Par Céline Legay - cognac@sudouest.fr
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Elle a troqué le kimono pour les baskets, après 22 années passées à pratiquer le judo de haut niveau. Seulement deux ans après sa reconversion sportive, Tatiana Leite Da Silva est devenue la nouvelle présidente du Cognac Athlétique Club le 23 janvier. Rencontre

« Quand on a pratiqué un sport pendant de nombreuses années, il faut oser franchir le portillon d’à côté… » Le portillon d’à côté, c’est celui du stade Bernard-Bécavin, à Cognac. Après 22 ans à pratiquer le judo de haut niveau à Poitiers puis Strasbourg, Tatiana Leite Da Silva a troqué le kimono pour les baskets. « J’étais sur la fin du judo...

« Quand on a pratiqué un sport pendant de nombreuses années, il faut oser franchir le portillon d’à côté… » Le portillon d’à côté, c’est celui du stade Bernard-Bécavin, à Cognac. Après 22 ans à pratiquer le judo de haut niveau à Poitiers puis Strasbourg, Tatiana Leite Da Silva a troqué le kimono pour les baskets. « J’étais sur la fin du judo. Vers 30 ans, c’est déjà l’heure de la retraite, sourit-elle. Il me fallait un sport de reconversion, c’est un besoin pour moi. »

Le 23 janvier, elle devient la nouvelle présidente du Cognac Athlétique Club, seulement deux ans après son arrivée dans l’association. Une très belle performance pour cette compétitrice dans l’âme, au parcours désormais atypique. Une jeune femme de 30 ans, présidente de club, « c’est assez rare », souffle Tatiana.

« Je n’ai pas la prétention d’être une championne »

Assistante vétérinaire dans un cabinet cognaçais, elle se prend de passion pour l’athlétisme en se lançant de petits challenges avec sa supérieure. La sportive se découvre alors des facilités. « On faisait tous les trails du coin, puis le Marathon de Paris », se rappelle la jeune femme. Elle signe au Cognac Athlétique Club en septembre 2018, avec un objectif : « descendre sous les 40 minutes aux 10 km. » Défi relevé lors des derniers 10 km d’Angoulême, avec un chrono de 38’06. « Au-delà des titres, c’est surtout la satisfaction d’atteindre son objectif de temps. J’ai le niveau que j’ai et cela me suffit largement. Je n’ai pas la prétention d’être une championne. »

Plus qu’un sport de reconversion, l’athlétisme permet à Tatiana de s’épanouir dans ce club où elle découvre une véritable ambiance familiale. « C’est vraiment un sport de partage, contrairement à ce que je pensais au début. On se rend compte qu’on a besoin les uns des autres pour pratiquer et progresser. C’est différent du judo, où j’avais avant tout l’objectif du résultat. »

L’envie de s’engager durablement au sein du club

Même si l’athlète ne briguait pas la présidence à son arrivée au club, Tatiana ressent très vite l’envie de s’engager durablement dans l’association. « Quand je me sens bien quelque part, j’ai besoin de m’y investir », affirme-t-elle. Dans le viseur : devenir membre du comité directeur. Puis la place de président se libère alors Tatiana se lance, soutenue par les vice-présidents actuels, Thierry Guibault et Patrick Bergeaud. « Au niveau des autres clubs, personne ne m’a vu venir », sourit Tatiana.

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Aujourd’hui, l’athlète prend ses marques dans sa nouvelle fonction. « C’est vraiment un travail collectif. Il y a le président, mais surtout toute l’équipe qui va avec : les vice-présidents, le trésorier, etc. Je ne suis pas issue du monde de l’athlétisme donc j’apprends au quotidien. » Justement, Tatiana souhaite mettre à profit son regard neuf. Les projets en cours, entre autres : un nouveau logo, un nouveau maillot et l’organisation des 10 km de Cognac, dans l’attente de la reprise officielle. « L’arrêt des compétitions est frustrant, mais nous gardons une bonne dynamique. Ce n’est pas une saison habituelle tout le monde reste motivé. »

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