Patrimoine en Lot-et-Garonne : les belles villas de Gaston Rapin à Villeneuve-sur-Lot

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  • La villa Rapin aujourd’hui école des beaux-arts de l’Agglo du Villeneuvois.
    La villa Rapin aujourd’hui école des beaux-arts de l’Agglo du Villeneuvois. DDM - F.P.
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J.-L. A.

l'essentiel Il a terminé la construction de l’église Sainte-Catherine et surveillé la construction du théâtre Georges-Leygues. Gaston Rapin, architecte, est le maître d’œuvre de nombreux projets sur Villeneuve.

Il est à l’origine de belles villas de la belle époque : la villa « Caprice », la villa « Mes bijoux », la maison Rieus et bien sûr la villa Rapin. Les réalisations dessinées par Gaston Rapin peuplent toujours les centres-villes de plusieurs communes du Lot-et-Garonne. On lui doit : une cité ouvrière à Fumel, l’hôtel de ville et la halle de Saint-Sébastien-sur-Loire, la mairie de Montayral, une cité ouvrière et la fontaine, lavoir dit Fontaine à Fumel, l’hôtel de ville de Fumel, la mairie école de St-Antoine de Ficalba ou encore l’aménagement en hospice du couvent des cordeliers de Penne-d’Agenais, en 1925-1927.

Après la Première Guerre mondiale, il a exécuté plusieurs projets de monuments aux morts de Bias à Fumel, de Monclar à Penne ou de Sainte-Colombe à Sainte-Livrade. Gaston Jean Rapin est un architecte né à Villeneuve-sur-Lot le 19 août 1874 et mort à Villeneuve-sur-Lot en 1944. Il a été élève de l’école nationale des beaux-arts. Pendant plusieurs années, il a été architecte des Monuments historiques et chargé de la restauration de l’abbaye de Saint-Benoît sur Loire. Architecte communal à Villeneuve-sur-Lot et ami de Georges Leygues, il a terminé la construction de l’église Sainte-Catherine et surveillé la construction du théâtre municipal. Ce que l’on sait moins c’est qu’il était également peintre et aquarelliste. Il a principalement peint des aquarelles d’histoire et de sujets d’architecture dont plusieurs ont été acquises par l’État. Il a reçu une mention honorable au Salon des artistes français de 1898 et une médaille d’or de 3e classe au salon de 1903.

Après sa mort, sa veuve a donné à la ville la villa Rapin, située 1 boulevard Voltaire, pour en faire un musée abritant les collections d’œuvres de Villeneuve-sur-Lot. Ce musée a fonctionné en 1947 et 1990, avant l’ouverture du nouveau musée de Gajac. Aujourd’hui, la villa Rapin accueille l’école d’art André-Malraux.

Les villas de Gaston Rapin

S’il est aussi l’architecte sur les bords du Lot du bâtiment de la Banque de France situé sur le boulevard Saint-Cyr, Gaston Rapin fut le maître d’œuvre de plusieurs villas remarquables qui existent toujours et qui témoignent de la richesse de la ville durant cette période artistique que l’on a qualifié de « Belle époque ». On lui doit par exemple la Maison Rieus situé au 4 avenue Lazare Carnot dans le quartier de la gare bâtit au tournant des 19e et XXe siècles. Selon la tradition orale, la maison aurait été construite en 1912 pour René Rieus (1881-1955) , ingénieur des Travaux Publics, et plusieurs fois maire de Villeneuve-sur-Lot. Le dessin de Gaston Rapin a été mis en œuvre par les établissements Henri Corne, entrepreneur de BTP. Avec des éléments de décor inspirés de l’Art Nouveau (relief et ferronneries) et plusieurs pièces d’eau, elle est considérée comme très moderne à Villeneuve lors de sa construction.

Le programme comportait quatre pièces par étage, séparées par les éléments distributifs et les pièces d’eau formant une croix (corridor central, escalier, latrines, salle de bains et deux cabinets de toilettes). Description de l’iconographie : agrafes à motifs géométriques, lucarne à fronton, reliefs sculptés à ornements végétaux au niveau du comble. Marguerites et feuilles de marronnier en ferronnerie sur les grilles du jardin et garde-corps de balcons. Salle à manger ornée de fruits, salon à oves et torsades (stucs).

Deuxième villa, celle dites « des bijoux », imaginée par Gaston Rapin et construite par E. Boulou, entrepreneur, elle était située 71 avenue du Général-de-Gaulle. Selon la tradition orale, l’appellation « Mes Bijoux » lui aurait été donnée par le commanditaire, bijoutier. Le décor du balcon d’inspiration Art Nouveau est très proche de celui de la maison Rieus et les culots sur les angles abattus semblables à ceux de la maison Rapin, qui deviendra musée municipal avant d’accueillir l’école des beaux-arts.

Troisième construction la villa « Caprice » : maison située dans le quartier de la gare qui se bâtit au tournant des 19e et XXe siècles. Villa construite au début du XXe siècle, avant 1912 puisqu’elle figure sur le plan Berger, dans le quartier de la gare. Enfin, dernier exemple, le magasin Firmin Barrié situé sur la place Lafayette à l’angle de la rue de Paris qui était occupé jusqu’au début du XXe siècle par une maison en pan de bois du XVIe siècle, sur portique en bois et avec encorbellement orné d’accolades au 1er étage. Elle est détruite par un incendie en 1905. Le nouvel édifice est construit en 1906 par Gaston Rapin, architecte à Villeneuve-sur-Lot, pour la mercerie Firmin Barrié, maison fondée en 1863 comme l’indique l’enseigne gravée sur la façade ; Antoine Bourlange, sculpteur villeneuvois et collaborateur fréquent de Rapin, a exécuté le décor sculpté. Afin de conserver à la place l’ensemble de ses couverts, Gaston Rapin a bâti un portique sous charpente métallique avec entrevous en berceau segmentaire en brique de métro.

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