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[Athlétisme] Grethen : «Les sensations sont vraiment bonnes»


Charel Grethen est bien décidé à briller dans l’Oregon. 

Même s’il se garde bien de vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, c’est un Charel Grethen confiant qui aborde ses tout premiers championnats du monde.

Comment vous sentez-vous au moment d’aborder ces championnats du monde ?

Charel Grethen : Je me sens bien. Les sensations sont vraiment bonnes. Je rentre d’un stage de deux semaines à Boulder avec le groupe On qui comprend notamment l’Australien Oliver Hoare, qui avait terminé juste devant moi aux JO de Tokyo. J’étais déjà venu en avril. C’est un bon groupe d’entraînement, les conditions avec l’altitude notamment, sont parfaites pour bien se préparer.

Le fait d’avoir été finaliste olympique, ça change quelque chose dans la manière d’appréhender une telle compétition ?

Forcément. L’année dernière, quand je suis arrivé à Tokyo, mon but était de passer les séries. J’avais un record en 3’36«  et la donne a bien évidemment changé. Je ne savais pas de quoi j’étais capable. Maintenant, je sais que je peux courir en 3’32«  (NDLR : record national en 3’32« 86 lors de la demi-finale à Tokyo). Ce qui a changé, c’est que j’ai la confiance et je sais que je peux faire ça.

Justement, comment estimez-vous votre forme par rapport à celle que vous aviez au Japon ? 

Sur le plan de l’endurance, je suis meilleur que l’an passé. Pour le reste, c’est difficile à dire car, finalement, je n’ai fait que deux 1 500 m avant ces championnats du monde. J’ai quand même couru en 3’34«  (NDLR : 3’34« 33 à la Diamond League de Rabat début juin). Mais je suis satisfait de ma forme. Je pense pouvoir être capable de courir en 3’32«  même si ce n’est pas dit que ça aille aussi vite. Surtout dès les séries.

D’autant plus que, contrairement aux championnats indoor, qui ne vous ont, pour l’heure, pas réussi, il y a plus de place pour passer en demi-finale ?

Oui. En salle, seuls les deux premiers passent alors qu’en extérieur, ce sont les six premiers qui sont qualifiés à la place, sans oublier ceux qui passent au temps. Cela laisse quand même davantage de marge.

Peut-on dire que ces séries sont une formalité pour vous ?

Absolument pas. On ne sait jamais sur quel type de série on va tomber. Il faut quand même rester très attentif. Il ne faut pas oublier que la norme de qualification était à 3’35« . Tous les athlètes présents savent courir.

Vous ne connaissez pas encore votre série. Mais savez-vous pour autant quelle sera votre stratégie ? 

Je pense que ce sera un peu au feeling. J’ai gagné en expérience avec les JO ou les meetings de Diamond League, je dois aussi m’en servir pour gérer la situation au mieux. J’aviserai suivant le déroulement de la course. Maintenant, il faut quand même éviter d’être trop loin car on ne sait jamais ce qui peut se passer.

Ne pas me qualifier pour les demi-finales serait très décevant

Une compétition réussie, ce serait quoi ? 

En tout cas, ne pas me qualifier pour les demi-finales serait très décevant. Maintenant, ce n’est jamais facile de franchir un premier tour. Après, mon objectif c’est la finale. Mais il faut aussi reconnaître que la concurrence est très relevée et qu’une place en finale n’est pas du tout garantie. Il y a beaucoup de facteurs qui entrent en ligne de compte. Je vais prendre chaque course après l’autre. Je me concentre d’abord sur les séries. Et si je suis en demi-finale, je viserai plus haut. Mais il est trop tôt pour en parler dès maintenant.

Malgré votre énorme expérience, il ne s’agit que de vos tout premiers championnats du monde outdoor. Est-ce que c’est spécial ?

J’étais qualifié pour aller à Moscou en 2013 mais j’étais à l’université aux États-Unis et la saison avait été longue, j’ai donc renoncé à la sélection. C’est vraiment quelque chose d’extraordinaire de participer aux championnats du monde. Maintenant, c’est vrai que le niveau de compétition est comparable à celui de Tokyo. Le mode de qualification est identique. Ce sont les mêmes personnes. Donc il n’y a aucune forme d’angoisse ou d’appréhension. Mais plutôt de l’excitation. 

Et quoi qu’il arrive, vous allez enchaîner avec les championnats d’Europe à Munich dans un mois. C’est possible de faire les deux compétitions à fond ? 

En tout cas, ça l’est pour moi. J’avais fait beaucoup de compétitions avant les JO pour me qualifier et j’ai poursuivi ma saison bien au-delà en restant performant jusqu’au bout (NDLR : il a notamment remporté sa dernière course de la saison au meeting international de Bellinzona). Maintenant, c’est propre à chacun. Cela dépend de chaque athlète.

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