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Soulagée après deux ans et demi d’angoisse

L’arrestation de trois suspects est une bénédiction pour une victime d’invasion de domicile de 84 ans

Mathieu Charbonneau a déjà été accusé de double meurtre en 2000 à Montréal, avant d’être acquitté pour légitime défense. Il est accusé avec Mario Couture et Éric Paris dans l'invasion de domicile à Hope Town en août 2012.
Mathieu Charbonneau a déjà été accusé de double meurtre en 2000 à Montréal, avant d’être acquitté pour légitime défense. Il est accusé avec Mario Couture et Éric Paris dans l'invasion de domicile à Hope Town en août 2012. Photo Facebook


L’arrestation de trois individus de la région de Québec deux ans et demi après une violation de domicile avec agression à Hope Town, en Gaspésie, est une vraie bénédiction pour Patience McGee, qui pourra enfin vivre ses vieux jours en toute quiétude.

Physiquement et mentalement hypothéquée depuis qu’elle a été victime d’une agression à domicile qui a failli lui coûter la vie, Patience McGee se sent plus légère depuis qu’elle a appris l’arrestation des trois individus qui l’ont séquestrée en août 2012.

«Ah! oui, je me sens tellement bien depuis j’ai reçu la nouvelle!» a lancé en anglais la dame aujourd’hui âgée de 84 ans.

Menacée de mort

Le 11 août 2012, la dame habitait seule une maison isolée de la municipalité de Hope Town, dans la Baie-des-Chaleurs, lorsque trois hommes ont fait irruption chez elle. Menacée de mort, la vieille dame avait été attachée sur une chaise, les mains dans le dos, pendant que les individus pillaient sa résidence.

Sous le choc

Mathieu Charbonneau a déjà été accusé de double meurtre en 2000 à Montréal, avant d’être acquitté pour légitime défense. Il est accusé avec Mario Couture et Éric Paris dans l'invasion de domicile à Hope Town en août 2012.
Mario Couture photo d'archives

Le Lévisien Éric Paris, Mathieu Charbonneau, de Beauport, et Mario Couture, de Saint-Bernard, auraient tout simplement fait irruption dans la résidence de la dame. «Je ne les avais jamais vus avant», assure Mme McGee.

«Il était samedi soir, vers 22 h, et j’ai été retrouvée en fin d’après-midi le lundi», raconte la dame. Très mal en point et complètement déshydratée, la vieille dame avait été retrouvée attachée à une chaise par une bénévole, près de 48 heures après la violation de domicile.

«Mes mains étaient attachées dans le dos», raconte-t-elle. Les voleurs qui l’ont menacée de mort afin de connaître l’endroit où elle cachait de l’argent avaient aussi menacé de la bâillonner si elle criait.

Hospitalisée après avoir été libérée, Mme McGee n’est jamais retournée sur les lieux du crime. «J’ai quitté ma résidence quand j’ai été trouvée et je ne suis jamais retournée ensuite parce que j’avais peur», admet-elle.

«Je ne sais même pas ce qu’ils ont volé», ajoute celle qui habite depuis une résidence pour personnes âgées où elle se sent en sécurité. Un sentiment de sécurité toutefois bien fragile puisque cette dernière ose rarement sortir.

Arrestation

En décembre dernier, après plus de deux ans sans que l’enquête progresse de façon significative, la Sûreté du Québec avait demandé l’aide du public pour identifier deux individus considérés comme des témoins importants.

L’enquête qui a ainsi été rouverte a permis l’arrestation des trois individus mercredi. Les hommes de 39, 34 et 39 ans ont comparu pour être accusés de séquestration, menaces de mort, complot et introduction par effraction.

 

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