HÉLICOPTÈRE TRITURBINE DE LUTTE ANTI SOUS-MARINE, ANTI-NAVIRE, TRANSPORT TACTIQUE ET DE SAUVETAGE

HISTORIQUE

Genèse du programme

Du SA.3200 Frelon au SA.321 Super-Frelon
En réponse à une demande des forces armées françaises de 1955 pour un hélicoptère de transport d'assaut, de blessés, de matériel, de charges sous élingue, de sauvetage, de lutte anti-sous-marine, de dragage de mines et de secours en mer, la S.N.C.A.S.E. propose le SE.3200 Frelon conçu sous la direction de Charles Marchetti, avec l'aide d'Emile Vongérichten. Prototype SE.3200 Frelon 001. (©Collection Piccolet via Philippe Ricco)Il s'agit d'un appareil monorotor à quatre pales repliables, triturbines libres Turmo II de 750 ch et d'un poids de 7 tonnes. Le fuselage mesure 14,80 m de long, 2,55 de large et 2,30 m de haut. La soute accessible par repliage de la courte poutre arrière, est capable d'accueillir deux Jeeps.
Deux prototypes sont assemblés. Le premier, le SE.3200 Frelon 001 effectue son vol initial le 10 juin 1959 aux mains de Jean Boulet (pilote), Roland Coffignot (co-pilote), Joseph Turchini (mécanicien navigant d'essai) et Jean-Marie Besse (ingenieur navigant d'essais). Le 26 octobre, c'est au tour du deuxième prototype le 002 de voler la première fois.
Prototype SE.3200 Frelon 002. (©J.Boulet via Philippe Ricco)En avril 1960, le bureau d'études de Sud-Aviation (société issue de la fusion de la S.N.C.A.S.O. et de la S.N.C.A.S.E. en 1957) propose trois nouvelles versions du Frelon, les SA.3210, SA.3220 et SA.3230. Au cours d'un séminaire qui a lieu du 23 au 26 avril 1961, est définie la version définitive, le SA.3210 qui donnera naissance au SA.321 Super-Frelon.
La machine comporte un rotor à six pales, une queue "coudée", un rotor anti-couple à cinq pales, un fuselage étanche avec des ballonnets latéraux de flottabilité, une rampe arrière pour accéder à la soute et un pilote automatique. La conception du rotor à six pales est confiée à l'américain Sikorsky, la coque étanche est inspirée de celle du S-61 tandis que les Boîte de Transmission Principale (BTP) et Boîte de Transmission ARrière (BTAR) est construite par l'italien Fiat. Le programme prévoit la construction de deux prototypes et quatre appareils de pré-série.

Le Super-Frelon, des premiers balbutiements à la mise en service
Le premier prototype (001, F-ZWWE) est construit entre 1961 et 1962 à l'usine de Marignane. Après des essais turbines le 7 novembre 1962, il prend l'air pour la première fois le 7 décembre avec le même équipage que pour le Frelon (Boulet, Coffignot, Turchini et Besse). Suite aux excellents résultats des premiers essais, il est décidé d'essayer de battre trois records. Il réussit largement et obtient le palmarès suivant :
Prototype Super-Frelon 001, caréné par Marcel Riffard pour les trois records de vitesse de juillet 1963. (©Coll.J.Delmas)-Le 19 juillet 1963 à Istres, à moins de 100 m d'altitude sur une base de moins de 3 km à 340,47 km/h (contre les 320 km/h du Sikorsky SH-3A, le 30.12.61).
-Le 23 juillet 1963 à Istres, sur une base de 15 à 25 km, 350,29 km/h (contre les 339 km/h du Sikorsky SH-3A, en février 1962).
Le Super-Frelon de pré-série n° 03 à bord du porte-hélicoptères Jeanne d'Arc. (©Coll.R.Coffinot via Philippe Ricco)-Le 23 juillet 1963 à Istres, à 1.000 m d'altitude sur un circuit fermé triangulaire de 100 km, Istres, Arles, Saintes Maries de la Mer : 334,28 km/h à 340,47 km/h (contre les 294 km/h du Sikorsky SH-3A, en 02.62).
Le 01 participe aux essais du missile air-mer Exocet en 1973. Le 14 mars 1974, il entre au Musée de l'Air et de l'Espace du Bourget.
Le second prototype (002, F-ZWWF) est une version marine avec ballonnets et turbines Turmo II C2. Il effectue son premier point fixe le 21 mai 1963 et son premier vol le 28. Il participa notamment aux premiers appontages sur le porte-hélicoptères Jeanne d'Arc (ex-La Résolue). Il termine sa carrière au CEV (cabine transformée en simulateur et fuselage utilisé pour des essais incendie).
Le Super-Frelon de pré-série n° 03 transportant sous élingue le SE.3200-02 Frelon. (©J.Boulet via Philippe Ricco)Le premier appareil de pré-série (version marine - 03, F-ZWMH) fait ses essais turbines le 27 janvier 1964 et prend l'air le 31. Il est dédié à la mise au point du moteur puis il effectue des essais d'endurance et amerrissage sur l'étang de Berre. Après 583 heures de vol, il s'abîme en baie de Saint-Tropez le 30 mai 1965. Le LV Bonvallet (pilote CEV) est tué tandis que l'EV Farlet (co-pilote), le PM Batier (mecbo), le QM Exertier et l'ingénieur Salmon sont gravement blessés.
Un second 03, FWMCU lui succède. Le Super-Frelon de pré-série n° 06 vu à Hyères le 25 juin 1972. (©Coll. Philippe Cortet)Le second (version air sans ballonnets - 04, F-ZWWI) vole pour la première fois le 4 mai 1964. Il reçoit par la suite des ballonnets. Il est livré à la Marine le 20 juin 1969 puis réformé en octobre 1995.
Le troisième (version marine - 05, F-ZWWJ) prend son envol le 28 juillet 1964. Il récupère notamment une épave d'H-34 de l'Armée de l'air près du glacier de l'Argentière. Après une carrière au CEV, il est livré à la Marine le 29 mai 1984 puis il est réformé en octobre 1995.
Le quatrième et dernier (version marine - 06, F-ZWWK) effectue son premier vol le 9 janvier 1965 après un premier point fixe la veille.
Il reçoit au cours de sa carrière un radar de nez qui lui vaut le surnom de "Pinocchio" au CEV. Il est livré à la Marine le 9 octobre 1969. Il est perdu le 19 octobre 1989.

 

Vingt-neuf SA.321G Super-Frelon pour l'Aéronautique navale (1966 - 2010)

Initialement prévu pour les trois corps d'armée français (terre, air et marine), seule la Marine acheta le SA.321G Super-Frelon.

Les escadrille 20.S (1967 - 1991) et 10.S (1991 - 1995)

Arrivée du premier Super-Frelon à la 20.S en juillet 1967. (©Escadrille 20.S)Super-Frelon de la 20.S en version ASM. (©Escadrille 20.S)Dès 1965, le prototype 02 et les quatre appareils de pré-série (n° 03, 04, 05 et 06) sont affectés au C.E.P.A. Le 30 mai de la même année, le pré-série n° 03 est perdu en baie de Saint-Tropez.
Le premier appareil de série livré est le n° 103 (destiné à la 27.S - en cours de formation à la 20.S). Il s'envole de Marignane le 22 août 1966 pour Saint-Raphaël mais une rupture de pale au-dessus de Pourières provoque sa chute - les huit hommes présents à bord périssent. Le n° 102 arrivé un peu plus tôt à Saint-Raphaël repart par la route et les livraisons sont bloquées jusqu'à fin 1967. Le 102 revient à la 20.S en juillet 1967, suivi en octobre du n° 106 et en novembre par le n° 105. Le premier SA.321G Super-Frelon en version ASM arrive à la 20.S en décembre.
L'escadrille 27.S destinée au C.E.P. (voir plus bas) se forme au sein de la 20.S jusqu'à son embarquement sur le Clemenceau à destination d'Hao en mars 1968. La 20.S servira d'ailleurs pendant plusieurs années de réservoir en personnel qualifié Super-Frelon à cette lointaine escadrille.
Homologation de la plate-forme de ravitaillement du B.D.C. Argens en 1969. (©Escadrille 20.S)Transport sous élingue d'une tourelle de char AMX. (©Escadrille 20.S)D'octobre 1968 à juillet 1969, une campagne d'endurance est lancée avec le SA.321G Super-Frelon n° 122 (livré le 28 juin 1968 à la 20.S). Il s'agit de faire subir à la bête un test de 1.000 heures de vol.
Ce test concerne la maintenance, la fiabilité, les procédures de vol, la doctrine d'emploi, la lutte anti-corrosion, la critique de la documentation, l'approvisionnement en pièces détachées, les liaisons constructeurs, etc. Le 20 juin 1968, le n° 123 est perdu à la mer à la suite d'une faute de pilotage, près du Port Saint-Louis du Rhône devant la plage Napoléon. Deux des cinq hommes de l'équipage sont blessés. En 1969, a lieu l'homologation du SA.321G Super-Frelon sur la plate-forme du bâtiment de débarquement de chars Argens. De septembre 1969 à janvier 1970, les cinq premiers équipages de la flottille 32.F sont formés sur SA.321G Super-Frelon.
De juillet 1967 à juin 1971, 3.612 heures de vol sont effectuées par la 20.S sur SA.321G Super-Frelon.
Transport sous élingue d'un Br.1050 Alizé. (©Escadrille 20.S)Super-Frelon de la 20.S équipé de deux têtes de missiles Exocet. (©Escadrille 20.S)La section Super-Frelon est dissoute en 1974. Les SA.321G Super-Frelon sont mis à contribution à plusieurs reprises, comme le n° 112 qui hélitreuille un Alizé en 1969, le n° 147 en 1973 une tourelle de char AMX ou encore le n° 50 qui participe au tournage d'un film de Walt Disney en 1980. En 1979, deux têtes de missiles d'Exocet sont fixés sur le nez du SA.321G Super-Frelon pour des essais divers.
Le 19 octobre 1989, le pré-série n° 06 s'abîme près de l'îlot de la Giraglia. Il parvient à amerrir. L'appareil est réformé suite à cette incident.
Le 1er février 1991, il est décidé que les escadrilles 10.S et 20.S soient regroupées au sein d'une même escadrille désignée 10.S. L'escadrille met alors en oeuvre deux SA.321G Super-Frelon (les pré-série n° 04 et 05). Les deux machines sont réformées en octobre 1995, entre temps la BAN Fréjus-Saint-Raphaël ferme et l'escadrille déménage en mars vers Hyères.

La lointaine escadrille 27.S (1967 - 1978)
Départ de l'escadrille 27.S vers Hao en 1968. (©Escadrille 20.S)Après l'échec des Catalina de la SLPAC dans le Pacifique, le Centre d'Expérimentations du Pacifique (C.E.P.) passe commande de cinq machines (n° 101, 102, 103, 105 et 106) pour l'escadrille créée le 1er décembre 1967 à la BAN Fréjus-Saint-Raphaël. Après s'être entraînée au sein de la 20.S (avec notamment des séances d'appontages de jour et de nuit sur le TCD Orage) et plusieurs exercices avec le commando marine Jaubert, les n°101, 102, 105 et 106 embarquent sur le porte-avions Clemenceau le 8 mars 1968 avec le seconde force "Alpha".
Le 16 mai, les SA.321G Super-Frelon sont désormais basés à Hao. Ils sont reconnaissables à leur balonnets dont la partie supérieure est peinte en blanc.
Un SA.321G Super-Frelon de l'escadrille 27.S décolle du pont du BDC Argens. (©CEPA)Ils effectuent des missions de transport de matériel, passagers et EVASAN. Ils assurent également la récupération des têtes de missiles tirés à chaque tir par les Vautour IIN de l'escadron de marche 85 "Loire", pour prélever des poussières radioactives. SA.321G Super-Frelon de la 27.S au CEP. (©Marine Nationale)En effet, ces missiles, les Matra M 638P (tête de prélèvement) et 638G (tête de gaz) sont tirés à une vingtaine de kilomètres du nuage, à une altitude de 35.000 pieds, huit minutes après l'explosion nucléaire puis après avoir été repérés par les Neptune du G.A.N. (Groupe Aéronautique Navale) Hao, ils sont chalutés par les SA.321G Super-Frelon qui les déposent ensuite sur des aires aménagées à cet effet, soit à Mururoa, soit à Fangataufa. Puis un Br.763 amène une équipe qui récupère les missiles qui seront ensuite transportés par DC-6. En 1970, un cinquième appareil, le n° 150 porte à cinq appareils la dotation de l'escadrille mais ce chiffre redescend à quatre l'année suivante avec le retour du n° 102 en France. Les appareils reçoivent les lettres A, B, C, D et E qui sont inscrites en grand sur les flancs du fuselage.
Après la campagne de 1974, seules deux machines sont allouées à la 27.S, les n°105 et 150 étant à leur tour ramenés en métropole. Le 1er janvier 1975, le G.A.N. Hao est dissolu. L'escadrille accueille les Alouette III de la Section Alouette du Pacifique. Après de brillantes interventions humanitaires, la 27.S reçoit la Médaille d'honneur de la Santé le 4 avril 1978. Les 5 SA.321Ga de la 27.S sont reversés à la flottille 33.F de la BAN Saint Mandrier en remplacement des HSS-1 en juin 1979.

Les "Belligou" de la 32.F (1970 - 2010)
Neuf SA.321G Super-Frelon de la flottille 32.F à Lanvéoc-Poulmic dans les années 70. (©Marine Nationale)Précédemment sur HSS-1, la 32.F basée à Lanvéoc-Poulmic touche ses quatre premiers SA.321G Super-Frelon le 21 janvier 1970.
Dès le mois de mai, l'unité compte huit machines. Le plan d'armement prévoit dix machines ASM et deux cargos. Ils assurent notamment la protection ASM des S.N.L.E. (Sous-marin Nucléaire Lanceur d'Engins) lors de leurs sorties/entrées de la base navale de l'île Longue. En outre, ils effectuent les transferts de personnel à bord, membres d'équipage, personnels techniques et visiteurs. Le 5 mars 1971, le n° 141 fait sur le tarmac de Lanvéoc-Poulmic, un posé roulé brutal qui donne lieu à l'incendie de la machine. L'équipage s'en sort indemne.
Le premier sauvetage a lieu le 9 janvier 1971 au profit du cargo allemand Braunsdeich qui demande une EVASAN.
Le 24 janvier 1976, les SA.321 sont pour la première fois mis à contribution pour surveiller des nappes de pétrole suite à la perte du pétrolier Olympic Bravery. Le 17 mars 1976, le n° 147 est perdu au cours de l'une de ces missions de surveillance au large de Porspoder. Quatre victimes sont malheureusement à déplorer. Trois jours plus tôt, c'est avec le même appareil que le LV Jamain avait sauvé dix hommes du Frendo Star. Le 15 octobre, quatre SA.321G Super-Frelon participent aux recherches d'éventuels survivants du pétrolier Böhlen. SA.321G Super-Frelon de la 32.F en mission d'hélitreuillage au-dessus de l'Amoco Cadiz le 17 mars 1978. (©Marine Nationale)Du 5 avril au 21 juin 1977 a lieu la Mission Saphir Il, le groupe aéronaval est envoyé en mission de présence dans le golfe d'Aden. La jeune République de Djibouti accède à l'indépendance alors qu'un conflit oppose ses deux voisins, l'Éthiopie et la Somalie dans la province de l'Ogaden. Le Clemenceau part notamment avec deux SA.321 de la 32.F. Le 18 mai 1977, au large de Djibouti, le n° 161 est détruit au décollage depuis le porte-avions Clemenceau avec des commandos à bord. Le 3 juin 1977, le Foch appareille de Toulon avec en particulier deux hélicoptères de la flottille pour la mission Saphir II. Il rentre en France le 10 décembre.
Le 16 mars 1978 dans la matinée, le pétrolier libérien Amoco-Cadiz, Capt. Pascale Bardari, chargé de 219.617 tonnes de pétrole brut iranien, en route du Golfe Persique vers Rotterdam s'apprête à contourner Ouessant. La tempête fait rage comme souvent à pareille époque avec des vents de secteur ouest atteignant 130 Km/h dans les rafales. A 9h45, survient une avarie de barre sur le pétrolier.
A 23 h 18, le Capitaine Bardari envoie enfin son premier SOS, demandant une assistance immédiate si possible par hélicoptère. Un hélicoptère Super Frelon décolle alors de la base de Lanvéoc-Poulmic et fait route vers le pétrolier. Dans des conditions extrêmes, trois opérations d'hélitreuillage permettent de sauver la totalité des 44 hommes présents à bord qui sans cette intervention étaient voués à une mort quasi certaine.
SA.321G Super-Frelon de la 32.F. (©Marine Nationale)Le 6 février 1979, le n° 149 est détruit devant le cap de la Chèvre faisant six victimes. Le 1er septembre 1981, l'unité est reconvertie en flottille d'hélitransport opérationnel tout en conservant les missions de service public. Abandonnant cette mission opérationnelle, le 1er septembre 1993, la flottille 32.F ne poursuit que les missions de soutien spécifiques à la Bretagne. Le 7 septembre 1982, quatre machines de la 32.F/33.F sont embarquées sur le Foch à destination du Liban (Olifant IV). Le navire rentre le 17 septembre. En septembre 1983, six SA.321G Super-Frelon des flottilles 32.F et 33.F sont intégrés au groupe aérien du Foch en route vers le Liban pour la mission Olifant XVII. Ils assurent les évacuations des blessés vers le porte-avions où les installations du service de santé ont été spécialement adaptés pour la circonstance. Ils sont transférés à la mer sur le Clemenceau le 6 octobre. Du 28 janvier au 15 mars 1993, quatre SA.321 des 32.F et 33.F embarquent sur le Clemenceau pour l'opération Balbuzard en mer Adriatique (soutien au contingent français engagé en ex-Yougoslavie). Du 29 mars au 21 juin, deuxième patrouille du navire sur zone. Le Foch le relève jusqu'au 29 août dont le groupe aérien comprend en particulier un détachement de la 32.F.
SA.321G Super-Frelon de la 32.F au-dessus des côtes bretonnes. (©Marine Nationale)A partir de 1997, quatre AS.365N Dauphin opèrent à ses côtés jusqu'au regroupement des Dauphin au sein de la 35.F et des SA.321G Super-Frelon au sein de la 32.F le 1er juin 2001. Le 12 décembre 1999, un SA.321G Super-Frelon participe à l'hélitreuillage de l'équipage du pétrolier Erika en perdition. L'opération se déroule de 8h11 à 11h00 du matin en coopération avec un WG-13 Lynx de la 34.F et deux Sea King de la Royal Navy. De même le 30 octobre 2001 à 7h17 un SA.321G Super-Frelon décolle de Lanvéoc pour procéder au sauvetage des marins du du tanker chimiquier italien Ievoli Sun. Les 14 membres sont évacués entre 08h05 et 09h02. Ces véritables "Saint-Bernard des mers" participent également aux évacuations des membres d'équipage du Cistude (26 août 2002), Giorgio S (22 octobre 2002). Le 8 mai 2003, a eu lieu sur la BAN Hyères le quarantième anniversaire du premier vol du SA.321G Super-Frelon. A cette occasion, le n°165 a reçu une décoration spéciale. Le lundi 13 novembre 2006 à environ 150 km au sud des îles d'Hyères, un plaisancier de 31 ans originaire de Marseille, s'est retrouvé en difficulté suite au démâtage de son voilier de 6 mètres, le « Birao II ». SA.321G Super-Frelon de la 32.F nº165 avec sa décoration spéciale pour les 40 ans du premier vol de la machine. (©Marine Nationale)Le skipper effectuait une traversée depuis Barcelone en direction de la Corse quand il s'est retrouvé en difficulté dans une mer 7, avec des creux de 8 mètres et un vent soufflant à 90 Km/h. Il a alors déclenché sa balise de détresse vers 6 h 30. Sur alerte du CROSS Med, la Préfecture maritime de la Méditerranée a fait décoller un avion Falcon 50 de la BAN de Lann-Bihoué afin de localiser le voilier. Après localisation de l'embarcation, un hélicoptère Super Frelon de la flottille 32.F basée à la base aéronautique navale de Hyères est arrivé sur zone vers 9 h 30. L'opération de sauvetage a été réalisée dans des conditions météorologiques difficiles. Un plongeur s'est porté au secours du skipper pour procéder à son hélitreuillage. Le jeune homme a été dirigé vers l'hôpital d'Hyères. Le CROSS Med a alerté tous les bateaux naviguant dans la zone de la présence du voilier à la dérive, moteur arrêté.
Équipage du SA.321G Super-Frelon de la 32.F qui a sauvéles marin du chalutier Marie Louise Berthe. (©Marine Nationale)Lundi 10 mars 2008, 18h00, une vaste opération de sauvetage est déclenchée pour porter assistance à cinq marins pêcheurs bretons dont le chalutier «la Marie Louise Berthe» vient de sombrer au milieu de la Manche en pleine tempête. Le CROSS Jobourg coordonne les moyens de sauvetage et pas moins de trois hélicoptères et un avion décollent pour rallier la zone du naufrage. À 18h20, l’hélicoptère Dauphin de Cherbourg décolle suivi par l’avion anglais de recherche de Guernesey. À 18h50, c’est au tour du Dauphin de Lanvéoc-Poulmic de décoller suivi de près par le SA.321G Super-Frelon . Au même moment, les cinq marins agrippés à la coque retournée sont récupérés par deux chalutiers situés à proximité de la zone de naufrage. La mission se transforme alors en évacuation médicale. Le Dauphin et l’avion anglais de recherche font demi-tour, le SA.321G Super-Frelon médicalisé poursuit sa route. Grâce au guidage et aux informations transmises par le Guépard XRay resté sur zone, le SA.321G Super-Frelon rallie un des chalutiers sur lequel se trouvent quatre des naufragés. «Lorsque nous sommes arrivés en stationnaire derrière le bateau, nous nous sommes trouvés face à un mur d’eau de plus de dix mètres. Nous garderons une vision d’apocalypse de cette intervention» raconte l’équipage. Commence alors un treuillage très délicat et périlleux dans des conditions extrêmes : des vagues de plus de dix mètres s’abattent sur le chalutier, le vent souffle à 120 km/h et il fait nuit. Quarante cinq minutes de lutte en stationnaire sont nécessaires à l’équipage du SA.321G Super-Frelon pour déposer le plongeur, le médecin, attendre un bilan médical des naufragés et récupérer un à un les trois marins qui nécessitent des soins. Malgré «la ligne de vie» arrachée (bout lesté utilisé pour le treuillage lorsque la météo est peu clémente entre l’hélicoptère et le bateau), une antenne de l’aéronef sectionnée et un phare de treuillage cassé lors du treuillage, les naufragés sont hissés à bord. SA.321G Super-Frelon de la 32.F nº162 avec sa décoration spéciale pour les 50 ans de l'unité. (©Marine Nationale)Le médecin et l’infirmière débutent la phase de médicalisation. A 21h30, après une heure de vol pour parcourir 60 nautiques contre le vent violent, les rescapés sont pris en charge par les équipes médicales du SAMU au CHU de Brest. L’équipage restera marqué par cette opération peu conventionnelle de lutte contre une mer déchaînée qui a permis de secourir trois marins pêcheurs.
Le 13 juin 2008, la flottille 32.F a célébré ses 50 ans d'existence. Pour l'occasion le SA.321G Super-Frelon nº162 reçoit une décoration spéciale. Depuis 1970, date d'arrivée des Super Frelon, plus de 2000 personnes ont été sauvées, parfois dans des conditions extrêmes. Amoco Cadiz, Erika, Transat Jacques Vabre, MSC Napoli et plus récemment le naufrage du chalutier P'tite Julie rappellent le savoir faire de la flottille dans ce domaine.
Héliteuillage au-dessus du paquebot Independence of the Seas. (©Marine Nationale)L'Independence of the Seas, qui est encore, pour quelques semaines, le plus gros paquebot du monde, à fait l'objet d'une évacuation médicale le 9 ctobre 2009, au large de la Bretagne. A 10H20, un hélicoptère Super-Frelon médicalisé de la base de Lanvéoc-Poulmic, a réalisé, à la demande du CROSSA Etel, l'évacuation d'un passager paraplégique et de son auxiliaire de vie qui étaient embarqués à bord du paquebot du navire de la compagnie américaine RCCL. Le CROSSA Etel avait reçu un message de demande d'évacuation médicale transmis par le paquebot, alors que celui-ci se trouve à environ 100 nautiques dans le Sud Ouest de Penmarc'h et faisait route vers Southampton. Après avoir été guidé par un Falcon 50 de la BAN de Lann-Bihoué, dérouté de sa mission de surveillance maritime par le CROSSA, le SA.321G Super-Frelon a hélitreuillé à 12H15 le passager et son auxiliaire de vie, tous deux Britanniques. L'hélicoptère n'a pu apponter sur la plateforme avant du navire, cette dernière étant limitée à une masse de 4.5 tonnes (le SF affiche une masse de 13 tonnes en charge). Les deux passagers hélitreuillées ont été transportés, sous surveillance médicale, vers l'hôpital de la Cavale Blanche, à Brest, où ils ont été pris en charge par le service des urgences à 12H45.
Lors d'un vol entre Toulon (Var) et Lanvéoc-Poulmic (Finistère), un hélicoptère SA.321G Super-Frelon de la flottille 32.F a effectué un atterrissage d'urgence, le 10 octobre 2009. L'appareil a atterri dans un champ, à environ 40 kilomètres de Carcassonne. « L'intervention sur place a permis d'identifier et de réparer la panne. L'hélicoptère a ensuite été se poser sur l'aéroport de Carcassonne pour une visite de contrôle, puis a redécollé vers 17 heures pour rejoindre Lanvéoc-Poulmic dans la soirée », précise la Marine nationale.
SA.321G Super-Frelon de la 32.F en formation devant l'École Navale. (©Marine Nationale)La Direction Générale de l'Armement a notifié le 1er décembre 2009 à Eurocopter la commande de deux EC225. Ces appareils seront livrés en mars et juin 2010 et mis en oeuvre par la Marine nationale à la pointe Bretagne. En attendant la mise en service des NH90, ils permettront de remplacer les SA.321G Super-Frelon, dont le retrait devrait intervenir au printemps. Cette commande va permettre de maintenir une capacité de sauvetage hauturier au large du Finistère, sans avoir besoin de recourir aux EC725 Caracal de l'armée de l'Air, version militarisée de l'EC225 utilisée notamment pour les opérations spéciales.
Alors que l'arrivée à Lanvéoc-Poulmic du premier des deux hélicoptères EC225 commandés à Eurocopter est attendue au cours du mois de mars, les vénérables SA.321G Super-Frelon préparent leur fin de service. Effectif avant l'été 2010, le retrait des quatre dernières machines encore opérationnelles devrait trouver son épilogue au musée. Alors que l'un des Super Frelon devrait serait conservé sur la Base d'Aéronautique Navale de Lanvéoc-Poulmic, ses trois frères rejoindraient différents musées. Plusieurs structures ont montré leur intérêt pour exposer les derniers hélicoptères de la marine, comme Dax, Rochefort ou Le Bourget. Dernier appontage du SA.321G Super-Frelon sur le BPC Mistral. (©Marine Nationale)Aucune décision n'aurait, cependant, été encore arrêtée quant au choix des lauréats. Le musée de l'Air et de l'Espace souhaiterait compléter sa collection, bien que disposant déjà, depuis de longues années, de l'un des prototypes du SA.321G Super-Frelon. L'intérieur de cet appareil va d'ailleurs être transformé pour accueillir, dans les prochains mois, une animation destinée à plonger le public dans une opération de sauvetage en mer.
Le 27 avril 2010, au large de l'île Vierge, deux SA.321G Super-Frelon de la base de Lanvéoc-Poulmic ont effectué leur dernier exercice d'hélitreuillage avec la station SNSM de l'Aber-Wrac'h. Les deux appareils prennent une retraite bien méritée, après 40 années de service. L'émotion était forte à bord du canot tout-temps «Présidents Joseph-Oulhen» et des deux unités, dont l'une était pilotée par le capitaine de frégate Olivier Hasting, commandant de la flottille 32.F.
Dernier appontage du SA.321G Super-Frelon sur le BPC Mistral. (©Marine Nationale)Les derniers hélicoptères SA.321G Super-Frelon de la Marine nationale sont retirés du service actif le 30 avril 2010. C’est à bord du BPC Mistral récemment en mer du Nord que le SA.321G Super-Frelon a effectué ses derniers appontages. La Marine nationale disposait jusqu’à présent de quatre SA.321G Super-Frelon, mis en œuvre par la flottille 32.F depuis la base aéronavale de Lanvéoc-Poulmic. Au fil des années, les missions de service public sont devenues de plus en plus nombreuses pour le SA.321G Super-Frelon. Sur la totalité des heures de vol qu’il a effectuées au profit de missions de sauvetage, plus de 2 000 personnes ont été secourus. En raison de leur ancienneté (38 ans en moyenne) et des heures de maintenance élevées qu’ils nécessitent aujourd’hui, le major général des armées a décidé le retrait du service de ces appareils.
Dernier vol du SA.321G Super-Frelon. (©Marine Nationale)Le retrait du SA.321G Super-Frelon est un pas en avant vers l’arrivée des NH90, son successeur. D’une grande manœuvrabilité et d’une certaine agilité le NH90 sera l’occasion d’une évolution profonde de la flotte d’hélicoptères de l’aéronautique navale. Le programme NH90 prévoit à terme la livraison par Eurocopter de 27 exemplaires dans sa version navale. Dernier vol du SA.321G Super-Frelon. (©Marine Nationale)Le premier de cette série prendrait l’alerte à l’automne 2011.
Le départ des SA.321G Super-Frelon étant prévu à une date antérieure à l’arrivée du NH90, des solutions intermédiaires sont mises en place pour assurer la permanence de la mission de secours en mer. L’une de ces solutions se traduit par l’achat de 2 EC225 . Le premier (nº 2752 - F-GTDX ) est déjà sur la BAN de Lanvéoc-Poulmic depuis le 22 avril 2010. Le choix de l’EC225 se justifie par la capacité d’emport de l’appareil et son autonomie. Le deuxième arrivera en juin 2010.
Naviguant au large des côtes bretonnes, c’est avec émotion que l’équipage du Charles de Gaulle a pu admirer et voir se poser sur le pont d’envol du porte-avions un aéronef mythique de la Marine nationale, le Super-Frelon. Venu retrouver le Charles de Gaulle dans le cadre d’une mission logistique, l’appareil a effectué un passage à basse altitude en oscillant de gauche à droite.
Le 7 mai 2010, les SA.321G Super-Frelon auront définitivement cessé de voler. Après une ultime sortie opérationnelle au sein de la flottille 32.F le 30 avril, les derniers hélicoptères ont quitté les rangs de l'Aéronautique navale, où ils sont arrivés en 1966. Les quatre dernières machines en état de voler ont commencé à quitter la Bretagne pour rejoindre différents musées. Le 4 mai, le Super-Frelon 144 a rejoint le Musée de l'Air et de l'Espace, au Bourget, où se trouve déjà le premier prototype du célèbre hélicoptère français. Le 5 mai, le 165 a quitté Lanvéoc-Poulmic pour gagner le Conservatoire de l'Air et de l'Espace d'Aquitaine, à Bordeaux-Mérignac. Enfin, le 6 mai, les deux derniers appareils (160 et 163), doivent respectivement rallier le Musée de l'Aéronautique Navale de Rochefort et le Musée de l'Hélicoptère de Dax.
En 2010, la flottille 32.F a sauvé 34 personnes tant sur SA.321G Super-Frelon que sur EC225.

20 ans de Super-Frelon chez les "Caïman" de la 33.F (1979 - 1999)
SA.321G Super-Frelon de la 33.F en manoeuvre. (©Marine Nationale)Les derniers HSS-1 de la 33.F s'acquittent des ultimes missions avant leur condamnation, tant en Corse qu'en Bretagne avec les unités de l'Armée de terre. Pendant ce temps une partie de son personnel s'instruit sur SA.321G Super-Frelon à Lanvéoc-Poulmic. Le 22 juin 1979, à Saint Mandrier, une cérémonie émouvante autant que grandiose marque le retrait du service du légendaire HSS-1, et son dernier vol à la 33.F. Cinq SA.321Ga qui ont servi au CEP au sein de la 27.S les remplacent.
Le 12 juin 1980, la flottille perd son premier appareil, le n°112, en mer au large des îles d'Hyères, lors d'une mission de transport entre Hyères et le Foch. Trois membres de l'équipage disparaissent : le MP Beurrier (Mecbo), le PM Heredia (co-pilote) et le PM Aucher (Mecbo).
Le n° 150 participe le 20 août 1980 au convoyage de l'équipage légal de la vedette Iranienne détournée Tabarzin. L'unité participe à partir de juin 1982 à la mission Olifant de soutien aux forces françaises engagés en mission de paix au Liban. Ainsi, deux SA.321G rejoignent le TCD Orage au large de Chypre. Le 7 septembre, ils sont rejoints par quatre autres machines des flottilles 32.F et 33.F embarquées sur le PA Foch.
Entre le 9 et le 18 septembre, les six SA.321G Super-Frelon évacuent le détachement français de la Force Multinationale d'Intervention. Le 20 novembre, le Foch embarque des Super-Etendard (17.F), des SA.321G Super-Frelon (33.F) et des hélicoptères de l'ALAT pour l'exercice N'Djambour III. Du 12 au 18 mai 1983, le Foch part pour la mission Olifant XIII. En septembre 1983, six nouveaux SA.321G Super-Frelon (32.F/33.F) repartent sur zone avec le Foch.
SA.321G Super-Frelon de la 33.F à Saint Mandrier. (©Marine Nationale)Ils assurent les évacuations des blessés vers le porte-avions où les installations du service de santé ont été spécialement adaptés pour la circonstance. Ils sont transférés à la mer sur le Clemenceau le 6 octobre. Il rentre en janvier 1984. Le 24 janvier le porte-avions repart avec notamment quatre appareils de la 33.F pour la mission Olifant XX qui dure jusqu'au 4 mai. Le 8 août 1984, un SA.321G Super-Frelon évacue un blessé du voilier Soleil Rouge. Le 10 août, un autre SA.321G Super-Frelon récupère trois naufragés dérivant dans un zodiac. Le 16 novembre, le cargo italien Angela s'échoue aux Saintes-Marie-de-la-Mer - les "Caïman" sont également mis à contribution pour le sauvetage.
Insigne de la 33.F.Le 10 février 1986, le Super Frelon n° 159 s'abîme en mer au large de la Corse, 13 marins disparaissent : LV Nouvel, EV Bertora, PM Hoff, PM Taris, MT Barathier, MT Lelong, SM Coyez, SM Michalski de la 33.F ; CC Robidaire, AMR D'Oiron, SM Geffrault, SM Guillard, SM Petit du Groupe des Fusiliers Marins. Le seul rescapé étant le PM Grossman.
Le 30 juillet 1987, le PA Clemenceau appareille pour le Golfe Arabo-Persique (opération Prométhée) avec à son bord notamment deux SA.321G Super-Frelon de la 33.F. En septembre 1988, le détachement rentre en France. Insigne de la 33.F.En août-septembre, la 33.F embarquée sur le Foch participe à l'opération de surveillance au large du Liban "Capselle". Après avoir participé aux opérations Libage (soutien des réfugiés kurdes) et Verdier (Togo), la flottille 33.F prend part aux opérations Daguet (guerre du Golfe) en 1990-91 et Iskoutir (Djibouti) puis Oryx (soutien de l'opération Restore Hope en Somalie).
Du 28 janvier au 15 mars 1993, quatre SA.321 des 32.F et 33.F embarquent sur le Clemenceau pour l'opération Balbuzard en mer Adriatique (soutien au contingent français engagé en ex-Yougoslavie). Du 29 mars au 21 juin, deuxième patrouille du navire sur zone. SA.321G Super-Frelon de la 33.F larguant des commandos marine. (©Marine Nationale)Le Clemenceau repart du 2 septembre au 15 octobre avec deux hélicoptères de la 33.F. Du 11 février au 20 mars 1994, le Foch croise en Adriatique. Du 24 mars au 3 mai 1994, quatrième patrouille du Clemenceau. Du 4 au 29 juillet, cinquième patrouille toujours avec deux SA.321G Super-Frelon. Le Clemenceau est relevé par le Foch de décembre 1994 à février 1995 puis y repart de mai à juillet 1995. Du 17 décembre 1995 au 8 février 1996, première mission Salamandre de soutien aux forces de l'IFOR engagées en ex-Yougoslavie pour le Clemenceau. Le Foch le succède entre le 6 février et le 10 mars. Du 13 au 29 mars 1996, deuxième mission Salamandre pour le Clemenceau. Du 25 novembre au 9 décembre 1996, a lieu Salamandre III qui est la dernière pour le Clemenceau.
En avril 1997, le TCD Orage ayant à son bord un bataillon des troupes de Marine et deux SA.321G Super-Frelon de la 33.F, prend part à l'opération interalliée Alba destinée à apporter, dans les conditions de sécurité nécessaires, une aide humanitaire en Albanie, celle-ci ayant sombré dans l'anarchie. L'opération s'achève le 21 avril. Un double anniversaire marque, le 26 septembre 1997, les 40 ans de la flottille 33.F et ses 100000 heures de vol. Un Super Frelon décoré au couleurs très "caïman" sera pour l'occasion le roi de la fête.
SA.321G Super-Frelon nº165 de la 33.F avec sa livrée pour les 100.000 heures et les 40 ans de l'unité. (©Marine Nationale)Le 26 janvier 1999, le porte-avions Foch appareille de Toulon, son groupe aérien comprend en particulier trois SA.321G Super-Frelon de la 33.F. Samedi 27 mars 1999, 2045, commandement aérien central de l'OTAN à Vincenza. Une information stupéfiante vient de tomber: un chasseur-bombardier furtif F-117A Nighthawk s'est écrasé en Yougoslavie; dans l'heure suivante, un avion radar AWACS signale avoir reçu une communication du pilote au sol et situe son emplacement à quelque 45 kilomètres au nord-ouest de Belgrade. Des messages d'alerte fusent aussitôt.
SA.321G Super-Frelon de la 33.F à Saint Mandrier. (©Marine Nationale)Quelque part en Bosnie, une équipe CSAR (Combat Search and Rescue - REcupération Sauvetage au COmbat) américaine se prépare à prendre l'air; à Cervia, dans le nord de l'Italie, d'autres commandos spécialisés font de même, alors que plusieurs avions de l'OTAN décollent pour tenter de localiser précisément le pilote. Sur le porte-avions Foch, dans l'Adriatique, deux hélicoptères SA.321G Super-Frelon de la 33.F et les équipes RESCO françaises sont mis à disposition. SA.321G Super-Frelon de la 33.F vu avec des JVN. (©Michel Mienville)La course contre la montre vient de commencer. Moins de trois heures après le crash, l'opération de récupération entre alors dans sa phase décisive. Le pilote est sain et sauf. Les SA.321G Super-Frelon quittent leur posture d'attente au large des côtes croates et rentrent sur le Foch. Le 3 juin, le navire et son groupe aérien rentre à Toulon. Le 1er octobre 1999, dans le cadre d'une nouvelle restructuration de l'aéronautique navale, l'escadrille 23.S et la flottille 33.F sont dissoutes. La flottille 35.F, qui avait été dissoute le 1er octobre 1998 est, quant à elle, recréée. La flottille 35.F reprend une partie des missions dévolues à la 23.S et à la 33.F, telles que le soutien des forces navales à la mer, les détachements sur porte-avions, et le soutien de la région maritime Méditerranée ; elle est armée de six Alouette III, trois Dauphin et deux SA.321G Super-Frelon.

La flottille 35.F (1999 - 2001)
SA.321G Super-Frelon de la 35.F vu dans un hangar de la B.A.N. Saint-Mandrier le 12 avril 2000. (©French Fleet Air Arm)A la suite de la fusion de l'escadrille 23.S et de la flottille 33.F le 1er octobre 1999 à Saint Mandrier au sein de la flottille 35.F en sommeil depuis le 1er octobre 1998, deux SA.321G Super-Frelon opère aux côtés de trois AS.365F Dauphin et six Alouette III.
La création à Cazaux de l'OVIA (Organisme à Vocation Inter Amées) pour le CSAR (Combat Search And Rescue) entraîne l'abandon de cette mission par les SA.321G Super-Frelon. La difficulté de maintenir sur les deux façades maritimes un soutien technique pour les derniers SA.321G Super-Frelon en service, nécessite le regroupement de ceux-ci au sein de la flottille 32.F à Lanvéoc-Poulmic. Le 1er juin 2001 c'est chose faite et un détachement de service public est créé à Saint Mandrier avec une machine.


sources - remerciements :
Historique de l'escadrille 20.S - 1956-1986
Air Fan n° 13
Air Zone n° 21
Jets n° 54-55
Jean-Pierre Dubois
Philippe Ricco
Lionel Vaillant.

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