Cinéma : Sofia Essaïdi dans la peau d'Oum Kalsoum

    La jeune chanteuse nous révèle qu'elle va bientôt interpréter au cinéma la plus grande diva du monde arabe, véritable icône de plusieurs générations.

    Cinéma : Sofia Essaïdi dans la peau d'Oum Kalsoum

      Après Cléopâtre, la dernière reine d'Egypte, Sofia Essaïdi s'attaque à un autre monstre sacré égyptien, plus contemporain, la chanteuse Oum Kalsoum (1898-1975). La jeune femme de 30 ans, d'origine marocaine, révélée par la « Star Academy » en 2003, et qui a confirmé dans la comédie musicale « Cléopâtre » de Kamel Ouali en 2009, nous confie qu'elle va jouer au cinéma le rôle de celle que l'on surnommait l'Astre de l'Orient, la Diva du monde arabe, la Cantatrice du peuple ou, tout simplement, la Dame. Le film, réalisé par Guila Braoudé, s'appellera « la Voix ». Confidences.

      Incarner Oum Kalsoum, la plus grande chanteuse arabe de tous les temps, c'est une sacrée responsabilité ?

      SOFIA ESSAÏDI. C'est un énorme défi. On a toujours peur de ne pas être fidèle à la réelle image de l'artiste. Il y a une vraie pression. Et en même temps, ça donne envie. Elle était une icône. Ã?a va être un gros travail. Mais, moi, j'aime bien. Quand j'ai incarné Cléopâtre, j'ai passé des mois à me documenter et à lire. Quand on s'attaque à Oum Kalsoum, on est obligé de tout connaître sur le bout des doigts.

      Vous connaissiez bien ses chansons ?

      J'ai grandi au Maroc dans une famille très européanisée parce que ma mère est française. Les chansons que j'écoutais étaient plus des chansons françaises qu'orientales. Mais malgré ça, on ne peut pas passer à côté d'Oum Kalsoum. Je connais bien certaines de ses chansons. Ma mère Martine m'a toujours raconté des histoires sur elle. C'est d'ailleurs grâce à Oum Kalsoum qu'elle a appris phonétiquement l'arabe, sauf que c'était de l'égyptien. Le film va faire découvrir cette icône au public français qui ne la connaît peut-être pas bien.

      Dans « la Voix », vous n'interpréterez pas vous-même du Oum Kalsoum?

      Non ! Mais on va essayer. Il y a peut-être des fois où je chanterai moi-même. A la rentrée, j'aurai deux coachs, l'un pour le jeu, l'autre vocal pour pouvoir être prête le premier jour du tournage. Et puis, j'ai rencontré la réalisatrice Guila Braoudé que j'avais connue au Maroc en 2004 sur tournage de Iznogoud, dans lequel j'apparaissais, mis en scène par son époux, Patrick (Braoudé). On s'entend déjà bien.

      Du cinéma donc. Mais vous n'oubliez pas votre métier de chanteuseâ?¦

      Il y a un album en préparation pour ma nouvelle maison de disques, Warner Music, avec laquelle je viens de signer. J'ai mis du temps pour savoir ce que je voulais faire depuis Cléopâtre. J'avais envie d'un nouveau départ. Il y a déjà quelques titres enregistrés. Et puis, en ce moment, je suis fière d'une vidéo qui me tient à cÅ?ur, « Sofia and Friends ». Avecmon chéri, et tous nos amis, on a réalisé une sorte de court-métrage.