Azeffoun

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Azeffoun
Azeffoun
Le port d'Azeffoun
Noms
Nom arabe أزفون
Nom amazigh ⴰⵥⴼⵓⵏ
Nom kabyle Aẓeffun
Administration
Pays Drapeau de l'Algérie Algérie
Région Grande Kabylie
Wilaya Tizi Ouzou
Daïra Azeffoun
Code postal 15010
Code ONS 1537
Indicatif 026
Démographie
Population 16 847 hab. (2008[1])
Densité 133 hab./km2
Géographie
Coordonnées 36° 53′ 46″ nord, 4° 25′ 13″ est
Altitude 1 - 100 m
Superficie 126,66 km2
Localisation
Localisation de Azeffoun
Localisation de la commune dans la wilaya de Tizi-Ouzou.
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Azeffoun
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Azeffoun
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Azeffoun

Azeffoun (en kabyle : Aẓeffun, en tifinagh : ⴰⵥⴻⴼⴼⵓⵏ; en arabe : أزفون), est une commune algérienne, ville côtière de la wilaya de Tizi Ouzou en région de la grande Kabylie, située à 70 km au nord-est de Tizi Ouzou et à 95 km à l'ouest de Béjaïa.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Azeffoun était anciennement nommée « Port-Gueydon ».

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

La commune d'Azeffoun se situe au nord-est de la wilaya de Tizi Ouzou. Elle est délimitée :

Communes limitrophes d’Aghribs
Mer Méditerranée
Iflissen Aghribs Aït Chafâa
Akerrou, Aghribs

Les villages de la commune[modifier | modifier le code]

La commune d'Azeffoun est composée de 53 localités[2] : Ait Ali Abd Allah, Abbache, Achouba, Agouni N'Rihane, Agloulide, Aït Illoul, Aït N'Eaïm, Aït Ouaissa, Aït Ouandlous, Aït Rahouna[3], Aït Si Yahia Bouada, Aït Si Yahia Oufella, Idjremnan, Ateouarzik, Azeffoun, Azib, Azib Sahel, Bezerka, Boumellal, Boumessaoud, Cheurfa, Cheurfa Bouada, El Kelaa, Gourare, Iberhoutène, Idjanatène, Ighil Amar Ou Yahia,Ighil Mehni, Ighil Laghzer, Ighil Oumala, Ihanouchène, Imedexène, Imouloukène, Issoumatène, Khanis, Keria, Khebla, Lazib Sahel, M'Letta, Oufella, Oumadène, Taddert, Taguemount Gatache, Taguemount Boudrar, Taïncert, Tala Dib, Tazaghart, Tazeboudjt n Tiza, Tidmimine, Tifezouine, Tifrest, Timlouka, Tiouidiouine, Ihamziouène, Yabèche et Zitouna.

Routes[modifier | modifier le code]

La commune d'Azeffoun est desservie par plusieurs routes nationales :

Histoire[modifier | modifier le code]

Période antique[modifier | modifier le code]

Du temps des Romains, elle s'appelait Rusazus et était une base militaire très stratégique en raison de sa situation géographique, bordée au nord par la Méditerranée, au sud par des montagnes s'élevant à 500 m d'altitude et à l'est par la région de Béjaïa qui fut au temps de la dynastie des Hammadides une capitale qui a marqué son passage dans l'histoire de l'Algérie.

La ville aurait été confiée vers le IIe siècle à un chef local, Aurelius Rulasen ex prefectura[4]. Les vestiges sont de nos jours visibles qui témoignent d'un passé prestigieux : les thermes, les silos à grain, les murs d'enceinte[5]. Un grand nombre d'objets remontent à la surface ici et là au gré des fouilles impromptues entreprises par les habitants autochtones lors de travaux divers : labours, construction de maisons, etc. Faute d'un sauvetage du site archéologique par les autorités, c'est sur les ruines de Rusazus que sera construit par Farouk, il y a de cela quelques siècles, le village kabyle de Thaddart Ouzzefoun, qui fait partie des deux principaux sites archéologiques avec les allées d’Aït Rhouna[6]. Il n'est pas rare de rencontrer des traces vivaces de la présence romaine en visitant une vieille maison de style kabyle ou une villa en béton.

Construite par les colons français vers le dernier tiers du XIXe siècle, la ville coloniale, baptisée Port-Gueydon, surplombe la mer à partir d'une colline qui descend en perpendiculaire du mont Tamgout. Elle tire son nom de l'amiral Gueydon.

Le port de pêche est la première infrastructure à y voir le jour après l'installation des premiers colons. La commune mixte de Port-Gueydon figurait parmi les plus vastes de la Kabylie du temps de l'administration française. Des dizaines de villages occupaient son espace géographique délimité au sud-est par Ighil Tafraout Jehma et Zekri et au sud–ouest par les villages d'Abizar et de Timizart N'sidi Mansour. Elle sert de jonction entre les deux Kabylies : Béjaïa n'étant qu'à 83 kilomètres de la limite est de la daïra d'Azeffoun.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom romain d'Azeffoun, Ruzurus, est très probablement issu de la racine berbère RZY (qui a donné par exemple le nom d'Arzew), elle-même d'origine punique et signifiant « rocher », « éperon rocheux », « grand cap » situé sur l'actuel cap Corbelin[7].

L'origine du nom Azzefoun est elle par contre incertaine : Ibn Khaldoun rattache ce nom à celui d'une tribu berbère, alors que la tradition locale le fait dériver du nom d'un poisson ou d'un crustacé (qui serait la langouste), mais rien dans le vocabulaire berbère ne permet de confirmer cette hypothèse[7].

Période coloniale française[modifier | modifier le code]

Azeffoun a pris le nom de Port-Gueydon.

Économie[modifier | modifier le code]

L'économie de la ville d'Azeffoun repose beaucoup sur le tourisme, la pêche et l'agriculture vu que c'est une petite ville côtière.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Galerie de photos[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. [PDF]Recensement 2008 de la population algérienne, wilaya de Tizi Ouzou, sur le site de l'ONS.
  2. Journal officiel de la République algérienne, 19 décembre 1984. Décret no 84-365, fixant la composition, la consistance et les limites territoriale des communes. Wilaya de Tizi Ouzou, p. 1504 à 1510.
  3. Située à une dizaine de kilomètres de la ville d'Azeffoun, on a découvert dans cette localité en 1953 des allées couvertes, la sépulture d’une femme et d’un enfant, avec bijoux et mobilier funéraire (Tizi Infos / Ath Rhouna : Un site archéologique unique).
  4. Leveau Philippe. L'aile II des Thraces, la tribu des Mazices et les praefecti gentis en Afrique du Nord. In: Antiquités africaines, 7,1973. pp. 153-191.
  5. Jean-Pierre Laporte, De Cissi à Choba: Les ports antiques de la côte kabyle, Actes du colloque international Dellys une ville des patrimoines, 1-2 juillet 2017
  6. Sites archéologiques à Azeffoun, un musée à ciel ouvert
  7. a et b Mohand-Akli Haddadou, Dictionnaire toponymique et historique de l'Algérie, Tizi Ouzou, Éditions Achab, , 636 p. (ISBN 978-9947-9-7225-0), p. 529.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]