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Full text of "Bulletin"

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GENERAL LIBKARY 



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I 




BULLETIN 



DE LA 



SOCIÉTÉ D'ÉTUDES 

DE LA PROVINCE DE CAMBRAI 



il. 



1900-1901 



$0. 
Si 



EXTRAIT 

DES 

STATUTS DE LA SOCIÉTÉ D'ÉTUDES 

(Autorisation préfectorale du 29 avril 1899) 



Article I. — La Société d'études de ta Province de Cambrai 
a pour but de recueillir, de mettre en œuvre* et de publier les 
documents de toute nature relatifs à l'histoire de cette province. 

Art. IV. — La Société se compose de membres titulaires et de 
membres associés. 

Art. V. — Sont membres titulaires ou membres associés toutes 
les personnes qui adhérent aux présents statuts et s'inscrivent, & 
leur choix, dans Tune ou l'autre catégorie. 

Art. VI. — Les membres titulaires versent une cotisation annuelle 
de douze francs. Ils reçoivent gratuitement le Bulletin et les Mémoires. 

Art. VII. — Les membres associés versent une cotisation annuelle 
de six frarîcs. Ils reçoivent gratuitement le Bulletin. 

Art. IX. — Les cotisations annuelles peuvent être rachetées au 
moyen d'un versement unique de 2/40 francs pour les membres 
titulaires et de 120 francs pour les membres associés. 

Art. X. — Tous les membres titulaires ou associés peuvent 
assister aux séances et y présenter toutes communications, écrites 
ou verbales, relatives à l'objet spécial des études de la Société. 

Art. XIII. — Les publications de la Société comprennent deux 
séries parallèles : 

i n . — Un Bulletin périodique destiné aux comptes-rendus des 
séances , aux travaux de peu d'étendue , aux notes et documents 
séparés et à de courts articles variés émanant des membres titulaires 
et des membres associés. Ce Bulletin sert de lien et d'intermédiaire 
entre tous les membres de la Société, qui peuvent y faire insérer 
leurs demandes de renseignements et y trouvent les réponses que 
ces demandes provoquent. 

2 . — Des Mémoires réservés aux travaux plus étendus, aux 
inventaires d'archives et de collections, aux monographies e t aux 
cartulaires. Cette seconde série est exclusivement réservée à la 
publication des travaux des membres titulaires. 



Toute communication relative à la Société d'études doit être 

adressée à M. l'abbé Th. Leuridan , 60, boulevard 
Vauban, Lille. 



SOCIÉTÉ D'ÉTUDES 



DE LA 



PROVINCE DE CAMBRAI 



BULLETIN 



Tome II. 



DEUXIÈME ANNÉE 

Juillet 1900 à Juin 1901 




LILLE 

IMPRIMERIE LEFEBVRE-DUCROCQ 



88, rue de Tournai, 88 



1900-1901 






— » 



PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES 



SÉANCE DU 21 JUIN 1900 



Présents: MM. l'abbé Lrurîdan, président; Louis Quarré- 
Reyrocrbon, vice-président; Edm. Leclair, trésorier; Léon 
Lbfervre, membre du Conseil; l'abbé Bontenps, l'abbé Brôutin, 
comte du Chastel, l'abbé Desmarchelibr, L. Flipo, H. Leclair, 
Th. Leuridan père, H. Pajot, l'abbé Trystram, Éd. Van Hende, 
membres titulaires. 

Excusés : MM. P. Vilain, secrétaire ; Ém. Théodore, biblio- 
thécaire-archiviste ; l'abbé Mortrecx, membre du Conseil ; l'abbé 
Bethléem, l'abbé Chollet, J. Dalle, l'abbé Dewez, l'abbé Dgbrulle, 
le R. P. Griselle, le chanoine Quilliet, l'abbé Ranbure, Emm. 
Tuieullet, P. Turpin, G. Van dbn Brouck, membres titulaires ; 
et plusieurs autres. 

Nécrologie. — M. Alexandre Hette, trésorier de la Société, * 
membre de la Commission historique du Nord, décédé à Lille, 
le 2 juin 1900 . M . le Président fait en quelques paroles émues 
l'éloge de ce regretté collègue dont le dévouement nous fait si tôt 
défaut et annonce que M. H. Rigaux, membre titulaire, se char- 
gera d'écrire la notice nécrologique de M. Hette et y joindra la 
description des riches collections réunies par lui avec tant de 
compétence et de persévérance. 

Communications du Bureau. — M. Edmond Leclair a 
bien voulu accepter les fonctions de trésorier-, il sera lui-même 
remplacé comme bibliothécaire-archiviste par M. Emile Ihéodore. 

M . le Président salue tout spécialement les deux doyens d'âge 
de la Société, présents à la réunion, et propose, d'accord avec 

Bulletin, juillet 1900. i. 



— 6 — 

le Bureau, de leur décerner le titre de membres d'honneur. Séance 
tenante et par acclamation, M. Th. Leuridan père, archiviste 
honoraire, et M. Éd. Van Hende, président de la Commission 
historique du Nord, sont élus membres d'honneur . L'un et l'autre 
adressent leurs remerciements à la Société d'études. 

4 

Sceau de la Société. — Le titre et la couverture du premier 
volume de notre Bulletin, qui s'est achevé avec le fascicule de juin, 
portent le sceau de la Société. Au centre, une charte scellée sur 
laquelle est inscrite notre devise : Collige et élabora; en bas, les 
armes de Lille % siège de la Société; en haut et sur les côtés, celles 
de Cambrai, d'Arras et de Tournai, les trois centres de la 
région sur laquelle doivent s'étendre nos recherches et nos 
travaux; en exergue : Société d'études de la Province de Cambrai, 
avec la date de sa fondation : M. 0. CCC XC /*. 

Ce sceau artistique est dû au talent de notre collègue M. Ém. 
Théodore, auquel M. le Président est prié de transmettre les 
félicitations et les remerciements de la Société. Des remerciements 
sont également adressés à notre imprimeur, qui a voulu, lui aussi, 
nous offrir gracieusement ce cachet. 

Excursion à Saint-Omer. — Sur la proposition de 
M. Vilain, secrétaire, la Société décide que sa prochaine excur- 
sion archéologique, en novembre, aura pour but la ville de 
Saint-Omer. M. Vilain veut bien se charger des multiples détails 
de l'organisation de cette excursion, dont le programme sera 
communiqué en temps opportun. 

Dons et hommages. — La Société d'études a reçu, comme 
hommages de leurs auteurs, les ouvrages suivants : Généalogie de 
la famille de Willem, par M. le comte do Chastel, extrait de Jadis, 
recueil archéologique et historique ;Soignies, 1900, in-8° ; - Notes 
historiques et généalogiques sur la commune d'Aymeries et sur la 
famille d'Aymeries dite d'Aumerie, par le même ; Tournai, 1900, 
in-4° ; — Notice historique sur la commune de Lez-Fontaine, arron- 
dissement d]Avesnes, par M. G. Bercet, Maubeuge, 1900, in-8° ; — 
Notice populaire sur Phalempin, par M. l'abbé Deschrever; Lille, 
1900, in-8°; — Statistique féodale du département du Nord; La 
châtellenie de Lille, I. Le Mélantois, par M. Th. Leuridan; Lille, 
1900, in-8°. 



Épigraphie du Nord. — De l'avis du Bureau et du Conseil, 
M. le Président annonce que le premier travail d'ensemble qui 
sera publié dans les Mémoires de la Société d'études aura pour 
objet Yépigraphie ou le recueil des insctiptions du département du 
Nord. Un programme sera préparé et des instructions détaillées 
seront adressées aux membres de la Société qui tous sont 
appelés à collaborer à cette publication. 

Lectures et communications. — M. l'abbé Broutin, 
membre titulaire, communique la transcription de l'acte de sépa- 
ration des paroisses d'Escaudain et de Saulx (juin 1264) : 

Util ver sis Ghristi fldelibus presentibus pariter et futuris présentes 
litteras visuris et audituris, P. miseratione' divin a Attrebatensis 
ecclesie minister humilis, salutem in vero omnium Salutari. Noveritis 
quod eu m ad. nos ex plurimorum frequenti insinuatione pervenisset 
quod villa de Sauch de cura parrochialis ecclesie de Escaudaing 
existons, ab eadem ecclesia et villa in qua earundem villarum curatus 
presbyter morabatur distaret In tan tu m, quod ipsius ville de Sauch 
parrochiani dictam ecclesiam adiré, et ecclesiastici:* officiis interesse, 
absque magna difllcultate non valebant et quod propter loci dtstan- 
siam presbyterum suum in suis oportunitatibus habere commode 
nequeuntes in baptismo parvulorum et aliis sacramentis necessitatis 
patiebantur defectum , et quod redditus dicte parrochialis ecclesie 
habundabant adeo quod exinde, prêter ville de Sauch proventus, 
predïctus presbyter posset convenienter sustentari, et quod etiam 
quondam Rogerus de Escaudaing et Marghareta ejus uxor très modios 
et dimidium terre sue que terra si ta est in territorio de Escaudaing 
locis infra scriptis, videlicet ad viam de Dononio unus modius, ad 
locum qui dicitur li Markisons una raseria, ad viam de Wallers quinque 
octolata, in loco qui dicitur au Montel quatuor octoiata, au Hamel 
tria octolata et dimidium, quinque octolata ad viam de Hornaing et 
duo octolata ad viam de Helemcs contulerant in puram et perpe- 
tuatn elemosinam et concesserant ad opus presbyteratus de Sauch, si 
villam eandem a parrochia de Escaudaing separari et ibidem curatrum 
presbyterum institui contingeret, et quod etiam ex fructibus dicte 
terre sic collate acquisita erant unum octolatum et due raserie terre 
que dicta terra sita est in territorio predicto locis inferius nominatis, 
videlicet in loco qui dicitur ad calceiam unum octolatum et due raserie 
ad villam de Hère, similiter ad opus presbyteratus de Sauch, nobisque 
constitisset prout decuit de premissis, nos eadem considérantes et 
parrochianorum predictorum necessitati et animarum saluti prout 
tenemur, nostroque incombit officio in hac parte pie et provide consu- 
lere volentes, prefatam villam de Sauch a parrochia et cura de Escau- 
daing duximus separandam. Statuentes et ordinantes quod, nostro et 



_ 8 - 

aliène jure salvo, instituatur ibidem canonice presbyter ouratus qui 
inifoi curam an i m arum gerat, presit et deserviat sicut decet. Nobis et 
successoribus nostris Àttrebatensibus episcopis presentandus, et a 
nobis ipsisque nostris successoribus curam hujusmodi recepturuB. Qui 
quidem presbyter de Sauch qui pro te m pore fuerit, nomine presbyte- 
ratus loci ejusdeni terram predictam totalem tenebit et possidebit, 
ac exinde fructus et prqventus percipiet et habebit, et cum hiis 
presbyter idem percipiet et habebit ratione et nomine presbyteratus 
sepedicti, ad ipsius presbyteri sustentationem et usum,terciam partem 
in minutis decimis, oblationibus et obventionibus dicte ville de Saucb, 
prout presbyter de Escaudaing eandem percipere solebat et habere. 
Quibus omnibus et singulis premissis, patronus et presbyter curatus 
memorate parroebialis ecclesie de Escaudaing, ac hères supradictorum 
Rogeri et Margharete, videlicet quilibet ipsorum in quantum ad eum 
pertinebat et ipsum tangebat spontaneum benivolum et expressum 
consensum prebuerunt et assensum. Inquisitione au te m facta legittime 
super yalore hujusmodi parrochie de Sauch, nobis constitit parrochiàm 
eandem, sive idem beneflcium esse valoris viginti duarum librarum 
turonensium annuatim et secundumdyocesis Attrebatensis consuetu- 
dinem et usum bénéficia talis valoris consueverint pro competentibus 
haberi, et clerici ad eandem tanquam competentia admitti. In quorum 
omnium premissorum perpetuam memoriam testimonium et munimen 
présentes litteras sigilli nostri munimine duximus roborandas. Oatum 
anno Incarnationis dominice milles imo ducentesimo sexagesimo 
quarto, mense junio. 

(Archives du Nord, Fonds de l'abbaye de Saint-Amand, 

Cartulaire, tome I, dit Liber Privilegiorum, pièce 45, 

folio 28 verso.) 

M. l'abbé Dewbz, membre titulaire, qui a recueilli environ 400 
chartes relatives à V abbaye (FHasnon, en détache la confirmation 
des biens de cette abbaye par le pape Eugène III, en date du 
19avriH147*. 

Eugenius episcopus, servus servorum Dei, dilectis flliis Fulconi 
abbati Hasnoniensis monasterii ejusque fratribus tam presentibus 
quam futuris regularem vitam professis, in perpetuum. Religiosis 
desideriis dignum est facilem prebere consensum, ut fldelis devotio 
celerem sortiatur effectum. Eapropter, dilecti in Domino filii, vestris 
justis postulationibus clementer annuimus, et prefatum monasterium 



1. Cette charte est curieuse, fait observer M. Dewez, non-seulement au point de 
vue des possessions de l'abbaye, mais aussi au point de vue des origines et de 
letymologie de quantité de localités et des divisions territoriales auxquelles elles 
appartenaient. — Les noms de lieux sont donnes en italiques; ceux des divisions 
territoriales en petites capitales. — Les identifications entre parenthèses sont de 
M. l'abbé Dewez. 



— 9 — 

in quo dlvino manutenti (?) estis obsequlo sub beàti Pétri et nostra 
protections, precipimus et presentis scripti privileglo communimus, 
statuentes ut quascumque possessiones , quecumque bona idem 
monasterium in presenti Juste et canonice possidet, aut in futurum 
concessions pontiflcum, largitione regum vel principum, oblatione 
fidelium, seu aliis justis inodis, Deo propitio, possit adipisci, Arma . 
vobis vestrisque successoribus et illibata permaneant, in quibus hec 
propriis duxîmus exprimenda vocabulis : 

In Episcopatu Attrebatensi, totam villam Hatnonie, cum altari et 
casa, et omnibus appendiciis suis ; in eadem villa, vivarium cum 
molendino habens meatum fontis de Harten ufci oritur, usque ad 
villam Hasnoniam sine omni retinaculo, ex antiquo jure navigium, 
cum districto banno justitie et sine omni advocaria ; apud Wagleres 
(W allers), partem décime sub censu reddente quotannis modium 
frumenti et modium avene ad mensuram duacensem. In sylva eidem 
ville adjacent!, ligna cunctis ignibus monasterii sufficientia. Apud 
Harten (Hertin), tria curtilia' ; apud E&calden (Escaudain) de curte 
S" Amandi, modium frumenti ad mensuram duacensem ; in villa 
Havelui, partem décime ; apud Alirhui (ou Alonhui), partem décime ; 
altaria de Erin et de Belen (Bellaing) cum curtibus suis ; villam 
Monchy (Monchipreux, près d'Arras) integram cum districto banno 
justicia et ejusdem ville casam Gamapiam (Gaumape) cum casa in 
molendino inter Monchy et Uhy, dimidium modium frumenti de 
abbatia sancti Vedasti; apud Cerishi, hospitem unum et partem 
terragii ; in Buscheto partem décime sub censu octo solidorum ; in* 
villa Faêsahu, v sol J dos; in villa Rebrovies, dimidiam marcam argenti; 
apud Curières (Courrières) decimam, terragium, hospites ; villulam 
Torhold (Torauld, près Douai) cum aqua et duobus molendinis, distric- 
tum justitiam sine advocatu; apud C auvent in, partem décime et 
curtile ; apud Gulesin (Gœulzin), iii solidos ; in villa de S in (près 
Douai), duas partes décime, mansum, agrum ; in villa que dicitur 
Mons sancti Remigii (Marcq-en-Ostrevant) partem décime ; apud 
Villare (Villers- au- Tertre) partem décime, terram arabilem, curtilia, 
pratum, terram, advocatiam, villam que dicitur S'** Vedastus (Saint- 
Waast, près Valenciennes), cum appendiciis suis, altare ejusdem ville ; 
villam Azinii (Anzin) cum appendiciis suis et altare ; apud Valen- 
cianas, in novo burgo, hospites et iiij or moiendina sub censu XX soli- 
dorum, ettrium modiorum... in capite Sancti Aycardri, quod dicitur 
Monticinium (Montigny en Ostrevant) iii solidos ; apud Gaemotans, 
terragium et hospites ; apud Wavredin (A/Varendin près Douai), 
terragium et hospites ; 

In. Episcopatu Tei^uanensi (Térouanne), in villa que vocatur Sancti 
Odomari (St-Omer) ecclesiam, terram et hospites pro quibus ecclesia 
s tl Nlcolal de Arida Gamancia solvit ii» 1 marcas et dimidiam argenti 
ad pondus Attrebatense et xi solidos ; in villa que dicitur S li Petribroch 
(St-Pierrebroucq) ecclesiam, hospites et xxvii curtilia queque sol- 
ventia annuatim iii solidos et dimidiam et curtem cum terra arabili; 



— 10 — 

apud Lobergam (Looberghe) terra m et hospites reddentes annuatim 
ii] raarcas ; in castello Casselo (Cassel), vj mensuras terre, solventes 
singulis an ni s fertonem ; in Furnensi territorio, curtem, bercariam, 
continentem ce et xxx mensuras terre; in villa que dicitur Relinengis 
(Relenghes ou Renenghes, près de Saint- Pierrebroucqï, hospites et 
terra m continentem cccc mensuras terre, xilibras reddentes annuatim, 
et Justitiam; 

In Episcopatu Tornacensi, in ipsa civitate, dimidium fertonem 
argenti, in ecclesia S" Martini, xii nummos ; in ecclesia S il Nicolai, 
xii ; apud Coloniam, ii** raserias avene ; in Castro insulano, duos 
solidos, fertonem et iiij or capones; apud novarn villam (Neuville-lez- 
Soignies, c*» de Lens, arr. de Mons, Belgique), partem terragii ; 
apud Ferrarias (Ferrières, hameau de Wattignies), partem ejusdem 
ville cum justitia et Ix bonaria terre ; in villa que dicitur Leers, 
eccleslam, curtem, terram arabilem et hospites ; apud Weilehem 
^Willem, c l,n de. Lannoy), iii solidos; in "villa que dicitur Menin 7 
altare et terram reddentem singulis ânnis xiiij solidos ; in villa 
Dadingisila (Dadizelle, à 5 kilomètres de Menin), altare ; apud 
Ablaivam, terram reddentem fertonem argenti; apud Testeren (ancien 
nom d'Ostende), terram et hospites ; apud Juddeccam (serait-ce 
Jodogne ?), terram et hospites ; 

In Episcopatu Cameracknsi, in villa que dicitur Aoen (Awoingt) 
curtem, terram et duas carrucas, hospites, terragium et justitiam ; 
in villa Caurot (Gauroir), terram; apud Hamellam (Hamel), de curte 
•S" Amandi, modium frumenti et modium avene ; in villa Eriplas, 
terram et hospites xiiij ; apud Hangrel (Angreau), terragium et 
hospitem ; apud Bavigeilum (Bavisiel, à 4 kil. s. de Bavay), et Obies, 
curtem, terram, hospites, terragium, sylvam et partem décime ; in 
territorio Bkabantiaco, villam Montignium (Montignies-lez-Lens), cum 
appendiciis suis, altare ejusdem ville, curtem, terram arabilem, 
vivarium, molendlnum, sylvam cum justitia; medietatem Noveville 
in terra, sylva, aquis, molendinis, Justitiam in ecclesia ejusdem ville; 
medietatem ville que dicitur Castellum, et altare; in villa que dicitur 
Felzeca (Feisique ou Velsique, près de Gand) ecclesiam cum appen- 
diciis suis ; apud Valencenas, ecclesiam in honore B. M. cum 
omnibus que juste possidet hospitibus, cambis, furnis et uno de 
molendinis burgenslbus ; apud Alnetum (Aulnoy-lez-Vaienciennes), 
curtem, terram arabilem; apud Biermerain (Bermerain) terragium et 
hospites ; apud Vendelgies (Vendegies-sur-Ecaiilon) terragium et 
hospites ; apud Anffri^i-pralum (Amfroipret);, iii hospites ; apud 
Machin (Maing), partem décime; 

In Episcopatu Landuacensi (Laon), apud Riolcourt, domum, agros, 
curtem, sylvam, vineas ; 

In Episcopatu Suessionensi, apud oppidum Braine, v solidos de 
abbatia ejusdem castri. 

Decernimus ergo ut nulli omnino hominum liceat prefatum monas- 
terium temere perturbare aut ejus possessiones auferro vel ablatas 



— n — 

retinere, minuere, aut aliquibus vexationibus fatigare, sed omnia 
intégra conserventur eorum pro quorum gu berna ti on e et sustentatione 
concessa sunt uslbus oinnimodis profutura, salva sedis apostolice 
auctoritate et diocesanorum episcoporum canon Jca justitia. Si qua 
igitor in futurum ecclesiastica secularisve persona hanc nostre 
constitutionis paginam contra temere venire temptaverit, secundo, 
tertio ve commonita, si non satisfaction e congru a emendaverit, po- 
testatis honorisque sui dign4tate careat, reumque se divino judicio 
existera de perpetrata inîquitate cognoscat, et a sacratissimo corpore 
ac sanguine Dei et Domini Redemptoris nostri J. Christi aliéna fiât 
atque in extremo examine districte ultioni subjaceat, cunctis au te m 
eidem loco justa servantibus, sit pax D Bi Jesu X li . 

Datum apud Sanctum Oionisium per manu m Hugonis presbyteri 
cardinalis, agentis vicem Gui do ni s, S t0 romane ecclesie diac. card. 
et cancellar., xiit kal. mail indictione xs anno 1147, Pontificis vero 
D bI Eugenii tertli pape anno iij*. 

{Bibliothèque nationale, Collection Moreau, 63-4, Copie 
levée en fflU p&r D. Queinsert, sur un recueil de 168 
. pages du chartrier de l'abbaye d'Hasnon.) 

M. Ed. Leclaib, trésorier, donne lecture d'une ordonnance du 
Magistrat de Lille, en date du 4 mai 4771, relative à la procession 
du Saint-Sacrement. 

Nous Rewart, Mayeur, Echevins, Conseil et Huit-hommes de la 
ville de Lille. 

Jeudi 30 mai 1771, se fera en cette ville la procession solennelle du 
Saint-Sacrement à huit heures de l'Eglise Collégiale de Saint-Pierre, 
passera par la place Saint-Martin, la rue de la Grande-Chaussée, la 
petite Place, la rue des Manneliers, la Grand'Place où il aura un 
Reposoir et continuera ensuite par la rue Esquermoise pour retourner 
en ladite Eglise collégiale Saint-Pierre, par les rues des Bonnes Filles 
et d'Angleterre ; et voulant apporter tous nos soins, afin que tout s'y 
passe avec la piété, Tordre et la décence convenables, nous avons 
statué et statuons- les points et articles suivants : 

1) Exhortons les Habitants de cette Ville de continuer à donner des 
marques de leur dévotion, en assistant à ladite Procession avec des 
flambeaux. 

2) Sur ce qu'il nous a été représenté qu'il convient que le Clergé 
tant séculier que régulier marche à ladite Procession immédiatement 
avant le S 1 Sacrement, nous (en changeant, à cet égard l'ordre 
précédemment usité}, déclarons que les personnes qui porteront des 
flambeaux devront prendre leur rang avant les religieux des différents 
couvens de Cette Ville qui doivent y assister, sans qu'aucun puisse 
se Tanger après eux ainsi qu'il a été pratiqué les années précédentes. 

3) Les occupeurs des maisons des rues par lesquelles la Procession 
doit passer les feront balayer et même y jetter de l'eau, s'il est 



— 18 - 

nécessaire pour empêcher la poussière et les entrepreneurs du 
nettoiement desdites rues en feront les immondices avant six heures 
du matin. 

4) Lesdits occupeurs feront tendre de tapisserie les façades de 
leurs maisons autant qu'ils le pourront. 

5) Ordonnons aux propriétaires des maisons que l'on rebâtit dans le 
passage de ladite Procession, et aux maçons, piqueurs de grès, 
tailleurs de pierre et autres chargés de la construction des batimens 
de faire ranger les matériaux, terres et décombres, en sorte que le 
passage desdites rues soit libre. 

6) Les porteurs de torses les poseront en rang selon les billets 
attachés à cet effet dans la rue Françoise depuis le coin de la rue 
S 1 Pierre jusqu'au Pont-Neuf et les maîtres et suppôts des Corps 
de Métiers suivront leurs torses et continueront leur marche au retour 
jusqu'aux rues du Glen et Goquerez ; les Maîtres des Corps seront 
responsables des contraventions des porteurs de torses et gonfanons 
et de leurs valets. 

7) Défendons à toutes personnes de s'entremêler avec le clergé de 
ladite Procession et à tous cabaretiers de donner à boire pendant 
qu'elle sera en marche. 

Voulons que la présente Ordonnance soit exécutée en tous points, 
à peine de trois florins d'amende à chaque contravention. 
Fait en Conclave, le 4 mai 1771 . Signé ; du Chasteau de Willermont. 
[Archives communales de Lille, Registre AA 66, coté 16468). 

Le même membre donne lecture d'une autre ordonnance du 
même magistrat, relative à la procession de l'Assomption, en 1771, 
à Lille : 

Nous, Rewart, Mayeur, Echevins et Huit-Hommes de la ville de 
Lille. 

Voulant éviter la confusion et le désordre qui peuvent arriver à la 
procession solennelle faite annuellement le jour de l'Assomption de la 
Vierge, après les Vêpres, où l'on porte le Vénérable Saint-Sacrement, 
y assistant tout le Clergé de la Ville et les Corps de Justice, prenant 
la môme route qui se fait le jour delaFeste-Dleu, en conséquence de 
la déclaration du Roi du 5 août 1682, nous avons défendu et défendons 
à tous hôtes et cabaretiers vendans à boire, d'asseoir ou donner à boire 
à aucune personne pendant le temps de ladite Procession. 

Défense à toutes personnes de quelle qualité et condition qu'elles 
soient de s 1 entremêler avec Nous ou aux côtés des Religieux et du 
Clergé. 

Enjoignons à ceux demeurans dans les rues par lesquelles la Pro- 
cession passera de balayer les rues à l'endroit de leur respective 
occupation, de décorer et orner la façade de leur maison avec tapisseries 
ou autrement, le mieux qu'ils pourront, le tout à peine de trois florins 
d'amende à chaque contravention. 



- 13 - 

Et d'autant nous approuvons beaucoup la louable coutume de nos 
hahitans, d'assister aux Processions solennelles avec flambeaux, 
nous les exhortons de plus en plus d'assister à celle-ci, avec toute la 
révérence possible pour remercier Dieu des grâces que nous recevons 
journellement par l'intercession de la Sainte Vierge. 

Et sur ce qu'il nous a été représenté, qu'il convient que le Clergé 
tant Séculier que Régulier marche à ladite procession immédiatement 
avant le Saint Sacrement, Nous, (en changeant a cet égard Tordre 
précédemment usité), déclarons que les personnes qui porteront 
des flambeaux devront prendre leur rang avant les Religieux des 
différents Couvens de cette ville qui doivent y assister sans qu'aucun 
puisse se ranger après eux, ainsi qu'il a été pratiqué les années 
précédentes. 

Et pour que personne n'en ignore, sera lue, publiée, affichée partout 
où besoin sera. Fait en l'assemblée du 13 août 1771. Signé : Du 
Chasteau de WiUermont. 

Publié à son de trompe à la Bretesque et par les carrefours de cette 
ville le 14 août 1771, par le soussigné Huissier à verges d'fichevins. 
Signé: Derache. 

{Archives comrhunales de Lille, registre AA66, coté 16468.) 

M. le comte du Chastbl, membre titulaire, donne lecture d'un 
travail sur 1 Origine de la maison noble et chevaleresque du Chasteler 
de Moulbais. Cette notice sera insérée dans le Bulletin. 

M. l'abbé Th. Leuridan, président, communique quelques Faits 
divers extraits du Journal historique et littéraire et intéressant des 
localités du département du Nord. Ces extraits seront insérés au 
Bulletin. 



SÉANCE DU 19 JUILLET 1900 



Présents : MM. l'abbé Th. Leuridan, président; L. Quarré- 
Reybourbon, vice-président; Ed. Leclair, trésorier; Ém. Théodore, 
bibliothécaire-archiviste; l'abbé Brodtin, L. Flipo, H. Leclair et 
H. Pajot, «membres titulaires. 

Hommages d'auteurs. — La Société d'études a reçu les 
ouvrages suivants : Les filles de la charité d'Arras, dernières 
victimes de Joseph Lebon à Cambrai, par L. Misermont, prêtre de 



- 14 — 

la Mission; Cambrai, 1900, in-8°. — Le Pochonnet, engin de 
balistique du moyen âge, par M. V.-J. Vaillant ; Paris, 1900, in-8\ 

Épigraphie, — Les documents suivants sont déposés au 
bureau pour la préparation de l'épigraphie : 48 inscriptions de 
Wattionies, 21 de Noyelles-lez-Seclin* 69 de Lesquin, H de Carnin, 
par M. Pabbé Lecridan; 1 de Beaucamps, par M. l'abbé Mortrbux; 
1 dé Condé, par M. H. Leclair. Plusieurs membres promettent de 
recueillir de nouveaux documents pour la prochaine séance 

Excursions archéologiques. — A propos de l'annonce 
d'une excursion à Saint-Omer, M. Ém. Théodore demande s'il ne 
serait pas possible de rendre plus fréquentes ces sortes de réu- 
nions d'études. Ne pourrait-on, pour Tannée prochaine, composer 
un programme d'excursions alternant avec les séances ordinaires 
ou remplaçant de temps à autre ces séances? On leur donnerait 
pour but certaines localités rapprochées de Lille, et dans lesquelles 
se trouvent des monuments ou des objets d'art à étudier; par 
exemple : Seclin, sa collégiale et son hôpital; Bachy, sa chapelle 
funéraire de la famille de Tenremonde, et tant d'autres localités 
très rapprochées de nous. On pourrait même, sans quitter Lille, 
trouver plus d'un souvenir archéologique ou historique dont 
l'étude ne serait pas sans intérêt. De l'avis unanime des membres 
présents, cette proposition est adoptée en principe et le bureau 
est prié d'étudier et de régler les voies et moyens propres à la 
réaliser. 

Formation de sous-comités. — M. le Président rappelle 
que, d'après l'article II de nos statuts, des sous-comités régionaux 
pourront être formés dans les différentes villes où les membres de la 
Société se trouveront en nombre suffisant ; ces comités dont on encou- 
ragera la création, devront communiquer au Bureau central les 
procès-verbaux de leurs séances. 

Il serait peut-être prématuré de vouloir constituer dès mainte- 
nant et complètement ces sous-comités ; mais ne pourrait-on pas 
en préparer la formation, en choisissant, de temps à autre, pour 
centre de réunions alternant avec celles de Lille ou en tenant lieu, 
telle ou telle ville du département où pourraient se grouper sans 
difficulté les membres habitant la région ? La proposition est 
adoptée à l'unanimité et le bureau est chargé de la mettre en 
exécution au mieux des intérêts de tous. 



— 16 — 

Lectures et communications. — M. le comte du Chastel, 
membre titulaire, présente une Notice généalogique sur la famille 
Bourlivet. Ce travail sera inséré au Bulletin. 

M. Edm. Leclair, trésorier, a transcrit le document suivant aux 
Archives communales de Lille. (Portefeuille aux ordonnances de 
la gouvernance du Bailliage de Lille.) 

Signalement des effets volés du 20 au 21 avril 1111, dans Vunique 
église paroissiale de Dunkerque, appartenant à N. D. de bon Secours 
et à N. D. des Sept Douleurs : Savoir : Deux placques en forme de 
bouche; une idem forme d'oreille; trois idem forme de sein; une idem 
forme de deux yeux; cinq idem forme de cœur; le tout d'or. Deux 
placques, forme de cœur, en argent doré; un cœur et une croix de 
chapelet d'argent; un chapelet à trois médailles et chaînon d'argent; 
une couronne en cuivre doré. 

De la part de Mrs du Magistrat de la ville de Lille, il est ordonné 
à tous orfèvres, Joailliers, bijoutiers, porteballes, grossiers et autres 
habitans de cette ville d'arrêter les effets ci-dessus volés et d'en donner 
avis sur le champ à Monsieur le Prévost ou à son lieutenant. 

Le 26 avril 1771, imprimé à 300 des^ts exemplaires. 

M. l'abbé Broutin, membre titulaire, a recueilli dans le Fonds 
de Saint-Amand, aux Archives départementales, la liste suivante 
envoyée à Paris, le 30 mars 1786, à milord Talion ,pour le cardinal 
d'York. 

Liste des offices à (a nomination du seigneur abbé commen- 
dafaire de l'abbaye de SainUAmand : 

Pour la ville de SaintAmand t un prévôt, chef pour la police ; quatre 
francs-jurés; sept eschevins qu'on change ou qu'on continue tous les 
ans, le 25 mars ; un greffier pour les causes civiles et criminelles ; un 
procureur d'office; un massard pour recevoir les revenus des biens de 
la ville ; six procureurs postulants ; quatre mayeurs ou huissiers ; un 
grand maire, chef pour le criminel et pour les affaire* féodales ; un 
lieutenant grand maire ; un greffier pour les affaires féodales; un trésorier 
pour recevoir les tailles et autres impositions, pour fournir aux demandes 
du souverain. Cet office est à la nomination du Sgr Abbé, du Prévôt 
et des sept Esche vins. Un dépositaire, à la nomination du Sgr Abbé, 
du Prévôt et des sept tëschevins. Un tabellion, à la nomination du 
Sgr Abbé, du Prévôt et des sept Eschevins. Un lieutenant et plusieurs 
gardes des bois. 

Pour le village de Brillon, il y a un Bailli, un Procureur d'office et 
un Greffier. 

Idem pour le village de Bouvines. 

Idem pour le village de Fèrin. 



— 16 — 

Pour les trois villages d'Escaudain, Neuville et Lieu-Saint- Amand , 
il y a,un Bailli, un Procureur d'office et un Greffier. 

La môme chose milite pour les villages de Wilme&u et d'Espierres. 

Par-dessus quoi il y a dans lesdits villages de Brillon, de Bouvines, 
de Férin, d'Escaudain, de Neuville, du Lieu Saint-Amand, deWilmeau 
et d'Espierres. comme aussi dans ceux de Le Celle, Saméon, Sars-ès- 
Rosières, Nivelle, Rosut, Hergnies et Anvain, un Mayeur, quelques 
gens de loix et un Sergeant. 

M. le D r Guemionprez, membre titulaire, offre, pour les 
collections de la Société, un chirographe original en parchemin, 
contenant la constitution d'une rente héritière de 125 florins au 
rachat de 2.500 florins, assignée par Nicolas Robillart, fils de feu 
Ambroise, et Catherine de la Ruielle, sa femme, demeurant à Lille, 
au profit de V Hôpital Notre-Dame de la Charité de Lille, représenté 
par Marie-Florence Blocquel, mère servante, Marie-Françoise 
Halle et Jehanne-Charité Lebarbier, mères discrètes.— 8 avril 1663. 

M. l'abbé Cornille, membre titulaire, a communiqué la note 
suivante sur Fénelon et les lyibitanls de Jeumont (voir séance du 
19 octobre 1899», extraite des Archives historiques du Nord (article 
de M. Le Glay.) 

C'était au mois de juillet 1702, la paroisse de Jeumont se disposait 
& célébrer la fête de la Translation de Saint-Martin, son patron. Les 
Jeunes gens de ce village, croyant sans doute relever l'éclat du culte divin, 
conçurent le projet de figurer militairement & la procession, tambour 
battant, étendards déployés et tenant tous en main un arc et des 
flèches. Le curé, qui n'était pas partisan des cérémonies chevaleresques, 
accueillit mal cette brillante idée et déclara qu'il n'avait que faire 
du belliqueux coriège. Nonobstant ce, nos archers, qui s'étaient 
constitués en dépenses d'armes et de costumes, se présentèrent le 
jour de la fête dans l'église avec leur appareil. Le curé annonça qu'il 
n'y aurait pas de procession. On répondit qu'elle se ferait sans lui. 
Effectivement, la troupe rebelle se mit en marche et fit procession- 
nellement le tour du village. Le lendemain, plainte à r archevêque de 
Cambrai de la part du curé, dont l'autorité avait été méconnue. L'affaire 
est examinée, non par l'offlcial, mais par Fénelon lui-même. Après 
s'être convaincu qu'il y avait eu, tout à la fois, insoumission blâmable 
de la part des paroissiens et sévérité excessive de la part du curé, le 
bon archevêque, toujours indulgent, mais toujours rigoureusement 
attaché aux convenances et à la discipline, arrangea amiablement les 
choses par la lettre suivante, adressée au doyen de Maubeuge : 

« A Cambrai, le 10 juillet 1702. 
a Je vous prie, Monsieur, de travailler à raccommodement du pasteur 
de Jumont (sic) avec ses paroissiens. Il s'agit d'une procession que le 



— 17 - 

pasteur n'a pas voulu faire, en y admettant des irrévérences que le 
peuple voulait y introduire, et que le peuple a faite tout seul, sans ce 
pasteur et malgré lui. A regard des manants, je vous prie de leur 
déclarer de ma part qu'ils ont fait une très grande faute en osant faire 
seuls la procession, malgré leur pasteur ; que c'est une révolte scanda- 
leuse contre l'Eglise, leur mère ; et que s'ils ne réparent un si grand 
scandale par une soumission que quelque député d'entr'eux me vienne 
faire, Je ferai agir contre eux notre promoteur qui les poursuivra 
rigoureusement, et que nous leur ferons sentir combien ils ont tort. 
Mais s'ils veulent reconnaître leur faute et la réparer, il faudra que 
M. le pasteur use d'indulgence pour gagner les cœurs de son troupeau. 
Ce que le peuple voulait introduire dans la procession, c'est qu'il 
voulait battre le tambour, porter des drapeaux et tenir des flèches en 
main. A la vérité, il vaudrait mieux qu'on ne fit point cette innovation, 
qui peut se tourner en abus et irrévérence; mais ce n'est pourtant 
pas une indécence contre le culte divin, qui mérite un procès entre 
le pasteur et le troupeau. Je n'ai garde de vouloir décréditer un si bon 
pasteur, ni de le laisser exposé aux caprices d'un peuple entêté ; mais 
vous ne sauriez lui représenter trop fortement combien ces bagatelles 
ruineraient tout le bien qu'il peut faire dans les matières les plus 
capitales. Il n'aura jamais ni autorité, ni confiance des peuples, ni 
paix dans ses fonctions, ni fruit de son travail, s'il ne ménage les 
peuples sur de pareilles choses. » 

Ces paroles de paix et de réconciliation furent entendues. Un échevin 
de Jeumont vint à Cambrai et fut reçu par l'illustre prélat avec une 
bonté tout affectueuse. Le dimanche suivant, le curé monta en chaire, 
proclama d'une voix attendrie l'oubli du passé et dès lors la concorde 
ne cessa de régner entre le .pasteur et son troupeau. 

Du même membre, ces deux notes recueillies dans les registres 
paroissiaux de Sars-la-Buissière (Belgique) et relatives également 
à l'épiscopat de Fénelon : 

Le 22 mai 1701, Jour de la Très S l « Trinité, Monseigneur de Fénelon, 
archevêque de Cambrai, a fait visite de notre Eglise et a confirmé 
Jean-Baptiste et Elisabeth Willers, enfants de Lambert Wi 11ers et de 
Marie- Jeanne Delhaye. 

1707. Cette année, Monseigneur de Fénelon, archevêque de Cambrai, 
a ordonné que les témoins du mariage signassent les mariages 
auxquels ils auraient intervenu, comme il est porté dans son Rituel. 

M. l'abbé Petitprbz, membre titulaire, a communiqué au Bureau 
le testament du curé Nicolas- François Roguet, qui se trouve aux 
Archives paroissiales de Marquette-lez-Bouchain. Ce document a 

Bulletin, juillet 1900. 2. 



— 18 — 

été remis, sur sa demande, à M. l'abbé A. Salembier, membre 
associé, qui Ta utilisé pour la notice suivante : 

Quelle était, avant la définition du dogme de l'Immaculée Concep- 
tion, la croyance des fidèles des diocèses de Cambrai et de Tournai 
sur ce point de notre foi ? Voici sur cette question deux documents 
qui remontent l'un au commencement et l'autre au milieu du 
XVIII» siècle. 

Le premier a pour auteur le vénérable curé de Marquette-lez- 
fiouchain qui administra cette paroisse pendant 53 ans et mourut en 
1705, à l'âge de 85 ans. Nous lisons dans son testament, daté du 
20 Janvier 1703, ce qui suit : a In nomine Domini. Amen. Je maître 
Nicolas- François Roguet, prestre, cy devant pasteur à Marquette y 
demeurant, estant en mes bons sens, mémoire et entendement, consi- 
dérant la fragilité de cette vie humaine et que je suis déjà avancé en 
âge, qu'il faut mourir et que le Jour et l'heure est incertaine, et ne 
souhaitant de mourir intestat, mais de disposer du peu de biens qu'il 
a plu à la divine providence de me prest» r en ce siècie mortel, aie fait 
mon testament et ordonnance de dernière volonté en la forme sui- 
vante Item je fonde à perpétuité l'office de l'Immaculée Concep- 
tion de la Sainte Vierge Marie, scavoir mâtine et messe qui se chantera 
et deschargera le jour môme de la festc par chacun an et à perpétuité 
comme dit est. . . à la rétribution de vingt patars au curé et dix patars 
au clercq... (Suit l'assignation de rentes et de terres pour subvenir à 

la fondation) et pour le surplus estre employé à l'entretien d'une 

lampe ardante dans le chœur de lad e église de Marquette devant le 
vénérable Saint Sacrement tant de jour que de nuit et s'il y en avait 
encore du surplus, à raison que quelques personnes par dévotion 
peuvent donner de l'huille aux mêmes fins, je veux et ordonne qu'il 
soit employé à l'entretien et décoration de l'image de l'Immaculée 
Conception de la Sainte Vierge, qui est vis-à-vis du tabernacle au 

chœur de la même église Ainsy fait et testé audit Marquette le 

20 de janvier 1703. Signé : Nicolas-François Roguet. » ' 

Le second document vient du pasteur de la paroisse de Wazemmes 
qui institua en 1756 la confrérie de N. D. de Bohairi et fit à l'usage des 
confrères et des consœurs un livre de piété dans lequel nous lisons 
cette profession de foi à l'Immaculée Conception. 

« Nul siècle depuis la naissance de l'église où l'Immaculée Concep- 
tion de la mère de Dieu n'ait été l'objet de leur vénération et de leur 
culte. 

» Il serait trop long de rapporter ici les noms des Pères de tous les 
siècles de l'Église qui ont écrit en faveur de la Conception Immaculée 
de la mère de Dieu ; mais l'on peut dire qu'après les vérités de la foi, 
il n'en est point dans le christianisme de plus sûre et de plus solide- 
ment établie que celle de l'Immaculée Conception de la Très Sainte 
Vierge. » (Extrait du livre intitulé : Confrérie de N. D. de Bohain, par 
Charles- Joseph Owrelacq, prêtre, curé de Wazemmes, p. M.) 



— 19 — 



QUESTIONS ET RÉPONSES 



QUESTIONS 

41 . — On sait que Steenbecque fut donné en 965 par Arnulphe-le- 
Vieux à l'abbaye de Saint- Pierre, à G and, à laquelle il appartenait 
encore en 1200. D'un autre côté, un auteur affirme qu'au XVI* siècle, 
Steenbecque relevait de Reims. Quand et comment s'est opéré ce 
changement? (C. V., aum. à L.) 

42 — Ne pourrait-on pas donner, dans le Bulletin une étude 
précisant la situation matérielle et sociale des fiefs et des arrière-fiefs 
qui se partageaient autrefois nos villages? Au point de vue matériel, 
on pourrait expliquer et h s mouvances et les terres tenues en coterie 
ou réunies au domaine, les avantages et les droits que possédaient 
les détenteurs de ces fiefs et les hommages auxquels ils étaient 
tenus vis-à-vis des seigneurs suzerains. Au point de vue social, on 
désirerait savoir quelle était la situation et l'influence de ces petits 
seigneurs, qui ne paraissent guère avoir eu plus de terres que de 
modestes fermiers de nos jours et qui gardent sur leurs pierres 
tombales leurs titres de «laboureur et de seigneur», comme s'ils 
estimaient le premier titre plus baut encore que le second. Beaucoup 
de noms s'écrivaient alors en deux ou trois mots : a Les De le Aie, 
les De le mer, » etc. Ces particules étaient-elles légales, et peut-on 
en inférer que ces familles appartenaient à la noblesse ? Enfla, le 
fossé était-il si grand qu'on le croit communément aujourd'hui entre 
no6/e et roturier ? (G. D., curé d'E.) 

43. — On demande : 1° Une liste des ouvrages traitant comme 
objet principal des monuments anciens de Varchitecture religieuse 
dans le Nord de la France ; 2° Une liste des ouvrages traitant 
accessoirement du même objet ; 3* Une liste des diverses sources 
de renseignements intéressant cette branche de l'histoire de l'art 
régional : dates de construction et de restauration, architectes, 
constructeurs, modèles, etc. Indiquer la valeur critique de ces sources. 
(A. B., de Douai.) 

44. —Ne seTait-il pas bon et utile que chaque fabrique du diocèse 
ou chaque commune du département possédât un exemplaire du 
Bulletin ? Les fabriques ou les communes qui jouissent de quelques 
ressources ne pourraient-elles au moins s'inscrire parmi les membres 
de la Société ? Le Bulletin pourrait-il donner une réponse à ces 
questions? (A. M., curé de V.) 

45. — Dom André Potier, religieux de Saint- André du Câteau, a 
fait l'histoire de cette abbaye. Il existe encore des exemplaires de ce 



- 20 - 

bon livre ; on ne les rencontre ni à Cambrai, ni à Douai, ni à Lille. 
Cet ouvrage se trouve sans doute dans quelque bibliothèque privée. 
Pourrait-on en indiquor une qui le possède? (E. M., doyen du C.) 

48. — Quelles sont exactement les ancienues et véritables armes 
de Lille ? Faut-il les blasonner de gueules à la fleur de lis d'argent, 
ou à la fleur d'iris d'argent? (E. L., de Lille.) 



RÉPONSES 



10. — Warde Saint Rémi. — Il existait autrefois dans l'Ostrevant, 
entre Douai et Bouchain, un territoire assez étendu, qui parait avoir 
compris plusieurs villages. La chronique de Gislebert de Mon s le 
mentionné encore au XII* siècle, sous le nom de W arda Sancti Remigii; 
le premier cartulaire d'Artois reposant aux archives départementales 
du Nord, cite, en 1246, la Guslodia Sancti Remigii, et un titre de 
l'abbaye d'Anchin, de 1255, parle de le warde Saint Rémi. Selon le 
docte M. Brassart, de Douai, ce territoire était limité, vers Douai, par 
la chaîne de collines qui s'étend depuis la Scarpe, à Montigny, jusqu'à 
la Sensée ; ces collines étaient encore appelées au XIII 8 siècle les 
Monts Saint Rémi; vers Bouchain, sa limite était Marcq, Marca Sancti 
Remigii, c'est-à-dire la Marche (frontière, limite) de Saint Rémi. Mais 
dans le courant de ce môme siècle, l'un des villages bâtis sur les 
anciens monts Saint Rémi s'appropria le nom de tout ce territoire ; 
c'est le Lewarde moderne, le plus important village de cette région, 
situé sur la route de Douai à Valenciennes, siège d'un péage consi- 
dérable sous la féodalité, remarquable par des découvertes fréquentes 
d'antiquités gallo-romaines. M Brassart fait aussi remarquer que les 
églises de Lewarde et de Marcq sont depuis très longtemps dédiées 
à Saint Rémi. (Voir le Bulletin de la Commission historique du 
déparlement du Nord, t. X, p. 338.) 

26. — Reliques à Lille. — Le chef de sainte Glaire, martyre, appar- 
tenant à la collégiale de Saint-Pierre, se trouve actuellement chez les 
Clarisses d'Arras, auxquelles il fut donné par un certain « M. Leclercq » 
en 1822. On serait heureux de posséder quelques renseignements sur 
ce M. Leclercq. — Les reliques des trois martyrs, S 1 Amand. S* Septime 
et S 1 Papius, qui se trouvaient chez les Carmélites de Lille, furent 
données par des religieuses de ce couvent à la paroisse de Gauchin 
le Gai, diocèse d'Arras. (Réponse communiquée par M. l'abbé P. Debout, 
d'Arras.) 

29. — Manuscrits de Deoroix. — Les archives de la Société des 
sciences de Lille possèdent deux manuscrits de Decroix : 1° Réflexions 
sur /'âme par amusement d'un homme de 82 ans (4 octobre 1806); 



— 81 — 

♦ 

2» Mémoire relatif aux manufactures d'huile de vitriol et aux dangers 
de vivre dans leur voisinage (20 octobre 1809). A la fin de ce dernier 
manuscrit on lit : a Étant parvenu à ma 86* année, ma décrépitude 
demande de l'indulgence pour mes fautes. » (Réponse de M. L. L., de 
Lille.) 

38. — Maisons à la charge de la ville à Lille. — En 1736, ces 
maisons devaient être, d'après les comptes : le lieu de santé, les pri- 
sons, la maison des sœurs de la Madeleine, la Bonne et forte maison. 
En 1792, d'après une requête présentée au Magistrat, elles ne compre- 
naient que des prisons et des maisons de force. [Réponse de M. E. L , 
de Lille.) 

42. — Fiefs et arrière-fiefs, nobles et roturiers. — Au point de 
vue matériel : A partir de la fin du X' siècle, le régime féodal était 
définitivement établi et présentait des caractères nettement déter- 
minés. L'hérédité des tenures était reconnue et la puissance réelle 
était devenue l'apanage de la possession du sol fractionné en une 
infinité de parcelles entre lesquelles existait une hiérarchie réglée. 
Quant à la condition féodale de l'homme, elle était celle de la terre 
qu'il possédait. 

En principe, il n'y avait en Flandre qu'un propriétaire, le comte, 
duquel tous lès sujets tenaient, soit directement, soit médiatement, 
les terres qu'ils occupaient à titre d'usufruit. Dans ces terres, on dis- 
tinguait deux parties bien tranchées, Tune occupée par le maître, 
l'autre distribuée par lui en tenures qui elles-mêmes se partageaient 
en deux grandes classes : en fiefs et en censives, autrement dit en 
terres nobles et en terres roturières. Les fiefs étaient les terres pour 
lesquelles le possesseur rendait à son seigneur des services hono- 
rables; les censives étaient les terres dont les détenteurs acquittaient 
des redevances ou étaient assujettis à des œuvres serviles. Les terrés 
ainsi classées étaient immobilisées et il en résultait que les devoirs 
n'étaient plus personnels, mais inhérents à la terre. — La partie dont 
le maître retenait la possession était seigneuriale et constituait pro- 
prement le domaine. 

Les terres nobles ou fiefs se rangèrent d'après l'importance de leur 
juridiction plutôt que d'après leur étendue. Dans notre chàtellenie de 
Lille, on ne connaissait point la division des fiefs en nobles et en 
non nobjes; tous les fiefs y étaient nobles et s'ils ont pu être possédés 
par des roturiers ce fut en vertu d'une permission du prince à qui 
l'on payait une reconnaissance qu'on appela droit de franc fief. De 
sorte que la possession d'un fief n'avait aucune influence sur la situa- 
tion sociale de la famille qui le détenait, Tune étant absolument 
indépendante de l'autre. -> Aux XJ V* et XV- siècles, plus de la moitié 
des fiefs de notre région étaient aux mains des roturiers enrichis. 

Roture, censive, coterie ou terre renteuse s'entendaient d'un fonds 
immeuble non flef, tenu à cens, rente ou redevance. Héritage cotier 
est opposé à flef comme terre roturière est opposée à terre noble. 



— n - 

Homme cotier, comme vilain qui habitait le village, comme roturier 
qui rompait la terre, désignaient un laboureur. Les laboureurs sont 
nos pères nourriciers et cependant, par une anomalie révoltante, dit 
M. Brassart, les mots vilains et roturiers ont été conservés dans notre 
langue comme termes de mépris. (Histoire du château et de la châtel- 
lenie de Douai, p. 920.) 

Les terres non nobles ou roturières peuvent se réunir en deux caté- 
gories principales : Tune comprenant les terres tenues à titre perpétuel, 
héréditaire et irrévocable, c'est-à-dire en bénéfices d'un ordre inférieur; 
l'autre comprenant les fermages sous toutes les formes. 

Saisissant à la fois l'homme et le sol, la féodalité avait opéré* une 
double hiérarchie dans les personnes et dans les terres. Les personnes 
étaient subordonnées les unes aux autres; à un titre quelconque tout 
homme était l'homme d'autrui, et comme les terres, subordonnées 
elles-mêmes les unes aux autres, formaient le fondement de cette 
gradation, on pouvait dire que l'homme était, abstraction faite de sa 
condition originelle, la représentation vivante de la terre qu'il possé- 
dait; classé par cette terre, il ensuivait le rang et en portait le nom. 

Par suite, toute distinction se rattachait au domaine. Au titre de 
seigneur correspondait le fief dominant, au titre de vassal le fief ser- 
vant. Si le vassal, à son tour, avait détaché une portion de sa terre 
pour la donner en fief à un tiers, ce dernier, à raison dé cet arrière - 
• fief, était Tarrière-vassal du premier seigneur, alors son suzerain , et 
vassal du second qui, à son égard, devenait seigneur dominant. Au 
bas de cette hiérarchie était le seigneur foncier qui n'avait plus pour 
vassaux que des hommes cotiers, des censitaires. Quand le suzerain, 
dans ses domaines particuliers, avait pour vassaux immédiats des 
censitaires, il n'était à l'égard de ceux-ci qu'un seigneur foncier. 

Il est bien entendu qu'en tout ceci, l'homme, seigneur ou vassal, est 
Considéré dans son état actuel et accidentel, mais non dans sa 
condition originelle et permanente, laquelle restait indépendante de 
la condition de la terre et sans influence sur elle. En d'autres termes, 
un roturier pouvait posséder une terre noble et réciproquement une 
personne noble pouvait posséder une terre roturière, sans que la 
condition respective de la personne et de la terre en fût modifiée. 

Seigneurs et vassaux, dépendant les uns des autres comme les 
terres qu'ils occupaient, étaient liés entre eux par des droits et des 
devoirs réciproques : protection et défense effectives d'une part, de 
l'autre aide et conseil ; aide par le service militaire, conseil par le 
service de cour ou service de plaids. 

Depuis la création des troupes réglées et des armées permanentes 
le service d'armes attaché aux flefs ne figure plus pour les non nobles 
que comme une redevance pécuniaire destinée à concourir aux 
dépenses de guerre sous le nom d'aide de l'ost, et c'est là l'origine 
de la taille de Roi. Quant aux nobles, ils eurent à honneur de 
contribuer en tout temps à la défense du pays par un service 
personnel. 



— 28 — 

L'obligation du service de cour était passée, dès l'origine, dans 
les seigneuries et les fiefs, et tout vassal devait , quand il en était 
requis, siéger aux plaids du seigneur avec ses pairs et compagnons. 
Ceci m'amène à dire que les juges ne pouvaient être pris que parmi 
les pairs des parties, pairs à raison de leur tenure d'un môme 
seigneur. Celui-ci, bien qu'elle lui fût attribuée au même titre que 
son fief, n'exerçait pas directement lui-môme sa Juridiction ; les 
hommes de fief rendaient la justice en matière féodale et criminelle, 
les hommes cotiers ou les écbevinsien matière civile et de police. 

Le vassal prêtait à son seigneur foi et hommage pour son fief, 
qu'il lui vint par succession, par acquisition ou par concession 
directe. Par l'hommage, il se déclarait l'homme de son seigneur; 
par la foi ou serment de fidélité, il jurait de remplir ses devoirs 
de vassal inhérents à son flef . On sait que la cérémonie de foi et 
hommage comportait un certain appareil. Après cette cérémonie, il 
restait au vassal à fournir le dénombrement du fief pour lequel il 
avait fait hommage. Ce dénombrement donné et reçu faisait foi 
entre le seigneur et le vassal; c'était un titre commun, une sorte de 
contrat qui les obligeait l'un et l'autre. Les aveux et dénombrements 
de fiefs constituent une source précieuse, non-seulement pour l'his- 
toire des fiefs et des familles qui les ont possédés, mais aussi pour la 
connaissance et l'appréciation des droits exercés par les seigneurs 
dans leurs fiefs. 

Les possesseurs d'héritage cotiers ou renteux n'étaient tenus à 
faire rapport et dénombrement au seigneur dont ils relevaient que 
quand celui-ci avait obtenu du prince des lettres de terrier. Ces 
lettres ne se demandaient et ne s'accordaient que lorsque les anciens 
terriers étaient tellement vieillis et les possessions tellement chan- 
gées par partages, successions, ventes partielles ou autrement, qu'à 
peine on pouvait les reconnaître et les identifier. Dans les quarante 
jours après la publication des lettres de terrier, les censitaires 
devaient donner au seigneur la déclaration par écrit et en détail de 
toutes les terres renteuses qu'ils possédaient relevant de sa seigneurie, 
de leur étendue avec tenans et aboutissans, ainsi que de leurs 
charges. 

L'homme de fief et le censitaire étaient encore tenus envers leur 
seigneur au relief à la mort du possesseur et au dixième denier de 
la valeur de leur tenure en cas de vente, don ou transport. 

Le relief était plein ou de dix livres pour les fiefs amples, de cent 
sous pour les fiefs demi-amples, moindre encore ou en nature pour 
les fiefs simples auxquels on demandait parfois une blanche lance 
sans fer pour aller en l'ost, une paire de blancs gants ou môme un 
seul gant, un éperon tel qu'au seigneur appartenait « uns btans 
esporons, » etc., etc. — Pour les censives, le relief était aussi 
variable; il était souvent du double de la rente annuelle. 

Toute aliénation de propriété, soit fief, soit censive, par vente, don 
ou transport, devait être agréée par le seigneur pour que l'acquéreur 



— 24 — 

fût légalement investi, et ce consentement se payait par le dixième 
denier de la valeur du fief ou de l'héritage cotier aliéné. Le seigneur 
s'était réservé la seigneurie directe, n'ayant concédé au vassal que 
la jouissance utile ; celui-ci ne pouvait donc transmettre la propriété 
par lui-môme, il ne faisait que renoncer en faveur de l'acquéreur à 
la concession, la rapporter, pour ainsi dire, aux mains du seigneur 
qui en investissait le nouveau possesseur. Ge droit du dixième denier 
était l'essence môme de la seigneurie. 

Au point de vue social. — En dehors des pouvoirs du seigneur de 
la paroisse auquel étaient réservés tout honneur, toute prééminence, 
toutes prérogatives et souvent l'affection respectueuse des habitants, 
l'influence des seigneurs possesseurs des fiefs qui, en grand nombre, 
se partageaient les villages, était absolument nulle. Leurs posses- 
sions n'intéressaient que leur situation matérielle ; c'étaient des 
propriétaires quelconques, nobles ou roturiers, résidant ou non dans 
la paroisse et n'y exerçant point d'action. 

Il n'en était pas de môme des laboureurs ou censiers. Ils formaient 
la classe dirigeante de la paroisse, celle où se recrutaient les écbevins. 
Ceux-ci, on le sait, joignaient aux attributions de juges celles d'admi- 
nistrateurs et constituaient, en môme temps qu'une cour de justice 
en matière civile, un corps administratif dont l'actnn embrassait le 
maniement des intérôts communaux, la voirie, la gestion des biens 
des pauvres et de l'église paroissiale ainsi que la tutelle des mineurs. 
Laboureurs, c'était là leur titre préféré. L'acquisition de quelque 
seigneurie par ceux qui s'enrichissaient ajoutait peut-être à leur 
situation actuelle un peu de prestige, un peu de gloriole, mais ne 
leur faisait point encore oublier leur condition première. S'ils cares- 
saient l'espoir d'une position enviée par beaucoup, c'était à leurs fils 
à le réaliser et sous ce rapport, l'étude des familles qui ont possédé 
des fiefs ne manque pas d'intérôt. 

Ni de la forme des noms, souvent à la merci des scribes, ni de la 
particule, on ne peut inférer qu'une famille appartenait à la noblesse. 
Les familles portant un nom de terre le faisaient naturellement 
précéder de la particule de, mais sans conséquence au point de vue 
de la noblesse, si elle n'était pas acquise. 

Le fossé qui séparait les nobles et les roturiers était large si l'on 
vise surtout le prestige attaché autrefois à la noblesse, mais non 
infranchissable si l'on considère que le roturier enrichi acquérait 
facilement la noblesse par l'achat d'une charge qui la conférait, par 
des services administratifs, par des fondations charitables, etc., etc. 
Il fallait néanmoins l'acquérir et y être préparé par l'adoption dune 
carrière spéciale, dans le premier cas, et toujours par un genre de 
vie en rapport avec la situation qui excluait le commerce et l'industrie. 
{Réponse communiquée par M. Th. Leuridan, 
membre d'honneur.) 



25 — 



EXTRAITS 



DES 

REGISTRES AUX COLLATIONS DE BÉNÉFICES 
DE L'ANCIEN DIOCÈSE DE TOURNAI 

PAS 

M. l'abbé DESMARCHELIER 

Curé (tAoelin, Membre titulaire. 



Les Archives du royaume de Belgique, à Bruxelles, possèdent 
un fonds très intéressant pour les paroisses qui formaient autrefois 
le diocèse de Tournai *. On y trouve, entre autres documents, des 
registres et même des feuilles volantes contenant de longues listes 
de curés et de bénéficiers, avec la date de leur nomination, depuis 
le XV e siècle jusqu'à la Révolution. 

De longues recherches entreprises pour l'histoire du Décanat de 
La Madeleine de Lille et pour celle de la paroisse d'Avelin, nous 
ont mis sur la voie de ces sources précieuses. Il nous a semblé 
que ces listes, transcrites avec soin, pourraient exhumer de l'oubli 
plusieurs milliers de noms et de dates, en rectifier un grand 
nombre d'autres données naguère par le savant M. Le Glay, dans 
son Cameracum christianum, et éviter ainsi à nos collègues des 
recherches toujours longues, souvent fastidieuses et parfois même 
impossibles. C'est dans ce but que nous avons entrepris ce travail ; 
s'il peut rendre quelque service à nos collègues, nous serons 
amplement récompensé de notre peine. 

Les abréviations dont nous nous servons dans ce travail sont les 
suivantes : la lettre R, précédant une date, signifie que le prêtre a 
résigné son bénéfice ; D, qu'il a démissionné ; A, qu'il a abandonné 
son bénéfice ; C, qu'il en a été privé ; P, qu'il a été promu à un 
autre bénéfice plus important ; M, qu'il est mort en fonctions, 
au plus tard à cette date . 

t. Depuis la rédaction de ce travail, le fonds de l'évéché de Tournai a été 
transporté aux Archives de l'Etat à Mon*. 



— 26 — 

PREMIÈRE PARTIE 

CURÉS DES PAROISSES DES DIOCÈSES ACTUELS 
DE CAMBRAI ET D'ARRAS 



I. - DIOCÈSE DE CAMBRAI 

Aix. - Rémi Dubus, R 1695 ; Claude Jacquart, 22 Juin 1596, R 1646 
Jean Briet, 20 mars 1646, R 1646 ; Pierre Landrieu, 11 nov. 1646, 
R 1665; Léonard Rotteleur, 8 oct. 1665, R 1666; Charles Descheppere. 

17 sept. 1666, R 1678 ; Théobald- François Sauvage, 23 janv. 1678, 
R 1681 ; Érasme Lescohier, 18 octobre 1681, P 1710; André Hovine, 
7 oct. 1710, M 1750 ; Eugône-Bonaventure- Alexandre Poutrain, 6 déc. 
1750, D 1769 ; Ferdinand Gruyelle, 4 Juill. 1769, M 1785 ; Louis- 
Charles-Joseph Châtelain, 23 août 1785. 

Allennes-les-Marais. — Hubert Plie. M 1603 ; Paschase Maupaie, 
20 oct. 1603, R 1635; Thomas Desprets, 21 avril 1635, R 1638; Thomas 
Rouzé, 13 nov. 1638, R 1648 ; Léon- Lote, 18 janv. 1648, R 1669 ; 
François Dorchies, 15 mars 1669, R 1669; Antoine Ruyant, 9 mai 1669, 
R 1669; Philippe Vincent, 10 Juillet 1669, R 1690; Gilles Desplanques, 
12 juin 1690, M 1720 ; Pierre Lecroart, 18 Juin 1720, M 1726 ; Louis 
Thobois, 7 mai 1726; Charles- François Boutry, 5 juil. 1726, P 1742; 
Jean-Baptiste Castelain, 12 déc. 1742, P 1773 ; Ambroise Duriez, 
19 sept. 1773, P 1780 ; Hippoly te- François- Désiré- Joseph Monnier, 
2 sept. 1780. 

Annappe8. — Ponthus Salmon, M 1600; Jean Boni face, 8 avril 1600, 
R 1604; Paschase Legrand, 22 juin 1604; Pierre Hanne, 1 sept. 1604, 
M 1611 ; Romain Lambart, 20 Janv. 1611, R 1612 ; François Cauchie, 

18 juil. 1612, R 1627 ; Pierre d'Englos, 14 oct. 1627, M 1648 ; Walle- 
rand de Warenghien, 19 mai 1648, M 1694 ; Henri- Valentin Looze, 
5 février 1694, M 1729 ; Jean Simon, 17 Juil. 1729, M 1741 ; Michel- 
Joseph Bouchery, 28 nov. 1741, M 1781 ; Norbert- François-Joseph 
Aurys, 22 août 1781, P 1787; Jean-Baptiste- Joseph Denise, 23 août 1787. 

Annœullin. — Vincent Grard, R 1606 ; Noël Lemoisne, 10 mai 1606, 
R 1642; Antoine Bruslant, 11 avril 1642, R 1653 ; Nicolas Buisine, 
28 sept. 1653, M 1674 ; Adrien Pouchin, 3 déc. 1674, M 1689; Augustin 
De le Rue, 28 nov. 1689, M 1726 ; Josse-Guislain Goudeman,9 avril 1728, 
M 1730 ; Adrien-Joseph Lison, 20 mars 1730, M 1732 ; François-Joseph 
de Coninck, 31 oct. 1732, M 1773 ; Jean-Baptiste Bouchart, 14 sept. 1773, 
M 1787 ; Josse-Joseph Lepoutre, 27 août 1787. 

An8taing. — Adrien Durant, R 1603 ; Jacques Delctombe, 28 juil. 1603, 
R 1603 ; François Boussemart, 18 nov. 1603, M 1027 ; Guillaume 



- 27 ^ 

Cartier, 8 février 1627, R 1670; Charles Beutin, 21 février 1670, 
M 1691 ; Hippolyte Nut, 8 juin 1691, M 1700 ; Jean Courouble, 

3 sept. 1700, M 1757 ; Jean-Baptiste-Liévln Fauvarque, 5 déc. 1757, 
M 1771; Louis-Casimir-Joseph Druon, 27 sept. 1771, M 1780; Jacques- 
Joseph Delbecq, 2 sept. 1780. 

Antrœulle. — Jacques Bosquilion, R 1595 ; Jean Crespin, 18 mai 1595; 
Bernard Leleu, C 1603 ; Jean Legrand, 25 Juin 1603, M 1610 ; Louis 
Façon, 11 janvier 1610, M 1641 ; Nicolas Noppe, 24 juillet 1641, "R 1641 ; 
Ange Doglmont, 10 déc. 1641, R 1643 ; Philippe Leuridan, 29 mai 1643, 
R 1686; Pierre-Joseph Ghys, 12 juin 1686, M 1709; Jacques-Hyppolyte 
Lemesre, 29 mai 1709, P 1716 ; Jacques-Bonaventure Francboinme, 
21 février 1716, M 1739 ; Jacques Fremauit, 7 déc. 1739, M 1745 ; 
Antoine-Joseph Macau, 28 oct. 1745, D 1768 ; Pierre-Alexandre- 
Joseph Dehas, 10 sept. 1768, M 1779 ; Pierre-François-Joseph 
Delesaulx, 28 août 1779, M 1782; Pierre- Casimir- Joseph Masquelier, 
27 sept. 1782. 

Asoq. — Olivier Delagrange, R 1605 ; Arnold Quique, 14 avril 1605, 
R 1644; Gilles Bau, il avril 1644. M 1671 ; Pierre Norman, 5 oct. 1671, 
M 1711; Charles-Antoine Platel, 14 sept. 1711, M 1745; Charles- 
François Cousin, 23 oct. 1745, M 1760; Antoine- François Larcbez, 
20 avril 1760, M 1786 ; Alexandre Joseph Favier, 1" sept. 1786. 

Attaches. - Gilles Godin, M 1612 ; Ghislain Duflos, 4 sept. 1612 ; 
Jean Berna, M 1677 ; Jean de le Cambre, 18 août 1677, R 1708 ; 
Jean Deleforterie, 18 déc. 1708, P 1717 ; Jude-Damase Preuvost, 
20févr. 1717, M 1724 ; Louis-François Blauwart, 16 mai 1724, M 1767; 
Jean-Baptiste Gouliiart, 12 sept. 1767, P 1782; Louis-François- 
Joseph Duchàtel, 2 sept. 1782, P 1786 ; Pierre-Philippe Chombart, 
23 sept. 1786. 

Auchy. - Pierre Callant, R 1595 ; Jean Pillot, 30 oct. 1595, R 1599 ; 
Pierre Desobry, 14 juin 1599, R 1641; Antoine Desobry, 1* juin 1641; 
Nicolas Desobry, M 1652; Thomas Varlet, 12 avril 1652', M 1661; 
Jacques Lefebvre, 4 août 1661, R 1666 ; Jean Couvent, 20 nov. 1666; 
Pierre Cambier, R 1668 ; Claude Franeau, 9 sept. 1668 ; François 
Tournant, R 1670 ; Pierre Tournant, 25 juin 1670, R 1683 ; Nicolas 
VanBlericq, 30 sept. 1683, R 1683 ; Philippe Delagrange, 9 oct. 1683; 
Pierre-Philippe Dugauquier , M 1757 ; Jacques- Joseph Debaisieu, 

4 déc. 1757, D 1778; Denis-Joseph Cuignet, 19 sept. 1778. 

Avelin. — Antoine Lefebvre, R 1608; Michel Descamps, 6 nov. 1608; 
Nicolas Garson, M 1636; Jean Philippo, 20 mai 1636, R 1647; Louis 
Sollinghien, 19Janv. 1647, R 1663; Antoine Fichelle, 6 déc. 1663, 
M 1675; Jacques Ghys, 20 août 1675, M 1690; Philippe Vincent, 
27 avril 1690, M 1704; Jean-François Broutln, 4 oct. 1704, M 1750; 
Jacques-François Vinchent, 7 déc. 1750, M 1777; Pierre- Joseph 
Brasseur* 30 août 1777. 



— 88 — 

Bachy. — Jean Cuvelier, M 1594; Charles Leduc, 24 oct. 1594, R 1605; 
Philippe de Cambray, 18 juil. 1605, R 1637; Jacques Raboux, 10 janv. 
1637, M 1671 ; Jacques Ghys, 6 oct. 1671, R. 1675; Jacques Michel, 
4 déc. 1675, R 1676; Sébastien de Cambray, 17 oct. 1676, M 1704; 
Brice-Francois Legry,J>8 Juin 1704, M 1711; Jean-François Florin, 
11 juil. 1711, M 1739; Michel-Joseph Mailet, 30 nov. 1739, M 1780; 
Charles-François-Joseph Mas, 2 sept. 1780. 

Baisieux. — Jean Roger, 21 août 1591, R 1598; Jean Rys, 16 avril 
1593, R 1636; Nicolas Leclercq. 12 août 1638; Jean-Baptiste Léman, 
M 1707 ; Pierre Lecocq, il févr. 1707, M 1720; Denis Duhamel, 20 juin 
1720, M 1741; Jean-Baptiste Despatures, 29 nov. 1741, M 1762; 
Marc-Antoine Desmons, 10 avril 1762, M 1785; Antoine-Géry Hovine, 
23 août 1785. 

Bauvin-Provin. .— Alexandre Doremieulx, R 1591 ;' Antoine Major, 
26 juin 1591; Jean Mapoul, C 1596; Isaac Lambert, 2 sept. 1596, 
R li>99; Philippe de Cambray, 21 juin 1599, R 1605; Charles Leducq, 

18 juil. 1605; Antoine Desrouseeaux, R 1623; Michel Longuespée, 
29 mai 1623, R 1627; Jean-Baptiste Le Merchier, 11 juin 1627, 
M 1642; Jean Gilleman, 5 juin 1642, R 1647; Jean Lotin, 20 déc 
1647; Jean Frizon, 15 juil. 1661, R 1664; Robert Dufour, 20 févr. 
1664, M 1672; Amand Descarnières, 20 févr. 1672, R 1676; Nicaise 
Georges, 30 déc. 1676, R 1680; Jean-Baptiste Picquet, 9 iévr. 1680, 
M 1711; Antoine- François Adam, 21 juillet 1711, M 1728; Charles 
Masson, 20 avril 1728, D 1745 ; Guillaume Helllncq, 28 oct. 1745. 

Beaucamps et Englos. — Hugues Mesplau, R 1595; Bernard Leleu, 
7 juin 1595, R 1597 ; Roland Delcambre, 28 mai 1597, M 1606; Antoine 
Waterloop, 27 nov. 1606, R 1611; André Mariage, 27 juin 1611, 
C 1612; Gabriel de Liège, 6 févr. 1612. M. 1645; Pierre Lagache, 

19 déc. 1645, M 1667; Honoré Honoré, 25 mai 1667, M 1669; Arnould 
Cornu, 15 mars 1669, R 1672; Jean-Baptiste Delahaye, 16 août 1672, 
M 1700; Valérien Dorchies, 5 mai 1700, M 1707; Augustin-Roch Petit, 
26 janv. 1707, M 1745; Jean-Baptiste Lesage, 22 oct. 1745, R 1777; 
Ignace-Joseph Breckvelt, 18 février 1777. 

Bersée. — Jean Laigniez, R 1594; Maximilien Levray, 20 mai 1594, 
R 1595; Olivier Lotin, 31 janv. 1595, R 1598; Mathias de Vilers, 
18 juin 1598, M 1607; Gilles de Roubaix, 11 mai 1607, R 1608; Jean 
Dufossé, 23 sept. 1608; Michel Descamps, R 1620; Bauduin Brouta, 
18 août 1620, R 1622; Etienne Marteau, 8 août 1622, R 1666; Jean 
Deregnaucourt, 18 nov 1666, R. 1711; Pierre Poullct, 15 oct. 1711 ; 
Jacques-Joseph Petit, 21 juin 1714, M 1742; Antoine-Joseph Derache, 
11 déc. 1742, M 1769; Remi-Frangois-Jean Matil, 21 sept. 1769, 
P 1788; François-Maximilien-Joseph Dorchies, 17 juin 1788. 

Beuvry. — Hubert Béharet, curé de Gruson, 24 janv. 1584; Jacques 
Mahieu. R 1621; Gilles Finet, 3 février 1621; Jean Quart," R 1637; 
Nicaise de Bettre, 23 avril 1637, R. 1654; Jude Caudrelier, 23 oct. 



1664, M 1675; Jacques Carpentier, 19 févr. 1675, R 1709; Pierre- 
Joseph Ternois, 2 Juin 1709, P i?l 6; Hector- Joseph-Louis Caulier, 
17 mars 1716, M 1732; Jacques-Joseph Carette, 31 oct. 1732, M 1765; 
Placide-Joseph Coingny, 9 Juin 1765, P 1775 ; Pierre- Albert- Joseph 
Syro, 18 sept. 1775, P 1784 ;* Félicien-François-Romain Flamen, 
!•' sept. 1784. 

Bondues. — Guillaume Sylvius, 29 oct. 1588; Rémi Dubois, R 1602; 
Olivier Lotin, 11 mars 1602, M 1620; Jean de Courcelles, 5 févr. 1620, 
M 1629; Claude de Waiily, 13 août 1629, M 16 »9; Pierre Salmon, 

14 déc. 1639, R 1641; Nicolas Noppe, 5 déc. 1641, M 1683; Lambert 
Reuflé, 19 août 1683, R 1686; Adrien Reuflé, 1» mars 1686, M 1729; 
Nicolas Desmarescaux, 17 Juil. 1729, M 1782; Louis-Charles Mortreux, 
27 sept. 1782. 

Bourghelles. - Etienne Nolf, M 1620; Michel Longuépée, 14 juil. 
1620, R 1623; Antoine Desrousseaux, 19 mai 1623, R 1636; Michel 
Bernard, 3 mai 1636, R 1636; Théodore Buyret, 9 août 1636; Noël 
Hennequier, M 1672 ; Adrien Reuflé, 25 janv. 1672, R 1686; Lambert 
Reuflé, i" mars 1686, M 1686; Jean-François Henniart, 20 sept. 1686; 
P 1693; Hippolyte Louvei, 24 oct. 1693, R 1726; Antoine-Joseph Gil- 
quin, 26 oct. 1626, M 1774; Jean-Baptiste Dugauquier, 16 sept. 1774. 

Bousbecque. - François Paes, du diocèse de Bruges, 21 Juin 1588, 
R 1613; Pierre Calcan, 4 déc. 1613, R 1657; Jean de Rycke, 30 oct. 
1657, M 1675; Venant Ducouiombier, 27 avril 1675, M 1717; Pierre- 
Joseph Locufler, 22 février 1717, M 1747; Nicolas^François Brié, 
25 octobre 1747, M 1781 ; Alexis-Joseph Selosse, 25 août 1781 . 

Bouvines. — Noël Bosquet, R 1623; Jean Parent, 6 janv. 1623, M 1623; 
Jean Tourier, 14 nov. 1623, R 1641 ; Jean de Lobel, f oct. 1641, M 1656; 
Mathurin Cauwet, 24 Juil. 1656, M 1690; Jacques Mallet, 23 déc. 1690, 
M. 1745; Jean- Baptiste de Gand, 2 nov. 1745, P 1750; Placide Déma- 
rescaux, 7 déc. 1750, M 1765; Louis Desbonnez, 18 juin 1765, D 1774; 
Edouard Franchomme, 15 avril 1774. 

Brillon.— Léon de Brayne, D 1598; Olivier Lottin, 19 Juin 1598, H 1602; 
Rémi Dubois, 12 avril 1602; Jean Laden, 12 août 1624; Quentin Yvain, 
M 1636; Paul Cannai, 27 nov. 1636, R 1642; François Doucet, 31 déc. 
1642, C 1646; Pierre Rose, 22 janv. 1646; Nicolas Lemer, R 1656; 
François Delahaye, 22 avril 1656, M 1668; Jean Legry, 25 déc. 1668, 
M 1680; Jean-Baptiste Malpaix, 5 avril 1680, R 1699; Jean Wauquier, 

15 Juil. 1699, M 1745; Joachim Marchand, 24 oct. 1745, M 1789; Pierre- 
François-Joseph Betre, 31 Juillet 1789. 

Camphin-en-Carembaut. — Louis Roussel, M 1637; Antoine Sellier, 
7 nov. 1637, R 1642; Nicolas Morelle. 2 juin 1642, M 1675; Henri Cochet, 
17 déc. 1675, M 1708; Benoit Cuvillier, 23 déc. 1708, M 1714; Pierre- 
Bernard Mangez, 17 Juin 1714, M 1716; Jean-Philippe Van Melle, 
25 févr. 1716, R 1733 ; Pierre-Joseph Buyet, 26 Juin 1733, M 1741 ; 



— 30 — 

Pierre-Antoine Duriez, 29déc. 1741, M 1773; Jean- Baptiste Castelain, 

14 sept. 1773, M 1782; Pierre-Antoine Ferret, 27 sept. 1782. 

Camphin-en-Pévèle.— Antoine de Saint-Aubin, 20 Janvier 1612; Louis 
Saillart, 24 mai 1622 ; Antoine de Buisnes, religieux de Cysotng, 

15 nov. 1626; Adrien de Courouble,' 13 déc. 1642; Grégoire Van Hulst, 
20 févr. 1655, C 1662; Piat Vrancx, 18 Janv. 1662; Julien Bonnier, 
R 1669; Piat Vrancx, 18 nov. 1669; Jacques Cocqueau, 7 sept. 1680, 
M 1691 ; Isaac Deladerriêre, 30 avril 1691 , M 1694; Gérard Deiaderrière, 
4 Juin 1694, M 1698; Apollinaire de la Vallée, 13 août 1698, M 1729; 
Augustin Meurisse, 4 janv. 1729, R 1738; François Meurisse, 26 juin 
1738, M 1742; Guillaume Despery, 20 janv. 1742, M 1742; Adrien Boé, 
9 Juin 1742, M 1751; Eubert de Schuttelaere, 19 juin 1751, M 1755; 
Stanislas Lecomte, 7 nov. 1755. 

Capelle-en-Pévèle, — Pierre- de Grize, 10 oct. 1594; Noël Dupont, 
R 1644; Nicolas Dupont, 7 Juil. 1644, M 1654; Jacques Henno, 30 oct. 
1654, R 1676; Antoine Laurent, 24 déc. 1676, C 1689; Philippe Baudoux, 
18 avril 1689, M 1738; Louis Trachez, Il févr. 1738, P 1749; Eustache- 
François Landrleu, 27 juin 1749, P 1757; Jacques-Louis Prévost, 7 déc. 
1757, M 1786; Bauduin-Joseph Dumont, l« sept. 1786, M H90; Fran- 
çols-Louis-Joseph Hovine, 7 Juil. 1790. 

Capiughem.— André Mariage, 15 avril 1603, R 1606; Wallerand Lejeune, 
26 janv. 1606, R 1634 ; Antoine Quétu, 27 nov. 1634, M 1639; Jean 
Delahaye, 4 févr. 1639, R 1647; Pierre Mariage, 25 févr. 1647, R 1693; 
Jacques-François Druez, 24 oct. 1693, R 1696; Louis-François Grau, 
6 sept. 1696,'M 1745; Pierre- François Ployart, 23 oct. 1745, M 1749; 
Joseph Lemaire, 21 juin 1749, M 1783; Claude-Joseph Cornu, 29 août 
1783. 

Carnin. — Jean Cambier, M 1621; Jean Sauthoir, 18 juil. 1621; Guil- 
laume Longuespée, M 1638; Pierre Longuespée, 21 août 1638, P 1642; 
Sébastien Le Boistel, 24 mars 1642, M 1680; Antoine Castelain, 13 mars 
1680, R 1686; Philippe Defontaines, 18 sept. 1686, M 1720; Hubert 
Courtecuisse, 17 juin 1720, M 1743; Pierre- Antoine-Thomas Dubreucq, 
14 déc. 1743, P 1757; Michel-François Wibault, 7 déc. 1757, M 1783; 
Jean-Baptiste- Joseph Denise, 30 août 1783, P 1787; Jacques- Lambert- 
Joseph Beaurepaire, 27 août 1787. 

Chemy. — Jean Doutreleau, 27 oct. 1592, R 1598 ; Denis Warqualn, 
6 oct. 1598; Etienne Wellecomme, M 1658; Antoine Ruyant, 6 Juil. 
1658, M 1688; Antoine Boutry, 16 août 1688, R 1711; Denys Siméon, 

16 oct. 1711, M 1739; Adrien Sénéchal, 30 nov. 1739, M 1745; Jean 
Chuffart, 23 oct. 1745, M 1756; Pierre- François Farvacques, 18 mars 
1756, M 1762; Philippe-Charles Dumaret, 27 déc 1762, M 1783; Jean- 
Baptiste Delemazure, 29 août 1783. 

Chéreog. — Jean Denets, M 1636; Mathieu Delernier ou Deltermer, 
31 janv. 1636, M 1646; Jacques Grlgnon, 5 oct. 1646, R 1667; Jean 
Descous, 20 nov. 1667; Jacques Rose, R 1682 ; Michel Picquet, 25 août 



— 31 — . 

1682, A. 1691 ; Louis Cauwé, 26 Janv. 1691, M 1691 ; Charles Bourgeois, 
4 déc. 1691, M 1722; Jude Carpentler, 4 juil. 1722, M 1742; Pierre- 
Joseph Prévost, 9 déc. 1742, M 1745; Simon Descamps, 23 oct. 1745, 
M 1757; Philippe- Joseph Delbecq, 5 déc. 1757, M 1762; Pierre-Joseph 
Débats, 25 mal 1762, M 1785; Brice-François Dugauquier, 23 août 1785. 

Cobrieux.- Martin Garlier, M 1608; Pierre Martin, 7 févr. 1608, R 1623; 
Quentin Juain, 6 Janv. 1623, R 1626; Jean Laden, f avril 1626, M 1632; 
Jean Dubois. 15 sept. 1632, M 1661; Georges Bonnier, 22 mars 1661 ; 
R 1676; Antoine Biscop, 18 Janv. 1676; Pierre Biauwart, M 1749; Jtean- 
Baptiste Desmons, 19 Juil. 1749, M 1783; André- François Roger, 
30 août 1783. 

Domines* — Jean Frémault, 13 mars 1591, R 1608; Pierre ou Jean Van 
Neste, 22 août 1608, M 1610; Martin de Rythove, 27 avril 1610, M 1610; 
Georges Stalins, 2 août 1610, R 1613; André Moulleron, 25 juin 1613, 
M 1623; Philippe Triest, 11 sept. 1623, R 1634; Pierre Pezier, 20 nov. 
1634, M 1638; Pierre Blommaert, 5 mars 1638, M 1653; Jacques Lambo, 
13 Juin 1653, D 1661 ; Frédéric Bouvin, 28 mai 1661, M 1723; Alexandre 
de Monmonier, 4 déc. 1 7*23, R 1724; Jean-Baptiste Delahaie, 17 janv. 
1724, M 1754; Sébastien-Noël Dourbe, 28 avril 1754, M 1760; Martin- 
Joseph Delemer, 20 avril 1760, P 1766; Jean-Baptiste Danican, 10 sept. 
1766, P 1777; Henri- Auguste- Joseph Delannoy, 30 août 1777, P 1780; 
Pierre-Guillaume-Joseph Gosse, 2 sept. 1780, D 1793; Louis-Célestin 
Noliet, 18 déc. 1793. 

Croix. — Pierre Rondeau, M 1597; Jean Hibon,'17 février 1597; Michel 
Galbert, 10 janv. 1600, M 1635; Pierre Gonthier, 4 mai 1635, R 1647; 
Antoine Palais, 5 déc. 1647, M 1688; Gilles Guesquière, 5 mai 1688, 
M 1736; Guillaume- Joseph Bigot, 5 mai 1736, M 1756; Guillaume 
Henneuse, 18 mars 1756, M 1757; Augustin-Grépin Mourcou, 5 déc. 
1757. 

Cysoing. — Jacques Hudelot, 20 ot;t- 1638; Aquilin Delemer, R 1650; 
Gabriel Hughelot, 5 oct. 1650. M 1666; Antoine Vrancx, 30 oct. 1666, 
P 1669; Julien Bonnier, 13 fév. 1669; Galixte Deledicq, 21 nov. 1669, 
M 1676; Pierre-François Dutoit, 27 oct. 1676, R 1681; Galixte Daux, 
13 sept. 1681, M 1694; Laurent Venant, 15 mars 1694, M 1698, 
Antoine-Basile Dalanoire, 13 août 1698, M 1707; Jude Delot; 
21 mars 1707; Noël-Joseph Deschamps, P 1716; Luc Plancq, 15 févr. 
1716, M 1748; Evrard Duhamel, 12 août 1748, R 1752; Louis Lâchez, 
15 juin 1752, M 1755; Basile Delourme, 5 nov. 1755, M 1761; Xavier 
Mazingue, 5 déc. 1761, R 1764; Joachim Bâillon, 30 Janv. 1764, 
M 1774 ; François-Joseph Franchomme, 5 avril 1774, D 1774 ; Louis 
Desbonnets, 15 avril 1774. 

Deûlémont. — Jean de Croix, R 1603; Nicolas Lelong, 9 sept. 1603, 
M 1658; Antoine Barge, 19 mai 1658, M 1691 ; Jean-Étienne- Joseph 
Gaulier, 10 nov. 1691, M 1709; Charles-François Van Eeckoute 4 
24 mai 1709, M 1745; Etienne-Laurent Point, 22 oct. 1745, M 1767; 



- 32 — 

Bonaventure-Balthazar-Joseph Dutilleul, 12 sept. 1767, M 1783; 
Jean-Baptiste Delannoy, 29 août 1783, M 1793; François-Joseph 
Herrengt, 24 dôc. 1793. 

Emmerin. — Pierre Masinghien, R 1601; Martin Villain, 18 mai 1601, 
M 1612; André Pannequin, 24 Janv. 1612; Balthasar Labbé, R 1622; 
Antoine Cahut, 16 juil. 1622; Gérard Bataille, R 1638; Anselme 
Bernard, 26 fév. 1638, R 1638; Paschase Duquesnoy, 2 mars 1638, 
M 1661; Jean-Baptiste Lecocq, 6 févr. 1661» M 1691; Jean-François 
L'emleux, 8 juin 1691, M 1728; Simon-Martin Delemer, 9 avril 1728, 
M 1757 ; Pierre-Antoine Ferret, 6 déc. 1757, P 1770 ; Louis-Joseph 
Lescornez, 29 oct. 1770. 

Englos. — Voir Beaucamps. 

Ennetières-en-Weppes. — Adrien Chastellain, M 1603; Marc Mar- 
quillies, 20 août 1603; Jacques Delaruelle, R 1633; Robert Vannest, 
7 Juin 1633, R 1635; Toussaint Haccon, 13 juin 1635, R 1646; Jean 
Neuilly, 8 oct 1646, M 1647; Pierre Dutoict, 21 déc. 1647; Alexandre 
Pottier, 8 janv. 1648, M 1667; Jean Dauwe, 4 juill. 1667, M 1693; 
Lôopold Lelong, 6 nov. 1693, M 1736; Charles-Joseph Overlacq, 
22 avril 1736, P. 1746; Jean-Baptiste Derveaux, 5 déc. 1746, M 1779; 
André-Joseph Lepercq, 28 août 1779. 

Knnevelin. — Pierre Poissonnier, du dioc de Boulogne, 16 sept. 1588, 
M 1622; Jacques Defrance, 13 oct. 1622, R 1626; François Martin, 
18 nov. 1626, M 1667 ; Jacques Cordonnier, 20 nov. 1667, M 1685; 
Dominique Deledicqu-e, 5 oct. 1685, M 1686; Antoine Castelain. 
22 juin 1686, M 1714; Eugène de Flandre, 21 juil. 1714,'m 1743; 
Florent Tassart, 30 déc. 1743, M «1777; Nicolas-Joseph Haron, 
30 août 1777. 

Erquinghem-le-Sec. — Guillaume Lemaire, R 1592; Gilbert Barbry, 
1 er sept 1592; Thomas Lemort, 29 nov. 1595; Pierre Fischeau, R 1599; 
Nicolas Blandin, 22 déc. 1599; Abel ou Alexis Felino ou Selino, 
10 juil. 1600, R 1602: Meichior Leroy, 20 Juin 1602; Georges Lefebvre, 
M 1627; Nicolas Desablens, 28 oct. 1627, M 1630; Gaspard de 
Noyeiles, 15 nov. 1630, R 1676; Antoine Platel, 17 Juil. 1676, 
M 1685; Isaac Isbecque, 24 avril 1685, R 1691; Pierre de Voldre, 
16 fév. 1691, M 1730; Charles-Joseph Brassart, 12 avril 1730, P. 1741; 
Nicolas-François Brié, 12 déc. 1741, P 1747; Arnould-François-Joseph 
Hache, 3 nov. 1747, M 1787 ; Paul-Joseph Maugrez, 27 août 1787. 

Esquermes. —François Candele, 24 Janv. 1584, R 1625; Jean Roussel, 
20 avril 1625; Isaac Delrut, R 1652; Jacques Masquelier, 24 Janv. 
1652; Jacques Wattel, 15 janv. 1682, M «686; Jérôme Defferetz, 
6 oct. 1686, M 1725; Adrien-Augustin Dhin, 6 mai 1725, M 1729; 
Laurent-Joseph Cogez. 16 juil. 1729, M 1771 ; Jean-Baptiste-Joseph 
Desbonets, 27 sept. 1771. 

Fâches. — Evrard Provost, R 1599; Antoine Rousseau ou Desrous- 
seaux, 4 mai 1599, R 1610; Toussaint Dugardin, 12 mai 1610, M 1619; 



— 33 — 

Baudum de Roubaix, 17 juil. 1619, R 1620; Nicolas Lambert, 5 sept. 
1620, R 1624 ; Vincent de Hyon, 28 nov. 1624 ; Corneille Duramel, 
R 1652; François Réquillart, 13 nov. 1652 ; Gilles Cautijlon, 4 août 
1656, R 1673; Jacques Dubois, 24 avril 1673, R 1717; Pierre- Antoine 
Carpentier, 10 mars 1717, M 1722; Vast-Louis Lejeune, 18 juil. 1722, 
M 1756; Toussaint Six, 18 mars 1756, P 1768; Martin- Joseph-Auguste 
Ochin, 10 sept. 1768. 

Fives. —Jusqu'en 1656, les mômes curés que Fâches; François Réquil- 
lart, R 1666 ; Jean Deregnaucourt, 15 mai 1666, R 1666; Lambert 
Danel, 18 nov. 1666, M 1668; Jacques Stiffendart, 10 oct. 1668 ; Joseph 
Malittiart, 26 août 1755, M 1765 ; Jacques-Denis Picart, 9 juil. 1765. 

Fiers. — Dominique Delannoy, R 1609; Paul Dubois, 25 nov. 1609; 
Jacques Burette, M 1624 ; Jacques Picquet, 26 août 1624, R 1637 ; 
André Cornet, 19 août 1637, R 1669; Jean-Baptiste Dupuis, 17 déc. 
1669, M 1702 ; Bon-Éloi Sauvage, 22 mai 1702, M 1754 ; Vast Salle, 
29 avril 1754, P 1779; Pierre- Antoine Dutilleul, 28 août 1779. 

Forest. — Alexandre d'Antoing, M 1664; Denis Varlet, 16 févr. 1664, 
M 1686; Jacques Leroy, 17 sept. 1686, R 1704; Jacques-Hippolyte 
Lemesre, 24 mai 1704 ; Eugène de Flandre, P 1716 ; Pierre Mullier, 
22 fev. 1716, M 1759; Louis-Joseph Dorchies, 12 févr. 1719, M 1768; 
Pierre-François-Joseph Delesaulx , 10 sept. 1768 , P 1779 ; Jean- 
Baptiste-Calixte Duprez, 28 août 1779, P 1781 ; Louis-Alexandre 
Lorthioir, 5 sept 1781. 

Frelinghien. — Martin Drappier, 7 déc. 1593, R 1593 ; Pierre Engra 
niel, 23 déc. 1593, M 1608; Antoine Rohart, 22 sept. 1608; Jean Carlier, 
M 1654 ; Ignace Delahaie, 21 oct. 1654, M 1688 ; Jean de la Haye, 
curé de Veivain ou Guignies, 19 Janv. 1688, R 1690; Pierre Castel 
9 juin 1690, M 1726; Charles - François Jacquart , 12 déc. 1726 
R 1736 ; Louis Caillez, 24 janv. 1736, M 1773 ; Jacques- Antoine 
Joseph Demaladrie, 14 sept. 1773. 

Fretin. — Robert Mazure, M 1595 ; Jacques Bosquillon, 7 avril 1595 
Michel Descamps, R 1608 ; Antoine Lefebvre, 12 nov. 1608 ; Jean 
Marquilly, M 1626 ; Jacques de France, 18 nov. 1626 ; Maxlmilien 
Fromont, M 1700 ; Pierre-Chrysogone Martin, 27 août 1700, R 1703; 
Giiles-Étienne Ochin, 28 nov. 1703, M 1741; François- Joseph Maudoux, 
27 nov. 1741, R 1742; Pierre-Joseph Dhin, 23.juii. 1742, M 1783; Pierre- 
Casimir-Joseph Desmarescaux, 29 août 1783. 

Genech. — Gaspard Dubus, R 1591 ; Maxlmilien de Gesmeau, 31 mai 
1591, D 1592; NoëlPistor, 28 juil. 1592; François Delecourt, 11 juin 1599; 
Pierre De Gryse, R 1626; Jacques Levray, 16 mai 1626, M 1626; 
Jacques Ternier, ou de le Cessenier, 17 nov. 1626, M 1658; François 
Delannoy, 28 déc. 1658; D. Cachar, P 1717; Robert-Fulgence 
Dysembecq. 3 mars 1717, M 173S ; Philippe-Théodore Leroy, 9 fév. 
1738, M 1772 ; Charles-Louis Sohier, 14 sept. 1772. 

BalletiD, août 1900. 3. 



- 34 - 

Oondecourt. — Jean Lamory, R 1594; Piat Ramon, I? nov. 1594 ; 
Mathieu Hourer, M 1646 ; Nicolas Ringot, 15 juin 1646, M 1662 ; 
Jean Desnoulet, 15 Juil. 1662; Jean Bran, 23 juil. 1663; Michel 
Turbelin, 15 nov. 1666, M 1672 ; Jean Deieraer, 16 août 1672, G 1708 ; 
Philippe Desmasières, 18 déc. 1708, M 1739; Josse Richart, 15 déc 
1739, M 1771 ; Louis-Ernest-Joseph Sablon, 27 sept. 1771, M 1789 ; 
François Delberghe, 31 juil. 1789. 

Gruson. Hubert Béharel, R 1584; Mathias Leriche, 5oct. 1604, R 1605; 
Jean Desprets, 28 avril 1605, M 1631; Jacques d'Audenarde, 10 mars 
1631, R 1640 ; François Delahaye, 22 juin 1640, R 1650 ; Jude Fenart, 
19 mars 1650 ; Adrien Deffrennes, R 1683 ; Luc Regnaux, 9 oct. 1683, 
M 1716 ; Albert Garlette, 23 févr. 1716, D 1739 ; Mathias-Joseph de 
Brlgode, i ,r déc. 1739, P 1746; Pierre-Joseph Lahaize, 5 déc. 1746, 
P 1752 ; Philippe-Joseph Delebecq, 22 avril 1752, P 1757 ; Jean- 
Philippe-Joseph Desmazlères, 7 déc. 1757, M 1775; Pierre-Louis 
Jacquart, 18 sept. 1775, P 1780 ; Edmond-Bernard-Joseph Mathon, 
2 sept. 1780, D 1784 ; André-Joseph Vandermersch, 1" sept. 1784. 

Hallennes-lez-Haubourdin. — Othon Fortri, M 1601 ; Gérard 
Gastelain, 28 août 1601, M 1603 ; Mathias Wibau, 22 août 1603, 
R 1604 ; Charles Pontanus, 26 mal 1604 ; Pierre Evarren, 12 mars 1633 ; 
Pierre Parent, M 1647 ; Jean Lesecq, 21 oct. 1647, M 1672 ; Jean- 
François Érouart, 14 juin 1672 ; Martin-Joseph Delemer, 10 sept. 1766, 
M 1778 ; Pierre-François-Joseph Delannoy, 18 sept. 1778. 

Halluin. — Gilles Terret, sous-diacre de Tournai, 19 juin 1590 ; 
Paschase Schelstraete, R 1596 ; Éloi Musselle, 30 août 1596 ; Jean 
Waignert, R 1619 ; Hermann Paul, 8 mars 1619, R 1620 ; Théophile 
Landmeters, 19 oct. 1620, R 1626; Josse Valche, 1" oct. 1626; Josse 
Bulcke, M 1647 ; Pierre Vandenbroeck, 14 août 1647, M 1685 ; 
François-Dominique Poot, 18 janv. 1685, M 1691; Charles de Grise, 
15 nov. 1691, R 1705 ; Jacques Pardoen, 21 janv. 1705, M 1729 ; 
Antoine-François Vincent, 17 juil. 1729, M 1762 ; Jacques- Joseph 
Fattrez, 10 avril 1762. 

Haubourdin. — Gilles Foret, R 1595 ; Louis Desfontaines, 5 juin 1595, 
M 1618 ; Valentin Nauclercque, 22 oct. 1618. M 1641 ; André de 
Rantre, 7 déc. 1641, R 1650 ; Jacques-François Bruneau, 18 mars 1650; 
Jean Rinselair, 90 mars 1650, M 1687 ; Pierre Derveaux, curé de 
Tourmignies, 19 fév. 1687, M 1693 ; Philippe Prévost, 31 oct. 1693, 
M 1729; Jean Thion, 17 juil. 1729; Etienne-Joseph Thion, P 1749 ; 
Balthasar-François Batteur, 24 juin 1749, M 1769; Dominique- Joseph 
Testelin, 19 sept. 1769. 

Hellemmes. — Antoine Peze, R 1601 ; Pierre de Hanne, 23 oct. 1601, 
R 1604 ; Paschase Legrand, 30 août 1604 ; Jean de Willy, 4 oct. 1604, 
R 1606 ; Jean Brabant, 25 sept. 1606 ; Jean du Trié, 3 Juil. 1608, 
R 1610 ; Quentin Salon, 23 avril 1610, R 1621 ; Anselme Philippe, 
23 mars 1621, M 1623 ; Guillaume Carlier, 31 juil. 1623, R 1627 ; 



— 35 — 

Michel Colombier, 1« mais 1627, R 1642 ; Jacques Creteau, 10 janv. 
1642 ; Bauduin Creteau, M 1665; Anselme Boc quart, 31 Janv. 1665, 
M 1709 ; Nicolas-Antoine Cornlllot, 28 mai 1709, P 1724 ; Charles- 
François Jacquart, 15 mai 1724, R 1727 ; Jude de Monchy, 7 Janv. 
1727, M 1752; Pierre-Joseph Lahaye, 21 avril 1752, M 1754; Jean- 
Dominique Lenaaître, 30 avril 1754, M 1765; Hubert-François Martin, 
9 juin 1765, M 1791 ; Jean-François Bauduin, 8 oct. 1791. 

Hem. — François Le Thelier, M 1624 ; Luc Roussel, 28 nov. 1624, 
R 1642 ; Pierre Joly, 10 Janv. 1642, R 1673 ; François Ledoux, 
17 janv. 1673, M 1722; Jean-François Hancquart, 4 juil. 1722, M 1759 ; 
Philippe-Charles de Cutnghem, 9 févr. 1759, M 1773; Charles- 
François-Joseph Leclercq, 14 sept. 1773. 

Herrin. — Jacques Corduan, ,M 1612; Thomas Leroux, 16 juil. 1612; 
Alexandre Dubois, 11 sept. 1623; Joseph Roze, 3 sept. 1660; Floride 
Bruneau, 7 oct. 1686, M 1725 ; Hippolyte Bourgeois, 13 mars 1725, 
P 1732; Joseph Lambelin, 2 sept. 1732, M 1766; Ghislain Delahaye, 
20 mai 1766. 

Houplin. — Nicolas Herby, 26 nov. 1583; Philippe Dumortier, R 1635; 
Jean Duthoict, 11 déc. 1635, R 1650; François Delahaye, 16 mars 1650, 
M 1679; Nicaise Hennuyer, 22 mai 1679, M 1722; Jean-Baptiste Dutil 
leul, 4 juil. 1722, M 1756; Simon-Joseph-Hubert Bernard, 18 mars 
1756, M 1781; Pierre-Désiré- Joseph Phillppo, 22 août 1781. 

Houplin&s. — Honoré Delannoy, 8 nov. 1583, M 1601; Jean Haigneré, 
27 Juil. 1601, M 1611; Pierre Prévost, 8 juin 1611, M 1646, obiit peste; 
Toussaint Haccou, 1 er octobre 1646, M 1647; Jean Gilleman, 17 déc. 
1647, M 1684; Pascal Cuvelier, 30 mars 1684, M 1716; Pierre Blancart, 
17 mars 1716, M 1769; Mathieu- Albert Lepers, 19 sept. 1769. 

Lambersart. — Jacques Lemaire, A 1584; Antoine Carpentier, 23 déc. 
1584; Claude Bourgeois, curé de Fâches et Fives, R 1630; Vincent 
de Syon, 2 nov. 1630; lsambard Sohier, M 1632; Nicolas Leroy, 13 mars 
1632; Jean Fournier, M 1668; Hugues Pranger, 30 mars 1668, M 1692; 
Antoine Verly, 19 juin 1692, M 1711 ; Paul-Joseph Dupuis, 16 juil. 1711, 
P 1728; Gllles-Balthasar Vanderbeken, 9 avril 1728, M 1762; Jacques- 
Gabriel Duhaut, 27 déc. 1762. 

Landas. — Etienne Marteau, R 1622; Henri Martin, 23 août 1622, M 1650; 
Antoine Sallins, 17 août 1650 ; Antoine de Rhodes, 29 juil. 1657, R 1666 ; 
Antoine Levray, 23 août 1666, M 1671 ; Léonard de Tourmignies, 
24 juil. 1671, M 1700; Albert Honoré, 4 mai 1700, M 1724: Calixte 
Desprez, 15 mai 1724, M 1762 ; Pierre- Joseph Liagre, 10 avril 1762, 
P 1774; Jacques-Antoine Prévost, 17 sept. 1774. 

Lannoy.- Nicolas Lagache, R 1646; Michel Allard, 12 juil. 1646, M 1647; 
André Briet, 1" Juil. 1647; Martin Porion, 25 janv. 1656, R 1663; 
Gaudens Cocqueau, 24 mars 1663, R 1678; Paul Mathieu, 9 août 1678, 
M 1691 ; Guillaume Courben, 12 août 1698; Pierre Landrieu, M 1739; 



- 36 — 

André- Joseph Desfossez, 5 déc. 1739, R 1741 ; Jacques-Martin-Domi- 
nique de Courtray, 22 juin 1741, P 1746; Jean-Baptiste Govart, 4 déc. 
1746, M 1784; Louis-François-Joseph Carette, 19 août 1781, P 1787; 
Pierre- Joseph Delemere, 18 août 1787. 

Lecelles. — Jean-Évrard Lessius, M 1666; Conrad Prévost, 7 janv. 1666; 
Arnould Leuridan, 15 avril 1666; Adrien Leurldân, R 1669; Nicolas 
d'Audenarde, 6 févr. 1669, R 1678; Gilles Cautillon, 11 juin 1678, R 1681; 
François Sauvage, 27 sept. 1681, M 1687; Jean Bruneau, 29 déc. 1687; 
Pierre Bruniau, 26 janv. 1693, P 1724; André Lefebvre, 26 mai 1724, 
P 1730; Jean-Baptiste Lemaire, 29 mars 1730, M 1738; Louis Réquil- 
lart,15 févr. 1738, P 1743; Antoine- Alexis Warocquier, 13 déc. 1743, 
P 1750; François Poutrain, 15 déc. 1750, M 1770; Jean-François-Joseph 
Landrieu, 25 oct. 1770. 

Leers. — Arnould Thiéry, R 1601 ; Christophe Mignot, 3 nov. 1601 ; 
Paul Dubois, M 1613 ; Guillaume Hermel, 4 juin 1613; Hubert Goubet, 
M 1646; Jean Bertrand, 16 mai 1646, M 1656; Bonaventure Prou, 
29 avril 1656 ; Noël Prus, 24 mai 1656, M 1095; Georges Fauvel, 3 janv. 
1695; Jacques Masurel, M 1732; Isaac-Joseph Caslcu, 31 oct. 1732, 
M 1739; André Lefebvre, 30 nov. 1739, M 1705; Michel- Joseph Cosse, 

10 juin 1765. 

Lesquin. — Pierre de Fretin, 12 août 1596 ; Philippe Lefort, R 1624 ; 
Matthieu Truy, 8 janv. 1624; Pierre Coliin, 15 juin 1660, M 1688; Lau- 
rent Lefebvre, 14 mai 1688, M 1714; Jean-François-Constantin Hazart, 
22 juin 1714, M 1722 ; Thomas-François Martin, 7 juil. 1722, M 1726; 
Jean-Baptiste Duhamel, 7 mal 1726, M 1769 ; Pierre- Joseph-Marc 
Grutman, 19 sept. 1769. 

Lezennes. — Jean Gourdin, M 1603; Jacques Mosnier, 15 nov. 1603, 

11 1662; Jean Picquet, 6 janv. 1662, M 1698; Pierre-Chrysogone Martin, 
10 avril 1698, P 1700; Jean Lecocq, 27 sept. 1700, R 1705; Jean Delentis, 
10 juin 1705, C 1729; Nicolas Albert Vanderwynckt, 16 juil. 1729, P 1732 ; 
Guillaume-Louis Portois, 30 oct. 1732, M 1741; Ignace Dupire, 25 nov. 
1741, M 1752; Jean-Baptiste Fauvarcques, 21 avril 1752, P 1757 ^ Pierre- 
François-Joseph de Lannoy, 6 déc. 1757, P 1778; Pierre- Joseph 
Lorthioir, 19 sept. 1778, P 1784; Anselme- Joseph Tiers, 31 août 1784, 
P 1788; Nicolas-Etienne- Joseph Chombart, 17 juin 1788. 

Ligny. — Georges Levesque, R 1595; Nicolas Blondin, 15 déc. 1595, 
R 1599; Pierre Fischeau. 22 déc. 1599, R 1642; Pierre Mariage, 30 janv. 
1612, M 1651 ; Jean Martin, 31 déc. 1651; Grégoire Platel, M 1688; 
Pierre Barbez, 20 août 1688, M 1709 ; Claude-Apollinaire Boisdin, 
2 nov. 1709, M 1721; Maximilien Duquesnoy, 6 mars 1721, M 1724; 
Jean-Michel Waymel, 31 oct. 1724, M 1725; Jean-Lambert Descamps, 
14 août 1725, M 1776; Charles-François-Joseph Mas, 12 févr. 1776, 
P 1780; Marc-Théodore- Joseph Delporte, 2 sept. 1780. 

Lille. Sainti-André. — Jean Carpentier, R 1621 ; Michel Carpentier, 
27 avril 1621, M 1664 ; Antoine Parent, 9 juil. 1664, R 1668 ; Denis 



- 37 — 

Lefebvre, 3 fôvr. 1668, M 1697 ; Etienne Dudan, 9 déc. 1697, P 1716 ; 
Vital de Beckere, 24 févr. 1716, M 1720; Pierre Deleplanque, 26 Juin 
1720, M 1757 ; Louis-Joseph Lerouge, 6 déc. 1757, M 1784 ; Ernest 
Delrue, 17 fév. 1784. 

.Lille. Sainte-Catherine. — Pierre Bourgeois, M 1633; Jacques de la 
Ruelle, 28 mai 1633, M 1635; Jacques de Hugues, 2 nov. 1635 ; Louis 
Halligart, 10 nov. 1643 ; François Réquillart, 2 juin 1665, M 1670 ; 
Nicolas Liénart, 15 sept. 1670, M 1707; Ignace- Vincent Francis, 
6 févr. 1707, M 1716 ; Jean Delefortrie, 4 mars 1716, M 1742 ; Michel 
Tonneau, 10 déc. 1742, M 1784 ; François Delberghe, l* r sept. 1784, 
P 1789 ; Alexandre- Joseph Destombes,. 31 juil. 1789. 

Taille. Saint-Étienne. — Jean Reynart, R 1603 ; Jean de Raisse, 
28 Juin 1603, M 1603 ; Gabriel Hubert, 6 nov. 1603 ;. Antoine Mon- 
taigne, 28 mai 1604 ; Maximilien Montaigne, 19 fév. 1628, M 1641 ; 
Nicolas Galcan, 23 déc. 1641, M 1647 ; Luc Roussel, 28 août 1647, 
R 1675 ; François de Picquery. oratorien, 27 août 1675, Martin 
Doulcet, 10 mai 1680, M 1684 ; François Desqueux, du diocèse de 
Paris. 26 sept. 1684, M 1714 ; Jean-François Oudfn, 10 juil. 1714, 
M 1726 ; Charles Joseph Chevalier, 8 mai 1726, P 1739 ; Philippe- 
Charles Bourgeois, 21 déc. 1739, M 1787 ; Charles-Louis-Joseph Bécu, 
23 août 1787. 

Lille. Sainte-Marie-Madeleine. — Pierre Martin, M 1603 ; Antoine 
Montaigne, 22 déc. 1603, R 1604 ; Jean Boniface, 10 juin 1604 ; 
Gabriel Volcart, M 1632 ; Nicolas Kalcan, 17 mai 1632 ; Jean Lenglart, 
M 1636; Nicolas Calcan, 20 août 1636, R 1642; Luc Roussel, 3 Janv. 

• 1642, R 1647 ; Antoine Cléty, 14 oct. 1647, M 1650 ; Jean Castel, 
5 févr. 1650, M 1653 ; François Leboucq, 11 juin 1653, M 1668 ; 
Antoine Parent, 3 fév. 1668, M 1685 ; Bon Bourgeois, 27 mars 1685, 
M 1699 ; Charles Liénard, 3 oct. 1699, P 1716 ; Jean Galliot, 25 fév. 
1716, M 1745 ; Auguste-Joseph Durigneux, 23 oct. 1745, M 1760 ; 
Louis-Ferdinand Lorthiois, 20 avril 1760, P 1762; Alexandre-François- 
Joseph Délias, 3 déc. 1762, M 1775; Maclou-Joseph Verdier, 18 sept. 
1775, M 1782 ; Philippe-François-Joseph Saladin, 2 sept. 1782. 

Lille. Saint-Maurice. — François d'Oultremeau, M 1597 ; Jérôme Bave, 
8 sept. 1597, R 1603; Antoine Duponchel, 6 août 1603, M 1607; André 
Le Wayte, 24 sept. 1607 ; Jean Becquart, R 1622 ; Georges Ledoux, 
15 fév. 1622, C 1625; Guillaume de Boulogne, 1" janv. 1625 ; Nicolas 
Lambert, 27 mars 1627, M 1681 ; Jean-François Coppin, 16 avril 1681, 
M 1714; Charles Liénart, 17 juin 1714, M 1718; Pierre-François Des- 
prest, 24 mars 1718, M 1752; Joseph-Rogatien Vleeschauwere, 21 avril 
1752, M 1779; Louis-Joseph Descamps, 21 août 1779. 

Lille. Saint-Pierre. — Jacques Belmary, M 1650 ; Pierre Philippo, 
10 juin 1650, M 1667 ; Martin Doulcet, 20 nov. 1667 ; Jérôme Lescaillez, 
8 sept. 1680 ; Pierre-Louis Derewarde, 31 août 16*1, M 1693 ; Jean- 
François Henniart, 30 mai 1693; Jean Libert, 8 janv. 1740; Hector- 



— 38 — 

François-Joseph Delcourt, 4 mai 1762; Arnould-Joseph Dupont, 12 juin 
1765; Pierre-Guillaume Gosse, 18 sept. 1775; Pierre-Casiinir-Joseph 
Desmarescaux, 2 sept. 1780; Pierre-Louis Nolf, 29 août 1783. 
Lille. Saint-Sauveur. — François Desmarets, R 1597 ; Adrien Dérou- 
le rs,* 17 févr. 1597, M 1597; Michel de Candele, 13 août 1597, R 1608; 
Nicolas de Jouy, 14 juil. 1608; Jean Waterloop, M 1620; fiauduin de 
Roubaix, 25 juil. 1620, M 1624; Nicolas Lambert, 16 oct. 1624; Jean 
Huchon, 26 mars 1627, M 1641; Pierre Salmon, 2 déc. 1641, M 1677; 
Jean-Baptiste Dubois, 12 déc. 1677, R 1678 ; Jean-François Gambier, 

2 avril 1678; Mathias Anselle, M 1734; Jean-Baptiste Lecat, 16 Juin 
1734, M 1773; Philippe-Joseph Ghemar, 24 sept. 1773, P 1785; Jean- 
Baptiste Deledeuille, 30 août 1785. 

Linselles. — Antoine Maroul, du diocèse de Cologne, 21 juin 1588 
Alexandre Doresmieux, R 1594 ; Jean Surius, 20 avril 1594 ; Antoine 
Duponchel, 23 nov. 1597, R 1602; Antoine Rohart, 20 Juin 1602, R 1608; 
Noël Godin, 22 sept. 1608, M 1623 ; Philippe Chombart* 27 mars 1623, 
M 1623; Antoine do Béthune, 9 oct. 1623, M 1638; Thomas Desprets, 
13 nov. 1638. R 1639; Pierre Goetman, 6 mai 1639, R 1641; Charles 
Doby, 23 août 1641, M 1642 ; Corneille du Ranei, 15 déc. 1642; Vincent 
de 8ion, M 1670; Adrien Pottier, 23 mars 1670, M 1707; Michel-Ponthus 
Waymei, 26 janv. 1707, M 1709; Pierre Defresne, 25 mai 1709; Charles- 
Antoine Platel, M 1762 ; Michel- François Vendeville, 10 avril 1762, 
P 1774; Pierre-Joseph Liagre, 26 sept. 1774, M 1788; Anselme-Joseph 
Tiers, 17 juin 1788. 

Lomme. — Gratien Lesage, M 1601 ; Jean Hennet, 8 juin 1601 ; Jean 
Duchateau, M 1619; Pierre Mourcout, 29 nov. 1619, R 1623; Michel 
Mouturier, 30 Juin 1623, M 1635 ; Robert Vannest, 31 juin 1635, R 1635 ; 
Marculphe Leclercq, 25 nov. 1635, R 1640; Guillaume Duhem, 25 avril 
1640, M 1642; Antoine Delcourt, 5 mars 1642, M 1648; Pierre Dutoict, 
23 déc. 1648; Jean Salembier, 25 janv. 1659, M 1695; Laurent Laûrenti, 
6 mars 1695, M 1736; Antoine-Joseph Durigneux, 23 avril 1736, P 1745; 
Joseph-François Haze, 26 oct. 1745, M 1773; Joseph-Pierre Martin, 
19 sept. 1773. 

Lompret. — Jean Boulengier, M 1637; Jean Lambo, 22 mai 1637, M 1637; 
Michel de Roubaix, 20 août 1637, R 1667 ; François Lefebvre, 11 août 
1667, R 1678 ; Jacques Watel, 30 avril 1678, R 1682 ; Jean Becquet, 

3 févr. 1682, M 1702; Guillaume Ledoux, l* r déc. 1702; Jean-Pierre 
Bôghin, M 1765; Charles-Joseph Delobel, 9 Juin 176^, M 1767; Pierre- 
François-Joseph Six, 12 sept. 1767. 

Loo8. — Bonaventure de Mardempont, M 1598; Jean Doutreleaux, 
6 oct 1598, M 1625; Bauduin Sohier, 5 févr. 1625, R 1673; Pierre Cuve- 
lier, 4 mars 1673; François Dorchies, curé de Noyelles, 11 juin 1686, 
M 1707 ; Romain Delannoy, 4 févr. 1707, M 1726 ; Guillaume-Joseph 
Coignies, 7 mai 1726, M 1750 ; Pierre-Joseph Samain, 7 déc. 1750, M 1762; 
Jean-Philippe-François Dubois, 13 déc. 1762, M 1789; Jean-Baptiste- 
Séraphin Delahaye, 31 juil. 1789. 



- 39 - 

Louvil. — Clément Lecomte, 20 Janv. 1612, R 1620; Louis de Landas, 

11 juil. 1620, C 1624; Antoine de Buimes, 17 Juin 1624; Noël Monnart, 
15nov. 1626; Galixte Masson, 5 juil. 1638; Gabriel Hughelot, R 1650; 
Grégoire de Heulst, 5 oct. 1650. Gilles Lecat, 26 févr. 1655; Pierre 
Cottrel, 14 févr. 1656, R 1663; Antoine Vrancx, 1* janv. 1633, R 1666'; 
Joseph de Vie, 6 nov. 1666; Géry Mégan, R 1676; Jacques Cocqueau, 
20 juin 1676, P 1681 ; Calixte Daux, 27 janv. 1681, P 1682 ; Prosper 
Willemin, 9 sept. 1682, R 1693; Laurent Venan, 27 Juin 1693, P 1695; 
Charles Liônart, 25 juil. 1695; Apollinaire Delevalle, P 1698; Isidore 
Delot, 13 août 1698, R 1707; Luc Plancq, 21 mars 1707, P 1716; Éleu- 
thère Baudart, 15 févr. 1716, P 1718; Jérôme Dumont, 4 mars 1718, 
M 1766; Henri Mattaon, 18 févr. 1766, D 1782; Pierre Leduc, 26 juin 1782. 

Lys. — Nicolas Garson, R 1599; Jacques Ouret, 4 nov. 1599, M 1636; 
Godefroid Duhem, 30 mai 1636, R 1667; Denys Duprez, 18 sept. 1667, 
M 1667; Jacques Rose, 20 nov. 1667; Jean Descours, M 1700; Jean- 
François Leclercq, 28 sept. 1700, M 1726; Robert Lorthiois, 7 mai 1726, 
P 1730; Pierre-Jean-François Derecq, 21 mars 1730, R 1735; Léonard- 
Antoine Monier, 1 er août 1735, R 1751 ;. Gaspard Derasse, 25 oct. 1751, 
M 1752; Ghislain-Joseph Preys, 21 avril 1752, M 1777; Etienne- François 
Vandeville, 30 août 1777. 

Maisnil. — Philippe Ghesquière, M 1600 ; Antoine de Furne, 11 oct. 
1600, R 1626; Thomas Bramme, 10 déc. 1626, R 1648; Simon Leuridan, 
23 janv. 1648, M 1695; Simon Leuridan, 11 janv. 1695, M 1699; Pierre- 
François Huleu, 7 mai 1699, R 1723 ; Jean-Baptiste de Badts, 

. 12 mai 1723, M 1749 ; Jean de Croix, 23 juin 1749, M 1759 ; Pierre- 
Philippe Maurois, 10 fév. 1759, M 1767 ; Etienne-Joseph Dorchics, 

12 sept. 1767. 

Marcq-en-Barœul. — Jean Bersée, M 1603; Pierre Gonthier, 22 sept. 
1603, M 1636 ; Jacques Cordonnier, 7 oct. 1636, M 1669 ; Hubert 
Ramon, 6 juin 1669, M 1701 ; Pierre- Albert Bertrand, ou Legrand, 
9 sept. 1701, M 1720 ; Jacques Legroux, 17 juin 1720, M 1736 ; Jacques- 
Philippe Louchez, 23 avril 1736, M 1742; Thomas Poullet, 11 déc. 1742, 
M 1759 ; Jean-Baptiste Wacrenier, 9 fév. 1759. 

Marquette. — Jean Petit, M 1606 ; André Mariage, 16 janv. 1606, 
R 1611 ; Antoine Waterloop, 27 juin 1611 ; Nicolas de Glanon, 
R 1663 ; Jean Gruison, curé de Bauvin-Provin, 1" mars 1663, M 1695 ; 
Gilles Defrance, 23 Janv. 1695, M 1728; Jean-Baptiste Simon, 9 avril 
1728, P 1752; Jean-François Descamps, 22 avril 1752, M 1782; Jacques- 
Joseph Lejeune, 27 sept. 1782, P 1785 ; Pierre-Joseph Scrive, 
30 août 1785. 

Maulde. — Jacques Clabault, R 1610 ; Vincent Lemesre, 20 oct. 1610, 
M 1640 ; Pierre Hergo, 6 oct. 1640, R 1653 ; Jacques Lambo, 9 Juin 
1653 ; Grégoire Platel, 8 fév. 1667 ; Louis Lesage, R 1668 ; Nicaise 
Georges, 22 juin 1668, R 1677 ; Armand Descarnieres, 24 avril 1677, 
M 1685; Mathieu Rogiers, l ,r déc. 1685, R 1688 ; Jean-François Druez, 



- 40 - 

31 août 1688 ; Pierre Mariage, R 1693 ; François Druez, 23déc. 1693; 
Gilles Duquesnoy, 2 fév. 1694, M 1699 ; Antoine Goulon, 16 mai 1699; 
Louis de Gouy, M 1734 ; Jean-Baptiste-Gabriel Monchy, 12 juin 1734, 
M 1736 ; Michel-Joseph Tafftn, 28 avril 1736, R 1765 ; Érasme-Joseph 
Debaisieux, 10 juin 1765 ; Philippe-Charles-Joseph Mathon, 10 sept. 
1766, D 1783 ; Edmond-Bernard-Joseph Mathon, 30 août 1783. 

Mérignies. — Denis Lelong, 31 mai 1591, D 1593 ; Jean Dufresne, 
26 sept. 1593, R 1598 ; Jacques Ghesquière, 11 oct. 1598, R 1599 ; 
Pierre Dubus, 9 juil. 1599, G 1609 ; Jean Dufour. 30 oct. 1609; 
Pierre Mazeoghien, R 1620 ; André de Bay, 24 janv. 1620, R 1623 ; 
Philippe Lefort, 12 déc. 1623, R 1642 ; Philippe Caudrelier, 20 janv. 
1642, M. 1671 ; Jacques- Bernard Alliamme, 29 Juil. 1671, M 1707; Jean 
Renier, 8 fév. 1707, M 1739 ; Dominique-François Lemaire, 3 déc. 
1739, M 1749; Louis-François Trachez, 24 juin 1749, M 1766; Florent- 
François-Joseph Favier, 10 sept. 1766, M 1784 ; Pierre-Albert-Joseph 
Syro» 31 août 1784. 

Mons-en-Pèvele. - Hector Despretz, M 1618; Jacques Galau, 12 sept. 
1618, M 1642 ; Bauduin de Lannoy, 3 déc. 1642, M 1689 ; Michel 
Picquet, curé de Chéreng, 2 déc. 1689, M 1691 ; Laurent Lescohier, 
29 mai 1691, M 1695 ; Mathieu Bave, 26 janv. 1695, M 1732 ; Philippe 
Maurois, 31 oct. 1732, P 1759 ; Christophe-Joseph Cordier, 15 fév. 
1759, M 1760 ; Pierre Pollet, 5 mai 1760. M 1762 ; Pierre-Antoine 
Wibault, 10 avril 176?, M 1785 ; Antoine-François flarmaville, 
18 juil. 1785. 

Mouchin. - Pierre Cuvelier, R 1598; Toussaint Lesage, 23 fév. 1598; 
Jean Ducoulombier, 22 mars 1625, M 1635; Clément Dutriez, 18 juil. 
1635, R 1643 ; François Leboucq, 11 avril 1643, R 1654 ; Philippe 
Vendosme, 24 fév. 165$, M 1687 ; Pierre Decker, curé de Péronne, 

8 août 1687 ; Antoine Coulon, M 1746 ; Jacques-Martin-Dominique 
de Courtray, 3 déc. 1746, M 1770 ; François-Joseph Hochart, 25 oct. 
1770, M 1791 ; Christophe-Joseph Rouzé, 8 oct. 1791. 

Mouvaux. — Louis Nolet, M 1585; Martin Drappier, R 1593; Jacques 
Lefebvre, 7 déc. 1593, M 1601; Pierre Gontier, 27 août 1601, R 1605; 
Antoine Salengre, 13 juin 1605; Urbain Lemichiel, M 1620; Jacques 
Broutin, 22 juin 1620, R 1626 ; Marculphe Leclercq, 20 mai 1626, 
R 1635; David Goffet, 26 nov. 1635, R 1636; Jacques Deladriere, 

9 sept. 1636, M 1684; André Ducamp, 12 fév. 1684, M 1718; Antoine 
Lemaire, 24 mars 1718, M 1750; Jean-Baptiste Chabo, 6 déc. 1750, 
M 1752; Jean-Baptiste Simon, 21 avril 1752, M 1778; Pierre-Martin 
Hache, 18 sept. 1778. 

Neuville-en-Ferrain. — Guillaume Chaudceon, A 1600; Salathiel 
Dubuisson, 7 août 1600, R 1607; Jacques Durieu, 26 juil. 1607, M 1642; 
Maximilien Parmentier, 22 oct. 1642, M 1647; Antoine Leriche, 21 oct. 
1647, R 1659; Vincent Tournemine, 3 avril 1659, R 1659; Philippe 
Ridet, 17 mai 1659, M 1688; Anselme Brigode, 13 mai 1688, R 1699; 



-- 41 — 

Charles Debaisieux, 13 mal 1699, R 1700; Alexandre Delobelle, 3 mai 
1700, M 1717; Guillaume-Joseph Hachin, 25 fév. 1717, M 1766; Jean- 
Baptiste- Joseph Bocquet, 10 sept. 1766, M 1771 ; Jean-Baptiste Pré- 
vost, 27 sept. 1771, M 1787; Isidore-Joseph Roussel, 23 août 1787. 

Nivelle. — Voir Thun. — Noël Godin, R 1608, Guillaume Dancoisne, 
curé de Thun, 7 oct. .1608, M 1610; François Lefebvre, 12 août 1610 ; 
François Dubuisson, 22 fév. 1625, R 1628; Nicaise Lebettre,.17 déc. 
1628, R 1637 ; Jean Quart ou Huart, 23 avril 1637, M 1650 ; Nicolas 
Lemaire, 29 août 1650; Joseph Sauvaige, 13 sept. 1650, R 1684; Noël 
Gachoir, 6 oct. 1684, M 1691; Henri Cambier, 11 fév. 1694, P 1714; 
Louis Thobois, 19 Juin 1714, M 1741 ; Anselme-Joseph Haroux, 29 nov. 
1741, M 1746; Pierre Delecluse, 3 déc. 1746. 

Nomain. — Toussaint Fauveau, R 1591 ; François Thellier, 18 avril 
1591 ; Pierre Dhellemmes, M 1626 ; Maximillen Montaigne, 4 août 
1626; Pierre Delsart, R 1633; Jacques Delcourt, 26 nov. 1633, R 1651 ; 
Nicolas Van Blericque, 21 nov. 1651, R 1683 ; Pierre Tournant, 
20 sept. 1683, M 1708; Venant Delemer, 15 déc. 1708, M 1742; Charles- 
François Boutry, 11 déc. 1742, M 1756; Adrien-Joseph Cuvelier, 
19 mars 1756, M 1765; Antoine-François Gouliiart, 9 juin 1765, M 1781 ; 
Nicolas-François-Joseph Ghoteau, 22 août 1781, M 1791; Jean-Bap- 
tiste-Bruno-Joseph Jacquart, 8 oct. 1791. 

Noyeiles lez Seclin. —Antoine Poilet, R 1596; Nicaise Pollet, 18 nov. 
1596, M 1612; Urbain des Michels, 30 sept. 1612; Théodore Buyret, 
R 1636; Michel Bernard, 13 août 1636, R 1669; François Bernard, 
14 mars 1669, R 1675; Paul de Saint-Martin, 16 fév. 1675, M 1678 ; 
François Dorchies, 5 mars 1678, M 1686; Gilles Duquesnoy, 22 oct. 
1686, M 1701; Jean-Baptiste Corman, 29 mai 1701, R 1703; François- 
Maurice Boussemart, 9 juil. 1703, R 1705; Jean- Baptiste Legrand, 
16 juin 1705, M 1722; Antoine Lernould, 24 juil. 1722, M 1781; Pierre- 
François Delemazure, 5 sept. 1781. 

Oreilles. — Jean Demazières, M 1605; Henri de Comont, 24 sept. 1605, 
M 1637; Antoine de Triey, 7 fév. 1637, M 1650; Pierre Roose, 4 août 
1650, M 1675; Pierre Bruneau, 16 août 1675, R 1093 ; Jean Brunéau, 
26 janv. 1693, M 1693; Nicolas Campagne, 4 avril 1693, C 1099; 
Maillard Cardon, 12 mai 1699, C 1707; Jean Delemer, 28 janv. 1707; 
Philippe Cuinghem, M 1734; Charles-François-Joseph Morel, 11 juin 
1734, M 1770; Pierre-Étienne-Marie Jonville, 25 oct. 1770. 

Pérenchies. — Pierre Lefebvre, M 1596 ; Jean Carrette, 10 avril 1596 ; 
Philippe Leroy, 5 sept. 1603, M 1621 ; Thomas Boulengier, 18 déc. 
1621 ; Maximilien Montaigne, R 1626; Claude Bourgeois, 28 août 1626; 
Antoine Carpentier, R 1630; Antoine Lagache, 5 janv. 1630, R 1664; 
Nicaise Georges, 15 déc. 1664, R 1668; Louis Lesage. 6 Juil. 1668, 
M 1677 ; Wallerand Descamps, 26 fév. 1077, M 1696 ; Bernard Le 
Blanc, 30 Juil. 1696, M 1697; Guillaume Fauquez, 12 déc. 1697, M 170O; 
Jean-François Marlier, 27 sept. 1700, M 1729; Philippe-Charles JSau- 



- 42 -* • 

wale, 16 Juil. 1729, M 1739 ; Pierre-Joseph Lefebvré, 4 déc. 1739, 
M 1779 ; Vast Salé, 28 août 1779, M 1788 ; Rémi- François-Joseph 
Matil, 17 juin 1788. 

Péronne. — Jean de Neustinke, R 1591 ; Jean Pillot, 3 mai 1591, 
R 1595; Pierre Callant, 6 nov. 1595; Antoine Gruson, M 1636; Adrien 
Delannoy, 21 mai 1636, R 1643; Toussaint du Roisin, 3 Janv. 1643, 
M 1648; Thomas Touzé, 17 Janv. 1648, M 1662 ; Jean-Baptiste Leclercq, 
16 mai 1662, M 1668; Jacques Prémont, 27 sept. 1668, M 1683; Bernard 
Cappelier, 28 août 1683, R 1685 ; Pierre Decq, 12 avril 1685, R 1687; 
Jean-Bernard Duhaut, 8 nov. 1687, M 1724 ; François-Joseph Lon- 
guespée, 15 mai 1724, M 1734 ; Jean-François-Joseph Lespagnol, 
11 Juin 1734, P 1741; Jean de Croix, 4 déc. 1741, P 1749; Jacques- 
Joseph Debaisieux, 24 Juin 1749, P 1757 ; François-Joseph Defrance, 
6 déc. 1757. 

Phalempin. — Jacques Gorduan, 6 mai 1595; Antoine Dupont, R 1603; 
Jean Delerue, 10 nov. 1603 ; Nicolas Dupont, R 1610; Nicolas Martin, 
18 janv. 1610; Ghislain Mulier, 27 nov. 1625, M 1642; Pierre Watreloz, 
18 janv. 1642; Henri Leleu, 26 fév. 1643; Pierre Leprétre, 7 oct. 1686, 
R 1690; Florent Dehas, 15 mars 1690, R 1695; Pierre Leprôtre, 21 mai 
1695, M 1718; Ubalde Douchez, 3 fév. 1718, M 1731; Romain Chuffart, 
10 juil. 1731, M 1773 ; François Thieffry, 10 mai 1773, M 1793 ; Jean- 
Baptiste Delobel, 11 juin 1793. 

Pont-à-Marcq. — Guillaume Pauchet, M 1610; Nicolas de Rebbe ou 
de Bar, Il mai 1610, M 1618; Hippolyte Warcoing, 15 août 1618, 
M 1642; Vincent Colle, 2£ Juin 1642, R 1666; Henri Pasquier, 14 mai 
1666, M 1718; Bonaventure Lepers, 24 mars 1718, C 1739; Jean-Joseph 
Pollet, 21 déc. 1739, M 1754; Pierre Delecluse, 27 avril 1754, M 1781 ; 
Toussaint-Joseph Discart, 5 sept. 1781. 

Prémesquesr. — Jean Crucius, 17 fév. 1584; Michel Leclercq, sous- 
diacre du diocèse d'Arras, 16 sept. 1588; Jean Lemesre, M 1601? 
Antoine Montaigne, 28 juil. 1601, R 1604; Pierre Waterloop, 5 janv. 
1604, R 1605 ; Paschase Prévost, 19 nov. 1605 ; Pierre Legrand, M 1650 ; 
Pierre Buisine, 17 sept. 1650, M 1688; Léonard de Coninck, 4 juin 
1688,R 1702; François Dumortier, 22 mai 1702, M 1742; Pierre Renard, 
10 déc. 1742, M 1767; Jean-Baptiste-Joseph Ricquet, 12 sept. 1767; 
M 1790; Louis-Célestin Nollet, 8 juil. 1790. 

Provin. — Voir : Bauvin. 

Quesnoy-sur-Deûle . — Pierre Dugranel, R 1593; Martin Drappier, 
21 déc. 1593; Philippe Tournemine, R 1639; Vincent Tournemine, 
4 oct. 1639, R 1659; Antoine Leriche, 14 mars 1659, M 1702; Isaac 
Selosse, 30 nov. 1702, M 1714; Pierre-Joseph Buget, 17 Juin 1714, 
M 1729; Loiiis-Bonaventure Vanhœnacker , 17 juil. 1729, D 1775; 
Isidore-Joseph Honorez, 18 sept. 1775. 

Radinghem. -- Pierre Thoulouse, R 1594; Jean Maillart, 15 mars 
1594, tué en 1607; Jean Gaudion, 11 août 1607; Jean Franchomme, 



— 43 — 

19 juin 1610, R 1610 ; Jean Claret, 17 juil. 1610, R 1653; Jean 
Ducamp, 23 avril 1653, M 1659; François Calcan, 21 juin 1659, 
M 1673; Gilles Cautillon, 15 févr. 1673, R 1677; Nicolas d'Aude- 
narde, 23 nov. 1677, R 1694; Jean-François de Hennion, 13 févr. 
1694, M 1697; André-François Lescaillez, 15 juin 1697, P 1711; Gaspar 
Dupret, 31 juil. 1711, M 1714; Jean-Baptiste Lecat, 20 juil. 1714, 
P 1717; Guillaume Epital, 15 mars 1717, P 1731; Jean-Baptiste 
Crêtal, 18 juil. 1731, M 1759; Jean-Baptiste-Joseph Gruyelle, 17 fév. 
1759, M 1790; Jean- Baptiste- Auguste- Joseph Vanhove, 8 juil. 1790. 

Ronchin. — Jean Waterloz, R 1594; Antoine Sylvain, 5 avril 1594, 
R 1601; Laurent Salan, 13 janv. 1601; Mathieu de Frelin, M 1677; 
Barthélémy Lecomte, 19 mars 1677, M 1728; Jean-Baptiste Pol, 
9 avril 1728, M 1762; Jean-Charles Cailliez, 10 avril 1762. 

Roncq. — Quentin Solon, R 1610 -, Jean Trié, 9 mai 1610, R 1613*; 
Pierre Durets, 21 mai 1613, M 1625; Valentin Gadeux, 21 août 1625, 
R 1626; Philippe Lefebvre, 3 avril 1626, R 1631; Toussaint Hacon, 
27 avril 1631, R 1635; Pierre Joly, 23 juin 1635, R 1642; Michel 
Colombier, 10 janv. 1642; Dominique Ducoulombier , M 1693; 
Arnold-Jacques Van Wingt, 21 mars 1693, R 1716; Dôodat-Joseph 
Cachar, 6 mai 1716, M 1762; Joseph-Constantin Baron, 27 déc. 1762, 
M 1769; Eugène-Joseph Charlez, 19 sept. 1769. 

Rosult. — Jean de Bouchy, R 1596; Rémi Sylvius, 17 juin 1596; Jean 
Legrand, R 1603; Amand de Hove, 25 juin 1603, R 1626; Jacques 
Clanpara, 27 Juil. 1626 ; Jacques Descamps, M 1650; Antoine Legrand, 
18 mai 1650, R 1659; Jean Legry, 24 déc. 1659, R 1669; Antoine 
Desgardin, 16 Janv. 1669, M 1687; Antoine Duvinage, 21 nov. 1687; 
Martin Monnet, M 1754 ; Mathieu-Joseph Derasse, 13 mai 1754, 
D 1774; Jacques- Joseph Fiévez, 23 sept. 1774, D 1780; Pierre-Fran- 
çois-Joseph Landrieu, 2 sept. 1780. 

Roubaix. — Pierre Prévost, M 1608; François Becart, 16 févr. 1608, 
M 1637; Jean Prus, 22 juin 1637, M 1676; Jean d'Oye, 20 mai 1676, 
M 1705; Jean Lecocq, 29 avril 1705; Jean-Baptiste de Badts, R 1723; 
Pierre- François Huleu, 8 mai 1723; Pierre-Joseph Motte, M 1787; 
Norbert-François-Joseph Aurys, 23 août 1787, M 1791; Isidore-Joseph 
Desbonnets, 8 oct. 1791. 

Rumegies. — Arnould Lescaillon, R 1603; Benoît Douchet, 4 juil. 
1603, R 1603; Philippe Schot, 17 juil. 1603; François Lefebvre, 
M 1634; Gilles Watrelo, 4 févr. 1634; Antoine Legrand, 19 déc. 
1659, M 1686; Alexandre- François Dubois, 23 sept. 1686, R 1738; 
Gabriel-Joseph Mallet, 28 août 1738, M 1747; Philippe-André 
Duquesnoy, 21 oct. 1747, M 1791 ; Chrétien-François Motte, 8 oct. 
1791. 

Sailly. — Nicolas Blondin, R 1595; Georges Levêque, 15 déc. 1595; 
Michel Waterloop, R 1637; Sébastien Mail, 9 oct. 1637, R 1644 ; 
Philippe de Gambray, 13 juin 1644 ; Jacques-François Lefebvre, 



- 44 — 

16 juin 1644, M 1666 ; Pierre Guillaume, 3 oct. 1666; Jacques Garlier, 
26oct. 1666, M 1693; Jean-Michel Varlet, 8 mai 1693, M 1694; Martin- 
Joseph Merlen, 29 Janv. 1694, M 1736; Benoit-Joseph Léman, 28 avril 
1736, P 1741; Jean-Baptiste Chabo, 29 nov. 1741, P 1750; Pierre 
Blauwaert, 12dôc. 1750, M 1768; Jean-Baptiste Grulois, 10 sept. 1768. 

Sainghin-en-Mélantois. — Robert Blammaert, M 1636; Robert 
Duchastel, 25 nov. 1636, R 1639; Pierre Goetman, 6 mai 1639 
Antoine Hervecqueau, 7 mai 1639, M 1661 ; Jacques Duhem, 26 déc. 
1661, M 1694; Guillaume de la Ruelle, 20 sept. 1694, P 1716; Jean- 
Baptiste Lecat, 1 er mars 1716, P 1736; Denys Duhamel, 22 avril 
1736; Joseph-Dominique Faucompret, 7 mai 1736, M 1743; Louis- 
Théodore Lefrancq, 19 déc. 1743, M 1757; Dominique-Joseph Testelin, 
5 déc. 1757, P 1769; Joachim Momont, 19 sept. 1769, M 1786; Louis- 

• François-Joseph Duchatel, 1" sept. 1786. 

Saint-Amand. — Valentin Ramdoin, R 1630; Antoine Carton, 3 oct. 
1630, M 1656; Nicolas Leraaire, 21 avril t656, M 1668; Jacques- 
Humbert Desbleumortier, 30 mars 1668, M 1669; Arnould Leuridan, 
12 janv.1669, M 1683; Pierre-Joseph Vicart, 13 juin 1683 ; Barthélémy 
de Brabant, M 1729; Robert Lorthiois, 27 oct. 1729, M 1749; Etienne- 
Joseph Thion, 21 juin 1749, M 1762; Louis-Ferdinand Lorthiois, 27 déc. 
1762, M 1774; Michel Vandeville, 26 sept. 1774. 

Saméon. — Olivier de Broelle, R 1438; Jean Flameng, 21 juin 1438; 
Gilbert Le Maire, R 14G8; Jean Artut, 28 mars 1468; Laurent Morce, 
1524,, et Antoine de Ram, 1526, en l'absence de Jean de Herzelle, 
dispensé de la résidence ; Chrétien Svaaghe, M 1584 ; Charles de 
Lesdain, 13 juil. 1584, M 1604; Antoine Carpentier, 10 juin 1604, 
R 1649; Louis Lesage, 3 déc. 1649; Jacques Lambo, R 1653; Louis 
Lesage, 14 juin 1653 ; Maximilien Levray, 13 fév. 1655, M 1670; 
Wallerand Hazebrouck, 16 sept. 1670, M 1709; Claude-Eugène 
Deflandre, desserviteur, 17 déc. 1708; Servatius Destraux, 25 mai 
1709, M 1722; Pierre-Louis Martin, 4 juil. 1722, M 1754; Louis-Joseph 
Ortalle, 27 avril 1754, M 1788 ; Alexandre-Joseph Deledeuille, des- 
serviteur; Jean-Baptiste Couvreur, 18 Juin 1788. 

Santés. - Bernard Leleu, R 1592; Pierre Themy ou Thomas, 23 déc. 
1592, M 1613; Jean Dutriez, 3 mai 1613; Michel Longuespée, 14 Juin 
1627, M 1641; Jean Castel, 23 oct. 164!, R 1650; Jean Duthoict, 
11 mars 1650, M 1657; Pierre Coché, 27 sept. 1657, M 1660; Albert 
Gaes, 6 mars 1660, M 1690 ; Philippe Paris, 1 fév. 1690, M 1728 ; 
Jean- Baptiste Becquart, 9 avril 1728, M 1741; Jean-Baptiste Grand- 
sire, 28 nov. 1741, M 1742; Charles-Louis Westreloppe, 10 déc. 1742, 
M 1770; Philippe -Joseph Perche, 25 oct. 1770, P 1780; Ambroise 
Duriez, 2 sept. 1780. 

Seclin. — Pierre Colpin, 12 déc. 1583; Guillaume Dubois, D 1591; 
Jean Desne, 21 août 1591, R 1602; Antoine Hubi, 1*' juin 1602, R 1603; 
Jean Chronnier, 26 nov. 1603, M 1613; Nicolas Garson, 2 oct. 1613; 



- 45 - 

Jean Dufossé, R 1624; Gilles Van de Kerkove, 19 oct. 1624, A 1650; 
Charles Castillon, 15 Juii. 1650, M 1684; Jean - François Gossart, 

27 déc. 1684, M 1710; Charles- Joseph Chevalier, 24 fév. 1716, R 1726; 
Pierre Testelin, 7 juin 1726, M 1735; Bonaventure Franchomme, 

28 fév. 1635; Pierre-François-Joseph de Recq, 2 mars 1735, M 1756 ; 
François-Joseph Hochart, 13 Juin 1756. P 1770; Pierre- Antoine Ferret, 

3 nov. 1770, P 1782; Philippe- François Bény, 2 sept. 1782, P 1787; 
Jean-Baptiste Crombé, 23 août 1787. 

Sequedin. — Philippe Evion ou Wien, 27 oct. 1592, M 1602; Pierre 
Callart, 28 mars 1602, D 1626; Jean d'Attiches, 19 août 1626, M 1626; 
Pierre Duthoict, 3 oct. 1626, R 1648 ; Grégoire Platel, 28 déc. 1648, 
R 1653 ; Jean Martin, 28 mai 1653, M 1685 ; Guillaume Despinoy, 
6 fév. 1685, M 1746 ; Mathias- Joseph de Brigode, 4 déc. 1746, M 1756; 
Pierre-Alexandre-Joseph de Has, 18 mars 1756, P 1768; Pierre-Fran- 
çois Oehennin, 10 sept. 1768, M 1770 ; Jean-Baptiste-Joseph Cospain, 
25 oct. 1770, M 1785; Jacques-François-Joseph Farvacques, 23 août 
1785. 

Templemars. — Guillaume Cornillot, R 1603 ; Jacques Dele tombe, 
22 sept. 1603, R 1605; Isembard Sohier, 21 fév. 1605; Nicolas Leroy, 
M 1672; Jean-Baptiste Leboucq, 22 mars 1672, M 1717; Jean-Baptiste 
Hennebutte, 19 fév. 1717, M 1762 ; Pierre- Joseph Michez, 10 avril 1762. 

Templeuve-en-Pèvele. — Antoine Suffart, R 1594; Louis Hulleu, 

4 nov. 1594; Mathieu Duriez, 28 nov. 1662; Antoine Carlier, M 1742; 
Pierre- Joseph Six, 10 déc. 1742, M 1780; Pierre^.ouis Jacquart, 
2 sept. 1780. 

Thumeries. — Antoine Lesage, R 1604 ; Claude Hacke, 30 mars 1604 ; 
Bon Camus, 30 déc. 1606 ; Paschase Duquesnoy, R 1638 ; Anselme 
Bernard, 2 mars 1638, M 1611; Pierre Cappe, 19 oct. 1641, M 1673 ; 
Jean-Baptiste Despretz, 15 nov. 1673; Pierre-Albert Lecohier, M 1745; 
Simon-François Favier, 28 oct. 1745, M 1767; Joseph- Auguste Wille- 
meau, 12 sept. 1767, M 1787; Philippe-François Bény, 23 août 1787. 

Thun-Nivelle. — Antoine Decroix, 31 mai 1591 ; Arnould Lemaisre, 
R 1596; Jean Poillon, 20 juin 1596, R 1599; Guillaume Dancoisne, 
9 fév. 1599, R 1609; Philippe Dobceuf, 14 mars 1609, R 1610; Jean 
Claret, 17 Juil. 1610; François Dubuisson, 20 nov. 1610, R 1626; 
Adrien Broustin, 23 mai 1626, M 1635 ; Jean Bon vent ou Convent, 
2 mai 1635, B 1636; Pierre Dutrieu, 2 juin 1636; François Delahaye, 
20 août 1636 ; Pierre Delecluse, P 1754 ; Louis-Joscpli Lescornez, 
13 mai 1754, P 1770; François-Joseph Duvivier, 3 nov. 1770, M 1776; 
Pierre-Timothée Morelle, 20 sept. 1776 ; Benoît-Joseph Legrand. 
11 mars 1790. 

Toufflers. — Maximilien Mori, M 1626; Simon Masquelier, 30 sept. 
1626, M 1650; Denis Dupretz, 5 oct. 1650, R 1667; Godefroy Duhem, 
18 sept. 1667 ; Denis Dupretz, M 1695 ; Pierre Parent, 19 janv. 1695, 
M 1707 ; Charles -Claude Sauvage, 4 fév. 1707, M 1742; Nicolas- 



— 46 — 

François Martinage, lt déc. 1742, M 1767; Antoine Surquin, 
12 sept. 1767. 

Tourcoing. — Siméon Moianus, curé d'Armentières, 1584 ; Arnould 
Ducastillon, 13 Juil. 1584, R 1594; Adam Gaulei, 28 Juil. 1594; André 
Dure, R 1636 ; Toussaint Cuvellier, 30 oct. 1636, A 1639 ; Thomas 
Desprets, 28 avril 1639, M 1669; Pierre Guillaume, 15 oct. 1669, 
M 1675; François Goppin, 21 nov. 1675, R 1681; Noël Desamory, 
20 oct. 1681, M 1690; Jean Delahaye, 5 mai 1690, M 1717; Jean-Baptiste 
Leclercq. 19 fév. 1717, M 1749: Jean-Maximilien Bonnet, 5 juil. 1749, 
M 1788; Martin-François Dupont, 18 Juin 1788. 

Tourmignies. — Valérien Blondei, M 1596; Jean Baret, 17 oct. 1596, 
M 1599; Toussaint Dugardin, 12 mars 1599, R 1610; Antoine Des- 
rousseaux,22 avril 1610; Charles Leducq, M 1642; Pierre" Longuespée, 
5 mars 1642, M 1668 ; Paul Martin ou de Saint-Martin, 27 sept. 1668, 
R 1675 ; François Bernard, 4 mars 1675, A 1678 ; Pierre Derveaux, 
19 janv. 1678, R 1687; Jean-François Hennion, 16 oct. 1687, R 1691; 
Luc Dorchies. 7 fév. 1691 ; Nicolas d'Audenarde, 23 fév. 1694, M 1696 ; 
Barthélémy Debrabant, 3 août 1696, R 1701 ; François Baudechon, 
14 sept. 1701, M 1747; Sébastien-Noël Dourbe, 24 oct. 1747, P 1754; 
Antoine-Joseph Mazlngue, 28 avril 1754. 

Tressin. — Jean Lapostot, R 1621 ; Jean Lemerchier, 8 avril 1621, 
R 1627; Guillaume Wamberghe, 9 Juil. 1627, R 1642; Jude Feutry, 
3 déc. 1642, R 1652; Jean de Lattre, 16 janv. 1652, R 1672; Jacques 
Fava, 26 avril 1672, R 1685; Maximilien-François Merlin, 14 avril 
1685, M 1711; Jean-François Pol, 13 juil. 1711, R 1750; Simon-Joseph 
Dujardin, 7 déc. 1750. 

Verlinghem. — Philippe Schot, R 1603; Benoit Douchet, 17 juil. 1603; 
Antoine Delarue, R 1640; Jean Caudrelier, 22 avril 1640, M 1649; 
Marc de Cambray, 19 nov. 1649, M 1697; Mathieu Delarre, 26 avril 
1697: André-François Lescaillet, M 1714; Jacques-Hippolyte LemaiTe, 
22 juin 1714, M 1752; Charles-François-Joseph Delille, 21 avril 1752, 
M 1774 ; Antoine-Ferdinand-Joseph Michez, 26 sept. 1774, M 1791 ; 
Pierre-François Six, 8 oct. 1791. 

Wambrechies. — Adrien Degand ou Victor de Gupre, 29 oct. 1588; 
Guillaume Cartier, R 1590 ; Jean Peuvion, 22 déc. 1590, M 1612 ; 
Jean Watreloz, 8 mai 1612 ; Binet, M 1632 ; Christophe Gérard, 
16 sept. 1632, M 1646; Jean Verdière, 3 oct. 1646, R 1669; Pierre 
Goube, 10 févr. 1669, M 1687; Pierre Thibault, 31 oct 1687, M 1720; 
Pierre- Antoine Devenain, 19 Juin 17k0, M 1757; Jean-Baptiste Rohart, 
5 déc. 1757, M 1775; Philippe-Joseph Morel, 18 sept. 1775. 

Wannehain. — Robert Fouquet, M 1609; Philippe Dobœuf, 9 nov. 
1609, R 1644; Adrien Parsy, 3 Juin 1644, R 1668; Jean Stiévenart, 
4 déc. 1668; Adrien-Martin Pottier, 25 juil. 1669, R 1670; Pierre- 
Antoine Lernoud, 22 mars 1670, M 1680; Lambert Reuflet, sous- 
diacre du diocèse de Liège, 17 août 1680, R 1683; Jean Masquelier, 



— 47 — 

3 sept. 1683, R 1692; Josse Inglebert, 13 févr. 1692, M 1738; Simon 
Brunfaut, 2févr. 1738, M 1759 ; Jean-Baptiste Desaedeleer, 8 avril 1759. 

Wasquehal. — Guillaume Delvalée, R 1595; Pierre Warlop, 16 janv. 
1595; Augustin Pipelaert, 23 août 1597, M 1611; François Cantio, 
6 juin 1611, R 1612; Romain ou Paschase Lorubart , 16 juil. 1612, 
M 1620; Michel Moturier, 1" juin 1620; Liévin Hermel, 16 juin 1620, 
R 1657; Henri Danel, 25 juin 1657, R 1661; Jacques Blanpain, 
17 oct. 1661, M 1714; Pierre-Joseph Ternois, 16 julu 1714, M 1754; 
Jean-Baptiste Bernard, 30 avril 1754, M 1757 ; Pierre-Antoine-Thomas 
Dubreucq, 5 déc. 1757, M 1760; Jean-Michel Odou, 22 avril 1760. 

Waitignies. — Piat de Lille, R 1596; Nicaise Pollet, 6 mai 1596; Jean 
Petit, R 1625; Jean de Sion, 18 juin 1625, M 1665; Luc d'Orchies, 
10 mars 1665, R 1691 ; François Hennion, 7 févr. 1691 ; Gilles 
Duquesnoy, 10 avril 1698, M 1699; Gilles-Philippe Lefebvre, 7 mai 
1699, M 1726 ; Guillaume Delbecque, 6 mai 1726, D 1739 ; Philippe- 
Joseph Bostalle, 28 nov. 1739, M 1771 ; Charles-Adrien Platel, 15 oct. 
1771, M 1776; Hubert Parent, 20 sept. 1776. 

Wattreloa. — Antoine Descamps, R 1606; François Gallus, 27 oct. 
1606, R 1613 ; Jacques Delecourt, 25 juil. 1613, R 1633 ; Pierre Delsart, 
26 nov. 1633. M 1647; Jean Delehaye, 10 janv. 1647, R 1662; Michel- 
Albert Delahaye, 2* févr. 1662, M 1701; Léonard de Coninck, 15 sept. 
1701, M 1739; Pierre-Joseph .Dhin, 5 déc. 1739, R 1742; François- 
Joseph Maudoux, 23 juil. 1742, M 1766; Maclou-Joseph Verdier, 
10 sept. 1766, P 1775; Antoine-Joseph Doignies, 18 sept. 1775, M 1787; 
Louis-François-Joseph Garrette, 18 août 1787. 

Wavrin. — Réginald Saladin, R 1605 ; Pierre Waterloop, 30 oct. 1605, 
M 1621; Michel Joly, 26 oct. 1621; Nicolas Deswatines, M 1629; 
Philippe Leuridan, 30 mai 1629, R 1635; Louis Halligart, 20 nov. 
1635, R 1643; Charles Crespel, 10 nov. 1643; Hubert Lauriart, 
R 1717; Jean-Baptiste Herchart, 19 mai 1717, M 1722; Louis-Bona- 
venture Vanhœnacker, 22 juil. 1722, P 1730; Jacques Desmarescaux, 
29 mars 1730, M 1766 ; Jean-Baptiste Debaudringhien, 10 sept. 1766, 
M 1776; Félix-Joseph Dujardin, 23 sept. 1776. 

Wazemmes. — Adam Blocq, 8 nov. 1583; Adam Beauquesne, R 1604; 
Paschase Legrand, 6 sept. 1664 ; Ambroise de Sollinghem, 28 août 
1652, M 1700; André Morelle, 27 août 1700; Gabriel Berthen, M 1746; 
Charles-Joseph Owrelacq, 2 déc 1746, M 1780 ; Alexandre-François- 
Joseph Lallou, 2 sept. 1780, M 1790; Pierre-André Bouchait, 8 juil. 1790. 

Wervicq. — Clément Corneille, D 1593 ; Jacques Van Abeele, 18 août 
1593, R 1603; Jean Malepart, 18 déc. 1603, R 1608; Laurent Rémi, 
14 oct. 1608, C 1612; Gaspard Nemius, 20 juin 1612; Adrien Vanden- 
bulke, R 1640; Jean-Baptiste d'Haveloose, 24 mai 1640, R 1640; Adrien 
Vandenbulke, 23 juin 1640, M 1641 ; Charles Crombeur, 16 sept. 1641, 
M 1661; Arnold de Bay, 22 mai 1661, M 1674; Pierre Junet, 26 sept. 
1674, R 1688; Pierre Van Eeck, 21 août 1688, M 1727; Pierre Warlop, 



— 48 — 

30 mai 1727, R 1764 ; Félix-Bernard Huys. 12 mars 1764, M 1764; 
Guillaume-François Devos, 3 oct. 1764, M 1767; Alexandre-François 
Cocquyt, 12 sept, 1767. 

Willem. — Clément Blanoquart, curé de Bouvines, 13 déc. 1583, 
M 1600; Guillaume Desmartin, curé de Froidmont, 9 mars 1600; 
Georges Ledoux, R 1622; Jean Becquart, 18 fôvr. 1622, R 1622; Gilles 
Vankerkhove, 25 août 1622, R 1624; Jean Dufossé, 7 oct. 1624, 
M 1636; Nicolas Lesacq, 21 oct. 1636, R 1637; Philippe de Cambray, 
23 janv. 1637, R 1644; Sébastien Maille, 16 juin 1644, M 1667; Pierre 
Guillaume, 13 oct 1667, R 1669; Jacques Hersin, 8 nov. 1669, M 1688; 
Mathieu Roger, curé de Maulde, 3 mai 1688, M 1708 ; Pierre Tes- 
telin, 16 déc. 1708, P 1728; Guillaume-Joseph Epistal, 9 avril 1728, 
M 1741; Charles-Joseph Brassart, 28 nov. 1741, D 1769; Théodore 
Carlier, 19 sept. 1769, M 1781; François-Joseph Carlier, 22 août 1781. 

II. - DIOCÈSE D'ARRAS 

Carvin. — Nicolas Garson, 13 oct. 1599, R 1613; Jacques Salé, 5 sept. 
1613; Thomas Boulenger, R 1623; Michel Joiy, 8 mars 1623, M 1641 ; 
Jean-Baptiste Picori, 10 juin 1641, R 16il; Jacques Ternois, 28 mai 
1661, M 1688; Clément Watrelop, 8 mal 1688, M 1732; Nicolas-Fran- 
çois Brienne, 31 oct. 1732, M 1750; Antoine-Alexandre-Joseph Waro- 
quier, 7 déc. 1750, M 1765; Hector-François-Joseph Delcourt, 9 juin 
1765, M 1770; Charles-Adrien Platel, 18 sept. 1770, P 1772; Jean- 
Baptiste Joseph Fiévet, 15 janv. 1772. 

Meurchin. — Jean de Sion, R 1609; Antoine d'Ancoisne, 20 juin 1609, 
M 1623; Anselme Bernard, 22 sept. 1623, R 1638; Gérard Bataille, 
26 fév. 1638, M 1647; Michel Carpentier, 21 déc. 1647, M 1655; Domi- 
nique Camelot, 20 fév. 1655, M 1664; Michel Waterloop, 26 mai 1664, 
M 1693; Jean-Baptiste Delmotte, 7 avril 1693, R 1703; Jacques Michel, 
10 déc. 1703 ; Carlier, M 1749 ; Charles-François-Joseph Adam, 
25 juin 1749, M 1750; Charles Duhamel, 15 déc. 1750, M 1759; Mathieu 
Delwalle, 11 fév. 1759, P 1765 ; Jean-Baptiste Monnier, 9 juin 1765, 
M 1785; Frédéric-Dominique Derible, 23 août 1785. 

Pont-à-Vendin. — Pierre de Mailly, M 1597; Philippe Bosquet, l« r sept. 
1597, M 1610; Jacques Navaeus, 19 Juil. 1610, M. 1619; Pierre Dupont, 
13 nov. 1619, R 1624; Josse Foutry, 9 Janv. 1624, R 1642; Guillaume 
Wambergue, 30 mai 1642; Jean Lottin, 31 mai 1642, R 1648; Grégoire 
Platel, 18 janv. 1648 ; Dominique Camelot, 16 mai 1648 ; Mathieu 
Érouart, R 1679; Jean- Augustin Van Winghe, 17 mars 1679, R 1683; 
Louis Broyé, 23 déc. 1683, M 1714; Adrien Joseph Lescaillez, 16 juin 
1714, M 1739; Dominique-Joseph Nollet, 1" déc. 1739, P 1752; Follien 
Delehaye, 22 avril 1752, M 1757; Marc-Antoine-Desmons, 4 déc. 1757, 
P 1762; Florent-François-Joseph Favier, 10 avril 1762, P. 1766; Hubert 
Parent, 10 sept. 1766. P 1776; Jean-François-Joseph Pollet, 20 sept. 
1770, M 1789; Pierre-François Coustenoble, 31 juil. 1789. 



49 — 



ce Faits divers » extraits du « Journal historique et 
littéraire » et intéressant les localités du dépar- 
tement du Nord, 1777-179i. 

Le Journal historique et littéraire était la continuation du recueil 
bien connu de la Clef du cabinet des princes de V Europe, Il com- 
mença à paraître, en 1773, à Luxembourg, chez les héritiers 
(C André Chevalier ; de 1788 à 1794, il ftjt édité à Maestricht, chez 
François Cqvelier, imprimeur libraire sur le Vrythof. Durant toute 
cette période, il parut régulièrement le 1 er et le 15 de chaque mois, 
par fascicules de 80 pages, du format petit in-octavo ou in-seize. 
Son rédacteur en chef était le célèbre abbé F.-X. de Feller, qui 
avait comme collaborateurs J.-L. Burton, J.-N. Paquot, les abbés 
H.-I. Brosius, J.-H. Duvivier, Hacquet, Hubens et B. de Saivei. 

Il a paru intéressant d'extraire de cette collection, que bien peu 
de particuliers ont à leur portée, les articles concernant les loca- 
lités actuellement incorporées dans le département du Nord, et de 
les reproduire textuellement. C'est peu de chose, si Ton veut, 
mais en histoire locale, rien n'est à négliger ni à dédaigner. 

La collection que nous avons eue en mains ne commence 
malheureusement qu'au 1 er janvier 1777 et s'arrête au SI décembre 
1791 ; de plus Tannée 1789 manque totalement. Quelqu'un de nos 
lecteurs pourra peut-être combler cette lacune. 

Pour faciliter les recherches, nous avons rangé les extraits 
par ordre alphabétique : Beuvry, Bourbourg, Cambrai, Château- 
l'Abbaye, Cysoing, Denain, Douai, Dunkerque, Feignies, Flandre, 
Le Quesnoy, Lille, Maroilles, Maubeuge f Valenciennes, Vaucelle 
Waziers. Nous avons ajouté un sous-titre indiquant d'un mot 
l'objet de l'extrait. 

Beuvry. — Parricide. — Un des crimes les plus révoltants qui 
se soient commis dans ce siècle, est celui de Jean-Baptiste Lacque- 
mant, bûcheron, demeurant à Beuvry, dépendance de Marchiennes. 
Ce malheureux, convaincu d'avoir tué son propre père, par des vues 
d'intérêt, a été condamné c à faire amende honorable, nu en chemise, 
la corde au col, tenant en sa main une torche ardente, du poids de 
deux livres, au devant de la porte principale et entrée de l'église 
paroissiale de la ville de Marchiennes, où il sera mené et conduit 

Balletio, août 1900. 4. 



— 80 — 

par l'exécuteur de la haute justice, dans un tombereau servant à 
enlever les immondices, alant écriteau devant et derrière avec ces 
mots : Parricide et Assassin ; et là, étant nue-tête et à genoux, 
déclarer que méchamment et comme mal avisé, il a assassiné Bon 
père, dont il se repent, et en demande pardon à Dieu, au Roi et à 
la justice; après quoi, il seroit mené par l'exécuteur de la haute 
justice, dans le même tombereau, sur un échafaud qui seroit pour 
ce dressé sur la grand'place de la dite ville, et y auroit le poing 
droit coupé sur un poteau mis à cet effet, ensuite les bras, cuisses, 
jambes et reins rompus vifs, après quoi recevroit deux coups sur 
les jambes et un sur la tête, du môme bout de bâton .avec lequel 
il a assassiné son dit père ; ce fait, son corps jette au feu et réduit 
en cendres, et icelles jettées au vent. » Cet arrêt a été exécuté le 
31 janvier dernier (1 er juin 1784, p. 233.) 

Bour bourg. — Chapitre. — La Reine alant bien voulu prendre la 
qualité de première chanoinesse du chapitre noble de Notre-Dame de 
Bourbourg en Flandre, diocèse de Saint-Omer, et permettre à ce 
chapitre de se qualifier du nom de chapitre de la Reine, Sa Majesté 
a reçu dans sa chambre une députation du chapitre, composée de 
la comtesse de Coupigny, abbesse, et de la comtesse de .Coupigny 
d'Hénû, chanoinesse, et les a revêtues d'un cordon de couleur jaune 
liseré de noir, auquel est attachée une croix émaillée portant 
l'image de la Sainte Vierge et, sur le revers, le portrait de 
Sa Majesté (W oct. 1782, p. 219.) 

Cambrai. — Révolution. — La noblesse et le clergé du Cambrésis 
viennent de renouveller leur protestation contre les décrets de 
l'assemblée nationale. Ces deux ordres ont juré de maintenir, de 
tout leur pouvoir et de toutes leurs forces, l'ancienne constitution 
et de s'opposer à la nouvelle. La formule de ce serment est 
imprimée et elle porte la signature collective du clergé et de la 
noblesse du Cambrésis (15 fév. 1790, p. 360.) 

Quoique nous soyons bien assurés de la vigueur avec laquelle 
nos députés ont protesté contre les décrets anti-chrétiens et anti- 
constitutionnels de l'assemblée nationale, nous n'osons, vu le 
despotisme de l'anarchie et de la plus fanatique démocratie, attendre 
quelque fruit de ces protestations, à moins qu'elles ne soient secon- 
dées de quelques événemens imprévus. 

Notre archevêque, dans le mandement pour le carême, qui vient 
d'être publié, a très bien exprimé les besoins divers de bgb diocé- 
sains, dont les uns sont Belges-François, les autres Belges jadis 
Autrichiens : < Parmi vous, les uns ont à conjurer le Tout-Puissant 
de réunir par la concorde les intérêts et les cœurs, de faire naître 



- 51 — 

l'ordre et la prospérité des malheurs de l'anarchie, comme il a tiré 
du sein du chaos l'harmonie de l'univers ; les autres ont a lui 
demander, non des victoires qui sont lea dons d'un Dieu irrité, 
mai s la sagesse et la fermeté dans les conseils, mais cette vertu 
publique qui fonde la puissance sur la base immuable des mœurs et 
des loix. Que les vœux de tous conspirent auprès du Seigneur pour 
qu'il éloigne à jamais de vos contrées l'esprit de système et d'irré- 
ligion qui sera toujours le plus dangereux fléau des peuples, pour 
qu'il daigne maintenir dans tout son éclat, une illustre et ancienne 
portion de l'héritage de Jésus-Christ. » (1 er mars 1790, p. 423.) 

M. le marquis d'Estournel (dans la séance du 12 avril de l'as- 
semblée nationale) a demandé, pour la province du Cambrésis, le 
maintien des capitulations jurées par Louis XIV, en 1677, et dont 
l'un des articles portoit que le roi ne toléreroit aucun culte public 
ou d'aucune autre religion que de la religion catholique, apostolique 
et romaine (1 er mai 1790, p. 53.) 

Cambrai. — Séminaire. — Voir : Vaucelle, abbaye. 

Cambrai. — Vicaires généraux. — Sa Majesté a nommé a l'abbaïe 
d'Auberive, ordre de Citeaux, diocèse de Langres, l'abbé du Fumai, 
vicaire général du diocèse de Cambrai (1 er sept. 1779, p. 71.) 

Château-l'abbaye. — Destruction. — Le 22 juillet, après un orage 
et une pluie assez longue, le ciel étant couvert de nuages, poussés 
en tout sens par les vents, on vit se former, près de l'abbaïe de 
Saint-Amand et d'un petit village nommé Nivelle, une colonne 
extrêmement épaisse et noire, qui, touchant à la terre et alant 30 
à 40 toises de haut sur 60 ou 80 de large, s'avançoit rapidement, 
quoique son mouvement principal fût circulaire. Cette masse d'eau, 
qu'il faudroit nommer trombe, si ceux qui la décrivent lui donaoient 
un allongement cylindrique, causa les plus grands dommages dans 
les différentes paroisses et dans les campagnes qui sont entre 
Saint-Amand, Nivèle et Mortagne ; beaucoup de maisons en ont été 
abattues, des grains dispersés et des arbres déracinés. En passant 
sur Chateau-l'abbale, deux églises neuves et solides, quelques autres 
bâtiments et tous les arbres de la clôture ont été renversés. La 
couverture de la maison abbatiale et du logement des étrangers a 
été enlevée; les religieux et l'abbé sont sans asyle et n'ont pas de 
quoi mettre à couvert leurs meubles, leurs grains et leurs bestiaux. 
De toute leur église, qui étoit vaste et belle, il ne reste que les 
murailles d'une petite chapelle, qu'on se hâte de réparer, pour que 
les religieux puissent y remplir les devoirs de leur état et y rendre 
grâces au Ciel de ce qu'il n'en a coûté la vie à personne. (15 sept. 
1779, p. 153,) 



— 52 — 

Cysoing. — Abbé. — Extrait d'une lettre de Cisoin (on prononce 
Cijoin. Abbale de chanoines réguliers de S. Augustin, à deux lieues 
de Lille. Très belle maison avec un parc magnifique, séjour de la 
piété et de l'application, où la plus édifiante régularité s'allie avec 
des mœurs hospitalières et l'honnêteté la plus enchantante) : c Le 
45 décembre, la mort nous enleva notre cher et respectable abbé, 
M. Éverard du Hamel, âgé de 74 ans. Père et véritable ami de ses 
religieux, il réunissent dans un rare degré leur respect et leur 
confiance. Son exemple fut constamment le grand ressort de la 
règle. Sa conversation et toutes ses manières portoient dans l'esprit 
de l'observateur l'idée de cette vertu mâle et- pure, qui perce à 
mesure qu'elle se cache, ou qu'elle s'ignore elle-même. Sa mort fut 
aussi sainte que sa vie avoit été éditante. À force d'importunité, il 
a arraché de son coadjuteur la promesse sincère qu'on ne feroit de 
lui aucun éloge après sa mort, de quelque façon que ce fût, et que 
ses funérailles seroient celles d'un simple religieux. > (l ar janv.~ 
1788, p. 75.) 

Denain. — Chapitre. — Il parott une déclaration de l'Empereur, 
en date du 24 juillet 1782, concernant les preuves de filiation et de 
noblesse dans les chapitres nobles de sa domination aux Pais-Bas : 

Sa Majesté étant informée du pied nouvellement établi par afrêt du 
Conseil du Roi très Chrétien, du 18 août de Vannée dernière, pour les 
preuves de filiation et de noblesse à faire -par les récipiendaires aux 
chapitres des Païs-bas-françois, elle a, de Vavis de son conseil privé 
et à la délibération des sérénissimes gouverneurs généraux, déclaré et 
déclare que la disposition de Varticle 5 du règlement du 23 septembre 
1765, concernant les preuves de filiation et de noblesse dans les 
chapitres nobles de aa domination aux Pais-Bas, sera sans effet et 
censée comme non avenue à l'égard des chapitres de Maubeuge et de 
Denain, relativement aux preuves qui auront été admises par ces deux 
chapitres, depuis Vémanation dudit arrêt; et qu'à l'égard des preuves y 
admises antérieurement au même arrêt, les chapitres nobles de ce pais 
ne devront y avoir égard que pour autant que les preuves admises par 
eux auroienl été également reçues par les dits chapitres de Maubeuge 
et de Denain, sans autre examen. Fait à Bruxelles, sous le cachet secret 
de Sa Majesté, le 24 juillet 1782. — Paraphé ne vt. (varietur). Signé: 
do Reul. (l*r sept. 1782, p. 71.) 

Douai. — Ascension aérostatique. — M. Blanchard a risqué encore 
une navigation aérienne à Douai, et est allé tomber heureusement 
en Picardie, où il n'avait rien à faire et où il ne prétendoit pas aller; 
il ne s'en glorifie pas moins, dans une de ses lettres, d'avoir foulé 
l'immensité à ses pieds. Il paroit une lettre à M rs Blanchard et de 
l'Épinard sur leur voyage aérien de Lille (15 mai 17864 p. 141.) 



* — 58 — 

Douai. — Le jésuite Poste! . — Henri Postel, jésuite, né à Binche, 
petite ville du Hainaut, en 1706, est mort à Douay le 7 novembre. 
Il avait professé la philosophie et la théologie dans cette ville 
pendant un grand nombre d'années. La précision, la solidité 
et la clarté qui distinguent ses écrits en font rechercher la 
collection. L'empressement de l'entendre fit souvent déserter les 
autres leçons. Dans le même temps il donna au public un ouvrage 
en deux volumes intitulé : L'incrédule conduit à la religion, etc. 
Le premier volume est dirigé contre les athées, les déistes et autres 
incrédules; le second n'est qu'un précis de controverses contre les 
différents sectaires. L'élégance et la légèreté du style n'égale pas 
la force du raisonnement qui règne dans cet ouvrage. L'auteur, en 
l'annonçant par la voie des périodistes, a donné le défi formel de 
faire voir quelque défaut de logique dans les divers raisonnements 
qu'il opposait aux erreurs dominantes. Ce défi ne fut jamais accepté 
et l'ouvrage est demeuré sans réponse, comme il demeurera toujours, 
aussi longtemps qu'on n'en voudra donner que de raisonnables. 
(15 déc. 1788, p. 643.) 

Douai. — Parlement. — M. de Pollinchove prêta le 14 de ce mois 
(de janvier) le serment solennel entre les mains du Roi pour la place 
de premier président du parlement de Douai. (15 fév. 1781, p. 297.) 

Douai. — Révolution. — Les désordres commis à Douay à l'occa- 
sion d'un bateau de bled qui a été pillé par le peuple, ont donné 
lieu à un rapport qui a été fait par M. Alquier, dans la séance du 
21 mars (de l'assemblée nationale) . Le rapporteur a singulièrement 
inculpé la municipalité de Douay sur ce qu'elle a refusé de publier 
la loi martiale et il n'a pas manqué d'attribuer à ce refus les assas- 
sinats commis en cette ville. Cependant, comment peut-on suppo- 
ser que cette municipalité ait refusé, par un simple caprice, de 
publier la loi martiale ? Et ne doit-on pas croire que de très fortes 
raisons l'ont empêchée de la publier? Quoi qu'il en soit, M. Alquier 
a proposé, dans son projet de décret, de mander cette municipalité 
à la barre et d'ordonner que Ton continuât la procédure com- 
mencée. — M. Biauzat a renchéri sur le projet de décret; il a 
demandé que la municipalité de Douai fût arrêtée et conduite à 
Orléans, pour son procès lui être fait. — M. Robespierre a réclamé 
le principe qui ne veut point qu'on juge quelqu'un sans l'entendre; 
mais l'assemblée n'en a pas moins décrété qu'il y avait lieu à 
accusation contre la municipalité de Douay; que le roi seroit prié 
de faire arrêter les membres qui la composent, pour être conduits 
dans les prisons d'Orléans ; que huit commissaires remplaceroient 
cette municipalité et que la procédure commencée seroit continuée 
sans relâche. Telle est la justice de l'assemblée. (15 avril 1791, p. b'09.) 



— 84-" 

Douai. — Université. — Une lettre de Douai du 22 mai marque ce 
qui suit : « Notre Université est déserte, culbutée, anéantie. Il n'y 
reste plus ni humanistes, ni philosophes, ni médecinistes, ni juristes, 
ni théologiens. Ceux qui n'ont pu prendre le large, ont été enlevés 
par les troupes nationales, qui se sont mises sous les ancres au 
nombre de plus 16.000 hommes. Ils ont maltraité les docteurs et 
les membres de l'Université ; ils ont pillé les collèges et la caisHe 
militaire. Tous les étudians, jusqu'aux enfans du Collège Anglois, 
ont été obligés de les suivre dane les casernes pour y passer la nuit. 
Un théologien, qui avait voulu s'échapper, a été meurtri de coups, 
et il en est mort le lendemain. D'autres sont grièvement blessés. 
Tous les couvents sont a la discrétion de ces monstres. » (15 juin 
1790, p. 291.) 

Dunkerque. — Corsaires. — Le 11 octobre. Le capitaine Roger 
entra jeudi dernier dans ce port, aïant avec lui des rançons pour 
la somme de 442.000 livres. Il y a aussi conduit cinq prises qu'il 
a faites sur les Anglois et dont la cargaison consiste en charbons 
de terre. Le môme corsaire a encore pris pendant sa dernière course 
de six semaines : 1° un smack hollandois chargé de plomb, d'étain 
et autres marchandises, et conduit par un Anglois ; 2° un navire 
chargé de poix qu'il a conduit à Morlaix ; 3* dans la mer du Nord, 
un bâtiment, avec lettre de marque, de 14 canons de 9 livres de balle, 
qui mouilloit en rade près de Bergen en Norwège, et conduisoit un 
navire espagnol qu'il avoit pris ; M. Royer les a conduits tous deux 
dans le port de Bergen. L'anglois s voit à bord 40.000 piastres qu'il 
avoit prises à l'espagnol. Ainsi on compte que le capitaine a fait, 
dans cette dernière course, pour plus de 800.000 livres de captures, 
sans avoir eu aucun homme tué ni blessé dans son équipage. 
(1 nov. 1779, p. 390.) 

Le corsaire La Fantaisie, de Dunkerque, cap. Richard Boom, s'est 
emparé, le 6 de ce mois (avril), à la hauteur de Cramer, du sloop le 
Succès et du brigantin la Jeanne, l'un et l'autre chargés de diverses 
marchandises; la première de ces prises est arrivée à Dunkerque le 
9 (avril) ; l'autre a été envolée à Ostende. La Fantaisie avoit ran- 
çonné pour 850 guinées trois navires charbonniers, les 1 et 6 du 
présent mois (avril.) Le corsaire de Dunkerque, la Bernardine, a 
déposé le 6 de ce mois à Morlaix un otage de rançon de 650 guinées, 
qu'il a pris le 26 mars, à bord du navire anglois la Charlotte de 
Newbury. Le bricq anglois, l'Œuvre des amis, de 70 tonneaux, parti 
de Douvres pour Exeter, avec un chargement de laines en balles, a 
été pris le 8 avril à la côte d'Angleterre par le corsaire de Dun- 
kerque, l'Aigle. Il est entré le 10 à Cherbourg. (15 mai 1782, p. 143.) 

Le corsaire de Dunkerque, la Sophie, a conduit a Calais un brigan- 



- 88 — 

tin de Bostoness d'environ 200 tonneaux, dont il s'est emparé à la 
hauteur de Corke. (45 oct. 1782, p. 305.) 

Le corsaire de Dankerque, la Comtesse d'Avaux, est entré le 25 
novembre et a déposé les prisonniers provenant de deux navires 
anglois de 130 à 140 tonneaux, l'un chargé de sel et de bois d'acajou, 
et l'autre de sable de verrerie, dont il s'est emparé les 18 et 19 à 
la hauteur de Godeleur et qu'il a expédiés pour les premiers ports 
de France.— La polacre angloiae, de Dove, est entrée le 26 novembre 
à Cherbourg. Cette prise a été faite le 23 de ce mois par le 
corsaire de Dunkerque, le Léger; elle est chargée de morue sèche 
et d'huile de poisson ; elle alloit de Terre-Neuve à Bristol. — Le 
corsaire de Dunkerque, l'Insatiable, a conduit, le 27 novembre, à la 
rade de Penmarck, le navire anglois, la Caroline, de 16 canons, dont 
il s'est emparé le 17 du même mois 1 , à l'ouvert du canal de Saint- 
George, lorsqu'il sortoit de Liverpool, chargé de munitions pour la 
traite des nègres. (1 er Janvier 1783, p. 70.) 

Dunkerque. — Courrier assassiné. — On a fait (à l'assemblée 
nationale) l'affligeante annonce de l'assassinat du courrier de la 
malle de Dunkerque à Calais, tué sur la route d'un coup de pistolet. 
On a volé tous les effets qu'il portoit ; c'est une perte de plus de 
cent mille écus pour la ville de Dunkerque. (1 er déc. 1791, p. 540.) 

Dunkerque. — Défense. — M. le prince de Robecq, qui commande 
ici, a une nombreuse compagnie sous ses ordres, savoir : 4 régimens 
d'infanterie et les dragons de Noailles. Le service se fait avec une 
régularité extrême, comme si l'on étoit en pleine guerre et qu'on 
craignit un coup de main de la part des Anglois. Les sept navires 
de cette nation, arrêtés ici lors de l'embargo du mois de mars, y 
sont encore. Nous- avons beaucoup d'artillerie et l'on éprouve 
actuellement 400 pièces de canon. (15 juin 1778, p. 313.) 

Dunkerque. — Le doyen Thiery. — M. Bertrand Thiery, curé et 
doïen de Dunkerque, pasteur particulièrement respectable par ses 
lumières, son zèle, sa charité envers les pauvres, est mort à Dun- 
kerque, le 16 avril, après avoir distingué son administration par une 
multitude d'œuvres saintes et surtout par la magnificence de la 
maison de Dieu, objet de sa libéralité et de ses soins. (15 oct. 1786, 
p. 31^.) 

Dunkerque. - Pêche. — Il s'est formé ici (à Paris) une compagnie 
qui propose un armement pour faire la pêche de la morue du port et 
havre de Dunkerque au banc de Terre-Neuve et à la côte d'Islande, 
avec l'agrément de la cour. Les actions sont de 500 livres chacune. 
L'armement exige un capital de 250.000 livres, savoir 150.000 livres 



- 86 — 

pour dix naviies en mer, à raison de 15.000 livres chacun, et 100.000 
livres pour armement, désarmement, assurances, commissions, 
salaires, etc. (1 er janv. 1777, p. 71.) 

On marqué de Dunkerque qu'une multitude de requins dévorant 
ou chassant les harengs, la pèche de ces poissons qui fait subsister 
tant de personnes étoit devenue presque nulle, que les approvision- 
nements publics en souffroient et que, dans ce genre de calamité 
(car c'en est une pour des contrées maritimes peuplées de pêcheurs), 
on a eu recours aux prières. Il y a eu des processions pour supplier 
le Maître de la nature de reléguer au fond des mers, où ils trouvent 
une nourriture abondante, des monstres voraces qui, par pétulance 
ou par gloutonnerie, consommoient la subsistance des hommes, 
(l^janv. 4787, p. 67.) 

Dunkerque. — Port. — M. le Maréchal de Castries doit' partir 
incessamment pour Dunkerque, dont les Flamands sollicitent le 
rétablissement. M. de Calonne vient d'obtenir du Roi 100.000 livres 
par mois, à prendre sur les revenus de la province de. Flandres, pour 
construire un quai autour du bassin, pour nettoler- le port et le 
havre, en extirper les ancres, qui en marée basse font autant 
d'écueils, et marquer avec des balises les routes sinueuses, à peine 
connues, par où passoit le navire de Jean Barth quand il revenoit de 
combattre les Hollandois. U s'agit de rétablir la citadelle, le fort 
Louis, les deux Jettées, qui ont besoin d'être augmentées de 50 toises 
chacune, de placer au bout du môle, ainsi prolongé, deux caisses 
coniques sur lesquelles seront reconstruits les deux risbans. Le 
château Gaillard et la batterie de revers, qui défendront le milieu 
de la jettée, seront également rebâtis. (1 er août 1785, p. 555.) 

Les ministres sont revenus de Dunkerque. Il parolt qu'il n'a rien 
été décidé concernant le port, et qu'au lieu de le rétablir, on en 
construira un nouveau à côté de l'ancien. La dépense pour cet objet 
n'excédera pas les six millions destinés aux premiers travaux qu'on 
étoit dans, l'intention de faire. (15 octobre 1785, p. 313.) 

Dunkerque — Réjouissances pour la paix. — Les réjouissances 
pour la paix qui se sont faites dans tout le roïaume, eurent lieu ici 
le 7 de ce mois (décembre). L'église des Récollets, grande et nouvel- 
lement rebâtie, qui sert de paroisse pendant la reconstruction de 
notre magnifique église paroissiale, fut superbement illuminée. Un 
particulier, ami des muses latines, a parfaitement exprimé, dans les 
inscriptions mises sur sa maison, les sujets de joie que cette paix 
présente particulièrement aux Dunkerquois : l'abolition des entraves 
mises à la navigation et la liberté de rétablir les ouvrages de 
notre port. 



- 87 - 

Ponite deinde metum> spumas salis sere secate, 
Securaz génies ; domiti posuere Britanni 
Imperium pelagi, quod vU non jure tenebant. 
Hoc opus esse tuum, Lodotce, Europa fatetur. — 
Mœnia nostra jacent, hœc diruit invidus Anglus 
El portum opplevit ! Domuisli Marte Britannos, 
Hex bonel Die : portus paleat, portusque patebit ; 
. Diruta, die, surgant munimina, dirula surgent. 
(15 janv. 1784, p. 140.) 

Dunkerque. — Révolution. — Extrait d'une lettre de Dunkerque, 
du 18 novembre : • On a publié aujourdhui la loi martiale dans cette 
ville. Le pillage d'une bélandre chargée de bled et destinée pour 
Marseille a nécessité cette voie de rigueur. Les trois quarts de ce 
bled ont été enlevés par le peuple, malgré les secours réunis de la 
garde nationale et des troupes de ligne pour dissiper l'attroupement. 
C'est ainsi que le peuple, quand on lui a donné l'exemple de l'insu- 
bordination, et qu'on éteint chez lui le respect dû aux loix, à la 
religion et à ses ministres, devient féroce et barbare, t (15 déc. 1790, 
p. 632.) 

Dunkerque. — Visite de Cempereur. — Selon des avis particuliers 
de Dunkerque, l'Empereur y arriva le 11 (juin), venant de Fumes, 
accompagné du général comte de Tercy, et sans être connu de per- 
sonne ; il alla à pied voir le port et les vaisseaux qui y mouilloient. 
Un courtier, nommé À. Devenez, conduisit partout S. M. I. sans 
savoir lui-môme à qui il rendoit ce service. L'auguste voyageur, en 
le quittant, lui demanda son nom par écrit et lui fit présent de 
6 louis d'or. Puis, retournant à la poste, une sentinelle le reconnut 
et se mit à crier : Vive l'Empereur, ce qui fut aussitôt répété par le 
peuple; a ces cris, S. M. I. s' étant levée de sa chaise, répartit : Vive 
le roi Louis, et continua aussitôt sa route pour Os tende. (15 juil. 
178 1, p. 461.) 

Feignies. — Le curé Dubois. — Voir : Maubeuge : Serment. 

Flandre. — Intendants. — M. de Blair de Boisemont, conseiller 
d'État, étant mort le 8 ce mois, la place de prévôt des marchands 
de Pari 8, dans laquelle il auroit succédé au mois d'août prochain à 
M. de la Michodière, a été accordée à M. de Caumartin, intendant 
de Flandres. M. de Galonné passe de l'intendance de Metz à celle de 
Flandres. (15 juin 1778, p. 303.) 

Le Quesnoy. — Gouverneur. — M. le marquis de Cernay, lieute- 
nant-général, gouverneur du Quesnoy, et beau-père de M. le comte 
- de la Marck, vient de mourir dans un âge fort avancé. (45 août 1784, 
p. 627.) 



- 88 - 

Lille. — Le dominicain Richard. — Il vient de paroltre un écrit 
scandaleux et séditieux, intitulé: Lettre du Cardinal B. au cardinal 
archevêque de Matines. L'auteur de ce libelle veut engager les évo- 
ques des Pays-Bas à soulever les peuples contre la liberté Belgique 
et à introniser un monarque lointain a travers des fleuves de sang 
qu'un pareil projet, si jamais il pouvoit se réaliser, feroit infailli- 
blement couler. — Nous sommes obligés,, par des vues de justice et 
d'équité, de réfuter un très faux bruit qui attribue ce pamphlet à 
un religieux respectable demeurant a Lille, le R. P. Richard. Cette 
réfutation ne sera pas longue. Nous pourrions renvoyer à la bonne 
logique, au sens droit et sain, à l'orthodoxie, au zèle sage et éclairé 
qui caractérisent les ouvrages de ce Bavant cénobite et conclure par 
le contraste qui résulte de la comparaison, que jamais le R. P. 
Richard n'a écrit ce libelle séditieux, calomnieux et impie. Mais nous 
nous contenterons tout uniment de citer les Étrennes adressées 
par ce révérend Père a Joseph 17, ci-devant duc de Brabant, comte 
de Flandre, etc., aujourd'hui déchu de ces belles provinces. D'abord 
pas de contradiction plus formelle qu'un ci-devant duc> un duc 
déchu de ses provinces, et un souverain véritable et légitime. Mais 
il y a quelque chose de plus ; c'est que dans ces Étrennes il est dit 
entre autres éloges qui portent les Belges, précisément comme 
s'étant remis dans leurs droits, au dessus des nues : c C'est pour 
punir tous ces attentats que le Dieu des armées a commandé a la 
victoire de s'attacher aux drapeaux novices de ces braves et religieux 
brabançons, à la honte et au grand étonnement de vos soldats 
aguerris, dont vous croyez si témérairement la force irrésistible. 
Entrez, sire, dans les desseins de Dieu. En dirigeant lui-même, par 
une protection visible, l'étonnante révolution qui vous fait perdre une 
des plus belles contrées du monde, il ne veut pas vous perdre vous- 
même. Pour vous, braves combattants, jeunes héros, glorieux et reli- 
gieux vainqueurs, rendez à Dieu seul la gloire de vos triomphes, 

puisqu'elle lui appartient toute entière » Prétendre après cela que 

le R. P. Richard a écrit le pamphlet en question, ce seroit l'accuser 
d'avoir blasphémé contre Dieu, en le rendant complice de la préten- 
due révolte ; ou plutôt ce seroit dire qu'il déraisonne et qu'il use du 
triste privilège du radotage, octroyé à son grand âge, mais dont 
heureusement, par l'intégrité de ses organes et la vigueur de son 
esprit, par l'honorable exception enfin, cruda viridisque senectus, il 
n'est pas encore dans le cas de faire usage. (1 er août J790, p. 546.) 

Amiens, le 3 septembre. On nous écrit de Lille que nous verrons 
bientôt ici le R. P. Richard, dominicain, connu par plus d'un ouvrage 
estimable, mais qu'on dit être obligé de quitter la Flandre pour avoir 
vomi des injures atroces contre la nation Belgique, surtout contre le 



— 59 — 

clergé et sou respectable chef le cardinal-archevêque de Malines qui 
a eu autrefois la charité d'héberger ce religieux, presque toujours 
errant et fugitif. On dit que les Vonckistes réfugiés a Lille ont 
tellement fourni de thé, chocolat, vins, liqueurs, etc., la cellule 
du bon vieillard, que la révolution* qui en janvier lui paroissoit tout 
à fait miraculeuse et opérée immédiatement par Dieu môme, est 
aujourd'hui un crime affreux et impardonnable. D'où il s'en suit que 
Dieu a fait des miracles du premier ordre pour autoriser et conso- 
lider le crime. A cela le révérend Père répond que\ lorsqu'il recon- 
noissoit le miracle et Dieu auteur ou coopéra teur de la Révolution, il ne 
connoissoit paB bien la Joyeuse entrée où il a vu, dit-il, depuis, des 
choses qui prouvent que les Belges sont des menteurs, des perfides 
et des rebelles que sa conscience lui ordonne de terrasser, comme il l'a 
fait déjà dans trois ouvrages (c'est ce que dit très expressément le 
R. Père, dans une lettre datée de Lille, le 4 septembre 1790, et 
adressée à M. l'abbé Imbert des Motelettes, à Bruges). On dit que si 
le révérend Père arrive, Mgr notre évoque, qui ne badine pas avec les 
blasphémateurs, ne tardera pas à suspendre a divinis l'auteur de ces 
étranges propos et à lui interdire surtout le confessionnal ; d'autant 
plus qu'on assure qu'il abuse de son ministère par reconnaissance 
pour les bienfaisans Vonckistes de Lille et qu'il refuse l'absolution à 
tous ceux qui ne croient pas que des vainqueurs miraculeux sont 
des rebelles. (15 sept. 1790, p, 133.) 

Voici ce qu'on écrit de Lille, en date du 16 septembre : c Un de 
nos pères Dominicains, nommé le père Richard, ne cesse d'inonder 
le public de pamphlets, pour opérer une contre-révolution dans la 
Belgique et y ramener le prince Autrichien. Notre municipalité qui 
ne verroit pas sans inquiétude les armées de ce prince sur nos fron- 
tières, se prépare à imposer silence à l'orateur. S'il est vrai qu'il 
abuse de son ministère pour faire naître des troubles et relever le 
parti dont il épouse les intérêts» comme Ta écrit une personne digne 
de confiance à son correspondant, il doit parottre étonnant que le 
vicariat de Tournay ne porte point un œil vigilant sur cet objet. • 
(1" octobre *790. p. 232.) 

Lille. — Le four Déferrez. — Le sieur Déferrez, professeur de 
mathématiques à Lille en Flandre, vient d'envoler à l'académie des 
sciences le plan d'une invention bien précieuse et bien intéressante; 
c'est un four économique de boulangerie, où l'on peut cuire au feu 
de charbon de terre et, à son défaut, à celui de tout autre com- 
bustible, et de tourbe même. Les commissaires nommés par l'aca- 
démie pour examiner ce plan et le mémoire qui y étoit joint, ont 
donné dans leur rapport de justes éloges à cette invention qu'ils 
trouvent supérieure à celle des nouveaux fours de Prusse, quant à 



— 60 - 

la construction, la solidité, la propreté du fournil et l'économie. 
Les boulangers ont observé qu'avec ce four on pouvait faire, en 
24 heures, 18 cuissons au moins, avec 5 livres de combustible, 
tandis qu'avec les fours ordinaires, il faudroit, pour le même nombre 
de cuissons, 36 heures au moins et plus de 16 livres de bois. Il peut 
donc être de la plus grande . utilité aux munitionnaires de vivres, 
pour la subsistance des garnisons, à la fourniture du biscuit des 
embarquemens, aux grandes administrations d'hôpitaux, aux bou- 
langers, etc. Les commissaires jugent qu'il pourroit, introduit dans 
la marine, fournir, avec peu d'embarras et de dépenses, du pain 
frai 8 aux officiers et aux équipages des vaisseaux, etc. L'avantage 
de le chauffer avec toutes sortes de combustibles est d'autant plus 
important que, depuis une quinzaine d'années, la rareté du bois 
paroît s'étendre. (15 oct. 1783, p. 317,) 

Lille. — Garnison. — Le 17 avril. Une scène meurtrière vient 
d'affliger notre ville. Une querelle, dont on ignore l'origine, avoit 
désuni deux régimens de la garnison. Le 7 de oe mois ces guerriers 
commencèrent à se sabrer. On crut, vers le soir, être parvenu a les 
rapprocher; mais, le lendemain, la discorde s'empara des quatre 
régimens qui composent la garnison, et, dans l'après-midi, ce n'étoit 
que carnages dans les rues. On compte qu'il a été tué, dans cette 
bagarre du huit, sept hommes, et qu'il y a eu un plus grand nombre 
de blessés. On a d'abord expédié un courrier en cour pour informer 
le ministre de cette malheureuse affaire. 

M. le marquis de Livarot, détenu prisonnier dans la citadelle de 
cette ville depuis la fatale journée du 8, est parti hier pour Paris, 
d'après un ordre du Roi, pour rendre compte de sa conduite à 
l'assemblée nationale, au Roi et au ministre. 

Les quatre régimens qui composent notre garnison actuelle, ne 
pouvant plus sympathiser ensemble, partiront mercredi prochain. 
Colonel-général se rendra à Dunkerque, la Couronne a Béthune, 
Royal-des-vaisseaux à Mézières, et les Chasseurs de Normandie 
à Philippeville. Les régimens qui viendront les remplacer et com- 
poser notre garnison sont : Beaujolois, en garnison à Dunkerque ; 
Brie, à Condé ; Dillon, à Bergues ; et Colonel-général Cavalerie, à 
Sedan. (I er mai 1790, p. 61.) 

Lille. — Hôpital militaire. — La sagesse du gouvernement vient 
de faire éclore un règlement concernant les trois amphithéâtres 
établis dans les hôpitaux militaires de Strasbourg, Metz et Lille. Il 
contient 32 articles où il est dit que le démonstrateur chirurgien 
fera des leçons de chirurgie et d'anatomie, pour lesquelles il jouira 
de 400 livres dappointemens du Roi, outre ses gages, et de 200 livres 



— 61 — 

en sus, pour l'entretien des pièces anatomiques et antres frais 
d'amphithéâtre. Son cours d'anatomie doit commencer au premier 
octobre par l'ostéologie; viendra ensuite la miologie, la splanchno- 
logie, l'angiologie et la névrologie. Après ce cours, il procédera à 
celui d'opérations, conjointement avec le chirurgien-major, et finira 
par un cours de bandages. Le premier juin suivant, il commencera 
un cours de principes de chirurgie, sur les saignées, les plaies, les 
fractures, les luxations. Il y aura un démonstrateur apothicaire 
qui sera choisi pour donner des leçons de pharmacie, de chymie et 
de botanique ; il jouira des mêmes appointemens que celui de chi- 
rurgie. — Indépendamment des médecins emploies dans ces trois 
hôpitaux, Sa Majesté admet, dans chacun d'eux, quatre médecins 
surnuméraires, sans appointemens, qui porteront l'uniforme des 
médecins ordinaires, mais sans boutonnières au collet. Ils seront 
obligés d'assister à tous les cours, opérations et ouvertures de 
cadavres qui se feront dans lesdits hôpitaux, et d'y faire des obser- 
vations sur chaque genre de maladies, sous l'inspection néanmoins 
du médecin titulaire. Il sera fait chaque année un cours de physio- 
logie par le plus habile des médecins surnuméraires à qui il sera 
accordé une gratification de 300 livres par année, et il sera préféré 
pour remplacer les médecins titulaires et en chef des hôpitaux 
militaires. Il y aura en outre huit chirurgiens surnuméraires externes 
et quatre apothicaires surnuméraires externes, lesquels seront assu- 
jettis a assister régulièrement à leurs cours respectifs ; et dans 
l'assemblée du 1 er juin suivant, on décernera, en. présence de l'in- 
tendant ou du commissaire des guerres, deux prix de la valeur de 
120 livres chacun, aux deux élèves surnuméraires en chirurgie qui 
se seront le plus distingués dans l'examen précédent, et un pareil 
au pharmacien surnuméraire qui l'aura mérité par ses eonnoissances, 
ses mœurs et son exactitude. Tous ces élèves en médecine, chirurgie 
et pharmacie, seront préférés dans le service des armées, des régi- 
mens et des hôpitaux de Sa Majesté. Indépendamment des cours de 
chirurgie et de pharmacie, les médecins-titulaires et chirurgiens- 
majors de chacun de ces trois hôpitaux feront des cours particuliers, 
les premiers sur la médecine pratique, et les derniers sur les maladies 
chirurgicales et vénériennes ; ils auront les uns et les autres, pour 
cet objet, une gratification annuelle de 300 livres. Tous les élèves 
seront obligés d'assister à ces cours. Les compositions galéniques 
et chymique8 se feront en présence des médecins, chirurgiens et 
apothicaires de ces hôpitaux, pour plus grande sûreté et exactitude 
dans les remèdes. (1er mai 1777, p. 68.) 

Lille. — Le jésuite Waslelain. — Voir .Maroilles, Oh. Wastelain. 



— 62 — 

Lille. — Manufacture. — Les manufactures de Lille en Flandre 
sont chargées de commissions pour les étoffes et draps qu'elles 
fabriquent. Ce sont les Américains qui leur ont donné la préférence. 
(15 mai 1783, p. 147.) 

Lille. — Ouragan. — Lettre écrite à M. de Calonne, intendant de 
Flandre et d'Artois par le sieur Défierez, professeur de mathéma- 
tique; de Lille, le Vô février. — - Vers i heures et un quart ce matin, 
le baromètre étant au-dessous de 27 pouces d'élévation, la dilatation 
du thermomètre au mercure de Réaumur, entre 9 et 11 degrés, une 
colonne ou trombe de vent aïant pris une direction d'ouest-quart au 
sud, à Test-quart de nord- est, et d'une largeur de 200 toises, fut 
dirigée entre le manège militaire de la porte de la Barre (dont un 
des coins fut. enlevé) et l'église du collège de cette ville. 

Du village de Wazemme, cette colonne d'air rasa la partie supé- 
rieure du parapet au-dessus de la grille du haut, se jetta sur le faite 
de la manufacture d'indienne du sieur Durot, renversa toute la 
couverture sur les maisons de la rue de l'Arcq, les endommagea 
beaucoup et rompit une partie du garde-fou du pont y attenant, 
quoique ce garde-fou fût de fer et donnât peu de prise au vent. La 
colonne, se resserrant dans le canal, en suivit les détours, acquit 
par ce moyen plus de force, et enleva la partie du toit de l'arsenal 
du côté nord-ouest, renversa tout le hangard de l'arsenal sur les 
derrières des bâtiments de la chambre des comptes, ce qui causa de 
grands ravages dans les bâtiments voisins. Le vent, continuant sa 
direction le long du canal, en faisant toujours de grands ravages, 
alla enlever les trois quarts du toit de l'hôtel du prince de Robec, 
jetta dans le jardin les débris de la charpente, et renversa tout un 
pan de muraille. Elle (sic) se dirigea ensuite vers le clocher des 
Dominicains, l'abattit totalement a la gauche du chœur de leur 
église, et sa chute, avec celle des cloches qu il renferment, écrasa 
un assez grand corps de bâtiment avec un tel fracas que Ton crut 
que c'étoit un tremblement de terre. Une grande partie de la couver- 
ture de l'église fut aussi enlevée à l'ouest ; alors la direction de 
cette trombe changea vers l'est, fit du ravage dans les vitrages de 
l'hôtel d'Avelrn, renversa la guérite de la porte du sieur Depont- 
le-roi, directeur du génie, enleva une partie du toit du couvent des 
Ursulines, et, continuant sa direction entre les Urbanistes et la 
porte Saint-Maurice, alla renverser le moulin appelle au Soleil-levant 
et celui de la Louvière, situés sur le chemin de Roubaix. Tout 
l'espace compris entre le canal de la grille du haut et la rue de la 
Barre offre un aspect semblable à celui qui seroit causé par un 
bombardement. Les maisons depuis le rempart jusqu'au dessus des 



— 63 — 

Dominicains, dans la largeur de 200 toises, sont endommagées consi- 
dérablement. La perte que cet ouragan, qui a duré 10 heures de 
suite, a pu causer à toute cette ville, ne peut encore s'évaluer; elle 
est sûrement considérable; celle du seul couvent des Dominicains 
est estimée 30.000 livres. (15 mars 1781, p. 448.) 

Lille. — Le pharmacien Carelte Sohies. — Les feuilles publiques 
ont parlé de la découverte d'un Bernardin, qui, sans feu, est par* 
venu à échauffer une chambre, laquelle a conservé le même degré 
de chaleur pendant deux heures; il ne s'agissait que d'une boule 
d'étain à laquelle le religieux communiquoit une chaleur brûlante, 
en moins de deux minutes. M. Carette Sohies, maître en pharmacie 
à Lille, vient de faire publier, à ce sujet, ce qui suit : f Dans un 
vase d'étain, qui doit être fermé avec un couvercle à vis, j'introduis 
quelques morceaux de chaux vive, après les avoir plongés un instant 
dans l'eau froide. Je referme le vase, et, en moins de deux minutes, 
il se trouve échauffé à ne 'pouvoir plus le toucher. Ce vase peut 
servir à échauffer le lit d'un malade, garantir du froid un voyageur 
dans sa voiture, donner une chaleur modérée dans le comptoir d'un 
négociant, enfin être d'un grand avantage dans les hôpitaux et chez 
les indigens, vu qu'il ne leur en coûtera que la peine, la substance 
qui leur aura servi a se chauffer pouvant être employée à d'autres 
usages, comme si elle n'avoit pas encore été mise en œuvre. » 
(15 oct. 1786, p. 313.) 

Maroilles. — Charles Wastelain. — Charles Wastelain, ex-jésuite, 
né à Maroilles dans le Hainaut, en 1694, est mort à Lille le 24 
décembre 1782, à l'âge de 88 ans, après s'être distingué par la culture 
des belles-lettres dans lesquelles il exerça durant vingt ans les 
jeunes religieux de la Société, par sa vaste érudition, les connois- 
sances des langues, surtout du grec et de l'hébreux, et plus encore 
par sa modestie, sa tranquillité et sa candeur. Il a conservé jusqu'au 
dernier instant d'une vie active, laborieuse et très édifiante, un 
jugement sain, lumineux, et beaucoup de zèle pour la religion, dont 
il étoit un habile ministre ; simple dans ses mœurs, ferme dans ses 
* décisions toujours claires et savantes, il étoit chéri de tous les 
citolens, et n'avoit d'autre passion que l'amour de l'étude et la 
gloire de Dieu. Ce qui rendra surtout sa mémoire durable est la 
Description de la Gaule Belgique selon les trois âges de l'histoire^ 
avec des cartes géographiques, à Lille, chez Cramé, 1161, 1 vol. in-b°, 
ouvrage qui mérite une place distinguée dans toutes les biblio- 
thèques. L'auteur peut être mis à côté des Ortelius, des Jansson, 
des Merula, des Valois, des d'Anville, etc. Né avec une imagination 
froide, mais avec une judiciaire ferme et une mémoire heureuse, le 



— 64 — 

P. Wastelain a donné à son ouvrage le mérite le plus assorti à sa 
nature et le plus propre à en assurer le succès, la précision, la clarté 
et l'exactitude. (15 février 4783, p. 312.) 

Maubeuge. — Accident mortel. — Il vient d'arriver a Maubeuge un 
accident qui a consterné toute la ville. Le S r Daré, entrepreneur de 
la manufacture des armes, se préparait à faire, en présence de 
l'inspecteur, officier d'artillerie attaché à sa manufacture, répreuve 
d'un certain nombre de pistolets, qu'il avoit fait fabriquer pour le 
Roi. M. de Rocheret, lieutenant-colonel d'artillerie étoit présent à 
cette épreuve. Les pistolets étoient arrangés, suivant l'usage, sur 
une grande table, pour être ensuite transportés à bras dans une 
grande cour ; ils avoient été chargés à double et triple charge, 
amorcés et épingles. Les traces de poudre étoient restées sur la 
table, lorsque l'inspecteur, résidant à la manufacture, a fait jouer 
imprudemment, près de la table, la batterie qui sert à faire partir 
à la fois les armes soumises à l'épreuve. Quinze personnes ont été 
percées de plusieurs balles et de canons qui n'étoient pas fixés ; sept 
autres, du nombre desquelles sont l'entrepreneur et l'inspecteur, ont 
été tuées. M. de Rocheret a été porté si grièvement blessé dans son 
carrosse, qu'il étoit à peine arrivé qu'il est expiré. (I" mai 17.81, p. 66.) 

Maubeuge. — Chapitre. — Voir .* Denain, Chapitre. 

Maubeuge. — Gouverneur. — Sa Majesté a disposé du gouver- 
nement de Maubeuge, vacant par la mort du comte de Graville, en 
faveur du marquis Dessalles, lieutenant général. (1 juin 1777, p. 232.) 

Maubeuge. — Oraloriens. — Extrait d'une lettre de Mons à l'au- 
teur du Journal, le 19 juin : « Vous avez dans un de vos numéros 
transcrit un passage de la gazette de Harlem, où Ton parloit des 
oratoriens de France comme plus favorables que d'autres à l'émission 
du serment civique. J'ignore ce qui s'est passé dans l'intérieur de la 
France, mais j'ai vu arriver ici tous les Oratoriens de Maubeuge, 
expulsés de cette ville pour avoir refusé le sacrilège serment, et 
conduits par 50 hommes de la garde nationale jusqu'au territoire 
Autrichien. » (15 juil. 1781, p. 449.) 

Maubeuge. — Serment. — Le 15 avril. On a vu circuler ici, avec 
autant de scandale que de pitié, une rapsodie intitulée : Lettre d'un 
curé du ci-devant Hainaut françois à l'assemblée nationale au sujet 
du serinent. Jamais le délire de l'apostasie la plus lâche n'a produit 
des argumens semblables à ceux de ce curé, qui a la bonhomie (car 
le mot d'impudence est dans toutes les occasions un peu dur) de se 
nommer et de s'annoncer pour l'apôtre du serment civique décrété 
par ce qu'il appelle V auguste sénat françois et préconisé par le 



— 85 — 

sublime orateur, M. de Mirabeau, qui par une éloquence mâle et sédui- 
sante s'est efforcé de montrer combien rassemblée, en dépouillant le 
clergé, répand de splendeur et de libéralité sur Véglise de France. 

Le curé jureur trouve que les opinions sont partagées, puisqu'entre 
plus de 130 évoques de France, quatre ont préféré leurs possessions 
et leurs titres à la confession de la foi catholique. L'accommodant 
curé prétend que par des restrictions internes on peut prêter tous 
les serments possibles, parce que Dieu, dit-il, connoit le fond des 
cœurs et Vintention de celui qui s'oblige. Ainsi rien ne devoit 
empocher les premiers chrétiens de jurer qu'ils adoreroient les idoles, 
pourvu que leur intention fût de n'en rien faire. Ce serment, ajoute- 
t-il, s'il regarde les choses spirituelles, est frappé de nullité ; on peut 
donc le prêter parce que Qieu n'accepte rien d'opposé aux lois saintes, 
etc. 

Le galimathias de ce bon-homme ne méritoit sans doute pas qu'on 
en fit mention ; mais l'empressement avec lequel il a distribué le 
baragouin apologétique de sa désertion, en indiquant plusieurs 
libraires de la frontière belgique qui débitent le fruit de 8a plaisante 
théologie-, nous a paru un motif suffisant pour ne pas le passer entiè- 
rement sous silence. Une autre raison contre ce silence est un trait 
digne des premiers siècles de l'église, trait que le jureur rapporte 
lui-même par un aveuglement bien digne de la cause qu'il défend. 
Le voici ce trait qui doit immortaliser la mémoire d'un homme 
comparable aux Polycarpe et aux Àthanase. c Au moment que ce 
décret arriva chez un de mes confrères du voisinage, M. Dubois, 
curé de Feignies, ce bon, vertueux et paisible pasteur s'écria : 
Ah ! ce décret me conduira au tombeau l Après le souper, il ajouta 
l'expression suivante : J'aimerois mieux mourir que de faire ce ser- 
ment l Et le brave pasteur, aimé, chéri de ses paroissiens, et si bien 
fait pour l'être, fut trouvé, le lendemain matin, mort dans son lit. 
Je l'ai vu de mes propres yeux, cet aimable confrère ; son visage 
n'étoit pas encore enveloppé du linceul mortuaire, lorsque je me 
suis transporté à son presbytère ; il étoit encore dans la même 
attitude où la mort, par son coup funeste, l'avoit fixé. * 

C'est l'apostat lui-même qui rapporte cet exemple et qui a le cou- 
rage de respirer encore . (Il en conclut plaisamment que, puisque les 
honnêtes gens meurent de douleur à la seule proposition de ce 
serment, il faut jurer et vivre* Vivez, venez, jurez, s'écrie-t-il avec 
r enthousiasme d'un charlatan de foire. Le pauvre chrétien n'a pas lu 
le livre où il est dit : Qui voluerit animam suam salvam facere, 
perdet eam, et qui odit animam suam in hoc mundo, in vitam 
œternam custodit eam.) Kt toi, siècle de mensonges et de 

Balletin, septembre 1900. 5. 



— 66 - 

bassesses, hâte-toi de précipiter ton cours et de t'ablmer dans la 
nuit des tems ; tu vois que sous ton infâme empire il y a encore 
des hommes dont tu n'es pas digne. (1"* mai 1791, p. 66.) 

Valenciennes. — Ascension aérostatique. — M. Blanchard avoit 
affiché son expérience pour le 26 (mars) si le tems le permettoit; 
mais il fut si variable qu'il ne lui fut pas possible de partir. Comme 
il y avoit beaucoup d'étrangers, il y eut aussi beaucoup de mécon- 
tens. Le lendemain, le tems n'étant pas plus favorable, étant prêt 
à midi et voulant contenter le public, quoiqu'il l'eût prévenu du 
risque qu'il y avoit de ne pouvoir sortir de l'enceinte d'où il devoit 
s'élever, à cause du vent, entendant le murmure de plusieurs milliers 
de personnes assemblées, il a fait sortir cinq ballons, dont un étoit 
plus élevé que les autres d'environ six pieds, il a attaché la corde 
de chacun à sa nacelle . "Comme il commençait à s'élever, un tour- 
billon de vent poussa ses cinq ballons et sa nacelle contre la tour 
d'un clocher où les filets d'un ballon furent accrochés. Qu'on juge 
de la fraïeur d'une foule innombrable de spectateurs ! On l'a cru 
perdu; mais il arracha son ballon, en en déchirant le filet; ainsi 
dégagé, un autre tourbillon le porta sur une cheminée des casernes ; 
il travailla de nouveau à s'en dégager et, avec ses mains, jelta la 
partie de maçonnerie qui l'y retenoit. Alors il s'est élevé au dessus 
de la ville et est allé tomber aux environs de l'abbaïe de Saint Ghi- 
lain, située a quatre lieues d'ici; par un nouveau malheur, un ballon 
s'étoit engagé danB un arbre, d'où quarante païsans l'ont heureuse- 
ment retiré. (15 avril 1787, p. 618.) 

Valenciennes. — Défense. — On apprend de Valenciennes que 
l'assemblée nationale a jugé à propos de faire inonder les environs 
de cette ville, crainte d'une invasion, dont cependant rien n'annonce 
la proximité; il est à remarquer seulement que le prince de Lambesc 
a, depuis peu, le commandement de la brigade de troupes impériales 
a Tournay et dans le Tournésis. Ce prince et le prince de Vaudemont, 
étant de la maison de Lorraine, sont entrés au service de l'empereur, 
l'un avec grade de lieutenant-général, l'autre de colonel. (15 juil. 
4791, p. 445.) 

Valenciennes. — Serment. — Le 24 février, cette ville, toujours 
attachée aux vrais principes de la foi, vient de reconnottre dans ses 
partisans les plus zélés défenseurs de cette foi sainte. Sur trente 
fonctionnaires publics qu'elle renferme, elle n'en a vu aucun qui ait 
même douté qu'il dût prêter le serment, malgré les insinuations et 
les libelles qu'on avoit répandus pour les séduire. Tous, fermement 
établis dans leurs principes, ont préféré plutôt obéir à Dieu et à leur 
conscience que de se condamner à l'infamie et à l'opprobre par une 



— 67 — 

apostasie marquée en prêtant le serment. (15 mars 1791, p. 472.) 

A Valenciennes, lea fonctionnaires, au nombre de trente, y compris 

neuf curés» sont tous restés purs dans la foi; aucun n'a démenti 

l'opinion qu'on avoit du clergé de cette ville. (1 er avril 1791, p. 539.) 

VauceUe. — Abbaye. — L'abbale de St Vauxelle (tic), vacante par 
la mort du dernier abbé, a été donnée & Dom Beuvrion (sic), prieur 
de ladite abbale ; mais on lui a imposé préalablement plusieurs pen- 
sions, savoir : 15.000 livres pendant 20 ans pour les réparations du 
collège de N avare, 2.400 pour le séminaire de Cambray, 9.000 livres 
pour le baron de Vessemberg, grand prévôt de Spire, et 2.000 livres 
pour l'abbé Péchinot. (15 août 1780, p. 650 ) 

Waziers. — Curé constitutionnel. — Voici la Réponse authentique 
d'un prêtre catholique élu à fa cure de Waziers en Flandre à mes- 
sieurs les électeurs du district de Douai : t II m'est bien flatteur, 
Messieurs, d'avoir réuni vos suffrages et tout semble me presser de 
me rendre à votre invitation; mais j'apprends que la cure de Waziers 
n'est pas vacante. Il répugne à la délicatesse et à l'honneur de 
prendre la place d'un autre, surtout d'un vrai pasteur, qui, en sacri- 
fiant tout à sa conscience, se montre par là même plus digne de la 
remplir. Ce seroit à mes yeux, et au jugement de ceux qui pensent, 
un manque de sentiment et d'honnêteté que je ne pourrois jamais 
ni me dissimuler, ni me pardonner. Trouvez bon, Messieurs, que je 
préfère aux avantages que vous voulez bien m' offrir, votre estime et 
celle de tous les gens de bien.— D'ailleurs, en acceptant, je trompe- 
rois votre confiance. Vous voulez donner un curé à la paroisse de 
Waziers, et elle n'en auroit pas ; sans pouvoirs et sans mission de 
l'église, je ferois les fonctions de pasteur, et je ne ferois rien ; mon 
ministère, frappé de stérilité, seroit illusoire et sacrilège; je trom- 
perois le peuple et je me perdrois avec lui. Enfin je serois un intrus 
schismatique ; et, s'il faut vous le dire, vous, en nommant sans 
pouvoirs et contre les règles de l'église, vous préparez le schisme, 
et moi, en acceptant, je le consomme. Je fais à ma religion une 
plaie peut-être incurable et je me rends responsable de toutes les 
suites affreuses de mon intrusion. — Kt ce n'est point ici une opinion 
particulière, une idée exagérée. Ce sont les principes de notre caté- 
chisme; c'est la doctrine de toute l'église et de tous les teins, c'est 
l'enseignement unanime de tous nos évêques établis de Dieu pour 
être nos maîtres et nos juges dans la discipline et dans la foi ; c'est 
le jugement du souverain Pontife, déjà manifesté d'avance par diffé- 
rons témoignages authentiques et maintenant surtout par son bref 
adressé au clergé de France et qui est enfin imprimé et répandu dans 
toutes les provinces; en un mot, c'est le jugement de l'Église, à 



— 68 — 

laquelle Dieu nous ordonne d'obéir comme à lui-môme, cous peine 
de n'être plus catholiques et enfans de l'Église. Eh! qui suis-je, 
moi, pour oser condamner son jugement irréfragable, et pour 
m'élever contre cette autorité respectable et sacrée, que Dieu lui- 
même m'a donnée pour règle infaillible de ma foi et de ma conduite, 
surtout quand je vois la plus grande et la plus saine portion de 
rÉglise de France sacrifier tout, s'exposer à tout, souffrir tout 
pour y rendre hommage, et, de l'autre côté, ce qu'il y a de moins 
estimable dans le clergé (car permettez que je le dise) avec quelques 
honnêtes gens foibles ou séduits, qui, en jurant, gagnent tout et 
ne perdent rien, et dont, par conséquent, les témoignages inté- 
ressés ne prouvent rien? — Oui, Messieurs, dans cette opposition 
malheureuse entre la loi de Dieu et la loi des hommes, entre les deux 
partis qui suivent Tune ou l'autre, la vérité se montre avec des 
caractères visibles et frappans a qui veut voir. La question présente 
est pleinement éclaircie; les sophismes intéressés de l'ignorance et 
de la mauvaise foi sont réfutés ; l'autorité et l'unanimité des pas- 
teurs a tout dit pour quiconque est catholique, et, ce qui ajoute 
encore à l'autorité de leur enseignement, ils sont dépouillés, pros- 
crits, maltraités, persécutés pour la vérité. On dit que c'est pour 
conserver leurs biens et pour opérer une contre révolution; calomnie 
absurde réfutée par les faits, et qui tombe d'elle-même. Pour moi 
qui n'ai pas juré, je vous proteste que je suis plus disposé que tous 
les jureurs à donner, s'il le falloit, mon sang et ma vie pour la 
paix, le salut et le bonheur de ma patrie, et je puis répondre des 
mêmes dispositions dans tous les bons ecclésiastiques non jureurs 

que je connois. » Signé ; F prêtre catholique. (15 juin 1791, 

p. 310.) 



/ 



69 



ORIGINE 

DE LA 

MAISON NOBLE ET CHEVALERESQUE 
du. Cliasteler de Moulbais 

PAR 

M. le comte du CHASTEL 

Membre titulaire de la Société d'études de la Province de Cambrai. 



« Une famille noble et chevaleresque de 

d toute antiquité est l'égale absolue d'une 

» famille princière, car celle-ci ne peut être 

» que noble et chevaleresque, ou moinn. » 

Le comte P.-A. du Chastkl. 



Jusqu'à ce jour les premiers degrés de la filiation des 
du Chastelbr de Moulbais étaient inconnus. L'idée préconçue 
d'une origine princière avait dévoyé les généalogistes. Aussi 
devons-nous commencer par déblayer du fatras délaissé par nos 
prédécesseurs, les degrés qui se partagent les XIII e et XIV e 
siècles, avant de donner le crayon clair et précis que nos 
recherches nous ont permis d'établir. 

Il y eut, dans le Hainaut et dans le Tournaisis, trois familles 
nobles, une famille anoblie et plusieurs familles patriciennes se 
nommant dou Casteler, du Casteler ou du Chasteler, que nous 
avons toutes étudiées suffisamment pour nous convaincre qu'elles 
étaient étrangères les unes aux autres et qu'aucune d'elles n'était 
issue de la Maison de Lorraine . 

Celle qui fut la plus importante dès le début du XIV e siècle est 
une branche de la Maison de Denain, dont sont aussi sortis les 
seigneurs de Haynin-lès-Saint-Ghislain en Hainaut. Elle paraît 
avoir pris son nom du fief de la Castellerie ou du Casteler à 
Bouchain qu'elle possédait à l'époque de la formation des noms 
patronymiques. Ses armoiries sont à la croix engrélée ou denchée, 



— 70 — 

souvent accompagnée d'un franc-canton, parfois semé de fleurs 
de lis ou de mouchetures d'hermine l . 

C'est le marquis du Chasteler de Courcelles qui, le premier, fit 
connaître cette lignée dont il se servit comme moyen de suture 
pour joindre sa propre famille aux du Chasteler ou du C^dtelet 
lorrains. 

Il faut avouer que les prénoms des membres du ramage 2 de 
Denain se prêtaient à ce jeu, car ils sont alternativement : Jehan 
etThierri, Thierri et Jehan, parmi les seigneurs de Hellemmes- 
en-Ostrevant et de Bellaing-lès-Valenciennes, durant le XIV e siècle. 
Le dernier de cette noble race que nous ayons rencontré dans nos 
recherches, est Jehan du Chasteler qui posa son scel à la croix 
denchée et au franc-canton hermine au bas du traité fait à Mons, 
le 18 septembre 1428, pour la cession du Hainaut par la comtesse 
Jaque, duchesse en Bavière, au duc de Bourgogne, Philippe III 3 . 

Les alliances connues de cette famille du Chasteler sont prises 
dans les maisons de Bouchain, de Ville-sur-Haine, de Houcourt 
(Haucourt en Cambrésis), de Hennin - Liétard dit de Fontaine 
(l'Évêque), de Bayne, de Barbençon-Jœumont, de Blicquy. et peut- 
être de Lalaing 4 . 

La deuxième famille noble nommée du Casteler eut aussi pour 
nom Sarrasin. Elle débute en 1296, par Wautier Sarrasin, sire 
du Casteler et de Noëvemaison, qui déclare avoir repris en fief 
liège du comte de Hainaut, la ville de Raucrois (Rocroi), le riere 
(le tiere ?) et appertenances, par charte passée à Valenciennes, le 
dimanche avant Pâques fleuries 1296 b . Les travaux du marquis 
du Chasteler et de F.-V. Goethals ne font pas mention de ce 



1. G. Demay. Les Sceaux de la Flandre. Paris, Imprimerie nationale, 1873, 
tome I, p. 92, n° 689, et tome II, p. 19, n°* 5014 et 5016. 

2. L'expression ramage est employée en héraldique pour désigner une branche 
de juveigneurs ou de cadets d'une maison seigneuriale. 

3. G. Demay. Les Sceanœ de la Flandre. Tome I, p. 92, n° 688. 

4. Archives de Tournai. Chirographes de la Cité, Layette de 1445. Acte du 
21 mars 1445 (1446 n. st.), où il est dit que Jehan de liasse était le tuteur de 
Haquinel (Jehan) et de Sainctine du Casteler, enfants de feu Jehan da Casteler, 
écuyer, et de feue Jehane de Lalain. 

5. 1297 n. st. — C lc de Saint-Génois de Granddreucq. Monuments anciens, 
t. 1, p. 353. 



— 71 — 

Wautier Sarrasin, lequel' est pourtant le vrai prédécesseur de 
Jean Sarrasin du Chasteler, écuyer, qui reçut à titre viager 
d'Edouard, comte de Bar, la terre et seigneurie de Brouaine ou 
Brouenne, sise aujourd'hui dans le département de la Meuse, aux 
environs de Montmédy 4 . 

Quant k la troisième famille noble dite du Casteler ou du Chasteler 
nous allons nous en occuper plus loin, en prouvant qu'elle est une 
branche cadette de l'antique et chevaleresque maison de Pottes- 
sur-1'Escaut. 

Passons maintenant à la famille anoblie. C'est chez celle-ci que 
nous trouvons la plus ancienne mention de l'idée d'une origine 
lotharingienne. Mais les prétentions qu'elle émit ne furent pas 
énormes. Alors on ne visait pas à la princerie et on ne voulait de 
plus digne ancêtre qu'un officier du duc de Lorraine. De là 
surgit une filiation composite qu'on trouve au folio 60 verso 
du tome second du Miroir Armoriai de Guillaume Créteau, 
lieutenant roi d'armes 2 . 

On voit dans ce manuscrit que Oudart du Chasteler, fauconnier 
du duc de Lorraine, est inhumé dans le chœur de l'église de 
Sorcy-lès-Commercy, du côté du septentrion ; qu'il fut père de 
Jaquemart du Chasteler, marié avec Gertrude Carpentiei- dit 
du Bos, union dont vint Nicolas du Chasteler, époux de Jeanne 
Bernard, fille de Simon Bernard, dit à la Barbe, et de la sœur de 
messire Gérard de Hurtebize. C'est à ce Nicolas qu'on attribue 
pour fils, messire Arnould, seigneur du Chasteler en la paroisse 
de Mainchart 3 en Hainaut, à qui l'on donne pour femme Marguerite 
Villain, et pour enfants, Bertrand, seigneur du Chasteler, 
Marguerite, religieuse à l'hôpital de le Plancque à Tournai, et 
Guillaume. 

Or, il résulte de nos investigations dans les Archives tournai- 
siennes que Oudart du Chasteler, s'il a réellement existé (ce dont 
nous doutons), n'a pu avoir la moindre accointance avec le mar- 



1'. F.-V. Goethals. Miroir des Notabilités nobiliaires, etc., Bruxelles, Polack- 
Duvivier, 1863, in-4', tome II, p. 851, ligne 34. 

2. Manuscrit CCXXIIl (223) de la Bibliothèque de Tournai. 

3. Nos connaissances géographiques ne sont pas assez grandes pour découvrir 
en Hainaut, l'idéale paroisse de Mainchart. 



- 72 — 

chand grossier (ou en gros). Jaquemart du Casteler, bourgeois de 
Tournai, qui testa dans cette ville le 2 août 1454, et qui épousa 
vraiment Gertrude Carpentier dit du Bôs . Ce Jaquemart fut bien 
le père d'un Colart ou Nicolas du Casteler, époux d'une Jeanne 
Bernard, issue d'une branche cadette des Bernaro à répée*. 
Mais ce Nicolas, qui fut père de Guillaume du Casteler-Mondet, 
aïeul de Guillaume du Casteler-Alegambe et bisaïeul de Quentin 
du Casteler-de Calonne, écuyer, bailli de Ligne en 1585*, n'a 
jamais eu pour fils, Arnould seigneur du Chasteler et père de 
Bertrand, noble personnage que nous retrouverons avec son fils 
dans la descendance des sires de Pottes, du Casteler à Pottes et 
de Moulbais. 

Quant aux familles patriciennes dites dou Casteler qu'on trouve 
établies dans Tournai dès le XIII e siècle, le plus ancien bourgeois 
de ce nom dont nous avons pris note est Jakemes dou Casteler, 
échevin en 1245. Un Jehan del Casteler, qui vendit en 1250, une 
maison sise rue des Moulins h Bertrand de Haudion, fut auteur 
d'une lignée où trois Evrard du Casteler se succèdent, coup sur 
coup, et qui dura jusqu'au XV e siècle. 

Comme on le voit aucune de ces familles n'est d'origine prin- 
cière. Il y a longtemps que nous soupçonnions cela, car le 
Cartulaire de Cambron 3 en nous faisant connaître un « Willaumes 
uou Castelleir, sires de Muulebais » en 1316, nous avait appris 
quelles fausses pistes avaient suivies le marquis du Chasteler et 
Goethals dont les œuvres ne pouvaient être que frelatées . Malgré 
cela, nous ne savions rien de l'origine réelle, lorsque le samedi 10 
juin 1899, dans la vente faite à Londres, d'une partie des Archives 
du célèbre bibliophile de Cheltenham, sire Thomas Phillips, un lot 
fut adjugé à la ville de Tournai que représentait son archiviste, 



1 . Cette branche patricienne, mais non noble, portait des armoiries semblables 
à celles de la branche anoblie. Cela se voit par les quartiers d'anciennes epitaphes. 

2. AncmvES de Tournai. Compte de tutelle de Loys et d'Agniès du Gahdin, 
enfants de feu Melchior et de feue A g nié s du Chasteler (12 décembre 1585.) 

3. Collection de chroniques belges inédites publiées par ordre du gouvernement. 
Monuments pour servir à i histoire des provinces de yamur, de Hainaut et de 
Lu.vembourg. Tome II, Cartulaire de Cambron, édité par le chanoine J.J, de S m et. 
Bruxelles, Hayez, 1809, in-4°. — Annales de la Société historique et archéologique 
de Tournai. Tome I. Tournai, H. et L. Casterman, 1896, p. 18G, en note. 



— 73 — 

M. Adolphe Hocquet, notre confrère. Or ce lot contenait un acte 
qui détruit pour toujours les ambitieuses visées ducales et 
lorraines qu'eut la Maison du Chasteler de Moulbais . Cet acte est 
une charte datée de Tannée 1264 et vidimée par Hellin, sire de 
Cysoing, en 1268. On y voit figurer, comme personnage principal, 
« Jehan dou Casteler, fils de Bauduin de Potes . » Cette mention, 
jointe aux deux pots du cimier des armoiries des du Chasteler, 
nous révéla sur le champ la source de la famille, et désormais 
était né le crayon généalogique que nous plaçons ci-dessous. 



Généalogie des DU CHASTELER DE MOULBAIS antérieu- 
rement k l'année 1500, suivie des seigneurs DU CHASTELER 
(à Pottes), qui sont issus de ce sang. 

I, — Gérard I dk Pottbs, chevalier, sire de Pottes. etc., 4191. 
Par la même charte, Mathilde, dame de Chin, et Gérard, seigneur 
de Pottes, chevalier, cédèrent à l'abbaye d'JSename, les droits qu'ils 
possédaient sur des pâturages situés entre Kscanaffie et Germenis *. 

Gérard fut père d'un fils légitime nommé Bauduin , qui suit» II. 

II. — Bauduin db Pottes, chevalier, sire de Pottes, etc., 1225. 
Ce seigneur confirma la cession de droits sur des pâturages que son 
père avait faite en 4191 au profit de l'abbaye d'Eename *. 

Bauduin laissa au moins deux fils légitimes : 

4° Gérard II de Pottes, écuyer, puis chevalier, seigneur de Pottes, 
etc., époux d'Àlexandra de Rieulay , gavenière de Douai 3. Il fut 
père de plusieurs enfants parmi lesquels nous connaissons : 
A. Gérard III, sire de Pottes et de Lambersart, chevalier, qui 
continua la ligne aînée de la maison de Pottes dont sortirent des 
branches cadettes; B. Bauduin de Pottes, dit de Rieulay, gave- 
nier de Douai *. 

2" Jehan DE POTTES dit dou Casteler, qui suit, III. 



1. Charles Piot. Cartulaire de l'abbaye d'Ecriante, publié sous le patronage 
de la Société d'émulation de Bruges, à Bruges en 1881, in-4°, page 79, Charte 
de U9i. 

2. Idem, ibidem. Page 119, Charte de 1225. 

3. F. Brassaht. Histoire du château et de la chàtellenie de Douai. Douai, 
Crépin, 1877, in-8*, tome II, pages 577-578. 

4. Idem, ibidem. Page 580. 



— 74 - 

III. — Jehan dk Pottes, dit dou Casteler^ écuyer, puis chevalier, 
seigneur du Casteler à Pottes ', tenait ce fief de la seigneurie du 
Pont ou de Pont (a Pottes). Il était lui-môme suzerain de la seigneurie 
de la Caserie (à Néchin), car Anniès, dame de le Vexte (de la 
Vichte) et de la Caserie, ayant voulu vendre douze bonniers des 
terres de la Caserie à Jehan de Courtrai, bourgeois de Tournai, 
dut, pour ce faire, obtenir l'agrément de son seigneur dominant 
« Jehan dou Catteler, fils de Bauduin de Potes », lequel lui permit 
la vente comme le prouve l'acte passé le lundi nuit du jour Saint- 
Martin en novembre de l'année 1264 *. 

En J277, Jehan dou Casteler était châtelain d'Ath 3, et en 1305, 
il était chevalier *. 

Il laissa entre autres enfants, Willaumes DOU CASTELER, qui 
suit, IV. 

IV. — Willaumes ou Guillaume I dou Casteler, chevalier, avant 
1315 5, seigneur du Casteler et de Moulebais avant 1316 6, fut bailli 
du temporel de l'abbaye de Notre-Dame de Cambron 7 . 

Il eut pour proche parent Watier dou Casteler qui vivait en 
1337 8. 

Nous ne connaissons pas le nom de sa femme» mais nous pouvons 
prouver qu'il laissa un fils légitime, Willaumbs DOU CASTELER, 
écuyer, qui suit, V. 

V. — Willaumes ou Guillaume II dou Castelkr, écuyer en 4346, 
1353, et plus tard chevalier, fut, comme son père, seigneur du Cas 1 
teler et de Moulbaia. 



1 . Le fief du Casteler, da Chasteler ou du Ghàtelet, après avoir été porté par 
mariage dans les domaines des familles de Buillemont et de Roisin, appartenait 
à la fin du XVI e siècle à Demoiselle Jeanne de la Chambre qui le vendit le 
17 juillet 1599, à Nicolas le Ci-ercq, avocat fiscal de Sa Majesté aux bailliages 
de Tournai et Tournaisis. {Inventaire des litres de la Maison de Saint-Génois). 

2. Nous donnons cet acte, in-extenso, à la fin de cet article. 

3. Archives de Tournai. Chirographcs de 1 cchevinage de Saint-Bricc, Layette 
de Tannée 1277. 

4. Comte de Saint-Génois de GRANDBReucy. Monuments anciens, t. I, p. 214. 

5. Idem, ibidem. Tome II, p. 56. 

6. Cartulaire de l'Abbaye de Cambron. Tome I, p. lï)i, charte LXXXIil (83). 

7. Idem. Pages 198 à 200, 201, 203 et 206. 

8. Archives de l'État (jadis à Tournai, aujourd'hui à Mous). Charte de Î337 . 



— 78 — 

En 1346* il était châtelain d'Ath, Flobecq et Lessines i, fonction 
qu'il exerçait encore en 1353 *. 

On le trouve encore mentionné en 1367, et le H juin 4373, son fils 
Ernoul comparait en son nom 3. 

Il mourut vers 4378, avant eu pour femme, Mahaut (c'est-à-dire 
Mathilde) dont nous ne savons quel fut le nom de famille. Gobthals, 
grand amateur de bonne critique, a dénommé Jeanne de Simousies 
la femme de Guillaume du Chasteler, châtelain d'Ath, et lui a donné 
pour second fils, Jean, dit Sarrasin du Chasteler, écuyer, seigneur 
de Brouaine, dont nous avons déjà parlé, ci-devant, page 71. Or 
ce prétendu Ûls du Guillaume mort en 1377-1378, nous l'avons trouvé 
chevalier en 133 1 4 . Du reste toute la filiation donnée par Goethals 
dans le tome II de son Miroir des Notabilités, aux pages 848 à 
853, est absolument artificielle. 

Voici quels furent les enfants de Guillaume du Chasteler, deuxième 
du prénom : 

1° Gillion ou Gilles, écuyer en 1349, chevalier avant 1366t mort 
avant son père et avant le 28 octobre 1376 5 . Il épousa noble 
dame Sare (Sarah) de la Caserie, veuve avant février 1366 (1367 n. st.) 
de Grart Gobiert, écuyer, de la maison des sires de Corbion et de 
Molembais en Hainaut 6 . Il ne laissa pas de postérité et sa femme 
lui survécut 7. 

2* Ernoul ou Arnould DU CHASTELER qui suivra, VI. 

3* Guillaumb, écuyer, surnommé le Chanoine, bailli de Flobecq 
et de Lessines en 1390-1391 et 139 i 1396 8. 

VI. Ernoul ou Arnould du Chasteler, écuyer, puis chevalier, sei- 
gneur du Chasteler et de Moulbais dès 1378, fut châtelain de Leuze 



1. Comte db Saint-Génois de Grandbreuc<j. Monuments anciens, tome I, p. 313. 

2. Idem, ibidem. Tome I, pp. 250 et 316. 

3. Marquis du Chasteler de Courcelles. Gènèaloyie de la Maison du Chasteler, 
Preuves, aux datçs de 1307 et 1373. 

4. Comte de Saint-Génois de Grandbreuco. Monuments anciens, tome II, p. 56. 

5. F. V. Goethals. Miroir des notabilités nobiliaires, t. 2, p. 851. — 
Archives de Tournai. Chirographes de Vèchevinage de Saint-Brice, Layettes 
des années 1366 et 1376. 

6. Chirographes de Saint-Brice, 1366. 

7. Idem, 1376. 

8. V. Guignies. Histoire de Lessines. Mons, Dequcsne-Masquillicr, 1#92, 
in-8°, p. 122. 



- 76 - 

avant 1387 *. Il mourut à la an de l'année 1396 (1397 n. 8t.), après 
avoir épousé en 1372, sa parente, Jehanne de Pottbs % qui lui sur- 
vécut 3. 

Nous croyons que cette dame fut fille de Colart ou Nicolas, sire 
de Pottes, qui vivait en 1370. Goethals rapporte que le 6 mai 1403, 
Jehanne de Pottes, dame du Chasteler, fonda quatre obi ta dans 
l'église de Moulbais, avec le consentement de sept de ses enfants 
et de Jehan de Buillemont, son gendre *. 



1. Le 24 août 1387, Wuillaumes de Buillemont, chevalier, vendit à Jaquemart 
Collechon, un fief de cinq bonniers situé à Hacqucgnies. L'acte consacrant ce 
fait fut passé pardevant Messire Ernouls, sire dou Casteller et de Moullebais t 
châtelain de Leuze, et les hommes de fief de la baronnie de Leuze qui étaient 
Jehans de Quartes, Jehans de le Haye, Moriauls li Clers, Jehans Bedes et Jehans 
Canpions, qui le scellèrent. Le sceau du châtelain de Leuze est à la bande 
surmontée d'un lion. L'écu, supporté par deux lions est timbré d'un casque 
couronné que ciment deux pignates ou jarres affrontées, c'est-à-dire ayant les 
anses en dehors. L'armoriai de Jehan de Quartes est une bande coticée accom- 
pagnée en chef d'une étoile à six rais ; Jehan de le Haye porte en son écu 
la bande comme presque tous les de le Haye du Hainaut, mais chargée de trois 
fermaux, et Jehan Canpion a pour armoiries en son écusson trois chapels ou 
bracelets de roses, mais les sceaux de Moreau le Clerc et de Jehan Bkdet n'ont 
pas été conservés. (Archives de l'État a Tournai, Dossier Collechon). 

On voit par là que c'est à tort que Goethals a écrit ce qui suit : a Des généa- 
» logistes ayant rencontré un scel à la bande accompagnée de deux lions 
n avec l'indication de seigneur du Chasteler à Pottes, se sont imaginé que ce 
» seigneur appartenait à une branche collatérale des sires de Moulbais. Leur 
» nom patronymique était Leclercq. • 

Est-ce au seigneur (au singulier) que doit s'appliquer « Leur nom patrony- 
» mique • ou est-ce aux généalogistes? Goethals et mystère !! 

Les le Clrrcq, seigneurs de Passchendacl (à Dottignies) par alliance avec la 
famille Joseph, et du Chasteler (à Pottes) par achat fait le 17 juillet 1599, 
portaient pour armoiries : d'azur à la bande d'or, chargée de trois quintefeuilles 
de gueules, percés d'or, et accompagnée de deux étoiles à six rais d'or ; à la 
bordure engrélée, aussi d'or, pour brisure de cadet. Cimier : une étoile à six rais 
rf'or, entre un vol d'azur et d'or. 

2. De Pottes : burelè d'argent et d'azur de douze pièces; à la bande de 
gueules brochant sur le tout. Casque couronné. Cimier : trois pennaches d'azur, 
d'argent et de gueules, entre deux têtes et cols de bouc adossées d'argent, accor- 
nées d'or. Cri : Hollai ! ou Holaing ! 

3. Goethals, qui saisissait difficilement le sens des actes anciens, n'a pas com- 
pris la charte que le marquis du Chasteler a donnée parmi ses preuves sous la date 
du 28 mars 1400, dans la généalogie de sa famille publiée en 1777. (Voyez le 
Miroir des Notabilités, etc., t. 2, p. 854, I. 9). L'interprétation de Goethals 
prolonge de quatre ans la vie du seigneur Arnould ci a Chasteler. 

4. Obi tua ire de Moulbais, cité par Goethals, Miroir des Notabilités, t. 2, 
pp. 849 et 854. 



— 77 — 

Arnould de Chasteler laissa huit enfants ; ils suivent : 

1° Michel DU CHASTBLER, qui suivra, VII, comme siredeMoulbais. 

2* Guillaume DU CHASTBLKR, qui suivra, VII bis, comme seigneur 
du Chasteler. 

3* Arnould, écuyer, chanoine de Saint-Pierre à Leuze. Selon 
Goethals, il laissa un fils naturel nommé Golart du Chasteler, 

4* Fastrbt, écuyer. Il fut à la bataille d'Othée avec son frère 
Michel, dans la guerre contre les Liégeois en 1408» et comme 
Michel, fut tué à la bataille d'Azincourt, le 25 octobre U15. Il ne 
lai ssa pas d'enfants de son union avec Marie db Cuinqhibn * qui 
mourut en 1427 et fut enterrée dans l'église d'Antoing *. C'était 
une des quatre filles d* Arnould de Cuinghien, écuyer, sire de Pecq- 
Bur-1'Bscaut, etc. (issu de la Maison de Courlray), et de Marie 
de Risoir ou van Rysoor (issue de la Maison de Trazegnies). 

5° Jbhan, écuyer. 11 a été confondu par Goethals avec un autre 
Jehan du Chasteler, seigneur de Bellaing et de Hellemmes-en-Ostre- 
vant dont nous avons parlé ci-devant, page 70. — Pour l'époque cù 
il vivait, qui est la fin du XIV* siècle et le premier tiers du XV*, 
nous avons relevé cette annotation : 1409. Gillot dou Castblbr, 
fils de Jehan dou Castblbr, écuyer 3 . 

6° Mahaut (ou Malhilde), damoiselle du Forestiel, c'est-à-dire du 
Foresteau, soit à Velaines, soit à Moustier en Hainaut. 

7° Isabbllb, femme de Jehan db Buillemont, écuyer, puis chevalier 
(peut-être une des victimes d'Azincourt ?). . 

8° Jbhannb, religieuee à l'abbaye noble de Ghislenghien, morte le 
6 septembre 1433 *. 

1. De Cuinghien (van Coyeghem) : d'argent à quatre chevrons de gueules. 
Cimier : an buste de more habillé aux armes de Vécu, tortillé d'argent. Cris : 
Courtray ! et Cuinghien l'Amoureux 1 — La Maison de Cuinghien s'est éteinte 
en 1812 par la mort sans postérité de Gustave de Cuinghien, époux d'Aglaë 
de Cunçhij, laquelle convola en 1815 avec Sévère de Lot, vicomte de Beaucourt. 

2. On lit au bas de la page 367 du Guide dans Tournai et le Tournaisis de 
M. L. Clooubt (Bruges, Desclée, de Brouwer et C' 6 1884), ce qui suit: « Deux 
petits bas-reliefs funéraires, du genre de ceux qu'on conserve à la cathédrale, 
consacrent la mémoire de Marie de Quinghien, épouse de Sastret de Bacheler t 
et de son père Robert. » 11 s'agit des épitaphes monumentales de Marie de Cuin- 
ghien, femme de Fastret du Chasteler, et de son frère Robert de Quinghien ou 
de Cuinghien, prêtre, chanoine de la collégiale d'Antoing. 

3. Voir ci-devant, p. 70, la note relative aux enfants d'un Jehan dou Casteler y 
écuyer, époux d'une Jehane de Lalaing. C'est dans un chirographe de la cité de 
Tournai de l'année 1409 que nous avons trouvé Gillot dou Casteler. 

4. Goethals ajoute aux enfants d'Arnould du Chasteler et de Jehan ne de Pottes, 
une seconde Isabelle qu'il désigne ainsi : Jsabeau du Chasteler, religieuse à 
Ghislenghien, décédée vers 1446. 



— 78 — 

VU. — Michel du Chasteler, écuyer, puis chevalier, seigneur de 
Moulbais et de Carnin (à Bllignies-Sainte-Anne), combattit à Othée 
contre les Liégeois en môme temps que son frère Fastret du 
Chasteler et, comme celui-ci, fut tué a la bataille d'Azincourt, le 
25 octobre 14'5. Il avait été marié deux fois. Sa première femme fut 
Marguerite d'Oisy, fille de Guillaume d'Oisy, chevalier, sire de Beau- 
volers (k Dergoeau, Hainaut), etc., et de Marie d'Aa, dit d'.Oultre, 
dame de Santberg. Ce mariage qui se fit vers 1403 donna naissance 
à trois filles. Devenu veuf, Michbl convola avec Gertrude de Gavre, 
dame d'Ansermont (à Ghoy près Lessines), fille de Guillaume de 
Gavre- 1 1er imez, sire de Steenkerque, chevalier, et de Jehanne de Berlo. 
C'est par cette seconde union que se continua la lignée des du 
Chasteler à Moulbais. Des trois filles nées de Marguerite d'Oisy, qui 
étaient Marguerite, Jacqueline et Elisabeth, cette dernière seule 
fut mariée et eut pour époux Jehan de Gavre-IIérimez, frère de la 
seconde femme de son père, aussi ne parlerons-nous que des fils nés 
de cette deuxième épouse * et qui suivent : 

f Jbhan DU CHASTELER, qui suivra, VIII. 

2° Simon, écuyer, échanson du duc de Bourgogne, Philippe III, fut 
armé chevalier de la main de ce prince, le 24 juillet 1453, à l'occa- 
sion de la bataille de Gavre. Lors du Vœu du Faisan, Simon était 
conseiller et maître d'hôtel du môme duc. Ce doit être lui qui, sous 
le nom de sire du Chasteler, est cité parmi les combattants de l'armée 
du comte de Charollais qui périrent à Montlhéri, le 16 juillet 4465 2 . 
Il ne parait pas avoir pris d'ahiance. 

VIII. — Jehan du Chastbler, écuyer, seigneur de Moulbais, de 
Carnin (sous Ellignies-Sainte-Anne), de la Haye (à Moustier en Hai- 
naut), etc., créé chevalier par le comte de Saint-Pol en 4452, fut 
lieutenant au château de Lille pour ce prince qui était le châtelain 
héréditaire de cette ville. 

Il mourut vers 1 464, après avoir épousé, avant 1440, Jehanne 
Bourlivbt 3, dame de Bersées-lès-Orchies (en partie), du Moliniel 



1 . Gertrude de Gavre- Héri mes convola avec Guillaume de Sans, chevalier, sire 
d'Audregnies et d'Angre (en Hainaut). Elle portait pour armoiries :d'or au lion de 
gueules, armé, lampassé et couronné d'atur; à une bordure dentée de sable. 

2. Mathieu d'Escouchy. Mémoires. Édition de M. J. du Fresne de Beaucourt, 
tome II, pp. 197 et 202, et tome III, p. 424. 

3. Bourlivbt : de gueules à trois écussons d'argent t chargés chacun de trois 
cholles (ou maillets à crosser) posées en pal, le manche en bas. Parfois les cholles 
sont remplacées par trois mâcles de sable, ce qui nous fait croire que les dites 
cholles doivent être aussi de sable. — La famille Bourlivet connue dans les 



— 79 — 

(à Fouroes en Genech), d'Bsplechin-lès-Tournai (en partie), d'Esteules 
(à Bersées), de la Verdrie (à Mérignies), du Chastel (k Chéreng ou 
à Genech?), de la Grande-Vacquerie (à Faumont), etc., fille de noble 
homme messire Jehan Bourliveif chevalier, seigneur du Castiel ou du 
Cbastel 1 , de Bersées *, etc., mort de blessures reçues à la journée 
d'Azincourt, vers 4415-U16, et de Marie du Rouveroy, dite de Saint- 
Simon, sœur de noble homme messire Gaûchier du Rouveroy, dit de 
Saint-Simon, chevalier, sire de Saint-Simon et de Raisse (Raches-lès- 
Douai), dont le père, Mathieu II, périt aussi sur le champ de bataille 
d'Azincourt. 

Jehan ne Bourlivet, qui mourut vers 148b' dans la ville d'Ath où elle 
s'était retirée, fut mère de huit enfants dont les noms suivent : 

1° Jehan, écuyer, mort avant son père. 

2* Philippbs DU CHASTELBR, qui suivra, IX. 

3° Pierre, écuyer, seigneur d'Esplechin (en partie), du Moliniel, 
de la Verdrie, du Chastel, de Maugré, etc., fut assassiné a Orchies, 
en 1490, par un serviteur de Mathieu de Landas, sire de laGruerie. 
Un arrêt du Grand Conseil rendu à Malines, en 1486, avait réglé les 
droits seigneuriaux qu'il possédait a Esplechin concurremment 
avec Jehan Coiirel. Les fiefs de Pierre du Chasteler furent vendus 
en 1490 et 1491. Maugré et le Mouliniel furent acquis par Jehan 
Cottrel, principal seigneur d'Esplechin : le premier pour 1200 livres 
de Flandre et le second pour 1720 livres de la même monnaie 3. 

ko Jehanne, chanoinesse de Sainto-Gertrude à Nivelles (Brabant), 
morte le 16 octobre 1500 et inhumée dans l'église dudit Chapitre. 

5° Gkrtrude, chanoinesse du' même chapitre en 1462, se rendit 
plus tard religieuse en l'abbaye de l'Olive. 

6° Clarisse, chanoinesse du chapitre noble d'Andenne. 

7° Anthonnbttb, chanoinesse du même chapitre. 



imprimés historiques ou héraldiques, sous le nom de Bourlinet y (issu d'une mauvaise 
lecture), a donné son nom à deux fiefs du pays de Pévèle : La seigneurie des 
Bourlivets ou de Bourlivet à Templeuve-en-Pévèlc qui passa au XIV» siècle dans 
les domaines de la famille de Madré par le mariage de François de Madré avec 
Jeanne du Durer, héritière de Bourlivet, et le fief de Borlivet à Mérignies. 

1. Archives de Tournai. Chirographes de Céchevinage de &-Brice. Layettes 
de 1410 et de 1416. Actes du 14 février 1410 (1411) et du 12 juin 1416. 

2. Idem, ibidem. Layettes de ikll et iii8. Actes du 28 avril 1417 et du 7 sep- 
tembre 1418. 

3. Archives du Parlement de Flandre, à Douai. Le Terrier d'Esplechin. 
Ce document a été publié dans le tome I des Annales de la Société historique et 
archéologique de Tournai, où Pierre du Chasteler est mentionné, pages 183 
et 187. ' 



- 80 — 

8° Elisabeth, religieuse a Ghislenghien . Elle a été donnée deux 
fois dans les généalogies de sa famille selon ce que nous pensons. 
Ce doit être elle qui, par erreur de chronologie, fait la seconde 
Isabbllb ou Isabeàu parmi les filles d'Arnould du Chasteler et de 
Jehanne de Pottes. 
Jehan du Chastblbr laissa aussi un fils naturel : 
9° Hoste ou Otton du Chasteler. Il est nommé dans un acte 
rapporté par le marquis du Chastblbr dans les preuves de la 
généalogie de sa famille publiée en 1777. 

IX. Philippe8 du Chastblbr, écuyer, puis chevalier, seigneur de 
Moulbais, de Bersées-aux-Mottes, d'Ansermont (a Ghoy en Hainaut), 
fut témoin de l'inauguration solennelle de Maximilien d'Autriche 
faite en la ville de Mons, le 2 novembre 1477, lorsque ce prince 
fut reconnu comte de Hainaut en qualité d'époux de la comtesse 
Marie, comtesse de Flandre et duchesse de Bourgogne. Il est men- 
tionné parmi les feudatairwa du seigneur de Blicquy, vassal immédiat 
du sire de Silly, pair de Hainaut *. 

Philippes du Chasteler épousa Jeanne db Proissy *, châtelaine héré- 
ditaire ou vicomtesse de Bavay, fille d'Arnould de Proissy, vicomte 
de Bavay, etc., et de Marie de Corswarem. Cette dame mourut le 
3 janvier 1510, après avoir testé le 1" décembre 1508. fille avait 
donné à son époux, deux fils, savoir : 

1° Philippes du Chasteler, écuyer, seigneur de Moulbais, mort sans 
alliance en 1518, laissant un fils naturel : 

A. Philippes du Chasteler \ bâtard de Moulbais, écuyer. 

2' Jehan du Chasteler, écuyer, seigneur dç Bersées, vicomte de 
Bavay, puis après 1518, seigneur de Moulbais, devint chevalier, 
lieutenant-général du grand-bailli et gouverneur de Tournai et 
TournaiBis. C'est un des personnages historiques de l'époque des 
Troubles du milieu du XVI siècle. 11 mourut à Tournai, le 27 mai 
1568 et fut inhumé dans l'église de Saint-Nicolas du Château. Il 
avait été marié trois fois. C'est de sa première union, contractée 
avec Gillette db Harchibs , dame de Wadimpréau (à Houdain-lès- 
Bavai), que vint, par leur fils Gabriel, toute la maison du Chasteler 
de Moulbais encore représentée en Tannée 1900, par le marquis 
Charles-Gabriel et la marquise Marie, sa sœur. 



1. Archives de l'État a Mons. Cartulaire des fiefs et arrière-fiefs tenus du 
comte de Hainaut en 1473-1474. Fiefs tenus de Blicquy. —Comte db Saxnt-Gbnois 
de Gramdbrbucq. Monuments anciens, t. I, p. XIII (13). 

2. De Proissy : de sable à trois lions émargent, armés et lampassés de 
gueules. 



81 — 



Branche cadette continuant les seigneurs du Ohasteler 
à Pottes, 

VII bis. — Willaumes ou Guillaume III du Chasteler , ééuyer, 
seigneur du Chasteler (à Pottes), etc., fut le deuxième fils d'Arnould, 
seigneur de Chasteler et de Moulbais, chevalier, et de Jehanne 
de Pottes. En sa qualité de cadet, il reçut la terre portant le nom 
de la famille parce qu'elle était comme seigneurie beaucoup moins 
importante et d'un rang moins élevé que la terre de Moulbais, 
car c'était un arrière-flef de Pottes alors que Moulbais était arrière- 
nef de la Pairie de Silly et que son seigneur était haut-justicier l . 

Goethals rapporte que le 1 er janvier tilt, Guillaume du Chasteler 
fit le relief d'une dîme sur Frasne et Diegenal à la Cour féodale de 
Mons. Cette dîme était un fief en l'air dont les comtes de Hainaut 
avaient gratifié la famille du Chasteler. Nous croyons que dans cette 
annotation, le nom Diegenal doit être lu Diergenal pour signifier 
Dergneau. 

Guillaume III mourut le 22 février 1438, après avoir épousé Marie 
db Waudripont, fille de Jehan de Waudripont 8, chevalier, sire de 
Waudripont, etc., et d'Isabelle de le Hamaide, dite d'Anvaing, petite- 
fille du côté paternel, de Gilles db Waudripont, sire de Waudripont, 
chevalier, et de Marguerite de Corbion, dame du Parcq (à Forest-en- 
Hainaut), et petite-fille du côté maternel, de Thiéri db la Hamaide, 
sire d'Ânvaing, etc., chevalier, et d'Agathe de Cuinghien. 

Goethals donne une seconde femme à Guillaume du Chasteler. Il 
lui fait épouser Marie de la Barre qui fut sa belle-fille comme on le 
verra ci- après, 

Guillaume, seigneur du Chasteler, et Marie de Waudripont lais- 
sèrent un fils quî suit, VIII. 

VIII. — Arnouid II du Chasteler, écuyer, puis chevalier, seigneur 

du Chasteler (à Pottes), etc., avait pour ses huit quartiers de 

noblesse : 

Chasteler, N , Pottes, N ; 

Waudripont, Corbion, Anvaing, Cuinghien. 



1. Ernest Matthieu. La Pairie de Silly et ses fiefs. Louvain, Lefever, 1891. 
(Extrait in-8 des Annales du Cercle archéologique d'Enghien), p. 42. 

2. Jehan de Waudripont était issu de la maison de Vormeseele substituée à 
celle qui portait le nom de Waudripont au XIII" siècle et qui était une branche 
de la Maison de Cordes. — Waudripont : d'or à deux lions adossés de gueules, 
armés et lampassés d'azur* les queues enlacées et passées en double sautoir. 
Cri : Cul a cul ! 

Bulletin, octobre 1900. 6. 



Le fief de Hollai, sis k Celles-lès-Molembais en Hainaut était un 
flef ample tenu de la seigneurie du Chasteler à Pottes. En 1456, alors 
qu.' Arnould du Chasteler vivait encore, noble homme Jehan d'Ailly 
vendit ce ûef à honorable homme Simon de Saint- Génois, bourgeois 
de Tournai où il exerçait la profession de changeur (ou mieux de 
banquier), et dans l'acte de la vente le seigneur suzerain est nommé 1 . 

Arnould II épousa Marte de le Barrb dite de Longueval 2, fille de 
Hennin (Jehan) de le Barre, dit de Longueval, écuyer, seigneur de 
Court-Saint-É tienne, etc., et de Catherine du Breucq. 

Goethals commet une erreur en faisant de Marie de la Barre, la 
seconde femme de Guillaume du Chasteler, son beau-père 3. 

Arnould II laissa deux enfants*, savoir : 

i° Bertrand, écuyer, dernier seigneur du Chasteler de. ce nom, 
mort sans alliance avant le 30 avril 1499 *. 

2<> Jbhanne DU CHASTELER, qui suit, IX. 

IX. — Jehanne du Chasteler, qui devint dame du Chasteler après 
la mort de son frère Bertrand, fut la seconde femmede Louis de Buille- 
mont 5 , écuyer, seigneur de Buillemont (à Celles- Mole mbais), de 
Mousconville ou Mouchonville (dans la môme paroisse), etc., veuf de 
Marie de Lannoi de Herdeplancque, et fils de Gérard de Buillemont, 
écuyer, seigneur dudit lieu, etc., et de Jehanne de Lalaing, damoi- 
selle héritière de Lesdain en Tournaisis, fille de Jehan de Lalaing, 
écuyer, seigneur de Lesdain, et de Cécile des Wastines (de la Maison 
de Landas) c . 

Jehanne fut mère d'un fils qui suit, X. 

X. — Robert de Buillemont, écuyer, seigneur du Chasteler, etc., 
mourut le 43 octobre 1541 et fut inhumé dans l'église de Celles- 
Molembais, lieu de la sépulture de ses ancêtres. Il avait épousé, avant 



1. F. V. Goethals. Miroir des Notabilités nobiliaires, tome II, page 855. 

2 De la Barre, dit de Longueval : bandé de gueules et de vair de six pièces 
au franc-canton d'or. — C'est une branche bâtarde de la Maison de Longueval 
(Longueval, Somme). 

3 . Archives de l'État, à Mons . Cartulaire de l'abbaye de Cysoing, folio CLII 
(152). 

4. Idem, ibidem. — Ignace de Cousshmaker. Cartulaire de V abbaye de Cysoing. 
Lille, Imprimerie S l -Auguslin, 1885, in-8°, page 505. 

5 . De Buillemont : de sable à un ècusson d'argent posé en abime, à lu cotice 
engrétée d'or brochant sur le tout, en bande. Cimier : tète et col d'un bouc de 
sable. Cri : le Bos I 

G. Annales de la Société historique et archéologique de Tournai, t. I, p. 301. 



— 83 — 

le 19 février 1496 ou 1497 n» et. 1 , Jacqueline de Grantmbz *, damoi- 
selle d'Estrayelles (à Taintegnies), etc., fille et unique héritière de 
sire Miquiel de Grantmez, seigneur d'Estrayelles 3 , bourgeois, échevin, 
juré et maleur des éwardeurs de Tournai, second prévôt de cette 
ville en 1490, etc., et de Catherine Savary, sa veuve, remariée à Jehan 
de Gavre, éeuyer, seigneur de Masnuy-Saint-Pierre 4. 

Robert de Buillemont laissa une fille et unique héritière qui 
suit, XI. 

XI. — Jehanne de Buillemont, dame du Chasteler (à Pottesj et 
du Chasteler (à Celles-Molembaix), etc., fut la seconde femme 
d'Ànthoine de Roisin 6, chevalier, seigneur du Parcq (à Fores t-en- 
Hainaut), de Corbion (au Mont Saint- Aubert) , etc., qui demeurait 
avec elle en leur château du Chasteler à Celles, le 7 juin 1556 G . 
C'était le deuxième fils de Jacques de Roisin, éeuyer, seigneur de 
Rongy, du Parcq, de Corbion. etc., et de Marguerite de Launais ou 
de Lannais, dame de Cordes (en Hainaut), d'Arondeau (à Roucourt- 
lez-Péruwelz), etc. Il était veuf de Jehanne de Lannoy-Lesdain, dont 
il avait retenu un fils, Pierre de Roisin, qui fut l'auteur des mar- 
quis de Forest. 

Jehanne de Buillemont fat mère de deux enfants, savoir : 

1* Jehan de Roisin, éeuyer, seigneur des deux Chastelers, etc., mort 

sans alliance. 

• 2- Marqderite DE ROISIN, qui suit XII. 

XII. — Marguerite de Roisin, dame des Calluyaux (à Forest-en- 
Hainaut), puis des Chastelers (à Pottes et k Celles), épousa Pierre 
de Montrichart 7 , éeuyer, se igné ur de Malain, de Bouverans, etc., 



1. Archives db Tournai. Comptes d'exécutions testamentaires, tutelles et cura- 
telles. Compte de tutelle de Jacqueline de Grantmbz rendu en 1497 (12 juillet). 

2. De Grantmbz : d'argent à la bande d'azur (qui est de Popuelles), accom- 
pagnée en chef y au 2 e quartier de Vécu, d'un écusson : de gueules au lion d'argent, 
qui est d'Amtoing. 

3. Compte de tutelle de Jacqueline de Grantmez rendu à Tournai, le 12 juillet 
1497. Vente d'Estrayelles faite le 10 avril 1464 (1465 n. st.), par Jacques d*Es- 
tray elles à Miquiel de Grantmez. 

4. Archives de Tournai. Compte de tutelle de Jacqueline de Grantmez, vers 
là fin. 

5. De Roisin : bandé de gueules et d'argent de six pièces. Cimier : deux 
lions au naturel, assis et adosses. Cri : Roisin 1 

6. Archives de Tournai. Chirographes et actes divers. Layette de 1556. 

7. De Montrichart : de vair à la croix de gueules. Heaume couronné. 
Cimier : un buste de more. Tenants : deux anges. 



- 84 - 

originaire de la Haute-Bourgogne. De cette union, vint un fils qui 
suit, XIII. 

XIII. — Nicolas db Montrichart, écuyer, seigneur de Malain, de 
Bouverans, etc, vendit le Chasteler a Pottes à demoiselle Jehanne 
de la Chambre qui en fit rapport et dénombrement le dernier jour 
de février 1576 1 , mais le 8 août 1606, il possédait encore le Chasteler 
à Celles où Georges Planchon était son bailli *. Depuis, ce dernier 
flef fut vendu à la famille Pallio dite Pally, avant 4609. 



ANNEXE 



Charte concernant JEHAN DU CASTELER, fils de BAUDUIN 
DE POTTES, datée de 1264 et vidimee par HeUin, seigneur 
de Cysoing, en 1268. 

Jou Hellins sires de Cysoing chevaliers, fac savoir à tous ceaus ki 
ceste carte veront et oront que Jou ai veue la carte me dame Agnies 
ia ditte dame de le Vexte saielée de sen seel en ces paroles ne muées 
ne cangiées. Jou Agnies ja ditte dame de le Vexte fac savoir à tous 
ceaus ki ceste carte veront et oront que jou ai v en dut, werpit et 
clamet quitte à tous jours hiretaulement bien et à loi, à Jehan 
de Courtrai, borgois de Tornai, douze bonniers de le tiere de le 
Caserie à disme Dieu, pau plus pau mains, ki gist en le poroffe de 
Néchln, lequele tiere jou reportai en le main Jehan dou Casteler, 
fil Bauduin de Potes, pardevant les homes comme à segneur de 
cui jou le tenoie en flef, pour ahireter Jehan de Courtrai parmi quatre 
lonesiens de cens le bonnier, cescun an. Là furent Thumas dou Bos t 
Willaumes dou Bos, Rogiers de le Wasne, Jakemes de Hostes, Bau- 
duins dou Moulin et Jehans des Saus comme home et quant jou eut 
celle tiere raportée en le main Jehan devant dit, il conjura ses homes 
sour le foit qu'il dévoient à Dieu et à lui mi s mes quil en parlassent 
se jou ànniès devant ditte en avoie assès fait. Li home nomet 
raportèrent et disent par loi et par jugement que jou Agnies devant 
ditte avoie tant fait de celle tiere que plus n'avoie droit et ke 
bienfaitcment en estoit deshiretée jou et tout mi oir et par loi 
et ke bien en pooit Jehans dou Casteler ahireter fermement 
Jehan de Cortrai parmi le cens devant nomet. Et jou Anniès 



1. Inventaire des archives de la Maison de Saint-Génois appartenant, en 1900, 
à M. Pierre-Joseph cTAumeries, brasseur à Anserœul. 

2. Archives de l'Etat a Mons (jadis à Tournai). Acte du 8 août i6o€. 



-85- 

devant nomée ai flanciet et juret sour sains ke très cest jour en 
ayant ne querrai, ne ne ferai querre, ne par mi ne par autrui, art 
ne engien, cause, matere, occoison, ne estrument, nul par coiJehans 
de Courtrai devant dit viegne à destourbier ne a damage en nulle 
manière ne si oir aussi pour l'occoison de le tiere devant ditte que 
jou li ai vendu bien et loïaument et fait quant que li home en asse- 
nèrent pour mi deshireter, par coi Jehans de Courtrai en peuist iestre 
bien ahiretés et par loi il et si oir si kil est en toutes les manières 
con peut et seut, et si oir ausi. Et pour chou que ce soit ferme cose 
et estaule et bien tenue si en ai jou Annies devant nomée ceste carte 
donnée saielée de men propre seel au devant dit Jehan de Courtrai. 
Ce fut fait el cauciel à Néchln, le nuit Saint Martin par un deluns 
l'an del incarnation Jhesu Grist m. ce. et sessante quatre, el mois 
de novembre. Et jou Hellins sires de Cysoing, chevaliers, le tiere 
devant ditte tout ensl que medame Annies ja ditte dame de le Vexte 
le vendi bien et werpi par le loi de le tiere à Jehan de Courtrai jou lai 
en con vent à sauver et à warandir et paisiulement faire porter et 
tenir hiretaulement as oirs Jehan de Courtrai et à lors successeurs 
parmi quatre lonesiens de cens cescun bonier par an à le Saint Rémi 
contre tous ceaus et toutes celles ki autre cose i volroient demander. 
Et pour chou que ce soit couneute cose et ferme et estaule si en ai 
jou ceste carte donnée saielée de men propre seel as oirs Jehan 
de Courtrai en confremance et assentement des coses devant dittes 
et faites ces lettres furent données lan del incarnation nostre Jhesu 
Crist m. ce. et sessante et wit el mois daoust. 

(Archives de la ville de Tournai, actes d'intérêt privé, 
layette de 1264, Cité.) 



- 86 — 

TABLE DES NOMS DE LIEUX 

DE L'ARRONDISSEMENT DE VALENCIENNES (Nord) 

mentionnés dans l'Inventaire sommaire de la série B 
des Archives départementales du Nord *. 



Abscon, 1808 2. 

Anzin, 53, 702, 4639 », 1743, 1843, 1805 3, 1810», 1825 2; — mou- 
lins, 693, 3126. 

Artres, gave, 2910; — m ou tonnage, 2916. 

Aubry, 1584». 

Avesnes-le-Sec, 1586, 1641 6, 1832 2, 3497 2. 

Bellaing, 1647 4, 2697; — seigneurs, 1638 3, 1649 3, 2338, 2612, 
3347 s. 

Beuvrages, <74, 263, 2479; — fiefs, 267; — seigneurs, 1944, 2110. 

Bouchain, 529, 722, 1025, 1373, 1*26, 1544, 1583 1, 1586, 1635 6, 
1642 6, 4646 3, 4677 8, 1729, 1783, 1789 ?, 1803 5, 1809 io, 2003,2007, 
2117, 2132, 2409, 2413, 2492, 2496, 2558, 2582, 2682, 2691, 2725, 
2760, 2766, 2788 2, 2809, 2862, 2904. 2987, 3044, 3108, 3123, 
3124, 3135, 3228 i, 326S 3, n, 3269 «, 15, 3*70 « 3271 8, 3272 *, 
3273 3. i4 , 3279 , 3281 , 3308 », 3360 *, 3406, 3524 5, 3548, 3555, 
3573, 3582, 3590, 3594, 3614, 3630-3639, 3641, 3645-3647; -• 
archers, 4639 », 1792 3 ■ — bourgeoisie, 504; - camp, 1650 2; — 
capitaine, 2336; — chapelains, 2914; — chapelles, 590, 787, 
1649 i, 2844; — château, 3497 3 ; — châtelains, 938, 1164, 3271 «, 
3325; - châtellenie, 1418, 1606 2, 1643 «, 1673 2, 2490, 3209 8; — 
comptes, 568; — confiscations, 2631; — écluse, 1584 7 ; — église, 
1440, 2740 •*»; —.fiefs, 1651 3; — foire, 1739 1; — forêts, 1673 7; 
- fortifications, 2132, 2708, 3117, 3184, 3204, 3208, 3210, 3596; — 
gavène, 2989 ; — gouverneur, 1639 \ 1666 *, 1836 «8, 2395, 2748, 
2862, 2885, 3127, 3147, 3166, 3199, 3556, 3587, 3589; — grosse tour, 



1. Voir les observations préliminaires placées en tête de la Table de l'arron- 
dissement d'Avesnes (Bulletin de la Société d'études, août 1809, pa^c 4*2). — 
Les chiffres supérieurs indiquent la colonne de l'article où se trouvent les 
mentions ; 1808 2 doit se lire : article 1808, colonne 2. 



- 87 — 

4636 9, 1665 6 ; _ guerre», 2131 ; — Lassus, 1644 * ; — lieute- 
nants, 1645 6, 1662 7, 2868; - lombards, 447, 604, 705; — 
marais, 1669*; — mayeur, 2129; — moulins, 47, 105, 1561», 
1583 6, 1584 7, 1623 7 ; - octrois, 1616 4, 1618 4, 1620 ', 1642 *; — 
pauvres, 2406 ; — péage, 1614 3; — pêche, 1628 », 1657 *; — portes, 
1621», 1623 7, 1635». 1639 9; — rebelles, 1631 3, 5, 2736; - 
recette, 2101, 2785; — receveur, 1612 9, 1613 6, 1742, 2131, 2247, 
2726, 2874, 2941, 2988, 3009, 31 12, 3118, 3131 ; — seigneurs, 3661 ">; 
- nel, 1670 *; — sergents, 644, 1635 9; — siège, 1630 s, 6, 1636 i, 
1675 3, 1837 « 2668. 

Bousignies, 1586; — fiefs, 285. 

Bousignies, près Hasnon, 1772 5, 1793 ">. 

BriUon, 1755, 1765 *, 1810 6; — église, 1832 5; - pauvres, 1832 5. 

Bruay, 1738, 1794 4, 1795 10 ; _ bois, 2088, 2153, 2154, 2161; — 
forteresse, 1604*; — justice, 1604 3 ; — rémission, 1567 7; — 
seigneurs, 1605 s, 10, 1647 1, 1651 i, 2036, 2860 3, 3124, 3145, 
3220 4. 6, 3224. 

Braille, 1667 5, 1748, 1749, 1765 i, 1786 3, 1803 3, 1813 «, 1822 5, 
2003; - bois, 2934; - château, 1561 i»; - flefs, 4566 « ; ,- 
moulin, 1619 4. 

Château-P Abbaye, 1792», 1803 6, 2347; - abbaye, 1828 7,2075. 

Condé, 148, 893, 1327, 1506, 1583 *, 1596*6, 1642 6, 1732, 1813 t:^ 
1820*3, 1826", 1827 », 2587, 2599, 2736, 3114, 3124, 3158, 
3270*. 10, «0, 3285, 3347 5, 3351 *, 3420; — baillis, 2306; - bois, 
1672 3, 2802; — cession, 1617*; —chapitre, 11, 1650 4, 1689, 
1827 9, 3631, 3652; — château, 1583 * ; - couvent Saint-François, 
1634 9, 2736, 3131-, — écluse, 1831; - foire, 1773*; - octrois, 
1625 3, 1639 5, 1641 *, 1665 3, 1669 4; - prévôts, 1625 7, 2476 *; - 
receveur, 1623 **; — refuge de Crespin, 1621 3; — salines, 1654 6, 
1661», 1663«, 1664 6, 1666 «, 1667 6, 1669 5, 1671 7; _ seigneurs, 
403, 1302, 1563 », 1620 6 f 1638 », 1706, 1773 4, 2164, 2802, 3250, 
3251, 3252 5, 3254 », 3266 bis *, 3342, 3360 «, 3442, 3517 4, 5 ; _ 
sièges, 1630 6, 1636 i, 1670 3, 3141, 3157; - sœurs grises, 1 668 & t 
1789 1 ; - tournoi, 1565 «*, 1585 40. 

Crespin, 3271 4, 3277, 3279, 3398; - abbaye, 1, 1U>, 457, 1583 7, 
1621 3, 1827 16, 23, 2482 8, 2894, 3271 4 ; - bailli, 1789 *, 2894; - 
greffier, 1644 6 ; — marché, 1583 7. 

Curgies, 1584», 1586, 1611 », 4615 4, 1703 *, 1812 44; - église, 
1832 7; - engagère, 1655*; — mairie, 941, 1286, 1825*; - sei- 
gneurs, 1830 *; — vente, 1664 *. 

Denain, 567, 582, 1479, 1606*, 1640 7, 1744. 1825 *, 2766, 2862; - 
abbaye, 749, 757, 1379, 1658 *, 1828 ">; — flefs, 1658 *; - four, 



- 88 - 

2659; - mayeur, 1544, 1989, 1992, 1997; — recette, 2362; — 
seigneurie, 1558. 

Douchy, 222, 1788 2, 1792"; — marais, 1586. 

Émerchicourt, marais, 1669 5 ; — seigneurs, 1828 1 3 . 

Escaudain, 1544, 1586, 1743, 1799 5, 3305. 

Escaut (1'), 1010, 1631 2, 1633 5, 4666 *. 

Escautpont, 1760; — arsin, 1561 *; — mayeurs, 1827 ". 

Estreux, mayeurs, 1825 2. 

Famars, 1, 1586, 1642 6, 2756; - seigneurs, 1647 «>, 1644*. 2874. 

FHnes, 748, 814, 1564*0, 1603 3, 1614 *, 1619?, 1640 «, 16816, 1720, 
4728, 1736, 1743, 1748, 1754, 1759, 1766 2, 17732, 1774 «, 1776», 
1788 2, 1793 H. 1799 2, 1801 S, 1806 *, 4807 10, 1808 5, 1813 *. 6, 4817 7, 
2893; — église, 1614*, 1832 *, 3651 6 ; — engagère, 1657 ^ ; — 
exemption, 1564 9; — marais, 1607 «, .1689, 2419; — octroi, 1655 8; 

— pâtures, 49, 61; — pauvres, 4614 * ; — seigneurs, 3341; — 
terrier, 4652 5. 

Flines-lez-Mortagne, 1727, 1786 6, 1791 *, 1792 7, 4795 «. 
Fontenelles (abbaye), 77, 693, 1634 9,1652 6, 2082, 2714, 2720, 2901 5, 

3270 9, 10, i% 46, 3272 3, 4, îï, 3273 3, 4, 6-8, 13. 
Fresnes, 1428, 4656 *, 4707, 4772 *, 1803 7, 2418 *; — bois, 4582 3; — 

curés, 1584 8; — seigneurs, 1773 1, 1808 6, 4828 23, 182913. 
Hasnon, 4582 5, 1642 6, 1750 2, 4820 29, 1823 5; - abbaye, 161. 271, 

379, 505, 530, 749, 757, 4465, 1524, 1561 1. 3» 9, 1582 1. 5, 46?6 t, 4783, 

4800 4, 4827 10, 15, 2008, 2041, 2418 *, 2430 6, 2617, 3270 *, 3404, 3631 ; 

— seigneurs, 3231 6; — vinage, 161. 

Haspres, 6, 87, 707, 1586, 1611 3, 1746, 1804 \ 1832 2, 2436 », 327010, 
3272 11, 3276 2, 6, 3278, 3289, 3357 *, 3425; —baillis, 1488, 1944, 2220, 
2502; — cession, 1568; — coutumes. 10; — église, 1827 15; — 
hommage, 1562 ?; — loi, 8; — postes, 1628 *; — prévôté, 47, 488, 
16416; _ prévôts, 1583 2, 1634 9, 1828 25, 1971; - refuge de 
Saint- Vaast, 1663 2; — seigneurs, 3268 5. 

Haulchin, 1561 6, 1586; — confiscation, 4727; — seigneurs, 1727. 

Hélesmes, moulin, 1653 6. 

Hergnies, 1807 5; _ église, 1832 ? ; — seigneurs, 3275 *, 3277; - 
vente, 710. 

Hérin, 1753, 179713, 1807 5. 

Hordain, 1655 5; _ bailli, 1235; — seigneurs, 1981, 1995, 2296, 3375; 

— vente, 1976. 

Lecelles, 1739 2, 1750 2, 1786 3, 1792 0. 9, 1795 6, 1797 », 1799 3, 1807 \ 

1811 3, 1812 23, 18U9, |8^5, 
Lieu-Saint-Amand, 32, 1586. 
Lourches, 1544, 3285. 



— 89 - 

Maing, 616, 1580, 464* •; 2714, «896, 3546; - achat, 2178; - enga- 
gère, 1665 *, 4825 4 ; — fête, 853; — forteresse, 1583 5; — mairie, 
941, 4218, 1286; — seigneurie, 576, 602, 1508; — terrier, 4665 V 

Marly, 553, 4583 9, 1613 ô, 1631 7, 1652 *, 6, 4653 7, 1657 5, 1670 5, 1775 2, 
1787 4, 2146, 2879, 3269 »; - brasserie, 2832; — église, 4832 ?; — 
flefs, 460, 4526, 1643 »; — lombards, 1584 7; _ majeur, 2101; — 
moulin, 2732; - salines, 4670*; — terrage, 1606". 

Marquette, 1609 4, 1684 «, 1730, 1777 3, 1780, 1787 «, 1796«, 1797 7, 
1803 5, 1807 », 4811 40, 1823 3, 1829 i*. 3017, 3254 4; - fiefs, 1617 *; 

— seigneurie, 2471; — seigneurs, 1644 2, 1654 *, 1655 4, 1656 3, 
1658*, 1661 4, 1662 5, 1990, 2860 i, 3034, 3037J 3060, 3645-3647. 

Marquette, près Bouchain, 4803 6, 1813 5, 1824 ", 2489, 2736, 2766, 
2813, 3651 6; - curé, 179510; - don, 2808; - moulin, 1673 8; _ 
seigneurs, 1642 3. 

Mastaing, 686, 938, 1584 *, 1664 î; - comté, 1654 * ; - fiefs, 1651 3; 

— marais, 4669 »; - seigneurs, 1583 i, 1636 \ 4667 6, 1677 5, 1709, 
2083, 2088, 2244, 2303, 2380 3, 2818, 3083, 3243 4, 3215 4, 3220 4, 3285. 

Maulde, 1021, 1746,1755, 1783, 1786 1. 3, 1787 4, 1800 2, 4817 », 
1820», 4827 21, 1828», 1875; - moulin, 1627 6.; - seigneurs, 
1663 «, 1727, 1828 «, 2306, 2668, 2717, 2729, 2739, 2802, 2849, 
2862, 2885, 2900, 2904, 2999, 3556, 3573, 3587, 3589; - vinage, 
1561 ". 

Milonfosse, 1800 3. 

Mondiaux, 1609 «, 1804 4; _ seigneurs, 1379, 2747, 

Mortagne, 745, 769, 770, 1436, 1498, 1361 «, 1591, 1643 6, 4755, 1758, 
1759, 1762, 4769, 1795 4, 1796 5, 1800 3, 4801 2, 1814 *. », 1818 4, 12, 
1820 is> «7, 2302, 2347, 2610, 2683, 2685, 2716, 2732, 2761, 2779, 
2788 1, 2791, 2809, 2815, 2821, 2839, 2853, 3123, 3158, 3447, 3521 «, 
3631, 3640-3642, 3645; - baillis, 1402, 1565 17, 2037, 2059, 2071, 
2074, 2733, 2860 3; — bois, 348; - capitaines, «929, 1930, 4939; — 
château, 391, 1379, 1479, 2063; - châtellenie, 1388; - curé, 
2075; — engagère, 2833; — impôts, 2635; — lieutenants, 2069, 
2641; — octroi, 1662 2; - prise, 1630 6; - rebelles, 4631 «; — 
religieux de Saint-Martin, 4618 5; - rentes, 2757; — seigneurie, 
1466, 1626 i, 1638 », 1639 «, 1640 6, 2928; - seigneurs, 124, 146, 
154, 157, 263, 742, 743, 1828 H, 1829 15, 2498; - tonlieux, 3108. 

Neuville, 32; -église, 1640 3; _ seigneurs, 1827 20, 1852 5, 1894, 
2029, 2053, 2060, 2345 2, 2361 . 

Neuville-sur-l'Escaut, 1544, 4586, 1669 5, 1672 5, 1800 4. 

Nivelles, 623, 1758; - seigneurs. 1562 3, 1566 12. 

Noyelles, 1543, 1810 io, 1812 14, 3488 3; _ moulin, 1617 7; - sei- 
gneurs, 1463, 1469, 1866, 2214, 2216, 2306, 2814, 2901 3. 



— 90 — 

Onnaing, 4586, 1642 6, 1630 6, 1781 2, 1813 iO, 18 ; - avouerie, 36; 

— église, 1832 6; _ fiefs, 457; — justice, 44, 378, 921; — 
loi, 59. 

Ostrevant, 402-404, 407, 416, 438, 439, 446, 483, 529. 534, 535, 539, 
540, 542, 543, 552, 624, 644, 718, 757, 758, 832, 838, 1086, 1094, 1099, 
1106, 1128, 4149, 1186, 4219, 1228, 1230, 1247, 4267, 4268, 1278,1286, 
1287, 1289, 1583 *; 1586, 1588, 4624 «, 1632 «o, 4684 *, 1822 t, 1838 5, 
1851, 1854, 1874, 1992, 2084, 2096, 3163, 3171, 3279, 3280, 3285, 
3289, 3290, 3296, 3297. 3326 8, 3329 7, 3334 », 3390, 3659 6; - hom- 
mage, 833, 834, 894, 1132, 1136; - limites, 835, 836, 839, 840, 844, 
846; — mouvance, 841-843; - sénéchal, 1548, 3375. 

Préseau, 52, 53, 459, 1506, 1583 », 1586, 1795 7; — clerc, 3138; — 
seigneurs, 1661 *, 4728. 

Prouvy, 582, 1561 6, 1667 5, 1789 *, 1799 2; - fiefs, 1643 7; - sei- 
gneurs, 1562 3, 1582 5; - vente, 1612 *. 

Quarouble, 747, 4642 6, 1803 3; — avouerie, 36; — justice, 44, 378, 
921; - loi, 59; - seigneurs, 702, 1556, 1629 2, 1827 s, 4. «, 21, 
1828 », 1973, 2003, 3278, 3373. 

Querenaing, 1642 6 ; - seigneurs, 284, 1650 6, 1675 4, 2494. 

Quiévrechain, 1545, 1586, 1792 », 1800 i, 4990, 3664 27. 

Raismes, 122, 680, 707, 738, 778, 794, 836, 936, 1548, 1580, 1582 3, 
1584 6, 4646 *, 1656 *, 4752 3 , 1789 6, 1804 *, 1804 3, 1820 ». «3, 1993, 
2617 ; — bailli, 3036; ~ bois, 837, 1649 3, -4, 2934; - chasse, 1524; 
châtelain, 93! ; - chatellenie, 515; - église, 2952; — fiefs, 1642 2, 5 ; 

— octrois, 1645 3; — revenus, 748; — seigneurie, 841; — sei- 
gneurs, 702, 1499, 1645 3; — vente, 710. 

Rœulx, 863, 3319; — fiefs, 2868; — seigneurs, 2193, 2205, 2212, 
2216, 2220, 2221, 2225, 2233, 2234, 2236, 2256, 2284, 2291, 2340, 
2398 5, 7, 2399, 2402, 2403, 2408, 2444, 2418 *. 5, 2429, 2430 *, 2433, 
2442», 2448 3.5, 2453, 2482 2,3, 2512, 2541, 2856, 2913*, 2963, 
3209 3. 

Rombies, 2117 ; — dîme, 1423; — seigneurie, 2122, 2425; — vente, 
1639 3. 

Rosult, 1739 2, 1746, 1763 3, 1773 6, 4783, 4791 8, 1794 6, 1797 7, 1804 3, 
4817 7, 1820 27, 2617, 3206; - hérétiques, 2617. 

Rumegies, 4773 2, 1791 », 1795 3, *799 3, 1804 », 1807 6. 7, 1808 «, 
1809 5, 13, 1810 17, », 1812 8. 10, m 1818 8, 1849 *, il, 1823 6, 3206, 
3651 6. 

Saint-Amand, 40. 332, 148», 1485, 1498, 1584 3, 1630 4, 1642 6, 1643 6, 
1662 5, 1676 7, 1741 2, 1745, 4750*, 4754-1756, 4759, 1765 », 1766 '1.*, 
1772 2.3, 1774 2, 1776 2, 1777 2,3, 1786*, 4791*. 4792 5-7, 1796 7, 
1797 8, 4803 5, 4804 2, 1805 3, 1806 7, 1807 2, 3, 6, 1809 6, 13, 1840 6. 17, 



— 91 — 

21, «3, 4842 7. 2Î, 1813 14, 23, 1814 '. H, 1817 3, 6, 4818 3, 8, It, 18, 4820 23, 

«7, 1822 i, 1823 », 1824 3, u, 1828 23, 1944, 2064, 2479, 2489, 2640, 
2617, 2791, 3270 «, 3420, 8556, 3618 », 3630-3642, 3661 «; - abbaye, 
32, 263, 302, 346, 487, 563, 690, 749, 757, 792-794, 805, 4009, 1163, 
1379, 1561 «. 8, 1565 26, «568, 1570 *. 1583 8, 4584 », 4600 2, 1603 «>, 
1645 s, 1646 3, 1652 *, 1673 3, 1819 ", 1827 *, 4828 « , 1836 w, 2677, 
2868, 2974, 3423; — bailli, 2860 3; - bois, 1408; - confiscations, 
1610 6; — écluse, 1673 3; — fortifications, 3643; — garnison, 
2672; — impôts, 2635; — loi, 952; — octrois, 4637 4, 1639 5, 
1645 3, 1658 2, 1662 3; - péage, 1646 3; - prévôts, 3618 6; - 
prise, 1630 6; — receveurs, 4108, 2865; — rentes, 708; — salines, 
1661 8, 1662 7, 1663 &, 1665 &; - seigneurie, 1466. 
Saint-Saulve, 174, 263, 325,678, 805, 1583», 1607 u 1610 3, 1614*, 
4642 6, 1652 4, 1754, 4783, 1792 6, 1805 * 1812 7, 2703, 2879, 3308 3, 4 ; 

— brasserie, 4656 5, 2832; — fiefs, 267; — mairie, 941, 1825 2 ; - 
prieuré, 274, 514; — prieurs, 1146, 1827 **. 25, 2403, 2969 ; — terrage, 
2910. 

Sars, 1586, 1638», 1664*, 1827 20; — église, 1833; - seigneurs, 
4677 5. 

Sars-et-Rosières, 1818*, 3206; - Loire (le), 167713, 1631 5, 1709, 
2923. 

Saultain, 1586, 1642 6, 1670 5; _ église, 1832 7; - seigneurs, 4629 *. 

Scarpe (la), 161, 625, 718, 1009, 1274, 1504 5, 1619 *, 1838 5. 

Sebourg, 4747, 1755, 4786 6, 17«7 5, 4795 *, 1820 34, 3268 io ; - chape- 
lain, 2916; — culte de S. Druon, 2916; — curé, 1653 *, 2904 5; — 
majeur, 2916; — seigneurs, 112, 170, 805, 4971, 2065, 2901 5. 

Thiant, 1804 2; — comté, 1657 *; - main levée, 1632 9; - rapport, 
16416; - seigneurs, 16614, 1672 5, 4827", 1828*2, 1830 *, 2962, 
3225*, 3357«. 

ThivenceUes, 1827 12 ; - église, 1832 7. 

Thun, seigneurs, 3132. 

Thun-lez-Mortagne, 4805 s, 4222 1. 

Trith, 616, 1642 6, 1742, 2896; - achat, 2478; - château, 3546; - 
curé, 1645 6 ; - engagôre, 4665 4, 4825 4 ; - mairie, 941; 1218, 1286; 

— moulins, 1622 », 4624 8, 1625 4, 2196 ; - scierie, 1632 9; — sei- 
gneurie, 576, 602, 1508; — seigneurs, 1583 1 ; - terrier, 1665 4; — 
tordoir d'huile, 1634 9, 1638 0, 1649 3; - vivier, 693. 

Valenciennes, 85, 249, 254, 274, 278, 310, 325, 359, 369, 370, 379. 383, 
385, 391, 398, 402, 460, 484, 485, 490, 498, 532, 571, 590, 710, 758, 766, 
770, 774, 775, 778, 796, 805, 853, 857, 882, 885, 898, 939, 1003, 4009, 
1010, 1053, 1059, 1064, 4073, 1085, 1086, 1183, 1187, 1289, 1327, 1379, 
4424, 4475, 1486, 4495, 4506, 1524, 1524, 1525, 1536, 1539, 4540, 1542, 



— 92 — 

4547, 1561", 1562 4, 1580, 1582», 1583 2.-*, 1584 4, s. 9, 1586-1589 
4596 7, 1607 t. u, 1609 6, 4610 3, 1611 *3, 1619 2, 4, 7, 1620 «, 1622 s, 
1624 », 1625 4, 1628 *, 1630 », 1634 », 1635 3» *, 1636 », 1637 3, 1639 9, 
1640 «, 1641 8, 1649 3, 1655 «, 1656 4, 1657* 1658 2, 1659 3, 1662 5, 
1663 1. 3, 1664 i, «666 4, 1670 », 1673 i, 1676 7, 1677 % «. 7, 4688, 1689 
1692, 1695, 1698, 1703 6,6, 1706, 1708, 1710, 1712*, 1723, 1729, 1731 
1739 3, 4, 1740 2, 4, 1741 2, 4, 6, 4743, 1745, 1751, 1752 3, 1753, 1754, 
1756, 1758, 1761, 1762, 1763 3, 1764, 1765 3, 1767 *, V 1771 4, 1772 2, 
1773 4, 1774 3, 1776 3, 1778 3, 1779, 1783, 1786 % 3, 4787 «> 4, 179g 3 
1789 2, 3. 7, 9, 1790 3, 1791 4-7, 479* 7, 9. 13, 1793 h, 5, 6, 1795 4, 1796 1«. 17, 
1797 u. H, 1798 2, 3, 1799 5, 1800 4, 1801 ». 4, 1803 3, 1805 3, 4, 1806 4, 
1807 s, 7, 9, 4808 5 1809 *> «. 10, 1810 8, 12, to, 20, 1811 8, 1812 10, 14, 18 
4813 5, 14, 16, m, 1844 8, « 1815 4, 1816 1. 7, 1818 4. 9, 17, « 1819 l 3, 
4820 3, 14, 18, 14, 27, 31, 1821 4, 1822 1, 2, 5, 1823 4, 8, 7, 9, 1824 4, 10, 1825 3 
1826 ». «, 1827 2-4, 7, 9, 17, 18, 25, 1828 1-18, 10-2% 25, 26, 37, 38 % 1829 21, 1830 1 

1846, 1907, 1915. 1942, 1966, 1968, 1974, 1975, 1984, 1986, 1990, 1991 2 
1993, 1997, 2001, 2007, 2062, 2064, 2080, 2088, 2092, 2095, 2096, 2099, 
2103, 2105, 2112, 2122, 2130, 2135, 2138, 2147, 2149, 2166, 2186, 2196 
2303, 2315, 2330, 2339 *, 2350, 2351 7, 2353, 2363, 2380 *, 2397. 2403 
2418 2, 3, 2424 8, 2433, 2442 4-7, 2457, 2475, 2490, 2492, 2496, 2504*0, 
2517, 2528 7, 2531, 2536, 2558, 2561, 2562, 2572, 2587, 2588, 2668, 2672 
2682, 2697, 2714, 2726, 2727, 2740 4, 2744, 2748. 2750, 2753, 2756, 2766 
2779, 2782 9, 2786, 2788 2, 2803, 2839, 2874, 2897, 2901 », 2932, 2999, 
3022, 3014, 3063, 3084, 31C9, 3124, 3132, 3138, 3187, 3202, 3209 8, 
3228 «, 3253 6, 3261 *. 2, 7, 3268 *. 8, 9, u # 3269 6, 8-io, 13-15, 3270 MO. 

12-15, 18-20, 22, 23, 3271 4, 7, 8, 11, 16, 3272 2, 4, 7, 10, 3273 2, 3. 7, 13, 14, 

3274 a-4, 9, 10. 3275 4, 3276 «, 3277, 3279, 3280, 3282; 3294, 3298-3300 
3308 9, 3325, 3326 \ 3327, 3348 9, 3355 7. 9, 3357 4, 3358 8, 3360 4, 12, 
3362 2,3,8,10,12,13, 3396, 3401, 3404, 3420, 3423-3425, 3428, 3429 
3444, 3448, 3453, 3459, 3473 7, 3479 4, 3488 3, 3495 u, 3499 2, 3506 
3518 1, 3522 3, 3523 2, 3, 3525, 3529, 3542, 3548, 3596, 3617, 3618 5, 
3619 2, 3630-3640. 3Ç42, 3643, 3645, 3647, 3650, 3656, 3659 0, 3661 20 
— abbaye Saint-Jean, 810, 1481, 1515, 1561 5, 1584 8, 1827 25, 1828 9, 
1949, 2028, 2032, 2916, 2926, 2969, 2971, 3113, 3423; -accises, 499, 
794, 1379, 1584 3, 1655 6; - aides, 1538, 1629 2, 1637 4, 1638 2, 1654 4, 
1659 3 ; - arbalétriers, 1651 1, 1661 4, 1663 2, 1665 2, 1667 * f 1671 3 
1672 2; _ archers, 1657 2; - archidiacre, 450; - arsin, 1561 »; — 
assènes, 1669 3, 2926 ; - bannis, 768; — beffroi, 1584 8; — bégui- 
nage, 1116, 2057; — bois, 1560 ; - brigittines, 1653 7; — capucins, 
1636 3,10; _ carmes, 1654 7, 1667 8, 1672 3, 1833, 2007, 2430 «; - 
change, 1612 «; - chapelles, 1832 «; - chapitre N.-D. de la Salle 
et Saint-Géry, 40, 310, 311, 1420, 1563 ♦, 15848, 9, 1610 3, 1611 8, 4628 \ 



- 93 - 

1699, 4832 7. 2431, 2165, 2167, 2571, 2580; - chartreuse de Macourt, 
452, 838,1613 9, 1629 7, 1646 *, 1657 *, 1668 5, 1699, 1708, 1719, 1795 *, 
1832 2, 2088, 2117, 2145, 2152, 2464, 2628, 2964; - chartriers, 2672; 

— château, 537, 542, 547, 555, 702, 4583 i. 2643; - comptes, 768, 
1404; - confiscations, 4636 ™. 2588, 2597, 2611, 36!8 », 3625 »; — 
confréries, 1689, 1832 6, 7 t 2068; — couvent de Beaumont, 837, 1986, 
2122, 2150, 2927, 3274 3; _ couvent Saint-François, 1989, 1990; — 
couvent Saint-Paul, 2720, 2826;— Croix au cep, 1612 «; - curé, 1584 «; 

— dominicains, 1640 7, 1641 7, 1650 », 1806 «, 1832 e, 2135, 2207, 2224, 
3272 «; - don, 1633 5; -'doyens, 2092, 2916; - draperie, 511; — 
échevinage, 458, 1470; - échevins. 434, 1484, 1612 3, 1659 », 1665 *, 
1677 3, 1728, 1763 3, 2971; - écoles; 1481, 1642», 1643 7, 1670*, 
1671 5; - églises, 1364, 1494, 1607 «4, 1626 \ 1641 5, 1644 2, 1689, 
4803*, 1806*, 1832 6, 2007, 2013, 2927, 3270 « ; - emprunts, 
1665 2,8; — étudiants pauvres, 1715; — excommunication, 1482; 

— exemption, 2500; — faubourgs, 1634 », 1649 3; - fiefs, 1608 i, 
4640 7, 1765 », 1805 i, 3253 5; - foire, 1797 », 1800 i, 1801 i; - forti- 
fications, 1668 *, 1677 *, 2288, 2317; - four à ban, 1673 8; - Frères 
mineurs, 2123, 3269 t«, 3278 ; — gouverneur, 1476 ; — greffiers, 
1677 3; - guerre, 387; - héraut d'armes, 2672; - hérétiques, 2550, 
2580; - hôpitaux, 1526, 1552, 1606", 1611 8, », 1618 5, 1647 », 1695, 
4703 4, 1833, 1973, 1976, 1999, 2050, 2101, 2134, 2874; - hôtellerie 
Saint-Jean, 515, 521, 527, 54§, 553, 557, 558, 579, 580, 587, 595, 679, 
710, 747; - hôtels, 741, 4 376, 1525, 1608 *, 1609 », 1610 7, 1611 3. 13, 
4619 5, 4652 6, 1653 », 1693 3, 4694, 2029, 2384, 2927; - impôts, 760, 
1480, 1637 3, 1652 4, 3177; - interdit, 209; - Jésuites, 1633 *, 1642 8, 
1643 7, 1673 *, 4799 », 2720, 2726, 2849, 2916 ; - jeux de théâtre, 
2165; - jurés, 1677 3; - lieutenants, 1676 «, 1677 », 1830 », 2927; 

— lombards, 447, 591, 604, 705, 1286, 1583 *, 1584 7, 1585 9, 1641 t, 
1645 *, 3275 6; - magistrat, 2125; - main-morte, 2261; — maison 
de llalannoy, 1825 *; — maison Saint-Grégoire, 1628 5 ; — maison 
Saint-Lazare, 599 ; — maladrerie, 565; — maletôte, 1584 7 ;-_ manufac- 
ture, 459 ; — marché, 2101 ; — massarderie, 890, 931, 1396, 1400, 
1677 3, 2003, 2007, 2926, 2967; - mayeurs, 1547, 1623 7, 1660 2, 1674 3, 
1673 »,*, 1828 37, 2147, 2305, 2318; — mines, 1641 *; - monnaies, 
154, 1510, 1517, 1526, 1534, 1561 8, 1605 5, 6, 1606 3, 1607 4, 7 1608 4, 
1615 3, - moulins, 693, 1622 5, 1627 6, 1628 5, 1629 *, 1634 8, 1673 8, 
2016, 2158, 2161, 3047, 3126, 3155, 3177; - octrois, 525, 573, 654, 
1620 4, 1623 5, 6, 1628 2, 1630 3. 6, 1631 % 4, 1632 5, 1633 5, 1636 3, 
1637 3, 1638 t. 4, 5, 1641 », 1647 3, 1648 3, 4657 3, 1662 3, 1664 3, 1667 4, 
1669 3, 1670 3, 1672»; — orfèvres, 1648*; - paix, 391, 392; — 
pauvres. 1388, 1394. 4832 7, 2137; - péage, 1614 3, 1660 »; - pension- 



- 94 — 

naire, 1677 »; - places, 1419; - plaids, 2570; « police, 1802; - 
pont„2206; - portes, 1404, 1409, 1426, 1611 », 1620 8, 1627 6, 1628 *, 
1634 *, 1635 9, 1650 6, 1818 9; - postes, 1628 2; - prés le Comte, 
1639 6 ; - prévôté, 941, 1250, 1318, 4432, 4494, 1673 6, 2132, 2570, 
2828, 3138, 3155, 3209»; - prévôts, 599, 679, 1030, 1549, 1583 5, 
1584 6, 1619 3, 1635 *, 1638 9, 1641 i, 1657 2, 1661 *, 1675 *, 1677 2, 3, 
1728, 1740 a, 1830 *, 2107, 2351 3, 2480, 2573, 2649, 2713, 2789, 2934, 
2962, 3271 2; - prisons, 1820» ; - privilèges, 306, 308, 433, 1549, 
4583 5 ; — procureur, 1641 * ; — recette, 4615 3; — receveurs, 1544, 
1613 e, 1618 3, 1619 3, 1634 7, 1660 5, 1989, 1992, 2084, 2104, 2117, 2349, 
2411, 2S96, 2906, 2922, 2952, 3035, 3039, 3124, 3«64, 3204, 3625 *; - 

— régale, 2764 ; — règlements, 2879, 2959 ; — renouvellement de la 
loi, 885, 2999; - rentes, 1407, 1617 &, 1623 5, 2525, 2556, 2568, 2663, 
2719, 2920, 2974; — rivage, 1187 ; - roi darmes, 1665 *; — rues, 
1150, 1584 6, 1616 3, 1625 6, 1631 7, 4633 <*, 1637 «, 1642 7, 1672 3, 1715; 

— salines, 1633 6, 1634 8, 1641 7, 1648 *, 1652 6, 4665 », 4666 *, 1667 «, 
4668 «, 16717. _ Salle, 1516, 1545, 1556, 1638», 4653 *> 7, 1665 «, 
1825 4, 1999, 2050, 2051, 2110, 2114, 2181, 2407, 2479. 2566, 2825, 
3268 *, 3497 3; _ sièges, 1626 3, 1639 «, 1677 3, 4 f t3, 2585, 3441, 3157; 

— sœurs grises, 1608 \ 4638 9, 1833, 2046, 2674, 2802; — tonlieui, 
1561 7; - tordoir d'huile, 1624 s, 1635»; — troubles, 2599, 2617; 

— Ursulines, 1674 5; — vieux prêtres, 1703 4; — vinage, 534, 1644 *, 
2610, 2616. 

Verchain, 916. 

Vioogne, 1788 2, 3274 2, 3277, 3479 *. 3661 *>; - abbaye, 79, 311, 348, 
358, 538, 734, 749, 757, 856, 1481, 1555, 1561 *, 1583 «, 4584 », 1587, 
1611 s. 9, 4673 *, 1703 *, 1708, 1827 *7, 1833, 2061, 2428, 2926, 3351 «; 

— amortissement, 1833; - forêt, 122, 201, 515, 563, 1534. 1544, 1545, 
1548, 1561 6, 4582 s, 1583 », 1584 7, 2226, 2233, 2239, 3132, 3285. • 

Vicq, église, 1832 7. 

Vieux-Condé, 1610 i, 2587, 3114; - don, 1527 ; - moulin, 4625 5; -' 

seigneurie, 2737. 
Wallers, 1638 3, 1686, 1764, 1786 3, 181021, 23, 2117; - bailli, 4652 »; 

— forêt, 1564 i, 1638 3, 1642 e. 
Wasnes, 1741 3 ; — seigneurie, 775, 2611. 
Wavrechain, seigneurie, 2489. 
Wavrechain - sous-Denain, 1 544 . 
Wavrechain-sous-Faulx, 1546, 1801 2; - fiefs, 1583*0 



98 - 



PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES 



SÉANCE DU 18 OCTOBRE 1900 



Présents : MM. l'abbé Th. Leuridan, président ; L. Quarré- 
Reybourbon. vice-président; Paul Vilain, secrétaire; Edm. Leclair, 
trésorier; Ém. Théodore, bibliothécaire-archiviste; l'abbé Mor- 
treux, J. Dalle, membres titulaires. 

Nécrologie. — M. l'abbé Charles Dassonville, curé de Fro- 
melles, décédé le 25 août 1900. 

Assemblée générale. — La seconde assemblée générale 
de la Société d'études aura lieu le mardi 13 novembre, à 
3 heures précises, au Cercle de la rue Marais, 18, salle n° 2, au 
premier étage. S. G. Monseigneur Sonnois, archevêque de Cam- 
brai, membre d'honneur de la Société d études, présidera cette 
assemblée. 

MM. les Membres titulaires ou associés qui désireraient pré- 
senter un mémoire ou faire une communication à cette séance, 
sont invités à en avertir, le ' plus tôt possible, le Président 
(M- Fabbé Leuridan, 60, boulevard Vauban, Lille). Le temps 
maximum accordé à chaque communication est rigoureusement 
fixé à dix minutes. 

Conformément à l'article XII de nos Statuts, il sera procédé au 
renouvellement du Conseil de la Société dont les cinq membres 
sont d'ailleurs rééligibles. 

Excursion archéologique à Saint-Omer. — Cette 
excursion aura lieu le lendemain de rassemblée générale, mer- 
credi 14 novembre. Tous les membres de la Société d'études 
et du Congrès (Part chrétien et d'histoire sont invités à y prendre 
part. 

Départ de Lille à 7 h. 04 du matin ; arrivée à Saint-Omer à 
8 h. 26. Réception par la Société des Antiquaires de la Morinie. 



— 96 — 

Visite des églises du Saint-Sépulcre, de Saint-Denis, des ruines de 
l'abbaye de Saint-Bertin et de la cathédrale. Départ de Saint-Omer 
à 5 h. 38; arrivée à Lille à 7 h. 30. 

Le prix du voyage, aller et retour, est de 11 fr. 35 en l re classe, 
8 fr. 10 en 2 me classe, et 5 fr. 30 en 3 rae classe. — Un déjeuner 
sera servi vers midi et demi, par les soins du comité organisa- 
teur. Prix : 4 francs. 

On est prié, d'envoyer son adhésion, le plus tôt possible, et 
avant le 10 novembre, à Jf. Vabbé Th. Leuridan, 60, boulevard 
Vauban, Lille. 

Congrès d'art chrétien et d'histoire. — Ce congrès, 
auquel sont particulièrement invités MM. les membres de la 
Société, aura lieu le mardi 13 novembre, de neuf heures à 
midi, au Cercle de la rue Marais, 18, à Lille, salle n° 2, au premier 
étage. En voici le programme, qui n'est aucunement limitatif; 
toute question intéressant Part ou l'histoire peut être traitée et 
discutée en séance. 

1* Révision des travaux des Congrès précédents.— Résultats obtenus. 
— Vœux à renouveler. 

2« ART. — Commissions diocésaines permanentes d'art chrétien. — 
Les édifices religieux. — Le mobilier et les objets d'art : conservation « 
inventaire, restauration. Parmi les questions relatives à cet article 
du programme, le bureau désigne spécialement pour cette année : le 
confessionnal. — Enseignement de l'archéologie dans les Universités, 
dans les Séminaires, dans les Collèges. — Livres, manuels destinés À 
cet enseignement. — Enseignement de Fart chrétien : écoles, ateliers, 
méthodes.— Musées d'art chrétien : musées proprement dits : le musée 
de l'Université catholique de Lille. — Musique religieuse : le plain- 
chant ; la musique à l'église; renseignement musical. 

3* HISTOIRE. — Commissions diocésaines permanentes d'histoire 
religieuse. — Enseignement de l'histoire générale, régionale et locale, 
et des sciences annexes de l'histoire dans les Universités, les Sémi- 
naires, les Collèges, les Écoles.- Monographies de paroisses, d'abbayes, 
de collégiales, de prieurés, d'institutions de piété, de charité, d'ensei- 
gnement. — La Société d'études de la. Province de Cambrai; son but, 
son fonctionnement, ses travaux, ses publications ; concours à lui 
apporter. 

N Dons et hommages. — La Société d'études a reçu les ouvrages 
suivants : Un lieutenant-général à Montreuil et sa famille au 
XVI e siècle, par M. Roger Rodière. — L'église de Dannes, par le 
même. — Sainte Hiltrude, vierge, patronne de Uessies, par M. l'abbé 



— 97 — 

A. Delobelle, curé de Dompierre. — Dissertation sur les moyens 
d'apporter un secours prompt et assuré dans la ville de Lille aux 
pauvres, malades, par P. L. J. Curette, apothicaire, publiée par 
M. Edmond Leclair. 

Epigraphie. — Le projet iïépigraphie ou de recueil des inscrip- 
tions du département du Nord proposé par le Bureau dans la séance 
du 21 juin, a été accueilli avec empressement par la plupart des 
membres de la Société d'études. Un certain nombre d'entre eux se 
sont mis immédiatement à l'œuvre et nous ont fait parvenir le 
relevé, parfois même la reproduction par le dessin ou la photo- 
graphie, des inscriptions de la ville t)u du village qu'ils habitent ; 
d'autres ont bien voulu transcrire les passages d'anciens manuscrits 
où se trouvent des documents épigraphiques intéressant la région 
du Nord. Nous avions cru d'abord pouvoir signaler en détail les 
documents ainsi communiquésau Bureau; leur heureuse abondance 
ne nous permettra plus de le faire désormais, sous peine d'en- 
combrer les pages de notre Bulletin. Nous devons donc nous 
borner à annoncer qu'à ce jour le nombre des inscriptions 
recueillies s'élève à 1248. C'est, comme on le voit, un début très 
encourageant et, en même temps, un indice certain de la faveur 
avec laquelle a été accueilli notre projet d epigraphie. 

Lectures et communications. — M. l'abbé th. Leuridan, 
président, communique quelques Faits divers extraits du Journal 
historique et littéraire et intéressant des localités du département 
du Pas-de-Calais et de la Belgique, pour faire suite aux extraits 
concernant le département du Nord, communiqués dans la séance 
du 21 juin et reproduits dans le Bulletin du mois d'août. 

M. l'abbé P. Debout, membre associé, a bien voulu transcrire, 
pour notre Bulletin, le récit de la dernière maladie et mort de 
Jean Sarrazin, archevêque de Cambrai, par dom Adrien Pronier, 
sous-prieur de l'abbaye de Saint-Vaast. 

Depuis qu'il fut retourné de Cambrai ici S il ne ae trouva pas bien 
de santé, étant fort et presque continuellement vexé de fluxion 
qu'il jettait par la bouche. Toutefois il fit assez bien son devoir à 



1. C'est-à-dire à l'abbaye de Saint-Vaast d'Arras dont il était toujours abbc 
par faveur du Saint-Siège. 

Bulletin, octobre 1900. 7. 



- 98 — 

l'église le jour de No6l de cette année savoir est 1597. Car il officia 
aux premières et aux secondes vêpres et chanta la grand'messe ce 
jour là. Il voulut venir aux matines, mais on lui conseilla que non; 
et partant il n'y vint pas. fit ût bien. Depuis il ne vint à la grande 
église, se contentant d'aller célébrer, ou ouïr messe en sa chapelle 
abbatiale. M ornement le jour des rois de l'an 1598, ni de la Chandeleur 
suivant. Trop bien chanta-t-il messe en ladite chapelle abbatiale 
ledit jour, mais avec telle difficulté et peine, ayant des spasmes, 
qu'on pensoit vraiment qu'il dut passer le pas. Le jour Saint- Vaast 
suivant, il né vint pareillement à l'église, auquel jour il se porta 
tellement mal qu'il fut contraint de s'en aller coucher entre deux 
draps. après dîner qui était le vendredi après le jour des cendres. 
Cependant il ne cessoit de mettre ordre & ses affaires pour partir au 
commencement de la semaine suivante, pour aller donner les ordres 
sacrés à Mons, et de là s'acheminer en cour^Tous ses amis ne lui 
conseilloient de partir pour aller en ces lieux et places, eu égard à 
sa débilité ; non obstant il y contredisoit, et de fait il y voulut aller, 
de sorte qu : il partit de céans le lundi après le premier dimanche de 
carême, savoir le IX en février 1598. Dom Noël de Novion grand 
prieur après avoir, en chapitre, repu les âmes des confrères religieux 
de la parole du seigneur, par le moyen d'une docte et grandement 
pieuse prédication qu'il leur ût, sorti du cloître qu'il fut, s'en' alla 
tout de l'endroit au logis abbatial, afin de dire à Dieu à sa seigneurie 
et le proliciat de son voyage. A cause de quoi la dite seigneurie lui 
dit : c Prieur, puis qu'il y a environ deux semaines que j'ai fait 
mettre les attaches es lieux publics, ou il les faut mettre et 
attacher, signifiant par iceux que je donnerai les ordres sacrés à 
Mons, je suis délibéré "de partir avec l'aide de Dieu ; combien que 
je me pourrois bien toutefois excuser raisonnablement de ce faire, 
si je voulais, eu égard à mon infirmité ; mais puis qu'il plut au 
Seigneur m' appeler à cet état, je tacherai (aidé de ses faveurs et 
grâces) d'y satisfaire à mon entier possible. Partant, je vous 
recommande à Dieu et pareillement toute la maison. Vous vous 
comporterez en la gouverne de votre charge et office, non autrement 
que si j'étois ici présent. S'il plaît au Seigneur Dieu de m'appeler 
de ce monde pour aller en l'autre, sa volonté soit faite et non pas 
la mienne. Et cependant que le siège sera vacant, vous tiendrez 
toujours la main à ce que le corps monastique de cette maison soit 
toujours en tranquillité et repos, sans trouble aucun, tant qu'il y 
ait un successeur, par la grâce du tout puissant, après moi qui 
soit de pareille humeur que je suis pour procurer toujours son 
avancement. » Ledit seigneur grand prieur ayant oui et entendu 



-99 - 

ces propos se mit incontinent à genoux en terre, et lnî dit par 
grande révérence : c Mon seigneur puisque votre seigneurie a ainsi 
délibérée de partir je n'y puis résister, ni aller du contraire, toutefois 
je promet a icelle votre seigneurie de me comporter (s* il plaît au 
Seigneur) de la sorte qu'il lui a plu m'ad viser. Et si je vous ai 
offensé soit en mon nom particulier soit au nom de mon office de 
prieur, de cela que je n'aurois toujours fait si vertueusement, ainsi 
que je de vois avoir fait et vescu, je vous prie humblement merci, et 
supplie aussi de pareille affection me le vouloir pardonner avec le don 
libéral de votre sainte bénédiction. > Ce qu'étant fait ainsi sa dite 
seigneurie se mit en chemin et ledit seigneur prieur se retira chez 
soi. Or cependant qu'il cheminoit pour arriver ce jour au soir à 
Douai, il se porta si mal qu'il fut contraint de descendre de son 
coche, à Montauban mi chemin entre Arras et Douai, pour se faire 
réchauffer et prendre quelque petit de pi tanche, afin de se renforcer 
le cœur. Ce retardement fut cause qu'il entra en ladite ville de 
Douai, sur le tard, bien harassé matte et débile de tous ses membres. 
Non obstant il partit de là le lendemain et vint au gitte à Valen- 
ciennes et se fit panser soigneusement en son hôtel de Saint- Vaast, 
où il coucha deux nuits, et puis partit pour Mons, où le samedi 
suivant il donna les ordres sacrés, tant à ceux qui se. présentèrent 
pour être prêtres, que pour être diacres et aussi consécutivement 
aux autres ; quoique ce n'eut été sans grande peine et travail de sa 
% personne. Tous ces devoirs étant ainsi parachevés par la grâce de 
Dieu, il partit dé Mons au bout de quelque trois ou quatre jours après 
être refreschi aux fins d'aller à Bruxelles. 

Il y arriva, mais son mal augmenta toujours de plus en plus. 
De façon qu'ayant fait congréger et assembler toute la cohorte 
des plus savants docteurs en l'art et faculté de médecine, en 
laquelle assemblée étoit aussi monsieur Boringus homme fort 
célèbre en telle affaire. Mais il n'eut autre résolution de tous 
ces messieurs magnifiques, sinon que son mal étoit trop invétéré 
et par ainsi incurable, étant ainsi faible débile et sur âge 
qu'il étoit. Toutefois qu'on feroit tout ce qu'on pourroit pour 
l'entretenir en cet être mortel aussi longtemps qu'il plairoit à 
Dieu. Non obstant leur diligence il commença à ne bouger du lit 
de façon que le bruit étoit épandu partout, tant es villes qu'aux 
champs, que sa seigneurie illustrissime et R me étoit allée de vie à 
trépas. Mais* étoit un bruit faussement mis en avant; trop bien 
dès le jour qu'il entra en son logis à Bruxelles, il n'en étoit encore 
sorti le 3 rae en Mars 1598. Quand après qu'on eut reçu nouvelle qu'i 
se portoit très mal, on le recommanda aux prières des religieux, 



— 100 — 

afin qu'on fit prier pour lui diligeamment et assiduement. Mais 
adonc étoit il mort. Car dimanche premier Jour de mars de la dite 
année sa seigneurie (en Bruxelles) fut plus fort agressé de maladie, 
qu'elle n'avoit encore expérimenté jusqu'à ce jour. A cause de 
quoi il appella à soi son père confesseur pour lui faire part de l'état 
de sa conscience, afin que mourant il satisfit comme chrétien à 
Dieu et aux hommes. Dont par après D. Philippe Gaverelle grand 
préfost de céans qui ne l'avoit pas abandonné célébra la messe en 
sa chambre. Donc le dit seigneur reçut de ses mains par très 
grande dévotion, le vénérable et sacré corps de Notre Seigneur. 
Ces devoirs spirituels étant ainsi louablement faits les principaux 
de la cour le vinrent visiter, même son altesse y envoya de sa part 
Monsieur d'Assonville, homme certes célèbre en la court, et du 
conseil d'état et privé ; lequel fit sa harangue, tant au nom de sa 
dite Altesse qu'à son occasion propre et particulière lui remontrant 
en bref sans user beaucoup de propos : c que nous étions en ce monde, 
non pas pour y demeurer toujours, ains seulement pour y passer, par 
ainsi il fallait prendre en gré et tailler dG meilleur part, ce qu'il 
plaisait à la divine majesté lui envoyer. > Ledit grand prévost Don 
Philippe Gaverelle qui étoit là, et s'apercevant que la dite seigneurie 
n'étoit ententive et n'écoutoitle dit seigneur d'Assonville s'approcha 
de plus près et lui dit d'une voix assez haute : c Monseigneur, 
Monseigneur, c'est monsieur d'Assonville.qui est envoyé de la part 
de son altesse et dit telle et telle chose.» Adonc il se montra un peu 
être plus allègre, et dit tellement quellement qu'il remercioit bien 
humblement son Altesse et sa seigneurie aussi, qui avoient daigné 
ainsi le visiter par cette parole grandement consolatrice. Depuis il 
ne parla plus à personne qui vive sinon que le dit seigneur prévost 
voyant qu'il se troussoit et chaussait les éperons pour droit et 
bientôt courir à la mort un de sa vie, l'aida à dire deux ou trois 
fois : c Jésus ! Marie ! » et tenant une croix ces paroles : c Je te 
salue croix précieuse laquelle a été digne de porter le prix du 
monde lequel a reposé en toi et ruisselle en l'ardeur de sa passion 
grande abondance de sang, a fait miséricorde au larron et recom- 
manda sa mère à son disciple, et pria pour ceux qui le cruciûoient : 
Je le prie qu'il me défende* à présent du malin ennemi. Seigneur tu 
as briaé mes liens ; pour autant je te sacrifierai hostie de louange.» 
fit de ce pas il fut administré de son dernier sacrement ce même 
jour sur le soir. Depuis ce temps là environ les six heures du soir 
de ce dimanche il fut agonissant jusqu'au mardi proche douze 
heures, qu'il rendit son esprit encre les mains sacrées de son 
créateur. Combien lors de larmes sortirent en mode et façon de 



— 101 — 

clairs coulants ruisseaux des yeux de ceux qu'il avoit aimé plus et 
davantage que sa vie propre, qui lorsqu'il vivoit étoient luisants 
ainsi que petits soleils cheminants sur la face de la terre sous la 
concavité des cieux, mais .lui ayant les yeux fermés pour toujours, 
mais lui étant allé de vie à trépas, mais lui n'étant plus du nombre 
des vivants, se sentoient déjà éclipsés et perdre beaucoup de leur 
clarté splendeur et gloire. Après quelques deux ou trois heures de 
temps il fut accommodé en pontificat et en archevêque et puis 
montré à tous ceux qui eurent envie de l'aller voir jusque à huit 
heures de vespres. Il étoit couché de son long sur une table tapissée 
de noir ; revestu premièrement d'amict, d'aube, d'une tunique 
violette dessus et d'une autre d'autre couleur et d'une chasuble de 
velours violet. Son chef reposoit sur trois coussins de velours noir, 
ses bras et mains étoient étendus sur lui autant que faire 
se pouvoit, ses mains étant jointement ensemble ses doigts étant 
annexés, ayant une mitre blanche sur son chef et sa croix à son 
côté gauche . Bt cependant que la chambre étoit éteinte de toutes 
parts, six haches de cire vierge ardentes rendoient une très grande 
clarté en ladite chambre étant mises et posées es environs du corps 
du trépassé. Auparavant que de l'oter de cette place en laquelle il 
étoit les peintres vinrent qui avec leurs pinceaux le tirèrent- 
vivement mort. Le mercredi jour après qui étoit le IV en mars, on 
fit chanter à l'église appellée la chapelle, qui étoit la paroisse de 
l'hôtel archiépiscopal audit Bruxelles. On fit aussi sonner hautement 
et célébrer un service de même, sans autres devoirs funèbres, même 
le corps du défunt n'y étoit pas. Trop bien assistèrent à ces 
funérailles messieurs du conseil d'état, monsieur de Marolles, 
monsieur le marquis de Haurel, monsieur d'Àssonville, les deux 
secrétaires d'état Monsieur de Moriensart et M. de Praast. Du 
conseil prime Monsieur Ràromende M. Saline et une infinité d'autres. 
Des finances le Comte d'Aremberg monsieur le trésorier de Ricquart, 
monsieur de Sachet et plusieurs autres, le tout étant en corps. 
Son corps fut par après rapporté de Bruxelles, en notre église, où 
il repose pour le présent entre deux piliers en notre chœur. Le 
premier commençant à l'entrée dudit chœur du côté des orgues 
d'icelle église. Les devoirs que firent les religieux céans aux fins 
de prier pour lui tout cela est raconté et décrit en notre chronique 
vedastine pour ici par notre prolixité n'apporter ennui au lecteur. 

* Le même membre communique la copie d'un manuscrit des 
archives de Tévêché d'Arras, contenant le Catalogue des églises 
du diocèse d'Arras en 1110. Ce document sera publié dans le 
Bulletin. 



— 102 — 

M. l'abbé Dbwez, membre titulaire, a trouvé à la Bibliothèque 
nationale, fonds Moreau, t. 239, p. 186, l'acte suivant, du 21 juin 
1383, relatif aux écoles de Valenciennes et par lequel le duc Àubert 
de Bavière règle un différend soulevé entre Pabbé d'Hasnon et 
l'abbé de Saint-Jean de Valenciennes : l 

Dus Aubiers de Bavière, par la grâce de Dieu, comtes palatins 
dou Rin, baulz et gouverneur, hoirs, hiretiers et sans moyen suc- 
cesseres des pays et comtés de Haynault, Hollande, Zélande et de le 
seigneurie de Frise, à tous chiauls quy ces présentes verront ou 
or ont, salut et cognoissance de vérité. Comme controversie et de- 
bas litigieus ayent estet par grant espasse de tamps entre véné- 
rables et religieuses personnes no très chers et amez en Dieu 
l'abbé et couvent de Saint-Jehan en no ville de Vallenchiennes d'une 
part, et l'abbé et couvent de Saint-Pierre de Hasnon, d'aultre, sur 
ce que li abbés de Saint-Jehan disoit que li auctorités et puissance 
de mettre maistre et gouverneur des escolles par toute la ville de 
Vallenchiennes appertenoit et avoit appertenut à ses prédécesseurs 
par si longtemps que mémoire n'est du contraire, l'abbet et le cou- 
vent d' Hasnon disans et afnrmans que point ensi n'estoit, et pro- 
posans que de droit commun en tout leur patronage, li auctorité 
de mettre gouverneur es escolles appertenoit à yauU et uset en 
avoient par sy longtemps que mémoire n'est du contraire. Et après 
plusieurs procès eus à Cambray par devant l'ofncial, par devant 
arbitres, après ossy appeaulx fais à Rains, les deux parties sup- 
plièrent que nous vosissiens entreprendre le fais et paine d'iaulx 
accorder, et de leur boine volenté, sans constraincte, fraulde, ou 
déception, s'en submissent en nous et en nostre conseil, comme 
en arbitres et amiables compositeurs, comme il appert de leur sou- 
mission par lettres obligatoires sur ce faictes, et aussy au jour de 
ceste présente ordonnance recogneurent les dites parties ensy avoir 
esté par yaulx obligées 

fit nous, dus Aubiers susdit, principalement à l'honneur de Dieu, 
pour pais et concord nourrir entre deux églises, entreprinmes le fais 
d'yaulx accorder et des dites controversies déterminer. Et pour ce 
que plusieurs hautes et grandes besoignes touchant notre honneur 
et estât et ossy le gouverne de nos pays nous ont continuellement 
empaichies, nous aviens commis lesdis procès à visiter à nos fayaulx 
et aimez conseillers les prieur des escholiers de Mons et maistre 
Jehan de Cuise, canone de Songnies, liquel diligente délibération 

euve entre yaulx et grand conseil et sur la controversie dessus 

déclarée, disons, déterminons et sentencions que li abbé de Saint- 
Jehan pues et doit mettre gouverneur et maistres des escolles en 



- 103 - 

toute la ville de Valenchiennes, et non l'abbé et le couvent de 

Saint-Pierre de Haenon .' 

A ceste présente sentence furent nos fayaulx et amés conseillers, 
Simon de Lalaing, ch* r et s r de Kievraing, à présent no baillieu de 
Haynault; Gilles d'Bscaussines, s r de Ruesne, chevalier, maistre 
de no hostel; sire Thiery Laperone, doyen de la Haye en Hollande 
nostre église, et Jehan de le Porte, no recepveur de Haynault. 
Ce fut faict au Caisnoy le dimence devant la nativité de Saint-Jean- 
Baptiste, l'an de grasce mil trois cens quatre-vins et trois. Donné 
soub nostre grand sceel en tesmoignage de plus grande vérité. 

{Copie prise par D. Queinsert sur l'original dont l'écriture 
était fort effacée et le sceau perdu, et aussi sur le gros registre 
de Vabbaye de Saint-Jean, folios 16 et 11.) 

M. le chanoine Loiudan, membre titulaire, a bien voulu traduire 
une lettre du docteur anglais Edouard Rigby, dans laquelle se 
trouve une intéressante description de la Flandre en 1789. 

M. R. Rodière, membre associé, présente une étude sur une 
église gothique du XVII 9 siècle. 

M. Éd Bbrcet, membre titulaire, adresse au Bureau une notice 
sur Fonteine-au-Tertre, extraite d'un manuscrit de dom Benoît 
Marteau, moine de Liessies. 

Ces trois travaux seront publiés dans le Bulletin. 

M. l'abbé Mortreux, membre titulaire, communique Y « acte de 
baptême » de la cloche de Beaucamps, inséré parmi lés autres 
actes baptistaires de la paroisse. 

Le vingt-cincq may 1775, Monsieur Jean François Forterie, fermier, 
Alexandrine Dorothé Leclercq, rentier en cette paroisse, ont étés 
parrain et marraine à la bénédiction de la petite cloche nommé 
Alexandrine Dorothée, après commission donnée à Tournay le six 
du dit mois à M tpe Jean-Baptiste Le Sage, curé de cette paroisse, et 
cette commission luy /ut donnée par Messieurs les vicaires généraux 
de Tournay le siège vacant. — Signé : J. B. De le Fortrie. — M. A. 
D. Le Clercq. J. B. Le Sage, curé de Beaucamps et Bnglos i. 

Dans les registres de la même paroisse, M. l'abbé Mortreux a 
relevé le curieux certificat médical suivant : 



1 . Cette cloche inventoriée le 29 pluviôse an II par la municipalilé fut portée à 
Lille avec deux autres plus grosses, mise au dépôt des ci-devant RécollcU» et 
laissée sous la garde des C (n * Verdavoir, Dernoncourt et Laffuite, gardiens de 
ladite maison, le 2 ventôse an II. (Inventaire 18 février 1793. Dépôt 21 février.) 



Il 



— 104 — 

Le trois mars 1780 je déclare que François Ceuche, domestique 
à la Censé de la Fresnoie a été saingné quatre fois pour une fluxion 
de poitrine lui ayant donnez les autres allimen convenable à sa 
maladie. Il ay mort sans avoire estez admitré sur son ljt ce 3 de 
mars 4780, veue par moy Ignace Joseph Lescaillé, cirurgien juré à 
Radioghem. — Vu le présent rapport, nous permettons au curé de 
Beaucamp d'inhumer le. cadavre de Ceuche, en la manière accou- 
tumée. Lille, le 3 mars 1780. Daffrengues de Lannoy. 



QUESTIONS ET RÉPONSES 



QUESTIONS 

47. — On désirerait consulter la Gazette Marchand, le Courrier 
Boiteux, l'Ami des campagnes, ou Voyages en Flandre, Artois, 
Hainaut et Cambrêsis et la Dissertation théologique sur le décret 
national du 20 mars. Pourrait-on indiquer une bibliothèque ou 
une collection particulière qui possède ces documents? (fi. V., 
Cambrai . ) 

48. — Deux volets de triptyque du XVI e siècle, conservés à 
l'hôpital d'HeBdin et d'origine probablement flamande, portent les 
écussons suivants : 1° D'or au lion <ie sable armé et lampassé de 
gueules, tenant en ses pattes de devant un écu de gueules au chef 
échiqueté d f or et d'azur ; 2* Parti - comme dessus ; parti d'or à la 
bande oVazur, chargée de 3 poissons d'or. Le seigneur à qui appar- 
tient le premier écu est accompagné de son patron, saint Antoine, 
ermite ; sa femme, à laquelle se rapporte l'écu mi-parti, a pour 
patron saint Jean l'Ëvangéliste. A qui appartiennent ces armes ? 
(R. R., Mon treuil.) 

49. — Un petit panneau, de la même provenance, et daté de 1599, 
représente une femme âgée, agenouillée et accompagnée de la 
Vierge comme patronne. L'écu est parti : d'or à la fasce de gueules 
surmontée d'un lion issant de sable, accosté de deux roses de gueules 
et accompagné en pointe d'un compas et d'une hache d'argent 
emmanchée de gueules, mis en sauloir ; parti d'or a la gerbe de — 
accostée de deux roses de gueules el d'un croissant de sable. A qui 
appartiennent ces armes? (R. R., Montreuil.) 



— 108 — 

50. — Deux volets de triptyque de l'église de Gravelines parais- 
sant être de la même main que les deux précédents (une main de 
maître d'ailleurs, car les portraits sont remarquables et les lointains 
délicieux) portent les armoiries suivantes : 1° D'azur à la fasce 
d'argent, accompagnée en chef d'un dextrochère tenant une épée au 
naturel* mouvant d'une nuée d'argent, et en pointe de trois coquilles, 
posées 2 et i. Le donateur est un gentilhomme portant en sautoir 
une écharpe rouge, son patron est saint Jean-Baptiste. — 2° Parti 
comme dessus; parti d'argent à la barre de gueules chargée de trois 
serres d'aigle d'or. La donatrice a saint Jean l'Évangéliste pour 
patron. Quelles sont ces armes? (R. R., Montreuil.) 

51. — Quelqu'un de nos collègues aurait-il rencontré les noms 
d'avoués de Thérouannè, advocati Morinenses, dans quelque docu- 
ment inédit ou dans un ouvrage quelconque. On connaît seulement 
ceux qui ont été publiés dans le Cartulaire de Thérouannè de 
MM. Duchet et Giry. (R. R., Montreuil.) 



RÉPONSES 

16. — Le Pochonnet. — A Arras, une maison n° 2, rue Fausse- 
porte Saint Nicolas, porte sculptés en relief trois pots, posés 2 et 1, 
avec cette inscription: 1592. Les trois pochonet (sic). 

51. — Avoués de Thérouannè. — On trouvera des mentions 
d'avoués de Thérouannè dans V Inventaire des archives départemen- 
tales du Nord, série fi, n° 59 et n° 4565*9; — dans la G allia Christiana, 
t. Ill y lnstrum., col. 118; — dans Mirœus et Foppens. Opéra diplo- 
matica, t. I, p. 158; t. III, p. 333; t. IV, p. 201 ; — dans Malbrancq, 
De Morinis, t. II, p. 825 ; t. III, p. 724 ; — dans Mirœus, Diplomata 
belgica, p. 73; Notitia ecclesiarum Belgii, p. 197; — dans Migne, 
Godefridi Bullonii epistolœ et diplomata, col. 1424; — dans de Roziére, 
Cartulaire de l'église du Saint Sépulcre de Jérusalem, p. 60; — dans 
du Chesne, Histoire généalogique des maisons de Guines, etc., 
preuves, p. 91 et 154; — dans Haigneré, Les Chartes de Saint Bertin, 
t. I, p. 15 et n° 418 ; — aux Archives communales de Saint Orner, 
n° 104 et n° 128, deux actes dont les sceaux sont inventoriés dans 
Demaj, Sceaux de l'Artois, n os 82 et 8tf; — etc., etc. 



— 106 — 

Aspeot de la Flandre en 1789, d'après le docteur anglais 
Edouard Rigby, communiqué par M. le chanoine LORIDAN, 
membre titulaire de la Société d'Études. 

Le docteur Edouard Rigby, médecin anglais, At un voyage en 
France en 1789, en compagnie de trois amis Débarqué à Calais 
le 4 juillet, il était à Paris le 7. Il s'y trouva renfermé plus 
longtemps qu'il ne le voulait, en raison des circonstances qui ont 
précédé ou suivi la prise de la Bastille. Il assista ainsi comme 
témoin, et un peu malgré lui, aux débuts de la Révolution. Ses 
récits offrent donc quelque intérêt pour notre pays. Mais parmi 
ses lettres, que sa fille a publiées à Londres en 1880, il en est 
une surtout plus curieuse pour notre province. Elle a été écrite 
de Lille. Nous en donnons ici la traduction intégrale. 

Lille, dimanche matin, 5 heures, 5 juillet 1789. 

Mes biens chers, 

Nous sommes à peine levés et voici que s'offre à nos regarde un 
spectacle étrange et pour nous bien nouveau. Nous voici à Lille, 
dans la Flandre française, dans l'auberge principale, l'hôtel de 
Bourbon, notre chambre donne sur le marché. A. peine s'il y a un 
objet qui ne diffère complètement de ceux auxquels nous sommes 
habitués. A Norwich, a cette même heure, on pourrait voir, ça et là, 
une personne se promenant sur la place ; ici, il y a foule depuis une 
ou deux heures. Hommes et femmes, soldats, chaises de poste et 
autres voitures vont deci et delè, quelques-uns, je crois, se rendant 
à l'église ou venant au marché, beaucoup, je le suppose, promenant 
uniquement pour prendre 1 air. Je vois là des centaines de femmes, 
toutes sans chapeau. 

Mais je reviens à Cal aie. Nous avons laissé cette ville à 6 heures. 
Nous avions deux postillons français et six chevaux ou, plus exac- 
tement, cinq chevaux et un mulet. Ces coursiers sont encore à l'état 
de primitive nature : longues queues, longues crinières, sabots 
grossiers, avec de* harnais faits de cordes. Un anglais s'y méprendrait 
sûrement, mais nous trouvâmes qu'ils marchaient fort bien, d'un 
pas soutenu, environ sept milles à l'heure, sans être fouettés et 
sans paraître très fatigués. Cependant ce n'est pas faute aux 
postillons de faire claquer leurs fouets, en avant, en arrière, mais 
toujours par dessus les têtes de l'attelage. Mais ils se servent de 
leurs fouets, comme les gardes sur les malles-postes en Angleterre 
font de leurs cornes, aux approches d'une ville, pour faire place 



- 107 - 

à la poste royale ; car ici toutes les postes appartiennent au Roi. 
On nous avait dit qu'il fallait nous attendre à des routes mal pavées. 
Par place, elles sont pavées, mais ailleurs elles sont aussi bonnes 
que les grandes routes en Angleterre. Assez près de Calais, le pays 
est plat, avec une gronde étendue de prairies, mais rempli de 
maisons ou de petits villages. De chaque côté de la route, des 
arbres : saules, ormes, peupliers de Lombardie, etc. Le caractère le 
plus frappant du pays que nous traversions hier est d'une étonnante 
fertilité. Sur une distance de 70 mflles, j'oserais affirmer qu'il ne 
s'est pas rencontré un seul arpent qui ne soit de la plus belle 
culture. Les moissons dépassent tout ce que j'aurais pu concevoir, 
des mille et des dix mille mesures de terre sont en blé, supérieur à 
tout ce que produit l'Angleterre, les avoines sont extraordinairemeot 
hautes. Il y a aussi une immense quantité de fèves, beaucoup de lin, 
du tabac et de la gaude (Isatis tincioria) . On nous avait dit à Calais 
que le blé manquait, mais nons ne nous en sommes pas aperçus. 
A voir l'aspect de ce pays, on croirait même qu'une disette y est 
impossible, mais quand on pénètre dans les villes, les foules sont si 
compactes, qu'on doit y consommer une prodigieuse quantité de blé. 

Nous traversâmes Saint-Omer à 10 heures. Grande ville, bien 
fortifiée, de 24.000 habitants. 

Les routes ne sont pas seulement plantées d'arbres en quelques 
endroits et sur plusieurs milles, elles sont encore en ligne droite, 
ce qui est moins agréable. Elles vont directement d'un village à un 
autre, de sorte qu'en quittant une église on en voit une autre à 
l'autre bout de l'avenue. Ces routes sont pleines de monde, de 
voitures, de chars et de chariots. La physionomie générale de la 
population est différente de ce que j'attendais. Les hommes sont 
forts et bien faits. 

Nous fumes témoins de scènes charmantes, le soir, en passant, 
avant d'arriver à Lille : des groupes de gens sont assis à leur porte, 
des hommes fument, jouent aux cartes en plein air, d'autres filent 
du coton. Chacun de ceux que nous apercevons porte les marques 
de son travail, et tout ce peuple parait heureux. Il est vrai que j ai 
vu, chez les particuliers, peu de signes d'opulence, car nous ne 
remarquons pas autant de résidences de nobles qu'en Angleterre ; 
en revanche, ils sont peu nombreux ceux de la dernière classe qui 
soient en guenilles, avec les livrées de la paresse ou de la pauvreté. 

Quels singuliers préjugés nous sommes capables de concevoir à 
propos des étrangers ! Pour faire ici ma confession, je regardais 
jusque-là les français comme un peuple léger, insignifiant, vivant 
dans un état de maigreur et de misère sous la tyrannie de ses maîtres* 



. _ 408 — 

Ce que nous avons vu Jusque-là dément ce préjugé. Les hommes 
sont forts, vigoureux, et tout le pays dénote une activité qui ne se 
décourage pas. Pour les femmes aussi, et je parle de la dernière 
classe, qui partout est la plus nombreuse, elles sont robustes, bien 
faites et, surtout dans cette contrée, elles font beaucoup de travail. 
Elles portent de lourds fardeaux ; on les voit s'employer à aller au 
marché portant sur le dos les produits de leurs jardins ou de leurs 
champs. Une anglaise, peut-être, dirait que c'est dur, mais les 
paysans en Angleterre ne paraissent pas aussi bien, et je suis sûr 
qu'ils ne semblent pas aussi heureux. Ces femmes avec leurs hottes 
larges et pesantes sur le dos, portent toutes de bons bonnets, elles 
ont les cheveux poudrés, des pendants d'oreilles, des chaînes de 
rou avec une croix. Nous n'en avons pas rencontré une seule avec 
un chapeau. 

Dans tout ce que j'ai observé, ce qui m'a le plus frappé est 
l'étonnante différence entre ce pays et l'Angleterre. J'ignore ce que 
j'apprendrai en allant, mais la différence, 1 pour le moment, me 
semble toute en faveur du premier. En tous cas, s'ils ne sont pas 
heureux, du moins ils le paraissent. 

Nous arrivâmes à Lille à 8 heures du soir et nous fumes, à l'ordi- 
naire, stupéfaits de voir ces foules dans les rues. C'est une très 
grande ville, la capitale de la Flandre française et la résidence de 
beaucoup de familles de noblesse. La ville est fortifiée, avec beaucoup 
de soldats, 10.000 environ, bien équipés, et ayant bon air. On nous 
a servi un déjeûner excellent avec le café. Un valet de place nous 
accompagna jusqu'à la citadelle. Les fortifications sont fortes, 
étendues, avec des jardins dans les fossés où les soldats cultivent 
des légumes Le soldat est très propre, loin d'être maigre et d'un 
triste aspect, comme John Bull voudrait nous le faire croire. Il est 
bien dressé, grand, bel homme et dans sa tenue il montre une bonne 
humeur et une civilité particulièrement agréables. Il parait de 
bonne santé, du reste on en a grand soin. 

Comme il commençait à pleuvoir, nous primes une voiture pour 
aller à l'église S. Pierre, où nous arrivâmes pendant la messe. 
L'édifice, les riches ornements des prêtres, la musique, tout nous 
frappa vivement. Comme instruments de musique, il y a principa- 
lement des basses, des contre-basses, des serpents, mais pas 
d'orgue. Cet instrument, trop bruyaut, messiérait selon eux à cette 
église. Nous avons vu aussi deux couvents, dans l'un d'eux les 
religieuses étaient à la messe, l'aspect m'en a paru mélancolique, 
mais là encore on ne me sembla pas malheureux. 
' Les boutiques sont maintenant toutes ouvertes et la population 



— 109 — 

me parait affairée, comme en un jour ordinaire. On croirait que le 
dimanche ne diffère du reste de la semaine que par plus d'amu- 
sements. On dirait que la religion est ici peu comprise, les gens 
récitent leurs prières avec beaucoup d'indifférence et de précipitation, 
comme s'ils étaient pressés d'en unir. S'il y avait un peu plus de 
piété dans les églises, j'approuverais fort cette façon joyeuse et 
agréable de passer son dimanche, car j'y vois un élément de bonheur. 1 

La lettre qui suit est datée de Chantilly, le 7 juillet. En voici 
les premières lignes : 

* Ma dernière lettre était datée de Lille que nous avons quittée 
à deux heures, et à six heures, nous étions à Douay où se trouve 
M Pitchford. Son collège (le collège anglais) est des meilleurs, et 
M. Gibson, pour qui j'avais une lettre, est un homme aussi poli 
que sensible. Douay est une université et contient autant d'étu- 
diants qu'Oxford. Comme les autres villes, elle est pleine d'habitants, 
est fortifiée et bien bâtie. Entre Lille et Douai, nous vîmes, dans 
la soirée, bien des groupes de danseurs. Cambray e«t la ville sui- 
vante; encore une place grande et fortifiée, beaucoup de vieilles 
maisons, mais aussi de fort belles constructions. Il y en a une grande 
sur la grand'place (l'hôtel-de-ville) aussi vaste que Somerset house. 
Cambray est le siège d'un archevêché, et dans la cathédrale on 
montre le tombeau du célèbre Fénelon, l'auteur de Télémaque. 
Nous avons visité l'édifice à la clarté d'une lumière, grâce a l'impor- 
tunité d'un français qui stationnait a la porte de notre hôtel. 
Nous lui dimes des remerciements pour son insistance. La cathé- 
drale est magnifique au-delà de toute expression, si l'argent le 
plus massif pouvait donner la beauté. Nous avons soupe et logé 
dans cette ville. Nous aimons beaucoup le genre de vie des Fran- 
çais, .leur cuisine est admirable. 

Hier nous avons fait plus de 90 milles, très facilement, les routes 
sont des meilleures; les chevaux bons pour voyager, je les crois 
meilleurs que les chevaux anglais, mais ils ont L'air négligé, ce 
qui a pu tromper les anglais. Nous venons de traverser un pays 
délicieux, il commence a être plus varié que*la Flandre. La culture 
de ce pays y est vraiment incroyable. Voici que nous avons par- 
couru 200 milles et je n'ai pas vu un pouce de terrain qui ne soit 
bien cultivé et fertile. L'agriculture est surtout abandonnée aux 
femmes. Le travail de la terre se fait à la main. Je reste persuadé 
que ces gens ont le secret du bonheur. Tout ce que nous voyons 
nous révèle son activité et sa bonne humeur. > 

Mais alors pourquoi la Révolution qui va éclater ? Et pourquoi 
vanter, comme l'ont fait plusieurs, la prospérité des pays pro- 
testants ? 



110 — 



« Faits divers » extraits du « Journal historique et 
littéraire » et intéressant les localités du dépar- 
tement du Pas-de-Calais et de la Belgique, 
1777-1791. 

Le Bulletin de la Société d'Études a donné dans son fascicule du 
mois d'août 1900 (tome II, p. 49) les faits divers intéressant le 
département du Nord. On nous demande de publier les extraits 
concernant le Pas-de-Calais . Nous déférons bien volontiers à ce 
désir, en priant nos lecteurs de se reporter, pour la courte intro- 
duction explicative, au fascicule indiqué ci-dessus. 

Achiet-le-Petit. — Seigneurs. — François- Joseph Romain, baron 
de Diesbach de Belleroche, lieutenanl-général, grand-croix de Tordre 
de Saint-Louis, est mort en son château d'Achiet-le-Petit en Artois, 
le 40 mars, âgé de 70 ans (1 er mai 1786, p. 81). 

Amettes. — Saint Benoît- Joseph Labre. — Selon des lettres de 
Rome, un pauvre François à l'aumône, nommé Benoît-Joseph Labre, 
qui, depuis quelques années, habitoit cette ville, y est mort le 
16 avril en odeur de sainteté. L'église dans laquelle il a été inhumé 
ne cesse d'être fréquentée par un grand nombre de personnes qui 
T invoquent et déjà on lui attribue des guérisons miraculeuses; on 
vend même publiquement un extrait de sa vie et son portrait. Si 
tout cela est solidement vu, c'est le cas de dire : Ignobilia mundi 
et contemptibilia èlegit Deus. (45 juin 1783, p. 309). 

On continue à parler beaucoup du François nommé Labre. On 
distribue la copie imprimée de l'inscription mise sur une plaque de 
plomb et placée dans son cercueil. Bile est conçue en ces termes : 

Anno MDCCLXXJCIIL indictione /, die vero 20 mensis aprilis, 
sedente SS. D. N. D. Pio, divina Providentia PP. VI, pontificatus 
sui anno IX, Benedictus Joseph, Joannis Baptistœ Labre et Annas 
Barbarœ Gransir filius, notus in parœcia S. Sulpicii d'Amettcs, 
diœcesis Bononiensis in Gallia, die 26 martii 174S. Post egregie exaclam 
adolescentiam sub disciplina patrui d'Erin, arctioris vitse desiderio 
ftagrans, die 28 octobris 1169 % in abbatia Sanctœ Mariœ Septemfontium 
Cisterciensium monachorum strictions observantiœ, ad tyrocinium 
inter clericos receptus est. Sed cum propter vitœ austeritatem in 
morbum incidisset, hoc ultra duos menses patienter tolerato, habitum 
quem laudabiliter ultra menses octo gestaverat dimittere coactus est 
die 2 julii 1770. Hinc e Galliis profeclus, varias peregrinationes, 
prœsertim ad Domum Laurelanam et ad sacra Apostolorum limina, 
suscepit, donec Homœ, ab ea non discessurus, nisi annuœ Lauretanx 



— m — 

perçgrinationis causa; moram fixit . Ubique chriêtianarum virtutum 
exemplis clarus, emngelica paupertale ad apicem cusjtodila, e sponte 
oblatis, nonnisi parce acceplis, portione etiam ex iis pro pauperibus 
detracta, victiians ; profunda humilitate, mundi suique contemptu 
altissimo, pœnitentiae rigoribw*, jugi non inlerrupta oratione, piis 
8tationibus quotidie in Urbis ecclesiis ab ortu solis ad occasum usque 
productis, cœterarumque virtutum exercitatione insignis, hominibus, 
licet habitu cultuque horrendus, moribu% charus, oblitus sui, uni 
Deo vacavit. 'Die 16 aprilis 1783 post orationem in hac ecclesia 
S. Maria; ad Montes de more protractam, in ipsius vestibulo languore 
correptus, cum oblatum bénigne a pio viro proximm domus hospitium 
acceptasse t } eo deducitur Ibi exiremœ unctionis sacramento munitus y 
inter sacerdotum aliorumque preces, Jiora prima noctis ejusdem diei 
in osculo Domini quievit in pace. Sequenti die in hanc ecclesiam, 
maximo populi concursu, decenti pompa, piorum virorum sumptibus 
comparât a, adsportatus est. Illico tota pêne urbs comrnota est rumore 
ac fama sanctitatis, ad eumque ex omnibus ordinibus confluere 
homines cœperunt tanto impetu, ut irruentem multitudinem destinati 
milites coercere vix possenl. Quare ut fidelium jugiter concurrenlium 
devotioni fieret salis, manere eum inhumatum ad vesperam usque diei 
Paschatis 20 aprilis 1783, Emi Gardinalis Urbis Vicarii placilo in- 
dultum est, donec ipsius jussu hic seposito in loco honorifice conde- 
retur eadem die hora 24. (1" juil. 1783, p. 355). 

Dans un mandement de M. l'évoque de Boulogne, qui ordonne des 
prières pour la conservation des biens de la terre, et publié le 
3 juillet J783, on trouve un très bel éloge de Benoit-Joseph Labre, 
né dans ce diocèse. — A la suite de ce mandement, on lit la 
traduction en françois de l'inscription latine mise, avec l'approbation 
du Saint Siège, dans le cercueil de Benoit-Joseph Labre, et deux 
lettres adressées à M. l'évoque de Boulogne par te Fontaine, 
chargé à Rome des affaires de la congrégation de la mission, dont 
il est membre. Il marque dans la dernière, datée du 4 juin de cette 
année, qu'on parle d'une multitude innombrable de miracles opérés 
sur le tombeau du Serviteur de Dieu et par l'application de ses 
images; qu'un événement qui peut être regardé comme le plus 
grand et le plus précieux de tous ces miracles, est la conversion 
d'un Anglois prédicant, de Boston, homme très instruit et fort 
éclairé, qui, aïant poussé, la curiosité jusqu'au point de rechercher 
lui-môme lespreuves de plusieurs guérisons opérées par l'intercession 
de ce Serviteur de Dieu, étoit arrivé à se convaincre de la réalité 
de plusieurs; qu'en conséquence il s'étoit fait instruire et qu'il 
avoit fait abjuration le dimanche avant la date de cette lettre. 
M. Fontaine ajoute qu'on a commencé le 4 juin le procès de béatifica- 
tion et qu'il est étonnant avec quel zèle le public contribue aux 



— 112 — 

dépenses nécessaires pour les informations. — On vient de graver 
deux portraits de cet homme pieux. L'un se vend à Paris, chez 
Pasquier, rue 8. Jacques, et l'autre, chez ^esclapart, Pont Notre- 
Dame. Ils ont été faits tous deux sur l'original venu de Rome. 
Prix 12 sols chaque. On trouve aux mômes adresses et chez 
Gaillot, libraire de Monsieur, une relation intéressante concernant 
ce serviteur de Dieu. Cette brochure a 32 pages in- 12 et coûte 
12 sols. On la trouve, ainsi que les portraits, à Liège, chez Lemarié. 
(I er oct. 1783, p. 237.) 

Des lettres de Home disent que le procès d'information, auquel 
on a travaillé par ordre du cardinal vicaire, pour l'examen des vertus 
et des miracles du serviteur de Dieu, Benoit-Joseph Labre, vient 
d'être terminé. Il est très volumineux ; plus de 80 témoins ont été 
entendus. On est occupé à copier les pièces de la procédure, pour 
les mettre sous les veux de la congrégation des rits, qui accordera, 
sans doute, à Benoit- Joseph Labre, le titre de vénérable et qui 
ordonnera qu'il soit procédé à sa béatification. Madame Louise de 
de France, religieuse carmélite, vient de donner une preuve éclatante 
de l'intérêt qu'elle prend à une cause qui honore le s^cle, édifie 
les fidèles et peut servir a ranimer la foi ; elle a donné 15 000 livres 
tournois pour les frais du procès (15 septembre 1785, p. 157.) 

La cause du serviteur de Dieu, Benoit Labre, est fort avancée et 
déjà l'on a achevé les procès- verbaux dans lesquels se trouvent, 
sous serment solemnel, examinés plus de 120 témoignages, entr* autres 
ceux de huit confesseurs, qui en divers tems et lieux ont écouté ses 
confessions. Outre plusieurs aumônes pécuniaires qui en différentes 
fois ont été envoyées en cette ville, une personne inconnue a 
dernièrement fait parvenir la somme de 2.000 écus pour subvenir 
aux frais de ladite cause (15 juillet 1786, p. 437.) 

Il a été envoïé ici (Rome) de Liège» 2.400 écus par une personne 
singulièrement touchée du spectacle des vertus et de la vie humble 
et pauvre de B.-J. Labre; elle les destine aux frais des procédures 
pour la béatification de ce serviteur de Dieu qui parolt prochaine 
(1 er sept. 1786, p. 54.) 

On a envolé ici (Rome) de Saxe une aumône de 1 .092 scudis, pour 
la cause de Benoit Labre (1 er nov. 1786, p. 365.) 

Arras. — Abbaye de Saint- Vaast. — Mgr le cardinal de Rohan, 
évoque de Strasbourg, vient de donner une nouvelle preuve de sa 
charité envers les pauvres, à l'occasion, du renouvellement des 
fermes de son abbale de Saint- Vast. On lit dans les annonces 
imprimées à ce sujet l'article suivant : < Les pauvres auront autant 
de droit à ces terres que les plus aisés ; ils pourront se présenter 



— 113 - 

sans crainte, et» s'ils ne trouvent personne parmi les riches qui 
veuille répondre pour eux, ils n'en auront pas moins les terres dont 
ils auront besoin pour soutenir leurs femmes et leurs enfants ; 
l'intention de S. A. Eminentissime est môme qu'ils aient les 
meilleures. Il leur suffira, pour obtenir ce bienfait, qu'ils présentent 
h M. Frenais un certificat de leur curé et qu'on n'ait aucun reproche 
à leur faire sur leur conduite et sur leurs mœurs. > (15 déc. 1780, 
p. 604.) 

Arras. — Abbaye de Saint~Vaast. — Voir : Sainl-Omer : Abbaye de 
Saint-Bertin. 

Arras. — Académie et culture. — L'académie d' Arras a cru devoir 
publier, dès à présent, le sujet du prix qu'elle distribuera en 1786 et 
qu'elle a choisi de concert avec les députés généraux et ordinaires 
des États : Est-il utile, en Artois, de diviser les fermes ou exploi- 
tations de terre ? Et, dans le cas de Vaffirmative, quelles bornes 
doit-on garder dans cette dioision ? Si toutes les académies s'occu- 
poient d'objets aussi utiles, les véritables lumières iroient sans 
doute en croissant ; mais ce qui mérite plus de louanges encore que 
le choix du sujet, c'est la lenteur et la prudence que l'académie 
met dans la décision : elle accorde deux ans pour l'examen, et 
lorsqu'elle aura sous les yeux les pièces diverses des concurrens, sans 
doute qu'elle balancera les raisonnemens avec une maturité propor- 
tionnelle à la gravité de l'objet. Déjà les effets de l'état actuel des 
choses ne sont pas favorables à la dioision des fermes. L'Artois, le 
Cambrésis et la Flandre françoise sont excellemment cultivés; c'est 
un jardin continu, les laboureurs y sont à leur aise, les seigneurs 
en tirent sans contrainte et sans exactions des revenus dont ils 
sont très contens. On doit craindre de toucher à ce qui est bien, 
sous l'apparence toujours douteuse du mieux. (1 er fév. 17S5, p. 176.) 

Arras. — Èoêques. — Voir : Sainl-Omer : Abbaye de Saint-Berlin. 

Arras. — La frégate « l'Artois ». — On apprend d' Arras que, dans 
l'assemblée générale des États de la province, il a été résolu par 
acclamation de faire incessamment construire et mettre en mer 
aux frais de la province une frégate de la plus grande force, armée 
en courbe, portant du canon de 24 livres de balle, qui sera nommée 
l'Artois; de charger les députés généraux et ordinaires de choisir, 
pour la commander et pour composer l'équipage, des gens de cœur 
et d'honneur qui promettront de mourir plutôt que de se rendre 
jamais; d'accorder entrée et séance aux États au commandant 
après qu'il aura conquis un vaisseau ennemi qui lui sera supérieur 
en forces ; de réserver le produit des prises qu'il fera pour 

Bulletin, novembre 1900. 8, 



— 114 — 

armer d'autres frégates dont les prises seront perpétuellement 
emploïées à en armer de nouvelles; de prélever sur ces prises le 
montant des récompenses que les États accorderont aux gens de 
l'équipage qui se seront distingués; d'assurer la protection et la 
faveur des États aux femmes et aux enfants de ceux de ces braves 
gens qui seront tués dans les combats. (1 er janv. 1779, p. 71.) 

Les députés des États d'Artois ont reçu la nouvelle que leur 
belle frégate, les États-d'Artois de 44 canons, avoit été prise peu 
après sa sortie de la Co rogne, le 17 Juin, où elle avoit relâché pour 
raccourcir sa mâture. Elle étoit commandée, comme on sait, par le 
brave capitaine Fabre; et l'on est d'autant plus surpris de cet 
événement, qu'il avoit un équipage plus nombreux que le vaisseau 
de 50 canons auquel il s'est rendu ; qu'il portoit du 24 et n'a soutenu 
qu'un combat de trois quarts d'heure. Cette prise, faite parle Com- 
modore Johnstone, a été suivie et accompagnée ou précédée de 
plusieurs autres qui vont renouveller les plaintes du public, de ce 
que les deux gouvernemens laissent ainsi troubler leur commerce 
et insulter leurs côtes, pendant qu'ils ont des escadres formidables 
en mer; mais apparemment qu'on sera convenu de ne pas prendre 
garde à quelques soufflets que les Anglois nous donneront par-ci 
par-là, en passant et en détail, se réservant de les leur rendre 
bientôt en gros et au centuple. (l« r sept. 1780, p. 73.) 

Arras. — Serment. — A Arras et dans les environs, sur cent 
fonctionnaires publics, il n'y en a que six qui ayent prêté le serment. 
(1" avril 4791, p. 540.) 

Artois. — Gouverneur. — M. le maréchal de Levy est mort, le 
26 novembre, à Arras, capitale de son gouvernement d'Artois. On 
sait qu'il avoit été, dans le Canada, le compagnon d'armes du 
marquis de Montcalm. (!•' janvier 4788, p. 74.) 

Bèthune. — Comtes. — Maximilien- Antoine-Armand de Béthune, 
duc de Béthune et de Sully, pair de France , chevalier des ordres 
du Roi, premier baron de l'Orléanois et de l'Artois, comte de 
Béthune, avoué d'Arras, marquis de Lens, comte de Montgommery, 
baron d'Bscots, Vignats, Verneillet, Melle-sur-Sarthe, la Chapelle- 
d'Angillon, vicomte de Breteuil, Francastel et autres lieux, est mort 
le 8 août, dans sa 56' année, en son château de Sully-sur-Loire: 
(15 sept. 1786, p. U6.) 

Beuvry. — Ballon. — Mrs Robert sont allés tomber à Beuvri, 
près de Béthune, où ils ont été très bien reçus par le prince de 
Ghistelle. Ils n'ont sçu donner à leur ballon la direction qu'ils 



— 118 - 

avoient annoncée; leurs moïens étoient trop foibles pour en espérer 
le moindre effet. (t ,r nov. 1784, p. 392) 

Boulogne. — Pilâtre de Rozier. — Lé 28 avril. Hier tout annonçoit 
que l'expérience (aérostatique) alloit avoir lieu. Le vent souffloit du 
sud et inclinoit beaucoup à l'est. On passa la nuit à remplir la 
montgolfière, et, à 4 heures du matin, elle fut transportée sur la 
place avec le char. Déjà deux coups de canon avoient annoncé le 
départ prochain. Presque toutes les cordes étoient coupées et la 
machine ne tenoit plus qu'à un léger cordeau, lorsque le maire de 
la ville, accompagné de cinq capitaines du port, vint assurer que 
les vents avoient changé subitement en mer, que de très gros 
nuages annonçaient un orage prochain et qu'il y auroit de la témé- 
rité à entreprendre la traversée dans un moment où il étoit physi- 
quement certain qu'on seroit jette hors de la Manche II fallut donc 
attendre jusqu'au lever du soleil, qui, dans toute autre saison, fixe 
ordinairement le vent qui doit régner le reste de la journée ; mais 
les éléments avoient sans doute conjuré contre M. Pilastre du 
Rosier, car une tempête, accompagnée d'éclairs et de tonnerre, vint 
détruire toutes les espérances de cette journée ; et l'aérostat fut 
tristement reconduit sur le chantier où il est enchaîné depuis 
quatre mois. (15 mai 1785, p. 168). 

Extrait d'une lettre, du 15 (juin). — Pilastre du Roziers est mort 
victime de son courage. Il étoit revenu, le 6 du présent, d'Angle- 
terre où il avoit passé 5 ou 6 semaines à faire de nouvelles 
emplettes. Dès le jour de son arrivée, il promettoit de terminer son 
entreprise au premier moment. Les vents cependant paroissoient 
encore lui être contraires. Enfin, hier, ils Be sont déclarés. En 
conséquence on a travaillé toute la journée et la nuit dernière. A 
sept heures, tout étoit prêt. Le vent continuant à être favorable, 
du Roziers et Romain l'aîné sont montés dans leur gondole ; ils ont 
quitté terre à 7 heures 5 minutes, se sont élevés majestueusement 
dans les airs et n'ont pas tardé à gagner la mer. Quatre minutes 
après, le vent a paru varier. La machine après avoir été ballottée 
quelques momens, prenoit la route de Calais, lorsque tout d'un 
coup, nous apperçûmes une fumée épaisse s'élever au dessus des 
voïageurs. Le ballon rongé par l'air inflammable qu'il avoit si 
souvent reçu, s'est ouvert, le feu y a pris, et, en moins d'un instant, 
les deux malheureux ont été précipités d'une hauteur de 200 toises 
à peu près. On a couru, on est arrivé presque aussitôt qu'eux. On 
les a trouvés morts, les membres fracassés. Us sont tombés à cinq 
quarts de lieue de Boulogne. Toute la ville est dans la consternation. 
(l er juil. 1785, p. 405). 



— 116 — 

Lettre de Boulogne écrite le 28 juin. — Le 15 de ce mois, nous 
a von s été réveillés à 5 heures par le bruit du tambour. Le peuple 
s'est empressé de sortir. On nous a dit que Mrs Pilastre et Romain 
se disposoient à partir. En effet les gens de mer s'accordoient tous 
à assurer que le vent étoit favorable. J'ai couru au chantier où l'on 
préparoit l'aérostat ; j'y ai trouvé tous les habitans assemblés, et les 
plus intelligens occupés à donner leurs soins pour hâter les apprêts. 
Mr. Pilastre ne pensoit pas comme nos marins: il soutenoit que le 
vent étoit contraire ; il a lâché un petit ballon qui a pris la route 
d'Amiens. Alors l'activité du travail a diminué. A 6 heures 20 minutes, 
le temps a paru favorable ; les marins ont soutenu qu'il falloit 
partir ; un second ballon a été lâché, il a traversé la Manche et on 
Ta perdu de vue sous l'horizon qui couvre la mer On a encouragé 
les deux aôronautes et leur machine aôrographique n'a pas tardé à 
être prête. Plusieurs coups de canon ont annoncé leur départ et les 
applaudissements unanimes ont doublé leur courage. Les cordes 
ont été coupées à 7 heures et quelques minutes. L'aérostat s'est 
élevé au souhait de tous les spectateurs, qui lui ont vu prendre la 
route de la pleine mer ; ils ont louvoïé pendant 15 minutes au- 
dessus des flots qui baignent la plage entre Calais et Boulogne. 
Un coup de vent les a soudain poussés vers la terre ; ils planoient 
au-dessus du rivage, quand à la 22» minute de leur essor, l'enveloppe 
aérostatique a paru s'ouvrir dans sa partie verticale. Une fumée 
horrible les environnoit; ils ont été précipités de la hauteur de 
1500 pieds au moins, à une lieue du point de leur départ. On 
espéroit que les débris du ballon les auroit soutenus et garantis, 
sinon d'une chute funeste, au moins mortelle. M. de Maison-Fort, 
jeune officier du génie, étant à cheval, a couru auprès d'eux; il est 
arrivé le second ; un païsan tenoit déjà dans ses bras le malheureux 
Romain, qui donnoit encore un léger signe de vie et qui serroit la 
main du laboureur : il n'a point parlé ; il a poussé le dernier soupir 
7 à 8 minutes après l'arrivée du jeune militaire, qui offroit, il y 
avoit trois quarts d'heure, 200 louis pour monter dans la gondole 
et les accompagner ; il a pu garder son or et sa vie par le refus du 
sieur Pilastre, qui lui a préféré le sieur Romain, plus léger et plus 
expérimenté dans les manœuvres. Ces deux aëronautes ont été 
fracassés par l'effet violent de la chute et de l'explosion. Pilastre, 
tombé sur le ventre dans la nacelle, avoit la poitrine ouverte, une 
cuisse et une jambe cassées dans plusieurs endroits, un pied presque 
sépare de cette même jambe ; ils nageoient tous les deux dans le 
sang qu'ils rendoient par la bouche ; ils ont l'épine du dos brisée ; 
l'un a les côtes enfoncées sortant par les reins; l'autre, aïant la 



— 117 - 

tête penchée sur l'estomac et la nuque disloquée, présente, au- 
dessus de ses cheveux, un faisceau de vertèbres nécessaires au 
mouvement du cou et échappées de leur place. On les a transportés 
à Boulogne dans leur gondole et couverts de leur fatale enveloppe . 
Un deuil général a succédé aux cris de joie, et les bons cœurs les 
pleurent comme les victimes d'une frivole découverte, dont le sang 
humain n'auroit jamais dû arroser les expériences. Le sieur Romain 
laisse une veuve et trois enfans, et le sieur Pilastre deux sœurs 
et une maltresse éperdue qu'il devoit épouser à son retour 
(15 juil. 1785, p. 482.) 

Boulogne. — Rosières. — L'évoque de ce diocèse, désirant d'y 
faire fleurir la vertu, vient d'établir, dans chaque paroisse où ce 
prélat est seigneur, un prix de sagesse, sous le nom de prix de la 
Rosière, en faveur des filles pauvres et vertueuses. Le prix est de 
100 écus et celui de la paroisse Saint-Nicolas de la ville épiscopale 
est de 500 livres. Le jour de la fôte de ce saint, on a célébré la 
première de ces fêtes dans cette paroisse. Parmi les trois filles qui 
avoient été présentées à l'évoque comme les plus vertueuses, il a 
cru devoir la préférence à celle qui, à mérite égal, étoit orpheline 
de père et de mère, qu'elle avoit perdus à l'âge de 16 ans, et qui, 
quoique privée des secours de trois frères, matelots au service de 
Sa Majesté, et vivant seule, n'a dû sa subsistance qu'à son travail 
et l'estime publique qu'à ses vertus. Le prélat a prononcé à cette 
cérémonie un discours touchant (15 février 1781, p. 304.) 

Bours. — Centenaire. — On mande de Saint-Pol-en-Artois que le 
nommé Vielhomme est mort au village de Bours-Marais, âgé de 
117 ans, dont il en avoit passé 60 aux galères (15 mars 1777, p. 477). 

Calais. — Tempêtes. — Une lettre de Calais du 1 er de ce mois 
porte ce qui suit : Tous les vaisseaux anglois, tant de guerre que 
marchands, qui étoient à la rade des dunes, ont été obligés de 
couper leurs cables et de mettre à la voile. Plusieurs, emportés 
par la force des vents de nord et de nord- ouest, sont venus se briser 
sûr nos côtes ce matin entre neuf et dix heures. Deux ou trois ont 
fait naufrage du côté de Gravelines et autant du côté de Grioet. 
Ou voloit les autres à uoe lieue de la rive lutter contre la violence 
des vents et des flots, ce qui offroit un spectacle affreux. A midi, 
quatre bâtiments, dont deux étoient des frégates chargées de 
vivres, armées de 22 canons et de 60 hommes d'équipage, ont 
échoué à ce port. D'autres gros vaisseaux et frégates, après avoir 
battu la mer pendant bien du terne, ont été jettes sur la côte. Nous 
avons déjà environ 200 prisonniers qui sont heureux d'avoir échappé 



- 118 — 

a la mort. On ne sait pas encore le détail du désastre de cette flotte. 
Elle sortit de la Tamise, au nombre de 40 à 50 voiles bien escortées 
pour gagner une rade. On croit qu'elle étoit destinée pour l'Amé- 
rique et il y a bien de l'apparence que tout a été jette sur la côte 
ou a péri au milieu des vagues, qui n'ont jamais paru si effraïaotes. 
On a ordonné aux' régiments d'aller avec des feux sur la côte pour 
recueillir ce qu'on pourra sauver (i ir février 4779, p. 225.) 

Des tempêtes terribles ont désolé la Manche le 13 de ce mois 
(mars) et les deux jours suivants. On mande de Calais, de Dieppe et 
de toute la côte de Normandie, que la quantité de débris que la mer 
jette annonce les pertes que ces coups de vent terribles ont occa- 
sionnées, surtout aux Anglois. Une flotte de 74 navires, partie des 
dunes le 11, sous l'escorte de plusieurs vaisseaux de guerre ou 
frégates, a été totalement détruite, s'il en faut juger par le grand 
nombre de bâtiments qui ont été poussés à la côte ; l'on en comptoit 
15 ou 46 seulement sur celle de Calais, parmi lesquels est une caiche 
de 12 canons; on est parvenu à en sauver les équipages (15 avril 
1782, p. 627.) 

Eaucourt. — Abbé. — M. Billiau, abbé régulier de Notre-Dame 
d'Eaucourt, ordre de Saint-Augustin, diocèse d'Arras, et ancien 
député ordinaire aux États de la Province d'Artois, prélat respec- 
table par sa piété, sa douceur et toutes les vertus de son état, est 
mort le 25 du mois dernier (1 er juillet 1787, p. 386.) 

Saint-Omer. — Abbaye de Saint-Bertin. — Sur le procès intenté 
par MM. les évoques d'Arras et de Saint-Omer contre les abbés 
réguliers de Saint-Vaast et de Saint-Bertin, il est intervenu arrêt 
qui maintient les abbés dans l'exemption de la juridiction de 
l'ordinaire, suivant leur possession ancienne, et condamne les 
évéques aux dépens. (1 er mars 1778, p. 387.) 

La cause entre Mrs les évoques d'Arras et de Saint-Omer et les 
abbaïes de Saint-Vaast et de Saint-Bertin a été jugée le 3 février, 
ainsi qu'il a été annoncé dans les papiers publics, sur les conclusions 
de Mr. Tavocat-général Séguier, après un délibéré dune heure et 
demie. L'arrêt a été généralement applaudi: mais, comme jusqu'à 
présent il parott que les récits n'ont pas été exacts, nous croïons 
devoir donner le plus brièvement possible une idée de la question 
que ce célèbre arrêt a décidée. 

Les abbaïes de S. Vaast et de S. Bertin étoient membres de la 
congrégation connue sous le nom des Exempts de Flandres. Cette 
congrégation s'ôtoit formée, en 1564, en exécution du Concile de 
Trente, qui enjoignoit aux monastères exempts de se réduire en 



— 119 — 

congrégation. Les chapitres généraux s' et oient tenus tous les trois 
ans et jamais l'exemption de ces abbales n'avoit été contestée. 
Depuis 1768, les chapitres généraux étoient suspendus par des ordres 
supérieurs. Les deux abbales résolurent de s'aggréger à l'ordre de 
Cluny. pour satisfaire aux dispositions de l'édit de 1768 et de celui 
de 1773. Le décret d'aggrégation avoit été prononcé par Mr. l'arche- 
vêque de Rouen, comme abbé de Cluny, et autorisé par des lettres- 
patentes du Roy, qui avoient été adressées au Parlement de Paris 
pour les enregistrer. Mrs les évoques d'Arras et de St-Omer ont 
formé opposition à cet enregistrement et M. l'évoque d'Arras seul 
a appelle comme d'abus du décret d'aggrégation. Le principal 
moïen des deux prélats a été de soutenir c que l'archevêque de 
Rouen n'avoit pas pu aggréger à Tordre de Cluny les deux abbaïes 
qu'en les supposant exemptes. » On a ajouté quelques autres moléns 
de forme, mais peu importants. L'avocat Courtin, chargé de la 
défense des deux abbales, a fait voir c que ces deux abbales s' étant 
unie* en congrégation aussitôt après le concile de Trente, elles 
étoient par cela seul présumées exemptes ; qu'elles n'avoient besoin 
d'aucun titre parce que, le Concile n'ordonnant qu'aux abbales 
en possession de l'exemption de se réduire en congrégation, dès 
qu'elles avoient formé une congrégation approuvée par les deux 
Puissances pendant plus de deux siècles, sans une réclamation de la 
part des évoques, ceux-ci ne ponvoient plus exiger la représentation 
de leurs titres.. » Elles n'en ont en effet produit aucun, mais le* 
deux évéques les avoient produits, et c'étoient eux qui essaïoient 
de critiquer, leur propre production et de faire suspecter ces titres 
de faux par des conjectures qu'il eût été facile de renverser, s'il en 
eût été besoin. M. l'avocat-général Séguier a prouvé que, quand 
même ce seroit le cas d'exiger des titres, ceux que les prélats 
avoient produits renfermoient une vraie exemption ; et c'est d'après 
cette idée qu'il a fait valoir, avec cette éloquence qui le caractérise, 
qu'il avoit conclu à la représentation des titres ; mais le parlement a 
jugé que ce préliminaire étoit inutile. Il a proscrit toutes les 
prétentions des deux évoques, les a déboutés de toutes leur* 
demandes et condamnés aux dépens. En conséquence il a ordonné 
qu'il seroit passé outre à l'enregistrement des lettres-patentes 
conûrmatives du décret d'aggrégation. La sagesse de cet arrêt a 
été approuvée, et, quoiqu'au premier coup-d'œil il parût heurter les 
prétentions du haut-clergé, les prélats les plus judicieux, lorsqu'ils 
ont connu les vraies circonstances de cette affaire, n'ont pas pu 
s'empêcher d'y applaudir avec le public qui en a témoigné la plus 
grande satisfaction. (15 avril 1778, p. 619.) 



— 120 — 

Saint-Omer. — Camp. — II s'est passé au camp de Saint-Omer 
deux incidens, dont l'un même est assez tragique, ainsi qu'on peut 
le voir pur l'extrait suivant d'une lettre du 9 septembre : 

L'affluence des officiers-généraux et des curieux est extrême ici 
de toutes parts. Les lits se paient 12 livres et plus; encore n'en 
peut-on trouver. Les comédiens de Lille sont venus au camp où ils 
ont fait élever à la hâte une salle capable de contenir 1800 personnes. 
Mais leur théâtre vient d'être ensanglanté par un accident terrible. 
Ils jouoient, un dimanche, Richard-Cœur-de-Lion, dont le dénouement 
est un combat. Cinquante soldats du régiment de Conty et de 
celui de Dillon, qni l'avoient exécuté quelquefois à Calais, furent 
choisis pour le représenter ce jour-là. .Pendant que ceux-ci défen- 
doient le haut de la tour qu'on voit dans cette pièce, et que les 
autres montaient à l'assaut le sabre à la main, les planches, que 
le machiniste avoit mal disposées, se sont écroulées sous les pieds 
des combattants, la tour s'est brisée, les échelles se sont renversées, 
et, au fort de la mêlée, tous sont tombés, le sabre nud à la main, 
pêle-mêle, les uns sur les autres avec les acteurs. Vingt-deux 
soldats ont été blessés, mais, par le plus grand bonheur, aucun n'a 
été tué. M. le prince de Condé et M. le duc d'Enghien, présens 
à ce triste. spectacle, ont montré toute leur sensibilité en secourant 
les blessés et en les faisant conduire dans leurs voitures à 
Saint-Omer. 

Un autre incident, moins fâcheux du moins dans son issue, c'est 
la désertion de 37 grenadiers du régiment de Condé dans une nuit. 
Elle fut occasionnée par l'ordre rigoureux d'un inspecteur, qui fit 
donner 50 coups de plat de sabre à un de leurs caporaux, pour une 
faute qui méritoit tout au plus une légère réprimande. M. de 
Scesmaisons, colonel de ce régiment, ne fut pas plutôt instruit de 
la fuite de ses soldats, qu'il courut après eux, seul et à franc-étrier; 
il les atteignit à Y près et, par ses instances, il les ramena au camp. 
Revenus là, M. le prince de Condé leur parla avec tant de bonté, 
il leur remontra avec tant de force combien étoit odieuse la 
démarche qu'ils s'étoîent permise, que ces braves gens fondirent 
tous en larmes. La seule punition qu'on leur a infligée a été de 
leur faire renouveler leur engagement pour deux ans. (I er octobre 
1788, p. 230). 

Saint-Omer. — Êvéques. — Le M, le Roi a nommé à l'évôché de 
Carcassonne l'évéque de Saint-Omer; à celui de Saint-Omer, l'abbé 
de Chalabre, vicaire général de Lyon. (15juil. 4778, p. 469.) 

Saint-Omer. — Paratonnerre. — Un procès singulier qui s'est 
élevé à Saint-Omer contribue à donner une idée des troubles que 



— 121 - 

peuvent produire les prétendues découvertes de ce siècle. M. de 
Vissery de Çoisvale, demeurant à Saint-Omer, avoit fait construire, 
en 1780, un paratonnerre sur sa maison. Cette machine, bien loin de 
rassurer les habitants des maisons voisines, inspira de vives craintes 
à quelques-uns d'entre eux; le paratonnerre fut dénoncé aux officiers 
municipaux de cette ville et ceux-ci en ordonnèrent la destruction 
par un jugement contradictoire rendu sur les conclusions du minis- 
tère public. Il v a appel de cette sentence au Conseil supérieur 
d'Artois. M. Buissart est chargé de la défense de M. de Boisvale ; 
mais l'on sent bien que ses voisins, qui n'aiment pas à voir brûler 
leurs maisons, ne resteront pas dans le silence. (1 er janv. 1783» 
p. 29.) 

Le citoïen de Saint-Omer qui avoit arboré un conducteur sur sa 
maison, a été obligé,, par sentence du bailliage, à la faire ôter. On 
dit aujourd'hui que le Conseil d'Artois a infirmé cette sentence. 
Reste à savoir si les assesseurs de ce tribunal sont meilleurs logiciens 
et physiciens que ceux du bailliage. (1 er juil. 4783, p. 382.) 

Saint-Omer. — . Révolution. — Extrait d'une lettre de Saint-Omer : 
La crainte qui tient les nobles, le clergé, et autres propriétaires 
et gens attachés à la constitution françoise , dans l'inaction et le 
silence, ne vient pas tant de la grande cohue de là-haut, que des 
petites cohues provinciales qui prennent le titre de comités et qui 
singent la capitale au-delà môme de la réalité. Vous n'avez pas 
l'idée du despotisme inquisitorial exercé par ces tribunaux de nou- 
velle création. La liberté, dont ils nous vantent, sans cesse, la 
régénération miraculeuse, n'est que pour eux. Ils ont des émis- 
saires et des espions partout. Ceux qui ont des propriétés ou qui 
paraissent attachés à leurs droits sont dévoués* à l'exécration 
comme aristocrates; et Ton a môme vu un journaliste démagogue 
dénoncer à la nation deux pauvres ex-jésuites pourris d' aristocratie . 
Chaque jour voit parottre defe libelles infâmes, qu'on affecte de 
répandre dans les campagnes, pour éteindre dans le cœur des habi- 
tants jusqu'à la moindre étincelle d'affection qu'ils peurroient 
conserver pour leurs anciens bienfaiteurs. On leurre ces pauvres 
gens avec des promesses de leur distribuer par portions toutes les 
terres des grands propriétaires ; cette perspective les rends ingrats 
et insolens. Au moindre signal ils se jetteront sur Tours dont on 
leur a promis la peau. Tout ce qui tient aux bons principes est 
au contraire proscrit et poursuivi à outrance-; et quoiqu'il ne nous 
manque pas de bons ouvrages, on met tant d'entraves à leur circu- 
lation, que nul imprimeur, nul libraire n'ose s'en charger. (1 er fév. 
1790, p. 253.) 



— 122 — 

Saint-Omer. - Vaccine. — La ville de Saint-Omer a fait intimer 
une défense à tous les citoïens de se faire inoculer, sous peine de 
500 livres d'amende. Les mauvaises conséquences de cette charla- 
tanerie sont parvenues à un point qu'on ne peut se les dissimuler. 
(15 mai 1778, p. m.) 

Saint -Pol. — Le curé Duflos. — Vainement on cherche à tromper 
le peuple sur ses vrais pasteurs. Tous les sophisme s des intrus 
échouent contre le bon et droit sens des simples fidèles. On voit 
circuler une Lettre des citoyens catholiques de Saint- Pol-en- Artois à 
M . Duflos, leur curé constitutionnel^ au sujet du discours qu'il a 
prononcé le jour de son intrusion. En voici le début: € Est-ce donc, 
Monsieur, pour provoquer notre indignation que vous osez, en arri- 
vant au milieu de nous, faire des souhaits de paix, affecter le langage 
d'un apôtre? Nous savons qu'on vous a trompé sur nos dispositions 
à votre égard; on vous a présenté, pour vous engager à consommer 
votre intrusion, une liste nombreuse de citoyens qui étoient bien 
éloignés de penser à vous inviter ; vous paroîssez vouloir abuser 
de notre prétendue crédulité pour nous prodiguer des mensonges 
et des impostures que vous couvrez spécieusement du beau nom 
de la paix. A cette marque nous vous reconnoissons, vous ôtes un 
faux prophète; vous dites : la paix, la paix; et votre paix est 
fausse et la paix de Jésus-Christ n'est pas avec vous. Comment 
donc pourroit-elle nous être communiquée cette paix, par vous qui 
nous parlez au nom de Celui qui ne vous a pas envoyé? » (15 nov. 
1791, p. 461.) 

Parmi les adresses envoyées à l'assemblée, d'un grand nombre 
de provinces, contre ses décrets oppresseurs, on distingue celle 
des habitants d<s Saint-Pol, département du Pas-de-Calais. L'esprit 
de l'Artois et de la Flandre est bon; on y revient de la constitution 
comme d'abus. Voici un extrait de cette adresse : c Qu'il nous soit 
permis, Messieurs, de former encore une réclamation ; elle mérite 
d'autant plus votre indulgence, qu'elle est autorisée par cette môme 
constitution dont vous avez juré le maintien. Cette réclamation 
tend à obtenir le libre exercice du culte auquel nous n'avons cessé 
d'être attachés. Ne persécutez pas; les supplices ne feront que 
nous affermir, loin d'ébranler notre foi. . . Non seulement accordez- 
nous le libre exercice de notre culte, mais supprimez le serment 
impolitique que l'on a exigé de nos ministres, rendez-nous nos 
temples, rendez les pasteurs légitimes à leurs troupeaux. Ah! 
Messieurs, pourquoi des serments ? Le crime les trahit, la vertu s'en 
offense. Les prêtres de la nouvelle église sont au milieu de nous 
comme des étrangers; nous méconnoissons leurs voix. Lorsqu'ils 



- 123 - 

nous appellent, nous les fuyons, c Nous pensons comme, vous, nous 
crient- il s, nous reconnoissons l'Eglise ! » Nous leur répondons : 
< L'Église vous méconnoit, vous désavoue pour ses enfants ; elle 
nous défend, par l'organe dû Souverain Pontife, de nos pasteurs 
légitimes, toute communication avec vous. > Sur 3.500 âmes dont 
notre ville est composée, 200 tout au plus ont une opinion différente. 
Laisserez-vous plus longtemps gémir sous le joug de l'oppression 
de quelques individus une majorité aussi imposante, qui jusqu'à 
présent n'a opposé à ses persécuteurs que jpatience et douceur ? » 
(1 er déc. 1791, p. 553.) 

Saint-Pol. — Eaux minérales — On vient de faire à Saint-Pol en 
Artois une découverte des plus importantes. On y a trouvé une 
source d'eaux minérales qui ne cèdent en rien à celles de Spa. 
Les guérisons qu'elles opèrent depuis deux ans assurent de leur 
succès. Trois chymistes célèbres en ont fait l'analyse par ordre des 
États d'Artois etide M. de Calonne, intendant de cette province. 
Ces chymistes ont opéré séparément ; ils ont prouvé l'excellente 
propriété de ces eaux. D'une infinité de personnes qui en ont fait 
usage, les unes se sont trouvées parfaitement guéries, les autres 
considérablement soulagées. Les États d'Artois ont accordé, dans 
leur assemblée générale dernière, 2. 400 livres pour l'embellissement 
de la fontaine. (15 juil. 1783, p/ 468.) 

Il n'est pas possible de reproduire in. extenso les Faits divers, 
concernant la Belgique, comme nous l'avons fait pour les départe- 
ments du Nord et du Pas-de-Calais. Us sont trop nombreux et 
trop étendus. Pour satisfaire, au moins en partie, le désir qu'on 
nous a exprimé, nous donnons, sous forme de table de matières, 
l'indication des principaux articles concernant la Belgique. Encore 
devons-nous, en certains cas, nous bornera renvoyer les lecteurs 
aux fascicule» suivants, quand les extraits se suivent régulièrement, 
pendant une certaine période. Nous avons dû également renoncer 
à mentionner les articles relatifs à la lutte de l'indépendance belge : 
il eût fallu citer chacun des fascicules de Journal; ces articles 
seront facilement retrouvés dans le Journal sous les rubriques : 
Bruxelles, Gand t Hervé, Liège , Louvain, Malines, Mans, JSamur, 
Tournésis. 

Alost. — Écoles, 15 oct. 1777, 310. 

Ancienne. — Chanoinesses, 1 er fév. 1790, 241 ; 15 mars 1790, 507 ; 
15 avril 1790, 678; 15 juin 1790, 318; 15 août 1790, 625; l« r sept. 
1790, 71. 



— 124 — 

Anvers. — Académie militaire, 1 er déc. 1782, 532. -*- Collèges et 
écoles, 4" mai 1777, 77; 15 juin 1777, 312; 15 oct, 1777, 310. - 
Couvents supprimés, V r juin 1783, 215. - L'évéque deNélis, 15 nov. 
1781, 459; 1" janv. 1785, 64; 1 er juillet 1785, 388. — I/évêque 
Wellens, 15 fév. 1784, 319; 1" mars 1784, 398; 1" avril 1784, 491. - 
Liberté de la navigation, l' p Juin 1781, 210. — Mendicité, l' r août 
1781, 471. — L'offlcial Bruynincx, 1 er mai 1791, 78. — Le Récollet 
Van Hove, 1" décembre 1790, 587. - Troubles, 15 juil. 4787, 450. 

Aremberg. - Ducs, 1 er sept. 1778, 80. 

Audenarde. — Écoles, 15 oct. 1777,310. — Fortifications, 1 er juil. 
1783, 366. 

Binche. — Le jésuite Poste 1, 15 déc. 1788, 643. 

Blankenberghe. — Port, 15 mai 1781, 145. 

Bruges. — Arsenal, 15 mars 1782, 467. — Le chanoine Van der 
Auwera, 15 juin 1783, 310. — Collèges et écoles, 1 er mai 1777, 77; 
15 juin 1777, 312; 15 oct. 1777, 310. — Évoque, 15 mars 1777, 475. - 
Le théologal Van de Poêle, 1 er mai 1791, 79. 

Bruxelles. — Académie de peinture, 1 er mai 1777,76; 1 er juin 1778, 
235; 1 er mai 1779, 72; 15 mai 1781, 145. — Académie des sciences, 
15 déc. 1777, 575; l^déc. 1779, 495; 1<" déc. 1780, 497; 15 déc. 
1781, 592; 15 nov. 1783, 473; 15 nov. 1784, 459. - Carmélites, 
15 mai 1783, 149; 15 juin 1783, 297; 1" juil. 1783, 366; 15 août 
1783, 621. — Chevaliers de la Toison d'or, 15 janv. 1783, 129. — 
Collèges et écoles, 1 er mai 1777,77; 15 juin 1777, 312; 15 oct. 1777, 
310; 1 er nov. 1781, 390; 1 er mai 1787, 63. — Entrées des gouverneurs, 
l^août 1781, 518; 15 août 1781, 621; l" sept. 1781, 02. —Faits de 
guerre, 15 nov. 1784, 458; 1 er déc. 1784, 530 ; et les fascicules suivants. 

— Fêtes de S. Joseph, 15 avril 1781, 616; 15 avril 1782, 619. - For- 
tifications, 1 er juin 1783, 215. — Funérailles de Charles de Lorraine, 
15 août 1780, 637; 15 sept. 1780, 106. — Hôtel de la Chancellerie, 
15 sept. 1779, 154; 15 sept. 1783, 149. - Jubilé, 1*' août 1785, 544. - 
Mendicité, 1 er avril 1781, 548. — Observations thermométriques, 
15 janv. 1784, 156. — Oryctographie, 1" déc. 1783, 513 - Parc, 
l w juil. 1778, 393. — Saint Sacrement de miracle, 1 er août 1790, 534. 

— Service pour les soldats morts au service de la maison d'Autriche, 
15 nov. 1783, 472. — Tribunaux, 15 mars 1787, 464. 

Charleroi. - Mines, 1" fév. 1785, 217. 

Chokier. — Seigneurs, 15 déc. 1781, 642. 

Ciney. — Carmélite guérie miraculeusement, 15 juin 1785, 312. 



- 125 - 

Courtrai. — Le chanoine Mann, 1 er avril 1778, 499. — Écoles, 
45 oct. 1777, 310. — Fortifications, l er Juil. 1783, 366. 

Enghien. — Incendie du château, 1 er déc. 1786, 531 . 

Fleron. — Seigneurs, 1 er mai 1782, 80. 

Florefife. — L'abbé De Fromenteau, 1 er déc. 1791, 558. 

Fumes. — Fortifications. 1 er juil. 1783, 366. 

Gand. — Abbés de Saint-Pierre, 1" nov. 1779, 534 — Le chanoine 
Gérard, 15 juin 1783, 263. — Collèges et écoles, 1 er mai 1777, 77; 
15 juin 1777, 312; 15 oct. 1777, 310. - Évéques, 15 juin. 1779, 
439; 15 févr. 1780, 322. — Franciscains, 15 déc. 1783, 63K.— Maison 
de correction, 1 PP mars 1783, 374. 

Gembloux. — Abbés, t* r fév. 1790, 259; l" r avril 1790, 600. 

Grimberghen. — Princes, 15 févr. 1777, 319. 

Hal. - Écoles, 15 oct. 1777, 310. 

Harnoncourt. — Incendie, 15 août 1784, 607. 

Herck. — Incendie, 15 mars 1781, 447. 

Hervé. —Collèges et écoles, 15 sept. 1777, 156; 15 oct. 1777, 
310 ; 15 fév. 1780, 346 ; 1"* nov. 1780, 388. 

Liège. — Aurores boréales, 15 mars 1777, 476 ; 15 nov. 1777, 454; 
15 déc. 1777, 594; 15 avril 1778, 601 ; l<* r mars 1779, 369 ; 1«" mai 
1779, 71 ; 15 janvier 1781, 129; 15 avril 1781, 601 ; 1" nov. 1782, 
367 ; 15 nov. 1783, 466; 1 er juin 1784, 221; l^déc. 1784, 529. —Le 
chanoine de Boos de Waldeck, 15 avril 1787, 630. — Le doyen de 
Hubens, 15 juin 1780, 349. — Évoques, 15 nov. 1781, 461 ; 15 mai 
1784, 156 ; 1 er juin 1784, 220 ; i« août 1784, 524 ; 15 août 1784, 597 ; 
l w sept. 1784, 77; 15 sept. 1784, 101 ; i* janv. 1785, 57; 15 mars 
1786, 459; 15 fév. 1787, 298. — Hiver rigoureux, 15 janv. 1784, 134; 
15 mars 1784, 451. — Inondation, 15 fév. 1778, 296. — Le médecin 
Demeste, 15 sept. 1783, 154. — Le musicien Hamal, 15 déc. 1778, 
611. — Orage, 15 avril 1783, 614. — Réception d'un primus de 
Louvain, 15 sept. 1783, 136. — Le sculpteur Gathi, 1 er mai 1779, 46. 

Louvain. — Inondation, 15 mars 1784, 456. — Séminaire général, 
l w août 1786, 520 ; 15 nov. 1786, 458 ; et suivants. — Le théologien 
Van der Auwera, 15 juin 1783, 310. — Université, 15 sept. 1777, 156 ; 
15 sept. 1783, 136 ; 15 nov. 1786, 471 ; l«* r déc. 1786, 532 ; 15 déc. 
1786, 612 ; 1 er janv. 1787, 57 ; et fascicules suivants. 

Malines. — Académie militaire, 15 août 1785, 619. — Archevêques, 
i« juil. 1778, 394 ; !«■ août 1778, 488 ; 15 juil. 1779, 439 ; 15 août 



— 126 — 

1779, 565 ; 15 mars 1783, 468 ; 15 mars 1784, 452. - Carême mitigé, 
15 fév. 1782, 296. — Faits de guerre, 15 nov. 1784, 461.— Grand 
Conseil, 1 er juin 1787, 231. 

Marche. — Écoles, 15 octobre 4777, 310. 

Messines. — Fondation pour les enfants de soldats, 15 avril 1777, 
632. 

Mons. - Collège, i w mai 4777, 77; 15 juin 1777, 312. — Gouver- 
neurs, 15 fév. 1779, 281; 1 er mars 1780, 392. 

Namur. — Collège» et éeoles, F* mai 1777, 77; 45 juin 4777. 31? ; 
15 oct. 4777, 310; 15 oct. 1790, 30Ô. - Êvéques, 15 juil. 1779, 439; 
15 fév. 1780, 322; 15 sept. 1780, 143. 

Nieuport. — Droit de Roerthol, 1 er mai 1782, 77. — Fortifica- 
tions, 1 er juil. 1783, 366. — Incendie, d er juil. 1785, 388. - Pêche, 
15 juil. 1778, 479; 15 août 1781, 624; 15 avril 1782, 620. — Port, 
15 mai 1781, 145. 

Nivelles. - Écoles, 15 oct. 1777, 310. — Le sculpteur Del vaux, 
15 juin 1778, 318. 

dstende. — Bassin, l« r janv. 1777, 74; 15 déc. 1783, 616. - Cente- 
naire, 15 avril 1781, 628. — Combat naval, 1 er déc. 1778, 545. — 
Commerce, 15 avril 1783, 622. — Constructions, 1 er juin 1781, 214. 

— Droit de Roerthol, 4 or mai 1782, 77. — Fortifications, 15 fév. 4782, 
294. -• Incendie, 15 août 4781, 624. — Métiers, !•«• sept. 1784, 69. 

— Navigation, 45 fév. 1781, 310. — Pêche, 15 avril 1782, 620. — 
Phénomène atmosphérique, 15 sept. 1783, 150. — Port, 15 juil. 4781, 
460; 1«- sept. 1782, 72. — Sauvetage, 15 fév. 1779, 287. 

Pays Bas. — Bollandistes, 1 er juin 1778, 236. — Carte chorogra- 
phique, 15 sept. 1777, 404; l pr janv. 1778, 30; l* r août 1778, 511 ; 
1" sept. 1788, 32. — Intendants, 15 oct. 1786, 302. — Règlement 
sur les chanoinesses, 1 er juil. 1786, 374. — Troubles, 1 er juil. 1787, 
379 ; et fascicules suivant». 

Rumbeke. — Le coré Valke, 15 avril 1787, 631. 

Saint-Hubert. — Dom Hickman, 15 oct. 1787, 312. 

Saint-Trond. — Abbaye, l" r déc. 1788,540. 

Soignies. — Le chanoine Tuberville-Needham, 1 er mars 4782, 390. 

Spa. - Incendie, 1 er mai 1785, 75. — Inondation, 15 juil. 1788, 461. 

— Orage, 15 sept. 4782, 134. 

Stavelot. — L'abbé Hubin, 16 janv. 178/, 156. 

Termonde. — Carmélites, 15 juin 1783, 297 ; 15 août 4783, 621. 



— 127 — 

Tongerloo. — Bollandistes, 15 avril 1790, 668. 

Tourinne. — Rosières, 15 déc. 1778, 640. 

Tournai. — Bailli, 15 mars 1777, 475. — Le chanoine de Nélis, 
15 mars 1781, 405; 15 nov. 1784, 459; 1« janv. 1785, 64; 1« Juil. 1785, 
388. — Collège, \ w mai 1777, 77; 15 juin 1777, 312. - Mendicité, 
l or août 1777, 541. — Noyés, 15 déc. 1784, 619. — Visite de Joseph II, 
15 nov 1781, 4SI. — Visite de 1* archiduchesse Christine, 1 er nov. 
1781, 359. 

Verriers. — Prêtre assassin, 15 mars 1786, 460. 

Vilvorde. — Abbaye, 1 er mai 1783, 77. 

WestcappeUe. — Pécheurs, 1 er déc. 1783, 545. 

Ypres. — Écoles, 15 oct. 1777, 310. — Évoques, 45 nov. 1784, 475; 
15 mars 1786, 460; 1 er fév. 1790, 218. — Fortifications, l ep juil. 
1783, 366. 



— 128 



PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES 



CONGRÈS DU 13 NOVEMBRE 1900 



Présents : S..G. Mgr Sonnols, archevêque de Cambrai, président 
d'honneur; MM. le vicaire-général Sonnois, le vicaire général 
Carlier, membres d'honneur ; l'abbé Th. Leuridan, président ; 
L. Quarré-Reybourbon, vice-président ; P. Vilain, secrétaire ; 
Edm. Leclair, trésorier ; Ém. Théodore, bibliothécaire-archiviste ; 
l'abbé Mortreux, L. Théry, membres du Conseil ; l'abbé Broitin, 
V. Canét, J. Dalle, l'abbé Dewez, le chanoine Flahaut, L. Flipo, 
le R. P. Griselle, l'abbé Guidé, l'abbé A. Martin, l'abbé Masure, 
l'abbé Pastoor, l'abbé Pruvost, l'abbé Toitox, l'abbé Vandepitte, 
membres titulaires; A. Briquet, l'abbé Fontaine et l'abbé Salembier, 
membres associés. 

Aux membres de la Société d'études se joignent un certain 
nombre d'ecclésiastiques et de laïques réunis, en ce moment, à 
Lille, pour la vingt-septième assemblée générale des catholiques 
du Nord et du Pas-de-Calais. 

Comité permanent. — Ha communiqué du secrétariat 
général des Congrès demande la formation d'un Comité permanent, 
formé de trois membres choisis dans le Bureau, et chargés de 
rechercher et de poursuivre les moyens d'exécuter les décisions 
et les vœux adoptés en séance plénière; ils auraient de plus 
l'initiative de toutes les mesures à provoquer pour le bon 
fonctionnement de chacune des sections spéciales et pour 
l'extension de leur action. Ce comité permanent se réunirait 
une fois par mois. — Le Président fait observer qu'il est d'autant 
plus facile de donner satisfaction à la demande du secrétariat, que 
la mesure proposée est adoptée depuis deux ans par notre 
Congrès d'art chrétien, dont le Bureau tout entier se réunit très 
exactement chaque mois. 



— 129 — 

Registres paroissiaux. — M. l'abbé P. Debout, archiviste 
du diocèse d'Arras, présente un vœu relatif aux registres de 
catholicité rédigés par MM. les Curés : 

Vous Bavez comme moi qu'on trouve dans les registres de catholicité 
antérieurs à la Révolution, soit au commencement, soit à la fin, soit 
même dans le corps du registre, des notes qui ont pour nous aujourd'hui 
le plus grand intérêt. Ne pourrait-on pas demander à Nos Seigneurs les 
Évoques de vouloir bien exhorter les prêtres de leurs diocèses à reprendre 
cette tradition et à inscrire à là fin de leurs registres de catholicité les 
faits particuliers qui ont marqué le cours de Tannée, principalement les 
faits qui intéressent la religion ? 

Mgr l'Archevêque approuve d'autant plus volontiers ce vœu 
qu'il en a déjà prescrit la réalisation dans sa lettre-circulaire 
du 19 janvier 1898, au sujet des monographies paroissiales : 

Nous demandons que tous les rapports qui nous seront envoyés, soient 
au préalable transcrits dans le Registre historique de la paroisse 
prescrit, en 1845, par notre prédécesseur de vénérée mémoire, Son Éminence 
le cardinal Giraud. Partout où ce registre a été bien rédigé, il sera d'un 
grand secours à MM. les Conférenciers. Dans les paroisses où, pour 
quelque cause que ce soit, il n'existerait pas, Nous demandons à 
MM. les Curés de rétablir dés cette année, et Nous leur rappelons l'obli- 
gation de le tenir constamment à jour. 

Sa Grandeur ajoute que, dans les tournées pastorales, le 
vicaire-général qui l'accompagne se fait présenter le registre de 
la paroisse, l'inspecte et le signe. Comme la tenue à jour de ce 
registre offre une réelle importance au point de vue de l'histoire 
paroissiale, Monseigneur recommandera en outre à MM. les 
doyens de se faire présenter,, d'examiner et de contresigner ce 
registre dans leur visite décanale ou à la première conférence 
ecclésiastique de chaque année. 

M. le vicaire-général Oarlier signale, dans le même ordre 
d'idées, les semaines ou quinzaines paroissiales, qui remplissent 
fort bien le but proposé. Un certain nombre de paroisses de ville 
et même de campagne, du diocèse de Cambrai et du diocèse 
d'Arras, en possèdent déjà; ce mouvement est à encourager. 
Mais il faut apporter, dans la rédaction de ces Bulletins, une 
grande prudence, une sévère circonspection, afin d'éviter de 
froisser qui que ce soit. De ce chef, un certain nombre de rensei- 

Bulletln, novembre 1900. 0. 



— 130 - 

gnements ou de faits, utiles sans doute, mais intimes et parfois 
confidentiels, doivent en être absolument écartés ; ces faits 
pourront trouver leur place, s'il est nécessaire, dans le Registre 
paroissial. 

Commissions diocésaines permanentes. — M. le comte 
de Palys, président de la Société archéologique d'Iile-et- Vilaine, 
envoie au Congrès le rapport suivant : 

La première question posée dans votre excellent programme préoccupe 
depuis long-temps tous ceux qui s'intéressent aux souvenirs sacrés de notre 
histoire et qui les voient disparaître peu à peu, par suite d'une indiffé- 
rence que Ton qualifierait de systématique, si elle n'était pas seulement 
l'effet d'une bonne volonté ignorante. 

Les villes savent en général protéger leurs monuments ; encore y a-t-il 
de funestes et nombreuses exceptions. Mais dans nos campagnes, les seuls 
trésors historiques de notre vieille France chrétienne sont nos églises et 
leur mobilier ; leurs seuls gardiens sont nos respectables curés. Sont-ils 
assez portés par leur éducation première à apprécier ces souvenirs et ces 
monuments ? Je ne le crois pas. 

Le noble désir d'élever au bon Dieu un temple convenable se confond 
peut-être dans leur esprit avec le secret espoir dé marquer leur passage 
par une belle construction neuve qui généralement est leur idéal, et ils ne 
sentent pas assez, je le crains, tout ce qui peut inspirer la piété, dans ces 
vieux murs tout parfumés de la prière des ancêtres, et dont parfois la 
destruction totale pourrait être évitée. 

Au reste, les observations que je vais faire sont peut-être particulières 
au pays que j'habite, et les mêmes abus n'existent peut-être pas ailleurs. 
Cependant la question insérée dans votre programme semble prouver que 
le même danger existe à peu près partout. 

Le système actuellement adopté dans la construction des églises est de 
faire table rase, quoi qu'il en coûte, et de ne rien supporter dans l'édifice 
nouveau qui ne soit absolument neuf. D'ailleurs l'architecte y trouve son 
compte. Pour arriver à ce but, et lorsque, par exemple, dans un édifice 
roman il existe une partie curieuse, solide et pouvant être conservée, au 
lieu de présenter un plan roman qui permettrait de relier l'ancienne partie 
et la nouvelle, et donnerait occasion au talent de l'architecte de se dévoiler 
davantage en raison de la difficulté vaincue, on se hâtera de présenter un 
plan du XVI e siècle pour montrer la nécessité de tout abattre. Par contre, 
si l'on se trouve en présence d'un chœur ou d'une jolie chapelle du 
XVI e siècle, on préconisera le roman comme le seul style à adopter, de 
manière que dans les deux cas il faille invariablement démolir tout 
l'ancien édifice. 

De tout cela il résulte que les vieilles petites églises romanes en parti- 
culier, si solides qu'elles délient les siècles, seul débris de la « blanche 
robe d'église » dont le pays se couvrit après les terreurs de l'an mil, 



— 131 — 

n'existent plus que dans les contrées d'où la foi a disparu, et où l'indiffé- 
rence du peuple les conserve, faute de bonne volonté et de ressources 
pour en rebâtir une nouvelle. Tandis que dans certains pays plus reli- 
gieux, on les démolit avec une ardeur enthousiaste, et on les remplace 
par des monuments souvent d'une grande banalité, en tout cas sans sou- 
venirs et quelquefois sans solidité, et cependant, si on lit dans les Saints 
Livres : « Lapides clamabunti les pierres pleurent », il me semble que 
celles de nos vieilles églises chantent et prient, et renvoient au cœur des 
fidèles l'écho de ce que, depuis huit cents ans, elles ont entendu ! 

Qu'on me permette de citer à ce sujet une anecdote caractéristique : 
Un bon curé de mon pays, pressé de démolir une église de ce genre, 
assura qu'elle tombait en ruine. Il eut gain de cause. Pendant la démoli- 
tion, ayant oublié ce qu'il avait dit, il rencontra un châtelain de ses amis 
fort opposé à ce vandalisme, et lui dit naïvement : « Je vais à X (la ville 
voisine) acheter de la poudre pour faire sauter les murs de ma vieille 
église, que l'on ne peut parvenir à mettre à bas ! » 

Ne pourrait-on pas quelquefois concilier les désirs des archéologues 
avec les intérêts bien entendus de la fabrique et de la paroisse, et selon 
l'expression d'un écrivain qui peut faire autorité (le cardinal Donnet), 
suivre « l'idée hiératique du moyen-àge qui portait à conserver dans un 
monument nouveau des parties notables du monument que Ton devait 
détruire pour relier au présent les traditions sacrées du passé?» 

Au moins, lorsqu'il est impossible de rien conserver, si l'on mettait à 
part les souvenirs curieux du vieux temps, les sculptures remarquables, 
les statues anciennes à l'expression si pieuse, les dates, les insignes 
héraldiques qui font la seule histoire de nos campagnes, les débris de 
vitraux surtout, si faciles à réencastrer dans une fenêtre secondaire, et 
que Ton donne pour rien au vitrier, qui les revend très cher ! Il serait 
facile de replacer tout cela avec goût dans la nouvelle église. Pour arriver 
à ce bat, ne pourrait-on pas, dans le cahier des charges imposé à l'entre- 
preneur, réserver la propriété de tous ces objets et continuer ainsi le culte 
des traditions, conseillé par le cardinal Donnet? 

Qu'y a-t-il de plus triste aussi, que de voir le mépris avec lequel on 
rejette les pierres tumulaires ? Nous avons vu un escalier de 124 marches 
montant à une église située sur un roc escarpé, et chaque marche est une 
pierre tombale ! N'est-il pas déplorable de voir les nobles insignes de 
chevaliers qui avaient bien payé leur place au pied de l'autel, servir de 
barrière à l'entrée d'un cimetière ? On y voit souvent aussi le calice et 
l'hostie qui désignent la tombe des anciens curés ! Ne "valait-il pas mieux 
laisser dans l'église, d'où on les a expulsés, ces symboles sacrés, ce calice 
divin tant de fois élevé par eux sur l'autel pour leurs paroissiens, et 
maintenant rejeté aux décombres ! 

Quel pavé d'asphalte ou de ciment sera plus éloquent que ces pierres 
parlantes ? En tout cas, si on n'en veut plus, on pourrait au moins les 
dresser contre les murs, les sceller avec du ciment sous la tour, ou au 
bas de l'église, dans quelque coin écarté, comme nous l'avons vu dans une 
très noble abbaye, où les tombeaux de plusieurs saints et de cinq princes 



— 132 — 

du pays ont été remplacés par un éblouissant échiquier blanc et noir, sans 
qu'aucun signe marque la place où reposaient jadis ces corps vénérables. 
Mais au moins la pierre funéraire est sauvée, tandis que sans cesse nous 
voyons les entrepreneurs les trouver excellentes pour être enfouies dans 
les fondations de la nouvelle bâtisse, de même que toute pierre sculptée 
est invariablement tournée face en dedans pour servir de moellon, avec 
une obstination qui n'est peut-être pas de la malveillance, mais de l'igno- 
rance de maçon. 

N'avons-nous pas vu à Rome, à l'Ara Cœli, ou à Subiaco, par exemple, 
ce pavé, un peu rugueux peut-être à cause de ses reliefs, mais si pieuse- 
ment conservé par justice pour les bienfaits rendus, et par respect pour 
les souvenirs du passé? 

« On voit, dit M. l'abbé Bourassé, disparaître peu à peu de nos églises 
ce passé à la fois historique, moral et religieux. — Ah ! du moins conser- 
vons avec respect ce qui existe encore, ne brisons pas ce petit nombre 
de pierres sépulcrales échappées au marteau destructeur! Ne les dépla- 
çons même pas/ Il n'est pas décent de jouer avec les tombes, et c'est 
manquer à ce qu'on doit aux morts, que de les priver de la pierre qui 
les recommandait aux prières des fidèles ! » {Archéologie chrétienne, p. 225). 

Si de la construction des églises et des abus qui s'y commettent, nous 
passons au mobilier, nous avons à déplorer bien d'autres désastres. Les 
campagnes sont maintenant sillonnées de commis- voyageurs en anti- 
quités. Ils achètent pour rien tous les objets précieux de nos églises 
(les reliquaires ne leur échappent même pas, nous le savons) et revendent 
le tout très cher aux amateurs. Cette tribu de commis- voyageurs est si 
bien organisée que pas une sacristie n'échappe à leur visite, et pas un 
curé n'échappe à leurs filets. Ces pauvres curés ne connaissant pas la 
valeur de leurs trésors, se laissent tenter par une somme dérisoire, 
vendent à vil prix des objets qui sont revendus très cher aux Américains 
qui n'ont rien du tout, ou aux Juifs qui n'ont jamais assez. N'est-il pas 
honteux de penser que les trésors accumulés dans nos églises par des 
siècles de foi, servent maintenant à enrichir les brocanteurs, et que le 
bon curé s'est dépouillé, sans avoir même la consolation d'avoir fait une 
bonne affaire ? 

J'ai vu dans une paroisse d'un diocèse que je puis nommer, un beau 
vitrail du XVI e siècle. Maintes fois le curé a été excité par ses confrères 
à le vendre, pour se donner l'honneur et le bonheur d'une église neuve. 
Il répondait toujours : a Tout le monde vient voir mon vitrail ; si je le 
vends, personne ne viendra voir une petite église moderne; je le garde. » 
Il est mort : Dieu veuille que son successeur l'imite! 

Dans le même diocèse, existe une église encore solide, où se trouvent 
deux tombeaux avec statues en marbre du XVI* siècle, qui valent ceux 
des Rois à Saint-Denis. De plus, cette collégiale possède d'admirables 
stalles du même temps, et un énorme et superbe vitrail. Le curé a été 
sollicité de vendre tout cela, pour bâtir une église neuve ! 

Une autre église possédait un beau vitrail du XV* siècle. Il était à la 
fenêtre du chevet, orientée au levant selon la tradition. Rien n'était plus 



— 133 — 

beau que de voir le soleil levant jeter l'éclat de ses couleurs pour 
illuminer l'autel et le Saint-Sacrifice ! Par quelle idée étrange voulut-on 
remplacer cette baie éclatante et superbe par un horrible mur plein, et 
replacer le vitrail au sud de l'église ? — Les maçons de campagne 
employés à cet inutile et coûteux travail ne le replacèrent pas solide- 
ment, et, au premier coup de vent, l'immense vitrail fut en entier 
précipité sur le pavé de l'église et brisé en mille pièces , que le curé 
s'empressa de vendre au brocanteur, au lieu de replacer dans une petite 
fenêtre l'image du patron de l'église qui, providentiellement, était restée 
intacte. La même paroisse possédait une belle boiserie sculptée à jour du 
XVI* siècle, entourant les fonts baptismaux ; un autre curé successeur du 
précédent et qui ne passa là qu'un an, trouva cependant le temps de 
vendre ce curieux travail pour le remplacer par la plus laide des clôtures. 
Cette église si riche a, comme on le voit, été dépouillée de tout ce qu'elle 
possédait, car voici ce qui s'y est passé sous un troisième gouvernement. 
Le seul calvaire du diocèse qui rappelle les célèbres calvaires de Basse- 
Bretagne, git en morceaux depuis la Révolution dans le cimetière. J'avais 
reçu, pour le faire restaurer, la promesse d'une subvention des principaux 
propriétaires de la paroisse, la promesse d'un subside de la Société 
archéologique du Département, et, qui plus est, du maire et du conseil 
municipal. Le curé avait tellement peur de cette restauration que, sur 
le socle monumental du XVI* siècle, qui seul restait debout, il voulait 
mettre une croix de fonte ; mais, reculant devant l'horreur de la chose, il 
se hâta d'y faire placer une lourde croix neuve en granit, fort laide et 
assez chère, le .tout secrètement, tandis que les statues d'anges et de saints 
de l'ancien calvaire sont encore en morceaux à la disposition du premier 
cantonnier venu. 

Tout ceci est bien long! Citons cependant encore cette petite paroisse 
que nous connaissons, jadis pleine de richesses. Il a disparu de la 
sacristie depuis quelques années : 1° une magnifique croix procession- 
nelle du XVII" siècle, dont il ne reste plus que le bâton fleurdelisé, digne 
d'une cathédrale ; 2° un calice à émaux, et les émaux du XV* siècle sont 
rares dans notre pays; ce calice est remplacé par un autre très doré, 
constellé de grosses pierreries vertes qui voudraient passer, mais sans 
succès, pour de fines émeraudes; 3* enfin, un ostensoir du XVI - siècle, 
aussi en argent massif, qui faisait l'orgueil des anciens curés, et qui a 
été vendu subrepticement parce que les rayons très pçtits, suivant le 
style du temps, ne faisaient pas assez d'effet, et remplacé par un soleil 
éclatant, mais qui n'est, sauf la lunule obligatoire, qu'un bronze maigre- 
ment argenté. 

En conclusion de cette rapide étude, il serait à désirer que le Comité 
de l'action catholique du Nord , si actif, si puissant , disposant de 
ressources considérables et qui lui permettent une propagande si 
étendue, puisqu'elle est parvenue jusqu'à un inconnu comme celui qui 
écrit ces lignes, il faudrait que le Comité catholique du Nord voulût 
bien adresser une humble requête à Nos Seigneurs les Kvèques de 
.France pour les supplier : 



— 184 - 

1° De faire revivre les ordonnances épiscopales qui se trouvent dans 
presque tous les Ordo diocésains, relatives à la conservation des églises 
et, de leur mobilier, ordonnances qui sont absolument tombées en 
désuétude. 

Quelques-uns de nos évoques, comme Mgr Turinaz, évoque de Nancy, et 
Mgr Guillois, évêque du Puy, et peut-être d'autres, ont même fait sur ce 
sujet des mandements spéciaux : une de ces ordonnances dans un 
diocèse de notre connaissance interdit absolument à tout curé de vendre 
aucun objet ancien, sans la permission de l'évêque. 

2° Leur demander d'établir dans leur grand séminaire un cours 
élémentaire d'archéologie, qui ouvrirait les yeux aux jeunes sémina- 
ristes, dont la bonne volonté ne peut se suspecter, et qui ne sont 
victimes que d'une ignorance involontaire. 

3« Qu'une Commission diocésaine sérieuse fût constituée, composée 
d'archéologues ô mérite s . prêtres et laïcs, et qu'aucune construction 
d'église ne fût autorisée sans la présentation préalable de la photo- 
graphie de l'église ancienne et du plan de la nouvelle. 

4° Que ces considérations fussent développées de temps à autre dans 
les Semaines Religieuses diocésaines, par les prêtres archéologues 
qui, heureusement, se trouvent dans chaque diocèse, et qui veillent, sans 
être malheureusement très soutenus, à la conservation des souvenirs 
sacrés de la vieille France chrétienne. 

5> Enfin, que lors des reconstructions nécessaires, le cahier des charges 
réservât à la fabrique la propriété de tous les vieux vitraux, insignes 
sculptés, inscriptions et pierres tombales. 

M . le vicaire général Sonnois cite, à l'appui de ce rapport, les 
excellentes mesures prises dans les diocèses du Mans et de Dijon, 
où des Commissions permanentes fonctionnent ; il rappelle aussi 
les vœuk émis, dans le même but, par le Congrès d'archéologie 
de Rome. 

M. Ëm. Théodore signale la création d'une Commission semblable 
dans le diocèse de Saint-Brieuc . 

M. l'abbé Leuridan fait observer que, depuis de longues années 
déjà, cette question, vraiment capitale, a été l'objet constant des 
préoccupations du Congrès d'art chrétien et qu'elle a également 
attiré l'attention de la Société d'études. 

Dès 1884, le Congrès émettait un vœu ainsi con^u : a II serait très utile 
que, dans tous les diocèses, comme cela se pratique en quelques contrées, 
on nommât une Commission diocésaine chargée d'examiner tous les plans 
de construction et de restauration des églises. » L'année suivante, il 
demandait «que l'on observât les prescriptions du Concile de Trente, 
sess. XXII, De reformations cap. XI, les circulaires ministérielles du 
20 décembre 1834 et du 27 avril 1830, et les instructions qui les consacrent, 



— 135 — 

sur la conservation des objets d'art et sur les conditions exigées pour leur 
aliénation; et qu'il fût institué, dans chaque diocèse, une Commission 
spéciale, composée d'ecclésiastiques, d'archéologues et d'artistes, appelée 
à donner son avis sur la restauration des édifices religieux, l'acquisition, 
la réparation et l'aliénation des objets d'art possédés par les fabriques. » 

Ce vœu fut renouvelé chaque année avec insistance et accompagné 
chaque fois de nouvelles considérations que l'on peut trouver résumées 
dans les procès- verbaux des Congrès. En 1895, Mgr Sonnois daignait 
approuver pleinement cette idée : « Je rends hommage à la bonne Volonté 
et aux connaissances des architectes, disait Sa Grandeur; néanmoins j'ai 
toujours désiré contrôler par moi-même les pians des édifices religieux du 
diocèse auxquels on a travaillé; ce contrôle est quelquefois nécessaire, il 
n'est jamais nuisible. Je désirerais me décharger en partie de ce soin sur 
une Commission ; je prie donc le Bureau de l'Art chrétien de me présenter 
quelques noms, de personnes susceptibles de composer cette Commission. » 

Au Congrès de 1897, la question fit un nouveau pas en avant. Les attri- 
butions de la Commission permanente furent ainsi déterminées : « Elle 
aura pour mission : 1' de donner son avis motivé sur les projets de 
constructions, de restaurations ou d'arrangements des édifices sacrés qu'on 
lui soumettra, comme aussi sur les aliénations d'objets d'art appartenant 
aux églises ; 2* de centraliser, de reviser et de publier, le cas échéant, les 
travaux rédigés en réponse au questionnaire des monographies . parois- 
siales que Mgr l'Archevêque se propose d'instituer en son diocèse. » 
Mgr Sonnois, qui présidait notre Congrès, daigna sanctionner ce vœu de 
sa haute autorité et déclarer instituée, séance tenante, la Commission 
permanente du diocèse de Cambrai, avec le mandat ci-dessus indiqua; 
Commission formée des membres mômes du bureau du Congrès d'art 
chrétien, avec faculté de faire appel, selon les circonstances et les besoins, 
aux personnes dont le concours semblerait utile et dont les noms seraient 
soumis à l'approbation de Sa Grandeur. 

La Commission existait donc pour le. diocèse de Cambrai; mais, malgré 
l'avis qui en fut donné dans les procès-verbaux des Congrès de 1897 et des 
deux années suivantes, personne ne la consulta; on ne lui soumit aucun 
objet d'étude, aucun projet de construction ou de restauration. « Et 
cependant, faisait observer un membre du Congrès de 1890, chaque année 
on démolit et on construit des églises, on en restaure, on en « détériore ». 
Trop souvent aussi, Ton entend parler d'aliénations d'objets mobiliers, de 
vases sacrés, d'ornements; fréquemment enfin, on constate certaines fautes 
graves commises dans la construction ou dans l'ameublement et l'ornemen- 
tation des édifices nouveaux. » 

L'essai est donc concluant: la Commission permanente est d'une 
utilité, on peut même dire d'une nécessité indiscutable, mais, pour qu'elle 
puisse agir efficacement, il ne suffit pas qu'elle fonctionne d'une manière 
« officieuse d, car, en pratique, son action serait presque nulle. Il faut 
qu'elle reçoive, en quelque sorte, une « investiture officielle o, en d'autres 
termes, que le recours à cette commission cesse d'être facultatif et devienne 
strictement obligatoire. 



— 136 — 

Après un échange d'observations et une intéressante discussion 
à laquelle prennent part notamment M. l'abbé Descamps, M. Jean 
Dalle et M. l'abbé Pastoor, Mgr l'archevêque charge le président 
du Congrès d'art chrétien de lui présenter, dans le plus bref 
délai, un projet de règlement pour le fonctionnement de cette 
Commission. Sa Grandeur en fera l'objet d'une lettre-circulaire à 
son clergé, dans laquelle seront renouvelées et déterminées en 
détail les prescriptions édictées autrefois par Son Éminence le 
Cardinal Giraud; ces prescriptions sont tombées malheureuse- 
ment en désuétude depuis de longues années, mais elles n'ont 
point pour cela perdu « force de loi » Sa Grandeur estime que 
le moment est venu d'en rappeler l'obligation grave, l'obligation 
in conscientiâ pour chacun de ceux auxquels sont confiées la 
garde et la conservation des édifices religieux et des objets 
d'art qu'ils renferment. 

Le Confessionnal. — La suite de l'ordre du jour appelle la 
question du Confessionnal, l'une des parties importantes du 
mobilier de nos églises. M. l'abbé Masure entretient le Congrès 
de cet intéressant sujet : 

Bien que la confession soit aussi ancienne que le christianisme, le 
confessionnal, c'est à-dire le meuble affecté à l'audition des confessions, 
sedes confessionalis, tribunal confessarii, remonte à peine à trois cents 
ans. C'est donc inutilement que l'on chercherait, dans la primitive Église 
et dans la période ogivale, des traces de ce meuble tel que nous le possé- 
dons, et, dans plusieurs contrées catholiques, il est demeuré complètement 
inconnu. De nos jours encore, dans les églises grecques, le confessionnal 
se compose d'un banc sur lequel s'asseoient le prêtre et le pénitent. 

On pense que dans les catacombes, les prêtres employaient, pour 
entendre les confessions, des sièges mobiles en bois, dont les débris ont 
dû être depuis longtemps réduits en poussière. Le Père Marchi a cru 
reconnaître cependant des confessionnaux dans certains sièges isolés, en 
tuf, placés dans les angles de certaines chapelles, et qui ont la forme de 
fauteuils avec dossiers. Il augure, d'après un texte de Minutius Félix, que 
le pénitent se mettait à genoux devant le prêtre, pendant l'acte de la 
confession. Pendant la période du moyen-âge, la confession s'entendait 
de cette manière : le confesseur s'asseyait sur un banc ou petit siège; le 
pénitent commençait par ôter ses chaussures, déposait son bâton ou ses 
armes, et se mettait à genoux à ses pieds. Après que le prêtre avait récité 
certaines prières, le pénitent se levait et venait s'asseoir auprès de lui. 
Dans son commentaire historique sur la discipline dans l'administration 
du sacrement de pénitence, ouvrage important auquel il travailla trente 



— 137 — 

&ns l , Morin fait observer que tous les anciens rituels veulent que le 
pénitent soit assis. Les Grecs de nos jours observent encore cet usage. 
Ce n'est qu'au XII 9 siècle que le pénitent commença à rester à genoux 
pendant l'accusation de ses péchés, la tête un peu tournée de côté. Les 
femmes étaient voilées. A Rome, à certains jours, dans les basiliques, 
le Cardinal grand pénitencier vient s'asseoir su/ un siège élevé, placé 
ordinairement du côté de l'évangile; il est en vue de tous; les pénitents 
s'approchent, se mettent à genoux et se confessent. C'est un reste de 
l'antique discipline. 

A quelle époque a-ton commencé à mettre un voile entre le prêtre et 
le pénitent? « Je pense, dit l'abbé Pierret, que ce fut vers le milieu du 
XIII e siècle. Saint Edmond, archevêque de. Cantorbéry, en 1235, parle d'un 
voile qui empêchait de voir, non d'entendre. Plus tard, ce voile ou cette 
cloison fut introduit dans les communautés religieuses pour une raison de 
haute convenance. • 

Quant à la forme moderne du confessionnal, M. Didron affirme qu'on la 
trouve déjà au XIV e siècle, et il mentionne à l'appui de son assertion, 
deux confessionnaux qu'il a rencontrés en Allemagne, à Nuremberg, et qui 
selon lui remonteraient à cette époque 2 . Je erois que l'on est plus près 
de la vérité en disant que ce n'est' que vers la an du XVI* siècle, que les 
confessionnaux avec deux ou trois compartiments bien distincts ont été 
placés dans les églises. Un grand nombre de conciles et de rituels 
prouvent qu'ils n'ont été admis en France que vers le milieu du 
XVII* siècte, et très souvent encore le siège du confesseur n'était séparé 
-du pénitent que par une basse cloison mobile surmontée d'une petite 
ouverture en forme de cercle et assez souvent dénuée de grillage. D'après 
une gravure du Sacerdotale romanum, imprimé à Venise en 1564, le 
pénitent est encore à genoux vis-à-vis le prêtre qui est assis sur un siège; 
il est un peu de côté. On ne voit pas là trace de confessionnal. Plus tard 
en 1677, les rituels supposent l'existence des confessionnaux. Dans un 
synode tenu à Arras en 1681, on recommanda aux pasteurs de faire mettre 
aux confessionnaux des treillis de bois « dont les mailles seront le plus 
étroites que faire se pourra >. 

Du temps de saint Charles Borromée, les confessionnaux n'avaient que 
deux compartiments, l'un pour le prêtre, l'autre pour le pénitent. Ce 
grand cardinal peut être placé parmi les archéologues vraiment sérieux. 
Il savait l'importance qu'il faut attacher aux moindres détails, puisqu'il 
composa un livre tout exprès sur la construction et l'ameublement des 
Églises '. 

Voici l'abrégé de ses instructions sur ce point. Le confessionnal doit 
être fermé par une porte grillée ; les barreaux de la grille seront à 7 cen- 

1 . Commentarius historicus de disciplina in administratione sacramenti pœni- 
tentiœ. i65i, in-fol. 

2. Annales archéologiques, décembre i844 • 

3. Instructionum fabricœ et supellectilis ecclesiasticœ libri //. Milan, 1577. 



— 138 — 

ti m êtres de distance l'un de l'autre. Sa porte aura sa serrure ; par ce 
moyen, personne n'aura l'intention d'aller s'y asseoir ou y dormir. La 
base du confessionnal sera à 12 cent, du pavé. Elle aura 80 cent, de 
largeur et environ 2 m. 10 de longueur (confessionnal à 2 compartiments). 
Le siège du confesseur sera élevé de 45 cent, au-dessus de la base ; il 
aura 60 cent, de long et .40 cent, de large. La hauteur totale du confes- 
sionnal sera de 1 m. 60 (alors les confessionnaux étaient ouverts par le 
haut). La planche sur laquelle le prêtre s'appuiera pourra s'élever ou 
s'abaisser à volonté. 11 y aura un prie-Dieu pour le pénitent; il aura 
72 cent, de haut; il sera terminé par une tablette inclinée de 19 cent, de 
large. Le gradin du prie-Dieu s'élèvera à 12 cent, au-dessus de la base 
du confessionnal; il aura 24 cent, de large. 

L'ouverture pratiquée entre le confesseur et le pénitent, aura les dimen- 
sions suivantes : elle sera à 12 cent, au-dessus du siège du célébrant ; 
elle aura 25 cent, de haut et 19 cent, de large. Cette ouverture aura trois 
parties séparées par deux petits barreaux pris dans la planche. Du côté 
du pénitent on clouera une plaque de fer percée de petits trous du diamètre 
d'un pois; du côté du confesseur sera cloué un morceau de toile. Du 
côté du pénitent, au-dessus de la petite fenêtre, sera placée une pieuse 
image de Jésus en croix. 

Telles sont les instructions données par saint Charles. En Italie, les 
confessionnaux ont maintenant trois compartiments comme en France, 
l'un pour le prêtre, et les deux autres pour les pénitents. Le pénitent ne 
se met pas à genoux de côté comme en France, mais il a le Visage tout 
à fait tourné dn côté du prêtre. L'ouverture est fermée par une plaque de 
cuivre percée de très petits trous, reproduisant différents dessins pieux, 
comme des croix, ou le saint nom de Jésus, et en outre par deux petites 
portes placées à l'intérieur, que le prêtre ouvre et ferme à volonté. Il est 
impossible au prêtre de voir le pénitent ; s'il le reconnaît ce n'est qu'à la 
voix. Quelquefois la porte du confessionnal ne s'élève qu'à hauteur 
d'appui; le prêtre est alors vu de tous. D'autrefois il y a dans la partie 
supérieure deux petites portes qui s'ouvrent en dedans : le prêtre peut 
ainsi les ouvrir quand il le veut ; d'autrefois, enfin, la partie supérieure 
est occupée par un voile ou rideau. 

Les confessionnaux les plus anciens qui existent dans nos église?, 
remontent presque tous au siècle dernier. Les plus remarquables se 
trouvent dans les églises de Belgique ; ce sont de véritables chefs- 
d'œuvre de sculpture, où l'imagination et le caprice ont eu plus de part 
que la régularité du style, mais où l'on rencontre souvent de belles 
figures et de belles images vivement rendues. 

M, le vicaire-général Sonnois ajoute quelques détails intéressants 
à cette communication. On trouve par exemple, en Arménie, de 
vieux confessionnaux d'un type tout spécial : le siège du prêtre 
est placé dans l'épaisseur même de la muraille ; le pénitent 
s'agenouille sur une pierre, en dehors de l'église. 



— 439 — 

M. l'abbé Leuridan verrait volontiers dans cette disposition 
spéciale une idée symbolique, rappelant que le pénitent n'est 
point digne d'entrer dans le temple même, avant d'être purifié de 
ses fautes. 

M. Sonnois, sans répudier cette explication, croit plutôt que 
cet usage est la mise en pratique des sévères prescriptions 
édictées par l'Église au sujet de l'audition des confessions, surtout 
en ce qui concerne les pénitentes. 

M. l'abbé Descamps attire l'attention sur ce fait que, dans nos 
régions, Ton a coutume de déployer un certain luxe pour les 
confessionnaux, qui, parfois, prennent des proportions monu- 
mentales, même exagérées. Ce déploiement de richesse semble 
être particulier à notre pays. Une grande simplicité, presque de 
l'austérité, ne serait-elle pas plus conforme à l'esprit de l'église ? 

M. le Président partage cet avis, en ce sens que, dans le 
mobilier d'une église, tout doit céder le premier rang à l'autel 
principal, même la chaire et les autels latéraux. L'autel, est en 
effet, le centre même de l'église, à vrai dire, la raison première 
de l'église, qui est édifiée surtout pour lui servir d'abri ; il est 
donc désirable que, dès l'entrée dans l'édifice sacré, le regard et 
l'attention des fidèles se portent, pour ainsi dire invinciblement, 
vers ce centre et ne soient pas arrêtés en route par l'ornementation 
et le luxe exagérés du mobilier secondaire. Cependant il ne 
messied nullement que dans les églises richement construites et 
richement ornées, les confessionnaux participent à ce luxe sacré, 
à condition toutefois qu'ils n'usurpent point une place prépon- 
dérante. 

M. le vicaire-général Sonnois signale encore la tendance 
regrettable qui porte à s'éloigner des sages prescriptions de 
saint Charles Borromée relatives au grillage servant de sépa- 
ration entre le confesseur et le pénitent. 

M. le vicaire-général Carlier ajoute quelques détails très 
pratiques sur l'organisation intérieure du confessionnal , tant 
pour la commodité du prêtre obligé d'y faire de longues séances, 
que pour celle du pénitent auquel il est désirable de ne pas 
imposer une gêne physique inutile. La question hygiénique et la 
question d'acoustique ne doivent pas non plus être négligées 
dans l'installation des confessionnaux. 

Le Bureau est chargé de rédiger un vœu sur ce sujet. 



— 140 — 



ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU 13 NOVEMBRE 1900 



La seconde assemblée générale de la Société d'études a été 
honorée de la présence de S. G. Mgr Sonnois, archevêque de 
Cambrai, et de MM. les vicaires-généraux Sonnois et Carlier. 

Allocution du Président. — En ouvrant la séance, 
M. l'abbé Th. Leuridan, président, prononce l'allocution suivante : 

« Monseigneur, Messieurs, 

» Travail et repos, joie et tristesse, ce double élément dont se 
compose en dernière analyse la vie de l'homme, forme également 
le « bilan » de notre Société d'études durant l'exercice écoulé. 

» La joie, nous en avons eu bonne mesure. Joie de voir nos 
débuts si puissamment favorisés par Votre Grandeur et par son 
Administration diocésaine. Joie de voir tout ce que notre province 
compte de savant, d'érudit et de distingué dans le monde intel- 
lectuel, venir à nous et mettre à notre disposition les trésors 
d'une profonde science et les trésors de nombreuses et riches 
collections. Joie de nos réunions mensuelles, où nous retrouvons, 
toujours aimables, toujours dévoués, nos collègues ecclésiastiques 
ou laïques. Joie de l'accueil si empressé fait die tous côtés à notre 
modeste Bulletin. Joie enfin de l'honneur de votre présence au 
milieu de nous, Monseigneur l'Archevêque, et MM. les vicaires- 
généraux . 

» A côté de la joie, la tristesse. Hélas! la mort a frappé à 
coups redoublés dans nos rangs ; elle y a fait des victimes de 
choix . 

» A la veille même de notre première séance mensuelle, le 
17 octobre 1899, l'un de nos membres d'honneur, dont les encou- 
ragements nous avaient été si précieux, Mgr Amand-Joseph Fava, 
laissait dans le deuil son église de Grenoble qu'il avait tant aimée 
et l'église de France tout entière qu'il avait servie avec tant de 
zèle et de fidélité. 



— 141 — 

» A notre nécrologe, si prématurément ouvert, devaient 
s'ajouter, presque chaque mois, de nouveaux noms, et des plus 
chers et des plus vénérés : le 11 décembre, M. Paul-Auguste 
Crêpy-Danbl, le fondateur et le président de notre belle Société de 
géographie lilloise ; quelques jours plus tard, le 26 décembre, 
M. Adolphe de Cardevaque, secrétaire général de la Commission 
des monuments historiques du Pas-de-Calais; puis M. Amaury de la 
Grange et M. l'abbé Rigaux, curé de Genech, morts tous deux 
quelques jours seulement après nous avoir envoyé leur adhésion. 

» Le 2 juin, M. Alexandre Hette, notre jeune et tant dévoué 
trésorier, auquel sa robuste constitution et son activité parfois 
exubérante semblaient promettre une longue carrière, était 
enlevé* comme en coup de foudre, à l'affection de sa famille et 
à notre bonne amitié, nous privant trop tôt de son précieux 
concours . 

» Le 25 août, M. l'abbé Charles Dassonville, curé de Fromelles, 
succombait à son tour, au moment même où il entreprenait, à 
notre intention, une intéressante étude sur les anciens registres 
de sa paroisse. 

» Dans notre séance du 21 juin, nous avions, par acclamation, 
décerné le titre de membres d'honneur aux deux doyens d'âge de 
notre Société d'études, M. Théodore Leuridan et M. Edouard 
Van Hendb, que Ton avait surnommés, le premier « le patriarche 
de l'historiographie locale », le second « le père de la numisma- 
tique lilloise. » Quatre mois plus tard, ces deux vieux amis, qui 
portaient si vaillamment encore le poids de leurs 82 ans, nous 
quittaient, à quelques jours d'intervalle, pour un monde meilleur. 
In morte non sunt separati. 

» En si peu de temps, que de deuils, que de douloureuses 
séparations ! Dans nos rangs, que de vides qui nous privent de si 
précieuses collaborations ! 

» Je ne saurais insister davantage, vous le comprenez, Monsei- 
gneur et Messieurs ; je me hâte de passer au second élément de 
notre vie : le travail. 

» Je puis le dire sans exagération et sans fausse modestie, le 
travail a été véritablement important. Au début de cet exercice, 
j'avais avec confiance comparé notre Société à une ruche où 
chacun de nous était convié à remplir le rôle utile de Vapis argu- 
mentosa. Cette légitime espérance n'a point été déçue. Il suffit, 



— 142 — 

pour s'en convaincre, de parcourir les pages du premier volume 
de notre Bulletin, ou d'en consulter la table des matières. On 
constatera aisément que, d'une part, le nombre de nos collègues 
qui ont contribué à la rédaction de ce volume est considérable, 
surtout si on le compare à la faible moyenne atteinte générale- 
ment dans les sociétés similaires ; que, d'autre part, les différents 
articles, notices ou communications verbales, qui y sont insérés 
ou mentionnés, présentent une réelle variété et intéressent un 
très grand nombre de localités du département du Nord, du 
département du Pas-de-Calais et de la Belgique . 

» 11 y a donc des travailleurs chez nous ; je puis même affirmer 
qu'il y en a beaucoup. La meilleure preuve à vous en donner, 
Messieurs, c'est que les matériaux utilisés jusqu'ici dans le 
Bulletin ne sont qu'une faible partie — à peine le cinquième — 
de la réserve considérable qui encombre si heureusement nos 
cartons; en d autres termes, notre « stock social » actuel com- 
prend la matière de quatre à cinq volumes de même étendue que 
le premier. 

» Mais pourquoi, en cette occurrence, ne pas hâter la publication 
de ces volumes? N'est-ce pas tenir la lumière sous le boisseau et 
priver nos collègues d'une foule de renseignements utiles ? Qui 
cilo dat, bis dat ; donner tout de suite, n'est-ce pas donner deux 
fois? Pourquoi donc ce retard, Messieurs? Demandez-le à notre 
trésorier; sur lui seul doit peser toute la responsabilité de cette 
« obstruction systématique ». 

» Gardien vigilant de notre « fonds social » il a pris, d'accord 
avec le bureau, la très sage et très prudente mesure de ne jamais 
laisser les dépenses dépasser les recettes, de ne jamais engager 
la Société d'Études au-delà de ce qu'elle peut faire, financièrement 
parlant. 

» Pourquoi ne vous dévoilerais-je pas complètement les arcanes 
de sa gestion? C'est un problème que, sans être grand clerc 
« en la mathématique », chacun de nous peut aisément résoudre. 
Étant donné le nombre des membres titulaires et des membres 
associés, on le multiplie par le chiffre 6, montant de la cotisation 
afférente au Bulletin, et le produit de cette opération donne 
exactement la somme disponible pour l'impression. 

» Je dis « exactement » car nos frais généraux sont vraiment 
insignifiants ; ils se bornent à l'envoi des Bulletins, toutes les 



— 143 — 

fonctions, chez nous, étant strictement gratuites, parfois môme 
légèrement onéreuses. 

» Il y avait bien une dépense de certaine importance à inscrire 
à notre budget : celle du sceau de la Société. Mais notre aimable 
bibliothécaire-archiviste, M. Emile Théodore, a voulu le dessiner 
lui-même ; puis , de concert avec nos non moins aimables 
imprimeurs, MM. Lefebvre-Ducrocq, il a tramé contre nous le plus 
noir de tous les complots, si bien que notre trésorier n'a pu 
obtenir la moindre « facture » de ce chef. Je ne fus guère habile, 
je l'avoue, à déjouer ce complot, mais je ne puis m'empêcher 
de signaler les conspirateurs à votre vindicte légitime. Vous 
voudrez certainement, Messieurs, vous venger sur ces excellents 
collègues et amis en les forçant à accepter, pour leur travail 
vraiment artistique, l'hommage public de notre reconnaissance. 

» Nos frais généraux se trouvant réduits de la sorte à l'extrême 
limite du moins possible, tout l'avoir annuel disponible est donc 
employé à l'impression du Bulletin. Si le nombre des feuilles que 
le premier volume comprend n'est pas doublé dans le second, c'est 
que le nombre de nos membres n'a pas doublé non plus. 

» Combien, parmi les amateurs de notre histoire locale, combien 
surtout parmi nos vénérés confrères du clergé, n'ont pas encore 
compris la sage invitation que Votre Grandeur leur a adressée 
sous cette courte formule qui dit tout en trois mots : Vis unita 
fortior. 

» Ne l'oublions pas, Messieurs, chaque nouvel adhérent à notre 
Société lui apporte un réel et palpable accroissement, quand bien 
même, préférant le repos au travail, il se bornerait au rôle facile 
de lecteur ou d'auditeur. Sa très modique cotisation ajoute en effet 
quelques pages au Bulletin. Si Ton multipliait ces adhésions, si 
Ton faisait la « boule de neige », ne pourrait-on pas espérer voir 
le Bulletin comprendre 600 pages au lieu de 320, et même deux 
volumes au lieu d'un ? 

» Jusqu'ici, me direz-vous, il n'est question que du Bulletin. 
Mais les Mémoires, prévus par l'article XIII, paragraphe 2 e , de nos 
statuts ? 

» Ces Mémoires comprennent actuellement une première série 
de sept volumes : trois volumes de Yllistoire de la Collégiale et 
du Chapitre de Saint-Pierre de Lille, par Monseigneur Edouard 
Hautcoeur ; deux volumes du Cartulaire et un volume de Documents 



— 144 — 

concernant la même institution et publiés par le même auteur ; 
enfin, un volume de M. Léon Lefebvrb sur les Salons de Lille, Cette 
première série de Mémoires ne nous a rien coûté, grâce à la géné- 
rosité grande de leurs auteurs, vous le savez, Messieurs. Elle a 
simplement accru dans de considérables proportions notre dette... 
de reconnaissance à leur égard. Or, ce genre de dette est le seul 
que veut admettre notre trésorier; loin de nous acheminer vers la 
faillite, comme c'est la coutume des autres dettes, celle-ci nous a, 
en quelque sorte, donné l'essor, et conduit, sinon à la fortune, au 
moins à une situation honorable et assurée. Nous pouvons ainsi 
distribuer un volume de Mémoires à chacun de nos membres titu- 
laires, pour chacun des trois premiers exercices. 

» A l'expiration de ce temps, nous pourrons, à l'aide de notre 
fonds de réserve, entreprendre la publication d'une seconde série 
de Mémoires actuellement en préparation. Cette série comprendra 
d'abord lÉpigraphie du département du Nord, c'est-à-dire le relevé 
exact de toutes les inscriptions monumentales, funéraires et 
votives qui ont existé autrefois ou qui existent encore dans nos 
églises, dans nos édifices publics, dans nos musées et dans nos 
collections. 

» J'aurais désiré, Monseigneur et Messieurs, vous entretenir 
avec quelque détail de cette œuvre à laquelle la Société d'Études 
va consacrer spécialement son activité durant cette année et la 
suivante, Mais les douloureuses préoccupations dont je suis à 
peine sorti, ne m'ont point laissé une liberté suffisante d'esprit ni 
de temps pour le faire convenablement. Je dois donc me borner 
à vous dire que ce travail est dans la période active de prépa- 
ration. A notre dernière séance, j'ai eu la satisfaction d'annoncer à 
nos collègues qu'après quelques mois seulement, notre recueil avait 
atteint le chiffre de douze cent quarante-huit inscriptions. Depuis 
lors, de nombreux documents qu'il ne m'a pas été possible encore 
de répartir dans leurs dossiers respectifs, sont venus s'ajouter 
à ce premier fonds ; d'autres encore nous sont promis et nous 
savons que ces promesses ne sont pas des promesses en l'air. 

» Nous pouvons donc espérer, pour notre prochaine assemblée 
générale, que l'ouvrage aura pris corps et qu'il sera même suffi- 
samment avancé pour qu'il soit possible d'en tracer l'esquisse 
complète et d'en proposer le plan définitif à votre appréciation et 
à vos suffrages. » 



— 14b — 

La peste de Lille en 1667 et les Charitables de 
Béthune, par M. L. Quarré-Reybourbon, vice-président. — 
La bannière des apothicaires de Lille,, par M. Edm. 
Leclair, trésorier. — Les reliques de Saint- Amand, 
par M. l'abbé Broutin, membre titulaire. — Projet de 
bibliographie et d'iconographie de Fénelon, par le 
R. P. Griselle, membre titulaire. — Ces quatre travaux seront 
insérés au Bulletin, 

Église de Wismes. — M. l'abbé Michaux, curé de Wismes, 
canton de Lumbres, arrondissement de Saint-Omer, département 
du Pas-de-Calais, appelle l'attention de la Société d'Études sur la 
très intéressante église de sa paroisse, dont il communique le plan, 
les coupes et les détails. Il invite la Société à diriger de ce côté 
Tune de ses prochaines excursions archéologiques. M. le Président 
accepte avec reconnaissance, au nom du Bureau, cette aimable 
invitation et s'engage à inscrire au programme des excursions 
l'église de Wismes dont la haute valeur artistique et archéolo- 
gique a été signalée autrefois par M. Quenson ; cette excursion 
présentera un intérêt d'autant plus grand que la restauration de 
cet édifice a été récemment entreprise, d'après des principes et 
avec un goût qu'on désirerait voir appliquer dans toutes les 
restaurations d'églises anciennes. . 

Communications diverses. — Plusieurs autres lectures 
ou communications avaient été préparées et annoncées pour 
cette assemblée générale ; elles sont remises à une prochaine 
séance. 



Bulletin, décembre 1900. 10. 



146 — 



LILLE ET BÉTHUNE 



La peste à Lille en 1667 

et la Confrérie des Charitables de Saint-Éloi 

de Béthune 



PAR 



. L. QUARRÉ-REYBOURBON 

OFFICIER DE l'iNSTRUCTJOW PUBLIQUE 
VICE-PRBSIDFNT DE LA SOCIÉTÉ D'ÉTUDkS DE LA PROVINCE DB CAMBRAI 



En histoire locale, petite aide lait grand bien; « nous Talions 
prouver tout à l'heure. » 

Il s'agit de la peste de Lille en 1667. Sur ce douloureux 
épisode, je possède, entre autres documents, un petit opuscule 
intitulé : Brief narré du culte de S. Eloy en V Eglise paroissiale de 
S. Maurice à Lille, dans la chapelle de S. Sébastien, arec association 
à la miraculeuse confrérie du Saint à Béthune. A Lille, chez Bal- 
thazar le Francq, au compas d'or. Cet opuscule fort rare (mon 
exemplaire est le seul que je connaisse x ) y ne porte pas de date 
d'impression. Il est facile de suppléer à cette lacune, car d'une 
part, Baithazar le Francq exerça à Lille de 1665 à 1711, d'autre 
part, une phrase de ÏAdvis publié en tête de ce livret, nous 
apprend qu'il a été composé à l'occasion du retour de la peste, 
c'est-à-dire en 1667. Voici cet advis : 

Cette association n'est pas nouvelle, il y a 64 ans et plus qu'elle 
est establie à S. Maurice. Si doncques on la renouvelle à présent 
il ne s'en faut pas estonner, mais plutost regretter qu'on ne Ta pas 
entretenu plus vigoureusement, l'injure des temps passez en est la 



1. M. Houdoy, dans ses Imprimeurs Lillois, cite cet ouvrage sous le n" 473, 
sans en indiquer le possesseur. Je suppose que c'était M. Catteau, antiquaire, 
de qui je tiens cet exemplaire. 



— 147 — 

eau se ; il semble certes que le Ciel ait contribué à ce resveil en nous 
envoyant le fléau de la peste. Il est h plaindre qu'elle revient en 
lustre par un si triste sujet, toutefois pour nous furnir les moyens 
spirituels contre ces maux épidémiques; partant elle mérite d'attirer 
à soy tous les dévots habitans de cette populeuse ville qui doivent 
en cela suivre l'exemple des plus illustres d'entre eux, qui ont desjà 
frayé le chemin et avoué ce dessein, ayant assisté à la grande messe 
au jour de Mons. S. Eloy, nonobstant les grandes occupations qu'ils 
avoient d'ailleurs; et afin qu'un chacun apperçoive le fondement de 
cette pieuse association, on représente en ce petit narré l'origine de 
rarchi confrérie de Béthune, a laquelle elle a esté incorporée passé 
longtemps, comme dit est, et s'y est rejoint tout freschement sous 
V&ggrèation authentique de Messieurs les Prévôts et Mayeurs Sou- 
verains directeurs d'icelle archiconfrérie à Bélhune, qui ont fait 
prières particulières pour le mesme sujet. 

J'avais signalé déjà ce fait d'une nouvelle agrégation de notre 
confrérie lilloise à la célèbre confrérie béthunoise, dans un 
court article inséré le 10 février 1884 dans le Journal de Béthune, 
fondé autrefois par mon beau-père, M . Reybourbon [ . 

Or, en. 1887, le R P. Watrigant me communiquait un petit 
volume intitulé JEgidii Cambier, e Societate Jesu, carmina. Duaci 
ex typographia >j. Mairesse, sub signo Salamandrœ, anno 1697. 



1 . Ce petit volume contient : t° Lettres de l'institution de la miraculeuse 
confrérie de Monseigneur S. Eloy eh la ville de Béthune, selon le vieux gau m 
lois de ce temps (19 pages) ; 2° Origine de r institution de la confrérie des 
charitables de S. Eloy, apostre des Pays-Bas, évesque de Tournay et de Noyon, 
patron lutélaire de Béthune et de Beuvry et par association de la ville de Lille 
(7 pages) ; 3° Extrait des indulgences et pardons donnez aux confrères et 
charitables de S. Eloy en la ville de Béthune, par les papes Grégoire XI fi, 
Clément VII et Urbain XIII, item par quelques cardinaux, nonces apostoliques 
et èvesques d'Arras, ausquelles les confrères de Lille participent en vertu de 
V association (3 pages) ; 4° Les litanies de S. Eloy t défenseur contre la peste, 
de la Confrérie de Béthune et de ^association des confrères et consœurs de la 
ville de Lille (3 pages); 5° Autre oraison Dour se vouer au service de S. Eloy 
(t paffe). 

Les deux premiers articles sont exactement reproduits d'après l'Histoire de 
Î institution, règles, exercices et privilèges de ïancienne et miraculeuse confrérie 
des charitables de S. Eloy, apostre des Pays-Bas, évesque de Tournay et de 
Noyon, patron tutélaire de Béthune et de Beuvry, par le R. P. Antoine Délions, 
de la Compagnie de Jésus, ouvrage approuvé par Tévêque de Tournai en 1643 
et qui a eu de nombreuses éditions. 

J'ai publié autrefois un petit opuscule intitulé : Biographie Béthunoise, Antoine 
Deslions, poète et historien. Béthune, imprimerie A. David, 1884, 16 pages in-12. 



— 150 — 

Tille, rien n'est en sûreté ; par les carrefours dévastés, on rencontre, 
à chaque pas, l'enleveur de cadavres, on entend le glas de deuil. La 
loi ordonne d'arracher les enfants mourants à la demeure de leurs 
parents et de les transporter dans les faubourgs. Il en est que la 
fièvre torture moins que les plaintes d'êtres chéris; pour plusieurs 
c'est la mort de quitter leur famille. Des cadavres aux plaies béantes 
gisent raidis sur le sol. On voit des malheureux expirer au milieu 
du chemin. Celui-ci pleure son père; celle-là sa sœur; la petite fille, 
son aïeule; la fille sa mère; la belle-mère sa bru. Ceux que naguère 
la fidélité jurée unissait sous le môme toit, n'échangent plus ni 
regards, ni paroles qui les soulagent. Plus de mère qui vienne 
recueillir les derniers baisers de son fils; non, plus de mère. Celles 
que tourmente le cruel fléau, sont forcées de mourir abandonnées, 
loin de leurs enfants. Le frère n'ose aborder le seuil de son frère; 
l'épouse fuit son époux, comme on fuit un reptile malfaisant. La 
cause en est non la haine, mais la peur. Leurs regrets augmentent 
avec Téloignement, et ces regrets les tuent comme ferait le fléau. 

Tels sont les maux que je pleurais en moi-môme. Soudain il me 
sembla que la maison s'ébranlait. Ce que je rapporte est merveilleux 
et cependant réel : prêtez-y votre foi. Je vis l'ombre du généreux 
Adriani i; il me parla, je lui répondis. Son aspect ne m'émut point 
d'horreur, soit qu'il le voulût ainsi, soit qu'il eût été jadis mon ami. 
Rien de funèbre à son extérieur, rien qui sentît la mort. Si ma 
mémoire est Adèle, son visage était souriant et radieux, tel en 
un mot que pendant sa vie mortelle, sa parole était sage et douce, 
son front sans nuage, son cœur sans amertume. Une étole blanche 
tombait de son cou sur sa poitrine; sa main droite portait une croix 
d'or, douloureux symbole. Pour le reste, il était tel que les enfants 
de Loyola. Tout semblable à lui, me parut Robert 2; i\ s'était joint 
comme compagnon à son père Adriani. Je vis pareillement deux 
religieux 3 victimes naguère d'une pareille charité, portant au front 
pareille gloire. 

t Ames généreuses, m'écriai-je, quel lieu habitez-vous ? Qui vous 
« rappelle à la lumière? Quel soin, quelle ardeur vous presse? Quel 
< est votre sort? Quelle est la récompense de vos mérites, le glorieux 
c prix de vos exploits ? • 



1 . Le P. Jean Adriani de la Compagnie de Jésus mourut à Lille en soignant 
les pestiférés le 29 octobre t667. 

2. Le P. Robert Waurans y mourut peu de temps après dans le même office 
de charité. 

3. Deux Frères coadjuteurs de la même Compagnie de Jésus périrent dans le 
même ministère. 



— 151 — 

J'avais dit; Adriani commença: c Écoute bien mes paroles; je 
c viens t' apporter quelques renseignements: tu me fus cher autre- 
c fois, je te garde môme affection après la mort. L'œuvre que tu 
c écris ne sied nullement; cesse de perdre à contre-temps tes 
c plaintes. Il y a des jours à chanter en vers élégiaques. Tu as tort 
c de maudire la peste, comme on maudit un crime ; tu as tort de 
c gémir sur ce qu'il paraît bon à la Providence de faire. Bientôt le 
c fléau apaisé par l'intervention d'ÉLoi ramènera des jours sereins 
t et joyeux. Si tu le veux, je te révélerai prophétiquement l'avenir, 
c et je te donnerai des gagés assurés de ma prédiction. 1 

Il avait parlé. Des rayons de feu l'entourèrent. Il me semblait ôtre 
emporté moi-même par un mystérieux élan vers les astres. Veillé-je? 
je l'ignore. Tout a coup, s'ouvrent devant moi les vastes palais, les 
royaumes tout étincelants d'une lumière éternelle. Tout y est d'or; 
les portes, les places découvertes, les murailles, les rues, les édifices, 
les vastes carrefours sont d'or. Telle fut la ville que décrit dans ses 
visions le prophète de Pathmos 1 . Là brille partout l'éclat des pierre- 
ries, là se dressent des tours de corail précieux, le faite des édifices 
a les reflets de la sardoine. Les portes sont d'ébène; des statues 
gigantesque s sont taillées dans le diamant; l'ivoire, en guise d'enduit, 
recouvre les murailles. Tout ce que chasse en son cours l'Indus 
riche en pierres précieuses, étincelle là, encore embelli par l'art. 

Alors Adriani (il me voyait saisi par la nouveauté du spectacle) : 
c Tu aperçois le palais d'ÉLoi. Quiconque a offert sans peur sa tôte 
« aux coups du fléau vient, après sa vie, habiter ce séjour. Ici est 
c plein de santé celui que nous avons pleuré victime des ardeurs 
c de la fièvre, celui qui a succombé à la corruption de ses plaies, 
c II y a une lumière pour ces yeux, des parfums pour ces narines 
c Çui auparavant ne voyaient, ne respiraient que la putréfaction. 
« A leurs oreilles retentissent de douces harmonies au lieu des 
c gémissements. Au lieu de la fièvre, une douce fraîcheur, une brise 
c légère les récrée; à leur front où siégeait la pâleur, brille le laurier: 
c une teinte de rose y a remplacé une livide sueur. En ce lieu 
« habitent aussi les Bienheureux qui d'ordinaire opposent leurs 
c remèdes aux épidémies. Nombre de clients les invoquent de votre 
c terre. Ici résident le héros de Pérouse 2 et la gloire de la famille 
c des Borr ornées 3 f et celui que la barbarie romaine a percé de 
■ flèches *. Roth, Xavier ont ici leur place. Mais tu auras plaisir à 

1. Saint Jean l'Évangéliste. 

2. Saint Florent de Pérouse, martyr. 

3. Saint Charles Borroméc. 

4. Saint Sébastien. 



— 152 — 

« parcourir la demeure sacrée cTÉloi ; la porte en est ouverte, 
c viens. » 

Taudis qu'il parle, il prend les devants. Alors je vis des choses 
que je suis forcé de taire, car les termes manquent pour les exprimer. 
Mon esprit non plus n'a pu toutes les retenir, accablé par la multi- 
tude même. Voici ce dont j'ai gardé la mémoire ; ici l'oubli eût été 
crime. 

Le prince de ce palais siège au milieu de son domaine. L'éclat qui 
environne Sa Majesté inspire le respect. Son trône est entouré 
d'une barrière étincelante de chrysolithe. Je me détourne un instant 
tout tremblant d'un saint effroi ; mes yeux étaient trop faibles 
pour tant d'éclat. Près de là, dans un espace découvert croit un 
laurier verdoyant, et un ordre de colonnes en ferme l'enceinte. Là 
sont déposés des vases ciselés, antiques prix de la victoire ; tout 
autour se montrent les images de nos valeureux ancêtres ; on y 
peut lire leurs triomphes et leurs hauts faits dans les combats : 
c'est la merveille du palais. 

c Eh bien! moo père, lui dis-je, car je ne crois pas être importun, 
c conduisez-moi de grâce en ce lieu, et expliquez moi fidèlement 
c toute chose. > Et lui docile à ma demande : c Regarde vers ta 
c droite ; nous nous en tiendrons à ce côté ; tout examiner serait 
c un trop pénible travail et cela seul a sujet au chant que tu 
c composes. Là tu peux reconnaître l'amour des habitants de Béthune 
c et leurs pieuses offrandes. Cette lame de métal te rappelle ces deux 
c ouvriers 1 qu'une même nuit enflamma d'un même zèle. Sur l'avis 
« du ciel, ils établissent une fête nouvelle que chaque année nos . 
c arrière-neveux célébreront selon l'usage antique. Sur cette autre 
c lame est figurée la cité de Béthune, une ville entière ramassée en 
c une petite feuille d'or. Voici le dôme consacré à saint Éloi, le 
c cierge qui ne se consume point 2 , le sanctuaire où est déposé ce 
« flambeau immortel. 

« Tu me demanderas peut-être où va ce convoi funèbre ? Que 
c signifient ces cercueils, ces draps lugubres ? Pourquoi celui-ci 
c marche en tête 3 et porte le premier le corps du défunt ? Quelles 
c sont ces douze torches et ces seize hommes ? Ils prennent soin 
c des funérailles : une noble ardeur les anime, une charitable piété 
c Tes entraîne. Ce tableau représente la peste et ces temps meurtriers 
c et ces morts répétées dans une ville malheureuse. La confrérie 

1. Deux ouvriers qui établirent les premiers la Confrérie de Saint-Éloi à Béthune. 

2. Le Cierge de Saiol-Éloi qui, maintes et maintes fois allumé, ne diminue 
jamais (Histoire de V institution, p. 49). 

3. Les fonctions du président (même ouvrage), p. 26. 



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— 153 — 

« d'Eloi va partout indistinctement * ; elle entre dans les maisons 
c encore infectées par les cadavres, elle y entre sans crainte. Le 
f venin, qui abat les corps robustes, désarme devant eux et perd sa 
c force. Celui-là porte sur ses épaules un cadavre. Quelques-uns 
c enfoncent les portes pour entrer dans les maisons fermées, ou 
c escaladent à l'aide d'une échelle une fenêtre laissée ouverte, car 
c il ne reste plus personne pour leur ouvrir : tout est mort, le fils, 
c le père et la mère, la fille, la famille entière. Des corps couverts 
c de taches hideuses gisent sur une paille infecte, souvent des 
c cadavres nus recouvrent la terre nue. Ils trouvent des berceaux 
c laissés orphelins par la mort de la mère, des enfants qui ignorent 
c leur malheur, des épouses privées de leurs époux, des parents sans 
c leurs enfants, des sœurs sans leur frère. 

c Ce soldat qui, pour courir au danger, a laissé ses armes, méritait 
c bien le nom de César *. Cet autre qui porte au front l'if funèbre, 
c inhuma de sa main deux mille pestiférés 3 . • 

Mon père allait me montrer Tordre où' se célèbrent les fêtes, les 
cérémonies qui marquent chaque jour, combien de trépas ont été 
détournés, combien de plaies horribles guéries par la protection 
d'É.oi et la foi des habitants de Béthune. Tout cela m'intéressait, 
et cependant, Lillb, je reporte vers toi mes regards en gémissant. 
La terre me parut un petit globe : les villes, les tours, la mer, les 
champs, les forêts, les fleuves apparaissaient à peine. Cependant à 
cette distance, je reconnus la cité de mes pères. Hélas ! elle offrait 
le spectacle des ravages prolongés de la peste. Le monstre ailé 
n'épargne personne, la longue pique qu'il brandit ensanglante tout 
autour de lui. Que son aspect est farouche ! Cieux, calmez sa rage. 
Comme il lance de tous côtés des jets de feu et de soufre, par lui- 
môme. Le feu brille en ses regards» son casque a le rouge reflet du 
feu, son épée jette des rayons de feu, son cimier est couronné de 
feu, mille éclairs lumineux jaillissent de ses épaules comme autant 
d'ailes légères, un petit bouclier de feu couvre son bras gauche. 
À ses côtés, tombe la foule tremblante, frappée par le mal, comme 
des épis de blé moissonnés par le fer. 

< Est-ce là ce que tu me défends de pleurer, bon Père? m'écriai-je. 
« Est-ce là ce qu'il me faut chanter en de joyeux vers élégiaques? * 
Tels furent mes soupirs. 

Lui m'invite à reporter mes yeux vers Lille; je les y reporte. Le 
ciel est tout étincelant de ce côté. Des hommes de tout âge se 

1 . On trouve exposées les fonctions des confrères, p. 24 et suivantes. 

2. Le glorieux dévouement de César Colidart, soldat, p. 55. 

3. Page 2<J. 



— 154 — 

pressent hors de leurs demeures ; un même élan les entraîne, et la 
voix d'ÉLOi les excite. * Où vont-ils? demandai-je. Quel jour nouveau 
c s'est levé sur ma cité? Qui est cause de tout ce mouvement, de 
c cette allégresse? • 

Je dis; il me répond aussitôt en ces termes: c Ils courent au 
c temple du vaillant Maurice. Là, objet de vénération, est un autel 
c rappelant la piété des habitants de Béthune ; là un sanctuaire est 
c consacré à Éloi. Vers ce lieu s'empressent; les sénateurs et les 
c nobles représentants du Roi. Déjà les clairons sonnent; les 
f mystères de grâce commencent. Éloi descend joyeux vers son 
< sanctuaire. L'enfant que tu vois près de lui, charmant de visage 
c et de parure, est l'ange qui fut envoyé de Béthune. C'est lui qui 
c veille à la garde de l'autel d'ÉLOi, qui prend soin de l'eau et du 
c feu sacré. Grâce à lui, Lille sera délivrée du fléau qui la désole, 
c Éloi en écartera la peste. • 

Je me réjouis à ces paroles. Tout-à-coup l'ange gardien prend son 
vol, il entre dans le temple où le peuple réclame le secours d'en haut. 
Entre ses mains brillait une coupe de cristal et dans la coupe une 
liqueur propre à opérer des merveilles *. Nous vîmes alors les fronts 
des fidèles arrosés de cette eau, et les portes des maisons marquées 
de cette rosée. L'eau mystérieuse est un gage de salut pour beau- 
coup de demeures, loin desquelles s'enfuit le monstre qui porte la 
peste. 

Si tous avaient eu même ferveur, môme piété, ô habitants de Lille, 
le fléau serait bien loin de vous. Continuez cependant vos supplica- 
tions ; espérez un meilleur avenir : Éloi reçoit vos vœux d'une 
oreille favorable. 

Tandis que du haut de la nuée, je crois adresser cet appel 
aux Lillois, toutes ces images s'évanouissent, la nuée disparaît; 
je ne vois plus ni le Père Adnani, ni ses compagnons, ni les célestes 
palais. Je me retrouve dans ma chambre, comme auparavant, occupé 
de poésie, et chose plus étonnante, sur mon pupitre étaient quelques 
vers que j'avais écrits à la hâte à moitié endormi. Nous les dédions 
à Éloi; ils disent sa puissance. Nous les dédions aux fêtes établies 
par les habitants de Lille et de Béthune. 



La confrérie de Saint-Maurice de Lille a disparu à la Révolution. 

Quant à la confrérie des Charitables de Saint Èloy, de Béthune, 

créée en 1180, elle continue encore, de nos jours, son œuvre pie 



1 . C'est l'eau miraculeuse de Saint-Éloi dans laquelle on a jeté quelques gouttes 
du Cierge sans fin. 



- 155 — 

de conduire les morts à leur dernière demeure. Les plus notables 
habitants de la ville tiennent à honneur de faire partie de cette 
antique association. 

Dernier représentant par alliance, d'une vieille famille béthu- 
noise, j*ai voulu rappeler en ces quelques pages le souvenir de 
cette confrérie et le nom de Reybourbon qui va disparaître avec 
moi. 

Je joins h cette modeste note une gravure représentant la 
Chapelle des Charitables, bénite le 26 septembre 1880, et une autre 
gravure rappelant cette cérémonie. 



Les reliques de saint Amand ; concession de ces 
reliques de 1660 à 1716 ; leur authenticité, par 

M. l'abbé A. -M. BROUTIN, membre titulaire. 

Dans mes recherches aux Archives départementales du Nord, 
j'ai eu la bonne fortune de trouver quelques documents concer- 
nant le culte de saint Amand ; ce sont des lettres de curés, 
d'échevins ou de communautés religieuses demandant à l'abbaye 
des reliques de son saint fondateur, des lettres de remerciement 
et la copie des authentiques. 

Ces documents nous apprennent qu'entre les années 1660 et 
1716, l'abbaye de Saint-Amand a accordé quinze reliques. Il faut 
avouer que c'est peu pour une soixantaine d'années ; le soin avec 
lequel les religieux ont conservé ces actes prouve assez qu'ils y 
Attachaient le plus grand prix. De plus, ces faveurs n'étaient pas 
personnelles : elles n'étaient accordées qu'à des paroisses ou à 
des communautés religieuses. 

Le motif des demandes ne varie guère : c'est, ordinairement, 
parce que la paroisse a pour patron saint Amand. Quelques-unes 
sont exposées avec une simplicité et une piété touchantes : 

c Remonstrent en toute humilité les Pasteur, Grand et Soub Baillis, 
Bourgemaistre et Eschevins de la Terre et Principautez de Gavre, que 
les Remonstrans et tous les inhabitans du village de Gavre d'ancien ne tez 
jusques ores, ont toutjours eue une particulière dévotion dans les services 
divines, pour et au nom du trépassé Evesque saint Amand, à cause que 
leurs an ce s très par ses exemples ce sont estez illuminez à la sainte foy 



— 186 — 

Catholique Romaine, qu'il ont toute jours suivy jusques à présent, c'est 
pourquoy, que d'ancienneté, qu'il ont choisy le dit S. Amand pour leur 
chef pasteur et Patron dans l'Eglise dudit Gavre, quoy qu'il n'ont eu 
aucune reliques de son saint corps.. » Aussi demandent-ils quelque relique 
du saint, < en espérant que le mesme don servira non seulement à la 
continuation, mais à l'augmentation de leur dévotion ancienne, à l'hon- 
neur dudit saint Amand ». 1698. 

Ceux du village de Saint-Amand, près de Fleurus, rappellent que 
c réglise paroissiale reconnoit et honore pour Patron ce saint et illustre 
évèque de Tongre, en outre que dans ladite église il y a une ancienne 
et dévote con frai rie érigée sous le nom et invocation de saint Amand à 
raison de laquelle on y fait chaque année une procession fort solennelle 

de trois lieues circonvoisins En faisant cette prière, la veue que nous 

avons n'est autre que l'augmentation de la gloire de Dieu, la vénération 
de notre saint Patron et l'édification du peuple ». 1698. 

Maître Pi erre- François Fovelle, pasteur, le Lieutenant Bailli et les 
directeurs du village de Belleghem, diocèse de Tournay, demandent 
des reliques de saint Amand < pour exciter le peuple à une plus grande 
affection et vénération vers Baint Amand et aussi plus grand honneur 
du prédict sainct qui est premier patron dudit lieu ». 

Le curé d'Espiennes-lez-Mons invoque pour obtenir des reliques t la 
grande vénération que ses paroissiens ont pour ce sainct, leur patron, 
à l'honneur duquel ils n'ont rien épargné depuis quelques années pour 
la décoration de ladite église et de l'autel quy luy est dédié et qu'il ne 
manque plus que des reliques qui contribueraient beaucoup à augmenter 
son culte ».*1716. 

A ces motifs, le curé de Saint-Amand en Puisaye, diocèse d'Auxerre, 
en ajoute un autre, c Les habitants, dit-il, espèrent que par le moi en de 
ces mesmes relicques, ils seroient à l'advenir préservez de l'orage et 
malheur des gresles qui les ont accablez de telle manière et pendant un 
si long cours d'années qu'ils ne s'en peuvent relever sans une particulière 
protection du ciel ». 1666. 

On le voit, saint Amand était, au XVII e siècle et au commen- 
cement du XVIII e , en grande vénération, non-seulement dans 
toute la région, mais même jusqu'au centre de la France. 
Toutes ces demandes de reliques n'ont, en effet, d'autre but 
que d'augmenter la dévotion envers notre saint. 

Quelles étaient ces reliques que l'abbaye de Saint-Amand 
accordait si difficilement? Il semblerait qu'elles devaient consister 
en une parcelle assez sensible du corps de saint Amand. Point du 
tout ; ces faveurs exceptionnelles comportaient seulement, nous 
disent les authentiques, « des cendres recueillies du sacré corps 
dudit saint Amand et de ses vêtemens sacrez, de son suaire et du 



— 157 — 

bois de son luseau hors duquel furent recueillies les dites cendres 
lorsque l'an mil six cent quatre Ton en tira ses saints ossemens 
pour les remettre dans la chasse ou fierté d'argent doré dans 
laquelle ils reposent h présent. » 

Plusieurs authentiques s'expriment à peu près de la même manière en 
latin : « Concessimus de ferctro ligneo in quo sacrum ejus corpus diu imo 
usque ad annum millesimum sexcentesimum quartum requievit, atque 
etiam de sudario sepulcrali, necnon de cinere corporis ejusdem Beatis- 
8 irai Patris nostri Amandi » ; ou simplement: « Dedimus de fe rétro, de cinere 
corporis* de stola et de sudario sepulchrali ejusdem Patris Amandi. > 

La ville de Saint-Amand en Puisaye reçoit une relique toute particulière : 
€ ConcesBimus imaginem ligneam prefati patris nostri Amandi, confectam 
atque elaboratam ex feretro ligneo in quo sacrum ejus corpus diu imo usque 
ad annum 1604, requievit, atque etiam de sudario sepulchrali, cinere cor- 
poris, fllo aureo et unione stolse ejusdem Patris Amandi adjectis, quse 
omnia in basi predictœ statu se compacta recluduntur. • 

Ainsi, en plus des reliques qu'elle avait coutume d'accorder, l'abbaye 
avait ajouté c eu égard spécial à l'interposition de l'authoritô de Monsieur 
le marquis de Moulouët, premier escuyer et commandant à la grande 
escurie de Sa Majesté très-chrestienne et seigneur dudit Saint-Amand en 
Puisaye, une petite statue de St Amand faite du bois de son lu peau et 
une perle de l'étole du saint. » En outre, l'abbé Dubois fit remettre au 
P. Procope de la Croix chargé de porter ces reliques c douze petites 
pierres de topaze blanches bien taillées pour servir d'ornement à l'image 
de saint Amand. » 

Quelquefois ces- reliques étaient placées dans des « boettes » fabriquées 
tout exprès dans le monastère c quse omnia in pixide, quam in hune 
usum fleri curatum est, apud nos compacta, recluduntur. • 

Dans la reconnaissance de l'authentique de la principauté de Gavre, 
Tévêque de Namur, Berlo de Brus, nous fournit quelques détails sur ces 

c boettes > « No tu m facimus et altestamur nos aperuisse cistulam 

argenteam supra cujus dorsum ex tant duo insignia infrascripta his verbis : 
Fraternitatem diliyite, In mansuetudine. » C'était la devise de l'abbé 
Placide. 

Le même document nous indique de quelle manière ces reliques étaient 
conservées : c In hac cistula invenimus pulveres et aliquorum vestimen- 
torum frustulas in aliqua parva carta inclusas, desuper frustum ligni. » 
Ces petits paquets ressemblaient à ceux qui sont en usage dans les phar- 
macies : ils mesuraient 4 à 5 cent, de long sur 3 de large. M. Maes, curé de 
Wasquehal, possède une relique semblable : elle porte sur son enveloppe 
« De vestimentis et pulvere ossium Sancti Patris nostri Amandi, extractis 
e tumulo ejusdem. » Ce document qui porte la date de 1749, signé de 
l'abbé et contresigné du curé de la paroisse, prouve qu'à cette époque 
l'abbaye avait gardé l'usage de n'accorder que des cendres de St Amand. 



\ 

— 188 — 

Ainsi, parmi tous ces authentiques, pas un seul ne mentionne 
qu'une parcelle du corps de saint Amand ait été donnée. 
En outre ces restes sacrés, conservés dans une châsse scellée 
par l'évéque ne pouvaient être exhibés qu'en sa présence. Les 
cérémonies de cette importance ne passaient pas inaperçues : 
elles attiraient toujours un grand nombre d'évêques et de prélats 
dans le monastère où le peuple se pressait en foule pour y 
vénérer et contempler les reliques Celle qui se fit à l'abbaye 
en 1604 fut sans doute la dernière. En effet, ces mêmes 
documents nous affirment que pendant le XVII siècle la châsse 
de saint Amand ne fut pas ouverte Par ailleurs, un document 
de 1813 cite toutes les reliques de l'abbaye : en dehors de la 
châsse nous trouvons deux dents de saint Amand et une « ampulla 
vitrea continens cineres seu pulveres carnis s. Amandi. » Cette 
petite fiole avait disparu en 1716, car nous lisons dans un authen- 
tique, signé de Et. Baclan : « Nos vcro cineres vestimentorumque 
sacrorum ejus particulas deprompsimus ex pixide hune in usum 
compacta. » François de Bar, prieur d'Anchin, qui visita l'abbaye 
en 1592, vit deux dents, une de saint Jean-Baptiste et une de 
saint Amand « qui argento teguntur, et mihi ostendit atque 
narravit vir religiosus, ejusdem ecclesiae thesaurarius ». Telles 
étaient toutes les reliques de saint Amand. * 

Si donc nous parvenions à recueillir plusieurs autres documents 
similaires entre les années 1716 et 1792 (nous en avons déjà un 
de 1749), nous serions amené à cette conclusion, que les reliques 
dites formées de parcelles d'ossements du corps de saint Amand 
devraient être considérées comme très douteuses. 



Collaboration de la SOCIÉTÉ D'ÉTUDES à une édition 
des œuvres de Fénelon ; projet d'une bibliographie 

Complète et raiSOnnée, par le R. P. Eug. GRISELLE, membre 
titulaire. 

L'année 1904, second centenaire de la mort de Bossuet, doit 
voir s'inaugurer en son honneur un monument auquel on a 
souscrit de toutes parts. On s'est préparé plusieurs années à 



— 159 — 

l'avance, et point encore assez tôt, à mon avis, car avec le monu- 
ment de marbre, il eût fallu dédier à la mémoire de Bossuet, 
une édition de ses œuvres complètes» digne des sermons publiés 
par Lebarq, qui ne sont qu'une minime partie des ouvrages 
connus. La Revue Bossuet, trop obscurément encore, car elle 
mériterait d'être répandue davantage, travaille de loin à centra- 
liser la masse dispersée des éléments nécessaires à cette future 
édition. 

C'est bien cette sorte de monuments intellectuels qu'il serait 
urgent de construire pour les gloires du clergé français. Il y a 
une leçon trop peu sentie par les ecclésiastiques , celle de 
voir Corneille, Molière, M me de Sévigné, Saint-Simon, La Fon- 
taine , et tant d'autres grands écrivains , dotés d'éditions qui 
laissent si loin derrière elles toutes celles que nous avons de nos 
classiques religieux. J'excepte les sermons de Bossuet publiés par 
Lebarq, et aussi les œuvres de saint François de Sales dans la 
magistrale entreprise d'Annecy. Mais, si Lebarq a eu pour premier 
précurseur l'abbé Vaillant, il ne faut pas oublier que c'est Gandar 
surtout, un laïc, un professeur de l'Université, qui eut pour ainsi 
dire à révéler Bossuet aux hommes d'Église, trop aisément satis- 
faits des éditions défectueuses d'autrefois. Quel que soit en 
effet le mérite des éditeurs de Versailles, travaillant de leur 
mieux au commencement de ce siècle, sur Bossuet, Fénelon et 
Bourdaloue, il faut bien l'avouer, les hommes d'étude aujourd'hui 
rougiraient de lire La Bruyère, de Retz ou n'importe quel écri- 
vain, dans des éditions aussi arriérées que celles que réimpriment 
sans cesse et sans soin, les éditeurs dits catholiques. Ceux-ci 
s'adressent, comme ijs le savent, à la clientèle ecclésiastique, 
tolérante à l'excès en cet ordre de choses. 

Pour les écrivains religieux, c'est semble-t-il, un luxe inutile de 
leur consacrer le temps, la dépense et les patients labeurs. On les 
prodigue quand il s'agit d'éditer les auteurs profanes. N'y a-t-il 
pas là une inconséquence et n'a-t-elle pas trop duré ? Aussi serait- 
il temps de préparer dès cette dernière année du XIX e siècle 
le monument qu'il conviendrait d'ériger à Fénelon, je veux dire 
une édition de ses œuvres, comparable à cellç des autres grands 
écrivains de la France. 

Je sais qu'au séminaire de Saint-Sulpice où sont conservés une 
bonne partie des manuscrits de Fénelon, l'idée est dans l'air, 



— 160 - 

peut-être même est-elle déjà mise en œuvre. Les éditeurs dési- 
gnés de cette œuvre collective, fruit de collaborations nombreuses, 
dçiventêtre surtout cherchés de ce côté. Mais il appartient bien 
aussi au diocèse de Cambrai de s'intéresser à l'entreprise, et il est 
bien permis de dire ici, à la veille de 1900 : Pensons efficacement 
à la grande édition du centenaire (janvier 1915). 

Ne serait-il pas bon de viser pour le deux centième anniversaire 
de la mort de Fénelon à faire paraître l'ensemble entier de ses 
œuvres? Or bien que, suivant le mot très rebattu de Tacite, quinze 
ans soient une longue période, c'est loin d'être plus qu'il ne faut 
pour mènera bonne fin cet immense travail. 

Le loisir m'a manqué, non le désir, d'accompagner cet appel à 
notre Société d'études d'un exemple à l'appui. Exempta trahunt, et 
j aurais voulu vous apporter autre chose qu'une très maigre 
contribution à ce projet d'édition savante. On me pardonnera de 
n'avoir pu donner à Fénelon qu'une attention très distraite, me 
devant en ce moment à Bourdaloue dont le centenaire est plus 
rapproché, en 1904, lui aussi. 

Quanta Fénelon, après avoir indiqué comment je concevrais 
la part de collaboration de la Société d'études de la province de 
Cambrai à cette édition projetée, je tracerai les grandes lignes du 
cadre où j'ai groupé mes propres recherches pour vous demander 
d'y joindre votre appoint . 

Rassurez-vous, il ne s'agit point d'une souscription et je n'en 
veux point à vos bourses, en sollicitant votre concours. 
J'ambitionne mieux encore, votre part du labeur intellectuel 
nécessaire à un grand ouvrage qui vous revient de droit, à vous, 
Messieurs les membres de la Société d'études, et aussi aux 
professeurs et élèves de l'Université catholique de Lille. 

Parmi les travaux préparatoires indispensables à des éditeurs 
sérieux, la bibliographie, ou, comme on dit outre-Rhin, la 
littérature du sujet, tient une des premières places. Humbles et 
minutieux détails, bien arides, bien longs, destinés à être cachés, 
comme les pierres informes qu'on enfouit pêle-mêle dans le béton 
des substructions, travaux perdus pour la foule des lecteurs qui 
dédaignera à coup sûr d'y jeter un coup d'œil. Beaucoup se 
hâteront de laisser, sans les couper jamais, ces pages de listes 
ou de dates qui auront coûté tant d'heures d'ingrates vérifications. 
Mais qu'on le veuille ou non, on n'échappera pas au besoin de ces 



- 161 — 

sèches nomenclatures ; le mieux est donc de les dresser au 
moins de frais possible. Or, s'il est un travail où la collaboration 
soit praticable, c'est bien en matière de bibliographie, et c'est à 
la bibliographie complète et raisonnée des ouvrages du grand 
archevêque de Cambrai et des livres déjà innombrables écrits sur 
sa vie et ses œuvres que j'aurais l'ambition de vous convier à 
travailler. 

Laissez-moi donc, tout en me récusant pour l'heure (Bourdaloue 
en est toujours coupable), souhaiter tout d'abord de voir un des 
membres de la Société d'étude* se charger de faire à Fénelon sa 
place dans la série des Bibliographies critiques que M. Funck- 
Brentano a commencé de publier. Celle de Bossuet a déjà paru 
et je puis en dire du bien ; car mon excellent ami, M. l'abbé Ch. 
Urbain, a droit d'être fier du compte-rendu que lui a consacré dans 
la Revue critique, le bibliothécaire de l'Institut, M. A. Bébelliau. 
Celle de Bourdaloue paraît en ce moment, mais il ne m'appartient 
pas d'en dire mon avis, et je puis seulement déclarer que j'aurais 
voulu faire aussi celle de Fénelon Je regrette de ne point voir 
figurer son nom dans la copieuse liste des monographies sous 
presse. La signature de notre Président, s'il m'était permis de 
donner ici des conseils, y serait certainement bien placée. 

Mais ce serait à une œuvre plus complète encore de biblio- 
graphie de Fénelon que notre Société d'études pourrait aspirer. 
Un catalogue exact, raisonné, critique, où seraient rassemblés 
tous les écrits parus sur Fénelon depuis deux siècles, avec une 
appréciation sérieuse et motivée, ne serait-ce pas une œuvre 
d'histoire, ou tout au moins une efficace contribution à ce travail 
des éditeurs de 1915, qui ne saurait être ni trop, ni trop tôt 
encouragé ? 

C'est le double vœu que je soumets à votre bienveillance : celui 
d'une Bibliographie de Fénelon dans la collection Funck-Brentano, 
par un membre de notre Société, et en second lieu la collaboration 
de tous à une Bibliographie très complète à laquelle pourraient 
concourir les recherches, ou les découvertes (ce n'est pas 
toujours la même chose) de chacun des adhérents à la Société 
d'études de la province de Cambrai. 

Je dépose dans le tronc que je souhaite de voir remplir, ma 
très modeste obole, sans plus amples explications ; voici le plan 

Bulletio, décembre 1900. 1 1 . 



^ 



— 162 — 

que j'ai adopté pour encadrer les quelques ouvrages, soit de 
Fénelon, soit sur Fénelon que j'ai recueillis en passant. 

Des Œuvres de Fénelon entrées dans la grande édition Lebel, 
je ne me suis guère occupé, sauf lorsque des questions d'authenti- 
cité ou d'attribution, des déplacements de dates pour les lettres, ou 
les lacunes de la correspondance étaient en cause. Mais ces points 
qui exigent des discussions spéciales, ne concernent la biblio- 
graphie que par leur conclusion. D'ailleurs, ^excellente Histoire 
littéraire de Fénelon de M . Gosselin, un des directeurs de Saint- 
Sulpice les plus au courant de l'édition Lebel, dont cette histoire 
est un' complément obligé, ne sera point malaisée à mettre à jour. 
Elle dispense de refaire nombre des recherches. Il sera bon 
cependant d'y tout contrôler, car on est devenu plus exigeant et 
plus précis en matière de description de livres. 

C'est donc surtout pour les ouvrages composés sur Fénelon 
que je me suis tracé des cadres. Ils sont encore vides (ma préoc- 
cupation n'étant pas de ce côté), mais, il sera facile de les 
garnir, même sans chercher, en se bornant à recueillir au 
passage. Rien de plus aisé que de distribuer à la place qui leur 
reviendra dans le plan définitif de la bibliographie Fénélonienne, 
les livres concernant cet auteur qui ont paru au cours des deux 
siècles passés, les thèses, brochures, articles de revue surtout, si 
difficiles à retrouver, en particulier dans les revues locales. Un 
chercheur de profession aura la patience de dépouiller à ce point 
de vue les tables des diverses collections bibliographiques, 
Journal de la librairie, Polybiblion, etc., pour notre siècle ; il aura 
moisson abondante. Je n'en ai pu faire tant et je ne suggère point 
de recherches à entreprendre en vue de cette bibliographie 
collective. Aux membres de la Société qui rencontreront, par 
hasard, l'indication d'un ouvrage sur Fénelon, non mentionné 
encore dans la liste que le Bulletin pourrait tenir ouverte, comme 
une sorte de souscription intellectuelle, je propose seulement de 
la recueillir au passage. Le tout serait centralisé. chez celui de 
nous qui s'inscrirait dans la collection Funck-Brentano, et par- 
tant, serait le secrétaire né de la grande bibliographie 

J'ai parlé presque exclusivement d'ouvrages sur Fénelon. Mais 
avant tout, dans la première section, celle des OEuvres, tout 
livre, traité ou lettre, absent de l'édition Lebel, évidemment à 
compléter, doit être mentionné avec sa source. Rien de plus 



— 163 — 

difficile à réunir que ces œuvres, éditées seulement dans des 
recueils anciens ou locaux, et autant dire inédites. Rien d'urgent, 
par suite, comme le soin de les signaler. 

Voici le cadre dans lequel sont groupés les ouvrages dont j'ai 
recueilli, en manière de spécimen, une indication sommaire. 
C'est, à peu de chose près, le plan adopté par M. l'abbé Urbain 
dans sa bibliographie de Bossuet. 

I. — Biographie et chronologie 

II - Ouvrages de Fénelon 
A — Manuscrits. 

1 — Autographes. 

2. — Copies 

B. — Ouvrages publiés du vivant de Fénelon 

C. — Ouvrages publiés isolémentaprès la mort de Fénelon. 
1. — Ouvrages isolés. 

2 — Éditions classiques. 

3. — Morceaux choisis. 

4. — Traductions. 

5. — Mélanges. 

D. — Œuvres complètes et collections d'ouvrages de 

Fénelon 

III.'— Ouvrages sur Fénelon 

A . — Témoignages des contemporains ; éloges académiques. 

B. — Biographie de Fénelon. 

1. — Ouvrages généraux. 

2. — Jusqu'au préceptorat (1651 à 1689.) 

3 — Préceptorat, séjour à la' cour. (1689 à 1697.) 

4 — Quiétisme, séjour à Cambrai. (1697 à 1715.) 

C — Ouvrages sur la philosophie et la théologie de Fénelon. 
ET. — Bibliographie, critique et histoire littéraire 



164 - 



EXTRAITS 



DES 

REGISTRES AUX COLLATIONS DE BÉNÉFICES 
DE L'ANCIEN DIOCÈSE DE TOURNAI 



\ 



PAR 

M. l'abbé DESMA'RCHELIER 

Curé d'Ave Un, Membre titulaire ! 



DEUXIEME PARTIE 

CHAPELAINS ET COUTRES DES PAROISSES DES DIOCÈSES 
ACTUELS DE CAMBRAI ET D'ARRAS * 



I. — DIOCÈSE DE CAMBRAI 

Allennes-les-Marais. — Chapelains: Olivier Manarre , R 1612 ; 
Laurent Denneulin, 16 oct. 16.42 ; Jean-Baptiste Farfnart, 27 oct. 
1642. — Coùtres: Louis Labbe, 6 Juin 1775; Louis-Josepb Hochin, 
15 oct. 1776. 

Annappes. — Coûtre : Albert-Thomas-Joseph Hochard, 9 nov. 1784. 

Annœullin. — Contres : Mathias Théry, 4 août 1742; Pierre-Jacques 
Boutry, 17 nov. 1752; Pierre-Hubert Boutry, 4 mars 1754. — 
Voir : Don. 

Anstaing. — Eugène Scrruriez, 1767. 

Ascq. — Chapelains : Antoine de Hennin, R 1603 ; Georges Colveneer, 
7 mai 1603, R 1603 ; Gilles de Bay, 26 mai 1603; Bauduin du Chastel, 
R 1653; Nicaise Hennet, 6 sept. 1653. — Coûtre : Jean-Baptiste 
Coisnc, 1767. 

Auchy. — Coûtre .• Jean-Baptiste Dehvalle, 10 janv. 1747. 

Avelin. — Chapelains U. M. V". : Antoine Descou, R 1598; Pierre 
Dualle, 11 juil. 1598; Vaientin Vacariant, 17 juil. 1598, M Ï604; 
Guillaume Meyneboscb , 5 août 1604, R 1611 ; Jean Leclercq, 
13 août 1611, R 1626; Jean Cordier, 24 déc. 1626, R 1635; Jean de 

1 . Voir pour les abréviations, le fascicule de juillet 1903 du Bulletin, lome II, 
page 25. 

2. M. l'abbé Salem m eh, membre associé, avait relevé dans les mêmes regis- 
tres les nominations de coùtres faites de 1758 à 1793 pour les paroisses du diocèse 
de Tournai appartenant actuellement au diocèse de Cambrai (Voir le Bulletin de 
novembre 1899, tome I, page 124). Les mentions contenues dans son travail sont 
identiques à celles de M. l'abbé Dcsmarchclier. 



— 165 — 

Vraye, 12 janv. 1635; Thomas Desprets, 30 Janv. 1635, R 1639; 
Philippe Colombier, 3 juin 1639, R 1652; Pierre de Boulogne, 21 mai 
1652; Nicolas Deleneste, M 1672; Pierre Nays, 6 sept. 1672; Louis de 
Millescamps, M 1706; Ignace Hubrech, 7 sept. 1706, M 1725; Char- 
les-François Grau, 21 fév. 1725, D 1768; Albert-Louis Morel, 5 déc. 
1768. — Contre : Pierre Rassel, !•' déc. 1755. 

Bachy. — Çoûtres : Nicolas-François Dewingue, 14 nov. 1750; 
Alexandre-Donat-Joseph Dewingue, 12 fév. 1785. 

Baisieux. — Chapelains B. M. V. : Jacques Pollet, R 1598; Jean 
Leduc, 17 mars 1598; Pierre Dumont, M 1639; François Dollet, 

9 juin 1639; Nicolas Nicolin, M 1759; Jean-Baptiste Despatures, 
2 avril 1759. — Contres : Jean-François Montreuil, M 1765; Auguste- 
Joseph Olivier, 24 sept. 1765. 

Bauvin. — Goûtres : Alexis de Thieffris, 24 mars 1774; Charles-Louis 
Martin de Thieffris, 18 mars 1784. 

Beaucamps. - Contre : Jean-Étienne Lefebvre, 10 août 1790. 

Bersée. — Contre : Philippe Thieffry, 2 juin 1761. 

Beuvry. — Contre : Antoine- Martin Marcq, 29 août 1748. 

Bondues. — Chapelains B. M, V. : Pierre Goedael, R 1591 ; Jean 
Bauwet, 8 nov. 1591; Roland Vandyckeie, R 1600; Jean Dubois. 

10 janv. 1600; Nicolas Beaupretz, M 1635; Maximilien-Ernest Steen, 
29 nov. 1635, R Ï6i7; Jacques-François Craene, 1- mars 1647, 
M 1680; Pierre Deietombe, 30 janv. 1680, M 1709; Guillaume Pron- 
neur, 9 mars 1709. ** 

Bourghelles. — Chapelains de S. Vaast : Adrien de Croy, M 1620; 
Gilles Delelys, 14 avril 1620, R 1621 ; Lamorald Becquet, 27 mars 
1621; François Delecourt, M 1627; Jean Beauchau, 30 oct. 1627; 
Michel Leduc, R 1643; Gaspard Le Pippre, 19 Juin 1643, R 1653; 
Mathieu d'Ablemont, 8 avril 1653, R 1668; Louis Lcgrand, 29 déc. 
1868. — Contres : Michel-Joseph Ballenghien, 25 jauv. 1743 ; Jean- 
Baptiste Sandrat, 4 nov. 1755; Benoît-Joseph Mary, 22 mars 1783. 

Bousbecque. — Contre : Barthélémy Bacaval, A 1663 ; Pierre Seynave, 
7 sept. 1663. 

Bouvines. — Contre : Constantin Desfrennes, 23 déc. 1755. 

Brillon. — Contres : Charles-François de Bôthune, 23 mars 1785; 
Jean-Baptiste de Béthune, Il déc. 1790. 

Camphin-en-Carembaut. — Chapelains de Sainte-Anne : Jean Des- 
camps, R 1669; Luc de Bouvines ou de Bonnieres, 4 fév. 1669, 
R 1684; Pierre Descamps, 8 juin 1681. Chapelle unie à la cure du 
lieu, 24 oct. 1684. 

Camphin-en-Pevèle. — Contre : François-Joseph Olivier, 16 mars 
1765. 



— 186 — 

Capelle-en-Pevèle — Coûtre : Jean-Martin Deregnaucourt, 20 août 
1782. 

Carnin. — Contres : Charles Mortreux, 12 avril 1749; André-François 
Mortreux, 17 mai 17)2; Pierre-François Mortreux, 13 mai 1783. 

Chemy. — Coûtre : Adrien Morel, 4 sept. 1756. 

Chéreng. — Contres : Jacques-Joseph Thieffry, 1767; Louis-François 
Thieffry, 9 août 1774; Pierre-Joseph Thieffry, 17 avril 1781. 

Cobrieux. — Coûtres : Pierre- Joseph Deraches, 3 nov. 1744 ; Jean- 
Baptiste Waucquier, 22 avril 1777; Anastase-Pierre-Joseph Wauc- 
quier, 28Juii. 1789. 

Comines. — ChapeUin du château : Jacques Lefebvre, 13 août 1622. 
— Chapelains de S. Éloi Ten Briel : Jean Waerger, 13 août 1622; 
Georges Van den Lamere, M 1623; Jacques Cornelile, 15 juii. 1623, 
M 1647; Jacques Van Houcke, 11 janv. 1647, M 1649; Charles Evrard, 
19 oct. 1649; Gaspar Fouleine, M 1683 ; Jacques Gourchelle, 29 avril 
1683, R 1693; Roger Malfaict, 23 Janv. 1693, M 1693 ; Gabriel-Fran- 
çois- Lindry de Sérieourt, 14 déc. 1695; Jacques Gheisen, M 1720; 
Jacques Honoreet, 1 er avril 1720, R 1752; Pierre-Ambroise Codron, 
27 mai 1752, M 1791; Philippe-Joseph Delobbel, 11 oct. 1791. — Cha- 
pelains de S. Jacques à l'Hôpital : Jean de la Gousture, 26 fév. 
1595, M 1625; Philippe Triest, 9 avril 1625, M 1671; François Triest, 
23 Juil. 1671, M 1709; Frédéric Bouvin, 28 fév. 1709, R 1717; Jean 
Capmacker, 21 Juin 1717, M 1739; Joseph Delannoy, 8 janv. 1739, 
R 1751; Hubert Parent, 24 mai 1751, R 1756; Pierre-Jean Petit- 
berghien, 17 août 1756, R 1760; Jean- François-Joseph Pollet, 16 sept. 
1760, D 1777; Pierre Vandenbroucke, 7 nov. 1777; Joseph-Michel 
Lucas, 24 janv. 1778, M 1779; Jean-François-Joseph Herrengt, 
7 déc. 1779, U 1783; Paul-Louis-Placide Delebols, 18 janv. 1783, 
M 1787 ; Alexandre Duthoit, 4 déc. 1787. - Chapelains de Warlen- 
beke: Jean Mareschal, M 1622; Simon Gosset, 13 août 1622, R 1629; 
Maxiinilien Pelet, 30 sept. 1629, R 1631; Pierre Dumont, 14 juil. 1631, 
M 1639; Pierre Masureel, U juin 1639; Maximilien Catulle. A 1648; 
Jean Maseman, 9 mai 1648.— Chapelains de Winhem: Thomas Bou- 
langer, 13 août 1622 ; Pierre Grespei, M 1681 ; Nicolas de Rache, 
21 Janv.- 1681, M 1683; Jacques- François Bauduin, 24 Juil. 1683, 
M 1722; Henri-Ernest Lequesne, 27 déc. 1722. — Coûtres : Jean 
Desmarets, 30 déc. 1606, D 1607; Jean Denare, 17 fév. 1607 ; Antoine 
Vandamme, 13 nov. 1607; Pascal Vandamme, M 1636; Antoine Van- 
damme, 14 mars 1636, M 1647: Charles-Ghislain Everard, 31 mars 
1647; Emmanuel Balleur, 23 fév. 1663, M 1674; Nicolas Balleur, 
25 Juin 1674 ; Léonard Vust, M 1732 ; Pierre-Joseph Buislne, 30 sept. 
1732, M 1735; André-Albert Vandeville, 26 fév, 1735; Jean-Philippe- 
Joseph Lefranc, 2 juil. 1761; And ré- Albert Vendeville, M 1784; Louis- 
Ernest- Joseph Serrurier, 31 août 1784, D 1789 ; Auguste- Joseph 
Decarnier, 21 août 1789. 



— 167 — 

Croix. — Coûtre : Charles-Joseph Desbonnets, 15 oct. 1776. 

Cysoing. — Contre : Abel-Joseph Leraesre, 13 mai 1774. 

Deûlemont. — Chapelains B. M. V. : Noël de Thumerel, M 1603 ; 
Jean de Croix, 30 sept. 1603, M 1606 ; Antoine Prévost, 20 juin 1606, 
R 1608 ; François Gonnet, 8 Janv. 1608, M 1626*; François Cottrel, 
4 Juil. 1626, R 1627; Jean Stiévenart, 16 juin 1627, M 1646; François 
Cotrel, 4 avril 1646, R 1647 ; Philippe Pollart, 26 mars 1647, R 1650 ; 
Gabriel Chevalier, lu déc. 1650, M 1693 ; Claude-Antoine Chevalier, 
20 sept. 1693, M 1744 ; Pierre-Hubert-François Capron, 8 mai 1744, 
M 1758 ; Jean-Baptiste-Joseph Desbonné, 10 janv. 1758. 

Don.— Chapelains B. M. V. : Nicolas Lefebvre, R 1601; Rémi 
Pronier, 20 juin 1601 ; Nicolas Hoccart, 6 août 1601, R 1646 ; Nicolas 
Hoccart, 12 avril 1646, R 1649 ; Guillaume Stassart, 30 mai 1649, 
R 1663 ; Jacques Bouly, 22 juin 1663 ;-Joachim Beukelaer, R 1678 ; 
Jean-François Beukelaer, 28 nov. 1678, R 1682 ; Jacques Vandolre, 
30 avril 1682 ; Nicolas Vandolre, curé de Bavichove, 8 juin 1682, 
M 1684 ; François Quarante-livres, curé d'Evergnies, 24 Juil. 1684 ; 
Antoine Duvinage, 17 nov. 1684, R 1687 ; Pierre Delerue, 17 déc. 
1687, R 1696 ; Jean-Michel Delannoy, 27 mars 1696, R 1698 ; Auguste 
Delerue, 13 mai 1698, M 1727 ; Jacques-Hubert Lescroart, 6 Juin 
1727, M 1732 ; Jean Ladou, 4 fôv. 1732. — Chapelains de S. Jacques 
à V hôpital ; Jean Matton, M 1591 ; Jacques Calonne, 16 mai 1591 , 
Hubert Balfoye, 29 fév. 1596; Charles Pontanus, 7 mars 1596. • 

Emmerin. — Chapelains B. M. V. : Simon Dairman, M 1611 ; 
Guillaume Josset, 8 juil. 1611, R 1623; Charles Lebrun" 29 mars 
1623 ; Pierre Delsart, 17 oct. 1626, M 1647 ; Philippe Lesimon, 4 
fév. 1647. — Coûtres : Matthieu Bauduin, M 1740 ; Joseph Delannoy, 
15 janvier 1740; Antoine-Frédéric- Joseph Delannoy, il mai 1773; 
Jean-François Lefebvre, 7 avril 1789. 

Englos. — Coûtres : Philippe-Joseph Descamps, 4 oct. 1755 ; Philippe- 
Joseph Ernould, 4 oct. 1765; Philippe-Antoine Ernould, 25 sept. 1784. 

Bnnevelin. - Chapelains : Pierre Boussemart, P 1700 ; Alexandre 
Lemesre, 5 mai 1700. — Chapelains du château d'Aigremont : 
Dominique de Robles, M 1642 ; Jean Petit, 5 mars 1642. — Coûtre : 
Antoine- Bernard Hennebel, 5 sept. 1789. 

Erquinghem-le-Sec. - Coûtre: François Bartier, 17 fôv. 1784. 

E8CObecque. — Coûtre: Pierre-Paul Blondeel, 29 juil. 1745. 

Esquermes. — Coûtres: Esquennes, 3 mai 1627; Nicolas-François 

Six, 17 oct. 1740. 

Fâches. — Coûlres : Ignace-Théodore-Joseph Lefebvre, 20 fév. 1787 ; 
Venant-Joseph Lefebvre, 18 juil. 1788. 

Fiers. — Chapelains du Breucq : André Catulle, R 1649 ; Alexandre 
de Visch, l ,r janv. 1649.— Chapelains de Mastaing: Jean Le Mahieu, 



— 168 — 

R 1595 ; Jean Bauwe, 19 juin 1595 ; Michel Dumoulin, R 1625 ; 
Simon Gosset, 14 juin 1625 ; Olivier de Waterloo, M 1653 ; Henri 
Verhaydonck, 1 er oct. 1653, R 1654 ; Jean Wanraust, 21 mai 1654, 
R 1660; Philippe Alberti, 17 janv. 1660; Gilles Cordonnier, R 1721 ; 
Alexandre-Joseph. Cordonnier, 9 nov. 1721, R 1755; Alexandre 
Cordonnier, 17 juil. 1755, M 1765; Jean-Baptiste Debruyne, 16 mars 
1765. — Chapelains de Quiquempois : Philippe Dumortier, R 1613 ; 
Jean Brabant, 19 Juin 1613 ; Jacques Hachin, R 1625 ; Nicolas de 
la Tour, 17 juin 1625; Gabriel de la Tour, R 1631 ; Balthasar 
Beauventre, 20 août 1631 ; Michel Joly, M 1642 ; Pierre Martinache, 
25 juin 1642. — C outre ; A. Coisne, 1767. 

Forest — Coûtre : L. Truye, 1767. 

Fretin. — Contres: Antoine-Joseph Michel, l* oct. 1781; Pascal-Joseph 
Havet, 9 oct. 1787. 

Gondecourt- — Coûtres : Valérien Couvreur, M 1763 ; Valérien- 
Jacques Couvreur, 4 fév. 1763. 

Gruson. — Contre : Albert-Quentin Decailonne, 19 juin 1764. 

Hallennes. — Chapelains B. M. V. : Sigismond L lier mi te, 17 août 
1622 ; Antoine Hervecqueau, 6 mai 1639 ; Philippe Coulombier, 19 
mai 1639 ; Philippe Famart, 27 juin 1639 ; Pierre Masureel, 3 sept. 
1639 ; Pierre Zwallaert, 16 déc. 1639 ; Maximilien de Scheppere, 17 
déc. 1639. — Coûtre: Denys- Joseph Beaurepairc, 7 fév. 1775. 

Halluin. — Chapelains de Saint-Nicaise : Jean-Baptiste-Alexandre do 
Fourmestraux du Hem, R 1757 ; Pierre-Charles Lefebvre, 20 avril 
1757 ; Pierre- Joseph Fontaine, 22 nov. 1757. — Coûtres ; Jérôme 
Welsenaer, 27 oct. 1654 ; Jean Welsenaer, R 1C68 ; Pierre- André 
Feys, 23 oct. 1668. 

Haubourdin. — Chapelains de Saint- Jean-Baptiste : Mnrin de Bray, 
R 1658 ; Thomas Behage, 3 mars 1658. — Coûtres : Henri- Franco! s 
Cazier, 19 oct. 1776; Antoine-François-Joseph Delannoy, 7 avril 1789. 

Hellemmes. — Chapelains B. M. V. : Jaspard Fielquin, R 1591 ; 

Maximilien Veret. 19 nov. 1591. — Coûtre : Hubert-Simon-Joseph 

Samain, 4 oct. 1787. 
Hem. — Coûtre : Michel-Joseph Delattre, 14 nov. 1778. 
Houplin. — Coûtre : Pierre-Joseph Lefebvre, 22 juin 1759. 

Houplines. — Chapelains de Molimonl : Jean Becquet, M 1613 ; 
Jean Franchomme, 23 juil. 1613, M 1661; Philippe-Jacques de Broïde, 
17 mai 1661, R 1663; Martin Ghesquières, 4 fév. 1663, M 1706; 
Jean-Baptiste Lebrun de Saint-Martin, 6 sept. 1706, M 1727; Louis- 
François-Carpentier, 20 mai 1727, M 1738; Philippe-Joseph Lemaire, 
5 mars 1738, M 1754 ; Jean-François Desquiens, 21 mars 1754, M 1773 ; 
Pierre-André Lelong, 7 juin 1773, D 1778; François-Joseph Laignel, 
4 août 1778, M 1781 ; Philippe-Joseph Petit, 31 déc. 1781. — Coûtres : 
Jean-ttaptiste Hassel, 16 juil. 1753; Jean-Baptiste-Joseph L égard, 
31 oct. 1777. 



— 169 — 

Lambersart — Chapelains de la Motte Rayneval : Pierre Bonnart, 
17 dcc. 16*20, R. 1626 ; Eustacbe de Landas, 20 Juin 1626 ; André de 
Vaulx, M 1637 ; Jean Rohart, 2 janv. 1637, M 1664 ; Michel Buirette, 
27 mars 1664; Jacques Febvrier, M 1733; Jean-Charles Vanutberghe, 
€1 Juil. 1733; François Renaud, M 1785; Ange-François de la Molaire, 
29 Janv. 1785. 

Landas. — Coûlre : Alexandre de Béthune, 11 août 1740. 

La. Neuville. — Chapelains de Sainte-Catherine : Charles Didier, 
1600; Charles Morel, M 1607; Jacques Crujeot, 27 août 1607, R 1622 ; 
Louis Thiéry, 13 juin 1622; Pierre Lepippre, M 1646; Jean-Charles 
Roose, 3 avril 1646. * — Coûlre: Pierre-Albert-Denneulin, 3 déc. 1787. 

Lannoy. — Chapelains de Saint- Philippe : André Delcourt, M 1648 ; 
Jean Stiévenart, 8 Janv. 1648; Mathieu Druart, R 1670; Maximilien 
Cadar, 13 déc. 1670. — Coûtres : Florent Tassart, M. 1726; Louis- 
François Trachez, 12 nov. 1726. 

Lecelles. — Coûtres : Jean -François Trehout, 17 janv. 1758; Jean- 
BaptL-te Chotetfu, 10 Janv. 1764. 

Leers. — Chapelains B. M. V.: Pierre Thibault, M 1637; Jean-Baptiste 
Montigny, 14 nov. 1637; Jean Chaudrelier,»l er déc. 1637, R 1640; 
Antoine Dclerue, 15 mai 1640, M 1653; Mathias Lefllet, 28 mars 1653, 
M 1689; Michel André, 26 oct. 1689, M 1711; Pi erre- Alexandre Bidar, 
13 sept. 1711, M 1762; Charles-Ildefonse Tréca, 4 mai 1762, D 1771 ; 
Jean-François Leroy, 21 oct. 1771. — Coûtres : André Leurldan, 21 
mars 1776; Pierre-Jérôme- Joseph Millez, 10 nov. 1777. 

Lesquin. — Coûlre: Mathieu Herreng, 19 sept. 1742. 

Lezennes. — Coùlres : Jean Duhayon, D 1601; Jacques Gamson, 18 
mars 1605, M 1607; Marc Ledoux, 5 mars 1607; Wallerand Morel, 
22 juin 1607; Michel Prouvost, 11 nov. 1623; Simon Wardavoir, 
M 1663; Simon Wardavoir, 2 juin 1663, M. 1693; Jacques Warda- 
voir, 5 Janv. 1693, M 1746; Antoine Wardavoir, 16 Juil. 1746. 

Ligny. — Coûlre: Gabriel-Joseph Binaut, 5 oct. 1782. 

Lille. Saint- André. — Chapelains du Béguinage; Jacques Delobbel, 
R 1680; Jean Reynart, 22 sept. 1680. — Chapelains de AT.-D. de 
Consolation ; Jean de Lescurye, 29 juin 1644 ; Charles Delcourt, 

1 . — Noël Lesdvin, 1672 ; Claude Deshauboul, seigneur d'Esvergne, docteur de 
Sorbonne, ancien doyen de la cathédrale d'Arras, 1686; Joseph-Louis Petit, 
chanoine de Seclin, juil. 1759, M 21 janv. 1775; Charles-Martin Pichenot, 
chanoine de S. Géry de Valencieunes, 25 janv. 1775, nommé chapelain au Trianon 
en 1780. — A cette époque la majeure partie des revenus du bénéfice fut donnée 
par le roi, qui en avait la collation, au chapelain du Bureau des Finances de Lille; 
quelques renies seulement furent réservées au vicaire qui remplaça le bénéficier et 
acquitta les messes de fondation. Ces vicaires furent J.-B. Cas tel, 1780 à 1784 ; 
J.-B. Bocquet, 1784 à 1786; Jacques-Joseph Gruloy, 1786 à 1791. {Note commu- 
niquée par M. l'abbé Achte, curé de La Neuville, membre titulaire.) 



— 170 — 

M 1701 ; Romain Delannoy, 13 avril 1701, R 1707; Lambert Desfon- 
taines, 28 fôv. 1707, M 1728; Jean-Baptiste-François-Louis de Bachy, 
2 avril 1728, R 1737; Guillaume-François Duprez, 3 avril 1737, R 1756; 
François-Joseph Grave, 16 nov. 1756, R 1759; François-Joseph 
Watterios, 30 déc. 1759, M. 1771; Honoré-Joseph Lubré, 22 oct. 1771. 
Lille. Saint-Étienne. — Chapelains des Bons Enfants : Philippe 
Duriez, M 1708 ; Thomas Noiret, 16 déc. 1708. — Chapelains du 
Petit Crucifix : Julien Le Mercbier, R 1607 ; Jean Le Merchier, 
16 juin 1607; Eustache Réquillart, 7 sept. 1638; Gilles Leroy, R 1668; 
Pierre Martini, 17 nov. 1668 ; Luc Waterlos, 24 Juin 1671 ; Adrien 
Deleplanque, 27 Juin 1671; Maximilien Lecocq, R 1677; Jacques 
Brekvelt, 5 Juil. 1677 ; François Waresqiiiel, 7 août 1677, R 1678 ; 
Jean-Grégoire Crocquet, 17 mai 1678 ; Jean-Baptiste Billiez, R 1696; 
Robert Robert, 14 mars 1696. — Chapelains de Saint-Christophe : 
Jean Medo, R 16>3 ; François Lambo, 26 mars 1653 ; Jacques Lambo, 
R 1673; Philippe du Riez, 18 fév. 1673; Thomas Noiret,' M 1762 ; 
Antoine-François Isabeau, 24 Janv. 1762. — - Chapelains du Saint- 
Esprit : Martin Petit, R 1628 ; Sébastien Thilleur , 15 Juin 1628, 
R 16 Î0 ; Jean de Gausenaere, 7 déc. 1640. — Chapelains du Saint- 
Esprit et de Saint-Vincent réunis : Pierre Martini, 21 oct. 1671, 
R 1703 ; Joseph MaVtini, 24 nov. 1703, M 1710 ; Ghislain-Joseph 
Deimotte, 19 déc. 1710, M 1731 ; Martin-Joseph Lepot, 5 oct. 1731, 
M 1755 ; André Loyse, 17 fév. 1755, D 1772 ; Simon-Bruno- Joseph 
Loyse, 28 août 1772, R 1789 ; André Loyse, 9 Juin 1789. - Chapelains 
de Saint-Gilles : Juste-Cécilien Putcanus, R 1629 ; Pontieu Minet, 
22 mai 1629, R 1645 ; Jean Delabarge, 14 oct. 1645 ; Jean Coppin, 
19 avril 1648. — Chapelains de Saint-Jacques : Nicolas Lelong, 
R 1608; Alexandre Leclercq, 17 juin 1608; Adrien Gore, M 1625 ; 
Michel Weynis, 10 mai 1625 ; Guillaume Duaulx, R 1638 ; Henri 
Dupont, 2 oct. 1638, R 1643 ; Pierre Hochart, 15 janv. 1643 ; Paul 
Hermans, R 1643 ; Pierre de Hennin, 10 Juin 1643, R 1645 ; Pierre 
Desbarbieux, 18 août 1645 ; Guilbert Noël, R 1661 ; Bon Potteau, 
10 oct. 1661 ; Wallerand Gardon, 18 déc. 1662, R 1676 ; François de 
Tourmignies, 25 fév. 1676; Athanase Crombet, R 1685 ; Athanase 
Crombet, 19 avril 1685, M. 1724 ; Pierre-Joseph Mottez. 3 mars 1724 ; 
Jean Galliot, M 1744 ; Pierre- Louis Lardez, 18 mars 1744. — Chape- 
lains de S. Jacques des Cloquettes : Oudart Guidé, R 1637 ; François 
Carré, 20 juil. 1637; Pierre Hennion, M 1689; Martin-Albert de 
Navarre, 15 sept. 1689, M 1719 ; Joan Lebarbier, 20 avril 1719, M 1721 ; 
Antoine-François Dubois, 13 nov. 1721. — Chapelains de S. Jacques 
des Échelles : Jacques Carton, M 1755 ; Dominique-Ignace-Joseph 
Baussart, 29 déc. 1755, M 1758 ; Jean-Baptiste Leclercq, 14 nov. 1758, 
M 1767 ; Jean-Joseph Marchai, 27 nov. 1767, D 1768 ; Louis-Hippolyte- 
Joseph Blondeau, 9 fév. 1768; Pierre-Louis Lardez, M 1775; François- 
Joseph Decroix, 28 avril 1775. — Chapelains de Saint-Jacques des 
^Partis : Martin Lefebvre senior, R 1612; Martin Lefebvre, 19 Juin 1612, 
R 1640; Martin de Flandres, 29 mai 1640, R 1646 ; Martin Lefebvre, 



— 171 — 

22 mars 1646 ; Antoine Coupé, 24 oc t. 1661 ; Antoine Biscop, M 1736; 
Louis Dezobry, 9 avril 1736 ; Pierre-François Vanlier, M 1765 ; 
Antoine-Louis Leblond, 23 dôc. 1765 ; François-Joseph Jacquez, 
26 fôv. 1788. — Chapelains de Saint- Jacques des Patrouilles : 
François Bacquin, M 1585 ; Jean Caudron, 9 janv. 1585, D 1590 ; 
Charles Jeumant, 19 juin 1590 ; Georges Picurt, R 1591 ; Jean 
Caudron, 16 Janv. 1591 ; Maximilien de Croix, 17 Juin 1591 ; Philippe 
Froidure, 10 juil. 1591 ; Maximilien Veret, R 1593; Jacques Manare, 

9 avril 1593; André Garcette, 12 avril 1593; Martin Villain, R 1601 ; 
Pierre Masinghlen, 14 mal 1601, R 1610; Jean Hache, 16 Juil. 1610/ 
M 1622 ; Pontieu Minet, 15 sept. 1622, R 1623 ; Hermann Blanchart, 
21 mai 1623; Louis Bridoul, 30 mai 1629, R 1641 ; Josse Reinaert, 
26 août 1641, R 1642 ; Antoine Bruncote, 20 fév. 1642 ; Louis Caillez, 
M 1729 ; Thomas Noiret, 4 mars 1729 ; Louis Morel, 23 avril 1729, 
M 1738 ; Pierre-Paul Vurnalde, 22 avril 1738, M 1758 ; Jean-François- 
Joseph Mcurein, 12 juin 1758. — Chapelains de S. Jacques de la 
1*™ messe : Antoine Pollet, R 1652 ; Philippe Herren, 29 mars 1652 ; 
Philippe Taverne, M 1668; Pierre Martin, 3 fév. 1668 ; Gilles Leray, 
17 nov. 1668; Jean Vast, M 1671; Antoine Cuvillon, 22 fév. 1674; 
Pierre-François Vanliert, R 1750; Pierre-Antoine Lecomte, 28 fév. 1750, 
R 1762 ; Charles- Antoine Dervaux, 3 août 1762, M 1761 ; François- 
Joseph Lemaltre, 8 mai 1764. — Chapelains de S. Jacques de la 
2* messe : Honore Lequint, 6 juin 1606; Claude Vilain, R 1627; Etienne 
Pranger, 26 juin 1627 ; Simon Poteau, M 1696 ; Jean Montée, 

10 juil. 1696, R 1700; Michel-Joseph Cuvelier, 18 sept. 1703, M 1729; 
Nicolas-Joseph Poisson. 13 janv. 1729, M 1745 ; Auguste- François 
Delaplace, 25 Janv. 1745, R 1747 ; Josse-Ignace Honorez. 19 oct. 1747, 
D 1771 ; Valentin-Joseph Hendriques, 22 oct. 1771.— Chapelains de 
S. Jacques de la 3 e messe : Antoine Wilmé, R 1606 ; Robert Walmel, 
20 Juin 1606. — Chapelains de S. Jacques Tournemine : Jean Medo, 
R 1661 ; Jacques Lambo, 18 mai 1661 ; Joseph Delahaye, M 1720 ; 
Charles-François Boutry, 5 nov. 1720, R 1741 ; Antoine-Joseph 
Dupont, 18 avril 1741, M 1750; Pierre-François Vanliert, 13 fôv. 1750. 
-» Chapelains de S. Jean l'évangeliste : Philippe Candele, R 1655; 
Michel Desnoulé, 24 déc. i£55; Isaac-Ghislain Goudcman, M 1730; 
Pierre Poisson, 20 mars 1730.— Chapelains de Saint- Laurent : Jean 
Renty, R 1609 ; Jean Lefebvre, 10 mars 1609 ; Gabriel de Villers, 

23 Juil. 1609, R 1627 ; Denis Desmarets, 16 Juil. 1627; Pierre Haverlant, 
M 1656; N. DuJardin, 14 mars 1656; Antoine Cuvillon, M 1698; 
Jacques Nottebar, 24 nov. 1698. — Chapelains de Sainte-Marie- 
Madeleine ; Nicolas Calcan, M 1649 ; Michel Dufour, 25 janv. 1649, 
M 1670; François Le m aire, 27 nov. 1670, M 1704; Charles Richart, 
31 Janv. 1704, M 1729; Thomas Noiret, 16 avril 1729, M 1762; Antoine- 
François Isabeau, 24 janv. 1762.— Chapelains du Saint-Sépulcre : 
Gaspard Lepippre, R 1642 ; Pierre Lepippre, 18 juin 1642, M 1647 ; 
Hugues Descamps, 17 juin 1647; Jean Caussenaire, R1662; Gilles 
Leroy, 20 déc. 1662. — Chapelains de Saint-Vincent ; Pierre 



— 172 — 

Escrohart, M 1622 ; Robert S égard, 14 nov. 1622; Jacques deTenre, 
R 1649; Robert Vermeille, 2 déc. 1649; Jean Goube, 21 juin 1653 (Voir 
les Chapelains du Saint-Esprit et de Saint-Vincent réunis*. — 
Chapelains de Thumesnil : Jean Coppin, R 166S ; François Romon, 
29 mars 1668 ; Louis-Vast Ricart, R 1691 ; Charles-François Ricart, 
4 août 1691, M 1704; Paul-Frédéric de Valory, 31 janv. 1704, R 1728; 
Nicolas-François Desquirez, 5 mars 1728, M 1740; Jean de Valory, 
fév. 1740, R 1747 ; Augustin-François Delaplace, 27 août 1747, P 1754; 
Jacques-Philippe Lejeune, 23 mai 1754, R 1755 : Jean-François Ducou- 
lombier, 4 mars 1755, D 1772; André Loyse, 8 août 1772, D 1782; 
Louis Ledezmô du Bourg, 1 fév. 1782, D 1782; Jean-Baptiste delà 
Cressonnière. 17 déc. 1782, D 1786 ; Louis Letienne, 10 Juin 1786.— 
Coûtre: Clément Cloyart, 4 mars 1663. 

Lille. Saint-Maurice. — Chapelains B. M. V. : Gilles Havelon, 
M. 1591 ; Jean Leduc, 29 mai 1591 ; Anselme Monnier, R 1595 ; Piat 
Duriez, 12 juin 1595, M 1604 ; Samuel Lambelin, 27 sept. 1604, R 1609; 
Guillaume Ducarne, 22 juin 1609 ; Paschase Carpentier, R 1612 ; 
Michel Carpentier, 8 mars 1612 ; Pierre Boulenger, R 16? 1 ; Thomas 
» Boulenger, 22 mars 1621 ; Pierre Boulenger, 3 avril 1621, M 1643 ; 
Hubert Hage, 5 oct. 1643, M 1655 ; Robert Defresne, 26 fév. 1655 ; 
Nicolas Legry, M 1657 ; Jean Rean, 14 avril 1657, R 1686; Séraphin 
Mannier, 26 juil. 1686 ; Charles Verdière, M 1689 ; Nicolas Zevalle, 
11 mars 1689; Antoine Romon, M 1704 ; Adrien-Georges Haddé, 

21 oct. 1704 ;.N. Perrin, M 1715; Nicolas Masson, 23 juil. 1715, 
M 1751 ; Pierre-Louis Lardé, 5 mars 1751 ; Pierre-Arnould Mourcou, 
M 1762 ; Antoine Lecomte, 3 août 1762, M 1775 ; Antoine-François- 
Joseph Gillot, 3 juin 1775, D 1782; Louis-Joseph Delattre, 3 août 1782. 
— Chapelains des Essays : Jean Leduc, R 1607; Paschase Carpentier, 
15 Juin 1607 ; Michel Carpentier, R 1612 ; Quentin Hachin, 7 avril 1612, 
R 1625 ; Jacques Hachin, 16 juin 1625 ; Séraphin Mannier, 26 juil. 1686, 
M 1740 ; Jean Richard, 13 août 1740, M 1775 ; André-Joseph Desbar- 
bieux, 18 juil. 1775. — Chapelains de la i r0 messe : Philippe Leroy, 
R 1603 ; Philippe Dufour, 20 nov. 1603, M 1610 ; Etienne Delahaye, 
20 sept. 1610 ; Jacques-François Delobel, M 1730 ; Jacques-Ignace 
Breckvelt. 21 juin 1730, M 1733 ; Jean-Joseph Guéritte, 26 fév. 1733. — 
Chapelains de Saint-Èloi : Jean Oultrive, R 1584 ; Daniel Canens, 
30 nov. 1584. — Chapelains de Saint-Jean : Jean Dambrine, R 1739 ; 
Jean-Martin Decourtray, 5 déc. 1739. — Chapelains de Saint- 
Laurent : Thomas Roussel, M 1708 ; Jacques Carpentier. 2 mai 1708, 
M 1725 ; Jean-Baptiste Hennebutte, 30 mars 1725. — Chapelains 
de Sainte- Marie-Madeleine : Nicolas Devillers, M 1597 ; Simon 
Dugardin, 16 juil. 1597, M 1598 ; Noël Denys, 29 Janv. 1598 ; François 
Desmarais, R 1598 ; Nicolas Flinois, 20 juin 1598; Charles Dcleprez, 
23 juin 1598 ; Maximilien Verret, R 1625 ; Pierre Glin, 14 Juin 1625, 
R 1627 ; Antoine Plouvicr, 8 juil. 1627, R 1629 ; Evrard Cordonnier, 

22 juin 1629 ; Gaspard Lepippre, R 1643 ; Michel Leduc, 17 juin 1643 ; 
Gilbert Leducq, !•' avril 1644, M 1670; Antoine Romon, 30 janv. 1670 ; 



- 173 - 

Nicolas-Louis de Zvalle, R 1699 ; François Raoul, 30 juil. 1699 ; 
Adrien- Georges Haddé, M 1715 ; Guillaume Haccourt, 17 fév. 1715 ; 
Jean-François Obert, M 17*21 ; Robert Le Liégeois, 18 déc. 1721, 
M 1722 ; François Solas, 5 août 1722 ; Claude Collette, M 1746 ; 
Jean Richard, 20 sept. 1746; Alexandre-Joseph Bonnier, 11 déc. 1747. 
— Chapelains de Saint-Maur : Jean Dutriez, R 1613 ; Antoine 
Jonville, 13 sept. 1613, M 1625 ; Nicolas Cacan, 3 avril 1625 ; Jean 
Neuilins, R 1652 ; Jacques Deleprée, 25 oct. 1652 ; Charles Deleprée, 
M 1670 ; Quentin de Cottignies, 17 fôv. 1670 ; N. Hoé, M 1701 ; 
Charles Delobel, 7 oct. 1701, M 1720 ; Guillaume-Lêon-Joseph 
Desbuissons, 2 juil. 1720, M 1767 -, Ambroise-Joseph Mouton, 
26 fév. 1767. — Chapelains de Saint-Nicaise : Nicolas Van Zillaert, 
M 1702 ; Jean-Baptiste Lemonnier, 20 août 1702, M 1736 ; Daniel 
Le Ruyte, 4 sept. 1736. — Chapelains de Saint-Nicolas : Jean 
Lemesre, 7 Janv. 1605 ; Paschasc Carpentier, R 1607 ; Antoine Flinois, 
21 Juin 1607, C 1610 ; Nicolas Visé, 5 mai 1610 ; Jean-Baptiste Galliot, 
M 1720 ; Pierre-Joseph Capellier, 18 juin 1720 — Chapelains de 
Salve : Magloire Delmotte, R 1620 ; Antoine Plouvier, 23 mai 1620, 
R 1622 ; Guillaume Fremault, 27 Juin 1622 ; Matthieu Delecirque 
R 1654 ; Pierre Lefebvre, 30 sept. 1654 ; Antoine-François Loiselet, 
R 1692 ; Philippe-Casimir Loiselet, 4 avril 1692, R 1701 ; Lambert 
Desfontaines, 13 oct. 1701, R 1717 ; Roger Hazebrouck, 10 Juil. 1717, 
M 1745 ; Pierre-Joseph Motte, 18 janv. 1745, M 1768 ; Jean-Joseph 
Marchai,- 9 fév. 1768, M 1787 ; Augustin- Joseph Gahide, 16 janv. 1787. 

Lille. Saint-Pierre. — Chapelains Dumorlier : Jean Bauwe, R 1595; 
Jean Le Mahieu, 19 juin 1595 

Lille. Saint-Sauveur. — Chapelains de Sainte-Catherine : Claude 
Dupont, R 1591.; Georges de Lens, 7 Juin 1591, R 1622; Adrien 
Fieron, 4 Juin 1622. R 1625; François Marcadet, 18 juin 162o, 
R 1641; François Dupont, 8 oct. 1641; Guy Jaquet, R 1681; Michel 
Régnier, 26 août 1681, R 1706; Guillaume Bury, 1" mars 1706, 
M 1740 ; Jean-Jacques Moreau, 7 janv. 1740, R 1763 ; Amé-Charles- 
Maximilien-Joseph de Coupigny, 23 mars 1763, M 1781 ; Louis-Marie 
de Fourmestraux, 6 mai 1784, D 1788; Victor dePerdriel, 21 Janv. 
1788. — Chapelains de Saint-Joseph : Jean Coppin , 18 mars 1656, 
M 1679; Marc Hage, 15 mai 1679, M 1709; Nicolas Dubois, 26 mai 
1709, R 1716; Louis Morel, 25 Juiu 1716, R 1719; Antoine Flamen, 
4 déc. 1719; Pierre- Joachi m Flament, M 1739; Louis-François Fau- 
cille, 24 avril 1739, M 1789; Alexandre- Joseph Deledeuille, 3 fôv. 
1789.— Chapelains de Sainte- Marguerite : Quentin Hachin,R 1G25 ; 
Quentin Hachin, 17 juin 1625. — Chapelain de Sainte-Marie : 
Nicolas Beaupret, 13 déc. 1611. — Chapelains de Saint-Nicolas : 
Robert de Roubaix, M 1585 ; Pierre Maugré, 9 janv. 15S5; Pierre Van 
• Linden, R 1600; Gilles Leduc, 9 sept. 1600. — Chapelains de Saint- 
Théobald: D. Dewatines, R 1635; Jean Lenglart, 2 mai 1635; 
Nicolas Deswatines, 18 oct. 1635 ; Jean Coppin, 29 oct. 1635, 



- 174 — 

K 1648 ; Jean de la Barge, 31 mars 1648, R 1654 ; François Martini, 
21 mai 1654 ; Lambert Desfontaines, M 1728 ; Matthieu- Joseph Van 
Amandel, 12 avril 1728, M 1762; Jean- Louis-Joseph de'Mouchy, 
5 janv. 1762, M 1778; Matthieu-François-Joseph Deiannoy, 1 # ' mai 
1778, M 1782; Nicolas-Joseph Pau, 16 fév. 1782. — Chapelains de la 
Sainte-Trinité : Hector de Hache, R 1605; Gilles Van Warberghe, 
Il août 1605; J as part Leurcq, M 1610; Philippe du Beron, 16 fév. 
1610. 

Lille. Hôpital de la Trinité. — Chapelains B.M.V. : Jean du Brac- 
quet, R 1624; Louis Moiens, 25 sept. 1624. — Chapelains de Galet : 
Gilles Brabant, 22 déc. 1667; Pierre Martini, R 1670; Ghisiain 
de Flandre, 25 avril 1670 ; François Fortier , t" nov. 1670, 
R 1673; Pierre Dupriez, 12 juin 1673; Jérôme Lallou, R 1677; Jean 
Reinart, 26 nov. 1677; Nicolas Pennauvilie, R 1679; Pierre Warlop, 
5 avril 1679; Jean Loose, R 1679; Jean Lorphebvre, 20 déc. 1679; 
N. Desmazières, R 1681; Michel Régnier, 24 juil. 1681; Ghisiain 
Delmottej» 17 août 1706. — Chapelains de Saint-Éloi : Robert de 
Roubalx, M 1585; Pierre Fourret , 19 mars 1585; Juste- Ceci lien 
Puteanus, R 1631 ; Pontieu Minet, 26 mai 1631 ; Julien ingiliard, 
R 1670 ; Hugues Delobbel, 4 oct. 1670, R 1680 ; Jacques Delobbel, 
17 mars 1680 ; Pierre Becquet, 26 mars 1680, R 1694 ; Jacques 
Delobbel, 16 fév. 1694, R 1721 ; Pierre-Louis Hennion, 22 mai 1721 ; 
Jacques Carton, M 1755; Matthieu- François Deiannoy, 22 déc. 1755. 
— Chapelains de Sainte- Marguerite : Jean Doutreleaù, R 1604; 
Jacques Gouy, 5 Janv. 1604 ; Jean Carlier, 17 fév. 1604 ; Hector de 
Hache, 9 Juin 1604 ; Gilles Van Waesbergue, R 1607 ; Alexandre 
Leclercq, 27 avril 1607 ; Guillaume Ducarne, 20 juin 1609 ; Siméon 
Lambelin, R 1613 ; Jean Durets, l* r juil. 1613 ; Matthieu Dambre, 
R 1625 ; Nicolas de la Tour, 3 juin 1625 ; Quentin Hachin,"R 1625 ; 
Pontieu Minet, 11 juil. 1625; Martin Brayelle, 12 nov. 1646, 
M 1655; Jean Desnouriches, 5 avril J655; Jean-Baptiste Lecat, 
R 1719; Laurent-François Morel, 13 juil. 1719, M 1733; Pierre-Joseph 
Desmarescaux, 5 mai 1733, M 1763; Jean-Alexandre Lefebvre,30 août 
1763, D 1773 ; Nicolas-Joseph Pau, 31 août 1773, D 1775 ; Jean-Bap- 
tiste-Joseph Dugarin, 4 juil. 1775; Pierre-Louis Lardez, M 1776; 
Ferdinand-Joseph Casteiain, 28 sept. 1776, D 1782 ; Jean-Bap- 
tiste Guyot, 21 sept. 1782, M 1785; Philippe- François Hernez, 
26 nov. 1785; Pierre-André Bouchart, D 1789; Philippe-Joseph 
Delobbel, 29 avril 1789, R 1792; Gallouin, 3 avril 1792. - Chapelains 
de Saint-Nicaise : Louis Mœris, R 1626; Etienne Deman, 22 juin 
1626; Guillaume de Flines, 6 sept. 1638; Gérard Thelen, M 1718; 
Jean-Baptiste Becquart, 18 déc. 1718, M 1741; Pierre Breckvelt, 
26 Juil. 1741, M 1744; Jean-Joseph Mustellier, 5 juin 1744. — 
Chapelains de Sainl-Nicolas : Hubert Merliot, R 1594 ; Pierre Froi- 
dure, 28 mai 1594; Maximilien Leroy, 15 juin 1594; Philippe Dufour, 
R 1600; Philippe Leroy, 20 Juin 1600; Balthasar Beauventre, 
M 1638; Henri Dupont, 19 juil. 1638; Guillaume Duaulx, 2 oct. 



- 175 - 

1638, R 1642; Wynand Minet, 29 déc. 1642, R 1643; François Bail- 
liencourt* 30 nov. 1643; Jacques de Vignacourt, 11 déc. 1643, — 
Chapelains de la Mainte-Trinité : Jean Dubois, R 1599 ; Gaspard 
Lecocq. 15 juin 1599; Martin Lefebvre, R 1646; Martin Snauwaert, 
19 mars 1646, R 1670; Michel Waigon, 8 mars 1670; Nicolas Pivion, 
R 1675; Laurent Derveau, 15 mai 1675, R 1679; Jean-Baptiste Gau- 
chie, 10 août 1679; Louis Wallet, M 1718; Thomas Dubois, 3 mars 
1718, M 1740; Nicolas Cornette, 7 Juin 1740, M 1751; Pi erre- Auguste 
Wartel, 20 déc. 1751, M 1759 ; Guillaume-François Boucher, 3 déc. 
1759, M 1760; Pierre-Antoine Lecomte, 22 Juil. 1760, M 1775; André 
Loze, 23 mai 1775; Philippe-François Hornez, D 1786; Pierre-André 
Bouchart, 27 déc. 1786. 

Lille. Maison des Lépreux. — Chapelains : Philippe de Lannoy, 
R 1629; Wallerand-Nicolas de Sain, 12 fév. 1629; Robert Lenglart, 

26 oct. 1617 ; Antoine-Remi Destrez, R 1698 ; Guillaume Carpentier, 
21 Juin 1698: 

tiOmme. — Coûlre : Aleiandre-Joseph Hereng, 22 nov. 1785. 

Loos. — Chapelains de la Haye: David Desmons, R 1590; .... 
Morel, 11 oct. 1590; Hermann Rome, M 1686 ; Michel-Martin Plaet- 
voeten, 25 fév. 1686, R 1688; Antoine Delerue, 27 janv. 1688, 
R 1725; Antoine-Charles Derveaux, 5 fév. 1725, M 1764; Nicolas- 
François-Joseph Vicogne, 5 mai 1764, D 1772 ; Louis- François- 
Joseph Destombes, 26 fév. 1772, D 1789; Guillaume-Dominique- 
Joseph Destombes, 15 déc. 1789 — Contre : Marie- Joseph Labbe, 
2 mars 1748. 

LouviL. — Contre : Jean-Baptiste Morel, !•«■ août 1775. 

Maisnil. — Chapelains B. M. V. ; Antoine Pollet,R 1598 ; Jean Billau, 
24 sept. 1598 ; André Delepierre, R 1600 ; Gabriel Legay, 30 mai 1600; 
Jean Gourdin, 9 Juin 1600; Paul de Hinnault, R 1608; Antoine 
Blauwre, 28 avril 1608; Jean Moussous, R 1649 ; Jean Catulle, 
16 Juil. 1649; Joseph Catulle, M 1673; Charles-Thomas Godemart, 

15 Juin 1673 ; Arnould Blanquart, R 1690 ; Ignace Delagrange, 
. 27 nov. 1690, M 1728 ; Joseph-Albert Laurent, 1 sept. 1728 ; Hippolyte- 

Théodore- Joseph Dezobry, M 1778 ; Charles-Alexandre Bocquet, 

16 sept. 1778. 

Marcq-eii-Barœul. — Chapelains : Jean Maertens, M 1593 ; Gilles 
Harou, 13 mars 1593, R 1594; Richard Dutilleul, 17 nov. 1594, R 1595; 
Antoine Herbert, 31 Juil. 1595, R 1598; Jean Lune, 9 Juin 1598 ; Jean 
Venduille, 21 mai 1601; Michel Galonné, R 1623; Orner Meusele, 

17 juil. 1623; Nicolas de Neste, 22 juil. 1623; Adrien-Lamorald Vilain 
de Gand, 11 Janv. 1640, M 1659 ; Joseph de le Rue, 10 déc. 1659, R 1663; 
Quentin Delrue, 22 nov. 1663; Albert-Claude Delrue, R 1675; François- 
Joseph Delrue, 6 oct. 1675, R t679 ; Pierre-François Mescart, 

27 sept. 1679, R 1684 ; René Becuan, 10 avril 1684, R 1702 ; Pierre- 
. Aibert Bertrant, 21 juil. 1702,' M 1719 ; Pierre-Marie de Callone, 



— 176 — 

2 janv. 1719, M 1762; Guillaurae-Dominique-Joseph Morel, 20 nov. 1762, 
M 1766; Eugène de Bradi, 22 nov. 1766, M 1767; Jacques Doornaert, 
16 avril 1767, D 1773; Jean-Baptiste Callens, 21 juin 1773, M 1782; 
Jean-Simon Moureaux, 17 Juil. 1782. — Contre : Pierre- Vincent- 
Désiré Béghin, 5 mai 1787. 

Marquette. — Chapelains ; Paschase Garpentier, R 1607 ; Jean Leducq, 
15 juin 1607, M 1611 ; Quentin Hazin, 11 juin 1611, R 1612; Michel 
Carpentier, 7 avril 1612 ; Pierre Carpentier, 25 avril 1612 ; Louis 
Meersmans, 20 juil. 1655, R 1684 ; \ndré-\ves de Paepe, 5 août 1684. 
— Contre : Louis-Joseph Leuridan, 5 sept. 1772. 

Maulde. — Chapelains B.M. V. : Jean de Scepere, R 1621 ; Maximilien 
de Scepere, 3 sept. 1621 ; Joachim de Bëuckelaere, 11 mai 1657 ; 
Jean Medo, P 1661 ; N. Lambo, 5 avril 1661. — Contres: Jean- Baptiste 
Delval, 30 Janv. 1748; Pierre-Joseph Deival, 22 Juin 1779. 

Mérignies. — Chapelains du Repos : Jean Requier, M 1738; Eugène- 
Bonaventure Poutrain, 1 juin 1738. 

Mons-en-Pevèle. — Coûtre: Augustin Delville, 3 fév. 1778. 

Mouchin. — Chapelains B. M. V. : Gilles Mathon, R 1622 ; Pierre 
Jouveneau, 22 juin 1622, M 1626 ; Antoine de Favereulles, 27 juil. 1626, 
R 1639 ; Philippe Lais, 14 fév. 1639 ; Charles Thibault, R 1655 ; 
Quentin Martin, 19 oct. 1655 ; Ignace Baclan, R 1672 ; Jean-Baptiste 
Baclan, 12 Janv. 1673, R 1678; Antoine Baclan, 5 fév. 1678, R 1680; 
Gabriel Baclan, 13 nov. 1680, R 1689; François-Luc Ogier, 15 avril 1689; 
Roland de Wilde, M 1706 ; Jean-Maximilien Laiton, 16 nov. 1706, 
M 1714 ; Nicolas-François Domise^ 25 mai 1714, R 1722 ; Louis- 
François Leclercq, 2 juin 1722 ; Nicolas Bourdon, M 1764; Archibald 
Cranford, 6 nov. 1764, M 1783 ; Guillaume Cranford, 12 Juin 1783. — 
Coûtres : Jean Villefc, 14 Janv. 1650 ; Pierre-Joseph .Daillier, 
27 oct. 1749 ; Jacques Daillier, 28 sept. 1775. 

Mou vaux. — Coûtre : Martin Vincre, 27 juin 1674. 

Neuville. — Coûtre : Pierre Desmettre, 20 nov. 1781. 

Nomain. — Coûtres : Jean-Baptiste Boquillon, 25 fév. 1755 ; Martin- 
Brice Boquillon, 16 Juil. 1774. 

Noyelles — Coûtre : Louis-Joseph Lhermitte, 18 oct. 1783. 

Orchies. — Chapelains B. M. V. : Antoine Delahaie, M 1724 ; Georges- 
Jacques- Florent- Joseph Delattre," 1" fév. 1721 ; François- Joseph 
Levaillant Duthil, D 1769 ; Alexandre-Joseph Briez, 19 juil, 1769. — 
Chapelains de la !'• messe : Pierre Thiebault, M 1637 ; Jean de 
Oatme, 3 nov. 1637, R 1643 ; Jacques-François de Graenc, 5 mars 
1643, R 1647 ; Maximilien Steen, 14 mai 1647, R 1649 ; Nicaiso Balant, 
19 oct. 1649, R 1670 ; Henri Bruneau, 28 juil. 1G70, R 1685 ; Antoine 
. Delahaye, 23 juil. 1685. — Chapelains de Sainte-Catherine : Jean 
Bladerac, R 1600 ; Daniel Boidin, 14 juin 1600 ; Pierre Boutry, M 1640; 



— 177 — 

Josse M ah i eu, 25 sept. 1640, M 1642; Hugues Van Stivart, 30 nov. 1642; 
Jean Mollet, 30 dôc. 1642 ; Nicolas Bulon, 7 sept. 1646 ; François- 
Dominique Mollet, 3 oct. 1661, M 1680 ; Jean du Rieu, 25 juil. 1680, 
R 1682; Jean-François Stephani,l" oct. 1682; Philippe-Jean Van Melle, 
M 1746; Adrien- François Soyez, 5 mai 1746, R 1747 ; Louis-ignace- 
Joseph Soyez, 13 juil. 1747, R 1754 ; Jacques-Bruno-Dominique- 
Joseph Hersecap, 22 août 1754, R 1756 ; Henri Breval, 14 sept 1756 ; 
Jean-Népomucène Tassart, M 1781 ; Jean-Alexandre Bolender, 

21 Juin 1781. — Chapelains du Saint-Esprit : Jean Baumet, R 1591; 
Pierre Goedal, 8 nov. 1591 ; Jean Carau, R 1604 ; Simon de Mayn, 
3 juin 1604 ; Lambert Marhen, R 1633 ; Evrard Lupin, 14 déc. 1633, 
R 1635 ; Lambert Lupin, 10 Juin 1635, R 1638 ; Gilbert Haesch, 
24 mai 1638. — Chapelains de Sainte- Marie- Madeleine du béguinage: 
Evrard Cordonnier, M 1661 ; François Van der Berghe, 1 er avril 1661 ; 
N. Verdier, M 1689; Philippe-Joseph Dyne, 23 mai 1689, M 1721 ; 
Vincent-Henri Motmans, 29 juil. 1721; Louis- Joseph Pottier, R 1753; 
François-André-Joseph Levaillant Duchatelet, 16 mai 1753, M 1775; 
Adrien-François-Joseph Notre, 22 fév. 1775, D 1779 ; Charles- 
François-Joseph Delahousse, 31 déc. 1779. — Chapelains de Saint- 
Nicolas : Piat Delecrolx, R 1601 ; Pierre de Brullon, 22 Juin 1601 ; 
Antoine Bonduel, R 1623 ; Nicolas Heren, 21 juin 1623 ; Augustin 
Petit, 7 oct. 1633, R 1637 ; Jean-Hugues Quarré, 16 juin 1637, R 1640; 
André Costenoble, 3 mai 1640 ; Jean-Baptiste Rustin, 19 sept. 1040, 
R 1651 ; Roger Coolen, 4 mai 1651, R 1677; Pierre Castelain, 11 déc. 
1677. - Coûtre : M. Waroquier, 21 janv. 1794. 

Péronne. — Coûtres : Jean-Baptiste Drumez, 21 avril 1750 ; Simon- 
Placide- Joseph Dété, 13 janv. 1780. 

Pont-à Marcq. — Coûtre: Charles-Philippe Bacqueville, 19 avril 1768. 

Prémesques. — Coûtre : François Delehaye, 23 déc. 1635. 

Provin. — Coûtre : Jean- Phi lippe- Joseph Hochin, 29 mai 1753. 

Radinghem. — Coûtres : Germain- Joseph Lecomte, 28 oct. 1754; 
Adrien- Joseph Lecomte, 16 nov. 1784. 

Roncq. — Chapelains B. M. V. : Pierre Etienne, R 1585; Jean Simon, 
16 mars 1585 ; Jean Couerue, R 1600 ; Jean Picquere, 14 juin 1600, 
M 1653 ; Antoine Ghoris, 6 sept. 1653, R 1654 ; Adrien Louvet, 18 
août 1654, R 1656 ; Ghisiain de Flandre, 28 janv. 1656. 

Rosult. — Coûtre : Louis-Joseph Trehon, 24 mars 1774. 

Roubaix. — . Chapelains de N.-D des afflig es : Jean- Baptiste Duforet, 

22 sept. 1734, M 1749; Théodore Carlier, 10 oct. 1749, P 1769; Antoine- 
Joseph Florin, 30 sept. 1769. — Coûtres : Jean-Nicolas Brassart, 
M 17*8; Pierre- Joseph Constant, 22 oct. 1728, P 1743; Guillaume- 
Joseph Henneuse, 22 déc. 1743. 

Rumegies. — Coûtre : Jean-Baptiste de Lauw, 4 oct. 1753. 

Bulletin, janvier 1901. 18. 



— 178 — 

Sainghin-en-Mélantois. — Chapelains B. M. V.; François Mollet, 
R 1591; Antoine Havet, 17 oct 1591, M 1646; Charles de la Salle, 

18 Juin 1646, R 1655; Alexandre Joly, 13 juin 1655, R 1658; Jean- 
Venant Desbuissons, 28 mars 1658; Jean Stevenot, R 1669; Charles- 
Éloi Carpentier, 19 mars 1669 ; Eustache de Froidmont, R 1672 ; 
Michel Delecambre, 16 août 1672 ; Venant Desbuissons, R 1684 ; 
Jean Massé, 9 mai 1684, M 1686; Martin Maudoux, desserviteur 
d'Englos, 18 oct. 1686, R 1687; Philippe Robart, 26 sept. 1687, R 1692; 
Pierre Stordeau, 29 oct. 1692. — Chapelains du château : Denis de 
Villers, M 1621; François Montaigne, 6 juin 1621, R 1625; Gabriel 
Gaille. 31 oct. 1625. — Chapelains de Saint-Sébastien : Nicolas 
Dewatines, M 1652; Jacques Goube, 11 mars 1652, R 1665 ; Pierre 
Joube, 1 er avril 1665; Jean Verdière, 30 janv. 1670, M 1670; Henri de 
Froidmont, 21 fév. 1670. — Coùtre: Pierre-Joseph Gruson, 4 fév. 1768. 

Saint- Amand. — Chapelains B. M. V. : Paul Lefebvre, R 1595; 
Arnould Malvoisyn, 24 mai 1595, R 1597 ; Armand Maillart, 5 mai 
1597; Mathias Boulenger, R 1621 ; Pierre Boulenger, 24 mars 1621 ; 
Pierre Daniel, R 1622 ; Jean Depoix, 22 juin 1622, M 1649 ; Antoine 
Lepoindeur, 24 déc 1649, M 1665 ; Nicolas Delahaye, 5 sept. 1655 ; 
Antoine Thumerelle, G 1634; Alexandre Dubois, 15 avril 1684, 
R 1686; Jean Laho, 8nov. 1686; Henri Rochelon, M 1693 ; Abraham 
Bayart, 8 juin 1693. — Chapelains des Léprevx : Etienne Delbecq, 
R 1600; Philippe Bertoul, 19 sept. 1600, M 1612 ; Michel Monnier, 

19 mars 1612, R 1625 ; Jean Marchant, 25 sept. 1625, R 1627 ; Phi- 
lippe Lays, 16 avril 1627, R 1639 ; Antoine Favereulles, 16 mars 1639, 
R 1640 ; Antoine Lepondeur, 22 juin 1640, M 1673 ; Venant Ducou- 
lombier, 3 janv. 1673; François Ducoulombier, R 1678; François 
Laleu, 22 janv. 1678, A 1738 ; Gabriel-Joseph Mallet, 24 août 1738 ; 
Alexandre-François Dubois, 28 août 1738, M 1744 ; Jean-François- 
Joseph Gilquin, 23 mars 1744 ; Augustin-Joseph de Courtray, 
24 juil. 1744; Nicolas-Joseph Liénart, R 1745; François-Daniel 
Deforest, 27 sept. 1745, M 1747; Louis- Ignace -Joseph Sohier, 

9 juil. 1747, R 1748 ; Louis-Valentin-Xavier Galonné de Beau- 
fait, 23 déc. 1748, R 1754; Jean-Baptiste Bargibant, 6 janv. 
1754. — Chapelains de Saint "Jacques ; Simon d'Aiseman, R 1600; 
Philippe Bertoul, 19 sept. 1600, M 1612; François Dubuisson, 

10 mars 1612; Adrien Broutin, M 1635; Bauduin-Évrard Lessius, 

11 avril 1635; Bauduin Quarré, 12 nov. 1635, R 1638; François- 
Lamorald Lenfant, 28 juin 1638. — Chapelains des S8. Jean et 
Nicaise : Louis- François Carpentier, R 1727; Charles-François 
Heddebault, 12 nov. 1727, R 1729; Antoine Dambrine, 13 juin 1729; 
Bonaventure Franchomme, R 1735; Jean Dambrine, 22 avril 1735; 
Jacques-Martin-Dominique de Courtray, R 1741 ; Antoine-François 
Gouilliart, 1 er juil. 1741, R 1749; Louis-François Lorthiois, 8 juil. 
1749. — Chapelains de Saint- Jean-Baptiste : Jacques Brassart, 
R 1620 ; Jacques Blanpain, 28 sept. 1620, R 1623 ; Renulphe Cuve- 
ron, 10 mars 1623, M 1625; Charles Legay, 3 oct. 1625, R 1634; 



— 179 — 

Germain Deltombe, 21 août 1634; Adrien Driscart, 13 mars 1645; 
Maximilien de Carabray, 17 sept. 1648; Jean-Baptiste de la Hamaide, 
11 sept 1654 ; Philippe Scorian, M 1674; Jean Sauvage, 27 août 1674. 
— Chapelains de Saint- Nicolas : Simon Simon, R 1592 ; Jean de la 
Couture, 24 nov. 1592; Jean Pillet, 7 Juin 1594; Jean Bachy, 6 fév. 
1596, M 1609; Nicolas de Remez, 12 mai 1609, R 1630; Pierre de là 
Porte, 2 mai 1630, M 1642; Antoine de Baudry ou de Bavay, 1» fév. 
1612, R 1649; Orner Roland, 24 mars 1619, R 1667; Roland Quennol, 
7 fév. 1667; Etienne Garesta, 7 mai 1667; Charles Desplanques, 
R 1668; N. Garetti, 22 nov. 1668. — Coûtre : Pierre Amar, 7 juil. 
1761. 

Saméon.— Chapelains de N.-D. de Saméon :* Jean Duquesne, M. 1598; 
Jean Tondeur, 16 fév. 1598; Jean Lepage, R 1608 ; Gratien Reym- 
bouts, 19 mai 1608, M 1629 ; Nicolas Leroyer, 27 mars 1629 ; Jean- 
François de Beaurieu, R 1670 ; François de Lescailie, 16 mars 1670; 
Jean-Michel Nolf, 22 juin lb70, M 1680 ; Jean-François Brunfault, 
19 mars 1680; Adrien Quarante-livres, 6 mai 1680; Jacques-François 
Couteau, M 1738; Pierre Lescluse, 3 déc. 1738, R 1746; Hubert- 
François Martin, 5 déc. 1746, R 1765; Pierre- Calixte-Louis Desprez, 
4 juil. 1765, M 1774 ; Jean-Baptiste Bosquelle, 8 Juil. 1774. — 
Coûtre: Pierre-Joseph Savreu, 9 déc. 1758. 

Santés. — Coûtre: Louis de Loppere, 26 janv. 1664. 

Seclin. — Chapelains du Plouich : Toussaint Sohier, R 1671 ; Luc 
Wattrelos, 27 janv. 1671. — Chapelains de Saint-Éloi : Guillaume- 
Léon-Joseph Desbuissons, R 1721 ; François-Joseph de Coninck, 
7 mai 1721.— Chapelains de Saint- Jacques : Charles Beuvry, M 1625; 
André Lechon, 5 mai 1625. — Chapelains de Saint'Piat : Guillaume 
Ledoux, R 1670 ; Jean-Baptiste d'Attiches, 11 oct. 1670. — Chapelains 
de Saint-Vincent : Alexandre Briez, R 1784 ; Jean-Baptiste-Lamo- 
rald Jacquerye, 23 Juin 1784. — Chapelains de Watiessart: Paschase 
Cablt, R 1625 ; Nicaise Le Petz, 19 août 1625, M 1637; Georges Iserby, 
9 juin 1637, R 1649 ; Charles Le Michel, 16 nov. 1649, R 1670 ; Jean 
Cuvelier, 13 sept. 1670, M 1709; Charles Douchet, 19 déc. 1709, 
R 1722 ; Guy Leclercq, 3 mai 1722, R 1726 ; Florent La gâche, 
9 avril 1726, R 1727 ; Pierre-Jacques Duhem, 8 mars 1727, R 1729 ; 
Jean-François-Joseph Dumortier, 22 oct. 1729; Nicolas- François 
Bonnier, R 1732 ; Antoine-François Dubois, 24 oct. 1732 ; Louis- 
Joseph d'Hellin, R 1740 ; Philippe-Joseph Estienne, 20 août 1740, 
R 1743; Philippe-Joseph Vandewalle, 26 nov. 1743, R 1748 ; Simon- 
Pierre-Joseph Bayart, 23 juil. 1748, A 1757 ; Nicolas-François-Joseph 
Vicogne, 14 déc. 1757, R 1763 ; Pierre-Charles-Joseph Bosquelle, 

1. — Sire Jchans, janv. 1276 ; Gérard Gobcrt, R 1160; Jean Nicaise, 9 nov. H(X); 
Pasques Coutrel, chanoine de Tournai, R 1461; Jean Artut, 9 nov. 1461, R 1466; 
Gilbert Le Maire, 22 juin 1460; Philippe de Rosne, 1524, 1526; Walter Le Roy. 
{Additions fournies par M. l'abbé Broutw, membre titulaire.) 



— 180 — 

15 nov. 1763, M 1772 ; Edmond-Bernard-Joseph Mathon, 3 Janv. 1772, 
D 1779 ; Pierre-Augustin-Joseph Saiily, 16 fév. 1779, D 1782; Louis- 
Joseph Denoyelle, 18 avril 1782, D 1784 ; Philippe-Marie-Eugèue 
Bernard, 3 avril 1784. 

Sequedin. — Coûtre : Jean-Nicolas Delecourt, il mars 1756. 

Templemars, — Chapelains B. M. K. ; Philippe Goens R 1591 ; Jean 
Mollet, 28 sept. 1591, R 1593 ; Nicolas Iserby, 23 juin 1593; Hubert 
Merliot, R 1602 ; Robert Vanhove, 9 mars 1602 ; Corneiile Pape, 
M 1645 ; Godefroid Wandclin, 25 Janv. 1645 ; Antoine Lemahieu, 
12 avril 1645 ; Renier Anselot, M 1669 ; Nicolas de Froidmont, 
6 oct. 1669 ; Jourdain Helling, M 1671 ; Nicolas Froidmont, 
21 |anv. 1671, M 1680; Charles Avegheer, 3 sept. 1680, R 1720; 
François-Louis Avegheer, 27 mars 1720, M 1749 ; François-Joseph- 
Ferdinand d'Ulrich, 7 août 1749, M 1778 ; Joseph-Jérôme Clément, 

15 déc 1778. — Coûtres : Pierre-Louis Longuespée, 3 août 1747 ; 
Arnould-Joseph Longuespée, 3 déc. 1774. 

Templeuve en Pèvele. — Chapelains de N.-D. : Charles Petit, R 1631 ; 
Wynand Berlaymont, 20 nov. 1631, R 1662 ; Antoine Fichelle, 
31 août 1662, M 1675 ; Henri-Ernest d'Oye, 22 août 1675 ; Pierre 
Lebrun, M 1765; Pierre-Joseph Six, curé, 26 fév. 1765, M 1780; 
Etienne Landot, 5 avril 1780, M 1783 ; Charles Gastaldi, 23 dcc. 1783. 
— Chapelains de Sainl-Jean-Baptisle ; S. Boetin, R 1600 ; François 
Pennins, 31 mai 1600; Robert Boucquet, R 1613 ; Guillaume Wargny, 
3 juin 1613, R 1625 ; Pierre Kockius, 7 juil. 1625, R 1626 ; Jean 
Van t' Sestick, 8 avril 1626, M 1642 ; Jean-Baptiste Vaneffen, 

16 déc. 1642, R 1646; François Chartret, 29 avril 1646; Louis Daul- 
merie, R 1655 ; Pontus-Alexandre de France, 22 mars 1655, R 1666; 
Matthias Waresquiel, 20 avril 1666, M 1689; Claude Bernon, du 
diocèsede Lyon, 18 janv. 1689; Louis-François Blauwart, 27 sept. 1714; 
Jean Gillibert, M 1732; Jean-Hughes de Mourgues de Saint-Germain, 

10 août 1732, M 1753 ; Benoit Raymond, 2 août 1753, R 1763 ; 
François- Godefroid Keâting, 11 oct. 1763, M 1764 ; Jean-Antoine- 
François-Balthasar de Cardevacque, 5 juil. 1764, M 1783 ; Etienne 
Landot, 25 août 1783. — Chapelains de Saint-Nicaise : Charles 
Leducq, R 1598; Jean Leduc, 22 juin 1598; Jean de Brabant, M 1646; 
Jean-Baptiste Vanessen, 10 avril 1646, M 1690 ; Ignace Houlié, 
6 mars 1690 ; Jacques-Robin du Bois, M 1701 ; Jean Gillibert, 
12 avril 1701, M 1732 ; Jean-Hugues de Mourgues de Saint-Germain, 

11 août 1732, M 1753 ; Jean-Baptiste Jallant, 25 janv. 1753.— 
Contres : Jean-Baptiste Couvreur, M 1763 ; Jacques-Remi Couvreur, 
3 mai 1763. 

Tourcoing. — Chapelains B. M. V. : Etienne Delahaye, R 1591 ; 
Pierre Lespoir, 27 avril 1591, M 1623 ; Jérôme Lesage, 3 avril 1623, 
R 1660 ; Arnould d'Anzain, 2 juil. It60, R 1669 ; Gérard Bulteel, 
23 avril 1669, R 1678 ; Noël Desamoris, 23 mai 1678, R 1680 ; Pierre 



- 181 - 

Philippo, 21 fév. 1680, M Î686 ; Pierre Deleplanque, 19 déc. 1686. — 
Contres : Jacques Destombes, M 1726; Charles Grumeaux, 17janv. 1726. 

Tourmignies. — Contres : Michel -Marie -Emmanuel Delecroix, 
17 sept. 1753 ; Pierre-Louis Delecroix, 7 Janv. 1788. 

Wahagnies. — Chapelains : Hubert Le Mieunze, R 1584 ; Jean Car- 
pentier, 27 oct. 1584 ; Lambert de Witte, M 1629 ; Jean Meinbosch, 
12 fév. 1629; Jérémie Baes, M 1637 ; Robert Meynbosch, 3 juin 1637, 
G 1663 ; Denis Van Reckem, 28 Juin 1663. 

Wambrechies. — Contres: Philippe Deltombe, M 1668; Jean Sarapson, 
4 janv. 1668 ; Auguste Delannoy, 29 déc. 1767; Charles-Joseph 
Debonné, 8 nov. 1768. 

Wannehain. — Contre-. Jean-Baptiste W es nions, 4 sept. 1764. 

Wasquehal. — Contres : Jean-Baptiste Fauvarcq, M 1735 ; Philippe 
Dujardin,10 mai 1735, M 1767; Philippe-Joseph Dujardin, 21 août 1767; 
Jean-Baptiste Delannoy, 26 oct. 1769. 

Wattignies. — Chapelains B. M. V. : Gérard Wunden, R 1585 ; 
Antoine Pollet, 25 Janv. 1585. — Contre : Jean-Baptiste Drumez, 
6 mars 1759. 

Wattrelos. — Chapelains B. M. V. — Pierre Prévost, R 1607 ; Guil- 
laume Pollet, 22 Janv. 1607; Charles Adriaenssens, R 1635; Nicolas 
Breydel, 6 juin 1635, R 1646 ; Simon Declercq, 12 mars 1646; Pierre 
Roussel, 4 déc. 1669.-^- Contre: Louis- Joseph Delepoulle, 25 sept. 1789. 

Wavrin. — Chapelains de VHôpital : Jean Maertins, M 1593 ; Jean 
Waymel, 22 mars 1593; Jean Plers, R 1598; Jean Ducastillon, 
10 août 1598; Jean Poutrain, R 1611 ; Etienne Poutrain, 15 juin 1611 ; 
André Lestocq, R 1622 ; Jacques Lestocq, 21 déc. 1622 ; Jacques 
Cannolet, 6 Juin 1626, M 1630 ; Jean Poutrain, 28 oct. 1630; Nicolas 
Ducastillon, 31 mars 1637; Pierre Masureel, 16 sept. 1637; Pierre- 
Philippe Farinart, R 1641 ; Maximilien de Metun, 15 janv. 1641, 
R 1643 ; Adrien-Conrad Daudelet, 23 fév. 1643 ; Philippe-Jacques 
de Broïde, 24 fév. 1643, R 1646; Pierre-Bauduin de Broïde, 19 juin 1646, 
M 1651 ; Antoine Mahieu, 13 août 1651, R 1654 ; Grégoire-Ignace de 
Coxie, 8 avril 1654 ; Charles de la Viefville, 10 avril 1654 ; Pierre 
Ghissens, M 1659 ; Jean Prus, 8 oct. 1659 ; Bauduin Broïde, M 1662; 
Ignace Plouvier, 14 avril 1662.— Contres : Jean-Baptiste Marchand, 
4 déc. 1750 ; Jean-Baptiste Marchand, 5 nov. 1782. 

Wazemmes. — - Chapelain de N.-D. de Consolation : Charles Lebarbier, 
25 oct. 1661. — Chapelains du Wauit: Martin Bruyelle, M 1655 ; 
Adrien Heaulme, 17 oct. 1655. — Contres : Nicolas Phalempin, 
M 1732 ; Michel-Joseph Phalempin, 30 oct. 1732, M 1745 ; François 
Duriez, 13 juil. 1745. 

Wervicq.— Chapelains de G herbode: Jean-François Perret, 18 août 1723, 
M 1730; Pierre Van Elslande, 16 janv. 1730, M 1753; Jean-François 
Laumonnier, 16 mai 1753.— Chapelains de ND. : Jean Gennaro, 



— 182 - 

24 dôc. 1671. — Chapelains de Saint-Jean à Uhôpilal : Georges 
Verhammère, R 1602; Josse Gaby, 22 mars 1602; Adrien Lamartin, 
2t déc. 1640, M 1679; Charles de Jongheere, 2 juin 1679. — Chape- 
lains de Sainte-Marie-Madeleine : Pierre Joly, 3 janv. 1642 ; Michel 
Bonne, R 1642 ; Josse d'Hauwe. 18 août 1642 ; Pierre Zvallart, 
M 1675; Vincent Ragot, 29 Janv. 1675.— Chapelains de Saint- 
Martin: Adrien Vandenbulcke, M 1641 ; Jacques Cornille, 22oct. 1641, 
M 1648; Charles Crombeen, 1 avril 1648, R 1661 ; Charles deJonckere, 
23 mars 1661. — Contres : Gilles Feys, M 1728 ; Pierre Minne, 

10 Juill. 1728. 

Willems. — Contres : L. Mazurel, 1767 ; Jean-Baptiste Jocelet, 

11 Janv. 1774 ; Pierre-Joseph Delamotte, 28 mai 1793. 

II. - DIOCÈSE D'ARRAS 

Carvin. — Chapelain* de Saint-Martin : Jean Warquain, M 1635; Jean 
Petit, 6 fév. 1635 ; Antoine Lemaire, M 1648 ; Louis Lemalre, 
18nov. 1648 ; Jean-Baptiste Picon, 3 déc. 1648. — Contres : Nicolas 
Martin, 6 fév. 1756 ; Alexandre Hottin, 3 déc. 1778 ; Maximilien 
Ringot, 7 nov. 1780. 

Meurchin. - Chapelains B. M. V. : Etienne Delrue, R 1609 ; François 
Fourment, 17 Juil. 1609. 

Pont-à-Vendin. — Contres : Pierre-Joseph Hachin, 26 oct. 1762 ; 
Marin -Joseph Hachin, 20 déc. 1780 ; Pierre - Joseph Hachin, 
21 déc. 1784. 



- 183 - 



PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES 



SÉANCE DU 13 NOVEMBRE 1900 



Présents: MM. l'abbé Leuridan, président; Louis Quarrê- 
Reybourbon, vice-président ; P. Vilain, secrétaire ; Edm. Leclair, 
trésorier; Éra. Théodore, bibliothécaire-archiviste; l'abbé Achte, 
l'abbé Broutin, J. Dalle, l'abbé Dewez, H. Leclair, H. Pajot, 
Emm Thieullet, membres titulaires. 

Communications du Bureau. — Pour satisfaire à la 
demande d'un certain nombre de membres titulaires ou associés, 
il a été établi, pour notre Société d'études, une Carte d'identité, 
dont nous donnons ci-dessous la reproduction : 



1 / 


4*££3$!!b 


\\*\ 


' SOCIÉTÉ D'ÉTUDES 

DE LA PROVINCE DE CAMBRAI 

Autorisée par arrêté prérectoral du 29 avril 1899. 








(Histoire - Archéologie - Lettres - Arts - Sciences.) 
LILLE, 60, boulevard Vauban. 




*^m§ 


Y 


CARTE PE MEMBRF 






! Photographie 
du 
titulaire 
de la 

! 


Nom : 

Adresse : ~ 


Date d'admission : _ 


Signature du titulaire : Le Président ; 








La présente carte est valable jusqu'au 






L 


i 



— 184 — 

Il serait Superflu d'insister sur les avantages que peut présenter 
cette Carte d'identité ; elle est, pour ainsi dire, une lettre d'intro- 
duction, qui facilite grandement l'accès des musées, des grandes 
collections, des bibliothèques et des archives; elle est aussi 
une lettre de présentation et de recommandation qui ne pourra 
manquer de trouver bon accueil auprès des membres des Acadé- 
mies et Sociétés savantes de la France et de l'étranger. 

Les membres de la Société d'études peuvent se procurer cette 
carte montée sur percaline, au siège de la Société, 60, boulevard 
Vauban, à Lille, moyennant l'envoi de 75 centimes en timbres- 
poste. 

Dons et Hommages. — La Société d'études a reçu les 
ouvrages suivants : Un souvenir lillois recueilli par M. le chanoine 
de Vicq (Lille, 1900, in-8«) ; - M . Jules de Vicq, 1808-1881. Notice 
et extraits, par M. le chanoine de Vicq (Lillei 1900, in-8°); — 
Histoire de Notre-Dame de la Treille, patronne de Lille, par 
Mgr Éd. Hautcoeur (Lille, 1900, in-8°, avec nombreuses gravures); 
— Iconographie et bibliographie de Notre-Dame de la Treille, par 
M. L. Quarré-Reyrourbon (Lille, 1900, in-8°, avec nombreuses 
gravures) ; — Sermon en faveur de Vœuvre de Sainte^Élisabelh, par 
M. le vie. gén. Lobbedey (Cambrai, 1900, in-8°); — Allocution à 
la réunion annuelle de Sainte-Elisabeth, par M. le vie gén. Garlier 
(Cambrai, 1900, in-8°). 

Nos Mémoires. — Dans sa séance annuelle du 16 novembre 
1900, l'Académie des inscriptions et belles-lettres a décerné l'un 
des prix Gobert aux six volumes du Cartulaire, des Documents et 
de Y Histoire de Saint-Pierre de Lille, de Mgr Hautcoeur. M. le comte 
de Lasteyrie, vice-président, s'est exprimé ainsi dans son rapport: 

« Le second prix Gobert a été attribué à M. l'abbé Hautcœur, pour 
le remarquable ensemble des publications qu'il a consacrées à l'église 
collégiale de Saint-Pierre de Lille. Cet ensemble comprend un 
cartulaire contenant environ seize cents pièces, un recueil de textes 
liturgiques et nécrologiques et une histoire de la collégiale, dont 
la portée est plus grande qu'on ne pourrait croire, tant le chapitre 
de Saint-Pierre a été intimement mêlé à tous les événements 
intéressant la ville de Lille. » [ 



1. Journal officiel du 18 novembre 1000, p. 7665. 



— 185 — 

Les membres titulaires de notre Société possèdent ou possé- 
deront l'ouvrage de Mgr Hautcœur, qui forme, grâce à la générosité 
de son auteur, la première séi ie de nos mémoires ; ils se convain- 
cront aisément que l'éloge fort discret du président de l'Académie 
des inscriptions est grandement mérité. La Société saisit celte 
occasion de renouveler à Mgr Hautcœur l'expression de sa vive 
gratitude et y joint ses respectueuses félicitations. 

Les orgues à Saint-Pierre de Lille. — Un passage de 
la lettre du docteur anglais Rigby, publiée dans le Bulletin 
d'octobre, p. 108, donne lieu à la rectification suivante : 

Le docteur Rigby, en visitant Saint-Pierre, remarque que « comme 
instruments de musique, il y a principalement des basses, des contre- 
basses, des serpents, mais pas d'orgue; cet instrument, trop bruyant, 
messiérait selon eux à cette église; but no organ ; being wery loud, 
they~thing il would injure the building. » 

Cette phrase et sa traduction pourraient faire croire que l'église 
Saint-Pierre était dépourvue d'orgues; elle signifie seulement que 
l'orgue se taisait d'ordinaire, parce qu'il avait une telle puissance, 
que, d'après l'opinion vulgaire, il eût pu ébranler Vèdifico. 

Dès le XIII« siècle, ou du moins tout au commencement du XIV», 
Saint-Pierre avait un orgue ; et l'on sait qu'à cette date reculée, un 
très petit nombre d'églises seulement avaient le privilège de pos- 
séder cet instrument. On trouve mention expresse de ce premier 
orgue dans le compte de la rédime de 1306-1307, qui accuse un salaire 
de 20 sols pour l'organiste. 

Au siècle suivant, la collégiale possédait un grand orgue et un petit 
orgue, qui furent restaurés en 1442, à la suite d'un incendie partiel 
survenu dans l'église. En 1521, le facteur Mathieu Le Leup exécuta 
de nouvelles orgues pour Saint- Pierre. Enfin un acte capitulaire de 
1614 règle minutieusement l'emploi des orgues et de la musique dans 
les différentes solennités de la collégiale *. 

Le confessionnal. — Comme annexe au rapport lu par 
M. l'abbé Masure au Congrès d'art chrétien et d'histoire du 13 
novembre (Voir le Bulletin de novembre, p. 136), M. Éd. Bercet, 
membre titulaire, communique la note suivante, qui donne, dans 



1. Ces renseignements sont extraits de Y Histoire de l'église collégiale et du 
chapitre de Saint-Pierre de Lille^ par Mgr Hautcœur, t. 1, p. 417; t. II, p. 121, 
131, 302, 433; t. III, p. 237. 



- 186 - 

un naïf langage, une date certaine à l'introduction des confession- 
naux dans nos églises. 

Dans les Mémoires sur la Ligue dans le Laonnois, par Antoine 
Richard, manuscrit édité en 1869 par la Société académique de Laon, 
on lit sous l'année 1590 (octobre) la mention suivante : 

c Put en ce temps edifflé en aulcunes églises des petites cabanes 
ou logettes composé de bois ayans barres et petits piliers aux 
entredeux, pour entendre par les prebtres leurs paroissiens en leurs 
confessions auriculaires ; de tels et semblables il y en a encore pour 
le jourd'hui à l'église Saint Jehan au Bourcq 4 et aultres lieux, 
. desquels à présent on ne sert nullement pour n'estre ceste édifflce 
agréable à beaucoup de gens. • * 

Commissions diocésaines permanentes. — La commu- 
nication suivante de M. Ëm. Théodore, bibliothécaire-archiviste, a 
également trait à l'importante question étudiée dans le même 
Congrès (Voir le Bulletin de novembre, p. 130) : 

Au cours de nos réunions de la Société d'études, nous ayons attiré 
l'attention de nos collègues sur la nécessité qu'une commission fût 
instituée dans le but d'arrêter les déprédations commises, au grand 
détriment de l'intéressant mobilier artistique de nos vieilles églises 
de Flandre, mobilier abîmé, et trop souvent vendu par le clergé 
lui-môme, alors qu'il devrait en être le conservateur jaloux. 

Il y a déjà un certain temps, il avait été question de fonder une 
sorte de comité archéologique, chargé de veiller à la conservation 
des édifices religieux et des objets d'art qu'ils contiennent. Ce comité 
est resté à l'état de projet, n'a jamais fait par conséquent aucun 
acte d'autorité, et finit par tomber dans un état de complète 
désuétude. 

Lors du dernier Congrès d'art chrétien, tenu récemment à Lille, 
sur les instances de notre savant et dévoué président, champion de 
toutes les bonnes causes, Monseigneur Sonnois, comprenant le péril 
que pourraient courir les vieux monuments de notre diocèse, a 
hautement approuvé la formation d'un comité chargé de les pro- 
téger, en cas de besoin, contre leurs propriétaires ignorants. 

Ainsi encouragés, nous nous reprocherions de laisser passer fous 
silence quelque occasion pouvant servir notre cause; et nous ne 
croyons pas être importun, en communiquant les passages les plus 



1. Udc des paroisses de la ville de Laon. 



— 187 — 

intéressants d'un article de Paul Hallays, paru dernièrement dans 
un journal de Paris : 

c Le Congrès (Congrès international de l'Art public) avait émis le 
vœu que les évoques veillassent avec plus de sollicitude à la conser- 
vation de 8 vieilles églises; il leur demandait d'user de leur autorité 
pour faire enseigner dans les séminaires le respect pour les monu- 
ments du passé. Certains membres du Congrès auraient môme voulu 
conseiller la création d'un cours d'archéologie dans les séminaires. 
Et j.'entends encore M. de Geymûller, le savant historien de l'archi- 
tecture de la Renaissance française, nous faisant obserrer avec sa 
fine bonhomie qu'il est périlleux de donner au clergé, avec quelques 
vagues notions d'archéologie, l'idée qu'il est en état de restaurer 
lui-môme les églises confiées à sa garde. Le Congrès se contenta 
donc de supplier les autorités diocésaines, d'inspirer aux prêtres 
l'horreur de la restauration, et le courage de réagir, au besoin, contre 
le goût de leurs paroissiens» 

Le Congrès de prêtres catholiques, naguère réuni à Bourges, a, de 
son côté, formulé des vœux analogues. 

Un grand nombre d'évôques de France ont écouté la requôte qui 
leur était présentée et ont adressé à leur clergé des lettres pasto- 
rales qui donnent toute satisfaction au vœu du Congrès. 

C'est, je crois, l'évoque de Saint- Brieuc qui a commencé; l'évoque 
du Mans a institué une sorte de commission archéologique destinée 
à veiller sur tous les édifices religieux de son diocèse, et on peut 
être certain que ce contrôle sera exercé avec intelligence et avec 
goût, car, dans cette commission, figure M. l'abbé Ledru, à qui l'on 
doit un excellent travail sur la cathédrale du Mans. L'évoque de 
Quimper vient de prendre, a son tour, un ensemble de mesures des- 
tinées à protéger les anciens monuments religieux du Finistère : 
il a d'abord prescrit à son clergé de veiller soigneusement à l'entre- 
tien des calvaires et à la garde de l'ancien mobilier des églises: il 
a créé au grand séminaire une chaire d'archéologie religieuse 
(là-dessus, je continue de partager les appréhensions de M. de 
Geymûller); il a institué dans son diocèse une commission composée 
de laïques et d'ecclésiastiques, qui, seule, aura le pouvoir d'autoriser 
le clergé à bâtir, vendre ou échanger (voilà le point essentiel). 

Souhaitons que cet exemple soit suivi dans tous les diocèses de 
France; souhaitons surtout que les évoques ajoutent à ces mesures 
excellentes une prescription non moins indispensable : qu'une com- 
mission d'archéologues empêche les curés de vendre ou d'échanger 
les autels, les statues, les orfèvreries, les chasubles de leur église, 
c'est fort bien; mais il faut que cette commission ait aussi le droit 
de contrôler les achats des curés et les cadeaux des fidèles. Il n'est 



— 188 — 

pas admissible qu'on laisse plus longtemps les vieilles églises de 
France déshonorées par la présence de ces statues peinturlurées, 
véritables idoles de sauvages, qui sortent des magasins du quartier 
Saint-Sulpice : il est honteux de laisser encadrer dans une délicate 
ogive du treizième siècle, tels vitraux au rabais, dont le dessin et 
les couleurs rappellent les pires chromolithographies 1 . » 

Comme l'on peut aisément s'en rendre compte, certaines phrases 
citées plus haut visent de nombreuses églises, voire même certains 
édifices religieux peu éloignés de nous, et des plus riches. 

Devaat le luxe de mauvais goût qui s'y trouve déployé, devant ces 
statues de saintes immodeste ment maquillées, pouvons-nous encore 
prononcer ces paroles : « Domine, dilexi decorem domua tuae ? » 

M. le Président rappelle, à ce sujet, l'importante décision prise 
par Mgr l'archevêque de Cambrai et indiquée au procès-verbal du 
Congrès (Voir le Bulletin de novembre, p. 136) Il s'empresse 
d'annoncer que la commission diocésaine de Cambrai est appelée, 
aujourd'hui même, à donner officieusement réponse à une consul- 
tation qui lui est proposée. Il en donne lecture et ouvre la 
discussion sur les différents sujets qui y sont mentionnés On 
trouvera plus loin, sous les numéros 53, 84 et 55, tant aux 
questions qu'aux réponses, les conclusions de cette discussion. 

L'abbaye de Notre-Dame de la Paix, à Saint- Amand. 

— M. l'abbé Broutin, membre titulaire, donne lecture de Ylnveti- 
taire de cette abbaye, dressé le 25 octobre 1790, et comprenant 
1° le mobilier ; 2° les titres et papiers ; 3° l'état des religieuses 
composant la communauté à cette époque. Cette notice sera 
insérée au Bulletin. 



QUESTIONS ET RÉPONSES 



QUESTIONS 

52. — Sur la cloche de Ligny-sur-Canche, canton d'Auxi-le- 
Château, arrondissement de Saint-Pol (Pas-de-Calais), se trouvent 
gravés, outre la date de 1560, trois médaillons. Le premier représente 



1 . Journal des débats du 30 novembre 1900* 



- 489 — 

Charles V et Philippe II ; le seeond, Philippe II avec cette légende : 
Philippus Rex Princ. Hisp. /Et. s. an. XX VIII; le troisième, Ursule 
Lopès, avec cette légende : Ursula Lopès, M. P. C. JEt. XVIII. — 
Quelle était cette Ursule Lopès et comment interpréter ces trois 
lettres : M. P. C. de la légende? (C. R., Arras). 

53. — Dans une église neuve et du style XIII* siècle, remploi des 
boiseries le long des murailles n'est-il pas contraire au style, et ne 
pourrait-on pas les remplacer par un revêtement de carreaux en 
faïence ? Naturellement, les faïences devraient être peintes dans le 
style du XIII e siècle et leur décoration ne faire qu'une avec la 
décoration générale de l'église. En d'autres termes : 1° Les boiseries 
sont-elles admises dans le style du XIII e siècle? — 2° Lea faïences en 
revélement sont-elles également admises ? — 3° Lequel des deux 
systèmes serait le meilleur? 

54. — Dans cette môme église, qui est une église de campagne 
et conséquemment de peu d'étendue, Vabat-voix de la chaire de 
vérité, qui n'est point nécessaire pour aider la voix du prédicateur, 
peut-il être supprimé, ou vaut-il mieux le conserver ? 

55. — On demande l'indication d'une vingtaine de saints ou de 
saintes qui ont eu une dévotion particulière envers la Sainte 
Eucharistie, ou qui ont été l'objet ou le ministre d'un miracle 
concernant la Sainte Eucharistie. 



RÉPONSES 

53. — Boiseries ou faïences en revêtement. — Les murailles 
intérieures de nos églises du XIII e siècle ne semblent pas avoir 
comporté des boiseries formant soubassement. De ce fait, il ne 
faudrait cependant pas conclure qu'une boiserie, traitée suivant 
l'usage du moyen-àge, c'est-à-dire avec petits assemblages décorés 
de chanfreins et pannes ux à parchemins, voire même unis, serait 
déplacée dans une église gothique moderne XIII e siècle. Copier 
servilement les styles du moyen-àge, écarter strictement toute 
innovation serait, dans une construction élevée à notre époque, 
s'attacher trop à la lettre d'un style ancien et méconnaître l'esprit 
de cette époque, si ingénieux, si inventif et en même temps si 
pratique. 

La boiserie, ainsi comprise, pourrait donc paraître admissible; 
mais nous estimons qu'il serait mieux de faire usage d'un revê- 
tement en terre cuite, céramique ou faïence. Les raisons de ce choix 
sont de deux sortes : 



— 190 - 

lo Au point de vue pratique, quoique la dépense paraisse de prime 
abord plus considérable, il ne faut pas oublier que les boiseries 
s'altèrent, se consomment assez rapidement, sous l'action du temps 
et de l'humidité, et que, par conséquent, les frais de réparation, de 
restauration, de mise a neuf, qui viennent, a intervalles assez 
rapprochés, se joindre à la dépense initiale, finissent par rendre 
celle-ci égale, sinon supérieure à l'établissement, une fois exécuté, 
d'un revêtement en céramique, dont la nature môme semble défier 
l'action corrosive du temps et des autres causes de détérioration 
ou de destruction. 

2<> Au point de vue artistique, il est avéré que les artistes du 
XIII 6 siècle étaient gens essentiellement coloristes et que leurs 
grands édifices étaient décorés de peintures à l'intérieur, voire 
même à l'extérieur. Or le revêtement céramique a, comme caractère 
propre, la coloration ; il est donc parfaitement admissible d'en faire 
usage. Un « gothique 1 l'eût employé, surtout s'il avait eu la 
possibilité de le lier intimement avec le mur, de l'appareiller avec 
les pierres ou les briques de la construction, ce qui est devenu 
presque complètement possible, à l'heure actuelle, grâce aux 
produits nouveaux de l'art céramique 

Dans le cas particulier qui nous occupe, le carreau céramique, 
produit mat, ou encore le ciment comprimé, qui a la même qualité, 
nous semblent préférables à la faïence qui est brillante et qui 
nécessiterait une pein'ure générale du même genre. 

Au point de vue de la composition du dessin et des tons à 
adopter, les peintures anciennes fourniront d'excellents exemples 
à interpréter. 

54. — Abat-voix de la chaire de vérité. — Cette question a été 
traitée dans le Congrès d'art chrétien tenu a Lille, en 1889 ; elle y 
fut le sujet d'un excellent rapport de M. Louis Cloquet, dont voici 
quelques extraits: 

Les anciennes chaires intérieures sont toujours dénuées d'abat- 
voix. Ce n'est qu't partir de la Renaissance qu'on les surmonta 
d'une sorte de ciel ou même d'un édicule en pyramide affectant 
parfois les allures d'une flèche de clocher. 

M. Raymond Bordeaux s'est, le premier, élevé contre cet ana- 
chronisme qui consiste à surmonter d'une haute pyramide les 
chaires que l'on construit en style du moyen-age. C'est un abus 
contre lequel lui et plusieurs autres archéologues autorisés se sont 
élevés jusqu'ici avec fort peu de succès. Sous prétexte de style, 
on décore les chaires de sortes d'éteignoirs plus ou moins ajourés, 
qui s'élèvent jusqu'à la voûte, et dans lesquels on réalise en chêne 
les formes archi tectoniques spécialement propres a la pierre. 



— 191 — 

On en viendra peu à peu, nous l'espérons, à mieux comprendre 
l'esprit du moyen-age et les convenances du culte. Déjà les 
archéologues autorisés proclament, dans des traités devenus clas- 
siques, que le plafond qui surmonte nos chaires est une superfétation 
déplacée. 

Mgr Barbier de Montault *, se plaçant au point de vue de la 
convenance liturgique, y voit une subrogation, sans compter la 
prétention qui s'y attache : t Si c'est réellement un dais, dit-il, 
l'évoque seul y ayant droit, de simples prêtres ou religieux ne 
peuvent prétendre à cet honneur. Quand l'évoque le désirera, on 
pourra en ajouter un en étoffe, mais pour le temps de la prédication, 
et pour lui seulement. > 

S'il ne s'agit que d'un abat-voix, il n'est pas à propos de lui 
donner le développement monumental qu'il a pris si souvent. Mais 
encore, cet appendice disgracieux est inutile, car la voix a peu de 
tendance à monter. Tout le monde connaît la fameuse loi d'acous- 
tique, en vertu de laquelle les ondulations sonores se réfléchissent 
sur une surface plane, exactement comme les rayons de lumière sur 
un miroir, en faisant avec la surface en question, comme on dit 
en physique, un angle d'incidence égal à l'angle de réflexion. Il 
est clair dès lors que les sons envoyés au plafond de la chaire seront 
réfléchis, par ce plafond qui la surmonte, sur le prédicateur lui- 
même et non point sur la foule des auditeurs, à moins que pour 
recueillir des sons émis dans une direction oblique, l'abat- voix ne 
s'étende largement autour de la chaire, prenant ainsi des proportions 
monstrueuses ; dans ce cas, du reste, on ne renforcerait la voix du 
prêtre que pour les fidèles les plus rapprochés de lui. Il est si vrai, 
du reste, aue l'abat-voix ne remplit pas une fonction uti'e à 
l'émission de la voix, que, nulle part ailleurs, ceux qui font métier 
de la parole ne recourent à son emploi. Les salles de meetings, les 
auditoires universitaires, les tribunaux et les chambres parlemen- 
taires ont des tribunes dépourvues d'abat-voix. Le seul moyen 
pratique de permettre au prédicateur de se faire entendre aisément 
de la foule est de donner à la chaire une hauteur modérée. 

55. — Les Saints de l'Eucharistie. — Voici l'indication d'un 
certain nombre de saints et de saintes dont la représentation peut 
être employée dans le cas cité : saint Alphonse de Liguori, portant 
l'ostensoir ; saint Antoine de Padoue, présentant le Saint-Sacrement 
à une mule agenouillée devant lui ; sainte Barbp, avec un ciboire 



1. Traité pratique de la construction, de l'ameublement, et de la décoration 
des églises. 



— 192 — 

ou un calice surmonté d'une hostie ; saint Bernard de Clairvaux, 
donnant la communion à Guillaume d'Aquitaine ; êaint Bonaventure, 
portant un ciboire ; suinte Catherine de Suède, adorant le saint 
Viatique ; saint Charles Borromée, portant le saint Viatique aux 
pestiférés ; sainte Claire d'Assise, portant un ostensoir sur un linge 
qui lui couvre les mains ; saint François Caracciolo, agenouillé 
devant l'ostensoir ; saint François de Borgia % en adoration devant 
le Saint-Sacrement; saint Grégoire, pape, célébrant la messe ; 
saint Hugues, chartreux, évéque de Lincoln, avec Notre-Seigneur lui 
apparaissant sous les traits d'un enfant, dans l'hostie, pendant la 
me? se ; saint Hyacinthe, dominicain, portant un ciboire et une 
statuette de la sainte Vierge ; saint Jean de Facundo, avec un 
calice surmonté d'une hostie ; saint Jean l'êvangéliste, tenant un 
calice surmonté d'un petit serpent ; saint Julienne de Cornillon, à 
genoux devant l'ostensoir ; sainte Julienne FalconierU avec l'hostie 
apparaissant sur sa poitrine, par une fente de sa robe ; sainte 
Mechtilde ou Mathilde, abbesse de Diessen, sœur de sainte Gertrude, 
recevant le viatique de la main d'un ange ; saint Norbert, avec une 
monstrance ; saint rascal Baylon, devant un autel avec ostensoir 
exposé ; saint Philippe Nèri, célébrant la messe ; saint Raymond 
Nonnat, portant l'ostensoir; saint Stanislas de Kostka, recevant la 
communion de la main d'un ange ; saint Thomas d'Aquin, portant 
un calice ou un ostensoir, etc. 

On trouvera la raison de ces diverses caractéristiques, soit dans 
les Vies des Saints, soit dans les Caractéristiques des Saints, du 
R. P. Cahier. 



— 194 — 

Le go n fan on des apothicaires que nous venons de décrire, et dont nous 
donnons la reproduction, était-il un achat fait par la corporation ou un 
présent du duc de Boufflers, gouverneur de Lille? Il ne nous est pas pos- 
sible de trancher péremptoirement cette question. Les comptes de la. ville 
de cette époque, les registres aux résolutions du Magistrat, ainsi que 
\e%*registres aux ordonnances de police, sont muets sur ce point; de 
plus, aux archives municipales, il n'existe pas de comptes de la chapelle 
de Sainte-Marie-Madeleine, en l'église Saint-Étienne ; enfin nous n'avons 
rien trouvé non plus, pour 1715, aux comptes de la corporation des 
apothicaires. Ce silence relatif à un objet de valeur assez considérable, 
dont on n'eût pas omis de consigner la dépense, semblerait justifier 
l'hypothèse d'un présent, si, d'un autre côté, les diverses sources d'infor- 
mations qui nous ont été conservées ne présentaient de regrettables 
lacunes. 

Quoi qu'il en soit, ce gonfanon de 1715 avait eu, sans aucun doute, plu- 
sieurs prédécesseurs-, en voici les preuves certaines : 

Dans le compte de la corporation des apothicaires et épiciers rendu 
le 29 octobre 1611, par Michel Delecourt, apothicaire, et Denis Leveaux, 
épicier, « m ai s très du corps desdits stilz », se trouve la mention suivante : 
a At esté paie au porteur de conphanons pour trois diverses fois, du 
Saint-Sacrement, procession et octave, lx sols ! . » 

Le compte de la même corporation pour 1621-1622. mentionne la « recepte 
faicte à cause du gonfanon appartenant à la chapelle dudict corps de stil, 
qui se baille aux enterremens et services des personnes terminées, comme 
s'ensuit : des parens et héritiers de feue Madamoiselle de Nieuwenhove, 
xx sols ; de la mère de Jean et Michel Aliane at esté reçeu pour le droict 
d'icelluy gonfanon, xx sols 3 . > 



1. Archives communales de Lille, compte coté 809 i . Portefeuille des apothi- 
caires et épiciers. 

2. Ibidem, compte coté 8095. 



— 195 — 

GÉNÉALOGIE 



DE LA 



FAMILLE BOURLIVET 

PAR 

M. le comte P.-A. du GHASTEL de la HOWARDERIE 

Membre titulaire de la Société d'études l . 



Armoiries : de gueules à trois écussons d'argent, chargés chacun 
de trois bourlivets (cholles ou crosses de bourloire), adexlrés, 
posés en pal. le manche en bas, S et 4 . 

Les bourlivets doivent être peints au naturel . Dans les monu- 
ments funéraires de la famille Bourlivet que reproduisent les 
épitaphiers, ils sont figurés par des sortes de crochets ou de 
points d'interrogation ne ressemblant pas mal à des sangsues 
tortillées. Mais M. Victor Bouton, l'héraldiste bien connu par sa 
luxueuse publication de l'œuvre du héraut d'armes « Gelre », 
décrit ainsi les armoiries des Bourlivet : de gueules à trois écussons 
d'argent chargés chacun de trois mâcles de sable 2 . 

Cette famille a donné son nom à deux fiefs du pays de Pèvele, 
qui sont : 

1° Borlivet (à Mérignies), fief en l'air consistant en rentes 
annuelles se composant de 14 sous 3 deniers tournois, 54 poules 
et 81 rasières et un quart d'avoine. 11 relevait de la Halbarderie 
(à Mérignies), iief tenu de la Verderie, fief mouvant de la princi- 
pauté d'Épinoy (Carvin-Épinoy). 

2° Bourlivet (à Templeuve-Pèvele , fief tenu de la seigneurie 
d'Aigremont (à Ennevelin) à 10 livres de relief, comprenant 
4 bonnîers et demi de prés, tenant aux héritages des religieux 
d'Anchin et aux prés Desenffans 3 . On le nommait aussi fief des 
Bourlivets. 



1 . Communication faite en la séance du 19 juillet 1900 (Voir Bulletin de 
juillet 1900, page 15). 

2. Victor Bouton . Le Tournoi des XXXI Rois, 1870, in-4«. 

3. Th. L eu ri dan. Statistique féodale . La Pèvele, pp. 65 et 80. 



— 196 — 

I. — Colart ou Nicolas I Bourlivbt ou Bourlivait était bailli des 
fiefs de Monseigneur Willaumes de Mortaigne* chevalier, en 1315, 
et en 1327, il exerçait les fonctions de bailli du temporel de 
l'évéché de Tournai, alors que le grand vicaire de Notre-Dame était 
Willaumes dou Camboach, et que le bailli du Trésorier était Jehan 
Trottemenut i. 

En 1331, nous rencontrons mention de Nicholes Bourlivès et de 

Colars, son fils, au folio C (100) du tome I du Gartulaire de Saint- 

- Amand 8 , et c'est sous le nom de Colars Bourlivès li ainsnés qu'il 

comparait dans un acte passé à Tournai en 1332, où son fils figure 

comme étant Colars Bourlivès li Josnes 3, 

Sa maison, sise à Tournai, en la rue de la Lormerie (rue de3 
Chapeliers actuelle), était contigue" à la demeure de l'un des nom- 
breux Emois li Muisis de la première moitié du XIV e siècle 4. 

Colart I mourut avant 1342, car, en ladite année, sa veuve 
Mengne (Marie-Magdeleine), et Colart, leur fils, acquittèrent Jehan 
dou Casteler dune somme de cinq florins d'or dont il avait été 
pleige (caution) pour ledit Colart envers les Échevins de Tournai 5. 

Leur fils suit : 

II. — Colart ou Nicolas II Bourlivbt fut reçu bourgeois de 
Tournai en payant six écus, le 15 mars 1343 ou 1344 n. st. 6. , 

En Tannée 1353, il figure, dans un acte passé à Tournai, en com- 
pagnie de Jehans dit Sansses de Pronville, chevalier ?. C'est sous 
le nom de Colars Bourlivès, de Cappielle-en-Pèvele, qu'on le voit dans 
une charte de 1355 8, et en 1357, 11 est devenu messire Nicolas 
Bourlivès, chevalier 9. 

C'est lui qui fut, en 1331, « li roi Loch d'Orcanie » qui figure le 
dixième dans la liste du Tournoi des XXXI rois. 



1. Archives de la ville de Tournai. Chirographes du greffe de la Cité. 
Layettes des années 1315 et 1327. 

2. Archives départementales du Nord. 

3. Archives de Tournai. Greffe de la Cité t Chirographes de l'année 1332. 

4. Idem. Greffe de Saint-Brice % Chirographes de l'année 1336. 

5. Idem. Greffe de ta Cité, Chirographes de Tannée 1342. 

6. Idem. Cinquième registre de la loi (Registre 135 de l'Inventaire manuscrit), 
folio 78, verso. 

7. Idem. Greffe de la Cité t Chirographes de Tannée 1353. 

8. Idem, ibidem, Chirographes de Tannée 1355. 

9. Idem, ibidem, Chirographes de Tannée 1357. 



— 197 — 

11 épousa Marie dou Casteler i, fille de Jehan dou Casteler 2. 

Meesire Nicolas Bourlivet, sire dou Castiel (à BourRhelles, à Chéreng 
ou a Fournes en Genech ?) mourut en octobre 1360 et fut inhumé à 
Tournai, dans l'église de Saint-François du couvent des Cordeliers 
(Récollets), sous une pierre tombale où furent gravées son effigie 
et celle de sa femme. Au-dessus des deux époux se voyaient leurs 
armoiries, ainsi que celles de leurs mères 3 , le tout accompagné de 
cette inscription : 

MORS Kl PAR DŒUL MAINT CUERS AFOLES 
PAR TOI FU MESIRES NICHOLES 
BOURLIVÈS MIS A SE FIN, 
Kl TANT EUT LE CUER NOBLE ET FIN, 
Kl ANTA CONTES ET PRINCIERS 
TANT KïL EN FUT FAICT CHEVALIER, 
ES LIEUX OU TENTOIT ADVENTURE ; 
LOYAUS FU, PENSANS A DROICTURE, 
PLAINS D'ONNEUR, SAIGES ET COURTOIS, 
A SON TEMS FU DES XXX ROY S *, 
AMES VV DES BOINS EN SE VIE. 
DIEU AIT LAME EN SE COMPAIGNIE 4. 



1 . Dou Casteler : d. . . . à trois tours ou châteaux d. . . . — Le 10 septembre 1352 
fut fait à Tournai le testament de Jehan de Leuse, dit dou Casteler, le fils, époux 

de N Prêuosle, fille de Gillon Prévost, et père de Gillette de Leuse, dite dou 

Casteler. Le testateur, qui désigna pour exécuteurs testamentaires son père 
Jehan dou Casteler et son beau-père, Gillion Prévost, ainsi que Rogicr de Clermès 
et Colart Bourlivait, avait pour sœur Marie dou Casteler, femme dudit Col art, 
et pour tante, Amelot (Amélie) dou Casteler. (Archives de Tournai, Testaments, 
paquet de 1352). 

2. Il faut remarquer que Jehan dou Casteler ne prit jamais dans les actes le 
nom de de Leuse que porta son fils Jehan (Voyez la note précédente). Le testa- 
ment de Jehan dou Casteler, père, fait à Tournai, dans la nuit de saint Laurent 
(9 au 10 août) 1359, nous apprend que son fils Gontier, mort avant lui, étant 
marié, laissait deux enfants, Magnon (Magdeleine) et Baudart (Bauduin), et que 
sa fille, Marie dou Casteler avait épousé Colart Bourlivait. — Par acte passé à 
l'échevinage de Saint-Brice, le 10 octobre 1341, Jehan dou Casteler, père, donna 
à Colart Bourlivait, son gendre, une maison sise dans la rue de Marvis devant le 
puch [puits] sur le loukait (coin) de le rihagne (rue Haigne), tenant d'un côté à 
l'héritage de Lotarl (Gilles) de Cierve (Chièvres) et de l'autre à celui de Katherine 
de Calonne (Archives de Tournai, Testaments, paquet de 1359. — Greffe de 
Saint-Brice, Chirographes, layette de 1341). 

3. La mère de Colart Bourlivet portait: d .. à trois croissants d..., et la 
mère de Marie dou Casteler portail d .. à la bande d ... chargée de trois 
coquilles d. . . et accompagnée en chef d'une aigle d. . . (F. J. Bozière, Armoriai 
de Tournai, etc., planche XI). 

4. Bulletins de la Société historique et littéraire de Tournai, t. VI, p. j8. 



— 198 — 

Colart Bourlivet, deuxième du prénom, fut père de trois enfants, 
savoir : 

1° Un fils, vivant en 1H52, cité avec son frère dans le testament de 
leur oncle maternel, Jehan de Leuse dit dou Casteler. 

2° Jehan BOURLIVET, qui suivra, III. 

3° Dame Katerink Bourlivète t nonne et « pitanchière », c'est-à-dire 
religieuse et pourvoyeuse en l'abbaye de Flines-lès-Orchies où se 
trouvait aussi sa cousine, dame Marie dou Casteler*. 

III. — Noble homme messire Jehan Bourlivet, écuyer, puis cheva- 
lier, seigneur du Castiel 2 t de Bersées ? , de M migré (à Esplechin), du 
Mouliniel, (à Fournes en Genech), de la Grande-Vacquerie (à Fau- 
mont), de la Verderie *, d'Esteules (en Bersées), d'Esplechin en partie, 
etc. Ce chevalier périt à la célèbre bataille d'Azincourt, le 25 octobre 
J415 5. h avait épousé noble dame Marie de Rouveroi, dite de 
Saint-Simon, fille de Mathieu II de Rouveroi, dit le Borgne, cheva- 
lier, seigneur de Saint-Simon, d'Estouilîy, etc., mort à la journée 
d'Azincourt, et de Jehanne de Haveskerque - Raches. Cette dame avait 
pour quartiers : 

Rouveroi-Saint-Simon, Bruyères-Montigni ; 
Haveskerque- Raches, Wavr in- Saint- Venant. 

Devenue veuve, Marie de Rouveroi-Saint-Simon convola, vers mai 
U17, avec Oste de Fosseux, écuyer, qui devint chevalier et seigneur- 
baron de Warcoing en Tournaisis. Elle mourut a Tournai, étant 
veuve pour la seconde fois, le 30 novembre 1467, et son testament 
fut approuvé dans ladite ville, le 2 décembre de la même année. 
Parmi ses légataires figurent ses petites-filles, Jehanne du Chasteler 
dite de Barsées , chanoinesse de Nivelles, Guertron, Clarisse, 



t. Abbé Hautcœur. C ar tu taire de C abbaye de F Unes. Lille, Quatre, 1873, in-8, 
t. II, pages 627 et 628. 

2. Le 14 février 1410 (1411 n. st.), Hue de Liauive était le procureur de noble 
homme messire Jehan Bourlivet, chevalier, seigneur dou Castiel. (Archives de 
Tournai, Greffe de Saint- Brice, Chirographes, Layette de l'année 1410). 

3. Archives de Tournai, Greffe de Saint-Brice^ Chirographcs, Layette de Tannée 
1418. Acte du 7 septembre 1418. 

4. La Vf.rdkrie, fief de 10 bonniers sis sur Mérignies, Bersées et Mons-en- 
Pcvelc, avait justice vicomlicre et relevait de la principauté d'Epinoy. 

5. Si Jehan Bourlivet ne fut pas tué dans le combat d'Aziiicourt, il dut y être 
blessé, car sa mort arriva avant juin 1416, ce qui se prouve par un acte du 
28 avril 1417 passé à l'Echevinagc de Sainl-Brice en Tournai (Archives de Tournai, 
Greffe de Saint- Brice, Chirographcs, Layette de 1417). 



— 199 — 

Anthonnette et N... du Chasteler, sœurs, filles de monseigneur de 
Moulebay et de Jehanne Bourlivet. 1 

Jehan Bourlivet laissa pour fille et unique héritière, 

Jehannb BOURLIVET, qui suit, IV. 

IV. — Jehanne Bourlivet, dame du Chastel, de Bersée-aux-Mottes, 
d'Esteules (en Bersées), du MoulinieJ, de Maugré, de la Verderie, de 
la Grande- Vacquerie, d'Esplechin en partie, etc., avait pour tuteurs, 
en 1416, sa mère et Jehan du Pryer ; mais lorsqu'on 1417, sa mère 
fut sur le point de convoler avec Oste de Fosseux, il fallut nommer 
un second tuteur la remplaçant. Alors eut lieu en Cour de Maire 
(c'est-à-dire au chef-lieu des bailliages de Tournai et Tournaisis), 
le 28 avril 1417, un conseil de famille que présida le bailli Monsei- 
gneur Jehan, seigneur de Bains, de Houssoy et de Boulongne-la- 
Grasse (en partie), chevalier, chambellan du roi de France. Là 
comparurent, comme parents de la mineure, Mgr Gaucher de Rouveroi, 
dit de Saint-Simon, chevalier, son oncle ; Estevenes de Baisse, 
Jehan de Liaue, Olifart de Lannais ; monseigneur Pierre de Vertain 2 
chevalier, et Watier d'Esplechin, et sur la requête que présentèrent 
lesdits Gaucher de Rouveroi, Pierre de Vertain et Watier d'Esple- 
chin, furent nommés tuteurs noble homme Grart de Mastaing, dit 
Gringnart, écuy.er, parent de lignage de Jehanne Bourlivet, et 
Jehan du Pryer 3. 

Jehanne Bourlivet épousa, avant 1440, Jehan du Chasteler, 
écuyer, seigneur de Moulbais lès-Ath (en Hainaut), de Carwn (a 
EllignieB-Sainte-Anne), d'Ansermont (à Ghoy, Hainaut), etc., créé 
chevalier par le comte de 8aint-Pol en 1452, mort selon Goethals 
avant le 12 Juillet 1464 *, fils de Michel du Chasteler, chevalier, 



1. Archives de Tournai. Testaments, Paquet de 1467. — Marie de Rouvroi, 
dite de Saint-Simon, parle aussi, dans son testament, de son frère, Gilles de 
Rouvroi, dit de Saint-Simon, chevalier, seigneur de Rasse [Raches, entre Orchies 
et Douai). — de Rouveroy ou du Rouvroy a pour armoiries : de sable à la 
croix d'argent, chargée de cinq coquilles de gueules. 

2. Pierre de Vertain était de la maison de Bousies. 

3. Archives de Tournai. Greffe de la Cité. Acte du bailliage rangé parmi les 
chirographes dans la layette de Tannée 1417. 

4. Dans son testament fait le 29 juillet 1464, Marie de Rouvroi, dite de Saint- 
Simon, parle de son gendre comme s'il était encore vivant, lorsqu'elle dit qu'elle 
fait tels legs - à cinq filles de Mgr de Molebay et de ma fille Jehanne. • Ceux 
qui furent nommés exécuteurs de ce testament et qui en emprirent l'exécution le 
2 décembre 1467, étaient : Mgr Gilles de Saint-Simon, frère de la testatrice, 
Rollant de Leuze, Thomas Bertoul et Simon Loisian % receveur de Mgr de Rasse 
(Gilles de Saint-Simon, nommé plus haut). 



— 200 — 

seigneur de Moulbais, Carnin, etc., mort à la bataille d'Azincourt 
et de Ghertrude de Gavre-Hérimez . 

De cette union, vinrent, au moins, sept enfants dont les prénoms 
sont rapportés de manières diverses dans les généalogies imprimées 
et manuscrites de la maison du Chasteler de Moulbais, mais nous 
avons pu en relever six sur titres ; ce sont : Philippe, Pierre, 
Jehanne, Ghertrude, Clarisse et Antoinette. , 



APPENDICE 

I. — 1300. Sarre Bourlivete, veuve de Jacques du Mortier, parois- 
sienne de Nomaing. (Cartulaire de Flines, t. I. p. 384.) 

IL — Par acte passé à Tournai, le jour Saint-Paul, en janvier 1314 
(1ÎM5 n. st.), deN* Margherite Daigremont, veuve de Jehan Bourlivé, 
et fille de seigneur Engherant Pylate Daigremont, reconnaît que son 
défunt mari a pour héritière sa tante, dqmisielle Anniès, demisielle 
de le Motte. (Archives de Tournai, Chirographes de la Cité, Layette 
de 1314.) 



— 201 — 

TABLE DES NOMS DE LIEUX 

DE L'ARRONDISSEMENT D'ARRAS (Pas-de-Calais) 

mentionnés dans l'Inventaire sommaire de la série B 
des Archives départementales du Nord 1 . 



Ablain, 1613 3, 4741 *, 4752, 1788, 1860; — mayeur, 1754; - prairies, 
2009; — rentes, 1643*; — seigneurs, 1643*. 

Ablain-Saint-Nazaire, 1740 3, 1753,1789», 1791 &. 

Ablainzevelle, 4741 3, 1748, 1813 «, 193i. 

Achicourt, 1739, 1750, 4791 6, 1811 *, 1814»; - seigneurs, 1621 « f 
4795 n, 1836 «. 2579, 2824 *, 3588, 3589. 

Achiet-le-grand, 1661 2, 1799 6, 2772. 

Achiet-le-petit, 1791 8, 1807 ", 1808 6, 1813 io, 1814 «», 2691. 

Acq, 1669 *, 1747, 1810 22, 1812 m, 2438. 

Adinfer, 1738, 4766, 1791 6, 1799*, 1807 12; - cession, 1632 7; - 
seigneurs, 1999, 2009, 2022, 2028. 

Agnez, 1590, 1752, 1789 6. 

Agny, 1740 3, 1757. 1814 7; — seigneurs, 2285, 2321, 2345 2. 

Arlôux en Gohelle, 1764. 1800, 1811 h. 

Arris, 18, 20, 23, 76-79, 94, 103, 405, 108, 110, 126, 133, 147, 155, 
456, 189, 202, 259, 263, 265, 274, 274, 291, 302, 307, 309, 312, 324, , 
329, 334, 336, 339, 340, 347, 349, 357, 360, 374, 378, 384, 386, 412, 
458, 485, 489, 493, 498, 499, 501, 516, 576, 761, 786, 917, 958, 973, 
1039, 1044, 1077, 1100, 4128, 1134, 1142, 4448, 1151, 1183, 1187, 
1190, 4205, 1206, 4214, 4216, 1227, 1238, 1250, 1268, 1277, 1282, 
1296, 1298-1300, 1314, 1345, 1354, 1360. 4361, 1367, 1373, 1385, 1390, 
1397, 4398, 1401, 1403, 1404, 1406, 4413, 1414, 1426, 1429, 1444-1446, 
1452, 1453, 1460, 4467, 1482, 1484, 1486, 1488, 1489, 1491, 4493, 
1494, 1497, 1501, 1502, 1504, 1505, 4508, 1510, 1515, 1519,4534, 
1535, 4538, 1539 «, 1552, 1559, 1561 «. «, 1563 6, 1568, 1584 3, 1587, 
1591, 4593 3, 4,6, 9-U f 1605 io.ii, 4607 «, 1613 «, 4619 3, 1620 n, 



1. Voir les observations préliminaires placées en télé de l'arrondissement 
d'Avesnes {Bulletin de la Société (T Études, août 1899, page 42.) Les chiffres 
supérieurs indiquent la colonne de l'article où se trouvent les mentions : 1613 3 
doit se lire : article 1613, colonne 3. 



— 202 — 

1626 6, 4627 3, 7, 8, 1630-1635, 1643 », 1645 *, 1646 ». «, 1647 4, 4661 2, 
1666 6, 4667 2, 1675 2, 1676 2, 3, 5, 6, 1681 <\ 1692, 1698, 1708, 1732, 
1734-1741, 1744, 1745, 1747-4753, 1755, 1758, 1760, 17b2, 1764-1766, 
1770, 1771, 1775,1779, 1783, 1784, 1787 2,5, 1788-1794, 1796 3, 
1797 7, 1800, 4801 6, 1805 2,4, 1807 *, io t 1808 *, 4810-1814, 1820 »,3i, 
4825, 1827 », 6. 8, », 1829 *> *3, 1843 1846, 1848-1850. 1852-2» s, 1856, 
1857, 1860, 1862, 1863, 1866-1869, 1871-1874, 1876-4878, 1884, 4888, 
1889, 1891, 1894, 1897, 1904, 1906, 1919, 1945-1929, 1932, 4935, 1938, 
1939, 1941 3, 1946, 4947, 1950, 1954, 4958, 1963, 1964, 1982, 4991 *-3 , 
1993, 1998, 2004, 2047, 2022, 2031, 2032, 2084, 2085, 2105 bis, 2119, 
2431,2148, 2152, 2165, 2166, 2212, 23512,3, 2369, 2380 5,2389, 
2392 4, 2398 5, 2405, 2430 3, 2433, 2442 3, 2463, 2489, 2492, 2499, 
2504 2, 2510 K 2528 2, 2558, 2562. 2668, 2740 % *, 2746 3, 2754, 2759, 
2764, 2767, 2788 2, 2821, 2824 ■, 2902, 2914, 2928, 2970, 3011, 3029, 
3038, 3044, 3055, 3061, 3063, 3071, 3113, 3117, 3123 », 3129 i, 3158 <, 
3167, 3174 7, 3176, 3186, 3211, b228 i, 3238-3241, 3260 *, 3263, 3265 *, 
3268 », 3270 i, 3280 «. 3, 3328-3332, 3335 *> », 3347 5, 3351 », 3362 8 f 
3364 2,3, 3365, 3367, 3369, 3390-3392, 3394, 3397, 3398, 3400-3403, 
3409, 3413, 3415, 3417-3419, 3428 *, 3457, 3479, 3483, 3487, 3497 2, 
3505 6, 3508 2, 4, 3516 8, 10, 3518 i, 3. 4, 3519 », 3520, 3522 3, 3527 4. 5, 
3529, 3547 2. 6. 7, 3573, 3577, 3578, 3582-3586, 3589, 3i>94, 3618 3, 
3632-3639, 3641-3643, 3645-3648, 3651 2-6, 3665;-abbaye Saint-Vaabt, 
6, 17, 53, 54, 57, 116,574, 1223, 1251, 1360, 1593 4.5, 1594, 160610, 
1616 3, 6, 1617 », 1618 «, 1620 9 1632 «, 1634 9, 1641 3, 1650 6, 1663, 
1740 i, 1741 », 1749, 1754, 1789 i, 1806 1, 1848 i. 23, 1836 22, 1968, 
2046, 2149, 2!56, 2353, 2399, 2444, 2555, 2597, 2639, 2744, 2795, 
357S; — accises, 1217, 1268, 1493, 1611 7, 1861; — aides, 1495, 
2076, 2340, 2444, 2467, 2473, 2479, 2564, 2570; — arbalétriers, 
1650 2, 1658; — archers, 1630 2, 1633 2, 1639 2, 1643 3, 1653 2, 
1655 2, 1661 4, 1941», 2374, 2889, 2927; - archidiacres, 1606", 
1632 io, 1676 4, 2345 a 2367, 2379, 2415, 2854; - argentiers, 16<3 7, 
1676 3, 2*44 ; - avouerie, 562; - avoués, 8, 9, 12-22, 24-30, 32-35, 
43, 46-48, 50, 54, 55, 57-60, 62, 63, 65, 66, 425, 1563 L 2, 1681 « ; — 
bailliage, 4382, 1386, 1474, 1505, 1512, 1516. 1861, 1874, 1879, 4881, 
1882, 1884, 1888, 1907, 1909, 1915, 4917, 4922, 1941 i. 3, 1955, 
1962, 1970, 2150, 2152, 2160, 3616, 3651 3; - baillis, 332, 727, 
733, 735, 737, 1117, 1128, 1129, 1134, 4136, 1U2, 1154, 1155, 
1163, 1164, 1211, 1230, 1263, 1269, 1278, 1280, 4296, 1338, 
1355, 1365, 1594, 1596**, 1842-1844, 1846, 1849-1851, 4853, 4858- 
1862, 1866, 1868. 1871, 1875, 4905, 4944; - bannis, 1567», 1625 6; 
— bataille, 1711; - bourreaux, 1196, 1219, 1363, 4512, 1515, 1853, 
1876, 1879, 1905, 1962; — Brigittines, 1643 7; — canonniers, 



— 203 — 

1647 2, 1650 2, 1657 2, 1658; — capitaine, 2651 ; - Carmes, 1961, 
2170, 2616; - cathédrale, 1613 3, 1682, 1684 3, 1833; - chanoines, 
399, 698, 700, 717, 787, 1156, 1221, 1567 u, 1583 e, 1606 i*, 1607 i«, 
1608 7, 1609 6, 16*3 3, 1630 9, 1850, 1853, 1968, 2036, 2163, 2445, 
2629; — chapelains, 1283, 1306, 1398, 1832 2.*, 1853, 1863, 1876, 
1889,2103; -chapelles, 1605 8. J 683, 2474; — chapitre. 16,60, 
551, 1078, 1368, 1399, 1440, 1499, 1561 «*, 1567 22, 1594, 1601*, 
1603 10, 4604 7, 1605 7, 1607 H, il, 1609 7, 1657 *, 1684 3, 1735, 1779, 
1825,1827 6,20, 18-J8 *>, 1832 », 1885, 1889, 1952, 1956, 2101, 2145, 
2154, 2176, 2179, 2184, 2246, 2274, 2501, 2578, 2721, 2787, 2793, 
2799, 2805, 2912, 2978, 3025 ; - charité de Notre-Dame des Ardents, 
1362, 1396, 1431, 1842, 1876, 1889, 1941 *, 1968, 1971; - charité de 
Saint-Nicolas, 1968; — chartes, 1674; — château, 1295, 1353, 1369, 
1463, 1479, 1649, 1677 io, 1833, 1842, 1869, 1874, 1915, 1939, 
3665; — châtelains, 1117, 1440, 1593*. 9, 1677*, 1861, 2324; — 
châtellenie, 1447, 1594, 1918; —Cité (la), 1425, 1611 ?; — collège 
des Bénédictins, 1829 2i ; — condamné à mort, 1517 ; — confisca- 
tions, 2396, 2611, 2623; - confrérie de Notre-Dame des Ardents, 
2196; — confrérie de Saint-André, 1653 3, 4661 *; — confrérie de 
Saint-Sébastien, 1647 i,J*352, 2723, 2763, 2781, 2817; —conseiller, 
1974;- Cordeliers, 1961;- Cour-le comte, 1261, 1520, 1600 4, 
1619 10, 1654 6, 1787 3, 1807*, 1859, 1861, 1866, «877, 1880, 1965, 
2636; - cour spirituelle, 1517, 1750, 1853, 1907, 1968, 2053, 2081, 
2147; .— couvent de Loué-Dieu, 1609 5 , 1688; — couvent de Sainte- 
Brigitte, 1829 21;— couvent de la Trinité, 1368;— curés de 
Saint-Jean-Ronville, 2088, 2193; — curés de Saint-Nicolas, 1154, 
1842, 1850, 1944;- diocèse, 400, 1011, 2559,3143;- domaine, 
2593,2761 ;- doyen, 1398; - échevins, 112, 1121, 1133, 1170, 1217, 
1360,1367, 1387, 1492, 1517, 1522, 1594, 1606 », 1612 2, 1616 3, 1619 *, 
1621 7, 1676 % 4.5, 1827 «. 15, 17-19, 1851, 1854, 1884, 1906, 1947, 1967, 
1976, 2110, 2399, 2576, 2588, 2803, 2881, 2898; - église Notre-Dame, 
8, 1230, 1338, 1606 «, 1717, 1868, 1871, 1933, 1958, 2363, 2723; — 
église Saint- Albin, 1650 «; — église Sainte-Croix, 1606 «*; — église 
Sa,int-Géry, 1689, 1736, 1858, 1886; — église Saint- Jean-en-Ronville, 
1949, 2912; - église Saint-Maurice, 1605 »; - église Saint-Nicolas, 
1607 12; _ église Saint-Vaast, 10, 112, 220, 376, 397, 1157, 1228, 
1312, 1346, 1350, 1360, 1366, 1396, 1398, 1443, 1463, 1478, 1489, 
1560, 1593X7,10,12, 1602 6, 1604 3, 1605 8, 1617 4, 1636», 1642 7, 
1765, 1788, 1850, 1853, 1858, 1871, 1873, 1876, 1915, 1925, 1943, 
1944, 1971, 1980, 2022, 2032, 2088, 2196. 2200, 2363, 3331 », 3390; 
- emprunt, 2760; - épidémie, 1901 ; - évôqueB, 4, 58, 205, 253, 
399, 488, 543, 757, 1074, 1194, 1211, 1246, 1288, 1300, 1327, 1367, 



4422, 1470, 4506, 4567 *«, 1593 3.5, 1598», 1602 3, 1603 *, 1606 w, 
1613 3, 1633 5, 1661 *, 1684 3, 4737, 1825, 1828 42, 1852 3, 1858, 1859, 
1868, 1870, 1885, 1903 5, 1941 *, 2043, 2045, 2147. 2166, 2167, 2177, 
2183, 2188, 2194, 2200, 2399, 2476, 2*82 8, 2483, 2504 6, 2510 4, 
2516 2.5, 2520, 2528 6, 2539*. 6, 2541, 2668, 2693, 3266 bis i*. 
3272 3, 3273 6, 3329 7, 3331 8, 3101 ; - exemptions, 1601 t, 1602 3, 
2037;- foire, 1708;- fortifications, 2346, 2361, 2696, 3163; — 
Franciscains, 1616 6, 7, 1736; — Frères et sœurs de Saint- Jean de 
l'Estrée, 1223;- Frères mineurs, 1601 8 ; — Frères prêcheurs, 
1940, 1961, 2088; — garnison, 3579 ; - gavène, 1593 3, 1876; -gouver- 
nance, 1619 9. <o, 1640 6, 1641*, 1645 4, 1646 *, 1828*6, 1829 », 
2496, 2508, 2823, 2852, 2912,2918, 3162 ; — gouverneurs, 1363, 
1380, 1395, 1418. 1421, 1470, 1482, 1488, 1495, 1503, 1507, 1522, 
1600 6, 1601^, 1602 7, 16141, 1619*, 16217, 1632 7, 1651, 1653 3, 
1661 *, 1676 *, 1783, 1826 8, 1876, 1890, 1896, 1902, 1903 *, 1936, 
1940, 1941 2, 1944, 1950, 1952, 1953, 1956, 1958, 1964, 1965, 1967, 
1968, 1973, 1974, 1977, 2009, 2013, 2060, 2066, 2147, 2187, 2200, 2205, 
2305, 2314, 2414, 2583, 2691, 2760, 2766, 3209 *, 3374, 3621 3; _ 
greffiers, 1827 iO, 2762; - guet, 1601 *; - hôpitaux, 6, 1151, 1302, 
1361, 1366, 1567 18, 1593 9. u f 1594, 1681 8, 1829 «, 1842, 1850, 1853, 
1865, 1868, 1876, 1884, 1944, 1961, 2088, 2196, 2200, 2745, 2770 6, 
2775, 2817 ; - hôtels, 1119, 1143, 1148, 1150, 1151, 1155, 1212, 1,273, 
1276, 1285,' 1295, 1361, 1394, 1495, 1516, 1519, 1526, 1783, 1850, 
1852*, 1853, 1861, 1863, 1876. 1877, 1887, 1890,1943,1950, 1965, 
1967, 1968, 1971, 1974, 2593, 3366, 3367, 3369, 3370 ; — hucherie, 
1788 ;- huissiers, 1644 *, 1652 3 ; - impôts, 1627 6, 2593, 2647, 2653, 
2671, 2679 ; - Jésuites, 1639 «, 1673 * ; - jeux, 1518, 1519, 1600 7, 
1967; - laines, 2909; — lieutenants, 1114, 1119-1121, 1126, 1141, 
1143, 1157, 1203, 1214, 1363, 1496, 1629 7, 1844, 1850,1853, 1860, 
1863, 1865, 1879, 1892, 1943, 1949, i960, 1968, 2025, 2027, 2080, 
2085, 2145, 2193, 2204, 2211, 2220; - lombards, 1536; - loterie, 
1635 1;- maires, 1612 2, 1628 1, 1676 3,*, 1827 \ 1829 *, 1851, 
2148, 2166, 2276, 2319, 2576, 2629, 2802; - maladrerie de Méaulens, 
1160, 1601 6, 1792 s, 1850; - maletôte, 2479; - marchands, 1564 5; 
— marché, 1619»;— marguilliers, 1496, 2082; ministre de la 
Trinité, 1965;— monnaie, 1593 n, 1603», 16217, 1630 *, 16316, 
2691, 2730, 2962 ; — moulins, 1618 *, 1619 3, 4, 1620*8, 1630 7, 1968; — 
notaires, 1645 *, 1646 *, 1647 5, 1648, 1649, 1652 3, 1905; - octrois. 
1567 3, 1596 M, 1620 *, 1624 *, 1628 *, 1630 *-6, 1631 *, 1632 *, 1633 3, 
1634 3, 1635*, 1636 6, 1637*, 1639 5, 1640 3, 1641 *, 1643 3, 1646 3, 
1647 3, 1648, 1651, 16813, 2754;— officiaux, ^ 74, 955, 1184. 
1795 10 j — paix, 1544;—. péage, 2933-,— porte Saint-Michel, 



- 205 - 

1516 ; - prévôts, 2150, 2717, 3334 » ; - prévôts de la Cité, 2166 ; 
— prévôts de Notre-Dame, 2168: — prévôts de Saint-Michel, 1144, 
1221, 1850» 1853, 1861 ; — prévôts de Saint- Vast, 1937; - prisons, 
1387, 1602 2, 2412; -privilèges, 1594, 1727; - procureurs, 1401. 
1827 27, 2559, 2727 ; - recette, 1102, 1104, 1152, 1361, 1596 «, 1601 7, 
1604 6, 2881, 2948; - receveurs, 1108, 1113. 1119-1121, 1128, 1134, 
1135, 1137,1141, 1143, 1144. 1147, 1150, 1155-1162, 1164, 1170-1172, 
1176, 1180, 1238, 1267, 1277, 1366, 1376, 1387, 1389, 1395, 1400, 1434, 
1567 3.il, 1613 8, 1629 7, 16316, 1647 *, 1648, 1825, 1842, 1846, 
1819, 1851, 1856, 1858, 1860-1862, 1867, 1869, 1874, 1879, 1884, 1887, 
1891, 19*0, 1941 3, 1950. 1953, 1968, 1975, 1990, 2077, 2110, 2208, 
2399, 2542, 2659, 2682, 2688 3, 2723, 2776 5, 2831, 2857, 2864, 2867, 
2869, 2875. 2879, 2893, 2906, 2912, 2971, 3013, 3017 ; — religieuses 
de la paix de Jésus, 1646 7 ; — religieux de Notre-Dame du Carme, 
16118;— remise, 1867; - rentes, 16215, 1627 5. 1828 «, 2544, 
2566, 2572. 2578, 2603, 2607, 2655, 2879, 2906, 2936, 2973, 3005, 
3185; - Salle le Comte, 1148; — sergents, 1060, 1128, 1152, 1156, 
1486, 1498, 1522, 1644*, 1851, 1952, 1953, 1955, 1968, 2044, 2734 ; — 
service pour Jean-sans-peur, 1602*;— sièges, 1423, 1441, 1471, 
1475, 1611 7. 8, 1639 9, 1663, 1665 3, 1676 •*, 1903 *, 1932, 1939, 2145, 
2147, 3026, 3034 6, 3057, 3078, 3123 3, 3127, 3171, 3176 ; - tanneurs, 
1641 8; tonlieux, 53, 1160, 1560, 1593 *, 1603 6, 2354; - traité, 1423, 
1-124, 1505, 1506, 1521, 1554, 1839, 1841 ; - Trinitaires, 1605 9, 
1941 4, 4961; - Trinité (la), 1879, 1968, 2082, 2200;— troubles, 
1638 7 ; — usuriers, 979. — Voir : Thieuloye-lez-Arras {la). 

Arrouaise, abbaye, 495, 1146, 1230, 1239, 1293, 1310, 1314, 1439, 1456, 
1616 3, 1628 8, 1636 3, 1788, 1850, 1853, 1S55, 1*61, 1865, 1868, 1871, 
1912, 1924, 2046, 2088, 2400, 2403, 2598, 2618, 2623, 2754, 2877. 

Artois, 318, 380, 474, 923, 1011. 1047, 1253, 1259, 1272, 1285, 1295, 1303, 
1311, 1319, 1321, 1349, 1358, 1363, 1366, 1368, 1372, 1395, 1405, 1406, 
1411, 1131, 1434, 1438, 1442, 1447, 1457, 1462, 1478, 1483, 1486, 1489, 
1493, 1501-1503, 1510, 1512-1514, 1518, 1521, 1527, 1535 1537, 1546, 
155i ; 1561 **, 1562 i, 1565*9, 1590, 1596 8, «, 1599 3, 1600 «. 6, 1606 6, 
1607 2, 1613 8, 1617 6, 1622 3, 1627 8, 16-29 5, 1630 L *, 1631 8, 4632 7, 
1633 «, 1635 K 1638 3, 1640-1644, 1646-1648, 1653 6, 1654 2, 6, 1657 4, 
1664 *, 1675 *, 1677 1-3, 1681 *. 7. 8, 1693, 1723, 1755, 1761, 1767 1. 1771, 
1786 3, 5, 1787 *. 5, 1789 7, 1790, 1792 5, il, 12, 1793 9. «\ 1795 », 1796 «, 
1797H, 1806 », 1807 *, 1810 «, 1812 19, 1813 9, 1814 6, 1817 *, 182017, 
1821, 1823^, 1828*6, 1833. 1835 7.10, 1841. 1843, 1844, 1848, 1858, 
1878, 1888-1890, 1896, 1897, 1901. 1902, 1913, 1923, 1930, 1943, 1961, 
1966, 1971-1973, 1979, 1980, 1984, 2039, 2044, 2046, 2048. 2049, 2052, 
2053, 2056, 2059. 2062, 2065, 2069, 2071, 2077, 2080, 2083-2085, 2091, 



- 206 - 

2095, 2097, 2098, 2105 bis, 2117, 2124, 2131, 2152, 2153, 2156, 2163, 
2166, 2174, 2176, 2182, 2183, 2193, 2262, 2311, 2332, 2351 2, 3, 2389, 
2400, 2401, 2408, 2437, 2444, 2467, 2476, 2478, 2482», 2493 5, 2498, 
2504 2, 2518, 2539 «, 2540, 2593, 2598, 2613, 2649, 2655, 2669, 2688 ?, 
2766, 2767, 2776 », 2779, 2782 8, 2788 2. **, 2842, 2873, 2892, 2904, 
2933, 2943, 2993, 2994, 3020, 3045. 3050, 3071, 3081, 3100, 3117, 3123 2, 
3131 i, 3136, 3164, '3176, 3182, 3210, 3211, 32281, 3239 *, 3240 5,7, 
3266 bis u, 3323, 3328 *, 3329 i. 3, 7, 3331 i, 2, 10-15, 3335 2, 3341, 3366, 
3371 8, 3394, 3397, 3398, 3497 *, 3498 15, 3510, 3512, 3516 *, 3521 «, 
3542, 3543, 3546 3548, 3591, 3594, 3615, 3616, 3618-3620, 3622, 3626- 
3631, 3635-3642, 3644, 3645, 3647 *, 3651 *, 3652, 3659 «,3661 20, 3665; 

— aides, 1201, 1234, 1350, 1353, 1354, 1357, 1369, 1414, 1422, 1423, 
1425, 1429, 1472-1474, 14781480, 1486, 1491, 1495, 1505, 1507, 1508, 
1513, 1518-1520, 1530, 1531, 1544-1546, 1548, 1567", 1596 13, 15, 1600 *, 
1608 1. 2, 1609 4, 1613 9, 1620 **, 1622 «, 1623 7, 1624 7, 1631 *. 6, 1677 *, 
1829 i, 1875, 1894, 1906, 1917, 1920, 1922, 1932, 1934, 1936, 1946, 1950, 
1953, 1964, 1965, 1967, 1970, 1972. 1974-1977, 1981, 1988, 1989, 1992, 
1993, 1995, 1999, 2003, 2009, 2011, 2025, 2042, 2044, 2051, 2066, 2071, 

2096, 2105 bis, 2110, 2134, 2136, 2305, 2334, 2395, 2399, 2407, 2521, 
2531, 2615, 2623, 2635, 2668, 2778, 2786, 2814, 2837, 2855, 2901 «, 2909, 
2955, 3005, 3023, 3044, 3113, 3183, 3200, 3204, 3559; - archives, 
1600*, 1910, 2453; - armes, 1444, 3503 3, 3509 3; - baillis, 335, 
398. 448, 457, 467 ; — bannis, 1567 6; — bénéfices ecclésiastiques, 
1670; - capitaines, 1427, 1912. 2672; — cartes, 2499, 2504 3, 2510 3; 

— cartulaires, 1593, 1594, 2893; — clergé, 1498; - comptes, 1600 5 ; 

— comté, 777, 821, 1128, 1341, 1393, 1408, 1429, 1432, 1443, 1476, 
1486, 1517, 1519, 1540 \ 1549, 1552, 1560, 1567 n. 12, ", 1593 2, s, 
1597 1. *, 1602 *, 6, 8, 1604 2, 3, 6, 1605 3, 8, 1606 2, 1612 2, 1617 5, 1659, 
1772, 1793 *, 1810*6, 1825. 1837 «, 1850, 1851, 1871, 1877, 1879, 1884, 
1887, 1888, 1892, 1894, 1906, 1911, 1920, 1935, 1936, 1941 2. 1956, 2088, 
2149. 2163, 2174, 2180, 2191, 2212, 2400, 2444, 2507, 2520, 2530, 2592, 
2760, 2766, 2779, 3167, 3191, 3521 2, 3574. 3616; - comtes, 51, 53, 
60, 66, 114, 116, 117, 122. 130, 158, 306, 315,320, 333, 340, 360, 374, 376, 
4Ï1, 463, 494, 500 502, 509. 510, 527, 553, 554, 565. 569, 572-574, 579, 
586, 589. 593, 596, 617, 622, 640, 644, 647, 649, 650, 652, 658, 665, 
672, 681, 685, 689, 690, 697, 698, 700, 705, 711, 717, 719, 724, 726, 732, 
733, 735-738, 741, 742, 746, 747, 750, 751, 762, 768-770, 789, 791, 871, 
902, 905, 906, 923. 9*0, 963, 965, 966. 973, 979, 1119, 1144, 1146, 1150, 
1159, 1160, 1172, 1176, 1191, 1193, 1195, 1196, 1198, 1199, 1239, 1241, 
1299, 1306, 1356, 1385, 1404, 1413, 1469, 1471-1473, 1477, 1532, 
1561 20, 1565 29, 1567 ?» 16, 1584 \ 1590, 1593 M2, 1594, 1596 •. 22, 
1599 t, 1604 «, 1605 *, 1606 *, 1613 2, 1650 *, 1666 2, 1674, 1681 3, 1825, 



- 207 — 

1849, 1850, 1852 2, 6, 1867, 1875, 1887, 1904, 4914, 1929, 1942, 1948, 
1954, 1963, 1966, 1969, 1972, 1975, 1978, 1982, 1988, 1991 i, 2129, 
2178, 2457, 2475, 2481, 2877, 2883, 2900, 3-239 «, 3240 3, 3268 ». 9, 
3270 18, 3274 *>, 3533, 3568, 3651 2, 3652, 3663 ; - confiscations, 
1605^, 2594, 2611 ; — conseil, 1372, 1620 «, 1623 à. H, 1629 7, 
1634 6, 1635 2, io, 1636 «, 1637 *. 1639 h 8, 1640 *, 1643 \ 1646 4, 6, 
1647*, 1649, 1670, 1676 2,4-6, 1677 2, 1772, 1803», 1826 15, 
1827 5-7, 10, U; 17, 19, *), 22, |828 46, 1837 13, «2358, 2361, 2369, 2400, 
2405, 2408, 2412, 2424 2, 2427, 2429, 2436 3, 2442 4, 2452, 2508, 
2530, 2543, 2556, 2588, 2606, 2682, 2687, 2690, 2691, 2703, 2704, 
2711, 2712, 2716, 2717, 2721, 2727, 2728, 2734, 2737-2739, 2745, 2749, 
2750. 2763, 2769, 2775, 2780-2782, 2786-2788, 2794, 2799, 2805, 
2810, 2811, 2816, 2822, 2845-2847, 2858, 2864, 2869, 2870, 2876, 2881, 
2882, 2884 2, 2888, 2889, 2892, 2894, 2899, 2905, 2906, 2912, 2917, 
2918, 2923, 2924, 2926, 2929, 2934, 2944, 2949, 2955, 2957, 2972, 
2973, 2977, 2983, 2986, 2989, 2995, 3005. 3006, 3012, 3018, 8019, 
3021. 3024, 3029, 3030, 3036, 3048, 3049, 3053, 3054, 3065, 3076, 
3079, 3086, 3091, 3097, 3103, 3104, 3109, 3115, 3116, 3118, 3121, 
3127, 3133, 3136, 3145, 3151, 3156, 3165, 3t67, 3471, 3174*, 3178, 
3182, 3183, 3188, 3198, 3199, 3202, 3203, 3207, 3629 ; — conseillers, 
1926 ; — contribution, 3114; — don, 1612 l; — églises, 2395 ; — 
élection, 2024 ; — élus, 1632 », 2003, 2005, 2009, 2010, 2014, 2343; 
- engagères, 1838 5 ; — états, 1423, 1457, 1488, 1491, 1492, 1494, 
1511,1520,1525,1614 4,1625 2, 1627 4, 1630*7, 16312, 1632 5, 
4634 6, 1635 2,4,5, 1636", 1638 4, L639 4, 1645 *>, 1667 4, 17913, 
1825, 1970, 2407, 2477, 2713, 2759, 3145, 3175, 3207, 3558 ; — forêts, 
1603 3, 1656, 1673 7, 1838 5, 2326, 2999; - forteresses, «489 ; — gar- 
nisons, 2938, '2951 ; - gouverneurs, 1392, 1462, 1596 io, 1601 », 
1602 6, 1615 3, 4620 \ 1621 «>, 1629 3, 1652 3, 1658, 1661 3, 1767 2, 
1783, 1898, 1899, 1907, 1909, 1926, 1930, 1932, 1934, 2334, 2343, 
2345L4, 23514, 2358, 2404 5, 2448 5, 2462, 2512, 2626 2, 2632, 
2651, 2653, 2676, 2691, 2693, 2748, 2810, 3209 2, 3538, 3546, 
3576, 3621 3, 3623 ; - greffier, 1638 * ; — guerres, 1903 4 - — 
intendant, 1673 7 ; — lieutenant, 2433 ; — limites, 122, 320 ; — 
maître des comptes, 1206; — maître des œuvres, 2217;— marchands, 
2575; — maréchaux, 1596 12, 1624 5, 1902, 2392 6, 7 f 2491 ; — mon- 
naie, 1605 6, 1884, 4903 6, 1920 ; — notaires, 1644 5, 2948 ; — nou- 
veaux acquêts, 1504, 1603 *, 1607 % *2, 1609 7, 2683, 2701, 2855, 
2946 ; — péage, 2933; — présidents, 2442 4, 2448 4, 2564, 2584, 
2736, 2740 *, 2758 5, 3618 3 ; - procureurs, 1152, 1227, 1262. 1276, 
1280, 1290, 1397, 1493, 1523, 1567 « 1607 3, 1854, 4861, 1863, 1864, 
1879. 1881, 4882, 1884, 1890, 1892, 1896, 1898, 1949, 2055, 2075, 



— 208 — 

2123, 2171, 2220, 2793, 3052, 3648 8, 3651 * ; - recette, 1104, 1226, 
1245, 1460, 1606 3, 1917. 2315 *, 2368 ; — receveurs, 452, 1039, 
1065, 1071, 1094, 1110, 1140, 1159. 1214, 1238, 1241, 1252, 1263, 1264, 
1266, 1277, 1290, 1296, 1298, 1299, 1304, 1343, 1354, 1376, 1382, 
1384, 1412, 1417, 1419, 1431, 1435, 1448, 1455, 1472, 1476, 1478, 
1486, 1488, 1490-1492, 1495, 1498, 1502, 1548, 1552, 1559, 1593», 
1597 7, 1599-1602, 1605-1608, 1675 i, 1676 i-4, 1846, 1848, 1849, 
1853, 1857, 1860, 1867, 1872-1875, 1881, 1897, 1899-1905, 1909, 
1911, 1916, 1919, 1921, 1924, 1931, 1934, 1936, 1937, 1939-1941, 1943- 
1947, 1949, 1950, 1952. 1953, 1955-1957, 1962, 1975, 1993, 1997, 1999, 
2001, 2003, 2005, 2272, 2498, 2500, 2641, 2688 4, 2745, 3576, 3650; — 
rentes, 1623 2, 1827*, 1828 ^ 1829 *<\ 2511, 2533, 2566, 2574. 
2625, 2651 ; — rois d'armes, 1606 «, 1655 ', 1982 ; - scel. 2804 ; — 
seigneurs, 669, 1329, 1470, 1584 &, 3238 ; - sergents, 1567 «o ; — 
veneurs, 1199, 1203, 1359, 1403, 1405, 4543, 4893, 1896, 1899, 1932, 
1960, 1990, 3209 «. 

Athies, 52, 1120, 1593 % 1741»; - traité, 465. 469, 474, 480, 490, 
491, 512, 518, 525. 

Avesnes, 1219, 1299, 1395, 1516, 1519, 1613 5, 1631 », 1633 7, 1664 6, 
1877, 2145, 2608 *, 3017, 3528, 3630-3640, 3643. 

Avesnes-lez-Bapaume, abbaye, 1163, 1226, 1239, 1244, 1296, 1311, 
1440, 4499, 1562 1, 1563 2, 4627 8, 1641 6, 4661 *, 1850, 4853, 1855, 
1857, 1867, 1868, 1915, 1947, 1950, 1953, 1961, 2082, 2088, 2299, 
2429, 2883, 3043. 

Avion, 4738, 1741 4, 1747, 4792 5, 1801 *, 1805 «, 1807 « ; - ûefs, 
1616 6; - justice, 1495 ;- seigneur, 882 ; - union à Biache, 1735. 

Ayette, seigneur, 1767 *. 

Bailleul, 444, 1485, 1602 7, 1619», 1644», 1749, 1751, 3444, 3659», 
3661 * ; - aides, 2413 ; — alleux, 217 ; - bailli, 3209 8 ; - baron, 
2383 ; — châtelain, 365 ; — comte, 1783 ; — cour féodale, 3009 ; 
— curé, 1609 4 ; — receveur, 1970 ; — seigneurie, 1459 ; — sei- 
gneurs, 19, 39, 218, 340, 356, 365, 1566 4, 1618 \ 1635 w, 1828™, 
2110, 2226, 2235, 2562 ; - vente, 244. 

BaiUeul-sire-Beptoult, 1741 4, 1761, 1783, 1793 5,8, 1805 3, 1814 14, 
1826 « ; - seigneur, 4649. 

Bailleulmont, 1786 *, 1805 * ; - seigneurs, 1934, 1944, 2071. 

Bailleulval, 1620 8, 1807 3, 1813 w, 1814 «>. 

Bancourt, 4788, 1800. 

Bapaume, 717, 795, 1273, 1284, 1Ï93, 1295, 13t5, 1340. 4341, 1390, 
1394, 1395, 1398, 4412. 1445, 1467, 1482, 1486, 1504, 1511, 1516, 
4517, 1519, 1538, 1565 m, 1566 «>, 1567 16, 1596 », 1617 7, 1619 4, 
1620 7, 1623 8, 1627 8, 1628 «, 1632 », 4634 19, 4636 3,7, 1637 3^ 



— 209 — 

1641 7 , 1642 5, 4656, 1658, 1659, 1681 «, 4695, 1738, 1750, 1762, 
1765-1767, 1773 5, 4783, 1786 *> &, 1787 », 1788, 1791 6, 8, 1792 il. i«, 
1793 », 4795 5, 1796 &, «, 4797 1*, i&, 1799 2, 1803 *, 1806 *. 5. 9, 
1807 16, 1811 *, 1812 5, 9. u, 1813 **, 1814 *. «. 7. 9. ", 1815 3, 7, 1854, 
4862, 1864, 1894, 1920, 19412, 2392 *, 7, 2419, 2433, 2490, 2492, 
2552, 2555, 2587, 2653, 2668, 2691, 2754, 2772, 2778, 2788 2, 2791, 
2863, 2887, 3017, 3026, 3038, 3044, 3117, 3123 «, 3129 1, 3158 *, 3167, 
3181 *, 321 1, 3228 1, 3239 *, 3276 2, 3392, 3403, 3527 *, 3546, 3547 2, 5, 
3574, 3576-3587, 3589, 3593, 3594, 3632-3639, 3641-3643, 3648 8 ; - 
accises, 1114, 1164^ 1173, 1286, 1298, 1313, 1396, 1398, 1496. 1849, 
1851, 1852 6, 1870, 2405, 2703 ; — aides, 1495, 2051, 2076, 2444, 
2445, 2451, 2479, 2575, 2685 ; — arbalétriers, 1641 *, 1916, 2802 ; 

— arch.rs, 1631 i, 1635 1, 1636 2, 1644 «, 1657 2, 1661 * ; — 
bailliage, 1173, 1382, 1399, 1451, 1474, 1500, 1501, 1505, 4565 26, 
4640 *, 1643 5, 1646 *, 1798, 1825, 4872, 1884, 1888, 1915-1947, 1922, 
1941 1, 1955, 2080, 2150, 2152, 2160, 2608*, 2613, 2651, 2691, 2785, 
2851, 2892,2917, 3616; - baillis, 839, 1117, 4128, 1136, 1155, 1211, 
1239, 1249, 1263, 1339, 4845, 1849, 1850, 1858-1862, 4864, 1868, 1871, 
2407 ; « bannis, 4565 9 ; — bois, 2904 ; — bourgeois, 4641 * ; — 
capitaines, 4239, 1619 3, 1734, 3542, 3574 ; — cens, 1438, 1649, 
2685; — château, 1211, 4243, 1247, 1272, 4295, 1343, 1448, 1456, 
1498, 4500, 4529, 1567 1», 159612, 1606 n, 4616 5, 16213 1630 7, 
1844, 1857, 1866, 1872, 4918, 1952, 4953, 1956, 1981, 2088, 2221, 
2334, 2343, 2429, 2477, 2501, 2654, 2803, 2898, 3497 2, 3533, 3570 ; 

- châtelains, 12, 81, 95, 431, 366,-839, 1409, 4444, 1174, 1234, 1242, 
1340, 1400, 1563 V 1567 18, 4593 24 1594,1849, 1850, 1852 3, 1853, 
1856, 1857, 1861, 1871, 1890, 4950, 1977 ; — châtellenie, 646, 810, 
1340, 1432, 1445, 1593 10, H, 1952 ; — chemins, 1638 8 ; - confis- 
cations, 2396 ; — curé de Saint-Nicolas, 2088 ; — domaine, 2665, 
2679 ; — doyen, 2889 ; — échevinage, 1593 1 ; — échevins, 4242, 
1856, 1857, 1867, 1889, 1916, 4950, 1952, 1953; 2659 ; - église Notre- 
Dame, 1740 5,2889 ; - église Saint-Nicolas, 2591, 2593, 2608 * ; — 
exemption, 2037 ; — fermes, 2674 ; — fiefs, 1308 ; foire, 1605 6; 

- fortifications, 1630 7, 2354, 2899, 3023 ; - garnison, 3527 3 ; — 
gouverneurs, 1615 *, 1628 *, 1629 6, 1632 8, 1647 5, 1676 5, 1783, 
4814 7, 1896, 4936, 4950, 4952, 1953, 1956, 4973, 1977, 2187, 2668, 
2676, 2691, 3549, 3587 ; - greffiers, 2983, 300.0 ; — guet, 1601 * ; 

— hommes de fief, 1562 7; — hôpital, 1310, 4499, 4868, 1950, 
2880; — hôtel-de-ville, 1633 5; - huissiers, 1614*, 1646*; — 
impôts, 2653, 2767; — jésuites, 4673*;— jurés, 1857; — lieu- 
tenants, 1123, U52, 1286, 1496, 1517, 1842, 1844, 1856, 1858, 4861, 
1863, 4865, 1868, 1870, 4871, 1892, 1912, 4922, 4949, 1950, 2041, 2074, 

Bulletiu, février 1901. 14. 



— 210 — 

2080, 2193, 2204, 2241, 2803; — maires, 1242, 1850; - moulins, 
1617 6, 1619 3, 1630 v, 1632 9 ; — notaires, 1643 «, 1646 *, 1647 5, 
4651, 1652 *, 1653 * ; — octrois, 1567 3, 1630 *. 6, 1631 s, 1634 a. 5, 
1636 *, 1638 5, 1639 6, 1640 3, 1641 3, *, 1644 3, 1646 3, 1647 3, 1650 *. 
1653*, 1655 3, 1657 3, 1658, 1661 6, 1662 3, 2964; — pauvres, 1268; 

— péage, «58, 315, 550, 687, 720, 737, 762, 780, 910, 1434, 1163, 
1234, 1259, 4285, 1340, 1400, 1547, 1551, 1565 3, 1593 «, 12, 1597 6, 
1598 3» 6, 1603 i, 1614 3, 1615 3, 1621 î, 1850, 1859, 1863, 1877, 2489, 
2496, 2541,2587,2684, 2893, 2914, 2933, 2938, 2939, 2976, 3144 ; — 
prévôté, 1313, 1396; — prévôts, 1642 7, 2792; — priserie, 1221, 
4298, 1888 ; — priserie des grains, 1235, 2629, 2715, 2721, 2773 ; 

— prison, 2605 ; - recette, 1102, 1463, 1605 H, 1613 3, 2542, 2582, 
2663, 2755, 2889 ; - receveurs, 1108, 1123, 1434, 1135, 1137, 1143, 
1148, 1455-1458, 1160, 1170, 1171, 1180, 1238, 1290, 4308, 1309, 1343, 
1376, 1394, 1397, 1398, 1418, 1431, 1438, 1447, 4453, 1604 6, 1849- 
1851, 1864, 1865, 1868-1870, 1882, 1886, 1887, 1889, 1908, 1909, 
4911, 4917, 1920, 1921, 1953, 1975, 2436 2, 2459, 2623, 2871, 3384 5 ; 

— remise, 2684 ; — rentes, 1304, 1398, 1892, 2631, 2639, 2643 ; — 
seigneurie du Sart, 1640 4 j — sergents, 1312, 1644 5 ; — siège, 
1677 3 . — tailleB, 1593 * ; — tonlieu, 2916. 

Baralle, 1593 3, 1772, 1806 7, 4807 «, 1818 ™, 3651 » ; — aides, 2778. 
Barastre, 1636 ?, 1741 2, 1788, 1789 8 ; — engagère, 1637 » ; — 

seigneurs, 1827 22. 
Basseux, 1350, 1776, 1795 3, 1796 16; — collecteur, 1873. 
Beaulencourt, 1777, 1792 «, «, 1807 17, 1842 «o, u. _ dîme, 2926. 
Beaumetz, 1299, 1308, 1565 t«, 1593 3, 4640 *, 1788, 1812 8, 48136.7,16, 

1828 1, 2772; — château, 1596 i«; — flef.de gavre, 1463 ; - gave, 

930, 1606 io, 1829 20 ; — mairie, 1152, 1155 ; — seigneurs, 81, 95, 

131, 366, 839, 1668 3, 1824 5. 
Beaumetz-les-Loges, 1783, 1786 3, 1811 6. 
Beaumetz-lez-Cambrai, 1809 7 ; - aides, 2778. 
Beaumont, 1091, 1607 3,8, 1615 2, 1664 6, 1735, 1737, 4746, 1758, 1759, 

1840 «, 2279, 2608 3, 3355 6, 20, 3360 6, 3362 8, 3481, 3483, 3630-3640 ; 

— bois, 2869, 2940, 2965, 3035 ; — comté, 2656 ; - forteresse, 
2126 ; — chapelain, 2111 ; — châtelain, 2114 ; — justice, 1472 ; 

— rachat, 1610 7 ; — seigneurie, 1614 2 ; — seigneurs, 955, 1676 3 , 
3163, 3269 5; — vente, 1667 *. 

Beaumont-en- Artois, 4736, 4745, 1793 ». 
Beaurains, 1768. 
Béhagnies, seigneurie, 1328. 

Bellemotte-lez-Arras, 1144, 1214, 16416, 33475;— capitaines, 
1965, 2515 ; - chapelains, 1149, 4221, 1444, 1844, 1850, 1853, 1876, 



— 211 — 

1883, «971, 2088 ; - château, 1385, 1488, 1516, 1520, 1620 M, 1624 ?, 

1827 «, 1842, 1852 3, ^887, 1890, 1915, 2088, 2196, 2481, 2515, 2590, 

- 3436 », 3497 2, 3516 4 ; - châtelains, 4269, 1567 19, 4860, 4861, 1902 ; 

— prisons, 1853. 

Berles, 1752, 1786 3, 1813**, 3665; - seigneurs, 1736, 2766, 3162; — 

vente, 4629 *. 
Berneville, fiefs, 509 ; — seigneurs, 1791 «. 

Bertincourt, H92 9, 1793 «,4813 4 ; - aides, 2778; —seigneurie, 2684. 
Beugnatre, 1771, 1807 *, 1814 ", 10. 

Beugny, 1738, 1749, 1787 3 ; — flefs, 571 ; — moulin, 1658. 
Biache, 4737, 47415, 4752, 4783, 1789 3, 1795 « 1807 3; — fl e f s , 

1616 6; — seigneurs, 1673 i, 1807 « ; _ un i on à Avion, 1735. 
Biefvillers, 1752, 1796 «, 1799 *, 2653. 
Bienvillers, 2772 ; — seigneurs, 1902. 
Blairville, 173i, 1751, 4813 25 ; - seigneur, 1827 17. 
Boiry, 1590, 1738, 1791 6, 2838; - cartulaire, 2846 ; — gave, 2863; 

— seigneurs, 1676 *, 2802. 

Boiry-Notre-Dame, 1590, 1731, 1732, 1734, 1741 *, 4840 9, 1928 ; - 
gave, 81, 1645 *, 2873 ; - lieutenant, 2187. 

Boiry-Saint-Martin, 1741 «, 1749, 1807 i*. 

Boiry-Sainte-Rictrude, 1747. 

Bois-Bernard, 3651 » ; - seigneurs, 1593 5, 1827 12, 1829 6. 

Boisleux, 1741 1, 1759, 1788; - seigneurs, 1778, 3587, 3589. 

Bourlon, 1741 *, 1812 H, 1813 10. 

Boyelles, 1814 » ; — droit de gaule, 4078. 

Brebièrés, 4350, 1593 5, .1607 1*, 4772, 1792 6, 1794*, 1805 3, 1809 5, 
4810 9, 1813 7, 18liU, 3651»;— collecteur, 4873 ; — marais, 
1593 8 ; — seigneurie, 2863. 

Bucquoy, 1242, 1480, 4485, 1487, 4490, 1493, 4511, 4745, 1749, 1763, 
1767 4, 1791 \ 1792 8, 1796 5, 1797 8, 4801 3, 1813 9, 15, 1814 «, 1940, 
3665 ; — bailli, 1676 * ; - château, 1487, 4936, 4944; — châtellenie, 
4473, 1474, 4934 ; - comtes, 1630 6, 1639 3, 1643 3, 1676 5.6, 1793 10, 
4836 8, 2772, 2782 *, 2827, 2913 3, 3209 5, 3555, 3580, 3589 ; - don, 
1604 5 ; — gouverneurs, 1946, 4960 ; — lieutenants, 1934, 1936, 
1939-1941, 1943, 1956 ; — moulins, 1474, 1522, 1936, 4939 ; — pro- 
cureurs, 1947, 1950; — receveurs, 1486, 1487, 1493, 1500, 1944 3, 
1943, 1949 ; - seigneurie, 4602 « ; — seigneurs, 1810 ai, 2080, 2708, 
3131 2, 3578, 3587, 3592, 3630 ; — tailles, 1472. 

Buissy, 1593 «0, 1732, 4820 23 ; - seigneur, 1641 *. 

Bullecourt, 1788, 1813 7. & ; - moulin, 1619 *, 1621 s. 

Bus, 1770, 4797 ">, 1813 21. 

Cagnicourt, 1640 2, 1742, 1777, 1814*5. 3651 4.5. 



— 212 — 

Carency, 1378, 1481, 1484, 1487, 1493, 1740 *, 1754, 1789 », 1791 4, 
1814 », 1949, 2354, 2415, 3651 4, 3665 ;- achat, 1641 4;_don, 1604 5; 

— forêt, 1476, 1491, 1937, 1941 2; - garenne, 1946; — gouver- 
neurs, 1941 *, 1946, 1960 ; — Justice, 306 ; — lieutenants, 1934, 
1941 2; - moulin, 1947; — receveurs, 1306, 1482, 1492, 1493, 1500, 
1940, 1943, 1946 ;- rentes, 1617 % 3 ; _ seigneurie, 58, 1602 8, 1603 9; 

- seigneurs, 17, 20, 24, 312, 893, 1242, 1302, 2042, 2049, 2074, 
2080, 2148, 2168, 3032, 3093, 3517 *. 

Chérisy, 1465, 1708, 1792*0, 1794 8, 1813 *• - dîme, 1426 ; - four, 1928. 

Corbehem, 1640 7 , 1687, 1740 », 1820 5; — moulin, 1646 « — seigneur, 
1952. 

Courcelles, 1431, 1485, 1586, 1603 io, 1635 5, 1708, 1741 3, 1772, 
1787 i, 1793 7, 1799 5, 1820" ; — autel, 4; - cour, 1422 ; — lieute- 
nants, 1767 2, 1778 ; - marais, 1633 », 1645 & ; — seigneurs, 338, 
861, 1637 2, 1663, 1692; - vente, 1641 4. 

Courcelles-le-Comte, 1653 5, 1795 4, 3651 4, 5 ; — fiefs, 2174. 

Croisilles, 1299, 1303, 1511, 1797 8, 1798, 1800, 1812»; - château, 
1596 «; - don, 12; - seigneurs, 55,214, 221, 259, 338, 839, 1515, 
1593 », 1609 », 1619 4.6, 1621 », 1634 5, 1703 6, 1790, 1867, 1964, 2041, 
2047, 2147, 2174, 2258, 2471. 3382, 3462 2. 

Dainville, 1734, 1766, 1782, 1783. 

Douchy, 1792 H . 

Drocourt, 1781, 1797 ", 2520. 

Duisans, 1242, 1481. 1482, 1487, 1493, 1813 23, 194-U, 1949; — don, 
1604 5; — gouverneurs, 19414, 4946, 1960; - lieutenants, 1934, 
1941 2,4 ;— receveurs, 1492, 1940;— seigneurie, 1602 8 ; — seigneurs, 
2059, 2074, 2080 ; - vivier, 1950. 

Dury, 1653 1, 1792 9. 

Eaucourt, abbaye, 4, 1163, 1230, 1244, 4310, 1395, 1396, 1636 3, 
4641 7, 4647 «, 4618, 1746, 4793 3, 1794 5; 1801 i, 4848, 4850, 4853, 
4857, 4868. 1871, 1886, 1889, 1915, 1947, 1950, 1959, 2082, 2884 6. 

Écourt-Saint-Quentin, 1792 9, 4794 3, 4819 «», 1820 22, 1821, 3651 &. 

Écoust-Saint-Mein, 1793 *. 

Épinoy, 1299, 4586, 1695. 1735, 1738, 1741 •, 4759, 1774, 1775, 1786 3 f 
1795 3, 1807 8, 1813 <\ 4817 «, 1818 7, 1820 4. «. 35, 1822, 3064 ; — 
aides, 2778; — bois, 3084; - château, 299*. 3347 6; — comtes, 
1617*, 46215, 2400, 2418 3, 2437, 3015, 3017,3209 5, 3259 o ; - 
douairière, 2478; — hôpital, 3062; - princes, 1637 i, 1639 8, 
1664 5, 4676 «, 2452, 2677, 2726, 2748, 2752 3, 2791, 2887, 2951, 3001, 
3007, 3013,3019, 3028, 3031, 3034 6, 3840, 3049, 3051, 3077, 3089, 
3108, 3124, 3213 6; - principauté, 3078, 3145; — receveurs, 3068, 
3090, 3094, 3100 ; — rentes, 1829 *o ; - seigneurs, 31, 219, 839. 



- 213 — 

4308, I6J8 i, 4620 «, 1635 «, 1638 », 1654 4, 1667 2, 1835 «, 1836 » 
2171, 2485, 2489, 3101, 3358 6, 3359 ", 3361 9, 3498". 

Ervillers, 1791 «, 1792 ^ ; — seigneurie, 167710; — seigneurs ,4643 7. 

Éterpigny, 1741 *, 1804 \ 3651 3 ; - curé, 1753. 

Étrun, 1693 ; - abbaye, 4277, 1417, 4563 *; 1829 ?, 1861, 1883, 1902, 
1961, 2057, 2070, 2092, 2158 ; — seigneurie, 1603 », 2582. 

Famechon, 1369, 1540 3, 4661 3 ; - seigneurs, 4941 2; — vente, 1984. 

Fampoux, 717, 918, 1108, 1117, 1426, 1442, 1147, 4156, 1157, 1163, 
1169, 1211, 4230, 1232, 1254, 4265, 1270, 1272-1275, 4278, 1287, 
1288, 4294, 1340, 1347, 4348, 1352, 1372, 1373, 1377, 1384, 1397, 
1415, 1477, 1480, 4489, 1498, 1511, 1516, 1518, 1519, 1521, 1523, 
1532, 1535, 4542, 1548, 1551, 1606 «, 1783, 1813 *6, 1845, 1850, 1857, 
4861-1863, 1865, 1872, 1905, 1934, 1939, 1940, 1949, 1964, 1965, 
4967, 1970, 1984,2036,2060,2084, 2088,2200, 2209,2213; - bailliage, 
4884; — capitaine, 1950; — cession, 16212; — château, 1208, 
1213, 1338, 1399, 1421, 1489, 1604 6, 1849, 1850, 1852 3, v t 1853-1855, 
1860, 1866, 1880, 1883, 1890, 1941 &, 1947, 2019, 2057, 3497 2; - 
châtelains, 1142, 1143, 1147, 4365, 1371, 1383, 1398, 1850, 1877, 
1879, 1882, 1883, 4890, 1922, 1924, 1936, 1939, 1941 *, 1947, 1952, 
4960, 1962, 1970, 1976, 1977, 1979, 1981, 1999, 2010, 2014, 2025, 
2044, 2066, 2076, 2204; — dîme, 1606 **; — échevinage, 4398; — 
échevins, 1535; — écluses, 1554; — engagère, 2965; — garenne, 
4343; — gouverneur, 2187; — haras, 1234, 1524; — hommes de 
fief, 1562 7; — lieutenants, 1197, 1372, 1858-1860, 1867, 1871, 1873, 
1943, 1946, 1958, 1992, 1995, 2024, 2027,2031, 2035, 2039 ;— moulins, 
1247, 4365, 1459, 1493, 1612», 1857, 4866, 1877, 4879, 1883, 1939, 
1950; - poche, 1418, 1490, 1882, 1905; - prévôts, 1879, 1889, 
1892, 1895, 1896, 1902, 1905. 1930, 1936, 1937, 2003, 2011, 2042, 
2057, 2060, 2198 ; - rachat, 1636 \ 1637 *; - receveurs, 1296, 1344, 
1351, 1366, 1367, 4373, 1376, 1389, 1396, 4397, 1417, 1418, 1420, 
1423, 4471, 4481, 1486-1489, 1510, 1567 "\ 1857, 4862, 1866, 1872, 
4874, 1879, 1881-1883,1885,1887, 1889, 1891, 1892,1896,1901, 1902, 
1909, 1920, 1943, 1947, 1952, 4975; — remise, 1344, 1932; - rentes, 
1825; - sergent, 1883 

Farbus, 1741 t, 4742, 1750, 1799 3, 1809 ». 

Favreuil, 4788. 

Feuchy, 1350, 4593 9; — collecteur, 1873. 

Ficheux, 1772, 4807 5 181315. 

Foncquevillers, 943, 944, 1740*, 1752, 1790, 1797 5. . - curé, 2445; 
— seigneurs, 1640 », 1828 «t. 

Fontaine, 4369, 1586; — seigneurs, 170, 174. 

Fontaine-lez-Croisilles, 1799 *; - vente, 4628 *. 



— 2U - 

Fosseux, 1752, 4768, 4792 5, 3651»; - don. 4608 5; - seigneurie, 

4627 8; - seigneurs, 4328, 4432, 1438, 1566 «, 4606 7, « 1635», 

1909, 1912, 1913. 
Frémicoupt, 47401, 1783, 1793», 1804 *, 1812», 2653, 2772; — 

moulin, 4645*; — seigneurs, 1780, 1827 «6, 4828 37. 
Fresnoy, seigneurs, 2888. 
Gaudiempré, 4639 8, 4741 *. 
Gavrelle, 1740 2, 1801 2, 1805 3; - chapelle, 1598 9 ; - église, 1598 9; 

— fiefs, 2211. 
Givenchy, 1614 », 4698, 4738, 1742, 1745, 4767 2, 1777, 1793 7, 4806». 8, 

1807 1S 1842 21, 4814W, 2428, 2720; - clerc, 1745; - seigneurs, 

1593 9, 1826 «. 
Givenchy-en-Gohelle, 1738, 1750, 4792 6, 1810 «9. 
Gomiecourt, 1798; — érection en comté, 1677 *<>; — moulin, 1616 3; 

—.seigneurs, 1661 *, 2632, 2637. 
Gouves, 1730. 1759, 4796"; - seigneurs, 1867. 
Gouy, 1489, 4494, 1586,4640 *, 1741 7; - seigneurie, 2726; — seigneurs, 

1606 7, 4950, 1956, 1960, 2001, 2003, 2041, 2085; - vente, 1645 4. 
Gouy-en- Artois, 1584», 1772, 3651 *. 
Gouy-sous-Bellone, 1767 *. 
Grévillers, 1681 5, 4786 3, 1787 2, 1790, 4860; —seigneurs, 1879, 

1883, 1890. 
Grincourt, 1807 *, 4813 6, 23 ; __ seigneurs, 1647 *, 1676 *> 5, 1837 15. 
Guémappe, 1659,1794», 179613, 18I3 **. 

Habarcq, 1801 2, 3651 3, * ; — seigneurs, 1617 3, 1741 3, 1826 8, 3621 4. 
Hamblain, 1799 3, 1804 7, 2639. 

Hamelincourt, 1468, 4795 *, 1800, 1804 *, 1810 8, 1814 5. 
Hannescamps, 1740 *, 1793 9, 1800. 
Haplincourt, 4744, 1768, 1791 0; — moulin, 1630 7; — seigneurs, 

1529, 1555, 1981, 3442. 
Haucoupt, 4753, 1810 «, 4812 5, 3651 * ; — aide$ 13*9 ; — collecteur, 

1873 ; — seigneurs, 1661 2, 1668 \ 2198, 2875, 3131 i. 
Haute-Avesnes, 4382, 1804 6 ; — commanderie, 1662 2, 1941 3. 
Havrincourt, 1299, 4737, 1749, 1798, 1807 3, 181215, 1852 3, 2354, 

3665 ; — chemins, 4638 » ; — don, 1604 *, 1606 6 ; — flefs, 1617 3 ; 

— receveurs, 1975, 2343 ; — seigneurie, 2330, 2564 ; — seigneurs, 

1677 12. 
Hébuterne, 4657 5, 1738, 1745, 1752, 1783, 1787 &, 1789 5. 7, 1797», 

1798; — receveur, 1962; - seigneurs, 151, 1965. 
Hendecourt, 1485, 2772, 3651 fi. 
Hénin-sur-Cogeul, 1811 7, 1813 i* ; — moulin, 1522. 
Héninel, 1800 ; — moulin, 1619 4. 



— 215 — 

Hermies, 1799 », 1807 5 ; - aides, 2778 ; — moulin, 1640 <\ 

Humberoamps, 4486, 1787 *, 1789 *, 4803 6, 4813 9. 

Inchy, 1593 3, 1600 i, 4810 », 1813 3, 3651 *-6 ; - aides, 2778 ; — 
baronnie, 1640 *, 1641 6 ; _ barons, 2660; — foire, 1796 « ; — 
marché, 2660 ; — seigneurs, 2778, 2853. 

Izel, Ï794 3, 1801 & ; - collecteur, 1873 ; — vinage, 1570 *. 

Lagnicourt, 1804 3, 1812 io, tt, 2772 ; - seigneurie, 1677 «>. 

Ligny, 1369 ; — château, 2442 *. 

Marœuil, 1734, 1735, 1737, 1750, 1751, 1792 o, 1796 7 f 1800, 1807 «.«, 
1812 3, 1813 9,13, 3231 2, 3651 * ; — abbaye, 1163, 1244, 1293, 1314, 
1398, 1436, 1456, 180413, 1827 « 1850, 1857, 1865, 1871, 1889, 1912, 
2088, 3394 ; - seigneurs, 856, 1426, 2015, 2039, 2086. 

Marquion, 1743, 1762, 1773 *, 1794 8, 2778 ; - vente, 1642 5. 

Martinpuich, 1642 6, 1648, 1791 *, 1801 2 ; — don, 1593 « ; — 
moulin; 1625 » ; — seigneurs, 1593 3. 

Mercatel, 1813 3. 

Méricourt, 1741*. 6, 1808» ; — seigneurs, 1629 2. 

Mete-en-Couture, 1661 *, 1695, 1795 9, 1800, 1805 * 1813 6,15,1814 10 , 
2418 e, 2522, 3023, 3356*0, 3546 ; — aides, 2778 ; - curé, 1800 ; - 
forteresse, 1593 3 ; — justice. 839. 

Mofflaines, 1970; — bois, 1366, 1398,1522, 1876, 1892, 1939; - garenne, 
53, 1162, 1222, 1272, 1S59, 1478, 1520, 1594, 1649, 1652 3, 1842, 
1844, 1850, 1852 3, 1853, 1860, 1861, 1877, 1890, 1944, 1967, 2014. 

Monchiet, 1485. 

Monchy, 15, 1767 *, 3547 3. 

Monchy-au-Bois, 1792 8, 1793", 1812". 

Monchy-le-Preux, 1735, 1738,1769, 1783, 1794 6, 1795 \ 179613, 
1803 2, 18139.15, 3651*. 

Montenescourt, 1804 3, 3651 3 ; — baillis, 1968, 1971 ; — seigneurs, 
1861. 

Mont-Saint-Éloi, 1620", 1734, 1735, 1741 7, 1791 3 f 1794 M, 1796 \ 
181316, 3362 8, 3483;- abbaye, 1278* 1501, 1561 *, 1593 «.«, 1611 i* f 
16127.8, 1676 3, I681X 1709, 1712, 1715, 1742, 1755, 1811 5.9, 1827 9,23, 
1832 3, 1833, 1862, 1871, 1903 3,2022, 2043, 2050, 2057, 2088, 2470, 
2688 2, 2871, 2889, 333UO ; — chanoines, 1849, 1867 ; — religieuses, 
1604 6; — seigneurs, 1952, 1960, 2129, 2131, 2143,2147,2149, 
2153, 2160, 2297. 

Morchies, 1590 ; — aides, 2778. 

Morval, 1656, 1745. 

Mory, 1736, 1739, 1792 «, 181315 ; — seigneurs, 1755, 2092, 2171, 
2175, 2183, 2189. 

Moyenneville, 1783, 1814 s. 



— 216 — 

Neuville, 32, 1761 ; — aides, 2778 ; — seigneurs, 20, 47, 972, 1593 *. 
Neuville-Saint-Vaast, 1312, 1346, 1736, 1737, 1751, 1808», 1*13?, 

1829 2M1.16; — seigneurs, 1791 «. 
Neuville- Vitasse, 1735, 1750, 1776, 1777, 1786 *, 1789 *, 1793 6, 2438; 

*- censé du savoir, 1631 7 ; — seigneurs, 1657 5, 1660. 
Neuvireuil, seigneurs, 58. 
Noreuil, 179710. 
NoyeUes, 1345, 1369, 1471, 1501, 1538, 1608 «, 1800, 1801 \ 2778; — 

barons, 2748 ; — comtes, 3000 ; — érection en comté, 1644 * ; — 

moulin, 1628 5 ; — seigneurs, 1463, 1926, 1928, 1934, 1947. 1950, 

1953, 1956, 1960, 2001, 2041, 2171, 2345 *, 2351 *, 2399, 2418 2. 
Noyelles-sous-Bellonne, 1761, 18125,17, 18141* ; — seigneurs, 2702. 
Oisy, 856, 1299, 1593 3 ; 1675 *, 1737, 1761, 1764. 1791 3, 1796», 1806 3, 

1812*5, 2354, 3651 *, 3665 ; '- château, 127, 1852 3, 3665 ; — prévôt, 

322 ; — receveur, 3547 6 ; — seigneurie, 2814, 3644 ; — seigneurs, 

1558, 1593 «2. 
Oppy, 1736 ; — seigneurs, 2906. 
OrviUè*, 1447, 1635 5,1636 0, 1646 <\ 1733, 1794 3, 2354, 2788 *, 3026, 

3038, 3044, 3117, 3123 2, 3129 «, 3158 «, 3167, 3211, 3228 i ; - chà- 

tellenie, 1439 ; — maire, 1912 ; — paisson, 1911. 
Pas, 1511, 2570, 2788 î, 3026, 3038, 3044, 3177, 3123 2, 3158 «, 3167,. 

3211, 3228 i, 3665; — échevins, 2441 ; — octroi, 1619 7. 
Plouvain, 1776, 1793 8, 1809*0, 1814 8. 
Pommier, 3546. 
Pronville, 1787 5, 1789 7, 1795 **, 1812 *> ; _ seigneurs, 1827. 22. 

1828 21, 3131 i. 
Puisieux, 1476, 1487, 1609», 1792 «, 1797 m 1814 17.2* ; - censé, 

1474, 1936 ; - receveur, 1486, 1941 3. 
Quéant, 1641 6, 1740 1, 1745, 1784, 1787 ^ ; - aides, 2778; - seigneurs, 

1661 7 ; - vente, 1628 *. 
Quiéry. *39&, 1777, 1796 5, 1877, 2119, 3651 3 ; - bailliage, 4874 ; - 

four, 1224, 1854 ; - gouverneur, 1896 ; — lieutenants, 1116, 4849, 

1864 ; — receveurs, 1115, 1850, 1856 ; — revenus, 1604 6 ; — 

seigneurs, 1959. 
Ransart, 1797 », 181415; - bailli, 1739; - moulin, 1522. 
Recourt, 1564 0, 4653 i, 1741 3, 1792 6, 1811 » ; - aides, 2778; - 

seigneurs, 1876. 
Remy, 918, 1294, 1345, 1352, 1372, 1373, 1384, 4404, 1414, 1415, 1477, 

1480, 1488, 1490, 1497, 1593 9, 1646 5, 1653 7, 1738, 1758, 1786*, 

1792 7, 1796 5, 1813 15, 1865, 1872, 1880, 1905, 1940, 1949, 2066, 2071, 

3651 5; — capitaines, 1936, 1950, 2080 ; - château, 1167, 1311, 1313, 

1314, 1345, 1384, 1413, 1421, 1481, 1493, 1502, 1601 o, 1851, 4866, 



— 217 — 

4870, 187!, 4883, «901, 4940, 1956, 2039, 2075, 2641, 3370, 3533 ; - 
' châtelains, 4346, 1366, 4877, 1893, 1895, 1902, 4937, 1939, 1944, 1953, 
2024, 2025, 2029 ; - curés, 1206, 1265, 4372, 1852 3, 1860, 1879, 1905, 
1934, 4937, 2025, 2028, 2075, 2088; - église, 4593 « ; - gouverneur, 
2187 ; - lieutenants, 4943, 2001,2021, 2027, 2085 ; - mayeurs, 4371, 
4867, 4873, 1896, 1902, 1905, 4926, 1937, 1939, 1946, 1952, 1955, 2193; 

— moulins, 4372, 1377, 1493, 1866, 1880, 1882, 1950, 1956,2206; - 
pont, 1494 ; — recette, 1510, 2875; - receveurs, 1296, 4343, 1354, 
1366, 4367, 4376, 1389, 1448, 1423, 1488, 15671», 1866, 1872, 1874, 
1879, 1881, 4883, 4889, 1920, 4943. 

Riencourt, 4593 *, 1661 *, 1741 3, 1806 6, 1810 *«, 1814 ««, 2772 ; - 

engagôre, 1659 ; — rentes, 1593 i . 
Rivière, 1780, 1786 6, 1797 « ; — curé, 4827 * ; - comte, 2103 ; — 

seigneur, 1641 *. 
Roclincourt, 1794 *, 1832 3. 
Rocquigny, 1807 7 - 
Rouvroy, 1586, 1734, 4745, 1774, 1793», 3083; - houille, 1672»; 

— moulin, 1654 * ; — seigneurs, 1643 *, 1654 . 
Rumaucourt, 1740 *, 1796 6. 

Ruyaulcourt, 4797";— aides, 2778; - prévôté, 1566 «; - vente, 

1566 *. 
Sailly, 397, 4485, 1788, 1814 io, 1820 8, 1874 ; - bailli, 3186 ; -r bois, 

1265, 1860, 1879 ; - châtelain, 2076 ; - fort, 3578 ; — garenne, 

2014 ; - vente, 464t *. 
Sailly-au-bois, 1757. 

Sailly-en-Ostrevant, 2639, 2927 ; — aides, 2778. 
Sains. 3651 3, 4, 6 ; _ aides, 2778 ; - fiefs, 1641 5. 
Sains-lez-Marquion, 4643 6, 1812 «. 
Saint- Amand, 4643 6. 

Saint-Laurent, 1619 », 1803 *, 4818 ", 1828*0. 
Saint-Léger, 1764, 1773 5, 4791 *, 4792 n, 1801 *, 1805 3, 4, 1807 «, 

1811 V 1813 «, 1821, 1824 *» \ 3206 ; - droit de gaule, 4078 ; - 

seigneurs, 4604 6, 1628 *, 4686, 1738, 2452, 2469. 
Saint-Martin, 1644 *, 1671 5, 1741 3, 1820 29, 2748 ; - église, 3665; - 

seigneurs, 1865. 3624 *. 
Saint-Martin-sur-Cogeul, vente, 1655 &. 
Saint-Nicolas, 1620 A 4653 \ 1746, 1775, 2484, 2803, 3191; - moulins, 

1620 », 1621 s. 
Sapignies, 2653, 2772 ; bois, 1496; — moulin, 1662 7; _ seigneurs, 

2049. 
.Sars, 1586, 1817 io- _ bois, 9. 
Sauchy, 1818 *?, 3651 6- — seigneur, 2281. 



— 218 — 

Sauchy-Cauchy, 1749, 1789 *, 4809 5; _ aides, 2778. 

Sauchy-Lestrée, «742, 1744, 1745, 1750, 1781, 1804 5-7; - aides, 2778. 

Saudemont, 3651 »; — aides, 2778. 

Simencourt, 1350, 1485, 1746, 1751. 

Souastre, 1768, 1770; - seigneurs, 2824 7, 2967. 

Souchez, 1468, 1657*, 1771, 1797 u, 18016, 181319, 1867; - censé 

de Carieul, 1624 7, 2653; — octroi, 1482; - seigneurs, 1750, 1946. 
Thélus, 1735, 1742, 1745, 1777, 179612, 4829 *; - seigneurs, 698. 
TMeuloye-lez-Arras (La), 4400, 1858, 1881; - abbaye, 4152, 1154, 

1160, 1264, 4421, 1474, 1842, 1850, 1853, 4861, 1866, 1869, 1889, 1932, 

1961, 1968, 2196, 2918, 2973; - église, 1258, 1305; - prieures, 

1267, 1277, 1396, 1860, 1863, 1868, 1876, 4971, 2088, 2209, 2368, 2781, 

2787, 2912, 3329 6; - religieuses, 1128, 1290, 4309, 1565 *, 4904, 1927. 
Tilloy, 1750, 1789 8, 1793 5. 
Tilloy-lez-Mofflaines, 1804 5. 
Tortequesne, 1745, 1810 io. 
Transloy (Le), 1461, 1781, 4788, 1806 6, 2628 ; - cession, 2610 ; - 

seigneurie, 1653 6 ; — seigneurs, 1876, 1950. 
Vaulx, 1737, 1739, 1740 *, 1741 * 4756, 1772, 1773 K 1788, 1793 * 179715, 

1800, 4812 22, 3206, 3362 8 ; _ seigneurs, 1567 19, 1645 *, 1619 *, 1620 9, 

1625 5 1626 5, 1676*, 1922, 2107, 2171, 2236, 2392*7, 2608*, 2708, 

3336 \ 3418, 3419 6 3463 4, 3473 \ 3543, 3578, 3636, 3651 5. 
Vaulx-Vraucourt, 1788, 181316,26, 2651. 
Velu, 1640 *, 1798, 1809 7. 
Villers, 1603 io, 1606 9, 1653 1, 16&2 *, 1676 *, 1739, 1746, 1813 6, 18181*, 

2076, 2418 7, 3433; — aides, 2778; - seigneur, 2403; —vente, 1638 ». 
Villers-au-bois, 1709, 1734, 1800, 2849; — cession, 2802; - vente, 2853. . 
Villers-au-Flos, 1743, 1812". 

Villers-lez-Caguicourt, 1640 *, 1750, 1792 6, 1793 8, 2778, 3651 *. 
Vimy, 1734, 1745, 1747, 1751, 1770, 1791 6, 1796 *0, n, 1800, 1805 *, 

180917, 484017, 18H 5, 1813 9, 15, 4860, 2438. 
Vis-en-Artois, 1810 6. 
Vitry, 1299, 1511. 1710, 1740 «, 176t. 1771, 1772, «786 5, 6, 1800, 1803 », 

1807 4» 6, 1810 18, 1814 9. 2074, 2092, 2482 «; - baillis, 850, 2396; - 

fort, 3578; — prévôté, 856. 
Wailly, 467, 4735, 1772, 4814**; - moulin, 1522, 1621 9; - prévôt, 

2559; - seigneur, 1827 15. 
Wancourt, 4741 6, 1781, 181419; - achat, 1515; - moulin, 1522; — 

seigneurs, 1827 6, 1861 . 
Wanquetin, 1625 5, 1627 7, 1750, 1778, 1783, 1794 6, 1795 *. 5, io, 1797 16, 

1804 4, 1829 22, 3651 5; _ censé, 1622 *; - fiefs, 1626 6. 
Warlencourt, 1391; — fiefs, 1647 6; — vente, 1647 6. 



— 219 - 

Warlincourt, 1811 5; — seigneurs, 1827 ». n f 2003, 2005, 2009, 2025, 

2055. 
Waxlus, 1813 23; - seigneurs, 1636 **, 4655 5. 
Willerval, «740*, 1789 ?, 182616, 2438, 3209 *; - seigneurs, 1512, 

1535, 1539 3, 4542, 1548, 1676 », 1933, 1982, 1983, 2043, 2557, 2614, 

2626 », 2768, 3372, 3621 *. 



RÉPONSE 



52. — Cloche de Ligny-sur-Canche. — L'inscription Ursulœ 
Lopès M. P. C. doit se lire Ursula Lopès, Marci Pérès Coujux. 
Ursule Lopès était la fille de Don Martino Lopès et de Dona Ursula- 
Maria de Villanova. Elle épousa Marco Pérès, fils de Don Luis et de 
Dona Luisa Segura.. C'est d'elle que M. Cappe de Bâillon fait par 
erreur une femme du roi d'Espagne, Philippe, comte souverain 
d'Artois, alors que Tannée 1560 vit le mariage de ce prince avec 
Elisabeth de France, fille du roi Henri II et de Catherine de Médicis. 
— Voir De Vegiano de Hovel, Nobiliaire des Pays-Bas, édition du 
baron de Herckenrode, p. 1256; Dictionnaire historique et archéolo- 
gique du Pas-de-Calais, arrondissement de Saint-Pol t t. I, p. 210. 
(Réponse communiquée par M. le comte P. A. du Chastel, membre 
titulaire.) 



PROCÈS -VERBAUX DES SÉANCES 



SÉANCE DU 17 JANVIER 1901 



Présents : MM. l'abbé Th. Leuridan, président; L. Quarrê-Rey- 
bourbon, vice-président ; Edra. Leclaîr, trésorier ; Êm. Théodore, 
bibliothécaire-archiviste ; l'abbé Broutîn, l'abbé Dewez, L. Flipo, 
H. Leclaîr, l'abbé Mortreux, H. Pajot, membres titulaires. 

Communications du Bureau. — M . le Président Tait part 
à la réunion qu'il a écrit à M& r Sonnois, archevêque de Cambrai, 
pour le remercier de l'honneur qu'il nous* a apporté par sa 
présence à notre dernière assemblée générale et pour lui pré- 
senter nos vœux à l'occasion du renouvellement de Tannée. II a 
reçu de Sa Grandeur la réponse suivante : 

ARCHEVÊCHÉ Cambrai, 10 Janvier 1901. 

de 
CAMBRAI 

Cher Monsieur le Président, 

Je suis fort reconnaissant des bons souhaits que vous m'adressez 
au nom des honorables membres de la Société d'études et Je vous 
prie de les remercier en mon nom, non-seulement de leur délicate 
attention à mon égard, mais encore et surtout de l'honneur qu'ils 
font au diocèse de Cambrai et du bon service qu'ils lui rendent sous 
votre direction. Je ne saurais leur en savoir trop de gré, sous plus 
d'un rapport. 

A l'heure présente, dans les circonstances actuelles, au milieu de 
toutes les incertitudes et de toutes les tergiversations sociales qui 
seront la caractéristique de la seconde moitié de notre xix» siècle, il 
est bon, très bon, qu'il se trouve encore, en nombre respectable, 
parmi nous, des individualités pondérées et solides, qui travaillent 
sans bruit, sans éclats, sans sonneries de trompettes, à éclairer la 
route que suit notre société actuelle, en étudiant le passé, en consta- 
tant le présent et par là môme en préparant de bonnes unités pour 
l'avenir. 

Donc, bonne soutenance en vos travaux ! 



Ayez la bonté de vous faire mon interprète auprès de Messieurs vos 
collègues, pour leur transmettre mes souhaits de bonne année et 
veuillez me croire bien à vous nunc et semper. 

f M. A. Sonnois 

Arch. de Cambrai. 

Dons et Hommages. — La Société d'études a reçu les 
ouvrages suivants : le Port de Dunkerque, par M Emile Bouchet 
(Dunkerque, 1896, in-8°, avec gravures); — Vie de Mathieu 
Moullart, évéque d'Arras, par M. l'abbé Pierre Debout (Arras, 
1900, in-8°, avec portrait) ; - Congrès archéologique de Chartres t 
du 28 juin au 3 juillet 1900, par M . L. Quarré-Reybourbon (Lille, 
1900, in-8°) ; — Histoire de la pharmacie à Lille de 1301 à Fan XI 
(1803). Étude historique et critique, par M. Edmond Leclajr (Lille, 
1900, in-8°, avec 16 gravures) * . 

Épigraphie. — Notre collection épigraphique s'accroît, pour 
ainsi dire, chaque jour. Le 18 octobre 1900, elle comprenait 
1.248 numéros ; elle s'élève aujourd'hui au chiffre de 1.659. Les 
membres de la Société qui ont bien voulu nous promettre leur 
collaboration à ce travail, sont instamment priés de hâter le 
plus possible l'envoi des inscriptions qu'ils ont recueillies . Pour 
la bonne préparation de cette importante publication , il est 
indispensable que tous les documents « utilisables » soient, dès 
maintenant, centralisés au siège de la Société. 

Lectures et Communications. — M. l'abbé P. Debout, 
membre titulaire, communique un extrait d'un manuscrit de la 
Bibliothèque d' Arras concernant les difficultés soulevées au sujet de 
réiection du successeur de Jean San azin à l archevêché de Cambrai. 
Ce travail paraîtra dans le Bulletin. 

M. le chanoine Loridan, membre titulaire, nous envoie une 
contribution à l'histoire de M9 r de Rohan, dernier archevêque de 
Cambrai avant le Concordat. Cette étude sera également insérée 
au Bulletin 

M. l'abbé Mortreux, membre titulaire, a trouvé cette note 
relative au tremblement de terre de 1692, à la fin du livre des 



1 . Ce travail a été présenté comme thèse pour le doctorat de l'Université 
(pharmacie), à l'École supérieure de pharmacie de Paris, le 20 décembre 1900, et 
a obteuu la plus haute mention, c'est-à-dire la note très bien, avec félicitations 
du jurv. 



revenus et charges de la cure de Beaucamps, rédigé par le curé, 
M«J.-B. de la Haye 1 . 

Mémoire que le 18 septembre 1692, entre deux heures et deux et demy 
après disner, il s'est fait à Beaucamps un tremblement de terre, l'espace 
d'environ un pater, et avec lequel a sonner la clochette de la maison 
et esbranler toute chose comme les eaux du fossé, le plancher pavé de 
la maison semblant s'ouvrir ou aller tomber, ce qu'il s'eut aussi lieu 
à Lille et lieux divers. 

A ce propos, M. l'abbé Leuridan, président, rappelle la note 
qu'il a publiée, le 3 mars 1887, dans le Journal de Roubaix et qui, 
n'ayant pas été « tirée à part », trouve ici sa place. 

Le tremblement de terre de 1692. se fit ressentir à Roubaix. Une 
note inscrite à la un du registre des baptêmes de cette année 2 en fait 
ainsi mention : * Le 18 septembre .1692, sur les deux heures et demy 
après midy, la terre trembla de telle manière que plusieurs pensèrent 
que leurs maisons alloieut tomber. En même temps, il y avoit deux 
très puissantes armées au voisinage, l'armée de France, commandée 
par le duc de Luxembourg, entre Menin et Gourtray, qui pilla Vervick, 
et celle des alliés, commandée par le duc de Bavière et le roi d'Angle- 
terre, 3 vers Deynse. » La misère fut grande à la suite de ce double 
fléau de la guerre et du tremblement de terre. < Pendant le mois de 
janvier 1693, nous apprend le même registre, le blé fut vendu, à Lille, 
58 livres les deux rasières de Lille, qui font sept havots de Roubaix. 
En ce temps, ici et ailleurs, beaucoup moururent de faim. » 4 

A Linselles, on constatait le même événement par un acte public 5 . 
Pardevant Maximilien Lefranc, notaire, et en présence de témoins, 
Félix Vincre, clerc paroissial, et deux autres personnes de Linselles 
affirment avec serment que le même jour, 18 septembre 1692, et à la 
même heure, vers deux heures et demie après-midi, il est arrivé un 
tremblement de terre audit Linselles. Félix Vincre déclare que se 
trouvant en ce moment dans le grenier de la clergerie, près du 
cimetière, la maison tremblait à ce point qu'il craignit qu'elle ne 
s'abattit. Les deux autre* attestent qu'étant dans une grange derrière 
le cimetière, ils virent l'église paroissiale trembler de telle sorte 
qu'elle faisait le mouvement d'une balançoire, qu'ils entendirent la 
grosse cloche sonner dix coups par l'effet de ce mouvement ; bien 

1. Archives départementales du Nord, E. 890. 

2. Conservé aux Archives communales. 

3. C'était alors le prince d'Orançe, qui venait de détrôner Jacques II, son 
beau-père, et d'être proclamé roi par les prolestants d'Angleterre. 

4. Voir Y Histoire de Roubaix, tome IV, p. 232. 

5. Conservé aux Archives communales de Linselles, sous le n<> DD. 15. 



- 223 — 

qu'il ne fit ni vent ni tempête. Ensemble, ils certifient que ce trem- 
blement de terre a été ressenti par tous les voisins de la place de 
Linselles. A la suite de cet acte, après sa signature, celle des 
comparants et des témoins, le notaire Lefranc a ajouté, quatre jours 
plus tard, qu'il s'est produit le 18 septembre, au-dessus de la ville de 
Mons, une chose effroyable : le ciel s'est ouvert par deux fois et on y 
a vu deux armées qui se combattaient et une infinité de têtes de mort. 
Le môme jour et à la même heure la maison de ville de Lille et 
plusieurs murailles se sont ouvertes par l'effet de ce tremblement de 
terre et toutes les maisons de cette ville firent un mouvement ; sem- 
blablement à Courtrai où s'étendait l'armée du Luxembourg ; de 
même aussi à Cambrai et à Mons. Tous croyaient que c'était la fin du 
monde et pensaient à mourir. De cela, poursuit le vieux notaire et 
greffier de Linselles, je m'attends à voir de mauvaises suites si Dieu 
me laisse encore un peu de temps sur la terre. 1 

Un très intéressant registre d'état-civil de la commune d'Houplin, à 
quelques kilomètres de Seclin, constate aussi cet événement : « Le 18 
de septembre 1692, y lisons-nous, il fit un tremblement de terre sur les 
deux heures du niidy, on croioit que toutes les maisons tomberoient 
et ceux qui estoient sur les sièges estoient élevés. •* 

Cet événement, qui cependant ne parait pas avoir eu de bien terribles 
conséquences, est donc constaté à la fois sur plusieurs points de 
notre région, a Lille, à Roubaix, à Linselles, à Houplin, à Courtrai, à 
Tournai, à Mons, à Cambrai : il y a là déjà un rayon assez étendu. 
Il n'est pas douteux d'ailleurs que l'inspection de nos vieux registres 
paroissiaux, si riches en précieux détails, ne nous réserve encore bien 
d'autres attestations du même tremblement déterre de 1692. 

M. l'abbé Broutin, membre titulaire, a transcrit la lettre suivante, 
adressée par l'échevinage de Saint- Amand à « Mgr le Bailly », au 
sujet de deux « saccageurs » qui avaient infesté la région vers 
l'an 1572 3 : 

Monsgr le Bailly, très chier et spécial amy, bien affectueusement à 
votre bonne grâce nous nous recommandons. Ayant ce jourdhuy receu 
voz lettres du XXII 6 de ce mois touchant deux prisonniers que 
détenez, pour responces à icelles, trouvons, en premier lieu, ung 
d'iceux, nommé Laurens Du Sart, estre menteur en ce qu'il vous a 



1. Voir V Histoire de Linselles, par M. Th. Leuridan. 

2. Ce registre est conservé aux archives communales d'Houplin, sous le 
n* GG. 1 . 11 est littéralement rempli de notes écrites au jour le jour par les 
curés de cette paroisse et rapportant, avec des détails fort curieux, les principaux 
événements contemporains. Il permettrait à lui seul d'écrire l'histoire de notre 
région durant l'espace de plus d'un demi-siocle . 

3. Archives départementales du Nord, B. 2617. 



- 224 — 

dict, parce qu'il a emprunté le nom et sur nom d'ung sien cousyn 
germain nommé Laurens du Sart, fllz de Pasques, homme à marier, 
bon et honeste fllz, présentement estant et demourant avecq ledit 
Pasques, son père, laboureur, et sa mère, tous demourant es faulx 
bourgs de ceste ville, pensant par ce moyen abuser justice des exé- 
crables cas par luy commis. Au contraire est vray et se trouvons ledit 
Laurens votre prisonnier estre filz de feu Laurens, natyf du Housut, 
terre et eschevinage de ceste dicte ville, où illecq ses père et mère 
sont jà piécha terminez leurs vies par mort, estant votre dict prison- 
nier d'âge de XXII ans ou environ, asses bault, homme à marier. Et 
touchant à sa vie, conduicte et gouvernement que desirez grandement 
sçavoir, est vray aussy que lcd. Laurens, aliàs le maigre, que croyons 
certainement estre votre prisonnier, qu'il est ung grant sectaire, sacca- 
geur d'esglises, estant banny des pays du Roy, notre Sire, pour telz 
cas, ayant fréquenté continuellement les presches et conventicules 
défendues et sur ce que depuis son bannissement l'avons faict appré- 
hender prisonnier en ceste ville, où durant les besoignes de son procès, 
avoit este recoulx desdits prisons par force et rompu res d'icelles, par 
une grande compaignie de ses semblables sectaires sacageurs et 
bannys, dont ne sçavons leurs noms ; et comme qui pys est depuis icelle 
recoux, icelluy Laurens le maigre, peult avoir deux à trois ans encha, 
s'estoit continuellement mis à mal faire, se mectant avecq grand 
nombre de sesdits semblables à estre volleur, laron, composeur, mur- 
drier et aghùesteur de chemin, tant de nuict comme de jour, es bois, 
villaiges et par les champs, estant comme l'ung des principaulx 
conducteurs ou capiteines de telz meschans gens, avec ung nommé 
Jehan de Nomain, Gros Né, et autres, ayant aussy beaucoup fréquenté 
ung nommé Tourtelier, exécuté par le feu en ceste ville ; ayant com- 
posez sans nombre de maisons des bons censiers tant de ceste terre 
comme Landas, Beuvry, Rumme et plusieurs aultres villaiges icy 
alenthour, leur mectant le hart au col et menachant iceulx les pendre 
et brusler leurs maisons silz ne disoyent ou es toit leur argent, 
rompant, ad ce propostz, huys, fenestres, coffres et escrins, tellement 
que à chascune fois iceulx censiers sont contrainctz leur bailler ce 
quilz ont, soy faisant tellement craindre avecq leurs continuelles 
armes de harquebouses et pistoles qu'il tient avecq sesdits semblables 
plusieurs villaiges en leur subjection, de manière que les pasteurs 
sont contrains de habandoner les villaiges, faisant cesser le sainct 
service divin et que gens de justice ne peulvent jà piécha faire les 
debvoirs de leurs offices à cause desdites menaches et lettres que 
envoyent telz malheureux, desquelz tenons le principal ledit Laurens, 
meurdrier et tueur de telles gens, estant icelluy votre prisonnier 
grandement et véhémentement suspecte et noté davoir avecq sesdits 
semblables meurdry le curé de ceste ville, allant à Douay et plusieurs 
aultres sy comme le curé de Rongl, depuis trois mois encha, ung 
an chien homme de Samion, aussy depuis pasques dernier, votre dit 
prisonnier avecq quinze de ses semblables ont en plein jour pillie 



— 225 — 

l'abbaye de H as non y prendant la croche, mistre, calix et tous les 
orncmen8, estans nottez pareillement d'avoir pillez les églises de 
Nivelle, le Celle, Rongies et Rosut, seigneurie de Saint-Araand, et 
plusieurs aultres en grand nombre; mesmes depuis ung mois ou environ 
votre dit prisonnier, comme sommes deument informés, avecques ses 
dits semblables, entre lesquels estoit le censier de la sotte rue, aussy 
banny, avoyent pilliez les biens et argent de aulcuns censiers de ceste 
terre, à savoir entre aultres audit Rosut, Pierre du Prêt, audit 
Rumegies, Laurens Vibault, prendant la femme et enfant dicelluy, 
les menant au bois et mectant à ranchon, luy tuant XI moutons; non 
content par en aprez ledit censier de la sotte rue et votre prisonnier 
prindrent et desrobent a la charue les deux chevaulx dudit Laurens, 
l'ung pion (?) et l'aultre de poil brun, se conduisant tellement ledict 
Laurens en icelle vie maulvaise que seroit impossible le tout déclarer 
par le menu et sy très mal famé et renommé qu'il est crainct d'ung 
chacun et recouvrent argent par une telle vie en sy grande quantité 
quilz sont vivans comme sils avoient mil escus de rente. 

Au regard de votre second prisonnier nommé Jacques Vibault, filz 
de feu Laurens, aprez nous estre informez de luy tant à son curé 
comme à aulcuns manans dudit lieu, trouvons estre natif et filx tel 
qu'il vous a dict, son stil vingneur, ayant son frère à la celle, de 
l'éage de XVIII à XIX ans ; néantmoings ne trouvons nullement qu'il 
soit banny mais qu'il ne vault guerres comme estant grandement 
reconnue d'avoir coutume et hante lesdits presches et parellement 
lesdits volleurs et plllars desdits bois alant et venant pour eulx et du 
tout leur donnant assistence, et d'avoir recouvert ce quil leur fault 
esdits bois et aultrement. Qui est» Monsg r le bailly, après nous estre 
de tout amplement enquestez, ce que vous sçaurions escripre de vos 
dits prisonniers, ferons la fyn, priant le bon Dieu vous maintenir en 
sa sainte grâce, nous recommandant bien fort à la vostre. De Saint- 
Amand, ce XXIII daougt XV' LXXII. 

Monsg r la bailly, ayant faict leurs procès nous vous supplions de, en 
faveur de Justice, nous rescripre des charges quilz polront faire contre 
aucuns leurs semblables de ce quartier et d'ailleurs spécialement sur 
le meurdre de notre curé, peut avoir XIII à XIIII mois en cha, pour 
les attraper sil estoit possible. 

Les bien voz appareillez amys prêt a vous faire plaisir, grand maire, 
frans jurez, esche vins et jurez dudit lieu. Estoit soubzscript en 
approbation de quoy moy greffier ay aussy cestes seigné de ma main 
et seigne acoustumé par ordonnance de mes dis sg r *. Estoit soubz 
soigné : J. Joseph. 

Collationné à sond. original et trouvé concorder de mot à aultre par 
moy notaire public de par sa Majesté en Anvers. J.-B. Van Lare 
alias de Lovanio, not. imp. 

M. L. Quarré-Reybourbon, vice-président, possède, dans sa 
collection lilloise, le testament de M Luc Roussel, curé de La 

Bulletin, mars 1901. 15. 



— Î26 — 

Madeleine de Lille, curé d'Hem, et enfin curé de Saint-Étienne de 
Lille, décédé en 1679. Cet intéressant document sera reproduit au 
Bulletin. 

Contribution à l'histoire de Mgr de Rohan, dernier 
archevêque de Cambrai, avant le Concordat, par 

M. le chanoine LOR1DAN. membre titulaire. 

Les renseignements sont rares sur ce prélat. Les diverses 
biographies universelles et celles des contemporains que nous 
avons pu consulter dans la bibliothèque d'une ville voisine se 
taisent sur la deuxième période de cette existence. Du moins les 
faits et les dates que nous allons donner, d'après des sources 
inédites ou peu connues, seront-ils autant de points de repère 
dans cette longue odyssée. 

L'archevêque de Cambrai n'est pas de ceux, en fort petit 
nombre du reste, qui se sont hâtés de sortir de France. La 
persécution ouverte était déjà commencée avec le décret du 
27 novembre 1790 et le serment qu'il imposait, quand il dut se 
résigner à l'exil. Heureusement pour notre évêque, quitter la 
France n'était point nécessairement abandonner son diocèse. 

Le 1 er septembre 1789, il avait écrit de Paris, sa résidence 
habituelle jusque-là, une instruction pastorale où il exposait à 
son peuple les raisons de tout craindre du déchaînement d'impiété 
auquel la France était livrée. 

L'année suivante, après avoir administré quelque temps la 
principauté de Liège, il revient à Cambrai et y fait, le jour de 
Noël 1790, sa dernière ordination. II est de retour à Paris le 
16 janvier 1791 *. 

Peu de temps après, Mgr de Rohan passe définitivement la 
frontière. Il se fixe à l'abbaye de Saint- Ghislain, et y fait cette 
même année une ordination, dont la date nous est inconnue. 

Le 4 avril 1791, « il est autorisé, sur sa demande, par l'Empereur 
et roi d'établir à Mons un vicariat (général) pour les sujets de 
cette partie de son diocèse, à condition qu'ils seront sujets nés et 
habitants sous la domination de l'Empereur * ». 

1. Cameracum christianum, p. LXII. 

2. Archives de l'État, à Mons. — Avis rendus nu Gouverneur par le 
Conseil, n» 3018. 



— 227 — 

Le 18 avril, il envoie de Saint-Gliislain ses instructions à ses 
prêtres pour ces temps difficiles. Ce mandement a pour titre : 
« Lettres de Mgr l'archevêque de Cambrai aux curés, vicaires et 
autres ecclésiastiques de la partie française de son diocèse, qui n'ont 
point prêté le serment ordonné par l'Assemblée nationale. » C'est un 
opuscule de 32 pages imprimé à Mons, chez Monjot. 
* Dès qu'il eut appris que la Nation avait confisqué ses meubles 
restés soit à Cambrai soit au Cateau-Cambrésis, le prélat protesta par 
une lettre écrite de Mons, le 7 septembre 1792, contre la vente 
déjà affichée de son mobilier. «Je ne saurais, dit-il, être considéré 
comme émigré, attendu que je suis au poste que j'occupais avant 
4789. » Mais puisqu'il est impossible d'inVoquer aucune justice 
en ce monde, il signifie au Directoire du district ses justes 
réclamations. «Je les dépose ici, ajoute-t-il, chez un officier 
public et j'y aurai recours au besoin. » 

Ces protestations auront leur effet en temps utile. Dès que le 
gouvernement de la Jointe, établi à Valenciennes pendant l'occu- 
pation autrichienne, pourra faire espérer quelque respect du droit, 
l'archevêque de Cambrai fera réclamer les rentes qui lui sont dues 
par différents détenteurs de ses biens. Son procureur demandera 
même, le 21 août 1793, à retirer plusieurs matelas, lits de plumes 
et autres objets de literie, saisis au château du prince au Cateau- 
Cambrésis, sauf à se désister dès qu'il apprendra qu'ils servent 
à l'hôpital de Valenciennes. 

Une partie de son mobilier fut vendue dans cette dernière 
ville, notamment son linge, dont la vente publique eut lieu le 
29 octobre 1792 t. 

L'archevêque de Cambrai avait à cette époque son hôtel à Mons. 
Il l'avait choisi assez vaste pour y donner largement l'hospitalité; 
elles étaient alors si nombreuses les infortunes à secourir! On 
écrivait de Mons le 9 septembre 1792 cette note que Feller a 
insérée dans son journal à la date du 15 du même mois (p. 160). 

« Le prince Ferdinand de Rohan, archevêque de G a cabrai, donne 
l'exemple de cette charité parfaite avec une distinction parfaitement 
assortie à l'élévation de sa naissance et de son caractère. Le modique 
revenu que la rapacité de rassemblée nationale n'a pu lui arracher 
dans le Hainaut autrichien, est employé au soulagement des ecclésias- 
tiques de son diocèse émigrés de la partie française et qui sont sans 



1. Archives du Nord, Q. G50. District de Valenciennes. 



- 228 - 

ressources. Ce prélat vient d'en recevoir vingt, dans son hôtel, à qui 
il donne la table et le logement, vivant avec eux au dessous de la 
médiocrité et ajoutant à la privation des aisances dues à son rang 
une honnêteté de manières qui font oublier à ces hôtes infortunés les 
circonstances horribles de leur proscription. » 

C'est à leur évêque que les missionnaires de passage à Mons 
recouraient pour recevoir ou conserver leurs pouvoirs. Nous' 
avons relevé dans le carnet contenant les pouvoirs de prêcher et 
de confesser accordés à un père carme de la maison de Brugelette 
cette simple mention: P. F.deR Archus Camerac DalumMontibus: 
die U 8 bri * 1792. 

Quelques jours après, le 7 décembre 1792, Dumouriez fait son 
entrée dans cette même ville de Mons : « Tout d'abord, et c'est 
Fellerqui lui rend ce témoignage dans son journal à la date du 12 
(p. 480), ils (ses soldats) observaient la plus stricte discipline. Ils 
ont invité le chapitre (des chanoinesses) de S le -Waudru et le 
magistrat au Te Deum. Le bon ordre n'a pas été troublé un 
moment" » 

La suite devait démentir ces sages débuts. La ville et surtout 
les couvents seront bientôt mis au pillage. Mgr de Rohan Savait 
pas attendu à Mons l'arrivée de nos patriotes. Il avait abandonné 
derrière lui un butin qui, pendant plusieurs semaines, va défrayer 
la verve de l'Argus, journal révolutionnaire de Valenciennes. L'ami 
Jacques, de son vrai nom Melletier, s'occupera à plusieurs reprises 
de cette capture, non sans quelque calomnie, comme il convenait 
à un chroniqueur de son espèce. II écrit le lundi 19 novembre 
(dans son n° 191) : 

« J'ai donné l'état des effets du ci-devant archevêque de Cambrai 
trouvés à Mons et renvoyés par le général Dumouriez au district de 
Valenciennes. Mais les lettres et correspondances ont été envoyées au 
Comité de surveillance et l'on verra sans doute avec plaisir le rapport 
suivant fait par le citoyen Manuel. » 

Suit ce rapport emprunté au Moniteur officiel. L'impiété et les 
mensonges du conventionnel n'ayant rien de commun avec 
l'histoire, nous omettrons ces pages. Nous emprunterons seule- 
ment à V Argua la liste des objets confisqués. La capture, il nous 
l'apprend (p. 1507), a été faite par les volontaires du bataillon de 
la Seine-Inférieure. 



Voici l'état des coffres et paniers contenant les effets appartenant 
à l'émigré Ferdinand Rohan, ci-devant archevêque de Cambrai, 
confisqués au profit de la République. 

1. Une grande vache, une grande valise, cinq malles et huit 
caisses contenant des ornements d'église et différentes sortes d'effets. 

2. Une autre caisse de cinq pieds de long contenant aussi des 
ornements d'église, linge et un panier contenant du linge. 

3. Une caisse couverte de peau contenant l'argenterie de table. 

4. Une caisse contenant la chapelle de l'ex-prélat. 

5. Une boëte contenant une croix et le haut de la crosse. 

6. Une boëte longue contenant le pied de la croix et celui de la crosse. 

7. Deux caisses contenant la batterie de cuisine. 

8. Une caisse contenant des ustensiles de cuisine, trois matelats, etc. » 

L'inventaire complet de ce vol et de la vente qui Ta suivi est 
donné, sans indication de prix, par les pièces Q. 649-650 des 
Archives départementales du Nord. 

Il a pour titre : 

Inventaire et vente des effets provenant du ci-devant archevêque de 
Cambrai qui ont été rapportés de Mons et vendus au directoire du 
district de Yalenciennes. 

La vente, commencée le 31 novembre 1792, finit le 24 h cinq 
heures et demie du soir. Quelques curiosités furent retenues 
pour les collections de la ville. 

Outre et par dessus les objets ci-dessus inventoriés, j'ai déposé, dit 
l'officier municipal Sohier, dans une chambre du collège de cette 
ville renfermant les manuscrits de la ci-devant abbaye de St-Amand, 
les objets suivants renfermés dans une caisse, après en avoir constaté 
le nombre avec le citoyen Lenglé, membre du directoire : 

Soixante-quatorze carrés à double verre, contenant des papillons et 
insectes. 

Vingt-trois verres de môme, vuides. 

Une boëte de fer blanc contenant des coquillages. 

Vingt- cinq bouteilles remplies de liqueurs renfermant des insectes. 

Deux petites cornes que je crois être de faon. 

Une pièce des Archives du Nord (Q.664) décrit ainsi la chapelle 
de Mgr de Rohan : 

La crosse, la croix, un plat, une aiguière, un autre plat, deux bui- 
rettes, une boite aux hosties, une petite clochette, un bougeoir et une 
navette, trois boites aux saintes huiles, un calice et une patène. Le 
tout en vermeil, provenant du ci-devant archevêque de Cambrai, 
faisant un poids total de 68 marcs G onces. 



— 830 — 

Dans le même dépôt (série 9.680), se trouve l'inventaire suivant, 
sans autre indication que ces mots : • Argenteries de l'évêque ». 
C'est la vaisselle de table du prince-évêque. 

49 couverts, 16 cuillières à ragoût, 2 louches, 22 cuillières à caffé, 
six cuillières à sel, un tire-m oi/e, douze fourchettes, cinq étiquets, 
six plats à rot, seize plats ronds, un bassin, deux casseroles, une 
cafetière. 

On sait que bon nombre des plus purs conventionnels, à la 
suite de leurs plus éloquentes déclamations contre le luxe des 
ci-devant, se sont empressés, à la première occasion, de faire 
rentrer dans leurs buffets bien des pièces d'orfèvrerie destinées 
au Trésor, afin de n'avoir plus rien à leur envier. 

Nous ignorons où l'archevêque de Cambrai avait porté ses pas 
en fuyant Mons. L'invasion française avait gagné la capitale des 
Pays-Bas. L'annexion de Mons avait été décrétée, les armes à la 
main, dans l'église même de Sainte-Waudru, le il février 1793. 
Toutefois ce ne fut pas sans protestation. Il y eut même du sang 
répandu. «-Mais les Jacobins demeurèrent maîtres du champ de 
bataille, dit le Journal de Feller, à la date du 1S juin 1793, et ils 
finirent par demander la réunion à la France. On a beaucoup 
carillonné et illuminé le soir. » 

Bruxelles n'était déjà plus un refuge assuré. Les représentants 
du peuple, Camus, Delacroix et Merlin de Douai, y prenaient le 
13 février la décision suivante : 

Avons arrêté que dans les trois jours qui suivront celui de la 
publication du présent arrêté, tous françols émigrés ou déportés 
seront tenus de se retirer des pays occupés par les armes françoises, 

requérons les généraux et commandants de place de prêter inain 

forte à l'exécution du présent arrêté i . 

La ville de Maestricht s'ouvrait alors aux émigrés comme un 
asile aussi sûr qu'hospitalier. Aussi y afflueront-ils en très grand 
nombre ; le comte de Fersen raconte qu'il a vu arriver en trois 
jours, dans le mois de novembre 1792, onze mille étrangers dans 
cette place forte. Us se sentirent si bien soutenus par la population 
qu'ils ne songèrent pas, pour la plupart, à s'éloigner à l'approche 
des troupes de Miranda. Bon nombre d'officiers et de soldats 

1. Journal de Feller à la date citée. 



- 231 - 

émigrés contribuèrent à la défense de ces remparts, pendant un 
bombardement qui dura du 31 février au 2 mars 1793. 

Feller a célébré avec raison la charité de cette ville qui « n'est, 
comme on l'affirme, ni riche ni grande et qui a nourri plusieurs 
mois 546 (prêtres français) sans que rien ait manqué à aucun 
d'eux, et cela dans un temps qu'elle était elle-même dans la terreur 
et la souffrance *. » 

Des listes fort étendues de ces réfugiés ont été publiées par la 
Société historique et archéologique du duché de Limbourg (année 
1891). Elles ont été rédigées d'après les registres officiels. Celle 
du 16 février 1793 comprend BSfr ecclésiastiques français, avec 
leurs noms, qualité et origine. On y trouve plusieurs curés ou 
religieux de notre diocèse. Une seconde liste est du 28 mars 1794 
et une dernière du 1 er avril 1794. Le nom de notre archevêque ne 
s'y rencontre pas . 

D'ailleurs les Français avaient évacué la ville de Mons dès 
l'année 1793. Mais avant de s'éloigner, ils avaient mis le feu en 
différents poinlts de la ville. Cependant on parvint à arrêter les 
incendies et la population jouit de quelques mois de trêve. 

Enfin, dit Feller, à la date du 27 mars, les ennemis dont on ne peut 
exprimer la tyrannie, nous ont quittés le 26 à 10 heures trois quarts. 
Les clubistes les ont devancés de deux jours, ainsi que les Directeurs 
provisoires (les membres du Directoire) qui ont emporté avec eux 
l'argent qu'ils avoient reçu de Lille en échange de l'argenterie des 
églises, refusant de payer ceux qu'ils avoient employés ; tous se sont 
conduits en monstres. 

Le jour même de leur départ, le Te Deum est chanté par 
les chanoines de Saint-Germain. Les dames chanoinesses de 
Sainte-Waudru « mettent force bras à laver leur église. » Leur 
collégiale est rebénite le vendredi-saint. 

L'archevêque peut enfin rentrer dans sa ville de Mons, à la fois 
soulagée et purifiée. Le fait de ce retour est certain, bien que nous 
ne puissions en fixer la date. Les Carmélites de Douai et les 
Ursulines de Valenciennes, exilées à Mons, rapportent en effet, 
dans leurs annales, l'audience qu'elles ont obtenue de Sa Grandeur 
dans ces circonstances. 

D'ailleurs, c'est durant ce séjour, en mai ou en juin, que 

1. Journal. — 15 octobre 1793. 



— 232 — 

Mgr de Rohan donna son Règlement provisoire pour les curés, 
desserviieurs et vicaires de la partie françoise de son diocèse, pour le 
jour de leur rentrée dam leur paroisse l . 

Sous le gouvernement de la Jointe, c'est-à-dire du 1 er août 1798 
au 1 er septembre 1794, il devint possible aux émigrés, violemment 
expulsés pour la plupart, de faire leurs justes quoique timides 
revendications. C'est dans cette même période que l'empereur 
François II fit son entrée à Mons. Mgr de Rohan, en chape, le 
reçut à la porte de Sainte- Waudru 2 . 

Mais soudain, le 26 juin 1794, la bataille de Fleurus vint de 
nouveau changer la face des choses. Avec plusieurs de ses 
prêtres et en compagnie d'autres prélats, l'archevêque de Cambrai 
dut s'avancer vers les régions du Nord. La Westphalie fut la terre 
privilégiée et hospitalière où ils se réfugièrent. Les troupes 
françaises n'y parviendront qu'en 1806. L'abbé Baston, chanoine de 
Rouen, se retira dans ces parages, auprès de Munster. Il a écrit 
dans ses mémoires cette phrase : « Ce canton de la Westphalie est 
peut-être de tous les lieux deS'Europe celui où nous sommes en plus 
grandnombre 3 . Tout ce qu'il y avaitdeplus auguste dansTÉglisede 
France sembla s'y être donné rendez-vous ; on y vit nombre de 
ces prélats, jadis opulents, et alors dans le plus grand dénûment, 
dont on a écrit qu'ils avaient la conduite la plus exemplaire et 
qu'ils distribuaient aux pauvres les trois quarts de leur revenu. 
Munster, en particulier, devint la ville des évêques et comme une 
sorte de concile en permanence 4 . » 

Le nom de l'archevêque de Cambrai ne se rencontre pas dans 
les mémoires que nous venons de citer. Les évêques de Rouen, 
de Séez, du Couserans, de Digne, d'Avranches, sont les seuls qui 
soient mentionnés dans ces récits. On sait cependant que Mgr de 
Rohan correspondait de Munster et plus tard de Breslau en Silésie, 
où il se trouvait le 14 mai 1800, avec ses vicaires généraux, au sujet 
de l'administration de son diocèse. Il leur transmettait de la West- 
phalie les règlements relatifs aux pouvoirs des missionnaires ou 
leur envoyait ses autres circulaires et les chargeait de distribuer 



1 . Destombes, Histoire de l'église de Cambrai, t.' III, p. 261 . 

2. Harmignics, Mémoires sur ta ville de Mons. 

3. Mémoires de Vabbè Baston, II, p. 250. 

4. Cameracam christianum, p. LXÎII. 



— M3 — 

les saintes huiles consacrées par lui à Munster 1 . Il ne serait pas 
impossible de rencontrer dans les papiers des collaborateurs de 
l'archevêque de Cambrai, les abbés Duvivier Joseph-Hippolyte, 
Defrenne Philippe-Jacques ou De Galonné, ancien officiai de Cam- 
brai, un complément d'informations sur Mgr de Rohan, que nous 
avons demandé en vain à d'autres sources. 

Mgr de Rohan accepta la renonciation demandée aux anciens 
évoques de l'Église de France par le Pape, à la date du 18 août 
1801. Une dispense de ban datée du 22 novembre 1801 et enregis- 
trée par M. Lallemand, pasteur de Saint-Nicolas à Valenciennes 
et vice-doyen pour les paroisses du diocèse, porte la signature 
de Ferdinand-Maximilien Méreadec de Rohan, archevêque de 
Cambrai. Le prélat devint l'aumônier de l'Impératrice Marie-Louise 
et mourut à Paris le 31 octobre 1813. 



QUESTIONS 

56. — Dans un grand tableau sur bols de 1-48 sur 1-24, représentant 
une Adoration des Mages, se trouve agenouillée une abbesse vêtue 
de blanc, avec voile noir, tenant sa crosse, et avec l'écu d'or à la 
croix de sable accompagnée de quatre étoiles à huit pointes de gueules. 
Quelle est cette abbesse ? (E. B. t à Douai.) 

57. — A qui appartiennent les armoiries suivantes dessinées a 
l'intérieur de la porte du repositoire de l'église de Marquette-en- 
Ostrevant (date : 1648\ et reproduites à la partie supérieure d'un 
contrefort de la nef (date probable : 1650 à 1660): D'argent à un ours 
de sable rampant sur un tronc d'arbre au naturel, feuille de sinople. 
Cimier ou timbre r un heaume lambrequiné, couronné d'une couronne 
de marquis, surmontée de la pièce de Vécu. — Pourrait-on donner 
quelques détails biographiques ou historiques sur cette famille, qui 
devait être autrichienne ou espagnole? (R. P., à Marquette.) 

58. — On demande quelques renseignements clairs et précis sur les 
attributions des trésoriers de Véglisede Cambrai pendant le moyen-àge. 
(H. de C, à Tournai.) 

59. — Sur quels documents s'appuie- 1- on pour donner le nom 
patronymique de Fontaine à Godefroid, le « bon évêque » de Cambrai, 



t. L'abbé Capelle, Biographie des prêtres du diocèse, p. 175. 



- 234 — 

au lieu de celui de de Condé, alors qu'il était fils de Roger de Condé 
et qu'il figure sous ce nom de de Condé avec son père et ses frères 
dans différentes chartes de 1154 existant encore. Pourquoi, d'autre part, 
Nicolas, évoque de Cambrai, est-il souvent appelé par les historiens 
Nicolas de Condé, qu'on dit neveu de Godfroid et qui de son vrai nom 
doit s'appeler de Fontaine? (H. de C, à Tournai.) 

ttO. — En 1708, après la capitulation de M . de Boufflers, à Lille, la 
place fut remise aux Hollandais, et le gouvernement des Provinces-Unies 
paraît, de 1708 Jusqu'au traité d'Utrecbt, y avoir établi sa souveraineté, 
souveraineté provisoire, d'un caractère un peu équivoque et sur la 
nature Juridique de laquelle les renseignements n'abondent pas. 
Entre autres actes, ce gouvernement parait avoir institué à Lille, à 
Douai, et dans les places conquises, l'exercice de la religion prétendue 
reformée. Cet exercice fut-il exclusif? Il y a eu, croit-on, des actes de 
persécution contre les catholiques ; au moins la correspondance de 
Fénelon semble y faire allusion ; mais il serait intéressant de savoir 
si la religion prétendue réformée, religion d'état des Provinces Unies, 
a été introduite par ce gouvernement dans les places et chàtellenies 
occupées lors de la guerre de la succession d'Espagne. (J. L. t à Lyon.) 

Ôl. — Les verrières de la métropole de Cambrai représenteront les 
saints évoques et les saints patrons du diocèse. Parmi eux figurera Saint 
Winoc. Au point de vue historique, ce saint doit-il porter le vêtement 
noir ou le vêtement blanc ? Au point de vue esthétique, le vêtement 
noir ne formerait-il pas une large « tache d'encre » ? {Communiqué de 
l'archevêché de Cambrai.) 



— 438 - 



PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES 



SÉANCE DU 21 FÉVRIER 1901 



Présents: MM. l'abbé Th. Leuridan, président; L. Quarrê- 
Reybourbon, vice-président; P. Vilain, secrétaire ; Edm. Leclair, 
trésorier; Ém. Théodore, bibliothécaire archiviste ; le baron 
Boissonnet, l'abbé Broutin, l'abbé Dewez, L. Flipo, R. P. Griselle, 
H. Leclair, l'abbé Mortrbux, Emm. Thieullet, membres titulaires. 

Communications du Bureau. — Les journaux de la région 
ont publié l'avis suivant : 

La Commission historique du département du Nord a décidé, au 
cours de ses dernières séancesrde former des recueils de photographies 
des monuments anciens et modernes de la région, des objets d'art ou 
d'archéologie existant dans les églises, établissements publics ou 
collections particulières du pays. Ces photographies seront classées 
par communes et constitueront des documents précieux pour notre 
histoire. 

M. D. Petit, membre de la Commission, réminent photographe 
amateur, lui a déjà offert un certain nombre de magnifiques épreuves 
d'après les nombreux clichés qu'il possède et il se propose de continuer 
cette libéralité par des dons successifs. Un autre membre de la 
Commission, M. Ch. Spriët, qui a parcouru notre région du Nord en 
prenant toutes les vues de monuments intéressants qu'il a rencontrés, 
a mis également ses centaines de clichés à la disposition de la 
Commission, et M. D. Petit a bien voulu se charger, à titre gracieux, 
du tirage des épreuves positives de ces clichés. Cette collection de 
photographies de M. Ch. Spriet, qui a été honorée de deux grandes 
médailles d'argent et de vermeil et d'une médaille d'or de la Société 
des sciences et des arts de Lille, constitue un ensemble précieux, tant 
au point de vue documentaire qu'au point de vue de l'exécution 
irréprochable des clichés. 

D'autres concours sont encore promis à la Commission historique, 
qui serait heureuse d'ailleurs de recevoir les épreuves photographiques 
intéressant l'histoire du pays que voudraient bien lui faire parvenir 
les nombreux amateurs photographes de notre région. 

S'adresser à M. E. Debièvre, secrétaire de la Commission historique, 
201, rue du Faubourg-de-Roubaix, à Lille. 



Un des membres présents fait observer que ce projet excellent 
n'est pas nouveau ; diverses tentatives ont été faites dans cet ordre 
d'idées, notamment par la Société de photographie du Nord. Il 
rappelle aussi le Nord artistique et monumental de Mgr Dehaisnes 
et la Promenade à travers la Flandre maritime de M . P. Bernard ; 
ces deux ouvrages constituent, en partie, la réalisation du projet 
de la Commission historique. 

M. le Président ajoute que, dans le questionnaire programme 
pour les monographies paroissiales du diocèse de Cambrai, paru en 
janvier 1898, il a eu soin d'insérer un article tendant au même but : 

MM. les conférenciers pourront joindre très utilement à leur travail 
tous les pians, dessins, photographies de l'église, intérieur ou extérieur, 
des chapelles, des monuments et objets d'art, qu'il leur sera possible 
de se procurer. Ils sont instamment priés de vouloir bien envoyer les 
photographies non collées sur carton, afin qu'on puisse en former plus 
aisément des albums diocésains. 

Le cycle des monographies paroissiales n'est pas encore achevé, 
mais les dossiers qui sont parvenus à l'archiviste diocésain , 
contiennent déjà un bon nombre de plans, dessins, photographies, 
d'un réel intérêt La Société d'études se proposait de réunir en 
album ces divers éléments et d'en tirer parti pour une publication 
d'ensemble, qu'elleauraitentrepriseaprèsavoirterminér^ptffrap/ite 
du département du Nord. Elle voit avec plaisir la réalisation plus 
prochaine de ce travail par la Commission historique ; aussi le 
bureau a-t-il jugé opportun de reproduire Pavis ci-dessus, en 
invitant tous les membres de la Société d'études à apporter, quand 
ils le pourront, leur concours à celui de la Commission historique. 

Dans le même ordre d'idées, il ne sera pas superflu de reproduire 
ce passage du procès-verbal de la séance du Si janvier 190i de 
Y Union Faulconnier : 

M . Le Bail émet l'idée de créer dans les journaux locaux, à la suite 
du procès-verbal des séances de Y Union Faulconnier, une sorte 
d'Intermédiaire des chercheurs et curieux Dunkerquois.« On intéresserait 
ainsi, affirme-t-il. une plus grande quantité d'amateurs que celle qui 
est limitée aux membres. Bien des Dunkerquois se feraient les 
collaborateurs volontaires de ces recherches et l'on insérerait leurs 
réponses à la suite du questionnaire. » 

La Société d'études forme le vœu de voir s'introduire dans toutes 
les compagnies savantes de la région l'usage de ces Questions et 



— 237 - 

Réponses, qu'elle-même a mis en vigueur dès le premier fascicule 
de son Bulletin, 

Lectures et Communications. — M. l'abbé Mortreux, 
membre titulaire, communique un intéressant extrait des archives 
de la famille Delesalle, concernant deux baptêmes administrés en 
la paroisse de Beaucamps, durant la tourmente révolutionnaire : 

Époque de la naissance de ma fille à Beaucamps. Le six de septem- 
bre mil sept cents noinante cinq, vers les sept heures du matin, est 
née Catherine Charlotte Alexandrine De le Salle, fille de Pierre Michel 
et de Charlotte Premecque, légitimement mariés le vingt-trois de 
décembre de Tannée précédente ; Alexandre De le Salle, oncle paternel 
et Catherine Dartois, mère-grande maternelle furent parain et mo- 
raine à cette fille qui fut baptisée le jour de sa naissance vers les 
quatre heures après-midi par un ex-moine de l'Abbaye de S l -Eloy, nommé 
Legrand, à cause de l'absence du curé du Lieu pour des motifs que 
la révolution fit naître. 

Moribus hœc fiât filia grata Deo 
Illa redempta tuo pretioso sanguine Christe 
Fac ut post vitam ccelestia limina scandât 
Cantatura Dei laudes in sedibus altis, 
Gaudia eu m sanctis captans sine fine beata 
Diva fave volis, virgo Maria, meis. 

Époque de la naissance de mon fils à Beaucamps. Le trois de mai 
mille sept cents noinante-sept, à cinq heures après-midi, naquit Pierre 
François De le salle, fils de Pierre Michel et de Charlotte Premecque ; 
François De le Salle, oncle paternel au nouveau-né, fut parain et 
Anastasie Premecque, tante maternelle au dit enfant, fut maralne ; 
il fut baptisé le quatre du dit mois à sept heures du soir, par Célestin 
Joseph Hornez, prêtre séculier du Diocèse de Tournay. Le Curé 
n'avait pas encore trouvé le chemin assez applani pour rentrer en sa 
paroisse. 

Fillus hic fiât fidus amore Deo ; 

Det Deus omnipotens illi contemnere semper 

Illecebras mundi, verum cœlestibus uri; . 

Ut pius extinctus, divas tendat ad eedes, 

Possessurus opes cceli, sub Pâtre supremo. 

Illorum patris subscripti vota fecundes 

Viribus ex tolis quœso, bénigne Deus ! 

Pierre Michel Delesalle *, 



1. Ce Pierre-Michel Delesalle est décédé à Beaucamps le 15 août 1818 à l'Age 
de 88 ans. 



— 238 — 

Le même membre a levé copie dans les archives de Beaucamps, 
du testament de maître J.-B. Delahaye, curé de Beaucamps et Englos, 
daté du 27 août 1699 et corroboré à Tournai le 2 décembre de la 
même année. 

Iq Nomine Domini. Amen. 

Je Jean-Baptiste-Eusèbe De la. Haye, prêtre et pasteur de Beaucamp 
et Englos, considérant qu'il n'y a rien de plus certain que la mort et 
rien de plus incertain que l'heure d'icelle ; désirant pourvoir au salut 
de mon ame et disposer des biens que Dieu m'a prêtés dans cette vie, 
je fais mon testament et ordonnance de dernière volonté en la forme 
que s'en suit, révoquant toute autre, réservant le pouvoir de cellui-ci 
présent changer, augmenter ou diminuer comme bon me semblera. 

Primo. Je donne mon ame à Dieu mon créateur, me recommandant 
à la bienheureuse Yierge Marie, à mon bon ange gardien, à mes 
patron», à toute la cour céleste, laissant mon cors à la terre pour 
être enterré dans le cœur de l'Eglise de Beaucamp, ordonnans à mes 
exécuteurs du testament de faire poser sur mon tombeau une pierre 
de marbre blanc, en souvenance de moy et de ce que j'auray fondé, 
de la grandeur de huit quarreaux et que, si faire se peut, les dits 
testamenteurs auront soin de faire chanter mon service le corps pré- 
sent, ou, si non, le plus tôt que faire se pourra, avec douze torches 
et six chandeilles sur l'autel, chacune de demi livre, dont douze 
pauvres garçons qui porteront les dittes torches auront de l'estami- 
nette ou drap blanc pour leur faire une camisolle. 

*i° J'ordonne qu'au jour de mon service on distribuera aux pauvres 
de la paroisse qui y assisteront et prieront Dieu pour le repos de 
mon ame six rasières de bled converti en pain, comme encore aussi 
six le Jour qu'on chantera l'obit du boult du mois : et aux parents, 
confrères et amis y assistans tant au service qu'au dit Obit qui sera 
à neuf psaumes et neuf leçons un honête dîner par ensemble à la 
discrétion de mes testamenteurs, ordonnant pour ce trois florins à 
celui de mes confrères qui chantera le dit obit, aux prêtres qui célé- 
breront la messe au jour de mon service dans l'église de Beaucamp 
vingt patars de rétribution. 

3° item. Je veux que les etc. i 

4° item. Je donne à la table des pauvres de Beaucamp une lettre 
de huit cens florins en capital sur les états de Lille réduite présen- 
tement au denier vingt deux et demy, le revenu annuel étant de 
septante deux livres, douze sols, six deniers, à charge de chacun 
an de douze messes chantées du vénérable S 1 Sacrement, à scavoir 
chaque premiers jeudis du mois, dont chacune messe le curé aura 



i. Cet article comprenait diverses prescriptions relatives à des membres de la 
famille du curé Delahaye et a été omis dans la copie des archives de Beaucamps. 



— 239 - 

dix patars pour salaire, le clercq cinq patars, et pour ce le clercq 
6era tenu de carillonner du matin ayant la messe. Et après chaque 
messe on distribuera à douze des plus pauvres de la paroisse qui 
seront choisis par le pasteur et auront assisté, chacun deux patars 
et demy ; sans toutefois comprendre pour un de ces pauvres le clercq 
selon la coutume introduitte, puisqu'il a d'autre part son salaire. 

5° item. Tous les Jours de l'octave du vénérable 8. Sacrement, le 
soleil couchant, le Vénérable exposé, on chantera l'hymne Sacris 
solemniis, l'antienne sacrum convivium puis le Magnificat et 
ensuite encore l'antienne sacrum convivium avec la collecte 
de Venerabili; puis le Tantum ergo, etc., avec la bénédiction; pour 
ainsi exciter le peuple à une plus grande dévotion vers cet adorable 
sacrement, finissant ensuite avec le Salve regina ; et pour ce le pasteur 
aura deux patars chaque jour et le clercq un patar, se souvenant tous 
deux que la rétribution d'un tel devoir leur sera plus grande dans 
le ciel. ~~ 

6° item. J'ordonne que pour le pain, vin et luminaires, sera par lo 
pauvrieur paie à l'église seize patars tant pour les dittes messes, 
vêpres et saluts. 

7° item. J'ordonne que tous les ans au Jour anniversaire de mon 
trépas sera chanté à la charge de l'Eglise de Beaucamp dans icelle 
par le pasteur un obit à trois pseaumes et trois leçons et comman- 
dasses pour le repos de mon ame et celles de mes pères et mères et 
autres parens, dont le curé aura rétribution de vingt patars, le clercq 
dix et* sera pour lors encore distribué à douze pauvres, choisis comme 
dessus par le pasteur, qui y assisteront et prieront Dieu pour les âmes 
susdittes (sans entre iceux pauvres, non plus qu'aux autres distri- 
butions y comprendre le clercq) chacun trois patars. 

8° item. J'ordonne que mon ame soit recommandée aux prières du 
peuple à perpétuité chaque dimanche au prône de la messe et pour 
ce le curé aura vingt patars et le clercq dix et ce d'un de profundis 
en particulier. 

9° item. Sera encore chanté à la charge de l'église à toujours la 
messe à l'honneur de Notre-Dame des sept douleurs le vendredy 
immédiatement précédant la semaine S u pour quoy le pasteur aura 
douze patars, le clercq six. Gomme aussi sera obligé la ditte église 
de faire chanter matines entières avec la messe à l'honneur de saint 
François Xavier le troisième jour du mois de décembre de chaque 
année et pour cela le pasteur aura vingt patars et le clercq dix et sera 
le dit clerq obligé de carillonner la veille et encore le matin les jours 
pour les dites messes et matines ; priant le pasteur d'exciter le peuple 
d'y assister ; pour à quoi subvenir je donne à l'église de Beaucamp 
mes trois cens septante deux verges de terre à labeur située à Beau- 
camp que j'ai acquise de Louis Bilau, tenue de la seigneurie de la 
Fresnoye ; priant le dit de les vouloir amortir par dévotion et par 
ainsi coopérer aux dévotions susdittes : ou si non constituer un vivant 
mourant. Finalement pour accomplir et exécuter ce mien testament, 



— 240 — 

Je choisis Mon r Jean François Erouart, pasteur d'Hallennes, avec 
Mon' Pierre Barbez, pasteur de Ligny et M r Adrien De la Haye, docteur 
en médecine, aussi exécuteur avec les deux autres, donnant à Mons r 
le pasteur d'Hallennes les deux tomes du Dictionnaire historique de 
Moréri en souvenance et à M r le pasteur de Ligny un livre intitulé 
Hortus pastorum, lesquels tous Je supplie d'accepter cette charge et 
l'exécuter de point en point selon la forme et teneur; voulant en 
outre qu'il leur retourne ce qui est de coutume appartenir aux 
testamenteurs. 

Ainsi fait et signé à Beaucamp le Jeudi 27' d'août, veille de S'-Au- 
g us tin de l'an 1699. 

Etait signé : Jean-Baptiste ëusèbe Db la Haye 
pas t. de Beaucamp et Englos. 

M. V. Dorchles, pasteur de Beaucamp et d'E agios, en a tiré copie 
le 20 de décembre 1701 . 

M. P. Vilain, secrétaire, donne lecture de la première partie du 
compte-rendu de l'excursion du 14 novembre 1900 à Saint-Omer. 
Il offre, à cette occasion, à la Société d'études l'album de planches 
lithographiées exécutées par son grand oncle, M. Wallet, et 
représentant les principaux monuments de Saint-Omer. 

M.'L. Quarré-Reybourbon, vice-président, dépose sur le bureau 
un certain nombre de fiches recueillies par lui et destinées à la 
Bibliographie de Fénelon. 

M. l'abbé Broutin, membre titulaire, a trouvé aux Archives 
départementales un document important concernant la Chapelle 
des Malades à Saint-Arnaud et que le Bulletin publiera ultérieu- 
rement. 




D'api* ui 4mm 4t M. IUoqMr«18l 



Eglise de Beaumerie près montreuil 



ABBSVtLLB. — MTM . ,B. WINCSUNt 



241 — 



UNE ÉGLISE GOTHIQUE DU XVII e SIÈCLE 



PAR 



M. Roger BODIÈRE 
Membre associé de la Société d études . 



I. 

Le 9 avril 1629, les marguilliers et paroissiens de l'église Saint- 
Walloy de Beaumerie 1 passaient, avec trois maîtres maçons de la 
ville de Montreuil, le marché suivant : 

« Furent présens et comparant/, en personnes Germain de La Borde, 
Charles Tellier et Nicolas Roussel, m w massons dem» en ceste ville de 
Monstrœul; lesquelz moiennant la somme de mil livres que Pierre 
de Boullongne sieur de Beaurepair, Henry Wiart sieur de Harboville, 
Anthoine Fierbrache lieutenant de Beaumery, Claude de Rambure et 
Robert Breffort, tous parroissiens de l'église dud. Beaumery, faisans 
et représentans la commun au 1 té dud. Beaumery, à ce présens, ont 
promis paier ausd. de La Borde, Tellier et Roussel, selon et aux termes 
quy seront cy après déclarez, iceulx de La Borde, Tellier et Roussel 
ont promis et seront tenuz construire et bastir ung cœur en l'église 
dud. Beaumery de pierre blanche de la longueur de trente six piedz et 
de vingt et un piedz de largeur, ou de telle aultre largeur que le bois 
pœult porter, le tout dedans en dedans; et pour ce faire fournir toutes 
les matières, chaux et sable qu'il sera besoing. Et led. cœur faire bien 
et deuement dans le Jour de S 1 Rémi prochain. Lad. ouvrage sujecte 
à réception et Visitation. Lequel cœur sera faict samblable à celuy de 
l'église de Nœufville en Boulenois *, excepté qu'au lieu de quatre ou 
cincq piedz de gresserie qu'il y a aud. cœur de Nœufville par dehors, 
iceulx La Borde, Tellier et Roussel ne seront tenuz au cœur dud. 
Beaumery y mectre seulement trois piedz, y comprins le soubassement 
parquetée de cailloux, et par dedans lad. église y sera emploie trois 
piedz de cailloux. Dans lesquelles ouvrages sera aussy comprins le 
campenaire avecq deulx fenestres, semblable aussy a celuy dud. Nœuf- 
ville. Tantmoins à laquelle somme de mil livres iceulx de Boullongne, 

1. Beaumerie, village de l'ancienne banlieue de Montreuil, à une lieue à l'est 
de celte ville. 

2. Neuville, village du Boulonnais, aux portes et au nord de Montreuil. 

Bulletin, avril 1901. 16. 



- 242 - 

Wlart, Fiébrache, Rambures et Breffort ont promis et seront tenuz 
paier ausdictz de La Borde, Tellier et Roussel la somme de sept cens 
livres, et ce à mesure que l'ouvrage se fera. Et ce l'un pour Taultre 
et ung seul pour le tout, sans division et in solidum, renooçans etc. et 
en leurs noms privez. Et le surplus portantz trois cens livres, iceulx 
de Boullongne, Wlart, Fiébrache, Rambures et Breffort seront tenuz 
la paier ou faire paier dans ung an d'huy ou plus tost s'ilz en font la 
cœullette. Et à Tentretenement des présentes ont lesdictes part: es 
oblegé leurs biens et héritages, selon et ainsy qu'il est cy dessus men- 
tionné. Gomme aussy lesd. de La Borde, Tellier et Roussel, l'un pour 
l'aultre et ung seul pour le tout indivisément, le tout soubz l'obliga- 
tion de leurs biens et héritages; accordant raport etc. promectantz etc. 
renonçantz etc. Faict et passé aud. Monstrœul le neuf mo jour d'avril 
mil VI e vingt nœuf, pardevt les no res royaux soubsignez aud. lieu, et 
ont signé les parties. Ont promis lesd. de Boullongne, Wlart, Fié- 
brache, Rambures et Breffort, de laiie charier les fassines et gros bois 
pour faire la chaux et charier les grez qu'il conviendra, où seront 
comprinses quatre charées (?) au vilage de Hubersent 1 . Lesquelz entre- 
preneurs se pourront aider des vielz matériaulx qu'ils trouveront aud. 
cœur de Beaumery, et lesquelz parroissiens seront tenuz de charier le 
bois qu'il conviendra pour hourder lesd. entrepreneurs, quy seront 
tenuz de faire bon mortier, le tier de chaux, et en oultre de paver led. 
cœur d'église en leur fournissant le pavé, et de faire les autelz de 

lad. église. 

de Boullongne, Rambures, Fierbrache, Wlart, Charles 

Tellier, Nicolas Rousel, Robert Bréfort, G. Laborde, 

Allàrd (notaire). 

» Et led. jour lesd. de La Borde, Tellier et Roussel ont receu dud. 
s r de Beaurepaire la somme de cent cinequante livres, tantmoins au 
marché cy transcript, dont etc. Et ont signé. En tantmoins de ce que 
led. s r de Beaurepaire a promis donner à lad. église. 

G. Laborde, Charles Tellier, Nicolas Rousel, Allard ». a 

IL 

Quelques années plus tard, les habitants de Beaumerie rem- 
boursèrent au sieur de Beaurepaire, — le grand bienfaiteur de la 
paroisse à cette époque, — une partie des avances qu'il avait 
faites pour les travaux à l'église. Voici le texte de Pacte : 

« Furent présens et comparant en personne Maistre Hughues Laisné, 
prestre curé propriétaire d'Escuir et Beaumery; M c Michel Moriœul, 

1. Hubersent, village du Haut Boulonnais, à quatre lieues de Mon treuil, célèbre, 
dans le pays, pour ses carrières de grès. 

2. Minutes du notaire Allard. Étude actuelle de M e Plesse, à Montrcuil. 



— 243 — 

aussy prestre, chapelain dud. Beaumery; Henry Wllart, escuier, sieur 
de Harbouville; Jehan Carpentier, merglier; Claude de Rambures, 
Louis Poulletier, tous parroissiens de lad. église de Beaumery, faisans 
et reprôsentans la plus saine partie de la communaulté parroissienne 
dud. lieu ; et ont recongnut comme par le compte et rassemblement 
qu'iiz ont ce jourdhuy faict avecq honnorable homme Pierre de Boul- 
longne, sieur de Beaurepair, aussy parroissien de lad. église, de toutes 
les adyances que led. s' de Beaurepeair a faict pour lesd. parroissiens, 
tant pour la construction d'une maison et tenement pour y faire la 
résidence du chapelain de leur église que pour la construction des 
cloches à présent posez en lad. église, tous receuz faictz par led. s* de 
Beaurepeair desduictz et comptez, ilz ae sont trouvez redebvables vers 
iceluy de la somme de trois cent trente nœuf livres tz.; pour demeurer 
quicte de laquelle lesd. curé, merglier et parroissiens ont ceddé, quicté 
et transporté aud 1 de Beaurepeair, à ce présent et acceptant en per- 
sonne, sçavoir la somme de six vingtz livres tz. deube ausd. parrois- 
siens pour les baulx à louage par eulx faictz pour ceste année à 
plusieurs particuliers' des prez communs dud. lieu de Beaumery, 
l'adjudication desquelz prez ils ont présentement mis es mains aud. 
s' de Beaurepeair; de plus, la somme de trente livres à prendre sur 
les particuliers du hameau de S 1 Nicolas aux Champs ; laquelle somme 
ilz ont promis paier pour leur cottization de la part des cloches mises 
à lad. église, sans comprendre en lad. cottization la maison et ferme 
de l'Hostel-Dieu. De plus ont encore ceddé et transporté aud. de 
Boullongne la somme de trente livres deub à lad. église par plusieurs 
particuliers pour arrérages de plusieurs rentes escheues pendant la 
recepte que led. s r de Beaurepeair a eu du maniment du revenu de 
lad. église ; toutes lesquelles sommes cy dessus transportez lesd. 
comparantz en qualité de parroissiens et merglier de lad. église, et 
faisant pour icelle, ont promis faire bon et valoir aud. de Beaurepeair, 
pour s'en faire par luy paier comme il advisera. Et par le moien de 
la desduction desd. sommes cy dessus transportez, portans nœuf 
vingtz livres, demeure encore deub aud. s r de Beaurepeair la somme 
de sept vingtz six livres. Pour demeurer aussy quicte de partie de 
lad. somme, iceulx curé, merglier et parroissiens se sont tenuz pour 
rempliz et remboursez au feur du denier vingt, de la somme de vingt 
deux solz tz. d'une part, de rente surcenssière deube par led. s r de 
Beaurepeair pour le patis nommé la Marlière, et douze solz tz. pour 
un aultre jardin nommé le Maisnil, sans que jamais lesd. parroissiens y 
puissent aucune chose prendre. Et à ce moien il demeure quicte et 
deschargé desd. rentes, sauf que cy après il sera loisible ausd. curé et 
mergliers de retirer lesd. rentes en rendant la somme de trente quatre 
livres pour le rembours d'icelles. Et pour le surplus montant à six 
vingtz deux livres, qu'iiz ont recongnut debvoir oultre lesd. sommes 
cy dessus baillez, iceulx curé et parroissiens aud. nom ont promis le 
paier aud. s r de Beaurepeair à sa volonté et requeste. A quoi faire ilz 
ont obleigé le bien et revenu temporel de lad. église sans qu'en leurs 



- 244 — 

noms privez ilz puissent estre poursuiviz pour le paiement d'icelle. 
Accordant sur iceulx raport et main assize, mise de faict, etc. F ai et, 
passé en la maison dud. lieu de Beaurepeair le treiziesme jour d'aoust 
mil six cens trente trois, pardev 1 les notaires royaulx soubsignez aud. 
lieu. Et ont signé. 

Laisné, Wllart, Jehan Càrpentibr, Rambcrbs, P. de 

BOULLONGNE, POULETIER, ALLARD ».* 
III. 

Le second des actes qui précèdent n'offre pas un intérêt par- 
ticulier. 

Mais il n'en est pas ainsi du premier. Le lecteur a certainement 
remarqué que les, marguilliers et paroissiens obligent les entre- 
preneurs à construire le chœur de Beaumerie sur le modèle de 
celui de Neuville 

Or nous sommes en 1629, et le chœur de Neuville est daté de 
1507, comme on le verra tout à l'heure. Il y a donc là un curieux 
exemple d'imitation, en plein règne de Louis XIII, d un édifice de 
la dernière période gothique. 

La vieille église de Beaumerie est démolie depuis plus de trente 
ans ; celle de Neuville, à son tour, va disparaître Tan prochain. 
Mais, par un rare bonheur, la riche collection iconographique 
de M. Henri Macqueron 2 , d'Abbeville, contient les dessins au 
crayon de ces deux églises 3 , vues prises le 20 lévrier 1860 par 
MO. Macqueron. Avec son obligeance bien connue de tous les 
chercheurs de la région, l'aimable et savant collectionneur a 
bien voulu me permettre de faire reproduire ces précieux 
croquis, que je publie ci-contre. 

A première inspection, la ressemblance évidente entre les deux 
édifices saute aux yeux ; elle avait certainement frappé le dessi- 
nateur, puisqu'il avait réuni les deux dessins sur la même page de 
son album . 



1. Même source. 

2. Cette collection, la plus riche de la province, contient entre mille autres 
choses curieuses, des croquis de toutes les églises de Picardie pris vers 1860. 
Beaucoup d églises des environs de Montreuil, depuis lors démolies ou modifiées, 
figurent dans celte série. (Conchil, Campigueullcs-lcs-petiles, Wailly, Dannes. 
Quend, etc.). 

3. Une représentation, fort vague et confuse, de l'église de Neuville avec son 
campenard, se voit sur la vue de Montreuil, par Johann Peters (fin du XV11* siècle). 



— 245 — 

Il est cependant aisé, pour un œil tant soit peu exercé, de noter 
une certaine décadence appréciable entre le modèle de 1507 et la 
copie de 1629 : dans celte dernière, la forme des arcs des fenêtres 
est gauche ; les moulures des baies et surtout l'acrotère du petit 
portail ne sont plus travaillés avec ce fini des artistes du moyen- 
âge, dont le XVII e siècle avait perdu le secret. 

Je devrais ajouter ici une brève description des deux édifices. 

Mais je ne puis parler de l'ancienne église de Beaumerie que 
par ouï-dire, car elle était détruite avant ma naissance. Il en reste 
seulement quelques pierres, utilisées comme matériaux dans le 
mur du jardin de l'école des Sœurs, élevé vers 1865 après la 
démolition de l'église. L'une de ces pierres porte, en relief, dans 
un cartouche orné et travaillé avec soin, la date 1630, qui est 
celle du chœur ; sur une autre est sculpté, de même, le millésime 
1635, année probable de la construction de la nef. Il est à 
remarquer que cette nef sans caractère, figurée sur le dessin de 
M. Macqueron, ressemble fort à la nef de Maries (village voisin), 
qui est datée de 1634 par une pierre en relief du même genre. 

L'église de Beaumerie ne contenait d'autre objet intéressant que 
la pierre tombale de Charles de Lattre, écuyer, sieur du Terme, 
ancien échevin et vice-mayeur de Montreuil, mort à Beaumerie le 
8 novembre 1671 et inhumé dans le chœur de l'église contre la 
balustrade du sanctuaire du côté de l'épitre, « où se trouve encore 
(en 1828) sa pierre de tombe sous le premier banc » l . Ce person- 
nage était le gendre de Pierre de Boullongne, seigneur de Beaure- 
paire, dont il a été parlé plus haut. La dalle funéraire n'est pas 
détruite, mais, placée dans le cimetière, au pied de la croix de 
paroisse, elle s'est complètement oblitérée et l'épitaphe n'est plus 
lisible. 

En 1862-64, ce pauvre vieil édifice, qui était devenu fort caduc, 
fut remplacé par une église neuve, d'un bon style ; et, les 
traditions de bienfaisance survivant à travers les siècles, ce fut 
encore, comme au XVII e siècle, le seigneur de Beaurepaire qui 
prit l'initiative de la reconstruction ; mais le regretté M. de 
Baizieux alla plus loin que Pierre de Boullongne ; il paya tout, et 
fit à la paroisse de Beaumerie le don gratuit de la jolie église 
élevée par ses soins. 



1, Mss. de M. de Baizieux, généalogie de Lattre du Rozel. 



— 246 — 

J'en viens à Neuville ; ici le vieux chœur est encore debout ; 
on dit même que le respectable curé, M. l'abbé Gresy, qui préside 
en ce moment à la construction d'un temple plus vaste et plus 
somptueux que l'ancien 1 , a lintention de conserver cette relique 
du passé, et d'en faire une chapelle de cimetière ; seuls, la nef et 
le transsept disparaîtraient. 

Quoi qu'il en soit, dans son état actuel, l'église Saint-Waast de 
Neuville, bâtie en craie du pays, forme une croix latine très peu 
allongée. La tour, bâtie à l'occident, et faisant porche extérieur, 
ne date que de 1861, ainsi que la nef et une partie du transsept ; 
il faut rendre cette justice à l'architecte, qu'il a très scrupuleu- 
sement suivi le style du chœur ; les fenêtres géminées, les voûtes 
en pierre, sont d'un bon style du XV e siècle ; on n'a pas donné 
dans le travers, trop fréquent à notre époque, d'accoler au vieux 
chœur une nef neuve d'une hauteur et d'une largeur absolument 
disproportionnées 2 . 

Les deux bras de croix ont des voûtes d'ogive, également 
renouvelées ; les pignons du transsept sont éclairés chacun par 
une grande fenêtre à trois lumières. Les murs du croisillon sud 
sont entièrement anciens ; l'autre bras du transsept a été pres- 
que rebâti et ses murailles, autrefois plus basses que celles du 
chœur, sont aujourd'hui de hauteur égale. Une ouverture très 
large, pratiquée dans la muraille en forme d'embrasure (c'est ce. 
que l'on nomme un hagioscope), permet aux fidèles placés dans 
le croisillon nord de voir le prêtre à l'autel 3 . Dans la chapelle 
du sud, cette baie est remplacée par un passage conduisant 
directement dans le chœur *. 

Cette dernière partie de l'église a été à peine retouchée en 
1861 ; on s'est contenté de restaurer les meneaux des fenêtres, 



1. La nouvelle église s'élève grâce à la générosité des Pères Chartreux de 
Notre-Dame des Prés, et sur les plans de M. Clovis Normand, l'architecte bien 
connu. 

2. Comme cela s'est fait à Wailly, au Saulchoy, à Saint-Josse-sur-Mer, etc., etc. 

3. La même disposition existe à Brimcux, à Marquise, etc. 

4. II n'est pas probable que l'église de Beaumerie ait jamais été voûtée; 
l'imitation de Neuville n'a pas été poussée jusque-là. Le marché de 1629 ne parle 
pas de voûtes, et semble même supposer une charpente apparente quand il stipule 
que le chœur à bâtir aura une largeur de 21 pieds « ou telle aultre largeur que 
le bois pœult porter. » 



— 247 — 

qui sont au nombre de cinq et de forme géminée, avec remplages 
flamboyants dans le tympan. Le petit portail latéral, qui figure 
sur le dessin, est surmonté dune archivolte en accolade, avec 
acrotère servant de cul-de-lampe à une niche dont le pinacle est 
sculpté en forme d'écaillés de poisson ; toute cette ornementation 
est très finement soignée. 

L'arc triomphât est de forme brisée, mais très obtuse, et sa 
maçonnerie porte la trace du frottement des cordes de la cloche ; 
on voit d'ailleurs, par le dessin de M. Macqueron, qu'un cam- 
panile ou campenard à double arcade cintrée existait encore sur le 
transsept en 1860. Il fut détruit en 1861, quand on éleva le 
clocher qui va disparaître à son tour. 

La voûte du chœur, quoique basse, est remarquable. Portée sur 
ogives par de grosses nervures prismatiques et des doubleaux 
en tiers-point surbaissé, elle ne comprend que deux travées, 
plus le chevet à trois pans. La clef de l'abside porte un agneau 
pascal avec cette légende circulaire en lettres gothiques : 

ajgnus f dei. ihs. a. maria. 

Celle de la première travée, ornée de deux clefs posées en 
sautoir, porte une inscription plus importante qui nous donne la 
date du chœur : 

7 ta mil o< rf fept fut m 7 ife «Ile \ 

Et les clefs, posées dans le champ, complètent la légende : L'an 
mil cinq cens et sept fut mise celle clef *. 

Les culs-de-lampe qui soutiennent les retombées de la voûte ne 
manquent pas d'intérêt; malheureusement ils sont mutilés. Ceux 
du chevet représentent des anges tenant des écussons qui ont été 
bûches (sans doute aux armes de la famille d'Arques,qui possédait 
la seigneurie de Neuville pendant la première moitié du XVI 9 siècle). 



t. Cette inscription m'a intrigue quinze ans. Mal sculptés par un maçon de 
village, avec des signes d'ornementation au milieu d'un mot (m ' . ' ise)> ses 
caractères ne se laissent pas aisément déchiffrer. C'est seulement en corrigeant les 
épreuves du présent article, le 28 janvier 1901, que j'ai été assez heureux pour 
lire les derniers mots, qui jusqu'alors avaient résisté à mes investigations. 

2. Ce genre de rébus était familier à nos pères. Dans combien de cabarets de 
village ne voit-on pas encore l'enseigne de la croix d'or ainsi figurée : A la -f- d'or ? 
Je connais aussi une taverne, placée au cœur (au centre) d'une commune, et qui 
porte pour enseigne : Au Ç du village. 



— 248 — 

A gauche on voit deux personnages agenouillés sur des prie-Dieu ; 
ce sont le fondateur et la fondatrice de l'église. A droite est 
représenté un sujet qu'on retrouve fréquemment dans l'icono- 
graphie chrétienne : les deux dragons à tête d'oiseau buvant 
dans un calice (symbole, dit-on, de la communion sacrilège?/ 
Les autres sujets sont trop endommagés pour qu'on les distingue. 
Lé badigeon qui empâtait ces sculptures ainsi que tous les murs 
de l'église a été gratté il y a une dizaine d'années; il laissait 
entrevoir une ancienne peinture murale sur les culs-de-lampe. 

Un larmier court, au dehors, sous l'appui des fenêtres; cette 
disposition ne se reproduit pas à l'intérieur. 

J'ai connu dans l'église une pierre funéraire du XVII e siècle, 
d'un nommé François Fauquembergue ; elle a disparu vers 1890 
et n'offrait pas, du reste, grand intérêt. II subsiste encore, sous 
le porche, deux grandes dalles de grès sans inscription, ornées 
seulement dune grande croix haussée ; ces pierres tombales sont 
du genre de celles que décrit M. de Caumont à la p. 768 de son 
Abécédaire ^archéologie religieuse l . 

Somme toute, l'église de Neuville, bien qu'exiguë, étroite et 
basse, n'est pas dépourvue d'intérêt; c'est un bon modèle d'église 
rurale et il serait à souhaiter qu'elle ne disparût pas tout entière. 
Quoi qu'il en soit, le dessin que je publie en conservera le 
souvenir 2 . 

*IV. 

Le lecteur s'étonnera peut-être de voir construire, sous le règne 
de Louis XIII, une église gothique Mais il faut savoir que, dans 
nos régions du Nord, le style ogival a persisté, plus ou moins 
dégénéré, près de deux cents ans après les commencements de la 
Renaissance. Je ne vois guère à citer chez nous, comme édifices 



1. Il en existe des similaires à Crécy-en-Ponthieu, à Wimille, el au Musée de 
Boulogne (provenant de l'église démolie d'Audemberl). Il y aurait un travail 
d'ensemble à faire sur ces monuments funéraires. 

2. H est intéressant de noter que l'archidiacre Abot, visitant en 1715 l'église de 
Neuville, consignait sur son registre les notes suivantes : « L'église de Neufville 
est couverte de tuilles. Le chœur voûtté. La nef ne Test pas. Il y faut un pavé 
et un ornement verd.... La chapelle de la Sainte Vierge est propre. M. le curé 
promet de faire faire un autel pareil de l'autre costé... Paroissiens dures et peu 
curieux de leur église » (Arch. du Pas-de-Calais, G. 36, f° 32). 




D'aprts on dtuin d« M Macqn«roo 1860 



Eglise de neuvjlle près montreuil 



AMBVILLB. — MTH.,K.WtMCKLK» 



— 249 — 

du XVp siècle élevés dans le goût nouveau, que le portail d'Hesdin 
(1582) et le chœur de Réty. 

Parmi les monuments gothiques du XVII e siècle à dates cer- 
taines, situés aux environs de Montreuil, de Boulogne et d'Hesdin, 
je puis énumérer le beffroi de Calais (1607-1610), les églises de 
Cormont (1604), Desvres (1607-1656), Parenty (1614), Werchin 
(1608-1676), Radinghem (1628), Avondances (1610), Tramecourt 
(1612), Coupelle-Vieille (1662), Regnauville (1609, démolie en 
1849, gravure de Cicéri), Alincthun (1620), Bellebrune (1656), 
Selles (166.), Audrehem (1650s Canlers (1684), Bergueneuse 
(1622), Le Biez (1628), BailleuI-lez-Pernes (1619-1623), Hestrus 
(1585-1636-1696), Nédonchel (1617), Wambercourt (1617), Val- 
huon (1696), Grigny (1680) ; les voûtes des chœurs de Bazinghem 
(1604) *, Buires-le-Sec (1617), Planques (1625) *, les chapelles 
latérales (1602-1603) et l'abside (1690) du chœur d'Hesdin; le 
chœur d'Heuchin (1601-1630) ; une travée du chœur d'Aitin rebâ- 
tie en 1697 en harmonie avec le reste du chœur qui est du 
X V* siècle... 3 . 

Plus loin dans l'Artois, je citerai l'église de Bapaume, monument 
important élevé de 1570 à 1622. 

A quelques exceptions près (comme Canlers et Coupelle-Vieille), 
tous ces édifices sont d'un assez bon style, et si l'on n'en connais- 



1 . Voûte refaite sur les retombées et les formerets d'une curieuse voûte romane 
du XII* siècle ; la petite église de Bazinghem est fort intéressante. (Voy. Enlart, 
Archit. romane en Picardie, p. 176). Je donne ici les inscriptions inédites de 
la voûte : 

!«•• clef: SANCTE ELIGI ORA PRO NOBIS.... 

2- clef: DOMVS MEA DOMVS ORATIONIS VOCABITVR. 1604. 

Sur la face intérieure du doubleau médian : 
MESIRE • IACQVES . HAMEREL • PBRE • CVRE • EN . SON • VIVANT • 
LVI . E • SES • PAROISIENS • ONT • FAICT • VOVTER • LE • CEVR • 
DE - SIENS (céans). PRIES • DIEV . POVR . EVLX. 

2. La voûte du chœur de Planques était de 1548, date qui se voit sur un 
cul-de-lampe. Elle « tumba. . . le 13 novembre 1623... pour avoir esté chargée 
peu auparavant de trop de matériaux. » [Reg. de catholicité, cité par M . l'abbé 
Fromentin (Fressin, p. 221). On la refit en 1625 dans un style absolument 
conforme à celui de l'édifice, antérieur de 80 ans. 

3. La Chronique de Dont Robert Wyart (B. N. lat. 12889, p. 240), nous 
apprend que le village d'Attin, fut brûlé et ruiné de fond en comble en janvier 
1674 par les Impériaux . C'est sans doute à la suite de ce désastre que le choeur 
fut en partie rebâti. 



- 850 - 

sait la date on pourrait les attribuer à une époque voisine de l'an 
1B00. 

Il y a mieux : en plein XVIII e siècle, les chœurs d'Étaples et 
d'Ambricourt (1702), la voûte d'Écuires (même date, d'un très bon 
style du XV e siècle), l'église de Campigneulles-les-Petites (1705*, 
celles de l'Hôpital des Orphelins de Montreuil (1753), de Tournehem 
{nefs 1698, 1719 ; chœur 1754), et de l'abbaye de Licques (1747) 
sont encore construits dans un style gothique bâtard, ainsi que 
la célèbre abbatiale de Gorbie {1701). 

En résumé, on peut affirmer que dans le Ponthieu, le Boulon- 
nais et une bonne partie de l'Artois, l'architecture dominante au 
XVII e siècle est un dérivé de l'art gothique, et que durant toute 
cette période, les églises à voûtes d'ogive et à fenêtres en tiers- 
point sont beaucoup plus nombreuses, dans cette région, que ies 
édifices à plafond en berceau et à ouvertures en plein cintre * . 

Je termine par une autre remarque générale qui s'applique à la 
même région. Chez nous, avant 1789, la construction et l'entretien 
des chœurs des églises étaient dévolus aux seigneurs et aux déci- 
mateurs, tandis que la nef était à la charge des paroissiens. Ces 
derniers, généralement pauvres, n'élevaient souvent que de misé- 
rables bâtisses sans style, mélange hétéroclitede tous les matériaux 
imaginables. On conçoit dès lors pourquoi, si fréquemment, une 
nef sans caractère est accolée à un chœur d'une belle architec- 
ture ; le contraste est parfois frappant ; il était presque la règle 
générale avant le milieu du XIX e siècle. Depuis lors, de tels 
changements ont été faits dans la plupart des églises que ces 
dissemblances anciennes se sont trouvées effacées en bien des 
endroits . 

On ne saurait trop se hâter d'étudier ce qui reste de nos vieilles 
églises, avant que les démolitions et les restaurations ne les aient 
fait entièrement disparaître. 



1. Dans une étude très intéressante et très bien faite sur les Boiseries et 
décorations intérieures dans le Boulonnais au XV 111* siècle, (Voir les Mémoires 
de V Association française pour l'avancement des sciences, 28 # session, 1899, 
t. H, p 963-968), M* 1 '* Afarie Bengesco dit excellemment : « L'art provincial a 
toujours été en retard sur l'art pratiqué dans l'Ile de France, mais c'est surtout 
dans le Boulonnais que les artistes restèrent attachés pendant plusieurs géné- 
rations aux mêmes modèles. 11 serait donc bien imprudent de dater, sans preuves 
d'archives, la partie décorative de ses monuments. » (p 964). — J'ajouterai : 
et la partie architecturale aussi 1 



— «51 — 

TRANSLATION DES CIMETIÈRES DE LILLE 

en JLTTO 

PAR 

M. Louis QUARRÊ - REYBOURBON 
Vice- Président de la Société <T études. 



A Lille, autrefois, chaque paroisse avait son cimetière. Les 
personnages notables étaient inhumés dans l'église même, soit 
dans le chœur, soil dans les nefs latérales ; quant aux autres, 
leurs tombes garnissaient le pourtour extérieur de l'édifice sacré. 

Cette coutume, qui ne présentait pas d'inconvénient autrefois, 
devint dangereuse avec le temps pour la santé publique. Les 
cimetières de Lille étaient encombrés de cadavres. Celui de 
l'église Saint-Étienne, situé au centre de la ville, avait été consi- 
dérablement diminué par le percement de la rue du Curé-Saint- 
Étienne et rétablissement d'un piquet de cavalerie, entre le 
clocher de l'église et la maison du Beau Soleil ; l'entassement des 
sépultures rendait urgente une mesure sanitaire. 

Pour débarrasser les villes des foyers d'infection que les cime- 
tières y entretenaient, l'Assemblée générale du clergé en 1774 
adopta l'établissement des lieux de sépulture en dehors des 
agglomérations importantes. Guillaume-Florentin , évêque de 
Tournai, avait fait un mandement à l'occasion des nouvelles 
dispositions pour la sépulture. Le Magistrat désigna, au faubourg 
Saint-Maurice, un terrain servant déjà aux inhumations de l'hôpital 
militaire depuis 1772. On avait cru accommoder tout le monde en 
divisant le terrain destiné à la sépulture en quatre parties, dont 
l'une correspondait au chœur des églises, l'autre aux nefs, et 
deux autres aux divisions accoutumées des cimetières extérieurs 
des églises. 

Cette mesure rencontra une vive opposition chez les marguil- 
liers de presque toutes les églises. 



— 252 — 

Le 3 septembre 1777, une pétition signée de tous les curés de 
Lille fut adressée à Mgr l'évéque de Tournai. Nous avons eu 
l'heureuse chance d'en trouver une copie que nous reproduisons 
in extenso : 

A S. A. Séréni88ime Mgr l'Êvéque de Tournai. 

Ayant plu à Son Altesse de nous consulter sur les inconvéniens qui 
pourraient résulter du transport des cimetières de cette ville de Lille, 
bors de ses murs,, selon le projet de MM. du Magistrat de cette 
ville, nous avons cru et croyons devoir faire et mettre sous les yeux 
de Son Altesse les observations suivantes : 

Il semble d'abord qu'il n'y a ici que deux points à examiner: 

1* La déclaration du Roi exige -t-elle que tous les cimetières des 
villes soient transportés hors des murs ? 

2* A Lille les circonstances le permettent-elles ? 

La déclaration du Roi, art. VII, porte que les cimetières qui se 
trouveront insuffisans pour contenir les corps des fidèles, seront 
aggrandis, môme sans payer aucun droit d'amortissement pour les 
terrains nécessaires à ces agrandissemens, selon l'art. VIII. Et ceux 
qui, placés dans l'enceinte des habitations, pourraient nuire à la 
salubrité de l'air, seront portés, autant que les circonstances le 
permettront, hors de ladite enceinte, en vertu des ordonnances des 
Archevêques et Évéques diocésains. Seront tenus les Juges des lieux, 
les officiers municipaux et. les habitants d'y concourir, chacun en ce 
qui les concernera. 

Quant au premier point, il est évident que cette déclaration n'exige 
point que tous les cimetières des villes soient transférés hors de leurs 
murs. 

Go n'est point ici une loi impérative qui ne laisse que le parti de la 
soumission et de l'obéissance ; ce n'est point une loi générale qui 
regarde tous les cimetières. Si le Roi l'avoit voulu, comme le veulent 
les Magistrats, il eut dit : Voulons et ordonnons. Mais, bien loin de 
s'exprimer de la sorte, Sa Majesté dit expressément que les cimetières 
insu [fis an 8 seront agrandis, ce qui est le contraire de leur déplace- 
ment; et que s'il s'en trouve qui pourroient nuire à la salubrité de 
Z'atr, dans ce cas seulement elle laisse à la prudence des Archevêques 
et Évoques d'en ordonner le transport hors de l'enceinte des 
habitations, et toujours autant que les circonstances le permettront. 
Si MM. du Magistrat préviennent le droit de Son Altesse, ils n'ont du 
moins aucunement celui de s'écarter des termes de la déclaration et 
de faire d'une loi conditionnelle et particulière de leur souverain une 
loi absolue et générale. 

La loi dit, il est vrai, que les cimetières nuisibles à la salubrité de 
l'air seront transférés ; mais les nôtres sont-ils de cette espèce et dans 
ce cas? A-t-on jamais remarqué qu'il en soit émane des maladies? 



— 253 - 

Quels habitans dans leurs voisinages se sont jamais plaints, ou pu se 
plaindre d'être plus sujets aux contagions que les citoyens plus 
éloignés ? Les filles dévotes nommées Recluses, domiciliées ci-devant 
pendant près de deux siècles sur le cimetière môme de Sainte-Catherine 
en cette ville, sont sans doute ici des témoins à produire et à entendre. 
Elles nous disent, ce que toute la ville a remarqué avec elles, que ni 
elles, ni les parens des enfans de tout état qu'elles avoient en pension 
n'ont jamais ressenti les impressions de cette insalubrité qu'on veut 
nous faire tous appréhender; qu'au contraire elles ont vu beaucoup 
de leurs consœurs atteindre un âge très avancé. 

Quant au second point : les circonstances permettent-elles pour la. 
ville de Lille que les cimetières soient transférés hors de ses murs ? 

On ne craint point de dire que non seulement elles ne le permettent 
point, mais que le projet de MM. du Magistrat attire après lui des 
inconvéniens qu'ils n'ont point prévus et auxquels ils sont incapables 
de remédier: inconvéniens quant au spirituel, inconvéniens quant au 
temporel. 

Quant* au spirituel, quel ralentissement ce projet ne causera-t-il pas 
dans la piété des fidèles envers les morts ? N'a ce point été dans la 
vue d'exciter la piété des vivans pour les âmes du purgatoire, que 
d'un usage et d'un temps immémorial l'Église a appelle et béni près 
de ses temples ces enclos sacrés si propres d'ailleurs à nous retracer 
et la pensée si salutaire de la mort et les dogmes les plus consolants 
de notre sainte religion, la résurrection, etc.? Oui sans doute; maté- 
riels que nous sommes, nous avons besoin d'objets présens pour nous 
toucher, et l'expérience presque journalière nous apprend que l'éloi- 
gnement d'une chose nous en fait perdre bientôt la mémoire, quelque 
frappante qu'elle ait d'abord paru. Dans l'état actuel le parent prie 
et fait prier pour le parent, l'époux pour l'épouse, l'ami pour l'ami. 
En se satisfaisant, leur dévotion et leur attention se nourrissent; 
après l'offrande du sacrifice on voit le prêtre se rendre au tombeau, 
on le voit et on le fait voir à ses descendans, et de là des anniversaires. 
Mais cet état changé, quelle assurance peut-on se donner que ces 
actes religieux se continueront, et sur quoi la fonder? Quelle certitude 
même peut-on avoir que les services et obsèques conserveront leur 
pompe et leur appareil ordinaire? L'indisposition seule des esprits 
partout et généralement révoltés contre le projet ne peut être sans 
doute que d'un fort mauvais augure. 

Quant au temporel, il est mauifeste qu'il s'ensuivra un dommage 
irréparable tant pour les clergé* que pour les fabriques. 

De quoi vivent les curés des villes? Des honoraires des services, 
offrandes des fidèles, cires ; voilà leur grande et presque unique 
ressource. Nous venons de le dire et l'on doit se le dire assez, tous 
ces objets vont souffrir un déchet considérable. On va voir porter 
dans un odieux et commun pacus les corps de ses plus tendres et chers 
parens ou amis, sans pouvoir avoir la satisfaction d'en voir faire 
l'inhumation et même de les y accompagner de quelques pas; cette 



— 254 — 

inhumaine indifférence commandée et rendue nécessaire, par une 
sorte de vengeance d'abord et puis par une espèce d'habitude, on la 
devancera et on L'appliquera à l'instant de leur rendre les honneurs 
des funérailles et obsèques, et celles-ci on les réduira au peu que Ton 
pourra. Les honnêtes gens de concert avec le peuple l'annoncent tout 
haut, et nous en avons déjà vu d'avant-coureurs effets. 

Les vicaires de cette même ville presque tous ne vivent que de 
casuel. On peut y ajouter quelques accidens dont nous voulons bien 
nous priver en leur faveur. Cet acte de générosité ne pourra tenir, si 
notre propre nécessité nous rappelle à nos premiers droits. De quoi 
se soutiendront nos vicaires, depuis surtout que MM. du Magistrat 
ont reculé d'un si grand nombre d'années les payemens de rentes 
annexées à leurs vicairies ? Nos habitués ne vivent déjà qu'à l'aide de 
la plus grande économie. Pour peu que les accidens de funérailles et 
les messes y attachées viennent à diminuer, les voila réduits à l'indi- 
gence. On doute que cet état vienne à toucher assez MM. du Magistrat 
pour leur faire accélérer les payemens desdites rentes où lesdits 
habitués ne sont pas les moins oubliés. 

Mêmes réflexions portent sur le dommage à naître pour les fabriques ; 
en voici une qui leur est propre. MM. du Magistrat acquièrent par 
eux-mêmes le terrain destiné au cimetière général et externe. N'est-il 
pas vraisemblable qu'ils se comporteront en maîtres absolus de ces 
endroits, et partant qu'au lieu des marguilliers servant gratis, ils 
commettront des gens à appointements, et que les moyens de subsis- 
tance, si médiocres dans les mains d'un receveur, d'un bailli, d'un 
fossoyeur de paroisse, .passeront avec augmentation dans celles des 
sergeants et autres valets de ville? N'est-ce pas à ce dessein qu'on a 
tant insisté à retenir le cimetière dans la banlieue de cette ville, terme 
de sa juridiction ? On sent encore qu'une partie et le reste du revenu 
des inhumations devra s'employer aux frais de transport, à l'achat des 
chars et des chevaux funèbres, à la construction des dépôts et puis 
à leur entretien; nouvelle plaie portée à nos fabriques. 

Que MM. du Magistrat ne répondent point qu'ils dédommagent ces 
fabriques par l'augmentation du tarif des services ; ils ne peuvent la 
faire cette augmentation qu'en chargeant les maisons mortuaires. ' 
Mais s'ils ont le pouvoir de l'établir, auront-ils celui d'y assujétir et 
faire venir le paroissien ? Il se plaint du taux actuel, et cette répu- 
gnance jointe à celle du transport sera plus que suffisante pour faire 
avorter cette attente, si peu sûre d'elle-même. 

Dénués donc de leurs moyens ordinaires de subsistance, que feront 
les clergés et les fabriques ? Iront-ils prétendre quelque recours vers 
les Patrons, les curés primitifs ou les décimateurs de leurs Églises? 
Mais c'est ici un nouveau mal et l'origine de mille autres par les 
procès de tout genre et de toute espèce qui en résulteraient. 

Pour dire un mot sur le local du cimetière proposé et de la manière 
d'y transporter les corps, nous observerons : 

1" Que cet endroit qui regarde les frontières sera autant de fois 



— 288 — 

profané que la guerre se portera en ce pays, son théâtre ordinaire. 
Ainsi l'a senti le Ministre, lorsqu'il n'a accordé à la vive poursuite 
du Magistrat la permission de l'ériger, qu'à condition qu'il seroit 
applani au premier ordre du génie. Ainsi le porte aussi la lettre du 
Ministre à M. Larcher, commandant du fort Saint-Sauveur. Obligés 
de nous replier sur nous-mêmes, quel cimetière trouverions-nous 
dans une ville assiégée ou menacée de l'être, dans une ville déjà 
remplie de provisions et d'attirails d'armée? On se souvient quel fut 
notre embarras lors de la dernière guerre. 

2* Quel spectacle qu'un ou deux chariots funèbres chargés de corps 
de tout état, de tout sexe, de tout âge, et traînant à pas lents les 
tristes débris de notre humanité I Qui pourrait y reconnoitre, Je no 
dis pas les temples vivants du Saint-Esprit, qualité commune à tous 
les chrétiens, mais les restes précieux encore et chéris d'un père, 
d'une mère, d'un époux, d'une épouse, d'un fils, d'un voisin édifiant, 
d'un concitoyen méritant ? Quel travestissement de convois nés pour 
n'inspirer que des sentimens de respect et de religion par les plus 
touchantes cérémonies, en char, attelage et train profane ! 

Cette observation en amène une autre et dernière. Nous ne voyons 
guères que de la contradiction entre le moyen et la fin du .projet 
proposé et pressé par le Magistrat seul. Cette fin c'est la salubrité de 
l'air. Des cadavres inhumés à la profondeur de six pieds y nuisent 
considérablement et d'une manière insupportable, nous dit-on; mais 
sans répliquer que l'exercice de plusieurs métiers et professions, 
l'emplacement de certains hôpitaux y nuisent bien autant, nous 
demanderions volontiers si le transport de ces corps dans des bierres 
peu fermées et légèrement couvertes, fait avec cabotage, fait au 
travers de toute une vilie, fait journellement, n'est point, hors le 
temps môme et le cas des maladies épidémiques si fréquentes en ces 
provinces, de nature à semer, répandre et entretenir partout ces 
germes si formidables de maladies, de contagion, de peste, bien plus 
que quelques fosses bien fermées et éloignées les unes des autres 
dans divers quartiers de la ville ? Personne n'ignore qu'aucun curé 
selon les ordonnances si souvent répétées ne peut procéder à l'enter- 
rement qu'après l'espace de vingt-quatre heures du décès. Que ce 
décès arrive vers le midi, le service demandé, le corps présent, ne se 
fera que le troisième jour. Mais alors le char funèbre aura fait sa 
sombre tournée. On devra donc attendre le retour, et ce au cinquième 
jour du trépas, quel sera alors l'état et l'influence du cadavre? 
Comment accorder en cette circonstance et autres semblables la fin 
du projet avec son exécution ? 

Plaise à Son Altesse avoir égard aux représentations interressantes 
qui lui sont faites à sa réquisition, et en conséquence n'admettre 
l'érection d'un cimetière commun externe pour la ville de Lille, que 
lorsque MM. du Magistrat en cette môme ville auront levé les 
obstacles ici succintement indiqués ; qu'il lui plaise môme attendre 
que MM. du Magistrat ayent été dans leur projet et poursuite imités 



- 286 — 

et suivis avec succès par ceux des autres villes du Royaume, 
lesquels sont également attentifs au vrai bien de leurs citoyens 
respectifs. Son Altesse Sôrénissime obligera infiniment ses très 
respectueux et obéistans serviteurs. Lille, le trois septembre 1777. 

Ètoit signé: J. H. De Vleeschauwere, curé de S 1 Maurice, doyen 
de X 10 ; M. Tonneau, curé de S te Catherine; L. J. Rouge, curé de 
S 1 André; M. J. Verdier, curé de S t0 Marie -Mandela! ne; Bourgeois, 
curé de S 1 Etienne; Ghémar, curé de S 1 Sauveur. 

Le Magistrat conçut d'abord le projet de créer quatre cimetières ; 
il se borna ensuite à deux, dont l'un devait être au faubourg 
Saint-André et l'autre au faubourg des Malades. Toutes choses 
égales d'ailleurs, la place la plus convenable est celle qui laisse à 
la ville le dessus du vent qui domine toute la contrée. Or, le vent 
qui domine à Lille étant le vent d'ouest, la meilleure disposition 
d'un cimetière y est évidemment à l'est. Le cimetière commun, 
hors de la porte de Roubaix, remplit bien cette condition. Le 
comte de Saint-Germain, dans une lettre de Versailles, le H juin 
4777, avait approuvé le choix de ce terrain. 

Les affaires les plus graves n'ont jamais, pour le Magistrat, été 
l'objet d'un aussi grand nombre de délibérations, que ne le fut 
cette question du transfert des cimetières. 

Une ordonnance concernant les cimetières fut prise par le Magistrat 
le 23 juin 1779 et publiée le 11 août suivant. En voici la teneur : 

Nous Rewart, Mayeur, Échbvins, Conseil et H oit-hommes de la 
ville de Lille. Les soins que nous nous sommes donnés dans tous 
les temps, pour procurer et entretenir la salubrité de l'air, dans une 
ville où le nombre des habitants, la quantité des fabriques, l'enfon- 
cement du sol et la lenteur habituelle du cours des eaux y apportent 
déjà beaucoup d'obstacles , ne pouvant être qu'illusoires , aussi 
longtemps qu'on y laissera subsister le foyer d'une corruption d'autant 
plus à craindre qu'elle porte plus particulièrement sur l'espèce 
humaine, dont elle peut multiplier la destruction; nous nous sommes 
occupés, depuis six ans, des moyens de transférer hors de la ville les 
cimetières que ses agrandissemens successifs et le besoin de loger 
un peuple considérable, avoient insensiblement resserrés au milieu 
des concitoyens. 11 ne fallut rien moins que ce terme, et un travail 
aussi suivi que pénible, pour disposer les esprits prévenus, au 
rétablissement des Loix anciennes que les malheurs des temps 
avoient livrées presque entièrement à l'oubli, et dont les dispositions 
puisées dans les saines maximes, fondées sur la physique, Justifiées 
par l'expérience, et d'accord sur ce point avec les Saints Canons, 
avoient constamment reculé les lieux abandonnés à la putréfaction 



— 257 - 

des morts, loin de ceux réservés à l'habitation des vivans ; mais tout 
étant heureusement applani, Mgr l'Évêque de Tournai ayant mis le 
sceau de son Approbation à l'exécution d'un plan aussi salutaire, 
conforme d'ailleurs à la Déclaration du Roi, du 10 mars 1776, et à 
l'arrêt rendu par le Parlement, sur les Conclusions du Procureur 
général, le 11 janvier 1777, et le nouveau cimetière établi hors de la 
ville, avec le consentement du Ministre de la Guerre, étant achevé et 
disposé de façon à pouvoir y donner la sépulture à tous les corps 
qu'on pourra y présenter, môme dans des temps d'épidémie, et suivant 
le rang: qu'un chacun a tenu dans la société, Nous avons enfin la 
satisfaction de pouvoir faire jouir le public de tout le fruit de nos 
peines, et de n'avoir plus à cet effet qu'à régler les différens points 
relatifs, soit à la considération due aux cimetières anciens jusqu'à ce 
qu'ils soient profanés, soit au bon ordre que notre intention est de 
faire régner dans celui qui va leur être subrogé, soit à la forme et à la 
police extérieure des enterremens, soit enfin à l'intérêt des fabriques 
qu'il est d'autant plus essentiel de ne point perdre de vue, que leurs 
charges pouvant devenir celles des Paroissiens, ils se trouveroient 
exposés à devoir y contribuer par ailleurs, si le produit des sépultures 
cessoit de suppléer à ce qui manque, chaque année, pour les acquitter. 
À cbs causes, vu les mémoires qui nous ont été remis à cq sujet, ouïs 
nos Commissaires en cette partie, Nous avons réglé et réglons les 
points et articles suivans. 

Article I. — A la diligence des Marguilliers des paroisses de cette 
ville, les portes qui donnent accès aux cimetières actuels desdites 
paroisses, ensemble les fenêtres qui se trouvent dans leurs murs de 
clôture, à telle hauteur qu'elles puissent être, à la seule exception 
des portes et fenêtres qui sont à l'usage de l'Église ou d'autres 
bàtimens qui en dépendent, seront murées incessamment et au plus 
tard en dedans huit jours à compter de celui de la publication de la 
présente ordonnance, pour rester iesdits cimetières en cet état, et 
sans qu'il puisse en être fait aucun usage, au moins pendant le terme 
de six ans, et jusqu'à ce qu'il en soit autrement ordonné. 

II. — Les murs de clôture desdits cimetières qui ne seront point 
suffisamment élevés, le seront en dedans le même terme et aussi à 
la diligence des Marguilliers, jusqu'à la hauteur de huit pieds, à 
prendre du sol extérieur, et les portes qui seiont conservées en 
exécution de l'article précédent, seront continuellement fermées par 
des verroux forts et une serrure à double tour, dont la clef restera 
déposée en la Trésorerie de la Paroisse, dans un coffre ou autre 
endroit fermé, à tel effet que les Marguilliers puissent seuls se 
la procurer. 

III. — Pour conserver aux différentes classes les rangs qui ont été 
observés de tout temps dans les enterremens, et aux fabriques les 
profits qu'elles ont retiré de cette distinction, et a l'aide desquels 
elles ont fait face à l'entretien de l'Église et autres accessoires, sans 

Bulletin, avril 1901. 17. 



- 288 — 

avoir recours aux Paroissiens, dans les cas où ils peuvent y être tenus, 
le Cimetière sera divisé en quatre parties : 

La première, située dans le fond, et sur laquelle sera élevé le Christ, 
servira à l'inhumation de toute personne pour qui on célébrera un 
obit solennel. 

La deuxième, prise immédiatement après, sera pour celles pour qui 
on fera célébrer un obit demi-solennel. 

La troisième, un peu plus en avant, sera conservée pour ceux pour 
lesquels on chantera des services dits Bourgeois, et Ton payera pour 
chacune d'elles, pour droit d'enterrement, les sommes axées par notre 
Tarif en forme de Règlement du 7 décembre 1776, qui continuera d'être 
exécuté selon sa forme et teneur. 

Tarif des droits de fosse ou d'enterrement dans les cimetières des 
paroisses de la ville, relativement aux différentes espèces de Funérailles, 
arrêté dans V Assemblée de Loi du 7 décembre 1776, d'après les ressources 
et les besoins respectifs desdites Paroisses ; pour être exécuté par provi- 
sion seulement, et jusqu'à ce qu'il en soit autrement ordonné, confor- 
mément aux ordonnances portées ledit jour en marge des requêtes des 

Marguilliers. 

Droits de fosse pour un obit 

Noms des Paroisses. solennel demi-solennel bourgeois 

S. Etienne 16 florins 12 florins 6 florins 

S. Maurice 18 » 14 » 8 » 

S. Sauveur 24 » 12 » 6 » 

Stc Catherine .... 24 » 18 » 12 » 

La Madeleine .... 24 » 18 » 12 » 

S. André 24 » 18 » 12 » 

Et pour les Enfants» la moitié des Droits fixés ci-dessus. 
Fait en Conclave, la Loi assemblée, le 7 Décembre 1776. 

Signé, Duquesne de Surparcq. 

La quatrième, contre la porte d'entrée, sera destinée à tous les 
autres indistinctement, sauf aux Marguilliers à la diviser en deux, 
s'ils le jugent à propos, pour être, dans ce cas, la moitié la moins 
voisine de la porte d'entrée, réservée à ceux de cette quatrième classe 
qui voudront payer la moitié des droits fixés pour les services Bour- 
geois, par ledit Tarif du 7 Décembre 1776. On continuera de payer en 
outre, dans toutes les classes et pour chaque corps indistinctement, 
un droit de Fosse, que Nous avons fixé uniformément pour toutes les 
paroisses, à vingt patards, dont l'emploi est indiqué provisionnellement 
dans le tableau remis aux Marguilliers de toutes les Paroisses, le 
5 7*re 1777. 

IV. — La pompe funèbre, ou solennité des entorremens, sera la 
môme qui a été observée ci-devant dansles Paroisses respectives; les 
corps seront en conséquence transportés des maisons mortuaires à 
l'Eglise avec les convois ordinaires ; mais lorsque les Prières auront 



— 259 — 

été dites, les Hymnes ordinaires chantées et toutes les cérémonies de 
l'Église observées, ils seront conduits au Cimetière commun, pour y 
être enterrés, chacun dans l'endroit qui leur est assigné par l'article 
précédent, suivant l'espèce de funérailles qui devront être célébrées. 

V. — Pour empêcher la confusion des corps des différentes classes 
qui arriveront audit Cimetière, les personnes chargées de la conduite 
des maisons mortuaires, auront soin de faire marquer sur les cercueils, 
en caractères lisibles et solides, le nom de la Paroisse et l'espèce de 
funérailles qui devront être célébrées, et les Baillis des Paroisses 
vérifieront ces marques et tiendront la main à ce que chaque cercueil 
ait celle que désigne l'endroit dans lequel il doit être placé. 

VI. — Tous les corps, à l'exception de ceux dont il est parlé dans 
l'article suivant, seront conduits de l'Église au cimetière commun, 
dans un char en forme de tombe, couvert d'un poêle noir avec la croix 
Touge et un Christ relevé sur le derrière de la tombe, accompagné 
d'un Prêtre et traîné par un ou deux chevaux qui iront au pas. Ces 
chars prendront leur route, savoir: celui de S 1 Etienne parle marché 
aux fleurs, la petite Place, la rue des Oyers, celles des Sœurs noires, 
des Jardins et de S 1 Maurice. 

Celui de S 1 Maurice, par la rue du Priez, le bout de la rue de 
l'Abbiette et le Vieux Faubourg. 

Celui de S» Sauveur, par la rue du Curé, celles du Croquet, de Fives 
et du Bourdeau, la rue de l'Abbiette, et ensuite comme celui de Saint 
Maurice. 

Celui de la Madeleine, par la rue des Carmes, la place des Bleuets, 
la rue des Urbanistes et celle des Vieux hommes. 

Celui de S te Catherine, par la rue de S te Catherine, la rue des Bonnes- 
Filles, la rue Basse, la rue des Prêtres, et pour le surplus la même 
route que celui de S 1 Etienne. 

Celui de S* André, par la rue du Béguinage, la rue du Metz, le 
marché aux Bêtes, le long du Rivage pour gagner la rue du Bastion, 
et suivre ensuite la route de celui de la Madeleine. 

Ils partiront tous les jours à neuf heures du matin, sans aucun 
retard; ordonnons en conséquence que tous les corps, au transport 
desquels ils sont destinés, soient prêts à être placés dans le char 
funèbre pour ce moment, à péril qu'ils seront conduits dans une 
voiture particulière, aux frais des maisons mortuaires, ou de ceux qui 
en auront la direction, et de telle amende qu'il appartiendra, dans 
les cas où il y auroit eu de l'affectation ou de la mauvaise volonté de 
leur part. Les Sergens de ville veilleront spécialement à l'exécution 
du présent article. 

VII. — Ceux qui ne voudront point que les corps des personues 
auxquelles ils appartiennent soient conduits dans le char commun, 
pourront l^s faire transporter à leurs frais, dans un carrosse particulier, 
auquel cas ils seront menés de l'Église au cimetière, immédiatement 
après la célébration de l'Obit ou des Prières, à telle heure que ce 



— 260 — 

soit, pourvu cependant que ce soit une heure au moins avant la ferme- 
ture des portes. Il y aura môme à cet effet, pour l'usage du public, 
un carrosse peint en noir et décoré d'attributs funèbres, attaché à 
chaque Paroisse, et moyennant un écu de six francs, la fabrique se 
chargera de faire conduire les corps dans ce carrosse qui sera accom- 
pagné de deux prêtres. 

VIII. — Défendons cependant aux fiacres et loueurs de carrosses, 
d'employer leurs voitures à cet usage, sans les avoir fait peindre en 
noir avec des têtes de morts et ossemens, à tel effet qu'ils ne puissent 
plus servira autre chose: déclarons que ceux desdits fiacres ou loueurs 
de carrosses qui contreviendront à cet article, encourront l'amende 
de 24 florins. 

IX. — Le Concierge-Fossoyeur qui sera établi au cimetière commun, 
aura soin de tenir ouvert, dans chaque division dudit Cimetière, le 
nombre de Fosses nécessaires pour y placer sans retard les corps qui 
y seront apportés; il les placera chacun dans celle qui leur est assignée 
par l'article III, et tiendra ledit Cimetière dans un état continuel de 
propreté et de décence. Il en fera la visite chaque jour, le soir avant 
de se retirer ; fera les Fosses de six pieds de profondeur au moins ; 
sera assiduement à son poste, et s'acquittera en tout fidèlement de 
ses fonctions, à péril d'être révoqué. 

X. — Ledit Cimetière sera continuellement fermé ; il ne sera ouvert 
que pour recevoir les corps qu'on y amènera et durant le temps des 
inhumations. Défendons très expressément d'y mener paître les 
animaux, d'en convertir aucune portion en jardin, et d'en tirer autre- 
ment parti que par la dépouille des haies ou des herbes qui seront 
fauchées pour être emportées dehors, d'y jeter des pierres, d'y laisser 
des ordures, ou de s'y comporter dans les momens où l'entrée en sera 
permise, autrement qu'avec la décence et le respect qu'on doit aux 
lieux Religieux. Et si quelqu'un s'oublioit au point de s'y introduire 
en d'autres temps, soit le jour, soit la nuit, de telle façon que ce soit, 
ou d'y troubler la sépulture des morts, sous tel prétexte que ce puisse 
être, il sera puni suivant la rigueur des Ordonnances. Chargeons 
expressément le Contrôleur des Étrangers, par Nous établi dans la 
Banlieue, de tenir la main à l'exécution de cet article. 

XI. — En conséquence des dispositions précédentes, il ne sera fuit 
à l'avenir, et à compter du lendemain de la Bénédiction du Cimetière 
commun, qui se fera Vendredi 13 Août, aucune inhumation dans les 
Cimetières que les différentes Paroisses ont eu jusqu'à présent dans 
la Ville, ni dans tel autre lieu qui pourrait y être adopté à cet usage, 
sans aucun prétexte, tel qu'il puisse être et sous telle peine qu'il 
appartiendra. 

XII. — 11 en sera de même des Cimetières des Hôpitaux, et les corps 
de ceux qui mourront à l'avenir dans ces lieux de charité, seront trans- 
portés, à compter du 14 août de la présente année, & la Paroisse dans 



— 261 — 

laquelle l'hôpital est situé, dans le môme ordre et avec les mômes 
formalités qu'on observait ci-devant pour les conduire au Cimetière 
particulier destiné à leur. usage; et étant rendus à l'heure indiquée 
par Parti cle VI, qui sera à leur égard exécuté en tout son contenu, 
lesdits corps seront conduits avec les autres, dans le char ordinaire, 
au Cimetière commun, situé hors de la ville ; sauf aux Supérieurs et 
autres qui ont l'administration desdits Hôpitaux, à les faire conduire 
directement audit cimetière, s'ils trouvaient plus commode et moins 
difflcultueux d'en agir ainsi. 

XIII. — Si quelques personnes ou quelques familles désiroient d'y 
avoir des caveaux pour leur usage, il leur sera accordé, sur une 
Requôte qu'on devra Nous présenter à ce sujet, et après avoir ouï les 
Marguilliers, tel terrain qui sera jugé à propos, moyennant une cer- 
taine rétribution qui sera fixée, et à charge de faire lesdits caveaux à 
leurs frais, et encore sous la condition expresse que lesdits caveaux 
seront construits solidement et à l'intervention du clerc des ouvrages ; 
qu'ils seront fermés exactement et de façon à n'exhaler aucune odeur ; 
que chaque corps y sera fermé dans un four dont l'entrée sera murée 
eu autrement garantie, de façon qu'on n'aît aucune irruption à craindre, 
si on devait rouvrir le caveau dans un temps voisin. 

XIV. — Déclarons encore que les concessions desdits caveaux ne 
seront point cessibles à qui que ce soit, et que nuls autres que les 
particuliers ou les familles qui les auront obtenus, ne pourront y recevoir 
la sépulture ; et que pour ceux qui y seront inhumés on payera les 
mômes droits que si l'inhumation s'étoit faite dans la division du 
Cimetière destinée à la classe dont ils seront, conformément au tarif 
du 7 décembre 1776, sans préjudice aux frais extraordinaires que cette 
espèce d'inhumation pourra occasionner, et desquels les maisons 
mortuaires resteront chargées. 

XV. — Il sera pareillement libre à tous ceux qui le trouveront à 
propos, d'établir contre la muraille du Cimetière seulement, soit à 
l'intérieur, soit en dehors, des monumens à la mémoire de leurs parens 
et amis, en payant la rétribution et en se conformant aux conditions 
reprises dans la concession qui leur sera faite sur leur demande, si 
mieux ils n'aiment continuer à placer lesdits monumens avec les 
pierres sépulch raies dans l'Église de leur Paroisse. 

XVI. — Défendons d'élever aucun monument et de rien placer dans 
le Cimetière, sur les Fosses qui recèlent les corps, tels qu'ils puissent 
ôtre. 

XVII. — Voulant conserver aux Églises Paroissiales toutes les 
ressources au moyen desquelles les Paroissiens sont dispensés, dans 
les cas de droit, des contributions nécessaires à leur entretien, et ne 
doutant pas qu'un chacun sente la justice qu'il y a d'acquitter en 
mourant, une dette qu'on n'a que peu ou point remplie pendant sa vie, 
Nous déclarons qu'il ne pourra être fait aucun obit, ni célébré aucune 



— 262 — 

quarantaine pour les morts, dans telle Église que ce puisse être, autre 
que celle de leur Paroisse, avant que pareil obit ou quarantaine n'ait 
été célébré dans ladite Paroisse. 

XVIII. — Défendons par le même motif, d'établir aucun tronc, ni 
de faire aucune quête pour les morts, dans les Églises autres que les 
Paroisses de cette ville. 

XIX. — Déclarons qu'il n'est permis à qui que ce soit, de renfermer 
dans le cercueil, le corps des personnes décédées de maladies, avant 
qu'il se soit écoulé vingt-quatre heures depuis le moment de leur 
mort ; ordonnons même que ce terme soit de deux fols vingt-quatre 
heures pour les personnes mortes subitement. 

XX. — Les Marguilliers des paroisses, les supérieurs et adminis- 
trateurs des Hôpitaux tiendront la main à l'exécution de la présente 
Ordonnance, chacun en ce qui les concerne. Exhortons les Curés, 
Vicaires et autres Ecclésiastiques attachés aux Paroisses de cette 
Ville, d'y concourir chacun en ce qui dépendra d'eux. 

XXI. — Elle sera exécutée dans tous ses points, sous les peines y 
portées, et sous telle autre qu'il appartiendra, suivant les circonstances. 

Et pour que personne n'en ignore, elle sera lue, publiée et affichée 
partout où il appartiendra, en la manière accoutumée; et sera de plus 
empreinte sur une table de fer blanc qui sera affichée contre la muraille 
extérieure du Cimetière, à l'endroit de la maison du Concierge- 
Fossoyeur, qui répondra des altérations qui pourroient y être faites. 

Fait en Conclave, la Loi assemblée, le 23 Juin 1779, 

Signé : A. F. Leroy. 

Cette ordonnance fut suivie d'un Mandement concernant le 
Cimetière de la ville de Lille, publié, le 9 juillet 1779, par l'évêque 
de Tournai En voici le texte : 

Guillaume Florentin, par la Providence divine, évoque de Tournai, 
prince du Saint Empire Romain, de Salm-Salm, Wild et Rhingrave, 
etc., à tous ceux qui ces lettres verront, Salut et bénédiction. Savoir 
faisons que, vu la requête des Magistrats de la ville de Lille, dans 
laquelle ils nous auroient représenté que, pour ne pas nuire à la 
salubrité de l'air de cette ville, il était nécessaire d'en transférer les 
Cimetières hors de son enceinte ; qu'à cet effet et pour se conformer, 
comme les circonstances le permettoient, à ce qu'exigeoit la Police et 
l'utilité publique, rien n'étoit plus convenable que de substituer aux 
Cimetières des Paroisses de S 1 Etienne, S 1 Maurice, S 1 Sauveur, 
S* Catherine, la Madeleine et S 1 André, un Seul et unique Cimetière 
qui leur seroit commun, situé hors de la Porte S 1 Maurice, à peu de 
distance d'icelle, et construit avec toute la décence requise confor- 
mément au plan joint à la requête. Pourquoi ils auroient pris leur 
recours par devers Nous, soumettant à notre considération ce que 
pou voit dicter à cet égard l'intérêt de la religion et notre autorité 



— 263 — 

spirituelle ; notre Apostille et Ordonnance étant en suite de ladite 
Requête, en date du 22 Août 1777, par laquelle Nous aurions commis 
et spécialement député MM. de Butler et de Garsignies, Prêties, 
Chanoines, et respectivement Chantre et Écolatre de l'Église Collé- 
giale de S 1 Pierre audit Lille, pour, après leur transport sur les lieux 
et avoir ouï les intéressés, choisir, régler et disposer, de concert avec 
MM. les Magistrats susdits, remplacement, construction et établis- 
sement dudit Cimetière, et le tout à nous renvoyé, y être ultérieurement 
disposé, quant à la Bénédiction ainsi qu'il appartiendroit ; Procès 
verbal dressé par nos Commissaires, concernant leur transport, visite 
et examen des lieux et audition des intéressés, du 27 Août au 2 
Septembre 1777; leur ordonnance du 4 eu suivant, avec leur choix et 
approbation de remplacement du Cimetière sus désigné, sur un 
terrain élevé et comprenant 2000 verges environ, aussi bien que de la 
construction d'icelui, au moyen de l'érection d'un Crucifix, d'un mur de 
clôture de neuf pieds d'élévation pour tout le pourtour, avec une 
porte en grille de fer et le logement du Concierge Fossoyeur, le tout 
ainsi qu'il est compris au plan sus-énoncé, et joint à ladite Requête ; 
lettres missives des Magistrats de ladite ville de Lille, en date des 15 
et 24 du mois de Juin dernier à Nous adressantes, et par les quelles 
ils Nous avoient requis et demandé de vouloir agréer les Réglemens 
par eux rédigés, concernant la translation des Cimetières susdits, 
pour tout ce qui pourroit concerner notre autorité, et ordonner ensuite 
la Bénédiction du nouveau Cimetière construit en la manière et forme 
susdite ; Vu aussi les conclusions de notre Promoteur, le tout dili- 
gemment examiné, louant et confirmant, autant que besoin serolt ou 
pourroit être, les dispositions de nos Commissaires susdits ; nous 
avons agréé et approuvé, agréons et approuvons ledit Règlement et 
Ordonnance des Magistrats de la Ville de Lille, pour tous les points 
et articles qui pourroient dépendre de Notre Ministère, Autorité et 
Juridiction ; ordonnons en conséquence qu'il sera procédé à la Béné- 
diction du Cimetière récemment construit, par M* Maclou- Joseph 
Verdière, Curé de la Madeleine en la ville de Lille, et Doyen de 
Chrétienté du district, sans néanmoins que notre présente Ordonnance 
et Approbation de ce Cimetière commun, puisse nuire ni préjudicier 
à aucune personne, corps et communauté qui auroit ou précendroit 
droit d'inhumation en tout autre lieu et Cimetière ; voulons aussi 
que dans ledit Cimetière il soit construit un petit oratoire près le 
logement du Concierge, avec une porte dans le mur de clôture et au 
pourtour, laquelle ne sera ouverte que depuis sept heures du matin 
Jusqu'à six heures du soir, durant le printemps et l'été, et de huit 
heures du matin jusqu'à quatre heures après midi durant le reste de 
Tannée. Et sera notre présente Ordonnance lue publiée et affichée 
partout où il appartiendra. Donné à Tournai, en notre Palais épis- 
copal, sous notre seing, le 3 Juillet 1779. Ètoit signé, Guillaume- 
Florentin, Évoque de Tournai. Plus bas : par ordonnance, Liétar, 
secret, et scellé du grand sceau dudit Seigneur Évêque. 



— 264 — 

Malgré cette ordonnance et ce mandement formulés pour 
apaiser les esprits, les habitants de Lille, surtout les pauvres, ne 
voulaient pas entendre raison. 

Nous empruntons à l'histoire de Lille de Derode (t. II, p. 349), 
le récit qui suit : 

Le lundi 16 août 1779» le char funèbre partit de S le Catherine pour 
porter un mort au cimetière S* Maurice extra muros. La foule se 
groupe à cette vue ; elle s'irrite ; on jette des pierres au corbillard ; 
on brise les réverbères, on blesse môme les soldats qui servent 
d'escorte. Le bailli de S 1 André y perd son manteau qu'on met en 
pièces. Le convoi poursuit cependant sa marche, on le devance, la 
foule se précipite dans le cimetière, exhume les corps qui avaient été 
enterrés le samedi, dans la partie réservée aux bourgeois, et va les 
enterrer dans le lieu destiné aux Solennels. Puis ou entonne en 
chœur un de Profundis expiatoire. 

» Cependant le char rentrait en ville : arrivé à la place aux Bleuets, 
il est assailli par une grêle de pierres. Le cocher dételle et se sauve 
avec son cheval ; alors on détache le timon, on enfonce, on brise le 
corbillard ; on en traîne les débris jusqu'au pont Saint-Jacques ; on 
jette à l'eau les roues, les ferrailles et tout ce qui restait du véhicule. 
Toutefois la foule reporta à l'hôpital militaire et avec grand respect 
le crucifix qu'elle avait détaché du char. 

» Dans ce même moment, le corbillard de S 1 Maurice se rendait à 
S 1 Etienne, accompagné de deux sergents de ville. L'un d'eux se 
voyant poursuivi, voulut frapper l'un des mutins ; mais 11 fut bientôt 
accablé lui même par la multitude en fureur. L'église n'était pas 
respectée, elle retentissait de cris et de propos injurieux contre le 
Magistrat. Le tumulte croissant toujours, on renvoya le char ; mais 
le cocher blessé ne tarda pas à l'abandonner. Aussitôt le peuple 
s'empare de la voiture, la traine, la brise, et allait en faire un feu de 
joie, lorsque la force armée arriva et dissipa l'émeute. On plia néan- 
moins devant l'obstination populaire, et les corbillards ne servirent 
que dans les mauvais temps. 

Divers événements vinrent occuper le peuple. Les esprits se 
calmèrent et le nouvel état de choses fut toléré. 

Le cimetière de l'Est fut souvent inondé et peu soigné. Les 
personnes aisées se faisaient enterrer à Wazemmes ou à Esquer- 
mes dont les cimetières étaient convenables. 

Vers 1846, on planta un nouveau calvaire au Cimetière commun, 
il fut béni par M. Deleruyelle, doyen de Saint-Maurice. Dès ce 
moment, le cimetière prit un autre aspect, de beaux monuments 
s'élevèrent et des chemins permirent de s'y promener. 




CIMETIÈRES PAROISSIAUX ET CIMETIERE COMMUN DE LILLE 

en 1779 



Vnir au verso. 



Les plans des cimetières paroissiaux de Lille, réunis sur 
la planche ci-contre, sont extraits de Y Atlas de 1745 conservé 
aux Archives communales. Le Cimetière commun figure, tel que 
nous le reproduisons, sur un plan de la Ville de Lille, gravé en 
1783, appartenant à notre collection. 

Comme on peut le constater, toutes les églises n'avaient déjà 
plus, à cette époque, leur cimetière contigu. Ceux de Saint- 
fttienne et de Saint-Maurice, rejetés de l'autre côté de la voie 
publique par le percement des rues du Curé et des Os-rongés, 
étaient enclavés dans dés propriétés particulières, lesquelles 
s'étaient ménagées, sur ces lieux de repos, des ouvertures et 
même des portes de communication. 

De l'enquête établie par ordre du Magistrat, en 1779, il ressort 
que le respect pour les morts n'atteignait pas, chez nos pères, 
le degré qu'il a de nos jours. Ainsi, en ce qui concerne le cime- 
tière Saint-Étienne, les commissaires-enquêteurs se plaignent 
que les propriétaires des maisons voisines y ont planté des 
vignes et autres arbrisseaux, envoient leurs enfants y prendre 
leurs ébats, et vont jusqu'à y mettre des cages à poulets ! * 



1 . Voir Archives communales, Affaires générales, carton iji % dossier 6. 



- 265 - 

(/agrandissement de Lille ayant fait supprimer tes cimetières 
d'Esquermes, de Fives et de Wazemmes, amena la création en 
1863 d'un nouveau champ de repos du côté sud de la ville. 

Aujourd'hui les deux cimetières de Lille ont le charme des 
beaux jardins ; on y voit les tombeaux environnés de roses au 
printemps, de fleurs et d'arbustes en toute saison, soignés et 
entretenus par les parents et amis du défunt. Le caractère monu- 
mental des sépultures ne laisse rien à envier au Père Lachaise 
de Paris, ni aux Campo santo de Pise, de Naples ou de Gênes. 



— 266 — 

TABLE DES NOMS DE LIEUX 

DES ARRONDISSEMENTS DE BÉTHUNE, DE BOULOGNE 

ET DE MONTREUIL (Pas-de-Calais) 

mentionnés dans l'Inventaire sommaire de la série B 
des Archives départementales du Nord i . 



Aix-en-Gohelle (Aix-Noulette), 1481, 1487, 1493, 1770, 1950, 3176, 
3651 6, 3665; — chanoines, 184; — don, 1604 5; — gouverneurs, 
1941 *, 1946, i960; - hôpital, 1195, 1407, 1852 2,3, 1896, 1934, 1956, 
2009, 2046, 2075, 2172, 2176, 2249; - lieutenants, 1941 *; - rece- 
veurs, 1492; — seigneurs, 1620 9. 

Alincthun, 1695. 

Allemagne, 1703 3, 1735, 1741 5, 1791 3, 1792 u, 179717, 1807 5, 1809 *, 
1812»; — fiefs, 2288 ; - seigneurs, 2748. 

Ambleteuse, garenne, 1921 . 

Ambricourt, 1744, 1753, 1820 *, 1823 *. 

Ames, 1737, 1807 1*; - curé, 1793 **; - seigneurs, 1805 », 2863. 

Amettes, 1741 2, 1783. 1791 *, 1793 *, 1813 *>, 3442. 

Angres, 149. 1757;— moulin, 1662 7. 

Annay, 1744, 1749, 1767 *, 181316, 1814 M?, 1822;- aides, 1369; — 
religieuses de Notre-Dame de la Treille, 1673 *; — tourbes, 1836 ». 

Annequin, 1797 7 . 

Annezin, 1635 8, 1795 7, 1814 9; - seigneurs, 17, 2588. 

Aubin, 1527, 1695, 1793 3, 1973. 

Auchel, 1698, 1814 s. 

Auchy, 1410, 1420, 1504, 1723, 1769, 1786 3, 1791 6, 1793 5, 1804 3, 
1806 *, 1818 », 1899, 1904, 3651 «; - aides, 1487; - château, 3041; - 
marais, 1617 8; — rentes, 2959; — seigneurs, 1621 3, 2504 *. 

Auchy-au-bois, 1638 3, 17.^8, 1739. 

Auchy-lez-la-Bassée, 2784. 

Avesnes, 1219. 1299, 1395, 1516, 1519, 1613 \ 1631 0, 1633 \ 1664 6, 
1877, 2145, 2608 3, 3017, 3528, 3630-3610, 3643. 

1 . Voir les observations préliminaires placées en tête de l'arrondissement 
d'Àvesnes [Bulletin de la Société d'études, août 1899, pajre 42.) Les chiffres 
supérieurs indiquent la colonne de f article où se trouvent les mentions : 3651 * 
doit se lire : article 3651, colonne 6. 



— 267 — 

Bainghem, 1393, 16316, 1734, 1737, 1783, 181817, 1887, 3546;- 
flefs, 1604 3. 

Barlin, 1369, 1436, 1444, 1767 i, 181813;-. baillis, 1915, 1916; — 
barons, 1630 8 ; - bois, 1915; — confiscation, 1601 6 ; — recette, 
1914;— seigneurs, 1621 *. 

Bazinghem, receveur, 1923. 

Beaurainville, 1791 3. 

Bécourt, seigneurs, 1607 *, 1616 «. 

Belle, 1686, 1687 ; - château, 1428, 1445, 1447, 1917, 1919, 1940; — 
forteresse, 1521, 1971. 

Bénifontaine, 2046; — mayeur, 16^5 *. 

Berck, 2706 3; — aides, 1487. 

Berclau, 1458, 1491, 1807 »; - prévôts, 1827 «, 1829 *. 

Berffuettes, 1728, 1810 », 18^032. 

BernieuUes, seigneurs, 1641 4 , 1934. 

Béthune, 9, II, 18, 25, 78, 89, 369, 502, 509, 513, 521, 523. 528, 532, 
536, 562, 594, 747. 777, 826, 917, 1040, 1053, 1118, 1137, 1205. 1299, 
1406, 1448, 1467, 1485, 1486, 1192, 1504, 1505, 1508, 1511, 1512, 1516, 
1518, 1519, 1534, 1552, 1559, 1560, 156H s, 1567 7, 1573 », 1598 t, 
1608 6, 1612». 1613*, 1617», 1618*, 1619 3, 1620 5, 1621», 1624 7, 
1627 3, 1631 f>, 1639 7, 8, 1644 «, 1645 5, 1649, 1658, 1676 i, 1677 i, 
1681 % 1682, 1698, 1719, 1720, 1730, 1733-1741, 1744, 1745, 1747, 
1749, 1751-1753, 1755, 1757, 1758, 1765, 1768, 1771-1774, 1786 2. *, 
1788, 1790, 1791 *, 1792 5, 7, 8, 1793 9, 1795 3, io f 1796 u, 1797 », 
1798, 1800, 18013, 4, e, 1803-1805, 1809-1815, 1817 *. 10, 1818 12, 
1820 », 1823 3, 1825, 1827 ts, 1833, 1842-1844, 1858, 1906, 1920, 
1935, 1941 2, 1956, 2018, 2028, 2049, 2093, 2131, 2148, 2191, 2224, 
2261, 2312, 2325, 2351 2, 2380 5, 2398 *, 2407, 2418 9, 2424 *, 2433, 
2492, 2504*. 2518, 2530, 2531, 2552, 2585, 2641, 2668, 2669, 2709, 
2743, 2758 *, 2767, 2788 2, 2845, 2909, 2922, 2928, 3017, 3026, 3028, 
3029, 3035, 3038, 3055, 3117, 3123 2, 3129 1, 3158 1, 3167, 3176, 
3181 5, 3211, 3228 1, 3261 «, 3, 6, n t 3263, 3265 *, 3267, 3359 7, 3362 8, 
3402, 3429, 3436 9, 3479, 3487, 3527 3, 3528, 3547 3, 7, 3616, 3631- 
3640, 3643, 3645-3647, 36513, 3661 2, 5, 13-15, 17 ; _ aides, 1355, 
1495, 1829 t, 1999, 2076, 2419, 2445, 2496 ; - amendes, 1632 10 ; - 
Annonciades, 3027 ; — avouerie, 876, 1039, 1844, 1989, 2135 ; — 
avoués, 4, 11, 14, 41, 1608 i; - bailliage, 1843, 2748; - baillis, 
453, 1057, 1604 6, 1677 to, 1875,2305,2514;- bois, 77, 1567 20, 
2007, 2044, 2053, 2295, 2408, 2463, 2520, 2525, 2565, 2588, 2647; — 
brasseurs, 1652 6, 2898, 2965, 2971, 3011;— canonnière, 1651, 
1654 3; - capitaines, 2060, 2170, 2198, 2514, 2601, 3618 7 ; — 
Capucins, 1645 5, 1648, 2784, 2897 ; — cession, 559, 581 ; — 



— 268 — 

chanoines, 1304, 1563 2, 7, 1608 6, 1647 2, 1827 «. 13, 1868, 1876, 
1883, 1P24, 1950, 2022, 2025, 2028, 2032, 2038, 2043, 2053, 2154, 
2161, 2172; - chapelains, 1842, 2043, 2057; — chapelles, 1605 7; 

— chapitre Saint- Barthélémy. 161, 306, 358, 874, 1154, 1240, 1312, 
1496, 1597 1, 1598 1.9, 1781, 1796 1, 1827 7,23, 1842, 1850, 1863, 
1918, 2176, 2179, 2184, 2189, 2233, 2299, 2409, 2957, 2998; — 
château, 1054, 163210, 16 J 9 7, 1657 3, 1842, 2024, 2057, 2060, 
2105 bis, 2128, 2170, 2171, 2*79, 2180, 2190, 2198, 2212. 2236, 2260, 
2289, 2293, 2409, 2423, 2500, 2549, 2554, 2577, 2723, 2749, 3017, 
3497 2, 3665; — châtelains, 2018, 2025; - chàtellenie, 1057, 1311; 
comte, 1561 21 ; — conseiller, 2324 ; — coutumes, 1808 1 ; — 
couvent, 2682; — curés de Saint-Barthélémy, 2158, 2179; — don, 
574; — doyen, 1248; — échange, 1050, 1055; — échevins, 13, 126, 
202, 251, 259, 369, 374, 384, 386, 412, 1057, 1072, 1475, 1567 *, 1635 1, 
1640 *, 1652 3, 1916, 1937, 1952, 1962, 2354, 2678, 2659, 2947 ; - 
église Notre-Dame du Perroy, 2147, 2184, 2291 ; — église Saint- 
Barthélémy, 26, 38, 251, 1046, 1338, 1563 2, 1567 17, 1602 3, 1604», 
1607 « 1608 7, 1829 3, 12, 1855, 1947, 1956, 1959, 2070, 2147, 2150, 
2196, 2423, 2610, 2820, 3190; - église Saint-Prix, 1563 1» 2, 1791 *, 
1812 15, 1813 4, 2022, 2046, 2150, 2176 ; — église Saint-Vaast, 161, 
1754, 1825, 1833, 2404*; - églises, 1133, 2299; - fiefs, 2665; - 
foire, 1644 2, 1799 2; - fortifications, 1650 3, 2266, 2348, 3029 ; - 
Franciscains, 1611», 2328, 2447;— Frères mineurs, 230, 1136, 
1850, 2052, 2057; — garnison, 2935; - gouvernance, 1632 9, 2150, 
2825, 2851, 2975;— gouverneurs, 502, 1608», 1614 2,6, 1622 3, 
1642 8, 1827 20, 1836 22, 23, «031, 2041, 2062, 2065, 2095, 2131, 2149, 
2170, 2174, 2187, 2206, 2212, 2250, 2281, 2300, 2312, 2317, 2318, 
2338, 2344, 2345 6, 2429, «151, 2525, 2526, 2538, 2547, 2571, 2691, 
2820, 2832, 2939, 2953, 2995, 2998, 3000, 3011, 3023, 3«63, 3209 3; 

— grainetiers, 1652 2, 1655 *, 1795 2 ; - greffiers, 2564, 2942 ; — 
hommes de fief, 1848; — hôpitaux, 12, 1611 1*, 1709, 2154, 2168, 
2172, 2184, 2299, 2435, 2527 ; - hôtel de la Gloriette, 2047 ; — 
huissiers, 1644 ^ ; _ impôts, 1627 0, 2400, 2653, 2679; - Jésuites, 
1652 c, 1673 *; — justice, 2999; - lieutenants, 2129, 2143, 2147, 
2153, 2160, 2187, 2198, 2208, 2209, 2220, 2297, 2306, 2442 4, 2570, 
2588, 2635, 2647;- loi, 20, 2378;- mairie, 2948, 2953; — 
marain, 1629 4 ; — marché, 2674 ; — métairie de Bosateur, 1659 ; 

— moulins, 1563 2, 1615 4, 1649, 1652 6, 3023; — notaires, 1644 5; 

— nouvel acquêt, 2965 ; — octrois, 1567 3, 1614 2, 1624 4, 5, 1630 7, 
1632 3 5, 1633 *, 1635 3, 1638 6, 1639 5, 1641 3, 1652 4, 1661 », 
1662 3,4 ; — pauvres, 1832 4, 2582, 2588; — pêche, 1567 20; — 
pensionnaire, 2748; — Peskerie (la), 1607 13 ; — porte de la Vigne, 



- 269 - 

93 ; — prés, 1655 * ; - prêtres, 11, 2036, 2050 ; — prévôté, 2954 ; 
- prévôts, iti, 116, 119, 151, 177, 288, 306, 453, 454, 1496, 1533, 
1561 io, 1564 10, 1975, 3*29; - prévôts de Saint-Barthélémy, 1852 6, 
1980; — priserie des grains, 2715, 2749; — prisons, 2654 ; — privi- 
lèges, 28, 1711, 1727;- procureurs, 1677 2, 1827 20, 2180, 2196, 
2321 ; — recette, 1104, 1606 « 2542, 2933; — receveurs, 1117, 
1621 7, 1849, 1855, 2077, 2084, 2160, 2282, 2312, 2433. 2531, 2568, 
2714, 2749, 2843, 2853, 2859, 2861, 2865, 2867, 28S9, 2900, 2966, 
3547 3 ; — refuge des Chartreux, 1652 6;— relief, 1602 3; — 
religieuses de la Paix Saint-Esprit, 1657 5 ; — remise, 2400 ; — 
rentes, 1611 ", 1626 4, 1633 3, 1827 4, 2521, 2527, 2533, 2538, 2544, 
2545. 2549, 2554, 2560, 2566, 2572, 2578, 25S4, 2590, 2591, 2595, 2601, 
2625, 2637, 2643, 2655, 2661, 2667, 2711, 2739 ; — rewart, 1057 ; - 
seigneurs, 8, 10, 12,' 14, 15, 21-24, 27, 31, 34, 35, 43, 47, 48, 50, 52, 
54, 58, 62, 77-79, 88, 90, 93, 95, 104, 107, 126, 127, 153, 159, 219, 251, 
258, 384-388, 391, 411, 425, 447, 806. 1063, 1074, 1076, 1100, 1202, 
1270, 1315, 1329, 1378, 1448, 1456, 1464, 1467, 1534, 1562 5, 6, 15(53 7, 
1568, 1571, 1587, 1595, 1602 3, 7, 1603 i, 2, 1604 1.*, 1606 9, 16501, 
16813, 1848, 1918, 1934, 1947, 1980, 1999, 2064, 3229, 3649;- 
sergents, 1644 4, 1646 4; — siège, 1677 3; — Sœurs grises, 1608 10, 
16111*, 1709; — tonlieux, 1563 1, 1634 2, 2413, 2501, 3005; — 
transport, 673, 699, 1596 *. 

Beugin, 1738, 1754, 1792 6. 

Bôuvry, 1287, 1498, 1499, 1505, 1512, 1513, 1547, 1602 8, 1606 9, 
1621 7, 1734, 1738, 1740 2. 1767 2, 1774, 1778, 4791 5, 1794 «, 1797 7, 
1798, 1803 7, 1805 6, 1807 6.9, 1808 % 1811 3, 181210, U, 1813 23, 
1814", 1818 16, 1877, 1889, 1924, 1949, 1958, 1960, 1964, 2455, 
2530 ; - achat, 1593 9 ; — bailliage, 1247, 1342, 1366, 1398, 1410, 
4456, 1505; — baillis, 1114, 1120, 4158, 4340, 1501, 4567 ?, 4850, 
4855, 1861, 1871, 4918, 1934, 1949, 4952, 1933, 4956, 4962; - bois, 
1213, 1224, 4341, 1848, 1852 6, 1871, 1892; - capitaines, 1849, 
3577 ; - château, 1046. Mil, 1117, 1118. 1236, 1257,4288, 1338, 
1341, 1398, 1412, 1458, 1496, 1601 6, 1849, 1855, 1859, 1863, 1871, 
4872, 1890, 4896, 1922, 1924, 1960, 2779, 3516 3 ; — châtelains, 
1213, 1405, 1410, 1567 20, 1846, 1848, 1855, 1871, 1899, 4932, 1934, 
1950 ; — don, 1607 io ; - forteresse, 1950, 1952, 1953 ; — garenne, 
1128, 4162, 1310, 1459, 1853, 1869 ; - gouverneur, 1876; — lieu- 
tenants, 1860. 1892, 1949 ; — moulins, 1359, 1400, 1496-1498, 1505, 
1515, 1874, 1877 ; — pont, 1849; — recette, 1361 ; — receveurs, 
1414, 1114, 1117, 4133, 1138, 1143, 4153, 1161, 1162, 1224, 1226, 
1238, 1293, 1304, 1305, 1309, 1314, 1498, 1539 6, 4848-1851, 1853- 
1857, 1863-1865, 1869, 1872, 1876, 1877, 1896, 1924, 1934, 1952, 1984; 



— 270 — 

— seigneurie, 2009 ; — seigneurs, 3548, 3580 ; — tailles, 1559 ; — 
vivier, 1155, 1850, 1851, 1872, 1877. 

Billy, 1795 3 ; - barons, 1836 *, 2763 ; — moulin. 1895 ; — seigneurs, 
1620 u, 1789 6, 1796 4*, 1799 5, 1835 2,6,8.13,1*, 1836 U», 2101, 
2515,2746». 2810,3638. 

Billy-Berclau, 1788, 1792 6, ii f 1799 *, 1804 7, 1808 6 > 1809 «>, 1814 9. i», 
1817 7, 1820 «, 1836 « ; — marais, 1673 7. 

Billy-Montigny, 1804 8. 

Blessy, 1661 3, lt)95, 1793 & ; — octroi, 1647 3. 

Boubers, 1806 *, 1828 * ; — seigneurs, 1668 6, 1829 **, 2400. 

Boulogne-sur-Mer, 1216, 1378, 1383, 1385, 1390, 1406, 1431, 1436, 
1443, 1455, 1509, 1566" 1597 *, 1687, 1757, 1820 8, 1933, 2357», 
2758 », 2776 3, 2782 2, 2842, 3022, 3136, 3247 », 3256 3. 4, 3278, 
3350 H» ««, 3364 3, 3372, 3420, 3438 6, 3517 9,3661 S, 3665 ; - abbaye 
Notre-Dame, 500, 1014, 1432, 1560, 1607 « 1612 \ 1698, 1909, 1930, 
1965, 1968, 1974, 1986, 2007; 2060; 2066, 2070, 2075, 2088 ; - baillis, 
1909, 1912, 1914, 1921, 1930, 1916, 2105 bis ; — capitaine, 1472; 

— chanoines, 3187 ; - chapitre, 2737, 2743, 3755, 2999; — château, 
1934 ; - comté, 821, 1448, 1464, 1544, 1598 6, 1602 7, 1928, 1943 ; - 
comtes, 118, 483, 766, 1319, 1483, 1567 u, 1593 i, 1932, 3272 3 ; - 
dîme, 3119, 3126, 3182; — doyen, (980 ; — échevins, 1559 ; — 
église Notre-Dame, 28, 99, 106, 1559, 4713, 2000, 2070, 3416, 
36615,i5 ; _ église Saint-Nicolas, 1603 H; — églises, 22, 2990, 
3051 ; — évôchô, 2737 ; - évoques, 1661 6, 2749 ; — forêt, 1448, 
1918, 1944 ; — Frères mineurs, 1606 12, 1607 *• ; — gouverneur, 
1513 ; - hôçital. 1603 u, 1605 7,9 ; - lieutenant, 1911 ; - prévôt, 
2992 ; — procureur, 1950 ; — recette, 1915 ; — receveurs, 1445, 
1914 ; - rentes, 1605 9 ; - seigneurs, 8, 11, 1561 «, 1563 5, 1593 6, 
3271 u ; — sénéchal, 1918 ; — tonlieu, 8 ; — trésoriers, 1919, 1921 ; 

— vicomte, 1930; — vicomtes, 1914, 1992,2005. 
Boulonnais, 1358, 1428, 1438, 1478, 1483, 1484, i486, 1491, 1506, 1512, 

1517, 1536, 1546, 1549, 1606 2, 1640 *, 1641 5, 1865, 1872, «920, 1921, 
1928, 1930, 1963, 1971, 1980-1982, 2754, 3652 ; — aides, 1354, 1423, 
1429, 1474, 1478, 1486, 1518, 1530, 1567 ". 1608 *, 1906, 1979, 1999, 
2051, 2105 bis; - comté, 1531, 1604 2, 1605 3; — confiscations, 
1605 5 ; _ connétable, 1564 3 ; - forêts, 1608 3 . - forts, 3547 « ; 

— intendant, 1673 7 ; — nouveaux acquêts, 1504, 1607 7, 1609 7 ; 

— recette, 1104; - receveurs, 1467, 1867, 1905, 1936, 1937, 1950, 
1975,2077, 2084, 2104 ; - sénéchaux, 1448, 1472, 1516, 1930, 1934, 
1965, 2101, 2311 ; - trésoriers, 1425. 1436, 1521, 1531, 1534, 1535, 
1544, 1675 l, 1909, 1911, 1913, 1920, 1928, 1930, 1932, 1943, 1944, 
1947, 1970, 1975, 1979, 2010. 



— 271 — 

Bonreoq, 1791 «, 1807 5, 1820 ». 

Bournonville, 3218 3, 3225 »; — seigneur», 1962, 2684, 2685, 3209 6, 
3216. 

Brayelle-lez-Annay, abbaye, 1195, 1431, 1852 3, 1868, 1909, 1932, 
1936. 2057, 2060, 2070, 2241, 3131 *. 

Brévillers, vente, 1631 7. 

Brimeux, aides, 2778; — seigneur, 2112. 

Bruay, 17, 369, 384, 1684 7, 1750, 2050;- bois, 1613 *, 2088, 2161 ; — 
comtes, 1647*. 1677 2, 3124. 3145;— échevins, 1567 7;. église, 
1833; —érection en comté, 1651 ; — fiefs, 1604 3; —guet, 1604 *; — 
hôpital, 2022, 2032, 2150, 2154, 2172, 2176; — seigneurs, 1605 8» «0, il, 
2036. 

Brunembert, 1483, 1484;- baillis, 1921, 1928. 

Buire, 1745, 1813 23 ; _ château, 1603 10; — seigneurs, 160310. 

Burbure, 1813 5, 46, 1814 5. 

Busnes, 17415, 1746, 1752, 1756, 1765, 1766, 1790, 1792 », 1814», 
1823 5, 7, 2005 ; — seigneurie, 2031 . 

Calais, 813, 890, 1119, 1303, 1351, 1355-1357, 1362, 1373, 1&0-1382, 
1384, 1385, 1389, 1390, 1S95, 1404, 1409, 1414, 4430, 1433, 1 Ï36, 
1449-1452, 1467, 1507-1510, 1523; 1539», 1598*, 1606 3,7, 160713, 
1638 2, 1639 4, 1650 2, 1653 *, 1793 *\ 1809 3, 1835 «, 1836 2, 1837 3, 
1848, 1866, 1878, 1894, 1910, 1958-1960, 1970, 1973, 1975, 1983, 1998, 
2010, 2020, 2031, 2062, 2085, 2141, 2144, 2146, 2197, 2294, 2339 «, 
2351 2, 2442 3, 2504 MO, 2522, 2682, 2743, 2747, 2748, 2758 8, 2790, 
2806 4, 2812 5, 2842, 2901*, 2993, 2994, 3022, 3061, 3136, 3154*. 
3181 *, 3240 «, 3331 *>, «, 3335 5, 3336 », 3348 ». 3, io, 3384 2, 3402, 
3473 8, 3505 7, 3537 i«, 3659 * ; — baillis, 727, 741 ; — capitaines, 
1071, 1420, 2167; — château, 2758"; — conférences, 1417, 2510 5 ; 

— coutumes, 1593 *; — échevins, 2773;- gouverneurs, 905, 1420; 

— justice, 1652 2, 2737;- lieutenants, 1352, 1355, 1359, 1361-1363, 
1370, 1374, 1381, 1385, 1407, 1411, 1429, 1444, 1451, 3266 bis 13, u ; 

— marchands, 1383; — procureur, 1676 4;— seigneur, 1593 3; — 
sièges, 1605 *, 1636 «, 1638 5, 1639 3, 1641 *, 1644 *, 1676 4.6, 1806 *>, 
2539 *, 2758 *, 2763, 2770, 2782 6, 3131 *; - tonlieu, 8;- traité, 
1063, 1068, 1071, 1073, 1092, 1375, 1596 *, 1880. 

Calonne-Ricouart, 1791 *; — dîme, 1608 4 ;— seigneurs, 1644 *. 

Calonne-sur-la-Lys, 1629 3, 1737, 1738, 1741 *> », 1762, 1766, 1767 *, 
1777, 1794», 179512, 1804 6, 1817*0, 181810, 2727;- flefa, 1431, 
1488, 1501, 1536, 1558, 1901, 19U8; - seigneur, 1997. 

Camblin, 1740 2, 179615; - seigneurs, 1876. 

Camblin-Châtelain, 1799 5. 

Cambrin, 1740 î.* ; _ seigneurs, 1810», 1816*, 1926, 1930, 1932. 



— 27Î — 

Camier8, 1943. 

Campagne, 1471, 1786 6, 1797 *, 1798, 1807 w, 1808 4, 1818 1». 

Campagne-lez-Hesdin, 1655 5. 

Capelle, 1471. 

Capelle-le*-Hesdin, 1744, 1794 3 t 1799 5, 1811 3, 1823 6, 1984. 

Carvin, 1499, 1733, 1737, 4761, 1764, 4767 i, 1793 3, 1794 S, 1797 u, 

1804 3, 1811 6, 1812 3, 1820 35, 3064, 3078, 3351 *; — aides, 1622 i; — 

fiefs, 1249; — notaire, 1649; — rentes, .1829». 
Cauchy, 1206. 

Cauchy-à-la-tour, 1794 4, 3651 *, 5; — vente, 1659. 
Cavron, 1593 ». 1746, 1790. 1791 8, 1794 8, 1800, 1801 2;- bailli, 2166; 

- seigneurs, 1661 \ 1977, 2032, 2070, 2075, 2097, 2111, 2168, 2196. 
Chocques, 15, 79, 1204-1206, 1287, 1296, 1350, 1499, 1505, 1513, 1515, 

1547, 1602 », 1606 », 1703 6, 1741 7, 1742, 1746, 1747, 1767 *, 1768. 
1772, 1783, 1789 8, 1801 », 1803 6, 1810 «, 1814 *, 1520 3, 5, 1862, 1877, 

1949, 1958, 1960 ;- abbaye, 569, 1125, 1312, 1563 2, 1616 7, 1642 8, 
1797 *, 1827 9, 1842, 1850, 1868, 1871, 1950, 1953, 1956, 1959, 2147, 
2150, 2168, 2170, 2172, 2176, 2179, 2184, 2187,2189, 2235, 2291, 2588; 

— aides, 1943; - bailliage, 1340, 1366, 1398, 1405, 1456, 1460, 1505; 

- baillis, 1118, 1239, 1309, 1367, 1501, 1849, 1850, 1855, 1868, 1871, 
1876, 1918, 1934, 1949, 1952, 1953, 1956 ; — capitaine, 1829 * ; - 
chapelains, 1455, 1922; — château, 1111, 1231, 1247, 1284, 1288, 1338, 
1370, 1399, 1449, 1601 V1750, 1819, 1853, 1863, 1871, 1872, 1880, 
1890, 1918, 1960, 3366, 3516 2; - châtelains, 1116, 1118. 1225, 1340, 
1363, 1365, 1849, 1854, 1871, 1876, 1877, 1950, 1953, 1956; - collec- 
teur, 1873; — comptes, 1205 ; — don, 1607 <°; — exécutions, 1360, 
1877; - flefs, 1495; - forôt, 1121, 1237, 1309, 1341, 1366, 1368, 1410, 
1567*), 1850, 1857, 1868, 1871, 1876, 1880;- forteresse, 1593 3, 

1950, 1952, 1953 ; - four, 1367, 1896 ; — hôpital, 2022, 2057, 2150, 
2158, 2172, 2184, 2291,. 2667; - lieutenants, 1895, 1896, 1898, 1952; 

— pèlerinage de Saint-Jean, 1741 6 ; — prieuré, 1740 * ; — recette, 
1361; -receveurs. 1111, 1114, 1118, 1133, 1138, 1140, 1143, 1153, 
1224, 1226, 1238, 1293. 1304, 1305, 1309, 1314, 1498, 1539 5, 1848- 
1850, 1853-1857. 1864, 1865, 1868, 1872, 1877, 1896, 1924, 1934, 1952, 
1984; — remise, 1489; — seigneurie, 2009; — seigneurs, 14; — 
taille, 1559. 

Colembert, 2717; -seigneurs, 2729. 
Conchil, 1807 8; — bailliage, 1907. 
Contes, 1808 *; — seigneurie, 2726. 
Conteville, 1787 *; — seigneur, 1962. 
Coupelle, 1745, 1747, 1800. 
Coupelle-Neuve, 1617 1 . 



— 273 — 

Coupelle-Vieille, 1617 *, 1799*»*. 

Couroelles, 1431, 1485. 1586, 1603 «\ 1635 5, 1708. 1741 3, 1772, 1787 «, 

1793 7, 1799 5, 1820*1; - autel, 4; - cour, 1422; - lieutenants, 

1767 2,1778; — marais, 1633 5, 1645 & ; - seigneurs, 338, 861, 

1637 2, 1663, 1692 ; — vente, 1641 *. 
Courcelles-lez-Lens, 1799 3. 
Courrières, 374, 1623 «, 1635 8, 1713, 1739, 1750, 1755, 1756, 1770, 

1786 8, 1789 7, 1807», 1809 5, 1810 7, 181315, 18U 16, tg20«, 1867; 

— droits seigneuriaux, 2736 ; — fiefs, 2041 ; — seigneurs, 1635 8, 
1645&, 1656, 1660, 1677 \ 1762, 1800, 1824 5, 1834, 2251,2343, 
2354, 2493 6, 2501 *. 8, 2539 6, 2556, 2665, 2948, 2986, 3336 *, 3389; 

— tourbes, 1836*5; — vente, 1628 *, 1660. 
Créquy, 1369. 

Cuinchy, 1746, 1795 12, 1804 3, 1812 6, 1813 *, t«14 », 1816 *, 1820 12; 

— seigneurs, 51, 385, 2325. 
Cuinchy-lez-Béthune, 1810 **, 18(2 ". 
Cuinchy-lez-La Bassée, 1740 2. 
Dannes, 1467, 1943. 

Desvres, 3256 3; — baillis, 1915, 1921, 1979; — charité Notre- 
Dame, 1922, 1941*, 1968; — château, 2075; - châtelain, 1928; 

— échevins, 1967 ; — forêt, 1932, 1941 * ; — receveur, 2031. 
Divion, 1538, 1749, 1750, 18113, 1812 ». «, 1984, 3651*; — curé, 

1937; — seigneurs, 1827 21, 1937, 2684. 
Doudeauville, don, 1603 8. 
Dourges, 1645», 1724, 1750, 1766, 1795 3, 1810», 182018, 1872; - 

four, 1410, 1899 ; — seigneurs, 1660. 
Douriez, 1471, 1681 ?, 1813*3; — seigneurie, 1603 8; — seigneurs, 

1593*. 
Douvrin, 1586, 1608 7, 1612 7, 1772/1773 2, 1780, 1812**, 1814 1*; 

— moulins, 1639 3, 1643 t ; 1665 5. 
Ecquedecques, 1775. 

Ecuires, 1789 2, 1810 ". 

Embpy, 1748, 1804 6; — seigneurs, 1126, 2506. 

Épinoy, 1299, 1586, 1695, 1735, 1738, 1741 6, 1759, 1774, 1775, 
1786*, 1795 3, 1807 8, 1813 6, 1817 12, 1818 7, 1820 *. 13. 35, 1822, 
3064; — aides, 2778; — bois, 3084; — château, 2998, 3347 5 . 

— comtes, 1617 2, 16215, 2400, 2418 3, 2437, 3015, 3017, 3209 5, 
3259 6 ; — douairière, 2478 ; — hôpital, 3062 ; — princes, 1637 i, 
1639 8, 1664 5, 1676 6, 2452, 2677, 2726, 2748, 2752 \ 2791, 2887, 
2951, 3001, 3007, 3013, 3019, 3028, 3031, 3034 6, 3040, 3049, 3051, 
3077, 3089, 3108, 3124, 3213 c ; - principauté, 3078, 3145 ; — 
receveurs, 3068, 3090, 3094, 3100; — rentes, 1829 *o ; _ seigneurs, 

Balletio, mai 1901. 18. 



- 274 — 

31, 219, 839, 1308, 1618», 1620 « 1635 8, 1638 8, 1665 *, 1667*, 
1835 ", 1836 23, 2171, 2485, 2489, 3101, 3358 «, 3359 «, 3361 «, 3498 *7. 
Ergny, 1747 ; — dlme, 3101. 

Escalles, 1783. 

Essars, 1761, 1788, 1792 i3, 1814 8 ; — chapelle, 1833 ; - seigneurs, 
1676 2 ; — sergent, 4772. 

Estevelles, 1814 *«. 

Estrées-Cauchie, 1369, 1641 4, 1741 *, 4770, 4772. 

Étaples, 1378, 1385, 1386, 1391, 1406, J425, 1695, 1949, 2049, 2993, 
3416, 3428 2, 3652 ; - baillis, 4604 «, 1930, 1932, 1939, 1941 3, 4943, 
1949, 1975, 2009, 2021, 2041, 2055, 2293 ; — château, 1930, 2103 ; — 
échevins, 1397 ; — lieutenants, 2010, 2024, 2027, 2031, 2037 ; — 
receveurs, 146 1, 1928, 2031. 

Évin, 1745, 1752, 1807 3, 1810 8, .1812 *O f 1823 i ; - marais, 1645 5. 

Évin-Malmaison, 1735. 

Festubert, 1737, 1738. 1740*, 1744, 1745,1770, 1794 7, 1795 i0 f ii t 
4796H, 1803 6,18053,4, 1812 u. u, 1813 9, 1817 S 1818 «8, 1820 u. 19,34. 

Fiennes, 1535, 1542, 1740 *; - château, 1428, 1441, 1447, 1913, 1917, 
1918 ; — comte, 1719; — forteresse, 1521, 1971, 1979; - seigneurs, 
334, 390, 516, 831, 858, 901, 915, 935, 1060, 1123, 1203, 1543, 1565 *«, 
1567 a* f 1597 i, 4598 6, 1610 9, 1613 7, 1618 «, 4727, 1842. 2114, 2117, 
2163, 2164, 2167, 2172, 2187, 2190, 2192, 2193, 2203, 2273, 2290, 2293, 
2307, 2310, 2313, 2318, 2331, 3355 2i, 3357 « 3384*, 3410, 3516 *3 f 
3517 *, 3546, 3569, 3571, 3641, 3642. 

Fleurbaix, 4649, 1661 8, 1738, 1739, 1740 3, 1741 3,4, 1748, 4749, 1756, 
1764, 1765, 1771, 1775, 1776, 1787 t, 1793 9, 4799 5, 1803 3, 1805 i, 
1814 7, 1816«, 1837*3; -bailli, 3186; — Boutillerie (la), 1649, 
1661 8, 1674, 1805 *, 1837 « f 2149, 2535 ; - coûtre, 1749 ; — moulin, 
3108. 

Fontaine, 1369, 1586; — seigneurs, 470, 474. 

Fontaine-lez-Hesdin, 164 M, 1807 3. 

Fouquereuil, 1639 7, 1749, 1764, 1808 3, 2850. 

Fouquières, 4612 3, 1735, 1736, 1801 3, 1811 ^ ; - seigneur, 1814 7. 

Fouquières-lez-Béthune, 4807 i*. 

Fressin, 1646 s, 1796 * ; 1813 « ; • - bailli, 2775 ; - notaire, 4650 5. 

Fruges, 1652 2, 1675 2, 1698, 1734, 1743, 1746, 1750, 1775, 1789 2, 1790, 
1793 », 1796 3, 1798, 1800, 1803 «, 1806 *, 1807 3, 1811 4, 4813 «. «. 23, 
181410, -2354, 3665 ; - aides, 1487 ; — cession, 1617 2; -r- notaire, 
1646 4; — seigneurs, 2216, 2283, 2833; - sergents, 1644*; — 
vicomtes, 4638 3, 4640 6, 1647 3. 

Gauchin, 1644 ^ 

Gauchin-Legal, 1793 9, 4810 6. 



- 278 - 

Givenchy, 1614 », 1698, 1738, 1742, 1745, 1767 », 1777, 1793 ?, 1806 <*. 8, 

• 1807 ", 1812 u, 4814 », 2428, 2720 ; - clerc, 1745 ; — seigneurs, 
1593 9, 1826 i*. 

Gonnehem, 1619 3, 1639 7, 1736, 1741 % 4, 1749, 1751, 1757, 1772, 1783, 
179M, 179213, 1794*, 1798, 1807 s, 1808», 1811*, 1813 9, 1818 7, 
1820 » -1867, 1979 ; — église, 1950 ; — fiefs, 1504, 1642 6, 1955 ; 
— octroi, 4637 3; — seigneurie de Saint-Pierre- Maisnil, 1125, 1140, 
1161, 4605», 1606 **, 1955. 

Gosnay, 1444, 1499, 1*88, 3436 7; — capitaine, 1950; - chartreuse 
du Mont-Sainte-Marie, 1301, 1504, 1604 6, 1605 8, 1606 il. 1608 «.7, 
1609 5, 1620 8, 1682, 1684 3, 1842, 1844, 1852 3, 1865, 1956, 1977, 
2009, 2011, 2028, 2050, 2150, 2154, 2275, 2811, 2915;- chartreuse 
du Val du Saint-Esprit, 1560, 1566 2, 1606 7, 10, 12, 13, 1610 -\ 1611 u, 
1612 8, 1615 3, 1643 », 1650 1, 1652 6, 1683, 1709, 1827 14, 1833, 1955, 
2022, 2043, 2049, 2050, 2057, 2091, 2092, 2147, 2150, 2161, 2170, 2172, 
2184, 2187, 2196, 2415, 2874, 3652;- château, 1111, .1128, 1154, 
1273, 1293, 1319, 1338, 1341, 1348, 1392, 1404, 1496, 1546, 1567 «, 
1601 «, 1848, 1849, 1854, 1861, 1863, 1866, 1871, 1872, 1874, 1896, 
1922, 1960, 2022, 2044, 2171, 2176, 3369;- châtelains, 999, 1848, 
1871, 1890, 1947, 1953, 1956, i960;— collecteur, 1873;- fiefs, 
1606H ;- forteresse, 1950, 1952, 1953;- hôpital, 1440, 1567 18, 
1915 ; - prieures du Mont Sainte-Marie, 2043, 2063, 2154, 2172, 
2176, 2179, 2184. 2189, 2291;— prieurs du Val du Saint-Esprit, 
2176, 2179, 2189, 2291 ; - receveur, 1128. 

Gouy, 1489, 1491, 1586, 1640 S 1741 7 ; — seigneurie, 2726 ; — 
seigneurs, 1606 7, 1950, 1956, i960, 2001, 2003, 2041, 2085; — 
vente, 1645 *. 

Orenay, 1565 «. 

Ouigny, 1485, 1941 *. 

Ouines, 890, 1404, 1467, 1510, 1600 3, 1606 \ 1681 7, 1736, 1746, 1880, 
1882, 1909, 2059, 2062, 2066, 2516 «, 2539 e, 3538, 3652 ; — baillis, 
1362, 1531, 1867, 1976, 2060, 2074; — château, 1441, 1913; — comté, 
1 189, 1227, 1607 », 1608 5, 1852 2, 1853, 2050, 2055, 2062, 2066, 2071, 
2080, 2083;- comtes, 20, 33, 60, 86, 110, 198, 569, 618. 1564 2, 
1565 8, 1593 5, 1623 3; - fiefs, 2506; - forêt, 1200, 1202, 1203; — 
forteresse, 60; — gouverneur, 905;— moulin, 1895,— receveur, 
1976 ; - seigneurs, 49, 52, 1563 *, 2128. 

Ouisy, 1789 *, 1984;— vente, 1646 &. 

Haillicourt, 1750, 1767 4, 1792 7, 1810 »7. 

Haisnes, 1814*8. 

Ham, 1505, 1600 3, 1601 *, 1741 3, 1793 s, 6, 1807 4, 2345 *, 3273 5. 10, n, 
3459, 3519 «; - abbaye Saint- Sauveur. 161, 712, 1193, 1252, 1412, 



— 276 — 

1428, 1440, 1464, 1466, 1531, 1562 9, 1593 1, 1648, 1800, 1827 **, », 
1828 43, 1833, 1852 2, 1858, 1871, 1900, 1907, 1909, 1915, 1926, 1928,- 
1932, 1934, 1936, 1939, 1950, 1974, 1980, 1986, 1990, 2007, 2022, 
2206, 2227, 2275,2283, 2319, 2326,2332, 2338, 2475, 2481;- curé, 
62; — église, 1186; - moulin, 1611 *; - praterie, 159628; _ 
seigneurs, 1827 1». 

Hamel, 1350;— curé, 1732; — seigneurs, 1652 3, t732. 

Hamel-lez-Hesdin, 1800. 

Hames, 2653; - seigneurs, 1997, 1999, 2009, 2022, 2027, 2028, 2119. 

Humes, 1299, 1653 i 9 1735, 1741 *, 1742, 1768, 1799 *, 1807 », 1810 6, 
181414, 3118, 36513;— aides, 1369, 2478,— bailli, 3265*; — 
chapelle, 1833 ; — curé, 1789 3; — échevinage, 1443 ; — seigneurs, 
17, 19, 385, 1022, 1034, 1038, 1041, 1043, 1443, 1455. 3435, 3436*, 
3517 4; - tourbes, 1836 13. 

Hénin-Liétard, 876, 1299, 1343, 1344, 1381, 1390, 1395, 1410, 1511, 
1517, 1593 », 1605 «, 1607 12, 1630 8, 1635 », 1733, 1735, 1739, 1740 *, 
1745, 1752, 1789 4, 8, 1797 «, 1798, 1799 3, 1803 3, 1804 \ 1807 *, 1809 2, 
1810 26, 1812 6, 1814 6, io, 1818 6, 1823, 1860, 1898, 1899, 1924, 2119, 
2689, 2887, 3265», 3420;- abbaye, 1193, 1211, 1267, 1617 7, 1709, 
1827 15, 1852 2, 1853, 1861, 1934, 1937, 20H, 2022, 2050, 2063, 2066, 
2070, 2249, 3498 "; — accises, 1297;— aides, 2407, 2419, 2445; — 
bailliage, 1605 12;- baillis, 1294, 1300, 1660, 1871, 2024, 2825, 
2894;— capitaine, 1663;— comptes, 1262;— comtes, 1666 », 
1671^,2872, 2951, 296S; - coutumes, 2500;— don, 1617 *; — 
doyen, 1813 -*; — droits seigneuriaux, 2749; — éche vins, 79, 
1382, 1955, 1975, 2147, 2825, 2894; — érection en comté, 1630», 
2684; — foire, 1244, 1777; — gouverneur, 1896 ; — hôtel ducal, 
1936; — loi de commune, 1593 i ; — octrois, 1616 *, 1619 \ 1623 «, 
1627 3, 1631 3, 1634 3, 1637 4, 1640 3, 1644 3, 1648, 1653 *, 1656, 1660, 
2958;- prévôt, 2825;— privilèges, 30, 1294;— rentes, 1612 4 ; 
— seigneurie, 2685. 3209 5; — seigneurs, 1430, 1663, 1786 3, 1799 5, 
2042, 2095, 2149, 2156, 2161, 2198, 2246, 2290, 3578; - vente, 51. 

Herbinghem, 1745 ; — seigneurs, 1677 9. 

Hermin, achat, 1641 4. 

Hersin, 1593 *, 1618 *, 1695, 1746, 1748, 1813 », 1814 2 ; - engagera, 
1660; — seigneurs, 20. 

Hesdigneul, 1519, r53i, 1968; - seigneurs, 650, 1266, 1827 7, 2429. 

Hesdin, 917, 1126, 1200, 1211, 1269, 1299, 1300, 1313, 1338, 1340,1346, 
1348, 1349, 1366, 1374, 1386, 1391, 1400, 1406, 1436, 1438, 1467, 1482, 
1499, 1503, 1506, 1515, 1516, 1518, 1519, 1521-1523, 1526, 1527, 1529, 
1531, 1537, 1540*, 1543, 1546, 1552, 1553 1, 155b, 1559, 1567 8, 
1593 4,40, 1596*5, 1597*, 16012, 1604 4, 1613 2, 152 1 9, 1636 4, 



— 277 — 

1636 2> 8, 1639 3,7, 1641 ^ 1648, 1651, 1653 6, 1655 2, 1659, 1677 8, 
16817, 1693, 1694, 1708, 1715, 1727, 1740 1, 1741 H 1746, 1749, 
1752, 1770, 1771, 1775, 1778, 1782, 1786 4, 1788, 1789 2, 4,J>, 
1791 2, 6, 7 f H92 7, io, u, 1794 6, 1795 «. 15, 1796 2 » 6, *> *°, 1797 13, u, 
1798, 1799 5, 1800, 1801 4, 1806 5, 6, 1807 3, 1811 9, 1813 7, 83, 1814 8, 
181812, 1820 8, 1823 7,9, 1851,1852 5, 1854-1856,1860-1862,1868, 
1883, 1886, 1899, 1922, 1925, 1932, 1935, 1939, 1943, 1944, 1946, 1950, 

1952, 1955, 1956, 1973, 1976, 1990, 1991 2, 2004, 2010, 2017, 2030. 
2054, 2083, 2095, 2131, 2272, 2380 5, 2382, 2404 2, 2515, 2516 2, 2530, 
2552, 2556, 2598, 2668, 2691, 2747, 2748, 2750, 2767, 2772, 2788 2, 
2791, 2834, 2839, 2988, 3017, 3026, 3038, 3044, 3055, 3117, 3123 2, 
31291, 3158 \ 3163, 3167, 3211, 3228 i, 3239 *, 3340, 3364 3, 3366, 
3397, 3403, 3404 3, 3405, 3406, 3411, 3413-3417, 3419 s, 3422, 3426, 
3428 2-4, 3429, 3432-3434. 3479, 3496 9, 3527 2, 3, 5, 6, 3530, 3534, 
3539, 3542, 3547 3, 3573, 3574, 3576-3579, 3S81, 3582, 3587, 3589, 
3590, 3607, 3630-3639, 3642, 3659 «, 3661 18, 3662 a ; — accises, 
1491, 1641 i, 1888, 1892, 2903; - aides, 1487, 1495, 2051, 2685. 2958 ; 

— arbalétriers, 1955 ; — archers, 1469, 1964; — argentiers, 1648, 
2978; - arquebusiers, 1653 2, 1658, 1660, 1662 2 ; — avocat, 1876 ; 

- bailliage 1034, 1099, 1356, 1456, 1460, 1488, 1500, 1505, 1567 17, 
1593 5, 1630 5, 1643 2, 1645 5, 1646 5, 1843, 1880, 1895, 1919, 1922, 
1989, 1993, 2093, 2261, 2355, 2543, 2575, 2599, 2726, 2760, 2761, 2773, 
2898, 3005, 3547 6 ; - baillis, 698, 1130, 1144, 1151, 1277, 1388, 1389, 
1392, 1438, 1488, 1489, 1502, 1505, 1512, 1593 5, 10, 1842, 1845, 1861, 
1869, 1875, 1884, 1887, 1890, 1897, 1902, 190^1911, 1912, 1914, 1915, 
1919, 1926, 1928, 1930, 1932, 1939, 1940, 1943, 1944, 1947, 1950, 

1953, 1955, 1956, 1958, 1960, 2025, 2041, 2062, 2091, 2101, 2164, 2178, 
2182, 2187, 2289, 2920, 3584, 3588, 3591, 3651 2; _ canonniers, 
1648 ; - chanoines, 1842, 1922, .2097, 2172, 2459, 2763; - chape- 
lains, 940, 956, 1118, 1213, 1218, 1347, 1440, 1593 9, 1600 6, 1848, 
1850, 1853, 1855, 1873, 1890, 1915, 2088, 2221, 2241, 2291 ; - cha- 
pelles, 1217, 1593 6; — chapitre Saint-Martin, 1347, 1391, 1392, 
1398, 1399, 1405, 1411, 1415, 1606 «. 12, 1833, 1871, 1873, 1886, 1889, 
1896, 1899, 1902, 1912, 1930, 1937, 1939, 1944, 1947, 1950, 1953, 
1956, 1959, 1962, 1971, 1974, 1977, 1990, 2003, 2007, 2057, 2063, 
2161, 2189, 2249, 2275, 2283, 2299, 2415, 2423, 2465, 2468,2889; - 
château 1010, 1118, 1127, 1132, 1150, 1201, 1217-1219, 1225, 1227- 
1229, 1233, 1235, 1236, 1243, 1257, 1264, 1272, 1307, 1348, 1349, 1355, 
1357, 1385, 1392, 1396, 1398-1400, 1402, 1408, 1410, 1438, 1450, 1451, 
1462, 1464, 1476, 1485, 1490-1493, 1495, 1501, 1503, 1505, 1508, 1535, 
1538, 1541, 1546, 1553 3, 1567 ". 15, 17, 20, 1593 6, 1597 5, 1600 6, 
1603 2, 1760, 1764, 1845, 1848, 1850, 1852 3-5, 1853-1857, 1859, 1860, 



— 278 — 

1862, 1875-4877, 1879, 1884, 1886, 1889, 1890, 1892, 1893, 1896, 1899, 
.1904, 1905, 1909, 1911, 1912, 1918, 1919, 1922. 1923, 1928, 1941 2, 
1944, 1947-1950, 1952, 1955, 1971, 1974, 1977, 1978, 1980, 1984, 1987, 
1992, 1993, 1995, 2000, 2001, 2003, 2009, 2011, 2016, 2022, 2052, 2060, 
2066, 2070, 2071, 2074-2076, 2088, 2091, 2093, 2097, 2103, 2141, 2161, 
2164, 2167, 2168, 2171, 2172, 2174, 2196, 2209, 2216, 2220, 2221, 2241, 
2272, 2276, 2354, 2355, 2357 i, 2400, 2410 *, 2528 8, 2539 », 2726. 2857, 
2948, 3365, 3497 «, 3513 3, 3525, 3533, 3547 2, 3, 3569 ; - châtelains, 
1121, 1122, 1127,1132, 1135, 1147, 1149, 1150, 1152, 1176, 1179, 1237, 
1283, 1347, 1395, 1405, 1410, 1435, 1462, 1463, 1493, 1502, 1511, 1529, 
1567 i», 1606 3, 1849, 1850, 1853, 1859, 1863, 1864, 1866-1870, 1873, 
1875, 1876, 1879, 1883, 1886, 1888, 1905, 1906, 1909, 1924, 1926, 1928, 
1932, 1934, 1937, 1939, 1941 3, 4, UU7, 1950, 1953, 1955, 1958, 1960, 
1962, 1964, 1965, 1967, 1968, 1970, 1977, 1979-1981, 2005, 2009, 2027, 
2039,2046, 2049, 2055, 2065, 2095, 2097, 2101, 2178, 2193, 2221, 2588, 
3370; — châtellenie, 1233, 1272, 1379, 1399, 1403, 1462, 1478, 1480, 
1594, 1984 ; — collège, 1643 3, 2861 ; — comptes, 2703; — comtes, 
1593 1, 1594; — condamnation à mort, 1504; — conseillers, 2071, 
2168; -• corps de garde, 3011 ; — coutumes, 1593 *; — couvent 
de Saint-François, 2480;— curés, 1122, t342, 1388, 1456, 1842, 1850, 
1871, 1885, 1924, 1926, 2707, 3246, 3367; - doyen, 1842 ; - draperie, 
1523 ; — droit de travers, 2671 ; — échevins, 1285, 1472, 1526, 
1567 10, 1602 10, 1796 3, 1852 5, 1872, 1877, 1892, 1934, 1962, 1964, 
1989, 1995, 2021, 2659, 2665. 2809; - écoles, 1653*; - églises, 
2000, 2088, 2220 ; — exemptions, 1633 2, 2720 ; - foire, 1593 « ; — 
Forestel (le), 1297, 1400, 1491, 1855, 1862, 1973; - forêt, 1122, 1123, 
1131, 1179, 1213, 1217, 1311, 1380, 1395, 1396, 1398, 1408, 1419, 1434, 
1437, 1455, 1465, 1466, 1486, 1527, 1530, 1567 8, 1604 2, 1639 7, 1655 2, 
1660, 1852 5, 1868, 1869, 1871, 1874, 1876, 1879, 1882, 1886, 1893, 
1895, 1909, 1919, 1934, 2065, 2167, 2293, 2697, 2708, 2833, 2898, 
3120 ; - fortifications, 1226, 1420, 1631 7, 1854, 2358, 2504 7, 2528 *, 
2613, 2954, 3003, 3005, 3006;— Franciscains, 2156; — Frères 
mineurs, 1130, 1152, 1850, 1859; — garenne, 1123. 1371, 1399, 
1505, 1892, 1955;- garnison, 1632 «, 2392 6, 2947;— gouver- 
neurs, 1521, 1639», 1650 3, 1763, 1958, 1970, 2018. 2046, 2539 6, 
2568, 2611, 2623, 2691, 2704, 2839, 3209*. 3580; - grains, 2749, 
2988; - greffier, 2283; - guet, 1415, 1601 * ; - haras, 1218, 1272, 
1304, 1312, 1393, 1403, 1425, 1437, 1482, 1489, 1505, 1519, 1524, 
1525, 1527, 1534, 1855, 1862, 1872, 1875. 1877, 1888, 1892, 1940, 
2167; — Haute-futaie (la), 1641 7; — hôpitaux, 1214, 1347, 1392, 
1407, 1408, 1415, 1464, 1602 10, 1665 », 1681 », 1853, 1873, 1886, 1896, 
1902, 1905, 1912, 1922, 1924, 1928, 1930, 1937, 1944, 1947, 1950, 



— 279 — 

1953, 1956, 1959, 1962, 1968, 1974, 1986, 1990, 2009, 2060, 2063, 
2066, 2075, 2092, 2097, 2168, 2179, 2235, 2241, 2264, 2283, 2291, 2374, 
2513, 2552, 2635, 2998 ; - impôts, 1124, 1418, 1632 7, 2623, 2679 ; — 
Jésuites, 1643 3, 1648, 1651, 1653*, 1655 2, 1673*, 3010; - jeux, 
1503; — jurée, 1845, 1848; — justice, 1301; - lieutenants, 1485, 
1490, 1886, 1890, 1891 1893, 1895, 1898, 1899, 1909, 1911, 1917, 1921, 
1926, 1932, 1934, 1939, 1944, 1946, 1947, 1953, 1956, 1960, 1962, 1984, 
1987, 2001, 2003, 2007, 2014, 2025, 2027, 2059, 2065, 2092, 2141, 2160, 
2163, 2170, 2193, 2236, 2239, 2373, 2898;- maires, 1124, 1233, 
1328, 1399, 1845, 1848, 1934, 1940, 1995; — Manage (le), 1460; — 
marché, 1369 ; — moulins, 1399, 1467, 1469, 1523, 1567 17, 1623 2, 
1624 7, 1640 i, 1660, 1875, 1892, 1907, 1917, 1926, 1930, 2260, 2557, 
2592, 2617, 2720, 2909, 2948. 2958; - notaires, 1645 *; - octrois, 
1232, 1378, 1567 3, 1600 2, 1630 3, 1631 3, 1632 4, 5, 1633 3, 4, 1634 *, 
1636 4, 1638 5, 1639 5, 4640 ^, 1641 3, 1642 4, 1^3 3, 1644 '\ 1645 3, 
1646 3, 1647 3, 1649, 1650 3, 1652 2, 1654 4, 1655 3, 1657 4, 1658, 1659, 
2942, 2947; - parc, 1159, 1215, 1221, 1234, 1295, 1297, 1344, 1346, 
1357. 1362, 1394,1396,1397, 1401, 1405-1107, 1410, 1450, 1453, 1492, 
1496, 1544, 1560, 1625 5, 1627 «, 1652 3, 1844, 1846, 1851, 1869, 1871, 
1873, 1886*, 2196, 2697, 2708, 2904. 2914 ; - pauvres, 1477 ; - poche, 
1467; - pont, 2948; - prévôté, 554, 1365, 1902, 2910; — prévôts, 
1877, 1882; — prieuré Saint-Georges, 1440, 1593 i, 1833, 1915, 1922, 
1937, 1952, 1959, 1962, 2164, 2227; - prieurs de Saint-Georges, 
1386, 1871,' 1883, 1947, 1953, 1956, 1965, 1971, 1980, 1986, 1999, 2241, 
2249, 2264; - priserie, 1221, 1415; - prisons, 1379, 1490, 1567 20, 
1842, 1882; - privilèges, 1630 2; — procureur fiscal, 1655 & ; — 
recette, 1135, 1303, 1542, 1567 *, 1851, 2938, 2976, 3003; - receveurs, 
956, 1099, 1118, 1121, 1124, 1127, 1130, 1133, 1144, 1158, 1178, 1217, 
1224, 1226, 1227, 1278, 1304, 1305, 1339, 1343, 1345, 1355, 1356, 1387, 
1389, 1390, 1392, 1395, 1396, 1399, 1431, 1436, 1459, 1469, 1494, 1513, 
1525, 1527, 1539 4, 1541, 1553 3, 1567 8, 1600 i, 1626 », 1628 », 1631 \ 
1842, 1844, 1850, 1854, 1863, 1866-1868, 1871-1873, 1875, 1877, 1879- 
1881, 1883, 1885-1887, 1891, 1895, 1899, 1905, 1910, 191t, 1914, 1916, 
1920, 1924, 1926, 1928, 1930, 1932, 1937, 1973, 1989, 2014, 2037, 2077, 
2084, 2096, 2560, 2566, 2584, 2607, 2619, 2631, 2687, 2707, 2730, 2735, 
2739, 2845, 2904, 2905, 2909, 2971, 3369. 3659 7; - rentes, 1437, 
1471, 1£79, 1480, 1488, 1492, 1495, 1496, 1500, 1504, 1513, 1523, 1524, 
1527, 1529, 1659, 2572, 2578, 2625, 2631, 2655, 2667, 2699, 2739; - 
sacre de Jean de Bourgogne, 1522 ; — sergents, 1359, 1465, 1644 5, 
1645 4, 1886, 1956, 2053. 2076, 2160; - sièges, 1620™, 1665 5, 
1677 3, 1766, 1769, 2400, 3020, 3113, 3158 5, 3547 7; — Sœurs noires, 
2161;— tonlieu, 30i<fc — veneur, 1844; — vins, 1968, 2726; — 



— 280 — 

viviers, 1237, 1342, 1389, 1399, 1403, 1407, 1459, 1461, 1469, 1471, 
1477, 1485, 1489, 1491, 1496, 1501, 1508, 1519, 1529, 1532, 1856, 1895, 
1911, 1932. 

Hezecques, seigneur, 1742. 

Hinges, 1758, 1764, 1789 6, 1817 12. 

Houchain, 1744, 1745 ; — seigneurs, 1826 «, 2171, 2175, 2183, 
2189, 2216. 

Houdain, 1486, 1511, 1512,1515, 1519, 1527, 1586,174» *, 1752, 1787 1, 
1792 », 1793 9, 1796 7, 1809 5, 1812 5, 1813 *, 26, 1974, 1979, 1987, 2051, 
3403, 3418, 3631; — bailliage, 2145; — baillis, 1367, 1876, 1944, 
2010, 2200; — bourgeois, 1524; — chapelains, 1934, 1937, 1960, 
1962, 1974, 1980, 1986 ; - château, 1514, 1534, 1538, 1937, 1965, 
1973, 1981, 1987; - châtelains, 1534, 1977, 1980, 1981; -curé, 
1681; — donjon, 1934; — échevinage, 1952; — échevins, 1936, 1955, 
1962; — église, 1832 7; ~ évaluation, 2881 ; — flef, 975; - 
forêt, 1613 2; — lieutenant, 1937; — moulin, 1974; — pauvres, 
1832 7; -prévôts, 1531, 1533, 1976, 2081 ; — prieurs, 1974, 1977 ; 

— receveurs, 1979, 1984;— seigneurs, 876, 919, 1326, 1582 5, 
1593 3, 1606 7, 1939. 

Hucqueliers, 1513, 1516, 1539 5, 1543, 1606 », 1739, 1810 8, 3652 ; - 
baillis, 1512, 1967, 1973 ; - capitaines, 1962, 1964, 1965, 1968, 1973, 
1974; — château, 1428, 1438, 1447, 1516, 1519, 1910, 1914, 1917, 
1922, 1968 ; — chàtellenie, 1534 ; — forteresse, 1965 ; — justice, 
1517 ; — seigneurie, 1544. 

Hulluch, 1472, 1605 7, 1759, 1768 ; — seigneurs, 1650 1. 

Humbert, 1217, 1297, 1399, 1437, 1491, 1796*, 1811», 1812*, 1865, 
1888, 1928. 

Isbergue, 1640 \ 1736, 1749, 1756, 1793 3, 1797 u, 1807 7, 1808 3; - 
fiefs, 1642 5 ; - seigneurs, 1641 4, 1654 6, 3516. 

Isques, 1707, 1749;" — seigneurs, 1297, 1867. 

La Broyé, 1471, 1984 ; - seigneurs, 1567 «0. 

La Buissière, 1748, 175Ô", 1791 6, 1792 5, 1795 10, 1797 n f 1812 0, 
2518 ; — tfides, 2536 ; - bois, 1662 o, 2615, 2659 ; - chapelle, 
2886; — château, 2025, 2147, 2161, 2176, 2548, 3244, 3533; — curés, 
1855, 2176; - église, 1832 4 ; — engagère, 1825; - flef d'Hulluch, 
1650 1 ; — prévôt, 2184; - seigneurs, 1453, 1921, 2423. 

La Couture, 1350, 1640 *, 1735, 1737, 1738, 1740 3, 1741 2, 1742, 1750, 
1773 *, 1783, 1787 *, 1788, 1791 7, 1792 S, 1798, 1801 6, 1804 a, 1805 3, 
1808 3, 1810 n,i9, 18113,7, 1813 7, 0,21, 1818 7,8.lî,i6, 1823»,2133; 

— collecteurs, 1873 ; — curé, 1770 ; — marguilliers, 1833 ; — 
moulin, 1645 &; — seigneurs, 1827 10, 2029, 2041, 2059. 

Lambres, 1603 10, 1635 5, 1640 6, 7 f 1671 4, 1730, 1742, 1752, 1762, 



— 881 — 

1789 4, 1790, 1794 7, 1796 «, 1803 4, 1804 3, 1806 2, «, 1811 5, 
1813 4,7,16, 18U8, 1820 «7, 1823 4; — bailli, 1827*8; - rentes, 
1602 10; — seigneurie, 2594; — seigneurs, 1926, 1932. 

La Pugnoye, 1797 5, 1813 23. 

Lalleu, 54, 220, 397, 562, 1048, 1075, 1230, 1251, 1260, 1341, 1432, 
1436, 1437, 1532, 1566 7, 1597 5, 1612 8, 16U *, 1624 5, 1625 «,16413,7, 
1658, 1720, 1740 t, 4, 1741 3 f 1769, 1771, 1772, 1786 3, 1789 t. «, 1793 4, 
1795 6, 1796 13, 1807 «, 1812 <*, 1820 «, 2784, 2823, 3181 », 3186, 
3197, 3637, 3641, 3643. 3645-3647 ; - baillis, 1598 3, 1830 5, 1858 ; - 
banni*, '1566 8, 1596 « ; — charte, 31 ; — dîmes, 1617 » ; — 
gouverneurs, 1644 6, 2595, 2619 ; — notaires, 1646 4; — nouveaux 
acquêts, 2855 ; — recette, 1567 il ; — receveur, 3547 7 ; — rentes, 
1596 30. 

Laventie, 1436, 1694, 1730, 1736-1739, 1740 i, f, 1748, 1749, 1752-1755, 
1767 4,5, 1768-1772, 1778, 1781, 1786 % 3, 1787 4, 1789 M, 1794 4, 
1795 «, 1796 u, 1797 8, u, 1799 3, 1800, 1803 3, 1804 4, 8, 1805 4, 
1807M0, 1812*0, 1814 «» w, 1815 * 5, 6, 1816 5, 1817 3, 1818 3,13, 
1820 5,14 «1,27, 2863 ; — église, 2597 ; — greffier, 1788 ; - huis- 
siers, 1647 5 ; — moulin, 1645 5. 

Le Biez, 1612 7, 1807 4, 1813 «*, 3665 ; - Frères mineurs, 2225 ; — 
seigneurie, 1712. 

Leforest, 1735, 1741 *, 1772, 1773 3, 1792 «, 1796 7, 1809 4, 1812 io, 
1815 6, 1818 16, 1824 10. 

Lena, 22, 259, 386, 918, 1299, 1351, 1390, 1398, 1406, 1412, 1438, 1445, 
1453, 1455, 1467, 1468, 1484, 1503,1511, 1515-1519, 1586, 1606 5, 
1612 7, 1613 3, 1623 6, 1624 5, 16315, 1650 2, 1698, 1735, 1740 5, 
1741 1,4,6,7, 1743, 1745, 1747, 1772, 1778, 1792 <*, 1793 10, 1794 4, 
1795 4, 1796 7, 1797 7,14, 1793, 1800, 1808 3, 1809 4, 1810 14, 
1812 *.«, 10, 1*, 1813 23,28, 1814 6,7, 1823 7, 1827 16, 1828 46, 1838 5, 
1860, 1895, 1905, 1932, 1935, 2009, 2019, 2023, 2070, 2093, 2133. 2190, 
2398 5, 2552, 2558, 2562, 2668, 2788 *, 2792, 3026, 3038, 3044, 3113, 
3117, 3123 i, 3129 1, 3132, 3158 1, 3167, 3186, 3191, 3211,3228 1,3278, 
3347 5, 3355 «, 3392-3394, 3397, 3403, 3404 5, 3417, 3419 5, 3436 0, 
3483, 3521 i, 3523, 3574, 3578, 3580, 3582, 3637, 3641-3613, 3646, 
3647 *, 3651 4 . — accises, 1300, 1304, 1408, 1409, 1867, 1895. 1936, 
2478, 2641, 2647, 2659, 2721 ; - aides, 1495, 2051, 2076, 2462, 2685 ; 

— arbalétriers, 1844; - archers, 1650 *, 1653 2, 1658, 1661 4, 1662 *; 

- bailliage, 1303, 1328, 1343, 1410, 1414, 1424, 1451, 1472, 1474, 
1489, 1500, 1503, 1507, 1540 *, 1566 16, 1601 5, 1602 *, o, 1612 3, 1639 8, 
1646 4, 1843, 1852 6, 1866, 1907, 2005, 2029, *046, 2196, 2653, 2697, 
2703, 2709, 2748, 3131 3, 3616;- baillis, 859, 876, 1057, 1114, 1120, 
1158, 1167, 1173, 1175, 1191, 1197, 1198, 1205, 1208, 1228, 1239, 1258, 



— 282 — 

1269, 1279, 1284, 1340, 1401, 1470, 1504, 1505, 1567 «, 1642 6, 1660, 
1738, 1850-1853, 1855, 1857, 1859, 1862, 1864-1867, 1871, 1875, 1928, 
1930, 1932, 1934, 1939, 1941 2, 1955, 1956, 1958, 1980, 2009, 2011, 2024, 
2027, 2037, 2055, 2059, 2062, 2069, 2074, 2081,2156, 2163, 2170, 2172, 
2187, 2204, 2209, 2216, 2221, 2228, 2285, 3574, 3578 ; - bannis, 
1567 *. 7 j __ bataille, 1677 *o ; — bretèque, 1302 ; — canonnière, 
1648, 1662 2 ; - capitaine, 1663; - chanoines, 1566 ">, 2150, 2161, 
2206; - chapelains, 1176, 1297, 1823 2, 1852 2, 1855, 1865, 1934, 2168, 
2184; -chapitre, 876, 1283, 1407, 1410, 1551, 1606 13, 1689, 1827 i«, 
1863, 1896, 1899, 1932, 1937, 1956, 1959, 1976, 2022, 2028, 2046, 2275, 
2283, 2299, 2307, 2769, 2775, 2909 ; - château, 1167, 1303, 1405, 1415, 
1425, 1434, 1503, 1567 m, 1598 », 1599 6, 1601 5, 1612 », 1616 *, 1628 5, 
1631 *, 1642», 1673 2, 1843, 1844, 1852 3, 4, 1859, 1865, 1869, 1907, 
1934, 1956, 2011, 2032, 2050, 2057, 2060, 2066, 2074, 2184, 2588, 2855, 
3533, 3538, 3665; - châtelains, 4, 1208, 1360, 1361, 1363, 1365, 
1397, 1406, 1128, 1563 9, 1593 3,5, 1605 12, 1672 4, 1876 ; — chàtel- 
lenie, 1593 *# 5, 3665 ; — clerc de Saint-Léger, 1936 ; — comptes, 
1202 ; — confiscations, 3176 ; — confrérie Sainte-Barbe, 1642 2; — 
confrérie Saint-Sébastien, 1642 2 ; — corps de garde, 3047 ; — 
curés, 1303, 1366, 1865, 1876, 1883, 2009, 2011, 2053, 2150, 2206 ; - 
doyens, 1504, 1517, 2070, 2193 ; - échevine, 1357, 1371, 1472, 
1(373 7, 1867, 1883, 1896, 1936, 1958, 2009, 2010, 2611, 2703; — 
église, 1302, 1593 6 ; — église Notre-Dame, 1196, 1241, 1258, 1340. 
1540 *, 1567 n t 1852 3 f 1860, 1865, 1871, 1907, 2009 ; - église Saint- 
Laurent, 1409, 1858, 1881, 1907, 1956, 2007, 2057, 2066, 2299 ; - 
église Saint-Léger, 1698, 1833, 1871, 1899, 1932, 2196 ; - exécu- 
tions, 1852 5, 1853 ; — flefs, 2811 ; — foire, 1687 ; — fortifications, 
1208. 3080, 3131 2; — Fransciscains, 2193, 2299 ; — Frères mineurs, 
1956, 1958, 2032 ; — garenne, 1642 «, 1868 ; — gouverneurs, 1881, 
1896, 1902, 2720 ; - guet, 1601 * ; — hôpital, 1265, 1301, 1302, 
1860, 1865, 1896, 1932, 1953, 1959, 2009, 2060, 2249, 2314 ; - hôtels, 
1455, 1474, 1922 ; - huissiers, 1644 *, 1647 5, i960 ; - impôts, 
2257, 2623, 2635, 2665, 2679, 2691 ; - lieutenants, 1167, 1185, 
1852 2, 1860, 1865, 1867, 1871, 1883, 1892, 1896, 1898, 1899, 1906, 
1907, 1932, 1939, 1956, 1979, 2018, 2022, 2024, 2031, 2055, 2*04, 2211, 
2276 ; - mayeurs, 1675 2, 1695, 1883, 1896 ; — moulins, 1405, 
1655 6, 1669 5 ; — notaires, 1645 *, 1646 4 ; - octrois, 1620 *, 1622 *, 
1630 5, 1631 i, 1637*, 1639 5, 1642 5, 1644 3, 1647 3, 1652*. 1655 3, 
1658, 1660, 1662 3 ; _ péage, 1620 i, 2576, 2791 ; — prévôté, 2458, 
3035 ; - prévôts, 2594, 2692 ; — prisons, 1603 9, 2298 ; — pro- 
cureurs, 1865, 1879, 1896, 1934, 1936 ; - recette, 1462, 1464, 1477, 
1601 «; - receveurs, 1036, 1169, 1173, 1175-1177, 1181, 1183, 1191, 



— 283 — 

1193, 1198, 1206, 1208, 1273, 1294, 1296, 1301, 1305, 1390, 1405, 
1416, 1553*, 1567 19, 1829 6, 1845, 1852 4, 1860, 1862, 1866, 1869, 
1875, 1881, 188i, 1895, 1896, 1902, 1920, 1932, 1975, 2001, 2436 *, 
2478, 2497, 2714, 2895, 2900, 2912, 2918; — Récollets, 1642 7 ; - 
remise, 1601 * ; — rentes, 1620 «, 1621 *, 1643 7, 2189, 2499 ; — 
beigneurs, 21, 81, 1566 i«, 1567 » f 1583», 1601 6, 1933, 2086, 2160, 
2176, 2225, 3540 ; - sergents, 1302, 1644 *, 1653 5, 2016, 2039, 2060, 
2062 ; - sièges, 1676 3, 1837 te, 2682, 3057, 3078 ; - tonlieux, 
1206 ; - vivier, 2059, 2184. 

Lespesse, 1812 h ; — dlme, 1606 &. 

Lestrem, 1039, 1737, 1739, 1740 3,5, 1741 *, 1747, 1750, 1758, 1761, 

1787 *, 1791 6, 1793 6, to, 1794 5, 7, 1795 *, 1797 », 1798, 1800, 
18012,4,5, 1803 6, 1805 3, 1809 2, 1812», 1813 10, 1814 9, 1816 2.», 
1818 6, 1827 27, 1844, 1937, 3651 6 ; — dîme, 60 ; - flefs, 2690 ; - 
receveur, 1827 19. 

Leulinghem, 1353, 1354, 1362, 1770, 1853, 1855, 2998 ; - seigneurs, 

1788 ; — vente, 1651. 
Libercourt, 1771, 1773 3, 1813 6. 

Licques, 1378, 1505, 3582; - abbaye, 509, 1372, 1378, 1465, 1467, 
1517, 1563 «, 1593 6, 1880, 1882, 1928, 1930, 1932, 1939, 1947, 1950, 
1995; — baillis, 2543; - barons, 2439, 2460 3, 2633, 2637; - 
seigneurs, 1275, 1340, 1399, 1543, 1575 «, 8, 1628 «, 1734, 1736, 1898, 
2164, 2307, 2313, 2351 2, 2432, 2449, 3081, 3621 *, 3629. 

Liettres, 181313, 1814 6, 3442; - dlme, 3101; — seigneurs, 1764, 
17919, 2707. 

Liôvîn, 1758, 1807 9. 

Ligny, 1369; - château, 2442 4. 

Ligny-lez-Aire, 1699 ; — église, 2721 . 

Lillers, 1299, 1467, 1485, 1486, 1511, 1512, 1516, 1519, 1762, 1764- 
1766, 1781, 179l«, 1799 ^ 18012, 1806 2, 1807 8, u, 18, 1810 8, 
1812 5, îo, 20, 22, 1814 8, io, 14, 1820 3« f 4827 ", 1941 «, 2492, 2499, 
2894, 3113, 3278, 3429, 3442, 3515 7, 3574, 3576, 3578, 3582, 3651 3; 

- aides, 2076, 2419,2444, 2467, 2479;- capitaine, 2681; — 
censé de Jollité, 2715 ; — chanoines, 1567 17 ; — chapitre, 1498, 
1952, 2111 ; — don, 2335 ; — forêt, 1613 2 ; — fortifications, 3041, 
3611 ; — hôpital, 2927 ; - hypothèque, 1649; — impôts, 2420 ; 

— lieutenant, 1827 24 ; — notaire, 1646 * ; — octroi sur les bière*», 
2840 ; — octrois, 1634 3, 1636 s, 1641 3, 1643 3, 1653 *, 1655 3, 
1657*, 16616; - receveurs. 2714, 2840; - reiief, 2879; — 
seigneurie, 16415; — seigneurs, 1261, 1544, 1593 i, 1606 L 7, 
1930, 1984, 1985, 1992, 2003, 2166; — sergent, 1646*; — siège, 
1675 », 1677 « ; - Sœurs grises, 3611. 



— 284 - 

Linghem, 1735, 1738, 1803 «, 2668, 2682, 3593, 3651 * ; - limites, 

2573 ; — seigneurs, 1792 5. 
Locon, 1698, 1735, 1740*, 1741», 1751, 1782, 1783, 1791 4, 1792 7, 

1797 7, 1807 15, 1812 io, 1820 U ; — -moulin, 1619 8. 
Loison, 1299, 1653 7, 1736 ; — aides, 1369 ; — seigneurs, 1792 «. 
Longueville, 842. 
Longvillers, abbaye, 360, 1865, 1883, 1886, 1889, 1928, 1932, 1939, 

1950, 1959, 1986, 2007, 2057, 2060, 2063, 2088. 
Loos, 1741 5; - seigneur, 1827 21. 

liOzinghem, 1808 ", 2049 ; — seigneurie, 1640 4 ; — seigneurs, 1800. 
Maisnil, 1350, 1737, 1741 », 1757, 1788, 1793 3, 1800, 1804 7, 1815 *, 

1818 io, 2598 ; — collecteur, 1873 ; — moulin, 2557 ; — seigneurie, 

2747; — seigneurs, 1675 3, 1956. 
Marant, 1217, 1297, 1399, 1437, 1491, 1865, 1888, 1928. 
Maxck, 1508, 1583 4, 1640 5, 1792 9, 1797 17, 3136, 3402; - bataille, 

1404, 1893; - chapelle, 1596 ». 
Marenla, 1217, 1888. 
Maresquel, 1809 4 . 
Maresville, seigneur, 2640. 
Maries, 738. 
Marquise, curé, 3652. 
Matringhem, 1746, 1753. 1776 ; — château, 1519 ; - seigneurs, 403, 

1380, 1394, 1403, 1886, 1893, 1907, 1980, 1981, 1986, 1990. 
Mazingarbe, 374, 1747, 1765, 1814 ". 
Mazinghem, 1671 *, 1741 2, 1751, 1791 4, 1792 7, 1796 »; — seigneurs, 

1675 *, 1932. 
Merlimont, bailli, 1907, 1909; — château, 1907; — recette, 1913. 
Meurchin, 1625 7, 1694, 1735, 174P, 1750, 1758, 1787 5, 1807 10, 1813 6, 

1SU", 1820 28; - seigneurs, 1618*, 1661 2, 1826 13; - tourbes, 

1836 15. 
Molinghem, collecteur, 1873 ; — engagère, 1659 ; — érection en 

marquisat, 1677 M. 
Montreuil-sur-mer, 576, 647, 668, 669, 674, 684, 691, 712, 714, 1034, 

1234, 1272, 1339, 1378, 1386, 1391, 1400, 1406, 1443, 1466, 1482, 1488, 

1491, 1494, 1525, 1527, 1580, 1586, 1641 «,5, 1644 4, 1690, 1762, 1881. 

1943, 1947, 1971, 1973, 1977, 2062, 2141, 2398 0, 2406, 2489, 2736, 

2748, 2795, 2797, 2815, 2820, 2842, 2896, 3028, 3416, 3417, 3652; - 

abbaye, 518, 1915, 1986, 1990, 1999, 2107, 2111, 2154, 2164; - 

abbaye Sainte- Austreberthe, 1480, 1997, 2007, 2019, 3062; — abbaye 

Saint-Saulve, 1551, 2611 ; - accises, 2506, 2826 ; — aides, 2778; 

— Carmes, 2000; — chapelle, 1503; — chartreuse de Notre-Dame 

des Prés, 1439, 1912, 1962, 1993, 2338 ; - conseiller, i960 ; — contri- 



— 288 — 

bution, 2640; - éehevlns, 1946, 1975, 1976, 2938; - église Notre- 
Dame, 2000 ; — église Saint-Saulve, 2000 ; — exemption. 2035, 
2658, 2709 ; - fortifications, 1940, 2472 ; - gabelle, 2594, 2942 ; — 
gouverneur, 1641 * ; — hôpital, 1551 ; - impôts, 2634, 2678, 2754, 
302Ï; — léproserie, 2488; — lieutenants, 728, 1890; — maladrerie, 
2603, 2680; - mayeurs, 1975, 2831 ; - octrois, 2411 6, 2874; — 
prévôté, 586, 635, 761, 1224, 1370,1843, 1866, 1871, 1875, 1880, 1922, 
1930, 1941 5, 1981, 2182 ; - prévôts, 639, 729, 733, 747, 079, 1200, 
1428, 1432, 1854 ; — privilèges, 1328, 2683 ; — procureur, 1876 ; 

— receveurs, 2665, 2721, 2779; - reliques, 1468 ; - remise, 2807 ; 

— rentes, 2867; - seigneur, 1593 3; — «siège», 1363, 1677 «,3267; 

— Sœurs grises, 2826, 2897, 2998, 3004, 3040; — tailles, 2478 ; — 
vinage, 2903. 

Mourier, 1795 « 1810 ai. 

Neufchâtel, 1943 ; — seigneur, 1937. 

Neuve-Cappelle, 1613 6, 1771, 1786 3, 1795 *», 1820 26 ; - engagère, 

2963. 
Neuville, 32, 1761 ; — aides, 2778; — seigneurs, 20, 47, 972, 1593 *. 
Nielles, 1812 «, 2712, 3546; — bois, 1752 ; - seigneurs, 1453, 1922, 

1977,1993; — vente, 1615 3. 
Nœux, 16, 89, 1698, 1741 3,4, 1752, 1776, 1796 *, 1807 *, 1811 5, 1877 ; 

— seigneurie, 49 ; — seigneurs, 1645 s. 

Norrent, 1671 4, 1748, 1752, 1792 6, 1793 3, 1812 ». «, 1813 ^ ; — 
moulin, 1655 6 ; — seigneurs, 1886, 1912, 1936, 1940, 1941 *, 1950, 
1984, 1986, 1988, 1990, 2031, 2035, 2041. 

Noyelles, 1345, 1369, 1471, 1501, 1538, 1608 «, 1800, 1801 2, 2778 ; — 
barons, 2748 ; — comtes, 3000 ; — érection en comté, 1644 * ; — 
moulin, 1628 5;— seigneurs, 1463, 1926, 1928, 1934, 1947, 1950, 
1953, 1956, 1960, 2001, 2041, 2171, 2345 2, 2351 *, 2399, 2418 2. 

Noyelles-Godault, 1632 ">, 1645 5, 1735, 1747, 1774, 1795 3, 4,7, io, il, 
1810 22, 1859, 1907, 2119; — four, 1410, 1899; — mayeur, 2046; — 
seigneurie, 2685. 

Noyelles- lez-Vermelles, 1173, 1757, 1809 *, 1852 s. 

Noyelles- sous -Lens, 1642 *, 1812 3, 1813 23.*"; - chapelains, 
18237.8. 

Offîn, 1797 5, 1820 15. 

Oignies, 1.5615, 1623 6, 1635 5, 1726, 1742, 1750, 1769, 1770, 1791 3, 
1793 12, 1804 3, 1810 13, 1813*. 5, 1814 6. ", 1817 6, 1823 3,5,6,9, 

1828 ", 3102 ; — dlme, 3113, 3126; - érection en comté, 1666 2 ; - 
" prieurs, 1430, 1909, 1914; - seigneurs, 1559, 1637 3, 1647 5, 1827 *i, 

1829 9,2157,2569. 
Outreau, bailli» 1930, 1916. 



— Î86 — 

Pihem, 1742. 

Plumoison, 1740 3 ; - seigneurs, 1646 *, 2466. 

Pont-à-Vendin, 1561 *\ 1614 3, 1741 3, 1749, 1789 5, 1824 », 2134, 
3436 8, 3442 ; — achat, 1623 6 ; _ fortifications, 1662 *; - moulin, 
1621 9; - saline, 1673 8; — seigneur, 1673 7 ; — tourbes, 1836 «. 

Ranchicourt, 1757, 1806 8 ; — chapelle, 1832 *; — moulin, 1662 s — 
seigneurs, 1534, 1538, 1827 *, **, 1829 ". 12, 2406, 2418 3, 2684. 

Rebreuve, 1774, 1813 «. 

Recques, 1813 «, 1820 *2. 

Regnauville, seigneurs, 1821. 

Rely, 1638 3, 1812*8; - achat, 2347 ; - seigneurs, 1566 ™, 1596 15. 

Richebourg, 1737, 1738, 1741 2, 1744, 1745, 1748, 1750, 1753, 1757, 
1759, 1765, 1770, 1773 2, 1787 2,3, 1793 *> «, 1794 7, 1796 »••.«, 
1797», 1799 3,5, 1801 «, 1803 H 1804 6, 1805», 1806*, 1807*0, 

1809 ♦, 1812 », 1813 «. i», 1814 7. 9, 1818 L ">, 1819 9, H, 1820 5.28, as, 
1822, 1823 «; — bois, 1613 2; — greffier, 1783; — receveurs, 1431, 
1432, 1908, 1909 ; - seigneurs. 1565 «, 1667 *, 2093. 

Richebourg-l'avoué, 1798. 

Richebourg-Saint-Vaast, 1795 h, 1814 «, 1822 ; — sergent, 1820 «. 

Rimboval, 1807 * f 1822. 

Rinxent, seigneur, 1407. 

Robeoq, 1303, 1619 3, 1735, 1737, 17416, 1745, 1752, 1792 9, 1809 », 

1812 io, te, 1867 ; — bailli, 2171 ; — érection en principauté, 
1661 3 ; - princes, 4664 « ; — receveur, 2044; — seigneurs, 1094, 

. 1495, 1965, 2139. 
Rombly, 1786 3. 
Rousseut, 1752. 

Royon, 1749, 1798 ; — seigneurs, 1654 5. 
Ruisseauville, 1737, 1752, 1800 ; - abbaye, 2728. 
Ruitz, 1817 * ; — pauvres, 1606 i. 
Sailly, 397, 1485, 1788, 1814 '<>, 1820 «, 1871 ; - bailli, 3186 ; - 

bois, 1265, 1860, 1879 ; — châtelain, 2076 ; — fort, 3578 ; — 

garenne, 2014 ; — vente, 1641 *. 
Sailly-sur-la-Lys, 1737, 1738, 1740 3, 1741 4, 1746, 1748, 1749, 1772, 

1787*. 17912.7, 1794 5, 179613, 1798, 1799 S 1807 3,5, 1808 2, 

1810 9, 1824 * ; - église, 2597 ; — prévôts, 1827 28, 2042, 2060. 
Sains, 3851 3, *, 6 ; _ aides, 2778 ; — fiefs, 1641 5. 
Sains-en-Gohelle, 1766, 1796 7 ; — seigneurs, 1952. 
Saint-Aubin, 1634 2, 1687, 2278 5 ; - aides, 1349, 2778 ; — 

collecteur, 1873 ; — seigneur, 2278 2; — vivier, 1582 2. 
Saint-Floris, 1727, 1734, 1736, 1739, 1755, 1768, 1787 2,1805 4, 

1813 7,5», 3651 3 ; - seigneurs, 1660, 2702. 



— 287 — 

Saint-Hilaire, 1632 8. 

Saint-Josse, 3435, 3661 ™ ; — église, 2000. 

Saint-Jos8e-sur-mer, 1386, 1391, 1949, 2060, 2063 ; — abbaye, 1268, 
1390, 1401, 1652 3, 1886, 1889, 1930, 1939, 1947, 1953, 1956, 1962, 
1965, 1974, 1977, 1986, 2070, 2075, 2088, 2097, 2164, 2168, 2189, 
2196, 2-217, 2221, 2235, 2249, 2264, 2275, 2291, 2362, 2613, 2649, 
2687, 2699, 2993, 3326 7, 3428 2. 

Saint-Léonard, engagère, 1669 4. 

Saint-Martin, 1644 i, 1671 5, 1741 3, 1820 *>, 2748 ; - église, 3665 ; 
— seigneurs, 1865, 362 M. 

Saint-Michel, 1278. 

Saint-Remi-au-bois, 1369, 1813 4. 

Saint-Venant, 1299, 1529, 1533, 1563 6, 1699, 1729, 1733, 1738, 1745, 
1755, 1770, 1772, 1789 4, 1791 8, 1792 6, 1798, 1799 6, 1803 *, 1806 4, 
1809 15,1810 22, 1813 2i, 44," 1820 h. 42, 3096,3147,3176, 3181 5, 324714, 
3263, 3265 &, 3574, 3575, 3578, 3651 » ; - accises, 2546 ; - 
chapelles, 65, 131 ; — château, 1901 ; — collecteur, 1790 ; — 
comte, 3136; — don, 2335; - érection en comté, 167712;-. 
'évaluation, 2881, — flefs, 2174 ; — gouverneur, 3084 ; — octrois,- 
1618 *, 1624 4, 1627 3 ; - pillage, 2403 ; — pont, 3035 ; — 
seigneurie, 2023, 2027, 2031 ; — seigneurs, 196, 236, 331, 340, 
363,484,668, 690, 744, 799, 994, 1337, 1562 10, 1564"), 1565», 
1837 15 , 1979, 2041, 3231 t, 3260 8; 3265 3, 3435, 3436 2, 3517 4 ; — 
sièges, 1677 «\ 3125, 3172 ; - vente, 1532. 

Samer, 1863, 3426. 

Sanghen, 1675 2, 1786 4 ; - seigneurs, 1676 4. 

Saulchoy, 698, 1471, 1530, 1637 i, 1646 6, 1976. 

Selles, receveur, 1922; — seigneurie * du Petit-Hollay, 1642 7 ; — 
vente, 1615 3. 

Sempy, seigneurs, 1717, 2142, 2198, 2200, 2228, 2239, 3504 7. 

Senlis, 1745. 

Servins, 1772. 

Tïngry, 1123, 1513, 1516, 1519, 1606 », 1740 4, 1745, 1783, 1792 6.13. 
1813 5; - bailliage, 1539 5, 1543, 1990 ; - baillis, 1512, 1531, 1916, 
1922, 1964, 1965, 1967, 1968, 1970, 1973, 1974, 1976, 1979, 1981, 1984, 
1989; - capitaines, 1962;— châtelains, 1436, 1917 ; - chàtellenie, 
153*4 ; - lieutenants, 1955, 1997 ; — receveurs, 1436, 1916 ; - 
seigneurie, 1544; - seigneurs, 1647 6, 1827 *>, 1886. 

Torcy, 1786 3, 1789 3, 1796 W; — seigneurs, 1641 s, 1662 4. 

Tortefontaine, 1796 8; — seigneurie, 1656; — seigneur, 1606 7. 

Vendin, 1794 6, 1796 «; 1803 5, 1817 4-6, 1820 3,14, 16, su, 34, 3651 6; - 
moulin, 1616 «; - seigneur, 1829 **. 



- 288 - 

Vendin-le-vieil, 1522, 1792 8, 1810 *, 1820 », 2059, 2070, 2075, 2097 ; 

— tourbes, 1836 15. 

Vermelles, 1750. 1767 2, 1776, 1792*0, 1794 «, 181315, 1847 «7 ; _ 

curé,* 1757 ; — seigneur, 1641 *. 
Verquigneul, 181419, 1819», 2530; — curé, 1645 6;— marais, 

16217;-. seigneurs, 1623 7, 1624 7, 16311, 1657*, 1660, 1675 3, 

1676 1, 1829 1, 2531. 
Verton, 1471, 1787 3, 1788; - aides, 2778;- seigneurie, 2726. 
Vieille-Chapelle, 1613 -\ 1660, 1734;- fiefs, 160310. 
Violâmes, 1613 3, 1642 5, 1654 *, 1741 *, 1782, 1791 *, &, 1795 io, 1800, 

1803 «, 1812 10,18, 1815 6, 1823 3, 1843, 1860, 1S99; - collecteur, 

1873 ; - engagère, 1667 &; — lieutenants, 1632 10, 2055; - moulins, 

1616 3, 1639 3; —seigneurie de Canteleu, 1632 io ; _• seigneurs, 

1675 *. 
Wailly, 467, 17ô5, 1772, 1814 "; - moulin, 1522, 1621 »; - prévôt, 

2559; — seigneur, 1827 «. 
Wambercourt, 1820 i». 

Westrehem, 1798, 180917, 1818 ";- seigneurs, 1667 i. 
Wicquinghem, 2988. 
Wierre, 2450, 3114, 3546;- baillis, 3052, 3104;- bois, 3078, 3104; 

— échevins, 3049. 
Wimille, 1695, 1698. 

Wingles, 1456, 1739, 1742, 1793 *, 1804 3, 1812 i*, 3078, 3651 6. 
Wissant, seigneur, 1305;— tonlieu, 8. 
Witternesse, 1813 13. 



- 289 — 



PROCÈS -VERBAUX DES SÉANCES 



SÉANCE DU 21 MARS 1901 



Présents : MM. l'abbé Th. Leuiudan, président ; L. Quarré- 
Reybourbon, vice-président ; Edm. Leclajr, trésorier ; Emile 
Théodore, bibliothécaire-archiviste ; l'abbé Broutin, l'abbé Dewez, 
L. Flipo, H. Leclair, H. Pajot et l'abbé Pruvost, membres 
titulaires. 

Nécrologie. — M. Georges Batteur, membre titulaire, 
pharmacien à Lille, lieutenant des canonniers sédentaires, 
président de la Société La Fraternelle de Saint-André-lez-Lille, 
décédé le 28 février 1901. 

Dons et hommages. — Crayon généalogique de la famille 
Wetin ou Wettin, par M. le O du Ghastel (Soignies, 1901, in-8). — 
les volets de retable peints par H an s Memlinc pour l'abbaye de 
S. Bertin à S. Orner, par M. J. de Pas (Saint-Omer, 1899, in-8 avec 
gravures). — Notice sur Eugène Bouly de Lesdain, par M. le 
chanoine L. Pihan (Beauvais, 1885, in-8). — Souvenirs religieux 
du vieux Cambrai. Cuite du T. S. Sacrement à Cambrai avant la 
révolution, par M le chanoine Maiigerin (Cambrai, 1901, in-8). — 
Commune et paroisse de Boulogne sur Helpe ; histoire et souvenirs, 
par M. l'abbé G. Momal (Avesnes, 1894, in-12). — Le culte de 
N. D. de Tongre à Troisvilles, par M l'abbé G. Momal (Avesnes, 
1898, in-32). — Mémoires historiques depuis 1791 jusqu'à 4799 pour 
Cambrai, le Cambrésis, etc., publiés d'après le manuscrit de l'abbé 
Coquelet, par M le D r Bombart (Cambrai, 1900, in-12). — Saint 
Et ton y évéque, patron de Dompierre ; sa vie, ses reliques et son culte, 
par M. l'abbé A. Delobelle. Quatrième édition. (Bar-le-Duc, 1901, 

Bulletin, mai 1901. 19. 



— 290 - 

in-12). — Le Saint Sacrement, son culte et ses confréries dans la 
Flandre maritime, par M . le chanoine Flahault (Dunkerque, 1900, 
in-18). — Documents pour servir à V histoire de la commune de 
Dompierre, par M. E Bercbt (Avesnes, 1897, in 12). — Insti- 
tution du tribunal archiépiscopal de Cambrai en la cause des filles de 
la charité de la maison dArras, mises à mort pour la foi à Cambrai, 
le 26 juin 4794 ; compte-rendu par M. le vicaire-général Villbtte 
(Cambrai, 1900, in-8). — Les filles de la charité d'Arras, dernières 
victimes de Joseph Lebon à Cambrai, guillotinées le 8 messidor an II ; 
articles du procès de béatification, par M . L. Misermont (Cambrai, 

1900, in-8) — Notice sur N. D. de Marpent, appelée aussi N. 0. 
d'Aide, par M. l'abbé Mortreux (Douai, 1875, in-32) — Plaques 
de foyer lilloises, au point de vue artistique et historique, par 
M. L. Quarré-Reybourbon (Paris, 1900, in-8). — Notice historique 
sur la commune de La Routllies, arr. d* Avesnes, par M. G. Bercet 
(Maubeuge, 1900, in-*). — Hommage à Jean Bart à V occasion 
du 250 e anniversaire de sa naissance, 1650-1900, par l'Union 
Faulconnier (Dunkerque, 1900, in-8). — Les de la Hamaide liégeois, 
namurois, ardennais et luxembourgeois ; crayon généalogique, par 
M. le comte du Chastel de la Howarderie-Neuvireuil (Tournai, 

1901, in-8). — Origine de la famille connue depuis 4660 jusqu'à son 
extinction en 4837 sous le nom de de Mortagne-Landas, par le même 
(Tournai, 1901, in-8). — Les Despars à Tournai de 1380 à i486, 
par le même (Tournai, 1901, in-8). 

Le Confessionnal. (Bulletin, t II, p. 136 à 139, 188, 186). 
— M. Roger Rodiêre, membre associé, communique la note 
suivante : 

Les articles du Bulletin sur Je Confessionnal m'ont rappelé que 
nous avons encore, dans notre région, quelques anciens confes- 
sionnaux intéressants. D'abord et avant tout, celui que conserve 
M. Normand, architecte à Hesdin, et qui vient de l'église de 
Dennebrœucq ; il est en chêne, du XVI* siècle, et a figuré à l'expo- 
sition rétrospective d'Arras en 1896. Si je m'en souviens bien, il est 
de style flamboyant, et se compose d'un siège pour le prêtre, ouvert, 
mais surmonté d'un dais ; et de deux accoudoirs pour les fidèles, 
placés de façon que ceux-ci sont à genoux perpendiculairement au 
prêtre. Je ne suis pas sûr de mes souvenirs ; à mon premier passage 
à Hesdin, Je reverrai ce meuble précieux, et vous en parlerai plus 
longuement si vous le voulez. 



— 291 — 

A Montreuil, lHôtel-Dieu conserve, dans sa charmante chapelle» un 
beau petit confessionnal du temps de Louis XIII, faisant corps avec 
la boiserie. Il est entièrement fermé et ne contient qu'une seule loge 
pour le pénitent. 

A Menneville, près Desvres, le savant et regretté abbé Haigneré 
avait recueilli et restauré un confessionnal provenant de Saint-Bertin, 
mais ce meuble n'est que du XVIII* siècle. 

Les Bulletins de la Gilde de St Thomas et de St Luc reproduisent 
(p. 110 du Bulletin de là 22* réunion, 1889) de curieux confessionnaux 
du XV* siècle existant à Lubeck, église Notre-Dame. 

Commissions diocésaines permanentes. {Bulletin, t. II, 
p. 130 à 136, 186 à 188). — Le même membre ajoute, à ce sujet, 
les réflexions suivantes : 

Vos protestations contre le vandalisme des restaurateurs d'églises 
sont aussi justifiées que rétablissement d'un contrôle efficace serait 
urgent ; la lettre du savant breton est on ne peut plus intéressante. 
Dans le môme ordre d'idées, je me permets de vous signaler les 
articles suivants : Mgr Barbier de Mon^ault, Le crucifix de l'église 
de Mirabel, 1899, p. 9 et 10 ; l'abbé A. M. P. Ingold, L'art religieux 
moderne en Alsace, dans la Revue d'Alsace, 1900. p. 325 à 329 ; 
H. Rodxère. L'Église de Dannes t dans les Mémoires de la Société 
française pour l'avancement des sciences, Congrès de Boulogne, 1899, 
p. 914 à 932. 

Tremblement de terre de 1692. (Bulletin, t. Il, p. 222). — 

M. Éd. Bercet, membre titulaire, nous adresse de nouveaux 
renseignements sur ce sujet : 

Aux intéressants documents sur le tremblement de terre du 
18 septembre 169*2, publiés dans le n° du mois de février 1901 du 
Bulletin, Je crois bon d'ajouter qu'il fut ressenti en dehors du terri- 
toire actuel du département du Nord, dans le département de l'Aisne, 
à Guise, Vervins, Laon, Soissons, Coucy-le-Chàteau. 

A Vervins, la secousse fut constatée entre deux et trois heures de 
l'après-midi ; elle ébranla violemment la plupart des maisons de la 
ville, sans cependant causer de grands dommages. Les bénitiers de 
l'église versèrent leurs eaux, partie vers le nord, partie du côté du sud, 
indication sûre de la direction de la secousse. 

On conserve, aux archives de la mairie de Coucy-le-Chàteau, une note 
manuscrite relatant que la commotion dura l'espace de deux Ave Maria 
et qu'elle occasionna la lézarde qu'on remarque toujours, malgré une 
intelligente restauration, à la grosse tour de la plus magnifique ruine 
féodale de la France. 

On attribue à ce tremblement de terre le dérangement des saisons 



— 292 — 

dont il fut suivi : dans les derniers jours de septembre, il tomba assez 
abondamment de la neige et le deux octobre le froid fut si intense, 
que tous les fruits furent gelés. 

Dans la Belgique pittoresque (Bruxelles, 1834), & l'article Glons, 
(commune distante de 11 kil. de Liège) on lit ce qui suit : * Le 18 
septembre 1692, un tremblement de terre se fit ressentir dans le pays ; 
pendant la secousse, la plupart des cheminées de Glons tombèrent, 
les murs se fendirent et la tour de l'église, violemment ébranlée, 
laissa cheoir plusieurs pierres. Ce fait est constaté dans un ancien 
manuscrit conservé aux Archives communales. » 

Lectures et communications. — M. l'abbé FI. Carpbntier, 
membre titulaire, a trouvé dans un coffre remisé au grenier du 
presbytère de Pecquencourt, dont il vient de prendre possession, 
et « qui est rempli de comptes, cœuilloirs, etc., remontant au 
début du XVI e siècle », un document intitulé : Remise de trois 
armées de guerre pour les rentes dues aux pauvres et à l'église de 
Pecquencourt : 

Sur les Remontrances quy ont esté faites à nous grand prieur de 
l'abbaye d'Ane h in, en qualité d'administrateur suprême des biens 
de l'église et des pauvres de la paroisse de Pesquencourt, à Dom 
Glemens Gosseau son chapelain, et à nous Curé, Mayeur, et Eschevins 
dudit lieu, aussi en leur qualité d'administrateurs de la dite Église 
et pauvres dudit Lieu, par les manans et habitants du môme Lieu, sur 
ce qu'ils auroient esté entièrement ruinés tant par les troupes du roy, 
que des alliez, pendant la guerre dernière, qu'ils leurs ont pris et 
bruslôs toutes leurs perges d'houblon et d'arrico et par ce moien 
privez du principal trafique de leur négoce, plusieurs morts de fain 
et de pauvretez ayant esté obligés de quitter et abandonner leurs 
demeures, et d'autres le pays à cause de la grande cherté de toutes 
choses causez par le grand hyver et par le siège de la ville de Tournay, 
les deux sièges de Bouchain et de Douay, et aussi par les grands 
frais qu'ils ont esté obligés de faire pour sauvegardes pour conserver 
leurs maisons, et cela depuis l'année 1108 Jusqu'à et compris le mois 
d'avril i7i3 pendant lesquelles années il ne leur a pas esté possible 
d'acquitter leurs possessions des charges ausquelles elles sont 
affectées, tellement qu'ils se trouvent aujourd'hui chargés d'arrérages 
tant vers leur d le église que des pauvres et nous ont suppliés de les 
voloir décharger d'yeeux, aussi bien que des cinq années de la guerre 
dernière conformément à l'Edit du roy du 4 febvrier i7fff, registre en 
parlement le 13 mars en suivant, et de réduire leurs rente du deniers 
seize et vingt, à trente patars du cent de livres comme il a esté fait 
à quelques particuliers, aymans mieux laisser leurs rentes à lad: 
église et aux pauvres que de les vendre à d'autres. Nous adminis- 



— 293 — 

tratcurs susdits, ayans meure ment considéré les remontrances 
cy dessus et pour les causes y contenues avons fait modération de 
trois années des cinq années de guerre, eu égard à l'Edit du roy, et 
réduit les rentes du denier seize et denier vingt, au denier vingt-cinq. 
Ainsi fait, modéré et réduit à Pesquencourt le quinze du présent 
mois d'avril mil sept cent vingt. 

J. Denys, J.-B. Duprez, curé de Pesquencourt, 
Trachez mayeur, J.-B. Lagache, Joseph Hary, 
C. Gumez. 

Le même membre nous promet, pour une prochaine séance, 
des documents intéressants concernant Y arrestation, la condamna- 
tion et l'exécution du dernier prieur de Maroilles. 

M. l'abbé Broutin, membre titulaire, donne lecture de quelques 
extraits du Protocole de la Jointe^ n 08 110, 353, 493, qui se rap- 
portent à l'étude de M. le chanoine Loridan sur Mgr de Rohan, 
archevêque de Cambrai : 

Du 30 juillet 1793. — Sur requête de Jean-Charles Duplat et de 
Jaques-François Namur, qui exposent que défense leur auroit été faite 
de la part de l'Archevesque de Cambrai de recueillir les fruits d'une 
partie de biens qu'ils ont acquis pendant la Révolution, et que ces 
fruits alloient. être vendus incessamment de la part dudit Archevecque, 
il fut résolu d'apointer les dites requêtes comme s'ensuit : La Jointe 
déclare que l'intention de S. M. étant qu'à l'égard des biens ecclésias- 
tiques aliénés pendant la Révolution, toutes choses demeurent en 
suspens jusqu'au rétablissement des Tribunaux de Judicature, il ne 
peut rien être fait au préjudice de la jouissance des possesseurs 
actuels de ces biens que par voie de justice réglée. 

Du lk août 1193. — Sur requête de l'abbé de Guyenne, vicaire-général 
de l'archevêché de Cambray, demandant au nom de l'Archevêque de 
ce diocèse d'être réintégré dans la jouissance des biens appartenants 
à son séminaire, résolu d'apointer cette Requête comme s'ensuit : 
Rapport fait, la Jointe déclare que quant aux biens aliénés pendant 
la Révolution tout doit rester jusqu'ici en suspens, mais que pour ceux 
qui n'aurolent point été vendus, le suppléant est autorisé à les admi- 
nistrer; à charge d'en rendre compte lorsqu'il en sera requis, bien 
entendu qu'il ne pourra intenter du chef de cette administration 
aucune poursuite judiciaire sans une autorisation ultérieure, de la 
Jointe. 

Du 22 noùt 1793. — M. Mandos rapporte la requête du chevalier 
d'Aquiry demandant au nom du Prince de Rohan Archevêque de 
Cambrais de pouvoir retirer de l'hôpital de Vaienciennes plusieurs 
matelats, lits de plumes et autres objets de litteries qui y ont été mis 



— 294 — 

à l'usage des malades, et qui a voient été saisis dans le Château du 
Prince à Gâteau Gambrésis par les membres du District, et il s'offre 
de faire conster de la propriété de ces effets de la manière dont il sera 
Jugé convenable; la Jointe délibérant sur cette demande trouva que 
dans un temps où il y a beaucoup de malades pauvres, et peu de 
moyens pour les secourir, la réclamation d'effets si nécessaires à 
l'hôpital quoique fondée sur le droit de propriété, auroit bien pu le 
céder pour le moment au soulagement que l'humanité souffrante a le 
droit d'attendre de l'esprit de charité chrétienne. Cependant les effets 
réclamés se trouvant dans l'hôpital qui est dirigé ici par une adminis- 
tration particulière, la Jointe n'a pu que renvoyer le remontrant vers 
cette administration pour l'objet de sa demande. 

M. l'abbé Broutin communique aussi plusieurs documents 
concernant différents pèlerinages : 

A une époque où la foi était très vive, il y avait dans toute notre 
région des lieux, des statues, des temples choisis de Dieu pour instru" 
ments de ses manifestations ou de ses miséricordes. Plusieurs célèbres 
sanctuaires attestent encore l'existence de ce fait : ce fut l'origine des 
pèlerinages. L'indifférence religieuse et ia Révolution ont fait dispa- 
raître beaucoup de ces pieux souvenirs laissés par nos ancêtres. Or, 
nous sommes heureux de constater que, depuis quelques années, 
l'impulsion donnée aux études historiques a eu pour résultat le relève- 
ment de plusieurs de ces anciens pèlerinages. Les documents suivants 
mentionnent le pèlerinage à N.-D. d'Esquerchin que Ht en 1438 le duc 
de Bourgogne ; celui de S l -Georges à Templemars, 1548 ; celui de 
S'-Léonard, à Raches, 1601. Ces deux derniers documents donnent des 
détails intéressants sur les mœurs de l'époque et rappellent les inci- 
dents, môme les accidents qui survenaient parfois au retour de ces 
pèlerinages. 

1. — Pèlerinage à N.-D. d'Esquerchin. — Quittances délivrées par 
Forte gai re de Florence, premier chapelain et aumônier du duc de 
Bourgogne, à Jacques Barré, receveur de Douai, de 4 salus d'or 
« lesquels mondit seigneur bailla à l'offrande et reliques en l'église 
Saint- A mé de Douai le jour Saint-Morant, auquel jour mondit sgr 
fu à la grant' messe en i celle église ; » d'autres sommes offertes par 
ledit duc lors de son pèlerinage à Notre-Dame d'Esquerchin : « c'est 
assavoir, pour ung cierge mis en ladicte église, 6 livres, 5 solz; item, 
pour escussons aux armes de mondit sgr mis audit cierge, 18 solz ; 
item pour ung pillier de bois qui soustient ledit cierge, 24 solz; item, 
pour ung loyen de fer, fait en manière de cercle, pour tenir ledit 
cierge, 12 solz; item, pour le salaire de quatre compaignons, qui 
portèrent ledit cierge de la ville de Douay, audit lieu d'Esquerchin, 
à chacun, 2 solz; item , pour ce que mondit seigneur donna à 
l'offrande et reliques en ladicte église, 72 solz. » (Archives du Nord, 
B 1515, année 1438.) 



— 295 - 

De Fortegaire au sujet d'une offrande faite par Mgr à l'église 

de Saint-Ame à Douai, le jour de S'-Maurand et à l'église N.-D. 
d'Equerchin, à laquelle a été envoyé « ung cierge pesans VI livres de 
cire, avecques escussons aux armes de mondit sgr mis audit cierge 
et un loyen de fer fait en manière de cercle pour ledit cierge. » 
{Archives du Nord, B 1964, année 1438.) 

Mandement de Philippe de Bourgogne ordonnant de rabattre de la 
recette du receveur de Douai la somme de dix sept livres quinze solz 
du prix de XL gros qu'il a payée « tant pour un cierge pesant cinquante 
livres de cire, escuchons faiz à nos armes attachiez audit cierge, 
pour un pilier de bois pour porter, asseoir et tenir ferme ledit cierge 
offert et présenté de par nous en certain pèlerinage par nous Tait 
à Nostre-Dame d'Esquerchin, comme pour l'offrande par nous 
faite en l'église Saint-Amé de Douay, le j'our de Saint-Morent, 
Tan mil IIII* XXXVIII auquel Jour oismes messe en ladite église. » 
{Archives du Nord, B 1970, année 1440 ) 

2. — Pèlerinage de Saint Georges de Templemars. — Rémission 
accordée à Bruxelles le 29 août 1548. — « Charles, etc., savoir faisons 
a tous présens et advenir, Nous avons receu l'humble supplication de 
Jacques et Arnoultle Roy père et fllz, povre gens de mestier, chargié 
de femme >et plusieurs enffans, demourans à Wez, en notre Bailliaige 
deTournay et Tournésis, contenant comme iceilui Jacques ensuyvant 
la bonne amour, fervente dévocion et affection qu'il a voit et port oit à 
Dieu, notre créateur, et mons«* S 1 George qui est vénéré et honoré en 
l'église parochiale de Templemarche, en notre chastellenye de Lille, 
avecq trois de ses enffans, se seroient transportez dudit lieu de Wez 
audit Templemarche, qui est environ six lieuwes arrière dud. Wez, 
qui font douze, allant et retournant, et à ce qu'il avoit achevé son 
dit pélerinaige, estant retourné audit lieu de Wez avec ses dits enffans 
lassez et fouliez dudit chemin et de la chaleur du jour qu'estoit le 
XXIX* jour de juing XV quarante sept dernier passé, passant, 
comme son chemin s'adonnoit, pardevant Gilles du Hem, ung sien 
voisin et compère, se reposant quelque peu, devisant à luy, audevant 
la maison d'icelluy du Hem, et son fllz ArnouUl qui estoit attendant son 
dit père au chemin assez prez de lui, survint illecq, aprésent deffunct 
Jacques de le Grand ge, laboureur demourant audit Wez, fort surprlns 
de boire, et Jehan de le Grange, son frère. Lequel Jacques, garny d'une 
fourche, se approcha dudit Ara oui die Roy, aussi attendant son dit père, 
et proféra icelluy de la Grange ces motz en substance, « est cy ce 
glorieulx qui appelle les gens nain, » et de ladite fourche dont il estoit 
garny frappa ledit Arnouid ung coup ou deux sur la teste et bras, 
desquels cops, icelluy Arnouid se voyant bleschié et aussi agressé, 
d'une espée dont il estoit garny donna un coup audit Jacques de le 
Grange en la teste, et fut navré à effusion de sang, et iceilui de le 
Grange, non content, s'approcha dudit Jacques le Roy le père lequel 
pareillement voulut frapper de ladite fourche, comme aussi faisoit 



— 296 — 

Jehan de le Grange son frère d'un Cousteau taille pain, ce quilz eurent 
faict, n'eust esté ledit du Hem et aultres gens qui le tenoyent y 
mectant le bien, tandis lesdits supplians se partirent, eulx se retirans 
bien hastivement vers leurs maisons. Quoy perchevans par lesdits 
de le Grange frères, se eschappèrent des mains de ceulx qui les 
tenoient, et coururent après lesdits suppliants bien ung demi Ject 
d'arcq, et rencontrèrent en courant plusieurs bonnes gens qui se 
misrent en devoir les retenir, ce quilz ne sceurent faire, et furent 
lesdits supplians tellement poursuys quilz ne sceurent gagnier leur 
maison. Ains furent constraincts pour eulx saulver, prendre entrée 
en la court d'un appelé Gabriel Goddin, auquel lieu ils furent tellement 
agressez et oppressez par lesdits de le Grange, frères, que en eux 
deffendans, et ayant destournez pluiseurs coups de fourche, ruez sur 
eulx, iceulx supplians se voyans ainsi prez poursuys, frappèrent 
aucuns coups d'espee sur et après ledit Jacques de le Grange qui à 
la vérité nestoient mortelz. Mais, vray est que ledit de le Grange, 
par mal estre pensé, et non laissant pour icelles playes aller et venir 
dudit Wez en Tournay et ailleurs à ses affaires, s'est avec icelles 
bleschures tellement éventé et traveillé, et ce, en plaine chai leur de 
l'année, et es jours canicullers, esquelz touttes playes, navrures, vôtres 
que de soy ne fussent griefves, sont très dangereuses. De sorte que 
douze ou XV Jours après ou environ , par mauvais appareil de 
médechin et aultrement, au grand regret desdits supplians, il est 
terminé vie par mort.... » [Archives du Nord, B 1759.) 

3. — Pèlerinage de Saint- Léonard a Ruches. — Rémission datée du 
mois de décembre 1601. — « Nous avons reçu l'humble supplication 
d'Anthoine Vallin, jeusne filz à marier, demeurant au villaige de 
Flines, en notre gouvernance de Douay, contenant que au mois d'Avril 
dernier ayant esté avecq aultres jeusnes gens dud. Flines et entre 
aultres Jehan de Lannoy en pèlerinage en certaine chappelle 
située au bourg de Ralsse assez proche dud. Flines, construicte en 
l'honneur de S* Léonard, ils allèrent par après prendre leur réfection 
au cabaret de Nicolas Cape audit bourg de Raisse, avecq toute 
honesteté sans s'estre esraeue lors entre eulx quelque querelle ou 
dlssention ; nôantmoins s 'estant led. Jehan de Lannoy party premier 
dudit cabaret emportant quant à soy le manteau du suppliant 
contre son gré sans luy en vouloir faire restitution, combien qu'il 
en fut plusieurs fois requis ; ce quasa (sic) que ledit suppliant 
et aultres siens familiers 'poursuyvèrent ledit de Lannoy pour 
retirer de ses mains ledit manteau, et comme ledit Lannoy eust 
passé certaine planche sur laquelle il convenoit nécessairement passer 
pour prendre la piedsente allant dudit Raisse à Flines se mist de 
l'aultre boult d'icelle tenant son espée nue es mains, prétendant de 
défendre au suppliant et ses compaignons de la passer, leur disant 
dois l'instant qu'ils furent arrivez : « Gesluy de vous qui passera je le 
turay ». Ce qu'entendant le suppliant il lui dict : « quoy tu me frap- 



— 297 — 

perois ! » Sur ce respondit led. Lannoy par deux ou trois fois « Ouy ! 
par ma foy ! » démonstrant par ces propos ses mauvais desseiDgs et 
intention, ensemble la volonté qu'il avoit de retenir de force ledit 
manteau, combien que le suppliant ny aultres ne luy eussent donné 
occasion de luy faire penser qu'ils luy vouloient mal, de sorte que 
ladite voye de faict de forcible résistance apperceue par fung de ses 
compaignons, il se jecta d'ung aultre costô par dessus le fossé sur 
>lequel ladite planche estoit posée de manière que ledit de Lannoy 
pour donner empeschement audit passaige abandonna ladite planche 
et se transporta avecq furie vers cesluy qui avoit passé le fossé ; ce que 
voyant le remontrant passa icelui fossé et ledit Lannoy s'approcha de 
luy, sembrassans i'ung Taultre, et comme le suppliant avoit tiré sa 
daghue pour empescher qu'il ne fut offensé audit Lannoy de son espée 
fust de ladite daghue blessé en la poictrine sans scavoir bonnement 
comment ladite blessure seroit advenue pour ce qu'ilz s'avoient 
embrassé l'ung l'autre et que le suppliant n 1 avoit volante lui faire 
aulcun mal ; estant dudit coup tombé par terre et peu après décédé 

de ce monde au grand regret du suppliant » {Archives du Nord, 

B 1793, f 164). 



QUESTIONS ET RÉPONSES 



QUESTIONS 



62. — Le Père Vandermeulen a composé une histoire de La Bassée, 
dont le manuscrit a été la propriété de M. Leleux, greffier. Sait-on 
ce qu'est devenu ce manuscrit? {A. J., à Annappes.) 

63. — Dans plusieurs règlements d'anciennes corporations on 
signale, à l'usage des membres pour leurs sorties solennelles, des 
blankes verges et des corroies. Quel est le sens' exact de ces mots ? 
Quel était l'usage de ces objets? (A. J., à Annappes.) 

64. — Quelle est la signification du mot oculus dans la mention 
suivante : Die 11 decembris 1623, mortuus est magister M..., scabinus 
et' oculus pagi ; reliquit filios et fi lias ? (L. F., à Deûlèmont.) 

65. — Connaît-on des lettres de Madame de Monaldi et de son frère 
l'évéque d'Amycles ? {H. B., à Solesmes.) 



RÉPONSES 



57. — Armoiries à Marquette en Ostrevant. — Une famille 
Behrends, de Francfort sur le Mein portait : D'argent à un arbre de 
sinople senestré d'un ours de sable y rampant contre le fût ; cimier : 
l'ours issant. — La famille Kriens, de Lu cerne, portait: D'argent à 
un arbre de sinople posé sur un tertre de trois coupeaux de même et 
senestrè d'un ours de sable rampant contre le fût. — Les Suckow, de 
Hanovre, Mercklembourg et Wurtemberg, portaient : D'argent à un 
ours de sable rampant contre un arbre de sinople à dextre ; casque 
couronné; cimier: un ours issant de sable; lambrequins : d'argent et 
de sable. — On ne voit pas cependant quels rapports auraient pu 
exister entre ces familles et Marquette en Ostrevant. 11 serait bon 
sans doute de Rassurer de l'exactitude dans l'indication des émaux. 

60. — Exercice de la religion réformée. — Dom Devienne, dans 
son Histoire d'Artois, t. II, p. 272, dit que Jean Rabo, baron de Keppel, 
nommé gouverneur de Béthune en septembre 1710, obligea le Magistrat 
à désigner deux endroits pour le libre exercice de la religion protestante. 

Un curé de Violaines, M. Derancourt, qui a transcrit sur ses registres 
de catholicité ses doléances au sujet des persécutions et avanies que 
lui firent subir quelques paroissiens huguenots (je publierai cette pièce 
un jour ou l'autre), écrit ce qui suit : « Notândum est quod a multis 
annis parœcia hœc hœreticos habet, qui olim majori numéro fuere t sed 
ovinis pellibus tune cooperti, nunc aulem publici et ita noti ut ab 
obsessione urbis Insulensis et Bethuniensis reformatorum nomine 
gaudeant, palam de suà falsâ relligione loquentes, eamque publiée 
profitentes, omnium oculis. Ad cœtum haireticorum qui appellatur 
vulgo la presche, hollandis dictarum urbium dominis, convolabant, 
minabanturque nostris adeo ut se eos t id est calholicos, hinc expul- 
suros jactitarint. Cum au/em, Deo sic volente et nobiscum misericor- 
diter agenle, a Gallis abhinc Ecclesiœ inimici répulsif et a Ludovico 
decimo quarto victi et humiliati fuerunt, nihil tune temporis palam 
dicere audebant », Qtc. Plus loin il est parlé d'un mariage célébré 
« Bethuniœ, coram ministro Lutherano vel Calvinista », et de deux 
enfants baptisés par le môme ministre, et morts sur le chemin du 
retour. Cette relation est datée de 1718. 

Ce qui est curieux, c'est de voir en 1710 la cause de la France 
s'identifier chez nous avec celle du catholicisme, alors que 70 ans plus 
tôt les curés, espagnols de cœur, voyaient dans les progrès des armes 
françaises l'avènement prochain de l'hérésie ; pour les bonnes sœurs 
Ciarisses du Vieil-Hesdin, en leur curieuse chronique, français et 
huguenot sont presque synonymes, en 1639 !!! Si je m'en souviens bien, 
ces pauvres filles considèrent comme un miracle, dû à l'intercession 



— 299 — 

de leur bonne mère S 1 ' Colette, le fait qu'un officier français, qui 
occupa leur couvent pendant le siège d'Hesdin, n'était pas protestant ! 
(Réponse communiquée par M. R. Rodière, membre associé,) 

61. — Vêtement de saint Winoc. — La carrière cénobitique de 
S 1 Winoc embrasse une période de 55 à 60 années, de 660 environ à 717, 
époque de la mort du saint Abbé. Elle eut ceci de particulier qu'elle 
commença sous la règle de S 4 Golomban et qu'elle s'acheva sous celle 
de S* Benoit. S k Mommelin et S 1 Bertin étaient moines de Luxeuil 
quand ils furent appelés en Morinie par l'évêque 8 1 Omer venu lui 
aussi de la môme maison. Ils fondèrent à Sithiu, avec la règle de 
Luxeuil, le monastère qui devint si célèbre sous le nom de son second 
abbé, S* Bertin. C'est là que S* Winoc vint se former à la vie religieuse. 

C'est un spectacle merveilleux au VII e siècle que la rapide et prodi- 
gieuse extension de la règle du grand moine Irlandais de Bangor, 
S 1 Colomban, surtout chez les peuples G allô- Francs. De son double 
berceau, Luxeuil en Bourgogne et Bobbio en Lombardie, sortirent 
d'innombrables colonies de moines qui couvrirent de monastères 
l'Europe occidentale. De chacune de ces maisons tout à la fois couvent, 
école, ferme et atelier, Jaillit sur les peuples nouveaux issus des inva- 
sions une civilisation nouvelle qui transforma leur vie matérielle, 
intellectuelle et morale. Mais, chose étrange ! un demi-siècle au plus 
après la mort de l'homme étonnant dont le génie avait su imprimer 
aux générations contemporaines un si grand élan, son œuvre disparaît 
ou plutôt est absorbée par une autre, comme Test un affluent par le 
fleuve où il se perd. Ce fleuve, c'est la règle Bénédictine qui, dès la 
fin du VII* siècle, avait partout, môme à Luxeuil et à Bobbio, remplacé 
celle de S 1 Colomban. Ce phénomène dont les causes et les cir- 
constances ne sont pas bien déterminées et qui dut se produire, comme 
partout, à Sithiu et à Wormhoudt, sans qu'on puisse en préciser 
l'époque, permettrait d'attribuer à St Winoc le costume Colombien ou 
le vêtement Bénédictin. Le premier, il l'a certainement porté, et il a 
très probablement porté le second. 

Mais y eut-il à ce moment une notable différence entre l'un et l'autre 
habit? C'est aux archéologues à répondre. Voici en attendant quelques 
indications . 

La tunique Irlandaise ou Colombienne était de couleur blanche 
comme d'ailleurs la robe bénédictine dans les premiers temps. Celle-ci 
conserva cette couleur Jusqu'au temps où les moines eurent des che- 
mises de laine ou de grosse toile. (Montalembert, Moines d'Occid., 
t. II, p. 66 en note). La différence était plus marquée pour la tonsure. 
S 1 Colomban avait imposé a ses moines la tonsure Irlandaise « qui 
consistait à se raser seulement le devant de la tête d'une oreille à 
l'autre sans toucher aux cheveux sur la partie postérieure ». La tonsure 
bénédictine ou romaine ne dérobait au rasoir qu'une étroite couronne 
qui encerclait la tête. Les Annales Bénédictines, 1. XVI, c. 56, repro- 
duisent une très curieuse miniature du VII* siècle qui nous transporte 



— 300 - 

précisément à Sithiu où S' Winoc demeura jusqu'à son départ pour 
Wormhoudt vers 680. Ce dessin représente deux moines : S 1 Mommelin 
avec la tonsure Irlandaise, et S* Bertin qui succéda à S* Mommelin 
en 660, avec la couronne bénédictine. 

' Le peintre verrier pourrait avantageusement s'inspirer de cette 
miniature pour donner à S 1 Winoc un costume authentique en choisis- • 
sant celui des deux qui répondra le mieux aux exigences esthétiques. 
En donnant au S 1 Patron de Bergues l'habit primitif de Luxeuil, il ne 
commettra pas d'hérésie historique, S» Winoc ayant porté l'un et l'autre 
costume et il rappellera de la sorte une tradition de l'abbaye Winno- 
cienne de Bergues qui avait introduit dans ses Offices propres celui de 
S 1 Colomban, pour ce motif, dit son savant historien, le R. P. Pruvost 
(Chronique et cartulaire de l'abbaye de Bergues S 1 Winoc, p. 704), que 
saint Winoc en avait embrassé et pratiqué la règle. {Réponse commu- 
niquée par M. Vabbé Pruvost, membre titulaire.) 

La certitude parait bien difficile à obtenir. Voici néanmoins quelques 
témoignages : 

Le Père Héliot {Histoire des ordres monastiques. Paris, 1721, tome V), 
donne deux planches représentant, la première, un religieux colora- 
baniste ; la seconde, une religieuse du môme ordre. On aurait donc 
là la forme du vêtement et de plus la couleur que le Père Héliot 
donne blanche. A l'appui de cette planche, l'auteur dit (page 76) : « Les 
religieux de S. Colomban étaient habillés de blanc. Nous donnons 
ici la figure d'un de ces religieux- telle que Ta donné Abraham Brun 
et telle qu'elle a été copiée par Schonebeck et le P. Bonnami ; nous 
y avons seulement changé la tonsure que nous avons mise selon 
Tancien usage des Hibernais, qui fut un sujet de plaintes d'Agrestin 
dans le concile de Màcon. » 

Cette assertion du Père Héliot semble lui avoir été inspirée par 
Dom Calmet (1672-1757), qui traitant de l'évangéliaire de Luxeuil, 
manuscrit du XI e siècle, conclut d'une de ses planches que l'habil- 
lement des moines au XI* siècle était de couleur blanche. Mais 
Dom Greppin, dans son histoire manuscrite de Luxeuil (1785) combat 
cette opinion, en disant que le moine décrit par Dom Calmet n'est 
pas vêtu de blanc, que sa robe tire sur le brun, ou le bleu, ou le 
violet, et que l'enlumineur a bien pu suivre en ceci son attrait. 

Le Chronicon Luxoviense, manuscrit composé dans Fabbaye de 
Luxeuil au XVII* siècle, contient ces lignes : Si fides Orderico Vitali 
adhibenda, hoc ipso tempore quo scilicet historiam suam publico dabat, 
annn nimirum salutis llkO eadem quœ fundationis principio Luxovii 
régula servabatur ; sic enim loquilur : « Ab ipso siquidem Columbano, 
Eustosius, Audomarus, Âgilus, Pharo, Philibertus, etc., modum 
divinae servi tu tis et ordinem didicerunt, et formam orationum pro 
cunctis ordinibus qui in ecclesia Dei sunt, nigredinem vestium alias- 
que observationes sumpserunt ; qui pro religione et honestate ipsius 
tenuerunt. » Ex quibus elicio nigredinem colorem semper fuisse 



— 301 - 

vestium quibus vestiebantur monachi Luxovienses ab ipso Columbano 
usque in hodiernum diem, quod hic ideo nolandum velim ad refel- 
lendam authoris historié benedictinœ compendii novissimis diebus 
in lucem éditai opinionem albidinem vestium colorem esse Luxoviensis 
abbatiœ monachorum asserentis ; eamque inde colligentis quod Adso 
sive Ermericus noster primam hujus cœnobii descriptionem enarrans 
his verbis utatur : « Deinde prolixa plurimorum temporum série 
decurrente in illo candido nivis monachorum agmlnis conventu », 
quasi vero non potius morum quam vestium hic candor intelligendus...» 

Gomme on le voit, dans l'intérieur du monastère de Luxeull, on 
discutait déjà cette question au XV1L> siècle et le chroniqueur attitré 
et officiel de l'abbaye la résolvait dans le sens de la couleur noire. 
Cette raison cependant n'est pas péremptoire, car, à cette époque 
même, d'autres auteurs tenaient pour le blanc. 

J'ai moi-même consulté plusieurs fois sur ce point certains abbés de 
nos monastères bénédictins contemporains, entre autres domColomban, 
de l'abbaye de Lérins, mais le doute n'a pu être éclairci. 

Remarquons enfin que les vitraux du chœur de l'église de Luxeuil, 
qui représentent les 43 saints de l'abbaye en médaillons, les donnent 
tous vêtus de noir; mais que les vitraux de la chapelle du séminaire 
de Luxeuil les donnent au contraire vêtus de blanc. 

Ma conclusion est donc que Ton peut choisir et s'inspirer des 
nécessités ou des convenances artistiques, puisqu'il parait impossible 
de se former une opinion certaine sur ce point. J'inclinerai pourtant 
du côté du blanc, spécialement pour ce motif que, en dehors de toute 
discussion scientifique, toujours difficile à faire entendre, on possède 
un témoignage palpable, facile a trouver : c'est la planche de l'ouvrage 
du P.Héliot, ouvrage ayant une vraie valeur et pouvant faire autorité, 
et qui donne à la fois la forme et la couleur du vêtement. {Réponse 
communiquée par M. P. de Beauséjour, vicaire général de Besançon.) 

La question du vêtement de S. Winnoc a été discutée a Bcrgues, 
pour les fêtes du millénaire. On s'est trouvé d'accord pour dire que 
ce vêtement n'était pas noir ; le noir, tel que nous l'avons, n'existait 
pas ; ce mot désignait toute couleur sombre, rouge, brun, Jaune, teintes 
ternes de la terre. On s'est trouvé d'accord également pour affirmer 
que ni les évoques, ni les abbés ne portaient la mitre et que les abbés, 
au moins n'avaient pas la crosse, sinon par usurpation. Quant à la 
forme du vêtement, la réponse des savants fut qu'elle avait dû être, 
d'après les usages des couvents où la mode ne pénétrait guère, 
quelque chose de très simple, habillant d'une seule pièce, une robe en 
sac avec capuchon, le viHement grossier du peuple au premier 
moyen-àge, la coule de nos moines, avec des formes moins correctes 
et un sans façon plus rustique. Quelle fut la couleur de ce vêtement? 
Avait-il d'abord une couleur ? Nos idées d'uniforme n'étaient pas 
connues alors, et si l'esprit de charité, d'égalité chrétienne, d'humilité, 
les ont fait pénétrer dans les monastères d'abord, à quelle époque et 



dans quelle région? Il est possible que les moines s'habillèrent 
d'abord de toutes les couleurs modestes, dont on teignait les vêtements 
des pauvres, ou, pour éviter les frais de la teinture, de la couleur 
naturelle des fils dont on tissait leurs vêtements, teinte bise du 
chanvre, teinte blanc sale de la laine, teinte brune du poil de chèvre. 
L'archéologie et l'histoire n'apportant point d'argument décisif en 
la question, et comme on voulait, aux fêtes de Bergues, parler surtout 
au peuple, on représenta saint Winnoc en bénédictin, vêtu de noir, 
portant la mitre et la crosse. On a sans doute faussé quelque peu la 
réalité historique, je le crois ; mais Ton était sûr d'être compris de 
tous et Ton s'appuyait d'ailleurs sur la tradition. {Réponse communiquée 
par M. l'abbé Fercot.) 

Sur la question de la forme et de la couleur du vêtement des anciens 
moines, on pourra consulter avec fruit le commentaire de dom Marlène 
sur le chapitre LV de la régla de Saint Benoit, dans la Patrologie 
latine de Migne, t. LXVI, p. 771 à 785. 

Quant à la réponse à cette intéressante question, il semble qu'elle 
doive se résumer en ce vieil adage : In dubiis libertas. La meilleure 
solution nous paraît être, au demeurant, d'adopter une couleur peu 
accentuée, celle de la laine qui n'a subi ni préparation ni teinture et 
de conserver la forme traditionnelle du vêtement ample à capuchon. 



Inventaire de l'Abbaye de Notre-Dame de Paix, à 

SaÙit-Amand, communiqué par M. l'Abbé A. -M. BROUTIN, 
membre titulaire. 

L'origine de l'abbaye de Notre-Dame de Paix remonte à la 
prélature de l'abbé du Bois. Vivement préoccupés de l'instruction 
des jeunes filles, le curé et les membres du Magistrat de Saint- 
Amand avaient sollicité, en 1648, de l'évêque de Tournai, l'autori- 
sation d'établir un couvent de religieuses. La ville et l'abbaye 
s'engageaient à les entretenir. L'évêque approuva ce pieux 
dessein et, au commencement de Tannée 1650, six religieuses 
bénédictines, dites de la stricte observance de Notre-Dame de la 
Paix, fondées à Douai en 1604, par Florence de Werquignœul, 
vinrent se fixer à Saint-Amand. 

Les moines leur firent don de plusieurs maisons situées en face 
de l'abbaye, et l'abbé du Bois attribua à cette institution une 



— 303 — 

somme de 40,000 florins, que son frère Michel, grand-maire et 
bailli général de la seigneurie de Saint- Amand, avait laissée en 
mourant pour la fondation d'une œuvre charitable. Grâce à ces 
ressources et à la protection fraternelle de l'abbaye, les reli- 
gieuses furent à l'abri de toutes les nécessités matérielles et 
purent, pendant un siècle et demi, se dévouer au service des 
pauvres de la paroisse. 

Au moment de la Révolution, cette communauté était très 
florissante; elle comptait vingt religieuses. Nous sommes heureux 
de faire connaître leurs noms, non seulement à cause de l'intérêt 
qu'ils peuvent éveiller dans le pays, mais surtout parce que toutes 
nous ont laissé un grand exemple de courage. Aux officiers muni- 
cipaux chargés de leur demander si elles voulaient profiter de la 
liberté que leur accordaient les lois de l'Assemblée nationale, 
toutes « déclarent unanimement que leur intention est de rester 
en communauté dans leur maison pour y observer le vœu qu'elles 
ont fait. » Exemple frappant qui témoigne de la ferveur et de la 
bonne harmonie de la communauté. 

Le document que nous publions se divise en trois parties. 
Dans la première se trouve rénumération des objets qui étaient 
à l'usage de toute la communauté. Ce mobilier est très pauvre. 
On ne doit pas s'en étonner si l'on se rappelle que la loi accordait 
à chaque religieux ou religieuse la propriété du mobilier de sa 
chambre ou à son usage personnel. Ici, comme dans beaucoup 
d'autres monastères on a sans doute usé de stratagème. Pour 
conserver une grande partie de leur mobilier, les religieuses 
auront très bien garni leur chambre ou dortoir ; ces objets étant 
leur propriété n'ont pas été inventoriés. C'est ce qui peut expli- 
quer cette pauvreté. 

La deuxième partie comprend les titres de propriétés de terres, 
de rentes, les procès engagés par la communauté, la date des 
différentes constructions du monastère et l'indication, année par 
année, des dépenses faites depuis la fondation. Détails excessive- 
ment intéressants et qui pourraient être d'une grande utilité pour 
celui qui tenterait d'écrire l'histoire de l'abbaye de Notre-Dame 
de Paix, à Saint-Àmand. Ces documents n'existent pas aux archives 
départementales. Ils ont été transportés à Valenciennes dans le 
courant de l'année 1791, et, selon toute probabilité, ils doivent 
encore s'y trouver. 



— 304 - 

Enfin, la troisième partie donne la date de naissance et celle de 
profession de chaque religieuse avec la fonction qu'elle remplissait 
dans la communauté. Malheureusement nous n'avons pas trouvé 
leur origine. Mais comme ces noms sont encore presque tous 
portés à Saint-Amand et dans les environs, il est permis de croire 
que ces religieuses étaient originaires de la contrée. 

Inventaire de l'abbaye de Notre-Dame de Paix. — L'an 1790, 
le 25 octobre, nous, officiers municipaux de la ville de Saint-Amand 
sonssignés, en exécution des décrets de l'Assemblée nationale, 
sanctionnés par le Roi, des 20 mars, 14 et 20 avril et 18 juin dernier, 
et en conséquence de la lettre & Nous écrite le 23 de ce mois par 
Messieurs du Directoire du District, nous sommes transportés à 
l'intervention du Procureur de la commune en la maison des Reli- 
gieuses de lVbbaye de Paix en cette ville, à l'effet de procéder à 
l'inventaire du mobilier et des titres et papiers appartenant à la dite 
abbaye de Paix, où étant nous avons procédé a la confection dudit 
inventaire en présence de toute la communauté ainsi qu'il suit : 

I. Inventaire du mobilier. — Dans le réfectoire ; 7 tables. — 
Dans le laboratoire : 2 grandes et 1 petite garde-robe, contenans les 
effets appartenans aux religieuses. — Dans le chapitre : 1 table. — 
Dans l'infirmerie : 2 bois de lits, 4 armoires. — Effets de l'église et 
de la sacristie : 1 remonstrance dont le pied est en argent ; 1 ciboire 
de vermeil; 2 boctes d'argent; 2 calices dont 1 en vermeil, l'autre en 
cuivre doré, la oupo en argent; 6 chandeliers de bois argentés; 
12 chandeliers do cuivre ; 1 plat ; 2 burettes; i encensoir et sa navette. 
Finalement i lampe d'argent, 12 nappes, 15 aubes de batiste, 3 rochets, 
9 aubes de toille, 4 chappes, 21 chasubles, 4 dalmatiques, 9 grands 
voiles, 16 antipanes, 3 missels, 5 chaises, 1 table, 1 orgue. — Dans 
l'étable : 2 vaches. 

II. Inventaire des titres et papiers appartenans à la commu- 
nauté : 

1 . — Le titre du fief d'Escaudain contenant 24 mencaudées 17 verges, 
de Tan 1651. 

2. — Un titre faisant mention de trois quartiers de terre situés à 
Saméon, de Tan 1575. 

3. — Un titre de l'an 1621 faisant mention de trois quartiers de terre 
audit Saméon. 

4. — Un titre de demi quartier de prairie et un quartier de terre 
labourable de Tan 1626. 

5. — Un titre faisant mention de cinq cens de jardin situés a 
Nivelles, de l'an 1701. 

6. — Un titre portant date de 1624 faisant mention d'un demi bonnier 
de terre situé à la Bruyère. 



— 305 — 

7. — Un titre de l'an 1619 faisant mention d'une rente de vingt-cinq 
livres Uainaut. 

8. — Un titre de l'an 1616 faisant mention de demi quartier de prez 
à Marillon. 

9. — Un autre de l'an 1617 d'un quartier de prez audit lieu. 

10- — Un titre de Tan 1735 faisant mention de trois quartiers de terre 
en deux pièces. 

11. — Un titre faisant mention de demi bonnier de terre à Lee elle, 
de Tan 1603. 

12. — Un titre d'un autre demi bonnier et treize verges de terre 
audit Lecelle, de l'an 1610. 

13. — Le titre de donation au monastère des deux parties précé- 
dentes de l'an 1655. 

14. — Un titre de l'an 1738 faisant mention de six cens de terre 
situés a Lecelle. 

15. — Un titre de Tan 1736 faisant mention d'un quartier de terre 
situé à Cubray . 

16. — Un titre portant date de la môme année et faisant mention 
d'un bonnier dé terre audit lieu. 

17. — Un titre de l'an 1735 faisant mention de six cens de prés et 
quatre cens de terre à la Croisette. 

18. — Un titre faisant mention d'un quartier de prairie à Nivelles, 
de l'an 1710. 

19. — Un titre faisant mention d'un quartier de terre à Hautrive, de 
l'an 1699. 

20. — Un titre d'un quartier de prés à Nivelles, de l'an 1614. 

21. — Un titre de l'an 1614 faisant mention de plusieurs parties 
d'héritages gisant sur la paroi«6e de Saint -Amand et que la commu- 
nauté ne possède point. 

22. — Une lettre de rente de 200 livres Uainaut au capital de 4.000 
pareilles livres dont la communauté ne jouit point. 

23. — Les lettres de la fondation de la maison enveloppées dans 
une feuille de papier. 

24. — Deux lettres de rentes dues par la ville de Saint- Amand, Tune 
de 200 livres, l'autre de 265 livres avec les lettres d'octroi du Souverain 
enveloppées dans une feuille de papier. 

25. — Deux autres lettres de rentes également dues par la ville de 
Saint- A m and portant ensemble 640 livres Hainaut enveloppées dans 
une feuille de papier. 

26. — Six lettres de rentes dues par l'abbé de Sainl-Amand portant 
ensemble 338 1. 7 s. 6 d., enveloppées comme ci-dessus. 

27. — Un arrêt extendu rendu au Conseil Souverain de Tournai le 
23 novembre 1673 dans un procès où les Religieuses de Paix sont 
intervenues contre le baron de Taintignies. 

28. — Une lettre reconnaissant par la communauté l'obligation 

i 
Bulletin, juin 1901. y 20. 



- 306 — 

de faire célébrer un obit solennel chaque année à l'occasion d'une 
somme de.:., florins donnée par la veuve de Philippe Gilée le 4 avril 
1698. 

29. — Une lettre de rente en date du 29 mars 1774 portant en 
capital 5.000 livres argent de Tournay et en cours 175 pareilles livres 
audit jour. 

30. — Un paquet contenant divers titres relatifs à une rente de 680 
livres Tournai dues par la ville de Tournay dont les arrérages ne 
sont point payés depuis 1728. 

31. — Une obligation en papier tenant lieu d'une rente créée par 
Joseph-Aimé-Louis Deflines, le 8 mai 1774, portant en capital 11.200 
florins de Tournai et en cours 392 pareils florins. 

32. — Une lettre de rente due par les Etats de Lille portant par an 
100 livres de France. 

33. — Un titre contenant Tarrentement de deux maisons rue de 
Tournai dont il reste un intérest de 20 livres Halnaut par an, en 
date du 18 avril 1753. 

34. — Une lettre de rente de Tan 1736, portant 25 livres en cours. 

35. — Une lettre de rente de 40 florins due par la ville de Saint- 
Amand, portant date 1725. 

36. — Une lettre d'arrentement de plusieurs maisons dont il est dû 
annuellement 30 florins. 

37. — La grosse d'un titre faisant mention de 6 livres de rente 
foncière due aux Religieuses, en date de 1757. 

38. — Une lettre faisant mention de l'arrenteraent de 40 verges, dont 
il est dû 12 livres annuellement, en date de 1762. 

39. — Un autre arrentement de Tan 1770, portant 50 livres Tan. 

40. — Une lettre de rente de 40 florins de l'an 1736. 

41. — Une lettre d'arrentement portant 20 livres de cours, en date 
de 1713. 

42. — Une lettre d'arrentement de l'an 1671 portant en cours 
12 livres. 

43. — Une autre lettre d'arrentement portant 20 livres, l'an 1711. 

44. — Une obligation de l'Abbé de Saint-Amand de fournir à la 
communauté des religieuses la provision de bois. 

45. — Un paquet contenant les lettres et quittances des droits 
d'amortissement. 

46. — Un paquet contenant les quittances depuis la fondation 
Jusques 1700. 

47. — Un autre depuis 1700 jusques 1717. 

48. — Douze roulots contenans une année chacun depuis 1718 
jusques 1729. 

49. — Dix roulots contenans aussi les quittances de 10 années 
Jusques 1738. 

50. — Douze autres Jusqu'à 1750. 

51. — Un paquet contenant les quittances et comptes des années 
1750 inclus 1755. 



— 307 - 

52. - Un autre des années 1756, 1757 et 1758. 

53. — Un paquet contenant des pièces relatives a un quartier de 
prairie occupé par Jean-Baptiste Vendeville de Nivelle. 

54. — Un autre contenant un titre et des papiers relatifs à une 
maison située rue de Tournay. 

55. — Un paquet contenant des papiers et quittances relatives à la 
construction des bàtimens tenans à l'Eglise. 

56. — Un paquet contenant des conventions respectives aux bàti- 
mens derrière le couvent. 

57. — Un paquet contenant les quittances et comptes 1759 inclus 
1764. 

58. — Un autre des années 1769, 1770 et 1771. 

59 à 76. — Les quittances pour 1772 jusques 1789. 

77. — Un paquet contenant des quittances relatives au pavement 
de la cour du couvent, à la confection de la boulengerie. 

78. — • Un roulot contenant des quittances relatives à la confection 
des bàtimens situés contre l'église. 

79. — Un paquet contenant des papiers relatifs aux biens acquis 
par Jacques Barille au profit de la communauté. 

80. — Un paquet contenant diverses pièces respectives aux affaires 
de la maison. 

81. — Un compte rendu le 15 mars 1655. 

82. — Un autre rendu en 1682. 

83. — Un de 1686. 

84. — Un compte rendu en 1689. 

85. — Un autre rendu en 1698. 

86. — Un autre rendu en 1686. 

87. — Un de 1690. 

88. — Un de 1701. 

89. — Un autre rendu en la même année. 
90 à 107. — Comptes de 1703 à 1718. 

108. — Le compte des bàtimens du dortoir fait en 1718. 

109. — Le compte des bàtimens de l'église fait en 1719, 1720 et 1721. 
110 à 179. — Les comptes de 1720 à 1789. 

180. — Un paquet contenant les quittances et comptes du receveur 
des années 1765 à 1768. 

181. — Une sentence extendue rendue au grand conseil de Malines 
en 166. ... 

182. — Un sac contenant les pièces d'un procès soutenu contre les 
Dames de Douai pour affaires spirituelles. 

183. — Un autre sac contenant les pièces d'un procès soutenu en 
1723 contre Marie-Louise Dusart. 

184. — Une farde de pièces relatives à un procès soutenu à cause 
d'une donation de 40.000 florins faite à la communauté. 

185. — Une grosse farde de papiers concernans les procès soutenus 
par la communauté. 

186. — Le premier registre des baux communaux en 1653. 



— 308 — 

187. — Un autre registre des baux communaux en 1676. 

188. — Un registre des recettes des biens de la communauté com- 
mençans en 1653. 

189. — Un semblable registre commençons en 1717. 

190. — Un autre registre commençons en 1776. 

191. — Un registre de baux communaux en 1774. 

Ce fait, nous avons vérifié et arrêté les registres des recettes cou- 
rantes et dont il résulte qu'il reste dû des differens fermages échus 
en 1789 et des cours de rentes échus aussi en 1789 et 1790. 1.153 l 13 9 . 

De plus, il est dû aussi à cette communauté pour les canons d'une 
rente sur la ville de Tournai, depuis et compris 1729 jusque s et compris 
1789, la somme de 60.913 * 1»6*. 

III — État des Religieuses composant la communauté : 

1. — Dame Elisabeth- Ursule Derecq, abbesse, née le 13 juin 1737, 
a fait sa profession le 20 Juin 1757. 

2. — Dame Caroline Waché, prieure, née le 5 juillet 1739, a fait sa 
profession le 4 octobre 1758. 

3. — Dame Rose Deverchin, assistante, née le 28 avril 1715, a fait 
sa profession le 6 décembre 1734. 

4. — Dame Aldegonde Dubois, assistante, née le 25 avril 1726, a fait 
sa profession le 29 juillet 1743. 

5. — Dame Félicité Lefebvhe, de chœur, et infirmière, née le 3 août 
1730, a' fait sa profession le 5 avril 1752. 

6. — Dame Scholastique Gillart, maîtresse d'école, née le 3 juin 
1732, a fait sa profession le 21 avril 1756. 

7. — Dame Florence Fensy, maîtresse d'école, née le 25 juillet 1738, 
a fait sa profession le 20 juin 1757. 

8. — Dame Benoîte Lasson, sacristaine, née le 18 février 1739, a fait 
sa profession le 7 août 1758. 

9. — Dame Thérèse Ollivier, tourière, née le 16 janvier 1742, a fait 
sa profession le 27 septembre 1760. 

10. — Dame lldefonse François, organiste, née le 4 octobre 1736, a 
fait sa profession le 22 septembre 1760. 

11. — Dame Gabriellc Delette, organiste, née le 17 mai 1744, a fait 
sa profession le 22 octobre 1761. 

12. — Dame Placide Dutordoir, celerière, née le 16 mai 1745, a fait 
sa profession le 20 Juillet 1769. 

13. — Dame Ursule Groniez, sacristaine, née le 7 octobre 1754, a 
fait sa professioo le 18 août 1774. 

14. — Dame Henriette Darras, de chœur, née le 9 mars 1751, a fait 
sa profession le 5 décembre 1776. 

15. — Dame Louise Lecat, de chœur, née le 21 mai 1768, a fait sa 
profession le 9 août 1786. 

16. — Sœur Marthe Thuillier, converse, née le 25 avril 1713, a fait 
sa profession le 15 janvier 1742. 



— 309 — 

17. — Sœur Amande Lecomte, converse, née le 10 novembre 1718, 
fait sa profession le 26 juillet 1743. 

18. — Sœur Elisabeth Roussel, converse, née le 2 août 1735, a fait 
sa profession le 25 juin 1754. 

19. — Sœur Catherine Payen, converse, née le 2 Juillet 1736, a fait 
sa profession le 17 avril 1759. 

20. — Sœur Marie-Anne Cuisinier, converse, née le 3 décembre 
1749, a fait sa profession le 15 janvier 1774. 

Après quoi, nous avons fait lecture, en présence de toutes les Reli- 
gieuses et Converses, des Décrets rappelles au texte du présent, et elles 
nous ont unanimement déclaré que leur intention étoit de rester en 
communauté dans leur maison, pour y observer le vœu qu'elles ont 
fait, et y vivre avec les pensions assignées par décrets de rassemblée 
nationale sanctionnés par le Roi. 
Fait les jour, mois et an susdit. 

Duchàtteau. — Alexandre Plugin. — Barbieux. — 
Desmons. — P. J. Desbleumortiers. — P. C. 
Davaine. — Nicolas-F. Delcourt. — Gavignet, 
procureur de la commune. 



DISTRIBUTION DES MÉMOIRES 

COTISATIONS 



L'exercice 1900-1901 sera clos avec Je présent fascicule, qui 
contient la table des matières et la couverture du volume. Le Bureau 
prie MM. les membres titulaires ou associés de vouloir bien 
envoyer, avant le H0 juin, le montant de leur cotisation pour 
1901-1902 (titulaires : 12 fr. ; associés : 6 fr.), par mandat-poste 
ou mandat-carte à l'adresse du Président de la Société, 60, bou- 
levard Vauban, Lille. 

En m4*ne temps, MM. les membres titulaires, qui ont droit 
à la distribution gratuite d'une série de trois volumes de nos 
Mémoires, devront indiquer la série qu'ils choisissent, soit 
les trois volumes de YHistoire de Saint-Pierre de Lille, soit les 
trois volumes des Cartulaire et Documents. Les volumes choisis 
pourront être retirés, dès le 5 juillet, à la même adresse, ou 
envoyés, sur demande, par la poste ; dans ce cas, joindre à la 
cotisation le montant des frais d'envoi : 1 fr. pour la France, 
1 fr. 50 pour l'Étranger. 



— 310 — 



PROCÈS -VERBAUX DES SÉANCES 



SÉANCE DU 9 MAI 1901 




Présents : MM. l'abbé Leuridan, président; Louis Quarrê- 
Rbybourbon, vice-président; P. Vilain, secrétaire; Edm. Leclair, 
trésorier ; Emile Théodore, bibliothécaire-archiviste ; l'abbé 
Mortreux, membre du conseil ; l'abbé Broutin, le comte 
du Chastel, J. Dalle, L. Flipo, l'abbé Masure, membres titu- 
laires. 

Dons et hommages. — La Société d'Études a reçu les 
ouvrages suivants : Les trois Des Rotours, par M. l'abbé Dbsmar- 
chelier ; Lille, 1901, in-4. — Statistique féodale de la châtelienie 
de Lille, 77, Le Carembaut, par M. Th. Leuridan; Lille, 1901, in-8. 
— Mémoires de la Société d'Émulation de Roubaix, 3 me série, 
t. VI (20 e de la collection) ; Roubaix, 1900, in-8 

Lectures et communications. — M. le comte du Chastel, 
membre titulaire, communique une Preuve pour V origine de la 
famille de Beaulaincourt ; il offre en même temps à la Société le 
cliché sur cuivre reproduisant, ce document et destiné au Bulletin. 

Le Président remercie M. le comte du Chastel et saisit cette 
occasion pour offrir la nouvelle expression de la gratitude du 
Bureau à MM. Quarkê-Reybourbon, Edm. Leclair et Rog. Rodière, 
qui ont bien voulu enrichir notre second volume du Bulletin d'un 
certain nombre de gravures. Il espère que cet exemplasera suivi 
par d'autres de nos collègues, qui contribueront ainsi à rendre 
plus intéressante encore notre modeste publication. 

M. le chanoine L. Salembier, membre titulaire, en préparant sa 
remarquable histoire du Grand Schisme dOccident, a dressé une 
liste des papes, des cardinaux, des évéques et des autres ecclé- 
siastiques de notre région, qui ont joué un rôle dans ce grand 
drame historique. Cette liste, comprenant 28 notices biogra- 
phiques, sera publiée au Bulletin. 



— 311 - 

M. l'abbé Broutin, membre titulaire, entretient la Société de ses 
travaux sur Saméon ; il exhibe un très intéressant plan terrier de 
ce village, confectionné par lui-même, d'après les documents des 
archives départementales et communales. Le Président félicite 
l'auteur d'avoir su mener à bonne fin ce travail qui a dû lui 
coûter tant et de si minutieuses recherches ; il exprime le désir 
que M. l'abbé Broutin veuille bien, après achèvement de ce plan, 
en faire tirer une réduction dans le format du Bulletin, où elle 
serait insérée avec une courte notice explicative. 

M. Ém. Théodore, membre titulaire, signale la note suivante 
insérée dans la Chronique des arts et de la curiosité du 20 avril 
1901 : 

Le Zeitichrift fur christliche Kun&t (XII e année, n°» 9 et 10) contient 
la description, par M. J. Kolberg, d'un beau psautier du XIV* siècle, 
conservé au séminaire de Braunsberg (Prusse), et que la composition 
de son calendrier, où, parmi 269 saints, 77 appartiennent à la France 
et 25 d'entre eux au diocèse de Cambrai, fait regarder comme l'œuvre 
d'un artiste français. La reproduction de quatre de ses pages, ornées 
de miniatures, accompagne cet article. 

Épigraphie. — M . l'abbé Broutin, membre titulaire, dépose 
sur le bureau un certain nombre d'inscriptions votives ou tumu- 
laires qu'il a recueillies, pour notre épigraphie, durant les vacances 
de Pâques. Ces vacances ont été particulièrement fructueuses 
pour la préparation de ce travail. Un grand nombre d'ouvrages 
imprimés ont été soigneusement dépouillés ; de plus, M. Ëdm. 
Leclair a entrepris et poursuit avec zèle l'exploration des 
manuscrits de la bibliothèque et des documents des archives 
communales de Lille, qui lui ont fourni déjà plusieurs centaines 
d'inscriptions inédites; M. L. Quarré-Reybourbon nous a commu- 
niqué la copie qu'il a fait exécuter autrefois, du manuscrit du 
chanoine Hellin, contenant également un grand nombre d'épi- 
taphes inédites. Plusieurs autres membres de la Société s'occupent 
aussi activement de recueillir les inscriptions de leurs régions 
respectives ; nous les prions de ne pas tarder à nous les envoyer. 
Notre collection, qui comprenait 1.659 numéros, en janvier 1901, 
s'élève actuellement au chiffre de 2.833. 

Excursions. — M. P. Vilain, secrétaire, donne lecture de la 
seconde partie de son compte-rendu de Vexcursion à Saint-Omer 
et il émet, en terminant, le vœu que la date de novembre adoptée 



— 312 — 

pour l'excursion annuelle soit changée et reportée de préférence, 
à la belle saison, aux jours plus longs, plus lumineux et moins 
froids. Ce vœu est adopté, après discussion, et il est décidé que 
désormais l'excursion de novembre, dite excursion du Congrès, 
aura un but plus rapproché de Lille, et qu'une autre excursion, 
dite excursion de la Société, sera organisée au mois de mai ou de 
juin. On choisit, pour but de l'excursion du prochain congrès de 
novembre, la basilique de Notre-Dame de la Treille, où d'impor- 
tants travaux ont été exécutés depuis plusieurs années. Le but de 
l'excursion de la Société en mai ou juin 1902 sera fixé ultérieure- 
ment. Le projet de rendre plus fréquentes ces sortes de réunions 
d'études n'est point abandonné ; il recevra même un commence- 
ment d'exécution dès le mois prochain. 

La séance ordinaire du 20 juin 1901 sera consacrée à la 
visite des musées de Lille. Le rendez-vous est fixé à deux 
heures et demie très précises, place de la République, devant la 
porte d'entrée du palais des Beaux-Arts. — Les lectures et 
communications préparées pour cette séance seront reportées à 
celle de juillet. 

Tremblement de terre de 1692 (Bulletin, t. II, p. 222 
et 291.) — M. Roger Rodière, membre associé, a recueilli sur ce 
sujet les quelques notes suivantes : 

Dans le journal La Montreuilloise du 24 août 1883, on Ut, mais sans 
indication de source : « Le jeudy 18 septembre 1692, sur une heure un 
quart de l'après-midi, s'est fait un tremblement de terre qui a duré 
environ un quart d'heure, que les maisons et ce qu'il y avoit dans les 
chambres tremblèrent. » 

Dans le môme journal, du 3 octobre 1896, sous le titre : Deux trem- 
blements de terre à Montreuil à La fin du XVII' siècle, par J. Le Franc 
(G. de Lhomel), on lit encore : « A la fin du XVII* siècle, Montreuil 
fut particulièrement atteint ; deux tremblements de terre, l'un le 
samedi 25 mai 1686, l'autre le 18 septembre 1692, causèrent un grand 
émoi dans la ville, sans toutefois occasionner de mort d'hommes. Les 
murs des maisons furent lézardés ; les meubles furent déplacés dans 
les chambres et les horloges s'arrêtèrent. — Un mémorial de 
François Desfontaines, bourgeois et échevin de Montreuil, nous 
apprend que « le 25 e jour de may 1686, par un samedy, à 9 heures du 
soir, il a fait un grand tremblement de terre accompagné de tonnerre, 
esclairs, et un grand orage où il a tombé de la grelle grosse comme un 
esteuf ou les grains ont esté rompus et coupés là ou cela esté fait un 
grand ravage ou des arbres ont esté desracinnôs particulièrement à 



— 313 — 

Calloterie, Atin, Estréelle, Vuaben et Sorrus. » — Le second trem- 
blement de terre dut être beaucoup moins violent, car le môme 
mémorial en fait seulement mention en ces termes : « Le jeudy 18 e sep- 
tembre 1692 sur les une beure après midy, il c'est fait un grand 
tremblement de terre. »— Ces phénomènes terrestres se reproduisirent, 
paraît-il, dans le XVIII* siècle, mais les notes que nous avons sur 
cette partie de l'histoire locale ne nous ont pas paru assez authen- 
tiques pour les reproduire. » 

G. Langlebert, Précis historique de la ville de Bapaume, p. 98, cite 
ce passage du Livre vert, t. I, fol. 245 • « L'an 1692, le 18 de septembre 
sur les deux heures après-midy s'est faict un tremblement de terre en 
ceste ville qui a effrayé tous les habitans, et fut tellement violent qu'il 
a fait trembler les maisons, rhostel-de-ville et le beffroy, que les 
cloches dudict beffroy en ont sonné presque en unisson. C'est une 
chose qui n'est point encore arrivée en ceste ville. » 

Enfin le Courrier du Pas-de-Calais, du 6 septembre 1896, dans un 
article sur les précédents tremblements de terre en Artois, donne 
quelques renseignements sur ceux de 1692, de 1760 et de 1812 ; il 
reproduit notamment, au sujet du premier, l'extrait suivant d'une 
note insérée, à la date du 18 septembre 1692, dans le registre aux décès 
de la paroisse Saint- Vaast de Béthune : « Nota que le 18 de septembre 
1692, comme nous commencions à chanter les nonnes, peu après les 
deux heures après-midi, est arrivé un horrible tremble- terre en cette 
ville, qui fit branler toute cette église, de sorte que nous nous 
sentîmes élevé et agité dans nos formes (stalles) et qu'ayant vu branler 
le grand crucifix dessus la porte du chœur bien fortement, la lampe et 
autres choses, jusque les piliers mêmes, saisis de frayeur, nous 
sommes fults et sauvés dans la sacristie et de là dans les rues, où 
nous trouvâmes pareillement les gens épouvantés fuyant de leurs 
maisons, ce qui ne dura sinon comme l'espace d'un Pater et Ave. » Le 
vénérable curé, Philippe le Carlier, termine cette note en ajoutant que 
le soir môme, de l'abondance du cœur, il prêcha sur la crainte de Dieu. 

Tables de l'Inventaire des Archives départemen- 
tales du Nord. — Plusieurs membres de la Société qui 
étudient particulièrement l'histoire de la Belgique nous demandent 
si la Table de l'Inventaire des Archives départementales du Nord a 
été rédigée pour les noms de lieux de la Belgique et' si elle 
paraîtra prochainement dans le Bulletin. 

Cette table est rédigée complètement sur fiches. L'auteur, 
selon sa promesse (Bulletin, t. I, p. 43, en note) a collationné la 
table des noms de lieux du Tournésis. Pour répondre au désir 
exprimé, il y joindra ceux des autres parties de la Belgique, dont 
la table paraîtra par provinces, en deux ou trois fascicules ; il 
espère pouvoir la livrer à l'impression dans le troisième volume 



— 314 — 

du Bulletin, aussitôt après l'achèvement de la table du départe- 
ment du Pas-de-Calais, dont il reste à publier, en un fascicule, 
les arrondissements de Saint-Omer et de Saint-Pol. 



RÉPONSES 



56.— Armoiries d'abbesse. - C'est dans l'ouvrage de M. le comte 
de Renesse, sur les Figures héraldiques, qu'on devrait trouver les 
armoiries de Tabbesse en question. Or, c'est en vain qu'on y cherche 
Técusson des de Baudrenghien, que donne pourtant Rietstap. Cet 
écusson est la contre-partie de celui de ladite abbesse ; il est d'or à la 
croix de gueules cantonnée de quatre étoiles à huit rais de sable. Il 
devrait donc figurer chez M. de Renesse, parmi les armoiries indiquées 
dans la liste : croix de gueules sur or ; il n'y figure pas. De plus, on 
ne trouve pas une seule croix accompagnant des étoiles ou cantonnée 
d'étoiles dans la liste du môme ouvrage intitulée : croix de sable sur or. 

57. — Armoiries à Marquette-en-Ostrevant. — Il s'agit, selon 
toute probabilité, des armoiries de la famille d'Enzenhear, qui posséda 
Marquette-en-Ostrevant dès Tannée 1603, par donation des archiducs 
Albert et Isabelle. L'acte de cette donation est reproduit par 
M. F. Brassart, dans son Histoire du château de Douai, p. 390 et 392 
des Preuves ; il est d'ailleurs indiqué dans la Table de VInvenlaire des 
Archives départementales du Nord, publiée par le Bulletin de la 
Société d'Études, tome II, p. 89, ligne 13. 

Les armoiries de la famille d'Enzenhear sont inconnues jusqu'à ce 
jour ; mais comme cette famille est la seule qui ait partagé la 
seigneurie de Marquette avec les de Hertaing, pendant le XVII e siècle, 
il parait assez probable que ce sont ses. armoiries qui figurent dans 
l'église. Les de Marquette auxquels passa ensuite la seigneurie de 
Marquette-en-Ostrevant, auront négligé sans doute de les enlever. 

On aurait donc, grâce à la question posée, un renseignement 
nouveau indiquant les armoiries inconnues de cette famille 
d'Enzenhear ; malheureusement, un supplément d'informations nous 
apprend c qu'il est impossible de déterminer l'émail de l'ecu et, de 
plus, que l'animal, qui en constitue la pièce principale, peut être aussi 
bien pris pour un chien, ou pour un loup, que pour un ours. » 

65. — Lettres de l'évoque d'Amycles. — Un grand et beau 
portrait de Mgr Albert-Simon d'Aigneville de Milancourt, évoque 
d'Amycles, suffragant de Mgr de Rohan, archevêque de Cambrai, 
existe au château de Potelles, près Le Quesnoy, antique et très curieux 
donjon des Carondelet, dont la construction remonte au XV* siècle. 
On retrouverait peut-être des lettres de Mgr d'Amycles dans les 
archives du château de Potelles, inexplorées depuis la mort du 
chanoine de Carondelet-Potelles, mais soigneusement conservées par 
le propriétaire actuel du château, M. Fernand Fremin du Sartel," 
petit- neveu du chanoine de Garondelet-Potelles. {Réponse commu- 
niquée par M. Vabbé Desilve, curé de Quarbuble). 



— 315*— 



TABLE 



Aa (Marie d'), 78. 
Abat-voix, 189, 190. 

ACADEMIE D'ARRAS, 113. 

Aohlet le petit, 110. 
Adriani (Jean), jésuite, 150, 151. 
AÊKOSTAT8, 52, 66, 114, 115. 
Agnès, dame de la Vichte, 74, 

84, 85. 
Agriculture, 113. 
Aigneville de Milancourt (A. S. 

d'), ôv. d'Amyçles, 314. 
Algremont, à Ennevelin, 195. 
Aliane (Jean et Michel), 194. 
AUnothun, église, 249. 
Alonhul, 9. 
Alquier, député, 53. 
Ambrlconrt, église, 250. 
Amettes, 110. 
Amlroipret, 10. 
Amycles (M* p d'), 314. 
Anchln, abb., 20, 158, 195, *92. 
Andenne, 79. 
Angreau, 10. 

Ansermont, à Ghoy, 78, 80, 199. 
Antoing, 77. 
An vain g, 16, 81 . 
Anzln, 9. 



Apothicaires. Voir Pharmacie. 

Aquiry (chev. d'), 293. 

Architecture religieuse, 19. 

Archives départementales du 
Nord. Table des noms de 
lieux de l'inventaire, 86, 201, 
266, 313. 

Aremberg (Comte d'), 101. 

Armoiries, 20, 233, 298, 314. 

Arnulphe le Vieux, 19. 

Arondeau, à Roucouft, 83. 

Arras, 9, 13, 99, 105, 114, 290; — 
abb. S. Vaast, 97, 112; — aca- 
démie, 113; — clarisses, 20; — 
diocèse, 101 ; — évoques, 7, 113, 
221 ; — table des noms de lieux 
de l'arrondissement, 201. 

Ar rouais e, abb., 9. 

Artois, gouverneur, 114. 

Assassinat, 55. 

As&onmlle (d'), conseiller, 100, 101 . 

Ath, 74, 75, 79. 

Attln, église, 249 ;— tremblement 
de terre, 313. 

Audrehem, église, 249. 

Anlnoy, 10. 

Avondanoes, église, 249. 



1 . Les mentions des lieux sont imprimées en caraotères gras ; les men- 
tions de personnes, en caractères italiques ; les mentions de matières, en petites 
capitales ; les noms des AUTEURS des articles, lectures, communication?, dons 
ou hommages, en GRANDES CAPITALES. — Nous n'avons pas relevé les men- 
tions des Tables de l'Inventaire des Archives départementales (p. 86, 201 et 266), 
des Registres aux collations du diocèse de Tournai (p. 25 et 164), ni des 
Faits divers intéressant la Belgique (p. 123). Ces travaux sont, par eux-mêmes, 
des Tables, 



— 316 



Avoués de Thérouanne, 105. 
Awoingt, 10. 

Aymeriee, 6; — seigneurs, 6. 
Azincourt, 77, 79, 198, 200. 

Bachy, 14. 

Bailleul lez Pernes, église, 249. 

Baillis, 15, 16. 

Baizieux (M. do), 245. 

Bannière des apothicaires de 
Lille, 193. 

Bapanme, église, 249 ; — trem- 
blement de terre, 313. 

Baptêmes, 237. 

Bar (F. de), prieur Anchin, 158. 

Barbez (Pierre), curé Ligny, 240. 

Barre. (famille de le), 81, 82. 

Barré (Jacques), receveur, 294. 

Bart (Jean), 56, 290. 

Bas ton, chan. Rouen, 232. 

BATTEUR (G), 289: 

Baudrenghien (de), 314. 

Bavay, 10, 80. 

Bavisiel, 10. 

Bazinghem, église, 249. 

Beaucamps, 14; — cloche, 103; 

— curé, 138; — révolution, 237; 

— tremblement de terre, 222. 
Beaulaincourt (famille de), 310. 
Beaumerie, église, 241. 
BEAUSÉJOUR (M. de), vie. gén., 

300,301. 
Beauvolera, à Dergncau, 78. 
Behrens (famille), 298. 
Belgique, faits divers, 110, 123; 

— table des noms de lieux, 313. 
Bellaing, 9. 70, 77. 
Bellebrune, église, 219. 
Belleghem, 156. 

Bénéfices du dioc de Tournai, 

25, 1(34 
BERGET (Éd.), 103, 185,290,291. 
BERGETiG.), 290. 
Bergueneuse, église, 249. 
Bergues, 60 ; — saint Winoc, 

300-302. 



Berlo (Jeanne de), 78. 

Berlo de Brus, év. Namur, 157. 

Bermerain, 10. 

Bernard (famille). 71, 72. 

Bertée, 78, 80, 198, 199. 

Béthune, 298 ; — charitables, 
145, 146; — comtes, 114 ;* — 
table des noms de lieux de 
l'arrondissement, 266 ; — trem- 
blement de terre, 313. 

Beuvry, 224; — parricide, 49. 

Beuvry (P.-de-C.), aérostat, 114. 

Biauzat, député, 53. 

Bibliographie, 6, 145, 158, 184, 
221; - de Fônelon, 240. * 

Billiau, abbé d'Eaucourt, 118. 

Blnohe, 53. 

Blair de Boisemont (de), 57. 

Blanchard, aéronaute, 52, 66. 

Blanches verges, 297. 

BlocqueU (M. F.), religieuse, 16. 

Boiseries, 189. 

BOMBART (d' H.), 289. 

Boom (Richard), capitaine, 54. 

Boos de Waldeck (de), chan. 
Liège, 125. 

Boringus y médecin, 99. 

Borlivet, a Mérignies, 79, 195. 

Bossuet, 158, 159. 

Bouchain, 20, 69; — siège, 292. 

Boufflers (maréchal de), 234. 

Boullongne (P. de), s r de Beau- 
repaire, 241-245. 

Boulogne-sur-Helpe, 289. 

Boulogne- sur- mer, aérostat, 
115; — évoque, 111; — rosières, 
1 17 ; — table des noms de lieux 
de l'arrondissement, 266. 

Bouly de Lesdain (Eug.), 289. 

Bourbourg, chapitre, 50. 

Bourgeois, curé Saint-Étienne, 
Lille, 256. 

Bourghelles, 197. 

Bourlivet & Templeuve, 79, 195. - 

Bourlivet (famille), 15, 78, 79, 
195-200. 



— 317 — 



Bouts, centenaire, 117. 
Bouverans, 83, 84. 
Bonvignies, 15, 16. 
Breffort (Robert), 241, 242. 
Breucq (Catherine du), 82. 
Brillon, 15, 16. 
Brosius (H. I.), 49. 
Broualne, 75. 
BROUTIN (l'abbé A), 7, 15, 145, 

155, 188, 223, «40, 293, 294, 

302,311. 
Bruxelles, 99. 101, 230. 
Bruynincx, officiai Anvers, 124. 
Baillemont, à Celles, 82. 
Buillemont (famille de), 74, 76, 

77, 82, 83. 
Buires-le-Sec, église, 249. 
Buissart, avocat, 121. 
Bulletin de la Société, 19, 142, 

143, 309. 
Burton (J. L.), 49. 
Butler (de), chantre S. Pierre, 

Lille, 263. 

Calais, 54, 55, 106, 107, 1 15 ; — 

beffroi, 249 ; — tempête, 117. 
Calluyaux (les), à Forest, 83. 
Calonne (de), intendant, 56, 57, 

62, 123. 
Calonne (de), officiai Cambrai, 

233. 
Calot erie (la), tremblement de 
- terre, 313. 
Cambier (famille), 148; — Gilles, 

Ignace et Jude, jésuites, 147, 

148, 149. 
Camboach (W. dou), grand vie. 

Tournai, 196. 
Cambrai, 10, 13, 16-18, 20, 109, 

223, 289, 290 ; — archevêques, 

97, 221, 226; — évoques, 233; 

234, 293; — officiaux, 102, 233 ; 

— révolution, 50 ; — saints du 

diocèse, 311; — séminaire, 51, 

67 ; — trésoriers, 233 ; — 

vitraux, 234. 



Cambron, 73, 74. 
Gampignenlles, église; 250. 
Camus, représ, du peuple, 230. 
Casiers, église, 249. 
Cape (Nie), de Raches, 296. 
Cappelle-en-Pèvele, 196. 
CARDEVACQUE (A. de), 141. 
Carette (P. L. J.), apothicaire, 

63, 97. 
CARLIER (le vie. gén), 129, 

139, 184. 
Gamin, 14. 

Gamin, à Eliignies, 78, 199, 200. 
Carondelet (famille), 314. 
CARPENTIER (l'abbé Pi.), 292. 
Carpentier (Gertrude), 71, 72. 
Carpentier (Jehan), de Beau- 

merie, 243. 
Carte d'identité, 183. 
Carvin Épinoy, 195. 
Caserie (La), à Néchin, 74, 84. 
Caserie (Sarah de la), 75. 
Cassel, 10. 

Castries (maréchal de), 56. 
Caumartin (de), intendant, 57. 
Gauroir, 10. 

Cavelier (Fr.), imprimeur, 49. 
Celles-lez-Molembais, 82, .83. 
Centenaire, 117. 
Cernay (marquis de), 57. 
Ceuche (François), 104. 
Chaire a prêcher, 189, 190. 
Chalabre (de), év. S. Orner, 120.' 
Chambre (Jeanne de la), 74, 84. 
Chapelains, collations, 164. 
Chapelle des malades, à Saint- 

Amand, 240. 
Chasteau de Willermont (du), 

12, 13. . 
Chastel (le), à Chéreng, 79. 
CHASTEL DE LA HOWAR- 

DERIE (Comte A. du), 6, 13, 

15, 69, 195, 219, 289, 290, 310. 
Ghasteler, 75, 77 ; — à Bou- 

chain, 69; — à Celles, 83; — à 

Pottes, 73, 74, 81-84. 



318 — 



Chaiteler (famille du), 13, 69-85, 

196, 197. 
Château l'abbaye, destruction, 

51. 
Ghéreng, 79, 197. 
Chérlay, 9. 
Chevalier (André), imprimeur, 

49. 
Chin, 73. 

Cimetières de Lille, 251. 
Cloches, 103, 188, 219. 
Colidart (César), soldat, 153. 
Collations de bénéfices du dioc. 

de Tournai, 25, 164. 
Commissions diocésaines perma- 
nentes, 130, 186, 291. 
Condé, 14, 60. 
Condé (Nie. de), év. Cambrai, 

234. 
Condé (Ro^er de), 234. 
Confessionnal, 136, 185, 290. 
Confrérie de S. Éloi, 146. 
Congrès d'art et d'histoire, 95, 

96, 128, 312. 
Coquelet (abbé), 289. 
Corblon, au Mont Saint- Aubert, 

75, 83. 
Corbion (Marg. de), 81. 
Cordes, 8). 
Cormont, église, 249. 
CORNILLE (abbé J.), 16, 17. 
Corroies, 297. 
Corsaires, 54. 
Corswarem (Marie de), 80. 
Cotisations, 309. 
Cottrel (Jean), 79. 
Concy-le-Château, 291 . 
Coupelle-vieille, église, 249. 
Coupigny (Comtesse de), abb. 

Bourbourg, 50. 
Coupigny d'Hénu (Comtesse de», 

chan. Bourbourg, 50. 
Courrières, 9. 
Courtin, avocat, 110. 
Courtrai, 222-223. 
Courtrai (Jehan de), 74, 84, 8ô 



Coûtres, collations, 164. 
CRÉPY-DANEL (P. A.), 141. 
Créteau (G.), roi d'armes, 71. 
Cubray, 305. 

Cuinghien (famille de), 77, 81. 
Cuise (J. de), chan. Soignies, 

102. 
Cuisinier (ftarie-Anne), relig., 

309. 
Cures, collations, 26; — onsti- 

tutionnels, 67, 122. 
Cyaolng, 73; — abbaye, 52; — 

seigneurs, 84. 

Dadiselle, 10. 

Daigremont (famille), 200. 

DALLE (J.), 136. 

Dannea, église, 96, 291. 

Daré, armurier, 64. 

Darras (Henriette), relig., 308. 

Dartois (Cath.), 237. 

DASSONVILLE (abbé), 95, 141. 

Dave (Marie-Mad.), 148. 

DEBOUT (abbé P.), 20, 97, 101, 
129, 221. 

Decroix, apothicaire, 20. 

Déferrez, mathém., 59, 62. 

Deflines (J. A. L.), 306. 

Defrenne (abbé P. J.), 233. 

Delaborde (G ), maçon, 241, 242. 

Delacroix, représ, du peuple, 230. 

Delahaye (A.), médecin, .240. 

Delahaye (J. B.), curé Beau- 
camps, 222, 238-240. 

Delannoy (Jean), 296, 297. 

Delecourt (Michel), apothicaire, 
194. 

Delegrange (famille), 295, 296. 

Deleruyelle, doyen Saint-Mau- 
rice Lille, 264. 

Delesalle (famille), 237. 

Delette (Gabrielle), relig., 308. 

Delhaye (Marie- Jeanne), 17. 

DKLOBELLE (abbé A.), 97, 289. 

Delvaux, sculpteur, 126. 

Deme&tc, médecin, 125. 



319 



Denain, 7; — chapitre, 52. 
Denys (J.), 293. 

DÉPARTEMENT DU NORD, fait S di- 

vers, 13, 49 ; — table des noms 
de lieux, 86, 313. 

DÉPARTEMENT DU P AS-DE- CALAIS, 

faits divers. 97, 110 ; — table 

des noms de lieux, 201, 266, 314. 
Derache, huissier, 13. 
Derancourt, curé Violaines, 298. 
Derecq (Elisabeth-Ursule), abb. 

S. Amand, 308. 
Dergneau, 78. 
DESCAMPS (abbé), 136, 139. 
DESGHREVER (abbé), 6. 
Des fontaines (Fr.), échev. Mon- 

treuil, 312. 
DESILVE (abbé I.), 314. 
Deslions (Ant.), jésuite, 147. 
DE8MARCHELÏER (abbè H ), 

25, 164, 310. 
Despars (famille), 290. 
Dessalles (marquis), 64. 
Desvres, église, 249. 
Devenez (A.), courtier, 57. 
Deverchin (Rose), relig., 308. 
DEWEZ (abbé J.), 8, 102. 
Diesbach (F. J. de), 110. 
Diocèse d'Arras, 101 ; — de 

Tournai, 25, 164 
Dominicains, 58. 
Dompierre, 289, 290. 
Dons et hommages, 6, 96, 184, 

289, 310. 
Dottignles, 76. 
Douai, 9, 20, 67, 73, 99, 224, 294, 

295, 302, 307 ; — aérostat, 52 ; 

— carmélites, 231 ; — collège an- 
glais, 109; — gaveniers, 73; — 
jésuites, 53; — parlement, 53; 

— réformés, 231 ; — révolution, 
53; — siège, 292; —université, 
54, 109. 

Doyens de Dunkerque, 55. 
Dubois* abbé de S. Amand, 157, 
302, 303. 



Dubois, curé de Feignies, 65. 
Dubois (Aldegonde), relig., 308. 
Dubois (M.), maire de S. Amand, 

303. 
Duflos, curé intrus S. Pol, 122. 
Duhem (famille), 295, 296. 
Dunkerque, 60 ; — assassinat, 

55; — corsaires ; 54; — doyen, 

55 ; — église, 15 ; — poche, 55 ; 

— port, 56, 221;— révolution, 57. 
Duplat (Jean-Charles), 293. 
Dupret (Pierre), 225. 
Duprez (J. B.), curé Pecquen- 

court, 293. 
Durer (Jeanne du), 79. 
Du«ar* (famille), 223, 224, 307. 
Dutordoir (Placide), relig , 308. 
Duvivier (J. H.), 49. 
Duvivier (abbé J. H.), 233. 

Eauoourt, abb., 118. 

Eaux minérales, 123. 

Échevins, 15, 16. 

Écoles, 102, 123 127. 

Écuires, église, 250. 

Ellignies Sainte Anne, 78, 199. 

Englos, curé, 103, 238. 

Ennevelin, 195. 

Enzenhear (famille d'), 314. 

Épigraphie du Nord, 7, 14, 97, 144. 
221, 311. 

Èpinard (de V), aéronaute, 52. 

Épinoy, 198. 

Èrouart (J. F.), curé Hallennes, 
240. 

Erre, 7. 

Escaudain, 9, 16, 304 ; — pa- 
roisse, 7. 

Escaudain (Roger d'), 7, 8. 

Escaussines (Gilles d'), 103. 

Espiennes-lez-Mons, 156. 

Espierres, 16. 

Espleohin, 79, 198, 199. 

Esplechin (Watier d'), 199. 

Esquerchin, pèlerinage, 294, 295. 

Esquermes, oimetiôre, 264, 265. 



320 — 



Eataulaa, à Bersée, 79, 198, 199. 
Estourmel (marquis (T), 51. 
Estray elles, à Taintegnles, 83. 
Estréelles, 313. 
Étaplea, église, 250. 
Eucharistie, 189, 191. 
Excursions projetées, 14, 145,311; 
— à Saint-Omer, 6, 95, 240, 311. 
Exempts de Flandres, 118. 

Faïences, 189. 

Faits divers de 1777 à 1791, 13, 
49, 97, 110. 

Faumont, 79, 198. 

Fauquembergue (Fr.), 248. 

FAVA (Mgr.), 140. 

Felgniaa, curé, 57, 65. 

Feller (abbé de), 49. 

Fénelqn, 16, 17, 109, 145, 158-163, 
240.' 

Fensy (Florence), relig., 308. 

FERGOT (abbé), 302. 

Férin, 15, 16. 

Fiefs et arrière-flefs, 19, 21. 

Fierbrache (A.), lieut. Beau- 
merle, 241, 242. 

Filles de la charité, 13, 290. 

Fivea, cimetière, 265. 

FLAHAULT (chan. R.), 290. 

Flandre, description, 103, 106. 

Flines, abb., 198, 290. 

Flobecq, 75. 

Floreffe, 125. 

Florence (F. de), chap., 204, 295. 

Fontaine, pr. de la Mission, 111. 

Fontaine (God. de), év. Cam- 
brai, 233. 

Fontaine-au-Tartre, 103. 

Foreat en Hainaut, 83. 

Foreateau, à Yelaines, 77. 

Forterie (J. F.), de Beaucamps, 
103. 

Fosseux (Oste de), 198, 199. 

Foulques, abb. Hasnon, 8. 

Four a pain, 59. 

Fournea, 79, 197, 198. 



Fovelle (P. F.), curé Belleghem, 
156. 

François (Ildephonse), relig. , 308. 

Frégate l'Artois, 113. 

Fraanoie (la), à Beaucamps, 104, 
239. 

Fromenteau (abbé de), à Floreffe, 
125. 

Fumai (abbé du), vie gén. Cam- 
brai, 51 . 

Furnea, 10. 

Gand, 10; —abb. S. Pierre, 19. 

Garnison de Lille, 60. 

Garsignies (de), écolàtre Lille, 
263. 

Gathi, sculpteur, 125. 

Oauchln-le-Gal, 20. 

Gaumapa, 9. 

Gaver elle (Ph.), prévôt Arras, 
100. 

Gavre, 155, 157. 

Gavre (famille de), 78. 

Généalogies, 6, 13, 15, 69, 195, 
289, 290, 310. 

Ganech, 79. 

Gérard, chan. Gand, 125. 

Ghèmar, curé S. Sauveur Lille, 
256. 

Ghialenghien, 77, 80. 

Ghistelles (prince de), 114. 

Ghoy, 78, 80, 199. 

Gibson t du coll. ang. Douai, 109. 

Gilée (Philippe), 306. 

Gillarl (Scholastique), relig., 308. 

Gislebert de Mons> 20. 

Glona, 292. 

Gobiert (Grart), 75, 

Goddin (Gabriel), 296. 

Godfroid de Fontaine, év. Cam- 
brai, 233. 

Gœulzln, 9. 

Gosseau (dom Clém.), 292. 

Gothique (style), 241, 249. 

Grande Vaoquerie,à Faumont, 
79, 198, 199. 



321 



GRANGE (A. de la), 141. 
Gransir (Anne Barbe), 110. 
Grantmez (famille de), 83. 
Gravelines, triptyque, 105. 
Graville (Comte de), gouv. Mau- 

beuge, 64. 
Gravures, 152, 153, 193, 241, 248, 

264, 310. 
Grigny, église, 249. 
GR1SELLE (R. P.), 145, 158. 
Groniez (Ursule), relig., 308. 
GUERMONPREZ (d' Fr.), 16 
Guise, 291. 
Gurnez (G.), échevin Pecquen- 

court, 293. 
Guyenne (de), vie. gén. Cambrai, 

293. 

Haoqnegnles, 76. 

Hacquety 49. 

Haffrengues (d'(, intendant, 104. 

Halbardarie (la), à Mérignies, 

195. 
Halle (Marie Fr.), religieuse, 16. 
Hallennea, curé, 240. 
Hamaide (famille de la), 81, 290. 
HamaU musicien, 125. 
Hamel, 10. 
Hamel (Evrard du), abb. Cysoing, 

52. 
Harchies (Gillette de), 80. 
Hary (J . ), échevin Pecquencourt, 

293. 
Hasnon, abb., 8, 9, 102, 225. 
Haudion (Bertrand de), 72. 
Haurel (marquis de), 101. 
HAUTGCEUR (Mgr Éd.), 143, 184. 
Hautrive, 305. 
Haveluy, 9. 

Haye (la), à Moustier, 78. 
Hélesmes en Ostrevant, 7, 70, 

77. 
Hétiot (R. P.), 300. ' 
Hellin, sire de Cysoing, 73, 84, 

85. 
Hellin, chan. de Gand, 311. 



Hem, curé, 226. 

Hergnies, 16. 

Hérln, 9. 

Hertaing (famille de), 314. 

Hertin, 9. 

Hesdin, 290, 299; — église, 249 ; 

— triptyque, 104. 
Heatras, église, 249. 
HETTE (Alex.), 5, 141. 
Heuchln, église, 249. 
Hickman (dom), 126. 
Hiltrude (Sainte), 96. 
HoUai, à Celles, 82. 
Hôpitaux, 16, 60, 104. 
Homaing, 7. 
Hornez (C. J.), prêtre, 237. 
Houdain-lez-Bavai, 80. 
Houplin, tremblement de terre, 

223. 
Hubens, 49. 

Hubin, abb. Stavelot, 126. 
Hurtebize (Gérard de), 71. 

Iconographie, 145, 184. 
Imbert des Mottelettes (abbé), 59. 
Immaculée Conception, 18. 
Intendants de Flandre, 57. 

Jésuites, 53, 61, 63. 

Jeumont, 16. 

Jodogne, 10. 

Jointe de Valenciennes, 293. 

Kriens (famille), 298." 

La Bassée, 297. 

Labre (S* Ban. J.), 110-112. 

Lacquemant (J. B.), parricide, 49. 

Lagache (J. B.) t échevin Pec- 
quencourt, 293. 

Laisné (H.), curé Beaumerie, 242. 

Lalaing (famille de), 77, 82, 103. 

Lallemand, curé Valenciennes, 
233. 

Lambarsart, 73. 

Lambezc (prince de), 66. 



— 322 — 



Landas, 224. 

Landas (famille de), 82. 

Lannais (Olifart de), 199. 

Lannoi (Marie de), 82. 

Lannoy, 10. 

Lannoy (Jeanne de), 83. 

Laon, 10, 186, 291 . 

Laperone (Th.), doyen La Haye, 

103. 
Larcher, commandant Lille, 255. 
La Bouillies, 290. 
La&son (Benoîte), relig., 308. 
Lattre (Ch. de), s» 1 du Terme, 245. 
Launais (Marg. de), 83. 
Lebarbier (Jeanne), relig., 16. 
La Biez, église, 249. 
Lebon (Joseph), 13, 290. 
Le Cartier (Philippe), curé Bé- 

thune, 313. 
Lecat (Louise), relig., 308. 
Le Gâteau, 227,294; — histoire, 

19. 
Leceiles, 16, 305; — église, 225. 
LEGLAIR (Edm.), 5, 11, 15, 97, 

145, 193, 221, 310, 311. 
LEGLAIR (H.), 14. 
Leclercq (famille), 20, 74, 76, 103. 
Lecomte (Amande), relig., 309. 
Leers, 10. 

Lefebvre (Félicité), relig., 308. 
LEFEBVRE (Léon), 143, 144. 
Lefrancq (Balt.), imprimeur, 146. 
Lefrancq (Max.), notaire, 222, 

223. 
Le Glay, archiviste, 25. 
Legrand, moine Saint-Élôi, 237. 
Lcleup (M.), facteur d'orgues, 

185. 
Le/eux, greffier La Bassée, 297. 
Le Quesnoy, 103; — gouver- 
neur, 57. 
Lérlna, abb., 301. 
Leroy (famille), 295, 296. 
Lesage (J. B.), curé Beaucamps, 

103. 
Loscaillé{J. J.), chirurgien, 104. 



Lesdain en Tournésis, 82. 

Lesquin, 14. 

Lesslnes, 75. 

LKURIDAN (Th"), 21, 141, 310. 

LEUR1DAN (abbé Th«), 6, 13, 
14, 49, 86, 97, 110, 134, 139, 140, 
188-191, 201, 222, 236, 266. 

Leuze, 75-77. 

Le veaux, (D.), épicier, 194. 

Lévy (maréchal de) 114. 

Lewarde, 20. 

Lez -Fontaine, 6. 

Liane (famille de), 198, 199. 

Lieques, abb., 250. 

Lieseiee, abb., 103; — paroisse, 
96. 

Lieu-8aint-Amand, 16. 

Lieutenants, 15, 16. 

Ligne, 72. 

Ligny, curé, 240. N 

Ligny-sur-Ganohe, cloche, 188, 
219. 

Lille, 14-16, 21, 106-109, 222; — 
apothicaires, 63, 97, 145, 193, 
221 ; — armoiries, 20 ; — cha- 
pitre S. Pierre, 184, 185, 309; — 
chàtellenie, 310; — cimetières, 
251 ; — curés, 226, 256; — domi- 
nicains, 58 ; — États, 306 ; — 
four à cuire, 59;— garnison, 60; 
— hôpital militaire, 60; — jé- 
suites, 61, 63; — manufactures, 
62 ; — musées, 312 ;— N,-D. de 
la Treille, 184, 312; — ouragan, 
62 ; — peste, 145, 146; — pro- 
cessions, 11, 12; — réformés, 
234. 

Li Muisiz (famille), 196. 

Liusellee, tremblement de terre, 
222. 

Livarot (marquis de), 60. 

LOBBEDEY (le vie. gén.), 184. 

Looberghe, 10. 

Lopès (famille), 189, 219. 

LORIDAN (le chan.), 103, 106, 
221, 226, 293. 



323 — 



Lorraine (Charles de), 1*24. 
Louise de France (M™), 112. 
Lubeek, 291. 
Luxouil, abb., 299-301. 

Macqueron (H.), d'Abbeville, 244. 

245, 247. 
Madré (famille de), 79. 
Maastricht, 230. 
Maing, 10. | 

Maison-Fort (de), officier, 116. 
Malain, 83, 84. 
Malines, grand' conseil, 307. 
Mann, chan. Courtrai, 125. 
Manufactures de Lille, 62. 
Marehiennee, exécution, 49. 
Marck (comte de la), 57. 
Maroq en Ostrevant, 9, 20. 
MARGEHIN (le chan. A.), 289. 
Marlllon, 305. 
Maries, près Montreuil, 245. 
Maroilles, 63 ; — abb., 293. 
Mdrolles (de), conseiller, 101. 
Marpent, 290. 
Marquette en Ostrevant, 298 ; 

— armoiries, 233, 314; — curés, 
17, 18. 

Marquette (famille de), 314. 
Marteau (B.), moine Liessies, 

103. 
Masnuy Saint Pierre, 83. 
Mastaing (Gérard de), 199. 
MASURE (rabbê Ém.), 136, 185. 
Maubeuge, 52 ; — chapitre, 64 ; 

— doyen, 16; — gouverneur, 
64 ; — oratorlens, 64 ; — ser- 
ment, 64. 

Maugré, à Esplechln, 198, 199. 
Memlinc (Hans), 2*#. # 

MÉMOIRES DE LA SOCIETE, 7, 143, 

144, 184, 309. 
Menln, 10, 222. 
Menneville, 291. 
Mérigniea, 79, 195. 
Merlin de Douai, 230. 
MICHAUX (l'abbé), 145. 



Michodière (de la), prévôt des 
marchands, 57. 

Mirabeau (de), 65. 

MISEKMONT (l'abbé), 13, 290. 

Molembaia, 75. 

MOMAL (abbé G.), 289. 

Monaldi (M™ de), 297. 

Monchipreux, 9. 

Monographies paroissiales, 129, 
236. 

Mons, 10, 70, 80, 99, 223, 227, 228, 
230-232 ; - ordination, 98. 

Mons-en-Pèvele, 198. 

Montcalm (marquis de), 114. 

Montigny-en-Ostrevant, 9, 20. 

Montigny-Us-Lena, 10. 

Montreuil-aar-Mer, 241, 245, 
291 ; - hôpital, 250 ; — lieute- 
nant-général, 96; — table des 
noms de lieux de l'arrondis- 
sement, 266; — tremblement de 
terre, 312. 

Môntrichard (famille de), 83, 84. 

Mont Saint-Aabert, 83. 

Monuments, conservation, 130. 

Moriensart (de), secrétaire d'état, 
101. 

Moriœul (Michel), chap. Beau- 
merle, 242. 

Mortagne, 51. 

Mortagne (famille de), 196, 290. 

Mortier (Jacques du), 200. 

MORTREUX (abbé G.), 14, 103, 
221, 237, 238, 290. 

Mouchonville, à Celles, 82. 

Moulbais, 72, 74, 76-78, 80, 81, 
199, 200. 

Moulinai, à Fou mes, 79, 198, 
199. 

Moullart (Matt.), ôv. Arras, 221. 
Moulouët (marquis de), 157. 
Moustier en Hainaut, 77, 78. 

Musées de Lille, 312. 

Namur, évêque, 157. 
Namur (J. Fr.), 293. 



— 324 — 



Néchin, 74, 84, 85. 
Nécrologie, 5, #>, 140, 289. 
Nédonchel, église, 249. 
Nélis (de), chan. Tournai, 127 ; 

— ôv. Anvers, 124. 
Neuville-lezMontreuil, église, 

241. 
Neuville-lez Soignies, 10. 
Neuville-sur-1' Escaut, 16. 
Nicolas de Condé, év. Cambrai, 

234. 
Nieuwenhove (M ,le de), 194. 
Nivelles, (Brabant), 79; — cha- 

noinesscs, 198. 
Nivelles, (Nord), 16, 51, 304, 305, 

307 ; — église, 225. 
Nobles et roturiers, 19, 21. 
Nomaing, 200. 
Nomaing (Jean de), 224. 
Nord. — Voir : Département. 
Novion (N. de), prieur Arras, 98. 
Noyelles-lez-Seclin, 14. 

Obies, 10. 

Objets d'art, conservation, 130. 
Oculus, sens de ce mot, 297. 
Oisy (famille d'), 78. 
(Mimer (Thérèse), relig., 308. 
Oratoriens, G4. 
Orchies, 79. 
Orques, 18.3. 
Ostende, 10, 57. 
Ouragan, 02. 

Owrelacq (G. J.), curé Wa- 
zemmes, 18. 

Pallio dit Pally (famille), 8i. 
PALYS (comte de), 130. 
Paquot (J. N.), 49. 
Paratonnerres, 120. 
Paroq (le), à Forest, 81, 83. 
Parenty, église, 249. 
Parlement de Douai, 53. 
Paroisses, délimitation, 7. 
Parricide, 49. 
PAS (J. de), 289. 



Pas-de-Calais. — Voir: Dépar- 
tement. 
. Passchendael.àDottignies, 76. 

PASTOOH (abbé), 136. 

Pauvres de Pecquencourt, 292. 

Payen (Catherine), .relfg., 309. 

Pèche de la morue, 55. 

Péchinot (abbé), 67. 

Peoq-fiur-1'Escaut, 77. 

Pecqnenoourt, église et pau- 
vres, 292. 

PÈLERINAGES lOCaUX, 294. 

Pérès (famille), 219. 
Peste. 145, 146. 
PETITPREZ (abbé R.), 17. 
Peuvion (Alex.), abb. Vaucelles, 

67. 
Phalempin, 6. 
Pharmacie, 63, 145, 193, 221. 
Phillips (Th.), bibliophile, 72. 
Photographies, 235. 
PIHAN (chan. L.), 289. 
Pilastre de Rosier, aéronaute, 

115-117. 
Pitchtordy du coll. anglais Douai, 

109. 
Plan terrier de Saméon, 311. 
Planchon (G.), 84. 
Planques, église, 249. 
Plaques de foyer, 290. 
Pochonnet, 105. 
Pollinchove (de), 53. 
Pont (le), à Pottes, 74. 
Port de Dunkerque, 56. 
Porte (J. de le), receveur, 103. 
Postel (H.), jésuite, 53, 124. 
Potelles, château, 314. 
Potier (A.), religieux Gâteau, 19. 
Pottes, 71-73, 76, 81. 
Pottes (famille de), 73, 74, 76, 80, 

81, 84. 
Poulletier (L.), de Beaumerie, 

243. 
Praast (de), secret, d'état, 101. 
Premecque (famille), 237. 
Prévôts, 15. 



- 328 



Processions, 11, 12, 16. 
Procope de la Croix (R. P.), 157. 
Proissy (Jeanne de), 80. 
Pronier (À.), prieur Arras, 97. 
Pronville (J. de), 196. 
PRUVOST (abbé), 299, 300. 
Pruvost (R. P.), 300. 
Pryer (Jean du), 199. 
Psautier du XIV siècle, 311. 

QUARRÉ-REYBOURBON (L.), 
145, 146, 184, 221, 225, 240, 251, 
290, 310, 311. 

Questions, 19, 104, 188, 233, 236, 
297. 

QuiéTrain, seigneurs, 103. 

Rabo (J.), gouv. Bé thune, 298. 
Rftohea, 79, 199; — pèlerinage, 

294, 296. 
Radlnghem (Nord), 104. 
Radinghem (P.-de-C), 249. 
Raisse (Estevône de), 199. 
liambure (Bl. de), de Beaumerie, 

241-243. 
Raromende, conseiller, 101. 
Réformés, 234, 298. 
Registres paroissiaux, 129, 223. 
Regnauvilla, église, 249. 
Reims, 11), 102. 
Reliques, 20, 145, 155. 
Renenghes, 10. 
Rentes, 16. 
Réponses, 20, 105, 189, 219, 236, 

298,314. 
Retable, 289. 

Révolution, 50, 53, 57, 121,237,289. 
Reybourbon (famille), 147. 
Richard (R. P.), dominicain, 

58, 59. 
Ricquart (de), trésorier, 101. 
Rieulay (A. de), gavenière, 73. 
RIGAUX (abbé), 141. 
RIGAUX (H.), 5. 
Rigby (Ed.), médecin anglais, 

103, 106, 185. 



Risoir (Marie de), 77. 
Robecq (prince de), 55. 
Robert, aéronaute, 114. 
Robespierre, député, 53. 
Robillart (famille), 16. 
Rochenet (colonel de), 64. 
RODIÈRE (R.), 96, 103,241,290, 

291, 298, 299, 310, 312. 
Roger, capitaine, 54. 
Roguel (N. F.), curé Marquette, 

17, 18. 
Rohan (Mgr de), arch. Cambrai, 

221, 226-233, 293, 294, 314. 
Rohan (Mgr de), év. Strasbourg, 

112. 
Roisin (famille de), 74, 83. 
Romain, aéronaute, 115-117. 
Rongy, 83, 224; - église, 225. 
Rosières, 117. 

Rostilt, 16, 224; - église, 225. 
Rolours (famille des), 310. 
Roturiers et nobles, 19, 21. 
Roubaix, tremblement de terre, 

222. 
Rouoourt-lez-Péruwelz, 83. 
Rouge (L. J.), curé S. André 

Lille, 256. 
Roussel (Elisabeth), relig., 309. 
Roussel (L.) curé, Lille, 225, 226. 
Roussel (Nie), maçon, 241, 242. 
Rouveroy (famille de), 79, 198, 

199. 
Rnesne, seigneurs, 103. 
Ruielle (Cath. de la), 16. 
Rumegles, 225. 
Rumee, 224. 

Saccageurs, 223. 

Sachet (de), trésorier, 101. 

Baint-Amand, 51, 225, 302-309 ; 
— abb., 15,306; — chapelle 
des malades, 240; — N.-D. de 
Paix, 188, 302-309 ; — reliques, 
155 ; — saccageurs, 223. 

Baint-Amand en Puisaye, 156, 
157. 



- 3Î6 - 



Saint- Amand, près Fleurus, 156. 

Saint-Génois (S. de), 82. 

Saint-Ghlslain, abb., 226. 

Saint Orner, 9, 14, 107; — abbaye, 
118; — camp, 120; — évoques, 
120; — excursion, 6, 95, 240, 
311; — paratonnerre, 120 ; — 
révolution, 121 ; — vaccine, 
122. 

Baint-Pterrebroucq, 9, 10. 

Saint-Pol, curé, 122 ; — eaux 
minérales, 123. 

Saint- Vaast, près Valenciennes, 
9. 

Saints dévots à l'Eucharistie, 
189, 191 ; — du diocèse de 
Cambrai, 311. 

Saive (B. de), 49. 

SALEM BIER (abbé A.), 18. 

SALttMBIER (cban. L.), 310. 

Saline, conseiller, 101. 

Salm-Salm (G. FL de), ôv. Tour- 
nai, 251, 262, 263. 

Saméon, 16, 224, 304; — plan 
terrier, 311. 

Sarrasin (famille), 70, 71. 

Sarrazin (Jean), arch. Cambrai, 
97-101, 221. 

Sars (Guil. de), 78. 

Sara et Rosières, 16. 

Sars-la-Buiaaières, 17. 

Sartel (F. Fremln du), 314. 

Baulx, paroisse, 7. 

Savary (Cath.), 83. 

Sceau de la Société. 6, 143. 

Schisme d'occident, 310. 

Séances de la Société, 5, 13, 95, 
183, 220, 235, 289, 310 ; — 
séance générale, 95, 140. 

Seclin, 14, 223. 

Séguier, avoc. gén , 118, 119. 

SeUaa, église, 249. 

Séminaire de Cambrai, 51. 

Serment constitutionnel, 64, 66, 
114. 

Simoimes (Jeanne de), 75. 



Bin-le-noble, 9. 

Sithiu, 299. 

Boissons, 10, 291. 

SONNOIS (le vie. gén. A.), 134, 

138, 139. 
SONNOIS (Mgr), arch. Cambrai, 

129, 136, 220. 
Sorrna, tremblement de terre, 

313. 
Sous-comités régionaux, 14. 
Statuts de là Société, 2. 
Steenbeoque, 19. 
Steenkerque, 78. 
Suchow (famille), 298. 

Taintegnles, 83; — barons, 305. 

Talion (lord), 15. 

Tellier (ch.), maçon, 241, 242. 

Tempête, 117. 

Templemars, pèlerinage, 294, 
295. 

Templeuve en Pèvele, 79, 195. 

Tenremonde (famille de), 14. 

Tercy (général de), 57. 

Testaments, 17, 18, 225, 238. 

THÉODORE (Ém.), 5, 6, 14, 134, 
143, 186, 311. 

Thérouanne, 9; -—avoués, 105. 

T hier y (B.), curé Dunkerque, 55. 

Thuillier (Marthe), relig., 308. 

Tonneau (M.), curé, Lille, 256. 

Torauid, 9. 

Tournai, 10, 18, 59, 66, 71, 72, 
80, 82, 83, 198, 200, 290, 295, 296, 
306; — collations de bénéfices, 
25, 164; — conseil, 305; — évê- 
ché, 196; — évoques, 251, 302; — 
récollets, 197; — siège, 292. 

Tournahem, église, 250. 

Trachez, maîeur Pecquencourt, 
293. 

Trameoourt, église, 249. 

Tremblement de terre, 221. 222, / 
291,312. 

Trésoriers de Cambrai, 233. 

Triptyques, 104, 105. 



— 327 



TroiaviUes, 289. 
Trombe, 51. 

Trottemenut (Jean), 196. 
Tuberville Needham, chan. Soi- 
gnies, 12G. 

Université de Douai, 54. 

Vaccine, 122. 

Vaoquerie (grande), à Faumont, 

79, 198, 199. 
Valenoiennes, 9, 10, 20, 228, 229, 

293, 303; — abb. S. Jean, 102 

— aérostat, 66 ; — curés, ?33 

— défense, 66 ; — écoles, 102 

— hôpital, 227; — jointe, 227 

— serment, 66 ; — table des 
noms de lieux de l'arrondis- 
sement, 86; — Ursulines, 231. 

Valhuon, église, 249. 
Valhe, curé Rumbeke, 126. 
Vallin (Ant.), 296. 
Van de Poêle, théologal Bruges, 

124. 
Van der Auwera, chan. Bruges, 

124. 
Vandermeulen (R. P.), 297. 
VAN HENDE (Éd.), 6, 141. 
Vanhove (R. P.), récollet, 124. 
Vauoelles, abb., 67. 
Vaudemont (prince de), 66. 
Velaines, 77. 
Velaiqua, 10. 

Vendegias-sur-Écaillon, 10. 
Vendeville (J. B.), 307. 
Verderle (la), à Mérignies, 79, 

198, 199. 
Verdière (M. J.), curé, Lille, 256, 

263. 
Vertain (Pierre de), 199. 
Vorvins, 291. 

Vessemberg (de), prévôt Spire, 67. 
Vêtement de S. Winoc, 234, 299. 
Vibault (famille), 225. 
Vicaires-généraux de Cambrai, 

51. 



VIGQ (le chan. de), 184. 
Vicq (J. de), i84. 
Vieil-Headin, 298. 
Vielhomme, centenaire, 117. 
VILAIN (P.), 6, 240, 311. 
Villain (Marg.), 71. 
Villanova (Ursula de), 219. 
Villers-au-Tertre, 9. 
VILLETTE (le vie. gén.), 290. 
Vincre (Félix), clerc Linselles, 

222. 
Violalnes, 298. 
Vissery de Boisvale (de), 121. 
Vitraux de la Cathédrale de 

Cambrai, 234. 
Vleeschauwére (J. R. de), curé, 

Lille, 256. 
Vols sacrilèges & Dunkerque, 15. 
Vormezeele (famille de), 81. 

Waben, tremblement de terre, 

313. 
Wàché (Caroline), prieure S. 

Amand, 308. 
Wadimpréan, à Houdain, 80. 
Wallers, 7, 9. 
Wambarcourt, église, 249. 
Warooing, 198. 
Warandin, 9. 
Wastelain (Ch.), jésuite, 63. 
W as Unes (Cécile des), 82. 
Watteau, peintre, 193. 
Wattignies, 10, 14. 
Waudripont (famille de), 81. 
Waurans (Robert), jésuite, 150. 
Wazemmea, 62 ; — cimetière, 

264, 265; — curé, 18. 
Waziars, euré, 67. 
Wellens, év. Anvers, 124. 
Warchln, église, 249. 
Werquignœul (Florence de), 302. 
Werviok, 222. 
Welin (famille), 289. 
Wcz, 295, 296. 
Willem (famille de), G. 
Willameau, 16.