TOUATI Yves

Posté par LA SCALA RETROUVEE le 29 juin 2009

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TOUATI Yves

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C’est curieux! Sur cette photo, je ne reconnais vraiment pas le « poupin » Yves, garçon très chevelu et plutôt baraqué que jai connu dans les années  -71 74! Pourtant, les indications professionnelles de son site sur Internet et autres indices, m’indiquent que je ne me trompe pas de personne!

Il faisait partie, o combien, de la « bande des israéliens », doués pour des tas de choses, y compris la musique! Je me souviens d’un certain Riquet, grand ami d’Yves, de la soeur de ce dernier, Sarah, superbe et talentueuse fille et d’autres potes à lui, que je revois en pensées mais dont j’ai oublié les noms, (sacrilège!) Ensemble, ils avaient composé des chansons, dont je me rappelle certains titres, notamment « Saint Ex », hommage à Saint EXUPERY ou « le général Chèvrefeuille », qu’ils interprétaient avec brio et conviction. Ensuite, toujours par Internet, j’ai appris, qu’Yves avait créé un groupe, les « DUVDEVAN », (qui veut dire, en hébreu, « cerise », et non » forces spéciales de défense d’Israel », comme je le croyais! C’est Yves qui m’a mis au parfum!) Mais c’était après que la Scala eut fermé et je n’ ai pas  connu ses partenaires que j’ai découverts sur une photo du site! 

Avec la bande de copains israéliens,  ce fut une période riche de la Scala et nous avions droit à de belles prestations de ce petit (beau) monde! Yves était déjà très créatif et meneur de jeu incontestable et ce que j’ai découvert. toujours via Internet, d’une assez brillante carrière très diversifiée, groupes, musique sacrée, folklorique, de variètés, classique, musique de films, musicologue et j’en passe, ne m’étonne en rien, quand je pense au personnage d’alors!

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Hommage à Yves TOUATI écrit par Bernard NADOULEK auteur du texte »NINJA« 

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Il se partage, me semble-t-il, aujourd’hui, entre Paris et Israel et j’espère que ce grand écart géographique n’ empêchera pas, un jour ou l’autre, que nous communiquions à nouveau, après toutes ces années. C’est le souhait que je formule, d’autant plus que nous avons certainement beaucoup de choses à nous dire!

N’est ce pas, Yves?

10 07 2009. Je viens d’avoir Yves au téléphone, grâce à Bob NADOULEK, avec qui il était très ami, à l’époque et qui m’a passé ses coordonnées.Quel bonheur!! Nous avons longuement discuté. Le temps n’a rien changé à nos relations. Il m’a dit sa joie et son émotion pour ces retrouvailles inespérées et m’a promis quelqus mots sur sa période Scala! Peut être se revoir à Paris?

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Ce 27 10 2009. 

Cela ne se fera pas!

Nous recevons, aujourd’hui, un message, de notre ami, Bob NADOULEK, ainsi libellé:

Jacky, Denise,

Yves s’en est allé ce jeudi 24 octobre.

C’est sa soeur Sarah qui m’en a averti.

C’était prévisible, mais cela fait quand même très mal!

Amitiés à tous deux.

LEK.

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LENORMAND Gérard

Posté par LA SCALA RETROUVEE le 24 juin 2009

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LENORMAND Gérard

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Que dire de Gérard LENORMAND?

Le cheveu long et bouclé, le visage charmant d’un petit prince, il arrive, un jour de mai 68, amené par qui, avec qui? Je ne m’en souviens pas. Ce dont je me souviens, c’est qu’il  m’annonce, droit dans les yeux: » Je veux réussir! »

Une autre fois, il me demande de lui trouver un pianiste, parce qu’il doit, dit-il, chanter le 14 juillet, place de la Bastille. Je lui présente le mari d’une jeune chanteuse, habituée de la Scala. Bref, le gala du 14 juillet a effectivement lieu! Quant à nous, nous ne l’avons su qu’après et par les dires du pianiste! 

C’est curieux, il y a des personnages de qui, après coup, il est difficile de concrétiser des souvenirs. Gérard LENORMAND est passé comme une ombre incertaine. L’ai je seulement entendu chanter, a-t-il eu des copains à la Scala? En fait, probablement pris par son désir de succès, il ne communiquait pas beaucoup avec les autres chanteurs! Orgueil, mépris, timidité? Je ne saurais le dire. 

« Hair » nous  a donné l’occasion, deux ans plus tard, d’avoir de ses nouvelles, car il était devenu, entre temps, l’une des vedettes, en alternance avec Julien CLERC, ZACCA,  etc..de cette comédie musicale qui, décidément, a pas mal tourné autour de la Scala!!

Ensuite, le « petit prince » a fait la carrière que l’on sait et on ne l’a jamais revu à la Scala!

  

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DEJACQUES Claude

Posté par LA SCALA RETROUVEE le 23 juin 2009

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DEJACQUES Claude

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Claude DEJACQUES est arrivé à la Scala aux tous débuts. Il était amené par notre MOUSTIQUE, avec laquelle il était très ami. Directeur artistique chez PHILIPS, célèbre maison de disques, il venait de « lancer » la chanteuse Barbara…. et bien d’autres, par la suite. 

A la Scala, il venait pour son plaisir, mais aussi, en professionnel et je dois dire que pendant quelques années, il a mis le pied à l’étrier à pas mal de chanteurs-habitués du lieu, entre autres, MOUSTIQUE et Michel NOIRRET.

C’était un remarquable et honnête directeur artistique, reconnu de tous! A l’époque, mais cela a-t’il changé aujourd’hui?, un mauvais directeur artistique, voyait à court terme et ne pensait qu’à « faire un coup ». Si ça marchait, tant mieux, dans le cas contraire, le pauvre artiste se retrouvait seul et délaissé! Au contraire, le « bon » prenait tout le temps qu’il fallait et accompagnait l’artiste jusqu’au bout, même si cela ne marchait pas dans un premier temps. Claude était de ceux là! Le nombre d’artistes pour lesquels il a pris des risques, au cours de sa longue carrière, est phénoménal!

Nous avions à peu près le même âge et il me parlait souvent de philosophie et d’humanisme. C’était réconfortant et au mois de mai 68, il écrivit, entre autres, un livre sur les évènements dont nous étions les témoins privilégiés, intitulé A toi l’angoisse, à moi la rage 

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Malgré sa « brillante » situation chez PHILIPS, on le sentait motivé et solidaire des étudiants lycéens.Bref, un coeur gros comme ça!

Claude DEJACQUES est décédé en 1998 et a laissé, à la Scala, comme dans le monde de la chanson, un sacré souvenir de grand bonhomme! Ce ne sont pas MOUSTIQUE, Michel NOIRRET, Gérard LENORMAND, BARBARA, Nana MOUSKOURI, Brigitte BARDOT, Serge GAINSBOURG, Yves DUTEIL etc…qui me contrediront!!

 

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GEMA Nino

Posté par LA SCALA RETROUVEE le 23 juin 2009

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GEMA Nino

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C’était un garçon talentueux, qui était aussi bon guitariste que chanteur, ou l’inverse! Je vous rassure, il l’est toujours! Transfuge de la Butte, il venait souvent au quartier, oû il passait, soit à « la Méthode » ou « chez Georges ». Bien entendu, comme beaucoup d’autres, il a découvert la Scala (vers le début des années soixante) et y est venu régulièrement. C’était toujours jouissif d’entendre Nino chanter ou jouer, car en effet, il était capable d’interpréter beaucoup d’auteurs français, mais, également espagnols ou sud américains. Il chantait aussi ses chansons déjà romantiques et, pourquoi pas écolos avant la lettre. Et aussi, capable de jouer du classique, du flamenco, voire de la musique andine et bien d’autres styles. Doué, je vous le dis, il l’était. Il le savait, d’ailleurs. Avant de jouer il avait toujours ce petit rictus un peu moqueur, l’air de dire, pour ceux qui ne le conaissaient pas encore,  »vous allez voir »…….. Et ils voyaient ou plutôt, ils entendaient, assez médusés! 

Bref, Nino, une pointure,  une gentillesse et du dynamisme à revendre. Dès qu’il arrivait à la Scala, c’était toujours: » Nino, joue nous ceci, chante nous cela! ». Et lui, avec son petit sourire, s’exécutait toujours!

Voila, je ne l’ai pas encore prévenu, j’ai envie, à mon tour, de lui faire la surprise. En sera-ce une? De toute façon, il a continué à voir Robert HANNA, ces dernières années, et il doit bien avoir une petite idée, sur le fait, qu’un jour ou l’autre, je le coucherais dans notre blog. En tout bien tout plaisir!!

Cher Nino, en attendant ta griffe et de développer un peu plus le présent « article » te concernant, Denise et moi te bisons affectueusement.

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La voilà, la griffe de l’illustre Nino

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RODA GIL Etienne

Posté par LA SCALA RETROUVEE le 22 juin 2009

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RODA GIL Etienne

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Etienne RODA GIL est venu dans les années 64-65. Il se mettait toujours au fond de la salle et discutait avec de jeunes auteurs inconnus, mais qui avaient déjà un pied dans le métier, comme Maurice BERGMAN ou Jean Marie RIVAT. Il buvait beaucoup de cafés, tout en observant du coin de l’oeil et des oreilles, les chanteurs occasionnels, mais déjà nombreux de la Scala! 

En 67-68, il nous parla d’un chanteur débutant, qu’il avait rencontré dans un troquet de la place du Panthéon et avec lequel il avait l’intention d’ écrire des chansons. Le type s’appelait « Juju ».En 68, je crois, ils sortent un 45 tours avec une chanson  « la Cavalerie »,  dont Etienne a écrit les paroles et « Juju », la musique. Assez vite, le tandem commence à pas mal marcher. Ils écrivent d’autres chansons et là, c’est carrément le succès! Mais Etienne, à l’évidente modestie, continue à venir à la Scala, comme si de rien n’ était. On entend beaucoup parler de Juju, mais on ne le voit pas venir à la Scala! C’est dommage pour le futur, car le chanteur, c’est Julien CLERC! Nous aurons l’occasion de le rencontrer un peu plus tard, en 70 et en coup de vent, lors de sa prestation en tant que vedette, dans la comédie musicale « Hair »!

Sans avoir eu des relations spécialement privilégiés avec Etienne RODA GIL,  je garde de lui, le souvenir d’un garçon sympathique et d’un abord agréable et sa réussite nous a fait, bien sûr, très plaisir!     

 

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DUTRONC Jacques

Posté par LA SCALA RETROUVEE le 20 juin 2009

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DUTRONC Jacques

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Jacques DUTRONC est venu dans les années 64- 65, flanqué de son inséparable copain, Adi CALAFATE, bassiste de son état. Je n’ai jamais su qui avait amené l’autre et comment ils avaient attéri là! Autant Adi était facétieux, drôle et extraverti, autant Jacques était réservé et ne parlait pas beaucoup. Robert GRETCH l’avait bien connu, au temps oû il était (dixit Robert), sous directeur artistique chez VOGUE et s’occupait, déjà, d’une certaine Françoise HARDY. DUTRONC avait déjà un peu tâté du métier en étant compositeur et guitariste dans un groupe, je crois, mais comme il n’en parlait pas, lui même, cela est toujours resté,  pour moi, à l’état de supposition. Je ne me souviens pas qu’il ait jamais joué avec d’autres guitareux de la Scala ou chanté. En revanche Adi s’y prêtait volontiers. Jacques était un garçon agréable, à défaut d’être chaleureux et dans des conversations avec d’autres habitués, il était souvent pince-sans-rire, sans être, pour autant, prétentieux ou moqueur. CALAFATE, lui, plus volubile, amusait souvent la galerie avec des histoires drôles .

Les deux compères sont venus assez régulièrement, jusque vers la fin de l’année 65. Puis on ne les a plus revus. Ce qui leur est arrivé, par la suite, nous a été évolutivement raconté par Robert, qui continuait à fréquenter la maison Vogue pour raison professionnelle! Nous apprîmes donc que CALAFATE avait été préssenti, compte tenu de son humour caustique et décapant, pour interpréter des textes de chansons de  l’écrivain Jacques LANZMANN, dont, d’ailleurs  DUTRONC avait écrit la musique ! Et patatras, Adi serait tombé malade ou aphone, je ne sais plus et c’est Jacques DUTRONC qui enregistra le 45 tours, « Et moi et moi! » et autres titres qu’il n’est pas besoin de rappeler ici!

A quoi tient le succès? Bien entendu, nous fûmes très étonnés de constater cette « métamorphose », du moins à nos yeux, d’un Jacques qu’on avait connu plutôt discret à la Scala et dont on ne pensait pas qu’il pourrait faire, un jour, carrière de chanteur! Car il était, à l’époque, assez timide!  Nous avons été tout de même heureux pour lui, et nous nous réjouissions à l’idée qu’il vienne, très bientôt, nous raconter les détails de son succès, En effet, il a rappliqué, un beau soir, en BENTLEY,  devant la Scala, mais, pour des raisons qui m’échappent, il n’a pas osé entrer et a envoyé son chauffeur pour contacter Robert GRETCH, au sujet d’un « plan » de musicos, dont il avait besoin. Je crois me souvenir que j’ai assez mal pris la chose et le lui ai dit dans sa bagnole…. Et Jacques, par la suite nous a invités, Denise et moi, à l’occasion de l’un de ses passages dans je ne sais plus quel grand cabaret des Champs Elysées!

Je me suis souvent demandé ce qui fait que certains qui ont « réussi » deviennent, tout d’un coup,  sourds et aveugles dans le souvenir de leur « anonymat » ou supposé tel!

C’était ma rubrique psy! J’espère que cela ravira notre ami Marc Léopold LEVY, qui s’y connait en la matière! 

Je garde, malgré tout, un « souvenir » très agréable de Jacques DUTRONC!. Il a sa place dans la Scala retrouvée, même s’il a oublié ce temps là!      

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HENNEVIC Gilbert

Posté par LA SCALA RETROUVEE le 15 juin 2009

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HENNEVIC Gilbert

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Légende: » Pour Jacky en le remerciant de m’avoir prêté ses planches pour m’y faire les pieds et la voix.

Amicalement, Gilbert. »

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C’est curieux, durant toutes ces années passées, quand je pensais à Gilbert, c’était toujours avec un sentiment d’injustice! Au temps oû héritiers du yéyé débitaient encore des fadaises sur une navrante musique à trois accords, lui, ciselait des textes élégants, qui voulaient dire quelque chose, sur des musiques fraîches et spontanées! J’ai fulminé longtemps en ne comprenant pas pourquoi il n’avait pas « réussi »!  Aujourd’hui, mon sentiment n’a pas changé. Il fut pourtant soutenu, ô combien, par Michel VALETTE, patron de la célèbre « Colombe » qui « lança » pas mal d’artistes, notamment Guy BEART. Quand Gilbert  nous a joint au téléphone, Denise a spontanément chanté une de ses chansons, (« le médaillon« , très belle chanson de Gilbert) quarante ans après! Il était très ému.

Preuve que le talent et la qualité ne s’oublient pas!

Dans le gentil témoignage qu’il nous envoie, aucune aigreur, aucun regret et une modestie touchante. Et moi, je continue à râler. Mais le dire ici, ça va déjà mieux. 

Alors, Gilbert, ne nous dis plus:  » Merci de vous souvenir de moi! »  Et sâche que c’est un plaisir et un honneur de t’avoir (enfin) sur ce blog!! 

Et merci à DARY de t’avoir « retrouvé »! 

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« DATURA », par Gilbert HENNEVIC

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Commentaire de monsieur Pascal QUEGUINER. (28 04 2011)

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DARY.

Posté par LA SCALA RETROUVEE le 15 juin 2009

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DARY

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DARY en 1969, photo d’Alain MAROUANI, photographe de Barclay

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Photographie de Alain OGUSE

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DARY.  dans DARY DARY-par-Zaza-texte 

Dans l’année 1967, la Scala avait pris sa vitesse de croisière et il y eut, cette année là, une recrudescence de chanteurs. Nous avions, tant soit peu, « officialisé  » le lieu, en construisant une petite scène pour le café-théâtre, qui allait ouvrir vers la fin de l’année, En attendant, cela mettait en valeur nos apprentis vedettes, qui, avec le secours d’un projecteur, « s’y voyaient déjà », comme la chanson d’AZNAVOUR! Après pas mal de périodes successives, oû s’étaient illustrés les classiques, les flamencos, les sud américains, voire les israéliens ou les russes..j’en passe, une bande s’était naturellement formée, comprenant, en gros, GERMINAL, Bernard LAVILLIERS, Gérard THOMAS, Francis MOZE et quelques autres. Dary fut en quelque sorte, le meneur en déconnomanie et joyeusetés diverses! Je me souviens d’un inénarrable « frou frou » qu’il chantait avec une voix de soprano! C’est drôle, à part, peut être LAVILLIERS,  personne ne semblait penser au succès ou à la gloire future!

Jusqu’au jour oû Bertrand CASTELLI, metteur en scène de « Hair », célèbre comédie musicale de l’époque,  est venu me demander de lui « fournir » un max de chanteurs-guitariste-aux-cheveux-longs.car il désirait remonter cette comédie musicale à Paris!

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Carqueiranne, juin 2009

Chère Denise, cher Jacky

Pour le récit de ma vie, j’ai joint l’extrait de l’excellent livre de Christian STALLA »Un cabaret rue Mouffetard », éditions l’harmattan. Christian, avec ma collaboration, me consacre un chapitre entier! J’ai été touché, très ému des commentaires de l’auteur et ma modeste personne a ressenti une fierté très compréhensible!

Donc, à mon tour d’apporter ma pierre (en forme de pavé de mai 68!) à la construction du site « la Scala retrouvée ». Un endroit cher à mon coeur, gravé à jamais dans ma mémoire. Période d’une folle jeunesse débridée, au jour le jour, mais bien plus lucide qu’il n’y parait au premier abord.

A la relecture des écrits de GERMINAL, je ne peux que confirmer ses paroles. GERMINAL, mon ami, mon frère, amitié inaltérable de toute une vie…et ce n’est pas fini! On se revoit toujours régulièrement.

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Dary et Germi à Montauban

Je vais adopter, moi aussi, une sorte d’inventaire à la Prévert, de ce lieu d’amitiés, de délires, laboratoire de bonnes et.. de moins bonnes idées, de création, de fête, de drague et la rencontre de personnages dignes d’une bande dessinée ou d’un roman écrit au coeur d’une nuit très Mouffetard le soir! 

D’abord, vous saluer, Jacky et Denise, les maîtres du lieu…gentillesse, humour, patience, un regard moitié fraternel, moitié paternel. Vous aviez créé une ambiance que j’ai trop peu retrouvée ailleurs!

Attention, je risque d’être bavard!

Tout d’abord, c’est un peu grâce à la Scala, si au printemps 1969, ma vie fut bouleverséeet et que je suis passé d’une ombre (relative) à la lumière (toute aussi relative!) De retour d’un séjour dans mon Jura natal, Jacky me dit: »Il y a un message pour toi. La production américaine de Hair (dont les médiatiques auditions se déroulaient depuis des mois) veut t’engager. » (En fait, comme je le dis plus haut, Bertrand CASTELLI, le metteur en scène, était venu me voir… Note de Jacky.) J’ai cru à une blague, mais devant l’insistance de Jacky et de Karine, (du Requin Chagrin, oû je me produisais aussi ), je me suis décidé. Bien sûr, j’étais très réticent de « bosser » tous les soirs ! (On m’avait déjà proposé Evariste et d’autres.) Gérard PALAPRAT et moi, fouillons nos fonds de poches de nos derniers francs et prenons un taxi devant l’horloge de la Chope Contrescarpe. Des files de gens attendaient devant le théatre de la Porte Saint Martin. A la surprise générale, nous fûmes auditionnés en priorité et engagés sur le chant (et sur le champ!) Plus tard, j’ai appris que c’est Hervé WATTINE (premier rôle, décédé depuis) qui m’avait entendu délirer à la Scala, avec ma voix de Castafiore sur le retour (Frou frou, Berthe Sylva). Dans Hair, un rôle et une chanson sur mesure m’attendaient. Dans son livre, Christian STALLA résume très bien cet épisode qui a changé ma vie…pour toujours!

Quelques personnages et anecdotes dans mon inventaire:

Michel NOIRRET. Il avait fait des disques. Respect. Et extrème gentillesse!

Francis MOZE, qui allait devenir le fameux bassiste de MAGMA et Catherine LARA. Je me souviens des heures qu’il a passées avec LAVILLIERS et GERMINAL et Jacky SCALA, à apprendre les accords de la bossa nova qui arrivaient à nos oreilles!

La « Bûche« , dit le « nègre blanc »et ses étranges et interminables poèmes. Un peu notre barde d’Asterix!

Daniel GUICHARD. Je le côtoyais chez Barclay Neuilly, oû je préparais un disque. Daniel avait sorti un double 45 tours, mais ramait dur et bossait dans un bureau (photocopies et menus travaux) pour faire bouillir la marmite.Il m’avait demandé des bons plans pour faire la manche.Un soir, à la Scala, il m’a offert son disque. Très médiocre et dépassé! Cest grâce aux conseils de Monsieur Francis LEMARQUE, que Daniel a changé son répertoire et mis sa voix magnifique en valeur, dans un style français populaire, très titi parisien, avec le succès mérité qu’il a connu. 

Le Père DUVAL, « la calotte chantante » de Brassens, soupait souvent chez les MIMINES (inoubliables copines) et me demandait tout le temps: « Eh, le jurassien, chante moi « le coeur gros » d’Hugues AUFFRAY ». A chaque « chapeau », il mettait la somme symbolique de 1 franc. A la Scala, longues conversations avec un curé artiste, dont les chansons ont bercé mon enfance « catho! » Il était ravi que je lui chante ses chansons, comme  « J’ai joué de la flute sur la place du marché« . et « l’inoubliable« . S’il n’a pas eu, « bonnes gens », des paroles sur le deuil, qui me sont encore précieuses à l’heure actuelle, je sais, néanmoins, qu’il a connu une fin de vie difficile, ce cher  Aimé DUVAL!

Anne VANDERLOVE, la très belle fille de « Ballade en novembre« . J’entends encore son rire sonore et tonitruant, un soir, oû, en grande forme, j’ai vraiment déliré, avec GERMINAL et compères! On inventait des gags, je faisais seul un duo d’opérette de Théodore Bothtrel, avec les deux voix. Pour la femme, avec mes longs cheveux, je me faisais des couettes à la Sheila! Ce n’étaitpas triste, cette « bonne amie à Quimperlé »!

Rodolphe, « le petit gros », fan et imitateur de Jacques SAMMY et amoureux transi de la belle et prude VICTORIA, chanteuse américaine, protégée de Francis LEMARQUE« Roro », le marginal, le mystérieux, ex tôlard, à la double ou triple vie! Il m’appelait affectueusement : »nounours », car je chantais avec une voix de bébé « bonne nuit, les petits »: « Moi, je dors avec nounours dans mes bras », avec mes couettes à la Sheila! Nous nous sommes souvent croisés dans nos vies. Même à Noël, dans ma famille. J’avais coutume de lui dire: « Si je ne te vois plus, soit tu es mort, soit tu es en tôle. » Il y a longtemps que je n’ai plus de ses nouvelles.

Jacques SAMMY. Quand on parle de Rodolphe, on pense à SAMMY. L’éternel troubadour, qui avait son idolâtre imitateur: Roro! « Tu n’es qu’un petit garçon, voila, mon frère! »A mon arrivée à Paris,en 1966, SAMMY, déjà bien en place, m »a conseillé, épaulé, me donnant les bonnes adresses, pour chanter. En 2009, SAMMY, le dernier des troubadours Mohicans est toujours au quartier et chante ous les week-ends. Nos retrouvailes régulières sont toujours plaisantes et je ne peux que louer sa fidélité, sa disponibilité et sa pêche de petit garçon, voila!

Francis LEMARQUE. Deux ados venaient souvent à la Scala: Danielle et son frère. Ils nous annoncent: » Germinal, Dary, demain, nos parents viennent vous écouter. »Nous avons cru à une banale conversation, jusqu’au soir annoncé. Divine surprise: » on vous présente nos parents, madame et monsieur Francis LEMARQUE!! » Yeux grands ouverts, fiers de connaître un tel personnage, d’une grande humilité et d’une grande gentillesse. Je me souviens qu’il voulait me prendre « Près de l’eau, près de la Fontaine », écrite avec Evariste, chantée par moi, à l’Olympia, à la finale des Relais de la Chanson Française, en 1968. J’ai refusé…et n’ai rien fait, par la suite, de cette chanson. Dommage, mais quelle rencontre inoubliable!

Vitold, un cas à part! Adepte des échecs, sur lesquels il sommeillait, parfois!(Toujours! Note de Jacky). Le port altier d’un vieil aristocrate slave. Barbe blanche, bien taillée, fume cigarette au bord des lêvres. En regardant de près cet homme, d’une grande prestance, on devinait un col de chemise élimé et jauni, un costume au drap fripé, rapé, défraîchi. Mais quelle allure, quelle classe! J’ai tout compris, le jour oû je l’ai croisé, sortant de « chez lui », angle rue Lanneau et rue des Carmes. Son Altesse Vitold sortait de son immeuble, dans une cour remplie de gravats et de pans de murs effondrés. Il squattait là, digne et princier, parmi les immondices!

Au début de « Hair », printemps 1969, j’ai habité avec mon ami Gérard THOMAS, dit « joli coco », (j’y reviendrai), au 41 de la rue Descartes. Enfin, du confort! Luce, jolie rousse, très marlène JAUBERT, partageait ma vie. Vitold, en parfait gentleman, lui offrit un coffret de produits cosmétiques de beauté. A l’examen, tous les tubes, à moitié entamés, avaient été trouvés dans les poubelles, qu’il devait inspecter la nuit! Très touchés mais très amusés, discrètement, les produits de beauté sont retournés dans les poubelles qu’ils n’auraient jamais du quitter. Seul le geste compte.

Ce mystérieux personnage romantique a disparu peu d’années après. (Toute la Scala lui a payé, par souscription, des funérailles royales, concession à perpétuité et tout et tout! Note de Jacky).

Bernard LAVILLIERS. Je serai assez bref. GERMINAL en a bien parlé.Un talent certain, un être humain contestable et, en tous cas, une biographie très romancée! Par pudeur, je n’ironiserai pas sur sa vie présumée, mais, devant ses récits médiatiques, je ne peux que sourire. Je préfèrel’artiste à l’homme. Bref!

Comment ne pas évoquer ma garde rapprochée. Je garde le meilleur, GERMINAL, pour la fin.

Patrice, mon frère, étudiant T.P.E.à Maubert. En discret et amusé, il venait souvent. Observateur attentif, il photographiait à tout rompre et à même filmé mon premier tyournage tv, avec J.P. Mirouze et un essaim de jolies danseuses dans les jardins des Tuileries. (Frou frou, bien sûr). Il continue à mettre « Hair » sur pellicules. Il a vu 94 fois le spectacle, jamais un soir identique. Mais, heureusement, il ne payait pas ses places, qui étaient très chères! Grâce à lui, il me reste des documents de l’époque.

Alain OGUSE Talentueux photographe, depuis installé dans le sud ouest. Lui, aussi, a mitraillé les soirées Scala.

Michel GENTON, mon compère, mon talentueux guitariste, surnommé, en toute injustice, « l’ordure! » Etudiant, au collier de barbe bien soigné. Il venait en 2 chevaux depuis Bourg la Reine, pour m’accompagner dans les restaurants, avec, parfois, MOZE, à la basse. Nous partagions les fruits de la « manche ». Certains soirs, n’ayant pas envie de chanter, je le dédommageais, pour qu’il rentre chez lui. C’était un peu notre tête de turc « gentillette ». Chacune de nos bétises lui était de suite attribuée, lui, le sérieux de la bande! A chaque fois, on soupirait: « Ah, ce GENTON, quelle ordure! » Même son père, amusé et retrouvé à Carqueiranne, m’a dit: « je me présente, je suis le père de l’ »ordure! »

Antoine TAMAYO, « Théophile », le poète maudit, né en camp de concentration, en Allemagne. Père espagnol, mère russe. A mon adolescence, je l’avais croisé, avec LAVILLIERS, dans les rues du vieux Lyon. On s’est retrouvés à de nombreuses ocasions. Disparu trop tôt!

Gérard THOMAS, dit : »joli coco ». (Moi, c’était « le dahu »! Note de Jacky). C’est moi qui lui ai donné ce surnom, rapport à une carte postale, reçue pour son anniversaire. Il m’a rejoint dans Hair, avec GERMINAL. Nos vies se sont souvent croisées jusqu »au point que la même maladie nous a frappés, moi, opéré en 93, je suis considéré comme tout à fait guéri. Lui se bat toujours avec courage et on partage nos expériences avec un humour précieux et nécessaire! Pour l’anecdote très symbolique, Quand la Scala a fermé, c’est lui , l’habitué et son épouse qui ont racheté le local, pour en faire une boutique originale de cadeaux, appelée « AZIMUT »! Je l’ai, d’ailleurs, aidé, avec émotion, à faire les travaux . Mon coeur bat toujours très fort quand je repasse au 4 de la rue Lacépède. tant de souvenirs se bousculent!!

Toutes les musiques du monde. Je dois aussi parler de cette ambiance très world Music qui rêgnait.avant l’heure, à la Scala. Citons les sud américains de la bande à Gabriel ZURINI et de chez Pâris ZURINI, son père qui tenait le restaurant végétarien mitoyen. Boulou, le fils de Mathelot FERRE, neveu du grand Django! Son talent était déjà affirmé et équivalant à sa grande gentillesse. Et tous ceux qui venaient au banc d’essai de la Scala, présenter leurs nouvelles chansons. Beaucoup du Petit Conservatoire de Mireille, dont GERMINAL et moi faisions partie. Citons Martine NEVERS et son cheveu sur la langue, le talentueux Yvan DAUTIN, l’humour poétique de Jean Noël DUPRE. Nous étions très proches jusqu’à sa maladie et son décès en 2008. L’inévitable et éternel Jean Edouard, le virtuose guitariste Claude PRECHAC et tant d’autres!

 

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Dary, Germi et Alain BRICE en 1979, presqu’ile de Giens 

 

GERMINAL, la belle âme. Amitié sans faille depuis plus de quarante ans! On s’est connus chez Mireille et retrouvés au quartier. Je lui ai fait connaître la Scala. Nombreuses aventures musicales, ensemble, à Paris, dans le Jura et l’été, sur la Côte. La folie, les folies. Je l’ai surnommé, à juste titre, « le technicien », plutôt « le technichien ». Surnom qu’a bien mérité ce roi de la drague, ce spécialiste des jeunes filles en fleur ou pas! Incomparable! Germinal parle si bien de nos folles escapades. Plus de quarante ans après, nous nous retrouvons régulièrement, soit à Montauban, soit à Carqueiranne Et sous les yeux amusés de Josiane, sa compagne et de Gaelle, ma fille on retrouve très vite les deux garnements que nous avons été et…. que nous sommes toujours, à plus de 60 berges! Deux garnements un peu ridés, aux longs cheveux grisonnants et riantde leurs blagues, de leurs jeux de mots souvent à 2 balles! Et comme aux plus beaux jours, planent quelques avions, réservés toujours aux…. initiés! En tout cas, une belle histoire humaine qui me réchauffe toujours autant le coeur. Et je ne parle pas du talent intact de chanteur de l’oiseau! Il chante toujours aussi bien « Laissez entrer le soleil  »qu’on chantait ensemble dans Hair, il y a quarante an! Moi, ma voix a « mué »..par la force des choses et des aléas de la vie!!

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Dary et Gaelle, sa fille, en 2008

Dans les photos que j’envoie, il y a ma fille Gaelle, née en 1972, rencontre de « Hair »! Une métisse, comme beaucoup d’enfants nés à cette période. L’avenir de l’Homme!!! Demain, l’homme sera métisse ou ne sera pas! Gaelle a mis les pieds dans la marmite artistique, toute petite, déjà! (Les chiens ne font pas des chats). Elle aussi, dès quinze ans, a créé sa bande dans le milieu musical et cela fait vingt ans que ça dure! Et quand je les vois se réunir, toujours en fête, en chansons, en danse, je me dis que la vie est un éternel recommencement! Et c’st tant mieux!

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Un grand moment, le 13 janvier2006, J’ai fêté mes soixante ans à la Méthode, pleine comme un oeuf. Il y avait, divine surprise, tous les vieux soldats, GERMINAL, Jean Noël DUPRE, Jean Marc FABIEN, Jean EDOUARD et les formidables musiciens, Roland GODARD (pianiste de Bobby LAPOINTE) et Clovis, (les Haricots Rouges). A tous les potes, les vieux du quartier, s’est joint l’équipe à Gaelle. Tous ces talents, générations confondues, m’ont fait un superbe cadeau.

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Encore deux détails: la photo, que Jacky a conservée de la Scala (quelle fidélité!), est signée Alain MAROUANI, photographe de Barclay. J’ai retrouvé Gilbert HENNEVIC. Il va contacter Jacky pour le site. Voila!

Un garnement de 63 ans embrasse très très affectueusement deux gamins de quatre vingt berges!

CARPE DIEM DARY.

Carqueiranne, juin 2009

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DELVOYE Roger

Posté par LA SCALA RETROUVEE le 6 juin 2009

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DELVOYE Roger

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Le 01 06 2012: A notre heureuse surprise, voici ce que Denise a découvert sur internet, ce matin même!

DELVOYE Roger dans DELVOYE Roger DELVOYE-Roger-Hommage-de-Noel-CONRUYT1

Voici ce que j’ai écrit à Monsieur Noel CONRUYT

DELVOYE-Roger-Email-Jacky-à-Noel-CONRUYT dans DELVOYE Roger

Voici la réponse immédiate de Monsieur CONRUYT:

DELVOYE-Roger-Hommage-de-Noel-CONRUYT-1

DELVOYE-Roger-Hommage-de-Noel-CONRUYT-21

Qu’ajouter à cela?

Que nous éprouvons, Denise, probablement les Amis qui l’ont fréquenté et moi-même, une immense joie, doublée d’une grande fierté! Car nous, qui connaissions intimement Roger, savions que sous des dehors qui paraissaient parfois un peu simplistes, en autodidacte passionné qu’il était et ayant commencé sur le tard, il avait réussi à rattraper le temps que d’autres « privilégiés » avaient normalement passé à suivre des études dites « normales! 

Passionné, mais aussi romantique, il avait « par miracle », diront certains, réussi à embrasser cet Art difficile qu’est la Musique et à dompter l’instrument-guitare avec une patience et une pugnacité que nous avons toujoujours admirées à la Scala! 

Au fond, ce que nous apprend Noel CONRUYT, ne nous étonne pas! Mais il confirme la perception que nous avions déjà de Roger: un personnage qui cachait bien son jeu.

Excepté quant c’était celui de sa guitare!

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(A la suite de ce bel hommage, Je ne retire pas un mot sur ce que j’ai écrit précédemment sur Roger )

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D’aucuns  sur internet ce matin-même diront :« Encore un personnage exceptionnel! »

Eh oui, chacun l’était à sa façon. Pour Roger, qu’on en juge: venu de son Maroc natal, il s’était vieilli, en falsifiant sa carte d’identité, pour être enrôlé dans les Armées américaines et canadiennes qui débarquèrent  en Sicile sous le commandement d’Eisenhower, lors de la deuxième guerre mondiale! Une légende tenace courut longtemps à la Scala, sur le fait qu’il aurait  participé au,  »tour du Maroc », à vélo! Mais lui ne parla jamais de ces deux « exploits »! 

Quelques années plus tard, il s’était retrouvé à Paris oû, ne sachant trop quoi faire, sans diplôme et sans spécialité, il s’était acheté une guitare. C’est à ce moment là, dès l’année soixante qu’il « débarqua » (une deuxième fois, si j’ose dire) à la Scala! Il fut, donc, un des tous premiers habitués! Autodidacte en diable et têtu comme une mule, il s’ acharna à apprendre le classique sur la fameuse guitare, qu’il traînait toujours avec lui, en picorant à droite et à gauche, au moyen de méthodes de fortune ou en regardant les doigté de guitaristes plus expérimentés que lui! Le plus extraordinaire, c’est qu’à force de volonté, il se constitua un répertoire, composé (si je peux dire) de compositeurs espagnols, tels que SOR, TARREGA, CARCASSI….Alors, il décida de devenir professeur de guitare et me demanda s’il pouvait disposer de la cave pour donner ses cours. Bien sûr, j’acceptai. Ce modeste lieu lui servit, aussi, de chambre à coucher, quand il était à court d’argent, Et, miracle,  grâce à sa tenacité et sa patience, il fit partie des concertistes de l’ Académie de guitare et fut vite adopté par le directeur Gilbert IMBAR et les guitaristes du lieu. Il en était très fier. Mais, modeste, il répétait souvent « Poh poh, on fait ça qu’on peut avec ça qu’on a! »

A la Scala, il jouait, jouait, jouait, à s’en faire « péter » les doigts!

Doté d’un redoutable accent pied noir, il avait, malgré sa très grande gentillesse, des théories assez  machos, notamment sur le sexe féminin, dans le style « Poh poh, les femmes, elles doivent rester à la maison, pour pas qu’elles aient des tentations  avec les autres hommes! »  Ce qui ne l’empêchait pas d’avoir une cour de donzelles assez considérable.

Pendant plusieurs années, la Scala fut sa maison, sa famille. Il était toujours là pour donner un coup de main, pour servir au bar, pour bricoler, voire pour nous défendre contre d’éventuels intrus! 

Mais Roger avait un mal de vivre que l’on ne décelait pas forcément. Il eut plusieurs tentatives de suicide dont il ressortait à chaque fois apparemment indemne, en recommençant de plus belle, ses papillonnages auprès des dites donzelles!

Puis un jour, contre toute attente, il prit femme, Evelyne SENS, une habituée de la Scala? Je ne m’en souviens plus! Ils eurent un enfant, du nom de Samuel, à qui, bien entendu, il imposa, très tôt, l’apprentissage de la guitare! (Voir photo!)

C’était du Roger tout craché!

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Samuel, fils de Roger et Evelyne 

On ne revit plus Roger à la Scala et on apprit son décès quelques années après! 

Oui, Roro, à sa façon, était un personnage exceptionnel! Il a laissé dans notre coeur un sacré souvenir et c’est bon de le faire un peu revivre auprès de ceux qui l’ont connu et aimé !          

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FOUCART Lucien

Posté par LA SCALA RETROUVEE le 4 juin 2009

FOUCART Lucien

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Déjanté, caractériel et imprévisible, il était surtout un remarquable guitariste et compositeur, au génie troublant et déroutant. Dans la vie courante, il était plutôt taciturne ou vindicatif, mais sitôt qu’il touchait une « gratte », il se transformait et devenait fréquentable et carrément drôle!

Il avait un don remarquable d’improvisateur, avec l’art de se renouveler d’un soir à l’autre. Et un feeling d’enfer!! Qu’on en juge:

Côté « profession », c’était une vraie catastrophe, ratant (volontairement?) un avion au dernier moment, posant de somptueux lapins à toute la gente du showbizz, avec un air de ne pas se rendre compte des désastres qu’il créait à chaque fois! A la gloire ou au succès il préférait se balader avec sa femme (du moment) , tous deux vêtus en troubadours, faisant la « manche » à Paris ou dans le midi. Ou d’autres lubies du même acabit!

 

Les seuls endroits oû il se sentait à peu près serein et relativement bien, étaient la Méthode et la Scala. Là, il se relâchait et donnait le meilleurs de lui-même, entouré de copains qu’il aimait bien. Claude PRECHAC, Riety de BARGES, Jacques SAMMY étaient de ceux là.

 

A la Scala, j’eus la bonne idée de mettre, quelques fois, le « Revox » en marche, pendant qu’il se  »produisait »! En avait il conscience? J’en doute.

Il arrivait que les gens parlent pendant qu’il jouait, mais cela ne le dérangeait nullement!Parti comme il l’était, dans sa sphère musicale, je ne vois pas qui  aurait pu l’en sortir!

                                                                            

Dans les années 70-75, il disparut et quelqu’un le retrouva dans un village du Gard, pas loin, d’ailleurs, de VEZENOBRES, prenant une retraite misogynique, assez conforme à ce qu’il était vraiment! 

Lucien FOUCART laisse le souvenir d’un personnage atypique et d’un talent hors du commun!Il fut l’un des animateurs clefs de la Scala et contribua, certainement sans s’en rendre compte, à son succès… qui dura pas mal de temps!

Merci, Lucien! Je garde, nous gardons de toi la plus profonde des estimes! 

                                                                                         *                                                                                                

Tiens, pour le plaisir, on va voir et entendre Lucien, Ramon CUETO (eh oui!) et la compagnie de VAREL et BAILLI, à Pallières, dans le Gard, tout près de chez nous. Bien entendu, Lucien tient la guitare, à droite de Varel!!

Chose extraordinaire: l’actuel occupant du domaine de Pallières est mon ami intime!!

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*Le 09 01 2013-Reçu ce mail de Frank THOMAS, à la suite de mon annonce du décès de Lucien!

FOUCART Lucien dans FOUCART Lucien thomas-frank-mail-pour-lucien-foucarf

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