Les westerns de Clint Eastwood

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Le cinéaste italien frôle la perfection avec ce deuxième épisode de la trilogie de l'Homme sans nom. Pour une fois, le héros campé par Eastwood n'est d'ailleurs pas si solitaire que cela, et son alchimie avec Lee Van Cleef fait vraiment plaisir à voir.

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Plus sombre que "Et pour quelques dollars de plus", "Le Bon, la Brute et le Truand" est un film plus ambitieux, plus grand spectacle et parfois aussi plus ennuyeux. Mais attention, cela reste toute de même un chef d'œuvre : les scènes de pendaison, la bataille de la vallée, ou la scène du pont sont absolument réjouissantes, même pour des non-amateurs de westerns.

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Les 2 scènes de pendaison sont terribles, et l'ancien interprète de l'homme sans nom a une classe folle avec son petit chapeau, sa tenue sombre et son éternel cigarillo. Mais la réalisation de Ted Post manque de génie, il y a trop de gros plans gratuits, la musique est bien trop dramatique, et les 25 dernières minutes sont assez moyennes. Je ne viens pas regarder un western avec le grand Clint pour me taper de la romance de bas étage ! On note aussi quelques erreurs de continuité ça et là, notamment dans la scène qui se déroule dans le désert de sable blanc (regardez les ombres des chevaux ou la barbe du bad guy). Et dire que Clint Eastwood avait proposé à Sergio Leone de le réaliser…

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Un western mexicain anti-français guère passionnant. L'association entre le mercenaire nihiliste et la nonne aux longs cils surprend d'abord, puis finit par rapidement tourner en rond. Don Siegel propose pourtant de très belles images du Mexique (notamment quand il filme les paysages montagneux), et Ennio Morricone assure comme d'habitude à la bande son. Mais le film n'est pas assez sérieux pour un drame, et pas assez drôle pour une comédie. La scène de la flèche est par exemple terriblement longue, et que dire de ce final aussi violent qu'ennuyeux... J'ai également été surpris que Clint soit aussi bavard et qu'il trotte autant pendant la première demi-heure, lui qui est d'habitude si flegmatique et taiseux. Pourtant, le look de l'homme sans nom est là, le cigarillo aussi. Il manque juste un bon scénario et beaucoup de noirceur.
De ce western mineur, je retiendrai 2 choses :
- le dynamitage d'un pont et la chute d'un train en marche
- cette citation, quand sœur Sara demande à Hogan s'il ne veut pas avoir une femme à lui : "Pour quoi faire ? Me demander de ne plus boire, de ne plus jouer au poker, d’économiser mon argent, supporter toute la journée ses plaintes et ses jérémiades ? Non merci. C'est la bonne vie. Des femmes autant que j'en veux, et pas une qui s'appelle Hogan". Le Duke serait fier.

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Un western sur l'expropriation des Mexicains au profit des colons blancs, au début du XXème siècle. Dans les faits, le scénario n'est qu'un prétexte à une chasse à l'homme dans les Alabama Hills de Lone Pine. Clint Eastwood troque son chapeau melon et son costume gris pour un chapeau à bord plat et un gros manteau d'hiver après une demi-heure environ, et l'on retrouve presque le personnage taiseux et violent de la trilogie du dollar (la chope de bière et le sandwich en plus). Dans la VF, il est assez étonnant d'entendre son ancien doubleur prêter sa voix à John Saxon. La scène du train qui défonce le bar est marrante mais clairement abusée. Si ce film de John Sturges est divertissant et plutôt nerveux, il ne décolle jamais et manque de moments épiques pour faire jeu égal avec les plus grands westerns d'Eastwood.
La citation misogyne du jour, signée Luis Chama : "Je n'ai rien à faire de tes conseils. Je t'ai choisie pour les nuits trop froides et les journées trop longues, pas pour t'entendre discuter".

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Clint Eastwood vient sauver un petit village côtier peuplé de lâches cachant un lourd secret. Barbu et vêtu d'un long manteau poussiéreux, il viole la première venue en toute impunité, et se contrefiche du sort des villageois terrorisés par 3 bandits. Le film prend une tournure comique quand on lui donne les pleins pouvoirs, et on se demande où il veut en venir quand il fait repeindre toutes les constructions en rouge… L'ouverture du film est une vraie réussite dans le genre, et le passage où l'homme sans nom fouette un truand avec des flammes dans le dos donne un gros indice sur son identité réelle. Geoffrey Lewis est un bon méchant aux yeux aussi clairs que ceux de Terrence Hill, et ce film m'a rappelé à quel point il ressemblait à George Peppard. Notons aussi la présence de Mr Oleson (La petite maison dans la prairie) et Higgins (Magnum).

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Un ancien franc tireur sudiste qui a assisté au massacre de sa famille se constitue peu à peu une tribu au gré des rencontres. Contre toute attente, celui qui est craint dans tout le Texas reprend lentement goût à la vie et envisage de délaisser la violence. Un western lent et peu spectaculaire dans lequel Clint Eastwood est toujours aussi flegmatique et charismatique. Quelques longueurs ça et là quand les personnages secondaires sont à l'écran, mais quel régal de voir Josey cracher sa chique encore et encore tout au long du film ! Charlatan, cadavres ou chien, tous ont droit à leur petit souvenir... Notez enfin qu'il s'agit du dernier film où Clint est doublé par l'excellent Jacques Deschamps.

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Le négatif inversé de L'homme des hautes plaines. Le scénario est presque identique, sauf que Clint Eastwood incarne désormais une figure christique plutôt que démoniaque. La scène finale où il arrive tranquillement dans la ville fait largement écho au film de 1973. Autres similitudes : le fantôme sans nom porte un long manteau, un bandana noir autour du cou et il monte un cheval blanc.
Malheureusement, si son final est excellent, ce western hivernal de chercheurs d'or n'est pas exceptionnel de bout en bout : le rythme est très lent, le scénario est très bavard, les seconds rôles sont assez moyens, et le milieu du film souffre de l'absence prolongée de Clint Eastwood. Tout l'aspect romantique m'a aussi bien gonflé, notamment quand la jeune fille de 14 ans déclare son amour au pasteur et veut s'offrir à lui... En ce qui concerne le casting, on pourra regretter que le rôle de Stockburn n'ait pas été offert à Lee Van Cleef : la boucle aurait ainsi été bouclée.
Notez enfin que beaucoup de spécialistes du western estiment que ce film de 1985 est un quasi remake de L'homme des vallées perdues (1953). Personnellement, si j'ai vu quelques similitudes au niveau du thème central et de la fin, je reste assez sceptique, et Pale Rider s'avère de toute façon bien meilleur en tous points.

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Très déçu de ce western pourtant adulé de tous. La photo moderne est digne d'un téléfilm, les décors et le scénario sont décevants, et il y a beaucoup trop de scènes d'intérieur. Clint Eastwood a essayé de mettre en avant la faiblesse, l'humanité ou encore la noirceur de ses personnages, mais ce n'est pas du tout ce que je recherche dans un western. Voir le grand Clint trembler de froid ou tomber d'un cheval, non merci. Je sais bien que le public aime quand on casse les mythes, mais pour moi, le western en tant que genre doit rester épique et ne pas nous saouler avec de la pseudo-repentance ou de la psychologie à 2 balles. Je n'ai pas non plus aimé la crudité de certains dialogues, et plus globalement, j'ai trouvé le rythme faiblard et le casting vraiment moyen (je n'ai jamais été fan de Gene Hackman). Reste ce final mémorable qui tente de sauver les meubles après 1h50 d'ennui, mais ça ne suffit pas. De mon point vue, c'est donc le pire western d'Eastwood.