Croque-mitaine

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
« Que viene el Coco ! » (Attention, le Coco arrive !) de Francisco de Goya, vers 1797.

Le croque-mitaine (variante croquemitaine) est un personnage maléfique présenté aux enfants pour leur faire peur et ainsi les rendre obéissants.

Il sert souvent à marquer les interdits vis-à-vis de moments ou de lieux considérés comme dangereux, en particulier par rapport à la nuit. Un croque-mitaine peut se dissimuler aux abords d'un cours d'eau ou d'un étang, afin de noyer les imprudents. Dans les régions où l'hiver peut être rigoureux, un croque-mitaine mange le nez et les doigts de l'enfant (les parties du corps les plus exposées aux gelures). La crainte provoquée par la menace de tels personnages crée une peur qui n'a plus besoin d'être motivée.

Les croque-mitaines existent dans l'imaginaire de tous les pays. Leurs noms sont extrêmement variables et, sauf quelques particularités qui permettent de les identifier, leur aspect est assez mal défini, ce qui, dans une transmission orale, permet à chacun de s'imaginer un être d'autant plus effrayant : homme, femme, animal (le loup joue parfois le rôle de croque-mitaine), ou même créature fantasmatique comme la came-cruse (ou camo cruso, en graphie classique cama crusa « jambe crue ») en Gascogne[1], qui est une « jambe nue avec un œil au genou ».

Des personnes réelles et vivantes (âgées, au physique inquiétant, ou vivant en retrait de la communauté) endossent souvent, volontairement ou non, la personnalité du croque-mitaine pour menacer les enfants. À cet égard, le croque-mitaine, supposé réel pour être efficace, entre peu dans les contes de la tradition orale, qui sont en principe acceptés comme des fictions par les auditeurs, ni les légendes, considérées comme vraies mais constituées d'un récit plus ou moins précis. Le croquemitaine se situe à la lisière, les uns (les parents) ne croyant pas à sa réalité, les autres (les enfants) étant persuadés de son existence. Le croque-mitaine est devenu un sujet pour la littérature, la télévision, le cinéma.

Étymologie[modifier | modifier le code]

La plupart des dictionnaires étymologiques éludent la question ou mentionnent simplement « origine obscure ». Parmi les étymologies qui sont proposées, aucune n'est véritablement convaincante. Le mot « croque-mitaine » apparaît dans la littérature au début du XIXe siècle. Collin de Plancy lui consacre un article dans son Dictionnaire infernal (1818)[2], avec un renvoi à l'entrée « Babau ». On le trouve à maintes reprises chez Victor Hugo, et dans la chanson de Pierre-Jean de Béranger « Les myrmidons » datée de décembre 1819 :

mironton, mirontaine,
prends l'arme de ce héros ;
puis, en vrai croquemitaine,
tu feras peur aux marmots.

Le terme est formé de deux mots : « croque », du verbe « croquer » (mordre, manger) ou « crocher » (attraper avec un croc), et « mitaine », qui est plus difficile à interpréter. « Mitaine » pourrait dériver de l'ancien français mite, qui signifie « chat ». Il s'agirait donc d'un « mange-chat » dont le but serait de faire peur aux enfants. « Mitaine » désigne aussi un gant aux doigts coupés, ou, pour reprendre l'interprétation précédente, une patte de chat aux griffes rentrées. Le mot pourrait suggérer l'idée d'un mangeur de doigts, le monstre étant alors invoqué par les parents pour inciter leurs bambins à arrêter de sucer leur pouce. La mitaine, ou le gant, évoque plus simplement la main qui gifle : dans une farce[3], un personnage dit :

Croque, croque, mon amy,
croque cette mitaine !

en donnant un soufflet à son partenaire. Le « croque-mitaine » renverrait alors à la menace d'une gifle.

Dans plusieurs régions, notamment au Québec, une « mitaine » est simplement une moufle[4].

Une autre interprétation verrait plutôt dans « mitaine » une déformation de l'allemand Mädchen ou du néerlandais Meisje (dans ces langues, ces mots signifient « fille » au sens de « jeune personne féminine »)[5].

Variantes historiques[modifier | modifier le code]

Les traditions religieuses ont très tôt donné naissance à un personnage qui, à dates établies, vient récompenser les enfants sages. En Europe, il s'agit essentiellement de saints comme Nicolas de Myre. On lui a adjoint un personnage chargé de l'autre versant, qui lui, punit les enfants méchants ou désobéissants, mais devient vite un personnage profane, un croque-mitaine quasi-officiel : le père Fouettard et ses multiples variantes. Cependant, l'aspect religieux de saint Nicolas disparaît derrière l'aspect jovial du père Noël.

Équivalents et quasi-synonymes dans le monde[modifier | modifier le code]

Chaque terme désignant cette notion semble avoir des caractéristiques particulières qui excluent toute synonymie parfaite. Par exemple, l'anglais bogeyman et le terme québécois bonhomme sept-heures indiquent que cette créature a au moins une apparence vaguement humaine. Quant au terme père Fouettard, il semble indiquer une prédilection particulière à fouetter.

Europe / Sous-continent européen[modifier | modifier le code]

Babau[modifier | modifier le code]

Babau (ou Babaou, barbaou, barbeu, et d'autres variantes) est le nom du croque-mitaine dans de nombreuses régions de France et d'autres pays d'Europe tandis qu'au Québec, il s'appelait parfois Babou et menaçait d'attaquer en groupe durant la nuit. L'origine du nom est sujette à controverses. En effet, son origine pourrait provenir de l'onomatopée d'un aboiement de chien, d'un cri d'animal, du rapprochement avec un être barbu, ou même d'une évolution de la sorcière Baba Yaga russe. En occitan, babau désigne une toute petite bête, un insecte, mais aussi une sorte de dragon mangeur d'hommes. En Italie, on le fait venir des Arabes et des envahisseurs sarrasins (Jean le noir). . Dans son Dictionnaire infernal (1828), Collin de Plancy indique que le Babau est une « espèce d'ogre ou de fantôme, dont les nourrices menacent les petits enfants dans les provinces du midi de la France, comme on les effraie à Paris du Croquemitaine. Mais Babau ne se contente pas de fouetter, il mange en salade les enfants qui sont méchants ».

Angleterre[modifier | modifier le code]

  • Boogeyman, Bogeyman, boogyman, bogyman, ou encore boogey monster
  • Dans l'île de Wight, Mum Poher est un esprit menaçant.

Allemagne[modifier | modifier le code]

  • Boggelmann : Parfois on dit qu’il s’agit d’esprits maltraités et qui sont pour cette raison devenus méchants. Ils aiment à jouer des tours mais en général ne sont pas trop dangereux. Ils sortent volontiers la nuit quand ils peuvent produire le plus d’effet[12].
  • Butzemann : variante dans la chanson enfantine Es tanzt ein Bi-Ba-Butzemann.
  • Buhmann
  • Der schwarze Mann, l'homme noir.
  • Der Schneider : Quand les enfants continuaient trop longtemps à sucer leur pouce on leur racontait l'histoire du Daumenlutscher, qui s'obstinait dans cette mauvaise habitude et dont, en punition, le tailleur venait couper les pouces.
  • Nachtrabe[13]

Belgique[modifier | modifier le code]

Flandre
  • Pier Jan Claes
Wallonie[14]
  • Crodjambot, Pépé Crotchet (homme) ou Mareye Crotchet (femme), L'Homme au Crochet : munis d'ongles démesurés, ou d'un crochet, il attrape les enfants par la jambe.
  • Spètin : se cache dans le brouillard et les lieux sombres.
  • Madlinne-as-grands-tchveas, Madeleine aux longs cheveux, dite aussi Sinte Madlinne, sainte Madeleine (Namur) : noie les enfants qui s'approchent des rivières et des canaux.
  • Djihan Djambot, lui aussi noie les imprudents.
  • Grand-Mé aux Rouges Dés : ou la grand-mère aux dents rouges.

Espagne[modifier | modifier le code]

  • El Coco
  • El hombre del saco
  • Jan del Gel (Val d'Aran - Pallars / Alt Urgell - Cerdagne) : géant de glace, personnification du froid et de la nuit, qui est capable de congeler les personnes[15]. Plus ou moins similaire au Ded Moroz slave (avant la laïcisation soviétique). À noter qu'il est censé menacer toute personne s'aventurant la nuit en montagne, comme nombre de « croque-mitaines ».
  • Mano Negra : « main noire ». Main noire géante qui attrape les enfants qui s'approchent trop du bord de l’eau, et les emporte au fond de l'eau pour les manger (signifie la chute et la noyade).

France[modifier | modifier le code]

Les folkloristes de la fin du XIXe siècle tentent de rassembler le corpus de ces créatures anthropomorphes ou zoomorphes. Paul Sébillot lance une grande enquête sur elles en 1903 dans la Revue des Traditions Populaires, tandis que Arnold van Gennep, dans son Manuel de folklore français contemporain, en réalise une synthèse et fait connaître leur fonction pédagogique[16].

Par région[modifier | modifier le code]
Alsace
  • Hans Trapp qui accompagnait le Christkindel. Le second récompensait les enfants sages et le premier punissait les enfants désobéissants.
  • Le Suédois, lointain souvenir de la Guerre de Trente Ans, par lequel on menaçait les enfants désobéissants : « Kindele bet, sunscht kummt d'r Schwed » (Fais ta prière, mon petit, sinon le Suédois va venir)[17],[18].
  • Les Nòchtgròbbe, corbeaux de la nuit censés attaquer les enfants s'ils restent dehors trop tard. Il s'agit d'une variété du Nachtkrabb allemand[13],[Note 1].
Bourgogne
Bretagne
Centre-Val de Loire
Champagne-Ardenne
Franche-Comté
Lorraine
Nord-Pas-de-Calais
Normandie
  • Le Père la Pouque (eul pé la pouque en cauchois): si les enfants n'étaient pas sages, celui-ci allait les emmener dans sa pouque (un grand sac en jute) « Si t'es pas sâage, eul pé la pouque y va v'ni pis y va t'prindre ». Le terme pouque est du normand septentrional pour pouche plus au sud et à l'ouest. La pouche qui désigne aujourd'hui plutôt un sac plastique, était autrefois un grand sac en toile de jute dans laquelle on conditionnait des pommes de terre, du charbon ou du bois[réf. nécessaire]
  • La Bête Havette (Manche) : être fantastique vivant au fond des puits et des fontaines qui noie et dévore les enfants imprudents[réf. nécessaire]
Nouvelle-Aquitaine
Occitanie et Pyrénées espagnoles[19]
Pays de la Loire
Provence-Alpes-Côte d'Azur
Rhône-Alpes[20]
  • L'Homme noir (Dauphiné).
  • L'Homme des bois (Dauphiné).
  • L'Homme de la Barbe (Dauphiné).
  • Grand-Papa Janvier (Dauphiné).
  • Le Père Babaloum (Dauphiné).
  • La Mère de l'Eau (Dauphiné).
  • La Mère de la Nuit (Dauphiné).
  • La Mère Foutarde (Dauphiné).
  • Chausse-vieille : vieille femme qui vient peser de tout son poids, la nuit, sur les enfants qui n’ont pas dit leur prière (occitan Chaucha-vièlha) (Savoie).
  • Le Bègue : sorte de loup cornu, à grandes dents blanches et queue verte ; il emporte les enfants pour les manger dans les bois (Frontonas).
  • Carabi-bounet : personnage portant un bonnet et attrapant les enfants avec une longue perche (Isère).
  • La Faye daou mau-parti (La Fée du mauvais trou) et la fée Caramogne : elles se cachent dans les failles des rochers (Isère).
  • Le Tiro-nègo (en occitan, tire-noie) et le Tire-gosse (Saint-Paul-Trois-Châteaux), noient les enfants dans les puits.
  • Le Pattier, chiffonnier (Isère).
  • Mâchecroute : monstre qui vivait à Lyon sous le pont de la Guillotière et provoquait les inondations (Lyon).
  • Rafagnaoude (Lyon).

Irlande[modifier | modifier le code]

  • Alploochra.

Italie[modifier | modifier le code]

  • l'Uomo Nero, l'homme noir.
  • Mammone (à Naples).
  • Babau dans la Vénétie, Babao au Piémont : voir Babau

Norvège[modifier | modifier le code]

  • Draugen : démon marin, pour empêcher les enfants de s'aventurer près de la mer. A aussi d'autres rôles dans le folklore norvégien.
  • Nøkken (nykkjen en nynorsk) : démon des étangs. A aussi d'autres rôles dans le folklore norvégien.
  • Fossegrimen : démon des rivières et cascades. À aussi d'autres rôles dans le folklore norvégien.

Portugal[modifier | modifier le code]

Russie[modifier | modifier le code]

L'antchoutka (en russe Анчутка) est un esprit mauvais, un des anciens noms en russe pour désigner le diable. Il aide les vodníks et les bolotniks (esprits des marais), se déplace très vite et sait voler. On l'appelle aussi souvent « sans talon », parce que le loup lui a arraché un talon. Parfois, on imaginait l'antchoutka avec des pattes d'oie et un groin de porc. L'antchoutka est évoqué pour faire peur aux enfants : « N'agite pas les jambes sous la table pendant le repas, sinon l'antchoutka viendra s'asseoir dessus ! ».[réf. nécessaire]

Suisse[modifier | modifier le code]

Amérique[modifier | modifier le code]

États-Unis[modifier | modifier le code]

Colombie[modifier | modifier le code]

  • Ladrón de ojos (voleur d'yeux) est un monstre kidnappant les enfants le soir pour leur voler leurs yeux.[réf. nécessaire]

Brésil[modifier | modifier le code]

Canada[modifier | modifier le code]

Mexique[modifier | modifier le code]

Folklore inuit[modifier | modifier le code]

Dans la mythologie inuit, l'ijiraq (« celui qui se cache ») est le croque-mitaine qui enlève les enfants et les dissimule à jamais. Les inukshuk en pierre permettent aux enfants de retrouver leur chemin s'ils arrivent à persuader l'ijiraq de les laisser partir. Une lune de Saturne s'appelle Ijiraq en référence à cette créature. Le Qallupilluit est un autre croque-mitaine de la mythologie inuit qui se cache dans l'eau et capture les enfants qui s'aventurent trop près de fissures et désobéissent à leurs parents[23].

MOAN[modifier | modifier le code]

  • À l'époque des croisades, les parents menaçaient les enfants désobéissants d'être emportés par le roi Richard.
  • Goule (al-ghûl, el ghoul ou el ghoula).
  • Umm al Sibyan[24].

Algérie[modifier | modifier le code]

Maroc / Algérie[modifier | modifier le code]

Tunisie[modifier | modifier le code]

  • Azouzet Esstout (ou Azouzet El Kayla) est une méchante vieille femme qui vole les enfants pendant les heures de la sieste (généralement entre 13 h et 16 h). Les parents citent son nom pour convaincre leurs enfants de faire la sieste et les empêcher de sortir jouer dehors à des heures où il fait très chaud.[réf. nécessaire]
  • Ghoula[réf. nécessaire]
  • Obitha[réf. nécessaire]
  • Om louled ou Nouucha est une vieille femme en forme de chouette ou hibou géant qui enlève les petits enfants. On la reconnait à son cri aigu, souvent pendant les heures de sieste.[réf. nécessaire]
  • Sallélle el kloube (celui qui arrache le cœur des enfants) s’ils sortent pendant les heures de sieste.[réf. nécessaire]
Egypte[modifier | modifier le code]
  • La qarina (pluriel qarain) ou Umm aṣ-ṣabyān : démone ou djinniya (génie féminin) infanticide[30]. Elle serait liée au Ka des Egyptiens anciens[31].

Liban[modifier | modifier le code]

Le croque-mitaine s'appelle localement Abou Kiss (ابو كيس), littéralement « le Père Sac », une étymologie que l'on retrouve dans de nombreux pays en même temps que le thème de « l'homme au sac »[réf. nécessaire]

Turquie[modifier | modifier le code]

L'öcü est une figure utilisée par les parents afin de dissuader les enfants à aller dans les lieux considérés dangereux, pour les dissuader en les effrayant de faire telle ou telle chose, ou afin de convaincre les enfants à dormir tôt. L'öcü n'a pas de description physique propre et son mythe est transmis de manière orale.[réf. nécessaire]

Ses Alan (littéralement traduit par celui qui prend la voix), est utilisé pour dissuader les enfants qui ne cessent de parler de les calmer pour qu'ils se taisent. Tout comme l'öcü, il n'y a pas de description physique et sa légende est transmise oralement.[réf. nécessaire]

Le Yönden, monstre cruel, orgiaque et obscène, est censé apparaître lorsque les enfants ne sont pas sages. C'est une figure utilisée afin de dissuader les enfants gourmands. Il est principalement présent dans la tradition orale de nombreuses tribus du sud-est anatolien.[réf. nécessaire]

Afrique subsaharienne[modifier | modifier le code]

Cameroun[modifier | modifier le code]

  • Jounjou : Esprit souvent cité aux enfants camerounais pour les inciter à rester sages. Appelé « jounjou kalaba » pour spécifier la couleur de cet esprit.[réf. nécessaire]

Côte d'Ivoire[modifier | modifier le code]

  • Gagamouuh : Personnage sombre, sans visage, (courbé et recouvert d'un drap, un peu dans le style de la faucheuse mais sans l'arme (c'est selon les parents)), qui est aussi cité aux enfants pour les rendre sages, obéissants (surtout pour les inciter à manger, à se laver ou à faire la sieste).[réf. nécessaire]

Île Maurice[modifier | modifier le code]

Asie de l'Est[modifier | modifier le code]

Japon[modifier | modifier le code]

  • Namahage
  • Yama-Uba, la sorcière des montagnes (qui n'est pas toujours mauvaise), vieille femme hideuse qui change d'apparence pour attraper ses victimes, leur fait croire qu'elle va les aider et les mange une fois gagnée leur confiance.
  • Yuki-onna, personnification cruelle de l'hiver, selon les versions, tue toutes les personnes perdues dans les montagnes, ou aide parfois les innocents à s'en sortir dans les versions plus récentes.

Les croque-mitaines dans l'art et la culture[modifier | modifier le code]

Œuvres éponymes[modifier | modifier le code]

On retrouve des livres, films et chansons nommés directement d'après le croque-mitaine

Apparition du croque mitaine dans les oeuvres modernes[modifier | modifier le code]

Le croque-mitaine apparait également sous ce nom dans d'autres récits, comme personnage principal :

Dans l'audiovisuel moderne, le terme de croque-mitaine est repris dans plusieurs médias pour désigner un tueur en série. Ainsi, dans la série Heroes, le terme de croque-mitaine est utilisé pour désigner le serial killer Sylar[35]; John Wick, assassin de la série de films éponymes, est surnommé Croque-mitaine, Baba Yaga ou encore Le Bonhomme-Sept-Heures[36]; Michael Myers est également décrit comme étant le croque-mitaine dans Halloween, la nuit des masques[37],[38].


Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. « Les corbeaux de nuit » (Natteravnene) constituent en Norvège et au Danemark un groupe de parents volontaires qui parcourent les rues la nuit pour remarquer les jeunes en difficulté ou les bagarres entre jeunes et, s'il le faut, prévenir la police (car ils n'ont pas le droit d'intervenir)« La sécurité des jeunes au Danemark, Natteravn et SSP ». Natteravnene en Norvège

Références[modifier | modifier le code]

  1. Joan Francés Bladèr (Jean-François Bladé), Contes de Gasconha, Institut d'Estudis Occitans, , p. 121 et 291 ("A Tots"-"Per Noste")
  2. Jacques Auguste Simon Collin de Plancy, Dictionnaire infernal, Slatkine, (1re éd. 1818) (lire en ligne)
  3. Sotties des sots triumphans, III, 145 et Farce du pouvre Jouhan, VII, 369, éd. E. Droz, Le recueil Trepperel, 1935 in Croque-mitaine, TLFI
  4. Du français au français : des mitaines pour le froid
  5. Sylvain Richard, In Libro Vertitas, Petit essai sur les croquemitaines ; Littré, Dictionnaire de la langue française
  6. 473d
  7. 77e
  8. 47c
  9. 46c
  10. Lucien de Samosate 2015, p. 467.
  11. Xénophon 1967, p. 125.
  12. David Colbert, The Magical Worlds of Harry Potter (édition revue), Penguin, 2008
  13. a et b Grammatisch-kritisches Wörterbuch der hochdeutschen Mundart mit beständiger Vergleichung der übrigen Mundarten, besonders aber der Oberdeutschen de Johann Christoph Adelung, Dietrich Wilhelm Soltau et Franz Xaver Schönberger, B.P. Bauer, 1808: « einem alten Märchen zu folge, den Ziegen die Milch aussaugen, und die Kinder in der Nacht beschädigen soll » (« si l'on en croit une vieille légende viendrait téter le lait des chèvres et faire du mal aux enfants dans la nuit »)
  14. Textes wallons: croquemitaine
  15. Seres míticos y personajes fantásticos españoles, Manuel Martín Sánchez, EDAF, 2002, p.242.
  16. Nicole Belmont, « Les croquemitaines, une mythologie de l'enfance ? », Le Monde alpin et rhodanien. Revue régionale d’ethnologie, nos 2-4,‎ , p. 7
  17. On retrouvera cette comptine ici et dans Macht auf das Tor - Alte deutsche Kinderlieder, édité par Maria Kühn, Königstein im Taunus, paru pour la première fois en 1905, par la suite en 1921 et constamment réédité. Cette version est au pluriel : « Priez, enfants, priez, demain le Suédois va venir, demain va venir Oxenstern ; les enfants doivent apprendre à prier. Priez, enfants, priez. » Une version donnée par le Prof. Dr. Birgit Jank (Université de Potsdam) : « Bet, Kindlein bet! Morgen kommt der Schwed » a disparu de la Toile et ne se trouve plus (provisoirement) que dans les archives.
  18. Alfred Wahl et Jean-Claude Richez nous rapportent que dans les années 1950 on disait encore à Wangenbourg aux enfants désobéissants ou qui refusaient de dormir : « D'Schwede komme ! (Les Suédois vont venir !) » (La vie quotidienne en Alsace entre France et Allemagne, 1850-1950, Hachette, p. 281).
  19. Panthéon Pyrénéen, de Olivier de Marliave et Jean-Claude Pertuzé, Toulouse, éditions Loubatières, 1990, (ISBN 2-86266-147-3)
  20. Musée dauphinois, Grenoble.
  21. http://doc.rero.ch/record/217746/files/1919-04-07.pdf
  22. (pt) Maria Graciete Carramate Lopes et Roseli A. Figaro Paulino, « Discurso E Formação De Valores Nas Canções De Ninar E De Roda », Université de São Paulo - Société brésilienne interdisciplinaire de communication, (consulté le ) : « ♫Nana neném/que a cuca vem pegar/papai foi pra roça/mamãe foi trabalhar (« Dors petite / gare à la Cuca qui vient te chercher / papa est allé à la campagne / maman est allée travailler ») »
  23. Millman, Lawrence, and Timothy White. A Kayak Full of Ghosts Eskimo Tales. Santa Barbara: Capra Press, 1987. (ISBN 0-88496-267-9)
  24. (en) Aref Abu-Rabia, Indigenous Medicine Among the Bedouin in the Middle East, Berghahn Books, (ISBN 978-1-78238-690-2, lire en ligne)
  25. Mouloud Feraoun, « La source de nos communs malheurs », lettre ouverte à Albert Camus, revue Preuves, no 91, septembre 1958, p. 72-75.
  26. Fanny Colonna et Loïc Le Pape, Traces, désir de savoir et volonté d'être : L'Après-colonie au Maghreb, Actes Sud, 2010, 476 p. (ISBN 2742791329), p. 266.
  27. Camille Lacoste-Dujardin, Contes de femmes et d'ogresses en Kabylie, Karthala, 2010, p. 113
  28. Samira Douider, « Deux mythes féminins du Maghreb : la Kahina et Aïcha Kandicha », Recherches & Travaux, no 81,‎ , p. 75–81 (ISSN 0151-1874, DOI 10.4000/recherchestravaux.547, lire en ligne, consulté le )
  29. a et b La Psychiatrie de l'enfant, Volumes 30 à 31, Presses Universitaires de France., 1987, l'Université de Californie, 17 oct. 2008
  30. (de) Baessler-Archiv, D. Reimer, (lire en ligne)
  31. (en) Gerda Sengers, Women and Demons: Cult Healing in Islamic Egypt, BRILL, (ISBN 978-90-04-47598-4, lire en ligne)
  32. Robert Chaudenson, « G 20 : le Bonhomme Sounga de l'Élysée. », sur Club de Mediapart (consulté le )
  33. https://www.insider.com/nightmare-before-christmas-oogie-boogie-racist-2020-12
  34. https://screenrant.com/rise-of-guardians-voice-cast-character-guide/
  35. https://ew.com/recap/heroes-sylar-feels-guilty/
  36. https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/cinema/john-wick-2-indestructible-keanu-reeves-21-02-2017-6697515.php
  37. « - Laurie : Vous croyez que c'était le croque-mitaine ?
    - Dr Loomis : Il n'y a pas le moindre doute c'était bien le croque-mitaine ;
  38. https://www.cinematheque.qc.ca/en/news/horreur-qui-a-peur-du-croque-mitaine/

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Édouard Brasey, L'encyclopédie du merveilleux, T3 : Des peuples de l'ombre, Le Pré aux Clercs, 2006, p. 14-16.
  • Olivier de Marliave, Jean-Claude Pertuzé, Panthéon pyrénéen, Toulouse, Loubatières, 1990
  • Êtres fantastiques, de l'imaginaire alpin à l'imaginaire humain, Musée dauphinois, Grenoble, 2006
  • Danièle Alexandre-Bidon et Jacques Berlioz (dirs.), « Les croquemitaines. Faire peur et éduquer », Le Monde alpin et rhodanien. Revue régionale d'ethnologie, n°2-4, 1998
  • Nicole Belmont, Comment on fait peur aux enfants ; suivi de Les Croquemitaines, une mythologie de l'enfance ?, Mercure de France, 1999

Articles connexes[modifier | modifier le code]