Les athées vont-ils tomber de Charybde en Scylla ?

Page 1 - Chrétienté (Église catholique)

par Guilain Delwiche - 10/08/2015

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Sommaire

Chrétienté (Église catholique)

Ancien Testament

Le Nouveau Testament

L'Islam

Conclusion (Que doivent craindre les athées ?)

Chrétienté (Église catholique)

Enfant, je n'ai pas eu la foi longtemps mais j'ai poursuivi quelques années les rites catholiques pour ne pas faire de peine à ma famille. Jeune homme, cela n'a plus été possible et j'ai joué franc jeu sans que naissent des conflits. Quoi de plus normal : nous nous aimions et nous nous respections. Ma femme et moi, de commun accord, n'avons pas fait baptiser nos enfants, cela n'a pas affaibli les liens familiaux, mais a fait souffrir les plus anciens : s'il arrivait malheur à leurs petits-enfants ceux-ci seraient confinés aux limbes pour l'éternité ! Croyance tenace qui résiste au temps. Jadis, lorsque l'accouchement était trop difficile et traînait, on cherchait à atteindre l'enfant avec une seringue afin de l'asperger d'eau en disant : "Si tu es homo et vivis ego vos baptiste..." (Si tu es homme et vivant je te baptise). On n'en est plus là avec l'échographie, mais il faut tout de même attendre Benoît XVI pour que la Commission théologique internationale de l'Église catholique romaine déclare en avril 2007 : "Les limbes demeurent une hypothèse théologique possible mais uniquement comme lieu de béatitude naturelle à l'exclusion de la béatitude surnaturelle", cela s'appelle dédramatiser sans renoncer, comme c'est souvent le cas. Mais déjà les chrétiens avant-gardistes vont plus loin : il faut retarder le baptême. Selon le père Joseph Famerée, théologien : "Le baptême des adultes est la forme la plus significative dans un monde attentif à l'authenticité personnelle." Tout le travail de l'Église catholique est là maintenant : ne pas laisser sur place la plus grande partie "non avertie" des Chrétiens chez qui certaines images vieillottes et romantiques hantent encore l'esprit ; et, parmi les plus instruits, ne perdre ni ceux qui traînent un peu, ni ceux qui vont trop vite dans l'exégèse des "textes saints".

Tout cela est relativement nouveau. Étant intéressé par l'étude de ces "vérités bibliques" que les Frères des écoles chrétiennes avaient essayé en vain de m'inculquer dans mon enfance et mon adolescence, et surtout avide de savoir comment des êtres humains arrivaient à avaler tant de sornettes tout en étant pour le reste sains de corps et d'esprit, j'ai relevé par écrit les nombreuses incohérences bibliques. Les cours de religion de mon adolescence (1955-1960) qui sont toujours dans ma bibliothèque ont été le canevas de mon étude, et en les relisant on peut constater qu'il ne manque pas encore un bouton au costume taillé au fil des siècles, pour les Catholiques, par le "Magistère infaillible de l'Église". L'un est intitulé "Aux sources de la vie". Pour celui-ci "Etre athée c'est vouloir arracher Jésus du coeur des croyants (sic)." "Arracher ?" Ah que les athées sont donc cruels. Et le tout est à l'avenant : un vrai régal pour un esprit sceptique. L'Ancien Testament rempli pourtant d'histoires tantôt croustillantes, tantôt sanglantes, tantôt scientifiquement ou historiquement impossibles n'y est pas remis en cause.

Guilain Delwiche

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