Blandine Kriegel

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Blandine Kriegel
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Biographie
Naissance
Nationalité
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Père
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Alexandre Adler (jusqu'en )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Comité consultatif national d'éthique ()
Comité pour l'histoire préfectorale (d) (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Directeur de thèse
Distinction

Blandine Kriegel, née le à Neuilly-sur-Seine, est une philosophe, Professeure des universités, ancienne présidente du Haut Conseil à l'intégration, conseillère de Jacques Chirac et ancienne membre du Comité consultatif national d'éthique.

Elle fut assistante de Michel Foucault au Collège de France[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Elle est la fille du résistant, juriste et député communiste Maurice Kriegel-Valrimont et de la résistante Paulette Lesouëf de Brévillier, la nièce de l'historienne et résistante Annie Kriegel[1] et la cousine de la journaliste et écrivaine Danièle Kriegel.

En 1967, elle adhère à l'Union des jeunesses communistes marxistes-léninistes[1]. Elle obtient l'agrégation de philosophie en 1968 et devient professeur de philosophie au lycée d'Amiens[1]. Elle rompt avec l'engagement politique en 1970[1].

Elle devient attachée de recherche au CNRS en 1978[1].

Elle rompt avec le marxisme avec la publication de L’État et les esclaves en 1979[1]. Elle soutient une thèse de philosophie à l'Université de Lyon sous la direction de Bernard Bourgeois. En 1984 le président de la République François Mitterrand lui confie une mission sur la modernisation de l'État qui donnera lieu à diverses publications.

En 1994, elle devient professeur à l'université Paris-Nanterre[1].

En 2002, elle préside la mission d'évaluation, d'analyse et de propositions relative aux représentations violentes à la télévision, qui remet un rapport au ministre de la Culture Jean-Jacques Aillagon[2]. Ses conclusions n'ont pas été appréciées par « la presse post-soixante-huitarde », selon les mots d'Alain Finkielkraut[3].

Elle est nommée présidente du Haut Conseil à l'intégration en octobre 2002[1].

Elle a travaillé aussi à faire connaître aux francophones le courant intellectuel appelé « École de Cambridge »[réf. nécessaire] (John Dunn (en), John Greville Agard Pocock, Quentin Skinner).

En 2008, elle est promue commandeur de l'ordre national de la Légion d'honneur[4].

En 2011, dans La République et le prince moderne, elle suggère que la première vraie révolution « républicaine » en Europe fut celle des Pays-Bas, à travers l'Acte de La Haye que les États du nord rédigèrent pour proclamer la déchéance du roi d’Espagne Philippe II. Cette révolution aurait, selon elle, anticipé avec deux siècles d’avance celle des États-Unis d’Amérique en 1776 et de France en 1789.

De 2012 à 2018, elle appartient au Comité pour l'histoire préfectorale[5].

Engagements sociétaux et politiques[modifier | modifier le code]

Après avoir été proche du Parti socialiste, en 1995, elle soutient la candidature de Jacques Chirac à l'élection présidentielle[1].

Elle est opposée à la discrimination positive[6] mais est membre du comité de parrainage de l'association Marianne de la diversité.

Vie privée[modifier | modifier le code]

Elle est l'épouse de Philippe Barret[7], puis d'Alexandre Adler[1].

Décoration[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j et k Pascale Nivelle, « Droite », Libération,‎ , p. 48 (lire en ligne, consulté le ).
  2. « La violence à la télévision : rapport de Mme Blandine Kriegel à M. Jean-Jacques Aillagon ministre de la Culture et de la Communication », ladocumentationfrancaise.fr, 2002.
  3. Anna Bitton, Marianne, 2 décembre 2002, p. 36.
  4. Décret du 11 juillet 2008 publié au JORF du 13 juillet 2008.
  5. « Création du Comité pour l’Histoire préfectorale au min. de l’Intérieur et nomination de ses membres, Arrêtés du 5 mars 2012, », sur Portail Universitaire du droit (consulté le ).
  6. « Blandine Kriegel : les États-Unis et l’intégration à la française », Le Figaro, 4 octobre 2006.
  7. (ro) Littératures et pouvoir symbolique (éd. Mihaï Dinu Gheorghiu) (actes de colloque), Piteşti, Paralela 45, , 316 p. (ISBN 973-6-97432-4, BNF 41063916, présentation en ligne), p. 49.

Liens externes[modifier | modifier le code]