Parmi les onze personnes blessées au cours de l’attaque contre l’hebdomadaire satirique dont les identités ont été données, figurent trois de ses journalistes qui assistaient à la conférence de rédaction mercredi matin. Ils ont été touchés par des balles. L’urgentiste Patrick Pelloux, également collaborateur de Charlie, et arrivé sur les lieux quelques minutes après l’assaut, a indiqué hier matin à l’AFP qu’ils « allaient mieux ». Il s’agit de Riss, quarante-huit ans, caricaturiste, auteur de bande dessinée, qui a participé à la relance de l’hebdomadaire en 1992 et en est directeur de la rédaction depuis 2009. De Philippe Lançon, cinquante et un ans, chroniqueur littéraire à Libération et à Charlie depuis cinq ans. Ses collègues de Libération nous ont indiqué hier que « ses organes vitaux n’étaient pas touchés » et qu’il est « tiré d’affaire ». Enfin, de Fabrice Nicolino, cinquante-neuf ans, journaliste spécialiste des questions d’environnement, l’un des fondateurs de Politis et auteur de plusieurs ouvrages sur la viande, les pesticides, les produits chimiques. Il a été grièvement blessé à la jambe, mais son « pronostic vital n’est plus engagé », a indiqué hier le site Reporterre, qui a joint sa compagne. Il reste « sous étroite surveillance » à la fois médicale et policière. Les associations Bretagne vivante (environnement) et Henri-Pézerat (santé au travail) dont il est membre lui ont exprimé leur grand soutien.
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