Vincent Lindon

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Vincent Lindon
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Vincent Lindon lors de la Berlinale 2022.
Naissance (64 ans)
Boulogne-Billancourt (France)
Nationalité Française
Profession Acteur
Réalisateur
Scénariste
Films notables Quelques jours avec moi
La Baule-les-Pins
La Crise
Tout ça... pour ça !
Ma petite entreprise
Ceux qui restent
La Loi du marché
En guerre
Titane
(voir filmographie)

Vincent Lindon est un acteur, réalisateur et scénariste français, né le à Boulogne-Billancourt.

Il a notamment été récompensé par le prix d'interprétation au Festival de Cannes 2015 et par le César du meilleur acteur en 2016 pour son rôle dans le film La Loi du marché (2015). En 2021, le film Titane de Julia Ducournau, dans lequel il interprète le rôle principal, obtient la Palme d'or au Festival de Cannes. En 2022, il est président du jury du 75e Festival de Cannes.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines familiales et jeunesse[modifier | modifier le code]

Vincent Lindon est le fils de Laurent Lindon, dirigeant de l'entreprise Audioline, et le petit-fils de Raymond Lindon, premier avocat général à la Cour de cassation et maire d'Étretat entre 1929 et 1959, ainsi que le neveu de Jérôme Lindon, patron des Éditions de minuit. Il est par ailleurs l'arrière-petit-fils de Fernande Citroën, sœur aînée d'André Citroën, et d'Alfred Lindon (né Abner Lindenbaum), un joaillier et collectionneur d'art moderne originaire de Cracovie (Pologne)[1]. Sa mère, Alix Dufaure, journaliste de mode à Marie Claire[2],[3], descend de Jules Dufaure et du maréchal Exelmans[1].

Alors qu'il a cinq ans, sa mère divorce pour épouser quelques années plus tard le journaliste Pierre Bénichou[4]. Un séisme pour lui, à l'origine de ses tics[5], qui ne se manifestent pas quand il joue un rôle au théâtre ou au cinéma[6].

Après des études au lycée Victor-Duruy[7], il obtient son baccalauréat C. Il s'inscrit alors en prépa Sup de Co. Comme il s'en lasse au bout de vingt-deux jours, il trouve en 1979 un stage d'aide-costumier sur le tournage du film Mon oncle d'Amérique d'Alain Resnais, où il s'occupe notamment de Gérard Depardieu[8]. Puis il passe un an à New York pour travailler comme assistant chargé de la promotion radio auprès de son oncle, Éric Dufaure, fondateur du label Cachalot Records[9]. De retour à Paris, il est engagé comme machiniste itinérant sur les tournées de l'humoriste Coluche en 1981[10]. Il travaille également aux petites annonces du journal Le Matin de Paris avant d'entrer au cours Florent[11].

Carrière d'acteur[modifier | modifier le code]

Depuis les années 1980, Vincent Lindon a tourné sous la direction de grands réalisateurs français, tels que Claude Sautet, Claude Lelouch, Coline Serreau, Bertrand Blier, Claire Denis, Emmanuel Carrère, Nicole Garcia, Stéphane Brizé, Jacques Doillon, Xavier Giannoli, Julia Ducournau, Alain Cavalier, Mathieu Kassovitz, Benoît Jacquot, Jean-Jacques Beineix, Diane Kurys, Claude Pinoteau, Pierre Jolivet. Un grand nombre de ses films sont devenus des films phares du cinéma français, comme L’étudiante (1988), La Crise (1992), Fred (1997), Ma Petite Entreprise (1999), Welcome (2009), Pater (2011), La Loi du Marché (2015), Rodin (2017), L’Apparition (2018) ou encore Titane (2021).

Vincent Lindon au festival du cinéma américain de Deauville 2013.

En 2005, il obtient le Swann d'or du meilleur acteur au Festival du film de Cabourg pour La Moustache de Emmanuel Carrère.

En 2013, il préside le jury du 39e Festival du cinéma américain de Deauville[12].

En 2015, dans le film La Loi du marché de Stéphane Brizé, il interprète le rôle d'un chômeur, ce qui lui vaut d'être récompensé du Prix d'interprétation masculine lors du 68e Festival de Cannes[13] puis le César du meilleur acteur lors de la 41e cérémonie en 2016. Il s'agit du premier César de sa carrière après cinq nominations infructueuses[14]. Il retrouve Stéphane Brizé avec Un autre monde, film qui sort en salle en mars 2022[15].

En , il est nommé président du jury de la 75e édition du festival de Cannes où il succède à Spike Lee[16].

Famille et vie privée[modifier | modifier le code]

Vincent Lindon a pendant près de dix ans, durant les années 1980, partagé la vie de Claude Chirac, avant d'avoir une relation amoureuse très médiatisée avec Caroline de Monaco[19]. Il est père de deux enfants, Marcel né en 1996[3], et une fille, Suzanne, née en 2000 de son union[1] avec Sandrine Kiberlain, rencontrée en 1993 sur le tournage du film L’Irrésolu, ils se séparent en 2004. En 2009, il rencontre Chiara Mastroianni avec laquelle il aura une liaison amoureuse jusqu'en 2013[réf. souhaitée]. En , lors du festival de Cannes dont il est président du jury, il officialise sa relation avec Cécile Duffau rencontrée quelques années auparavant[20].

Prises de position[modifier | modifier le code]

En 2002, il cosigne une pétition demandant une « solution rapide et décente aux problèmes fiscaux de Françoise Sagan », condamnée pour une fraude fiscale sur ses revenus de 1994 et devant à l’État 838 469 euros, en considérant que si « Françoise Sagan doit de l'argent à l’État, la France lui doit beaucoup plus : le prestige, le talent, un certain goût de la liberté et de la douceur de vivre »[21].

En 2007, il apparaît proche de François Bayrou lors de l'élection présidentielle, participant même au meeting de lancement du Modem[22],[23]. En 2012, il soutient François Bayrou au premier tour et assiste au meeting de François Hollande au palais omnisports de Paris-Bercy lors du second tour de la campagne présidentielle[24].

En , dans le contexte de la pandémie de Covid-19, il défend une tribune sur Mediapart dans laquelle il critique les politiques qui ont selon lui aggravé cette crise[25],[26]. En juin, le comédien suggère une taxe afin de faire contribuer les plus riches à la crise du coronavirus. Nommée « taxe Jean Valjean », elle est portée par certains députés de gauche et pourrait être définie comme une contribution exceptionnelle[27].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Acteur[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Années 1980[modifier | modifier le code]
Années 1990[modifier | modifier le code]
Années 2000[modifier | modifier le code]
Années 2010[modifier | modifier le code]
Années 2020[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Vincent Lindon à Cannes en 2015.

Clip[modifier | modifier le code]

Scénariste[modifier | modifier le code]

Réalisateur[modifier | modifier le code]

Producteur[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Vincent Lindon au festival de Cannes 2011.

Nominations[modifier | modifier le code]

Autres[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Jean-Louis Beaucarnot, Frédéric Dumoulin, Dictionnaire étonnant des célébrités, First Éditions, , p. 42.
  2. a b et c Béatrice Gurrey, « Vincent Lindon, nature vive », Le Monde, .
  3. a b et c Ludovic Perrin, « Vincent Lindon, la conversion d’un rebelle », Le Journal du dimanche, .
  4. Dominique de Saint Pern, « Vincent Lindon : "Tomber dans l'autosatisfaction me tuerait », sur Le Monde.fr, .
  5. Sophie Grassin, « Ne ratez pas : "Vincent Lindon, mouvement perpétuel" », sur L'Obs.com, .
  6. « Itinéraire d'un maniaco-expressif », sur Télérama, .
  7. Bernard Genies, « CANNES. Vincent Lindon : "Je suis Rodin" », sur L'Obs.com, .
  8. Pascal Riche, « Sans tenue de gala », sur Libération.fr, .
  9. Alexandra Klinnik, « Au nom du "fantasme"… Pourquoi Vincent Lindon a refusé d’être filmé à la radio », sur Le Monde.fr, .
  10. « Biographie de Vincent Lindon », Challenges.
  11. « Biographie de Vincent Lindon », France Inter.
  12. a et b Olivier Corriez, « Deauville 2013 : Vincent Lindon, président du jury », TF1, .
  13. « Vincent Lindon ou la fragilité de l'homme contemporain », AFP, .
  14. « Vincent Lindon meilleur acteur : sa malédiction des César enfin rompue », Pure People,‎ (lire en ligne).
  15. « Un autre monde » de Stéphane Brizé : le coût des affaires, troiscouleurs.fr, 14 février 2022, par Margaux Baralon.
  16. Alexandre Mottot, « Vincent Lindon président du jury du 75e festival de Cannes », France Bleu Azur, .
  17. « Biographie de Vincent Lindon », Première.
  18. (en) « In 1940 Paris, there was little time to mourn the loss of art » [archive du ], Ottawa Citizen , .
  19. Rania Hoballah, « 5 choses que vous ne saviez pas sur Vincent Lindon », sur lci.fr, .
  20. « femina.fr/vincent-lindon-officialise-son-couple-avec-sa-nouvelle-compagne-cecile-duffau ».
  21. « Isabelle Adjani au secours de Françoise Sagan », Le Parisien, (consulté le ).
  22. Dominique de Saint Pern, « Vincent Lindon : " Tomber dans l'autosatisfaction me tuerait " », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  23. Patrick Roger, « Vincent Lindon, de Mitterrand à Bayrou », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  24. François Hollande fait salle comble à Bercy pour un « meeting de la confiance », liberation.fr, .
  25. « Coronavirus, crise de l’hôpital, ISF… Vincent Lindon s’exprime dans une tribune », sur ouest-france.fr, Ouest-France, (consulté le ).
  26. « Un appel de Vincent Lindon: «Comment ce pays si riche…» ».
  27. Le Figaro avec AFP, « Des élus de gauche défendent la «taxe Jean Valjean», préconisée par Vincent Lindon », Le Figaro, (consulté le ).
  28. Jacques Morice, « Léa Seydoux : “C’est assez récent l’idée que je m’accepte comme actrice” », sur Télérama, .
  29. Palmarès des Magritte 2016, site officiel..

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Propos de Vincent Lindon recueillis par les Frères Kruger, « Linson S.A. », Première no 270, Hachette Filipacchi Associés, Levallois-Perret, , p. 98-103, (ISSN 0399-3698)

Liens externes[modifier | modifier le code]