Achoura

La Tamkharit, fête de la bienfaisance et de la générosité

La Tamkharit est le nom donné à la Achoura qui correspond au dixième jour du mois de Mouharram (premier mois du calendrier lunaire islamique). Fête de la bienfaisance et de la générosité envers la famille, les parents, les orphelins et les déshérités.

7 commentaires

Jour de jeûne facultatif, la tamkharit célébrait, à l’origine, la libération des enfants d’Israël de l’oppression de Pharaon ainsi que le repentir d’Adam chassé du Paradis, le salut de Noé, d’Abraham et de Moïse sauvé des eaux du Nil, comme la sortie de Jonas du poisson.

La Tamkharit qui marque le début de l’année musulmane est une occasion de prières avec ferveur, de festin avec le « Céré bassi » mais aussi et surtout de carnaval avec le « tadiabone’ »qui constitue un grand moment d’évasion.

Cette fête est essentiellement culturelle à travers les pratiques inspirées des us et coutumes du prophète Mohamed.

Il est recommandé à l’occasion de cette fête de se maquiller le contour des yeux avec du khôl, de rendre visite aux orphelins et aux malades, de couper ses ongles… Autant de pratiques qui renvoient à la solidarité, au partage et à la compassion.

A côté de cet aspect coutumier, il y a un autre aspect très important pour les femmes à savoir la préparation du « céré bassi saleté », plat recommandé à cette fin. Ce délicieux plat à base de couscous de mil enrichi de petites boulettes de viande, de raisins secs, de haricots blancs… avec une sauce tomate à la viande.

On tue des bœufs dans les quartiers et chaque famille prend sa part pour préparer un bon couscous. Ce repas qui doit être prêt le plus tôt possible (celui qui mangerait le premier recevra les bienfaits de Dieu) est distribué en partie aux voisins et amis.

Il est recommandé durant ce festin de manger autant que faire se peut voire se gaver de « céré ». En fait, selon la coutume, celui qui ne s’est pas rassasié en cette occasion ne le sera jamais pour le restant de la nouvelle année qui pointe. La gourmandise est de fait érigée en principe. Une façon d’aiguiser les apétits et d’inciter les gens à se donner à cœur de joie au « céré ».

Les membres de la famille dans chaque concession mangent au milieu de la maison. Après le repas on fait un tas de sable là où était posé le bol. A tour de rôle chaque membre de la famille soulève le bol qu’il laisse tomber plusieurs fois sur le tas de sable en formulant ses souhaits. Après cela, une poignée de couscous est posée sur le bol qui reste renversé.

Le lendemain matin, le couscous est mélangé avec de l’eau, une bague en argent et une pierre noire. Toute la famille doit se laver la figure avec ce mélange ; cela permet selon la tradition de ne pas avoir la conjonctivite durant toute l’année nouvelle. On évite aussi que le couscous touche aux nouveau-nés, car cela leur donnerait des boutons sur le corps.

Le tadiabone

Les jeunes, pour leur part, mettent plus l’accent sur une autre dimension de la tradition bien de chez nous le « tadiabone ». Les garçons se déguisent en filles et les filles en garçons. Ils parcourent les rues en chantant et en dansant, font le tour des maisons pour demander des étrennes et reçoivent en contrepartie des denrées ou de l’argent.

C’est une nuit bien longue où tout le monde s’amuse comme des fous. Mais souvent, des esprits mal intentionnés en profitent pour chaparder.

Après une soirée remplie, c’est la matinée des prières dans les mosquées et certaines maisons. Des versets sont prononcés par les imams et répétés en chœur par les fidèles. Ces versets chassent le mauvais sort, implorent le pardon et procurent une longévité.

En définitive, le nouvel an musulman qui est une occasion pour passer un bon moment en famille, porte l’empreinte de grandes festivités mais aussi et surtout, d’une période d’émulation dans la préparation du « céré bassi saleté » Le carnaval ou encore « tadiabone », pour sa part, constitue sans doute un patrimoine à la fois riche et humoristique qui se perpétue de génération en génération.

> Les fêtes et jours fériés

Fillette parée pour le Tadiabone

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  • fr

    Je constate que les religions révélées ont vraiment de grands points communs entre elles (Pourim, Carnaval, Tamharit), mêmes si les explications pour chaque coutume sont totalement différentes.

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  • sn

    cette article ignore que aussi Tamxarit (Achoura) marque le dixième jour du premier mois de l’année musulmane officielle, Mouharram. Une période de grande tristesse marquée par le deuil et le souvenir du massacre de la quasi-totalité de la famille du Prophète #Mouhamed (paix et salut sur lui et sa Famille) à #Karbala.
    La communauté #Mozdahir sous la guidance de Chérif Mohamed Aly Aidara vous convie à la commémoration du martyr de l’Imam Aba Abdallah AL Hussein (p) (OUSSEYNOU) petit-fils de notre bien aimé Prophète Mohammad (pslf) pendant ces 10 jours à partir Jeudi 21 septembre 2017 au centre Al-Ghadir Fann Résidence sur la route de Ouakam.

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  • Sénégal

    Manger, jusqu’à se satiété ????
    En quoi cette pratique s’inspire-t’elle de notre Prophète bien aimé (P.S.L) ?
    Ces pratiques que vous décrivez sont celles de la Jahiliya, Du temps de l’ignorance et des pratiques superstitieuses.
    Enfin, prouvez-moi que tous les évènements heureux que vous décrivez ont vraiment eu lieu ce jour là.

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  • Sénégal

    CET ARTICLE NE CORRESPONDENT PAS AU REALITE DES RECOMMANDATIONS DU PROPHETES (PSL).

    • Sénégal

      Peux tu dire quelle fête correpond au recommandation du prophete. quel acte humain correspond a ses recommandation, si ce n’est que la foi est personnel et ne regarde que celui qui la pratique.

    • Sénégal

      Il est évident que la plupart des pratiques décrites dans cet articles et constatées à la Tamxarit n’ont rien à voir avec l’Islam.

      çà n’est pas parcequ’une personne signale une erreur, que forcément elle veut imposer sa foi aux autres.

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