Alain Jamet

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Alain Jamet
Illustration.
Fonctions
Conseiller municipal de Pérols

(6 ans, 2 mois et 24 jours)
Élection 30 mars 2014
Maire Jean-Pierre Rico
Premier vice-président du Front national

(3 ans, 10 mois et 14 jours)
Avec Louis Aliot
Marie-Christine Arnautu
Florian Philippot
Jean-François Jalkh
Président Marine Le Pen
Conseiller régional du Languedoc-Roussillon

(24 ans et 5 jours)
Élection 16 mars 1986
Réélection 22 mars 1992
15 mars 1998
28 mars 2004
Circonscription Pyrénées-Orientales
Président Jacques Blanc
Georges Frêche
Groupe politique FN
Conseiller municipal de Montpellier

(11 ans, 11 mois et 27 jours)
Élection 19 mars 1989
Réélection 18 juin 1995
Maire Georges Frêche
Biographie
Date de naissance (89 ans)
Lieu de naissance Bourges (France)
Nationalité Française
Parti politique CNIP
FN/RN (depuis 1972)
Père Claude Jamet
Fratrie Dominique Jamet
Enfants France Jamet
Neveu Marc-Antoine Jamet
Profession Attaché commercial
Religion Catholicisme

Alain Jamet, né le à Bourges, est un homme politique français.

Premier vice-président du Front national de 2011 à 2014, il est conseiller municipal de Pérols et conseiller régional honoraire du Languedoc-Roussillon.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et formation[modifier | modifier le code]

Alain Jamet est le fils de l'intellectuel Claude Jamet, militant socialiste, puis membre de l'organisation collaborationniste la Ligue de pensée française et frère du journaliste et écrivain Dominique Jamet, né deux ans après lui. Il est le père de France Jamet, députée européenne FN[1].

Il fait ses études à la faculté de droit de Paris (dont il est licencié en droit[2]), où il est membre de l'UNEF[3], et fait la connaissance de Jean-Marie Le Pen, Jean-Pierre Reveau, et Pierre Durand[4].

Il a ensuite exercé la profession d'attaché commercial dans des compagnies d'immobilier et d'assurances[2].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Il est à Assas membre de la Corpo de droit[5]. En 1954, il est cofondateur et secrétaire général des Jeunes indépendants de Paris, puis membre du bureau national de l'Union de défense de la jeunesse de France[2] (l'une des Union parallèle de l'Union de défense des commerçants et artisans (UDCA) de Pierre Poujade), aux côtés de Jean-Marie Le Pen, qu'il suivra en Algérie.

Parachutiste au 18e RCP en 1956, il est blessé en 1957 à Canrobert dans le djebel Tarf, pendant la guerre d'Algérie. Durant cette période militaire, il est décoré de la croix de la Valeur militaire à l'ordre du corps d'armée et de la croix du combattant[2].

En 1960, après s'être éloigné du mouvement Poujade, il est membre du bureau du Front national de l'Algérie française, puis du Front national des combattants. Il soutient la candidature présidentielle de Tixier-Vignancour en 1965, étant délégué départemental des Comités Tixier-Vignancour[2].

Alain Jamet participe, en 1972, à la création du Front national (FN)[6], dont il a fondé l'une des premières fédérations (celle de l'Hérault), en compagnie de Jacques Bompard. À la suite d'un voyage aux États-Unis dans les années 1980, il reprend le slogan de Ronald Reagan (« America, love it or leave it »), pour que le Front national le fasse sien (« La France, aimez-la ou quittez-la »)[7].

Il est depuis secrétaire régional du FN en Languedoc-Roussillon, membre du bureau politique et vice-président du FN (de 2005 à 2014). Il est conseiller municipal de Montpellier de 1989 à 2001 et conseiller régional du Languedoc-Roussillon de 1986 à 2010. Le groupe FN à la région, dont il est le président, apporte dans les années 1990 son soutien à la majorité de droite de Jacques Blanc[8], après la conclusion d'un accord négocié par Jean-Claude Martinez ; il est d'ailleurs vice-président du conseil régional de 1986 à 1992[9]. La rupture entre la droite et le FN est consommée en 2003.

Considéré comme l'un des dirigeants historiques du Front national, l'un des rares d'ailleurs à ne pas l'avoir quitté ni à en avoir été exclu[10], Alain Jamet apporte son soutien à Marine Le Pen, candidate à la succession de son père lors du congrès de Tours en 2011[11]. Il est alors premier vice-président du FN.

Lors de l'élection législative de 2012 dans la première circonscription de l'Hérault, il arrive en troisième position, avec 18,12 % des voix[12], soit treize points de plus qu'en 2007[13] et trois points de plus qu'en 2002[14].

Il quitte sa fonction de vice-président du Front national à l'issue du congrès de Lyon, le . D'après Abel Mestre et Caroline Monnot, « le très mauvais classement d'Alain Jamet, premier vice-président du FN (une fonction honorifique), cofondateur du parti et à ce titre figure historique du mouvement, a montré que les adhérents frontistes n'ont, aujourd'hui, plus la mémoire militante suffisante pour remercier un « ancien »[15] ».

Lors du XVIe congrès du Front national, en 2018, il est élu au conseil national (ex-comité central) en 43e position, et intègre le bureau national (ex-bureau politique)[16],[17].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Dans l'Hérault, les Jamet, l'autre famille régnante du Front national Le Monde, 28 mai 2012
  2. a b c d et e CV d'Alain Jamet, sur le site régional du FN
  3. Voir « Du quartier latin pour seul quartier de noblesse » par Alain Jamet, dans le supplément à National-Hebdo (« Le Pen Et si c'était lui ? ») de février 2007, consacré à la compagne présidentielle, p. 9
  4. « Le Pen. Secrets de jeunesse. », L'Express, 21 février 2007
  5. Jacques Leclercq, Dictionnaire de la mouvance droitiste et nationale de 1945 à nos jours, Paris, L'Harmattan, , 695 p. (ISBN 978-2-296-06476-8), p. 48.
  6. Site du Front national
  7. « « La France, aimez-la ou quittez-la », bataille pour un slogan », Le Monde, 23 mai 2006
  8. Jacques Molénat, Le Marigot des pouvoirs. Systèmes, réseaux, communautés, notables et francs-maçons en Languedoc-Roussillon, Climats, , p. 26-28.
  9. Guy Birenbaum, Le Front national en politique, Paris, Balland, coll. « Fondements », , 358 p. (ISBN 2-7158-0889-5), p. 79.
  10. Caroline Fourest et Fiammetta Venner, Marine Le Pen démasquée, Grasset, coll. « Le Livre de Poche », , p. 390.
  11. « Comment Marine tisse sa toile », Valeurs actuelles, 12 octobre 2007
  12. « Résultats des élections législatives 2012 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Résultats des élections législatives 2007 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Résultats des élections législatives 2002 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
  15. Abel Mestre et Caroline Monnot, « Les réseaux du Front national : sociologie d'un parti politique », dans Sylvain Crépon, Alexandre Dézé, Nonna Mayer, Les Faux-semblants du Front national, Presses de Sciences Po, , p. 62
  16. Beatrice Houchard, « A Lille, Marine Le Pen met en place ses nouvelles équipes », sur L'Opinion, (consulté le ).
  17. http://www.frontnational.com/conseil-national/

Liens externes[modifier | modifier le code]