, 1456,
1498, 4500, 4529, 1567 1», 159612, 1606 n, 4616 5, 16213 1630 7,
1844, 1857, 1866, 1872, 4918, 1952, 4953, 1956, 1981, 2088, 2221,
2334, 2343, 2429, 2477, 2501, 2654, 2803, 2898, 3497 2, 3533, 3570 ;
- châtelains, 12, 81, 95, 431, 366,-839, 1409, 4444, 1174, 1234, 1242,
1340, 1400, 1563 V 1567 18, 4593 24 1594,1849, 1850, 1852 3, 1853,
1856, 1857, 1861, 1871, 1890, 4950, 1977 ; — châtellenie, 646, 810,
1340, 1432, 1445, 1593 10, H, 1952 ; — chemins, 1638 8 ; - confis-
cations, 2396 ; — curé de Saint-Nicolas, 2088 ; — domaine, 2665,
2679 ; — doyen, 2889 ; — échevinage, 1593 1 ; — échevins, 4242,
1856, 1857, 1867, 1889, 1916, 4950, 1952, 1953; 2659 ; - église Notre-
Dame, 1740 5,2889 ; - église Saint-Nicolas, 2591, 2593, 2608 * ; —
exemption, 2037 ; — fermes, 2674 ; — fiefs, 1308 ; foire, 1605 6;
- fortifications, 1630 7, 2354, 2899, 3023 ; - garnison, 3527 3 ; —
gouverneurs, 1615 *, 1628 *, 1629 6, 1632 8, 1647 5, 1676 5, 1783,
4814 7, 1896, 4936, 4950, 4952, 1953, 1956, 4973, 1977, 2187, 2668,
2676, 2691, 3549, 3587 ; - greffiers, 2983, 300.0 ; — guet, 1601 * ;
— hommes de fief, 1562 7; — hôpital, 1310, 4499, 4868, 1950,
2880; — hôtel-de-ville, 1633 5; - huissiers, 1614*, 1646*; —
impôts, 2653, 2767; — jésuites, 4673*;— jurés, 1857; — lieu-
tenants, 1123, U52, 1286, 1496, 1517, 1842, 1844, 1856, 1858, 4861,
1863, 4865, 1868, 1870, 4871, 1892, 1912, 4922, 4949, 1950, 2041, 2074,
Bulletiu, février 1901. 14.
— 210 —
2080, 2193, 2204, 2241, 2803; — maires, 1242, 1850; - moulins,
1617 6, 1619 3, 1630 v, 1632 9 ; — notaires, 1643 «, 1646 *, 1647 5,
4651, 1652 *, 1653 * ; — octrois, 1567 3, 1630 *. 6, 1631 s, 1634 a. 5,
1636 *, 1638 5, 1639 6, 1640 3, 1641 3, *, 1644 3, 1646 3, 1647 3, 1650 *.
1653*, 1655 3, 1657 3, 1658, 1661 6, 1662 3, 2964; — pauvres, 1268;
— péage, «58, 315, 550, 687, 720, 737, 762, 780, 910, 1434, 1163,
1234, 1259, 4285, 1340, 1400, 1547, 1551, 1565 3, 1593 «, 12, 1597 6,
1598 3» 6, 1603 i, 1614 3, 1615 3, 1621 î, 1850, 1859, 1863, 1877, 2489,
2496, 2541,2587,2684, 2893, 2914, 2933, 2938, 2939, 2976, 3144 ; —
prévôté, 1313, 1396; — prévôts, 1642 7, 2792; — priserie, 1221,
4298, 1888 ; — priserie des grains, 1235, 2629, 2715, 2721, 2773 ;
— prison, 2605 ; - recette, 1102, 1463, 1605 H, 1613 3, 2542, 2582,
2663, 2755, 2889 ; - receveurs, 1108, 1123, 1434, 1135, 1137, 1143,
1148, 1455-1458, 1160, 1170, 1171, 1180, 1238, 1290, 4308, 1309, 1343,
1376, 1394, 1397, 1398, 1418, 1431, 1438, 1447, 4453, 1604 6, 1849-
1851, 1864, 1865, 1868-1870, 1882, 1886, 1887, 1889, 1908, 1909,
4911, 4917, 1920, 1921, 1953, 1975, 2436 2, 2459, 2623, 2871, 3384 5 ;
— remise, 2684 ; — rentes, 1304, 1398, 1892, 2631, 2639, 2643 ; —
seigneurie du Sart, 1640 4 j — sergents, 1312, 1644 5 ; — siège,
1677 3 . — tailleB, 1593 * ; — tonlieu, 2916.
Baralle, 1593 3, 1772, 1806 7, 4807 «, 1818 ™, 3651 » ; — aides, 2778.
Barastre, 1636 ?, 1741 2, 1788, 1789 8 ; — engagère, 1637 » ; —
seigneurs, 1827 22.
Basseux, 1350, 1776, 1795 3, 1796 16; — collecteur, 1873.
Beaulencourt, 1777, 1792 «, «, 1807 17, 1842 «o, u. _ dîme, 2926.
Beaumetz, 1299, 1308, 1565 t«, 1593 3, 4640 *, 1788, 1812 8, 48136.7,16,
1828 1, 2772; — château, 1596 i«; — flef.de gavre, 1463 ; - gave,
930, 1606 io, 1829 20 ; — mairie, 1152, 1155 ; — seigneurs, 81, 95,
131, 366, 839, 1668 3, 1824 5.
Beaumetz-les-Loges, 1783, 1786 3, 1811 6.
Beaumetz-lez-Cambrai, 1809 7 ; - aides, 2778.
Beaumont, 1091, 1607 3,8, 1615 2, 1664 6, 1735, 1737, 4746, 1758, 1759,
1840 «, 2279, 2608 3, 3355 6, 20, 3360 6, 3362 8, 3481, 3483, 3630-3640 ;
— bois, 2869, 2940, 2965, 3035 ; — comté, 2656 ; - forteresse,
2126 ; — chapelain, 2111 ; — châtelain, 2114 ; — justice, 1472 ;
— rachat, 1610 7 ; — seigneurie, 1614 2 ; — seigneurs, 955, 1676 3 ,
3163, 3269 5; — vente, 1667 *.
Beaumont-en- Artois, 4736, 4745, 1793 ».
Beaurains, 1768.
Béhagnies, seigneurie, 1328.
Bellemotte-lez-Arras, 1144, 1214, 16416, 33475;— capitaines,
1965, 2515 ; - chapelains, 1149, 4221, 1444, 1844, 1850, 1853, 1876,
— 211 —
1883, «971, 2088 ; - château, 1385, 1488, 1516, 1520, 1620 M, 1624 ?,
1827 «, 1842, 1852 3, ^887, 1890, 1915, 2088, 2196, 2481, 2515, 2590,
- 3436 », 3497 2, 3516 4 ; - châtelains, 4269, 1567 19, 4860, 4861, 1902 ;
— prisons, 1853.
Berles, 1752, 1786 3, 1813**, 3665; - seigneurs, 1736, 2766, 3162; —
vente, 4629 *.
Berneville, fiefs, 509 ; — seigneurs, 1791 «.
Bertincourt, H92 9, 1793 «,4813 4 ; - aides, 2778; —seigneurie, 2684.
Beugnatre, 1771, 1807 *, 1814 ", 10.
Beugny, 1738, 1749, 1787 3 ; — flefs, 571 ; — moulin, 1658.
Biache, 4737, 47415, 4752, 4783, 1789 3, 1795 « 1807 3; — fl e f s ,
1616 6; — seigneurs, 1673 i, 1807 « ; _ un i on à Avion, 1735.
Biefvillers, 1752, 1796 «, 1799 *, 2653.
Bienvillers, 2772 ; — seigneurs, 1902.
Blairville, 173i, 1751, 4813 25 ; - seigneur, 1827 17.
Boiry, 1590, 1738, 1791 6, 2838; - cartulaire, 2846 ; — gave, 2863;
— seigneurs, 1676 *, 2802.
Boiry-Notre-Dame, 1590, 1731, 1732, 1734, 1741 *, 4840 9, 1928 ; -
gave, 81, 1645 *, 2873 ; - lieutenant, 2187.
Boiry-Saint-Martin, 1741 «, 1749, 1807 i*.
Boiry-Sainte-Rictrude, 1747.
Bois-Bernard, 3651 » ; - seigneurs, 1593 5, 1827 12, 1829 6.
Boisleux, 1741 1, 1759, 1788; - seigneurs, 1778, 3587, 3589.
Bourlon, 1741 *, 1812 H, 1813 10.
Boyelles, 1814 » ; — droit de gaule, 4078.
Brebièrés, 4350, 1593 5, .1607 1*, 4772, 1792 6, 1794*, 1805 3, 1809 5,
4810 9, 1813 7, 18liU, 3651»;— collecteur, 4873 ; — marais,
1593 8 ; — seigneurie, 2863.
Bucquoy, 1242, 1480, 4485, 1487, 4490, 1493, 4511, 4745, 1749, 1763,
1767 4, 1791 \ 1792 8, 1796 5, 1797 8, 4801 3, 1813 9, 15, 1814 «, 1940,
3665 ; — bailli, 1676 * ; - château, 1487, 4936, 4944; — châtellenie,
4473, 1474, 4934 ; - comtes, 1630 6, 1639 3, 1643 3, 1676 5.6, 1793 10,
4836 8, 2772, 2782 *, 2827, 2913 3, 3209 5, 3555, 3580, 3589 ; - don,
1604 5 ; — gouverneurs, 1946, 4960 ; — lieutenants, 1934, 1936,
1939-1941, 1943, 1956 ; — moulins, 1474, 1522, 1936, 4939 ; — pro-
cureurs, 1947, 1950; — receveurs, 1486, 1487, 1493, 1500, 1944 3,
1943, 1949 ; - seigneurie, 4602 « ; — seigneurs, 1810 ai, 2080, 2708,
3131 2, 3578, 3587, 3592, 3630 ; — tailles, 1472.
Buissy, 1593 «0, 1732, 4820 23 ; - seigneur, 1641 *.
Bullecourt, 1788, 1813 7. & ; - moulin, 1619 *, 1621 s.
Bus, 1770, 4797 ">, 1813 21.
Cagnicourt, 1640 2, 1742, 1777, 1814*5. 3651 4.5.
— 212 —
Carency, 1378, 1481, 1484, 1487, 1493, 1740 *, 1754, 1789 », 1791 4,
1814 », 1949, 2354, 2415, 3651 4, 3665 ;- achat, 1641 4;_don, 1604 5;
— forêt, 1476, 1491, 1937, 1941 2; - garenne, 1946; — gouver-
neurs, 1941 *, 1946, 1960 ; — Justice, 306 ; — lieutenants, 1934,
1941 2; - moulin, 1947; — receveurs, 1306, 1482, 1492, 1493, 1500,
1940, 1943, 1946 ;- rentes, 1617 % 3 ; _ seigneurie, 58, 1602 8, 1603 9;
- seigneurs, 17, 20, 24, 312, 893, 1242, 1302, 2042, 2049, 2074,
2080, 2148, 2168, 3032, 3093, 3517 *.
Chérisy, 1465, 1708, 1792*0, 1794 8, 1813 *• - dîme, 1426 ; - four, 1928.
Corbehem, 1640 7 , 1687, 1740 », 1820 5; — moulin, 1646 « — seigneur,
1952.
Courcelles, 1431, 1485, 1586, 1603 io, 1635 5, 1708, 1741 3, 1772,
1787 i, 1793 7, 1799 5, 1820" ; — autel, 4; - cour, 1422 ; — lieute-
nants, 1767 2, 1778 ; - marais, 1633 », 1645 & ; — seigneurs, 338,
861, 1637 2, 1663, 1692; - vente, 1641 4.
Courcelles-le-Comte, 1653 5, 1795 4, 3651 4, 5 ; — fiefs, 2174.
Croisilles, 1299, 1303, 1511, 1797 8, 1798, 1800, 1812»; - château,
1596 «; - don, 12; - seigneurs, 55,214, 221, 259, 338, 839, 1515,
1593 », 1609 », 1619 4.6, 1621 », 1634 5, 1703 6, 1790, 1867, 1964, 2041,
2047, 2147, 2174, 2258, 2471. 3382, 3462 2.
Dainville, 1734, 1766, 1782, 1783.
Douchy, 1792 H .
Drocourt, 1781, 1797 ", 2520.
Duisans, 1242, 1481. 1482, 1487, 1493, 1813 23, 194-U, 1949; — don,
1604 5; — gouverneurs, 19414, 4946, 1960; - lieutenants, 1934,
1941 2,4 ;— receveurs, 1492, 1940;— seigneurie, 1602 8 ; — seigneurs,
2059, 2074, 2080 ; - vivier, 1950.
Dury, 1653 1, 1792 9.
Eaucourt, abbaye, 4, 1163, 1230, 1244, 4310, 1395, 1396, 1636 3,
4641 7, 4647 «, 4618, 1746, 4793 3, 1794 5; 1801 i, 4848, 4850, 4853,
4857, 4868. 1871, 1886, 1889, 1915, 1947, 1950, 1959, 2082, 2884 6.
Écourt-Saint-Quentin, 1792 9, 4794 3, 4819 «», 1820 22, 1821, 3651 &.
Écoust-Saint-Mein, 1793 *.
Épinoy, 1299, 4586, 1695. 1735, 1738, 1741 •, 4759, 1774, 1775, 1786 3 f
1795 3, 1807 8, 1813 <\ 4817 «, 1818 7, 1820 4. «. 35, 1822, 3064 ; —
aides, 2778; — bois, 3084; - château, 299*. 3347 6; — comtes,
1617*, 46215, 2400, 2418 3, 2437, 3015, 3017,3209 5, 3259 o ; -
douairière, 2478; — hôpital, 3062; - princes, 1637 i, 1639 8,
1664 5, 4676 «, 2452, 2677, 2726, 2748, 2752 3, 2791, 2887, 2951, 3001,
3007, 3013,3019, 3028, 3031, 3034 6, 3840, 3049, 3051, 3077, 3089,
3108, 3124, 3213 6; - principauté, 3078, 3145; — receveurs, 3068,
3090, 3094, 3100 ; — rentes, 1829 *o ; - seigneurs, 31, 219, 839.
- 213 —
4308, I6J8 i, 4620 «, 1635 «, 1638 », 1654 4, 1667 2, 1835 «, 1836 »
2171, 2485, 2489, 3101, 3358 6, 3359 ", 3361 9, 3498".
Ervillers, 1791 «, 1792 ^ ; — seigneurie, 167710; — seigneurs ,4643 7.
Éterpigny, 1741 *, 1804 \ 3651 3 ; - curé, 1753.
Étrun, 1693 ; - abbaye, 4277, 1417, 4563 *; 1829 ?, 1861, 1883, 1902,
1961, 2057, 2070, 2092, 2158 ; — seigneurie, 1603 », 2582.
Famechon, 1369, 1540 3, 4661 3 ; - seigneurs, 4941 2; — vente, 1984.
Fampoux, 717, 918, 1108, 1117, 1426, 1442, 1147, 4156, 1157, 1163,
1169, 1211, 4230, 1232, 1254, 4265, 1270, 1272-1275, 4278, 1287,
1288, 4294, 1340, 1347, 4348, 1352, 1372, 1373, 1377, 1384, 1397,
1415, 1477, 1480, 4489, 1498, 1511, 1516, 1518, 1519, 1521, 1523,
1532, 1535, 4542, 1548, 1551, 1606 «, 1783, 1813 *6, 1845, 1850, 1857,
4861-1863, 1865, 1872, 1905, 1934, 1939, 1940, 1949, 1964, 1965,
4967, 1970, 1984,2036,2060,2084, 2088,2200, 2209,2213; - bailliage,
4884; — capitaine, 1950; — cession, 16212; — château, 1208,
1213, 1338, 1399, 1421, 1489, 1604 6, 1849, 1850, 1852 3, v t 1853-1855,
1860, 1866, 1880, 1883, 1890, 1941 &, 1947, 2019, 2057, 3497 2; -
châtelains, 1142, 1143, 1147, 4365, 1371, 1383, 1398, 1850, 1877,
1879, 1882, 1883, 4890, 1922, 1924, 1936, 1939, 1941 *, 1947, 1952,
4960, 1962, 1970, 1976, 1977, 1979, 1981, 1999, 2010, 2014, 2025,
2044, 2066, 2076, 2204; — dîme, 1606 **; — échevinage, 4398; —
échevins, 1535; — écluses, 1554; — engagère, 2965; — garenne,
4343; — gouverneur, 2187; — haras, 1234, 1524; — hommes de
fief, 1562 7; — lieutenants, 1197, 1372, 1858-1860, 1867, 1871, 1873,
1943, 1946, 1958, 1992, 1995, 2024, 2027,2031, 2035, 2039 ;— moulins,
1247, 4365, 1459, 1493, 1612», 1857, 4866, 1877, 4879, 1883, 1939,
1950; - poche, 1418, 1490, 1882, 1905; - prévôts, 1879, 1889,
1892, 1895, 1896, 1902, 1905. 1930, 1936, 1937, 2003, 2011, 2042,
2057, 2060, 2198 ; - rachat, 1636 \ 1637 *; - receveurs, 1296, 1344,
1351, 1366, 1367, 4373, 1376, 1389, 1396, 4397, 1417, 1418, 1420,
1423, 4471, 4481, 1486-1489, 1510, 1567 "\ 1857, 4862, 1866, 1872,
4874, 1879, 1881-1883,1885,1887, 1889, 1891, 1892,1896,1901, 1902,
1909, 1920, 1943, 1947, 1952, 4975; — remise, 1344, 1932; - rentes,
1825; - sergent, 1883
Farbus, 1741 t, 4742, 1750, 1799 3, 1809 ».
Favreuil, 4788.
Feuchy, 1350, 4593 9; — collecteur, 1873.
Ficheux, 1772, 4807 5 181315.
Foncquevillers, 943, 944, 1740*, 1752, 1790, 1797 5. . - curé, 2445;
— seigneurs, 1640 », 1828 «t.
Fontaine, 4369, 1586; — seigneurs, 170, 174.
Fontaine-lez-Croisilles, 1799 *; - vente, 4628 *.
— 2U -
Fosseux, 1752, 4768, 4792 5, 3651»; - don. 4608 5; - seigneurie,
4627 8; - seigneurs, 4328, 4432, 1438, 1566 «, 4606 7, « 1635»,
1909, 1912, 1913.
Frémicoupt, 47401, 1783, 1793», 1804 *, 1812», 2653, 2772; —
moulin, 4645*; — seigneurs, 1780, 1827 «6, 4828 37.
Fresnoy, seigneurs, 2888.
Gaudiempré, 4639 8, 4741 *.
Gavrelle, 1740 2, 1801 2, 1805 3; - chapelle, 1598 9 ; - église, 1598 9;
— fiefs, 2211.
Givenchy, 1614 », 4698, 4738, 1742, 1745, 4767 2, 1777, 1793 7, 4806». 8,
1807 1S 1842 21, 4814W, 2428, 2720; - clerc, 1745; - seigneurs,
1593 9, 1826 «.
Givenchy-en-Gohelle, 1738, 1750, 4792 6, 1810 «9.
Gomiecourt, 1798; — érection en comté, 1677 *<>; — moulin, 1616 3;
—.seigneurs, 1661 *, 2632, 2637.
Gouves, 1730. 1759, 4796"; - seigneurs, 1867.
Gouy, 1489, 4494, 1586,4640 *, 1741 7; - seigneurie, 2726; — seigneurs,
1606 7, 4950, 1956, 1960, 2001, 2003, 2041, 2085; - vente, 1645 4.
Gouy-en- Artois, 1584», 1772, 3651 *.
Gouy-sous-Bellone, 1767 *.
Grévillers, 1681 5, 4786 3, 1787 2, 1790, 4860; —seigneurs, 1879,
1883, 1890.
Grincourt, 1807 *, 4813 6, 23 ; __ seigneurs, 1647 *, 1676 *> 5, 1837 15.
Guémappe, 1659,1794», 179613, 18I3 **.
Habarcq, 1801 2, 3651 3, * ; — seigneurs, 1617 3, 1741 3, 1826 8, 3621 4.
Hamblain, 1799 3, 1804 7, 2639.
Hamelincourt, 1468, 4795 *, 1800, 1804 *, 1810 8, 1814 5.
Hannescamps, 1740 *, 1793 9, 1800.
Haplincourt, 4744, 1768, 1791 0; — moulin, 1630 7; — seigneurs,
1529, 1555, 1981, 3442.
Haucoupt, 4753, 1810 «, 4812 5, 3651 * ; — aide$ 13*9 ; — collecteur,
1873 ; — seigneurs, 1661 2, 1668 \ 2198, 2875, 3131 i.
Haute-Avesnes, 4382, 1804 6 ; — commanderie, 1662 2, 1941 3.
Havrincourt, 1299, 4737, 1749, 1798, 1807 3, 181215, 1852 3, 2354,
3665 ; — chemins, 4638 » ; — don, 1604 *, 1606 6 ; — flefs, 1617 3 ;
— receveurs, 1975, 2343 ; — seigneurie, 2330, 2564 ; — seigneurs,
1677 12.
Hébuterne, 4657 5, 1738, 1745, 1752, 1783, 1787 &, 1789 5. 7, 1797»,
1798; — receveur, 1962; - seigneurs, 151, 1965.
Hendecourt, 1485, 2772, 3651 fi.
Hénin-sur-Cogeul, 1811 7, 1813 i* ; — moulin, 1522.
Héninel, 1800 ; — moulin, 1619 4.
— 215 —
Hermies, 1799 », 1807 5 ; - aides, 2778 ; — moulin, 1640 <\
Humberoamps, 4486, 1787 *, 1789 *, 4803 6, 4813 9.
Inchy, 1593 3, 1600 i, 4810 », 1813 3, 3651 *-6 ; - aides, 2778 ; —
baronnie, 1640 *, 1641 6 ; _ barons, 2660; — foire, 1796 « ; —
marché, 2660 ; — seigneurs, 2778, 2853.
Izel, Ï794 3, 1801 & ; - collecteur, 1873 ; — vinage, 1570 *.
Lagnicourt, 1804 3, 1812 io, tt, 2772 ; - seigneurie, 1677 «>.
Ligny, 1369 ; — château, 2442 *.
Marœuil, 1734, 1735, 1737, 1750, 1751, 1792 o, 1796 7 f 1800, 1807 «.«,
1812 3, 1813 9,13, 3231 2, 3651 * ; — abbaye, 1163, 1244, 1293, 1314,
1398, 1436, 1456, 180413, 1827 « 1850, 1857, 1865, 1871, 1889, 1912,
2088, 3394 ; - seigneurs, 856, 1426, 2015, 2039, 2086.
Marquion, 1743, 1762, 1773 *, 1794 8, 2778 ; - vente, 1642 5.
Martinpuich, 1642 6, 1648, 1791 *, 1801 2 ; — don, 1593 « ; —
moulin; 1625 » ; — seigneurs, 1593 3.
Mercatel, 1813 3.
Méricourt, 1741*. 6, 1808» ; — seigneurs, 1629 2.
Mete-en-Couture, 1661 *, 1695, 1795 9, 1800, 1805 * 1813 6,15,1814 10 ,
2418 e, 2522, 3023, 3356*0, 3546 ; — aides, 2778 ; - curé, 1800 ; -
forteresse, 1593 3 ; — justice. 839.
Mofflaines, 1970; — bois, 1366, 1398,1522, 1876, 1892, 1939; - garenne,
53, 1162, 1222, 1272, 1S59, 1478, 1520, 1594, 1649, 1652 3, 1842,
1844, 1850, 1852 3, 1853, 1860, 1861, 1877, 1890, 1944, 1967, 2014.
Monchiet, 1485.
Monchy, 15, 1767 *, 3547 3.
Monchy-au-Bois, 1792 8, 1793", 1812".
Monchy-le-Preux, 1735, 1738,1769, 1783, 1794 6, 1795 \ 179613,
1803 2, 18139.15, 3651*.
Montenescourt, 1804 3, 3651 3 ; — baillis, 1968, 1971 ; — seigneurs,
1861.
Mont-Saint-Éloi, 1620", 1734, 1735, 1741 7, 1791 3 f 1794 M, 1796 \
181316, 3362 8, 3483;- abbaye, 1278* 1501, 1561 *, 1593 «.«, 1611 i* f
16127.8, 1676 3, I681X 1709, 1712, 1715, 1742, 1755, 1811 5.9, 1827 9,23,
1832 3, 1833, 1862, 1871, 1903 3,2022, 2043, 2050, 2057, 2088, 2470,
2688 2, 2871, 2889, 333UO ; — chanoines, 1849, 1867 ; — religieuses,
1604 6; — seigneurs, 1952, 1960, 2129, 2131, 2143,2147,2149,
2153, 2160, 2297.
Morchies, 1590 ; — aides, 2778.
Morval, 1656, 1745.
Mory, 1736, 1739, 1792 «, 181315 ; — seigneurs, 1755, 2092, 2171,
2175, 2183, 2189.
Moyenneville, 1783, 1814 s.
— 216 —
Neuville, 32, 1761 ; — aides, 2778 ; — seigneurs, 20, 47, 972, 1593 *.
Neuville-Saint-Vaast, 1312, 1346, 1736, 1737, 1751, 1808», 1*13?,
1829 2M1.16; — seigneurs, 1791 «.
Neuville- Vitasse, 1735, 1750, 1776, 1777, 1786 *, 1789 *, 1793 6, 2438;
*- censé du savoir, 1631 7 ; — seigneurs, 1657 5, 1660.
Neuvireuil, seigneurs, 58.
Noreuil, 179710.
NoyeUes, 1345, 1369, 1471, 1501, 1538, 1608 «, 1800, 1801 \ 2778; —
barons, 2748 ; — comtes, 3000 ; — érection en comté, 1644 * ; —
moulin, 1628 5 ; — seigneurs, 1463, 1926, 1928, 1934, 1947. 1950,
1953, 1956, 1960, 2001, 2041, 2171, 2345 *, 2351 *, 2399, 2418 2.
Noyelles-sous-Bellonne, 1761, 18125,17, 18141* ; — seigneurs, 2702.
Oisy, 856, 1299, 1593 3 ; 1675 *, 1737, 1761, 1764. 1791 3, 1796», 1806 3,
1812*5, 2354, 3651 *, 3665 ; '- château, 127, 1852 3, 3665 ; — prévôt,
322 ; — receveur, 3547 6 ; — seigneurie, 2814, 3644 ; — seigneurs,
1558, 1593 «2.
Oppy, 1736 ; — seigneurs, 2906.
OrviUè*, 1447, 1635 5,1636 0, 1646 <\ 1733, 1794 3, 2354, 2788 *, 3026,
3038, 3044, 3117, 3123 2, 3129 «, 3158 «, 3167, 3211, 3228 i ; - chà-
tellenie, 1439 ; — maire, 1912 ; — paisson, 1911.
Pas, 1511, 2570, 2788 î, 3026, 3038, 3044, 3177, 3123 2, 3158 «, 3167,.
3211, 3228 i, 3665; — échevins, 2441 ; — octroi, 1619 7.
Plouvain, 1776, 1793 8, 1809*0, 1814 8.
Pommier, 3546.
Pronville, 1787 5, 1789 7, 1795 **, 1812 *> ; _ seigneurs, 1827. 22.
1828 21, 3131 i.
Puisieux, 1476, 1487, 1609», 1792 «, 1797 m 1814 17.2* ; - censé,
1474, 1936 ; - receveur, 1486, 1941 3.
Quéant, 1641 6, 1740 1, 1745, 1784, 1787 ^ ; - aides, 2778; - seigneurs,
1661 7 ; - vente, 1628 *.
Quiéry. *39&, 1777, 1796 5, 1877, 2119, 3651 3 ; - bailliage, 4874 ; -
four, 1224, 1854 ; - gouverneur, 1896 ; — lieutenants, 1116, 4849,
1864 ; — receveurs, 1115, 1850, 1856 ; — revenus, 1604 6 ; —
seigneurs, 1959.
Ransart, 1797 », 181415; - bailli, 1739; - moulin, 1522.
Recourt, 1564 0, 4653 i, 1741 3, 1792 6, 1811 » ; - aides, 2778; -
seigneurs, 1876.
Remy, 918, 1294, 1345, 1352, 1372, 1373, 1384, 4404, 1414, 1415, 1477,
1480, 1488, 1490, 1497, 1593 9, 1646 5, 1653 7, 1738, 1758, 1786*,
1792 7, 1796 5, 1813 15, 1865, 1872, 1880, 1905, 1940, 1949, 2066, 2071,
3651 5; — capitaines, 1936, 1950, 2080 ; - château, 1167, 1311, 1313,
1314, 1345, 1384, 1413, 1421, 1481, 1493, 1502, 1601 o, 1851, 4866,
— 217 —
4870, 187!, 4883, «901, 4940, 1956, 2039, 2075, 2641, 3370, 3533 ; -
' châtelains, 4346, 1366, 4877, 1893, 1895, 1902, 4937, 1939, 1944, 1953,
2024, 2025, 2029 ; - curés, 1206, 1265, 4372, 1852 3, 1860, 1879, 1905,
1934, 4937, 2025, 2028, 2075, 2088; - église, 4593 « ; - gouverneur,
2187 ; - lieutenants, 4943, 2001,2021, 2027, 2085 ; - mayeurs, 4371,
4867, 4873, 1896, 1902, 1905, 4926, 1937, 1939, 1946, 1952, 1955, 2193;
— moulins, 4372, 1377, 1493, 1866, 1880, 1882, 1950, 1956,2206; -
pont, 1494 ; — recette, 1510, 2875; - receveurs, 1296, 4343, 1354,
1366, 4367, 4376, 1389, 1448, 1423, 1488, 15671», 1866, 1872, 1874,
1879, 1881, 4883, 4889, 1920, 4943.
Riencourt, 4593 *, 1661 *, 1741 3, 1806 6, 1810 *«, 1814 ««, 2772 ; -
engagôre, 1659 ; — rentes, 1593 i .
Rivière, 1780, 1786 6, 1797 « ; — curé, 4827 * ; - comte, 2103 ; —
seigneur, 1641 *.
Roclincourt, 1794 *, 1832 3.
Rocquigny, 1807 7 -
Rouvroy, 1586, 1734, 4745, 1774, 1793», 3083; - houille, 1672»;
— moulin, 1654 * ; — seigneurs, 1643 *, 1654 .
Rumaucourt, 1740 *, 1796 6.
Ruyaulcourt, 4797";— aides, 2778; - prévôté, 1566 «; - vente,
1566 *.
Sailly, 397, 4485, 1788, 1814 io, 1820 8, 1874 ; - bailli, 3186 ; -r bois,
1265, 1860, 1879 ; - châtelain, 2076 ; - fort, 3578 ; — garenne,
2014 ; - vente, 464t *.
Sailly-au-bois, 1757.
Sailly-en-Ostrevant, 2639, 2927 ; — aides, 2778.
Sains. 3651 3, 4, 6 ; _ aides, 2778 ; - fiefs, 1641 5.
Sains-lez-Marquion, 4643 6, 1812 «.
Saint- Amand, 4643 6.
Saint-Laurent, 1619 », 1803 *, 4818 ", 1828*0.
Saint-Léger, 1764, 1773 5, 4791 *, 4792 n, 1801 *, 1805 3, 4, 1807 «,
1811 V 1813 «, 1821, 1824 *» \ 3206 ; - droit de gaule, 4078 ; -
seigneurs, 4604 6, 1628 *, 4686, 1738, 2452, 2469.
Saint-Martin, 1644 *, 1671 5, 1741 3, 1820 29, 2748 ; - église, 3665; -
seigneurs, 1865. 3624 *.
Saint-Martin-sur-Cogeul, vente, 1655 &.
Saint-Nicolas, 1620 A 4653 \ 1746, 1775, 2484, 2803, 3191; - moulins,
1620 », 1621 s.
Sapignies, 2653, 2772 ; bois, 1496; — moulin, 1662 7; _ seigneurs,
2049.
.Sars, 1586, 1817 io- _ bois, 9.
Sauchy, 1818 *?, 3651 6- — seigneur, 2281.
— 218 —
Sauchy-Cauchy, 1749, 1789 *, 4809 5; _ aides, 2778.
Sauchy-Lestrée, «742, 1744, 1745, 1750, 1781, 1804 5-7; - aides, 2778.
Saudemont, 3651 »; — aides, 2778.
Simencourt, 1350, 1485, 1746, 1751.
Souastre, 1768, 1770; - seigneurs, 2824 7, 2967.
Souchez, 1468, 1657*, 1771, 1797 u, 18016, 181319, 1867; - censé
de Carieul, 1624 7, 2653; — octroi, 1482; - seigneurs, 1750, 1946.
Thélus, 1735, 1742, 1745, 1777, 179612, 4829 *; - seigneurs, 698.
TMeuloye-lez-Arras (La), 4400, 1858, 1881; - abbaye, 4152, 1154,
1160, 1264, 4421, 1474, 1842, 1850, 1853, 4861, 1866, 1869, 1889, 1932,
1961, 1968, 2196, 2918, 2973; - église, 1258, 1305; - prieures,
1267, 1277, 1396, 1860, 1863, 1868, 1876, 4971, 2088, 2209, 2368, 2781,
2787, 2912, 3329 6; - religieuses, 1128, 1290, 4309, 1565 *, 4904, 1927.
Tilloy, 1750, 1789 8, 1793 5.
Tilloy-lez-Mofflaines, 1804 5.
Tortequesne, 1745, 1810 io.
Transloy (Le), 1461, 1781, 4788, 1806 6, 2628 ; - cession, 2610 ; -
seigneurie, 1653 6 ; — seigneurs, 1876, 1950.
Vaulx, 1737, 1739, 1740 *, 1741 * 4756, 1772, 1773 K 1788, 1793 * 179715,
1800, 4812 22, 3206, 3362 8 ; _ seigneurs, 1567 19, 1645 *, 1619 *, 1620 9,
1625 5 1626 5, 1676*, 1922, 2107, 2171, 2236, 2392*7, 2608*, 2708,
3336 \ 3418, 3419 6 3463 4, 3473 \ 3543, 3578, 3636, 3651 5.
Vaulx-Vraucourt, 1788, 181316,26, 2651.
Velu, 1640 *, 1798, 1809 7.
Villers, 1603 io, 1606 9, 1653 1, 16&2 *, 1676 *, 1739, 1746, 1813 6, 18181*,
2076, 2418 7, 3433; — aides, 2778; - seigneur, 2403; —vente, 1638 ».
Villers-au-bois, 1709, 1734, 1800, 2849; — cession, 2802; - vente, 2853. .
Villers-au-Flos, 1743, 1812".
Villers-lez-Caguicourt, 1640 *, 1750, 1792 6, 1793 8, 2778, 3651 *.
Vimy, 1734, 1745, 1747, 1751, 1770, 1791 6, 1796 *0, n, 1800, 1805 *,
180917, 484017, 18H 5, 1813 9, 15, 4860, 2438.
Vis-en-Artois, 1810 6.
Vitry, 1299, 1511. 1710, 1740 «, 176t. 1771, 1772, «786 5, 6, 1800, 1803 »,
1807 4» 6, 1810 18, 1814 9. 2074, 2092, 2482 «; - baillis, 850, 2396; -
fort, 3578; — prévôté, 856.
Wailly, 467, 4735, 1772, 4814**; - moulin, 1522, 1621 9; - prévôt,
2559; - seigneur, 1827 15.
Wancourt, 4741 6, 1781, 181419; - achat, 1515; - moulin, 1522; —
seigneurs, 1827 6, 1861 .
Wanquetin, 1625 5, 1627 7, 1750, 1778, 1783, 1794 6, 1795 *. 5, io, 1797 16,
1804 4, 1829 22, 3651 5; _ censé, 1622 *; - fiefs, 1626 6.
Warlencourt, 1391; — fiefs, 1647 6; — vente, 1647 6.
— 219 -
Warlincourt, 1811 5; — seigneurs, 1827 ». n f 2003, 2005, 2009, 2025,
2055.
Waxlus, 1813 23; - seigneurs, 1636 **, 4655 5.
Willerval, «740*, 1789 ?, 182616, 2438, 3209 *; - seigneurs, 1512,
1535, 1539 3, 4542, 1548, 1676 », 1933, 1982, 1983, 2043, 2557, 2614,
2626 », 2768, 3372, 3621 *.
RÉPONSE
52. — Cloche de Ligny-sur-Canche. — L'inscription Ursulœ
Lopès M. P. C. doit se lire Ursula Lopès, Marci Pérès Coujux.
Ursule Lopès était la fille de Don Martino Lopès et de Dona Ursula-
Maria de Villanova. Elle épousa Marco Pérès, fils de Don Luis et de
Dona Luisa Segura.. C'est d'elle que M. Cappe de Bâillon fait par
erreur une femme du roi d'Espagne, Philippe, comte souverain
d'Artois, alors que Tannée 1560 vit le mariage de ce prince avec
Elisabeth de France, fille du roi Henri II et de Catherine de Médicis.
— Voir De Vegiano de Hovel, Nobiliaire des Pays-Bas, édition du
baron de Herckenrode, p. 1256; Dictionnaire historique et archéolo-
gique du Pas-de-Calais, arrondissement de Saint-Pol t t. I, p. 210.
(Réponse communiquée par M. le comte P. A. du Chastel, membre
titulaire.)
PROCÈS -VERBAUX DES SÉANCES
SÉANCE DU 17 JANVIER 1901
Présents : MM. l'abbé Th. Leuridan, président; L. Quarrê-Rey-
bourbon, vice-président ; Edra. Leclaîr, trésorier ; Êm. Théodore,
bibliothécaire-archiviste ; l'abbé Broutîn, l'abbé Dewez, L. Flipo,
H. Leclaîr, l'abbé Mortreux, H. Pajot, membres titulaires.
Communications du Bureau. — M . le Président Tait part
à la réunion qu'il a écrit à M& r Sonnois, archevêque de Cambrai,
pour le remercier de l'honneur qu'il nous* a apporté par sa
présence à notre dernière assemblée générale et pour lui pré-
senter nos vœux à l'occasion du renouvellement de Tannée. II a
reçu de Sa Grandeur la réponse suivante :
ARCHEVÊCHÉ Cambrai, 10 Janvier 1901.
de
CAMBRAI
Cher Monsieur le Président,
Je suis fort reconnaissant des bons souhaits que vous m'adressez
au nom des honorables membres de la Société d'études et Je vous
prie de les remercier en mon nom, non-seulement de leur délicate
attention à mon égard, mais encore et surtout de l'honneur qu'ils
font au diocèse de Cambrai et du bon service qu'ils lui rendent sous
votre direction. Je ne saurais leur en savoir trop de gré, sous plus
d'un rapport.
A l'heure présente, dans les circonstances actuelles, au milieu de
toutes les incertitudes et de toutes les tergiversations sociales qui
seront la caractéristique de la seconde moitié de notre xix» siècle, il
est bon, très bon, qu'il se trouve encore, en nombre respectable,
parmi nous, des individualités pondérées et solides, qui travaillent
sans bruit, sans éclats, sans sonneries de trompettes, à éclairer la
route que suit notre société actuelle, en étudiant le passé, en consta-
tant le présent et par là môme en préparant de bonnes unités pour
l'avenir.
Donc, bonne soutenance en vos travaux !
Ayez la bonté de vous faire mon interprète auprès de Messieurs vos
collègues, pour leur transmettre mes souhaits de bonne année et
veuillez me croire bien à vous nunc et semper.
f M. A. Sonnois
Arch. de Cambrai.
Dons et Hommages. — La Société d'études a reçu les
ouvrages suivants : le Port de Dunkerque, par M Emile Bouchet
(Dunkerque, 1896, in-8°, avec gravures); — Vie de Mathieu
Moullart, évéque d'Arras, par M. l'abbé Pierre Debout (Arras,
1900, in-8°, avec portrait) ; - Congrès archéologique de Chartres t
du 28 juin au 3 juillet 1900, par M . L. Quarré-Reybourbon (Lille,
1900, in-8°) ; — Histoire de la pharmacie à Lille de 1301 à Fan XI
(1803). Étude historique et critique, par M. Edmond Leclajr (Lille,
1900, in-8°, avec 16 gravures) * .
Épigraphie. — Notre collection épigraphique s'accroît, pour
ainsi dire, chaque jour. Le 18 octobre 1900, elle comprenait
1.248 numéros ; elle s'élève aujourd'hui au chiffre de 1.659. Les
membres de la Société qui ont bien voulu nous promettre leur
collaboration à ce travail, sont instamment priés de hâter le
plus possible l'envoi des inscriptions qu'ils ont recueillies . Pour
la bonne préparation de cette importante publication , il est
indispensable que tous les documents « utilisables » soient, dès
maintenant, centralisés au siège de la Société.
Lectures et Communications. — M. l'abbé P. Debout,
membre titulaire, communique un extrait d'un manuscrit de la
Bibliothèque d' Arras concernant les difficultés soulevées au sujet de
réiection du successeur de Jean San azin à l archevêché de Cambrai.
Ce travail paraîtra dans le Bulletin.
M. le chanoine Loridan, membre titulaire, nous envoie une
contribution à l'histoire de M9 r de Rohan, dernier archevêque de
Cambrai avant le Concordat. Cette étude sera également insérée
au Bulletin
M. l'abbé Mortreux, membre titulaire, a trouvé cette note
relative au tremblement de terre de 1692, à la fin du livre des
1 . Ce travail a été présenté comme thèse pour le doctorat de l'Université
(pharmacie), à l'École supérieure de pharmacie de Paris, le 20 décembre 1900, et
a obteuu la plus haute mention, c'est-à-dire la note très bien, avec félicitations
du jurv.
revenus et charges de la cure de Beaucamps, rédigé par le curé,
M«J.-B. de la Haye 1 .
Mémoire que le 18 septembre 1692, entre deux heures et deux et demy
après disner, il s'est fait à Beaucamps un tremblement de terre, l'espace
d'environ un pater, et avec lequel a sonner la clochette de la maison
et esbranler toute chose comme les eaux du fossé, le plancher pavé de
la maison semblant s'ouvrir ou aller tomber, ce qu'il s'eut aussi lieu
à Lille et lieux divers.
A ce propos, M. l'abbé Leuridan, président, rappelle la note
qu'il a publiée, le 3 mars 1887, dans le Journal de Roubaix et qui,
n'ayant pas été « tirée à part », trouve ici sa place.
Le tremblement de terre de 1692. se fit ressentir à Roubaix. Une
note inscrite à la un du registre des baptêmes de cette année 2 en fait
ainsi mention : * Le 18 septembre .1692, sur les deux heures et demy
après midy, la terre trembla de telle manière que plusieurs pensèrent
que leurs maisons alloieut tomber. En même temps, il y avoit deux
très puissantes armées au voisinage, l'armée de France, commandée
par le duc de Luxembourg, entre Menin et Gourtray, qui pilla Vervick,
et celle des alliés, commandée par le duc de Bavière et le roi d'Angle-
terre, 3 vers Deynse. » La misère fut grande à la suite de ce double
fléau de la guerre et du tremblement de terre. < Pendant le mois de
janvier 1693, nous apprend le même registre, le blé fut vendu, à Lille,
58 livres les deux rasières de Lille, qui font sept havots de Roubaix.
En ce temps, ici et ailleurs, beaucoup moururent de faim. » 4
A Linselles, on constatait le même événement par un acte public 5 .
Pardevant Maximilien Lefranc, notaire, et en présence de témoins,
Félix Vincre, clerc paroissial, et deux autres personnes de Linselles
affirment avec serment que le même jour, 18 septembre 1692, et à la
même heure, vers deux heures et demie après-midi, il est arrivé un
tremblement de terre audit Linselles. Félix Vincre déclare que se
trouvant en ce moment dans le grenier de la clergerie, près du
cimetière, la maison tremblait à ce point qu'il craignit qu'elle ne
s'abattit. Les deux autre* attestent qu'étant dans une grange derrière
le cimetière, ils virent l'église paroissiale trembler de telle sorte
qu'elle faisait le mouvement d'une balançoire, qu'ils entendirent la
grosse cloche sonner dix coups par l'effet de ce mouvement ; bien
1. Archives départementales du Nord, E. 890.
2. Conservé aux Archives communales.
3. C'était alors le prince d'Orançe, qui venait de détrôner Jacques II, son
beau-père, et d'être proclamé roi par les prolestants d'Angleterre.
4. Voir Y Histoire de Roubaix, tome IV, p. 232.
5. Conservé aux Archives communales de Linselles, sous le n<> DD. 15.
- 223 —
qu'il ne fit ni vent ni tempête. Ensemble, ils certifient que ce trem-
blement de terre a été ressenti par tous les voisins de la place de
Linselles. A la suite de cet acte, après sa signature, celle des
comparants et des témoins, le notaire Lefranc a ajouté, quatre jours
plus tard, qu'il s'est produit le 18 septembre, au-dessus de la ville de
Mons, une chose effroyable : le ciel s'est ouvert par deux fois et on y
a vu deux armées qui se combattaient et une infinité de têtes de mort.
Le môme jour et à la même heure la maison de ville de Lille et
plusieurs murailles se sont ouvertes par l'effet de ce tremblement de
terre et toutes les maisons de cette ville firent un mouvement ; sem-
blablement à Courtrai où s'étendait l'armée du Luxembourg ; de
même aussi à Cambrai et à Mons. Tous croyaient que c'était la fin du
monde et pensaient à mourir. De cela, poursuit le vieux notaire et
greffier de Linselles, je m'attends à voir de mauvaises suites si Dieu
me laisse encore un peu de temps sur la terre. 1
Un très intéressant registre d'état-civil de la commune d'Houplin, à
quelques kilomètres de Seclin, constate aussi cet événement : « Le 18
de septembre 1692, y lisons-nous, il fit un tremblement de terre sur les
deux heures du niidy, on croioit que toutes les maisons tomberoient
et ceux qui estoient sur les sièges estoient élevés. •*
Cet événement, qui cependant ne parait pas avoir eu de bien terribles
conséquences, est donc constaté à la fois sur plusieurs points de
notre région, a Lille, à Roubaix, à Linselles, à Houplin, à Courtrai, à
Tournai, à Mons, à Cambrai : il y a là déjà un rayon assez étendu.
Il n'est pas douteux d'ailleurs que l'inspection de nos vieux registres
paroissiaux, si riches en précieux détails, ne nous réserve encore bien
d'autres attestations du même tremblement déterre de 1692.
M. l'abbé Broutin, membre titulaire, a transcrit la lettre suivante,
adressée par l'échevinage de Saint- Amand à « Mgr le Bailly », au
sujet de deux « saccageurs » qui avaient infesté la région vers
l'an 1572 3 :
Monsgr le Bailly, très chier et spécial amy, bien affectueusement à
votre bonne grâce nous nous recommandons. Ayant ce jourdhuy receu
voz lettres du XXII 6 de ce mois touchant deux prisonniers que
détenez, pour responces à icelles, trouvons, en premier lieu, ung
d'iceux, nommé Laurens Du Sart, estre menteur en ce qu'il vous a
1. Voir V Histoire de Linselles, par M. Th. Leuridan.
2. Ce registre est conservé aux archives communales d'Houplin, sous le
n* GG. 1 . 11 est littéralement rempli de notes écrites au jour le jour par les
curés de cette paroisse et rapportant, avec des détails fort curieux, les principaux
événements contemporains. Il permettrait à lui seul d'écrire l'histoire de notre
région durant l'espace de plus d'un demi-siocle .
3. Archives départementales du Nord, B. 2617.
- 224 —
dict, parce qu'il a emprunté le nom et sur nom d'ung sien cousyn
germain nommé Laurens du Sart, fllz de Pasques, homme à marier,
bon et honeste fllz, présentement estant et demourant avecq ledit
Pasques, son père, laboureur, et sa mère, tous demourant es faulx
bourgs de ceste ville, pensant par ce moyen abuser justice des exé-
crables cas par luy commis. Au contraire est vray et se trouvons ledit
Laurens votre prisonnier estre filz de feu Laurens, natyf du Housut,
terre et eschevinage de ceste dicte ville, où illecq ses père et mère
sont jà piécha terminez leurs vies par mort, estant votre dict prison-
nier d'âge de XXII ans ou environ, asses bault, homme à marier. Et
touchant à sa vie, conduicte et gouvernement que desirez grandement
sçavoir, est vray aussy que lcd. Laurens, aliàs le maigre, que croyons
certainement estre votre prisonnier, qu'il est ung grant sectaire, sacca-
geur d'esglises, estant banny des pays du Roy, notre Sire, pour telz
cas, ayant fréquenté continuellement les presches et conventicules
défendues et sur ce que depuis son bannissement l'avons faict appré-
hender prisonnier en ceste ville, où durant les besoignes de son procès,
avoit este recoulx desdits prisons par force et rompu res d'icelles, par
une grande compaignie de ses semblables sectaires sacageurs et
bannys, dont ne sçavons leurs noms ; et comme qui pys est depuis icelle
recoux, icelluy Laurens le maigre, peult avoir deux à trois ans encha,
s'estoit continuellement mis à mal faire, se mectant avecq grand
nombre de sesdits semblables à estre volleur, laron, composeur, mur-
drier et aghùesteur de chemin, tant de nuict comme de jour, es bois,
villaiges et par les champs, estant comme l'ung des principaulx
conducteurs ou capiteines de telz meschans gens, avec ung nommé
Jehan de Nomain, Gros Né, et autres, ayant aussy beaucoup fréquenté
ung nommé Tourtelier, exécuté par le feu en ceste ville ; ayant com-
posez sans nombre de maisons des bons censiers tant de ceste terre
comme Landas, Beuvry, Rumme et plusieurs aultres villaiges icy
alenthour, leur mectant le hart au col et menachant iceulx les pendre
et brusler leurs maisons silz ne disoyent ou es toit leur argent,
rompant, ad ce propostz, huys, fenestres, coffres et escrins, tellement
que à chascune fois iceulx censiers sont contrainctz leur bailler ce
quilz ont, soy faisant tellement craindre avecq leurs continuelles
armes de harquebouses et pistoles qu'il tient avecq sesdits semblables
plusieurs villaiges en leur subjection, de manière que les pasteurs
sont contrains de habandoner les villaiges, faisant cesser le sainct
service divin et que gens de justice ne peulvent jà piécha faire les
debvoirs de leurs offices à cause desdites menaches et lettres que
envoyent telz malheureux, desquelz tenons le principal ledit Laurens,
meurdrier et tueur de telles gens, estant icelluy votre prisonnier
grandement et véhémentement suspecte et noté davoir avecq sesdits
semblables meurdry le curé de ceste ville, allant à Douay et plusieurs
aultres sy comme le curé de Rongl, depuis trois mois encha, ung
an chien homme de Samion, aussy depuis pasques dernier, votre dit
prisonnier avecq quinze de ses semblables ont en plein jour pillie
— 225 —
l'abbaye de H as non y prendant la croche, mistre, calix et tous les
orncmen8, estans nottez pareillement d'avoir pillez les églises de
Nivelle, le Celle, Rongies et Rosut, seigneurie de Saint-Araand, et
plusieurs aultres en grand nombre; mesmes depuis ung mois ou environ
votre dit prisonnier, comme sommes deument informés, avecques ses
dits semblables, entre lesquels estoit le censier de la sotte rue, aussy
banny, avoyent pilliez les biens et argent de aulcuns censiers de ceste
terre, à savoir entre aultres audit Rosut, Pierre du Prêt, audit
Rumegies, Laurens Vibault, prendant la femme et enfant dicelluy,
les menant au bois et mectant à ranchon, luy tuant XI moutons; non
content par en aprez ledit censier de la sotte rue et votre prisonnier
prindrent et desrobent a la charue les deux chevaulx dudit Laurens,
l'ung pion (?) et l'aultre de poil brun, se conduisant tellement ledict
Laurens en icelle vie maulvaise que seroit impossible le tout déclarer
par le menu et sy très mal famé et renommé qu'il est crainct d'ung
chacun et recouvrent argent par une telle vie en sy grande quantité
quilz sont vivans comme sils avoient mil escus de rente.
Au regard de votre second prisonnier nommé Jacques Vibault, filz
de feu Laurens, aprez nous estre informez de luy tant à son curé
comme à aulcuns manans dudit lieu, trouvons estre natif et filx tel
qu'il vous a dict, son stil vingneur, ayant son frère à la celle, de
l'éage de XVIII à XIX ans ; néantmoings ne trouvons nullement qu'il
soit banny mais qu'il ne vault guerres comme estant grandement
reconnue d'avoir coutume et hante lesdits presches et parellement
lesdits volleurs et plllars desdits bois alant et venant pour eulx et du
tout leur donnant assistence, et d'avoir recouvert ce quil leur fault
esdits bois et aultrement. Qui est» Monsg r le bailly, après nous estre
de tout amplement enquestez, ce que vous sçaurions escripre de vos
dits prisonniers, ferons la fyn, priant le bon Dieu vous maintenir en
sa sainte grâce, nous recommandant bien fort à la vostre. De Saint-
Amand, ce XXIII daougt XV' LXXII.
Monsg r la bailly, ayant faict leurs procès nous vous supplions de, en
faveur de Justice, nous rescripre des charges quilz polront faire contre
aucuns leurs semblables de ce quartier et d'ailleurs spécialement sur
le meurdre de notre curé, peut avoir XIII à XIIII mois en cha, pour
les attraper sil estoit possible.
Les bien voz appareillez amys prêt a vous faire plaisir, grand maire,
frans jurez, esche vins et jurez dudit lieu. Estoit soubzscript en
approbation de quoy moy greffier ay aussy cestes seigné de ma main
et seigne acoustumé par ordonnance de mes dis sg r *. Estoit soubz
soigné : J. Joseph.
Collationné à sond. original et trouvé concorder de mot à aultre par
moy notaire public de par sa Majesté en Anvers. J.-B. Van Lare
alias de Lovanio, not. imp.
M. L. Quarré-Reybourbon, vice-président, possède, dans sa
collection lilloise, le testament de M Luc Roussel, curé de La
Bulletin, mars 1901. 15.
— Î26 —
Madeleine de Lille, curé d'Hem, et enfin curé de Saint-Étienne de
Lille, décédé en 1679. Cet intéressant document sera reproduit au
Bulletin.
Contribution à l'histoire de Mgr de Rohan, dernier
archevêque de Cambrai, avant le Concordat, par
M. le chanoine LOR1DAN. membre titulaire.
Les renseignements sont rares sur ce prélat. Les diverses
biographies universelles et celles des contemporains que nous
avons pu consulter dans la bibliothèque d'une ville voisine se
taisent sur la deuxième période de cette existence. Du moins les
faits et les dates que nous allons donner, d'après des sources
inédites ou peu connues, seront-ils autant de points de repère
dans cette longue odyssée.
L'archevêque de Cambrai n'est pas de ceux, en fort petit
nombre du reste, qui se sont hâtés de sortir de France. La
persécution ouverte était déjà commencée avec le décret du
27 novembre 1790 et le serment qu'il imposait, quand il dut se
résigner à l'exil. Heureusement pour notre évêque, quitter la
France n'était point nécessairement abandonner son diocèse.
Le 1 er septembre 1789, il avait écrit de Paris, sa résidence
habituelle jusque-là, une instruction pastorale où il exposait à
son peuple les raisons de tout craindre du déchaînement d'impiété
auquel la France était livrée.
L'année suivante, après avoir administré quelque temps la
principauté de Liège, il revient à Cambrai et y fait, le jour de
Noël 1790, sa dernière ordination. II est de retour à Paris le
16 janvier 1791 *.
Peu de temps après, Mgr de Rohan passe définitivement la
frontière. Il se fixe à l'abbaye de Saint- Ghislain, et y fait cette
même année une ordination, dont la date nous est inconnue.
Le 4 avril 1791, « il est autorisé, sur sa demande, par l'Empereur
et roi d'établir à Mons un vicariat (général) pour les sujets de
cette partie de son diocèse, à condition qu'ils seront sujets nés et
habitants sous la domination de l'Empereur * ».
1. Cameracum christianum, p. LXII.
2. Archives de l'État, à Mons. — Avis rendus nu Gouverneur par le
Conseil, n» 3018.
— 227 —
Le 18 avril, il envoie de Saint-Gliislain ses instructions à ses
prêtres pour ces temps difficiles. Ce mandement a pour titre :
« Lettres de Mgr l'archevêque de Cambrai aux curés, vicaires et
autres ecclésiastiques de la partie française de son diocèse, qui n'ont
point prêté le serment ordonné par l'Assemblée nationale. » C'est un
opuscule de 32 pages imprimé à Mons, chez Monjot.
* Dès qu'il eut appris que la Nation avait confisqué ses meubles
restés soit à Cambrai soit au Cateau-Cambrésis, le prélat protesta par
une lettre écrite de Mons, le 7 septembre 1792, contre la vente
déjà affichée de son mobilier. «Je ne saurais, dit-il, être considéré
comme émigré, attendu que je suis au poste que j'occupais avant
4789. » Mais puisqu'il est impossible d'inVoquer aucune justice
en ce monde, il signifie au Directoire du district ses justes
réclamations. «Je les dépose ici, ajoute-t-il, chez un officier
public et j'y aurai recours au besoin. »
Ces protestations auront leur effet en temps utile. Dès que le
gouvernement de la Jointe, établi à Valenciennes pendant l'occu-
pation autrichienne, pourra faire espérer quelque respect du droit,
l'archevêque de Cambrai fera réclamer les rentes qui lui sont dues
par différents détenteurs de ses biens. Son procureur demandera
même, le 21 août 1793, à retirer plusieurs matelas, lits de plumes
et autres objets de literie, saisis au château du prince au Cateau-
Cambrésis, sauf à se désister dès qu'il apprendra qu'ils servent
à l'hôpital de Valenciennes.
Une partie de son mobilier fut vendue dans cette dernière
ville, notamment son linge, dont la vente publique eut lieu le
29 octobre 1792 t.
L'archevêque de Cambrai avait à cette époque son hôtel à Mons.
Il l'avait choisi assez vaste pour y donner largement l'hospitalité;
elles étaient alors si nombreuses les infortunes à secourir! On
écrivait de Mons le 9 septembre 1792 cette note que Feller a
insérée dans son journal à la date du 15 du même mois (p. 160).
« Le prince Ferdinand de Rohan, archevêque de G a cabrai, donne
l'exemple de cette charité parfaite avec une distinction parfaitement
assortie à l'élévation de sa naissance et de son caractère. Le modique
revenu que la rapacité de rassemblée nationale n'a pu lui arracher
dans le Hainaut autrichien, est employé au soulagement des ecclésias-
tiques de son diocèse émigrés de la partie française et qui sont sans
1. Archives du Nord, Q. G50. District de Valenciennes.
- 228 -
ressources. Ce prélat vient d'en recevoir vingt, dans son hôtel, à qui
il donne la table et le logement, vivant avec eux au dessous de la
médiocrité et ajoutant à la privation des aisances dues à son rang
une honnêteté de manières qui font oublier à ces hôtes infortunés les
circonstances horribles de leur proscription. »
C'est à leur évêque que les missionnaires de passage à Mons
recouraient pour recevoir ou conserver leurs pouvoirs. Nous'
avons relevé dans le carnet contenant les pouvoirs de prêcher et
de confesser accordés à un père carme de la maison de Brugelette
cette simple mention: P. F.deR Archus Camerac DalumMontibus:
die U 8 bri * 1792.
Quelques jours après, le 7 décembre 1792, Dumouriez fait son
entrée dans cette même ville de Mons : « Tout d'abord, et c'est
Fellerqui lui rend ce témoignage dans son journal à la date du 12
(p. 480), ils (ses soldats) observaient la plus stricte discipline. Ils
ont invité le chapitre (des chanoinesses) de S le -Waudru et le
magistrat au Te Deum. Le bon ordre n'a pas été troublé un
moment" »
La suite devait démentir ces sages débuts. La ville et surtout
les couvents seront bientôt mis au pillage. Mgr de Rohan Savait
pas attendu à Mons l'arrivée de nos patriotes. Il avait abandonné
derrière lui un butin qui, pendant plusieurs semaines, va défrayer
la verve de l'Argus, journal révolutionnaire de Valenciennes. L'ami
Jacques, de son vrai nom Melletier, s'occupera à plusieurs reprises
de cette capture, non sans quelque calomnie, comme il convenait
à un chroniqueur de son espèce. II écrit le lundi 19 novembre
(dans son n° 191) :
« J'ai donné l'état des effets du ci-devant archevêque de Cambrai
trouvés à Mons et renvoyés par le général Dumouriez au district de
Valenciennes. Mais les lettres et correspondances ont été envoyées au
Comité de surveillance et l'on verra sans doute avec plaisir le rapport
suivant fait par le citoyen Manuel. »
Suit ce rapport emprunté au Moniteur officiel. L'impiété et les
mensonges du conventionnel n'ayant rien de commun avec
l'histoire, nous omettrons ces pages. Nous emprunterons seule-
ment à V Argua la liste des objets confisqués. La capture, il nous
l'apprend (p. 1507), a été faite par les volontaires du bataillon de
la Seine-Inférieure.
Voici l'état des coffres et paniers contenant les effets appartenant
à l'émigré Ferdinand Rohan, ci-devant archevêque de Cambrai,
confisqués au profit de la République.
1. Une grande vache, une grande valise, cinq malles et huit
caisses contenant des ornements d'église et différentes sortes d'effets.
2. Une autre caisse de cinq pieds de long contenant aussi des
ornements d'église, linge et un panier contenant du linge.
3. Une caisse couverte de peau contenant l'argenterie de table.
4. Une caisse contenant la chapelle de l'ex-prélat.
5. Une boëte contenant une croix et le haut de la crosse.
6. Une boëte longue contenant le pied de la croix et celui de la crosse.
7. Deux caisses contenant la batterie de cuisine.
8. Une caisse contenant des ustensiles de cuisine, trois matelats, etc. »
L'inventaire complet de ce vol et de la vente qui Ta suivi est
donné, sans indication de prix, par les pièces Q. 649-650 des
Archives départementales du Nord.
Il a pour titre :
Inventaire et vente des effets provenant du ci-devant archevêque de
Cambrai qui ont été rapportés de Mons et vendus au directoire du
district de Yalenciennes.
La vente, commencée le 31 novembre 1792, finit le 24 h cinq
heures et demie du soir. Quelques curiosités furent retenues
pour les collections de la ville.
Outre et par dessus les objets ci-dessus inventoriés, j'ai déposé, dit
l'officier municipal Sohier, dans une chambre du collège de cette
ville renfermant les manuscrits de la ci-devant abbaye de St-Amand,
les objets suivants renfermés dans une caisse, après en avoir constaté
le nombre avec le citoyen Lenglé, membre du directoire :
Soixante-quatorze carrés à double verre, contenant des papillons et
insectes.
Vingt-trois verres de môme, vuides.
Une boëte de fer blanc contenant des coquillages.
Vingt- cinq bouteilles remplies de liqueurs renfermant des insectes.
Deux petites cornes que je crois être de faon.
Une pièce des Archives du Nord (Q.664) décrit ainsi la chapelle
de Mgr de Rohan :
La crosse, la croix, un plat, une aiguière, un autre plat, deux bui-
rettes, une boite aux hosties, une petite clochette, un bougeoir et une
navette, trois boites aux saintes huiles, un calice et une patène. Le
tout en vermeil, provenant du ci-devant archevêque de Cambrai,
faisant un poids total de 68 marcs G onces.
— 830 —
Dans le même dépôt (série 9.680), se trouve l'inventaire suivant,
sans autre indication que ces mots : • Argenteries de l'évêque ».
C'est la vaisselle de table du prince-évêque.
49 couverts, 16 cuillières à ragoût, 2 louches, 22 cuillières à caffé,
six cuillières à sel, un tire-m oi/e, douze fourchettes, cinq étiquets,
six plats à rot, seize plats ronds, un bassin, deux casseroles, une
cafetière.
On sait que bon nombre des plus purs conventionnels, à la
suite de leurs plus éloquentes déclamations contre le luxe des
ci-devant, se sont empressés, à la première occasion, de faire
rentrer dans leurs buffets bien des pièces d'orfèvrerie destinées
au Trésor, afin de n'avoir plus rien à leur envier.
Nous ignorons où l'archevêque de Cambrai avait porté ses pas
en fuyant Mons. L'invasion française avait gagné la capitale des
Pays-Bas. L'annexion de Mons avait été décrétée, les armes à la
main, dans l'église même de Sainte-Waudru, le il février 1793.
Toutefois ce ne fut pas sans protestation. Il y eut même du sang
répandu. «-Mais les Jacobins demeurèrent maîtres du champ de
bataille, dit le Journal de Feller, à la date du 1S juin 1793, et ils
finirent par demander la réunion à la France. On a beaucoup
carillonné et illuminé le soir. »
Bruxelles n'était déjà plus un refuge assuré. Les représentants
du peuple, Camus, Delacroix et Merlin de Douai, y prenaient le
13 février la décision suivante :
Avons arrêté que dans les trois jours qui suivront celui de la
publication du présent arrêté, tous françols émigrés ou déportés
seront tenus de se retirer des pays occupés par les armes françoises,
requérons les généraux et commandants de place de prêter inain
forte à l'exécution du présent arrêté i .
La ville de Maestricht s'ouvrait alors aux émigrés comme un
asile aussi sûr qu'hospitalier. Aussi y afflueront-ils en très grand
nombre ; le comte de Fersen raconte qu'il a vu arriver en trois
jours, dans le mois de novembre 1792, onze mille étrangers dans
cette place forte. Us se sentirent si bien soutenus par la population
qu'ils ne songèrent pas, pour la plupart, à s'éloigner à l'approche
des troupes de Miranda. Bon nombre d'officiers et de soldats
1. Journal de Feller à la date citée.
- 231 -
émigrés contribuèrent à la défense de ces remparts, pendant un
bombardement qui dura du 31 février au 2 mars 1793.
Feller a célébré avec raison la charité de cette ville qui « n'est,
comme on l'affirme, ni riche ni grande et qui a nourri plusieurs
mois 546 (prêtres français) sans que rien ait manqué à aucun
d'eux, et cela dans un temps qu'elle était elle-même dans la terreur
et la souffrance *. »
Des listes fort étendues de ces réfugiés ont été publiées par la
Société historique et archéologique du duché de Limbourg (année
1891). Elles ont été rédigées d'après les registres officiels. Celle
du 16 février 1793 comprend BSfr ecclésiastiques français, avec
leurs noms, qualité et origine. On y trouve plusieurs curés ou
religieux de notre diocèse. Une seconde liste est du 28 mars 1794
et une dernière du 1 er avril 1794. Le nom de notre archevêque ne
s'y rencontre pas .
D'ailleurs les Français avaient évacué la ville de Mons dès
l'année 1793. Mais avant de s'éloigner, ils avaient mis le feu en
différents poinlts de la ville. Cependant on parvint à arrêter les
incendies et la population jouit de quelques mois de trêve.
Enfin, dit Feller, à la date du 27 mars, les ennemis dont on ne peut
exprimer la tyrannie, nous ont quittés le 26 à 10 heures trois quarts.
Les clubistes les ont devancés de deux jours, ainsi que les Directeurs
provisoires (les membres du Directoire) qui ont emporté avec eux
l'argent qu'ils avoient reçu de Lille en échange de l'argenterie des
églises, refusant de payer ceux qu'ils avoient employés ; tous se sont
conduits en monstres.
Le jour même de leur départ, le Te Deum est chanté par
les chanoines de Saint-Germain. Les dames chanoinesses de
Sainte-Waudru « mettent force bras à laver leur église. » Leur
collégiale est rebénite le vendredi-saint.
L'archevêque peut enfin rentrer dans sa ville de Mons, à la fois
soulagée et purifiée. Le fait de ce retour est certain, bien que nous
ne puissions en fixer la date. Les Carmélites de Douai et les
Ursulines de Valenciennes, exilées à Mons, rapportent en effet,
dans leurs annales, l'audience qu'elles ont obtenue de Sa Grandeur
dans ces circonstances.
D'ailleurs, c'est durant ce séjour, en mai ou en juin, que
1. Journal. — 15 octobre 1793.
— 232 —
Mgr de Rohan donna son Règlement provisoire pour les curés,
desserviieurs et vicaires de la partie françoise de son diocèse, pour le
jour de leur rentrée dam leur paroisse l .
Sous le gouvernement de la Jointe, c'est-à-dire du 1 er août 1798
au 1 er septembre 1794, il devint possible aux émigrés, violemment
expulsés pour la plupart, de faire leurs justes quoique timides
revendications. C'est dans cette même période que l'empereur
François II fit son entrée à Mons. Mgr de Rohan, en chape, le
reçut à la porte de Sainte- Waudru 2 .
Mais soudain, le 26 juin 1794, la bataille de Fleurus vint de
nouveau changer la face des choses. Avec plusieurs de ses
prêtres et en compagnie d'autres prélats, l'archevêque de Cambrai
dut s'avancer vers les régions du Nord. La Westphalie fut la terre
privilégiée et hospitalière où ils se réfugièrent. Les troupes
françaises n'y parviendront qu'en 1806. L'abbé Baston, chanoine de
Rouen, se retira dans ces parages, auprès de Munster. Il a écrit
dans ses mémoires cette phrase : « Ce canton de la Westphalie est
peut-être de tous les lieux deS'Europe celui où nous sommes en plus
grandnombre 3 . Tout ce qu'il y avaitdeplus auguste dansTÉglisede
France sembla s'y être donné rendez-vous ; on y vit nombre de
ces prélats, jadis opulents, et alors dans le plus grand dénûment,
dont on a écrit qu'ils avaient la conduite la plus exemplaire et
qu'ils distribuaient aux pauvres les trois quarts de leur revenu.
Munster, en particulier, devint la ville des évêques et comme une
sorte de concile en permanence 4 . »
Le nom de l'archevêque de Cambrai ne se rencontre pas dans
les mémoires que nous venons de citer. Les évêques de Rouen,
de Séez, du Couserans, de Digne, d'Avranches, sont les seuls qui
soient mentionnés dans ces récits. On sait cependant que Mgr de
Rohan correspondait de Munster et plus tard de Breslau en Silésie,
où il se trouvait le 14 mai 1800, avec ses vicaires généraux, au sujet
de l'administration de son diocèse. Il leur transmettait de la West-
phalie les règlements relatifs aux pouvoirs des missionnaires ou
leur envoyait ses autres circulaires et les chargeait de distribuer
1 . Destombes, Histoire de l'église de Cambrai, t.' III, p. 261 .
2. Harmignics, Mémoires sur ta ville de Mons.
3. Mémoires de Vabbè Baston, II, p. 250.
4. Cameracam christianum, p. LXÎII.
— M3 —
les saintes huiles consacrées par lui à Munster 1 . Il ne serait pas
impossible de rencontrer dans les papiers des collaborateurs de
l'archevêque de Cambrai, les abbés Duvivier Joseph-Hippolyte,
Defrenne Philippe-Jacques ou De Galonné, ancien officiai de Cam-
brai, un complément d'informations sur Mgr de Rohan, que nous
avons demandé en vain à d'autres sources.
Mgr de Rohan accepta la renonciation demandée aux anciens
évoques de l'Église de France par le Pape, à la date du 18 août
1801. Une dispense de ban datée du 22 novembre 1801 et enregis-
trée par M. Lallemand, pasteur de Saint-Nicolas à Valenciennes
et vice-doyen pour les paroisses du diocèse, porte la signature
de Ferdinand-Maximilien Méreadec de Rohan, archevêque de
Cambrai. Le prélat devint l'aumônier de l'Impératrice Marie-Louise
et mourut à Paris le 31 octobre 1813.
QUESTIONS
56. — Dans un grand tableau sur bols de 1-48 sur 1-24, représentant
une Adoration des Mages, se trouve agenouillée une abbesse vêtue
de blanc, avec voile noir, tenant sa crosse, et avec l'écu d'or à la
croix de sable accompagnée de quatre étoiles à huit pointes de gueules.
Quelle est cette abbesse ? (E. B. t à Douai.)
57. — A qui appartiennent les armoiries suivantes dessinées a
l'intérieur de la porte du repositoire de l'église de Marquette-en-
Ostrevant (date : 1648\ et reproduites à la partie supérieure d'un
contrefort de la nef (date probable : 1650 à 1660): D'argent à un ours
de sable rampant sur un tronc d'arbre au naturel, feuille de sinople.
Cimier ou timbre r un heaume lambrequiné, couronné d'une couronne
de marquis, surmontée de la pièce de Vécu. — Pourrait-on donner
quelques détails biographiques ou historiques sur cette famille, qui
devait être autrichienne ou espagnole? (R. P., à Marquette.)
58. — On demande quelques renseignements clairs et précis sur les
attributions des trésoriers de Véglisede Cambrai pendant le moyen-àge.
(H. de C, à Tournai.)
59. — Sur quels documents s'appuie- 1- on pour donner le nom
patronymique de Fontaine à Godefroid, le « bon évêque » de Cambrai,
t. L'abbé Capelle, Biographie des prêtres du diocèse, p. 175.
- 234 —
au lieu de celui de de Condé, alors qu'il était fils de Roger de Condé
et qu'il figure sous ce nom de de Condé avec son père et ses frères
dans différentes chartes de 1154 existant encore. Pourquoi, d'autre part,
Nicolas, évoque de Cambrai, est-il souvent appelé par les historiens
Nicolas de Condé, qu'on dit neveu de Godfroid et qui de son vrai nom
doit s'appeler de Fontaine? (H. de C, à Tournai.)
ttO. — En 1708, après la capitulation de M . de Boufflers, à Lille, la
place fut remise aux Hollandais, et le gouvernement des Provinces-Unies
paraît, de 1708 Jusqu'au traité d'Utrecbt, y avoir établi sa souveraineté,
souveraineté provisoire, d'un caractère un peu équivoque et sur la
nature Juridique de laquelle les renseignements n'abondent pas.
Entre autres actes, ce gouvernement parait avoir institué à Lille, à
Douai, et dans les places conquises, l'exercice de la religion prétendue
reformée. Cet exercice fut-il exclusif? Il y a eu, croit-on, des actes de
persécution contre les catholiques ; au moins la correspondance de
Fénelon semble y faire allusion ; mais il serait intéressant de savoir
si la religion prétendue réformée, religion d'état des Provinces Unies,
a été introduite par ce gouvernement dans les places et chàtellenies
occupées lors de la guerre de la succession d'Espagne. (J. L. t à Lyon.)
Ôl. — Les verrières de la métropole de Cambrai représenteront les
saints évoques et les saints patrons du diocèse. Parmi eux figurera Saint
Winoc. Au point de vue historique, ce saint doit-il porter le vêtement
noir ou le vêtement blanc ? Au point de vue esthétique, le vêtement
noir ne formerait-il pas une large « tache d'encre » ? {Communiqué de
l'archevêché de Cambrai.)
— 438 -
PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES
SÉANCE DU 21 FÉVRIER 1901
Présents: MM. l'abbé Th. Leuridan, président; L. Quarrê-
Reybourbon, vice-président; P. Vilain, secrétaire ; Edm. Leclair,
trésorier; Ém. Théodore, bibliothécaire archiviste ; le baron
Boissonnet, l'abbé Broutin, l'abbé Dewez, L. Flipo, R. P. Griselle,
H. Leclair, l'abbé Mortrbux, Emm. Thieullet, membres titulaires.
Communications du Bureau. — Les journaux de la région
ont publié l'avis suivant :
La Commission historique du département du Nord a décidé, au
cours de ses dernières séancesrde former des recueils de photographies
des monuments anciens et modernes de la région, des objets d'art ou
d'archéologie existant dans les églises, établissements publics ou
collections particulières du pays. Ces photographies seront classées
par communes et constitueront des documents précieux pour notre
histoire.
M. D. Petit, membre de la Commission, réminent photographe
amateur, lui a déjà offert un certain nombre de magnifiques épreuves
d'après les nombreux clichés qu'il possède et il se propose de continuer
cette libéralité par des dons successifs. Un autre membre de la
Commission, M. Ch. Spriët, qui a parcouru notre région du Nord en
prenant toutes les vues de monuments intéressants qu'il a rencontrés,
a mis également ses centaines de clichés à la disposition de la
Commission, et M. D. Petit a bien voulu se charger, à titre gracieux,
du tirage des épreuves positives de ces clichés. Cette collection de
photographies de M. Ch. Spriet, qui a été honorée de deux grandes
médailles d'argent et de vermeil et d'une médaille d'or de la Société
des sciences et des arts de Lille, constitue un ensemble précieux, tant
au point de vue documentaire qu'au point de vue de l'exécution
irréprochable des clichés.
D'autres concours sont encore promis à la Commission historique,
qui serait heureuse d'ailleurs de recevoir les épreuves photographiques
intéressant l'histoire du pays que voudraient bien lui faire parvenir
les nombreux amateurs photographes de notre région.
S'adresser à M. E. Debièvre, secrétaire de la Commission historique,
201, rue du Faubourg-de-Roubaix, à Lille.
Un des membres présents fait observer que ce projet excellent
n'est pas nouveau ; diverses tentatives ont été faites dans cet ordre
d'idées, notamment par la Société de photographie du Nord. Il
rappelle aussi le Nord artistique et monumental de Mgr Dehaisnes
et la Promenade à travers la Flandre maritime de M . P. Bernard ;
ces deux ouvrages constituent, en partie, la réalisation du projet
de la Commission historique.
M. le Président ajoute que, dans le questionnaire programme
pour les monographies paroissiales du diocèse de Cambrai, paru en
janvier 1898, il a eu soin d'insérer un article tendant au même but :
MM. les conférenciers pourront joindre très utilement à leur travail
tous les pians, dessins, photographies de l'église, intérieur ou extérieur,
des chapelles, des monuments et objets d'art, qu'il leur sera possible
de se procurer. Ils sont instamment priés de vouloir bien envoyer les
photographies non collées sur carton, afin qu'on puisse en former plus
aisément des albums diocésains.
Le cycle des monographies paroissiales n'est pas encore achevé,
mais les dossiers qui sont parvenus à l'archiviste diocésain ,
contiennent déjà un bon nombre de plans, dessins, photographies,
d'un réel intérêt La Société d'études se proposait de réunir en
album ces divers éléments et d'en tirer parti pour une publication
d'ensemble, qu'elleauraitentrepriseaprèsavoirterminér^ptffrap/ite
du département du Nord. Elle voit avec plaisir la réalisation plus
prochaine de ce travail par la Commission historique ; aussi le
bureau a-t-il jugé opportun de reproduire Pavis ci-dessus, en
invitant tous les membres de la Société d'études à apporter, quand
ils le pourront, leur concours à celui de la Commission historique.
Dans le même ordre d'idées, il ne sera pas superflu de reproduire
ce passage du procès-verbal de la séance du Si janvier 190i de
Y Union Faulconnier :
M . Le Bail émet l'idée de créer dans les journaux locaux, à la suite
du procès-verbal des séances de Y Union Faulconnier, une sorte
d'Intermédiaire des chercheurs et curieux Dunkerquois.« On intéresserait
ainsi, affirme-t-il. une plus grande quantité d'amateurs que celle qui
est limitée aux membres. Bien des Dunkerquois se feraient les
collaborateurs volontaires de ces recherches et l'on insérerait leurs
réponses à la suite du questionnaire. »
La Société d'études forme le vœu de voir s'introduire dans toutes
les compagnies savantes de la région l'usage de ces Questions et
— 237 -
Réponses, qu'elle-même a mis en vigueur dès le premier fascicule
de son Bulletin,
Lectures et Communications. — M. l'abbé Mortreux,
membre titulaire, communique un intéressant extrait des archives
de la famille Delesalle, concernant deux baptêmes administrés en
la paroisse de Beaucamps, durant la tourmente révolutionnaire :
Époque de la naissance de ma fille à Beaucamps. Le six de septem-
bre mil sept cents noinante cinq, vers les sept heures du matin, est
née Catherine Charlotte Alexandrine De le Salle, fille de Pierre Michel
et de Charlotte Premecque, légitimement mariés le vingt-trois de
décembre de Tannée précédente ; Alexandre De le Salle, oncle paternel
et Catherine Dartois, mère-grande maternelle furent parain et mo-
raine à cette fille qui fut baptisée le jour de sa naissance vers les
quatre heures après-midi par un ex-moine de l'Abbaye de S l -Eloy, nommé
Legrand, à cause de l'absence du curé du Lieu pour des motifs que
la révolution fit naître.
Moribus hœc fiât filia grata Deo
Illa redempta tuo pretioso sanguine Christe
Fac ut post vitam ccelestia limina scandât
Cantatura Dei laudes in sedibus altis,
Gaudia eu m sanctis captans sine fine beata
Diva fave volis, virgo Maria, meis.
Époque de la naissance de mon fils à Beaucamps. Le trois de mai
mille sept cents noinante-sept, à cinq heures après-midi, naquit Pierre
François De le salle, fils de Pierre Michel et de Charlotte Premecque ;
François De le Salle, oncle paternel au nouveau-né, fut parain et
Anastasie Premecque, tante maternelle au dit enfant, fut maralne ;
il fut baptisé le quatre du dit mois à sept heures du soir, par Célestin
Joseph Hornez, prêtre séculier du Diocèse de Tournay. Le Curé
n'avait pas encore trouvé le chemin assez applani pour rentrer en sa
paroisse.
Fillus hic fiât fidus amore Deo ;
Det Deus omnipotens illi contemnere semper
Illecebras mundi, verum cœlestibus uri; .
Ut pius extinctus, divas tendat ad eedes,
Possessurus opes cceli, sub Pâtre supremo.
Illorum patris subscripti vota fecundes
Viribus ex tolis quœso, bénigne Deus !
Pierre Michel Delesalle *,
1. Ce Pierre-Michel Delesalle est décédé à Beaucamps le 15 août 1818 à l'Age
de 88 ans.
— 238 —
Le même membre a levé copie dans les archives de Beaucamps,
du testament de maître J.-B. Delahaye, curé de Beaucamps et Englos,
daté du 27 août 1699 et corroboré à Tournai le 2 décembre de la
même année.
Iq Nomine Domini. Amen.
Je Jean-Baptiste-Eusèbe De la. Haye, prêtre et pasteur de Beaucamp
et Englos, considérant qu'il n'y a rien de plus certain que la mort et
rien de plus incertain que l'heure d'icelle ; désirant pourvoir au salut
de mon ame et disposer des biens que Dieu m'a prêtés dans cette vie,
je fais mon testament et ordonnance de dernière volonté en la forme
que s'en suit, révoquant toute autre, réservant le pouvoir de cellui-ci
présent changer, augmenter ou diminuer comme bon me semblera.
Primo. Je donne mon ame à Dieu mon créateur, me recommandant
à la bienheureuse Yierge Marie, à mon bon ange gardien, à mes
patron», à toute la cour céleste, laissant mon cors à la terre pour
être enterré dans le cœur de l'Eglise de Beaucamp, ordonnans à mes
exécuteurs du testament de faire poser sur mon tombeau une pierre
de marbre blanc, en souvenance de moy et de ce que j'auray fondé,
de la grandeur de huit quarreaux et que, si faire se peut, les dits
testamenteurs auront soin de faire chanter mon service le corps pré-
sent, ou, si non, le plus tôt que faire se pourra, avec douze torches
et six chandeilles sur l'autel, chacune de demi livre, dont douze
pauvres garçons qui porteront les dittes torches auront de l'estami-
nette ou drap blanc pour leur faire une camisolle.
*i° J'ordonne qu'au jour de mon service on distribuera aux pauvres
de la paroisse qui y assisteront et prieront Dieu pour le repos de
mon ame six rasières de bled converti en pain, comme encore aussi
six le Jour qu'on chantera l'obit du boult du mois : et aux parents,
confrères et amis y assistans tant au service qu'au dit Obit qui sera
à neuf psaumes et neuf leçons un honête dîner par ensemble à la
discrétion de mes testamenteurs, ordonnant pour ce trois florins à
celui de mes confrères qui chantera le dit obit, aux prêtres qui célé-
breront la messe au jour de mon service dans l'église de Beaucamp
vingt patars de rétribution.
3° item. Je veux que les etc. i
4° item. Je donne à la table des pauvres de Beaucamp une lettre
de huit cens florins en capital sur les états de Lille réduite présen-
tement au denier vingt deux et demy, le revenu annuel étant de
septante deux livres, douze sols, six deniers, à charge de chacun
an de douze messes chantées du vénérable S 1 Sacrement, à scavoir
chaque premiers jeudis du mois, dont chacune messe le curé aura
i. Cet article comprenait diverses prescriptions relatives à des membres de la
famille du curé Delahaye et a été omis dans la copie des archives de Beaucamps.
— 239 -
dix patars pour salaire, le clercq cinq patars, et pour ce le clercq
6era tenu de carillonner du matin ayant la messe. Et après chaque
messe on distribuera à douze des plus pauvres de la paroisse qui
seront choisis par le pasteur et auront assisté, chacun deux patars
et demy ; sans toutefois comprendre pour un de ces pauvres le clercq
selon la coutume introduitte, puisqu'il a d'autre part son salaire.
5° item. Tous les Jours de l'octave du vénérable 8. Sacrement, le
soleil couchant, le Vénérable exposé, on chantera l'hymne Sacris
solemniis, l'antienne sacrum convivium puis le Magnificat et
ensuite encore l'antienne sacrum convivium avec la collecte
de Venerabili; puis le Tantum ergo, etc., avec la bénédiction; pour
ainsi exciter le peuple à une plus grande dévotion vers cet adorable
sacrement, finissant ensuite avec le Salve regina ; et pour ce le pasteur
aura deux patars chaque jour et le clercq un patar, se souvenant tous
deux que la rétribution d'un tel devoir leur sera plus grande dans
le ciel. ~~
6° item. J'ordonne que pour le pain, vin et luminaires, sera par lo
pauvrieur paie à l'église seize patars tant pour les dittes messes,
vêpres et saluts.
7° item. J'ordonne que tous les ans au Jour anniversaire de mon
trépas sera chanté à la charge de l'Eglise de Beaucamp dans icelle
par le pasteur un obit à trois pseaumes et trois leçons et comman-
dasses pour le repos de mon ame et celles de mes pères et mères et
autres parens, dont le curé aura rétribution de vingt patars, le clercq
dix et* sera pour lors encore distribué à douze pauvres, choisis comme
dessus par le pasteur, qui y assisteront et prieront Dieu pour les âmes
susdittes (sans entre iceux pauvres, non plus qu'aux autres distri-
butions y comprendre le clercq) chacun trois patars.
8° item. J'ordonne que mon ame soit recommandée aux prières du
peuple à perpétuité chaque dimanche au prône de la messe et pour
ce le curé aura vingt patars et le clercq dix et ce d'un de profundis
en particulier.
9° item. Sera encore chanté à la charge de l'église à toujours la
messe à l'honneur de Notre-Dame des sept douleurs le vendredy
immédiatement précédant la semaine S u pour quoy le pasteur aura
douze patars, le clercq six. Gomme aussi sera obligé la ditte église
de faire chanter matines entières avec la messe à l'honneur de saint
François Xavier le troisième jour du mois de décembre de chaque
année et pour cela le pasteur aura vingt patars et le clercq dix et sera
le dit clerq obligé de carillonner la veille et encore le matin les jours
pour les dites messes et matines ; priant le pasteur d'exciter le peuple
d'y assister ; pour à quoi subvenir je donne à l'église de Beaucamp
mes trois cens septante deux verges de terre à labeur située à Beau-
camp que j'ai acquise de Louis Bilau, tenue de la seigneurie de la
Fresnoye ; priant le dit de les vouloir amortir par dévotion et par
ainsi coopérer aux dévotions susdittes : ou si non constituer un vivant
mourant. Finalement pour accomplir et exécuter ce mien testament,
— 240 —
Je choisis Mon r Jean François Erouart, pasteur d'Hallennes, avec
Mon' Pierre Barbez, pasteur de Ligny et M r Adrien De la Haye, docteur
en médecine, aussi exécuteur avec les deux autres, donnant à Mons r
le pasteur d'Hallennes les deux tomes du Dictionnaire historique de
Moréri en souvenance et à M r le pasteur de Ligny un livre intitulé
Hortus pastorum, lesquels tous Je supplie d'accepter cette charge et
l'exécuter de point en point selon la forme et teneur; voulant en
outre qu'il leur retourne ce qui est de coutume appartenir aux
testamenteurs.
Ainsi fait et signé à Beaucamp le Jeudi 27' d'août, veille de S'-Au-
g us tin de l'an 1699.
Etait signé : Jean-Baptiste ëusèbe Db la Haye
pas t. de Beaucamp et Englos.
M. V. Dorchles, pasteur de Beaucamp et d'E agios, en a tiré copie
le 20 de décembre 1701 .
M. P. Vilain, secrétaire, donne lecture de la première partie du
compte-rendu de l'excursion du 14 novembre 1900 à Saint-Omer.
Il offre, à cette occasion, à la Société d'études l'album de planches
lithographiées exécutées par son grand oncle, M. Wallet, et
représentant les principaux monuments de Saint-Omer.
M.'L. Quarré-Reybourbon, vice-président, dépose sur le bureau
un certain nombre de fiches recueillies par lui et destinées à la
Bibliographie de Fénelon.
M. l'abbé Broutin, membre titulaire, a trouvé aux Archives
départementales un document important concernant la Chapelle
des Malades à Saint-Arnaud et que le Bulletin publiera ultérieu-
rement.
D'api* ui 4mm 4t M. IUoqMr«18l
Eglise de Beaumerie près montreuil
ABBSVtLLB. — MTM . ,B. WINCSUNt
241 —
UNE ÉGLISE GOTHIQUE DU XVII e SIÈCLE
PAR
M. Roger BODIÈRE
Membre associé de la Société d études .
I.
Le 9 avril 1629, les marguilliers et paroissiens de l'église Saint-
Walloy de Beaumerie 1 passaient, avec trois maîtres maçons de la
ville de Montreuil, le marché suivant :
« Furent présens et comparant/, en personnes Germain de La Borde,
Charles Tellier et Nicolas Roussel, m w massons dem» en ceste ville de
Monstrœul; lesquelz moiennant la somme de mil livres que Pierre
de Boullongne sieur de Beaurepair, Henry Wiart sieur de Harboville,
Anthoine Fierbrache lieutenant de Beaumery, Claude de Rambure et
Robert Breffort, tous parroissiens de l'église dud. Beaumery, faisans
et représentans la commun au 1 té dud. Beaumery, à ce présens, ont
promis paier ausd. de La Borde, Tellier et Roussel, selon et aux termes
quy seront cy après déclarez, iceulx de La Borde, Tellier et Roussel
ont promis et seront tenuz construire et bastir ung cœur en l'église
dud. Beaumery de pierre blanche de la longueur de trente six piedz et
de vingt et un piedz de largeur, ou de telle aultre largeur que le bois
pœult porter, le tout dedans en dedans; et pour ce faire fournir toutes
les matières, chaux et sable qu'il sera besoing. Et led. cœur faire bien
et deuement dans le Jour de S 1 Rémi prochain. Lad. ouvrage sujecte
à réception et Visitation. Lequel cœur sera faict samblable à celuy de
l'église de Nœufville en Boulenois *, excepté qu'au lieu de quatre ou
cincq piedz de gresserie qu'il y a aud. cœur de Nœufville par dehors,
iceulx La Borde, Tellier et Roussel ne seront tenuz au cœur dud.
Beaumery y mectre seulement trois piedz, y comprins le soubassement
parquetée de cailloux, et par dedans lad. église y sera emploie trois
piedz de cailloux. Dans lesquelles ouvrages sera aussy comprins le
campenaire avecq deulx fenestres, semblable aussy a celuy dud. Nœuf-
ville. Tantmoins à laquelle somme de mil livres iceulx de Boullongne,
1. Beaumerie, village de l'ancienne banlieue de Montreuil, à une lieue à l'est
de celte ville.
2. Neuville, village du Boulonnais, aux portes et au nord de Montreuil.
Bulletin, avril 1901. 16.
- 242 -
Wlart, Fiébrache, Rambures et Breffort ont promis et seront tenuz
paier ausdictz de La Borde, Tellier et Roussel la somme de sept cens
livres, et ce à mesure que l'ouvrage se fera. Et ce l'un pour Taultre
et ung seul pour le tout, sans division et in solidum, renooçans etc. et
en leurs noms privez. Et le surplus portantz trois cens livres, iceulx
de Boullongne, Wlart, Fiébrache, Rambures et Breffort seront tenuz
la paier ou faire paier dans ung an d'huy ou plus tost s'ilz en font la
cœullette. Et à Tentretenement des présentes ont lesdictes part: es
oblegé leurs biens et héritages, selon et ainsy qu'il est cy dessus men-
tionné. Gomme aussy lesd. de La Borde, Tellier et Roussel, l'un pour
l'aultre et ung seul pour le tout indivisément, le tout soubz l'obliga-
tion de leurs biens et héritages; accordant raport etc. promectantz etc.
renonçantz etc. Faict et passé aud. Monstrœul le neuf mo jour d'avril
mil VI e vingt nœuf, pardevt les no res royaux soubsignez aud. lieu, et
ont signé les parties. Ont promis lesd. de Boullongne, Wlart, Fié-
brache, Rambures et Breffort, de laiie charier les fassines et gros bois
pour faire la chaux et charier les grez qu'il conviendra, où seront
comprinses quatre charées (?) au vilage de Hubersent 1 . Lesquelz entre-
preneurs se pourront aider des vielz matériaulx qu'ils trouveront aud.
cœur de Beaumery, et lesquelz parroissiens seront tenuz de charier le
bois qu'il conviendra pour hourder lesd. entrepreneurs, quy seront
tenuz de faire bon mortier, le tier de chaux, et en oultre de paver led.
cœur d'église en leur fournissant le pavé, et de faire les autelz de
lad. église.
de Boullongne, Rambures, Fierbrache, Wlart, Charles
Tellier, Nicolas Rousel, Robert Bréfort, G. Laborde,
Allàrd (notaire).
» Et led. jour lesd. de La Borde, Tellier et Roussel ont receu dud.
s r de Beaurepaire la somme de cent cinequante livres, tantmoins au
marché cy transcript, dont etc. Et ont signé. En tantmoins de ce que
led. s r de Beaurepaire a promis donner à lad. église.
G. Laborde, Charles Tellier, Nicolas Rousel, Allard ». a
IL
Quelques années plus tard, les habitants de Beaumerie rem-
boursèrent au sieur de Beaurepaire, — le grand bienfaiteur de la
paroisse à cette époque, — une partie des avances qu'il avait
faites pour les travaux à l'église. Voici le texte de Pacte :
« Furent présens et comparant en personne Maistre Hughues Laisné,
prestre curé propriétaire d'Escuir et Beaumery; M c Michel Moriœul,
1. Hubersent, village du Haut Boulonnais, à quatre lieues de Mon treuil, célèbre,
dans le pays, pour ses carrières de grès.
2. Minutes du notaire Allard. Étude actuelle de M e Plesse, à Montrcuil.
— 243 —
aussy prestre, chapelain dud. Beaumery; Henry Wllart, escuier, sieur
de Harbouville; Jehan Carpentier, merglier; Claude de Rambures,
Louis Poulletier, tous parroissiens de lad. église de Beaumery, faisans
et reprôsentans la plus saine partie de la communaulté parroissienne
dud. lieu ; et ont recongnut comme par le compte et rassemblement
qu'iiz ont ce jourdhuy faict avecq honnorable homme Pierre de Boul-
longne, sieur de Beaurepair, aussy parroissien de lad. église, de toutes
les adyances que led. s' de Beaurepeair a faict pour lesd. parroissiens,
tant pour la construction d'une maison et tenement pour y faire la
résidence du chapelain de leur église que pour la construction des
cloches à présent posez en lad. église, tous receuz faictz par led. s* de
Beaurepeair desduictz et comptez, ilz ae sont trouvez redebvables vers
iceluy de la somme de trois cent trente nœuf livres tz.; pour demeurer
quicte de laquelle lesd. curé, merglier et parroissiens ont ceddé, quicté
et transporté aud 1 de Beaurepeair, à ce présent et acceptant en per-
sonne, sçavoir la somme de six vingtz livres tz. deube ausd. parrois-
siens pour les baulx à louage par eulx faictz pour ceste année à
plusieurs particuliers' des prez communs dud. lieu de Beaumery,
l'adjudication desquelz prez ils ont présentement mis es mains aud.
s' de Beaurepeair; de plus, la somme de trente livres à prendre sur
les particuliers du hameau de S 1 Nicolas aux Champs ; laquelle somme
ilz ont promis paier pour leur cottization de la part des cloches mises
à lad. église, sans comprendre en lad. cottization la maison et ferme
de l'Hostel-Dieu. De plus ont encore ceddé et transporté aud. de
Boullongne la somme de trente livres deub à lad. église par plusieurs
particuliers pour arrérages de plusieurs rentes escheues pendant la
recepte que led. s r de Beaurepeair a eu du maniment du revenu de
lad. église ; toutes lesquelles sommes cy dessus transportez lesd.
comparantz en qualité de parroissiens et merglier de lad. église, et
faisant pour icelle, ont promis faire bon et valoir aud. de Beaurepeair,
pour s'en faire par luy paier comme il advisera. Et par le moien de
la desduction desd. sommes cy dessus transportez, portans nœuf
vingtz livres, demeure encore deub aud. s r de Beaurepeair la somme
de sept vingtz six livres. Pour demeurer aussy quicte de partie de
lad. somme, iceulx curé, merglier et parroissiens se sont tenuz pour
rempliz et remboursez au feur du denier vingt, de la somme de vingt
deux solz tz. d'une part, de rente surcenssière deube par led. s r de
Beaurepeair pour le patis nommé la Marlière, et douze solz tz. pour
un aultre jardin nommé le Maisnil, sans que jamais lesd. parroissiens y
puissent aucune chose prendre. Et à ce moien il demeure quicte et
deschargé desd. rentes, sauf que cy après il sera loisible ausd. curé et
mergliers de retirer lesd. rentes en rendant la somme de trente quatre
livres pour le rembours d'icelles. Et pour le surplus montant à six
vingtz deux livres, qu'iiz ont recongnut debvoir oultre lesd. sommes
cy dessus baillez, iceulx curé et parroissiens aud. nom ont promis le
paier aud. s r de Beaurepeair à sa volonté et requeste. A quoi faire ilz
ont obleigé le bien et revenu temporel de lad. église sans qu'en leurs
- 244 —
noms privez ilz puissent estre poursuiviz pour le paiement d'icelle.
Accordant sur iceulx raport et main assize, mise de faict, etc. F ai et,
passé en la maison dud. lieu de Beaurepeair le treiziesme jour d'aoust
mil six cens trente trois, pardev 1 les notaires royaulx soubsignez aud.
lieu. Et ont signé.
Laisné, Wllart, Jehan Càrpentibr, Rambcrbs, P. de
BOULLONGNE, POULETIER, ALLARD ».*
III.
Le second des actes qui précèdent n'offre pas un intérêt par-
ticulier.
Mais il n'en est pas ainsi du premier. Le lecteur a certainement
remarqué que les, marguilliers et paroissiens obligent les entre-
preneurs à construire le chœur de Beaumerie sur le modèle de
celui de Neuville
Or nous sommes en 1629, et le chœur de Neuville est daté de
1507, comme on le verra tout à l'heure. Il y a donc là un curieux
exemple d'imitation, en plein règne de Louis XIII, d un édifice de
la dernière période gothique.
La vieille église de Beaumerie est démolie depuis plus de trente
ans ; celle de Neuville, à son tour, va disparaître Tan prochain.
Mais, par un rare bonheur, la riche collection iconographique
de M. Henri Macqueron 2 , d'Abbeville, contient les dessins au
crayon de ces deux églises 3 , vues prises le 20 lévrier 1860 par
MO. Macqueron. Avec son obligeance bien connue de tous les
chercheurs de la région, l'aimable et savant collectionneur a
bien voulu me permettre de faire reproduire ces précieux
croquis, que je publie ci-contre.
A première inspection, la ressemblance évidente entre les deux
édifices saute aux yeux ; elle avait certainement frappé le dessi-
nateur, puisqu'il avait réuni les deux dessins sur la même page de
son album .
1. Même source.
2. Cette collection, la plus riche de la province, contient entre mille autres
choses curieuses, des croquis de toutes les églises de Picardie pris vers 1860.
Beaucoup d églises des environs de Montreuil, depuis lors démolies ou modifiées,
figurent dans celte série. (Conchil, Campigueullcs-lcs-petiles, Wailly, Dannes.
Quend, etc.).
3. Une représentation, fort vague et confuse, de l'église de Neuville avec son
campenard, se voit sur la vue de Montreuil, par Johann Peters (fin du XV11* siècle).
— 245 —
Il est cependant aisé, pour un œil tant soit peu exercé, de noter
une certaine décadence appréciable entre le modèle de 1507 et la
copie de 1629 : dans celte dernière, la forme des arcs des fenêtres
est gauche ; les moulures des baies et surtout l'acrotère du petit
portail ne sont plus travaillés avec ce fini des artistes du moyen-
âge, dont le XVII e siècle avait perdu le secret.
Je devrais ajouter ici une brève description des deux édifices.
Mais je ne puis parler de l'ancienne église de Beaumerie que
par ouï-dire, car elle était détruite avant ma naissance. Il en reste
seulement quelques pierres, utilisées comme matériaux dans le
mur du jardin de l'école des Sœurs, élevé vers 1865 après la
démolition de l'église. L'une de ces pierres porte, en relief, dans
un cartouche orné et travaillé avec soin, la date 1630, qui est
celle du chœur ; sur une autre est sculpté, de même, le millésime
1635, année probable de la construction de la nef. Il est à
remarquer que cette nef sans caractère, figurée sur le dessin de
M. Macqueron, ressemble fort à la nef de Maries (village voisin),
qui est datée de 1634 par une pierre en relief du même genre.
L'église de Beaumerie ne contenait d'autre objet intéressant que
la pierre tombale de Charles de Lattre, écuyer, sieur du Terme,
ancien échevin et vice-mayeur de Montreuil, mort à Beaumerie le
8 novembre 1671 et inhumé dans le chœur de l'église contre la
balustrade du sanctuaire du côté de l'épitre, « où se trouve encore
(en 1828) sa pierre de tombe sous le premier banc » l . Ce person-
nage était le gendre de Pierre de Boullongne, seigneur de Beaure-
paire, dont il a été parlé plus haut. La dalle funéraire n'est pas
détruite, mais, placée dans le cimetière, au pied de la croix de
paroisse, elle s'est complètement oblitérée et l'épitaphe n'est plus
lisible.
En 1862-64, ce pauvre vieil édifice, qui était devenu fort caduc,
fut remplacé par une église neuve, d'un bon style ; et, les
traditions de bienfaisance survivant à travers les siècles, ce fut
encore, comme au XVII e siècle, le seigneur de Beaurepaire qui
prit l'initiative de la reconstruction ; mais le regretté M. de
Baizieux alla plus loin que Pierre de Boullongne ; il paya tout, et
fit à la paroisse de Beaumerie le don gratuit de la jolie église
élevée par ses soins.
1, Mss. de M. de Baizieux, généalogie de Lattre du Rozel.
— 246 —
J'en viens à Neuville ; ici le vieux chœur est encore debout ;
on dit même que le respectable curé, M. l'abbé Gresy, qui préside
en ce moment à la construction d'un temple plus vaste et plus
somptueux que l'ancien 1 , a lintention de conserver cette relique
du passé, et d'en faire une chapelle de cimetière ; seuls, la nef et
le transsept disparaîtraient.
Quoi qu'il en soit, dans son état actuel, l'église Saint-Waast de
Neuville, bâtie en craie du pays, forme une croix latine très peu
allongée. La tour, bâtie à l'occident, et faisant porche extérieur,
ne date que de 1861, ainsi que la nef et une partie du transsept ;
il faut rendre cette justice à l'architecte, qu'il a très scrupuleu-
sement suivi le style du chœur ; les fenêtres géminées, les voûtes
en pierre, sont d'un bon style du XV e siècle ; on n'a pas donné
dans le travers, trop fréquent à notre époque, d'accoler au vieux
chœur une nef neuve d'une hauteur et d'une largeur absolument
disproportionnées 2 .
Les deux bras de croix ont des voûtes d'ogive, également
renouvelées ; les pignons du transsept sont éclairés chacun par
une grande fenêtre à trois lumières. Les murs du croisillon sud
sont entièrement anciens ; l'autre bras du transsept a été pres-
que rebâti et ses murailles, autrefois plus basses que celles du
chœur, sont aujourd'hui de hauteur égale. Une ouverture très
large, pratiquée dans la muraille en forme d'embrasure (c'est ce.
que l'on nomme un hagioscope), permet aux fidèles placés dans
le croisillon nord de voir le prêtre à l'autel 3 . Dans la chapelle
du sud, cette baie est remplacée par un passage conduisant
directement dans le chœur *.
Cette dernière partie de l'église a été à peine retouchée en
1861 ; on s'est contenté de restaurer les meneaux des fenêtres,
1. La nouvelle église s'élève grâce à la générosité des Pères Chartreux de
Notre-Dame des Prés, et sur les plans de M. Clovis Normand, l'architecte bien
connu.
2. Comme cela s'est fait à Wailly, au Saulchoy, à Saint-Josse-sur-Mer, etc., etc.
3. La même disposition existe à Brimcux, à Marquise, etc.
4. II n'est pas probable que l'église de Beaumerie ait jamais été voûtée;
l'imitation de Neuville n'a pas été poussée jusque-là. Le marché de 1629 ne parle
pas de voûtes, et semble même supposer une charpente apparente quand il stipule
que le chœur à bâtir aura une largeur de 21 pieds « ou telle aultre largeur que
le bois pœult porter. »
— 247 —
qui sont au nombre de cinq et de forme géminée, avec remplages
flamboyants dans le tympan. Le petit portail latéral, qui figure
sur le dessin, est surmonté dune archivolte en accolade, avec
acrotère servant de cul-de-lampe à une niche dont le pinacle est
sculpté en forme d'écaillés de poisson ; toute cette ornementation
est très finement soignée.
L'arc triomphât est de forme brisée, mais très obtuse, et sa
maçonnerie porte la trace du frottement des cordes de la cloche ;
on voit d'ailleurs, par le dessin de M. Macqueron, qu'un cam-
panile ou campenard à double arcade cintrée existait encore sur le
transsept en 1860. Il fut détruit en 1861, quand on éleva le
clocher qui va disparaître à son tour.
La voûte du chœur, quoique basse, est remarquable. Portée sur
ogives par de grosses nervures prismatiques et des doubleaux
en tiers-point surbaissé, elle ne comprend que deux travées,
plus le chevet à trois pans. La clef de l'abside porte un agneau
pascal avec cette légende circulaire en lettres gothiques :
ajgnus f dei. ihs. a. maria.
Celle de la première travée, ornée de deux clefs posées en
sautoir, porte une inscription plus importante qui nous donne la
date du chœur :
7 ta mil o< rf fept fut m 7 ife «Ile \
Et les clefs, posées dans le champ, complètent la légende : L'an
mil cinq cens et sept fut mise celle clef *.
Les culs-de-lampe qui soutiennent les retombées de la voûte ne
manquent pas d'intérêt; malheureusement ils sont mutilés. Ceux
du chevet représentent des anges tenant des écussons qui ont été
bûches (sans doute aux armes de la famille d'Arques,qui possédait
la seigneurie de Neuville pendant la première moitié du XVI 9 siècle).
t. Cette inscription m'a intrigue quinze ans. Mal sculptés par un maçon de
village, avec des signes d'ornementation au milieu d'un mot (m ' . ' ise)> ses
caractères ne se laissent pas aisément déchiffrer. C'est seulement en corrigeant les
épreuves du présent article, le 28 janvier 1901, que j'ai été assez heureux pour
lire les derniers mots, qui jusqu'alors avaient résisté à mes investigations.
2. Ce genre de rébus était familier à nos pères. Dans combien de cabarets de
village ne voit-on pas encore l'enseigne de la croix d'or ainsi figurée : A la -f- d'or ?
Je connais aussi une taverne, placée au cœur (au centre) d'une commune, et qui
porte pour enseigne : Au Ç du village.
— 248 —
A gauche on voit deux personnages agenouillés sur des prie-Dieu ;
ce sont le fondateur et la fondatrice de l'église. A droite est
représenté un sujet qu'on retrouve fréquemment dans l'icono-
graphie chrétienne : les deux dragons à tête d'oiseau buvant
dans un calice (symbole, dit-on, de la communion sacrilège?/
Les autres sujets sont trop endommagés pour qu'on les distingue.
Lé badigeon qui empâtait ces sculptures ainsi que tous les murs
de l'église a été gratté il y a une dizaine d'années; il laissait
entrevoir une ancienne peinture murale sur les culs-de-lampe.
Un larmier court, au dehors, sous l'appui des fenêtres; cette
disposition ne se reproduit pas à l'intérieur.
J'ai connu dans l'église une pierre funéraire du XVII e siècle,
d'un nommé François Fauquembergue ; elle a disparu vers 1890
et n'offrait pas, du reste, grand intérêt. II subsiste encore, sous
le porche, deux grandes dalles de grès sans inscription, ornées
seulement dune grande croix haussée ; ces pierres tombales sont
du genre de celles que décrit M. de Caumont à la p. 768 de son
Abécédaire ^archéologie religieuse l .
Somme toute, l'église de Neuville, bien qu'exiguë, étroite et
basse, n'est pas dépourvue d'intérêt; c'est un bon modèle d'église
rurale et il serait à souhaiter qu'elle ne disparût pas tout entière.
Quoi qu'il en soit, le dessin que je publie en conservera le
souvenir 2 .
*IV.
Le lecteur s'étonnera peut-être de voir construire, sous le règne
de Louis XIII, une église gothique Mais il faut savoir que, dans
nos régions du Nord, le style ogival a persisté, plus ou moins
dégénéré, près de deux cents ans après les commencements de la
Renaissance. Je ne vois guère à citer chez nous, comme édifices
1. Il en existe des similaires à Crécy-en-Ponthieu, à Wimille, el au Musée de
Boulogne (provenant de l'église démolie d'Audemberl). Il y aurait un travail
d'ensemble à faire sur ces monuments funéraires.
2. H est intéressant de noter que l'archidiacre Abot, visitant en 1715 l'église de
Neuville, consignait sur son registre les notes suivantes : « L'église de Neufville
est couverte de tuilles. Le chœur voûtté. La nef ne Test pas. Il y faut un pavé
et un ornement verd.... La chapelle de la Sainte Vierge est propre. M. le curé
promet de faire faire un autel pareil de l'autre costé... Paroissiens dures et peu
curieux de leur église » (Arch. du Pas-de-Calais, G. 36, f° 32).
D'aprts on dtuin d« M Macqn«roo 1860
Eglise de neuvjlle près montreuil
AMBVILLB. — MTH.,K.WtMCKLK»
— 249 —
du XVp siècle élevés dans le goût nouveau, que le portail d'Hesdin
(1582) et le chœur de Réty.
Parmi les monuments gothiques du XVII e siècle à dates cer-
taines, situés aux environs de Montreuil, de Boulogne et d'Hesdin,
je puis énumérer le beffroi de Calais (1607-1610), les églises de
Cormont (1604), Desvres (1607-1656), Parenty (1614), Werchin
(1608-1676), Radinghem (1628), Avondances (1610), Tramecourt
(1612), Coupelle-Vieille (1662), Regnauville (1609, démolie en
1849, gravure de Cicéri), Alincthun (1620), Bellebrune (1656),
Selles (166.), Audrehem (1650s Canlers (1684), Bergueneuse
(1622), Le Biez (1628), BailleuI-lez-Pernes (1619-1623), Hestrus
(1585-1636-1696), Nédonchel (1617), Wambercourt (1617), Val-
huon (1696), Grigny (1680) ; les voûtes des chœurs de Bazinghem
(1604) *, Buires-le-Sec (1617), Planques (1625) *, les chapelles
latérales (1602-1603) et l'abside (1690) du chœur d'Hesdin; le
chœur d'Heuchin (1601-1630) ; une travée du chœur d'Aitin rebâ-
tie en 1697 en harmonie avec le reste du chœur qui est du
X V* siècle... 3 .
Plus loin dans l'Artois, je citerai l'église de Bapaume, monument
important élevé de 1570 à 1622.
A quelques exceptions près (comme Canlers et Coupelle-Vieille),
tous ces édifices sont d'un assez bon style, et si l'on n'en connais-
1 . Voûte refaite sur les retombées et les formerets d'une curieuse voûte romane
du XII* siècle ; la petite église de Bazinghem est fort intéressante. (Voy. Enlart,
Archit. romane en Picardie, p. 176). Je donne ici les inscriptions inédites de
la voûte :
!«•• clef: SANCTE ELIGI ORA PRO NOBIS....
2- clef: DOMVS MEA DOMVS ORATIONIS VOCABITVR. 1604.
Sur la face intérieure du doubleau médian :
MESIRE • IACQVES . HAMEREL • PBRE • CVRE • EN . SON • VIVANT •
LVI . E • SES • PAROISIENS • ONT • FAICT • VOVTER • LE • CEVR •
DE - SIENS (céans). PRIES • DIEV . POVR . EVLX.
2. La voûte du chœur de Planques était de 1548, date qui se voit sur un
cul-de-lampe. Elle « tumba. . . le 13 novembre 1623... pour avoir esté chargée
peu auparavant de trop de matériaux. » [Reg. de catholicité, cité par M . l'abbé
Fromentin (Fressin, p. 221). On la refit en 1625 dans un style absolument
conforme à celui de l'édifice, antérieur de 80 ans.
3. La Chronique de Dont Robert Wyart (B. N. lat. 12889, p. 240), nous
apprend que le village d'Attin, fut brûlé et ruiné de fond en comble en janvier
1674 par les Impériaux . C'est sans doute à la suite de ce désastre que le choeur
fut en partie rebâti.
- 850 -
sait la date on pourrait les attribuer à une époque voisine de l'an
1B00.
Il y a mieux : en plein XVIII e siècle, les chœurs d'Étaples et
d'Ambricourt (1702), la voûte d'Écuires (même date, d'un très bon
style du XV e siècle), l'église de Campigneulles-les-Petites (1705*,
celles de l'Hôpital des Orphelins de Montreuil (1753), de Tournehem
{nefs 1698, 1719 ; chœur 1754), et de l'abbaye de Licques (1747)
sont encore construits dans un style gothique bâtard, ainsi que
la célèbre abbatiale de Gorbie {1701).
En résumé, on peut affirmer que dans le Ponthieu, le Boulon-
nais et une bonne partie de l'Artois, l'architecture dominante au
XVII e siècle est un dérivé de l'art gothique, et que durant toute
cette période, les églises à voûtes d'ogive et à fenêtres en tiers-
point sont beaucoup plus nombreuses, dans cette région, que ies
édifices à plafond en berceau et à ouvertures en plein cintre * .
Je termine par une autre remarque générale qui s'applique à la
même région. Chez nous, avant 1789, la construction et l'entretien
des chœurs des églises étaient dévolus aux seigneurs et aux déci-
mateurs, tandis que la nef était à la charge des paroissiens. Ces
derniers, généralement pauvres, n'élevaient souvent que de misé-
rables bâtisses sans style, mélange hétéroclitede tous les matériaux
imaginables. On conçoit dès lors pourquoi, si fréquemment, une
nef sans caractère est accolée à un chœur d'une belle architec-
ture ; le contraste est parfois frappant ; il était presque la règle
générale avant le milieu du XIX e siècle. Depuis lors, de tels
changements ont été faits dans la plupart des églises que ces
dissemblances anciennes se sont trouvées effacées en bien des
endroits .
On ne saurait trop se hâter d'étudier ce qui reste de nos vieilles
églises, avant que les démolitions et les restaurations ne les aient
fait entièrement disparaître.
1. Dans une étude très intéressante et très bien faite sur les Boiseries et
décorations intérieures dans le Boulonnais au XV 111* siècle, (Voir les Mémoires
de V Association française pour l'avancement des sciences, 28 # session, 1899,
t. H, p 963-968), M* 1 '* Afarie Bengesco dit excellemment : « L'art provincial a
toujours été en retard sur l'art pratiqué dans l'Ile de France, mais c'est surtout
dans le Boulonnais que les artistes restèrent attachés pendant plusieurs géné-
rations aux mêmes modèles. 11 serait donc bien imprudent de dater, sans preuves
d'archives, la partie décorative de ses monuments. » (p 964). — J'ajouterai :
et la partie architecturale aussi 1
— «51 —
TRANSLATION DES CIMETIÈRES DE LILLE
en JLTTO
PAR
M. Louis QUARRÊ - REYBOURBON
Vice- Président de la Société <T études.
A Lille, autrefois, chaque paroisse avait son cimetière. Les
personnages notables étaient inhumés dans l'église même, soit
dans le chœur, soil dans les nefs latérales ; quant aux autres,
leurs tombes garnissaient le pourtour extérieur de l'édifice sacré.
Cette coutume, qui ne présentait pas d'inconvénient autrefois,
devint dangereuse avec le temps pour la santé publique. Les
cimetières de Lille étaient encombrés de cadavres. Celui de
l'église Saint-Étienne, situé au centre de la ville, avait été consi-
dérablement diminué par le percement de la rue du Curé-Saint-
Étienne et rétablissement d'un piquet de cavalerie, entre le
clocher de l'église et la maison du Beau Soleil ; l'entassement des
sépultures rendait urgente une mesure sanitaire.
Pour débarrasser les villes des foyers d'infection que les cime-
tières y entretenaient, l'Assemblée générale du clergé en 1774
adopta l'établissement des lieux de sépulture en dehors des
agglomérations importantes. Guillaume-Florentin , évêque de
Tournai, avait fait un mandement à l'occasion des nouvelles
dispositions pour la sépulture. Le Magistrat désigna, au faubourg
Saint-Maurice, un terrain servant déjà aux inhumations de l'hôpital
militaire depuis 1772. On avait cru accommoder tout le monde en
divisant le terrain destiné à la sépulture en quatre parties, dont
l'une correspondait au chœur des églises, l'autre aux nefs, et
deux autres aux divisions accoutumées des cimetières extérieurs
des églises.
Cette mesure rencontra une vive opposition chez les marguil-
liers de presque toutes les églises.
— 252 —
Le 3 septembre 1777, une pétition signée de tous les curés de
Lille fut adressée à Mgr l'évéque de Tournai. Nous avons eu
l'heureuse chance d'en trouver une copie que nous reproduisons
in extenso :
A S. A. Séréni88ime Mgr l'Êvéque de Tournai.
Ayant plu à Son Altesse de nous consulter sur les inconvéniens qui
pourraient résulter du transport des cimetières de cette ville de Lille,
bors de ses murs,, selon le projet de MM. du Magistrat de cette
ville, nous avons cru et croyons devoir faire et mettre sous les yeux
de Son Altesse les observations suivantes :
Il semble d'abord qu'il n'y a ici que deux points à examiner:
1* La déclaration du Roi exige -t-elle que tous les cimetières des
villes soient transportés hors des murs ?
2* A Lille les circonstances le permettent-elles ?
La déclaration du Roi, art. VII, porte que les cimetières qui se
trouveront insuffisans pour contenir les corps des fidèles, seront
aggrandis, môme sans payer aucun droit d'amortissement pour les
terrains nécessaires à ces agrandissemens, selon l'art. VIII. Et ceux
qui, placés dans l'enceinte des habitations, pourraient nuire à la
salubrité de l'air, seront portés, autant que les circonstances le
permettront, hors de ladite enceinte, en vertu des ordonnances des
Archevêques et Évéques diocésains. Seront tenus les Juges des lieux,
les officiers municipaux et. les habitants d'y concourir, chacun en ce
qui les concernera.
Quant au premier point, il est évident que cette déclaration n'exige
point que tous les cimetières des villes soient transférés hors de leurs
murs.
Go n'est point ici une loi impérative qui ne laisse que le parti de la
soumission et de l'obéissance ; ce n'est point une loi générale qui
regarde tous les cimetières. Si le Roi l'avoit voulu, comme le veulent
les Magistrats, il eut dit : Voulons et ordonnons. Mais, bien loin de
s'exprimer de la sorte, Sa Majesté dit expressément que les cimetières
insu [fis an 8 seront agrandis, ce qui est le contraire de leur déplace-
ment; et que s'il s'en trouve qui pourroient nuire à la salubrité de
Z'atr, dans ce cas seulement elle laisse à la prudence des Archevêques
et Évoques d'en ordonner le transport hors de l'enceinte des
habitations, et toujours autant que les circonstances le permettront.
Si MM. du Magistrat préviennent le droit de Son Altesse, ils n'ont du
moins aucunement celui de s'écarter des termes de la déclaration et
de faire d'une loi conditionnelle et particulière de leur souverain une
loi absolue et générale.
La loi dit, il est vrai, que les cimetières nuisibles à la salubrité de
l'air seront transférés ; mais les nôtres sont-ils de cette espèce et dans
ce cas? A-t-on jamais remarqué qu'il en soit émane des maladies?
— 253 -
Quels habitans dans leurs voisinages se sont jamais plaints, ou pu se
plaindre d'être plus sujets aux contagions que les citoyens plus
éloignés ? Les filles dévotes nommées Recluses, domiciliées ci-devant
pendant près de deux siècles sur le cimetière môme de Sainte-Catherine
en cette ville, sont sans doute ici des témoins à produire et à entendre.
Elles nous disent, ce que toute la ville a remarqué avec elles, que ni
elles, ni les parens des enfans de tout état qu'elles avoient en pension
n'ont jamais ressenti les impressions de cette insalubrité qu'on veut
nous faire tous appréhender; qu'au contraire elles ont vu beaucoup
de leurs consœurs atteindre un âge très avancé.
Quant au second point : les circonstances permettent-elles pour la.
ville de Lille que les cimetières soient transférés hors de ses murs ?
On ne craint point de dire que non seulement elles ne le permettent
point, mais que le projet de MM. du Magistrat attire après lui des
inconvéniens qu'ils n'ont point prévus et auxquels ils sont incapables
de remédier: inconvéniens quant au spirituel, inconvéniens quant au
temporel.
Quant* au spirituel, quel ralentissement ce projet ne causera-t-il pas
dans la piété des fidèles envers les morts ? N'a ce point été dans la
vue d'exciter la piété des vivans pour les âmes du purgatoire, que
d'un usage et d'un temps immémorial l'Église a appelle et béni près
de ses temples ces enclos sacrés si propres d'ailleurs à nous retracer
et la pensée si salutaire de la mort et les dogmes les plus consolants
de notre sainte religion, la résurrection, etc.? Oui sans doute; maté-
riels que nous sommes, nous avons besoin d'objets présens pour nous
toucher, et l'expérience presque journalière nous apprend que l'éloi-
gnement d'une chose nous en fait perdre bientôt la mémoire, quelque
frappante qu'elle ait d'abord paru. Dans l'état actuel le parent prie
et fait prier pour le parent, l'époux pour l'épouse, l'ami pour l'ami.
En se satisfaisant, leur dévotion et leur attention se nourrissent;
après l'offrande du sacrifice on voit le prêtre se rendre au tombeau,
on le voit et on le fait voir à ses descendans, et de là des anniversaires.
Mais cet état changé, quelle assurance peut-on se donner que ces
actes religieux se continueront, et sur quoi la fonder? Quelle certitude
même peut-on avoir que les services et obsèques conserveront leur
pompe et leur appareil ordinaire? L'indisposition seule des esprits
partout et généralement révoltés contre le projet ne peut être sans
doute que d'un fort mauvais augure.
Quant au temporel, il est mauifeste qu'il s'ensuivra un dommage
irréparable tant pour les clergé* que pour les fabriques.
De quoi vivent les curés des villes? Des honoraires des services,
offrandes des fidèles, cires ; voilà leur grande et presque unique
ressource. Nous venons de le dire et l'on doit se le dire assez, tous
ces objets vont souffrir un déchet considérable. On va voir porter
dans un odieux et commun pacus les corps de ses plus tendres et chers
parens ou amis, sans pouvoir avoir la satisfaction d'en voir faire
l'inhumation et même de les y accompagner de quelques pas; cette
— 254 —
inhumaine indifférence commandée et rendue nécessaire, par une
sorte de vengeance d'abord et puis par une espèce d'habitude, on la
devancera et on L'appliquera à l'instant de leur rendre les honneurs
des funérailles et obsèques, et celles-ci on les réduira au peu que Ton
pourra. Les honnêtes gens de concert avec le peuple l'annoncent tout
haut, et nous en avons déjà vu d'avant-coureurs effets.
Les vicaires de cette même ville presque tous ne vivent que de
casuel. On peut y ajouter quelques accidens dont nous voulons bien
nous priver en leur faveur. Cet acte de générosité ne pourra tenir, si
notre propre nécessité nous rappelle à nos premiers droits. De quoi
se soutiendront nos vicaires, depuis surtout que MM. du Magistrat
ont reculé d'un si grand nombre d'années les payemens de rentes
annexées à leurs vicairies ? Nos habitués ne vivent déjà qu'à l'aide de
la plus grande économie. Pour peu que les accidens de funérailles et
les messes y attachées viennent à diminuer, les voila réduits à l'indi-
gence. On doute que cet état vienne à toucher assez MM. du Magistrat
pour leur faire accélérer les payemens desdites rentes où lesdits
habitués ne sont pas les moins oubliés.
Mêmes réflexions portent sur le dommage à naître pour les fabriques ;
en voici une qui leur est propre. MM. du Magistrat acquièrent par
eux-mêmes le terrain destiné au cimetière général et externe. N'est-il
pas vraisemblable qu'ils se comporteront en maîtres absolus de ces
endroits, et partant qu'au lieu des marguilliers servant gratis, ils
commettront des gens à appointements, et que les moyens de subsis-
tance, si médiocres dans les mains d'un receveur, d'un bailli, d'un
fossoyeur de paroisse, .passeront avec augmentation dans celles des
sergeants et autres valets de ville? N'est-ce pas à ce dessein qu'on a
tant insisté à retenir le cimetière dans la banlieue de cette ville, terme
de sa juridiction ? On sent encore qu'une partie et le reste du revenu
des inhumations devra s'employer aux frais de transport, à l'achat des
chars et des chevaux funèbres, à la construction des dépôts et puis
à leur entretien; nouvelle plaie portée à nos fabriques.
Que MM. du Magistrat ne répondent point qu'ils dédommagent ces
fabriques par l'augmentation du tarif des services ; ils ne peuvent la
faire cette augmentation qu'en chargeant les maisons mortuaires. '
Mais s'ils ont le pouvoir de l'établir, auront-ils celui d'y assujétir et
faire venir le paroissien ? Il se plaint du taux actuel, et cette répu-
gnance jointe à celle du transport sera plus que suffisante pour faire
avorter cette attente, si peu sûre d'elle-même.
Dénués donc de leurs moyens ordinaires de subsistance, que feront
les clergés et les fabriques ? Iront-ils prétendre quelque recours vers
les Patrons, les curés primitifs ou les décimateurs de leurs Églises?
Mais c'est ici un nouveau mal et l'origine de mille autres par les
procès de tout genre et de toute espèce qui en résulteraient.
Pour dire un mot sur le local du cimetière proposé et de la manière
d'y transporter les corps, nous observerons :
1" Que cet endroit qui regarde les frontières sera autant de fois
— 288 —
profané que la guerre se portera en ce pays, son théâtre ordinaire.
Ainsi l'a senti le Ministre, lorsqu'il n'a accordé à la vive poursuite
du Magistrat la permission de l'ériger, qu'à condition qu'il seroit
applani au premier ordre du génie. Ainsi le porte aussi la lettre du
Ministre à M. Larcher, commandant du fort Saint-Sauveur. Obligés
de nous replier sur nous-mêmes, quel cimetière trouverions-nous
dans une ville assiégée ou menacée de l'être, dans une ville déjà
remplie de provisions et d'attirails d'armée? On se souvient quel fut
notre embarras lors de la dernière guerre.
2* Quel spectacle qu'un ou deux chariots funèbres chargés de corps
de tout état, de tout sexe, de tout âge, et traînant à pas lents les
tristes débris de notre humanité I Qui pourrait y reconnoitre, Je no
dis pas les temples vivants du Saint-Esprit, qualité commune à tous
les chrétiens, mais les restes précieux encore et chéris d'un père,
d'une mère, d'un époux, d'une épouse, d'un fils, d'un voisin édifiant,
d'un concitoyen méritant ? Quel travestissement de convois nés pour
n'inspirer que des sentimens de respect et de religion par les plus
touchantes cérémonies, en char, attelage et train profane !
Cette observation en amène une autre et dernière. Nous ne voyons
guères que de la contradiction entre le moyen et la fin du .projet
proposé et pressé par le Magistrat seul. Cette fin c'est la salubrité de
l'air. Des cadavres inhumés à la profondeur de six pieds y nuisent
considérablement et d'une manière insupportable, nous dit-on; mais
sans répliquer que l'exercice de plusieurs métiers et professions,
l'emplacement de certains hôpitaux y nuisent bien autant, nous
demanderions volontiers si le transport de ces corps dans des bierres
peu fermées et légèrement couvertes, fait avec cabotage, fait au
travers de toute une vilie, fait journellement, n'est point, hors le
temps môme et le cas des maladies épidémiques si fréquentes en ces
provinces, de nature à semer, répandre et entretenir partout ces
germes si formidables de maladies, de contagion, de peste, bien plus
que quelques fosses bien fermées et éloignées les unes des autres
dans divers quartiers de la ville ? Personne n'ignore qu'aucun curé
selon les ordonnances si souvent répétées ne peut procéder à l'enter-
rement qu'après l'espace de vingt-quatre heures du décès. Que ce
décès arrive vers le midi, le service demandé, le corps présent, ne se
fera que le troisième jour. Mais alors le char funèbre aura fait sa
sombre tournée. On devra donc attendre le retour, et ce au cinquième
jour du trépas, quel sera alors l'état et l'influence du cadavre?
Comment accorder en cette circonstance et autres semblables la fin
du projet avec son exécution ?
Plaise à Son Altesse avoir égard aux représentations interressantes
qui lui sont faites à sa réquisition, et en conséquence n'admettre
l'érection d'un cimetière commun externe pour la ville de Lille, que
lorsque MM. du Magistrat en cette môme ville auront levé les
obstacles ici succintement indiqués ; qu'il lui plaise môme attendre
que MM. du Magistrat ayent été dans leur projet et poursuite imités
- 286 —
et suivis avec succès par ceux des autres villes du Royaume,
lesquels sont également attentifs au vrai bien de leurs citoyens
respectifs. Son Altesse Sôrénissime obligera infiniment ses très
respectueux et obéistans serviteurs. Lille, le trois septembre 1777.
Ètoit signé: J. H. De Vleeschauwere, curé de S 1 Maurice, doyen
de X 10 ; M. Tonneau, curé de S te Catherine; L. J. Rouge, curé de
S 1 André; M. J. Verdier, curé de S t0 Marie -Mandela! ne; Bourgeois,
curé de S 1 Etienne; Ghémar, curé de S 1 Sauveur.
Le Magistrat conçut d'abord le projet de créer quatre cimetières ;
il se borna ensuite à deux, dont l'un devait être au faubourg
Saint-André et l'autre au faubourg des Malades. Toutes choses
égales d'ailleurs, la place la plus convenable est celle qui laisse à
la ville le dessus du vent qui domine toute la contrée. Or, le vent
qui domine à Lille étant le vent d'ouest, la meilleure disposition
d'un cimetière y est évidemment à l'est. Le cimetière commun,
hors de la porte de Roubaix, remplit bien cette condition. Le
comte de Saint-Germain, dans une lettre de Versailles, le H juin
4777, avait approuvé le choix de ce terrain.
Les affaires les plus graves n'ont jamais, pour le Magistrat, été
l'objet d'un aussi grand nombre de délibérations, que ne le fut
cette question du transfert des cimetières.
Une ordonnance concernant les cimetières fut prise par le Magistrat
le 23 juin 1779 et publiée le 11 août suivant. En voici la teneur :
Nous Rewart, Mayeur, Échbvins, Conseil et H oit-hommes de la
ville de Lille. Les soins que nous nous sommes donnés dans tous
les temps, pour procurer et entretenir la salubrité de l'air, dans une
ville où le nombre des habitants, la quantité des fabriques, l'enfon-
cement du sol et la lenteur habituelle du cours des eaux y apportent
déjà beaucoup d'obstacles , ne pouvant être qu'illusoires , aussi
longtemps qu'on y laissera subsister le foyer d'une corruption d'autant
plus à craindre qu'elle porte plus particulièrement sur l'espèce
humaine, dont elle peut multiplier la destruction; nous nous sommes
occupés, depuis six ans, des moyens de transférer hors de la ville les
cimetières que ses agrandissemens successifs et le besoin de loger
un peuple considérable, avoient insensiblement resserrés au milieu
des concitoyens. 11 ne fallut rien moins que ce terme, et un travail
aussi suivi que pénible, pour disposer les esprits prévenus, au
rétablissement des Loix anciennes que les malheurs des temps
avoient livrées presque entièrement à l'oubli, et dont les dispositions
puisées dans les saines maximes, fondées sur la physique, Justifiées
par l'expérience, et d'accord sur ce point avec les Saints Canons,
avoient constamment reculé les lieux abandonnés à la putréfaction
— 257 -
des morts, loin de ceux réservés à l'habitation des vivans ; mais tout
étant heureusement applani, Mgr l'Évêque de Tournai ayant mis le
sceau de son Approbation à l'exécution d'un plan aussi salutaire,
conforme d'ailleurs à la Déclaration du Roi, du 10 mars 1776, et à
l'arrêt rendu par le Parlement, sur les Conclusions du Procureur
général, le 11 janvier 1777, et le nouveau cimetière établi hors de la
ville, avec le consentement du Ministre de la Guerre, étant achevé et
disposé de façon à pouvoir y donner la sépulture à tous les corps
qu'on pourra y présenter, môme dans des temps d'épidémie, et suivant
le rang: qu'un chacun a tenu dans la société, Nous avons enfin la
satisfaction de pouvoir faire jouir le public de tout le fruit de nos
peines, et de n'avoir plus à cet effet qu'à régler les différens points
relatifs, soit à la considération due aux cimetières anciens jusqu'à ce
qu'ils soient profanés, soit au bon ordre que notre intention est de
faire régner dans celui qui va leur être subrogé, soit à la forme et à la
police extérieure des enterremens, soit enfin à l'intérêt des fabriques
qu'il est d'autant plus essentiel de ne point perdre de vue, que leurs
charges pouvant devenir celles des Paroissiens, ils se trouveroient
exposés à devoir y contribuer par ailleurs, si le produit des sépultures
cessoit de suppléer à ce qui manque, chaque année, pour les acquitter.
À cbs causes, vu les mémoires qui nous ont été remis à cq sujet, ouïs
nos Commissaires en cette partie, Nous avons réglé et réglons les
points et articles suivans.
Article I. — A la diligence des Marguilliers des paroisses de cette
ville, les portes qui donnent accès aux cimetières actuels desdites
paroisses, ensemble les fenêtres qui se trouvent dans leurs murs de
clôture, à telle hauteur qu'elles puissent être, à la seule exception
des portes et fenêtres qui sont à l'usage de l'Église ou d'autres
bàtimens qui en dépendent, seront murées incessamment et au plus
tard en dedans huit jours à compter de celui de la publication de la
présente ordonnance, pour rester iesdits cimetières en cet état, et
sans qu'il puisse en être fait aucun usage, au moins pendant le terme
de six ans, et jusqu'à ce qu'il en soit autrement ordonné.
II. — Les murs de clôture desdits cimetières qui ne seront point
suffisamment élevés, le seront en dedans le même terme et aussi à
la diligence des Marguilliers, jusqu'à la hauteur de huit pieds, à
prendre du sol extérieur, et les portes qui seiont conservées en
exécution de l'article précédent, seront continuellement fermées par
des verroux forts et une serrure à double tour, dont la clef restera
déposée en la Trésorerie de la Paroisse, dans un coffre ou autre
endroit fermé, à tel effet que les Marguilliers puissent seuls se
la procurer.
III. — Pour conserver aux différentes classes les rangs qui ont été
observés de tout temps dans les enterremens, et aux fabriques les
profits qu'elles ont retiré de cette distinction, et a l'aide desquels
elles ont fait face à l'entretien de l'Église et autres accessoires, sans
Bulletin, avril 1901. 17.
- 288 —
avoir recours aux Paroissiens, dans les cas où ils peuvent y être tenus,
le Cimetière sera divisé en quatre parties :
La première, située dans le fond, et sur laquelle sera élevé le Christ,
servira à l'inhumation de toute personne pour qui on célébrera un
obit solennel.
La deuxième, prise immédiatement après, sera pour celles pour qui
on fera célébrer un obit demi-solennel.
La troisième, un peu plus en avant, sera conservée pour ceux pour
lesquels on chantera des services dits Bourgeois, et Ton payera pour
chacune d'elles, pour droit d'enterrement, les sommes axées par notre
Tarif en forme de Règlement du 7 décembre 1776, qui continuera d'être
exécuté selon sa forme et teneur.
Tarif des droits de fosse ou d'enterrement dans les cimetières des
paroisses de la ville, relativement aux différentes espèces de Funérailles,
arrêté dans V Assemblée de Loi du 7 décembre 1776, d'après les ressources
et les besoins respectifs desdites Paroisses ; pour être exécuté par provi-
sion seulement, et jusqu'à ce qu'il en soit autrement ordonné, confor-
mément aux ordonnances portées ledit jour en marge des requêtes des
Marguilliers.
Droits de fosse pour un obit
Noms des Paroisses. solennel demi-solennel bourgeois
S. Etienne 16 florins 12 florins 6 florins
S. Maurice 18 » 14 » 8 »
S. Sauveur 24 » 12 » 6 »
Stc Catherine .... 24 » 18 » 12 »
La Madeleine .... 24 » 18 » 12 »
S. André 24 » 18 » 12 »
Et pour les Enfants» la moitié des Droits fixés ci-dessus.
Fait en Conclave, la Loi assemblée, le 7 Décembre 1776.
Signé, Duquesne de Surparcq.
La quatrième, contre la porte d'entrée, sera destinée à tous les
autres indistinctement, sauf aux Marguilliers à la diviser en deux,
s'ils le jugent à propos, pour être, dans ce cas, la moitié la moins
voisine de la porte d'entrée, réservée à ceux de cette quatrième classe
qui voudront payer la moitié des droits fixés pour les services Bour-
geois, par ledit Tarif du 7 Décembre 1776. On continuera de payer en
outre, dans toutes les classes et pour chaque corps indistinctement,
un droit de Fosse, que Nous avons fixé uniformément pour toutes les
paroisses, à vingt patards, dont l'emploi est indiqué provisionnellement
dans le tableau remis aux Marguilliers de toutes les Paroisses, le
5 7*re 1777.
IV. — La pompe funèbre, ou solennité des entorremens, sera la
môme qui a été observée ci-devant dansles Paroisses respectives; les
corps seront en conséquence transportés des maisons mortuaires à
l'Eglise avec les convois ordinaires ; mais lorsque les Prières auront
— 259 —
été dites, les Hymnes ordinaires chantées et toutes les cérémonies de
l'Église observées, ils seront conduits au Cimetière commun, pour y
être enterrés, chacun dans l'endroit qui leur est assigné par l'article
précédent, suivant l'espèce de funérailles qui devront être célébrées.
V. — Pour empêcher la confusion des corps des différentes classes
qui arriveront audit Cimetière, les personnes chargées de la conduite
des maisons mortuaires, auront soin de faire marquer sur les cercueils,
en caractères lisibles et solides, le nom de la Paroisse et l'espèce de
funérailles qui devront être célébrées, et les Baillis des Paroisses
vérifieront ces marques et tiendront la main à ce que chaque cercueil
ait celle que désigne l'endroit dans lequel il doit être placé.
VI. — Tous les corps, à l'exception de ceux dont il est parlé dans
l'article suivant, seront conduits de l'Église au cimetière commun,
dans un char en forme de tombe, couvert d'un poêle noir avec la croix
Touge et un Christ relevé sur le derrière de la tombe, accompagné
d'un Prêtre et traîné par un ou deux chevaux qui iront au pas. Ces
chars prendront leur route, savoir: celui de S 1 Etienne parle marché
aux fleurs, la petite Place, la rue des Oyers, celles des Sœurs noires,
des Jardins et de S 1 Maurice.
Celui de S 1 Maurice, par la rue du Priez, le bout de la rue de
l'Abbiette et le Vieux Faubourg.
Celui de S» Sauveur, par la rue du Curé, celles du Croquet, de Fives
et du Bourdeau, la rue de l'Abbiette, et ensuite comme celui de Saint
Maurice.
Celui de la Madeleine, par la rue des Carmes, la place des Bleuets,
la rue des Urbanistes et celle des Vieux hommes.
Celui de S te Catherine, par la rue de S te Catherine, la rue des Bonnes-
Filles, la rue Basse, la rue des Prêtres, et pour le surplus la même
route que celui de S 1 Etienne.
Celui de S* André, par la rue du Béguinage, la rue du Metz, le
marché aux Bêtes, le long du Rivage pour gagner la rue du Bastion,
et suivre ensuite la route de celui de la Madeleine.
Ils partiront tous les jours à neuf heures du matin, sans aucun
retard; ordonnons en conséquence que tous les corps, au transport
desquels ils sont destinés, soient prêts à être placés dans le char
funèbre pour ce moment, à péril qu'ils seront conduits dans une
voiture particulière, aux frais des maisons mortuaires, ou de ceux qui
en auront la direction, et de telle amende qu'il appartiendra, dans
les cas où il y auroit eu de l'affectation ou de la mauvaise volonté de
leur part. Les Sergens de ville veilleront spécialement à l'exécution
du présent article.
VII. — Ceux qui ne voudront point que les corps des personues
auxquelles ils appartiennent soient conduits dans le char commun,
pourront l^s faire transporter à leurs frais, dans un carrosse particulier,
auquel cas ils seront menés de l'Église au cimetière, immédiatement
après la célébration de l'Obit ou des Prières, à telle heure que ce
— 260 —
soit, pourvu cependant que ce soit une heure au moins avant la ferme-
ture des portes. Il y aura môme à cet effet, pour l'usage du public,
un carrosse peint en noir et décoré d'attributs funèbres, attaché à
chaque Paroisse, et moyennant un écu de six francs, la fabrique se
chargera de faire conduire les corps dans ce carrosse qui sera accom-
pagné de deux prêtres.
VIII. — Défendons cependant aux fiacres et loueurs de carrosses,
d'employer leurs voitures à cet usage, sans les avoir fait peindre en
noir avec des têtes de morts et ossemens, à tel effet qu'ils ne puissent
plus servira autre chose: déclarons que ceux desdits fiacres ou loueurs
de carrosses qui contreviendront à cet article, encourront l'amende
de 24 florins.
IX. — Le Concierge-Fossoyeur qui sera établi au cimetière commun,
aura soin de tenir ouvert, dans chaque division dudit Cimetière, le
nombre de Fosses nécessaires pour y placer sans retard les corps qui
y seront apportés; il les placera chacun dans celle qui leur est assignée
par l'article III, et tiendra ledit Cimetière dans un état continuel de
propreté et de décence. Il en fera la visite chaque jour, le soir avant
de se retirer ; fera les Fosses de six pieds de profondeur au moins ;
sera assiduement à son poste, et s'acquittera en tout fidèlement de
ses fonctions, à péril d'être révoqué.
X. — Ledit Cimetière sera continuellement fermé ; il ne sera ouvert
que pour recevoir les corps qu'on y amènera et durant le temps des
inhumations. Défendons très expressément d'y mener paître les
animaux, d'en convertir aucune portion en jardin, et d'en tirer autre-
ment parti que par la dépouille des haies ou des herbes qui seront
fauchées pour être emportées dehors, d'y jeter des pierres, d'y laisser
des ordures, ou de s'y comporter dans les momens où l'entrée en sera
permise, autrement qu'avec la décence et le respect qu'on doit aux
lieux Religieux. Et si quelqu'un s'oublioit au point de s'y introduire
en d'autres temps, soit le jour, soit la nuit, de telle façon que ce soit,
ou d'y troubler la sépulture des morts, sous tel prétexte que ce puisse
être, il sera puni suivant la rigueur des Ordonnances. Chargeons
expressément le Contrôleur des Étrangers, par Nous établi dans la
Banlieue, de tenir la main à l'exécution de cet article.
XI. — En conséquence des dispositions précédentes, il ne sera fuit
à l'avenir, et à compter du lendemain de la Bénédiction du Cimetière
commun, qui se fera Vendredi 13 Août, aucune inhumation dans les
Cimetières que les différentes Paroisses ont eu jusqu'à présent dans
la Ville, ni dans tel autre lieu qui pourrait y être adopté à cet usage,
sans aucun prétexte, tel qu'il puisse être et sous telle peine qu'il
appartiendra.
XII. — 11 en sera de même des Cimetières des Hôpitaux, et les corps
de ceux qui mourront à l'avenir dans ces lieux de charité, seront trans-
portés, à compter du 14 août de la présente année, & la Paroisse dans
— 261 —
laquelle l'hôpital est situé, dans le môme ordre et avec les mômes
formalités qu'on observait ci-devant pour les conduire au Cimetière
particulier destiné à leur. usage; et étant rendus à l'heure indiquée
par Parti cle VI, qui sera à leur égard exécuté en tout son contenu,
lesdits corps seront conduits avec les autres, dans le char ordinaire,
au Cimetière commun, situé hors de la ville ; sauf aux Supérieurs et
autres qui ont l'administration desdits Hôpitaux, à les faire conduire
directement audit cimetière, s'ils trouvaient plus commode et moins
difflcultueux d'en agir ainsi.
XIII. — Si quelques personnes ou quelques familles désiroient d'y
avoir des caveaux pour leur usage, il leur sera accordé, sur une
Requôte qu'on devra Nous présenter à ce sujet, et après avoir ouï les
Marguilliers, tel terrain qui sera jugé à propos, moyennant une cer-
taine rétribution qui sera fixée, et à charge de faire lesdits caveaux à
leurs frais, et encore sous la condition expresse que lesdits caveaux
seront construits solidement et à l'intervention du clerc des ouvrages ;
qu'ils seront fermés exactement et de façon à n'exhaler aucune odeur ;
que chaque corps y sera fermé dans un four dont l'entrée sera murée
eu autrement garantie, de façon qu'on n'aît aucune irruption à craindre,
si on devait rouvrir le caveau dans un temps voisin.
XIV. — Déclarons encore que les concessions desdits caveaux ne
seront point cessibles à qui que ce soit, et que nuls autres que les
particuliers ou les familles qui les auront obtenus, ne pourront y recevoir
la sépulture ; et que pour ceux qui y seront inhumés on payera les
mômes droits que si l'inhumation s'étoit faite dans la division du
Cimetière destinée à la classe dont ils seront, conformément au tarif
du 7 décembre 1776, sans préjudice aux frais extraordinaires que cette
espèce d'inhumation pourra occasionner, et desquels les maisons
mortuaires resteront chargées.
XV. — Il sera pareillement libre à tous ceux qui le trouveront à
propos, d'établir contre la muraille du Cimetière seulement, soit à
l'intérieur, soit en dehors, des monumens à la mémoire de leurs parens
et amis, en payant la rétribution et en se conformant aux conditions
reprises dans la concession qui leur sera faite sur leur demande, si
mieux ils n'aiment continuer à placer lesdits monumens avec les
pierres sépulch raies dans l'Église de leur Paroisse.
XVI. — Défendons d'élever aucun monument et de rien placer dans
le Cimetière, sur les Fosses qui recèlent les corps, tels qu'ils puissent
ôtre.
XVII. — Voulant conserver aux Églises Paroissiales toutes les
ressources au moyen desquelles les Paroissiens sont dispensés, dans
les cas de droit, des contributions nécessaires à leur entretien, et ne
doutant pas qu'un chacun sente la justice qu'il y a d'acquitter en
mourant, une dette qu'on n'a que peu ou point remplie pendant sa vie,
Nous déclarons qu'il ne pourra être fait aucun obit, ni célébré aucune
— 262 —
quarantaine pour les morts, dans telle Église que ce puisse être, autre
que celle de leur Paroisse, avant que pareil obit ou quarantaine n'ait
été célébré dans ladite Paroisse.
XVIII. — Défendons par le même motif, d'établir aucun tronc, ni
de faire aucune quête pour les morts, dans les Églises autres que les
Paroisses de cette ville.
XIX. — Déclarons qu'il n'est permis à qui que ce soit, de renfermer
dans le cercueil, le corps des personnes décédées de maladies, avant
qu'il se soit écoulé vingt-quatre heures depuis le moment de leur
mort ; ordonnons même que ce terme soit de deux fols vingt-quatre
heures pour les personnes mortes subitement.
XX. — Les Marguilliers des paroisses, les supérieurs et adminis-
trateurs des Hôpitaux tiendront la main à l'exécution de la présente
Ordonnance, chacun en ce qui les concerne. Exhortons les Curés,
Vicaires et autres Ecclésiastiques attachés aux Paroisses de cette
Ville, d'y concourir chacun en ce qui dépendra d'eux.
XXI. — Elle sera exécutée dans tous ses points, sous les peines y
portées, et sous telle autre qu'il appartiendra, suivant les circonstances.
Et pour que personne n'en ignore, elle sera lue, publiée et affichée
partout où il appartiendra, en la manière accoutumée; et sera de plus
empreinte sur une table de fer blanc qui sera affichée contre la muraille
extérieure du Cimetière, à l'endroit de la maison du Concierge-
Fossoyeur, qui répondra des altérations qui pourroient y être faites.
Fait en Conclave, la Loi assemblée, le 23 Juin 1779,
Signé : A. F. Leroy.
Cette ordonnance fut suivie d'un Mandement concernant le
Cimetière de la ville de Lille, publié, le 9 juillet 1779, par l'évêque
de Tournai En voici le texte :
Guillaume Florentin, par la Providence divine, évoque de Tournai,
prince du Saint Empire Romain, de Salm-Salm, Wild et Rhingrave,
etc., à tous ceux qui ces lettres verront, Salut et bénédiction. Savoir
faisons que, vu la requête des Magistrats de la ville de Lille, dans
laquelle ils nous auroient représenté que, pour ne pas nuire à la
salubrité de l'air de cette ville, il était nécessaire d'en transférer les
Cimetières hors de son enceinte ; qu'à cet effet et pour se conformer,
comme les circonstances le permettoient, à ce qu'exigeoit la Police et
l'utilité publique, rien n'étoit plus convenable que de substituer aux
Cimetières des Paroisses de S 1 Etienne, S 1 Maurice, S 1 Sauveur,
S* Catherine, la Madeleine et S 1 André, un Seul et unique Cimetière
qui leur seroit commun, situé hors de la Porte S 1 Maurice, à peu de
distance d'icelle, et construit avec toute la décence requise confor-
mément au plan joint à la requête. Pourquoi ils auroient pris leur
recours par devers Nous, soumettant à notre considération ce que
pou voit dicter à cet égard l'intérêt de la religion et notre autorité
— 263 —
spirituelle ; notre Apostille et Ordonnance étant en suite de ladite
Requête, en date du 22 Août 1777, par laquelle Nous aurions commis
et spécialement député MM. de Butler et de Garsignies, Prêties,
Chanoines, et respectivement Chantre et Écolatre de l'Église Collé-
giale de S 1 Pierre audit Lille, pour, après leur transport sur les lieux
et avoir ouï les intéressés, choisir, régler et disposer, de concert avec
MM. les Magistrats susdits, remplacement, construction et établis-
sement dudit Cimetière, et le tout à nous renvoyé, y être ultérieurement
disposé, quant à la Bénédiction ainsi qu'il appartiendroit ; Procès
verbal dressé par nos Commissaires, concernant leur transport, visite
et examen des lieux et audition des intéressés, du 27 Août au 2
Septembre 1777; leur ordonnance du 4 eu suivant, avec leur choix et
approbation de remplacement du Cimetière sus désigné, sur un
terrain élevé et comprenant 2000 verges environ, aussi bien que de la
construction d'icelui, au moyen de l'érection d'un Crucifix, d'un mur de
clôture de neuf pieds d'élévation pour tout le pourtour, avec une
porte en grille de fer et le logement du Concierge Fossoyeur, le tout
ainsi qu'il est compris au plan sus-énoncé, et joint à ladite Requête ;
lettres missives des Magistrats de ladite ville de Lille, en date des 15
et 24 du mois de Juin dernier à Nous adressantes, et par les quelles
ils Nous avoient requis et demandé de vouloir agréer les Réglemens
par eux rédigés, concernant la translation des Cimetières susdits,
pour tout ce qui pourroit concerner notre autorité, et ordonner ensuite
la Bénédiction du nouveau Cimetière construit en la manière et forme
susdite ; Vu aussi les conclusions de notre Promoteur, le tout dili-
gemment examiné, louant et confirmant, autant que besoin serolt ou
pourroit être, les dispositions de nos Commissaires susdits ; nous
avons agréé et approuvé, agréons et approuvons ledit Règlement et
Ordonnance des Magistrats de la Ville de Lille, pour tous les points
et articles qui pourroient dépendre de Notre Ministère, Autorité et
Juridiction ; ordonnons en conséquence qu'il sera procédé à la Béné-
diction du Cimetière récemment construit, par M* Maclou- Joseph
Verdière, Curé de la Madeleine en la ville de Lille, et Doyen de
Chrétienté du district, sans néanmoins que notre présente Ordonnance
et Approbation de ce Cimetière commun, puisse nuire ni préjudicier
à aucune personne, corps et communauté qui auroit ou précendroit
droit d'inhumation en tout autre lieu et Cimetière ; voulons aussi
que dans ledit Cimetière il soit construit un petit oratoire près le
logement du Concierge, avec une porte dans le mur de clôture et au
pourtour, laquelle ne sera ouverte que depuis sept heures du matin
Jusqu'à six heures du soir, durant le printemps et l'été, et de huit
heures du matin jusqu'à quatre heures après midi durant le reste de
Tannée. Et sera notre présente Ordonnance lue publiée et affichée
partout où il appartiendra. Donné à Tournai, en notre Palais épis-
copal, sous notre seing, le 3 Juillet 1779. Ètoit signé, Guillaume-
Florentin, Évoque de Tournai. Plus bas : par ordonnance, Liétar,
secret, et scellé du grand sceau dudit Seigneur Évêque.
— 264 —
Malgré cette ordonnance et ce mandement formulés pour
apaiser les esprits, les habitants de Lille, surtout les pauvres, ne
voulaient pas entendre raison.
Nous empruntons à l'histoire de Lille de Derode (t. II, p. 349),
le récit qui suit :
Le lundi 16 août 1779» le char funèbre partit de S le Catherine pour
porter un mort au cimetière S* Maurice extra muros. La foule se
groupe à cette vue ; elle s'irrite ; on jette des pierres au corbillard ;
on brise les réverbères, on blesse môme les soldats qui servent
d'escorte. Le bailli de S 1 André y perd son manteau qu'on met en
pièces. Le convoi poursuit cependant sa marche, on le devance, la
foule se précipite dans le cimetière, exhume les corps qui avaient été
enterrés le samedi, dans la partie réservée aux bourgeois, et va les
enterrer dans le lieu destiné aux Solennels. Puis ou entonne en
chœur un de Profundis expiatoire.
» Cependant le char rentrait en ville : arrivé à la place aux Bleuets,
il est assailli par une grêle de pierres. Le cocher dételle et se sauve
avec son cheval ; alors on détache le timon, on enfonce, on brise le
corbillard ; on en traîne les débris jusqu'au pont Saint-Jacques ; on
jette à l'eau les roues, les ferrailles et tout ce qui restait du véhicule.
Toutefois la foule reporta à l'hôpital militaire et avec grand respect
le crucifix qu'elle avait détaché du char.
» Dans ce même moment, le corbillard de S 1 Maurice se rendait à
S 1 Etienne, accompagné de deux sergents de ville. L'un d'eux se
voyant poursuivi, voulut frapper l'un des mutins ; mais 11 fut bientôt
accablé lui même par la multitude en fureur. L'église n'était pas
respectée, elle retentissait de cris et de propos injurieux contre le
Magistrat. Le tumulte croissant toujours, on renvoya le char ; mais
le cocher blessé ne tarda pas à l'abandonner. Aussitôt le peuple
s'empare de la voiture, la traine, la brise, et allait en faire un feu de
joie, lorsque la force armée arriva et dissipa l'émeute. On plia néan-
moins devant l'obstination populaire, et les corbillards ne servirent
que dans les mauvais temps.
Divers événements vinrent occuper le peuple. Les esprits se
calmèrent et le nouvel état de choses fut toléré.
Le cimetière de l'Est fut souvent inondé et peu soigné. Les
personnes aisées se faisaient enterrer à Wazemmes ou à Esquer-
mes dont les cimetières étaient convenables.
Vers 1846, on planta un nouveau calvaire au Cimetière commun,
il fut béni par M. Deleruyelle, doyen de Saint-Maurice. Dès ce
moment, le cimetière prit un autre aspect, de beaux monuments
s'élevèrent et des chemins permirent de s'y promener.
CIMETIÈRES PAROISSIAUX ET CIMETIERE COMMUN DE LILLE
en 1779
Vnir au verso.
Les plans des cimetières paroissiaux de Lille, réunis sur
la planche ci-contre, sont extraits de Y Atlas de 1745 conservé
aux Archives communales. Le Cimetière commun figure, tel que
nous le reproduisons, sur un plan de la Ville de Lille, gravé en
1783, appartenant à notre collection.
Comme on peut le constater, toutes les églises n'avaient déjà
plus, à cette époque, leur cimetière contigu. Ceux de Saint-
fttienne et de Saint-Maurice, rejetés de l'autre côté de la voie
publique par le percement des rues du Curé et des Os-rongés,
étaient enclavés dans dés propriétés particulières, lesquelles
s'étaient ménagées, sur ces lieux de repos, des ouvertures et
même des portes de communication.
De l'enquête établie par ordre du Magistrat, en 1779, il ressort
que le respect pour les morts n'atteignait pas, chez nos pères,
le degré qu'il a de nos jours. Ainsi, en ce qui concerne le cime-
tière Saint-Étienne, les commissaires-enquêteurs se plaignent
que les propriétaires des maisons voisines y ont planté des
vignes et autres arbrisseaux, envoient leurs enfants y prendre
leurs ébats, et vont jusqu'à y mettre des cages à poulets ! *
1 . Voir Archives communales, Affaires générales, carton iji % dossier 6.
- 265 -
(/agrandissement de Lille ayant fait supprimer tes cimetières
d'Esquermes, de Fives et de Wazemmes, amena la création en
1863 d'un nouveau champ de repos du côté sud de la ville.
Aujourd'hui les deux cimetières de Lille ont le charme des
beaux jardins ; on y voit les tombeaux environnés de roses au
printemps, de fleurs et d'arbustes en toute saison, soignés et
entretenus par les parents et amis du défunt. Le caractère monu-
mental des sépultures ne laisse rien à envier au Père Lachaise
de Paris, ni aux Campo santo de Pise, de Naples ou de Gênes.
— 266 —
TABLE DES NOMS DE LIEUX
DES ARRONDISSEMENTS DE BÉTHUNE, DE BOULOGNE
ET DE MONTREUIL (Pas-de-Calais)
mentionnés dans l'Inventaire sommaire de la série B
des Archives départementales du Nord i .
Aix-en-Gohelle (Aix-Noulette), 1481, 1487, 1493, 1770, 1950, 3176,
3651 6, 3665; — chanoines, 184; — don, 1604 5; — gouverneurs,
1941 *, 1946, i960; - hôpital, 1195, 1407, 1852 2,3, 1896, 1934, 1956,
2009, 2046, 2075, 2172, 2176, 2249; - lieutenants, 1941 *; - rece-
veurs, 1492; — seigneurs, 1620 9.
Alincthun, 1695.
Allemagne, 1703 3, 1735, 1741 5, 1791 3, 1792 u, 179717, 1807 5, 1809 *,
1812»; — fiefs, 2288 ; - seigneurs, 2748.
Ambleteuse, garenne, 1921 .
Ambricourt, 1744, 1753, 1820 *, 1823 *.
Ames, 1737, 1807 1*; - curé, 1793 **; - seigneurs, 1805 », 2863.
Amettes, 1741 2, 1783. 1791 *, 1793 *, 1813 *>, 3442.
Angres, 149. 1757;— moulin, 1662 7.
Annay, 1744, 1749, 1767 *, 181316, 1814 M?, 1822;- aides, 1369; —
religieuses de Notre-Dame de la Treille, 1673 *; — tourbes, 1836 ».
Annequin, 1797 7 .
Annezin, 1635 8, 1795 7, 1814 9; - seigneurs, 17, 2588.
Aubin, 1527, 1695, 1793 3, 1973.
Auchel, 1698, 1814 s.
Auchy, 1410, 1420, 1504, 1723, 1769, 1786 3, 1791 6, 1793 5, 1804 3,
1806 *, 1818 », 1899, 1904, 3651 «; - aides, 1487; - château, 3041; -
marais, 1617 8; — rentes, 2959; — seigneurs, 1621 3, 2504 *.
Auchy-au-bois, 1638 3, 17.^8, 1739.
Auchy-lez-la-Bassée, 2784.
Avesnes, 1219. 1299, 1395, 1516, 1519, 1613 \ 1631 0, 1633 \ 1664 6,
1877, 2145, 2608 3, 3017, 3528, 3630-3610, 3643.
1 . Voir les observations préliminaires placées en tête de l'arrondissement
d'Àvesnes [Bulletin de la Société d'études, août 1899, pajre 42.) Les chiffres
supérieurs indiquent la colonne de f article où se trouvent les mentions : 3651 *
doit se lire : article 3651, colonne 6.
— 267 —
Bainghem, 1393, 16316, 1734, 1737, 1783, 181817, 1887, 3546;-
flefs, 1604 3.
Barlin, 1369, 1436, 1444, 1767 i, 181813;-. baillis, 1915, 1916; —
barons, 1630 8 ; - bois, 1915; — confiscation, 1601 6 ; — recette,
1914;— seigneurs, 1621 *.
Bazinghem, receveur, 1923.
Beaurainville, 1791 3.
Bécourt, seigneurs, 1607 *, 1616 «.
Belle, 1686, 1687 ; - château, 1428, 1445, 1447, 1917, 1919, 1940; —
forteresse, 1521, 1971.
Bénifontaine, 2046; — mayeur, 16^5 *.
Berck, 2706 3; — aides, 1487.
Berclau, 1458, 1491, 1807 »; - prévôts, 1827 «, 1829 *.
Berffuettes, 1728, 1810 », 18^032.
BernieuUes, seigneurs, 1641 4 , 1934.
Béthune, 9, II, 18, 25, 78, 89, 369, 502, 509, 513, 521, 523. 528, 532,
536, 562, 594, 747. 777, 826, 917, 1040, 1053, 1118, 1137, 1205. 1299,
1406, 1448, 1467, 1485, 1486, 1192, 1504, 1505, 1508, 1511, 1512, 1516,
1518, 1519, 1534, 1552, 1559, 1560, 156H s, 1567 7, 1573 », 1598 t,
1608 6, 1612». 1613*, 1617», 1618*, 1619 3, 1620 5, 1621», 1624 7,
1627 3, 1631 f>, 1639 7, 8, 1644 «, 1645 5, 1649, 1658, 1676 i, 1677 i,
1681 % 1682, 1698, 1719, 1720, 1730, 1733-1741, 1744, 1745, 1747,
1749, 1751-1753, 1755, 1757, 1758, 1765, 1768, 1771-1774, 1786 2. *,
1788, 1790, 1791 *, 1792 5, 7, 8, 1793 9, 1795 3, io f 1796 u, 1797 »,
1798, 1800, 18013, 4, e, 1803-1805, 1809-1815, 1817 *. 10, 1818 12,
1820 », 1823 3, 1825, 1827 ts, 1833, 1842-1844, 1858, 1906, 1920,
1935, 1941 2, 1956, 2018, 2028, 2049, 2093, 2131, 2148, 2191, 2224,
2261, 2312, 2325, 2351 2, 2380 5, 2398 *, 2407, 2418 9, 2424 *, 2433,
2492, 2504*. 2518, 2530, 2531, 2552, 2585, 2641, 2668, 2669, 2709,
2743, 2758 *, 2767, 2788 2, 2845, 2909, 2922, 2928, 3017, 3026, 3028,
3029, 3035, 3038, 3055, 3117, 3123 2, 3129 1, 3158 1, 3167, 3176,
3181 5, 3211, 3228 1, 3261 «, 3, 6, n t 3263, 3265 *, 3267, 3359 7, 3362 8,
3402, 3429, 3436 9, 3479, 3487, 3527 3, 3528, 3547 3, 7, 3616, 3631-
3640, 3643, 3645-3647, 36513, 3661 2, 5, 13-15, 17 ; _ aides, 1355,
1495, 1829 t, 1999, 2076, 2419, 2445, 2496 ; - amendes, 1632 10 ; -
Annonciades, 3027 ; — avouerie, 876, 1039, 1844, 1989, 2135 ; —
avoués, 4, 11, 14, 41, 1608 i; - bailliage, 1843, 2748; - baillis,
453, 1057, 1604 6, 1677 to, 1875,2305,2514;- bois, 77, 1567 20,
2007, 2044, 2053, 2295, 2408, 2463, 2520, 2525, 2565, 2588, 2647; —
brasseurs, 1652 6, 2898, 2965, 2971, 3011;— canonnière, 1651,
1654 3; - capitaines, 2060, 2170, 2198, 2514, 2601, 3618 7 ; —
Capucins, 1645 5, 1648, 2784, 2897 ; — cession, 559, 581 ; —
— 268 —
chanoines, 1304, 1563 2, 7, 1608 6, 1647 2, 1827 «. 13, 1868, 1876,
1883, 1P24, 1950, 2022, 2025, 2028, 2032, 2038, 2043, 2053, 2154,
2161, 2172; - chapelains, 1842, 2043, 2057; — chapelles, 1605 7;
— chapitre Saint- Barthélémy. 161, 306, 358, 874, 1154, 1240, 1312,
1496, 1597 1, 1598 1.9, 1781, 1796 1, 1827 7,23, 1842, 1850, 1863,
1918, 2176, 2179, 2184, 2189, 2233, 2299, 2409, 2957, 2998; —
château, 1054, 163210, 16 J 9 7, 1657 3, 1842, 2024, 2057, 2060,
2105 bis, 2128, 2170, 2171, 2*79, 2180, 2190, 2198, 2212. 2236, 2260,
2289, 2293, 2409, 2423, 2500, 2549, 2554, 2577, 2723, 2749, 3017,
3497 2, 3665; — châtelains, 2018, 2025; - chàtellenie, 1057, 1311;
comte, 1561 21 ; — conseiller, 2324 ; — coutumes, 1808 1 ; —
couvent, 2682; — curés de Saint-Barthélémy, 2158, 2179; — don,
574; — doyen, 1248; — échange, 1050, 1055; — échevins, 13, 126,
202, 251, 259, 369, 374, 384, 386, 412, 1057, 1072, 1475, 1567 *, 1635 1,
1640 *, 1652 3, 1916, 1937, 1952, 1962, 2354, 2678, 2659, 2947 ; -
église Notre-Dame du Perroy, 2147, 2184, 2291 ; — église Saint-
Barthélémy, 26, 38, 251, 1046, 1338, 1563 2, 1567 17, 1602 3, 1604»,
1607 « 1608 7, 1829 3, 12, 1855, 1947, 1956, 1959, 2070, 2147, 2150,
2196, 2423, 2610, 2820, 3190; - église Saint-Prix, 1563 1» 2, 1791 *,
1812 15, 1813 4, 2022, 2046, 2150, 2176 ; — église Saint-Vaast, 161,
1754, 1825, 1833, 2404*; - églises, 1133, 2299; - fiefs, 2665; -
foire, 1644 2, 1799 2; - fortifications, 1650 3, 2266, 2348, 3029 ; -
Franciscains, 1611», 2328, 2447;— Frères mineurs, 230, 1136,
1850, 2052, 2057; — garnison, 2935; - gouvernance, 1632 9, 2150,
2825, 2851, 2975;— gouverneurs, 502, 1608», 1614 2,6, 1622 3,
1642 8, 1827 20, 1836 22, 23, «031, 2041, 2062, 2065, 2095, 2131, 2149,
2170, 2174, 2187, 2206, 2212, 2250, 2281, 2300, 2312, 2317, 2318,
2338, 2344, 2345 6, 2429, «151, 2525, 2526, 2538, 2547, 2571, 2691,
2820, 2832, 2939, 2953, 2995, 2998, 3000, 3011, 3023, 3«63, 3209 3;
— grainetiers, 1652 2, 1655 *, 1795 2 ; - greffiers, 2564, 2942 ; —
hommes de fief, 1848; — hôpitaux, 12, 1611 1*, 1709, 2154, 2168,
2172, 2184, 2299, 2435, 2527 ; - hôtel de la Gloriette, 2047 ; —
huissiers, 1644 ^ ; _ impôts, 1627 0, 2400, 2653, 2679; - Jésuites,
1652 c, 1673 *; — justice, 2999; - lieutenants, 2129, 2143, 2147,
2153, 2160, 2187, 2198, 2208, 2209, 2220, 2297, 2306, 2442 4, 2570,
2588, 2635, 2647;- loi, 20, 2378;- mairie, 2948, 2953; —
marain, 1629 4 ; — marché, 2674 ; — métairie de Bosateur, 1659 ;
— moulins, 1563 2, 1615 4, 1649, 1652 6, 3023; — notaires, 1644 5;
— nouvel acquêt, 2965 ; — octrois, 1567 3, 1614 2, 1624 4, 5, 1630 7,
1632 3 5, 1633 *, 1635 3, 1638 6, 1639 5, 1641 3, 1652 4, 1661 »,
1662 3,4 ; — pauvres, 1832 4, 2582, 2588; — pêche, 1567 20; —
pensionnaire, 2748; — Peskerie (la), 1607 13 ; — porte de la Vigne,
- 269 -
93 ; — prés, 1655 * ; - prêtres, 11, 2036, 2050 ; — prévôté, 2954 ;
- prévôts, iti, 116, 119, 151, 177, 288, 306, 453, 454, 1496, 1533,
1561 io, 1564 10, 1975, 3*29; - prévôts de Saint-Barthélémy, 1852 6,
1980; — priserie des grains, 2715, 2749; — prisons, 2654 ; — privi-
lèges, 28, 1711, 1727;- procureurs, 1677 2, 1827 20, 2180, 2196,
2321 ; — recette, 1104, 1606 « 2542, 2933; — receveurs, 1117,
1621 7, 1849, 1855, 2077, 2084, 2160, 2282, 2312, 2433. 2531, 2568,
2714, 2749, 2843, 2853, 2859, 2861, 2865, 2867, 28S9, 2900, 2966,
3547 3 ; — refuge des Chartreux, 1652 6;— relief, 1602 3; —
religieuses de la Paix Saint-Esprit, 1657 5 ; — remise, 2400 ; —
rentes, 1611 ", 1626 4, 1633 3, 1827 4, 2521, 2527, 2533, 2538, 2544,
2545. 2549, 2554, 2560, 2566, 2572, 2578, 25S4, 2590, 2591, 2595, 2601,
2625, 2637, 2643, 2655, 2661, 2667, 2711, 2739 ; — rewart, 1057 ; -
seigneurs, 8, 10, 12,' 14, 15, 21-24, 27, 31, 34, 35, 43, 47, 48, 50, 52,
54, 58, 62, 77-79, 88, 90, 93, 95, 104, 107, 126, 127, 153, 159, 219, 251,
258, 384-388, 391, 411, 425, 447, 806. 1063, 1074, 1076, 1100, 1202,
1270, 1315, 1329, 1378, 1448, 1456, 1464, 1467, 1534, 1562 5, 6, 15(53 7,
1568, 1571, 1587, 1595, 1602 3, 7, 1603 i, 2, 1604 1.*, 1606 9, 16501,
16813, 1848, 1918, 1934, 1947, 1980, 1999, 2064, 3229, 3649;-
sergents, 1644 4, 1646 4; — siège, 1677 3; — Sœurs grises, 1608 10,
16111*, 1709; — tonlieux, 1563 1, 1634 2, 2413, 2501, 3005; —
transport, 673, 699, 1596 *.
Beugin, 1738, 1754, 1792 6.
Bôuvry, 1287, 1498, 1499, 1505, 1512, 1513, 1547, 1602 8, 1606 9,
1621 7, 1734, 1738, 1740 2. 1767 2, 1774, 1778, 4791 5, 1794 «, 1797 7,
1798, 1803 7, 1805 6, 1807 6.9, 1808 % 1811 3, 181210, U, 1813 23,
1814", 1818 16, 1877, 1889, 1924, 1949, 1958, 1960, 1964, 2455,
2530 ; - achat, 1593 9 ; — bailliage, 1247, 1342, 1366, 1398, 1410,
4456, 1505; — baillis, 1114, 1120, 4158, 4340, 1501, 4567 ?, 4850,
4855, 1861, 1871, 4918, 1934, 1949, 4952, 1933, 4956, 4962; - bois,
1213, 1224, 4341, 1848, 1852 6, 1871, 1892; - capitaines, 1849,
3577 ; - château, 1046. Mil, 1117, 1118. 1236, 1257,4288, 1338,
1341, 1398, 1412, 1458, 1496, 1601 6, 1849, 1855, 1859, 1863, 1871,
4872, 1890, 4896, 1922, 1924, 1960, 2779, 3516 3 ; — châtelains,
1213, 1405, 1410, 1567 20, 1846, 1848, 1855, 1871, 1899, 4932, 1934,
1950 ; — don, 1607 io ; - forteresse, 1950, 1952, 1953 ; — garenne,
1128, 4162, 1310, 1459, 1853, 1869 ; - gouverneur, 1876; — lieu-
tenants, 1860. 1892, 1949 ; — moulins, 1359, 1400, 1496-1498, 1505,
1515, 1874, 1877 ; — pont, 1849; — recette, 1361 ; — receveurs,
1414, 1114, 1117, 4133, 1138, 1143, 4153, 1161, 1162, 1224, 1226,
1238, 1293, 1304, 1305, 1309, 1314, 1498, 1539 6, 4848-1851, 1853-
1857, 1863-1865, 1869, 1872, 1876, 1877, 1896, 1924, 1934, 1952, 1984;
— 270 —
— seigneurie, 2009 ; — seigneurs, 3548, 3580 ; — tailles, 1559 ; —
vivier, 1155, 1850, 1851, 1872, 1877.
Billy, 1795 3 ; - barons, 1836 *, 2763 ; — moulin. 1895 ; — seigneurs,
1620 u, 1789 6, 1796 4*, 1799 5, 1835 2,6,8.13,1*, 1836 U», 2101,
2515,2746». 2810,3638.
Billy-Berclau, 1788, 1792 6, ii f 1799 *, 1804 7, 1808 6 > 1809 «>, 1814 9. i»,
1817 7, 1820 «, 1836 « ; — marais, 1673 7.
Billy-Montigny, 1804 8.
Blessy, 1661 3, lt)95, 1793 & ; — octroi, 1647 3.
Boubers, 1806 *, 1828 * ; — seigneurs, 1668 6, 1829 **, 2400.
Boulogne-sur-Mer, 1216, 1378, 1383, 1385, 1390, 1406, 1431, 1436,
1443, 1455, 1509, 1566" 1597 *, 1687, 1757, 1820 8, 1933, 2357»,
2758 », 2776 3, 2782 2, 2842, 3022, 3136, 3247 », 3256 3. 4, 3278,
3350 H» ««, 3364 3, 3372, 3420, 3438 6, 3517 9,3661 S, 3665 ; - abbaye
Notre-Dame, 500, 1014, 1432, 1560, 1607 « 1612 \ 1698, 1909, 1930,
1965, 1968, 1974, 1986, 2007; 2060; 2066, 2070, 2075, 2088 ; - baillis,
1909, 1912, 1914, 1921, 1930, 1916, 2105 bis ; — capitaine, 1472;
— chanoines, 3187 ; - chapitre, 2737, 2743, 3755, 2999; — château,
1934 ; - comté, 821, 1448, 1464, 1544, 1598 6, 1602 7, 1928, 1943 ; -
comtes, 118, 483, 766, 1319, 1483, 1567 u, 1593 i, 1932, 3272 3 ; -
dîme, 3119, 3126, 3182; — doyen, (980 ; — échevins, 1559 ; —
église Notre-Dame, 28, 99, 106, 1559, 4713, 2000, 2070, 3416,
36615,i5 ; _ église Saint-Nicolas, 1603 H; — églises, 22, 2990,
3051 ; — évôchô, 2737 ; - évoques, 1661 6, 2749 ; — forêt, 1448,
1918, 1944 ; — Frères mineurs, 1606 12, 1607 *• ; — gouverneur,
1513 ; - hôçital. 1603 u, 1605 7,9 ; - lieutenant, 1911 ; - prévôt,
2992 ; — procureur, 1950 ; — recette, 1915 ; — receveurs, 1445,
1914 ; - rentes, 1605 9 ; - seigneurs, 8, 11, 1561 «, 1563 5, 1593 6,
3271 u ; — sénéchal, 1918 ; — tonlieu, 8 ; — trésoriers, 1919, 1921 ;
— vicomte, 1930; — vicomtes, 1914, 1992,2005.
Boulonnais, 1358, 1428, 1438, 1478, 1483, 1484, i486, 1491, 1506, 1512,
1517, 1536, 1546, 1549, 1606 2, 1640 *, 1641 5, 1865, 1872, «920, 1921,
1928, 1930, 1963, 1971, 1980-1982, 2754, 3652 ; — aides, 1354, 1423,
1429, 1474, 1478, 1486, 1518, 1530, 1567 ". 1608 *, 1906, 1979, 1999,
2051, 2105 bis; - comté, 1531, 1604 2, 1605 3; — confiscations,
1605 5 ; _ connétable, 1564 3 ; - forêts, 1608 3 . - forts, 3547 « ;
— intendant, 1673 7 ; — nouveaux acquêts, 1504, 1607 7, 1609 7 ;
— recette, 1104; - receveurs, 1467, 1867, 1905, 1936, 1937, 1950,
1975,2077, 2084, 2104 ; - sénéchaux, 1448, 1472, 1516, 1930, 1934,
1965, 2101, 2311 ; - trésoriers, 1425. 1436, 1521, 1531, 1534, 1535,
1544, 1675 l, 1909, 1911, 1913, 1920, 1928, 1930, 1932, 1943, 1944,
1947, 1970, 1975, 1979, 2010.
— 271 —
Bonreoq, 1791 «, 1807 5, 1820 ».
Bournonville, 3218 3, 3225 »; — seigneur», 1962, 2684, 2685, 3209 6,
3216.
Brayelle-lez-Annay, abbaye, 1195, 1431, 1852 3, 1868, 1909, 1932,
1936. 2057, 2060, 2070, 2241, 3131 *.
Brévillers, vente, 1631 7.
Brimeux, aides, 2778; — seigneur, 2112.
Bruay, 17, 369, 384, 1684 7, 1750, 2050;- bois, 1613 *, 2088, 2161 ; —
comtes, 1647*. 1677 2, 3124. 3145;— échevins, 1567 7;. église,
1833; —érection en comté, 1651 ; — fiefs, 1604 3; —guet, 1604 *; —
hôpital, 2022, 2032, 2150, 2154, 2172, 2176; — seigneurs, 1605 8» «0, il,
2036.
Brunembert, 1483, 1484;- baillis, 1921, 1928.
Buire, 1745, 1813 23 ; _ château, 1603 10; — seigneurs, 160310.
Burbure, 1813 5, 46, 1814 5.
Busnes, 17415, 1746, 1752, 1756, 1765, 1766, 1790, 1792 », 1814»,
1823 5, 7, 2005 ; — seigneurie, 2031 .
Calais, 813, 890, 1119, 1303, 1351, 1355-1357, 1362, 1373, 1&0-1382,
1384, 1385, 1389, 1390, 1S95, 1404, 1409, 1414, 4430, 1433, 1 Ï36,
1449-1452, 1467, 1507-1510, 1523; 1539», 1598*, 1606 3,7, 160713,
1638 2, 1639 4, 1650 2, 1653 *, 1793 *\ 1809 3, 1835 «, 1836 2, 1837 3,
1848, 1866, 1878, 1894, 1910, 1958-1960, 1970, 1973, 1975, 1983, 1998,
2010, 2020, 2031, 2062, 2085, 2141, 2144, 2146, 2197, 2294, 2339 «,
2351 2, 2442 3, 2504 MO, 2522, 2682, 2743, 2747, 2748, 2758 8, 2790,
2806 4, 2812 5, 2842, 2901*, 2993, 2994, 3022, 3061, 3136, 3154*.
3181 *, 3240 «, 3331 *>, «, 3335 5, 3336 », 3348 ». 3, io, 3384 2, 3402,
3473 8, 3505 7, 3537 i«, 3659 * ; — baillis, 727, 741 ; — capitaines,
1071, 1420, 2167; — château, 2758"; — conférences, 1417, 2510 5 ;
— coutumes, 1593 *; — échevins, 2773;- gouverneurs, 905, 1420;
— justice, 1652 2, 2737;- lieutenants, 1352, 1355, 1359, 1361-1363,
1370, 1374, 1381, 1385, 1407, 1411, 1429, 1444, 1451, 3266 bis 13, u ;
— marchands, 1383; — procureur, 1676 4;— seigneur, 1593 3; —
sièges, 1605 *, 1636 «, 1638 5, 1639 3, 1641 *, 1644 *, 1676 4.6, 1806 *>,
2539 *, 2758 *, 2763, 2770, 2782 6, 3131 *; - tonlieu, 8;- traité,
1063, 1068, 1071, 1073, 1092, 1375, 1596 *, 1880.
Calonne-Ricouart, 1791 *; — dîme, 1608 4 ;— seigneurs, 1644 *.
Calonne-sur-la-Lys, 1629 3, 1737, 1738, 1741 *> », 1762, 1766, 1767 *,
1777, 1794», 179512, 1804 6, 1817*0, 181810, 2727;- flefa, 1431,
1488, 1501, 1536, 1558, 1901, 19U8; - seigneur, 1997.
Camblin, 1740 2, 179615; - seigneurs, 1876.
Camblin-Châtelain, 1799 5.
Cambrin, 1740 î.* ; _ seigneurs, 1810», 1816*, 1926, 1930, 1932.
— 27Î —
Camier8, 1943.
Campagne, 1471, 1786 6, 1797 *, 1798, 1807 w, 1808 4, 1818 1».
Campagne-lez-Hesdin, 1655 5.
Capelle, 1471.
Capelle-le*-Hesdin, 1744, 1794 3 t 1799 5, 1811 3, 1823 6, 1984.
Carvin, 1499, 1733, 1737, 4761, 1764, 4767 i, 1793 3, 1794 S, 1797 u,
1804 3, 1811 6, 1812 3, 1820 35, 3064, 3078, 3351 *; — aides, 1622 i; —
fiefs, 1249; — notaire, 1649; — rentes, .1829».
Cauchy, 1206.
Cauchy-à-la-tour, 1794 4, 3651 *, 5; — vente, 1659.
Cavron, 1593 ». 1746, 1790. 1791 8, 1794 8, 1800, 1801 2;- bailli, 2166;
- seigneurs, 1661 \ 1977, 2032, 2070, 2075, 2097, 2111, 2168, 2196.
Chocques, 15, 79, 1204-1206, 1287, 1296, 1350, 1499, 1505, 1513, 1515,
1547, 1602 », 1606 », 1703 6, 1741 7, 1742, 1746, 1747, 1767 *, 1768.
1772, 1783, 1789 8, 1801 », 1803 6, 1810 «, 1814 *, 1520 3, 5, 1862, 1877,
1949, 1958, 1960 ;- abbaye, 569, 1125, 1312, 1563 2, 1616 7, 1642 8,
1797 *, 1827 9, 1842, 1850, 1868, 1871, 1950, 1953, 1956, 1959, 2147,
2150, 2168, 2170, 2172, 2176, 2179, 2184, 2187,2189, 2235, 2291, 2588;
— aides, 1943; - bailliage, 1340, 1366, 1398, 1405, 1456, 1460, 1505;
- baillis, 1118, 1239, 1309, 1367, 1501, 1849, 1850, 1855, 1868, 1871,
1876, 1918, 1934, 1949, 1952, 1953, 1956 ; — capitaine, 1829 * ; -
chapelains, 1455, 1922; — château, 1111, 1231, 1247, 1284, 1288, 1338,
1370, 1399, 1449, 1601 V1750, 1819, 1853, 1863, 1871, 1872, 1880,
1890, 1918, 1960, 3366, 3516 2; - châtelains, 1116, 1118. 1225, 1340,
1363, 1365, 1849, 1854, 1871, 1876, 1877, 1950, 1953, 1956; - collec-
teur, 1873; — comptes, 1205 ; — don, 1607 <°; — exécutions, 1360,
1877; - flefs, 1495; - forôt, 1121, 1237, 1309, 1341, 1366, 1368, 1410,
1567*), 1850, 1857, 1868, 1871, 1876, 1880;- forteresse, 1593 3,
1950, 1952, 1953 ; - four, 1367, 1896 ; — hôpital, 2022, 2057, 2150,
2158, 2172, 2184, 2291,. 2667; - lieutenants, 1895, 1896, 1898, 1952;
— pèlerinage de Saint-Jean, 1741 6 ; — prieuré, 1740 * ; — recette,
1361; -receveurs. 1111, 1114, 1118, 1133, 1138, 1140, 1143, 1153,
1224, 1226, 1238, 1293. 1304, 1305, 1309, 1314, 1498, 1539 5, 1848-
1850, 1853-1857. 1864, 1865, 1868, 1872, 1877, 1896, 1924, 1934, 1952,
1984; — remise, 1489; — seigneurie, 2009; — seigneurs, 14; —
taille, 1559.
Colembert, 2717; -seigneurs, 2729.
Conchil, 1807 8; — bailliage, 1907.
Contes, 1808 *; — seigneurie, 2726.
Conteville, 1787 *; — seigneur, 1962.
Coupelle, 1745, 1747, 1800.
Coupelle-Neuve, 1617 1 .
— 273 —
Coupelle-Vieille, 1617 *, 1799*»*.
Couroelles, 1431, 1485. 1586, 1603 «\ 1635 5, 1708. 1741 3, 1772, 1787 «,
1793 7, 1799 5, 1820*1; - autel, 4; - cour, 1422; - lieutenants,
1767 2,1778; — marais, 1633 5, 1645 & ; - seigneurs, 338, 861,
1637 2, 1663, 1692 ; — vente, 1641 *.
Courcelles-lez-Lens, 1799 3.
Courrières, 374, 1623 «, 1635 8, 1713, 1739, 1750, 1755, 1756, 1770,
1786 8, 1789 7, 1807», 1809 5, 1810 7, 181315, 18U 16, tg20«, 1867;
— droits seigneuriaux, 2736 ; — fiefs, 2041 ; — seigneurs, 1635 8,
1645&, 1656, 1660, 1677 \ 1762, 1800, 1824 5, 1834, 2251,2343,
2354, 2493 6, 2501 *. 8, 2539 6, 2556, 2665, 2948, 2986, 3336 *, 3389;
— tourbes, 1836*5; — vente, 1628 *, 1660.
Créquy, 1369.
Cuinchy, 1746, 1795 12, 1804 3, 1812 6, 1813 *, t«14 », 1816 *, 1820 12;
— seigneurs, 51, 385, 2325.
Cuinchy-lez-Béthune, 1810 **, 18(2 ".
Cuinchy-lez-La Bassée, 1740 2.
Dannes, 1467, 1943.
Desvres, 3256 3; — baillis, 1915, 1921, 1979; — charité Notre-
Dame, 1922, 1941*, 1968; — château, 2075; - châtelain, 1928;
— échevins, 1967 ; — forêt, 1932, 1941 * ; — receveur, 2031.
Divion, 1538, 1749, 1750, 18113, 1812 ». «, 1984, 3651*; — curé,
1937; — seigneurs, 1827 21, 1937, 2684.
Doudeauville, don, 1603 8.
Dourges, 1645», 1724, 1750, 1766, 1795 3, 1810», 182018, 1872; -
four, 1410, 1899 ; — seigneurs, 1660.
Douriez, 1471, 1681 ?, 1813*3; — seigneurie, 1603 8; — seigneurs,
1593*.
Douvrin, 1586, 1608 7, 1612 7, 1772/1773 2, 1780, 1812**, 1814 1*;
— moulins, 1639 3, 1643 t ; 1665 5.
Ecquedecques, 1775.
Ecuires, 1789 2, 1810 ".
Embpy, 1748, 1804 6; — seigneurs, 1126, 2506.
Épinoy, 1299, 1586, 1695, 1735, 1738, 1741 6, 1759, 1774, 1775,
1786*, 1795 3, 1807 8, 1813 6, 1817 12, 1818 7, 1820 *. 13. 35, 1822,
3064; — aides, 2778; — bois, 3084; — château, 2998, 3347 5 .
— comtes, 1617 2, 16215, 2400, 2418 3, 2437, 3015, 3017, 3209 5,
3259 6 ; — douairière, 2478 ; — hôpital, 3062 ; — princes, 1637 i,
1639 8, 1664 5, 1676 6, 2452, 2677, 2726, 2748, 2752 \ 2791, 2887,
2951, 3001, 3007, 3013, 3019, 3028, 3031, 3034 6, 3040, 3049, 3051,
3077, 3089, 3108, 3124, 3213 c ; - principauté, 3078, 3145 ; —
receveurs, 3068, 3090, 3094, 3100; — rentes, 1829 *o ; _ seigneurs,
Balletio, mai 1901. 18.
- 274 —
31, 219, 839, 1308, 1618», 1620 « 1635 8, 1638 8, 1665 *, 1667*,
1835 ", 1836 23, 2171, 2485, 2489, 3101, 3358 «, 3359 «, 3361 «, 3498 *7.
Ergny, 1747 ; — dlme, 3101.
Escalles, 1783.
Essars, 1761, 1788, 1792 i3, 1814 8 ; — chapelle, 1833 ; - seigneurs,
1676 2 ; — sergent, 4772.
Estevelles, 1814 *«.
Estrées-Cauchie, 1369, 1641 4, 1741 *, 4770, 4772.
Étaples, 1378, 1385, 1386, 1391, 1406, J425, 1695, 1949, 2049, 2993,
3416, 3428 2, 3652 ; - baillis, 4604 «, 1930, 1932, 1939, 1941 3, 4943,
1949, 1975, 2009, 2021, 2041, 2055, 2293 ; — château, 1930, 2103 ; —
échevins, 1397 ; — lieutenants, 2010, 2024, 2027, 2031, 2037 ; —
receveurs, 146 1, 1928, 2031.
Évin, 1745, 1752, 1807 3, 1810 8, .1812 *O f 1823 i ; - marais, 1645 5.
Évin-Malmaison, 1735.
Festubert, 1737, 1738. 1740*, 1744, 1745,1770, 1794 7, 1795 i0 f ii t
4796H, 1803 6,18053,4, 1812 u. u, 1813 9, 1817 S 1818 «8, 1820 u. 19,34.
Fiennes, 1535, 1542, 1740 *; - château, 1428, 1441, 1447, 1913, 1917,
1918 ; — comte, 1719; — forteresse, 1521, 1971, 1979; - seigneurs,
334, 390, 516, 831, 858, 901, 915, 935, 1060, 1123, 1203, 1543, 1565 *«,
1567 a* f 1597 i, 4598 6, 1610 9, 1613 7, 1618 «, 4727, 1842. 2114, 2117,
2163, 2164, 2167, 2172, 2187, 2190, 2192, 2193, 2203, 2273, 2290, 2293,
2307, 2310, 2313, 2318, 2331, 3355 2i, 3357 « 3384*, 3410, 3516 *3 f
3517 *, 3546, 3569, 3571, 3641, 3642.
Fleurbaix, 4649, 1661 8, 1738, 1739, 1740 3, 1741 3,4, 1748, 4749, 1756,
1764, 1765, 1771, 1775, 1776, 1787 t, 1793 9, 4799 5, 1803 3, 1805 i,
1814 7, 1816«, 1837*3; -bailli, 3186; — Boutillerie (la), 1649,
1661 8, 1674, 1805 *, 1837 « f 2149, 2535 ; - coûtre, 1749 ; — moulin,
3108.
Fontaine, 1369, 1586; — seigneurs, 470, 474.
Fontaine-lez-Hesdin, 164 M, 1807 3.
Fouquereuil, 1639 7, 1749, 1764, 1808 3, 2850.
Fouquières, 4612 3, 1735, 1736, 1801 3, 1811 ^ ; - seigneur, 1814 7.
Fouquières-lez-Béthune, 4807 i*.
Fressin, 1646 s, 1796 * ; 1813 « ; • - bailli, 2775 ; - notaire, 4650 5.
Fruges, 1652 2, 1675 2, 1698, 1734, 1743, 1746, 1750, 1775, 1789 2, 1790,
1793 », 1796 3, 1798, 1800, 1803 «, 1806 *, 1807 3, 1811 4, 4813 «. «. 23,
181410, -2354, 3665 ; - aides, 1487 ; — cession, 1617 2; -r- notaire,
1646 4; — seigneurs, 2216, 2283, 2833; - sergents, 1644*; —
vicomtes, 4638 3, 4640 6, 1647 3.
Gauchin, 1644 ^
Gauchin-Legal, 1793 9, 4810 6.
- 278 -
Givenchy, 1614 », 1698, 1738, 1742, 1745, 1767 », 1777, 1793 ?, 1806 <*. 8,
• 1807 ", 1812 u, 4814 », 2428, 2720 ; - clerc, 1745 ; — seigneurs,
1593 9, 1826 i*.
Gonnehem, 1619 3, 1639 7, 1736, 1741 % 4, 1749, 1751, 1757, 1772, 1783,
179M, 179213, 1794*, 1798, 1807 s, 1808», 1811*, 1813 9, 1818 7,
1820 » -1867, 1979 ; — église, 1950 ; — fiefs, 1504, 1642 6, 1955 ;
— octroi, 4637 3; — seigneurie de Saint-Pierre- Maisnil, 1125, 1140,
1161, 4605», 1606 **, 1955.
Gosnay, 1444, 1499, 1*88, 3436 7; — capitaine, 1950; - chartreuse
du Mont-Sainte-Marie, 1301, 1504, 1604 6, 1605 8, 1606 il. 1608 «.7,
1609 5, 1620 8, 1682, 1684 3, 1842, 1844, 1852 3, 1865, 1956, 1977,
2009, 2011, 2028, 2050, 2150, 2154, 2275, 2811, 2915;- chartreuse
du Val du Saint-Esprit, 1560, 1566 2, 1606 7, 10, 12, 13, 1610 -\ 1611 u,
1612 8, 1615 3, 1643 », 1650 1, 1652 6, 1683, 1709, 1827 14, 1833, 1955,
2022, 2043, 2049, 2050, 2057, 2091, 2092, 2147, 2150, 2161, 2170, 2172,
2184, 2187, 2196, 2415, 2874, 3652;- château, 1111, .1128, 1154,
1273, 1293, 1319, 1338, 1341, 1348, 1392, 1404, 1496, 1546, 1567 «,
1601 «, 1848, 1849, 1854, 1861, 1863, 1866, 1871, 1872, 1874, 1896,
1922, 1960, 2022, 2044, 2171, 2176, 3369;- châtelains, 999, 1848,
1871, 1890, 1947, 1953, 1956, i960;— collecteur, 1873;- fiefs,
1606H ;- forteresse, 1950, 1952, 1953;- hôpital, 1440, 1567 18,
1915 ; - prieures du Mont Sainte-Marie, 2043, 2063, 2154, 2172,
2176, 2179, 2184. 2189, 2291;— prieurs du Val du Saint-Esprit,
2176, 2179, 2189, 2291 ; - receveur, 1128.
Gouy, 1489, 1491, 1586, 1640 S 1741 7 ; — seigneurie, 2726 ; —
seigneurs, 1606 7, 1950, 1956, i960, 2001, 2003, 2041, 2085; —
vente, 1645 *.
Orenay, 1565 «.
Ouigny, 1485, 1941 *.
Ouines, 890, 1404, 1467, 1510, 1600 3, 1606 \ 1681 7, 1736, 1746, 1880,
1882, 1909, 2059, 2062, 2066, 2516 «, 2539 e, 3538, 3652 ; — baillis,
1362, 1531, 1867, 1976, 2060, 2074; — château, 1441, 1913; — comté,
1 189, 1227, 1607 », 1608 5, 1852 2, 1853, 2050, 2055, 2062, 2066, 2071,
2080, 2083;- comtes, 20, 33, 60, 86, 110, 198, 569, 618. 1564 2,
1565 8, 1593 5, 1623 3; - fiefs, 2506; - forêt, 1200, 1202, 1203; —
forteresse, 60; — gouverneur, 905;— moulin, 1895,— receveur,
1976 ; - seigneurs, 49, 52, 1563 *, 2128.
Ouisy, 1789 *, 1984;— vente, 1646 &.
Haillicourt, 1750, 1767 4, 1792 7, 1810 »7.
Haisnes, 1814*8.
Ham, 1505, 1600 3, 1601 *, 1741 3, 1793 s, 6, 1807 4, 2345 *, 3273 5. 10, n,
3459, 3519 «; - abbaye Saint- Sauveur. 161, 712, 1193, 1252, 1412,
— 276 —
1428, 1440, 1464, 1466, 1531, 1562 9, 1593 1, 1648, 1800, 1827 **, »,
1828 43, 1833, 1852 2, 1858, 1871, 1900, 1907, 1909, 1915, 1926, 1928,-
1932, 1934, 1936, 1939, 1950, 1974, 1980, 1986, 1990, 2007, 2022,
2206, 2227, 2275,2283, 2319, 2326,2332, 2338, 2475, 2481;- curé,
62; — église, 1186; - moulin, 1611 *; - praterie, 159628; _
seigneurs, 1827 1».
Hamel, 1350;— curé, 1732; — seigneurs, 1652 3, t732.
Hamel-lez-Hesdin, 1800.
Hames, 2653; - seigneurs, 1997, 1999, 2009, 2022, 2027, 2028, 2119.
Humes, 1299, 1653 i 9 1735, 1741 *, 1742, 1768, 1799 *, 1807 », 1810 6,
181414, 3118, 36513;— aides, 1369, 2478,— bailli, 3265*; —
chapelle, 1833 ; — curé, 1789 3; — échevinage, 1443 ; — seigneurs,
17, 19, 385, 1022, 1034, 1038, 1041, 1043, 1443, 1455. 3435, 3436*,
3517 4; - tourbes, 1836 13.
Hénin-Liétard, 876, 1299, 1343, 1344, 1381, 1390, 1395, 1410, 1511,
1517, 1593 », 1605 «, 1607 12, 1630 8, 1635 », 1733, 1735, 1739, 1740 *,
1745, 1752, 1789 4, 8, 1797 «, 1798, 1799 3, 1803 3, 1804 \ 1807 *, 1809 2,
1810 26, 1812 6, 1814 6, io, 1818 6, 1823, 1860, 1898, 1899, 1924, 2119,
2689, 2887, 3265», 3420;- abbaye, 1193, 1211, 1267, 1617 7, 1709,
1827 15, 1852 2, 1853, 1861, 1934, 1937, 20H, 2022, 2050, 2063, 2066,
2070, 2249, 3498 "; — accises, 1297;— aides, 2407, 2419, 2445; —
bailliage, 1605 12;- baillis, 1294, 1300, 1660, 1871, 2024, 2825,
2894;— capitaine, 1663;— comptes, 1262;— comtes, 1666 »,
1671^,2872, 2951, 296S; - coutumes, 2500;— don, 1617 *; —
doyen, 1813 -*; — droits seigneuriaux, 2749; — éche vins, 79,
1382, 1955, 1975, 2147, 2825, 2894; — érection en comté, 1630»,
2684; — foire, 1244, 1777; — gouverneur, 1896 ; — hôtel ducal,
1936; — loi de commune, 1593 i ; — octrois, 1616 *, 1619 \ 1623 «,
1627 3, 1631 3, 1634 3, 1637 4, 1640 3, 1644 3, 1648, 1653 *, 1656, 1660,
2958;- prévôt, 2825;— privilèges, 30, 1294;— rentes, 1612 4 ;
— seigneurie, 2685. 3209 5; — seigneurs, 1430, 1663, 1786 3, 1799 5,
2042, 2095, 2149, 2156, 2161, 2198, 2246, 2290, 3578; - vente, 51.
Herbinghem, 1745 ; — seigneurs, 1677 9.
Hermin, achat, 1641 4.
Hersin, 1593 *, 1618 *, 1695, 1746, 1748, 1813 », 1814 2 ; - engagera,
1660; — seigneurs, 20.
Hesdigneul, 1519, r53i, 1968; - seigneurs, 650, 1266, 1827 7, 2429.
Hesdin, 917, 1126, 1200, 1211, 1269, 1299, 1300, 1313, 1338, 1340,1346,
1348, 1349, 1366, 1374, 1386, 1391, 1400, 1406, 1436, 1438, 1467, 1482,
1499, 1503, 1506, 1515, 1516, 1518, 1519, 1521-1523, 1526, 1527, 1529,
1531, 1537, 1540*, 1543, 1546, 1552, 1553 1, 155b, 1559, 1567 8,
1593 4,40, 1596*5, 1597*, 16012, 1604 4, 1613 2, 152 1 9, 1636 4,
— 277 —
1636 2> 8, 1639 3,7, 1641 ^ 1648, 1651, 1653 6, 1655 2, 1659, 1677 8,
16817, 1693, 1694, 1708, 1715, 1727, 1740 1, 1741 H 1746, 1749,
1752, 1770, 1771, 1775, 1778, 1782, 1786 4, 1788, 1789 2, 4,J>,
1791 2, 6, 7 f H92 7, io, u, 1794 6, 1795 «. 15, 1796 2 » 6, *> *°, 1797 13, u,
1798, 1799 5, 1800, 1801 4, 1806 5, 6, 1807 3, 1811 9, 1813 7, 83, 1814 8,
181812, 1820 8, 1823 7,9, 1851,1852 5, 1854-1856,1860-1862,1868,
1883, 1886, 1899, 1922, 1925, 1932, 1935, 1939, 1943, 1944, 1946, 1950,
1952, 1955, 1956, 1973, 1976, 1990, 1991 2, 2004, 2010, 2017, 2030.
2054, 2083, 2095, 2131, 2272, 2380 5, 2382, 2404 2, 2515, 2516 2, 2530,
2552, 2556, 2598, 2668, 2691, 2747, 2748, 2750, 2767, 2772, 2788 2,
2791, 2834, 2839, 2988, 3017, 3026, 3038, 3044, 3055, 3117, 3123 2,
31291, 3158 \ 3163, 3167, 3211, 3228 i, 3239 *, 3340, 3364 3, 3366,
3397, 3403, 3404 3, 3405, 3406, 3411, 3413-3417, 3419 s, 3422, 3426,
3428 2-4, 3429, 3432-3434. 3479, 3496 9, 3527 2, 3, 5, 6, 3530, 3534,
3539, 3542, 3547 3, 3573, 3574, 3576-3579, 3S81, 3582, 3587, 3589,
3590, 3607, 3630-3639, 3642, 3659 «, 3661 18, 3662 a ; — accises,
1491, 1641 i, 1888, 1892, 2903; - aides, 1487, 1495, 2051, 2685. 2958 ;
— arbalétriers, 1955 ; — archers, 1469, 1964; — argentiers, 1648,
2978; - arquebusiers, 1653 2, 1658, 1660, 1662 2 ; — avocat, 1876 ;
- bailliage 1034, 1099, 1356, 1456, 1460, 1488, 1500, 1505, 1567 17,
1593 5, 1630 5, 1643 2, 1645 5, 1646 5, 1843, 1880, 1895, 1919, 1922,
1989, 1993, 2093, 2261, 2355, 2543, 2575, 2599, 2726, 2760, 2761, 2773,
2898, 3005, 3547 6 ; - baillis, 698, 1130, 1144, 1151, 1277, 1388, 1389,
1392, 1438, 1488, 1489, 1502, 1505, 1512, 1593 5, 10, 1842, 1845, 1861,
1869, 1875, 1884, 1887, 1890, 1897, 1902, 190^1911, 1912, 1914, 1915,
1919, 1926, 1928, 1930, 1932, 1939, 1940, 1943, 1944, 1947, 1950,
1953, 1955, 1956, 1958, 1960, 2025, 2041, 2062, 2091, 2101, 2164, 2178,
2182, 2187, 2289, 2920, 3584, 3588, 3591, 3651 2; _ canonniers,
1648 ; - chanoines, 1842, 1922, .2097, 2172, 2459, 2763; - chape-
lains, 940, 956, 1118, 1213, 1218, 1347, 1440, 1593 9, 1600 6, 1848,
1850, 1853, 1855, 1873, 1890, 1915, 2088, 2221, 2241, 2291 ; - cha-
pelles, 1217, 1593 6; — chapitre Saint-Martin, 1347, 1391, 1392,
1398, 1399, 1405, 1411, 1415, 1606 «. 12, 1833, 1871, 1873, 1886, 1889,
1896, 1899, 1902, 1912, 1930, 1937, 1939, 1944, 1947, 1950, 1953,
1956, 1959, 1962, 1971, 1974, 1977, 1990, 2003, 2007, 2057, 2063,
2161, 2189, 2249, 2275, 2283, 2299, 2415, 2423, 2465, 2468,2889; -
château 1010, 1118, 1127, 1132, 1150, 1201, 1217-1219, 1225, 1227-
1229, 1233, 1235, 1236, 1243, 1257, 1264, 1272, 1307, 1348, 1349, 1355,
1357, 1385, 1392, 1396, 1398-1400, 1402, 1408, 1410, 1438, 1450, 1451,
1462, 1464, 1476, 1485, 1490-1493, 1495, 1501, 1503, 1505, 1508, 1535,
1538, 1541, 1546, 1553 3, 1567 ". 15, 17, 20, 1593 6, 1597 5, 1600 6,
1603 2, 1760, 1764, 1845, 1848, 1850, 1852 3-5, 1853-1857, 1859, 1860,
— 278 —
1862, 1875-4877, 1879, 1884, 1886, 1889, 1890, 1892, 1893, 1896, 1899,
.1904, 1905, 1909, 1911, 1912, 1918, 1919, 1922. 1923, 1928, 1941 2,
1944, 1947-1950, 1952, 1955, 1971, 1974, 1977, 1978, 1980, 1984, 1987,
1992, 1993, 1995, 2000, 2001, 2003, 2009, 2011, 2016, 2022, 2052, 2060,
2066, 2070, 2071, 2074-2076, 2088, 2091, 2093, 2097, 2103, 2141, 2161,
2164, 2167, 2168, 2171, 2172, 2174, 2196, 2209, 2216, 2220, 2221, 2241,
2272, 2276, 2354, 2355, 2357 i, 2400, 2410 *, 2528 8, 2539 », 2726. 2857,
2948, 3365, 3497 «, 3513 3, 3525, 3533, 3547 2, 3, 3569 ; - châtelains,
1121, 1122, 1127,1132, 1135, 1147, 1149, 1150, 1152, 1176, 1179, 1237,
1283, 1347, 1395, 1405, 1410, 1435, 1462, 1463, 1493, 1502, 1511, 1529,
1567 i», 1606 3, 1849, 1850, 1853, 1859, 1863, 1864, 1866-1870, 1873,
1875, 1876, 1879, 1883, 1886, 1888, 1905, 1906, 1909, 1924, 1926, 1928,
1932, 1934, 1937, 1939, 1941 3, 4, UU7, 1950, 1953, 1955, 1958, 1960,
1962, 1964, 1965, 1967, 1968, 1970, 1977, 1979-1981, 2005, 2009, 2027,
2039,2046, 2049, 2055, 2065, 2095, 2097, 2101, 2178, 2193, 2221, 2588,
3370; — châtellenie, 1233, 1272, 1379, 1399, 1403, 1462, 1478, 1480,
1594, 1984 ; — collège, 1643 3, 2861 ; — comptes, 2703; — comtes,
1593 1, 1594; — condamnation à mort, 1504; — conseillers, 2071,
2168; -• corps de garde, 3011 ; — coutumes, 1593 *; — couvent
de Saint-François, 2480;— curés, 1122, t342, 1388, 1456, 1842, 1850,
1871, 1885, 1924, 1926, 2707, 3246, 3367; - doyen, 1842 ; - draperie,
1523 ; — droit de travers, 2671 ; — échevins, 1285, 1472, 1526,
1567 10, 1602 10, 1796 3, 1852 5, 1872, 1877, 1892, 1934, 1962, 1964,
1989, 1995, 2021, 2659, 2665. 2809; - écoles, 1653*; - églises,
2000, 2088, 2220 ; — exemptions, 1633 2, 2720 ; - foire, 1593 « ; —
Forestel (le), 1297, 1400, 1491, 1855, 1862, 1973; - forêt, 1122, 1123,
1131, 1179, 1213, 1217, 1311, 1380, 1395, 1396, 1398, 1408, 1419, 1434,
1437, 1455, 1465, 1466, 1486, 1527, 1530, 1567 8, 1604 2, 1639 7, 1655 2,
1660, 1852 5, 1868, 1869, 1871, 1874, 1876, 1879, 1882, 1886, 1893,
1895, 1909, 1919, 1934, 2065, 2167, 2293, 2697, 2708, 2833, 2898,
3120 ; - fortifications, 1226, 1420, 1631 7, 1854, 2358, 2504 7, 2528 *,
2613, 2954, 3003, 3005, 3006;— Franciscains, 2156; — Frères
mineurs, 1130, 1152, 1850, 1859; — garenne, 1123. 1371, 1399,
1505, 1892, 1955;- garnison, 1632 «, 2392 6, 2947;— gouver-
neurs, 1521, 1639», 1650 3, 1763, 1958, 1970, 2018. 2046, 2539 6,
2568, 2611, 2623, 2691, 2704, 2839, 3209*. 3580; - grains, 2749,
2988; - greffier, 2283; - guet, 1415, 1601 * ; - haras, 1218, 1272,
1304, 1312, 1393, 1403, 1425, 1437, 1482, 1489, 1505, 1519, 1524,
1525, 1527, 1534, 1855, 1862, 1872, 1875. 1877, 1888, 1892, 1940,
2167; — Haute-futaie (la), 1641 7; — hôpitaux, 1214, 1347, 1392,
1407, 1408, 1415, 1464, 1602 10, 1665 », 1681 », 1853, 1873, 1886, 1896,
1902, 1905, 1912, 1922, 1924, 1928, 1930, 1937, 1944, 1947, 1950,
— 279 —
1953, 1956, 1959, 1962, 1968, 1974, 1986, 1990, 2009, 2060, 2063,
2066, 2075, 2092, 2097, 2168, 2179, 2235, 2241, 2264, 2283, 2291, 2374,
2513, 2552, 2635, 2998 ; - impôts, 1124, 1418, 1632 7, 2623, 2679 ; —
Jésuites, 1643 3, 1648, 1651, 1653*, 1655 2, 1673*, 3010; - jeux,
1503; — jurée, 1845, 1848; — justice, 1301; - lieutenants, 1485,
1490, 1886, 1890, 1891 1893, 1895, 1898, 1899, 1909, 1911, 1917, 1921,
1926, 1932, 1934, 1939, 1944, 1946, 1947, 1953, 1956, 1960, 1962, 1984,
1987, 2001, 2003, 2007, 2014, 2025, 2027, 2059, 2065, 2092, 2141, 2160,
2163, 2170, 2193, 2236, 2239, 2373, 2898;- maires, 1124, 1233,
1328, 1399, 1845, 1848, 1934, 1940, 1995; — Manage (le), 1460; —
marché, 1369 ; — moulins, 1399, 1467, 1469, 1523, 1567 17, 1623 2,
1624 7, 1640 i, 1660, 1875, 1892, 1907, 1917, 1926, 1930, 2260, 2557,
2592, 2617, 2720, 2909, 2948. 2958; - notaires, 1645 *; - octrois,
1232, 1378, 1567 3, 1600 2, 1630 3, 1631 3, 1632 4, 5, 1633 3, 4, 1634 *,
1636 4, 1638 5, 1639 5, 4640 ^, 1641 3, 1642 4, 1^3 3, 1644 '\ 1645 3,
1646 3, 1647 3, 1649, 1650 3, 1652 2, 1654 4, 1655 3, 1657 4, 1658, 1659,
2942, 2947; - parc, 1159, 1215, 1221, 1234, 1295, 1297, 1344, 1346,
1357. 1362, 1394,1396,1397, 1401, 1405-1107, 1410, 1450, 1453, 1492,
1496, 1544, 1560, 1625 5, 1627 «, 1652 3, 1844, 1846, 1851, 1869, 1871,
1873, 1886*, 2196, 2697, 2708, 2904. 2914 ; - pauvres, 1477 ; - poche,
1467; - pont, 2948; - prévôté, 554, 1365, 1902, 2910; — prévôts,
1877, 1882; — prieuré Saint-Georges, 1440, 1593 i, 1833, 1915, 1922,
1937, 1952, 1959, 1962, 2164, 2227; - prieurs de Saint-Georges,
1386, 1871,' 1883, 1947, 1953, 1956, 1965, 1971, 1980, 1986, 1999, 2241,
2249, 2264; - priserie, 1221, 1415; - prisons, 1379, 1490, 1567 20,
1842, 1882; - privilèges, 1630 2; — procureur fiscal, 1655 & ; —
recette, 1135, 1303, 1542, 1567 *, 1851, 2938, 2976, 3003; - receveurs,
956, 1099, 1118, 1121, 1124, 1127, 1130, 1133, 1144, 1158, 1178, 1217,
1224, 1226, 1227, 1278, 1304, 1305, 1339, 1343, 1345, 1355, 1356, 1387,
1389, 1390, 1392, 1395, 1396, 1399, 1431, 1436, 1459, 1469, 1494, 1513,
1525, 1527, 1539 4, 1541, 1553 3, 1567 8, 1600 i, 1626 », 1628 », 1631 \
1842, 1844, 1850, 1854, 1863, 1866-1868, 1871-1873, 1875, 1877, 1879-
1881, 1883, 1885-1887, 1891, 1895, 1899, 1905, 1910, 191t, 1914, 1916,
1920, 1924, 1926, 1928, 1930, 1932, 1937, 1973, 1989, 2014, 2037, 2077,
2084, 2096, 2560, 2566, 2584, 2607, 2619, 2631, 2687, 2707, 2730, 2735,
2739, 2845, 2904, 2905, 2909, 2971, 3369. 3659 7; - rentes, 1437,
1471, 1£79, 1480, 1488, 1492, 1495, 1496, 1500, 1504, 1513, 1523, 1524,
1527, 1529, 1659, 2572, 2578, 2625, 2631, 2655, 2667, 2699, 2739; -
sacre de Jean de Bourgogne, 1522 ; — sergents, 1359, 1465, 1644 5,
1645 4, 1886, 1956, 2053. 2076, 2160; - sièges, 1620™, 1665 5,
1677 3, 1766, 1769, 2400, 3020, 3113, 3158 5, 3547 7; — Sœurs noires,
2161;— tonlieu, 30i<fc — veneur, 1844; — vins, 1968, 2726; —
— 280 —
viviers, 1237, 1342, 1389, 1399, 1403, 1407, 1459, 1461, 1469, 1471,
1477, 1485, 1489, 1491, 1496, 1501, 1508, 1519, 1529, 1532, 1856, 1895,
1911, 1932.
Hezecques, seigneur, 1742.
Hinges, 1758, 1764, 1789 6, 1817 12.
Houchain, 1744, 1745 ; — seigneurs, 1826 «, 2171, 2175, 2183,
2189, 2216.
Houdain, 1486, 1511, 1512,1515, 1519, 1527, 1586,174» *, 1752, 1787 1,
1792 », 1793 9, 1796 7, 1809 5, 1812 5, 1813 *, 26, 1974, 1979, 1987, 2051,
3403, 3418, 3631; — bailliage, 2145; — baillis, 1367, 1876, 1944,
2010, 2200; — bourgeois, 1524; — chapelains, 1934, 1937, 1960,
1962, 1974, 1980, 1986 ; - château, 1514, 1534, 1538, 1937, 1965,
1973, 1981, 1987; - châtelains, 1534, 1977, 1980, 1981; -curé,
1681; — donjon, 1934; — échevinage, 1952; — échevins, 1936, 1955,
1962; — église, 1832 7; ~ évaluation, 2881 ; — flef, 975; -
forêt, 1613 2; — lieutenant, 1937; — moulin, 1974; — pauvres,
1832 7; -prévôts, 1531, 1533, 1976, 2081 ; — prieurs, 1974, 1977 ;
— receveurs, 1979, 1984;— seigneurs, 876, 919, 1326, 1582 5,
1593 3, 1606 7, 1939.
Hucqueliers, 1513, 1516, 1539 5, 1543, 1606 », 1739, 1810 8, 3652 ; -
baillis, 1512, 1967, 1973 ; - capitaines, 1962, 1964, 1965, 1968, 1973,
1974; — château, 1428, 1438, 1447, 1516, 1519, 1910, 1914, 1917,
1922, 1968 ; — chàtellenie, 1534 ; — forteresse, 1965 ; — justice,
1517 ; — seigneurie, 1544.
Hulluch, 1472, 1605 7, 1759, 1768 ; — seigneurs, 1650 1.
Humbert, 1217, 1297, 1399, 1437, 1491, 1796*, 1811», 1812*, 1865,
1888, 1928.
Isbergue, 1640 \ 1736, 1749, 1756, 1793 3, 1797 u, 1807 7, 1808 3; -
fiefs, 1642 5 ; - seigneurs, 1641 4, 1654 6, 3516.
Isques, 1707, 1749;" — seigneurs, 1297, 1867.
La Broyé, 1471, 1984 ; - seigneurs, 1567 «0.
La Buissière, 1748, 175Ô", 1791 6, 1792 5, 1795 10, 1797 n f 1812 0,
2518 ; — tfides, 2536 ; - bois, 1662 o, 2615, 2659 ; - chapelle,
2886; — château, 2025, 2147, 2161, 2176, 2548, 3244, 3533; — curés,
1855, 2176; - église, 1832 4 ; — engagère, 1825; - flef d'Hulluch,
1650 1 ; — prévôt, 2184; - seigneurs, 1453, 1921, 2423.
La Couture, 1350, 1640 *, 1735, 1737, 1738, 1740 3, 1741 2, 1742, 1750,
1773 *, 1783, 1787 *, 1788, 1791 7, 1792 S, 1798, 1801 6, 1804 a, 1805 3,
1808 3, 1810 n,i9, 18113,7, 1813 7, 0,21, 1818 7,8.lî,i6, 1823»,2133;
— collecteurs, 1873 ; — curé, 1770 ; — marguilliers, 1833 ; —
moulin, 1645 &; — seigneurs, 1827 10, 2029, 2041, 2059.
Lambres, 1603 10, 1635 5, 1640 6, 7 f 1671 4, 1730, 1742, 1752, 1762,
— 881 —
1789 4, 1790, 1794 7, 1796 «, 1803 4, 1804 3, 1806 2, «, 1811 5,
1813 4,7,16, 18U8, 1820 «7, 1823 4; — bailli, 1827*8; - rentes,
1602 10; — seigneurie, 2594; — seigneurs, 1926, 1932.
La Pugnoye, 1797 5, 1813 23.
Lalleu, 54, 220, 397, 562, 1048, 1075, 1230, 1251, 1260, 1341, 1432,
1436, 1437, 1532, 1566 7, 1597 5, 1612 8, 16U *, 1624 5, 1625 «,16413,7,
1658, 1720, 1740 t, 4, 1741 3 f 1769, 1771, 1772, 1786 3, 1789 t. «, 1793 4,
1795 6, 1796 13, 1807 «, 1812 <*, 1820 «, 2784, 2823, 3181 », 3186,
3197, 3637, 3641, 3643. 3645-3647 ; - baillis, 1598 3, 1830 5, 1858 ; -
banni*, '1566 8, 1596 « ; — charte, 31 ; — dîmes, 1617 » ; —
gouverneurs, 1644 6, 2595, 2619 ; — notaires, 1646 4; — nouveaux
acquêts, 2855 ; — recette, 1567 il ; — receveur, 3547 7 ; — rentes,
1596 30.
Laventie, 1436, 1694, 1730, 1736-1739, 1740 i, f, 1748, 1749, 1752-1755,
1767 4,5, 1768-1772, 1778, 1781, 1786 % 3, 1787 4, 1789 M, 1794 4,
1795 «, 1796 u, 1797 8, u, 1799 3, 1800, 1803 3, 1804 4, 8, 1805 4,
1807M0, 1812*0, 1814 «» w, 1815 * 5, 6, 1816 5, 1817 3, 1818 3,13,
1820 5,14 «1,27, 2863 ; — église, 2597 ; — greffier, 1788 ; - huis-
siers, 1647 5 ; — moulin, 1645 5.
Le Biez, 1612 7, 1807 4, 1813 «*, 3665 ; - Frères mineurs, 2225 ; —
seigneurie, 1712.
Leforest, 1735, 1741 *, 1772, 1773 3, 1792 «, 1796 7, 1809 4, 1812 io,
1815 6, 1818 16, 1824 10.
Lena, 22, 259, 386, 918, 1299, 1351, 1390, 1398, 1406, 1412, 1438, 1445,
1453, 1455, 1467, 1468, 1484, 1503,1511, 1515-1519, 1586, 1606 5,
1612 7, 1613 3, 1623 6, 1624 5, 16315, 1650 2, 1698, 1735, 1740 5,
1741 1,4,6,7, 1743, 1745, 1747, 1772, 1778, 1792 <*, 1793 10, 1794 4,
1795 4, 1796 7, 1797 7,14, 1793, 1800, 1808 3, 1809 4, 1810 14,
1812 *.«, 10, 1*, 1813 23,28, 1814 6,7, 1823 7, 1827 16, 1828 46, 1838 5,
1860, 1895, 1905, 1932, 1935, 2009, 2019, 2023, 2070, 2093, 2133. 2190,
2398 5, 2552, 2558, 2562, 2668, 2788 *, 2792, 3026, 3038, 3044, 3113,
3117, 3123 i, 3129 1, 3132, 3158 1, 3167, 3186, 3191, 3211,3228 1,3278,
3347 5, 3355 «, 3392-3394, 3397, 3403, 3404 5, 3417, 3419 5, 3436 0,
3483, 3521 i, 3523, 3574, 3578, 3580, 3582, 3637, 3641-3613, 3646,
3647 *, 3651 4 . — accises, 1300, 1304, 1408, 1409, 1867, 1895. 1936,
2478, 2641, 2647, 2659, 2721 ; - aides, 1495, 2051, 2076, 2462, 2685 ;
— arbalétriers, 1844; - archers, 1650 *, 1653 2, 1658, 1661 4, 1662 *;
- bailliage, 1303, 1328, 1343, 1410, 1414, 1424, 1451, 1472, 1474,
1489, 1500, 1503, 1507, 1540 *, 1566 16, 1601 5, 1602 *, o, 1612 3, 1639 8,
1646 4, 1843, 1852 6, 1866, 1907, 2005, 2029, *046, 2196, 2653, 2697,
2703, 2709, 2748, 3131 3, 3616;- baillis, 859, 876, 1057, 1114, 1120,
1158, 1167, 1173, 1175, 1191, 1197, 1198, 1205, 1208, 1228, 1239, 1258,
— 282 —
1269, 1279, 1284, 1340, 1401, 1470, 1504, 1505, 1567 «, 1642 6, 1660,
1738, 1850-1853, 1855, 1857, 1859, 1862, 1864-1867, 1871, 1875, 1928,
1930, 1932, 1934, 1939, 1941 2, 1955, 1956, 1958, 1980, 2009, 2011, 2024,
2027, 2037, 2055, 2059, 2062, 2069, 2074, 2081,2156, 2163, 2170, 2172,
2187, 2204, 2209, 2216, 2221, 2228, 2285, 3574, 3578 ; - bannis,
1567 *. 7 j __ bataille, 1677 *o ; — bretèque, 1302 ; — canonnière,
1648, 1662 2 ; - capitaine, 1663; - chanoines, 1566 ">, 2150, 2161,
2206; - chapelains, 1176, 1297, 1823 2, 1852 2, 1855, 1865, 1934, 2168,
2184; -chapitre, 876, 1283, 1407, 1410, 1551, 1606 13, 1689, 1827 i«,
1863, 1896, 1899, 1932, 1937, 1956, 1959, 1976, 2022, 2028, 2046, 2275,
2283, 2299, 2307, 2769, 2775, 2909 ; - château, 1167, 1303, 1405, 1415,
1425, 1434, 1503, 1567 m, 1598 », 1599 6, 1601 5, 1612 », 1616 *, 1628 5,
1631 *, 1642», 1673 2, 1843, 1844, 1852 3, 4, 1859, 1865, 1869, 1907,
1934, 1956, 2011, 2032, 2050, 2057, 2060, 2066, 2074, 2184, 2588, 2855,
3533, 3538, 3665; - châtelains, 4, 1208, 1360, 1361, 1363, 1365,
1397, 1406, 1128, 1563 9, 1593 3,5, 1605 12, 1672 4, 1876 ; — chàtel-
lenie, 1593 *# 5, 3665 ; — clerc de Saint-Léger, 1936 ; — comptes,
1202 ; — confiscations, 3176 ; — confrérie Sainte-Barbe, 1642 2; —
confrérie Saint-Sébastien, 1642 2 ; — corps de garde, 3047 ; —
curés, 1303, 1366, 1865, 1876, 1883, 2009, 2011, 2053, 2150, 2206 ; -
doyens, 1504, 1517, 2070, 2193 ; - échevine, 1357, 1371, 1472,
1(373 7, 1867, 1883, 1896, 1936, 1958, 2009, 2010, 2611, 2703; —
église, 1302, 1593 6 ; — église Notre-Dame, 1196, 1241, 1258, 1340.
1540 *, 1567 n t 1852 3 f 1860, 1865, 1871, 1907, 2009 ; - église Saint-
Laurent, 1409, 1858, 1881, 1907, 1956, 2007, 2057, 2066, 2299 ; -
église Saint-Léger, 1698, 1833, 1871, 1899, 1932, 2196 ; - exécu-
tions, 1852 5, 1853 ; — flefs, 2811 ; — foire, 1687 ; — fortifications,
1208. 3080, 3131 2; — Fransciscains, 2193, 2299 ; — Frères mineurs,
1956, 1958, 2032 ; — garenne, 1642 «, 1868 ; — gouverneurs, 1881,
1896, 1902, 2720 ; - guet, 1601 * ; — hôpital, 1265, 1301, 1302,
1860, 1865, 1896, 1932, 1953, 1959, 2009, 2060, 2249, 2314 ; - hôtels,
1455, 1474, 1922 ; - huissiers, 1644 *, 1647 5, i960 ; - impôts,
2257, 2623, 2635, 2665, 2679, 2691 ; - lieutenants, 1167, 1185,
1852 2, 1860, 1865, 1867, 1871, 1883, 1892, 1896, 1898, 1899, 1906,
1907, 1932, 1939, 1956, 1979, 2018, 2022, 2024, 2031, 2055, 2*04, 2211,
2276 ; - mayeurs, 1675 2, 1695, 1883, 1896 ; — moulins, 1405,
1655 6, 1669 5 ; — notaires, 1645 *, 1646 4 ; - octrois, 1620 *, 1622 *,
1630 5, 1631 i, 1637*, 1639 5, 1642 5, 1644 3, 1647 3, 1652*. 1655 3,
1658, 1660, 1662 3 ; _ péage, 1620 i, 2576, 2791 ; — prévôté, 2458,
3035 ; - prévôts, 2594, 2692 ; — prisons, 1603 9, 2298 ; — pro-
cureurs, 1865, 1879, 1896, 1934, 1936 ; - recette, 1462, 1464, 1477,
1601 «; - receveurs, 1036, 1169, 1173, 1175-1177, 1181, 1183, 1191,
— 283 —
1193, 1198, 1206, 1208, 1273, 1294, 1296, 1301, 1305, 1390, 1405,
1416, 1553*, 1567 19, 1829 6, 1845, 1852 4, 1860, 1862, 1866, 1869,
1875, 1881, 188i, 1895, 1896, 1902, 1920, 1932, 1975, 2001, 2436 *,
2478, 2497, 2714, 2895, 2900, 2912, 2918; — Récollets, 1642 7 ; -
remise, 1601 * ; — rentes, 1620 «, 1621 *, 1643 7, 2189, 2499 ; —
beigneurs, 21, 81, 1566 i«, 1567 » f 1583», 1601 6, 1933, 2086, 2160,
2176, 2225, 3540 ; - sergents, 1302, 1644 *, 1653 5, 2016, 2039, 2060,
2062 ; - sièges, 1676 3, 1837 te, 2682, 3057, 3078 ; - tonlieux,
1206 ; - vivier, 2059, 2184.
Lespesse, 1812 h ; — dlme, 1606 &.
Lestrem, 1039, 1737, 1739, 1740 3,5, 1741 *, 1747, 1750, 1758, 1761,
1787 *, 1791 6, 1793 6, to, 1794 5, 7, 1795 *, 1797 », 1798, 1800,
18012,4,5, 1803 6, 1805 3, 1809 2, 1812», 1813 10, 1814 9, 1816 2.»,
1818 6, 1827 27, 1844, 1937, 3651 6 ; — dîme, 60 ; - flefs, 2690 ; -
receveur, 1827 19.
Leulinghem, 1353, 1354, 1362, 1770, 1853, 1855, 2998 ; - seigneurs,
1788 ; — vente, 1651.
Libercourt, 1771, 1773 3, 1813 6.
Licques, 1378, 1505, 3582; - abbaye, 509, 1372, 1378, 1465, 1467,
1517, 1563 «, 1593 6, 1880, 1882, 1928, 1930, 1932, 1939, 1947, 1950,
1995; — baillis, 2543; - barons, 2439, 2460 3, 2633, 2637; -
seigneurs, 1275, 1340, 1399, 1543, 1575 «, 8, 1628 «, 1734, 1736, 1898,
2164, 2307, 2313, 2351 2, 2432, 2449, 3081, 3621 *, 3629.
Liettres, 181313, 1814 6, 3442; - dlme, 3101; — seigneurs, 1764,
17919, 2707.
Liôvîn, 1758, 1807 9.
Ligny, 1369; - château, 2442 4.
Ligny-lez-Aire, 1699 ; — église, 2721 .
Lillers, 1299, 1467, 1485, 1486, 1511, 1512, 1516, 1519, 1762, 1764-
1766, 1781, 179l«, 1799 ^ 18012, 1806 2, 1807 8, u, 18, 1810 8,
1812 5, îo, 20, 22, 1814 8, io, 14, 1820 3« f 4827 ", 1941 «, 2492, 2499,
2894, 3113, 3278, 3429, 3442, 3515 7, 3574, 3576, 3578, 3582, 3651 3;
- aides, 2076, 2419,2444, 2467, 2479;- capitaine, 2681; —
censé de Jollité, 2715 ; — chanoines, 1567 17 ; — chapitre, 1498,
1952, 2111 ; — don, 2335 ; — forêt, 1613 2 ; — fortifications, 3041,
3611 ; — hôpital, 2927 ; - hypothèque, 1649; — impôts, 2420 ;
— lieutenant, 1827 24 ; — notaire, 1646 * ; — octroi sur les bière*»,
2840 ; — octrois, 1634 3, 1636 s, 1641 3, 1643 3, 1653 *, 1655 3,
1657*, 16616; - receveurs. 2714, 2840; - reiief, 2879; —
seigneurie, 16415; — seigneurs, 1261, 1544, 1593 i, 1606 L 7,
1930, 1984, 1985, 1992, 2003, 2166; — sergent, 1646*; — siège,
1675 », 1677 « ; - Sœurs grises, 3611.
— 284 -
Linghem, 1735, 1738, 1803 «, 2668, 2682, 3593, 3651 * ; - limites,
2573 ; — seigneurs, 1792 5.
Locon, 1698, 1735, 1740*, 1741», 1751, 1782, 1783, 1791 4, 1792 7,
1797 7, 1807 15, 1812 io, 1820 U ; — -moulin, 1619 8.
Loison, 1299, 1653 7, 1736 ; — aides, 1369 ; — seigneurs, 1792 «.
Longueville, 842.
Longvillers, abbaye, 360, 1865, 1883, 1886, 1889, 1928, 1932, 1939,
1950, 1959, 1986, 2007, 2057, 2060, 2063, 2088.
Loos, 1741 5; - seigneur, 1827 21.
liOzinghem, 1808 ", 2049 ; — seigneurie, 1640 4 ; — seigneurs, 1800.
Maisnil, 1350, 1737, 1741 », 1757, 1788, 1793 3, 1800, 1804 7, 1815 *,
1818 io, 2598 ; — collecteur, 1873 ; — moulin, 2557 ; — seigneurie,
2747; — seigneurs, 1675 3, 1956.
Marant, 1217, 1297, 1399, 1437, 1491, 1865, 1888, 1928.
Maxck, 1508, 1583 4, 1640 5, 1792 9, 1797 17, 3136, 3402; - bataille,
1404, 1893; - chapelle, 1596 ».
Marenla, 1217, 1888.
Maresquel, 1809 4 .
Maresville, seigneur, 2640.
Maries, 738.
Marquise, curé, 3652.
Matringhem, 1746, 1753. 1776 ; — château, 1519 ; - seigneurs, 403,
1380, 1394, 1403, 1886, 1893, 1907, 1980, 1981, 1986, 1990.
Mazingarbe, 374, 1747, 1765, 1814 ".
Mazinghem, 1671 *, 1741 2, 1751, 1791 4, 1792 7, 1796 »; — seigneurs,
1675 *, 1932.
Merlimont, bailli, 1907, 1909; — château, 1907; — recette, 1913.
Meurchin, 1625 7, 1694, 1735, 174P, 1750, 1758, 1787 5, 1807 10, 1813 6,
1SU", 1820 28; - seigneurs, 1618*, 1661 2, 1826 13; - tourbes,
1836 15.
Molinghem, collecteur, 1873 ; — engagère, 1659 ; — érection en
marquisat, 1677 M.
Montreuil-sur-mer, 576, 647, 668, 669, 674, 684, 691, 712, 714, 1034,
1234, 1272, 1339, 1378, 1386, 1391, 1400, 1406, 1443, 1466, 1482, 1488,
1491, 1494, 1525, 1527, 1580, 1586, 1641 «,5, 1644 4, 1690, 1762, 1881.
1943, 1947, 1971, 1973, 1977, 2062, 2141, 2398 0, 2406, 2489, 2736,
2748, 2795, 2797, 2815, 2820, 2842, 2896, 3028, 3416, 3417, 3652; -
abbaye, 518, 1915, 1986, 1990, 1999, 2107, 2111, 2154, 2164; -
abbaye Sainte- Austreberthe, 1480, 1997, 2007, 2019, 3062; — abbaye
Saint-Saulve, 1551, 2611 ; - accises, 2506, 2826 ; — aides, 2778;
— Carmes, 2000; — chapelle, 1503; — chartreuse de Notre-Dame
des Prés, 1439, 1912, 1962, 1993, 2338 ; - conseiller, i960 ; — contri-
— 288 —
bution, 2640; - éehevlns, 1946, 1975, 1976, 2938; - église Notre-
Dame, 2000 ; — église Saint-Saulve, 2000 ; — exemption. 2035,
2658, 2709 ; - fortifications, 1940, 2472 ; - gabelle, 2594, 2942 ; —
gouverneur, 1641 * ; — hôpital, 1551 ; - impôts, 2634, 2678, 2754,
302Ï; — léproserie, 2488; — lieutenants, 728, 1890; — maladrerie,
2603, 2680; - mayeurs, 1975, 2831 ; - octrois, 2411 6, 2874; —
prévôté, 586, 635, 761, 1224, 1370,1843, 1866, 1871, 1875, 1880, 1922,
1930, 1941 5, 1981, 2182 ; - prévôts, 639, 729, 733, 747, 079, 1200,
1428, 1432, 1854 ; — privilèges, 1328, 2683 ; — procureur, 1876 ;
— receveurs, 2665, 2721, 2779; - reliques, 1468 ; - remise, 2807 ;
— rentes, 2867; - seigneur, 1593 3; — «siège», 1363, 1677 «,3267;
— Sœurs grises, 2826, 2897, 2998, 3004, 3040; — tailles, 2478 ; —
vinage, 2903.
Mourier, 1795 « 1810 ai.
Neufchâtel, 1943 ; — seigneur, 1937.
Neuve-Cappelle, 1613 6, 1771, 1786 3, 1795 *», 1820 26 ; - engagère,
2963.
Neuville, 32, 1761 ; — aides, 2778; — seigneurs, 20, 47, 972, 1593 *.
Nielles, 1812 «, 2712, 3546; — bois, 1752 ; - seigneurs, 1453, 1922,
1977,1993; — vente, 1615 3.
Nœux, 16, 89, 1698, 1741 3,4, 1752, 1776, 1796 *, 1807 *, 1811 5, 1877 ;
— seigneurie, 49 ; — seigneurs, 1645 s.
Norrent, 1671 4, 1748, 1752, 1792 6, 1793 3, 1812 ». «, 1813 ^ ; —
moulin, 1655 6 ; — seigneurs, 1886, 1912, 1936, 1940, 1941 *, 1950,
1984, 1986, 1988, 1990, 2031, 2035, 2041.
Noyelles, 1345, 1369, 1471, 1501, 1538, 1608 «, 1800, 1801 2, 2778 ; —
barons, 2748 ; — comtes, 3000 ; — érection en comté, 1644 * ; —
moulin, 1628 5;— seigneurs, 1463, 1926, 1928, 1934, 1947, 1950,
1953, 1956, 1960, 2001, 2041, 2171, 2345 2, 2351 *, 2399, 2418 2.
Noyelles-Godault, 1632 ">, 1645 5, 1735, 1747, 1774, 1795 3, 4,7, io, il,
1810 22, 1859, 1907, 2119; — four, 1410, 1899; — mayeur, 2046; —
seigneurie, 2685.
Noyelles- lez-Vermelles, 1173, 1757, 1809 *, 1852 s.
Noyelles- sous -Lens, 1642 *, 1812 3, 1813 23.*"; - chapelains,
18237.8.
Offîn, 1797 5, 1820 15.
Oignies, 1.5615, 1623 6, 1635 5, 1726, 1742, 1750, 1769, 1770, 1791 3,
1793 12, 1804 3, 1810 13, 1813*. 5, 1814 6. ", 1817 6, 1823 3,5,6,9,
1828 ", 3102 ; — dlme, 3113, 3126; - érection en comté, 1666 2 ; -
" prieurs, 1430, 1909, 1914; - seigneurs, 1559, 1637 3, 1647 5, 1827 *i,
1829 9,2157,2569.
Outreau, bailli» 1930, 1916.
— Î86 —
Pihem, 1742.
Plumoison, 1740 3 ; - seigneurs, 1646 *, 2466.
Pont-à-Vendin, 1561 *\ 1614 3, 1741 3, 1749, 1789 5, 1824 », 2134,
3436 8, 3442 ; — achat, 1623 6 ; _ fortifications, 1662 *; - moulin,
1621 9; - saline, 1673 8; — seigneur, 1673 7 ; — tourbes, 1836 «.
Ranchicourt, 1757, 1806 8 ; — chapelle, 1832 *; — moulin, 1662 s —
seigneurs, 1534, 1538, 1827 *, **, 1829 ". 12, 2406, 2418 3, 2684.
Rebreuve, 1774, 1813 «.
Recques, 1813 «, 1820 *2.
Regnauville, seigneurs, 1821.
Rely, 1638 3, 1812*8; - achat, 2347 ; - seigneurs, 1566 ™, 1596 15.
Richebourg, 1737, 1738, 1741 2, 1744, 1745, 1748, 1750, 1753, 1757,
1759, 1765, 1770, 1773 2, 1787 2,3, 1793 *> «, 1794 7, 1796 »••.«,
1797», 1799 3,5, 1801 «, 1803 H 1804 6, 1805», 1806*, 1807*0,
1809 ♦, 1812 », 1813 «. i», 1814 7. 9, 1818 L ">, 1819 9, H, 1820 5.28, as,
1822, 1823 «; — bois, 1613 2; — greffier, 1783; — receveurs, 1431,
1432, 1908, 1909 ; - seigneurs. 1565 «, 1667 *, 2093.
Richebourg-l'avoué, 1798.
Richebourg-Saint-Vaast, 1795 h, 1814 «, 1822 ; — sergent, 1820 «.
Rimboval, 1807 * f 1822.
Rinxent, seigneur, 1407.
Robeoq, 1303, 1619 3, 1735, 1737, 17416, 1745, 1752, 1792 9, 1809 »,
1812 io, te, 1867 ; — bailli, 2171 ; — érection en principauté,
1661 3 ; - princes, 4664 « ; — receveur, 2044; — seigneurs, 1094,
. 1495, 1965, 2139.
Rombly, 1786 3.
Rousseut, 1752.
Royon, 1749, 1798 ; — seigneurs, 1654 5.
Ruisseauville, 1737, 1752, 1800 ; - abbaye, 2728.
Ruitz, 1817 * ; — pauvres, 1606 i.
Sailly, 397, 1485, 1788, 1814 '<>, 1820 «, 1871 ; - bailli, 3186 ; -
bois, 1265, 1860, 1879 ; — châtelain, 2076 ; — fort, 3578 ; —
garenne, 2014 ; — vente, 1641 *.
Sailly-sur-la-Lys, 1737, 1738, 1740 3, 1741 4, 1746, 1748, 1749, 1772,
1787*. 17912.7, 1794 5, 179613, 1798, 1799 S 1807 3,5, 1808 2,
1810 9, 1824 * ; - église, 2597 ; — prévôts, 1827 28, 2042, 2060.
Sains, 3851 3, *, 6 ; _ aides, 2778 ; — fiefs, 1641 5.
Sains-en-Gohelle, 1766, 1796 7 ; — seigneurs, 1952.
Saint-Aubin, 1634 2, 1687, 2278 5 ; - aides, 1349, 2778 ; —
collecteur, 1873 ; — seigneur, 2278 2; — vivier, 1582 2.
Saint-Floris, 1727, 1734, 1736, 1739, 1755, 1768, 1787 2,1805 4,
1813 7,5», 3651 3 ; - seigneurs, 1660, 2702.
— 287 —
Saint-Hilaire, 1632 8.
Saint-Josse, 3435, 3661 ™ ; — église, 2000.
Saint-Jos8e-sur-mer, 1386, 1391, 1949, 2060, 2063 ; — abbaye, 1268,
1390, 1401, 1652 3, 1886, 1889, 1930, 1939, 1947, 1953, 1956, 1962,
1965, 1974, 1977, 1986, 2070, 2075, 2088, 2097, 2164, 2168, 2189,
2196, 2-217, 2221, 2235, 2249, 2264, 2275, 2291, 2362, 2613, 2649,
2687, 2699, 2993, 3326 7, 3428 2.
Saint-Léonard, engagère, 1669 4.
Saint-Martin, 1644 i, 1671 5, 1741 3, 1820 *>, 2748 ; - église, 3665 ;
— seigneurs, 1865, 362 M.
Saint-Michel, 1278.
Saint-Remi-au-bois, 1369, 1813 4.
Saint-Venant, 1299, 1529, 1533, 1563 6, 1699, 1729, 1733, 1738, 1745,
1755, 1770, 1772, 1789 4, 1791 8, 1792 6, 1798, 1799 6, 1803 *, 1806 4,
1809 15,1810 22, 1813 2i, 44," 1820 h. 42, 3096,3147,3176, 3181 5, 324714,
3263, 3265 &, 3574, 3575, 3578, 3651 » ; - accises, 2546 ; -
chapelles, 65, 131 ; — château, 1901 ; — collecteur, 1790 ; —
comte, 3136; — don, 2335; - érection en comté, 167712;-.
'évaluation, 2881, — flefs, 2174 ; — gouverneur, 3084 ; — octrois,-
1618 *, 1624 4, 1627 3 ; - pillage, 2403 ; — pont, 3035 ; —
seigneurie, 2023, 2027, 2031 ; — seigneurs, 196, 236, 331, 340,
363,484,668, 690, 744, 799, 994, 1337, 1562 10, 1564"), 1565»,
1837 15 , 1979, 2041, 3231 t, 3260 8; 3265 3, 3435, 3436 2, 3517 4 ; —
sièges, 1677 «\ 3125, 3172 ; - vente, 1532.
Samer, 1863, 3426.
Sanghen, 1675 2, 1786 4 ; - seigneurs, 1676 4.
Saulchoy, 698, 1471, 1530, 1637 i, 1646 6, 1976.
Selles, receveur, 1922; — seigneurie * du Petit-Hollay, 1642 7 ; —
vente, 1615 3.
Sempy, seigneurs, 1717, 2142, 2198, 2200, 2228, 2239, 3504 7.
Senlis, 1745.
Servins, 1772.
Tïngry, 1123, 1513, 1516, 1519, 1606 », 1740 4, 1745, 1783, 1792 6.13.
1813 5; - bailliage, 1539 5, 1543, 1990 ; - baillis, 1512, 1531, 1916,
1922, 1964, 1965, 1967, 1968, 1970, 1973, 1974, 1976, 1979, 1981, 1984,
1989; - capitaines, 1962;— châtelains, 1436, 1917 ; - chàtellenie,
153*4 ; - lieutenants, 1955, 1997 ; — receveurs, 1436, 1916 ; -
seigneurie, 1544; - seigneurs, 1647 6, 1827 *>, 1886.
Torcy, 1786 3, 1789 3, 1796 W; — seigneurs, 1641 s, 1662 4.
Tortefontaine, 1796 8; — seigneurie, 1656; — seigneur, 1606 7.
Vendin, 1794 6, 1796 «; 1803 5, 1817 4-6, 1820 3,14, 16, su, 34, 3651 6; -
moulin, 1616 «; - seigneur, 1829 **.
- 288 -
Vendin-le-vieil, 1522, 1792 8, 1810 *, 1820 », 2059, 2070, 2075, 2097 ;
— tourbes, 1836 15.
Vermelles, 1750. 1767 2, 1776, 1792*0, 1794 «, 181315, 1847 «7 ; _
curé,* 1757 ; — seigneur, 1641 *.
Verquigneul, 181419, 1819», 2530; — curé, 1645 6;— marais,
16217;-. seigneurs, 1623 7, 1624 7, 16311, 1657*, 1660, 1675 3,
1676 1, 1829 1, 2531.
Verton, 1471, 1787 3, 1788; - aides, 2778;- seigneurie, 2726.
Vieille-Chapelle, 1613 -\ 1660, 1734;- fiefs, 160310.
Violâmes, 1613 3, 1642 5, 1654 *, 1741 *, 1782, 1791 *, &, 1795 io, 1800,
1803 «, 1812 10,18, 1815 6, 1823 3, 1843, 1860, 1S99; - collecteur,
1873 ; - engagère, 1667 &; — lieutenants, 1632 10, 2055; - moulins,
1616 3, 1639 3; —seigneurie de Canteleu, 1632 io ; _• seigneurs,
1675 *.
Wailly, 467, 17ô5, 1772, 1814 "; - moulin, 1522, 1621 »; - prévôt,
2559; — seigneur, 1827 «.
Wambercourt, 1820 i».
Westrehem, 1798, 180917, 1818 ";- seigneurs, 1667 i.
Wicquinghem, 2988.
Wierre, 2450, 3114, 3546;- baillis, 3052, 3104;- bois, 3078, 3104;
— échevins, 3049.
Wimille, 1695, 1698.
Wingles, 1456, 1739, 1742, 1793 *, 1804 3, 1812 i*, 3078, 3651 6.
Wissant, seigneur, 1305;— tonlieu, 8.
Witternesse, 1813 13.
- 289 —
PROCÈS -VERBAUX DES SÉANCES
SÉANCE DU 21 MARS 1901
Présents : MM. l'abbé Th. Leuiudan, président ; L. Quarré-
Reybourbon, vice-président ; Edm. Leclajr, trésorier ; Emile
Théodore, bibliothécaire-archiviste ; l'abbé Broutin, l'abbé Dewez,
L. Flipo, H. Leclair, H. Pajot et l'abbé Pruvost, membres
titulaires.
Nécrologie. — M. Georges Batteur, membre titulaire,
pharmacien à Lille, lieutenant des canonniers sédentaires,
président de la Société La Fraternelle de Saint-André-lez-Lille,
décédé le 28 février 1901.
Dons et hommages. — Crayon généalogique de la famille
Wetin ou Wettin, par M. le O du Ghastel (Soignies, 1901, in-8). —
les volets de retable peints par H an s Memlinc pour l'abbaye de
S. Bertin à S. Orner, par M. J. de Pas (Saint-Omer, 1899, in-8 avec
gravures). — Notice sur Eugène Bouly de Lesdain, par M. le
chanoine L. Pihan (Beauvais, 1885, in-8). — Souvenirs religieux
du vieux Cambrai. Cuite du T. S. Sacrement à Cambrai avant la
révolution, par M le chanoine Maiigerin (Cambrai, 1901, in-8). —
Commune et paroisse de Boulogne sur Helpe ; histoire et souvenirs,
par M. l'abbé G. Momal (Avesnes, 1894, in-12). — Le culte de
N. D. de Tongre à Troisvilles, par M l'abbé G. Momal (Avesnes,
1898, in-32). — Mémoires historiques depuis 1791 jusqu'à 4799 pour
Cambrai, le Cambrésis, etc., publiés d'après le manuscrit de l'abbé
Coquelet, par M le D r Bombart (Cambrai, 1900, in-12). — Saint
Et ton y évéque, patron de Dompierre ; sa vie, ses reliques et son culte,
par M. l'abbé A. Delobelle. Quatrième édition. (Bar-le-Duc, 1901,
Bulletin, mai 1901. 19.
— 290 -
in-12). — Le Saint Sacrement, son culte et ses confréries dans la
Flandre maritime, par M . le chanoine Flahault (Dunkerque, 1900,
in-18). — Documents pour servir à V histoire de la commune de
Dompierre, par M. E Bercbt (Avesnes, 1897, in 12). — Insti-
tution du tribunal archiépiscopal de Cambrai en la cause des filles de
la charité de la maison dArras, mises à mort pour la foi à Cambrai,
le 26 juin 4794 ; compte-rendu par M. le vicaire-général Villbtte
(Cambrai, 1900, in-8). — Les filles de la charité d'Arras, dernières
victimes de Joseph Lebon à Cambrai, guillotinées le 8 messidor an II ;
articles du procès de béatification, par M . L. Misermont (Cambrai,
1900, in-8) — Notice sur N. D. de Marpent, appelée aussi N. 0.
d'Aide, par M. l'abbé Mortreux (Douai, 1875, in-32) — Plaques
de foyer lilloises, au point de vue artistique et historique, par
M. L. Quarré-Reybourbon (Paris, 1900, in-8). — Notice historique
sur la commune de La Routllies, arr. d* Avesnes, par M. G. Bercet
(Maubeuge, 1900, in-*). — Hommage à Jean Bart à V occasion
du 250 e anniversaire de sa naissance, 1650-1900, par l'Union
Faulconnier (Dunkerque, 1900, in-8). — Les de la Hamaide liégeois,
namurois, ardennais et luxembourgeois ; crayon généalogique, par
M. le comte du Chastel de la Howarderie-Neuvireuil (Tournai,
1901, in-8). — Origine de la famille connue depuis 4660 jusqu'à son
extinction en 4837 sous le nom de de Mortagne-Landas, par le même
(Tournai, 1901, in-8). — Les Despars à Tournai de 1380 à i486,
par le même (Tournai, 1901, in-8).
Le Confessionnal. (Bulletin, t II, p. 136 à 139, 188, 186).
— M. Roger Rodiêre, membre associé, communique la note
suivante :
Les articles du Bulletin sur Je Confessionnal m'ont rappelé que
nous avons encore, dans notre région, quelques anciens confes-
sionnaux intéressants. D'abord et avant tout, celui que conserve
M. Normand, architecte à Hesdin, et qui vient de l'église de
Dennebrœucq ; il est en chêne, du XVI* siècle, et a figuré à l'expo-
sition rétrospective d'Arras en 1896. Si je m'en souviens bien, il est
de style flamboyant, et se compose d'un siège pour le prêtre, ouvert,
mais surmonté d'un dais ; et de deux accoudoirs pour les fidèles,
placés de façon que ceux-ci sont à genoux perpendiculairement au
prêtre. Je ne suis pas sûr de mes souvenirs ; à mon premier passage
à Hesdin, Je reverrai ce meuble précieux, et vous en parlerai plus
longuement si vous le voulez.
— 291 —
A Montreuil, lHôtel-Dieu conserve, dans sa charmante chapelle» un
beau petit confessionnal du temps de Louis XIII, faisant corps avec
la boiserie. Il est entièrement fermé et ne contient qu'une seule loge
pour le pénitent.
A Menneville, près Desvres, le savant et regretté abbé Haigneré
avait recueilli et restauré un confessionnal provenant de Saint-Bertin,
mais ce meuble n'est que du XVIII* siècle.
Les Bulletins de la Gilde de St Thomas et de St Luc reproduisent
(p. 110 du Bulletin de là 22* réunion, 1889) de curieux confessionnaux
du XV* siècle existant à Lubeck, église Notre-Dame.
Commissions diocésaines permanentes. {Bulletin, t. II,
p. 130 à 136, 186 à 188). — Le même membre ajoute, à ce sujet,
les réflexions suivantes :
Vos protestations contre le vandalisme des restaurateurs d'églises
sont aussi justifiées que rétablissement d'un contrôle efficace serait
urgent ; la lettre du savant breton est on ne peut plus intéressante.
Dans le môme ordre d'idées, je me permets de vous signaler les
articles suivants : Mgr Barbier de Mon^ault, Le crucifix de l'église
de Mirabel, 1899, p. 9 et 10 ; l'abbé A. M. P. Ingold, L'art religieux
moderne en Alsace, dans la Revue d'Alsace, 1900. p. 325 à 329 ;
H. Rodxère. L'Église de Dannes t dans les Mémoires de la Société
française pour l'avancement des sciences, Congrès de Boulogne, 1899,
p. 914 à 932.
Tremblement de terre de 1692. (Bulletin, t. Il, p. 222). —
M. Éd. Bercet, membre titulaire, nous adresse de nouveaux
renseignements sur ce sujet :
Aux intéressants documents sur le tremblement de terre du
18 septembre 169*2, publiés dans le n° du mois de février 1901 du
Bulletin, Je crois bon d'ajouter qu'il fut ressenti en dehors du terri-
toire actuel du département du Nord, dans le département de l'Aisne,
à Guise, Vervins, Laon, Soissons, Coucy-le-Chàteau.
A Vervins, la secousse fut constatée entre deux et trois heures de
l'après-midi ; elle ébranla violemment la plupart des maisons de la
ville, sans cependant causer de grands dommages. Les bénitiers de
l'église versèrent leurs eaux, partie vers le nord, partie du côté du sud,
indication sûre de la direction de la secousse.
On conserve, aux archives de la mairie de Coucy-le-Chàteau, une note
manuscrite relatant que la commotion dura l'espace de deux Ave Maria
et qu'elle occasionna la lézarde qu'on remarque toujours, malgré une
intelligente restauration, à la grosse tour de la plus magnifique ruine
féodale de la France.
On attribue à ce tremblement de terre le dérangement des saisons
— 292 —
dont il fut suivi : dans les derniers jours de septembre, il tomba assez
abondamment de la neige et le deux octobre le froid fut si intense,
que tous les fruits furent gelés.
Dans la Belgique pittoresque (Bruxelles, 1834), & l'article Glons,
(commune distante de 11 kil. de Liège) on lit ce qui suit : * Le 18
septembre 1692, un tremblement de terre se fit ressentir dans le pays ;
pendant la secousse, la plupart des cheminées de Glons tombèrent,
les murs se fendirent et la tour de l'église, violemment ébranlée,
laissa cheoir plusieurs pierres. Ce fait est constaté dans un ancien
manuscrit conservé aux Archives communales. »
Lectures et communications. — M. l'abbé FI. Carpbntier,
membre titulaire, a trouvé dans un coffre remisé au grenier du
presbytère de Pecquencourt, dont il vient de prendre possession,
et « qui est rempli de comptes, cœuilloirs, etc., remontant au
début du XVI e siècle », un document intitulé : Remise de trois
armées de guerre pour les rentes dues aux pauvres et à l'église de
Pecquencourt :
Sur les Remontrances quy ont esté faites à nous grand prieur de
l'abbaye d'Ane h in, en qualité d'administrateur suprême des biens
de l'église et des pauvres de la paroisse de Pesquencourt, à Dom
Glemens Gosseau son chapelain, et à nous Curé, Mayeur, et Eschevins
dudit lieu, aussi en leur qualité d'administrateurs de la dite Église
et pauvres dudit Lieu, par les manans et habitants du môme Lieu, sur
ce qu'ils auroient esté entièrement ruinés tant par les troupes du roy,
que des alliez, pendant la guerre dernière, qu'ils leurs ont pris et
bruslôs toutes leurs perges d'houblon et d'arrico et par ce moien
privez du principal trafique de leur négoce, plusieurs morts de fain
et de pauvretez ayant esté obligés de quitter et abandonner leurs
demeures, et d'autres le pays à cause de la grande cherté de toutes
choses causez par le grand hyver et par le siège de la ville de Tournay,
les deux sièges de Bouchain et de Douay, et aussi par les grands
frais qu'ils ont esté obligés de faire pour sauvegardes pour conserver
leurs maisons, et cela depuis l'année 1108 Jusqu'à et compris le mois
d'avril i7i3 pendant lesquelles années il ne leur a pas esté possible
d'acquitter leurs possessions des charges ausquelles elles sont
affectées, tellement qu'ils se trouvent aujourd'hui chargés d'arrérages
tant vers leur d le église que des pauvres et nous ont suppliés de les
voloir décharger d'yeeux, aussi bien que des cinq années de la guerre
dernière conformément à l'Edit du roy du 4 febvrier i7fff, registre en
parlement le 13 mars en suivant, et de réduire leurs rente du deniers
seize et vingt, à trente patars du cent de livres comme il a esté fait
à quelques particuliers, aymans mieux laisser leurs rentes à lad:
église et aux pauvres que de les vendre à d'autres. Nous adminis-
— 293 —
tratcurs susdits, ayans meure ment considéré les remontrances
cy dessus et pour les causes y contenues avons fait modération de
trois années des cinq années de guerre, eu égard à l'Edit du roy, et
réduit les rentes du denier seize et denier vingt, au denier vingt-cinq.
Ainsi fait, modéré et réduit à Pesquencourt le quinze du présent
mois d'avril mil sept cent vingt.
J. Denys, J.-B. Duprez, curé de Pesquencourt,
Trachez mayeur, J.-B. Lagache, Joseph Hary,
C. Gumez.
Le même membre nous promet, pour une prochaine séance,
des documents intéressants concernant Y arrestation, la condamna-
tion et l'exécution du dernier prieur de Maroilles.
M. l'abbé Broutin, membre titulaire, donne lecture de quelques
extraits du Protocole de la Jointe^ n 08 110, 353, 493, qui se rap-
portent à l'étude de M. le chanoine Loridan sur Mgr de Rohan,
archevêque de Cambrai :
Du 30 juillet 1793. — Sur requête de Jean-Charles Duplat et de
Jaques-François Namur, qui exposent que défense leur auroit été faite
de la part de l'Archevesque de Cambrai de recueillir les fruits d'une
partie de biens qu'ils ont acquis pendant la Révolution, et que ces
fruits alloient. être vendus incessamment de la part dudit Archevecque,
il fut résolu d'apointer les dites requêtes comme s'ensuit : La Jointe
déclare que l'intention de S. M. étant qu'à l'égard des biens ecclésias-
tiques aliénés pendant la Révolution, toutes choses demeurent en
suspens jusqu'au rétablissement des Tribunaux de Judicature, il ne
peut rien être fait au préjudice de la jouissance des possesseurs
actuels de ces biens que par voie de justice réglée.
Du lk août 1193. — Sur requête de l'abbé de Guyenne, vicaire-général
de l'archevêché de Cambray, demandant au nom de l'Archevêque de
ce diocèse d'être réintégré dans la jouissance des biens appartenants
à son séminaire, résolu d'apointer cette Requête comme s'ensuit :
Rapport fait, la Jointe déclare que quant aux biens aliénés pendant
la Révolution tout doit rester jusqu'ici en suspens, mais que pour ceux
qui n'aurolent point été vendus, le suppléant est autorisé à les admi-
nistrer; à charge d'en rendre compte lorsqu'il en sera requis, bien
entendu qu'il ne pourra intenter du chef de cette administration
aucune poursuite judiciaire sans une autorisation ultérieure, de la
Jointe.
Du 22 noùt 1793. — M. Mandos rapporte la requête du chevalier
d'Aquiry demandant au nom du Prince de Rohan Archevêque de
Cambrais de pouvoir retirer de l'hôpital de Vaienciennes plusieurs
matelats, lits de plumes et autres objets de litteries qui y ont été mis
— 294 —
à l'usage des malades, et qui a voient été saisis dans le Château du
Prince à Gâteau Gambrésis par les membres du District, et il s'offre
de faire conster de la propriété de ces effets de la manière dont il sera
Jugé convenable; la Jointe délibérant sur cette demande trouva que
dans un temps où il y a beaucoup de malades pauvres, et peu de
moyens pour les secourir, la réclamation d'effets si nécessaires à
l'hôpital quoique fondée sur le droit de propriété, auroit bien pu le
céder pour le moment au soulagement que l'humanité souffrante a le
droit d'attendre de l'esprit de charité chrétienne. Cependant les effets
réclamés se trouvant dans l'hôpital qui est dirigé ici par une adminis-
tration particulière, la Jointe n'a pu que renvoyer le remontrant vers
cette administration pour l'objet de sa demande.
M. l'abbé Broutin communique aussi plusieurs documents
concernant différents pèlerinages :
A une époque où la foi était très vive, il y avait dans toute notre
région des lieux, des statues, des temples choisis de Dieu pour instru"
ments de ses manifestations ou de ses miséricordes. Plusieurs célèbres
sanctuaires attestent encore l'existence de ce fait : ce fut l'origine des
pèlerinages. L'indifférence religieuse et ia Révolution ont fait dispa-
raître beaucoup de ces pieux souvenirs laissés par nos ancêtres. Or,
nous sommes heureux de constater que, depuis quelques années,
l'impulsion donnée aux études historiques a eu pour résultat le relève-
ment de plusieurs de ces anciens pèlerinages. Les documents suivants
mentionnent le pèlerinage à N.-D. d'Esquerchin que Ht en 1438 le duc
de Bourgogne ; celui de S l -Georges à Templemars, 1548 ; celui de
S'-Léonard, à Raches, 1601. Ces deux derniers documents donnent des
détails intéressants sur les mœurs de l'époque et rappellent les inci-
dents, môme les accidents qui survenaient parfois au retour de ces
pèlerinages.
1. — Pèlerinage à N.-D. d'Esquerchin. — Quittances délivrées par
Forte gai re de Florence, premier chapelain et aumônier du duc de
Bourgogne, à Jacques Barré, receveur de Douai, de 4 salus d'or
« lesquels mondit seigneur bailla à l'offrande et reliques en l'église
Saint- A mé de Douai le jour Saint-Morant, auquel jour mondit sgr
fu à la grant' messe en i celle église ; » d'autres sommes offertes par
ledit duc lors de son pèlerinage à Notre-Dame d'Esquerchin : « c'est
assavoir, pour ung cierge mis en ladicte église, 6 livres, 5 solz; item,
pour escussons aux armes de mondit sgr mis audit cierge, 18 solz ;
item pour ung pillier de bois qui soustient ledit cierge, 24 solz; item,
pour ung loyen de fer, fait en manière de cercle, pour tenir ledit
cierge, 12 solz; item, pour le salaire de quatre compaignons, qui
portèrent ledit cierge de la ville de Douay, audit lieu d'Esquerchin,
à chacun, 2 solz; item , pour ce que mondit seigneur donna à
l'offrande et reliques en ladicte église, 72 solz. » (Archives du Nord,
B 1515, année 1438.)
— 295 -
De Fortegaire au sujet d'une offrande faite par Mgr à l'église
de Saint-Ame à Douai, le jour de S'-Maurand et à l'église N.-D.
d'Equerchin, à laquelle a été envoyé « ung cierge pesans VI livres de
cire, avecques escussons aux armes de mondit sgr mis audit cierge
et un loyen de fer fait en manière de cercle pour ledit cierge. »
{Archives du Nord, B 1964, année 1438.)
Mandement de Philippe de Bourgogne ordonnant de rabattre de la
recette du receveur de Douai la somme de dix sept livres quinze solz
du prix de XL gros qu'il a payée « tant pour un cierge pesant cinquante
livres de cire, escuchons faiz à nos armes attachiez audit cierge,
pour un pilier de bois pour porter, asseoir et tenir ferme ledit cierge
offert et présenté de par nous en certain pèlerinage par nous Tait
à Nostre-Dame d'Esquerchin, comme pour l'offrande par nous
faite en l'église Saint-Amé de Douay, le j'our de Saint-Morent,
Tan mil IIII* XXXVIII auquel Jour oismes messe en ladite église. »
{Archives du Nord, B 1970, année 1440 )
2. — Pèlerinage de Saint Georges de Templemars. — Rémission
accordée à Bruxelles le 29 août 1548. — « Charles, etc., savoir faisons
a tous présens et advenir, Nous avons receu l'humble supplication de
Jacques et Arnoultle Roy père et fllz, povre gens de mestier, chargié
de femme >et plusieurs enffans, demourans à Wez, en notre Bailliaige
deTournay et Tournésis, contenant comme iceilui Jacques ensuyvant
la bonne amour, fervente dévocion et affection qu'il a voit et port oit à
Dieu, notre créateur, et mons«* S 1 George qui est vénéré et honoré en
l'église parochiale de Templemarche, en notre chastellenye de Lille,
avecq trois de ses enffans, se seroient transportez dudit lieu de Wez
audit Templemarche, qui est environ six lieuwes arrière dud. Wez,
qui font douze, allant et retournant, et à ce qu'il avoit achevé son
dit pélerinaige, estant retourné audit lieu de Wez avec ses dits enffans
lassez et fouliez dudit chemin et de la chaleur du jour qu'estoit le
XXIX* jour de juing XV quarante sept dernier passé, passant,
comme son chemin s'adonnoit, pardevant Gilles du Hem, ung sien
voisin et compère, se reposant quelque peu, devisant à luy, audevant
la maison d'icelluy du Hem, et son fllz ArnouUl qui estoit attendant son
dit père au chemin assez prez de lui, survint illecq, aprésent deffunct
Jacques de le Grand ge, laboureur demourant audit Wez, fort surprlns
de boire, et Jehan de le Grange, son frère. Lequel Jacques, garny d'une
fourche, se approcha dudit Ara oui die Roy, aussi attendant son dit père,
et proféra icelluy de la Grange ces motz en substance, « est cy ce
glorieulx qui appelle les gens nain, » et de ladite fourche dont il estoit
garny frappa ledit Arnouid ung coup ou deux sur la teste et bras,
desquels cops, icelluy Arnouid se voyant bleschié et aussi agressé,
d'une espée dont il estoit garny donna un coup audit Jacques de le
Grange en la teste, et fut navré à effusion de sang, et iceilui de le
Grange, non content, s'approcha dudit Jacques le Roy le père lequel
pareillement voulut frapper de ladite fourche, comme aussi faisoit
— 296 —
Jehan de le Grange son frère d'un Cousteau taille pain, ce quilz eurent
faict, n'eust esté ledit du Hem et aultres gens qui le tenoyent y
mectant le bien, tandis lesdits supplians se partirent, eulx se retirans
bien hastivement vers leurs maisons. Quoy perchevans par lesdits
de le Grange frères, se eschappèrent des mains de ceulx qui les
tenoient, et coururent après lesdits suppliants bien ung demi Ject
d'arcq, et rencontrèrent en courant plusieurs bonnes gens qui se
misrent en devoir les retenir, ce quilz ne sceurent faire, et furent
lesdits supplians tellement poursuys quilz ne sceurent gagnier leur
maison. Ains furent constraincts pour eulx saulver, prendre entrée
en la court d'un appelé Gabriel Goddin, auquel lieu ils furent tellement
agressez et oppressez par lesdits de le Grange, frères, que en eux
deffendans, et ayant destournez pluiseurs coups de fourche, ruez sur
eulx, iceulx supplians se voyans ainsi prez poursuys, frappèrent
aucuns coups d'espee sur et après ledit Jacques de le Grange qui à
la vérité nestoient mortelz. Mais, vray est que ledit de le Grange,
par mal estre pensé, et non laissant pour icelles playes aller et venir
dudit Wez en Tournay et ailleurs à ses affaires, s'est avec icelles
bleschures tellement éventé et traveillé, et ce, en plaine chai leur de
l'année, et es jours canicullers, esquelz touttes playes, navrures, vôtres
que de soy ne fussent griefves, sont très dangereuses. De sorte que
douze ou XV Jours après ou environ , par mauvais appareil de
médechin et aultrement, au grand regret desdits supplians, il est
terminé vie par mort.... » [Archives du Nord, B 1759.)
3. — Pèlerinage de Saint- Léonard a Ruches. — Rémission datée du
mois de décembre 1601. — « Nous avons reçu l'humble supplication
d'Anthoine Vallin, jeusne filz à marier, demeurant au villaige de
Flines, en notre gouvernance de Douay, contenant que au mois d'Avril
dernier ayant esté avecq aultres jeusnes gens dud. Flines et entre
aultres Jehan de Lannoy en pèlerinage en certaine chappelle
située au bourg de Ralsse assez proche dud. Flines, construicte en
l'honneur de S* Léonard, ils allèrent par après prendre leur réfection
au cabaret de Nicolas Cape audit bourg de Raisse, avecq toute
honesteté sans s'estre esraeue lors entre eulx quelque querelle ou
dlssention ; nôantmoins s 'estant led. Jehan de Lannoy party premier
dudit cabaret emportant quant à soy le manteau du suppliant
contre son gré sans luy en vouloir faire restitution, combien qu'il
en fut plusieurs fois requis ; ce quasa (sic) que ledit suppliant
et aultres siens familiers 'poursuyvèrent ledit de Lannoy pour
retirer de ses mains ledit manteau, et comme ledit Lannoy eust
passé certaine planche sur laquelle il convenoit nécessairement passer
pour prendre la piedsente allant dudit Raisse à Flines se mist de
l'aultre boult d'icelle tenant son espée nue es mains, prétendant de
défendre au suppliant et ses compaignons de la passer, leur disant
dois l'instant qu'ils furent arrivez : « Gesluy de vous qui passera je le
turay ». Ce qu'entendant le suppliant il lui dict : « quoy tu me frap-
— 297 —
perois ! » Sur ce respondit led. Lannoy par deux ou trois fois « Ouy !
par ma foy ! » démonstrant par ces propos ses mauvais desseiDgs et
intention, ensemble la volonté qu'il avoit de retenir de force ledit
manteau, combien que le suppliant ny aultres ne luy eussent donné
occasion de luy faire penser qu'ils luy vouloient mal, de sorte que
ladite voye de faict de forcible résistance apperceue par fung de ses
compaignons, il se jecta d'ung aultre costô par dessus le fossé sur
>lequel ladite planche estoit posée de manière que ledit de Lannoy
pour donner empeschement audit passaige abandonna ladite planche
et se transporta avecq furie vers cesluy qui avoit passé le fossé ; ce que
voyant le remontrant passa icelui fossé et ledit Lannoy s'approcha de
luy, sembrassans i'ung Taultre, et comme le suppliant avoit tiré sa
daghue pour empescher qu'il ne fut offensé audit Lannoy de son espée
fust de ladite daghue blessé en la poictrine sans scavoir bonnement
comment ladite blessure seroit advenue pour ce qu'ilz s'avoient
embrassé l'ung l'autre et que le suppliant n 1 avoit volante lui faire
aulcun mal ; estant dudit coup tombé par terre et peu après décédé
de ce monde au grand regret du suppliant » {Archives du Nord,
B 1793, f 164).
QUESTIONS ET RÉPONSES
QUESTIONS
62. — Le Père Vandermeulen a composé une histoire de La Bassée,
dont le manuscrit a été la propriété de M. Leleux, greffier. Sait-on
ce qu'est devenu ce manuscrit? {A. J., à Annappes.)
63. — Dans plusieurs règlements d'anciennes corporations on
signale, à l'usage des membres pour leurs sorties solennelles, des
blankes verges et des corroies. Quel est le sens' exact de ces mots ?
Quel était l'usage de ces objets? (A. J., à Annappes.)
64. — Quelle est la signification du mot oculus dans la mention
suivante : Die 11 decembris 1623, mortuus est magister M..., scabinus
et' oculus pagi ; reliquit filios et fi lias ? (L. F., à Deûlèmont.)
65. — Connaît-on des lettres de Madame de Monaldi et de son frère
l'évéque d'Amycles ? {H. B., à Solesmes.)
RÉPONSES
57. — Armoiries à Marquette en Ostrevant. — Une famille
Behrends, de Francfort sur le Mein portait : D'argent à un arbre de
sinople senestré d'un ours de sable y rampant contre le fût ; cimier :
l'ours issant. — La famille Kriens, de Lu cerne, portait: D'argent à
un arbre de sinople posé sur un tertre de trois coupeaux de même et
senestrè d'un ours de sable rampant contre le fût. — Les Suckow, de
Hanovre, Mercklembourg et Wurtemberg, portaient : D'argent à un
ours de sable rampant contre un arbre de sinople à dextre ; casque
couronné; cimier: un ours issant de sable; lambrequins : d'argent et
de sable. — On ne voit pas cependant quels rapports auraient pu
exister entre ces familles et Marquette en Ostrevant. 11 serait bon
sans doute de Rassurer de l'exactitude dans l'indication des émaux.
60. — Exercice de la religion réformée. — Dom Devienne, dans
son Histoire d'Artois, t. II, p. 272, dit que Jean Rabo, baron de Keppel,
nommé gouverneur de Béthune en septembre 1710, obligea le Magistrat
à désigner deux endroits pour le libre exercice de la religion protestante.
Un curé de Violaines, M. Derancourt, qui a transcrit sur ses registres
de catholicité ses doléances au sujet des persécutions et avanies que
lui firent subir quelques paroissiens huguenots (je publierai cette pièce
un jour ou l'autre), écrit ce qui suit : « Notândum est quod a multis
annis parœcia hœc hœreticos habet, qui olim majori numéro fuere t sed
ovinis pellibus tune cooperti, nunc aulem publici et ita noti ut ab
obsessione urbis Insulensis et Bethuniensis reformatorum nomine
gaudeant, palam de suà falsâ relligione loquentes, eamque publiée
profitentes, omnium oculis. Ad cœtum haireticorum qui appellatur
vulgo la presche, hollandis dictarum urbium dominis, convolabant,
minabanturque nostris adeo ut se eos t id est calholicos, hinc expul-
suros jactitarint. Cum au/em, Deo sic volente et nobiscum misericor-
diter agenle, a Gallis abhinc Ecclesiœ inimici répulsif et a Ludovico
decimo quarto victi et humiliati fuerunt, nihil tune temporis palam
dicere audebant », Qtc. Plus loin il est parlé d'un mariage célébré
« Bethuniœ, coram ministro Lutherano vel Calvinista », et de deux
enfants baptisés par le môme ministre, et morts sur le chemin du
retour. Cette relation est datée de 1718.
Ce qui est curieux, c'est de voir en 1710 la cause de la France
s'identifier chez nous avec celle du catholicisme, alors que 70 ans plus
tôt les curés, espagnols de cœur, voyaient dans les progrès des armes
françaises l'avènement prochain de l'hérésie ; pour les bonnes sœurs
Ciarisses du Vieil-Hesdin, en leur curieuse chronique, français et
huguenot sont presque synonymes, en 1639 !!! Si je m'en souviens bien,
ces pauvres filles considèrent comme un miracle, dû à l'intercession
— 299 —
de leur bonne mère S 1 ' Colette, le fait qu'un officier français, qui
occupa leur couvent pendant le siège d'Hesdin, n'était pas protestant !
(Réponse communiquée par M. R. Rodière, membre associé,)
61. — Vêtement de saint Winoc. — La carrière cénobitique de
S 1 Winoc embrasse une période de 55 à 60 années, de 660 environ à 717,
époque de la mort du saint Abbé. Elle eut ceci de particulier qu'elle
commença sous la règle de S 4 Golomban et qu'elle s'acheva sous celle
de S* Benoit. S k Mommelin et S 1 Bertin étaient moines de Luxeuil
quand ils furent appelés en Morinie par l'évêque 8 1 Omer venu lui
aussi de la môme maison. Ils fondèrent à Sithiu, avec la règle de
Luxeuil, le monastère qui devint si célèbre sous le nom de son second
abbé, S* Bertin. C'est là que S* Winoc vint se former à la vie religieuse.
C'est un spectacle merveilleux au VII e siècle que la rapide et prodi-
gieuse extension de la règle du grand moine Irlandais de Bangor,
S 1 Colomban, surtout chez les peuples G allô- Francs. De son double
berceau, Luxeuil en Bourgogne et Bobbio en Lombardie, sortirent
d'innombrables colonies de moines qui couvrirent de monastères
l'Europe occidentale. De chacune de ces maisons tout à la fois couvent,
école, ferme et atelier, Jaillit sur les peuples nouveaux issus des inva-
sions une civilisation nouvelle qui transforma leur vie matérielle,
intellectuelle et morale. Mais, chose étrange ! un demi-siècle au plus
après la mort de l'homme étonnant dont le génie avait su imprimer
aux générations contemporaines un si grand élan, son œuvre disparaît
ou plutôt est absorbée par une autre, comme Test un affluent par le
fleuve où il se perd. Ce fleuve, c'est la règle Bénédictine qui, dès la
fin du VII* siècle, avait partout, môme à Luxeuil et à Bobbio, remplacé
celle de S 1 Colomban. Ce phénomène dont les causes et les cir-
constances ne sont pas bien déterminées et qui dut se produire, comme
partout, à Sithiu et à Wormhoudt, sans qu'on puisse en préciser
l'époque, permettrait d'attribuer à St Winoc le costume Colombien ou
le vêtement Bénédictin. Le premier, il l'a certainement porté, et il a
très probablement porté le second.
Mais y eut-il à ce moment une notable différence entre l'un et l'autre
habit? C'est aux archéologues à répondre. Voici en attendant quelques
indications .
La tunique Irlandaise ou Colombienne était de couleur blanche
comme d'ailleurs la robe bénédictine dans les premiers temps. Celle-ci
conserva cette couleur Jusqu'au temps où les moines eurent des che-
mises de laine ou de grosse toile. (Montalembert, Moines d'Occid.,
t. II, p. 66 en note). La différence était plus marquée pour la tonsure.
S 1 Colomban avait imposé a ses moines la tonsure Irlandaise « qui
consistait à se raser seulement le devant de la tête d'une oreille à
l'autre sans toucher aux cheveux sur la partie postérieure ». La tonsure
bénédictine ou romaine ne dérobait au rasoir qu'une étroite couronne
qui encerclait la tête. Les Annales Bénédictines, 1. XVI, c. 56, repro-
duisent une très curieuse miniature du VII* siècle qui nous transporte
— 300 -
précisément à Sithiu où S' Winoc demeura jusqu'à son départ pour
Wormhoudt vers 680. Ce dessin représente deux moines : S 1 Mommelin
avec la tonsure Irlandaise, et S* Bertin qui succéda à S* Mommelin
en 660, avec la couronne bénédictine.
' Le peintre verrier pourrait avantageusement s'inspirer de cette
miniature pour donner à S 1 Winoc un costume authentique en choisis- •
sant celui des deux qui répondra le mieux aux exigences esthétiques.
En donnant au S 1 Patron de Bergues l'habit primitif de Luxeuil, il ne
commettra pas d'hérésie historique, S» Winoc ayant porté l'un et l'autre
costume et il rappellera de la sorte une tradition de l'abbaye Winno-
cienne de Bergues qui avait introduit dans ses Offices propres celui de
S 1 Colomban, pour ce motif, dit son savant historien, le R. P. Pruvost
(Chronique et cartulaire de l'abbaye de Bergues S 1 Winoc, p. 704), que
saint Winoc en avait embrassé et pratiqué la règle. {Réponse commu-
niquée par M. Vabbé Pruvost, membre titulaire.)
La certitude parait bien difficile à obtenir. Voici néanmoins quelques
témoignages :
Le Père Héliot {Histoire des ordres monastiques. Paris, 1721, tome V),
donne deux planches représentant, la première, un religieux colora-
baniste ; la seconde, une religieuse du môme ordre. On aurait donc
là la forme du vêtement et de plus la couleur que le Père Héliot
donne blanche. A l'appui de cette planche, l'auteur dit (page 76) : « Les
religieux de S. Colomban étaient habillés de blanc. Nous donnons
ici la figure d'un de ces religieux- telle que Ta donné Abraham Brun
et telle qu'elle a été copiée par Schonebeck et le P. Bonnami ; nous
y avons seulement changé la tonsure que nous avons mise selon
Tancien usage des Hibernais, qui fut un sujet de plaintes d'Agrestin
dans le concile de Màcon. »
Cette assertion du Père Héliot semble lui avoir été inspirée par
Dom Calmet (1672-1757), qui traitant de l'évangéliaire de Luxeuil,
manuscrit du XI e siècle, conclut d'une de ses planches que l'habil-
lement des moines au XI* siècle était de couleur blanche. Mais
Dom Greppin, dans son histoire manuscrite de Luxeuil (1785) combat
cette opinion, en disant que le moine décrit par Dom Calmet n'est
pas vêtu de blanc, que sa robe tire sur le brun, ou le bleu, ou le
violet, et que l'enlumineur a bien pu suivre en ceci son attrait.
Le Chronicon Luxoviense, manuscrit composé dans Fabbaye de
Luxeuil au XVII* siècle, contient ces lignes : Si fides Orderico Vitali
adhibenda, hoc ipso tempore quo scilicet historiam suam publico dabat,
annn nimirum salutis llkO eadem quœ fundationis principio Luxovii
régula servabatur ; sic enim loquilur : « Ab ipso siquidem Columbano,
Eustosius, Audomarus, Âgilus, Pharo, Philibertus, etc., modum
divinae servi tu tis et ordinem didicerunt, et formam orationum pro
cunctis ordinibus qui in ecclesia Dei sunt, nigredinem vestium alias-
que observationes sumpserunt ; qui pro religione et honestate ipsius
tenuerunt. » Ex quibus elicio nigredinem colorem semper fuisse
— 301 -
vestium quibus vestiebantur monachi Luxovienses ab ipso Columbano
usque in hodiernum diem, quod hic ideo nolandum velim ad refel-
lendam authoris historié benedictinœ compendii novissimis diebus
in lucem éditai opinionem albidinem vestium colorem esse Luxoviensis
abbatiœ monachorum asserentis ; eamque inde colligentis quod Adso
sive Ermericus noster primam hujus cœnobii descriptionem enarrans
his verbis utatur : « Deinde prolixa plurimorum temporum série
decurrente in illo candido nivis monachorum agmlnis conventu »,
quasi vero non potius morum quam vestium hic candor intelligendus...»
Gomme on le voit, dans l'intérieur du monastère de Luxeull, on
discutait déjà cette question au XV1L> siècle et le chroniqueur attitré
et officiel de l'abbaye la résolvait dans le sens de la couleur noire.
Cette raison cependant n'est pas péremptoire, car, à cette époque
même, d'autres auteurs tenaient pour le blanc.
J'ai moi-même consulté plusieurs fois sur ce point certains abbés de
nos monastères bénédictins contemporains, entre autres domColomban,
de l'abbaye de Lérins, mais le doute n'a pu être éclairci.
Remarquons enfin que les vitraux du chœur de l'église de Luxeuil,
qui représentent les 43 saints de l'abbaye en médaillons, les donnent
tous vêtus de noir; mais que les vitraux de la chapelle du séminaire
de Luxeuil les donnent au contraire vêtus de blanc.
Ma conclusion est donc que Ton peut choisir et s'inspirer des
nécessités ou des convenances artistiques, puisqu'il parait impossible
de se former une opinion certaine sur ce point. J'inclinerai pourtant
du côté du blanc, spécialement pour ce motif que, en dehors de toute
discussion scientifique, toujours difficile à faire entendre, on possède
un témoignage palpable, facile a trouver : c'est la planche de l'ouvrage
du P.Héliot, ouvrage ayant une vraie valeur et pouvant faire autorité,
et qui donne à la fois la forme et la couleur du vêtement. {Réponse
communiquée par M. P. de Beauséjour, vicaire général de Besançon.)
La question du vêtement de S. Winnoc a été discutée a Bcrgues,
pour les fêtes du millénaire. On s'est trouvé d'accord pour dire que
ce vêtement n'était pas noir ; le noir, tel que nous l'avons, n'existait
pas ; ce mot désignait toute couleur sombre, rouge, brun, Jaune, teintes
ternes de la terre. On s'est trouvé d'accord également pour affirmer
que ni les évoques, ni les abbés ne portaient la mitre et que les abbés,
au moins n'avaient pas la crosse, sinon par usurpation. Quant à la
forme du vêtement, la réponse des savants fut qu'elle avait dû être,
d'après les usages des couvents où la mode ne pénétrait guère,
quelque chose de très simple, habillant d'une seule pièce, une robe en
sac avec capuchon, le viHement grossier du peuple au premier
moyen-àge, la coule de nos moines, avec des formes moins correctes
et un sans façon plus rustique. Quelle fut la couleur de ce vêtement?
Avait-il d'abord une couleur ? Nos idées d'uniforme n'étaient pas
connues alors, et si l'esprit de charité, d'égalité chrétienne, d'humilité,
les ont fait pénétrer dans les monastères d'abord, à quelle époque et
dans quelle région? Il est possible que les moines s'habillèrent
d'abord de toutes les couleurs modestes, dont on teignait les vêtements
des pauvres, ou, pour éviter les frais de la teinture, de la couleur
naturelle des fils dont on tissait leurs vêtements, teinte bise du
chanvre, teinte blanc sale de la laine, teinte brune du poil de chèvre.
L'archéologie et l'histoire n'apportant point d'argument décisif en
la question, et comme on voulait, aux fêtes de Bergues, parler surtout
au peuple, on représenta saint Winnoc en bénédictin, vêtu de noir,
portant la mitre et la crosse. On a sans doute faussé quelque peu la
réalité historique, je le crois ; mais Ton était sûr d'être compris de
tous et Ton s'appuyait d'ailleurs sur la tradition. {Réponse communiquée
par M. l'abbé Fercot.)
Sur la question de la forme et de la couleur du vêtement des anciens
moines, on pourra consulter avec fruit le commentaire de dom Marlène
sur le chapitre LV de la régla de Saint Benoit, dans la Patrologie
latine de Migne, t. LXVI, p. 771 à 785.
Quant à la réponse à cette intéressante question, il semble qu'elle
doive se résumer en ce vieil adage : In dubiis libertas. La meilleure
solution nous paraît être, au demeurant, d'adopter une couleur peu
accentuée, celle de la laine qui n'a subi ni préparation ni teinture et
de conserver la forme traditionnelle du vêtement ample à capuchon.
Inventaire de l'Abbaye de Notre-Dame de Paix, à
SaÙit-Amand, communiqué par M. l'Abbé A. -M. BROUTIN,
membre titulaire.
L'origine de l'abbaye de Notre-Dame de Paix remonte à la
prélature de l'abbé du Bois. Vivement préoccupés de l'instruction
des jeunes filles, le curé et les membres du Magistrat de Saint-
Amand avaient sollicité, en 1648, de l'évêque de Tournai, l'autori-
sation d'établir un couvent de religieuses. La ville et l'abbaye
s'engageaient à les entretenir. L'évêque approuva ce pieux
dessein et, au commencement de Tannée 1650, six religieuses
bénédictines, dites de la stricte observance de Notre-Dame de la
Paix, fondées à Douai en 1604, par Florence de Werquignœul,
vinrent se fixer à Saint-Amand.
Les moines leur firent don de plusieurs maisons situées en face
de l'abbaye, et l'abbé du Bois attribua à cette institution une
— 303 —
somme de 40,000 florins, que son frère Michel, grand-maire et
bailli général de la seigneurie de Saint- Amand, avait laissée en
mourant pour la fondation d'une œuvre charitable. Grâce à ces
ressources et à la protection fraternelle de l'abbaye, les reli-
gieuses furent à l'abri de toutes les nécessités matérielles et
purent, pendant un siècle et demi, se dévouer au service des
pauvres de la paroisse.
Au moment de la Révolution, cette communauté était très
florissante; elle comptait vingt religieuses. Nous sommes heureux
de faire connaître leurs noms, non seulement à cause de l'intérêt
qu'ils peuvent éveiller dans le pays, mais surtout parce que toutes
nous ont laissé un grand exemple de courage. Aux officiers muni-
cipaux chargés de leur demander si elles voulaient profiter de la
liberté que leur accordaient les lois de l'Assemblée nationale,
toutes « déclarent unanimement que leur intention est de rester
en communauté dans leur maison pour y observer le vœu qu'elles
ont fait. » Exemple frappant qui témoigne de la ferveur et de la
bonne harmonie de la communauté.
Le document que nous publions se divise en trois parties.
Dans la première se trouve rénumération des objets qui étaient
à l'usage de toute la communauté. Ce mobilier est très pauvre.
On ne doit pas s'en étonner si l'on se rappelle que la loi accordait
à chaque religieux ou religieuse la propriété du mobilier de sa
chambre ou à son usage personnel. Ici, comme dans beaucoup
d'autres monastères on a sans doute usé de stratagème. Pour
conserver une grande partie de leur mobilier, les religieuses
auront très bien garni leur chambre ou dortoir ; ces objets étant
leur propriété n'ont pas été inventoriés. C'est ce qui peut expli-
quer cette pauvreté.
La deuxième partie comprend les titres de propriétés de terres,
de rentes, les procès engagés par la communauté, la date des
différentes constructions du monastère et l'indication, année par
année, des dépenses faites depuis la fondation. Détails excessive-
ment intéressants et qui pourraient être d'une grande utilité pour
celui qui tenterait d'écrire l'histoire de l'abbaye de Notre-Dame
de Paix, à Saint-Àmand. Ces documents n'existent pas aux archives
départementales. Ils ont été transportés à Valenciennes dans le
courant de l'année 1791, et, selon toute probabilité, ils doivent
encore s'y trouver.
— 304 -
Enfin, la troisième partie donne la date de naissance et celle de
profession de chaque religieuse avec la fonction qu'elle remplissait
dans la communauté. Malheureusement nous n'avons pas trouvé
leur origine. Mais comme ces noms sont encore presque tous
portés à Saint-Amand et dans les environs, il est permis de croire
que ces religieuses étaient originaires de la contrée.
Inventaire de l'abbaye de Notre-Dame de Paix. — L'an 1790,
le 25 octobre, nous, officiers municipaux de la ville de Saint-Amand
sonssignés, en exécution des décrets de l'Assemblée nationale,
sanctionnés par le Roi, des 20 mars, 14 et 20 avril et 18 juin dernier,
et en conséquence de la lettre & Nous écrite le 23 de ce mois par
Messieurs du Directoire du District, nous sommes transportés à
l'intervention du Procureur de la commune en la maison des Reli-
gieuses de lVbbaye de Paix en cette ville, à l'effet de procéder à
l'inventaire du mobilier et des titres et papiers appartenant à la dite
abbaye de Paix, où étant nous avons procédé a la confection dudit
inventaire en présence de toute la communauté ainsi qu'il suit :
I. Inventaire du mobilier. — Dans le réfectoire ; 7 tables. —
Dans le laboratoire : 2 grandes et 1 petite garde-robe, contenans les
effets appartenans aux religieuses. — Dans le chapitre : 1 table. —
Dans l'infirmerie : 2 bois de lits, 4 armoires. — Effets de l'église et
de la sacristie : 1 remonstrance dont le pied est en argent ; 1 ciboire
de vermeil; 2 boctes d'argent; 2 calices dont 1 en vermeil, l'autre en
cuivre doré, la oupo en argent; 6 chandeliers de bois argentés;
12 chandeliers do cuivre ; 1 plat ; 2 burettes; i encensoir et sa navette.
Finalement i lampe d'argent, 12 nappes, 15 aubes de batiste, 3 rochets,
9 aubes de toille, 4 chappes, 21 chasubles, 4 dalmatiques, 9 grands
voiles, 16 antipanes, 3 missels, 5 chaises, 1 table, 1 orgue. — Dans
l'étable : 2 vaches.
II. Inventaire des titres et papiers appartenans à la commu-
nauté :
1 . — Le titre du fief d'Escaudain contenant 24 mencaudées 17 verges,
de Tan 1651.
2. — Un titre faisant mention de trois quartiers de terre situés à
Saméon, de Tan 1575.
3. — Un titre de l'an 1621 faisant mention de trois quartiers de terre
audit Saméon.
4. — Un titre de demi quartier de prairie et un quartier de terre
labourable de Tan 1626.
5. — Un titre faisant mention de cinq cens de jardin situés a
Nivelles, de l'an 1701.
6. — Un titre portant date de 1624 faisant mention d'un demi bonnier
de terre situé à la Bruyère.
— 305 —
7. — Un titre de l'an 1619 faisant mention d'une rente de vingt-cinq
livres Uainaut.
8. — Un titre de l'an 1616 faisant mention de demi quartier de prez
à Marillon.
9. — Un autre de l'an 1617 d'un quartier de prez audit lieu.
10- — Un titre de Tan 1735 faisant mention de trois quartiers de terre
en deux pièces.
11. — Un titre faisant mention de demi bonnier de terre à Lee elle,
de Tan 1603.
12. — Un titre d'un autre demi bonnier et treize verges de terre
audit Lecelle, de l'an 1610.
13. — Le titre de donation au monastère des deux parties précé-
dentes de l'an 1655.
14. — Un titre de l'an 1738 faisant mention de six cens de terre
situés a Lecelle.
15. — Un titre de Tan 1736 faisant mention d'un quartier de terre
situé à Cubray .
16. — Un titre portant date de la môme année et faisant mention
d'un bonnier dé terre audit lieu.
17. — Un titre de l'an 1735 faisant mention de six cens de prés et
quatre cens de terre à la Croisette.
18. — Un titre faisant mention d'un quartier de prairie à Nivelles,
de l'an 1710.
19. — Un titre faisant mention d'un quartier de terre à Hautrive, de
l'an 1699.
20. — Un titre d'un quartier de prés à Nivelles, de l'an 1614.
21. — Un titre de l'an 1614 faisant mention de plusieurs parties
d'héritages gisant sur la paroi«6e de Saint -Amand et que la commu-
nauté ne possède point.
22. — Une lettre de rente de 200 livres Uainaut au capital de 4.000
pareilles livres dont la communauté ne jouit point.
23. — Les lettres de la fondation de la maison enveloppées dans
une feuille de papier.
24. — Deux lettres de rentes dues par la ville de Saint- Amand, Tune
de 200 livres, l'autre de 265 livres avec les lettres d'octroi du Souverain
enveloppées dans une feuille de papier.
25. — Deux autres lettres de rentes également dues par la ville de
Saint- A m and portant ensemble 640 livres Hainaut enveloppées dans
une feuille de papier.
26. — Six lettres de rentes dues par l'abbé de Sainl-Amand portant
ensemble 338 1. 7 s. 6 d., enveloppées comme ci-dessus.
27. — Un arrêt extendu rendu au Conseil Souverain de Tournai le
23 novembre 1673 dans un procès où les Religieuses de Paix sont
intervenues contre le baron de Taintignies.
28. — Une lettre reconnaissant par la communauté l'obligation
i
Bulletin, juin 1901. y 20.
- 306 —
de faire célébrer un obit solennel chaque année à l'occasion d'une
somme de.:., florins donnée par la veuve de Philippe Gilée le 4 avril
1698.
29. — Une lettre de rente en date du 29 mars 1774 portant en
capital 5.000 livres argent de Tournay et en cours 175 pareilles livres
audit jour.
30. — Un paquet contenant divers titres relatifs à une rente de 680
livres Tournai dues par la ville de Tournay dont les arrérages ne
sont point payés depuis 1728.
31. — Une obligation en papier tenant lieu d'une rente créée par
Joseph-Aimé-Louis Deflines, le 8 mai 1774, portant en capital 11.200
florins de Tournai et en cours 392 pareils florins.
32. — Une lettre de rente due par les Etats de Lille portant par an
100 livres de France.
33. — Un titre contenant Tarrentement de deux maisons rue de
Tournai dont il reste un intérest de 20 livres Halnaut par an, en
date du 18 avril 1753.
34. — Une lettre de rente de Tan 1736, portant 25 livres en cours.
35. — Une lettre de rente de 40 florins due par la ville de Saint-
Amand, portant date 1725.
36. — Une lettre d'arrentement de plusieurs maisons dont il est dû
annuellement 30 florins.
37. — La grosse d'un titre faisant mention de 6 livres de rente
foncière due aux Religieuses, en date de 1757.
38. — Une lettre faisant mention de l'arrenteraent de 40 verges, dont
il est dû 12 livres annuellement, en date de 1762.
39. — Un autre arrentement de Tan 1770, portant 50 livres Tan.
40. — Une lettre de rente de 40 florins de l'an 1736.
41. — Une lettre d'arrentement portant 20 livres de cours, en date
de 1713.
42. — Une lettre d'arrentement de l'an 1671 portant en cours
12 livres.
43. — Une autre lettre d'arrentement portant 20 livres, l'an 1711.
44. — Une obligation de l'Abbé de Saint-Amand de fournir à la
communauté des religieuses la provision de bois.
45. — Un paquet contenant les lettres et quittances des droits
d'amortissement.
46. — Un paquet contenant les quittances depuis la fondation
Jusques 1700.
47. — Un autre depuis 1700 jusques 1717.
48. — Douze roulots contenans une année chacun depuis 1718
jusques 1729.
49. — Dix roulots contenans aussi les quittances de 10 années
Jusques 1738.
50. — Douze autres Jusqu'à 1750.
51. — Un paquet contenant les quittances et comptes des années
1750 inclus 1755.
— 307 -
52. - Un autre des années 1756, 1757 et 1758.
53. — Un paquet contenant des pièces relatives a un quartier de
prairie occupé par Jean-Baptiste Vendeville de Nivelle.
54. — Un autre contenant un titre et des papiers relatifs à une
maison située rue de Tournay.
55. — Un paquet contenant des papiers et quittances relatives à la
construction des bàtimens tenans à l'Eglise.
56. — Un paquet contenant des conventions respectives aux bàti-
mens derrière le couvent.
57. — Un paquet contenant les quittances et comptes 1759 inclus
1764.
58. — Un autre des années 1769, 1770 et 1771.
59 à 76. — Les quittances pour 1772 jusques 1789.
77. — Un paquet contenant des quittances relatives au pavement
de la cour du couvent, à la confection de la boulengerie.
78. — • Un roulot contenant des quittances relatives à la confection
des bàtimens situés contre l'église.
79. — Un paquet contenant des papiers relatifs aux biens acquis
par Jacques Barille au profit de la communauté.
80. — Un paquet contenant diverses pièces respectives aux affaires
de la maison.
81. — Un compte rendu le 15 mars 1655.
82. — Un autre rendu en 1682.
83. — Un de 1686.
84. — Un compte rendu en 1689.
85. — Un autre rendu en 1698.
86. — Un autre rendu en 1686.
87. — Un de 1690.
88. — Un de 1701.
89. — Un autre rendu en la même année.
90 à 107. — Comptes de 1703 à 1718.
108. — Le compte des bàtimens du dortoir fait en 1718.
109. — Le compte des bàtimens de l'église fait en 1719, 1720 et 1721.
110 à 179. — Les comptes de 1720 à 1789.
180. — Un paquet contenant les quittances et comptes du receveur
des années 1765 à 1768.
181. — Une sentence extendue rendue au grand conseil de Malines
en 166. ...
182. — Un sac contenant les pièces d'un procès soutenu contre les
Dames de Douai pour affaires spirituelles.
183. — Un autre sac contenant les pièces d'un procès soutenu en
1723 contre Marie-Louise Dusart.
184. — Une farde de pièces relatives à un procès soutenu à cause
d'une donation de 40.000 florins faite à la communauté.
185. — Une grosse farde de papiers concernans les procès soutenus
par la communauté.
186. — Le premier registre des baux communaux en 1653.
— 308 —
187. — Un autre registre des baux communaux en 1676.
188. — Un registre des recettes des biens de la communauté com-
mençans en 1653.
189. — Un semblable registre commençons en 1717.
190. — Un autre registre commençons en 1776.
191. — Un registre de baux communaux en 1774.
Ce fait, nous avons vérifié et arrêté les registres des recettes cou-
rantes et dont il résulte qu'il reste dû des differens fermages échus
en 1789 et des cours de rentes échus aussi en 1789 et 1790. 1.153 l 13 9 .
De plus, il est dû aussi à cette communauté pour les canons d'une
rente sur la ville de Tournai, depuis et compris 1729 jusque s et compris
1789, la somme de 60.913 * 1»6*.
III — État des Religieuses composant la communauté :
1. — Dame Elisabeth- Ursule Derecq, abbesse, née le 13 juin 1737,
a fait sa profession le 20 Juin 1757.
2. — Dame Caroline Waché, prieure, née le 5 juillet 1739, a fait sa
profession le 4 octobre 1758.
3. — Dame Rose Deverchin, assistante, née le 28 avril 1715, a fait
sa profession le 6 décembre 1734.
4. — Dame Aldegonde Dubois, assistante, née le 25 avril 1726, a fait
sa profession le 29 juillet 1743.
5. — Dame Félicité Lefebvhe, de chœur, et infirmière, née le 3 août
1730, a' fait sa profession le 5 avril 1752.
6. — Dame Scholastique Gillart, maîtresse d'école, née le 3 juin
1732, a fait sa profession le 21 avril 1756.
7. — Dame Florence Fensy, maîtresse d'école, née le 25 juillet 1738,
a fait sa profession le 20 juin 1757.
8. — Dame Benoîte Lasson, sacristaine, née le 18 février 1739, a fait
sa profession le 7 août 1758.
9. — Dame Thérèse Ollivier, tourière, née le 16 janvier 1742, a fait
sa profession le 27 septembre 1760.
10. — Dame lldefonse François, organiste, née le 4 octobre 1736, a
fait sa profession le 22 septembre 1760.
11. — Dame Gabriellc Delette, organiste, née le 17 mai 1744, a fait
sa profession le 22 octobre 1761.
12. — Dame Placide Dutordoir, celerière, née le 16 mai 1745, a fait
sa profession le 20 Juillet 1769.
13. — Dame Ursule Groniez, sacristaine, née le 7 octobre 1754, a
fait sa professioo le 18 août 1774.
14. — Dame Henriette Darras, de chœur, née le 9 mars 1751, a fait
sa profession le 5 décembre 1776.
15. — Dame Louise Lecat, de chœur, née le 21 mai 1768, a fait sa
profession le 9 août 1786.
16. — Sœur Marthe Thuillier, converse, née le 25 avril 1713, a fait
sa profession le 15 janvier 1742.
— 309 —
17. — Sœur Amande Lecomte, converse, née le 10 novembre 1718,
fait sa profession le 26 juillet 1743.
18. — Sœur Elisabeth Roussel, converse, née le 2 août 1735, a fait
sa profession le 25 juin 1754.
19. — Sœur Catherine Payen, converse, née le 2 Juillet 1736, a fait
sa profession le 17 avril 1759.
20. — Sœur Marie-Anne Cuisinier, converse, née le 3 décembre
1749, a fait sa profession le 15 janvier 1774.
Après quoi, nous avons fait lecture, en présence de toutes les Reli-
gieuses et Converses, des Décrets rappelles au texte du présent, et elles
nous ont unanimement déclaré que leur intention étoit de rester en
communauté dans leur maison, pour y observer le vœu qu'elles ont
fait, et y vivre avec les pensions assignées par décrets de rassemblée
nationale sanctionnés par le Roi.
Fait les jour, mois et an susdit.
Duchàtteau. — Alexandre Plugin. — Barbieux. —
Desmons. — P. J. Desbleumortiers. — P. C.
Davaine. — Nicolas-F. Delcourt. — Gavignet,
procureur de la commune.
DISTRIBUTION DES MÉMOIRES
COTISATIONS
L'exercice 1900-1901 sera clos avec Je présent fascicule, qui
contient la table des matières et la couverture du volume. Le Bureau
prie MM. les membres titulaires ou associés de vouloir bien
envoyer, avant le H0 juin, le montant de leur cotisation pour
1901-1902 (titulaires : 12 fr. ; associés : 6 fr.), par mandat-poste
ou mandat-carte à l'adresse du Président de la Société, 60, bou-
levard Vauban, Lille.
En m4*ne temps, MM. les membres titulaires, qui ont droit
à la distribution gratuite d'une série de trois volumes de nos
Mémoires, devront indiquer la série qu'ils choisissent, soit
les trois volumes de YHistoire de Saint-Pierre de Lille, soit les
trois volumes des Cartulaire et Documents. Les volumes choisis
pourront être retirés, dès le 5 juillet, à la même adresse, ou
envoyés, sur demande, par la poste ; dans ce cas, joindre à la
cotisation le montant des frais d'envoi : 1 fr. pour la France,
1 fr. 50 pour l'Étranger.
— 310 —
PROCÈS -VERBAUX DES SÉANCES
SÉANCE DU 9 MAI 1901
Présents : MM. l'abbé Leuridan, président; Louis Quarrê-
Rbybourbon, vice-président; P. Vilain, secrétaire; Edm. Leclair,
trésorier ; Emile Théodore, bibliothécaire-archiviste ; l'abbé
Mortreux, membre du conseil ; l'abbé Broutin, le comte
du Chastel, J. Dalle, L. Flipo, l'abbé Masure, membres titu-
laires.
Dons et hommages. — La Société d'Études a reçu les
ouvrages suivants : Les trois Des Rotours, par M. l'abbé Dbsmar-
chelier ; Lille, 1901, in-4. — Statistique féodale de la châtelienie
de Lille, 77, Le Carembaut, par M. Th. Leuridan; Lille, 1901, in-8.
— Mémoires de la Société d'Émulation de Roubaix, 3 me série,
t. VI (20 e de la collection) ; Roubaix, 1900, in-8
Lectures et communications. — M. le comte du Chastel,
membre titulaire, communique une Preuve pour V origine de la
famille de Beaulaincourt ; il offre en même temps à la Société le
cliché sur cuivre reproduisant, ce document et destiné au Bulletin.
Le Président remercie M. le comte du Chastel et saisit cette
occasion pour offrir la nouvelle expression de la gratitude du
Bureau à MM. Quarkê-Reybourbon, Edm. Leclair et Rog. Rodière,
qui ont bien voulu enrichir notre second volume du Bulletin d'un
certain nombre de gravures. Il espère que cet exemplasera suivi
par d'autres de nos collègues, qui contribueront ainsi à rendre
plus intéressante encore notre modeste publication.
M. le chanoine L. Salembier, membre titulaire, en préparant sa
remarquable histoire du Grand Schisme dOccident, a dressé une
liste des papes, des cardinaux, des évéques et des autres ecclé-
siastiques de notre région, qui ont joué un rôle dans ce grand
drame historique. Cette liste, comprenant 28 notices biogra-
phiques, sera publiée au Bulletin.
— 311 -
M. l'abbé Broutin, membre titulaire, entretient la Société de ses
travaux sur Saméon ; il exhibe un très intéressant plan terrier de
ce village, confectionné par lui-même, d'après les documents des
archives départementales et communales. Le Président félicite
l'auteur d'avoir su mener à bonne fin ce travail qui a dû lui
coûter tant et de si minutieuses recherches ; il exprime le désir
que M. l'abbé Broutin veuille bien, après achèvement de ce plan,
en faire tirer une réduction dans le format du Bulletin, où elle
serait insérée avec une courte notice explicative.
M. Ém. Théodore, membre titulaire, signale la note suivante
insérée dans la Chronique des arts et de la curiosité du 20 avril
1901 :
Le Zeitichrift fur christliche Kun&t (XII e année, n°» 9 et 10) contient
la description, par M. J. Kolberg, d'un beau psautier du XIV* siècle,
conservé au séminaire de Braunsberg (Prusse), et que la composition
de son calendrier, où, parmi 269 saints, 77 appartiennent à la France
et 25 d'entre eux au diocèse de Cambrai, fait regarder comme l'œuvre
d'un artiste français. La reproduction de quatre de ses pages, ornées
de miniatures, accompagne cet article.
Épigraphie. — M . l'abbé Broutin, membre titulaire, dépose
sur le bureau un certain nombre d'inscriptions votives ou tumu-
laires qu'il a recueillies, pour notre épigraphie, durant les vacances
de Pâques. Ces vacances ont été particulièrement fructueuses
pour la préparation de ce travail. Un grand nombre d'ouvrages
imprimés ont été soigneusement dépouillés ; de plus, M. Ëdm.
Leclair a entrepris et poursuit avec zèle l'exploration des
manuscrits de la bibliothèque et des documents des archives
communales de Lille, qui lui ont fourni déjà plusieurs centaines
d'inscriptions inédites; M. L. Quarré-Reybourbon nous a commu-
niqué la copie qu'il a fait exécuter autrefois, du manuscrit du
chanoine Hellin, contenant également un grand nombre d'épi-
taphes inédites. Plusieurs autres membres de la Société s'occupent
aussi activement de recueillir les inscriptions de leurs régions
respectives ; nous les prions de ne pas tarder à nous les envoyer.
Notre collection, qui comprenait 1.659 numéros, en janvier 1901,
s'élève actuellement au chiffre de 2.833.
Excursions. — M. P. Vilain, secrétaire, donne lecture de la
seconde partie de son compte-rendu de Vexcursion à Saint-Omer
et il émet, en terminant, le vœu que la date de novembre adoptée
— 312 —
pour l'excursion annuelle soit changée et reportée de préférence,
à la belle saison, aux jours plus longs, plus lumineux et moins
froids. Ce vœu est adopté, après discussion, et il est décidé que
désormais l'excursion de novembre, dite excursion du Congrès,
aura un but plus rapproché de Lille, et qu'une autre excursion,
dite excursion de la Société, sera organisée au mois de mai ou de
juin. On choisit, pour but de l'excursion du prochain congrès de
novembre, la basilique de Notre-Dame de la Treille, où d'impor-
tants travaux ont été exécutés depuis plusieurs années. Le but de
l'excursion de la Société en mai ou juin 1902 sera fixé ultérieure-
ment. Le projet de rendre plus fréquentes ces sortes de réunions
d'études n'est point abandonné ; il recevra même un commence-
ment d'exécution dès le mois prochain.
La séance ordinaire du 20 juin 1901 sera consacrée à la
visite des musées de Lille. Le rendez-vous est fixé à deux
heures et demie très précises, place de la République, devant la
porte d'entrée du palais des Beaux-Arts. — Les lectures et
communications préparées pour cette séance seront reportées à
celle de juillet.
Tremblement de terre de 1692 (Bulletin, t. II, p. 222
et 291.) — M. Roger Rodière, membre associé, a recueilli sur ce
sujet les quelques notes suivantes :
Dans le journal La Montreuilloise du 24 août 1883, on Ut, mais sans
indication de source : « Le jeudy 18 septembre 1692, sur une heure un
quart de l'après-midi, s'est fait un tremblement de terre qui a duré
environ un quart d'heure, que les maisons et ce qu'il y avoit dans les
chambres tremblèrent. »
Dans le môme journal, du 3 octobre 1896, sous le titre : Deux trem-
blements de terre à Montreuil à La fin du XVII' siècle, par J. Le Franc
(G. de Lhomel), on lit encore : « A la fin du XVII* siècle, Montreuil
fut particulièrement atteint ; deux tremblements de terre, l'un le
samedi 25 mai 1686, l'autre le 18 septembre 1692, causèrent un grand
émoi dans la ville, sans toutefois occasionner de mort d'hommes. Les
murs des maisons furent lézardés ; les meubles furent déplacés dans
les chambres et les horloges s'arrêtèrent. — Un mémorial de
François Desfontaines, bourgeois et échevin de Montreuil, nous
apprend que « le 25 e jour de may 1686, par un samedy, à 9 heures du
soir, il a fait un grand tremblement de terre accompagné de tonnerre,
esclairs, et un grand orage où il a tombé de la grelle grosse comme un
esteuf ou les grains ont esté rompus et coupés là ou cela esté fait un
grand ravage ou des arbres ont esté desracinnôs particulièrement à
— 313 —
Calloterie, Atin, Estréelle, Vuaben et Sorrus. » — Le second trem-
blement de terre dut être beaucoup moins violent, car le môme
mémorial en fait seulement mention en ces termes : « Le jeudy 18 e sep-
tembre 1692 sur les une beure après midy, il c'est fait un grand
tremblement de terre. »— Ces phénomènes terrestres se reproduisirent,
paraît-il, dans le XVIII* siècle, mais les notes que nous avons sur
cette partie de l'histoire locale ne nous ont pas paru assez authen-
tiques pour les reproduire. »
G. Langlebert, Précis historique de la ville de Bapaume, p. 98, cite
ce passage du Livre vert, t. I, fol. 245 • « L'an 1692, le 18 de septembre
sur les deux heures après-midy s'est faict un tremblement de terre en
ceste ville qui a effrayé tous les habitans, et fut tellement violent qu'il
a fait trembler les maisons, rhostel-de-ville et le beffroy, que les
cloches dudict beffroy en ont sonné presque en unisson. C'est une
chose qui n'est point encore arrivée en ceste ville. »
Enfin le Courrier du Pas-de-Calais, du 6 septembre 1896, dans un
article sur les précédents tremblements de terre en Artois, donne
quelques renseignements sur ceux de 1692, de 1760 et de 1812 ; il
reproduit notamment, au sujet du premier, l'extrait suivant d'une
note insérée, à la date du 18 septembre 1692, dans le registre aux décès
de la paroisse Saint- Vaast de Béthune : « Nota que le 18 de septembre
1692, comme nous commencions à chanter les nonnes, peu après les
deux heures après-midi, est arrivé un horrible tremble- terre en cette
ville, qui fit branler toute cette église, de sorte que nous nous
sentîmes élevé et agité dans nos formes (stalles) et qu'ayant vu branler
le grand crucifix dessus la porte du chœur bien fortement, la lampe et
autres choses, jusque les piliers mêmes, saisis de frayeur, nous
sommes fults et sauvés dans la sacristie et de là dans les rues, où
nous trouvâmes pareillement les gens épouvantés fuyant de leurs
maisons, ce qui ne dura sinon comme l'espace d'un Pater et Ave. » Le
vénérable curé, Philippe le Carlier, termine cette note en ajoutant que
le soir môme, de l'abondance du cœur, il prêcha sur la crainte de Dieu.
Tables de l'Inventaire des Archives départemen-
tales du Nord. — Plusieurs membres de la Société qui
étudient particulièrement l'histoire de la Belgique nous demandent
si la Table de l'Inventaire des Archives départementales du Nord a
été rédigée pour les noms de lieux de la Belgique et' si elle
paraîtra prochainement dans le Bulletin.
Cette table est rédigée complètement sur fiches. L'auteur,
selon sa promesse (Bulletin, t. I, p. 43, en note) a collationné la
table des noms de lieux du Tournésis. Pour répondre au désir
exprimé, il y joindra ceux des autres parties de la Belgique, dont
la table paraîtra par provinces, en deux ou trois fascicules ; il
espère pouvoir la livrer à l'impression dans le troisième volume
— 314 —
du Bulletin, aussitôt après l'achèvement de la table du départe-
ment du Pas-de-Calais, dont il reste à publier, en un fascicule,
les arrondissements de Saint-Omer et de Saint-Pol.
RÉPONSES
56.— Armoiries d'abbesse. - C'est dans l'ouvrage de M. le comte
de Renesse, sur les Figures héraldiques, qu'on devrait trouver les
armoiries de Tabbesse en question. Or, c'est en vain qu'on y cherche
Técusson des de Baudrenghien, que donne pourtant Rietstap. Cet
écusson est la contre-partie de celui de ladite abbesse ; il est d'or à la
croix de gueules cantonnée de quatre étoiles à huit rais de sable. Il
devrait donc figurer chez M. de Renesse, parmi les armoiries indiquées
dans la liste : croix de gueules sur or ; il n'y figure pas. De plus, on
ne trouve pas une seule croix accompagnant des étoiles ou cantonnée
d'étoiles dans la liste du môme ouvrage intitulée : croix de sable sur or.
57. — Armoiries à Marquette-en-Ostrevant. — Il s'agit, selon
toute probabilité, des armoiries de la famille d'Enzenhear, qui posséda
Marquette-en-Ostrevant dès Tannée 1603, par donation des archiducs
Albert et Isabelle. L'acte de cette donation est reproduit par
M. F. Brassart, dans son Histoire du château de Douai, p. 390 et 392
des Preuves ; il est d'ailleurs indiqué dans la Table de VInvenlaire des
Archives départementales du Nord, publiée par le Bulletin de la
Société d'Études, tome II, p. 89, ligne 13.
Les armoiries de la famille d'Enzenhear sont inconnues jusqu'à ce
jour ; mais comme cette famille est la seule qui ait partagé la
seigneurie de Marquette avec les de Hertaing, pendant le XVII e siècle,
il parait assez probable que ce sont ses. armoiries qui figurent dans
l'église. Les de Marquette auxquels passa ensuite la seigneurie de
Marquette-en-Ostrevant, auront négligé sans doute de les enlever.
On aurait donc, grâce à la question posée, un renseignement
nouveau indiquant les armoiries inconnues de cette famille
d'Enzenhear ; malheureusement, un supplément d'informations nous
apprend c qu'il est impossible de déterminer l'émail de l'ecu et, de
plus, que l'animal, qui en constitue la pièce principale, peut être aussi
bien pris pour un chien, ou pour un loup, que pour un ours. »
65. — Lettres de l'évoque d'Amycles. — Un grand et beau
portrait de Mgr Albert-Simon d'Aigneville de Milancourt, évoque
d'Amycles, suffragant de Mgr de Rohan, archevêque de Cambrai,
existe au château de Potelles, près Le Quesnoy, antique et très curieux
donjon des Carondelet, dont la construction remonte au XV* siècle.
On retrouverait peut-être des lettres de Mgr d'Amycles dans les
archives du château de Potelles, inexplorées depuis la mort du
chanoine de Carondelet-Potelles, mais soigneusement conservées par
le propriétaire actuel du château, M. Fernand Fremin du Sartel,"
petit- neveu du chanoine de Garondelet-Potelles. {Réponse commu-
niquée par M. Vabbé Desilve, curé de Quarbuble).
— 315*—
TABLE
Aa (Marie d'), 78.
Abat-voix, 189, 190.
ACADEMIE D'ARRAS, 113.
Aohlet le petit, 110.
Adriani (Jean), jésuite, 150, 151.
AÊKOSTAT8, 52, 66, 114, 115.
Agnès, dame de la Vichte, 74,
84, 85.
Agriculture, 113.
Aigneville de Milancourt (A. S.
d'), ôv. d'Amyçles, 314.
Algremont, à Ennevelin, 195.
Aliane (Jean et Michel), 194.
AUnothun, église, 249.
Alonhul, 9.
Alquier, député, 53.
Ambrlconrt, église, 250.
Amettes, 110.
Amlroipret, 10.
Amycles (M* p d'), 314.
Anchln, abb., 20, 158, 195, *92.
Andenne, 79.
Angreau, 10.
Ansermont, à Ghoy, 78, 80, 199.
Antoing, 77.
An vain g, 16, 81 .
Anzln, 9.
Apothicaires. Voir Pharmacie.
Aquiry (chev. d'), 293.
Architecture religieuse, 19.
Archives départementales du
Nord. Table des noms de
lieux de l'inventaire, 86, 201,
266, 313.
Aremberg (Comte d'), 101.
Armoiries, 20, 233, 298, 314.
Arnulphe le Vieux, 19.
Arondeau, à Roucouft, 83.
Arras, 9, 13, 99, 105, 114, 290; —
abb. S. Vaast, 97, 112; — aca-
démie, 113; — clarisses, 20; —
diocèse, 101 ; — évoques, 7, 113,
221 ; — table des noms de lieux
de l'arrondissement, 201.
Ar rouais e, abb., 9.
Artois, gouverneur, 114.
Assassinat, 55.
As&onmlle (d'), conseiller, 100, 101 .
Ath, 74, 75, 79.
Attln, église, 249 ;— tremblement
de terre, 313.
Audrehem, église, 249.
Anlnoy, 10.
Avondanoes, église, 249.
1 . Les mentions des lieux sont imprimées en caraotères gras ; les men-
tions de personnes, en caractères italiques ; les mentions de matières, en petites
capitales ; les noms des AUTEURS des articles, lectures, communication?, dons
ou hommages, en GRANDES CAPITALES. — Nous n'avons pas relevé les men-
tions des Tables de l'Inventaire des Archives départementales (p. 86, 201 et 266),
des Registres aux collations du diocèse de Tournai (p. 25 et 164), ni des
Faits divers intéressant la Belgique (p. 123). Ces travaux sont, par eux-mêmes,
des Tables,
— 316
Avoués de Thérouanne, 105.
Awoingt, 10.
Aymeriee, 6; — seigneurs, 6.
Azincourt, 77, 79, 198, 200.
Bachy, 14.
Bailleul lez Pernes, église, 249.
Baillis, 15, 16.
Baizieux (M. do), 245.
Bannière des apothicaires de
Lille, 193.
Bapanme, église, 249 ; — trem-
blement de terre, 313.
Baptêmes, 237.
Bar (F. de), prieur Anchin, 158.
Barbez (Pierre), curé Ligny, 240.
Barre. (famille de le), 81, 82.
Barré (Jacques), receveur, 294.
Bart (Jean), 56, 290.
Bas ton, chan. Rouen, 232.
BATTEUR (G), 289:
Baudrenghien (de), 314.
Bavay, 10, 80.
Bavisiel, 10.
Bazinghem, église, 249.
Beaucamps, 14; — cloche, 103;
— curé, 138; — révolution, 237;
— tremblement de terre, 222.
Beaulaincourt (famille de), 310.
Beaumerie, église, 241.
BEAUSÉJOUR (M. de), vie. gén.,
300,301.
Beauvolera, à Dergncau, 78.
Behrens (famille), 298.
Belgique, faits divers, 110, 123;
— table des noms de lieux, 313.
Bellaing, 9. 70, 77.
Bellebrune, église, 219.
Belleghem, 156.
Bénéfices du dioc de Tournai,
25, 1(34
BERGET (Éd.), 103, 185,290,291.
BERGETiG.), 290.
Bergueneuse, église, 249.
Bergues, 60 ; — saint Winoc,
300-302.
Berlo (Jeanne de), 78.
Berlo de Brus, év. Namur, 157.
Bermerain, 10.
Bernard (famille). 71, 72.
Bertée, 78, 80, 198, 199.
Béthune, 298 ; — charitables,
145, 146; — comtes, 114 ;* —
table des noms de lieux de
l'arrondissement, 266 ; — trem-
blement de terre, 313.
Beuvry, 224; — parricide, 49.
Beuvry (P.-de-C.), aérostat, 114.
Biauzat, député, 53.
Bibliographie, 6, 145, 158, 184,
221; - de Fônelon, 240. *
Billiau, abbé d'Eaucourt, 118.
Blnohe, 53.
Blair de Boisemont (de), 57.
Blanchard, aéronaute, 52, 66.
Blanches verges, 297.
BlocqueU (M. F.), religieuse, 16.
Boiseries, 189.
BOMBART (d' H.), 289.
Boom (Richard), capitaine, 54.
Boos de Waldeck (de), chan.
Liège, 125.
Boringus y médecin, 99.
Borlivet, a Mérignies, 79, 195.
Bossuet, 158, 159.
Bouchain, 20, 69; — siège, 292.
Boufflers (maréchal de), 234.
Boullongne (P. de), s r de Beau-
repaire, 241-245.
Boulogne-sur-Helpe, 289.
Boulogne- sur- mer, aérostat,
115; — évoque, 111; — rosières,
1 17 ; — table des noms de lieux
de l'arrondissement, 266.
Bouly de Lesdain (Eug.), 289.
Bourbourg, chapitre, 50.
Bourgeois, curé Saint-Étienne,
Lille, 256.
Bourghelles, 197.
Bourlivet & Templeuve, 79, 195. -
Bourlivet (famille), 15, 78, 79,
195-200.
— 317 —
Bouts, centenaire, 117.
Bouverans, 83, 84.
Bonvignies, 15, 16.
Breffort (Robert), 241, 242.
Breucq (Catherine du), 82.
Brillon, 15, 16.
Brosius (H. I.), 49.
Broualne, 75.
BROUTIN (l'abbé A), 7, 15, 145,
155, 188, 223, «40, 293, 294,
302,311.
Bruxelles, 99. 101, 230.
Bruynincx, officiai Anvers, 124.
Baillemont, à Celles, 82.
Buillemont (famille de), 74, 76,
77, 82, 83.
Buires-le-Sec, église, 249.
Buissart, avocat, 121.
Bulletin de la Société, 19, 142,
143, 309.
Burton (J. L.), 49.
Butler (de), chantre S. Pierre,
Lille, 263.
Calais, 54, 55, 106, 107, 1 15 ; —
beffroi, 249 ; — tempête, 117.
Calluyaux (les), à Forest, 83.
Calonne (de), intendant, 56, 57,
62, 123.
Calonne (de), officiai Cambrai,
233.
Calot erie (la), tremblement de
- terre, 313.
Cambier (famille), 148; — Gilles,
Ignace et Jude, jésuites, 147,
148, 149.
Camboach (W. dou), grand vie.
Tournai, 196.
Cambrai, 10, 13, 16-18, 20, 109,
223, 289, 290 ; — archevêques,
97, 221, 226; — évoques, 233;
234, 293; — officiaux, 102, 233 ;
— révolution, 50 ; — saints du
diocèse, 311; — séminaire, 51,
67 ; — trésoriers, 233 ; —
vitraux, 234.
Cambron, 73, 74.
Gampignenlles, église; 250.
Camus, représ, du peuple, 230.
Casiers, église, 249.
Cape (Nie), de Raches, 296.
Cappelle-en-Pèvele, 196.
CARDEVACQUE (A. de), 141.
Carette (P. L. J.), apothicaire,
63, 97.
CARLIER (le vie. gén), 129,
139, 184.
Gamin, 14.
Gamin, à Eliignies, 78, 199, 200.
Carondelet (famille), 314.
CARPENTIER (l'abbé Pi.), 292.
Carpentier (Gertrude), 71, 72.
Carpentier (Jehan), de Beau-
merie, 243.
Carte d'identité, 183.
Carvin Épinoy, 195.
Caserie (La), à Néchin, 74, 84.
Caserie (Sarah de la), 75.
Cassel, 10.
Castries (maréchal de), 56.
Caumartin (de), intendant, 57.
Gauroir, 10.
Cavelier (Fr.), imprimeur, 49.
Celles-lez-Molembais, 82, .83.
Centenaire, 117.
Cernay (marquis de), 57.
Ceuche (François), 104.
Chaire a prêcher, 189, 190.
Chalabre (de), év. S. Orner, 120.'
Chambre (Jeanne de la), 74, 84.
Chapelains, collations, 164.
Chapelle des malades, à Saint-
Amand, 240.
Chasteau de Willermont (du),
12, 13. .
Chastel (le), à Chéreng, 79.
CHASTEL DE LA HOWAR-
DERIE (Comte A. du), 6, 13,
15, 69, 195, 219, 289, 290, 310.
Ghasteler, 75, 77 ; — à Bou-
chain, 69; — à Celles, 83; — à
Pottes, 73, 74, 81-84.
318 —
Chaiteler (famille du), 13, 69-85,
196, 197.
Château l'abbaye, destruction,
51.
Ghéreng, 79, 197.
Chérlay, 9.
Chevalier (André), imprimeur,
49.
Chin, 73.
Cimetières de Lille, 251.
Cloches, 103, 188, 219.
Colidart (César), soldat, 153.
Collations de bénéfices du dioc.
de Tournai, 25, 164.
Commissions diocésaines perma-
nentes, 130, 186, 291.
Condé, 14, 60.
Condé (Nie. de), év. Cambrai,
234.
Condé (Ro^er de), 234.
Confessionnal, 136, 185, 290.
Confrérie de S. Éloi, 146.
Congrès d'art et d'histoire, 95,
96, 128, 312.
Coquelet (abbé), 289.
Corblon, au Mont Saint- Aubert,
75, 83.
Corbion (Marg. de), 81.
Cordes, 8).
Cormont, église, 249.
CORNILLE (abbé J.), 16, 17.
Corroies, 297.
Corsaires, 54.
Corswarem (Marie de), 80.
Cotisations, 309.
Cottrel (Jean), 79.
Concy-le-Château, 291 .
Coupelle-vieille, église, 249.
Coupigny (Comtesse de), abb.
Bourbourg, 50.
Coupigny d'Hénu (Comtesse de»,
chan. Bourbourg, 50.
Courrières, 9.
Courtin, avocat, 110.
Courtrai, 222-223.
Courtrai (Jehan de), 74, 84, 8ô
Coûtres, collations, 164.
CRÉPY-DANEL (P. A.), 141.
Créteau (G.), roi d'armes, 71.
Cubray, 305.
Cuinghien (famille de), 77, 81.
Cuise (J. de), chan. Soignies,
102.
Cuisinier (ftarie-Anne), relig.,
309.
Cures, collations, 26; — onsti-
tutionnels, 67, 122.
Cyaolng, 73; — abbaye, 52; —
seigneurs, 84.
Dadiselle, 10.
Daigremont (famille), 200.
DALLE (J.), 136.
Dannea, église, 96, 291.
Daré, armurier, 64.
Darras (Henriette), relig., 308.
Dartois (Cath.), 237.
DASSONVILLE (abbé), 95, 141.
Dave (Marie-Mad.), 148.
DEBOUT (abbé P.), 20, 97, 101,
129, 221.
Decroix, apothicaire, 20.
Déferrez, mathém., 59, 62.
Deflines (J. A. L.), 306.
Defrenne (abbé P. J.), 233.
Delaborde (G ), maçon, 241, 242.
Delacroix, représ, du peuple, 230.
Delahaye (A.), médecin, .240.
Delahaye (J. B.), curé Beau-
camps, 222, 238-240.
Delannoy (Jean), 296, 297.
Delecourt (Michel), apothicaire,
194.
Delegrange (famille), 295, 296.
Deleruyelle, doyen Saint-Mau-
rice Lille, 264.
Delesalle (famille), 237.
Delette (Gabrielle), relig., 308.
Delhaye (Marie- Jeanne), 17.
DKLOBELLE (abbé A.), 97, 289.
Delvaux, sculpteur, 126.
Deme&tc, médecin, 125.
319
Denain, 7; — chapitre, 52.
Denys (J.), 293.
DÉPARTEMENT DU NORD, fait S di-
vers, 13, 49 ; — table des noms
de lieux, 86, 313.
DÉPARTEMENT DU P AS-DE- CALAIS,
faits divers. 97, 110 ; — table
des noms de lieux, 201, 266, 314.
Derache, huissier, 13.
Derancourt, curé Violaines, 298.
Derecq (Elisabeth-Ursule), abb.
S. Amand, 308.
Dergneau, 78.
DESCAMPS (abbé), 136, 139.
DESGHREVER (abbé), 6.
Des fontaines (Fr.), échev. Mon-
treuil, 312.
DESILVE (abbé I.), 314.
Deslions (Ant.), jésuite, 147.
DE8MARCHELÏER (abbè H ),
25, 164, 310.
Despars (famille), 290.
Dessalles (marquis), 64.
Desvres, église, 249.
Devenez (A.), courtier, 57.
Deverchin (Rose), relig., 308.
DEWEZ (abbé J.), 8, 102.
Diesbach (F. J. de), 110.
Diocèse d'Arras, 101 ; — de
Tournai, 25, 164
Dominicains, 58.
Dompierre, 289, 290.
Dons et hommages, 6, 96, 184,
289, 310.
Dottignles, 76.
Douai, 9, 20, 67, 73, 99, 224, 294,
295, 302, 307 ; — aérostat, 52 ;
— carmélites, 231 ; — collège an-
glais, 109; — gaveniers, 73; —
jésuites, 53; — parlement, 53;
— réformés, 231 ; — révolution,
53; — siège, 292; —université,
54, 109.
Doyens de Dunkerque, 55.
Dubois* abbé de S. Amand, 157,
302, 303.
Dubois, curé de Feignies, 65.
Dubois (Aldegonde), relig., 308.
Dubois (M.), maire de S. Amand,
303.
Duflos, curé intrus S. Pol, 122.
Duhem (famille), 295, 296.
Dunkerque, 60 ; — assassinat,
55; — corsaires ; 54; — doyen,
55 ; — église, 15 ; — poche, 55 ;
— port, 56, 221;— révolution, 57.
Duplat (Jean-Charles), 293.
Dupret (Pierre), 225.
Duprez (J. B.), curé Pecquen-
court, 293.
Durer (Jeanne du), 79.
Du«ar* (famille), 223, 224, 307.
Dutordoir (Placide), relig , 308.
Duvivier (J. H.), 49.
Duvivier (abbé J. H.), 233.
Eauoourt, abb., 118.
Eaux minérales, 123.
Échevins, 15, 16.
Écoles, 102, 123 127.
Écuires, église, 250.
Ellignies Sainte Anne, 78, 199.
Englos, curé, 103, 238.
Ennevelin, 195.
Enzenhear (famille d'), 314.
Épigraphie du Nord, 7, 14, 97, 144.
221, 311.
Èpinard (de V), aéronaute, 52.
Épinoy, 198.
Èrouart (J. F.), curé Hallennes,
240.
Erre, 7.
Escaudain, 9, 16, 304 ; — pa-
roisse, 7.
Escaudain (Roger d'), 7, 8.
Escaussines (Gilles d'), 103.
Espiennes-lez-Mons, 156.
Espierres, 16.
Espleohin, 79, 198, 199.
Esplechin (Watier d'), 199.
Esquerchin, pèlerinage, 294, 295.
Esquermes, oimetiôre, 264, 265.
320 —
Eataulaa, à Bersée, 79, 198, 199.
Estourmel (marquis (T), 51.
Estray elles, à Taintegnles, 83.
Estréelles, 313.
Étaplea, église, 250.
Eucharistie, 189, 191.
Excursions projetées, 14, 145,311;
— à Saint-Omer, 6, 95, 240, 311.
Exempts de Flandres, 118.
Faïences, 189.
Faits divers de 1777 à 1791, 13,
49, 97, 110.
Faumont, 79, 198.
Fauquembergue (Fr.), 248.
FAVA (Mgr.), 140.
Felgniaa, curé, 57, 65.
Feller (abbé de), 49.
Fénelqn, 16, 17, 109, 145, 158-163,
240.'
Fensy (Florence), relig., 308.
FERGOT (abbé), 302.
Férin, 15, 16.
Fiefs et arrière-flefs, 19, 21.
Fierbrache (A.), lieut. Beau-
merle, 241, 242.
Filles de la charité, 13, 290.
Fivea, cimetière, 265.
FLAHAULT (chan. R.), 290.
Flandre, description, 103, 106.
Flines, abb., 198, 290.
Flobecq, 75.
Floreffe, 125.
Florence (F. de), chap., 204, 295.
Fontaine, pr. de la Mission, 111.
Fontaine (God. de), év. Cam-
brai, 233.
Fontaine-au-Tartre, 103.
Foreat en Hainaut, 83.
Foreateau, à Yelaines, 77.
Forterie (J. F.), de Beaucamps,
103.
Fosseux (Oste de), 198, 199.
Foulques, abb. Hasnon, 8.
Four a pain, 59.
Fournea, 79, 197, 198.
Fovelle (P. F.), curé Belleghem,
156.
François (Ildephonse), relig. , 308.
Frégate l'Artois, 113.
Fraanoie (la), à Beaucamps, 104,
239.
Fromenteau (abbé de), à Floreffe,
125.
Fumai (abbé du), vie gén. Cam-
brai, 51 .
Furnea, 10.
Gand, 10; —abb. S. Pierre, 19.
Garnison de Lille, 60.
Garsignies (de), écolàtre Lille,
263.
Gathi, sculpteur, 125.
Oauchln-le-Gal, 20.
Gaumapa, 9.
Gaver elle (Ph.), prévôt Arras,
100.
Gavre, 155, 157.
Gavre (famille de), 78.
Généalogies, 6, 13, 15, 69, 195,
289, 290, 310.
Ganech, 79.
Gérard, chan. Gand, 125.
Ghèmar, curé S. Sauveur Lille,
256.
Ghialenghien, 77, 80.
Ghistelles (prince de), 114.
Ghoy, 78, 80, 199.
Gibson t du coll. ang. Douai, 109.
Gilée (Philippe), 306.
Gillarl (Scholastique), relig., 308.
Gislebert de Mons> 20.
Glona, 292.
Gobiert (Grart), 75,
Goddin (Gabriel), 296.
Godfroid de Fontaine, év. Cam-
brai, 233.
Gœulzln, 9.
Gosseau (dom Clém.), 292.
Gothique (style), 241, 249.
Grande Vaoquerie,à Faumont,
79, 198, 199.
321
GRANGE (A. de la), 141.
Gransir (Anne Barbe), 110.
Grantmez (famille de), 83.
Gravelines, triptyque, 105.
Graville (Comte de), gouv. Mau-
beuge, 64.
Gravures, 152, 153, 193, 241, 248,
264, 310.
Grigny, église, 249.
GR1SELLE (R. P.), 145, 158.
Groniez (Ursule), relig., 308.
GUERMONPREZ (d' Fr.), 16
Guise, 291.
Gurnez (G.), échevin Pecquen-
court, 293.
Guyenne (de), vie. gén. Cambrai,
293.
Haoqnegnles, 76.
Hacquety 49.
Haffrengues (d'(, intendant, 104.
Halbardarie (la), à Mérignies,
195.
Halle (Marie Fr.), religieuse, 16.
Hallennea, curé, 240.
Hamaide (famille de la), 81, 290.
HamaU musicien, 125.
Hamel, 10.
Hamel (Evrard du), abb. Cysoing,
52.
Harchies (Gillette de), 80.
Hary (J . ), échevin Pecquencourt,
293.
Hasnon, abb., 8, 9, 102, 225.
Haudion (Bertrand de), 72.
Haurel (marquis de), 101.
HAUTGCEUR (Mgr Éd.), 143, 184.
Hautrive, 305.
Haveluy, 9.
Haye (la), à Moustier, 78.
Hélesmes en Ostrevant, 7, 70,
77.
Hétiot (R. P.), 300. '
Hellin, sire de Cysoing, 73, 84,
85.
Hellin, chan. de Gand, 311.
Hem, curé, 226.
Hergnies, 16.
Hérln, 9.
Hertaing (famille de), 314.
Hertin, 9.
Hesdin, 290, 299; — église, 249 ;
— triptyque, 104.
Heatras, église, 249.
HETTE (Alex.), 5, 141.
Heuchln, église, 249.
Hickman (dom), 126.
Hiltrude (Sainte), 96.
HoUai, à Celles, 82.
Hôpitaux, 16, 60, 104.
Homaing, 7.
Hornez (C. J.), prêtre, 237.
Houdain-lez-Bavai, 80.
Houplin, tremblement de terre,
223.
Hubens, 49.
Hubin, abb. Stavelot, 126.
Hurtebize (Gérard de), 71.
Iconographie, 145, 184.
Imbert des Mottelettes (abbé), 59.
Immaculée Conception, 18.
Intendants de Flandre, 57.
Jésuites, 53, 61, 63.
Jeumont, 16.
Jodogne, 10.
Jointe de Valenciennes, 293.
Kriens (famille), 298."
La Bassée, 297.
Labre (S* Ban. J.), 110-112.
Lacquemant (J. B.), parricide, 49.
Lagache (J. B.) t échevin Pec-
quencourt, 293.
Laisné (H.), curé Beaumerie, 242.
Lalaing (famille de), 77, 82, 103.
Lallemand, curé Valenciennes,
233.
Lambarsart, 73.
Lambezc (prince de), 66.
— 322 —
Landas, 224.
Landas (famille de), 82.
Lannais (Olifart de), 199.
Lannoi (Marie de), 82.
Lannoy, 10.
Lannoy (Jeanne de), 83.
Laon, 10, 186, 291 .
Laperone (Th.), doyen La Haye,
103.
Larcher, commandant Lille, 255.
La Bouillies, 290.
La&son (Benoîte), relig., 308.
Lattre (Ch. de), s» 1 du Terme, 245.
Launais (Marg. de), 83.
Lebarbier (Jeanne), relig., 16.
La Biez, église, 249.
Lebon (Joseph), 13, 290.
Le Cartier (Philippe), curé Bé-
thune, 313.
Lecat (Louise), relig., 308.
Le Gâteau, 227,294; — histoire,
19.
Leceiles, 16, 305; — église, 225.
LEGLAIR (Edm.), 5, 11, 15, 97,
145, 193, 221, 310, 311.
LEGLAIR (H.), 14.
Leclercq (famille), 20, 74, 76, 103.
Lecomte (Amande), relig., 309.
Leers, 10.
Lefebvre (Félicité), relig., 308.
LEFEBVRE (Léon), 143, 144.
Lefrancq (Balt.), imprimeur, 146.
Lefrancq (Max.), notaire, 222,
223.
Le Glay, archiviste, 25.
Legrand, moine Saint-Élôi, 237.
Lcleup (M.), facteur d'orgues,
185.
Le/eux, greffier La Bassée, 297.
Le Quesnoy, 103; — gouver-
neur, 57.
Lérlna, abb., 301.
Leroy (famille), 295, 296.
Lesage (J. B.), curé Beaucamps,
103.
Loscaillé{J. J.), chirurgien, 104.
Lesdain en Tournésis, 82.
Lesquin, 14.
Lesslnes, 75.
LKURIDAN (Th"), 21, 141, 310.
LEUR1DAN (abbé Th«), 6, 13,
14, 49, 86, 97, 110, 134, 139, 140,
188-191, 201, 222, 236, 266.
Leuze, 75-77.
Le veaux, (D.), épicier, 194.
Lévy (maréchal de) 114.
Lewarde, 20.
Lez -Fontaine, 6.
Liane (famille de), 198, 199.
Lieques, abb., 250.
Lieseiee, abb., 103; — paroisse,
96.
Lieu-8aint-Amand, 16.
Lieutenants, 15, 16.
Ligne, 72.
Ligny, curé, 240. N
Ligny-sur-Ganohe, cloche, 188,
219.
Lille, 14-16, 21, 106-109, 222; —
apothicaires, 63, 97, 145, 193,
221 ; — armoiries, 20 ; — cha-
pitre S. Pierre, 184, 185, 309; —
chàtellenie, 310; — cimetières,
251 ; — curés, 226, 256; — domi-
nicains, 58 ; — États, 306 ; —
four à cuire, 59;— garnison, 60;
— hôpital militaire, 60; — jé-
suites, 61, 63; — manufactures,
62 ; — musées, 312 ;— N,-D. de
la Treille, 184, 312; — ouragan,
62 ; — peste, 145, 146; — pro-
cessions, 11, 12; — réformés,
234.
Li Muisiz (famille), 196.
Liusellee, tremblement de terre,
222.
Livarot (marquis de), 60.
LOBBEDEY (le vie. gén.), 184.
Looberghe, 10.
Lopès (famille), 189, 219.
LORIDAN (le chan.), 103, 106,
221, 226, 293.
323 —
Lorraine (Charles de), 1*24.
Louise de France (M™), 112.
Lubeek, 291.
Luxouil, abb., 299-301.
Macqueron (H.), d'Abbeville, 244.
245, 247.
Madré (famille de), 79.
Maastricht, 230.
Maing, 10. |
Maison-Fort (de), officier, 116.
Malain, 83, 84.
Malines, grand' conseil, 307.
Mann, chan. Courtrai, 125.
Manufactures de Lille, 62.
Marehiennee, exécution, 49.
Marck (comte de la), 57.
Maroq en Ostrevant, 9, 20.
MARGEHIN (le chan. A.), 289.
Marlllon, 305.
Maries, près Montreuil, 245.
Maroilles, 63 ; — abb., 293.
Mdrolles (de), conseiller, 101.
Marpent, 290.
Marquette en Ostrevant, 298 ;
— armoiries, 233, 314; — curés,
17, 18.
Marquette (famille de), 314.
Marteau (B.), moine Liessies,
103.
Masnuy Saint Pierre, 83.
Mastaing (Gérard de), 199.
MASURE (rabbê Ém.), 136, 185.
Maubeuge, 52 ; — chapitre, 64 ;
— doyen, 16; — gouverneur,
64 ; — oratorlens, 64 ; — ser-
ment, 64.
Maugré, à Esplechln, 198, 199.
Memlinc (Hans), 2*#. #
MÉMOIRES DE LA SOCIETE, 7, 143,
144, 184, 309.
Menln, 10, 222.
Menneville, 291.
Mérigniea, 79, 195.
Merlin de Douai, 230.
MICHAUX (l'abbé), 145.
Michodière (de la), prévôt des
marchands, 57.
Mirabeau (de), 65.
MISEKMONT (l'abbé), 13, 290.
Molembaia, 75.
MOMAL (abbé G.), 289.
Monaldi (M™ de), 297.
Monchipreux, 9.
Monographies paroissiales, 129,
236.
Mons, 10, 70, 80, 99, 223, 227, 228,
230-232 ; - ordination, 98.
Mons-en-Pèvele, 198.
Montcalm (marquis de), 114.
Montigny-en-Ostrevant, 9, 20.
Montigny-Us-Lena, 10.
Montreuil-aar-Mer, 241, 245,
291 ; - hôpital, 250 ; — lieute-
nant-général, 96; — table des
noms de lieux de l'arrondis-
sement, 266; — tremblement de
terre, 312.
Môntrichard (famille de), 83, 84.
Mont Saint-Aabert, 83.
Monuments, conservation, 130.
Moriensart (de), secrétaire d'état,
101.
Moriœul (Michel), chap. Beau-
merle, 242.
Mortagne, 51.
Mortagne (famille de), 196, 290.
Mortier (Jacques du), 200.
MORTREUX (abbé G.), 14, 103,
221, 237, 238, 290.
Mouchonville, à Celles, 82.
Moulbais, 72, 74, 76-78, 80, 81,
199, 200.
Moulinai, à Fou mes, 79, 198,
199.
Moullart (Matt.), ôv. Arras, 221.
Moulouët (marquis de), 157.
Moustier en Hainaut, 77, 78.
Musées de Lille, 312.
Namur, évêque, 157.
Namur (J. Fr.), 293.
— 324 —
Néchin, 74, 84, 85.
Nécrologie, 5, #>, 140, 289.
Nédonchel, église, 249.
Nélis (de), chan. Tournai, 127 ;
— ôv. Anvers, 124.
Neuville-lezMontreuil, église,
241.
Neuville-lez Soignies, 10.
Neuville-sur-1' Escaut, 16.
Nicolas de Condé, év. Cambrai,
234.
Nieuwenhove (M ,le de), 194.
Nivelles, (Brabant), 79; — cha-
noinesscs, 198.
Nivelles, (Nord), 16, 51, 304, 305,
307 ; — église, 225.
Nobles et roturiers, 19, 21.
Nomaing, 200.
Nomaing (Jean de), 224.
Nord. — Voir : Département.
Novion (N. de), prieur Arras, 98.
Noyelles-lez-Seclin, 14.
Obies, 10.
Objets d'art, conservation, 130.
Oculus, sens de ce mot, 297.
Oisy (famille d'), 78.
(Mimer (Thérèse), relig., 308.
Oratoriens, G4.
Orchies, 79.
Orques, 18.3.
Ostende, 10, 57.
Ouragan, 02.
Owrelacq (G. J.), curé Wa-
zemmes, 18.
Pallio dit Pally (famille), 8i.
PALYS (comte de), 130.
Paquot (J. N.), 49.
Paratonnerres, 120.
Paroq (le), à Forest, 81, 83.
Parenty, église, 249.
Parlement de Douai, 53.
Paroisses, délimitation, 7.
Parricide, 49.
PAS (J. de), 289.
Pas-de-Calais. — Voir: Dépar-
tement.
. Passchendael.àDottignies, 76.
PASTOOH (abbé), 136.
Pauvres de Pecquencourt, 292.
Payen (Catherine), .relfg., 309.
Pèche de la morue, 55.
Péchinot (abbé), 67.
Peoq-fiur-1'Escaut, 77.
Pecqnenoourt, église et pau-
vres, 292.
PÈLERINAGES lOCaUX, 294.
Pérès (famille), 219.
Peste. 145, 146.
PETITPREZ (abbé R.), 17.
Peuvion (Alex.), abb. Vaucelles,
67.
Phalempin, 6.
Pharmacie, 63, 145, 193, 221.
Phillips (Th.), bibliophile, 72.
Photographies, 235.
PIHAN (chan. L.), 289.
Pilastre de Rosier, aéronaute,
115-117.
Pitchtordy du coll. anglais Douai,
109.
Plan terrier de Saméon, 311.
Planchon (G.), 84.
Planques, église, 249.
Plaques de foyer, 290.
Pochonnet, 105.
Pollinchove (de), 53.
Pont (le), à Pottes, 74.
Port de Dunkerque, 56.
Porte (J. de le), receveur, 103.
Postel (H.), jésuite, 53, 124.
Potelles, château, 314.
Potier (A.), religieux Gâteau, 19.
Pottes, 71-73, 76, 81.
Pottes (famille de), 73, 74, 76, 80,
81, 84.
Poulletier (L.), de Beaumerie,
243.
Praast (de), secret, d'état, 101.
Premecque (famille), 237.
Prévôts, 15.
- 328
Processions, 11, 12, 16.
Procope de la Croix (R. P.), 157.
Proissy (Jeanne de), 80.
Pronier (À.), prieur Arras, 97.
Pronville (J. de), 196.
PRUVOST (abbé), 299, 300.
Pruvost (R. P.), 300.
Pryer (Jean du), 199.
Psautier du XIV siècle, 311.
QUARRÉ-REYBOURBON (L.),
145, 146, 184, 221, 225, 240, 251,
290, 310, 311.
Questions, 19, 104, 188, 233, 236,
297.
QuiéTrain, seigneurs, 103.
Rabo (J.), gouv. Bé thune, 298.
Rftohea, 79, 199; — pèlerinage,
294, 296.
Radlnghem (Nord), 104.
Radinghem (P.-de-C), 249.
Raisse (Estevône de), 199.
liambure (Bl. de), de Beaumerie,
241-243.
Raromende, conseiller, 101.
Réformés, 234, 298.
Registres paroissiaux, 129, 223.
Regnauvilla, église, 249.
Reims, 11), 102.
Reliques, 20, 145, 155.
Renenghes, 10.
Rentes, 16.
Réponses, 20, 105, 189, 219, 236,
298,314.
Retable, 289.
Révolution, 50, 53, 57, 121,237,289.
Reybourbon (famille), 147.
Richard (R. P.), dominicain,
58, 59.
Ricquart (de), trésorier, 101.
Rieulay (A. de), gavenière, 73.
RIGAUX (abbé), 141.
RIGAUX (H.), 5.
Rigby (Ed.), médecin anglais,
103, 106, 185.
Risoir (Marie de), 77.
Robecq (prince de), 55.
Robert, aéronaute, 114.
Robespierre, député, 53.
Robillart (famille), 16.
Rochenet (colonel de), 64.
RODIÈRE (R.), 96, 103,241,290,
291, 298, 299, 310, 312.
Roger, capitaine, 54.
Roguel (N. F.), curé Marquette,
17, 18.
Rohan (Mgr de), arch. Cambrai,
221, 226-233, 293, 294, 314.
Rohan (Mgr de), év. Strasbourg,
112.
Roisin (famille de), 74, 83.
Romain, aéronaute, 115-117.
Rongy, 83, 224; - église, 225.
Rosières, 117.
Rostilt, 16, 224; - église, 225.
Rolours (famille des), 310.
Roturiers et nobles, 19, 21.
Roubaix, tremblement de terre,
222.
Rouoourt-lez-Péruwelz, 83.
Rouge (L. J.), curé S. André
Lille, 256.
Roussel (Elisabeth), relig., 309.
Roussel (L.) curé, Lille, 225, 226.
Roussel (Nie), maçon, 241, 242.
Rouveroy (famille de), 79, 198,
199.
Rnesne, seigneurs, 103.
Ruielle (Cath. de la), 16.
Rumegles, 225.
Rumee, 224.
Saccageurs, 223.
Sachet (de), trésorier, 101.
Baint-Amand, 51, 225, 302-309 ;
— abb., 15,306; — chapelle
des malades, 240; — N.-D. de
Paix, 188, 302-309 ; — reliques,
155 ; — saccageurs, 223.
Baint-Amand en Puisaye, 156,
157.
- 3Î6 -
Saint- Amand, près Fleurus, 156.
Saint-Génois (S. de), 82.
Saint-Ghlslain, abb., 226.
Saint Orner, 9, 14, 107; — abbaye,
118; — camp, 120; — évoques,
120; — excursion, 6, 95, 240,
311; — paratonnerre, 120 ; —
révolution, 121 ; — vaccine,
122.
Baint-Pterrebroucq, 9, 10.
Saint-Pol, curé, 122 ; — eaux
minérales, 123.
Saint- Vaast, près Valenciennes,
9.
Saints dévots à l'Eucharistie,
189, 191 ; — du diocèse de
Cambrai, 311.
Saive (B. de), 49.
SALEM BIER (abbé A.), 18.
SALttMBIER (cban. L.), 310.
Saline, conseiller, 101.
Salm-Salm (G. FL de), ôv. Tour-
nai, 251, 262, 263.
Saméon, 16, 224, 304; — plan
terrier, 311.
Sarrasin (famille), 70, 71.
Sarrazin (Jean), arch. Cambrai,
97-101, 221.
Sars (Guil. de), 78.
Sara et Rosières, 16.
Sars-la-Buiaaières, 17.
Sartel (F. Fremln du), 314.
Baulx, paroisse, 7.
Savary (Cath.), 83.
Sceau de la Société. 6, 143.
Schisme d'occident, 310.
Séances de la Société, 5, 13, 95,
183, 220, 235, 289, 310 ; —
séance générale, 95, 140.
Seclin, 14, 223.
Séguier, avoc. gén , 118, 119.
SeUaa, église, 249.
Séminaire de Cambrai, 51.
Serment constitutionnel, 64, 66,
114.
Simoimes (Jeanne de), 75.
Bin-le-noble, 9.
Sithiu, 299.
Boissons, 10, 291.
SONNOIS (le vie. gén. A.), 134,
138, 139.
SONNOIS (Mgr), arch. Cambrai,
129, 136, 220.
Sorrna, tremblement de terre,
313.
Sous-comités régionaux, 14.
Statuts de là Société, 2.
Steenbeoque, 19.
Steenkerque, 78.
Suchow (famille), 298.
Taintegnles, 83; — barons, 305.
Talion (lord), 15.
Tellier (ch.), maçon, 241, 242.
Tempête, 117.
Templemars, pèlerinage, 294,
295.
Templeuve en Pèvele, 79, 195.
Tenremonde (famille de), 14.
Tercy (général de), 57.
Testaments, 17, 18, 225, 238.
THÉODORE (Ém.), 5, 6, 14, 134,
143, 186, 311.
Thérouanne, 9; -—avoués, 105.
T hier y (B.), curé Dunkerque, 55.
Thuillier (Marthe), relig., 308.
Tonneau (M.), curé, Lille, 256.
Torauid, 9.
Tournai, 10, 18, 59, 66, 71, 72,
80, 82, 83, 198, 200, 290, 295, 296,
306; — collations de bénéfices,
25, 164; — conseil, 305; — évê-
ché, 196; — évoques, 251, 302; —
récollets, 197; — siège, 292.
Tournahem, église, 250.
Trachez, maîeur Pecquencourt,
293.
Trameoourt, église, 249.
Tremblement de terre, 221. 222, /
291,312.
Trésoriers de Cambrai, 233.
Triptyques, 104, 105.
— 327
TroiaviUes, 289.
Trombe, 51.
Trottemenut (Jean), 196.
Tuberville Needham, chan. Soi-
gnies, 12G.
Université de Douai, 54.
Vaccine, 122.
Vaoquerie (grande), à Faumont,
79, 198, 199.
Valenoiennes, 9, 10, 20, 228, 229,
293, 303; — abb. S. Jean, 102
— aérostat, 66 ; — curés, ?33
— défense, 66 ; — écoles, 102
— hôpital, 227; — jointe, 227
— serment, 66 ; — table des
noms de lieux de l'arrondis-
sement, 86; — Ursulines, 231.
Valhuon, église, 249.
Valhe, curé Rumbeke, 126.
Vallin (Ant.), 296.
Van de Poêle, théologal Bruges,
124.
Van der Auwera, chan. Bruges,
124.
Vandermeulen (R. P.), 297.
VAN HENDE (Éd.), 6, 141.
Vanhove (R. P.), récollet, 124.
Vauoelles, abb., 67.
Vaudemont (prince de), 66.
Velaines, 77.
Velaiqua, 10.
Vendegias-sur-Écaillon, 10.
Vendeville (J. B.), 307.
Verderle (la), à Mérignies, 79,
198, 199.
Verdière (M. J.), curé, Lille, 256,
263.
Vertain (Pierre de), 199.
Vorvins, 291.
Vessemberg (de), prévôt Spire, 67.
Vêtement de S. Winoc, 234, 299.
Vibault (famille), 225.
Vicaires-généraux de Cambrai,
51.
VIGQ (le chan. de), 184.
Vicq (J. de), i84.
Vieil-Headin, 298.
Vielhomme, centenaire, 117.
VILAIN (P.), 6, 240, 311.
Villain (Marg.), 71.
Villanova (Ursula de), 219.
Villers-au-Tertre, 9.
VILLETTE (le vie. gén.), 290.
Vincre (Félix), clerc Linselles,
222.
Violalnes, 298.
Vissery de Boisvale (de), 121.
Vitraux de la Cathédrale de
Cambrai, 234.
Vleeschauwére (J. R. de), curé,
Lille, 256.
Vols sacrilèges & Dunkerque, 15.
Vormezeele (famille de), 81.
Waben, tremblement de terre,
313.
Wàché (Caroline), prieure S.
Amand, 308.
Wadimpréan, à Houdain, 80.
Wallers, 7, 9.
Wambarcourt, église, 249.
Warooing, 198.
Warandin, 9.
Wastelain (Ch.), jésuite, 63.
W as Unes (Cécile des), 82.
Watteau, peintre, 193.
Wattignies, 10, 14.
Waudripont (famille de), 81.
Waurans (Robert), jésuite, 150.
Wazemmea, 62 ; — cimetière,
264, 265; — curé, 18.
Waziars, euré, 67.
Wellens, év. Anvers, 124.
Warchln, église, 249.
Werquignœul (Florence de), 302.
Werviok, 222.
Welin (famille), 289.
Wcz, 295, 296.
Willem (famille de), G.
Willameau, 16.