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Full text of "Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle"

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Lii 


1 


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DICTIONNAIRE 


DES 


FAMILLES  FRANÇAISES 

ANCIENNES  OU  NOTABLES 

A  la  fin  du  XfX^  siècle 


IL     A     K  T  K    T  I  R  K     D  K    CET    0  U  V  R  A  (1  E 


200  exemplaires  seulement,   non  mis  dans  le  commerce. 


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G/^ôu^iJ     C^'C^À        U\^ey^, 

DICTIONNAIRE 


DKS 


FAMILLES  FRANÇAISES 

ANCIENNES  OU  NOTABLES 

A  la  fin  du  XIX'  siècle 


PAR 


C.   d'E.-A 


TOME    TI^EilZIÈME 

CUN-DES 


ÉVRELX 

IMPRIMERIE    CHARLES    HÉRISSEY 
PAUL  HÉRISSEY,  SUGC' 

4,     RUE     DE     LA     BANQUE.     4 
1914 


1/./3 


DICTIONNAIRE 


DES 


FAMILLES    FRANÇAISES 


CUNCHY  (de)  et  CONCHY  (de).  Armes  :  de  gueules  à  une  fasce  viwée 
d'argent.  —  Cimier  :  un  cygne  d'argent. 

La  famille  de  Guxchy,  d'ancienne  noblesse  d'Artois,  a  eu  pour  ber- 
ceau la  terre  seigneuriale  de  Cunchy,  située  à  une  lieue  et  demie  de 
Frévent. 

Un  tableau  généalogique  conservé  dans  le  Nouveau  d'Hozier  en 
fait  remonter  la  filiation  à  Baudouin  de  Cunchy,  sieur  de  Cunchy  et 
de  Hénin-Liétard,  qui  vivait  en  1244  et  qui  avait  épousé  dame  Mahaut 
de  Hamelincourt.  Le  fils  de  ce  gentilhomme,  Rogier  de  Cunchy, 
sieur  de  Beaumez,  Sgr  de  Messecourt,  châtelain  de  Bapaume,  marié 
à  Marie  de  Lannoy,  vendit  en  1289  au  comte  d'Artois  le  château  de 
Bellenote.  Il  laissa  deux  fils.  L'aîné  de  ceux-ci,  Baudouin,  châtelain 
de  Bapaume  en  1313,  n'eut  pas  d'enfants  de  son  mariage  avec  Isabelle 
de  Melun.  Le  puîné,  Jean,  chevalier,  vivant  en  1298,  épousa  Jeanne 
d'Allehain;  le  même  tableau  lui  attribue  pour  fils  Jean  de  Cunchy, 
vivant  en  1320  et  1358,  qui  épousa  Marie  de  Gréboval,  et  pour  petit- 
fils  messire  Jean  de  Cunchy,  Sgr  du  Quesnoy  et  de  Gorcheu,  qui 
épousa  Isabelle  de  Lens,  héritière  de  la  seigneurie  de  Vin.  Lafihation 
ne  paraît  être  rigoureusement  établie  qu'à  partir  du  fils  de  ce  der- 
nier, Jean  de  Cunchy,  dit  le  Brun,  Sgr  du  Quesnoy  et  d'Érin,  qui  est 
mentionné  dans  des  actes  du  15  juin  1389,  de  1413  et  du  15  sep- 
tembre 1421.  Jean  de  Cunchy,  dit  le  Brun,  avait  épousé  Marie  Gof- 
fest,  dame  de  Bezelemont,  de  Filieuze,  etc.  Le  tableau  généalogique 
mentionné  plus  haut  lui  attribue  les  armes  suivantes  ;  d'or  à  une 
bande  de  sable  chargée  de  trois  doloires  d'argent.  Il  eut  trois  fils  -. 
1°  Jean  de  Cunchy,  Sgr  du  Quesnoy,  mentionné  dans  des   actes  de 

xiii.  i 


DUTIONN  MHK     I)  K  S    1' A  M  I  I,  I,  K  S     K  II  A  N  (;  A  I  S  K  S 

1420  et  (lo  1447.  dont  la  (loscciidaucc  mastuliiio  s'iHoignil  en  la  per- 
sonne (le  son  j)(Mit-lils,  l^ierre,  décédé  en  1513  ;  2"  Jacques  de 
('uncliy.  S^i'  du  Tremblay,  décédé  en  1473,  qui  continua  la  lignée; 
3"  lloberl  tl(^  Cunchy,  sieur  de  Lihessart,  décédé  en  147.-),  dont  l'ar- 
rière-petit-lils,  Fran^'ois,  Sgr  de  Lihessart,  marié  en  1591  i\  Isabeau 
de  Nédonchel,  en  eut,  outre  deux  fils  que  l'on  croit  être  morts  sans 
postérité,  une  fille  mariée  en  1615  ùMaximilien  de  Wignacourt.  Jean 
de  Cunchy,  écuyer,  Sgr  du  Tremblay  et  d'Krin,  arrière-petit-fils  de 
Jacques,  épousa  en  1541  Catherine  Gornaillc  de  la  Bucaille.  Il  en  eut 
deux  lils  :  1"*  Eustache,  qui  continua  la  lignée;  2^  Jacques,  sieur 
d'Esquierres,  qui  épousa  successivement  Anna  Latrouille  et  Françoise 
du  Mont  et  qui  eut  un  fils  de  chaque  lit.  Eustache  de  Cunchy,  sieur 
du  Tremblay,  épousa  à  une  date  inconnue  Florence  Bernard  qui, 
(raj)rès  le  tableau  généalogique  mentionné  plus  haut,  aurait  simple- 
ment été  sa  servante.  11  fut  père  de  Maximilien  de  Cunchy,  écuyer, 
Sgr  du  Tremblay,  de  Beaumont,  de  Sailly,  etc.,  qui  épousa  le 
25  juin  1617  Marie  de  Bacquehem.  On  trouvera  daus  le  Nouveau 
dllozier  les  preuves  de  noblesse  qu'x\ntoine-Philippe  de  Cunchy, 
né  à  Hesdin  en  1711,  arricre-petit-fils  de  Maximilien  et  de  Marie  de 
Bacquehem,  fit  en  1722  pour  être  admis  au  collège  Mazarin. 

Jacques  de  Cunchy,  écuyer,  Sgr  du  Tremblay,  Fleury  et  autres 
lieux,  fit  enregistrer  son  blason  à  l'Armoriai  général  de  1696  (registre 
de  Saint-Pol). 

La  famille  de  Cunchy  fut  admise  aux  États  d'Artois  en  1764,  à 
cause  de  sa  seigneurie  du  Tremblay,  après  avoir  fait  les  preuves  de 
noblesse  prescrites  par  les  règlements. 

Philippe  de  Cunchy,  gentilhomme  du  corps  de  la  noblesse  des 
Etats  d'Artois,  reçut  le  titre  de  comte,  sans  érection  de  terre,  par 
lettres  patentes  du  roi  Louis  XVI  de  septembre  1776. 

Alphonse-Ghislain,  comte  de  Cunchy,  né  en  1786  à Bayenghem  (Pas- 
de-Calais),  officier  supérieur,  démissionnaire  en  1830,  décédé  en  1846, 
se  fixa  en  Belgique  après  le  mariage  qu'il  contracta,  en  1831,  avec 
Maximilienne-Julie,  comtesse  de  Liedekerke-Beaufort.  Leur  fils,  Fer- 
dinand-Ghislain,  comte  de  Cunchy,  membre  du  conseil  provincial  de 
Namur,  a  été  naturalisé  belge  le  8  janvier  1863. 

Principales  alliances  :  de  Bacquehem  1617,  de  la  Porte  de  Vaux 
1710,  de  Poix,  de  Nédonchel,  de  Bryas,  de  Tenremonde,  de  Beauf- 
fort,  d'Hénin  de  Cuvillers,  de  Wignacourt  1615,  de  Croix,  de  Liede- 
kerke  1831,  de  Gargan,  de  Malet  de  Coupigny,  de  Loz  de  Beau- 
cours,  etc. 

Il  existe  en  France,  de  nos  jours,  une  famille  de  Conchy  qui  est, 
paraît-il,  une  branche  de  la  famille  de  Cunchy.  On  n'a  pu  se  procurer 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  3 

sur  cette  famille  que  des  renseignements  insulTisants.  Vincent-Mar- 
tel de  Gonchy,  né  en  1768  à  Guiscard  (Oise),  général  de  division, 
décédé  en  1823,  fut  créé  baron  par  décret  du  8  février  1813. 

Laurent-Guillaume-Auguste  de  Conchy  épousa  en  1830  Marie- 
Constance  Hulot,  née  à  Tours  en  1809,  nièce  du  baron  Hulot.  Il  fut 
père  d'Auguste-Constant  de  Conchy,  général  de  brigade,  décédé  en 
1898.  Un  des  fils  de  celui-ci,  Auguste,  connu  sous  le  titre  de  baron 
de  Gonchy,  officier  d'infanterie,  a  épousé  en  1907  M*'®  d'Erceville 
(Rolland  de  Ghambaudoin).  Un  autre,  Armand,  a  épousé  à  Avignon 
en  1904  M*'"  du  Plessis  do  Pouzillac. 

CUNÉO  dORNANO.  Armes  -.parti  :  au  1  dC  argent  à  deux  lions  affrontés 
de  gueules,  enfonçant  un  coin  de  sable  dans  un  bloc  du  même,  posé 
sur  une  terrasse  de  sinople,  qui  est  de  Gunéo  \  au  ^  de  gueules  à 
une  tour  d'or,  donjonnée  de  trois  pièces,  qui  est  d'Ornano.  —  Cou- 
ronne :  de  Marquis. 

La  famille  Ccnéo  d'Ornano  appartient  à  la  noblesse  corse. 

Elle  est  originaire  de  Gênes  où  dès  le  xvi^  siècle  elle  occupait  dans 
la  noblesse  un  rang  distingué. 

Deux  auteurs  contemporains,  ^L  Bachelin-Deflorenne  et  ^L  de 
Mailhol,  dont  il  a  été  malheureusement  impossible  de  contrôler  les 
aflirmations,  mentionnent  un  Bernardino  Gunéo  qui  était  podestat  de 
Sienne  en  1293  ;  un  Guillaume  Gunéo,  vivant  en  1310,  qui  fut  un 
commentateur  des  Digestes  anciens,  et  un  Androuin  Gunéo  qui  était 
cardinal  en  1364.  D'après  ces  mêmes  auteurs  la  famille  Gunéo 
obtint  en  13o0  des  sénats  de  Gênes  et  de  Venise  des  lettres  patentes 
autorisant  tous  ses  représentants  mâles  à  rester  couverts  devants  les- 
dits  sénats  et  à  porter  le  titre  de  magnifique. 

Lors  delà  grande  recherche  des  faux  nobles  ordonnée  par  Louis  XV 
après  l'annexion  de  la  Corse  au  royaume  de  France,  la  famille  Gunéo 
d'Ornano  fut  maintenue  dans  sa  noblesse,  le  9  avril  1771,  par  arrêt 
du  Conseil  supérieur  de  l'île.  Cet  arrêt  en  fait  remonter  la  filiation 
à  François  Gunéo,  noble  génois,  qui  naquit  à  Ajaccio  en  lo8o.  Michel- 
Angelo  et  Giulio  Gunéo  épousèrent  en  1635  deux  sœurs,  Brigitta  et 
Gio vanna  d'Ornano,  issues  d'une  des  plus  illustres  maisons  de  Corse. 
En  souvenir  de  cette  brillante  alliance  leurs  descendants  n'ont  cessé 
jusqu'à  nos  jours  de  joindre  à  leur  nom  celui  de  la  maison  d'Ornano. 

Pierre-Paul  de  Gunéo  d'Ornano,  lieutenant  général  de  l'Amirauté, 
prit  part  en  1789  aux  assemblées  de  la  noblesse  tenues  à  Ajaccio.  Il 
avait  épousé  Bettina  Bacciochi,  d'une  famille  alliée  à  celle  des  Bona- 
parte. Son  frère  aîné,  François-Antoine  Gunéo  d'Ornano.  néenl7o6, 
colonel  sous    le  Premier  Empire,  marié  à  Joséphine  de  Christen, 


»■  inc/riDNN  A  I  lu:    III.  s    i\mii.i.i;s   r  iiaN(;.\  isks 

(I(^cim1(''  (Ml  IS'iO,  se  relira  à  Home  après  les  ('îvéncmenls  de.  181îi. 
J)'aprc'S  Haclu^lin-Denorcnno,  il  aurait  rerii  le  tilrc  héréditaire  de 
marquis  pai-  l)r(>f  du  pape  Grégoire  XVI.  il  fut  le  grand-pérc  de  Gus- 
lave-Kugèiie  Guiiéo  d'Oniano,  né  à  Rome  en  1847,  qui  fut  pendant  de 
lonu^ues  années  conseiller  général  et  député  de  la  Charente. 

La  famille  (^unéo  d'Ornano  compte  encore  de  nombreux  représen- 
tants. 

Klle  a  fourni  un  grand  nombre  d'officiers,  des  préfets,  des  magis- 
trats, un  maire  d'Ajaccio  décédé  en  1875,  etc. 

Principales  alliances  :  Genturione,  Bacciochi,  Lascaris,  de 
Christen,  Sléphanopoli,  d'Ornano,  Sébastiani,  Costa  de  Baste- 
lica,  etc. 

CUNIN  GRIDAINE. 

Famille  de  haute  bourgeoisie. 

Laurent  Cunin,  né  à  Sedan  en  1778  dans  une  condition  modeste, 
devint  le  gendre  et  l'associé  de  M.  Gridaine,  un  des  principaux  fabri- 
cants de  drap  de  Sedan.  Il  donna  un  développement  considérable  à  la 
maison  fondée  par  son  beau-père,  fut  député  des  Ardennes,  président 
du  tribunal  de  commerce  de  Sedan,  ministre  du  commerce  en  1837, 
puis  de  1840  à  1848,  et  grand-officier  de  la  Légion  d'honneur.  Il  mourut 
à  Sedan  en  1859.  Ses  deux  fds,  Arnould-Charles  et  Léon-Martial 
Cunin,  manufacturiers  à  Sedan,  furent  autorisés,  par  ordonnance 
royale  du  16  décembre  1844,  à  porter  régulièrement  le  nom  de  Cunin- 
Gridaine  sous  lequel  leur  père  était  déjà  connu.  L'aîné  d'entre  eux, 
Arnould-Charles,  né  en  1804,  fut  député,  puis,  en  1876,  sénateur  répu- 
plicain  des  Ardennes.  Il  est  décédé  en  1880. 

Principales  alliances  :  d'Assailly,  Creuzé  deLesser. 

CUNY-MIGOT  (dej,  en  Lorraine. 

Aubin  Cuny,  natif  de  Saint-Aubin,  fds  de  Dominique  Cuny  et  de 
Barbe  Henry,  était  âgé  de  22  ans  et  ne  portait  d'autre  qualification 
que  celle  de  postillon  quand  il  épousa  à  Ligny,  le  19  brumaire  anV, 
Angélique-Catherine  Macquart.  Il  fut  plus  tard  entrepreneur  de  sels. 
Son  fils,  Dominique  Cuny,  né  à  Ligny  le  12  vendémiaire  an  IX, 
épousa  dans  la  même  ville,  le  21  novembre  1827,  Marie-Clémence 
Migot,  née  à  Toul  en  1802,  décédée  en  1871.  Il  fut  dans  la  suite  connu 
sous  le  nom  de  :  de  Cuny-Migot,  fut  maire  de  Rubrain  et  mourut  en 
1884.  Il  ne  laissait  qu'une  fdle,  Gabrielle,  mariée  en  1860  à  Philippe- 
Joseph  Chevanne,  inspecteur  des  forêts. 

Il  sera  consacré  en  son  lieu  une  notice  à  la  famille  Migot. 

Le  nom  de  Cuny,  assez  répandu  en  Lorraine,  y  a  été  porté  par 
plusieurs  familles  nobles. 


I)I(.  I  lONNAIRK  OKS  FAMILLES  FRANÇAISES  5 

Jacques  Giiny,  avocat  et  lieutenant  en  la  prévôté  de  Ligny,  (ils 
d'Antoine  Cuny  et  de  Marguerite  Henry,  fut  autorisé  à  reprendre  la 
noblesse  de  sa  mère  par  lettres  patentes  du  18  juillet  1629. 

Nicolas  Cuny,  chirurgien  de  François,  duc  de  Lorraine,  fut  anobli 
par  l'Empereur  et  confirmé  dans  sa  noblesse,  le  16  août  16o0,  puis 
en  1663,  par  lettres  patentes  de  Charles  IV,  duc  de  Lorraine.  Il  reçut 
les  armes  suivantes  :  de  gueules  a  trois  cors  de  chasse  d'argent, 
enguichés  et  liés  d'azur  ;  au  chef  d'or  chargé  d'une  aigle  impériale 
à  deux  têtes  de  sable.  Son  iils,  Nicolas  Cuny,  décédé  en  1667,  fut  con- 
seiller auditeur  en  la  Chambre  des  comptes  de  Lorraine. 

Bertrand  Cuny,  procureur  d'office  au  comté  de  Chaligny,  marié  à 
Françoise  Cachet,  d'une  famille  noble,  fut  lui-même  anobli,  le 
20  juillet  1624,  par  lettres  patentes  du  duc  de  Lorraine.  11  mourut  en 
1629.  Son  petit-fils,  Jean  Cuny,  perdit  sa  noblesse  par  dérogeance. 
Mais  le  petit-fds  de  celui-ci,  Pierre  Cuny,  dit  Cugnien,  avocat  à  la 
Cour  souveraine,  commissaire  enquêteur  et  examinateur  en  la  pré- 
vôté de  Dompaire,  fut,  par  arrêt  du  Conseil  d'État  de  Lorraine  du 
2o  mars  1764  et  par  lettres  patentes  du  roi  Stanislas  du  2  avril  sui- 
vant, entérinées  à  la  Chambre  des  comptes  le  6  juillet  de  la  même 
année,  relevé  de  tous  les  actes  de  dérogeance  qui  pourraient  lui 
être  imputés  et  réhabilité  dans  les  droits,  privilèges  et  prérogatives 
acquis  à  son  trisaïeul,  Bertrand  Cuny,  par  les  lettres  de  noblesse  du 
20  juillet  1624.  Il  prit  part  en  1789  aux  assemblées  de  la  noblesse  du 
bailliage  de  Villers-la-Montagne.  Cette  famille  de  Cuny  portait  les 
armes  suivantes  :  de  gueules  à  un  daim  effrayé  d'or,  armé,  ongle 
et  lampassé  d'azur,  avec  pour  cimier  la  tête  et  le  col  du  daim  de 
Vécu. 

Il  existe  en  Allemagne  une  famille  de  Cuny,  ou  von  Cuny,  qui  est 
d'origine  lorraine.  On  trouvera  des  renseignements  sur  cette  famille 
dans  la  France  protestante  de  Haag.  Esther  Julien,  veuve  de  Samuel 
Cuny,  natif  de  Nettancourt,  marchand  à  Bar-le-Duc,  se  réfugia  en 
Allemagne  avec  ses  cinq  enfants  après  la  révocation  de  Ledit  de 
Nantes  et  mourut  à  Berlin  en  1692.  Son  descendant,  Jacques-Chris- 
tophe Cuny,  né  en  1779,  fut  anobli  le  lo  octobre  1840,  comme  pré- 
sident de  la  régence  à  Aix-la-Chapelle.  Il  fut  père  de  Louis-Jacob 
von  Cuny,  conseillera  la  Cour  d'appel  de  Berlin.  La  famille  von  Cuny 
porte  les  armes  suivantes  qui  sont  à  peu  près  celles  des  Cuny  anoblis 
le  16  août  1650  :  de  gueules  à  trois  huchets  d'argent,  viroles  et 
enguichés  d'or,  les  embouchures  à  dextre  ;  au  chef  d'or  chargé  d'une 
aigle  éployée  de  sable. 

Jean-Baptiste  Cuny,  né  en  1751  à  Bauley,  en  Franche-Comté, 
colonel  d'artillerie,  marié  en  1794  à  Lucie  Bintz,  fut  créé  chevalier 


0  n  I  ( :  I  I  ( )  N  ^  A  1  n  i:    n  i;  s   f  a  m  i  i,  i.  k  s   françaises 

rl(' rKni|)irp  par  lettres  du  1.*")  juillet  1810  11  rreutlos  armes  suivantes  : 
(le  gueules  à  uu  chevron  iVor,  accompagné  de  trois  homhea  de  même, 
à  Corle  d'argent .  à  la  bordure  de  gueules  chargée  du  signe  des  che- 
valiers légionnaires.  Il  eut  un  IVère,  Claude-François  Cuny,  ([ui  fui 
éc^alemeut  colonel  d'artillerie. 

CUP.  ou  DUCUP,  de  SAINT-MARTIN  et  de  SAINT-PAUL  (du).  Armes  • 
d'azur  à  une  bande  d'or,  accompagnée  de  deux  étoiles  d'argent.  — 
Couronne  :  de  Marquis.  — Supports  :  deux  lions  K 

La  famille  DU  Gup,ou  Ducup,  appartient^  la  noblesse  duLangucdoc  et 
du  Roussillon. 

M.  Villain  en  a  donné  une  généalogie  dans  la  France  moderne 
(tome  m.  deuxième  partie).  On  trouvera  aussi  sur  elle  des  renseigne- 
ments dans  le  Nouveau  d'Hozier  et  dans  le  Cabinet  d'Hozier. 

Un  jugement  de  maintenue  de  noblesse  rendu  en  sa  faveur  en  1()70, 
d'aecord  avec  un  tableau  généalogique  conservé  dans  le  Cabinet 
d-Hozier,  en  fait  remonter  la  fdiation  à  Antoine  du  Cup,  Sgr  de 
Pédréga,  ou  Pradéga,  au  diocèse  dAleth,  dont  le  fils,  François 
Ducup,  Sgr  du  môme  domaine,  marié  le  28  août  lolo  à  Perrette  de 
Peire,  fut  nommé,  le  19  octobre  1568,  conseiller  au  présidial  de  Car- 
cassonne.  D'après  le  travail  de  M.  Villain,  Antoine  Ducup  aurait 
épousé  Antoinette  de  Perapertuse  par  contrat  du  5  mai  1468  et 
aurait  été  fds  de  Pierre  du  Cup,  Sgr  de  Pédréga,  marié  le  14  jan- 
vier 1422  à  Bernarde  de  Gayaco,  ou  de  Gayano.  INIonsieur  maître  Fran- 
çois du  Cup,  fils  de  François  et  de  Perrette  de  Peyre,  fut  nommé 
juge  mage  de  Lauragais,  le  8  novembre  1589,  par  lettres  patentes  de 
la  reine  Marguerite.  Il  épousa,  le  27  octobre  1571,  Jeanne  de  Chandon 
qui  fit  son  testament  le  24  janvier  1614.  Il  en  eut,  entre  autres  enfants, 
trois  fils,  Jacques,  Raymond  et  Etienne,  qui  furent  les  auteurs  de  trois 
branches.  On  ne  voit  pas  que  les  divers  personnages  dont  il  vient 
d'être  parlé  aient  porté  de  qualifications  nobiliaires. 

L'auteur  de  la  branche  aînée,  Jacques  du  Cup,  Sgr  d  Issel,  juge 
mage  et  lieutenant  général  en  la  sénéchaussée  de  Lauragais,  épousa, 
le  28  avril  1613,  Jeanne  de  Gameville.  Il  fut  père  de  Jean  du  Cup, 
Sgr  d'Issel  et  de  Péchusan,  marié  en  1647  à  Isabeau  de  Bonnet  de  Mau- 
reilhan,  fille  du  baron  de  Polhes,  et  décédé  en  1655,  qui  paraît  s'être  le 
premier  agrégé  à  la  noblesse,  et  grand-père  de  Jacques,  Raymond, 
Louis  et  Jean  du  Cup  qui  furent  maintenus  dans  leur  noblesse,  le 
5  novembre  1670,  par  jugement  de  M.  de  Bezons,  intendant  du  Lan- 

'  Cette  notice  remplace  celle  qui  avait  été  consacrée  à  la  famille  Baillot-Ducup 
de  Saint-Paul  dans  le  tome  II  de  cet  ouvrage. 


DICTIONNAIRE     D  F- S    FAMIKLKS    FRANÇAISES  7 

guedoc.  Gabriel  du  Cup,  fils  de  l'aîné  de  ces  quatre  frères,  fut  nommé 
brigadier  des  armées  du  Roi  en  1734.  D'après  le  travail  de  M.  Villain,  il 
aurait  obtenu,  par  lettres  patentes  du  28  septembre  1725,  l'érection 
en  marquisat  de  sa  seigneurie  d'Issel.  Il  mourut  sans  postérité  en 
1754.  Son  neveu,  Jean  du  Cup,  vendit  en  1763  la  terre  d'Issel 
et  quitta  le  Languedoc.  Il  paraît  être  mort  sans  postérité,  dernier 
représentant  de  sa  branche. 

L'auteur  de  la  seconde  branche,  Raymond  du  Cup,  juge  mage  de 
la  sénéchaussée  de  Carcassonne,  fit  son  testament  le  14  octobre  1652. 
On  ne  voit  pas  que  sa  descendance  ait  jamais  été  l'objet  d'un  juge- 
ment de  maintenue  de  noblesse.  Celte  branche  s'éteignit  avec  Jac- 
ques-François du  Cup,  Sgr  du  Crès,  décédé  àLavaur  en  1839à  l'âge 
de  88  ans,  qui  ne  laissa  que  trois  filles,  M'^'^^d'Arnatigue,  do  Martrin- 
Donos  et  de  Fleyres. 

La  troisième  branche,  aujourd'hui  seule  existante,  ne  paraît  pas 
non  plus  avoir  jamais  été  l'objet  d'un  jugement  de  maintenue  de 
noblesse.  Son  auteur,  monsieur  maître  Etienne  du  Cup,  était  docteur 
et  avocat  quand  il  épousa,  par  contrat  passé  à  Castelnaudary  le 
5  octobre  1609,  Glaire  de  Gastaing,  fille  de  monsieur  maître  Jean  Cas- 
taing,  docteur  et  avocat  en  la  sénéchaussée  et  siège  présidial  de 
Carcassonne.  Il  fut  plus  tard  conseiller  du  Roi  et  magistrat  en  la 
Cour  du  sénéchal  et  siège  de  Carcassonne.  Il  fut  père  de  noble  Jean 
du  Cup,  sieur  de  Salvaza,  qui  épousa,  par  contrat  du  16  sep- 
tembre 1641,  Marquise  d'Augier,  tille  de  noble  Pierre  dAugier,  Sgr  de 
Ferrières,  et  qui  fut  plus  tard  conseiller  au  siège  présidial  de  Carcas- 
sonne, et  grand-père  de  noble  monsieur  maître  Pierre-François  du 
Cup,  Sgr  de  Salvaza,  né  à  Carcassonne  en  1647,  conseiller  du  Roi, 
magistrat  présidial  en  la  sénéchaussée  de  cette  ville,  qui  épousa, 
d'abord  en  1672  Antoinette  de  Rivais,  puis,  le  12  février  1688,  Fran- 
çoise de  jNlassia,  veuve  de  noble  Bernard  de  Poix,  écuyer.  Trois  des  fils 
de  ce  dernier,  Joseph  et  Jean-Jacques,  nés  du  premier  lit,  et  Paul, 
né  du  second  lit,  furent  les  auteurs  de  trois  rameaux. 

L'auteur  du  premier  rameau,  Joseph  du  Cup,  Sgr  de  Salvaza,  épousa 
en  1706  Marguerite  de  Marmiesse,  fille  d'un  président  à  mortier  au 
Parlement  de  Toulouse.  Sa  descendance  s'éteignit  avec  Jean-Mar- 
tial-Jules Ducup  de  Saint-Martin,  qui  mourut  en  1879  sans  laisser  de 
postérité  de  son  mariage  avec  M^'^  Sizaire  de  Violet,  et  avec  sa  sœur, 
M'"'^  Martany  de  Bastanel. 

L'auteur  du  second  rameau,  Jean-Jacques  du  Cup,  épousa  en 
1712  Marie  de  Saint-Jean,  héritière  de  la  baronnie  de  Moussoulens 
pour  laquelle  il  rendit  hommage  le  12  novembre  1715.  Sa  descen- 
dance s'éteignit  avec  sa  petite-tille,  Marie-Joséphine  du  Cup,  baronne 


DKvnoNN  Al  lu:    i)i:s   ]amii.i,i:  s    rnAN»;  aises 

(!("  Moussoiilcns,   fjiii  rponsa  en    1781    (Iiiillaiimc  (\r  l'oiiriias   de  la 
Hrosso.  baron  dr  l'ahrcv.an. 

L'aulour  du  Iroisiônip  rainoaii,  nol)lr  l^aul   du  Cup,  ur  à  Carcas- 
sonnc  le  2()  iï^vrior  I()S9,  (Mil  ru  paiiai^o  la  soignouric  de  Saint-Paul, 
situc'M^  dans  l(^s  enviions  de  cclh"  ville.   Il  lui  capitaine  au   régiment 
de  Coullans  ci  épousa,  le  IG  février  17K],  Marie-Jeanne  de  la  Porte, 
fille  d'un  conseiller  d'honneur  en  la  sénéchaussées  de  Garcassonne. 
Son  jils,  mcssire  PicTre-François  du  Cup  de  Saint-Paul,  né  à  Clarcas- 
sonne  en  1714,  capitaine  au  régiment  de  Boulonnais-Infanterie,  vint 
sefixerj^  Perpignan  après  le  mariage  qu'il  contracta,  le  10  février  1746, 
avec  Marguerite  Maris,  veuve  du  sieur  Albert  de  Collarès,  avocat  en 
la  Cour.  Il  fut  admis  comme  noble  h  la  capitation  de  la  noblesse  de 
celte  ville  après  avoir  justifié  sa  noblesse  devant  les  Consuls,   le 
17  mars  1770.  On  trouvera  dans  le  Nouveau  d'Hozier  les  preuves  de 
noblesse  qu'il  fit  cette  même  année  pour  obtenir  l'admission  à  l'Ecole 
militaire  de  son  plus  jeune   fils,   Marie-Auguste-Jacques-François, 
né  à  Perpignan  en  1759,  décédé  dans  la  suite  sans  postérité.  On  trou- 
vera dans  le  môme  recueil  les  preuves  de  noblesse  que  son  fils  aîné, 
Paul-François-Narcisse  du  Cup  de  Saint-Paul,  chevalier,  né  en  1746, 
marié  en  1774  à  Marie  d'Esprer,  fit  en  1784  pour  obtenir  l'admission  à 
l'École  militaire  de  son  fils,  Pierre-Piaymond,  né  à  Perpignan  en  1775. 
Le  lils  de  celui-ci,  Paul-Jean  Ducup  de  Saint-Paul,  né  à  Perpignan 
en  1808,  décédé  en  1853,  avait  eu  de  Thérèse  Baillot  un  fils,  Victor- 
Paul,  né  en  1841,  qu'il  institua  son  héritier  universel.  Victor-Paul 
Baillot  fut  autorisé,  par  décret  du  11  novembre  1866,  à  joindre  réguliè- 
rement à  son  nom  celui  de  la  famille  de  son  père.  Il  fut  lieutenant- 
colonel  d'artillerie  et  officier  de  la  Légion  d'honneur  et  mourut  à 
Perpignan  en  1909  laissant  une  nombreuse  postérité  de  son  mariage 
avec  M^'"  Bardou-Job. 

Pierre-François  Ducup-Salvaza  ;  Antoine  du  Cup,  lieutenant- 
général  et  juge  mage  de  la  sénéchaussée  de  Lauragais,  maire  per- 
pétuel de  la  ville  de  Castelnaudary  ;  et  François  du  Cup,  sieur  de 
Bigaud,  firent  enregistrer  leur  blason  à  l'Armoriai  général  de  1696 
(registres  de  Carcassonne  et  de  Castelnaudary). 

Jean-Baptiste  Ducu])  de  Saint-Ferriol,  demeurant  à  INIontoulieu, 
Jean-Antoine  Ducup  de  Saint-Paul,  chevalier  de  Saint-Louis,  demeu- 
rant à  Carcassonne,  et  François  Ducup,  Cosgrd'Homps,  demeurant  à 
Narbonne,  prirent  part  en  1789  aux  assemblées  de  la  noblesse  tenues 
à  Carcassonne.  Narcisse-Paul,  Antoine  et  Ange  Ducup  de  Saint-Paul 
prirent  part  cette  même  année  à  celles  tenues  à  Perpignan. 

Principales  alliances  :  d'Hébrail  1653, 1698,  de  Bonnet  de  Maureilhan 
de  Polhes  1647,  de  Roux  d'Alzonne  1704,  de  Séverac,  de  Ferrand- 


DICTIONNAIRK    DES     F  A  M  I  I,  L  R  S     FRANÇAISES  9 

Puginier  l()49,  d'Auriol,  de  Raymond  de  Lasbordcs  1741,  de  Mon- 
taui-Brassac  1741,  de  Martrin-Donos,  de  Loubens  de  Verdalle  173o, 
d'Auxilhon,  de  Jongla,  de  Marmiesse  1706,  de  Saint-Jean  1712,  de 
Fournas  de  la  Brosse  1781,  de  Llucia  1807,  de  Gosnac,  de  Carsaladc 
du  Pont  1909,  etc. 

GURATEAU  de  COURSON. 

Louis-Netty  Gurateau,  ne  à  Bordeaux  le  2  septembre  1790,  fut  adopté 
en  l'an  III  par  Jean-Louis  de  Gourson  de  la  Villehélio  et  se  trouva 
ainsi  en  possession  régulière  du  nom  de  Gurateau  de  Gourson.  Il  fut 
administrateur  des  vivres  de  la  marine,  maire  de  Plouha  et  cheva- 
lier de  la  Légion  d'honneur.  Il  épousa  Hortense  Barbou  dont  il  eut 
un  fds  et  deux  fdles. 

Il  a  été  consacré  en  son  lieu  une  notice  à  la  famille  de  Gourson, 
d'ancienne  noblesse  bretonne,  qui  compte  encore  de  nombreux  repré- 
sentants. 

Louis-Netty  Gurateau  de  Gourson  paraît  avoir  appartenu  à  une 
vieille  famille  de  Nantes  dont  étaient  Jean-Baptiste  Gurateau  de  la 
Blaiserie,  né  à  Nantes  en  1729,  fondateur  du  Petit  Séminaire  de  Mont- 
réal, décédé  en  1790,  et  l'abbé  René  Gurateau  qui  fut  noyé  à  Nantes, 
par  ordre  de  Carrier,  le  17  novembre  1793. 

CURCIER  de  JULVÉCOURT. 

Famille  de  haute  bourgeoisie. 

Henri-Jean  Gurcier,  né  en  1858  à  Andrésy  (Seine-et-Oise),  alors 
élève  à  Saint-Gyr,  demanda  en  juin  1878  et  obtint,  par  décret  du 
11  octobre  de  la  même  année,  l'autorisation  de  joindre  à  son  nom 
celui  de  M.  de  Julvécourt,  son  grand-père. 

On  trouve  qu'André-Stéphan-Gustave  Gurcier,  capitaine  comman- 
dant de  chasseurs  à  pied,  demanda,  le  12  juin  1855,  l'autorisation  de 
joindre  à  son  nom  celui  de  la  famille  de  Tastet  à  laquelle  appartenait 
sa  mère. 

CURÉ  de  la  CHAUMELLE.  Armes  (d'après  le  règlement  d'armoiries 
de  1816)  :  d'azu?'à  un  chevron  d'or,  accompagné  de  trois  pommes  de 
pin  de  même,  'iL  et\. 

Ancienne  famille,  originaire  du  bourg  de  Mont  (Saône-et-Loire), 
dont  on  trouvera  une  généalogie  dans  les  Titres,  anoblissements  et 
pairies  de  la  Restauration  du  vicomte  Révérend. 

Simon  Guré,  bourgeois,  du  lieu  de  la  Ghaumelle,  en  la  paroisse  de 
Mont,  épousa  vers  1740  Françoise  de  la  Ghaise.  Leur  fds,  Simon- 
François  Guré,  sieur  de  la  Ghaumelle,  né  à  Mont  en  1746,  fut  nommé 


40  DIT. TioNNAi  lu:    ni: s   fa.mim. i:s    khançaisks 

en  1773  lioulcnanl  i^riirral  civil  et  criminel  du  l);nlliaf*'c  (\v  lîonrhon- 
Lcincy.  Il  fut  noninic  niairo  de  liourljon-Lancy  après  le  18  brumaire, 
fut  conseiller  ii^énéral  de  Saône-el-l.oire  (1(^  1810  à  1819  cl  mourut  à 
l^ourbon-Lancy  en  1831.  Il  avait  été  anobli,  le  7  septembre  1816,  par 
lettres  patentes  du  roi  Louis  Wlll  et  avait  obtenu  en  môme  temps 
le  repliement  de  ses  armoiries.  Son  iils,  Jacques  Curé  de  la  Ghau- 
melle,  décédé  en  1837.  s'était  fixé  à  Moulins-Kno^ilbert  parle  mariafre 
qu'il  contracta  en  180u  avec  M'"'  Sallonyer.  11  laissa  deux  iils  qui 
furent  les  derniers  représentants  maies  de  leur  famille.  L'aîné  de  ces 
fils,  Jacques-Théodore,  épousa  M"*'  Delamalle  dont  il  n'eut  qu'une 
lillcM"""  dcRoualle.  Le  puîné,  Charles-Paul,  décédé  à  Moulins-Engil- 
bert  en  181)7,  fut  auditeur  au  Conseil  diktat  et  conseiller  général  de  la 
Nièvre.  11  eut  deux  filles,  la  comtesse  de  Juigné-Lassigny  etM""^  Nau 
deBeaurcgard,  décédée. 

CUREAU  de  ROULLÉE.  Armes  (d'après  Rietstapp)  :  A' azur  à  un  che- 
vron d'or,  accompagné  en  chef  de  deux  flammes  de...  et  en  pointe 
d'un  écureuil  de... 

Ancienne  famille  du  Maine  sur  laquelle  on  trouvera  quelques  ren- 
seignements dans  V Inventaire  des  minutes  anciennes  des  notaires  du 
Mans,  publié  en  1895  par  l'abbé  Chambois. 

La  souche  était  représentée  au  xvii®  siècle  par  deux  branches  dont 
on  connaît  mal  le  point  de  jonction. 

L'une  de  ces  branches  joignait  à  son  nom  celui  du  domaine  de  la 
Chambre  qu'elle  possédait  dans  la  paroisse  de  Saint-Jean-d'Assé  et 
qu'elle  vendit  en  1646  à  Anne  Blondeau.  Un  de  ses  représentants, 
Marin  Gureau,  sieur  de  la  Chambre,  né  au  Mans  en  1594,  décédé  à 
Paris  en  1669,  fut  premier  médecin  du  roi  Louis  XIV,  conseiller 
d'État,  membre  de  l'Académie  française  en  1635  et  membre  de  l'Aca- 
démie des  sciences.  Il  avait  été  anobli,  le  15  octobre  1640,  par  lettres 
patentes  dont  il  obtint  la  confirmation  le  16  décembre  1666  et  le 
25  octobre  1669.  Il  avait  épousé  en  1669  Marie  Duchesne.  Il  en  eut 
une  fille,  qui  épousa  en  1657  Barthélémy  Halle,  chevalier,  Sgr  de 
Prôteville.  11  eut  aussi  trois  fds  :  1^  Pierre  Cureau  de  la  Chambre, 
prêtre,  membre  de  l'Académie  française  en  1670,  décédé  en  1693; 
2°  François  Cureau,  né  au  Mans  en  1630,  premier  médecin  de  la 
Reine  ;  3°  Etienne  Cureau,  né  au  Mans  en  1632. 

Le  chef  de  l'autre  branche,  Jacques  Cureau,  était  apothicaire  au 
Mans  dans  la  seconde  moitié  duxvii*'  siècle.  Il  avait  épousé  Anne  Rous- 
seau. Il  en  laissa  un  fils,  Charles  Cureau,  qui  continua  la  descen- 
dance, et  deux  filles  dontl'une,  Anne-Françoise,  épousa,  lel9  mail702, 
Jacques   Gouault,    maître  apothicaire  au  Mans.    Charles   Gureau, 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES    FRANÇAISES  11 

avocat  en  Parlement,  fut  notaire  royal  au  Mans.  Il  épousa  successi- 
vement Catherine  Herbet  et  Marie-Anne  Bouvier.  Il  laissa,  entre 
autres  enfants,  un  fils,  Charles-Dominique  Cureau  des  Landes,  et  une 
fille  qui  épousa,  le  2  octobre  1732,  Jean  Valienne,  maître  de  forges, 
fermier  général  de  la  terre  de  Vassé.  Charles-Dominique  Cureau  des 
Landes,  négociant,  fut  échevin  du  Mans.  Il  laissa,  entre  autres 
enfants,  un  fils,  Charles-Pierre  Cureau,  et  deux  filles  dont  l'une 
épousa  en  1747  Charles  Pinceloup  de  la  Moustière,  négociant  à 
Nogent-le-Rotrou,  et  dont  lautre  épousa  d'abord,  en  1747,  Jacques- 
Bernard  le  Coifferel,  chevalier,  lieutenant  général  civil  et  criminel  au 
bailliage  d'Alençon,  puis,  en  1749,  le  baron  des  Brosses  du  Goulet, 
maréchal  de  camp.  Charles-Pierre  Cureau,  né  au  Mans  en  1724,  négo- 
ciant dans  cette  ville,  épousa  en  1750  Marie-Madeleine  Pinceloup.  Il 
acquit  les  seigneuries  de  Roullée  et  de  Chevaigne  et  fut  pourvu  de 
l'office  anoblissant  de  secrétaire  du  Roi  en  la  chancellerie  près  le 
Parlement  de  Grenoble.  Il  possédait  encore  cet  office  quand,  dans 
l'été  de  1789,  il  fut  massacré  par  les  paysans  de  ses  terres  avec  son 
gendre,  le  marquis  de  Montesson.  Ce  double  assassinat  fut  un  des 
premiers  crimes  de  la  Révolution.  M.  Cureau  de  Roullée  laissait  une 
fille,  la  marquise  de  Montesson,  et  un  fils,  Etienne-Dominique  Cureau 
de  Roullée,  né  en  1762.  Celui-ci  épousa  après  la  Révolution  Eulalie 
de  Beaurepos  des  Iles  dont  il  eut  deux  fils.  L'aîné  de  ces  fils, 
Edmond,  connu  sous  le  titre  de  comte  de  Roullée,  n'eut  pas  d'enfants. 
Le  puîné,  Ernest,  connu  sous  le  titre  de  vicomte  de  Roullée,  décédé 
en  1854  à  l'âge  de  59  ans,  avait  épousé  M'^^Mitchell,  décédée  en  1905. 
Il  en  eut  fille  unique,  Claire-Blanche,  dernière  représentante  de  sa 
famille,  qui  épousa  en  1861  Fernand  de  Berthier  de  Grandry. 

Charles-Pierre  Cureau,  Sgr  de  Roullée  et  de  Chevaigne,  et  son  fils, 
Etienne-Dominique-Pierre  Cureau  de  Roullée,  prirent  part  en  1789 
aux  assemblées  de  la  noblesse  tenues  au  Mans. 

Principales  alliances  :  des  Brosses  du  Goulet,  de  Montesson  1774, 
Berthier  de  Grandry  1861,  etc.  ^ 

On  trouve  que  Pierre  Cureau,  marchand  bourgeois  de  la  ville  du 
Lude,  avait  eu  son  blason  enregistré  d'ofïice  à  l'Armoriai  général 
de  1696  (registre  de  Baugé). 

CUREL  (Arnal  du).  Voyez  :  Arnal  du  Curel  aux  Additions  du  tome  VII. 

CUREL,   au  Comtat-Venaissin.    Armes   :  do?'   à  trois  pals   retraits 
d'azur;  au  sanglier  passant  de  sable,  miraillé  de  gueules  et  défendu 

'  Cette  notice  a  été  faite  en  partie  à  l'aide  de  renseignements  dus  à  l'obligeance 
de  M.  le  vicomte  d'Elbenne. 


42  i)i(  rioN.N  A  I  lu;    m.  s    iamii.i.i.  >    !■  i»  \.Nr.Aisp:s 

(Vanjculy  en  pointe.  —  Sous  la  Hcslauratiou  la  famille  Ciircl  substi- 
tua à  ces  armes  les  suivantes  :  iVov  à  un  sanglier  passant  de  safjlc, 
miraillé  de  gueules  et  défendu  d'argent  ;  auchef  d'azur  chargé  d'une 
fleur  de  lys  d'or,  accompagnée  de  deux  croissants  de  même.  —  La 
lamille  Curel  a  aussi  porté  les  armes  suivantes  :  coupé  d'argent  à 
une  hure  de  sanglier  de  sable  et  d'azur  à  une  croix  d'argent. 

La  famille  Curel  appartient  à  l'ancienne  bourii^eoisie  du  Comtat- 
Venaissin.  Klle  a  eu  pour  berceau  le  bourg  de  Métliamis,  situé  dans 
l'arrondissement  actuel  de  Garpentras. 

On  trouvera  sur  elle  des  renseignements  dans  l'ouvrage  suivant, 
publié  en  1872  par  J.-E.  MinjoUat  de  la  Porte  :  Étude  généalogique 
sur  la  famille  Curel,  au  Comtat-Yenaissin. 

La  filiation  suivie  remonte  au  seigneur  Bartiiélcmy  (^urel  (Bertliou- 
micu  Curcau),  de  INIéthamis,  décédé  le  5  décembre  159i2.  Jean  Curel, 
né  à  Métliamis  le  21  octobre  1595,  petit-fils  de  Bartbélemy,  eut  trois 
fils  :  1°  Jean-Esprit,  né  en  1627,  dont  la  descendance  subsiste  ; 
2*  Pierre,  né  en  1632,  dont  la  descendance  s'éteignit  vers  l'époque 
de  la  Révolution  ;  3°  Jean,  né  en  1635,  dont  la  descendance  s'éteignit 
avec  Antoinc-IIippolyte  Curel,  né  à  Garpentras  en  1744,  notaire,  guil- 
lotiné à  Orange  en  1794.  Un  descendant  de  Jean-Esprit  Curel,  Jean- 
Louis,  né  en  1715,  prieur  de  Saint-Pons,  fut  également  guillotiné  à 
Orange  en  1794.  Un  petit-neveu  de  cet  ecclésiastique,  Charles-Alexis 
Curel,  né  en  1829,  chef  de  bataillon,  fut  tué  à  l'ennemi  en  1870. 

La  famille  Curel  a  fourni  des  officiers,  des  médecins,  des  consuls 
de  Garpentras,  etc. 

CUREL,  ou  CUREL  (de). 

La  famille  Curel,  ou  de  Curel,  de  très  iionorable  bourgeoisie,  ne 
doit  pas  être  confondue  avec  la  vieille  famille  noble  du  même  nom 
rapportée  à  la  suite. 

Toussaint  Curel.  officier  de  la  Légion  d'honneur,  préfet  des  Landes 
et  des  Ilautes-Alpes,  décédé  en  1853  au  château  de  Ferrières,  près 
de  Levroux,  dans  le  département  de  llndre,  avait  épousé  à  Orléans, 
le  16  janvier  1837.  Delphine  Colas  des  Francs  qui  se  remaria  en  1857 
à  M.  de  Picquot  de  Magny.  Leur  fils,  Charles  Curel,  ou  de  Curel, 
chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  épousa  M"^  Charlemagne,  fille 
d  un  député  de  l'Indre. 

On  trouve  encore  que  M.  Louis-Roger-Barthélemy  de  Curel,  fils  de 
Raymond-François-Régis  et  de  Mathilde-Marie  Albanely,  épousa 
en  1877  M"^  Freslon. 

CUREL  (de).  Armes  :  à' azur  à  un  lion  d'or,  armé  et  lampassé  de  gueules, 
accompagné  à  sénestre  d'un  dextrochère  de  carnation  tenant  une 


DK/nONNAinE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  13 

« 

balance  d argent  et  sortant  d'une  nuée  au  naturel  chargée  (Tune 
étoile  d'argent.  —  C'est  par  erreur  que  plusieurs  auteurs,  notamment 
dom  Pelletier,  ont  attribué  à  la  famille  de  Curel  les  armes  d'une 
famille  Hennequin  qui  a  possédé  la  seigneurie  de  Curel  aux  xvu*^  et 
xviii^  siècles  :  vairé  d'or  et  d'azur  ;  au  chef  de  gueules  chargé  d'un 
lion  léopardé  d'argent,  —  Couronne  :  de  Vicomte.  —  Devise  :  Jus- 
titiâ  et  animo. 

La  famille  de  Curel  appartient  à  la  noblesse  de  Lorraine.  On  trou- 
vera sur  elle  beaucoup  de  renseignements  dans  le  Nouveau  d'Hozier 
et  dans  les  Carrés  d'Hozier.  On  trouvera  aussi  sur  les  Curel  un  inté- 
ressant article  dans  le  Bulletin  de  la  Société  héraldique  de  jan- 
vier 1887. 

Le  village  de  Curel,  situé  près  de  Joinville,  sur  les  confins  de  la 
Champagne  et  de  la  Lorraine,  était  au  moyen  âge  le  chef-lieu  d'une 
seigneurie.  Dans  un  acte  de  notoriété  de  l'année  1780,  le  prieur  et  les 
rehgieux  de  Mureaux,  en  Champagne,  déclarèrent  avoir  vu  les  titres 
originaux  de  donations  faites  à  leur  monastère  par  un  Dodon  de  Curel 
qui  vivait  avant  l'an  1200.  Ces  libéralités  sont  rapportées  et  confirmées 
dans  un  testament  que  Gautier  de  Curel,  fils  de  Dodon,  fit  en  1248. 
Mais  ce  testament  n'est  connu  que  par  une  copie  expédiée  en  1785 
par  deux  notaires.  Dans  cet  acte,  Gautier  de  Curel  dit  s'être  croisé 
à  la  suite  du  sire  de  Joinville.  Dans  son  Histoire  de  saint  Louis  le 
sire  de  Joinville  parle,  en  effet,  en  termes  très  élogieux  d'un  cheva- 
lier qu'un  des  manuscrits  connus  appelle  Gautier  de  Cureil  et  que 
d'autres  manuscrits  appellent  Gautier  d'Ecuiré.  Dans  son  Histoire  de 
lamaison  de  Bar,  André  Duchesne  mentionne,  d'autre  part,  un  mes- 
sire  Renier  de  Curel,  tenant  fief  à  x\ncerville,  qui  est  nommé  dans 
un  traité  passé  en  1301  entre  le  roi  Philippe  le  Bel  et  Henri,  comte 
de  Bar.  Enfin,  dans  son  Annuaire  de  la  noblesse  de  1882,  Borel 
d'Hauterive  mentionne  un  Thierry  de  Curel,  chevalier,  qui  en  1325 
aurait  rendu  hommage  à  son  cousin,  le  sire  d'Aspremont  et  de  Dun  ; 
un  Jean  de  Curel,  chevalier,  qui,  d'après  la  Chronique  de  fabbaye  de 
Saint-Kvre  de  Metz,  fut  fait  prisonnier  en  1368  au  combat  de  Ligny 
avec  le  duc  de  Bar  ;  et  un  Jean  de  Curel,  chevalier,  écuyer  du  duc 
de  Lorraine,  qui,  d'après  la  même  Chronique,  se  trouva  en  1276  au 
siège  de  Lunéville. 

La  famille  de  Curel  actuellement  existante  résidait  aux  xvi^ 
xvii^  et  xvm^  siècles  dans  la  petite  ville  de  Gondrecourt,  située  en 
Barrois,  à  peu  de  distance  de  l'ancienne  seigneurie  de  Curel.  Elle  se 
croit  issue  des  anciens  seigneurs  de  Curel.  Cependant,  quand  au 
XVIII®  siècle  elle  voulut  prouver  l'ancienneté  de  sa  noblesse,  elle  dut 
reconnaître  qu'elle  ne  pouvait  remonter  par  filiation  suivie  au  delà 


l'i-  DKTIONN  AI  lU:     DKS     l'AMII.KKS     TUA  NIAISES 

(l'un  Fran(;ois  ilc  Curel,  dcincuranl  à  GondrccourL,  (jui  aurait  616 
on  1;)37  capilaiiio  de  coiil  liomincs  (rannos  |)oiir  le  duc  do  Lorraine. 
Louis  de  (^urel,  6cuyer,  (ils  de  l'Yaiirois  de  Curel,  clievalier,  des 
anciens  seii^neurs  de  (ùn-el,  el  de  Nicole  de  Tournin,  aurait  6j)Ous6, 
par  contrai  du  30  d6cenil)i'e  L^)40,  Jeanne  de  (^hoiseul,  demeurant  h 
Beaupr6,  lillc^  de  Pierre,  baron  de  Meuse,  el  d'Anne  de  Saint-Ama- 
dour.  Cette  alliance  n'est  pas  mentionné(»  dans  les  ^6n6alo^ics  de  la 
maison  de  Choiscul.  Noble  et  bonor6  chevalier  messire  Claude  de 
Curel,  lils  de  très  honoré  et  noble  clievalier  messire  Louis  de  Curel, 
Sgr  de  Vallerot,  et  de  dame  Jeanne  de  Ghoiseul,  aurait  6pous6 
Jeanne  de  Combles  par  contrat  du  16  avril  1574.  Ce  môme  Claude 
de  Curel,  cfcntilhomme  du  duc  de  Lorraine,  aurait  616  convoqu6  à 
l'arrière-ban  le  dernier  août  1589.  Messire  Noël  de  Curel,  chevalier, 
lils  mineur  de  noble  seigneur  et  chevalier  messire  Claude  de  Curel, 
gentilhomme  de  M^'  Charles  de  Lorraine,  duc  de  Mayenne,  des 
anciens  seigneurs  de  Curel,  aurait  épous6  Jeanne  Baudin  par  contrat 
du  5  mai  150Î). 

Dans  la  r6alit6,  la  filiation  ne  paraît  être  établie  par  titres  rigou- 
reusement authentiques  qu'à  partir  du  22  janvier  1622,  date  à  laquelle 
noble  Jean  Curel,  fils  de  feu  noble  Noël  Curel,  de  Brauvilliers,  et  de 
demoiselle  Jeanne  Baudin,  alors  femme  du  sieur  Jean  Bordât,  demeu- 
rant à  Slainvillc,  duché  de  Barrois,  épousa,  par  contrat  passé  devant 
notaire  à  Dôlc,  en  Franche-Comté,  damoiselle  Alixan  Camu,  fille  de 
feu  noble  Gilbert  Camu,  sieur  de  la  Motte,  docteur  es  droits,  et  de 
demoiselle  Marguerite  de  Saint-Mauris,  demeurant  à  Dôle.  Un  article 
du  contrat  stipule  que  les  futurs  époux  participeront  en  tous  acquêts, 
tantde  meubles  que  d'immeubles,  qu'ils feraientpendantleurmariage, 
conformément  à  la  coutume  générale  gardée  entre  nobles  en  la 
Franche-Comté  de  Bourgogne.  Messire  Jean  Curel  fut  tué,  le  6  fé- 
vrier 1637,  dans  un  combat  livré  contre  les  Suédois.  On  trouvera  dans 
le  Nouveau  d'Hozier  le  texte  de  son  extrait  mortuaire.  Il  laissait  un 
fds  encore  jeune,  Pierre,  baptisé  le  1"  avril  1624  à  Brauvilliers,  au 
bailliage  de  Saint-Dizier.  Pierre  Curel,  écuyer,  fds  de  défunt  Jean 
Curel,  écuyer,  demeurant  àBrauvilliers,  et  de  défunte  Alexandre 
Camus,  épousa,  par  contrat  du  18  juin  1646,  demoiselle  Catherine 
Bouyer,  fdle  de  Nicolas  Bouyer,  écuyer,  Sgr  deTourailles,  lieuteant 
général  au  bailliage  de  Gondrecourl,  conseiller  à  la  Cour  souveraine 
de  Lorraine.  On  trouvera  dans  les  Carrés  d'Hozier  le  texte  de  ce 
contrat  dont  l'original  avait  été  vérifié  par  d'Hozier  de  Sérigny. 

Pierre  Curel,  ayant  été  inquiété  déuis  l'exercice  de  ses  privilèges 
nobiliaires,  obtint  du  duc  de  Lorraine,  le  1^""  juin  1660,  un  décret  par 
lequel  Son  Altesse  ordonnait  qu'il  jouirait  de  tous  les  droits,  honneurs 


DlCTlONNAlUi:     DKS     FAMILLKS     FUANÇAISKS  i5 

et  privilèges  attachés  à  la  noblesse.  Ayant  été  de  nouveau  inquiété 
dans  sa  noblesse,  Pierre  Curel  adressa  au  duc  de  Lorraine,  le  13  dé- 
cembre 1G64,  une  requête  dont  on  trouvera  le  texte  dans  le  Nouveau 
(VHozier.  Dans  cette  requête,  le  sieur  Pierre  Curel,  sieur  de  Tou- 
railles,  ci-devant  capitaine  au  régiment  du  sieur  Lhuillier,  explique 
que,  s'étant  réfugié  à  Gondrecourt,  bien  que  tous  ses  biens  soient  en 
France,  il  demanda  et  obtint,  par  décret  de  1660,  de  jouir  de  tous  les 
droits,  honneurs  et  privilèges  attribués  à  la  noblesse,  qu'il  n'en  a  pas 
moins  été  compris  aux  rôles,  ce  qui  est  contraire  à  l'intention  de  Son 
Altesse  et  dudit  décret  du  1^'^  juin  1660,  comme  aussi  à  sa  condition 
noble  et  àson  extraction  des  anciens  seigneurs  de  Curel.  L'original 
de  cette  requête  ayant  été  envoyé  en  1789  au  Cabinet  des  Ordres  du 
Roi,  d'Hozier  de  Sérigny  écrivit  en  marge  que  les  quinze  mots  en 
italique  avaient  été  ajoutés  par  un  faussaire  habile  et  étaient  écrits 
d'une  autre  main  et  d'une  autre  encre.  Au  cours  du  même  mois  de 
décembre  1664  un  nouveau  décret  du  duc  de  Lorraine  confirmait 
celui  de  1660. 

Hyacinthe  Curel,  fils  de  Pierre,  fut  baptisé  le  26  février  1663.  Son 
acte  debaptême,  envoyé  sousLouis  XVI  auCabinet  des  Ordres  duRoi, 
le  dit  fils  de  messire Pierre  Curel,  chevalier,  etde  demoiselle  Catherine 
Royer.  On  trouvera  dans  les  Carrés  d'Hozier  la  note  suivante  signée 
de  d'Hozier  de  Sérigny  :  «  Je  doute  que  cette  qualité  de  messire  et 
celle  de  chevalier  soient  telles  sur  le  registre  de  la  paroisse  à  moins 
qu'elles  n'aient  été  par  tricherie  substituées  à  d'autres.  »  Hyacinthe 
Curel,  écuyer,  Sgr  de  Tourailles,  passa  un  bail  par  acte  passé  le 
26  décembre  1686  devant  notaire  à  Gondrecourt.  Il  épousa,  le 
6  avril  1686,  demoiselle  Pétronille  du  Vernet,  fille  d'un  capitaine  pré- 
vôt du  lieu  de  Chatenoy.  Le  sieur  Hyacinthe  Curel,  écuyer,  Sgr  de 
Tourailles,  et  son  frère,  le  sieur  Jean  Curel  d'Autricourt,  écuyer, 
demeurant  à  Saint-François,  fils  de  feu  sieur  Pierre  Curel,  écuyer, 
Sgr  dudit  Tourailles,  ancien  capitaine  au  régiment  du  sieur  Lhuillier, 
passèrent  un  accord  le  17  mai  1700.  Monsieur  Claude-Hyacinthe  de 
Curel,  écuyer,  fils  mineur  de  monsieur  Hyacinthe  de  Curel,  écuyer, 
Sgr  de  Tourailles,  des  anciens  seigneurs  de  Curel,  lieutenant  en  la  pré- 
vôté de  Gondrecourt,  et  de  dame  Pétronille  de  Vernet,  épousa  demoi- 
selle Marguerite  de  Moisson  par  contrat  du  13  avril  1720  dans  lequel 
il  est  ainsi  désigné.  Mais^  dans  une  note  écrite  en  1789,  d  Hozier  de 
Sérigny  prétend  que  ce  contrat  a  été  fabriqué  nouvellement  et  que 
toutes  les  signatures  sont  de  la  même  écriture. 

Cependant,  malgré  les  décrets  de  1660  et  de  1664,  la  noblesse  des 
Curel  était  toujours  contestée.  Le  30  juillet  1722,  le  sieur  Hyacinthe 
Curel,  sieur  de  Tourailles,  demeurant  à  Gondrecourt,  fils  de  Pierre 


■>  DK,  rio.NNAi  m;    dks    ta  mil  m: s    i'uan(,;aisi-:s 

CurcI  cl  (le  Calhoriiio  Hoyor,  ohliiit  do  liéopold,  duc  de  Lorraine;,  des 
Icltros  paUMitc's  de  conlirinalion  de  noblesse.  Ces  IcUrcîs,  dont  on 
trouvera  le  lexle  dans  le  Nouveau  dUoziei\  ne  parlent  pas  de  la  des- 
cendance des  anciens  sci<,ni(Hirs  de  Curel  ;  elles  rapj)ellentlesd(''crets 
de  l()()0  et  (le  1G()4  et  disent  (pi'Ifyacinlhc  Curel  ne  peut  représenter 
les  titres  constitutifs  de  sa  noblesse;,  parce  qu'ils  ont  Hé  perdus  dans 
le  mallieur  des  guerres,  mais  que  lui,  ses  père,  aïeul  et  bisaïeul  ont 
toujours  été  reconnus  j)our  nobles. 

Nicolas-François  de  Curel,  né  à  Oondrecourt  en  173Î),  fils  d'Hya- 
cinthe, fut  colonel  du  génie,  directeur  des  fortifications  de  Metz  et 
officier  de  la  Légion  d'honneur.  Il  épousa,  le  :23  janvier  1773,  Louise 
deBaillivy.  Il  ligure  dansplusieurs  actes,  passés  avant  la  dévolution, 
avec  la  qualification  suivante:  issu  des  anciens  seigneurs  de  Curel. 
On  trouvera  dans  le  Nouveau  d'Hozier  la  note  suivante  de  d'Hozier, 
chargé  de  vérifier  ces  actes  :  «  Je  supprime  ces  mots  :  des  anciens  sei- 
«  gneurs  de  Curel,  cette  prétention  n'étant  établie  que  par  des  titres 
((  faux.  »  Nicolas-Francjois  n'en  obtint  pas  moins,  le  23  juin  1783,  de  la 
Cour  des  comptes  et  aides  de  Bar  un  arrêt  qui  le  maintenait  dans  le 
droit  de  se  qualifier  chevalier  et  qui  reconnaissait  sa  descendance, 
mais  avec  des  lacunes  dans  la  filiation,  de  Dodon  de  Curel,  chevalier, 
lequel  dans  les  dernières  années  du  xii^  siècle  fit,  avec  sa  femme 
Adeline  et  sa  fille  Edwige,  plusieurs  donations  à  l'abbaye  de  Mu- 
reaux.  Son  oncle,  Sébastien  de  Curel,  demeurant  à  Mirecourt,  obtint 
de  la  Chambre  des  comptes,  le  31  janvier  1784,  un  arrêt  qui  déclarait 
commun  avec  lui  celui  obtenu  par  son  neveu  l'année  précédente.  On 
trouvera  dans  le  Nouveau  d'Hozier  les  preuves  que  Nicolas - 
François  fit  en  1787  pour  obtenir  l'admission  à  l'Ecole  militaire  de 
son  fils  aîné,  Charles-Emile,  né  à  Toul  en  1779,  plus  tard  capitaine 
du  génie  et  chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  décédé  à  Breslau  en 
1807  sans  avoir  été  marié.  Nicolas-François  de  Curel,  chevalier,  des 
anciens  seigneurs  de  Curel,  Sgr  de  Xonville  et  d'un  fief  à  Pxoyaumeix, 
capitaine  en  premier  au  corps  royal  du  génie,  prit  part  en  1789  aux 
assemblées  de  la  noblesse  tenues  à  Thiancourt  et  à  Toul.  Ce  même 
Nicolas-P>ançois  de  Curel,  reçut  le  titre  héréditaire  de  vicomte  par 
lettres  patentes  du  11  juin  1819  et  mourut  fort  âgé  à  Metz  en  1824. 
Il  laissa  plusieurs  fils.  Le  plus  jeune  de  ceux-ci,  Léonce,  vicomte  de 
Curel,  né  en  1799,  décédé  à  Hayondange  en  1863,  épousa  Marie- 
Anne  Gore  Lynden.  C'est  de  lui  que  descendent  tous  les  représen- 
tants actuels  de.la  famille  de  Curel.  L'aîné  de  ses  fils,  Albert,  vicomte 
de  Curel,  né  en  1829,  est  devenu  par  son  mariage  avec  M"^  de 
Wendel  possesseur  d'une  des  plus  grosses  fortunes  de  l'aristocratie 
française. 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  17 

Principales  alliances  :  Desnoyers  de  Bréchainville  1746,  de  Bail- 
livy  1773,  de  Pinteville,  de  Faultrier,  de  Carrey  d'Asnières,  de  Parlz 
de  Pressy  1896,  Corbeau  de  Corbel  de  Vaulserre  1884,  de  Wendel 
1853,  de  Moustier  1881,  Nompère  de  Champagny  1888,  de  Durfort 
de  Givrac  de  Lorge  1887,  de  Kergorlay  1910,  de  Pechpeirou  de 
Comminges  de  Guitaut  1897,  etc. 

La  famille  dont  il  vient  d'être  parlé  est  la  seule  du  nom  de  Curel 
qui  appartienne  à  la  noblesse  française. 

CURIAL.  armes  (d'après  le  règlement  d'armoiries  de  1817)  :  d'or  à  un 
bouclier  de  sable,  orlé  d'argent,  chargé  d'un  foudre  d'or  et  d argent, 
traversé  par  deux  lances  passées  en  sautoir  et  accompagné  de  quatre 
étoiles  du  même,  posées  en  orle  ;  ledit  bouclier  adextré  en  chef  dune 
tête  de  Borée  au  naturel,  soufflant  d'argent,  et  soutenu  d'une  rivière 
d  azur  avec  un  crocodile  au  naturel, contourné  etenchaîné  au  bouclier 
par  une  chaîne  de  sable.  —  Couronne  :  de  Comte.  —  Manteau  de 
pair  de  France. 

La  famille  Curial,  originaire  de  Savoie,  appartenait  au  xviii«  siècle 
à  la  haute  bourgeoisie  de  ce  pays. 

On  en  trouvera  une  généalogie  dans  Y  Armoriai  de  Savoie  du 
comte  de  Foras. 

Jean-Baptiste  Curial,  marié  en  1735  à  Françoise  Conseil,  eut,  entre 
autres  enfants,  deux  fds,  Joseph,  né  en  1738,  et  François-Joseph,  né 
en  1739,  qui  furent  les  auteurs  de  deux  branches. 

L'auteur  de  la  branche  aînée,  Joseph  Curial,  épousa  Josèphe  Aude. 
Son  fds,  François-Hippolyte  Curial,  né  en  1783  à  Saint-Pierre-d'Albi- 
gny,  en  Savoie,  receveur  à  Bergerac,  marié  à  Marie -Félicie  Mallié, 
décédé  à  Lyon  en  1861,  fut  créé  baron,  le  5  août  1834,  par  lettres  de 
Charles-Albert,  roi  de  Sardaigne.  Il  laissa  deux  enfants  qui  furent  les 
derniers  représentants  de  leur  branche  :  1°  Zélie,  mariée  au  comte  de 
Montagu,  marquis  de  Chailly  ;  2°  Gustave,  baron  Curial,  qui  demeura 
célibataire. 

L'auteur  de  la  seconde  branche,  François-Joseph  Curial,  avocat  à 
Chambéry,  puis  juge  au  tribunal  civil  du  Mont-Blanc,  fut  élu,  le 
24  germinal  an  VI,  député  au  Conseil  des  Cinq-Cents.  Il  mourut  à 
Saint-Pierre-d'Albigny  en  1801.  II  avait  épousé  Marie  Domenget. 
Leur  iils,  Philibert  Curial,  né  à  Saint-Pierre-d'Albigny  en  1774,  géné- 
ral de  division  en  1809,  fut  appelé  par  Louis  XVIII  à  la  Chambre 
des  pairs  en  1814,  devint  premier  chambellan  du  Roi  et  grand-maître 
de  sa  garde-robe  et  mourut  à  Paris  en  1829.  Il  était  grand-croix  de  la 
Légion  d'honneur,  chevalier  du  Saint-Esprit  et  commandeur  de 
baint-Louis.  Il  avait  été  créé  baron  de  l'Empire  par  lettres  patentes 
xni.  2 


ly  DIC  riONN  AIFl  r.     I)F.  s     FA  M  II,  m:  s     rnANCAISKS 

(lu  :28  mai  1808,  puis  comte  par  décret  du  ii  mars  181  i.  Il  ut  ron- 
lirnié  dans  la  possession  héréditaire  d(î  c(^  dernier  tili-c  j)ar  lettres 
patentes  du  iiO  décembre  1817.  11  avait  é|)ousé  on  IS08  une  (illc  du 
comte  Beugnol.  Il  en  laissa  une  fille,  la  manjuisiî  de  Saint-Clou,  et 
deux  lils  qui  furent  les  auteurs  de  deux  rameaux  actuellement  exis- 
tants. L'aîné  de  ces  lils,  Napoléon-Joseph,  comte  Curial,  né  en  180Î), 
paj^e  du  Roi,  pair  de  France  par  droit  héréditaire,  fut  appelé  au 
Sénat  en  1854;  il  mourut  à  Paris  en  18()1.  Il  s'était  fixé  dans  le 
déparlement  de  l'Orne  par  le  mariage  qu'il  contracta,  en  183i2,  avec 
M"°  Gérard  et  avait  été  conseiller  général  de  ce  déparlement  et  maire 
d'Alençon. 

Principales  alliances  :  dcMontagu,  Hcy  1795,  Bcugnot  1808,  Leduc 
de  Saint-Clou,  le  Pileur  de  Brcvannes,  Cxautier  de  Charnacé  187G,  de 
Bréda  11)05,  Carrelet  de  Loisy,  de  Saint-Just  1910,  etc. 

GURIÈRES  de  CASTELNAU  (de).  Armes  :  écartelé  :  aux  1  et  4  d'azur  à 
un  lévrier  d'argent^  colleté  d'or;  aux  2  et?>  de  gueules  à  trois  mo- 
lettes d^éperon  d'or.  —  Couronne  :  de  Marquis.  —  Devise  :  Currens 
post  gloriam  semper. 

La  famille  de  Curières  appartient  à  l'ancienne  noblesse  chevale- 
resque du  Rouergue. 

On  en  trouvera  des  généalogies  dans  les  Documents  historiques  et 
généalogiques  sur  les  familles  du  Rouergue  de  M.  de  Barrau,  dans 
y  Annuaire  delà  noblesse  de  1903  et  dans  les  manuscrits  de  Chérin. 

Le  vicomte  et  le  baron  de  Curières  de  Castelnau  furent  admis  aux 
honneurs  de  la  Cour  le  17  avril  et  le  16  décembre  1773.  Chérin, 
chargé  d'examiner  les  preuves  de  noblesse  qu'ils  durent  faire  dans 
cette  circonstance,  envoya  cette  môme  année  au  duc  de  la  Vrillière 
un  mémoire  qui  commence  en  ces  termes  :  «  La  maison  de  Curières 
«  doit  être  placée  entre  les  plus  anciennes  du  Rouergue  et  cette  ancien- 
«  neté,  qui  est  le  seul  caractère  de  sa  noblesse,  est  constatée  par  une 
«  foule  de  titres  originaux.  Elle  a  établi  sa  filiation  dès  l'instant  où 
«  ces  titres  la  font  connaître,  c'est-à-dire  depuis  Giraud  de  Curières, 
a  premierdunom,  habitantau  château  de  Sainte-Eulalie,  enRouergue, 
«  qui  fit  son  testament  en  1264.  La  qualification  de  dame,  donnée 
«  à  GaHenne,  son  épouse,  dans  plusieurs  titres  passés  après  sa 
«  mort,  autorise  la  présomption  qu'il  était  chevalier.  Il  en  eut,  entre 
«  autres  enfants,  Rigaud,  qui  suit,  et  Giraud  de  Curières,  damoiseau, 
«  mort  après  l'année  1317.  Rigaud  de  Curières,  damoiseau  de  Sainte- 
«  Eulalie,  fut  institué  héritier  universel  de  son  père  en  1264  et  mourut 
«  avant  l'année  1278.  Il  avait  épousé N...  de  Bonafos  de  Roquelaure, 
«  d'une  ancienne  maison  du  Rouergue,  et  de  cette  alliance  était  né 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  19 

<i  Giraud  de  Curières,  damoiseau,  deuxième  du  nom,  damoiseau  du 
«  château  de  Sainte-Eulalie,  qui  fit  hommage  en  1299  à  l'évèque  de 
«  Rodez....))  Dans  une  lettre  adressée  le  25  avril  1780  au  comte  de 
Vergennes,  Ghérin  dit  que  la  maison,  ou  famille,  de  Curières,  qui  est 
du  Rouergue,  est  connue  et  prouve  sa  filiation  depuis  1264,  mais  que 
rien  n'est  plus  simple  que  les  caractères  de  sa  noblesse. 

D'après  un  titre  de  la  collection  Courtois,  Hugon  et  Giraud  de 
Curières,  chevaliers,  se  seraient  croisés  en  1250.  Le  nom  et  les  armes 
de  ces  deux  gentilhommes  ont  été  inscrits  aux  Salles  des  Croisades 
du  musée  de  Versailles. 

Guillaume  de  Curières,  Sgr  de  Lons  et  en  partie  de  Sainte-Eulalie, 
marié  le  3  novembre  1671  à  Marguerite  de  Maillan,  fut  maintenu  dans 
sa  noblesse,  le  16  janvier  1700,  sur  preuves  remontant  à  1531,  par 
jugement  de  Legendre,  intendant  de  Montauban.  Il  avait  commandé 
en  1694  le  ban  de  la  noblesse  du  Rouergue.  Ses  deux  fils^  Jean  et 
Gédéon-Sylvestre,  furent  les  auteurs  de  deux  branches. 

La  branche  aînée  s'est  seule  perpétuée  jusqu'à  nos  jours.  Son  au- 
teur, Jean  de  Curières,  Sgr  de  Lons  et  de  Sainte-Eulalie,  né  en  1672, 
épousa,  le  17  février  1697,  Louise  de  Nattes  de  Villecomtal.  On  trou- 
vera dans  le  Nouveau  d'Hozier  les  preuves  de  noblesse  qu'un  de  ses 
arrière-petits-fils,  Étienne-Sylvestre-Amable  de  Curières,  né  à  Sainte- 
Eulalie  en  1766,  fit  en  1777  pour  être  admis  à  l'Ecole  militaire.  Ce 
jeune  homme  fut  plus  tard  page  du  coriite  dArtois  et  mourut  sans 
postérité.  Son  frère  aîné,  Jean-Louis-Alexandre,  connu  sous  le  titre 
de  marquis  de  Curières,  épousa,  le  5  septembre  1786,  sa  cousine, 
Joséphine-Rose  de  Curières  de  Castelnau,  sœur  des  derniers  repré- 
sentants de  la  branche  cadette.  Il  en  eut  plusieurs  enfants  qui  furent 
connus  sous  le  nom  de  Curières  de  Castelnau.  Sa  descendance  était 
représentée  de  nos  jours  par  trois  frères,  ses  arrière-petits-fils  : 
1°  Léonce,  marquis  de  Curières  de  Castelnau,  né  à  Saint-Affrique  en 
1845,  député  de  TAveyron,  qui  a  eu  trois  enfants  de  son  mariage 
avec  M"^  Mathevon  ;  2°  Clément,  conseiller  général  du  Gard,  qui  a 
eu  deux  fils  de  son  mariage,  en  1876,  avec  M'^^  Galtier  ;  3°  Edouard, 
général  de  division,  qui  a  eu  dix  enfants  de  son  mariage,  en  1878, 
avec  M^^®  Marthe  de  Mandegoury. 

L'auteur  de  la  branche  cadette,  Gédéon-Sylvestre  de  Curières,  Sgr 
de  Malescombes,  épousa  à  la  Canourgue,  en  1699,  Marie-Anne  d'A- 
chard,  fille  d'un  maire  royal  de  cette  ville.  Son  fils,  Jean-Baptiste  de 
Curières,  connu  sous  le  titre  de  baron  de  Castelnau,  marié  en  1723  à 
Elisabeth  de  Jurquet  de  Montjésieu,  obtint,  par  lettres  patentes  de 
1747,  l'érection  en  marquisat  de  sa  seigneurie  de  Saint-Come.  Il  eut  une 
fille,  qui  épousa  en  1786  son  cousin,  le  marquis  de  Curières,  et  trois 


-<>  lue  II  ON  N  Al  lu:    i)i:s    iamu.i.i.s    i"  u  a  N(.;  aisks 

Mis  qui  fiironl  los  dorniors  n'j)r('«soi)lants  niàlcs  do  leur  hrnuclie.  On 
IrouviTa  dans  les  Carr<}i>  d'Ilozicr  les  j)reuves  de  noblesse  que  l'aîné 
(le  ces  trois  frères,  Jcan-Baplisle-rfédéon  de  (^urières  de  Gasteinau, 
\\v  ('w  \T,Vk,  fit  en  I74i)  pour  ôtrc  admis  parmi  les  pages  de  la  Grande 
Kcurie.  Jeau-Bapliste-Gédéon  fut  surtout  connu  sous  le  titre  de  baron 
de  Gasteinau.  Il  fut  successivement  grand-fauconnier  du  comte 
d'Artois  en  1773,  ministre  de  France  en  Suisse  en  1783  et  maréchal 
de  camp  en  1788  et  mourut  en  Angleterre,  pendant  Témigralion, 
en  1798. 

Le  marquis  de  Gurières  de  Saint  Come,  M.  de  Gurières  de  Sainte- 
Eulalie  et  son  fils,  le  comte  de  Gurières,  prirent  part  en  1789  aux 
assemblées  de  la  noblesse  du  Rouergue. 

La  famille  de  Gurières  a  fourni  de  nombreux  officiers. 

l^'incij)ales  alliances  :  de  Mailhan  1566,  1671,  de  Macip  160i,  de 
Nattes-Villecomtal  1697,  de  Roquefeuil  1704,  de  PueldeParlan  1725, 
de  Guirard  de  Montarnal  1765,  de  Jurquet  de  Montjésieu  1723,  de 
Mostuéjouls,  de  Mauroy  1910,  de  Fontanges  1461,  etc. 

CURIEUX  de  FONTAINE.  Armes  :  de  gueuler  à  un  compas  d'or,  ouvert  eii 
forme  de  chevron  et  accompagné  en  pointe  d'un  croissant  d'argent.  — 
Aliàs  :  écartelé  :  aux  1  et  4  d'azur  à  une  demi-croix  {?}  d'or  ;  aux 
!2  et  3  de  sinople  à  un  compas  ouvert  d'argent,  accompagné  en 
pointe  d'un  croissant  d'or. 

Bcaucliet-Filleau  a  donné  une  généalogie  de  la  famille  Curieux 
dans  son  Dictionnaire  historique  et  généalogique  des  familles  du 
Poitou. 

Gette  famille,  d'ancienne  et  honorable  bourgeoisie,  est  originaire 
de  Loudun,  en  Poitou.  Le  travail  mentionné  plus  haut  en  fait  remonter 
la  filiation  à  Guillaume  Gurieux  qui  avait  épousé,  vers  1540,  Jacquette 
Muet  et  dont  le  fils,  François,  épousa  vers  1570  Marguerite  Lescure. 
La  descendance  de  François  Gurieux  se  partagea  en  plusieurs  bran- 
ches. La  seule  de  ces  branches  qui  se  soit  perpétuée  jusqu'à  nos 
jours  est  connue  sous  le  nom  de  Gurieux  de  Fontaine.  Jean  Gurieux, 
sieur  de  Fontaine,  lieutenant  de  l'élection  de  Loudun,  épousa,  le 
12  février  1743,  Maric-Gatherine  Montault.  Son  descendant,  Paul  Gu- 
rieux, né  à  Loudun  le  1 1  juillet  1839,  marié  à  M^'MeMondion,  demanda 
en  septembre  1864,  puis  le  26  août  1874,  et  obtint,  par  décret  du 
15  février  1875,  pour  lui  et  pour  sa  fille,  l'autorisation  de  joindre 
régulièrement  à  son  nom  celui  de  :  de  Fontaine  que,  dit-il  dans  sa 
demande,  sa  famille  portait  depuis  plus  d'un  siècle. 

Principales  alliances  :  Montault,  de  Mondion  17i9  et  vers  1870, 
Demarçay  1832. 


DICTIONNAIRE     DKS     FAMILLKS     FRANÇAISES  21 

CURNIEU  (Ancey-Denis-Mathevon   de).   Voyez  :  Ancey-Dems-^Mathevon 

DE  GURNIEU. 

CURSOL  (de).  Armes  :  d'azur  à  une  fasce  (Tor  (aliàs  cousue  de 
gueules),  occo^npagnée  en  chef  d\m  soleil  de  même  à  dextre  et  d'un 
croissant  ^argent  à  sénestre  et  en  pointe  d'un  lion  léopardé  d'or,  sur- 
monté d'une  étoile  d'argent.  —  Aliàs  :  de  gueules  à  un  lion  d'argent, 
surmonté  au  premier  canton  d'une  étoile  de  même  et  au  deuxième 
canton  d'un  croissant  aussi  d'argent. 

La  famille  de  Corsol  a  occupé  un  rang  distingué  dans  la  noblesse 
bordelaise.  On  n'a  malheureusement  pu  se  procurer  sur  elle  que  peu 
de  renseignements. 

Guillaume  de  Gursol,  Sgr  de  Bellefontaine  et  de  Montestruc,  marié 
vers  1565  à  Jeanne  de  Bonneau,  était  dans  la  seconde  moitié  du 
xvi*^  siècle  trésorier  général  de  France  en  la  généralité  de  Guienne.  Il 
fut  un  littérateur  distingué  et  traduisit  du  portugais  les  deux  pre- 
mières parties  de  V Image  de  la  vie  chrétienne  d'Hector  Pinto.  Son 
tils,  Ogier  de  Gursol,  né  à  Bordeaux  le  29  août  1570,  marié  à  Jacque- 
line de  Lestonnac,  fut  pendant  de  longues  années  conseiller  au  Par- 
lement de  Bordeaux.  La  famille  de  Gursol  donna  dans  la  suite  quatre 
autres  conseillers  au  Parlement  de  Bordeaux.  Le  dernier  d'entre  eux, 
reçu  en  1734,  était  encore  en  exercice  en  1789. 

Joseph  de  Gursol,  Sgr  de  Talence,  prit  part  en  1789  aux  assemblées 
de  la  noblesse  tenues  à  Bordeaux. 

La  famille  de  Gursol  possédait  encore  sous  Napoléon  III  le  domaine 
de  Bellefontaine,  situé  dans  la  commune  de  Baron,  près  de  Branne, 
qui  passa  plus  tard  à  la  famille  de  Parouty. 

Elle  paraît  être  aujourd'hui  éteinte. 

Elle  avait  fourni  cinq  conseillers  au  Parlement  de  Bordeaux,  un  tré- 
sorier général  des  finances  au  xvi^  siècle,  un  jurât  de  Bordeaux  en 
1581,  un  secrétaire  du  Roi,  des  officiers,  des  chevaliers  de  Saint- 
Louis,  etc. 

Principales  alliances  :  de  Lestonnac  1592,  de  Gauffreteau  1757,  de 
Vassal  1747,  de  Pichon,  de  Pichard,  de  Goeffard,  etc. 

CURTAN  (de). 

La  famille  de  Gurtax  appartient  à  la  noblesse  béarnaise. 

On  en  trouvera  une  généalogie  détaillée  dans  V Armoriai  du  Béarn 
de  MM.  de  Dufau  de  Maluquer  et  de  Jaurgain. 

Maître  Jean  de  Gurtan,  du  lieu  d'Espoey,  auquel  remonte  la  filiation, 
est  mentionné  dans  un  acte  du  9  mai  1635  avec  sa  femme,  demoi- 
selle Marie  de  Gasaus,  sœur  de  Pierre,  Sgr  de  Nousty.  Il  acheta,  le 


22  D  ic.  iioNNA  m  r.    nKs    F  a  >i  i  i.i,  i:  s   fiianc  msks 

1,')  mai  \i\V.\,  (lo  Pliili|)|)o,  niarcuiis  de  l.ons,  la  Icrre  cl  scl^nieurie  de 
Liicy:appi(M' poiirlacjiKdle  il  fut  admis  aux  l'ilats  diiBc'îarn  lo  17juin  1()i4, 
mais  ([iril  i-(»vendit,  drs  \o  lî)  juin    1()4S,  à  iiohle  .lean  de  Lons,  sieur 
{\c   roueydarrius,    frère   du    vendeur.   Sou  (ils,  Pierre    de   Gurtan, 
né  le  :28  décembre  1G4;>,  racheta  du  marquis  de  Lons,  le  27  mai  1072, 
celle   mém(^  seiii;iicurie   de   Lucgarrier    pour  laquelle  il  fui  admis 
aux  hUals  du  Béaru  le  10  juin  de  la  mémo  aiuiécî.  Il  (^l  son  blason 
cnrcgislré  d'ofUice  à  l'Armoriai  i^énéral  de  1690  :  de  sable  à  un  écusson 
(for  à  trois  bandes  d'azur.  On  iii^nore  le  nom  de  sa  femme,  mais  on 
sait  qu'il  fut  père  de  noble  Jean  de  Curlan  qui  épousa,  le  26  no- 
vembre 1701,  Catherine  de  Monleslruc,  héritière  de  la  sciî^ncurie  de 
son  nom,  en  Vic-Billi,  et  qui  fut  admis  aux  Mats  du  Béarn  pour  cette 
seigneurie  le  7  juin  1702.  Jean  de  Curlan  recueillit  après  la  mort  de 
son  père  la  maison  noble  de  Lucgarricr  et  y  mourut  le  12  juin  1755. 
Il  laissa  deux  lils  :  1°  noble  Jean-Pierre  de  Curlan,  Sgr  de  Monleslruc, 
dont  la  descendance  s'éleignit  avec  sa  petile-fdle,  Jeanne-Louise, 
mariée  à  Alekandro-Bertrand  de  Nays-Candau  ;  2°  noble  Jean-Bap- 
tiste de  Gurtan,  qui  continua  la  descendance.  Le  fds  de  ce  dernier, 
noble  Pierre  de  Curlan,  épousa  àLussagnet,  le  31  janvier  1757,  demoi- 
selle Jeanne  d'Abbadie  qui  recueillit  plus  lard  l'abbadie  laïque  de 
Lussagnet.  Il  fut  père  d'André  de  Curlan,  né  en  1757,  maire  de  Lus- 
sagnet  en  1808,  décédé  en  1812,  qui  épousa,  le  1^'  septembre  1787, 
Marie-Claire  de  Mirassor  de  Moncaubel,  décédée  à  Lussagnet  en  1835, 
et  dont  la  postérité  s'est  assez  obscurément  perpétuée  jusqu'à  nos 
jours. 

Par  jugement  du  tribunal  de  première  instance  de  Pau,  en  date  du 
11  janvier  1862,  les  descendants  d'André  de  Curtan  et  de  Marie-Claire 
de  Mirassor  de  Moncaubet  ont  été  autorisés  à  faire  rectifier  les  actes 
de  l'état  civil  dans  lesquels  leur  nom  n'était  pas  précédé  de  la  parti- 
cule DE. 

CURTEN,  ou  COURTEN,  (de).  Voyez  :  Courten(de). 

CURZAY  (Duval  de).  Voyez  :  Duval  de  Curzaï  ^. 

CURZON  (Parent  de).  Voyez  :  Parent  de  Curzon. 

^  Il  a  existé  en  Poitou  et  en  Angoumois  une  famille  de  Curzay,  d'ancienne  no- 
blesse, qui  portait  pour  armes  :  ^'argent  à  un  cœur  enflammé  de  gueules,  soutenu 
d'un  croissant  du  même.  Cette  famille,  dont  Glairambault  et  Beauchet-Filleau  ont 
donné  des  généalogies,  remontait  par  filiation  à  la  fin  du  xiv  siècle.  Elle  fut  main- 
tenue dans  sa  noblesse  en  1666  par  jugement  de  M.  d'Aguesseau,  intendant  de  Limoges, 
et  en  1 696  par  jugement  de  Bégon,  intendant  de  la  Rochelle,  et  prit  part  en  1789  aux 
assemblées  de  la  noblesse  tenues  à  Angoulême.  Son  dernier  représentant,  Joseph- 
Simon  de  Curzay  de  Boisroche,  né  à  Cognac  en  1769,  fit  les  preuves  de  noblesse 
prescrites  pour  le  service  militaire.  Il  épousa  en  1803  M"»  de  Lestang  et  n'en  eut  que 
deux  filles,  M"""  Hostard  et  de  la  Guette. 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  23 

CURZON  (Leroy  de).  Voyez  :  Leroy  de  Curzon. 

CUSSAC  (Rouvellat  de).  Voyez  :  Rouvellat  de  Gussac. 

CUSSONNIÈRE  (Malassis  de  la).  Voyez  :  Malassis  de  la  Gussonnière. 

CUSSÉ  (Davy  de).  Voyez  :  Davy  de  Gussé. 

GUSSY  (^Cornot  de).  Voyez  :  Gornot  de  Gussï. 

CUSSY  (de).  Armes  :  d'azw  à  une  fasce  d'argent,  accompagnée  en 
chef  de  deux  roses  du  même  et  en  pointe  d'une  molette  d'argent.  — 
Gouronne  :  de  Marquis.  —  Supports  :  deux  licornes.  —  Devise  :  Faites 
bien. 

La  famille  de  Gussy  appartient  à  l'ancienne  noblesse  de  la  Basse- 
Normandie. 

On  trouvera  sur  elle  des  renseignements  dans  les  divers  recueils 
de  manuscrits  du  Gabinet  des  Titres,  dans  le  Nobiliaire  de  Normandie 
de  M.  de  Magny,  etc. 

Elle  croit  avoir  eu  pour  berceau  un  fief  de  son  nom  situé  dans  la 
paroisse  de  Saint-Gontest,  près  de  Gaen,  et  revendique  pour  un  de 
ses  membres,  mais  naturellement  sans  preuves  à  l'appui,  un  sei- 
gneur de  Gussy  qui,  en  1066,  accompagna  le  duc  Guillaume  à  la  con- 
quête de  l'Angleterre. 

Elle  est  mentionnée  dans  un  certain  nombre  d'actes  des  xii^  et 
xiii^  siècles.  Elle  ne  figure  pas,  cependant,  au  nombre  des  familles  de 
sa  région  qui  firent  reconnaître  leur  noblesse  lors  de  la  célèbre 
recherche  de  Monfault,  en  1463. 

Un  tableau  généalogique  conservé  dans  les  manuscrits  de  Ghérin 
en  fait  remonter  la  filiation  à  Laurent  de  Gussy,  écuyer,  Sgr  de  Lif 
et  de  la  paroisse  de  Vouilly,  en  la  vicomte  de  Bayeux,  qui  rendit 
aveu,  le  2o  janvier  1456,  pour  sa  seigneurie  de  Lif.  On  trouvera  dans 
les  Carrés  dHozier  et  dans  le  Nouveau  dHozier  les  preuves  de 
noblesse  que  Pierre-François  de  Gussy  de  Vouilly  fit  en  1749  pour 
être  nommé  écuyer  de  la  Petite  Écurie.  On  verra  que  la  famille  de 
Gussy  produisit  dans  cette  circonstance  des  copies,  collationnées 
en  1586,  d'un  certain  nombre  d'actes  antérieurs  à  1456.  Ces  actes 
établissent  que  Laurent  de  Gussy  dont  il  vient  d'être  parlé  avait 
épousé,  en  1452,  Isabeau  le  Pelley  et  qu'il  était  fils  de  Jean  de  Gussy, 
écuyer,  du  lieu  de  Saint-Marcouf,  et  petit-fils  d'Yon  de  Gussy, 
écuyer,  demeurant  à  Saint-Marcouf,  mentionné  avec  sa  femme, 
Jeanne  Siret,  dans  un  acte  du  3  septembre  1399.  Laurent  de  Gussy 
fut  père  de  Jacques  de  Cussy,  écuyer,  qui  épousa,  le  27  no- 
vembre 1493,  Jeanne  du  Ghastel,  et  grand-père  de  Roger  de  Gussy, 
écuyer,  Sgr  de  lif,  qui  épousa,  le  6janvier  1515,  Françoise  Guillebert 


24  DICTiONNAini.     I»K  s     KAMI  1,1,1.  s     I' H  AN  Ç  A  I  S  K  S 

v[  (|ui  liL;iira  dans  uuv  rt'chcrclic  de  la  noblesse  dr  la  vicomlr  de 
Hayeux  l'aile^  par  du  Hoscq  eu  UiiJH.  Trois  des  fils  de  Hofçcr  deCussy 
et  de  Françoise  (îuillehert,  (luillaume,  .leaii  et  .Jacques,  furent  les 
auteurs  d(^  Irois  ij^randes  branches,  l^es  reprf'^sentants  de  ces  trois 
branrluvs  iureid,  inaiiiltMuis  dans  l(Mir  noblesse  en  1(>7I,  par  divers 
jui;-enients  de  Ch.'iinillarl,  intendant  de  la  ^('Mi^ralit^  de  Caen,  sur 
])reuves(lequatr(Mleu:rés,  sans  anoblissenientanl/^ieur  connu,  remon- 
tant an  contrat  (l(*  niai'ia^e  dn  (i  janvier  loi 5  mentionné  plus  haut. 

1^'auteur  i\c  la  branche  aînée,  (luillaume  de  Gussy,  écuyer,  épousa 
Louise  de  Thère  par  contrat  du  0  juillet  4o;)8  et  rendit  aveu,  le 
0  février  U)7o,  de  la  terre  et  seigneurie  de  Vouilly  et  d'Kstreham. 
Ce  fut  son  descendant,  Pierre-lYançois  de  Cussy  de  Vouilly,  né 
à  Vouilly  en  17:27,  qui  fut  admis  en  1749  parmi  les  écuyers  du  roi 
Louis  XV  après  avoir  fait  les  preuves  de  noblesse  dont  il  a  été  parlé 
j)lus  haut.  Cette  branche  subsiste.  Son  chef  est  connu  sous  le  titre 
de  marquis  de  Cussy. 

L'auteur  de  la  seconde  branche,  Jean  de  Cussy,  S^r  d'Estreham, 
épousa  le  22  décembre  1563  Marguerite  Michel.  On  trouvera  dans  le 
Nouveau  dCHozier  les  preuves  de  noblesse  que  son  descendant,  Jac- 
ques de  Cussy  de  Belval,  né  à  Coutances  en  1707,  tit  en  1722  pour  être 
admis  parmi  les  pages  de  la  Petite  Lcurie.  Jacques  de  Cussy  épousa 
à  Coutances,  en  1732,  Françoise  de  la  Bazonnière  ;  il  recueilHt 
en  1762  le  marquisat  de  Juco ville  par  héritage  de  la  famille  de  Faoucq 
à  laquelle  appartenait  sa  mère.  Il  fut  depuis  cette  époque  connu  sous 
le  titre  de  marquis  de  Cussy  de  Jucoville  qui  a  été  conservé  par  le 
chef  de  cette  branche.  Il  eut  plusieurs  lils.  L'un  de  ces  fils,  Gabriel- 
François,  né  en  1745,  fut  admis  en  1761  parmi  les  pages  de  la  Reine. 
Un  autre,  Louis-François  de  Cussy,  marquis  de  Jucoville,  né  à 
Coutances  en  1735,  décédé  en  1802  à  Grancamp,  près  d'isigny,  eut, 
entre  autres  enfants,  trois  fils  :  1^  Léonor-Ambroise,  marquis  de 
Cussy  de  Jucoville,  né  à  Coutances  en  1766,  préfet  du  palais  de  l'Em- 
pereur, créé  baron  de  l'Empire  par  lettres  patentes  du  15  juin  1812, 
décédé  en  1837,  dont  le  fils  unique  mourut  en  1868  sans  avoir  eu 
d'enfants  de  son  mariage,  en  1851,  avec  M"^  Hutin  ;  2°  Jacques, 
né  en  1769,  qui  fit  en  1784  des  preuves  de  noblesse,  conservées  dans 
les  Carrés  d'Hozier,  pour  être  admis  parmi  les  pages  de  la  Petite 
Ecurie  ;  3°  Charles-François,  né  à  Coutances  en  1773,  chevalier  de 
Malte,  qui  épousa  en  1810  M'^^  de  Sauvage  de  Servilanges  et  qui  en 
laissa  deux  fils.  L'aîné  de  ceux-ci,  Charles-Isaac,  marquis  de  Cussy 
de  Jucoville,  né  en  1812  au  château  de  Jucoville,  épousa  en  1841 
]\pie  prémin  de  Lessard  dont  il  a  laissé  un  fils. 

L'auteur  de  la  troisième  branche,  Jacques  de  Cussy,  Sgr  de  Ver- 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  25 

quercul,  épousa  en  1560  Jeanne  Lescalley,  fille  d'un  receveur  des 
tailles  de  l'élection  de  Bayeux.  On  trouvera  dans  le  Nouveau  d'Hozier 
les  preuves  de  noblesse  que  sa  descendante,  Renée,  née  en  1722  à 
Moyon,  au  diocèse  de  Coutances,  fit  en  1730  pour  être  admise  à 
Saint-Cyr.  Cette  branche  est  aujourd'hui  éteinte.  Un  de  ses  représen- 
tants, Gabriel  de  Gussy,  né  à  Caen  en  1739,  directeur  de  la  Monnaie 
de  cette  ville  après  son  père,  fut  député  du  Tiers-Ktat  aux  Etats 
généraux  de  1789,  puis  député  du  Calvados  à  la  Convention,  il 
siégea  parmi  les  modérés  et  fut  guillotiné  le  15  novembre  1793. 

La  famille  de  Cussy  a  fourni  de  nombreux  officiers. 

Ses  divers  représentants  prirent  part  en  1789  aux  assemblées  de 
la  noblesse  tenues  à  Coutances,  Carentan,  Périers,  Saint-Sauveur-lc- 
Vicomte,  Tinchebray  et  Bayeux. 

Principales  alliances  :  de  Tesson,  de  Valori,  de  Percy,  de  Méhé- 
renc  1641,  1692,  de  Saint-Simon-Courtomer  1750,  de  Bignon, 
Blanchard  de  Crennes,  d'Aigneaux  1646,  de  Cornulier,  de  Pillot- 
Chenecey  1875,  de  Faoucq  1706,  Michel  1563,  du  Chastel  1493, 
de  Nettancourt  1847,  de  Penfétenyo  de  Cheffontaines,,  de  Bertier 
de  Sauvigny  1873,  Pasquier  de  Franclieu  1874,  Quenault  de  la 
Groudière,  Davéne  de  Roberval,  de  Courseulles  1891,  de  Chaumon- 
tel,  etc. 

CUSTINE  (de).  Armes  :  écartelé  :  aux  \  et  ^  d'argent  à  la  bande  de 
sable,  coticée  de  même  ;  aux  ^  et  Z  de  sable  semé  de  fleurs  de  lys 
d'argent,  qui  est  de  Lombu.  —  Couronne  :  de  Marquis.  —  Tenants  : 
deux  sauvages  appuyés  sur  leurs  massues.  —  Devise  :  Pays  clie 
que  tu  doys,  adviengne  che  qui  pooyrra. 

La  maison  de  Custine,  que  tous  les  nobiliaires  donnent  comme 
aujourd'hui  éteinte,  a  occupé  un  rang  distingué  dans  la  noblesse  de 
Lorraine. 

Elle  tire  son  nom  du  château  de  Custine,  première  pairie  du 
comté  de  Rochefort,  situé  à  deux  lieues  de  Charlemont,  dans  le  pays 
de  Liège.  La  Chesnaye  des  Bois,  qui  en  a  donné,  dans  son  Diction- 
naire de  la  noblesse,  une  généalogie,  du  reste  très  incomplète,  en  fait 
remonter  la  filiation  à  Gérard  de  Custine,  Sgr  de  Custine,  premier 
pair  du  comté  de  Rochefort,  qui  épousa  Gertrude  d'Egmont  par  con- 
trat de  1231 .  Gilles,  Sgr  de  Custine,  premier  pair  du  comté  de  Roche- 
fort, qui  représente  le  cinquième  degré  de  la  filiation,  aurait  épousé 
Marguerite  de  Spontin  dans  les  dernières  afinées  du  xiv®  siècle 
et  aurait  été  père  de  Pierlot  de  Custine,  Sgr  dudit  lieu,  qui  épousa 
Hermengarde  de  Lombu  et  dont  il  sera  plus  bas. 

Ce  système  de  filiation  na  pas  été  accepté  par  Chérin.   Ce  généa- 


26  Diciio.NNAim;    i)i:s    famili. i:s   fhançaisks 

lo^islo  fui  cliarg(''  do  vc'M'ifior  \rs  ])roiivos  do  noblosso  qiio  la  maison 
(le  Ciislino  lil  sous  Louis  WI  pour  ('trc  admise  aux  honneurs  de  la 
Cour.  II  envoya  au  comte  de  N'ergennes,  le  4  novembre  1781,  un  mé- 
moire (jui  eommence  en  ces  termes  :  «  La  prétention  de  messieurs 
«  de  Custinc  csl  de  tirer  leur  oriij^inc  d'une  terre  de  ce  nom,  située 
«  près  de  CliarlemonL  Comme  on  n'a  aucune  connaissance  de  cette 
«  origine,  on  n'en  doiuiera  la  lilialion  (jue  (le|)uis  leur  résidence 
«  dans  le  Nivernais,  à  commencer  de  Pierre  Lot,  Sgr  de  Custine, 
a  Romery  et  Grimausart,  dans  le  ressort  de  la  Chambre  des  comptes 
«  de  Nevers,  ù  laquelle  il  rendit  aveu  dans  les  années  1423  et  1439. 
«  Il  eut  pour  héritier  François  de  Custine,  Sgr  de  Romery  et  de 
((  Grimausart,  qui  rendit  aveu  de  ses  terres  à  la  môme  Chambre  des 
«  comptes  en  1442  et  vivait  encore  en  1484.  Il  laissa  d'Agnès  de  Ton- 
ce  neletil,  sa  femme,  pour  fils  Colard  de  Custinc,  qui  suit,  et  Henri  de 
«  Custine,  auteur  de  la  branche  des  seigneurs  du  Vivier,  éteinte  et 
«  fondue  dans  messieurs  dePouilly...  » 

D'après  une  généalogie  conservée  dans  les  manuscrits  de  Chérin, 
Pierre  Lot,  ou  Pierlot,  Sgr  de  Custine,  aurait  fait  une  reprise  de 
fief  à  Liège  le  19  avril  1414.  Dans  cet  acte  sont  mentionnés  son  frère 
aîné,  Wuillcaume,  jadis  sire  de  Custine,  alors  décédé,  et  leur  père, 
Jehan  de  Hans,  jadis  sire  de  Custine,  également  décédé.  Ce  dernier 
peut  avoir  été  le  môme  personnage  qu'un  Jean  de  Koistine  qui  passa 
un  acte  à  Liège  le  18  février  1391.  Pierre  Lot,  ou  Picrlot,  Sgr  de  Cus- 
tine, rendit  hommage,  le  24  mai  1439,  au  comte  de  Nevers  et  de 
Rethel  pour  sa  maison  de  Grimausart  qui  relevait  de  ce  prince  à  cause 
de  sa  seigneurie  de  BrycuUes-sur-Bar.  Il  épousa  Ilermengarde  de 
Lombu,  héritière  de  sa  maison,  et  prit  l'engagement,  scrupuleuse- 
ment observé  par  ses  descendants,  décartcler  ses  armes  de  celles 
de  la  maison  de  Lombu.  Son  petit-fils,  Colart  de  Custine,  épousa, 
le  22  mars  1467,  Marguerite  de  Villy,  héritière  des  seigneuries  de  Villy, 
de  Domey  et  d'Offiance.  Il  figure  au  rang  des  gentilshommes  dans  le 
procès-verbal  de  la  coutume  de  Saint-Mihiel.  Il  laissa  trois  fils. 
L'aîné  de  ces  fds,  François  de  Custine,  eut  plusieurs  filles  dont 
l'aînée,  Hélène,  héritière  de  la  seigneurie  de  Custine,  épousa  Jean- 
Humbert,  baron  de  Moitries.  Les  deux  puînés,  Thiébaud  et  Jacques, 
furent  les  auteurs  de  deux  grandes  branches. 

L'auteur  de  la  branche  aînée,  Thiébaud  de  Custine,  Sgr  de  Bion- 
court,  de  Villy,  de  Lombu,  baron  de  Cons-la-Grandville,  etc.,  fut 
gouverneur  de  Chauveney  et  gentilhomme  de  la  chambre  de  René  II, 
duc  de  Lorraine.  Il  épousa  en  1504  Claude  d'Espinal.  Son  fils,  Mar- 
tin de  Custine,  Sgr  des  mêmes  domaines,  premier  gentilhomme  de 
la  chambre  du  duc  Charles,  épousa  en  1545  Françoise  deGuermange. 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES    FRANÇAISES  27 

Il  en  eut  trois  fils  :  1°  Louis,  décédé  sans  postérité  en  1622,  qui  fut 
chambellan  du  duc  Charles  III,  son  ambassadeur  près  de  diverses 
Cours  et  conseiller  d'État;  2<*  Adam,  Sgr  de  Guermange,  qui  épousa 
en  1582  Anne  de  Roucelz  et  qui  continua  la  lignée;  3°  Jean,  dont  le 
fds  mourut  sans  postérité  en  1637  et  dont  la  fille  aînée,  Marguerite, 
héritière  de  la  seigneurie  de  Cons-la-Crandville,  épousa  en  1641  Jean 
de  Lambertye.  Adam  de  Custine,  Sgr  de  Guermange,  eut  d'Anne  de 
Roucelz  plusieurs  fils.  Deux  de  ceux-ci,  Philippe,  Sgr  de  Guermange, 
marié  à  Anne-Suzanne  de  Lutzelbourg,  et  Louis-Philippe,  Sgr  de 
Pontigny,  marié  en  1626  à  Gabrielle  de  Sérocourt,  furent  les  auteurs 
de  deux  grands  rameaux.  Le  travail  de  Chérin  mentionne  un  troi- 
sième fils,  Claude,  Sgr  de  Villy,  qui  a  été  passé  sous  silence  par  la 
Chesnaye  des  Bois.  Ce  Claude  de  Custine,  Sgr  de  Villy,  épousa 
en  1620  Antoinette  de  Custine.  Il  en  eut  cinq  fils,  Nicolas,  Ferri- 
Nicolas,  François-Nicolas,  François-Christophe,  né  en  1626,  et 
Louis-Gabriel,  né  en  1627,  qui  paraissent' être  morts  sans  postérité 
et  dont,  en  tout  cas,  Chérin  ne  fait  pas  connaître  la  destinée. 

Le  premier  rameau  de  la  branche  aînée  a  été  illustré  par  Adam- 
Philippe,  comte  de  Custine.  né  à  Metz  en  1740,  député  de  la 
noblesse  du  bailliage  de  cette  ville  aux  États  généraux  de  1789,  lieu- 
tenant général  des  armées  du  Roi  en  1791,  général  en  chef  de 
l'armée  du  Rhin  en  1792,  puis  de  celle  du  Nord,  qui  joua  un  rôle  mili- 
taire et  politique  important  au  début  de  la  Révolution  et  qui  fut 
guillotiné  à  Paris  le  28  août  1793.  Le  général  de  Custine  laissait  une 
fdle,  mariée  en  1790  au  marquis  de  Dreux-Brézé,  et  un  fils,  Renaud- 
Philippe,  marquis  de  Custine,  né  en  1768.  Celui-ci  était  à  peine  âgé 
de  24  ans  quand,  en  1792,  il  fut  envoyé  à  Berlin  comme  ministre 
plénipotentiaire.  A  son  retour  M.  de  Custine  fut  mis  en  jugement 
et  périt  sur  l'échafaud  en  1794.  Il  avait  épousé  Delphine  de  Sabran. 
Il  en  laissa  un  fils  unique,  Astolphe,  marquis  de  Custine,  né  en  1793, 
qui  se  fit  un  certain  renom  dans  les  lettres  et  qui  mourut  en  1857 
sans  laisser  de  postérité  de  son  mariage  avec  M^^®  de  Saint-Simon- 
Courtomer.  Le  marquis  de  Custine  était  le  dernier  représentant  de 
son  rameau;  il  était  aussi  considéré  comme  le  dernier  représentant 
de  sa  famille. 

Louis-Philippe  de  Custine,  Sgr  de  Pontigny,  auteur  du  second 
rameau  de  la  branche  aînée,  laissa  deux  fils  qui  furent  les  auteurs  de 
deux  sous-rameaux  :  1°  Louis-Gabriel  de  Custine,  marié  en  1656  à 
Dorothée  de  Caba  de  Caberque;  2°  Antoine-Philippe  de  Custine, 
Sgr  de  INIarcilly,  marié  en  1661  à  Claude  de  Roucelz.  L'aîné  de  ces 
deux  frères  fut  père  de  Christophe  de  Custine,  marié  en  1704 
à  M'^^  de  Nettancourt,  qui  obtint  du  duc  Léopold,  en  1719,  l'érection 


1  I)  K.  I  |(».N  N  A  I  m:     DIS     lAMIM.I.S     K  H  A  N  «,:  A  1  S  1!  S 

(le  sa  [cvvv  (le  (londc  sur-Moselle  (mi  nîai'(|iiisal  sous  le  nom  tic  (Jus- 
tine, et  grand-piTo  de  Marc-Antoine,  manjuis  de  Custine,  marié 
en  1747  Ji  M'"'  de  la  Meuville  de  Saint-Chamond,  maréchal  de  camp 
en  1748,  blessé  mortellement  en  1757  à  la  balailN*  ('e  Rosbach,  dont 
la  lill(\  dernière  hérilièrc  de  son  sous-rameau,  épousa  en  1770  le 
marquis  de  Ludre-Frolois.  Anloin(»-Pliilippe  de  Custine.  Sgr  de  Mar- 
cilly,  auteur  du  second  sous-rameau,  fut  père  de  Jean-François, 
connu  sous  le  titre  de  comte  de  Custine  de  Marcilly,  qui  épousa 
en  1687  Ursule-Catherine  dv  Sérainchamps,  grand-père  de  Louis- 
Ciabriel,  connu  sous  le  titre  de  comte  de  Custine  d'Arriance,  décédé 
en  1740,  qui  épousa  Catherine  de  Kaistern  de  Serre,  et  bisaïeul  de 
Jean-Nicolas,  comte  de  Custine,  lieutenant-colonel  au  service  de 
S.  M.  I.  U.  et  Apostolique,  décédé  en  1776  au  château  de  Cons-la- 
Orandville,  qui  épousa  en  176'i  Marie-Josèphe  Louvain  des  Fontaines. 
Ce  dernier  laissa  plusieurs  lils.  On  trouvera  dans  le  Nouveau  d'Hozier 
les  preuves  de  noblesse  qu'un  de  ces  fds,  Antoine-Nicolas  de  Cus- 
tine, né  en  1774  à  Longuyon,  au  diocèse  de  Trêves,  fit  en  1784  pour 
être  admis  àTKcole  militaire.  Un  autre,  Jcan-Antoinc-Philippc-Joseph, 
né  à  Longuyon  en  1775,  mourut  sans  postérité  en  1855  à  Nogent-le- 
Rotrou.  Le  frère  aîné  des  précédents,  Robert-Nicolas  de  Custine, 
né  à  Longuyon  en  1771 ,  marié  à  M'^^  de  Schomberg,  décédé  en  1809,  fut 
colonel  du  7"'  hussards.  Il  laissa  un  fils,  liobert-Juvénal  de  Custine, 
décédé  sans  postérité  en  1851.  qui  fut  créé  baron  de  lEmpire  par 
lettres  patentes  du  28  juin  1810  et  qui  reçut  les  armes  suivantes  : 
iï argent  à  trois  bandes  de  sable:  au  franc-quartier  des  barons 
militaires.  C'est  à  ce  rameau  que  paraît  avoir  appartenu  un  Jean- 
Robert-Gaspard  de  Custine  dont  le  fils,  Gaspard,  comte  de  Custine, 
né  à  Chàlonsen  1796,  épousaMarie-Sophie  de  Flotte-Roquevaire,  née 
en  1790,  veuve  du  comte  de  Clerc  de  Ladevèze,  décédé  en  1829. 

L'auteur  de  la  branche  cadette,  Jacques  de  Custine,  posséda, 
entre  autres  biens,  la  seigneurie  d'Offiance,  située  au  comté  de  Cari- 
gnan,  dans  les  Ardennes.  Il  épousa  Jacqueline  de  Ficquelmont.  Sa 
descendance  était  représentée  sous  Louis  XVI  par  François-Théodore 
de  Custine,  comte  de  Wiltz,  dans  le  grand-duché  de  Luxembourg, 
qui  n'avait  pas  eu  d'enfants  de  son  mariage,  en  1745,  avec 
M"®  de  Sainte-Aldegonde,  et  par  les  deux  fils  de  son  grand-oncle, 
Albert-Eugène  de  Custine,  comte  d'Offiance.  L'aîné  de  ceux-ci, 
Théodore-Charles,  comte  de  Custine  d'Offiance,  avait  épousé  en  1743 
sa  cousine,  Jeanne-Louise,  fille  de  Christophe,  marquis  de  Custine,  et 
n'en  avait  pas  eu  d'enfants.  Le  puîné,  Joseph,  comte  de  Custine 
d'Offiance,  conseiller  d'honneur  au  Parlement  de  Nancy,  maire  de 
cette  ville   en   1790,  épousa  en  1755   Suzanne  de  Rutant,  dame  de 


UICTlONNAlHt:     DES     FAMILLES     FU  ANC  AI  S  ES  29 

Mandres.  Il  en  eut,  entre  autres  enfants,  un  lils,  né  en  1756,  et  une 
lille,  Marie-Thérèse-Gharlottc,  décédée  en  1803,  qui  épousa  d'abord, 
en  1776,  le  comte  d'Abzac  de  la  Douze,  puis,  en  1800,  Aimar-Georges, 
marquis  de  Nicolay. 

Divers  représentants  de  la  maison  de  Custine  furent  admis  aux 
honneurs  de  la  Cour  en  1139,  le  24  février  1768  et  le  2  juillet  1787. 

Le  comte  de  Custine  d'Offiance  prit  part  en  1789  aux  assemblées 
de  la  noblesse  tenues  à  Longuyon  et  à  Nancy.  Le  comte  de  Custine 
de  Mandre,  Sgr  de  Moiry,  et  le  comte  de  Custine  de  Wiltz,  Sgr  d'Auf- 
liance,  prirent  part  à  celles  desbailliages  de  Carignan  et  deMontmédy. 
Le  comte  de  Custine,  Sgr  des  Bachats,  et  le  marquis  de  Custine,  Sgr 
de  Guermange,  prirent  part,  cette  même  année,  à  celles  du  bailliage 
de  Vie.  Marie-Thérèse,  comtesse  de  Custine,  dame  de  Brandeville, 
prit  part  à  celles  du  bailliage  de  Verdun.  Théodore-François  de 
Custine,  comte  de  W^iltz  et  de  Loupy,  prit  part  à  celles  du  bailliage 
de  Clermont-en-Argonne. 

La  maison  de  Custine  a  fourni,  en  dehors  des  personnages  men- 
tionnés au  cours  de  cette  notice,  des  chambellans  et  des  premiers 
gentilshommes  de  la  chambre  des  ducs  de  Lorraine,  un  grand-fau- 
connier duroi  Stanislas  (Philippe-Joseph,  père  du  général  guillotiné 
en  1793),  des  ambassadeurs  des  ducs  de  Lorraine,  des  officiers  géné- 
raux, des  chanoinesses  de  chapitres  nobles,  etc. 

Plusieurs  de  ses  membres  ont  péri  sur  différents  champs  de 
bataille. 

Principales  alliances  :  de  Pouillyl490  et  vers  1775,  des  Armoises, 
de  Namur,  de  Gournay,  de  Ligniville,  de  Lambertye  1641,  1736,  de 
Haraucourt,  de  Sôrocourt,  de  Nettancourt,  de  la  Vieuville  de  Saint- 
Chamond  1747,  de  Ficquelmont,  de  Choiseul  1684,  de  Ludre,  d'An- 
delot  1718,  d'Abzac  1776,  de  Nicolay,  de  Sainte-Aldegonde  1745,  de 
Dreux-Brézé  1790,  de  Vassinhac  d'Imécourt  1738,  de  Sabran,  de 
Butant  1755,  de  Goudenhove,  deSaint-Simon-Courtomerl821,  etc. 

La  famille  dont  il  vient  d'être  parlé  est  la  seule  du  nom  de  Custine 
qui  ait  appartenu  à  la  noblesse  française.  Il  n'en  existe  pas  de  généa- 
logie complète  et,  du  reste,  la  plupart  des  auteurs  la  donnent  comme 
éteinte.  Faute  de  renseignements  suffisants,  on  ne  peut  indiquer 
comment  se  rattachent  à  la  souche  un  Antoine-Théodore,  comte  de 
Custine,  qui  mourut  à  Evreux  le  20  mai  1870  âgé  de  55  ans,  et  un 
comte  de  Custine,  trésorier-payeur  à  Madagascar,  qui  mourut  en 
Touraine  le  19  juillet  1904,  âgé  de  54  ans.  Une  comtesse  de  Custine 
réside  de  nos  jours  à  Verneuil-sur-Avre,  dans  le  département  de 
l'Euro. 


30  I)  I  c  r  1 0  N  N  A  I  u  i:    d  e  s    f  a  m  i  i.  i.  k  s    f  h  a  n  ç  a  i  s  k  s 

CUTTOLI  (de).  Arnuîs  poiiécs  par  Ml^h*  di^  (^iiUoli,  év^njuc  d'Ajaccio  : 
iVdzur  à  une  croix  iravfjoit. 

\a\  fainilU^  dk  Cuttoli  aj)parlicnl  à  la  n()l)l('ss(î  de  Corse. 

Kilo  a  toujours  616  assez  obscure  cl  on  n'a  |)u  S(i  ])rocurer  sur  elle 
que  peu  de  rcnseigncmonls. 

Lors  de  la^-raiule  recherche  des  faux  nobles  ordonnée  par  Louis  XV 
après  ramiexiou  de  Ide,  MM.  de  CuLoli  de  Coli,  deineuranl  à  Cortic- 
chialo,  furent  maintenus  dans  leur  noblesse,  le  11  avril  1774,  par 
arrêt  du  Conseil  supérieur  de  Corse. 

Pierre  Paul  de  Cuttoli,  né  en  18:2G  à  Cuttoli,  fut  nommé  en  1870 
évéque  d'Ajaccio.  Il  mourut  à  Ajaccio  dès  le  18  décembre  de  cette 
même  année. 

La  famille  de  Cuttoli  compte  encore  des  représentants. 

CUVERVILLE  (Cavelier  de).  Voyez:  Cavelier  de  Mocomblk  (ou  Mau- 
comble),  de  Cuvervilleet  de  Monïgeox^ 

CUVIER.  Armes  :  de  gueules  à  une  fasce  (ïargent,  chargée  d'un  lion 
léopardé  du  champ  et  accompagnée  en  chef  de  trois  losanges,  rangés 
en  fasce,  et  en  pointe  d'un  cygne  d'argent,  nageant  sur  une  rivière 
de  même. 

La  famille  Cuvier,  d'ancienne  bourgeoisie  protestante,  est  ori- 
ginaire du  bourg  de  Montécheroux,  dans  l'ancien  comté  de  Montbé- 
liard,  en  Franche-Comté. 

On  trouvera  sur  elle  d'intéressants  renseignements  dans  la  France 
protestante  de  Haag. 

Gérard  Cuvier,  habitant  de  Montécheroux,  et  sa  femme,  qui  était 

*  Il  a  existé  en  Haute-Normandie  une  famille  de  Cuverville,  de  noblesse  très  an- 
cienne, qui  était  bien  distincte  de  celle  des  Cavelier  de  Cuverville.  Cette  famille 
portait  pour  armes  :  de  gueules  à  trois  chevrons  d'or.  Elle  compte  parmi  ses  premiers 
auteurs  connus  Guillaume  de  Cuverville,  mentionné  dans  un  jugement  de  1231 
relatif  à  l'église  de  Sainte-Colombe  :  Guillaume  de  Cuverville,  qui  prit  part  en  1272 
au  ban  de  la  noblesse  de  Normandie,  et  Colart  de  Cuverville,  écuyer,  qui  vivait  en 
1331.  Elle  fut  maintenue  dans  sa  noblesse,  le  4  juin  1670,  par  jugement  de  M.  de  la 
Gallissonnière,  intendant  de  Rouen.  On  trouvera  dans  le  Caôme^  d/'//o-ier  les  preuves 
de  noblesse  que  Charlotte  de  Cuverville  de  Sainte-Colombe,  née  en  1677  à  Sainte- 
Colombe,  près  de  Saint-Valéry-en-Caux,  fit  en  1686  pour  être  admise  à  Saint-Cyr. 
Ces  preuves  font  remonter  la  filiation  suivie  à  noble  et  puissant  homme  Jean  de 
Cuverville,  écuyer,  Sgr  de  Sainte-Colombe,  qui  rendit  un  aveu  en  1429.  Les  biens 
de  ce  gentilhomme  et  ceux  de  sa  femme,  Eticnnette  d'b-emesnil,  furent  confisqués 
par  le  roi  d'Angleterre  qui,  par  lettres  de  1436.  les  attribua  à  son  médecin,  Richard 
de  la  Tour.  Jean  de  Cuverville  donna  en  1448  à  son  fils  Colin  le  tiers  des  biens  qu'il 
possédait  au  pays  de  Caux.  Celui-ci  épousa  Guillemette  Meinard  par  contrat  du 
13  juin  1454  et  continua  la  lignée.  Augustin-Joseph  de  Cuverville,  de  la  généralité  de 
Paris,  fit  en  1786  dés  preuves  de  noblesse  pour  être  admis  à  l'Ecole  militaire.  M.  de 
Cuverville  prit  part  en  1789  aux  assemblées  de  la  noblesse  tenues  à  Paris. 


DICTIONNAIRR     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  3i 

fille  de  Jean  Gautier,  lieutenant  du  châtelain  de  Clémonl,  obtinrent 
en  1511  du  comte  Guillaume  de  Furstemberg  d'être  affranchis  de  la 
main-morte  réelle  et  corporelle  moyennant  35  écus  d'or  au  soleil  et 
un  bœuf  de  5  écus.  Claude  Cuvier,  né  en  1554  à  Villars-sous-Dam- 
joux,  descendant  des  précédents,  embrassa  la  religion  réformée.  Son 
fils,  Jacques  Cuvier,  décédé  en  1637,  fut  ministre  protestant.  Il  laissa 
trois  llls  :  1°  Daniel,  né  en  1622,  ministre  protestant  à  Montécheroux, 
puis  à  Brévilliers  ;  2°  Nicolas,  né  en  1625,  châtelain  de  Blamont,  dont 
le  lils  mourut  sans  postérité  ;  3°  Jean,  né  en  1628,  chirurgien  à  Héri- 
court,  maire  et  prévôt  de  cette  ville,  décédé  en  1675,  qui  continua  la 
lignée.  David  Cuvier,  né  à  Héricourt  en  1666,  fds  de  ce  dernier,  fut 
d'abord  labellion  à  Blamont,  puis  alla  se  fixer  à  Montbéliard  oii  il 
mourut  en  1743. 11  laissait  deux  fds,  Jean-Nicolas  Cuvier,  né  à  Blamont 
vers  1713,  ministre  protestant,  et  Jean-Georges  Cuvier,  qui  furent  les 
auteurs  de  deux  branches. 

La  branche  aînée,  encore  existante,  a  donné  un  grand  nombre  de 
ministres  protestants.  Elle  compte  parmi  ses  membres  Charles 
Cuvier,  né  en  1799,  décédé  à  Montbéliard  en  1881,  qui  fut  doyen  de 
la  Faculté  des  lettres  de  Strasbourg. 

Jean-Georges  Cuvier,  auteur  de  la  branche  cadette,  fut  officier 
dans  le  régiment  suisse  de  Waldner,  au  service  de  France,  et  fut 
décoré  de  l'Ordre  du  Mérite  militaire,  réservé  aux  protestants  ;  il  laissa 
deux  fds,  Georges  et  Frédéric-Georges  Cuvier.  L'aîné  de  ces  deux 
frères,  Georges  Cuvier,  né  à  Montbéliard  en  1769,  fut  un  des  plus 
illustres  savants  de  son  temps.  Nommé  membre  de  l'Institut  dès  1796, 
Cuvier  fut  successivement  professeur  au  collège  de  France  en  1800, 
conseiller  d'État  en  1814,  membre  de  l'Académie  française  en  1818, 
et  enfin  pair  de  France  en  1831 .  Il  mourut  l'année  suivante  sans  laisser 
de  postérité.  11  avait  été  créé  chevalier  de  l'Empire  par  lettres  patentes 
du  23  octobre  1811  ;  il  reçut  le  titre  héréditaire  de  baron  par  lettres 
patentes  du  roi  Charles  X  du  29  décembre  1829  et  obtint  en  même 
temps  le  règlement  de  ses  armoiries  :  d^azw  à  un  chevron  d'or  accom- 
pagné de  trois  têtes  de  pigeon  arrachées  d'argent,  ^  et  1.  Frédéric- 
Georges  Cuvier,  né  en  1773,  second  fils  de  Jean-Georges,  fut  inspec- 
teur général  de  l'Université  et  officier  de  la  Légion  d'honneur,  fut 
nommé  en  1826  membre  de  l'Académie  des  sciences  et  mourut  à  Stras- 
bourg en  1838.  Il  laissait  un  fils  unique,  Frédéric  Cuvier,  né  en  1803, 
conseiller  d'État,  sous-gouverneur  de  la  Banque  de  France  en  1866, 
commandeur  de  Légion  d'honneur,  décédé  en  1883,  qui  de  son  mariage 
avec  M"^'  Farina,  veuve  du  général  de  Bracq,  n'a  eu  que  deux  filles, 
M"'^  Chollet  et  M*^'^  Chabert. 


Ai  l>  I  <   T  I  ()  N  N  A  I  II  K     h  K  S     K  A  M  I  I.  I.  i;  S     I'  It  A  N  C  A  I  S  K  S 

CUVILLIER  et  CUVILLIER  de  GHAMPOYAU.  Aimes  (dapivs  un  cMclict 
(lu  xvni"  sioclo)  :  iVaztir  à  une  gerbe  dCov,  sunnoiilée  de  cinq  abeilles 
(ïor,  vnlligeant,  et  accostée  de  deux  cygnes  d'argent,  affrontés  et 
nageant  sur  une  mer  de  même. 

l^'amillo  (le  liaulc  l)ourfi^ooisi(%  ()ii<«^inair(»  (1(î  Cliaunay,  cii  Poitou, 
dont  on  trouvera  une  j^énéaloi^ic  dans  le  Dictionnaire  historique  et 
généalogique  des  familles  du  Poitou  de  Heauclict-Filleau. 

François  Guvillieh,  sieur  de  Boislcbon,  auquel  ce  travail  fait 
remonter  la  lilialion,  élail  dans  les  premières  années  du  xvii*  siècle 
sénéchal  de  la  chàtellenie  de  Limalon^^es.  11  avait  épousé  vers  1590 
Marie  Naii.  Son  petit  (ils,  Charles  Cuvillicr,  né  en  IG2G,  avocat  en 
Parlement,  sénéchal  de  Limalonges,  décédé  en  IG80,  laissa,  entre 
autres  enfants,  deux  fils,  Charles  et  François  Guvillier  de  Cham- 
poyau,  qui  furent  les  auteurs  de  deux  branches. 

L'auteur  de  la  branche  aînée,  Charles  Cuvillier,  était  juge  au  siège 
royal  de  Civray  quand  il  eut  son  blason  enregistré  doHice  à  l'Armo- 
riai général  de  1696  :  iVor  à  une  fasce  brétessée  et  contrebrétessée  de 
sable,  chargée  de  trois  étoiles  d'or.  Sa  descendance  était  représentée 
au  commencement  du  xix°  siècle  par  deux  frères  :  1^  François- 
Alexandre  Cuvillier  de  Champoyau,  né  à  Melle  en  1777,  conserva- 
teur des  hypothèques  à  Niort,  décédé  en  1837,  dont  la  fdle  unique 
épousa  en  1 840  M.  Bréchard,  avoué  à  Poitiers  ;  2°  Pierre-Charles  Cuvil- 
lier de  Champoyau,  né  à  Melle  en  1783,  docteur  en  médecine,  qui  eut 
une  fille,  M""^  Gaultereau,  et  un  fils,  Louis-Charles,  né  à  Melle  en  1827. 

L'auteur  de  la  seconde  branche,  François  Cuvillier,  sieur  de  Cham- 
poyau, né  en  1661,  docteur  en  médecine,  eut  aussi  son  blason  enre- 
gistré d'office  à  l'Armoriai  général  de  1696  (registre  de  Niort)  :  de 
sable  à  une  cuiller  d'or,  mise  en  bande.  Beauchet-Filleau  suppose, 
mais  sans  en  avoir  la  certitude,  qu'il  fut  un  des  ascendants  de 
J.-P.  Cuvillier,  né  à  Niort  en  1774,  contre-amiral  en  1831,  gouver- 
neur de  l'île  Bourbon  en  1832,  décédé  en  1855. 

Principale  alliance  :  de  Clervaux  1702,  1766. 

CUVILLON,  ou  CUVILLON  (de)    Armes  :  de  gueules  à  une  autruche 
d'argent,  membrée  d'or,  tenant  dans  son  bec  un  fer  à  cheval  de  même. 

—  L'écu  timbré  d'un  heaume  de  chevalier  orné  de  ses  lambrequins. 

—  Cimier  :  V autruche  de  Vécu. 

La  famille  Cuvillon,  ou  de  Cuvillon,  est  fort  anciennement  connue 
en  Flandre. 

Borel  d'Hauterive  lui  a  consacré  une  notice  dans  V Annuaire  de  la 
noblesse  de  1858  et  M.  Denis  du  Péage  en  a  donné  une  généalogie 
dans  ses  Généalogies  lilloises. 


DICTIONNAIRK     DES     FAMILLRS     FRANÇAISES  33 

D'après  un  jugement  de  maintenue  de  noblesse  rendu  le  II  juil- 
let 1587  par  la  Cour  des  aides  d'Artois,  la  famille  de  Guvillon  des- 
cendrait d'un  puîné  de  la  puissante  maison  de  Guvillers  ;  il  n'existe 
pas  d'autres  preuves  à  l'appui  de  cette  ancienne  tradition. 

Jean  Guvillon,  marié  àBéatrix  Lefebvre,  était  bailli  de  Garvin  dans 
la  première  moitié  du  xv^  siècle.  D'après  le  travail  de  M.  Denis  du 
Péage,  il  am^ait  été  fds  d'Ostris  Guvillon,  sieur  du  Fermont,  prévôt 
de  Beauquesne,  marié  à  Jeanne  le  Hière,  petit-fds  de  Jacques 
Guvillon  et  de  Marie  de  Bourgdielles  et  arrière-petit-fds  de  Jean 
Guvillon  et  de  Marie  Gottignies.  Il  eut  trois  fds,  Jean,  Petit-Jean  et 
Jeannet,  ou  Jannequin,  qui  furent  les  auteurs  de  trois  branches. 

L'auteur  de  la  branche  ainée,  Jean  Guvillon,  sieur  du  Fermont, 
né  à  Garvin,  conseiller  secrétaire  de  Gharles  le  Téméraire,  duc  de 
Bourgogne,  fut  nommé  greffier  de  la  gouvernance  de  Lille  le 
19  avnl  1466  et  acheta  la  bourgeoisie  de  cette  ville  en  1471.  Un  de 
ses  fds,  Sylvestre  Guvillon,  décédé  en  lo28,  fut  procureur  général  au 
Gonseil  de  Flandre  et  membre  de  la  Ghambre  des  comptes  de  Lille. 
Jacques  Guvillon,  sieur  du  Fermont,  demeurant  à  Garvin,  neveu  du 
précédent,  obtint,  le  15  juillet  1587,  de  la  Gour  des  aides  d'Artois  la 
sentence  de  déclaration  de  noblesse  dont  il  a  été  parlé  plus  haut.  Il 
laissa  trois  fds  :  1°  Philippe,  dont  la  seigneurie  du  Fermont  fut  contis- 
quée  en  1615;  2°  Bernard,  demeurant  à  Garvin,  qui  continua  la  lignée  ; 
3°  Gharles,  qui  acheta  en  1583  la  bourgeoisie  de  Lille.  La  descen- 
dance de  Bernard  Guvillon  ne  tarda  pas  à  se  ruiner.  Elle  dut  alors 
se  livrer  au  commerce  et  fut  déchue  de  sa  noblesse  qu'elle  ne 
recouvra  jamais.  Pierre-Joseph  Guvdlon,  baptisé  en  1723,  décédé  en 
1786,  était  simple  maître  galonnier.  Il  fut  père  de  Jean-Baptiste 
Guvillon,  baptisé  en  1761,  qui  mourut  à  Dunkerque  en  1845.  Un  des 
fds  de  celui-ci,  Jean-Baptiste-Phdémon  Guvillon,  ou  de  Guvillon,  né 
en  1809,  marié  en  1847  à3r'^  Planquette,  a  été  un  musicien  distingué. 

Jean,  ou  Petit-Jean,  Guvdlon,  auteur  de  la  seconde  branche,  fut 
greffier  au  badliage  de  Lille  et  acheta  en  1477  la  bourgeoisie  de  cette 
ville.  Son  arrière-petit-fds,  Baudouin  Guvdlon,  sieur  du  Molinel, 
nommé  en  1569  consedler  maître  en  la  Ghambre  des  comptes  de 
Lille,  fut  déclaré  noble,  le  8  janvier  1574,  par  sentence  de  la  gouver- 
nance de  Lille.  Raphaël  Guvillon,  bourgeois  de  Lille,  petit-neveu  du 
précédent,  acquit  en  1643  du  prince  de  Ghimay  le  château  de  Roncq. 
Son  fds,  Jean-Robert  Guvillon,  écuyer,  Sgr  de  Roncq,  décédé  en  1694, 
avait  épousé  en  1689  Marie-Isabelle  de  Fourmestraux  de  Wazières 
qui  fit  enregistrer  son  blason  à  l'Armoriai  général  de  1696  (registre 
de  Lille).  Il  fut  le  dernier  représentant  mâle  de  sa  branche  et  ne  laissa 
que  des  filles. 

XIII.  3 


■^^  I)  M  ;  I"  I  0  N  N  A  I  II  I .     I>  K  S     F  A  M  I  I,  I,  I .  S     I'  H  A  N  Ç  A  I  S  K  S 

Jcaiincl,  on  .l(\iiiu('(niin,  Ciivilloii,  auteur  (1(*  la  troisirmc*  l)raiK'ho, 
fui  procureur  liscal  à  la  ^^ouvcTuanco  de  Lille  vX  arluîla  en  UiSl  la 
l)our^MM)isie  de  celle  ville.  Il  fui  le  j^raiid-père  de  Simon  Cuvillon, 
conseiller  cl  procureur  poslulanl  en  la  Cour  du  l^arlem(;nt  de  Flandre, 
décédé  en  1574,  dont  la  descendance  sY'leignil  au  xvii'  si^cle. 

Principales  alliances  :  de  Fourmcslraux  1G89,  1720,  de  Lannoy, 
Dragon,  de  Waresquiel,  de  Wooglil  1GG!2,  Imberl  1G36,  Bance  de 
Maussans  1837,  clc. 

GUY  (Duverger  de).  Voyez  :  Duveuger  de  Guy. 

CUZEY  (Cardinal  de),  \oycz  :  Cardinal  de  Guzev. 

GUZIEU  ^Denis  de).  Voyez  :  Denis  de  Guzieu. 

CUZON  du  REST.  Armes  :  d'aziii'  à  un  souci  dCor,  accompagné  de  trois 
têtes  de  saumon  d'argent,  ^  et  \. 

Famille  d'ancienne  bourgeoisie  du  pays  de  Gornouailles,  en  Bre- 
tagne, sur  laquelle  on  trouvera  quelques  renseignements  dans  le 
Répertoire  de  biobibliographie  bretonne  de  Kerviler.  Le  comte 
de  l'Estourbeillon  a  aussi  consacre  une  notice  aux  Cuzon  dans  le 
tome  H  de  sa  Noblesse  de  Bretagne. 

Guillaume  Guzon  se  qualifiait  en  1685  sieur  du  Guinigou.  Il  fut 
père  de  Guillaume  Guzon,  sieur  du  Guinigou,  qui  était  en  1726 
procureur  au  siège  royal  de  Ghàtcaulin,  et  grand-père  de  Pierre- 
Michel  Cuzon,  né  à  Ghâteaulin  en  1737,  décédé  le  12  prairial  an  XII, 
qui  fut  avocat  et  notaire  royal  à  Quimpcr.  Ce  dernier  fut  connu 
sous  le  nom  de  Cuzon  du  Rest  après  le  mariage  qu'il  contracta  avec 
Marie-Corentine  le  Bris,  héritière  du  domaine  du  Rest.  Celle-ci 
étant  décédée  sans  postérité  en  1775,  il  se  remaria  à  Marie-Jeanne 
Barbe  qui  lui  survécut  jusqu'en  1817.  Pierre  Guzon  du  Rest,  né  de 
cette  seconde  union,  épousa  INIarie-Jeanne  de  la  Pages  de  Fourniol. 
11  fut  père  de  Louis  Cuzon  du  Rest,  né  à  Quimper  en  1809,  qui  fut  chef 
du  contentieux  de  la  Compagnie  générale  du  gaz,  et  grand-père 
d'Etienne  Cuzon  du  Rest,  sous-préiet  de  Redon  en  1870,  et  de  René 
Cuzon  du  Rest. 

Principales  alliances  :  de  la  Pages  de  Fourniol,  Poulizac,  de  Cla- 
morgan,  Bourgault-Ducoudray  1902,  etc. 

CYPREY  (Pottier  de).  Voyez  :  Pottier  de  Gyprey. 

GYRESME,  ouGIRESME,  ou  SIRESMES,  (de).  Armes  :  de  sinople  à  trois 

faux  d'argent,  enunanckées  d'or,  il  et  \. 

La  famille  de  Cyresme,  ou  de  Ciresme,  ou  de  Siresmes  appartient  à 
la  noblesse  delà  Basse-Normandie. 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  35 

On  trouvera  dans  les  Carrés  d'Hozierles  preuves  de  noblesse  qu'un 
de  ses  membres  fit  en  1778  pour  être  nommé  écuyer  du  Roi.  Ce  tra- 
vail en  fait  remonter  la  filiation  à  noble  homme  Christophe  de 
Siresmes,  écuyer,  sieur  de  la  Ferrière-Caumont,  notaire  et  secrétaire 
du  Roi,  vicomte  de  Bayeux,  qui  est  ainsi  désigné  dans  un  acte  du 
12  février  1544.  D'après  la  Ghesnaye  des  Bois  ce  Christophe  de 
Siresmes  était  natif  de  Vernon-sur-Seine.  H  céda  son  office  de  secré- 
taire du  Roi  à  Jacques  Adam  avant  d'avoir  accompli  le  délai  de 
vingt  ans  nécessaire  pour  acquérir  la  noblesse  héréditaire  qui  y  était 
attachée.  Ses  deux  fils,  Antoine  et  Scipion  de  Ciresmes,  désirant 
régulariser  leur  situation  nobiliaire,  se  firent  accorder  en  juin  1559, 
moyennant  une  finance  de  mille  livres,  des  lettres  patentes  de 
reconnaissance  de  noblessse.  Ces  lettres,  dont  on  trouvera  le  texte 
dans  le  Nouveau  d'Hozier,  furent  vérifiées  en  1585  en  la  Chambre 
des  comptes  de  Normandie  et  le  5  juin  1584  en  la  Cour  des  aides. 
Noble  homme  Antoine  de  Siresme,  sieur  de  Banville,  de  Coulombiers 
et  de  la  terre  et  seigneurie  de  la  Perrière,  l'aîné  des  deux  frères 
dont  il  vient  d'être  parié,  épousaen  1564 Suzanne  de  Grimouville.  lien 
eut  deux  fils,  Jean  de  Cyresme,  Sgr  et  patron  de  Banville,  et  Pierre 
deSiresme,  Sgr  de  la  Perrière,  marié  le  29  janvier  1598  à  Marie  Frottet, 
qui  furent  les  auteurs  de  deux  branches. 

Les  représentants  de  la  branche  aînée,  Jean-Baptiste  de  Cyresme, 
Sgr  et  patron  de  Banville,  âgé  de  30  ans,  et  son  frère,  Jean-Antoine 
de  Cyresme,  âgé  de  13  ans,  demeurant  tous  deux  à  Banville,  en  la 
sergenterie  de  Graye,  élection  de  Bayeux,  et  le  représentant  de  la 
branche  cadette,  Thomas  de  Ciresmes,  âgé  de  27  ans,  marié  en  1665 
à  Anne  dePoulongnes,  demeurant  à  Caumont,  en  la  sergenterie  de 
Thorigny,  même  élection,  furent  maintenus  dans  leur  noblesse, 
lors  de  la  recherche  de  1666,  par  jugement  de  Chamillart,  intendant 
de  Caen,  comme  issus  d'Antoine  de  Ciresmes,  anobli  en  1559. 

Ce  fut  un  représentant  de  la  branche  cadette,  Charles-François  de 
Ciresmes  de  la  Perrière,  né  en  1759,  qui  fit  en  1778  ses  preuves  de 
noblesse  pour  être  nommé  écuyer  du  Roi.  On  trouvera  dans  le  Nou- 
veau d'Hozier  les  preuves  de  noblesse  qu'un  autre  représentant  de 
la  même  branche,  François-Auguste  de  Siresme,  né  en  1763,  fit 
en  1779  pour  être  admis  à  l'École  militaire. 

Charles-François  de  Ciresme  de  Banville,  issu  de  la  branche  aînée, 
fut  admis  en  1774  dans  l'ordre  de  Malte. 

M.  de  Ciresme  de  Banville  prit  part  en  1789  aux  assemblées  de  la 
noblesse  tenues  à  Caen  ;  M.  de  Ciresme  prit  part  à  celles  du  bailliage 
de  Thorigny  ;  M.  de  Ciresme  prit  part  à  celles  du  bailliage  de  Gaude- 
bec. 


36  h  n.  I  H»  N  N  A  I  H  K     I»  K  s     I'  A  M  I  I,  \.  l.  S     K  It  A  N  Ç  A  I  S  K  S 

La  l)rai»(h(*  aîiu'H\  comiiK*  (h*  nos  jours  sous  le  nom  de  CvnKsME, 
n'osl  pas  lilrrc.  La  l)iaiichc  cadcllc,  ou  des  anciens  seigncuirs  (1(;  la 
Ferrière,  a  adopté  de  nos  jours  l'orllio^^raphe  Siresmes.  On  allribue 
souvent  à  son  chef  le  titre  de  connte. 

La  famille  de  Cyresme,  ou  de  Siresmes,  a  fourni  do  nombreux  ofTi- 
ciers. 

lYincipalcs  alliances  :  de  lirimouville,  (1(î  la  Cour  de  Halleroy, 
de  Turt^ot  1G40,  le  Gharlier  de  Sédouy,  Of,ner  d'Ivry  1839,  de  Gu6- 
roult.  Jarret  de  la  Mairie,  deMathan  LSHîi,  dv,  la  Monneraye  189G,  de 
Mons,  Alba  de  Landivy,  etc. 

CYSTRIA  (de  FAUCÏGNY-LUCINGE  de).  Voyez  :  FAuciGNY-LuciNdE  (de). 


DABADIE.  Voyez  :  Abadie  (d'). 

DABADIEde  GOBERTIÈRE.  Voyez  :  Abadie  (d'),  ouDabadie,  en  Poitou, 
aux  Additions  du  tome  XII. 

DABBADIE.  Voyez  :  Abbadie  (d'). 

DABBAYE.  Armes  (d'après  un  ancien  cachet)  :  d'azuj'  à  un  chevron 
d'or,  accompagné  en  chef  de  deux  étoiles  et  en  pointe  d'une  harpe, 
le  tout  du  même. 

Ancienne  famille  bourgeoise  du  Poitou  sur  laquelle  on  trouvera 
quelques  renseignements  dans  le  Dictionnaire  historique  et  généa- 
logique des  familles  du  Poitou  de  Beauchet-Filleau. 

Louis  Dabbaye,  notaire  à  Saint-Goutant,  eut  son  blason  :  d'or  à  une 
église  de  gueules,  enregistre  doffice  à  l'Armoriai  général  de  1696 
(registre  de  Luc  on). 

Louis-Jacques  Dabbaye,  né  à  Melle  en  1735,  fils  de  Jacques,  procu- 
reur postulant  au  siège  royal  de  Melle  et  notaire,  et  de  Julie  Robert, 
était  depuis  1761  conseiller  président  au  siège  royal  de  sa  ville 
natale  quand  il  fut  élu  député  du  Tiers-Etat  de  la  sénéchaussée  de 
Poitiers  aux  États  généraux  de  1789. 11  donna  sa  démission  au  bout  de 
quelques  mois  pour  raison  de  santé  et  mourut  fort  âgé  à  Poitiers  en 
1818.  Sa  descendance,  bien  appauvrie,  subsistait  obscurément  à 
Melle  dans  les  dernières  années  du  xix^  siècle. 

DABLANG  de  LABOUYSSE.  Voyez  :  Ablaxc  de  Labouysse  (d'). 

DABRIGEON,  anciennement  ABRIGEON  (d').  Voyez  :  Abrigeox  (d'),  aux 
Additions  du  tome  XL 

DABRY  de  THIERSANT. 

M.  Claude-Philibert  Dabry,  alors  consul  à  Shangaï,  plus  tard 
ministre   plénipotentiaire,    décédé  à  Lyon    en    1898,  demanda,   le 


38  I)  n;  rio.N.NAi  m:    dks    !•  a.m  ii.i.  i. s    fiia.nçaises 

r'  o('l()l)ro  I8()8,  raulorisation  (1(^  joindre  rr^nilirrcmcril  à  son  nom 
crliii  (le  :  dk  Tiiikusant  sous  IcMiuel  il  (Hait  drjà  connu  cl  (jui  clail 
(•(«lui  (le  la  famille  de  sa  mère,  nôc  do  Thiersant  de  Hourf^miaric.  Il 
rcMiouvclii  sa  (l(Miian(l(>  le  llC)  août  1H()1).  Il  avait  épousc'î  M"Mîcrlran(l. 
Leur  lils,  Ilcmi  Dabry  de  Thiersant,  employé  aux  Messageries  mari- 
limes,  a  épousé  en    H)  10  M'^'  llcnrolle. 

DACHON.  Voyez  :  Achon  (d'). 

DÂCIER.  Armes  concédées  en  1810  :  (Vaziir  à  une  barre  de  r/ueules, 
chargée  du  signe  des  chevaliers  légionnaires  et  accompagnée  à 
dextre  d'^in  pairie  d'or  et  à  sénestre  de  trois  delta  d  argent,  \  et  2. 
Hon-Joseph  Dacier,  né  en  1742  à  Valognes,  en  Basse-Normandie, 
lils  de  Pierre  Dacier  et  de  Marguerite  J)uchet,  littérateur  et  historien 
distingué,  fut  admis  en  1772  à  l'Académie  des  Inscriptions  etljclles- 
Lettres  dont  il  fut  le  secrétaire  perpétuel  depuis  1782  jusqu'à  sa  mort. 
11  fut  plus  tard  membre  du  Trihunat,  fut  nommé  en  1800  conservateur 
de  la  Bibliothèque  nationale,  fut  admis  en  1823  à  l'Académie  fran- 
çaise et  mourut  en  1833  doyen  des  Académiciens.  Dacier  avait 
été  créé  chevalier  de  l'Empire  par  lettres  patentes  du  16  dé- 
cembre 1810.  Il  était  connu  dans  les  dernières  année  de  sa  vie  sous 
le  titre  de  baron  qui  lui  fut,  parait-il,  concédé  le  29  mai  1830  par 
ordonnance  du  roi  Charles  X.  Cette  ordonnance  n'est  pas  men- 
tionnée dans  les  Titres,  anoblissements  et  pairies  de  la  Restau- 
ration, l'ouvrage  cependant  si  complet  du  vicomte  Bévérend  ;  elle 
ne  fut  pas,  en  tout  cas,  suivie  de  lettres  patentes.  Dacier  laissa  un 
tils,  Edme,  baron  Dacier,  et  deux  filles.  L'aînée  de  celles-ci  épousa 
d'abord  en  1788  le  célèbre  Ghérin  fils,  généalogiste  des  Ordres  du 
Roi,  puis  général  des  armées  républicaines,  décédé  en  1799,  et  se 
remaria  au  baron  Ramond,  membre  de  ITnstitut.  Edme,  baron 
Dacier,  ancien  architecte  des  Deux-Sèvres,  est  décédé  à  Paris  en 
1896  à  l'âge  de  84  ans. 

DAGLA  de  CHATEAUBERT. 

La  famille  Dacla  de  Chateaubert,  d'ancienne  bourgeoisie,  a  eu 
pour  berceau  la  petite  ville  d'Orgon,  en  Provence.  Plusieurs  de  ses 
membres  ont  exercé  dans  cette  ville  la  profession  de  notaire  depuis 
le  milieu  du  xvu^  siècle. 

DACLIN.  Armes  (d'après  le  règlement  d'armoiries  de  1816)  :  coupé  :  au 
1  d'azur  à  un  dextrochère  mouvant  d'une  nuée  issante  du  flanc 
dextre^  le  tout  d'or,  et  armé  d'une  flèche  posée  en  bande,  la  pointe 
basse,  du  même;  au  2  d'argent  à  un  chevron  de  sable  accompagné 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES     FRANÇAISES  39 

en  chef  de  deux  quintefeuilles  de  gueules,  tigées  et  f'euillées  de 
sinople^  et  en  pointe  d'un  arbre  arraché  du  même. 

La  famille  Daclin,  originaire  de  Poligny,  fixée  plus  tard  à  Besan- 
çon, occupait  dès  les  premières  années  du  xvii^  siècle  un  rang  dis- 
tingué dans  la  haute  bourgeoisie  de  Franche-Comté.  D'après  une 
ancienne  tradition,  rapportée  par  M.  de  Lurion  dans  son  Nobiliaire, 
elle  aurait  primitivement  appartenu  à  la  noblesse,  mais  serait  sortie 
de  cet  ordre  à  la  suite  de  dérogeances. 

On  trouvera  sur  elle  des  renseignements  dans  le  Nobiliaire  de 
Franche-Comté  de  M.  de  Lurion,  dans  la  Galerie  héraldo-nobiliaire 
de  la  Franche-Comté  de  M.  Suchaux,  dans  les  Titres,  anoblisse- 
ments et  pairies  de  la  Restauration  du  vicomte  Révérend,  etc. 

Dominique  Daclin  et  plusieurs  de  ses  parents  étaient  marchands 
à  Poligny  dans  les  premières  années  du  xvii®  siècle.  La  souche  se 
partagea  en  deux  branches  principales.  L'une  de  ces  branches 
demeura  fixée  à  Poligny  et  s'éteignit  au  xviii^  siècle.  L'auteur  de  la 
branche  qui  s'est  perpétuée  jusqu'à  nos  jours,  Claude-François 
Daclin,  négociant,  décédé  en  169G,  vint  se  fixer  à  Besançon.  Il  fut 
père  de  Jean-Pierre  Daclin,  négociant  à  Besançon,  puis  payeur  des 
gages  de  messieurs  du  Parlement,  qui  épousa  Jeanne-Charlotte 
Arbilleur.  Le  fds  de  celui-ci,  Antoine  Daclin,  né  à  Besançon  en  1741, 
conseiller  au  magistrat  de  cette  ville  en  1772,  procureur  syndic  du 
district  en  1792,  membre  du  directoire  du  département  du  Doubs  en 
l'an  IV,  maire  de  Besançon  de  1801  à  1816,  officier  de  la  Légion 
d'honneur,  décédé  en  1822,  fut  créé  baron  de  l'Empire  par  lettres 
patentes  du  11  juin  1812.  Il  fut  confirmé  dans  la  possession  de  son 
titre  par  nouvelles  lettres  du  roi  Louis  XVIII  du  16  juillet  1816  et 
obtint  en  même  temps  le  règlement  de  ses  armoiries.  De  son 
mariage  avec  M'^^  Pellier,  il  laissa  deux  fils  :  1°  Barbe-François- 
Ambroise,  baron  Daclin,  né  en  1784,  sous-préfet,  démissionnaire  en 
1830,  décédé  en  1848,  dont  le  fils,  Joseph-Edmond,  baron  Dachn,  né 
en  1826,  magistrat,  conseiller  général  du  Doubs,  est  décédé  sans 
postérité;  2°  Charles-Louis  Daclin,  juge  suppléant  au  tribunal  civil  de 
Besançon,  qui  n'eut  pas  d'enfants.  La  famille  Daclin  est  aujourd'hui 
éteinte. 

On  trouve  que  N...  Dacquelin,  femme  de  N...  le  Maire,  Sgr  de  Fel- 
letans,  conseiller  au  Parlement  de  Besançon,  eut  son  blason  enregis- 
tré à  l'Armoriai  général  de  1696  :  de  gueules  à  une  licorne  saillante 
d'argent. 

Principales  alliances  :  Arbilleur,  Monnot-Arbilleur,  Le  Maire, 
Pochet,  etc. 


40  DICTIONNAI  lu:     l)i:S     lAMILLLS     F  U  A  N  Ç  A  1  S  IC  S 

DADVISARD.  Arnicvs  :  iVdzur  à  un  tournesol  d'or,  terrasse  du  même, 
tourne  vers  un  soleil  aussi  d'or  naissant  de  i angle  dextrcde  Vécu.  — 
On  Irouvo  aussi  les  iirmcs  suivantes,  aujourd'hui  tombées  en  désué- 
lu(l(<  :  {V(i:.ur  à  u)i  soleil  naissant  de  l'angle  dextre  de  Vécu,  rayon- 
nant sur  une  terrasse  plantée  de  quatre  fleurs  et  surmontée  dune 
étoile,  le  tout  d'or.  —  Couronne  :  de  Marquis.  —  Supports  :  deux 
lions. 

La  famille  qui  donne  lieu  à  celte  notice  a  occupé  un  ran^  brillant 
dans  la  noblesse  de  robe  toulousaine.  Son  nom  a  revôtu  des  formes 
très  variées,  Davidsard,  Dadvisard,  d'Avizart,  Davisart,  etc.  Depuis 
la  Révolution  ses  représentants  ont  définitivement  adopté  la  forme 
Dadvisaiu). 

M.  Villain  a  donné  une  généalogie  complète  delà  famille  Dadvisard 
dans  le  tome  III  de  la  France  moderne.  On  trouvera  dans  les  manus- 
crits de  Chérin  les  preuves  de  noblesse  qu'un  représentant  de  la 
branche  cadette,  Louis-Auguste  Dadvisard,  né  à  la  Rochelle  en  1766, 
fit  en  1774  pour  être  admis  à  l'École  militaire  de  la  Flèche. 

La  famille  Dadvisard  est  originaire  de  Montbrison,  en  Forez.  Elle 
était  représentée  dans  cette  ville  vers  le  milieu  du  xvi®  siècle  par 
trois  frères,  Jean,  Guillaume  et  Pierre  Dadvisard.  Jean  et  Guillaume 
furent  les  auteurs  de  deux  branches  qui  se  sont  perpétuées  jusqu'à 
nos  jours.  Leur  frère  cadet,  noble  homme  Pierre  Dadvisard,  avocat 
au  bailliage  de  Montbrison,  eut  une  fille  unique  qui  épousa,  le 
2  décembre  1599,  noble  homme  Ktienne  de  Thellis,  lieutenant  civil 
et  criminel  au  bailliage  de  Forez,  plus  tard  conseiller  au  Parlement 
de  Toulouse. 

L'auteur  de  la  branche  aînée,  Jean  Dadvisard,  fut  avocat  au  bail- 
liage de  Forez.  Il  eut  d'une  alliance  inconnue  deux  fils,  Mathieu  et 
Guillaume  Advisard,  ou  d'Advisard,  qui  allèrent  s'établir  dans  le 
midi  de  la  France  auprès  de  leur  oncle,  Guillaume  Advisard, 
auteur  de  la  seconde  branche,  et  qui  furent  successivement  après 
lui  receveurs  anciens  et  alternatifs  des  tailles  et  taillons  au  bailliage 
de  Rivière-Verdun.  L'aîné  de  ces  deux  frères,  Mathieu,  ne  paraît  pas 
avoir  eu  d'enfants.  Le  puîné,  Guillaume,  fut  père  de  François  Davi- 
sard,  marié  en  1657  à  Isabeau  de  Reynier,  qui  fut  élu  capitoul  de 
Toulouse  en  1677  et  qui  fut  anobli  par  ses  fonctions.  La  descendance 
de  ce  magistrat  posséda,  entre  autres  biens,  la  seigneurie  de  Saubens. 
Elle  s'est  éteinte  avec  Henri-Louis,  baron  d'Advisard-Saubens,  né  à 
Pamiers  en  1813,  qui  est  décédé  en  1899  ne  laissant  que  des  filles  de 
son  mariage  avec  M'^""  de  Raymond  de  Lasbordes,  décédée  en  1900. 

L'auteur  de  la  seconde  branche,  Guillaume  Advisard,  ou  d'Advi- 
sard, né  à  Montbrison,  fut  d'abord  receveur  ancien  et  alternatif  des 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  41 

tailles  et  taillons  de  Rivière-Verdun.  Il  fut  pourvu,  le  10  sep- 
tembre 1577,  de  roflice  anoblissant  de  secrétaire  du  Roi  audiencier 
en  la  chancellerie  près  le  Parlement  de  Toulouse,  puis,  par  lettres 
du  14  juillet  1581,  de  celui,  également  anoblissant,  de  président  tré- 
sorier de  France.  Il  fut  député  par  les  présidents  et  trésoriers  géné- 
raux de  France  à  Toulouse  pour  assister  à  l'assemblée  des  notables 
tenue  à  Compiègnc  le2o  septembre  1596  et  mourut  à  Paris  le  il  sep- 
tembre 161:2.  Étant  veuf  sans  enfants,  il  s'était  remarié  dans  un  âge 
avancé,  le  2  avril  1606,  à  Marie  de  Sacaley,  fille  d'un  conseiller  au 
Parlement  de  Toulouse  et  veuve  d'Etienne  Boisset,  receveur  des 
taillons  en  Comminges.  Il  fut  père  de  Claude  Davizard,  né  en  1607, 
président  à  mortier  au  Parlement  de  Toulouse,  décédé  ,en  1682, 
grand-père  de  Joseph  Dadvisard,  Sgr  de  Cumiès,  né  en  1642,  prési- 
dent à  mortier  au  Parlement  de  Toulouse,  conseiller  d'État,  décédé 
en  1694,  et  bisaïeul  de  Claude  Dadvisard,  qualifié  baron  de  Grazac, 
avocat  général,  puis  conseiller  d'honneur  au  Parlement  de  Toulouse, 
marié  en  1706  à  M''^  de  Thézan  de  Pujol,  décédé  en  1738,  qui 
continua  la  descendance,  et  de  Jacques  Dadvisard,  né  en  1686, 
dont  la  descendance  s'éteignit  en  la  personne  de  Louis-Auguste 
Dadvisard,  admis  à  l'École  de  la  Flèche  en  1774,  décédé  à  Toulouse 
en  1838.  Jacques  Dadvisard,  né  en  1713,  hls  cadet  de  Claude  et  de 
Jeanne-Claire  de  Thézan,  décédé  sans  postérité  en  1782,  fut  cheva- 
lier de  Malte  et  maréchal  de  camp.  Son  frère  aîné,  Louis-Joseph 
Dadvisard,  né  en  1707,  président  au  Parlement  de  Toulouse,  acquit 
en  1756  la  terre  de  Talayran  qui  avait  été  érigée  en  marquisat  en 
faveur  de  la  famille  de  Bellissen.  11  fut  dès  lors  connu  sous  le  titre 
de  marquis  qui  depuis  cette  époque  a  été  conservé  par  le  chef  de  la 
famille  et  dans  la  possession  duquel  son  arrière-petit-tlls  fut  con- 
firmé, le  29  août  1863,  par  décret  de  Napoléon  III.  11  fut  père 
d'Alexandre-Hippolyte  Dadvisard,  marquis  de  Talayran,  né  en  1748, 
président  à  mortier  au  Parlement  de  Toulouse,  démissionnaire  lors 
de  la  formation  du  Parlement  Maupeou,  maréchal  de  camp  en  1815, 
décédé  en  1817,  qui;  épousa  en  17b9]\r^^  de  Bonrepos,  grand-père 
d'Alexandre-Joseph,  connu  sous  le  titre  de  marquis  Dadvisard,  qui 
épousa  en  1804  M"^  de  Sers,  bisaïeul  de  Claude-Gustave,  marquis 
Dadvisard,  qui  épousa  en  1835  M"^  de  Gramont  d'Aster,  et  trisaïeul 
d" Alfred- Amable,  marquis  Dadvisard,  né  en  1836,  décédé  en  1881, 
qui  a  laissé  trois  fils  de  son  mariage,  en  1873,  avec  Gabrielle-Caro- 
line,  comtesse  d'Ursel. 

Louis-François  Davizard  de  Saubens,  chevalier  de  Saint-Louis, 
prit  part  en  1789  aux  assemblées  de  la  noblesse  du  comté  de 
Comminges. 


42  Die.  rioNNAi  HK    i)i:s    famim.i:  s    fuançaisrs 

\a\  l'ainillt'  nndvis.'ird  a  foiinii,  en  dehors  des  |)or.s()iiii,'ig(»s  nicii- 
lioiuuVs  au  cours  de  ('elle  notice,  un  <4:iaiid  iiond)rc  de  maj^islrals  (;L 
d'ofliciers  do  mùrilc.  un  vicaire  gênerai  du  diocèse  de  Tours,  guillo- 
liué  CM  I7î)3,  etc. 

Principales  alliances  :  de  Sc^rs  17()7,  178.'"),  1804,  (le,Ro((ueUc- 
Huisson  180-,  de  liayniond  do  Lashordes  18ol,  d'Arailh  1753,  de  Tlié- 
zan  do  Pujol  170(),  l7o8,  de  ISKirlin  de  Viviés  1747,  Riquet  de  Bon- 
repos  17()0,  Doujat  (IKnipcaux,  de  Ruhle  183:i,  de  Gramont  d'Asler 
183:"),  de  Hascas  18:/.),  d'I'rsel  187.3,  Ilainccjue  de  Saini-Senoch  190i, 
Daru  1913,  etc. 

DAFFRY  delà  MONNOYE.  Voyez  :  ArrRv  de  la  Monnoye  (d'). 

DAGALLIER.  Armes  (d'après  le  règlement  d'armoiries  de  1817^  : 
d  azur  à  une  fasce  cousue  de  gueules,  accompagnée  en  chef  de  trois 
clochettes  d'or,  \  et  i.,  et  en  pointe  de  trois  coquilles  d  argent. 

La  famille  Dac.allier  est  originaire  de  la  petite  ville  de  Bagé  (Ain). 

Claude-Philibert  Dagallier.  marié  vers  1760  à  Klisabeth-Marie 
Faudrière,  était  commissaire  à  terrier  et  syndic  perpétuel  de  cette 
ville.  Son  tils,  Claude-Joseph  Dagallier,  né  à  Bagé  en  1762,  gendarme 
de  la  garde  royale  en  1785,  plus  tard  chef  d'escadron  de  gendar- 
merie, officier  de  la  Légion  d'honneur,  décédé  à  Elampes  en  1837, 
fut  créé  chevalier  de  l'Empire  par  lettres  patentes  du  9  mars  4810. 
Il  fut  conhrmé  dans  la  possession  de  son  titre  par  nouvelles 
lettres  du  2:2  novembre  1817  et  obtint  en  môme  temps  le  règlement 
de  ses  armoiries.  Il  fut  père  d'Kmile-Joseph  Dagallier,  conseiller  à 
la  Cour  de  cassation,  officier  de  la  Légion  d'honneur,  décédé  à  Dijon 
en  1890,  qui  épousa  en  1832  M'^*"  Le  Blanc  et  qui  en  eut  deux  fds. 

DAGNEAU  de  RICHECOUR.  Armes  :  à' azur  à  deux  lions  affrontés  d'or 
en  chef  et  un  agneau  passant  de  même  en  pointe. 

La  famille  Dagneau  de  Richecour,  fixée  en  Orléanais  au  cours 
duNix*"  siècle,  est  originaire  des  environs  de  Laon. 

On  en  trouvera  un  tableau  généalogique  dans  les  Carrés  dHozier. 

Ce  travail  en  fait  remonter  la  filiation  à  Guillaume  Dagneau  dont  le 
fds,  honorable  homme  Nicolas  Dagneau,  demeurant  à  Marie,  fit  une 
transaction  le  17  mars  1531.  Ce  même  Nicolas  Dagneau  est  qualifié 
marchand  à  Marie  dans  un  acte  d'acquisition  du  17  décembre  1549 
et  bourgeois  de  Marie,  en  Thiérache,  dans  un  acte  du  20  août  1551. 
Il  épousa  à  une  date  inconnue  Marie  des  Orties.  Il  fut  père  de  Claude 
Dagneau,  contrôleur  au  grenier  à  sel  de  Marie  et  greffier  du  bail- 
liage de  Vermandois,  qui  épousa  Geneviève  Brisbart,  et  grand-père 
d'Abraham  Dagneau  qui  épousa,  le  22  octobre  1594,  Charlotte  Bail- 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  43 

lieu,  tille  d'un  marchand  de  Montcornet.  Abraham  Dagncau  fui  dans 
la  suite  maître  des  eaux  et  forêts  au  bailliage  de  Vermandois,  élu 
en  l'élection  de  Laon.  Il  fut  lui-môme  père  de  maître  Abraham  Dagncau, 
avocat  au  siège  présidial  de  Laon,  qui  épousa,  le  23  novembre  1624, 
Elisabeth  de  Lamer,  fdle  de  noble  homme  maître  Nicolas  de  Lamcr, 
Sgr  de  Marcstc  et  de  Dampcourt,  grand-père  de  Nicolas  Dagneau, 
baptisé  à  Laon  en  1620,  conseiller  du  Roi  élu  en  l'élection  de  cette 
ville,  et  bisaïeul  de  Marc-Antoine  Dagneau,  Sgr  de  Richecourt, 
baptisé  à  Laon  en  1667,  conseiller  du  Roi  au  bailliage  et  siège  prési- 
dial de  cette  ville,  qui  épousa  en  1694  Marguerite  le  Vent,  fdle  d'un 
procureur  du  Roi  au  bailliage  de  Laon,  et  qui  continua  la  lignée.  Un 
des  tils  de  ce  dernier,  Cyr-Abraham  Dagneau  de  Richecour,  baptisé 
à  Laon  en  1701,  commissaire  provincial  deTartillerie  en  1735,  obtint 
en  17oo  la  croix  de  Saint-Louis. 

Antoine  Dagneau,  conseiller  du  Roi  au  bailliage  et  siège  présidial 
de  Laon  ;  Adrien  Dagneau,  docteur  en  Sorbonne,  curé  de  Saint-Mon- 
tain  de  la  Fère;  la  veuve  de  Nicolas  Dagneau,  élu  en  l'élection  de 
Laon;  Jean  Dagneau,  marchand  à  Laon;  et  Charles  Dagneau,  bourgeois 
de  Laon,  firent  enregistrer  leur  blason  à  l'Armoriai  général  de  1696. 

La  famille  Dagneau  de  Richecour  tire  sa  noblesse  de  la  charge  de 
président  trésorier  de  France  au  bureau  des  finances  de  Soissons 
qu'un  de  ses  membres  exerçait  en  1789. 

Elle  n'a  jamais  été  titrée. 

Principales  alliances  :  Dragon  de  Gomiécourt,  d'Orsanne  1858,  de 
Mesenge  1886,  de  Rignicourt  1858,  de  Cossart  d'Espiès  1910,  de 
Rolland,  etc. 

DAGON  de  la  GONTRIE.  Voyez  :  Guérin  d'AGON  de  la  Contrie. 

DAGORET  dé  FRANÇOIS  de  BOISGISSON.  Armes  de  la  famille  de 
François  deRoisgisson  :  d'or  à  trois  fasces  de  gueules  surmontées  de 
trois  étoiles  de  même  rangées  en  chef. 

La  famille  Dagoret  est  anciennement  et  honorablement  connue  en 
Rerry  où  elle  a  possédé  les  terres  desRobinières,  des  Gravières,  des 
Vallées,  etc.  Un  de  ses  membres,  M.  Jean  Dagoret,  curé  de 
Notre-Dame  du  Fourcliaud,  chanoine  de  Saint-Ursin,  décédé  à 
Rourges  en  1639,  scella  son  testament  des  armes  suivantes  :  de..,  à 
la  fasce  de...,  accompagnée  de  cinq  besants,  ou  tourteaux, de...,  trois 
en  chef  et  deux  en  pointe.  GmWQvciQiie  Dagoret,  veuve  de  François 
Ridard,  marchand  de  Rourges,  eut  son  blason  enregistré  d'office  à 
l'Armoriai  général  de  1676  :  à' or  à  un  loup  passant  de  gueules. 

M.  Auguste  Dagoret,  né  à  Sancerre  en  1769,  fut  autorisé  le 
27  juin  1817,  par  ordonnance  du  roi  Louis  XVIII,  à  joindre  à  son  nom 


4i  DIC  IIONN  Al  m.     DR  S     1"  A  M  1  IJ,  K  S     F  II  A  N  T,  A  I  S  K  S 

celui  (le  la  fiiiiiillc  dic  l'ii \N(;i»is  dk  lîoisr.issoN  A  l.'U|iiclU'  appartenait 
s;»  nirrc. 

l'iiiK'ipalcs  allianccvs  :  Ilcurtault  de  I.ammcrvillc,  de  Coiulamy 
li)08,  etc. 

La  famille  do  François  de  Boisgisson  appartenait  à  la  noblesse  du 
Herry.  Charles  (1(^  François,  chevalier,  Sgr  de  lîoisp^isson,  fut  main- 
tenu dans  sa  noblesse,  le  I3juill(;t  lOGC),  par  jugement  de  l'intendant 
de  Bourges.  Son  frère  aîn('\  Jean  de  François,  Sgr  d'Fpaigne,  àg('' de 
56  ans,  fut  maintenu  dans  sa  noblesse  avec  ses  trois  fils,  le  14  août 
suivant,  par  nouveau  jugement  du  même  magistrat.  Charles  de 
François,  écuyer,  Sgr  du  Buisson  et  de  Beauvais,  fil  enregistrer  son 
blason  à  l'Armoriai  général  de  1696  (registre  d'issoudun).  M.  de 
François  de  Boisgisson  prit  part  en  1789  aux  assemblées  de  la 
noblesse  tenues  à  Bourges. 

DAGUES  de  la  HELLERIE.  Armes  (d'après  le  Dictionnaire  historique  et 
héraldique  de  la  noblesse  française  de  M.  de  Mailhol)  :  (^argent  à 
une  épée  de  sable,  garnie  de  gueules,  posée  en  pal,  la  pointe  en  bas, 
et  supportée  par  deux  licornes  affrontées  de  sinople. 

La  famille  Dagues  est  une  des  plus  anciennes  de  la  haute  bourgeoi- 
sie du  Mans. 

On  trouvera  sur  elle  beaucoup  de  renseignements  dans  les  Inven- 
taires des  minutes  anciennes  des  notaires  du  Mans  publiés  par  l'abbé 
Chambois. 

Renée  Pasquinot,  veuve  de  noble  René  Dagues,  sieur  de  la  Vavas- 
sorerie,  conseiller  au  siège  présidial  du  Mans,  demeurant  paroisse 
de  la  Couture,  est  mentionnée  dans  des  actes  du  23  novembre  1645 
et  du  5  septembre  165 i.  Sa  fdle  avait  épousé  Gabriel  de  Chourses, 
écuyer,  sieur  de  Beauregard,  par  contrat  du  26  avril  1646.  Simon 
Dagues,  conseiller  au  siège  présidial  du  Mans,  fds  aîné  de  Pierre 
Dagues,  sieur  de  la  Heslerie,  et  sa  femme,  Renée  des  Aulnais,  recon- 
nurent, le  14  mai  1667,  devant  Drouet,  notaire,  leur  contrat  de 
mariage  fait  précédemment  sous  seings  privés.  Anna  Dagues,  fdle  des 
précédents,  épousa  en  1706  Julien  de  Becdelièvre,  chevalier,  Sgr  de 
Belair,  d'une  illustre  famille  de  Bretagne.  Michel  Dagues,  bourgeois, 
frère  de  M™°  de  Becdelièvre,  épousa,  le  24  avril  1720,  Marguerite 
Pasquinot.  Louis-Simon  Dagues  de  la  Hellène,  officier  de  grenadiers 
royaux  au  régiment  de  Touraine,  fils  de  Jacques-Michel  Dagues  de 
la  Touche,  échevin,  et  de  Renée  Ganier,  épousa,  par  contrat  du 
Il  novembre  1783,  Agathe-Renée  Négrier  de  Posset,  fille  d'un  maire 
honoraire  du  Mans.  Hippolyte-Jean  Dagues  de  la  Hellerie  épousa  vers 
1820  Marie-Françoise  de  Négrier,  née  au  Mans  en  1798,  décédée  à 


DIGÏIONNAIHE     DES    FAMILLES     FRANÇAISES  45 

Anj^crs  en  1870.  Leur  lils,  Pierre-Félix,  officier  d'artillerie,  épousa  à 
Paris  en  18GI  M"°  Ilaillot.  Charles-Emile  Dagues  de  la  Ilellerie,  lieu- 
tenant de  spahis  tut  tue  en  1901  au  combat  de  Charouin-Gourara. 

Simon-Charles  Dagues  de  Clairfonville,  né  au  Mans  en  1726,  fit 
paraître  en  1763  un  ouvrage  intitulé  :  Anecdotes  historiques,  morales 
et  littéraires  sur  le  règne  de  Louis  X  V. 

Principales  alliances  :  de  Chourses,  de  Becdelicvre,  le  Normand, 
de  Négrier,  etc. 

DAGUILHON-PUJOL  et  DAGUILHON-LASSELVE. 

La  famille  Daguilhon  est  originaire  de  l'Albigeois. 

Guillaume  Daguilhon,  bourgeois  de  Lavaur,  eut  son  blason  enre- 
gistré d'office  à  l'armoriai  général  de  1696. 

La  souche  s'est  partagée  en  plusieurs  branches  qui  se  distinguent 
en  ajoutant  au  nom  de  Daguilhon  ceux  de  Pujol,  Lasselve,  etc. 

Louis-Osmin  Daguilhon-Lasselve,  né  à  Lavaur  en  1810,  maire  de 
cette  ville  en  1846,  fut  élu  député  du  Tarn  en  1846,  1849  et  1871.  Il 
mourut  dans  sa  ville  natale  en  1887. 

Pierre-Gustave  Daguilhon-Pujol,  né  à  Lavaur  en  1792,  officier  de 
la  Légion  d'honneur,  décédé  à  Toulouse  en  1882,  fut  député  du  Tarn 
de  1831  à  1834  et  de  1863  à  1870.  Son  fds,  Pierre-Emmanuel  Daguil- 
hon-Pujol, né  à  Lavaur  on  1828,  a  été  député  bonapartiste  du  même 
département. 

La  famille  Daguilhon  a  fourni  des  magistrats  de  grand  mérite. 

Principales  alliances  :  de  Coral,  Baconnière  de  Salverte,  de  Juge- 
Montespieu,  Lannes  de  Montebello,  de  Caussia  de  Mauvoisin,  etc. 

DAGUIN  de  LAUNAC.  Voyez:  Aguin  de  Launac  (d')  aux  Additions  du 
tome  XL 

DAGUIN  et  DAGUIN  de  la  ROCHE.  Armes  (d'après  le  cachet  de  François- 
Laurent  Daguin,  maire  de  Saint-Maixent)  :  à' azur  à  deux  poignards, 
ou  dagues,  d'argent,  à  poignée  d'or,  posés  en  sautoir,  la  pointe  en 
bas,  et  un  croissant  d'argent  en  pointe  de  Vécu. 

Famille  de  haute  bourgeoisie  du  Poitou  dont  Beauchet-Filleau  a 
donné  une  généalogie  dans  son  Dictionnaire  historique  et  généalo- 
gique des  familles  du  Poitou. 

Charles  Daguin,  auquel  cet  auteur  fait  remonter  la  filiation,  était 
dans  la  première  moitié  du  xvii^  siècle  marchand  au  lieu  de  la  Fosse- 
Hère,  en  la  paroisse  de  Payré,  dans  le  Bas-Poitou.  Son  fils,  Pierre 
Daguin,  sieur  de  Beauregard,  procureur  du  Roi  en  la  maréchaussée 
de  Niort  en  1655,  était  en  1685  échevin  de  cette  ville,  faisant  fonction 
de  maire.  Il  fut  autorisé,  le  6  juin  1698,  par  M.  deMaupeou,  intendant 


40  I)  I  C  T  I  (  »  N  N  A  I  l(  1.     I)  h;  s     F  A  M  1 1-  M!  S     F  II  A  N  Ç  A  I  S  F.  S 

(le  la  proviiKM»,  à  conliimcr  de  se  (jiialilicr  rcuycr  Laiil  (jn'il  serait 
procureur  eu  la  luaréchaussée  de  Niort.  Il  eut  sou  jjlasou  euregislré 
d'ofiice  à  l'Anuorial  géiu'Tal  de  1G9G  :  de  gueules  à  une  fasce  d'or 
chargée  de  Irais  sautoirs  de  gueules.  11  laissa  plusieurs  lils.  Deux  de 
ces  (ils,  Frau^'ois,  Sgr  de  la  Roche  de  Naide,  u6  eu  1078,  el  Pierre, 
Sgr  de  Couihle,  u6  eu  1G82,  fureut  les  auteurs  de  deux  hrauches.  Un 
autre,  l'aîné  de  tous,  Pierre,  né  en  10G2,  alla  se  fixera  Valcuciennes, 
en  Flandre,  et  fut  lieutenant  du  prévôt  de  cette  ville  et  subdélégué  de 
l'intendant  ;  il  eut  plusieurs  fds  dont  l'aîné,  Pierre-Paul,  né  en  1691), 
fut  chanoine  de  Notre-Dame  de  Gondé  et  curé  de  Notre-Dame  de  la 
Chaussée,  à  Yalenciennes,  dont  le  second,  Laurent-Hyacinthe,  fut 
échevin  de  Valenciennes  et  dont  le  troisième,  Pierre-Laurent,  Sgr  de 
Lonsard  et  de  la  Goupillière,  épousa  sa  parente,  Marie-Joséphe 
Daguin. 

François  Daguin  de  la  Roche,  né  en  1718,  fds  unique  de  l'auteur  de 
la  branche  aînée,  fut  nommé  en  1741  maire  alternatif  et  en  1758 
maire  perpétuel  de  Saint-Maixent.  Il  négligea  de  remplir  les  formali- 
tés nécessaires  pour  acquérir  la  noblesse  héréditaire  attachée  à  ces 
fonctions  et  prit  simplement  part  en  1789  aux  assemblées  du  Tiers- 
Etat  de  sa  province.  Il  avait  épousé  Marie-Louise  Brunet  de  Sors.  Il 
en  eut  deux  fds  :  1°  Pierre-Geoffroy  Daguin,  né  à  Saint-Maixent  en 
1746,  dont  le  petit-fds,  François-Gharlcs  Daguin,  marié  en  1849  à 
M"*  de  Jouslard,  n'en  a  laissé  que  des  fdles  ;  2"  Jacques-Auguste 
Daguin  de  la  Roche,  né  en  1747,  dont  le  petit-fils,  Joseph  Daguin,  né 
en  1817,  décédé  en  1889,  n'a  laissé  qu'une  fdle.  M'"''  Viaud. 

On  croit  que  la  seconde  branche  subsiste  à  Niort. 

La  famille  Daguin  a  fourni  des  avocats,  des  notaires,  des  magis- 
trats, un  chevalier  de  Saint-Louis,  décédé  en  1785,  etc. 

Principales  alliances  :  Brunet  de  Sors,  Poignant,  Roux  de  Reilhac, 
de  Jouslard  1849, 1870,  Palustre,  Viaud,  etc. 

DAGUIN.  Armes  (dessinées  sur  un  portrait  de  famille)  :  de à  un 

bourdon  de  pèlerin  de.  ...posé  en  pal,  chargé  en  haut  et  en  cœur  de  deux 
gourdes  (?)  de....,  surchargé  dans  sa  partie  haute  de  deux  /lèches  d'or, 
posées  en  sautoir.,  el  accompagné  en  pointe,  à  dextre  et  à  senestre, 
de  deux  flèches  d'or.,  posées  en  pal,  la  pointe  en  haut. 

Gette  seconde  famille  Daguin,  qui  paraît  être  distincte  de  la  précé- 
dente, appartient  comme  elle  à  la  haute  bourgeoisie  du  Poitou. 

Beauchet-Filleau  en  a  également  donné  une  généalogie.  Il  en  fait 
remonter  laiiliation  à  Mathurin  Daguin,  marchand  à  Ghâteau-Larcher, 
qui  fit  une  acquisition  le  28  janvier  1547.  Pierre-Louis  Daguin,  Sgr  du 
Colombier  et  de  la  Groie,  né  en  1714,  fut  échevin  de  Poitiers  en  1752. 


DICTIONNAIRE     DES     FAMII,[.i:S     FRANÇAISES  47 

Il  laissa,  entre  autres  enfants,  deux  fils  :  l*"  Ilyacinthe-Ambroise 
Daguin,  Sgr  du  Colombier,  ne  en  1747,  chevalier  de  Saint-Louis  en 
1774,  dont  la  descendance  paraît  s'être  éteinte  en  la  personne  de  son 
petit-fils,  Etienne-Hyacinthe  Daguin,  né  en  1819;  2°  Alexis  Daguin, 
sieur  des  Boulinières,  baptisé  à  Poitiers  en  l7o3.  Pierre  Daguin,  né 
en  1781,  fils  de  celui-ci,  fut  secrétaire  de  la  Faculté  de  droit  de  Poi- 
tiers. Il  eut  trois  fils  qui  paraissent  être  morts  sans  postérité  et  dont 
l'aîné,  Pierre-Adolphe,  né  en  1814,  décédé  en  1884,  fut  professeur  de 
sciences  à  la  Faculté  de  Toulouse. 

DAGUIN.  Armes  :  d'azur  à  un  chevron  d'or  accompagné  de  trois  mer- 
lettes  du  même  ;  au  chef  cousu  de  gueules  chargé  de  trois  dagues 
aussi  d'or. 

Famille  bourgeoise,  très  honorablement  connue  dans  le  départe- 
ment de  la  Haute-Marne. 

Michel  Daguin,  marchand  à  Langres,  auquel  remonte  la  filiation, 
épousa  en  janvier  1685  Anne  Blanchard.  Il  en  eut  deux  fils  :  1°  Chris- 
tophe, né  en  1686,  chirurgien,  dont  la  descendance  ne  tarda  pas  à 
s'éteindre  ;  2°  François,  né  en  1688,  marchand  à  Langres,  qui  épousa 
vers  1730  Marguerite  Lemoine,  fille  d'un  greffier  en  lélection  de 
Chaumont,  et  dont  le  fils,  ÉHe  Daguin,  né  en  1730,  marchand  de 
draps,  échevin  et  juge  consul  de  Langres,  continua  la  lignée.  Nicolas 
Daguin,  né  en  1736,  fils  d'Klie,  fut  receveur  particulier  des  finances. 
Il  fut  père  d'Élie-Constant  Daguin,  né  à  Langres  en  1783,  maître  de 
forges,  décédé  au  château  d'Auberive  en  1836,  etgrand-père  d'Aimé- 
Félix  Daguin,  né  à  Auberive  en  1816,  ingénieur  des  ponts  et  chaus- 
sées, qui  a  laissé  un  fils. 

DAHLMANN  (Dehon-).  Voyez  :  Dehox-Dahlmann. 

DAIGNAN-FORNIER  de  LAGHAUX.  Armes  de  la  famille  Fornier  de 
Lachaux  :  parti  :  au  1  de  gueules  à  un  chevron  d'or  accompagné  de 
trois  fleurs  de  lys  de  même  ;  au  2  d'azur  à  un  gerfaut  d'argent  aux 
ailes  déployées.  —  Couronne:  de  Comte. 

La  famille  Fornier  de  Lachaux,  encore  existante,  dont  la  famille 
Daignan  a  relevé  le  nom,  a  eu  pour  berceau  le  Vivarais.  Antoine- 
François  Fornier  était  au  xvm^  siècle  notaire  royal  au  lieu  de 
Lachau,  près  d'Annonay.  Son  fils,  Jean-Antoine  Fornier  de  la  Chau, 
ou  de  Lachaux,  marié  en  1783  à  Catherine  de  Sudre,  vint  se  fixer  à 
Toulouse  et  était  en  1789  avocat  au  Parlement  de  cette  ville. 

M.  Daignan-Fornier  de  la  Chaux  avait  épousé  vers  1860  M'^^  d'Au- 
riol,  décédée  à  Paris  en  1909. 


48  DlC  1  lONNAI  IIK     l)i:s     KAMIM.KS     l'IlANÇAISKS 

DAIGREMONT  du  VICEL   Voyez:  Aicukmom  di:  Viciii.  (»'). 

DAINE  TOUSTAIN  de  laRICHERIE.  Voyez  :  Ainf.-Toustain  dk  la  ]\u:uk- 

11 IK  (l)j. 

DAINVILLE  (Oudot  de).  Voyez  :  Oudot  de  Dainville. 
DAIS  (Leroy  dei    Voyez:  i.Eiiov  de  Dais. 

DALAMEL  (ou  Dallamel)  de  BOURNET  LAVAL  Armes  :  tiercé  en  fasce : 
au  1  il  azur  à  trois  étoiles  tV  argent,  "i  et  1,  à  sénestre  et  à  itn  crois- 
sant aussi  (ïargent  à  dextre  ;  au  2  d'argent  ;  au  8  de  gueules  à  un 
coq  d'argent  chantant  sur  un  mont  du  même.  —  Aliàs  :  de  gueules 
à  une  fasce  dargenl  accompagnée  en  pointe  d'un  coq  chantant  sur 
un  mont  ;  au  franc-canton  de  trois  étoiles,  1  et  2,  accostées  à  sénestre 
d'un  croissant,  le  tout  d'argent.  —  Aliàs  :  de  gueules  à  une  bande 
d  argent  accompagnée  en  pointe  d'un  coq  chantant  d'argent  sur  un 
roc  de  même;  au  chef  coicsu  d'azur  chargé  de  trois  étoiles  d'argent 
surmontées  dun  croissant  aussi  d'argent.  —  Couronne  :  de  Comte. 
—  Supports  :  deux  lions. 

La  famille  Dalamel,  ou  Dallamel,  de  Bournet-Laval  appartient  à 
la  noblesse  du  Vivarais.  Elle  avait  pour  nom  primitif  celui  d'Allamel. 

On  en  trouvera  des  généalogies  complètes  dans  V Assemblée  de  la 
noblesse  de  la  sénéchaussée  de  Villeneuve-de-Berg  aux  Etals  généraux 
de  1789  de  M.  de  Gigord  et  dans  le  tome  II  de  la  France  moderne  de 
M.  Villain  au  mot  Bournet  (Dallamel  de).  On  trouvera  aussi  sur  elle 
des  renseignements  dans  V Armoriai  du  Vivarais  de  M.  Benoît 
d'Entre  vaux  et  dans  le  tome  11  de  V  Armoriai  de  la  noblesse  de 
Languedoc  de  M.  de  la  Roque. 

La  filiation  suivie  remonte  à  Gonin  Allamel,  du  lieu  de  Trébuols, 
en  la  paroisse  de  Joannas,  qui  était  notaire  à  Largentière  en  1487. 
Gonin  Allamel  laissa  deux  fils  :  1°  Pierre  Allamel,  notaire,  qui  épousa 
Anne  de  Malet,  de  Largentière,  et  dont  la  descendance  s'éteignit  en 
la  personne  de  son  .petit-fils,  Jean  Allamel,  qualifié  écuyer,  Sgr  de 
Malet,  marié  au  Puy,  le  13  janvier  1590,  à  Anne  de  Combladour; 
2°  Claude  Allamel,  Cosgr  de  Trébuols,  notaire  à  Largentière,  qui 
épousa  Jeanne  Bernard,  fille  d'un  notaire  de  cette  ville,  et  qui  con- 
tinua la  descendance.  Le  fils  de  ce  dernier,  Claude  II  Allamel,  Cosgr 
de  Trébuols  et  du  Fez,  notaire  à  Largentière,  épousa  d'abord,  le 
9  février  looo,  noble  Thomine  de  la  Farge,  dont  il  n'eut  que  des  fdles, 
puis  Gabrielle  de  Julien  ;  il  figure  le  premier  dans  quelques  actes 
avec  la  qualification  d'écuyer.  Il  fut  père  de  Guillaume  d'Allamel, 
né  à  Largentière  le  10  avril  1381,  qui  épousa,  le  1^"^  mai  1611,  Anne 


DICTIONNAIUE     DKS     FAMILLES     FUANÇAISKS  49 

Gévaiulaii,  lillc  d'un  avocat  de  Largcntièrc,  el  qui  continua  la  lignée. 

La  famille  Allamel,  ou  Dalamel,  ne  figure  pas  au  nombre  de  celles 
de  sa  région  qui  furent  maintenues  nobles  par  jugement  lors  des 
diverses  recherches  ordonnées  par  Louis  XIV.  On  ne  lui  connaît  pas 
de  principe  d'anoblissement  régulier.  Mais,  comme  tant  d'autres, 
elle  s'agrégea  petit  à  petit  à  la  noblesse  au  cours  du  xviii®  siècle. 

Jean  Allamel,  ou  d'Allamel,  Sgr  de  Laval,  petit-fils  de  Guillaume 
et  d'Anne  Gévaudan,  épousa,  le  6  février  1690,  Catherine  Ghabaud  de 
Bournet.  Celle-ci  recueillit  dans  la  suite  la  seigneurie  de  Bournet 
par  héritage  de  sa  sœur  aînée,  M"^  deRaimond  de  Modène.  Son  petit- 
fils,  Jean-Louis  d'Alamel  de  Bournet,  avocat  en  Parlement,  juge  régent 
du  duché  de  Joyeuse,  marié  en  1763  à  sa  cousine  germaine,  Marie- 
Clotilde  Barthélémy  de  la  Forest,  fille  d'un  secrétaire  du  Roi,  prit 
part  en  1789  aux  assemblées  de  la  noblesse  de  la  sénéchaussée  de 
Villeneuve-de-Berg.  Il  fit  partie  des  assemblées  secrètes  du  camp  de 
Jalès,  puis  prit  part  à  la  défense  de  Lyon  contre  les  troupes  de  la 
Convention  et  fut  fusillé  dans  cette  ville  le  16  mars  1794.  Il  fut  père 
de  Joseph-Guillaume  Dalamel  de  Bournet-Laval  qui  épousa  en  1801 
M"^  de  Barruel  et  dont  descendent  les  représentants  actuels. 

La  famille  Dalamel  de  Bournet-Laval  a  fourni  des  officiers  dont 
l'un  fut  blessé  mortellement  à  la  bataille  de  Reischoffen,  en  1870. 

Principales  alliances:  de  Combladour  1590,  Deydier  1597,  de 
Chalendar  1630,  de  Barruel  1801,  de  Gigord  1833,  de  Corbeau  de 
Corbel  de  Vaulserre  1855,  Bouvier  d'Yvoire  1881,  Pavin  de  Lafarge 
1873,  de  Jerphanion  1899,  1904,  etc. 

DALCHÉ  (ahàs  Dalcher,  ou  d  Alché;,    de  la  RIVE  de  DESPLANELS. 

Armes  :  d'azur  à  U7i  griffon  passarU  d'argent  (aliàs  d'or,  d'après 
Riestapp),  tenant  un  sabre  badelaire  de  même  ;  à  la  bordure  cousue 
de  gueules  (aliàs  de  sable,  d'après  Rietstapp),  chargée  de  huit  étoiles 
d'or.  —  Couronne  :  de  Comte.  —  Supports  :  deux  griffons.  — 
L'écu  posé  sur  deux  os  en  sautoir,  accostés  de  deux  têtes  de  mort. 

Ancienne  famille  de  l'Agenais  dont  M.  de  Bourrousse  de  Laffore, 
continuateur  d'O'Gilvy,  a  donné  une  généalogie  dans  le  tome  IV  du 
Nobiliaire  de  Guienne  et  de  Gascogne. 

La  famille  Dalghé,  ou  d'Alché,  a  longtemps  possédé  la  maison 
noble  de  la  Rive,  située  sur  les  bords  du  Lot,  et  la  seigneurie  des 
Planels,  paroisse  située  sur  les  confins  de  l'Agenais  et  du  Quercy. 
M.  de  Bourrousse  de  Laffore  a  avancé,  sans  aucune  preuve  à  l'appui, 
que  son  nom  véritable  serait  celui  de  des  Planels  d'Alché  et  qu'elle 
descendrait  de  la  famille  des  seigneurs  primitifs  des  Planels. 

Simon  d'Alché,    sieur   des  Planels,    obtint  du  roi  Henri  IV,   le 

xin.  4 


tiO  I)H;  TIONN  AI  IIK     I)  K  S     FAMILKKS     F  l\  AN  Ç  A  I  S  K  S 

18  oclobrc  1()()S,  l.i  jxMTiiissioF»  do  chasser  sur  sos  terres  dans  les 
juriiliclions  de  l*eiine  el  de  Toiiriion  et  à  deux  lieues  au  dcdà.  Ce 
môme  Simon  d'Aleliié,  sieur  des  Plauels,  assista,  le  19  juillet  162G, 
au  contrat  <le  mariage,  passe'*  à  Montauhaii,  de  iiohle  Jean  d'Alché, 
capitaine,  sieur  do  la  ÏK'wo,  (jue  l'on  croit  avoir  ét6  son  (ils,  et  d'Hé- 
lène de  Guillieniy  de  la  Mole.  Jean  d'Alché,  à  partir  duquel  seule- 
ment la  iiliation  doit  être  considérée  comme*  établie,  a[)partcnait  au 
culte  protestant  (pie  ses  descendants  professèrent  pendant  longtemps. 
Il  fut  père  de  noble  Simon  d'Alchié,  écuyer,  S^r  des  Plancls,  demeu- 
rant en  la  paroisse  de  Lédignac,  qui  épousa  Claude  de  Bécays  de  la 
Caussade  par  contrat  du  4  mai  1645,  et  grand-père  de  Jean  Dalcher, 
sieur  de  la  Rive,  y  demeurant,  qui  épousa,  le  5  août  I()69,  Antonie 
de  Ladgerie,  du  lieu  de  Lauzcrte,  et  qui  continua  la  descendance. 

On  ne  voit  pas  que  la  famille  Dalché  ait  jamais  été  anoblie  par 
lettres,  ni  par  charges.  On  ne  voit  pas  non  plus  qu'elle  ait  jamais  fait 
reconnaître  sa  noblesse  par  jugement,  même  lors  des  diverses 
recherches  ordonnées  par  Louis  XIV.  Cependant  il  est  incontestable 
que  ses  membres  figurent  avec  la  qualification  de  noble,  et  même 
avec  celle  d'écuyer,  dans  un  grand  nombre  d'actes  des  xvii*  et 
xvm®  siècles  et  on  trouve  même  que  l'un  d'eux,  Germain  Dalcher- 
Desplanelles,  prit  part  en  1780  aux  assemblées  de  la  noblesse  tenues 
à  Agen. 

Un  jugement  du  tribunal  civil  de  Villeneuve-d'Agen,  rendu  le 
18  mars  1857,  a  autorisé  Jean,  dit  Germain,  né  le  19  décembre  1774, 
chef  de  la  famille,  et  ses  sept  fils  à  porter  réguHèrement  le  nom  de  : 
Dalché  de  la  RIve  de  Despl.\nels. 

La  famille  Dalché  a  fourni  des  officiers,  dont  un  colonel,  officier  de 
la  Légion  d'honneur,  des  gardes  du  corps,  etc. 

Elle  n'est  pas  titrée. 

Principales  alliances  :  de  Bécays  de  la  Caussade,  Baret  de  Bellc- 
fond(  des  seigneurs  de  Nazaris)  1798,  Ballande,  de  Sauzay  de  Beaulieu, 
de  Grenier,  de  Frontin  de  Longpré,  etc. 

DALENÇON  des  VERGNES. 

Famille  de  haute  bourgeoisie  qui  résidait  au  xviii*'  siècle  sur  les 
contins  de  l'Angoumois  et  du  Poitou  et  sur  laquelle  Beauchet-Filleau 
donne  quelques  renseignements  dans  son  Dictionnaire  historique 
et  généalogique  des  familles  du  Poitou. 

DALESME.  Voyez  :  Alesme  (d'). 

DALGAYRÈS-DUFAUR  de    BARBAZAN    (Puntous-).  Voyez  :  Puntous- 

D.\LGAYUÈS-DUI'AUR  DE  BaRBAZAN. 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES    FRANÇAISES  51 

DALICHOUX  de  SÉNÉGRA.  Voyez  :  Alichoux  de  Sénégra  (d'). 
DALLEMAGNE.  Voyez  :  Allemagne  (d). 

DALLOZ. 

Famille  de  haute  bourgeoisie,  originaire  des  environs  de  Saint- 
Claude,  en  Franche-Comté. 

Charles  Dalloz  était  président  du  tribunal  du  district  de  Saint- 
Claude  quand  il  fut  élu,  en  1791,  député  du  Jura  à  la  Législative. 

Victor-Alexis-Désiré  Dalloz,  né  en  1795  à  Septmoncel  (Jura),  fils 
de  Claude-Victor  Dalloz,  maire  de  ce  village,  fut  avocat  au  barreau 
de  Paris,  fut  élu  député  du  Jura  en  1837  et  mourut  à  Paris  en  1869. 
Il  est  surtout  connu  pour  avoir  publié,  en  collaboration  avec  son 
frère,  Armand  Dalloz,  né  en  1797,  décédé  en  1867,  un  volumineux 
Répertoire  méthodique  et  alphabétique  de  jurisprudence  générale. 
Désiré  Dalloz  laissa  plusieurs  fils.  L'un  de  ces  fils,  Edouard,  né  en 
1826,  avocat  distingué,  commandeur  delà  Légion  d'honneur  en  1867, 
décédé  en  1886,  fut  député  du  Jura  pendant  toute  la  durée  du  règne 
de  Napoléon  III.  Un  autre,  Paul,  né  en  1829,  a  été  pendant  de  longues 
années  directeur  du  Moniteur. 

Principales  alliances  :  Marne,  de  la  Ville-le-Roulx. 

DALMAS  de  la  PÉROUSE.  Armes  de  la  famille  de  Galaup  de  la  Pérouse  : 
à' azur  à  un  cheval  galopant  d'argent. 

La  famille  Dallas  de  la  Pérouse,  originaire  du  Rouergue,  appar- 
tenait auxviii^  siècle  à  la  haute  bourgeoisie  de  ce  pa^s. 

Le  vicomte  Révérend  lui  a  consacré  une  courte  notice  dans  V An- 
nuaire de  la  noblesse  de  1899. 

Jean-Baptiste  Dalmas  de  la  Bessière  était  sous  Louis  XVI  conseil- 
ler au  présidial  de  Villefranche-de-Rouergue.  Il  avait  épousé  Marie- 
Anne-Jacquette  Galaup  de  la  Pérouse,  quatrième  fille  de  Victor-Joseph 
Galaup,  écuyer,  Sgr  de  la  Pérouse,  et  de  Marguerite  de  Rességuier 
et  sœur  du  célèbre  navigateur  Jean-François  de  la  Pérouse,  né  à 
Albi  en  1741.  11  en  eut  une  fille,  M"^^  Louvain-Pescheloche,  et  trois 
fils,  Pierre-François,  percepteur,  François-Léon,  commissaire  de  la 
marine,  et  Pierre-Victor.  Ces  trois  frères  furent  autorisés,  le  21  fé- 
vrier 1815,  par  ordonnance  du  roi  Louis  XVIII,  à  joindre  à  leur  nom 
de  Dalmas  celui  de  :  de  la  Pérouse  auquel  leur  oncle  avait  donné 
tant  d'illustration.  Le  second  d'entre  eux,  François-Léon,  avait  épousé, 
le  1^'  février  1802,  Jeanne-Françoise  Rivoalan,  fille  d'un  ancien 
député  des  Côtes-du-Nord  à  l'Assemblée  législative.  Il  mourut 
en  1846  laissant  deux  fils  :  1°  Léon-Émile  Dalmas  de  la  Pérouse,  né 
en  1805,  contre-amiral,  marié  en  1850  à  M^*^  Gaudin  de  Saint-Brice, 


52  Die,  iio.NN  M  m;    dks    i'am  i  i.lks    kiiant.  aïs  ks 

(IoccmIi' sans  |)osI(MmI(Mmi  IS7i;  !2"  Théohald  D.ilmas  de  la  IV;roiis(% 
iu'mmi  ISIo,  ii^iMit'Tal  (le  division  vi\  \H\'>\),  i^i'aiid-oCliciop  de  la  Légion 
d'homunir.  l.o  griirral  Dalmas  de  la  INm-ouso  (miI  lui-m(^mo  deux  fils 
dont  l'aîné,  Léon-KobcM'l,  né  à  Algor  en  184^2,  a  été  promu  en  1898  au 
grade  de  général  de  brigade  et  dont  le;  second.  Henri-Toussaint, 
oHicier  de  marine,  décédé  prématurément  en  1883,  a  laissé  deux  lils. 

On  attribue  souvent  aux  membres  de  la  famille  Dalmas  de  la 
Pérouse  les  litres  de  comt(^  et  de  vicomte. 

Principales  alliances  :  Galaup  de  la  Pérouse,  Cîaudin  de  Saint- 
Brice,  Saint-Hené-ïaillandier  1808,  etc. 

Il  sera  dit  quelques  mots  de  la  famille  Oalaup  de  la  Pérouse  à  la 
suite  de  la  notice  consacrée  à  une  famille  de  Galaup  qui  fut  confirmée 
dans  sa  noblesse  sous  la  Restauration. 

On  trouvera  dans  les  divers  recueils  de  manuscrits  du  Cabinet  des 
Titres  beaucoup  de  renseignements  sur  une  famille  de  Dalmas  qui 
appartenait  au  xviii^  siècle  à  la  noblesse  du  Languedoc.  Cette  famille 
revendiquait  pour  auteur  un  Guillaume  Dalmas,  ou  Delmas,  natif  de 
Rodez,  officier  du  comte  de  la  Marche  et  de  Caslrcs,  qui  fut  anobli, 
par  lettres  de  juin  1443,  pour  être  monté  le  premier  sur  les  murailles 
de  Pontoise,  lors  du  siège  de  cette  ville.  Elle  avait  adopté  les  armoi- 
ries de  ce  Guillaume  Dalmas,  ou  Delmas  :  à'argenl  à  la  croix 
ancrée  de  gueules.  Ces  armoiries  sont  encore  portées  de  nos  jours 
par  les  familles  Delmas  de  Grammont  et  Delmas  de  la  Coste  (voyez 
ces  noms),  qui  se  disent  elles  aussi  issues  de  Guillaume  Dalmas,  ou 
Delmas,  anobli  en  1443.  Dans  la  réalité  la  famille  languedocienne 
de  Dalmas  fut  longtemps  dans  une  situation  nobiliaire  très  douteuse. 
Son  chef,  maître  Jacques  Dalmas,  docteur  et  avocat  en  Parlement, 
marié  le  4  juillet  1677  à  Anne  de  Cornus,  est  ainsi  qualifié  dans  son 
contrat  de  mariage.  Il  fut  condamné  comme  usurpateur  de  noblesse 
à  2.000  livres  d'amende  par  jugement  du  1 1  octobre  1698  de  M.  de 
Lamoignon  de  Basville,  intendant  du  Languedoc.  Quelques  années 
plus  tard  il  se  fit  maintenir  dans  sa  noblesse  par  un  nouveau  juge- 
ment, rendu  à  Montpellier  le  15  juin  1718,  de  M.  de  Bernage,  un  des 
successeurs  de  M.  de  Lamoignon  de  Basville.  D'après  ce  jugement, 
dont  on  trouvera  le  texte  dans  le  Nouvieau  d'Hozier,  Jacques  Dalmas 
avait  été  baptisé  en  l'église  Saint-Etienne,  à  Toulouse,  le  15  sep- 
tembre 1650;  il  était  fils  de  noble  Claude  Dalmas,  né  en  1610,  capitaine 
au  régiment  de  Saint-Just,  m.arié  le  19  septembre  1649  à  Marie  Doujat. 
fdle  d'un  avocat  au  Parlement  de  Toulouse,  petit-fils  de  noble  Pierre 
Dalmas,  marié  le  6  octobre  1603  à  Toinette  Deltour,  et  arrière-petit- 
fils  de  noble  Antoine  Dalmas,  né  à  Villeneuve-la-Crémade,  près  de 
Béziers,  marié  le  29  décembre  1556  àdemoiselle  Marie  deFigueirolles, 


niCTIONNAiriR     DES     FAMirFJ<:S     FRANÇAISES  53 

qui  était  lui-mômc  fils  de  noble  Ktienne  Dalmas.  Jacques  Dalmas  eut 
un  fils,  autre  Jacques  Dalmas,  qui  fut  baptisé  à  Nailloux,  en  Laura- 
gais,  le  17  novembre  1698.  Celui-ci  était  capitaine  au  régiment  de 
Gatinais-inlanterie  quand  il  épousa  à  (Jastelnaudary,  en  1713,  demoi- 
selle Marthe  de  Ricard  de  Villenouvelle,  après  que  celle-ci  eut 
adressé  une  sommation  respectueuse  à  son  père.  Il  fut  père  de  Pierre- 
Gabriel  de  Dalmas,  né  à  Nailloux  le  !24  octobre  1720,  qui  épousa,  le 
22  janvier  1767,  Thérèse  d'Andréossy  et  qui  fit  des  preuves  de 
noblesse,  en  1779  et  en  1782,  pour  obtenir  l'admission  à  iKcole  mili- 
taire de  deux  de  ses  fils,  Raymond-Auguste,  né  à  Castelnaudary  en 
1768,  et  Victor-Jacques-Ambroise,  né  au  même  lieu  en  1771. 

Une  famille  Dalmas  appartenait  sous  Louis  XVI  à  la  bourgeoisie 
d'Aubenas,  en  Vivarais.  Joseph  Dalmas,  notaire  dans  cette  ville, 
épousa  vers  1750  Marie-Marguerite  Aubaresche.  Leur  fils,  Joseph- 
Benoist  Dalmas,  né  à  Aubenas  en  1734,  avocat  dans  cette  ville,  fut 
élu  en  1791  député  de  TArdèche  à  la  Législative.  11  se  signala,  le 
10  août  1792,  par  son  dévouement  à  la  Famille  Royale,  fut  député 
de  l'Ardèche  sous  le  Premier  Empire,  fut  anobli  par  ordonnance 
royale  du  6  janvier  1815,  fut  nommé  par  le  gouvernement  de  .la  Res- 
tauration préfet  de  la  Charente-Inférieure,  puis  du  Var,  et  mourut 
à  Draguignan  en  1824.  Il  laissait  un  fils,  François-Kmile  Dalmas,  né 
à  Aubenas  en  1787,  capitaine  d'état-major,  chevalier  de  Saint-Louis 
et  de  la  Légion  d'honneur,  qui  ne  paraît  pas  avoir  laissé  de  postérité. 

Une  famille  de  Dalmas,  ou  de  Dalmaz,  a  appartenu  à  l'ancienne 
noblesse  de  Savoie.  Elle  portait  pour  armes  :  de  gueules  au  chevron 
d'argent.  Elle  écartelait  souvent  ces  armes  de  celles  de  la  famille  de 
Marchand  :  d'argent  à  un  chef  bandé  d'hermines  et  de  gueules  de 
six  pièces.  Le  comte  de  Foras  en  a  donné  une  généalogie  dans  son 
Armoriai  de  Savoie.  Cette  famille  de  Dalmas  était  originaire  du 
Genevois  et  fort  anciennement  connue.  Pierre  de  Dalmaz,  ou  de 
Darmaz,  damoiseau,  est  mentionné  dans  un  acte  du  14  mai  1383. 
Noble  Jacques  de  Dalmas  est  mentionné  dans  plusieurs  actes  de  la 
première  moitié  du  xv^  siècle.  Des  preuves  de  noblesse  faites  en  1723 
par  la  famille  de  Dalmas  en  font  remonter  la  filiation  à  noble  Jean  de 
Dalmaz,  fils  du  précédent,  qui  figure  dans  plusieurs  actes  passés 
entre  les  années  1455  et  1472.  Dans  l'un  de  ces  actes  Jean  de  Dalmaz 
rappelle  son  grand-père,  Pierre  de  Dalmas.  Noble  Jean  Dalmas 
épousa  vers  1610  Marguerite,  fille  de  monsieur  maître  Mamert  Mar- 
chand et  héritière  de  la  seigneurie  de  Chatel-André.  Il  fut  père  de 
Gaspard-Emmanuel  de  Dalmas,  dit  de  Marchand,  Sgr  de  Chatel- 
André,  qui  épousa  en  1657  Claudine  Joland,  et  grand-père  de  Jean- 
Baptiste  de  Dalmas  de  Marchand  qui  continua  la  lignée.  Jean-Maurice 


Si  DK.riONNAIHK     1)  K  S     F  A  M  1  I- I.K  S     FHANÇAISES 

(le  Dalina/,,  (Icscondaiit  des  pr^crdonts,  rlail,  (mi  18iî)  iK'îraiii  d'armes 
de  rAiiiioiiciadiv  II  [)araît  avoir  (Hc  li;  dernier  représentant  de  sa 
famille. 

DALMAS  (de)  Armes  :  iY azur  à  un  vaisseau  équipé  (V or,  voilé  d'argent, 
flottant  sur  une  mer  de  même  ;  au  chef  cousu  de  gueules  chargé  de 
trois  croissants  d'argent. 

Anci(Mine  famille  parisienne. 

Chris(oj)he  Dai.mas,  Sgr  de  Boissy,  marié  à  Marie  Berthelot,  exer- 
çait l'office  anoblissant  de  secrétaire  du  Roi,  maison  et  couronne  do 
France  et  de  ses  finances  quand  il  fit  enregistrer  à  lArmorial  général 
de  1696  (registre  de  Paris)  ses  armoiries  telles  que  la  famille  do  I)al- 
mas  les  porte  encore  de  nos  jours.  Sa  fille,  Marie-Anne  Dalmas, 
femme  de  Charles  le  Gras,  conseiller  du  Roi  au  Parlement  de  Metz, 
fit  enregistrer  le  môme  blason  au  même  Armoriai.  Elle  vivait  encore 
en  1767. 

On  trouve  qu'un  Dalmas,  vraisemblablement  issu  de  cette  famille, 
prit  part  en  1789  aux  assemblées  de  la  noblesse  tenues  à  Laon.  Un 
M.  de  Dalmas,  chevalier  de  Saint-Louis,  était  à  la  môme  date  lieute- 
nant des  maréchaux  de  France  à  Chauny. 

Auguste-Pierre-Gabriel  de  Dalmas,  décédé  à  Paris  le  24  décem- 
bre 1864  à  l'âge  de  77  ans,  fut  directeur  au  ministère  de  la  Justice  et 
des  Cultes  et  commandeur  de  la  Légion  d'honneur.  Il  avait  épousé 
Philippine  Zalani-Raoul.  D'après  le  Répertoire  de  biobibliographie 
bretonne  dQ\\Q.v\\\Q;i\  celle-ci  était  fille  derancien  président  du  tribunal 
criminel  de  Lorient  en  1793,  plus  tard  avocat  à  la  Cour  de  cassation, 
et  petite-fille  de  l'ingénieurlorientais  de  Saint-Pierre.  Leur  fils,  Pierre- 
Albert  de  Dalmas,  né  à  Paris  le  18  juin  1821,  marié  successivement 
àM"^  Thomas  de  Colmar,  sœur  du  duc  de  Bojano,  décédée  en  1878,  et. 
en  1888,  à  M^^MeSurineau,  décédée  en  1903,  jouit  d'une  grande  faveur 
auprès  de  Napoléon  III,  dont  il  fut  secrétaire  et  sous-chef  de  cabinet. 
Il  fut  conseiller  général  du  Morbihan  et  député  d"llle-et-Vilaine  et 
mourut  à  Pau  en  1891.  Il  était  connu  dans  les  dernières  années  de  sa 
vie  sous  le  titre  de  comte,  dont  on  ignore  l'origine.  Son  fils,  Raymond, 
comte  de  Dalmas,  a  épousé  en  188o  M"*"  de  Quinsonas  dont  il  a  eu 
plusieurs  enfants. 

Principales  alliances  :  le  Gras  du  Luart  1691,  de  Surineau  1888, 
Pourroy  de  l'Auberivière  de  Quinsonas  1885,  de  la  Grandière  1909, 
Thomas  de  Colmar  (desducs  de  Bojano),  etc. 

Il  a  existé  en  Auvergne  une  famille  Dalmas,  d'ancienne  bourgeoisie, 
dont  les  armes  étaient  à  peu  près  les  mêmes  que  celles  de  la  famille 
dont  il  vient  d'être  parlé  :  d'azur  à  un  mât  de  navire  posé  en  fasce 


DICTIONNAIRR     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  55 

sw  luie  mer  d'argent  etsurmonté  d'un  croissant  cVor  entre  deux  étoiles 
de  même.  Gilbert  Dalmas,  conseiller  du  Roi  et  son  avocat  général  en 
la  Cour  des  aides  de  Clermont,  fit  enregistrer  ces  armes  à  lArmorial 
général  de  1696.  Tardieu  a  consacré  un  court  article  à  cette  famille, 
qu'il  dit  éteinte,  dans  son  Dictionnaire  des  anciennes  familles  de  VA  u- 
vergne.  Il  lui  attribue  Jacques  Dalmas,  qui  fut  notaire  à  Billom  de  1732 
à  1762,  et  Gilberte  Dalmas,  femme  de  Gome-DamianTeyras  de  Grand- 
val,  commissaire  des  guerres  en  1753. 

Une  autre  famille  Dalmas,  également  éteinte,  a  appartenu  à  la  haute 
bourgeoisie  de  la  petite  ville  de  Vic-le-Gomte,  dans  la  même  province. 
Tardieu  lui  attribue  un  lieutenant  général  en  la  sénéchaussée  de 
Clermont  de  1583  à  1603  et  deux  avocats  à  la  Gourdes  aides  de  Cler- 
mont  de  1693  à  1719.  Deux  de  ses  représentants,  Toussaint  Dalmas, 
bourgeois  de  Vicie-Comte,  et  N Dalmas,  doyen  de  la  Sainte-Cha- 
pelle de  Vic-le-Comte,  firent  enregistrer  à  l'Armoriai  général  de  1696 
les  armes  suivantes  :  de  gueules  à  un  château  d'or. 

Il  y  a  eu  aussi  des  Dalmas  en  Provence.  L'un  d'eux  exerçait  en  1789 
l'office  anoblissant  de  secrétaire  du  Roi  en  la  chancellerie  près  la 
Cour  des  comptes,  aides  et  finances  de  Provence. 

DALMAS  S  Y  (Chavanne  de).  Voyez  :  Ghavanne  de  Dalmassy. 

DALMATIE  (Soult  de).  Voyez  :  Soult  de  Dalmatie. 

DALMATIE  (Reille- Soult  de).  Voyez  :  Reille-Soult  de  Dalmatie. 

DALMAY  de  la  GARENNIE. 

La  famille  Dalmay  de  la  Garennie,  anciennement  et  honorablement 
connue  en  Bas-Limousin,  est  une  branche  demeurée  non  noble  d'une 
famille  d'Almais,  ou  d'Almay,  des  Farges  à  laquelle  il  a  été  en  son  lieu 
consacré  une  notice.  L'auteur  de  cette  famille,  Jean  Dalmay,  sieur 
des  Farges,  enGuienne,  avocat,  fils  de  Jean  Dalmay,  élu  en  l'élection 
de  Brive,  fut  anobli  par  lettres  patentes  de  1654  et  fut  confirmé  dans 
sa  noblesse  par  nouvelles  lettres  de  mai  1668. 

On  trouvera  quelques  renseignements  sur  la  branche  des  sieurs  de 
la  Garennie  dans  le  Dictionnaire  généalogique  des  familles  nobles 
et  notables  de  la  Corrèze  de  Champeval.  Un  représentant  de  cette 
branche,  Jean-Baptiste  Dalmay,  fut  assermenté  à  Uzerche  en  1771 
comme  secrétaire  du  point  d'honneur.  Un  autre,  François  Dalmay, 
épousa  à  Limoges,  en  1788,  Suzanne  Nadaud. 

Une  autre  branche  de  la  famille  Dalmay  possédait  la  seigneurie 
d  Antissac.  Un  de  ses  représentants,  Jean  d'Almays,  sgr  d'Antissac, 
conseiller  au  présidial  de  Brive,  fut  élu  en  1760capitoul  de  Toulouse. 
Unautre,  noble  Raymond  d'Almay  d'Antissac,  épousa  vers  1755  Marie 


îil^  DK.  I  lONNAI  m:     DKS     T  A  M  1  I,  I,  K  S     F  n  A  NT,  A  1  S  E  S 

(\v  r>oiss(niIli  v[  en  (Mil  plusiours  enfants  qui  furcnl  l)ai)lisr'S  à  Brive. 
(^(Ml('  brandie  pat'aîl  rire  aujourd  liui  rtcinle. 

DAMARZIT  et  DAMARZIT-SAHUGUET  d  ESPAGNAC.   Voyez  :  Amau- 

ZIT  (d'). 

DAMAS  de  THIANGES  et  de  CEUX  (dei.  Armes  :  d'or  à  une  croix 
(uicrée  de  gucules\  — Va){xvo\\\\(\  ducale. —  L'écu  enveloppé  rf'w?i 
manteau  de  pair  de  France.  —  Tenants  :  deux  sauvages.  — 
Devise  :  Kl  fortis  et  fidelis  (aliàs  Fidèle  et  valeureux).  —  Cri  de 
guerre  :  Damas  ! 

La  maison  de  Damas,  une  des  plus  illustres  de  France,  appar- 
tient à  la  noblesse  clievaleresque  du  Forez. 

Guicbenon,  le  Père  Anselme,  la  Chesnayc  des  Bois,  Laine,  le  che- 
valier de  Courcelles,  etc.,  en  ont  donné  des  généalogies  plus  ou 
moins  complètes.  On  trouvera  sur  elle  de  volumineux  dossiers  dans 
les  divers  recueils  de  manuscrits  du  Cabinet  des  titres. 

L'origine  de  la  maison  de  Damas,  comme  celle  de  la  plupart  des 
grandes  familles,  est  environnée  de  légendes.  Une  de  ces  légendes 
fait  descendre  les  Damas  dun  Soudan  de  Damas  qui,  ayant  été  fait 
prisonnierpar  les  Croisés,  aurait  été  ramené  en  France  par  Hugues  lU, 
duc  de  Bonrgogne  -.  D'après  une  autre  légende,  un  seigneur  du 
nom  de  Chatillon,  croisé  à  la  suite  de  Godefroy  de  Bouillon,  aurait 
conquis  la  province  d'Amasie  et  à  son  retour  en  France  aurait  pris 
le  nom  de  Damas  en  souvenir  de  ce  brillant  exploit.  Plusieurs 
généalogistes  ont  avancé,  mais  sans  preuves  à  l'appui,  que  la  mai- 
son de  Damas  descendait  des  anciens  sires  de  Beaujeu,  eux-mêmes 
issus  des  anciens  comtes  du  Forez.  La  plupart  des  auteurs,  notam- 
ment Guichenon  et  le  Père  Anselme,  d'accord  avec  le  rapport  officiel 
de  Chérin,  lui  attribuent  pour  premier  auteur  connu  Elziran,  ou 
Elzéar,  Damas  qui  était  dès  1063  seigneur  de  Cousan,  en  Forez. 

La  souche  s'est  partagée  en  trois  grandes  lignes  principales  dont 
les  représentants  se  sonttoujours reconnus  comme  parents,  mais  dont 
le  point  de  jonction  est  mal  connu.  Ces  trois  lignes  se  sont  signalées 
depuis  la  Hévolution  par  un  inaltérable  dévouement  à  la  monarchie 
légitime.  Pour  plus  de  clarté  on  a  cru  devoir  consacrer  une  notice 
spéciale  à  chacune  d'entre  elles. 

Le  généalogiste  des  Ordres  du  Roi,  Beaujon,  chargé  d'examiner  les 

*  On  croit  que  la  maison  de  Damas  adopta  ces  armoiries  à  l'époque  des  croisades 
et  qu'elle  portait  primitivement  le  blason  suivant  :  d'or  au  lion  de  gueules. 

■  Hugues  III,  duc  de  Bourgogne,  mourut  en  Asie  en  1193. 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  57 

preuves  de  noblesse  de  la  ligne  des  seigneurs  de  Crux,  aujourd'hui 
éteinte,  qui  donne  lieu  à  la  présente  notice,  adressa,  le7  janvier  1768, 
à  M.  le  premier,  pour  être  remis  au  Roi,  un  rapport  qui  est  conservé 
dans  les  manuscrits  de  Ghérin.  Ce  rapport  commence  en  ces  termes  : 
«  La  maison  de  Damas,  originaire  du  Forez  et  répandue  dans  les 
«  provinces  de  Bourgogne,  de  Champagne,  de  Nivernais  et  de 
«  Bresse,  est  une  des  plus  anciennes  et  des  plus  considérables  du 
(.(  royaume.  Elle  a  pour  chef  Elziran,  ou  Elzéar,  Damas,  Sgr  de  Cou- 
ce  san,  en  Forez,  vivant  en  1063.  Les  cartulaires  de  l'abbaye  de 
«  Cluny  font  connaître  plusieurs  de  ses  descendants,  vivant  dans  le 
«  siècle  suivant,  entre  lesquels  on  remarque  Robert  qui  fit  le  voyage 
«  de  Terre  Sainte  vers  Tannée  1 106.  La  fdiation  est  clairement  prou- 
«  vée  depuis  Guy  Damas,  chevalier,  Sgr  de  Cousan,  vicomte  de 
(i  Chalon,  etc.,  lequel  affranchit  les  hommes  de  sa  terre  de  Monestay 
«  en  1247  et  mourut  avant  1260.  Il  avait  épousé  Dauphine  de  Lavieu, 
((  dame  de  Saint-Bonnet  et  de  plusieurs  autres  terres  considérables, 
«  issue  de  l'une  des  premières  maisons  du  Forez,  et  en  avait  eu 
<(  Renaud  et  Robert  Damas  dont  on  va  parler.  Cette  dame  se  remaria 
((  à  Guv,  sire  de  Bresse  et  de  Beauté,  et  en  eut  SibvUe,  héritière  de 
«  ces  deux  terres,  quelle  apporta  en  dot,  en  1272,  à  Amé  V,  sur- 
ce  nommé  le  Grand,  comte  de  Savoie.  Cette  seconde  alliance  de 
c(  Dauphine  de  Lavieu  répandit  le  plus  grand  éclat  sur  les  deux  fds 
c(  de  son  premier  lit  et  sur  leur  postérité.  Ils  eurent  l'avantage  de  se 
ce  trouver  beaux-frères  d'un  souverain,  oncles  d'Edouard  I" et  d'Ay- 
((  mon  P'",  comtes  de  Savoie,  de  Marguerite,  d'Eléonore  et  d'Agnès 
«  de  Savoie,  comtesses  d'Auxerre,  de  Montferrand  et  de  Genève. 
((  Renaud  continua  la  branche  des  seigneurs  de  Cousan,  laquelle  s'est 
((  éteinte  au  milieu  du  xv®  siècle  dans  la  maison  de  Lévis...  De  cette 
i(  branche  était  Guy  de  Damas,  Sgr  de  Cousan,  qui  fut  successive- 
ce  ment  grand  échanson,  grand-maitre  et  grand-chambellan  de  France 
c(  et  mourut  avant  l'année  1407...  Robert  Damas,  chevalier,  fils 
c(  puîné  de  Guy,  Sgr  de  Cousan,  et  de  Dauphine  de  Lavieu,  fut 
c(  vicomte  de  Chalon,  Sgr  de  Marcilly  et  de  plusieurs  autres  terres 
c(  considérables.  Il  est  qualifié  monseigneur  dans  l'acte  d'un  hommage 
c(  qu'il  rendit  en  1291  à  Robert  II,  duc  de  Bourgogne...  Son  petit-fds, 
c(  Robert  Damas,  chevalier,  Sgr  de  INIarcilly,  vicomte  de  Chalon, 
c(  qualifié  noble  et  puissant  seigneur,  titre  donné  à  la  plupart  de  ses 
c(  descendants,...  épousa  Isabelle  de  Montagu...  et  de  celle  alliance 
ce  vinrent:  1'' Hugues,  qui  suit;  2°  Philibert,  surnommé  aussi  Philippe, 
ce  Sgr  de  Montagu,  ..  L'auteur  de  la  généalogie  de  la  maison  de 
ce  Damas,  insérée  dans  V Histoire  des  grands  officiers  de  la  Couronne, 
ce  donne  pour  troisième  fils  à  Guy  Damas  et  à  Isabelle  de  Montagu 


S8  I)  I  ( ,  r  I  {)  N  N  A  I  H  F,     n  F.  s     F  A  ^I  1  1. 1.  F.  S     F  II  A  N  Ç  AISES 

((  Pliilibcrl  Damas,  S^r  de  la  lîazollc,  (jn  il  dit  lij^c  des  ciiKi  l)i"mrhes 
«  conimessoiislcs  litres  de»  scii^iKMii'sdc  Vcrlprr  ('t(l(H)()nnj)irrr(;-aux- 
«  Ormes,  de  la  Bastie,  du  Koiisscl,  dos  comtes  de  lUjssey,  marquis 
«  d'Anligny,  de  la  Ba/olle  et  de  Saint-lVran  dont  les  titres  n'ont  pas 
«  été  communiqués...  » 

Sur  le  vu  de  ce  raj)poi't,  le  marquis  de  Damas-Crux  fui  admis,  le 
18  janvier  1768,  à  monter  dans  les  carrosses  du  Roi. 

On  a  inscrit  aux  Salh^s  des  Croisades  du  musée  de  Versailles  le 
nom  et  les  armes  de  Robert  de  Damas,  le  chevalier  croisé  mentionné 
plus  haut. 

La  filiation  peut  être  considérée  comme  régulièrement  établie 
depuis  Hugues  Damas,  chevalier,  Sgr  de  Cousan,  en  Forez,  qui, 
d'accord  avec  ses  enfants,  confirma  en  1180  diverses  donations  qu'il 
avait  faites  précédemment  à  l'abbaye  de  Cluny.  Le  fils  de  ce  gentil- 
homme, Hugues  Damas,  Sgr  de  Cousan,  figure  avec  les  qualifications 
de  vicomte  de  Chalon  et  de  premier  baron  du  Forez  dans  un  hom- 
mage qu'il  reçut  en  1208.  D'après  Guichenon  il  aurait  épousé 
Jeanne  de  Bourgogne,  héritière  de  la  seigneurie  de  Marcilly.  Il  laissa 
plusieurs  fils.  L'aîné  de  ceux-ci,  Renaud  Damas,  Sgr  de  Cousan, 
vicomte  de  Chalon,  continua  la  ligne  directe. 

Un  des  cadets,  Hugues,  apanage  de  divers  biens  en  Auvergne,  fut 
père  de  Bernard  Damas  qui  épousa  Almodie  d'Aubières,  héritière  de 
la  seigneurie  de  son  nom,  au  diocèse  de  Clermont,  et  qui  fut  l'auteur 
de  la  famille  d'Aubières,  fondue  à  la  fin  du  xv*'  siècle  dans  les  familles 
de  Montmorin  et  Motier  de  la  Fayette  ;  cette  branche  de  la  maison  de 
Damas,  substituée  au  nom  d'Aubières,  portait  les  armes  de  la  maison 
d'Aubières  :  d'or  aune  fasce  de  sable. 

On  ignore  le  nom  de  la  femme  de  Renaud  Damas,  l'aîné  des  fils 
d'Hugues  et  de  Jeanne  de  Bourgogne,  dame  de  Marcilly.  Mais  on  sait 
que  ce  gentilhomme  eut  plusieurs  fils.  L'aîné  de  ces  fils,  Guy  Damas, 
Sgr  de  Cousan,  vicomte  de  Chalon,  s'apparenta  brillamment,  comme 
on  l'a  vu  plus  haut,  par  son  mariage  avec  Dauphine  de  Lavieu.  Un 
des  cadets,  Jean,  décédé  en  1264,  fut  élu  en  1262  évéque  de  Màcon. 
Guy  Damas  laissa  de  Dauphine  de  Lavieu,  entre  autres  enfants,  deux 
fils  :  1^  Renaud  Damas,  baron  de  Cousan,  qui  fut  le  trisaïeul  de  Guy 
Damas,  baron  de  Cousan,  né  vers  1330,  grand-échanson  de  France 
en  1385,  grand-maître  de  France  en  1386,  grand  chambellan  de 
France  en  1401,  et  dont  la  descendance  s'éteignit  avec  la  petite- 
fille  de  celui-ci,  Alix,  femme  dEustache  de  Lévis,  Sgr  de  Ville- 
neuve ;  2'*  Robert  Damas,  Sgr  de  Marcilly,  vicomte  de  Chalon, 
décédé  le  9  des  calendes  de  mai  1301,  qui  continua  la  lignée.  On 
ignore  le  nom  de  la  femme  de    ce  dernier.  Son  petit-fils,    autre 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES     FRANÇAISES  59 

Robert  Damas,  Ss^rde  Marcilly,  vicomte  de  Châlon,  armé  chevalier 
le  20  juin  1340,  épousa  Isabelle  de  Montagu,  dame  de  Leisot.  Il  en 
eut,  entre  autres  enfants,  trois  fils  dont  les  deux  aines,  Hugues,  dit 
Iluguenin,  et^Philippe,  ou  Philibert,  furent  les  auteurs  de  deux  grandes 
branches  et  dontle  plus  jeune,  Amédée,  étant  sur  le  point  d'entrer  en 
religion,  fit  un  partage  entre  ses  frères  le  13  décembre  1373.  Le  Père 
Anselme  et  la  Ghesnaye  des  Bois  lui  ont  attribué  un  quatrième  fils, 
nommé  Philibert,  dont  ils  font  l'auteur  d'une  troisième  branche.  Mais 
il  est  aujourd'hui  établi  que  ce  Philibert  est  le  même  personnage 
que  son  frère  Philippe,  ou  Philibert.  Quant  à  la  troisième  branche 
dont  il  aurait  été  l'auteur,  elle  a  une  toute  autre  origine  et  constitue 
la  seconde  ligne,  encore  représentée  dans  les  rameaux  de  Trédieu  et 
d'Antigny,  à  laquelle  il  sera  consacré  une  notice  spéciale. 

L'auteur  de  la  branche  aînée,  Hugues,  dit  Huguenin,  Damas,  Sgr  de 
Marcilly,  vicomte  de  Ghalon,  épousa,  par  contrat  du  31  juillet  1362, 
Philiberte  de  Grux,  héritière  de  la  terre  de  son  nom,  en  Nivernais.  Il 
est  mentionné  comme  vivant  dans  un  acte  du  11  août  1391  et  comme 
défunt  dans  des  lettres  de  sauvegarde  obtenues  en  1400  par  son  fils, 
Érard.  Le  Père  Anselme  et  la  Ghesnaye  des  Bois  ont  avancé  qu'il 
était  mort  en  Palestine.  Il  avait  eu,  entre  autres  enfants,  deux  fils 
nommés  Josserand  et  Érard.  Laîné  de  ces  fils,  Josserand,  fiancé  en 
1387  à  Marie  de  Pontailler,  accompagna  en  Hongrie  Jean  de  Bour- 
gogne, comte  de  Nevers,  fut  fait  prisonnier  à  la  bataille  de  Nicopolis, 
eut  les  yeux  crevés  par  ordre  du  sultan  Bajazetet  mourut  à  son  retour 
en  France  sans  avoir  été  marié.  G 'est  par  erreur  que  le  chevalier  de 
Gourcelles,  le  confondant  avec  un  de  ses  cousins,  également  appelé 
Josserand,  lui  fait  épouser  Blanche,  dame  de  Vanoise,  et  en  fait  l'au- 
teur de  la  seconde  ligne  de  la  maison  de  Damas.  On  peut  voir  dans 
le  travail  de  Laine  qu'Hugues,  dit  Huguenin,  Damas  et  Philiberte  de 
Grux  eurent  pour  unique  héritier  leur  autre  fils  Érard.  Gelui-ci  fut 
vicomte  de  Ghalon,  Sgr  de  Marcilly,  de  Grux,  etc.,  chambellan  duroi 
de  France  et  du  duc  de  Bouro-os^ne  et  ^-ouverneur  du  Nivernais  et  de 
l'Auxerrois.  Il  épousa,  par  contrat  du  2  mai  1430,  Isabeau  d'Avenières, 
héritière  de  l'importante  seigneurie  d'Anlezy,  située  sur  les  confins 
de  la  Bourgogne  et  du  Nivernais.  Il  en  eut  plusieurs  fils  dont  les 
deux  aînés,  Jacques  et  Jean  de  Damas,  épousèrent  deux  sœurs,  Glaude 
et  Jeanne  de  Mello,  par  contrat  passé  au  château  de  Grux  le  10  fé- 
vrier 1446  et  furent  les  auteurs  de  deux  grands  rameaux. 

Le  premier  de  ces  rameaux,  fort  brillant,  posséda  en  Nivernais  la 
seigneurie  et  le  beau  château  deThianges.  Il  s'éteignit  avec  Antoine- 
François  de  Damas  de  Marcilly,  marquis  de  Marcilly  et  de  Thianges, 
page  de  la  Grande  Écurie,  mestre  de  camp  d'infanterie,  qui  mourut 


«)()  i>  1  c  r  1  o  N  N  \  I  n  r.    d  i:  s    v .\mi\.\.  i:  s    k  ii  v  n  r,  a  i  s  r.  s 

en  174S  sans  avoir  (Ui  d'onfaiils  de  son  iiiariac^o,  ou  1714,  avec  M'""  i\r 
Mandolol,  et  avor  son  cousin,  Claudc-lMiililxM'l,  de  Damas,  marquis  d(* 
'riiian«^(\s,  coinlc  de  Clialenccy,  u{\  on  lOO.'i,  lieutenant  i^énéral  des 
armées  du  Roi  en  1704,  qui  mourut  (mi  1708  sans  avoir  eu  d'enfants 
de  son  mariage  avec  M"'"  de  llarlay,  décédée  en  1728.  La  mère  de  ce 
dernier,  la  marquise  de  Thianges,  née  Hochechouart-Morlemart,  sœur 
de  la  marquise  de  Monlcspan,  fut  une  des  femmes  les  plus  en  vue 
de  la  Cour  de  Louis  XIV. 

L'auteur  du  second  rameau,  Jean  de  Damas,  eut  en  partage,  entre 
autres  biens,  les  seigneuries  de  Grux  et  dAnlezy.  Son  descendant, 
Paul  de  Damas,  chevalier,  qualifié  comte  d'Anlezy,  baron  de  Crux, 
vicomte  de  Druye,  etc.,  né  au  château  de  Crux  en  1569,  gentilhomme 
ordinaire  de  la  chambre  du  Roi,  chevalier  de  son  Ordre,  conseiller 
d  Ltat  en  IGIG,  marié  en  lOOG  à  Hélène  Arnault,  dame  des  Gouffiers, 
en  eut,  entre  autres  enfants,  deux  fils,  Antoine,  comte  d'Anlezy,  marié 
en  1635  à  Madeleine  Hanapier,  et  François,  comte  de  Crux,  maréchal 
de  camp  en  1652,  marié  en  1648  à  Louise  de  Pracomtal,  qui  furent 
les  auteurs  de  deux  sous-rameaux.  Le  premier  sous-rameau  donna 
deux  ofticiers  généraux  de  grand  mérite,  Louis-François,  marquis  de 
Damas  d'Anlezy,  lieutenant  général  des  armées  du  Roi  en  1748,  décédé 
sans  postérité  à  Anlezy  en  1763,  et  Louis-lù*ard,  comte  de  Damas 
d'Anlezy,  maréchal  de  camp  en  1709,  décédé  à  Strasbourg  en  1712. 
Il  eut  pour  derniers  représentants  Jean-Pierre,  comte  de  Damas  d"An- 
lezy,  né  en  1734,  maréchal  de  camp  en  1780,  député  de  la  noblesse 
du  Nivernais  aux  États  généraux  de  1789,  décédé  au  château  d'Anlezy 
en  1800,  et  son  frère,  Louis-Alexandre,  chevalier,  puis  comte  de 
Damas  d'Anlezy,  commandeurde  Malte,  décédé  à  Dijon  en  1813.  L'aîné 
de  ces  deux  frères  institua  légataire  universel  le  baron  de  Damas-Cor- 
maillon,  chef  de  la  troisième  ligne  de  la  maison  de  Damas,  dont  la  grand- 
mère  paternelle  était  née  Damas  d'Anlezy  et  dont  les  descendants  ont 
été  connus  sous  le  nom  de  Damas  d'Anlezy.  Le  second  sous-rameau  a 
eu  pour  derniers  représentants  trois  frères  :  1°  Etienne,  comte  de 
Damas-Crux,  né  au  château  de  Crux  en  1733,  chevalier  d'honneur  de 
la  duchesse  d'Angouléme,  lieutenant-général  des  armées  du  Roi  en 
1814,  décédé  cette  même  année  au  château  des  Tuileries,  qui  ne  laissa 
qu'une  fille,  la  marquise  deGontaut-Saint-Blancard,  décédée  en  1827^; 

*  D'après  le  vicomte  Révérend  [Titres,  anoblissements  et  pairies  de  la  Restauration), 
le  comte  Etienne  de  Damas  aurait  eu  pour  fils  naturel  Franvois-Etienne  Damas,  né 
à  Paris  en  1764,  général  de  brigade  le  6  frimaire  an  II,  général  de  division  en  1813, 
grand-officier  de  la  Légion  d'honneur,  décédé  en  1S28.  Le  général  Damas  avait 
(  épousé,  en  1794.  M"«  Lauweriére  dont  il  ne  parait  pas  avoir  eu  de  postérité.  Son 
acte  de  baptême  lui  attribue  simplement  pour  père  et  mère  Etienne  Damas,  maître 
menuisier,  et  Marie-Elisabeth  Courtois. 


DICTIONNAIUE     DKS     FAMII.I.CS     FUANÇAISKS  Gl 

2°  François  de  Damas-Crux,  né  en  1730,  vicaire  général  du  diocèse 
de  Nevers,  député  du  clergé  de  ce  diocèse  aux  États  généraux  de  1789, 
démissionnaire  dès  la  même  année,  décédé  à  Nevers  en  1829  ; 
3°  Etienne-Charles  de  Damas-Crux,  né  au  château  de  Crux  en  1751, 
lieutenant  général  des  armées  du  Roi  et  grand-croix  de  Saint-Louis 
en  1814,  pair  de  France  héréditaire  en  1815,  créé  duc  héréditaire  par 
ordonnance  du  3  février  1816,  commandeur  du  Saint-Esprit  en  1824, 
qui  mourut  en  1846  sans  laisser  de  postérité  de  son  mariage  avec 
W  de  Sérent,  décédée  en  1848. 

L'auteur  de  la  seconde  branche,  Philippe,  ou  Philibert,  Damas, 
épousa  le  31  juillet  1362  Jeanne  de  Crux,  sœur  de  sa  belle-sœur,  et 
en  eutplusieurs  fils  quimoururent  sans  postérité.  Il  se  remariaàune 
dame  dont  on  ignore  le  nom  et  en  eut  un  fils  unique,  Jean  de  Damas, 
Sgr  deMontagu.  La  descendance  de  celui-ci  posséda  les  seigneuries 
de  Montagu,  de  Brèves  et  de  Maulévrier  et  s'éteignit  après  quelques 
générations  dans  la  famille  Savary  de  Lancosme. 

C'est  par  erreur  que  Chérin  et  la  plupart  des  généalogistes  an- 
ciens ont  attribué  pour  fds  cadet  à  Philippe  Damas,  auteur  de  la 
seconde  branche,  un  Robert  Damas  qui  épousa,  le  18  avril  1390, 
Marie  de  Digoine,  héritière  de  la  seigneurie  de  Digoine,  et  dont  la 
descendance  s'éteignit  dans  la  seconde  moitié  du  xvif  siècle.  Ce 
Robert  Damas  était  un  frère  puîné  de  Jean  Damas,  chevaher,  Sgr  de 
la  Basole,  et  un  fils  de  Jean  Damas,  Sgr  de  la  Basole,  et  de  Jeanne 
de  Nevers.  Il  appartenait  à  une  branche  de  la  maison  de  Damas  dont 
le  point  de  jonction  avec  la  souche  est  mal  connu  et  que  Laine  fait 
descendre  de  Robert  Damas,  Sgr  de  Vandenesse  et  de  Coulanges,  en 
Charolais,  vivant  au  xi^  siècle,  lequel  aurait  été  le  fils  cadet  d'un  sei- 
gneur de  Cousan.  Un  des  représentants  de  cette  branche,  Jean  de 
Damas,  baron  de  Digoine,  chambellan  du  duc  de  Bourgogne,  eut  un 
fds  naturel,  Claude  Damas,  qui  fut  légitimé,  en  mars  1491,  par 
lettres  patentes  du  roi  Charles  VIII.  Ce  bâtard  fut  l'auteur  du  rameau 
des  seigneurs  d'Estieuges,  en  Beaujolais,  qui  s^éteignit  au  xvii^  siècle 
dans  les  familles  d'Amanzé  et  dArcy. 

DAMAS  du  ROUSSET,  de  TRÉDIEU  et  d'ANTIGNY  (de).  Mêmes  armes 
que  la  famille  précédente. 

La  seconde  ligne  de  la  maison  de  Damas,  qui  donne  lieu  à  la  pré- 
sente notice,  a  toujours  porté  les  mêmes  armes  que  la  première 
ligne,  à  laquelle  a  été  consacrée  la  précédente  notice.  La  commu- 
nauté d'origine  de  ces  deux  lignes  n'a  jamais  été  mise  en  doute. 
Cependant  les  auteurs  ne  sont  d'accord  sur  la  filiation  de  celle-ci 
qu'à  partir  du  30  septembre  1428,  date  à  laquelle  Jean  Damas,  Sgr  de 


<»2  iHc  I  loNNAi  m:    in:s   tamillks   I'hançaisks 

Vaiioisc,  rpoiisa  Jc^annc  de  Natj^u  par  conlral  passé  h  Villefrancho, 
en  Beaujolais.  On  a  l()iif;t(Miij)s  cru,  avec  le  !*('r(^  Anselnio  cl  la 
Ghesiiaye  des  lîois,  (|ue  ce  L;enlilliornine  riail  lils  d  im  IMiilihcrl 
Damas,  Sji^r  de  la  lîasole,  de  la  Haslie,  etc.,  (jui  avait  cpousé  (Cathe- 
rine (1(^  (]liauL;v,  encore^  vivante  en  1474,  vX  (\\h)  ce  I*liiliberl  Damas 
était  le  troisième  lils  de  Robert  Damas,  Si^r  de  Marcilly,  vicomte  de 
Chalon,  nîarié  vers  1340  à  Isabelle  de  Monlagu,  et  par  conséquent 
le  frère  puîné  d'Hugues  et  de  Philippe  Damas,  auteurs  des  deux 
grandes  branches  de  la  première  ligne.  Il  est  aujourd'hui  démontré, 
grAce  aux  travaux  de  Chérin,  du  chevalier  de  Gourcelles  et  de  Laine, 
que  ce  système  de  filiation  est  tout  à  fait  erroné  et  que  Philibert 
Damas,  le  prétendu  père  de  Jean,  marié  en  1428,  est  dans  la  réalité 
le  môme  personnage  que  Philippe,  ou  l^hilibert,  Damas,  second  fils 
de  Robert  et  d'Isabelle  de  Montagu,  dont  on  a  voulu  faire  son 
frère. 

Ghérin  s'exprime  dans  les  termes  suivants  sur  cette  ligne  et  sur 
les  branches  qui  en  sont  descendues  :  «  Tous  ceux  qui  jusqu'à  pré- 
«  sent  ont  traité  la  généalogie  des  Damas  ont  donné  pour  auteur  à 
«  ces  branches  Philibert  Damas  qu'ils  ont  dit  troisième  fils  de  Ivobert 
«  Damas,  Sgr  de  Marcilly,  et  d'Isabelle  de  Montagu  et  qu'ils  ont 
((  qualifié  seigneur  de  la  Basole.  Mais  il  est  certain  qu'ils  se  sont  trom- 
«  pés.  Robert,  Sgr  de  INIarcilly,  et  Isabelle  de  Montagu  n'eurent  que 
«  deux  fils,  Hugues,  Sgr  de  Marcilly,  et  Philippe,  Sgr  de  Montagu.  Ces 
«  faits  sont  prouvés  par  titres.  Ce  dernier  est  aussi  nommé  Philibert 
«  et  de  cette  duplicité  de  nom  est  née  l'erreur  qui  d'un  individu  en 
0  fait  deux.  Rien  de  certain  sur  le  nom  et  sur  le  temps  auquel  a  vécu 
((  l'auteur  de  ces  branches.  Tout  ce  qu'on  peut  assurer,  c'est  que  de 
«  tout  temps  elles  ont  porté  le  nom  de  Damas,  qu'elles  en  portent 
((  les  armes  depuis  longtemps,  qu'elles  ont  leur  établissement  dans 
«  les  mêmes  provinces  que  les  seigneurs  de  Gousan  et  leurs  puînés. 
«  On  ne  doit  point  taire  qu'il  s'est  répandu,  il  y  a  environ  vingt  ans, 
«  un  bruit  sourd  que  ces  branches  étaient  issues  d'un  fils  naturel  de 
((  la  maison  de  Damas.  Il  est  vrai  que  Robert  Damas,  mari  d'Isabelle 
((  de  Montagu,  en  eut  un  dont  le  nom  de  baptême  est  ignoré  et  qui 
«  vivait  en  1387.  Mais  il  n'y  a  nulle  sorte  d'apparence  qu'il  ait  eu 
«  postérité.  On  doit  même  ajouter  qu'aucun  auteur  connu  n'a  jeté  de 

(c  nuage  sur  l'origine  de  ces  branches La  branche  des  seigneurs 

«  de  Vertpré  et  de  Vanoise,  en  Maçonnais,  de  laquelle  sont  issues, 
((  ou  présumées  issues,  toutes  celles  qui  suivent,  paraît  avoir  pour 
0  auteur  Josserand  Damas,  nommé  dans  un  acte  de  1396,  lequel 
«  épousa  avant  1402  Blanche  de  Vanoise,  fille  et  héritière  de  Jean, 
«  Sgr  de  Vanoise,  et  vivait  avec  elle  en  1410.   On   trouve  ensuite 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  63 

«  Jean  Damas,  premier  du  nom,  damoiseau,  Sgr  de  la  même  terre  de 
«  Vanoise,  qui  fut  aussi  seigneur  de  Vertpré  par  la  donation  que  lui 
«  en  lit  Amphore  de  Saint-Haon,  chevalier,  son  oncle  et  cousin.  On 
«  ne  trouve  aucun  acte  dans  lequel  ce  Jean  soit  dit  lils  de  Josserand 
c(  et  de  Blanche  de  Vanoise,  mais  l'identité  de  son  nom  et  de  celui 
«  de  Jean,  mari  de  Catherine  {sic),  dame  de  Vanoise,  et  la  posses- 
«  sion  de  cette  terre  qu'il  dit  avoir  par  héritage,  suffisent  pour 
«  assurer  cette  filiation.  Il  épousa  1°  en  1417  Marguerite  de  Nan- 
«  ton )) 

Il  est  aujourd'hui  établi  que  Jean  Damas,  Sgr  de  Vanoise,  auquel 
remonte  la  filiation  de  cette  ligne,  avait  épousé  en  premières  noces, 
par  contrat  du  22  juillet  1417,  Marguerite  deNanton,  veuve  d'Amédée 
de  Bletterans,  chevalier.  Tout  donne  à  supposer  que  ce  Jean  Damas 
était  fils  d'un  Josserand  Damas,  mentionné  dans  des  actes  de  1893, 
1396  et  1402,  qui  vivait  en  1410  avec  sa  femme  Blanche,  dame  de 
Vanoise.  On  ne  sait  pas  bien  de  qui  était  fils  ce  Josserand  Damas. 
C'est,  en  tout  cas,  par  erreur  que  le  chevalier  de  Courcelles,  dans 
son  Histoire  généalogique  des  pairs  de  France,  Ta  identifié  avec  un 
Josserand  Damas,  vivant  à  la  même  époque,  qui  était  fils  d'Hugues, 
dit  Huguenin,  Damas,  Sgr  de  Marcilly,  chef  de  la  première  ligne,  et 
de  Jeanne  de  Crux,  qui  fut  fait  prisonnier  à  la  bataille  de  Xicopolis 
en  1396  et  qui  mourut  sans  postérité  peu  de  temps  après  son  retour 
en  France.  Adoptant  un  système  de  fihation  complètement  différent 
de  celui  de  ses  devanciers,  système  dont  on  ne  peut  garantir  ici 
l'exactitude  et  qui  ne  parait  pas  s'appuyer  sur  des  preuves  bien 
rigoureuses,  Laine  a  avancé,  dans  ses  Archives  de  la  noblesse,  que 
Josserand  Damas,  mari  de  Blanche,  dame  de  Vanoise,  et  père  pré- 
sumé de  Jean,  Sgr  de  Vanoise,  marié  en  1417,  était  le  fils  d'un  autre 
Josserand  Damas  sur  lequel  on  ne  sait  à  peu  près  rien  et  dont 
l'alliance,  en  tout  cas,  est  ignorée.  Il  identifie  celui-ci  avec  un  Josse- 
rand Damas,  Sgr  de  Champléger,  qui  était  le  fils  aîné  de  Jacques 
Damas,  Sgr  de  Champléger,  un  des  auteurs  de  la  troisième  ligne, 
rapportée  plus  bas,  et  de  Béatrix  de  Saint-Aon  et  que  Ton  croyait 
être  décédé  sans  postérité  après  avoir  dissipé  son  patrimoine. 

Claude  de  Damas,  Sgr  de  Saint-Bonnet,  de  Vertpré  et  de  la  Bastie, 
petit-fils  de  Jean  et  de  Jeanne  de  Xagu,  épousa  d'abord,  en  loOl,  Anne 
de  Mailly,puis,  en  1314,  Françoise  de  Chaugy,  veuve  de  François  de 
la  Varenne.  Il  laissa,  entre  autres  enfants,  trois  fils  :  1*^  Jean,  né  du 
premier  lit,  marié  à  Marie  de  Villers-la-Faye,  dont  la  descendance 
posséda  la  seigneurie  de  Céleran  et  s'éteignit  au  xvii^  siècle  ;  2^  autre 
Jean,  Sgr  de  Vertpré,  né  du  second  lit,  marié  en  lo4o  à  Anne  de 
Choiseul,  dont  la  descendance  s'éteignit  avec  Claude-Mathieu,  connu 


04  IHC  riONNAI  HK     I)  K  S     lAMII.I.I.  S     1' H  A  N  (j  A  I  S  K  S 

SOUS  \c  lilic  (le  iiiai-(|uis  (l(*  Damas,  inairchal  de  camp  eu  1780,  mari6 
(Ml  1740  à  M""  (1  Arcy,  (^l  avec  leurs  trois  iillcs  ;  3°  Georges,  Sgr  de  la 
Hasli(\  (jui  rpousa,  \r  il\  IV'vricr  liJ40,  Madeleine  de  Sugny  el  qui 
conlimia  la  li^iicie.  Le  lils  de  ce  dernier,  François  de  Damas,  Sgr  de 
la  Basli(v.  du  Housset,  etc.,  épousa,  le  !20  décembn^  1573,  Mclcliionne 
de  Nagu.  11  en  eul,  entre  autres  enfanls,  deux  lils,  Georges  et 
François,  qui  furent  les  auteurs  de  deux  grandes  branches. 

L'auteur  de  la  branche  aînée,  Georges  de  Damas,  marié  en  161G  à 
Anne  Andrault  de  Langeron,  hérita  de  la  terre  du  Roussetà  la  charge 
de  porter  le  nom  et  les  armes  de  la  famille  de  Sugny  à  laquelle 
appartenait  sa  grand-mère.  Il  eut  deux  (ils,  tous  deux  appelés  Claude, 
qui  furent  les  auteurs  de  deux  rameaux. 

L'auteur  du  premier  rameau,  Claude  de  Damas,  Sgr  du  Housset, 
épousa  à  Lyon,  en  1G42,  lluguette  de  Bécerel,  héritière  de  la  seigneurie 
de  Marillac,  en  Bresse.  11  fut  maintenu  dans  sa  noblesse,  le  i28  jan- 
vier 1GG8,  par  jugement  rendu  à  Lyon  de  l'intendant  Dugué.  Sa  des- 
cendance a  donné  un  maréchal  de  camp,  Claude-Charles,  connu  sous 
le  titre  de  vicomte  de  Damas-Marillac,  né  à  Lyon  en  1731,  promu 
en  1781.  Elle  est  représentée  de  nos  jours  par  Robert,  comte  de 
Damas  du  Rousset,  né  à  Roanne  en  18G9.  On  trouvera  dans  le  Nou- 
veau d'Hozier  les  preuves  de  noblesse  qu'une  représentante  de  ce 
rameau,  Catherine-Arthémise  de  Damas  du  Rousset,  née  à  Saint- 
Galmier  en  1778,  fit  en  178G  pour  être  admise  à  Sainl-Cyr. 

L'auteur  du  second  rameau  de  la  branche  aînée,  Claude  de  Damas, 
vint  se  fixer  en  Auvergne  après  le  mariage  qu'il  contracta,  le  30  jan- 
vier 1647,  avec  Marie  de  la  Salle,  héritière  de  la  seigneurie  de  Trédieu. 
Il  laissa  deux  fils,  Guillaume  et  Hector,  qui  furent  maintenus  dans 
leur  noblesse,  le  G  avril  1GG8,  par  jugement  de  l'intendant  Fortia.  On 
trouvera  dans  le  Nouveau  (ÏHozier  les  preuves  de  noblesse  que  son 
arrière-petit-fils,  Alexandre  de  Damas-Trédieu,  né  en  175o  à  Brenat, 
près  d'issoire,  fit  en  1771  pour  être  admis  parmi  les  pages  de  la  Dau- 
phine.  Alexandre  de  Damas  fut  nommé  en  1814  lieutenant  général 
des  armées  du  Roi  et  fut  substitué,  par  ordonnance  royale  du  2  jan- 
vier 1830,  à  la  pairie  de  France  héréditaire  du  duc  de  Damas-Crux, 
chef  de  la  première  ligne.  Son  fils,  René,  comte  de  Damas-Trédieu, 
né  en  178G,  décédé  en  18G4,  fut  le  dernier  représentant  mâle  de  son 
rameau.  Il  avait  épousé  à  Halifax,  en  1814,  miss  Suzanne  Emerson, 
décédée  en  1879;  il  n'en  laissa  que  deux  filles,  la  comtesse  O'Hégerty 
et  M"^  Adèle  de  Damas. 

François  de  Damas,  auteur  de  la  branche  cadette,  vint  se  fixer 
dans  le  pays  de  Dombes  après  le  mariage  qu'il  contracta,  en  1615, 
avec  Anne  de  Gaspard,  dame  du  Breuil.  Son  fils,  Claude  de  Damas, 


DICTIONNAIRE     DKS     FAxMlLLES     FRANÇAISES  65 

épousa  en  1651  Claude-Alexandre  de  Vienne,  héritière  de  la  seigneurie 
d'Antigny  dont  il  obtint  l'érection  en  marquisat  par  lettres  patentes  de 
septembre  1654.  Il  laissa  plusieurs  fds  dont  l'aîné,  François-Joseph, 
marquis  de  Damas  d'Antigny,  marié  aM^^de  la  Baume  de  Montrevel, 
continua  la  lignée  et  dont  deux  autres,  Anne-Louise  (sic),  connu  sous 
le  titre  de  comte  de  Ruffey,  et  Jean-Jacques,  connu  sous  le  titre  de 
comte  de  Damas,  furent  lieutenants  généraux  des  armées  du  Roi. 
François-Joseph  laissa  lui-même  deux  fds  :  1°  Joseph-François,  mar- 
quis de  Damas  d'Antigny,  brigadier  des  armées  du  Roi,  qui  épousa 
en  1725  Marie-Judith  devienne,  héritière  du  beau  château  de  Comarin, 
en  Bourgogne,  et  qui  continua  la  lignée  ;  2°  François-Joseph,  dit  le 
marquis  de  Ruffey,  maréchal  de  camp  en  1748.  Jacques-François, 
marquis  de  Damas  d'Antigny,  né  en  1732,  fds  de  Joseph-François, 
fut  nommé  maréchal  de  camp  en  1780.  Il  avait  épousé  en  1755 
M"°  de  Rochechouart,  dame  pour  accompagner  Madame,  décédée 
en  1773.  Il  en  eut  trois  fds  :  1°  Charles,  marquis  de  Damas  d'Antigny, 
né  à  Paris  en  1756,  lieutenant  général  des  armées  du  Roi  et  pair  de 
France  en  1814,  commandeur  des  Ordres  du  Roi  en  1821,  créé  duc  à 
titre  personnel  par  ordonnance  royale  du  27  juillet  1825,  décédé 
en  1829,  dont  la  fdle  unique,  héritière  du  château  de  Comarin,  épousa 
successivement  le  comte  de  Vogué  et  le  comte  de  Chastellux  ; 
2°  Charles-Alexandre  de  Damas,  dit  l'abbé  d'Antigny,  député  sup- 
pléant du  clergé  de  Paris  aux  États  généraux  de  1789,  décédé  en  1811  ; 
3°  Roger,  comte  de  Damas,  né  en  1767,  lieutenant-général  des 
armées  du  roi  de  Naples  pendant  l'émigration,  nommé  en  1814  lieu- 
tenant général  des  armées  du  roi  de  France,  marié  cette  même  année 
à  M"^  de  Chastellux,  décédé  au  château  de  Cirey  en  1823.  Ce  rameau 
de  la  maison  de  Damas  s'est  éteint  dans  les  mâles  avec  le  petit-fds 
de  ce  dernier,  Henri,  marquis  de  Damas  d'Antigny,  né  en  1851  au 
château  de  Cirey  (Haute-Marne) ,  décédé  en  1908  sans  avoir  eu  d'enfants 
de  son  mariage  avec  M^'^  Henry  de  Conflans.  Le  dernier  marquis  de 
Damas  d'Antigny  avait  eu  trois  sœurs  qui  lui  ont  survécu,  la  comtesse 
de  Cibeins,  la  marquise  de  Bonneval  et  la  baronne  de  la  Motte. 

Les  deux  premières  hgnes  de  la  maison  de  Damas  ont  fourni  un 
grand  chambellan  de  France,  un  grand  nombre  d'officiers  généraux, 
un  évêque,  un  grand-veneur  de  Pologne,  des  gouverneurs  de  pro- 
vinces, des  chanoines  comte  de  Lyon  et  de  Brioude,  des  comman- 
deurs et  des  chevaliers  de  Malte,  des  chevaliers  du  Saint-Esprit  et 
de  la  Toison  d'or,  des  commandeurs  et  des  grands-croix  de  Saint- 
Louis,  etc. 

Plusieurs  de  leurs  représentants  ont  été  admis,  au  cours  du 
xviii^  siècle,  aux  honneurs  de  la  Cour  de  France. 

XIII.  5 


06  DICTIONN  \1  HK     DKS     FA.MIM.  KS     F  H  A  N  c;  A  I  S  E  S 

Prin('i|)al(\s  alliances  :  d'AubicTcs,  de  Monlinorin,  Moiior  dr  la 
Fayolle  WHi,  de  Laiiu^cac,  de  Laviini,  de  ScM-cey,  deCnix,  de  la  Tour 
(en  Auvers^ne),  de  ('astidnau  1884,  de  lîeaujeu  13î)2,  de  Chauvigny 
de  Brosse  liO'i,  de  Lévis,  de  Moniagu,  de  Villers-la  Kayc,  de 
la  Rivière,  de  Monlrichard,  de  Digoine,  de  Rochcchouart  1j)12,  1655, 
1755,  de  Renly  1555,  de  Messey  1586,  de  Choiseul  1016,1545,  de 
Ganay  1661,  de  Chargères  1667,  Ralaille  de  Mandelol  1714,  1751,  de 
Rabutin,  de  la  Vieuville,  de  la  Pallu,  d'Albon  1646,  1600,  du  Maine 
du  Bourg  1649,  Mancini-Mazarini  de  Nevers  1670,  Sforza  1678,  de 
Harlay  1695,  de  la  Queuille  1480,  de  Bar  deBaugy  1524,  de  Roffignac, 
de  Bonnay  1571,  de  Glugny  1605,  de  Gonzié  1728,  Achard-Joumart- 
Tison  d'Argcnce  1740,  de  Oassion  1732,  le  Veneur  de  Tilières  1758, 
-de  Pracomtal  1648,  d'Acbey  1701,  de  Menou  1734,  Lallemand  de 
Nantouillct  1755,  Andrault  de  Langeron  1616,  1761,  1779,  Clérel  de 
Tocqueville,  de  Broglie  1768,  de  Talaru,  de  Ligny  1775,  de  Gontaut- 
Biron  1802,  de  Sérent  1799,  de  Lespinasse  1502,  d'Arces,  de  Gar- 
daillac  1548,  de  Fougières  1456,  d'Amanzc,  de  Fontette,  de  Bourbon 
(des  anciens  sires  de  Bourbon)  1409,  de  la  Guicbe  1440,  1654,  de 
Saint-Amour  1464,  d'Arcy,  de  la  Baunne  de  Montrevel  1531,  Bouton 
de  Ghamilly  1609,  de  Nagu  1428,  1573,  de  Mailly  1501,  de  Saulx, 
d'Anglure  1582,  de  Gléron  de  Saffre  1588,  de  Grammont  1612,  de 
Saluées,  de  Drée  1692,  1759,  de  Fondras  1679,  de  Montcalm  1773, 
de  Sainte -Maure-Montausier  1797,  de  la  Salle  1647,  de  Tliy  de 
Milly  1750,  de  Ghevriers  1736,  de  Vienne  1651,  1725,  de  Talleyrand- 
Périgord  1751,  de  Simiane  1777,  de  Vogiié  1802,  de  Ghastellux  1813, 
1814,  de  Boisgelin  1845,  de  Bonneval  1879,  de  Glermont-Mon- 
toison  1772,  etc. 

DAMAS  de  CORMAILLON,  aujourd'hui  d'ANLEZY,  (de).  Armes  :  d'ar- 
gent à  une  /lie,  ou  poteau  de  mer,  de  sable,  posée  en  bande  et  accom- 
pagnée de  six  roses  de  gueules  posées  en  orle,  3  e^  3.  —  Vers  le 
milieu  du  xvii^  siècle  la  maison  de  Damas-Gormaillon  commença  à 
écarteler  ses  armes  de  celles  des  autres  Damas  :  d'or  à  une  croix 
ancrée  de  gueules.  —  Actuellement  elle  ne  porte  plus  guère  que  ces 
dernières  armes.  —  Tenants  :  deux  génies.  —  Devise  :  Fortis  et 
fldelis. 

La  maison  de  Damas  de  Gormaillon,  aujourd'hui  de  Damas  d'Anlezy, 
constitue  la  troisième  ligne  de  la  maison  de  Damas.  Elle  a  occupé  un 
rang  brillant  dans  la  noblesse  de  Bourgogne.  Elle  a  toujours  reven- 
diqué avec  les  deux  autres  lignes  une  communauté  d'origine  que 
celles-ci  ont  acceptée.  Toutefois  son  point  de  jonction  avec  la  souche 
n'a  encore  pu  être  déterminé. 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  67 

On  trouvera  des  généalogies  de  la  maison  de  Damas  de  Gormaillon 
dans  les  manuscrits  de  Chérin  et  dans  VJlistoire  généalogique  des 
pairs  de  France  du  chevalier  de  Gourcelles.  Ce  dernier  auteur,  par- 
lant de  la  communauté  d'origine  de  cette  ligne  avec  les  deux  autres, 
s'exprime  en  ces  termes  :  «  Si  les  recherches  multipliées  faites  à 
«  l'abbaye  de  Gluny,  à  la  Chambre  des  comptes  de  Bourgogne,  aux 
«  archives  des  comtes  de  Saint-Pierre-de-Mâcon  et  dans  d'autres 
«  dépôts,  publics  et  particuliers,  n'ont  pas  rempli  complètement  le 
«  but  proposé,  on  peut  dire  au  moins  qu'elles  ont  répandu  le  plus 
«  grand  jour  sur  cette  communauté  d'origine,  déjà  consacrée  depuis 
«  plusieurs  siècles  par  le  témoignage  des  historiens,  et  qu'à  défaut 
c(  de  preuves  matérielles,  il  n'existe  pas  de  preuve  morale  fondée 
«  sur  de  plus  solides  conjectures.  » 

Le  travail  de  Chérin  fait  remonter  la  filiation  à  Jacques  Damas, 
chevaher,  qui,  dans  les  dernières  années  du  xiii"  siècle,  était  seigneur 
de  Chanvigy,  aliàs  Champléger,  ou  Champvigier,  dans  la  paroisse 
de  Saint-Bonnet  de  Vieillevigne,  en  Charolais.  Cette  seigneurie  de 
Champléger  était  limitrophe  de  celle  de  Digoine  et  était  très  rappro- 
chée de  celle  de  Marsilly  possédée  par  les  autres  Damas.  Jacques 
Damas  fournit  un  dénombrement  le  30  mai  1315.  Il  avait  assisté  le 
F''  février  de  cette  même  année,  vieux  style,  au  contrat  de  mariage 
de  Catherine  Damas,  fdle  de  Geoffroy,  chevalier,  Sgr  de  Vandenesse 
et  de  Coulanges,  et  s'était  porté  garant  des  conventions  matrimo- 
niales. 

Dans  ses  Archives  de  la  noblesse,  Laine  a  réuni  la  généalogie  des 
Damas-Cormaillon  à  celle  des  autres  Damas  ;  il  croit  que  Jacques 
Damas,  le  gentilhomme  dont  on  vient  de  parler,  était  hls  d'un  autre 
Jacques  Damas,  qui  était  seigneur  de  Chanvigy,  ou  Champléger, 
dans  la  seconde  moitié  du  xiii^  siècle,  et  petit-fds  d'un  Guy  Damas 
qui,  en  juillet  1239,  assista  à  un  hommage  rendu  à  l'évêque  de  Chalon 
par  son  beau-père,  Pierre  de  Palluau.  Le  même  auteur  suppose,  tout 
en  reconnaissant  qu'on  n'en  a  aucune  preuve,  que  Guy  Damas  était 
lui-même  un  fds  cadet  de  Robert  Damas,  Sgr  de  Vandenesse  et  de 
Coulanges,  vivant  en  1189  et  1212,  et  un  frère  d'autre  Robert  Damas, 
Sgr  des  mêmes  domaines,  vivant  en  1243  et  1266. 11  a  été  parlé,  dans 
la  notice  consacrée  aux  Damas-Crux,  de  cette  branche  des  seigneurs 
de  Vandenesse  et  de  Coulanges  dont  le  même  Laine  a  fait  sortir  le 
rameau  des  seigneurs  de  Digoine. 

Jacques  Damas,  auquel  Chérin  fait  remonter  la  filiation,  laissa 
d'une  alliance  inconnue  un  fils,  Jacques  Damas  de  Chanvigy,  damoi- 
seau, qui  est  ainsi  qualifié  dans  un  acte  passé  le  2  janvier  1323  par 
lui  et  par  sa  femme,  Béatrix  de  Saint-Haon,  et  qui  figure  avec  la 


os  DK;  I  lONNAIIlK     l)K.  S     K  \M  I  I,  I- K  S     K  H  A  N  (,'.  A  I  S  i:  S 

([ualilicalioii  do  clicvalior  dans  plusieurs  actes  postérieurs  à  1345. 
Celui-ci  laissa,  outre  trois  (llles,  deux  lils  :  1"  Josseraud,  Si^^r  de  Flacey, 
cpii  est  rapj)clé  coriirne  dcfuiit  dans  un  nvU)  du  13  juillet  13i)4; 
:2"  Iluu^uenin  Damas,  Sj^r  eu  partie  de  Villiers  i*X  de  Champléger. 
1/aîné  de  ces  deux  frères,  Josserand,  lit  une;  importante  donation 
entre  vifs  à  son  neveu,  rhiliberl  de  V^aux,  fils  de  sa  sœur  Jeanne 
Damas  ;  Gliérin  conclut  très  judicieusement  de  cette  donation  qu'il 
ne  laissa  pas  de  postérité;  Laine  a  voulu  rependant  en  faire  le  père 
d'un  autre  Josserand  Damas  qui  épousa  Blancln^  dame  de  Vanoise, 
et  dont  descend  la  seconde  lii^ne  de  la  maison  de  Damas.  On  ignore 
le  nom  de  la  femme  d'Ilut^uenin  Damas,  second  fils  de  Jacques  et  de 
Béatrix  de  Saint-Haon,  et  c'est  sans  preuves  bien  rigoureuses, 
scmble-t  il,  qu'on  en  fait  le  père  de  Jean  Damas,  écuyer,  Gosgr  de 
Villiers,  Sgr  de  Bussières,  au  bailliage  de  Semur,  qui  épousa  Marie 
de  Montagu  et  qui  continua  la  lignée.  Deux  des  lils  de  ce  dernier, 
Guillaume  et  Simon,  furent  les  auteurs  de  deux  branches. 

L'auteur  de  labranche  aînée,  Guillaume  Damas,  écuyer,  Sgr  de  Vil- 
liers, de  Thénissey  et  de  Gensery  en  partie,  épousa  dans  les  premières 
années  du  xv"^  siècle  Gatherine,  dame  d'Athies,  qui  était  veuve  en 
1425.  Sa  descendance  s'éteignit  avec  Jean  de  Damas,  chevalier,  Sgr 
de  Villiers,  d'Athies,  du  Rousset,  etc.,  député  de  la  noblesse  du 
bailliage  d'Auxois  aux  États  généraux  tenus  à  Blois  en  1588  et  1591, 
chevalier  de  l'Ordre  du  Roi,  nommé  en  1607  gentilhomme  ordinaire 
de  la  chambre  du  Roi,  qui  épousa  en  1566  Nicole  de  Beauvau  et 
qui  n'en  laissa  que  des  fdles.  L'aînée  de  ces  fdles,  Marie,  épousa  au 
château  d'Athies,  le  30  juin  1596,  Nicolas  de  Fuligny.  Sa  descendance 
connue  sous  le  nom  de  Damas-Fuligny,  ou  de  Fuligny-Damas, 
s'éteignit  avec  Antoine-Gésar,  marquis  de  Fuligny-Damas,  décédé 
en  1802. 

L'auteur  de  la  seconde  branche,  Simon  Damas,  Sgr  de  Bussières 
en  partie,  fit  un  partage  avec  ses  frères  le  8  janvier  1417.  Il  épousa  à 
une  date  inconnue  Jeannette  Ghastelain,  veuve  de  N...  de  la  Marche. 
Il  fut  père  de  Guillaume  Damas,  Sgr  en  partie  de  Bussières,  qui 
épousa  à  une  date  inconnue  Laurette  de  Sully,  dame  de  Morande, 
mentionnée  avec  lui  dans  un  acte  du  16  août  1458,  et  grand-père  de 
Pierre  de  Damas,  Sgr  de  Morande,  qui  épousa  Marguerite  de  Grécy 
par  contrat  du  19  mai  1507.  Gc  fut  le  petit-fds  de  ce  dernier,  Gabriel 
de  Damas,  écuyer,  Sgr  de  Morande  et  autres  lieux,  au  bailliage  de 
Semur,  qui  épousa,  par  contrat  passé  au  château  de  Cormaillon  le 
6  août  1580,  Jacqueline  de  Bousot,  veuve  d'Otto  de  Weil,  bailli  de 
Germersheim,  en  Bas-Palatinat,  et  fille  et  héritière  de  Jean  de  Bousot, 
Sgr  de  Gormaillon.  Louis  de  Damas,  Sgr  de  Gourcelles,  et  Gharles 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  69 

de  Damas,  Sgrde  Cormaillon,  petits-fils  des  précédents,  furent  main- 
tenus dans  leur  noblesse,  le  13  juillet  1666,  par  jugement  rendu  à 
Dijon  de  l'intendant  Bouchu,  après  avoir  justifié  leur  filiation  depuis 
le  contrat  de  mariage  du  19  mai  1507  mentionné  plus  haut.  L'aîné  de 
ces  deux  frères  n'eut  pas  de  postérité.  Le  puîné,  Charles,  prit  du 
service  dans  les  armées  de  Christian  V,  roi  de  Danemark  et  de  Nor- 
vège. Il  était  lieutenant  général  des  armées  de  ce  prince,  chevalier 
de  ses  Ordres  et  gouverneur  de  Copenhague  quand  il  fit  son  testa- 
ment dans  cette  ville  le  25  juillet  1708.  Son  fils,  Pierre  de  Damas, 
qualifié  comte  de  Cormaillon  et  baron  de  Villiers,  admis  en  1700  en 
la  chambre  de  la  noblesse  des  Etats  de  Bourgogne,  épousa  Margue- 
rite-Agnès de  Damas  d'Anlezy  par  contrat  passé  à  Paris  le 
30  août  1704.  On  trouvera  dans  le  Nouveau  d'Hozier  les  preuves  de 
noblesse  que  le  petit-fils  de  celui-ci,  Charles  de  Damas  de  Cormail- 
lon, né  en  1758  à  Fain-les-Montbard,  en  Bourgogne,  fit  en  1772  pour 
être  admis  parmi  les  pages  de  la  Grande  Ecurie.  Charles  de  Damas 
fut  connu  dans  la  suite  sous  le  titre  de  baron  de  Damas.  Il  était 
en  1789  colonel  en  second  du  régiment  de  la  Marche-cavalerie.  Il 
fut  pendant  l'émigration  aide  de  camp  de  Monsieur,  comte  de 
Provence,  et  périt  en  1795  dans  l'expédition  de  Quiberon.  Il  avait 
épousé  en  1784  Marie-Marguerite  de  Sarsfield  qui  fut  admise  cette 
même  année  aux  honneurs  de  la  Cour.  Leur  fils,  Maxence,  baron  de 
Damas,  né  en  1 785,  fut  institué  légataire  universel  du  comte  de  Damas 
d'Anlezy,  décédé  en  1800,  et  recueillit  ainsi  le  beau  château  d'Anlezy 
que  sa  descendance  possède  encore  dans  le  département  de  la 
Nièvre.  Le  baron  de  Damas  jouit  d'une  grande  faveur  sous  la  Res- 
tauration ;  il  fut  nommé  successivement  lieutenant  général  des 
armées  du  Roi  en  1815,  ministre  secrétaire  d'État  de  la  guerre  en 
1823,  pair  de  France  héréditaire  cette  même  année  et  enfin,  en  1828, 
gouverneur  du  duc  de  Bordeaux  qu'il  suivit  en  exil  après  la  Révolu- 
tion de  1830.  Il  mourut  à  Paris  en  1862.  Il  avait  été  confirmé  dans  le 
titre  de  baron-pair  héréditaire,  sur  institution  de  majorât  de  pairie, 
par  lettres  patentes  du  26  mai  1827.  Il  avait  épousé  en  1818M"M'Hau- 
tefort,  héritière  du  beau  château  d'Hautefort,  en  Périgord,  dont  il  eut 
un  grand  nombre  d'enfants.  Un  de  ses  fils,  Pierre-Edmond,  né 
en  1820,  connu  sous  le  titre  de  comte  de  Damas  d'Anlezy,  a  été  le 
père  du  chef  actuel,  né  en  1861,  qui  a  une  nombreuse  postérité  de 
son  mariage  avec  M"^  de  Maillé.  Un  autre,  Alfred-Maxence-Michel, 
né  en  1822,  connu  sous  le  titre  de  comte  de  Damas  d'Hautefort, 
décédé  sans  postérité  en  1887,  fut  longtemps  attaché  à  la  personne 
de  M.  le  comte  de  Chambord. 
La  maison  de  Damas  de  Cormaillon  a  fourni,  en  dehors  des  per- 


70  I)I(  TION.NAl  RK     DES     FAMILKKS     FRANÇAISES 

somiagi's  ni(Milionn(^s  au  cours  de  ccito  notice,  un  grand  nombre 
d'oflicicrs  de  ni(''rilc,  un  t»cuyer  <1(*  Cliarlcs  le  Téméraire,  duc  de 
lî()urgogn(\  un  veneur  de  Bourp^ogne  en  14o()  (Simon  do  Damas, 
second  fils  de  Simon  Damas,  Sgr  do  Bussières,  et  deJcanncUe  Ghas- 
tclain),  dos  clianoin(\sses  de  X(Mifville,  etc. 

Principales  alliances  :  de  Monlagu,  de  Bauft'remont,  de  Fonlette, 
de  Clugny  144(S,  de  Digoine,  de  Crécy  1494,  1505,  de  Beauvau  1506, 
de  Fondras  1G03,  de  Fuligny  Wm,  de  Sully,  de  Marbeuf  1530,  de 
Chauvigny  de  Blot  1710,  de  Damas  d'Anlczy  1704,  du  Bois  d'Aisy  1 748, 
de  Loménie,  (rilautefort  1818,  de  Blacas  1863,  de  Cumont  1859,  de  la 
Panouse  1850,  Leclcrc  de  Juigné  1850,  Ilurault  de  Vibraye  1867,  de 
Montrichard  1873,  de  Maillé  de  la  Tour-Landry  1884,  des  Courtils 
1913,  etc. 

DAMAS  de  SAINT-PRIX  (Tixier-).  Voyez  :  Tixier-Damas  de  Saint-Prix. 

DAMBRINES  de  RAMEGOURT.  Armes  :  d'argent  à  un  sautoir  eiigreslé 
de  gueules,  accompagné  d'un  croissant  de  sable  en  chef  et  de  trois 
étoiles  de  même,  deux  en  flanc  et  une  en  pointe. 

Ancienne  famille  d'Artois. 

Barbe  Dambrines,  iiUe  de  Claude,  huissier  héréditaire  d'Artois,  et 
d'Antoinette  Fauquette,  épousa  en  1638  François  le  Roux,  bourgeois 
d'Arras,  un  des  auteurs  de  la  famille  le  Roux  de  Puisieux. 

Claude  Dambrines,  conseiller,  avocat  du  Roi  de  la  gouvernance 
d'Arras,  fit  enregistrer  son  blason  à  l'Armoriai  général  de  1696.  Il 
fut  anobli  par  lettres  patentes  en  juin  1700  et  fut  reçu  en  1703  con- 
seiller au  Conseil  d'Artois.  Son  fils,  Claude-Philippe  d'Ambrines, 
Sgr  de  Mercastel,  Equcrchin,  etc.,  marié  à  Camille-Thérèse  Danvin, 
fut  à  son  tour  reçu  en  1715  conseiller  au  Conseil  d'Artois.  Il  fut  père 
de  Louis-Jean-François-Ignace  d'Ambrines,  écuyer,Sgr  d'Equerchin, 
qui  épousa  à  Arras,  en  juillet  1755,  Aldegonde-Charlotte  le  Gay, 
dame  des  Amizois,  lîlle  d'un  secrétaire  du  Roi  et  héritière  de  la  sei- 
gneurie de  Ramecourt,  près  de  Saint-Pol. 

M.  Dambrines  de  Ramecourt  prit  part,  le  20  avril  1789,  à  l'assem- 
blée de  la  noblesse  d'Artois. 

La  famille  Dambrines  a  fourni  des  magistrats  et  des  officiers  dis- 
tingués. 

Elle  n'est  pas  titrée. 

Elle  a  conservé  jusqu'à  nos  jours  la  terre  et  le  château  de  Rame- 
court (Pas-de-Calais). 

Principales  alliances  :  Donjon  de  Saint-Martin  1740,  1820,  le  Gay 
de  Ramecourt  1755,  Lallart  1742,  le  Roux  1638,  le  Vasseur  de  la 
Thieuloye,  etc. 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  71 

DAMBRY  et  AMBRY  (d').  Armes  :  d'azu7'  à  deux  étapes  d'or,  péries  en 
cœur,  accompagnées  en  chef  de  trois  étoiles  et  en  pointe  d'un  soleil 
du  fuéme. 

La  famille  Dambry,  ou  d'Ambry,  est  originaire  de  la  petite  ville  de 
Grespy,  aujourd'hui  commune  du  département  de  l'Oise,  où  elle  exer- 
çait au  XVIII®  siècle  le  commerce  des  draps. 

Un  de  ses  représentants,  Louis  Dambry,  marchand  à  Grespy,  eut 
son  blason  enregistré  d'office  à  l'Armoriai  général  de  1696  :  d'or  à 
une  bande  vivrée  de  sable. 

Charles  Dambry,  négociant  en  draps,  marié  en  1695  à  Anne  Perrot, 
était  en  1718  lieutenant  du  maire  de  Grespy.  Son  fds,  Jean  Dambry, 
né  en  1704,  épousa  en  1729  Adrienne  Delahante,  d'une  vieille  famille 
qui  fut  anoblie  dans  la  suite  par  l'acquisition  d'une  charge  de  secré- 
taire du  Roi.  Il  laissa  plusieurs  fils  dont  l'un  fut  chanoine  de  Saint- 
Quentin  et  dont  deux,  Jean-Louis,  né  en  1733,  et  Louis-Adrien,  né 
en  1745,  furent  les  auteurs  de  deux  rameaux. 

L'auteur  du  premier  rameau,  Jean-Louis  d'Ambry,  décédé  en  1808, 
fut  receveur  de  l'enregistrement.  Il  fut  père  de  Jean-Louis  Dambry, 
né  en  1761,  receveur  des  domaines,  qui  épousa  M"®  de  Maintenant  et 
dont  la  descendance  subsiste. 

L'auteur  du  second  rameau,  Louis-Adrien  Dambry,  décédé  en 
fan  XI,  fut  directeur  de  la  liquidation  des  droits  de  la  régie  générale. 
Son  fils,  Adrien-Gharlcs,  garde  du  corps  du  roi  Gharles  X,  compagnie 
de  Luxembourg,  décédé  en  1874,  fut  connu  sous  le  nom  de  :  d'Ambry.  Il 
avait  épousé  en  1833]Vr'®Lefebvre  de  Ghasle,  décédée  en  1868.  Il  n'en 
eut  que  deux  fdles,  M*"^^  de  la  Selle  et  de  Longueau  de  Saint-Michel. 

Principales  alliances  :  de  Maintenant,  de  Lagrené,  le  Febvre  de 
Ghasle,  delà  Selle  1853,  de  Longueau  de  Saint-Michel  1856. 

DAMÉDOR  de  MOLANS.  Voyez  :  Amédor  de  Molans  (d'). 

DAMIAN  (de),  en  Provence.  Armes  :  de  gueules  à  une  étoile  à  huit  rais 
d'argent  ;  au  chef  d'or  chargé  d'une  aigle  de  sable.  —  Gouronne  : 
de  Marquis.  —  Gimier  :  un  paon  au  naturel,  faisant  la  roue.  — 
Supports  :  deux  licornes.  —  Devise  :  al.  rect.  al.  rect. 

La  famille  de  Damian,  ou  de  Damians,  éteinte  en  1890,  avait  occupé 
un  rang  distingué  dans  la  noblesse  de  Provence. 

On  trouvera  sur  elle  des  renseignements  dans  les  divers  recueils 
de  manuscrits  du  Gabinet  des  Titres  et  Artefeuil  en  a  donné  au 
xviii®  siècle  une  généalogie  qui  a  été  reproduite  dans  le  Dictionnaire 
de  la  noblesse  de  la  Ghesnaye  des  Bois. 

Dans  sa  Critique  du  Nobiliaire  de  Provence  l'abbé  Barcilon  s'ex- 


72  i)n:Tit).NNAi  n  I     dk  s    famim.ks    k  m  an  ç  aises 

prime  on  cos  lormos  sur  les  Damians  :  «  La  famille  do  Damians  a  la 
<(  n()l)l(\sso  depuis  1 4()0  (pu»  (Iharles  de  I^Yance,  comte  d'Asti,  en  Pi6- 
u  nioid,  ai::ré^ea(Uiillaunie  Damians  à  la  noblesse  desoncomt('*  d'Asti. 
«  Ce  fut  une  espèce  d'anoblisscMiient  dont  ce  prince  se  servit  pour 
«  récompenser  les  services  de  Cuillaume  Damians.  J'ai  vu  l'original 
«  de  ces  lettres.  Elles  sont  conçues  en  forme  d'anoblissement.  Elles 
«  ne  disent  j)as  que  ce  Damians  fiU  noble  de  sa  famille...  » 

La  famille  de  Damian  a  eu  pour  aul(îurs  deux  frères,  Guillaume  et 
Benoît,  qui  obtinrent  d'être  ai,^régés  à  la  noblesse  du  comté  d'Asti 
par  lettres  de  Gbarles  de  France,  duc  d'Orléans,  comte  d'Asti,  etc., 
données  à  Blois  le  13  décembre  1460. 

La  descendance  de  Benoît  Damian  se  perpétua  en  Piémont  où  elle 
possédait  au  xvni"  siècle  le  comté  de  CastcUinard. 

Guillaume  Damian  vint  se  lixer  à  Avignon,  y  épousa  en  1440  Agnès 
de  Sade  et  acquit  en  1442  la  seigneurie  du  Vernègues,  située  au  dio- 
diocèse  d'Arles .  11  était  vraisemblablement  proclie  parent  d'un  Mathieu 
de  Damians  (de  Damianis),  reçu  en  1459  docteur  en  droit  civil  de 
l'Université  d'Avignon,  qui  devint  en  1461  professeur  et  en  1463  pri- 
micier  de  ladite  Université,  et  d'un  noble  Bernard  de  Damians,  mar- 
chand, citoyen  d'Avignon,  qui,  d'après  V Inventaire  des  litiges  et  docu- 
ments tirés  des  archives  du  château  de  Barbegal,  est  ainsi  désigné 
dans  des  actes  du  18  janvier  1492,  du  22  mai  1492,  du  27  janvier  et 
du  22  décembre  1512.  Guillaume  Damians  vendit  en  1462  ses  terres 
du  Piémont  à  son  neveu  André,  fds  de  Benoît.  11  eut,  évidemment 
d'une  première  union,  deux  fils  :  1°  Mathieu  de  Damians,  Sgr  du  Ver- 
nègues, qui  n'eut  pas  d'enfants  ;  2''  Simon  de  Damian,  Sgr  du  Vernè- 
gues après  son  frère,  qui  épousa  en  1453  Vione  de  Rodulph,  fille  de 
Pierre,  conseiller  du  Roi,  et  qui  continua  la  lignée. 

De  son  mariage  avec  Vione  de  Rodulph,  Arnaud  de  Damian  laissa 
trois  fils  et  une  fille.  Celle-ci  épousa  Dominique  de  Cambis,  baron 
d'Alais.  L'un  des  fils,  Charles,  fut,  d'après  Artefeuil,  chevalier  de 
Rhodes.  Les  deux  autres,  Arnaud  de  Damian,  Sgr  du  Vernègues, 
marié  à  Honorée  de  Requistou,  et  Hugonin  de  Damian,  marié  en  1533 
à  Louise  d'Escalis,  furent  les  auteurs  de  deux  branches.  Les  repré- 
sentants de  ces  deux  branches  furent  maintenus  dans  leur  noblesse 
en  1667  par  arrêt  des  commissaires  chargés  de  la  recherche  des  faux 
nobles  en  Provence.  Le  chef  delà  seconde  branche,  Jean  de  Damians, 
sieur  de  Vinsargues,  baptisé  à  Lambesc  en  1651,  fut,  en  outre,  main- 
tenu dans  sa  noblesse,  le  l^""  février  1709,  par  jugement  de  Cardin  le 
Bret. 

La  famille  de  Damian  adonné  six  chevaliers  à  l'ordre  de  Saint-Jean 
de  Jérusalem  :   Jean  de  Damian-Vernègues    en  1658,   François  de 


DICTIONNAIRE    DES    FAMILLES    FRANÇAISES  73 

Damian-Verncgues  en  1662,  Henri  de  Damian  en  1667,  Scipion-Antoine 
de  Damian  en  1668,  François  de  Damian-Verncgues  en  1696  et  Jean- 
Baptiste  de  Damian-Vernègues  en  1701. 

La  famille  de  Damian  a  eu  pour  dernier  représentant  le  marquis 
de  Damian,  capitaine  d'infanterie  de  marine,  décédé  en  sep- 
tembre 1890  à  l'âge  de  44  ans. 

Elle  avait  fourni  des  officiers  généraux,  des  gouverneurs  de  places 
fortes,  un  gentilhomme  de  la  chambre  du  Roi,  etc. 

Principales  alliances  :  de  Sade  1440,  looO,  de  Cambis-Alais,  de 
Lauris  1565,  de  Galléan  des  Issarts  1604,  de  Seytres-Vaucluse  1607, 
de  Gérente,  de  Vintimille,  d'Agoult  d'Olières  1639,  d'Esparbès  de 
Lussan  1627,  d'Antonelle,  de  Barrême  1723,  de  Sorbiers,  etc. 

DAMIEN  de  CHANDENIER.  Armes  (d'après  le  règlement  d'armoiries  de 
juin  1764)  :  de  gueules  à  une  croix  ancrée  dor. 

Cette  famille  a  eu  pour  auteur  Nicolas-Jean  Damien,  sieur  de  Chan- 
DENiER,  demeurant  à  la  Rochelle,  qui  fut  pourvu,  le  14  mars  1764,  de 
l'office  anoblissant  de  secrétaire  du  Roi,  maison  et  couronne  de 
France,  et  qui  obtint,  au  mois  de  juin  suivant,  le  règlement  de  ses 
armoiries. 

Louise  Damien  de  Chandenier,  sœur  de  M"^'^  de  Montbrial,  a 
épousé  à  Asnières,  en  1912,  le  baron  de  Maupoint  de  Vandeul. 

DAMIENS  de  RANCHICOURT.  Voyez  :  Amiens  de  Ranchicourt  (d'). 

DAMMARTIN  (Menjot  de)  Voyez  :  Menjot  d'Elbenne,  de  Ghampfleur  et 
DE  Dammartin. 

DAMOISEAU  de  la  BANDE  (de).  Armes  :  à  azur  à  une  aigle  d'or,  éployée 
et  becquée  de  gueules. 

La  famille  de  Damoiseau  appartient  à  la  noblesse  de  la  Bourgogne  et 
de  la  Champagne. 

Laîné  lui  attribue  dans  son  Nobiliaire  de  Champagne  un  Philippe 
Damoiseau  qui  était  homme  d'armes  sous  Philippe-Auguste,  en  1200. 

La  Chesnaye  des  Bois  en  donnne  la  filiation  depuis  Guillaume 
Damoiseau,  écuyer,  qui  rendit  un  hommage  au  seigneur  de  Rochefort 
le  14  avril  1490.  Ce  même  noble  homme  Guillaume  Damoiseau,  écuyer, 
épousa,  par  contrat  sans  filiation  du  18  novembre  1488,  honorable 
femme  Perrette  Daubenton,  veuve  de  Jean  Danay  et  fille  de  feu  Jacot 
Daubenton,  vivant  marchand,  demeurant  à  Semur.  Leur  fds,  Etienne 
Damoiseau,  Sgr  de  Mennemois,  épousa  Françoise  le  Pourcin.  Les 
jugements   de   maintenue   de   noblesse  rendus   au   xvii^  siècle  en 


n  1  r.  T 1 0  N  N  A I  n  e   n  f  s   f  a  >i  i  i-  i,  f  s    i-  n  a  n  ç  a  i  s  e  s 

faveur  (le  la  familh*  Damoiseau  en  font  seulement  remonter  la  lilialion 
à  Guillaume  Damoiseau,  écuyer,  fils  d'ICticnne,  qui  fit  diverses  acqui- 
sitions par  contrais  passés  le  12  avril  1559,  le  25 novembre  et  le  31  dé- 
cembre 1;U)0,  le  11)  lévrier  et  le  1 1  novembre  1503  (l(»vant  nolair(\s  en  la 
Chancellerie  et  Cour  du  duché  de  Ijourj^^o^^ne.  (Uiillaume  Damoiseau 
avaitépousé  Charlotte  le  Porchier.  Leur  fils,  Claude  Damoiseau, 
écuyer,6pousaJacquelinc(riliibine  par  contrat  passé  le  19  octobre  1577 
devant  notaire  royal   au  bailliage  d'Auxois.  Il  rendit  hommage,  le 

10  juin  1587,  devant  le  lieutenant  général  au  bailliage  de  Chàteau-Chi- 
non  pour  les  terres  de  Nemois,  Menemois  et  Montarin  dont  il  s'était 
rendu  acquéreur.  Il  était  en  1597  homme  d'armes  dans  la  compagnie 
du  comte  de  Clermont  et  de  Tonnerre.  Il  laissa  plusieurs  enfants  qui 
partagèrent  sa  succession  par  acte  du  22  octobre  1007.  Son  fils, 
Gabriel  Damoiseau,  écuyer,  Sgr  de  Menemois,  marié  le  dernier  mai  1020 
à  l'Elisabeth  d'Avout,  fut  maintenu  dans  sa  noblesse,  le  23  mars  1039, 
par  jugement  des  commissaires  députés  par  le  Uoi  sur  le  fait  des 
francs-fiefs  et  nouveaux  acquêts  en  Bourgogne.  Il  laissa  lui-même 
plusieurs  enfants  qui  furent  maintenus  dans  leur  noblesse  d'abord,  le 

11  mai  1055,  par  arrêt  de  la  Cour  des  aides,  puis,  le  28  février  1009,  par 
jugement  de  M.  de  Caumartin,  intendant  de  Champagne,  et  enfin,  le 
14  août  1082,  par  jugement  de  M.  de  Miromesnil,  successeur  de  M.  de 
Caumartin.  L'un  de  ses  lils,  Simon  Damoiseau,  écuyer,  Sgr  de 
Menemoy,  demeurant  aux  Granges,  en  la  paroisse  de  Cussangy, 
épousa,  par  contrat  du  19  mars  1000,  Françoise  de  Vitel,  héritière  de 
la  seigneurie  de  la  Bande,  située  en  la  paroisse  de  Chaourses,  au 
bailliage  de  Bar-sur-Aube  et  au  diocèse  de  Langres.  Il  fut  père  d'An- 
toine de  Damoiseau,  sgr  de  la  Bande,  qui  épousa  Anne  de  la  Forest 
et  qui  continua  la  descendance. 

La  famille  de  Damoiseau  fut  admise  en  1071  en  la  chambre  de  la 
noblesse  des  Etats  de  Bourp^oofne. 

Louis-Charles  de  Damoiseau  de  Provency  et  Alphonse-François 
de  Damoiseau  furent  admis  dans  l'ordre  de  Malte  l'un  en  1770,  l'autre 
en  1780. 

On  trouvera  dans  le  Nouveau  d'Hozier  les  preuves  de  noblesse 
que  plusieurs  représentants  de  la  famille  de  Damoiseau  firent  au 
xviii^  siècle  pour  être  admis  à  l'École  militaire. 

Le  chevalier  Damoiseau  prit  part  en  1789  aux  assemblées  de  la 
noblesse  tenues  à  Troyes.  Le  vicomte  François  Damoiseau  se  fitrepré- 
senter  cette  même  année  à  celles  tenues  à  Autun. 

Le  baron  de  Damoiseau,  décédé  à  Issy  en  août  1840,  était  membre 
de  l'Académie  de  sciences,  section  d'astronomie. 

La  famille  de  Damoiseau  a  fourni  de  nombreux  officiers  dont  l'un. 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  75 

décédé  fort  âgé  en  1754,  futbrigadier  des  armées  duRoieldirccteurdes 
fortifications  de  Flandre,  dont  un  autre  fut  lieutenant-colonel  d'infan- 
terie au  régiment  de  Navarre  en  i7!24  et  dont  un  troisième  fut  tué  en 
17!24  à  la  bataille  deGuastalla,  des  chevaliers  de  Saint-Louis,  etc. 

D'après  la  Noblesse  aux  États  de  Bourgogne  de  M.  d'Arbaumont, 
son  chef  serait  en  possession  du  titre  de  baron  du  Saint-Empire. 

Principales  alliances  :  Daubenton,  de  Chargères,  d'Avout,  de 
Gullon,  de  Dormy,  Gaillard  de  Gollonge  1874,  Bernard  de  Montessus, 
Guillaume  de  Chavaudon,  du  Mesnil  1868,  etc. 

DAMPIERRE  (Picot  de).  Voyez  :  Picot  de  Dampierre. 

DAMPIERRE  (Duval  de).  Voyez  :  Duval  de  Dampierre. 

DAMPIERRE  (de).  Armes  :  à! argent  à  trois  losanges  de  sable,  2  eM.  — 
Couronne  :  de  Marquis  (aliàs  de  Duc  pour  le  rameau  des  ducs  de 
San-Lorenzo).  —  Cimier  :  un  lion  issant  d^or,  armé  et  lampassé  de 
gueules.  —  Supports  :  deux  lions  armés  et  lampassés  de  gueules 
(aliàs  deux  anges  portant  bannière).  —  Devise  :  Sans  peur  et  sans 
reproche.  —  L'écu  environné  d'un  manteau  de  pair  de  France. 

La  maison  de  Dampierre,  qui  a  fourni  de  nos  jours  tant  d'hommes 
marquants,  est  connue  depuis  lexiii^  siècle  sur  les  confins  delà  Nor- 
mandie et  de  la  Picardie  ;  elle  a  occupé  jusqu'à  la  Révolution  un  rang 
distingué  dans  la  noblesse  de  ces  deux  provinces.  D'après  une  tradi- 
tion qui  ne  s'appuie  sur  aucune  preuve,  mais  qui  a  l'avantage  d'être 
fort  ancienne,  elle  ne  serait  pas  originaire  de  cette  région,  mais 
serait  une  branche  détachée  à  une  époque  très  reculée  de  la  puis- 
sante famille  des  seigneurs  de  Dampierre,  en  Champagne,  dont  il 
sera  parlé  plus  bas.  Elle  a  eu  plus  vraisemblablement  pour  berceau 
une  seigneurie  de  Dampierre  que  ses  premiers  auteurs  possédaient 
près  d'Arqués. 

On  a  inscrit  avec  ses  armes  aux  Salles  des  Croisades  du  musée  de 
Versailles  le  nom  d'un  Guillaume  de  Dampierre  qui  prit  part  à  la 
cinquième  croisade,  en  1205. 

La  maison  de  Dampierre  a  pour  premiers  auteurs  connus  Elie  et 
Guillaume  de  Dampierre  qui  sont  cités  dans  les  grands  rôles  de 
l'Echiquier  comme  habitant  le  baiUiage  d'Arqués  en  1196.  Guy  de 
Dampierre,  sgr  de  Dampierre,  près  d'Arqués,  fut  un  des  signataires 
de  la  capitulation  consentie  à  Phihppe-Auguste  par  les  bourgeois  de 
Rouen  le  1^'"  juin  1204.  Robert  de  Dampierre  fut  convoqué  en  1272  au 
ban  de  la  noblesse  de  Normandie.  11  peut  avoir  été  le  même  person- 
nage qu'un  Robert  de  Dampierre  qui  faisait  partie  de  la  suite  de 
saint  Louis  et  qui  se  trouvait  avec  ce  prince  à  Saint-Jean-d'Acre  en 


76  i>  1  r.  T 1 0  N  N  \  I  R  F.    n  F.  s   F  A  :\m.  I,  k  s   F  n  a  n  r.  a  i  s  f  s 

12;)0.   Le  nom  (1(^  la   famille  de  Dampierre  fip^urc  dans  un  certain 
nombre  d'actes  du  xiv'  si^cle. 

Gilles  (aliàs  Pierre)  de  Dampierre,  Sî^r  dudit  lieu,  auquel  remonte 
la  filiation,  vivait  dans  les  dernicTes  ann('M\s  du  xiv"  siècle.  Son  (ils 
aîné,  Pierre,  verdier  de  la  ilayc*  d'Arcjues  en  1406,  n'eut  pas  d'en- 
fants. Le  puîné,  Jourdain,  S^r  de  I)amj)ierre,  près  d'Arqués,  de  Bivillc, 
etc.,  panctier  du  Roi  en  1405,  était  gouverneur  du  château  de  Mouli- 
neaux  suivant  des  actes  de  1405  et  (1(^  140G.  Il  fit  son  testament  le 
17  juillet  1414  devant  le  bailli  de  Longueville.  Il  avait  épousé  Jeanne 
de  Villiers  qui,  d'après  des  Mémoires  de  famille,  apj)artenait  à  la 
maison  de  Villiers  de  rislc-Adam  et  qui  lui  apporta  une  autre  sei- 
gneurie de  Dampierre,  située  près  de  Neufchàtel.  11  fut  père  d'Hector 
de  Dampierre,  seigneur  des  deux  terres  de  Dampierre,  maître  d'hôtel 
du  roi  Louis  XI,  qui  épousa  Jeanne  de  Royc  et  qui  continua  la  lignée, 
et  de  Guillaume  de  Dampierre,  Sgr  de  Bivillc-la-Baignarde,  dont  la 
descendance  s'éteignit  en  la  personne  de  son  petit-iîls.  Hector  de 
Dampierre  eut  lui-mômc,  entre  autres  enfants,  deux  fils,  Joachim  et 
Giraud.  La  descendance  de  Joachim  se  partagea  en  deux  rameaux 
dont  l'aîné  s'éteignit  avec  Hélène  de  Dampierre,  mariée  en  1659  à 
Adrien  de  Grouchy,  et  dont  le  cadet,  maintenu  dans  sa  noblesse  par 
jugement  du  9  mars  1667,  s'éteignit  peu  de  temps  après.  Giraud  de 
Dampierre,  second  fils  d'Hector  et  de  Jeanne  de  Roye,  fut  seigneur 
de  la  Forest  et  de  Montlandrin.  Il  épousa  en  1475  Isabeau  de  Hau- 
quettes.  Il  en  eut,  entre  autres  enfants,  deux  fds  :  1°  Guillaume,  Sgr 
de  la  Forest  et  de  Montlandrin,  dont  la  descendance  fut  maintenue 
dans  sa  noblesse,  le  29  mars  et  le  13  juillet  1669,  par  jugements  de 
M.  delaGallissonnière,  intendant  de  Rouen,  et  s'éteignit  avec  Marie- 
Félicité  de  Dampierre,  mariée  vers  1800  à  Ferdinand  le  Vaillant  de 
Duranville  ;  'i"  Adrien,  qui  continua  la  descendance  et  dont  il  va  être 
parlée 

On  trouvera  des  tableaux  généalogiques  très  sommaires  de  la 
maison  de  Dampierre  dans  les  Dossiers  bleus  et  dans  V Annuaire  de 
la  noblesse  de  1896.  On  trouvera  aussi  dans  les  divers  recueils  de 
manuscrits  du  Cabinet  des  Titres  les  preuves  de  noblesse  que  plu- 
sieurs représentants  de  cette  maison  firent  au  xviii^  siècle  pour  être 
admis  soit  aux  Écoles  militaires,  soit  à  la  maison  de  Saint-Cyr,  soit 
parmi  les  pages  du  Roi. 

Ces  divers  travaux,  d'accord  avec  les  jugements  de  maintenue  de 
noblesse  du  xviii^  siècle,  ne  donnent  la  filiation  qu'à  partir  d'Adrien 

'  Il  n'existe  pas  de  généalogie  imprimée  de  la  maison  de  Dampierre.  C'est  grâce 
à  une  généalogie  manuscrite,  aimablement  communiquée  par  M.  le  vicomte  de 
Gurzay,  que  l'on  a  pu  donner  ici  les  premiers  degrés  de  la  filiation. 


DICTIONNAIRE    DES    FAMILI.KS    FRANÇAISES  77 

de  Dampicrrc,  écuyer,  Sgr  de  Sainte- Agathe,  dans  l'élection  de  Neuf- 
châtel,  qui  était  fils  cadet  de  Giraud  et  d'Anne  de  Hauquettes.  Ce 
gentilhomme  vendit  en  1526  une  maison  située  au  lieu  de  Sainte- 
Agathe.  Il  demeurait  à  Allihermont,  dans  la  paroisse  de  Sainte-Agathe, 
quand  il  épousa,  par  contrat  sans  filiation  du  dernier  mai  1525,  demoi- 
selle Isabeau  Bernard,  fille  d'honorable  homme  et  sage  maître  Geof- 
froy Bernard,  écuyer,  lieutenant  du  bailli  de  Caux  en  la  vicomte  de 
Neufchâtel.  Il  vivait  encore  quand  son  fils,  Guillaume,  épousa  Claude 
de  Gassaulx  par  contrat  du  6  novembre  1555.  Celui-ci  eut,  entre 
autres  enfants,  trois  fils  :  1°  Pierre,  qui  continua  la  descendance  ; 
2°  Jean,  Sgr  de  Sainte-Agathe,  qui  épousa  Rachel  le  Sénéchal,  dame 
de  Grainville,  par  contrat  passé  le  31  décembre  1586  devant  tabellion 
à  Dieppe  et  qui  fut  l'auteur  de  la  branche  des  seigneurs  de  Grain- 
ville  ;  3°  Jacques,  Sgr  de  Saint-Suplix,  dont  la  descendance  fut  main- 
tenue dans  sa  noblesse  le  2  mars  1669  et  paraît  s'être  éteinte  peu 
de  temps  après.  La  branche  des  seigneurs  de  Grainville  fut  maintenue 
dans  sa  noblesse,  le  9  mars  1667,  par  jugement  de  M.  de  la  Gallisson- 
nière,  intendant  de  Rouen,  et  s'éteignit  dans  la  seconde  moitié  du 
xviii®  siècle  ;  une  de  ses  représentantes,  Anne  de  Dampierre  de  Grain- 
ville, née  en  1696  au  diocèse  de  Rouen,  fit  en  1707  des  preuves  de 
noblesse  pour  être  admise  à  Saint-Cyr.  Pierre  de  Dampierre,  écuyer, 
Sgr  de  Saint-Agathe,  fils  aîné  de  Guillaume,  épousa  d'abord,  le 
4  juin  1580,  Marie  Picquet,  puis,  le  8  septembre  1585,  Marie  de  Loisel, 
héritière  de  la  seigneurie  de  Millancourt,  en  Ponthieu.  Deux  de  ses 
fils,  Pierre,  né  du  premier  lit,  et  Aymar,  né  du  second  lit,  furent  les 
auteurs  de  deux  grandes  branches. 

La  branche  cadette  est  aujourd'hui  éteinte.  Son  auteur,  Aymar  de 
Dampierre,  Sgr  de  Sainte-Agathe,  épousa  en  1635  Françoise  le 
Maistre.  Il  fut  père  d'Henri  de  Dampierre,  Sgr  de  Millancourt,  qui 
épousa  d'abord,  le  16  janvier  1664,  Marie  de  Gomer,  puis  Anne 
de  Belle  val  et  enfin,  le  17  octobre  1682,  Françoise  de  Polhey, 
veuve  de  Jérôme  d'Anvin,  et  qui  fut  maintenu  dans  sa  noblesse, 
le  21  mai  1667,  par  arrêt  du  Conseil  d'État  après  avoir  justifié  sa 
filiation  depuis  le  contrat  de  mariage  de  1525,  mentionné  plus 
haut,  grand-père  de  François  de  Dampierre,  Sgr  de  Millancourt, 
qui  épousa,  le  14  juin  1711,  Françoise  de  Louvencourt  et  qui  fut 
maintenu  dans  sa  noblesse,  le  15  avril  1700,  par  jugement  de 
Bignon,  intendant  d'Amiens,  et  bisaïeul  de  François-Eustache  de 
Dampierre,  Sgr  de  Millancourt,  d'Isangremer,  etc.,  né  en  1716, 
maréchal  de  camp,  qui  fut  le  dernier  représentant  de  sa  branche  et 
qui  n'eut  que  des  filles  de  son  mariage,  en  1760,  avec  Jeanne-Fran- 
çoise de  Galonné  d'Avesne.  On  trouvera  dans  le  Nouveau  dCHozier 


78  DICTIONNAIHK     I>  K  S     FAMILLES     FRANÇAISKS 

les  preuves  de  noblesse  qu'une  de  ces  filles,  Aiigc'dique-Françoisc, 
lu'ie  en  1770  à  Isani^remer,  succursale  d(^  Woincourl,  mari(''e  dans 
la  suite  à  I\l.  Duinoiiciu^l  (1(^  Prrinare,  lit  en  1780  pour  être  admise 
à  Saint-Cyr. 

Pierre  de  Dampierrc,  Sgr  de  Sainle-Agaihc  el  de  Millancourl, 
auteur  de  la  branche  aînée,  aujourd'iiui  seule  exislantc,  épousa,  le 
l)  mars  1012,  Marguerite-Jeanne  Mythou.  Son  fils,  Toussaint  de 
Dampierrc,  Sgr  deMillancourt,  né  le  10  février  1022  à  AYoincourt,  au 
diocèse  d'Amiens,  était  fort  jeune  quand  il  vint  se  fixer  dans  l'île  de 
Saint-Christophe,  aux  Antilles.  Il  épousa  Jeanne  de  la  Caille  par  con- 
trat du  3  janvier  1051.  Leur  lils,  Mathieu  de  Dampierrc,  Sgr  de  Mil- 
lancourt,  né  à  Saint-Christophe,  épousa  d'abord  Anne  Ménégault, 
puis,  par  contrat  du  7  février  1705,  Marie-Louise  Balain.  Il  vint  se 
lixer  à  la  Martinique  et  se  fit  maintenir  dans  sa  noblesse,  le 
9  novembre  1728,  par  arrêt  du  Conseil  supérieur  de  cette  île.  Il  eut, 
entre  autres  enfants,  deux  tils,  Pierre,  baptisé  le  31  novembre  1091 
à  Saint-Jacques  du  Carbet,  dans  l'île  de  la  Martinique,  et  Pierre- 
Toussaint,  né  de  la  seconde  union  au  Trou-du-Chat,  dans  la  môme 
île,  qui  furent  les  auteurs  de  deux  grands  rameaux. 

L'auteur  du  premier  rameau,  Pierre  de  Dampierrc  de  Millancourt, 
épousa,  le  18  juillet  1721,  Elisabeth  Labarre.  Leur  fds,  Pierre  de 
Dampierre,  né  au  Vieuxbourg  le  1*""  décembre  1720,  servit  dans  les 
gardes  du  corps.  Il  se  fixa  en  Berry  après  le  mariage  qu'il  contracta 
à  la  Châtre,  en  1752,  avec  M''^  le  Tellier  d'Angibault  et  mourut  dans 
cette  ville  dès  1750.  Il  laissait  un  fds  en  bas  âge,  Pierre-François,  né 
à  la  Châtre  en  1755,  qui  fut  connu  le  premier  sous  le  titre  de  marquis 
de  Dampierre.  Le  marquis  de  Dampierre,  marié  à  Layrac,  en  1787, 
à  M"^  de  Carbonneau,  fut  capitaine  au  régiment  de  Foix-infanterie  et 
chevalier  de  Saint-Louis,  se  fit  représenter  en  1789,  à  cause  de  sa 
seigneurie  des  Touches,  aux  assemblées  de  la  noblesse  tenues  à 
Saintes  et  mourut  en  1813.  Son  fds,  Élie-Aymar,  marquis  de  Dam- 
pierre, né  en  1787  à  Sauveterre,  en  Agenais,  décédé  à  Paris  en  1845, 
fut  créé  pair  de  France  héréditaire  par  ordonnance  royale  du 
5  novembre  1827.  Il  avait  épousé  en  1812  à  Clifot,  dans  les  Landes, 
Marie-Charlotte  d'Abadie  de  Saint-Germain,  décédée  en  1837  au 
château  de  Plassac,  en  Saintonge.  Il  en  laissa  quatre  fils,  qui  furent 
les  auteurs  d'autant  de  sous-rameaux  :  1°  Élic,  marquis  de  Dampierre, 
né  à  Sauveterre  en  1813,  page  de  Charles  X,  député  des  Landes, 
conseiller  général  de  la  Charente-Inférieure,  président  de  la  Société 
des  agriculteurs  de  France,  marié  à  M"*^  de  Barthélémy,  décédé  en 
1890;  2°  Guy,  comte  de  Dampierre,  né  en  1815,  conseiller  général  des 
Landes,  marié  en  1839  à  M'^''  de  Charpin  de  Feugerolles,  décédé  en 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES    FRANÇAISES  79 

1878  au  château  de  Vignau  ;  3^  Louis-Henri,  vicomte  de  Dampierre, 
né  en  1823,  marié  à  M"^  Corbin,  décédé  en  1895  ;  4°  Louis-Roger, 
baron  de  Dampierre,  né  en  1827,  marié  en  18o7  à  M""  Desbassyns 
de  Richemont,  décédé  en  1868.  Le  vicomte  Richard  de  Dampierre, 
né  en  1857,  fds  du  vicomte  Louis-Henri  et  chef  du  troisième  sous- 
rameau,  décédé  en  1906,  reçut  le  titre  héréditaire  de  duc  de  San- 
Lorenzo  par  bref  pontifical  du  24  septembre  1898.  Il  avait  épousé,  en 
1891,  M^'^  Carraby  qui  se  remaria  au  prince  Pierre  de  Caraman- 
Chimay.  Il  en  laissa  un  fils,  Roger  de  Dampierre,  duc  romain  de 
San-Lorenzo,  qui  a  épousé  à  Rome,  en  1913,  une  princesse  Ruspoli. 

Pierre-Toussaint  de  Dampierre  de  Millancourt,  auteur  du  second 
rameau,  épousa,  le  5  septembre  1735,  Marie-Anne  Desvergers  de  San- 
nois,  proche  parente  de  limpératrice  Joséphine.  On  trouvera  dans 
le  Nouveau  (THozier  les  preuves  de  noblesse  qu'un  de  ses  petits-fils, 
Louis-Henri  de  Dampierre,  né  à  la  Guadeloupe  en  1775,  décédé  dans 
la  suite  sans  postérité,  fit  en  1790  pour  être  admis  parmi  les  pages  de 
la  Grande  Écurie.  Guillame-Guy,  comte  de  Dampierre,  né  en  1773, 
frère  aîné  de  Louis-Henri,  revint  se  fixer  en  France  après  le  mariage 
qu  il  contracta  avec  M^'^  de  Vassal.  Sa  descendance  subsiste  avec 
beaucoup  de  distinction. 

La  famille  de  Dampierre  a  fourni,  en  dehors  des  personnages  men- 
tionnés au  cours  de  cette  notice,  un  grand  nombre  d'officiers  de 
mérite.  Charles-Jacques-Pierre  de  Dampierre  fut  admis  dans  l'ordre 
de  Malte  en  1779. 

Principes  alliances  :  de  Villiers,  de  Grouchy  1596, 1659,  de  Pellevé, 
de  Pardieu,  de  CuUon  de  Clerfond  vers  1770,  le  Vaillant  de  Duran- 
ville,  de  Gomer  1664,  de  Louvencourt  1711.  de  Belleval,  de  Galonné 
d'Avesnes  1760,  de  Bourbel  de  Montpinçon  1518,  de  Milleville,  de 
Caumont,  Aprix,  Desvergers  de  Sannois,  d'Abadie  de  Saint-Germain 
1812,  dHumières,  de  Barthélémy,  Duval  de  Curzay  1865,  d'Exéal871, 
Juchault  de  la  Moricière  1873,  Séguier  1884,  de  Fraguier  1899,  de 
Guigné  1909,  de  Gouvion-Saint-Cyr  1909,  de  Moulins-Rochefort  1910, 
de  Charpin-FeugeroUes  1839,  Panon-Desbassyns  de  Richemont  1857, 
1865,  Wolkonsky  1894,  Bernou  de  Rochetaiïlée  1871,  Ruspoli  1913, 
Martin  d'Ayguesvives  1890,  de  Vassal,  Gaultier  de  Rigny  1860,  de 
Bastard  1890,  de  Gontaut-Biron  1907,  Thévenin  de  Tanlay  1907,  de 
ThydeMilly  1904,  etc. 

Plusieurs  familles  de  Dampierre  ont  occupé  au  moyen  âge  un 
rang  brillant  dans  la  noblesse  de  France. 

La  plus  illustre  de  ces  familles  tirait  son  nom  d'une  importante 
seigneurie  qu'elle  possédait  au  diocèse  de  Troyes,  en  Champagne. 
Elle  portait  pour  armes  :  de  gueules  à  deux  léopards  d' or  superposés . 


80  DICTIONNAlIir.     DK  s     FAMII,  I.K  S     FRANÇAISRS 

Un  (le  SCS  nieinhros,  Guy  de  Dampicrrc,  fui  (''V(^quc  de  Glialoris 
on  1l():2.  riuillaunio  de  Dainj)icrre,  fi'«'re  de  re  pr61al,  fui  qraud  hou- 
Icùller  de  (]liam|)a^ije.  Son  lils,  (luy,Su^r(leI)am|)i(Tre,  en  (]|iain])agne, 
épousa  Mahaul,  décédée  en  i^liH,  (ille  clliérilièrc  d'Archambaud  VII, 
sire  (1(*  Bourbon.  Il  en  cul  deux  fils,  Archambaud  cl  (iuillaumc  de 
Dampierrc,  qui  furcnl  de  puissanls  scij^ncurs.  L'aîné  de  ces  deux 
frères,  Archambaud,  sire  de  Bourbon,  fui  lue  en  1238  à  la  balaille  d(; 
Cognac  ;  sa  pclile-lille,  Agnès  de  Dampierrc,  dame  de  Bourbon,  béri- 
lière  de  biens  considérables,  épousa  Jean  de  Bourgogne,  sire  de  Gha- 
rolais,  fds  puîné  du  duc  de  Bourgogne  ;  elle  cul  elle-même  une  fille 
unique,  Béalrix,  dame  de  Bourbon  et  de  Charolais,  qui  épousa  en 
1:272  Uobcrl  de  France,  comlg  de  Glermonl-cn-Beauvaisis,  (ils  puîné 
de  saint  Louis  cl  fondateur  de  la  maison  de  Bourbon.  Guillaume  de 
Dampierrc,  second  fils  de  Guy  cl  de  Mahaul  de  Bourbon,  mourul 
en  1248.  Il  avail  épousé  en  1228  Marguerile,  comtesse  de  Flandre, 
fille  de  Baudouin,  comte  de  Flandre  et  empereur  de  Gonstantinople, 
que  le  Pape  avait  forcée  de  quitter  Bouchard  d'Avenues,  sous-diacre 
de  l'église  de  Gambrai,  chantre  de  celle  de  Laon,  qu'elle  avait  épousé 
en  1211.  La  descendance  de  Guillaume  de  Dampierrc  cl  de  Mahaul, 
comtesse  de  Flandre,  se  partagea  en  plusieurs  rameaux  qui  jouirent 
d'un  vif  éclat,  mais  qui  s'éteignirent  tous  après  quelques  générations. 
La  seigneurie  de  Dampierrc,  berceau  de  la  puissante  race  dont  il 
vient  d'être  parlé,  fut  acquise  en  1474  par  une  famille  Picot  qui  se 
perpétua  sous  le  nom  de  Picot  de  Dampierrc  jusque  dans  la  seconde 
moitié  du  xix^  siècle. 

Il  a  existé  en  Champagne  une  autre  puissante  famille  de  Dampierrc. 
Cette  famille  portait  pour  armes  :  d'azur  à  un  chevron  d'or  accom- 
pagné de  trois  étoiles  de  même.  Elle  descendait  de  Jean  de  Dampierrc, 
Sgr  dudit  lieu  et  de  Sainl-Dizier,  qui  fut  grand-queux  de  France  sous 
Charles  VI.  Elle  s'éteignit  avec  Gilles  de  Dampierrc,  chevalier  de 
l'Ordre  du  Roi,  gentilhomme  du  comte  de  Soissons,  qui  épousa  en 
1596  Suzanne  de  Charnières  et  qui  n'en  eut  que  deux  filles,  mariées 
dans  les  familles  de  Préaulx  et  de  Jussac. 

Une  troisième  famille  champenoise  de  Dampierrc  portait  pour 
armes  :  d'or  à  un  chevron  de  gueules  chargé  de  trois  croissants  d'ar- 
gent et  accompagné  de  trois  croissants  du  second  émail.  Son  chef 
fut  maintenu  dans  sa  noblesse,  en  décembre  1670,  par  jugement  de 
Caumartin,  intendant  de  Champagne,  après  avoir  justifié  sa  filiation 
depuis  son  trisaïeul,  Jean  de  Dampierrc,  écuyer,  qui  avail  épousé 
Isabelle  de  Balaine  et  qui  résidait  en  1511  à  Limey-lès-Tonnerre. 

La  famille  des  seigneurs  de  Dampierre-sur-Salon,  éteinte  dans  la 
première  moitié  du  xv^  siècle,  occupa  un  rang  brillant  dans  la  noblesse 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES    FRANÇAISES  81 

de  Franche-Comté.  Dunod  la  croit  issue  de  celle  des  sires  de  Mont- 
faucon  dont  elle  portait  les  armes  :  de  gueules  à  deux  bars  adossés 
d'or.  Deux  de  ses  représentants,  Richard  de  Dampierre,  décédé  en  1 228, 
et  son  frère  Eudes,  prirent  une  part  brillante  à  la  seconde  croisade. 

On  trouvera  dans  le  youveau  d'Hozier  quelques  renseignements 
sur  une  famille  de  Dampierre  qui  a  appartenu  à  la  noblesse  duBerry. 
Cette  famille  portait  pour  armes  :  d'azur  à  trois  chevrons  d'or.  Son 
chef,  Érard  de  Dampierre,  Sgr  de  Vrain,  exempt  des  gardes  du 
prince  de  Condé.  fut  maintenu  dans  sa  noblesse,  le  16  août  1669,  par 
arrêt  du  Conseil  après  avoir  justifié  sa  descendance  d'Hugues  de 
Dampierre,  marié  le  14  mars  1546  à  Claire  de  Chaugy.  Son  tils,  Esme, 
épousa  en  16oo  Aimée  de  Malivaut.  Anne  de  Dampierre,  veuve 
d'Anne  Daubinet,  lit  enregistrer  son  blason  à  l'Armoriai  général 
de  1696  (registre  de  Bourges). 

Deux  familles  de  Dampierre,  éteintes  dès  le  moyen  âge,  ont 
appartenu  l'une  à  la  noblesse  de  l'Anjou,  l'autre  à  celle  du  Bas-Poitou. 

Anne  Dampierre,  issu  d'une  honorable  famille  de  Bretagne,  d'abord 
commissaire  des  guerres,  fut  pourvu  en  1706  de  l'office  anoblissant 
de  secrétaire  du  Roi.  Il  portait  pour  armes  :  d'or  à  un  lion  d'azur  ; 
au  chef  de  gueules  chargé  de  trois  maclesd'or  ;à  la  bordure  d'azur. 

DAMPMARTIN    Cabot  de  .  Voyez  :  Cabot  de  la  Fare  et  de  Dampmartin. 

DAN  ANCHE  (Gaillard  de;.  Voyez  :  Gaillard  de  Danaxche. 

DANCOURT  (Thomas  de I.  Voyez  :  Thomas  de  Dancocrt. 

DANDO  de  KÉROUALLAN.   Voyez    :   Kérouallan   (dei,    anciennement 

DaNDO  de  KÉROUALLAN. 

DANETdesLONGRAIS.  Armes  :  de  sable  à  une  fasce  d'or. 

La  famille  Danet  est  anciennement  connue  en  Bretagne. 

On  trouvera  sur  elle  quelques  renseignements  dans  les  ouvrages 
de  Potier  de  Courcy  et  de  Kerviler.  Borel  d'Hauterive  a  donné  une 
généalogie  de  la  branche  existante  dans  V Annuaire  de  la  noblesse 
de  1865.^ 

On  trouve  qu'OlivierDanetfut  affranchi  des  fouages,  sa  vie  durant, 
par  lettres  du  Duc,  en  1470. 

Plusieurs  représentants  de  la  famille  Danet,  domiciliés  en  la 
paroisse  de  Guer,  figurèrent  de  1479  à  1513  aux  réformations  et 
montres  de  la  noblesse  du  diocèse  de  Saint-Malo. 

La  souche  se  partagea  en  plusieurs  branches. 

Lune  de  ces  branches  posséda  la  seigneurie  du  Passoué,  dans  la 
paroisse  de  Guer.  Elle  se  fondit  vers  lo79  dans  la  famille  de  Coues- 
plan. 

xni.  6 


!S2  hiCTioNN  A  I  ni-:    or. s    famii. i,  rs    frant-aisks 

Une  autre  branchi*  possc^^îda  la  terre  de  Trébiilan,  à  Ouer,  ot  celle 
(lu  C'oiidray,  h  Pirlaii-le-Cirand.  Son  chef,  Yves  Danet,  Sgr  du  Cou- 
dray,  déccMlo  en  1680,  rendit  aveu  en  IGo^  pour  sa  terre  de  Tr(''bulan 
sous  la  juridiction  de  Ploermel.  I.orsde  la  grande;  recherche  des  faux 
nobles,  conuTiencée  en  166(),  il  se  désista  di*  ses  prétentions  nobiliaires 
par  acte  du  22  septembre  1668  et  paya  une  amende  de  cent  livres 
pour  avoir  pris  dans  plusieurs  circ^onstances  la  qualification  d'écuyer. 
Un  autre;  membre  d(^  la  famille  Danet  fut  condamné  comme  usurpateur, 
en  1703,  par  jugement  de  l'intendant.  Françoise  Danet  de  Trébulan 
épousa  en  1702  Jean  de  Porcaro.  Cette  branche  paraît  s'être  éteinte 
vers  le  milieu  duxviii^  siècle. 

Borel  d*Hauterive  donne  la  filiation  d'une  troisième  branche  depuis 
noble  maître  Jean  Danet  dont  le  fils,  noble  maître  Joseph  Danet,  Sgr 
de  la  Noé,  sénéchal  de  Maxent,  épousa  en  1678  Jeanne  Congnard. 
Noble  maître  Guillaume  Danet,  petit-fils  de  Guillaume,  posséda  le 
domaine  des  Longrais,  en  la  paroisse  de  Saint-Thurial.  Il  fut  notaire 
et  procureur  de  plusieurs  juridictions  et  épousa,  vers  1750,  Marie  Grée, 
fille  d'un  procureur.  Il  fut  père  de  noble  maître  François-Julien  Danet 
des  Longrais,  né  en  1752,  notaire,  grand-père  de  François-Guillaume 
Danet  des  Longrais,  qui  alla  se  fixer  en  Belgique,  et  bisaïeul  de 
François-Guillaume  Danet  des  Longrais,  né  en  1831  à  Clermont,  en 
Belgique,  qui  a  eu  deux  enfants  de  son  mariage  avec  M"^  GofTm. 

Principales  alliances  :  de  Porcaro  1702,  de  la  Ruée  1709,  etc. 

DANEY  de  MARCILLAC. 

Famille  d'honorable  bourgeoisie  sur  laquelle  les  renseignements 
font  défaut. 

Aucune  famille  du  nom  de  Daney  ne  fit  enregistrer  son  blason  à 
l'Armoriai  général  de  1696. 

DANGÉ  d'ORSAY.  Voyez  :  Ange  d'Orsay  (d'). 

DANGEROS.  Voyez  :  Angeros  (d). 

DANGIBEAUD. 

La  famille  Dangibeaud  est  une  des  plus  anciennes  de  la  haute  bour- 
geoisie de  Saintonge. 

On  en  trouvera  un  tableau  généalogique  dans  le  Recueil  de  docu- 
ments su7^  la  ville  de  Saintes  publié  en  1876  par  le  baron  Eschassé- 
riaux. 

Ce  travail  fait  remonter  la  filiation  à  François  Angibaud,  originaire 
d'Albanie,  d'après  une  tradition,  qui  fut  nommé,  le  15  mars  1591, 
lieutenant  du  prévôt  de  Saintes. 

N...  Dangibault,  prévôt  de  Saintonge,  eut  son  blason  :  de  sinople 


nir.TÎONNAIRE     DR  s     FAMILLES     FRANÇAISES  83 

à  la  croix  dor,  enregistré  d'office  à  T Armoriai  général  de  1696. 
(registre  de  Saintes).  N...,  veuve  de  N...  Angibault,  prévôt  de 
Saintes,  eut  également  son  blason  :  de  sinople  à  deux  jumelles  d'or, 
enregistré  d'office  au  même  Armoriai. 

Jean-Claude  Dangibeaud,  né  en  1700,  marié  en  1732  à  Anne  Gue- 
non de  la  Chapelle,  fille  d'un  secrétaire  du  Roi,  était  conseiller  du 
Roi  au  présidial  de  Saintes  quand  il  fut  nommé  maire  de  cette  ville, 
en  1751.  Il  mourut  en  1780  laissantun  fils,  Pierre-Thomas  Dangibeaud, 
qui  épousa  en  1788  Marie  Dussault  de  Lamirande  et  qui  en  laissa 
postérité. 

Principales  alliances  :  Guenon  de  la  Chapelle,  de  la  Taste  l7o2, 
Berthus,  Dussault  de  Lamirande,  etc. 

DANGUY  des  DÉSERTS.  Armes  :  d'argent  à  un  chevron  d'azur 
accompagné  en  chef  à  dextre  d'une  fleur  de  lys  de  gueules  et  en 
pointe  d'une  rencontre  de  cerf  de  même. 

Ancienne  famille  de  Basse-Bretagne  sur  laquelle  on  trouvera 
quelques  renseignements  dans  le  Répertoire  de  biobibliographie  bre- 
tonne de  Kerviler  et  dans  V Annuaire  de  la  noblesse  de  1899. 

Sébastien  Dangdy,  sieur  des  Déserts,  avocat  en  la  Cour,  fit  en 
1680  une  déclaration  pour  une  maison  qu'il  possédait  à  Quimper  ;  il 
fut  inhumé  en  1690  dans  l'église  des  Cordeliers  de  cette  ville.  Pierre 
Danguy  des  Déserts  était  procureur  au  présidial  de  Quimper  quand 
il  fut  nommé  maire  de  cette  ville,  en  1775.  Sa  fille,  Jeanne-Marie, 
mariée  à  Olivier  Morvan,  avocat  et  poète,  guillotiné  à  Brest  en  1794, 
fut  mère  du  général  de  division  Frédéric  Morvan,  grand-officier  de  la 
Légion  d'honneur.  Unfrère  deM™^  Morvan, Pierre  Danguy  desDéserts, 
né  à  Quimper  en  1763,  fut  procureur  impérial,  puis  procureur  royal 
à  Châteaulin.  Il  fut  père  de  Joseph  Danguy  des  Déserts,  médecin  à 
Landerneau,  décédé  en  1869.  Charles  Danguy  des  Déserts,  ancien 
notaire,  a  été  nommé  en  1898  conseiller  général  du  Finistère. 

Principales  alliances  :  Morgan,  Salaûn  de  Kertanguy,  le  Forestier 
de  Quillien,  de  Couaridouc,  etc. 

Il  a  existé  en  Bretagne  une  autre  famille  Danguy  qui  portait  pour 
armes  :  d'argent  à  un  pin  arraché  de  sinople,  accosté  de  deux  mou- 
chetures d'hermines  de  sable.  Cette  famille  était  originaire  de  l'Or- 
léanais. Un  de  ses  membres,  Jacques  Danguy,  futéchevin  devantes 
en  1680;  il  était  lieutenant  particulier  de  l'amirauté  de  cette  ville 
quand  il  fit  enregistrer  à  l'Armoriai  général  de  1696  ses  armes  telles 
que  la  famille  Danguy  des  Déserts  les  porte  de  nos  jours.  Jacques 
Danguy,  marié  à  Louise  le  Flo,  fut  nommé  en  1723  conseiller  maître 
en  la  Chambre  des  comptes  de  Nantes  et  en  1730  général  des  finances 


84  nir.TiONNMRr.    dks    r\Mii.i.i. s    ih\N(;.\isks 

en  Brolagnc.  François  Danc^iiy  do  la  llulonnière  fut  nommé  en  1734 
conscillor  maître  en  laClhamhrc  (l(\s  comptes  de  Nantes.  N...  Danguy 
de  N'iic,  un  (l(\s  oi-LTaiiisalcurs  (le  l'insurrection  de  Paimbœuf  en  1798, 
fui  i^uillotiné  à  Nantes  le  G  avril  de  c(;tle  mAmc  annc'îo.  C(îlte  famille 
I3anguy  avait  été  maintenue  dans  sa  noblesse,  en  1758,  par  arrêt  du 
Conseil  du  Roi.  Un  de  ses  représentants,  Louis-Julien  Danguy  de  la 
Ménaye,  chevalier,  capitaine  au  régiment  de  Bassigny,  ayant  été 
blessé  à  la  bataille  d'IIastembeck,  obtint  de  d'Hozier  en  1779  l'auto- 
risation de  charger  ses  armoiries  d'u7i  chef  de  gueules  au  hausse-col 
d'or  avec  ses  rubans  de  sable,  plié  par  le  bas  du  côté  gauche. 

DANICAN  PHILIDOR 

La  famille  Danican-Philidor  a  produit  aux  xvii*  et  xviii®  siècles  une 
série  de  musiciens  célèbres. 

Michel  Danican,  dit  Philidor,  vint  se  fixer  à  Paris  dans  les  premières 
années  du  xvii*'  siècle,  jouit  comme  hautboïste  d  un  grand  renom  et 
fut  attaché  à  la  chapelle  du  roi  Louis  XIll.  Son  iils,  Jean  Danican,  dit 
Philidor,  marié  à  Jacqueline  Goudière,  décédé  en  1679,  fut  nommé 
en  1659  phiphre  de  la  Grande  Écurie.  Les  deux  fds  de  celui-ci,  André 
Danican-Philidor  l'aîné,  ordinaire  de  la  musique  de  la  chapelle  et  de 
la  chambre  du  Roi,  l'un  des  deux  gardiens  de  tous  les  livres  de  la 
bibliothèque  de  la  musique  de  S.  M.,  et  Jacques  d'Anican-Philidor  le 
cadet,  ordinaire  de  la  musique  de  la  chapelle  et  de  la  chambre  du 
Roi,  hautboïste  de  la  Grande  Kcurie,  eurent  leur  blason  enregistré  à 
l'Armoriai  général  de  1696  (registre  de  Versailles).  Le  premier  reçut 
les  armes  suivantes  :  d'argent  à  une  lyre  de  sable,  au  chef  d'azur 
chargé  d'un  soleil  d'or  rayonnant.  Le  second  reçut  les  armes  sui- 
vantes :  d'or  à  un  faisceau  de  flûtes  et  de  bassons  d'argent,  passés 
en  croix  et  en  sautoir,  accompagnés  en  chef  d'une  timbale  de  même 
et  en  pointe  d'un  tambour  d'argent,  le  faisceau  chargé  d'un  écusson 
d'azur  à  un  homme  vêtu  d'or  et  couché  à  dextre  sur  une  terrasse 
de  sinople  chargée  d'une  flûte  et  d'un  papier  de  musique  d'argent,  la 
flûte  posée  en  fasce.  Pierre  Danican,  dit  Philidor,  né  en  1681,  fds  de 
Jacques,  flûtiste  et  dessus  de  hautbois  de  la  chambre  en  1712,  joueur 
de  viole  de  la  Cour  en  1716,  a  laissé  un  grand  nombre  de  pièces  pour 
flûte,  hautbois  et  violon.  Son  cousin  germain,  Anne  Philidor,  né 
en  1681,  fds  aîné  d'André,  succéda  à  son  père  dans  ses  charges,  fut 
fauteur  de  plusieurs  opéras  et  fut  le  fondateur  du  Concert  spirituel 
inauguré  aux  Tuileries  le  18  mars  1725.  François  Philidor,  frère 
d'Anne,  fut  aussi  un  musicien  de  talent.  François-André  Danican,  dit 
Philidor,  frère  consanguin  des  deux  précédents,  né  à  Dreux  en  1726, 
fut  le  plus  célèbre  de  tous  les  Philidor  et  fut  l'un  des  fondateurs  de 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  85 

l'Opéra  comique  qui  lui  doit  un  grand  nombre  d'ouvrages  charmants. 
Il  fut  aussi  un  joueur  déchecs  fameux.  Il  épousa  en  1760  M*'*^  Hicher, 
sœur  d'un  chanteur  de  grand  renom,  et  mourut  à  Londres  en  1795 
laissant  plusieurs  fds  dont  l'ainé  mourut  seulement  en  1845.  Il  fut  le 
bisaïeul  d'Eugène  Danican-Philidor,  né  en  1826  àMontlandon  (Eure-et 
Loir),  aujourd'hui  décédé,  qui  fut  nommé  préfet  en  1879. 

DANIELjJeBOISDENEMETS,  dePERNAY  et  de  VAUGUION.  Armes  : 
de  gueules  à  une  bande  d^ argent  chargée  de  trois  molettes  d'éperon 
de  sable  et  accompagnée  de  deux  lionceaux  d'or.  —  Couronne  :  de 
Marquis.  —  Supports  :  deux  licornes  [dMk^  deux  lions). 

La  famille  Daniel  de  Boisdenemets  a  occupé  un  rang  brillant  dans 
la  noblesse  de  Normandie. 

On  trouvera  sur  elle  beaucoup  de  renseignements  dans  les  divers 
recueils  de  manuscrits  du  Cabinet  des  Titres. 

Elle  sollicita  sous  Louis  XVI  la  faveur  d'être  admise  aux  honneurs 
de  la  Cour.  Chérin,  chargé  d'examiner  les  preuves  de  noblesse 
qu'elle  dut  faire  en  cette  circonstance,  envoya  en  1785  un  rapport 
qui  est  conservé  dans  ses  manuscrits.  Ce  rapport  commence  en  ces 
termes  :  «  La  famille  Daniel  de  Boisdenemets...  a  pour  auteur 
a  Gilles  Daniel,  lequel  est  connu  avec  la  qualité  de  trésorier  général 
«  des  subsides  levés  en  Normandie  par  Charles,  dauphin  de  Viennois, 
«  pour  les  frais  de  guerre  par  diverses  quittances  des  16  et  22  juin,  6, 
«  13, 19  et  22  août  1335.  Il  occupa,  depuis,  en  1361,  la  charge  de  maire 
«  de  la  ville  de  Rouen  et  fut  aussi  capitaine  de  la  même  ville,  ainsi 
«  qu'on  l'apprend  d'une  enquête  que  fit  faire  Michel  Daniel,  son 
((  arrière-petit-fils,  sur  la  fin  de  l'année  1452.  Cette  même  enquête 
(c  le  dit  noble  d'ancienne  extraction  et  lui  donne  pour  fils  Michel 
c(  Daniel,  premier  du  nom,  écuyer,  et  pour  petit-fils  Jacques,  ou 
«  Jacquet,  Daniel,  écuyer,  dit  l'aîné,  premier  du  nom,  qui  servait  à 
«  Paris  en  l'année  1410  dans  la  compagnie  du  seigneur  de  la  Vieu- 
«  ville,  chevalier  banneret,  lieutenant  des  maréchaux  de  France, 
ft  Ayant  été  imposé  à  la  taille  à  Rouen  en  1426,  il  obtint,  le  15  juin 
«  de  cette  même  année,  une  sentence  du  vicomte  de  Rouen  qui  l'en 
«  déclara  exempt,  attendu  qu'il  était  noble  et  issu  de  noble  race, 
«  professant  le  métier  des  armes  et  non  celui  de  la  marchandise.  Il 
«  ne  vivait  plus  le  11  mars  1450  que  Michel  Daniel,  son  fils,  fit  faire 
«  une  enquête  à  son  sujet  devant  notaire  en  la  vicomte  de  Rouen, 
«  dans  laquelle  ses  témoins  déposèrent  qu'ils  l'avaient  tous  person- 
«  nellement  connu,  qu'il  était  noble  et  issu  de  noble  race,  qu'ils 
((  ignoraient  la  cause  pour  laquelle  les  habitants  de  la  paroisse  de 
c(  Saint-Denis,  après  le  siège  et  la  prise  de  Rouen  (vraisemblable- 


S6  DICTIONNAI  RI.     I)  K  S     FA  M  I  I,  I.  K  S     FRANÇAISES 

((  mcnl  parles  Anglais  en  1419),  l'avaient  voulu  contraindre  à  payer 
«  la  taille  ;  mais  qu'ils  savaient  bien  qu'il  avait  obtenu  contre  eux  une 
«  sentiMice  qui  l'en  dc^clarait  exempt,  après  avoir  prouvé  quil  était 
«  noble  et  extrait  de  noble  ligne,  vivant  noblement.  \JnQ  (bîuxième 
«  enquête,  faite  deux  ans  après,  ajoute  qu'il  suivit  les  guerres  et 
«  s'était  trouvé  à  différentes  actions,  telles  qu'aux  journées  de 
«  Soissons,  en  1414,  de  Verneuil  en  1424,  de  Saint-Cloud,  au  siège 
«  de  Dreux  et  ailleurs.  Micbel,  ou  Miquelot,  Daniel,  deuxième  du 
«  nom,  écuyer,  Sgr  des  Forets  et  de  Boisdenemets,  servit  en  la  com- 
«  pagnie  des  nobles  du  bailliage  de  Rouen  et  de  Gisors...  11  reçut 
«  des  aveux  le  17  octobre  1460  et  le  6  décembre  1478,  quitta  la  pro- 
«  fession  des  armes  pour  se  faire  avocat  du  Roi  au  bailliage  de 
«  Gisors  et  prend  cette  qualité  dans  le  contrat  de  mariage  d'une  de 
«  ses  filles  du  1"  mai  1491.  De  son  mariage  avec  demoiselle 
«  Isabeau  d'Aguenet  vinrent  :  1°  Jacques,  qui  suit...  » 

Le  jugement  de  maintenue  de  noblesse  rendu  en  1667  en  faveur 
de  la  famille  Daniel  en  fait  remonter  la  filiation  à  Michel  Daniel,  men- 
tionné plus  haut,  premier  seigneur  de  Boisdenemets,  habitant  de 
Vernon,  avocat  du  Roi  au  bailliage  de  Gisors,  qui  fit  faire  en  145^ 
l'enquête  dont  il  vient  d'être  parlé  et  qui  reçut  un  aveu  en  1460.  Ce 
même  Michel  Daniel,  écuyer,  Sgr  de  Forest  et  de  Boisdenemets, 
près  de  Gisors,  comparut,  accompagné  d'un  archer  et  d'un  page,  à  la 
montre  des  nobles  du  bailliage  de  Rouen,  suivant  un  certificat  du 
13  mai  1469.  Il  fut  père  de  noble  homme  Jacques  1"  Daniel,  Sgr  de 
Boisdenemets  et  de  la  Heaumerie,  qui  fut  reçu  en  1490  conseiller  au 
Parlement  deParis,  et  grand-père  de  noble  homme  Jacques  II  Daniel, 
Sgr  de  Boisdenemets,  la  Heaumerie,  Neuvilette,  etc.,  marié  à 
Jeanne  de  Marie,  qui  fut  d'abord  conseiller  au  Parlement  de  Nor- 
mandie et  qui  fut  nommé,  le  7  septembre  1555,  premier  président  es 
requêtes  du  même  Parlement.  Noble  homme  maître  Jacques  111 
Daniel,  Sgr  de  Boisdenemets,  fds  de  Jacques  II,  épousa,  par  contrat 
du  7  janvier  1561,  Marie  Leconte,  fille  d'un  maître  des  requêtes 
ordinaire  de  l'hôtel  du  Roi.  Il  fut  nommé,  le  10  juin  1589,  maître  de 
l'artillerie,  puis,  le  29  mars  1590,  lieutenant  du  grand-maître  de 
l'artillerie  au  pays  de  Normandie.  Il  laissa  plusieurs  fils  qui  parta- 
gèrent sa  succession  par  acte  du  l^""  janvier  1595.  Deux  de  ces  fils, 
Jean-Paul  et  Nicolas,  furent  les  auteurs  de  deux  branches. 

L'auteur  de  la  branche  aînée,  Jean-Paul  Daniel,  écuyer,  Sgr  de 
Boisdenemets,  près  de  Gisors,  fut  capitaine  d'infanterie  dans  le 
régiment  de  la  Meilleraie.  Il  épousa  d'abord,  le  21  mai  1600,  Marie 
Gillain,  veuve  de  Jean  le  Sens,  puis,  le  12  septembre  1630,  Marie 
d'Espinoy,  fille  d'un  conseiller  au  Parlement  de  Paris,  qui,  étant  deve- 


DICTIONNAIRE    DES     FAMILLES     FRANÇAISES  87 

nue  veuve,  se  remaria  en  1645  à  M.  de  Biencourl  de  Poutrincourt. 
II  fui  père  de  Claude  Daniel,  écuyer,  sieur  de  Boisdenemets,  qui 
épousa,  le  9  septembre  1651,  Madeleine  du  Frametz-Lévêque  et  qui 
fut  maintenu  dans  sa  noblesse,  le  23  juillet  1667,  par  jugement  de 
M.  delaGallissonnière,  intendant  de  Rouen.  Claude  laissa  deux  fils  : 
l*'  Jean-Paul,  page  de  la  Petite  Écurie  en  1672,  qui  n'eut  pas  de  pos- 
térité ;  2°  Claude,  qui  épousa  en  1702  Marguerite  le  Prince,  fille  d'un 
conseiller  et  lieutenant  du  Roi  dans  l'élection  d'Andely,  et  qui  con- 
tinua la  lignée.  Le  fils  de  ce  dernier,  Claude  Daniel,  né  en  1706, 
écuyer  de  la  Reine  en  1736,  maréchal  de  camp  en  1761,  marié  en 
1751  à  M'^^  deBorel-Charbec,  fut  connu  le  premier  sous  le  titre  de 
marquis  de  Boisdenemets  qui  depuis  lors  a  été  conservé  parle  chef 
de  cette  branche.  11  eut  plusieurs  fils  dont  trois  furent  admis  en  1785 
aux  honneurs  de  la  Cour.  Le  marquis,  le  comte  et  le  vicomte  de 
Boisdenemets  prirent  part  en  1789  aux  assemblées  de  la  noblesse  du 
bailliage  de  Gisors.  Cette  branche  subsiste  avec  beaucoup  de  dis- 
tinction. Elle  a  conservé  jusque  dans  la  seconde  moitié  du  xix^  siècle 
le  château  de  Boisdenemets,  passé  depuis  par  mariage  dans  la  famille 
de  Saint-Foix.  De  nos  jours  son  chef,  Edouard-Maxime,  marquis  de 
Boisdenemets,  décédé  en  1894.  a  été  général  de  division,  comman- 
dant de  corps  d'armée  et  grand  officier  de  la  Légion  d'honneur. 

On  trouvera  une  généalogie  de  la  seconde  branche  dans  le  tome 
XXI  du  Nobiliaire  Universel  de  Saint- Allais,  paru  en  1877.  On  trou- 
vera aussi  des  renseignements  sur  cette  branche  dans  V Inventaire 
des  minutes  anciennes  des  notaires  du  Mans,  publié  par  l'abbé 
Chambois.  Nicolas  Daniel,  fils  puîné  de  Jacques  III  Daniel.  Sgr  de 
Boisdenemets,  était  en  1609  avocat  au  Grand  Conseil.  Il  vint  dans  la 
suite,  d'après  Saint-Allais,  se  fixer  en  Lorraine  et  y  épousa  Françoise 
le  Monnier.  Il  fut  père  de  Nicolas  Daniel,  marié  en  1667  à  Edme  d9 
Chauchal,  qui  fut  trésorier  de  France  au  bureau  des  finances  de  Metz, 
et  grand-père  de  Joseph  Daniel,  Sgr  de  Beauvais,  marié  à  Marie  de 
Mantiat,  qui  fut  d'abord  greffier  en  chef  du  Parlement  de  Metz,  puis 
receveur  général  du  tabac  au  bureau  du  Mans.  Deux  des  fils  de  ce 
dernier,  Joseph-Antoine  Daniel,  Sgr  de  Pernay,  né  en  1715,  président 
au  Grand-Conseil  en  1768,  marié  à  M"^  Fournier,  et  Louis  François 
Daniel,  Sgr  de  Beauvais,  furent  les  auteurs  de  deux  rameaux.  Un 
troisième  frère,  François-Médard  Daniel,  Sgr  de  Séfond,  eut  une 
tille  unique,  Marthe-Gabrielle,  mariée  en  1784  au  marquis  de  la 
Bigne. 

Le  premier  rameau,  connu  sous  le  nom  de  Daniel  de  Peu.nay,  s  est 
assez  obscurément  perpétué  jusqu'à  nos  jours.  M'^^  Honorine  Daniel 
de  Pernay,  fille  d'Alphonse-Eugène,  chef  de  bureau  au  ministère  de 


SK  DICTIONNAIHK     I)  K  S     KAMII.I-KS     FRANÇAISKS 

la  marine,  cIiovalicM*  do  la  Légion  (rhonnour,  cl  de  .loanna-Amélia 
de  GoiTcS'i,  (\(Hi('.dvc,,  a  (épousé  en  1901  M.  Maffcrt. 

Lauleiir  du  second  rameau,  Louis-P^raneois  Daniel  de  Ijeauvais, 
écuyer,  né  le  6  mai  1720',  fut  reçu,  le  !28  décembre  17o2,  garde  des 
sceaux  en  la  chancellerie  du  Parlement  de  Met/,,  il  vint  dans  la  suite 
se  fixer  dans  le  Maine  auprès  de  son  père  et  était  en  1761  chargé  de 
la  recette  générale  du  tabac  au  Mans.  Dans  h»s  dernières  années  de 
sa  vie  il  se  qualifiait  seigneur  du  Gros-Chenay,  de  Vaugiiion,  de  la 
Beunaichc,  etc.  Il  avait  épousé,  le  lOjanvier  1752,  Françoise-Marthe 
Plumard  de  Rieux  qui,  étant  veuve,  prit  part  en  1789  aux  assemblées 
de  la  noblesse  du  Maine.  Il  en  laissa  deux  fils  :  1**  Louis  Daniel  de 
Beauvais,  qui  prit  part  en  4789  aux  assemblées  de  la  noblesse  du 
Maine  et  qui  demeura  célibataire;  2"  Joseph-Aimé  Daniel  de  Vauguion, 
conseiller  général  de  la  Sarthe,  décédé  au  Mans  en  1811,  qui  épousa 
en  1789  M""  Richard  de  Beauchamp.  Les  trois  fils  de  ce  dernier, 
Félix-Louis  Daniel  de  Vauguion,  né  en   1790,  député  de  la  Sarthe 
en  1830,  marié  en  1813  à  M'^«  de  Malherbe  de  Poillé,  décédé  en  1849  ; 
Aimé  Daniel  de  Vauguion,  né  en  179f),  marié  en  182o  à  M"*'  des 
Ligneris  ;  et  F'ortuné-Auguste  Daniel  de  Vauguion,  né  en  1800,  marié 
en  1821  à  M'"*  du  Hardas  d'Hauteville,  ont  été  les  auteurs  de  trois 
sous-rameaux.  Charles-Toussaint  Daniel  de  Vauguion,  né  en  1826,  fils 
d'Aimé,  marié  en  1866  à  M'^°  Goupil  de  Préfeln,  décédéen  1901,  prit 
part  à  la  guerre  de  1870  en  qualité  de  général  auxiliaire  et  fut  com- 
mandeur de  la  Légion   d'honneur.  Son  cousin  germain,  Stanislas- 
Charles  Daniel  de  Vauguion,  fils  aîné  de  Fortuné-Auguste,  décédé 
sans  postérité  en  1871,  avait  été  élu  cette  même  année  député  de  la 
Mayenne  à  l'Assemblée  nationale.  Félix-Alexandre  Daniel  de  Vau- 
guion, né  en  1828,  frère  du  précédent,  fut  honoré  du  titre  de  comte 
romain  par  bref  de  S.  S.  Pie  IX.  Il  est  décédé  en  1886  au  château  de 
la  Jupillière  laissant  de  son  mariage  avec  M"®  de  la  Perraudière  un 
fils,  Guillaume-René,  comte  de  Vauguion,  né  en  1867,  propriétaire 
du  château  de  Vauguion,  qui  a  épousé  en  1893  M''^  de  Bonvouloir. 
La  famille  Daniel  a  fourni  dans  ses  deux  branches,  en  dehors  des 

*  C'est  par  erreur  que,  dans  sa  Biographie  du  Parlement  de  Metz,  Michel  fait 
de  Louis-François  Daniel  de  Beauvais  le  fils  d'un  Louis-Simon  Daniel,  né  à  Met^: 
en  1694,  marie  en  17:26  à  M'i»  de  Blair,  décédé  en  1740,  qui  fut  nommé,  le  4  novem- 
bre 1718,  conseiller  au  Parlement  de  Metz.  Louis-Simon  Daniel  était  fils  d'Alexandre 
Daniel,  receveur  des  finances  à  Metz,  marié  en  1691  à  Barbe  Senocq,  et  petit-fils 
de  Jean-Baptiste  Daniel,  procureur  du  Roi  en  l'élection  de  Bar.  11  portait  les  armes 
suivantes,  que  son  père  fit  enregistrer  à  l'Armoriai  général  de  1696  :  parti  :  an 
1  de  gueules  au  chevron  d'or  accompagné  de  trois  feuilles  de  chêne  de  même:  au 
t  parti  de  deux  traits  :  au  I  d'azur  à  deux  aigles  d'or,  l'une  sur  Vautre;  au  il  de 
gueules  à  deux  fleurs  de  lys  d'argent  aussi  lune  sur  l'autre;  au  HI  de  sable  à  cinq 
annelets  d'argent  posés  en  sautoir,  soutenus  de  deux  moucfietures  d'hermines. 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES     FRANÇAISES  89 

personnages  mentionnes  au  cours  de  celte  notice,  un  grand  nombre 
d'officiers  et  de  magistrats  de  mérite. 

Principales  alliances  :  de  la  Bigne,  des  Ligneris  1826,  du  Hardas 
d'Hauteville  1821,  Achard  de  Bonvouloir  1893,  de  Mallu^rbe-Poillé 
1813,  de  Sapinaud  1849,  de  Saint-Phalle  1821,  de  Coucquaalt  d'Ave- 
Ion,  de  Cornulier,  de  Belloy,  le  Bret,  le  Tourneux  de  la  Perraudière 
1864,  de  la  Bio:ne  1784,  de  Billeheust  d'Argenton,  de  ThiefTries  de 
Layens  1889,  de  Tailfumyr  de  Saint-Maixent,  etc. 

DANIEL  d'EURVILLE  de  GRANGUES  et  de  BETTEVILLE.  —  Armes  : 

écartelé  :  aux  1  et  4  dC argent  à  quatre  fusées  et  deux  demies  de  sable, 
couchées  et  accolées  en  pal  ;  aux  2  e/  3  d'argent  à  un  loup  passant, 
la  tête  contournée ,  de  sable,  armé,  lampassé  et  vilené  de  gueules;  sur 
le  tout  une  étoile  de  gueules  chargée  d'un  croissant  d'or.  —  Cou- 
ronne :  de  Marquis.  —  Aliàs  :  un  Casque  surmonté  dune  couronne 
de  Baron  anglais.  —  Cimier  :  un  loup  passant  —  Supports  :  deux 
lions  léopardés. 

La  famille  Daniel  d'Ecrville,  bien  distincte  de  celle  à  laquelle  a 
été  consacrée  la  précédente  notice,  appartient  comme  elle  à  la 
noblesse  de  Normandie. 

On  trouvera  sur  elle  des  renseignements  dans  les  Annuaires  de  lu 
noblesse  de  1863,  1870  et  1880,  dans  les  Dossiers  Ideus,  dans  le 
Nouveau  d'Hozier,  etc. 

La  famille  Daniel  d'Eurville  est  originaire  d'Angleterre.  Son 
auteur,  Henri  Daniel,  vint  fort  jeune  se  fixer  à  Caen.  vers  1635. 
acquit  dans  le  commerce  une  très  grande  fortune  et  épousa  en  1647 
Marthe  Platement.  11  se  fit  délivrer  en  1673  par  le  roi  d'armes  de 
la  Grande-Bretagne  un  certificat  attestant  qu  il  appartenait  à  une 
famille  i.oble  de  ce  pays.  Sur  la  vue  de  ce  certificat,  il  obtint  du 
roi  Louis  XIV  des  lettres  patentes,  données  à  Saint-Germain  le 
15  février  1675,  qui  le  confirmaient  dans  son  ancienne  noblesse  et 
l'autorisaient  à  acquérir  et  posséder  en  France  des  fiefs  et  seigneuries. 
Ces  lettres,  dont  on  trouvera  le  texte  dans  le  Xotiveau  d'Hozier, 
reconnaissent  qu'Henri  Daniel,  écuyer,  né  et  originaire  d'Ano^leterre, 
est  par  ses  ancêtres  dune  extraction  très  noble,  étant  issu  de  Guil- 
laume Daniel,  écuyer,  et  de  dame  Jeanne  Bandall,  fille  de  Guillaume 
Randall,  de  noble  race,  ses  pore  et  mère;  ledit  Guillaume  Daniel, 
son  père,  étant  fils  de  Jean  Daniel,  écuyer,  et  de  Marguerite  Abbot, 
son  épouse,  fille  de  Richard  Abbot,  aussi  écuyer;  ledit  Jean,  son 
aïeul,  issu  de  Guillaume,  fils  de  Pierre  Daniel  et  petit-fils  de  Guil- 
laume Daniel,  écuyer,  sieur  de  Daresbury,  laquelle  famille  a  paru 
avec  éclat  dans  plusieurs  provinces  d'Angleterre,  comme  Somerset 


•0  DIC.TIONNAinK     DKS     FAMIMKS     FRANÇAISES 

olla  principauté  do  Galles.  Ces  lellrcs  ajoutent  qu'Henri  Daniel  était 
alors  fixé  à  Caen  depuis  3o  à  40  ans.  (ju'il  s'y  était  nnarié,  qu'il  s'était 
fait  connaître  capable  de  m'^gociations  et  de  commerce  au  dedans  et 
au  dehors  du  royaume,  que  sa  naissance  et  son  ancieime  et  noble 
extraction  étaient  coimues  pai'  un  cerlilicat  et  des  lettres  patentes 
d'un  des  rois  d'armes  d'AngUîterre  et  par  l'attestation  faite  par  l'am- 
bassadeur de  la  Grande-Bretagne.  Ces  lettres  patentes  furent  enre- 
çislrées  au  Parlement  de  Rouen  dans  le  courant  du  mois  de  mars 
de  la  même  année. 

D'après  \  Aiinuaù^e  de  la  noblesse  de  1880,  Guillaume  Daniel, 
marié  à  Grâce  Ogle,  auquel  le  certificat  délivré  en  1673  par  le  roi 
d'armes  de  la  Grande-Bretagne  fait  remonter  la  filiation  suivie,  aurait 
été  fds  de  John  Danyell  of  Daresbury,  esquire,  décédé  en  1477,  qui 
avait  épousé  en  1422  Janeth,  fdle  de  Thomas  Hallum,  petit-fds  de 
William  Danyell  of  Daresbury,  décédé  en  1435,  qui  épousa  en  1399 
Sibilla  Bold,  et  arrière-petit-tils  de  William  Daniel,  décédé  en  1407, 
qui  épousa  en  1350  Clcmentia,  fdle  d'Alan,  lord  de  Daresbury. 
D'après  le  même  travail  la  famille  Daniel  remonterait  par  fdiation 
suivie  à  l'année  1250  et  serait  issue,  suivant  la  tradition,  d'un  des 
compagnons  de  Guillaume  le  Conquérant.  Elle  s'éteignit  en  Angle- 
terre avec  John  Daniel  of  Daresbury  qui  était  en  1730  shérif  du  comté 
de  Chester  et  qui  ne  laissa  que  des  filles. 

Peu  de  temps  après  avoir  obtenu  les  lettres  patentes  de  contirma- 
tion  de  noblesse  dont  il  vient  d'être  parlé,  Henri  Daniel  se  rendit 
acquéreur  de  l'importante  seigneurie  de  Grangues,  située  au  diocèse 
de  Lisieux,  dans  les  environs  de  Pont-lEvêque.  Il  laissa  deux  fils  : 
1°  Guillaume  Daniel,  Sgr  de  Moult,  Ingouville,  la  Lande,  etc.,  qui 
épousa  en  1680  Suzanne  le  Sueur,  fille  d'un  conseiller  au  Parlement 
de  Normandie,  qui  abjura  avec  elle  la  religion  réformée  dans  l'église 
de  Moult  le  1"  décembre  1699  et  dont  la  descendance  s'éteignit  au 
xviii^  siècle  ;  2°  Honoré  Daniel,  Sgr  de  Grangues,  qui  épousa,  par 
contrat  du  5  mai  1676,  Catherine  Moisant,  fdle  d'un  conseiller  au 
Parlement  de  Metz,  et  qui  continua  la  lignée.  Le  fils  de  ce  dernier. 
Henri  Daniel,  écuyer,  Sgr  et  patron  de  Grangues,  Martragny  et 
autres  lieux,  n'avait  que  20  ans  quand  il  épousa  à  Paris,  le  5  juin 
1696,  Catherine  le  Maistre.  Il  fut  nommé  en  1701  conseiller  maître  et 
en  1706  président  en  la  Chambre  des  comptes  de  Rouen  et  mourut 
très  jeune.  Sa  veuve  se  remaria  en  1709  à  René  d'Auber.  So;r  d'Au- 
beuf,  gouverneur  de  Fécamp.  Leur  fds,  Jean-Robert  Daniel,  lieute- 
nant pour  le  Roi  de  la  ville  de  Lisieux,  chevalier  des  Ordres  de  Saint- 
Lazare  et  de  Notre-Dame  du  Mont-Carmel  en  1724,  marié  à  M"^  le 
Cloutier,  fut  connu  sous  le  titre  de  marquis  de  Grangues  qui  depuis 


DICTIONNAIUK     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  9! 

lors  a  été  conservé  par  le  chef  de  la  famille  Daniel.  Henri-Aimé 
Daniel,  marquis  de  Grangues,  né  en  1722,  fils  de  Jean-Robert,  épousa 
Marie-CharlotledeQuintanadoine,  héritière  de  la  seigneurie  de  Bette- 
ville,  près  de  Pont  l'Evêque.  Il  en  eut,  entre  autres  enfants,  trois  fils  : 
1°  Henri-Auguste  Daniel,  marquis  de  Grangues,  né  à  Pont-l'Evêque 
en  1757,  décédé  à  Rouen  en  1818,  qui  survécut  à  son  fils  unique, 
disparu  pendant  la  campagne  de  Russie  ;  2°  François-Aimé  Daniel 
d'Eurville,  né  en  1760,  dont  le  fils  François-Raymond  Daniel  d'Eur- 
ville,  marquis  de  Grangues,  marié  en  1839  à  la  comtesse  Foucher 
de  Careil,  née  Boscary  de  Romaine,  laissa  une  iille  unique,  M"*  la 
comtesse  douairière  d'Yanville,  propriétaire  actuelle  du  château  de 
Grangues;  3*"  Jean-Augustin  Daniel  deBettevilledont  la  descendance 
était  représentée  de  nos  jours  par  ses  deux  petits-fils  nés  en  1824 
et  1828. 

Principales  alliances  :  le  Sueur  de  Colleville,  d'Agier  de  Rufosse, 
de  Baudre  1765,  de  Canteil,  de  Bourdon  de  Grammont,  de  Robillard 
1793,  de  Manneville  1802,  Boscary  de  Romaine  1839,  Constant 
d'Yanville  1860,  de  Marguerie,  etc. 

DANIEL  de  la  GASNERIE,  DANIEL-LAMAZIÈRE,  DANIEL,  DANIEL- 
LACOMBE,  en  Limousin  et  en  Poitou.  Armes  (d'après  Rietstapp  et 
l'Armoriai  général  de  1696)  :  d'azio)'  à  un  coq  d'or,  aliàs  d'argent, 
accompagné  en  chef  de  deux  étoiles  et  en  pointe  d'un  croissant  de 
même . 

La  famille  Daniel,  originaire  de  Saint-Léonard,  dans  le  Haut- 
Limousin,  est  une  des  plus  anciennes  et  une  des  plus  distinguées 
de  la  bourgeoisie  de  sa  région. 

Jacques  Daniel,  marié  vers  1570  à  Marie  Ghaussade,  était  notaire 
à  Saint-Léonard-de-Noblat  dans  la  seconde  moitié  du  xvi^  siècle.  Son 
fils,  Jacques  II  Daniel,  notaire  royal  héréditaire,  déclara  par  acte  du 
30  décembre  1614  avoir  reçu  les  minutes  de  son  père.  Il  laissa,  entre 
autres  enfants,  deux  fils,  Jacques  lll,  notaire  royal  à  Saint-Léonard, 
décédé  en  1675,  et  Pierre,  sieur  du  IMontfayon,  avocat  et  juge  en  la 
châtellenie  du  Pont-de-Noblat,  qui  épousèrent  deux  sœurs,  Marie  et 
Françoise  Tandeau,  et  qui  furent  les  auteurs  de  deux  grandes  bran- 
ches. 

Beauchet-Filleau  a  donné  une  généalogie  de  la  branche  aînée  dans 
son  Dictionnaire  historique  et  généalogique  des  familles  du  Poitou. 
L'auteur  de  cette  branche,  Jacques  lll  Daniel,  laissa,  entre  autres 
enfants,  deux  fils  :  1°  Jacques  IV  Daniel,  sieur  de  la  Combe,  baptisé  à 
Saint-Léonard  en  1651,  qui  continua  la  descendance  ;  2°  Jean  Daniel, 
sieur  de  la  Prairie,  qui  vint  se  fixer  à  Niort  et  qui  fut  l'auteur  des 


92  l>M,  I  lONNAIRK     DKS     K  A  M  I  M,  K  S     KHANÇAISES 

rameaux  (le  Chainaillard  et  delà  Plante,  aujourd'hui  éteints.  JacqueslV 
FDaniol,  sieur  (1(>  la  Combe,  vint  également  se  fixer  /i  Niort  et  y  exerça 
la  profession  de  marchand  u^antier.  Il  eut  son  blason  :  (V azur  à  trois 
fd'ices  ondées  do?\  onrej^istré  dofTice  à  TArmorial  général  de  1696 
Deux  de  ses  fils  furent  les  auteurs  de  doux  rameaux  actuellement 
existants.  Le  prc^micr  rameau,  aujourd'hui  connu  sous  le  nom  de 
Daniel-Lacombe,  alla  se  fixer  à  Fontenay-le-Comte.  Un  de  ses  repré- 
sentants, Léonce  Daniel-Lacombe,  né  en  1811,  décédé  en  1883,  fut 
conseiller  général  de  la  Loire-Inférieure  et  bâtoimier  de  l'ordre  des 
avocats  de  Nantes.  Un  autre,  Aristide  Daniel-Lacombe,  né  en  1816, 
frère  du  précédent,  fut  avoué  à  Ghâteaubriantet  conseiller  général  de 
la  Vendée.  Le  rameau  cadet  ne  porte  d'autre  nom  que  celui  de  Daniel. 
Un  de  ses  représentants,  Jean-Baptiste-Benjamin  Daniel,  né  en  1747, 
notaire,  fut  maire  de  Niort  de  1790  à  1791. 

La  branche  cadette  demeura  fixée  à  Saint-Léonard,  en  Limousin. 
Elle  se  partagea  en  plusieurs  rameaux  qui  se  distinguèrent  par  les  sur- 
noms terriens  de  la  Gasnerie,  de  Lamazière,  etc.  Un  de  ses  repré- 
sentants, Léonard  Daniel,  sieur  de  Montfayon,  juge  royal  à  Saint- 
Léonard,  fit  enregistrer  son  blason  à  l'Armoriai  général  de  1696 
(registre  de  Limoges).  Guillaume  Daniel,  Sgr  de  la  Gasnerie, 
épousa  vers  1730  Madeleine  Descubes  du  Châtenet.  Antoine  Daniel 
prit  part  en  1789  aux  assemblées  du  Tiers-État  tenues  à  Guéret. 
M.  Daniel-Lamazière,  né  à  Saint-Léonard,  en  1812,  fut  député  de  la 
Haute-Vienne  en  1849  et  en  1885  et  siégea  sur  les  bancs  de  l'extrôme- 
gauche.  M.  Emmanuel  Daniel  de  la  Gasnerie  a  épousé  à  Paris 
enl884M"^Marsal. 

Principales  alliances  :  du  Chalard  vers  1665,  Tandeau,  Descubes 
du  Châtenet,  Marchegay,  Gontard  de  Launay,  Bouhier,  etc. 

DANLOUX  et  DANLOUX-DUMESNIL 

Le  célèbre  peintre  Henri-Pierre  Danloux  était  né  à  Paris  le  24  fé- 
vrier 1753;  il  épousa  Marie-Pierrette-Antoinette  de  Saint-Redan  et 
mourut  à  Paris,  rue  Neuve-Saint-Augustin,  le  4  janvier  1809.  Sa 
petite-fille,  Marie-Emma  Danloux,  ou  Danloux  de  Saint-Redan,  épousa 
le  4  août  1846  Jean-François  de  la  Filolie  de  la  Reymondie. 

VI?Uermédiaire  des  chercheurs  et  des  curieux  du  30  septembre  1901 
publie  l'acte  de  baptême  et  Tacte  de  décès  du  peintre  Danloux.  Il 
résulte  de  ces  documents  que  cet  artiste  était  fils  d'Henri  Danloux, 
marchand  chapelier,  et  de  Marie-Marthe  le  Foulon,  demeurant  sur  le 
Pont-au-Change. 

Il  eut  un  frère,  Nicolas-Joseph  Danloiix-Dumesnil,  dont  la  descrn- 
dance  subsiste.  Nicolas-Joseph  Danloux-Dumesnil  était  âgé  de  50  ans 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  93 

et  se  qualifiait  négociant  quand  il  signa  en  1809  l'acte  de  décès  de 
son  frère. 

Plus  récemment  la  famille  Danloux  a  fourni  un  général. 

M.  Danloux.  consul  général  de  France,  a  épousé  h  Blois  en  1895 
M"^  Louise  de  Chastenet  de  Puyscgur. 

Principales  alliances  :  de  la  Filolie  de  laReymondie  1858,  Dupuy 
d'Uby  1872,  Boudin  de  Vesvres  1878,  Fouquet,  Marette  de  la 
(iarenne  1902,  de  Lesparda  1869,  de  Chastenet  de  Puységur,  etc. 

DANNE  (Bernard  de  la  Barre  de).  Voyez  :  Bernard  de  la  Roche,  de  la 
Fregeolière,  du  Breil,  de  la  Fosse,  du  Port,  de  la  Barre  de  Dannk,  de 
Gautret,  etc. 

DANNERY.  Armes  (d'après  le  règlement  d'armoiries  de  1817)  :  d'azur  à 
un  chevron  brisé  d'or,  accompagné  de  trois  étoiles  du  même,  2  eM. 

On  trouvera  une  généalogie  de  la  famille  Dannery  dans  les  Titres, 
anoblissements  et  pairies  de  la  Restauration  du  vicomte  Révérend. 

Claude-Thomas  Dannery,  d'abord  officier  au  service  de  la  Reine, 
était  en  1780  commis  du  contrôle  de  la  maison  du  Roi.  Il  avait 
épousé  vers  1740  lîlisabeth-Nicole  Soulgeos.  Leur  fils,  Jean-Baptiste- 
Thomas  Dannery,  né  à  Versailles  le  7  mars  1744,  consul  de  France, 
mourut  en  1806  à  Ollainville  (Seine-et-Oise).  Il  laissait  une  veuve, 
Julie-Madeleine-Sophie  Frégot,  née  à  Paris  le  21  novembre  1772,  fille 
d'un  gouverneur  pour  le  Roi  de  la  ville  du  Châtelet.  M™^  Dannery 
fut  nommée  gouvernante  des  princesses  d'Espagne,  fdles  de  Joseph 
Bonaparte.  Elle  fut  créée  baronne  de  l'Empire  par  lettres  patentes  du 
8  avril  1813;  elle  fut  confirmée  dans  la  possession  de  son  titre  et 
autorisée  aie  transmettre  à  son  fils  par  nouvelles  lettres  du  roi 
Louis  XVIII  du  10  mai  1817  et  obtint  en  même  temps  le  règlement 
de  ses  armoiries.  Elle  mourut  en  1851.  Son  fils,  Jean-Germain-Adam, 
baron  Dannery,  fut  consul  général  de  France  et  épousa  M"^  Durand 
de  Saint- André.  Il  en  eut  deux  tils  :  1°  André,  baron  Dannery,  né 
en  1832,  décédé  en  1887,  qui  a  laissé  un  fds  de  son  mariage,  en 
1855,  avec  M"°  du  Suau  de  la  Croix  ;  2°  Samuel  Dannery,  président 
du  tribunal  d'Alger,  puis  conseiller  de  Cour  d'Appel,  qui  n'a  pas  eu 
d'enfants. 

Principales  aUiances  :  Durand  de  Saint-André,  Durand  de  Mareuil 
1859,  du  Suau  de  la  Croix  1833,  Ruinart  de  Brimont  1894,  etc. 

On  trouve  que  Marguerite  de  la  Fitte,  veuve  de  N...  Dannery, 
médecin  à  Figeac,  en  Quercy,  eut  son  blason  enregistré  d'office  à 
l'Armoriai  général  de  1696. 

DANRÉMONT   Denys  dej.  Voyez  :  Denys  de  Danrémont. 


•4  nicTioNN  vint:    in  s    kamim, ks    i' m  ancais  ks 

DANSE  de  FROISSY.  Armes  :  dazu?'  à  un  cUevron  d'or,  accompagné  e7i 
chef  de  deux  épis  de  blé  et  en  pointe  d'une  grappe  de  raisin,  le 
tout  du  même. 

La  fainillo  Dansk  est  anciciinfMnoiil  ol  hoiiorahlomont  ronruic  on 
Beaiivaisis. 

D'après  la  Nouvelle  biographie  générale,  q\\c  sérail  d'origine  étran- 
gc'^re  et  descendrait  d'un  Miguel  de  Ansso  qui  vint  en  France  à  la 
suite  d'Anne  d'Autriche,  dont  il  était  apothicaire.  La  fennme  de 
Miguel  de  Ansso  jouit  d'un  grand  crédit  auprès  de  la  même  princesse 
dont  elle  était  femme  de  chambre,  Jean  d'Ansse,  ou  Danse,  fils  de 
Miguel,  lui  succéda  dans  sa  charge  d'apothicaire  de  la  Reine. 

Un  représentant  de  la  famille  Danse  fut  pourvu  en  1727  de  la  charge 
anoblissante  de  conseiller  en  la  Cour  des  monnaies  de  Paris.  Un 
autre,  Jacques-François  de  Sales  Danse,  demeurant  à  Beauvais,  fut 
pourvu  en  1767  de  la  charge,  également  anoblissante,  de  secrétaire 
du  Roi  au  Grand  Collège;  il  avait  épousé  vers  1740  Thérèse  Jourdain 
deThieulloy,  fille  d'un  secrétaire  du  Roi. 

Claude  Danse,  Sgr  de  Boulaines,  avait  épousé  Marguerite  de 
Bailleul;  leur  fille  épousa  en  1741  Jean-Toussaint  le  Caron  de  Trous- 
sures. 

L'abbé  Jacques  Danse,  à  cause  de  son  fief  de  Boulaines;  Louis- 
François  de  Sales  Danse,  écuyer;  N...  Danse,  Sgr  de  Froissy,  con- 
seiller au  présidial  de  Beauvais  ;  Jean-Charles  Danse,  conseiller  du 
Roi  au  bailliage  et  siège  présidial  de  Beauvais  ;  et  Claude-Lucien 
Danse,  écuyer,  ancien  maître  particulier  des  eaux  et  forêts  deCrécy- 
en-Brie,  Sgr  du  fief  de  Boisquennoy,  prirent  part  en  1789  aux  assem- 
blées de  la  noblesse  tenues  à  Beauvais. 

Jean-Charles  Danse,  ou  Danse-Renault,  mentionné  plus  haut,  né  à 
Beauvais  en  1761,  décédé  dans  la  même  ville  en  1831,  fut  député 
de  l'Oise  en  1822.  Son  fils,  Jean-Gabriel  Danse,  né  à  Beauvais  en 
1788,  décédé  dans  la  même  ville  en  1863,  fut  député  de  l'Oise  de 
1831  à  1843  et  fut  nommé  en  1847  président  du  tribunal  de  Beau- 
vais. 

Jean-Baptiste  d'Ansse  de  Villoison,  issu  d'une  autre  branche  de 
la  même  famille,  né  à  Corbeil  en  1750,  marié  à  Caroline  de  Neukart, 
de  Pithiviers,  décédé  en  1805,  fut  un  célèbre  helléniste  et  fut  admis 
à  l'Institut  en  1802. 

La  famille  Danse  n'est  pas  titrée. 

Principales  alliances  :  de  Bailleul,  le  Caron  de  Troussures  1741, 
Eulart  deGuémy  18oo,  de  Witasse  1889,  de  Francqueville  1898, 
Jourdain  de  Thieulloy,  Tiersonnier  1750,  Cauvel  de  Beauvillé  vers 
1865,  etc. 


DICTIONNAIRE    DES    FAMILLES     FRANÇAISES  93 

DANSSE.  Armes  :  coupé  :  au  \  de...  à  un  soleil  de...  ;  au''!  de...  à  une 
anse  de  commode  de...  surmontée  d'une  étoile  de. ..  (aliàs  à  une  tête 
sans  col  de...,  vue  de  face,  ou  à  une  comète  de...  sortant  delà  ligne 
du  coupé  du  côté  dextre). 

Famillo  d'ancienne  bourgeoisie,  originaire  de  Genève,  dont  Galiffe 
a  donné  une  généalogie  dans  le  tome  lïl  de  ses  Notices  généalogiques 
sur  les  familles  genevoises. 

La  filiation  suivie  remonte  à  Claude  Dansse,  de  la  Roche,  dont  le 
fils,  Dominique,  fut  reçu  bourgeois  de  Genève  le  22  janvier  1618. 

Abraham-Théodore  Dansse,  né  vers  1780,  vint  se  fixera  Avignon 
dans  le  premier  quart  du  xix"^  siècle  ;  il  a  laissé  postérité. 

La  famille  Dansse  a  donné  à  la  ville  de  Genève  un  grand  nombre 
de  magistrats,  des  maîtres  de  la  monnaie,  etc.  Elle  a  aussi  fourni 
deux  colonels  au  service  de  Venise. 

Principales  alliances  :  de  Lullin  1624,  1681,  de  la  Combe,  Alléon, 
de  Bary,  de  la  Rive,  de  Seyssel,  Cazenove,  etc. 

DANTHONY  et  ANTHONY  (d'). 

Famille  d'honorable  bourgeoisie,  originaire  de  Saint-Vallier,  en 
Dauphiné,  dont  M.  Villain  a  donné  une  généalogie  dans  le  tome  II 
de  la  France  moderne. 

Eugène  Danthony  était  notaire  à  Saint- Vallier  dans  la  seconde 
moitié  du  xviii^  siècle.  Deux  de  ses  fils  furent  les  auteurs  de  deux 
branches. 

L'auteur  de  la  branche  aînée,  Henri  Danthony,  vint  se  fixer  à  Anno- 
nay,  en  Vivarais,  après  le  mariage  qu'il  contracta  vers  1820  avec 
M'^^  Lombard.  Il  a  été  le  grand-père  du  docteur  Joseph  Danthony, 
né  en  1853,  médecin  à  Annonay. 

La  branche  cadette  a  adopté  de  nos  jours  l'orthographe  d'Anthony. 
Son  chef,  Nicolas-Paul  dAnthony,  décédé  en  1879,  fut  maire  de 
Saint-Donat  et  conseiller  général  de  la  Drôme.  Il  avait  épousé 
M"®  Allier,  fille  d'un  banquier  de  Romans.  11  a  été  père  de  M.  Louis 
d'Anthony,  qui  a  épousé  M"^  de  Berne  de  Levaux,  et  grand-père  de 
M.  Georges  dAnthony  qui  a  épousé  M"^Madierde  Champvermeil. 

Principales  alliances  :  Degasches,  de  Berne  de  Levaux,  Madier  de 
Champvermeil,  etc. 

DANYCAN  de  l'ESPINE.  Armes  de  la  branche  aînée,  aujourd'hui 
éteinte  :  à'azur  à  un  monde  d'or,  surmonté  d'une  étoile  et  soutenu 
d'un  vol  du  même.  —  Armes  de  la  branche  existante  (d'après  le 
règlement  d'armoiries  de  1820)  :  à' azur  semé  d'étoiles  d'or  et  chargé 
d'un  globe  terrestre,  aussi  d'or. 


i)H  TioNN M  lu:    r)i:s    kamim.ks    khanvaisks 

La  famille  Danycan  est  originaire  de  Normandie.  Son  auteur,  Nor^l 
Danycan,  sieur  de  IKspine,  vint  se  fixer  à  Saint-Malo,  en  Brelagne, 
apn'^s  1(^  mariage  qu'il  contracta,  vers  16.")5,  avec  Jaccjueminc^  (^orhin. 
11  mourut  dans  cette  ville  en  novembre  H)88.  11  laissait  trois  lils, 
Noël,  sieur  de  l'Kspine,  né  à  Saint-Malo  en  lOriS,  i.ouis-Paul,  sieur 
de  la  Cilé,  né  à  Saint-Malo  le  24  juin  1071.  et  Joseph -Servan,  sieur 
du  Rocher,  né  à  Saint-Malo  le  11  mars  1()74.  qui  furent  les  auteurs 
de  trois  branches. 

L'auteur  de  la  branche  aînée,  Noël,  fut  un  des  plus  puissants  arma- 
teurs de  son  temps.  Il  fut  autorisé  en  1698  à  teinter  la  découverte  du 
détroit  de  Magellan,  dont  l'une  des  îles  prit  son  nom,  fit  au  roi 
Louis  XIV  le  prêt  de  la  somme,  énorme  pour  le  temps,  de  14  millions 
el  fréta  deux  vaisseaux,  commandés  par  ses  frères,  qui  accompa- 
gnèrent Duguay-Trouin  à  la  prise  de  Rio-de-Janeiro,  en  1711.  Dany- 
can avait  été  pourvu,  en  1695,  de  l'office  anoblissant  de  secrétaire  du 
Roi  en  la  chancellerie  près  le  Parlement  de  Bretagne;  il  fut  reçu  le 
9  juin  1706  secrétaire  du  Roi  au  Grand  Collège  et  fut  nommé,  cette 
même  année,  chevalier  de  Saint  Michel  ;  il  fut  plus  tard  conseiller 
maitre  en  la  Gliambre  des  comptes  de  Paris  et  mourut  en  1735.  Le 
roi  lui  avait  concédé  en  1730  les  fermes  de  Bretagne,  qu'il  rendit 
dès  l'année  suivante,  puis  les  mines  de  Bretagne  et  du  Bourbonnais. 
Il  avait  épousé  successivement  Marguerite  Ghantoiseau  et  Hélène 
Mazet.  II  eut  de  sa  première  union  deux  fdles  qui  se  marièrent  dans 
les  familles  Amelot  et  Huchet  de  la  Bédoyère.  Il  eut  aussi  deux  fils  : 
I"  Noël  Danycan,  Sgr  de  Landivisiau,  conseiller  au  Parlement  de 
Paris  en  1707,  maître  des  requêtes  en  1710,  intendant  du  commerce, 
inspecteur  de  la  Compagnie  des  Indes,  directeur  de  l'Opéra,  décédé 
en  1730,  qui  épousa  en  1705  Marie-Philippe  Sanson,  fille  d'un  inten- 
dant de  Rouen,  remariée  dans  la  suite  à  Noguer  de  la  Garde,  mous- 
quetaire, et  décédée  en  couches  en  1734,  et  qui  en  eut  un  fils, 
Charles,  né  en  1711;  2°  Jean-Baptiste-Julien  Danycan,  conseiller 
maître  en  la  Chambre  des  comptes  en  1716,  qui  épousa  en  1714 
M"^  de  Tilly-Blaru.  Cette  branche  se  ruina  et  s'éteignit  obscurément 
au  xix^  siècle. 

La  seconde  branche  ne  tarda  pas  à  s'éteindre. 

Le  vicomte  Révérend  a  donné  une  généalogie  de  la  troisième 
branche,  aujourd'hui  seule  existante,  dans  ses  Titres,  anoblissements 
et  pairies  de  la  Restauration.  L'auteur  de  cette  branche,  Joseph- 
Servan  Danycan  du  Rocher,  célèbre  corsaire,  décédé  à  Saint-Jouan 
en  1728,  avait  épousé,  le  16  octobre  1698,  Anne  de  la  Perche.  Il  en 
eut  deux  iils,  Guillaume  et  Julien,  qui  furent  tous  deux  capitaines 
des  vaisseaux  de  la  Compagnie  des  Indes.  Le  second  de  ces  deux 


DICTIONNAIRE    DES    FAMILLES    FRANÇAISES  97 

frères,  Julien  Danycan  du  Rocher,  né  à  Saint-Malo  en  1700,  avait 
épousé  en  l73o  Marie-Renée  de  Gaudrion.  Il  eut  à  son  tour  deux  fils, 
Guillaume  Danycan,  sieur  de  l'Kpine,  né  à  Saint-Malo  en  1743,  marié 
en  1771  à  M"^  Porée  du  Breil,  et  Henri-René  Danycan,  né  en  17o2, 
marié  à  Pleven  en  1781  à  M''^  Minet  de  la  Villepraye.  qui  furent  tous 
deux  officiers  au  service  de  la  Compagnie  des  Indes  et  qui  furent  les 
auteurs  de  deux  rameaux  actuellement  existants. 

Le  chef  du  premier  rameau,  Auguste  Danycan,  né  à  Saint-Malo  en 
1782.  receveur  des  finances,  fui  anobli,  le  12  décembre  1820,  par 
lettres  patentes  du  roi  Louis  XVIII  et  obtint  en  même  temps  le  règle- 
ment de  ses  armoiries.  Il  fut  père  dAlfred  Danycan,  né  à  Saint-Malo 
en  1819,  marié  en  1848  à  M''^  Porée  de  la  Touche,  décédé  à  Saint- 
Servan  en  1890,  et  grand-père  de  Gaston  Danycan  de  l'Espine. 

Le  chef  du  second  rameau,  Eugène  Danycan,  né  à  Dinan  en  1786, 
décédé  à  Brest  en  1864,  fut  capitaine  de  vaisseau  et  commandeur  de 
la  Légion  d'honneur.  Il  avait  épousé  en  1829  M"®  le  Normand  de 
Lourmel  dont  il  eut  plusieurs  fils.  Le  second  de  ces  fils,  Eugène- 
Urbain,  fut  zouave  pontifical. 

On  trouve  qu'Alfred  Danycan.  né  à  Saint-Malo  en  1819,  et  son 
cousin,  Frédéric  Danycan.  né  à  Brest  le  3  août  1838,  le  plus  jeune 
des  fils  d'Eugène,  demandèrent,  le  24  février  1865,  l'autorisation  de 
joindre  régulièrement  à  leur  nom  celui  de  la  terre  de  l'Espine  que 
leurs  ascendants  avaient  souvent  porté  avant  1789. 

Principales  aUiances  :  Huchet  de  la  Bédoyère,  Amelot  de  Gournay, 
le  Provost  de  la  Roche,  Porée  1771,  1848,  de  Vaucouleurs  1721,  le 
Normand  de  Lourmel  1829,  Baude,  du  Breuil-Hélion  de  la  Guéron- 
nière  1896,  d'Estanger  1863,  Quintin  de  Kercadio  1888,  etc. 

C'est  par  erreur  que  Ton  a  souvent  attribué  à  la  famille  dont  il 
vient  d'être  parlé  Louis-Auguste  Thévenet,  dit  Danican,  né  à  Paris  le 
28  mars  1764,  lils  de  Louis-Antoine  Thévenet,  employé,  décédé  en 
1848,  qui  fut  nommé  général  de  brigade  en  1793  et  qui  joua  un  cer- 
tain rôle  pendant  la  Révolution. 

DANYEL,  ou  DANIEL,  de  BEAUPRÉ  Armes  :  dazu?'  à  un  sautoir  d'or, 
accompagné  de  deux  besants  du  même,  un  en  chef^  un  en  pointe. 

La  famille  Danyel,  ou  Daniel,  de  Beaupré  est  anciennement  et  hono- 
rablement connue  à  Corlay  (Côtes-du-Nord), 

Le  vicomte  de  la  Messelière  lui  a  consacré  une  notice  dans  ses 
Filiations  bretonnes. 

Noble  homme  Mathurin  Daniel,  sieur  de  Beaupré,  avait  épousé 
Hélène  le  Mercier.  Il  fut  père  de  noble  homme  François  Daniel,  sieur 
des  Forges,  né  à  Corlay  le  20  mars  1644,  grand-père  de  noble  homme 

xni.  7 


98  DICTIONNAIRE     DKS     FAMILLKS     FRANÇAISKS 

Corenlin  Daniel,  sieur  de  Beaupré,  né  à  Corlay  le  14  juin  1694, 
bisaïeul  d'écuyer  Yves  Daniel  de  lîeaupré,  né  h  Corlay  le  29  oc- 
tobre 1743,  et  trisaïeul  de  Louis-Thomas  Daniel  de  Beaupré,  né  en 
1780  à  Gourin  (Morbihan;,  qui  épousa  M"*"  le  Bilian  du  Humain  et 
dont  la  descendance  subsiste. 

DANZEL  de  BOISMONT.  Armes  :  d'azui'  à  un  daim  contourné,  passant 
et  ailé  d'or.  —  Supports  :  deux  lions.  —  Cimier  :  une  tête  de  léopard 
dans  un  vol  banneret  paie  d'or  et  d'azur. 

La  famille  Danzel  de  Boismont,  éteinte  dans  la  seconde  moitié  du 
XIX''  siècle,  appartenait  à  la  noblesse  de  Picardie.  M.  de  Belleval  en  a 
donné  une  généalogie  dans  son  Nobiliaire  de  Ponthieu  et  de  Vimeu. 
On  trouvera  aussi  sur  elle  des  renseignements  dans  les  Dossiers 
bleus  et  dans  les  Recherches  généalogiques  sur  les  comtés  de  Pon- 
thieu, de  Boulogne  et  de  Guines  de  M.  de  la  Gorgue-Rosny. 

Cet  auteur  donne  la  filiation,  d'après  le  manuscrit  de  dom  Gre- 
nier, depuis  Nicolas  Danzel,  né  en  1460,  demeurant  à  Maisnières, 
en  Vimeu,  qui  épousa  successivement  Jeanne  de  Vienne  et  Perrine 
de  Moyenneville.  Nicolas  Danzel  eut  de  sa  première  union 
deux  tils,  Pierre  et  Collinet,  demeurant  au  même  lieu  de  Maisnières, 
qui  épousèrent  deux  sœurs,  Madeleine  et  Marguerite  de  Verloing, 
du  lieu  de  Rambures.  Ces  deux  frères  furent  les  auteurs  de  deux 
grandes  branches. 

La  branche  aînée,  à  laquelle  on  ne  connaît  pas  de  principe  d'ano- 
blissement régulier,  a  donné  un  grand  nombre  d'échevins  à  la  ville 
d'Abbeville.  Elle  était  encore  représentée  dans  la  première  moitié  du 
xviii^  siècle  par  Jacques  Danzel,  sieur  d'Offoy,  chevalier  de  Saint- 
Louis.  Deux  de  ses  membres,  Claude  Danzel,  procureur  du  Roi,  de 
la  ville  et  communauté  d'Abbeville,  et  François  Danzel,  marchand 
et  bourgeois  à  Abbe ville,  firent  enregistrer  leur  blason  à  l'Armoriai 
général  de  1696. 

Collinet  Danzel,  auteur  de  la  seconde  branche,  était  né  en  1492.  11 
fut  père  de  Jean  Danzel,  échevin  d'Abbeville  en  1552,  qui  comparut 
à  l'arrière-ban  en  1557  pour  un  fief  à  Buicourt,  et  grand-père  de 
Nicolas  Danzel,  sieur  de  Saint-Marc,  demeurant  à  Aigneville,  qui  fut 
anobli  par  lettres  patentes  de  décembre  1576,  enregistrées  le  11  jan- 
vier 1577,  en  raison  des  services  qu'il  avait  rendus  à  la  Couronne  et 
de  la  finance  de  700  écus  d'or  qu'il  avait  payée  en  exécution  de  l'édit 
du  mois  de  juin  de  la  même  année.  Nicolas  Danzel  avait  épousé 
Françoise  de  Cahon.  Leurs  deux  tils,  Nicolas  Danzel,  Sgr  de  Boismont, 
homme  d'armes  des  ordinaires  du  Roi  sous  M.  de  Rubempré,  marié 
le  24  février  l575  à  Jeanne  Auxcousteaux,  et  Charles  Danzel,  Sgr  de 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  99 

Braislicourt,  marié  le  26  juillet  1608  à  Jeanne  Turpin,   furent  les 
auteurs  de  deux  rameaux. 

Le  chef  du  premier  rameau,  Louis  Danzel,  Sgr  de  Boismont,  marié 
en  1682  à  Marie-Marguerite  de  Boulogne,  fut  maintenu  dans  sa 
noblesse  avec  ses  six  fils,  le  28  février  1699,  par  jugement  de  M.  Bi- 
gnon,  intendant  d'Amiens.  On  trouvera  dans  le  Nouveau  cC Hozier  les 
preuves  de  noblesse  que  son  petit-fils,  François  Danzel  de  Boismont, 
capitaine  de  cavalerie  au  régiment  deChabrillan,  chevalier  de  Saint- 
Louis,  marié  en  1750  à  Charlotte  Cotolendy,  fdle  d'un  échevin  de 
Cambrai,  fit  en  1762,  1763  et  1767  pour  obtenir  ladmission  à  l'École 
militaire  de  ses  trois  fils  :  Charles-Mary,  né  à  Saint-Vaast  en  1751, 
Jean-Joseph,  né  au  même  lieu  en  1752,  et  Louis-Nicolas.  Un  repré- 
tant  de  ce  rameau,  Jean-Baptiste  Danzel,  chevalier  de  Boismont,  Sgr 
de  Longuemore,  en  la  paroisse  de  Tours,  prit  part  en  1789  aux 
assemblées  de  la  noblesse  tenues  à  Amiens. 

Le  chef  du  second  rameau,  Antoine  Danzel,  Sgr  de  Lignières, 
épousa  en  1640  Marguerite  de  la  Garde  et  en  eut  trois  fils,  Charles, 
François  et  Louis.  Ses  deux  fils  aînés,  Charles,  Sgr  de  Lignières  et 
de  Faucille,  marié  en  1689  à  Jacqueline  du  Maisniel  d'Applaincourt, 
et  François,  Sgr  de  Braislicourt,  marié  à  Ursule  Boulon,  furent  main- 
tenus dans  leur  noblesse  avec  leurs  enfants,  le  17  mars  1699,  par 
jugement  de  l'intendant  Bignon.  Le  plus  jeune,  Louis,  Sgr  de 
Lignières  et  de  Faucille,  marié  en  1685  à  Marie-Madeleine  de  Fay 
d'Athies,  fut  maintenu  dans  sa  noblesse  avec  ses  cinq  fils,  le 
7  mai  1705,  par  jugement  du  même  magistrat.  Ce  rameau  paraît 
s'être  éteint  avant  la  Bévolution. 

La  famille  Danzel  de  Boismont  avait  fourni  de  nombreux  officiers. 

Principales  alliances  :  Auxcousteaux,  de  Fay  d'Athies,  de  Belleval 
1578,  de  Boulogne,  du  Maisniel,  de  Dompierre,  Briet,  le  Sergeant, 
de  Calonne,  du  Chesne,  Hecquet,  etc. 

DANZEL  de  BOFFLE,d'AUMONT,  de  TRIONVILLE,  d'ANVILLE.  Armes: 
de  gueules  à  un  lion  d'or.  —  Supports  et  cimier  :  trois  lions. 

Cette  seconde  famille  Danzel  est  originaire  du  lieu  de  Maisnières, 
en  Vimeu,  comme  la  famille  Danzel  de  Boismont.  Elle  a  toujours  été 
considérée  comme  une  branche  de  cette  famille  qui  se  serait  détachée 
de  la  souche  à  une  époque  inconnue  et,  en  tout  cas,  antérieure  à  l'ano- 
bhssement  de  1576  et  qui  se  serait  agrégée  à  la  noblesse,  comme  tant 
d'autres,  au  cours  du  xvi^  siècle. 

M.  de  Belleval  en  a  donné  une  généalogie  dans  son  Nobiliaire  de 
Ponthieu  et  de  Vimeu.  On  trouvera  sur  elle  d'abondants  renseigne- 
ments dans  \q^  Recherches  généalogiques  sur  les  comtés  de  Ponthieu, 


Universi.'a^ 


400  I)  1  C  T  I  O  N  N  A  I  a  K     0  K  S     F  A  Mil,  I,  K  S     V  H  A  N  (;  A  I  S  K  S 

de  lioulognc  et  de  Gaines  de  M.  de  laGor^aie-Uosny  oldans  les  divers 
recueils  de  manuscrits  du  Cabinet  des  litres. 

Des  tableaux  g6néalo^;iques  conservés  dans  les  Dossiei's  bleus, 
dans  le  Nouveau  dUozier  et  dans  les  Carrés  d'/Iozieren  font  remonter 
la  lilialion  à  un  Jean  Daiizel,  écuyer,  Sgr  de  Beaulieu,  demeurant  à 
Hocquelieu,  en  Ponlhieu,  qui  aurait  fait  son  testament  le  lOjuillet  1543 
devant  le  curé  de  Maisnières  et  qui  dans  cet  acte  aurait  demandé  à 
être  inhumé  dans  l'église  d'Aigneville.  Mais,  d'après  une  note  des 
Carrés  d'Hozier,  ce  testament  serait  faux.  M.  de  la  Gorgue-Rosny 
croit  que  ce  Jean  Danzel  pouvait  être  un  troisième  fils  de  Nicolas 
Danzel,  né  en  1460,  auteur  de  la  famille  Danzel  de  Boismont.  Nicolas 
Danzel,  écuyer,  Sgr  de  Beaulieu,  fils  aîné  et  légataire  universel  de 
Jean,  passa  trois  contrats  d'acquisition  le  dernier  mai  1549,  le  21  mars 
1555  et  le  28  mai  1559  ;  il  comparut  à  l'arrière-ban  en  1557  pour  les 
liefs  qu  il  possédait  à  Infray,  Freltemeule,  Aigneville  et  Acheux; 
il  était  le  29  juin  1591  archer  sous  Hugues  de  Forceville.  Il  épousa 
Jeanne  de  Lignières  avec  qui  il  lit  son  testament  le  28  mars  1616. 
Leur  tils,  Nicolas  Danzel,  écuyer,  Sgr  de  Beaulieu,  servait  en  1582 
dans  la  compagnie  d'Adrien  d'Humières,  sieur  de  Vitermont,  gentil- 
homme ordinaire  de  la  chambre  ;  il  fut  plus  tard  gouverneur  du  châ- 
teau de  Rambures  ;  il  était  en  1597  guidon  de  la  compagnie  de  50 
hommes  de  ses  ordonnances  sous  la  charge  du  sieur  de  Rambures. 
Il  épousa  d'abord  Anne  Leblond,  puis,  en  1586,  Hélène  d'Anvin  de 
Hardenthun  avec  qui  il  fit  son  testament  le  5  mars  1620.  Il  laissa, 
entre  autres  enfants,  trois  fds,  Antoine,  né  du  premier  lit,  François 
et  Nicolas,  nés  du  second  lit,  qui  furent  les  auteurs  de  trois  branches. 
Ces  trois  branches  se  sont  perpétuées  en  Picardie  jusqu'à  nos  jours. 

Lors  de  la  grande  recherche  des  faux  nobles,  commencée  en  1666, 
leurs  représentants  furent  renvoyés  devant  le  Conseil  d'État  par  juge- 
ment de  l'intendant  Golbert,  le  traitant  ayant  produit  plusieurs  actes 
de  roture  sur  les  degrés  de  Jean  et  de  Nicolas  1°  Danzel.  Le  Conseil 
d'État  écarta  ces  actes  et  maintint  MM.  Danzel  dans  leur  noblesse  par 
arrêt  du  10  novembre  1671.  La  famille  Danzel  fut  encore  maintenue 
dans  sa  noblesse,  les  7  juillet  et  31  décembre  1701,  sur  preuves 
remontant  à  1543,  par  jugements  de  l'intendant  Bignon. 

L'auteur  de  la  branche  aînée,  Antoine  Danzel,  Sgr  de  Beaulieu, 
épousa,  le  8  décembre  1609,  Claude  de  Boffle.  Il  en  eut  deux  fds  : 
1°  Jean,  Sgr  de  Beaulieu,  marié  en  1644  à  Bonne  deBelleval,  dont  le 
lils,  Antoine,  lieutenant-colonel,  chevalier  des  Ordres  de  Saint-Lazare 
et  de  Notre-Dame  du  Mont-Carmel,  n'eut  pas  d'enfants;  2°  Charles, 
Sgr  de  Hestruval,  marié  en  1658  à  Françoise  de  la  Garde.  Ce  dernier 
fut  père  d'Antoine  Danzel,  Sgr  de  Boffle,  qui  épousa  en  1686  Françoise 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES    FRANÇAISES  iOi 

de  Scellier,  grand-père  d'Antoine  Danzel,  Sgr  de  Boffle,  qui  épousa, 
le  30  mai  1719,  Marie-Françoise  Coppequesne,  et  bisaïeul  de  Louise- 
Florimonde  Danzel  de  Boffle,  née  en  1721,  décédée  sans  alliance  en 
1797,  et  de  Madeleine-Aldegonde  Danzel  de  Boffle,  née  à  Maisnières 
en  1734,  qui  firent  des  preuves  de  noblesse  pour  être  admises  à  Saint- 
Cyr.  On  trouvera  dans  les  Carrés  dCHozier  les  preuves  de  noblesse 
qu'une  nièce  des  précédentes,  Marie-P'rançoise  Danzel  de  Boffle,  fit 
en  1757  pour  être  admise  dans  la  même  maison.  Thérèse-Joséphine 
et  Elisabeth-Philippine  Danzel  de  Boffle,  nées  en  1762  et  1767,  cou- 
sines germaines  de  Marie-Françoise,  furentaussi  admises  àSaint-Gyr. 
Un  de  leurs  frères,  Charles-César  Danzel  de  Boffle,  né  à  Abbeville  en 
1765,  fit  en  1773  des  preuves  de  noblesse  pour  être  admis  à  l'École 
militaire  ;  un  autre,  François-Henri  Danzel  de  Boffle,  né  en  1774,  fit 
en  1787  des  preuves  de  noblesse  pour  être  admis  parmi  les  pages  de 
la  vénerie  du  Roi. 

L'auteur  de  la  seconde  branche,  François  Danzel,  épousa  Antoinette 
d'Ococh.  11  en  eut  deux  fils  :  1°  Nicolas  Danzel,  Sgr  de  Bétreville,  dont 
la  descendance  ne  tarda  pas  à  s'éteindre  ;  2°  Charles  Danzel,  Sgr  de 
Dancourt,  lieutenant  pour  le  Roi  et  capitaine  des  ville  et  château  de 
Saint-Valery,  qui  épousa,  le  14  septembre  1659,  Catherine-Marie  de 
Ponthieu.  La  descendance  de  ce  dernier  se  partagea  en  deux  rameaux. 
L'un  de  ces  rameaux  subsiste  sous  le  nom  de  D.\nzel  d'Aumont. 
L'autre  rameau,  connu  sous  le  nom  de  Danzel  de  Trionville,  paraît 
s'être  éteint  au  cours  du  xix^  siècle  ;  une  de  ses  représentantes  avait 
épousé  vers  1840  M.  de  Rambures. 

L'auteur  de  la  troisième  branche,  Nicolas  Danzel,  épousa  en  1623 
Louise  d'Amerval.  Sa  descendance  s'est  perpétuée  jusqu'à  nos  jours 
sous  le  nom  de  Danzel  d'Anville. 

La  famille  Danzel  a  fourni  de  nombreux  officiers. 

Principales  alliances  :  de  Lignières,  d'Anvin  de  Hardenthun,  de 
Boffle,  de  Belleval  1644,  d'Amerval  1623,  de  Ponthieu  1659,  d'Ores- 
mieulx,  de  Cormette,  de  Raffin  de  la  Raftinie  1902,  Poujol  de  Fré- 
chencourt,  Vincent  d'Hantecourt,  Leroy  de  Valanglart,  de  Foucauld 
de  Pontbriand  1879,  Cauvel  de  Beauvillé  1883,  Lofebvre  du  Hodent 
1759,  de  Salis  1906,  de  Croutelles,  etc. 

C'est  vraisemblablement  à  une  branche  demeurée  non  noble  de  la 
famille  Danzel  qu'appartenaient  deux  graveurs  distingués,  Eustache 
Danzel,  décédé  à  Paris  en  1775,  et  son  fils,  Jérôme,  né  à  Abbeville. 

DARAM,  ou  ARAM  (d'j,  ou  DARAM  (de).  Armes  :  d'azur  à  une  ancre 
d argent,  posée  en  pal,  el  à  deux  mains  de  carnation  brochant  sur  la 
tige  de  V ancre,  habillées  d argent,  moucant  des  flancs  de  Vécu.  — 


102  DICTIONNAIRE     DRS     FAMILIERS     FRANÇAISKS 

liR  famille  Daram.  ou  d'Aram,  ('•cartèlc  souvent  ces  armes  de  celles 
(le  la  faniillo  de  Hamondy  :  do?'  à  un  lion  de  gueules,  supportant 
dans  sa  patte  dextre  un  monde  d'azur,  cintré  et  croiseté  d'argent  ; 
au  chef  dazur  chargé  d'un  croissant  d'argent,  accosté  de  deux  étoiles 
d'or. 

La  famille  Daram,  ou  d'Aram,  appartient  à  l'aristocratie  toulousaine. 

Dans  les  actes  anciens  son  nom  est  orthographié  indifféremment 
Daram,  d'Aram,  ou  de  Daram.  Un  jugement  du  tribunal  civil  de 
Toulouse  du  iiOmarsiOOl  l'a  autorisée  à  adopter  définitivement  la  forme 
d'Aram. 

M.  Villain  a  donné  dans  le  tome  IIl  de  la  France  moderne  une  généa- 
logie de  la  famille  d'Aram,  ou  Daram. 

Samson  Daram,  Sgr  de  Castilhon  et  de  la  Bastide-Constance,  à 
partir  duquel  cet  auteur  donne  la  filiation,  épousa  le  20  juillet  1609 
Bourtholine  du  Pays,  fille  de  Dominique  et  de  Germaine  de  Bellegarde, 
fit  son  testament  le  28  février  1652  et  mourut  le  19  janvier  1653.  Il 
laissait  deux  fils,  Pierre-Bernard  et  Guillaume  Daram,  qui  épousèrent 
deux  sœurs,  Françoise  et  Marie  de  Ramondy.  L'aîné  de  ces  deux 
frères,  Pierre-Bernard  Daram,  bourgeois  de  Toulouse,  fut  anobli  par 
le  capitoulat  de  Toulouse  qu'il  exerça  en  1673  et  1681  ;  il  eut  plusieurs 
fils  qui  ne  laissèrent  pas  de  postérité  masculine.  Le  puîné,  Guillaume 
Daram,  Sgr  de  Castilhon  et  de  la  Bastide-Constance,  mourut  en  1674. 
Son  fils,  Samson  Daram,  écuyer,  Sgr  des  mêmes  domaines,  marié, 
le  10  février  1703,  à  Anne  de  Gargas,  dénombra  ses  fiefs  nobles  devant 
les  capitouls  le  5  avril  1689  et  le  10  avril  1690  et  fut  définitivement 
anobli  par  le  capitoulat  de  Toulouse  qu'il  exerça  en  1706.  Il  fut  père 
de  Joseph  Daram,  Sgr  des  mêmes  domaines,  qui  épousa  en  1732 
Catherine  de  Sauveterre  et  qui  continua  la  lignée.  Deux  des  fils  de 
celui-ci,  Guillaume  Daram,  écuyer,  né  en  1732,  ancien  garde  du  Roi, 
marié  en  1768  à  Françoise-Julie  Roudil  de  Berriac  et  aïeul  des  repré- 
sentants actuels,  et  le  chevalier  Joseph  Daram,  né  en  1747,  garde  du 
Roi,  marié  en  1784  à  Françoise  de  Saffon,  prirent  pari  en  1789  aux 
assemblées  de  la  noblesse  tenues  à  Toulouse. 

La  famille  d'Aram  n'est  pas  titrée. 

Elle  a  fourni  deux  capitouls,  des  officiers,  des  gardes  du  corps,  des 
chevaliers  de  Saint-Louis  et  de  la  Légion  d'honneur,  un  adjoint  au 
maire  de  Toulouse  de  18o8  à  1866,  etc. 

Principales  alliances  :   de  Ramondy,  de   Saint-Geniès,   de  Saint- 
Pierre,  de  Gargas,   de  Saffon,  de  Lérissé,  de  Beauquesne  1798,  de 
Crouzet  de  Rayssac  1833,  de  Joly  1834,  Théron  de  Montaugé  1854, 
de  Valada  189^  de  Cheverry  1912,  etc. 
La  famille  dont  il  vient  d'être  parlé  est  distincte  de  celle  de  Jacques 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES    FRANÇAISES  103 

Daran,  né  en  1701  à  Saint-Frajon,  en  Gascogne,  chirurgien  ordinaire 
du  Roi,  membre  de  l'Académie  royale  de  chirurgie,  demeurant  à 
Paris  rue  Royale,  qui  fut  anobli  par  lettres  patentes  de  décembre  1755 
et  qui  reçut  en  même  temps  les  armes  suivantes  :  à'argent  à  un 
lion  de  gueules  ;  au  chef  d'azur  chargé  de  trois  besants  d'or.  Daran 
perdit  plus  tard  sa  fortune  dans  des  spéculations  malheureuses  ;  il 
mourut  à  Paris  en  1784  dans  une  situation  voisine  de  la  misère. 

DARANTIÈRE  de  BAGOURT.  Armes  de  la  famille  Fourier  de  Bacourt  : 
à' azur  à  trois  bandes  d'or;  au  chef  d'argent  chargé  d'une  tête  de 
lion  de  gueules,  accostée  de  deux  roses  du  même ^  pointées  et  barbées 
d'or. 

Henri-Auguste  Darantière  épousa  vers  1830  Louise-Eugénie  Fou- 
rier de  Bacourt.  Leur  tils,  François-Henri  Darantière,  nélel3aoùtl832, 
marié  à  Marie  le  Bègue  de  Germiny,  demanda,  le  9  avril  1858,  et  obtint, 
par  décret  impérial  du  20  avril  1859,  l'autorisation  de  joindre  à  son 
nom  celui  de  :  de  Bacourt. 

Principales  alliances  :  Fourier  de  Bacourt,  Lebègue  de  Germiny, 
André-Duhamel  1885,  etc. 

Il  sera  consacré  en  son  lieu  une  notice  à  la  famille  Fourier  de 
Bacourt. 

DARASSUS  (de).  Voyez  :  Arassus(d'). 

DARBLAY. 

La  famille  Darblay  est  une  des  plus  justement  considérées  de  la 
haute  industrie  française.  Elle  est  originaire  des  environs  d'Étampes. 
Son  auteur  exerçait  sous  Louis  XVI  les  fonctions  de  maître  des  postes 
d'Étréchy.  Il  eut  plusieurs  fils.  L'aîné  de  ceux-ci,  Auguste-Rodophe 
Darblay,  néàÉtampesen  1184,  décédéàParisen  l873,futdéputédeGor- 
beil  en  1 840,  puis  en  1 849.  Le  cadet,  Aimé-Stanislas  Darblay,  né  en  1 794 
à  Anvers  (Seine-et-Oise),  succéda  à  son  père  comme  maître  des  postes 
d'Etréchy,  mais  ne  tarda  pas  à  se  faire  révoquer  à  cause  de  ses 
opinions  bonapartistes.  Il  entreprit  alors  le  commerce  des  grains 
dans  lequel  il  acquit  une  fortune  considérable.  Il  fut  élu  député  de 
Corbeil  en  1852,  fut  censeur  de  la  Banque  de  France  et  du  Crédit 
foncier,  fut  nommé  en  1866  commandeur  de  la  Légion  d'honneur  et 
mourut  en  1878. 

Principales  alliances  :  Meslin  du  Taillis  1854,  Labrousse  de  Las- 
eaux  1882,  delà  Selle,  delaRochefoucauld  1913,Treuille,  Aubry-Vitet, 
Lévêque  de  Vilmorin,  Faré  1867,  etc. 

DARBOU  de  CASTILLON.  Armes:  d'azur  à  un  lion  rampant  d'or; 
au  chef  d'argent  chargé  de  trois  merlettes  de  sable. 


i04  DICTIONNMRK     OKS     FAMILLES     FRANÇAISES 

La  famille   DAnBou,  ou  d'Arhou,  de  Castillon,  aujourd'hui  éteinte, 
appartenait  à  l'aristocratie  toulousaine. 

On  on  trouvera  une  j^énéalogie  dans  le  tome  III  de  la   France 
moderne. 

Piorrc-.lcan  Darbou,  bourgeois  de  Toulouse,  auquel  ronnonte  la 
lilialion,  avait  épousé  vers  16:20  Suzanne  Lalainc.  Il  en  laissa  plusieurs 
tils.  L'un  de  ceux-ci,  Arnaud  Darbou,  bourgeois  de  Toulouse,  fut 
anobli  par  le  capitoulal  de  cette  ville  qu'il  exerça  en  1678  ;  il  avait 
épousé  Antoinette  de  Besset  qui,  étant  veuve,  dénombra  ses  fiefs 
nobles  devant  les  capitouls  le  7  avril  1669  ;  il  fut  père  de  Germain 
Darbou,  né  en  1665,  conseiller  au  Parlement  de  Toulouse  de  1693 
à  \ltt,  qui  fit  enregistrer  son  blason  à  l'Armoriai  général  de  1696, 
et  grand-père  d'Ltienne-François  Darbou,  qualifié  baron  de  Gra- 
nague,  conseiller  au  même  Parlement  en  1727,  qui  mourut  en 
1771  sans  avoir  eu  d'enfants  de  son  mariage  avec  M"^  de  Cambolas. 
François  Darbou,  un  autre  des  fils  de  Pierre-Jean  et  de  Suzanne  Lalaine, 
fut  conseiller  du  Roi  au  présidial  et  sénéchal  de  Toulouse  ;  il  acquit 
en  1673  de  la  famille  d'Assézatla  terre  et  seigneurie  de  Castillon,  ou 
d'Agassat,  située  dans  la  paroisse  de  Castelginest,  et  en  donna  le 
dénombrement  le  5  avril  1689.  Il  tut  père  de  Gabriel  Darbou,  sieur 
de  Castillon,  né  en  1663,  qui  dénombra  devant  les  capitouls  le 
5  avril  1689  et  en  1690  et  qui  fit  enregistrer  son  blason  à  l'Armoriai 
général  de  1696  (registre  de  Toulouse),  et  grand-père  de  Jean-Fran- 
çois Darbou,  sieur  de  Castillon,  né  en  1692,  qui  fut  anobli  en  1730 
parle  capitoulat  de  Toulouse.  Un  des  petits-flls  de  celui-ci,  Etienne- 
Bruno  Darbou,  ou  d'Arbou,  né  à  Toulouse  en  1778,  fut  nommé  en 
1823  évêque  de  Verdun,  mais  donna  sa  démission  dès  1826;  il  fut 
évêque  de  Bayonne  du  16  mars  1830  à  1837,  fut  nommé  en  1852  cha- 
noine de  Saint-Denis  et  mourut  à  Toulouse  en  septembre  1858.  Emma- 
nuel d'Arbou  de  Castillon,  frère  aîné  de  ce  prélat,  fut  connu  après 
le  rétablissement  de  Louis  XVIII  sous  le  titre  de  baron.  Il  épousa  en 
1814  AP'"  Teissère,  de  Carcassonne,  décédée  en  1888.  Il  en  laissa  deux 
enfants  qui  furent  les  derniers  représentants  de  leur  famille  :  1°  la 
vicomtesse  de  Pérignon,  décédée  en  1896  ;  2°  Bruno,  baron  Darbou 
de  Castillon,  décédé  en  1885  sans  avoir  été  marié. 

M.  Darbou,  Sgr  de  Castillon,  avait  pris  part  en  1789  aux  assemblées 
de  la  noblesse  tenues  à  Toulouse. 

Principales  alliances  :  de  Cambolas,  de  Gargas  1665,  Boisset169l, 
de  Goudin,  d'Yversen,  de  Pérignon,  etc. 

DARCIMOLES.  Voyez  :  Arcimoles(d'). 

DARD   Armes  :  écarlelé  :  au  1  d'azur  à  une  pyramide  d'or  ;  au  2  de 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES     FRANÇAISES  105 

gueules  à  Vépée  haute  en  pal  d'argent,  qui  est  des  barons  militaires; 
au  3  de  gueules  à  une  hydre  d'argent;  au  4  de  sable  à  une  lance  d'ar- 
gent enpal. 

Le  vicomte  Révérend  a  donné  un  tableau  généalogique  de  la  famille 
Dard  dans  ses  Titi^es  et  confirmations  de  titres  de  la  Monarchie  de 
Juillet  et  du  Second  Empire. 

François  Dard,  né  le  15  avril  1769  à  Thiers,  en  Auvergne,  était  fils 
de  Benoît  Dard  et  de  Marie  Duchet.  Il  fit  avec  distinction  les  campa- 
gnes de  la  Révolution  et  de  l'Empire,  fut  nommé  colonel  de  dragons 
le  14  octobre  1812,  puis  général  de  brigade  le  20  décembre  1813  et 
reçut  le  titre  de  baron  de  l'Empire  par  décret  impérial  du  21  jan- 
vier 1814.  Par  suite  des  événements  politiques,  ce  décret  ne  put  être 
suivi  de  lettres  patentes,  ni  de  règlement  d'armoiries.  Le  général 
Dard  mourut  en  1828.  11  était  officier  de  la  Légion  d'honneur.  Il 
avait  épousé  en  1819  Elisabeth  Saison.  Leur  fils,  André-Joseph-Guil- 
laume  Dard,  né  le  20  juillet  1820  à  Aire-sur-la-Lys,  en  Artois,  marié 
en  184o  à  W^'  Lombard,  décédé  en  1890,  fut  confirmé,  par  décret 
impérial  du  28  avril  1860,  dans  la  possession  héréditaire  du  titre  de 
baron  qui  avait  été  concédé  à  son  père.  Il  fut  père  de  Charles-René, 
baron  Dard,  né  en  1846,  qui  fut  maire  d' Aire-sur-la-Lys,  et  grand-père 
d'Henri-Joseph,  baron  Dard,  né  à  Paris  en  1875,  avocat,  décédé 
en  1910,  qui  fut  nommé  en  1902  député  de  Béthune. 

Principale  alliance  :  d'Halewyn  1896. 

Une  famille  Dard,  éteinte  au  xviii"  siècle,  a  occupé  un  rang  dis- 
tingué àVesoul,  en  Franche-Comté.  Elle  portait  les  armes  suivantes  : 
de  gueules  à  trois  dards  d  argent  renversés  et  mis  enpal.  Guillaume 
Dard  fut  autorisé  à  posséder  fief  en  1614.  Les  derniers  représentants 
de  la  famille  Dard  portaient  les  qualifications  nobiliaires  bien  qu'on 
ne  leur  connaisse  pas  de  principe  d'anoblissement  régulier. 

DARDARE  de  la  MARCHE.  Armes  (d'après  le  règlement  d'armoiries 
de  1787)  :  à' azur  à  un  soleil  d'argent  et  à  un  orle  de  huit  abeilles  d'or. 

Ancienne  famille  de  Lorraine. 

Joseph  Dardare,  Sgr  du  fief  de  la  Marche,  à  Hottenville,  en  Lorraine, 
doyen  des  échevins  de  Saint-Mihiel,  demeurant  dans  cette  ville,  fut 
pourvu,  le  27  juin  1787,  de  l'office  anoblissant  de  secrétaire  du  Roi 
en  la  chancellerie  près  le  Parlement  de  Metz.  Il  conserva  cet  office 
jusqu'à  sa  suppression,  lors  de  la  Révolution.  On  peut  voir  dans  le 
Nouveau  d'Hozier  qu'au  cours  de  cette  même  année  1787  il  se  fit 
accorder  le  règlement  de  ses  armoiries. 

Alexis-Henri-Jules  Dardare,  né  enl807à  Vigneulles  (Meuse),  maire 
de  cette  commune,  demanda,  le  27  avril  1866,  et  obtint,  par  décret  du 


i  06  I>  I  C  T  I  O  N  N  A  I  n  K     0  K  S     FAMILLES     FRANÇAISES 

24  juillcl  1867,  rautorisatioii  de  joindre  régulièrement  à  son  nom  celui 
de  :  DK  LA  Mahciib  que  son  aïeul  portait  avant  1789. 

DARDEL  et  DARDEL  (de).  Armes  de  la  branche  aînée  :  (Vazur  à  trois 
losanges  et  deux  demi-losanges  d'or,  rangés  en  fasce,  surmontés  de 
deux  hallebardes  d'argent  posées  en  sautoir  et  accompagnés  en 
pointe  d'un  croissant  de  même.  —  Cimier  :  un  lion  issant  d'or.  — 
Armes  de  la  seconde  branche  :  d'azur  à  Vanille  d'or  chargée  d'une 
vuiDre  d'argent,  accompagnée  à  dextre  et  à  sénestre  dune  quinte- 
feuille  d'or  et  en  pointe  de  trois  coupeaux  de  sinople. 

La  famille  Dardel  est  une  des  plus  anciennes  de  la  ville  de  Neuî- 
chàtel,  en  Suisse. 

M.  Quartier-La-Tente  lui  a  consacré  une  notice  dans  ses  Familles 
bourgeoises  de  Neufchâtel. 

Hugonin  Dardel  fut  reçu  bourgeois  de  Neufchâtel  en  1320. 

Jean  Dardel,  qui  vivait  dans  la  première  moitié  du  xvi^  siècle,  eut 
plusieurs  fils  dont  deux,  Nicolet  et  Biaise,  furent  les  auteurs  de  deux 
grandes  branches. 

Nicolet  Dardel,  auteur  de  la  branche  aînée,  épousa  en  1541  Hugue- 
notte  Gosandier.  11  en  eut  trois  fds  dont  deux,  Jean  et  David,  furent 
les  auteurs  de  deux  grands  rameaux.  Le  premier  rameau  s'est  sub- 
divisé en  un  certain  nombre  de  sous-rameaux  dont  les  représentants 
habitent  de  nos  jours  Neufchàlel,  Lyon  et  Mulhouse.  Le  chef  du 
second  rameau,  Georges-Alexandre  Dardel,  ancien  capitaine  au  ser- 
vice d'Angleterre,  fut  anobli  en  1812  par  lettres  de  Gharles  XIII,  roi 
de  Suède,  à  l'occasion  de  son  mariage  avec  une  comtesse  Lôwenhaupt  ; 
il  fut  admis  cette  môme  année  aux  États  de  la  noblesse  suédoise  et 
fut  encore  anobli,  le  20  janvier  1816,  par  lettres  patentes  de  Fré- 
déric-Guillaume III,  roi  de  Prusse.  11  eut  deux  fils  :  1°  Fritz  de  Dardel, 
né  en  1817,  chambellan  et  surintendant  des  Beaux-Arts  en  Suède, 
décédé  en  1901,  qui  a  laissé  plusieurs  enfants  de  son  mariage  avec 
Augusta,  baronne  de  Silfverskjôld  ;  2°  Louis-Alexandre  de  Dardel,  né 
en  1821,  qui  a  laissé  plusieurs  enfants  de  son  mariage  avec  M'^^  de 
Perrégaux. 

La  branche  cadette  compte  encore  de  nombreux  représentants. 

DARDENNE  de  TIZAC.  Voyez  :  Ardenxe  de  Tizac  (d'). 

DAREAU-LAUBADÈRE. 

Ancienne  et  honorable  famille  de  Gascogne. 

Jean-Joseph  Dareau-Laubadère,  né  en  1750  à  Gastelnau-Rivière- 
Basse,  en  Bigorre,  était  juge  au  tribunal  de  district  de  Vie  quand  il 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES     FRANÇAISES  107 

fut  élu,  en  1791,  député  suppléant  des  Hautes-Pyrénées  à  l'Assem- 
blée législative  ;  il  fut  appelé  à  siéger  par  suite  de  la  démission  de 
M.  Dumoret.  11  fut  nommé,  en  prairial  an  VUl,  juge  au  tribunal  d'appel 
de  Bordeaux.  Il  laissa  un  fils  unique,  Bernard  Dareau-Laubadère,  né 
en  1786,  mariéà>r'<'F'abry,  de  Toulouse,  décédé  à  Perpignan  en  1853, 
qui  fut  longtemps  conseiller  à  la  Cour  d'appel  de  Pau.  Ce  magistrat 
fut  lui-même  père  de  Philippe  Dareau-Laubadère,  né  en  1818,  marié 
en  1854,  décédé  le  4  juillet  1890  à  Saint-Martin  d'Armagnac,  et  grand - 
père  de  M.  Philippe  Dareau-Laubadère,  né  en  1861. 

C'est  par  erreur  que  des  armoriaux  contemporains  ont  attribué  à 
la  famille  Dareau-Laubadère  les  armes  suivantes  :  d'azw  à  trois 
flèches,  ou  dards,  d'argent,  posés  en  pal,  la  pointe  en  haut.  Ces  armes 
sont  celles  d'une  famille  d'Arreau  qui  a  appartenu  à  la  noblesse  du 
Berry.  Philippe  d'Arreau,  Sgr  de  P'onteix,  marié  en  1574  à  Françoise 
de  Béthoulat,  obtint  cette  même  année  de  la  Cour  des  aides  un  arrêt 
confirmatifde  noblesse.  Son  petit-fils,  Sylvain  d'Arreau,  sieur  de  Fon- 
teix,  marié  en  1644  à  Anne  du  Breuil,  de  la  famille  des  seigneurs  de 
Gargilesse,  fut  maintenu  dans  sa  noblesse  en  1669  par  jugement  de 
l'intendant  de  Bourges  après  avoir  justifié  sa  descendance  de  Vincent 
d'Arreau,  écuyer,  sieur  de  Fonteix,  dont  le  fils,  Antoine,  épousa,  le 
15  janvier  15u9,  Marguerite  Hardeau.  Charles-Sylvain  Dareau, 
écuyer,  Sgr  de  Fontays  et  de  Pédauzon,  fils  de  Sylvain,  fit  enregis- 
trer son  blason  à  l'Armoriai  général  de  1696  (registre  d'Yssoudun^ 
11  avait  épousé  une  Maussabré  dont  il  eut  sept  fils.  La  famille  d'Ar- 
reau paraît  s'être  éteinte  antérieurement  à  la  Révolution.  On  ne  voit 
pas,  en  tout  cas,  qu'elle  ait  été  représentée  en  1789  aux  assemblées 
de  la  noblesse  du  Berry. 

DARESTE    de    SACONAY  (de    Limoge-).    Voyez  :   Limoge-Dareste  de 

Saconay  (de). 

DARESTE  de  SACONAY  et  de  la  CHAVANNE.  Armes  :  d'azur  à  un  che- 
vron d'or  (aliàs  d'argent)  accompagné  en  pointe  d'un  phénix  regar- 
dant un  soleil  mouvant  du  franc-canton,  le  tout  d'or. 

La  famille  Dareste  est  anciennement  et  honorablement  connue  en 
Lyonnais. 

Le  comte  H.  de  Jouvencel  en  a  donné  une  généalogie  très  complète 
dans  son  Assemblée  de  la  noblesse  de  la  sénéchaussée  de  Lyon 
en  1789. 

Claude  Dareste,  auquel  remonte  la  filiation,  résidait  sous  Henri  IV 
dans  la  petite  ville  de  Saint-Ghamond,  en  Forez.  D'après  la  tradition, 
il  était  originaire  d'Italie.  11  avait  épousé  successivemeut  Claudine 


I  OR  n  I  C  T  I  0  N  N  A  I  n  K     DES     F  A  M  I  M.  E  S     FRANÇAISES 

Pcrnci  et  Jcanno  Razol  Antoine  Darcslo,  né  de  la  seconde  union, 
fut  l)aplis(^  le29oclobro  lOOO,  épousa,  lo  9  février  1631,  .Icinne  Roland 
et  mourul  en  16S8.  11  eut,  entn^  autres  enfants,  deux  (ils,  Camille  et 
Antoino,  qui  furent  les  auteurs  do  drux  branches.  Un  troisième  lils, 
Bartliéh'my  Daresle,  décédé  sans  alliance  en  1699,  fut  anobli  par 
l'échovinau^e  de  Lyon  (ju  il  exerça  en  1661. 

L'auteur  de  la  branche  aînée,  Camille  Dareste,  né  à  Saint-Chamond 
en  1635,  négociant  dans  cette  ville,  fut  nommé  en  1694  gentilhomme 
de  la  grande  vénerie  du  Roi.  Il  épousa  en  1667  Marie  Gayot  ot  en  eut, 
entre  autres  enfants,  deux  fils  :  1**  Barthélémy,  né  en  1670  qui  con- 
tinua la  descendance  ;  2"  Jean-Jacqu(^s,  Sgr  d'Kcossicu,  né  en  1680, 
banquier,  juge  en  la  douane  de  Lyon,  dont  la  descendance  paraît 
s'être  éteinte  en  la  personne  de  son  petit-fds,  Jean-François  Dareste 
de  la  Gorge,  né  à  Lyon  en  1770,  marié  dans  cette  ville  en  1808  à 
Louise-Françoise  le  Marchand  des  Mines.  Barthélémy  Dareste  fut 
après  son  père  gentilhomme  de  la  grande  vénerie  du  Roi.  Il  épousa  en 
1710  Claire  Guillet,  qui  lui  apporta,  entre  autres  biens,  la  seigneurie 
de  Saconay,  et  en  eut  une  nombreuse  postérité.  Deux  de  ses  fils, 
Camille  et  Jean-Jacques,  lurent  les  auteurs  de  deux  rameaux. 

L'auteur  du  premier  rameau,  Camille  Dareste,  Sgr  de  Saconay,  né 
en  1710,  marié  en  1738  à  Anne  Ravachol,  fut  nommé  en  1758  éche- 
vin  de  Lyon  et  fit  la  même  année  la  déclaration  qu  il  voulait  jouir  de 
la  noblesse  héréditaire  attachée  à  ces  fonctions.  Deux  de  ses  fds, 
Claude  et  Jean-Claude  Dareste  de  Saconay,  prirent  part  en  1789  aux 
assemblées  de  la  noblesse  tenues  à  Lyon.  Jean-Baptiste  Dareste  de 
Saconay,  fils  de  Claude,  né  à  Lyon  en  1771,  receveur  général  des 
contributions  indirectes  dans  cette  ville,  décédé  en  1834,  épousa  en 
1796  M"^  des  Garets.  Il  en  eut  deu.x  filles  qui  furent  les  dernières 
représentantes  de  leur  rameau.  L'aînée  de  ces  fdles,  décédée  sans 
postérité  en  1871,  avait  épousé  en  1821  le  comte  du  Peloux.  La 
seconde,  décédée  en  1878,  épousa  en  1824  Jean-Louis  de  Limoge. 
Elle  en  eut  un  fds,  Léon-Jean  de  Limoge,  né  au  château  de  Saconay 
en  1826,  marié  en  1858  à  M*'*'  de  Luzy-Pelissac,  décédé  en  1896,  qui 
fut  adopté  par  sa  tante,  la  comtesse  du  Peloux,  et  qui,  par  décret  du 
24  mars  1851,  fut  autorisé  à  substituer  à  son  nom  celui  de  la  famille 
Dareste  de  Saconay.  Léon-Jean  laissa  lui-môme  un  fds,  Henri  Dareste 
de  Saconay,  né  à  Lyon  en  1851,  qui  a  eu  deux  filles  de  son  mariage, 
en  1877,  avec  M*'^  de  Rivérieulx  de  Chambost.  Il  sera  consacré  en 
son  lieu  une  notice  a  la  famille  de  Limoge. 

L'auteur  du  second  rameau,  Jean-Jacques  Dareste  de  la  Plagne, 
fut  receveur  des  gabelles  et  subdélégué  de  l'intendant  à  Saint-Sym- 
phorien.  II  épousa  dans  cette  ville,  en  1743,  Françoise  Gavault. 


niCTTONNAIRK     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  109 

fut  père  d'Antoine  Dareste  de  la  Ghavanne,  baptisé  à  Lyon  en  1760, 
receveur  général  du  tabac  dans  cette  ville,  et  grand-père  de  Jean- 
Baptiste-Rodolphe  Dareste  de  la  Ghavanne,  baptisé  à  Lyon  en  1789, 
chef  de  bureau  au  ministère  des  linances,  décédé  à  Paris  en  1879. 
Celui-ci  eut  trois  fils  qui  furent  des  hommes  de  grande  valeur  : 
l°Gléophas,  né  en  1820,  historien  bien  connu,  décédé  en  1882,  quia 
laissé  deux  fds;  2°  Gamille,  né  en  1822,  professeur  à  la  Faculté  des 
sciences  de  Lille,  qui  a  laissé  un  fils;  3°  Rodolphe,  né  en  1824,  con- 
seiller à  la  Gour  de  Cassation,  dont  le  fds,  Pierre-Rodolphe,  né 
en  18ol,  est  membre  de  l'Institut. 

L'auteur  de  laseconde  branche,  Antoine  Dareste,  Sgrde  Rosargues, 
en  Dauphiné,  né  à  Saint-Ghamond  en  1651,  banquier  à  Lyon,  marié 
en  1692  à  Marie  Baronnat,  fut  anobli  par  lettres  patentes  de  mai  1700. 
Il  obtint  en  même  temps  le  règlement  de  ses  armoiries  :  de  gueules 
à  un  chevron  d'argent,  accompagné  en  chef  d'un  soleil  d'or  et  en 
pointe  d'un  phénix  essorant  sur  un  bûcher  du  même.  Il  fut  père  de 
Pierre  Dareste,  Sgr  de  Rosargues,  né  en  1700,  conseiller  en  la  Cour 
des  monnaies  de  Lyon,  décédé  en  IToo,  qui  ne  laissa  que  des  fdles. 

En  dehors  des  personnages  mentionnés  au  cours  de  cette  notice, 
la  famille  Dareste  a  fourni  des  ofliciers  de  mérite  dont  plusieurs  che- 
valiers de  Saint-Louis. 

Antoine  Dareste,  bourgeois  de  Lyon,  et  son  frère,  Camille  Dareste, 
marchand,  avaient  fait  enregistrer  leur  blason  à  l'Armoriai  général 
de  1696. 

Principales  alliances  :  Vialis,  Guillet,  Perdrigeon  1744,  Rava- 
chol  1738,  de  Clérico  de  Janzé  1770,  Garnier  des  Garets  1796,  1797, 
du  Peloux  182 1 ,  de  Limoge  1824,  Levert,  Plougoulin  1850,  Étesse  1847, 
Jourdan  1895,  d'Alverny  1872,  Chappet  de Vaugel  1888,  Baronnat  1692, 
de  Ghaponay  1722,  Denis  de  Guzieu  1760,  Cheval  de  Fontenay  1769, 
Garron  de  la  Bévière  1770,  de  BourreHer  de  Mentry  1774,  Maugas, 
Gharmeil,  Boussin  de  Lacroix-Laval  1912,  de  Douglas  1910,  etc. 

DARETS  d  ARDEUIL. 

Famille  sur  laquelle  on  n'a  pu  se  procurer  que  des  renseignements 
insuffisants. 

Anne-Victor  Darets,  écuyer,  Sgr  d'Ardeuil,  prit  part  en  1789  aux 
assemblées  de  la  noblesse  tenues  à  Vitry-le-François,  en  Champagne. 

Henri  Darets  d'Ardeuil,  né  à  Dijon  en  1834  a  été  un  peintre  dis- 
tingué. 

D  ARGENT,  ou  ARGENT  (d'). 

La  famille  Dargent,  ou  d'Argent,  appartient  à  l'ancienne  bour- 
geoisie du  pays  de  Cornouailles,  en  Bretagne. 


110  DICTIONNAlRi:     DKS     KAMILLKS     FRANÇAISES 

On  trouvera  sui-  elle  quelques  rensoiî^ncments  dans  le  Répertoire 
de  hiobibliographie  brelonne  de  Kerviler. 

Noble  homm(;  Noël  d'Argent,  siour  de  la  Tour,  était  sous  Louis  XV 
fermier  des  domaines  du  Uoi  et  eommis  du  contrôle  à  Cliûteauneuf- 
du-Faou.  Il  soutint  un  procès  au  présidial  de  Quimper  en  1733.  Louis 
d'Argent,  reçu  médecin  en  1771,  exerçait  à  Saint-Philbert  en 
l'an  XIIl. 

La  famille  Dargent  était  représentée  de  nos  jours  par  un  peintre 
distingué,  Yan  Dargent,  ou  d'Argent,  né  à  Saint-Servais  en  1824. 
Yan  d'Argent  avait  épousé  M"'  Mathieu,  décédée  en  1884,  qui  était 
elle-même  la  fille  d'un  peintre  de  portraits.  Il  en  a  eu  un  lils  qui  est, 
lui  aussi,  un  artiste  de  valeur. 

La  famille  brelonne  Dargent,  ou  d'Argent,  n'a  aucun  rapport  avec 
une  famille  d'Argent  de  Deux-Fontaines  qui  appartient  à  la  noblesse 
de  Champagne  et  à  laquelle  il  a  été  consacré  des  notices  dans  le 
tome  I  et  dans  les  Additions  du  tome  XII  de  cet  ouvrage. 

DARGENCE,  ou  ARGENCE  (d'),  en  Poitou.  Voyez  :  Argencb  (d*). 

DARGIER,  ou  ARGIER  (d'),  de  SAINT-VAULRY.  Voyez  :  Argier  dk 
Saint-Vaulry  (d'). 

DARISTE,  ou  ARISTE  (d).  Voyez  :  Ariste  (d)  aux  Additions  du  tome  XL 

DARJUZON,  ou  ARJUZON  (d'j.  Voyez  :  Arjuzon  (d  )  au  tome  l  et  aux 
Additions  du  tome  VI. 

DARLU  et  DARLU  de  ROISSY.  Armes  :  à'azur  à  un  chevron  d'or, 
accompagné  en  chef  de  deux  étoiles  d'argent  et  en  pointe  d'un  dard 
du  même,  posé  en  pal,  la  pointe  en  haut. 

Ancienne  famille  parisienne. 

Pierre  Darlu  fut  nommé  échevin  de  Paris  en  1740  et  fut  anobli  par 
ses  fonctions.  Pierre-Jules  Darlu  fut  à  son  tour  nommé  échevin  de 
Paris  en  1760. 

Pierre-Etienne  Darlu  de  Roissy,  fds  de  Jérôme,  demeurant  à  Paris, 
et  de  Françoise  Pesié,  épousa  à  Metz  en  1752  Marie-Madeleine  Baltus. 
Il  en  eut  quatre  enfants,  nés  à  Metz  en  1752,  1757,  1758  et  1759. 
L'un  de  ces  enfants  eut  pour  parrain  son  oncle,  Mathieu  Pesié,  prieur 
commendataire  des  prieurés  de  Saint-Nicolas-de-Campagnac  et  de 
Saint-Jacques-de-Val-aux-Grais,  conseiller  du  Roi  en  son  Ghâtelet  de 
Paris.  M.  Charles-Albert  Darlu  de  Roissy,  inspecteur  à  la  naviga- 
tion, a  épousé  à  Athènes  en  1894  M™^  Rousseau,  née  Romain. 

M.  Darlu,  ancien  avoué  et  avocat  à  Paris,  lit  annoncer  dans  le 
journal  le  Constitutionnel  du  27  janvier  1858  qu'il  avait  l'intention  de 


DICTIONNAIRE    DES    FAMILLES    FRANÇAISES  \i\ 

substituer  à  son  nom  celui  de  Darlu  de  Billy  que  portait  son  père. 
La  famille  Darlu  subsiste  honorablement  à  Paris. 
Elle  a  fourni  des  notaires,  des  avoués,  etc. 
Principale  alliance  :  Denormandie  vers  1855. 

DARMAGNAC,  ou  ARMAGNAC  (d').  Voyez  :  Armagnac  (d'). 

DARNAUD  (Gombault-).  Voyez  :  Gombault-Darnaud. 

D  ARNAUD  AT.  Voyez  :  Arnaud  at  (d'). 

DARNAY  Armes  (d'après  VAi^morial  de  la  France  de  M.  de  Magny)  : 
coupé  :  au  I  parti  :  au  1  d'argent  à  deux  yeux  humains  posés  l'un 
en  chef,  Vautre  en  pointe^  une  oreille  posée  au  flanc  dextre  et  une 
bouche  avec  des  moustaches  et  les  lèvres  fermées  posée  au  flanc 
sénestre,  le  tout  de  carnation  ;  au  2  de  gueules  à  une  tête  de  chien 
arrachée  d'or  ;  au  II  d'azur  à  un  coq  dor,  crête  et  barbé  d  argent.  — 
Couronne  :  de  baron. 

L'auteur  de  cette  famille,  Joseph  Darnay,  était  en  1785  maître  de 
la  poste  royale  à  Nevers.  Son  fils,  Antoine  Darnay,  secrétaire  parti- 
culier du  prince  Eugène,  fut  sous  le  Premier  Empire  conseiller  d'Etat 
et  directeur  général  des  postes  du  royaume  d'Italie.  Il  était  connu 
en  cette  qualité  sous  le  titre  de  baron  sous  lequel  il  figure  à  TAlma- 
nach  impérial,  mais  qui  ne  lui  fut  jamais  concédé  par  lettres 
patentes.  Il  avait  épousé  en  1806  M''®  de  Landevoisin.  Il  fut  père 
d'Eugène,  baron  Darnay,  filleul  du  prince  Eugène,  décédé  en  1865, 
qui  épousa  en  1836  Emilie  Martin  de  Ghanteloup,  et  grand-père  de 
Maximilien-Eugène,  baron  Darnay,  né  à  Ghanteloup  en  1837. 

On  trouve  qu'un  M.  d'Arnay,  demeurant  place  Vendôme,  à  Paris, 
fut  pourvu  en  1775  de  l'office  anoblissant  de  secrétaire  du  Roi. 

Principales  alliances  :  Soucanye  de  Landevoisin,  Martin  de  Ghan- 
teloup. 

DARODES  de  TAILLY  et  de  PEYRIAGUES.  Voyez  :  Arodes  de  Tailly  et  de 
Peyriagues  (d'). 

DARQUIER.  Armes  (enregistrées  par  Ennemond  Darquier  à  l'Armoriai 
général  de  1696,  registre  de  Toulouse)  :  à' azur  à  un  lion  dor. 

Ancienne  famille,  originaire  de  Beaumont-de-Lomagne,  dont 
M.  Villain  a  donné  une  généalogie  dans  le  tome  III  de  la  France 
moderne  (deuxième  partie). 

Ennemond  Darquier,  auquel  remonte  la  filiation,  était  conseiller 
du  Roi,  receveur  des  tailles  de  l'élection  de  Lomagne  et  Gosgr  en 
justice  moyenne  et  basse  du  lieu  de  Beaumont-de-Lizac  quand  il  fit 


H  2  DICTIONNAiUK     DKS     KA.MM.I.KS     FH  ANC  AI  SE  S 

enregistrer  son  blason  à  l'Armoriai  général  de  1696.  Il  fut  élu  capi- 
toul  (le  Toulouse  en  1715  et  paraît  avoir  été  anobli  par  ses  fonctions. 
On  ne  voit  pas,  en  tout  cas,  qu'il  ait  fait  reconnaître  sa  noblesse 
lors  des  diverses  recberches  ordonnées  par  Louis  XIV.  M.  Villain 
croit  cependant,  mais  sans  être  aflirmatif,  qu'il  était  fds  de  Jacques 
Darquier,  docteur  et  avocat,  marié  le  10  août  \6ilS  à  Bernarde  Béna- 
ben,  petit-fds  de  Germain  Darquier,  secrétaire  du  Roi,  marié  le 
15  mars  1595  à  Marie  de  Bonnefoy  de  Montauriol,  et  arrière-petit-fds 
de  Pierre  Darquier,  docteur  en  droit,  avocat  en  Parlement,  marié  le 
13  décembre  1572  à  Isabeau  Daliès.  Ennemond  Darquier  épousa  en 
1682  Isabeau  de  Montelz.  D'après  M.  Villain,  il  eut  deux  fils,  Jean- 
Pierre  et  Antoine,  qui  furent  les  auteurs  de  deux  branches. 

L'auteur  de  la  branche  aînée,  Jean-Pierre  Darquier,  né  en  1687, 
receveur  des  tailles  en  l'élection  de  Lomagne,  fit  en  1732  un  acte  de 
reconnaissance  en  faveur  du  grand-prieur  de  Malte  de  Toulouse.  Son 
tils,  Antoine  Darquier,  né  en  1718,  célèbre  astronome,  décédé  sans 
postérité  en  1802,  prit  part  en  1789  aux  assemblées  de  la  noblesse 
tenues  à  Toulouse.  Cette  branche  avait  contracté  des  alliances  avec 
les  familles  de  Cours,  de  Marcassus,  d'Ouvrier  de  Bruniquel,  etc. 

L'auteur  de  la  seconde  branche,  Antonin  Darquier,  naquit  le  3  jan- 
vier 1688.  On  ignore  le  nom  de  sa  femme.  D'après  M.  Villain,  il  aurait 
été  père  de  Paul  Darquier,  habitant  de  Toulouse,  propriétaire  à  Mont- 
fort  (Gers).  Celui-ci  fut  le  bisaïeul  de  Louis-François-Paul  Darquier, 
né  en  1831,  ingénieur,  qui  n'a  eu  que  deux  filles,  M"®  Boue  de 
Lapeyrière,  femme  du  vice-amiral,  ancien  ministre  de  la  marine,  et 
M™^  Roques.  On  ne  voit  pas  que  les  représentants  de  cette  branche 
aient  pris  part  en  1789  aux  assemblées  de  la  noblesse. 

DARQUIER.  Armes  concédées  en  1810  :  coupé  :  au  I  paîHi  cCai^gent 
au  casque  taré  de  face  de  sable,  surmonté  de  deux  étoiles  dazur,  et 
de  gueules  à  Vépée  haute  en  pal  d'argent,  qui  est  des  barons  mili- 
taires ;  au  11  d'azur  à  un  lion  léopardé  d'or,  la  tête  contournée, 
portant  un  faisceau  de  lances  d'argent  posées  en  barre. 

Cette  seconde  famille  Darquier  est  originaire  de  Beaumont-de- 
Lomagne  comme  la  précédente  dont  elle  est  vraisemblablement  une 
branche  détachée  à  une  époque  reculée.  On  en  trouvera  également 
une  généalogie  dans  la  France  moderne. 

François-Isidore  Darquier,  né  en  1770  à  Beaumont-de-Lomagne 
(Tarn-et-Garonne;,  major-colonel,  officier  de  la  Légion  d'honneur, 
décédé  le  14  décembre  1812  à  Vittoria  en  Espagne,  fut  créé  cheva- 
Her  de  l'Empire  par  lettres  patentes  du  20  août  1808,  puis  baron  par 
nouvelles  lettres  du  11  juin  1810.  II  avait  épousé  Marie-Claire  Boi- 


DICTIONNAIKK     DRS     FAMILLKS     FRANÇAISES  113 

leau.  Leur  fils  unique,  Joseph-Isidore,  baron  Darquier,  né  à  Pliais- 
bourg  en  1802,  capitaine  d'état-major,  chevalier  de  la  Légion  d'hon- 
neur, épousa  Marguerite  Avril.  Il  fut  père  de  Pierre,  baron  Darquier, 
né  en  1839  à  Martel  (Lot),  officier  d'infanterie,  chevalier  de  la  Légion 
d'honneur. 

DARRICAU.  Voyez  :  Arrigau  (d'). 

DARROY  de  LARIVIÈRE.  Voyez  :  Arroy  de  Larivière  (d'i. 

DARTEIN  (de).  Armes  (d'après  le  règlement  d'armoiries  de  1778j  :  de 
gueules  à  un  chevron  d'argent  accompagné  en  chef  de  deux  dards 
de  même  posés  en  pal,  la  pointe  en  haut,  surmontés  chacun  d'une 
couronne  dor,  et  en  pointe  d'un  canon  d'or  posé  sur  un  affût  de 
même.  —  Couronne  ;  de  Comte.  —  Supports  :  deux  lions.  — 
Cimier  :  un  lion  d'or  tenant  de  ses  pattes  de  devant  un  dard  d'argent 
posé  en  pal,  la  pointe  en  haut. 

La  famille  de  Darteix  appartient  à  la  noblesse  d'Alsace. 
On  en  trouvera  une  généalogie  détaillée  dans  V Alsace  noble  de 
Lehr.  On  trouvera  aussi  sur  elle  des  renseignements  àdca^V Annuaire 
de  la  noblesse  de  1906. 

La  famille  de  Dartein  a  donné  depuis  le  xvi^  siècle  une  longue 
série  d'officiers  aux  fonderies  royales. 

Pierre  Dartein,  à  partir  duquel  seulement  Lehr  donne  la  filiation, 
était  commissaire  des  fontes  du  Roi  et  avait  épousé  vers  1716  Marie 
Pécharry,  sœur  du  directeur  des  fonderies  de  Toulon.  Leur  fils,  Jean 
Dartein,  né  le  15  mars  1719  à  Tayac,  en  Périgord,  succéda  à  son 
oncle  dans  la  direction  de  la  fonderie  royale  de  Toulon,  exerça  plus 
tard  les  mêmes  fonctions  à  Rochefort  et  à  Ruelle,  fut  nommé  en  1760 
commissaire  général  des  fontes  de  l'artillerie  à  Strasbourg  et  obtint 
enfin,  en  août  1778,  des  lettres  patentes  d'anoblissement  qu'il  fit  enre- 
gistrer le  26  septembre  suivant  au  Conseil  souverain  de  Colmar.  On 
trouvera  dans  le  Nouveau  d'Hozier  le  texte  de  ces  lettres  et  le  règle- 
ment d'armoiries  qui  les  accompagna.  Jean  Dartein  fut  nommé  en 
1780  chevalier  de  Saint-Michel  et  mourut  à  Strasbourg  l'année  sui- 
vante. Il  avait  épousé  à  Toulon,  le  4  novembre  1745,  Aimée-Gene- 
viève de  Colmont.  Il  eut  de  cette  union  trois  fils  dont  l'aîné,  Jean- 
Félix,  décédé   sans  postérité  en   1788,    fut  après  lui  commissaire 
général  des  fontes    de  Strasbourg.    Charles-Sylvestre   de  Dartein, 
second  fils  de  Jean,  naquit  à  Toulon  en  1749,  épousa  en  1788  M"^  de 
Salomon,  prit  part  en  1789  aux  assemblées  de  la  noblesse  tenues  à 
Schelestadt,  fut  plus  tard  conseiller  général  du  Bas-Rhin  et  mourut 
en  1814  au  château  de  Kolbsheim  II  avait  eu  quatre  fils  :  1°  Charles- 

xm.  8 


114  blCTIONNAlHI-:     DKS      KAMIM.KS     K  II  A  N  (l  A  I  S  KS 

Honoré,  sous  préfet  do  Strasbourg  eu  181 1,  décédé  sans  postérité  en 
1814;  2°  (lustavo-Pierre,  mort  pondant  la  retraite  de  llussi<î  ;  3"Fran- 
(^•ois-Kélix.  né  ù  Strasbourg;  (mj  17%,  sous-[)rérot  sous  Cbarics  X, 
marié  en  1831  à  M""  llamart,  décédé  en  1880,  dont  la  descendance 
subsiste;  4**  Armand-Théodore,  né  à  Strasbourg  en  1799,  garde  du 
corps  de  Monsieur,  conseiller  général  du  Bas-Bliiii  dv.  1840  à  184G, 
marié  successivement  à  deux  sœurs,  M""*  Laurent,  nièces  du  baron 
Attlialin,  décédé  en  1884,  dont  la  descendance  sid)siste  également. 
Deux  des  (ils  de  ce  dernier,  Paul  de  Dartein,  né  à  Strasbourg  en  I8i9, 
et  Théodore-Félix  de  Dartein,  né  à  Ottrot  en  1852,  sont  arrivés  au 
grade  de  général.  Un  autre,  Fernand  de  Dartein,  né  en  1838,  a  été 
inspecteur  général  des  ponts  et  chaussées  et  professeur  à  l'Ecole 
polytechnique. 

La  famille  de  Dartein  n'est  pas  titrée. 

Principales  alliances  :  de  Colmonti74o,  de  Salomon  1787,  Gastex, 
de  Hédouville  1983,  de  Gail  1867,  Boivin  1885,  de  Tricornot  1895, 
Flye-Sainte-Marie  1866,  le  Roux  de  Puisieux1912,  de  Mitry  1913,  etc. 

DARTIGE  et  DARTIGE  du  FOURNET.  Armes  :  d'argent  à  trois  pales, 
ou  pelles  de  four,  de  gueules,  posées  en  pal,^  et  1,  les  queues  en  bas. 
(Ce  sont  les  armesdc  la  famille  du  Fournet.) 

La  famille  Dartige,  d'ancienne  et  honorable  bourgeoisie,  est  origi- 
naire de  Felletin,  dans  la  Marche.  Le  vicomte  Révérend  lui  a  con- 
sacré une  très  courte  notice  dans  V Annuaire  de  la  noblesse  de  1910. 

Pierre-Léonard-Bonaventure  Dartige,  né  à  Felletin  en  1786,  décédé 
à  Aubussonen  1850,  avait  épousé  en  1822  Olympe  Mourin  d'Arfeuille, 
fdle  du  chevalier  et  de  M™®  d'Arfeuille,  née  Olympe-Françoise  du 
Fournet.  Leurfds,  Louis-Auguste  Dartige,  né  à  Aubusson  le  1"  février 
1826,  inspecteur  de  l'enregistrement,  marié  à  sa  cousine,  Sidonie- 
Olympe  d'Arfeuille,  décédé  en  1899,  fut  autorisé  avec  ses  enfants, 
par  décret  du  27  août  1877,  à  joindre  à  son  nom  celui  de  la  famille 
du  Fournet  à  laquelle  appartenait  sa  grand-mère  maternelle.  Un  de 
ses  fds,  Louis-René-Charles  Dartige  du  Fournet,  né  en  1856  à 
Putanges,  en  Normandie,  a  été  nommé  contre-amiral  en  1909.  Un 
autre,  Charles  Dartige  du  Fournet,  né  en  1859,  aujourd'hui  capitaine 
de  frégate  en  retraite,  a  épousé  en  1894  M"^  de  Lorgeril. 

Principales  alliances  :  Mourin  d'Arfeuille,  de  Lorgeril,  du  Fou  de 
Kerdaniel,  Dissandes  de  la  Vilatte  1891,  Vauquelin  de  la  Rivière,  etc. 

DARU.  Armes  anciennes  :  à' azur  à  un  rocher  d'argent;  au  chef  cousu 
de  gueules  chargé  de  trois  étoiles  d'or.  —  Armes  actuelles  (d'après 
le  règlement  d'armoiries  de  1820)  :  écarlelé  :  au  1  échiqueté  d'or 
et  d'azur  ;  au  2  d'azur  à  un  rocher  d argent  mouvant  de  la  pointe, 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES     FUANÇAISES  415 

au  chef  cousu  de  gueules  chargé  de  trois  étoiles  d'or  ;  au  3  d'argent 
à  un  chêne  de  sinople  terrassé  du  même  ;  au  4  d'azur  à  un  chevron 
d'or  accompagné  en  chef  de  deux  étoiles  et  en  pointe  d'une  ancre 
bouclée,  le  tout  d'argent.  —  Couronne  :  de  Comte.  —  Manteau  de  pair 
de  France.  —  Armes  concédées  en  1813  à  la  branche  des  barons 
Daru,  aujourd'hui  éteinte  :  écartelé  :  au  1  d'argent  à  un  poirier  ter- 
rassé de  sinople  ;  au  2  de  gueules  à  un  portique  ouvert  à  deux 
colonnes  surmontées  d'un  fronton  d'argent,  accompagné  des  lettres 
initiales  D.  A  (Domus  altissima),  qui  est  des  barons  tirés  de  la  maison 
de  l'Empereur  ;  au  'd  de  gueules  à  deux  membres  d'aigle  l'un  sur 
Vautre  d'argent  ;  au  4  d'argent  à  une  épée  en  pal  d'azur.  Sur  le  tout  : 
d'azur  à  un  rocher  de  six  coupeaux  d'argent  issant  de  la  pointe  ;  au 
comble  de  gueules  chargé  de  trois  étoiles  d'or. 

La  famille  Daru,  qui  a  fourni  depuis  la  Révolution  tant  d'hommes 
éminents,  est  originaire  de  Grenoble,  en  Dauphiné,  d'où  elle  vint  au 
cours  du  XVIII®  siècle  se  fixer  en  Languedoc. 

On  en  trouvera  une  généalogie  dans  les  Titres,  anoblissements  et 
pairies  de  la  Restauration  du  vicomte  Révérend. 

François  Daru,  auquel  ce  travail  fait  remonter  la  filiation,  était  né 
à  Grenoble  le  5  mars  1673  et  se  qualifiait  marchand  bourgeois  de 
cette  ville.  Il  épousa  successivement  en  1701  Marie-Thérèse  Monier 
et  en  1709  Marie-Thérèse  Senterre  et  laissa  de  ces  deux  unions  un 
grand  nombre  d'enfants.  Son  fils,  Noël  Daru,  né  à  Grenoble  en  1729, 
fut  nommé  premier  secrétaire  de  l'intendance  générale  du  Languedoc, 
fut  anobli  par  le  capitoulat  de  Toulouse  qu'il  exerça  en  1769,  prit 
part  en  1789  aux  assemblées  de  la  noblesse  tenues  à  Montpellier  et 
mourut  à  Paris  en  1807.  Il  avait  épousé  à  Montpellier  en  1765  Suzanne 
Périer.  Il  en  eut,  entre  autres  enfants,  deux  fils,  Pierre-Antoine-Noël- 
Bruno  et  Martin-Noël-Pierre,  qui  furent  les  auteurs  de  deux  branches. 

Pierre-Antoine-Noël-Bruno  Daru,  né  à  Montpellier  en  1767,  fut 
nommé  après  Ie'9  thermidor  chef  de  division  au  ministère  de  laGuerre, 
puis,  après  le  18  brumaire,  secrétaire  général  au  même  ministère.  II 
entra  auTribunat  en  l'an  X  et  au  Conseil  d'État  en  l'an  XIII,  fut  envoyé 
en  1806  comme  ministre  de  France  à  Berlin,  fut  admis  cette 
même  année  à  l'Académie  française  et  fut  créé  comte  de  l'Empire 
par  lettres  patentes  du  23  mai  1809.  Le  comte  Daru  devint  en  1811 
intendant  général  de  la  maison  de  l'Empereur  et  ministre  secrétaire 
d'État,  fut  chargé  en  novembre  1813  du  ministère  de  la  Guerre,  se  rallia 
aux  Bourbons  en  1814,  fut  appelé  à  la  Chambre  des  pairs  à  titre 
héréditaire  par  ordonnance  royale  du  5  mars  1819,  fut  autorisé,  par 
lettres  patentes  du  8  janvier  1820,  à  constituer  un  majorât  de  pairie 
au  titre  de  baron,  obtint  en  même  temps  le  règlement  de  ses  armoi- 


HO  DICTIONNAIIIK     hKS     FAMILLKS     FRANÇAIS  KS 

ries  (M  inouriil.  à  Pai'is  on  1821).  Il  avail  ('!j)()us(''  en  \Hi)i  M"*-  Nardot. 
Il  en  laissa  (jualn»  (illes,  la  marquise;  d'Oraison,  M""  de  Salvc^rlc, 
M™"  Dursiis  de  Goiircy  (;l  la  conitc^ssi;  de  la  '^()IH•-Maul)()ur^^  Il  eut 
aussi  trois  lils  :  I"  Napoléon,  comU;  Daru,  nO,  cm»  1807,  }}air(l(;  France 
par  droit  héréditaire  après  la  mort  de  son  |)ère,  député  do  la  Manche, 
ministre  des  Affaires  étranf^ércs  en  1870,  sénateur  de  la  Manche 
en  1870,  décédé  en  1890,  qui  épousa  M""  Lebrun,  fille  du  duc  de  Plai- 
sance, et  qui  n'en  laissa  que  deux  filles,  la  vicomtesse  Benoist  d'Azy 
et  la  comtesse  B(Hignot  ;  2°  II(Miri-Paul,  vicomte;  Daru,  député  de 
Seine-et-Oise  de  1842  ;^  1848,  qui  mourut  en  1877  sans  avoir  été 
marié  ;  S"*  Joseph-Eugène,  baron,  puis  vicomte,  Daru,  né  en  1813,  cais- 
sier général  à  la  Caisse  des  dépôts  et  consignations,  décédé  en  1888, 
qui  épousa  en  1844  M'^®  Camus  du  Martroy,  petite-fdle  du  duc  de 
Gadore,  et  qui  continua  la  lignée.  Ce  dernier  laissa  une  fille,  mariée 
au  général  Coustis  de  la  Rivière,  et  deux  fds  :  1°  Bruno,  comte  Daru, 
colonel  d'artillerie,  qui  a  eu  six  filles  de  son  mariage  avec  M""^  Magne; 
2°  François,  vicomte  Daru,  qui  a  eu  plusieurs  enfants  de  son  mariage, 
en  1890,  avec  M'"'  d'Avout,  fille  du  général  duc  d'Auerstaedt. 

L'auteur  de  la  branche  cadette,  Martin-Noël-Pierre  Daru,  né  à 
Montpellier  en  1774,  fut  intendant  des  domaines  impériaux  à  Rome 
et  officier  de  la  Légion  d'honneur  et  fut  créé  baron  de  l'Empire  par 
lettres  patentes  du  3  février  1813.  Il  avait  épousé  en  1806  M"^  de  Froi- 
defond  du  Ghâtenet.  Il  en  laissa  une  fdle,  M"*^  Desmousseaux  de  Givré, 
et  deux  fils  qui  moururent  sans  postérité  et  dont  le  second,  Charles, 
fut  chambellan  de  Napoléon  III. 

Principales  alliances  :  de  Grave  1818,  Fagetde  Baure1802,  Nardot, 
Lebrun  de  Plaisance  1839,  Benoist  d'Azy  1859,  Beugnot  1869,  de 
Froidefond  du  Chàtenet  1806,  Desmousseaux  de  Givré,  de  Fulque 
d'Oraison  1826,  Baconnière  de  Salverte  1827,  Dursus  de  Courcy 
1829,  de  Fay  de  la  Tour-Maubourg  1833,  Camus  du  Martroy  1844, 
Coustis  de  la  Rivière  1892,  d'Avout  d'Auerstaedt  1890,  Magne  1881, 
Millon  de  la  Verteville,  Dadvisard  1913,  Barbier  de  la  Lobe  de  Fel- 
court  1908,  de  Valence,  etc. 

DARUTY  de  GRANDPRÉ,  au  Comtat-Venaissin  et  à  l'île  de  France. 
Armes  (d'après  le  Bulletin  héraldique  de  France  d'octobre  1891)  : 
à'azur  à  un  rocher  d'argent  de  six  coupeaux  mouvant  de  la  pointe 
et  surmonté  d'un  croissant  du  même;  au  chef  cousu  de  gueules 
chargé  de  trois  étoiles  d'or^.  —  Couronne  :  de  Marquis.  —  Supports  : 
deux  lions  affrontés,  la  tête  contournée. 

*  On  remarquera  l'analogie  de  ces  armoiries  avec  celles  de  la  famille  des  comtes 
Daru  à  laquelle  a  été  consacrée  la  présente  notice. 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  117 

La  famille  Daruty,  anciennement  Darut,  deGrandpré  est  originaire 
de  la  petite  ville  de  Valréas,  au  Comtat-Venaissin,  où  elle  était  hono- 
rablement connue  dès  le  commencement  du  xvii^  siècle. 

On  en  trouvera  une  généalogie  dans  le  Bulletin  héraldique  de 
France  d'octobre  1891. 

Antoine  Darut,  habitant  de  Valréas,  auquel  ce  travail  fait  remonter 
la  filiation,  était  veuf  de  Marguerite  Merle  quand  son  fils,  Jehan, 
épousa  à  Pierrelatte,  le  IG  février  1613,  demoiselle  Claude  Michel. 
Antoine  Darut,  fils  de  Jehan,  épousa  en  1657  Marguerite  Faure  et  en 
eut  deux  tils  qui  reçurent  le  même  prénom  de  Joseph-Marie.  L'aîné 
de  ces  deux  frères  continua  la  descendance.  Le  second  fut  pourvu 
en  1696  du  grade  de  docteur  en  droit  civil  de  l'Université  d'Avignon; 
il  eut  un  fds  unique,  Joseph-Esprit  Darut,  de  Valréas,  qui  fut  pourvu 
du  même  grade  le  14  juillet  1730  et  qui  mourut  sans  postérité.  On 
sait  que  ce  grade  de  docteur  en  droit  civil  de  l'Université  d'Avignon 
conférait  la  noblesse  personnelle  à  ceux  qui  en  étaient  revêtus  ; 
après  deux  générations  la  noblesse  devenait  héréditaire.  Joseph- 
Marie  Darut,  fds  aîné  d'Antoine  et  de  Marguerite  Faure,  fut  notaire 
apostolique  à  Valréas  et  mourut  le  6  septembre  1736.  Il  joignit  le 
premier  à  son  nom  celui  de  Grandpré  qui  était  vraisemblablement 
celui  de  quelque  petit  domaine.  Il  laissa,  entre  autres  enfants,  deux 
fds,  Louis  et  Antoine,  qui  furent  les  auteurs  de  deux  branches. 

L'auteur  de  la  branche  aînée,  Louis  Darut  de  Grandpré,  fut  reçu, 
le  29  avril  1723,  docteur  en  droit  civil  de  l'Université  d'Avignon.  Il 
fui  plus  tard  notaire  apostolique  et  premier  consul  de  Valréas.  Il 
laissa  quatre  fds  qui  furent  les  derniers  représentants  de  leur 
branche  :  1°  François  Darut  de  Grandpré,  né  à  Valréas  en  1726, 
ministre  plénipotentiaire  en  Espagne  en  1775  pour  établir  la  démar- 
cation entre  la  Haute  et  la  Basse-Navarre,  lieutenant  général  des 
armées  du  Roi  en  1784,  commandeur  de  Saint-Louis  en  1787,  décédé 
sans  postérité  en  1794  à  Charleville  (Ardennes)  ;  2°  Louis  Darut,  dit  le 
chevalier  de  Grandpré,  né  à  Valréas  en  1732,  général  de  division  en 
1793,  décédé  sans  postérité  à  Valréas  en  1799  ;  3°  Frédéric-François 
Darut,  dit  l'abbé  de  Grandpré,  grand-vicaire  de  l'évêque  de  Vaison, 
décédé  à  Valréas  en  1809  ;  4°  Victor-Pierre  Darut,  dit  l'abbé  de  Saint- 
Urbain,  grand-vicaire  de  lévêque  de  Vaison.  L'aîné  de  ces  quatre 
frères  portait  le  titre  de  marquis.  Il  prit  part  en  1789  aux  assemblées 
de  la  noblesse  tenues  à  Reims  avec  les  qualifications  de  marquis  de 
Darut,  baron  de  Grandpré,  Sgr  de  Warnecourte  et  d'Évigny  en 
partie.  Il  prit  également  part  à  celles  tenues  à  Vitry-le-François. 

La  branche  cadette,  aujourd'hui  seule  existante,  est  demeurée  non 
noble.  Son  auteur,  Antoine  Darut,  ou  Daruty,  alla  se  fixer  à  Monté- 


448  DICTI0NNA1RK     I)  F«.  S     FAMFLI.KS     FRANÇAISES 

limar  cl  yniourul  011  175G.  Anloino-Joscph  Daruty,  fils  du  prc'^cédcnl, 
né  ù  Monlrliinar  en  1736,  capilaino  de  p^ronadicrs,  alla  se  fixer  à 
l'île  (1(^  l'Yance  et  y  épousa,  le  ^0  mai  177i,  (ienevièvc  Morel  du  lioil. 
Son  [)elil-lils,  Jean-Joseph  Daruty,  né  à  l'île  de  I^Yanceen  l81o,  décédé 
à  Paris  en  1804,  avait  épousé  h  Port-Louis  en  1836  M"''  Barbier,  née 
à  Bordeaux.  Il  en  eut  plusieurs  fils  qui  furent  autorisés  à  substituer  à 
leur  nom  celui  de  Daruty  de  Grandpré  par  décision  du  gouverneur 
de  l'île  Maurice  prise  en  Conseil  exécutif  le  1"  juin  1886,  rendue 
publique  par  proclamation  du  17  juin  suivant  et  enregistrée  le  5 
mai  1887  au  Consulat  de  France  à  Port-Louis.  L'aîné  de  ces  fils, 
Jean-Kmile,  né  à  Port-Louis  en  1839,  fixé  à  Paris,  s'est  cru  en  droit 
de  relever  les  titres  de  marquis  de  Daruty  et  de  baron  de  Grandpré 
portés  au  xviii^  siècle  par  le  chef  de  la  branche  ainée.  Une  de  ses 
sœurs  a  épousé  en  1865  le  général  Pouget. 

DARVIEU  (de).  Armes  (d'après  le  règlement  d'armoiries  de  juillet 
1816)  :  d'azwà  une  tige  de  lis  de  jardin  au  naturel,  surmontée  d'un 
soleil  d'or  mouvant  du  chef. 

Ancienne  famille  du  Languedoc  'sur  laquelle  on  trouvera  des  ren- 
seignements dans  les  Titres,  anoblissements  et  pairies  de  la  Restau- 
ration du  vicomte  Révérend. 

Haag  mentionne  dans  la  France  protestante  un  Josué,  aliàs  Osias, 
Darvieu,  qui  fut  nommé  en  1637  pasteur  de  l'église  de  Nîmes  et 
professeur  à  l'Académie  de  la  même  ville  ;  ce  personnage  avait 
épousé  en  1638  Claudine  Rollane  dont  il  n'eut  qu'une  fille,  femme 
d'Henri  Ducros,  docteur  en  droit,  avocat  au  présidial  de  Nîmes.  Son 
neveu,  Annibal  Darvieu,  pasteur,  assista  de  1669  à  1678  à  plusieurs 
synodes.  11  se  convertit  au  catholicisme  avec  son  fils,  François,  après 
la  révocation  de  l'édit  de  Nantes. 

Un  David  Darvieu,  docteur  et  avocat,  fit  enregistrer  son  blason  à 
l'Armoriai  général  de  1696  (registre  de  Nîmes)  :  parti  :  au  1  de  gueules 
à  une  tour  à  trois  créneaux  d'argent,  ouverte  et  maçonnée  de  sable, 
surmontée  d'une  molette  d'or  ;  au  2  d'argent  à  deux  chevrons  de  sable, 
l'un  sur  Vautre,  surmontés  de  trois  guidons  d'azur  mis  en  fasce. 

Jean  Darvieu,  marié  à  Louise  Flotier,  était  sous  Louis  XV  avocat 
à  Ganges  (Hérault).  Son  petit-fils,  Jean-Baptiste-Annibal  Darvieu,  né 
à  Ganges  on  1772,  marié  en  1802  à  Françoise  de  Pourtalès,  abjura  le 
protestantisme  lors  de  la  Restauration.  Il  était  juge  de  paix  et  adjoint 
au  maire  de  Ganges  quand  il  fut  anobli,  le  6  juillet  1816,  par  lettres 
patentes  du  roi  Louis  XVIII  ;  il  obtint  en  même  temps  le  règlement 
de  ses  armoiries.  Il  laissa  deux  fils.  L'aîné  de  ces  fils,  Jules  de  Dar- 
vieu, juge  de  paix  à  Ganges,  demeura  protestant  ;  il  fut  père  de  Jean- 


DICTIONNAIRE    DES    FAMILLES    FRANÇAISES  119 

Baptiste-Annibal-Jules  de  Darvieu,  médecin  à  Ganges,  aujourd'hui 
décédé,  et  grand-père  de  *  Jean-Baptiste-Annibal-Louis-Albert  de 
Darvieu,  médecin  à  Ganges.  Le  puîné,  Louis-François  de  Darvieu, 
notaire,  se  convertit  au  catholicisme  en  même  temps  que  ses 
parents  ;  il  n'eut  qu'une  fille,  mariée  à  Henri  Fadat,  notaire  à  Mont- 
pellier. 

DARY  de  SÉNARPONT  et  d'ERNEMONT.  Voyez  :  Ary  de  Sénarpont  et 
d'Ernemont  (d'j  au  tome  I  et  aux  Additions  du  tome  IL 

DASNIÈRES  de  VEIGY. 

Ancienne  famille  de  la  Haute-Picardie  sur  laquelle  on  n'a  pu  se 
procurer  que  des  renseignements  insuffisants. 

M.  Danière  de  Veigy,  Sgr  de  Gourcelles,  prit  part  en  1789 aux  assem- 
blées de  la  noblesse  tenues  à  Soissons. 

Glaude-Valentin  Dasnières  de  Veigy  était  en  1790  écuyer  de 
Mgr  le  comte  d'Artois. 

DASPIT  de  SAINT-AMAND.  Voyez  :  Aspit  de  Saint-Amand  (d'). 

DASQUE  de  COUPET.  Voyez  :  Asque  de  Coupet  (d'). 

DASSIER  de  TANUS.  Voyez  :  Assier  de  Tanus  (d'). 

DASSIER,  à  Genève.  Armes  :  d'azw  à  un  chevron  d'or,  accompagné 
de  trois  fers  de  lance  d'argent. 

La  famille  Dassier,  originaire  de  Lyon,  fixée  à  Genève  dans  les 
dernières  années  du  xvi^  siècle,  a  occupé  un  rang  distingué  dans 
la  bourgeoisie  de  cette  ville. 

Galiffe  en  a  donné  une  généalogie  dans  le  tome  Ul  de  ses  Notices 
généalogiques  sur  les  familles  genevoises.  On  trouvera  aussi  des 
renseignements  sur  les  Dassier  dans  la  France  prolestante  de  Haag. 

Ces  travaux  en  font  remonter  la  filiation  à  l'année  1572,  date  à 
laquelle  Jean  Dacyer,  pâtissier  à  Genève,  fils  d'honorable  Philibert 
Dassier,  citoyen  de  Lyon,  épousa  honnête  fille  Éléonore  Lefèvre, 
fille  d'un  marchand  de  Lyon.  Pierre  Dassier,  né  en  1610,  petit-fils  de 
Jean,  fut  reçu  en  1633  bourgeois  de  Genève.  11  exerça  dans  cette 
ville,  comme  ses  ancêtres,  la  profession  de  pâtissier  et  épousa  en 
1643  Françoise  de  Beauchasteau,  fille  d'un  professeur  de  grec  à 
l'Académie  de  Lausanne.  11  fut  père  de  Domaine  Dassier,  qui  fut  gra- 
veur de  la  monnaie  de  la  Répubhque,  et  grand-père  de  Jean  Dassier, 
né  en  1676,  décédé  en  1763,  qui  fut  un  des  plus  célèbres  graveurs  de 
son  temps.  Jean  Dassier  laissa  plusieurs  fils.  L'un  de  ceux-ci,  Jacob- 
Antoine  Dassier,  né  à  Genève  en  1715,  décédé  à  Copenhague  en 


120  FHC,  TIONNAini.     DKS     KAMIII.KS     FRANÇAISES 

1750,  lut  lui  aussi  \\\\  illuslrc  graveur.  IMiis  ivcommenl  André- 
Aii'î'uslc'  Dassior  vint  fonder  a  Paiis  une  maison  do  banque  qui  ne 
larda  pas  à  dovcMiir  puissante  et  lut  un  <l(;s  administrateurs  du  che- 
min de  fer  de  Lyon  ;  il  mourut  en  1S()2  laissant  de  son  mariaf^e  avec 
M""  Lal)ouehèr(!  plusieurs  filles;  l'une  de  celles-ci  épousa  Victor- 
Eugône  Durand,  né  à  Castres  en  183)^,  dont  les  descendants  sont 
aujourd  imi  eoniuis  sous  le  nom  de  Durand-Dassier. 

La  famille  Dassier  subsiste  en  Suisse. 

Elle  a  fourni,  en  dehors  des  personnau^es  hkmi lionnes  au  cours  de 
cette  notice,  un  général  au  service  de  I''ranc(^ 

Principales  alliances  :  Ador  1808,  Girod  1707,  Labouchère, 
Durand,  Gonquéré  de  Montbrison,  Johnston,  etc. 

DAST-le  VACHER  de  BOISVILLE.  Armes  de  la  famille  le  Vacher  de 
Boisville  :  écarlelé  :  aux  1  et  4  d'azur  à  la  vache  passante  d'argent, 
accompagnée  en  chef  de  deux  merlettes  de  même  et  en  pointe  de  deux 
hesants  d'or,  qui  est  de  le  Vacher  ;  aux  ^  et  3  d'argent  à  la  croix  de 
gueules,  chargée  en  cœur  d'un  gland  d'argent,  qui  est  de  Bourck  de 
Garrickfersson.  —  Devise  :  A  cruce  salus. 

Un  arrêt  du  13  juillet  1880  autorisa  Anne  le  Vacher  de  Boisville. 
veuve  de  Pierre-Ernest  de  Tenet,  qu'elle  avait  épousé  en  1840,  domi- 
ciliée à  Bordeaux,  à  adopter  M.  Jean-Numa  Dast,  né  en  1868.  Par 
suite  de  cette  adoption,  ce  jeune  homme  se  trouva  en  droit  de  joindre 
à  son  nom  celui  de  la  famille  le  Vacher  de  Boisville.  Il  s'était  déjà 
fait  un  nom  comme  archéologue  quand  il  mourut  prématurément 
à  Bordeaux  en  1800  sans  avoir  été  marié. 

Il  sera  consacré  une  notice  à  la  famille  le  Vacher,  originaire  de 
Bretagne,  passée  à  la  Martinique,  puis  à  Bordeaux. 

DASTARAC. 

Famille  de  très  ancienne  bourgeoisie,  originaire  du  bourg  d'Esca- 
zeaux,  dans  le  pays  de  Lomagne. 

M.  Villain,  qui  a  donné  une  généalogie  de  la  famille  Dastarac 
dans  le  tome  III  de  la  France  moderne,  mentionne  un  Jean  Dastarac 
qui  fut  consul  dEscazeaux  de  1360  à  1360.  Toutefois  il  ne  donne  la 
tiliation  que  depuis  Antoine  Dastarac,  demeurant  à  Escazeaux,  près 
de  Beaumont-de-Lomagne,  dont  le  fils,  Arnaud,  épousa,  le  20  no- 
vembre 1711,  Marguerite  Delfau. 

La  famille  Dastarac  a  fourni  des  avocats,  deux  directeurs  de  la 
Gaisse  d'épargne  de  Toulouse  en  1840  et  1006,  etc. 

DASTUGUE  de  BUZON.  Voyez  :  Astugue  de  Buzon  (d')  au  tome  I  et  aux 
Additions  des  tomes  VIII  et  IX. 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  121 

DAT  de  LAGARRIGUE  et  de  SAINT-FOULG. 

La  famille  Dat  est  anciennement  et  honorablement  connue  dans  le 
département  de  l'Aude.  Elle  ne  ligure  pas  toutefois  au  nombre  de 
celles  du  Languedoc  qui  ont  pris  part  en  1789  aux  assemblées  de  la 
noblesse. 

Un  de  ses  membres  exerçait  à  cette  date  la  charge  de  conseiller 
du  Roi  rapporteur  référendaire  en  la  chancellerie  près  le  Parlement 
de  Toulouse. 

Une  branche  de  la  famille  Dat  joint  depuis  quelques  années  à  son 
nom  celui  de  la  terre  de  Lagarrique  qu'elle  possède  près  de  Gastel- 
naudary.  Une  autre  branche  est  connue  de  nos  jours  sous  le  nom  de 
Dat  de  Saint-Foulc. 

Principales  alliances  :  de  Ferrand,  Fondi  de  Niort  1896,  de  Fré- 
jacques  de  Bar,  etc. 

DAUBIAN-DELISLE  ou  de  LISLE. 

Famille  de  haute  bourgeoisie. 

Joseph  Daubian  de  Lille,  né  à  Castres  en  1754,  magistrat  dans 
cette  ville,  puis  à  Carcassonne,  décédé  en  1822,  écrivit  plusieurs 
poèmes  en  patois  languedocien,  notamment  les  Choux  farcis  (lous 
caoulets  farcits). 

Principales  alliance  :  de  Fréjacques  de  Bar. 

DAUBRÉE.  Armes  :  à' azur  à  un  chevron  d'or,  accompagné  de  trois 
rencontres  de  cerf  du  même,  deux  en  chef  et  un  en  pointe.  — 
Supports  :  deux  cerfs. 

Famille  de  haute  bourgeoisie. 

Pierre  Daubrée,  sieur  de  Gouville,  vivait  en  Normandie  en  1622. 
D'après  la  tradition  il  était  d'origine  anglaise.  Il  eut  trois  fils  : 
1°  Jean,  qui  alla  se  fixer  dans  l'île  de  Guernesey  et  dont  la  descen- 
dance est  éteinte  ;  2^^  Antoine,  qui  alla  se  fixer  à  Sierk  et  dont  la 
descendance  est  également  éteinte  ;  3°  Louis,  qui  alla  se  fixer  à 
Longwy.  Richard  Daubrée,  fils  de  ce  dernier,  épousa,  le  6  août  1739, 
Anne  Berthélemy  et  en  eut  une  nombreuse  postérité.  Deux  de  ses 
fils,  Nicolas-Richard  Daubrée,  né  en  1742,  marié  à  Elisabeth 
Lemaître,  et  Robert-Georges  Daubrée,  né  en  1743,  marié  en  1772 
à  Lucie  Fontaine,  furent  les  auteurs  de  deux  branches.  La  branche 
aînée  a  été  illustrée  par  Gabriel-Auguste  Daubrée,  né  à  Metz  en  1814, 
célèbre  géologue,  membre  de  l'Académie  des  sciences  en  1861, 
grand-officier  de  la  Légion  d'honneur,  qui  a  laissé  trois  enfants. 

La  famille  Daubrée  a  encore  fourni  des  officiers,  dont  plusieurs 
ont  été  tués  à  l'ennemi,  un  chevalier  de  Saint-Louis,  des  membres 
de  la  Légion  d'honneur,  etc. 


122  DIC  TIONN  A  IHK     I)  K  S    KAMII.I.  KS     FRANÇAISES 

Principales  alliancos  :  de  Vogel.  de  Mctzc^cr,  Collas  de  Brestrofll 
1769,  Roiizet  de  la  Feuillade,  Collasse,  Toussaint,  Pcrrin  de  Vaux, 
de  Malherbe,  Chaudru  dv  Itaynal,  de. 

DAUDE.  Armes  :  tiercé  en  fasce  :  de  sable  chargé  des  tables  de  la  loi  à 
dexlre  et  d\ine  balance  d'or  à  sénestre  ;  de  gueules  au  signe  des  che- 
oaliei'S  légionnaires  ;  et  d^azur  à  un  vol  ouvert  accosté  de  deux 
étoiles,  le  tout  d'or. 

La  famille  Daude  appartenait  au  xviii"  siècle  à  la  bourgeoisie  de  la 
Haute-Auvergne. 

N.  Daude,  marchand,  bourgeois  de  la  ville  d'Aurillac,  eut  son 
blason  enregistré  à  l'Armoriai  général  de  1696  :  d'azur  à  une  rivière 
d'argent  posée  en  bande. 

Jean  Daude,  né  le  6  mars  1749  à  Gezens  (Cantal),  fds  de  sieur  Guil- 
laume Daude  et  de  demoiselle  Lisette  Costes,  pourvu  le  9  avril  1777 
de  la  charge  d'avocat  du  Roi  au  bailliage  de  Saint-Flour,  fut  élu 
député  du  Tiers-État  du  même  bailliage  aux  États-généraux  de  1789. 
Il  fut  plus  tard  président  de  la  Cour  de  justice  criminelle  du  Cantal, 
fut  créé  chevalier  de  l'Empire  par  lettres  patentes  du  18  mars  1809, 
fut  nommé  en  1811  conseiller  à  la  Cour  de  Rouen  et  mourut  à  Saint- 
Flour  le  6  octobre  1824  (aliàs  1827).  Le  chevalier  Daude  avait 
épousé  en  1777  Elisabeth  Beaufds.  Leur  fds,  Jean-Guillaume  Daude, 
né  en  1779,  juge  d'instruction,  épousa  sa  cousine,  Anne-Antoinette 
Beauiils-Minières.  Il  fut  père  de  Guillaume-Jean-Baptiste  Daude,  né 
à  Saint-Flour  en  1809,  député  du  Cantal  en  1848,  décédé  dans  sa  ville 
natale  en  1875.  Celui-ci  laissa  une  fdie,  M'"^  Douet,  et  un  fds,  Antoine- 
Georges  Daude,  avocat,  décédé  en  1882. 

A  la  même  famille  paraissent  avoir  appartenu  Durand  Daude,  né 
à  Cantoinet  (Cantal),  homme  de  loi,  qui,  en  1791,  fut  élu  député  sup- 
pléant du  Cantal  à  la  Législative,  et  Claude  Victor  Daude,  né  en  1765 
à  Chaudesaigues  (Cantal),  décédé  à  Espalion  en  1835,  qui  fut  élu 
en  1831  député  de  l'Aveyron. 

DAUDÉ  de  TARDIEU  de  la  BARTHE.  Armes  :  à'azur  à  un  chevron  dor, 
accompagné  en  chef  de  deux  épis  et  en  pointe  d'une  pique,  le  tout 
d'or.  (Ce  sont  les  armes  de  la  famille  de  Tardieu  de  la  Barthe.) 

La  famille  Daudé  de  Tardieu  de  la  Barthe  appartient  à  la  noblesse 
du  Languedoc. 

On  trouvera  sur  elle  des  renseignements  dans  le  premier  volume 
de  V Armoriai  de  la  noblesse  du  Languedoc  de  M.  de  la  Roque,  dans 
la  France  protestante  de  Haag,  dans  le  Bulletin  de  la  Société  héral- 
dique d'octobre  1882,  etc. 


DICTIONNAIRE     DES    FAMU.LES     FRANÇAISES  123 

Son  auteur,  Jacques  Daudé,  décédé  en  1678,  avait  épousé  vers  1645 
Suzanne  de  Tardieu,  fille  de  Jean,  Sgr  de  la  Barthe  et  de  Séjas,  et 
issue  d'une  famille  noble  du  Gévaudan.  Il  en  laissa  trois  fils  nommés 
Jean-Jacques,  Pierre  et  Hilaire.  Il  eut  aussi  deux  filles  dont  l'une 
épousa  son  cousin  germain,  Jean  Daudé,  avocat  à  Nîmes,  et  en  eut 
un  fils,  Pierre  Daudé,  né  à  Marvejols  en  1681,  qui  passa  en  Angle- 
terre lors  de  la  révocation  de  l'édit  de  Nantes  et  qui  y  mourut  le 
11  mai  1754.  Jean-Jacques  Daudé,  fils  aîné  de  Jacques  et  de  Suzanne 
de  Tardieu,  fut  un  avocat  réputé.  Il  fut  adopté  par  son  oncle  maternel, 
Jean  de  Tardieu,  Sgr  de  la  Barthe  et  de  Séjas,  maréchal  de  camp, 
décédé  en  1712.  Il  se  qualifiait  seigneur  de  Séjas,  conseiller  du  Roi 
au  présidial  de  Nîmes,  quand  il  fit  enregistrer  à  l'Armoriai  général 
de  1696  ses  armes  qui  sont  celles  de  la  famille  de  Tardieu.  Il  se  con- 
vertit au  catholicisme  après  la  révocation  de  l'édit  de  Nantes  et 
mourut  à  Toulouse  en  août  1712  sans  laisser  de  postérité.  Son  frère, 
Pierre  Daudé,  né  àMarjevols  le  26  septembre  1654,  pasteur  protes- 
tant, passa  en  Angleterre  en  1680,  fut  pendant  -28  ans  commis  de 
l'Echiquier  et  mourut  à  Londres,  le  29  janvier  1733,  sans  laisser  de 
postérité.  Hilaire  Daudé,  le  plus  jeune  des  fils  de  Jacques  et  de 
Suzanne  de  Tardieu,  fut  un  médecin  distingué  ;  il  mourut  en  1698. 
Il  laissait  un  fils,  Jean-Jacques-Claude  Daudé.  Celui-ci  fut  l'héritier 
des  biens,  noms  et  armes  de  son  oncle,  Jean-Jacques  Daudé  de 
Tardieu,  Sgr  de  la  Barthe  et  de  Séjas,  mentionné  plus  haut.  Il 
épousa,  le  17  janvier  1719,  Marie  Rose  de  Trescazals  de  Marance 
et  fut  anobli  par  le  capitoulat  de  Toulouse  qu'il  exerça  en  1741. 
Il  fut  père  de  Sylvestre-Jean  Daudé  de  Tardieu  de  la  Barthe,  Sgr  de 
Séjas,  Limouze,  etc.,  capitaine  aide-major  au  régiment  d'Auvergne 
en  1746,  marié  en  1759  à  Marie-Anne  Comte,  qui  prit  part  en  1789 
aux  assemblées  de  la  noblesse  tenues  à  Mende,  et  grand-père 
de  Sylvestre-Ferdinand-Charles  Daudé  de  Tardieu  de  la  Barthe, 
marié  en  1803  à  M^'"  Azémar,  qui  laissa  deux  fils.  L'aîné  de  ceux-ci, 
Émilien-Sylvestre,  connu  le  premier  sous  le  titre  de  comte  de  la 
Barthe,  épousa  en  1833  W  Octavie  de  Chazelles  et  en  eut  un  fils, 
Henri-Gilbert,  propriétaire  du  château  de  Séjas,  qui  épousa  M^^Mou- 
zard-Sencier.  Le  puîné,  Anatole-Joseph,  épousa  en  1840  M^^^  de  la 
Mazelière  dont  il  n'eut  que  deux  filles. 

La  famille  Daudé  de  Tardieu  de  la  Barthe  a  fourni  de  nombreux 
officiers. 

Principales  alliances  :  de  Tardieu  de  la  Barthe,  de  Boissier  1750, 
Bérard  de  Chazelles  1833,  Rous  de  la  MazeHère  1840,  de  Tourtoulon, 
de  Bermond-Vachéres,  etc. 

La  famille  de  Tardieu  de  Séjas,  aux  noms  et  aux  armes  de  laquelle 


12»  l)I(.  I  lONNMHi:     DES     FAMIM,  KS     FRANÇAISKS 

la  fainillo  do  TardiiMi  avait  616  subslitii6c,  remontait  par  filiation  h 
Jean  de  Tardieu,  Sc^r  de  S6jas,  en  (16vau(lan,  (jui  (it  son  testament  le 
26  septembre  l.^iVJ  etdont  leliis,  lîarthrlemy  de  Tardieu,  SgrdeSéjas 
v[  de  BédiK^jols,  épousa,  le  (î  novemijre  KiOH,  Isal)i;au  Jouve,  dame  des 
Pradels.  Jean  de  TanJiiMj,  Sj^n*  de  la  Barllic,  de  S6jas,  etc.,  lils  de 
Barthélémy,  étaiL  en  \CM  commandant  de  la  ville  de  Marvejols.  Il 
laissa  deux  (illes.  M"""  de  Barthélémy  et  M""'"  Daudé,  et  un  (ils,  Jean  de 
Tardieu,  Sgr  des  mêmes  domaines,  maréchal  de  camp  en  1 657 .  Celui-ci 
fut  maintenu  dans  sa  noblesse,  le  15  janvier  1669,  par  jugement  de 
M.  de  Ijczons,  intendant  du  Languedoc,  et  mourut  en  1712  sans  avoir 
eu  d'enfants  du  mariage  qu'il  avait  contracté  en  1652  avec  Françoise 
de  Marc  de  la  Galmette.  11  avait  adopté  et  institué  héritiers  de  ses 
biens,  noms  et  armes  ses  deux  neveux,  Samuel  de  Barthélémy,  Sgr 
des  Pradels,  président  du  conseil  de  S.  A.  R.  Monsieur,  frère  du  Roi, 
décédé  dans  la  suite  sans  postérité,  et  Jean-Jacques  Daudé,  Sgr  de 
Séjas,  avec  substitution  à  leurs  frères  et  sœurs  dans  le  cas  où  ils 
viendraient  à  mourir  sans  enfants. 

DAUDÉ  d'ALZON,  de  la  VALETTE  et  du  POUSSEY.  Armes  anciennes 
(aujourd'hui  tombées  en  désuétude)  :  tVazur  à  un  chêne  d*or  contre 
lequel  rampent  deux  lions  affrontés  dit  même  ;  au  chef  cousu  de 
gueules,  chargé  d'un  croissant  d'argent  accosté  de  deux  étoiles  de 
même.  —  Aliàs  (armes  enregistrées  à  l'Armoriai  général  de  1696)  : 
à'azur  à  deux  lions  affrontés  d'or,  accompagnés  de  deux  pieds  de 
sanglier  de  sable  ;  au  chef  cousu  d'azur  chargé  d'mi  lion  naissant 
d'or.  —  Armes  adoptées  au  xviii^  siècle  et  conservées  par  la  famille  : 
de  gueules  à  un  lion  d'or  (aliàs  d  argent),  couronné  de  ynéme,  tenant 
une  fleur  de  lys  d'or.  —  Devise  :  Deo  Datas. 

Cette  seconde  famille  Daudé  est  originaire  de  la  région  des 
Cévennes  comme  la  famille  Daudé  de  Tardieu  de  laBarthe  dont  elle 
est  peut-être  une  branche  détachée  à  une  époque  très  reculée. 

M.  Henri  de  Jouvencel  en  a  donné  une  généalogie  dans  son  Assem- 
blée de  la  noblesse  de  la  sénéchaussée  de  Lyon  en  1789.  On  trouvera 
aussi  sur  elle  des  renseignements  dans  les  Carrés  d'Hozier,  dans 
la  France  protestante  de  Haag  et  dans  le  Bulletin  de  la  Société  héral- 
dique et  généalogique  de  France  de  février  1886. 

Les  lettres  de  confirmation  de  noblesse  obtenues  en  1727  par  la 
famille  Daudé  d'Alzon  la  font  descendre  d'un  Jean  Daudé  de  la  Goste 
qui  en  1580  fut  tué  par  les  rebelles  des  Cévennes.  Ces  mêmes  lettres 
rappellent  que  Jean  II  Daudé,  fds  du  précédent,  fut  assiégé  en  1620 
par  le  duc  de  Rohan,  chef  des  rebelles,  et  que  celui-ci  fit  incendier  sa 
maison  avec  tous  les  papiers  qu'elle  contenait.  Jean  III  Daudé,  Sgr  de 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  125 

la  Coste,  fils  de  Jean  II,  épousa  vers  1643  F'rançoise  Boyer.  Il  en  eut, 
entre  autres  enfants,  deux  fils,  Jacques  et  Fulcrand,  qui  furent  les 
auteurs  de  deux  branches. 

L'auteur  de  la  branche  aînée,  Jacques  Daudé,  né  en  1649,  se  qua- 
lifiait sieur  des  villages  des  Valettes,  de  Valejeunes,  de  la  Salle  et 
autres,  conseiller  du  Roi  et  juge  de  la  ville  et  seigneurie  du  Vigan 
quand  il  fit  enregistrer  son  blason  à  l'Armoriai  général  de  1696.  Il 
fut  assassiné  en  1704  par  les  Gamisards.  De  son  mariage  avec  Cathe- 
rine de  Ménard,  il  laissait  deux  fils,  Jean  et  Etienne,  qui  furent  les 
auteurs  de  deux  grands  rameaux.  Ces  deux  frères  obtinrent,  en 
avril  17:27,  des  lettres  patentes  de  confirmation  de  noblesse  et  d'ano- 
blissement en  tant  que  besoin  qui  rappellent  que  tous  les  papiers  de 
leur  famille  furent  détruits  dans  l'incendie  de  1620. 

L'auteur  du  premier  rameau,  Jean  Daudé,  sieur  de  la  Valette  et 
d'Alzon,  fut  maire  du  Vigan  et  subdélégué  de  l'intendant,  fut  nommé 
chevalier  de  Saint-Michel  en  1732  et  épousa  Madeleine  de  Roussy. 
D'après  le  travail  de  M.  de  Jouvencel,  il  aurait  obtenu  en  1747  l'érec- 
tion en  vicomte  de  sa  seigneurie  d'Alzon.  Il  fut  père  de  François- 
Xavier  Daudé,  chevalier,  vicomte  d'Alzon,  né  le  22  juin  1709,  qui 
épousa  M"^  de  Jouvenot,  et  grand-père  de  Jean-François-Xavier 
Daudé,  chevalier,  vicomte  dAlzon,  baron  du  Pouget,  né  en  1739, 
qui  prit  part  en  1789  aux  assemblées  de  la  noblesse  tenues  à  Mont- 
pellier et  à  Nîmes.  On  trouve  encore  que  Joseph-Bruno  Daudé  d'Alzon, 
chevalier,  lieutenant  au  régiment  des  chasseurs  de  Champagne,  prit 
part  en  1789  aux  assemblées  de  la  noblesse  tenues  à  Nîmes  et  que 
Jean-Jacques-Augustin  d'Aude,  chevalier,  vicomte  d'Alzon,  chevalier 
de  Saint-Louis,  ancien  major  du  régiment  de  Berry,  Sgr  deCheniers, 
la  Bouteillerie  et  Fagnières,  prit  part  à  celles  tenues  à  Ghàlons-sur- 
Marne.  Ce  rameau  était  représenté  de  nos  jours  par  Edmond  Daudé, 
vicomte  d'Alzon,  né  en  1811,  directeur  des  contributions  directes, 
chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  par  son  fils,  Louis  Daudé,  vicomte 
d'Alzon,  et  par  leur  cousin,  le  Père  d'Alzon,  fondateur  des  Assomp- 
tionnistes. 

L'auteur  du  second  rameau,  Etienne  Daudé,  Sgr  de  la  Valette  et 
de  Valescure,  fut  garde  du  corps  et  chevalier  de  Saint-Louis  et  vint 
en  1737  se  fixer  à  Saint-Jean-du-Bruel,  en  Rouergue.  Il  fut  père  de 
François-Xavier  Daudé,  Sgr  de  la  Valette,  garde  du  corps,  chevalier 
de  Saint-Louis,  qui  périt  en  1773  d'une  chute  de  cheval  en  escortant 
le  roi  Louis  XV,  grand-père  de  Jean-Étienne  Daudé,  Sgr  de  la  Valette, 
qui  prit  part  en  1789  aux  assemblées  de  la  noblesse  du  Rouergue,  et 
bisaïeul  d'Emile  Daudé  de  la  Valette,  avocat  au  barreau  de  Montpel- 
lier, écrivain  distingué,  marié  en  1835  à  M"*^  Gaplat.  Le  fils  de  ce  der- 


126  DICTIONNAini'.     DKS     KAMMJ.KS     K  M  A  N  (,!  A  I  S  K  S 

nier,  lltMui  Daiidé  de  la  Valette,  est  le  deniicr  reprc'iseiitant  rnàlc  de 
son  rameau  et  n'a  (mi  cjiie  diîuxliiles  iU\  sor»  mariage  avec  M"**  Magne. 

li'auteur  de  la  brancliiî  cadette,  l'ulcraiid  Daudô,  n6  en  1052,  virit 
se  fixera  Lyon,  où  il  exeira  la  profession  de  drapier,  puis  à  Faris 
où  il  fui  nommé  en  1713  contrôleur  des  rentes  de  l'hôtel  de  ville,  il 
avait  épousé  à  Lyon  en  1698  M"*  PrcMicd.  i^eiu'  lils,  Jacques  Daudé, 
Sgr  du  Poussey,  né  h  Lyon  en  1701,  juge  de  la  douane  de  cette  ville, 
demanda  <i  bénéficier  des  lettres  de  confirmation  de  noblesse  qui 
avaient  été  accordées  à  ses  cousins  germains  en  1727  ;  il  obtint  à  son 
tour,  le  6  juin  1754,  des  lettres  patentes  qui  le  confirmaient  dans  sa 
noblesse  et  qui  le  dispensaient  de  rapporter  ses  titres  d'origine, 
détruits  dans  l'incendie  de  1620.  Il  fut  élu  échevin  de  Lyon  en  1759 
et  mourut  en  1785.  Il  avait  épousé  à  Marseille,  en  1741,  Madeleine- 
Glaire  Fabron  de  Saint-Amand  dont  il  eut  plusieurs  fils.  L'aîné  de 
ces  fds,  Jean-Baptiste  Daudé  du  Poussey,  né  à  Lyon  en  1742,  prit 
part  en  1789  aux  assemblées  de  la  noblesse  tenues  dans  cette  ville. 
Cette  branche  a  eu  pour  derniers  représentants  les  petits-enfanfs  de 
celui-ci,  Attale,  né  en  1823,  décédé  en  1890,  et  Marie-Gabrielle,  née 
en  1825,  mariée  à  Lyon  en  1847  au  comte  de  Sallmard. 

Principales  alliances  :  de  Chastenet  de  Puységur  1837,  Baragnon, 
Tapie  de  Géleyran,  de  Ginestous  1716,  Ghamboducde  la  Garde  1786, 
Bastier  de  Villars  de  Bez  1773,  Rambaud  1777,  Passerat  de  la  Gha- 
pelle  1801,  de  Rivérieulx  de  Ghambost  1822,  de  Sallmard  1847,  JuHen 
de  la  Salle,  etc. 

DAUDEBARD  de  FÉRUSSAC.  Voyez  :  Audebard  de  Férussac  (d'). 

DAUDETEAU.  Armes  :  d'argent  à  un  chevron  de  gueules  accompagné 
en  chef  de  trois  étoiles  et  en  pointe  d'un  croissant,  le  tout  de  même. 
—  Supports  :  deux  lions  passants.  —  Devise  :  Comme  veut  Dieu. 

Famille  de  haute  bourgeoisie,  anciennement  et  honorablement 
connue  dans  le  Bas-Poitou,  à  laquelle  le  vicomte  de  la  Messelière  a 
consacré  une  courte  notice  dans  ses  Filiations  bretonnes.  On  trou- 
vera aussi  quelques  renseignements  sur  les  Daddeteau  dans  le  Dic- 
tionnaire historique  et  généalogique  des  familles  du  Poitou. 

Gharles  Daudeteau,  avocat  au  département  et  siège  royal  de  Fon- 
tenay-le-Gomte,  fit  enregistrer  à  lArmorial  général  de  1696  ses 
armoiries  telles  qu'elles  sont  décrites  en  tête  de  cet  article. 

Gharles-Louis  Daudeteau  était  en  1786  juge  au  siège  de  Fontenay- 
le-Gomte. 

Principales  alliances  ;  de  Savignac,  le  Pelletier  d'Angoville,  de 
Tournebu,  Desgrées  du  Lou  1896,  etc. 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  127 

DAUDIER.  Armes  (d'après  le  règlement  d'armoiries  de  1815)  :  d'azw 
à  un  chevron  d'or  accompagné  de  trois  croissants  d'argent. 

La  famille  Daudier,  originaire  de  l'Anjou,  y  est  fort  anciennement 
connue. 

Le  vicomte  Révérend  mentionne,  dans  ses  Titres,  anoblissements  et 
pairies  de  la  Restauration,  un  Nicolas  Daudier,  qui  était  en  1491 
conseiller  de  cour-laï  à  Angers,  et  un  François  Daudier,  écuyer, 
sieur  de  la  Morinière  et  de  Bois  de  Grés,  qui  fut  de  1636  à  1669 
exempt  des  gardes  du  corps.  Une  sœur  de  ce  dernier,  Marie  Dau- 
dier, veuve  de  Jean  du  Verdier,  écuyer,  doyen  du  présidial  d'Angers, 
lit  enregistrer  son  blason  à  1" Armoriai  général  de  1696  :  d'azur  à 
un  chevron  d'or  accompagné  de  trois  roses  d  argent. 

Le  vicomte  Révérend  donne  la  fdiation  depuis  René  Daudier, 
marié  à  Anne  Fiau,  dont  le  fils,  Daniel  Daudier,  né  à  Azé,  en  Anjou, 
épousa  à  Ghàteau-Gontier,  le  26  février  1759,  Jeanne-Françoise  Jousse. 
Daniel  Daudier  fut  nommé  en  1768  conseiller  procureur  du  Roi  au 
bureau  des  finances  de  la  généralité  de  Tours  et  mourut  à  Ghàteau- 
Gontier  en  1771.  Son  fils,  Daniel-Jean  Daudier,  conseiller  procureur 
du  Roi  au  bureau  des  finances  de  la  généralité  de  Tours,  décédé  à 
Saint-Domingue  en  1798,  avait  épousé  à  Ghàteau-Gontier,  en  1780, 
Anne-Louse  Ernault  de  Moulins.  Il  en  laissa  deux  fils  dont  l'aîné, 
Daniel-Louis,  continua  la  descendance  et  dont  le  plus  jeune,  Camille- 
Romain,  disparut  dans  la  retraite  de  Russie.  Daniel-Louis  Daudier, 
né  à  Château-Gontier  en  1789,  fut  anobli  avec  son  frère,  alors  disparu, 
par  ordonnance  du  roi  Louis  XVIII  du  6  janvier  1815,  puis  par  lettres 
patentes  du  même  prince  du  17  février  suivant.  Il  épousa  à  Ghàteau- 
Gontier  en  1818  M"^  Seguin,  fille  d'un  maire  de  cette  ville,  et  en 
laissa  trois  fils. 

Principales  alliances  :  Ernault  de  Moulins  1 780,  Verdelhan  des  Four- 
niels  vers  1787,  le  Motheux  1789,  Hardy  de  la  Gharbonnerie  1834,  le 
Tessierde  Gadillan  1848,  de  Quatrebarbes  1881,  etc. 

DAUDIER  et  DAUDIER  de  FAUDOAS.  Armes  de  la  maison  de  Fau- 
doas  :  d'azur  à  une  croix  d'or,  parti  d'azur  à  trois  fleurs  de  lys 
d'or. 

Gette  seconde  famille  Daudier  est  peut-être  une  branche  qui  se 
serait  détachée  de  la  précédente  à  une  époque  reculée  et,  en  tout 
cas,  antérieure  à  l'anoblissement  de  1815. 

Un  de  ses  représentants,  Joseph-Gharles-Jean  Daudier,  fds  de 
Louis-Henri  Daudier  et  de  Gabrielle-Sophie  Kolb,  épousa  à  Ghàteau- 
roux,  le  15  mai  1893,  Françoise-Louise  de  Faudoas,  dernière  repré- 
sentante d'une  des  maisons  les  plus  anciennes  et  les  plus  illustres 


128  l)H',TIONNAIMI':  DKS     KAMIM.KS     F  H  A  N  (,".  A  I  S  E  S 

(lu   midi  (le   la    Im'.uhc     H  ,i  rlr  coiiiiii  (l('j)uis   lors  sons   l(»   nom  (Ic 

DaUDIKH  UK  b'AL'DOAS. 

il  stTM  consacra  v\\  son  lien  une  notice  à  la  maison  de  i-'ancloas. 


DÂUDIÉS.  Amios  :  (Vai'f/ent  à  la  cuirasi^c  (Vaziir,  rehaussée  (for,  sou- 
tome  (le  trois  molettes  d  argent;  à  la  Champagne  de  gueules  chargée 
du  signe  des  chevaliers  légionnaires. 

Michcl-Jean-Paul  Daudiès,  né  à  Perpignan  en  1763,  fils  du  sieur 
Paul  Dandiès  et  de  la  demoiselle  Marie  Vagin,  mariés,  engagé 
comme  simple  soldat  en  1785,  passa  successivement  par  tous  les 
grades,  fut  créé  chevalier  de  rKmj)ire  par  lettres  jjatentes  du  9  jan- 
vier 1810,  fut  nommé  maréchal  de  camp  en  mars  1815  et  mourut  en 
1839.  11  était  officier  de  la  Légion  d'honneur.  11  laissa  un  fils,  François- 
Achille-Paul  Daudiès,  né  en  181 1 . 

DAUDIN  de  POUILLY.  Armes  (d'après  le  règlement  d'armoiries  de 
1825)  :  d'azur  à  un  cerf  passant  d'argent,  accompagné  en  chef  de 
deux  étoiles  du  même. 

La  famille  Daudin,  originaire  du  Beauvaisis,  occupait  dès  le  xvui^ 
siècle  un  rang  distingué  dans  la  bourgeoisie. 

François  Daudin,  né  en  1703,  fils  d'autre  François  Daudin,  demeu- 
rant à  Gampeaux  (Oise),  et  de  Nicole  Beaurain,  fut  juge  consul  de 
Paris  ;  il  fut  pourvu,  le  22  août  1764,  de  la  charge  de  contrôleur  des 
guerres  au  régiment  des  gardes  suisses  qui  lui  donna  la  noblesse 
personnelle.  Ce  fut  lui  qui  acquit  la  terre  de  Pouilly  (Oise;  oii  il 
mourut  le  5  juin  1779  et  dont  ses  descendants  conservèrent  le  nom. 
Son  fils,  François  Daudin,  Sgr  de  Pouilly,  Montoisel,  etc.,  né  en  1746, 
fut  pourvu  en  avril  1772  d'une  charge  de  conseiller  correcteur  en  la 
Chambre  des  comptes  de  Paris.  Il  fut  convoqué  en  1789  aux  assem- 
blées de  la  noblesse  du  bailliage  secondaire  de  Magny-en-Vexin, 
mais  fit  défaut.  Il  avait  épousé  successivement  Marie  Escallard  de  la 
Bellangerie  et  Charlotte  Laurent,  veuve  de  M.  Maurel  de  Chailleuse. 
Il  eut  de  sa  première  union  un  fils,  François,  né  à  Paris  en  1774, 
dont  il  va  être  parlé,  et  deux  filles,  M™^^  Millon  de  Montherlant  et 
Gillet  de  la  Benommière.  François  Daudin,  ou  Daudin  de  Pouilly, 
fut  un  naturaliste  très  distingué  et  publia  un  grand  nombre  d'ouvrages 
précieux  pour  la  science  ;  son  nom  a  été  donné  à  une  rue  de 
Paris.  Il  mourut  dès  1804.  Il  avait  épousé  en  1801  Geneviève  Gré- 
goire de  Saint-Sauveur  qui  le  seconda  dans  ses  travaux  et  qui 
mourut  avant  lui.  Il  n'en  eut  qu'un  fils,  François-Louis-Hyacinthe 
Daudin,    né   à   Paris   en    1802,  avocat,   décédé   sans   postérité    en 


1 


DICTIONNAIRE     DES     FÀMII-LES     KHANÇAiSES  129 

1889,  qui  fut  anobli,  le  25  février  1885,  par  lettres  patentes  du  roi 
Charles  X^ 

DAUGER.  Voyez  :  Augkr  (d'). 

DAUMAS  de  FOXA 

La  famille  Daumas,  aujourd'hui  naturalisée  en  Espagne,  appar- 
tient à  la  bourgeoisie  de  Montpellier.  Elle  joint  depuis  quelques 
années  à  son  nom  celui  de  la  famille  espagnole  de  Foxa  dont  elle 
descend  en  ligne  féminine. 

DAUMESNIL.  Armes  concédées  en  1810  :  coupé  :  au  l  parti  de  sinople 
au  cor  de  chasse  d'or  et  de  gueules  à  Vépée  haute  d'argent,  posée  en 
pal,  qui  est  des  barons  militaires  ;  au  II  d'azur  à  un  trophée  de  sept 
drapeaux  et  deux  fusils  avec  haïonnettes^  le  tout  d'argent,  soutenu 
de  deux  tubes  de  canon  de  même  posés  en  sautoir. 

La  famille  Daumesnil,  qui  a  fourni  un  des  généraux  les  plus  popu- 
laires du  Premier  Empire  est  originaire  de  Normandie. 

On  trouvera  sur  elle  d'intéressants  renseignements  dans  V An- 
nuaire de  la  noblesse  de  1899. 

Jacques  Daumesnil,  auquel  remonte  la  filiation,  résidait  dans  les 
premières  années  du  xviii^  siècle  au  village  de  Fresney-le-Puceux, 
en  la  sergenterie  de  Bretteville-sur-Laize,  dans  la  généralité  de  Gaen, 
et  avait  épousé  Madeleine  Rivière.  Son  fils,  Jean-Baptiste  Daumesnil, 
né  à  Fresney-le-Puceux  le  4  décembre  1704,  épousa  dans  la  même 
localité,  le  10  novembre  1725,  Marguerite  Couture  ;  il  en  eut  un  fils, 
Jean-François  Daumesnil,  qui  fut  baptisé  à  Fresney  le  30  novembre 
1728.  Jean-François  Daumesnil  entra  dans  l'armée,  fut  nommé  en 
1763  capitaine  au  régiment  Royal-Dragons,  se  retira  ensuite  à  Péri- 
gueux,  se  fît  recevoir  bourgeois  de  cette  ville  et  y  mourut  le  11  no- 
vembre 1811.  Il  figure  dans  un  certain  nombre  d'actes  passés  sous 
Louis  XVI  avec  la  qualification  de  marchand  bourgeois  de  Périgueux. 
Il  avait  épousé  en  secondes  noces  Anne  Piétré,  née  à  Clermont- 
Ferrand  en  1733.  Il  en  eut  une  fille,  M™^  de  Chastenet,  et  un  fils  qui 
fut  le  célèbre  général  Daumesnil.  Celui-ci,  Yrieix-Pierre  Daumesnil, 
était  né  à  Périgueux  le  27  juillet  1776;  il  s'engagea  comme  simple 
soldat  en  1794,  se  couvrit  de  gloire  dans  plusieurs  batailles  et  venait 
d'être  promu  au  grade  de  colonel  quand  il  eut  une  jambe  emportée  par 
un  boulet  à  la  bataille  de  Wagram,  en  juillet  1809.  C'est  de  cette 
époque  que  date  le  surnom  de  Jambe  de  Bois  qui  lui  fut  donné  par 
les  soldats.  Daumesnil  fut  créé  baron  de  l'Empire  par  lettres  patentes 

*  Cette  notice  à  été  faite  en  partie  à  l'aide  de  renseignements  dûs  à  l'obligeance 
de  M.  de  Montherlant. 

XIII.  9 


130  UICTIONNA  I  IIK     I>i:S     KAMII.I.KS     FUANÇAISES 

(lu  1)  mars  18 lU  cl  lui  nonimc  en  18l::i  s^ciirral  de  brigade  ol  u^ouver- 
ncur  (lu  château  de  N'iiiceniies.  Il  dc'ifcndil,  héroïqucmrîul  celte  forte- 
resse contre  les  allii'îs  (mi  1814  et  en  1815.  Mis  à  la  relraite  sous  la 
Restauraliou,  il  fut  cr('M'i  en  1831  lieulenant  ^^(''.nvvM  des  années  du 
Roi  et  mourut  du  choléra  à  Vincennes  le  17  août  18H2.  Sa  veuve, 
Anne-L(i()nie  (larat,  décédc^'e  à  Paris  en  1884,  fut  de  1851  h  18G7 
surintendante  de  la  maison  de  la  Légion  d'honneur.  Le  général 
Daumesnil  laissa  deux  lilles,  M"''^  de  Noas  et  Morizot,  (ît  un  fils, 
Martin-Gharles-Léon,  baron  Daumesnil,  né  au  château  de  Vincennes 
en  1818,  caissier  principal  à  la  Banque  de  France,  décédé  en  1895. 
Ce  dernier  avait  épousé  M"*"  le  Boucher  des  Parcs,  décédée  en  1897. 
Il  n'en  eut  qu'une  lille  mariée  en  1873  au  baron  P'ririon. 

Une  famille  d'Aumesnil  a  appartenu  à  la  noblesse  des  environs 
de  Gaen,  en  Normandie.  Elle  portait  pour  armes  :  de  gueules  à  une 
fleur  de  lys  d'argent.  Elle  paraît  avoir  eu  pour  berceau  une  terre 
d'Aumesnil,  ou  d'Aultmesnil,  située  dans  la  paroisse  de  Cintheaux, 
près  de  Bretteville-sur-l'Aize.  Ses  représentants  furent  maintenus 
dans  leur  noblesse,  lors  de  la  recherche  de  1666,  par  jugement  de 
Ghamillart,  intendant  de  Gaen,  sur  preuves  de  quatre  degrés  sans 
anoblissement  antérieur  connu  remontant  à  Guillaume  Daumesnil 
marié  en  1509  à  Barbe  Anzeray.  Guillaume  Daumesnil  était  fils  de 
Robert  d'Aumesnil,  mentionné  dans  un  acte  du  12  juin  1486,  et  de 
Guillemette  de  Gormaray.  Gharles  Daumesnil,  fds  de  Guillaume, 
laissa  deux  fds  :  1°  Pierre,  marié  en  1606  à  Jeanne  le  Maistre,  qui 
continua  la  lignée  ;  2<^  Marc,  dont  la  descendance  était  représentée, 
lors  de  la  recherche  de  1666,  par  ses  deux  arrière-petits-fds  mineurs, 
Jean  et  Robert.  Pierre  Daumesnil  eut  lui-même  de  Jeanne  le  Maistre 
deux  fils  :  1°  Michel,  sieur  de  Bretteville,  en  la  paroisse  de  Gra- 
mesnil,  marié  à  Louise  Héroult,  dont  la  descendance  paraît  s'être 
éteinte  en  la  personne  de  Gabriel-Jacques  d'Aumesnil,  né  en  1730, 
admis  en  1745  parmi  les  pages  de  la  Reine  ;  2°  Pierre,  Sgr  de  Vara- 
ville,  marié  en  1646  à  Marguerite  de  Mauvoisin,  qui  eut  deux  fds 
nommés  Pierre  et  Jacques.  On  suppose  que  le  second  de  ceux-ci 
perdit  sa  noblesse  par  dérogeance  et  fut  le  même  personnage  que 
Jacques  Daumesnil,  marié  vers  1700  à  Anne  Rivière,  bisaïeul  du 
général  baron  Daumesnil. 

On  trouve  encore  un  Gaspard  Daumesnil,  qui  fut  échevin  de  Gaen 
en  1671  ;  un  Gabriel  Daumesnil,  écuyer,  trésorier  de  France  à  Gaen, 
qui  fit  enregistrer  son  blason  à  l'Armoriai  général  de  1696  :  d'argent 
à  un  chef  de  sable  chargé  d'une  maison  couverte  d'or  ;  et  un  Gas- 
part  d'Aumesnil,  marié  à  Thérèse  Boudin,  qui  était  en  1710  con- 
seiller secrétaire  du  Roi  à  Gaen. 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  131 

Une  famille  Daumesnil  appartenait  aux  xvii*'  et  xvm^  siècles  à  la 
haute  bourgeoisie  de  Morlaix  et  de  Landerneau,  en  Bretagne.  Joseph 
Daumesnil,  né  à  Landerneau  en  1701,  fut  maire  de  Morlaix  en  1735. 
Son  fils,  Joseph-Michel  Daumesnil,  fut  premier  consul  de  Morlaix  en 
1765,  trésorier  des  Invalides,  maire  de  Landerneau  et  député  aux 
États  de  1776.  Cette  famille  portait  pour  armes  :  d^ argent  à  deux  che- 
vrons d'azur  accompagnés  en  pointe  d'une  fleur  de  lys  du  même. 

DAUPHIN  de  GOURSAC.  Armes  :  à' argent  à  deux  fasces  d'azur. 

Famille  noble  de  l'Angoumois. 

Pierre  Dauphin,  auquel  le  jugement  de  maintenue  de  noblesse 
de  1667  fait  remonter  la  filiation,  reçut  en  1478  de  son  frère  utérin. 
Foulques  du Teil,  prêtre,  dondes  droits  quiappartenaientàcelui-ci  sur 
la  succession  de  leur  mère,  Marguerite  Raymond.  Il  rendit  un  hom- 
mage le  20  mai  1486.  Il  eut  d'une  alliance  inconnue  deux  fils, 
François  et  Charles,  qui  partagèrent  sa  succession  par  acte  du 
21  mars  1526  et  qui  furent  les  auteurs  de  deux  branches. 

La  branche  aînée  paraît  être  éteinte  depuis  longtemps.  Son  chef, 
Pierre  Dauphin,  marié  le  19  septembre  1662  à  Jeanne  de  Chevreuse, 
fut  maintenu  dans  sa  noblesse,  lors  de  la  recherche  de  1666,  par 
jugement  de  M.  d'Aguesseau,  intendant  de  Limoges. 

L'auteur  de  la  branche  cadette,  Charles  Dauphin,  écuyer,  du  vil- 
lage de  Meynieu,  épousa  en  1528  Catherine  de  Bompar.  Il  fut  le  tri- 
saïeul de  François  Dauphin,  Sgr  de  la  Cadoue,  marié  le  24  février  1664 
à  Catherine  Laurens,  qui  fut  maintenu  dans  sa  noblesse,  le2  mars  1667, 
par  jugement  de  M.  d'Aguesseau.  François  Dauphin,  Sgr  de  la  Cadoue 
et  de  Goursac,  fils  du  précédent,  marié  le  22  novembre  1693  à  Anne 
de  Saint-Fief,  fit  enregistrer  son  blason  à  l'Armoriai  général  de  1696 
(registre  d'Angouême)  et  fut  à  son  tour  maintenu  dans  sa  noblesse, 
le  13  juin  1704,  par  jugement  de  M.  Rouillé  de  Fontaine,  un  des  suc- 
cesseurs de  M.  d'Aguesseau.  On  trouvera  dans  le  Nouveau  d'Hozicr 
les  preuves  de  noblesse  que  son  petit-fils,  Alexandre  Dauphin  de 
Goursac,  né  à  Chasseneuil  en  1750,  fit  en  1766  pour  être  admis  parmi 
les  pages  de  la  Grande  Écurie.  Alexandre  Dauphin  de  Goursac, 
lieutenant-colonel  de  cavalerie,  commissaire  inspecteur  des  phares, 
prit  part  en  1789  aux  assemblées  de  la  noblesse  tenues  à  Angoulême. 
Il  fut  guillotiné  avec  sa  mère  le  4  juin  1794.  Il  laissait  un  fils  qui  fut 
écuyer  du  roi  Charles  X  et  dont  la  fille  unique  épousa  M.  Alexandre 
de  Saint-Balmont,  garde  du  corps  du  même  prince. 

La  famille  Dauphin  de  Goursac  paraît  avoir  eu  pour  dernière  repré- 
sentante Marie-Thérèse  Dauphin  de  Goursac,  mariée  en  1829  au 
comte  de  Ruolz  et  décédée  à  Lyon  en  1901  à  l'âge  de  88  ans. 


rii  DIC  IIONNAIHK     I)K  S     FAMll.LKS     FHANÇAISES 

EWc  ne  (loil  pas  ôtre  confondue  avec  la  ianiille  Marcillaud  de 
Goursac. 

DAUPHIN  de  VERNA.  Armes  :  iVazur  à  une  bande  (Vor  chargée  en 
pointe  diin  dauphin  et  en  chef  d'une  étoile,  le  tout  de  gueules.  — 
Couronne  :  de  Marquis. 

La  famille  Dauphin  dk  Verna  a[)parlienl  à  la  noblesse  du  Dauphiné. 

On  en  trouvera  des  généaloi^ies  dans  les  manuscrits  de  Chérin, 
dans  le  Nobiliaire  universel  de  M.  de  Magny,  dans  V Armoriai  du 
Daupiline  du  marquis  de  Rivoire  de  la  Bati(%  etc. 

Son  premier  auteur  connu,  honorable  homme  Pierre  Dauphin,  était 
en  1485  notaire  royal  et  delphinal  à  Grémieu.  M.  de  Rivoire  de  la 
Bâtie  observe  à  son  sujet  que,  d'après  Valbonnais,  le  nom  de 
Dauphin  était  quelquefois  donné  aux  enfants  naturels  des  Dauphins. 
Pierre  Daupliin  fut  père  d'honorable  Berlioz  Dauphin,  qui  vivait 
en  1520,  et  grand-père  de  Benoit  Dauphin,  sieur  du  Single.  Ce  der- 
nier laissa  plusieurs  fds.  L'un  de  ces  fds,  Raymond,  continua  la  lignée. 
Un  autre,  Claude,  Sgr  de  Montcizet  en  1o8l2,  décédé  sans  postérité, 
fut  gentilhomme  de  la  maison  des  rois  Henri  IV  et  Louis  Xlil  et  gou- 
verneur de  la  ville  et  du  château  de  Crémieu.  Raymond  Dauphin,  Sgr 
de  Saint-Ktienne,  épousa  Bonne  Pourroy,  fille  du  seigneur  de  Quin- 
5onas.  Il  fut  pourvu,  le  13  juin  1628,  de  l'office  de  conseiller  auditeur 
en  la  Chambre  des  comptes  de  Dijon  K  Ce  fut  lui  qui  acquit,  près  de 
Crémieu,  en  1638,  la  terre  et  le  château  de  Verna  que  sa  descendance 
possède  encore  et  dont  elle  a  conservé  le  nom.  Raymond  Dauphin 
mourut  le  7  septembre  1650  et  eut  pour  successeur  dans  son  office, 
le  9  janvier  suivant,  son  fils,  Sébastien  Dauphin,  Sgr  de  Saint-Etienne 
et  de  Verna,  marié  en  1658  à  Antoinette  de  Chaillot  et  décédé  le 
13  juin  1665.  Antoine  Dauphin  de  Saint-Etienne,  Sgr  de  Verna,  fils 
de  Raymond,  exerçait  la  charge  anoblissante  de  président  trésorier 
de  France  au  bureau  des  finances  de  Grenoble  quand  il  fit  enregis- 
trer son  blason  à  l'Armoriai  général  de  1696  avec  celui  de  sa  femme, 
Marie  Raymond.  Il  fut  père  de  noble  Aymar-Joseph  Dauphin,  Sgr  de 
Saint-Étienne,  né  à  Grenoble  le  4  août  1681,  marié  en  1703  à  Cathe- 
rine de  Manissy  de  Ferrières,  qui  fut  nommé  en  1704  président  en 
la  Chambre  des  comptes  de  Savoie,  puis,  le  24  juillet  1707,  prési- 

*  C'est  par  erreur  que  M.  d'Arbaumont,  le  savant  auteur  de  V Armoriai  de  la  Cham- 
bre des  comptes  de  Dijon,  croit  que  ce  magistrat  appartenait  à  une  famille  Daul- 
phin  qui  était  une  des  plus  marquantes  de  la  haute  bourgeoisie  de  Maçon.  Cette 
famille  Daulphin  portait  pour  armes  :  de  gueules  au  chevron  d'argent,  accompagné 
en  pointe  d'un  dauphin  de  même.  Son  premier  auteur  connu,  Antoine  Daulphin,  fut 
échevin  de  Maçon  en  1465.  Elle  donna  de  1483  à  1789  huit  procureurs  du  Roi  à 
rélection  de  cette  ville. 


JJL 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  133 

dent  en  la  Chambre  des  comptes  de  Grenoble  en  remplacement  de 
son  beau-père  et,  enfin,  conseiller  du  Roi  en  ses  Conseils.  Aymar- 
Joseph  fut  connu  le  premier  dans  les  dernières  années  de  sa  vie  sous 
le  titre  de  baron  de  Verna  qui  depuis  lors  a  été  conservé  par  le  chef 
delà  famille  Dauphin.  Il  résigna  en  1744  sa  charge  de  président  en 
la  Chambre  des  comptes  de  Grenoble  en  faveur  de  son  fils,  François, 
capitaine  au  régiment  de  Navarre,  chevalier  de  Saint-Louis,  plus  tard 
conseiller  du  Roi  en  ses  Conseils,  marié  en  1743  à  M"^  de  Cibeins. 
Le  fils  de  celui-ci,  Eynard-Joseph  Dauphin,  baron  de  Verna  et  de  Saint- 
Romain,  né  à  Grenoble  en  1744,  mort  surl'échafaud  révolutionnaire, 
vendit,  le  29  mai  1778,  la  charge  de  président  en  la  Chambre  des 
comptes  de  Grenoble  qu'avaient  exercée  son  père  et  son  aïeul.  Il  eut 
trois  fils  dont  le  plus  jeune,  Jean  de  Verna,  député  du  Rhône  en  1824, 
fut  l'aïeul  des  divers  représentants  actuels  de  la  famille  Dauphin  de 
Verna.  Un  des  fils  de  ce  dernier,  Léonard-Joseph,  baron  de  Verna, 
marié  en  1836  à  M"^  de  Bernis,  a  été  longtemps  conseiller  général  du 
canton  de  Crémieu  (Isère). 

Principales  alliances  :  Pourroy  (de  Quinsonas),  de  Loras  1662,  de 
Manissy  de  Ferrières  1703,  Cholier  de  Cibeins  1743,  Compagnon  de 
Ruffieu,  de  Digoine,  de  Gayardon  de  Grezolles,  Pavin  de  la  Farge,  de 
Chaponay,  de  Pierre  de  Bernis  18o6,  de  Lombard  de  Montchalin, 
d'Hilaire  de  Jovyac,  etc. 

Il  existait  en  France  à  l'époque  oii  éclata  la  Révolution  plusieurs 
autres  familles  nobles  du  nom  de  Dauphin. 

La  famille  Dauphin  de  Leyval  a  occupé  un  rang  très  distingué  en 
Auvergne.  Cette  famille,  sur  laquelle  on  trouvera  des  renseignements 
dans  le  Nouveau  d'Hozier,  portait  pour  armes  :  de  gueules  à  un  dau- 
phin d'argent,  crété,  oreille  et  barbé  d'azur.  Son  auteur,  noble  César 
Dauphin,  sgr  des  Auzolles  et  de  Leyval,  décédé  en  1679  à  l'âge  de 
85  ans,  avait  épousé  Éléonor  de  la  Bachelerie.  Il  en  eut  quatre  fils 
entre  lesquels  il  partagea  ses  biens  par  acte  de  1675  :  1°  Jean,  con- 
seiller à  la  Cour  des  aides  de  Clermont,  marié  en  1634,  dont  le 
petit-fils,  Jean  Dauphin,  procureur  général  près  la  même  Cour 
des  aides,  n'eut  que  des  filles  ;  2°  Claude,  président  de  l'élection 
générale  d'Auvergne,  qui  épousa  en  1661  ^F^  Delaire  et  qui  continua 
la  lignée  ;  3°  autre  Claude,  brigadier  des  mousquetaires  de  Sa  Majesté, 
puis  trésorier  de  France,  qui  épousa  M^^®  de  Ribeyre  et  qui  n'en  eut 
pas  d'enfants  ;  S*"  Jean-Baptiste,  conseiller  à  la  Cour  des  aides  de  Cler- 
mont, dontlepetit-fils,  Claude,  conseiller  à  lamême  Cour,  n'eutqu'une 
fille.  César  Dauphin,  petit-fils  de  Claude  et  de  Michelle  Delaire,  était 
président  en  l'élection  de  Basse-Auvergne  et  prévôt  général  d'Au- 
vergne quand  il  fut  anobli  par  lettres  patentes  de  mars  1732.  Ses 


13V  Dir/riONN  AiRi:     DK  s     FAMÏLLK  s    FRANÇAISES 

(icscondants,  Augustin  ol  l'iorro-FcIix  Dauphin  do  Leyval,  furent 
députés  du  Puy-de-Dùmc.  La  faniillo  Dauphin  de.  Lcyval  s'éteignit 
dans  les  niAles  vers  1850.  Une  de  ses  dernières  représentantes  épousa 
vers  1807  le  comte  de  Coml)arel  et  lui  apporta  le  château  de  Leyval 
dont  sa  descendance  a  conservé  le  nom.  La  famille  Dauphin  a  fourni 
do  nombreux  magistrats  à  la  Cour  dos  aidos  do  Gkîrmont,  des  officiers 
de  grand  môrilo  dont  plusieurs  ont  été  tués  à  renriomi,  etc.  Elle  s'est 
alliée  aux  familles  do  Champflour,  de  Gisternes,  de  Veyny,  Delaire- 
Villol,  do  Riboyre,  Pélissier  de  Féligonde,  dcClary,  de  Hraquillanges, 
de  Gombarel.  etc. 

Gharlos-Krançois  Dauphin  d'Holinghen,  fils  de  Gharles  Daupliin, 
maieur  d'Etaples,  et  de  Suzanne  le  Vol,  était  président  lieutenant 
général  on  la  sénéchaussée  de  Boulonais  quand  il  fut  anobli  par 
lettres  patentes  de  1757.  Il  obtint  en  même  temps  le  règlementde  ses 
armoiries  :  d'o7'  à  un  dauphin  de  gueules  accompagné  de  trois  tour- 
teaux de  même  ;  ait  chef  d'azur  chargé  d'un  soleil  d'or.  Il  avait 
épousé  avant  1728  Louise  Meignot.  Il  on  eut,  entre  autres  enfants, 
trois  fds  :  1°  Giiarles-Antoine  Dauphin  d'Holinghen  qui  lui  succéda 
dans  sa  charge  de  lieutenant  général  en  la  sénéchaussée  de  Boulonais 
et  qui  eut  un  fds  nommé  Charles  ;  2°  François,  né  à  Boulogne  en  17.*J2  ; 
3°  Louis-François,  officier  de  la  Compagnie  des  Indes,  qui  épousa 
Louise  Offroy  de  la  Mettrie  et  qui  en  eut  un  fds,  nommé  Jean-Louis- 
Charles-Antoine. 

DAURÉEdePRADES.  Armes  (d'après  l'Armoriai  général  de  1696)  :  à  azur 
à  trois  soucis  d'or  mouvant  d'un  même  endroit  de  la  pointe  ;  à  la  fasce 
cousue  de  gueules  brochant  sur  le  tout.  —  Aliàs  :  d'azur  à  trois  besants 
d'or,  mis  en  pal,  et  à  la  fasce  cousue  de  gueules  brochant  sur  le 
tout. 

La  famille  Daurée  de  Prades  appartient  à  la  noblesse  de  l'Agenais. 

On  trouvera  sur  elle  beaucoup  d'intéressants  renseignements  dans 
l'ouvrage  suivant  :  Le  château  de  Prades,  en  Agenais,  par  MM.  Ph. 
Lauzun  et  l'abbé  Dubois. 

Maître  Jean  Daurée,  auquel  remonte  la  fdiation,  avait  épousé  vers 
1495  Marie  Fillol.  Leur  fds,  Pierre  Daurée,  né  à  Agen  en  1498,  fut 
neuf  fois  consul  de  cette  ville  oiiil  exerçait  la  profession  de  notaire. 
Il  fut  père  de  Jean  Daurée,  consul  d'Agen,  lieutenant  assesseur  des 
consuls  d'Agen,  contrôleur  du  domaine  d'Agenais,  qui  épousa  suc- 
cessivement en  1571  Catherine  de  Gasc,  puis  Alisenne-Catherine 
de  Combes.  Bernard  Daurée,  né  de  cette  seconde  union  en  1588,  fut 
chanoine  de  Saint-Étienne  d'Agen,  vicaire  général  et  officiai  du 
diocèse.  Son  frère,  Géraud  Daurée,  né  en  1592,  épousa   en  1627 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  135 

Marie  de  Fauveau  et  continua  la  lignée.  Le  petit-fils  de  celui-ci,  Ber- 
nard Daurée,  né  à  Agen  enl6o6,  lieutenant  général  d'épée  de  la  séné- 
chaussée d'Agen,  épousa,  le  11  juin  1685,  Marie  de  Cortète,  héritière 
de  la  terre  de  Prades,  près  de  Sauveterre,  que  sa  descendance  a 
conservée  jusqu'à  nos  jours  et  dont  elle  a  gardé  le  nom.  Il  fit  enre- 
gistrer son  blason  à  l'Armoriai  général  de  1696  etfutmaintehudanssa 
noblesse,  le  28  mai  1704,  par  jugement  de  M.  de  la  Bourdonnaye, 
intendant  de  Bordeaux,  bien  qu'on  ne  connaisse  à  sa  famille  aucun 
principe  d'anoblissement  régulier.  Il  mourut  en  janvier  1733  laissant 
une  nombreuse  postérité.  Jean-Jacques  Daurée,  chanoine  et  théologue 
en  l'église  cathédrale  Saint-Etienne  d'Agen,  avait  également  fait 
enregistrer  son  blason  à  l'Armoriai  général  de  1696. 

Philippe  Daurée,  Sgr  de  Prades,  né  au  château  de  Prades  en  1721, 
chevalier  de  Saint-Louis  en  1746,  prit  part  en  1789  aux  assemblées 
de  la  noblesse  tenues  à  Agen  ;  il  traversa  la  Révolution  sans  être 
inquiété  et  mourut  en  1800.  11  avait  épousé  en  secondes  noces  Elisa- 
beth-Rosalie de  Pelet,  ou  de  Narbonne-Pelet,  fille  d'un  conseiller  en 
la  Grand-Chambre  du  Parlement  de  Bordeaux.  11  en  laissa  un  fils, 
Jean-Auguste  Daurée  de  Prades,  né  à  Agen  en  1782,  qui  épousa  en 
1808  Anne-Fanny  d'Aux-Lescout.  La  famille  Daurée  de  Prades  est 
aujourd'hui  représentée  par  le  petit-fils  de  celui-ci,  Jean-Augustin 
Daurée  de  Prades,  marié  à  Bordeaux  en  1890  à  M"^  Vazeilles. 

La  famille  Daurée  de  Prades  a  fourni  des  consuls  d'Agen,  un  cha- 
noine théologal  d'Agen,  des  officiers,  des  chevaliers  de  Saint-Louis, 
des  avocats,  etc. 

Elle  n'est  pas  titrée. 

Principales  alliances  :  Martin  de  la  Colonie  1750,  Leygues  1627,  de 
Cortète  de  Prades,  Vazeilles  1890,  de  Pelet  (ou  Narbonne-Pelet)  de 
Lautrec  1773,  deBéchon  de  Caussade  1809,  d'Aux-Lescout  1808,  etc. 

DAURIAC  de  CLERMONT,  aujourd'hui  CLERMONT  d'AURIAC  (de). 
Voyez  :  Clermont  d'Auriac  (de). 

DAURIAC,  ou  AURIAC  (d'),  à  Muret  et  à  Toulouse.  Armes  :  d*azur  à 
deux  lions  d'oi\  armes  et  lampassés  de  gueules,  affrontés  et  tenant 
chacun  une  lance  d'argent,  la  pointe  en  haut. 

La  famille  Dauriac,  ou  d  Auriac,  aeu  pour  berceau  le  pays  de  Gom- 
minges. 

Elle  a  vraisemblablement  eu  dans  le  passé  une  origine  commune 
avec  une  famille  Dauriac  de  Clermont,  aujourd'hui  de  Clermont 
d'Auriac,  de  la  même  région,  à  laquelle  il  a  été  en  son  lieu  consacré 
une  notice.  Ses  armes  sont,  en  tout  cas,  celles  que  Pierre  Dauriac, 


136  Dir.TiONNAi  m:    dks    kamillks   françaises 

Sgr  (le  CliTinonl,  aiiletir  do  cotUî  famille,  (il  (uircgistrer  à  l'Armoriai 
général  de  l()%  (registre  de  Mirande). 

Un  tableau  géné.dogique  conservé  dans  les  Archives  municipales 
de  Hieux  donne  la  filiation  depuis  Alexandre  Dauriac  dont  le  fils, 
noble  Bertrand  d'Auriac,  notaire  à  Muret,  était  âgé  de  80  ans  quand 
il  fit  son  t(\stament,  en  1506.  Jean- Antoine  d'Auriac  et  Jacques 
d'Auriac  furent  capitaines  de  Muret  le  premier  en  1517,  le  second 
en  1566.  Jacques  d'Auriac,  parent  des  précédents,  vint  se  fixer  au 
Pin  et  y  fonda  un  obiit  qui  fut  reconnu,  le  9  mars  1616,  par  son  fils 
François.  Raymond  Dauriac,  fils  de  celui-ci,  fut  négociant  en  blés. 
Son  fils,  Louis  d'Auriac,  et  ses  petits-fils,  François-Raymond  et 
Louis-Anne  Dauriac,  ou  d'Auriac,  exercèrent  la  même  profession. 
Le  second  de  ceux-ci,  Louis-Anne,  né  au  Pin,  épousa  à  Muret,  le 
9  février  1760,  Isabeau  de  Terreng.  Il  fut  père  de  François-Raymond 
d'Auriac  et  grand-père  d'Eugène  d'Auriac,  né  à  Toulouse  en  1815, 
littérateur  et  journaliste,  conservateur  à  la  Bibliothèque  nationale, 
chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  décédé  au  Vésinet  en  1891.  Ce 
dernier  avait  épousé  Adèle-Marie  Voidel,  petite-fille  d'un  député  à 
la  Constituante.  Il  en  laissa  deux  fils  :  1°  Jules,  consul  général  de 
France,  préfet  honoraire  ;  2°  Victor,  conservateur  adjoint  à  la 
Bibliothèque  nationale. 

On  ne  voit  pas  que  la  famille  d'Auriac  ait  pris  part  en  1789  aux 
assemblées  de  la  noblesse  de  sa  région,  ni  que  ses  membres  aient 
habituellement  porté  avant  la  Révolution  les  qualifications  nobiliaires. 

DAURIAC,  ou  AURIAG  (d').  Mêmes  armes  que  la  famille  précédente. 
Cette  famille   revendique  avec  la  précédente  une  communauté 
d'origine  que  celle-ci  a  acceptée. 

Elle  ne  peut  remonter  par  filiation  au  delà  de  Dominique  d'Auriac, 
né  à  Montlaur  en  1628,  qui  résidait  à  Mauvesin,  à  quelques  lieues  du 
Pin.  L'arrière-petit-fils  de  Dominique  d'Auriac,  Jean-Bernard,  né  à 
Pessac  en  1737,  eut  une  nombreuse  postérité.  Un  de  ses  fils,  Alexandre 
d'Auriac,  né  à  Bayonne  en  1771,  capitaine  de  vaisseau,  chevalier  de 
Saint-Louis,  décédé  à  Brest  en  1855,  fut  père  d'Alexandre  d'Auriac, 
contre-amiral,  grand-officier  de  la  Légion  d'honneur,  de  François 
d'Auriac,  capitaine  de  vaisseau,  officier  de  la  Légion  d'honneur,  et 
de  Charles  Dauriac,  commissaire  général  de  la  marine,  commandeur 
de  la  Légion  d'honneur,  qui  ont  eu  tous  trois  postérité  mascuHne. 
Jacques  Dauriac,  fils  de  l'amiral,  a  été  professeur  de  faculté  et 
bibliothécaire  de  la  Bibliothèque  Cousin,  à  la  Sorbonne. 

DAURIAC,  enPérigord. 


DICTIONNAIRE    DES    FAMILLES    FRANÇAISES  137 

La  famille  Dauriac  est  anciennement  et  honorablement  connue 
dans  la  bourgeoisie  du  Périgord. 

François  Dauriac  était  vers  le  milieu  du  xviii®  siècle  conseiller  au 
présidial  de  Périgueux.  Son  fils,  autre  P'rançois  Dauriac,  également 
conseiller  au  présidial  de  Périgueux,  épousa  en  juillet  1782  Gabrielle- 
Suzanne  de  Carbonnières. 

Jeanne-Catherine  Dauriac,  décédée  à  Péronne  en  1880,  avait  épousé 
à  Périgueux,  le  9  décembre  1821,  François-Casimir  de  Négrier,  géné- 
ral de  division. 

Bertrand  Dauriac,  demeurant  à  Périgueux,  avait  vainement 
demandé,  le  4  décembre  1875,  l'autorisation  de  joindre  à  son  nom 
celui  de  :  des  Pouzies  qui,  dit-il  dans  sa  requête,  avait  été  autrefois 
porté  par  ses  ascendants  paternels. 

DAURIER  de  PIESSAC.  Armes  (d'après  le  règlement  d'armoiries 
de  1825)  :  à' azur  à  un  chevron  d'or  accompagné  de  trois  besants  du 
même  ;  au  chef  cousu  de  gueules  chargé  d'une  branche  de  laurier 
d'argent,  soutenue  d'une  divise  d'or. 

M.  Villain  a  donné  dans  le  premier  volume  de  la  France  moderne 
une  généalogie  de  la  famille  Daurier^  ou  d'Aurier,  de  Piessac,  ancien- 
nement connue  en  Velay. 

Pons  Aurier,  auquel  ce  travail  fait  remonter  la  filiation,  était  en  1614 
deuxième  consul  de  la  ville  de  Craponne.  Il  avait  épousé  Benoîte 
Roqueyrol.  Il  fut  père  de  Pierre  Aurier,  qui  épousa,  le  25  juillet  1637, 
Toussainte  Valentin,  et  grand-père  de  Pierre  Aurier,  notaire  royal  de 
Craponne,  qui  épousa  Marie  Barjon.  Ce  fut  celui-ci  qui  acquit,  en  1688, 
de  la  famille  Gallet  la  seigneurie  de  Piessac  dont  sa  descendance  a 
conservé  le  nom. 

La  famille  Aurier,  ou  Daurier,  s'agrégea  à  la  noblesse  au  cours  du 
xviii^  siècle  sans  qu'on  lui  connaisse  de  principe  d'anoblissement 
régulier.  Son  chef,  Pierre  Daurier,  écuyer,  Sgr  de  Piessac,  arrière- 
petit-fils  de  Pierre  et  de  Marie  Barjon,  prit  part  en  1789  aux  assem- 
blées de  la  noblesse  tenues  au  Puy.  11  avait  épousé  à  Feurs,  le 
30  juin  1777,  Jeanne-EliaPerrin  deNoailly  dontil  eut  plusieurs  enfants. 
Son  fils  aîné,  Pierre-Camille  Daurier  de  Piessac,  né  à  Craponne  le  19  oc- 
tobre 1786,  chef  d'escadron  de  la  garde  royale,  chevalier  de  Saint- 
Louis,  officier  de  la  Légion  d'honneur  en  1860,  décédé  à  Orléans 
en  1866,  reçut  le  titre  personnel  de  baron,  le  29  mai  1825,  par  lettres 
patentes  du  roi  Charles  X.  Il  avait  épousé  en  deuxièmes  noces,  le 
13  septembre  1835,  Alexandrine-Sidonie  Clément  de  Saint-Pallaye 
qui  lui  survécut  jusqu'en  1880  et  dont  il  n'eut  qu'une  fille,  M.^^  de 
Montaudouin,  décédée  à  Marseille  en  1900.  Il  avait  eu  d'un  premier 


I3s  DM.  riONN  AI  m:    dks    fa.mii, les    fmançaisrs 

lîiariati^e  un  lils,  .lonri-Krni'sl  DauricT.  baron  de  Picssac,  qui  ("pousa 
M"*'  Lambs  cl  donl  la  descendance  subsiste. 

Principales  alliances  :  de  la  Kochenégly  1 716,  de  Vinols  1 718,  d'Au- 
Ihier  de  Saint-Sauveur  1719,  Clément  de  Saint-Pallaye  1835,  Courbon 
de  Saint-Genest  1775,  de  Montaudouin  1857,  de  la  Colombe  1781,  de 
Cbabanacy,  etc. 

Louis  Daurier,  avocat,  chef  du  Consistoire,  fut  capitoul  de  Tou- 
louse en  1755  et  1760.  Ce  magistrat  appartenait  vraisemblablement 
à  une  branche  de  la  famille  Daurier  de  Piessac  qui  se  serait  détachée 
de  la  souche  à  une  époque  inconnue.  Il  portait,  en  effet,  les  armes 
suivantes  :  écarlelé  :  aux  I  et  4  d'azur  à  un  chevron  dor,  accom- 
pagné de  trois  besants  du  même,  au  chef  de  gueules  chargé  d'une 
branche  de  laurier  de  sinople  ;  aux  t  et  ^  de  sable  à  un  lion  ram- 
pant d'or,  accompagné  en  chef  de  trois  étoiles  du  même. 

Jean-Charles  Daurier,  marié  vers  1755  à  Claudine  Calemard  de 
Genestoux,  était  sous  Louis  XV  notaire  à  Saint-Paulien,  en  Velay. 
Leur  fils,  Charles  Daurier,  né  en  1761,  lieutenant  général  des  armées 
du  Roi  en  1820,  commandeur  de  la  Légion  d'honneur,  suicidé  en  1833, 
fut  créé  baron  de  l'Empire  par  lettres  patentes  du  19  janvier  1812  et 
fut  confirmé  dans  la  possession  de  son  titre  par  nouvelles  lettres  du 

3  août  1816.  Il  obtint  en  même  temps  le  règlement  de  ses  armoiries  : 
écartelé  :  au  1  d'azur  à  trois  étoiles  d'or  ;  au  2  de  gueules  à  iépée 
haute  en  pal  d'argent;  au  3  d argent  à  trois  chevrons  de  gueules,  au 
chef  du  même  chargé  d'un  lion  naissant  et  contourné  d'argent  ;  au 

4  d'azur  à  un  cheval  cabré  d'or.  Son  fils,  Jean-Baptiste-Auguste, 
baron  Daurier,  né  en  1804,  directeur  de  la  bergerie  de  Rambouillet, 
décédé  en  1869,  avait  épousé  en  1827  M^*^  Villalte  d'Autremont.  Il  en 
eut  un  lils,  qui  mourut  jeune,  et  deux  filles,  M""^  Duportal  du  Goas- 
meur,  décédée  en  1885,  et  M"^^  Barbault  de  la  Motte,  décédée  en  1865. 

DAURIGNAC.  Armes  :  d'argent  à  un  chevron  de  gueules  accompagné 
de  trois  quarte  feuilles  de  même.  —  Couronne  :  de  Baron- 

La  famille  Daurignac,  dont  le  nom  a  été  mêlé  en  1902  au  célèbre 
procès  Humbert,  appartient  à  la  bourgeoisie  des  environs  de  Tou- 
louse. 

Dominique  Daurignac.  praticien,  fds  de  feu  Victor,  licencié  es 
droits,  et  de  Françoise  de  Peyrouzet,  du  lieu  de  Laymont,  au  diocèse 
de  Lombez,  épousa,  en  mai  1678,  Guillaumette  de  Florac,  fdle  d'un 
marchand  de  Toulouse.  Il  était  procureur  au  sénéchal  de  cette  ville 
quand  il  eut  son  blason  enregistré  à  l'Armoriai  général  de  1696  :  de 
gueules  à  un  losange  d'argent. 

La  famille  Daurignac  avait  adopté    dans  la  seconde  moitié  du 


DICTIONNAIRE    DES     FAMILLES     FRANÇAISES  139 

XIX'  siècle,  avec  l'orthographe  d'Aurignac,  les  armoiries  décrites  en 
tête  de  cet  article. 

On  trouve  que  Marie-Julie  d'Aurignac  avait  épousé  M.  Porquier  de 
Lagarrigue,  remarié  en  1873  à  M"'  Delpech. 

DAUTEVILLE.  Voyez  :  Aoteville  (d'). 

DAUVET  (de).  Armes  :  bandé  de  gueules  et  d'argent  de  six  pièces,  la 
deuxième  bande  chargée  d'un  lion  léopardé  de  sable.  —  Couronne  : 
de  Marquis.  —  Supports  :  deux  sauvages  (aliàs  deux  licornes). 

La  maison  de  Dauvet,  éteinte  de  nos  jours,  occupait  depuis  le 
xv^  siècle  un  rang  brillant  dans  l'aristocratie  française. 

On  en  trouvera  des  généalogies  dans  [Histoire  des  grands  officiers 
de  la  Couronne  du  Père  Anselme,  dans  le  Dictionnaire  de  la  noblesse 
delà  Ghesnaye  des  Bois,  etc.  On  trouvera  aussi  sur  elle  des  rensei- 
gnements dans  les  divers  recueils  de  manuscrits  du  Cabinet  des 
Titres. 

Jean  Dauvet,  auquel  seulement  remonte  la  fdiation  rigoureuse- 
ment établie,  jouit  d'un  grand  crédit  auprès  du  roi  Louis  XI.  D'abord 
membre  du  Conseil  du  roi  Charles  VII,  il  devint  en  1446  procureur 
général  au  Parlement  de  Paris  et  dirigea  en  cette  qualité  les  pour- 
suites contre  Jacques  Cœur;  il  fut  nommé  ambassadeur  à  Rome, 
puis,  en  1455,  auprès  du  Concile  de  Bàle,  devint  en  1464  premier 
président  au  Parlement  de  Toulouse  et  enfm,  en  1466,  premier 
président  au  Parlement  de  Paris.  Il  mourut  dans  cette  ville  le  23  no- 
vembre 1471  et  fut  inhumé  dans  l'église  Saint-Landry  où  reposait 
déjà  sa  femme,  Anne  de  Boudrac,  dame  de  Clagny,  décédée  en  1460. 
Son  tombeau,  très  remarquable,  subsistait  dans  cette  église  au 
xvm^  siècle. 

On  a  tout  lieu  de  supposer  que  Jean  Dauvet  fut  anobli  par  les 
grandes  charges  dont  il  fut  revêtu  et  qu'il  était  simplement  originaire 
de  Paris.  Dans  son  Dictionnaire  véridique  Lainé  mentionne  un  Pierre 
Dauvet  qui  était  en  1315  notaire  auChàteletde  cette  ville.  Un  tableau 
généalogique  conservé  dans  les  Dossiers  bleus  commence  en  ces 
termes  :  «  Jean  Dauvet  est  le  premier  qui  ait  anobli  sa  famille  parles 
«  premières  charges  de  la  robe  dont  il  fut  revêtu  et  l'on  doit  regarder 
«  comme  fable,  ou  flatterie,  tout  ce  que  les  Mémoires  ont  avancé  sur 
«  son  origine  en  le  faisant  sortir  d'une  maison  noble  d'Anjou  où  ils 
((  veulent  que  ses  ancêtres  aient  été  seigneurs  de  la  Bourgonnière, 
«  du  Plessis  et  de  Bazoches  et  se  soient  alliés  aux  maisons  de  Brézé, 
«  etc.  Il  était  certainement  de  Paris  et  de  famille  peu  connue.  »  Les 
généalogistes  des  xvii^  et  xviii^  siècles  cherchèrent,  en  effet,  à  attri- 


1^0  DICTIONNAFHK     I)  K  S     FAMILLKS     FHANÇAISES 

buor  à  la  famille  do  Daiivot  une  orij^inc  plus  reculée.  D'ap^^s  eux, 
Jean  Dauvel,  le  puissant  mau^islrat  dont  il  vient,  d'(Hre  parlé,  figure- 
rail  dans  des  actes  de  1441,  1442  et  1443  avec  la  qualification  de  con- 
seiller du  roi  René  ;  il  aurait  été  lils  de  Jacques  Dauvet,  Sgr  de  la 
Bourgonnière,  de  Hazoches  et  du  Plessis,  en  Anjou,  sénéchal  de  ce 
pays,  décédé  on  Italie  où  il  aurait  suivi  le  roi  Hené,  et  de  Yolande  de 
Villeprouvée  et  petit-fils  d'un  Simon  Dauvet,  S^^r  de  la  Hourgonnièrc, 
qui  se  serait  établi  en  Anjou  à  la  suite  de  son  mariage  avec  Antoi- 
nette de  Brézé.  D'après  la  plupart  des  auteurs  Simon  Dauvel  aurait 
lui-même  appartenu  à  une  famille  noble  de  la  Picardie  ou  du  Cam- 
brésis  ;  mais,  d'après  un  tableau  généalogique  conservé  dans  les 
Dossiers  bleus,  il  aurait  été  anobli  par  lettres  du  roi  Charles  V  dont 
il  était  chambellan. 

Guillaume  Dauvet,  fds  de  Jean  et  de  Jeanne  de  Boudrac,  posséda 
les  seigneuries  deClagny,  de  Berneuil  et  des  Marests,  fut  maître  des 
requêtes  de  l'Hôtel  du  Roi  et  épousa,  le  8  septembre  1480,  Jeanne 
Luillier,  dame  de  Rieux,  de  Fraucourt  et  de  Saint-Sanson.  11  laissa, 
entre  autres  enfants,  trois  fils  :  1°  Robert  Dauvet,  Sgr  de  Rieux,  en 
Beauvaisis,  qui  épousa  Anne  Briçonnet,  nièce  de  Guillaume  Briçonnet, 
archevêque  de  Narbonne,  cardinal,  premier  ministre  de  Charles  VIII, 
et  dont  la  descendance  s'éteignit  après  quelques  générations  ;  2°  Pierre 
Dauvet,  Sgr  des  Marests,  qui  lut  créé  chevalier,  le  20  octobre  1521, 
de  la  main  du  roi  François  P""  et  dont  la  descendance  ne  tarda  pas  à 
s'éteindre;  3°  Jean  Dauvet,  Sgr  des  Marests,  dans  la  Brie,  grand-bailli 
et  capitaine  de  Meaux,  décédé  en  1559,  qui  continua  la  lignée.  Pierre 
Dauvet,  Sgr  des  Marests,  fils  de  ce  dernier,  fut  gentilhomme  ordinaire 
de  la  chambre  du  Roi  et  chevalier  de  son  Ordre  et  épousa,  en  1577, 
Marguerite  de  Rouvroy  de  Saint-Simon.  Il  laissa  deux  fds  dont  l'aîné, 
Gaspard,  continua  la  lignée  et  dont  le  second,  Claude,  reçu  chevalier 
de  Malte  enl595,devintdans  lasuite  commandeur  de  l'Ordre.  Gaspard 
Dauvet,  connu  sous  le  titre  de  comte  des  Marests,  fut  gouverneur  de 
Beauvais,  conseiller  d'État,  maître  d'hôtel  du  Roi,  ambassadeur  en 
Angleterre  en  1614,  chevalier  des  Ordres  du  Roi  en  1619  et,  enfm, 
maréchal  de  camp  en  1620.  Il  mourut  en  1632.  Il  avait  épousé  en  1601 
Elisabeth  Brulart  de  Sillery.  Deux  de  leur  fds,  Nicolas  Dauvet,  comte 
des  Marests,  grand-fauconnier  de  France  en  1650,  et  Pierre  Dauvet, 
furent  les  auteurs  de  deux  grandes  branches. 

Labranche  aînée  s'éteignit  avec  Louis-François  Dauvet,  marquis  des 
Marests,  né  en  1711,  grand-fauconnier  de  France,  qui  mourut  en  1748 
sans  avoir  eu  d'enfants  de  son  mariage,  en  1734,  avecM"^  deLamoi- 
gnon,  remariée  dans  la  suite  au  marquis  d'Estourmel,  et  avec  sa  sœur, 
la  marquise  de  Louvois,  décédée  en  1732. 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  141 

Pierre  Dauvet,  auteur  de  la  branche  cadette,  épousa  en  1649  Louise- 
Marie  de  Mion,  héritière  de  la  seigneurie  d'Auvillars,  et  fut  maintenu 
dans  sa  noblesse,  le  27  février  1669,  par  arrêt  du  Conseil  d'État.  Il 
laissa  quatre  fils  :  1°  Jacques,  connu  sous  le  titre  de  marquis  d'Auvil- 
lars, dont  le  fils,  Gabriel,  brigadier  des  armées  du  Roi,  mourut  en  1760 
sans  avoir  été  marié  ;  2°  Pierre,  qui  fut  tué  au  siège  de  Grave  ; 
3®  François,  qui  fut  bailli,  grand-croix  et  commandeur  de  l'ordre  de 
Malte;  4°  Louis-Benoît,  brigadier  des  armées  du  Pioi  en  1719,  qui 
épousa  en  1710  M"^  Magon  de  la  Gervaisais  et  qui  continua  la  lignée. 
Ce  fut  ce  dernier  qui  acquit  en  1711  de  la  maison  de  RoncheroUes  la 
belle  terre  de  Mainneville,  dans  le  Vexin  normand.  Il  laissa  lui-même 
deux  fils  :  1°  Louis-Nicolas,  lieutenant  général  des  armées  du  Roi, 
marié  en  1754  à  M''^  Groulard  de  Bogefîroy,  qui  obtint  cette  même 
année  l'érection  de  sa  seigneurie  de  Mainneville  en  marquisat  sous 
le  nom  de  Dauvet-Mainneville  et  qui  continua  la  descendance  ; 
2*^  Alain-Louis,  connu  sous  le  titre  de  comte  Dauvet,  brigadier  des 
armées  du  Roi,  marié  en  1771  à  M^^^  des  Hayes,  qui  fut  admis  aux 
honneurs  de  la  Cour  le  14  janvier  de  la  même  année.  Le  marquis 
Dauvet  et  son  fils,  le  vicomte  Dauvet,  furent  à  leur  tour  admis  aux 
honneurs  de  la  Cour  en  1784.  Amicie  de  Dauvet,  fille  de  la  marquise 
de  Dauvet,  née  Briançon-Belmont,  et  petite-fille  de  Louis-Nicolas, 
épousa  en  1822  le  duc  de  Luynes.  Ce  fut  son  frère,  Louis-Florimond- 
Gustave,  marquis  de  Dauvet,  marié  en  1838  à  M"®  de  Loyauté,  qui 
vendit  en  1836  la  terre  de  Mainneville  après  l'avoir  démembrée.  Il 
fut  pèrede  Louis-Florimond-Gaspard,  marquis  de  Dauvet,  né  en  1839, 
qui  fut  le  dernier  représentant  mâle  de  sa  famille  et  qui  mourut 
en  1887  sans  avoir  été  marié. 

Le  marquis  Dauvet  prit  part  en  1789  aux  assemblées  de  la  noblesse 
du  bailliage  de  Gisors.  Le  comte  Dauvet  prit  part  à  celles  du  bailliage 
de  Beaumont-le-Roger. 

La  maison  de  Dauvet  a  fourni  quatre  grands-fauconniers  de  France, 
des  officiers  généraux,  des  chevaliers  et  des  commandeurs  de  Malte, 
des  conseillers  d'État,  des  ambassadeurs,  etc. 

Principales  aUiances  :  Bureau,  d'Orgemont,  Briçonnet,  d'Auxy,  le 
Conte  de  Nonant,  le  Clerc  de  Fleurigny,  de  Chabannes,  de  Kérouartz, 
Jubert,  de  Pellevé,  de  Bérulle,  de  Béthune  de  Rosny  1557,  de  Rou- 
vroy  de  Saint-Simon  1577,  le  Bouteiller  de  Senlis,  Brulart  de  Sillery 
1601,  de  Chambes  de  Montsoreau  1677,  d'Herbouville  1701,  de  Bouex 
de  Villemort  1676,  le  Tellier  de  Louvois  1725,  de  Lamoignon  1734, 
Magon  de  la  Gervaisais  1710,  Vachon  de  Belmont-Briançon,  d'Albert 
de  Luynes  1822,  etc. 


14>  DICTIONNAIRE     DFS    FAMILI.  KS     FRANÇAISES 

DAUVIS  de  BICHIRAND  Armes  (d'aprc's  la  Généalogie  de  la  maison 
iT Anglars  du  doclcwr  de  lîil)i(M')  :  d drgf^nt  à  un  tilleul  de  sinople 
soutenu  d'un  croissant  de  gueules;  au  chef  d'azur  chargé  de  trois 
étoiles  d'or. 

La  faiiiilK'  Dauvis  est  anciennement  el  lionorabh^menl  connue  en 
Bas-Limousin  où  elle  a  conservé  jusqu'à  nos  jours  le  château  de 
Bichirand,  situé  dans  la  commune  d'Altilhac,  et  le  cluUeau  de  Mer- 
cœur. 

On  ne  connaît  pas  à  la  famille  Dauvis  de  principe  d'anoblissement. 
On  ne  voit,  en  tout  cas,  ni  qu'elle  ait  été  maintenue  noble  par  juge- 
ment lors  des  diverses  recherches  ordonnées  par  l^ouis  XIV,  ni 
qu'elle  ait  pris  part  en  1789  aux  assemblées  de  la  noblesse  de  sa 
province,  ni  même  qu'elle  ait  fait  enregistrer  son  blason  à  l'Armoriai 
général  de  1696.  Ses  membres  portaient  cependant  au  xviii^  siècle, 
vraisemblablement  en  raison  de  leurs  grades  militaires,  les  qualifi- 
cations de  noble  et  d'écuyer. 

Jean  d'Auvis  de  Bichirand,  né  le  4  juin  1725,  fds  d'Antoine,  che- 
valier de  Saint-Louis,  ancien  capitaine  au  régiment  de  Saint-Simon, 
et  de  Catherine  du  Fayet,  décédé  en  1778,  épousa,  le  20  mars  1751, 
avec  dispense  à  cause  de  la  parenté,  Anne  d'Anglars  de  Bassignac, 
décédée  au  château  de  Bichirand  en  1803.  Jean  Dauvis,  demeurant 
à  Altilhac,  épousa  Anne  Lafon  de  la  Geneste,  née  vers  1780.  Plus 
récemment  Jean-Frédéric  Dauvis  de  Bichirand,  demeurant  à  Aurillac, 
avait  épousé  M^'^  Couderc  de  Saint-Chamant  ;  leur  fds,  François, 
épousa  en  1878  M"^  Jordan  de  Sury. 

C'est  vraisemblablement  à  une  branche  de  cette  famille  qu'appar- 
tenait Antoinette  Dauvis-Lacombe,  fdle  de  Jean,  bourgeois,  et  de 
Marie  Guary,  qui  épousa,  le  5  octobrel7o2,  Jean-Pierre  Marbot,  bour- 
geois et  marchand  à  Beaulieu,  et  qui  fut  mère  et  grand-mère  des 
généraux  Marbot. 

DAUZAT  et  DAUZAT-DEMBARRÈRE.  Armes  de  la  famille  Dauzat 
(d'après  le  règlement  d'armoiries  de  janvier  1816)  :  pa7Hi  :  au  I  de 
sable  à  une  grenade  d'or,  surmontée  d'un  livre  ouvert  du  même  ;  au 
II  d'argent  à  une  maison  de  sable,  sénestrée  d'une  tour  carrée  du 
même,  soutenue  de  sinople  et  surmontée  d'un  sabre  aussi  de  sable 
posé  en  bande.  —  Armes  de  la  famille  Dembarrère  (d'après  le  règle- 
ment d'armoiries  de  1817)  :  à' azur  à  un  compas  ouvert  d'or,  soutenu 
dune  épée  du  méme^  posée  en  pal,  et  surmonté  à  dextre  d'une  tour 
du  même  et  à  sénestre  d'une  barrière  d'argent,  cloutée  et  ferrée  de 
sable. 

La  famille  D.\uzat  est  originaire  de  l'Albigeois.  Son  auteur,  Jean- 


DICTIONNAIRE    DES    FAMILLES    FRANÇAISES  143 

Pierre  Dauzat,  avocat  au  Parlement,  notaire  royal  à  la  Bessonie, 
avait  épousé  vers  1750  Madeleine  Ducros.  Il  en  eut  deux  fils,  Jean- 
Pierre-Pascal,  né  en  1755,  et  Basile,  né  en  1762,  qui  furent  les 
auteurs  de  deux  branches.  La  branche  ainée,  issue  de  Jean-Pierre- 
Pascal,  demeura  non  noble.  L'auteur  de  la  branche  cadette,  Basile 
Dauzat,  était  à  l'époque  de  la  chute  de  la  monarchie  commandant  du 
château  de  Lourdes.  11  fut  sous  le  Premier  Empire  député  des  Hautes- 
Pyrénées,  se  rallia  à  Louis  XVIII  qui  le  nomma  sous-préfét  d'Ar- 
gelès,  devint  en  1819  juge  au  tribunal  de  Tarbes  et  mourut  à  Paris 
en  1839.  Il  était  ofticier  de  la  Légion  d'honneur  et  chevalier  de  Saint- 
Louis.  Il  avait  été  créé  chevalier  de  l'Empire  par  lettres  patentes  du 
23  juin  1810  et  avait  été  confirmé  dans  la  possession  de  son  titre  par 
nouvelles  lettres  du  roi  Louis  XVIII  du  23  janvier  1816.  Il  avait 
épousé  à  Tarbes  Gracieuse  Dembarrère,  nièce  du  comte  Dembar- 
rère.  Leur  fds,  Pierre-Benoît  Dauzat,  né  à  Lourdes  en  1809,  fut  auto- 
risé, par  ordonnance  royale  du  30  octobre  1834,  à  joindre  à  son  nom 
celui  de  la  famille  Dembarrère.  Il  fut  plus  tard  député  et  conseiller 
général  des  Hautes-Pyrénées  et  mourut  en  1878  à  Bagneux,  près  de 
Paris.  Il  avait  épousé  sa  cousine  germaine,  M"^  Dembarrère.  La 
famille  Dauzat-Dembarrère  est  actuellement  représentée  par  son  fils, 
Pierre,  et  par  ses  filles,  M"^^  Marie  et  Clarisse  Dauzat-Dembarrère. 
La  famille  Dembarrère,  originaire  de  Lourdes,  en  Bigorre,  appar- 
tenait avant  la  Révolution  à  la  haute  bourgeoisie  de  sa  région. 
Pierre  Dembarrère,  marié  le  30  mai  1655  à  Marie  de  Soussens, 
devint  peu  de  temps  après  notaire  à  Lourdes.  Monsieur  maître  Jean- 
François  Dembarrère  était  sous  Louis  XV  conseiller  du  Roi,  lieute- 
nant général  criminel  en  la  sénéchaussée  de  Bigorre.  Il  avait  épousé 
vers  1725  Anne  de  Gaubotte,  sœur  de  Philibert  Gaubotte,  avocat  et 
maire  de  Lourdes.  Il  en  eut  une  nombreuse  postérité.  Le  plus  jeune 
de  ses  fils,  Jean  Dembarrère,  né  à  Tarbes  en  1747,  décédé  à  Lourdes 
en  1828  sans  avoir  été  marié,  eut  une  brillante  carrière  militaire  et 
politique.  Général  de  division  en  1793,  il  fut  nommé  sénateur  le 
l^""  février  1805,  fut  créé  comte  de  l'Empire  par  lettres  du  15  juin  1808, 
devint  pair  de  France  héréditaire  sous  la  Restauration  et  fut  con- 
firmé, par  lettres  patentes  du  20  décembre  1817,  dans  la  posses- 
sion du  titre  de  comte  attaché  à  sa  pairie.  Jacques  Dembarrère, 
avocat,  frère  du  comte  Dembarrère,  épousa  en  1774  Michelle  de 
Mascaras,  fille  d'un  ancien  lieutenant  principal  au  sénéchal  de 
Bigorre.  Il  en  eut  deux  filles,  M""^  Dauzat  et  la  baronne  Soult,  et  un 
fils,  Jean-Jacques-Victor  Dembarrère.  Gelui-ci  fut  chef  de  bataillon, 
épousa  Glaire-Jacquette  Barère  et  laissa  une  tille  unique  qui  épousa 
son  cousin  germain,  Pierre  Dauzat-Dembarrère,  né  en  1809. 


144  I)h:t!onn.\ihk    dks    famillks    françaises 

DAVACH  de  THÈZE  Armos  (d  après  les  notes  de  la  comtesse  de  Ray- 
mond léguées  |)ar  elle  ii  la  lîihiiolhèqiie  d'Afçen)  :  de  gueules  à  un 
lion  rampant  d'or,  accompagné  de  deux  étoiles  de...  '. 

La  famille  Dwach,  ou  u'Avacii,  est  anciennement  et  honorablement 
connue  en  Ae^(uiais.  Toutefois  on  ne  lui  connaît  pas  de  principe 
(i  anoblissement  régulic^r  et  on  ne  voit  pas  que  ses  membres  aient 
jamais  été  l'objet  d'un  ju<^ement  de  maintenue  de  noblesse,  ni  même 
qu'ils  aient  fait  enregistrer  leur  blason  A  l'Armoriai  général  de  1696. 
On  ne  voit  pas  non  plus  que  les  représentants  de  la  branche  qui 
s'est  perpétuée  jusqu'à  nos  jours  aient  pris  part  en  1789  aux  assem- 
blées de  la  noblesse  de  leur  région. 

Jean  Davach,  auquel  remonte  la  filiation,  résidait  sous  Louis  XIII 
à  Astaffort,  dans  la  généralité  de  Bordeaux.  Il  se  qualifiait  écuyer  et 
possédait  en  Gondomois  les  seigneuries  de  Thèze  et  de  Dunes.  Il 
épousa  en  1683  Madeleine  de  Tlstrc  qui  lui  apporta  la  seigneurie  de 
Delphin.  II  eut  trois  fds.  L'aîné  de  ceux-ci,  Philippe,  continua  la 
lignée.  Le  second,  gentilhomme  du  duc  d'Anjou,  suivit  ce  prince 
en  Espagne  oii  sa  descendance  subsiste,  paraît-il,  avec  distinction. 
Le  troisième  fut  l'auteur  d'un  rameau  qui  posséda  en  Agenais  le 
domaine  de  Saint-Philippe,  aujourd'hui  propriété  de  la  famille  de 
Dampierre,  et  dont  le  dernier  représentant,  Julien  de  Davach,  Sgr  de 
Saint-Philippe,  en  Agenais,  et  de  Beauregard,  en  Armagnac,  chevalier 
de  Saint-Louis,  marié  à  M''*  Bory,  prit  part  en  1789  aux  assemblées  de 
la  noblesse  tenues  à  Agen  et  à  celles  de  l'Armagnac.  Philippe  Davach, 
Sgr  de  Thèze,  fils  aîné  de  Jean,  vint  se  fixer  à  Auvillars,  dans  la 
généralité  de  Montauban,  après  le  mariage  qu'il  contracta  en  1665 
avec  M"^  de  Menet.  11  fut  père  d'Andronic  Davach  de  Thèze,  écuyer, 
capitaine  au  régiment  de  Beauvaisis,  qui  épousa  en  1715  Gabrielle 
de  Garmentran  et  qui  mourut  à  Auvillars  en  1752  laissant  deux  fds, 
Bernard  et  Jean-Gharles.  Ceux-ci  laissèrent  l'un  et  l'autre  postérité. 
L'un  d'eux,  M.  Davach  de  Thèze-Delphin,  demeurant  à  Auvillars, 
obtint  du  Roi,  en  1771,  une  place  à  l'École  militaire  pour  un  de  ses 
fds  ;  il  dut  justifier  que  ce  jeune  homme  avait  la  noblesse  prescrite 
par  les  règlements  pour  jouir  de  cette  laveur;  mais  on  peut  voir 
dans  le  Nouveau  d'Hozier  (tome  XIX)  que  les  preuves  de  noblesse 
qu'il  envoya  en  1773  au  Gabinet  des  Ordres  du  Roi  furent  jugées 
insuffisantes.  Gette  branche  s'est  assez  obscurément  perpétuée 
jusqu'à  nos  jours.  Elle  n'est  pas  titrée. 

Principales  alliances  :  de  Mengin-Fondragon  1713,  de  Bressolles 
vers  1820,  de  Redon,  de  Robert,  de  Ghadois,  etc. 

*  Cette  notice  a  été  faite  en  grande  partie  à  l'aide  de  renseignements  aimablement 
communiqués  par  M.  l'abbé  Dubois,  curé  de  Roquefort,  près  d'Agen. 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES    FRANÇAISES  145 

DAVÉJAN  (de  Barre  de).  Voyez  :  Barre  de  Davéjan  (de)  aux  Additions 
du  tome  YIll. 

DAVÈNE  de  FONTAINE  et  de  ROBERVAL.  Voyez  :  Avène  de  Fontaine  et 

DE  RoBERVAL  {d  )  . 

DAVET  de  BEAUREPAIRE  et  de  BÉNERY.  Armes  (d'après  le  Diction- 
naire historique  et  héraldique  de  la  noblesse  française  de  M.  deMail- 
hol)  :  d'o?'  à  un  chevron  de  gueules  accompagné  en  chef  de  deux 
croisettes  de  même  et  en  pointe  d'une  aigle  de  sable  au  vol  éployé. 
—  Couronne  :  de  Comte.  —  Devise  :  Acquirit  vires  eundo. 

La  famille  Davet  de  Beaurepaire  et  de  Bénery  est  anciennement  et 
honorablement  connue  en  Piémont  et  en  Savoie.  On  ne  voit  pas, 
toutefois,  qu'elle  ait  appartenu  à  la  noblesse  et  son  nom  ne  figure 
pas  dans  les  anciens  nobiliaires.  D'après  M.  de  Mailhol  elle  serait 
originaire  de  Flandre  et  serait  venue  se  fixer  en  Piémont  après  la 
révocation  de  l'édit  de  Nantes.  D'après  le  même  auteur,  un  de  ses 
représentants,  Julien  Davet  de  Beaurepaire  et  de  Bénery,  fut  admis 
dans  l'ordre  de  Malte  par  bulle  du  16  septembre  1845,  puis  agrégé 
avec  toute  sa  famille  à  la  noblesse  de  Toscane. 

Principale  alliance  :  d'Andrée  de  Renoard  vers  1872. 

On  trouve  qu'un  M.  Jules-Félix  Davet,  avocat  à  Sétif,  en  Algérie, 
avait  inutilement  demandé,  le  27  juin  1874,  l'autorisation  de  joindre 
à  son  nom  celui  de  son  bisaïeul,  M.  Figeagol  de  Lagrange. 

DAVEZAC,  ou  d'AVEZAC,  de  MORAN,  de  CASTÉRA  et  de  MACAYA. 
Armes  :  parti  :  au  1  d'argent  à  une  bande  d'azur,  chargée  de  trois 
besants  d'or^  qui  est  de  Davezac  ;  au  '^de  gueules  à  un  sautoir  d'or  et 
à  un  lion  de  sable  brochant  sur  le  tout,  qui  est  d'Orléac  de  Pruon. 

—  La  branche  fixée  en  Amérique  écartèle  ces  armes  de  celles  de 
Gastéra  :  d'or  à  un  château  donjonné  de  gueules,  maçonné  de  sable. 

—  Cimier  :  un  griffon  de  sable.  —  Devise  :  Surgit  avis  ac  leo.  — 
Tenants  :  deux  varlets,  ou  pages. 

La  famille  Davezac,  ou  d'Avezac,  est  fort  anciennement  et  hono- 
rablement connue  en  Bigorre.  Toutefois  il  ne  semble  pas  qu'elle  ait 
jamais  fait  régulariser  sa  situation  nobiliaire  et  on  ne  voit  pas,  en 
tout  cas,  qu'elle  ait  pris  part  en  1789  aux  assemblées  de  la  noblesse 
de  sa  région. 

On  trouvera  sur  elle  des  renseignements  dans  la  Revue  des  Hautes- 
Pyrénées  de  février  1908. 

Valentin  Davezac  de  Castéra,  procureur  au  sénéchal  de  Bigorre, 
tils  d'Arnaud  d'Avezac  de  Gastéra  et  de  Claire  de  Garmouse,  épousa 

xni.  10 


140  Dir.TIONNAIHi;    i)i:s    kamili.ks    khançaisks 

il  abord  (lalhcriiic  l)iij>raL,  puis,  le  11)  mai  1718,  Anne  Castets  de 
llarlic.  Il  laissa  de  celle  seconde  union,  enlre  aiilri's  enfanls,  deux 
tils,  Arnaud-l*ascal,  né  le  (S  avril  1719,  c^l  Pierre-Valentin,  né  le 
12  mars  I7"2U,  qui  furent  les  auleurs  de  deux  branches. 

L'aîné  de  ces  deux  frères,  \rnaud-Pascal  d'Avezac  de  Castéra, 
élait  en  1789  p^refïier  en  chef  du  sénéchal  de  Bif^orre.  Il  était  fort 
jeune  (juand  il  épousa  à  Tarbes,  le  21  janvi(;i'  1738,  Germaine  de 
Mauran,  née  en  1709,  lille  de  Philippe  Mauran,  avocat,  receveur  du 
pays  de  Bigorre,  et  nièce  de  l'annaliste  bigourdan  CJluillaume  Mauran. 
Il  fut  père  de  Maurice  d'Avezac,  né  en  1744,  décédé  en  1796,  qui 
épousa  en  1775  Madeleine  de  Salles  et  dont  la  descendance  a  été 
connue  sous  le  nom  de  Davezac  (ou  d'Avezac)  de  Moran. 

Pierre-Valentin  d'Avezac  de  Castéra,  auteur  de  la  seconde  branche, 
alla  se  fixer  à  Saint-Domingue  où  il  mourut  le  14  septembre  1781.  Il 
avait  épousé,  le  15  novembre  1752,  Marie-Thérèse-Geneviève  Durand 
de  Linois.  Il  en  laissa,  entre  autres  enfants,  deux  fils  :  1°  Jean-Pierre- 
Joseph  Davezac  de  Castéra,  né  en  1756,  qui  épousa  en  1778  Marie- 
Valentine  Talary  de  Maragon  et  dont  la  descendance  s'est  perpétuée 
aux  l^tats-Unis  ;  'i°  Pierre-Valentin  d'Avezac  de  Macaya,  né  à  Saint- 
Domingue  en  1768.  Ce  dernier  vint  très  jeune  en  France  pour  y  ter- 
miner son  éducation,  y  épousa  en  1793  Renée  Potier,  fut  nommé 
administrateur  du  directoire  de  Bagnères,  retourna  plus  tard  en 
Amérique  et  mourut  à  la  Nouvelle-Orléans  le  7  février  1831.  Son  fils, 
Amand  d'Avezac  de  Gastéra-Macaya,  né  à  Tarbes  en  1800,  décédé  à 
Paris  en  1875,  géographe  distingué,  chef  de  bureau  des  archives  de 
la  marine,  officier  de  la  Légion  d'honneur,  fut  admis  en  1866  à  l'Aca- 
démie des  Inscriptions  et  Belles-lettres.  Il  ne  laissa  qu'une  fille 
mariée  en  1864  à  M.  Defrémery,  également  membre  de  l'Académie 
des  Inscriptions  et  Belles-lettres. 

La  famille  Davezac  a  encore  fourni  un  ministre  plénipotentiaire  des 
b^tats-Unis  à  la  Haye  (Auguste-Valentin  d'Avezac  de  Castéra,  né  en 
1781),  des  officiers,  etc. 

Principales  alliances  :  d'Antin  1901,  de  KoU-Montpellier,  d'Harrart 
d'Etchegoyen,  le  Quien  de  la  Neufville,  Durand  de  Linois,  Livings- 
ton,  Tiby,  Chacon  de  Sorrentino,  Defrémery,  Marcassus,  l'Hôpi- 
tal 1908,  etc. 

DAVIAUD  de  REIX. 

Famille  de  haute  bourgeoisie. 

M.  Daviaud,  président  du  tribunal  de  Bordeaux,  épousa  vers  1850 
M"^  Dereix,  ou  de  Reix.  Leur  fils,  Jean-Ludovic  Daviaud,  né  à  Angou- 
lême  en  1851,  demeurant  à  Bordeaux,  demanda,  le  6  octobre  1878, 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES     FRANÇAISES  147 

l'autorisalion  de  porter  régulièrement  le  nom  de  Daviaud  de  Reix, 
sous  lequel  il  était  connu.  On  ne  voit  pas  que  sa  requête  ait  été 
agréée. 

Il  sera  consacré  une  notice  à  la  famille  Dereix  qui  compte  encore 
des  représentants. 

DAVID.  Armes  concédées  en  1808  :  d'or  à  une  palette  de  peintre  de 
sable,  chargée  de  deux  bras  de  carnation  mouvant  à  sénestre  d'un 
manteau  de  gueules,  la  main  dextre  appaumée,  la  sénestre  tenant 
trois  sabres  de  fer  poli  ;  à  la  Champagne  de  gueules  chargée  du  signe 
des  chevaliers  légionnaires. 

Le  grand  peintre  Jean-Louis  David,  né  à  Paris  le  30  août  1748,  était 
tils  de  Louis-Maurice  David,  marchand  mercier  de  cette  ville,  et  de 
Marie -Geneviève  Buron  et  proche  parent  du  peintre  Boucher.  Admis 
en  1783  à  l'Académie  des  Beaux-Arts,  David  jouissait  déjà  ^d'une 
grande  réputation  à  l'époque  o\i  éclata  la  Révolution.  Il  embrassa 
avec  ardeur  les  idées  nouvelles,  devint  l'ami  de  Marat  et  de  Robes- 
pierre, se  lit  admettre  au  club  des  Jacobins  et  fut,  enfin,  nommé,  le 
47  septembre  179:2,  député  de  Paris  à  la  Convention.  Il  siégea  dans 
cette  assemblée,  dont  il  fut  quelque  temps  président,  parmi  les  Mon- 
tagnards les  plus  avancés,  vota  la  mort  du  Roi  et  joua  pendant  toute 
la  période  révolutionnaire  le  rôle  le  plus  regrettable.  Il  fit  partie  du 
comité  de  sûreté  générale  et  fut  tellement  compromis  dans  les  excès 
de  la  Terreur  qu'il  fut  emprisonné  et  poursuivi  après  la  chute  de  Robes- 
pierre et  ne  recouvra  la  liberté  que  le  9  nivôse  an  III.  Il  fut  encore 
emprisonné  après  les  affaires  de  prairial  an  III.  Plus  tard,  à  l'exemple 
de  tant  d'autres  révolutionnaires,  David  se  rallia  à  Napoléon  qui  le 
nomma  son  premier  peintre  et  qui  le  créa  chevalier  de  l'Empire  par 
lettres  patentes  du  10  septembre  1808.  Lors  de  la  seconde  Restaura- 
tion, David  fut  rayé  de  l'Institut,  dont  il  faisait  partie  depuis  1795,  et 
exilé  comme  régicide  ;  il  alla  se  réfugier  à  Bruxelles  et  mourut  dans 
cette  ville  le  29  décembre  1825.  Il  avait  épousé  en  1782  Marguerite- 
Charlotte  Pécoul,  d'une  famille  très  distinguée  qui  s'est  perpétuée 
jusquà  nos  jours.  Il  en  eut  deux  fils,  Jules  et  Eugène,  dont  il  va  être 
parlé,  et  deux  filles  qui  épousèrent  l'une  le  général  baron  Meunier, 
l'autre  le  général  baron  Jeanin. 

Jules  David,  né  à  Paris  en  1783,  helléniste  distingué,  professeur  à 
la  Faculté  des  lettres  de  Paris,  décédé  en  1854,  épousa  une  Grecque, 
Marie  Capinaki.  Son  fils,  Jérôme  David,  né  à  Rome  en  1823,  filleul  du 
roi  Jérôme  Bonaparte  et  de  la  reine  Catherine,  joua  sous  le  Second 
Empire  un  rôle  politique  important,  fut  longtemps  député  et  con- 
seiller général  de  la  Gironde  et  fut  appelé  en  1870  au  ministère  des 


us  DK.TIONNAI  KK     DKS     FAMII.LKS     F  II  A  N  Ç  A  I  S  K  S 

Travaux  publics.  11  avail  rvru  le  lilrc  liiTéditairc  dv.  baron  par  décret 
impérial  du  17  novembre  18G0.  11  mourut  à  Langon  en  188i2  ayant 
perdu  ses  enfants  et  ne  laissant  pas  de  postérité  de  son  mariage, 
en  1853,  avec  M""  Merle  qui  lui  survécut  de  longues  années. 

Kuij^ène  David,  né  en  1784,  second  (ils  du  peintre,  épousa  M"°  Clias- 
signole  ;  il  en  laissa  deux  lils,  Kugène  David  et  Jacques-Jules  David- 
Chassignole,  né  en  1829,  qui  moururent  l'un  et  l'autre  sans  laisser 
de  postérité. 

La  famille  du  peintre  David  ne  doit  pas  être  confondue  avec  celle 
du  sculpteur  Pierre-Jean  David,  dit  David  d'Angers.  Celui-ci,  né  à 
Angers  en  1789,  décédé  en  1856,  était  lils  de  Pierre-Louis  David,  né 
en  1700  à  INIargency  (Seine-et-Oise),  sculpteur  de  mérite,  décédé  à 
Angers  en  1826.  Il  fut  un  des  plus  illustres  sculpteurs  de  son  temps,  fut 
admis  à  l'Institut  en  1826  et  fut  nommé  cette  môme  année  professeur 
à  l'École  des  Beaux-Arts.  Vers  la  même  époque  il  épousa  la  fille  du 
conventionnel  Lareveillère-Lepeaux.  David  d'Angers  professait  des 
opinions  politiques  avancées.  Après  la  Révolution  de  1848  il  fut 
nommé  maire  du  Xl^  arrondissement  de  Paris.  11  fut  élu  cette  même 
année  député  de  Maine-et-Loire.  11  laissa  un  fils,  aujourd'hui  décédé. 

DAVID,  ou  DAVID  de  SAUZÉA,  en  Forez.  Armes  :  d'argent  à  une  harpe 

de  gueules  ;  au  chef  d'azur  chargé  de  trois  étoiles  d'or» 
La  famille  David  est  fort  anciennement  connue  en  Forez. 
On  trouvera  sur  elle  quelques  renseignements  dans  les  Notes  his- 
toriques sur  les  familles  nobles  du  Forez  de  Broutin.  M.  de  la  Tour- 
Varon  en  a  donné  une  généalogie  complète  dans  un  ouvrage  inti- 
tulé :  Armoriai  et  généalogies  du  Forez. 

La  filiation  suivie  remonte  à  Pierre  David,  notaire  à  Saint-Rambert, 
qui  épousa  en  1556  N...  Peyretier.  Jean-Baptiste  David,  arrière-petit- 
lils  de  Pierre,  était  dans  les  dernières  années  du  xvii^  siècle  conseiller 
au  bailliage  du  Forez  et  lieutenant  particulier  civil  et  examinateur 
en  la  châtellenie  de  Saint-Victor  et  de  la  Fouillouse.  Pierre  David,  fds 
du  précédent,  marié  en  1715  à  Madeleine  Ollier,  fut  nommé  en  1731 
conseiller  au  bailliage  de  Forez.  Il  eut  plusieurs  lils  dont  deux,  Jean- 
Baptiste  David,  marié  en  1749  à  M"^  Boyer  du  Moncel,  et  Pierre- 
François  David,  Sgr  de  Marclop,  marié  en  1755  à  Louise  Gonon,  furent 
après  lui  conseillers  au  bailliage  de  Forez.  André  David,  fds  de  Jean- 
Baptiste,  exerçait  en  1789  la  charge  de  secrétaire  du  Roi  qui  confé- 
rait à  ses  titulaires  la  noblesse  héréditaire  après  vingt  ans  d'exercice. 
Il  avait  épousé  en  1781  M"^  Thiollière  de  l'isle,  fille  d'un  autre  secré- 
taire du  Roi.  11  mourut  en  1823  laissant  deux  fds.  Le  second  de  ceux- 
ci,  Frédéric  David,  décédé  sans  postérité  en  1867,  fut  longtemps 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  149 

conseiller  général  de  la  Loire.  L'aîné,  Jean-Baptisle-François  David, 
épousa  en  1820  Jeanne  de  Sauzéa,  dernière  représentante  d'une 
vieille  famille  forézienne.  Il  en  a  laissé  trois  fils.  Les  représentants 
actuels  de  la  famille  David  joignent  souvent  à  leur  nom  celui  de  la 
famille  de  Sauzéa  à  laquelle  appartenait  leur  aïeule. 

On  trouvera  des  renseignements  sur  cette  dernière  famille  à  la 
suite  de  la  notice  consacrée,  dans  les  Additions  du  présent  volume, 
à  une  famille  Bonabeau  qui  en  a  également  relevé  le  nom. 

François  David,  prêtre,  chanoine  et  vicaire  de  l'église  collégiale 
de  Saint-Rambert  ;  Pierre  David,  curé  et  chanoine  de  la  même  église, 
et  Jean-Baptiste  David  firent  enregistrer  leur  blason  à  l'Armoriai 
général  de  1696  (registre  de  Montbrison). 

Principales  alliances  :  Roux  de  la  Plagne,  Boyer  du  Moncel,  Thiol- 
lière,  Balay,  Peyret-Dubois,  de  Sauzéa,  Neyrand,  etc. 

DAVID  de  BEAUFORT,  en  Bourgogne.  Armes  :  d'azu7'  à  une  bande  d'ar- 
gent accompagnée  en  chef  d'une  harpe  d'or  et  en  pointe  d'une  croix 
de  Malte  d'argent.  —  Couronne  :  de  Comte.  —  Supports  :  deux 
lévriers  au  naturel,  colletés  de  gueules,  bordés  et  bouclés  d'or. 

La  famille  David  de  Beaufort  paraît  avoir  eu  pour  berceau  la  ville 
d'Autun,  en  Bourgogne. 

On  en  trouvera  des  généalogies  dans  les  manuscrits  de  Chérin  et 
dans  le  Nobiliaire  universel  de  M.  de  Magny.  On  trouvera  aussi  sur 
elle  un  article  dans  le  Bulletin  de  la  Société  héraldique  et  généalo- 
gique de  France  de  mai  1882. 

Jean  David,  procureur  royal  à  Autun,  auquel  remonte  la  fdiation, 
fonda  une  messe  en  1662.  Il  fut  père  de  maître  Pierre  David,  avocat, 
citoyen  d'Autun,  qui  épousa  Marie  Larcher,  et  grand-père  de  maître 
Lazare  David  Debeaufort,  né  le  16  septembre  1663,  avocat  en  Parle- 
ment, receveur  au  bailliage  de  Beaune,  qui  fit  enregistrer  son  blason 
à  l'Armoriai  général  de  1696  :  à' azur  à  une  harpe  d'or;  écartelé 
d'argent  à  un  lion  de  gueules.  Ce  dernier  avait  épousé,  par  contrat 
passé  à  Aulun  le  25  février  1691,  Anne  Poillot,  fille  d'un  conseiller 
du  Roi,  receveur  des  consignations  es  bailliage  et  chancellerie 
d'Autun.  Il  acquit, le  10  septembre  1728, de  Théodore  Brunet, pour  la 
somme  de  20.000  livres,  l'office  anoblissant  de  secrétaire  du  Roi, 
maison  et  couronne  de  France  en  la  chancellerie  près  la  Chambre  des 
comptes  de  Dole,  fut  reçu  dans  cet  office  le  27  novembre  suivant  et 
mourut  à  Beaune,  âgé  de  67  ans,  le  16  septembre  1730.  Son  fils, 
Antide  David  de  Beaufort,  né  à  Beaune  en  1704,  avocat  en  Parlement, 
reçu  le  21  juin  1731  conseiller  lieutenant  civil  au  bailliage  de  Beaune, 
épousa  dans  cette  ville,  le  9  juin  1732,  Reine-Marguerite  Lorenchet, 


1 50  1)1  r,  I  I  0  N  N  A  I  It  K     I)  F.  S     F  A  M  I  L  I.  K  S     K  R  A  N  C  A  I  S  K  S 

lillc  cruii  siM'rrtain*  du  Uoi  au  Conseil  souverain  d'Alsact^  En  consé- 
qurncc  d'un  (''dit  d'avril  1771 ,  il  paya  ou  tK'Soriiir  des  parties  casuelles 
la  somme  de  G. 000  livres  pour  ^tre  confirmé,  ainsi  que  ses  enfants, 
dans  la  possession  d(î  sa  noblesse.  l'itiennc  David  de  Heauforl,  fds 
d'Anlide.  né  à  lîeaune  en  1733,  étail  receveur  des  Mtats  de  la  province 
au  bailliage  de  lîeaune  quand  il  (^^pousa  dans  celle  ville,  le  13aoûl  1759, 
Marie  Loppin.  lille  d'un  négociant  dcmeuranl  à  Lyon.  Il  eul  quatre 
(ils  dont  trois,  Jean-Baptiste,  Philibert-Bernard  et  Anlide,  nés  à 
Beaune  en  176:2,  1767  et  1772,  firent  en  1783  des  preuves  de  noblesse 
pour  élre  admis  à  Tlxole  militaire.  Il  était  seigneur  du  fief  de  la 
Molle-Val(Mitin  quand  il  prit  pari  en  1 789  aux  assemblées  de  la  noblesse 
tenues  à  Dijon.  L'aîné  de  ses  fils,  Jean-Baptiste,  épousa  Catherine- 
Didier  et  mourut  à  Paris  le  19  ventôse  an  VIL  II  laissait  un  fils, 
Auguste-Antide  de  Beaufort,  né  en  1796  à  Charleston,  en  Amérique. 
Celui-ci  fui  capitaine  d'infanterie  et  épousa  en  1816  M"^Micard.  Il  eut 
lui-même  deux  fils  :  1°  Joseph,  né  en  1824,  officier  d'infanterie  ; 
2°  Claude-Ferdinand,  né  en  1827. 

La  famille  David  de  Beaufort  subsiste  en  Franche-Comté.  Elle  a 
fourni  des  ofïiciers  de  mérite. 

Principale  alliance  :  Routy  de  Charodon. 

DAVID  de  LASTOURS  et  des  ÉTANGS  (de).  Armes  :  d'or  à  trois  coquilles 
de  sinople,  2  e^  1.  —  Couronne  :  de  Marquis.  —  Devise  :  Impatiens 
pugnx. 

La  maison  de  David  de  Lastours  et  des  Étangs  appartient  à  la 
noblesse  chevaleresque  du  Limousin. 

Elle  ne  doit  pas  être  confondue  avec  la  famille  Dor  de  Lastours 
dont  les  représentants  sont  connus  de  nos  jours  sous  les  titres  de 
comte  et  de  vicomte  de  Lastours. 

L'abbé  Lecler,  continuateur  de  l'abbé  Nadaud,  en  a  donné  une 
généalogie  complète  dans  le  supplément  du  Nobiliaire  du  diocèse 
et  de  la  généralité  de  Limoges.  On  trouvera  aussi  dans  les  manus- 
crits de  Chérin  les  preuves  de  noblesse  qu'elle  fit  sous  Louis  XVI  pour 
être  admise  aux  honneurs  de  la  Cour.  Chérin  fils,  chargé  d'examiner 
ces  preuves,  envoya  en  mars  1788  un  rapport  qui  commence  en 
ces  termes  :  «  La  maison  de  David  est  d'ancienne  chevalerie.  Elle 
«  réunit  à  cet  avantage,  qui  annonce  la  pureté  de  son  origine,  celui 
«  d'avoir  donné  un  évêque  d'Autun  en  1377  et  de  compter  au 
«  nombre  de  ses  alliances  celles  de  Courtenay,  de  Maubernard, 
«  d'Abzac  de  la  Douze.  Son  nom  est  connu  depuis  Pierre  David, 
«  damoiseau,  qui  donna,  le  8  des  calendes  de  mai  1277,  l'investi- 
«  ture  d'une  maison  étant  dans  sa  directe  seigneurie.  On  trouve 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  151 

«  ensuite  Guillaume  David,  damoiseau  deSaint-Junien,  nommé  avec 
«  Raymond  de  Salaignac,  chanoine  et  bailli  de  Saint-Junien,  dans 
c(  un  acte  de  1294.  La  filiation  est  établie  depuis  Amélius  David,  che- 
«  valier,  qui,  n'étant  encore  que  damoiseau,  scella  un  acte  de  l'an 
«  1296  de  son  sceau  représentant  une  fasce  chargée  de  trois  coquilles 
«  accompagnées  de  deux  lions.  Il  était  parvenu  à  la  chevalerie  le  5 
0  des  ides  de  mai  1318  qu'il  donna  l'investiture  d'une  maison  assise 
«  dans  sa  directe  seigneurie.  Il  ne  vivait  plus  en  1330  qu'Alix  de 
«  Maubernard,  sa  veuve,  existait  encore.  Ils  avaient  eu  pour  enfants  : 
«  l''  Pierre  David,  qui  suit  ;  2°  Geoffroy  David,  Sgr  de  Rochebrune, 
«  d'abord  chanoine  de  Saint-Junien,  puis  évêque  d'Autun,  lequel  est 
«  nommé  dans  la  reconnaissance  consentie  le  14  mars  1341  par 
«  Pierre  David,  damoiseau,  son  frère,  et  fit  son  testament  le  13  no- 
((  vembre  1377  ;  3°  et  Jean,  légataire  de  son  frère  l'évêque  d'Au- 
«  tun...  » 

D'après  un  titre  original  conservé  dans  les  archives  de  la  famille 
deLasteyrie,  Bernard  de  David,  étant  à  Saint-Jean-d'Acre,  contracta, 
le  11  juin  1250,  un  emprunt  de  300  livres  tournois  au  nom  de  quatre 
chevaliers  et  de  quatre  damoiseaux  sous  la  garantie  d'Alphonse, 
comte  de  Poitiers,  frère  de  saint  Louis,  et  scella  de  son  sceau  une 
reconnaissance  de  cet  emprunt  en  faveur  d'un  marchand  génois.  En 
raison  de  cet  acte  le  nom  de  Bernard  de  David  a  été  inscrit  aux  Salles 
des  Croisades  du  musée  de  Versailles  avec  les  armes  de  la  famille 
de  David  de  Lastours. 

L'abbé  Lecler  mentionne  un  acte  de  l'année  1286  dans  lequel  est 
nommée  Joyeuse  Davina,  veuve  d'Amélius  David,  damoiseau  de 
Saint-Junien,  et  tutrice  de  son  fils,  noble  Amélius  David.  On  a  vu 
plus  haut  que  celui-ci,  auquel  seulement  le  travail  de  Chérin  fils  fait 
remonter  la  filiation  suivie,  fut  père  de  Pierre  David,  qui  continua  la 
descendance,  et  de  Geoffroy  David,  évêque  d'Autun  en  1361,  décédé 
en  1377.  Pierre  David,  damoiseau,  épousa  demoiselle  Agnès  de 
Laage  et  fit  son  testament  le  samedi  avant  la  fête  de  saint  Simon  et 
de  saint  Jude  1371.  Il  eut  pour  fils  noble  homme  Pierre  de  David, 
damoiseau,  qui  épousa  Marguerite  Audière  et  qui  fit  son  testament 
le  12  octobre  1441,  et  pour  petit-fils  noble  homme  Etienne  de  David, 
damoiseau,  Sgr  de  Vantaux,  en  la  paroisse  de  Solignac,  près  de 
Limoges,  capitaine  de  Chalusset  et  de  cent  hommes  d'armes,  qui 
épousa  Marguerite  de  Jourgnac  et  auquel  seulement  remontent  les 
preuves  de  noblesse  faites  lors  de  la  grande  recherche  de  1666. 

Le  descendant  des  précédents,  François  de  David,  chevalier,  Sgr 
et  baron  de  Vantaux,  né  posthume  en  1641,  épousa,  par  contrat  du 
9  février  1660,  Charlotte  d'Abzac,  fille  du  marquis  de  la  Douze  et 


152  H  ICTIONNAIHK     I)  K  S     FAMIII.K  S     FH  ANC,  AISES 

Ii6rili('^re  de  rimporlanio  soignoiiri(^  de  Laslours,  en  la  paroisse  de 
lUIliac,  dans  le  canton  actuel  de  Nexon,  dont  sa  descendance  a  con- 
serv(^  l(*  nom.  Il  fui  maintenu  dans  sa  noblesse,  le  7  fc'îvrier  1007,  par 
jugement  de  M.  d'A^niesseau,  intendant  d(^  Limoges.  Deux  de  ses  fils, 
.(Charles  de  David,  Sgr  de  Lastours,  cX  KlonMit  François  David,  Sgr 
de  Vantaux,  furent  les  auteurs  de  deux  grandes  branches  qui  se  sont 
perpétuées  jusqu'à  nos  jours. 

L'auteur  de  la  branche  aînée,  Charles  de  David,  Sgr  de  Lastours, 
marié  en  1086  à  ^L'^ric  Fichard  de  Villemontcix,  commanda  en  1607 
le  ban  et  Tarrière-ban  de  la  province  du  Limousin.  Son  fds,  Jean- 
Clïarles  de  David,  marié  en  1725  à  Anne  de  la  Tour  de  Saint-Privat, 
portait  les  qualifications  de  marquis  et  de  comte  de  Lastours  et  de 
premier  baron  du  Limousin.  Il  eut,  entre  autres  enfants,  deux  fds, 
Germain  de  David,  marquis  de  Lastours,  né  au  château  de  Lastours 
en  1730,  marié  en  1764  à  M"°  de  Saint-Félix,  et  Charles  de  David, 
comte  de  Lastours,  né  en  1732,  qui  furent  les  auteurs  de  deux  rameaux. 
François,  marquis  de  Lastours,  fds  unique  de  l'aîné  de  ces  deux  frères, 
fut  admis  aux  honneurs  de  la  Cour  le  17  février  1789  ;  il  épousa  dans 
la  suite  M"^  Auvray  de  Saint-Rémy  et  fut  père  de  Claude-Hippolyte, 
marquis  de  Lastours,  qui  a  lui-même  laissé  deux  fds.  Charles,  comte 
de  Lastours,  né  en  1732,  eut  deux  fils  qui  furent  l'un  et  l'autre  pages 
de  la  Grande  Écurie  du  roi  Louis  XVI.  Le  second  de  ces  deux  fds 
mourut  jeune.  L'aîné,  Jean-Baptiste  de  David,  comte  de  Lastours,  né 
en  1768  à  Affieux,  au  diocèse  de  Limoges,  premier  page  du  Roi,  fut 
plus  tard  maréchal  de  camp  et  écuyer  de  madame  la  Dauphine  ;  il 
survécut  à  son  fds,  décédé  en  1846  sans  avoir  été  marié,  et  ne  laissa 
qu'une  fille,  la  marquise  de  Guiry. 

L'auteur  de  la  seconde  branche,  Florent-François  David,  Sgr  de 
Vantaux,  épousa,  par  contrat  du  22  juin  1685,  Renée  du  Bouschaud, 
héritière  de  la  seigneurie  des  Étangs.  Il  en  eut  deux  fils,  Charles, 
Sgr  de  Vantaux,  connu  sous  le  titre  de  baron  des  Étangs,  né  en  1686, 
qui  épousa  en  1712  Marie  Hébrard  et  qui  continua  la  lignée  ;  2°  Jean- 
Joseph,  Sgr  de  Lascaux,  dont  la  descendance  est  aujourd'hui  éteinte. 
Le  chef  de  cette  branche,  Charles-Prosper  de  David,  baron  des 
Étangs,  né  en  1817  à  Villeneuve-sur-Lot,  dont  son  père  était  sous- 
préfet,  épousa  en  1846  M''^  de  Binos,  héritière  du  château  de  Guran, 
dans  les  Pyrénées,  où  il  vint  fixer  sa  résidence.  Il  a  laissé  plusieurs 
fils. 

On  trouvera  dans  le  Nouveau  d'Hozier  les  preuves  de  noblesse 
que  la  famille  de  David  de  Lastours  fit  au  cours  du  xvm^  siècle  pour 
obtenir  l'admission  de  plusieurs  de  ses  membres  soit  à  l'École  mili- 
taire, soit  à  la  maison  de  Saint-Cyr,  soit  parmi  les  pages  du  Roi. 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  153 

Charles  de  David,  baron  des  Étangs,  chevalier,  Sgr  de  Bussière- 
Galant,  du  mas  de  Bessier  et  de  Remondie,  prit  part  en  1789  aux 
assemblées  de  la  noblesse  tenues  à  Limoges.  M.  de  Lastours  prit  part 
cette  même  année  à  celles  tenues  à  Tulle. 
La  maison  de  David  de  Lastours  a  fourni  de  nombreux  officiers. 
Principales  alliances  :  de  Corbier,  de  Courtenay  1445,  de  Vignolles 
de  la  Hire  1436,  de  Coustin,  de  Bony  de  Lavergne,  d'Abzac  1660, 
1815,  de  Pichard,  de  la  Tour  de  Saint-Privat,  de  Saint-Félix,  de 
Royère,  de  Bort,  Hugon  du  Prat,  du  Pille  1819,  de  Guiry,  de  Loménie, 
de  la  Marthonie,  de  Sanzillon  1762,  de  Secondât  de  Roquefort  1827, 
1836,  du  Breuil-Hélion  de  la  Guéronnière  1835,  de  Binos  de  Guran 
1846,  Garât  de  Nedde  1883,  etc. 

La  vieille  famille  féodale  dont  il  vient  d'être  parlé  est  distincte 
d'une  famille  David  de  Saint-Hilaire  qui  était  originaire  de  Limoges 
et  avec  laquelle  elle  contracta  une  alliance  au  xviii^  siècle.  Pierre 
David,  sieur  de  la  Vergne,  conseiller  du  Roi,  directeur  et  trésorier  de 
la  Monnaie  de  Limoges,  fit  enregistrer  à  l'Armoriai  général  de  1696 
les  armes  suivantes  :  d'azw  à  un  roi  David  contourné  d'argent,  cou- 
ronné d'or,  perçant  avec  un  poignard  d'argent,  garni  d'or,  la  gueule 
d'un  lion  d'argent,  lampassé  et  armé  de  gueules,  le  roi  sénestré  en 
chef  d'une  harpe  d'argent,  Jacques  David,  bourgeois  de  Limoges, 
fit  enregistrer  au  même  Armoriai  des  armes  à  peu  près  semblables. 
Bernard  de   David,  Sgr  des  Renaudies,  directeur    de   la   Monnaie 
de  Limoges,  marié  à  Madeleine  de  David  de  Lastours,  acheta,  le 
17  mai  1727,  le  fief  des  Pousses  qui  relevait  de  Lastours.  Il  laissa 
plusieurs  fils.  L'un  de  ceux-ci,  François  David  de  Saint-Hilaire,  fut 
de  1769  à  1790  abbé  commendataire  de  Saint-Savin,  au  diocèse  de 
Poitiers.   Un  autre,  Jean-François   de  David,  chevalier,  baron  des 
Renaudies,  Sgr  des  Pousses,  de  Saint-Maurice  et  de  Saint-Hilaire, 
chevalier  de  Saint-Louis,  lieutenant  des  maréchaux  de  France,  marié 
à  Madeleine  Limousin  de  Neuvic,  prit  part  en  1789  aux  assemblées 
de  la  noblesse  tenues  à  Limoges.  Etienne  de  David,  baron  de  Saint- 
Hilaire,  ancien  secrétaire  de  la  Dauphine,  mourut  en  1870  à  l'âge  de 
79  ans  ;jl  avait  épousé  Athénaïs  de  la  Chesnaye,  décédée  à  Tours 
en  1887  ;  leur  fille  fut  la  comtesse  de  Gaudechart.  Alexandre  de 
David,  baron  de  Saint-Hilaire,  ancien  page  de  Charles  X,  mourut  à 
Chinon  en  juin  1871  à  l'âge  de  63  ans. 

VA7inuai7'e  des  châteaux  de  1913  mentionne  une  M™^  David  de 
Lavergne,  demeurant  au  château  de  Comblât,  près  de  Barbaste,  en 
Agenais. 

DAVID  de  LASSALLE  et  de  PRÉSERVILLE,  au  comté  de  Foix  et  à  Tou- 


154  DICTIONNAIRE     DKS    FAMILLES     FflANÇAISES 

louse.  Armes  (sculptées  sur  la  maison  do  famille  de  Tarascon,  dans 
le  comté  de  Foix)  :  iV argent  à  une  harpe  de  David  de  sable. 

Celle  famille  est  originaire  de  Tarascon,  dans  le  comlé  de  Foix 
On  Irouvera  une  partie  de  sa   généalogie  dans  le  tome   III  de   la 
France  moderne  (dcuxièmo  partie). 

Ftiennc  David,  tils,  bourgeois  de  \'arillcs,  fit  enregistrer  son 
blason  :  d'argent  à  une  harpe  de  sable  h  i'Aimorial  général  de  1696 
(registre  de  Pamiers). 

Joseph  David,  avocat  en  Parlement,  décédé  à  Varilhes  le  24  oc- 
tobre 1749,  fut  anobli  par  le  capitoulat  do  Toulouse  qu'il  exerça  en 
174ii.  Il  avait  épousé  en  1720  Marie-Thérèse  de  Teynior  dont  il  eut 
plusieurs  (ils.  L'aîné  de  ceux-ci,  Jean-Paul  David,  né  en  1729,  décédé 
en  1791 ,  fut  connu  sous  le  nom  de  David  de  Lassalle  après  le  mariage 
qu'il  contracta,  en  1766,  avec  M"^  de  Lassalle,  fille  de  Joseph-Mathieu 
de  Lassalle,  Sgr  de  Préserville,  conseiller  au  Parlement  de  Toulouse, 
et  de  Marie-Jacquette  d'Ouvrier,  dame  de  Préserville.  Il  eut  deux 
lils,  Jacques-Anloine-Henri  et  Henri-Basile  David  de  Lassalle  de 
Préserville.  Le  second  de  ceux-ci  était  né  en  1780  et  avait  épousé 
Marie-Anne  de  Thomas.  Il  fut  père  de  Victor-Henri  David  de  Pré- 
serville, né  en  1803,  bachelier  en  droit  en  1824.  Nancy  David  de 
Lassalle  de  Préserville  épousa  Eugène  de  Saunhac,  inspecteur  général 
des  haras,  décédé  en  1876.  Emmanuel  David  de  Préserville  épousa 
en  1849  Valentine  Dufresne  ;  il  n'en  eut  que  trois  filles,  M™^^  Bou- 
chain,  Monnin  et  Angelo  Gurlo. 

Principales  alliances  :  de  Martin  de  la  Croix  (des  marquis  d'Ay- 
guesvives)  vers  1800,  de  Lassalle  de  Préserville,  de  Saunhac,  etc. 

DAVID  de  BEAUREGARD  (de).  Armes  :  écartelé  :  aux  1  et  4  d'azur  à 
une  harpe  d'or,  cordée  de  même  ;  aux  2  e/  3  d'azur  au  sautoir  alésé 
d'or  cantonné  de  quatre  étoiles  de  même,  qui  est  de  David  de  Vallière, 
en  Beaujolais  ^  —  Les  représentants  actuels  portent  sur  le  tout  le 
blason  des  David  de  Lastours  et  des  Etangs  :  de  sable  à  trois 
coquilles  d'or,  2  ^M.  —  Couronne  :  de  Marquis.  —  Supports  :  deux 
griffons.  —  Devise  :  Mémento,  Domine,  David. 

La  famille  de  David  de  Beauregard  est  anciennement  connue  en 
Languedoc.  Elle  possède  dans  cette  province  depuis  la  fin  du 
xvi^  siècle  la  terre  et  le  château  de  Beauregard,  situés  près  de  Revel, 
en  Lauragais,  dont  elle  a  conservé  le  nom. 

La  Chesnaye  des  Bois  en    a  donné   au  xviii®  siècle  une  généa- 

•  L' Armoriai  du  Lyonnais  de  Steyert  attribue  à  la  famille  David  de  Vallière  les 
armes  suivantes  :  d'azur  à  un  sautoir  d'or  dont  les  branches  sont  liées  par  deux  fasces 
de  même,  l'une  en  chef,  l'autre  en  pointe,  accompagné  de  quatre  étoiles  de  même. 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  455 

logie  très  fantaisiste  qui  a  été  reproduite  par  Warroquier  et  par 
d'autres  auteurs.  On  trouvera  dans  les  Carrés  dCHozier  une  généalogie 
qu'Alexandre-Amable  de  David  de  Beauregard  envoya  à  d'Hozier  en 
1756  pour  la  faire  insérer  dans  son  Armoriai.  On  trouvera  dans  le  Nou- 
veau (fHozier  les  preuves  de  noblesse  qu'Alphonse -Auguste  de  David 
de  Beauregard  fit  en  1778  pour  être  admis  à  l'École  militaire.  Mais 
ces  travaux  ne  doivent  être  acceptés  qu'avec  beaucoup  de  réserve, 
au  moins  pour  les  premiers  degrés,  la  famille  David  de  Beauregard 
n'ayant  pu  fournir  que  des  copies  des  actes,  presque  tous  sans 
filiation,  qui  servirent  à  les  établir.  Tout  récemment  M.  Villain  a 
donné  une  généalogie  de  la  famille  de  David  de  Beauregard  dans  le 
tome  III  de  la  France  moderne;  dans  ce  travail  il  accueille  la  préten- 
tion, toute  nouvelle,  de  cette  famille  d'être  une  branche  détachée 
au  xiv^  siècle  de  la  maison  de  David  de  Lastours.  On  trouvera,  enfin, 
un  article  très  intéressant  sur  les  David  de  Beauregard  dans  le  Bulletin 
de  la  société  héraldique  et  généalogique  de  France  du  10  juin  1882. 
Les  travaux  conservés  dans  les  Carrés  d'Hozier  et  dans  le  Nouveau 
d'Hozier  font  remonter  la  filiation  à  un  noble  Bernard  de  David  qui 
fit  son  testament  le  l®""  mars  1482  devant  Duranti,  notaire  à  Montre- 
don,  au  diocèse  de  Castres.  La  famille  de  David  ne  put  fournir  qu'une 
copie  de  ce  testament.  D'après  la  Ghesnaye  des  Bois  ce  Bernard 
David  aurait  été  îils  d'un  Germain  de  David,  chevalier,  Sgr  de  Bliaris, 
en  Albigeois,  et  petit-fils  d'un  Guillaume  David,  seigneur  de  plu- 
sieurs terres  dans  le  Haut-Languedoc.  On  trouve,  d'autre  part,  qu'un 
Guillaume  David  fut  capitoul  de  Toulouse  en  1438  et  qu'un  Germain 
David,  bourgeois,  fut  capitoul  de  la  même  ville  en  1518  ;  mais  ces 
deux  personnages  paraissent  n'avoir  aucun  rapport  avec  la  famille 
David  de  Beauregard  ^  C'est,  en  tout  cas,  par  erreur  que  le  même  la 
Ghesnaye  des  Bois  fait  de  Bernard  de  David,  le  testateur  de  1482,  le 
propre  neveu  de  Marguerite  David,  femme   du  célèbre  Etienne  de 

*  D'après  un  tableau  généalogique  conservé  dans  les  Dossiers  bleus,  Guillaume 
David,  capitoul  en  1438,  fut  père  Jean  David,  capitoul  en  1480,  et  grand-père  de 
Germier,  ou  Germain,  David,  capitoul  en  1518,  dont  la  fille  épousa  Jacques  d'Issus, 
Sgr  de  Dieupentale,  et  de  Jean  David  de  Vernets.  Celui-ci  laissa  dune  alliance 
inconnue  un  fils,  Nicolas  David,  bourgeois,  trésorier  général  de  l'Hôtel  de  ville  de 
Toulouse.  Nicolas  David  eut  lui-même  deux  fils  :  1°  Auge  David,  né  d'un  premier 
lit,  qui  eut  des  enfants;  2°  Bernard  David,  avocat,  maire  d'Albi,  marié  en  1682,  dont 
le  fils,  Jean-Baptiste  David,  receveur  des  tailles  à  Albi,  laissa  postérité.  Cette  famille 
portait  les  armes  suivantes  :  de...  à  une  ancre  de...,  accompagnée  en  chef  de  deux- 
étoiles  de...  Cependant  Bernard  David,  receveur  des  tailles  à  Albi,  maire  de  cette 
ville,  avait  fait  enregistrer  à  l'Armoriai  général  de  1696  d'autres  armes  :  d'azur  à 
une  colombe  d'argent,  sur  une  onde  de  même,  ayant  à  son  bec  un  rameau  d'olivier 
d'or;  au  chef  aussi  d'azur  charge'  de  trois  étoiles  d'argent,  soutenu  d'un  Irangle 
d'or  ;  écartelé  d'argent  au  lion  naissant  de  sable,  accompagné  de  trois  mouchetures 
de  même,  deux  en  chef,  une  en  pointe. 


1 56  I)  I  {'.  I  I  0  N  N  A  I  h  K     I)  K  S     F  A  M  I  I.  I.  I   S     FRANÇAISES 

Vignollos,  S^r  de  Lahire,  dôcédé  en  1442,  (^t  qu'il  lui  fait  (épouser 
Isabelle^  (le  \'allièro,  liéritière  de  la  seigneurie  de  son  nom,  en  Beau- 
jolais. 11  est  établi  (juc  ce  fut  seulennent  au  xvii'^  siècle  (ju'un  Abixandre 
David,  d'une  famille  vraiseml)lal)lement  différenti!  d(î  celle  des  David 
de  Heauregard,  devint  seigneur  de  Vallière,  en  Beaujolais,  par 
donation  d'un  Ciudlermi,  Sgr  de  l'Artusié,  dont,  d'après  l'article  du 
Bulletin  de  la  société  héraldique,  il  aurait  été  simplement  le  valet 
de  chambre.  D'après  les  travaux  mentionnés  plus  haut  Bernard  de 
David  eut  un  fils  nommé  Jean.  Celui-ci  peut  avoir  été  le  même  per- 
sonnage qu'un  Jean  David,  bourgeois  de  Toulouse,  que  l'on  trouve 
avoir  été  capiloul  de  celte  ville  en  1480.  On  lui  attribue  pour  (ils  un 
Georges  de  David,  écuyer,  Sgr  de  la  Borie-Blanque,  qui  épousa  Isa- 
beau  de  Guillermi,  fille  du  seigneur  de  Lartusié,  par  contrat  sans 
libation  passé,  le  4  octobre  1556,  devant  notaire  à  Giroussens,  dans 
la  sénéchaussée  de  Carcassonne,  et  qui  fit  son  testament  le  7  mars 
1570.  La  famille  de  David  ne  put  fournir  en  1756  et  en  1778  que  des 
copies  de  ces  actes  de  1556  et  de  1570. 

Dans  la  réalité  la  filiation  paraît  n'être  rigoureusement  établie  que 
depuis  un  Arnaud  de  David,  sieur  de  la  Borie-Blanque,  qui  aurait  été 
un  fils  de  Georges,  mentionné  plus  haut,  et  qui,  d'après  la  Chesnaye 
des  Bois,  aurait  été  nommé  gouverneur  de  Louhans,  en  Bresse,  par 
provisions  du  2  août  1592.  Arnaud  de  David  épousa  Jeanne  Mandi- 
nelli  par  contrat  sans  filiation  passé  le  17  août  1608  devant  notaire  à 
Revel  et  continua  la  lignée. 

On  lui  attribue  pour  frère  un  Alexandre  de  David,  marié  le 
17  février  1608  à  Louise  de  Poudras,  qui  devint  seigneur  de  Vallière, 
en  Beaujolais,  par  donation  d'Antoine  de  Guillermi,  Sgr  de  Lartusié. 
Alexandre  de  David,  Sgr  de  Vallière,  obtint,  le  2  août  1618,  des  com- 
missaires pour  les  droits  de  franc-fief  un  jugement  lui  accordant  un 
délai  de  trois  mois  pour  justifier  sa  qualité  de  noble.  Il  laissa  une 
fille,  Lucrèce,  qui  épousa  en  1652  Louis  de  Monspey,  et  un  fils, 
Antoine  de  David,  Sgr  de  Vallière,  qui  fut  déclaré  noble  et  issu  de 
noble  race  et  lignée,  le  22  mai  1635,  par  jugement  des  commissaires 
députés  par  S.  M.  pour  le  régalement  des  tailles  en  la  généralité  de 
Lyon  et  qui  mourut  sans  postérité. 

Jean  de  David,  Sgr  de  Beauregard,  fils  d'Arnaud,  contracta  une 
brillante  alliance  ;  il  épousa  Jeanne  de  Durfort-Deyme  par  contrat 
sans  filiation  passé  le  28  mai  1648  devant  notaire  à  Revel.  Son  fils, 
Pierre  de  David,  sieur  de  Beauregard,  au  diocèse  de  Lavaur,  épousa 
Marie-Anne  de  Saint-Laurent  par  contrat  passé  le  lOjuillet  1679  devant 
notaire  à  Revel.  Il  fut  condamné  à  l'amende  comme  usurpateur 
de  noblesse,  le  20  août  de  cette  même  année,  par  iugement  de 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES    FRANÇAISES  457 

M.  deBezons,  intendant  du  Languedoc.  On  ne  voit  pas  que  la  famille 
de  David  de  Beauregard  se  soit  jamais  fait  relever  de  cette  condam- 
nation, ni  qu'elle  ait  jamais  régularisé  sa  situation  nobiliaire.  Il  n'en 
est  pas  moins  certain  qu'au  xviii^  siècle  elle  jouissait  sans  contes- 
tation de  (ous  les  privilèges  de  la  noblesse.  Alexandre  de  David, 
fils  de  Pierre,  baptisé  à  Castres  le  12  mai  1680,  fut  connu  le  premier 
sous  le  titre  de  comte  de  Beauregard.  Il  était  brigadier  des  armées 
du  Roi  lorsqu'il  fut  tué,  le  19  juillet  1747,  à  l'attaque  des  retranche- 
ments du  Col  de  l'Assiette.  Il  fut  père  d'Alexandre-Amable  de  David, 
connu  sous  le  titre  de  comte  de  Saint-André,  puis  sous  celui  de 
comte  de  Beauregard,  colonel  à  la  suite  de  l'infanterie,  qui  épousa 
à  Sisteron,  en  1763,  Elisabeth-Denise  de  Fortia  de  Piles,  décédée  à 
Lambesc  en  l'an  VIII.  Ce  fut  un  des  fds  de  celui-ci,  Alphonse-Auguste, 
né  en  1768,  qui  fit  en  1778  pour  être  admis  à  l'Ecole  militaire  les 
preuves  de  noblesse  dont  il  a  été  parlé  plus  haut.  Ce  jeune  homme 
fut  admis  dans  l'ordre  de  Malte  en  1781.  Trois  de  ses  frères  furent 
admis  dans  le  même  ordre  en  1781,  1782  et  1786.  Sa  sœur,  Aimée- 
Sophie,  mariée  dans  la  suite  à  M.  de  Morel  de  Galissane,  fut  chanoi- 
nesse  comtesse  de  Neuville,  en  Bresse. 

Alexandre  de  David,  chevalier,  Sgr  de  Beauregard,  prit  part  en 
1789  aux  assemblées  de  la  noblesse  tenues  à  Toulon  et  à  Hyères. 

La  famille  de  David  de  Beauregard  a  fourni  des  officiers  de  mérite 
dont  plusieurs  furent  chevaliers  de  Saint-Louis. 

Principales  alliances  :  de  Durfort-Deyme,  de  Fortia  de  Piles,  de 
Gras  de  Préville  1833,  de  Villeneuve-Bargemont  1838,  de  Gérin,  de 
Corbière,  de  Drée  1878,  de  Gras  de  Préville  1833,  de  Boutiny  1903, 
de  Villéle,  de  Burgues  de  Missiessy,  de  Narbonne-Lara  1857,  etc. 

Il  a  existé  à  Carcassonne,  c'est-à-dire  bien  près  de  la  région 
habitée  par  les  David  de  Beauregard,  une  famille  David  sur  laquelle 
on  trouvera  des  renseignements  dans  les  Cartulaires  de  Carcassonne 
de  Mahul  et  dans  la  France  moderne  de  M.  Villain.  Un  représentant 
de  cette  famille,  Pierre  David,  marchand  de  Carcassonne,  fit  enre- 
gistrer à  l'Armoriai  général  de  1696  les  armes  suivantes  qui  res- 
semblent beaucoup  à  celles  des  David  de  Beauregard  :  à'azur  à  une 
harpe  d'or,  cordée  de  même  ;  au  chef  cousu  de  gueules  chargé  de 
trois  étoiles  d'or.  Jean  David,  iparent  du  précédent,  fut  avocat  au 
Parlement  de  Toulouse.  Il  fut  père  de  François-Raymond  David  de 
Beaudrigue  qui  fut  capitoul  de  Toulouse  de  1747  à  1751,  en  1755  et 
de  1759  à  1765  et  qui  fut  anobH  par  ses  fonctions,  et  grand-père 
d'André  David  de  Beaudrigue  d'Escalonne,  conseiller  au  Parlement 
de  Toulouse  de  1760  à  1790,  qui  prit  part  en  1789  aux  assemblées  de 
la  noblesse  tenues  dans  cette  ville.  Ce  dernier  avait  épousé  en  1763 


168  Dir.TIONNAlRK     DES     FAMII,  I,  KS     FRANÇAIS  ES 

M""(JeCambon.  Il  ru  eut  plusieurs  lils  dont  luii  fui  ^uillotiiK'»  pendant 
la  Terreur  à  Tarascon  (Ariège).  M.  David  de  Harrière,  issudcî  la  mc^me 
famille,  fui  maire  de  Garcassonne  sous  la  Reslauralion  el  conseiller 
de  préf(H-lur(*  de  l'Aude  sous  Louis-Pliilipj)e.  L(^  Aobiliaire  toiilou- 
sciin  de  Brémond  allribu(^  à  la  famille  David  de  Beaudrigue  les  armes 
suivantes  :  dazw  à  trois  harpes  dor,  2  e/  1. 

DAVID  de  BOISDAVID.  Aujourd  hui  BOISDAVID  (de)   Voyez  :  Boisoavid 

(DE). 

DAVID  de  CHAMISSIEU. 

Famille  de  haute  bourgeoisie  du  Dauphiné  qui,  dès  1764,  tenait  en 
lief  le  château  de  Monlagnieu-Soleymieu,  près  de  la  Tour-du-Pin,  et 
qui  le  possédait  encore  dans  les  dernières  années  du  xix^  siècle. 

DAVID  de  CHÉON. 

Famille  bourgeoise. 

Victor-Joseph  Frédéric  David  avait  vainement  demandé,  le  27  août 
1870,  l'autorisation  de  continuer  de  porter  le  nom  de  David  de  Ghéon 
sous  lequel,  dit-il  dans  sa  requête,  il  était  connu  depuis  sa  naissance. 

DAVID  de  CONFLANS.  Armes  :  à'azur  à  une  croix  ancrée  d'argent. 

La  famille  David  de  Gonflans  appartient  à  la  noblesse  de  l'Orléanais. 
Elle  a  possédé,  entre  autres  biens,  la  seigneurie  de  Gonflans,  située 
au  ressort  de  Montargis,  dont  elle  a  conservé  le  nom. 

Antoine  de  David,  Sgr  du  Pertuis  et  de  Varennes,  âgé  de  35  ans, 
demeurant  dans  la  paroisse  de  Gonflans,  fils  de  Blanchet  de  David, 
Sgr  du  Pertuis,  décédé  en  1664,  et  mari  de  Glaude  de  la  Ghapelle, 
et  son  cousin,  Glaude  de  David,  Sgr  de  Truguer,  âgé  de  27  ans,  céli- 
bataire, furent  maintenus  dans  leur  noblesse,  le  6  juin  1667,  par 
jugement  de  M.  de  Machault,  intendant  d'Orléans.  Ge  jugement  est 
rapporté  tout  au  long  dans  le  Noui^eau  dCHozier.  Jacques-Philippe 
Davy ,  ou  David,  écuyer,  Sgr  de  Gonflans,  fils  d'Antoine,  naquit  en  1658 
à  Varennes-aux-Loges,  au  diocèse  de  Sens,  épousa,  le  11  décembre 
1683,  Jeanne  Perlât,  fille  d'un  magistrat  au  baiUiage  de  Montargis, 
et  fit  enregistrer  son  blason  à  l'Armoriai  général  de  1696  (registre  de 
Montargis).  Il  fut  père  de  Pierre  de  David,  chevalier,  Sgr  du  Pertuis, 
de  Gonflans,  etc.,  baptisé  à  Gonflans  le  27  août  1694,  qui  épousa 
en  1718  Marie-Anne  de  Birague,  et  grand-père  d'Honoré  de  David, 
Sgr  de  Gonflans,  baptisé  à  Gonflans  en  1727,  capitaine  au  régiment 
de  Béarn,  chevalier  de  Saint-Louis,  qui  épousa  en  1763  Philippine  de 
Bacquehem.  Honoré  de  David  de  Gonflans  fut  maintenu  dans  sa 
noblesse,  le  4  novembre  1772,  par  lettres  patentes  du  roi  Louis  XV, 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  159 

rapportées  dans  le  Nouveau  d'Hozier.  11  lit  en  1775  et  en  1782  des 
preuves  de  noblesse,  conservées  dans  le  Nouveau  d'Hozier,  pour 
obtenir  l'admission  à  l'École  militaire  de  ses  deux  iils,  Philippe-Henri, 
né  en  1767  à  Saint-Aignan,  au  diocèse  de  Bourges,  et  Jean-Baptiste, 
né  en  1771. 

Honoré  David  de  Gonflans,  chevalier,  Sgr  de  Truchin,  prit  part  on 
1789  aux  assemblées  de  la  noblesse  tenues  à  Montargis.  M"*  David 
de  Gonflans  prit  part  cette  même  année  à  celles  tenues  à  Bourges. 

La  famille  David  de  Gonflans  subsistait  il  y  a  peu  d'années  dans  le 
département  de  l'Yonne. 

Principales  alliances  :  de  la  Ghapelle,  de  Birague,  de  Bacquehem, 
du  Bue  de  Lauroy,  etc. 

DAVID  de  DRËSIGNË 

Famille  d'ancienne  bourgeoisie,  originaire  du  Groisic,  dans  le 
département  de  la  Loire-Inférieure,  sur  laquelle  on  trouvera  quelques 
renseignements  dans  le  Répertoire  de  biobibliographie  bretonne  de 
Kerviler. 

Noble  homme  Bené  David  deDrésigné,  maire  du  Groisic,  fut  député 
aux  États  en  1772.  Il  était  subdélégué  de  l'intendant  en  1785  et  1789. 
Plus  récemment  l'abbé  David  de  Drésigné,  né  au  Groisic  en  1844,  a 
été  nommé  en  1895  aumônier  de  la  maison  de  Nazareth,  à  Nantes. 

Principale  alliance  :  de  Korgariou  1910. 

DAVID  de  PENANRUN. 

La  famille  David  de  Pen.\nrun  appartient  comme  la  famille  David 
de  Drésigné  à  l'ancienne  bourgeoisie  de  Bretagne.  On  trouvera  éga- 
lement sur  elle  quelques  renseignements  daus  le  Répertoire  de  biobi- 
bliographie bretonne  de  Kerviler. 

Un  décret  du  19  avril  1862  autorisa  Glaude-Bené-Jacques  David, 
né  à  Paimpol  le  2  thermidor  an  VIII,  directeur  des  douanes,  officier 
de  la  Légion  d'honneur,  marié  à  ^F®  Bocquet  d'Anthenay,  décédé  à 
Paris  le  15  janvier  1889,  et  son  fils,  Louis-Thérèse  David,  né  aux  Bati- 
gnolles  le  26  mai  1831,  architecte,  à  joindre  réguHèrementà  leur  nom 
celui  de  :  de  Penanrun  sous  lequel  ils  étaient  connus.  Le  second 
d'entre  eux,  Louis-Thérèse,  avait  demandé,  le  7  décembre  1861,  l'au- 
torisation de  joindre  régulièrement  à  son  nom  celui  de  :  de  Penanrun, 
qui  figurait  sur  son  acte  de  naissance,  et  d'y  ajouter  celui  de  :  de  Ker- 
veschou  que  ses  ancêtres  portaient  cumulativement  avec  celui  de 
Penanrun. 

Il  avait  existé  en  Bretagne  plusieurs  familles  nobles  du  nom  de 
David. 


100  DICTIONNAinK     I)  K  S     l'AMIIJ.  KS     FHANÇAISKS 

L'une  de  ces  faniillcs,  celle  des  seigneurs  du  Bois,  au  diocèse  de 
Nantes,  est  aujourd'liui  exclusivement  connue  sous  le  nom  de  Bois- 
DAViD.  11  lui  a  été  consacré  une  notice  en  son  lieu. 

Une  autre  famille  David  possédait  au  diocèse  de  Trèguier  les  sei- 
t^neui'ies  de  'JYohadiou,  deRer^^off,  de  Coethuon,  etc.  Elle  portait  pour 
armes  :  d\i7'ge7it  à  un  pin  de  ainople  chargé  de  trois  pommes  de  pin 
d'or.  Potier  de  Courcy  lui  attribue  pour  premier  auteur  connu  un 
Colin  David  qui  était  procureur  de  Guingamp  en  1380.  Elle  figura  de 
1427  à  1535  aux  réformations  et  montres  de  la  noblesse  du  diocèse 
de  Tréguior,  fut  maintenue  dans  sa  noblesse  d'extraction,  sur  preuves 
de  huit  générations,  par  arrêts  du  8  novembre  1668  et  du  12  mai  1670 
et  s'éteignit  en  1792. 

La  famille  David  de  Saint-Clair  était  originaire  de  Guérande.  Noble 
homme  Jean  David,  sieur  de  Saint-Clair,  était  en  1649  membre  de  la 
confrérie  de  Guérande.  Sylvestre  David,  sieur  du  Trétinier,  était  en 
1651  sénéchal  des  régaires  de  Guérande.  Jean-Marie  David  de  Saint- 
Clair,  sous-lieutenant  de  la  première  compagnie  des  gardes  du  corps, 
chevalier  de  Saint-Louis,  fut  anobli  par  lettres  patentes  d'avril  1777. 
11  obtint  en  même  temps  le  règlement  de  ses  armoiries  :  à'azur  à  un 
chevjron  d'argent,  chargé  de  trois  hermines  de  sable,  accompagné  en 
chef  de  deux  croix  de  Malte  d'or  et  en  pointe  d'une  harpe  d'argent. 

DAVID  du  MUTEL.  Armes  (d'après  le  Recueil  de  filiations  bretonnes  du 
vicomte  de  la  Messelière)  :  de  gueules  au  chef  denché  d'or,  qui  est  de 
Pierrepont. 

Famille  de  haute  bourgeoisie. 

Jean-Baptiste-François  David  du  Mutel  épousa  dans  les  dernières 
années  du  xvni^  siècle  Marie-Louise  de  Pierrepont,  née  en  1766,  qui 
appartenait  à  une  des  plus  anciennes  familles  de  la  noblesse  de  Nor- 
mandie. Il  en  eut  deux  fils.  L'aîné  de  ceux-ci,  Elzéar-Jean-Florent 
David  du  Mutel,  fut  appelé  par  le  testament  de  sa  mère  à  relever  le 
nom  et  les  armes  de  la  famille  de  Pierrepont.  Il  épousa  en  1831  Louise- 
Virginie  Rousseau  et  en  eut  un  fds,  Albéric  David  du  Mutel,  né  en  1832, 
que  l'on  croît  être  décédé  sans  postérité. 

DAVID  de  PERDREAUVILLE  (de;=  Armes  :  d'azur  à  un  chevron  écimé 
d'or,  accompagné  en  chef  de  deux  étoiles  de  même  et  en  pointe  d'un 
croissant  d'argent. 

La  famille  de  David  de  Perdreauville  appartient  à  la  noblesse  du 
Vexin. 

On  en  trouvera  une  généalogie  dans  les  manuscrits  de  Chérin  et 
un  tableau  généalogique  dans  les  Dossiers  bleus.  On  trouvera  aussi 


DICTIONNAIRE     DES     FA.MlLLt>     FRANÇAISES  161 

dans  le  Nouveau  d' Hozier,  dans  le  Cabinet  d'Hozier  et  dans  les  Carrés 
d'Hozier  les  preuves  de  noblesse  que  plusieurs  de  ses  membres  firent 
au  xviii*  siècle  pour  être  admis  soit  aux  Écoles  militaires,  soit  à  la 
maison  de  Saint-Cyr,  soit  parmi  les  pages  du  Roi. 

Le  travail  conservé  dans  les  manuscrits  de  Chérin  fait  remonter  la 
tiliation  au  26  février  1450,  date  à  laquelle  Jean  Davy,  écuyer,  et  sa 
femme,  Catherine  Bataille,  passèrent  un  acte.  Le  même  gentilhomme 
et  sa  femme  firent,  le  26  février  Uo8,  une  donation  à  leur  neveu, 
Pierre  de  Saint-Pol.  Leur  fils,  Jacques  David,  écuyer,  sieur  de  Marai», 
demeurant  à  Perdreauville,  est  mentionné  soit  seul,  soit  avec  sa 
femme,  Jeanne  duPlessis,  dans  des  actes  du  14  avril  1500,  du  8  juin 
1517  et  du  14  mai  1520.  Il  fut  père  de  noble  personne  Nicolas  David, 
écuyer,  Sgr  de  Méretz,  demeurant  à  Perdreauville,  près  de  Jouy,  qui 
épousa,  par  contrat  du  23  août  1530,  Anne  dAllennes,  rappelée 
comme  veuve  dans  un  acte  du  28  septembre  1573,  et  grand-père  de 
Jean  David,  Sgr  de  Perdreauville,  qui  épousa  Denise  Boscher  par 
contrat  du  21  septembre  1591.  Ce  dernier  laissa  plusieurs  enfants 
qui  partagèrent  sa  succession  par  acte  du  15  septembre  1621.  L'un 
de  seslils,  Philippe  David,  Sgr  de  Perdreauville.  marié  en  1621  à 
Jeanne  le  Roy,  fut  père  de  Jean  David,  Sgr  de  Perdreauville,  marié  en 
1651,  qui  fut  maintenu  dans  sa  noblesse,  le  17  novembre  1667,  par 
arrêt  du  Conseil  d'État.  Un  autre,  Alphonse  David,  Sgr  du  Fief-Che- 
valier, marié  le  10  juillet  1634  à  Anne  de  Villequoy,  fut  père  de  René 
David,  chevalier,  Sgr  du  Fief-Chevalier,  qui  épousa  successivement 
en  1670  Marie-Anne  de  Sailly  et  en  1689  Elisabeth  Dufour  et  dont 
les  enfants  furent  maintenus  dans  leur  noblesse  le  5  décembre  1704, 
sur  preuves  remontant  à  1463,  par  jugement  de  Phélyppeaux,  inten- 
dant de  Paris.  Philippe-Alphonse  de  David,  Sgr  de  Perdreauville,  né 
en  1733,  arrière-petit-fils  de  René  et  de  Marie-Anne  de  Sailly,  épousa 
en  1773  Philippine  Rousseau,  fille  de  Jean,  chevalier  de  1  Ordre  du 
Roi,  maître  des  exercices  militaires  de  Mgr  le  Dauphin.  Il  était  gou- 
verneur des  pages  de  la  Reine  quand  il  obtint,  en  1790,  l'admission 
parmi  les  pages  de  la  Grande  Écurie  de  son  fils  René,  né  à  Versailles 
en  1776. 

Maximilien-Alphonse  de  David  de  Perdreauville,  chevalier,  ancien 
capitaine  commandant  au  régiment  de  Forez,  chevalier  de  Saint- 
Louis,  prit  part  en  1789  aux  assemblées  de  la  noblesse  du  bailliage 
de  Mantes  et  Meulan. 

Antoine  de  David  de  Perdreauville,  marié  à  Amable  de  Chauvigny 
de  Blot,  fut  connu  après  le  rétablissement  de  Louis  XMII  sous  le  titre 
de  comte.  Son  fils,  Charles-Joseph,  comte  de  David  de  Perdreauville, 
épousa  en  1851   Antoinette  de  Sainsbut,  décédée  en  1897. 

xiu.  11 


ii'ri  dk;  iio.NN  A  I  lu     hKS   KAMii.i-r.  s    i'hain(,;aisi:s 

La  famille  de  David  di;  Perdrcauviile  a  fourni  un  L,n'ari(l  iiomhro 
d'odiciors,  des  cliovaliors  de  Sainl-Louis,  des  dcmoiselUîS  de  Saint- 
Cyr  (Gliarlolle,  née  en  1703  à  I»e^(l^eauviIl(^  au  diocèse  de  Chartres  ; 
Anne,  née  au  même  lieu  en  1787,  mariée  plus  lard  à  rranrois-Ilenri 
de  Sailly  ;  Marier-Louise,  néi^  au  même  licMJ  (mi  1743.  morleà  Sainl  (îyr 
en  17():2;  MargucM-ile-Maximiliennc,  née  en  1773),  etc. 

Princij)ales  alliances  :  de  Sailly,  de  Dreux-Nancré,  de  Ghauvigny 
de  HIol,  de  Sainshut  des  (iarennes,  Barbai  du  Closel,  elc 

DAVID  de  THIAIS.  Armes  (données  par  V Armoriai  charlrain  d'après 
Les  Ckaleaux  en  Eure-et-Loir  de  l'abbé  Mêlais)  :  (\azur  à  une  harpe 
iVor,  accompagnée  en  chef  de  deux  croisetles  du  même. 

Ancienne  famille  bourgeoise  de  rile-de-Franc(^  qui  acquil  en  181G 
1(^  domaine^  de  la  Gamusière,  à  Unverre,  dans  le  département  d'Eure- 
et-Loir. 

Gharles-Jean-Henri  David  de  Thiais  fut  intendant  de  la  princesse 
Pauline  Bonaparte  en  Italie.  Gharles  David  de  Thiais,  garde  du  corps 
du  roi  Gharles  X,  décédé  en  1858,  fut  longtemps  maire  d'Unverre. 
Henri  David  de  Thiais,  ancien  préfet  de  la  Vienne,  mourut  à  Poitiers 
en  1872  à  l'âge  de  69  ans. 

Principale  alliance  :  Perrin  de  Boislaville  1874. 

DAVID  de  FLORIS,  aujourd  huiLANÉTE-DAVID  de  FLORIS  (de).  Voyez  : 

Lanéte-David  de  Floris  (de). 

DAVID  de  LESTRADE. 

Famille  sur  laquelle  les  renseignements  font  défaut. 
Principale  alliance  :  Poujade  de  Ladevèze  1899. 

DAVID  de  GHEEST.  Armes  (d'après  Rietstapp)  :  divisé  en  chevron 
d'azur  sur  argent,  à  trois  colombes  volantes  de  Vun  en  Vautre.  — 
Gimier  :  U7ie  colombe  d'argent  entre  un  vol  d'azur. 

La  famille  David  de  Gheest,  originaire  d'Anvers,  appartient  à  la 
noblesse  belge.  Malgré  ses  attaches  françaises,  elle  n'entre  donc 
pas  dans  le  cadre  de  cet  ouvrage.  On  se  contentera  de  dire  qu'elle  a 
été  anoblie  par  lettres  du  roi  des  Belges  du  21  août  1875  et  de  rap- 
peler qu'un  de  ses  représentants  avait  épousé  M"^  Brohan,  la  grande 
artiste  de  la  Comédie  française.  C'est  à  la  famille  David  de  Gheest 
qu'appartient  M™®  la  comtesse  A.  de  Geoffre  de  Ghabrignac. 

DAVID  de  SAINT-GEORGES,  en  ^Franche-Comté  et  à  Toulon.  Armes 
des  David  de  Saint-Georges  de  Franche-Comté  :  d'argent  à  un  sau- 
toir engreslé  de  sable .  — Timbre  :  une  aigle  de  sable. 

Une  famille  David  de  Saint-Georges,  éteinte  en  1809,  a  appartenu 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  163 

à  la  noblesse  de  Franche-Comté.  M.  de  Lurion  lui  a  consacre  un  court 
article  dans  son  Nobiliaire  de  Franche-Comté. 

Claude  David,  auquel  remonte  la  filiation,  était  en  1431  bourgeois 
de  la  ville  de  Salins.  Un  de  ses  petits-fils,  Guy  David,  prévôt  du  cha- 
pitre de  Saint-Maurice-de-Salins,  fut  nommé  en  1500  conseiller  clerc 
au  Parlement  de  Dole.  Un  autre,  Jean  David,  frère  de  Guy,  fut  anobli 
en  1504  par  lettres  patentes  de  l'empereur  Maximilien.  Bertrand 
David,  descendant  de  Guy,  exerçait  dans  la  seconde  moitié  du 
XVII*  siècle  la  charge  anoblissante  de  secrétaire  du  Roi  ;  il  épousa  en 
mai  1689  Marie  Joly  et  fut  père  de  Glaire  David  qui  épousa  en  1706 
Claude-Antoine  Boquet  de  Courbouzon.  François-Ignace  David,  doc- 
teur en  médecine,  vraisemblablement  issu  de  cette  famille,  lit  enre- 
gistrer son  blason  à  l'Armoriai  général  de  1696  (registre  de  Dole)  : 
d'azur  à  un  sautoir  d\irgent  accompagné  en  pointe  d'un  croissant  de 
même.  La  famille  franc-comtoise  David  de  Saint-Georges  a  eu  pour 
dernier  représentant  Jean-Joseph-Alexis  David  de  Saint-Georges,  né 
à  Saint-Claude  en  1759,  conseiller  au  Grand  Conseil  sous  Louis  XVI, 
naturaliste  et  archéologue  de  grand  mérite,  décédé  à  Arbois  en  1809. 

Elle  avait  contracté  des  alliances  avec  les  familles  de  la  Michodière, 
de  Bancenel,  Crestin  d'Oussières,  Bocquet  de  Courbouzon,  Domet  de 
Mont,  de  Moréal  de  Brevans,  etc. 

Une  famille  David  de  Saint-Georges,  peut-être  éteinte  aujourd'hui, 
résidait  au  xix^  siècle  à  Toulon,  en  Provence.  Cette  famille,  sur 
laquelle  on  n'a  pu  se  procurer  que  des  renseignements  insuffisants, 
paraît  être  distincte  de  celle  dont  il  vient  d'être  parlé.  On  peut  voir 
dans  le  Nouveau  d'Hozier  qu'un  de  ses  représentants,  M.  David  de 
Saint-Georges,  demeurant  en  1817  à  la  Seyne,  près  de  Toulon,  se 
disait  arrière-petit-fils  d'un  Joseph  David,  capitaine  de  brûlot,  qui 
aurait  fait  enregistrer  son  blason  à  l'Armoriai  général  de  1696.  Un 
grand  nombre  de  personnages  du  nom  de  David,  fixés  en  Provence, 
firent  enregistrer  leur  blason  à  cet  Armoriai.  On  ne  voit  pas  qu'aucun 
d'eux  ait  été  capitaine  de  brûlot.  Jacques  David,  maître  chirurgien 
à  Toulon,  reçut  d'office  les  armes  suivantes  :  d'or  à  une  croix  fleu- 
ronnée  de  gueules.  Louis  David,  également  maître  chirurgien  à 
Toulon,  reçut  d'office  les  armes  suivantes  :  d'or  à  deux  loups  passants 
l'un  sur  l'autre.  N...  David  était  consul  de  Toulon  en  1617.  Anne- 
Dorothée  David,  fille  d'Auguste,  chirurgien  entretenu  de  la  marine, 
et  de  Thérèse  Martel,  épousa  à  Toulon  en  1746  Jean-François  Truguet, 
enseigne  de  vaisseau  ;  elle  fut  la  mère  de  l'amiral  comte  Truguet. 
M.  Théodore  David  de  Saint-Georges  était  en  1873  commis  de  la 
marine  à  Toulon.  Il  ne  semble  pas  que  cette  famille  ait  jamais  fait 
régulariser  en  Provence  sa  situation  nobiliaire.  On  ne  voit  pas,  en 


1 04  I)  k;  1  1 0  N  N  A I  M  i:    I)  i:  s    k  a  m  f  i.  i,  k  s    k  n  a  n  ç  a  i  s  r.  s 

(oui  ras,  t|u  i>Il(>  ait  pris  pari  en  IT.Si)  aux  assemblées  de  la  noblesse 
de  celle  province. 

C'csl  à  Toulon  qu'élail  n('',  en  IS'il,  un  r(''lèbrc  avenluric^r,  (Iharles 
David,  (lit  de  Mayréna,  décédé  en  (lochincliine  on  janvier  1891,  qui 
parvinl  à  se  faire  procianierroi  des  Sédang-s.  M""' David  d(^  Mayréna, 
née  Eyniard  de  Lancbaslre,  csl  décédée  ù  Paris  en  1894. 

DAVIEL  et  DAVIEL  de  la  NÉZIÈRE. 

La  famille  Daviel  a  occupé  un  rang  distingué  dans  la  liante  bour- 
geoisie de  Normandie. 

rLlleaéléilluslrceparJacquesDaviel,néen  I69r)à  la  Barre,  au  diocèse 
d'Kvreux,  célèbre  oculiste,  décédé  à  (jcnève  le  30  septembre  1762. 
Daviel  se  signala  par  son  dévouement  lors  de  la  peste  de  Marseille, 
en  1720.  Ce  fut  lui  qui  découvrit  qu'on  pouvait  guérir  la  cataracte 
par  l'extraction  du  cristallin.  Il  fui  nommé  dans  les  dernières  années 
de  sa  vie  conseiller  cliirurgien  et  oculiste  du  Roi.  Il  lui  a  été  élevé 
une  statue  à  Bernay  en  4891. 

Alfred  Daviel,  petit-neveu  du  précédent,  né  àKvreuxIe  3  mars  1800, 
décédé  à  Paris  le  12  juin  1856,  fut  successivement  bâtonnier  de 
l'ordre  des  avocats  de  Rouen,  premier  avocat  général  près  la  Cour 
royale  de  Rouen  de  1 830  à  1 833,  procureur  général  près  la  môme  Cour 
en  1850,  ministre  de  la  justice  en  l8ol,  sénateur  et  premier  président 
bonoraire  à  la  Cour  de  Rouen  en  18o4. 

Plus  récemment  un  membre  de  la  famille  Daviel  s'est  consacré 
aux  lettres  sous  le  pseudonyme  de  Jacques  Hébertot  et  a  fondé  VAme 
normande,  revue  d'art  et  de  défense  nationale. 

Un  rameau  de  la  famille  Daviel  est  connu  sous  le  nom  de  Daviel  de 
LA  NÉZIÈRE;  un  de  ses  représentants  a  épousé  à  Paris  en  1903  M"^  de 
Vauquelin. 

D AVIGNON.  Armes  :  à' or  à  deux  épées  de  sable  passées  en  sautoir, 
nouées  par  une  rosette  de  gueules,  soutenues  dune  grenade  de  sable 
et  allumées  de  gueules,  le  tout  entouré  d'une  guirlande  de  chêne  et 
d'olivier  de  sinople,  adextré  d'un  tiers  de  gueules,  chargé  du  signe 
des  chevaliei's  légionnaires  brochant  sur  partie  de  la  guirlande. 

Le  vicomte  Révérend  a  donné  une  généalogie  de  la  famille  Davignon 
dans  ses  Titres  et  confirmations  de  titres  de  1830  à  1908. 

Jacques  Davignon,  marchand  boursier  à  Paris,  épousa  vers  1750 
Jeanne-Catherine  Liège.  Leur  fils,  Jean-Armand  Davignon,  né  à  Paris 
le  6  janvier  1753,  s'engagea  en  1768  comme  simple  soldat,  devint 
chef  de  bataillon  des  chasseurs  à  pied  de  la  garde  impériale  et  officier 
de  la  Légion  d'honneur  et  fut  créé  chevalier  de  l'Empire  par  lettres 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  165 

patentes  du  20  avril  1808.  Il  mourut  à  Faremoutier  en  1831.  Son  fils, 
Jean-Louis-Armand  Davignon,  né  à  Caen  le  27  novembre  1799,  capi- 
taine d'infanterie,  chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  décédé  à  Tours 
en  J863,futconfirmé,  par  décret  de  Napoléon  m  du  11  février  1863,  dans 
la  possession  héréditaire  du  titre  de  chevalier  conféré  à  son  père 
11  avait  épousé  en  1842  M^'^  Minot.  Il  en  laissa  deux  fds  :  1°  Henri 
Davignon,  né  à  Briançon  en  1846,  général  de  division  en  1902,  com- 
mandeur de  la  Légion  d'honneur,  qui  a  des  enfants  ;  2°  Joseph-Justin 
Davignon,  né  à  Contrexéville,  médecin  major,  chevalier  de  la  Légion 
d'honneur. 

DAVILLIER  et  DAVILLIER-REGNAULT  de  SAINT  JEAN-d'ANGÉLY. 
Armes  concédées  sous  le  Premier  Empire  à  la  famille  Davillier  : 
à' azur  à  un  orle  de  six  besants  dCor;  au  franc-quartier  de  gueides  à 
l'épi  enpal  d'argent^  qui  est  des  barons  propriétaires. 

La  famille  Davillier  appartenait  au  xviii^  siècle  au  grand  commerce 
de  la  ville  de  Montpellier,  en  Languedoc. 

Jean  Davillier,  négociant  à  Montpellier,  marié  vers  1750  à  demoi- 
selle Anne  Auverny,  en  eut  plusieurs  fils.  L'un  de  ces  fds,  Jean- 
Antoine-Joseph  Davillier,  né  à  Montpellier  en  1754,  négociant,  fut  créé 
pair  de.  France  par  Napoléon  à  l'époque  des  Gent-Jours  ;  il  ne  joua 
pas  d'autre  rôle  politique  et  mourut  à  Paris,  le  15  janvier  1831,  sans 
laisser  de  postérité  de  son  mariage  avec  >r'^  Anthoine  remariée  dans 
la  suite  à  ^L  Accarias  de  Sérionne.  Un  autre,  Jean-Gharles-Joachim 
Davillier,  né  à  Montpellier  en  1758,  vint  se  fixer  à  Paris,  acquit  dans 
la  finance  une  fortune  considérable,  fut  régent  de  la  Banque  de  France, 
fut  créé  baron  de  lEmpire  par  lettres  patentes  du  19  septembre  1810, 
fut  appelé  par  Louis-Philippe  à  la  Chambre  des  Pairs  en  1831  et  mourut 
en  1846.  Le  baron  Davillier  était  commandeur  de  la  Légion  d'honneur. 
Il  avait  épousé  M^^^Bréganty,  décédée  en  1821,  dont  il  eut,  entre  autres 
enfants,  cinq  fils.  Deux  de  ceux-ci,  Théodore,  né  en  1799,  conseiller 
général  de  Seine-et-Oise,  décédé  en  1868,  et  Edouard,  né  en  1803, 
décédé  à  Gisors  en  1887,  ne  laissèrent  pas  de  postérité  masculine. 
Trois  autres,  Gharles,  Auguste  et  Joseph-Henri,  furent  les  auteurs  de 
trois  rameaux. 

Gharles,  baron  Davillier,  né  à  Paris  en  1793,  décédé  dans  la  même 
ville  en  1868,  épousa  M"^  Vernière.  Il  en  eut  trois  fils  dont  aucun  n'a 
laissé  de  postérité  masculine.  L'un  de  ces  fils,  Jean-Gharles,  baron 
Davillier,  né  à  Rouen  en  1823,  amateur  distingué,  a  écrit  plusieurs 
ouvrages  estimés  sur  l'art  français. 

Auguste  Davillier,  né  en  1797,  épousa  en  1823  M'^^  Passy.  Leur  fils, 
Edmond  Davillier,  né  à  Gisors  en    1824,  officier  d'ordonnance  de 


1  fi<»  Die.  I'  I  0  N  N  A  I  It  I .     MIS     I  A  M  I  I .  I .  i;  S     K  W  A  N  Ç.  A  I  S  K  S 

Napolron  III,  ollicior  de  la  Li'i^non  (riionncMir,  rpousa  en  1854  Flore- 
Ant;éli(ni(>  Moiii^ranl,  hcilivlilli»  cl  lill(!  a(lo|)liv(î  du  man'chal  comlo 
U(\«;naull  (le  Sainl-Jcaii  (l'Aiiu^cly,  drcédé  \v.  V  février  1870.  11  fut 
autorise,  par  décret  impérial  du  2  iiov<'ml)re  1864,  h  ajouter  à  son 
nom  celui  de  :  Hkcnault  de  Saint-Jean  d'Angél^,  puis,  [)ar  un  nou- 
veau décret  du  20  novembre  suivant,  h  relever  a|)rès  la  morl  du 
maréchal  le  titre  de  comle  de  celui-ci.  Il  mourut  en  1908  ne  laissant 
(ju'une  lille  mariée  en  187G  au  baron  Mariani. 

Joseph-Henri  Daviilier,  né  en  1813,  décédé  en  1882,  fui  régent  do 
la  Banque  de  France  et  commandeur  de  la  Légion  d'honneur.  Il  avait 
épousé  en  1843  M"^  de  Montozon  dont  il  laissa  deux  (ils.  L'aîné  de 
ceux-ci,  Maurice,  aujourd'hui  baron  Daviilier,  a  eu  une  nombreuse 
postérité  de  son  mariage  avec  M"^  Uéal. 

Principales  alliances  :  Passy,  Mongrard-l\egnaull  de  Saint-Jean- 
d'Angély,  Mariani,  Dollfus  1842,  Champy,  de  Monlozon  1843,  Uéal, 
Masson-BachassondeMontalivetl874,  Sanson,deNouel912,  deMonti 
de  Rézé,  Desprez,  de  Nervo,  Soubiran,  etc. 

On  trouvera  dans  les  Titres  et  confirmations  de  titres  de  1830 
à  1908  du  vicomte  Révérend  d'intéressants  renseignements  sur  la 
famille  Uegnaull  de  Saint-Jean-d'Angély.  L'auteur  de  celte  famille, 
Michel-Louis-Étienne  Regnault,  dit  plus  tard  Regnault  de  Saint-Jean- 
d'Angély,  étail  né  en  1760  à  Saint-Fargeau  (Yonne)  et  était  fils 
d'Fticnne-Glaude  Regnault,  avocat,  conseiller  du  roi,  bailli  du  comté 
de  Saint-Fargeau.  11  était  en  1789  lieutenant  de  la  prévôté  de  la 
marine  à  Rochefort.  Il  fut  élu  député  du  Tiers-Ktat  de  la  sénéchaussée 
de  Saiiil-Jean-d'Angcly  aux  États  généraux  et  joua  un  rôle  brillant  à 
la  Constituante.  11  s'attacha  à  Bonaparte  après  le  18  brumaire,  fut 
successivement  conseiller  d'État,  président  de  section  au  Conseil 
d'État,  secrétaire  d'État  de  la  famille  impériale,  ministre  d'État, 
député  de  la  Charente-Inférieure  à  la  Chambre  des  Cent-Jours  et 
grand-officier  de  la  Légion  d'honneur  et  mourut  à  Paris  en  1819.  Il 
avait  été  créé  comte  de  l'Empire  par  lettres  patentes  du  21  avril  1808 
et  avait  reçu  les  armes  suivantes  :  dCazur  à  un  coq  d'argent,  la  patte 
droite  levée  et  posée  sur  le  chiffre  4  de  sable,  surmonté  en  chef 
d'une  étoile  d'argent  ;  à  la  bordure  comportée  d'or  et  de  sable;  au 
franc  quartier  brochant  des  comtes  ministres  employés  à  l'intérieur. 
Il  avait  reconnu,  par  acte  passé  le  3  frimaire  an  III  devant  notaires 
à  Paris,  un  fils  naturel,  Auguste-Michel-Étienne,  né  à  Paris  le 
5  août  1794,  qu'il  avait  eu  de  M^'^  Marie-Augustine  Chenié,  artiste. 
Auguste-Michel-Etienne  Regnault  de  Saint-Jean-d'Angély  eut  dans 
l'armée  une  brillante  carrière,  fut  nommé  général  de  division  en  1848, 
ministre  de  la  guerre  en  1851,  inspecteur  général  de  la  cavalerie  et 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES    FRANÇAISES  167 

commandant  en  chef  de  la  garde  impériale,  sénateurenl852,  maréchal 
de  France  en  1859  et  grand-croix  de  la  Légion  d'honneur.  II  mourut 
à  Nice  en  1870  sans  avoir  eu  d'enfants  de  son  mariage  avec  M""'  Mon- 
grard,  née  Ruby,  décédée  en  1890  ;  mais  il  avait  adopté  une  lille  de 
celle-ci,  M°'^  Edmond  Davillier.  Il  avait  été  confirmé,  par  décret 
impérial  du  20  novembre  1864,  dans  la  possession  du  titre  de  comte 
accordé  à  son  père  et  avait  été  en  même  temps  autorisé  à  transmettre 
ce  titre  à  son  gendre  adoptif,  M.  Davillier. 

DAVOIS  de  KINKERVILLE.  Armes  :  d'azw  à  Vaigle  éployée  de  sable, 
becquée,  languée  et  membrée  de  gueules. 

Pierre-François  Davois,  né  à  Falaise  en  1752,  fds  de  Jérôme-Louis, 
procureur  au  bailliage  de  cette  ville,  et  de  Marie-Louise  Saulnier,  fut 
anobli  par  lettres  patentes  du  11  juin  1816  et  autorisé  par  ordonnance 
du  3  juillet  suivant  à  joindre  à  son  nom  celui  de  :  deKinkerville.  Son 
fds,  Stanislas  Davois  de  Kinkerville,  épousa  M"^  de  Beaunay,  décédée 
en  1885  à  l'âge  de  81  ans  ;  il  en  eut  deux  lils,  Henri  et  Louis,  qui  sont 
décédés  l'un  et  l'autre  sans  avoir  été  mariés. 

DAVOUST.  Voyez  :  Avoust  (d')  aux  Additions  du  tome  XII. 

DAVOUT  et  DAVOUT  dECKMUHL  et  d  AUERSTAEDT.  Voyez  : 
AvouT  (d'). 

DAVRILLÉdesESSARTS. 

Famille  bourgeoise  anciennement  connue  à  Laval,  dans  le  Maine, 
qui  joint  son  nom  à  celui  de  la  terre  des  Essarts  de  Martigné. 

L'abbé  Angot  mentionne,  dans  son  Diclionnaire  historique,  topo- 
graphique et  biographique  de  la  Mayenne,  un  Augustin-Benoît 
Davrillé  des  Essarts,  prêtre,  qui  obtint,  le  10  juillet  1776,  une  pré- 
bende de  Saint-Michel  de  Laval.  En  octobre  1792  une  pétition  fut 
signée  pour  faire  exempter  de  la  déportation  ce  prêtre  connu  pour 
être  le  père  des  pauvres.  Le  môme  auteur  mentionne  un  Antoine- 
Jean  Davrillé  des  Essarts,  marié  à  Renée  Richard,  qui  était  officier 
municipal  à  Laval  en  1791  et  1792. 

Plus  récemment  M.  Henri  Davrillé  des  Essarts,  avocat,  a  été  con- 
seiller municipal  de  Paris. 

Principale  alliance  :  Devaux-Haussmann. 

DAVY  de  la  PAILLETERIE  (Dumas).  Voyez  :  Dumas-Davy  de  la  Paille- 

TEUIE. 

DAVY  de  VIRVILLE,  en  Normandie.  Armes  :  à' azur  à  un  chevron  d'or 
accompagné  de  trois  harpes  du  même,  celles  du  chef  adossées. 
—  Couronne  :  de  Marquis.  —  Supports  :  deux  lions. 


168  I)  K.  I  I  ONN  A  I  lu;     l)i:s     !•  a  m  l  LL  i:  s     KhAN(,;AlSKS 

La  fainilli*  Davv,  illiistrc'M*  par  lo  cardinal  du  Perron  (Jaccjnes  Davy), 
décc'Mlé  on  lois,  aj)()arliiMità  la  noblesse  de  la  Hass(vNorniandi(î. 

On  en  trouvera  une  gc'Miéalogio  dans  le  coniplénuMil  de  Vllisloire 
de.^  grands  officiers  do  la  Couronne  du  \^rn\  Aiiscline.  On  en  trouvera 
aussi  des  tableaux  g6néalogi(|ues  dans  le  Nouoeau  d'Ilozier,  dans 
les  manuscrits  de  Gliérin  et  dans  le  Nobiliaire  de  Normandie  de 
M.  de  MaLi^ny.  Gesdivers  travaux  sont  nialheureusemcMit  incomplets; 
ils  sont,  en  outre,  en  désaccord  absohi,  au  moins  ])our  les  premiers 
degrés. 

Le  conlinuateur  du  Père  Anselme  fait  remonter  la  liliation  suivie 
à  un  Jean  Davy  qui  vivait  en  1405  avec  sa  femme,  Louise  de  Tlière, 
et  qui  possédait  la  seigneurie  du  Perron,  située  sur  le  territoire  de  la 
paroisse  de  Saint-Aubin-la-Pierre,  dans  l'élection  de  Carentan. 
D'après  le  môme  auteur,  Ouillaume  Davy,  Sgr  du  Perron,  fds  du  pré- 
cédent, fut  maintenu  dans  sa  noblesse,  lors  de  la  recberche  de 
Monfaut,  en  1463,  avec  son  fds,  Jean  Davy,  bailli  de  Saint-Sauveur- 
Lendelin.  On  trouve,  en  effet,  que  Guillaume  et  Nicolas  Davy,  du  lieu 
de  Périers,  et  Jean  Davy,  du  lieu  de  Saint-Aubin,  dans  l'élection  de 
Carentan,  firent  reconnaître  leur  noblesse  par  Monfaut.  Labbey  donne 
à  ces  trois  gentilshommes  le  nom  de  David.  Cependant,  lors  de  la 
recherche  de  1660,  les  représentants  de  la  famille  Davy  furent  sim- 
plement maintenus  dans  leur  noblesse  sur  preuves  de  quatre  degrés, 
sans  anoblissement  antérieur  connu,  et  non  pas  comme  issus  d'une 
vieille  race  déjà  maintenue  par  Monfaut  en  1463.  Jean  Davy,  Sgr  du 
Perron  et  du  Mesnil,  lils  de  Jean  Davy,  bailli  de  Saint-Sauvcur-Len- 
delin,  dont  il  vient  d'être  parlé,  mourut  en  1536.  Le  conlinuateur 
du  Père  Anselme  lui  attribue,  entre  autres  enfants,  trois  fds,  Jacques, 
Regnault  et  Julien  Davy,  qui  furent  les  auteurs  de  trois  grandes 
branches. 

Le  tableau  généalogique  conservé  dans  les  manuscrits  de  Ghérin 
lui  attribue  un  quatrième  fds,  Louis  Davy,  Sgr  de  Quillebert  et  de 
Ghampaigne.  Gelui-ci  épousa  Jeanne  le  Petit  et  en  eut,  entre  autres 
enfants,  deux  fds,  Jean,  sieur  de  Munéville,  marié  en  1592  à  Fran- 
çoise du  Bouillon,  et  Nicolas,  sieur  de  llsle,  marié  en  1599  à  Made- 
leine Drossey.  Sa  descendance  fut  maintenue  dans  sa  noblesse  par 
l'intendant  Ghamillart  lors  de  la  recherche  de  1666  et  paraît  s'être 
éteinte  peu  de  temps  après. 

L'auteur  de  la  branche  aînée,  Jacques  Davy,  rendit  hommage, 
le  24  juillet  1534,  pour  sa  seigneurie  du  Perron.  Il  fut  chambellan  du 
roi  François  P""  et  fut  nommé,  le  14  février  1338,  bailli  du  Gotentin. 
11  fut  père  de  Pierre  Davy,  Sgr  du  Bois-Davy,  dans  l'élection  de  Cou- 
tances,  qui  fut  maintenu  dans  sa  noblesse,  en  1598,  par  jugement  de 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  169 

M.  de  Mesmes deRoissy.  Gettebranche  fut  maintenue  dans  sa  noblesse, 
lors  de  la  recherche  de  1666,  par  jugement  de  Chamillart,  intendant 
de  Gaen.  Elle  paraît  être  éteinte. 

La  seconde  branche  subsiste.  Son  auteur,  Ilegnault  Davy,  Sgr  de 
Virville  en  l'élection  de  Garentan,  fut  lieutenant  général  du  Gotentin 
au  bailliage  et  siège  de  Garentan.  Il  avait  épousé  Françoise  du 
Mesnildot  qui  est  rappelée  comme  veuve  dans  un  acte  du  2  avril  1558. 
Il  laissa,  entre  autres  enfants,  trois  iils  légitimes  qui  furent  les  auteurs 
de  trois  rameaux  ;  les  représentants  de  ces  trois  rameaux  furent 
maintenus  dans  leur  noblesse,  lors  de  la  recherche  de  1666,  par 
jugement  de  Ghamillart,  intendant  de  Gaen.  Regnault  eut  aussi  un 
Iils  naturel,  Pierre,  qui  fut  légitimé  par  lettres  de  1566  ;  ce  bâtard 
fut  l'auteur  d'un  quatrième  rameau. 

L'auteur  du  premier  rameau,  Nicolas  Davy,  Sgr  de  Virville,  obtint, 
en  mai  1564,  des  lettres  de  grâce  pour  un  meurtre  dont  il  s'était  rendu 
coupable.  Il  fut  maintenu  dans  sa  noblesse  avec  ses  fds,  en  1598,  par 
jugement  de  M.  de  Mesmes  deRoissy.  H  avait  épousé  successivement 
en  1562  Michelle  Sanson  et  en  1565  Philippine  d'Auxais.  Renaud 
Davy,  Sgr  de  Virville,  né  de  la  seconde  union,  épousa  en  1621  Made- 
leine Dupré  et  continua  la  lignée.  Ge  rameau  s'est  perpétué  jusqu'à 
nos  jours  avec  distinction.  Son  chef  est  connu  depuis  la  Révolution 
sous  le  titre  de  marquis  de  Virville. 

L'auteur  du  second  rameau,  Pierre  Davy,  épousa  en  1558  Marthe 
duRouillon.  Sa  descendance,  aujourd'hui  éteinte,  était  représentée 
lors  delà  recherche  de  1666  par  plusieurs  rameaux  qui  possédaient 
les  seigneuries  de  Montcuit,  de  Feugères,  de  Rochefort,  de  Saint-Malo, 
de  Monfeugères,  etc.,  situées  dans  les  élections  de  Garentan  et  de 
Goutances. 

L'auteur  du  troisième  rameau,  Jacques  Davy,  Sgr  d'Amfreville,  en 
l'élection  de  Valognes,  épousa  en  1559  Jeanne  de  Montaigu.  11  fut  père 
d'Adrien  Davy,  Sgr  d'Amfreville,  qui  épousa  en  1584  Anne  de  Brécey. 
Un  descendant  de  celui-ci,  Gharles  Davy  d'Amfreville,  décédé  en  1692, 
fut  lieutenant  général  des  armées  navales  et  commandeur  de  l'ordre 
de  Malte,  il  était  connu  sous  le  titre  de  marquis  d'xVmfre  ville.  Il  laissa 
un  fds  en  bas  âge  qui  fut  le  dernier  représentant  de  son  rameau  et 
qui  mourut  en  1780  sans  avoir  eu  d'enfants  de  son  mariage  avec 
M^^^  de  Montécot. 

Pierre  Davy,  fds  naturel  de  Regnault,  auteur  de  la  seconde  branche, 
fut  maintenu  dans  sa  noblesse  en  1588  par  arrêt  de  la  Gourdes  aides. 
11  laissa  deux  Iils,  Jean,  enquesteur  à  Saint-Sauveur-Lendelin,  et 
Nicolas,  demeurant  à  Périers.  Ses  descendants,  François,  Louis  et 
Gilles  Davy,  domiciliés  dans  les  paroisses  du  Plessis  et  de  Vaudri- 


1 70  n  I  C  I  I  n  N  N  A  I  II  K     I)  K  s     F  A  M  I  I,  I,  T.  S     V  II  A  N  (.:  A  I  SKS 

niosnil,  fiinMil  condainnc^s  à  l'amoïKli»  cornnio  usurpalcurs  (1(*  noblesse, 
en  août  lt)()7.  par  JMs^(Mii<Mit do  riiilciidaiil  (llianiillarl.  allondu  que 
les  huîtres  de  léi^iliinalion  de  I5t)0  un  portaient  nullement  anoblisse- 
ment. On  n'a  pu  se  procurer  de  renseignements  sur  la  destinée  ulté- 
rieur(^  de  ce  rameau  naturel. 

L'auteur  de  la  troisième  branche,  Julien  Davy,  sieur  du  Perron, 
embrassa  \c  ()rotestanlisme,  dut  se  r(';fuL^i(M*  j)endant  quelque  temps 
en  Suisse  et  mourut  à  Paris  en  1588  dans  un  àL,''e  avancé.  Il  avait 
épousé  Ursine  Lecointe.  Il  en  eut  deux  (ils,  Jacques  et  Jean,  qui 
abjurèrent  la  religion  protestante  et  qui  entrèrent  dans  les  ordres. 
L'aîné  de  ces  deux  frères,  Jacques  Uavy  du  Perron,  né  en  Suisse 
en  1559  et  non  pas  à  Saint-Lô  en  155G  comme  l'ont  avancé  plusieurs 
bistoriens,  joua  un  r(Me  politique  très  important,  fut  nommé  évoque 
d'Mvreux  en  1591,  prit  la  plus  i^rande  part  à  la  conversion  du  roi 
Henri  IV,  obtint  en  I60i  le  chapeau  de  cardinal,  fut  successivement 
archevêque  de  Sens  en  1605,  grand-aumônier  de  France,  ambassadeur, 
chevalier  du  Saint-Esprit,  etc.,  et  mourut  en  1618  en  l'hôtel  de  Sens, 
à  Paris.  Jean  Davy  du  Perron,  frère  du  cardinal  du  Perron,  lui  suc- 
céda sur  le  siège  archiépiscopal  de  Sens  et  mourut  en  1621. 

La  famille  Davy  a  donné  cinq  chevaliers  à  l'ordre  de  Malte  :  René- 
Hervé  Davy  de  Sortosville  en  1660,  Charles-Bernardin  Davy  d'Am- 
freville  en  1716,  Charles  et  Bernard  Davy  d'Amfrevillc  en  1723  et 
Louis-Antoine  Davy  d'Amfrevillc  en  1733. 

Marie-Françoise  et  Catherine-Françoise  Davy  des  Marets,  nées 
en  1723  et  en  1725  à  Cenilly,  au  diocèse  de  Coutances,  firent  en  1735 
des  preuves  de  noblesse  pour  être  admises  à  Saint-Cyr. 

Pierre  Davy,  Sgr  de  Virville,  la  Rochelle  et  Vaudremesnil,  prit 
part  en  1789  aux  assemblées  de  la  noblesse  du  bailliage  de  Saint- 
Sauveur-Lendelin. 

Principales  alliances  :  Gigault  de  Bellefonds,  Avice,  d'Auxais,  de 
Courcy,  Ferrand  de  la  Conté,  de  Pierres  1810,  Dezazars  1866,  de  la 
Rivière,  Clérel  1656,  du  Mesnildot,  Tardif,  du  Bois,  du  Mesniladelée, 
de  Brécey,  de  Sainte-Mère-Eglise,  du  Quesne,  Doynel  de  Montécot, 
de  la  Bellière,  de  Jourdan  1895,  P^errand  de  la  Conté,  etc. 

Il  a  existé  en  Basse-Normandie  une  autre  famille  noble  du  nom  de 
Davy.  Cette  famille  portait  pour  armes  :  (Vazw  fretté  doi^;  au  chef 
cousu  de  gueules  chargé  d'un  lion  léopardé  d'or.  Ses  divers  repré- 
sentants, fixés  dans  les  élections  d'Avranches  et  de  Mortain,  furent 
maintenus  dans  leur  noblesse,  lors  delà  recherche  de  1666,  par  juge- 
ment de  l'intendant  Chamillart  après  avoir  justifié  leur  descendance 
de  Titus  Davy  anobli  aux  francs-fiefs  en  1471.  Charles  Davy,  écuyer, 
sieur  de  la  Basseville;  François  Davy,  sieur  du  Bourg;  Julien  Davy, 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  174 

écuyer,  sieur  du  Domaine  ;  Nicolas-Jean  Davy,  écuyer  ;  Jean  Davy, 
écuyer,  eurent  leur  blason  enregistré  d'office  à  l'Armoriai  général 
de  1696  (registres  d'Avranches  et  de  Mortain).  Cette  famille  paraît 
s'être  éteinte  avant  la  Révolution.  On  ne  voit  pas,  en  tout  cas,  qu'elle 
ait  pris  part  en  1789  aux  assemblées  de  la  noblesse  de  Normandie. 
Une  famille  Davy,  qui  possédait  les  seigneuries  de  Touffrcville,  de 
Picaigny,  etc.,  fut  maintenue  dans  sa  noblesse,  le  10  avril  1670,  par 
jugementdeM.  delaGallissonnière,  intendant  de  Rouen.  Elle  portait 
pour  armes  :  dazur  à  trois  aigles  au  vol  abaissé  dCor,  soutenant  un 
annelet  du  même  posé  en  cœur. 

DAVY  de  BOISROGER,  en  Normandie.  Mêmes  armes  que  la  famille 
Davy  de  Virville. 

11  existe  de  nos  jours  dans  le  déparlement  de  la  Manche  une 
famille  Davy  de  Boisroger  sur  laquelle  on  n'a  pu  se  procurer  que  des 
renseignements  insuffisants.  Cette  famille  porte  les  armoiries  de  la 
famille  Davy  de  Virville  et  est  considérée  comme  en  étant  une  branche. 
Elle  ne  figure  pas  cependant  dans  les  généalogies  de  cette  famille  ; 
mais  on  a  vu  plus  haut  que  ces  généalogies  sont  incomplètes.  On 
ne  voit  pas  que  la  famille  Davy  deBoisroger  ait  pris  part  en  1789  aux 
assemblées  de  la  noblesse.  Peut-être  représente-t-elle  la  branche 
aînée  de  la  famille  Davy  qui  possédait  près  de  Coutances  une 
seigneurie  du  Bois,  ou  du  Bois-Davy.  Peut-être  aussi  représente- 
t-elle  le  rameau  bâtard,  détaché  de  la  seconde  branche,  qui,  lors  de 
la  grande  recherche  de  1666,  ne  put  faire  reconnaître  ses  prétentions 
nobiliaires  par  l'intendant  Chamillart.  Un  fief  de  Boisroger,  situé 
dans  l'élection  de  Coutances,  appartenait  en  1666  à  la  famille  Fumi- 
chon.  Étienne-Timothée  Davv  de  Boisroger,  ori2:inaire  des  environs 
de  Barfleur,  dans  le  Cotentin,  épousa  vers  1800  M^'^  Boudier  de  Code- 
ville.  Il  en  eut  une  fille,  M""^  d'Auxais.  décédée  en  1869  à  Tâge  de 
67  ans,  et  deux  fils.  L'un  de  ceux-ci,  Adolphe,  épousa  M^'^  de  la 
Moussaye.  L'autre,  Agénor,  épousa  Sara  Stuart-Black  qui  mourut  à 
Asnières  en  1893  âgée  de  79  ans.  11  en  eut  trois  filles,  M™^*  Jullon, 
Robert  Mitchell  et  Bréhier,  et  un  fils,  Agénor  Davy  de  Boisroger,  qui 
a  eu  une  nombreuse  postérité  de  son  mariage  avec  M^'^  Gilbert  (aliàs 
Gilbert  de  Ghégnies).  Un  des  fils  de  ce  dernier,  Agénor,  a  épousé 
en  1893  M^'^Baratier,  sœur  du  colonel  Baratier. 

Principales  alliances  :  Boudier  de  Codeville,  de  la  Moussaye, 
d'Auxais,  Mitchell,  Baratier,  de  la  Seiglière  1901,  Drouet  de  Mont- 
germont  1914,  etc. 

DAVY  de  CHAVIGNÉ,  de  BALLOY,  de  CUSSÊ.  Armes:  à' azur  à  trois 


172  DICTIONNAI  H  K      I)  K  S     F  A  I^III,  I,  K  S     FRANÇAISES 

cy(j)ir,<  (('(U'ijcnl,  il  rt  \  ;  au  chef  iVargcnl  chargé  d'une  croiaettn  de 
(/uculcs.  —  La  l)i\uicli('  des  Davy  (1(-  ('iissé  porte,  d'après  \(\  lîéjter- 
loirc  de  hiobihliogriiphie  brelonne  (W.  Kervilcr,  les  armes  suivantes  : 
iVazur  à  un  chevron  do?'  accompagné  de  troia  cygnes  d'argent,  2  et 

I  ;  au  chef  cousu  de  gueules  chargé  d'une  croix  pallée  d'argent.  — 
Devise  :  Candidus  cygnis. 

La  famille  (pii  donne  lieu  à  celte  notice,  ori'^inaire  de  Nantes, 
passée  plus  lard  à  Angers,  puis  à  Paris,  appartenait  au  xviii"  siècle 
à  la  noblesse  de  robe  de  cette  dernière  ville. 

(icorgcs  Davy,  de  Nantes,  auquel  remonte  la  filiation,  épousa  en 
\^T1  Jeanne  Gaschet.  Son  fils,  François  Davy,  sieur  du  Chiron,  ban- 
quier à  Angers,  épousa,  le  :2:2  janvier  1598,  Perrine  Chevalier,  dont 
le  père  était  également  banquier.  Il  en  eut,  entre  autres  enfants, 
deux  fils  :  1"  Jacques  Davy,  sieur  du  Chiron,  qui  continua  la  descen- 
dance ;  2°  François  Davy  du  Chiron,  banquier,  secrétaire  de  l'Uni- 
sité  d'Angers.  Jacques  Davy,  sieur  du  Chiron,  avocat,  procureur  et 
banquier  extraordinaire  en  Cour  de  Home,  demeurant  à  Angers,  fut 
échevin  de  cette  ville  en  1651  et  1653.  Lors  de  la  grande  recherche 
des  faux  nobles,  commencée  en  1666,  il  demanda  à  être  maintenu 
dans  sa  noblesse  en  vertu  des  privilèges  des  échevins  d'Angers,  fut 
renvoyé  devant  le  Conseil  d'État,  le  29  avril  1667,  par  jugement  de 
Voisin  de  la  Noiraye,  intendant  de  Tours,  et  fut  maintenu  dans  sa 
noblesse,  l'année  suivante,  par  arrêt  dudit  Conseil  avec  son  second 
lils.  Clément  Davy,  sieur  du  Chiron,  conseiller  au  présidial  d'Angers. 

II  avait  épousé  Jeanne  Gazeau.  Leur  fils  aîné,  René  Davy,  sieur  de 
Chavigné,  marié  à  la  Flèche,  le  22  août  1660,  à  Marie  Hibou,  fut  reçu 
en  1659  conseiller  auditeur  en  la  Chambre  des  comptes  de  Bretagne. 
Il  fut  maintenu  dans  sa  noblesse,  le  23  février  1667,  en  vertu  du 
privilège  de  son  office  par  jugement  de  l'intendant  Voisin  de  la 
Noiraye.  Il  laissa  plusieurs  fds  dont  l'aîné,  François,  continua  la 
descendance  et  dont  un  autre,  Claude,  décédé  sans  postérité  en  1744, 
fut  reçu  en  juin  1704  conseiller  maître  en  la  Chambre  des  comptes  de 
Paris.  François  Davy  de  Chavigné  épousa  Anne-Marie  Damourette 
par  contrat  passé  le  24  janvier  1702  à  Azé,  près  de  Chàteau-Gon- 
tier.  Son  fds,  autre  François  Davy  de  Chavigné,  Sgr  de  Cussé,  né  à 
Château-Gontier  en  1706,  reçu  en  1730  auditeur  et  en  1744  conseiller 
maître  en  la  Chambre  des  comptes  de  Paris,  épousa  dans  cette  ville, 
le  13  juillet  1745,  Marie-Anne  Josson,  fille  d'un  conseiller  auditeur 
en  la  Chambre  des  comptes.  Il  en  eut,  entre  autres  enfants,  deux  fds, 
François-Auguste  et  Antoine,  qui  furent  les  auteurs  de  deux  branches 
actuellement  existantes. 

L'auteur  de  la  branche  aînée,  François-Auguste  Davy  de  Chavigné, 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  473 

né  à  Paris  en  1747,  fut  reçu  en  1 768  conseiller  auditeur  en  la  Chambre 
des  comptes  de  celte  ville.  Il  prit  part  en  1789  aux  assemblées  de 
la  noblesse  tenues  à  Paris  et  à  celles  du  bailliage  de  Provins,  où  il 
possédait  la  seigneurie  de  Balloy.  Après  la  suppression  de  la  Chambre 
des  comptes  il  embrassa  la  profession  d'architecte.  Un  de  ses  des- 
cendants, Claude-Henri  Davy  de  Chavigné,  décédé  en  1892  à  làge 
de  71  ans,  fut  longtemps  directeur  du  haras  d'Annecy.  Un  autre, 
M.  Davy  de  Chavigné  de  Balloy,  marié  en  1886  à  M''^  Tiersonnier,  a 
été  ministre  plénipotentiaire.  Paul  Davy  de  Chavigné.  colonel  de 
cuirassiers,  a  épousé  en  1877  M"^  de  Lardemelle. 

La  branche  cadette  est  connue  sous  le  nom  de  Da\t  de  Cessé.  Son 
auteur,  Antoine  Davy  de  Chavigné  de  Cussé,  fut  pourvu,  le  14  jan- 
vier 1774,  de  la  charge  de  conseiller  correcteur  en  la  Chambre  des 
comptes  de  Paris  qu'il  conserva  jusqu'à  sa  suppression,  en  1790. 
Antoine-Léon  Davv  de  Cussé,  né  à  Saint-Servan  en  1822,  \int  en  1857 
se  fixer  à  Vannes  et  mourut  dans  cette  ville  en  1886.  De  son  mariage 
avec  M^'"  de  Labadie  il  laissa  trois  fils  dont  l'aîné.  Henri,  né  en  1852, 
a  été  camérier  de  cape  et  dépée  de  S.  S.  Léon  XIII  et  chevalier  de 
Saint-Grégoire  le  Grand. 

Claude  Davv.  sieur  du  Chiron.  chanoine  de  léfflise  d'Ano:ers  ;  feu 
René  Davy,  sieur  de  Chavigné,  suivant  la  déclaration  de  sa  veuve, 
Marie  Hibou  ;  feu  Clément  Davy,  écuyer.  sieur  du  Chiron,  suivant 
la  déclaration  de  sa  veuve,  Anne  de  Royc  ;  et  François  Da^y.  prêtre, 
chapelain  de  Sainte-Mauriile,  firent  enregistrer  leur  blason  à  lArmo- 
rial  général  de  1696  (registre  d'Angers). 

La  famille  Davy  a  fourni  des  magistrats  en  la  Chambre  des  comptes 
de  Paris,  deux  conseillers  auditeurs  en  la  Chambre  des  comptes  de 
Bretagne  (René  Davy,  sieur  de  Chavigné,  en  1659,  et  Claude  Davy 
du  Chiron  en  1680),  etc. 

Aucune  de  ses  branches  n'est  titrée. 

Principales  alliances  :  de  Lardemelle  1877,  de  Martimprey  1910, 
Tiersonnier,  Guyot  d'Amfreville  1909.  Rosset  de  Tours  1906,  de 
Perrey,  Morillot,  etc. 

La  famille  dont  il  vient  d'être  parlé  est  distincte  d'un  certain 
nombre  de  familles  Davy,  très  notables,  qui  ont  existé  en  Anjou 
et  en  Bretagne  et  avec  lesquelles  on  l'a  souvent  confondue. 

La  famille  Davy  de  Vaux  portait  pour  armes  :  dazur  à  un  chevron 
d'or,  accompagné  en  chef  de  deux  étoiles  à  six  rais  d'argent  et  en 
pointe  d'un  épi  d'or.  On  en  trouvera  dans  les  Dossiers  bleus  un 
tableau  généalogique.  Noble  homme  Alain  Davy  était  conseiller  au 
présidial  d'Angers  dans  les  premières  années  du  xvii*^  siècle.  Il  avait 
épousé,  par  contrat  du  7  juin  1607,  Marguerite  Vollaige,  fille  de  Joa- 


174  DICTIONNAIRK     I)  F.  S     FAMILIERS     FRANÇAISES 

cliim.  marcliaiid  Lnir  lils.  noble  homiTKî  Ii(iné  Davy,  sieur  de  Vaux, 
fui  o«^al(MiUMit  coiistMlliT  au  piésidial  (l'Anu^(;rs.  Il  éj)ousa,  le  9  jan- 
vier \iVM),  C\\i\r\o\U'  hlslys,  dont  le  père,  Adam  d'Eslys,  availélé  maire 
d'Angers  vu  10,')3  et  (jui  IlL  son  lesLamenl  le  1  I  janvier  lG7o.  il  en  eut 
trois  lils  :  1"  .laeques  Davy,  sieur  de  Vaux,  qui  fut  père  de  Jacques- 
Claude  Davy,  né  à  Paris  en  1080  ;  t°  Hené  Davy  de  Vaux,  né  en  1642, 
dont  le  lils.  Ucmé  Davy  de  Vaux,  marié  h  Jeanne  Chanlelon  iio.  Porte- 
bize,  fui  reeu  en  1728  conseiller  correcLeur  en  la  Chambre  des 
comptes  de  P>retagnc  ;  3"  Cliarh^s  Davy,  sieur  du  Mottay,  receveur 
des  décimes  du  cler<;:é  de  l'évéché  d'Angers,  marié  en  1682  à  Cathe- 
rine Ghotard,  dont  la  lille,  bYançoise-Charlotte,  épousa  en  1702  Jac- 
ques-René de  la  Béraudière. 

La  famille  Davy  de  la  Fautriïiire  avait  vraisemblablement  eu  dans  le 
passé  un(^  origine  commune  avec  la  famille  Davy  de  Vaux.  Elle  por- 
tait à  peu  de  chose  près  les  mêmes  armoiries  :  d'azw?*  à  un  ckevron 
d'or,  accompagné  en  chef  de  deux  étoiles  à  six  rais  et  en  pointe  d'un 
épif  le  tout  du  7nême.  On  en  trouvera  un  tableau  généalogique  dans  les 
Z>osszer.s6/<?MS.  On  en  trouvera  aussi  une  généalogie,  malheureusement 
bien  incomplète,  dans  les  Recherches  généalogiques  sur  les  familles 
des  maires  d'Angers  de  M.  Gontard  de  Launay.  Laurent  Davy,  sieur 
de  la  Fautrière  et  de  Béligan,  receveur  des  deniers  de  la  ville  d'An- 
gers, puis  maître  particulier  des  eaux  et  forêts  d'Anjou  et  secrétaire 
de  la  Reine,  fut  échevin  d'Angers  en  1593,  puis  maire  de  la  même 
ville  en  1606  et  fut  anobli  par  ses  fonctions.  11  avait  épousé  Renée  le 
Parlier.  Leur  fils,  Laurent  Davy,  écuycr,  sieur  de  la  Fautrière,  baptisé 
en  1587,  conseiller  au  Grand  Conseil,  maître  des  requêtes  en  1618, 
décédé  en  1625,  épousa  en  1618  Elisabeth  de  la  Guette.  Il  fut  père  de 
René  Davy,  Sgr  de  la  Fautrière,  né  en  1619,  conseiller  au  Parlement 
de  Paris,  grand-père  de  Guillaume  Davy  de  la  Fautrière,  conseiller 
maître  en  la  Chambre  des  comptes  de  Paris  en  1688,  qui  épousa  en 
1698  Marie-Anne  Chevalier,  et  bisaïeul  de  Louis  Davy  de  la  Fautrière, 
né  à  Paris  en  1700,  décédé  en  1756. 

Une  famille  Davy  appartenait  au  xviii^  siècle  à  la  bourgeoisie  de  la 
P'ièche.  Elle  possédait  dans  les  environs  de  cette  ville  les  terres  des 
Piltières  et  de  la  Barillère.  M.  de  Maude,  dans  son  Armoriai  du 
Mans,  lui  attribue  les  armes  suivantes:  d'argent  à  trois  étoiles  de 
sable.  Un  de  ses  représentants,  Urbain-René  Davy  des  Piltières,  né 
à  la  Flèche,  iils  de  maître  Urbain  Davy  des  Piltières,  avocat,  séné- 
chal de  la  prévôté  d'Anjou,  procureur  de  ladite  ville,  et  de  Marie- 
Charlotte  Houssayes,  était  avocat  au  présidial  de  sa  ville  natale 
quand  il  fut  élu  député  suppléant  du  Tiers  État  d  Anjou  aux  États 
généraux  de  1789  ;  il  n  eut  pas  l'occasion  de  siéger. 


DICTIONNAIKE     DES     FAMILLKS     FRANÇAISES  175 

Il  a  existé  en  Bretagne  une  autre  famille  Davy  qui  a,  elle  aussi, 
donné  plusieurs  magistrats  à  la  Chambre  des  comptes  de  Nantes. 
Cette  famille  portait  pour  armes  :  (^argeiit  à  une  coquille  de  gueules 
accompagnée  de  trois  croissants  {lûilx^  de  trois  croix)  d'azur.  Jehan 
Davy  fut  miseur  de  la  ville  de  Nantes  en  1432.  Yvon  et  Guillaume 
Davy  furent  conseillers  en  la  Chambre  des  comptes  de  Nantes  l'un 
en  149:2,  l'autre  en  1532.  Sire  Jacques  Davy,  marchand,  fut  échevin 
de  Nantes  en  1571  et  1573.  Guillaume  Davy  de  la  Guérinière,  avocat, 
fut  échevin  de  Nantes  en  1599  et  1600  et  sous-maire  en  1601.  Noble 
maître  Hyacinthe  Davy  de  Villée,  avocat,  fut  un  des  volontaires  du 
combat  de  Saint-Cast,  en  1758.  Cette  famille  fut  maintenue  dans  sa 
noblesse  d'abord  en  1699  par  jugement  de  l'intendant,  puis,  en  1774, 
sur  preuves  de  sept  générations,  par  arrêt  du  Parlement  de  Bre- 
tagne. 

DAXd'AXAT  (de) et  AX  deCESSALES  etdeVAUDRIGOURT  (d).  Armes  : 

à  azur  à  un  chevron  d'or  chargé  sur  la  pointe  d'une  quintefeuille 
de  gueules.  —  Couronne  :  de  Marquis.  —  Supports  :  un  dragon  au 
naturel  à  dextre  et  un  lion  aussi  au  naturel  à  sénés tre.  —  Cimier  : 
un  blaireau  au  naturel  taré  de  front,  issant  de  la  couronne.  — 
Devise  :  Decus  et  tutamen  in  armis. 

La  famille  de  Dax,  ou  d'Ax,  originaire  de  Carcassonne,  appartient 
à  la  noblesse  du  Languedoc. 

M.  Villain  en  a  donné  une  généalogie  dans  le  tome  III  de  la  Finance 
moderne.  On  trouvera  dans  le  Nouveau  d'Hozier  les  preuves  de 
noblesse  qu'Ange-Jean-Michel  d'Ax  de  Cessâtes,  né  en  1767,  lit 
en  1777  pour  être  admis  à  l'École  militaire. 

La  fdiation  suivie  remonte  à  Roland  Dax,  ou  Days,  bourgeois  de 
Carcassonne,  consul  de  cette  ville  en  1437  et  1443,  qui  lit  son  testa- 
ment le  22  juillet  1445.  Roland  Dax  avait  épousé  Berthemine  de  la 
Jugie,  d'une  famille  de  Rieux,  quiiît  son  testament  en  1451.  Leur  fils, 
ArnaultDax,  consul  de  Carcassone  en  1452, 1458, 1465  et  1492,  acquit 
de  la  famille  de  la  Jugie,  par  acte  du  11  avril  1457,  la  terre  et  sei- 
gneurie de  Leuc,  dont  il  reçut  l'investiture  par  lettres  d'anobhsse- 
ment  du  mois  de  juillet  de  cette  même  année.  Il  avait  épousé,  le 
14  janvier  1451,  Jordanne  Taverne,  fille  d'un  marchand  drapier  de 
Carcassonne.  Il  fit  son  testament  le  14  mai  1478  et  mourut  cette 
même  année.  Jean  Dax,  Sgr  d'Axat,  de  Leuc,  de  la  Serpent,  lils  du 
précédent,  fut  viguier  de  Carcassonne  en  1491,  suivit  le  roi 
Charles  VllI  en  Italie  et  fut  tué  en  1495  au  siège  de  Gaete.  Il  avait 
contracté  une  très  brilUante  alliance  et  avait  épousé,  le  22  août  1476, 
Constance  de  Narbonne,  lille  de  Nicolas,  Sgr  de  Nébias,  et  de  Judith 


l'î'O  DKTIONNMFir.     I)  F.  S     FAMII.I,  IS     KIlANÇAISKS 

(le  l.évis  (1(^  Lrraii.  Il  ml  trois  (ils  don!  l'aine'',  l'rançois,  continua  la 
lignoc  cl  (IomI  \c  plus  j(Miii(',  Anloific,  fut  iiointiK'î  (''vc^^cpio  d'Aloth 
(Ml  irU),').  l'Yanrois  Dax,  S^r  de  l^ouc  cl  do  la  Sorpcni,  (épousa  d'abord 
en  1.')I4  MarLTMcrih'  do  Pclot,  puis,  on  ir')24,  GoofTrino  (\o  SainI  .lurion 
(\o  Sainl-l-'ôlix.  H  laissa,  onlro  autres  enfants,  doux  (ils  :  I"  .loan  Dax, 
Sgr  de  Loue  ol  dv  Tn'^has,  no  du  premier  lit,  chevalier  do  l'Ordre  flu 
Roi.  inariô  vu  l;>51  à  Marguerite  de  Saint-PYdix,  qui  accpn't,  on  l">91, 
une  partie  de  la  seigneurie  de  Cessales  et  qui  continua  la  lignée; 
*2o  i>iorro  Dax,  Sgr  do  la  Serpent,  nà  du  second  lit  on  1526,  gouver- 
neur des  diocèses  dv  Limoux  et  d'Alelh,  chevalier  de  l'Ordre  du  Hoi, 
décédé  en  1600,  dont  la  descendance  fut  maintenue  dans  sa  noblesse, 
le  I"  septembre  1668,  par  jugement  de  M.  de  Bezons,  intendant  du 
Languedoc,  et  paraît  s'être  éteinte  vers  la  (in  du  xvn*  siècle.  François 
Dax,  Sgr  de  Leuc  et  de  Tréhas,  fils  de  Jean  et  de  Marguerite  de 
Saint-Félix,  fut  chevalier  de  l'Ordre  du  Roi  et  épousa  en  1578  Anne 
d'Astorg  de  Monbartier.  Ses  deux  petits-fds,  Jean  Dax,  qualifié  baron 
d'Axat,  sénéchal  de  Limoux,  marié  en  1660  à  Isabeau  de  Bruyères  de 
Ghalabre,  et  Anne  Dax,  Sgr  de  Cessales,  marié  en  1678  à  Isabeau 
d'Esperonnat,  furent  maintenus  dans  leur  noblesse,  le  22  août  1668, 
par  jugement  de  AL  de  Bezons,  intendant,  après  avoir  justifié  leur 
filiation  depuis  1478.  Ils  furent  les  auteurs  de  deux  branches. 

Jean  Dax,  auteur  de  la  brancbe  aînée,  fut  père  de  François  Dax, 
connu  le  premier  sous  le  titre  de  marquis  d'Axat,  qui  épousa  en  1701 
sa  cousine,  Gabrielle  de  Bruyères-Chalabre  et  qui  continua  la  des- 
cendance, et  d'Anne  de  Dax  d'Axat,  qui  fut  admis  en  1704  dans  l'ordre 
de  Malte,  grand-père  de  Guillaume  de  Dax,  marquis  d'Axat,  né 
en  1705,  page  de  la  Grande  Écurie  en  1722,  qui  épousa  en  1726  Hen- 
riette de  Grégoire  des  Gardies  et  qui  mourut  dès  l'année  suivante, 
et  bisaïeul  de  Marc-Antoine  de  Dax,  marquis  d'Axat,  né  en  1728, 
page  de  la  Grande  Ecurie  en  1743.  Celui-ci  fut  le  dernier  représen- 
tant do  sa  branche  et  mourut  en  1788  sans  laisser  de  postérité  du 
mariage  qu'il  avait  contracté,  en  1756,  avec  M"^  de  Saint-Priest.  Il 
laissa  tous  ses  biens,  notamment  la  terre  d'Axat,  à  un  des  représen- 
tants de  la  branche  cadette,  Jean  d'Ax  de  Cessales. 

La  branche  cadette  adopta  l'orthographe  d'Ax.  Son  chef,  Jean  d'Ax, 
connu  sous  le  titre  de  baron  de  Cessales,  né  en  1682,  épousa  en  1719 
M"^  de  Cézat.  Il  en  eut,  entre  autres  enfants,  deux  fils,  Jean-François 
et  Jean,  qui  furent  les  auteurs  de  deux  rameaux  actuellement  exis- 
tants. 

L'auteurdu  premier  rameau,  Jean-François  d'Ax,  baron  deCessales, 
épousa  en  1767  M"^  de  Cabestany  de  Soler.  La  descendance  de  leur 
troisième  fils,  Louis  d'Ax  de  Cessales,  marié  à  M^'^  de  Saunhac.  est 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  177 

aujourd'hui  représentée  par  deux  sous-rameaux  dont  le  second  est 
connu  sous  le  nom  de  :  d'Ax  de  Vaudricourt. 

L'auteur  du  second  rameau,  Jean,  chevalier  d'Ax  de  Cessales,  né 
en  1738,  marié  à  ]\r'°  de  Cliiavary,  prit  part  en  1789  aux  assemblées 
de  la  noblesse  du  Roussillon.  Il  obtint  en  1777  l'admission  à  l'École 
militaire  de  son  fds,  Ange-Jean-Michel  d'Ax.  Celui-ci  recueillit  en  1788 
l'héritage  de  son  cousin,  Marc-Antoine  de  Dax,  marquis  d'Axat,  der- 
nier représentant  de  la  branche  aînée.  11  prit  alors  le  titre  de  mar- 
quis de  Dax  d'Axat.  11  fut  maire  de  Montpellier  sous  la  Restaura- 
tion, obtint,  le  19  juillet  1824,  un  jugement  du  tribunal  civil  de 
cette  ville  décidant  que  son  nom  patronymique  serait  celui  de  :  de 
Dax  et  mourut  en  1847.  Il  avait  épousé  M^'^  de  Saint-Priest,  fille  du 
minisire  de  Louis  XVI.  11  fut  le  bisaïeul  d'Ernest,  marquis  de  Dax 
d'Axat,  né  à  Montevideo  en  1860,  consul  de  l'Uruguay,  propriétaire 
du  château  d'Axat  (Aude),  qui  a  épousé  en  1887  M"^  de  Fréjacques 
de  Bar  et  qui  en  a  eu  plusieurs  enfants. 

La  famille  de  Dax  a  fourni  des  officiers  de  mérite,  une  demoiselle 
de  Saint-Cyr  en  1780,  etc. 

Principales  alliances  :  Arnaud  de  Neffiès  148S,  de  Narbonne  1476, 
de  Pelet  1514,  de  Sarret,  de  Saint-Félix  1551,  de  Montesquiou, 
d'Astorg  1578,  d'Astarac,  de  Bénavent,  de  Monstron  d'Escouloubre 
1614,  de  Bruyères  de  Chalabre  1660,  1701,  de  Çastéras  de  Ville- 
martin,  de  Grégoire  des  Gardies  1726,  Guignard  de  Saint-Priest  1756 
et  vers  1795,  de  Saunhac,  Lannes  de  Montebello,  de  Chiavary,  Durand 
de  Fontmagne,  de  Fréjacques  de  Bar  1887,  du  Puy,  d'Alverny  1618, 
de  Génibrouse,  de  Villeneuve,  de  Saint-Jean  1664,  de  Béon,  etc. 

DÉALIS  de  S  AU  JE  AN.  Armes  :  d'azw  à  un  chevron  d'or  accompagné 
de  trois  lys  de  jardin  d'argent,  posés  en  pal,  '^  et  \. 

La  famille  Déalis,  ou  de  Alis,  appartient  à  la  noblesse  de  Guienne. 
D'après  la  tradition  elle  serait  originaire  d'Irlande  et  serait  venue 
s'établir  en  Bordelais  à  la  suite  d  Edouard  III,  roi  d'Angleterre. 

Elle  paraît  être  distincte  de  celle  d'un  Guy  de  Alis,  chevalier  d'Ex- 
cideuil,  en  Périgord,  qui  donna  en  1302  aux  héritiers  d'Hugues  de 
Rotfignac  quittance  de  la  dot  de  sa  fille,  Marguerite  de  Roffignac, 
femme  de  son  neveu  Guy.  Ce  gentilhomme  portait  pour  armes  :  fascé 
de...  et  de...  ;  au  chef  bretessé  de... 

Gabriel  de  Alis,  sieur  du  Luc,  auquel  remonte  la  filiation,  travaillait 
en  1520  à  la  rédaction  des  Coutumes  de  Guienne.  Ce  même  Gabriel 
de  Alis,  Sgr  de  Carnet,  en  Médoc,  de  Saint-Sulpice  et  de  Berneux, 
était  en  1528  conseiller  au  Parlement  de  Bordeaux.  Il  était  encore  en 
exercice  quand  il  fit  son  testament  le  30  juin  1545.  Il  avait  épousé 

xni.  12 


178  DICTIONNAIRE     DKS     FAMILLES     FRANÇAISES 

N...  Arnoul,  puis  Isabeaii  de  Cliaussadoqui  vivait  encore  en  aoùl  1550. 
Monsieur  maître  Joseph  de  Alis,  sieur  de  Saint-Sulpice  delirannens, 
était  en  I55i  conseiller  au  m("^mc  Parlcnricnt.  li  figura  le  !23  mai  1557 
au  rùle  du  ban  et  de  larrière-han  du  liazadais  et  transigea  le 
!2  mai  l5oG  avec  son  fn'^re,  Kranc^ois  de  Alis,  Sgr  de  Carnet.  11  était 
en  1573  président  au  Parlement  de  Bordeaux.  Il  avait  épousé  Cathe- 
Tine  de  Pontac  qui  lit  son  testament  le  28  janvier  1608.  Il  en  eut  au 
moins  trois  (ils,  (leoCfroy,  Jean  et  Joseph,  nés  en  1561,  1563  et  1565. 

Saubat  Déalis,  écuyer,  Sgr  de  Montplaisir,  fut  maintenu  dans  sa 
noblesse,  le  5  juillet  1625,  par  arrêt  du  Parlement  de  Bord(îaux.  Il 
avait  épousé  en  1633  Isabeau  de  Sauvenelle.  Leur  fils,  Barthélémy 
Déalis,  écuyer,  Sgrd'Escalette,  marié  en  1664  à  Françoise  Achard,  fut 
à  son  tour  maintenu  dans  sa  noblesse,  le  27  juillet  1667,  par  jugement 
de  Pellot,  intendant  de  Bordeaux.  Il  fut  lui-môme  père  d'Isaac  de 
Alis,  écuyer,  Sgr  d'Escalette,  qui  épousa,  le  21  octobre  1691,  Marie 
Jouglans,  qui  fit  enregistrer  son  blason  à  l'Armoriai  général  de  1696 
(registre  de  Bordeaux)  et  dont  le  fils,  Jean-Luc,  n'eut  pas  de  posté- 
rité masculine,  et  de  Joseph  Déalis,  chevalier,  Sgr  de  Saujean,  Cosgr 
d'Escalette,  qui  continua  la  lignée.  Le  fils  de  ce  dernier,  Jean-Paul 
Déalis  de  Saujean  d'Escalette,  vint  se  fixer  en  Périgord  après  le 
mariage  qu'il  contracta,  le  21  juin  1722,  avec  Marie  Juilhot.  Celle-ci 
lui  apporta  la  terre  de  la  Devise,  située  dans  le  canton  actuel  de 
Montpon,  que  sa  descendance  a  conservée  jusqu'à  nos  jours.  Antoine 
Déalis  de  Saujean,  chevalier,  Sgr  de  la  Devise,  fils  de  Jean-Paul, 
servit  dans  les  gardes  du  corps.  Il  épousa  en  1768  Louise  Borros  de 
Gamanson  et  fut  père  de  François  Déalis  de  Saujean,  né  en  1775, 
qui  épousa  Jeanne  Bellet  et  dont  la  descendance  subsiste  assez  obs- 
curément. 

M.  Déalis  de  Saujean  fut  convoqué  en  1789  aux  assemblées  de  la 
noblesse  tenues  à  Bordeaux;  mais  il  fit  défaut. 

La  famille  Déalis  de  Saujean  n'est  pas  titrée. 

Elle  a  fourni  des  officiers,  des  gardes  du  corps,  des  médecins. 

Principales  alliances  :  de  Pontac,  de  Gallières  1714,  de  Gautîreteau 
1755,  de  Piis,  de  Calmeil,  Bodet  de  la  Valade  1736,  Desmier  de  la 
Vaure  1737,  etc. 

DEAN  de  LUIGNÉ  et  de  SAINT-MARTIN.  Armes  :  à'argent  à  un  lion 
de  pourpre,  armé  de  gueules.  —  Supports  i  deux  lions.  —Cimier  : 
une  tortue.  —  Devise  :  Vigor  in  virtute. 
La  famille  De.\n  appartient  à  la  noblesse  du  Maine  et  de  l'Anjou. 
Saint- Allais  en  a  donné  dans  son  Nobiliaire  universel  une  généa- 
logie très  fantaisiste  dans  laquelle  il  la  fait  descendre  de  Frédéric 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  179 

Dean,  écuyer,  décédé  en  Irlande  le  15  octobre  1017.  On  trouvera 
dans  les  Carrés  d'Hozier  des  renseignements  plus  sérieux  sur  la 
famille  Dean.  On  trouvera  aussi  dans  le  Nouveau  (THozier  les  preuves 
de  noblesse  que  René-Toussaint  Dean  de  Luigné  fit  en  1772  pour  être 
admis  à  l'Ecole  militaire. 

Dans  la  réalité  la  famille  Dean  est  honorablement  connue  depuis 
le  xv^  siècle  dans  la  bourgeoisie  de  Ghàteau-Gontier.  Son  chef,  Fran- 
çois Dean,  qui  représente  le  xxvii^  degré  de  la  généalogie  de  Saint- 
Allais,  épousa  vers  1620  Anne  Gourcier.  Maître  François  Dean,  sieur 
de  la  Soulleterie,  fils  des  précédents,  remplissait  sous  Louis  XIV  les 
fonctions  assez  modestes  de  conseiller  du  Roi,  receveur  des  consi- 
gnations à  Sablé.  Il  épousa  en  1659  Elisabeth  Trochon,  héritière  de 
la  terre  de  Luigné  dont  sa  descendance  conserva  le  nom.  Il  obtint, 
paraît-il,  du  roi  d'armes  d'Irlande  un  certificat  attestant  qu'il  appar- 
tenait à  une  noble  famille  irlandaise  et  qu'il  descendait  de  Frédéric 
Dean,  décédé  en  1017,  dont  il  a  été  parlé  plus  haut.  Ge  certificat  aurait 
été  confirmé,  le  23  novembre  1694,  par  acte  du  roi  Jacques  II,  alors 
exilé  en  France.  On  sait  avec  quelle  réserve  on  doit  accepter  les  cer- 
tificats de  ce  genre.  Ge  qui  est  certain,  c'est  qu'à  cette  époque  la 
famille  Dean  n'était  pas  considérée  comme  appartenant  à  la  noblesse 
française  et  que  ses  membres  ne  portaient  pas  les  qualifications  nobi- 
liaires. François  Dean,  écuyer,  Sgr  de  Luigné,  fils  de  François  et 
d'Elisabeth  Trochon,  était  trésorier  des  gardes  du  corps  de  Sa  Majesté 
et  demeurait  à  Paris,  rue  Boutdebise,  paroisse  Saint-Séverin,  quand 
il  épousa,  par  contrat  du  l^*"  septembre  1697,  Gatherine  de  Marisy, 
fille  du  sieur  Etienne  de  Marisy,  marchand  et  bourgeois  de  Paris.  Il 
régularisa  sa  situation  nobiliaire  en  se  faisant  pourvoir,  en  1700,  de 
l'office  anoblissant  de  conseiller  secrétaire  du  Roi,  maison  et  cou- 
ronne de  France  en  la  chancellerie  près  le  Parlement  de  Pau  et  fit 
son  testament  le  15  décembre  1704.  Il  fut  père  de  François  Dean, 
écuyer,  Sgr  de  Luigné,  né  en  1698  à  Feins,  au  diocèse  d'Angers, 
demeurant  à  Ghateau-Gontier,  qui  épousa,  le  17  janvier  1718,  Marie 
Poisson  de  Gastines,  et  grand-père  de  René-Emeric  Dean,  chevalier, 
Sgr  de  Luigné,  né  à  Ghateau-Gontier  en  1730,  capitaine  au  régiment 
de  Ghampagne,  qui  épousa,  le  24  janvier  1757,  Louise-Olympe  Ral- 
lier, fille  d'un  contrôleur  des  guerres.  M™^  de  Luigné,  née  Rallier,  fut 
fusillée  au  Ghamp  des  Martyrs  avec  une  de  ses  filles  le  l"""  février  1794. 
Ses  deux  fils,  René-Toussaint,  né  en  1758  à  Goudray,  au  diocèse 
d'Angers,  et  Etienne-Thomas,  furent  les  auteurs  de  deux  branches. 
Ge  fut  l'aîné  de  ces  deux  frères,  René-Toussaint  Dean  de  Luigné, 
qui  fit  en  1772  des  preuves  de  noblesse  pour  être  admis  à  l'École 
militaire.  Il  épousa  en  1781  M^'^  de  Quatrebarbes  et  fut  père  de  Gharles- 


180  DICTIONNAIHK     DKS     KAMII.M'.S     KHANÇAISES 

François  Dean  de  Lui^nié,  (l(';cé(Jé  à  (^liAlcau-Gonlior  en  1873,  qui 
épousa  (Ml  1SI3  IM""'  de  la  Tullayc^  Celle  braneln;  a  conservé  jusqu'à 
nos  jours  la  Icrre  de  l^ui<^né.  I^lle  n'esl  pas  lilrée.  On  en  Irouvera  les 
derniers  di\i;rrs  dans  les  Tahlcaux  des  pareiUés  de  mes  en  fards  du 
baron  de  Sainl-l'err.. 

L'aulcur  de  la  seconde  branclic,  Éticnnc-Thomas  Dean  de  Luigné. 
page  de  Madame  en  1776,  fut  député  de  la  iMaycnne  sous  la  Restau- 
ration. Son  lils,  Uené-Émeric  Dean,  fut  connu  sous  le  nom  de  Dean 
DE  Saim-Mautin  après  le  mariage  qu'il  contracta  en  1812  avec  M"''  de 
la  Lande  de  Saint-Martin.  Il  a  laissé  postérité. 

i'rincipales  alliances:  Poisson  de  Gastines  1718,  de  Quatrcbarbes 
1781,  de  la  Tullaye  1813,  le  Chapelier  de  la  Varcnne  1843,  de  Bois- 
sieu  1868,  Bouchard  de  la  Poterie  1839,  de  Biré  1897,  Bernard  du 
Port  18H,  de  Mieulle  1889,  ïrcsvaux  du  F'raval  1863,  Poinçon  de  la 
Blanchardière-Jan  de  la  Hamclinaye  1881,  de  Labbey  de  la  Besnar- 
dière  1905,  O'Madden,  Loncle  de  Forville  190 i,  de  Pommereul  1893, 
de  Buor  1913,  etc. 

DEBAILLARD  du  LYS.  Voyez  :  Baillard  du  Ly.«^  (de). 

DEBAN  de  LABORDE  (de).  Voyez:  Dedeban  de  Laborde. 

DEBETS  de  LACROUSILLE.  Armes  :  de  gueules  à  un  vol  d'argent  ; 
au  chef  du  înême  chargé  de  trois  quinte  feuilles  de  sable.  —  On  trouve 
aussi  sur  des  cachets  du  xviii^  siècle  les  armes  suivantes  :  d'argent 
à  un  oiseau  de  proie  tenant  dans  ses  serres  et  sous  son  bec  un  petit 
oiseau  ;  au  chef  de...  chargé  de  trois  croisettes  de... 

La  famille  Débets  est  anciennement  et  très  honorablement  connue 
dans  la  haute  bourgeoisie  du  Périgord. 

On  trouvera  sur  elle  de  courtes  notices  dans  V Annuaire  de  la 
noblesse  de  1896  el  dans  V Armoriai  de  la  noblesse  du  Périgord  de 
M.  de  Froidefond  de  Boulazac. 

Ses  membres  portaient  au  xvni^  siècle  la  qualification  de  noble 
bourgeois  de  Périgueux  à  laquelle  ils  joignaient  parfois  celle  d'écuyer. 

Jean  de  Betz,  conseiller  élu  en  lélection  de  Périgueux,  fit  enre- 
gistrer à  LArmorial  général  de  1696  ses  armoiries  telles  que  la  famille 
les  porte  encore  de  nos  jours. 

La  famille  Debetz  a  eu  pour  berceau  l'ancienne  paroisse  de  Saint- 
Martial-Laborie.  François  Debetz,  né  à  Saint-Martial  en  1706,  vint 
exercer  à  Férigueux  la  profession  d'avocat  et  se  fit  recevoir  bourgeois 
de  cette  ville.  Son  fils,  Jean  Debetz  de  Lacrousille,  né  en  1737,  fut 
un  avocat  réputé  au  présidial  de  Périgueux.  Il  fut  père  de  Pierre 
Débets  de  Lacrousille,  avocat  très  distingué,  chevalier  de  la  Légion 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES     FRANÇAISES  \S\ 

(l'honneur,  décédé  en  1850,  et  grand-père  d'Amédée  Débets  de  la 
Grousille,  né  à  Périgueux  en  1801,  docteur  en  médecine,  député  de 
la  Dordogne  en  1848,  décédé  en  1851.  Ce  dernier  avait  épousé 
M"«  Debelleyme,  fdle  d'un  notaire  de  Périgueux  et  cousine  de  M.  de 
Belleyme  qui  fut  préfet  de  police  sous  Gliarles  X.  Il  en  laissa  plusieurs 
fds.  L'aîné  de  ceux-ci,  Ernest,  décédé  en  1906,  a  été  bâtonnier  de 
l'ordre  des  avocats  de  Périgueux  et  a  longtemps  fait  partie  du  Conseil 
général  de  la  Dordogne. 

La  famille  Débets  de  Lacrousille  a  fourni  des  consuls  de  Périgueux, 
un  garde  du  corps  du  roi  Louis  XVI,  retraité  comme  colonel  sous  la 
Restauration,  un  bâtonnier  de  l'ordre  des  avocats  de  Périgueux,  des 
docteurs  en  médecine,  etc. 

Principales  alliances  :  Brou  de  Lamothe,  Boissat  1783,  de  Belleyme, 
de  Siorac,  de  Compreignac,  du  Port  de  Loriol  1895,  etc. 

La  famille  Débets  de  Lacrousille  est  peut-être  une  branche,  déta- 
chée à  une  époque  reculée,  d'une  famille  Besse,  ou  Bais,  ou  Debetz, 
qui  a  occupé  un  rang  distingué  dans  la  môme  région.  Cette  famille 
était  originaire  de  la  juridiction  de  Verteillac.  Elle  portait  pour 
armes  :  d'azui'  à  une  fasce  d'argent  chargée  de  trois  roses  de  gueules. 
On  lui  attribue  aussi  les  armes  suivantes  :  d'or  à  une  branche  de 
laurier  de  sinople  accostée  de  deux  cœurs  de  gueules.  Elle  a  pos- 
sédé dans  les  environs  d'Allemans  les  seigneuries  de  Bcaurepaire, 
de  Montazeau,  duBreuil,  de  Beauchamps,  deRochette,  de  la  Dot,  etc. 
Un  de  ses  membres  Jean  de  Bays,  sieur  du  Breuil,  élu  en  Périgord, 
épousa  en  1670  Hilarie  Gilbert.  Il  fut  père  de  Guy  de  Bays,  ou  Debetz, 
écuyer,  sieur  de  la  Dot,  qui  n'eut  que  des  filles,  et  de  Jean  du  Bays, 
sieur  de  Beauchamps,  décédé  en  1749,  qui  fut  anobli  par  l'acquisition 
d'une  charge  de  secrétaire  du  Roi.  Jean  Debetz,  écuyer,  Sgr  du 
Breuil,  fds  de  ce  dernier,  épousa  en  1736  M'^^  de  Foucauld  de  Pont- 
briand  et  en  eut  un  fds  nommé  Jean.  Louis  Debetz,  écuyer,  de  la 
paroisse  d'Allemans,  épousa  en  1790  Jeanne  de  Pindray  d'Ambelle. 
Barthélémy  de  Bays,  sieur  de  Beaurepaire,  épousa  vers  la  même 
époque  M^'^  de  Fayard.  Leur  fds,  Guy-Gustave  Debetz  de  Beaurepaire, 
né  en  1792,  marié  en  1850  à  M'^^  Bonhor,  a  laissé  deux  fdies, 
]yimes  Dervaux  et  Grant  de  Bellussière  de  Luxoliére,  qui  ont  été  les 
dernières  représentantes  de  leur  famille. 

DEBONNAIRE.  Voyez  :  Bonnaire  (de). 

DEBONNAIRE  de  FORGES  et  de  GIF.  Armes  :  de  gueules,  aliàs  d'azur, 
à  un  chevron  d'or  accompagné  de  trois  besants  du  même. 

La  famille  Débonnaire  appartenait  au  xviii^  siècle  à  la  noblesse  de 
robe  parisienne. 


182  DICTIONNAinK     D  F- S     FAMILLES     FRANÇAISES 

Elle  osl  orip^inaire  du  Maine.   D'aprc'^s  un  manuscrit  conservé  au 
Cabinet  des  Titres  et  connu  sous  le  nom  de  Généalogies  parisienneSy 
son  auteur,  Pierre  Hoiuiairc,  était  mardiand  au  Mans  dans  les  pre- 
mières années  du  xvn''  siècle,  il  eut  un  lils,  autre  Pierre  de  Bonnaire, 
avocat  en  la  sénécliaussée  et  enquêteur  au  présidial  du  Mans,  qui 
en  16:25  se  qualifiait  sieur  de  Marcé  du  chef  de  sa  femme.  Renée 
Courtin.   Celle-ci  était  fdle  d'un  avocat  au  présidial  du  Mans;  elle 
était  veuve  en  1657.  Pierre  III  Débonnaire,  Sgr  de  Marcé,  fils  des 
précédents,  vint  se  fixer  à  Paris  et  fut  reçu,  le  27  juillet  1661,  con- 
seiller correcteur  en  la  Chambre  des  comptes  de  cette  ville;  il  était 
doyen  de  cette  chambre  en  1706.  11  résidait  au  Cloître-Notre-Dame, 
paroisse  Saint-Jean-le-Rond,  quand,  en  janvier  1688,  il  recueillit  la 
succession  de  sa  tante,  demoiselle  Marguerite  Débonnaire,  veuve  de 
noble  Guillaume  le  Paintre,  conseiller  du  Roi,  contrcMeur  ancien  au 
grenier  à  sel  du  Mans.  11  était  en  1693  civilement  séparé  quant  aux 
biens  de  sa  femme,  Catherine  Mérault,  demeurant  au  Mans,  fille  d'un 
auditeur  en  la  Chambre  des  comptes.  Celle-ci  était  veuve  en  1711. 
Elle  eut  plusieurs  fils.  L'un  de  ces  fils,  Augustin  Débonnaire,  fut 
lieutenant  des  vaisseaux  du  Roi.  Un  autre,  Charles-Joseph  de  Bon- 
naire, Sgr  de  Marcé,  fut  vicaire  général  du  Mans  et  laissa  pour  héritier 
son  neveu,  Pierre-Charles  de  Bonnaire,  Sgr  de  Gif.  Deux  enfin,  Pierre 
de  Bonnaire,  écuyer,  Sgr  de  Forges,  chevalier  de  Saint-Louis,  com- 
mandant pour  le  Roi  au  château  de  Rayonne,  décédé  en  octobre  1735, 
et  Charles  de  Bonnaire  de  Marcé,  reçu,  le  14  avril  1704,  conseiller 
correcteur  en  la  Chambre  des  comptes  de  Paris,  furent  les  auteurs 
de  deux  branches,  celle  des  seigneurs  de  Forges  et  celle  des  seigneurs 
de  Gif. 

Le  chef  de  la  première  branche,  Pierre-Charles  Débonnaire,  pro- 
cureur général  au  Grand  Conseil,  obtint,  par  lettres  patentes  de 
mai  1757,  l'érection  en  baronnie  de  la  seigneurie  de  Forges  qu'il  pos- 
sédait près  de  Montereau,  dans  le  département  actuel  de  l'Yonne. 
M.  Débonnaire  de  Forges  fut  reçu  en  1768  maître  des  requêtes  au 
Conseil  d'État  ;  il  possédait  encore  sa  charge  en  1789.  Louis-François 
Débonnaire,  baron  de  Forges,  marié  à  M'^^  Joly  de  Fleury,  décédé 
en  1836,  fut  maître  des  requêtes  au  Conseil  d'État  et  chevalier  de 
la  Légion  d'honneur.  Il  laissa  deux  filles  et  un  fils,  Alfred  Débonnaire, 
baron  de  Forges.  Celui-ci  paraît  avoir  été  le  dernier  représentant  de 
sa  branche.  Il  avait  épousé  en  1850  Flavie  d'Elbée,  veuve  de 
M.  Charlier  de  Gerson,  décédée  à  l'âge  de  31  ans  en  août  1851. 

L'auteur  de  la  seconde  branche,  Charles  de  Bonnaire  de  Marcé, 
fut  père  de  Pierre-Charles  de  Bonnaire,  Sgr  de  Gif,  né  le  30  mars  1709, 
reçu  en  1731  conseiller  au  Grand  Conseil,  décédé  à  Paris  le  18  oc- 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES    FRANÇAISES  483 

tobre  1788,  qui  épousa  en  1737  Charlotte-Françoise  Nau,  fille  d'un 
conseiller  au  Parlement.  Ce  Pierre-Charles  Débonnaire  devint  sei- 
gneur de  Marcé  par  héritage  de  son  oncle,  le  vicaire  général  du 
Mans;  il  vendit  cette  terre  en  1776  à  la  famille  Menjot  d'Elbenne  qui 
la  possède  encore.  Son  fils,  Charles-Louis  Débonnaire,  chevalier, 
Sgr  de  Gif,  reçu,  le  19  août  1776,  conseiller  maître  en  la  Chambre  des 
comptes  de  Paris,  épousa  Denise-Julie  Quatresoux  de  la  Motte  dont 
il  eut  au  moins  trois  fils  :  Louis-Charles,  né  en  1785,  Hyacinthe-Victor, 
né  en  1789,  et  Louis-Théodore,  né  en  1796.  Blanche-Jeanne  Débon- 
naire de  Gif,  fille  de  M""^  de  Gif,  née  des  Maisons,  épousa  en  1881  le 
comte  de  Sampigny  d'Issoncourt.  Cette  branche  paraît  être  égale- 
ment éteinte  dans  les  mâles  ;  mais  elle  est  encore  (1914)  représentée 
par  M°*^^  de  Bonnegarde  et  de  RiberoUes,  nées  Débonnaire  de  Gif. 

Principales  alliances  :  Courtin,  de  Boisjourdan,  de  Liniers  1857, 
Pasquier,  de  Bertier  de  Sauvigny,  des  Maisons  1855,  de  Sampigny 
d'Issoncourt  1881,  d'Elbée,  de  Quatrebarbes  1758,  Joly  de  Fleury, 
de  Loustal  1888,  du  Pouy  de  Bonnegarde,  le  Pelletier  de  Glatigny, 
Nau,  Quatresoux,  etc. 

La  famille  Débonnaire  de  Gif  et  de  Forges  est  distincte  de  diverses 
familles  de  Bonnaire  qui  ont  existé  en  Picardie  et  en  Sénonais  et 
dont  il  a  été  parlé  en  leur  lieu.  Elle  est  également  distincte  de  celle 
d'Anne-Joseph  de  Bonnaire  de  Saint-Rémy,  né  à  Nemours  le  23  no- 
vembre 1693,  contrôleur  alternatif  des  trésoriers  généraux  de  la 
maison  du  Roi,  ancien  directeur  des  finances,  qui  fut  pourvu  en  1753 
de  l'office  anoblissant  de  secrétaire  du  Roi  au  Grand  Collège.  Celui- 
ci  était  fils  de  René  Débonnaire,  sieur  de  Saint-Rémy,  commissaire 
de  la  maréchaussée  de  Nemours,  et  d'Anne  Perrault.  Il  mourut  à 
Paris  en  1756  sans  laisser  de  postérité. 

DEBUTERIE  (Majou  de  la).  Voyez  :  Majou  de  la  Debcterie. 

DEGAN  de  GHATOUVILLE.  Armes  (d'après  le  règlement  d'armoiries  de 
1815):  d'azw  aune  croix  d'hermines  chargée  d'un  lis  au  naturel 
et  cantonnée  de  quatre  gerbes  d'or. 

Ancienne  famille  de  l'Ile-de-France  sur  laquelle  on  trouvera 
quelques  renseignements  dans  les  Titres,  anoblissements  et  pairies 
de  la  Restauration. 

Un  M.  Decan  était  en  1789  lieutenant  général  de  pohce  à  Meaux. 

Vincent-Benoît  Decan  épousa  à  Paris,  le  10  août  1723,  Marie-Anne 
Audinot.  Il  en  eut  deux  filles,  M^^^  Bricogne  et  Chauchat,  et  un 
fils,  Benoist  Decan,  né  en  1724.  Celui-ci  fut  substitut  du  procureur 
général  au  Grand  Conseil  et  mourut  en  1791.  Il  avait  épousé  en  1759 
M'^^  le  Loutre,  fille  d'un  avocat.  Leur  fils,  Benoît- Barthélémy  Decan, 


184  I>  ICTION  N  M  HK     I)i:S     KA  M  I  l,l,K  s     K  H  A  N  T.  A  I  S  K  S 

né  à  Paris  on  ITOO,  nia«;islral,  fui  autorisa  lo  !28  f(HTier  181îj,  par 
(lécrot  (lu  roi  Louis  W'III.  à  joiiidro  h  son  nom  relui  do  :  dk  Chatou- 
viLi.K.  Il  fui  anol)li,  lo  "IW  février  (1(^  la  iTK^me  année,  par  Ictlres  patenles 
du  mémo  prince,  qu'il  fil  enregislrer  le  t)  février  1816,  cl  oblinl,  en 
mênne  temps,  le  r('glem(Mil  de  ses  armoiries.  De  son  premier  mariage 
avec  M"  Doulcet  de  Deuil,  lille  d'un  secrétaire  du  Roi,  il  laissa  deux 
fds  qui  onl  l'un  et  l'autre  laissé  postérité  masculine  :  I"  Barlliélemy- 
Benoist  Decan  de  Chatouville,  né  en  1788,  notaire  à  Paris,  maire  du 
IIl"  arrondissement  de  cette  ville,  officier  de  la  Légion  d  honneur  ; 
2®  Augusle-Benoist  Decan  de  Chatouville,  officier  de  cavalerie. 

La  famille  Decan  de  Chatouville  n'est  pas  titrée. 

Principales  alliances  :  Chauchat,  Bricogne,  Doulcet,  d'Artigues 
1867,  Piston  d'Eaubonne  189'f,  de  Callières  1912,  Rémy  de  Méry, 
Douillard  de  Mahaudière  1906,  etc. 

DECAUX.  Voyez  :  Gaux  (de). 

DECAZES.  Armes  :  d'argent  à  trois  têtes  de  corbeau  arrachées  de  sable, 
^  et  [.  —  La  famille  Decazes  a  aussi  porté  les  armes  suivantes, 
aujourd'hui  tombées  en  désuétude  :  iïazur  à  un  chevron  d'argent 
surmonté  d'une  étoile  de  même  et  accompagné  de  trois  têtes  de  cor- 
beau coupées  d'or,  2  et  \.  —  Les  règlements  d'armoiries  de  1816  et 
de  1819  attribuent  au  vicomte  Joseph-Léonard  Decazes  les  armes  sui- 
vantes :  à' argent  à  trois  têtes  de  corbeau  arrachées  de  sable  ;  au  bâton 
alaise  de  gueules  posé  en  abime. 

La  famille  Decazes,  ou  de  Cazes,  est  fort  anciennement  connue  à 
Libourne,  en  Guienne.  On  trouve  qu'un  Raymond  de  Cazes  fut  maire 
de  cette  ville  en  1404  et  1406. 

L'aïeul  des  représentants  actuels,  Raymond  Decazes,  sieur  de  la 
maison  noble  de  Figeac,  marié  à  Jacquette  de  Bourguilhem,  fut, 
paraît-il,  anobli  en  1595  par  lettres  du  roi  Henri  IV en  récompense  de 
son  dévouement  à  la  cause  royale.  Soit  parce  qu'il  exerçait  quelque 
profession  incompatible  avec  la  noblesse,  soit  pour  toute  autre  raison, 
on  ne  voit  pas  que  Raymond  Decazes  ni  ses  descendants  aient  profité 
de  cet  anoblissement.  La  famille  Decazes  n'était  pas  considérée 
comme  noble  avant  la  Révolution  et  ses  représentants  ne  portaient 
pas  les  qualifications  de  la  noblesse.  Elle  ne  chercha  jamais  à  faire 
régulariser  sa  situation  nobiliaire  et  ne  prit  pas  part  en  1789  aux 
assemblées  de  la  noblesse  de  Guienne. 

François  d'Ecazes,  conseiller  au  présidial  de  Libourne,  fit  enregis- 
trer son  blason  à  l'Armoriai  général  de  1696  :  à'azur  à  un  chevron 
d'argent  surmonté  d'une  étoile  de  même  et  accompagné  de  trois  têtes 
de  corbeau  coupées  d'or,  deux  en  chef,  une  en  pointe.  Jean   de 


DICTIONNAIRE    DES    FAMILLES    FRANÇAISES  185 

Gazes,  substitut  du  procureur  du  Roi  en  la  sénéchaussée  de  Libourne, 
etN...,  veuve  de  Jean  Gazes,  bourgeois  de  Libourne,  eurent  leur  blason 
enregistré  d'office  au  même  Armoriai. 

Jean-Joseph  Decazes,  né  le  2  octobre  1659,  conseiller  au  prési- 
dial  de  Libourne,  jurât  de  cette  ville  en  1730  et  1731,  avait  épousé 
en  1697  Marie  Moreau.  Deux  de  leurs  fils,  François  et  Jean-Joseph 
Decazes,  furent  les  auteurs  de  deux  grandes  branches. 

L'auteur  de  la  branche  cadette,  Jean-Joseph  Decazes,  né  en  1699, 
avocat  au  Parlement  de  Bordeaux,  fut  jurât  de  Libourne  en  1742 
et  1743.  Il  avait  épousé  en  1726  Elisabeth  Viaud.  Leur  descendance, 
demeurée  non  noble,  s'est  très  honorablement  perpétuée  jusqu'à  nos 
jours. 

L'auteur  de  la  branche  aînée,  François  Decazes,  fut  notaire  royal 
et  procureur  au  présidial  de  Libourne.  Il  épousa  Marie-Gatherine 
Duperrieu  dont  il  eut  une  nombreuse  postérité.  Deux  de  ses  fils, 
Michel  et  Thomas  Decazes,  furent  les  auteurs  de  deux  grands 
rameaux. 

L'auteur  du  premier  rameau  de  la  branche  aînée,  Michel  Decazes, 
sieur  de  Monlabert,  né  à  Libourne  en  1747,  fut  de  1777  à  1790  lieute- 
nant particulier  au  présidial  de  cette  ville.  Il  fut  plus  tard  conseiller 
général  de  la  Gironde  et  officier  de  la  Légion  d'honneur  et  mourut 
fort  âgé  en  1833  au  château  de  la  Grave,  près  de  Libourne.  Il  avait 
épousé  en  1779  Gatherine  Trigant.  Il  en  eut  deux  filles,  M'"^  Lacaze  et 
]yime  Princeteau,  et  deux  fils,  Élie  et  Joseph-Léonard  Decazes.  Geux-ci 
furent  les  auteurs  de  deux  sous-rameaux. 

L'aîné  de  ces  deux  frères,  Élie^Decazes,  né  en  1780  à  Saint-Martin- 
de-Laye,  près  de  Libourne,  fut  l'artisan  de  la  grande  situation  de  sa 
famille.  Marié  très  jeune,  en  1805,  à  M"^  Muraire,  fille  d'un  premier 
président  à  la  Gour  de  cassation,  Élie  Decazes  fut  nommé  conseiller 
à  la  Gour  de  Paris,  puis  conseiller  de  cabinet  de  Louis  Bona- 
parte, roi  de  Hollande,  et  enfin,  en  1811,  secrétaire  particulier  de 
Madame,  mère  de  l'Empereur.  Il  se  rallia  aux  Bourbons  après  les 
événements  de  1814,  fut  nommé  préfet  de  police  en  18  5  et  ne  tarda 
pas  à  acquérir  la  confiance  du  roi  Louis  XVIII  auprès  duquel  il  jouit 
du  plus  grand  crédit.  Ge  prince  lui  conféra  le  titre  héréditaire  de 
comte  par  lettres  patentes  du  27  janvier  1816,  le  créa  pair  de 
France  héréditaire  par  ordonnance  du  31  janvier  1818  et  lui  confia  le 
ministère  de  l'intérieur,  puis  la  présidence  du  Gonseil.  Le  comte 
Decazes,  qui  était  veuf  sans  enfants,  contracta  à  cette  époque  une 
très  brillante  alliance  ;  il  épousa,  le  11  août  1818,  Egédie  de  Sainte- 
Aulaire,  fille  du  comte  de  Sainte-Aulaire,  pair  de  France  et  membre 
de  l'Académie  française.  A  l'occasion  de  son  mariage  il  reçut  le  titre 


1 86  n  I  ( :  T I  ()  N  N  A I  n  K    d  i-.s  F  a  m  1 1- 1,  K  s    françaises 

de  duc  de  Gliicksbcr^  par  diplAmc  du  14  juin  1818  du  roi  de  Dane- 
mark donl  sa  fiancée  était  un  peu  j)arente.  Forcé  de  quitter  le  nninis- 
tère  après  l'assassinat  de  duc  de  Hcrry,  il  fut  nommé  ambassadeur  à 
Londres,  re<^ut  une  t!;rati(ieation  de  800.000  francs  et  fut  enlin  créé  duc 
héréditaire  par  lettres  patentes  du  30  avril  1822.  Le  duc  Decazes  se 
rallia  à  la  monarchie  de  Juillet,  devint  en  1884  grand  référendaire  de 
la  Chambre  des  pairs,  vécut  à  l'écart  après  la  révolution  de  1848  et 
mourutti  Paris  en  1860.  Il  était  commandeur  du  Saint-Esprit  et  grand- 
croix  de  la  Léi^ion  d'honneur.  11  avait  fondé  dans  h^  département  de 
l'Aveyron  un  établissement  métallurgique  très  important  qui  a  con- 
servé le  nom  de  Decazeville  Son  fils,  Louis-Amanieu,  deuxième 
duc  Decazes  et  de  Cdiicksberg,  né  en  1819,  ambassadeur  à  Londres 
en  1873,  ministre  des  affaires  étrangères  la  même  année,  grand- 
officier  de  la  Légion  d'honneur,  décédé  au  château  de  la  Grave 
en  1886,  avait  épousé  en  1863  M"^  de  Lowenthal,  remariée  dans  la 
suite  au  prince  Joseph  Lubomirskiet  décédée  en  1911.  Il  était  le  grand- 
père  du  duc  actuel,  né  en  1889. 

Joseph-Léonard  Decazes,  né  à  Libourne  en  1780,  second  fils  de 
Michel  et  de  Catherine  Trigant,  fut  préfet  sous  la  Restauration  et 
député  du  Tarn  sous  la  monarchie  de  Juillet.  Il  fut  créé  baron  héré- 
ditaire par  lettres  patentes  du  10  février  1816,  puis  vicomte  hérédi- 
taire par  nouvelles  lettres  du  11  juillet  1819,  avec  règlement  d'ar- 
moiries, et  mourut  à  AIbi  en  1868.  Il  s'était  fixé  en  Albigeois  après 
le  mariage  qu'il  contracta  en  1816  avec  M"*  d'Aragon.  Il  eut  deux 
fils  :  1°  Élie,  né  en  1822,  décédé  dès  1851,  qui  épousa  en  1850  M"^  de 
Mauvise  de  Villars  et  dont  la  descendance  subsiste  ;  2°  Charles-Louis, 
né  en  1825,  député  du  Tarn  en  1871,  décédé  sans  postérité  en  1897. 

L'auteur  du  second  rameau  de  la  branche  aînée,  Thomas  Decazes, 
fut  officier  de  marine.  Il  épousa  Marie-Félicie  Colménil  et  en  laissa 
cinq  fils  :  1°  Jacques-Philippe,  trésorier  payeur  général  de  la  Dor- 
dogne  en  1844,  décédé  à  Périgueux  en  1864,  dont  la  descendance 
subsiste  ;  2°  Michel-Théodore,  receveur  des  finances  à  Libourne, 
décédé  en  1868,  dont  la  descendance  subsiste  ;  3°  Pierre-Élysée,  né 
à  Bordeaux  en  1793,  consul  général,  créé  baron  héréditaire  par 
lettres  patentes  du  24  juin  1819,  dont  le  fils,  Michel-Théodore,  baron 
Decazes,  né  à  Copenhague  en  1824,  n'a  pas  laissé  de  postérité  de  son 
mariage,  en  1851,  avec  M'^^  de  Stackelberg;  4°  Jean-Edouard,  né 
en  1797,  décédé  en  1867,  dont  la  descendance  subsiste  ;  5°  Auguste, 
décédé  sans  alliance. 

Principales  alliances  :  Trigant  (de  Beaumont  et  de  la  Tour),  Lacaze, 
Princeteau  1805,  Muraire,  de  Beaupoil  de  Sainte-Aulaire,  Lefebvre 
(de  Tournay)  1845,  de  Lowenthal  1863,  Deville  de  Sardelys  1886,  de 


DICTIONNAIRK     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  187 

Broglie  1910,  de  Bancalis  de  Pruynes  d'Aragon  1816,  de  Carbonnel 
1833,  de  Gironde  1842,  de  Mauvise  1850,  Koechlin  1887,  de  la  Fou- 
chardière  1913,  de  Saint-Jean,  Aulas  de  Courtigis  1846,  Brisseau  de 
Mirbel  1823,  de  Stackelberg  1851,  de  Grailly,  de  la  Grompe  de  la 
Boissière,  Chaperon,  deLuzede  l'Étang,  de  Sercey  1898,  Nicolas  de 
Lisleferme,  etc. 

DECHÉZEAUX,  ou  CHÉZEAUX  (de). 

Famille  d'ancienne  bourgeoisie,  originaire  de  l'île  de  Ré,  en  Sain- 
tonge,  sur  laquelle  on  trouvera  quelques  renseignements  dans  la 
France  protestante  de  Haag. 

Jacob  DE  Chézeaux  se  signala  par  sa  bravoure  au  siège  de  Pondi- 
chéry,  en  1778,  et  mérita  une  épée  d'honneur. 

Son  cousin,  Pierre-Daniel-Gustave  Dechézeaux,  ou  Dechézeaux  de 
la  Flotte,  né  en  1760  à  la  Flotte,  dans  l'île  de  Ré,  fds  d'Étienne-Lau- 
rent  Dechézeaux,  décédé  en  1785,  et  de  Louise  Lambert,  décédée 
seulement  en  1832,  était  négociant  à  la  Rochelle  quand  il  fut  élu, 
en  1791,  député  suppléant  de  la  Charente-Inférieure  à  l'Assemblée 
législative  ;  il  n'eut  pas  l'occasion  de  siéger.  Il  fut  plus  tard  député 
du  même  département  à  la  Convention,  y  professa  des  opinions 
modérées,  fut  proscrit  avec  les  Girondins  et  fut  guillotiné  à  Roche- 
fort  le  28  nivôse  an  IL 

Une  branche  de  la  famille  Dechézeaux  alla  lors  de  la  révocation 
de  rÉdit  de  Nantes  se  réfugier  en  Norvège  oii  elle  subsiste  avec  dis- 
tinction. Jean-Étienne  Dechézeaux,  né  en  1723,  acquit  en  1748  le 
droit  de  bourgeoisie  à  Bergen  ;  il  fut  longtemps  consul  général  de 
France  dans  cette  ville.  Il  laissa  plusieurs  fds.  L'aîné  de  ceux-ci, 
Etienne-Daniel  de  Chézeaux,  né  en  1761,  fut  également  consul 
général  de  France  à  Bergen. 

DECLERCQ.  Voyez  Clercq  (de). 

DECOMBEROUSSE,  ou  COMBEROUSSE  (de). 

Famille  d'ancienne  bourgeoisie,  originaire  duDauphiné. 

Benoît-Michel  Decomberousse,  né  en  1754  à  Villeurbanne,  en  Lyon- 
nais, était  avocat  à  Vienne  quand  il  fut  élu  député  suppléant  de  l'Isère 
à  la  Convention  ;  il  ne  fut  appelé  à  siéger  qu'en  l'an  III.  Il  fit  plus  tard 
partie  du  Conseil  des  Cinq  Cents,  fut  juge  au  tribunal  de  Grenoble, 
puis  chef  du  bureau  de  consultation  au  ministère  de  la  justice  et  con- 
seiller à  la  Cour  impériale  de  Paris  et  mourut  dans  cette  ville  le 
13  mars  1841.  Ses  deux  fils,  François-Hyacinthe  Decomberousse,  ou 
de  Comberousse,  né  à  Vienne  en  1786,  décédé  à  Paris  en  1856,  et 


188  DICTIONN  \  I  Hr.     1)1.  s     rxMII.I.I.  s     l'!\  \N(;  AISKS 

AIoxis-Barl)o-B(Mi()îl   DcM'oinlxM-oiissc.  nr  à  Vicmno  on    1793,  décédé 
i\  Paris  (Ml   ISd'i,  oui  rlr  des  aulniis  (Irainalicjiios  de  talent. 

l^lus  récemment  on  trouve  (jue  Léojjold-Hohert  de  C.omherousse, 
employé  dos  postes,  (ils  do  (loorij^es-lM'Iix,  commis  rédacteur,  a 
épousé  ù  Paris,  en  janvier  lî)08,  M'"'  Arnaud,  (ille  d'un  photographe. 

DECOULARÉ  de  LAFONTAINE.  Voyez  :  CouLAnn:  de  Lafontaine  (de). 

DEGOUX  de  LAPEYRIÈRE.  Armes  :  écartclé  (Vargenl  et  de  sable.  — 
M.  Di^coux  de  Lapcyrière,  })rocurcur  général  à  Limoges,  ajoutait  à 
ces  armes  un  franc  canton  dexlre  de  gueules  à  la  balance  d'argent. 

Ancienne  famille  bourgeoise  duPérigord. 

Pierre  Decoux  de  Lapeyrièue  était  en  1774  greffier  en  l'hôtel  de 
ville  de  Périgueux. 

Prosper-Paul  Decoux  de  Lapeyricre,  marié  à  M"^  le  Bachelier,  fut 
nommé  à  la  fin  du  règne  de  Napoléon  III  procureur  général  près  la 
Cour  de  Limoges.  Il  laissa  un  fds  et  deux  iilles  qui  épousèrent  deux 
frères,  MM.  Faucher  de  Corn. 

DEGOUZ.  Armes  :  écarlelé  :  au  \  d'argent  à  un  croissant  de  sable  sur- 
monté d'un  cœur  de  gueules,  au  comble  d' azur  chargé  de  trois  étoiles 
d'or;  au  2  de  gueules  à  l'épée  haute  en  pal  d'argent,  qui  est  des 
barons  militaires;  au  S  d'azur  à  une  forteresse  d'or,  maçonnée  et 
bréchée  de  sable,  baignée  dans  une  mer  d'argent  ;  au  4  de  sable  à 
une  momie  d'or  en  rencontre,  posée  en  pal  et  accompagnée  à  dextre 
de  six  fers  de  lance  d'argent,  2,2  et  "i,  et  à  sénestre  de  six  fers  de 
lance  d'argent  posés  de  ynéme. 

La  famille  Decouz,  originaire  d'Annecy,  en  Savoie,  y  est  fort  ancien- 
nement et  fort  honorablement  connue.  Ses  membres  furent  reçus 
bourgeois  de  cette  ville  le  13  septembre  1621. 

On  trouvera  des  généalogies  de  la  famille  Decouz  dans  V Armoriai 
de  Savoie  du  comte  de  Foras  et  dans  V  Armoriai  du  Premier  Empire 
du  vicomte  Révérend. 

Jacques  Decouz,  ou  de  Couz,  épousa  d'abord  vers  1770  Jeanne- 
Françoise  Ghabal;  il  en  eut  deux  fils  :  1"  Jean-Joseph,  qui  fut  tué  à 
la  bataille  de  Raab,  en  1809,  à  l'âge  de  37  ans  ;  2°  Pierre,  qui  continua 
la  lignée.  Etant  devenu  veuf,  il  se  remaria  en  1783  à  Claudine  de 
Mailland  ;  il  eut  de  cette  seconde  union  deux  autres  lils  :  1°  Sigismond, 
qui  fut  tué  à  la  bataille  de  Waterloo,  en  1815  ;  2°  Etienne,  qui  périt  à 
la  bataille  de  Dresde,  en  1813.  Pierre  Decouz,  né  à  Annecy  le  18  juillet 
1775,  eut  une  brillante  carrière  militaire,  fut  nommé  en  1809  général 
de  brigade  et  commandeur  de  la  Légion  d'honneur  et  en  1812  général 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  189 

de  division  et  mourut  à  Paris  le  18  février  1814.  Il  avait  été  créé  baron 
de  l'Empire  par  lettres  patentes  du  'il  novembre  1808.  II  avait  épousé, 
le  16  mai  de  cette  même  année,  Louise  Michel,  veuve  de  Louis- 
Alexandre  Grandthorame.  Leur  fils,  Joachim-Ernest,  baron  Dccouz, 
né  en  1809,  épousa  d'abord  en  1835  M"''  Pasquier,  dont  il  n'eut  pas 
d'enfants,  puis,  en  1853,  Marie-Louise  de  Menthon  d'Aviernoz,  d'une 
des  plus  illustres  maisons  de  la  Savoie.  Alfred-Gaston,  baron  Decouz, 
né  de  cette  seconde  union  en  1854,  a  épousé  en  188i2  M^'^  Robert  de 
Ghennevière  dont  il  a  eu  plusieurs  enfants. 

DEGRUÉJOULS,  ou  GRUÉJOULS  (de).  Armes  :  écarlelé  :  au  1  d'argent 
à  une  forteresse  de  deux  tours,  crénelée  et  ajourée  de  sable,  sou- 
tenue d'un  tertre  du  même;  au  2  d'azur  à  Vépée  haute  d'argent, 
montée  d'or,  posée  en  pal  ;  au  3  d^azur  à  un  sanglier  d'or  ;  au  4  d'ar- 
gent à  Vanille  d'azur,  posée  en  fasce. 

La  famille  Decruéjouls,  originaire  de  Franche-Comté,  y  est  ancien- 
nement et  honorablement  connue.  Toutefois  on  ne  lui  connaît  pas  de 
principe  d'anoblissement  et  on  ne  voit  pas  qu'elle  ait  pris  part 
en  1789  aux  assemblées  de  la  noblesse  française  On  ne  voit  pas 
non  plus  qu^elle  ait  fait  enregistrer  son  blason  à  l'Armoriai  général 
de  1696. 

Marie-Julie  Decruéjouls,  de  la  ville  de  Saint-Gôme,  en  Rouergue, 
vraisemblablement  issue  de  la  même  souche,  épousa  en  1858  le 
docteur  de  Fajole.  M'"^  veuve  Georges  Decruéjouls,  née  d'Ambly,  est 
décédée  à  Nancy  en  1901  à  l'âge  de  74  ans. 

Principales  alliances  :  de  Balthazar  de  Gachéo  1874,  d'Ambly,  etc. 

DEDEBAN  de  LABORDE.  Armes  concédées  en  1808  :  coupé  :  au  1  parti 
d'azur  à  un  chevro)î  d'or,  accompagné  en  chef  d'une  merlette  d'ar- 
gent et  en  pointe  d'une  main  dextre  d'or  tenant  une  branche  de 
laurier  de  sinople,  et  de  gueules  à  Vépée  haute  en  pal  d'argent,  qui 
est  des  barons  militaires  ;  au  2  d'argent  à  un  lion  rampant  et  con- 
tourné de  sable. 

On  trouvera  des  renseignements  sur  la  famille  Deban,  ou  Dedeban, 
DE  Laborde  dans  les  Titres  et  confirmations  de  Titres  de  1830  à  1908 
du  vicomte  Révérend. 

Jean-Baptiste  Deban  de  Laborde,  marié  à  Marie-Henriette  Demouy, 
était  dans  les  dernières  années  du  règne  de  Louis  XV  officier  pen- 
sionné aux  gardes  françaises.  Il  eut  au  moins  deux  fils  :  1°  Jean,  capi- 
taine de  vétérans,  qui  fut  père  d'autre  Jean,  né  en  1794  à  Nozay  (Loire- 
Inférieure),  capitaine  adjudant  de  place,  chevalier  de  la  Légion  d'hon- 
neur, décédé  en  1852  ;  2<*  Jean-Baptiste,  dont  il  va  être  parlé.  Jean- 


190  DICTIONNAIRI-:     I)  K  S     FAMIM.KS     FRANÇAISES 

Baptiste  Dedcban  de  Labordc,  né  à  Paris  en  1769,  tué  à  la  bataille 
de  Wat^ram  en  1809,  ôtait  colonel  du  8"  hussards  (juaiid  il  fut  créé 
baron  de  riùnj)ire  par  Ictti-es  patentes  de  mai  1808.  11  avait  épousé 
en  1801  M"*"  Scheux,  lille  d'un  commerçant.  Il  en  laissa  deux  fils. 
L'aîné  de  ceux-ci,  l^Mouard-Gésar,  baron  Dedeban  del^aborde  mourut 
sans  postérité  en  1851  Le  puîné,  Achille  Dedeban,  né  à  Paris  en  1808, 
colonel  de  cuirassiers  en  1861,  commandeur  de  la  Légion  d  honneur, 
demanda,  le  13  mai  1863,  l'autorisation  de  joindre  régulièrement  à  son 
nom  celui  de  :  de  Laborde  sous  lequel  il  était  connu  et  qui  avait  été 
porté  par  ses  ancêtres.  Il  recueillit  après  la  mort  de  son  frère  le 
titre  de  baron  dans  la  possession  duquel  il  fut  confirmé  par  décret 
impérial  du  !24  novembre  1864.  Il  mourut  au  Vésinet  en  1888  lais- 
sant de  son  mariage  avec  M^*^  Gouasnon  une  fille  unique  mariée  cette 
même  année  à  M.  René  Boudeville. 

DEDELAY,  ou  DELLEY  (de).  Voyez:  Delley  (anciennement  Dedelay) 
d'Agier,  de  la  (jarde,  de  Blancmesnil,  d'Achères  et  d'Avaize  (de). 

DEDONS  de  PIERREFEU  et  DEMANDOLX  DEDONS  de  PIERREFEU  (de) 

Armes  :  dazw  à  trois  fasces  dor  surmontées  dCun  besant  accosté 
de  deux  étoiles  et  accompagnées  en  pointe  d'une  étoile,  le  tout  de 
même.  —  La  branche  substituée  au  nom  de  la  famille  de  Demandolx 
écartèle  ses  armes  de  celles  de  cette  famille  :  d'o?"  à  trois  fasces  de 
sable,  au  chef  de  gueules  chargé  d'une  main  apaumée  d'argent. 

La  famille  Dedons  de  Pierrefeu  occupe  un  rang  distingué  dans  la 
noblesse  de  Provence.  Elle  a  eu  pour  berceau  la  petite  ville  d'Istres, 
au  diocèse  d'Aix,  où  elle  est  connue  depuis  le  xii^  siècle.  Ses  pre- 
miers auteurs  connus  exerçaient  le  notariat  soit  dans  cette  ville,  soit 
à  Arles.  C'est  ainsi  que  Barcilon  mentionne  un  Jean  Dedons,  origi- 
naire d'Istres,  qui  était  notaire  à  Arles  en  1196.  On  peut  voir  dans 
y  Inventaire  analytique  des  titres  et  documents  originaux  tirés  des 
archives  du  château  de  Barbe  gai  ^^\ih\\é  en  1903  par  le  baron  du  Roure, 
que  plusieurs  Dedons,  originaires  d'Istres,  étaient  encore  notaires  à 
Arles  au  cours  du  xv^  siècle.  On  peut  voir  aussi  dans  V Histoire 
véridique  de  la  noblesse  de  Provence  d'après  un  manuscrit  inédit, 
publiée  en  191:2  par  le  même  historien,  que  les  Dedons  étaient  encore 
nourriguiers  à  Istres  au  xv^  siècle,  que  Pierre  Dedons  était  notaire 
dans  la  même  ville  en  1410  et  que  les  six  premiers  degrés  de  la 
généalogie  donnée  par  Artefeuil  sont  faux. 

La  fdiation  paraît  n'être  rigoureusement  établie  qu'à  partir  d'un 
Antoine  Dedons,  Gosgr  d'Istres,  qui  avait  épousé  Lucrèce  d'EscaHs 
et  dont  le  fds,  Hugues  Dedons,  du  lieu  d'Istres,  décédé  à  Aix  en  1580, 


j 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  191 

fut  pourvu  d'une  charge  de  conseiller  au  Parlement  de  Provence  par 
lettres  données  à  Ferrières  le  24  mars  1553  et  peut  avoir  été  anobli 
par  ladite  charge. 

Les  généalogistes  ont  attribué  à  la  famille  Dedons  une  noblesse 
beaucoup  plus  ancienne.  Artefeuil,  qui  en  a  donné  dans  son  Histoire 
héroïque  de  la  noblesse  de  Provence  une  généalogie,  reproduite  plus 
tard  par  la  Ghesnaye  des  Bois,  fait  avec  assez  peu  de  vraisemblance 
d'Hugues  Dedons,  conseiller  au  Parlement  de  Provence,  décédé  en 
1580,  le  fils  d'un  Antoine  Dedons  qui  acquit  plusieurs  terres  à  Istres, 
qui  épousa  Françoise  Lanelle  par  contrat  du  18  mars  1480  et  qui  fit 
son  testament  le  4  mai  1538  devant  notaire  à  Istres,  le  petit-fils 
d'Alphant  Dedons,  qui  fit  son  testament  le  25  juillet  1485  devant 
notaire  à  Istres  en  faveur  de  son  fils,  Antoine,  et  l'arrière-petit-fils 
d'un  Guillaume  Dedons,  chevalier,  qui  aurait  fait  son  testament  le 
27  octobre  1440  devant  notaire  à  Istres  et  qui  aurait  été  lui-même  un 
petit-fils  d'Elzéar  Dedons,  seigneur  d'Istres  en  1357.  On  trouvera 
dans  les  Carrés  d'Hozier  les  preuves  de  noblesse  que  la  famille 
Dedons  fit  en  1750  pour  obtenir  l'admission  d'un  de  ses  membres 
parmi  les  pages  de  la  Grande  Écurie  ;  les  Dedons  produisirent  dans 
cette  circonstance  un  extrait,  collationné  et  légalisé  par  notaire  à 
Istres,  du  testament,  daté  du  27  octobre  1440,  de  Guillaume  Dedons, 
fils  de  noble  Alphant,  du  lieu  d'Istres,  au  diocèse  d'Aix,  Barcilon 
lui-même,  d'ordinaire  si  sévère,  croit  à  l'ancienneté  de  la  noblesse 
des  Dedons  et  les  range  parmi  les  nobles  de  san^-  et  d'origine.  Tout 
en  reconnaissant  l'existence  de  Jean  Dedons,  d'Istres,  qui  était 
notaire  à  Arles  en  1196,  il  mentionne  un  Guillaume  Dedons  qui, 
d'après  une  charte  tirée  des  archives  de  l'église  de  Monmayou,  était 
en  963  au  nombre  des  chevaliers  de  la  ville  d'Istres,  et  un  Dedons, 
d'Istres,  qui  au  x^  siècle  conduisit  à  la  croisade  300  chevaliers  de 
nom  de  la  principale  noblesse  rangés  sous  la  croix  de  l'archevêque 
d'Arles. 

Hugues  Dedons,  le  conseiller  au  Parlement  de  Provence  décédé 
en  1580  dont  il  a  été  parlé  plus  haut,  avait  épousé  Lucrèce  d'Es- 
calis,  fille  de  François,  Sgr  de  Concernade.  Il  fut  inhumé  dans  la 
chapelle  du  Roi,  en  l'église  des  Frères  prêcheurs  de  la  ville  d'Aix.  Il 
laissa  quatre  fils  :  1°  Pierre,  qui  continua  la  lignée  ;  2°  Barthélémy, 
qui  alla  faire  souche  à  Martigues  et  dont  la  descendance  ne  s'éteignit 
qu'au  xviii*=  siècle  ;  3°  Raymond,  dont  la  descendance  ne  tarda  pas  à 
s'éteindre;  ¥  Jean-Antoine,  conseiller  au  siège  d'Aix  en  1586,  marié 
à  Victoire  Ollivier,  décédé  en  1621.  Pierre  Dedons  succéda  à  son 
père  dans  sa  charge  de  conseiller  au  Parlement  de  Provence  ;  il 
fut  un  magistrat  très  distingué,  épousa,  le  2  septembre  1586,  Diane 


1 92  1)1  C  T  I  0  N  N  A  I  n  K     I)  r.  s     F  a  m  I  L  I.  K  s     F  H  A  N  (,:  A  I  s  K  s 

(l'Arbaud,  lillc  d'iin  [)r()curour  ^ùnéral  en  la  Chambre  des  comptes, 
moiiriil  \c  1 1  juin  Hil.'i  cl  fui  inhumé  \r  lendemain  dans  la  lombe  de 
ses  j)èr(\s.  11  eut  deux  lils.  Louis  lIuL^ues  et  Jean  Dedons,  qui  furent 
les  auteurs  de  deux  grandes  branches. 

Les  représentants  de  c(^s  deux  branches  furent  maintenus  dans 
leur  noblesse  en  1008  et  en  1709  par  divers  juj^cmcnts  des  commis- 
saires charq-és  de  la  recherche  des  faux  nobles  en  Provence. 

L'auteur  de  hi  branche  cad(îtte,  Jean  Dedons,  Sgr  du  Lys,  épousa 
on  I0i3(iabriidle  d(»  Tliomasson  et  fut  reçu,  le  :22  août  1041,  conseiller 
aux  requêtes  du  Parlement.  Sa  descendance  donna  trois  conseillers 
en  la  Chambre  des  comptes  de  Provence  et  s'ét(;ignitavec  le  dernier 
d'entre  eux,  Jean-Baptiste  Dedons,  Sgr  du  Lys,  reçu  en  1743,  marié 
cette  mémo  année  à  Anne-Catherine  Legras  du  Poct  et  décédé  sans 
postérité  en  1774. 

La  branche  aînée  subsiste.  Son  auteur,  Louis-Hugues  Dedons, 
Sgr  de  la  Penne,  né  en  1587,  succéda  à  son  père  dans  sa  charge  de 
conseiller  au  l^arlement  de  Provence.  Il  résigna  cette  charge  en 
faveur  de  son  fds,  Pierre,  mais  fut  autorisé,  par  lettres  données  à 
Paris  le  15  décembre  l649,  à  en  continuer  l'exercice  pendant  cinq 
ans.  Il  mourut  en  1051.  Il  avait  épousé  d'abord  Françoise  de  Maroc, 
fdle  du  seigneur  de  la  Penne,  dont  il  n'eut  pas  d'enfants,  puis  Cathe- 
rine de  Thomassin.  Ce  fut  son  fds,  Pierre  Dedons,  né  à  Aix  en  1022, 
conseiller  au  Parlement  de  Provence,  décédé  en  1083,  qui  obtint, 
par  lettres  patentes  de  novembre  1082,  l'érection  en  marquisat  de  sa 
seigneurie  de  Pierrefeu,  située  au  terroir  de  Toulon.  Ces  lettres  furent 
vérifiées  le  1"  décembre  suivant  en  la  Chambre  des  comptes  de 
Montpellier.  On  en  trouvera  le  texte  dans  le  Nouveau  d'Hozier.  Louis- 
Hugues  Dedons,  deuxième  marquis  de  Pierrefeu,  fds  de  Pierre, 
épousa  en  1094  Gabrielle  d'Albert,  fdle  d'un  conseiller  au  Parlement. 
Il  en  laissa  trois  fds  :  1°  François-Hyacinthe,  troisième  marquis  de 
Pierrefeu,  premier  consul  d'Aix,  procureur  du  pays,  qui  épousa  en  1723 
M"®  de  Martin  du  Puget  et  qui  continua  la  lignée  ;  2°  Esprit,  qui  fut 
maréchal  de  camp  ;  3**  Jean-Pierre,  qui  fut  vicaire  général  de  l'arche- 
vêque d'Aix.  Ce  fut  Ignace  Dedons  de  Pierrefeu,  né  en  1732,  second 
fds  de  François-Hyacinthe,  qui  fit  en  1750  les  preuves  de  noblesse 
dont  il  a  été  parlé  plus  haut  pour  être  admis  parmi  les  pages  de  la 
Petite  Écurie.  Son  petit-neveu,  Alexandre-Emile-Joseph  Dedons, 
marquis  de  Pierrefeu,  né  le  20  mai  1789,  épousa,  le  28  septembre  1812, 
Amélie  de  Demandolx,  décédée  en  1872,  dernière  représentante  avec 
sa  sœur  de  la  famille  de  Demandolx.  Il  en  eut  deux  fils  :  1°  Léonce- 
Louis-Joseph,  marquis  Dedons  de  Pierrefeu,  né  en  1815,  qui 
épousa  en  1840  M^'^  de  Pillot  de  Chenecey  de  Coligny-Chatillon  et  qui 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  193 

continua  la  ligne  directe  ;  it  Pierre-Charles-Henri,  comte  Dedons  de 
Pierrefeu,  né  à  Marseille  en  1819,  qui  vint  se  fixer  à  Avignon  après 
le  mariage  qu'il  contracta  en  1851  avec  M"®  Germanes,  décédée  en 
1903.  Ce  dernier  fut  l'héritier  de  sa  tante  maternelle,  M^'*  Jeanne- 
Caroline  de  Demandolx.  Pour  se  conformer  aux  désirs  de  celle-ci,  il 
demanda  et  obtint,  par  décret  du  5  mars  18oî2,  l'autorisation  de  subs- 
tituer à  son  nom  celui  de  :  de  Demandolx-Dedons.  Il  a  été  connu 
depuis  lors  sous  le  titre  de  marquis.  Il  a  eu  deux  fils. 

La  famille  Dedons  a  fourni  un  grand  nombre  de  conseillers  au  Par- 
lement et  à  la  Chambre  des  comptes  de  Provence,  des  officiers  dis- 
tingués, dont  un  maréchal  de  camp,  des  consuls  d'Aix,  etc. 

Principales  alliances  :  d'Antonelle,  dEscalis,  de  Cabanes,  d'Ar- 
baud  1586,  de  Thomassin,  de  Louet  de  Xogaret-Calvisson,  de  Coriolis, 
de  Galliffet,  de  Raousset  1759,  de  Demandolx  1812,  de  Pillot  de  Che- 
necey  de  Coligny-Chatillon  1846,  de  Ville  de  Travernay  1876,  de 
Regard  de  Villeneuve  1876,  etc. 

La  famille  de  Demandolx,  dont  la  famille  Dedons  de  Pierrefeu 
a  été  autorisée  en  1852  à  relever  le  nom,  a  toujours  été  considérée 
comme  appartenant  à  l'ancienne  noblesse  de  Provence.  Elle  tirait 
son  nom  du  château  fort  de  Demandolx  qu'elle  a  possédé  dans 
l'ancien  diocèse  de  Senez.  Artefeuil  en  fait  remonter  la  filiation  à 
Isnard,  Sgr  en  partie  de  Demandolx,  qui  rendit  hommage  pour  cette 
seigneurie  en  135 1 .  D'après  le  même  auteur  Isnard  fut  père  d'Esparron 
de  Demandolx,  qui  reçut  des  aveux  de  ses  vassaux  en  1363,  grand- 
père  de  Pons  de  Demandolx,  qui  rendit  hommage  en  1399  à  Louis 
d'Anjou,  comte  de  Provence,  et  bisaïeul  de  Barthélémy  de  Deman- 
dolx qui  épousa  dans  la  première  moitié  du  xv^  siècle  Béatrix  d'Es- 
parron, dame  en  partie  de  Demandolx.  Ce  système  de  filiation  n'a 
pas  été  accepté  par  l'abbé  Barcilon.  D'après  cet  historien  la  terre  et 
le  château  de  Demandolx  auraient  appartenu  primitivement  à  la 
famille  d'Esparron;  toujours  d'après  Barcilon  ils  auraient  été  acquis 
dans  les  premières  années  du  xv^  siècle  par  un  nommé  Jacques  Hei- 
vier,  ou  Eyriés.  Celui-ci  aurait  substitué  à  son  nom  celui  de  sa  nouvelle 
possession,  aurait  marié  son  fils  Barthélémy  à  Béatrix  d'Esparron, 
fille  de  l'ancien  seigneur  de  Demandolx,  et  aurait  été  l'auteur  de  la 
famille  de  Demandolx  qui  s'est  éteinte  de  nos  jours.  Barthélémy  de 
Demandolx  fit  son  testament  le  2  janvier  1499.  Sa  descendance  se 
partagea  en  plusieurs  branches  qui  furent  maintenues  dans  leur 
noblesse  en  1668  par  divers  arrêts  des  commissaires  chargés  de  la 
recherche  des  faux  nobles  en  Provence.  Elle  s'éteignit  avec  Jean- 
Gaspard  de  Demandolx  qui  épousa  en  1787  Jeanne-Rosalie  de  Borély. 
Ce  gentilhomme  ne  laissa  que  deux  filles,  Jeanne-Caroliiie,  chanoi- 

XHl.  i3 


1^4  DICTIONNAIUK     DES     KAMILI.KS     FRANÇAISES 

nesse,  el  AnK'^lic  mariée  au  nianjuis  Dodons  de  Pierrofeu.  M.  de 
Demaiidolx,  S<^r  diidil  li(Mi,  pril  pari  (mj  1789  aux  assemblées  de  la 
noblesse  (le  la  sénrcliaussée  de  CaslellaiHî.  La  famille  de  Demaiidolx 
a  foui'ni  des  uffieiers  de  i^raFid  mérite,  un  maire  d'Aix  un  1787,  un 
conseiller  au  Parlement  de  Provence,  etc.  Prés  de  quarante  de  ses 
membres  ont  été  admis  dans  l'ordre  de  Saint-Jean  de  Jérusalem 
depuis  André  de  Demandolx,  reçu  chevalier  de  Rhodes  en  1481  ;  plu- 
sieurs d'entre  eux  devinrent  commandeurs  et  grand-croix  de  l'Ordre. 
Les  principales  alliances  de  la  famille  de  Demandolx  ont  été  con- 
tractées avec  les  familles  d'Esparron,  de  Caslellane,  de  Grasse,  de 
Blacas-Garros,  de  Glandevès,  de  Sabran,  de  Gombert,  de  Blacas 
d'Aulps,  de  Forbin,  de  Goriolis,  de  Gérente,  d'Agoult,  de  Villeneuve, 
d'Aulane,  de  Simiane,  de  Venlo,  de  Valbelle,  Dedons  dePierrefeu,  etc. 

DEFAUGOMPRET.    Voyez  :    Faucompret  (de),  Faucompré   (de)  et  Fau- 

COMPRÉ. 

DEFERMON  ^Ginoux).  Voyez  :  Ginoux  (de)  et  Ginoux-Defermon. 
DEFFAN  (Cathol  du).  Voyez  :  Gathol  du  Deffan. 

DEFIX,  anciennement  FIX  (de). 

Ancienne  famille  bourgeoise  du  Velay  dont  M.  Villain  a  donné  une 
généalogie  dans  le  tome  l^*"  de  la  France  moderne.  La  famille  de  Fix,  ou 
Defix,  résidait  auxxvn^et  xviii^  siècles  dans  le  village  de  Beyssac,  sur 
le  territoire  de  la  paroisse  de  Siaugues-Saint-Romain.  Elle  a  fourni  à 
cette  époque  plusieurs  notaires  royaux.  Guillaume  de  Fix,  demeurant 
à  Beyssac,  épousa  vers  1750  M"'  de  Molette  de  Morangiés,  d'une  des 
plus  anciennes  familles  nobles  de  la  région.  Leur  fils,  Jean-Baptiste 
de  Fix,  marié  en  1795  à  Marie  Filières,  en  eut  deux  fds  :  1°  Jean- 
Baptiste  Deiix,  qui  épousa  M''^  Martin,  de  Chantuzier,  et  dont  la 
descendance  subsiste  à  Ghantuzier;  2°  François  Defix  qui  épousa 
Rosalie  Benier,  d'Auteyrac,  et  dont  la  descendance  subsiste  égale- 
ment. Un  des  fds  de  ce  dernier,  Jean-Baptiste  Defix,  né  à  Beyssac 
en  1829,  a  été  nommé  en  1879  curé  doyen  de  Saint-Didier. 

DEFLY-DIEUDÉ.  Armes  de  la  famille  de  Dieudé  :  de  gueules  à  trois 
fasces  d'or. 

M.  Charles-François  Defly,  né  à  Paris  en  1809,  consul  général, 
demanda,  le  27  mai  1858,  l'autorisation  de  joindre  à  son  nom  celui 
de  la  famille  de  Dieudé,  à  laquelle  appartenait  sa  mère,  et  de  s'appeler 
Defly  de  Dieudé.  Il  fut  autorisé  le  7  décembre  suivant,  par  décret  de 
Napoléon  111,  à  s'appeler  Defly-Dieudé.  Il  avait  épousé  Désirée  Serrât 
dont  il  eut  trois  fils,  Armand,  Louis  et  Auguste.  Le  plus  jeune  de 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  195 

ceux-ci,  Auguste  Defly-Dieudé,  a  épousé  à  Milan,  en  1865,  M"' Thérèse 
del  Mayne. 

La  famille  de  Dieudé  était  originaire  de  Marseille  où  elle  occupait 
au  xvii^  siècle  un  rang  honorable  dans  la  bourgeoisie.  Artefeuil  lui 
a  consacré  un  article  dans  son  Histoire  héroïque  de  la  noblesse  de 
Provence.  Cet  auteur  prétend  qu'elle  était  en  possession  de  la  noblesse 
aux  xiv%  XV*  et  xvi^  siècles  et  qu'elle  tomba  plus  tard  en  dérogeance 
par  suite  du  malheur  des  temps.  11  mentionne  un  Antoine  de  Dieudé, 
qui  fut  syndic  de  Marseille  en  1360,  un  Louis  de  Dieudé,  arrière-petit- 
neveu  du  précédent,  qui  fut  en  1462  un  des  conseillers  de  l'hôtel  de 
ville  de  Marseille,  et  un  Honoré  de  Dieudé  qui  fut  premier  consul  de 
Marseille  en  1540.  On  peut  voir  dans  l'Histoire  véridique  de  la  noblesse 
de  Provence,  l'intéressant  manuscrit  publié  en  1912  par  le  baron  du 
Roure,  qu'on  ne  trouve  aucune  trace  de  la  famille  de  Dieudé  anté- 
rieurement au  XVIII®  siècle.  Balthazar  Dieudé,  fils  de  Jean  et  de  Cathe- 
rine Arnaud,  marié  en  1693  à  Anne  Gueydon,  échevin  de  Marseille 
en  1720,  décédé  en  1729,  se  signala  par  son  dévouement  lors  de  la 
peste  de  Marseille.  Il  fut  anobli  par  lettres  patentes  d'août  1723 
et  obtint  en  même  temps  de  dHozier  le  règlement  de  ses  armoiries. 
Il  laissa  plusieurs  fils.  Le  second  de  ceux-ci.  Honoré  Dieudé,  avocat 
au  Parlement  de  Provence,  fut  autorisé,  par  nouvelles  lettres  du 
5  mars  1746,  à  faire  enregistrer  les  lettres  de  noblesse  accordées  à 
son  père  en  1723.  N...  Dieudé,  chevalier,  prit  part  en  1789  aux 
assemblées  de  la  noblesse  tenues  à  Marseille. 

DEFOS  du  RAU,  dans  les  Landes.  Voyez  :  Fos  du  Rau  (de). 

DEFOUGY,  ou  FOUGY  (de).  Armes  concédées  à  Alexandre-Louis  de 
Fougy  avec  les  lettres  de  noblesse  de  1830  :  dor  à  une  bande  de 
gueules  chargée  d'uyie  palme  d'or  et  de  deux  étoiles  d' argent,  jiosées 
aux  pointes  de  la  palme,  et  accompagnée  en  chef  d'un  lion  de  sable 
et  en  pointe  d'une  tour  du  même. 

La  famille  Defougy,  ou  de  Fougy,  appartient  à  l'ancienne  bourgeoisie 
de  la  Haute-Normandie. 

Un  de  ses  représentants,  N...  de  Fougy,  curé  des  Ventes,  eut  son 
blason,  de  gueules  à  un  chevron  d'or.,  enregistré  d'office  à  l'Armoriai 
général  de  1696  (registre  d'Évreux). 

Alexandre-Maximilien-Louis  Defougy,  ou  de  Fougy,  né  en  1745  à 
Couches  (Eure),  maire  de  cette  ville,  membre  du  Conseil  général  de 
TEure,  fut  anobli,  le  12  juillet  1830,  par  lettres  patentes  du  roi 
Charles  X  ;  il  obtint  en  même  temps  le  règlement  de  ses  armoiries. 

La  famille  Defougy  subsiste  honorablement. 


I  -'G  I)  I  (.  I  I  O  N  N  A  I  H  i:     H  K  s     K  a  M  I  M.  i:  s     K  H  A  N  Ç  A  I  s  E  s 

DEFOURNOUX.  anricMuieiiuMil  FOURNOUX  (de»,  et  DEFOURNOUX- 
LACHÈZE 

b'amillc  (\c  lr('S  anciciinc  bourgeoisie,  originaire  de;  In  ville  du 
Cro('((,  dans  la  Marche,  près  de  laquell<'  elle  possédait  an  xviii*  siècle 
le  lief  tle  la  Clièv.e. 

M.  i)K  l'ouHNonx  DE  LA  CiiKZK,  notaire  royal,  piit  part  (mi  1789  aux 
assemblées  du  Tiers-État  de  la  Marche. 

La  faniilh"  Defournoux  a  fourni  des  notaires. 

Principales  alliances  :  Peyronnet,  de  Fauqnc  de  Jonquières  1902,  etc. 

DEFRANCE.  Voyez  :  France  (dk). 

DEFRANCE  de  TERSANT.  Voyez  :  Francr  de  Tersant  (de). 

DEFRANCE,  ou  DEFRANGES,  en  Vivarais.  Armes  (d'après  un  ancien 
cachet  de  famille)  :  de...  à  un  coq  de...  adexlré  en  chef  d'une  /leur 
de  lis  de... 

Ancienne  famille  du  Vivarais  sur  laquelle  on  trouvera  quelques  ren- 
seignements dans  \ Armoriai  du  Vivarais  àQ'^i.  Benoît  d'Entrevaux. 

La  famille  Defrance,  ou  Defrances,  anciennement  de  France,  est 
originaire  du  lieu  de  Chàteauneuf,  près  de  Vernoux,  oii  elle  est  hono- 
rablement connue  depuis  le  xvi*  siècle. 

Claude  de  France,  habitant  de  Vernoux,  assista,  le:28  octobre  1561, 
au  contrat  de  mariage  de  demoiselle  Claude  de  Fontbonne.  Barthé- 
lémy de  France,  du  lieu  de  Vernoux,  fut  père  d'isaac  de  France  qui 
épousa,  le  17  décembre  1591,  Marie  de  Cellier,  fdle  de  Jean,  du  lieu 
de  Chàteauneuf  de  Vernoux.  Christophe  de  Frances,  ou  Defrance, 
bourgeois  de  Privas,  conseiller  du  Roi  et  maire  de  Saint-Priest, 
mourut  en  1732  à  làge  de  78  ans.  11  avait  épousé  en  1688  Paule  de 
Chalamon.  Il  fut  père  de  René  Defrance,  notaire  royal,  décédé 
en  1746,  et  grand-père  de  Pierre-Simon  Defrance,  né  à  Coux  en  1734, 
avocat  à  Privas,  décédé  en  1819,  qui  fut  élu  en  1789  député  aux  États 
généraux  par  le  Tiers-État  de  la  sénéchaussée  de  Villeneuve-de-Berg. 

Une  branche  collatérale  de  la  famille  Defrance  subsiste  en  Vivarais. 

DEFREIX  de  MAZIÉRAS.  Armes  :  parti  :  au  I  d'azur  à  un  oiseau  d'ar- 
gent soutenu  d'un  croissant  du  même  et  accosté  de  deux  étoiles 
aussi  d'argent  ;  au  2  d'azur  à  un  lion  d'argent. 

La  famille  Defreix,  ou  de  Freix,  de  Maziéras  est  fort  anciennement 
et  fort  honorablement  connue  en  Périgord. 

Toutefois  on  ne  lui  connaît  pas  de  principe  d'anoblissement.  On  ne 
voit  pas  que  ses  membres  aient  porté  avant  la  Révolution  la  qualifi- 
cation d'écuyer,  ni  qu'ils  aient  pris  part  en  1789  aux  assemblées  de 
la  noblesse. 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  197 

M.  François  Desfraix  (sic)  deMaziéras,  fils  de  Jacques  des  Fraix  de 
Mannègre  et  de  Françoise  de  Monnains,  demeurant  au  lieu  de 
Maziéras,  dans  la  paroisse  d'Issac,  épousa,  le  i2l  janvier  1760,  Jeanne 
Fraigneaud  de  Beynac,  fille  d'un  ancien  consul  de  Bergerac. 

Principales  alliances  :  Duboys  de  Labarre  1885,  de  Leygonie  de 
Pruns  d'Apchier  1854,  de  la  Porte  aux  Loups  vers  1860,  etc. 

DEGASGHES. 

Famille  d'ancienne  bourgeoisie,  originaire  d'Auvergne,  fixée  au 
xvni®  siècle  à  Annonay,  en  Vivarais,  sur  laquelle  on  trouvera  quelques 
renseignements  dans  la  France  moderne  de  M.  Villain. 

La  famille  Degasches,  dont  le  nom  s'écrivait  souvent  de  Gasches 
avant  la  Révolution,  croit  avoir  eu  dans  un  passé  éloigné  une  origine 
commune  avec  la  famille  de  Gasches  de  Venzac,  originaire  d'Aurillac, 
passée  plus  tard  en  Rouergue,  qui  fut  anoblie  par  lettres  patentes 
en  1668.  La  famille  de  Gasches  de  Venzac,  qui  s'est  perpétuée  jusqu'à 
nos  jours  et  à  laquelle  il  sera  consacré  une  notice,  porte  les  armes 
suivantes  que  M.  Villain  attribue  aux  Degasches  d'Annonay  :  parti  : 
au  1  de  gueules  à  trois  coquilles  d'argent,  ^  et  \;  au  2  d'azur  à 
deux  étoiles  d'or  en  chef  et  une  fleur  de  lis  de  même  en  pointe. 

DEGLESNE  et  DEGLESNE  de  NÈRY. 

La  famille  Deglesne  est  anciennement  et  honorablement  connue  à 
Annonay,  en  Vivarais. 

M.  Villain  en  a  donné  une  généalogie  dans  le  tome  II  de  la  France 
moderne. 

Jean-Pierre  Deglesne,  marié  en  1779  à  Claudine  Blachier,  fut 
deuxième  consul  d'Annonay.  D'après  le  travail  de  M.  Villain,  il  aurait 
reçu  du  roi  Louis  XVI  des  lettres  d'anoblissement.  Ces  lettres  ne 
sont  mentionnées  nulle  part  ailleurs  et  on  ne  voit  pas  que  la  famille 
Deglesne  ait  pris  part  en  1789  aux  assemblées  de  la  noblesse.  Jean- 
Pierre  Deglesne,  né  à  Annonay  en  1785,  fils  de  Jean-Pierre  et  de 
Claudine  Blachier,  fut  greftier  du  tribunal  de  commerce  de  sa  ville 
natale.  Il  épousa  en  1813  sa  cousine,  M'^®  de  Colonjon,  et  en  laissa 
deux  fils  :  1°  Jean-Pierre  Deglesne,  né  en  1817,  décédé  en  1887,  qui 
a  laissé  deux  filles,  W^^^  Luquet  de  Saint-Germain  et  Frachon  ; 
2°  Louis-Gilbert  Deglesne,  né  en  1823,  chef  d'escadron,  qui  épousa 
en  1862  M^*^  de  Néry  du  Rozet  et  qui  mourut  dès  l'année  suivante 
laissant  un  tils  unique,  Louis,  connu  sous  le  nom  de  Deglesne  dk 
Néry,  officier,  décédé  sans  alliance  en  1899. 

DEGORS    et  DEGORS    de   COURGELLES.   Armes  (d'après   l'Armoriai 
général  de  1696j  :  à^azur  àun  chevron  d^or  accompagné  en  chef  d'un 


1 9S  I)  I  C  T  I  ()  N  N  A  I  n  K     n  K  S     F  A  M  II.  I-  I .  S     F  R  A  N  Ç  A  I  S  K  S 

serpent  tVargent  à  dextre  et  d'une  colombe  de  même  à  sénestve  et  en 
pointe  d'un  croissant  d'argent.  —  Aliàs  ((rapr(\s  le  cachet  d'une 
lettre  (Scrile  en  1777  par  M.  Degors,  greflier  en  chef  de  la  viguerie 
royale  du  Pont-Saint-Iils[)rit)  :  de  gueules  à  une  bande  d  hermines; 
au  chef  de...  chargé  de  trois  aiglettes  de... 

La  fanrîille  Degors  est  originaire  de  la  ville  du  Pont-Saint-Esprit, 
dans  l'ancien  diocèse  d'Uzès,  en  Languedoc,  où  elle  était  honorable- 
ment connue  dans  le  notariat  dès  le  wf  siècle. 

On  trouvera  sur  elle  des  renseignements  dans  VA?'morialdu  Viva- 
rais  de  M.  Benoît  d'Entrevaux  et  dans  \  Armoriai  du  Bordelais  de 
M.  Pierre  Meller. 

Jacques  Degors,  notaire  au  Pont-Saint-Esprit,  fit  enregistrer  son 
blason  à  l'Armoriai  général  de  IG96. 

La  famille  Degors  a  fourni  des  magistrats,  dont  un  conseiller  à  la 
Cour  de  Lyon,  des  officiers  de  terre  et  de  mer,  des  chevaliers  de  la 
Légion  d'honneur,  etc. 

Elle  est  aujourd'hui  représentée  par  plusieurs  branches.  L'une  de 
ces  branches  est  venue  au  cours  du  xix**  siècle  s'établir  en  Bordelais. 
Une  autre,  fixée  à  Paris,  est  connue  sous  le  nom  de  :  Degors  de 
CouRCELLEs.  Gcttc  branclic  ne  doit  pas  être  confondue  avec  la  famille 
de  Gars  de  Gourcelles.  Gette  dernière  famille,  à  laquelle  il  sera  con- 
sacré une  notice,  s'est  éteinte  avec  le  vicomte  de  Gars  de  Gourcelles, 
décédé  à  Paris  en  octobre  1888,  et  avec  ses  deux  sœurs,  la  comtesse 
de  Durfort  et  la  comtesse  de  Pleumartin. 

Principales  alliances  :  Madier,  Ducros  de  Saint-Germain,  Glémen 
ceau  1847,  etc. 

DSGOUVEdeNUNCQUES. 

Famille  d'ancienne  bourgeoisie,  originaire  de  l'Artois. 

N...  DE  GouvE  eut  son  blason  enregistré  d'office  à  l'Armoriai  général 
de  1696  (registre  d'Arras)  :  de  sable  à  une  barre  d'argent  chargée  de 
trois  billetles  de  sable. 

M.  deGouve  fut  reçu  en  1762  procureur  général  près  la  Gour  des 
monnaies  de  Paris. 

M.  de  Gouve  de  Vitry  était  en  1789  conseiller  au  Ghatelet  de 
Paris. 

Louis-François-Joseph  Degouve-Denuncques,  né  à  Arras  en  1783, 
décédé  en  1833,  fut  député  du  Pas-de-Galais  de  1827  à  1833  et  fut 
nommé  en  1830  conseiller  à  la  Gour  royale  de  Paris.  Son  fils,  Edouard- 
Joseph  Degouve-Denuncques,  né  à  Douai  en  1810,  marié  àM^^^LafTitte, 
décédé  à  Gompiègne  en  1878,  fut  nommé  après  la  révolution  de  1848 
préfet  du  Pas-de-Calais,  puis  des  Deu.x-Sèvres. 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  199 

DEGRAND  de  BEAUVOIR.  Armes  :  écartelé  :  aux  l  et  4  d'azur  à  un  dé 
d'argent,  montrant  cinq  points  de  sable  ;  au  2  de  gueules  à  une 
branche  de  chêne  d'argent,  mise  en  bande,  qui  est  des  barons  tirés 
du  corps  électoral  ;  au  "^  de  sable  à  un  soleil  rayonnant  d'argent 
(aliàs  d'or). 

La  famille  Degrând  appartenait  au  xviii*  siècle  à  la  haute  bour- 
geoisie du  Languedoc. 

Georges  Degrand,  né  en  1751  à  Barbeyrac,  dans  le  département 
actuel  de  l'xlude,  d'abord  avocat  au  Parlement,  plus  tard  sous-préfet 
et  maire  de  Carcassonne,  fut  créé  baron  de  l'Empire  sous  la  déno- 
mination de  Beauvoir  par  lettres  patentes  du  12  avril  1813.  Il  avait 
eu  cinq  enfants.  Plus  récemment  Georges-Ernest,  baron  Degrand  de 
Beauvoir,  né  en  1822,  marié  à  M"^  Labourmène,  décédé  à  Carcas- 
sonne en  1892,  fut  inspecteur  général  des  ponts  et  chaussées  et  officier 
de  la  Légion  d'honneur.  Il  laissa  au  moins  deux  filles.  —  Un  baron 
Degrand  est  actuellement  attaché  au  ministère  des  Affaires  étrangères. 

Principales  alliances  :  Labourmène,  de  Ghamisso  1880,  etc. 

DÉGRANGE-BONNET,  DÉGRANGE-TOUZIN  et  DÉGRANGE-TOUZIN  de 
MARTIGNAG.  Armes  de  la  branche  substituée  au  nom  de  Martignac  : 
d'o?'  à  une  bande  d'azur  chargée  de  trois  fleurs  de  lys  des  champs 
d'argent,  tigées  et  feuillées  de  sinople,  grenées  d'or,  qui  est  de  Gaye 
de  Martignac. 

La  famille  Dégrange,  originaire  du  Fronsadais,  appartenait  au 
xviii®  siècle  à  la  haute  bourgeoisie  de  Bordeaux.  Elle  était  représentée 
sous  Louis  XVI  par  deux  branches  connues  l'une  sous  le  nom  de 
DÉGRANGE-BoNXET,  l'autre  sous  le  nom  de  Dégrange-Touzin. 

Pierre  Dégrange-Bonnet,  né  en  1772  à  Bordeaux,  où  son  père 
exerçait  avec  distinction  la  profession  d'avocat,  décédé  dans  la 
même  ville  en  1860,  fut  avocat  général,  puis  président  de  chambre  à 
Bordeaux.  Son  fils,  François-Emile  Dégrange-Bonnet,  né  à  Bor- 
deaux en  1802,  décédé  dans  la  même  ville  en  1870,  fut  un  médecin 
distingué,  fut  nommé  en  1841  président  de  l'Académie  de  Bordeaux 
et  fit  longtemps  partie  du  conseil  municipal  de  cette  ville. 

Pierre  Dégrange-Touzin,  né  en  1767,  décédé  en  1834,  fut  nommé 
en  1826  bâtonnier  de  l'ordre  des  avocats  de  Bordeaux.  Il  avait  épousé, 
le  30  prairial  an  VIII,  Anne-Marie-Glémentine  de  Gaye  de  Martignac, 
fille  d'un  avocat  distingué  du  barreau  de  Bordeaux  et  sœur  du 
vicomte  de  Martignac,  le  célèbre  ministre  de  Charles  X.  Il  eut  de 
ce  mariage  une  fille,  M""^  Blanc-Dutrouilh,  et  trois  fils.  Deux  de  ces 
fils,  Guillaume-Edouard,  né  en  1801,  et  Jean-Gustave,  né  en  1806, 
furent  les  auteurs  de  deux  rameaux.  Leur   frère,  François-Albert 


'200  DICTIONNAinK     I)  K  S     F  AM  II,  IIS     FHANÇAISKS 

I)(^gra!igo-Toii/.in,  nô  en  I8()î),  diroctour  do  ronrogisirrmcnt,  mourut 
sans  posloriU'»  eu  1889. 

Guillaume-Kdouard  I)6grango-Touziu  fut  avocat  général,  puis  pré- 
sidcMit  do  chaml)ro  à  la  Cour  de  Bordeaux,  conseiller  général  de  la 
Gironde  pour  le  canton  de  Blanqueforl  et  officier  de  la  Légion  d'iion- 
neur;  il  mourut  en  1884.  11  avait  épousé  en  i83î2  M"' Larigaudiére 
dont  il  eut  deux  lils.  Le  second  de  ers  fils,  Jean-Armand  Dégrange- 
Touzin,  né  à  Blanqueforl  en  1844,  a  été  nommé  en  1885  bâtonnier  de 
l'ordre  des  avocats  de  Bordeaux. 

Jean-Gustave  Dégrange-Touzin  fut  directeur  de  l'enregistrement 
et  des  domaines,  épousa  en  1840  M""  Moutié  et  mourut  à  Poitiers 
en  1888.  Il  avait  été  autorisé,  le  8  septembre  1832,  par  ordonnance 
du  roi  Louis-Philippe,  à  joindre  à  son  nom  celui  de  :  dk  Martignac 
Son  fils,  Louis-Georges  Dégrange-Touzin  de  Martignac,  né  en  1846, 
a  eu  plusieurs  enfants  de  son  mariage,  en  1874,  avec  M"^  Pron-Gugnot 
de  Sainte-Radegonde. 

Principales  alliances  :  Larigaudière,  de  Gaye  de  Martignac,  le  Cous- 
turier  de  Courcy  1874,  Pron-Cugnot  de  TÉpinay-Sainte-Radcgonde, 
Vandal  1906,  du  Courthial  de  Lassuchette  1909,  de  Baritault,  de 
Thomas,  Rebillot  1901,  etc. 

La  famille  Gaye,  ou  de  Gaye,  dont  une  branche,  celle  des  sieurs  de 
Martignac,  se  fondit  dans  la  famille  Degrange-Touzin,  était  originaire 
du  Bas-Limousin  où  elle  était  anciennement  et  honorablement 
connue.  Elle  était  représentée  au  xviu^  siècle  par  trois  branches  prin- 
cipales dont  on  n'a  pu  exactement  déterminer  le  point  de  jonction. 

La  branche  des  seigneurs  de  Lanteuil  adopta  au  xviii'  siècle  le 
nom  de  la  Gaye.  Elle  portait  pour  armes  :  écarlelé  :  aux  \  et  ^  d'azur 
à  trois  lions  couronnés  d'or,  ^  et  i  ;  aux  2  e^  3  d'or  à  une  bande 
d'azur  chargée  de  trois  lys  de  jardin  d'argent,  tiges  et  feuilles  de 
sinople,  grénés  d'or.  On  en  trouvera  une  généalogie  dans  le  Nouveau 
d'Hozier.  Pierre  Gaye,  auquel  ce  travail  fait  remonter  la  fdiation, 
demeurait  au  lieu  de  la  Gaye,  en  la  paroisse  de  Lostanges,  au  dio- 
cèse de  Limoges.  Il  fut  nommé,  le  1"  avril  1592,  secrétaire  de  la 
Chambre  du  Roi  et  épousa,  le  20  décembre  1598,  Françoise,  fille  de 
Léonard  Turenne,  bourgeois  de  Beaulieu.  Son  fils,  Pierre  Gaye, 
écuyer,  Sgr  de  Loubéjac,  marié  en  1626  à  Berthomière  du  Puis,  fit 
son  testament  le  5  juillet  1673.  11  eut  deux  llls  :  1°  Gabriel  de  Gaye, 
Sgr  de  Malepeyre,  qui  épousa  en  1654  Jeanne  d'Estresse  et  qui  con- 
tinua la  descendance  ;  2°  Raymond  de  la  Gaye  de  Lanteuil,  célèbre 
casuiste,  qui  fut  confesseur  extraordinaire  de  la  reine  Anne  d'Autriche 
et  directeur  du  séminaire  de  Saint-Sulpice.  On  ne  voit  pas  que  cette 
branche  ait  jamais  fait  régulariser  sa  situation  nobiliaire.  Cependant 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  201 

son  chef,  Charles-Hubert  de  la  Gaye,  capitaine  d'infanterie,  marié 
eu  1736  à  Suzanne  Garchier,  figure  dans  un  certain  nombre  d'actes 
avec  la  qualification  de  vicomte  de  Lanteuil.  Il  avait  obtenu  en  1738 
et  1739  de  plusieurs  gentilhommes  de  sa  région  des  certificats  attes- 
tant que  lui  et  ses  ancêtres  avaient  toujours  été  considérés  comme 
nobles.  Sa  descendance  paraît  s'être  éteinte  avec  son  petit-fils, 
François  de  la  Gaye,  né  en  1772,  chevalier  de  Saint-Louis,  qui  était 
en  1826  maire  de  Lostanges. 

On  trouvera  beaucoup  de  renseignements  sur  la  branche  des  sei- 
gneurs de  Martignac  dans  le  Dictionnaire  des  familles  nobles  de  la 
Corrèze  de  M.  Champeval.  L'auteur  de  cette  branche,  Raymond  de 
Gaye,  fut  conseiller  du  Roi  d'élection  à  Brive,  puis  premier  consul 
de  cette  ville  ;  il  épousa  Françoise  de  Chavaille  avec  laquelle  il  fit 
un  testament  mutuel  le  8  décembre  1648.  C'est  probablement  par 
erreur  que  M.  Champeval  en  fait  un  fils  puîné  de  Pierre  Gaye  et  de 
Françoise  Turenne,  mentionnés  plus  haut.  Il  ne  figure  pas,  en  tout 
cas,  dans  la  généalogie  conservée  dans  le  Nouveau  d'Hozier.  On  ne 
voit  pas  que  ses  descendants  aient  jamais  été  antérieurement  à  la 
Révolution  l'objet  dun  jugement  de  maintenue  de  noblesse,  ni  même 
qu'ils  aient  porté  les  qualifications  nobihaires.  Son  arrière-petit-fils, 
Paul-Clément  Gaye  de  Blavignac,  né  à  Brive  en  1700,  lieutenant 
général  en  l'élection  de  cette  ville,  subdélégué  de  l'intendant,  acquit 
vers  le  milieu  du  xviii^  siècle  la  terre  de  Martignac.  Il  fut  père  de 
Jean-Léonard  Gaye  de  Martignac,  né  à  Brive  en  1741,  qui  vint  se  fixer 
à  Bordeaux,  qui  fut  bâtonnier  de  l'ordre  des  avocats  de  cette  ville  et 
qui  y  mourut  en  1820.  Jean-Léonard  Gaye  de  Martignac  avait  épousé 
M'^*  Lanusse,  décédée  à  Paris  en  1832.  Il  en  laissa  une  fille, 
^jme  Dégrange-Touzm,  et  un  fils,  Jean-Sylvère  de  Martignac,  né  à 
Bordeaux  en  1778.  On  sait  que  celui-ci  fut  un  des  plus  brillants 
orateurs  de  son  temps,  joua  un  rôle  politique  considérable  et  fut 
appelé  en  1827  au  ministère  de  l'intérieur.  M.  de  Martignac  reçut  le 
titre  de  vicomte  par  lettres  patentes  du  18  novembre  1826  et  mourut 
en  1832  sans  laisser  de  postérité  de  son  mariage  avec  Elisabeth 
Milhet-Philipeaux  de  Belisle  qui  lui  survécut  jusqu'en  1886. 

Il  a  existé  une  troisième  branche  qui  a  été  passée  sous  silence  par 
M.  Champeval  et  sur  laquelle  on  n'a  pu  se  procurer  que  des  rensei- 
gnements insuffisants.  Le  chef  de  cette  branche,  Pierre-Alexandre 
Gaye,  né  à  Angoulême  en  1783,  fils  de  Pierre  Zacharie  Gaye,  pen- 
sionnaire du  Roi,  et  de  Marie  Chaigneau-Lagravière,  directeur  de 
l'enregistrement,  décédé  à  Auxerre  vers  1850,  reçut  le  titre  de  baron 
par  lettres  patentes  du  25  avril  1829  et  obtint  en  même  temps  le 
règlement  de  ses  armoiries  telles  qu'elles  sont  décrites  en  tête  de 


202  DlCTIONNAinr     dp.  s     FAMIIIF.  s     F  R  A  N  Ç  A  I  S  F  S 

cet  article    II   paraît  avoir  élé  l'oncle  (h\  Ciotilde  de  Haye,  née  h 
Tarbcs  en  1849,  qui  épousa  à  Auxerre  en  1851  M.  Rozat  deMandres. 

DEGRANGES  de  RANCY.  Armes  :  d'hermines  à  une  croix  d'azur 
chargée  de  cinq  doloires  d' argent  et  accompagnée  de  quatre  merletles 
de  gueuler  affrontées. 

Edmond  Dkc. ranges,  né  h  Bordeaux  en  1797,  banquier  à  Paris,  fut 
autorisé  le  6  septembre  182G,  par  ordonnance  du  roi  Charles  X,  à 
joindre  à  son  nom  celui  de  :  de  IIancy.  Il  avait  épousé  Charlotte 
Thomas,  d'une  famille  dont  le  chef  porte  de  nos  jours  le  titre  napo- 
litain de  duc  de  Bojano.  11  en  laissa  deux  enfants,  une  fille,  Claire, 
mariée  en  1857  au  général  comte  Alexis  de  Bertier  de  Sauvigny,  et 
un  fils,  Edmond,  connu  sous  le  titre  de  comte  de  Rancy,  né  en  1833, 
qui  est  décédé  en  1890  sags  avoir  eu  d'enfants  de  son  mariage  avec 
M'"  Marie-Louise  Rougemont,  actuellement  existante  (1914). 

DEHAULT  de  VAULX,  de  LASSUS  et  de  PRESSENSÉ.  Armes  :  coupé  : 
au  1  d'azur  à  un  roitelet  d'or  volant  vei^s  un  soleil  de  même  ;  au  2 
d'or  à  iaigle  essorante  de  sable.  —  Couronne  :  de  Marquis. 

Le  vicomte  Révérend  a  donné,  dans  V Annuaire  de  la  7ioblesse 
de  1893,  d'intéressants  renseignements  sur  la  famille  Dehault,  ou  de 
Hault. 

Nicolas  DE  Hault,  auquel  remonte  la  fdiation,  était,  paraît-il,  ori- 
ginaire de  Champagne.  Il  fut  capitaine  de  cavalerie  et  épousa  en  1636 
à  Thuin,  en  Hainaut,  Jeanne  Broustin.  Il  eut  de  cette  union  deux  iils, 
Guillaume  et  Henri  Dehault,  qui  furent  les  auteurs  de  deux  branches. 

L'auteur  de  la  branche  aînée,  Guillaume  de  Hault,  épousa  à  Thuin, 
en  1660,  Marguerite  Thibault.  Il  était  en  1634  avocat  au  Conseil  ordi- 
naire du  Roi  ;  il  fut  plus  tard  receveur  de  la  prévôté  d'Haspres,  près 
de  Valenciennes,  etmourutàBouchain  en  1695.  Son  fils,  Guillaume  de 
Hault,  maître  des  postes,  était  échevin  de  la  ville  de  Bouchain  quand 
il  fit  enregistrer  à  l'Armoriai  général  de  1696  (registre  de  Valenciennes) 
les  armes  suivantes,  aujourd'hui  tombées  en  désuétude  :  d'azur  à  un 
chevron  d'or  accompagné  e7i  chef  de  deux  roses  et  en  pointe  d'un 
lion  morné,  le  tout  de  même.  Il  acquit  en  1708  des  Jésuites  de 
Valenciennes  la  seigneurie  de  Lassus,  fut  nommé  en  1720  maire  héré- 
ditaire de  Bouchain  et  mourut  dans  cette  ville  en  1730.  Il  avait  eu  de 
deux  alliances  successives  deux  iils,  Guillaume  de  Hault,  Sgr  de  la 
Caulerie,  né  à  Bouchain  en  1709,  et  Charles-Philippe  de  Hault,  Sgr 
de  Lassus,  qui  furent  les  auteurs  de  deux  rameaux. 

Guillaume-Joseph  de  Hault,  chef  du  premier  rameau,  était  encore 
fort  jeune  quand  il  fut  nommé,  en  1755,  conseiller  au  Parlement  de 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  203 

Flandre;  il  fut  anobli  par  sa  charge.  Son  fils,  Guillaume-Joseph  de 
Hault,  Sgr  de  Vaulx,  né  à  Douai  en  1759,  laissa  deux  fils  qui  mou- 
rurent au  château  de  Vaulx  l'un  en  1866,  l'autre  en  1861,  et  qui  furent 
les  derniers  représentants  mâles  de  leur  rameau.  Il  eut  aussi  plusieurs 
filles  dont  la  plus  jeune  mourut  au  château  de  Vaulx  en  1875  sans 
avoir  été  mariée. 

L'auteur  du  second  rameau,  Charles-Philippe  Dehault,  Sgr  de 
Lassus,  maire  héréditaire  de  Bouchain,  reçut  en  décembre  1780  des 
lettres  patentes  de  reconnaissance  de  noblesse.  Il  avait  épousé 
en  1737  Anne-JosèpheDarlot,  ou  Darlet,  décédée  à  Bouchain  en  1797, 
qui  était  fille  d'un  receveur  des  domaines,  subdélégué  de  l'intendant. 
11  en  eut  plusieurs  fils.  L'aîné  de  ceux-ci,  Pierre-Charles  Dehault  de 
Lassus,  né  en  1738,  chevalier  de  Saint-Michel  en  1786,  prit  part 
en  1789  aux  assemblées  de  la  noblesse  tenues  au  Quesnoy,  émigra 
aux  États-Unis  et  y  mourut  en  1799;  sa  descendance  subsiste  dans 
ce  pays  ;  il  était  connu  depuis  son  départ  pour  l'émigration  sous  le 
titre  de  marquis  de  Lassus  qui  lui  avait  été  donné  sur  son  passeport. 
Pierre  Dehault  de  Pressensé,  né  en  1753,  fils  cadet  de  Charles- 
Philippe,  était  en  1789  trésorier  principal  des  guerres  et  des  vivres  à 
la  Rochelle.  Il  prit  part,  ou  se  fit  représenter,  en  1789  aux  assemblées 
de  la  noblesse  tenues  dans  cette  ville  et  à  celles  tenues  au  Quesnoy, 
épousa  en  179:2  Marie-Henriette  Perry,  qui  appartenait  à  la  religion 
réformée  et  qui  était  lille  d'un  directeur  de  la  Chambre  de  commerce 
de  la  Rochelle,  et  mourut  fort  âgé  à  Paris  en  1835.  Son  fils,  Victor 
Dehault  de  Pressensé,  décédé  à  Tours  en  1871,  fut  élevé  dans  la 
rehgion  de  sa  mère.  Il  fut  père  d'Edmond  Dehault  de  Pressensé,  né 
en  1824,  pasteur  protestant,  député  de  la  Seine  à  l'Assemblée  natio- 
nale en  1871,  puis  sénateur  inamovible,  décédé  en  1891.  Celui-ci 
avait  épousé  Elise  duPlessis-Gouret,  né  en  I8i26  à  Gœrdun,  en  Suisse, 
auteur  de  plusieurs  ouvrages  d'éducation.  Il  a  laissé  deux  fils  dont 
l'aîné,  Francis  de  Pressensé,  décédé  en  1914,  a  été  sénateur. 

Henri  de  Hault,  auteur  de  la  branche  cadette,  épousa  Catherine 
Monte.  Sa  descendance  demeura  fixée  dans  les  Pays-Bas.  Elle  pro- 
duisit des  officiers  de  mérite  et  s'éteignit  avec  Télémaque  de  Hault, 
décédé  sans  alliance  en  1883,  et  avec  sa  cousine,  Anne  de  Hault, 
mariée  en  1820  à  Adolphe  Hochsteyn,  décédée  en  1869.  Par  arrêté 
royal  de  1884  un  des  petits-fils  de  cette  dernière,  Raoul-Adolphe 
Tripels,  né  en  1858,  a  été  autorisé  à  ajouter  à  son  nom  celui  de  la 
famille  de  Hault. 

Principales  alliances  :  Taisne,  Marcotte,  Bouchelet,  Bourguignon 
d'Herbigny,  Perry,  du  Plessy-Gouret,  Bernus  1869,  etc. 

La  famille  Dehault  de  Lassus  et  de  Pressensé,  originaire  de  Cham- 


204  DiniONNAinK     DFS     F  A  M  1 1, 1,  F.  S     T  H  A  N  Ç  A  I  S  K  S 

paonne  d'aprrs  la  tradition.  p(Mit  Hrc  une  hranclic  détachée  à  une 
époque  reculée  d'une  famille  (W  llauit(jui  a  occupé  un  ranj:^  distingué 
h  Troyes.  Nicolas  de  Ilault,  Si^r  de  Courcelles,  receveur  des  décimes 
à  Troyes  en  1500,  fut  maire  de  cette  ville  en  1588.  Son  frère,  Jean 
de  Ilault,  décédé  en  1634,  fut  chanoineet  grand-archidiacre  de  Saint- 
Pierre  de  Troyes.  Cette  famille  ne  figure  pas  au  nombre  de  celles 
qui,  lors  de  la  recherche  de  1666,  firent  reconnaître  leur  noblesse 
par  jugement  de  l'intendant  Caumarlin.  Un  de  ses  représentants  lit 
enregistrer  à  l'Armoriai  général  de  1G96  les  armes  suivantes  :  d'azu7' 
à  un  vase  d'or  rempli  de  trois  lys  au  naturel. 

Une  famille  de  Hault,  qui  paraît  s'être  éteinte  vers  l'époque  de  la 
Révolution,  a  appartenu  à  la  noblesse  de  Lorraine.  Elle  portait  pour 
armes  :  à'azur  à  trois  pattes  de  lion  d'or  posées  en  pal  l'une  sur 
Vautre  et  issant  du  côté  sénestre.  Son  chef,  Sébastien  de  Ilault,  lieute- 
nant de  cuirassiers  au  service  de  l'Empereur,  obtint  du  duc  de  Lor- 
raine, le  12  décembre  1726,  des  lettres  qui  reconnaissaient  sa  des- 
cendance de  Démange  de  Sancy,  qualifié  écuyer  en  1313,  et  qui  lui 
accordaient  les  titres  de  baron  et  de  chevaHer.  Son  cousin  germain, 
Adrien-François  de  Hault,  Sgr  en  partie  de  Malavillers,  baron  de 
Noelchamps,  décédé  à  Metz  en  1781  à  l'âge  de  73  ans,  fut  brigadiep 
des  armées  du  Roi  et  inspecteur  d'artillerie;  il  laissa  une  fdle, 
^|me  Vaquerel  de  la  Briche.  Jean-Georges  de  Hault,  frère  du  précédent, 
se  fixa  en  Dauphiné  par  le  mariage  qu'il  contracta  en  1748  avec 
M""  du  Breuil-Hélion  de  Combes.  Il  fut  père  de  Joseph-Louis  de  lïault 
deMalaviller,  né  à  Grenoble  en  1751,  qui  fut  admis  à  l'Ecole  militaire 
en  1761. 

DEHAUSSY  et  DEHAUSSY  de  ROBÉGOURT.  Armes  concédées  en  1811 
à  la  branche  des  barons  de  Robécourt  :  à  azur  à  une  tour  d'argent, 
flanquée  de  deux  palmes  d'or;  au  chef  de  gueules  chargé  de  trois 
étoiles  dor ;  au  franc  quartier  de  gueules  à  la  branche  de  chêne 
d'argent  mise  en  pal,  qui  est  des  barons  membres  du  collège  élec- 
toral. 

La  famille  Dehaussy,  originaire  de  Péronne,  en  Picardie,  y  est 
connue  depuis  le  xvi°  siècle. 

M.  Dournel  de  Bonnival  en  a  donné  une  généalogie  détaillée  dans 
son  Histoire  des  maieurs  de  Péronne.  On  trouvera  aussi  sur  elle  des 
renseignements  dans  Y  Annuaire  de  la  noblesse  de  1880. 

Jean  Dehaussy,  Sgr  de  Robécourt,  d'Hombleux  et  de  Guyenval, 
né  en  1628,  conseiller  du  Roi,  son  avocat  au  bailliage  de  Roye,  fut 
nommé  maieur  de  Péronne  en  1676.  Un  édit  de  1539  avait  accordé 
aux  maieurs  de  Péronne  la  noblesse  héréditaire;   mais   cet  édit, 


DICTIONNAIRR     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  205 

révoqué  en  1667,  ne  fut  rétabli  qu'en  1691  et  Jean  Dehaussy  ne  put 
en  bénéficier.  Ce  magistrat  avait  épousé  à  Roye,  en  1652,  Suzanne 
Aube,  issue  d'une  vieille  famille  qui  s'est  perpétuée  jusqu'à  nos 
jours  sous  le  nom  d'Aubé  de  Bracquemont.  Leur  fils,  Jcan-Fursy  de 
Haussy,  né  en  1654,  était  avocat  du  Roi  au  bailliage  de  Péronne 
quand  il  lit  enregistrer  son  blason  à  l'Armoriai  général  de  1696  :  de 
sable  à  trois  pals  d'argent  et  à  la  foi  de  carnation  brochant  en  pal 
sur  le  tout.  Il  fut  plus  tard,  en  1715,  lieutenant  de  maieur  de  Péronne 
et  mourut  en  1727. 11  avait  épousé  en  1682  Catherine  Genêt  d'Haussart. 
Il  laissa  de  cette  union,  entre  autres  enfants,  deux  tils,  Mathias  et 
Jean  de  Dieu-Charles,  qui  furent  les  auteurs  de  deux  branches. 

L'auteur  de  la  branche  aînée,  Mathias  Dehaussy,  Sgr  de  Robé- 
court,  né  en  1695,  marié  en  1724  à  Elisabeth  Eudel  du  Gord,  décédé 
à  Robécourt  en  1764,  fut  maieur  de  Péronne  en  1749.  Son  fils,  Fran- 
çois Dehaussy  de  Robécourt,  né  à  Péronne  en  1725,  avocat  du  Roi 
au  bailliage  de  cette  ville,  marié  à  Marie-Charlotte  de  la  Marlière  de 
Bertrancourt,  décédé  à  Péronne  en  1798,  fut  pourvu  en  1778  de  l'office 
anoblissant  de  secrétaire  du  Roi,  maison  et  couronne  de  France  qu'il 
conserva  jusqu  à  l'époque  delà  Révolution,  il  laissa  plusieurs  fils. 
L'un  de  ceux-ci,  Mathieu-Antoine  Dehaussy  de  Robécourt,  né  à 
Péronne  en  1755,  pourvu  en  1778  de  la  charge  d'avocat  du  Roi  au 
bailliage,  gouvernement  et  prévôté  de  Péronne,  fut  élu  en  1791  député 
de  la  Somme  à  l'Assemblée  législative  où  il  siégea  parmi  les  plus 
fidèles  défenseurs  de  la  monarchie.  Nommé  maire  de  Péronne  après 
l'expiration  de  son  mandat,  il  fut  destitué  pendant  la  Terreur.  Il  fut 
plus  tard  député  de  la  Somme  au  Conseil  des  Cinq-Cents,  puis  prési- 
dent du  tribunal  civil  de  Péronne,  fut  créé  baron  de  l'Empire  par 
lettres  patentes  du  10  avril  1811  et  mourut  dans  sa  ville  natale  en  1828. 
Il  avait  épousé  en  1779  M^^^  Chanlatte.  Il  fut  père  de  Jean-Fursy, 
baron  Dehaussy  de  Robécourt,  né  à  Péronne  en  1784,  président  de 
chambre  à  la  Cour  de  cassation,  député  de  la  Somme  en  1838,  décédé 
en  1863,  et  grand-père  de  Jacques-Edmond,  baron  Dehaussy  de 
Robécourt,  né  en  1810.  Celui-ci  fut  le  dernier  représentant  de  sa 
branche  et  mourut  en  1888  sans  postérité.  Il  avait  épousé  M^^^  Har- 
douin,  puis,  en  1878,  M""^  Dolz,  née  de  Tocqueville,  qui  lui  a  survécu. 

L'auteur  de  la  branche  cadette,  Jean  de  Dieu-Charles  Dehaussy, 
sieur  de  Maigremont,  né  en  1699,  fut  conseiller  du  Roi  au  bailliage 
de  Péronne  en  1725  et  maieur  de  cette  ville  en  1756.  Il  épousa  en 
1727  Thérèse  Desavenelle.  Il  fut  père  de  Jean  de  Dieu-Barthélemy  de 
Haussy  de  Maigremont,  né  en  1728,  conseiller  du  Roi  au  bailliage  de 
Péronne,  secrétaire  du  Roi  en  1777,  maieur  de  Péronne  en  1783, 
décédé  en  1800,  et  grand-père  de  Jean  Dehaussy  de  Maigremont,  né 


206  DICTIONNAI  UK     D  K  S     K  A  M  1 1, 1.  K  S     F  H  ANC  AI  S  ES 

en  I7G1,  maire  dePéroniie  en  1790,  marié  celte  mî^rne  ann(';(îà  Sophie 
\'a(iuei'el  de  la  Briche.  décédé  en  I8H4,  dont  la  descendance  s'est 
|)(M'|)éluée  sous  le  seul  nom  de  I)(*haussy. 

DEHEAULME  de  VALLOMBREUSE.  Voyez:  IIeaulmi:  uk  Vallombrelsk 
(de). 

DEHON  DAHLMANN.  Armes  concédées  en  1811  à  la  famille  Dahlmann  : 
evaiiele  :  du  1  (1^07'  à  une  bninche  de  laurier  rompue  de  sinople, 
posée  en  pal  ;  au  t  de  gueules  à  Vépée  haute  en  }>al  d'argent,  qui  est 
des  barons  militaires;  rtw  3  d'azur  à  deux  cors  de  chasse  posés  en 
barre  ;  au  4  d'azur  à  un  lévrier  passant  d'or,  colleté  de  même  et  sur- 
monté d'un  croissant  montant  d\irgent. 

Nicolas  Dahlmann,  né  à  Thionville  le  7  novembre  1769,  fils  de  Jean- 
Michel  Dahlmann,  simple  trompette  au  régiment  de  Dauphiné-cava- 
lerie,  alors  en  garnison  dans  cette  ville,  etd'Urade  Uelaserine,  entra 
dans  l'armée  comme  enfant  de  troupe,  passa  successivement  par 
tous  les  grades,  fut  promu  général  de  brigade  le  30  novembre  1806 
et  fut  blessé  mortellement  l'année  suivante  à  la  bataille  d'Eylau.  Le 
général  Dahlmann  avait  épousé  Anne  Solère.  Il  en  laissa  un  fils, 
Jean-Baptiste,  dont  il  va  être  parlé,  et  deux  filles.  L'une  de  celles-ci 
épousa  en  1826  M.  Dubreton,  garde  du  corps.  L'autre  épousa  en  1839 
Louis-Alphonse  Dehon,  lieutenant-colonel,  officier  de  la  Légion 
d'honneur.  Jean-Baptiste  Dahlmann,  fils  du  général,  naquit  en  1800. 
11  était  encore  bien  jeune  quand  il  fut  créé  baron  de  l'Empire  par 
lettres  patentes  du  !2  mai  1811.  Il  fut  plus  tard  officier  de  cavalerie 
et  mourut  en  1856  sans  laisser  de  postérité  du  mariage  qu'il  avait 
contracté  en  1840  avec  M"^  Vincent. 

Georges-Fernand  Dehon,  né  en  1840,  fils  unique  du  lieutenant- 
colonel  Dehon  et  de  Clarisse-Caroline  Dahlmann,  lui-même  lieute- 
nant-colonel, demanda  le  22  juin  1868  et  obtint,  par  décret  impérial 
du  20  février  1869,  l'autorisation  de  joindre  à  son  nom  celui  de  son 
aïeul  maternel,  le  général  Dahlmann.  Il  a  été  promu  en  1896  au 
grade  de  général  de  brigade.  Il  a  épousé  en  1876  M"'  Duloc  dont  il  a 
un  fils. 

DEIN.  Armes  (d'après  le  règlement  d'armoiries  du  2  avril  1822)  :  d'or  à 
un  daim  passant  de  sable,  au  chef  d'azur  chargé  de  trois  étoiles 
d'argent  ;  au  franc  canton  à  sénestre  et  brochant  de  gueules  chargé 
d'une  épée  haute  en  pal  d'argent. 

La  famille  Dein,  originaire  de  la  Guerche,  en  Bretagne,  est  ancien- 
nement connue  dans  la  haute  bourgeoisie  de  sa  région.  Ses  repré- 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  207 

sentants  joignaient  souvent  à  leur  nom  au  xviii^  siècle  celui  de  leurs 
domaines  de  laDrunelière,  de  la  Buraiserie,  etc. 

On  trouvera  sur  elle  des  renseignements  dans  le  Répertoire  de  bio- 
bibliographie bretonne  de  Kervileret  dans  les  Titres,  anoblissements 
et  pairies  de  la  Restauration  du  vicomte  Révérend. 

Pierre-Joseph  Dein  était  à  l'époque  de  la  Révolution  maire  de  la 
petite  ville  de  Retiers  (llle-et-Vilaine).  Il  avait  épousé  en  1765  Anne- 
Julie  Prime  dont  il  eut  plusieurs  fils.  L'un  de  ces  fils,  Olivier-Cons- 
tant Dein,  né  à  Retiers  en  1774,  était  colonel  du  45°  d'infanterie  et 
officier  de  la  Légion  d'honneur  quand  il  fut  tué  à  la  bataille  de  Tou- 
louse, en  1814.  Un  autre,  Paul-Louis  Dein,  né  en  1768  à  Retiers  (aliàs 
à  Rennes  d'après  Kerviler),  colonel  d'infanterie  en  1808,  retraité 
maréchal  de  camp  honoraire  en  18^22,  officier  de  la  Légion  d'hon- 
neur, décédé  en  1831  dans  sa  terre  de  Maillé,  à  Plounevez-Lochrist 
(Finistère),  fut  créé  baron  de  l'Empire  par  lettres  patentes  du 
12  novembre  1811  et  fut  confirmé  dans  la  possession  de  son  titre, 
le  2  avril  1822,  par  nouvelles  lettres  du  roi  Louis  XVIIL  II  s'était  allié 
aux  meilleures  familles  de  sa  province  par  le  mariage  qu'il  contracta 
en  1805  avec  M"*"  de  Carné.  11  laissa  deux  fils  :  l''  Paul-Hilaire, 
baron  Dein,  né  à  Brest  en  1806,  président  du  tribunal  de  Guingamp, 
décédé  en  1893  sans  avoir  eu  d'enfants  de  son  mariage  avec 
M"°  Hugot-Derville  ;  2°  Louis-ïhéodore-Joseph  Dein,  né  à  Lesneven 
en  1819,  conseiller  général  du  Finistère,  député  du  même  dépar- 
tement de  1863  à  1870,  décédé  à  la  Flèche  en  1886,  qui  a  eu  une 
nombreuse  postérité  de  son  mariage  avec  M'^*"  de  Flotte,  décédée  en 
1869. 

Une  branche  collatérale  de  la  famille  Dein  s'est  perpétuée  à  la 
Guerche.  Un  de  ses  représentants,  Charles-Louis  Dein,  a  été  reçu  en 
1851  docteur  en  médecine  de  la  Faculté  de  Paris. 

DEJAX,  ou  JAX(de). 

Famille  bourgeoise,  anciennement  connue  à  Brioude,  dont  M.  Vil- 
lain  a  donné  une  généalogie  dans  le  tome  Y'  de  la  France  moderne 
(Velay). 

Cet  auteur  donne  la  filiation  depuis  Jacques  de  Jax,  mentionné 
dans  des  actes  de  1517  et  de  1518,  dont  le  fils,  Jean  de  Jax,  peintre, 
épousa  Jacqueline  Maignet  par  contrat  du  26  janvier  1545. 

Julien  Dejax,  avocat  au  Parlement,  fils  d'Antoine,  marchand  cierger 
à  Brioude,  épousa  en  1771  Marie-Madeleine  Croze.  Il  en  eut  trois  fils  : 
i°  Vital  de  Jax,  juge  de  paix,  avoué,  décédé  en  1831,  dont  le  fils 
demeura  célibataire  ;  2°  Jean-Joseph  de  Jax,  juge  de  paix,  décédé 
en  1838,  dont  le  fils,  Guillaume-Cyprien  de  Jax,  né  en  1813,  n*a  laissé 


208  DICTIONNAIHE     D  K  S     FAMILLES     FRANÇAISES 

que  doux  lillos  ;  H"  Marlin-Slaiiislas  de  .I.jx,  diH'édi''  cii   1847,  dont  ic 
tils  est  dciiKMin''  (•(''lil)alairc. 

Principales  alliances  :  Di^lchcr  17:28,  Dalbine  1771,  Peyronnel, 
(irozc  1771,  (ircnici-  1807,  etc. 

DEJEAN  Armes  (d'après  le  règlement  d'armoiries  de  1819;  :  d'argent 
à  un  griffon  de  sable  ;  au  chef  dCazur  chargé  à  dextre  d'une  tête  de 
lion  arrachée  d'or  et  à  sénestre  de  deux  étoiles  d'argent  soutenues 
d'un  croissant  d'or.  —  Couronne  :  de  Comte.  —  L'écu  enveloppé  d'un 
manteau  de  pair  de  France. 

La  famille  des  comtes  Diîjean  appartenait  avant  la  Révolution  à  la 
liante  bourgeoisie  du  Lauragais,  en  Languedoc. 

M.  Villain  en  a  donné  une  généalogie  très  complète  dans  le  tome  III 
de  la  France  moderne  (deuxième  partie).  On  trouvera  aussi  sur  les 
Dejean  des  renseignements  dans  les  Titres,  anoblissements  et  pairies 
de  la  Restauration. 

Monsieur  maître  Raymond  Dejean  était  en  1602  conseiller  au  pré- 
sidial  de  Lauragais. 

François  Dejean  et  Germain  de  Jean,  avocat  en  Parlement,  vrai- 
semblablement issus  de  cette  famille,  firent  enregistrer  leur  blason 
à  l'Armoriai  général  de  1696  (registre  de  Castelnaudary).  Le  premier 
d'entre  eux  portait  :  de  sinople  à  un  chevro7î  d'argent  accompagné 
en  pointe  d'un  lion  de  même  ;  au  chef  d'azur  chargé  d'un  croissant 
d'or  accosté  de  deux  étoiles  de  rnême.  Le  second  portait  :  ô.'azur  à 
un  phénix  sur  son  bûcher  d'argent,  regardayit  vu  soleil  d'or. 

Antoine  Dejean,  avocat  à  la  Cour,  auquel  le  travail  de  M.  Villain 
fait  remonter  la  filiation,  épousa  vers  1680  Madeleine  de  Soulages.  Il 
fut  père  de  monsieur  maître  Jérôme  Dejean,  lieutenant  particulier  au 
présidial  de  Castelnaudary,  qui  épousa  vers  1710  Marie  de  Trinquié, 
et  grand-père  de  Jean-Pierre  Dejean,  maire  perpétuel  de  Castelnau- 
dary, premier  président  au  siège  royal  de  Lauragais,  subdélégué  de 
l'intendant,  qui  épousa  vers  1740  Marie  de  Fabry.  Ce  dernier  laissa 
deux  fils.  L'aîné  de  ceux-ci,  François-André  Dejean,  né  à  Castelnau- 
dary en  1748,  évêque  d'Asti  en  1809,  fut  créé  baron  de  l'Empire  par 
lettres  patentes  du  3  mai  de  cette  même  année.  Le  puîné,  Jean-Fran- 
çois-Aimé Dejean,  né  à  Castelnaudary  en  1749,  élève  de  l'École  du 
génie  de  Mézières,  était  en  1789  ingénieur  en  chef  du  Roi  en  Picardie. 
Il  fut  nommé  en  1791  chevalier  de  Saint-Louis  et  commandant  en 
second  des  gardes  nationales  de  la  Somme.  Général  de  division 
en  1795,  conseiller  d'État,  grand  trésorier  et  membre  du  Conseil  de 
la  Légion  d'honneur,  il  fut  chargé  par  intérim  du  ministère  de  la 
guerre  en  1802.  Appelé  au  Sénat  en  1810,  le  général  Dejean  devint 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  209 

pair  de  France  héréditaire  sous  la  Restauration  et  mourut  à  Paris 
le   li2   mai  1824.   Il  avait  été  créé  comte  de  l'Empire  par  lettres 
patentes  du  l*""  juin  1808,  avait  été  autorisé,  par  lettres  patentes  du 
25  octobre  1819,  à  établir  sa  pairie  héréditaire  au  titre  de  baron,  avec 
majorât,  et  avait  obtenu  en  même  temps  le  règlement  de  ses  armoi- 
ries. 11  avait  épousé  d'abord,  en  1779,  Alexandrine-Élisabeth  le  Bou- 
cher d'Ailly,  fille  d'un  maire  d'Abbeville,  puis,  en  1801,  Aurore  Bar- 
thélémy. 11  laissa  deux  fils  :  l'*  Pierre-François- Auguste,  né  à  Amiens 
en  1780,  qui  continua  la  descendance;  2"  Aimé-Napoléon,  vicomte 
Dejean,  né  à  Paris  en  1804,  qui  mourut  en  1880  sans  avoir  été  marié. 
Pierre-François-Auguste,  comte  Dejean,  eut  comme  son  père  une 
brillante  carrière  militaire,  fut  nommé  général  de  division  en  1814, 
devint  en  1824  pair  de  France  par  droit  héréditaire  et  mourut  à  Paris 
en  1845.  11  avait  épousé  en  1802  Adèle  Barthélémy.   11  en  laissa 
trois  fils  :  1*^  Benjamin-Barthélémy,  comte  Dejean,  né  à  Paris  en  1804, 
préfet,  directeur  général  de  la  police  et  conseiller  d'État  sous  Louis- 
Philippe,  député  de  l'Aude  en  1848,  qui  mourut  en  1885  sans  avoir 
été  marié  ;  2°  Pierre- Charles,  vicomte  Dejean,  né  à  Paris  en  1807, 
général  de  division  en  1867,  ministre  de  la  guerre  par  intérim  en 
juillet  1870,  grand-officier  de  la  Légion  d'honneur,  décédé  en  1872, 
qui  épousa  en  1834  Mathilde  de  Rumigny  et  dont  la  descendance 
subsiste  ;  3°  Dieudonné-Louis,  baron  Dejean,  né  en  1809,  lieutenant- 
colonel,  officier  de  la  Légion  d'honneur,  qui  mourut  à  Paris  en  1881 
sans  avoir  été  marié.  Charles-Dieudonné,  comte  Dejean,  né  en  1840, 
fils  unique  du  général  vicomte  Dejean,  a  épousé  en  1866  M^^°  de  Peti- 
teville  dont  il  a  eu  plusieurs  fils.  Une  de  ses  sœurs,  Gabrielle,  née 
en  1837,  avait  épousé  le  général  de  division  Vincendon. 

Principales  aUiances  :  de  Soulages,  le  Boucher  d'Ailly,  Teisseire, 
de  Milleretl828,  Oudart,  Mahul,  de  GueuUy  de  Rumigny,  Montaudon, 
Gouhier  de  Petite  ville,  Latache  do  Fay,  etc. 

La  famille  dont  il  vient  d'être  parlé  est  distincte  de  celle  de  Jean- 
Antoine-Alexandre  Dejean,  né  en  1765  à  Chalabre  (Aude),  général  de 
brigade  en  vendémiaire  an  XIll,  commandeur  de  la  Légion  d'hon- 
neur en  1821,  décédé  à  Brunoy  en  1848. 

DEJEAN  de  CADEROUSSE  de  la  BATIE  et  DEJEAN  (ou  de  JEAN)  de 
MONT  VAL.  Armes  (d'après  l'article  du  Bulletin  héraldique)  :  écar- 
telé  :  aux  1  et  4  d'or  à  une  flam^ne  de  gueules  ;  aux  2  ei  3  d'azur  à 
une  épée  haute,  posée  en  pal.  —  Couronne  :  de  Comte. 

M.  Falgairolle  a  donné  dans  le  Bulletin  héraldique  de  juillet  1905 
une  généalogie  complète  de  la  famille  Dejean,  ou  de  Jean,  de  la  Bâtie 

ET  DE  Mon  l  VAL 

xni.  14 


210  1)  1  (,  r  I  (»  N  N  A  I  II  K     I)  i:  s     K  A  M  I  I.  I.  K  S     F  h  A  N  Ç  A  I  S  K  S 

Colle  lainillo  est  ori^niiairc  du  Nivernais.  Son  auUîur,  Anloiiu; 
Dejean  do  (Lidorousso,  fui  anobli  par  l'acquisilion  d'une  charge  do 
secrélairo  du  l^oi,  maison  ol  couronno  do  Kranco  on  la  oliancolleric 
pr(\s  le  l*arlomont  de  Grenol)lo.  Il  acquit  on  Vivarais  la  seigneurie  do 
Saint-Marcel -d'Ardèclie  et  y  nnourut  le  13  août  177:2  à  l'Age  de  90  ans. 
Il  avait  épousé  Jeanne  Tholouze.  II  en  laissa,  entre  aulrc^s  enfants, 
deux  iils,  Antoine  Dejean  do  Gadorousso,  Sgr  de  Saint-Marcel,  et 
Jean  Dojean  de  Gaderousso,  qui  furent  les  autours  de  deux  branches 
actuellement  existantes. 

La  branche  aînée  alla  se  fixer  à  l'île  Bourbon.  Elle  est  aujourd'hui 
connue  sous  le  nom  de  Dejean  de  Gaderousse  de  la  Bâtie.  Un  de 
ses  roprosentanis,  Jean-iïonoré  de  Jean  de  Saint-Marcel,  ancien  capi- 
taine d'intantorio  au  régiment  de  Bcauce,  prit  part  en  1789  aux  assem- 
blées de  la  noblesse  tenues  à  Nîmes.  M.  Maurice  Dejean  de  la  Bâtie, 
aujourd'hui  (1914)  consul  général  de  France  à  Galcutta,  a  épousé  à 
Saint-Brieuc  en  1901  M"'  de  laMolte-Rouge. 

L'auteur  de  la  seconde  branche,  Jean  Dejean  de  Gaderousse,  né 
en  1722,  fut  lieutenant  particulier  au  présidial  de  Nîmes.  Il  acquit  la 
terre  de  Montval  dont  sa  descendance  a  conservé  le  nom.  Il  avait 
épousé  en  1751  M"°  de  Deydier.  Leur  fils,  Mathieu  de  Jean  de 
Montval,  né  en  1756,  marié  en  1797  à  M"*^  de  Malmazet  de  Saint- 
Andéol,  décédé  en  1833,  prit  part  en  1789  aux  assemblées  de  la 
noblesse  tenues  à  Nîmes.  11  laissa  trois  fils  :  1°  Ernest,  qui  mourut  à 
Avignon  en  1884  sans  avoir  eu  d'enfants  de  son  mariage  avec  M"®  Glé- 
mens  de  Graveson;  2°  Alfred,  conseiller  d'arrondissement  du  Gard, 
dont  la  fille  unique  épousa  en  1854  le  marquis  de  Ribeyrols  d'Entre- 
maux  ;  3°  Léon,  né  en  1806,  qui  épousa  en  1838  M"^  Alboise  de 
Pujol,  directrice  des  postes  à  Saint-Hippolyte-du-Fort,  et  qui  en  laissa 
trois  fils.  Gette  branche  est  connue  de  nos  jours  sous  le  nom  de  :  de 
Jean  de  Montval. 

Principales  aUiances  :  de  Malmazet  de  Saint-Andéol  1797,  Glé- 
mens  de  Graveson,  de  Deydier,  de  Ribeyrols  d'Entremaux,  Alboise 
de  Pujol,  de  la  Motte-Rouge  1900,  de  Guigne,  Bellier,  etc. 

Plusieurs  nobiliaires  contemporains,  notamment  VArmojnal  du 
VivaTais  de  M.  Benoît  d'Entrevaux,  ont  attribué  par  erreur  à  la 
famille  dont  il  vient  d'être  parlé  les  armes  suivantes  :  de  sinople  à 
une  foi  (aliàs  deux  mains)  d'argent  issant  de  la  pointe  de  Vécu;  au 
chef  cousu  d'azur  chargé  d'un  croissant  d'argent  entre  deux  étoiles 
de  même.  Ges  armes  sont  celles  d'une  famille  Dejean,  ou  de  Jean, 
qui  aux  xvii^  et  xviu*'  siècles  occupa  un  rang  distingué  à  Toulouse. 
N...  de  Jean,  chanoine  de  l'église  Saint-Sernin,  et  Jean  Dejean,  Sgr 
de  Gradels,  conseiller  au  Parlement  de  Toulouse,  les  firent  enregis- 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  211 

trer  à  l'Armoriai  général  de  1696.  Cette  famille,  dont  on  trouvera  une 
généalogie  dans  le  Dictionnaire  de  la  noblesse  de  la  Chesnaye  des 
Bois,  a  aussi  porté  les  armes  suivantes  :  à^azur  à  un  oiseau  (aliàs  à 
une  aigle)  au  vol  abaissé  d'argent  (aliàs  d'or)  ;  au  chef  cousu  de 
gueules  chargé  de  trois  étoiles  (aliàs  trois  fleurs  de  lys)  d'or.  Ce 
sont  ces  armes  que  Richard  Dejean.  Sgr  de  Man ville,  fil  enregis 
trer  à  l'Armoriai  général  de  1696  (registre  de  Toutouse  .  La  Ches- 
naye des  Bois  donne  la  filiation  depuis  un  Gilbert  Dejean  qui  aurait 
été  anobli  par  le  capitoulat  de  Toulouse  dans  les  premières  années 
du  XVII*  siècle,  mais  dont  le  nom  ne  figure  sur  aucune  liste  connue 
des  capitouls.  Gilbert  Dejean  laissa  quatre  fils,  Jean,  Raymond, 
Antoine  et  Richard,  qui  furent  les  auteurs  d'autant  de  branches. 

La  branche  aînée  a  donné  plusieurs  conseillers  au  Parlement  de 
Toulouse  depuis  Jacques  Dejean,  reçu  en  1640.  Ce  Jacques  Dejean 
avait  épousé  cette  même  année  Anne  de  Rességuier,  héritière  de  la 
seigneurie  de  Gradels.  Son  fils,  Guillaume  de  Jean,  Sgr  de  Gradels, 
fut  conseiller  au  Parlement  de  Toulouse  de  1671  à  1705.  Jacques 
Dejean,  baron  de  Roquemaure,  et  Guillaume  de  Jean,  Sgr  de  Gradels, 
furent  reçus  conseillers  au  même  Parlement,  l'un  en  1699,  l'autre 
en  1722. 

Raymond  Dejean,  auteur  de  la  seconde  branche,  alla  se  fixer  à 
Pau.  Il  fut  admis  aux  États  du  Béarn,  le  18  juin  1659,  en  qualité  de 
seigneur  de  Lezons.  Sa  descendance  s'éteignit  avec  Marie-Françoise 
Dejean  de  Lezons,  vicomtesse  de  Sadirac,  mariée  en  1745  à  Arnaud 
d'Esquille,  président  à  mortier  au  Parlement  de  Navarre. 

Antoine  Dejean,  auteur  de  la  troisième  branche,  fut  père  de  Jean- 
Richard  Dejean,  Sgr  de  Manville,  près  de  Lesquevin,  qui  dénombra 
ses  fiefs  nobles  devant  les  capitouls  en  1689  et  qui  fut  secrétaire  du 
Roi  en  la  grande  chancellerie,  et  grand-père  de  Joseph-Pierre  Dejean, 
connu  sous  le  titre  de  marquis  de  Manville,  lieutenant  général  des 
armées  du  Roi  en  1743,  qui  mourut  sans  postérité  en  1745. 

L'auteur  de  la  quatrième  branche,  Richard  Dejean,  bourgeois  de 
Toulouse,  fut  capitoul  de  cette  ville  en  1654,  1672  et  1683.  Il  fut 
maintenu  dans  sa  noblesse,  en  vertu  du  capitoulat,  le  28  juin  1669, 
par  jugement  souverain  de  M.  de  Bezons,  intendant  de  la  province. 
Dans  les  dernières  années  de  sa  vie  il  se  qualifiait  baron  de  Launac. 
11  eut  deux  fils.  L'aîné  de  ceux-ci,  Jean-Baptiste  de  Jean  de  Launac, 
reçu  en  1676  conseiller  au  Parlement  de  Toulouse,  n'eut  qu'une  fille, 
M"'^  de  Modave.  La  descendance  du  second  subsistait  en  1770  dans 
les  environs  de  Toulouse. 

Un  Pierre  Dejean,  second  consul  de  Castres,  fut  anobli  par  lettres 
de  décembre  1627  ;  il  eut  deux  fils,  Gaillard  et  Jean. 


212  u  n:  1 1 0  N  N  A 1 H  t    ij  i:  s    f  a  m  i  l  l  k  s    F  h  a  n  ç  a  i  s  k  s 

Un  Jean  Dojeai»,  procureur  au  parlement  de  Toulouse,  fut  eapitoul 
de  celte  ville  en  IG16. 

Jean  Dejean,  écuyer,  Sgr  de  Gasques,  exerça  les  mêmes  fonctions 
en  1635. 

Antoine  Dejean,  procureur  au  Parlement,  élu  en  1718  eapitoul  de 
Toulouse,  portait  les  armes  suivantes  :  il'argenl  à  un  dauphin  de 
sable  anitné  de  gueules,  nageant  sur  une  mer  de  sinople  oudée  d'ar- 
gent; au  chef  d  azur  chargé  d'un  croissant  d'argent  accosté  de  deux 
étoiles  du  même. 

DEJEAN  deFONROQUE.  Armes  :  de  gueules  à  un  chevron  d'or,  accom- 
pagne en  chef  de  deux  étoiles  de  même  et  en  pointe  dun  poisson 
dargent.  — Couronne  :  de  Comte. 

La  famille  Dejean  appartient  à  l'ancienne  bourgeoisie  du  Périgord. 
Elle  joint  à  son  nom  celui  du  domaine  de  Fonroque  qu'elle  possédait 
dès  le  xvii'  siècle. 

M.  de  Mailhol  lui  a  consacré  dans  son  Dictionnaire  historique  de 
la  noblesse  française  une  notice  fantastique  qui  la  transforme  en 
famille  d'ancienne  noblesse  et  qui  la  fait  remonter  au  xii'^  siècle. 

On  trouve  dans  les  registres  paroissiaux  de  Monferrand  le  baptême, 
à  la  date  du  9  août  1677,  de  Jean,  fils  de  Pierre  de  Jean,  sieur  de 
Fonroque,  et  de  Marguerite  de  Baconnet.  Le  parrain  fut  Jacques  de 
Jean,  frère  aîné  de  l'enfant.  Marie  Dejean  de  Fonroque  épousa 
vers  1680  Jean  de  Pourquery. 

Jacques  Dejean,  sieur  de  Fonroque,  né  à  Saint-Pompon  en  1713, 
épousa  Françoise  Albié.  11  fut  père  de  Pierre-Laurent  Dejean  de  Fon- 
roque, né  à  Belvèsen  1738,  notaire  royal,  qui  épousa  successivement 
Antoinette  Campagnacet  Marguerite  Sarlat,  et  grand-père  de  Jacques- 
Fabien  Dejean  de  Fonroque,  né  à  Belvès  en  1786,  notaire,  qui  épousa 
en  1812  Marie  Fauvel  et  qui  en  eut  une  nombreuse  postérité. 

Une  autre  branche,  connue  sous  le  nom  de  Dejean  de  l'Estat,  s'est 
éteinte  en  1838. 

M.  de  Jehan  de  Fonroque  prit  part  en  1789  aux  assemblées  du 
Tiers-État  de  la  sénéchaussée  de  Sarlat.  M.  de  Jehan  du  Sable  prit 
part  cette  même  année  à  celles  du  Tiers-État  de  la  sénéchaussée  de 
Bergerac. 

DEJEAN  de  GLEIZE. 

Famille  d'ancienne  bourgeoisie  du  Rouergue  sur  laquelle  on  trou- 
vera quelques  renseignements  dans  le  tome  IV  des  Documents  his- 
toriques et  généalogiques  sur  les  familles  du  Rouergue  de  M.  de 
jBarrau. 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  213 

La  famille  Dejean  a  eu  pour  berceau  la  petite  ville  de  Saint-Rome- 
de-Tarn  dans  les  environs  de  laquelle  elle  possédait  au  xviii'  siècle 
les  fiefs  du  Fau  et  de  Lescure. 

Elisabeth  Dejean,  fille  unique  d'Urbain,  ancien  maire  et  consul 
honoraire  de  Saint-Rome-de-Tarn,  et  de  Marie-Anne  Fabre,  du  lieu 
de  Cambouysset,  épousa  le  2  février  1728  Pierre-François  de  Julien, 
Sgr  de  Roquetaillade,  président  à  l'élection  de  Millau. 

Louis-André  Dejean  du  Fau,  avocat  en  Parlement,  juge  de  Saint- 
Rome  de  1776  à  1790,  juge  de  paix  en  l8lo,  décédé  en  1821,  avait 
épousé  Anne  Afïre,  d'une  famille  qui  fut  illustrée  dans  la  suite  par 
M8''  Affre,  archevêque  de  Paris.  Il  en  eut  deux  fils  dont  l'aîné,  Louis- 
André,  né  en  1778,  continua  la  descendance  et  dont  le  puîné  fut  tué  à 
la  bataille  de  Wagram.  Louis-André  Dejean  était  en  1817  vérificateur 
des  douanes  à  Libourne  ;  il  fut  plus  tard  juge  de  paix  du  canton  de 
Saint-Rome.  Il  épousa  Marie  de  Gleize,  fille  de  Jean-Antoine  de  Gleize, 
Sgr  d'Asprières,  et  de  Marie-Joséphine  Delauro,  et  en  eut  trois  fils. 
Le  plus  jeune  de  ceux-ci,  Hyacinthe-Alphonse-Achille  Dejean,  né  à 
Saint-Rome-de-Tarn  le  5  janvier  1818,  alors  capitaine  de  dragons,  fut 
autorisé,  par  décret  du  14  avril  1866,  à  joindre  à  son  nom  celui  de 
la  famille  de  Gleize.  Joseph-Adolphe-Édouard  Dejean,  né  à  Saint- 
Rome-de-Tarn  le  8  pluviôse  an  XII,  alors  contrôleur  à  la  Monnaie  de 
Rordeaux,  et  Louis-François-Edmond  Dejean,  né  à  Libourne  en  1838, 
alors  étudiant  en  droit  à  Toulouse,  obtinrent  la  même  autorisation 
par  décret  du  8  octobre  de  la  même  année. 

DELAAGE,  ou  DELAGE,  aujourd'hui  de  LAAGE,  de  CHAILLOU    Armes 

(d'après  le  règlement  d'armoiries  du  9  août  1819)  :  à  or  à  un  bouclier 
de  sable,  orlé  de  douze  clous  d'argent,  traversé  d'une  lance  de  sable, 
posée  en  bande,  et  accosté  de  deux  tiges  de  lys  au  naturel  ;  au  chef 
d'azur  semé  d'étoiles  d'argent.  —  Aliàs  (d'après  le  règlement 
d'armoiries  d'octobre  1788)  :  à' azur  à  un  soleil  d'or  sénestré  d'une 
lune  en  croissant  d'argent;  au  chef  aussi  d'argent  chargé  de  sept 
étoiles  d'azur,  posées  3  et  4. 

Il  existe  de  nos  jours  plusieurs  familles  Delaage,  oudeLaage,  qu'il 
importe  de  ne  pas  confondre. 

Celle  de  ces  familles  qui  donne  lieu  à  la  présente  notice  avait  pour 
nom  primitif  celui  de  Delage.  On  trouvera  sur  elle  des  renseignements 
dans  le  youveau  d'Hozier  et  dans  les  Titres,  anoblissements  et  pai- 
ries de  la  Restauration  du  vicomte  Révérend. 

Un  de  ses  représentants,  M.  Delage  de  Ghaillou,  demeurant  rue  des 
Fossés-du-Temple,  était  en  1786  notaire  honoraire  au  Chatelet  de 
Paris. 


214  DICTIONN  Alin.     DR  S     FAMILI-KS     K  li  A  N  Ç  A  I  S  R  S 

Jcan-Micliol  Dclat^c,  administralour  dos  postes,  ofïicicr  de  la  vénerie 
du  Hoi,  fui  an()l)li,  vu  mai  1788,  par  lettres  patentes  du  roi  Louis  XVI 
dont  on  trouvera  le  texte  dans  le  Nouveau  d Ilozier.  11  obtint,  au  mois 
d'octobre  suivant,  le  règlement  de  ses  armoiries.  11  avait  6pous6,  le 
1:2  février  1701.  Marie Ilenriot.  Leur  fds,  Au<^ust(î-Micliel  Dclage,  puis 
de  Lage,  né  à  Paris  le  28  décembre  1 781 ,  fut  légitimé  par  ce  mariage  ; 
il  fut  receveur  général  des  douanes  et  fui  maintenu  dans  sa  noblesse, 
le  30  mars  181  G,  par  lettres  patentes  du  roi  Louis  Wlll.  Il  reçut  le 
titre  héréditaire  de  baron,  le  î)  août  1819,  par  nouvelles  lettres  du 
même  prince  et  obtint  en  même  temps  le  règlement  de  ses  armoiries. 
Sa  femme,  Anne-KlimieCollin  deSussy,  née  en  1790,  décédée  en  1868, 
était  (ille  du  comte  Collin  de  Sussy  qui  fut  ministre  du  commerce 
en  1812  et  pair  de  France  sous  la  Restauration.  Il  eut  un  fils,  Léon- 
François-Louis,  né  en  1811,  et  une  fdle,  la  comtesse  du  Bouchage. 
Léon-François-Louis,  baron  Delage,  fut  connu  sous  le  nom  de  : 
DE  Laage  de  Chaillou  qui  a  été  conservé  par  ses  descendants.  11  fut 
capitaine  des  chasses  de  Napoléon  III  et  commandeur  de  la  Légion 
d'honneur  et  mourut  en  1869.  Son  fils,  Emmanuel,  baron  de  Laage, 
né  en  1865,  officier  de  cavalerie,  aujourd'hui  divorcé,  avait  épousé 
en  1899  M"®  de  Miramon,  petite-fdle  du  duc  de  Fitz-James,  dont  il  a 
plusieurs  enfants. 

Principales  alliances  :  Collin  de  Sussy,  Gratet  du  Bouchage, 
Juteau,  Langlois  d'Amilly  1881,  de  Cassagne  de  Beaufort  de 
Miramon,  etc. 

DELAAGE,  ou  de  LAAGE,  de  SAINT-CYR.  Armes  concédées  en  1808  : 
à' azur  à  une  main  dextre  tenant  une  épée  en  pal  d'argent,  accostée 
de  deux  fleurs  de  pensée  au  naturel;  au  franc-quartier  de  gueules  à 
Uépée  haute  enpal  d'argent,  qui  est  des  barons  mihtaires. 

Le  vicomte  Révérend  a  consacré,  dans  \ Annuaire  de  la  noblesse 
de  1902,  une  courte  notice  à  la  famille  Delaage,  ou  de  Laage,  de  Saint- 
Cyr. 

Jean-Pierre  Delaage,  ou  de  Laage,  marié  à  Marie-Henriette  Esnault, 
était  dans  la  seconde  moitié  du  xviii^  siècle  directeur  de  l'économat 
du  diocèse  d'Angers.  Son  fils,  Henri-Pierre  Delaage,  né  à  Angers 
en  1766,  s'engagea  comme  simple  soldat  à  l'époque  de  la  Révolution, 
devint  bientôt  officier,  prit  part  à  la  bataille  du  Mans  où  il  enleva  aux 
Vendéens  vingt  pièces  de  canon,  fut  créé  baron  de  Saint-Cyr  par 
lettres  patentes  du  10  septembre  1808,  fut  promu  en  1812  au  grade 
de  général  de  brigade,  commanda  pendant  les  Cent-Jours  le  dépar- 
tement des  Deux-Sèvres  et  mourut  dans  sa  ville  natale  le  22  décem- 
bre 1840. 11  laissait  une  fdle,  M""^  Guérin-Desbrosses,  et  un  fds,  Pierre- 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  215 

Henri,  baron  de  Laage  de  Saint-Gyr,  né  à  Angers  en  1797.  Le  fils  aîné 
de  celui-ci,  Henri-Louis,  baron  de  Laage  de  Saint-Gyr,  né  en  I80O, 
marié  en  1875  à  M'^*"  Hiron,  a  été  conseiller  général  du  département 
de  rindre  pour  le  canton  de  Buzançais.  On  trouve  qu  il  demanda,  le 
3  février  1882,  l'autorisation  de  substituer  à  son  nom  patronymique 
de  Delaage  celui  de  de  Laage,  en  deux  mots,  qu'avaient  porté  de 
temps  immémorial  les  membres  de  sa  famille. 
Principales  alliances  :  Richard  de  Beauchamp. 

DELAAGE  (aujourd'hui  DELAGE  et  de  LAAGE)  de  LUGET,  de  SAINT- 
GERMAIN,  de  MEUX,  de  la  ROGHETERIE,  de  BELLEFAYE.  Armes  : 
à' azur  à  un  chevron  d'or  accompagné  en  chef  de  deux  roses  d'or, 
tigées  et  feuillées  du  même,  et  en  pointe  d'une  main  fermée  soute- 
nant un  faucon,  le  tout  d'or.  —  Les  rameaux  de  Meux  et  de  la 
Rocheterie  et  la  branche  de  Bellefaye  modifient  ces  armes  de  la  façon 
suivante  :  à' azur  à  un  chevron  d'or  accompagné  en  chef  de  deux 
roses  d'argent,  tigées  et  feuillées  de  sinople,  et  en  pointe  d'une  main 
fermée  soutenant  un  faucon,  le  tout  au  naturel. 

Cette  troisième  famille  Delaage,  ou  de  Laage,  est  originaire  de  la 
Saintonge  où  elle  occupait  à  la  fin  du  xvii*  siècle  un  rang  honorable 
dans  la  bourgeoisie  et  d'où  ses  branches  se  sont  répandues  à  Paris, 
en  Orléanais  et  en  Berry. 

Le  vicomte  Révérend  a  donné  des  généalogies  de  ses  diverses 
branches  dans  les  Annuaires  de  la  noblesse  de  1896  et  de  1901.  On 
suivra  son  travail  dans  cette  notice.  On  trouvera  aussi  des  rensei- 
gnements sur  la  famille  Delaage  dans  la  Noblesse  de  Sainlonge  et 
dAunis  aux  États  généraux  de  1789  de  M.  de  la  Morinerie,  et  dans 
les  Généalogies  des  fermiers  généraux  du  duc  de  Caraman. 

Pierre-Jacques  Delaage,  maître  d'hôtel  de  la  duchesse  d'Orléans, 
capitaine  général  et  garde-côtes,  fut  pourvu,  le  4  décembre  1713,  de 
l'office  anoblissant  de  secrétaire  du  Roi.  Il  était  vraisemblablement 
proche  parent,  peut-être  frère,  d'un  Jacques  de  Laage,  né  en  1668  à 
Jonzac,  en  Saintonge,  receveur  des  tailles  de  Saintes,  puis  maître 
d'hôtel  du  duc  de  Berry,  qui  fut  à  son  tour  pourvu,  le  23  novem- 
bre 1717,  de  l'office  anoblissant  de  secrétaire  du  Roi  au  Grand  Col- 
lège .  Ge  Jacques  de  Laage  était  fils  d'autre  Jacques  Delaage,  procureur 
fiscal  à  Jonzac,  et  delMarieBerruchon.  Il  fut  remplacé  dans  sa  charge 
en  1738  par  Jean-François  Leroy.  D'après  le  travail  du  vicomte 
Révérend,  il  eut  deux  fils,  Hélie  et  Nicolas-Denis  Delaage,  qui  furent 
les  auteurs  de  deux  grandes  branches^. 

'   D'après   un   troisième   article,    paru  dans  l'Annuaire  de  la  Noblesse  de  1903, 
Jacques  de  Laage,  secrétaire  du  Roi  en  1717,  n'aurait  eut  qu'un  fils,  Nicolas-Denys 


•216  Dir.TIONN  AIRR     I)  K  S     PAMII.I.KS     K  R  A  N  (,i  AI  S  F.  S 

H(''Iio  Dclaagc,  dont  le  travail  montionn(^  plus  haut  fait  le  fils  aîné 
(ie  Jacqu(^s  Delaage,  reçu  en  1717  serrélaire  du  Hoi,  fut  conseiller 
du  Hoi  et  receveur  des  tailles  de  Saintonge  et  épousa  Marie-Made- 
leine Rosset.  Deux  de  ses  fils,  Jérôme-Jacques-IIélie  et  Jérôme 
Delaage,  furent  les  auteurs  de  deux  rameaux. 

L'auteur  du  premicM*  rameau  de  la  branche  aînée,  Jérôme-Jacques- 
IIélie  Delaage,  Sgr  du  Planlin,  né  le  14  août  1710,  était  en  1740 
receveur  des  tailles  de  la  sénéchaussée  de  Saintonge.  Il  épousa 
vers  1740  Marie-Charlotte  Gosson  et  en  eut,  entre  autre  enfants, 
deux  fds,  Anne-Jérôme,  né  en  1742,  et  Jean-Ktienne,  qui  furent  les 
auteurs  de  deux  sous-rameaux. 

Anne-Jérôme  Delaage,  auteur  du  premier  sous-rameau,  fut  con- 
seiller secrétaire  du  Roi,  receveur  des  tailles  de  l'élection  de  Saintes, 
épousa,  le  20  février  1776,  Marie-Anne  de  Chasseloup-Laubat,  prit 
part  en  1789,  à  cause  de  son  fief  de  Meux,  aux  assemblées  de  la 
noblesse  tenues  à  Saintes  et  mourut  le  25juilletl822.  lllaissa  plusieurs 
fils  dont  l'aîné,  Jérôme  de  Laage,  né  à  Saintes  en  1777,  lieutenant- 
colonel  du  génie,  officier  de  la  Légion  d'honneur,  décédé  dans  l'île 
d'Oléron  en  1856,  fut  député  et  conseiller  général  de  la  Charente-Infé- 
rieure. Jérôme-Hippolyte  de  Laage  de  Luget,  fils  du  précédent,  fut 
également  conseiller  général  de  la  Charente-Inférieure.  Ce  sous- 
rameau  subsiste.  Il  n'est  pas  titré.  Ses  représentants  sont  connus 
de  nos  jours  sous  le  nom  de  Dëlage  de  Luget. 

L'auteur  du  second  sous-rameau,  Jean-Étienne  Delaage,  Sgr  de  Saint- 
Germain,  capitaine  de  cavalerie,  chevalier  de  Saint-Louis,  marié 
en  1784  à  M"^  de  Sentout,  prit  part  en  1789  aux  assemblées  provin- 
ciales de  la  noblesse  tenues  à  Saintes.  La  descendance  de  son  fils 
aîné,  Victor  de  Laage  de  Saint-Germain,  directeur  des  contributions 
indirectes  à  Marennes,  subsiste.  Elle  n'est  pas  titrée. 

Jérôme  de  Laage  de  Meux,  Sgr  de  Vouzon  et  de  la  Motte-Beuvron, 
auteur  du  second  rameau  de  la  branche  aînée,  était  né  à  Saintes 
en  1720.  Il  vint  se  fixer  à  Orléans,  fut  conseiller  secrétaire  du  Roi, 
receveur  des  tailles  de  l'élection  de  cette  ville,  y  prit  part  en  1789 
aux  assemblées  de  la  noblesse  et  y  mourut  en  1804.  Il  eut  trois  fils  : 
1°  Pierre-Alexandre  de  Laage,  Sgr  de  la  Mothe-Beuvron,  directeur 
des  fermes  à  Orléans,  marié  à  Marie-Anne  Tassin  deMontaigu,  décédé 
en  1812;  2°  Antoine-Rose  de  Laage  de  Meux,  né  en  1749,  marié 
en  1777  à  Marie  Pasquier  de  Lumeau  ;  3°  Jean-Baptiste  de  Laage, 
Sgr  de  la  Rocheterie,  né  à  Saintes  en  1750,  garde  du  corps,  marié 
en  1785  à  M"^  Midou  de  l'Isle,  décédé  en  1830.  Ces  trois  frères  furent 

Delaage,  Sgr   de   Bellefaye,  et  n'aurait  donc   pas  été  l'auteur  commun  des  deux 
grandes  branches  actuellement  existantes  de  la  famille  de  Laage. 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  217 

les  auteurs  de  trois  sous-rameaux  actuellement  existants.  Le  chef 
du  troisième  sous-rameau  est  connu  sous  le  titre  de  baron  de  la 
Rocheterie. 

Nicolas-Denis  Delaage,  Sgr  de  Bellefaye,  auteur  de  la  branche 
cadette,  fut  avocat  au  Ghatelet  de  Paris.  Son  fds,  Clément  Delaage, 
Sgr  de  Bellefaye,  Bry-sur-Marne,  Gaumont,  etc.,  né  à  Saintes  en  1724, 
guillotiné  à  Paris  en  1794,  fut  receveur  général  des  domaines  et  bois 
de  la  généralité  d'Orléans,  secrétaire  du  Roi  et  fermier  général  de 
1763  à  1790.  Il  avait  épousé  en  1758  AP^"  de  Héere.  Il  fut  lui-même 
père  de  Clément-Philippe  Delaage,  connu  sous  le  titre  de  baron  de 
Bellefaye,  né  en  1760,  fermier  général,  décédé  en  1824,  qui  épousa 
en  1784  Anne-Antoinette  Durney  et  dont  les  deux  fils  ont  été  les 
auteurs  de  deux  rameaux  actuellement  existants.  L'aîné  de  ces  fils, 
Clément-Joseph  Delaage,  baron  de  Bellefaye.  receveur  principal 
des  douanes,  décédé  en  1861,  avait  épousé  en  1818  une  fille  du  comte 
Ghaptal,  pair  de  France.  Il  eut  lui-même  deux  fils  dont  le  plus  jeune, 
Henri  Delaage,  décédé  en  1882  sans  avoir  été  marié,  fit  paraître  plu- 
sieurs livres  sur  les  sciences  occultes. 

La  famille  Delaage,  ou  de  Laage,  a  fourni  dans  ses  diverses 
branches,  en  dehors  des  personnages  mentionnés  au  cours  de  cette 
notice,  un  grand  nombre  d'officiers  distingués,  des  magistrats,  des 
administrateurs,  des  historiens,  etc. 

Principales  alliances  :  Dudon,  de  Chasseloup-Laubat,  Gaillard 
d'Escures,  Tassin  de  Montaigu,  Raguenet  de  Saint-Albin,  le  Gardeur 
de  Tilly,  Louveau  de  la  Règle,  du  Rousseau  de  Fayolle,  de  Catheli- 
neau,  de  Cugnac  1887,  de  Saluées  1869,  de  Larminat  1892,  de  Mon- 
tardy,  duHamel  de  Fougeroux  1891,  d'isle  de  Beauchaine,  de  Gyvès, 
de  Lavau,  de  Seyssel,  Colas  des  Francs,  de  Bodinat,  de  la  Taille  1846, 
1852,  de  Man  d'Ottenrode  1862,  1848,  de  Murât  1896,  de  Villeneuve- 
Vence  1782,  de  Lezay-Marnézia  1808,  Ghaptal,  de  Finguerlin,  de 
Kervyn  de  Lettenhove,  Moullart  de  Vilmarest,  de  Coetlogon,  de 
Héere,  le  Sergeant  de  Monnecove,  Lefèvre  d'Ormesson  1902,  de 
Lalain-Chomel  1901,  delà  Sudrie  1896,  Levavasseurde  Précourt,  etc. 

DELABORDE.  Armes  :  écartelé  :  au  d azur  à  une  épée  haute  en  pal  d'ar- 
gent, montée  (Tor,  qui  est  des  comtes  militaires  ;  aw  2  bandé  d'azur 
et  d'or  de  six  pièces,  à  la  bordure  de  gueules  ;  au  3  de  gueules  à  un 
lion  d'argent  passant  sur  trois  têtes  de  léopard  d'or  ;  au  4  de  sable  à 
la  forteresse  d'or  mouvante  de  sénestreet  baignée  dune  mer  d'argent; 
sur  le  tout  :  d'argent  à  un  écusson  d'azur  chargé  de  cinq  besants 
d'argent,  posés  en  sautoir,  et  accompagné  de  trois  tours  de  gueules, 
2eH. 


218  nir, TioNN  A  lUK    f^es    famii. m: s  françaises 

La  famille  qui  donno  lieu  à  colle  nolice  ne  doil  pas  ôlre  confondue 
avec  un  certain  nombre  de  familles  de  la  Rorde.  ou  de  Laborde,  aux- 
quelles il  a  èiù  consacré  des  nolices  dans  le  tome  V  de  cel  ouvrage, 
au  mol  Horde  (de  la). 

Celle-ci  est  originaire  de  Bourgogne.  Son  auteur,  Ilenri-François 
Delabohdk.  né  à  Dijon  en  1764,  était  (Ils  de  I^ierre  Dclaborde  et 
d'Anne  Françoise  Pécard.  11  s'engagea  comme  simple  soldat  à 
l'époque  de  la  Révolution  et  passa  successivement  par  tous  les 
grades.  Promu  en  1793  à  celui  de  général  de  brigade,  il  contribua 
à  la  prise  de  Toulon,  fui  nommé  général  dedivision  le  22  vendémiaire 
an  II,  mais  fut  destitué  par  le  Comité  de  Salut  public  dès  le  22  plu- 
viôse an  m  et  ne  fut  réintégré  dans  son  grade  que  plus  tard.  Le 
général  Dclaborde  accompagna  en  1807  le  général  Junot  en  Portugal 
et  fut  nommé  gouverneur  de  Lisbonne.  11  fut  créé  comte  de  l'Empire 
par  lettres  patentes  du  12  novembre  1809.  Il  était  en  1814  gouverneur 
du  château  de  Compiègne.  Louis  XVIII  lui  confia  le  commandement 
de  la  dixième  division  militaire.  A  l'époque  des  Cent-Jours,  il  aban- 
donna la  cause  royale  et  fut  créé  pair  de  France  et  cliambellan  de 
l'Empereur.  Traduit  en  jugement  au  retour  de  Louis  XVllI,  il  fut 
acquitté,  vécut  dès  lors  dans  la  retraite  et  mourut  en  1833.  11  avait 
épousé  Rose-Charlotte  Guillaume.  Il  en  laissa  deux  fds  :  1°  Louis- 
Henri,  comte  Dclaborde,  né  en  1806,  conseiller  à  la  Cour  dappel  de 
Paris  en  1862,  décédé  en  1889,  qui  ne  laissa  qu'une  fdle,  la  baronne 
de  GeymûUer  ;  2°  Henri,  vicomte  Dclaborde,  né  à  Rennes  en  1811, 
peintre  distingué,  membre  et  secrétaire  perpétuel  de  l'Académie 
des  Beaux-Arts,  commandeur  de  la  Légion  d'honneur,  décédé  en 
1899.  Ce  dernier  a  été  père  de  Bénigne-P'rançois,  comte  Dclaborde, 
né  à  Versailles  en  1854,  ancien  élève  de  l'École  des  Chartes,  qui  a  eu 
plusieurs  enfants  de  son  mariage,  en  1882,  avec  M^^^  Petit. 

Principales  alliances  :  Lebas  de  Courmont  1823,  Petit-Saint-Elme, 
de  Geymûller  1860,  Gruyer  1869,  etc. 

DELACOUX  de  MARIVAULT-EMERIAU.  Armes  de  la  famille  Delacoux 
de  Marivault  :  de  sinople  à  un  chevron  d'argent  chargé  de  cinq  aié- 
rions  de  gueules  et  accompagné  de  trois  croix  fleuronnées  d'argent, 
marquées  chacune  de  cinq  points  de  gueules.  —  Devise  :  Où  tu  dois, 
meurs.  —  Armes  de  la  famille  Emeriau  :  écarieté  :  au  1  d'azur  à  un 
séneslrochère  de  carnation  mouvant  du  flanc  dextre  et  tenant  une 
épée  haute  d'argent  montée  d'or,  surmonté  d'un  chef  retrait  et 
cousu  de  gueules,  chargé  de  trois  étoiles  d'argent  ;  au  2  de  gueules 
à  une  tour  d'argent  sénestrée  d'un  avant-mur  du  même;  au  3  de 
gueules  à  un  chevro7i  d'argent  accompagne  oi  chef  de  deux  hesants 


I 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  21d 

du  même  et  en  pointe  d'un  if  arraché  de  sinople,  le  sommet  taillé 
en  triangle;  au  4  d'azur  à  une  ancre  d' or  surmontée  de  deux  étoiles 
de  même. 

La  famille  Delacoux  de  Marivault  est  une  des  plus  anciennes  de 
la  haute  bourgeoisie  de  Ghàteauroux,  en  Berry. 

D'après  la  tradition  elle  aurait  eu  dans  un  passé  très  éloigné  une 
origine  commune  avec  la  famille  de  la  Coux  des  Roseaux  (voyez  ce 
nom)  qui  est  elle-même  fort  anciennement  connue  à  Brigueil,  près 
de  Montmorillon . 

François  de  la  Coux  de  Ménard,  conseiller  du  Roi,  président  en 
l'élection  de  Ghàteauroux,  fit  enregistrer  son  blason  à  l'Armoriai 
général  de  1696. 

Marthe  de  la  Coux  de  Marivault  épousa  au  Blanc,  en  1767,  Jean 
Auboutet.  Antoine  Delacoux  de  Marivault,  né  au  Blanc  en  1771,  fds 
d'Antoine -Hiérosme  Delacoux -Marivault,  avocat  en  Parlement, 
maire  effectif  du  Blanc,  fut  premier  secrétaire  d'ambassade  et  cheva- 
lier de  la  Légion  d'honneur;  il  fut  élu  en  1806  candidat  de  l'arrondis- 
sement du  Blanc  au  Corps  législatif,  mais  ne  fut  pas  appelé  à  siéger; 
il  avait  épousé  en  1807  M"^  de  Cressac. 

Henri  Delacoux  de  Marivault,  né  à  Châteauroux  en  1821,  fils  de 
Jean-Ambroise  Delacoux  de  Marivault  et  de  Louise-Adrienne  Girard- 
Devosson,  fut  capitaine  de  vaisseau  et  commandeur  de  la  Légion 
d'honneur.  Il  avait  épousé  en  premières  noces  Marie  Belvèze,  née  en 
1837,  décédée  sans  postérité  en  1869,  qui  était  fille  unique  de  Paul- 
Henri  Belvèze,  capitaine  de  vaisseau,  commandeur  de  la  Légion 
d'honneur,  et  de  Suzanne-Louise  Emeriau.  Il  demanda,  le  lo  no- 
vembre 1866,  et  obtint,  par  décret  du  lo  janvier  1867,  l'autorisation 
de  joindre  à  son  nom  celui  de  la  famille  Emeriau  à  laquelle  appar- 
tenait sa  belle-mère.  Il  se  remaria  en  1876  à  M™''  Coste  de  Champéron, 
née  de  Campredon-Périer.  Il  laissa  une  fille  adoptive,  Henriette,  née 
à  Nice  en  1857,  mariée  en  1880  au  baron  Fouant  de  la  Tombelle. 

La  famille  Emeriau  descendait  de  Louis-François  Emeriau  qui  dans 
les  dernières  années  du  règne  de  Louis  XV  était  receveur  des  devoirs 
à  Carhaix,  en  Bretagne.  Le  fils  de  celui-ci,  Maurice-Julien  Emeriau, 
né  à  Carhaix  en  176:2,  vice-amiral  en  1811,  premier  inspecteur  général 
de  la  marine,  pair  de  France  pendant  les  Cent-Jours,  puis  en  1831, 
grand-croix  de  la  Légion  d'honneur,  décédé  à  Toulon  en  1845,  fut 
créé  comte  de  l'Empire  par  lettres  patentes  du  3  mai  1810  et  fut  con- 
firmé dans  la  possession  de  son  titre,  le  25  novembre  1814,  par  nou- 
velles lettres  du  roi  Louis  XVIII.  Il  ne  laissa  qu'une  fille,  M"^  Belvèze, 
née  à  Toulon  en  1815,  mère  de  M""^  de  Marivault. 


220  nir.TIONNAIHF     ORS     FAMFI,!.F.  s     FRANÇAISES 

DELAGE  de  LOMBRIÈRE   Voyez  :  I.agk  dk  Lombrikre  (dk). 

DELÂGE  deLUGET.  Voyez  :  Dklaacje  (aujourd'hui  deLaage,  ou  Delage), 
DK  Lrc.KT,  DK  Saim-Gkumain,  dk  Meux,  de  la  Rocheteuie,  etc. 

DELAGORCE.  Voyez  :  Gurce  (de  la). 

DELAHANTE.  Aujourd'hui  de  la  HANTE.  Armes  :  d'or  à  une  ente 
(iepoirier  de  sinople,  fruitée  d' argent,  greffée  sur  un  troncde  sableet 
mouvant  d  une  terrasse  de  sinople.  —  Aliàs  :  d'azur  à  un  moulin  à 
vent  d'argent^  les  ailes  dor,  accompagné  de  trois  étoiles  de  même 
rangées  en  chef. 

La  famille  Delahante,  aujourd  hui  de  la  Hante,  est  anciennement 
connue  dans  l'Ile  de  France. 

On  trouvera  sur  elle  des  renseignements  intéressants  dans  les 
Généalogies  des  fermiers  généraux^  l'ouvrage  manuscrit  de  M.  le 
duc  de  Caraman,  conservé  au  Cabinet  des  Titres. 

Paul  Delahante,  bourgeois  de  Paris,  fit  enregistrer  à  l'Armoriai 
général  de  1696  son  blason  tel  qu'il  est  décrit  en  tête  de  cet  article  ; 
il  n'eut  qu'un  fds  qui  mourut  sans  avoir  été  marié.  Son  frère,  Poncelet 
Delahante,  marié  à  Philippine  Oudinot,  fut  père  de  Louis  Delahante, 
chirurgien  à  Damery,  décédé  en  1697,  et  grand-père  d'Adrien  Dela- 
hante, né  en  1673,  notaire  à  Crépy,  décédé  en  1737,  qui  fut  nommé 
en  1700  directeur  des  fermes  de  l'apanage  du  duc  d'Orléans.  Adrien 
Delahante  avaitépousé  en  1700  Marie  Gosset.  Il  en  eut,  entre  autres 
enfants,  deux  fds  :  1°  Adrien,  né  en  1714,  qui  continua  la  descendance; 
2°  Jacques,  né  en  1717.  Ce  dernier  fut  nommé  en  1763  fermier  général 
et  mourut  sans  postérité  en  1792,  survivant  à  ses  deux  fils.  Son  frère, 
Adrien  Delahante,  fut  maître  particulier  des  eaux  et  forêts  en  la 
maîtrise  de  Villers-Cotterets,  épousa  à  Soissons,  en  1741,  Marguerite 
Marquette  et  mourut  dès  1748  laissant  un  fds,  Etienne,  né  à  Crépy- 
en-Valois  en  1743,  et  une  fdle  qui  épousa  dans  la  suite  M.  Boucher 
de  Perthes.  Etienne  Delahante,  directeur  des  grandesgabelles  en  1773, 
fut  pourvu  en  1766  de  l'otTice  anoblissant  de  secrétaire  du  Roi  qu'il 
conserva  jusqu'à  l'époque  de  la  Révolution.  Il  fut,  en  outre,  inscrit, 
par  lettres  enregistrées  le  26  août  1786,  au  nombre  des  citoyens 
nobles  de  Perpignan  qui  jouissaient  des  privilèges  de  la  noblesse. 
Il  fut  adopté  par  son  oncle,  Jacques  Delahante,  et  lui  succéda  comme 
fermier  général.  Il  fut  dans  la  suite  député  dé  l'Oise  au  Conseil  des 
Cinq-Cents,  président  du  Conseil  général  du  même  département  et 
maire  de  Crépy  et  mourut  dans  cette  localité  en  1829 .  Il  avait  épousé 
en  1786  Adélaïde  de  Parseval  qui  ne  mourut  qu'en  1859,  âgée  de 
90  ans.  Il  en  eut  une  fdle.  la  baronne  Delfau  de  Belfort,  et  deux  fds  : 


DICTIONNAIRE    DES     FAMILLES     FRANÇAISES  221 

1°  Adrien  Deiahante,  né  en  1783,  receveur  général,  décédé  en  1854, 
qui  épousa  AP^^  Brossin  de  Saint-Didier  et  dont  la  descendance  sub- 
siste ;  2°  Charles  Deiahante,  né  en  1795,  officier,  décédé  à  Senlis  en 
1880,  dont  le  fils,  Marc  de  la  Hante,  décédé  en  1893,  n'a  eu  qu'une 
fille.  Ce  dernier  avait  obtenu  un  jugement  l'autorisant  à  substituer  à 
son  nom  celui  de  :  de  la  Hante. 

Principales  alliances  :  Roullet  de  la  Bouillerie  1856,  1859,  de 
Thoisy  1869,  de  Parseval,  Laurens  de  Waru,  Crublier  de  Fou- 
gères 1884,  Broch  d'Hotelans,  Brossin  de  Saint-Didier  1810,  Azevedo, 
le  Vasseur  de  la  Villebranche,  Dambry  1729,  Duval  de  Grenonville 
vers  1805,  de  Gravier  1831,  etc. 

DELAHAYE  de  GORMENIN.  Armes  (d'après  les  rèo^lements  d'armoiries 
de  1818  et  de  1826)  :  d'aswr  à  une  étoile  dCargenl,  accompagnée  de 
quatre  ancres  adossées  du  même,  posées  en  orle.  —  Aliàs  (d'après 
V  Armoriai  de  la  Chambre  des  comptes  de  Paris  de  Coustant  dYan- 
ville)  :  de  sinople  à  une  fasce  d  argent  chargée  d'une  mertette  de 
chainp . 

La  famille  Delahaye,  ou  de  la  Haye,  de  Cormenin  a  eu  pour  berceau 
le  bourg  de  Pleure,  situé  dans  l'ancien  bailliage  de  Dôle,  en  Franche- 
Comté. 

Le  vicomte  Révérend  en  a  donné  une  o^énéalosrie  dans  le  tome  IV 
des  Titres,  anoblissements  et  pairies  de  la  Restauration. 

Claude  Delahaye,  à  partir  duquel  cet  auteur  donne  la  filiation, 
avait  épousé  vers  1683  Françoise  Bachelay.  Leur  fils,  Joseph  de  la 
Haye,  sieur  du  Breuil,  né  à  Pleure  le  23  avril  1690,  décédé  à  Beaune 
le  15  novembre  1783,  exerça  de  1753  à  1782  l'office  anoblissant  de 
secrétaire  du  Roi  en  la  chancellerie  près  le  Parlement  de  Paris.  Il 
avait  épousé  Marguerite  Routy,  d'une  honorable  famille  de  Bourgogne 
qui  s'est  perpétuée  jusqu'à  nos  jours  sous  le  nom  de  Routy  de  Cha- 
rodon.  Pierre-Joseph  Delahaye,  Sgr  de  la  Motte,  né  de  cette  union  à 
Beaune  le  13  juillet  1721,  décédé  le  l"janvierl814  à  la  Motte-Vimory 
(Loiret),  fut  conseiller  du  Roi,  commissaire  royal  pour  la  vérification 
des  droits  maritimes  et  lieutenant  général  de  l'amirauté  de  France  ;  il 
prit  part  en  1789  aux  assemblées  de  la  noblesse  du  bailliage  de  Mon- 
targis.  Il  avait  épousé  en  1749  Gabrielle  de  Moreton,  fille  de  Jean, 
Sgr  de  la  Chapelle  et  de  Cormenin.  Il  fut  père  de  François  de  la  Haye 
de  Cormenin,  chevalier,  Sgr  de  Cormenin,  né  à  Paris  en  1752,  reçu 
le  7  mai  1784  conseiller  maître  ordinaire  en  la  Chambre  des  comptes 
de  cette  ville,  décédé  en  1821,  qui  prit  également  part  en  1789  aux 
assemblées  de  la  noblesse  du  bailliage  de  Montargis.  François  de  la 
Haye  de  C  ormenin  avait  épousé  en  troisièmes  noces,  le  4  novembre  1 785, 


222  niCTIONNA  I  IIK     l)F-:S     FAMII.  LRS     FRANÇAISES 

Victoire-IIcnrioUc  b'oacirr,  lillc  (riiii  receveur  g('înéral  des  fermes  au 
(l(''parlcmonl  d'AlcMiçoii.  Il  (^n  laissa  un  lils,  Louis  Delahaye  de  Gor- 
meniu,  no  ii  Paris  en  I7«SS,  di'cédr  en  I8()H,  qui  fut  le  lillcul  du  duc 
i\c  IVMilhièvrc  cl  do  l.i  priiKi^ssc»  do  Land)all(".  Puhlicisle  dislicf^ur'', 
I^ouis  de  ('oi'incuiu  fut  (onsoillcr  d'Llai,  (lcj)ul6  du  Loiret,  de  l'Ain  et 
de  rYonn(\  membre  de  l'Académie  des  sciences  morales  en  1855  vX 
commandeur  de  la  Légion  d'honneur.  Il  avait  reçu  le  titre  héréditaire 
de  baron  par  lettres  patentes  du  II  avril  1818,  puis  celui,  également 
héréditaire,  de  vicomte,  sur  institution  en  majorât  de  sa  terre 
de  la  Motte,  par  nouvelles  lettres  du  28  juin  1826  et  avait  obtenu  en 
même  temps  le  règlement  de  ses  armoiries.  Il  avait  épousé  en  1819 
sa  parente,  Justine  Gillet,  iille  d'un  notaire  parisien.  Il  fut  père  de 
François-Eugène  de  la  Haye,  baron  de  Cormenin,  décédé  avant  lui 
en  1866,  qui  épousa  en  1854  M'"'  Dora,  fille  d'un  colonel,  remariée 
dans  la  suite  à  M.  de  Saint-Martin-Valogne,  et  grand-père  de  M""''  la 
duchesse  de  Rcggio,  née  Cormenin,  et  de  Roger-Aimé  de  la  Haye, 
vicomte  de  Cormenin,  né  en  1854,  qui  sont  aujourd'hui  les  derniers 
représentants  de  leur  famille. 

Principales  alliances  :  Foacier,  Peyrusse,  Emmery  de  Grosyeulx 
1823,  Oudinotde  Reggio  1879,  etc. 

DELAHAYE  d'ANGLEMONT.  Armes  :  à'argent  à  un  sautoir  d'azur, 
accompagné  de  quatre  lions  naissants  de  gueules. 

Ancienne  famille  de  Normandie. 

Jean-Baptiste-Henri  Delahaye  d'Anglkmont  futanobli,  le  14  août  1 780, 
par  lettres  patentes  du  roi  Louis  XVI. 

Édouard-Scipion  Delahaye  d'Anglemont,  né  à  Pont-Audemer  le 
28  décembre  1798,  décédé  à  Paris  en  1876,  fut  un  litttérateur  distingué. 

Christian-Paul  Delahaye  d'Anglemont,  marié  vers  1830  à  M"^  Des- 
rives de  Grandcombe,  fut  connu  sous  le  titre  de  vicomte  d'Anglemont 
qui  a  été  conservé  par  le  chef  de  la  famille.  Il  fut  père  de  Christian- 
Ernest  Delahaye,  vicomte  d'Anglemont,  aujourd'hui  décédé,  qui 
épousa  en  1869  Catherine  Lorrillard-Thomas,  tille  d'un  général  amé- 
ricain, et  grand-père  de  Raoul-Henri,  vicomte  d'Anglemont,  qui  a 
épousé  en  1904  M"'  de  Machado. 

Il  a  existé  en  Normandie  un  certain  nombre  de  familles  Delahaye, 
ou  de  la  Haye,  qui  appartenaient  à  la  noblesse  ou  à  la  haute  bour- 
geoisie. L'une  de  ces  familles,  celle  des  la  Haye  des  Fossés  et  de 
Bazinville,  originaire  d'Argentan,  compte  encore  des  représentants. 
II  lui  sera  consacré  une  notice  au  mot  Haye  (de  la). 

DELAHUPPE  de  l'ARTURIÈRE.  Armes  anciennes  :   d'argent  à  trois  ' 


DICTIONNAIRE    DES    FAMILLES    FRANÇAISES  223 

huppes  de  sable.  —  Armes  actuelles  (d'après  le  règlement  d'armoi- 
ries du  31  août  1819)  :  de  gueules  à  un  paon  d'or  passant. 

La  famille  Delahuppe,  ou  de  la  Huppe,  est  anciennement  connue  à 
Avranches,  en  Basse-Normandie.  Toutefois  elle  n'a  pas  été  maintenue 
noble  lors  de  la  grande  recherche  de  1666  et  n'était  pas  considérée 
avant  la  Révolution  comme  appartenant  à  la  noblesse  de  sa  région. 

On  trouvera  sur  elle  des  renseignements  dans  le  Nobiliaire  de 
Normandie  de  M.  de  Magny  et  dans  les  Titres,  anoblissements  et 
pairies  de  la  Restauration  du  vicomte  Révérend. 

Gabriel  de  la  Huppe,  sieur  de  l'Arturière,  servait  dès  1663  dans 
les  gardes  du  corps  du  Roi.  Jean-Baptiste  Delahuppe,  sieur  de  la 
Moussardière,  marié  à  Françoise  le  Thymonier,  fut  pourvu  en  1701 
de  la  charge  de  lieutenant  criminel  en  l'élection  d'Avranches.  Il  eut 
pour  successeur  dans  cette  charge  son  fds,  Jacques  Delahuppe,  sieur 
de  Larturière.  Celui-ci  épousa  vers  1770  Marie-Angélique  Larcher.  Il 
en  eut  deux  fds  :  1°  Jean-Jacques,  dont  il  va  être  parlé  ;  2°  Bruno,  qui 
épousa  Marie  Ducoudray  et  dont  la  descendance  est  aujourd'hui 
éteinte.  Jean-Jacques  Delahuppe  de  Larturière,  né  à  Brecey  en  1773, 
marié  à  Adèle  duQuesnoy,  était  chef  de  bataillon  en  retraite  et  maire 
de  Brecey  quand  il  reçut  le  titre  héréditaire  de  chevalier  par  lettres 
patentes  du  roi  Louis  XVIII  du  31  août  1819.  Il  obtint  en  même  temps 
le  règlement  de  ses  armoiries.  Son  fds,  Isidore  Delahuppe,  né  à 
Avranches  en  1816,  conseiller  général  du  Calvados,  maire  de  Vire, 
marié  à  Marie-Stéphanie  de  Ponnart,  demanda,  le  11  août  1868,  et 
obtint,  par  décret  du  17  juillet  1869,  l'autorisation  de  joindre  régu- 
lièrement à  son  nom  celui  de  :  de  Larturière  que  portaient  ses  ascen- 
dants et  sous  lequel  il  avait  toujours  été  connu.  Il  a  été  père  d'Emma- 
nuel-Ernest Delahuppe  de  l'Arturière,  né  en  1842,  qui  a  épousé 
en  1873  M"^  de  France,  et  grand-père  de  Jean-Joseph  de  la  Huppe  de 
l'Arturière,  né  à  Miniac  en  1877,  qui  a  épousé  en  1009  M"®  Suzanne 
Jourdain  de  ThieuUoy. 

DELAIRE  de  CAMBACÉRÈS,  de  LAIRE  et  de  LAIRE-BOUQUET  d'ES- 
PAGNY.  Armes  de  la  branche  des  barons  Delaire  (d'après  le  règlement 
d'armoiries  du  20  mai  1829)  :  à.  azur  à  un  chevron  d'or  accompagné 
en  chef  de  deux  besants  et  en  pointe  d'un  coq,  le  tout  du  même  ;  au 
chef  échiqueté  d'or  et  de  gueules.  —  Armes  de  la  famille  de  Camha- 
cérès  dont  cette  branche  a  été  autorisée  à  relever  le  nom  :  d'or  à  un 
dextrochère  au  naturel,  paré  de  gueules,  rebrassé  d'hermines,  mou- 
vant de  sénestre,  tenant  les  tables  de  la  loi  de  sable,  le  tout  accom- 
pagné de  trois  losanges  aussi  de  sable  ;  au  chef  d' azur  semé  d'abeilles 
d'or.  —  L'autre  branche  de  la  famille  Delaire,  autorisée  en  1863  à 


224  I)  I  C  T  I  0  N  N  A  I  n  K     DES     F  A  M  I  I.  I.  K  s     FRANÇAISES 

substituera  son  nom  celui  de  :  (l(î  Lairc,  a  adopté  l(;s  armes  d'une 
famille  de  Laire  cjiii  aj)|)artieiit  à  l'ancienne  noblesse  d'Auvergne  : 
iVaziir  à  uik^  bande  d'ur  chargée  de  trois  étoiles  de  gueules.  —  Armes 
de  la  famille  l><Hi(iuot  d'Mspagny  dont  un  rameau  de  celte  branche  a 
relevé  le  nom  :  iWizur  à  loi  ckeoron  d'or  accompagné  de  trois  roses 
d'argent. 

La  famille  Dklaikk  occupait  aux  xvii'=  et  xviii"  siècles  un  rang  dis- 
tingué dans  la  haute  bourgeoisie  du  Bourbonnais.  Klle  croit  être  une 
branche  qui  aurait,  en  tout  cas,  perdu  son  rang  par  dérogeance 
depuis  bien  longtemps,  d'une  famille  de  Laire  qui  a  appartenu  à 
lancienne  noblesse  d'Auvergne  et  dont  il  sera  parlé  plus  bas. 

On  trouvera  d'intéressants  renseignements  sur  les  Delaire  du  Bour- 
bonnais dans  les  Fiefs  du  Bourbonnais  de  M.  Aubert  de  la  Faige. 

Antoine  Delaire  épousa  en  1622  Suzanne  du  Gléroy,  héritière  du 
(ief  de  la  Jarousse.  Il  fut  père  de  Jean  Delaire,  fermier  du  Grand- 
Montet,  et  grand-père  de  Claude  Delaire,  dont  la  veuve,  Marie-Made- 
leine Maréchal,  vendit  en  1678  la  Jarousse  à  Michel  Binville,  pro- 
cureur à  Moulins.  La  descendance  d'Antoine  Delaire  et  de  Suzanne 
du  Gléroy  était  représentée  au  xvm'  siècle  par  deux  branches  prin- 
cipales. 

Le  chef  de  la  première  branche,  Jean-François  Delaire,  Sgr  des 
Blanchards,  en  la  paroisse  de  Montaigut-le-Blain,  épousa  en  1745 
Madeleine  Treille,  héritière  de  la  terre  et  du  château  de  la  Boulaize. 
Il  fut  père  d'Antoine  Delaire,  bourgeois,  sieur  de  la  Boulaize,  qui 
épousa  Suzanne-Gilberte  Virotte,  et  grand-père  de  Jean-Marie  Delaire, 
né  à  Montaigat-le-Blain  le  6  novembre  1781.  Gelui-ci  fut  directeur  du 
contentieux  au  ministère  des  finances,  conseiller  d'Etat,  président  de 
la  Gour  des  comptes  et  commandeur  de  la  Légion  d'honneur.  Il  reçut 
le  titre  héréditaire  de  baron,  sur  institution  de  majorât,  par  lettres 
patentes  du  roi  Gharles  X  du  20  mai  1829,  obtint  en  même  temps  le 
règlement  de  ses  armoiries  et  mourut  en  1861  au  château  de  la  Bou- 
laize. Il  avait  épousé  Joséphine  de  Gambacérès,  décédée  en  1833, 
qui  était  la  sœur  du  dernier  duc  de  Gambacérès,  décédé  en  1881.  Il 
fut  père  de  Léopold-Alexandre,  baron  Delaire,  né  à  Paris  en  1823,  qui 
épousa  en  1853  M"^  Duboys  d'Angers,  remariée  en  1863  au  marquis 
de  Vassart  d'Hozier,  et  grand-père  de  Maurice-Louis,  baron  Delaire, 
né  en  1855,  officier  d'artillerie,  décédé  à  Jouy-en-Josas  en  1906,  qui 
fut  autorisé,  par  décret  du  22  août  1878,  à  joindre  à  son  nom  celui  de 
la  famille  de  Gambacérès  et  qui  fut  depuis  lors  connu  sous  le  titre  de 
comte  Delaire  de  Gambacérès.  Ge  dernier  avait  épousé  en  1886 
M"'  de  Rohan-Ghabot,  décédée  en  1909.  Il  en  laissa  une  fille,  la  com- 
tesse Stanislas  de  Montebello,  et  un  fils,  Jean,  comte  Delaire  de  Gam- 


DICTIONNAIRE    DES     FAMILLES    FRANÇAISES  225 

bacérès,  né  en  1889.  Il  a  été  en  son  lieu  consacré  une  notice  à  la 
famille  de  Gambacérès. 

Le  vicomte  Révérend  a  donné  dans  ses  Titres  et  confirmations  de 
litiges  de  1830  à  1908  une  généalogie  de  l'autre  branche  de  la  famille 
Delaire,  ou  de  Laire,  depuis  le  xviii®  siècle  jusqu'à  nos  jours.  Claude 
Delaire,  né  vers  1752,  officier  de  santé,  épousa  vers  1790  Louise 
Devaulx.  Leur  fils,  Jacques-Jules  Delaire,  né  le  l^""  octobre  1794  à 
Saint-Géraud-le-Puy  (Allier),  marié  à  M"*  Bouquet  d'Espagny,  décédé 
en  1873,  fut  autorisé  ainsi  que  ses  fds,  par  décret  impérial  du 
7  janvier  1863,  à  substituer  à  son  nom  celui  de  :  de  Laire.  Deux  de 
ces  fds,  Ernest-François  de  Laire,  né  en  1823,  inspecteur  général 
des  haras,  officier  de  la  Légion  d'honneur,  et  Paul-Abel  de  Laire, 
né  en  1826,  préfet,  officier  de  la  Légion  d'honneur,  ont  laissé  postérité 
masculine.  Un  autre,  Jacques-Henri  de  Laire,  né  en  1831,  secrétaire 
général  de  préfecture,  chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  fut  adopté 
par  son  oncle,  Jules-Camille  Bouquet,  comte  d'Espagny,  suivant 
arrêt  de  la  Cour  d'appel  de  Lyon  du  26  janvier  1870  et  fut  autorisé, 
par  lettres  patentes  du  4  mai  1870,  à  recueillir  après  la  mort  de  cet 
oncle  le  titre  de  comte  d'Espagny  ;  il  épousa  en  1873  M"^  Louise  de 
Marne,  aujourd'hui  décédée,  dont  il  a  eu  plusieurs  enfants.  Il  a  été 
consacré  des  articles  à  la  famille  Bouquet  des  Chaux,  de  Linières, 
de  la  Grye  et  d'Espagny  dans  le  tome  VI  et  dans  les  Additions  du 
tome  VII  de  cet  ouvrage. 

Principales  alliances  :  du  Cléroy,  de  Cambacérès,  Duboys  d'Angers, 
de  Rohan-Chabot,  Lannes  de  Montebello,  Devaulx,  Bouquet  d'Es- 
pagny, Lemaire  de  Marne,  Duchon,  de  Gaufridy  de  Dortan  1892,  etc. 

On  a  vu  plus  haut  que  la  famille  dont  il  vient  d'être  parlé  revendi- 
que une  origine  commune  avec  une  famille  de  Laire  qui  a  appartenu 
à  l'ancienne  noblesse  d'Auvergne.  Il  sera  consacré  en  son  lieu  une 
notice  à  cette  dernière  famille  qui  comptait  encore  plusieurs  représen- 
tants dans  les  dernières  années  du  xix^  siècle.  Qu'il  suffise  de  dire  ici 
qu'elle  était  connue  à  Vertaizon  depuis  le  xii*  siècle  et  qu'elle  donna 
23  chanoines  comtes  au  chapitre  de  Brioude.  Lors  de  la  grande 
recherche  du  xvii^  siècle  son  représentant,  Annet  de  Laire,  Sgr  du  lieu, 
demeurant  à  Vertaizon,  dans  l'élection  de  Clermont,  marié  en  1648  à 
Françoise  de  Dreudy,  fut  maintenu  dans  sa  noblesse  avec  ses  fils, 
François  etGervais,  par  arrêts  du  Conseil  d'État  du  6  août  1666  et  du 
14  juin  1669,  après  avoir  justifié  qu'il  était  fds  de  Claude  de  Laire, 
marié  en  1601  à  Suzanne  du  Lac,  petit-fils  de  Jean,  marié  en  1561,  et 
arrière-petit-fds  d'Antoine  qui  fit  son  testament  en  1577.  Son  fils, 
François,  épousa  Jeanne  de  Pelignière  qui,  étant  veuve,  fut  encore 
maintenue  dans  sa  noblesse  avec  ses  enfants  et  son  beau-frère  Gervais 

xiii.  15 


*2*iO  du:  l  lONNAI  HK     DKS     FAMILLKS      KHANÇAISKS 

par  juj^'^omcut  du  10 janvier  101)8  de  l'inlcMidaiit.  M  d'Ormcsson.  (Juil- 
laiinir  de  Laire,  né  ù  Vcrtaizon  en  1700,  lil  en  1783  des  preuves  de 
noblesse  pourcHre  admis  h  Tbxole  militaire. 

DELAITRE.  aujourd'hui  LAITRE  (de).  Armes  (d'après  le  règlement 
d'armoiries  accordé  en  1817  à  l'anMil  dc^s  représentants  actuels)  : 
coupé  :  au  1  parti  à  dexlre  dazur  à  un  étendard  de  mameluck  et  à 
un  étendard  polonais,  le  tout  d'or  et  posé  en  sautoir,  et  à  séneslre  de 
gueules  à  une  tète  de  cheval  naissant  dor  ;  au  "1  d'argent  à  un  che- 
vron de  gueules,  accompagné  en  chef  de  deux  merlettes  de  sable  et 
en  pointe  d'un  arbre  terrassé  de  sinople  et  d'une  levrette  de  sable, 
courant  et  brochant  sur  le  fût  de  V arbre.  —  Armes  accordées  par  les 
règlements  d'armoiries  de  1817  et  de  1825  au  vicomte  Delaitre,  grand- 
oncle  des  représentants  actuels  :  d'argent  à  un  chevron  d'azur 
accot/ipagné  en  chef  de  deux  merlettes  de  sable  et  en  pointe  d'un  arbre 
terrassé  de  sinople  avec  un  lévrier,  la  tête  contournée,  de  sable, 
couché  au  pied;  au  chef  d'azur  chargé  d'une  fleur  de  lys  d'or.  — 
Supports  :  deux  levrettes.  —  Devise  :  Pro  Deo  etpatrià. 

La  famille  Delaitre,  aujourd^iui  dK  Laitre,  appartenaitauxviii*  siècle 
à  la  haute  bourgeoisie  parisienne. 

On  en  trouvera  une  généalogie  dans  les  Titres,  anoblissements  et 
pairies  de  la  Restauration  du  vicomte  Révérend. 

Bernard  Delaitre,  directeur  général  des  fermes  du  Roi,  massacré 
à  Gharonne  le  10  août  1792,  résidait  à  l'hôtel  de  Bretonvilliers,  dans 
l'île  Saint-Louis,  quand  il  fut  pourvu,  en  1778,  de  l'office  anoblissant 
de  secrétaire  du  Roi.  De  son  mariage  avec  Elisabeth  Raymond,  il 
laissa  une  tille,  qui  fut  religieuse  visitandine,  et  trois  fils,  Jean-Fran- 
çois, Bernard-Étienne-Raymond  et  Antoine-Bernard,  de  chacun  des- 
quels il  va  être  parlé. 

L'aîné  des  trois  frères,  Jean-François  Delaitre,  né  en  1766,  avocat, 
administrateur  de  la  fabrique  des  assignats  en  1790,  préfet  d'Eure-et- 
Loir  après  le  18  brumaire,  puis  de  l'Escaut  en  1813,  député  d'Eure-et- 
Loir  à  la  Chambre  des  Gent-Jours,  député  de  Seine-et-Oise  en  1810, 
puis  en  1824,  commandeur  de  la  Légion  d'honneur,  décédé  sans 
postérité  en  1836,  fut  créé  baron  de  l'Empire  par  lettres  patentes  du 
31  janvier  1810  et  fut  confirmé  dans  la  possession  de  son  titre,  le 
2  août  1817,  par  nouvelles  lettres  du  roi  Louis  XVIll. 

Bernard-Étienne-Raymond  Delaitre,  né  en  1770,  député  de  la  Seine 
en  1815,  préfet,  gentilhomme  honoraire  de  la  chambre  du  Roi,  offi- 
cier de  la  Légion  d'honneur,  décédé  en  1847,  fut  maintenu  dans  sa 
noblesse,  par  lettres  patentes  du  8  février  1817,  comme  fils  de  secré- 
taire du  Roi,  reçut  le  titre  personnel  de  vicomte  par  nouvelles  lettres 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  227 

(lu  16  avril  1825  et  obtint  en  même  temps  le  règlement  de  ses 
armoiries.  Il  neut  qu'une  fille  qui  épousa  le  vicomte  de  Vanssay, 
écuyer  cavalcadour  des  rois  Louis  XVIII  et  Charles  X,  et  qui  mourut 
dès  1826. 

Antoine-Bernard  Delaitre,  né  à  Paris  en  1776,  général  de  division 
en  1831,  commandeur  de  la  Légion  d'honneur,  décédé  en  1838,  fut 
créé  baron  de  l'Empire  par  lettres  patentes  du  i9  juin  1808,  fut  con- 
firmé dans  la  possession  de  son  titre  par  nouvelles  lettres  du 
10 mai  'J817  et  obtint  en  même  temps  le  règlement  de  ses  armoiries. 
Il  laissa  deux  fils.  L'ainé  de  ceux-ci,  Joseph-Bernard,  baron  Delaitre, 
consul  de  France,  mourut  à  Santander  en  1847  sans  avoir  été  marié. 
Le  puîné,  Charles-François,  baron  Delaitre,  né  en  1810,  se  fixa  à 
Bourges  après  le  mariage  qu'il  contracta  en  1843  avec  M"^  de  Châ- 
teaubodeau,  fut  colonel  des  mobiles  du  Cher  pendant  la  guerre 
de  1870-71  et  mourut  en  1880.  Il  avait  adopté  l'orthographe  de  L.mtre 
qui  a  été  conservée  par  ses  descendants.  L'aîné  de  ses  fils,  Henri- 
Gilbert  de  Laitre,  né  à  Bourges  en  1844,  marié  en  1878  à  M"^  Jobez, 
a  relevé  le  titre  de  vicomte  qui  avait  été  conféré  à  son  grand-oncle 
en  l82o. 

Principales  alliances  :  de  Vanssay  1826,  de  Sontag  1807,  de  Châ- 
teaubodeau  1843,  etc. 

DEL ALAIN. 

La  famille  Delalain,  qui  a  fourni  une  série  d'imprimeurs-libraires 
bien  connus,  est  originaire  de  Vitry-le-François,  en  Champagne. 

Nicolas-Augustin  Delalain  vint  se  fixer  à  Paris  et  fut  reçu  libraire 
en  1764.  Son  fils,  Jacques-Augustin  Delalain,  né  en  1774,  décédé 
en  1852,  acheta  en  1808  la  célèbre  imprimerie-librairie  des  Barbou. 
Auguste-Jules  Delalain,  fils  du  précédent,  né  en  1810,  décédé  en  1877, 
donna  à  sa  maison  un  développement  considérable  et  fut  nommé 
en  1845  imprimeur  de  l'Université.  Il  laissa  deux  fils,  Henri  Delalain 
et  Paul  Delalain,  né  en  1840. 

DELAMAIN.  Armes  :  d'o/'  à  trois  croix  de  gueules.  —  Cimier  :  une 
aigle  éployée.  —  Devise  :  Vaincre  ou  mourir. 

La  famille  Delamain  appartient  à  la  haute  bourgeoisie  de  l'Angou- 
mois.  Elle  embrassa  dès  le  xvi^  siècle  le  calvinisme  que  depuis  cette 
époque  elle  n'a  cessé  de  professer. 

Nicolas  Delamain  suivit  Henriette  de  France  en  Angleterre  lors  de 
son  mariage,  en  1625,  épousa  miss  Lascelle,  demoiselle  d'honneur 
de  cette  princesse,  et  reçut  du  roi  Charles  l^'  le  titre  personnel  de 
kdnight.  Son  descendant,  James  Delamain,  revint  en  Angoumois  au 
milieu  du  xviii^  siècle,  s'établit  à  Jarnac  et  obtint  en  1789  des  lettres 


228  IHC  riONNAIRK     DKS     KAMILI.KS     FKANÇAISKS 

de  graiule  iialuralisalion.    Il  (Hait  le  bisaïeul  de  M.  Henri-Philippe 
Delainain,  archéologue  dislingue';. 

DELAMALLE,  ou  LAMALLE  fdei.  Armes  ('d'a|)r^s  le  ^^glonnent  d'armoi- 
ries (lu  ±1  (léccinbr(>  1814j  :  paiHi  :  (lu  I  dcsable  à  deux  palmes  dor, 
nouées  d'une  brandie  d^olimer  du  même  ;  au  2  d'azur  à  un  soleil 
d'or  canlonné  à  dexlre  en  pointe,  dissipant  un  nuage  de  sable  can- 
tonné en  chef  à  séneslre;  au  chef  de  gueules  brochant  sur  la  parti- 
tion et  chargé  d'une  étoile  d'argent. 

La  famille  Delamalle  appartenait  au  xviii*  siècle  à  la  bourgeoisie 
parisienne.  Elle  ne  doit  pas  être  confondue  avec  la  familh;  Durcau 
de  la  Malle. 

On  en  trouvera  une  généalogie  dans  les  Titres,  anoblissements  et 
pairies  de  la  Restauration  du  vicomte  Révérend. 

Gaspard-Gilbert  Delamalle,  né  à  Paris  en  1752,  était  lils  de  Jean- 
Jacques  Delamalle,  maître  en  chirurgie,  et  d'Elisabeth  Boudeau. 
Avocat  de  grand  mérite,  bâtonnier  de  son  ordre  en  1806,  Delamalle 
fut  nommé  en  1808  conseiller  de  l'Université,  puis,  en  1811,  conseiller 
d'État  et,  enfin,  commandeur  de  la  Légion  d'honneur;  il  mourut 
en  183'i-.  Il  a  laissé  plusieurs  ouvrages  de  jurisprudence  estimés 
dont  le  plus  connu  est  un  Essai  d'institutions  oratoires.  Il  fut  créé 
chevalier  de  l'Empire  par  lettres  patentes  du  25  juillet  1811,  fut 
confirmé  dans  la  possession  héréditaire  de  son  titre  par  nouvelles 
lettres  du  22  décembre  1814,  obtint  en  même  temps  le  règlement 
de  ses  armoiries  et  fut,  enfin,  définitivement  anobli  par  lettres  du 
17  février  1816.  Il  avait  épousé  en  1785  M'^*  Sarraire,  fille  d'un  officier 
de  marine  et  sœur  d'un  colonel  qui  fut  créé  baron  sous  le  Premier 
Empire.  Il  en  eut  trois  fils  dont  l'aîné,  Jean-François  Delamalle, 
préfet  des  Pyrénées-Orientales  en  1813,  mourut  dès  l'année  suivante 
sans  avoir  été  marié.  Les  deux  puînés,  Aimé-Benoît  et  Charles-Victor 
Delamalle,  furent  les  auteurs  de  deux  branches. 

Aimé-Benoît  Delamalle,  né  à  Paris  en  1788,  maréchal  de  camp 
en  1830,  conseiller  général  de  la  Nièvre,  commandeur  de  la  Légion 
d'honneur,  marié  en  1830  à  Virginie  Germon,  décédé  en  1863,  reçut 
le  titre  personnel  de  vicomte,  le  30  octobre  1830,  par  lettres  patentes 
du  roi  Louis-Philippe.  Il  fut  père  de  Louis-Charles  Delamalle,  né 
en  1827,  président  du  tribunal  civil  de  Nevers,  décédé  en  1876,  et 
grand-père  de  Léon,  vicomte  Delamalle,  né  à  Sancerre  en  1862,  qui, 
par  arrêté  ministériel  du  27  décembre  1878,  fut  confirmé  dans  la 
transmission  des  dotations  majorataires  accordées  à  son  bisaïeul  par 
décrets  de  1811  et  de  1812.  Le  vicomte  Léon  Delamalle  a  épousé 
en  1882  M'^^  Batbédat  dont  il  a  eu  postérité. 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  229 

Charles-Victor  Delamalle,  né  en  1791,  fut  procureur  général.  Il  eut 
un  fils,  Victor  Delamalle,  né  en  1817,  qui  a  laissé  des  enfants,  et  une 
fille,  Agathe,  née  en  1819,  qui  fut  la  première  femme  de  Victor  de 
Lesseps,  de  l'Académie  française,  le  fondateur  du  canal  de  Suez. 

Principales  alliances  :  Sarraire,  Loyer  de  Barenechéa,  Laveissière, 
de  Lesseps  1837,  Germon  1818,  Curé  de  la  Chaumelle  1836,  de  Gui- 
tard  de  RiberoUe,  Grébande  Pontourny  1857,  Batbédat,  Mabire  1894, 
Chauvot  de  Beauchêne  1887,  de  Lenfernat  1887,  Rolet  de  Belle- 
vue  1894,  Mérigot  de  Treigny  1891,  etc. 

DELAMARE  de  la  VILLENAISE  de  CHESNEVARIN.  Armes  :  d'azur 
à  une  croix  d'or,  cantonnée  au  1  d'une  licorne  saillante  et  con- 
tournée d'argent,  au  2  d'une  aigle  d'or,  au  3  et  au  ^  de  deux  lions 
affrontés  de  même,  les  queues  passées  en  sautoir. 

La  famille  Delamare  de  la  Villenaise  de  Chesnevarin  appartient  à 
la  noblesse  de  Normandie. 

Son  auteur,  messire  Antoine  de  la  Mare,  sieur  de  Chesnevarin, 
était  conseiller  du  roi  et  auditeur  en  sa  Chambre  des  comptes  de 
Normandie  et  résidait  dans  l'élection  de  Gisors  quand  il  fut  anobli,  en 
mars  lo90,  par  lettres  patentes  du  roi  Henri  IV  vérifiées  le  7  décem- 
bre 1596  en  la  Chambre  des  comptes.  La  descendance  de  ce  magis- 
trat fut  maintenue  dans  sa  noblesse,  le  21  novembre  1668,  par  juge- 
ment de  M.  de  la  Gallissonnière,  intendant  de  la  généralité  de  Rouen. 
Elle  s'est  assez  obscurément  perpétuée  jusqu'à  nos  jours. 

Plusieurs  autres  familles  de  la  Mare  furent  maintenues  dans  leur 
noblesse,  lors  de  la  recherche  de  1666,  par  divers  jugements  du 
même  M.  de  la  Gallissonnière. 

Celle  des  seigneurs  de  Centaires,  Chauqueleu,  Faubuisson,  Hau- 
quehn,  etc.,  maintenue  le  4  juin  1670,  portait  pour  armes  :  d'azur  à 
un  chevron  d'or  accompagné  de  trois  croissants  d'argent.  Feu  Louis 
de  la  Mare,  écuyer,  sieur  de  Tessy,  suivant  la  déclaration  de  Cathe- 
rine le  Sénéchal,  sa  veuve,  eut  son  blason  enregistré  à  l'Armoriai 
général  de  1696  (registre  de  Dieppe). 

Une  famille  de  la  Mare,  qui  possédait  les  seigneuries  du  Theil  et  de 
Saint-Calais,  dans  l'élection  de  Pont-Audemer,  fut  maintenue  par 
jugement  du  3  janvier  1669.  Elle  portait  :  d'azur  au  cygne  d'argent. 
Claude  de  la  Mare,  écuyer,  sieur  du  Theil  de  Colombeau,  et  feu 
Philippe-Michel  de  la  Mare,  écuyer,  sieur  du  Theil,  eurent  leur 
blason  enregistré  à  l'Armoriai  de  1696  (registre  de  Pont-Audemer). 
M.  de  la  Mare  du  Theil  se  fit  représenter  en  1789  aux  assemblées  de 
la  noblesse  tenues  à  Pont-Audemer. 

Une  famille  de  la  Mare,  qui  possédait  la  seigneurie  des  Baux-Calais, 


230  niCTioNNAiin:    dks    famillks    françaises 

dansl'cMoclion  drConchcs,  fut  maintenue  dans  sa  noblesse  le  1"  août 
l()l)().  Elle  portait  :  d'azwr  à  une  fasce  (T argent  accompagnée  de  trois 
molt'llcs  (V éperon  (Vor. 

La  famille  de  la  Marc  de  Bricourt,  de  l'olcelion  de  Pont  l'Kvôque, 
maint(MHie  parjuj^ement  du  24  août  1008,  portait  :  d'azur  à  une  aigle 
d'or  couronnée  du  même  et  supportée  par  un  croissant  d'argent. 

DELâMâRRE.  Armes  (d'après  le  règlement  d'armoiries  du  12  juil- 
let 1830)  :  d'o7'  à  un  lion  de  gueules  chargé  d'une  étoile  d'argent, 
posée  en  abîme,  tenant  de  la  patte  dextre  une  épée  de  sable  et  accosté 
de  deux  étoiles  du  même. 

La  famille  Delamarre  occupait  déjà  sous  Louis  XVI  un  rang  dis- 
tingué dans  la  haute  bourgeoisie  parisienne. 

Elle  paraît  être  la  même  que  celle  d'un  M.  de  la  Marre,  demeu- 
rant rue  de  Ménars,  qui  fut  pourvu  en  1783  de  l'office  anoblissant  de 
secrétaire  du  Roi. 

Mathurin-Julien  Delamarre  épousa  vers  1785  Anne-Cécile  Moisset. 
Il  en  eut  trois  fils  :  1°  Auguste-Dominique  Delamarre,  receveur 
général  des  finances,  marié  en  1817  à  M"^  Asselin,  qui  laissa  deux 
fils  et  trois  filles,  la  marquise  de  Malterre,  la  vicomtesse  de  Toustain 
et  la  comtesse  d'Amilly  ;  2°  Gaspard-Hippolyte  Delamarre,  intendant 
militaire;  3**  Achille-Joseph  Delamarre,  né  à  Paris  en  1790.  Ce  dernier 
était  lieutenant  colonel  d'état-major  quand  il  reçut  le  titre  héréditaire 
de  comte,  sur  institution  de  majorât,  par  lettres  patentes  du  roi 
Charles  X  du  12  juillet  1830.  Il  fut  plus  tard  président  du  Jockey 
Club,  fut  appelé  au  Sénat  par  Napoléon  III  et  mourut  en  1873.  Il  était 
commandeur  de  la  Légion  d'honneur.  Il  laissa  un  fils  unique,  Hubert, 
comte  Delamarre,  né  en  1839,  qui  demeura  célibataire. 

DELAMARRE,  ou  DELAMARRE  de  MONCHAUX. 

La  famille  Delamarre,  d'honorable  bourgeoisie,  joint  depuis 
quelques  années  à  son  nom  celui  du  domaine  de  Monchaux  qu'elle  a 
possédé  dans  le  canton  de  Blangy  (Seine-Inférieure). 

Théodore-Casimir  Delamarre,  né  en  1797  à  Damcourt,  dans  le 
canton  de  Blangy,  banquier  à  Paris,  député  de  la  Somme  en  1852, 
commandeur  de  la  Légion  d'honneur,  décédé  en  1870,  fut  de  1844 
à  1866  directeur  du  journal  la  Patrie. 

M.  Casimir  Delamarre,  ou  Delamarre  de  Monchaux,  marié  à 
M^'®  Clémence-Auguste  Bayart,  a  été  honoré  du  titre  de  comte 
romain.  Son  fils,  Maurice,  comte  Delamarre  de  Monchaux,  a  épousé  en 
1896  M"«  de  Vibraye. 

Principales  alliances  :  Hurault  de  Vibraye,  Lecointre,  de  Montalem- 
bert  de  Cers  1910,  etc. 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES    FRANÇAISES  23i 

DELANDES  de  BAGNEUX. 

Famille  de  haute  bourgeoisie  qui  joint  à  son  nom  celui  de  la  terre 
de  Bag-neux,  près  de  Saumur,  acquise  par  héritage  en  1800. 

Principales  alliances  :  Desmé  de  Chavigny  1865,  Desmé  de  llsle 
1816,  de  Guéroult  de  Saint-Mars  vers  1830,  Goguet  de  Boishéraud 
vers  1850,  etc. 

DELANNEAU.  Voyez  :  L anneau  (de). 

DELAPERRIÈRE,  aujourd'hui  de  la  PERRIÈRE.  Voyez  :  Perrière  (de  laj^ 
DELAPIERRE  de  la  ROUVIÊRE.  Voyez  :  Lapierre  de  Larouvière  (de). 
DELAPOIX  de  FRÉMINVILLE .  Voyez  :  Poix  de  Fréminville  (delà). 

DELAPORTE.  Armes  :  &' argent  à  une  bande  de  gueules,  accompagnée 
en  chef  d'un  dextrochère  mouvant  de  sénestre,  la  main  de  carnation 
tenant  une  hache  de  sable,  et  en  pointe  d'un  chien  danois  aussi  de 
sable. 

René  Delaporte,  né  en  1776  à  Bazoches,  en  Orléanais,  fds  de 
Joseph  Delaporte  et  de  Marie-Françoise  Lamoureux,  colonel  de  cui- 
rassiers en  1830,  maréchal  de  camp  en  1836,  commandeur  de  la 
Légion  d'honneur,  décédé  à  Orléans  en  1848,  fut  créé  baron  de  l'Em- 
pire par  décret  impérial  du  16  mars  1814.  Ce  décret  n'ayant  pu  être 
suivi  de  lettres  patentes  en  raison  des  événements  politiques,  René 
Delaporte  se  fit  définitivement  accorder  le  titre  de  baron,  lel7février 
1815,  par  lettres  patentes  du  roi  Louis  XVIII;  il  obtint  en  même 
temps  le  règlement  de  ses  armoiries.  Il  laissa  un  fils,  né  à  Orléans 
en  1822. 

DELARBRE 

La  famille  Delarbre  appartient  à  la  haute  bourgeoisie  de  Normandie. 

Charles- Auguste-Jules  Delarbre,  né  en  1821  à  Sainte-Adresse,  près 
du  Havre,  décédé  en  1903,  fut  conseiller  d'Etat  en  1869  et  trésorier 
général  des  invalides  de  la  marine. 

Plus  récemment  M.  Paul  Delarbre,  conseiller  général  et  ancien 
député  du  Calvados,  marié  à  M'^^  Decauville,  a  été  honoré  du  titre 
de  comte  romain. 

DELAROCHE-VERNET 

Famille  de  haute  bourgeoisie. 

*  Un  jugement  du  tribunal  civil  de  Clermont-Ferrand  du  8  août  1900  a  autorisé 
M.  l'intendant  général  Delaperrière,  son  frère  et  ses  neveux  à  substituer  à  leur  nom 
celui  de  :  de  la  Perrière  porté  par  leurs  ascendants  avant  la  Révolution. 


232  I)  KM  ION  N  A  I  H  I       l)i:s     !•  A  Mil.  m:  s     FUANÇAISF-S 

Ilippolyto,  (lit,  l»aiil,  Dklahociik,  né  à  Paris  en  1797,  (kîcédé  cn18o6, 
fui  un  cl(*s  |)ointr<\s  I(\s|)lus  illustrcsde  la  p^omi^^c  moitié  duxix*  si('cln. 
11  fut  admis  on  1832  à  l'Acailrmic  des  Hcaux-Arls  cl  fut  nommé 
l'annt^o  suivante  prof(\sseur;\  rKcolc  des  Beaux-Arts.  Paul  Delaroche 
appartenait  à  une  vieilh;  famille  parisienne.  Il  était  fils  de  Orégoire- 
Hippolyte  de  la  Hoche,  né  à  Paris  en  1701,  sous-directeur  du  Mont- 
de-Piété.  décédé  en  1830,  petit-fils  de  Jean -Claude  de  la  Hoche, 
bourgeois  de  Paris,  décédé  en  17G8,  et  arrière  petit-fils  de  Claude 
de  la  Hoche,  bourgeois  de  Paris,  décédé  en  1735.  Il  épousa  en  1835 
Anne-Louise,  fille  unique  du  grand  peintre  Horace  Vernet.  II  en  eut 
deux  fils.  L'aîné  de  ceux-ci,  Horace  Delaroche,  décédé  en  1879,  ne 
laissa  qu'une  fille,  M"*^  de  Saint-Maurice.  Le  puîné,  Philippe-Cîrégoire 
Delaroche,  né  à  Paris  en  18 U,  ministre  plénipotentiaire,  officier  de 
la  Légion  d'honneur,  demanda,  le  V'  décembre  1868,  et  obtint,  par 
décret  impérial  du  27  octobre  1869,  l'autorisation  de  joindre  à  son 
nom  celui  de  :  Vernet.  Il  eut  lui-même  trois  fils  dont  l'aîné,  Horace 
Delaroche-Vernet,  marié  à  M'^°  Ileuzey,  fille  du  membre  de  l'Institut, 
est  aujourd'hui  ministre  de  France  à  Cettigné  et  dont  le  second, 
André  Delaroche-Vernet,  né  en  1869,  est  député  de  la  Loire-Infé- 
rieure. 

La  famille  Vernet,  qui  a  donné  à  la  France  trois  de  ses  peintres  les 
plus  célèbres,  est  originaire  du  Comtat-Venaissin  oii  ses  représen- 
tants exerçaient  le  notariat  au  xvi^  siècle.  Antoine  Vernet,  décédé 
en  1753,  fut  un  peintre  d'un  certain  mérite.  11  eut  quatre  fils.  L'aîné 
de  ceux-ci,  Joseph  Vernet,  né  à  Avignon  le  14  août  1714,  décédé 
en  1789,  fut  le  plus  grand  peintre  de  marine  de  son  temps  et  fut 
membre  de  l'Académie  de  peinture.  Il  eut  une  fille,  qui  épousa  en  1776 
le  célèbre  architecte  Chalgrin,  et  un  fils,  Carie  Vernet.  Celui-ci  naquit 
à  Bordeaux,  le  14  août  1758,  pendant  que  son  père  peignait  les  deux 
vues  de  celte  ville  commandées  par  le  roi  Louis  XV.  Il  fut  un  des 
plus  grands  artistes  de  son  temps,  se  distingua  surtout  dans  la  pein- 
ture des  chiens,  des  chevaux,  des  chasses  et  des  batailles,  fut  admis 
en  1788  à  l'Académie  de  peinture  et  mourut  en  1836.  Il  avait  épousé 
en  1787  Catherine-PYançoise.  Moreau,  graveur.  Il  fut  le  père  de 
l'illustre  peintre  Horace  Vernet,  né  à  Paris  en  1789,  membre  de 
l'Institut  en  1826,  directeur  de  l'Académie  de  France  à  Rome  de 
1828  à  1833,  décédé  en  1863.  Horace  Vernet  avait  épousé  M'^^  Pujol, 
Il  n'en  eut  qu'une  fille,  M™^  Paul  Delaroche. 

On  trouvera  des  renseignements  sur  les  familles  Delaroche  et 
Vernet  dans  l'ouvrage  suivant,  publié  en  1907  par  M.  Horace  Dela- 
roche-Vernet et  non  mis  dans  le  commerce  :  Recherches  généalo- 
giques sur  Horace  Ve?met,  Paul  Delaroche  et  leur  famille.  11  existe 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  233 

un  exemplaire  de  cet  ouvrage  à  la  Bibliothèque  de  la  rue  Richelieu 
(départements  des  manuscrits). 

DELARUE-CARON  de  BEAUMARCHAIS.  Armes  de  la  famille  Delarue  : 
dazu?'  à  un  chevron  d'or  accompagné  de  trois  têtes  d'aigle  d'argent. 
—  Armes  de  la  famille  Caron  de  Beaumarchais  :  de  gueules  à  un 
lion  d'or  et  à  une  bande  de  v air  brochant  sur  le  tout. 

La  famille  Delarue,  qui  a  relevé  de  nos  jours  le  nom  de  la  famille 
Caron  de  Beaumarchais,  occupait  déjà  au  début  du  xviii^  siècle  un 
rang  honorable  dans  la  bourgeoisie  parisienne. 

Le  vicomte  Révérend  lui  a  consacré  un  court  article  dans  V An- 
nuaire de  la  noblesse  de  1904. 

Louis  Delarue,  né  en  1674,  bourgeois  de  Paris,  auquel  remonte  la 
filiation,  fut  pourvu,  le  21  février  1709,  de  TofTice  anoblissant  de 
secrétaire  du  Roi  au  Grand  Collège  à  la  place  de  Guillaume  Bar.  On 
croît  qu'il  était  frère  d'un  Jean-Etienne  Delarue,  demeurant  à  Rouen, 
qui  fut  également  pourvu  en  1709  d'un  office  de  secrétaire  du  Roi  au 
Grand  Collège.  Louis  Delarue  avait  épousé,  le  20  juillet  1700,  Marie- 
Marguerite  Sauvage  dont  il  eut  dix  enfants.  Un  de  ses  fils,  Pierre- 
Louis  Delarue,  payeur  des  rentes  de  Ihôtel  de  ville  de  Paris,  épousa 
dans  cette  ville,  le  19  décembre  1725,  Marie  Legras  et  continua  la 
descendance.  Adélaïde-Julie  Delarue,  petite-fille  de  celui-ci,  épousa 
en  1785  Mathieu  Dumas,  plus  tard  général  de  division  et  comte  de 
l'Empire.  André  Delarue,  ou  de  la  Rue,  né  en  1768,  frère  de  la  com- 
tesse Dumas,  était  en  1789  aide  de  camp  du  général  Lafayette.  Il  fut 
plus  tard  maréchal  de  camp  dans  la  garde  nationale  de  Paris  et 
adjoint  au  maire  du  VHP  arrondissement  et  mourut  fort  âgé  en  1864. 
Il  avait  épousé,  le  4  juillet  1796,  Amélie-Eugénie  Caron  de  Beaumar- 
chais, tille  du  célèbre  auteur  du  Mariage  de  Figaro.  Il  en  eut  une  fille, 
M™^  Poncet,  dont  la  descendance  est  aujourd'hui  représentée  par  la 
famille  Roulleaux-Dugage,  et  deux  fils,  Charles-Edouard  Delarue,  né 
le  27  vendémiaire  an  VIII,  et  Alfred-Henri  Delarue,  né  le  3  germinal 
an  XI,  Ceux-ci  furent  autorisés,  par  décret  impérial  d'août  1854,  à 
joindre  à  leur  nom  celui  de  Beaumarchais  et  à  s'appeler  Delarde- 
Beaumarghais.  Le  second  d'entre  eux  fut  receveur  particulier  des 
finances  et  n'eut  pas  d'enfants  de  son  mariage  avec  M"®  Aubry. 
L'aîné,  Charles-Edouard,  décédé  en  1878,  fut  général  de  brigade  et 
commandeur  de  la  Légion  d'honneur.  Il  avait  épousé  M"^  Rœderer. 
lien  eutunelille,  ^l^^Fouquet  duLusigneul,  et  un  lils,  Raoul-Edouard, 
né  en  1839,  colonel  du  3^  dragons,  décédé  en  1900.  A  la  suite  d'un 
procès  avec  la  famille  Bascher  de  Beaumarchais,  le  colonel  Delarue- 
Beaumarchais  demanda,  le  3  septembre  1890,  et  obtint,  par  décret 


Î34  I>  I  ( .  T  1  O  N  N  A  I  n  F,     D  K  s     F  A  M  I  L  L  R  S     F  K  A  N  Ç  A  I  S  E  S 

(lu  !♦  fôvF'iiM*  18'.M,  I  aiilorisaliou  do  substituera  son  nom  celui  de  : 
Dei.aruk-Caron  dk  Hkaumahchais.  Il  avnit  ôpousé  en  1869  M""  Mche- 
verry.  Il  m  a  laissr  deux  Mlles,  M""'**  Aubert  de  Vincclles  et  de 
Mevnard,  cl  (I(hi\  lils  (jui  (uil  épouso  l'int  ori  1008  M""  Lagelouze, 
l'autre  en  lî)08  M'"  Laudet. 

Le  littérateur  Pierre-Augustin  (]ar()N  dk  Bkaumauchais  était  né  à 
Paris  le  24  janvier  178:2  et  appartenait  à  une  famille  de  condition 
modeste,  il  était  fils  d'André  Caron,  né  le  26  avril  1698,  qui  abjura 
le  protestantisme  en  1721  et  qui  épousa  l'année  suivante  Marie-Louise 
Pichon,  et  pelit-lils  de  Daniel  Caron,  horloger  à  Lézy-sur-Ourcq.  11 
tirait  son  surnom  de  Beaumarchais  dune  petite  terre  dans  la  Brie 
que  lui  apporta  sa  première  femme,  M™"  Franquet.  Il  fut  pourvu 
en  1761  de  TofTice  de  secrétaire  du  Roi  contrôleur  en  la  chancellerie  ; 
mais  il  résigna  cet  office  au  bout  de  quelques  mois  avant  d'avoir  pu 
acquérir  la  noblesse  héréditaire  qui  y  était  attachée  aprlis  20  ans 
d'exercice.  Il  mourut  en  1799.  Il  avait  reconnu  par  acte  du  18  février 
1786,  reçu  par  Monet,  notaire  à  Paris,  une  fdle,  Amélie-Eugénie,  née 
dans  cette  ville  le  o  janvier  1777,  qu'il  avait  eue  de  Marie-Thérèse- 
Émilie  Villers-Maubas  ;  il  légitima  cette  fdle  par  le  mariage  qu'il  con- 
tracta avec  sa  mère  le  26  février  1786  et  la  maria  en  1796  à  André 
Delarue. 

DELARUELLE.  Voyez  :  Ruelle  (de  la). 

DELATTRE  d'HAILLY  fLefebvre).  Voyez  :  Lefebvre-Delattre  d'Hailly. 

DELATTRE.  Armes  (d'après  le  règlement  d'armoiries  de  1816)  :  d'Aer- 
mines  à  une  fasce  de  sable  chargée  de  six  fusées  d'o7\ 

Ancienne  famille  du  Ponthieu  dont  on  trouvera  une  généalogie 
dans  les  Anoblissements,  titres  et  pairies  de  la  Restauration  du 
vicomte  Révérend. 

François-Pascal  Delatfrk,  né  à  Abbe ville  le  9  avril  1749,  fds  de 
Philippe-Paschal  Delattre,  échevin  de  cette  ville,  et  de  Marie-Élisabeth 
Aliamet  de  Montigny,  était  négociant  dans  sa  ville  natale  quand  il 
fut  élu  député  du  Tiers-État  du  Ponthieu  aux  Etats  généraux  de  1789. 
Il  fut  plus  tard  député  de  la  Somme  au  Conseil  des  Cinq-Cents,  puis 
au  Corps  législatif,  préfet  du  Vaucluse  en  l'an  XIII  et  commandeur 
de  la  Légion  d'honneur,  fut  créé  chevalier  de  l'Empire  par  lettres 
patentes  du  3  août  1810,  reçut  le  titre  héréditaire  de  baron  par  lettres 
patentes  du  roi  Louis  XVIII  du  9  mars  1816  et  obtint  en  même  temps 
le  règlement  de  ses  armoiries.  Il  mourut  à  Abbeville  en  1834  laissant 
plusieurs  fds.  L'aîné  de  ceux-ci,  Victor-Pascal,  baron  Delattre,  né 
à  Abbeville  en   1795,  chef  d'escadron  d'État-major,  officier  de  la 


DICTIONNAIRR     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  235 

Légion  d'honneur,  décédé  en  1865,  a  été  le  grand-père  de  Robert, 
baron  Delattre,  né  en  1878. 

DELAUNAYde  SAINT-DENIS.  Armes  :  à' argent  à  trois  ancolies  dazur 
rowersées,  tigées  et  feuillées  de  smople,  surmontées  d'une  fasce 
d'azur  chargée  d'une  molette  d'or. 

La  famille  Deladnay  de  Saint-Denis,  éteinte  en  1898,  appartenait 
avant  la  Révolution  à  la  haute  bourgeoisie  de  Bretagne. 

Michel  Delaunay,  receveur  des  fermes  du  Roi,  épousa  vers  1770 
Anna-Jeanne  Anger.  Il  en  eut  deux  fils.  Le  second  de  ceux-ci,  Victo- 
rien-Michel Delaunay,  né  en  1782,  receveur  des  finances,  fut  autorisé 
le  31  janvier  1815,  par  ordonnance  du  roi  Louis  XVIII,  à  joindre  à  son 
nom  celui  de  :  de  Saint-Denis;  il  mourut  à  Châteaubriant  en  1870 
sans  laisser  de  postérité  de  son  mariage  avec  M"®  Guibourg,  décédée 
dans  la  même  ville  en  1887.  Victorien-Théodore  Delaunay,  né  en  1775, 
fils  aîné  de  Michel,  était  lieutenant  de  grenadiers  quand  il  reçut  le 
titre  héréditaire  de  chevalier,  sous  le  nom  de  Delaunay  de  Saint- 
Denis,  par  lettres  patentes  du  roi  Louis  XVIII  du  13  avril  1816.  Son 
fils,  Auguste-Victor  Delaunay  de  Saint-Denis,  né  à  Nantes  en  1828, 
président  du  tribunal  de  commerce  et  conseiller  municipal  de  cette 
ville,  y  est  décédé  en  1898  sans  avoir  été  marié. 

DELAUNAY  et  DELAUNAY  de  VAUZELLES. 

Famille  d'ancienne  bourgeoisie,  originaire  de  Poitiers,  dont 
Beauchet-Filleau  a  donné  une  généalogie  dans  son  Dictionnaire  his- 
torique et  généalogique  des  familles  du  Poitou. 

Jean  Delaunay,  orfèvre  à  Poitiers,  auquel  cet  auteur  fait  remonter 
la  filiation,  naquit  en  1608  et  mourut  en  1681.  Deux  de  ses  fils, 
Mathurin  et  Jean  de  Launay,  marchands  orfèvres  à  Poitiers,  eurent 
leur  blason  enregistré  d'office  à  TArmorial  général  de  1696  :  de  sable 
à  une  tête  de  lion  d'argejit,  arrachée  de  gueules.  Un  troisième  fils, 
Jean  de  Launay  le  jeune,  également  marchand  orfèvre  à  Poitiers,  fut 
inscrit  au  même  Armoriai  avec  les  armes  suivantes  :  losange  d'azur 
et  d'or  à  une  bande  de  sinople  brochant  sur  le  tout.  Le  premier  de 
ces  trois  frères,  ^lathurin,  consul  des  marchands  en  1691,  juge  des 
marchands  en  1693,  avait  épousé  en  1662  Catherine  Poirier.  Son  petit- 
fils,  Jean-Joseph  Delaunay,  né  à  Poitiers  en  1735,  juge  des  marchands 
de  cette  ville  en  1788,  décédé  en  1801,  épousa  en  1759  Marie-Julie 
Glatigny  de  Longchamps.  Il  en  eut  plusieurs  fils  qui  furent  les 
auteurs  de  divers  rameaux.  Un  de  ses  petits-fils,  Joseph-Félix  Delau- 
nay, né  en  1808,  vint  se  fixer  à  Orléans  après  le  mariage  qu'il  con- 
tracta en  1846  avec  Clémentine  de  Vauzelles  ;  sa  descendance  a  été 
connue  sous  le  nom  de  Delaunay  de  Vauzelles. 


236  DIC  riONN  Al  II  K     1)1.  s     KAMILI.KS     FRANÇAISES 

DELAUZON,  aujourd'hui  de  LAUZON.  Voyoz  :  Lauzon  (dk)^ 

DELAVAU  de  TREFFORT  de  la  MASSARDIÈRE  et  DELAVAU  Armes 
(d  a{)r('s  le  rr^^lcnHMjl  d'armoiries  du  oU  mars  181G)  :  d  azw  à  un 
chevron  dor  accompcujiié  en  chef  de  deux  étoiles  d'argent  et  en 
pointe  d'un  cerf  passant  du  métne,  le  pied  dextre  de  devant  posé  sur 
une  étoile  d'argent.  —  Devise  :  Mon  devoir  et  mon  droit. 

La  famille  Delavau,  originaire  de  Chàlellerault,  occupait  dès  le 
xvii"  siècle  un  rang  distingué  dans  la  bourgeoisie  de  cette  ville. 

Elle  ne  doit  pas  être  confondue  avec  une  famille  de  Lavau  (voyez 
ce  nom)  qui  compte  encore  des  représentants. 

Beauchet-P'illeau  en  a  donné  une  généalogie  dans  son  Dictionnaire 
historique  et  généalogique  des  familles  du  Poitou.  On  trouvera 
aussi  des  renseignements  sur  les  Delavau  dans  les  Titres,  anoblisse- 
ment et  pairies  de  la  Restauration  du  vicomte  Révérend. 

La  famille  Delavau  croit  être  la  même  que  celle  d'un  Delavau  qui 
était  en  1567  gentilhomme  de  la  vénerie  du  Roi.  Beauchet-Filleau 
n'en  donne  la  tiliation  que  depuis  un  Pierre  Delavau  qui  avait  épousé 
Marie  Chevreuxet  dont  le  fils,  autre  Pierre  Delavau,  sieur  du  Gour- 
tiou  et  de  la  Bodinière,  notaire  royal,  épousa  à  Thuré,  le  29  juil- 
let 1686,  Françoise  Dissaudeau,  fille  d'un  de  ses  collègues.  Pierre  III 
Delavau,  fils  du  précédent,  baptisé  à  Châtellerault  en  1687,  fut  atta- 
ché à  la  personne  de  la  duchesse  douairière  d'Orléans.  Il  épousa  en 
1720  Anne  Beaupoil,  veuve  d'un  sieurFrémond  et  héritière  du  domaine 
de  la  Massardière  ;  il  se  remaria  en  1738  à  Marie-Françoise  Frémond 
de  la  Merveillère  et  laissa  de  ces  deux  unions  une  nombreuse  posté- 
rité. Deux  de  ses  fils,  Pierre  IV  et  Hippolyte,  tous  deux  nés  du  pre- 
mier lit,  furent  les  auteurs  de  deux  branches. 

L'auteur  de  la  branche  aînée,  Pierre  IV  Delavau,  sieur  de  TrelTort 
et  de  la  Massardière,  né  en  1721,  d'abord  conseiller  au  présidial  de 
Châtellerault,  fut  anobli  par  la  mairie  de  cette  ville  qu'il  exerça  en 
1762.  Son  fils,  Jacques  Delavau  de  Treffort  de  la  Massardière,  né  en 
1770,  conseiller  d'arrondissement,  décédé  en  1850,  fut  définitivement 
anobli,  le  30  mars  1816,  par  lettres  patentes  du  roi  Louis  XVIII.  Il  fut 
père  de  Jean-Eugène  Delavau  de  Treffort  de  la  Massardière,  né  en 
1801,  conseiller  général  de  la  Vienne,  maire  de  Châtellerault  de  1848 
à  1863,  décédé  en  1873,  et  grand-père  de  Jacques-Albert  Delavau  de 
Treffort  de  la  Massardière,  né  en  1830,  qui  de  son  mariage,  en  1862, 

*  Un  jugement  du  tribunal  civil  de  Poitiers  du  16  mai  181)6  a  autorisé  la  famille 
Delauzon  à  substituer  à  son  nom  celui  de  :  de  Lauzon.  Cette  famille  Delauzon,  ou 
de  Lauzon,  ne  doit  pas  être  confondue  avec  une  autre  famille  de  Lauzon,  égale- 
ment existante,  qui  appartient  comme  elle  à  l'aristocratie  du  Poitou. 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  237 

avec  M^'^  de  Goulaine,  décédée  en  1893,  n'a  eu  que  deux  filles, 
M^es  jg  1^  Barre  de  Garroyet  Glaret  de  la  Touche. 

L'auteur  de  la  branche  cadette,  Hippolyte  Delavau,  sieur  de  la 
Massonne,  né  en  1731,  longtemps  conseiller  au  siège  royal  de  Ghà- 
tellerault,  fut  nommé  maire  de  cette  ville  en  1791,  à  une  époque  où 
ces  fonctions  avaient  cessé  d'être  anoblissantes.  Sa  descendance, 
demeurée  non  noble,  était  représentée  de  nos  jours  par  M.  Hippolyte 
Delavau,  né  en  1851,  conseiller  d'arrondissement  du  canton  de  Lei- 
gné-sur-Usseau,  par  ses  fils  et  par  son  cousin  germain,  Léon-Gas- 
ton Delavau,  né  en  1888. 

Principales  alliances  :  Frémond  de  la  Merveillère  1739,  Pays-Mes- 
lier  1825,  Quirit  de  Goulaine  1862,  de  la  Barre  de  Garroy,  Glaret  de 
la  Touche  1886,  Greuzé  1795,  etc. 

Il  a  existé  dans  la  haute  bourgeoisie  de  Ghàtellerault  plusieurs 
familles  Delavau  qui  étaient  distinctes  de  celle  dont  il  vient  d'être 
parlé. 

DELAVAU.  Armes  :  d'argent  à  un  cheoron  accompagné   en  chef  de 
deux  étoiles  et  en  pointe  d'un  chêne,  le  tout  de  gueules. 

Cette  seconde  famille  Delavaj,  distincte  de  celle  à  laquelle  a  été 
consacrée  la  précédente  notice,  est  originaire  de  l'Anjou. 

Beauchet-Filleau  en  a  donné  une  généalogie  dans  le  Dictionnaire 
historique  et  généalogique  des  familles  du  Poitou. 

Guy-Jacques  Delavau,  né  en  1726,  décédé  en  1807,  qui  représente 
le  cinquième  degré  de  la  filiation,  fut  longtemps  maire  de  Doué,  puis 
conseiller  général  de  Maine-et-Loire.  Il  avait  épousé  Louise  Fournier, 
de  Loudun.  Il  fut  père  de  Guy-François  Delavau,  né  en  1754,  lieute- 
nant criminel  à  Saumur,  décédé  en  1824,  et  grand-père  de  Guy 
Delavau,  né  en  1787,  président  du  tribunal  civil  de  Saumur,  conseiller 
général  de  Maine-et-Loire,  décédé  en  1860.  L'ainé  des  quatre  fils  de 
celui-ci,  Guy-Henri  Delavau,  né  à  Saumur  en  1814,  décédé  sans  pos- 
térité masculine  en  1883,  fut  député  de  Maine-et-Loire  à  l'Assemblée 
nationale  de  1871.  Deux  autres,  Paul-Achille  et  Gharles-Léonce 
Delavau,  ont  été  les  auteurs  de  deux  rameaux  actuellement  existants. 

Gette  famille  Delavau  a  fourni  des  magistrats  et  des  officiers  dis- 
tingués, des  chevaliers  de  la  Légion  d'honneur,  etc. 

Principale  alliance  :  Gharcellay  de  la  Boberdière  vers  1876. 

Le  nom  de  Delavau  est  assez  répandu  en  Anjou  et  en  Poitou.  La 
famille  dont  il  vient  d'être  parlé  paraît  être  distincte  de  celle  de 
Guy  Delavau,  né  en  Anjou  en  1788,  décédé  en  1874,  qui  fut  nommé 
préfet  de  police  en  1821. 


238  Dir/rioNNAiFU'.    nr.s   famim.es   françaises 

DELAVILLE  LE  ROULX  et  de  la  VILLE-LE  ROULX  ,  ancicnnomeiit 
LEROULX  delà  VILLE    \'oyez  :  Lkuoi  lx  dk  i-a  Villk. 

DELBOS  DUBOUSQUET-LABORDERIE  Armes  :  d'azwr  à  une  tour 
d'argent,  niaçonnée  de  sable  et  donjonnèe  de  trois  châteaux  du 
même. 

La  i'amillo  (jui  donne  lieu  à  cette  notice  avait  pour  nom  primitif 
c<dui  (le  BousguiiT.  Klhi  est  originaire  du  lieu  de  Saint-Bonnet,  en 
Quercy,  où  plusieurs  deses  représentants  exercèrent  le  notariat. 

On  trouvera  sur  elle  quelques  renseignements  dans  le  Dictionnaire 
généalogique  des  familles  nobles  et  notables  de  la  ('orrèze  de 
M.  Champeval. 

i^éonard  Bousquet  épousa  dans  les  premières  années  du  xyiii*^  siècle 
Marguerite  Delbos,  proche  parente,  peut-être  soeur,  d'un  Antoine 
Delbos,  notaire,  qui  fit  son  testament  à  Saint-Bonnet  en  1767.  De  ce 
mariage  naquit  un  lils,  Antoine,  qui  adopta  le  nom  de  Delbos  du 
Bousquet  Cet  Antoine  Delbos,  sieur  du  Bousquet,  bourgeois  de 
Brive,  résidant  à  Saint-Bonnet,  est  ainsi  qualifié  dans  un  acte 
de  17412.  Il  acquit,  le  3  octobre  1745,  de  Jean  Dumas  de  Soulage  une 
partie  du  fief  de  Bourut,  près  de  Brive.  Il  avait  épousé  Louise  Laroche 
dont  il  eut  plusieurs  fds.  L'un  de  ceux-ci,  Antoine  Delbos  du  Bousquet, 
fut  reçu  en  1 787  conseiller  au  Grand  Conseil  et  fut  anobli  par  ses  fonc- 
tions. 11  épousa  le  :21  février  1792  à  Saint-Denis,  dans  l'île  de  France 
(aujourd'hui  île  Maurice),  Françoise  de  Briche,  issue  d'une  ancienne 
famille  de  Picardie  et  sœur  du  général  vicomte  de  Briche,  et  fut 
de  1 8 1 4  à  1 830  j  uge  au  tribunal  civil  de  Brive .  Son  fds ,  Nicolas-Antoine 
Delbos  du  Bousquet-Laborderie,  né  à  Brive  en  1793,  fut  sous-préfet 
de  cette  ville  de  1830  à  1848  et  fut  nommé  représentant  du  peuple 
en  1848.  11  mourut  en  1864  laissant  deux  fds  qui  n'ont  été  connus  que 
sous  le  nom  de  Dubousquet-Laborderie  :  1°  Louis  Dubousquet-Labor- 
derie,  docteur  en  médecine,  qui  n'a  eu  qu'une  fdle,  M™^  Martinie; 
2°  Jean-Henri  Dubousquet-Laborderie,  qui  a  eu  un  fds  de  son  mariage 
avec  M"^  de  la  Ghapelle-Garman. 

Principales  alliances  :  de  Briat  de  Traversât  1766,  de  Briche  1792, 
Gaillard  de  Bournazel,  de  la  Ghapelle-Garman,  Martinie  1904,  etc.  ^ 

DELBOSC  d'AUZON. 

Famille  de  haute  bourgeoisie  du  département  du  Gard  qui  joint  à 
son  nom  celui  de  sa  terre  d'Auzon. 

DELBREIL,  aujourd'hui  d'ELBREIL.  Voyez  :  Elbreil  (d'). 

*  Cette  notice  a  été  faite  en  partie  à  l'aide  de  renseignements  dus  à  l'obligeance 
de  M.  Henri  de  la  Perrière. 


DICTIONNAIRE    DES    FAMILLES    FRANÇAISES  239 

DELCAMBRE  de  GHAMPVERT  Armes  :  coupé  d'argent  et  d'azur  au 
lion  de  l'un  en  l'autre  armé  d'une  épée  haute  de  gueules:  au  franc- 
quartier  de  gueules  à  Vépée  haute  en  pal  d'argent,  qui  est  des 
barons  militaires. 

Victor-Joseph  Delcambre,  né  à  Douai,  en  Flandre,  le  10  mars  1770, 
appartenait  à  une  famille  de  condition  modeste.  Son  acte  de  nais- 
sance le  dit  fils  de  Jacques-Joseph  Delcambre,  maître  menuisier,  et 
d'Anne-Françoise  Chevalier.  Il  entra  dans  l'armée  à  lépoque  de  la 
Révolution,  fut  promu  en  1813  au  grade  de  général  de  brigade,  fut 
nommé  srrand-officier  de  la  Léeion  d'honneur  et  mourut  en  1858.  Il 
avait  été  créé  baron  de  Champvertpar  lettres  patentes  du  4  juin  1810 
et  avait  reçu  le  titre  personnel  de  vicomte  par  ordonnance  royale 
du  20  février  1824.  Il  laissa  une  tille  unique.  Marie-Joséphine,  née 
en  1813,  décédée  en  1902.  qui  épousa  le  général  Duchaussoy,  décédé 
en  1884.  Celui-ci  fut  autorisé,  par  décret  impérial  du  24  mai  1864.  à 
relever  le  titre  de  baron  de  l'Empire  accordé  à  son  beau-père  en  1810. 

DELCASSE  dHUC  de  MONSÉGOU.  Armes  de  la  famille  d'Huc  de  Mou- 
ségou  :  à'azur  à  trois  chats-nuants  d  or,  becquetés  et  panachés  de 
sable,  2  eM. 

Famille  de  haute  bourgeoisie. 

M.  Tristan-Edouard-Gabriel  Delcasse,  né  a  Limoux  le  12  sep- 
tembre 1843,  y  demeurant,  épousa  au  château  de  Lauraguel  (Aude), 
le  16  juillet  1867,  M''^  d'Huc  de  Monségou,  dernière  représentante 
avec  sa  sœur.  M™-  Guerquain,  de  la  branche  demeurée  fran- 
çaise d'une  ancienne  famille  noble  du  Languedoc,  il  demanda  le 
7  juin  1877,  pour  lui  et  pour  ses  trois  enfants  mineurs,  et  obtint,  par 
décret  du  23  novembre  suivant,  l'autorisation  de  joindre  à  son  nom 
celui  de  :  d'Huc  de  Moxsegou.  Sa  fille,  Marguerite,  a  épousé  à  Mont- 
pellier en  1889  M.  Barrai  d'Estève. 

Il  sera  consacré  en  son  lieu  une  notice  à  la  famille  d  Hue  dont  une 
branche,  celle  des  seigneurs  de  Béthuzy,  fixée  en  1772  dans  la 
Silésie  prussienne,  sest  perpétuée  dans  ce  pays. 

DELECEY  de  RÉCOURT  et  de  CHANGEY.  Armes  :  à'azuràun  chevron 
d  07'(aliàs  d' argent  j,  accompagne  en  chef  de  deux  coquilles  de  peler  in 
(aliàs  deux  roses)  d  argent  et  en  pointe  d'un  agneau  pascal  de  même 
portant  sur  une  croix  aussi  d'argent  un  petit  étendard  de  gueules 
(ahàs  d'argent).  —  Couronne  :  de  Comte.  —  Supports  ;  deux  lions 
affrontés  (aliàs  deux  béliers).  —  Devise  :  Dulce^. 

*  Cette  notice  a  été  faite  en  grande  partie  à  l'aide  de  renseignements  dus  à  l'obli- 
geance de  M.  le  baron  de  1  Horrae. 


240  DICTIONNAIRK     D  F.  S     KAMIM.I'.S     F  H  A  N  (;  A  I  S  K  S 

La  famille  Dklkcky,  étciiiU*  dv  nos  jours,  appartenait  à  la  noblesse 
(le  ('hanipau^ne. 

lîorel  d'ilanterive  lui  a  consacre''  une  courte  notice  dans  VAnnuaiî'e 
de  la  )U)hl<'sse  de  180;").  Ou  trouvc^ra  dans  les  manuscrits  de  Chérin 
les  preuves  (1(^  noblesse  qu'un  membre  delà  brancbe  de  Gbangey  lit 
en  1784  pour  (Hre  admis  à  l'hxolc  militaire. 

Jean  Delcccy,  décédé  en  150'^  (aliàs  1523),  auquel  remonte  la 
fdialion,  était  officier  au  grenier  à  sel  de  Langres.  Il  laissa  une  nom- 
breuse postérité.  Un  de  ses  (ils,  Robert Delccey,  marchanda  Langres, 
rue  du  Marclié-au-blé,  décédé  dans  cette  ville  en  1556,  continua  la 
lignée.  Le  petit-fds  de  celui-ci,  Christophe  Dclecey,  né  en  1564, 
marchand  de  fer,  puis  receveur  des  décimes,  maire  de  Langres  de 
1613  à  16t7,  marié  à  Louise  Piétrequin,  décédé  en  1636,  laissa,  entre 
autres  enfants,  deux  fils,  Christophe  et  Jean-Baptiste,  qui  furent  les 
auteurs  de  deux  branches. 

La  branche  aînée  a  été  connue  sous  le  nom  de  Delecey  de  Récourt. 
Son  auteur,  Christophe  Delecey,  Sgr  de  Récourt,  marié  à  Raymonde 
Girault,  née  en  1612,  était  en  1640  procureur  du  Roi  au  présidial  de 
Langres.  Il  fut  père  de  Sébastien  Delecey,  Sgr  de  Récourt,  inhumé 
à  Langres  en  1716,  qui  fut  pourvu  de  l'office  anoblissant  de  con- 
seiller secrétaire  du  Roi,  maison  et  couronne  de  France  en  la  chan- 
cellerie près  le  Parlement  de  Dijon,  et  grand-père  d'Antoine-Chris- 
tophe Delecey,  Sgr  de  Récourt,  conseiller  au  présidial  de  Langres, 
conseiller  secrétaire  du  Roi,  qui  continua  la  lignée.  M.  de  Lecey  de 
Récourt  père,  M.  Delecey  l'aîné,  Sgr  de  Récourt,  et  ses  frères, 
Sgrs  en  partie  d'Aisey  et  de  Richecourt,  prirent  part  en  1789  aux 
assemblées  de  la  noblesse  tenues  à  Langres.  Cette  branche  paraît 
avoir  eu  pour  dernier  représentant  maie  M.  Nicolas  Delecey  de 
Récourt,  né  en  1826,  capitaine  de  zouaves,  aujourd'hui  décédé,  qui 
épousa  à  Reims  M"^  de  Sauzet  de  Fabrias  et  qui  en  eut  une  fille,  Isa- 
belle, née  en  1860,  mariée  à  M.  de  Rosières.  Elle  était  encore  repré- 
sentée en  1913  par  une  sœur  de  M.  Nicolas  de  Récourt,  Athénaïs, 
mariée  en  1854  au  baron  Mercier. 

La  seconde  branche  a  été  connue  sous  le  nom  de  Delecey  de 
Changey.  Elle  ne  doit  pas  être  confondue  avec  une  famille  Guyard 
dont  le  chef  porte  le  titre  de  marquis  de  Changey.  Son  auteur,  Jean- 
Baptiste  Delecey,  lieutenant  particulier  au  bailliage  de  Langres, 
marié  à  Marie  de  Couste,  fut  père  d'Etienne  Delecey,  né  à  Langres 
en  1651,  qui  épousa,  le  13  janvier  1680,  Marguerite  Piétrequin,  fille 
d'un  lieutenant  particuHer  au  siège  de  Langres.  Ce  même  Etienne 
Delecey  rendit  hommage  au  Roi,  le  24  août  de  la  même  année,  pour 
sa  seigneurie  de  Changey,  mouvante  de  Sa  Majesté  à  cause  de  son 


DICTIONNAIRE     DRS     FAMILLES     FRANÇAISES  241 

château  de  Nogent.  Il  était  président  au  présidial  de  Langres  quand 
il  fut  pourvu,  le  17  août  1700,  de  l'office  anoblissant  de  conseiller 
secrétaire  du  Roi,  maison  et  couronne  de  France  en  la  chancellerie 
près  le  Parlement  de  Dijon.  Après  sa  mort,  cet  office  fut  vendu,  le 
19  août  1718,  à  Jacques  Maublanc,  bourgeois  de  Dijon.  Il  eut  trois 
fils  dont  l'aîné,  Jean-Baptiste  de  Lecey,  Sgr  de  Changey,  né  en  1690, 
premier  président  au  bailliage  et  siège  présidial  de  Langres,  con- 
tinua la  lignée  et  dont  un  des  cadets,  Gabriel  de  Lecey,  Sgr  de  Dan- 
rémont,  fut  conseiller  au  Grand  Conseil  de  Lorraine.  Jean-Christophe 
Delecey  de  Changey,  né  à  Langres  en  1771,  petit-fils  de  Jean-Bap- 
tiste, fit  en  1784  pour  être  admis  à  l'École  militaire  les  preuves  de 
noblesse  dont  il  a  été  parlé  plus  haut.  Cette  branche  a  eu  pour  der- 
nier représentant  mâle,  Louis-Charles  Delecey  de  Changey,  né  à  Lan- 
gres en  1806,  conseiller  général  de  la  Haute-Marne,  décédé  en  1869, 
qui  épousa  en  1843  Alexandrine  de  Framery,  décédée  en  1900,  et  qui 
n'en  laissa  que  trois  filles.  La  seconde  de  celles-ci,  M™^  Desprez  de 
Gésincourt,  eut  dans  sa  part  la  terre  de  Changey. 

La  famille  Delecey  a  fourni  dans  ses  deux  branches  des  officiers 
et  des  magistrats  distingués. 

Principales  alliances  :  de  Sauzet,  Donin  de  Rosière,  Véron  de 
Farincourt  1805,  Berthelin,  Bichet  de  Chalancey  1791,  Desprez  de 
Gésincourt  1872,  de  Tarragon  vers  1870,  Mercier  1854,  d'Autemarre 
d'Ervillé,  de  Framery  de  la  Fosse  1843,  Husson  de  Sampigny  1791, 
Pistollet  de  Saint-Ferjeux,  etc. 

DELESSERT,  ou  LESSERT  (de).  Armes  :  d'azur  à  deux  étoiles  d'or 
(aliàs  d'argent)  rangées  en  fasce,  surmontées  d'une  fleur  de  lys  d'or 
et  soutenues  d'un  croissant  de  même  (aliàs  d'argent).  —Armes  con- 
cédées en  1810  à  Benjamin  Delessert  avec  le  titre  de  baron  de  l'Em- 
pire :  écartelé  :  au  1  d'azur  à  un  lys  arraché,  feuille  et  tige  d'argent; 
au  2  de  gueules  à  la  branche  de  chêne  d'argent  posée  en  bande, 
qui  est  des  barons  membres  du  collège  électoral  ;  au  3  d'or  à  une 
forêt  de  sinople  soutenue  du  même,  sur  laquelle  broche  une  tour 
crénelée  de  trois  pièces  d'argent,  ouverte  et  maçonnée  de  sable  ;  au 
4  d'azur  à  un  croissant  d'argent  surmonté  de  deux  étoiles  du  même. 
—  Cimier  :  un  lévrier  issant  d'argent,  colleté  d'azur,  tenant  de  la 
patte  dextre  un  lis  de  jardin,  tige  et  feuille  au  naturel.  —  Supports  : 
deux  lévriers  d'argent,  colletés  d'azur.  —  Devise  :  Tout  vient  de 
Dieu. 

La  famille  Delessert,  ou  de  Lessert,  originaire  du  pays  de  Vaud, 
en  Suisse,  y  est  fort  anciennement  connue.  Elle  ne  doit  pas  être  con- 
fondue avec  la  famille  Creuzé  de  Lesser. 

xni.  16 


42  !)  h:  r  I  ()  N  N  A  I  R  K     1)  E  S     K  A  M  I  I,  L  F.  S    FRANÇAIS  I-  S 

Le  vicornLc  Urvéroud  en  a  donné  une  jçén(!ialo«^ie  dans  V Annuaire 
de  la  ïiohlease  de  Ii)07. 

La  lilialion  suivie  remonte  à  l^slievent,  on  l^lienne,  de  I^esscrldonl 
le  tils,  Henri  de  l'Ksserl,  est  cité  dans  une  constitution  de  dot  faite  en 
1527  à  sa  S(eur,  Ans(M-maz,  A  l'occasion  de  son  mariac^e  avec  Jehan 
Lambossieux.  L'arrièrc-petit-llls  d'Henri  de  Lessert,  Abraham,  secré- 
taire du  Conseil  et  notaire  juré  de  Cossonnay,  fut  reçu  bourgeois 
de  cette  ville  en  1614.  11  épousa  en  troisièmes  noces,  en  1642, 
Marie  d  Arney.  Il  en  eut  un  fils,  Jean-Jacques  d(î  Lessert,  né  pos- 
thume en  1643,  qui  se  rendit  acquéreur  en  1693  du  château  de  Cos- 
sonnay. Jean-Jacques  de  Lessert  laissa  plusieurs  fils.  L'un  de  ceux- 
ci,  Benjamin  Delessert,  né  h  Cossonnay  en  1690,  reçu  en  1724 
bourgeois  de  Genève,  vint  fonder  à  Lyon  une  importante  maison  de 
commerce  et  mourut  dans  cette  ville  en  1765.  Il  avait  épousé 
Marguerite  Brun,  tille  d'un  riche  banquier  de  Lyon.  Il  en  laissa  trois 
lils,  Jean-Jacques,  Ktienne  et  Paul-Benjamin,  qui  furent  les  auteurs 
de  trois  branches.  La  première  branche  et  la  troisième  conservèrent 
l'orthographe  primitive,  de  Lessert,  en  deux  mots. 

La  branche  aînée  demeura  suisse.  Son  auteur,  Jean-Jacques  de 
Lessert,  né  à  Lyon  en  1731,  décédé  à  Ouchy  en  1817,  fut  nommé 
en  1808  membre  du  Grand  Conseil  du  canton  de  Vaud.  11  avait  épousé 
à  Aubonne,  en  1768,  Marie-Françoise  de  Mestral,  héritière  de  la  sei- 
gneurie d'Outard  pour  laquelle  il  fut  appelée  à  prêter  serment  le 
17  octobre  1794.  Il  laissa  trois  lils  :  1°  Etienne-Henri  de  Lessert,  chef 
de  la  maison  de  banque  de  Lessert  et  Will,  qui  mourut  à  Ouchy 
en  1840  sans  avoir  eu  d'enfants  de  son  mariage  avec  M^'^  Will,  sœur 
de  la  comtesse  Pillet-Will  ;  2°  Louis  de  Lessert,  banquier  à  Naples, 
décédé  sans  postérité  en  1822;  3°  Baptiste-Jean  de  Lessert,  né  en 
1781,  dont  la  descendance  se  perpétue  en  Suisse  avec  beaucoup  de 
distinction. 

La  seconde  branche,  lixée  à  Paris,  adopta  l'orthographe  Delessert. 
Son  auteur,  Gabriel-Etienne  de  Lessert,  né  à  Lyon  en  1735,  décédé  à 
Paris  en  1816,  vint  en  1777  fonder  dans  cette  ville  une  maison  de 
banque  qui  ne  tarda  pas  à  devenir  puissante.  Il  fut  mêlé  à  toutes  les 
grandes  entreprises  financières  de  son  temps  et  particulièrement  à 
l'organisation  de  la  Banque  de  France.  Ce  fut  lui  qui  fonda,  en  1782,  la 
première  compagnie  d'assurances  contre  l'incendie  qui  ait  existé  en 
France.  Il  avait  épousé  à  Lyon,  en  1767,  M"^  Boy  de  la  Tour.  Il  en 
laissa  quatre  fils  :  1°  Jules-Benjamin  Delessert,  né  à  Lyon  en  1773 
régent  de  la  Banque  de  France  en  1801,  député  de  la  Seine  en  1817 
et  1827,  fondateur  en  1812  de  la  première  usine  pour  l'extraction  du 
sucre  de  la  betterave,  membre  de  l'Académie  des  Sciences  en  1816, 


DICTIONNAIRE    DES    FAMILI.ES     FRANÇAISES  243 

grand-croix  de  la  Légion  d'honneur,  possesseur  d'une  galerie  de 
tableaux  célèbre,  décédé  sans  postérité  en  1848,  qui  fut  créé  baron 
de  l'Empire  par  lettres  patentes  du  19  septembre  1810  ;  2°  Alexandre 
Delessert,  décédé  sans  postérité  en  1833;  3°  François  Delessert,  né 
à  Paris  en  1780,  député  de  la  Seine  en  1831  et  1834,  député  du  Pas- 
de-Calais  en  1838,  président  de  la  Chambre  de  Commerce  de  Paris, 
membre  libre  de  l'Académie  des  Sciences  en  1852,  qui  mourut  en  1868, 
survivant  à  son  fils,  Benjamin,  député  de  la  Seine  en  1847,  décédé  sans 
postérité  quelques  mois  avant  lui,  et  ne  laissant  que  deux  filles,  la 
baronne  Hottinguer  et  la  baronne  Bartholdi  ;  4°  Abraham-Gabriel 
Delessert,  né  à  Paris  en  1786,  préfet  de  police  de  1836  à  1848,  pair  de 
France  en  1844,  grand-officier  de  la  Légion  d'honneur,  décédé  en  1858. 
Ce  dernier  avait  épousé  en  1824  M"^  de  Laborde  qui  lui  survécut  jus- 
qu'en 1894.  Il  en  eut  un  fils,  Édouard-Henri-Alexandre  Delessert,  né 
en  1818,  littérateur  distingué,  qui  fut  le  dernier  représentant  de  sa 
branche  et  qui  mourut  à  Paris  en  1898  sans  avoir  été  marié.  Il  eut 
aussi  une  fille,  décédée  en  1887,  qui  épousa  successivement  le  comte 
de  Valon  et  le  comte  de  Nadaillac. 

Paul-Benjamin  de  Lessert,  auteur  de  la  troisième  branche,  naquit 
à  Lyon  en  1738,  épousa  à  Paris  en  1776  Marie-Suzanne  Massé,  veuve 
de  Gaspard  Zollicoffre,  et  mourut  en  1818  à  Lavaux,  près  d'Au- 
bonne.  Sa  descendance  subsiste  en  Suisse. 

La  famille  Delessert,  ou  de  Lessert.  appartient  au  culte  protes- 
tant. 

Principales  aUiances  :  Charrière  1631,  Monod  1672,  de  Mestral, 
Will  1801,  de  Constant  de  Bebecque  1833,  de  Neufville  1879,  de 
Loys  1847,  de  Linden  1873,  Boy  de  la  Tour  1767,  Gautier,  Hottinguer, 
Bartholdi  1850,  de  Triquetti,  de  Laborde  1824,  de  Valon  1847,  du 
Pouget  de  Nadaillac  1852,  Daubrée  1853,  de  Watteville  1834,  de 
Murait  1845,  Saladin  de  Lubières  1845,  Tronchin  1875,  de  Tscharner 
1881,  Périer  1881,  etc. 

DELESTRAC,  ou  de  LESTRAC.  Voyez  :  Lestrac  (de). 

DELFAU  de  BELFORT  et  de  PONTALBA.  Armes  anciennes  (d'après  le 
règlement  d'armoiries  de  juin  1751)  :  de  gueules  à  deux  faulx  d'ar- 
gent, les  lames  en  bas,  affrontées  et  passées  en  sautoir.  —  La  famille 
Delfau  joignit  plus  tard  à  ces  armes  un  chef  cousu  de  sinople  chargé 
de  trois  rocs  d'échiquier  d'or,  qui  est  de  la  Boque-Bouillac.  —  Les 
armes  de  la  branche  des  barons  de  Belfort  ont  été  définitivement 
réglées  le  22  février  1868  :  de  gueules  à  deux  faux  d'argent  passées 
en  sautoir,  les  ranchiers  en  bas,  également  passés  en  sautoir,  et  sur- 


244  l)  i  i:  r  I  0  N  N  A  I  H  K    d  k  s    f  a  m  i  l  l  k  s    F  h  a  n  ç  a  I  s  e  s 

montées  de  trois  rocs  d'échi(/uier  d'argeyit  rangés  en  chef.  —  Armes 
concédées  en  1810  au  baron  Delfau  de  Ponlalba  :  de  gueules  à  deux 
faux  renversées  en  sautoir  d  argent  ;  au  comble  de  sinople  chargé 
de  trois  rocs  d'échiquier  d'or  ;  au  franc-quartier  de  gueules  à  Vépée 
haute  en  })al  d'argent,  qui  est  des  barons  militaires. 

La  famille  Dklfau,  originaire  de  Fig(!ac,  dans  le  Qucrry,  y  occupait 
dès  les  premières  années  du  xvui*  siècle  un  rang  distingué  dans  la 
bourgeoisie. 

On  trouvera  sur  elle  quelques  renseignements  dans  les  Carrés  d'Ho- 
2zer  et  dans  les  Titres  et  confirmations  de  titres  de  1830  à  1908  du 
vicomte  liévérend. 

N.  Delfau,  fils,  marchand  à  Figeac,  eut  son  blason,  d'azur  à  un 
bonnet  carré  d  hermines,  enregistré  d'ofTice  à  TArmorial  général 
de  1696. 

François  Delfau,  Sgr  de  Roquefort,  Gosgr  de  la  baronnie  de  Gam- 
boulit,  était  receveur  des  tailles  à  Figeac  quand  il  acquit,  vers  I7i5,  de 
M.  Dunal,  deMontauban,  le  château  et  l'importante  terre  delà  Roque- 
Bouilhac,  sur  le  Lot,  que  celui-ci  avait  lui-même  achetés  en  1719  de 
Gilles,  baron  de  la  Roque-Bouilhac,  alors  ruiné.  Il  fut  plus  tard  anobli 
par  le  capitoulat  de  Toulouse  qu'il  exerça  en  1 746.  Il  avait  épousé  dame 
Louise  de  Lombard.  Il  laissa,  entre  autres  enfants,  deux  fds,  Jean- 
Jacques  Delfau  de  Bouilhac  et  Joseph  Delfau  de  Pontalba,  qui  furent 
les  auteurs  de  deux  grandes  branches. 

L'auteur  de  la  branche  ainée,  Jean-Jacques  Delfau  de  Bouilhac, 
épousa  à  Montauban,  le  31  avril  17:27,  dame  Jeanne  de  Bonnafous  de 
la  Burgade,  fille  d'un  président  trésorier  de  France  au  bureau  des 
finances  de  Montauban.  Il  exerçait  lui-même  l'office  anoblissant  de 
président  trésorier  de  France  au  même  bureau  quand  fut  baptisé  à 
P'igeac,  le  7  novembre  1729,  son  fils  aîné,  François  Delfau  de  Bouilhac, 
né  le  2  précédent.  On  peut  voir  dans  le  Nouveau  d'Hozier  que  celui-ci, 
agissantau  nom  de  son  père,  se  fit  accorder  par  d'Hozier,  en  juin  1751, 
un  règlement  de  ses  armoiries.  Joseph-François-Louis  Delfau  de 
Roquefort,  fils  cadet  de  Jean- Jacques,  fit  en  1757  des  preuves  de 
noblesse  pour  être  admis  parmi  les  gardes  de  la  marine.  M.  Delfau  de 
Bouilhac  prit  part  en  1789  aux  assemblées  de  la  noblesse  tenues  à 
Toulouse.  Louis  Delfau,  baron  de  la  Roque-Bouilhac,  Belfort,  Roque- 
fort, Sgr  de  Gamboulit,  prit  part  cette  même  année  aux  assemblées 
de  la  noblesse  tenues  à  Villefranche-de-Rouergue.  11  était  né  à  Bouilhac 
le  30  novembre  1762,  était  capitaine  au  régiment  d'Angoumois  et 
avait  épousé  Gatherine  Veyrazel.  Leur  fils,  François-Augustin  Delfau, 
né  à  Figeac  en  1784,  marié  en  1811  à  M"®  Delahante,  décédé  en  1861, 
fut  connu  sous  le  titre  de  baron  de  Belfort.  Il  laissa  une  fille,  M"*^  de 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  245 

Sedaiges,  décédée  au  château  de  Bouilhac  en  1898,  et  trois  fils.  L'aîné 
de  ceux-ci,  Adrien-Henri  Delfau  de  Belfort,  né  à  Séry  en  1817,  marié 
à  Metz  en  1856  à  M""  Durand,  décédé  à  Amiens  en  1895,  était  percep- 
teur des  finances  quand  il  fut  confirmé  dans  la  possession  héréditaire 
du  titre  de  baron  de  Belfort  d'abord  par  décret  impérial  du  1 1  juillet 
1866,  puis  par  lettres  patentes  du  22  février  1868.  Il  obtint,  en  même 
temps  que  ces  lettres,  le  règlement  de  ses  armoiries.  La  famille 
Delfau  de  Belfort  est  aujourd'hui  représentée  par  ses  enfants  et  par 
ceux  de  son  plus  jeune  frère,  Armand  de  Belfort,  né  à  Paris  en  1832, 
marié  à  Metz  en  1861  à  M'^®  Hallez  d'Arros  et  décédé  en  Algérie 
en  1890. 

L'auteur  de  la  seconde  branche,  Joseph  Delfau  de  Pontalba,  che- 
valier de  Saint-Louis,  alla  au  cours  du  xviii^  siècle  se  fixer  à  la  Nou- 
velle-Orléans. Il  épousa  vers  1750  Marguerite  Brontin.  Leur  fils, 
Joseph-Xavier  Delfau  de  Pontalba,  né  à  la  Louisiane  en  1754,  officier 
distingué,  chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  décédé  en  1834,  fut  créé 
baron  de  l'Empire,  avec  institution  de  majorât,  par  lettres  patentes 
du  8  mai  1810.  Il  laissa  un  fils  unique,  Joseph-Xavier-Célestin  Delfau 
de  Pontalba,  né  à  la  Louisiane  en  1790,  décédé  à  Paris  en  1878. 
Celui-ci  obtint,  le  30  mai  1865,  un  arrêté  ministériel  qui  l'autorisait  à 
recueillir  le  majorât  et  le  titre  de  baron  héréditaire  concédés  à  son 
père  en  1810.  Il  avait  épousé  Micaela-Antonia  Almonaster,  décédée 
en  1874.  Il  en  laissa  trois  fils  dont  le  plus  jeune,  Gaston-Gélestin, 
mourut  en  1875  sans  avoir  été  marié.  Les  deux  aînés,  Célestin-Joseph 
Delfau,  baron  de  Pontalba,  né  en  1815,  marié  successivement  à 
M'ie  Ogden  et  à  M""  le  Chevalier  de  Barneville,  décédé  en  1885,  et 
Alfred-Célestin  Delfau  de  Pontalba,  né  en  1818,  marié  successivement 
à  M'^^  de  Parseval  et  à  M''^  de  Loynes  d'Estrées,  décédé  en  1877,  ont 
été  les  auteurs  de  deux  rameaux.  Le  rameau  cadet  est  fixé  en  Orléa- 
nais. 

Principales  alliances  :  Delahante,  Béralde  Sedaiges  1834,  Tresvaux 
du  Fraval  1850,  Hallez  d'Arros  1861,  Durand  1836,  de  Carbonnel  de 
Canisy  1898,  de  Lamberterye  1897,  d'Arnaldy  de  Saint-Monteils 
vers  1760,  le  Chevalier  de  Barneville  1878,  du  Mesnil  de  Maricourt 
1875,  de  Parseval  1859,  de  Loynes  d'Estrées  1864,  de  Maussac  1884, 
le  Cordier  de  Bigars  de  la  Londe  1907,  etc. 

La  famille  Delfau  de  Belfort  et  de  Pontalba  paraît  avoir  eu  dans 
le  passé  une  origine  commune  avec  une  famille  Delfau  du  Breuil 
qui  appartenait  en  1789  à  la  noblesse  du  Périgord.  Cette  famille 
portait  pour  armes  :  de  ...  à  un  chevron  d'azur  et  une  foy  tenant 
une  couronne  brochant  sur  le  tout.  Elle  joignait  à  son  nom  celui  du 
domaine  du  Breuil  qu'elle  possédait  en  la  paroisse  de  Grives.  Pierre- 


246  niCTIONNAinK     I)F:S     FAMIII.KS    FUANÇAISF-S 

Jacques  Dclfau,  sieur  de  las  Carl)onni(Tes,  domicilie^  dans  la 
paroisse  de  Daglan,  (''pousa  en  17:27  Calherine  Maurice.  Il  en  euldcMJx 
fils  :  l"  Ouillauinc^  Delfaii,  sieur  (\u  lireuii,  dont  il  va  ôlre  parlé  ; 
!2*  Guillaunie-Aiiloine  Delfau,  n('  à  Daglan  en  1733,  jésuite,  puis  archi- 
prôtre  de  Daglan,  député  du  clergé  du  Périgord  aux  Mtats  généraux 
de  1780,  massacré  aux  Carmes  le  2  septembre  1792.  (Guillaume 
Delfau,  sieur  du  Breuil,  né  en  1730,  avocat,  [)uis  gendarme  de  la 
garde,  fut  anobli  par  le  caj)itoulat  de  Toulouse  qu'il  exerça 
en  1771  et  prit  part  en  1789  aux  asseml)lées  de  la  noblesse  du  Péri- 
gord. Il  laissa  un  tils,  Guillaume  Delfau,  né  au  Breuil  en  1766,  qui  fut 
député  de  la  Dordogneà  l'Assemblée  législative,  en  1791,  puis  secré- 
taire général  de  la  préfecture  de  la  Dordogne  sous  l'Empire,  et  qui 
mourut  en  1815  sans  avoir  eu  d'enfants  de  son  mariage  avec  Jeanne- 
Catherine  Menou^ 

DELHERM  de  NOVITAL.  Armes  :  de  gueules  à  trois  larmes  (Vargent, 
2  e/1. 

La  famille  Delherm,  ou  de  l'Herm,  de  Novital  appartient  à  l'aris- 
tocratie toulousaine. 

M.  Villain  en  a  donné  une  généalogie  dans  le  tome  III  de  la  France 
moderne  (deuxième  partie). 

Ce  travail  fait  remonter  la  fdiation  à  Géraud  de  l'Herm,  bourgeois 
d'Aucamville,  en  Albigeois,  qui  avait  épousé  Marguerite  de  Mieulet 
et  dont  le  fds,  Géraud  de  l'Herm,  avocat  au  Parlement  de  Toulouse, 
épousa  le  7  avril  1672  Sylvie  de  Martel,  fdle  d'un  ancien  capitoul  de 
cette  ville.  Antoine  Delherm,  Sgrde  Novital,  né  en  1696,  petit-fds  de 
Géraud,  était  avocat  au  Parlement  de  Toulouse  quand  il  fut  anobli 
en  1739  par  le  capitoulat  de  cette  ville.  Il  avait  épousé,  le 
12  octobre  1723,  Antoinette  d'Hugonin  deLaunaguet.  Leur  fds,  Fran- 
çois-Marguerite Delherm,  Sgr  de  Novital,  marié  en  1753  à  Elisabeth 
de  Montcassin,  fut  de  1748  à  1788  conseiller  au  Parlement  de  Tou- 
louse. Il  laissa  plusieurs  fils.  L'aîné  de  ceux-ci,  Bernard-Edmond 
Delherm  de  Novital,  né  au  château  de  Novital  en  1757,  marié  le  27  ven- 
tôse an  III  à  Marie-Marguerite  Mortreuil,  décédé  en  1832,  laissa  lui- 
même,  entre  autres  enfants,  trois  fils  :  1*^  Jean-Noël  Delherm  de 
Novital,  né  au  château  de  Novital  le  3  nivôse  an  V,  colonel  de  chas- 
seurs, officier  de  la  Légion  d'honneur,  marié  en  1841  à  M"*^  Harlant, 
décédé  à  Toulouse  en  1856,  dont  la  descendance  est  aujourd'hui 
fixée  en  Lorraine  ;  2°  Hippolyte-Léon  Delherm  de  Novital,  né  en 
l'an  IX,  dont  les  fils  n'ont  pas  laissé  de  postérité;  3°  Edmond-Victor 

'  C'est  grâce  à  une  aimable  communication  de  M.   le  vicomte  de  Gérard  qu'on  a 
pu  donner  ces  renseignements  sur  les  Delfau  du  Breuil. 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  247 

Delherm  de  Novital,  né  en   l'an  X,  marié  en    1828  à  M''°  Moulis, 
décédé  en  1871,  dont  la  descendance  subsiste  en  Languedoc. 

Jacques  de  l'Herm  fit  enregistrer  son  blason  à  l'Armoriai  général 
de  1696  (registre  de  Toulouse). 

Le  chevalier  Delherm  de  Novital  prit  part  en  1789  aux  assemblées 
de  la  noblesse  tenues  à  Toulouse  ;  M.  de  l'Herm,  Sgr  de  Novital,  prit 
part  cette  même  année  à  celles  du  pays  de  Rivière-Verdun. 

La  famille  Delherm  de  Novital  a  fourni  des  officiers  de  mérite,  des 
membres  de  la  Légion  d'honneur,  des  chevaliers  de  Saint-Louis,  etc. 
Elle  n'est  pas  titrée. 

Principales  alliances  :  d'Hugoiiin  de  Launaguet,  deMontcassin,  de 
la  Croix,  de  Golbéry  1903,  Georgin  deMardigny  1906,  des  Robert  1902, 
de  Portier  de  Villeneuve  1907,  Boula  de  Mareuil  1909,  deSambucy  de 
Sorgues  1902,  de  Lascazes,  etc. 

La  famille  Delherm  de  Novital  paraît  être  la  même  que  celle  d'un 
Grégoire  de  Lherm,  docteur  et  avocat,  qui  épousa  le  18  novembre  1588 
Constance  de  Rességuier.  Guillaume  de  Lherm,  vraisemblablement  fils 
de  celui-ci,  fut  jusqu'en  1633  président  en  la  Chambre  des  enquêtes  du 
Parlement  de  Toulouse.  Il  avait  épousé  le  21  juillet  1624  Marie  de 
Rességuier. 

La  famille  Delherm  de  Novital  paraît  également  avoir  eu  dans  le 
passé  une  origine  commune  avec  une  famille  Delherm,  ou  de  l'Herm, 
qui,  aux  xvii^  etxviii^  siècles,  résidait  à  Rabastens,  au  diocèse  d'Albi. 
Les  deux  familles  portaient,  en  tout  cas,  les  mêmes  armoiries. 
Pierre  de  l'Herm,  docteur  et  avocat,  demeurant  à  Rabastens,  épousa, 
par  contrat  du  2  octobre  1644,  Marguerite  deLangard,  fille  d'un  secré- 
taire du  Roi.  Leur  petit-fils,  Henri-Joseph  (aliàs  Jean-Baptiste,  d'après 
le  Nobiliaire  toulousain,)  de  Lherm,  fut  de  1705  à  1737  conseiller  au 
Parlement  de  Toulouse.  Il  épousa  Jeanne  de  Blanc  et  en  eut  trois  fils, 
Jacques,  né  en  janvier  1706,  Pierre,  né  le  6  décembre  1706,  et  Jean- 
Baptiste,  né  en  1710,  qui  paraissent  être  morts  sans  postérité.  Joseph 
de  iHerm,  habitant  de  Rabastens,  et  feu  N...  de  l'Herm,  suivant  la 
déclaration  de  Marguerite  de  Langard,  sa  veuve,  eurent  leur  blason 
enregistré  à  l'Armoriai  général  de  1696  (registre  d'Albi). 

DELHORME.  Voyez  :  Horme  (de  l'). 

DELIGNY  d'ALOSNO. 

Famille  bourgeoise. 

Ernest-Simon-Victor  Deligny,  ingénieur,  conseiller  municipal  de 
Paris,  décédé  en  1898,  à  l'âge  de  79  ans,  au  château  de  l'Arc  (Gironde), 
fut  pendant  quelque  temps  directeur  de  la  Compagnie  des  mines 


218  DICTIONNAinK     I)  K  S     KAMII.I.I.S     FRANÇAISFS 

(l'iluolva,  en  Kspa^'ne.  Malgré  ses  opinions  avancées,  il  fui  honoré 
par  la  Cour  d'MspagiK^  en  récompense  de  ses  services,  du  titre  de 
comte  d'Alosno.  Sa  j)elilc-lille  a  épousé  en  1901  le  vicomte  de 
Gaalon. 

lîorel  d'IIauterive  a  consacré  un  court  article  à  la  famille  Deligny 
d'Alosno  dans  son  Annuaire  de  la  noblesse  de  1883,  page  390. 

DÉLIOT  de  la  CROIX.  Armes  :  (Vazurà  deux  haches  d'argenl  adossées, 
les  manches  d'or. 

La  famille  Dkliot  de  la  Croix,  aujourd'lîui  éteinte,  appartenait  à  la 
noblesse  de  Flandre. 

On  en  trouvera  des  généalogies  dans  les  manuscrits  de  Chérin  et 
dans  le  Recueil  de  généalogies  lilloises  de  M.  Denis  du  Péage,  publié 
en  190G  dans  le  tome  XII  des  Mémoires  de  la  Société  d études  de  la 
province  de  Cambrai. 

Le  travail  de  M.  du  Péage  donne  la  fdiation  depuis  Mahieu  Déiiot 
dont  le  fds,  Guillaume,  acheta  en  1430  la  bourgeoisie  de  Lille.  Le 
travail  de  Chérin  ne  donne  la  fdiation  que  depuis  Hubert  Déiiot, 
petit-fds  du  précédent,  bourgeois  de  Lille  par  relief  du  6  février  1516, 
dont  le  fds,  Wallerand  Déiiot,  bourgeois  de  Lille  par  relief  du  16  no- 
vembre 1542,  épousa  Jeanne  Castelain.  Hubert  Déiiot,  sieur  de  Cler- 
fontaine,  fds  de  Wallerand,  releva  la  bourgeoisie  de  Lille  le  22  sep- 
tembre 1587,  fut  nommé  échevin  de  cette  ville  en  1594  et  fut,  enfin, 
anobli,  le  l"  septembre  1615,  par  lettres  patentes  données  à  Bruxelles 
d'Albert  et  d'Isabelle,  archiducs  d'Autriche,  ducs  de  Bourgogne  et 
comtes  de  Flandre.  11  avait  épousé  Hélène  du  Bois,  tille  d'un  avocat 
de  Tournay.  Il  fut  père  de  Pierre  Déiiot,  écuyer,  sieur  de  Clerfontaine, 
bourgeois  de  Lille  en  1624,  échevin  de  cette  ville  de  1625  à  1635, 
rewart  en  1627,  qui  épousa  en  janvier  1624  Marguerite  Petitpas, 
grand-père  d'Hubert-Wallerand  Déiiot,  écuyer,  sieur  de  la  Croix,  né 
à  Lille  en  1636,  échevin,  rewart  et  mayeur  de  cette  ville,  qui 
épousa,  le  2 1  octobre  1 664,  Marie  de  Vitry ,  bisaïeul  d'Hippoly te-Joseph 
Déiiot,  sieur  des  Landres,  baptisé  à  Lille  en  1670,  qui  épousa  dans 
cette  ville,  le  7  mai  1701,  Albertine-Françoise  Obert  et  qui  alla  dans 
la  suite  se  fixer  à  Armentières,  puis  à  Loos,  et  trisaïeul  d'Hippolyte- 
Joseph  Déiiot,  sieur  des  Roblets  et  de  laCroix,  baptisé  à  Loos  en  1705, 
qui  acheta  la  bourgeoisie  de  Lille  en  1736,  qui  épousa  cette  môme 
année  Marie-Colette  Petitpas  et  qui  mourut  à  Paris  le  10  mars  1768. 
Le  fds  de  ce  dernier,  Désiré-François- Dominique  Déiiot,  sieur  de  la 
Croix,  d'Erquinghem,  etc.,  baptiséàLilleenl738,mariéenl771àMarie- 
Séraphine  du  Chambge  de  Liessart,  décédé  à  Erquinghem  en  1799, 
fit  en  1782  des  preuves  de  noblesse  pour  obtenir  l'admission  d'un  de 


DICTIONNAIRE    DES     FAMILLES     FRANÇAISES  249 

ses  fils  à  l'École  militaire.  Il  reçut  le  titre  de  comte  en  1781. 
M.  Déliot  de  la  Croix  exerçait  à  Lille  en  1789  la  charge  de  secrétaire 
du  Roi,  receveur  général  trésorier  et  payeur  des  gages  des  secrétaires 
du  Roi.  Il  prit  part  cette  même  année  aux  assemblées  de  la  noblesse 
tenues  à  Lille  avec  les  qualifications  de  comte  desLiots,  Sgrd'P>quin- 
ghem-sur-la-Lys.  Il  avait  eu  trois  fils  dont  l'aîné  et  le  troisième  ne 
laissèrent  pas  de  postérité  masculine.  Séraphin-Joseph,  comte  Déliot 
de  la  Croix,  né  à  Lille  en  1778,  second  fils  de  Désiré-François-Domi- 
nique, fut  chevalier  de  Malte.  Il  épousa  à  Lille  en  1804  M'^^  d'Aigre- 
mont  et  mourut  dans  la  môme  ville  en  1835.  Il  laissait  trois  enfants 
qui  furent  les  derniers  représentants  de  leur  famille  :  l*'  Marie- 
Emmanuelle,  née  à  Lille  en  1806  ;  2^  Louise-Stéphanie,  née  à  Lille 
en  1807,  décédée  dans  cette  ville  en  1883  ;  3°  Hippolyle-Joseph, 
comte  Déliot  de  la  Croix,  né  à  Lille  en  1810,  qui  mourut  dans  cette 
ville  en  1880,  survivant  au  fils  qu'il  avait  eu  de  son  mariage,  en  1833, 
avec  M"®  Mairesse  de  Pron ville. 

La  famille  Déliot  de  la  Croix  avait  fourni  plusieurs  chevaliers  de 
Saint-Louis. 

Principales  alliances:  Dragon,  de  Vitry,  Obert  1701, 1761,  Petitpas, 
du  Chambge  1771,  Jacobs  d'Aigremont  1804,  Castellain,  etc. 

DELISLE  de  SALES.  Voyez  :  Lisle  de  Sales  (de). 

DELISLE  de  FALCON  de  SAINT-GENIÈS.  Voyez  :  Lisle  de  Falcon  de 
Saint-Geniès  (de). 

DELLARD.  Armes  :  coupé  :  au  1  paiHi  d'azw  à  une  maison  d'argent, 
ouverte  et  ajourée  de  sable,  et  de  gueules  à  Vépée  haute  en  pal  d'ar- 
gent, qui  est  des  barons  militaires  ;  au  2  d'or  à  une  rivière  d'argent 
coulant  entre  deux  chaînes  de  montagnes  de  sable,  mouvant  des  flancs 
de  Vécu. 

Jean-Pierre  Dellard,  né  à  Cahors  en  1774,  fils  de  Jean  Dellard  et 
d'Antoinette  Second,  colonel  du  16^  régiment  d'infanterie  légère 
en  1807,  général  de  brigade  en  1813,  officier  de  la  Légion  d'honneur, 
chevalier  de  Saint-Louis,  décédé  en  juillet  1832  à  Bourg-en-Bresse, 
fut  créé  baron  de  l'Empire  par  lettres  patentes  du  20  août  1809.  Il 
avait  épousé  en  1802  Anne-Josèphe  Bauduin.  Leur  fils,  Pierre-Joseph, 
baron  Dellard,  né  en  1809,  sous-intendant  militaire,  officier  de  la 
Légion  d'honneur,  décédé  en  1861,  avait  épousé  en  1843  Jenny- 
Emilie,  fille  du  général  baron  Boulard.  La  baronne  Dellard  fut  assas- 
sinée en  1891  dans  des  conditions  particulièrement  tragiques  qui 
eurent  à  cette  époque  un  grand  retentissement.  Elle  laissait  un  fils, 
Paul-François,  baron  Dellard,  chef  de  bureau   au  ministère  de  la 


250  DICTIONNAIRE     I)  F  S     F  A  M  1 1- 1-  K  S     FRANÇAISES 

guerre,  oiïîcior  de  la  L('»gion  d'Iïonncur,  qui  mourut  en  1904,  ;\  l'âge 
de  56  ans,  sans  avoir  clé  marié  et  qui  fut  le  dernier  représentant  de 
son  nom. 

DELLEY  (anciennement  Dedelay)  d'AGIER,  delà  GARDE,  de  BLANC- 
MESNIL,  dACHÈRES  et  d'AVAIZE  (dej.  Armes  (d'après  le  règlement 
d'armoiries  du  :2()aoùt1788j  :  d  azur  à  un  lion  dC or,  langue  de  gueules, 
ayant  le  bouquet  de  sa  queue  en  dehors  et  accosté  de  deux  bandes 
aussi  d'or  brochantes  V une  sur  les  pattes,  Vautre  sur  la  queue.  —  Le 
rameau  de  Blancmesnil  écartelait  ces  armes  de  celles  de  la  maison 
de  Ligniville  :  losange  d'or  et  de  sable.  —  Couronne  :  de  comte.  — 
Cimier  :  un  lion  naissant  d'or.  —  Supports  :  deux  lions  au  naturel. 
—  Devise  :  Jussu  Domini  Dei. 

La  famille  Dedelay,  ou  de  Delley,  est  originaire  de  Suisse. 

Les  généalogistes  ont  voulu  la  rattacher  à  celle  des  anciens  sei- 
gneurs d'Asnens,  au  pays  de  Vaud,  qui  avait  possédé  une  terre  sei- 
gneuriale de  Delley  sur  les  bords  du  lac  de  Neufchâtel. 

Les  prétentions  de  la  famille  Dedelay,  ou  de  Delley,  ont  été 
accueillies  par  Saint-Allais  dans  son  Nobiliaire  universel.  On  trou- 
vera aussi  des  renseignements  sur  cette  famille  dans  les  divers 
recueils  de  manuscrits  du  Cabinet  des  Titres,  dans  V Annuaire  de  la 
noblesse  de  1905,  dans  les  Titres  et  confirmations  de  titres  de  1830  à 
1908  du  vicomte  Révérend,  etc. 

La  fdialion  ne  paraît  être  régulièrement  établie  que  depuis  un  Biaise 
Dedelay  qui  vint  se  fixer  en  France  sous  Louis  XIII  et  qui  y  épousa 
Denyse  Cornuel.  D'après  Saint-Allais,  celle-ci  aurait  été  une  sœur  de 
Louis  Cornuel,  président  au  Grand  Conseil.  Il  ne  semble  pas  que 
Biaise  Dedelay  ait  porté  de  qualifications  nobiliaires.  Deux  de  ses  fils, 
François  et  Philippe  Dedelay,  furent  les  auteurs  de  deux  grandes 
branches. 

François  Dedelay,  auteur  de  la  branche  aînée,  fut  père  d'autre 
François  Dedelay,  bourgeois  de  Paris,  marchand  épicier,  puis  cour- 
tier de  change  dans  cette  ville,  qui  épousa  Marie  Reuvielle,  et  grand- 
père  de  François-Noël  Dedelay,  né  à  Paris  le  24  novembre  1716. 
Celui-ci  fut  d'abord  avocat  au  Parlement  de  Paris  ;  il  alla  plus  tard 
se  fixera  Romans,  en  Dauphiné,  épousa  à  Moras,  le  27  novembre  1749, 
Marie-Jeanne  Agier,  fut  dès  lors  connu  sous  le  nom  de  Dedelay-Agier 
et  fut,  enfin,  pourvu,  le  8  juin  1775,  de  l'office  anoblissant  de  secré- 
taire du  Roi  en  la  Grande  Chancellerie  en  remplacement  de  son  cousin 
Nicolas  Dedelay  de  la  Garde.  François-Noël  Dedelay  laissa  plusieurs 
tils,  qui  moururent  tous  sans  postérité,  et  deux  filles  dont  l'une 
épousa  en  1764  M.  Robin,  receveur  des  tabacs,  et  dont  l'autre  épousa 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  251 

en  1783  Pierre  Antelme,  docteur  en  médecine.  Son  fils  aîné,  Claude- 
Pierre  Dedelay,  ou  de  Delley,  d'Agier,  né  à  Romans  en  1750,  était 
maire  de  cette  ville  quand  il  fut  élu  député  suppléant  de  la  noblesse 
du  Dauphiné  aux  États-généraux  de  1789  ;  il  fut  appelé  à  siéger  au 
mois  de  novembre  de  cette  même  année  en  remplacement  de  l'abbé 
de  Dolomieu,  décédé.  Il  fut  plus  tard  député  de  la  Drome  au  Conseil 
des  Cinq-Cents,  puis  au  Corps  légi^latif,  fut  appelé  au  Sénat  le 
28  février  an  IX,  devint  pair  de  France  lors  de  la  Restauration  et 
mourut  à  Bourg-de-Péage  le  4  août  1827.  Il  avait  été  créé  comte  de 
l'Empire  par  lettres  patentes  du  15  juin  1808  et  était  connu  sous  le 
titre  de  comte  de  Delley  d'Agier.  Il  avait  épousé  en  1781  M^'^Devaloy, 
fille  d'un  bourgeois  de  Romans,  décédée  en  1818. 

L'auteur  de  la  seconde  branche,  Philippe  Dedelay,  jouit  de  la  faveur 
de  Colbert.  Il  fut  employé  dans  les  fermes  générales  pendant  qua- 
rante ans  et  acquit  une  fortune  considérable.  Il  épousa,  le  21  octo- 
bre 1663,  Anne  Berthault  et  mourut  à  Paris  le  6  octobre  1682.  Il  lais- 
sait un  fils  unique,  Pierre  Dedelay  de  la  Garde,  né  en  1676.  Celui-ci 
était  depuis  13  ans  payeur  des  rentes  de  l'Hôtel  de  ville  de  Paris 
quand  il  fut  pourvu,  le  26  juillet  1718,  en  remplacement  de  Pantaléon 
Godot,  de  l'office  anoblissant  de  secrétaire  du  Roi  au  Grand  Collège. 
Il  fut  plus  tard  fermier  général  et  mourut  en  1754.  11  avait  épousé, 
par  contrat  du  22  juillet  1706,  Elisabeth  Roussel,  fille  d'un  payeur 
des  rentes  de  l'Hôtel  de  ville.  Il  en  laissa  deux  fils,  Nicolas  Dedelay, 
Sgr  de  la  Garde  et  de  Blancmesnil,  né  en  1709,  et  François-Pierre 
Dedelay,  né  en  1712,  qui  furent  les  auteurs  de  deux  rameaux.  Les 
représentants  de  ces  deux  rameaux  obtinrent  de  d'Hozier,  le  30  août 
1788,  un  règlement  d'armoiries  qui  reconnaissait  leur  descendance 
de  l'ancienne  famille  des  seigneurs  de  Delley,  en  Suisse. 

Nicolas  Dedelay  de  la  Garde,  auteur  du  premier  rameau,  fut  fer- 
mier général.  Il  succéda  à  son  père  dans  son  office  de  secrétaire  du 
Roi  et  le  conserva  jusqu'en  1775,  date  à  laquelle  il  le  résigna  en  faveur 
de  son  cousin  François-Noël  Dedelay-Agier,  chef  de  la  branche  aînée. 
Il  fut  intendant  général  de  la  maison  de  la  Dauphiné,  puis  de  celle  de 
la  comtesse  de  Provence  et  mourut  en  1783.  Il  avait  épousé,  le 
9  avril  1751,  Elisabeth  de  Ligniville,  issue  d'une  des  plus  illustres 
maisons  de  Lorraine.  Son  fils  unique,  Pierre-Nicolas  Dedelay,  puis 
de  Delley,  connu  sous  le  titre  de  comte  de  Blancmesnil,  né  à  Paris  le 
19  septembre  1752,  mestre  de  camp  de  cavalerie,  marié  en  1780  à 
Claude-Jufie  des  Brets,  fille  d'un  receveur  général  des  finances, 
décédé  à  Paris  dès  1782,  avait  obtenu  en  janvier  1776  des  représen- 
tants de  la  maison  de  Ligniville  l'autorisation  d'écarteler  ses  armes 
de  celles  de  Ligniville.  Il  laissait  un  fils  en  bas  âge,  Xavier-Charles 


2S2  nfr/noNNAiRF    f)fs   famii,  if.  s   franc  ai  s  ks 

de  Dolloy,  comto  de  Blancmesnil,  n6  h  Paris  le  1i2  janvier  1782. 
Coliii-ci  (épousa  on  IHOO  M""  Toxior  d'IIaiitofouilln  et  mourut  à  Cacn 
onl8r):2.  Il  avait  eu  (l(*u\'  enfants,  un  (ils,  Alplionse.  I/;on,  n('  h  Paris 
en  1801,  dont  il  va  t^tre  parlé,  et  une  fille,  M""  de  Lavau,  décédée 
dès  1825.  Alphonse-Léon  de  Dclley  de  Blancnnesnil  fut  le  dernier 
représentant  de  son  rameau  (ît  mourut  à  Versailles  en  1874  sans  avoir 
eu  d'enfants  de  son  mariap^c,  en  1849,  avec  la  baronne  Diennée,  née 
Boutier  de  Catus,  qui  lui  survécut  jusqu'en  1888.  Il  avait  été  confirmé, 
par  décret  impérial  du  29  février  1860,  dans  la  poss(»ssion  héréditaire 
du  titre  de  comte  sous  lequel  son  père  et  lui  avaient  été  connus. 

L'auteur  du  second  rameau,  PYançois-Pierre  Dedelay,  porta  le  titre 
de  baron  d'Achères  et  de  Rougemont.  Il  fut  chevalier  de  Saint-Lazare, 
présidentau  Grand  Conseil  et  maître  des  requêtes  de  l'hôtel.  Il  épousa 
en  1753  x\nne-Charlotte  de  Salignac  de  la  Mothc-Fénelon.  Il  eut  de  ce 
mariage  une  fille  qui  épousa  M.  de  Bordcnave,  procureur  général  au 
Parlement  de  Navarre,  et  un  fils,  Nicolas  de  Delley,  baron  d'Achères, 
président  de  la  Chambre  des  comptes,  qui  mourut  dans  les  prisons 
de  la  Terreur,  en  1793,  sans  avoir  été  marié. 

La  famille  Dedelay  d'Avaize  est  une  branche  de  la  même  famille, 
détachée  de  la  souche  au  xvi"  siècle.  Son  chef,  Claude  Dedelay,  vint 
de  Suisse  se  fixer  en  France  dans  la  seconde  moitié  du  xvii^  siècle. 
D'après  un  tableau  généalogique,  il  serait  né  en  1599  et  aurait  été  fils 
d'autre  Claude  Dedelay  et  petit-fils  de  Jean  de  Delley,  marié  à  Claude 
Thevoz,  lequel  aurait  été  un  frère  puîné  d'Hugonin  de  Delley,  auteur 
de  l'autre  branche  et  un  fils  de  Barthélémy  de  Delley.  Claude  Dedelay 
laissa  un  fils,  Pierre  Dedelay,  né  en  1668,  qui  fut  élevé  à  Avignon  et 
qui  épousa  Catherine  Janin  par  contrat  passé  en  Franche-Comté  le 
24  janvier  1701.  Jean-Aimé  Dedelay,  fils  de  Pierre,  possédait  la  sei- 
gneurie d'Avaize,  située  dans  la  paroisse  de  Saint-Maurice-les-Cha- 
teauneuf,  aujourd'hui  commune  du  département  de  Saône-et-Loire. 
Il  épousa  en  1739  Jeanne  Perrier  du  Palais  et  fut  père  de  Pierre 
Dedelay,  ou  de  Delley,  Sgr  d'Avaize,  procureur  du  Roi  du  bailliage 
de  Poligny,  qui  épousa  en  1783  Anne  Grandvaux  et  qui  se  fit  main- 
tenir dans  sa  noblesse,  le  25  décembre  1787,  par  arrêt  du  Parlement 
de  Besançon.  Cet  arrêt  reconnaissait  que  son  obtenteur,  Pierre,  était 
fils  de  Jean- Aimé,  fils  de  Pierre,  fils  de  Claude,  fils  d'autre  Claude, 
fils  de  Barthélémy,  fils  de  Jean,  fils  de  Pierre,  fils  de  noble  Pierre  de 
Delley,  Sgr  de  Delley,  au  canton  de  Fribourg,  pays  de  Vaud.  Ce 
même  Pierre  de  Delley  d'Avaize  obtint  de  d'Hozier,  le  30  août  1788, 
le  règlement  de  ses  armoiries  en  même  temps  que  MM.  de  Delley  de 
Blancmesnil,  et  de  Delley  d'Achères.  Il  prit  part  en  1789  aux  assem- 
blées de  la  noblesse  tenues  à  Poligny  et  mourut  dans  cette  ville  en 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  253 

1807.  Son  fils,  Augustin-Gabriel  de  Delley,  connu  sous  le  titre  de 
baron  d'Avaize,  né  à  Poligny  en  1789,  épousa  en  1834  Victorine 
Delestre.  Il  en  eut  deux  enfants  qui  paraissent  avoir  été  les  derniers 
représentants  de  leur  branche  :  Auguste-Nicolas-Louis,  baron  de 
Delley  d'Avaize,  né  en  1837,  colonel  dans  l'armée  de  la  Commune 
en  1871,  et  Marie-Berthe  de  Delley  d'Avaize,  née  en  1839. 

DELMAS  de  GRAMMONT.  Armes  :  d'argent  à  une  croix  ancrée  de 
gueules.  —  Couronne  murale  de  cinq  tours  d'or.  —  Supports  :  deux 
lions  de  gueules. 

Guillaume  Delmas,  ou  Dalmas,  natif  de  Rodez,  officier  du  comte 
de  la  Marche  et  de  Castres,  fut  anobli,  en  j  uin  1 443,  par  lettres  patentes 
du  roi  Charles  Vil,  pour  être  monté  le  premier  sur  les  murs  de  Pon- 
toise  lors  du  siège  de  cette  ville.  11  reçut  en  même  temps  que  ces 
lettres  les  armoiries  décrites  en  tête  de  cet  article. 

Plusieurs  familles  Dalmas,  ou  Delmas,  ont  revendiqué  pour  auteur 
Guillaume  Delmas  dont  il  vient  d'être  parlé  et  en  ont  adopté  les 
armoiries.  Il  a  été  dit  quelques  mots  d'une  de  ces  familles  à  la  suite 
de  la  notice  consacrée  à  la  famille  Dalmas  de  la  Pérouse. 

La  famille  Delmas  de  Grammont,  anciennement  et  honorablement 
connue  en  Bas-Limousin,  est  du  nombre  de  celles  qui  se  croient 
issues  de  Guillaume  Delmas,  anobli  en  1443,  et  qui  en  portent  les 
armes. 

Une  généalogie  très  détaillée,  conservée  dans  les  manuscrits  de 
Chérin,  la  fait  simplement  descendre  de  maître  Jean  Delmas,  natif 
de  Mézignac  l'Évêque,  au  diocèse  d'Agde,  en  Languedoc,  qui  vint  se 
fixer  à  Ussel,  en  Limousin,  par  son  mariage,  contracté  le  23  juin  1603, 
avec  Mariede  la  Forest,  fille  d'un  juge  de  Alirambel  et  veuve  de  Pierre 
Méchy.  D'après  un  tableau  généalogique  conservé  dans  les  Dossiers 
bleus,  tableau  qui  n'est  appuyé  d'aucune  preuve,  ce  Jean  Delmas 
aurait  été  un  fils  cadet  de  noble  Jean  Dalmas,  demeurant  à  Ville- 
neuve-sous-Béziers,  marié  à  Jeanne  Adémar,  un  petit-fils  de  Guillaume 
Dalmas,  sieur  de  Calmels,  chevalier  de  Saint-Michel  en  1563,  et  un 
arrière-petit-fils  d'autre  Guillaume  Dalmas,  sieur  de  Calmels,  marié 
à  Jeanne  de  Gaston,  qui  aurait  pris  part  en  1512  à  la  bataille  de 
Ravenne  ;  celui-ci  aurait  été  lui-même  tils  d'un  André  Dalmas,  marié 
à  Claude  de  Batut,  qui  fut  tué  à  la  bataille  de  Fornoue,  en  1495,  et 
petit-fils  de  Guillaume  Dalmas,  ou  Delmas,  l'anobli  de  1443,  et 
d'Antoinette  de  Promeus.  Jean  Delmas,  marié  en  1603  à  Marie  de  la 
Forest,  devint  dans  la  suite  receveur  général  au  duché  de  Ventadour. 
Il  fut  père  de  monsieur  maître  François  Delmas,  sieur  de  Grammont, 
près  d'Ussel,  procureur  principal  et  domanial  au  siège  de  Ventadour, 


254  DICTlnNNAIRF.     I)  K  S     FA  M  I  1. 1.  K  S     F  H  ANC  AISES 

(|iii  ôpousa  Jeanne  Gliassain.  (^(^lui-ci  laissa,  entre  autres  enfants, 
deux  lils  ({ui  furent  les  auteurs  de  deux  I)i'aiulies  :  1"  François  Delmas, 
ba|>lis»''  en  IGiO,  l)<)urge()is  d'Ussel,  (jui  épousa  en  1604  Marie 
()ueyreaux  ;  4"  maître^  Pierre  Delmas,  sieur  d(î  (Iramniont,  avocat, 
puis  conseiller  et  procureur  général  au  sénéchal  de  Ventadour,  qui 
épousa  à  Ussel,  le  :27  février  1660,  Toinette  du  Coudert  et  qui  eut  son 
blason  enregistré  d  office  à  l'Armoriai  général  de  1090  :  de  sinople  à 
tî'ois  fasces  ondées  d'argent.  Ces  divers  personnages  ne  portaient 
pas  de  qualifications  nobiliaires;  la  familh^  J)elmas  ne  figure  pas  au 
nombre  de  celles  qui  firent  reconnaître  leur  noblesse  lors  des 
recherches  ordonnées  par  Louis  XIV  ;  on  ne  voit  pas  non  plus  qu'elle 
ait  pris  part  en  1789  aux  assemblées  de  la  noblesse. 

François  Delmas,  auteur  de  la  branche  aînée,  fut  père  d'Antoine 
Delmas,  sieur  de  Gramont,  né  à  Ussel  le  27  mai  1084,  docteur  en 
médecine,  marié  le  22  mai  1718  à  Jeanne  Desplas,  tille  d'un  bourgeois 
d'Ussel,  qui  fut  pourvu,  par  lettres  du  1^'  janvier  1748,  de  l'ofTice  de 
conseiller  du  Roi  et  avocat  pour  Sa  Majesté  de  la  ville  et  communauté 
d'Ussel.  Antoine  Delmas  sollicita  du  roi  Louis  XV  en  1755  des  lettres 
de  confirmation  de  noblesse  pour  lui  et  son  fils,  Jean-Baptiste  d'Elmas 
de  la  Robière  ;  il  exposa  dans  sa  requête  que  son  trisaïeul  était  sorti 
d'une  ancienne  famille  noble  du  lieu  de  Mézignac-l'Évêque.  On  ne 
voit  pas  qu'il  ait  été  fait  droit  à  sa  demande.  Son  fils,  Jean-Baptiste 
Delmas  de  la  Robière,  gendarme  de  la  garde  ordinaire  du  Roi,  épousa 
Louise  Despers  de  la  Borderie  et  en  eut  trois  fils,  Antoine,  Antoine- 
François  et  Guillaume-Klie.  Sa  descendance  paraît  être  aujourd'hui 
éteinte. 

Pierre  Delmas,  sieur  de  Grammont,  auteur  de  la  seconde  branche, 
fut  père  de  monsieur  maître  François  Delmas,  sieur  de  la  Veissière, 
puis  de  Grammont,  conseiller  au  siège  présidial  de  Ventadour,  qui 
épousa  en  1696  Jeanne  du  Ghassaing.  Gelui-ci  fut  père  de  Jean-Louis 
Delmas,  sieur  de  Grammont,  né  en  1703,  avocat  en  la  Cour,  conseiller 
et  procureur  principal  au  sénéchal  de  Ventadour,  qui  épousa  en  1730 
Marie  Lejeune,  et  grand-père  d'Antoine  Delmas,  écuyer,  sieur  de 
Grammont,  qui  épousa  en  1764  Charlotte  Rautier  de  Villetelle  et  dont 
la  descendance  s'est  perpétuée  jusqu'à  nos  jours  avec  beaucoup  de 
distinction.  Jacques-Philippe  Delmas  de  Grammont,  né  en  1796  à  la 
Sauvetat,  en  Agenais,  marié  à  Anne-Marie  de  Boéry,  décédé  à 
Miramont  en  1862,  fut  député  de  la  Loire  en  1849,  général  de  division 
en  1853  et  grand-officier  de  la  Légion  d'honneur.  Il  fut  l'auteur  de  la 
célèbre  loi  Grammont  destinée  à  mettre  un  frein  aux  mauvais  trai- 
tements exercés  envers  les  animaux.  Son  fils,  Martial-Raoul  Delmas 
de  Grammont,  décédé   en  1910  à   l'âge  de  78  ans,  fut  écuyer  de 


DICTIONNAIRE    DKS     FAMILLKS     FRANÇAISES  2Î>5 

Napoléon  III  ;  il  avait  épousé  en  1855  Anna-Gustaba-Carmela  de 
Lorenzana-Solomayor-Mendoza,  fille  du  marquis  de  Villagarcia,  comte 
de  Barrantes.  Charles-Robert  Delmas  de  Grammont  périt  à  l'âge  de 
ïi5  ans,  en  1870,- à  la  bataille  de  Sedan,  Le  chef  de  cette  branche  est 
connu  de  nos  jours  sous  le  titre  de  comte  de  Grammont. 

Principales  alliances  :  de  Pons  1785,  Tamizey  de  Laroque  1860,  de 
James  de  Longueville,  de  Boéry,  de  Lorenzana-Sotomayor,  de 
Bentzmann,  etc. 

DELMAS  de  LACOSTE.  Mêmes  armes  que  la  famille  précédente. 

La  famille  Delmas  de  Lacoste  appartenait  au  xviii'  siècle  à  la  haute 
bourgeoisie  du  Bas-Limousin. 

Elle  porte  les  mêmes  armes  que  la  famille  Delmas  de  Grammont 
dont  elle  est  vraisemblablement  une  branche  détachée  à  une  époque 
reculée. 

Le  sieur  Pierre  Delmas  de  la  Coste-Murulhac  épousa  vers  1760 
Françoise  Piaze  du  Rieux  et  en  eut  plusieurs  fils.  L'un  de  ces  fils, 
Antoine-Guillaume  Delmas  de  Lacoste,  né  le  11  février  1768  à  Argen- 
tat,  en  Bas-Limousin,  général  de  division  en  1793,  fut  blessé  mortel- 
lement à  la  bataille  de  Leipzig,  en  1813.  Le  général  Delmas  est  sur- 
tout connu  pour  l'apostrophe  qu'il  adressa  au  Premier  Consul  le  soir 
de  la  fête  célébrée  à  Notre-Dame  en  l'honneur  de  la  signature  du 
Concordat  :  «  C'était  une  belle  capucinade;  il  n'y  manquait  que  le 
million  de  Français  qui  se  sont  fait  tuer  pour  détruire  ce  que  vous 
venez  de  rétablir.  » 

Charles-Emmanuel  Delmas  de  Lacoste,  officier  en  retraite,  demeu- 
rant à  Versailles,  demanda  le  19  mars  1866,  pour  lui  et  pour  son  fils 
alors  mineur,  l'autorisation  de  joindre  à  son  nom  celui  de  :  de 
MuRCLHAC  que  portaient  ses  ascendants  paternels.  Il  avait  épousé, 
le  28  avril  1840,  Léocadie  Lecaux  de  la  Tombelle. 

Principales  alliances  :  Lecaux  de  la  Tombelle  1840,  Lefebvre  de 
Tumejus  vers  1810,  de  Préval  1835  et  vers  1880,  etc. 

DELOISY,  ouLOISY  (de).  Armes  :  d'azia-  à  lui  lacs  damour  d'or,  posé 
en  fasce. 

La  famille  Deloisy,  anciennement  de  Loisy,  est  anciennement  et 
honorablement  connue  à  Louhans,  dans  la  Bresse.  Elle  ne  doit  pas 
être  confondue  avec  la  famille  Carrelet  de  Loisy. 

On  trouvera  sur  elle  des  renseignements  dans  l'ouvrage  de 
M.  Guillemaut  :  Armoiries  et  familles  nobles  de  la  Bresse  louhan- 
naise. 

La  famille  Deloisy  est  originaire  de  la  petite  ville  de  Cuiseaux.  Un 


256  DICTIONNAIHK     I)  K  S     FAMILI.KS     FRANÇAISES 

de  SCS  r(»|)r6seniants,  Martin  de  Loisy,  (''tait  doyen  du  cliapilre  de 
l'églisr  collc'îgiale  de  Saint  Thomas  de  Cuiseaux  (juand  il  lit  eure- 
gistrerson  hiason  i\  l'Armoriai  iréncral  de  1G90  (rej^istre  de  Chalon). 

La  branche  (jiii  s'i'st  perpétuée  jusqu'à  nos  jours  était  lixée  à  Lou- 
hans  dès  le  milieu  du  xyu*  siècle.  Ce  fut  dans  cette  ville  que  Guille- 
mette  de  Loisy  épousa,  en  1053,  Claude  Arnoux,  d'une  famille  qui  est 
aujourd'hui  connue  sous  le  nom  d'Arnoux  de  Corgeat.  M.  Guillemaul 
donne  la  liliation  depuis  Claude  de  Loisy  qui  épousa  Claudine  Balay 
et  dont  le  tils.  Philippe  de  Loisy,  né  le  3  juin  1679,  épousa 
Hélène  Mazoyer.  Jean-Baptiste  de  Loisy,  bourgeois  à  Louhans,  fils 
de  Philippe,  épousa,  le  30  janvier  1708,  Thérèse  de  la  Cuisine.  Il  fut 
père  de  Jean-Baptiste  de  Loisy,  né  en  1709,  procureur  du  Roi,  qui 
épousa  M"^  Ménechet,  grand-père  de  Charles  de  Loisy,  né  en  1738, 
rec(nTur  au  grenier  à  sel  de  Louhans,  qui  épousa  en  1766  M"*^  Arnoux 
de  Promby,  bisaïeul  de  Jacques-François  de  Loisy,  puis  Deloisy, 
bourgeois  de  Louhans,  décédé  en  1825,  qui  épousa  en  1790M"^  (iuil- 
lemaut,  fille  d'un  procureur  du  Roi  au  grenier  à  sel  de  Louhans,  et 
trisaïeul  d'Auguste  Deloisy,  né  à  Louhans  en  1796,  marié  en  1836  à 
M''®  Jehannin,  et  de  Joseph  Deloisy,  né  en  1801,  marié  vers  1834  à 
M"*  Guy,  de  Cuisery,  qui  ont  l'un  et  l'autre  laissé  postérité  masculine. 

On  ne  connaît  pas  de  principe  d'anoblissement  à  la  famille  Deloisy, 
ou  de  Loisy,  et  on  ne  voit  pas,  du  reste,  que  ses  représentants  aient 
porté  avant  la  Révolution  les  qualifications  nobiliaires. 

Principales  alliances  :  Arnoux,  delà  Cuisine, de  Branges  de  Civria, 
Bonamy  de  Villemereuil  1892,  etc. 

DELOLM  de  LALAUBIE.  Armes  :  d'or  à  un  ormeau  de  sinople  ;  au  chef 
d'azur  chargé  d'un  croissant  d'or  accosté  de  deux  étoiles  de  même. 

La  famille  Delolm  est  fort  anciennement  connue  à  Aurillac,  en 
Auvergne. 

Giraud  Delolm  passa  en  1532  un  acte  avec  son  père,  Jacques 
Delolm,  marchand  de  la  ville  d'Aurillac.  Jacques  Delolm,  marié  à 
Antoinette  de  Cambefort,  acquit  en  1596  le  domaine  de  Lalaubie, 
près  d'Aurillac.  La  famille  Delolm  a  conservé  jusqu'à  nos  jours  ce 
domaine  sous  le  nom  duquel  ses  représentants  actuels  sont  à  peu 
près  exclusivement  connus.  Elle  ne  doit  pas  être  confondue  avec  une 
famille  de  Laloubie  qui  appartient  au  Bordelais  et  au  Périgord. 

Monsieur  maître  Guy  Delolm  était  en  1760  conseiller  au  bailliage 
et  siège  présidial  d'Aurillac,  lieutenant  particulier  de  cette  ville. 
Son  fds,  Louis-Henri  Delolm,  né  en  1756,  docteur  en  médecine, 
maire  d'Aurillac,  conseiller  général  du  Cantal,  marié  à  M"^  de  Méti- 
vier  de  Vais,  décédé  à  Aurillac  en  1829,  fut  anobli,  le  26  octobre  181 6, 


blCTIONNAIHE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  257 

par  lettres  patentes  du  roi  Louis  XVIII.  Il  fut  dès  lors  connu  sous  le 
nom  de  Delolm  de  Lalaubie  qui  a  été  conservé  par  ses  descendants. 
Deux  de  ses  fils,  Louis-Géraud  Delolm  de  Lalaubie,  né  à  Aurillac  en 
1809,  avocat,  marié  à  M'^^  Courbouleix  de  Montjoly,  et  Louis-Henri 
Delolm  de  Lalaubie,  né  à  Aurillac  en  1818,  marié  successivement  à 
M^'**  Teillard  et  à  M"®  Delzons,  ont  été  les  auteurs  de  deux  rameaux. 

La  famille  Delolm  a  fourni  un  garde  du  corps  du  roi  Louis  XVI, 
des  officiers,  des  magistrats,  des  avocats,  des  médecins,  etc. 

Principales  alliances  :  de  Métivier  de  Vais,  Teillard,  Delzons,  de 
Lespinasse  de  Bournazel,  Gratereau  de  Négraval,  Courbouleix  de 
Montjoly,  Ranfer  de  Brétenières,  etc. 

DELOM  de  MÉZERAG. 

Famille  de  haute  bourgeoisie. 

Principales  alliances  :  Lochet  de  Saint-Wallon,  Dejean  1880,  Houel 
1887,  de  Sars  1910,  etc. 

DELOR  de  MASBOU. 

Ancienne  famille  toulousaine  que  l'on  croit  originaire  de  Cajarc, 
en  Quercy. 

Etienne  Delor  de  Masboc,  conseiller  du  Roi,  maire  perpétuel  de 
Montastruc  (Haute-Garonne),  décédé  en  1762,  fut  anobli  par  le  capi- 
toulat  de  Toulouse  qu'il  exerça  en  1749.  Son  fils,  François-Etienne 
Delor  de  Masbou, marié  en  17o6  à  Jeanne  Leygue,  en  eut  deux  fils  : 
1°  Jean-Joseph-Étienne  Delor  de  Masbou,  né  en  1774,  marié  à  M"*  de 
Villeneuve-Flamarens,  qui  n'eut  que  deux  filles  mariées  lune  au 
colonel  Becker,  mort  au  passage  de  la  Bérésina,  l'autre  à  M.  Coquinet- 
Riotord,  receveur  des  droits  réunis  à  Castelsarrasin  ;  2°  Pierre-Alpi- 
nien  Delor  de  Masbou,  colonel  de  gendarmerie,  décédé  en  1846.  Deux 
des  fils  de  ce  dernier,  Louis  Delor  de  Masbou,  né  en  180:2,  architecte 
à  Toulouse,  décédé  en  1867,  et  Alexandre  Delor  de  Masbou,  médecin 
à  Ably,  près  de  Versailles,  ont  laissé  postérité  masculine. 

On  trouvera  une  généalogie  delà  famille  Delor  de  Masbou  dans  le 
tome  III  de  la  France  inoderne  (Haute-Garonne  et  Ariège). 

DELORT,  à  Toulouse  et  en  Gascogne.  Armes  :  coupé  émanché  de 
gueules  et  d^or;  le  1  plein  (aliàs  chargé  de  cinq  étoiles  d'or);  le  2 
chargé  de  trois  arbres  arrachés  de  sinople.  — Couronne  :  de  Comte. 

Ancienne  famille  de  l'Armagnac  dont  M.  Villain  a  donné  une  généa- 
logie dans  le  tome  lll  de  la  France  moderne  (Haute-Garonne  et 
Ariège). 

Jean-François  Delort,  né  en  1680,  docteur  en  médecine,  professeur 
à  la  Faculté  de  Toulouse,  fut  anobli  par  le  capitoulat   de  cette  ville 

xiu.  17 


258  IMCTIONNAIHK     I)  K  S     KAMILLKS     FRANÇAISES 

qu'il  exerça  en  1717.  Deux  de  ses  lils,  Jean  Dclort,  n6,  à  Fleuranco, 
professeur  de  droit  à  la  FacuIUî  de  Toulouse  en  1773,  nnarié  en  1735 
à  Pélronille-Uose  de  Massol,  et  Jean-Piern»  Delort,  baptisé  en  1724, 
avocat,  furent,  d'aj)r('slo  travail  de  M.  Villain,  les  auteurs  des  deux 
branches  de  la  famille  Delort  qui  se  sont  perpétuées  jusqu'à  nos 
jours. 

Pierre-Théodore  Delort,  né  en  1736,  fils  de  Jean,  auteur  de  la 
branche  aînée,  fut  professeur  de  droit  à  l'Université  de  Toulouse.  11 
dénombra  ses  fiefs  nobles  devant  les  capitouls  le  7  août  1178.  Il  avait 
épousé  en  1770  (luillemette  de  Bastard.  11  en  eut  plusieurs  fils  dont 
deux  au  moins,  Pierre-Victorien  Delort,  médecin  à  Fleurance,  et  Sixte 
Delort,  né  en  1774,  ont  laissé  postérité  masculine. 

Jean-Pierre  Delort,  auteur  de  la  seconde  branche,  fut  père  de  Jean- 
Guillaume  Delort  qui  épousa  une  demoiselle  Tournier,  du  lieu  de 
Solomiac  (Gers).  Celui-ci  laissa  une  nombreuse  postérité.  Un  de  ses 
fds,  Jean-Vincent  Delort,  médecin,  décédé  en  184Î2,  futpère  de  Jean- 
Laurent  Delort,  né  en  1 798,  décédé  en  1886,  qui  fut  député  du  Gers  en 
1830.  Ce  dernier  laissa  trois  fils  qui  ont  eu  postérité  masculine.  Le 
plus  jeune  d'entre  eux,  Élie-Théodore  Delort,  né  vers  1840,  eut  une 
belle  carrière  dans  la  marine  et  fut  officier  de  la  Légion  d'honneur. 

Deux  messieurs  de  Lort  prirent  part  en  1789  aux  assemblées  de 
la  noblesse  de  l'Armao^nac.  M.  Delort,  écuyer,  M.  Delort,  professeur 
en  droit,  et  le  chevalier  Delort  prirent  par  cette  même  année  à  celles 
tenues  à  Toulouse. 

La  famille  Delort,  dont  les  représentants  ont  quelquefois  adopté 
l'orthographe  de  Lort,  ne  doit  pas  être  confondue  avec  l'ancienne 
famille  de  Lort-Sérignan,  encore  existante.  Elle  ne  doit  pas  non 
plus  être  confondue  avec  la  famille  de  Lort  de  Montesquiou  et  de 
Saint- Victor,  originaire  de  la  Guienne  et  du  pays  de  Comminges,  qui 
au  xviii®  siècle  résidait  en  Lorraine. 

DELORT.  Armes  :  écartelé  :  au  1  d'or  à  un  casque  taré  de  face  de 
sabUy  doublé  de  gueules,  grillé  du  champ,  panaché  de  gueules  ;  au 
2  de  gueules  à  Vépée  haute  en  pal  d'argent,  qui  est  des  barons  mili- 
taires ;  au  3  d'azur  à  une  barre  d'argent  chargée  d'une  étoile  du 
champ  ;  au  4  d'argent  à  un  lion  de  gueules. 

Joseph-Raymond  Delort,  né  en  \  769  à  Vic-Fezensac,  en  Gascogne, 
décédé  dans  sa  ville  natale  en  1846,  était  fils  de  Biaise  Delort  et  de 
Marie  Paris.  Il  eut  dans  l'armée  une  brillante  carrière,  et  fut  nommé 
général  de  division  pendant  les  Cent-Jours,  en  1815;  mais  il  ne  fut 
confirmé  dans  son  grade  qu'en  1831 .  Il  était  commandeur  de  la  Légion 
d'honneur.  Il  avait  été  créé  baron  de  l'Empire  par  lettres  patentes 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  259 

du  25  février  1810.  De  son  mariage  avec  M"®  Van  Vliet,  le  général 
Delort  laissa  une  fille  et  un  fils,  Lucien-Guillaume,  baron  Delort,  né 
à  Vic-Fezensac  en  1819. 

Il  avait  existé  sous  le  Premier  Empire  un  autre  général  baron 
Delort.  Celui-ci,  Jacques-Adrien  Delort,  était  né  en  1773  à  Arbois,  en 
Franche-Comté,  et  était  fds  de  Claude- Antoine  Delort,  marchand,  et 
de  Marie-Thérèse  Paupe.  Il  fut  nommé  général  de  brigade  en  1811, 
général  de  division  en  février  1814,  fut  élu  député  du  Jura  en  1830, 
fut  appelé  en  1837  à  la  Chambre  des  pairs  et  mourut  en  1846  sans 
laisser  de  postérité  de  son  mariage  avec  M'^^  Pianet,  décédée  en  1869. 
Il  était  grand-croix  de  la  Légion  d'honneur  et  avait  été  créé  chevalier 
de  l'Empire  par  lettres  du  30  octobre  1810,  puis  baron  par  nouvelles 
lettres  du  4  juin  1811. 

DELORT  de  GLÉON.  Armes  :  coupé  :  au  1  parti  d'argent  à  un  lion 
d'azur  et  de  gueules  à  Vépée  haute  en  pal  d'argent^  qui  est  des 
barons  militaires  ;  au  2  d'argent  à  six  cotices  d'azur. 

Jean-François  Delort  de  Gléon,  né  à  Nouzols  (Aude)  le  24  oc- 
tobre 1769  (aliàs,  d'après  le  vicomte  Révérend,  à  Narbonne  le 
24  octobre  1766),  était  fds  de  Pierre  Delort,  citoyen  actif,  et  de  Marie- 
Anne  Courbes,  mariés.  Il  fut  nommé  général  de  brigade  le  23  sep- 
tembre 1812,  fit  partie  de  la  grande  armée  de  Russie  et  fut  mas- 
sacré à  Wilna  le  10  décembre  1812.  Il  avait  été  créé  baron  de  l'Em- 
pire par  lettres  patentes  du  4  septembre  1810.  Il  avait  épousé  Marie- 
Alexandrine  Faschinger.  11  fut  père  de  Léopold,  baron  Delort  de 
Gléon,  décédé  en  1860,  et  grand-père  d'Alphonse-Léopold,  baron 
Delort  de  Gléon,  né  en  1843,  ingénieur  civil,  qui  est  décédé  le  10  no- 
vembre 1899  en  son  hôtel  de  la  rue  Vézelay,  à  Paris,  sans  laisser  de 
postérité  de  son  mariage,  en  1883,  avec  M"^  Grandcolas. 

DELORT  et  DELORT  de  FAUGEYRAS,  en  Limousin. 

Le  nom  de  Delort,  assez  répandu  en  Bas-Limousin,  y  a  été  porté 
par  plusieurs  familles  de  haute  bourgeoisie.  Celle  de  ces  familles  qui 
donne  lieu  à  la  présente  notice  est  fort  anciennement  connue  à 
Uzerche. 

Elle  paraît  être  la  même  que  celle  d'un  Jean-Joseph  de  Lort,  bour- 
geois de  Meymac,  qui  fit  enregistrer  son  blason  à  l'Armoriai  général 
de  1696  (registre  de  Tulle)  :  d'azur  à  trois  fasces  d'argent  et  un  cerf 
de  sable  brochant  sur  le  tout. 

Gabriel  Delort  de  Puymalie,  né  à  Uzerche  en  1727,  décédé  dans 
la  même  ville  en  1809,  fut  pourvu,  le  31  août  1771,  de  la  charge  de 
lieutenant  particulier  au  siège  royal  de  sa  ville  natale  et  fut  élu 
en  1789  député  aux  États  généraux  par  le  Tiers  État  de  la  séné- 


'200  DU  TIONNAIH  K     D  K  S     FAMILLKS     FRANÇAISES 

chauss(H'  (le  Tulle .  Kran(,'ois  DelorI,  ur  à  Uzcrche  en  1753,  (ils  de 
monsiour  Cabricl  DelorI,  avocat,  et  de  dame  Jeanne  Dupeyrat,  fut 
déput(^  (It*  la  Corrè/.e  au  Conseil  des  Cinq-Cents,  puis  au  Cor[)s  légis- 
latif, fut  nommé  m  1805  ronsculler  à  la  Cour  de  Limoges  et  mourut  à 
Uzerche  en  1831 . 

M.  Delort  de  Faugeyras  était  dans  les  dernières  années  du xix*  siècle 
propriétaire  du  château  de  Faugeyras,  près  d'Uzerche. 

La  famille  dont  il  vient  d'être  parlé  paraît  être  distincte  d'une 
tamille  Delort  qui  possédait  au  xyiii*"  siècle  les  terres  de  Sourie,  de 
la  Flotte,  (le  Laval,  etc.,  toutes  situées  dans  les  environs  de  Brive. 
François-Ignace  Delort  de  la  P'iolte,  né  en  1778  au  château  de  Sourie, 
fils  de  Jean-Baptiste  Delort,  bourgeois,  et  de  Jeanne-Rose  Montagut, 
lieutenant-colonel  d'artillerie,  chevalier  de  Saint-Louis,  officier  de  la 
Légion  d'honneur,  décédé  à  Sourie  en  1868,  représenta  de  1835 
à  1839  le  canton  d'Ayen  au  Conseil  général  de  la  Corrèze.  Mathilde 
Delord  de  la  Flotte  épousa  vers  1865  le  comte  Octave  de  Roffignac. 

DELOUCHE  de  BOISRÉMOND  et  de  PÉMORET.  Armes  (d'après  les 
Recherches  de  la  noblesse  en  Berry,  publiées  parle  comte  de  Toulgoet- 
Tréanna)  :  d'argent  à  un  chevron  de  gueules  accompagné  de  trois 
têtes  de  lion  arrachées  de  sable. 

Ancienne  famille  du  Berry  sur  laquelle  on  n'a  pu  se  procurer  que 
des  renseignements  insuffisants. 

Michel  DE  Louche,  écuyer,  Sgr  de  Boisrémond,  vivait  en  1537. 
Thomas  de  Louche  était  en  1569  lieutenant  général  en  la  verderie  de 
Pacy. 

Lors  de  la  grande  recherche  de  1666,  Gabriel  de  Louche,  sieur  du 
Pousset,  demeurant  au  village  du  Menou,  en  la  paroisse  de  Chavin, 
et  Robert  de  Louche,  sieur  de  Boisrémond,  demeurant  en  la  paroisse 
de  Parnac,  furent  invités  à  produire  les  titres  justificatifs  de  leur 
noblesse.  Ils  prouvèrent  vraisemblablement  qu'ils  n'avaient  jamais 
porté  de  qualifications  nobiliaires.  On  ne  voit  pas,  en  tout  cas,  qu'il 
ait  été  statué  sur  eux  et  ils  ne  furent  l'objet  ni  d'un  jugement  de 
maintenue,  ni  d'un  jugement  de  condamnation.  Louis  Delouche,  Sgr 
de  Chamousseau,  rendit  hommage,  le  15  décembre  1722,  pour  le  fief 
de  Mehun  qu'il  avait  acquis  de  Charlotte  de  Barville,  veuve  de  Louis 
Dufournier.  Louis  Delouche,  lieutenant  de  Mgr  le  Prince,  chirurgien 
du  Roi,  établi  en  la  ville  de  Ghàteauroux,  est  ainsi  désigné  dans  un 
acte  de  1745. 

On  ne  voit  pas  que  la  famille  Delouche  ait  pris  part  en  1789  aux 
assemblées  de  la  noblesse  du  Berry,  ni  même  qu'elle  ait  fait  enre- 
gistrer son  blason  à  l'Armoriai  général  de  1696. 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  261 

Elle  est  aujourd'hui  représentée  dans  le  département  de  l'Indre 
par  deux  rameaux  qui  se  distinguent  par  les  surnoms  de  Boisrémond 
et  de  PÉMORET. 

M.  Albert  Delouche  de  Boisrémond,  demeurant  à  Châteauroux,  a 
épousé  M"^  Duris  du  Fresne,  née  à  Asnières  en  1867. 

Marie-Pauline  Mazeau-Desgranges,  veuve  d'Amédée  Delouche  de 
Pémoret,  épousa  en  1885  le  baron  deRomeuf. 

DELOUME,  anciennement  de  LOUME.  Armes  :  de  sable  à  cinq  cotices 
d'or  ;  à  un  renard  de  gueules  brochant  sur  le  tout. 

Famille  de  haute  bourgeoisie  à  laquelle  M.  Villain  a  consacré  une 
notice  dans  le  tome  III  de  la  France  moderne. 

Jean  de  Loume,  né  à  Caumont  en  1750,  fils  de  Jean-Baptiste  de 
Loume.  bourgeois  de  Casteljaloux,  était  sous  Louis  XVI  secrétaire 
des  eaux  et  forêts  de  Guienne.  Il  avait  épousé  à  Toulouse,  en  1782, 
Jeanne-Marguerite  Clèdes.  Il  en  eut  deux  fils  :  1^  Jean-Baptiste 
Deloume,  né  à  Toulouse  en  1786,  avocat  distingué,  professeur  à  la 
Faculté  de  droit  de  Toulouse,  décédé  en  1841,  dont  le  fils,  Charles 
Deloume,  conseiller  d'arrondissement,  décédé  en  1896,  a  laissé  deux 
fils  de  son  mariage,  en  1868,  avec  une  fille  de  M™^  Valette,  née  de 
Loze  ;  2°  Thomas-Bruno  Deloume,  avoué  à  Toulouse.  Ce  dernier 
laissa  trois  fils.  L'un  de  ceux-ci,  Jean-Antonin  Deloume,  né  en  1836, 
doyen^de  la  Faculté  de  droit  de  Toulouse,  mainteneur  des  Jeux  Flo- 
raux, décédé  en  1911,  épousa  en  1872  M"^  Chesnelong,  fille  du  grand 
orateur  catholique  et  sœur  de  M^""  Chesnelong,  archevêque  de  Sens. 
Il  n'a  laissé  que  trois  filles  dont  l'aînée  a  épousé  en  1910  le  comte 
René  d'Astorg. 

DELOYNES  :  Voyez  :  Loynes  (de). 

DELPECH  de  MONTFORT.  Armes  :  d'hermines  à  une  tête  de  cerf  d'or 
et  à  un  chef  d'azur. 

La  famille  Delpech  de  Montfort,  aujourd'ui  éteinte  dans  les  mâles, 
a  occupé  en  Bazadais  un  rang  très  distingué. 

M.  Pierre  Meller  lui  a  consacré  un  de  ses  Essais  généalogiques. 

Cet  auteur  mentionne  un  noble  Michel  Delpech  de  Montfort,  capi- 
taine d'infanterie,  qui  habitait  en  1645  la  petite  ville  de  Dunes,  sur 
les  confins  de  l'Agenais  et  du  Condomois.  Noble  Michel  Delpech  de 
Montfort,  fils  de  messire  Delpech  de  Montfort,  demeurant  à  Dunes, 
et  de  feu  demoiselle  de  Thameau,  épousa,  par  contrat  passé  à 
Agen  le  18  mars  1653,  Marie  de  Pons,  fille  d'un  conseiller  en  la  Cour 
présidiale  d'Agenais  ;  il  était  assisté  de  son  frère,  Michel  Delpech, 
ci-devant  conseiller  du  Roi  en  sa  Cour  des  aides  de  Guienne. 


262  DK,  riONNAI  lu;    1H.  s    iamii,  i,i.  s    i  UANt:Aisi':s 

La  familh^  DcIjxm'Ii  do  Monlforl  do  figurer  pas  au  nombre  do  celles 
dosa  ro«;^i()M  (lui  liront  reconnaîlro  leur  nobUîsse  lors  dos  diverses 
rocluMohos  or(l()inié(\s  par  Louis  XIV.  On  ne  voit  pas  quelle  ait 
jamais  régularisé  sa  situation  nobiliaire,  ni  qu'elle  ait  pris  part 
on  17<S0  aux  assemblées  do  la  noblesse.  Il  non  est  pas  moins  incon- 
testable (jue  ses  membres  ont  'toujours  porté  avant  la  Révolution  la 
(jualilioation  de  noble  et  mémo  souvent  celles  d'écuyer  et  de  clieva- 
lior. 

Par  suite  de  la  porte   des  papiers  de  famille,  M.   Meller   n'a  pu 
établir  la  libation  que  depuis  Guillaume  Delpecli  de  Montfort  qui  dans 
le  dernier  quart  du  xvii'  siècle  résidait  à  Dunes  avec  sa  femme, 
Marie  de  Lamotbc.  Ce  personnage  eut  une  fille,  qui  épousa  en  1691 
François D(dort,  jurât  de  Castcljaloux,  et  trois  fils  dontlcs  deux  aînés 
furent  prêtres  et  dont  le  plus  jeune,  Jean-Jacques,  continua  la  lignée. 
Jean-Jacques  Delpechde  Montfort  fut  capitaine  et  major  au  régiment 
de  Navarre.  Il  régla,  le  20  novembre  1694,  ses  conventions  matrimo- 
niales avec  Marie  de  Forcade.  Il  fut  père  de  Jean  Delpech  de  Mont- 
fort, écuyer,  qui  épousa  en  1723  Marguerite  de  Lestang,  grand-père 
de  Micbel  Delpech  de  Montfort,  écuyer,  qui  épousa  à  Aillas,  en  1766, 
Jeanne  de  Gastellane-Salernes,  et  bisaïeul  de  Jacques   Delpech  de 
Montfort,  né  à  Aillas  en  1770,  décédé  à  Bazas  en  1850,  qui  fut  maire 
de  cette  ville  de  1811  à  1826.  Ce  dernier  avait  épousé  en  1797  M'^^  de 
Pons-Rollin.  La  famille  Delpech  de  Montfort  s'est  éteinte  dans  les 
mâles  avec  son  fils,  Jean-Baptiste-Émile  de  Montfort,  décédé  à  Bazas 
en  1869.  Elle  est  encore  représentée  en  1914,  par  la  fille  de  celui-ci, 
veuve  de  M.  Pierre-Ernest  d'Anglade. 

La  famille  Delpech  de  Montfort  a  fourni  deux  chevaliers  de  Saint- 
Louis  et  un  chevalier  de  la  Légion  d'honneur. 

Principales  alliances  :  de  Forcade,  de  Lestang,  de  Castellane, 
Polhe,  Lab rousse,  d'Anglade  1861,  etc. 

Le  nom  de  Delpech  est  assez  répandu  en  Guienne.  La  famille  dont 
il  vient  d'être  parlé  paraît  être  distincte  d'une  famille  Delpech  qui  a 
donné  de  1653  à  1715  trois  conseillers  au  Parlement  de  Bordeaux. 
M.  Pierre  Meller,  dans  son  Armoriai  du  Bordelais,  attribue  à  cette 
dernière  famille  les  armes  suivantes  qu'un  de  ses  membres  fit  enre- 
gistrer à  l'Armoriai  général  de  1696  :  &  argent  à  un  rocher  de  sable 
en  pointe;  au  chef  d'azur  chargé  d'un  croissant  d'argent  accosté  de 
deux  étoiles  d'or. 

Une  famille  Delpech,  d'ancienne  bourgeoisie  protestante  de  l'Age- 
nais,  joint  de  nos  jours  à  son  nom  celui  de  la  famille  de  Suriray  dont 
elle  descend  en  ligne  féminine.  Un  de  ses  représentants  actuels  a 
épousé  M"^  Oberkampf  de  Dabrun. 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  263 

DELPECH.  Armes  (d'après  le  règlement  d'armoiries  de  1816)  :  d'azur  à 
un  chevron  d'or  ;  au  chef  dCargeiit  chargé  d'un  croissant  de  gueules 
accosté  de  deux  étoiles  du  même. 

La  famille  Delpech  est  fort  anciennement  connue  à  Montech  (Tarn- 
et-Garonne). 

Elle  est  vraisemblablement  la  même  que  celle  d  un  Armand  Del- 
pech qui  avait  épousé  Dominique  de  Lenègre  et  dont  le  fils,  Pierre 
Delpech  de  la  Morande,  bourgeois  de  Castelsarrasin,  épousa,  le 
6  mai  172:2,  Marguerite  Amade,  d'une  famille  encore  existante  qui  fut 
anoblie  sous  la  Restauration. 

Jean  Delpech,  avocat,  épousa  Anne  Nauvilles.  Leur  fds,  Jean- 
Pierre-Anne  Delpech,  né  à  Montech  le  22  septembre  17o8,  d'abord 
avocat,  exerçait  en  1789  l'office  anoblissant  de  président  trésorier 
de  France  au  bureau  des  finances  de  Toulouse.  Il  fut  définitivement 
anobli,  le  24  février  1816,  par  lettres  patentes  du  roi  Louis  XVIIl, 
obtint  en  même  temps  le  règlement  de  ses  armoiries  et  mourut  dans 
sa  ville  natale  le  2  mai  1823.  Il  avait  épousé  vers  1795  Anne-Michelle 
Amade,  petite-nièce  de  M™^  Delpech  de  la  Mirande,  mentionnée  plus 
haut.  Il  en  eut  deux  fils,  Jean-Joseph-Théodore  Delpech,  marié  à 
Marie-Joséphine  de  Bernard  de  Saint-Jean,  et  Jean-Joseph-Maurice 
Delpech,  né  à  Montech  en  1798,  officier  de  cavalerie,  marié  vers  1830 
à  M"^  Maison,  qui  ont  lun  et  l'autre  laissé  postérité  masculine. 

Principales  alliances  :  d'Amade,  Bernard  de  Saint-Jean,  du  Gos  de 
la  Hitte,  de  Villèle  185o,  etc. 

La  famille  dont  il  vient  d'être  parlé  est  distincte  d'une  famille  Del- 
pech. ou  Delpuech,  de  la  même  région,  qui  a  donné  neuf  capitouls 
à  la  ville  de  Toulouse.  Cette  famille  portait  pour  armes  :  de  gueules 
à  un  chevron  d'or  accompagné  en  chef  de  deux  soleils  de  même  et 
en  pointe  d'un  pélican  dans  sa  piété  d'argent.  Elle  fut  maintenue 
dans  sa  noblesse  d'abord,  le  20  mars  1670,  par  jugement  de  M.  de 
Bezons,  intendant  duLanguedoc,  puis,  le  11  août  1716,  par  jugement 
de  Legendre,  intendant  de  Montauban,  après  avoir  justifié  sa  descen- 
dance de  François  Delpuech,  chevalier,  sieur  de  Lacroix,  de  Falgarde, 
d'Espanès  et  des  Maurices,  trésorier  général  de  la  province  de 
Languedoc,  dont  le  fils,  Pierre  Delpech,  sieur  des  Maurices.  bour- 
geois de  Toulouse,  fut  anobli  en  loo4  par  le  capitoulat  de  cette  ville. 

Une  famille  Delpech,  ou  Delpuech,  de  Gugnac,  toujours  de  la 
même  région,  portait  pour  armes  :  de  gueules  à  un  lion  rampant  d'ar- 
gent. Ses  représentants,  Louis  Delpech,  Sgr  de  Gugnac,  et  Alexandre 
Delpech,  ou  Delpuech,  Sgr  de  Pech-Durand,  frères,  furent  main- 
tenus dans  leur  noblesse,  le  26  novembre  1668,  par  jugement  de 
M.  de  Bezons,  intendant  du  Languedoc,  après  avoir  justifié  leur  filia- 


264  niCTIONNAIRR     DKS     FA  M  II,  M".  S     1-  R  A  N  Ç  A  I  S  K  S 

liondopuis  Poiis  Dolpurch  qui  fit  son  losLimml  In  K  oclol)rG  14?)6. 
Une  famille  Dolpccli,  originaire  de  Caussadc,  en  Quercy,  occupait 
h  Paris  au  xviii"  si(''clc  un  rang  distingué  dans  la  finance  et  dans  la 
robe.  Elle  portail  les  armes  suivantes  :  iXazur  à  un  petit  roc  d'ar- 
gent chargé  de  deux  branches  accolées  Vune  de  palmier,  Vautre  de 
laurier,  de  sinople,  soutenues  de  deux  lions  de  gueules.   La  Chcs- 
naye  des  Bois  lui  attribue  aussi  les  armes  suivantes  :   d'azur  à  un 
chevron  brisé  d'or  accompagné  en  chef  de   deux  rayons  mouvant 
des  angles  de  Vécu  et  en  pointe  d'un  pélican  dans  son  aire,  le  tout  d'or, 
posé  sur  un  mont  d'argent.  Elle  descendait  de  Pierre  Delpech  qui 
était  simple  maréchal  ferrant.  Le  fils  de  celui-ci,  autre  Pierre  Delpech, 
né  à  Gaussade  en   1642,  acquit  une  fortune  considérable.   D'abord 
receveur  général  des  finances  d'Auvergne,  puis  fermier  général,  il 
fut  pourvu  en  1679  de  l'office  anoblissant  de  secrétaire  du  Roi.  Pierre 
Delpech  avait  épousé  Marie  Bajanier.  Il  mourut  en  1712  laissant  trois 
lils  :  1°  Pierre  Delpech,  Sgr  de  Gailly,  en  Normandie,  avocat  général 
en  la  Cour  des  aides  de  Paris  en  1693,  marié  en  1710  à  M"^  de  Cau- 
martin,  décédé  en  1733,  dont  le  fils,  Pierre,  président  en  la  Gourdes 
aides  en  1733,  décédé  prématurément  en  1737,  ne  laissa  qu'une  fille 
mariée  au  marquis  de  Joyeuse,  brigadier  des  armées  du  Roi  ;  2°  Jean 
Delpech,  Sgr  de  Mérinville,  en  Beauce,  conseiller  au  Parlement  de 
Paris  en  1691,  marié  en  1697,  dont  les  deux  fils,  MM.  Delpech  d'An- 
gerville  et  Delpech  de  Montureux,  furent  conseillers  au  Parlement 
deParis  ;  3°  Paul  Delpech,  Sgr  de  Ghaumont,  receveur  général  des 
finances  d'Auvergne,  fermier  général,  marié  en  1713  à  M"^  de  Monchy, 
dont  les  deux  fils,  Paul,  né  en  1715,  et  Philippe,  né  en  1720,  moururent 
sans  postérité. 

DELPECH  de  SAINT-GUILHEM.  Armes  :  d'azur  à  un  chevron  d'argent 
accompagné  de  trois  besants  de  même,  deux  en  chef  et  un  en  pointe. 

Famille  de  haute  bourgeoisie. 

Prosper-Melchior  Delpech  de  Saint-Gcilhem,  ingénieur  en  chef  des 
ponts  et  chaussées,  épousa  Marie-Virginie  de  Marion-Brézilhac,  née  en 
1817,  décédée  à  Toulon  en  1873;  il  en  laissa  une  fille,  la  baronne  de 
Sylvestre,  et  un  fils,  Xavier  Delpech  de  Saint-Guilhem,  officier  du 
génie,  quia  eu  quatre  fils  de  son  mariage  avec  M^^^  Gentil  de  Baichis, 
décédée  en  1909. 

Amable  Delpech  de  Saint-Guilhem,  ancien  trésorier  général  de  la 
Sarthe,  décédé  au  Mans  en  1902  à  l'âge  de  80  ans,  avait  été  honoré  du 
titre  de  comte  romain.  Il  avait  épousé  Marie  de  Bourqueney,  décédée 
en  1910. 

Hugues-Emmanuel    Delpech    de   Saint-Guilhem,   comte    romain. 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  26b 

marié  à  M"^  Berge,  décédé  à  Paris  en  juin  1891,  à  l'âge  de  79  ans, 
fut  pèredeProsper-HuguesDelpech  de  Saint-Guilhem,  comte  romain, 
marié  en  1868  à  M''^  Montenard,  dont  un  fils  a  épousé  en  1903  M"«  de 
Bernis. 

Principales  alliances  :  de  Sylvestre,  de  Bourqueney,  de  Marion- 

Brézilhac,  Gentil  de  Baichis,  Dumont  de  la  Rochelle  1866,   de  Tho- 

nel  d'Orgeixl881,  Montenard  1868,  Berge,  de  Vincens  de  Causans, 

de  Sampigny  d'Issoncourt,  de  Douvres  1903,  de  Pierre  de  Bernis 

1903,  etc. 

DELPECH  de  FRAISSINET.  Armes  (d'après  le  Dictionnaire  historique 
et  héraldique  de  la  noblesse  française  de  M.  de  Mailhol)  :  d'azur  à  un 
lion  d'or  grimpant  sur  une  montagne  adextrée  d'argent  ;  au  chef 
cousu  de  gueules  chargé  de  trois  étoiles  d'argent.  —  Couronne  :  de 
Comte.  —  Supports  :  deux  lions.  —  Devise  :  Plus  fort  que  la  force. 

Famille  d'ancienne  bourgeoisie  du  Rouergue  et  du  Quercy . 

M.  Delpech  de  Fraissinet  a  épousé  à  Paris  en  1905  iW^^  Brossard. 

DELPÉRÉ  (aujourd'hui  del  PÉRÉ)  de  CARDAILLAC  de  SAINT-PAUL. 
Armes  :  écartelé  :  au  1  de  sable  frelté  d'or  de  huit  pièces,  au  franc- 
quartier  papelonné  d'argent,  qui  est  de  Sainte-Livrade  ;  au  2  d'or  à 
un  poirier  arraché  de  siiiople,  au  chef  d'azur  chargé  de  trois  étoiles 
d'or,  qui  est  de  Delpéré  ;  au  3  d'or  à  trois  fasces  de  gueules,  qui  est 
de  Saint-Paul  ;  au  ^  de  gueules  à  un  lion  d'argent,  armé  et  couronné 
d'ory  à  douze  bezants  d'argent  mis  en  orle,  qui  est  de  Cardaillac,  en 
Quercy.  —  Couronne  :  de  Marquis.  —  Supports  :  deux  griffons. 

La  famille  Delpéré,  aujourd'hui  del  Péré,  appartient  à  la  noblesse 
du  Bas-Quercy  oii  elle  a  possédé  jusqu'à  nos  jours  le  domaine  de 
Sainte-Livrade,  près  de  Moissac. 

On  trouvera  sur  elle  d'intéressants  renseignements  dans  les 
Annuaires  de  la  noblesse  de  1900,  1904  et  1909. 

Elle  a  pour  auteur  Henri-Cyprien  Delpéré  qui  exerçait  dans  la 
seconde  moitié  du  xyii**  siècle  la  charge  anoblissante  de  président  du 
bureau  des  trésoriers  de  France  en  la  généralité  de  31ontauban.  Ce 
personnage  avait  épousé,  le  15  avril  1659,  Catherine  de  Castanier, 
fille  d'Antoine  de  Castanier  et  de  Jeanne-Angélique  de  Roquefeuil  et 
arrière-petite-fille,  par  celle-ci,  d'un  Roquefeuil  qui  avait  épousé,  le 
12  mars  1555,  Jeanne-Claude  de  Cardaillac.  issue  d'une  illustre 
famille  du  Quercy  encore  existante.  François  Delpéré,  descendant  des 
précédents,  figure  le  premier  dans  un  acte  du  21  août  1717  avec  la 
qualification  de  sieur  de  Cardaillac.  Mais  son  fils,  Jean-Hippolyte, 
Sgr  de  Saint-Paul,  capitaine  au  régiment  de  la  Sarre,  prit  dans  presque 
tous  les  actes  le  nom  de  Delpéré  de  Cardaillac. 


266  DICTIONNAIRE    DES     KAMII.LKS     FRANÇAISES 

Le  9  mai  1836  un  jugement  du  tribunal  rivil  de  Moissac  autorisa 
les  représentants  do  la  famille  Delp(^r(^  à  porter  régulièrement  le  nom 
de  Dkli'kué  dk  (^ardaillac  de  Saint-I^adi..  Mais,  à  la  requête  des 
représentants  dv  la  maison  do  Cardaillar,  un  jup^ement  n^ndu  par  le 
mémo  tribunal  à  la  date  du  25  juin  I8D7  leur  (it  défense  de  prendre 
le  nom  de  Cardaillac  sans  le  faire  précéder  du  nom  patronymique 
de  l)el[)éré.  Ce  jugement  fut  confirmé,  le  10  novembre  i90i2,  par  un 
arrêt  de  la  Cour  de  cassation. 

François  Dolpéré,  Sgr  de  Sainte-Livrade,  conseiller  du  Roi,  prési- 
dent trésorier  de  France  au  bureau  dos  linances  de  Montauban,  fit 
enregistrer  son  blason  à  l'Armoriai  général  de  1696. 

M.  Delpéré  de  Sainte-Livrade  prit  part  en  1789  aux  assemblées 
de  la  noblesse  du  Quercy. 

La  famille  Delpéré,  ou  del  Péré,  de  Cardaillac  de  Saint-Paul  a 
fourni  des  officiers  supérieurs,  des  chevaliers  de  Saint-Louis, 
cinq  trésoriers  de  France  au  bureau  des  finances  de  Montauban,  etc. 

Son  chef  est  connu  de  nos  jours  sous  le  titre  de  baron. 

Principales  alliances  :  de  Castanier,  de  Vassal  17i23,  de  Crouzet- 
Rayssac  1900,  d'Argiot  de  la  Ferrière,  de  Galard-Terraube  1908, 
d'Yrenne  de  Lalanne,  etc. 

DELPEUCH.  Armes  :  tranché  de  gueules  sur  azur,  à  la  bande  d'or  bro- 
chant sur  le  tout. 

La  famille  Def.peuch  appartient  à  la  haute  bourgeoisie  de  l'ancien 
diocèse  de  Saint-Brieuc,  en  Bretagne. 

Le  vicomte  de  la  Messelière  lui  a  consacré  une  notice  dans  ses 
Filiations  bretonnes .  Il  en  fait  remonter  la  filiation  à  Jacques  Delpeuch, 
sieur  de  Goudemail,  en  la  paroisse  de  Lanrodec,  marié  à  Jeanne  Jupe- 
hault,  dont  le  fils,  noble  homme  Jean  Delpeuch,  sieur  de  Goudemail 
et  de  Mesguen,  décédé  en  168:2,  fut  procureur  fiscal  du  comté  de 
Goelle  à  Chatelaudren. 

DELPIERRE.  Armes  :  tiercé  en  fasce  :  au  l  d'hermines  à  une  branche 
d'olioier  de  sinople  posée  en  fasce;  au  2  de  gueules  ;  au  3  d'argent  à 
un  lévrier  passant  de  sable  accosté  de  deux  tortues  du  même;  au 
franc- quartier  de  gueules  à  la  toque  de  sable  retroussée  d'hermines^ 
qui  est  des  barons  présidents  des  Cours  impériales. 

La  famille  Delpierre  a  eu  pour  berceau  le  bourg  de  Valfroicourt, 
dans  le  département  des  Vosges. 

Son  auteur,  François  Delpierre,  négociant,  marié  vers  1750  à  Mar- 
guerite Perrin,  eut  plusieurs  fils. 

L'un   de   ceux-ci,  Nicolas-François  Delpierre,  né   à  Valfroicourt 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  267 

en  1753,  pourvu  en  1777  de  la  charge  de  conseiller  avocat  du  Roi  au 
bailliage  royal  et  siège  présidial  de  Mirecourt,  décédé  dans  cette  ville 
en  1812,  fut  député  des  Vosges  au  Conseil  des  Cinq-Cents,  puis  au 
Corps  législatif. 

Un  autre,  Antoine-François  Delpierre,  né  à  Valfroicourt  en  1764, 
député  des  Vosges  à  l'Assemblée  législative,  en  1791,  puis  au  Conseil 
des  Cinq-Cents,  président  de  chambre  à  la  Cour  des  comptes  en  1807, 
commandeur  de  la  Légion  dhonneur  en  1832,  décédé  dans  sa  ville 
natale  en  18o4,  fut  créé  chevalier  de  lEmpire  par  lettres  patentes  de 
mai  1808,  puis  baron  par  nouvelles  lettres  du  28  avril  1813.  Il  avait 
épousé  M"'  RigoUot.  Leur  fils  unique,  Emile,  baron  Delpierre,  né  à 
Toul  en  1790,  conseiller  à  la  Cour  de  Metz,  marié  en  1819  à  Margue- 
rite Hugo,  fut  père  de  Charles,  baron  Delpierre,  né  en  1820,  décédé 
en  1865,  qui  épousa  en  1851  M''^  Moitenier,  décédée  à  Mirecourt 
en  1912,  et  qui  n'en  laissa  que  deux  filles,  M°^^  Guyot  et  M'""  George. 

La  famille  dont  il  vient  d'être  parlé  est  distincte  de  celle  d'Antoine- 
Joseph  Delpierre,  né  en  1748  au  Vieux-Berquin  (Nord)  dans  une  con- 
dition modeste,  général  de  brigade  en  lanXlI,  décédé  au  Vieux-Ber- 
quin en  1808. 

DELPIT.  Armes  :   de  sinople  à  trois  lions  d'argent,  iL  et\. 

La  famille  Delpit  appartient  à  la  haute  bourgeoisie  du  Périgord. 
D'après  une  tradition  elle  serait  une  branche  demeurée  non  noble  de 
la  famille  Delpy  de  la  Roche  rapportée  plus  loin. 

Un  de  ses  membres,  Pierre  Delpy,  bourgeois,  eut  ses  armes  enre- 
gistrées d'office  à  l'Armoriai  général  de  1696  (registre  de  Sarlat).  Ces 
armes  sont  celles  qui  ont  été  décrites  en  tête  de  cet  article  et  qui 
ont  été  conservées  par  la  famille. 

Jean-André  Delpit,  né  en  1770  à  Saint-Avit-Senieur,  en  Périgord, 
était  fils  du  sieur  Jean  Delpit,  propriétaire,  et  de  dame  Madeleine 
Chanteloube.  Reçu  en  1789  avocat  au  Parlement  de  Bordeaux,  il  fut 
député  de  la  Dordogne  au  Conseil  des  Cinq-Cents,  siégea  parmi  les 
royalistes  et  fut  proscrit  au  18  fructidor,  il  fut  plus  tard  conseiller, 
puis  président  de  chambre  à  la  Cour  de  Bordeaux,  député  de  Ber- 
gerac en  1824,  officier  de  la  Légion  dhonneur  en  1825  et  conseiller  à 
la  Cour  de  cassation  en  1826  ;  il  mourut  à  Paris  en  1834.  L  un  de  ses 
fils,  Jules  Delpit,  né  à  Bordeaux  en  1808,  membre  du  Conseil  d'arron- 
dissement de  Libourne  en  1871,  littérateur  distingué,  fut  l'un  des 
créateurs  de  la  Société  des  archives  de  la  Gironde  ;  il  fut  aussi  l'un 
des  fondateurs  etle  président  de  la  Société  des  Bibliophiles  de  Guienne. 
Un  proche  parent  des  précédents,  M.  Martial  Delpit,  né  en  1813  à 
Cahuzac  (Lot-et-Garonne),  élève  de  l'école  des  Chartes,  littérateur 


208  DICTIONNAIUK     0  K  S     KAMII-I,KS     F  K  ANC  AI  S  ES 

(iislinufutS  fui  dt^puli'î  do  la  Dordognc  à  l'Assemblée  nationale  de  1871  ; 
sa  lillo,  aujourd'hui  décédôr,  avait  opousé  en  I8T7  le  contre-amiral 
comte  de  Kaul)()urnel  de  Montferrand. 

La  famille  Delpit  a  produit  de  nos  jours  deux  littérateurs  bien 
connus,  M.  Ikiouard  Dclpit  et  M.  Albert  Delpit,  né  en  1843  à  la  Nou- 
velle-Orléans. 

DELPLA  des  GOUEITES.  Armes  (d'après  le  règlement  d'armoiries 
de  1816)  :  dazu7'  à  une  tour  crénelée  de  trois  pièces  et  fermée  d'or, 
ajourée  et  maçonnée  de  sable,  surmontée  d'une  étoile  d'argent. 

La  famille  Delpla,  originaire  du  pays  de  Foix,  y  occupait  au 
XVIII*  siècle  un  rang  honorable  dans  la  bourgeoisie. 

Jean-Baptiste  Delpla,  marchand  à  Saurat,  avait  épousé  en  1762 
•Icanne  Bergasse,  tante  du  constituant  Bergasse-Laziroules.  Leur  fds, 
François  Delpla,  né  à  Saurat  en  1766,  maire  de  cette  ville,  membre 
du  collège  électoral  de  TAriège,  fut  anobli,  le  17  février  1816,  par 
lettres  patentes  du  roi  Louis  XVIII  et  obtint  en  môme  temps  le  règle- 
ment de  ses  armoiries.  Il  fut  dès  lors  connu  sous  le  nom  de  Delpla 
DES  GouEÏTEs  qui  a  été  conservé  par  ses  descendants.  Georges  Delpla 
des  Goueïtes,  fils  du  précédent,  épousa  vers  1815  M"'  de  Saint-Jean 
de  Pointis  qui  appartenait  à  une  des  plus  vieilles  familles  nobles  de 
la  région.  Il  en  eut  une  fdle,  la  comtesse  de  Faydit  de  Tcrsac,  et  un 
fds,  Jean-Isidore  Delpla  des  Goueïtes,  officier  de  cavalerie,  officier  de 
la  Légion  d'honneur,  décédé  en  1854.CedernieravaitépouséM''*Belze 
du  Breuil,  décédée  à  Paris  en  1906  à  fâge  de  84  ans.  La  famille 
Delpla  des  Goueïtes  paraît  avoir  eu  pour  dernière  représentante  leur 
fille,  Oc  tavie-Alice,  née  en  1850,  mariée  en  1873  au  baron  du  Bourdieu. 

DELPON  de  VISSEC.  Armes  de  la  maison  de  Vissée  :  écartelé  d'argent 
et  de  sable. 

La  famille  Delpon,  d'honorable  bourgeoisie,  est  originaire  des 
environs  de  Montpellier,  en  Languedoc. 

M™^  Jeanne-Joséphine  de  Laurès,  née  en  1809,  à  Gignac  (Hérault), 
veuve  de  Fulcrand-Félix-Édouard  Delpon,  demeurant  à  Paris, 
demanda,  le  24  février  1870,  pour  elle  et  pour  ses  enfants,  l'autorisa- 
tion de  joindre  au  nom  de  Delpon  celui  de  la  famille  de  Vissec  dont 
elle  descendait  en  ligne  féminine.  Cette  autorisation  fut  accordée, 
par  décret  du  10  juillet  1874,  à  elle  et  à  ses  trois  fils  :  Joseph-Charles 
Delpon,  né  en  1835  à  Clermont  (Hérault),  alors  préfet  d'Ille-et-Vilaine  ; 
Jean-Albert  Delpon,  né  à  Clermont  en  1836,  avoué  à  Paris,  et  Ful- 
crand-Joseph  Delpon,  né  à  Clermont  en  1843,  négociant. 

Un  proche  parent  des  précédents,*  Fulcrand-Victor-Charles  Delpon, 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  269 

négociant  à  Clermont-d'Hérault,  avait  vainement  demandé  en 
février  1 867,  pour  lui  et  pour  son  (ils  mineur,  Gharles-Victor-Fulcrand, 
l'autorisation  de  joindre  à  son  nom  celui  de  la  famille  de  Pistoris  à 
laquelle  appartenait  sa  grand-mère  paternelle. 

La  maison  de  Vissée,  dont  la  famille  Delpon  a  été  autorisée  a 
relever  le  nom,  était  une  des  plus  anciennes  et  une  des  plus  illustres 
de  la  noblesse  du  Languedoc.  On  en  trouvera  une  généalogie  très 
complète  dans  le  Dictionnaire  de  la  noblesse  de  la  Ghesnaye  des 
Bois.  Elle  avait  eu  pour  berceau  une  terre  considérable  de  son 
nom,  située  sur  les  confins  des  diocèses  de  Lodève  et  d'Alais,  qui 
avait  le  titre  de  baronnie  et  qui  lui  donnait  entrée  aux  États  du  Lan- 
guedoc. Elle  joignait  souvent  à  son  nom  celui  de  l'importante  sei- 
gneurie de  la  Tude  qu'elle  vendit  en  163:2  à  la  famille  de  Fabre.  Elle 
remontait  par  filiation  suivie  à  Pierre  de  Vissée,  chevalier,  qui 
accorda  en  1229  divers  privilèges  aux  habitants  de  Vissée.  Elle  fut 
admise  en  1774  aux  honneurs  de  la  Cour.  Un  de  ses  membres,  Jean 
de  Vissée  de  la  Tude,  évêque  de  Maguelonne,  décédé  en  1334,  fut 
cardinal.  La  famille  de  Vissée  était  encore  représentée  sous  Louis  XVI 
par  plusieurs  branches.  Le  chef  d'une  de  ces  branches.  Charles  de 
Vissée  de  la  Tude,  né  en  1638,  obtint  en  juin  1663  l'érection  en 
marquisat  de  sa  seigneurie  de  Ganges  ;  il  avait  épousé  en  1658  Diane 
de  Joannis,  veuve  du  marquis  de  Gastellane,  qui  fut  assassinée  au 
château  de  Ganges,  le  17  mai  1667,  par  ses  deux  beaux-frères,  l'abbé 
et  le  chevalier  de  Ganges.  La  fin  tragique  de  la  belle  marquise  de 
Ganges  eut  un  immense  retentissement  et  fut  le  sujet  d'un  nombre 
considérable  de  romans  et  de  pièces  de  théâtre. 

Il  a  existé  en  Languedoc  une  autre  famille  de  Vissée  qui  possédait 
la  seigneurie  de  Belvèze,  au  diocèse  de  Nîmes.  Les  représentants 
de  cette  famille  furent  maintenus  dans  leur  noblesse,  le  15  janvier 
1671,  par  jugement  de  M.  de  Bezons,  intendant  du  Languedoc. 

DELPORTE  (Dupont-).  Voyez  :  Dupont-Delporte. 

DELPOUX,  aujourd'hui  DELPOUX  de  NAFINES. 

Famille  de  haute  bourgeoisie. 

M'*^  Delpoux  de  Nafixes,  fils  de  Martin  Delpoux,  officier  supérieur 
en  retraite,  demeurant  au  château  de  Nenon  (Jura),  a  épousé  en  1880 
M.  Floucaud  de  Fourcroy. 

Principales  alliances  :  de  Fourmestraux  de  Saint-Denis  vers  1820, 
de  Ghamps  de  Blot  1868,  Floucaud  de  Fourcroy  1880,  etc. 

DELPRAT. 


270  Die.  rlONNAlRK    Dr.  s    famiij.  ks    kuançaises 

Famille  de  haute  bourg(ioisi(î  sur  la(|uelle  (jii  trouvera  des  rensei- 
j^nemeuls  dans  la  France  protestante  de  Ilaag. 

Jacques  Dklfmiat,  négociant  à  Montauban,  quitta  la  France  lors  de 
la  révocalion  de  l'édit  de  .Nantes,  se  réfugia  à  Zurich,  puis  à  Ams- 
terdam, fonda  dans  cette  ville  une  maison  de  commerce,  épousa,  le 
i2G  mai  1689,  Prouisctte  Boyer.  fille  d'un  Français  réfugié  et  mourut 
en  1730.  Son  petit-lils,  Jacques  Delprat.  marié  en  1755ùM"MIumbert, 
en  eut,  entre  autres  enfants,  deux  lils.  Daniel  et  Paul-David,  qui  furent 
les  auteurs  de  deu.x  rameaux. 

L'aîné  des  deux  frères,  Daniel  Delprat,  né  en  1758,  pasteur,  fut 
sous  Louis  Bonaparte  secrétaire  général  au  département  des  Affaires 
étrangères  du  royaume  de  Hollande,  fut  nommé  en  1814  secrétaire 
privé  des  Affaires  étrangères  et  en  1817  chapelain  de  la  Cour.  Il 
mourut  à  la  Haye  en  1841  laissant  une  nombreuse  postérité.  Un  de 
ses  tils,  Isaac-Paul  Delprat,  né  à  la  Haye  en  1793,  fut  général  major 
du  génie  et  commandant  de  l'Académie  militaire  de  Bréda.  Un  autre, 
Albert-Théodore,  né  à  la  Haye  en  1812,  général-major  d'artillerie, 
fut  nommé  en  1872  ministre  de  la  guerre.  Cette  branche  se  perpétue 
en  Hollande  avec  beaucoup  de  distinction. 

Paul-David  Delprat,  auteur  du  rameau  cadet,  revint  en  France  dans 
les  premières  années  du  xix^  siècle  et  s'établit  à  Bordeaux  où  une 
branche  de  sa  famille  était  venue  se  fixer  sous  Louis  XIV.  Son  fds, 
Edouard  Delprat,  né  en  1802  à  Rotterdam,  en  Hollande,  décédé  en  1877, 
fut  en  1846  et  en  1861  bâtonnier  de  l'ordre  des  avocats  de  Bordeaux. 
Il  avait  eu  un  fils  auquel  il  survécut,  Pierre-Edouard  Delprat,  né  à  Bor- 
deaux en  1830,  avocat,  longtemps  secrétaire  de  M.  Dufaure,  décédé 
en  1877. 

DELPUECH,  ou  del  PUECH,  de  LOMÉDÉ.  Voyez  :  Puech  de  Lomédé  (del). 

DELPUEGH  de  COMEIRAS.  Armes  :  à' azur  à  un  château  dC argent,  don- 
jonné  de  trois  tours  de  même,  maçonné  de  sable.  —  Couronne  :  de 
Marquis. 

La  famille  Delpuech,  ou  del  Pukch,  appartient  à  la  noblesse  du  Lan- 
guedoc, 

On  trouvera  sur  elle  des  renseignements  dans  le  Dictionnaire  de 
la  noblesse  de  la  Chesnaye  des  Bois,  dans  V Armoriai  de  la  noblesse 
de  Languedoc  de  M.  de  la  Roque,  dans  la  Noblesse  de  la  sénéchaussée 
de  Villeneuve-de-Berg  aux  Etats  généraux  rfe1789deM.  de  Gigord, 
dans  V  Annuaire  de  la  noblesse  de  1905,  dans  Y  Armoriai  du  Viva- 
rais  de  M.  Benoît  d'Entre  vaux,  etc. 

Le  château  del  Puech,  ou  du  Puech,  en  latin  de  Podio,  situé  dans 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  271 

la  paroisse  de  Sainte-Marie-del-Puech  de  Sendras,  au  diocèse  d'Alais, 
fut  le  berceau  d'une  antique  race  féodale  à  laquelle  il  donna  son  nom 
et  qui  est  mentionnée  dans  de  nombreux  actes  des  xi%  xii%  xiii*^  et 
XIV®  siècles.  M.  de  la  Roque  donne  la  filiation  de  cette  famille  depuis 
Guillaume  del  Puech,  damoiseau,  Sgr  du  château  del  Puech,  dont  le 
fils,  Pierre,  rendit  hommage  au  Roi  le  22  mars  132)  et  dont  le  petit- 
fils,  Séguin  Delpuech,  épousa,  le  11  janvier  1353,  Dulcie  de  Saint- 
Maximin.  André  del  Puech,  arrière-petit-fils  de  Séguin,  se  qualifiait  sei- 
gneur du  château  del  Puech,  de  Saint-Martin-de-Valgagne,  de  Elan - 
nave,  de  Montézes,  Gosgr  de  Montmoirac  et  du  château  d'Allègre.  Il 
épousa  Almoïse  de  Budos  et  fit,  le  10  novembre  1494,  un  testament 
dans  lequel  il  cita  ses  sept  fils,  Séguin,  dont  il  va  être  parlé,  Guil- 
laume, qui  épousa  le  1"  avril  1495  une  fille  de  Jacques  Sauveur, 
ou  Sauvaire,  Armand,  Jacques,  Claude,  André  et  Etienne.  L'aîné  de 
ces  fils,  Séguin,  eut  d'une  aUiance  inconnue  un  fils,  Bernard  del  Puech, 
qui  épousa  Louise  Bérard  de  Montalet  et  dont  la  fille  unique,  Hélix, 
dame  del  Puech  et  de  Gendras,  épousa,  le  24  septembre  1576,  Jac- 
ques, baron  de  laFare  et  de  Montclar. 

C'est  de  cette  antique  race  que  se  croit  issue  la  famille  Delpuech 
de  Comeiras  qui  s'est  perpétuée  en  Languedoc  jusqu'à  nos  jours. 
Cette  famille  ne  figure  pas  cependant  au  nombre  de  celles  qui  firent 
reconnaître  leur  noblesse  lors  des  diverses  recherches  ordonnées 
par  Louis  XIV.  Son  chef,  Jean  Delpuech,  Sgr  de  Comeiras,  marié  en 
1692,  ne  porte  dans  son  contrat  de  mariage  que  la  qualification 
toute  bourgeoise  de  maître  Jean  del  Puech,  fils  de  feu  maître  Pierre 
del  Puech  et  de  demoiselle  Marie  Salze.  Il  paraît  être  le  même  per- 
sonnage qu'un  Jean  Delpuech,  avocat,  qui  fit  enregistrer  à  l'Armoriai 
général  de  1696  (registre  d'Alais)  les  armes  suivantes  :  à' argent  à 
deux  lions  affrontés  de  gueules,  rampant  contre  une  tour  d'azur, 
maçonnée  de  sable,  mise  sur  une  montagne  de  même. 

Ce  même  Jean  Delpuech,  Sgr  de  Comeiras,  et  quatre  de  ses  frères, 
Louis,  Jean-Rodier,  Isaac  et  autre  Jean,  obtinrent,  le  2  juillet  1717, 
des  commissaires  généraux  du  Conseil  un  jugement  souverain  qui 
les  maintenait  dans  leur  noblesse.  Ce  jugement  fut  enregistré,  le 
10  décembre  1721,  en  la  Chambre  des  comptes,  aides  et  finances  de 
Montpellier  et,  le  18  mai  1725,  au  bureau  des  finances  de  la  même 
ville.  Il  déclarait  que  les  frères  Delpuech  descendaient  d'André  del 
Puech,  écuyer,  Sgr  du  château  del  Puech,  qui  fit  son  testament  le 
10  novembre  1494  et  dont  il  a  été  parlé  plus  haut,  et  de  son  fils  cadet, 
Guillaume  Delpuech,  marié  en  1495  à  Sauvaire.  Daprès  ce  même 
jugement  celui-ci  aurait  été  père  de  Jean  Delpuech,  qui  épousa  Cathe- 
rine de  Folhaguier  et  qui  fit  son  testament  le  26  juillet  1533,  grand- 


272  DICTIONNAIRE     I)  K  S    F  A  M  1 1.  L  I.  S     FRANÇAISES 

pt're  (1  Ilippolyte  Delpuocli,  qui  (''pousa,Ic  15  mai  156:2,  Marguerite  de 
Valescure,  bisaïeul  de  Pierre  Delpuech,  qui  épousa,  le  10  octobre  1598, 
Jacquette  Dali^^uo.  el  trisaïeul  de  Pierre  Delpuech,  qui  épousa,  le 
:23  août  lG:i8,  Isabeau  du  Gros.  Pierre  Delpuech,  S^^r  di)  la  Loubière, 
lils  de  Pierre  el  d"lsal)eau  du  Gros,  épousa  d'abord,  le  27  septembre 
IGoI,  Marie  Salze,  puis,  le  3  juin  1670,  Madelon  Rodier.  11  eutsix  lils  : 
1"  Jean,  né  du  premier  lit  en  1662,  (jui  fut  l'auteur  de  la  branche 
aînée  ;  2*^  Louis,  Sgr  de  la  Loubière,  né  du  second  lit  en  1675, 
décédé  en  1747.  dont  le  fds,  Jean-Louis.  Sgr  de  la  Loubière,  marié 
en  1750  à  Marie-Jcaime  Moreau,  mourut  sajis  postérité;  3°  Jean- 
Rodier  qui  fut  l'auteur  de  la  seconde  branche;  4°  Isaac;  5°  Jean; 
6°  David,  qui  fut  l'auteur  d'une  troisième  branche.  On  a  vu  plus  haut 
que  cinq  de  ces  fils  furent  maintenus  dans  leur  noblesse  par  juge- 
ment du  2  juillet  1717. 

Jean-Louis  Delpuech,  Sgr  de  Gomeiras,  auteur  de  la  branche  aînée, 
épousa  Dauphine  de  la  Tour  par  contrat  du  24  janvier  1692.  11  fut 
père  de  François  Delpuech,  Sgr  de  Gomeiras,  marié  en  1729  à  Anne 
de  Bedos,  qui  fut  nommé  en  1745  brigadier  des  armées  du  Roi.  Le 
fds  de  celui-ci.  Jean-François  Delpuech  de  Gomeiras,  né  en  1732, 
marié  en  1754  à  Anne-Françoise  Lallemant  de  Montlongault,  décédé 
en  1802,  eut  une  brillante  carrière  militaire,  s'empara  en  1759,  avec 
un  seul  régiment,  de  la  ville  de  Munster  et  y  soutint  un  siège  de  trois 
mois  contre  un  corps  d'armée  du  duc  de  Brunswick.  Il  fut  nommé 
en  1784  lieutenant-général  des  armées  du  Roi.  Il  fut  connu  le  premier 
sous  le  titre  de  marquis  de  Gomeiras  qui  a  été  depuis  lors  conservé 
par  le  chef  de  la  famille.  11  prit  part  sous  ce  titre  aux  assemblées 
de  la  noblesse  tenues  à  Montpellier  en  1789.  Il  était  le  bisaïeul  de 
Gharles-Alfred  Delpuech,  marquis  de  Gomeiras,  né  à  Pompignan 
en  1847,  marié  en  1876  à  M^'^  Aguaronne,  qui  a  été  promu  en  1904  au 
grade  de  général  de  brigade.  Philippe-César  Delpuech  de  Gomeiras 
de  Puech  de  Mars,  né  en  1737,  frère  du  lieutenant-général  des  armées 
du  Roi,  prit  également  part  en  1789  aux  assemblées  de  la  noblesse 
tenues  à  Montpellier.  Il  avait  épousé  en  1779  M'^®  de  Pistoris  et  fut 
l'auteur  d'un  rameau  qui  compte  encore  des  représentants. 

L'auteur  de  la  seconde  branche,  Jean-Rodier  Delpuech,  né  en  1678, 
épousa  en  1701  Jeanne  de  Brujas  et  mourut  à  Montpellier  en  1753.  Il 
fut  père  de  Jean  Delpuech  qui  épousa  à  Narbonne,  en  1739,  Gathe- 
rine  de  Viols  et  dont  la  descendance  subsistait  il  y  a  peu  d'années 
dans  le  département  de  l'Aude. 

On  ne  voit  pas  que  David  Delpuech,  auteur  de  la  troisième  branche, 
ait  été  compris  dans  le  jugement  de  maintenue  de  noblesse  accordé 
à  ses  frères.  Il  épousa  demoiselle  Suzanne  Gluzel,  du  lieu  de  Bernis, 


DICTIONNAIRE    DES    FAMILLES    FRANÇAISES  273 

et  fut  père  de  Jean-David  Delpuech  de  Ghamonte,  notaire  féodiste, 
qui  vint  se  fixer  en  Vivarais  par  le  mariage  qu'il  contracta,  le  29  oc- 
tobre 1713,  avec  Marie  de  Bénéfice,  du  lieu  de  Ghamonte.  De  ce 
mariage  naquit  Laurent-Gilbert  Delpuech  de  Ghamonte,  avocat  en 
Parlement,  qui  prit  part  en  1789  aux  assemblées  de  la  noblesse  de  la 
sénéchaussée  de  Villeneuve-de-Berg.  Gelui-ci  laissa  deux  fils  dont 
l'un  fut  prêtre  et  dont  l'autre,  officier  supérieur,  ne  paraît  pas  avoir 
laissé  de  postérité. 

La  famille  Delpuech  a  fourni  un  grand  nombre  d'officiers  dont 
plusieurs  ont  été  tués  à  l'ennemi,  des  chevaliers  de  Saint-Louis,  un 
grand  vicaire  du  diocèse  de  Beauvais  (Victor  Delpuech  de  Comeiras, 
décédé  en  1805),  etc. 

Principales  alHances  :  de  Bénéfice  1703,  de  Bedos  1729,  de  Bon- 
nevie  de  Pogniat  1776,  Gros  de  Besplas,  Boyer  de  Presie,  Lestra  de 
Prandières  1892,  de  Peytes  de  Montcabrier  1876,  de  Brujas  1701,  de 
Thomas  de  Saint-Laurent  1896,  etc. 

DELPY  de  la  ROCHE.  Armes  :  coupé  :  au  1  (Targeiit  à  cinq  mouche- 
tures d'hermines  de  sable,  3  et  2;  au  2  d'azur  fretté  d'argent.  — 
Couronne  :  de  Marquis.  —  Supports  :  deux  lions,  celui  de  sénestre 
en  baroque. 

La  famille  Delpy  de  la  Boche  appartient  à  la  noblesse  du  Périgord. 

On  croit  qu'elle  a  eu  dans  un  passé  éloigné  une  origine  commune 
avec  une  famille  Delpit  qui  appartient  à  la  haute  bourgeoisie  de  la 
même  province  et  à  laquelle  il  a  été  en  son  lieu  consacré  une  notice. 

Elle  a  eu  pour  auteur  Louis  Delpy,  receveur  des  tailles  à  Péri- 
gueux,  marié  le  21  mars  1693  à  Anne  de  Salleton,  qui  fut  pourvu,  le 
26  janvier  1714,  de  l'office  anoblissant  de  conseiller  secrétaire  du 
Boi  près  la  Gour  des  aides  de  Guienne.  Cet  office  ayant  été  supprimé 
par  un  édit  d'août  1715,  ce  même  Louis  Delpy,  Sgr  de  la  Boche,  se 
lit  pourvoir  d'un  autre  office  de  secrétaire  du  Boi,  maison  et  couronne 
de  France  près  la  même  Gour  des  aides,  office  qui  avait  été  créé  par  un 
édit  de  juin  1715  ;  il  exerça  ledit  office  jusqu'au  30  mai  1736  et  obtint 
des  lettres  d'honneur  le  10  novembre  suivant.  Sonfds,  Jacques  Delpy, 
Sgr  de  la  Boche,  Pontissat,  Ghamberliac,  etc.,  né  à  Périgueux  le 
9  mai  1697,  était  capitaine  de  dragons  au  régiment  de  Ms""  le  Dau- 
phin quand  il  épousa  à  Bordeaux,  le  6  mars  1732,  Marie-Anne  d'Es- 
malle.  Il  fut  plus  tard  conseiller  au  Parlement  de  Bordeaux  et  reçut 
des  lettres  d'honneur  le  20  janvier  1755.  On  trouvera  dans  le  Nouveau 
d'Hozier  les  preuves  de  noblesse  que  son  fils,  François  Delpy  de  la 
Boche,  chevalier,  né  à  Périgueux  en  1735,  capitaine  des  vaisseaux 
du  Boi,  chevalier  de  Saint-Louis,  marié  en  1767  à  Bertrande-Suzanne 

xin.  18 


Îi74  Dir.TIONNAIRK     DES    rAMlLl.F.S     PHANÇAÎSES 

Dolpy,  lilh^  (le  .lacques-Scrnin  Dcîlpy,  ('îcuycr,  dcmouranl  à  Montp^is- 
card,  au  diocèse  de  Toulouse,  décédé  on  1789,  (itcn  1780  pourobtenii' 
l'adniission  ci  l'ilcole  militaire  (1(^  son  fils,  Louis-IIenri  Dclpy  de  la 
H()(lie,né  à  Toulouse  en  17()î).  Celuici  fulplus  tardclHîvalicr  de  Sainl- 
i.oiiisetde  Nolre-Danie  du  Monl-Carnicl  ;  ii  épousa  en  1801  Franroise- 
Martnie  Barret  et  en  eut  deux  fils,  Frédéric,  né  en  180i2,  et  Charles- 
Joseph,  né  en  180Î).  Son  cousin  germain,  l'abbé  Delpy  de  Saint-Geyrat, 
ancien  grand-vicaire  du  diocèse  de  Saint-Pons,  était  sous  Louis  XVIIl 
garde  du  sceau  des  archives  de  l'Univc^rsité. 

Un  rameau  de  la  famille  Uelpy,  fixé  va\  Allemagne,  a  été  incorporé 
à  la  noblesse  de  Bavière  par  lettres  patentes  du  9  mars  1828. 

François  Delpy  de  la  Roche,  Sgr  de  Beauregard  et  de  la  Uichar- 
dière,  en  la  paroisse  de  Fouras,  capitaine  des  vaisseaux  du  Roi,  se 
fit  représenter  en  1789  aux  assemblées  de  la  noblesse  tenues  à  la 
Rochelle.  Le  chevalier  Delpy  de  Laroche  prit  part  cette  môme  année 
à  celles  tenues  à  Bazas.  Jean-Henri  Delpy  de  Laroche,  Sgr  de  la 
Roche,  de  la  Ferrade  et  du  Gros,  prit  part  à  celles  tenues  à  Bordeaux. 

La  famille  Delpy  a  fourni  des  conseillers  au  Parlement  de  Bor- 
deaux, des  officiers  de  terre  et  de  mer  de  grand  mérite,  des  cheva- 
liers de  Saint-Louis,  etc. 

Elle  comptait  encore  des  représentants  sous  Napoléon  IIL 

Principales  alliances  :  Barret  1771,  1801,  de  Monnier  1745,  etc. 

DELPY  de  la  CIPIÈRE.  Armes  :  d'or  à  un  palmier  posé  sur  une  ter- 
rasse de  sinople  et  adextré  d'un  cerf  d'argent  dressé  contre  le  fût  de 
l'arbre  ;  au  chef  d azur  chargé  de  trois  étoiles  d'argent. 

La  famille  Delpy  de  la  Gipière,  distincte  de  la  famille  Delpy  de  la 
Roche,  a  occupé  un  rang  distingué  dans  la  bourgeoisie  du  Périgord. 

Monsieur  maître  François  Delpy,  né  à  Borrèze  le  16  août  1713,  fils 
de  Jacques  Delpy  de  Laplane,  fut  pourvu,  le  22  février  1739,  de  la 
charge  de  procureur  du  Roi  en  l'élection  de  Sarlat  ;  il  mourut  dans 
cette  ville  le  4  juin  1772.  Il  était  connu  sous  le  nom  de  Delpy  de  la 
Gipière  depuis  le  mariage  qu'il  avait  contracté,  en  1741,  avec  Marie 
Benié  de  la  Gipière.  Il  laissa  deux  fils  :  1°  Jacques,  qui  continua  la 
descendance  ;  2°  Jean,  capitaine  au  corps  royal  d'artillerie,  chevalier 
de  Saint-Louis,  décédé  en  1801  sans  postérité.  Jacques  Delpy  de  la 
Gipière,  lieutenant  particulier,  assesseur  civil  et  criminel  au  présidial 
de  Sarlat,  fut  maire  de  cette  ville  sous  le  Gonsulat  et  sous  l'Empire. 
Il  avait  épousé  en  1790  Marie  d'Anglars  du  Glaud.  Il  en  eut  trois  fils 
qui  furent  les  derniers  représentants  mâles  de  leur  famille  :  1°  Jean- 
Placide,  né  en  1791,  inspecteur  d'académie  à  Galais,  décédé  en  1870, 
qui  laissa  plusieurs  filles;  2°  Jean -Vincent,  né  en  1793,  lieutenant- 


DICTIONNAIRE    DES    FAMILLES    FRANÇAISES  27ÎS 

colonel  d'infanterie,  décédé  à  Alger  en  1843;  3°  Charles-Vincent,  né 
en  1801,  conservateur  des  hypothèques  à  Beaucaire,  décédé  sans  pos- 
térité». 

DELUZE.  Voyez  :  Luze  (de). 

DELZONS.  Armes  concédées  en  1808  au  général  baron  Delzons  :  coupé  : 
au  1  parti  d'or  à  trois  ormes  au  naturel,  surmontés  de  deux  étoiles 
d'azur,  et  de  gueules  à  Vépée  haute  en  pal  d'argent,  qui  est  des 
barons  militaires;  au  2  de  sable  à  un  crocodile  passant  d'or  y  sur- 
monté d'un  croissant  d'argent. 

La  famille  Delzons  occupait  dès  le  xvn°  siècle  un  rang  distingué 
dans  la  haute  bourgeoisie  d'Aurillac,  en  Auvergne. 

Deux  de  ses  représentants,  Balthazar  Delzons,  procureur  au  siège 
royal  d'Aurillac,  et  Pierre  Delzons,  bourgeois  de  la  ville  d'Aurillac, 
firent  enregistrer  leur  blason,  à' or  au  porc-épic  de  sable,  à  l'Armo- 
riai général  de  1696. 

Antoine  Delzons,  né  à  Aurillac  le  22  janvier  1743,  fds  de  maître 
Antoine  Delzons,  avocat  et  consul  de  cette  ville,  et  de  demoiselle 
Marie  Lappara,  était  sous  Louis  XVI  avocat  au  présidial  de  sa  ville 
natale.  Il  fut  député  du  Cantal  au  Conseil  des  Anciens,  puis  au  Corps 
législatif  et  fut  nommé,  le  4  frimaire  an  XII,  membre  de  la  Légion 
d'honneur.  Il  portait  en  cette  qualité  le  titre  de  chevalier  de  lEmpire. 
Il  avait  épousé  Crispine  Hébrard.  II  en  eut,  entre  autres  enfants,  deux 
fds  qui  furent  les  auteurs  de  deux  branches. 

L'aîné  de  ces  deux  frères,  Alexis-Joseph  Delzons,  né  à  Aurillac 
en  1774,  fut  un  des  plus  brillants  généraux  du  Premier  Empire  et 
périt,  le  24  octobre  1812,  au  combat  de  Maloiaroslawitz,  pendant  la 
retraite  de  Russie.  Il  était  officier  de  la  Légion  d'honneur  et  avait  été 
créé  baron  de  l'Empire  par  lettres  patentes  du  2  juillet  1808.  Une 
statue  lui  a  été  élevée  sur  une  des  places  d'Aurillac.  Le  général  Del- 
zons avait  épousé  à  Rosette  en  1799,  au  cours  de  l'expédition 
d'Egypte,  Anne-Julie  Varsy  dont  il  laissa  plusieurs  enfants.  Son  fils 
aîné,  Alexis-Alexandre,  baron  Delzons,  né  à  Rosette  en  1800,  marié  à 
M"®  Vigier,  décédé  en  1859,  s'était  occupé  de  l'histoire  de  l'Auvergne. 
Il  fut  père  de  Joseph,  baron  Delzons,  né  en  1838,  qui  a  eu  une  nom- 
breuse postérité  de  son  mariage  avec  M"^  Donné. 

C'est  à  la  branche  cadette  qu'appartenait  Jean-François-Amédée 
Delzons,  né  à  Aurillac  en  1808,  avocat,  qui  fut  maire  d'Aurillac  et 
député  du  Cantal  en  1848. 

*  Cette  notice  à  été  faite  à  l'aide  de  renseignements  dus  à  l'obligeance  de  M.  le 
vicomte  de  Gérard. 


276  DICTIONNAinK     DKS     FAMILLES    FRANÇAISES 

La  famille  Dolzons  a  fourni  dos  ofTicicrs  distingués,  des  magistrats. 

Principales  alliances  :  lléhrard  (de  Villeneuve),  Charmes,  Delolm 
de  Lalaubie,  de  Gonquans,  Aubépin  1889,  Sylvestre  de  Sacy  1909,  de 
Montaut-Hrassac,  etc. 

DEMÂINE  (Girard  du).  Voyez  :  Girard  du  Demaine. 

DEMALET  de  LAVÉDRINE.  Armes  :  d'a^wr  à  une  bande  d'or  chargée 
de  trois  coquilles  de  sable. 

La  famille  Demalet,  ou  de  Malet,  de  Lavédrine  est  anciennement 
et  honorablement  connue  en  Auvergne.  Elle  a  possédé  dans  cette 
province,  entre  autres  biens,  la  terre  de  la  Védrine,  située  dans  la 
commune  de  Gharbonnières-les-Varennes,  dont  elle  a  conservé  le 
nom,  et  celle  de  Saint-Genez,  située  près  de  Riom. 

Tardieu  lui  a  consacré  un  court  article  dans  son  Dictionnaire  des 
anciennes  familles  de  l'Auvergne. 

Elle  est  vraisemblablement  la  môme  que  celle  d'un  Antoine  Malet, 
troisième  échevin  de  la  ville  et  cité  de  Glermont,  qui  eut  son  blason 
enregistré  à  l'Armoriai  général  de  1696  :  d'azur  à  trois  mains  dextres 
apaumées  d argent,  ^  et  i,  chacune  surmontée  d'une  étoile  d'or. 

Dom  Bétencourt  mentionne  dans  ses  Noms  féodaux  un  Joseph  de 
Malet,  sieur  de  Saint-Genez,  marié  à  N...  du  Four  de  Vernols,  qui 
était  en  1717  avocat  du  Roi  au  présidial  de  Glermont;  un  Jean  de 
Malet,  sieur  de  Ghazelles,  qui  était  en  1723  assesseur  criminel  au 
siège  présidial  de  Riom  ;  et  un  Pierre  de  Malet,  écuyer,  sieur  de 
Saint-Genez,  qui  était  à  la  môme  date  greffier  en  chef  au  bureau  des 
luiances  d'Auvergne.  David  de  Malet  de  Saint-Genès  était  en  1773 
procureur  en  la  sénéchaussée  de  Glermont. 

La  famille  Demalet  de  la  Védrine  ne  figure  pas  au  nombre  de  celles 
qui  firent  reconnaître  leur  noblesse  lors  des  diverses  recherches 
ordonnées  par  Louis  Xl\^  et  on  ne  lui  connaît  pas  de  principe  d'ano- 
blissement régulier.  Cependant  ses  membres  portaient  souvent  au 
xviii^  siècle  les  qualifications  nobiliaires  et  l'un  d'eux  prit  môme  part 
en  1789  aux  assemblées  de  la  noblesse  tenues  à  Riom. 

La  famille  Demalet  de  la  Védrine  n'est  pas  titrée. 

Elle  ne  doit  pas  être  confondue  avec  la  famille  de  Malet  de  Van- 
dègre,  éteinte  de  nos  jours,  qui  a  appartenu  à  la  noblesse  de  la  même 
province  et  à  laquelle  il  sera  en  son  lieu  consacré  une  notice. 

Principales  alliances  :  Bellaigue  de  Bughas,  de  Brandouin  du 
Puget  1875,  Durand  de  Juvisy,  de  la  Godre  de  Montpansin  1852, 
Fabre  de  Saint-Mandé,  de  Ghabre,  etc. 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  277 

DEMANDOLX-DEDONS  [de).  Voyez  :  Dedons  de  Pierrefeu  et  Demandolx- 
Dedons  de  Pierrefed  (de). 

DEMARÇAY   Prieur-).  Voyez  :  Prieur-Demarçay. 

DEMARÇAY.  Armes  concédées  en  1808  au  général  baron  Demarçay  : 
écartelé  :  au  1  d'argent  à  une  pyramide  de  sable  ;  au  2  de  gueules  à 
Vépée  haute  en  pal  d'argent,  qui  est  des  barons  militaires  ;  au  3 
d'azur  à  une  tour  crénelée  d'or,  oui^erte  et  ajourée  de  sable;  au  4 
d'or  à  un  bélier  de  siège  posé  en  fasce  et  attaché  de  sable. 

Le  nom  de  Demarçay,  assez  répandu  en  Poitou,  y  était  porté  au 
xviii^  siècle  par  plusieurs  familles  d'honorable  bourgeoisie  qui  étaient 
peut-être  des  branches  détachées  autrefois  d'une  souche  commune. 
Ces  diverses  familles  n'ont  aucun  rapport  avec  la  maison  de  Marsay, 
encore  existante,  qui  appartient  à  l'ancienne  noblesse  chevaleresque 
des  confins  du  Poitou  et  de  la  Touraine. 

Celle  des  familles  Demarçay  qui  donne  lieu  à  la  présente  notice 
descend  d'un  monsieur  Marc  Demarçay  qui  avait  épousé  vers  1770 
demoiselle  Louise  Richard.  Marc-Jean  Demarçay,  né  de  cette  union 
à  Martaizé  (Vienne)  le  11  août  1772,  colonel  d'artillerie  en  1799, 
général  de  brigade  en  1810,  fut  créé  baron  de  l'Empire  par  lettres 
patentes  du  10  septembre  1808.  Elu  député  de  la  Vienne  en  1819,  puis 
en  1828,  1834,  1837  et  1839,  le  général  Demarçay  siégea  sur  les 
bancs  de  la  gauche.  Il  mourut  à  Paris  le  21  mai  1839.  Il  avait  épousé 
Marie-Delphine  Raguideau.  Il  en  laissa  deux  fils  :  1°  Marc-Horace, 
dont  il  va  être  parlé;  2°  Camille,  né  en  1813,  dont  les  deux  fils, 
Eugène  et  Charles-Jean,  capitaine  d'artillerie,  paraissent  être  morts 
sans  postérité.  Marc -Horace,  baron  Demarçay,  né  à  Poitiers  en  1813, 
fut  député  et  conseiller  général  des  Deux-Sèvres  et  mourut  a  Bres- 
suire  en  1866.  Il  appartenait  à  la  religion  réformée.  De  son  mariage 
avec  M"^  Audiguier,  il  laissa  deux  enfants  :  1°  Marie-Jeanne,  mariée 
en  1867  au  comte  de  Montlosier  ;  2°  Maurice,  baron  Demarçay,  né 
en  1847,  conseiller  général  delà  Vienne,  député  républicain  du  même 
département  en  1881,  décédé  en  1907,  qui  demeura  célibataire. 

Principale  alhance  :  de  Reynaud  de  Montlosier  1867. 

DEMARÇAY,  aujourd'hui  de  MARÇAY. 

Cette  seconde  famille  Demarçay  est  originaire  du  Poitou  comme 
la  précédente  dont  elle  paraît  être  une  branche  séparée  à  une  époque 
reculée.  , 

Son  auteur,  Pierre  Demarçay,  ou  Demarsay,  baptisé  à  Mirebeau  le 
25  juillet  1704,  était  fils  de  Joseph  de  Marsay,  marchand,  et  de  Marie 
Auriau.  Il  fut  négociant  à  Mirebeau  et  épousa  Marie  Demarsay  qui 


278  DICTIONNAIRK     I)  K  S     FAMII,LKS     FRANÇAISES 

(''tait  VTaisoml)lal)Iomcrit  sa  paronto.  LcMir  fils,  monsieur  Alexandre 
Demaryay,  se  qualiliail  avocat  au  Parlement,  sénéchal,  lieutenant 
gén('»ral,  jup^e  ordinaire  civil  et  criminel  et  de  police  de  Mirebeau 
(juand  il  ('épousa,  le  !23  avril  1782,  demoiselhî  A^^atlH»  Dumousli(;r,  lille 
de  monsieur  Alexandre  Dumoustier,  bourgeois  dv-  Mirebeau.  Il  fut 
plus  tard  jui^e  de  paix  du  canton  dv,  Mirebeau.  Il  fut  père  d(î  Parc 
Demarçay,  né  le  23  juin  1794,  qui  épousa  b;  3  mai  1815  Angélique 
Tabart,  lille  d'un  grefTier  du  tribunal  de  première  instance  de  Loudun, 
grand-père  d'Omer  Demarçay,  né  à  Loudun  le  15  mars  1819,  qui 
épousa  à  Paris  en  18  VI  Kstelle-Fidélic  Maury-Gilbert,  alors  directrice 
des  postes,  et  bisaïeul  d'Edgar-Gharles-Omer  Demarçay,  né  à  Brunoy 
en  1842.  Ce  dernier  était  commissaire  des  paquebots  de  la  Compagnie 
transatlantique  quand  il  épousa  en  1868  Jeanne-Elisabeth  Texier.  Il 
fut  plus  tard  préfet  et  officier  de  la  Légion  d'honneur  et  mourut  à  Ver- 
sailles le  8  janvier  1898.  Il  avait  adopté  dans  les  dernières  années  de 
sa  vie  l'orthographe  de  Marçay  que  l'on  trouve,  du  reste,  dans  un 
certain  nombre  d'actes  antérieurs  à  la  Révolution.  Bien  qu'on  ne  con- 
naisse à  sa  famille  aucun  principe  d'anoblissement,  il  avait  pris  éga- 
lement le  titre  de  baron,  aujourd'hui  porté  par  ses  trois  fds.  L'un  de 
ceux-ci,  Edmond-Charles-Marius,  a  épousé  en  1899  une  fdle  de  M°*^  de 
Werbrouck,  née  princesse  Soutzo.  Un  autre,  Yvan,  a  épousé  en  1901 
M*'**  Paulmier,  fille  de  la  marquise  de  Dion. 

DEMARÉS  de  VAUCROSE. 

Famille  de  haute  bourgeoisie. 

Louis-François-Gustave  Demarés,  né  le  11  juin  1816  à  Tavel,  dans 
l'arrondissement  d'Uzès  (Gard),  et  son  fils,  Fernand-Jules-Antoine 
Demarés,  né  à  Marseille  le  5  février  1846,  étudiant  en  droit,  demeu- 
rant tous  deux  à  Paris,  demandèrent  le  3  janvier  1869  et  obtinrent, 
par  décret  du  2  novembre  1871,  l'autorisation  de  joindre  à  leur  nom 
celui  de  :  de  Vaucrose  que  leurs  ascendants  avaient  porté  jusqu'en 
1789. 

Alexis-Gustave-Charles  Demarés,  né  à  Marseille  le  29  mai  1844, 
demanda  la  même  autorisation  le  6  septembre  1876. 

DEMARSY.  Voyez  :  Marsy  (de). 

DEMAY  de  TERMONT.  Voyez  :  May  de  Termont  (de). 

DEMAY  de  CERTANT.  Armes  :  d'or  à  un  arbre  de  sinople  accosté  de 
deux  étoiles  de  gueules. 

La  famille  Demay,  ou  de  May,  originaire  des  environs  de  Libourne, 
en  Guienne,  est  fort  anciennement  connue  dans  la  haute  bourgeoisie 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  279 

de  sa  région.  Elle  joint  à  son  nom  celui  de  la  terre  de  Ckrtant,  ou 
Certan,  qu'elle  a  longtemps  possédée  à  Pomerol  et  dont  la  plus 
grande  partie  a  été  vendue  en  1858. 

Borel  d'Hauterive  a  consacré  une  notice  à  la  famille  Demay  de 
Certant  dans  son  Annualise  de  la  noblesse  de  1880.  On  trouvera  aussi 
des  articles  sur  cette  famille  dans  les  divers  ouvrages  de  M.  Pierre 
Meller  (Armoriai  du  Bordelais  et  Les  anciennes  familles  dans  la 
Gironde). 

La  filiation  suivie  remonte  à  François  Demay,  receveur  pour  le 
Roi  à  Libourne,  qui  épousa  en  1594  Jeanne  de  Paty  et  dont  une  fille, 
Françoise  Demay,  épousa,  le  19  mai  1627,  Jean  Decazes. 

N...  de  May,  lieutenant  particulier  au  présidial  de  Libourne,  fit 
enregistrer  à  TArmorial  général  de  1696  ses  armes  telles  que  la 
famille  les  porte  encore  de  nos  jours. 

Pierre  Demay  de  Certant,  officier  d'infanterie,  décédé  à  Libourne 
en  I78t,  avait  épousé  Jeanne  Leblanc,  fille  d'un  conseiller  en  la  Cour 
des  aides  de  Bordeaux.  Leur  fils,  Jean-Pierre  Demay  de  Certant, 
épousa  en  1791  Marie-Madeleine  Turpin  de  Jouhé  et  en  eut  trois  iils. 
Le  plus  jeune  de  ceux-ci,  Pierre,  né  à  Libourne  en  1793,  magistrat, 
marié  en  1830  à  M"^  Maupetit,  obtint,  le  31  août  1876,  un  jugement  du 
tribunal  civil  de  Libourne  l'autorisant  à  faire  rectifier  les  actes  de 
l'état-civil  dans  lesquels  son  nom  avait  été  écrit  Demay-Certant  au 
lieu  de  Demay  de  Certant.  Il  a  laissé  trois  fils. 

La  famille  Demay  de  Certant  a  fourni  des  officiers  de  mérite,  un 
garde  du  corps  du  roi  Louis  XVIII,  un  maire  de  Libourne  en  1643,  des 
chevaliers  de  Saint-Louis  et  de  la  Légion  d'honneur,  etc. 

Il  a  existé  en  Bordelais  des  familles  Demay  qui  étaient  distinctes 
de  celle  dont  il  vient  d'être  parlé.  On  ne  sait  si  on  doit  attribuer  à 
celle-ci  un  M.  Demay,  demeurant  à  Bordeaux,  qui  exerçait  en  1789 
l'office  anoblissant  de  secrétaire  du  Roi  en  la  chancellerie  près  le 
Parlement  de  Grenoble.  Ce  qui  est  certain,  c'est  que  ce  personnage 
n'est  mentionné  dans  aucune  des  notices  connues  qui  ont  été  con- 
sacrées à  la  famille  Demay  de  Certant. 

Principales  alliances  :  Decazes  1627,  Turpin  de  Jouhé  1791,  de 
Paty,  de  Rudelle  1879,  etc. 

Une  autre  famille  Demay  était  originaire  de  Sens.  Pierre  Demay, 
né  dans  cette  ville  le  3  mai  1696,  fils  d'un  garde  de  la  prévôté,  était 
notaire  au  Chatelet  de  Paris  quand  il  fut  pourvu,  en  1747,  de  l'office 
anoblissant  de  secrétaire  du  Roi  au  Grand-Collège.  Il  fut  père  de 
Pierre-Jean-Baptiste  Demay,  né  à  Paris  en  1731,  qui  fut  reçu  secré- 
taire du  Roi  en  1763  et  qui  obtint  des  lettres  d'honneur  en  1789. 


280  DICTIONN  AIllK     I)  K  S     KAMIM,  K  S     F  H  A  N  Ç  A  I  S  K  S 

DEMBARRÈRE  (Daiizat  ).  \ Oyez  :  l)AuzAT-l)KMHAnaKaE. 

DEMENGEON,  aujoiird  liiii  de  MENGEON.  Armes  (d'après  V Armoriai 
gthièrdl  de  l<i  France  do  M.  de  Ma<^niy)  :  iVazur  à  un  chevron  d'or^ 
chargé  de  cinq  annelets  de  gueules  et  accompagné  en  chef  de  deux 
étoiles  et  en  pointe  dune  gerbe,  le  tout  d'or. 

La  famillo  Demrnc.ron,  ou  de  Mrngeon,  est  anciennement  cl  honora- 
hliMTicnt  connue  en  Lorrain(\ 

M.  Cliarles-Adolphe  Demi^ngcon,  né  à  Doccllcs,  dans  le  dcparlemenl 
des  Vosges,  percepteur  à  P'iorac,  dans  le  département  de  la  Lozère, 
avait  vainement  demandé,  le  2i8  février  1875,  l'autorisation  de  joindre 
régulièrement  à  son  nom  celui  de  :  de  la  Barre. 

M.  Pierre  Demcngeon,  ou  de  Mengeon,  a  épousé  vers  1890 
M"*'  Assézat  de  Bouteyre. 

DEMENGEOT.  Armes  concédées  en  1808  au  colonel  baron  Demengeot  : 
coupé  :  au  1  parti  d'azur  à  trois  bombes  d'or,  1  et  \,  et  de  gueules  à 
Vépée  haute  en  pal  d'argent,  qui  est  des  barons  militaires  ;  au  2 
d^ argent  à  un  cheval  libre  et  galopant  de  sable. 

Charles-Jcan-Baptiste  Demengeot,  né  à  Bar-lc-Duc  en  1760,  fils  de 
Jean-Baptiste  Demengeot,  était  colonel  du  13^  chasseurs  quand  il  lut 
créé  baron  de  l'Empire  par  lettres  patentes  de  septembre  1808.  Il  fut 
plus  tard  maire  de  Bar-le-Duc  de  1813  à  1815,  commandeur  de  la 
Légion  d'honneur  et  chevalier  de  Saint-Louis  et  mourut  fort  âgé  en 
1855.  Il  avait  épousé  en  1801  M"^  de  Saillet,  décédée  en  1862.  Il  en 
laissa  une  fdie,  M'"*'  Simonnet,  et  un  fds,  Gharles-Jean-Baptiste,  baron 
Demengeot,  né  en  1803,  conseiller  à  la  Cour  de  Metz,  puis  à  celle  de 
Nancy,  qui  mourut  à  Paris  en  1886  sans  avoir  eu  d'enfants  de  son  ma- 
riage, en  1836,  avec  M'^^  de  Spinette,  décédée  à  Compiègne  en  1906. 

Un  décret  du  12  janvier  1887  a  autorisé  M.  P'rançois  Claude,  né  à 
Bar-le-Duc  en  1837,  maréchal  des  logis  de  gendarmerie  en  retraite, 
employé  au  ministère  de  l'instruction  publique,  à  joindre  à  son  nom 
celui  de  :  Demengeot. 

Une  famille  de  Mangeot,  ou  de  Mengeot,  distincte  de  celle  dont  il 
vient  d'être  parlé,  a  appartenu  à  la  noblesse  de  Lorraine.  Elle  portait 
primitivement  pour  armes  :  à' azur  à  un  chevron  d' or  accompagné  de 
deux  étoiles  de  même  en  chef  et  d'un  croissant  en  pointe.  Au 
xviii*  siècle  elle  portait  :  d'or  au  chevron  de  gueules  accompagné  de 
deux  étoiles  d'azur  en  chef  et  d'un  croissant  de  même  en  pointe  ;  au 
chef  de  sable  chargé  d'une  aigle  d'argent.  Le  baron  de  Dumast  a 
donné  une  généalogie  de  la  famille  de  Mengeot  dans  les  notes  de  la 
Chambre  des  comptes  du  duché  de  Bar  (1420-1790),  l'ouvrage  de 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  281 

M.  de  Longeaux  qu'il  a  publié  en  1907.  Didier  Mengeot,  ou  Mangeol, 
sieur  de  Vautrombois,  natif  de  Gimécourt,  receveur  général  du  comté 
de  Ligny,  demeurant  à  Ligny,  fut  anobli  par  lettres  du  7  juin  1578. 
Son  descendant,  Jean-Gabriel  Mengeot,  ouMangeot,  avocat  à  la  Cour 
souveraine,  demeurant  à  Gondrecourt,  fut  anobli  à  nouveau  par  lettres 
du  18  août  1724.  Il  fut  reçu  cette  même  année  conseiller  en  la  Chambre 
des  comptes  de  Bar  et  mourut  à  Gondrecourt  en  1728,  âgé  de  75  ans. 
Il  laissa  deux  tils  :  l**  Jean-Gabriel  Mangeot,  Sgr  de  Vaudeville,  con- 
seiller d'Etat,  conseiller  en  la  Chambre  des  comptes  de  Bar,  qui  épousa 
en  1707  M''^  de  Curel  et  dont  le  fils  mourut  sans  postérité  ;  2°  Philippe 
de  Mangeot,  né  en  1684,  capitaine  de  cuirassiers  au  service  de 
S.  M.  I.  Le  fils  de  celui-ci,  Jean-Wenceslas  de  Mangeot,  né  en  Moravie 
en  1720,  lieutenant-colonel  au  service  de  S.  M.  l'Impératrice,  fut 
reconnu  et  déclaré  gentilhomme,  issu  de  Didier  Mengeot,  anobli  en 
1578,  et  autorisé  à  faire  précéder  son  nom  de  la  particule  de  par 
arrêt  du  Conseil  d'Etat  de  Lorraine  du  2  juillet  1764  et  par  lettres 
patentes  du  roi  Stanislas  du  13  du  même  mois.  Il  fut  créé  baron  du 
Saint-Empire  en  1788. 

Nicolas  de  Mengeot,  conseiller  du  Roi,  assesseur  de  l'Hôtel  de  Ville 
de  Rambervilliers,  eut  son  blason  enregistré  d'office  à  l'Armoriai 
général  de  1696  (registre  de  Verdun)  :  d'azur  à  un  chiffre  d'or  com- 
posé des  lettres  de  son  nom  entrelacées. 

DEMÉRIC  de  GARDEBOSC.  Voyez  :  Méric  de  Gardebosc  (de). 

DEMIEUX  de  MORCHESNE.  Voyez  :  Miecx  de  Morchesne  (de). 

DEMIMUID-TREUILLE  de  BEAULIEU.  Armes  concédées  en  1808  au 
colonel  baron  Treuille  de  Beaulieu  :  à'azur  à  trois  croissants  d'ar- 
gent, 2  et  1  ;  au  franc-quartier  de  gueules  à  Vépée  haute  en  pal  d'ar- 
gent, qui  est  des  barons  militaires. 

La  famille  Demimcid  appartient  à  la  haute  bourgeoisie  de  Lorraine. 

Un  de  ses  membres,  Pierre-Nicolas-Jean-Evre  Demimuid-Moreau, 
né  en  1770  au  Bouchon  (Meuse),  maître  de  forges  à  Longeville,  décédé 
en  1840,  fut  élu  en  1830  député  libéral  de  la  Meuse. 

Léon-Florentin  Demimuid  épousa  vers  1835  Marie-Euphémie  de 
Lamolère.  Leur  fils,  Edouard  Demimuid,  né  à  Commercy  en  1837, 
général  de  brigade  en  1895,  épousa  en  1866  Louise  Treuille  de  Beau- 
lieu.  Il  fut  autorisé,  par  décret  du  26  novembre  1880,  à  joindre  à  son 
nom  celui  de  :  Treuille  de  Beaulieu.  Il  est  décédé  en  1910  laissant  plu- 
sieurs enfants. 

La  famille  Treuille  de  Beaulieu  était  originaire  du  Poitou  où  elle 
occupait  au  xviii^  siècle  un  rang  honorable  dans  la  bourgeoisie.  Jean 


282  DICTIONN  A  I  MK     I)  F.  S     FAMIIJ.F,  S     F  R  A  N  T,  A  1  S  K  S 

Treuillo,  siourdo  Reaiilieu,  épousa  vers  iTOo  Marie-Françoisc(iaullinr 
Leur  (ils,  Joan-Haptislo-Piorrr  Trciiillo,  uO.  vu  17()8  à  Sainl-SccondiFi 
(VitMino),  colonel  de  cuirassiers  en  1807,  comnnandeur  de  la  Légion 
d'honneur,  marié  en  1807  à  M""  Scliullz,  di^vdô,  à  Saint-l)ié,  fut  créé 
baron  de  riùnpire,  sous  la  dénomination  (!<»  baron  de  Beaulieu,  par 
letlres  patentes  du  2  juillet  1808.  Antoine-llector-Thésu,  baron 
Treuille  de  Beaulieu,  (ils  du  précédent,  né  à  Lunéville  en  1809,  général 
de  division  en  1871,  commandeur  de  la  Légion  d'honneur,  marié  à 
M"*" Mayet-Térengy,  décédé  h  Paris  en  1886,  fut  confirmé  dans  la  pos- 
session héréditaire  du  titre  de  baron  par  décret  impérial  du  22  jan- 
vier 18()2.  Il  survécut  à  son  fils  unique,  lieutenant  d'artillerie,  et  ne 
laissa  qu'une  fille,  M"^  Demimuid. 

DEMOLON.  Armes  (d'après  les  Filiations  bretonnes  du  vicomte  de  la 
Messclière)  :  fascé  (ïor  et  d'azur  de  six  pièces. 

Ancienne  famille  bourgeoise  de  Bretagne. 

Félix  Demolon,  né  à  Paramé  en  1811,  décédé  en  1883,  fut  général 
de  brigade  et  maire  de  Paramé. 

Principales  alliances  :  Guignard  de  Saint-Ours,  Grivart  de  Kerstrat 
vers  1890,  Goret  de  Grandrivière,  Roumain  de  la  Touche  1875,  etc. 

DEMONGHY.  Voyez  :  Monchy  (de)  K 

DEMONGEOT  de  CONFÉVRON.  Armes  :  à'azur  à  un  lion  grimpant 
d'argent  ;  au  chef  cousu  de  gueules  chargé  de  trois  croissants  d'ar- 
gent. 

La  famille  Demongeot  de  Confévron  est  anciennement  connue  dans 
la  bourgeoisie  de  Langres,  en  Champagne. 

Claude  Demongeot,  natif  de  Parnot,  près  de  Bourbonne-les-Bains, 
fut  de  1548  à  lo6o  chanoine  de  Langres.  Il  eut  un  frère,  Pierre 
Demongeot,  sur  lequel  on  ne  sait  à  peu  près  rien.  Celui-ci  laissa, 
entre  autres  enfants,  deux  fils  :  1°  Denys  Demongeot,  chirurgien  à 
Langres,  dont  la  descendance  s'éteignit  au  xviii^  siècle  ;  2°  Pierre 
Demongeot,  praticien,  qui  épousa  Jeanne  Fourel,  fille  d'un  échevin 
de  Langres.  Jean  Demongeot,  fils  de  Pierre,  se  qualifiait  bourgeois 
de  Langres  en  1622.  Il  fut  père  de  Nicolas  Demongeot,  procureur  du 
Roi  en  l'élection  de  Langres,  grand-père  d'Agnus  Demongeot,  sieur 
de  Confévron,  conseiller  du  Roi,  assesseur  en  la  maréchaussée  de 
Langres,  marié  en  1674  à  Didière  Chevillot,  décédé  en  1690,  qui 
paraît  le  premier  dans  un  certain  nombre  d'actes  avec  les  qualifica- 

*  Un  jugement  du  tribunal  civil  de  Compiègne  du  6  décembre  1900  à  décidé  que 
le  nom  de  la  famille  Demonchy  serait  dorénavent  écrit  :  de  Monchy,  en  deux  mots. 


DICTIONNAIRE     DKS     FAMILLES     FRANÇAISES  283 

lions  de  noble  et  d'écuyer,  bisaïeul  de  Bernard-Joseph  de  Mongcot, 
écuyer,  sieur  de  Confévron,  conseiller  au  présidial  de  Langres,  marié 
en  1708  à  Marie  Genuyt,  décédé  en  1744,  trisaïeul  d'Hubert-Nicolas 
de  Mongeot  de  Confévron,  né  en  1717,  capitaine  au  réginnent  de 
Royal-Cravate,  chevalier  de  Saint-Louis,  marié  en  1773  à  Edmée 
Houry  du  Part,  et  quadrisaïeul  d'Hubert-Nicolas  Demongeot  de  Con- 
févron, né  en  1776,  qui  épousa  en  1798  Geneviève  Viney  et  dont  des- 
cendent les  représentants  actuels. 

On  ne  connaît  pas  à  la  famille  Demongeot  de  Confévron  de  prin- 
cipe d'anoblissement  régulier.  U  n'en  est  pas  moins  certain  que  ses 
membres  figurent  avec  les  qualifications  nobiliaires  dans  la  plupart 
des  actes  passés  au  xviii*'  siècle.  On  trouve  même  que  Reine-Louise 
Hanique,  veuve  de  Jean-François  de  Mongeot,  chevalier  de  Saint- 
Louis,  Sgr  de  Champagne,  capitaine  au  régiment  de  Briqueville, 
vraisemblablement  grand-oncle  des  représentants  actuels,  se  fit 
représenter  en  1789  aux  assemblées  delà  noblesse  tenues  à  Châlons. 

Pierre-François  de  Mongeot,  avocat  en  Parlement  et  au  bailliage 
et  siège  présidial  de  Langres,  et  la  veuve  de  Jean-Baptiste  de  Mon- 
geot, médecin  à  Langres,  eurent  leur  blason  enregistré  d'office  à 
l'Armoriai  général  de  1696. 

Henri  Demongeot  de  Confévron,  né  en  1808,  un  des  fils  d'Hubert- 
Nicolas,  fut  maire  de  Langres  de  1867  à  1870. 

La  famille  Demongeot  de  Confévron  a  fourni  des  magistrats  et  des 
officiers  distingués,  des  membres  de  la  Légion  d'honneur,  etc. 

Elle  n'est  pas  titrée. 

Principales  alliances  :  de  Baderon  de  Thézan  de  Saint-Geniez  1847, 
Rivet  de  Clèves  1860,  Mieulet  de  Ricaumont  1900,  etc. 

DEMONT  d'AURENSAN  et  de  la  VALETTE.  Armes  inconnues.  —  Le 
règlement  d'armoiries  du  8  janvier  1868  attribue  au  baron  Demont  de 
la  Valette  les  armoiries  accordées  en  1808  à  son  oncle  le  général 
baron  de  Mongenet  :  écartelé  :  au  1  d'o?*  à  trois  pyramides  de  sable, 
1  et  2;  flw  2  de  gueules  à  Vépée  haute  en  pal  d'argent,  qui  est  des 
barons  militaires  ;  au  ^  de  gueules  au  pégase  d'argent,  soutenu  du 
même  ;  au  4  d'or  à  un  lion  de  gueules,  au  chef  d'azur. 

La  famille  Demont,  ou  de  Mont,  appartient  à  la  noblesse  de  la 
Bigorre.  Elle  paraît  être  distincte  de  la  famille  de  Mont  de  Benque  et 
d'Eoux,  d'ancienne  noblesse  de  l'Armagnac,  dont  Borel  d'Hauterive 
a  donné  une  généalogie  détaillée  dans  V Annuaire  de  la  noblesse  de 
1869  et  à  laquelle  il  sera  en  son  lieu  consacré  une  notice. 

On  n'a  pu  se  procurer  sur  elle  que  des  renseignements  très  insuffi- 
sants. 


284  DlC  riONNAIHI.    F)i;s    kamillks    fhançaises 

Kilo  ost  vraiseml)lal)lom<Mil  l.t  mc^me  que  celle  (i'un  messire  Jean- 
Pierre  Diimoni.  docteur  et  avocat  au  i'arlement  de  Toulouse,  habi- 
lant  (l(^  TarlK's,  (jui  épousa,  par  |)acles  du  14  juin  1619,  demoiselle 
Marie  de  \  acciiiier,  lille  d'un  ju<^(vmaf^a'  en  la  sénéchaussée  d'Ar- 
mai^nar,  et  (jui  si^-na  cet  acte  :  J.-l*.  de  Mont. 

Noble  Etienne  de  Mont,  sieur  de  Toutette,  capitaine  réfornfié  au 
régiment  d'infanterie  de  Foix,  mari  de  N...  Verdone,  et  Sébastien  de 
Mont,  écuyer,  domiciliés  à  Bagnéres-de-Bi<j^orre,  assistèrent,  le 
IS  juillet  1730,  au  mariage  de  maître  Marcel  Verdone,  notaire  de 
Bagnères-de-Bigorre. 

La  souche  était  représentée  à  l'époque  de  la  Révolution  par  deux 
branches,  celle  des  seigneurs  d'Aurensan,  près  de  Tarbes,  et  celle 
des  seigneurs  de  la  Valette. 

La  première  de  ces  branches  subsiste  au  château  de  Bordères, 
près  de  Tarbes.  On  ne  sait  à  peu  près  rien  sur  elle.  Messire 
Dominique  de  Mont  d'Aurensan,  Sgr  de  Sizos,  près  de  Tarbes,  che- 
valier de  Saint-Louis,  capitaine  dans  le  régiment  de  Barrois,  habi- 
tant de  Bagnères-de-Bigorre,  épousa,  le  16  novembre  1782,  Marie  de 
Fourquet  de  Lustar.  M.  Demont,  Sgr  d'Aurensan,  prit  part  en  1789 
aux  assemblées  de  la  noblesse  de  la  Bigorre.  Eugène  Demont,  ou  de 
Mont,  d'Aurensan,  demeurant  à  Tarbes,  épousalel9avril  1846M''^  de 
Févelas.  Germain  Demont  d'Aurensan,  ancien  maire  de  Bordères, 
est  décédé  en  juillet  1891  à  l'âge  de  soixante-neuf  ans. 

Le  vicomte  Révérend  a  donné  la  généalogie  de  l'autre  branche, 
dans  ses  Titres  et  confirmations  de  titres  de  1830  à  1908,  à  partir  de 
Jean-François  Demont  de  la  Valette  qui  épousa  vers  1790  Michelle- 
Philiberte-Clotilde  de  Johannis  de  Gargas  de  Maurand.  De  ce  mariage 
naquirent  au  moins  deux  fils  :  1°  Bernard-Dominique  Demont  de  la 
Valette,  né  en  1791  à  Lamarque-Pontac  (Hautes-Pyrénées),  chef  de 
bataillon,  chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  qui  épousa  en  1818 
Adélaïde  de  Gasabonne  et  qui  ne  paraît  pas  avoir  eu  de  postérité  ; 
2°  Alexandre-Paul  Demont  de  la  Valette,  né  en  1798  à  Bagnères-de- 
Bigorre,  colonel  de  cavalerie  en  18o5,  commandeur  de  la  Légion 
d'honneur,  décédé  à  Vesoul  en  1872.  Ce  dernier  avait  épousé  dans 
cette  ville,  en  1830,  Caroline-Ferdinande  Fallot,  ou  Fallot  de  Leu- 
vrecey,  nièce  du  général  de  Mongenet  qui  fut  créé  baron  de  l'Empire 
par  lettres  patentes  du  8  janvier  1808.  Leur  fds,  Charles-Philibert 
Demont  de  la  Valette,  né  à  Vesoul  en  1834,  colonel  de  chasseurs  en 
1886,  commandeur  de  la  Légion  d'honneur,  décédé  à  Versailles  en 
1902,  fut  autorisé,  par  lettres  patentes  du  8  janvier  1868,  à  relever  le 
titre  de  baron  héréditaire  qui  avait  été  concédé  en  1808  à  son  grand- 
oncle  le  général  de  Mongenet.  Il  obtint  en  même  temps  le  règlement 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  285 

de  ses  armoiries.  Il  avait  épousé  à  Niort,  en  1874,  M''®  Chariot  dont 
il  laissa  au  moins  une  fille.  M™®  Edm.  de  Cointet. 

Principales  alliances  :  de  Johannis-Gargas,  Pimont  de  Gécire  de 
Honnaville  1856,  1862,  de  Cointet  1898,  de  Févelas,  etc. 

DEMOUGHEL  de  PRÉMARÉ.  Voyez  :  Mouchel  de  Prémaré  (de). 

DEMOULINS  de  RIOLS  et  de  BELLISLE.  Armes  :  d'argent  à  trois 
anilles  de  moulin  de  sable  ;  au  chef  d'azur  chargé  d'un  croissant 
d'argent.  — Timbre  :  un  casque  de  profil  y  orné  de  ses  lambrequins, 
—  Supports  :  deux  griffons. 

La  famille  Democlins,  ou  de  Moulins,  de  Riols  et  de  Bellisle  est 
anciennement  et  honorablement  connue  en  Agenais.  D'après  la  tra- 
dition elle  serait  originaire  du  Limousin. 

M.  d'Auriac  lui  a  consacré  une  notice  dans  le  tome  III  de  son 
Armoriai  de  la  noblesse  de  France.  On  trouvera  aussi  dans  V Annuaire 
de  la  noblesse  de  1893  un  article  très  court  sur  la  famille  Demoulins 
de  Riols. 

La  famille  Demoulins  de  Riols  revendique  pour  auteur  un  noble 
Pierre  de  MouHns,  sieur  de  Riols,  qui  aurait  obtenu,  le  6  juin  1625, 
un  règlement  d'armoiries  de  d'Hozier,  juge  d'armes  de  la  noblesse  de 
France. 

Bien  que  ses  membres  figurent  avec  les  qualifications  nobiliaires 
dans  un  certain  nombre  d'actes  antérieurs  à  la  Révolution,  on  ne  lui 
connaît  pas  de  principe  d'anoblissement  régulier  et  on  ne  voit  pas 
qu'elle  ait  fait  reconnaître  sa  noblesse  lors  des  diverses  recherches 
ordonnées  par  Louis  XIV. 

Antoine  de  Moulins,  Sgr  de  Riols,  auquel  remonte  la  filiation ,  épousa 
en  1664  Marguerite  de  Lafont  et  fi.t  son  testament  le  12  novembre  1703. 
Son  fils,  Joseph  de  Moulins,  Sgr  de  Riols,  avocat  au  Parlement, 
épousa  d'abord  Marthe  de  Laclaverie  par  contrat  des  11  et  20  juin 
1706;  il  se  remaria,  le  9  février  1715,  à  Monique  Lamarque,  fille  de 
Jean  Lamarque,  receveur  des  consignations.  Pierre  Demoulins, 
Sgr  de  Riols,  né  de  la  première  union,  fut  avocat  au  Parlement;  il 
épousa,  le  17  janvier  1736,  Thérèse  de  Faure  de  la  Garde,  fille  de  Jean 
et  de  Marie-Thérèse  Barbier  de  la  Serre.  Il  obtint  des  consuls  d'Agen, 
le  l^'  février  1773,  un  certificat  attestant  qu'il  avait  toujours  vécu 
noblement,  comme  l'avaient  fait  ses  ancêtres,  et  qu'il  tenait  de  près 
à  d'autres  familles  distinguées  de  la  ville  et  des  environs.  Ce  certificat 
ne  saurait  être  assimilé  à  un  jugement  de  maintenue  de  noblesse.  Le 
27  février  1789  ce  même  Pierre  Demoulins  reçut  à  son  domicile  de 
Riols,  dans  la  paroisse  de  la  Capelette-Renaud,  une  assignation  à 
comparoir  à  l'assemblée  des  Trois  États  qui  devait  être  tenue  à  Agen, 


286  DICTIONNAIRE     DFS    FAMILLKS    FRANÇAISES 

le  12  mars  suivant,  pour  concourir  à  la  nomination  des  députés  aux 
l'itats  généraux  et  h  la  rédaction  du  cahier  des  doléances.  Deux  de 
ses  tils  furent  les  autours  de  deux  branches. 

L'auUMir  de  la  i)ran(h(*  aînée,  (iuillauine  Demoulins  de  Uiols,  né 
en  1740,  fui  avocat  au  Parlement  et  é|)ousa  M"*"  Pommi(;r.  Il  eut,  entre 
autres  enfants,  deux  lils  :  1°  Jean-Hémy  Demoulins  de  Riols,  qui 
épousa  vers  1820  Jeanne-Constance  Tartanac,  d'une  famille  anoblie 
en  1815,  et  qui  en  eut  deux  fils  ;  lâ"  Bellisle  de  Moulins  de  Riols,  ofTi- 
cier  de  la  garde  royale,  chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  qui  se  fixa 
dans  les  Landes  après  son  mariage  avec  M"''  Sénac.  Le  fils  de  ce 
dernier,  Léon-Uémy-Eugène  Demoulins  de  Riols,  né  en  1833,  docteur 
en  médecine,  conseiller  général  des  Landes,  sénateur  du  même 
département  en  1892,  a  eu  plusieurs  enfants  de  son  mariage  avec 
M"^  Jauréguy. 

La  branche  cadette,  peut-être  éteinte  aujourd'hui,  a  été  connue 
sous  le  nom  de  Demoulins  de  Bellisle.  Un  de  ses  représentants  était 
dans  les  dernières  années  du  xix®  siècle  maître  deportàBelle-Isle-en- 
Mer. 

On  trouve  que  Mongauzès  de  Moulins,  conseiller  du  Roi,  receveur 
ancien  des  décimes  du  diocèse  de  Bazas,  eut  son  blason  enregistré 
à  l'Armoriai  général  de  1696  :  de  gueules  à  un  moulin  à  vent  d'ar- 
gent sur  un  rocher  de  même. 

La  famille  Demoulins  a  fourni  des  officiers,  des  gardes  du  corps, 
des  avocats,  des  notaires,  des  chevaliers  de  la  Légion  d'honneur,  etc. 

Principales  alliances  :  de  Faure  de  la  Garde,  Robert  de  Ghenevière, 
Tartanac,  de  Jacobet  1855,  etc. 

DENAINVILLIERS  (duHamel  de  Fougeroux  de).  Voyez  :  Fougeroux  du 
Hamel  (aujourd'hui  du  Hamel  de  Fougeroux)  de  Denainvilliers  (de). 

DENAIS.  Armes  (d'après  V Armoriai  général  de  V Anjou)  :  d'argent  à 
un  chevron  de  sinople  chargé  de  trois  besants  d'argent.  —  Devise  : 
Qui  bien  ferais  bien  trouverai.  —  Autre  devise  :  Bienfaisant,  biens 
faisant. 

La  famille  Denais  appartient  à  l'ancienne  bourgeoisie  de  l'Anjou. 

V Armoriai  d' Anjou  mentionne  un  Guérin  Denais,  angevin,  qui 
était  licencié  ès^lois  dès  1483  ;  un  Pierre  Denais,  jurisconsulte,  qui  fut 
ambassadeur  de  l'électeur  palatin  en  1589  ;  un  Jacques  Denais,  qui 
était  en  1615  procureur  du  Roi  à  Baugé  ;  un  autre  Jacques  Denais, 
qui  était  en  1689  doyen  des  conseillers  du  Roi,  élu  en  l'élection  de 
Baugé  ;  un  Guy  Denais,  qui  était  chanoine  d'Angers  en  1809,  etc. 

Louis  Denay,  greffier  des  rôles  de  la  Ghapelle-Gaudin,  fit  enregis- 


DICTIONNAIRE    DES    FAMILLES    FRANÇAISES  28"7 

trer  à  l'Armoriai  général  de  1696  (registre  de  Thouars)  ses  armes 
telles  qu'elles  sont  décrites  en  tête  de  cet  article. 

Un  représentant  de  cette  famille,  M.  Joseph  Denais,  né  en  1851, 
chevalier  de  Saint-Grégoire  le  Grand,  a  fait  paraître  en  1885  un 
Armoriai  général  de  V Anjou  très  estimé.  Il  ne  doit  pas  être  con- 
fondu avec  M.  Joseph  Denais  qui  est  actuellement  député  libéral  de 
la  Seine. 

DENANT  (du  Chesne  de).  Voyez  :  Chesne  de  Denant  (du). 

DENAVIT.  Armes  (d'après  les  ouvrages  de  Poidebard  et  de  Steyert)  : 
coupé  :  au  1  d'azur  à  un  soleil  d'or;  au  2  de  gueules  à  un  pal  d'or 
accosté  de  quatre  étoiles  de  même. 

La  famille  Denavit  appartient  à  l'ancienne  bourgeoisie  du  Lyon- 
nais. 

Jean  Denavit  était  dans  les  dernières  années  du  xvn*^  siècle  capi- 
taine pennon  de  la  compagnie  de  Saint-Sébastien  de  Lyon,  juge  de 
la  Douane  de  Lyon,  Valence,  etc.  II  fit  enregistrer  à  l'Armoriai 
général  de  1696  ses  armes  telles  qu'elles  sont  décrites  en  tête  de  cet 
article.  Il  figure  dans  cet  Armoriai  sous  le  nom  erroné  de  Denault. 

François  Denavit  fut  fusillé  comme  muscadin  après  le  siège  de 
Lyon,  en  1793. 

Louis  Denavit,  né  en  1828,  marié  à  M"^  Béthenod,  décédé  en  1898, 
fut  juge  au  tribunal  de  commerce  de  Lyon.  Son  fils  aîné,  Léon,  né 
en  1855,  secrétaire  général  du  Crédit  lyonnais,  décédé  en  1810,  a 
laissé  plusieurs  enfants  de  son  mariage  avec  M"^  Emblard.  Le  puîné, 
Camille,  a  épousé  M"®  Arthaud  de  Viry  dont  il  a  postérité. 

DENEGEYde  CEVILLY  et  de  CHAMPUY.  Armes  :  de  gueules  à  une  fasce 
d'or,  accompagnée  en  chef  dune  rose  d'argent  et  en  pointe  de  trois 
glands  d'or. 

La  famille  Denecey  est  anciennement  et  honorablement  connue  en 
Normandie.  Toutefois  on  ne  lui  connaît  pas  de  principe  d'anoblisse- 
ment et  on  ne  voit  pas  qu'elle  ait  pris  part  en  1789  aux  assemblées 
de  la  noblesse  de  sa  région.  On  ne  voit  pas  non  plus  qu'elle  ait  fait 
enregistrer  son  blason  à  l'Armoriai  général  de  1696. 

Robert  Denecey,  sieur  du  Souche,  était  en  1720  greffier  en  chef  de 
l'élection  d'Alençon.  Robert  Denecey,  chevalier  de  Saint-Louis, 
ancien  garde  du  corps  du  Roi,  demeurant  à  Séez,  obtint  en  1765  de 
d'Hozier  le  règlement  de  ses  armoiries. 

Eugène-François  Denecey  de  Cevilly,  intendant  militaire,  décédé  à 
Versailles  en  1881  à  l'âge  de  66  ans,  était  commandeur  de  la  Légion 
d'honneur. 


288  DICTIONNAlUi:     DKS    FAMILLES    FRANÇAISES 

Une  braiiclu'  de  la  famille  Donecey  a  (H6  connue  sous  le  nom  de 
DENKeKY  uK  Chami'uy.  Unc  de  ses  représentantes  a  épousé  en  1872 
M.  le  François  de  la  Garlièrc. 

Principales  alliances  :  le  François  de  la  Carlière  1872,  Foache,  etc. 

DENESVRE  de  DOMEGY  (de).  Armes  :  iVargent  à  un  genévrier  de 
si)ioj)le,  accompagné  en  chef  de  deux  croiseltes  de  gueules. 

La  famille  de  Denesvre  de  Domecy  appartient  h  la  noblesse  de 
Bouro^ogne. 

Elle  est  originaire  d'A  vallon  où  elle  était  honorablement  connue  dès 
le  XVI'  siècle.  Germain  Denesvre  fut  échevin  d'Avallon  en  1556, 
1557,  1572  et  1573.  Son  fds,  Albert  Denesvre,  baptisé  le  l^--  juil- 
let 1551,  marchand  à  Avallon,  fut  échevin  de  cette  ville  en  1599, 
1605  et  1619. 

Michel  de  Denesvre,  avocat  à  la  Cour,  procureur  du  Roi  au  grenier 
à  sel  d'Avallon,  fit  enregistrer  à  l'Armoriai  général  de  1696  ses 
armoiries  telles  que  ses  descendants  les  portent  encore  de  nos  jours. 
Son  fils,  autre  Michel  Denesvre,  fut  pourvu  de  l'office  anoblissant 
de  secrétaire  du  Roi  audiencier  en  la  Chancellerie  près  le  Parlement 
de  Bourgogne;  il  possédait  encore  cet  office  quand  il  mourut,  le 
12  août  1706.  Michel-Auguste  Denesvre,  marié  en  1738  à  Françoise 
Laureau  de  Monthéon,  acquit  en  1745  la  terre  de  Domecy-sur-le- 
Vault,  située  à  10  kilomètres  d'Avallon,  dans  le  département  de 
l'Yonne,  que  sa  descendance  possède  encore  et  dont  elle  a  conservé 
le  nom.  Il  fut  père  de  Jean-Glaude-Bénigne  de  Denesvre,  Sgr  de 
Domecy,  lieutenant  au  régiment  de  Montmorency- dragons,  qui 
épousa  en  1788  Anne  Ghampion,  grand-père  de  Michel-Auguste-Ger- 
main de  Denesvre  de  Domecy,  né  en  1790,  qui  épousa  M"^  Josse  de 
Beauvoir,  et  bisaïeul  d'Arthur  de  Denesvre,  connu  sous  le  titre  de 
baron  de  Domecy,  qui  devint  grand  propriétaire  dans  le  départe- 
ment de  la  Seine-Inférieure  par  son  mariage,  en  1853,  avecM'^^  Marie 
de  Beaunay.  Gelui-ci  aété  le  père  de  la  comtesse  Gabriel  de  Gastries, 
mariée  en  1875,  et  de  Robert  de  Denesvre,  baron  de  Domecy,  qui  a 
épousé  en  1892  M"^  de  Bagneux  et  qui  en  a  eu  postérité. 

La  famille  de  Denesvre  de  Domecy  a  fourni  des  officiers. 

Principales aUiances  :  Ghampion  (deNansouty),  Baudot,  Josse-Beau- 
voir,  de  Beaunay,  de  la  Groix  de  Gastries,  Frotier  de  Bagneux,  etc. 

DENFER  et  DENFER  de  LAUBONNIÈRE. 

La  famille  Denfer,   originaire  de  Fontenay-le-Gomte,  en  Poitou, 
est  fort  anciennement  connue  dans  la  bourgeoisie  de  cette  ville. 
Beauchet-Filleau  lui  a  consacré  un  assez  long  article  dans  son 


DICTIONNAIRE    DES    FAMILLES    FRANÇAISES  289 

Diclionnaire  historique  et  généalogique  des  familles  du  Poitou, 
sans  pouvoir  toutefois,  faute  de  renseignements  suffisants,  en  établir 
une  généalogie  complète. 

Pierre  Denfer  était  en  1562  sergent  royal  à  Fontenay-Ie-Comte. 
Un  Pierre  Denfer,  sergent  et  scribe,  était  en  1565  un  des  anciens  de 
l'église  réformée  de  la  même  ville.  Julien  Denfer  se  qualifie  écuyer, 
Sgrde  Bourgneuf,  dans  l'acte  de  baptême  de  son  fils  Philippe,  né  à 
Courge  en  1624.  Julien-Etienne  Denfer  de  Maigné,  marié  à  Marie- 
Aimée  de  la  Fontenelle,  décédé  en  1747,  fut  reçu  en  1740  conseiller 
au  siège  de  Fontenay.  L'abbé  Denfer  de  Bourgneuf  fut  de  1748 
à  1765  curé  de  Ghampbretaud  (Deux-Sèvres).  Paul  Denfer,  sieur  du 
Clouzy,  fut  nommé  en  1791  aide  major  de  la  garde  nationale  de 
Fontenay;  son  fds,  Luc-René,  fut  élu  capitaine  au  mois  de  décembre 
de  la  même  année. 

La  famille  Denfer  était  représentée  au  xyiii"^  siècle  par  plusieurs 
branches  dont  on  ne  connaît  pas  le  point  de  jonction  et  dont  quelques- 
unes  se  sont  perpétuées  jusqu'à  nos  jours. 

Le  représentant  d'une  de  ces  branches,  Ambroise  Denfer  de  Lau- 
bonnière,  mourut  fort  âgé  à  Saint-l^'tienne-de-Brillouet  en  1837.  Il 
paraît  avoir  été  père  de  Claude-Armand  Denfer  de  Laubonnière,  né 
au  même  lieu  en  1795,  décédé  en  1865,  qui  laissa  plusieurs  fils  de 
son  mariage  avec  M'^^  Parenteau. 

C'est  à  cette  famille  que  paraît  avoir  appartenu  un  Julien  d'Aufer, 
sénéchal  du  Gué  de  Voluire,  qui  eut  son  blason  :  de  gueules  à  un 
dauphin  d'or,  enregistré  d'office  à  l'Armoriai  général  de  1696 
(registre  de  Fontenay-le  Comte). 

Principales  alliances  :  de  la  Fontenelle,  Merland  de  Chaillé  1836, 
Compaing,  Blouin,  François  du  Temps  1726,  1753,  1794,  etc. 

DENFERT-ROCHEREAU.  Armes  (d'après  VAnnuaire  de  la  noblesse 
de  1886)  :  écartelé  :  aux  1  et  4  d'azur  à  trois  fers  de  lance  d'argent  ; 
au  2  de  sable  à  la  tour  d'argent;  au^  parti  endenché  d'argent  et  de 
gueules.  —  Couronne  :  de  Vicomte.  —  Supports  :  deux  lions.  — 
Cimier  :  une  tour  d'argent.  —  Devise  :  Qui  Denfert  a,  enfer  na. 

La  famille  Denfert-Rochereau,  originaire  de  Jarnac,  en  Angoamois, 
appartient  à  l'ancienne  bourgeoisie  protestante  de  sa  région. 

Borel  d'Hauterive  en  a  donné  dans  V Annuaire  de  la  7ioblesse  de  1886 
une  généalogie  qui  parait  être  une  œuvre  de  pure  imagination  et 
dans  laquelle  il  cherche  à  la  rattacher  à  la  famille  précédente.  On 
trouvera  des  renseignements  plus  exacts  sur  les  Denfert-Rochereau 
dans  le  Diclionnaire  historique  et  généalogique  des  familles  du 
Poitou  de  Beauchet-Filleau. 

xm.  19 


2'JO  DICTIONNAIIIK     DKS     FAMILLKS     FRANÇAISES 

Piorro  Dcnfcrl,  siour  do  Rochcrcau,  auquel  ce  dernier  travail  fait 
remonter  la  filiation,   était  né  à  Jarnac  dans  les  dernières   années 
du  wn"  siècle.  C'est  vraisemblablement  par  erreur  que  Borel  d'IIau- 
tcrive  en  fait  un  (ils    de  Fran(;ois  Denfer,   sieur  des  Orières,   et   de 
Jeanne  Raison  cl  un  pellL-lils  d'un  André  Denfer,  sieur  des  Oriéros, 
avocat  en  Parlement,  sénéchal  de  la  seit^neuri(i  du  Petit-Chateau  de 
Vouvcnt  en  1679,  qui  apjjarlenait  à  la  famille  précédente  et  auquel 
il  attribue  pour  femme  une  N...  Rochereau.  Pierre  Denfert,  sieur  de 
Rocliereau,  épousa  vers  1730  Marie  Faure.  11  fut  père  de  Pierre  Den- 
fert, sieur  de  Rochereau,  né  en  1739,  qui  épousa  en  1764  Jeanne  Gar- 
nier,  et  grand-pcre  de  Pierre  Denfert-Uocliereau,  né  à  Jarnac  en  1769, 
qui  vint  se  fixer  à  Saint-Maixent,  qui  fut  adjoint  du  maire  de  cette 
ville  et  qui  y  mourut  en  1856.  Un  des  petits-fils  de  celui-ci,  Pierre- 
Aristide  Denfert-Rochereau,  né  à  Saint-Maixent  en  1823,  lieutenant- 
colonel  d'artillerie,  gouverneur  de  Belfort  en  1870,  s'illustra  par  la 
défense  héroïque  de  cette  ville  qu'il  put  conservera  la  France  ;  il  fut 
plus  tard  député  de   la  Charente-Inférieure,  puis   de  la   Seine,   et 
mourut  à  Versailles  en  1878  Des  statues  lui  ont  été  élevées  dans  plu- 
sieurs villes.  Le  colonel  Denfert-Rochereau  avait  épousé  Pauline  Sur- 
leau-Gognel,  fille  d'un  pasteur,  dont  il  a  laissé  deux  enfants.  Son 
cousin  germain,  Isaac  Denfert-Rochereau,  né  à  Castres  en  1835,  fut 
anobli  et  créé  vicomte,  le  10  décembre  1885,  par  décret  du  roi  de 
Portugal.   Il   mourut  tragiquement  en  1889   lors  de  la  débâcle  du 
Comptoir  d'escompte  dont  il  était  directeur.  Il  était  commandeur  de 
la  Légion  d'honneur.  Il  avait  épousé  en  187!2  M"''  Pinard  dont  il  laissa 
deux  fils. 

DENIER  d'APRIGNY. 

Famille  de  haute  bourgeoisie  qui  a  donné  au  xviii^  siècle  plusieurs 
échevins  à  la  ville  de  Saint-Lô,  en  Basse-Normandie. 

La  famille  Denier  ne  figure  pas  au  nombre  de  celles  qui  firent  enre- 
gistrer leur  blason  à  l'Armoriai  général  de  1696. 

DENION  du  PIN.  Armes  (d'après  la  Biographie  de  la  Cou?'  souveraine 
de  Lorraine  et  Barrois  et  du  Parlement  de  Nancy,  par  le  comte  de 
Mahuet)  :  écartelé  :  aux  1  et  4  d'argent  à  trois  pins  arrachés  de 
sinople,  posés  2  et  1  ;  aux  2  e^  3  d'azur  à  trois  merlettes  d'argent, 
posées  ^1  et  \. 

La  famille  Denion  appartenait  au  xviii^  siècle  à  la  haute  bourgeoisie 
du  diocèse  de  Nantes,  en  Bretagne. 

Le  vicomte  de  laMesselière  en  donne  la  généalogie,  dans  ses  Filia- 
tions bretonnes,  depuis  noble  homme  Pierre  Denion,  né  en  1615, 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  291 

dont  le  fils,  noble  homme  Julien  Dcnion,  sieur  du  Pin,  décédé  en  1677, 
épousa  à  Varades,  le  13  août  1661,  Jacquette  Lohier. 

L'arrière-petit-tils  de  celui-ci,  Jean-Baptiste-Angélique  Denion  du 
Pin,  né  à  Saint-Herblon  en  1737,  marié  à  Ancenis  vers  1770  à  Jeanne- 
Judith  Orthéon  de  la  Pénicière,  était  avocat  quand  il  fut  pourvu,  le 
11  mars  1778,  à  la  place  de  Louis  Ollivier  démissionnaire  en  sa  faveur, 
de  l'ofTice  anoblissant  de  conseiller  secrétaire  du  Roi,  maison  et 
couronne  de  France  en  la  chancellerie  près  le  Parlement  de  Nancy; 
il  conserva  cet  office  jusqu'à  l'époque  de  la  Révolution,  prit  part  à 
l'insurrection  vendéenne  et,  ayant  été  fait  prisonnier,  fut  fusillé  à 
Ancenis  en  1793.  Sa  veuve.  M""®  veuve  Denion  du  Pin,  du  lieu  de 
\  arades,  au  district  d'Ancenis,  fut  rayée  de  la  liste  des  émigrés  en 
l'an  m.  Leur  petit-fils,  Jules-Henri  Denion  du  Pin,  né  en  1827,  président 
de  plusieurs  sociétés  financières,  conseiller  général  de  la  Loire-Infé- 
rieure, officier  de  la  Légion  d'honneur,  décédé  en  1884,  fut  le  dernier 
représentant  mâle  de  sa  famille.  11  avait  épousé  en  18o7  M"^  West, 
décédée  en  1889.  Il  n'en  eut  que  trois  filles,  les  comtesses  Henri  de 
Bourmont,  deSémallé  et  André  de  Robien. 

On  trouve  que  Jacques  Denion,  arpenteur  royal  à  Nantes,  avait 
fait  enregistrer  son  blason  à  l'Armoriai  général  de  1696  :  d  argent  à 
un  daim  de  gueules. 

Principales  alliances  :  Bain  delà  Coquerie  1811,  Becquet  vers  1840, 
de  Ghaisne  de  Bourmont  1882,  de  Sémallé  1885,  de  Robien  1890,  etc. 

DENIS,  ou  Denys,  du  CHIRON,  en  Poitou.  Armes  (gravées  sur  l'argen- 
terie de  famille)  :  de  gueules  à  trois  nids  d'or  et  un  chiron,  ourocher, 
de  six  coupeaux  d'argent,  mis  en  cœur. 

La  famille  Denis  du  Ghiron,  éteinte  en  1875,  avait  occupé  un  rang 
distingué  dans  la  haute  bourgeoisie  du  Bas-Poitou. 

Beauchet-Filleau  en  a  donné  une  généalogie  àoLiis»  son  Dictionnaire 
historique  et  généalogique  des  familles  dit  Poitou. 

C'est  à  cette  famille  que  paraissent  avoir  appartenu  Nicolas  Denis, 
sieur  de  la  Gorollière,  et  Glaude  Denis,  sieur  de  Lhommehère,  qui 
eurent  leur  blason  enregistré  d'office  à  l'Armoriai  général  de  1696 
(registre  de  Mauléon).  Le  premier  reçut  les  armes  suivantes  :  à'azur 
à  un  mouton  d'argent  et  un  chef  cousu  de  gueules  chargé  de  trois 
étoiles  d'or.  Le  second  reçut  les  armes  suivantes  :  à' argent  à  un 
sautoir  de  sable  cantonné  de  quatre  roues  de  même. 

Rémy  Denis,  sieur  du  Ghiron,  auquel  le  travail  de  Beauchet- 
Filleau  fait  remonter  la  filiation  suivie,  fut  pourvu,  le  25  avril  1700, 
de  l'office  de  receveur  des  tailles  ancien  dans  l'élection  de  Mauléon. 
Ses  deux  fils,  Rémy-Gléophas  Denis,  Sgr  du  Ghiron  et  de  la  Guéri- 


292  DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES 

vi^rc,  pourvu  de  l'oflicc  de  son  père  le  29  avril  172.-),  cl  Louis  Denys 
du  Ghirou,  maire  de  Fonlenay-le-Gomtc  en  1770,  décédé  en  1774, 
furent  les  auteurs  de  deux  rameaux.  L'aîné  de  ces  deux  frères  fut 
père  (le  HéniyMienue  Denis,  Sgr  du  Cliiron  et  de  la  Guérivière,  rece- 
veur des  tailles  de  réleclion  de  Mauléon  en  1705,  qui  prit  part  à  l'in- 
surrection vendéenne  et  qui  fut  fusillé  au  Mans,  le  16  décembre  1793, 
avec  sa  femme,  Louise-Anj^élique  Ayrault.  Hémy-Étienne  avait  eu  un 
fils,  Louis-Giiarles,  qui  fut  tué  à  la  bataille  de  Laval  le  23  octobre 
1793,  et  une  lille,  Elisabeth-Charlotte,  héritière  de  la  terre  de  la 
Guéri vière,  qui  épousa  en  1796  Jean-Fidèle  de  Bersy.  Le  second 
rameau  a  eu  pour  dernier  représentant  Gabriel  Denis  du  Chiron,  juge 
d'instruction  à  Niort,  qui  mourut  en  1875  survivant  à  sa  fille  unique, 
^me  prieur-Demarçay,  décédée  en  1870. 

DENIS  de  RIVOYRE.  Armes  (d'après  rirmo?7«/  de  la  noblesse  duPéri- 
gord)  :  A'azur  à  six  coupeaux,  ou  sommets,  d'argent  surmontés  d'un 
coq  chantant  de  même. 

Famille  de  haute  bourgeoisie,  originaire  du  Forez  et  fixée  de  nos 
jours  dans  les  environs  de  Sarlat,  en  Périgord. 

Louis-Barthélémy  Denis,  né  le  14  février  1830  à  Villefranche,  en 
Beaujolais,  fils  de  Camille  Denis,  rentier,  et  de  Benoîte  de  Rivoyre, 
successivement  sous-préfet  de  Langres,  puis  de  Toulon,  marié  à 
Elisa-Alice  de  Saulles,  demanda,  le  7  juillet  1876,  et  obtint,  par  décret 
du  6  novembre  de  la  même  année,  l'autorisation  de  joindre  régulière- 
ment à  son  nom  celui  de  :  de  Rivoyre  sous  lequel  il  était  connu  et 
qui  appartenait  à  la  famille  de  sa  mère.  Il  a  eu  plusieurs  enfants. 

C'est,  peut-être,  à  cette  famille  qu'appartenait  Hugues  Denis,  pro- 
cureur au  bailliage  de  Beaujolais,  qui  eut  son  blason  ;  d'argent  à 
trois  roses  de  gueules  enregistré  d'office  à  l'Armoriai  général  de  1696. 

Principales  alliances  :  Frémin  du  Sartel  1911,  de  Poyféré  de  Gères 
1913,  etc. 

Il  sera  consacré  en  son  lieu  une  notice  à  la  famille  de  Rivoyre  qui 
compte  encore  des  représentants.  Qu'il  suffise  de  dire  ici  que  cette 
famille,  originaire  des  environs  de  Tarare,  est  anciennement  connue 
dans  la  haute  bourgeoisie  de  sa  région.  Le  grand-père  de  M'"^  Denis, 
François-Mathieu  de  Rivoyre,  marié  en  1773  à  Madeleine  Dupont, 
fdle  d'un  négociant,  était  notaire  royal  et  procureur  de  la  châtellenie 
de  Lay. 

DENIS  de  CUZIEU.  Armes  :  à' azur  à  une  bande  d'argent  chargée  de 
trois  écrevisses  de  gueules  (aliàs  de  trois  fourmis  de  sable,  d'après 
les  preuves  de  noblesse  faites  en  1778  pour  l'École  militaire),  le 
champ  semé  en  chef  d'étoiles  d'or  et  en  pointe  de  besants  d'argent. 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  293 

La  famille  Denis  de  Guzieu,  aujourd'hui  éteinte,  appartenait  à  la 
noblesse  du  Lyonnais  et  du  Forez. 

Le  comte  de  Jouvencel  en  a  donné  une  généalogie  dans  ses  Assem- 
blées de  la  noblesse  du  bailliage  de  Foirez  en  1789.  On  trouvera  dans 
le  Nouveau  d'Hozier  les  preuves  de  no^blesse  que  Charles-Ovide  Denis 
de  Guzieu  fit  en  1778  pour  être  admis  à  l'École  militaire. 

Le  travail  de  M.  de  Jouvencel  donne  la  filiation  à  partir  de  Phi- 
lippe Denis,  né  à  Gourzieux,  maître  écrivain  et  précepteur,  décédé  à 
Montrottier  en  1693,  qui  épousa  d'abord  Antoinette  Jullien,  décédée 
en  1677,  puis  Françoise  Gollin,  veuve  de  Jean  Léonard.  Biaise  Denis, 
né  de  la  première  union  à  Montrottier  en  1667,  acquit  dans  le  com- 
merce des  velours  une  fortune  considérable  et  acheta  de  la  famille 
Pupil  de  Mons,  pour  la  somme  de  163-600  livres,  l'importante  sei- 
gneurie de  Guzieu,  en  Forez,    dont   sa  descendance  conserva  le 
nom.  Il  fut  anobli  par  l'échevinage  de  Lyon  qu'il  exerça  en  1734  et 
1739  et  mourut  à  Lyon  en  1748.  Il  avait  épousé  d'abord  à  Lyon,  en 
1689,  Dominique  de  Saint-Bonnet,  fille  de  Benoît,  bourgeois  de  Sainte- 
Marie-d'Arnay,  en  Savoie.  Use  remaria  en  1723  à  Françoise  Humbert 
de  laquelle  il  n'eut  pas  d'enfants.  Il  avait  eu  de  sa  première  union  un 
fils,  Benoît  Denis,  Sgr  de  Guzieu  et  d'Unias,  baptisé  à  Lyon  en  1695, 
décédé  en  1777.  Gelui-ci  se  fît  confirmer,  le  29  avril  1772,  en  consé- 
quence d'un  édit  rendu  au  mois  d'avril  précédent,  dans  la  noblesse 
que  son  père  avait  acquise  par  l'échevinage  de  Lyon.  II  avait  épousé, 
le  14  janvier  1721,  Catherine  Rousseau.  Son  fils,  Jean-Biaise  Denis 
des  Boyrons  de  Guzieu,  chevalier,  né  en  1732,  marié,   le  2  sep- 
tembre 1760,  à  Jeanne  Dareste,  rendit  hommage,  le  13  août  1761, 
pour  sa  seigneurie  de  Guzieu,  prit  part  avec  son  fils,  en  1789,  aux 
assemblées  de  la  noblesse  tenues  à  Montbrison  et  mourut  à  Lyon  le 
29  mai  1793.  Ge  fut  le  fils  de  celui-ci,  Gharles-Aimé-Ovide  Denis  de 
Guzieu,  né  à  Lyon  en  1764,  qui  fit  en  1778,  pour  être  admis  à  l'École 
militaire,  les  preuves  de  noblesse  dont  il  a  été  parlé  plus  haut.  M.  de 
Guzieu  fut  plus  tard  lieutenant-colonel  de  cavalerie  au  régiment  des 
gardes  d'honneur,  chevalier  de  Saint-Louis  et  chevalier  de  la  Légion 
d'honneur  et  épousa  en  1790  M"^  d'Affaux  de  Glattas.  Il  laissa  une 
fille,  M™°de  Saint-Thomas,  décédée  en  1871,  et  deux  fils  qui  furent  les 
derniers  représentants  mâles  de  leur  famille.  Le  second  de  ces  fils, 
Biaise-Hector  de  Guzieu,  mourut  en  1846  sans  laisser  de  postérité  de 
son  mariage,  en  1826,  avec  M"*  Delahaye.  L'aîné,  Gharles-Robert  de 
Guzieu,  épousa  M"^  Fougère,  décédée  à  Francheville  en  1884.  Il  n'en 
laissa  qu'une  fille,  Aimée-Eugénie  de  Guzieu,  née  en  1828,  qui  demeura 
célibataire  et  qui  mourut  en  1886  laissant  à  la  ville  de  Lyon  la  plus 
grande  partie  de  sa  fortune. 


294  DICTIONNAIHF-:     D  K  S     FAMII.  î,  ES     FRANC  AI  SRS 

Principales  alliances  :  Marioii  de  la  Tour-Laval  1740,  d'Arod  de 
Moiilinclas  174-2,  Darcsto  17r)0,  Artliand  de  Viry  1801  vX  vers  IHlo, 
d'AlTaiix  1700,  Diipiiy  de  Clialclard  1780,  Thomas  de  Sairil-Tliornas 
18-2-2,  etc. 

DENIS  du  PÉAGE.  Armes  :  (Vargent  à  un  lion  de  sable,  armé  et  lam- 
passé  (le  gueuler.  —  Couronne  :  de  Comte. 

La  famille  Denis  du  Péa(je  appartient  à  la  noblesse  de  Flandre. 

Un  de  SCS  représentants,  1\L  Paul  Denis  du  Péage,  en  a  donné  une 
excellente  généalogie  dans  son  Recueil  de  généalogies  lilloises, 
publié  par  la  Société  d'Ltudes  de  la  province  de  Cambrai.  On  trou- 
vera aussi  une  très  bonne  généalogie  des  Denis  du  Péage  dans  les 
Notices  généalogiques  tourna  (siennes  du  comte  du  Ghastel  de  la 
Howard  ries. 

M.  Paul  du  Péage  donne  la  filiation  depuis  un  Jacquemon  Denis, 
marié  à  Sainte  de  Villiers,  dont  le  fils,  Lambert  Denis,  décédé  le 
20  mai  13...,  avait  épousé  MéhaultN...,  encore  vivante  en  1342,  dont 
le  pctit-flls,  Jacques  Denis,  décédé  le  11  septembre  1368,  acquit  la 
bourgeoisie  de  Lille  et  futrewart  de  cette  ville  et  dont  l'arrière-petit- 
fils,  Bler,  ou  Bliot,  Denis,  bourgeois  de  Lille  en  1361 ,  décédé  en  1 303, 
fut  élu  en  1361  roi  de  l'Épinette.  Ce  n'est  qu'à  partir  de  ce  Bler,  ou 
Bliot,  Denis  que  le  comte  du  Ghastel  donne  la  filiation.  Hubert  Denis, 
petit-fils  de  Bler,  ou  Bliot,  fut  de  1460  à  1500  receveur  de  l'hôpital 
Saint-Julien,  à  Lille.  11  fut  père  de  Bauduin  Denis,  marchand  saye- 
teur,  marié  à  Barbe  Baillet,  qui  acheta  en  1487  la  bourgeoisie  de 
Lille  et  qui  continua  la  descendance,  et  de  Marc  Denis  qui  fut  l'auteur 
d'une  branche  fixée  à  Tournay  et  éteinte  au  xv!!**  siècle.  Jean  Denis, 
docteur  es  droits,  petit-fils  de  Bauduin,  fut  nommé  en  1502  lieute- 
tenant  général  de  la  gouvernance  de  Lille.  Son  descendant,  Jacques- 
François  Denis,  sieur  du  Péage  et  de  la  Hallerie,  né  à  Lillers  en  1715, 
bourgeois  de  Lille  en  1751,  mayeur  de  cette  ville  en  1767,  1768  et 
1782,  rewart  en  1785,  marié  en  1751  à  Marie-Angélique  de  Betz,  fut 
anobli,  le  l^""  décembre  1760,  avec  son  frère  Albert-Joseph  par  lettres 
patentes  du  roi  Louis  XV  dont  on  trouvera  le  texte  dans  le  Nouveau 
d'Hozier.  Il  prit  part  en  1780  aux  assemblées  de  la  noblesse  tenues 
à  Lille  et  mourut  en  1706.  Il  fut  père  d'Auguste-Joseph  Denis,  Sgr  du 
Péage,  de  la  Hallerie,  etc.,  né  à  Lille  en  1755,  décédé  en  1834,  qui 
épousa  en  1781  Marie-Josèphe  de  Madré,  grand-père  d'Henri-Joseph 
Denis  du  Péage,  né  à  Lille  en  1786,  qui  épousa  en  1811  M"^  de  Som- 
myèvre,  et  bisaïeul  de  Théophile-Jacques-Hyacinthe  Denis  du  Péage, 
né  à  Lille  en  1813,  qui  épousa  dans  cette  ville  en  1840  M"^  de 
Maulde.  On  trouve  que  ce  dernier  demanda,  le  31  janvier  1864,  l'au- 


DICTIONNAIRR     DKS     FAMILLES     FRANÇAISES  205 

torisalion  de  joindre  régulièrement  à  son  nom  de  Denis  celui  de  :  du 
Péage  que  sa  famille  portait  depuis  un  siècle.  11  était  le  grand-père 
de  M.  Paul  Denis  du  Péage,  né  à  Lille  en  1874,  le  savant  auteur  du 
Recueil  de  généalogies  lilloises. 

Albert  Denis,  rentier  à  Lille,  avait  fait  enregistrer  son  blason  à 
l'Armoriai  général  de  1696. 

La  famille  Denis  du  Péage  n'est  pas  titrée. 

Principales  alliances  :  de  Cordes  vers  1610,  de  Lannoy  1647,  de 
Madré  1541,  1781,  1871,  1875,  de  Sommyèvrc  1811,  de  Maulde  1840, 
Becquet  deMégille  1902,  etc. 

DENIS  de  TROBRIAND  et  de  KÉRÉDERN  de  TROBRIAND.  Armes  : 
émargent  à  un  sautoir  de  gueules.  —  Aliàs  (d'après  le  règlement  d'ar- 
moiries accordé  le  10  mars  1815  au  baron  Denis  de  Trobriand)  : 
parti  :  au  1  d'argent  à  un  sautoir  de  gueules  ;  au  2  de  sinople  à  un 
lion  passant  d'or,  au  chef  cousu  de  gueules.  —  Devise  :  Flam  var 
mor  ha  var  douar. 

La  famille  Denis  de  Trobriand  et  deKérédern  appartient  à  la  noblesse 
des  anciens  diocèses  de  Morlaix  et  de  Tréguier,  en  Bretagne. 

Bien  qu'elle  ne  figure  pas  aux  anciennes  réformations  de  sa  pro- 
vince, elle  revendique  pour  auteur  un  Jean  Denis  qui  fut  écuyer  de 
la  montre  de  Robert  de  Trémedern  à  Paris,  en  1415,  qui  fut  armé 
pour  le  recouvrement  de  la  personne  du  Duc,  en  1420,  qui  fut 
affranchi,  le  12  juin  1426,  par  lettres  patentes  de  Jean,  duc  de  Bre- 
tagne, enregistrées  le  20  novembre  1428  en  la  Chambre  des  comptes 
de  Bretagne,  et  qui  prêta  serment  en  1437  avec  les  nobles  de  Goello. 
On  a  voulu  faire  de  ce  Jean  Denis  le  fils  d'un  Gilbert  Denis,  chevalier 
irlandais,  qui  serait  venu  se  fixer  en  Bretagne  vers  l'an  1400.  On 
attribue  à  Jean  Denis,  affranchi  en  1426,  deux  fils  :  1^  Bizien,  qui  aurait 
continué  la  descendance  ;  2°  François,  qui  aurait  été  l'auteur  de  la 
famille  Denis  de  Kérannot.  Cette  dernière  famille,  fixée  dans  la 
paroisse  de  Saint-Thégonnec,  figura  de  1448  à  1534  aux  réformations 
et  montres  de  la  noblesse  du  diocèse  de  Léon  ;  elle  s'éteignit  anté- 
rieurement à  la  grande  recherche  commencée  en  1666;  les  nobi- 
liaires bretons  n'indiquent  pas  ses  armoiries. 

Dans  la  réalité  la  famille  Denis  de  Trobriand  a  pour  auteur  un  Alain 
Denis,  de  Roscoff,  qui,  étant  sur  son  navire  le  Sauveur  de  Saint-Pol, 
rendit  de  grands  services  au  roi  Charles  IX  lors  du  siège  de  la 
Rochelle  et  qui,  en  récompense  de  ces  services,  reçut  de  ce  Prince, 
le  20  septembre  1573,  des  lettres  patentes  de  confirmation  de  noblesse. 
Malgré  l'éloignement  des  dates,  on  a  voulu  faire  de  cet  Alain  Denis 
le  fils  d'un  Bizien  Denis  et  le  petit-fils  de  Jean  Denis,  affranchi  en 


i9«)  I)  I  c  r  1 0  N  N  A  m  i:    n  f.  s    f  a  m  1 1, 1. 1:  s    f  ii  a  n  ç  a  i  s  k  s 

\Ml(},  dont  il  a  61^  pnrl(^  plus  haut.  Alain  Donis  se  livrait  vraisomhla- 
blcnioni  au  coniniorco  et  n('  paraît  pas  avoir  bonélicic;  (h;  son  ano- 
l)liss(^mont.  il  no  porte  d'aulro  cpialilication  que  celle  de  noble 
homme  dans  le  contrai  de  mariajçe,  passé  le  15  mai  1596,  de  son 
fils,  Julien  Denis,  el  d'Anne  de  Morvan.  Par  cet  acte  il  fit  donation  h 
Julien  {\c  son  brigantin,  le  Sativcur  de  Sainl-PoL  Quant  A  Julien 
Denis,  il  liguri^  sans  aucune  qualification  dans  l'extrait  baptistaire, 
daté  du  9  mai  1598,  de  son  iils  Ciuillaume.  Celui-ci  épousa  Claude  de 
Gratz,  dame  de  Kermérien,  par  contrat  du  29  juin  1656  dans  lequel  il 
se  qualifia  écuyer  et  sieur  de  Gorréquor,  en  Ploujean.  Lors  de  la 
grande  recherche  des  faux  nobles,  commencée  en  1666,  ce  môme 
Guillaume  Denis,  sieur  de  Gorréquer,  ayant  été  invité  à  produire  ses 
titres  de  noblesse,  se  désista  de  lui-même  de  sa  qualité  de  noble  par 
acte  du  18  décembre  1668,  avec  protestation  de  se  relever  quand  il 
aurait  recouvré  ses  titres.  Il  fut  condamné  comme  usurpateur  de 
noblesse  par  jugement  du  28  juillet  1670.  Son  fils,  Jcan-Klie  Denis, 
sieur  de  Trobriand,  en  la  paroisse  de  Plougasnou,  baptisé  le  11  juillet 
1664,  fut  à  son  tour  condamné  comme  usurpateur  de  noblesse  par 
jugement  du  8  novembre  1695,  puis  fut  taxé  à  une  amende  de 
2.600  livres  et  2  sols  au  rôle  arrêté  au  Conseil  d'État  le  2  no- 
vembre 1697,  pour  avoir  usurpé  la  qualité  de  noble  malgré  les  con- 
damnations prononcées  contre  son  père  et  contre  lui  en  1670  et  1695. 
Ayant  fait  urne  première  opposition,  il  en  fut  débouté,  le  19  juillet 
1703,  par  un  jugement  de  l'intendant  Béchameil  de  Nointel  qui  ordon- 
nait l'exécution  du  rôle  de  1697  et  qui  interdisait  audit  sieur  de  Tro- 
briand de  se  qualifier  noble.  Sur  une  nouvelle  opposition,  il  parvint 
à  se  faire  maintenir  dans  sa  noblesse,  le  2  juillet  1715,  par  un  arrêt 
des  commissaires  du  Conseil  d'Etat.  Malgré  cet  arrêt  la  famille  Denis 
de  Trobriand  fut  encore  inquiétée  dans  sa  noblesse  et  Jean-François- 
Sylvestre  Denis  de  Kérédern  de  Trobriand,  petit-fils  deJean-Élie,  dut 
se  faire  maintenir  noble,  le  28  août  1768,  par  un  arrêt  du  Parlement 
de  Rennes.  On  trouvera  dans  le  Nouveau  (ÏHozier  le  texte  de  ces 
arrêts  de  1715  et  de  1768. 

Jean-Élie  Denis,  sieur  de  Trobriand,  mentionné  plus  haut,  avait 
épousé,  en  1693,  Jeanne-Fiacrette  le  Lonce.  Deux  de  ses  fils,  Jean- 
Étienne,  né  en  1696  à  Ploujean,  au  diocèse  de  Tréguier,  et  Jean-Élie, 
né  au  mêmelieuenl703,  furent  les  auteurs  de  deux  grandes  branches 
qui  se  sont  perpétuées  jusqu'à  nos  jours. 

Jean-Étienne  Denis,  auteur  de  la  branche  aînée,  fut  connu  le  pre- 
mier sous  le  titre  de  comte  de  Trobriand.  11  fut  père  de  Jean-François- 
Sylvestre  Denis,  connu  sous  le  titre  de  comte  de  Trobriand,  né  à 
Ploujean  en  1729,  décédé  à  Morlaix  en  1810,  qui  obtint,  en  1768, 


DICTIONNAIRE    DES    FAMILLES    FRANÇAISES  297 

l'arrêt  de  maintenue  de  noblesse  dont  il  a  été  parlé  plus  haut.  Deux 
des  fils  de  celui-ci,  Jean-Sylvestre  Denis  de  Trobriand,  né  à  Ploujean 
en  17Go,  décédé  sans  postérité  àSaint-Dominp^ueen  1799,  et  François- 
Emmanuel  Denis,  comte  de  Trobriand,  décédé  en  1822,  furent  admis 
en  1778  et  en  1788  parmi  les  pages  du  comte  d'Artois.  Le  second 
d'entre  eux  fut  l'aïeul  d'Alphée,  comte  de  Trobriand,  né  à  Lesneven 
en  1838,  receveur  de  l'enregistrement,  qui  a  eu  plusieurs  enfants. 

L'auteur  de  la  branche  cadette,  Jean-Élie  Denis  de  Trobriand, 
épousa  d'abord,  en  1726,  Vincente  Roulin,  puis,  en  1740,  Françoise- 
Corentine  le  Taouec,  héritière  de  la  seigneurie  de  Kérédern,  située 
dans  la  paroisse  de  Ploujean.  Il  eut  trois  fds  :  1°  Jean-François-Denis, 
né  du  premier  lit  en  1730,  connu  sous  le  litre  de  comte  de  Trobriand, 
capitaine  de  vaisseau,  chevalier  de  Saint-Louis,  décédé  sans  posté- 
rité en  1780;  2°  Jacques-Guénolé  Denis  de  Trobriand  de  Kérédern, 
également  né  du  premier  lit,  marié  à  Lesneven  en  1760,  décédé  dans 
cette  localité  en  l'an  VL  qui  fut  l'auteur  d'un  premier  rameau;  3°  Fran- 
çois Denis  de  Kérédern,  connu  sous  le  titre  de  chevalier  de  Trobriand, 
né  du  second  lit  à  Plouigneau  en  1741,  officier  de  marine,  qui  épousa 
à  la  Havane  Anna-Térésa  de  Masa  y  Leunda,  fille  d'un  gouverneur 
de  Caracas  et  tante  du  président  Bolivar,  et  qui  fut  l'auteur  d'un 
second  rameau. 

On  trouvera  dans  le  Xouveau  d'Hozie7'\es  preuves  de  noblesse  que 
Jacques-Guénolé,  auteur  du  premier  rameau,  lit  en  1773  pour  obtenir 
l'admission  à  l'Ecole  militaire  d'un  de  ses  fds,  Michel-Aimé,  né  en 
1763,  décédé  dès  1785.  Ce  rameau  était  représenté  de  nos  jours  par 
trois  frères  dont  le  second,  Armand-Auguste  Denis  de  Kérédern  de 
Trobriand,  né  à  Brest  en  1847,  a  été  consul  général  de  France. 

L'auteur  du  second  rameau,  François,  laissa  trois  fils  :  1°  François, 
né  à  Plouigneau  en  1769,  capitaine  de  frégate,  dont  le  fds,  Jean- 
Adolphe,  connu  sous  le  titre  de  comte  de  Trobriand,  est  décédé  à 
Tours  en  1874  sans  avoir  eu  d'enfants  de  son  mariage  avec  M"*  de  la 
Rochefoucauld-Bayers  ;  2°  Joseph-Pierre,  né  en  1773,  maréchal  de 
camp  en  1825,  officier  de  la  Légion  d'honneur,  créé  baron  de  l'Empire 
par  décret  du  14  juin  1813,  confirmé  dans  la  possession  de  son  titre 
par  lettres  patentes  du  roi  Louis  XVIII  du  10  mars  1815,  décédé  à 
Tours  en  1840,  dont  le  fils,  Philippe,  baron  de  Trobriand,  né  à  Tours 
en  1816,  général  américain,  décédé  en  1897,  n'a  laissé  que  deux 
filles  ;  3°  Jacques-Romain,  connu  sous  le  titre  de  baron  de  Trobriand, 
né  à  Pleubian  en  1780,  maréchal  de  camp  en  1828,  grand-officier  de 
la  Légion  d'honneur  en  1858,  décédé  à  Brest  en  1867,  dont  la  fille 
unique  épousa  son  cousin,  Amand  Denis  de  Trobriand,  né  en  1799, 
chef  du  premier  rameau. 


29S  MicrioNN  A  I  UK    mi;  s    kamillks    KHAN«;  aisks 

La  familh'  Denis  de  TrobriaiKl  a  fourni,  en  deliors  dos  personnages 
mentionnés  au  cours  <le  cetliî  notice,  un  ^'■rand  nombre  d'oniciers  de 
terre  et  de  mer  disting-ués. 

l^'ran(;ois-I<'mmanuel  Denis  de  Trobriand  fui  admis  en  1778  dans 
l'oi-dn^  de  Malte. 

Principales  alliances  :  du  Parc  dv.  Locmaria,  Didelot,  Poissonnier 
des  i*errièr(\s,  de  la  Port(;  de  Ve/ins,  lluclnd  de  Cintré,  de  la  Hochc- 
foucauld-Hayers  1832,  de  Hodellec  du  l*orzic  11)00,  de  Crcvoisicr  de 
\'omécourt,  Suasse  de  Kervégan  i7ii5,  etc. 

DENIS  de  MARTEL  du  PORZOU.  Armes  :  d'argent  à  un  sanglier  de 
sable  en  furie. 

La  famille  Denis  du  Porzou,  bien  distincte  de  la  famille  Denis  de 
Trobriand,  est  comme  elle  originaire  de  l'ancicm  diocèse  de  Tréguier, 
en  Bretagne. 

Elle  a  possédé,  dans  ce  pays,  entre  autres  biens,  la  seigneurie 
du  Collédo,  située  en  la  paroisse  de  Pédernec,  celles  de  Kerderogon, 
du  Porzou,  etc. 

Elle  ligura  de  1427  à  1543  aux  réformations  et  montres  de  la  noblesse 
du  diocèse  de  Tréguier. 

La  souche  se  partagea  en  deux  branches  principales  dont  on  ne 
connaît  pas  bien  le  point  de  jonction. 

La  branche  des  seigneurs  du  Gollédo,  présumée  l'aînée,  fut  main- 
tenue dans  sa  noblesse  d'extraction,  le  14  août  1669,  par  arrêt  de  la 
chambre  de  réformation  sur  preuves  de  cinq  générations  remontant 
à  Vincent  Denis,  vivant  en  1513,  qui  avait  épousé  Gillette  de  Kérouzy. 
Elle  s'éteignit  dans  la  famille  de  Rosman. 

L'autre  branche  posséda  la  seigneurie  du  Porzou,  située  dans  la 
paroisse  de  Saint-Gilles-le -Vicomte.  Elle  paraît  avoir  perdu  sa 
noblesse  par  dérogcance  à  une  époque  reculée  et  on  ne  voit  pas 
qu'elle  ait  jamais  été  l'objet  d'un  jugement  de  maintenue  de  noblesse. 
Pierre  David  de  la  Ville-Gérard  exerça  le  retrait  lignager  sur  la  vente 
de  la  seigneurie  du  Porzou,  faite  en  1738.  Joseph-Pierre  Denis  du 
Porzou,  né  à  Pontrieuxen  1776,  décédé  à  Rennes  en  1852,  fut  avocat 
général,  puis  président  de  chambre  a  la  Gour  d'appel  de  Rennes  et 
fit  partie  du  Gonseil  général  d'Ille-et-Vilaine.  11  avait  épousé  en  1804 
M'^^  Aimée  de  Martel,  d'une  ancienne  famille  noble  de  Normandie  et 
de  Bretagne,  encore  existante.  Leur  fds,  Alfred-Aimé  Denis  du  Porzou, 
né  à  Rennes  en  1813,  alors  sous-préfet,  fut  autorisé,  par  décret  impé- 
rial du  5  janvier  1853,  à  substituer  à  son  nom  celui  de  :  Denis  de 
Martel  du  Porzou  ;  il  paraît  avoir  été  le  dernier  représentant  de  sa 
branche  et  être  décédé  sans  avoir  été  marié. 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  299 

Il  a  existé  en  Bretagne  plusieurs  autres  familles  nobles  du  nom  de 
Denis.  Trois  de  ces  familles  subsistaient  lors  de  la  grande  recherche 
commencée  en  1666. 

L'une  d'elles  appartenait  au  diocèse  de  Saint-Brieuc  oii  elle  pos- 
sédait les  seigneuries  de  la  Vallée,  en  Erquy,  de  la  Barre,  de  Va- 
leran,  etc.  Elle  portait  pour  armes  :  d'argent  à  trois  merle ttes  de 
sable.  Elle  figura  de  1423  à  1513  aux  réformations  et  montres  de  la 
noblesse  du  diocèse  de  Saint-Brieuc.  Elle  fut  maintenue  dans  sa 
noblesse  d'ancienne  extraction,  par  arrêts  des  8  mai  1669, 14  novembre 
et  13  décembre  1677,  sur  preuves  de  huit  générations  remontant  à 
Charles  Denis,  usant  du  métier  de  la  mer,  marié  vers  1494  à  Cathe- 
rine le  Picard.  Son  représentant,  Jacques-Charles  Denis  de  la  Ville- 
neuve, marié  à  Isabelle  Richard,  en  eut  quatre  enfants  qui  furent  bap- 
tisés à  Saint-Alban  de  1730  à  173o  et  dont  on  ignore  la  destinée. 

Une  autre  famille  Denis  possédait  la  seigneurie  du  Bois,  en  la 
paroisse  de  Gouesnou,  au  diocèse  de  Léon.  Elle  portait  pour  armes  : 
d'or  à  trois  fasces  ondées  d'azur,  au  pin  de  même  sur  le  tout.  Elle 
figura  de  1445  à  1503  aux  réformations  et  montres  de  la  noblesse  de 
la  paroisse  de  Gouesnou.  Elle  fut  maintenue  dans  sa  noblesse  d'ex- 
traction, par  arrêts  des  23  mai  et  5  décembre  1670,  sur  preuves  de 
cinq  générations  remontant  à  Alain  Denis,  vivant  en  1503,  qui  avait 
épousé  Marie  du  Coing.  Sa  dernière  représentante  épousa  en  1688 
Samuel  de  Sansay. 

Une  dernière  famille  Denis  possédait,  entres  autres  biens,  la  sei- 
gneurie de  Lesmel,  en  la  paroisse  de  Plouguerneau,  au  diocèse  de 
Léon.  Elle  portait  pour  armes  :  d'argent  à  trois  qicintefeuilles  de 
gueules.  Elle  figura  de  1447  à  1534  aux  ré  formations  et  montres  de 
la  noblesse  de  l'évcché  de  Léon  et  fut  maintenue  dans  sa  noblesse 
d'ancienne  extraction,  par  arrêt  du  21  juillet  1670,  sur  preuves  de 
sept  générations  remontant  à  Guillaume  Denis,  marié  vers  1448  à 
Marguerite  de  Chateaufur.  Elle  s'éteignit  dans  la  famille  de  Poulpi- 
quet. 

DENIS  de LAGARDE. 

La  famille  Denis  de  Lagarde,  distincte  de  celles  dont  il  a  été  parlé 
dans  les  deux  notices  précédentes,  appartenait  au  xviii^  siècle  à  la 
bourgeoisie  de  la  Basse-Bretagne. 

On  trouvera  sur  elle  quelques  renseignements  dans  le  Répertoire 
de  biobibliographie  bretonne  de  Kerviler. 

Pierre-François  Denis  de  Lagarde,  né  en  1768  à  Paimpol,  oii  son 
père  était  contrôleur  des  actes,  fut  nommé  directeur  de  la  Librairie 
en  1804  ;  il  fut  préfet  de  la  Sarthe  pendant  lesCent-Jours  et  conseiller 


300  n  I  c  r  1 0  N  N  A I  II  r.    n  f.  s    f  a  m  1 1, 1. 1:  s    f  h  a  n  ç  a  i  s  k  s 

d'I^'.lal  m  1830  vl  mourut  à  Paris  (mi  184S.  Son  frrro,  l{(;ii(''-Jeaii  Denis 
do  La<^ar(l(\  rir  à  Paimpol  on  1772,  (K'VvaIO.  eu  18''iî),  fui  rapilaino  de 
vaisseau  cl  ofliciordo  la  Ii(''i^ion  d'Iionnour.  Il  laissa  un  fils,  Augustin- 
Pierre  Denis  de  Lagarde,  né  à  Paim[)ol  en  181  ii,  d6c(^(16  à  Sainl-Bricuc 
en  18G6,  qui  a  lui-môme  laissé  postérité. 

DENIS-MATHEVON  de  CURNIEU(Ancey-).  Voyez  :  Ancey-Drnis-Mathévon 

DE  CeUNIEU. 

DENIS  de  HANSY. 

Famille  de  haute  bourgeoisie. 

Henri-Antoine  Denis,  né  à  Paris  en  1804,  avocat,  marié  à  M""  Angot 
des  Rolours,  décédée  à  Enghien  en  1889,  et  François-Michel  Denis, 
né  en  1811,  conseiller  référendaire  à  la  Cour  des  comptes,  chevalier 
de  la  Légion  d'honneur,  décédé  en  1902,  demandèrent  en  février  1860 
et  obtinrent,  par  décret  du  11  juillet  de  la  môme  année,  l'autorisation 
de  joindre  régulièrement  à  leur  nom  celui  de  :  de  IIansy  sous  lequel 
ils  étaient  connus  et  qui  appartenait  à  la  famille  de  leur  mère. 

M.  Denis  de  Hansy,  avocat,  a  épousé  en  1892  M"''  Loubers. 

DENIS  de  SENNEVILLE  et  de  SENNEVILLE-GRAVE.  Armes  :  d  argent 
à  une  bande  d'azur  accompagnée  à  sénestre  d'une  molette  d'éperon 
de  sable;  au  chef  denché  de  gueules.  —  Supports  :  deux  licornes.  — 
Devise  :  Reclè  velle,  certé  posse.  —  Le  rameau  qui  a  relevé  le  nom 
de  Grave  écartèle  ses  armes  de  celles  de  la  maison  de  Grave  :  écar- 
telé  :  aux  \  eti  d'azur  à  trois  ondes  d'argent,  qui  est  de  Grave  ;  aux 
2  e^  3  d'or  à  cinq  merleltes  de  sable,  2, 1,  2,  qui  est  de  Merle.  — 
Supports  :  deux  paons  à  tête  de  femme.  —  Devise  :  Las  gravas 
anliguas  commo  las  ondas. 

Ancienne  famille  parisienne. 

François  et  Jean-François  Denis,  marchands  bourgeois  de  Paris, 
firent  enregistrer  leur  blason  à  l'Armoriai  général  de  1696. 

Jacques  Denis,  marchand,  quartinier  de  la  ville  de  Paris,  trésorier 
général  des  bâtiments,  jardins,  arts  et  manufactures  de  France,  fut 
anobli  par  l'échevinage  de  Paris  qu'il  exerça  en  1720.  L'Armoriai  des 
échevins  de  Paris,  publié  dans  V Annualise  de  la  noblesse  de  1859, 
lui  attribue  les  armes  suivantes  qui  diffèrent  un  peu  de  celles  portées 
parles  représentants  actuels  :  d'azur  à  une  bande  d'or,  surmontée 
d'une  molette  d' éperon  d' or  ;  au  chef  denché  d'argent. 

M.  Denis  de  Senneville,  attaché  aux  gendarmes  de  la  garde  du  Roi, 
marié  vers  1760  à  Marie-Anne  le  Grand  de  Beauregard,  exerçait  sous 
Louis  XVI  la  charge  de  commissaire  des  guerres.  D'après  un  tableau 
généalogique  très  confus,  conservé  dans  le  Nouveau  d'Hozier,  il 


DICTIONNAIRE     DES    FAMIF.LES     FRANÇAISES  301 

avait  deux  sœurs  dont  l'une  était  en  1760  mariée  à  Claude-Mathieu 
Radix,  payeur  des  rentes,  et  dont  l'autre  était  marié  à  N...  Sellier, 
sieur  de  la  Roche,  conseiller  au  Grand  Conseil.  D'après  le  môme 
tableau,  il  avait  aussi  deux  frères,  Jean-François,  inspecteur  général 
des  bâtiments  du  Roi,  et  Jacques-Robert.  Un  Denis  de  Senneville  fut 
reçu  en  1785  payeur  des  rentes  de  l'Hôtel  de  Ville. 

Gaston-Henri  Denis  de  Senneville,  alors  auditeur  à  la  Cour  des 
Comptes,  fils  de  Pierre-Alexandre  Denis  de  Senneville,  conseiller 
référendaire  en  la  même  Cour,  et  d'Amélie-Agathe  Huet,  épousa 
en  1867  M"^  de  Grave,  dernière  représentante  d'une  des  branches  de 
la  maison  de  Grave,  une  des  plus  anciennes  de  la  noblesse  du  Lan- 
guedoc, il  en  eut  plusieurs  fils  qui,  par  arrêt  du  Conseil  d'Etat,  ont 
été  autorisés  à  joindre  à  leur  nom  celui  de  la  famille  de  leur  mère  et 
qui  sont  aujourd'hui  connus  sous  le  litre  de  comte  de  Senneville- 
Grave. 

La  famille  Denis  de  Senneville  a  donné  au  xix^  siècle  deux  con- 
seillers à  la  Cour  des  comptes. 

Principales  alliances  :  Destresse  de  Lanzac  de  Laborie,  Bréheret 
deMontalard,  de  Gravel867,  Courte  de  la  Goupillière  1871,  duPlessis- 
Grénédan  1873,  de  Perrière,  de  Thomasson  1892,  Harscouet  de  Saint- 
Georges  1901,  deLastic  1903,  d'Azémar,  etc. 

Il  sera  consacré  une  notice  spéciale  à  la  maison  de  Grave. 

Il  existait  au  xviii^  siècle  dans  la  haute  bourgeoisie  parisienne  une 
famille  Denis  qui  était  peut-être  une  branche  de  celle  dont  il  vient 
d'être  parlé.  Jacques  Denis,  bourgeois  de  Paris,  fils  d'autre  Jacques 
Denis  et  de  Jeanne  Surgis,  marié  en  17:^3  à  Marie-Michelle  Cartin, 
était  âgé  de  63  ans  quand  il  obtint  de  d'Hozier,  le  13  décembre  1739, 
le  règlement  de  ses  armoiries  :  d'or  à  un  chevron  d'azur,  accom- 
pagné de  trois  tètes  d'aigle  de  sable.  Il  fut  pourvu,  le  18  mai  1763,  de 
l'office  anoblissant  de  secrétaire  du  Roi  près  la  Cour  des  comptes, 
aides  et  finances  de  Provence.  On  trouve  dans  les  Dossiers  bleus 
qu'il  eut  en  1775  des  difficultés  avec  un  de  ses  créanciers,  Jules 
Cronier,  ci-devant  jardinier  de  M*"'  de  Pompadour,  et  que  celui-ci  fit 
saisir  son  office  de  secrétaire  du  Roi.  Jacques  Denis  mourut  en  1776. 
Il  eut  quatre  fils  :  1^  Jean-Jacques  Denis,  sieur  du  Boiscler,  commis- 
saire des  guerres  ;  2**  Jean  Denis,  sieur  du  Chastenay,  notaire  au  Chà- 
telet  de  Paris  ;  3*^  Louis  Denis,  Sgr  de  la  Coudraye,  président  au  Con- 
seil supérieur  de  l'île  de  France,  qui  se  maria  dans  cette  colonie,  en 
1766,  à  M''*  Dujardin  et  qui  en  eut  plusieurs  enfants  ;  4*  Pierre-Louis 
Denis,  Sgr  des  Brulleins,  gendarme  de  la  garde  du  Roi. 

Nicolas  Denis,  huissier  ordinaire  des  Conseils  du  Roi,  fut  nommé 
en  1706  échevin  de  Paris  et  fut  anobli  par  ses  fonctions.  Il  était  fils 


:i02  DicTioNN  AI  m:   dks   familmis   fiiançaisks 

(le  Jean  Denis,  procureur  au  ClwUelel,  et  avait  ('•|)ous6  cnIGOHune 
demoiselle  Maillet,  il  portait  les  armes  suivantes  :  d'azur  à  un  chevron 
iCor  accumpagnc  en  puiiite  d'un  cu(i  de  même,  la  patte  droite  levée  ; 
au  chef  cousu  de  gueules  chargé  d'une  lête  de  loup  d'argent,  adex- 
trée  d'un  croissa)U  et  séneslree  d'une  étoile  de  même. 

DENOIS.  Armes  :  d'azur  à  un  chevron  d'or  accompagné  de  trois  étoiles 
d  argoit,  celle  de  la  pointe  soutenue  d'un  noTjer  arraché  et  posé  en 
fasce  d'argent. 

retienne  Denois,  premier  commis  au  ministère  de  la  guerre,  épousa 
vers  1750  Marie-Catherine  Legris.  Son  fils,  Etienne  Denois,  né  en  1755, 
gentilhomme  ordinaire  de  Monsieur,  était  en  1702  premier  commis  à 
l'administration  des  contributions  publiques.  11  fut  père  d'Etienne- 
Ferdinand  Denois,  né  à  Paris  en  1792,  consul  général  de  France, 
gentilhomme  honoraire  de  la  chambre  du  roi  Charles  X,  commandeur 
de  la  Légion  d'honneur,  qui  reçut  le  titre  personnel  de  baron  par 
lettres  patentes  du  25  mars  1830.  Ce  dernier  avait  épousé  M'^*^  Herval 
de  Vasouy,  décédée  en  1890.  Il  n'en  eut  qu  une  fille,  Marie-Elisabeth, 
mariée  en  1839  au  marquis  de  Pontoi-Gamus  de  Pontcarré  et  décédée 
en  1897. 

La  famille  Denois  est  encore  représentée  par  une  branche  collaté- 
rale. M.  Joseph-Charles  Denois,  connu  sous  le  titre  de  baron  Denois, 
ofTicier  de  hussards,  fils  de  M""®  Etienne-Léon  Denois,  née  Bonhomme, 
a  épousé  en  1900  Marie-Clotilde  d'Amiens  de  Ranchicourt,  veuve  du 
comte  de  Pontoi-Camus  de  Pontcarré  et  belle-fille  de  la  marquise  de 
Pontoi-Camus  de  Pontcarré,  née  Denois. 

DENOIX  de  SAINT-MARC  et  DENOIX-CAMPSEGRET. 

Famille  d'ancienne  bourgeoisie  originaire  de  la  paroisse  de  Camp- 
segret,  près  de  Bergerac,  en  Périgord. 

Jean-Valery  Denoix-Campsegret,  né  en  1777,  fils  de  Jean  Denoix- 
Campsegret  et  de  Marie  Grenier  de  Sanxet,  décédé  en  1843,  exerça 
avec  distinction  la  médecine  à  Périgueux  ;  il  avait  épousé  en  1820 
M"^  Gontier  de  Soûlas  dont  il  n'eut  que  deux  filles,  M™^^  Gontier  de 
Biran  et  de  Ricard. 

Une  branche  actuellement  existante  de  la  famille  Denoix  est  connue 
sous  le  nom  de  Denoix  de  Saint-Marc  ;  un  de  ses  représentants  est 
avoué  à  Bordeaux. 

La  famille  Denoix  a  fourni  des  syndics  de  Campsegret,  des  cheva- 
liers de  Saint-Louis  et  de  la  Légion  d'honneur,  etc. 

Principales  alliances  :  Teisseire,  Buhan  1900,  Grenier  de  Sauxet, 
Gontier  du  Soûlas  et  de  Biran  1820,  1840,  de  Ricard  1844,  etc. 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  303 

DENORMANDIE,  anciennement  de  NORMANDIE. 

Famille  d'ancienne  bourgeoisie  parisienne. 

M.  DE  Normandie  fut  reçu  en  1784  procureur  au  Châtelet. 

M.  de  Normandie  fut  un  des  fondateurs  du  Jockev-Club.  Il  fut  pré- 
sidewt  de  ce  cercle  de  février  1835  à  février  1836. 

Plus  récemment,  Louis-Ernest  Denormandie,  né  à  Paris  en  i8il, 
fils  dun  avoué  au  tribunal  de  la  Seine,  succéda  à  son  père  en  1851  ; 
il  devint  successivement  président  de  la  Chambre  des  avoués,  député 
de  la  Seine  en  1871,  sénateur  inamovible  en  1875,  gouverneur  de  la 
Banque  de  France  de  1879  à  1880  et  enfin,  en  1889,  président  du 
conseil  d'Administration  du  Comptoir  descompte.  Il  avait  épousé 
Julie-Henriette  Darlu. 

Principales  alliances  :  Horric  de  Beaucaire,  Darlu,  Calley-Saint- 
Paul  de  Sinçay  1881,  etc. 

DENOUAL  de  la  VILLE-GUIMONT,  de  la  BILLIAIS  ou  BILLIAYS  .  du 
PLESSIS,  delà  HOUSSAYE.  Armes  :  d'azur  à  deux  merlettes  d'ar- 
gent posées  en  fasce^  accompagnées  en  chef  de  trois  étoiles  d'or  et  en 
pointe  d'un  croissant  du  même. 

La  famille  Denocal,  ou  de  Noual,  est  fort  anciennement  connue 
au  diocèse  de  Rennes,  en  Bretagne.  On  ne  voit  pas,  toutefois,  qu'elle 
ait  figuré  aux  anciennes  reformations  de  la  noblesse  de  cette  pro- 
vince. 

M.  de  l'Estourbeillon  lui  a  consacré  un  article  dans  sa  Soblesse  de 
Bretagne.  On  trouvera  aussi  d'intéressants  renseignements  sur  les 
Dénouai  dans  le  Répertoire  de  biobibliographie  bretonne  de  Kerviler 
et  dans  les  Filiations  bretonnes  du  vicomte  de  la  Messelière. 

Potier  de  Courcy  mentionne  dans  son  Sobiliaire  de  Bretagne  un 
Yvan  Dénouai,  qui  ratifia  le  traité  de  Guérande  en  1381,  et  un  Perrot 
Dénouai  qui  fut  armé  en  UiiO  pour  le  recouvrement  de  la  personne 
du  Duc.  François  Dénouai,  arquebusier  à  pied,  figure  en  1543  dans 
une  montre  des  gentilshommes  de  Saint-Malo. 

La  filiation  remonte,  d'après  M.  de  l'Estourbeillon,  à  un  Perrot 
Dénouai  qui  rendit  un  aveu  en  1435.  Le  petit-fils  de  celui-ci,  noble 
écuyer  Jean  Dénouai,  Sgr  de  la  Billiais,  en  la  paroisse  de  Saint- 
Brieuc-des-Iffs,  fit  son  testament  en  1477.  Il  avait  épousé  Jeanne  le 
Fillieux.  Deux  de  leurs  fils,  Jean  Dénouai,  Sgr  de  la  Billiais,  marié  à 
Marie-Thérèse  d'Ariane,  et  Guillaume  Dénouai,  Sgr  du  Plessis,  en  la 
paroisse  de  Longaulnay,  furent,  toujours  d'après  M.  de  l'Estourbeillon, 
les  auteurs  de  deux  grandes  branches  principales. 

Lors  de  la  grande  recherche  des  faux  nobles  commencée  en  1666 
les  représentants  de  la  branche  des  seigneurs  de  la  Billiais  se  désis- 


304  DICTIONNAIHÏ-:     I)i:S     KAMIIJ.KS     FIlANr.AISKS 

Ic^rcnl  (rcux-inc'^iiK^s  (1(^  leurs  pr^Lcnlions  nobiliaires  pur  acte  du 
18  seplenibre  1008.  A  la  nic^nie  (''j)0(juc  le  rameau  des  seigneurs  de 
Hourgneuf  el  de  la  Haye,  au  diocèse  de  Hennés,  et  celui  des  sei- 
gneurs du  Boisbilly,  au  diocèse  de  Saint-Malo,  furent  déclarés  usur- 
pateurs de  noblesse  et  déboutés  par  arrêt  du  28  juin  1G69.  Au  siècle 
suivant,  Jean-Ha])tiste  Dénouai  de  la  Hilliais,  sieur  de  la  Ville-Gui- 
mont,  né  en  1705,  marié  à  Dol  en  1747  h  sa  parente,  Juliette  Dénouai, 
décédé  à  Meillac  en  1779,  et  son  frère,  Olivier  Dénouai,  sieur  de  la 
Billiais,  né  en  1712,  capitaine  garde-cotes  de  Dol,  marié  à  Combourg 
en  17G6  à  Gabriclle  Boullault,  furent  maintenus  dans  leur  noblesse 
en  1749  par  lettres  patentes  du  roi  Louis  XV.  L'aîné  de  ces  deux 
frères,  Jean-Baptiste,  fut  le  grand-père  de  Magloire-Fortuné  Dénouai 
de  la  Ville-Guimont,  né  à  Meillac  en  1811,  cultivateur,  marié  en  1837 
ù  Marie  le  Maître,  dont  la  descendance  subsiste  i)eut-être.  Le  puîné, 
Olivier,  fut  le  bisaïeul  de  Tbéophile  Dénouai  de  la  Billiays,  né  à  Dol 
en  1838,  notaire  à  Tinténiac  Ce  dernier  a  adopté  l'orthographe  de 
NouAL.  H  n'a  eu  qu'une  fdle,  M""^  Herbert. 

La  branche  des  seigneurs  du  Plessis  ne  fit  pas  régulariser  sa  situa- 
tion nobiliaire  antérieurement  à  la  Révolution.  Son  chef,  Guillaume 
Dénouai  du  Plessis,  né  en  1679,  décédé  en  1738,  fut  sénéchal  de 
Bécherel.  11  laissa,  entre  autres  enfants,  deux  fils  :  1°  Jean-Guy-Yves 
Dénouai  du  Plessis,  né  en  1707,  sénéchal  de  Dinan  de  1743  5  1789, 
marié  à  Anne-Josèphe  Couppé,  dont  un  fils,  Jean-François  Dénouai 
du  Plessis,  né  à  Dinan  en  1757,  avocat,  marié  en  1783  à  Emilie  Bidard 
de  la  Morinais,  décédé  sans  postérité  en  1815,  fut  député  suppléant 
du  Tiers-État  de  la  sénéchaussée  de  Dinan  aux  Etats  généraux 
de  1789  ;  2°  François-Bertrand-Michel  Dénouai  de  la  Houssaye,  né 
en  1717,  avocat  au  Parlement  de  Rennes.  Le  fils  de  ce  dernier,  Jean- 
François  Dénouai  de  la  Houssaye,  né  en  1752,  capitaine  de  gen- 
darmerie, fut  créé  chevalier  de  l'Empire  par  lettres  patentes  du 
15  juin  1808.  Il  eut  un  fils,  Alexandre  Dénouai  de  la  Houssaye,  né  à 
Rennes  en  1778,  qui  fut  à  son  tour  créé  chevalier  de  l'Empire  par 
lettres  patentes  du  27  février  1812  et  qui  mourut  sans  postérité  dès 
le  25  mai  de  cette  même  année.  Cette  branche,  aujourd'hui  déchue, 
n'en  possédait  pas  moins  dans  les  premières  années  du  xx®  siècle 
l'antique  manoir  du  Plessis-Denoual,  construit  en  1570  par  un 
Dénouai. 

Principales  alliances  :  de  l'Estourbeillon  (xvii®  siècle),  Chauchart 
duMottay,  de  Lorgeril  (xviii*'  siècle),  de  Gouyon  de  Vaucouleurs  1810, 
de  P'erron  du  Quengo  1728,  de  Trémaudan,  de  la  Bigne  de  Ville- 
neuve 1809,  etc. 


DICTIONNAIRE    DES    FAMILLES    FRANÇAISES  30S 

DENRÉE  de  SOYE,  aujourd'hui  de  SOYE.  Voyez  :  Soye  (de). 

DENUCÉ. 

Famille  de  haute  bourgeoisie  bordelaise. 

Jean  Denucé,  né  en  1759  à  Pinsac,  près  de  Martel,  en  Quercy,  vint 
se  tixer  à  Bordeaux,  se  fît  une  place  brillante  au  barreau  de  cette 
ville  et  fut  nommé  bâtonnier  de  son  Ordre.  Son  petit-fils,  Jean-Paul 
Denucé,  né  à  Ambarès  en  1824,  doyen  de  la  Faculté  de  médecine  de 
Bordeaux  en  1885,  membre  de  l'Académie  de  cette  ville  en  1879,  et 
son  arrière-petit-fds,  Jean-Maurice  Denucé,  né  à  Bordeaux  en  1859, 
ont  été  des  médecins  très  distingués. 

Principales  alliances  :  Ghoumeils  de  Saint-Germain  1819,  de  Che- 
navas  d'Esillesl842,  Ghauvot  1867,  Roy  de  Glotte  1842,  etc. 

DENYS  de  la  RONDE  de  DONNA VENTURE.  Armes  :  de  gueules  à  une 
grappe  de  raisin  d'argent  (aliàs  d'or),  feuillée  de  même.  — Couronne  : 
de  Comte.  —  Supports  :  deux  cerfs. 

La  famille  Denys  de  Bonnaventure  est  originaire  de  Touraine.  On 
trouvera  sur  elle  des  renseignements  dans  les  deux  ouvrages  sui- 
vants de  M.  Meschinet  de  Richemond  :  les  Marins  Rochelais  et  la 
Biographie  de  la  Charente-Inférieure.  On  trouvera  les  derniers 
degrés  de  lafdiation  dans  le  Dictionnaire  historique  et  généalogique 
des  familles  du  Poitou  de  Beauchet-Filleau. 

La  famille  Denys  de  Bonnaventure  a  eu  pour  auteur  Mathurin 
Denys  qui  servit  dans  les  gardes  du  roi  Henri  111,  qui  fut  anobli  par 
ce  prince  et  qui  périt  à  ses  côtés  en  défendant  les  ponts  de  Tours 
contre  le  duc  de  Mayenne.  Mathurin  Denys  laissa  plusieurs  fds.  L'un 
de  ceux-ci,  Hugues  Denys,  périt  dans  les  guerres  d'Italie.  Un  autre, 
Nicolas  Denys,  Sgr  de  Fronsac,  fut  nommé,  par  provisions  du  13  jan- 
vier 1654,  gouverneur  et  lieutenant-général  du  Ganada.  La  famille 
Denys  demeura  longtemps  fixée  au  Ganada.  Elle  posséda  dans  ce 
pays,  entre  autres  biens,  l'île  de  Bonnaventure,  située  dans  le  golfe 
du  Saint-Laurent,  dont  elle  a  conservé  le  nom.  Pendant  son  séjour 
au  Ganada,  elle  garda  de  fréquentes  relations  avec  la  mère-patrie  et 
on  trouve  qu'un  de  ses  membres,  N...  Denys,  écuyer,  Sgr  de  Bonna- 
venture, fit  enregistrer  son  blason  à  l'Armoriai  général  de  1696 
(registre  de  la  Rochelle). 

Glaude-Élisabeth  Denys,  écuyer,  Sgr  de  la  Ronde,  de  l'île  de  Bon- 
naventure, etc.,  chevalier  de  Saint-Louis,  revint  en  France  après  la 
prise  de  Louisbourg  avec  le  commandement  général  des  troupes  du 
Ganada.  Il  se  fixa  à  Rochefort,  en  Aunis,  mourut  dans  cette  ville 
en  1759  et  fut  inhumé  aux  frais  de  l'Etat.  Il  avait  épousé  en  1748  sa 
cousine  germaine,  Louise  Denys  de  la  Ronde.  Leur  fils,  Glaude-Gharles 

xui.  20 


306  DICÎÎONNAÎRIÎ    DRÎ^    PAMÏt.KES    FRANÇAISES 

Donys  de  Bonnavonlurc,  n6  en  1749,  oflicicr  de  marine  Irc'S  distingué, 
capitaine  de  vaisseau,  major  des  vaisseaux  de  la  9"  escadre,  cheva- 
lier (1(^  Saint-Louis,  meml)re  de  l'Académie^  royale  de  la  marine, 
marié  en  1790  à  M""  de  Butler,  décédé  pendant  l'émigration,  en  1801 , 
prit  i)art  en  1789  aux  assemblées  de  lajioblesse  tenues  à  la  Rochelle. 
11  laissait  deux  lils.  L'aîné  de  ceux-ci,  Jcan-Gharles-Amédéc  Denys 
de  la  Ronde  de  Bonnavcnture,  né  en  1796,  capitaine  d'infanterie, 
chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  décédé  en  1890,  épousa  en  1829 
M'""  Sourisseau.  Il  en  eut  deux  fds,  Pierre-Charles  de  Bonnavcnture, 
trésorier  des  invalides  de  la  marine,  marié  en  1857  à  M"''  de  Villedon, 
décédé  en  1871,  et  Achille  de  Bonnavcnture,  né  en  1832,  marié  en 
1857  à  M"<^  de  Bonnecarrère  de  Montlaur,  qui  ont  eu  l'un  et  l'autre 
postérité  masculine. 

La  famille  Denys  de  Bonnavcnture  a  fourni  des  officiers  de  terre 
et  de  mer  de  grand  mérite,  des  chevaliers  de  Saint-Louis  et  de  la 
Légion  d'honneur,  etc. 

Elle  n'est  pas  titrée. 

Principales  alHances  :  Chartier  de  Lobinière  vers  1730,  de  But- 
ler 1790,  de  Chièvres  1858,  de  Villedon  de  Gourson  1857,  Brochard 
de  la  Rochebrochard  1886,  de  Bonnecarrère  de  Montlaur  1857,  de 
Gauvigny  1892,  de  Sartre  1912,  etc. 

DENYS  de  DANRÉMONT.  Armes  (d'après  le  règlement  d'armoiries 
du  23  décembre  1815)  -.parti  :  au  1  d'argent  au  dextrochère  mouvant 
du  flanc  sénestre,  armé  de  sable  et  d'or  y  tenant  un  dî^apeau  de  sinople  ; 
au  2  de  sable  à  Vépée  haute  en  pal  d'argent,  montée  d' or ^  accostée  de 
deux  flèches  du  même  en  pal  ;  au  chef  d'azur  brochant  sur  la  parti- 
tion et  chargé  d'une  couronne  murale  d'or. 

La  famille  Denys  de  Danrémont  est  originaire  de  Ghaumont-en- 
Bassigny.  Elle  occupait  dès  le  xvii®  siècle  un  rang  distingué  dans  la 
bourgeoisie  de  cette  ville. 

Le  vicomte  Révérend  en  a  donné  une  généalogie  dans  ses  Titres, 
anoblissements  et  pairies  de  la  Restauration. 

Antoine  Denys,  à  partir  duquel  cet  auteur  donne  la  filiation,  était 
conseiller  du  Roi,  juge  et  magistrat  au  bailliage  et  siège  présidial  de 
Ghaumont  quand  il  fit  enregistrer  son  blason  à  l'Armoriai  général  de 
1696  :  à' azur  à  un  chevron  d'or,  accompagné  en  chef  de  deux  étoiles 
de  même  et  en  pointe  d'un  cheval  gai  d'argent.  Il  avait  épousé  Edme 
Durand.  Leur  fils,  Jacques  Denys,  né  à  Ghaumont  en  1698,  d'abord 
procureur  du  Roi  en  l'Hôtel  de  Ville  de  Ghaumont,  fut  pourvu, 
le  29  août  1780,  de  l'office  anoblissant  de  secrétaire  du  Roi  en  la 
chancellerie  de  Ghampagne.  Il  fut  père  d'Antoine  Denys,  écuyer. 


DICTIONNAIRE    DES    FAMILLES    FRANÇAISES  307 

sieur  de  Danrémont,  lieutenant  de  Roi  en  la  ville  de  Ghaumont,  com- 
missaire des  guerres,  chevalier  de  Saint-Louis,  marié  vers  1780  à 
Marie-Henriette  Hamaire  de  Vicoville,  qui  prit  part  en  1789  aux 
assemblées  de  la  noblesse  tenues  à  Ghaumont.  Celui-ci  laissa  un  fds, 
Gharles,  dont  il  va  être  parlé,  et  une  iille,  M""^  Bourlon  de  Rouvre. 
Gharles  Denys  de  Danrémont,  né  à  Ghaumont  en  1783,  maréchal  de 
camp  en  1821,  lieutenant  général  des  armées  du  Roi  en  décembre 
1830,  pair  de  France  en  1835,  grand -officier  de  la  Légion  d'honneur, 
tué  devant  Gonstantine  le  2  octobre  1837,  inhumé  aux  Invalides, 
reçut  le  titre  héréditaire  de  comte  par  lettres  patentes  du  roi  Louis  XVIII 
du  23  décembre  1815  ;  il  obtint  en  même  temps  le  règlement  de  ses 
armoiries.  Il  avait  épousé  en  1819  Clémentine  Baraguey  d'Hilliers, 
sœur  du  maréchal  de  France  du  même  nom,  qui  lui  survécut  jus- 
qu'en 1892.  Leur  fds,  Auguste-Gharles  Denys,  comte  de  Danrémont, 
né  à  Paris  en  1819,  ministre  plénipotentiaire,  grand-officier  de  la 
Légion  d'honneur,  décédé  en  1887,  épousa  d'abord  en  1854  M'^^Hen- 
nessy,  puis,  en  1887,  M"^  Descubes  du  Ghatenet.  Il  eut  trois  enfants  : 
1°  Gharles-Auguste,  comte  de  Danrémont,  né  du  premier  lit  en  1857, 
décédé  en  1897,  qui  épousa  M"®  Albrecht  et  dont  la  fille  unique, 
Clémentine,  épousa  en  1906  M.  du  Cor  de  Duprat;  2°  Irène,  égale- 
ment née  du  premier  lit,  qui  épousa  en  1880  le  comte  de  Charnacé; 
3°  Gharles,  comte  de  Danrémont,  né  posthume  du  second  lit  en  1888, 
qui  mourut  dès  1899. 

Un  décret  du  15  décembre  1906  a  autorisé  M.  Bertrand  du  Cor  de 
Duprat  à  joindre  à  son  nom  celui  de  la  famille  Denys  de  Danrém.ont 
à  laquelle  appartenait  sa  femme.  Il  est  connu  depuis  cette  époque 
sous  le  titre  de  comte  de  Danrémont. 

Principales  alliances  :  Bourlon  de  Rouvre,  Baraguey  d'Hilliers  1819, 
Gortois  de  Chamailles,  Hennessy  1854,  Descubes  du  Ghatenet  1887, 
de  Girard  de  Charnacé  1880,  Albrecht,  du  Cor  de  Duprat  1906,  etc. 

DENYS,  ou  DENIS,  de  RIVOYRE.  Voyez  :  Denis  de  Rivoyre. 

DEPAUL  (aliàs  Paul,  ou  de  Pau,j  de  SAINT-MARCEAUX  et  de  BAR- 
CHIFONTAINE.  Armes  :  d'or  à  trois  cliouettes  de  sable,  2  et  1. 

La  famille  Depaul,  ou  de  Paul,  de  Salnt-Marceaux  et  de  Barchi- 
FONTAiNE  est  Originaire  des  Flandres  et  portait  primitivement  le  nom 
de  Paul. 

Le  vicomte  Révérend  en  a  donné  une  généalogie  très  succincte 
dans  les  Titres,  anoblissements  et  pairies  de  la  Restauration. 

Julien  Paul,  natif  de  Harcelot,  fut  chargé  de  restaurer  le  port  de 
Dunkerque  et  de  creuser  le  canal  de  Mardick.  En  récompense  de  ses 
services,  il  fut  anobli,  le  10  mai  1746,  par  lettres  patentes  de  l'Em- 


308  DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES    FRANÇAISES 

pcr(Mir.  II  laissa,  ciitro  autres  oiifauls.  deux  fils  :  1"  Cliarh^s-François 
Dopaiil,  sieur  d'ilcrvillo,  commissaire  des  guern^s,  (jui  épousa  Marie- 
Nicole  Lesu(Mir  de  Haine  et  (jui  fut  l'auUîur  «le  la  branche  française; 
2"  Jean-Paul  Dt'paul,  né  à  Lierneux  en  1702,  qui  épousa  en  1755 
Marie-Aj^nés  I\enom  et  dont  la  descendance  s'est  perpétuée  en  Bel- 
pfique  sous  le  nom  de  Depaul  de  Barchifontaine.  Ilenri-Paul-Joseph 
Depaul  de  Ilervillc,  Sgr  de  Saint-Marceaux,  né  en  1757,  fils  de 
Charles-François,  fut  commissaire  des  guerres  et  gouverneur  des 
pages  du  comte  d'Artois.  Il  épousa  à  Reims,  le  18  avril  1786.  Amélie- 
Klisabeth  Desplasses  de  Saulcy.  Il  en  eut  un  fds,  Augustin-Guillaume 
Depaul  de  Saint-Marceaux,  né  à  Paris  le  4  mars  1790,  qui  fut  long- 
temps maire  de  Reims.  Celui-ci  se  fit  accorder,  le  16  décembre  1815, 
par  le  roi  Louis  XVIII  des  lettres  patentes  qui  le  confirmaient  dans 
la  noblesse  octroyée  par  l'Empereur  à  son  bisaïeul  en  1746  ;  il  obtint 
en  même  temps  le  règlement  de  ses  armoiries.  Il  avait  épousé  très 
jeune  M'*°  de  Moy  de  Sons.  Il  mourut  en  1880  àLoissé  (Aisne)  laissant 
deux  fdles,  M'"''^  de  Muizon  et  Dubois,  et  trois  fds.  L'aîné  de  ceux-ci, 
Charles-Théodore,  épousa  M"°  deLaurencin  et  n'en  eut  qu'une  fdle, 
M'"^  de  Beaumé.  Le  second,  Jean-Alexandre,  laissa  pour  fils  unique 
René  Depaul  de  Saint-Marceaux,  né  à  Reims  en  1845,  sculpteur 
bien  connu,  membre  de  l'Institut,  officier  de  la  Légion  d'honneur, 
marié  à  M"'^Baugnis,  née  Jourdain.  Le  troisième,  Charles-Théodore, 
receveur  des  finances,  n'a  eu  que  deux  filles,  M""^  d'Ersu,  mariée  en 
1887,  et  M"**  Louise  de  Saint-Marceaux. 

DEPLANCHE-LAFOND  de  SAINT-MUR.  Le  règlement  d'armoiries  du 
22  décembre  1866  accorde  au  baron  Deplanchc-Lafond  de  Saint-Mur 
le  blason  attribué  à  la  famille  de  Saint-Priest  de  Saint-Mur  par  le 
règlement  d'armoiries  du  30  décembre  1819  :  d'or  à  un  arbre  de 
sinople,  terrassé  du  même,  et  au  lion  passant  de  sable ,  armé  et  lam- 
passé  de  gueules,  brochant  sur  le  fût  de  Varbre  quil  entortille  de 
V extrémité  de  sa  queue. 

La  famille  Deplanche  appartenait  au  xvm^  siècle  à  la  bourgeoisie 
de  Tulle,  en  Bas-Limousin. 

Le  vicomte  Révérend  lui  a  consacré  un  article  dans  ses  Titres  et 
confirmations  de  Titres  de  1830  à  1908. 

N...  Deplanche  épousa  en  1770  M'^^  Reynal  de  Teyssonnière.  Il  en 
eut  deux  fils  dont  l'un,  connu  sous  le  nom  de  Deplanche-Labissière, 
fut  médecin  à  Tulle.  L'autre,  Jacques-Joseph,  géomètre,  fut  connu 
sous  le  nom  de  Deplanche-Lafond.  Il  épousa  d'abord  Rose-Élisabeth 
Melon  de  Pradou,  puis,  le  8  janvier  1817,  Claire-Joséphine  de  Saint- 
Priest  de  Saint-Mur.  Il  eut  de  cette  seconde  alliance  deux  fils  :  l°Guy- 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  309 

Joseph-Rémy  Deplanche-Lafond,  né  le  8  décembre  1817  à  la  Roche- 
Canillac,  en  Bas-Limousin;  2°  Joseph-Léon  Deplanche-Lafond,  né  le 
15  janvier  1821,  chef  du  personnel  à  l'administration  des  domaines, 
conservateurdes  hypothèques,  chevalierdelaLégiondiionneur,  marié 
àlVr^^Hémar,  décédé  sans  postérité  en  1892.  Ces  deux  frères  demandè- 
rent, le  21  mars  1860,  l'autorisation  de  joindre  à  leur  nom  celui  de  : 
DE  Saint-Priest  de  Saint-Mdr,  pour  se  conformer  aux  désirs  testamen- 
taires de  leur  oncle  maternel,  le  baron  de  Saint-Priest  de  Saint-Mur, 
dont  ils  étaient  légataires  universels.  Ils  furent  autorisés,  par  décret 
du  11  mai  1861,  à  s'appeler  Deplanche-Lafond  de  Saint-Mur.  L'aîné 
d'entre  eux,  Guy-Joseph-Rémy,  fut,  en  outre,  autorisé,  par  décret 
impérial  du  21  juillet  1866  et  par  lettres  patentes  du  22  décembre 
suivant,  à  relever  le  titre  de  baron  qui  avait  été  conféré  à  son  oncle 
par  lettres  patentes  du  30  décembre  1819.  Il  obtint  en  même  temps 
le  règlement  de  ses  armoiries.  Il  fut  député,  puis  sénateur,  de  la 
Corrèze  et  officier  de  la  Légion  d'honneur  et  mourut  à  la  Roche- 
Canillac  en  1898.  De  son  mariage  avec  M^*^  Chaumont  il  ne  laissait 
qu'une  fdle  mariée  en  1880  à  M.  Paul  Brodin,  inspecteur  général  des 
finances. 

Il  sera  consacré  une  notice  spéciale  à  la  famille  Saint-Priest  qui 
compte  encore  des  représentants .  Cette  famille  appartenait  au 
XVIII®  siècle,  comme  la  précédente,  à  la  bourgeoisie  de  Tulle.  Elle  se 
partagea  en  plusieurs  rameaux.  Celui  des  sieurs  de  Saint-Mur  eut 
pour  derniers  représentants  François  Saint-Priest,  sieur  de  Saint- 
Mur,  lieutenant  général  au  bailliage  de  Tulle  en  1787,  marié  à  Marie- 
Claudine  de  Fénis,  et  leurs  deux  enfants  :  1°  Joseph-Guy-Rémi  de 
Saint-Priest  de  Saint-Mur,  né  à  Tulle  en  1766,  maire  de  cette  ville, 
conseiller  général  de  la  Corrèze,  créé  baron  héréditaire  par  lettres 
patentes  du  30  décembre  1819,  décédé  à  Tulle  en  1856  sans  avoir  été 
marié  ;  2*^  M"'^  Deplanche-Lafond. 

DEPONTHON  et  GIULANI-DEPONTHON.  Armes  concédées  en  1811 
au  général  baron  Deponthon  :  écartelé  :  au  1  d'or  à  une  pyramide 
soutenue   d'azur,   adextrée   d'un  palmier  et  sénestrée  d'un  buste 

•  égyptien,  le  tout  du  même  ;  au  2  de  gueules  à  l'épée  haute  en  pal 
d'argent,  qui  est  des  barons  militaires;  au  3  de  sable  à  un  rouleau 
de  papier  en  bande  d'argent,  scellé  de  gueules,  chargé  en  pal  d'un 
compas  ouvert  d'or  et  en  barre  d'une  plume  de  même,  barbée  d'ar- 
gent; au  4  d'azur  à  une  forteresse  d'or  soutenue  de  même,  avec  les 
approches  de  siège  tracées  de  sable. 

Charles-François  Deponthon,  né  en  1777  à  Éclaron  (Haute-Marne), 
fils  de  Louis-François  Deponthon,  écuyer,  garde  de  la  porte  du  Roi, 


310  I)  H    r  I  O  N  IN  A  I  n  K     I)  K  s     F  A  M  I  I-  I,  K  s     FRANÇAIS  K  S 

ri  (1(^  Marp^iiorilo  ririmon,  p^c'Mic'^ral  de*  division  en  1S38,  pair  (1(^  l'rancc 
on  ISV(),  p^rand-oflicicr  de  la  l/'gion  d'honneur,  décédé  h  Saint-Dizier 
en  IS'»9,  fut  créé  baron  de  IKnipiro  par  leltros  patentes  du  10  jan- 
vier 181 1.  Le  i^énéral  l)(^[)ontlK)n  n'eut  pas  d'enfants  de  son  mariage 
avec  M""  Perlot-Brunet,  décédée  en  18()6.  Mais  il  adopta  (Charles 
Giulani  qui  fut  connu  sous  le  titre  de  baron  Deponlbon  et  qui  mourut 
à  Ilyéres  en  18G4.  M""  Giulani-Deponthon,  fille  du  baron  et  de  la 
baronne  Deponthon,  née  Ray,  a  épousé  à  Mclaron  en  1877M.  Couppel 
du  Lude.  Marie-Françoise  Giulani-Deponthon  épousa  en  1872  le 
général  de  Torcy. 

DERAZEY,  aujourd'hui  de  RAZEY.  Voyez  :  Razey  (de). 

DEREIX  et  DEREIX  deLAPLANE.  Armes  (d'après  le  règlement  d'armoi- 
ries du  15  avril  1818)  :  tiercé  en  bandes  :  d'azur  à  une  grenade  d'ar- 
gent, enflammée  d'or  ;  de  gueules  à  V  étoile  d'argent;  et  de  sable  à  un 
dextrochère  armé  d'une  épée  haute  d'argent  et  mouvant  du  flanc 
dextre. 

La  famille  Dereix  (quelquefois  de  Reix)  est  anciennement  et  très 
honorablement  connue  en  Angoumois  et  en  Périgord. 

Un  de  ses  membres,  Pierre  Dereix,  né  en  1769  à  Aigre  (Charente), 
fils  de  Léonard  Dereix  et  de  Marie  Maudet,  colonel  en  1813,  officier 
de  la  Légion  d'honneur,  chevalier  de  Saint-Louis,  décédé  à  Saint- 
Malo  en  1854,  fut  créé  chevalier  de  l'Empire  par  lettres  patentes  du 
31  janvier  1810,  fut  confirmé  dans  la  possession  héréditaire  de  son 
titre  par  nouvelles  lettres  du  15  avril  1818  et  obtint  en  même  temps 
le  règlement  de  ses  armoiries.  Le  colonel  Dereix  avait  épousé  à 
Saint-Malo,  en  1815,  Marie  Bourdet.  11  en  laissa  un  fils,  Edouard- 
Louis  Dereix,  né  à  Saint-Malo  en  1820. 

Une  branche  de  la  famille  Dereix  est  connue  de  nos  jours  sous  le 
nom  de  Dereix  de  la  Plane.  Une  représentante  de  cette  branche  avait 
épousé  M.  Oscar  de  Fourtou,  décédé  en  1897,  qui  fut  ministre  de 
l'Intérieur  en  1877. 

Une  demoiselle  Dereix,  ou  de  Reix,  avait  épousé  vers  1850 
M.  Daviaud,  président  du  tribunal  de  Bordeaux.  Leur  fils,  Jean- 
Ludovic  Daviaud,  né  à  Angoulême  en  1851,  demeurant  à  Bordeaux, 
demanda  vainement,  le  6  octobre  1878,  l'autorisation  de  porter  régu- 
lièrement le  nom  de  Daviaud  de  Reix  sous  lequel  il  était  connu. 

La  famille  Dereix  a  fourni  de  nombreux  officiers,  un  trésorier 
payeur  général,  des  ingénieurs,  des  magistrats,  des  notaires  royaux, 
un  député  de  la  Dordogne  à  la  Chambre  introuvable  de  1815  (Pierre- 
Alexandre  Dereix,  né  à  Angoulême  en  1771,  décédé  en  1840  à 
Mareuil-de-Rouillac),  etc. 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  311 

Principales  alliances  :  Bardi  de  Fourtou,  Daviaud,  Perrière,  Aubin 
de  Jaurias  1901,  Conrad-Bruat,  Marcillaud  de  Goursac,  Praire  de 
Montaut,  Gautier,  Courcelle-Davignaud,  etc. 

DÉRIOT.  Armes  :  coupé  :  au  1  parti  d'or  à  deux  pommes  de  pin  de 
sable,  posées  en  fasce,  et  de  gueules  à  Vépée  haute  en  pal  d'argent,  qui 
est  des  barons  militaires  ;  au  2  d'azur  à  un  chevron  d'argent  accom^ 
pagné  en  chef  de  deux  grenades  d'or,  enflammées  de  gueules,  et  en 
pointe  d'un  ibis  d'or. 

Albert-François  Dériot,  né  en  1766  à  Clairvaux  (Jura),  était  fils 
d'Augustin  Dériot  et  de  Jeanne-Françoise  Baun.  Il  s'engagea  comme 
simple  soldat  en  1788,  passa  successivement  par  tous  les  grades, 
se  signala  par  son  courage  à  la  bataille  d'Héliopolis,  où  il  fut  criblé 
de  blessures,  fut  nommé  général  de  brigade  en  181 1  et  général  de 
division  en  décembre  1813,  fut  créé  baron  de  l'Empire  par  lettres 
patentes  du  31  janvier  1810  et  mourut  à  Paris  en  1836.  Il  était  com- 
mandeur de  la  Légion  d'honneur  et  chevalier  de  Saint-Louis  et  avait 
été  chambellan  de  Napoléon.  Il  avait  épousé  M^'^  Carlin.  Il  en  eut  un 
fils,  Albert-Héliopole,  baron  Dériot,  né  à  Clairvaux  en  1832,  décédé 
en  1872,  qui  laissa  lui-même  un  fils,  Albert-Emile,  baron  Dériot,  né 
en  1866. 

DERIVAUX.  Armes  (d'après  le  règlement  d'armoiries  de  1822)  :  coupé  : 
au  1  d'azur  à  un  lion  et  à  un  bouquetin  issants  et  affrontés  d'ar- 
gent ^  surmontés  d'une  étoile  du  même  ;  au  2  d'or  à  trois  souris  de 
sable,  2eM. 
Charles-Joseph  Derivaux,  ancien  notaire,  ancien  garde  des  sceaux 

•  du  prince  de  Salm,  fut  nommé  en  1815  conseiller  à  la  Cour  de  Nancy. 
Il  laissa  quatre  fils.  L'aîné  de  ceux-ci,  Charles-Basile  Derivaux,  né 
en  1773,  décédé  en  1837,  fut  colonel.  Le  plus  jeune  de  tous,  Achille 
Derivaux,  né  en  1776  à  Senones  (Vosges),  maréchal  de  camp  hono- 
raire en  1830,  maire  deCommercy,  commandeur  de  la  Légion  d'hon- 
neur, décédé  à  Nancy  en  1843,  reçut  le  titre  héréditaire  de  baron 
par  lettres  patentes  du  25  juillet  1822  et  obtint  en  même  temps  le 
règlement  de  ses  armoiries.  Il  avait  épousé  en  1806  Barbe  Picquant. 
Il  en  laissa  un  fils,  Adolphe,  baron  Derivaux. 

DEROCHE  de  LONCHAMPS.  Armes  :  à'azur  à  un  chevron  d'or  accom- 
pagné de  trois  rocs  d'échiquier  de  même. 

La  famille  Déroche  (quelquefois  de  Roche)  de   Longhamps  appar- 
tient à  la  noblesse  du  Beaujolais. 
Le  comte  H.  de  Jouvencel  en  a  donné  une  généalogie  très  com- 


:il2  dm;  I  lo.NNAi  m:    im:s    kamii, kks    khançaisks 

|)IM(^  dans  son  Assemblée  de  la  noblesse  de  la  sénéchaussée  de  Lyon 
on  178!). 

La  fainill(»  Doroclie  (îsl  comme  à  Villcfranclic  dt'])uis  la  première 
moitii^  (lu  xvr  siècle.  Ses  auteurs  exercèrent  dans  cette  ville  de  père 
en  (ils  jusqu'au  commencement  du  xvni*'  siècle  la  profession  d'apo- 
thicaire. Bernard  Déroche,  décédé  le  6  février  1555,  auquel  M.  de 
•louvoncel  fait  remonter  la  filiation,  avait  épousé  Françoise  Treille.  Il 
fut  père  de  Pontims  Déroche,  qui  épousa  Louis(;  Groppet  vX  qui  fut 
élu  notable  de  Villefranche  le  2G  décembre  1589,  et  grand-père  de 
Balthazar  Déroche,  baptisé  ù  Villefranche  le  7  juillet  1581,  qui  eut 
une  nombreuse  postérité  de  son  mariage  avec  Anastasie  Cache!, 
fdle  d'honorable  Claude  Cachet,  bourgeois  de  Villefranche. 

Gabriel  Déroche  des  Baudettes,  descendant  des  précédents,  bap- 
tisé à  Villefranche  le  20  mai  1692,  échevin  de  cette  ville  en  1729, 
fut  pourvu  le  3  juin  1741,  en  remplacement  de  M.  de  Montsaugé,  de 
l'office  de  conseiller  auditeur  en  la  Chambre  des  Comptes  de  Dole. 
11  obtint  des  lettres  d'honneur  le  22  juin  1763.  Il  prit  le  premier  les 
qualifications  d'écuyer  et  de  seigneur  deLonchamps.  Il  avait  épousé 
en  1716  Françoise  Pâtissier  de  Buyère,  fille  d'un  bourgeois  de  Ville- 
franche.  11  en  eut,  entre  autres  enfants,  deux  fils  :  i°  Jean-Jacques- 
André  Déroche  de  Lonchamps,  baptisé  à  Villefranche  en  1720, 
nommé  en  1749  lieutenant  particulier  civil  et  criminel  au  bailliage 
de  Beaujolais,  qui  continua  la  descendance  ;  2°  Pierre  Déroche  de 
Fontanieu,  major  au  régiment  de  Quercy-infanterie,  chevalier  de 
Saint-Louis,  gouverneur  de  Boanne,  qui  demeura  célibataire.  Louis- 
Gabriel  Déroche  de  Lonchamps,  baptisé  à  Villefranche  en  1753,  fils 
de  Jean-Jacques-André,  fut  chevalier  de  Saint-Louis  et  prit  part  en 
1789  aux  assemblées  de  la  noblesse  tenues  à  Lyon  et  à  Villefranche. 
Il  eut  ses  biens  confisqués  pendant  la  Bévolution,  servit  à  l'armée 
des  Princes  et  mourut  en  1815.  Il  fut  père  de  Léonard  Déroche  de 
Lonchamps,  né  à  Villefranche  en  1787,  conseiller  à  la  Cour  de  Lyon, 
démissionnaire  en  1830,  décédé  en  1868,  et  grand-père  de  Charles- 
Gabriel  Déroche  de  Lonchamps,  né  en  1826,  décédé  en  1899,  qui  a 
laissé  deux  fils  de  son  mariage,  en  1875,  avec  M"*"  deMonspey. 

La  famille  Déroche  a  formé  plusieurs  branches  qui  demeurèrent 
non  nobles.  Le  chef  d'une  de  ces  branches,  Noël  Déroche,  fit  enre- 
gistrer son  blason  à  l'Armoriai  général  de  1696.  Un  de  ses  fils,  Benoît 
Déroche,  chanoine  de  Notre-Dame  des  Marais  de  Villefranche,  fut 
guillotiné  à  Lyon  en  1794. 

La  famille  Déroche  de  Lonchamps  a  fourni  des  officiers. 

Son  chef  est  connu  depuis  quelques  années  sous  le  titre  de  comte. 

Principales  alliances  :  de  Meaulx  1684,  Puy  du  Boseil  1829,  Gar- 


DICTIONNAIRE    DES    FAMILLES    FRANÇAISES  313 

nier  des  Garets  1857,  du  Peloux  1859,  Blachier  de  Chazotte  de  Cla- 
vières  1857,  Jourda  de  Vaux,  de  Monspey  1875,  d'Hennezel  1900, 
Pâtissier  de  Ruyère,  etc. 

DÉROULÈDE. 

Famille  de  haute  bourgeoisie. 

On  trouvera  sur  les  origines  de  la  famille  Déroulède  de  curieux 
détails  dans  l'ouvrage  suivant,  publié  en  1900  par  M.  Léon  Olivier  : 
Les  Déroulède  sous  Vancien  régime.  Ce  travail  donne  la  filiation 
depuis  un  François  Déroulède,  ou  de  Roulède,  ou  des  Roullettes, 
qui  vint  se  fixer  à  Melun  vers  1665  par  son  mariage  avec  Françoise 
Dauvergne  et  qui  fut  maître  tailleur  d'habits  dans  cette  ville. 

La  famille  Déroulède  a  été  illustrée  de  nos  jours  par  M.  Paul  Dérou- 
lède, l'auteur  des  Chants  du  soldat,  président  de  la  ligue  des 
Patriotes,  décédé  en  1914  sans  laisser  de  postérité.  Paul  Déroulède 
était  né  à  la  Roche-Beaucourt  le  2  septembre  1846.  Il  était  fils  de 
Joseph  Déroulède,  avoué  à  Paris,  et  d'Amélie  Augier  et  neveu  d'Emile 
Augier,  le  célèbre  auteur  dramatique. 

DEROY  (de).  Voyez  :  Roye  (de). 

DERVAL  (de).  Armes  :  à'azurà  une  croix  d'argent  frettée  de  gueules, 
qui  est  de  Broons.  —  Devise  :  Sans  plus. 

La  famille  de  Derval,  aujourd'hui  complètement  éteinte,  appar- 
tenait à  la  noblesse  de  Bretagne. 

Elle  était  une  branche  naturelle  de  la  puissante  maison  des  sires 
de  Châteaugiron.  Son  auteur,  Georges,  était  un  fils  naturel  de  Jean 
de  Châteaugiron  qui  fut  grand-chambellan  du  duc  de  Bretagne  et  qui 
fut  créé  par  ce  prince  baron  de  Derval  en  1451.  Ce  bâtard  reçut  de 
son  père,  en  1471,  la  seigneurie  de  la  Lanceulle,  située  dans  la 
paroisse  de  Janzé,  puis,  en  1476,  la  capitainerie  du  château  de  Derval 
avec  200  livres  de  rente.  Il  conserva  le  nom  du  château  de  Derval 
et  le  transmit  à  ses  descendants.  Il  avait  épousé  Marie  Bonenfant.  Il 
mourut  le  10  janvier  1501  laissant  un  fils,  René  de  Derval,  Sgr  de  la 
Lanceulle,  qui  épousa  Françoise  de  la  Vallée  et  qui  continua  la 
lignée.  Le  fils  de  celui-ci,  René  de  Derval,  épousa  en  1565  Jeanne 
de  Carmené,  héritière  de  la  seigneurie  de  Brondineuf,  en  Sévignac. 
Ce  fut  lui  qui  adopta  le  blason  de  la  famille  de  Broons  à  laquelle 
appartenait  l'arrière-grand-mère  de  sa  femme  et  qui  avait  possédé  la 
seigneurie  de  Brondineuf.  Son  fils,  Guillaume  de  Derval,  Sgr  de  Bron- 
dineuf, épousa  Gillette  des  Déserts.  Il  en  eut  deux  fils,  Gilles,  Sgr  de 
Brondineuf,  décédé  en  1643,  et  François,  qui  furent  les  auteurs  de 
deux  branches.  Les  représentants  de  ces  deux  branches  furent  main- 


314  DlCTIONNAinK     I)  K  S     FAMILLES     FRANÇAISES 

tenus  dans  hnir   noblesse  d'cxtraclioii   par  arrc^^f  du  7  mars   1600. 
La  branche  aînée  s'élcignil  avec  deux  sœurs  :  l**  l*>ançoisc-Ang6- 
liquc,  mariée  en  I7IÎ)  ù  Pierre  de  Saint  l^ern  ;  2"  Louise,  mariée  en 
1719  à  Josepli  de  Saint-Pern. 

L'auteurde  la  brandie  cadette,  François  de  Derval,  épousa  d'abord , 
en  1645,  (iuillaume  Boschier,  dame  de  Coucsbily,  puis,  vers  1638, 
Gillette  de  ri'ian^,  dame  de  la  Hamée.  Il  laissa,  entre  autres  enfants, 
trois  fils  :  1"  Louis-Claude  de  Derval,  sieur  de  Gouesbily,  né  du 
premier  lit  à  Méncac  en  1625,  dont  la  descendance  s'éteignit  en  la 
personne  de  sa  petite-fdle,  Anne-Henée,  mariée  en  1715  à  Georges- 
René  de  Talhouet,  Sgr  de  Kéravéon  ;  2°  F'rançois  de  Derval,  égale- 
ment né  du  premier  lit,  qui  épousa  en  1659  Jeanne  de  la  Brousse, 
dame  de  la  Haye-Kder,  et  qui  continua  la  lignée  ;  3**  François-René 
de  Derval,  né  du  second  lit  en  1640,  qui  épousa  Thérèse  Troussier  et 
dont  la  descendance  s'éteignit  au  xviii^  siècle  dans  la  famille  de 
Trogôff.  Jean-Louis  de  Derval,  Sgr  d'Espinefort,  baptisé  à  la  Roche- 
Bernard  en  1664,  fds  de  François  et  de  Jeanne  de  la  Brousse,  fut  reçu 
en  1694  conseiller  au  Parlement  de  Bretagne.  Il  laissa  deux  fds  : 
1®  Jean- Claude  de  Derval  d'Espinefort,  baptisé  à  Rennes  en  1691, 
conseiller  au  Parlement  de  Bretagne  en  1714,  décédé  en  1770,  qui 
continua  la  lignée;  2°  François-Joseph  de  Derval,  Sgr  de  Kergoz.  La 
descendance  de  ce  dernier  s'éteignit  en  la  personne  de  son  petit-fds, 
Joseph-Hyacinthe,  né  à  Kergoz  en  1765,  admis  en  1779  parmi  les 
pages  de  la  Grande  Écurie,  fait  prisonnier  lors  de  l'expédition  de 
Quiberon  et  fusillé  à  Vannes  le  15  thermidor  an  III.  On  trouvera  dans 
le  Nouveau  d'Hozier  les  preuves  de  noblesse  que  ce  même  Joseph- 
Hyacinthe  de  Derval  avait  faites  en  1779  pour  être  admis  à  l'Ecole 
militaire.  Joseph-Claude  de  Derval,  né  à  Vannes  en  1756,  fds  de 
Jean-Claude,  fut  connu  le  premier  sous  le  titre  de  comte  de  Derval. 
Il  épousa  ]VP'®  de  Becdelièvre  et  mourut  à  Rennes  en  1829.  Son  fds 
unique,  François-Laurent,  comte  de  Derval,  né  à  Vannes  en  1780, 
marié  en  1803  à  M'^^  du  Bourblanc,  décédé  à  Rennes  en  1830,  laissa 
quatre  fUles  qui  furent  les  dernières  représentantes  de  leur  famille  : 
1°  Adélaïde,  mariée  à  Emile  Michel  de  Monthuchon,  décédée  à  Rennes 
en  1871  ;  2°  Bonne,  mariée  à  Louis  Michel  de  Monthuchon,  décédée  à 
Rennes  en  1887  ;  3°  Louise,  née  en  1813,  décédée  à  Rennes  en  1887 
sans  avoir  été  mariée  ;  4°  Olympe,  née  en  1820,  mariée  en  1845  au 
marquis  de  Cintré,  décédée  en  1850. 

La  famille  de  Derval  avait  fourni  de  nombreux  officiers,  des  cheva- 
liers de  Saint-Louis,  deux  conseillers  au  Parlement  de  Bretagne,  un 
page  de  la  Grande  Écurie  en  1779,  etc. 
'     On  trouvera  sur  elle  beaucoup  de  renseignements  dans  le  Réper- 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  315 

toire  de  biobibliographie  67'e/onnedeKerviler.  Le  baron  de  Saint-Pern 
a  donné  dans  les  Tableaux  de  la  parenté  de  mes  enfants  les  derniers 
degrés  de  la  filiation  depuis  le  commencement  du  xviii^  siècle. 

Principales  alliances  :  de  Saint-Pern  16o3,  1715,  1719,  1759,  Hay, 
de  Saint-Gilles  1684,  de  Talhouet  de  Kéravéon  1715,  du  Bot  1698, 
Bonnier  173-2,  de  Sécillon  de  Kerfur,  de  Carné-Trécesson,  le  Chauff 
1785,  de  Becdelièvre,  du  Bourblanc  1803,  Michel  de  Monthuchon 
1830,  1842,  Huchet  de  Cintré  1840,  de  Visdelou  1723,  Fleuriot  de 
Langle  1764,  de  Bonafos  1803,  de  Larlan,  de  Bellouan,  Fournier 
d'AUerac  1712,  de  Trogoff,  du  Breil  de  Rays,  etc. 

La  seigneurie  de  Derval  avait  été  le  berceau  d'une  vieille  famille 
à  laquelle  elle  donna  son  nom.  Cette  famille  portait  pour  armes  : 
à.' argent  à  deux  fasces  de  gueules,  ou  de  gueules  à  deux  fasces  d'ar- 
gent. Sa  branche  principale  s'éteignit  avec  Agnès  de  Derval,  dame 
de  Derval,  mariée  en  1275  à  Olivier  de  Bougé.  Des  branches  colla- 
térales se  perpétuèrent  jusqu'à  la  fin  du  xiv®  siècle. 

La  maison  de  Chàteaugiron,  dont  la  famille  de  Derval,  éteinte 
de  nos  jours,  était  une  branche  naturelle,  avait  eu  pour  berceau  une 
terre  considérable  de  son  nom,  située  au  diocèse  de  Rennes.  Elle 
portait  pour  armes  :  de  gueules  à  une  bande  de  vair  quelquefois 
chargée  de  trois  coquilles  d'argent.  Elle  était  connue  depuis 
Anquetil  dont  le  fds.  Giron,  sire  de  Chàteaugiron,  vivait  au 
xi^  siècle.  Elle  donna  des  évêques,  des  maréchaux  de  Bretagne,  des 
grands-chambellans  de  la  cour  des  Ducs,  fut  maintenue  dans  sa 
noblesse  d'extraction  par  arrêt  du  16  avril  1669,  puis  dans  sa 
noblesse  d'ancienne  extraction  par  arrêt  du  Parlement  du  20  août 
1787  et  s'éteignit  avec  l'abbé  de  Chàteaugiron,  décédé  à  Londres 
vers  1802. 

DERVIEU  de  VAREY  et  de  GOIFFIEU.  Armes  :  d'argent  à  un  chevron 
de  sable,  le  sommet  enlacé  d'un  croissant  de  même,  accompagné  en 
pointe  de  trois  étoiles  d'azur  mal  ordonnées;  au  chef  de  gueules. 

Le  nom  de  Dervieu,  assez  répandu  en  Lyonnais,  y  était  porté  à 
l'époque  oi:i  éclata  la  Révolution  par  deux  familles  nobles  distinctes 
celle  des  Dervieu  de  Varey  et  de  Goiffieu,  qui  donne  lieu  à  la  présente 
notice,  et  celle  des  Dervieu  de  Villieu  dont  il  sera  parlé  plus  bas. 

M.  de  Jouvencel  a  donné  la  généalogie  de  ces  deux  familles  dans 
son  Assemblée  de  la  noblesse  de  la  sénéchaussée  de  Lyon  en  1789. 

La  famille  Dervieu  de  Varey  descendait  de  Jean  Dervieu,  juge  au 
grenier  à  sel  de  Condrieu,  greffier  en  la  baronnie  de  Montagny,  en 
Lyonnais,  qui  épousa  vers  162o  Philiberte  Sourd.  Jean-Pierre  Dervieu, 
tils  de  Jean,  baptisé  à  Millery  en  1630,  acquit  en  1654  la  seigneurie 


316  niCTIONNAI  RF.     I)  F,  S     FAMII.LFS     FMANÇAISKS 

(lo  Goifli(Mi,  à  Moiilagny,  fut  notaire  à  Lyon,  puis  contrôleur  du 
(loniaino  du  Hoi  en  la  i^énéralité  de  Lyon  (îtmouruten  1704.  Il  scqua- 
liliait  avocat  en  Parlement,  résidant  à  Lyon,  (juand  il  lit  enre^^istrer 
son  blason  à  l'Armoriai  général  de  KiîK)  :  d'azu7'  à  un  croisHanl  d  ar- 
gent, entrelacé  avec  un  chevron  de  gueules,  accompagné  en  pointe 
de  trois  étoiles  rangées  d'argent  ;  au  chef  dor.  11  laissait  deux  fils, 
Fraiifjois  et  Christophe,  qui  furent  les  auteurs  de  deux  branches. 

L  auteur  de  la  branche  aînée,  François  Dervieu,  Sgr  du  Villars,  né 
à  Lyon  (mi  1GG8,  riche  marchand  drapier,  président  en  l'élection  de 
Lyon,  fut  anobli  par  l'échevinage  de  cette  ville  qu'il  exerça  en  1706. 
11  mourut  à  Lyon  en  1748.  Son  fds,  Jean  Dervieu,  Sgr  du  Villars,  né 
à  Lyon  en  4714,  décédé  dans  la  même  ville  en  1788,  acquit,  le 
30  mars  1753,  la  baronnie  de  Varey,  située  dans  le  Bugey.  11  avait 
épousé  en  1743  Marie-Anne  Poujol  qui  appartenait  à  une  famille  dis- 
tinguée d'Amiens,  encore  existante.  Il  en  eut  deux  fils  :  1°  Claude 
Dervieu,  Sgr  de  la  baronnie  de  Varey,  né  à  Lyon  en  1749,  conseiller 
en  la  Cour  des  monnaies  de  cette  ville,  guillotiné  en  1794,  qui  épousa 
en  1779  M"^  des  Fours  et  qui  continua  la  descendance;  2^  Barthé- 
lémy-Régis Dervieu  du  Villars,  né  en  1750,  chevalier  de  Saint-Louis 
en  1781,  maréchal  de  camp  en  1825,  décédé  à  Millery  en  1837,  dont 
les  trois  fils  moururent  sans  postérité.  Barthélemy-Noé  Dervieu, 
baron  de  Varey,  fds  de  Claude,  baptisé  à  Lyon  en  1787,  commandeur 
de  Saint-Grégoire  le  Grand,  décédé  en  1859,  laissa  une  fdle,  la  mar- 
quise de  Salvert-Bellenave,  décédée  en  1893,  et  deux  fds  qui  furent 
les  derniers  représentants  mâles  de  leur  famille.  L'aîné  de  ceux-ci, 
Charles,  baron  de  Varey,  né  en  1818,  survécut  à  son  fds,  Jean, 
décédé  en  1894,  et  mourut  en  1903  sans  laisser  de  postérité  de  son 
mariage,  en  1857,  avec  M"^  de  Champs  de  Saint-Léger.  Le  puîné, 
Paul  de  Varey,  mourut  à  Paris  en  1879  sans  avoir  été  marié. 

L'auteur  de  la  branche  cadette,  Christophe  Dervieu,  Sgr  de 
Goiffieu,  né  à  Lyon  en  1671,  contrôleur  général  des  finances,  bois  et 
domaines  de  Sa  Majesté  dans  la  généralité  de  Lyon,  fut  père  de 
Charles  Dervieu  de  Goiffieu,  né  en  1714,  qui  lui  succéda  dans  sa 
charge  et  qui  fut  échevin  de  Lyon  en  1757,  grand-père  de  Christophe 
Dervieu  de  Goiffieu,  né  à  Lyon  en  1744,  conseiller  en  la  Cour  des 
monnaies  de  cette  ville,  qui  fut  fusillé  en  1794,  et  bisaïeul  de  Jean- 
Aimé  Dervieu  de  Goiffieu,  né  en  1777,  décédé  à  Goiffieu  en  1856,  qui 
ne  laissa  que  deux  filles,  M™''^  de  Forcrand  et  Varenard  de  Billy. 

Jean-Marie  Dervieu  de  Varey,  Sgr  dudit  lieu,  prit  part  en  1789  aux 
assemblées  de  la  noblesse  tenues  à  Belley  et  à  celles  tenues  à  Lyon. 
Barthélémy-Régis  Dervieu  du  Villars  et  Christophe  Dervieu  de  Goiffieu 
prirent  également  part  à  ces  dernières  assemblées. 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  317 

La  famille  Dervieu  de  Varey  et  de  GoifTieu  a  fourni  des  officiers  dis- 
tingués, des  chevaliers  de  Saint-Louis  et  de  la  Légion  d'honneur. 

Principales  alliances  :  Desfrançois  de  l'Olm  1742,  Compagnon  de 
la  Servette  1735,  Jullien  1744,  Poujol  1743,  Denis  de  Trobriand  1791, 
Orset  de  la  Tour  1828,  de  Moyria-Ghatillon,  Bona  de  Percx  1817, 
Dutour  de  Salvcrt  1844,  de  Champs  de  Saint-Léger  1857,  de  Grenaud 
de  Montillet  1805,  de  Forcrand  1849,  Varenard  de  Billy  1850,  etc. 

La  famille  Dervieu  de  Villieu  portait  pour  armes  :  d'a2wr  à  V aigle 
d'argent,  au  chef  du  même  chargé  de  trois  mouchetures  d'hermines 
de  sable.  Elle  était  originaire  de  Rive-de-Gier,  en  Forez,  oi^i  elle  était 
connue  dès  le  xv^  siècle.  Pierre  Dervieu  fut  consul  de  Rive-de-Gier 
en  1619.  Son  petit-fils,  Pierre  Dervieu,  Sgr  de  Montmain,  décédé  à 
Lyon  en  1694,  fut  pourvu  en  1691  de  l'office  anoblissant  de  secrétaire 
du  Roi  en  la  Grande  Chancellerie.  Il  fut  père  de  Gabriel  Dervieu, 
Sgr  de  Villieu,  conseiller  secrétaire  au  Parlement  de  Dombes,  lieute- 
nant général  d'épée  en  la  sénéchaussée  de  Lyon  en  1704,  chevalier 
d'honneur  en  la  Cour  des  monnaies  de  Lyon  en  1706,  décédé  à  Lyon 
en  1745,  qui  fit  enregistrer  son  blason  à  l'Armoriai  général  de  1696 
et  qui  acquit  en  1710  la  baronnie  de  Loyes,  et  grand-père  de  Bar- 
thélémy-Denis Dervieu  de  Villieu,  chevalier  d'honneur  à  la  Cour  des 
monnaies  de  Lyon,  lieutenant  général  d'épée  en  la  sénécliaussée 
de  Lyon,  qui  fut  admis  en  1765  à  l'assemblée  de  la  noblesse  de 
Bresse.  Deux  des  fils  de  celui-ci,  Pierre-Louis  Dervieu  de  Villieu, 
baron  de  Loyes,  et  Jean-Nicolas  Dervieu  de  Villieu,  prirent  part  en 
1789  aux  assemblées  de  la  noblesse  tenues  à  Lyon.  Ils  moururent 
l'un  et  l'autre  sans  postérité.  Leur  frère,  Aimé-Bon  Dervieu,  baron 
de  Villieu,  épousa  en  l'an  V  M"^  Tircuy  de  Corcelles;  il  en  eut  deux 
filles,  la  comtesse  de  Pacoret  de  Saint-Bon  et  M""^  de  Reydellet,  et 
un  fils,  Joseph,  baron  de  Villieu,  qui  fut  le  dernier  représentant  mâle 
de  sa  famille  et  qui  n'eut  pas  d'enfants  de  son  mariage  avec  M"^  Ber- 
thier. 

DESAINGTHORENT.  Voyez  :  Salncthorekt  (de). 

DESAINT  de  MARTHILLE. 

Famille  de  haute  bourgeoisie. 

Jules-Dominique  Desaint  de  Marthille,  décédé  à  Nancy  en  1880  à 
l'âge  de  79  ans,  était  général  de  brigade  et  commandeur  de  la  Légion 
d'honneur.  11  ne  figure  dans  les  Annuaires  militaires  du  Second 
Empire  que  sous  le  nom  de  Desaint. 

DESAIX.  Voyez  :  Aix  (des). 

DESAULCES  de  FREYCINET  et  de  SAULSES  de  la  TOUR.  Armes  de 


lîiS  DICTIONNAIIIK     I)  K  S    FAMIIJ.RS     FRANÇAISKS 

l.i  brancho  de  Froycinct  (d'après  le  ri'glcmenl  d'armoiries  du 
"Il  aoiH  I82S)  :  doj'  à  trots  liges  de  7'oses  au  naturel,  soutenues 
d'un  croissant  de  sable;  au  chef  d'azur  chargé  de  trois  étoiles 
d'argent.  —  Couronne  :  de  liaron.  —  La  branche  de  la  Tour,  èleinle 
en  1869,  portail  :  d'azur  à  une  tour  d'or,  maçonnée,  donjonnée  et 
porticée  de  sable,  reposant  sur  une  terrasse  de  sable. 

La  famille  Desaulces,  ou  de  Saulses,  est  originaire  du  bourg  de  Bour- 
deaux-sur-lloubion,  près  de  Crest,  en  Daupiiiné.  Klle  était  honorable- 
ment connue  dès  le  xv*^  siècle  dans  la  bourgeoisie  de  sa  région. 

M.  Villain  en  a  donné  une  généalogie  dans  le  tome  II  de  la  France 
moderne.  On  trouvera  ainsi  des  renseignements  sur  la  branche  de 
Freycinet  dans  \ Annuaire  de  la  noblesse  de  1901. 

La  souche  s'est  partagée  en  plusieurs  branches  dont  on  ne  connaît 
pas  le  point  de  jonction.  Deux  de  ces  branches,  celle  des  sieurs  de 
Freycinet,  encore  existante,  et  celle  des  sieurs  de  la  Tour,  éteinte 
en  1869,  se  sont  perpétuées  jusqu'à  nos  jours. 

M.  Villain  donne  la  fdiation  de  la  branche  de  Freycinet  depuis 
Jean  de  Saulces,  notaire  et  procureur  du  Roi  à  Valence,  qui  acheta 
en  1623  la  terre  de  Freycinet-sur-Mirmande,  près  de  Loriol.  René 
Desaulces  de  Freycinet,  fils  de  Jean,  épousa  Marie  Chamier,  d'une 
famille  qui  a  fourni  une  série  de  pasteurs  protestants  célèbres  ;  il 
mourut  en  1699.  Il  fut  père  de  Jacques  Desaulces  de  Freycinet,  capi- 
taine châtelain  de  Mirmande,  qui  épousa  en  1711  Isabeau  Vallentin, 
fdle  d'un  procureur  fiscal  à  Loriol,  grand-père  de  Pierre-Henri 
Desaulces  de  Freycinet,  négociant  en  soies  à  Lyon,  qui  épousa  en 
1747  Éléonor  llortal,  et  bisaïeul  de  Louis  Desaulces  de  Freycinet,  né 
à  Lyon  en  1751,  négociant  àMontélimar,  décédé  à  Freycinet  en  1827, 
qui  épousa  en  1776  Antoinette-Catherine  Armand,  de  Crest.  Ce  der- 
nier laissa  trois  fils,  Louis-Henri,  Louis-Claude  et  Casimir-Frédéric 
de  Freycinet,  dont  il  va  être  parlé. 

Louis-Henri  Desaulces  de  Freycinet,  né  à  Montélimar  en  1777,  eut 
dans  la  marine  une  brillante  carrière,  fut  nommé  gouverneur  de  l'île 
Bourbon  en  1820,  contre-amiral  en  1822,  gouverneur  de  la  Guyane 
en  1827,  puis  gouverneur  de  la  Martinique  et,  enfin,  préfet  maritime 
à  Rochefort  en  1834  ;  il  mourut  dans  cette  ville  en  1840.  Il  était  com- 
mandeur de  la  Légion  d'honneur  et  chevalier  de  Saint-Louis.  Il  avait 
reçu  le  titre  personnel  de  baron  par  lettres  patentes  du  21  août  1828 
et  avait  obtenu  en  même  temps  le  règlement  de  ses  armoiries.  Il  avait 
épousé  en  1815  M"®  Bérard.  Il  en  laissa  deux  fds  :  1°  Louis-René  de 
Freycinet,  né  en  1819,  contre-amiral  en  1876,  commandeur  de  la  Légion 
d'honneur,  qui  mourut  en  1877  sans  avoir  eu  d'enfants  de  son  mariage 
avec  M*'®  deïaBoissière  ;  2°  Charles-Auguste  de  Freycinet,  né  en  1823, 


I 


DICTIONNAIRE    DES    FAMILLES    FRANÇAISES  319 

contre-amiral  en  1878,  commandeur  de  la  Légion  d'honneur,  décédé 
en  1881,  qui  laissa  deux  fils  de  son  mariage  avec  M"'^  de  la  Boissiôre, 
sœur  de  sa  belle-sœur.  L'aîné  de  ces  fils,  Henri,  baron  de  Freycinet, 
né  à  Rocliefort  en  1855,  marié  à  M"^  Pinel,  est  capitaine  de  frégate 
en  retraite  et  ofiicier  de  la  Légion  d'honneur. 

Louis-Claude  Desaulces  de  Freycinet,  né  à  Montélimar  en  1779, 
capitaine  de  vaisseau  en  1820,  membre  de  l'Institut,  commandeur  de 
la  Légion  d'honneur,  chevalier  de  Saint-Louis,  décédé  sans  postérité 
à  Freycinet  en  1842,  fut  un  célèbre  explorateur. 

Le  plus  jeune  des  trois  frères,  Casimir  Desaulces  de  Freycinet,  né 
en  1786,  fut  directeur  des  contributions  indirectes  et  mourut  à  Nègre- 
pelisse  en  1862.  Il  fut  père  de  M.  Charles-Louis  de  Freycinet,  né  à 
Foix  en  1828,  sénateur  de  la  Seine,  ministre  de  l'Intérieur,  puis  des 
Affaires  étrangères,  inspecteur  général  des  mines,  membre  de  l'Aca- 
démie française,  membre  de  l'Académie  des  sciences,  qui  de  son 
mariage  avec  M"°  Bosc,  de  Bordeaux,  n'a  eu  qu'une  fille.  M"®  Cécile 
de  Freycinet.  Une  des  sœurs  de  M.  de  Freycinet  avait  épousé  M.  Gus- 
tave de  Selves,  sénateur,  préfet  de  la  Seine. 

M.  Villain  donne  la  filiation  de  la  branche  de  la  Tour  depuis  Isaac 
de  Saulses  de  la  Tour,  qui  épousa  Louise  Guigon,  fille  d'un  pasteur, 
et  dont  le  petit-fils,  Antoine  de  Saulses  de  la  Tour,  greffier  de  justice 
à  Bourdeaux,  épousa,  le  12  février  1592,  Françoise Ladreyt  de  laCon- 
damine.  Cette  branche  demeura  non  noble.  Elle  s'éteignit  avec  Paul- 
Alexandre  de  Saulses  de  la  Tour,  né  à  Loriol  en  1800,  supérieur  du 
petit  séminaire  de  Valence,  puis  provincial  du  collège  de  Chabeuil, 
décédé  en  1869. 

Principales  alliances  :  Ladreyt  de  la  Condamine  1852,  d'Athénol 
1716,  1725,  de  Mazade,  Chamier,  de  Barrés,  Bret,  Vallentin,  Garnier 
de  la  Boissière  1851,  d'Humières,  de  Raymond  de  Cahuzac,  de 
James,  de  Selves,  Pradines,  Bosc,  etc. 

DESAVENELLE  de  GRANDMAISON.  Armes  (d'après  le  règlement  d'ar- 
moiries de  1821)  :  d'aswr  à  six  losanges  d'or,  3,  2, 1. 

La  famille  Desavenelle  de  Grandmaison  appartient  à  la  noblesse  de 
robe  parisienne.  Elle  ne  doit  pas  être  confondue  avec  la  famille  Millin 
de  Grandmaison  dont  le  chef  porte  également  le  titre  de  baron  de 
Grandmaison. 

Elle  est  vraisemblablement  la  même  que  celle  d'un  Pierre,  ou  Phi- 
lippe, Desavenelle,  ou  des  Avenelles,  avocat  au  Parlement,  qui  se 
rendit  célèbre  en  dénonçant  le  conjuration  d'Amboise,  en  1560. 

Thérèse  Desavenelle  épousa  en  1 727  Jean  de  Dieu-Charles  Dehaussy, 
sieur  de  Maigremont,  maieur  de  Péronne  en  1756. 


320  nir.TioNN  AiHK    nr.s   fa.mim.i. s    i- rançaisi.s 

.lean-Haplislc-l^ouis  Dcsavonolh^  de  (Irandmaison,  Sj^r  do  Orand- 
niaison,  d(MiUHiraiil  imk^  du  StMilicr,  fui  pourvu,  le  19  orlobrc^  1775,  de 
la  chari^o  auohlissanlo  do  cousoillor  du  lîoi  maîtn^  ordiriairo  on 
sa  Clwunhro  dos  c()n)})los  do  Paris  ;  il  coiisorva  c(»Uo  (^harg<'  jus(ju'oi) 
17iSî).  11  avait  épousé  Anne  Secancr.  Leur  fils,  Jean-lîaptislc-Auguslin 
Dosavenelle  de  Grandmaison,  né  à  Paris  ou  1785,  lieulonani  colonel 
de  cavalerie,  oHicior  de  la  Jjégion  d'hounour,  chevalier  de  Saint- 
Louis,  marié  eu  18:27  à  M"^  Dolavault,  décédé  on  18^>7,  reçut  le  titre 
héréditaire  de  baron  par  lettres  patentes  du  1o  juin  1824  et  obtint  eu 
même  temps  le  règlement  de  ses  armoiries.  Il  fut  père  de  Jean- 
Baptiste-Fernand  Desavenelle,  baron  de  Grandmaison,  qui  a  épousé 
à  Paris,  en  1864,  une  fdle  du  colonel  de  Sentuary,  et  grand-père  de 
Jean-Henri-Max  Dosavenelle  de  Giandmaison,  né  en  4869,  ofïicier 
d'infanterie. 

Principales  alliances  :  Trippier  de  la  Grange  1861,  de  Beaurepaire- 
Louvagny  1890,  etc. 

DESAZARS  deMONTGAILLARD.  Armes  anciennes  :  à'azuràune  croix 
d'or,  cantonnée  de  quatre  dés  d'argent  portant  chacun  le  point  I  de 
sable.  —  Devise  :  Moderata  durant.  —  Armes  concédées  en  1810  : 
Coupé  :  aie  1  parti  d'azur  à  un  rocher  d  argent  et  de  gueules  à  une 
toque  de  sable,  retroussée  d'hermines,  qui  est  des  barons  présidents 
de  Cours  impériales  ;  au  II  d'or  au  vaisseau  maté  et  gréé  de  sable, 
voguant  à  dextre  sur  une  mer  agitée  de  sinople.  —  Couronne  :  de 
Baron. 

La  famille  Desazars,  anoblie  par  le  capitoulat  en  1753,  appartient 
à  l'aristocratie  toulousaine. 

Elle  est  originaire  de  la  Lorraine  d'oii  elle  vint  se  fixer  à  Foix  au 
commencement  du  XVII®  siècle.  Elle  est,  paraît-il,  une  branche,  long- 
temps ruinée  et  tombée  en  dérogeance,  d'une  famille  des  Hazards 
qui  a  appartenu  à  la  noblesse  de  Lorraine. 

M.  Villain  a  donné  dans  sa  France  moderne  une  généalogie  de  la 
famille  Desazars.  On  trouvera  aussi  des  renseignements  sur  cette 
famille  dans  le  Nobiliaire  de  Lorraine  de  dom  Pelletier  et  dans  un 
ouvrage  de  MM.  de  Bouteiller  et  de  Braux  intitulé  :  La  famille  de 
Jeanne  d'Arc. 

MM.  de  Bouteiller  et  de  Braux  donnent  la  filiation  depuis  un  Colin 
des  Hazards  qui  était  neveu  d'Hugues  des  Hazards,  évêque  de  Toul, 
décédé  en  1487,  et  qui  aurait  épousé  vers  1520  Jeanne  du  Lys,  fdle 
de  Didier  du  Lys,  gendarme  de  la  compagnie  du  duc  de  Guise, 
décédé  en  1557,  et  arrière-petite-fdle  de  Jean  du  Lys,  frère  de  Jeanne 
d'Arc.  Milo  des  Hazards,  petit-fds  de  Colin,  fut  anobli,  le  10  décembre 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  321 

1571,  par  lettres  de  Pierre  du  Chastelet,  évêque  de  Toul.  Il  épousa 
Catherine  du  Pasquier,  dame  de  Chaudcnay,  fille  d'un  échevin  de 
Toul,  et  mourut  dans  un  âge  avancé,  le  27  décembre  1621,  laissant 
trois  fils,  Regnault,  Gérard  et  Hugo.  Dom  Pelletier  se  contente  de 
mentionner  les  deux  aînés  de  ces  trois  frères  et  ne  dit  pas  s'ils  lais- 
sèrent postérité.  Leur  frère,  Hugo,  épousa  sa  parente  Madeleine  des 
Hazards,  qui  se  remaria  à  Didier  Collin.  Son  petit-fils,  Didier  des 
Hazards  demeurait  à  Frouard  en  1654  et  1664.  Ayant  été  inquiété 
dans  sa  noblesse  par  Antoine  Pichon,  commis  à  la  recherche  des 
faux  nobles,  il  déclara  qu'il  n'avait  jamais  pris  la  qualité  de  noble  ni 
celle  d'écuyer,  mais  qu'il  aurait  pu  le  faire,  son  bisaïeul  ayant  été 
anobli  en  1571  par  l'évêque  de  Toul.  Sa  descendance  s'éteignit  avec 
Catherine  des  Hazards  qui  épousa  Charles-Hyacinthe  Piat  de  Braux, 
décédé  en  1748. 

Regnault  des  Hazards,  fils  aîné  de  Milo,  vint  se  fixer  dans  le  comté 
de  Foix.  Il  acquit  la  terre  de  Peyre-Thomas,  située  dans  la  paroisse 
de  Beaucru,  par  acte  du  19  juillet  1630  dans  lequel  il  est  qualifié  gen- 
tilhomme lorrain  et  noble  de  la  ville  de  Toul,  en  Lorraine.  Il  épousa, 
par  contrat  du  23  novembre  1635,  dans  lequel  il  est  qualifié  noble, 
Anne  de  Sabenac,  veuve  de  Jean  Doumenge,  de  la  ville  de  Foix,  fille 
de  feu  Jean  Sabenac,  capitaine,  et  sœur  de  Bernard  Sabenac,  mar- 
chand à  Foix.  Il  mourut  à  Foix  le  20  mars  1641.  Son  fils,  Jacques 
Desazards,  vint  se  fixer  à  Toulouse  où  il  exerça  le  négoce,  épousa, 
le  22  octobre  1676,  Jeanne  de  Cordé,  fille  de  Bernard  Cordé,  mar- 
chand, et  fit  son  testament  le  27  novembre  1684.  Il  fut  père  de  Géraud 
Desazars,  marchand  de  Toulouse,  qui  épousa,  le  9  juillet  1711,  Ber- 
trande  de  Terrenq  et  qui  fit  son  testament  le  12  juin  1743.  Le  fils  de 
celui-ci,  Jean-François  Desazars,  né  en  1712,  était  premier  consul  de 
la  Bourse  de  Toulouse  quand  il  fut  anobli  par  le  capitoulat  de  cette 
ville,  en  1753.  M.  de  Lourde,  marquis  de  Montgaillard,  lui  fit  dona- 
tion, le  9  août  1771,  de  la  terre  et  seigneurie  de  Montgaillard,  située 
dans  la  sénéchaussée  de  Limoux,  avec  tous  les  fiefs,  droits  utiles  et 
honorifiques  qui  y  étaient  attachés.  Jean-François  Desazars  avait 
épousé,  le  13  juillet  1751,  Jeanne  de  Peytieu.  Il  mourut  en  1790.  Son 
fils,  Guillaume-Jean-François  Desazars  de  Montgaillard,  né  en  1754, 
était  avocat  au  Parlement  de  Toulouse  quand  il  prit  part  en  1789  aux 
assemblées  de  la  noblesse  tenues  dans  cette  ville.  Il  devint  dans  la 
suite  premier  président  à  la  Cour  de  Toulouse,  fut  créé  baron  de 
l'Empire  par  lettres  patentes  du  28  octobre  1810  et  mourut  en  1831.  Il 
laissa  trois  fils  :  1°  Jean-Prosper,  baron  Desazars  de  Montgaillard,  né 
en  1796,  décédé  en  1863,  qui  ne  laissa  que  deux  filles,  la  marquise 
de  Virville  et  la  marquise  de  Gampaigno  ;  2°  Jacques-Léon  Desazars 
xm.  21 


;i22  DICTIONNAIHK     I)  K  S     FAMIM.KS     F  U  A  N  Ç  A  I  S  K  S 

de  iMontii^aillard,  né  v.n  1800,  dc^^cédé  vu  ISGO,  (jui  Jiprrs  la  inorl  de 
son  U'cvo  fut  conlirnir,  |)ar  décn^l  iinpc'Tial  du  i20  janvier  181)4,  dans 
la  possession  héréditaire  du  titre  dv.  baron  vi  dont  la  descendance 
subsiste;  8"  Clémenl-Kugènc  Desazars  de  Mont^^iiilard,  né  à  Tou- 
louse en  1804.  marié  à  Bai,nières-de-Bigorrc  en  1841  à  M""  de  Lugo, 
décédé  en  1879,  dont  la  descendance  subsiste  éu^alennent.  Louis, 
baron  Desazars  de  Montgaillard,  né  en  1837,  fds  de  Charles-Léon,  a 
été  père  de  Guy,  né  en  1873,  qui  porte  le  titre  de  marquis  Desazars 
de  Montgaillard. 

Principales  alliances  :  Davy  de  Virville  1860,  de  Patras  de  Cam- 
paigno  1870,  1894,  de  Raynal  1809,  de  Laparre  de  Saint-Sernin,  de 
Brémond  d'Ars  1808,  de  Goullard  d'Arsay  vers  1890,  etc. 

DESBASSYNS  de  RICHEMONT   (Panon-).  Voyez  :  Panon-Desbassyns  de 

lllCHEMONT. 

DESBIEZ  de  SAINT-JUAN.  Armes  (d'après  la  Galerie  héraldo-nobi- 
liaire  de  la  Franche-Co^nté  de  Suchaux)  :  de  gueules  à  trois  étoiles 
d'or,  "2  et  \,  et  à  la  bande  ondée  d'argent  en  pointe.  —  Timbre  :  une 
étoile  d'or  aie  milieu  de  demi-vols  d'argent. 

La  famille  Desbiez  de  Saint-Juan  appartient  à  la  noblesse  de  Franche- 
Comté. 

Elle  occupait  dès  le  xvii®  siècle  un  rang  distingué  dans  la  bour- 
geoisie des  environs  d'Ornans. 

Un  de  ses  membres,  N...  Desbiez,  avocat  du  Roi  au  bailliage 
d'Ornans,  eut  son  son  blason  enregistré  à  l'Armoriai  général  de  1696  : 
de  gueules  à  un  rocher  d'or,  mouvant  du  flanc  dextre  et  duquel  sort 
un  ruisseau  d'argent,  accompagné  en  chef  de  trois  étoiles  d'or, 
posées  i2  e/ 1 . 

La  famille  Desbiez  tire  sa  noblesse  de  la  charge  d'avocat  général 
au  Parlement  de  Besançon  dont  fut  pourvu,  en  1729,  Étienne-lgnace 
Desbiez,  Sgr  de  Saint-Jean-d'Adam,  ou  Saint-Juan,  au  bailliage  de 
Baume.  Ce  magistrat  était  encore  en  charge  en  1764. 

D'après  les  ouvrages  de  Suchaux  et  de  M.  de  Lurion,  Claude- 
Alexis  Desbiez  de  Saint-Juan  reçut  le  titre  de  baron  par  lettres 
de  1786. 

M.  Desbiez  était  en  1789  commandant  du  Fort-Saint-André. 

La  famdle  Desbiez  de  Saint-Juan  subsiste. 

Elle  a  fourni  des  magistrats,  des  officiers,  un  chevalier  de  Saint- 
Louis,  etc. 

Principales  alliances  :  Mareschalde  Longeville,  le  Bas  deBouclans, 
de  Jouffroy  d'Abbans  vers  1865,  Gillet  de  Chalonge,  etc. 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  323 

DESBOIS  de  BOISMARQUÉ.  Voyez  :  Bois  de  Boismarqué  (des). 

DESBORDES  (Borgnis-).  Voyez  :  Borgnis-Desbordes. 

DESBORDES  de  JANSAC,  Voyez  :  Bordes  de  Jansac  (des). 

DESBORIES  deFROIDEFOND.  Armes  :  coupé:  au  l  de  gueules  à  deux 
ancres  d'or  adossées  ;  au  il  de  sinople  à  une  sirène  tenant  de  la  main 
droite  un  miroir  et  de  la  main  gauche  un  peigne. 

Famille  d'ancienne  bourgeoisie,  originaire  du  Limousin,  passée 
plus  tard  en  Périgord,  sur  laquelle  on  trouvera  quelques  renseigne- 
ments àdinsV Armoriai  de  la  noblesse  du  Périgord  de  M.  de  Froide- 
fond  (le  Boulazac. 

DESBOSC,  ou  des  BOSCS.  Armes  portées  par  les  représentants 
actuels  :  d'or  à  deux  peupliers  de  sinople  terrassés  de  sable,  au 
chef  d'azur.  — Couronne  :  de  Comte.  —  Supports  :  deux  lions.  —  On 
trouve  que  la  famille  Desbocs  a  aussi  porté  les  armes  suivantes  : 
d'azur  au  chevron  d'argent  accompagné  en  chef  de  deux  roses 
de...  et  en  pointe  d'un  lion  de...  —  Aliàs  :  d'or  à  un  bois  de  sinople 
de  trois  chéries  sur  ime  terrasse  de  même.  —  Aliàs  :  d'or  à  trois 
chênes  de  sinople,  2  eM  ;  parti  de  gueules  à  trois  casques  d'argent. 
—  Aliàs  :  d'or  à  trois  chênes  arrachés  de  sinople,  rangés  en  pal  ; 
parti  de  gueicles  à  deux  clés  adossées  et  passées  en  sautoir. 

Ancienne  famille  du  Vivarais  dont  M.  Villain  a  donné  une  généa- 
logie dans  le  tome  II  de  la  France  moder7ie.  On  trouvera  aussi  beau- 
coup de  renseignements  sur  les  Desbosc  dans  V Armoriai  du  Viva- 
rais de  M.  Benoît  dEntrevaux. 

La  famille  Desbosc,  ou  des  Boscs  paraît  avoir  eu  pour  berceau  le 
village  des  Boscs,  situé  dans  la  paroisse  de  Monteils,  où  elle  possé- 
dait un  tlef  dès  le  xv^  siècle.  Noble  Pierre- André  des  Boscs  rendit  hom- 
mage pour  ce  fief  en  1447  au  seigneur  de  Retourtour. 

La  famille  des  Boscs  était  représentée  au  commencement  du 
XVI®  siècle  par  deux  frères,  Bernard  et  Jean,  qui  furent  les  auteurs  de 
deux  branches. 

Pierre  des  Boscs,  chef  de  la  branche  aînée  et  petit-fils  de  Bernard, 
fut  un  des  compagnons  d'armes  du  roi  Henri  IV  qui,  en  récompense 
de  ses  bons  et  loyaux  services,  lui  accorda,  vers  1600,  des  lettres 
d'anoblissement.  Il  épousa,  en  novembre  1589,  Marie  de  Ghambaud, 
se  rendit  acquéreur,  en  1609,  du  vieux  château  de  Solignac,  ruiné 
pendant  les  guerres  de  religion,  et  de  la  terre  et  seigneurie  qui  en 
dépendait  et  prit  dès  lors  le  titre  de  baron  de  Solignac.  Sa  descen- 
dance s'éteignit  avec  ses  deux  petits-fils  :  1°  Henri  des  Boscs,  baron 
de  Solignac,  gentilhomme  de  la  chambre  du  Roi,  qui  épousa,   le 


324  di(:tionna.irk   dks   familles   fuançaisks 

2()  mai  l()()7,  Laiironro  do  Clcrmonl-Monloison  cl  dont  la  (illc,  héri- 
liriT  (lucliàteaii  do  Solignac,  (''poiisa  (mi  1688  Franrois  do  Hoaumoiil, 
manjuis  do  Brisoii  ;  12"  Scij)ion  dos  Hoscs,  Sgr  do  Sainl-Goncys,  qui 
épousa  on  16S-2  MadohMuc  de  Vocancc  et  dont  la  lillo,  Isabeau, 
épousa  on  lOîM)  Ignace  du  Pont  de  Vallon.  La  famille  d(î  Bcaumont- 
Brison  vendit  en  1783  le  cliAleau  do  Solii^nac  à  Louis-Charles  de 
Fay-Soliu^nac,  descendant  de  ses  anciens  soifj^neurs. 

La  branche  cadette,  seule  subsistante,  demeura  non  noble  et 
s*adonna  longtemps  au  notariat.  Kilo  avait  pour  chef  au  xviii"  siècle 
Jacques  des  Boscs,  Sgr  de  Caret  et  d'Oriol,  avocat  en  Parlement, 
marié  en  1743  à  Marie-Anne  Chambon.  Jacques  des  Boscs,  ou  Des- 
bosc,  fils  du  précédent,  marié  en  1784  à  Marie-Anne-Thérése  Charre 
de  la  Valette  et  décédé  en  183:2,  fut  longtemps  juge  de  paix  à  Saint- 
Félicien.  11  fut  père  de  Jacques-Auguste  Desbosc,  décédé  en  1874. 
Celui-ci  laissa  deux  fils  :  1°  Jacques-Clément  Desbosc,  juge  de  paix 
à  Saint-Félicien,  décédé  à  Lyon  en  1874,  qui  de  son  mariage,  en  1 848, 
avec  M''^  de  l'IIermuzière  a  eu  un  fds,  né  en  1853,  notaire  h  Privas  ; 
2°  Jacques-Alphée  des  Boscs,  décédé  en  1902.  Ce  dernier  se  rendit 
acquéreur  du  château  de  Borne,  en  Velay,  où  il  vint  fixer  sa  rési- 
dence. Il  épousa  M"^ Michel,  du  Puy,  et  en  laissa  deux  fds  dont  l'aîné, 
Joseph,  né  en  1863,  marié  à  M'^*^  Barny  de  Romanet,  est  aujourd'hui 
connu  sous  le  titre  de  comte  des  Boscs. 

Principales  alliances  :  de  Chambaud  1589,  de  Clermont-Mon- 
toison  1667,  de  Beaumont-Brison  1688,  Charre  de  la  Valette  1784, 
Courtial  de  Bornas,  de  lllermuzière  1848,  Barny  de  Romanet,  etc. 

DESBROCHERS  des  LOGES.  Voyez  :  Brochers  des  Loges  (des). 

DESCANTONS  de  MONTBLANCd'INGELMUNSTER  de  PLOTHO.  Armes 
(d'après  le  règlement  d'armoiries  du  30  juin  1841)  :  écartelé  :  aux 
1  el  4  d'argent  à  une  fleur  de  lys  de  gueules,  liée  d'or,  qui  est  Des- 
cantons de  Montblanc  ;  aux  ^  et  ^  de  gueules  à  un  roi  maure  de 
carnation  sans  bras  (aliàs  les  mains  liées  derrière  le  dos),  couronné 
d'or,  vêtu  d'une  tunique  de  sinople,  avec  boutons,  agrafes  et  cein- 
turons d'or,  la  jupe  rayée  du  même,  qui  est  de  Plotho  ;  sur  le  tout 
d'azur  à  une  tête  de  cerf  contournée  au  naturel,  arrachée  de  gueules, 
qui  est  d'Ingelmunster.  —  Couronne  ducale.  —  Supports  :  deux 
lions  d'or,  la  tête  contournée,  couronnés  d'une  couronne  ducale, 
lampassés  et  armés  de  gueules. 

La  famille  Descantons  de  Montblanc,  aujourd'hui  naturalisée  en 
Belgique,  est  d'origine  française. 

On  trouvera  sur  elle  des  renseignements  dans  les  Titres  et  confir- 
mations de  Titres  de  1830  à  1908  du  vicomte  Révérend. 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  325 

Jean-Baptiste  Descantons,  demeurait  sous  Louis  XVI  rue  du  Pont- 
aux-Ghoux,  à  Paris.  Il  se  qualifia  écuyer  dans  l'acte  de  baptême  de 
son  iils.  Il  avait  épousé  vers  1780  Marie-Agathe  de  Fromont.  Leur  fils, 
Gharles-Albéric-Glément  Descantons,  puis  Descantons  de  Montblanc, 
né  à  Paris  le  10  mai  1785,  fut  institué  héritier  universel,  par  testa- 
ment du  8  mai  18:2o,  de  Gharles-Joseph-Louis-Ghislain  de  Plotho, 
baron  d'Ingelmunster,  puis,  par  testament  du  28  août  1827,  du  baron 
Ferdinand-Maximilien-Ghislain  de  Plotho,  frère  du  baron  Gharles- 
Joseph-Louis  Ghislain  et  avec  lui  dernier  représentant  de  la  branche 
belge  de  l'ancienne  famille  de  Plotho.  Il  fut  autorisé,  le  6  dé- 
cembre 1839,  par  diplôme  du  roi  des  Belges,  à  relever  le  titre  de 
baron  d'Ingelmunster  et  les  armes  de  la  famille  de  Plotho.  Il  reçut, 
enfin,  le  titre  héréditaire  de  comte  par  lettres  patentes  du  roi  Louis- 
Phihppe  du  30  juin  1841  et  obtint  en  même  temps  le  règlement  de  ses 
armoiries.  Il  mourut  en  1861.  Il  avait  épousé  vers  1830  Virginie- 
Louise  de  Roques  de  Montgaillard,  décédée  à  Paris  en  1889.  Il  en 
laissa  deux  filles,  M™^  de  Rolland  du  Roscoat,  décédée  en  1897,  et 
]\|me  Genêt  de  Ghâtenay.  Il  eut  aussi  trois  fds  qui  adoptèrent  la  natio- 
nalité belge  :  1°  Gharles-Gamille,  comte  Descantons  de  Montblanc, 
baron  d'Ingelmunster,  né  à  Paris  en  1833,  décédé  sans  alliance  en 
1894  ;  2°  Albéric,  comte  Descantons  de  Montblanc,  baron  d'Ingel- 
munster, député,  puis  sénateur  de  Belgique;  3°  Ernest-Ghislain  Des- 
cantons de  Montblanc,  né  en  1838  au  château  d'Ingelmunster,  dans 
les  Flandres,  qui  a  eu  une  nombreuse  postérité  de  son  mariage,  en 
1885,  avec  Marguerite-Ghislaine  de  Benghem. 

La  maison  de  Plotho  était  originaire  de  Saxe.  On  en  trouvera  une 
généalogie  dans  le  Dictionnaire  de  la  noblesse  de  la  Chesnaye  des 
des  Bois.  Elle  avait  pour  premier  auteur  connu  Gebhard  de  Plotho 
qui  se  distingua  dans  la  guerre  contre  les  Turcs,  en  1434.  Deux  des 
fils  de  ce  gentilhomme,  autre  Gebhard  et  Jean  de  Plotho,  furent  les 
auteurs  de  deux  grandes  branches  qui  se  partagèrent  en  un  certain 
nombre  de  rameaux.  Un  représentant  de  la  branche  cadette,  très 
noble,  haut  et  puissant  seigneur  Woifgang  dePlotho,  Sgr  d'Ingelmuns- 
ter, près  de  Gourtray,  dans  les  Flandres,  marié  en  1623  à  Suzanne  de 
Bodenhausen,  reçut  le  13  septembre  1643,  par  diplôme  de  l'empereur 
Frédéric  III,  concession  du  titre  de  baron  du  Saint-Empire  transmis- 
sible  à  ses  enfants  des  deux  sexes.  La  famille  de  Plotho  a  fourni 
plusieurs  officiers  généraux.  Elle  a  contracté  de  brillantes  alliances. 

DESCHAMPS,  DESCHAMPS  de  SAINT-AMAND,  DESCHAMPS-DES- 
TOURNELLES  et  CHAMIER.  Armes  :  à'azur  à  un  lion  d'argent 
tenant  une  épée  du  même  garnie  d'or.  —  Devise  :  Fortis,  generosus 


:i2G  Dir/noNNM  Hi:    dks   famillks    khançaisks 

et  /idelis.  —  La  brandie  anglaise,  sul)slilu(^e  au  nom  de  Charnier, 
timbre  ses  armes  d'une  couroime  de  marf^uis  et  porte  pour  cimierun 
bras  tenant  un  parchemin.  — Devise  :  Aperlo  vivere  volo  '. 

La  famille  Deschamps  a  eu  pour  berceau  le  l'érigord.  Elle  n'est  plus 
représentée  que  par  une  branche  lixée  en  Angleterre  qui  a  adopté 
le  nom  de  Ciiamier. 

On  trouvera  quelques  renseignements  sur  les  Deschamps  dans  la 
France  proteslajite  de  Ilaag. 

D'après  la  tradition  la  famille  Deschamps  aurait  pour  auteur  un 
François  Deschamps  qui  dans  un  combat  aurait  sauvé  la  vie  du 
roi  Henri  IV  et  qui,  en  récompense  de  ce  service,  aurait  été  anobli  par 
lettres  de  ce  prince.  Cette  tradition  ne  s'appuie  sur  aucune  preuve. 
La  famille  Deschamps  n'a  jamais  été  considérée  comme  noble.  Elle 
ne  figure  au  nombre  ni  de  celles  qui  firent  reconnaître  leur  noblesse 
lors  des  diverses  recherches  ordonnées  par  Louis  XiV,  ni  de  celles 
qui  prirent  part  en  1789  aux  assemblées  de  la  noblesse. 

Elle  est  vraisemblablement  la  môme  que  celle  d'un  Gabriel  Des- 
champs, marchand,  qui  eut  son  blason  ;  de  sable  à  un  sautoir  d'or 
enregistré  d'office  à  l'Armoriai  général  de  1696  (registre  de  Bergerac). 

La  famille  Deschamps  professait  sous  Louis  XIV  la  religion 
réformée.  Son  chef,  Jacques  Deschamps,  alla  se  réfugier  en  Alle- 
magne lors  de  la  révocation  de  l'édit  de  Nantes  et  fut  pasteur  à 
Bùtzow.  Il  laissa  plusieurs  fils.  Deux  de  ceux-ci,  Gabriel  et  Jean 
Deschamps,  furent  les  auteurs  des  deux  branches.  Un  troisième, 
Antoine,  fut  lieutenant  général  des  armées  du  royaume  de  Pologne. 

L'auteur  de  la  première  branche,  Gabriel  Deschamps,  né  à  Bûtzow, 
revint  à  Bergerac  et  abjura  le  protestantisme  en  1727.  Cette  abjura- 
tion ne  paraît  p. s  avoir  été  très  sincère,  car  on  trouve  qu'en  1731  il 
fut  emprisonné  pour  avoir  été  mêlé  à  des  troubles  dans  l'église 
catholique  de  Bergerac.  Gabriel  Deschamps  fut  plus  tard  receveur 
général  des  octrois  de  Rouen.  Il  avait  épousé  Marie  Eyma.  II  en  eut 
trois  fils  :  1°  Jacques  Deschamps  de  Saint-Amand,  directeur  des 
domaines  à  Bourges,  qui  continua  la  descendance  ;  2°  Charles-Jean- 
Baptiste  Deschamps  de  Tréfontaines,  qui  fut  guillotiné  en  1794; 
3°  Charles  Deschamps-Destournelles,  né  à  Rouen  en  1746.  Ce  dernier 
était  sous  Louis  XVI  directeur  de  l'enregistrement  à  Paris.  Il  embrassa 
avec  ardeur  les  principes  de  la  Révolution,  fut  membre  de  la  com- 
mune insurrectionnelle  du  10  août,  puis  président  du  Conseil  général 
de  la  Seine  en  mai  1793,  remplaça  au  mois  de  juin  suivant  Clavière 

'  Cette  notice  a  été  faite  à  l'aide  de  renseignements  dûs  à  l'obligeance  de  M.  le 
comte  d'Arlot  de  Saint-Saud. 


DICTIONNAIRE    DES    FAMILLES    FRANÇAISES  327 

au  département  des  contributions  publiques,  fut  incarcéré  dans  les 
derniers  temps  de  la  Terreur  et  mourut  peu  de  temps  après  avoir  été 
remis  en  liberté  des  suites  du  poison  qu'il  avait  pris  pendant  sa  cap- 
tivité. Jacques  Deschamps  de  Saint-Amand  laissa  deux  fils,  Emile 
Deschamps,  né  à  Bourges  en  1791,  décédé  en  1873,  et  Antony  Des- 
champs, né  à  Paris  en  1800,  décédé  en  1869,  qui  furent  l'un  et  l'autre 
des  poètes  distingués. 

L'auteur  de  la  seconde  branche,  Jean  Deschamps,  auteur  de 
divers  ouvrages  philosophiques  et  théologiques,  alla  se  fixer  en 
Angleterre  et  y  épousa  en  1753  Judith  Chamier  dont  il  eut  plusieurs 
fils.  L'un  de  ceux-ci,  John-Ezéchiel  Deschamps,  membre  du  Conseil 
de  la  présidence  des  Indes,  marié  à  Madras  à  Grâce  Burnaby,  fille 
d'un  amiral,  prit  en  1780  le  nom  de  Chamier  pour  se  conformer  aux 
derniers  désirs  de  son  oncle,  Antoine  Chamier,  dont  il  était  légataire 
universel.  Il  laissa  une  nombreuse  postérité.  Un  de  ses  fils,  Henri 
Chamier,  né  en  179o,  membre  du  Conseil  de  la  présidence  des  Indes, 
décédé  en  1867,  a  été  père  d'Archibald  Chamier,  né  en  1833,  major 
général.  Cette  branche  de  la  famille  Deschamps,  substituée  au  nom 
de  Chamier,  compte  encore  en  Angleterre  de  nombreux  représen- 
tants. 

DESGHAMPS.  Armes  :  parti  :  au  1  d'or  à  un  pin  de  sinople^  terrassé 
du  même,  le  fût  chargé  d'une  équerre  de  sable,  surchargée  d'un 
compas  ouveiH  d'argent;  au  2  d'azur  à  une  ancre  d'or  accompagnée 
de  trois  étoiles  d'argent,  ^  et  1  ;  à  la  Champagne  d'azur  brochant 
sur  le  partie  chargée  du  signe  des  chevaliers  de  la  Réunion. 

Claude  Deschamps,  né  en  1765  à  Vertus,  en  Champagne,  inspecteur 
général  des  ponts  et  chaussées  en  1823,  commandeur  de  la  Légion 
d'honneur,  décédé  à  Bordeaux  en  1843,  fut  créé  chevalier  de  l'Empire 
par  lettres  patentes  du  19  juin  1813.  Son  nom  a  été  donné  à  un  des 
principaux  quais  de  Bordeaux.  Il  avait  épousé  M"^  Declèves  de  Sau- 
ville.  Il  en  laissa  un  fils,  qui  fut  ingénieur  en  chef  des  ponts  et 
chaussées,  et  une  fille  qui  épousa  Jean-Baptiste  Billaudel,  né  à  Rethel 
en  1793,  député  de  la  Gironde  sous  Louis-Philippe  et  en  1848. 

DESCHAMPS  de  COURGY  et  DESCHAMPS.  Voyez  :  Champs  de  Courgy 

(des)  et  Deschamps. 

DESCHAMPS  de  MOREL    (Lambert-).  Voyez   :  Lambert-Deschamps   de 

MOREL. 

DESCHAMPS  de  la  VILLENEUVE  et  de  BRÈCHE.  Voyez  :  Champs  de  la 
Villeneuve  et  de  Brèche  (des). 


328  DICTIONNAIRK     DES     FAMILLKS     FRANÇAISES 

DESCHAMPS  de  VERNEIX.  Voyoz  :  Champs  de  Bisseukt,  uk  la  Varkinne, 
DE  Savu'.ny  et  de  Verneix  (des). 

DESCHAMPS  du  MÉRY.  Voyez  :  Gfiamps  du  Méry  de  Guitterie  (des). 
DESCHAMPS  de  BOISHÉBERT.  Voyez  :  Champs  de  Boishédert  (des). 

DESCHAMPS-LARIVIÈRE,  ou  de  la  RIVIÈRE 

Famille  bourgeoise. 

Messieurs  Deschamps,  l'un  juge  de  paix  à  Vibraye,  l'autre  juge  au 
tribunal  civil  de  Laval,  demandèrent  vainement,  le  30  décembre  1859, 
l'autorisation  de  joindre  régulièrement  à  leur  nom  celui  de  :  de  la 
Rivière  sous  lequel  ils  étaient  connus,  que  leur  père  avait  déjà  porté 
et  qui  appartenait  à  la  famille  de  leur  mère.  Frédéric-Joseph  Des- 
champs, né  à  Vendôme  en  1819,  juge  au  tribunal  civil  du  Mans, 
demanda  le  29  décembre  1868,  pour  lui  et  pour  son  fils  mineur, 
Henri-Frédéric-Antonin,  l'autorisation  de  joindre  régulièrement  à 
son  nom  celui  de  :  de  la  Rivière  sous  lequel  il  avait  toujours  été 
connu  et  que  ses  frères  et  sœurs  portaient  dans  leurs  actes  de  l'état 
civil.  11  fut  autorisé,  par  décret  du  16  octobre  1871,  à  s'appeler  :  Des- 
champs-Larivière  (sic). 

DESGHAMPS  de  PAS.  Armés  :  d'azui"  à  un  chevron  d'argent,  chargé 
de  trois  tourteaux  de  gueules  et  accompagné  de  trois  quinte  feuilles 
d'or. 

La  famille  Deschamps  de  Pas,  originaire  d'Aire-sur-la-Lys,  en  Artois, 
fixée  à  Saint-Omer  au  cours  du  xvii^  siècle,  est  une  des  plus  ancien- 
nement et  des  plus  honorablement  connues  de  sa  région. 

Le  vicomte  Révérend  en  a  donné  une  généalogie  très  complète 
dans  V Annuaire  de  la  noblesse  de  1905. 

Le  nom  primitif  de  la  famille  Deschamps  était  celui  de  Descamps. 
Baudrain  Descamps,  auquel  le  travail  du  vicomte  Révérend  fait 
remonter  la  fdiation,  était  officier  du  Roi  au  château  d'Aire  et  avait 
épousé  en  1318  Françoise  Braure.  Son  petit-fils,  Jean-François  Des- 
camps, né  à  Aire  en  1552,  chanoine  de  la  collégiale  de  Saint-Pierre 
de  cette  ville,  fit  son  testament  le  16  septembre  1622;  par  cet  acte 
il  fonda  la  maison  hospitalière  des  Dévotaires,  encore  existante,  dans 
laquelle  sont  recueillies  et  entretenues  douze  femmes  âgées  de  con- 
dition moyenne.  Jacques  Descamps,  frère  de  cet  ecclésiastique,  fut 
avocat  et  greffier  principal  de  la  ville  d'Aire  et  épousa  en  1582  Marie- 
Marguerite  de  la  Flie.  Son  arrière-petit-fils,  Jean-François  Deschamps, 
sieur  de  Lescade,  né  à  Estaires  en  1644,  avocat  au  Conseil  d'Artois, 
épousa  à  Saint-Omer,  le  13  mai  1680,  Marie-Marguerite  Manessier, 


DICTIONNAIRE    DES    FAMILLES    FRANÇAISES  329 

fille  d'un  échevin  de  cette  ville  et  héritière  du  fief  de  Pas,  situé  dans 
la  paroisse  de  Pihem,  près  de  Lumbres,  et  tenu  du  vicomte  de  Fruges 
et  d'Acquin,  Sgr  de  Pihem.  Jean-François  Deschamps  se  fixa  à  Saint- 
Omer  à  la  suite  de  ce  mariage  et  fut  nommé  échevin  de  cette  ville. 
Il  fut  père  de  Charles-François  Deschamps,  sieur  de  Lescade,  dans 
la  banlieue  d'Aire,  et  de  Pas,  né  en  168i2,  échevin  d'Aire,  puis  de 
Saint-Omcr,  qui  épousa  à  Saint-Venant,  en  1711,  Marie-Albertine 
Guérin,  et  grand-père  de  Louis-Auguste  Deschamps  de  Pas,  né  à 
Aire  en  1731,  échevin  de  Saint-Omer,  conseiller  au  bailliage  de  Saint- 
Omer,  puis  juge  au  tribunal  de  cette  ville,  décédé  en  1814,  qui  épousa 
en  1763  Marie-Rosalie  Dubois  et  qui  fut  l'aïeul  des  divers  représen- 
tants actuels. 

Jean-François  Deschamps,  sieur  de  Lescadre  (sic),  avait  eu  son 
blason  enregistré  d'office  à  l'Armoriai  général  de  1696  (registre  de 
Saint-Omer)  :  de  gueules  à  un  sautoir  d'or  chargé  de  cinq  billettes 
d'azur. 

La  famille  Deschamps  de  Pas  a  fourni  des  échevins  d'Aire,  de 
Dunkerque  et  de  Saint-Omer,  des  députés  aux  Etats  d'Artois,  un 
directeur  de  la  maison  des  Bleuets  de  Saint-Omer,  décédé  en  1733, 
des  officiers,  des  artistes,  un  ingénieur  distingué  (Louis-Joseph 
Deschamps  de  Pas,  né  en  1816,  membre  correspondant  de  l'Ins- 
titut, décédé  à  Saint-Omer  en  1890),  des  membres  de  la  Légion 
d'honneur,  etc. 

Principales  alliances  :  de  Brigode  1651,  de  la  Derrière,  de  Mon- 
chaux,  Manessier  de  Pas  1680,  du  Bois  de  Hoves  1710,  Chamonin 
1811,  Macquart  de  Terline  1852,  Pagart  d'Hermansart  1890,  Mous- 
seron de  la  Chaussée  1890,  etc. 

DESCHAMPS. 

Famille  de  haute  bourgeoisie,  très  anciennement  connue  àBressuire, 
dont  Beauchet-Filleau  a  donné  une  généalogie  dans  le  Dictionnaire 
historique  et  généalogique  des  familles  du  Poitou. 

René-Charles  Deschamps,  né  en  1730,  fils  d'un  procureur  fiscal  de 
la  baronnie  de  Bressuire,  fut  pendant  plus  de  30  ans  maire  de  Bres- 
suire  ;  il  fut  plus  tard  président  du  tribunal  civil  de  la  même  ville 
et  mourut  en  1805.  Il  avait  épousé  en  1756  Renée-Geneviève  Delavau 
dont  il  eut  une  nombreuse  postérité.  Un  de  ses  fils,  Pierre-François 
Deschamps,  né  vers  1770,  décédé  en  1828,  fut  colonel  d'infanterie, 
officier  de  la  Légion  d'honneur  et  chevalier  de  Saint-Louis. 

Principales  alliances  :  Delavau  1756,  Richard  de  Solilhac  1812, 
Lecler  de  la  Fichardière  1800,  Godet  de  la  Riboullerie  1859,  de  Ker- 
sauson  1849,  etc. 


'■^'M)  Dic  I  loNNAi  m:    i>i:s    kamillks   fhanç  aisks 

DESCHAMPS.  Arnios  :  parti  :  au  1  d'azur  à  un  portique  ouvert  à  deux 
coloti/ies  d'or,  au  fronton  c/iargé  d'un  N  de  sahle,  et  accompagné  en 
Civur  d'un  lévrier  assis  d'argent  ;  au  2  d'or  à  Vépée  en  pal  sommée 
d'un  casque  de  profil,  le  tout  de  sable  ;  à  la  cJiampagne  de  gueules 
chargée  du  signe  des  chevaliers  légionnaires  brochant  sur  le  parti. 
Pierre  Desc-iiamps,  né  à  CliAlons  en  177r>,  retraité  colonel  de  cava- 
lerie en  183:2,  ol'lici(M'  de  la  Léi^ion  d'homieur,  cln^valicT  de  Saint- 
Louis,  décédé  à  Gliàlons  en  1844,  lut  créé  clievalier  de  l'Kmpire  par 
lettres  patentes  du  5  août  1812.  Son  fils,  Léon-Antoine  Deschamps, 
né  en  1816,  était  sous  Napoléon  III  officier  de  gendarmerie  des  chasses 
impériales. 

DESCHAMPS  du  MANOIR.  Armes  (d'après  VArmorial  des  prélats 
français  au  A/A^  siècle  du  comte  de  Saint-Saud;  :  à'azur  à  trois 
roches  d'argent  chargées  de  trois  mouchetures  d'hermines  mal  ordon- 
nées de  sable. 

La  famille  Deschamps  du  Manoir,  originaire  de  Granville,  en  Basse- 
Normandie,  y  est  très  anciennement  et  très  honorablement  connue. 
Toutefois  on  ne  lui  connaît  pas  de  principe  d'anoblissement.  Elle  ne 
figure  au  nombre  ni  de  celles  qui  ont  été  maintenues  nobles  lors  des 
diverses  recherches  ordonnées  par  Louis  XIV,  ni  de  celles  qui  ont 
pris  part  en  1789  aux  assemblées  de  la  noblesse  de  Normandie.  On 
ne  voit  môme  pas  qu'elle  ait  fait  enregistrer  son  blason  à  l'Armoriai 
général  de  1696.  Elle  ne  doit  pas  être  confondue  avec  la  famille  le 
Pelley  du  Manoir  qui  est  également  originaire  de  Granville. 

Pierre  Deschamps  du  Manoir  épousa  en  1585  Louise  Salmon  qui 
appartenait  à  une  vieille  famille  de  Granville  et  dont  la  sœur  aînée, 
Guilhelmine,  avait  épousé  en  1580  Pierre  de  Lalung,  auteur  de  la 
famille  de  Lalun  actuellement  existante.  Jean-Baptiste  Deschamps 
des  Demaines  épousa  en  1746  Marie-Thérèse  Hugon  de  Grandjardin. 
Prosper  Deschamps  du  Manoir  épousa  vers  1840  W^^  le  Vicaire-Cam- 
bernon.  Il  en  eut,  entre  autres  enfants,  une  fille,  Thérèse-Marie,  qui 
épousa  en  1866  son  coushi  germain,  Emile  de  Lalun. 

Joseph  Deschamps  du  Manoir,  né  à  Granville  le  28  décembre  1828, 
chanoine  titulaire  de  Goutances,  camérier  d'honneur  en  1870,  nommé 
en  1887  prélat  de  S.  S.,  décédé  àNaplesen  août  1906,  a  écrit  plusieurs 
ouvrages  estimés  sur  l'histoire  de  Granville. 

DESGHATEAUX  de  CHAMPREL  (Neveu-).  Voyez  :  Neveu  des  Ghateaux 
(ou  Deschateaux)  de  Ghamprel. 

DESCHÊNES  (Thomas-).  Voyez  :  Thomas-Deschênes,  ou  des  Ghènes. 
DESCLAUX  de  LACOSTE.  Armes  :  d'or  à  une  bisse  de  gueules,  con- 


DICTIONNAIRE    DES    FAMILLES    FRANÇAISES  331 

tournée  et  posée  en  pal.  — Un  règlement  d'armoiries  de  1759  attribua 
les  armes  suivantes  à  la  branche  de  Latané,  aujourd'hui  éteinte  : 
(ï argent  à  un  serpent  d'azur  posé  en  pal. 

La  famille  Desclaux,  originaire  de  Tonneins,  en  Agenais,  vint  au 
cours  du  xvii^  siècle  se  fixer  à  Bordeaux  où  elle  s'est  très  honorable- 
ment perpétuée  jusqu'à  nos  jours.  Un  de  ses  représentants,  Guil- 
laume des  Claux,  courtier  royal  de  la  ville  de  Bordeaux,  eut  son 
blason  enregistré  à  l'Armoriai  général  de  1696  :  de  gueules  à  une 
bande  d'argent  chargée  de  trois  arbres  de  sinople  et  accompagnée 
de  deux  étoiles  d'or,  une  en  chef^  Vautre  en  pointe.  Elle  reçut  en  1729 
des  lettres  de  bourgeoisie  bordelaise. 

On  trouvera  sur  elle  quelques  renseignements  dans  les  divers 
ouvrages  de  M.  Pierre  Meller. 

La  souche  se  partagea  en  trois  branches  principales  qui  se  distin- 
guèrent par  les  surnoms  terriens  de  Latané,  de  Lataponne  et  de 
Lacoste. 

La  branche  des  Desclaux  de  Latané  est  aujourd'hui  éteinte.  Un  de 
ses  représentants,  Pierre  Desclaux,  fut  pourvu,  le  28  août  1739,  de 
l'office  anoblissant  de  secrétaire  du  Boi,  maison  et  couronne  de 
France,  contrôleur  en  la  chancellerie  près  la  Cour  des  aides  de  Bor- 
deaux. On  peut  voir  dans  le  Nouveau  d'Hozier  qu'il  obtint,  le  lo  sep- 
tembre 1759,  le  règlement  de  ses  armoiries.  Jean-Paul  Desclaux- 
Latané  prit  part  en  1789  aux  assemblées  de  la  noblesse  tenues  à 
Bordeaux. 

La  branche  des  Desclaux  de  Lataponne,  demeurée  non  noble,  s'est 
éteinte  dans  la  seconde  moitié  du  xix^  siècle. 

La  branche  des  Desclaux  de  Lacoste  est  également  demeurée  non 
noble.  Elle  était  représentée  de  nos  jours  par  Jean-Léonce  Desclaux 
de  la  Goste,  né  en  1832,  notaire  à  Bordeaux,  marié  à  M^'^  Marti- 
neau. 

La  famille  Desclaux  a  fourni  un  lieutenant  de  la  grande  louveterie, 
des  consuls  et  des  jurats  de  Tonneins,  des  médecins,  des  notaires, 
des  courtiers  royaux,  etc. 

Principales  alliances  :  de  Gascq  1722,  Lafon  de  Ladébat  1765,  Bai- 
baud-1'Ange  1846,  Pohls  1786,  de  Bellegarde  1799,  de  Belot,  de  Ver- 
nejoul  1820,  Bouin  1876,  de  Bethmann,  etc. 

On  trouve  qu'un  Etienne  Desclaux,  marchand,  fut  nommé  en  1740 
capitoul  de  Toulouse.  Un  M.  Desclaux  était  en  1790  second  président 
des  trésoriers  généraux  de  France  au  bureau  des  finances  de  Tou- 
louse. 

DESCLAUX  de  LESCAR  de  CROUSEILHES  de  SAINT-DOS.  Armes  : 


33-2  DICTIONNAlKK     UES     KAMIM-KS     F  II  ANC  AISK  S 

iVazur  à  un  chevron  iVargent  accompagné  de  trois  étoiles  de  même, 
qui  est  (le  Loscar. 

l.a  fainillo  Dksclaux  dk  I^escah  appartient  à  la  noblesse  béarnaise. 

On  en  trouvera  une  généalogie  détaillée  dans  les  manuscrits  de 
Chérin  h  l'article  Claux  (des). 

Ce  travail  en  fait  remonter  la  fdialion  au  24  mai  1698,  date  à  laquelle 
fut  signé  devant  notaire  à  Bellocq  le  contrat  de  mariage  de  demoiselle 
Marie  de  Lescar-Abbadie  et  de  maître  Jean  des  Claux-Lassalle,  lils 
de  maître  Pierre  des  Claux-Lassalle,  du  lieu  de  Bellocq.  La  bénédic- 
tion nuptiale  ne  fut  donnée  aux  deux  jeunes  gens  que  le  2  mars  de 
l'année  suivante.  Jean  Lassalle-Desclaux,  bourgeois  de  Belloc,  et 
demoiselle  Marie  de  Lescar,  son  épouse,  sont  ainsi  désignés,  en  1746, 
dans  le  contrat  de  mariage  de  leur  second  fils,  Jean-Jacques.  Ils 
eurent,  entre  autres  enfants,  trois  fds  :  1°  Pierre,  docteur  en  méde- 
cine, qui  fut  père  d'un  fds,  Jean  des  Claux-Lassalle;  "i"  Jean-Jacques, 
né  à  Bellocq  le  27  janvier  1702,  dont  il  va  être  parlé  ;  3**  Mathieu,  qui 
eut  deux  fdles.  Le  second  de  ces  fds,  le  sieur  Jean-Jacques  de  la 
Salle  de  Bellocq,  bourgeois  de  Pau,  épousa,  par  contrat  de  janvier 
1746  dans  lequel  il  est  ainsi  désigné,  Marie  de  Lasserre,  fdle  de  Paul 
Lasserre,  marchand  bourgeois  de  Pau.  11  se  qualifie  Jean-Jacques 
Lassalle,  du  lieu  de  Bellocq,  marchand  drapier  à  Pau,  dans  plusieurs 
actes  postérieurs  à  son  mariage.  Le  sieur  Jean-Jacques  de  Lassalle, 
marchand  de  Pau,  fut  inhumé  le  3  janvier  1756.  Il  laissait  trois  fds. 
L'aîné  de  ceux-ci,  Paul  des  Claux  de  Lescar,  né  à  Pau  en  1747,  fut 
admis  en  1769  parmi  les  mousquetaires  du  Roi.  Il  fut  admis  en  1773 
aux  États  du  Béarn  comme  seigneur  de  Lescar  de  Bellocq.  Il  avait 
recueilli  vraisemblablement  cette  seigneurie  par  héritage  de  la  famille 
de  Lescar  à  laquelle  appartenait  sa  grand'mère  paternelle  ;  il  ne 
semble  pas  qu'il  ait  laissé  de  postérité.  Pierre  Lassalle,  sieur  Des- 
claux  de  Lescar,  né  en  1748,  second  fds  de  Jean-Jacques,  fut  pourvu 
en  1779  de  la  charge  de  conseiller  au  Parlement  de  Navarre  qu'il 
exerçait  encore  à  l'époque  de  la  Révolution.  Il  épousa  M"^  de  Péfaur, 
abbesse  laïque  de  Puyo,  dont  la  grand'mère,  M™^  deTreslay,  descen- 
dait par  sa  mère  de  la  famille  de  Béarn  de  Saint-Dos.  Il  eut  de  cette 
union  deux  fds  qui  furent  les  auteurs  de  deux  branches. 

Le  chef  de  la  branche  aînée,  Paul-Louis-Alfred  Desclaux  de  Lescar, 
né  à  Puyoo  le  5  novembre  1815,  marié  à  M'*^  Mangeon,  et  son  fds, 
Henri-Louis,  né  au  même  lieu  le  25  février  1846,  marié  dans  la  suite, 
en  1873,  à  M''^  Gros  de  Grun,  furent  autorisés,  par  décret  du  12  no- 
vembre 1862,  à  joindre  à  leur  nom  celui  de  :  de  Crouseilhës-Saint- 
Dos.  Henri-Emile,  fds  d'Henri-Louis,  a  épousé  à  Paris  en  1907 
M"*  Espinchard. 


DICTIONNAIRE    DES    FAMILLES    FRANÇAISES  333 

L'auteur  de  la  branche  cadette  épousa  M"°  de  Belloc,  fille  aînée  et 
héritière  du  baron  de  Lespourcy,  ancien  conseiller  au  Parlement  de 
Navarre.  Son  fils,  Henri  Desclaux  de  Lescar,  marié  à  Valentine  de 
Vidart,  en  eut  deux  filles.  M"""  d'Oyhénart  de  Tartas  et  M'"^  d'Arthez- 
Lassalle,  et  un  fils,  Pierre,  propriétaire  du  château  de  Lespourcy,  qui 
a  eu  des  enfants  de  son  mariage  avec  M"®  de  Saint-Laurent. 

La  famille  de  Lescar,  dont  la  famille  Desclaux  de  Lassalle  a  relevé 
le  nom,  était  originaire  de  Bellocq.  Deux  de  ses  représentants,  Pierre 
de  Lescar,  cavalier  au  régiment  de  Gassion  en  1638,  lieutenant-colonel 
du  régiment  de  Monclar-cavalerie  en  1632,  et  son  frère,  Menaud  de 
Lescar,  obtinrent  en  1663  du  roi  Louis  XIV  des  lettres  qui  les  ano- 
blissaient eux  et  leurs  biens  situés  à  Bellocq.  Menaud  de  Lescar 
dénombra,  le  25  août  1679,  sa  maison  noble  de  Lescar,  située  à 
Bellocq.  Daniel,  Sgr  de  Lescar  de  Bellocq,  fut  admis  en  1724  aux 
États  du  Béarn.  Quelques  années  plus  tard  il  se  qualifiait  abbé  laïque 
de  Bellocq*. 

Le  nom  de  Desclaux  est  très  répandu  en  Béarn  et  en  Gascogne. 
La  famille  Desclaux  de  Lescar,  dont  il  vient  d'être  parlé,  ne  doit  pas 
être  confondue  avec  une  famille  Desclaux  de  Mesplés,  aujourd'hui 
éteinte,  qui  a  occupé  au  xviii^  siècle  un  rang  distingué  dans  la 
noblesse  béarnaise.  Cette  famille  portait  pour  armes  :  tiercé  en  fasce  : 
au  1  d'azur  à  rétoile  d'or  ;  au  2  d'or  à  la  fasce  de  gueules;  au  3  de 
sinople  à  une  cane  au  naturel  nageant  sur  une  rivière  d'argent,  qui 
est  de  Desclaux  ;  parti  d'or  à  trois  tourteaux  de  gueules  chargés  cha- 
cun d'un  croissant  d'argent,  qui  est  de  ^lesplés.  On  trouvera  sur  elle 
d'intéressants  renseignements  dans  VArrnorial  de  Béarn  de  MM.  de 
Dufau  de  Maluquer  et  de  Jaurgain,  dans  la  Société  béarnaise  au 
XVIIl^  siècle  et  dans  le  Dictionnaire  de  la  noblesse  de  la  Ghesnaye 
des  Bois,  au  mot  Esclaux  (d').  La  famille  Desclaux  de  Mesplés  avait 
eu  pour  berceau  la  petite  ville  de  Mugron,  aujourd'hui  chef-lieu  de 
canton  du  département  des  Landes.  Elle  devait  son  élévation  à 
Jacques  Desclaux,  né  dans  une  condition  modeste,  qui  fut  évêque 
de  Dax  de  1646  à  1658.  Le  neveu  de  ce  prélat,  Sauvât  Desclaux,  con- 
seiller en  la  Cour  présidiale  de  Dax,  fut  père  de  Dominique  Des- 
claux qui  épousa,  par  contrat  du  30  janvier  1655,  Louise  de  Mesplés, 
fille  d'un  conseiller  au  Parlement  de  Navarre  et  héritière  d'une 
branche  de  la  famille  de  Mesplés.  Dominique  Desclaux  s'engagea  par 
contrat  de  mariage  à  prendre  le  nom  et  les  armes  de  Mesplés  ;  il 
devint  dans  la  suite  seigneur  et  baron  de  Doumy,  conseiller,  puispré- 

*  Cette  notice  a  été  faite  en  partie  à  l'aide  de  renseignements  dus  à  l'obligeance  de 
M.  de  Jaurgain. 


^'•i'k  lue  r  ION  N. Mil  r     DR  s    FAMIM.KS     FRANÇAISES 

sidenl  au  l*arlcMiUMil  (hî  Navarre,  cuira  dans  les  or(lr(\s  apr(\s  la  mort 
(le  sa  l'emnic  cl  fui  év(^(jue  de  Lcscar  de  1G81  i\  1719.  Il  laissa  plu- 
sieurs 111s.  L'aîiu'î  de  ceux-ci,  Paul-Joseph  Desclaux  de  Mesj)l6s, 
marié  eu  lG8o  il  Jeaime  de  Gassiou,  décédé  eu  1740,  fui  iionuné  eu 
1083  avocal  géuéral  cl  eu  1717  présideul  à  morlier  au  Parlemeul  de 
iNavarrc.  11  se  qualiliail  barou  de  Doumy  el  de  Navailles,  premier 
harou  du  Béaru.  Il  fil  euregislrer  son  blason  à  l'Armoriai  général  de 
IGOG.  Sa  descendance  s'éleignil  avec  son  p(4il-fils,  Joseph  Desclaux 
de  Mesplés,  baron  de  Navailles,  premier  baron  du  Béaru,  né  à  Pau 
en  17:29,  élu  en  1784  syndic  d'épée  des  Mais  de  Béarn,  qui  mourut 
dans  sa  ville  natale  en  1807  sans  avoir  eu  d'enfants  de  son  mariage 
avec  M""  de  Broca. 

DESGLOS  de  la  FONCHAIS.  Voyez  :  Clos  de  la  Fonchais  (des). 

DESGOMBES  (Carmignac).  Voyez  :  Carmignac-Descombes. 

DESCOS  du  COLOMBIER  (Coullard-j.  Voyez  :  Goullard-Descos  du  Colom- 
bier. 

DESGUBES  du  CHATENET  et  de  LASCAUX.  Armes  :  cV argent  à  une 
croix  alésée  de  gueules,  sur^nontée  de  trois  étoiles  de  sable.  —  Aliàs  : 
écartelé  :  aux  1  et  ^  d'azur  à  trois  cubes  d'or,  2  et  l  ;  aux  2  e/  3  d'ar- 
gent  à  Vaigle  ci^deux  têtes  d'azur,  au  vol  éployé,  qui  est  du  Chate- 
net.  —  Couronne  :  de  Marquis. 

La  famille  Desgubes,  ou  des  Cubes,  est  originaire  des  environs  de 
Confolens,  sur  les  confins  (leTAngoumois,  du  Poitou  cl  du  Limousin. 
Elle  occupait  un  rang  distingué  dans  sa  région  dès  la  fin  du 
xvi^  siècle. 

Beauchel-Filleau  a  donné  une  généalogie  de  la  branche  aînée  dans 
son  Dictionnaire  historique  et  généalogique  des  familles  du  Poitou. 

Martial  Descubes,  Sgrde  Razes  et  du  Chatenel,  auquel  cet  auteur 
fait  remonter  la  filiation,  était  dans  les  dernières  années  du  xvi^  siècle 
avocat  en  Parlement  et  juge  sénéchal  de  Saint-Laurent-sur-Gorre.  Il 
épousa  en  1580  Catherine  du  Solier  qui  était  veuve  en  1643.  Il  en  eut 
trois  fils  :  1°  Simon,  qui  fut  l'auteur  de  la  branche  aînée  actuelle  ; 
2°  Martial,  qui  fut  l'auteur  de  la  seconde  branche  actuelle  ;  3°  François, 
Sgr  du  Ferrand,  consul  de  Limoges  en  1673.  Ce  dernier  partagea  avec 
ses  frères  en  1645  la  succession  paternelle  ;  de  son  mariage  avec 
Valérie  Barbarin  il  ne  laissa  que  deux  filles  mariées  dans  les  familles 
Martin  de  la  Bastide  et  de  Fressanges. 

La  branche  aînée  s'agrégea  à  la  noblesse  au  cours  du  xviii^  siècle 
sans  qu'on  lui  connaisse  de  principe  danoblissement  bien  régulier. 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  335 

Son  auteur,  Simon  Descubes,  Sgr  du  Chatenet,  fut  conseiller  du  Roi 
en  l'élection  de  Poitiers,  épousa,  le  22  mai  1633,  Marguerite  de  Vil- 
loutreys  et  mourut  en  1656.  Il  fut  père  de  Martial  Descubes,  Sgr  du 
Ghatenet,  conseiller  du  Roi  en  l'élection  de  Poitiers,  qui  épousa,  le 
13  février  1668,  Marie  Lecler,  grand-père  de  François  Descubes,  Sgr 
du  Chatenet,  chevalier  de  Saint-Louis  en  1738,  mestre  de  camp  de 
cavalerie  en  17o0,  décédé  en  1758,  qui  épousa  en  1705  Françoise  de 
Grandsaigne,  et  bisaïeul  de  Simon-François  Descubes,  Sgr  du  Cha- 
tenet, chevalier  de  Saint-Louis  en  1763,  maréchal  de  camp  en  1791, 
.  décédé  en  1800,  qui  épousa  en  1759  Jeanne-Charlotte  de  Laloue.  Ce 
dernier  prit  part  en  1789  aux  assemblées  de  la  noblesse  tenues  à 
Montmorillon.  Il  laissa  trois  fils  :  1°  Jacques-Léonard  Descubes  du 
Chatenet,  né  en  1764,  lieutenant-colonel  de  cavalerie,  qui  épousa  en 
1804  M"®  de  Barton  de  Montbas  et  dont  la  descendance  subsiste; 
2°  Charles  Descubes  du  Chatenet,  né  en  1766,  chef  d'escadron,  che- 
valier de  Saint-Louis,  qui  eut  cinq  fdles  ;  3°  François  Descubes  du 
Chatenet,  né  en  1768,  chevalier  de  Saint-Louis,  qui  épousa  Antoi- 
nette de  Johet  et  dont  le  fils,  Gabriel-Emmanuel,  né  en  1813,  a  eu 
des  enfants  de  son  mariage,  en  1849,  avec  sa  cousine  Augusta  de 
Johet.  Un  représentant  de  cette  branche,  Charles  Descubes,  curé  de 
la  paroisse  de  Cussac,  fils  cadet  de  Simon,  Sgr  du  Chatenet,  et  de 
Marguerite  de  Villoutreys,  fit  enregistrer  son  blason  à  l'Armoriai 
général  de  1696  (registre  de  Rochechouart)  :  d'argent  à  la  croix 
alésée  de  gueules,  surmontée  de  trois  étoiles  de  sable. 

La  branche  cadette  s'est  perpétuée  jusqu'à  nos  jours  sous  le  nom 
de  Descubes  de  Lascaux.  On  ne  lui  connaît  pas  de  principe  d'anoblis- 
sement et  on  ne  voit  pas  qu'elle  ait  pris  part  en  1789  aux  assemblées 
de  la  noblesse  de  sa  région. 

La  famille  Descubes  a  fourni  de  nombreux  officiers,  des  cheva- 
liers de  Saint-Louis  et  de  la  Légion  dhonneur. 

Principales  alliances  :  de  Villoutreys  1633,  Martin  de  la  Bas- 
tide 1679,  Allouveau  de  Montréal  1695,  Daniel  de  la  Gasnerie 
vers  1730,  Lamy  de  la  Chapelle,  du  Pin  des  Bâtiments,  de  Verdilhac, 
de  Johet,  de  Barton  de  Montbas  1804,  de  Bruchard  1833,  de  Malden 
1838,  du  Cheyron  du  Pavillon  1869,  Périgord  de  Villechenon  1895, 
Goursaud  de  Merlis  1893,  de  Tournemire  1894,  de  Sèze  1910,  For- 
miger  de  Beaupuy  de  Génis  1898,  Denys  de  Danrémont  1887,  etc. 

DESCUBES  de  LAVERNEUILLE. 

Le  nom  de  Descubes,  assez  répandu  en  Limousin,  y  a  été  porté 
par  plusieurs  familles  d'honorable  bourgeoisie  qui  peuvent  avoir  eu 
dans  le  passé  une  origine  commune  avec  celle  à  laquelle  a  été  con- 


330  DlCTIONNAIllK     Dl'S     FAMII.M.S     FHANÇAISKS 

sacn''  la  pnVt'donlo  nolicc  Une  de  c(\s  lamilles  est  connue  sous  le 
nom  (le  Dkscuuks  de  Lavkiinruili.e.  Un  de  ses  re])r6sentaiils  a  6pous6 
vers  1880  M'"  Breton  de  la  Leyssonie. 

DESCURES  et  d'ESCURES.  Voyez  :  Kscuhes  (d'). 

DESDEVISES  du  DÉSERT. 

Isiniille  de  haute  bourgeoisie. 

David-Miciiel  Dksdevises  du  Désert  élait  en  183G  propriétaire  à 
Coutances  (Manche;.  Théophile-Alphonse  Desdevises  du  Désert,  né 
dans  cette  ville  en  18:2'2,  décédé  en  181)1  à  Lessay  (Manche),  fut  pro- 
fesseur à  la  Faculté  de  Caen.  Il  fut  père  de  Georges-Nicolas  Desde- 
vises du  Désert,  né  à  Lessay  en  1854,  professeur  à  la  Faculté  de  Gler- 
mont-Ferrand. 

DESERVILLERS  (Patouillet  de).  Voyez  :  Patouillet  de  Deservillers. 

DESESGAUX  de  NOLET.  Voyez  :  Esgaux  deNolet  (des). 

DESFONTAINES  de  PREUX,  de  la  CROIX,  d'AZINCOURT,  de  FRANOIS. 

Armes  :  (ï or  à  trois  pals  d' azur  ;  à  la  tour  d'argent  brochant  sur  celui 
du  milieu. 

La  famille  Desfontaines  appartenait  dès  le  xvii®  siècle  à  la  haute 
bourgeoisie  de  Valenciennes,  en  Flandre. 

Elle  s'est  partagée  en  un  certain  nombre  de  branches  dont,  faute 
de  renseignements  suffisants,  on  ne  peut  indiquer  ici  le  point  de  jonc- 
tion. 

La  branche  connue  sous  le  nom  de  Desfontaines  de  Preux  descend 
d'Adrien  des  Fontaines,  bourgeois  et  ancien  échevin  de  Valenciennes, 
qui  fit  enregistrer  son  blason  à  l'Armoriai  général  de  1696.  Adrien- 
Gabriel  Desfontaines,  fils  d'Adrien,  acquit,  le  21  juillet  1723,  la  charge 
anoblissante  de  secrétaire  du  Roi  en  la  chancellerie  du  Conseil  pro- 
vincial de  Valenciennes.  Il  épousa,  le  13  mars  1725,  Marie  le  Maire 
et  acheta,  en  1738,  la  terre  et  seigneurie  de  Preux  dont  sa  descen- 
dance a  conservé  le  nom.  Il  fut  l'aïeul  de  Philippe-Joseph  Desfon- 
taines de  Preux,  chevalier  de  la  Légion  d'honneur  en  1826,  juge  au  tri- 
bunal civil  de  Valenciennes  et  maire  de  cette  ville.  Les  fils  de  celui-ci 
ont  été  confirmés  dans  la  possession  du  nom  de  Desfontaines  de 
Preux  par  jugement  du  tribunal  civil  de  Valenciennes  du  28  mai  1860. 

Une  autre  branche  de  la  famille  Desfontaines  est  connue  sous  le 
nom  de  Desfontaines  de  la  Croix.  Un  de  ses  représentants,  M.  Des- 
fontaines de  la  Croix,  prit  part  en  1789  aux  assemblées  de  la  noblesse 
du  bailliage  du  Quesnoy.  Cette  branche  subsiste.  Elle  n'est  pas  titrée. 

Une  branche  aujourd'hui  éteinte  était  connue  sous  le  nom  de  Des- 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  337 

FONTAINES  DE  Franois.  Micliel  (les  Fontaines,  conseiller  du  Roi,  Sgr  de 
Franois,  fdle  d'Adrien  Desfontaines  et  de  Marie-Josèphe  Fasse,  fit 
enregistrer  son  blason  à  l'Armoriai  général  de  1G96  (bureau  de  Valen- 
ciennes)  avee  celui  de  son  épouse,  Françoise  du  Forest.  Il  lut  plus 
tard  cchevin  de  Valenciennes,  maître  des  eaux  et  forêts  du  Quesnoy 
et  conseiller  aux  honneurs  du  Parlement  de  Flandre  et  mourut  en 
1724  à  l'âge  de  62  ans.  Une  de  ses  descendantes  épousa  vers  18151e 
baron  de  Lespine. 

Une  quatrième  branche,  aujourd'hui  éteinte  dans  les  mâles,  était 
connue  sous  le  nom  de  Desfontaines  d'Azincourt.  Elle  paraît  être 
demeurée  non  noble.  Son  chef,  Valère-Joseph  Desfontaines  d'Azin- 
court, était  veuf  de  Julie  de  Desprets  de  Quéant  quand  il  mourut  à 
Paris  en  1861  à  l'âge  de  78  ans.  Il  laissait  une  fille,  Valérie-Philippine 
d'Azincourt,  qui  épousa  à  Douai  en  1846  Charles-Louis  Lespagnol  de 
Grimbry  et  qui  mourut  à  Lille  en  1902.  Il  eut  aussi  un  fils,  Albert- 
Valère,  aujourd'hui  décédé,  qui  fut  connu  sous  le  titre  de  comte 
d'Azincourt.  Celui-ci  avait  épousé  en  1872  Sophie-Marguerite  de  Jou- 
venel,  également  décédée  ;  il  n'en  laissa  qu'une  fille  mariée  en  1898 
au  marquis  de  Gasquet. 

Principales  alliances  :  Frémin  du  Sartel,  de  Hamel-Bellenglise,  de 
Haynin,  de  Badtz  de  Cugnac,  de  Jouvenel,  de  Gasquet,  Lespagnol  de 
Grimbry,  Desprets  de  Quéant,  Cotton  d'Englesqueville  1903,  de  Les- 
pine, du  Garreau  de  la  Meschénie  1863,  du  Forest,  Gallevier  de 
Mierry,  Cordier  de  Ribeauville,  etc. 

DESFORGES  de  l'ESGAILLE.  Voyez  :  Escaille  (de  l')  '. 

DESFOURNIELS  (de  Verdelhan-).  Voyez  :  Verdelhan  desFourmels  (de). 

DESFRANÇAIS,  ou  DESFRANÇOIS,  de  LOLME  et  de  PONTCHALON, 
en  Vivaraiset  en  Normandie.  Armes  :  d  argent  à  un  sautoir  de  gueules 
(aliàs  d'azu?'  à  un  sautoir  df  or)  ;  au  chef  d'azur  chargé  de  trois  roses 
(ou  de  trois  étoiles)  d'or  (aliàs  au  chef  d'argent  chargé  de  t?'ois 
étoiles  d'azur).  —  Armes  concédées  en  1809  au  chevalier  de  l'Empire 
Desfrançais  de  Lolme  :  d'or  àun  che\)ron  de  gueules  chargé  du  signe 
des  chevaliers  légionnaires  et  accompagné  de  trois  quinte  feuilles  de 
pourpre,  tigées  et  feuillées  de  sinople  ;  au  comble  de  gueules  à 
Vétoile  d'argent. 
La  famille  Desfrançais,  originaire  de  Boulieu,  près  d'Annonay,  a 

*  La  famille  de  l'Escaille  compte  encore  de  nombreux  représentants.  Albert-Louis- 
Julien  de  l'Escaille,  licencié  en  droit,  né  à  Paris  le  3  novembre  1853.  y  demeurant, 
fut  autorisé,  par  décret  du  8  novembre  1879,  à  faire  précéder  son  nom  de  celai  de 
Desforges  et  à  s'appeler  Desforges  de  l'Escaille. 

xni.  22 


;i38  I)  h:  T  1  0  N  N  A  I  H  K     I)  K  s     K  A  M  I  L  I,  i:  S     F  H  A  N  Ç  A  I  S  K  S 

occupù  aux  xvir  ol  xviir  siècles  un  ranu^  irrs  (lislint^^uc  dans  la  haute 
i)ourii^ooisie  du  \'ivarais. 

On  trouvera  sur  elle  des  renseignements  dans  V Armoriai  du  Viva- 
rais  de  M.  Benoît  d'Entrevaux  et  dans  les  Documents  généalogiques 
d  après  les  registres  des  paroisses  d'Alemjon  du  comte  de  Souancé. 

Le  travail  de  M.  Benoît  d'Kntrevaux  donne  la  fdiation  depuis  Guil- 
laume Français,  notaire  royal,  dont  le  (ils,  André  Desfrançais,  épousa, 
le  iîDjuin  15iK),  Jeanne  Piquet.  Fleury  Desfrançais,  fds  de  sieur  André 
Desfrançais,  bourgeois,  et  d'honnôte  Jeanne  Piquet,  épousa,  le  9  jan- 
vier IG33,  Marie  Guérin,  fdle  d'un  lieutenant  en  la  juridiction  du  mar- 
quisat de  Peyraud.  Il  était  notaire  royal  quand  son  fils,  Théophile 
Desfrançais,  avocat,  épousa,  le  4  décembre  1675,  Marguerite  Gautier. 
Celui-ci  fut  père  de  François-Théophile  Desfrançais,  baptisé  en  1089, 
qui  fut  reçu,  le  20  septembre  1700,  frère  chapelain  de  l'ordre  de 
Saint-Jean  de  Jérusalem.  Jean-Marie  Desfrançais  de  Lolme  acquit, 
le  10  février  1745,  les  seigneuries  de  Thorencet  d'Andance.  Dans  un 
acte  du  29  août  1746  il  est  qualifié  chevalier  des  Ordres  de  Notre- 
Dame  du  Mont-Garmel  et  de  Saint-Lazare,  lieutenant  général  au 
bailliage  d'Annonay,  Sgr  et  baron  de  Thorenc  et  d'Andance,  habi- 
tant d'Annonay.  Malgré  ces  pompeuses  qualifications  on  ne  connaît 
pas  aux  Desfrançais  du  Vivarais  de  principe  d'anoblissement  et  on 
ne  voit  pas  qu'ils  aient  pris  part  en  1789  auxassemblées  de  la  noblesse. 
Le  dernier  d'entre  eux,  Jean-Marie  Desfrançais  de  Lolme,  né  à  Boulieu 
le  13  novembre  1758,  fut  pourvu  en  1781  de  la  charge  déjuge  mage, 
lieutenant  général  civil  en  la  sénéchaussée  du  Haut-Vivarais  ;  il  fut 
plus  tard  maire  d'Annonay,  fut  créé  chevalier  de  l'Empire  par  lettres 
du  12  juillet  1809,  fut  élu  député  de  l'Ardèche  à  la  Chambre  des 
Cents-Jours  et  mourut  à  Annonay  en  1834  ne  laissant  que  des  filles. 

La  famille  Desfrançais  est  représentée  de  nos  jours  par  une  branche 
qui  vint  sous  Louis  XIV  se  fixer  à  Alençon,  en  Normandie.  Cette 
branche  a  adopté  l'orthographe  Desfrançois,  ou  des  François.  Son 
auteur,  Jean  des  François,  sieur  de  Pontchalon,  fils  de  Marcellin  des 
François  et  de  Catherine  Baujon  de  Montaigu,  de  la  ville  de  Boulieu, 
en  Vivarais,  et  petit-fils  d'André  Desfrançais,  était  en  1697  receveur 
du  droit  annuel  de  la  généralité  d'Alençon.  Il  avait  épousé  dans  cette 
ville,  le  26  août  1695,  Elisabeth  Guitton.  Il  fut  plus  tard  maître  des 
grosses  forges  d'Aube.  Son  fils,  Charles-Maximilien  des  François  de 
Pontchalon,  maître  des  grosses  forges  d'Aube,  épousa  à  Alençon,  le 
7  juillet  1 741 ,  Elisabeth  Collet,  fille  d'un  receveur  des  bois  du  domaine 
d'Alençon.  Il  fut  dans  la  suite  receveur  des  bois  des  maîtrises  des  eaux 
et  forêts  d'Alençon  et  de  Domfront  et  fut  pourvu,  en  1767,  de  l'office 
anoblissant  de  secrétaire  du  Roi,  maison  et  couronne  de  France  et 


DICTIONNAIRE    DES    FAMILLES    FRANÇAISES  339 

des  finances  qu'il  conserva  jusqu'à  sa  mort  survenue  à  Alençon  le 
5  septembre  1782.  Il  fut  père  de  Gharles-Ambroisc  des  François  de 
Pontclialon,  écuyer,  né  à  Aube,  demeurant  à  Vali'rambert,  qui  prit 
part  en  1789  aux  assemblées  de  la  noblesse  tenues  à  Alençon,  qui 
épousa  dans  cette  ville,  le  4  février  1790,  Angélique  Leroy  de  Grand- 
mont  et  qui  continua  la  descendance.  Cette  branche  n'est  pas  titrée. 

André  des  François,  conseiller  du  Roi,  lieutenant  particulier  au 
bailliage  d'Annonay,  et  N...  des  François,  sieur  de  Loches  capitaine 
d'une  compagnie  de  milice  bourgeoise,  firent  enregistrer  leur  blason 
à  l'Armoriai  général  de  1696  :  d'argent  à  un  sautoir  de  gueules  ;  au 
chef  d'azur,  chargé  de  trois  étoiles  d'or.  Théophile  des  François, 
avocat,  fit  enregistrer  au  même  Armoriai  les .  armes  suivantes, 
aujourd'hui  tombées  en  désuétude  :  d'azur  à  un  chevron  d'or  accom- 
pagné en  chef  de  deux  roses  d'argent  et  en  pointe  d'une  pique  d'or; 
au  chef  cousu  de  giteules  chargé  d'une  étoile  d'or. 

Principales  alliances  :  Béchetoille,  Mac-Leod,  de  Loubens  de  Ver- 
dalle  1902,  du  Boscq  de  Beaumont,  Fitz-Roy  de  Gourcy  de  Kingsale, 
Leroy  de  Grandmont,  Leconte  de  la  Verrerie,  Dervieu,  etc. 

L'Amiuaire  de  la  noblesse  de  1867  mentionne  le  mariage  à  Paris, 
en  juin  1866,  d'un  François  des  Français  de  Mongrion,  cocher  de 
maître,  celui-ci  peut  avoir  appartenu  à  une  branche  déchue  de  la 
vieille  famille  vivaraise  dont  il  vient  d'être  parlé. 

DESFRICHES-DORIA.  Armes  :  écartelé  :  aux  1  et  A  d'azur  à  une  bande 
d  argent,  chargée  de  trois  défenses  de  sanglier  de  sable  et  accom- 
pagnée de  deux  roues  d'argent,  qui  est  des  Friches  ;  aux  2  e/  3  coupé 
d'or  et  d'argent  à  une  aigle  de  sable,  languée,  membrée  et  couronnée 
d'or,  brochant  sur  le  tout,  qui  est  de  Doria.  —  Couronne  :  de  Mar- 
quis. 

La  famille  Desfriches,  ou  des  Friches,  a  occupé  un  rang  distingué 
dans  la  noblesse  de  l'Ile-de-France  et  de  la  Picardie. 

On  trouvera  sur  elle  d'intéressants  renseignements  dans  un  ouvrage 
très  consciencieux  que  M.  L.-H.  Labande  a  publié  en  1899  sous  le 
titre  suivant  :  Histoire  et  généalogie  de  la  famille  des  Friches. 

Pierre  Desfriches,  auquel  ce  travail  fait  remonter  la  filiation,  est 
qualifié  procureur  au  Parlement  de  Paris  dans  des  actes  du  16  août 
et  du  8  décembre  1447.  Il  possédait  des  biens  importants  à  Melun  et  à 
Orléans  et  était  vraisemblablement  originaire  d'une  de  ces  deux  villes. 
Il  avait  épousé  Marguerite  Lagode.  II  en  eut  plusieurs  enfants  qui 
partagèrent  sa  succession  par  acte  du  19  janvier  1472.  L'aîné  de  ses 
fils,  Jean  Desfriches,  était  en  1488  curé  de  Chelles,  près  de  Meaux. 
Le  second,  Arnauld  Desfriches,  Sgr  de  Villemanoche,  près  de  Pont- 


:i  *0  I H  (  ;  1 1  (  )  n  n  a  i  ii  i-:   d  k  s    i"  a  m  1 1. 1. 1-:  s    k  h  a  n  (.:  a  i  s  i<:  s 

sur-Yomu",  coiilinua  la  li^iuuî.  Lclroisicinc,  I*icrro  Dcsfriclios,  Sgr  de 
Chàlilloii-la-lîonlc,  prrs  ûc  Mcliiii,  fui  procureur  au  ParlcuKMil  de 
Taris;  sa  dcsccndaucc  s  cLciguil  avec  iMcrrc  l)(îsfrichcs,  Sgrde  Clià- 
tillon,  rc(ju  en  loOy  conseiller  au  (irand  Conseil,  et  avec  le  fils  de 
celui-ci,  Charles,  chanoine  de  Sainl-Mienne  duMonl,  à  Paris,  en  1012. 
Arnaud  Desfriches,  Sgrde  Villemanoche,  fut  avocat  au  Parlement  de 
Paris.  11  épousa  à  une  date  inconnue  Catherine  Cailleau,  fille  d'un  pro- 
cureur au  Parlement,  qui  mourut  le  10  septembre  1483  et  qui  fut 
inhumée  en  l'église  Saint-Cjcrmain-l'Auxerrois,  à  Paris.  Quelques 
années  après  la  mort  de  sa  femme  Pierre  Desfriches  acquit  au  bail- 
liage de  Senlis  l'importante  seigneurie  de  Brasseuse  dont  il  rendit 
hommage,  le  10  avril  1490,  à  Guillaume,  baron  de  Montmorency,  Sgr  de 
Chantilly.  Il  mourut  le  :20  août  1502  et  fut  inliumé  au[)rès  de  sa  femme 
à  Saint-Germain-l'Auxerrois.  Son  épitaphc  le  qualifie  noble  homme 
et  sage  maître  Arnault  Des  P>ichcs,  licencié  es  lois  et  avocat  en  la 
Cour  de  Parlement,  Sgr  de  la  terre  et  seigneurie  de  Villemanoche. 
Arnauld  11  Desfrichcs,  Sgr  de  Brasseuse,  fds  du  précédent,  vint  se 
fixer  à  Senlis  et  fut  lieutenant  général  du  bailli  de  cette  ville  où  il 
mourut  en  juin  lo22.  Il  laissait  plusieurs  enfants  en  bas  âge  de  son 
mariage  avec  Geneviève  Poart,  fdle  d'un  procureur  du  Roi  au  Chàtelet 
de  Paris.  L'aîné  de  ses  fils,  Pierre,  continua  la  descendance.  Le  second, 
Marc,  conseiller  du  Roi  et  général  en  sa  Cour  des  aides,  ne  laissa  que 
des  fdles.  Bien  qu'on  ne  lui  connaisse  pas  de  principe  d'anoblisse- 
ment régulier,  Pierre  Desfriches,  Sgr  de  Brasseuse,  fds  aîné  d'Ar- 
nauld  11,  figure  dans  tous  les  actes  avec  la  qualification  d'écuyer  que 
ses  ascendants  n'avaient  jamais  portée.  Il  épousa,  le  22  décembre 
1543,  Bienvenue  de  Louviers,  qui  appartenait  à  une  famille  noble,  et 
mourut  le  4  mai  1573.  Il  avait  obtenu  l'admission  dans  l'ordre  de  Saint- 
Jean  de  Jérusalem  de  son  second  fils,  Hugues  des  Friches  de  Bras- 
seuse; ce  jeune  homme  mourut  à  Malte  dès  1505,  à  peine  âgé  de 
19  ans,  des  suites  d'une  blessure  qu'il  reçut  au  genou.  Pierre  Des- 
friches, écuyer,Sgrde  Brasseuse,  fils  aîné  de  Pierre  et  de  Bienvenue 
de  Louviers,  s'apparenta  brillamment  par  le  mariage  qu'il  contracta, 
le  20  février  1578,  avec  Suzanne  de  la  Fayette  ;  il  mourut  jeune  et  sa 
veuve  se  remaria  à  Anne  de  Chaumont,  Sgr  de  Persigny-en-Vexin,  fils 
puîné  du  seigneur  de  Quitry.  Il  laissait  deux  fils,  Artus  et  François, 
qui  furent  les  auteurs  de  deux  branches. 

L'auteur  de  la  branche  cadette,  François  Desfriches,  Sgr  des 
Bordes  de  Ponthierry,  en  la  paroisse  de  Saint-Fargeau,  épousa,  le 
12  septembre  1010,  Hélène  de  Rogres.  Sa  descendance  fut  maintenue 
dans  sa  noblesse,  le  13  août  1008,  par  arrêt  du  Conseil  d'État,  puis, 
le  20  avril  1098,  par  jugement  de  Phélyppeaux,  intendant  de  Paris,  et 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  3'fl 

s'éteignit  en  la  personne  de  son  petit-fils,  Jean-François  des  P'riches, 
né  en  I6G0,  admis  en  1680  parmi  les  pages  de  la  Petite  Ecurie. 

Artus  des  P'riches,  Sgr  de  Brasseuse,  auteur  de  la  branche  aînée, 
contracta  une  très  brillante  alliance.  Il  épousa,  par  contrat  du  29  juil- 
let 1600,  Catherine  Doria,  fdle  de  Pierre  Doria,  gentilhomme  servant 
de  la  reine  douairière  Louise  de  Lorraine,  demeurant  à  Paris  rue 
Saint-Bon,  et  de  Marie  le  Normant  et  issue  par  son  père  d'une  très 
illustre  maison  de  Gênes,  encore  représentée  de  nos  jours  par  plu- 
sieurs branches.  Il  laissa,  entre  autres  enfants,  cinq  fds  :  P  Charles 
Desfriches,  Sgr  de  Brasseuse,  né  au  château  de  Brasseuse  en  1604, 
décédé  en  1672,  dont  le  iils,  Henri-Charles,  né  à  Brasseuse  en  I60I, 
capitaine  de  chevau-légers,  fut  tué  à  Gazzolo  en  1702  sans  avoir  été 
marié  et  dont  la  fille,  Marie-Anne,  héritière  de  la  terre  de  Brasseuse, 
épousa  en  1683  Jean-Augustin  de  Riencourt,  marquis  d'Orival  ; 
2''  François  des  Friches,  qui  continua  la  lignée  et  dont  il  sera  parlé 
plus  bas  ;  3°  Jean  des  Friches,  né  en  1612,  dont  le  fils,  Pierre  Des- 
friches de  Brasseuse,  marié  en  1677  à  Anne  d'Aligre,  ne  paraît  pas 
avoir  eu  de  postérité  ;  4°  Pierre  Desfriches,  Sgr  de  Pressagny,  colonel 
d'infanterie,  dont  le  fils  entra  dans  les  ordres  ;  5**  Antoine  des  Friches- 
Brasseuse,  chevalier  de  Malte. 

Lors  de  la  grande  recherche  des  faux  nobles  commencée  en  1666, 
les  représentants  de  cette  branche  furent  renvoyés  devant  le  Conseil 
d'État  par  jugement  du  6  août  1666  de  Colbert,  intendant  d'Amiens. 
Ils  furent  plus  tard  maintenus  dans  leur  noblesse  d'abord,  le  11  jan- 
vier 1701,  par  jugement  de  Phélyppeaux,  intendant  de  Paris,  puis,  le 
2  juin  1708,  par  jugement  de  Bignon,  intendant  d'Amiens,  après  avoir 
prouvé  leur  descendance  d'Arnaud  des  Friches,  écuyer,Sgr  de  Ville- 
manoche,  lieutenant  général  au  bailliage  de  Sentis,  vivant  le  28  août 
1498,  qui  aurait  été  fils  de  Pierre  des  Friches,  Sgr  de  Chàtillon,  pro- 
cureur général  près  la  Cour  des  aides. 

François  des  Friches,  fils  puîné  d'Artus  et  de  Catherine  Doria,  fut 
élevé  parmi  les  pages  du  Roi.  Il  recueillit  en  1630  tous  les  biens  de 
son  oncle  maternel,  Pierre  Doria,  à  charge  pour  lui  de  porter  le  nom 
et  les  armes  de  la  maison  Doria.  Il  épousa  successivement  deux 
sœurs,  Madeleine  et  Anne  de  Moreuil,  héritières  de  la  belle  terre  de 
Cayeux,  en  Picardie,  qui  est  encore  aujourd'hui  la  principale  rési- 
dence de  ses  descendants.  Il  fut  père  de  François  Desfriches-Doria, 
chevalier,  Sgr  de  Cayeux,  qui  fit  enregistrer  son  blason  à  l'Armoriai 
général  de  1696  (registre  de  Montdidier)  avec  celui  de  sa  femme, 
Anne  du  Fos,  et  grand-père  d'André  Desfriches,  marié  à  Anne  Col- 
bert de  Vdlacerf,  qui  fut  connu  le  premier  sous  le  titre  de  marquis 
Doria,  conservé  depuis  lors  par  le  chef  de  la  famille  Desfriches.  Fir- 


342  IUCTIONNAIIIK     DES     FAMILLES     K  II  A  N  Ç  A  I  S  K  S 

niiii  Dcsfrichos,  fils  dos  prc^cYMlonls.  iir  vu  I7i23,  décédé  en  1795, 
prit  part  en  I78i)  aux  assciiibléos  dv.  la  noblc^sso  tcmios  à  CI(Tmonl, 
en  lîeaiivaisis,  iwcc  les  cpialilicalions  do  comte  Doria,  mar(|uis  de 
Payens,  S<^r  liant  justicier  de  (Jayeux,  Cerriay,  Bcrtli(^morit,  etc.  11 
avait  épousé  eu  troisièmes  noces,  eu  1785,  Françoise-Henriette  de 
la  Myre.  11  eu  laissa  un  fils,  Slauislas-Ilcmri,  marquis  Desfrichcs- 
Doria,  né  en  1787,  qui  épousa  eu  18i20  M"''  lîiguon  et  qui  fut  l'aïeul 
des  divers  représentants  actuels  de  la  famille  Desfriches. 

La  famille  Desfriches  a  fourni  trois  chevaliers  de  Saint-Jean  de 
Jérusalem  en  15G7,  1631  et  1082,  des  pages  du  Roi,  des  officiers  de 
mérite,  etc. 

Principales  alliances  :  de  Louviers  1543,  Motier  de  la  Fayette  1578, 
de  Séricourt  1008,  de  Rogres  1610,  d'Angles  1644,  Doria  1600, 
d'Aligre  1077,  de  Chalus  de  Saint-Priest  1687,  de  Riencourt  1683, 
du  Fos  de  Méry,  de  Moreuil  1646,  de  Colbcrt  de  Villacerf,  des  Fossés, 
de  Watteville,  de  Biaudos  de  Gastéja,  de  Rougé,  de  Cornulier  1799, 
de  la  Myre  1785,  Bignon  1820,  le  Pelletier  d'Aunay  1854,  de  Villiers 
1851,  d'Assas  1878,  Blin  de  Bourdon,  Huchet  de  la  Bédoyère,  etc. 

On  a  vu  plus  haut  que  la  famille  Desfriches  paraissait  avoir  eu 
pour  berceau  la  ville  d'Orléans.  11  a  existé  dans  cette  ville  une  famille 
Desfriches  qui  portait  les  armes  de  celle  dont  il  vient  d'être  parlé  et 
qui  en  était  vraisemblablement  une  branche  détachée  à  une  époque 
très  reculée.  On  trouvera  une  généalogie  de  cette  famille  dans  les 
manuscrits  du  chanoine  Hubert,  conservés  à  laBibliothèque  d'Orléans. 
Ce  travail  en  fait  remonter  la  filiation  à  Jean  des  Friches  qui  vivait 
dans  la  seconde  moitié  du  xv®  siècle.  Nicolas  des  Friches  fut  échevin 
d'Orléans  en  1534.  Jacques  des  Friches  fut  appelé  aux  mêmes  fonc- 
tions en  1553.  Pierre  Deslriches,  Sgr  de  Laint-Lié,  échevin  d'Orléans 
en  1565,  1571,  1579,  fut  nommé  maire  de  cette  ville  en  1584,  puis  en 
1596.  La  famille  Desfriches,  à  laquelle  on  ne  connaît  pas  de  principe 
d'anoblissement,  donna  encore  un  certain  nombre  d'échevins  à  la 
ville  d'Orléans  au  cours  des  xvii^  et  xvm^  siècles.  Elle  s'éteignit  en  la 
personne  de  Perpétue-Félicité  des  Friches  mariée,  le  26  novembre  1 771, 
à  Jean  Cadet  de  Limay,  ingénieur  en  chef  des  ponts  et  chaussées. 

Il  a  existé  aussi  à  Bourges  une  famille  Desfriches.  Cette  famille 
portait  pour  armes  :  d'azw  à  une  fasce  d'argent  accompagnée  de 
trois  cygnes  de  même,  becqués  et  pattes  de  sable ^  deux  en  chef,  un 
en  pointe.  Claude  Desfriches,  conseiller  du  Roi  en  la  prévôté  de 
Bourges,  fut  anobli  par  lettres  patentes  d'octobre  1651.  Lors  delà 
grande  recherche  des  faux  nobles,  son  fils,  Gabriel  des  Friches,  sieur 
d'Aubilly,  trésorier  général  au  bureau  des  finances  de  Bourges  et 
garde-scel,  fit  le  9  septembre  1666  la  déclaration  qu'il  entendait  main- 


DICTIONNAIRE    DES    FAMILLES    FRANÇAISES  343 

tenir  la  qualité  d'ccuyer.  Jacques  Desfriches,  prieur  de  Manzay,  fit 
enregistrer  son  blason  à  l'Armoriai  général  de  1696;  il  mourut 
en  1739.  Son  frère,  Jacques  des  Friches,  Sgr  d'Aubilly,  décédé 
en  1751,  avait  épousé  en  1703  Marie  Ragueau,  fille  d'un  maître  des 
eaux  et  forets;  il  en  eut  des  enfants  dont  on  ignore  la  destinée. 

DESGENETAIS. 

Famille  bourgeoise  très  honorablement  connue  en  Normandie. 

Louis-Auguste-Joseph  Desgenetais,  grand  industriel,  aujourd'hui 
décédé,  fut  honoré  en  1892,  par  bref  de  S.  S.  Léon  XIII,  du  titre  de 
comte  romain  que,  du  reste,  il  ne  porta  jamais.  Il  avait  épousé  en  1887 
M'^^  Haincque  de  Saint-Senoch,  décédée  en  1900.  Il  ne  laissa  qu'une 
fille,  Marguerite,  mariée  en  1906  au  comte  Gaston  de  Castelbajac. 
Sa  sœur  avait  épousé  le  baron  Piérard. 

DESGEORGES.  Voyez  aux  additions  du  présent  volume. 

DESGLANS,  ou  de  GLANS,  de  GESSIAT.  Armes  :  de  gueules  à  trois 
flèches  d'argent,  mises  en  bande  ;  au  chef  cousu  d'azur  chargé  de  trois 
glands  renversés  d'or.  —  Couronne  :  de  Marquis.  —  Supports  :  deux 
lions  d'argent.,  lampassés  de  gueules. 

La  famille  Desglans,  ou  de  Glaxs,  de  Gessiat  appartient  à  la  noblesse 
de  Franche-Comté.  Boreld'Hauterive  lui  a  consacré  une  courte  notice 
dans  V Annuaire  de  la  noblesse  de  1874.  D'après  la  tradition  elle  serait 
originaire  du  pays  de  Vaud,  en  Suisse,  d'oii  elle  serait  venue  se  fixer 
à  Saint-Amour  au  cours  du  xv^  siècle.  D'après  le  Nobiliaire  de 
Franche-Comté  de '^l.  de  Lurion,  elle  remonterait  par  filiation  à  Nico- 
las Desglans  qui  fut  député  en  lo9o  par  la  ville  de  Saint-Amour 
auprès  du  roi  Henri  IV. 

Philibert  Desglans,  de  Saint-Amour,  fut  autorisé,  par  lettres  don- 
nées à  Versailles  en  mai  1680,  à  tenir  en  fief,  bien  que  non  noble, 
jusqu'à  2.000  livres  de  revenu  la  seigneurie  de  Cessia,  ou  Cessiat, 
qu'il  possédait  au  bailliage  d'Orgelet.  Il  fut  pourvu,  le  15  novembre 
1693,  de  l'office  anoblissant  de  premier  conseiller  maître  en  la 
Chambre  des  comptes  de  Dole,  puis,  le  22  novembre  1705,  de  celui 
de  secrétaire  du  Roi  au  Parlement  de  Besançon,  fit  enregistrer  son 
blason  à  l'Armoriai  général  de  1696  et  mourut  le  1^' juillet  1715  âgé 
de  82  ans.  Son  fils,  Nicolas  Desglans,  Sgr  de  Cessia,  lui  succéda  en 
février  1697  dans  sa  charge  de  conseiller  maître  en  la  Chambre  des 
comptes  de  Dole.  Il  fut  lui-même  père  de  Pierre  Desglans,  Sgr  de 
Cessia,  né  à  Saint-Amour  en  1693,  licencié  en  droit,  marié  en  1721 
à  Silénie  de  Moyria-Ghâtillon,  qui  fut  pourvu  de  la  même  charge,  le 
10  novembre  1735,  en  remplacement  de  M.  de  Nanc. 


;{'f4  DICilONNAl  hK     DKS     F  A  M  I  I- 1.  K  S     !•  H  A  N  Ç  A  I  S  E  S 

l.c  lils  (le  (•(«  (IcM'ilicr,  Josoph  I)(^<;laii  do  Cossia,  Sgr  do  V(^ria,  n('»  h 
Sainl-Amouron  I7'i7,  lieiiloiiant-colonol  do  (lrnt,n)iis,  prilparl  eu  \1H\) 
aux  ass(Mnl)lôos  de  la  noblosso  du  hailliago  (rOrgohil. 

Son  lils,  .losoph-Aiiné  do  (ilans  do  C(\ssia,  né  on  1774,  admis  on 
1783  à  l'Kcolo  mililairo,  plus  lard  chevalier  do  Saint-Louis,  épousa 
Cocilo  <l(*  L.unartino,  docédoe  vu  1«S(>2,  sœur  du  grand  poêle  Lamar- 
linc  11  (Ml  eut  trois  filles.  La  plus jouno  de  celles-ci,  Valcntinc-Oabriollo 
do  (dans  do  Cossiat,  née  à  Sainl-Aniour  on  IS'il,  fut  autorisée,  par 
déorol  du  :2.')  octobre  1867,  à  joindre  à  son  nom  celui  de  Lamartine. 

La  famille  Dosglans  de  Gessiala  conservé  jusqu'à  nos  jours  la  lerrc 
de  Cessiat. 

Elle  a  fourni  trois  conseillers  maîtres  en  la  Chambre  des  comptes 
do  Dole,  des  officiers  de  mérite,  trois  chevaliers  de  Saint-Louis,  elc. 

Principales  alliances  :  Colombol,  de  iMoyria-Ghàtillon,  de  Lamar- 
tine, Hubert  de  Saint-Didier,  Chastelain  de  lielleroche,  elc. 

DESGRAVIERS  (Ganivet-).  Voyez  :  Ganivet-Desguaviers. 

DESGRAVIERS  (Le  Conte-).  Voyez  :  Le  Conte  des  Graviers. 

DESGRÉES  du  LOU.  Armes  ;  (Vazw  à  une  fasce  d'hermines  accom- 
pagnée de  trois  étoiles  d'argent.  —  Couronne  :  de  Comte.  —  Supports  : 
deux  lions.  —  Devise  :  Semper  fidelis. 

La  famille  Desgrées  appartient  à  l'ancienne  noblesse  de  la  Haute- 
Bretagne. 

On  trouvera  son  histoire  détaillée  dans  l'ouvrage  suivant,  publié 
en  1903  par  le  comte  de  Bellevue  :  Le  comte  Desgrées  du  Lou,  prési- 
dent de  la  noblesse  aux  États  de  Bretagne  de  1768  à  Mit,  et  généa- 
logie de  la  famille  Desgrées. 

D'après  une  tradition  la  famille  Desgrées  serait  originaire  d'Angle- 
terre et  aurait  pour  auteur  un  Richard  de  Gray  qui,  ayant  été  envoyé 
en  1234  par  le  roi  Henri  III  au  secours  du  duc  Pierre  Mauclerc,  se 
serait  fixé  en  Bretagne. 

Elle  a  figuré  de  1440  à  1513  aux  réformations  et  montres  de  la 
noblesse  du  diocèse  de  Sainl-Malo  et  fut  maintenue  dans  sa  noblesse 
d'extraction,  lors  de  la  grande  recherche,  par  arrêt  du  16  mars  1669, 
sur  preuves  d'onze  générations. 

La  famille  Desgrées  a  pour  premier  auteur  un  Marin,  ou  Macé, 
Desgrées  qui  fut  un  des  plus  fidèles  compagnons  du  connétable 
Duguesclin  et  qui  servit  sous  ses  ordres  au  siège  de  Brest,  en  1373. 
Le  même  Marin  Desgrées  comparut  comme  écuyer  à  la  montre  de 
Jean  de  Beaumanoir,  passée  à  Saint-Lô  le  l^*"  février  1369.  On  ignore 
le  nom  de  sa  femme.  Berthieu  Desgrées,  que  M.  de  Bellevue  lui 


DICTIONNAIRE    DES    FAMILLES    FRANÇAISES  345 

attribue  comme  fils,  était  en  1385  scip^ncur  de  la  Touraille,  en  la 
paroisse  d'Augan.  11  acquit  pour  ses  fils  cadets  la  seigneurie  de  la 
Villerio,  en  Augan,  et  celle  de  la  Noc,  en  Guer.  11  eut  trois  fils  : 
1°  Jean,  décédé  avant  lui,  dont  la  lillc,  Jeanne,  épousa  Jean  Allain  et 
mourut  sans  postérité  en  1440  ;  2°  Laurent,  qui  continua  la  descen- 
dance ;  3°  Geoffroy,  Sgr  de  la  Villorio,  dont  le  fds,  Jean,  n'eut  pas 
d'enfants  et  dont  la  fille,  Jeanne,  épousa  Pierre  de  la  Fresnaye,  Sgr 
dudit  lieu,  en  Reminiac.  Laurent  Desgrées,  écuyer,  Sgr  de  la  Tou- 
raille,  hérita  de  sa  mère  en  1441,  épousa  à  une  date  inconnue 
N...  Dréan,  ou  Drian,  fille  de  Guillaume,  Cosgr  de  la  Touraille,  com- 
parut aux  réformations  de  1440  et  de  1448  et  mourut  en  1453.  Son  fils, 
Jean  Desgrées,  comparut  avec  lui  à  la  réformation  de  1448.  Il  rendit 
aveu  le  22  novembre  1453  à  la  seigneurie  de  Malestroit  à  cause  de  sa 
seigneurie  de  la  Touraille  et  résidait  en  1465  dans  son  hôtel  de  la  rue 
Saint-Georges,  à  Rennes.  11  avait  épousé  à  une  date  inconnue  Guillc- 
metle  Guillaume,  dame  de  Botguidé,  en  la  paroisse  de  Guer,  qui  lui 
donna  trois  fils.  L'un  de  ces  fils,  Guillaume  Desgrées,  chevalier,  Sgr 
de  la  Touraille,  Bréambre,  Botguidé,  etc.,  décédé  en  1514,  épousa 
vers  1506  Aliexette  de  Trieux  et  continua  la  descendance.  Julien 
Desgrées,  chevalier,  Sgr  de  la  Touraille,  petit-fils  du  précédent,  fut 
à  l'époque  de  la  Ligue  un  vaillant  capitaine  royaliste  ;  il  mourut  en 
1611  dans  son  hôtel  de  la  rue  Saint-Georges,  à  Rennes.  Il  laissa  deux 
fils  :  1^  Jean,  qui  dissipa  ses  biens,  qui  vendit  sa  terre  de  la  Touraille 
et  qui  mourut  sans  postérité  en  1626  ;  2^  Nicolas,  dit  le  chevalier 
Desgrées,  qui  fut  comme  son  père  à  l'époque  de  la  Ligue  un  vaillant 
défenseur  de  la  cause  royaliste,  qui  épousa,  le  23  mars  1607,  Char- 
lotte d'Angoulevent,  héritière  des  seigneuries  d'Angoulevent,  de  la 
Gripponnière,  etc.,  et  qui  continua  la  descendance.  Ce  fut  le  fils  de 
ce  dernier,  Jean  Desgrées,  né  en  1611,  décédé  prématurément  à  la 
Griponnière  dès  1635,  qui  épousa  en  1631  Marie  Avril,  fille  du  seigneur 
du  Lou.  Il  laissait  un  enfant  en  bas  âge,  Jean  III  Desgrées,  auquel, 
par  testament  du  l^""  mars  1656,  sa  tante  maternelle,  Gillette  Avril, 
veuve  sans  enfants  de  Jean  du  Coscat,  légua  l'importante  seigneurie 
du  Lou,  en  la  paroisse  de  Saint-Léry.  Jean  III  Desgrées,  Sgr  du  Lou, 
fut  connu  le  premier  sous  le  titre  de  comte,  qui  depuis  lors  a  été 
conservé  par  le  chef  de  la  famille.  Il  épousa  à  Rennes,  en  1659,  Anne 
Judes,  dame  du  Bochet,  et  fit  son  testament  en  1665  dans  le  vieil  hôtel 
patrimonial  de  la  rue  Saint-Georges.  Jacques-Bertrand,  comte  Des- 
grées du  Lou,  né  en  1725,  fut  élu,  à  défaut  des  barons,  président  de 
l'ordre  de  la  noblesse  aux  États  de  Bretagne  tenus  à  Morlaix  en  1772. 
Il  mourut  au  château  du  Lou  en  1813  sans  avoir  eu  d'enfants  de  son 
mariage  avec  M^^^  du  Hallay.  Il  laissa  tous  ses  biens  à  son  cousin, 


;^V6  n  I  c  r  1 0  N  .N  A I H  i:    n  f.  s   f  a  m  i  l  i,  k  s   françaises 

Ji\'m-Jcic(jucs,  conilc  Desgrées  du  Loii,  nv.  à  Sainl-Léry  en  1778,  (jui 
t'Iait  alors  le  seul  n^préseulaul  niàh;  de  la  famille.  Celiii-ei  vendit  en 
18-JO  la  terre  du  Lou.  Il  épousa  d'abord  à  Vannes,  en  181^,  Kulalie 
raihvre,  sœur  du  «j^énénd  baron  Faibvre,  j)uisàHcnnes,  en  18^-{2,  Caro- 
line de  Lambill}  .llmourutcn  18ol  laissant  six  (ils:  1°Louis,  comte  Des- 
grées du  Lou,  né  au  Lou  en  1818,  décédé  en  1899,  qui  n'eut  qu'une 
fille  ;  2°  Emmanuel,  vicomte  Des^^^récs  du  Lou,  Fié  en  1819,  receveur 
des  liosj)ices  de  Vannes,  décédé  à  Hennés  en  1893^  qui  eut  deux  fils  ; 
3^  Arthur  Desgrées  du  Lou,  né  au  château  du  Lou  en  1820,  décédé  à 
Rennes  en  1900,  qui  eut  deux  fds  ;  4°  Jean-Pierre  Desgrées  du  Lou,  né 
au  château  du  Lou  en  1821,  percepteur,  décédé  en  1885,  qui  eut  deux 
fils  et  une  fdle  ;  ^'^  Raoul  Desgrées  du  Lou,  né  à  Vannes  en  1827,  rece- 
veur des  postes,  qui  n'eut  que  des  fdles  ;  6°  Henri  Desgrées  du  Lou, 
né  du  second  lit  à  Vannes  en  1833,  capitaine  de  cavalerie,  qui  épousa 
successivement  M"*^  Gobbé  de  la  Gaudinais  et  la  comtesse  de  Lam- 
billy,  née  Guillet  de  Chatelus,  et  qui  eut  de  ces  deux  alliances  une 
nombreuse  postérité. 

La  famille  Desgrées  du  Lou  a  fourni  de  nombreux  officiers. 

Principales  alliances  :  d'Angouleventl607,  de  Bellouan  d'Avangour 
vers  1435,  du  Boisguélienneuc  1515,  du  Guiny  1585,  Péan  de  Pont- 
fdy  1600,  de  Sérent  vers  1612,  du  Hallay-Coetquen  1767,  Gaudin  de 
la  Bérillais  1760,  Espivent  de  Perran  1804,  de  Lambilly  1832,  Jégou 
du  Laz  1858,  le  Nepveu  de  Carfort  1878,  Guillet  de  Chatelus  1873, 
etc. 

DESHAYES  de  FORVAL  et  de  GASSART.  Voyez  :  Hayes  de  Forval  et  de 
Gassarï  (des). 

DESHAYES  de  CAMBRONNE. 

Famille  sur  laquelle  les  renseignements  font  défaut. 

Arnoult-Joseph  Deshayes  de  Cambronne,  fils  de  Joseph-Abraham  et 
de  Marguerite-Louise  Doyen,  épousa,  par  contrat  passé  à  Paris  le 
20  janvier  1806,  Rosalie-Zélie  de  Hémant,  fille  d'un  ancien  conseiller 
maître  en  la  Chambre  des  comptes. 

Gaston-Louis-Eugène  Deshayes  de  Cambronne  est  décédé  à 
Neuilly-sur-Seine  en  décembre  1912  à  l'âge  de  66  ans.  11  avait  épousé 
M"^  Famin  dont  il  a  eu,  entre  autres  enfants,  une  fille  mariée  en  1904 
à  M.  Pilet-Desjardins. 

DESHAYES  de  MERVILLE. 

Famille  de  haute  bourgeoisie  sur  laquelle  les  renseignements  font 
défaut. 
Louis-Joseph  Deshayes   de  Merville,  fils   de  Louis-Alexandre  et 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLKS     FRANÇAISES  347 

d'Isabellc-Sidonie  Daniel,  a  épousé  en  1890  M''«  Hardoin,  fille  d'un 
conseiller  à  la  Cour  de  Paris. 

DESHAYES  de  BONNEVAL  et  de  MARCÈRE.  Armes  :  de  gueules  à  une 
croix  d'argent  chargée  d'un  croissant  de  sable  en  cœur  et  diine  mer- 
lette  de  même  à  chaque  branche. 

La  famille  Deshayes  de  Bonneval  et  de  Marcêre  appartient  à  la 
noblesse  de  Normandie. 

M.  de  Magny  lui  a  consacré  une  courte  notice  dans  son  Nobiliaire 
de  Normandie. 

La  souche  se  partagea  en  plusieurs  branches. 

L'auteur  d'une  de  ces  branches,  Geufroy  des  Hayes,  fils  de  Jean, 
natif  de  Saint-Sébastien-de-Préaux,  en  la  vicomte  d'Orbec  et  l'élection 
de  Lisieux,  demeurant  à  Rouen,  fut  anobli,  moyennant  une  finance 
de  cent  livres,  par  lettres  du  roi  François  P'"  données  à  Villers-Cottc- 
rets  en  1544  et  vérifiées  en  la  Cour  des  aides  de  Normandie  le  12  no- 
vembre lo96.  Son  descendant,  Gabriel  des  Hayes,  demeurant  à  Rouen, 
fut  maintenu  dans  sa  noblesse,  le  13  novembre  1670,  par  jugement 
de  M.  de  la  Gallissonnière,  intendant,  sur  le  vu  des  lettres  d'ano- 
blissement accordées  à  son  aïeul  en  1544.  Cette  branche  paraît  s'être 
éteinte  peu  de  temps  après. 

La  branche  de  la  famille  Deshayes  qui  s'est  perpétuée  jusqu'à  nos 
jours  sous  le  nom  de  Deshayes  de  Bonxeval  descend  de  Pierre  des 
Haies,  sieur  des  Aulnes,  demeurant  en  la  paroisse  deSaint-Sébastien- 
de-Préaux,  qui  épousa  vers  1585  Martine  Vaumesle.  Charles  des  Hais, 
sieur  du  Travers,  Sgr  de  Bonneval,  fils  des  précédents,  épousa,  le 
16  décembre  1618,  Marie  Mailloc,  fille  d'un  procureur  du  Roi  en  la 
vicomte  d'Orbec.  11  fut  anobli  à  son  tour,  par  lettres  patentes  de 
février  1650,  en  récompense  des  services  qu'il  avait  rendus  au  Roi 
tant  en  dedans  qu'au  dehors  du  royaume.  11  fit  enregistrer  ces  lettres, 
le  17  juin  1659,  en  la  Chambre  des  comptes  de  Rouen.  Son  fils  aîné, 
François  Deshayes,  écuyer,  sieur  de  Bonneval,  épousa  en  1656  Marie 
de  Mailloc.  Il  fut  père  de  François  des  Hayes,  Sgr  et  patron  de  la 
paroisse  de  Saint-Aubin-de-Bonneval,  qui  épousa  le  30  décembre 
1687  Françoise  de  Mailloc.  Un  édit  d'août  1664  ayant  révoqué  tous 
les  anoblissements  concédés  depuis  1611,  François  Deshayes,  Sgr 
de  Bonneval,  se  fit  accorder  en  juin  1694  de  nouvelles  lettres  patentes 
qui  exceptaient  de  cette  révocation  les  lettres  danoblissement 
accordées  à  son  aïeul  en  1650  et  qui  le  maintenaient  dans  sa  noblesse. 
Il  fut  père  d'Yves  Deshayes,  Sgr  de  Bonneval,  lieutenant  général  au 
bailliage  d'Orbec,  qui  épousa  en  1719  Renée  de  Saint-Martin,  et 
grand-père  d'Antoine  Deshayes,   chevalier   de   Bonneval,    Sgr  de 


'^  t^  1)  I  C  I  I  O  N  N  A  I  ]\  K     I)  i:  S     F  A  M  I  L  I.  1".  S     1"  R  A  N  (,",  A  I  S  K  S 

Bolloau,  n(i  en  MiH  à  Iloiincv.'il,  au  diocèso  de  Lisicux,  ^n''n(''ralit6 
(l'Alonrou,  capitaine  au  réi^iuinil  dv  Poitou,  rhcvalicT  de  Saint-Louis, 
qui  épousa  Anue-Alexaudriue  Dcshays  de  Cohandou.  On  trouvera 
au  Cabinet  des  Titres  les  preuves  de  noblesse  que  ce  dernier  fit  en 
1785  pour  obtenir  l'admission  à  rKcolc  militaire  de  son  fils,  Charles 
Deshayes  de  Honnc^val,  né  en  1778  à  Courson,  au  diocèse  de  Bayeux. 
Pierre  Deshayes  do  I^onneval  prit  part  en  1789  aux  assemblées  de 
la  noblesse  du  bailliai^^e  d'Orbcc.  Cette  branche  n'est  pas  titrée. 

Une  autre  branche  de  la  famille  Deshayes  est  connue  de  nos  jours 
sous  le  nom  de  Deshayes  de  Marcère.  On  n'a  pu  se  procurer  sur  cette 
branche  que  des  renseignements  insuffisants  et  on  ne  peut  indiquer 
à  quelle  époque  elle  s'est  détachée  de  la  souche.  On  ne  voit  pas 
qu'elle  ait  pris  part  en  1789  aux  assemblées  de  la  noblesse  de  Nor- 
mandie. Cette  branche  a  été  illustrée  par  Kmilc-Gustavc  Deshayes 
de  Marcère,  né  à  Domfront  en  1828,  d'abord  conseiller  à  la  Cour  de 
Douai,  député  du  Nord  à  l'Assemblée  nationale  en  1871,  ministre  de 
l'Intérieur  en  1876  et,  enfin,  sénateur  inamovible.  M.  de  Marcère  a 
épousé  en  1858  M""  Simonnot.  Il  en  a  eu  une  tille,  mariée  en  1884  à 
M.  de  Vallès,  et  un  fils,  Kdouard-Yves  de  Marcère,  qui  a  épousé 
M"°  Andra,  puis,  en  1892,  M'''  Flamcnt. 

Plusieurs  autres  familles  Deshayes,  ou  des  Ilayes,  ont  appartenu 
à  la  noblesse  de  Normandie. 

Il  sera  consacré  en  son  lieu  une  notice  à  la  famille  des  Hayes,  ou 
des  Hais,  de  Forval  et  de  Gassart,  qui  compte  encore  des  représen- 
tants. 

La  famille  Deshays,  ou  Deshaies,  de  la  Radière,  établie  près 
d'Orbec,  portait  pour  armes  :  de  gueules  à  un  lion  d'or  rampant, 
armé  d'une  épée  d'argent.  Elle  avait  pour  auteur  Louis-Jean  Deshays 
de  la  Radière,  mcstre  de  camp,  qui  fut  anobli  par  lettres  patentes  du 
15  janvier  1769.  Louis-Servais  des  Haies  de  la  P\adière,  fils  du  pré- 
cédent, fut  nommé  en  1766  ingénieur  ordinaire  du  Roi.  Un  M.  des 
Hayes  de  la  Radière  prit  part  en  1789  aux  assemblées  de  la  noblesse 
du  bailliage  d'Orbec. 

La  famille  des  Hayes  des  Orgerics,  fixée  dans  l'élection  deLisieux, 
fut  maintenue  dans  sa  noblesse,  le  6  avril  1666,  par  jugement  de 
M.  de  la  Gallissonnière,  intendant  de  Rouen.  Elle  portait  pour  armes  : 
d'argent  à  une  tige  de  sinople  fleurie  de  troisroses  de  gueules. 

La  famille  Deshayes  de  Fissemont,  fixée  dans  l'élection  de  Bernay, 
fut  maintenue  dans  sa  noblesse,  le  3  février  1667,  par  jugement  du 
même  intendant.  Elle  portait  pour  armes  :  d'azur  à  mie  rose  tigée 
a  or,  surmontéeld''un  soleil  du  même. 

La  famille  Deshays  de  Sacy,  de  Beaulieu  et  de  Lozier,  fixée  dans 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES     FRANÇAISES  349 

la  généralité  crAIençon,  fut  maintenue  dans  sa  noblesse,  le  6  avril  1606, 
par  jugement  de  M.  de  Marie,  intendant.  Elle  portait  pour  armes  : 
de  sable  à  trois  lances  d'argent. 

Robert  Deshayes,  originaire  d'Honfleur,  capitaine  des  milices  de  la 
Guadeloupe,  député  de  cette  colonie  près  du  bureau  du  commerce, 
fut  anobli,  en  septembre  1774,  par  lettres  patentes  dont  on  trouvera  le 
texte  dans  le  Nouveau  d'Hozier.  Il  fut  maintenu  dans  sa  noblesse, 
le  5  septembre  1775,  par  arrêt  du  Conseil  supérieur  de  l'île.  Il  avait 
obtenu,  en  même  temps  que  son  anoblissement,  le  règlement  de  ses 
armoiries  :  dazur  à  une  tour  donjonnée  d  argent,  maçonnée  de 
sable,  sur  une  terrasse  d'argent  mouvante  de  la  pointe  de  Vécu, 
entourée  de  haies  de  sinople;  au  chef  cousu  de  gueules  chargé  de 
deux  épées  d'argent  en  sautoir. 

DESHORTIES  de  BEAULIEU.  Armes  (d'après  V Armoriai  de  la  noblesse 
du  Périgord  de  jNL  de  Froidefond  de  Boulazac)  :  d'or  à  une  fasce 
d'azur  chargée  de  trois  pommes  de  pin  de...  et  accompagnée  en 
chef  de  trois  feuilles  d'orties  de  gueules  et  en  pointe  de  trois  écu- 
reuils de...  rampants  et  rangés.  —  L'écu  timbré  d'un  casque  sur- 
monté de  panaches.  —  Devise  :  Uritur  qui  se  terget. 

Famille  de  haute  bourgeoisie,  originaire  d'Artois  et  fixée  en  Périgord 
vers  le  milieu  du  xix*"  siècle. 

Le  général  Antoine-Victor  Deshorties  di-:  Beaulieu,  commandeur 
de  la  Légion  d'honneur,  décédé  en  1872  à  l'âge  de  80  ans,  était  sous 
Napoléon  III  commandant  du  Palais-Royal.  Son  fds,  Gustave- 
Adolphe  Deshorties  de  Beaulieu,  né  à  SainL-Brieuc  en  184o,  marié 
en  1878  à  M"*^  d'Espaigne  de  Bostenney,  décédé  à  Paris  en  1906,  fut 
nommé  officier  de  la  Légion  d'honneur  en  1890  et  colonel  d'infanterie 
en  1893.  Charles  Deshorties  de  Beaulieu,  lieutenant-colonel  au 
l*""  zouaves,  fut  tué  en  1870  à  la  bataille  de  Freschwiller.  Auguste 
Deshorties  de  Beaulieu,  lieutenant-colonel  d'état-major,  officier  de  la 
Légion  d'honneur,  fut  créé  par  le  pape  Pie  IX  commandeur  de  Saint- 
Grégoire-le-Grand  pour  avoir  organisé  la  légion,  dite  d'Antibes, 
envoyée  de  France  pour  la  défense  du  Saint-Siège.  La  famille  Deshor- 
ties de  Beaulieu  a  encore  fourni  un  intendant  général  militaire,  des 
officiers  supérieurs,  etc. 

Principales  alliances  :  Budan  de  Russe,  d'Espaigne  de  Bosten- 
ney, etc. 

DÉSIR  de  FORTUNET.  Armes,  à'azur  à  trois  roues   d'or,  2  et  1.  — 
Aliàs  :  d'or  à  trois  roues  de  sable,  2  et  \. 
Ancienne  famille  du  Maçonnais. 
Louis  DÉSIR,  conseiller  et  procureur  du  Roi  au  siège  royal  de  Saint- 


350  1)1  c  r  1 0  N  N  A I  II  i:    i >  i :  s    k  a  m  i  m,  i:  s    f  h  a  n  c;  a  i  s  !•:  s 

Gengoux,  cl  llenri-Louis  Désir,  prùtrc,  présidcînl  cl  concun'î  au  môme 
lieu,  liiHMit  enr(\i^isliTr  hnir  blason  à  l'Armoriai  f^OnOriA  (1(3  1()î)(). 

On  lroiiv(îi'a  dans  les  manuscrits  (l(i  (^li(''rin  l(\s  preuves  de  noblesse 
que  la  famille  l)(''sir  lit  en  1787  pour  obtenir  la  nomination  d'un  de  ses 
membres  au  grade  de  sous-lieutenant.  IMerre  Désir,  grènctier  à  Sainl- 
(jengoux,  auquel  ce  travail  fait  remonter  la  filiation,  avait  (''pous6 
vers  IGoO  Claude  Narboux.  Leur  fils,  Louis  Désir,  bourgeois,  marié 
à  (]lial()n,  le  121  février  1087,  à  Jeanne  Saclier,  demeurant  dans  cette 
ville,  fut  pourvu,  le  24  avril  I71î2,  en  remplacement  de  M.  de  Velle, 
de  la  charge  de  conseiller  maître  en  la  Chambre  des  comptes  de 
D(')le  ;  il  fut  reçu  le  10  mai  de  cette  môme  année  et  mourut  en  charge 
dès  1710.  Il  eut  pour  successeur  dans  sa  charge  son  fils,  Louis  Désir, 
qui  fut  reçu  le  2  août  1718.  Celui-ci  résigna  sa  charge  en  17:28.  Il 
avait  épousé,  le  i29  janvier  1714,  Jeanne  Villot,  fille  d'un  secrétaire 
en  la  chancellerie  près  le  présidial  de  Chalon.  Il  fut  connu  dans  les 
dernières  années  de  sa  vie  sous  le  nom  de  Désir  de  Fortunet  qui  a 
été  conservé  par  ses  descendants.  Ce  fut  son  fds.  Bénigne  Désir, 
capitaine  d'infanterie,  demeurant  au  Thil,  en  la  paroisse  deChenave, 
marié  à  Chalon,  le  11  juin  1771,  à  Charlotte  Perrault,  qui  fit  en  1787 
les  preuves  de  noblesse  dont  il  a  été  parlé  plus  haut  pour  obtenir  la 
nomination  au  grade  de  sous-lieutenant  de  son  fils,  Louis-Jérôme 
Désir  de  Fortunet,  né  en  1770. 

La  famille  Désir  de  Fortunet  s'est  assez  obscurément  perpétuée 
jusqu'à  nos  jours. 

Elle  n'est  pas  titrée. 

DESIRAT.  Armes  :  écarlelé  :  au  1  d'oràun  chameaic  contourné  et  arrêté 
de  sable,  soutenu  de  même;  au  2  de  gueules  à  Vépêe  haute  en  pal 
d'argent,  qui  est  des  barons  militaires;  au  3  d'azur  à  deux  chevrons 
d'argent;  au  4  d'or  à  un  palmier  terrassé  de  sinople. 

Mathieu  Désirât,  ou  Désirad,  né  en  1774  à  Auch,  en  Gascogne, 
engagé  comme  simple  soldat  en  1791,  colonel  de  chasseurs  à  cheval 
en  1809,  officier  de  la  Légion  d'honneur,  tué  en  1812  à  la  bataille  de 
la  Moskowa,  fut  créé  chevalier  de  l'Empire  par  lettres  patentes  du 
20  août  1808,  puis  baron  par  nouvelles  lettres  du  30  juillet  1810.  Il 
avait  épousé  Marie-Adélaïde  Lefebvre  qui  se  remaria  à  M.  Delcros. 
Leur  fds,  Gharles-Hippolyte,  baron  Désirât,  né  à  Feuquières  en  1806, 
a  laissé  deux  filles,  nées  en  1847  et  1849. 

DESJÂRDINS.  Armes  :  à'azur  à  un  chevron  d'or  accompagné  en  chef 
de  deux  étoiles  de  même  et  en  pointe  d'un  croissant  d'argent. 

Très  ancienne  et  très  honorable  famille  bourgeoise,  originaire  du 
Vermandois. 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  351 

Jeanne  du  Bourg,  veuve  de  Pierre  Desjardins,  avocat  en  Parlement, 
fit  enregistrer  à  l'Armoriai  général  de  1696  (registre  de  Saint-Quen- 
tin) ses  armes  telles  qu'elles  sont  décrites  en  tête  de  cet  article. 

Jules  Desjardins,  ancien  avocat  général  à  la  Cour  de  Douai,  a  été 
longtemps  député  de  l'Aisne.  Il  a  épousé  en  1873  M"®  de  Warenghien. 
Il  en  a  eu  un  fils,  Charles,  qui  a  épousé  M"®  Odent,  et  deux  filles  qui 
se  sont  mariées  dans  les  familles  Merlin  d'Estreux  de  Beaugrenier  et 
de  Louvel-Lupel. 

DESJARDINS  de  GÉRAUVILLIER.  Armes  :  cVazur  à  une  fasce  d'ar- 
gent accompagnée  de  trois  rencontres  de  cerf  d'or. 

La  famille  Desjardins  de  Gérauvillier  appartient  à  la  noblesse  de 
Lorraine. 

On  trouvera  sur  elle  quelques  renseignements  dans  le  Diction- 
naire uni\}ersel  de  la  noblesse  du  chevalier  de  Courcelles. 

Son  auteur,  Jean  des  Jardins,  natif  d'Apremont,  capitaine  de  cava- 
lerie au  service  de  France,  fut  anobli,  le  27  septembre  1664,  par 
lettres  patentes  de  Charles  IV,  duc  de  Lorraine.  Il  avait  épousé  Anne 
de  Circourt.  Leur  fils,  Jean  Desjardins,  Sgr  de  Gérauvillier  et  de 
Badonvillers,  capitaine  de  cavalerie  au  régiment  de  la  Valette,  puis 
lieutenant-commandant  des  chevau-légers  de  la  garde  du  duc  Léo- 
pold,  épousa  en  1686  Françoise  Thiballier.  Il  fut  lui-même  père  de 
Claude  Desjardins,  écuyer,  Sgr  de  Gérauvillier  et  de  Badonvillers, 
capitaine  de  cavalerie  au  régiment  du  prince  de  Lambesc,  qui 
épousa  en  1710  Thérèse  Duparpe  et  qui  continua  la  descendance,  et 
de  Jean  des  Jardins  chanoine  de  la  Madeleine  de  Verdun. 

Claude  Desjardins  de  Gérauvillier,  Sgr  de  Gérauvillier  et  en 
partie  d'Abbainville,  prit  part  en  1789  aux  assemblées  de  la  noblesse 
du  bailliage  de  la  Marche,  en  Lorraine. 

La  famille  Desjardins  de  Gérauvillier  n'est  pas  titrée. 

Elle  a  fourni  des  officiers  de  mérite. 

Principales  alliances  :  de  Canon  de  Ville,  de  Circourt,  de  Toytot 
vers  1850,  etc. 

DESJARS  de  KERANROUÉ.  Armes  :  à'azurà  une  aigle  essorante  d'or. 
La  famille  Desjars,  ou  des  Jars,  de  Keranroué,  est  anciennement 
connue  dans  les  environs  de  Morlaix,  en  Bretagne.  Elle  a  possédé 
dans  cette  région,  entre  autres  biens,  les  seigneuries  de  Keranroué, 
dans  la  paroisse  de  Bourbriac,  de  la  Vallée,  dans  la  paroisse  de 
Saint-Igneuc,  des  Garennes  et  de  Kerjulou,  dans  la  paroisse  de  Pesti- 
viau,  etc. 

On  trouvera  sur  elle  quelques  renseignements  dans  les  ouvrages 
de  Potier  de  Courcy,  de  Kerviler  et  du  vicomte  de  la  Messelière. 


3r»2  DICTIONNAI  lU:     l)i:S     IAMILLKS     rHANÇAISKS 

Julien  l)(\sjar.s,  auquel  remonte  la  lilialion,  avait  épousé  Anne 
l*éan,  (1(^  la  maison  du  (]os(|uer.  Il  rendil  aveu  en  loHO  au  duc  d(î 
Mercceur  vl  de  Fentliii'vrc  pour  sa  maison  noble  de  Kéranrué.  Lors 
do  la  i,n'ande  recherche  du  xvii"  siècle,  ses  descendants  furent 
d'abord  déboutés  de  leurs  prétentions  nobiliaires  et  condamnés  à 
l'amende  comme  usurpateurs  par  jugement  de  1G68.  Mais  ils  furent 
peu  de  temps  après  maintenus  dans  leur  noblesse  d'extraction,  le 
!20juin  et  le  3juill(ît  1G70,  par  arrêts  des  commissaires  chargés  de  la 
recherche  des  faux  nobles.  Ces  deux  arrêts  ont  été  passés  sous 
silence  par  Potier  de  Gourcy,  mais  ont  été  publiés,  en  1897,  dans  le 
tome  XIII  de  la  Revue  historique  de  VOuesl.  Un  représentant  de  la 
famille  Desjars  fut,  du  reste,  admis  en  1754  aux  Ktats  de  Bretagne. 

La  famille  Desjars  de  Keranroué  a  fourni  de  nombreux  officiers, 
dont  plusieurs  chevaliers  de  Saint-Louis. 

Elle  n'est  pas  titrée. 

Principales  alliances  :  de  Gourson,  de  la  Boissière,  Bobierre  de 
Vallière,  Ruellan  du  Gréhu,  Gaultier  de  Kermoal,  etc. 

DESJOBERT  et  DESJOBERT  de  PRAHAS.  Armes  :  de  gueules  à  trois 
étoiles  d'or  posées  en  pal  et  accostées  de  deux  gerbes  du  même. 

Le  nom  de  Desjobert  a  été  et  est  encore  porté  en  Berry  et  en  Bour- 
bonnais par  un  assez  grand  nombre  de  familles  distinctes,  de  situa- 
tions sociales  très  diverses. 

Gelle  de  ces  familles  qui  donne  lieu  à  cette  notice  occupe  dans 
sa  région  un  rang  particulièrement  distingué.  Elle  descend  de  pru- 
dent homme  Mathieu  Desjobert,  marié  à  Léonarde  Feraudon,  qui 
fut  inhumé,  le  16  décembre  1678,  en  l'église  de  Saint-Saturnin  (Gher). 
Léonard  Desjobert,  fils  de  Mathieu,  né  à  Saint-Palais  en  1636,  fut 
notaire  à  Gulan,  épousa  Anne  Villatte  et  mourut  à  Saint-Saturnin  en 
1684.  Il  laissa  deux  fils,  tous  deux  appelés  Charles,  qui  furent  les 
auteurs  de  deux  branches,  actuellement  existantes. 

L'auteur  de  la  branche  aînée,  Gharles  Desjobert,  né  à  Saint-Satur- 
nin en  1669,  décédé  à  Sédiailles,  épousa  Jeanne  Jessier.  II  fut  père 
de  Jean  Desjobert  et  grand-père  d'autre  Jean  Desjobert,  secrétaire 
des  commandements  du  maréchal  de  Soubise,  domicilié  rue  Vieille- 
du-Temple  à  Paris,  qui  fut  pourvu  en  1774  de  l'office  anoblissant  de 
secrétaire  du  Roi  en  la  Grande  Ghancellerie.  G'est  à  cette  branche 
qu'appartenait  Louis-Eugène  Desjobert,  né  à  Ghâteauroux  en  1817 
peintre  distingué,  décédé  à  Paris  en  1863. 

L'auteur  de  la  seconde  branche,  Charles  Desjobert,  né  à  Saint- 
Saturnin  en  1677,  fut  lieutenant  civil  et  criminel  de  la  justice  de 
Gulan,  procureur  fiscal  et  notaire.  Il  épousa  en  1710  Marguerite 


DICTIONNAIRE    DES    FAMILLES    FRANÇAISES  353 

Dantigny  et  laissa  lui-môme  deux  fils  :  l'*  Charles  Desjobcrt,  procu- 
reur au  Parlement  de  Paris,  anobli  par  l'acquisition  d'une  charge  de 
secrétaire  du  Roi,  dont  le  fds,  Charles-Félix  Desjobert,  né  à  Paris 
en  17ol,  marié  en  1782  à  M^^Basly,  fut  sous  Louis  XVI  grand-maître 
des  eaux  et  forêts  de  la  généralité  de  Soissons  et  dont  la  descen- 
dance est  aujourd'hui  éteinte  ;  2°  Jean-Baptiste  Desjobert,  né  à  Culan 
en  1717,  décédé  au  même  lieu  en  1794,  qui  continua  la  descendance. 
Ce  dernier,  d'abord  bailli  de  Culan,  fut  pourvu  de  Toffice  anoblissant 
de  secrétaire  du  Roi  en  la  chancellerie  près  le  Parlement  de  Grenoble 
qu'il  conserva  jusqu'à  l'époque  de  la  Révolution.  Il  épousa  d'abord,  en 
1738,  Jeanne-Madeleine  Davesne,  puis,  en  1753,  Catherine  Geoffrenet 
des  Beauxpleins.  Il  laissa,  entre  autres  enfants,  trois  fds  :  1°  Gilbert 
Desjobert  du  Bessin,  né  en  1738,  avocat,  puis  juge  à  Châteauroux, 
marié  en  1781  à  Marguerite  Cornuau,  dont  la  descendance  subsiste 
sous  le  seul  nom  de  Desjobert;  2°  Jean-Baptiste  Desjobert,  Sgr  de 
Prahas,  près  de  Châteauroux,  né  en  1752,  avocat,  maire  de  Culan  de 
1813  à  1830,  marié  à  M^^^  Vauvret  de  la  Baudre,  décédé  à  Culan  en 
1836,  dont  la  descendance  subsiste  sous  le  nom  de  Desjobert  de 
Prahas  ;  3**  Jean  Desjobert  de  Neuville,  né  en  1759,  maire  de  Culan, 
marié  à  Rosalie  Dantigny,  décédé  en  1839,  dont  le  llls,  connu  sous 
le  nom  de  Desjobert  de  Sédiailles,  n'a  laissé  que  des  fdles. 

La  famille  Desjobert  a  fourni  des  officiers  de  mérite,  un  député  de 
la  Seine-Inférieure  (Amédée,  né  en  1796,  fds  de  Charles-Félix,  décédé 
sans  alliance  on  1853),  des  magistrats,  des  membres  de  la  Légion 
d'honneur,  des  chevaliers  de  Saint-Louis,  etc. 

Un  Robert  des  Jobert  prit  part  en  1789  aux  assemblées  de  la 
noblesse  de  la  sénéchaussée  de  Billy,  en  Bourbonnais. 

Principales  alliances  :  de  Maussabré  1834,  de  Laage  de  Meuxl825, 
Magnard  du  Vernay,  de  Saint-Pol  1911,  Colas  des  Francs  1909,  Melon 
de  Pradou,  de  Canteloube  de  Marmiés  1904,  Jundzelle  1894,  Basly 
1782,  le  Chanteur,  Auvray,  Cornuau,  Devaulx,  Dubois  de  laSablon- 
nière,  Charlemagne,  de  la  Monneraye,  Bergeron-Danguy,  de  Gentil 
de  Rosier,  etc. 

DESJOYAUX  et  DESJOYEAUX,  en  Forez. 

Les  renseignements  que  l'on  attendait  sur  la  famille  Desjoyaux,  ou 
Desjoyeaux,  anciennement  des  Joyeadx,  ou  des  Joyost,  si  honorable- 
ment connue  à  Saint-Étienne,  étant  arrivés  en  retard,  on  a  dû  ren- 
voyer sa  notice  aux  Additions  du  présent  volume. 

DESLANDES  (Vivier-).  Voyez  :  Vivier-Deslandes. 

DESLYONSde  LOGAN,  de  NOIRGARMES  et  de  FEUGHIN.  Voyez  :  Lyons 

(des). 

xni.  23 


354  nir.TioNNAinK   oks   famii-m:s   françaisks 

DESMAISONS,  en  P^Tigord.  Armos  :  iVazw'  à  trois  roses  dCargenl  :  au 
chef  iV or  chargé  de  trois  roses  de  gueules.  —  Aliàs  :  iVazur  à  une 
maison  Ihinquée  de  deux  tours  d'argent  et  surmontée  dun  arbre  de 
sinople  ;  au  chef  d'or  chargé  de  trois  étoiles  de  gueules^. 

La  faniillo  Dksmâisons  est  une  do  celles  dont  les  membres  se  quali- 
fiaient au  XVIII"  siècle  nobles  citoyens  de  Périgueux. 

Dominique  Desmaisons,  marié  vers  1750  à  Marie  de  Roux-Guilhem, 
fut  capitaine  de  cavalerie  et  chevalier  de  Saint-Louis.  Son  fils,  Pierre- 
Front  Dosmaisons,  écuyer,  Sgrde  Gavalado,  garde  du  corps,  épousa, 
le  U)  février  1789,  Jeanne  de  Villepontoux  de  Jaure.  Il  fut  plus  tard 
chevalier  de  Saint-Louis.  Il  laissa  lui-même  un  fils  qui  fut  colonel  de 
gendarmerie  à  Bordeaux  et  dont  la  descendance  subsiste. 

Principales  alliances  :  de  Garebœuf  vers  1705,  Fournier  de  Lau- 
rière  vers  1740,  etc. 

DESMAISONS  du  PALLANT  et  de  BONNEFONT.  Armes  de  la  branche 
des  seigneurs  du  Pallant  :  de  gueules  à  trois  tours  d'argent,  ^1  et  \  ; 
au  chef  d'argent  chargé  de  deux  molettes  d'éperon  de  sable.  — 
Devise  :  Tutiorem  quam  tuti.  — Armes  de  la  branche  des  seigneurs 
de  Bonnefont  :  d'argent  à  un  chêne  de  sinople  accosté  de  deux  mai- 
sons de  gueules  et  surmonté  de  deux  étoiles  de  sinople.  —  Jean  des 
Maisons,  sieur  de  Bonnefont,  gentilhomme,  fit  enregistrer  à  l'Armo- 
riai général  de  1(396  (registre  de  Limoges)  les  armes  suivantes  :  de 
gueules  à  deux  tours  d'or,  maçonnées  de  sable,  girouettées  d'argent; 
au  chef  d'argent  chargé  de  trois  molettes  de  sable. 

La  famille  Desmaisons,  ou  des  Maisons,  appartenait  avant  la  Révo- 
lution à  la  noblesse  du  Limousin. 

Elle  n'est  pas  mentionnée  dans  le  Nobiliaire  du  Limousin  de 
Nadaud.  Mais  on  en  trouvera  une  généalogie  dans  le  Dictionnaire  de 
lanoblesse  delà  Ghesnaye  des  Bois.  On  trouvera  aussi  sur  elle  beau- 
coup de  renseignements  dans  les  divers  recueils  de  manuscrits  du 
Cabinet  des  Titres. 

Un  tableau  généalogique  conservé  dans  le  Nouveau  d'Hozier  en 
fait  remonter  la  filiation  à  Jean  des  Maisons  qui  résidait  à  Pierre- 
buffîère  avec  sa  femme,  Catherine  Brunet,  quand  son  fils,  Hugues 
des  Maisons,  épousa,  par  contrat  du  15  juiillet  1552,  Marguerite 
Nicolas,  fille  de  Jean,  habitant  de  la  même  ville.  D'après  le  même 
tableau,  Jean  des  Maisons,  avocat  en  Parlement,  fils  des  précédents, 
épousa  successivement  Marguerite  Réaulet  et  Catherine  Martin,  qui 
vivait  encore  le  15  juillet  1611.  Il  eut,  entre  autres  enfants,  deux  fils, 

*  Cette  notice  à  été  faite  à  l'aide   de   renseignements  dus  à  l'obligeance  de  M.  le 
comte  de  Saint-Saud. 


DICTIONNAIRE    DES    FAMILLES    FRANÇAISES  355 

.lean,  Sgr  du  Vigenal,  et  Louis,  Sgr  de  Bonnefont,  qui  furent  les 
auteurs  de  deux  branches. 

L'auteur  de  la  branche  aînée,  Jean  des  Maisons,  Sgr  du  Vigenal, 
fut  reçu  le  28  mars  1607  vice-sénéchal  du  Haut  et  du  Bas-Limousin. 
11  prit,  probablement  en  raison  de  sa  charge,  la  qualification  d'écuyer 
qui  fut  conservée  par  ses  descendants.  Il  fut  père  de  Mathieu  des 
Maisons,  Sgr  du  Pallant,  ou  du  Pallans,  en  la  paroisse  de  Moissanes, 
dans  le  canton  actuel  de  Saint-Léonard,  qui  épousa  en  1643  Anne  de 
Maleden,  grand-père  d'Antoine  des  Maisons,  SgrduPallant,  quiépousa, 
le  6  novembre  1685,  Isabeau  de  Rieublanc  et  qui  fut  maintenu  dans 
sa  noblesse,  le  22  mai  1706,  par  jugement  de  Rouillé  d'Orfeuil,  inten- 
dant de  Limoges,  et  bisaïeul  de  Guillaume-Annet  des  Maisons,  Sgr 
du  Pallant,  qui  épousa  en  1728  Marguerite  Faulte,  fdle  d'un  procu- 
reur du  Roi  au  bureau  des  finances  de  Limoges.  Joseph-Guillaume 
des  Maisons,  Sgr  du  Pallant,  né  en  1744,  fils  de  Guillaume-Annet, 
fit  des  preuves  de  noblesse  pour  être  admis  parmi  les  écuyers  du 
Roi.  11  épousa  plus  tard,  le  18  août  1772,  Marguerite  de  Barbançois. 
On  trouvera  dans  \e  Nouveau  d'Hozier  les  preuves  de  noblesse  que 
sa  fille,  Marguerite-Thérèse,  née  en  1773  à  Peyrat,  en  Poitou,  fit 
en  1783  pour  être  admise  à  Saint-Cyr.  Joseph-Guillaume  des  Maisons 
fut  aussi  vraisemblablement  père  d'un  François  Desmaisons,  garde 
général  de  la  navigation  du  département  de  la  Gironde,  qui  périt 
à  Bordeaux  en  1813,  victime  de  son  dévouement  au  devoir,  pendant 
la  construction  du  pont  de  la  ville.  Le  fils  de  celui-ci,  Joseph-Guil- 
laume Desmaisons,  ou  Desmaisons  du  Pallans,  né  à  Bordeaux  en 
1813,  docteur  en  médecine  de  la  Faculté  de  Paris,  fonda  en  1845  au 
Castel  d'Andorte,  dans  la  commune  du  Bouscat,  aux  portes  de  Bor- 
deaux, une  célèbre  maison  d'aliénés.  Sa  veuve,  M""'^  Desmaisons  du 
Pallans,  est  décédée  en  1903  laissant  deux  filles,  M'^'^^  Duhar  et 
Dupuy-Desmaison  s . 

La  branche  cadette  a  possédé,  entre  autres  biens,  la  seigneurie 
deBonnefont,  située  sur  le  territoire  de  la  paroisse  de  Saint-Just,  près 
de  Limoges.  Son  auteur,  Louis  des  Maisons,  Sgr  de  Bonnefont, 
décédé  en  1658,  fut  anobli  en  juillet  1628,  en  récompense  de  ses 
services  mihtaires,  par  lettres  patentes  qu'il  fit  enregistrer  le 
17  juin  1631  en  la  Chambre  des  comptes  de  Paris  et  le  26  juin  1634 
en  la  Cour  des  aides  de  Clermont.  Un  édit  d'août  1664  ayant  révoqué 
tous  les  anobhssements  concédés  depuis  1611,  Jean  des  Maisons, 
Sgr  de  Bonnefont,  fils  de  Louis,  s'adressa  au  Conseil  d'Ftat.  Il  en 
obtint,  le  14  mai  1667,  un  arrêt,  rapporté  tout  au  long  dans  le  Nouveau 
d'Hozier,  qui  exceptait  de  cette  révocation  les  lettres  de  noblesse 
accordées  à  son  père  et  qui  le  maintenait  dans  sa  noblesse.  Il  avait 


3îJ6  1)  n:  11 0  N  N  A 1  n  !•:    d  i",  s    k  a  m  n.  i,  i:  s   f  n  a  n  ç  aises 

6pous('',  \o  "11  novrmbro  1G4Î),  Cahriclh*  do  Hoy('îrc.  Il  vu  (Mil,  onlrc 
autres  (Mifjiuls,  dciix  lils.  l^Yançois  et  Jean  des  Maisons  deI5onnefont, 
qui,  sur  un  ccrlilicat  délivn'i  par  (rilozier  le  80  septemlire  1075,  furent 
admis  parmi  l(\s  pag(\s  de  la  Petite  Mcuric  du  roi  Louis  XIV.  L"aîri6 
de  ces(l(Mix  lVèr(\s  mourut  au  sc^rvice  sans  avoir  été  marié.  Le  puîné, 
Jean,  épousa  Françoise  de  Carbonnieres.  Il  fut  père  de  Jean  des 
Maisons,  Si^r  de  Bonnefont,  qui  épousa  Catherine  Varaclaud,  et 
grand-père  de  Jean  des  Maisons,  Sgr  de'  Bonnefont,  qui  épousa 
Madeleine  Tenandier  et  qui  en  eut  deux  lils.  Cette  branche  subsistait 
aux  environs  de  Limoges  dans  les  dernières  années  du  régne  de 
Napoléon  III. 

La  famille  Desmaisons,  ou  des  Maisons,  comptait  encore  en  1903 
plusieurs  représentants. 

Son  chef  était  connu  à  cette  époque  sous  le  titre  de  comte  des 
Maisons  ^ 

DESMAISONS,  aujourd'hui  des  MAISONS.  Armes  (d'après  le  règle- 
ment d'armoiries  de  1 769)  :  à' argent  à  une  maison  de  gueules,  flanquée 
de  deux  tours  de  même  en  forme  de  château  et  sominée  d'un  arbre 
de  sinople.  (On  remarquera  que  ces  armes  sont  celles  de  la  famille  des 
Maisons  de  Bonnefont).  —  D'après  l'ouvrage  du  vicomte  Révérend 
la  famille  des  Maisons  ajoute  à  ces  armes  un  chef  d'or  chargé  de 
trois  étoiles  de  gueules. 

On  trouvera  des  renseignements  sur  la  famille  Desmaisons,  ou 
DES  Maisons,  dans  les  Artistes  anoblis  de  M.  Guiffrey,  dans  VEssai 
d' Armoriai  des  artistes  français  de  M.  Louis  de  Grandmaison  et 
dans  les  Titres,  anoblissements  et  pairies  de  la  Restauratioii  du 
vicomte  Révérend. 

Pierre  Desmaisons  fut  un  des  plus  célèbres  architectes  de  la 
seconde  moitié  du  xviii'^  siècle;  ce  fut  lui  qui  construisit,  en  1777,  la 
façade  actuelle  du  Palais  de  Justice  de  Paris.  Il  fut  pendant  ^27  ans 
architecte  expert  de  la  ville  de  Paris  et  fut  admis  en  1762  à  l'Aca- 
démie royale  d'architecture.  II  fut  anobli,  en  août  1769,  par  lettres 
patentes  dont  on  trouvera  le  texte  dans  l'ouvrage  de  M.  Guiffrey  et 
obtint  en  même  temps  le  règlement  de  ses  armoiries.  Il  fut,  enfin, 
nommé  chevalier  de  Saint-Michel  en  1773.  Desmaisons  avait  épousé 
vers  1760  Marie-Geneviève  David.  Leur  fds,  Charles-Pierre  Des- 
maisons, né  à  Paris  le  2  juin  1768,  conseiller  municipal  de  cette 
ville,  nommé  en  1819  héraut  du  roi  d'armes  du  Saint-Esprit,  marié 
à  Madeleine-Sophie  Benoist,  décédé  en  1848,  fut  confirmé  dans  sa 

*  D'après  le  billet  de  faire  part,  aimablement  communiqué  par  M.  le  comte  de 
Saint-Saud,  du  décès  de  Madame  Desmaisons  du  Pallans,  veuve  du  docteur. 


DICTIONNAIUE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  357 

noblesse,  le  7  mars  1815,  par  ordonnance  du  roi  Louis  XVIII.  Il 
adopta  dans  les  dernières  années  de  sa  vie  l'orthographe  des  Maisons 
qui  a  été  conservée  par  ses  descendants.  Il  laissa  deux  iils.  L'aîné  de 
ceux-ci,  Charles-Henri,  connu  sous  le  titre  de  comte  des  Maisons,  né 
à  Paris  en  1799,  chevalier  de  Saint-xMichel,  nommé  en  1827  héraut 
du  roi  d'armes  de  l'Ordre  du  Saint-Esprit,  décédé  en  1883,  ne  laissa 
qu'une  fille,  M"'°  Débonnaire  de  Gif.  Le  puîné,  Adolphe  des  Maisons, 
marié  à  M"^  Langlois  de  Breteuil,  fut  père  d'Alexandre-Robert, 
connu  sous  le  titre  de  comte  des  Maisons,  qui  a  épousé  en  1874 
M"°  Denrée  de  Soye  et  qui  en  a  eu  plusieurs  enfants. 

Principales  alliances  :  Débonnaire  de  Gif  1835,  Lamy,  Leroux  de 
Lens,  Langlois  de  Breteuil,  Denrée  de  Soye  1874,  etc. 

DESMARES  de  TRÉBONS.  Voyez  :  Mares  de  Trébons  (des). 

DESMAREST. 

On  trouvera  l'histoire  de  la  famille  Desmarest  dans  les  Généalogies 
des  fermiers  généraux,  le  bel  ouvrage  manuscrit  dont  M.  le  duc  de 
Caraman  a  fait  don  au  Cabinet  des  Titres. 

La  famille  Desmarest  paraît  être  originaire  du  Bourbonnais. 

Joseph  Desmarest,  né  à  Cusset  en  1681,  vint  se  fixer  à  Cannes,  en 
Provence,  fut  capitaine  des  fermes  et  gabelles  dans  cette  ville  et  y 
épousa,  en  1709,  Anne  Ricord.  Son  fils,  Joseph  Desmarest,  né  en  1717, 
capitaine  commandant  la  felouque  des  fermes  du  Roi,  épousa  à 
Cannes,  en  1741,  Gabrielle  Trusque.  Il  en  eut  deux  fils,  Joseph- 
François  Desmarest,  né  à  Cannes  en  1742,  et  Jean-Joseph  Desmarest, 
né  dans  la  même  ville  en  1749,  qui  furent  les  auteurs  de  deux  bran- 
ches. 

L'aîné  de  ces  deux  frères,  Joseph-François  Desmarest,  décédé  à 
Paris  en  1792,  fut  fermier  général  et  inspecteur  des  manufactures  de 
Champagne  à  Chàlons.  Il  avait  épousé  à  Eu  Catherine-Elisabeth  de 
Rocquigny  de  Rocquefort,  d'une  vieille  famille  noble  de  Picardie. 
Leur  lîls,  Joseph  Desmarest,  né  à  Dieppe  en  1773,  décédé  à  Paris  en 
1835,  épousa  Jeanne  le  Bel  de  Fortin  qui  divorça  et  qui  se  remaria 
au  vicomte  de  Parny,  le  poète.  Il  fut  père  d'Alfred-Hector  Desmarest, 
né  à  Paris  en  1798,  banquier,  décédé  en  1864,  qui  épousa  M'^^  André 
de  Champcourt,  et  grand-père  d'Eugène-Joseph  Desmarest,  né  à 
Paris  en  1836,  sous-gouverneur  de  la  Banque  de  France,  qui  a  eu 
deux  enfants  de  son  mariage,  en  1863,  avec  M"^  Morlot,  de  la  famille 
du  cardinal  Morlot. 

L'auteur  de  la  branche  cadette,  Jean-Joseph  Desmarest,  épousa  à 
Cannes  en  1781  M'^^  Freyse.  Sa  descendance  s'est  éteinte  en  la  per- 


358  DK/no.NNAI  HK     l)i:S     FAMILLKS     F  II  A  N  Ç  A  I  S  K  S 

sonne  (le  son  polil-lils,  .losc^j)!»  Dcsiii.ircsl,  .ivoul'  à  Paris,  décédé  v.n 
1877,  qui  n'a  eu  (ju'uno  lillc. 

Principales  alliances  :  de  l^ocquip^ny  de  Kocqu(;fort,  André  de 
Ghampcourt,  Morlot,  Paidze  d'ivoy,  d(;  la  lloque  de  liernièrcs,  de 
Boitouzeld'Ormenans  1794,  Henouard  1857,  etc. 

La  famille  Desniaresl  paraît  avoir  cherché  à  se  rattacher  à  la  puis- 
sante famille  Dcsmarets  de^Maillehois,  aujourdhui  éteinte.  On  a  voulu 
faire  de  son  auteur,  Joseph-Jean  Desmarest,  né  à  Cusset  en  1681, 
dont  il  a  été  parlé  plus  haut,  le  fils  d'un  Jean-Victor  de  Marest- 
Petitot,  qui  épousa  à  Cusset  en  1680  Antoinette  de  Forgeret,  et  le 
petit-fils  d'un  Jean-Louis  Desmarcst-Pelilol,  né  à  Amiens.  Celui-ci 
aurait  été  un  fds  de  Jean  Desmarets,  sieur  du  Plantis-Aleaume,  pro- 
cureur du  Roi  au  bailliage  de  Vermandois,  qui  épousa  en  1605  Jeanne 
Vizinier,  et  un  frère  puîné  de  Jean  Desmarets,  né  en  1605,  conseiller 
d'État,  intendant  de  Soissons,  marié  le  24  juin  1646  à  Marie  Colbert, 
qui  fut  l'auteur  de  la  famille  Desmarets  de  Maillebois.  Cette  dernière 
famille  portait  :  (Vazui'  àiin  dextrochère  dC  argent  portant  trois  lys  de 
marais  au  naturel.  Nicolas  Desmarets,  fils  de  Jean,  fut  nommé,  en 
1708,  contrôleur  général  des  finances.  Il  avait  acheté  dans  le  Perche 
l'ancien  marquisat  de  Maillebois.  Il  fut  père  de  Jean-Baptiste  Desma- 
rets, marquis  de  Maillebois,  né  en  1682,  maréchal  de  France  en  1741, 
décédé  en  1762,  et  grand-père  d'Yves  Desmarets,  comte  de  Maille- 
bois, né  en  1715,  lieutenant  général  des  armées  du  Roi  en  1748, 
dont  le  llls  unique  mourut  jeune  sans  avoir  été  marié. 

DESMARETS  de  BEAURAINS.  Armes  :  de  gueules  à  une  fasce-pal 
d'argent,  soutenue  d'un  chevron  du  même. 

La  famille  Desmarets  de  Beaurains  appartient  à  la  noblesse  de 
la  Haute-Picardie. 

On  trouvera  dans  les  Carrés  d'Hozier  les  preuves  de  noblesse 
qu'un  de  ses  membres  lit  en  1772  pour  être  admis  à  l'École  mili- 
taire 

Jean  des  Marets,  écuyer,  Sgr  du  Plessier,  auquel  ce  travail  fait 
remonter  la  fdiation,  est  mentionné  dans  des  actes  du  16  mai  1481  et 
du  12  février  1511.  Il  avait  épousé  demoiselle  Jeanne  Glabaude.  Leur 
fds,  noble  homme  Jean  des  Marets,  écuyer,  Sgr  du  Plessier-les-Coucy, 
est  ainsi  désigné  dans  un  acte  du  15  février  1525.  11  fut  père  de  noble 
homme  Guy  des  Marets,  écuyer,  Sgr  du  Plessier-Saint-Nicaise,  près 
de  Coucy,  qui  épousa,  par  contrat  du  12  février  1547,  Françoise 
d'Aussy,  fille  et  héritière  du  seigneur  de  Beaurains,  près  de  Noyon, 
et  qui  continua  la  lignée. 

Claude  des  Marets,  chevalier,  Sgr  de  Beaurains  et  de  la  Motte, 


DICTIONNAIRE    DES     FAMILLES    FRANÇAISES  359 

fils  de  Louis  des  Marets,  Sgr  des  mêmes  domaines,  et  de  demoiselle 
Marie  du  Chesne,  demeurant  à  Beaurains,  dans  l'élection  de  Xoyon, 
fut  maintenu  dans  sa  noblesse,  le  14  décembre  1667,  par  jugement 
de  M.  Dorieu,  intendant  de  Soissons.  Il  était  capitaine  d'une  compa- 
gnie du  régiment  du  Plessis,  en  garnison  à  la  Fère,  quand  il  épousa 
dans  cette  ville,  le  13  décembre  1675,  Marie-Madeleine  Pioche,  fille 
d'un  avocat.  Il  fit  enregistrer  son  blason  à  l'Armoriai  général  de  1696 
(registre  de  Noyon).  Son  fds,  Jacques-Armand  des  Marets,  chevalier, 
Sgr  de  Beaurains,  marié,  le  24  mai  1717,  à  Jeanne  de  Bofïle,  fut  père 
d'Armand-Emmanuel  Desmarets,  chevalier,  Sgr  de  Beaurains,  capi- 
taine d'artillerie,  qui  épousa,  le  26  février  1756,  Claude-Félicité  de 
Richoufîz,  et  grand-père  de  Jean-Armand-Zacharie  Desmarets  de 
Beaurains,  né  en  1758  dans  la  paroisse  de  Beaurains,  qui  fit  en  1772 
les  preuves  de  noblesse  dont  il  a  été  parlé  plus  haut. 

M.  des  Marets  de  Beaurains  prit  part  en  1789  aux  assemblées  de  la 
noblesse  du  bailliage  de  Vermandois. 

La  famille  Desmarets  de  Beaurains  a  fourni  de  nombreux  officiers. 

Elle  paraît  avoir  eu  pour  dernier  représentant  M.  Desmarets  de 
Beaurains,  colonel  en  retraite,  officier  de  la  Légion  d'honneur, 
décédé  en  1893,  âgé  de  89  ans,  à  Ribérac  (Dordogne),  qui  eut  deux 
filles,  M"^*^^  Trutié  de  Vaucresson  et  le  Bouhelier. 

DESMARETS  de  PALIS.  Armes  (d'après  l'Armoriai  général  de  1696)  : 
écartelé  :  au  1  d'azur  à  trois  tètes  de  léopard  d'or,  lampassées  de 
gueules;  au  2  de  sable  à  trois  portiaux  d'argent  maçonnés  de 
sable,  au  chef  d'or  chargé  d'un  lion  naissant  de  gueules;  au 
3  d'azur  à  un  coq  d'or,  crête  et  barbé  de  gueules  ;  au  4  d'azur  à  six 
macles  d'or  y  3,  2,  1.  Sur  le  tout  ;  d'azur  à  une  gerbe  d'or  accompa- 
gnée de  trois  croissants  d'argent  ;  au  chef  d'or  chargé  d'un  soleil  de 
gueules. 

La  famille  Desmarets  de  Palis  a  occupé  un  rang  distingué  en 
Champagne  et  en  Lorraine. 

On  trouvera  dans  les  Carrés  d'Hozier  les  preuves  de  noblesse, 
très  détaillées,  qu'un  de  ses  membres  fit  en  1783  pour  être  admis  à 
l'École  militaire. 

Ce  travail  fait  remonter  la  filiation  à  un  Claude  le  Goujat,  dit  des 
Marais,  écuyer,  demeurant  à  Bréviande,  valet  de  chambre  ordinaire 
du  duc  de  Genevois  et  de  Xemours,  qui  épousa  Pauline  de  Marisy 
de  Machy  par  contrat  du  30  juillet  1586  dans  lequel  il  est  ainsi 
qualifié.  Le  même  Claude  le  Goujat,  écuyer,  Sgr  des  Marets,  âgé 
de  30  ans,  archer  et  homme  d'armes  des  ordonnances  du  Roi 
sous  la  charge  du  duc  de  Nemours,  valet  de  chambre  dudit  Duc, 


300  DICTIONN  Al  lU:     I)  K  S     l'AMlLLKS     !■  U  A  N  Ç  A  1  S  K  S 

doniiNiraiil  h  Hr(''viaiJ(l(\  osl  ainsi  (jualili^  dans  un  acte  du  2  avril  l'iHS 
IJno  not(^  de  d'Ilozicu*  apprend  (jucî  rantlienlieil/;  de  ces  actes  d(î  ITiSG 
cl  1oS8  doit  (^tre  rep^ardée  comme  Ircs  douteuse.  Noble  homme  maître 
Claude  (loujat,  si(Hir  des  Marets,  avocat  en  Parlement,  demeurant  à 
Paris.  <>pousa,  par  contrat  du  !2:2  janvier  1617  dans  lequel  il  est  ainsi 
d(^sii;n6,  demoiselle  Louise  Allen,  fille  de  noble  homme  maître 
Antoine  Allen,  conseiller  du  Hoi  au  bailliage  et  si^i^e  prt''si(lial  de 
Troyes.  Une  note  de  d'IIozicr  ap[)ren(l  (pic;  cet  acte  de  1617  est  éga- 
lement d'une  authenticité  très  douteuse.  P'rançois  Desmarets,  fds  de 
Claude  Desmarets  et  de  Louise  Allen,  fut  baptisé  h  Troyes  le 
20  août  1630.  11  vint  exercer  à  Paris  la  profession  d'avocat.  Il  se  qua- 
lifiait en  1606  écuyer,  Sgr  de  Palis  et  de  Luy^^es,  avocat  en  la  Cour 
du  Parlement,  un  des  24  docteurs  d'honneur  de  la  Faculté  de  droit 
en  rUniversité  de  Paris,  ancien  échevin  de  Troyes.  11  épousa  d'abord 
Françoise  Huet,  puis,  le  14  avril  1678,  Philippe  de  la  Tour,  fille  d'un 
secrétaire  du  Roi.  Il  se  fit  décharger  du  droit  de  franc-fief,  le 
8  août  1696,  par  jugement  des  commissaires  députés  par  S.  M.  sur  le 
fait  des  francs-fiefs  et  fit  enregistrer  cette  même  année  son  blason 
à  l'Armoriai  général  (registre  de  Paris).  Son  fils,  Nicolas  Desmarets, 
baptisé  à  Troyes  le  5  février  1659,  Sgr  de  Luyères,  puis  de  Palis, 
avocat  en  la  Cour  du  Parlement,  habitait  rue  des  Blancs-Manteaux, 
à  Paris,  quand  il  épousa,  le  25  février  1688,  Jacquette  Brice.  Il  était 
conseiller  du  Roi,  premier  juge  de  la  monnaie  de  Troyes,  quand  il 
se  remaria,  le  30  avril  1697,  à  Madeleine  Michel  de  Vielmoulin,  veuve 
d'Etienne  d'Escaminy,  chevalier,  Sgr  de  Boissy.  Il  se  fit  maintenir 
dans  sa  noblesse,  le  5  mai  1718,  par  arrêt  des  commissaires  géné- 
raux du  Conseil,  après  avoir  prouvé  une  filiation  noble  depuis  le  con- 
trat de  1586  mentionné  plus  haut.  Il  fut  père  de  Nicolas  Desmarets, 
écuyer,  Sgr  de  Luyères,  puis  de  Palis,  qui  se  fit  maintenir  dans  sa 
noblesse  en  1736  par  ordonnance  de  M.  le  Pelletier  de  Beaupré,  inten- 
dant, grand-père  de  Nicolas  Desmarets  de  Palis,  né  en  1726  à 
Luyères,  au  diocèse  de  Troyes,  qui  fut  maréchal  de  camp,  et  bisaïeul 
de  Louis-François  Desmarets  de  Palis,  né  à  Chardogne,  au  diocèse 
de  Toul,  qui  fit  en  1783  les  preuves  de  noblesse  dont  il  a  été  parlé 
plus  haut. 

Nicolas  Desmarets  de  Palis,  Sgr  de  Chardogne,  maréchal  des 
camps  et  armées  du  Roi  ;  Nicolas  Desmarets  de  Palis,  chef  d'esca- 
dron au  régiment  d'AngouIême-dragons,  et  Nicolas-Pierre-François 
Desmarets  de  Palis,  capitaine  au  régiment  d'Angoulême-dragons, 
prirent  part  en  1789  aux  assemblées  de  la  noblesse  tenues  à  Bar-le- 
Duc. 

Eugène  Desmarets  de  Palis,  officier  de  marine,  épousa  vers  1840 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  361 

^jiie  pcscliart  d'Ambly,  dcccdoc  sans  postérité  en   1898  à  l'àgc  de 
78  ans. 
La  famille  Desmarets  de  Palis  subsistait  il  y  a  peu  d'années. 

DESMAROULX  de  GAULMIN.  Armes  (d'après  le  règlement  d'armoiries 
du  4  mai  1870)  :  parti  :  au  1  de  gueules  aux  tables  de  la  loi  d'or  ;  au 
2  d'azur  à  deux  épées  en  pal  d'argent  ;  au  franc-quartier  brochant 
à  sénestre  de  gueules  à  la  muraille  crénelée  d'argent,  qui  est  des 
barons  maires. 

Le  vicomte  Révérend  a  donné  l'histoire  de  la  famille  Desmaroulx 
DE  Gaulmin  dans  ses  Titres  et  confirmations  de  titres  de  1830  à  1908. 

Gyr  Desmaroux,  marié  à  Marie-Thérèse  Gaulmin,  était  dans  la 
première  moitié  du  xix*^  siècle  docteur  en  médecine  à  Montmarault, 
en  Bourbonnais.  Son  fils,  Gilbert-Désiré  Desmaroux,  né  à  Montma- 
rault en  181o,  joignit  à  son  nom  celui  de  la  famille  de  sa  mère  et  fut 
connu  sous  le  nom  de  Desmaroulx-Gaulmin.  Il  fut  conseiller  général 
de  l'Allier  en  1849,  député  du  même  département  de  1852  à  1870, 
maire  de  Saint-Gérand  et  commandeur  de  la  Légion  d'honneur  et 
mourut  en  188o.  Il  reçut  le  titre  héréditaire  de  baron,  sous  le  nom 
de  Desmaroux  de  Gaulmin,  d'abord  par  décret  impérial  du  25  dé- 
cembre 1869,  puis  par  lettres  patentes  du  4  mai  1870  et  obtint  en 
même  temps  le  règlement  de  ses  armoiries.  Il  avait  épousé  vers  1850 
M"*"  Maudon.  Il  en  laissa  une  fdle,  M"'^  Leret  d'Aubigny,  et  un  fds, 
Gabriel-Cyr,  baron  Desmaroux  de  Gaulmin,  qui  a  épousé  en  1874 
j^jiio  y*q\\q  de  Champigny  et  qui  en  a  eu  plusieurs  enfants. 

DESMAZIËRES.  Armes  concédées  en  1809  :  tiercé  en  bande  :  d'or  aux 
tables  de  la  loi  de  sable,  surmontées  d'un  œil  ouvert  au  naturel,  de 
gueules  au  signe  des  chevaliers  légionnaires  et  d'argent  à  une  balance 
d'azur. 

La  famille  Desmazières  appartenait  avant  la  Révolution  à  la  haute 
bourgeoisie  de  l'Anjou  et  du  Maine. 

Thomas-Gabriel  Desmazières,  né  le  5  novembre  1743  à  Beaulieu 
(Mayenne),  était  fils  de  messire  Thomas  Desmazières,  licencié  en 
droit,  juge  grènetier  au  grenier  à  sel  de  Vihiers,  et  de  Marie-Julienne 
Gouradin.  11  était  depuis  1771  conseiller  du  Roi  en  la  sénéchaussée 
et  siège  présidial  d'Angers  quand  il  fut  élu  député  du  Tiers-État 
d'Anjou  aux  États  généraux  de  1789.  Il  fut  plus  tard  député  du  Maine- 
et-Loire  au  Conseil  des  Cinq-Cents,  puis  au  Corps  Législatif,  fut 
créé  chevaher  de  l'Empire  par  lettres  patentes  du  5  août  1809,  fut 
nommé  en  1811  président  de  chambre  à  la  Cour  impériale  d'Angers 
et  mourut  dans  cette  ville  en  1818. 11  avait  épousé  en  1772  Marguerite- 
Renée  Ayrault.  Leur  fils,  Thomas-Louis  Desmazières,  né  à  Angers 


•■i''»2  I)  I  c  r  I  o  N  N  A 1  II  i:    d  i:  s    k  a  m  i  l  i,  k  s    f  u  a  n  ç  a  i  s  ic  s 

en  I77r>,  |)rt''si(l(Mil  du  Iribimal  d'Aiif^ors  en  1814,  (1(''|)iiI(mIii  Maiiin-d- 
Loirc  ;\  la  (]lKuiil)n'  des  CcMil-.loiirs,  j)uis  (mi  I8.S(),  oflicicrde  la  Léj^noii 
d'Iioinieur  en  184;'),  décédé  en  \Hol'),  fut  aj)pelé  au  Sénat  par  Napo- 
léon III  en  18o!2.  Il  avait  épousé  en  1804  Louise  Delorme,  décédéc  ù 
Angers  en  18:20.  Il  en  eut  un  lils,  Alfred  Desmazières,  né  en  1810. 

DESMAZIÈRES-MARCHAND.  Armes  de  la  famille  Marchand  (d'après  le 
réi-lemcnt  d'armoiries  de  18()1))  :  d  azur  à  une  colice  (Tov,  chargée 
d'une  chaîne  de  sable;  au  franc-quarlicr  d'azur  à  un  portique 
ouvert  à  deux  colonnes  surmontées  dun  fronton  d'or  et  accom- 
pagné des  lettres  initiales  D.  A.  du  même,  qui  est  des  comtes  offi- 
ciers de  la  maison  de  l'Empereur. 

Cette  famille  est  distincte  de  celle  à  laquelle  a  été  consacrée  la 
précédente  notice. 

Jacques-André  Desmazières,  négociant,  épousa  dans  les  premières 
années  du  xix*^  siècle  Victoire-Josèphe  Beaussicr.  Leur  fils,  Edouard- 
Albéric  Desmazières,  né  à  Lille  en  1811,  épousa  en  1845  Malvina- 
Marguerite,  fille  du  comte  Marchand.  Il  fut  autorisé,  par  décret  impé- 
rial du  18  juillet  1868  et  par  lettres  patentes  du  7  avril  1869,  à  relever 
après  la  mort  de  son  beau-père  le  titre  de  comte  qui  avait  été  con- 
féré à  celui-ci  par  le  même  décret  et  par  les  mêmes  lettres  patentes. 
Il  fut,  en  outre,  autorisé,  par  décret  impérialdu8  mai  1869,  à  joindre 
à  son  nom  celui  de  :  Marchand.  Il  mourut  avant  son  beau-père,  en  1871 , 
laissant  une  fille,  la  comtesse  d'Hautpoul,  et  deux  fils.  L'aîné  de 
ceux-ci,  Raoul-Jacques-Édouard  Desmazières-Marchand,  né  à  Paris 
en  1847,  décédé  dans  la  même  ville  en  1881  sans  avoir  été  marié,  fut 
confirmé,  à  la  mort  de  son  aïeul  maternel,  dans  la  transmission  héré- 
ditaire du  titre  de  comte  de  celui-ci  par  un  décret  du  président  de  la 
Répubhque  du  25  juin  1877.  Le  puîné,  Albéric-Henri-Michel,  comte 
Desmazières-Marchand,  né  en  1851,  a  été  officier  d'artillerie. 

Louis-Joseph-Narcisse  Marchand,  né  à  Paris  le  8  mars  1791,  était 
fils  de  Charles-Joseph  Marchand,  bourgeois  de  cette  ville,  et  de 
Marie-Marguerite  Broquet,  qui  fut  plus  tard  berceuse  du  roi  de  Rome. 
Il  fut  valet  de  chambre  de  Napoléon  I"  qu'il  accompagna  à  Sainte- 
Hélène,  auquel  il  témoigna  un  très  grand  dévouement  et  dont  il  fut  un 
des  légataires.  Il  fut  créé  par  Napoléon  III  officier  de  la  Légion  d'hon- 
neur. Il  était  connu  sous  le  titre  de  comte  qui  lui  aurait  été  conféré 
par  Napoléon  P'  à  une  date  du  reste  inconnue.  Il  ne  figure  pas  cepen- 
dant sous  ce  titre  dans  le  testament  de  l'Empereur.  Il  n'en  fut  pas 
moins  confirmé  dans  la  possession  héréditaire  de  son  titre  de  comte 
et  autorisé  à  le  transmettre  à  son  gendre  Desmazières  d'abord  par 
décret  impérial  du  18  juillet  1868,  puis  par  lettres  patentes  du  7  avril 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  363 

1869.  Il  obtint  en  même  temps  le  règlement  de  ses  armoiries.  Il 
mourut  à  Trouville  en  1870.  11  avait  épousé  en  1823  une  fille  du 
général  baron  Braver,  qui  lui  survécut  jusqu'en  1881.  Il  n'en  eut 
qu'une  fille.  M™*"  Desmazières. 

DESMAZIÈRES  de  SÉCHELLES.  Armes  (d'après  les  Filiations  bre- 
tonnes) '.parti  :  au  1  de  gueules  à  quatre  fasces  d'or;  au  2  d'ar- 
gent à  une  chaudière  de  sable  sur  un  brasier  au  naturel;  au  chef 
plein  d'azur  à  la  levrette  courante  d'argent  ;  un  pal  d'argent  brochant 
sur  le  tout. 

La  famille  Desmazières  de  Séchelles,  aujourd'hui  fixée  en  Bretagne, 
est  originaire  de  l'Artois. 

Le  vicomte  de  la  Messelière  lui  a  consacré  une  notice  dans  ses 
Filiations  bretonnes. 

André  Desmazières,  né  à  Arras  en  1706.  auquel  ce  travail  fait 
remonter  la  filiation,  fut  chirurgien  à  l'Hôpital  royal  de  sa  ville  natale. 
Il  épousa  en  1739  Jeanne-Louise  Decoint.  Leur  fils,  Louis-André- 
François-Xavier  Desmazières,  Sgr  de  la  seigneurie  \ncomtière  de 
Séchelles,  avocat  au  Conseil  d'Artois,  échevin  d'Arras,  député  aux 
Etats  d'Artois,  fut  anobli  par  lettres  patentes  de  1785.  Il  fut  père 
d'Armand-Joseph  Desmazières  de  Séchelles,  né  en  1774,  chevalier 
de  Saint-Louis,  qui  épousa  à  Amsterdam,  en  1796,  Catherine  Kanés, 
et  grand-père  de  Charles  Desmazières  de  Séchelles,  né  à  Harlem  en 
1797,  directeur  des  contributions  indirectes,  décédé  à  Rennes  en 
1879,  qui  épousa  à  Dieppe  en  1830  Lucile  Langlois  et  dont  la  descen- 
dance subsiste. 

Principales  alliances  :  Hémery  de  Goascaradec  1896,  de  Place 
1895,  etc. 

DESMÉ  de  CHAVIGNY,  de  CHAVIGNY  de  PLANCHOURY,  de  PUYGI- 
RAULT  et  de  TISLE.  Armes  :  émargent  à  unchevron  de  sable,  accom- 
pagné de  trois  merlettes  de  même,  2  et  1. 

La  famille  Desmé  est  originaire  des  environs  de  Loudun,  en  Poitou. 

M.  Carré  de  Busserolle  en  a  donné  une  généalogie  complète  dans 
le  tome  I  de  ses  Aîxhives  des  familles  nobles  de  la  Tour  aine,  de 
V Anjou  et  du  Maine. 

Claude  Desmé  du  Buisson,  à  partir  duquel  cet  auteur  donne  la 
filiation,  quitta  en  1620  le  village  de  Ceaux.  près  de  Loudun,  pour 
venir  se  fixer  à  Meigné,  près  de  Saumur.  Il  mourut  dans  cette  loca- 
lité le  12  août  1643.  Son  fils  unique,  François  Desmé  du  Buisson, 
baptisé  à  Ceaux  le  28  novembre  1619,  inhumé  à  Saumur  le 
2  juin  1664,  épousa  Marguerite  Perrault.   Il  en  laissa  deux  fils  : 


:*04  Dii'.TiuN.NAïui;    i)i;s    i- a  m  i  i,i,  i:s    i'han(;aises 

I"  Claude  I)(\siné  du  lîuissou,  qui  rpousa,  le;  30  janvi(*r  l()î)l,  Ilcn- 
riollr  do  Lit^nis,  lillc  d'ui)  procureur  lisral  du  comté  de  Montsoreau, 
et  dont  la  desceudauci!  s'éteij^niit  en  la  personne  de  son  p(^tit-fils, 
Claude-lYan(;ois  l)csm6  des  Joultières,  néon  1723,  décédé  sans  pos- 
térité à  Saint-l)oniin<2^ue  ;  "2"  l*ierre  Dcsmé-Dubuisson,  décédé  h 
Brain-sur-Allonnes  le  1 1  juin  \1±1,  (\u\  continua  la  descendance.  Ce 
(l(M'nier  avait  épousé  Madcdeine  Molais  dont  il  (Mit  une  nombreuse 
l)ostérité.  J)eux  de  ses  lils,  Claude  et  Claude-Paul-François  Desmé 
du  Buisson,  lurent  les  auteurs  de  deux  grandes  branches. 

L'auteur  de  la  branche  aînée,  Claude,  né  à  Saumur  en  1697,  capi- 
taine de  fusiliers  à  Saint-Domingue,  chevalier  de  Saint-Louis,  décédé 
le  27  mars  1781,  avait  été  pourvu,  en  1753,  de  l'office  anoblissant  de 
secrétaire  du  Iloi  en  la  chancellerie  près  le  Parlement  de  l'esançon. 
11  laissa  trois  iils  :  1°  Thomas-Claude,  sénéchal  de  Saumur,  lieute- 
nant général  dans  la  même  ville,  conseiller  d'Ktat  en  1781,  qui 
épousa,  le  10  février  1757,  Jeanne-Antoinette  Séguier  et  qui  mourut 
sans  postérité  en  1794  dans  les  prisons  révolutionnaires  ;  2"  Jean,  qui 
continua  la  descendance  ;  3°  Joseph,  né  à  Saint-Domingue,  mousque- 
taire gris,  chevalier  de  Saint-Louis,  décédé  à  Paris  en  1783,  dont  le 
fils  mourut  à  Etampes  en  1803  sans  avoir  été  marié.  Jean  Desmé  du 
Buisson  fut  conseiller  au  Parlement  de  Paris,  puis  procureur  général 
près  le  Conseil  souverain  du  Cap-Français,  à  Saint-Domingue,  et 
mourut  à  Paris  en  1772.  Il  avait  épousé  Marie  Caillaud,  décédée  à 
Saumur  en  1780.  Ce  fut  celle-ci  qui,  par  acte  du  16  décembre  1774, 
acquit  de  la  comtesse  d'Adhémar,  née  Bouthillier-Chavigny,  l'im- 
portante seigneurie  de  Chavigny,  située  dans  la  paroisse  de  Lerné, 
en  Touraine,  dont  sa  descendance  a  conservé  le  nom.  Auguste 
Desmé  de  Chavigny,  fils  unique  des  précédents,  conseiller  au  Par- 
lement de  Paris  en  1784,  décédé  au  château  de  Chavigny  en  1808, 
prit  part  en  1789  aux  assemblées  de  la  noblesse  tenues  à  Tours.  11 
avait  épousé  en  1783  sa  cousine,  Marie-Claude  GirauU,  héritière  de 
la  seigneurie  de  Planchoury.  Il  en  laissa,  entre  autres  enfants,  deux 
fds  :  1°  Charles-Pierre  Desmé  de  Chavigny,  né  à  Paris  en  1794, 
décédé  en  1865,  qui  épousa  en  1836  M^'^  de  Broin  et  dont  la  descen- 
dance subsiste  ;  2°  Thomas-Ferdinand  Desmé  de  Chavigny  de  Plan- 
choury, né  en  1805,  décédé  en  1855,  qui  épousa  en  1837  M"^  de  la 
Croix-Vaubois  et  qui  en  laissa  un  Iils,  Pierre,  né  en  1851,  marié  en 
1875  à  M^'*^  d'Assier  de  Valenches. 

L'auteur  de  la  branche  cadette,  Claude-Paul-François  Desmé,  Sgr 
de  Puygirault,  né  en  1770,  était  doyen  des  avocats  en  la  séné- 
chaussée de  Saumur  quand  il  fut  pourvu,  le  6  août  1777,  de  l'office 
anoblissant  de  secrétaire  du  Roi  en  la  Chancellerie  près  le  Parle- 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLI':S     FRANÇAISKS  3G5 

ment  de  Nancy.  Il  conserva  cet  office  jusqu'à  sa  mort,  survenue  en 
1780.  Son  fils,  Paul-François  Desmé,  Sgr  de  Puygirault,  né  en  1749, 
lieutenant  général  à  Saumur,  se  fit  représenter  en  1789  aux  assem- 
blées de  la  noblesse  d'Anjou.  Il  laissa  deux  fils.  L'aîné  de  ceux-ci, 
Paul  Desmé  de  Puygirault,  n'eut  que  des  filles.  Le  puîné,  Pierre 
Desmé  de  l'Isle,  né  à  Saumur  en  1778,  préfet,  décédé  en  1833,  laissa 
trois  fils  qui  furent  les  derniers  représentants  mâles  de  leur  branche  : 
1°  Ludovic,  né  en  1814,  décédé  en  1887  survivant  à  son  fils  et  ne  lais- 
sant qu'une  fille,  M*"^  de  la  Borde  ;  :2°  Casimir,  né  en  1817,  chef  de 
bataillon,  tué  à  la  bataille  de  Magenta  en  1859  ;  3°  Alexandre,  né  en 
1820,  marié  à  M"®  Maguin,  décédé  sans  postérité  en  1888. 

Principales  alliances  :  Séguier,  Aubert  du  Petit-Thouars  1753, 1756, 
de  Grimouard,  de  Fesques  de  la  Rochebousseau  1781,  de  Spens, 
Girault  de  Planchoury  1783  et  vers  1765,  Séguin  de  Broin  1836, 
Martin  de  Beaucé  1867,  deMonchy  1862,  1904,  de  Banyuls  de  Mont- 
ferré  vers  1820,  Torterue  de  Sazilly  1863,  Bonnemère,  Boutillier  de 
Saint-André  1813,  O'Diette,  le  Poitevin  de  la  Groix-Vaubois  1837, 
de  Tarade  1872,  d'Assier  de  Valenches  1875,  Alefsen  de  Boisredon 
1900,  de  Guingand  de  Saint-Mathieu  1903,  etc. 

La  famille  dont  il  vient  d'être  parlé  a  vraisemblablement  eu  dans 
le  passé  une  origine  commune  avec  une  famille  Desmé  de  la  Ghes- 
naye,  de  la  même  région,  qui  portait  les  mêmes  armes.  Cette  famille 
fut  anoblie  par  des  charges  à  la  fin  du  xvi®  siècle  et  s'éteignit  au 
siècle  suivant. 

DESMICHELS.  Voyez  :  Michels  (des). 

DESMIER  de  CHENON,  de  GROSBOUST,  de  LIGOUYER  et  d  OL- 
BREUZE.  Armes  :  écartelé  dazur  et  d'argent  à  quatre  /leurs  de  lys 
de  Vun  en  Vautre  ^  —  Couronne  :  de  Marquis. 

La  famille  Desmier,  ou  Dexmier,  est  une  des  plus  anciennes  et  une 
des  plus  brillantes  de  la  noblesse  de  l'Angoumois. 

Beauchet-Filleau  en  a  donné  une  généalogie  très  détaillée  et  très 
consciencieuse  dans  son  Dictionnaire  historique  et  généalogique  des 
familles  du  Poitou.  Ce  travail  rectifie  un  certain  nombre  d'erreurs 
commises  par  le  Laboureur,  la  Chesnaye  des  Bois  et  autres  généalo- 

*  Beauchet-Filleau  fait  suivre  la  description  de  ces  armes  de  l'observation  sui- 
vante :  «  Le  Laboureur  suppose,  d'après  une  tradition  de  famille,  que  le  blason  pri- 
«  mitif  était  écartelé  d'azur  et  d'argent  et  que  le  roi  Jean  concéda  les  quatre  fleurs 
«  de  lis  au  chevalier  Jean  Desmier  qui  servait  dans  ses  armées  vers  1355.  Mais  l'on 
«  sait  que  ces  sortes  de  concessions  n'étaient  point  usitées  à  cette  époque  et  des 
'(  sceaux  beaucoup  plus  récents  prouvent  que  certaines  branches  portaient  un  blason 
«  simplement  écartelé  jusqu'au  xvi»  siècle.  » 


366  DICTIONNAIIIK     DKS     FAMILLKS     F  U  A  N  (.:  A  I  S  K  S 

gislos  anciens.  On  Iroiivcra  aussi  dans  le  Nouveau  iVlIozier  un 
tableau  p^énéaloi^icjue  de  la  l'aniille  Desinier.  Ce  lal)l(^au  est  acconi- 
])at^n(''  (1(^  la  noie  suivante  :  «  Comme  ce  nom  en  latin  est  dans  les 
«  litres  expriim'^  par  le  terme  Decimarius,  il  s'ensuit  qu'originaire- 
«  ment  c'était  un  nom  d'oHice  qui  depuis  est  (lev(Miu  un  surnom 
({  propre  héréditain;  et  que  les  ancêtres  de  Jean  Desmier  vivant 
«  l'an  1400  étaient  au])aravant  commis  par  lesévéquos  d'Angouléme, 
((  ou  par  les  comtes,  pour  recevoir  les  dîmes  ou  les  devoirs  qui  leur 
«  étaient  dils  par  leurs  vassaux.  » 

Beauchet-Filleau  mentionne  un  certain  nombre  de  gentilshommes 
(lu  nom  de  Desmier  (pii  aux  xiii'  et  xiv^  siècles  résidaient  dans  la 
paroisse  de  Courcome,  près  de  Ruiïec.  Le  plus  anciennement  connu 
de  ces  gentilsliommes,  Ililaire  Desmier,  varlet,  paroissien  de  Cour- 
come, passa  un  acte  en  1205.  11  est  mentionné  dans  un  autre  acte 
passé  en  l!28o  par  sa  veuve,  Gillette,  et  par  son  fds,  Arnaud. 

La  souche  se  partagea  au  moyen  âge  en  plusieurs  lignes  qui  se 
sont  toujours  reconnues  comme  parentes  et  qui  ont  toujours  porté 
les  mêmes  armes,  mais  dont  le  point  de  jonction  demeure  inconnu. 
Deux  de  ces  lignes  se  sont  perpétuées  jusqu'à  nos  jours.  Pour  plus 
de  clarté  on  a  cru  devoir  consacrer  à  chacune  d'elles  une  notice  spé- 
ciale. 

Celle  de  ces  lignes  qui  donne  lieu  à  la  présente  notice  remonte 
par  filiation  suivie  à  Jean  Desmier,  Sgr  du  Breuil  deSaint-Claud,  près 
de  la  Rocliefoucauld,  qui  épousa,  le  29  août  1406,  Marie  deChaiilac. 
Beauchet-Filleau  suppose,  mais  sans  être  affirmatif,  que  ce  gentil- 
homme était  fils  d'un  autre  Jean  Desmier,  Sgr  du  Breuil  de  Saint- 
Claud,  sur  lequel  on  ne  sait  à  peu  près  rien,  petit-fils  d'un  Jean 
Desmier,  qui  vivait  dans  la  première  moitié  du  xiv°  siècle,  et  arrière- 
petit-fils  d'un  Jean  Desmier,  de  Courcome,  qui  rendit  un  aveu  au  cha- 
pitre de  Saint-Hilaire-le-Grand  de  Poitiers  le  lundi  après  la  Purifica- 
tion de  l'année  1331.  On  admet  généralement  que  Jean  Desmier, 
marié  en  1406,  eut  deux  fils,  Louis  et  Jean,  qui  furent  les  auteurs  de 
deux  grandes  branches.  Cependant  il  n'est  pas  bien  rigoureuseuse- 
ment  démontré  qu'il  ait  été  père  de  Jean,  auteur  de  la  seconde  de 
ces  branches. 

Louis  Desmier,  Sgr  du  Breuil  de  Saint-Claud,  auteur  de  la  branche 
aînée,  épousa,  le  26  juin  1434,  Marie  de  Saint-Amand.  Il  en  eut  cinq 
fils  :  1°  Pierre,  qui  continua  la  descendance;  2°  Guyot,  Sgr  de  l'Abrè- 
gement, dont  la  descendance  s'éteignit  en  la  personne  de  sa  petite- 
fille;  3°  Guillaume,  dit  quelquefois  Gilles  par  erreur,  Sgr  de  Saint- 
Amand,  dont  la  descendance  paraît  s'être  éteinte  en  la  personne  de 
son  petit-fils  ;  4°  Pierre,  Sgr  de  Cellefrouin;  5°  Guy,  prêtre.  L'aîné  de 


DICTIONNAIRE    DES    FAMILLES     FRANÇAISES  367 

ces  fils,  Pierre  Desmier,  écuycr,  figure  le  premier  avec  la  qualification 
de  seigneur  de  Ghenon.  11  épousa  Antoinette,  aliàs  Gabrielle,  de  Coi- 
gnac  par  contrat  passé  le  1"''  février  1462  devant  notaires  à  la  Roclie- 
foucauld  et  fut  condamné  à  l'amende,  le  20  septembre  1476,  par  le 
sénéchal  du  Poitou  pour  ne  pas  avoir  rejoint  l'armée  du  Roi  où  il 
devait  servir  comme  noble.  Son  petit-fils,  Alain  Desmier,  écuyer, 
rendit  aveu  de  sa  seigneurie  de  Ghenon,  le  30  décembre  lo60,  à 
François  de  la  Rochefoucauld,  baron  de  Verteuil.  Il  avait  épousé 
Anne  Jay  par  contrat  passé  le  21  février  1546  devant  notaire  à 
Givray.  Deux  de  leurs  fils,  Alexandre  et  Jean,  furent  les  auteurs  de 
deux  grands  rameaux  qui  se  sont  perpétués  jusqu'à  nos  jours. 

L'auteur  du  premier  rameau,  Alexandre  Desmier,  écuyer,  Sgr  de 
Ghenon  et  de  Goulgens,  épousa  Françoise  Guyot  d'Asnières  par  con- 
trat passé  le  7  septembre  1581  devant  notaire  à  Gieux,  en  Limousin. 
Il  fut  maintenu  dans  sa  noblesse,  le  20  février  1599,  par  jugement 
des  commissaires  députés  pour  le  régalement  des  tailles  en  Angou- 
mois.  Son  petit-fils,  Antoine  Desmier,  Sgr  de  Ghenon  et  de  Domezac, 
dans  l'élection  d'Angoulême,  marié,  le  26  septembre  1641,  à  Jeanne 
Gaschet,  fut  à  son  tour  maintenu  dans  sa  noblesse,  le  27  novembre 
1666,  par  jugement  de  d'Aguesseau,  intendant  de  Limoges,  après 
avoir  justifié  sa  descendance  de  Jean  Desmier,  Sgr  du  Breuil,  men- 
tionné plus  haut,  qui  avait  épousé  en  1406  Marie  de  Ghaillac.  11  laissa, 
entre  autres  enfants,  deux  fils  :  1°  Antoine,  Sgr  de  Ghenon  et  de 
Domezac,  dont  le  fils,  Gharles-Gésar,  Sgr  des  mômes  domaines,  lieu- 
tenant général  d'épée  de  la  sénéchaussée  d'Angoulême  en  1704, 
mourut  à  Paris  en  1757  sans  laisser  de  postérité  ;  2°  Gharles  Desmier, 
Sgr  de  la  Goste.  Ge  dernier  fut  encore  maintenu  dans  sa  noblesse, 
le  13  mars  1698,  par  jugement  de  M.  de  Maupeou,  intendant  de  Poi- 
tiers, et  mourut  en  1700.  Il  laissa  plusieurs  enfants.  Une  de  ses  filles, 
Marie- Anne,  fit  en  1702  des  preuves  de  noblesse  pour  être  admise  à 
Saint-Gyr.  Son  petit-fils,  Gharles-Gésar  Desmier,  Sgr  de  la  Beaume- 
nière,  recueillit  en  1757  la  succession  de  son  oncle  à  la  mode  de  Bre- 
tagne, Gharles-Gésar  Desmier,  Sgr  de  Ghenon  et  de  Domezac,  men- 
tionné plus  haut.  Il  épousa  cette  même  année  Madeleine-Julie  de 
Fleury,  qui  se  remaria  en  1768  à  François  de  Saluées.  Il  laissa  un 
fils,  Gharles-Louis,  né  en  1759,  qui  fut  connu  le  prem.ier  sous  le  titre 
de  marquis  de  Ghenon,  conservé  depuis  lors  par  le  chef  de  ce 
rameau.  Le  marquis  de  Ghenon  était  encore  fort  jeune  quand  il 
épousa,  en  1778  Anne-Gabrielle  de  Perry  de  Nieul.  Il  mourut  préma- 
turément au  château  de  Nieul  en  1784.  La  descendance  de  son  fils, 
François-Denis,  marquis  de  Ghenon,  né  à  Nieul  en  1779,  marié  à 
M''''  de  Mallevaud,  subsiste  en  Angoumois. 


368  Dic  I  loNNAi  m;    in; s   kamim. ks    fuançaisks 

\jC  second  rameau  (1(^  la  l)raii('li('  aîii6e  fut  rclalivcnient  assoz 
()l)S('ur.  Son  auteur,  Jean  Dcîsinier,  marié  le  :28  f6vri(!r  lyH8  à 
(lal)rielle  Pailher,  ou  Palliet,  eut  en  partage  la  seigneurie  dcî  (iros- 
bousl,  située  dans  la  paroisses  de  (^iicnon.  Sa  descendance  lut  main- 
tenue dans  sa  noblesse  par  d'Aguesscau  en  même  temps  que  celles 
de  son  frère.  Elle  était  représentée  à  réj)0(pie  de  la  Révolution  par 
(Charles-César  Desmier,  Sgr  de  (irosboust,  caj)ilaine  d'infanterie  au 
régiment  de  Uouergue.  Ce  gentilhomme  avait  épousé  Marguerite  de 
Galard  de  I^éarn  par  contrat  passé  à  la  Rochefoucauld  le  12  février 
177:2  ;  il  mourut  en  1801  à  Frégeneuil  (Gharcntej.  Deux  de  ses  fils, 
Philippe-René  et  lùnmanuel-Krançois,  furent  les  auteurs  de  deux  sous- 
rameaux  actuellement  existants.  L'aîné  de  ces  deux  frères,  Philippe- 
René  Desmier  de  (îrosboust,  né  à  Ghenon  en  1775,  épousa  à  son 
retour  d'émigration,  en  1805,  Laurence  le  Gouriault  du  Quilio  ;  celle-ci 
recueillit  plus  tard,  par  héritage  de  sa  tante  maternelle,  Anne-Marie 
de  Saint-Pern,  la  terre  et  le  château  de  Ligouycr,  situés  sur  le  terri- 
toire de  la  commune  de  Saint-Pern,  dans  le  département  d'Ule-et- 
Vilaine  ;  Philippe-René  vint  se  fixer  au  château  de  Ligouyer  et  fut 
dès  lors  connu  sous  le  nom  de  Desmier  de  Ligouyer  qui  a  été  con- 
servé par  ses  descendants.  Emmanuel-François  Desmier,  second  fils 
de  Gharles-Gésar,  épousa  à  Angoulême,  le  12  mars  1804,  Jeanne- 
Gatherine  de  Béhagle,  fille  d'un  receveur  de  l'enregistrement  et  des 
domaines.  11  en  eut  trois  fils  dont  la  descendance  subsiste  sous  le 
seul  nom  de  Desmier.  Les  représentants  de  ce  rameau  ne  portent 
pas  de  titre. 

Jean  Desmier,  écuyer,  Sgr  du  Breuil  de  Blanzac,  près  de  Barbézieux, 
que  l'on  croit  avoir  été  un  fils  puîné  de  Jean,  Sgr  du  Breuil  de  Saint- 
Glaud,  et  de  Marie  de  Ghaillac  et  qui  fut  l'auteur  de  la  seconde 
branche,  épousa  en  1438  Marguerite  des  Andrieux,  ou  de  Xandrieux. 
Son  descendant,  Gharles  Desmier,  Sgr  du  Breuil  de  Blanzac,  capi- 
taine au  régiment  de  Navarre,  marié,  le  11  mars  1667,  à  Marie  de 
Ilannecault,  fut  maintenu  dans  sa  noblesse,  le  18  avril  1668,  par  juge- 
ment de  M.  d'Aguesseau,  intendant  de  Limoges.  Il  fut  père  de  Pierre 
Desmier,  chevalier,  Sgr  de  la  Vaure,  né  en  1670,  marié  en  1704  à 
Marie  de  Busson,  qui  fut  à  son  tour  maintenu  dans  sa  noblesse,  le 
26  avril  1704,  par  jugement  de  Bégon,  intendant  de  la  Rochelle. 
Gharles  Desmier,  fils  du  précédent,  marié  vers  1750  à  Gatherine 
Rasteau  des  Arnaux,  fut  connu  sous  le  titre  de  chevalier  d'Olbreuse. 
Ge  nom  d'Olbreuse  était  celui  d'une  ligne,  aujourd'hui  éteinte,  de  la 
famille  Desmier  dont  il  sera  parlé  plus  bas.  La  descendance  du  che- 
valier d'Olbreuse  prit  part  en  1789  aux  assemblées  de  la  noblesse 
tenues  à  Poitiers  et  à  Angoulême.  Elle  s'éteignit  avec  Eléonore- 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  369 

Marie  Dcsmier  d'Olbreuse,  née  en  1822,  qui  épousa  au  Havre,  en  184G, 
M.  de  la  Martcllière  et  qui  mourut  sans  postérité  à  Montmorency  en 
1879. 

On  a  vu  plus  haut  que  la  famille  Desmier  s'était  partagée  au  moyen 
âge  en  plusieurs  lignes  dont  le  point  de  jonction  demeure  inconnu. 
L'une  de  ces  lignes,  celle  des  seigneurs    d'Olbreuse,   en   Poitou, 
aujourd'hui  éteinte,  fut  particulièrement  brillante.  Les  jugements  de 
maintenue  de  noblesse  du  xvii"  siècle  en  font  remonter  la  filiation 
suivie  à  Jean  Desmier,  Sgr  d'Olbreuse,    en   la   paroisse  d'Usseau, 
dans  le  département  actuel  des  Deux-Sèvres,  qui  rendit  des  aveux 
au  château  de  Ghizé  les  3  décembre  1418  et  4  mai  1419  et  qui  épousa 
Matheline  Herbert  par  contrat  passé  le  28  juin  1431  devant  notaire  à 
Saint-Jean-d'Angély.  Beauchet-Filleau  croit  que  ce  gentilhomme  était 
fils  d'un  autre  Jean  Desmier,  Sgr  d'Olbreuse,  qui  épousa  vers  1380 
Catherine  Aubert,  petit-fils  d'un  Hugues  Desmier,  Sgr  de  Villefolet, 
dont  la  veuve,  Isabeau  Racole,  rendit  un  aveu  au  château  de  Ghizé 
en  1365,  et  arrière-petit-fils  d'un  Jean  Desmier  qui  était  dans  les  pre- 
mières années  du  xiv®  siècle  seigneur  de  Villefolet,  près  de  Ghizé,  et 
qui,  d'après  des  mémoires  de  famille,  aurait  épousé  vers  1320  Jeanne 
Ghenin.  Gette  branche  embrassa  au  xvi"  siècle  le  protestantisme.  Son 
chef,  Alexandre  Desmier,  Sgr  d'Olbreuse,  baptisé  au  temple  de  la 
Rochelle  le  30  mars  1608,  décédé  en  1660,  épousa  successivement  en 
1631  Jacqueline  Poussard  de  Vaudré  et  en  1648  Jeanne  Bérangcr, 
veuve  de  François  Doyneau,  Sgr  des  Places.  Il  laissa  de  ces  deux 
unions  quatre  fils  qui  furent  maintenus  dans  leur  noblesse  en  1667  par 
jugement  de  M.  d'Aguesseau,  intendant  de  Limoges,  et  qui  mou- 
rurent sans  postérité,  derniers  représentants  de  leur  ligne.  L'aîné  de 
ces  fils,  Alexandre,  décédé  en  1689,  était  connu  sous  le  titre  de  mar- 
quis d'Olbreuse.  Éléonore  Desmier  d'Olbreuse,  née  en  1639,  une  des 
sœurs  du  précédent,  eut  une  très  brillante  destinée.  D'abord  demoi- 
selle d'honneur  de  Marie  de  la  Tour,  femme  d'Henri  de  la  Trémoïlle, 
duc  deThouars,  elle  inspira  une  vive  passion  à  Georges-Guillaume, 
duc  de  Brunswick-Zell,  qui  l'épousa.  Elle  hérita  de  la  seigneurie  d'Ol- 
breuse après  la  mort  de  ses  frères  et  ne  mourut  qu'en  1722.  Elle  eut 
une  fille  unique,  Sophie-Dorothée,  qui  épousa  en  1682  son  cousin, 
Georges-Louis,  duc  de  Brunswick-Hanovre-Lunebourg,  plus  tard  roi 
d'Angleterre  sous  le  nom  de   Georges  P^  Les  deux  enfants  de  la 
reine  d'Angleterre,  Georges  II,  roi  d'Angleterre,  et  la  reine  de  Prusse, 
cédèrent  en    1728  la   seigneurie    d'Olbreuse,    pour   la   somme   de 
40.000  livres,  à  leur  cousin,  Alexandre  Prévost,  Sgr  de  Gagemont. 
Une  descendante  de  celui-ci,  M™*^  de  Nossey,  née  Prévost  de  Gage- 
mont,  vendit  en  1871  Olbreuse  à  Gharles-Louis  Desmier,  connu  sous 

XIII.  24 


H  70  I)  I  ('.  T  I  0  N  N  A  I  H  F.     I)  K  S     V  A  M  1 1. 1.  IC  S     F  R  A  N  f  1  A  I  S  F  S 

le  liln*  i\v  hai'oii  d'Olbreiisc,  roprosonUml  d'une  Iroisièmo  ligne  ù 
laqiK^lle  va  (^tre  consacri'^e  la  prochaine  notice. 

L(^s  deux  lignes  de  la  maison  l)esnii(T  dont  il  a  élô  parlé  dans  cette 
notice  ont  fourni  de  noinbreux  officiers. 

Principales  alliances  :  Vi-^ier,  dv  l'>arbezièrcs  1501,  de  Lastic  KiO.H, 
de  Vassoiu^ne  1537,  de  Gliamlxîs  loDO,  Onyol  d'Asnières  1581,  de 
Céris  1730,  de  Fleury  1757,  de  Perry  de  Nieul  1778,  de  Saluées  1799, 
de  Mauvise  1810,  Bonin  de  la  lîonninière  de  Beaumont  183G,  de  Gri- 
mouard  1870,  Martin  de  Marolles  1873,  de  Lestang  1871,  de  Ghergé 
1()()8,  d'Argier  1071,  de  Nossay,  de  Volvire  1738,  de  Galard-Béarn 
177-2,  le  Gouriauttdu  Quilio  1805,  de  Tryon  de  Montalembert  1857, 
de  Ouélienneuc  1847,  de  Fornel  1848,  de  Saint-Pern  1859,  de  la  Motte 
de  Bi'oons  1887,  de  la  Saigne  de  Saint-Georges  1876,  de  Lubersac, 
de  Monlalenibert,  de  Beaupoil  de  Sainte-Aulaire  1651,  de  Sainte- 
Maure,  du  Gampet  de  Saujon  1770,  de  Mathéfélon  1577,  de  la  Roche- 
foucauld, de  Reuss-Burch  1678,  de  Brunswick-Zell,  etc. 

DESMIER  du  ROC,  d'OLBREUSE   et    de    SAINT-SIMON  d'ARCHIAC 

Mêmes  armes  que  la  famille  précédente.  — La  branche  cadette  écar- 
tèle  ses  armes  de  celles  de  la  famille  d'Aichiac  :  de  gueules  à  deux 
pals  de  vair;  aii  chef  d or. 

La  famille  Desmier  du  Roc  et  de  Saint-Simon  d'Archiac,  dont  un 
rameau  a  de  nos  jours  relevé  le  nom  d'OLimEusE,  a  toujours  été  con- 
sidérée comme  ayant  eu  dans  un  passé  éloigné  une  origine  commune 
avec  les  familles  Desmier  de  Ghenon  et  de  Grosboust  et  Desmier 
d'Olbreuse  dont  elle  n'a  jamais  cessé  de  porter  les  armes.  Mais  les 
généalogistes  n'ont  encore  pu  déterminer  le  point  de  jonction  des 
deux  souches. 

La  marquise  (Desmier)  de  Saint-Simon  ayant  sollicité  sous  Louis  XV 
la  faveur  d'être  admise  aux  honneurs  de  la  Gour,  le  généalogiste  des 
Ordres  du  Roi,  chargé  d'examiner  les  preuves  de  noblesse  que  la 
famille  Desmier  de  Saint-Simon  dut  faire  dans  cette  circonstance, 
envoya  au  maréchal  de  Richelieu,  le  8  avril  1765,  un  mémoire  qui 
est  conservé  dans  les  manuscrits  de  Ghérin.  Ce  mémoire  commence 
en  ces  termes  :  «  On  ne  connaît  pas  l'origine  de  cette  noblesse  et  la 
«  filiation  est  établie  depuis  Jean  Dexmier,  écuyer,  Sgr  du  Ghillot, 
«  qui  fut  dispensé,  à  cause  de  son  grand  âge,  du  service  à  l'arrière- 
«  ban  de  Poitou  de  l'année  1537  et  y  fut  remplacé  par  son  fds, 
«  Thomas,  écuyer,  Sgr  de  Montil,  lequel  épousa  en  1544  Jacqueline 
«  du  Breuil-Hélion...  » 

Beauchet-Filleau  ne  donne  la  fdiation  qu'à  partir  de  ce  même  Jean 
Desmier,  écuyer,  Sgr  de  Nutin  (?),  qui  avait  épousé,  par  contrat  passé 


niCTIONNAIRE    DES    FAMILLES     FRANÇAISES  371 

le  6  mars  1492  devant  notaire  à  Gellefrouin,  en  Angoumois,  Madeleine 
Huildoc,  peut-être  fille  de  Guichard  Huildoc,  procureur  fiscal  de 
Givray.  Thomas  Dcsmier,  fils  du  précédent,  fut  seigneur  du  Roc  et 
de  Nutin,  en  Poitou.  Il  épousa,  le  8  janvier  1541  (aliàs  le  28  jan- 
vier 1544),  Jacquette  du  Breuil,  fille  du  seigneur  de  Bernac,  et  en  eut 
deux  fils,  Robert  et  Nicolas  Desmier,  qui  furent  les  auteurs  de  deux 
branches. 

L'auteur  de  la  première  branche,  Robert  Desmier,  Sgr  du  Roc,  en 
la  paroisse  de  Saint-Gaudent,  marié  le  6  février  1578  à  Gasparde 
Bouffard,  était  en  1621  capitaine  de  200  hommes  de  pied  à  la  garde 
de  Saintes.  Il  laissa,  entre  autres  enfants,  deux  fils  :  l""  Gharles,  Sgr 
du  Roc,  qui  continua  la  lignée  ;  2*^  Jean-Louis,  Sgr  de  Nutin  et  de  la 
Bussière,  qui  épousa  en  1624  Marie  de  la  Broue  et  dont  la  descen- 
dance, maintenue  dans  sa  noblesse,  le  10  novembre  1667,  par  juge- 
ment de  M.  de  Barentin,  intendant  de  Poitiers,  puis,  le  12  avril  1698, 
par  jugement  de  M.  de  Maupeou,  également  intendant  de  Poitiers, 
s'éteignit  au  xviii^  siècle.  Gharles  Desmier,  écuyer,  Sgr  du  Roc  et  du 
Montet,  épousa,  le  31  octobre  1618,  Luce  de  la  Broue,  sœur  de  sa 
belle-sœur.  Leur  fils,  Louis  Desmier,  Sgr  du  Roc,  du  Montet,  etc., 
lieutenant-colonel  au  régiment  d'Humières,  marié,  le  26  décembre 
1652,  à  Gabrielle  Bcrland,  fut  maintenu  dans  sa  noblesse,  le  12  avril 
1698,  par  jugement  de  M.  de  Maupeou,  intendant  de  Poitiers.  Il  laissa, 
entre  autres  enfants,  deux  fils,  Gharles  Desmier,  Sgr  du  Roc,  marié 
à  Angoulême  en  1692  à  Françoise  Gaultier,  maintenu  dans  sa  noblesse, 
le  10  février  1715,  par  jugement  de  Quentin  de  Richebourg,  intendant 
de  Poitiers,  et  François  Desmier,  Sgr  de  la  Goutancière,  né  en  1654, 
marié  à  Jeanne  Gartier,  décédé  en  1730  à  Ghampagné-Saint-llilaire, 
qui  furent  les  auteurs  de  deux  rameaux. 

Le  premier  rameau  fut  connu  sous  le  nom  de  Desmier  du  Roc.  Il  prit 
part  en  1789  aux  assemblées  de  la  noblesse  tenues  à  Poitiers.  Il  s'est 
éteint  dans  les  mâles  en  la  personne  d'Henri-Maxime  Desmier  du 
Roc,  né  en  1849,  qui  est  décédé  en  1879  à  Abzac  (Gharente)  sans 
avoir  eu  d'enfants  de  son  mariage,  en  1872,  avec  M^*^  Branthôme, 
décédée  dès  1876. 

Le  chef  du  second  rameau,  Louis-Sylvain  Desmier,  Sgr  de  la  Gar- 
lière,  né  en  1756  à  Ghampagné-Saint-Hilaire,  capitaine  de  dragons 
au  régiment  du  Roi,  décédé  en  Angleterre  pendant  l'émigration,  en 
1802,  fut  connu  dans  les  dernières  années  de  sa  vie  sous  le  titre  de 
baron  d'Olbreuze  qui  a  été  conservé  par  ses  descendants.  Son  petit- 
fils,  Gharles-Louis  Desmier,  baron  d'Olbreuse,  né  en  1829,  racheta 
en  1871  de  M*"®  de  Nossey  la  terre  d'Olbreuse,  en  Poitou.  Il  avait 
épousé  en  1864  M^^*^  Miellé  dont  il  a  eu  plusieurs  enfants.  Une  de  ses 


372  DICTIONNAIUr.     DFS     FAMII-I,  P,  S     F  R  A  N  Ç  A  I  S  K  S 

filles  a  (^'poiisc  on  181)2  M.  Paul-FcrdinaiHl  Heauchel-lMlloau,  un  dos 
ailleurs  (lu  Dictionnaire  des  familles  du  Poitou^  si  souvent  cité  au 
cours  (l(î  col  ouvra  1^0. 

L'aulour  do  la  branche  cadette,  Nicolas  Dosnnicr,  Sgr  du  Chalenct, 
capitaine  de  200  hommes  de  pied,  gouverneur  des  ville  et  chûleau 
de  Tonnay-Gharenle  en  1587,  puis  lieutenant-colonel  d'un  régiment, 
se  signala  par  sa  bravoure  dans  les  guerres  de  son  temps.  11  épousa, 
le  0  mai  l.')90,  Judith  Guichard,  veuve  do  René  Guinol,  Sgr  de  Beau- 
proau,  et  héritière  de  l'imporlanlc  seigneurie  de  Sainl-Simon  de 
Polouailles,  en  Sainlonge.  Ses  deux  potils-fds,  François-Alexandre 
Dosmier,  chevalier,  Sgr  de  Saint-Simon,  et  Louis  Desmier,  Sgr  de 
Lauron  (?)  et  du  Ghatenet,  en  Sainlonge,  furent  maintenus  dans  leur 
noblesse,  le  10  novembre  1667,  par  jugement  de  M.  de  Barentin, 
intendant  de  Poitiers.  Le  second  d'entre  eux,  Louis,  fui  aussi  main- 
tenu dans  sa  noblesse  en  1698  par  jugement  de  Bégon,  intendant  de 
la  Rochelle  ;  il  mourut  sans  postérilé.  François-Alexandre  avait 
épousé,  en  1651,  Marie  d'Archiac,  dernière  représentante  d'une  vieille 
famille  noble  dont  il  s'engagea  par  contrat  de  mariage  à  relever  le 
nom  et  les  armes.  Son  fils,  Louis-François  Desmier  d'Archiac,  né  à 
Sainl-Simon  en  1666,  connu  sous  le  titre  de  marquis  de  Sainl-Simon, 
brigadier  de  cavalerie  en  1734,  fut  maintenu  dans  sa  noblesse  avec 
son  oncle,  en  1698,  parjugemenl  de  Bégon  et  mourut  fort  âgé  enl753. 
Il  laissa,  entre  autres  enfants,  trois  fds  qui  earent  une  brillante  car- 
rière mililaire  :  1°  Etienne-Louis  Desmier  d'Archiac,  marquis  de 
Saint-Simon,  né  en  1709,  page  du  Roi  en  1722,  lieutenant  général  des 
armées  du  Roi  en  1762,  décédé  en  1798,  dont  le  fds,  Jean-Arnolphe, 
né  en  1752,  connu  sous  le  lilre  de  comte  d'Archiac,  décédé  à  Dijon 
en  1844,  fut  maréchal  de  camp  honoraire  sous  la  Restauration  et 
dont  la  descendance  n'est  plus  représentée  que  par  Jean-Gyrus, 
comte  d'Archiac,  né  en  1845,  veuf  sans  enfants  de  M''^  de  Gramont  ; 
2"  Jean-Louis  Desmier,  connu  sous  le  titre  de  comte  de  Saint-Simon, 
né  à  Saintes  en  1714,  lieutenant  général  des  armées  du  Roi  en  1780, 
décédé  dans  sa  ville  natale  en  1788,  dont  la  descendance  s'est  éteinte 
en  la  personne  de  son  petit  fils,  Etienne-Adolphe,  vicomte  de  Saint- 
Simon  d'Archiac,  né  à  Reims  en  1802,  savant  minéralogiste,  membre 
de  rinstitul  en  1857,  décédé  sans  alliance  en  1868;  3°  Louis-Élienne 
Desmier,  comte  d'Archiac,  né  à  Saintes  en  1715,  lieutenant  général 
des  armées  du  Roi  en  1781,  qui  épousa  à  Golmar,  en  1746,  M^^^  d'An- 
thès  et  qui  n'en  eut  que  trois  filles.  G'esl  à  celte  branche  qu'appar- 
tenait Jeanne-Françoise  Desmier  d'Archiac,  fille  d'Etienne-Louis, 
marquis  de  Saint-Simon,  mariée  en  1771  à  François  Davasse,  comte 
de  Saint-Amarand,  qui  joua  un  certain  rôle  à  l'époque  de  la  Révo- 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES    FRANÇAISES  373 

lution  et  qui  fut  guillotinée,  le  17  juin  1794,  avec  ses  deux  enfants  et 
avec  son  gendre,  le  comte  de  Sartines. 

Étienne-Louis  et  Louis-François  Desmier  d'Archiac  furent  admis 
dans  l'ordre  de  Malte  en  1762  et  1766. 

Cette  ligne  de  la  famille  Desmier  a  fourni  comme  les  deux  autres 
un  grand  nombre  d'officiers  de  mérite. 

Principales  alliances  :  duBreuil,  de  la  Broue  1618,  1624,  Devezeau 
de  Lavergne  1807,  Guiot  d'Asnières  1841,  de  Royère  1656,  de  Livenne 
1623,  de  Lostanges-Saint-Alvère  1696,  d'Archiac  1651,  de  Guitard  de 
Riberolles  1673,  de  Rolle  1781,  Legouz  de  Saint-Seine  1786,  Gérard 
1844,  de  Gramont-Lesparre  1869,  Horric  de  la  Rochetolay  1782,  de 
Beaupoil  de  Sainte-Aulaire,  de  Bonnay,  de  Beauvau  1772,  de  Bour- 
deille  1770,  etc. 

Il  a  existé  dans  l'ouest  de  la  France  un  certain  nombre  de  familles 
Desmier,  ou  Dexmier,  do  situations  sociales  très  diverses,  qui  étaient 
distinctes  de  la  vieille  famille  noble  dont  il  vient  d'être  parlé. 

L'une  de  ces  familles  a  donné  plusieurs  échevins  à  la  ville  de 
Cognac.  Deux  de  ses  représentants,  François  Desmier,  sieur  de 
Bellaire,  conseiller  du  Roi,  élu  en  l'élection  de  Cognac,  et  Louis  Des- 
mier, conseiller  du  Roi,  lieutenant  criminel  de  Cognac,  eurent  leur 
blason  enregistré  à  l'Armoriai  général  de  1696  :  (ïargent  à  la  croix 
ancrée  de  gueules. 

Une  famille  Desmier,  originaire  de  l'Angoumois,  résidait  sous 
Louis  XIV  à  Saint-Aubin  de  Terregatte,  dans  l'élection  d'Avranches, 
en  Normandie.  Lors  de  la  grande  recherche  de  1666  ses  représen- 
tants, Jean  et  François  Desmier,  furent  condamnés  à  l'amende 
comme  usurpateurs  de  noblesse  par  jugement  de  Chamillart,  inten- 
dant de  Caen,  attendu  qu'ils  n'avaient  produit  aucun  titre  valable  et 
qu'ils  avaient  été  imposés  à  la  taille  en  1661. 

DESMIRAIL. 

Ancienne  famille  de  Guyenne  dont  les  membres  furent  reçus  bour- 
geois de  Bordeaux  en  1744  et  1762. 

Pierre-Amédée  Desmirail,  né  à  Bordeaux  en  1792,  fut  sous  la  Res- 
tauration avocat  général,  puis  procureur  général  ;  il  donna  sa  démis- 
sion en  1830.  Il  mourut  dans  sa  ville  natale  en  1880  laissant  postérité. 

DESMONTILS.  Armes  :  (X'argent  à  trois  roses  de  gueules  accompagnées 
en  cœur  d'un  rasoir  d'or,  emmanché  de  sable. 

Très  ancienne  famille  d'Aunis  dont  on  trouvera  une  généalogie 
détaillée  dans  la  Revue  de  Saintonge  et  d'Aunis  de  l'année  1894. 
Ce  travail,  d'accord  avec  les  jugements  de  maintenue  de  noblesse 


374  nicTioNNAini:    dks   famii, i.i: s   français i: s 

(lu  xvii"  sii'clo,  fait  rcmoiUor  la  filiaiioii  î\  Nicolas  Desmontils,  écuycr, 
Sl^i*  (le  la  Tour,  (mi  la  |)ar()iss(*  de  Saint-Sorliii  de  Leschaux,  fjui  avait 
(.'•j)ousé  KlielU^  de  Haiisaime  el  doiiL  leseiifauts  j)arla^('reMl  la  succes- 
sion parade  du  :2;)  janvier  1444.  lùiimery  Desmontils,  S^^r  de  la  Tour, 
un  des  fils  du  précédent,  épousa  Madeleine  de  Hij^aud  par  contrat  du 
:2i  juin  l 'dU)  ci  coidinua  la  descendance. 

La  France  jn'otestanle  mentionne  un  Claude  des  Montis,  sieur  de 
la  Tour,  jj^ouverneur  de  Taillebour<^,  qui  fut  condamné  à  mort  par  le 
Parlement  de  Bordeaux  en  loGD. 

Charles  des  Montils,  sieur  de  la  Croix,  delà  paroisse  de  Bazoges- 
en-Pareds,  dans  l'élection  de  Fontenay-le-Comle,  fut  maintenu  dans 
sa  noblesse,  le  29  décembre  1667,  par  jugement  de  M.  de  Barentin, 
intendant  de  Poitiers.  Sa  parente,  Madeleine  Brisson,  veuve  de  Jean 
Desmontils,  sieur  de  Lossandière,  demeurant  à  Marsilly,  dans  l'élec- 
tion de  la  Rochelle,  fut  maintenue  dans  sa  noblesse  avec  ses  enfants, 
le  1"  septembre  de  la  même  année,  par  jugement  du  même  magis- 
trat. 

Jean  Desmontils,  Sgr  de  Lossandière,  fils  de  Jean  et  de  Madeleine 
Brisson  dont  il  vient  d'être  parlé,  épousa,  par  contrat  du  13  mai  1673, 
Suzanne  Papin,  du  diocèse  de  la  Rochelle.  Il  fut  père  de  Charles 
Desmontils,  né  à  Maire  en  1689,  et  grand-père  de  Louis-Charles 
Desmontils,  Sgr  du  Rozé,  qui  mourut  à  Thairé  en  1767.  Ce  dernier 
avait  épousé  en  17o4  Suzanne  Pintault.  11  en  eut  plusieurs  lils  qui 
furent  les  auteurs  de  divers  rameaux.  L'un  de  ces  fils,  René- 
Jacques  Desmontis,  capitaine  de  frégate,  chevalier  de  la  Légion 
d'honneur,  vint  se  fixer  en  Basse-Bretagne  par  le  mariage  qu'il  con- 
tracta au  château  de  Kéranguevel,  en  1798,  avec  Marie-Gabrielle  du 
Leslay.  Il  mourut  à  Quimperlé  laissant  deux  fils.  L'aîné  de  ceux-ci, 
Hippolyte,  mourut  au  Faouet  en  1889  sans  avoir  été  marié.  Le  puîné 
Auguste,  né  à  Brest,  tué  à  la  chasse  en  1836,  avait  épousé  en  1828 
M^'^  Tassy.  Leur  fils,  Auguste-Désiré  Desmontils,  né  au  Faouet  en 
1835,  receveur  des  tabacs  à  Chàteauroux,  marié  à  Pontivy  en  1859  à 
M"^  le  Bedel,  en  a  eu  deux  fils  :  1°  Auguste-Henri,  né  en  1861, 
médecin  au  Havre  ;  2°  Ernest-Hippolyte,  né  à  Quimper  en  1864, 
commis  principal  des  contributions  indirectes  à  Saintes. 

DESMOULINS  de  LEYBARDIE.  Armes  :  de  gueules  à  deux  moulins  d  ar- 
gent, maçonnés  de  sable,  posés  sur  deux  monts  d'argent  réunis  de 
même;  au  chef  cousu  d'azur  chargé  de  trois  molettes  d'éperon 
d'argent. 

La  famille  Desmoulins,  ou  des  Moulins,  de  Leybardie  appartient  à  la 
noblesse  de  robe  bordelaise. 


DICTIONNAIRE    DES    FAMILLES    FRANÇAISES  375 

On  trouvera  sur  elle  quelques  renseignements  dans  les  ouvrages 
de  M.  Pierre  Meller. 

La  famille  Desmoulins  de  Leybardie  est  originaire  du  Périgord  où 
elle  occupait  un  rang  distingué  dès  le  xvii^  siècle.  Un  de  ses  auteurs, 
Jean  Desmoulins,  acquit  vers  1645,  dans  la  paroisse  de  Saint-IIilaire- 
d'Estissac,  le  fief  de  Leybardie  dont  sa  descendance  a  conservé  le 
nom. 

Jean  Desmoulins,  sieur  de  Leybardie,  né  le  7  août  1697,  riche 
maître  de  forges,  décédé  en  1767,  fut  nommé,  le  19  février  1745, 
greffier  en  chef  de  l'élection  de  Périgueux.  11  acquit  vers  la  môme 
époque,  dans  les  environs  de  Mussidan,  la  terre  importante  de 
Longa  qui  avait  longtemps  appartenu  à  la  maison  de  Lur-Saluces 
et  que  sa  descendance  a  conservée  jusqu'à  nos  jours.  Son  fils,  Louis 
Desmoulins  de  Leybardie,  fut  nommé,  le  26  juin  1751,  conseiller  en 
la  Cour  des  aides  de  Bordeaux.  En  1767,  il  refusa  de  payer  le  droit 
de  franc-fief  pour  sa  seigneurie  de  Longa,  alléguant  que  son  père 
avait  été  anobli  par  la  qualité  de  bourgeois  de  Périgueux.  Il  rendit 
hommage  à  l'archevêque  de  Bordeaux,  le  12  mars  1785,  pour  des 
biens  qu'il  possédait  à  Montcavrel,  prit  part  en  1789  aux  assemblées 
de  la  noblesse  tenues  à  Libourne  et  mourut  au  château  de  Longa  le 
27  juillet  1802.  Il  avait  épousé,  en  1758,  Elisabeth  Cellier  de  Soissons. 
Il  en  eut  plusieurs  fils  :  1°  Jean-Louis  des  Moulins  de  Leybardie,  qui 
épousa  en  juillet  1786  Marie-Louise  de  Malet-Roquefort  et  dont  le 
fils,  Louis-Amédée,  marié  à  Cécile  de  Malet  de  Sorges,  continua  la 
lignée  en  France;  2°  Ignace  des  Moulins  de  Leybardie,  Sgr  de 
Pouyaud,  qui  fut  gouverneur  de  la  Pointe-à-Pitre  ;  3°  Henri  des  Mou- 
lins de  Leybardie,  qui  alla  pendant  l'émigration  se  lixer  à  la  Loui- 
siane, qui  s'y  maria  et  dont  le  fils,  Charles,  décédé  à  Cuba  en  1870, 
a  laissé  postérité  ;  4°  Jacques  des  Moulins,  dit  M.  de  Sainte-Aulaye, 
né  en  1773,  chevalier  de  Saint-Louis,  marié  en  1806  à  Catherine 
Rippe  de  Beaulieu,  dont  la  descendance  masculine  est  aujourd'hui 
éteinte. 

La  famille  Desmoulins  de  Leybardie  a  fourni  des  officiers  très 
distingués,  des  chevaliers  de  Saint-Louis,  etc. 

Principales  alHances  :  de  Baillet  1841,  de  Cremoux  1863,  de 
Gironde  1876,  de  Cosson  de  la  Sudrie,  de  Roverié  de  Cabrières 
1880,  1883,  du  Hamel  1861,  de  Frémond  1837,  de  Malet  1786,  de 
Vignet  de  Vendeuil  1912,  de  Ganteloube  de  Marmiés  1873,  Rochon 
de  Lapeyrouse,  de  Malet  de  Sorges,  de  Cazenave  1785,  de  Larman- 
die  1804,  de  la  Porte  1729,  etc. 

La  famille  Desmoulins  de  Leybardie  ne  doit  pas  être  confondue 
avec  une  famille  Desmoulins  de  Maspérier  et  de  Mongause  qui  a  appar- 


376  DICTIONNAIHF.     DKS     FAMIM.KS    KIIANÇAISRS 

IcMîu,  cllo  aussi,  à  la  noblesse  de  robe  l)or(iclaisc.  Celle  famille  por- 
lail  pour  armes  :  de  gueules  à  un  moulin  à  Dent  d'argent  posé  sur 
un  rocher  de  même.  Un  de  ses  rcprôsenlanls,  maître  Mongause  IJes- 
moulins,  receveur  des  décimes  de  Hazas,  fils  de  l'eu  Jean  Desmou- 
lins, bourgeois  de  Bordeaux,  épousa  dans  celte  ville,  en  1GÎ)3, 
Marguerite  J)emay.  Jean-Antoine-Mongauzc  Desmoulins  fut  reçu, 
le  il  novembre  1718,  conseiller  en  la  Gourdes  aides  de  Ijordeaux. 
La  famille  Desmoulins  donna  encore  un  secrétaire  du  Roi  et  trois 
conseillers  au  Parlement  de  Bordeaux.  Hené  Desmoulins  se  fit 
représenter  en  1789,  à  cause  de  sa  seigneurie  de  Maspérier,  aux 
assemblées  de  la  noblesse  tenues  à  Saintes. 

DESMOUSSEAUX  de  GIVRÉ.  Armes  concédées  en  1810  :  à'azur  à  un 
chevron  de  gueules,  accompagné  en  chef  à  dextre  d'un  pilier 
d'or  haussé  de  trois  marches  du  même,  à  sé7îestre  d'une  croix  vidée, 
clichée  et  pommelée  d'or  et  en  pointe  d'un  navire  d'argent  soutenu 
d'une  mer  de  même;  au  franc-quartier  de  gueules  à  une  muraille 
crénelée  d'argent,  surmontée  d'une  branche  de  chêne  du  même,  qui 
est  des  barons  préfets. 

L'auteur  de  la  famille  Desmousseaux  de  Givré,  Antoine-François- 
Elirard-Catherine  Desmousseaux,  né  à  Rouen  en  juillet  1757,  était  fds 
de  monsieur  Jacques  Desmousseaux  et  de  madame  Jeanne  Hollevest. 
D'abord  avocat  à  Paris,  il  fut  nommé  en  1789  échevin  de  cette  ville. 
11  entra  au  Tribunal  le  4  nivôse  an  VUI  et  fut  peu  de  temps  après 
nommé  préfet  de  l'Ourthe.  H  fut  plus  tard  préfet  de  la  Haute- 
Garonne,  puis  de  la  Somme,  fut  élu  en  1815  député  de  l'arrondisse- 
ment de  Dreux  à  la  Chambre  des  Cent-Jours,  vécut  dans  la  retraite 
après  le  rétablissement  de  Louis  XVlll  et  mourut  à  Dreux  en  juillet 
1830.  Il  avait  été  créé  chevalier  de  l'Empire  par  lettres  patentes  du 
15  juin  1809,  puis  baron  par  nouvelles  lettres  du  31  juillet  1810.  Il 
était  commandeur  de  la  Légion  d'honneur.  De  son  mariage  avec 
M^'^  Stillière  il  laissa  deux  fdles,  dont  l'une  fut  la  femme  de  l'écrivain 
Villemain,  de  l'Académie  française,  et  deux  fds  :  1°  Bernard-Ehrard, 
baron  Desmousseaux  de  Givré,  né  à  Vernouillet  en  1794,  député  de 
l'Eure  en  1837,  1848  et  1849,  décédé  en  1854,  qui  laissa  deux  fds  de 
son  mariage  avec  M"^  le  Vasseur;  2°Napoléon-Emilien  Desmousseaux 
de  Givré,  né  en  1801,  préfet,  officier  de  la  Légion  d'honneur,  décédé 
en  1870,  qui  eut  également  deux  fds  de  son  mariage  avec  M"®  Daru. 
Principales  alHances  :  du  Bos  d'Hornicourt  1879,  Augier  de  Mous- 
sac  1885,  Daru,  de  Pardieu  1881,  Picot  de  Moras  1857,  de  la  Hougue 
1866,  Locard,  Villemain  1832,  le  Harivel  de  Gonneville  1905,  Bail- 
loud  1909,  etc. 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES    FRANÇAISES  377 

DESMOUTIS,  ou  des  MOUTIS,  de  BOISGAUTIER  et  de  BOISTERTRE. 

Armes  :  d'or  à  trois  chevrons  de  sable  accompagnés  en  pointe  dune 
rose  de  gueules.  —  Timbre  :  un  casque  de  face  orné  de  ses  lambre- 
quins. —  Supports  :  deux  levrettes  au  naturel,  la  tête  contournée. 

La  famille  Desmoutis,  ou  des  Moutis,  appartient  à  la  noblesse  de 
l'ancienne  élection  d'Argentan,  en  Normandie. 

Elle  paraît  avoir  eu  pour  berceau  un  fief  de  son  nom  que  ses  pre- 
miers auteurs  connus  possédaient  dans  la  paroisse  de  Gourtomer. 

On  trouvera  sur  elle  des  renseignements  dans  le  tome  III  de 
V Armoriai  de  la  noblesse  de  France  de  M.  d'Auriac  et  dans  le  Nobi- 
liaire de  Normandie  de  M.  de  Magny.  On  trouvera  une  généalogie 
détaillée  de  la  branche  cadette  dans  le  tome  XVII  du  Bulletin  de  la 
Société  historique  et  généalogique  de  VOrne  (année  1896). 

Ces  divers  travaux  mentionnent  un  Guillaume  des  Moutis,  sieur 
du  lieu,  qui  en  1124  combattit  à  Terraube  avec  le  comte  de  Montfort; 
un  Robert  des  Moutis  qui  vivait  en  1 188  ;  et  un  Jean  des  Moutis  qui 
reçut  en  1294  un  sauf-conduit  d'Edouard  P%  roi  d'Angleterre,  et  qui 
assista  en  1302  à  l'assemblée  de  la  noblesse  du  comté  d'Alençon. 

La  filiation  paraît  être  régulièrement  établie  depuis  un  Guillaume 
des  Moutis,  Sgr  des  Moutis  et  de  la  Morandière,  qui  avait  épousé 
Guillemette  de  la  Rosière,  d'une  famille  du  Perche,  et  dont  les  trois 
fils,  Jean,  Etienne  et  Guillaume,  partagèrent  la  succession  par  acte 
de  1514.  D'après  le  travail  publié  par  la  Société  historique  de  l'Orne, 
ce  gentilhomme  aurait  été  fils  de  Jean,  Sgr  des  mêmes  lieux,  et  de 
Jeanne  de  Saint-Aignan  et  petit-fils  de  Guillaume  des  Moutis,  Sgr 
des  Moutis,  de  la  Morandière  et  du  Mesnil-Guyon,  qui  vivait  en  1364 
et  qui  avait  épousé  Massimme  de  la  Motte,  fille  du  seigneur  de  la 
Bellière.  Mais  ce  travail  n'est  accompagné,  au  moins  pour  ces 
degrés,  d'aucune  preuve,  ni  même  d'aucune  date.  Deux  des  fils  de 
Guillaume  des  Moutis  et  de  Guillemette  de  la  Rosière,  Jean,  sieur 
des  Moutis,  et  Etienne,  sieur  de  la  Morandière,  furent  présents  à  une 
montre  tenue  à  Alençon  en  1491.  Ils  furent  les  auteurs  de  deux 
grandes  branches.  Les  représentants  de  ces  deux  branches  furent 
maintenus  dans  leur  noblesse,  le  4  avril  1666,  par  jugement  de  M.  de 
Marie,  intendant  d'Alençon. 

La  branche  aînée  subsiste.  On  n'a  pu  se  procurer  sur  elle  que  des 
renseignements  insuffisants. 

L'auteur  de  la  branche  cadette,  Etienne,  épousa  Nicole  Moinet.  Il 
en  eut  trois  fils,  Charles,  Oudard  et  Romain,  qui  firent  reconnaître 
leur  noblesse  en  1540.  Le  plus  jeune  de  ceux-ci,  Romain  des  Moutis, 
sieur  de  la  Morandière,  continua  la  lignée.  Il  fut  père  d'Adrien  des 
Moutis,  Sgr  de  la  Morandière,  qui  épousa,  le  25  janvier  1557,  Anne 


378  on:  rioNNAinK    i)i:s   famili, r: s    khançaises 

(le  TasrluT,  j^raïul-piTc  de  (Claude  (l(\s  Moiitis,  sieur  de  la  Morandiere, 
el  hisaÙMd  de  .lac(jn(\s  dc^sMoiitis,  S<^r(l(î  la  Morandiènî,  ^'•eiililhoitimc 
ordinaire  du  iloi  eu  1590,  décédé  forl  âgé  en  1051,  (jui  s'empara  en 
1503  de  la  ville  de  Morlagne  pour  le  compte  des  Ligueurs.  Le  fils  de 
ce  dernier,  Pierre  des  Moutis,  sieur  de  Tellièrcs,  de  la  Morandiere 
et  de  Boisgaulier,  baptisé  en  1034,  laissa,  entre  autres  enfants,  deux 
(ils  :  1"  Pierre,  Sgr  de  la  Morandiere,  marié  en  1712  à  Jeanne  de  Vil- 
lereau,  dont  la  descendance  s'éteignit  en  la  personne  de  son  petit- 
lils,  Louis-Antoine  J3esmoutis  de  la  Morandiere,  marié  en  1780  à 
Angélique  Desmoutis  de  Boisgautier  ;  2°  François  J3esmoutis,  Sgr 
de  Boisgautier,  en  la  paroisse  de  Fay,  marié  en  1712  à  Catherine- 
Victoire  d'Estienne.  Deux  des  petites-filles  de  celui-ci,  Anne-Victoire, 
née  en  1748,  et  Renée-Françoise,  firent  des  preuves  de  noblesse  pour 
être  admises  à  Saint-Gyr.  Le  frère  de  ces  jeunes  filles,  Pierre-Jacques 
Desmoutis,  chevalier  de  Boisgautier,  laissa  deux  fils  :  1**  François- 
Ambroise  Desmoutis  de  Boisgautier,  né  à  Dreux  en  1789,  dont  le  fils, 
Raoul,  conseiller  général  de  l'Orne,  décédé  à  Versailles  en  1889,  n'a 
laissé  qu'une  fille.  M""*"  de  Bertier  de  Sauvigny  ;  2°  Jacques-Joseph 
des  Moutis  de  Boisterlre,  né  en  1790,  décédé  en  1860,  qui  épousa 
M"''  de  Fontaines,  décédée  en  1877,  et  qui  n'en  laissa  que  deux  filles, 
j^jines  deMallevoue  et  Dillon-Corneck. 

Charles-Henri  des  Moutis  prit  part  en  1789  aux  assemblées  de  la 
noblesse  du  bailliage  d'Argentan. 

La  famille  des  Moutis  a  fourni  des  officiers,  des  chevaliers  de 
Saint-Louis,  etc. 

Principales  alliances  :  d'Avesgo  de  Coulonges  1720,  de  Villereau 
1712, 1622,  de  Barville  1749,  de  Saint-Aignan  1747,  de  Fontaines,  de 
Madré  de  Norguet,  Boudin  de  Tromelin,  de  Mallevoue  1845,  Dillon 
1850,  de  Taschcr,  de  Toustain,  de  Bertier  de  Sauvigny,  de  Vigan,  le 
Conte  d'Ymouville,  etc. 

DESNOYERS  (Croizette-).  Voyez  :  Groizette-Desnoyers. 

DESNOYERS  de  BIÉVILLE. 

Famille  bourgeoise. 

Charles-Edmond  Desnoyers,  né  à  Paris  en  1814,  vaudevilliste  dis- 
tingué, demanda  le  24  avril  1858  et  obtint,  par  décret  du  30  octobre 
suivant,  l'autorisation  de  joindre  régulièrement  à  son  nom  celui  de  : 
DE  BiÉviLLE  sous  Icqucl  il  avait  toujours  été  connu  et  qui  appartenait 
à  la  famille  de  sa  mère. 

Albert- Adrien  Desnoyers  de  Bié ville  a  été  avoué  à  Paris.  Son  fils  a 
épousé  en  1909  M^^^  de  Bondeli. 


DICTIONNAIRE    DES    FAMILLES    FRANÇAISES  379 

DESOLMES  de  VÉRAG.  Voyez  :  Solmes  de  Vérac  (de). 

DESOMBS  de  FAJAG.  Armes  (d'après  le  règlement  d'armoiries  du 
8  mai  1830)  :  cVazw  à  un  chevî'on  d'or  accompagné  de  trois  étoiles 
d'argent,  2  et\. 

La  famille  Desombs  de  Fajac,  aujourd'hui  éteinte  dans  les  mâles, 
était  originaire  de  la  petite  ville  de  Saverdun,  dans  le  comté  de  F'oix. 

M.  Villain  en  a  donné  une  généalogie  dans  le  tome  III  de  la  France 
moderne  (deuxième  partie). 

Jean  Desombs,  bachelier  en  droit,  à  partir  duquel  cet  auteur 
donne  la  filiation,  était  notaire  à  Saverdun  dans  le  milieu  du 
xvii^  siècle.  Il  laissa  deux  fils  :  1°  Pierre  Desombs,  bourgeois  de 
Saverdun,  qui  épousa  en  1685  Madeleine  de  Maysonade  de  Larlenque 
et  qui  n'en  eut  pas  d'enfants;  :2°  Daniel  Desombs,  bourgeois  de 
Saverdun,  qui  épousa  Marie  Destranque.  Celui-ci  fut  père  de  Pierre 
Desombs,  ou  de  Sombs,  né  en  1674,  mousquetaire  du  Roi,  décédé  en 
1740,  qui  épousa  en  1713  Catherine  Lamarque,  fille  d'un  marchand 
de  Saverdun,  et  grand-père  de  Daniel  Desombs  de  Fajac,  né  en  1714, 
mestre  de  camp  de  cavalerie  en  1780,  chevalier  de  Saint-Louis,  qui 
fut  anobli  par  lettres  patentes  d'avril  1750.  Ce  dernier  avait  épousé 
Anne  Teissier  de  Servière.  Leur  lils,  Gabriel  Desombs  de  Fajac,  né  à 
Saverdun  en  1752,  fut  nommé  en  1793  général  de  brigade.  II  fut  plus 
tard  maire  de  sa  ville  natale  où  il  mourut  en  1829.  II  était  officier  de 
la  Légion  d'honneur.  Il  avait  épousé  à  Besançon,  en  1791,  M^'^  Muguet, 
tille  d'un  secrétaire  du  Roi.  Il  en  eut  un  fils,  François-Léon  Desombs 
de  Fajac,  né  à  Dole  en  1797,  chef  d'escadron  des  lanciers  de  la  garde, 
démissionnaire  en  1830,  qui  reçut  le  titre  personnel  de  vicomte  par 
lettres  patentes  du  roi  Charles  X  du  8  mai  1830.  Le  vicomte  Desombs 
de  Fajac  fut  le  dernier  représentant  mâle  de  sa  famille.  Du  mariage 
qu'il  contracta  à  Toulouse,  en  1832,  avec  M""^  d'Albaret,  née  Tricou, 
fille  d'un  directeur  des  domaines  et  de  M"^^  Tricou,  née  de  Drée,  il 
ne  laissa  que  deux  filles,  la  baronne  Barthez  de  Montfort  et  la  com- 
tesse de  Menou. 

Principales  alliances  :  de  Maysonade  de  Larlenque  1685,  Muguet 
(de  Varange),  de  Barthez  de  Montfort,  de  Menou,  etc. 

DESPAIGNE.  Voyez  :  Espaigne  (d'). 

DESPAIGNE  de  BOSTENAY.  Voyez  :  Espaigne  de  Bostenay  (d'). 

DESPATYS.  Armes  concédées  en  1811  :  parti  :  au  1  dazur  à  un  demi- 
chevron  d'argent  accompagné  en  chef  d'une  étoile  et  d'une  demi- 
étoile  d'argent  et  en  pointe  d'un  demi-croissant  du  même;  au  2  d'ar- 
gent à  un   demi-chewon   de  sinople  accompagné  en  chef  d'une 


380  I)  I  r.  T  I  0  N  N  A  ni  r.    d  k  s    f  a  m  i  l  l  k  s    F  l\  \  n  ç  a  i  s  f.  s 

demi-étoile  et  en  pointe  (Tun  demi-croii>sant,  les  deux  du  même  et 
mouvant  du  parti;  au  franc-<inarticr  de  gueules  à  la  toque  de 
sable  retroussée  d'hermines,  qui  csl  des  barons  procureurs  généraux 
prt^s  les  Cours  impériales. 

La  famille  Desi-atys  appartenait  au  xviiT  siècle  à  la  haute  bourgeoi- 
sie de  Glamccy,  en  Bourbonnais. 

Le  vicomte  Révérend  en  a  donné  une  généalogie  dans  ses  Titres 
et  confirmations  de  titres  de  1830  à  11)08.  Ce  travail  rectifie  celui 
qu'il  avait  donné  dans  son  Armoriai  du  Premier  Empire. 

N.,  veuve  d'Etienne  Despatis,  fit  enregistrer  son  blason  à  l'Armo- 
riai général  de  1696  (registre  de  Clamecyj  :  d'azw;'  à  un  chevron  d'or 
accompagné  en  chef  de  deux  étoiles  et  en  pointe  dun  croissant  de 
même. 

Le  sieur  Charles-Nicolas  Despatys  de  Courteille,  conseiller  du  Roi 
au  grenier  à  sel  de  Clamecy,  épousa  vers  IToO  Louise-Françoise- 
Anne  Colleau.  Leur  fils,  Pierre-Etienne  Despatys,  ou  Despatys  de 
Courteille,  né  à  Clamecy  en  1753,  avocat  en  Parlement,  fut  nommé 
en  1778  conseiller  clerc  au  bailliage  et  siège  présidial  d'Auxerre, 
puis,  en  1785,  lieutenant  général  au  bailliage  et  siège  présidial  de 
Melun.  Il  fut  élu  en  1789  député  du  Tiers-Etat  du  bailliage  de  Melun 
aux  États  généraux,  se  tint  à  l'écart  après  l'expiration  de  son  man- 
dat, fut  plus  tard  procureur  général  près  la  Cour  criminelle  de  Paris, 
puis  président  du  tribunal  civil  de  Melun,  fut  député  de  Seine-et- 
Marne  sous  la  Restauration  et  mourut  à  Melun  en  1841.  Il  était 
officier  de  la  Légion  d'honneur.  11  avait  été  créé  chevalier  de  l'Em- 
pire par  lettres  patentes  du  28  janvier  1809,  puis  baron  par  nouvelles 
lettres  du  2  mai  1811.  De  son  mariage  avec  Nicole  Pageaut  de  Lissy 
il  avait  eu  deux  fils  :  1°  Pierre-Albert,  secrétaire  général  de  la  pré- 
fecture de  Seine-et-Marne,  décédé  en  1841,  qui  n'eut  qu'une  fille, 
M'"^  Jacquin  ;  2°  Antoine-Octave,  né  à  Melun  en  1806,  président  du 
tribunal  civil  de  cette  ville,  décédé  en  1903.  Ce  dernier  fut  confirmé 
dans  la  possession  héréditaire  du  titre  de  baron  par  arrêté  ministé- 
riel du  16  octobre  1873.  Il  avait  épousé  M'^^  Jordan,  décédée  en 
1895.  Leur  fils,  Pierre-Augustin-Omer,  baron  Despatys,  né  à  Melun 
en  1838,  juge  au  tribunal  civil  de  la  Seine,  conseiller  municipal  de 
Paris,  marié  en  1865  à  M"®  Jouve,  en  a  eu  deux  filles,  M™^^  Bréart  de 
Boisanger  et  Husson  de  Sampigny,  et  un  fils,  Pierre  Despatys,  né 
en  1871,  marié. 

On  trouve  qu'Antoine-Octave,  baron  Despatys,  vice-président 
honoraire  du  tribunal  de  Melun,  et  son  fils,  Omer  Despatys,  procureur 
de  la  République  à  Chartres,  demandèrent,  le  7  octobre  1875,  l'auto- 
risation de  joindre  à  leur  nom  celui  de  :  de  Courteille. 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  381 

DESPEISSES  de  LAPLANE.  Armes  :  d'«3w?'  à  une  bande  d'argent, 
accompagnée  de  trois  têtes  de  licorne  d'or.  —  Couronne  :  de  Mar- 
quis. —  Supports  :  deux  licornes.  —  Cimier  :  trois  panaches  mi- 
partis  d'argent,  d'azur  et  d'or.  —  Devise  :  Aux  armes  ne  saurais 
faillir.  —  Autre  devise  :  Cœlum,  non  solum. 

La  famille  Despeisses  de  Laplane  est  anciennement  connue  dans  les 
environs  d'Alais,  en  Languedoc. 

Le  Chartrier  français  de  1869  en  a  donné  une  généalogie  très 
complète. 

Un  jugement  de  maintenue  de  noblesse  rendu  le  19  avril  1700  en 
faveur  de  la  famille  Despeisses  de  Laplane  en  fait  remonter  la  filia- 
tion au  2  décembre  1542,  date  à  laquelle  noble  Antoine  Despeisses, 
écuyer,  fit  son  testament  devant  Bonnafos,  notaire.  D'après  le  travail 
publié  par  le  Chartrier  français,  ce  testament  aurait  été  fait  le 
23  avril  1540  devant  Corbéry,  notaire  à  Genouillac.  Dans  cet  acte  le 
testateur  aurait  mentionné  ses  père  et  mère,  Antoine  Despeisses, 
écuyer,  et  Catherine  Caraut,  et  ses  grand-père  et  grand-mère,  Pierre 
Despeisses,  écuyer,  et  Marie  Maistre.  Toujours  d'après  le  même 
travail,  Pierre  Despeisses,  écuyer,  habitant  du  Martinet  de  Crouzols, 
paroisse  de  Saint-Florent,  au  diocèse  d'Uzès,  aurait  épousé  Marie 
de  Maistre,  fille  du  seigneur  de  Crouzols,  par  contrat  passé  le 
6  février  1400  devant  notaires  à  Mercoirols.  Par  son  testament  de 
1542,  ou  1540,  Antoine  Despeisses  institua  légataire  usufruitière  sa 
femme,  Jeanne  Sugière,  et  légataire  universel  son  lils  aîné,  Jean 
Despeisses.  Celui-ci  acquit  de  Louis  de  Pelet,  baron  de  Combas,  par 
acte  du  27  septembre  1579,  la  seigneurie  de  Méjannes,  avec  haute, 
moyenne  et  basse  justice.  Il  avait  épousé,  par  contrat  passé  le 
27  décembre  1576  devant  notaire  à  Barjac,  Jeanne  de  Valette,  héri- 
tière de  la  seigneurie  de  la  Plane.  Il  fit  son  testament  le  11  juillet  1619 
devant  notaire  à  Montpellier.  11  laissa  plusieurs  fils  dont  l'aîné, 
Jacques  Despeisses,  Sgr  de  Méjannes,  la  Plane,  etc.,  docteur  en  l'un 
et  l'autre  droit,  épousa  le  30  avril  1617  Catherine  de  Causse  et  con- 
tinua la  descendance. 

L'un  des  puînés,  Antoine  Despeisses,  avocat  au  Parlement  de 
Paris,  décédé  à  Montpellier  en  1658  à  l'âge  de  64  ans,  fut  un  juriscon- 
sulte célèbre.  Ses  ouvrages  ont  été  publiés  en  1726  sous  le  titre  sui- 
vant :  Les  œuvres  d'Antoine  Despeisses  où  toutes  les  matières  les 
plus  importantes  du  droit  romain  sont  expliquées  et  accommodées 
au  droit  français. 

Jean  Despeisses,  Sgr  de  la  Plane,  de  Méjannes,  etc.,  fils  de  Jacques 
et  de  Catherine  de  Causse,  épousa  Anne  de  Ribeirol  d'Entremaux  par 
contrat  passé  le  13  février  1662  devant  notaire  à  Montpellier.  Celle-ci 


3H2  DICTIONNAI  m.     [)  K  S     lAMII.I.KS     K  H  \  N  Ç  A  I  S  E  S 

ol)linl  sa  srparalioli  de  biiMis  (1rs  lo  7  jiiill(*l  do  l'annéo  suivante  par 
iui^(MncMil  de  la  Clianihre  des  ImIiIs  de  ('astres,  .laccjiics  Despeisscs 
fut  maintenu  dans  sa  noblesse,  le  17  (^M'embrc  1GG0,  par  un  arrôt 
(1(*  la  ('hainhre  des  francs-liefs  do  Montpellier  ;  mais  il  fut  moins  heu- 
riMix  lors  delà  grande  rochcrcho  dos  faux  nobles  commencée  en  16G0 
et  fut  condamné  par  défaul,  comme  usurpateur  de  noblesse,  h 
800  livres  (rameiuh^  par  jugement  du  :20  novembre  1GG8  de  M.  de 
Hezons,  intendant  de  la  province.  11  était  à  cette  époque  accusé  d'as- 
sassinat et  détenu  dans  les  prisons  de  Castres.  Le  3  janvier  iGG9  il 
fut  condamné  aux  galères  perpétuelles  par  jugement  de  la  Cour  sou- 
veraine et  Chambre  des  ledits  de  Castres.  Il  fit  plus  tard  reconnaître 
son  innocence  et  obtint,  le  2  janvier  IGiSO,  des  lettres  de  rappel 
ordonnant  de  lui  rendre  la  liberté.  La  famille^  Despeisscs  de  la  Plane 
professait  à  cette  époque  le  protestantisme.  Lors  de  la  révocation  de 
riùlit  de  Nantes,  Jacques  Despeisscs,  sieur  de  la  iMane,  fils  du  pré- 
cédent, alla  se  fixer  à  Cologne.  Il  rentra  en  France  au  bout  de  peu 
de  temps,  abjura  le  protestantisme  en  1G88  et  épousa,  le  28  mai  1693, 
Isabeau  de  la  Fare,  issue  d'une  des  plus  illustres  familles  nobles  dé 
la  région.  Il  fut  à  son  tour  condamné  à  l'amende  comme  usurpateur 
de  noblesse,  le  18  mai  1G99,  par  jugement  de  M.  de  Lamoignon  de 
Basville,  intendant  du  Languedoc.  Il  interjeta  appel  de  cette  con- 
damnation et  la  fit  rapporter  le  19  avril  1700,  par  un  nouveau  juge- 
ment du  môme  magistrat,  après  avoir  justifié  sa  descendance  d'An- 
toine Despeisscs,  écuyer,  qui  fit  son  testament  le  2  décembre  1542. 
Il  fut  père  de  Charles  Despeisscs,  écuyer,  Sgrde  la  Plane,  qui  épousa 
Catherine-Elisabeth  de  Ribeirol  d'Entremaux  et  qui  continua  la 
lignée. 

M.  Despeisscs  de  la  Plane,  écuyer,  prit  part  en  1789  aux  assem- 
blées de  la  noblesse  tenues  à  Nîmes. 

La  famille  Despeisscs  de  la  Plane  a  fourni  des  officiers,  des  cheva- 
liers de  Saint-Louis  et  de  la  Légion  d'honneur,  etc. 

Elle  était  représentée  sous  Napoléon  III  par  Charles-Frédéric 
Despeisscs  de  la  Plane,  né  en  1809,  lieutenant-colonel  d'infanterie, 
marié  en  1847  à  M"^  de  Plœuc,  et  par  leur  fils  unique,  Charles- 
Alexandre,  né  en  1849.  Celui-ci,  aujourd'hui  décédé,  épousa 
M'^®  Letel  dont  il  a  eu  au  moins  un  fils,  Charles-Joseph,  marié  à  Paris 
en  1910  à  M^^'  Goovaerts. 

DESPENCE  de  POMBLAIN  (de).  Armes  (d'après  l'Armoriai  général  de 
1G96)  :  d^aziij'  à  une  gerbe  d'or  sur  laquelle  passe  un  lévrier  accolé 
de  même,  surmonté  d'un  croissant  d'argent. 

La  famille  de  Despence  appartient  à  la  noblesse  de  Bourgogne.  Elle 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  383 

a  possédé   les  seigneuries  de   Billy,    de  Railly,   de  Pomblain,  de 
Touillon,  de  la  Loge,  etc. 

Son  chef,  Edme  Despence,  écuyer,  sieur  de  Pomblain,  Sgr  de 
Lignières  en  partie,  y  demeurant,  dans  l'élection  de  Saint-Florentin, 
marié  le  20  février  1618  à  Claude  de  Saint-Étienne,  fut  maintenu  dans 
sa  noblesse  le  14  mai  1667,  par  arrêt  du  Conseil  d'État,  avec  son  fils, 
Edme  Despence,  demeurant  à  Branche,  dans  l'élection  de  Joigny, 
marié  le  20  février  1662  à  Françoise  de  Chenu.  On  trouvera  le 
texte  de  cet  arrêt  dans  le  Nouveau  dCHozier^  au  mot  Espcnce  (d'). 
Edme  Despence  justifia  qu'il  était  fils  de  Jean  Despence,  sieur  de  la 
Maison,  marié  le  29  novembre  1581  à  Claude  de  Saint-Etienne,  et 
petit- fils  de  Jacques  Despence  qui  fit  une  acquisition  le  11  dé- 
cembre 1540  par  acte  passé  devant  tabellion  au  bailliage  de  Saint- 
Pierre-le-Moutier.  Il  produisit  aussi  le  contrat  de  mariage,  daté  du 
5  août  1530,  de  ce  dernier  et  de  demoiselle  Jeanne  Blondeau  ;  mais  il 
fut  reconnu  que  cet  acte  était  faux  et  Edme  Despence  faillit  pour  ce 
motif  être  condamné  comme  usurpateur  de  noblesse.  Au  xvm^  siècle 
la  famille  de  Despence  produisit  une  généalogie,  conservée  dans  les 
Carrés  d'Hozier,  qui  en  faisait  remonter  la  filiation  au  14  mai  1460, 
date  à  laquelle  noble  homme  François  de  Espence,  écuyer,  fils  de 
noble  homme  Etienne  de  Espence,  écuyer,  et  de  noble  demoiselle  de 
Marnoy,  demeurant  au  royaume  d'Ecosse,  aurait  épousé  Jeanne  de 
Mareaux,  fille  de  noble  homme  Adrien  de  Mareaux,  écuyer,  demeu- 
rant à  Hautefeuille-Malicorne.  D'Hozier  écrivit  en  marge  de  ce  con- 
trat de  1460  la  note  suivante  :  faux  et  horriblement  mal  fait  ;  on  a 
pris  pour  le  faire  un  autre  titre  dont  on  a  gratté  toute  V écriture.  On 
en  voit  encore  quelques  lettres.  D'après  cette  généalogie  François 
Despence,  marié  en  1460,  aurait  été  père  de  Jacques,  marié  en  1530, 
dont  il  a  été  parlé  plus  haut. 

François  de  Despence,  écuyer,  sieur  de  la  Loge;  Denis  de  Des- 
pence, écuyer,  sieur  de  Railly;  et  Claire  de  Soyrot,  femme  de  ce 
dernier,  firent  enregistrer  leur  blason  à  l'Armoriai  général  de  1696 
(registre  de  Semur). 

MM.  Despence  de  Pomblain  et  Despence  de  Railly  prirent  part  en 
1789  aux  assemblées  de  la  noblesse  du  bailliage  d'Auxerre. 

La  famille  de  Despence  de  Pomblain  subsiste  à  Versailles  et  dans 
les  environs  d'Avallon. 

Elle  a  fourni  des  officiers. 

Son  chef  est  connu  depuis  quelques  années  sous  le  titre  de  comte 
de  Pomblain. 

Principales  alliances  :  Goureau,  Raboin  de  Boisseroles  1900,  de 
Chenu,  de  Gayotl72l,  etc. 


384  I)  1  (',  T 1 0  N  N  A 1  II  I ;    I )  i:  s    k  a  m  i  i.  l  i'.  s    v  h  a  n  ç  a  i  s  k  s 

DESPÉRIERS  de  LAGELOUZE.  Armrs  :  <Vnzur  à  un  lion  (Vargnnl  mr- 
nunilc  (le  deux  cmissanls  de  innne.  —  C.ouroniio  :  de  Comte.  — 
Supports  :  deux  lio)iy>. 

La  famille  DESpiiuiKiis  de  Lauelouzk  apj)arLicnl  à  la  noblesse  des 
Landes. 

On  (Ml  trouvera  des  gc'înéalogies  dans  le  tome  111  (\v.  V Armoriai  des 
Landes  du  baron  de  Cauna  el  dans  le  tome  X  de  ÏAi'morial  de  la 
nohlesse  de  France  de  M.  d'Auriac. 

Le  nom  priniilil"  de  la  famille  Oespériers  était  celui  de  Dupin. 
l>landin  Dupin,  auquel  remonte  la  filiation,  épousa,  par  contrat  du 
:2l  décembre  1531,  Hernanine  Despériers,  veuve  deN...  d'Fmbernard 
et  lille  unique  de  Guilhcm-Arnaut  Despériers  et  de  Jeanne  du  Gassiat. 
Il  s'ensj^ap^ea  par  contrat  de  mariaj^e  à  prendre  le  nom  de  la  famille 
de  sa  femme.  Leur  fils,  Arnaud  Dupin-Despériers,  épousa,  par  contrat 
du  25  mars  1559,  Françoise  du  Boscq.  Il  en  eut  deux  fds  :  1^  noble 
homme  Jean-François  Despériers,  secrétaire  de  la  chambre  du  Roi, 
qui  mourut  à  Paris  en  1648  sans  avoir  été  marié  ;  2°  Jean  Despériers, 
qualifié  homme  d'épée,  qui  continua  la  lif^née.  Ce  dernier  épousa 
d'abord  Micnncttc  du  Gocourron,  puis,  en  1607,  Jeanne  de  Lamothe. 
François  Despériers  de  Lagelouze,  né  de  la  première  union,  marié  à 
Gaupenne,  en  1628,  à  Dominge  de  Bergeron,  fut  nommé  en  1624 
lieutenant  louvetier  veneur  en  la  sénéchaussée  des  Lannes,  puis,  en 
1637,  commissaire  des  guerres  et,  enfin,  lieutenant  de  la  marine  du 
Ponant  ;  il  mourut  en  1668.  Il  paraît  avoir  porté  le  premier  la  quali- 
fication d'écuyer,  probablement  en  raison  des  charges  dont  il  était 
revêtu.  Il  avait  eu  un  fils,  Arnaud  Despériers,  officier  d'infanterie, 
auquel  il  survécut  et  qui  fut  tué  en  duel  en  1664.  Ge  fils  avait  épousé 
à  Belloc,  en  1658,  Isabeau  de  Belloc.  Il  en  laissa  deux  fils  :  1°  Jean 
Despériers  de  Sainte-Groix,  nommé  en  1698  gentilhomme  servant  de 
la  duchesse  de  Bourgogne,  puis,  en  1707,  gentilhomme  servant  du 
Roi,  décédé  sans  postérité,  qui  fit  enregistrer  son  blason  à  l'Armoriai 
général  de  1696  ;  2°  Jean-Pierre  Despériers  de  Lagelouze,  Sgr  d'Es- 
leix,  né  posthume  le  23  mai  1665,  qui  continua  la  lignée  et  dont  il  va 
être  parlé. 

Ges  divers  personnages  ne  paraissent  pas  avoir  eu  de  préten- 
tions nobiliaires  et  la  famille  Despériers  ne  figure  pas  au  nombre  de 
celles  de  sa  région  qui  firent  reconnaître  leur  noblesse  lors  des 
diverses  recherches  ordonnées  par  Louis  XIV. 

Jean-Pierre  Despériers  de  Lagelouze,  d'abord  président  en  l'élec- 
tion des  Lannes,  siège  de  Dax,  fut  nommé  en  1692  conseiller  du  Roi 
à  la  Gour  de  Guyenne.  Il  épousa  à  Bordeaux,  en  1693,  Thérèse  de 
Gasenoue.  11  fut  père  de  François-Joseph  Despériers  de  Lagelouze,  né 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES    FRANÇAISES  38a 

à  Bordeaux  en  1694,  capitaine  de  grenadiers,  décédé  à  Cauneille 
en  1774,  et  grand-père  de  Pierre  Despériers  de  Lagclouze,  né  en  1733, 
brigadier  des  gardes  du  corps,  chevalier  de  Saint-Louis,  décédé 
en  1808.  Celui-ci  fit  reconstruire  en  1789  le  château  de  Cauneille.  11 
prit  part  cette  même  année  aux  assemblées  de  la  noblesse  tenues  à 
Dax.  11  eut  plusieurs  fils  dont  l'aîné,  Jacques  Despériers  de  Lagelouze, 
né  en  1767,  lieutenant  aux  gardes  du  corps,  décédé  sans  postérité  à 
Cauneille  en  1842,  fut  pendant  20  ans  député  des  Landes.  Un  des 
puînés,  Etienne  Despériers  de  Lagelouze,  né  en  1772,  louvetier  du 
département  des  Landes,  marié  en  1800  à  M"^  Minvielle,  en  a  laissé 
deux  fils.  L'aîné  de  ceux-ci,  Bernard,  avait  épousé  Cécile  de  Vidart, 
décédée  en  1886;  il  n'en  a  eu  que  deux  filles,  M""''  de  Vidart  et  de 
Gavardie. 

La  famille  Despériers  de  Lagelouze  a  fourni  plusieurs  chevaliers 
dje  Saint-Louis. 

Principales  alliances  :  de  Saint-Cristau  1682,  de  Casenoue  1693, 
de  Strada  1764,  de  Vidart,  Huchet  de  la  Bédoyère  18o0,  de  Lucmau 
de  Classun  1863,  Dufaur  de  Gavardie  1858,  etc. 

Il  a  existé  dans  l'aristocratie  française  plusieurs  familles  Despériers, 
ou  des  Périers,  qui  étaient  distinctes  de  celle  dont  il  vient  d'être 
parlé. 

L'une  de  ces  familles,  fixée  en  Haute-Normandie,  ne  s'est  éteinte 
que  dans  la  seconde  moitié  du  xix^  siècle.  Elle  portait  pour  armes  : 
d'acwr  à  un  chevron  d'or  accompagné  de  trois  sautoirs  du  même, 
2  et  \.  Un  de  ses  auteurs,  Jean  des  Periés,  sieur  de  Saint-Marc,  en 
l'élection  de  Lisieux,  fut  anobli  par  lettres  patentes  de  1638  ;  mais 
on  sait  qu'un  édit  d'août  1664  révoqua  tous  les  anoblissements  con- 
cédés depuis  1611.  Jacques-Michel  Despériers,  Sgr  de  Saint-Mards- 
de-Fresne,  lieutenant-général  au  bailliage  d'Orbec,  épousa  en  1715 
Catherine  Legras  de  Bomény,  fille  d'un  conseiller  au  Parlement  de 
3Ietz.  Leur  petit-fils,  Edme-Dalmas  Despériers,  né  à  Orbec  en  1763, 
chevau-léger,  reçut  le  titre  héréditaire  de  baron  par  lettres  patentes 
du  30  mai  1817.  Il  avait  épousé  M"^  de  Prinsac,  décédée  en  1860. 
Leur  tils,  André-Hyacinthe,  brigadier  des  gardes  du  corps  de  Mon- 
sieur, épousa  en  1819  M'^- Tenet  de  Laubadère,  décédée  en  1873,  et  en 
eut  une  fille  unique  mariée  en  1846  au  comte  de  Boury.  Plusieurs  repré- 
sentants de  cette  famille  firent  enregistrer  leur  blason  à  l'Armoriai 
général  de  1696  (registres  de  Bernay  et  de  Lisieux )  :  François  Des- 
périers, écuyer,  sieur  de  Couvey  ;  Michel  des  Périers,  écuyer,  cha- 
noine en  l'église  cathédrale  de  Lisieux  ;  Marie  Mérien,  veuve  de 
François  Despériers,  écuyer,  Sgr  du  Vaux  ;  Jean-Baptiste  Despériers, 

XIII.  "25 


386  hiCTioNNAi  m:    dks    iamii.lks    k  h  an  ç  ai  s  es 

ôciiycr,  sieur  de  Saiiil-Marc,  mar('u-hal  des  logis  de  la  compagnie 
des  ehevau-lég;ers  delà  <^arde  du  Hoi. 

DESPERIÈS   Voyez  :  Kspkriès  (u'). 

DESPETIT  de  la  SALLE. 

Kamille  sur  laijuclle  les  renseignements  lont  défaut. 

La  lamille  Dkspetit  de  la  Sallk  nv,  fiu^uro,  en  tout  cas,  au  nombre 
ni  de  c(dles  qui  ont  pris  part  en  178D  aux  assemblées  de  la  noblesse, 
ni  de  celles  qui  ont  été  anoblies,  ou  qui  ont  reçu  des  titres,  en 
France  postérieurement  à  la  Révolution.  On  ne  voit  pas  non  plus 
qu'elle  ait  lait  enregistrer  son  blason  à  l'Armoriai  général  de  16%. 

Beauchet-Filleau  mentionne,  dans  la  généalogie  de  la  famille  Bon- 
neau  du  Chesne  de  Beauregard,  le  mariage,  contracté  à  Saint-Maixent 
le  25  avril  17:21,  de  Louis  Depetit,  écuyer,  Sgr  de  la  Salle,  chevalier 
de  Saint-Louis,  avec  Madeleine  Bonncau,  baptisée  en  1690,  déceùee 
à  Saint-Maixent  le  2  mai  1742,  fdle  d'un  docteur  en  médecine  et  veuve 
de  Michel  Boujeu,  sieur  de  la  Vergnaye,  élu  à  Saint-Maixent. 

Jules-Auguste-Michel  Despetit  de  la  Salle,  plus  tard  général  de 
division,  était  capitaine  aux  Cent  Gardes  quand  il  épousa  en  1856 
M"'  Goldsmith.  Une  de  ses  filles  a  épousé  en  1880  le  duc  de  Bojano  ; 
une  autre  a  épousé  en  1891  M.  de  Trémisot.  Son  fils,  Jacques,  connu 
sous  le  titre  de  comte  de  la  Salle,  a  épousé  en  1888M"^deGandamo. 

DESPINE,  ou  d'ESPINE,  en  Savoie  et  en  Suisse.  Armes  :  de  gueules  à 
un  che\)ron  d' or  accompagné  de  trois  roses  d'argent,  boutonnées  d'or. 
—  Devise  :  Non  sine  spinis. 

La  famille  Despine,  ou  dEspine,  est  fort  anciennement  connue  en 
Savoie. 

On  en  trouvera  des  généalogies  dans  le  tome  VII  des  Notices  généa- 
logiques sur  les  familles  genevoises  de  Galiffe,  publié  en  1895  par 
M.  Louis  Dufour-Vernes,  dans  V Arm-orial  de  Savoie  du  comte  .de 
Foras  et  dans  les  Bauges,  histoire  et  documents,  de  Morand. 

Guillaume  Despine,  demeurant  sur  le  plateau  des  Bauges,  stipula 
en  1357  comme  notaire  du  duc  de  Savoie.  Guillaume  d'Espine  était 
en  1512  notaire  ducal  au  Chatelard-en-Bauges. 

Claude-Guillaume  Despine,  notaire  et  châtelain,  auquel  remonte 
la  filiation,  épousa  en  1602  Clauda  Bugnet  et  mourut  au  Chatelard 
le  24  décembre  1641.  Il  laissa  deux  fils  :  1°  Jean-Claude,  dont  la  des- 
cendance s'éteignit  vers  le  milieu  du  xviif  siècle  ;  2°  Claude,  né  en 
1609,  notaire  ducal  et  châtelain  à  la  Motte-en-Bauges,  décédé  en 
1684,  qui  épousa  en  1641  Françoise  Catton.  Ce  dernier  laissa  à  son 
tour  deux  fils  :1°  Claude-Maurice  Despine  né  en  1643,  dont  le  fils,  Jean- 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  387 

Baptiste,  fut  en  17^0  plénipotentiaire  du  roi  de  Sardaigne  à  la  Haye 
dans  l'acte  d'accession  de  ce  prince  à  la  Quadruple  alliance  ;  ^^  Fran- 
çois d'Espine,  né  en  1657,  notaire  à  la  Motte,  qui  eut  huit  fils  de  son 
mariage  avec  Bonaventure  RoUin.  Deux  des  fds  de  ce  dernier,  Claude- 
François  et  Pierre  Despine,  furent  les  auteurs  de  deux  branches. 

L'auteur  de  la  branche  aînée,  Claude-François  Despine,  notaire  à 
la  Motte,  reçu  en  1711  bourgeois  de  Chambéry,  décédé  en  1751,  avait 
épousé  Jeanne  Charrost,  cousine  germaine  de  Philibert  Charrost- 
Borré  de  la  Chavanne  dont  la  descendance  subsiste.  Il  en  eut  deux 
fils,  Jean-Baptiste,  né  en  17:24,  et  Joseph,  né  en  1737.  Jean-Baptiste 
Despine,  d'abord  notaire  de  la  Couronne,  rédigea  en  cette  qualité 
l'acte  de  mariage  de  la  princesse  de  Lamballe;  ce  fut  également  lui 
qui  fit  au  Pont-de-Beauvoisin  la  remise  de  la  princesse  de  Savoie, 
femme  du  comte  de  Provence,  plus  tard  Louis  XVIII.  Il  fut  nommé 
secrétaire   d'État    en    1772,   puis    résident    de    Sardaigne    près  la 
République    de  Genève,  fut  anobli  et  reçut  le  titre  de  baron,  le 
29  novembre  1782,  par  lettres  patentes  du  roi  Victor-Amédée,  fut 
créé  en  1789  chevalier  des  Ordres  de  Saint-Maurice  et  de  Saint-Lazare 
et  mourut  à  Annecy  le  22  janvier  1794  sans  avoir  été  marié.  Son  frère, 
Joseph  Despine,  docteur  en  médecine,  décédé  à  Annecy  en  18r>0,  laissa 
deux  fils  :  1°  Charles-Humbert-Antoine,  dont  il  va  être  parlé  ;  2°  Joseph- 
Charles,  né  en  1792,  député  au  Parlement,  commandeur  des  Ordres 
de  Saint-Maurice  et  de  Saint-Lazare,  décédé  à  Turin  en  1859,  dont 
le  fils  unique  est  mort  sans  postérité  en  1882.   Charles-Humbert- 
Antoine  Despine,  fut  inspecteur  des  eaux  royales  d'Aix-les-Bains  et 
mourut  dans  cette  ville  en  1852.  Il  avait  été  adopté  par  son  oncle,  le 
baron  Despine,  par  acte  du  30  nivôse  an  II  et  avait  été  autorisé  le 
5  juin  1841,  par  lettres  du  roi  Charles-Albert,  à  relever  le  titre  de 
baron  conféré  à  cet  oncle  en  1782.  Il  laissa  quatre  fils.  L'aîné  de 
ceux-ci,  Constant-Joseph,  baron  Despine,  ou  d'Espine,  né  en  1807, 
inspecteur  de  l'établissement  thermal  d'Aix,  membre  de  l'Académie 
des  sciences  de  Turin,  décédé  ^n  1873,  a  laissé  postérité. 

L'auteur  de  la  branche  cadette,  Pierre  Despine,  alla  se  fixer  à 
Saint-Malo,  en  Bretagne,  puis  à  Genève.  Son  fils.  Jean-François 
d'Espine,  né  à  Saint-Malo  en  1727,  peintre  en  émail  distingué,  décédé 
à  Genève  en  1799,  embrassa  le  protestantisme.  Il  fut  père  de  Jean 
d'Espine,  consul  de  Suisse  et  de  Suède  à  Odessa,  président  de  la 
branche  française  de  lAlliance  évangélique,  décédé  en  1859,  dont  la 
descendance  subsiste. 

La  famille  Despine  a  fourni  des  médecins  distingués,  des  chevaliers 
des  ordres  de  Saint-Maurice  et  de  Saint-Lazare,  des  membres  de  la 
Légion  d'honneur,  etc. 


388  DICTION  N, VI  iiK    in:s    r\Mii.i,KS   F  II  ANC  AI  si:  s 

Principales  alliances  :  de  Oarbillon  18:28.  de  Moiixy  de  Loche,  de 
Ballhazar  de  Gacliéo  I8'i0,  Pacoret  de  SainL-Bori  1857,   de  Béchillon 
1881.  ('Iiaiiveaii  des  Boches,  elc. 

DESPINOSE   Voyez  :  Espinose  (d). 

DESPINOY  Armes  (d'apn^s  le  refoulement  d'armoiries  du  6  décembre 
1817)  :  écartelé  :  aux  1  et  4  d'argent  à  un  arbre  d'épine  de  sinople, 
terrassé  du  même,  fleuri  d'argent;  au  2  de  gueules  à  une  canette 
d'argent  ;  au  3  d'azur  à  un  chevron  d  or  accompagné  de  trois  étoiles 
d'argent.  Sur  le  tout  :  de  sable  à  un  flambeau  d'or  allumé  de  gueules. 
—  Aliàs  (d'après  la  Chancellerie  d  Artois)  :  parti  :  au  \  d'argent  à 
l'arbre  arraché  de  sinople,  coupé  de  gueules  à  un  oiseau  d'argent  ; 
au  t  d'azur  à  un  chevron  d'argent  accompagné  de  trois  étoiles  de 
même. 

La  famille  Despinoy  était  anciennement  connue  au  Quesnoy,  dans 
le  Hainaut  français. 

Le  chevalier  de  Ternas  en  a  donné  dans  la  Chancellerie  d' Artois 
une  généalogie  que  le  vicomte  Révérend  a  reproduite  et  continuée 
jusqu'à  nos  jours  dans  ses  Titres,  anoblissements  et  pairies  de  la 
Restauration. 

Antoine  Despinoy,  échevin  de  la  ville  du  Quesnoy,  eut  son  blason 
enregistré  d'office  à  l'Armoriai  général  de  1696  :  à' azur  à  six  besants 
d'argent,  3,  2,  1 . 

Jacques-Philippe  Despinoy,  avocat  au  Parlement,  échevin  du 
Quesnoy,  épousa  vers  1723  Marie-Angélique  Derombies.  Un  de  ses 
fils,  Armand-Joseph  Despinoy,  fut  de  1753  à  1789  curé  doyen  de  la 
ville  de  Gondé.  Un  autre,  Jacques-Philippe-Joseph  Despinoy,  tréso- 
rier de  l'émolument  du  sceau  de  la  chancellerie  du  Parlement  de 
Flandre  de  1737  à  1777,  échevin  de  Douai  et  de  Valenciennes,  décédé 
à  Douai  en  juillet  1790,  fut  pourvu  en  1788  de  l'office  anoblissant  de 
secrétaire  du  Roi  en  la  chancellerie  du  Conseil  d'Artois.  Ce  magistrat 
avait  épousé  Marie-Joséphine  Delattre,  fille  d'Antoine,  négociant  à 
Valenciennes,  et  de  Marie-Anne  Mortier.  Il  en  eut  quatre  fils  dont  les 
deux  plus  jeunes  moururent  en  1849  sans  avoir  été  mariés.  L'aîné 
des  quatre  frères,  Hyacinthe-Joseph  Despinoy,  né  à  Valenciennes  en 
1764,  général  de  division  en  1796,  grand-officier  de  la  Légion  d'hon- 
neur, décédé  sans  alliance  en  décembre  1848,  avait  reçu  le  titre 
héréditaire  de  comte  par  lettres  patentes  du  6  décembre  1817  et  avait 
obtenu  en  même  temps  le  règlement  de  ses  armoiries.  Le  second, 
Armand-Joseph  Despinoy,  né  à  Valenciennes  en  1766,  décédé  dans 
la  même  ville  en  1830,  fut  inspecteur  des  eaux  et  forêts  et  épousa  à 
Douai,    en  1791,    M"*"    le    Maire  de  Marne.  Leur    fils,   Emmanuel 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  389 

Despinoy,  colonel  d'infanlerie,  décédé  en  1843,  avait  épousé  en  1833 
M"*^  d'Aux,  décédée  à  Paris  en  1889.  Il  en  laissa  deux  enfants  qui 
furent  les  derniers  représentants  de  leur  famille  :  1°  Hyacinthe- 
Emmanuel  Despinoy,  né  en  183o,  décédé  sans  alliance  en  1891,  qui 
fut  connu  sous  le  titre  de  comte  Despinoy  ;  ^°  Marie-Berthe,  aujour- 
d'hui (1914)  marquise  douairière  de  Courcy. 

Principales  alliances  :  du  Sart  de  Thuin  1783,   le  Maire  de  Marne 
1791,  d'Aux  1833,  Roussel  de  Courcy  18o8. 

DESPLACES  de  CHARMASSE.  Armes  :  écartelé  :  aux  1  et  4  d'azur  à  un 
soleil  d'or;  aux  t  et  ^  d'argent  à  une  inoucheture  dliermines  de 
sable;  à  la  croix  d*or  brochant  sur  le  tout. 

La  famille  Desplaces  de  Charmasse,  originaire  d'Autun,  appartient 
à  la  noblesse  de  Bourgogne. 

M.  d'Arbaumont  en  adonné  une  généalogie  dans  son  Armoriai  de 
la  Chambre  des  comptes  de  Dijon. 

La  famille  Desplaces  a  pour  premiers  auteurs  connus  deux  frères, 
Pierre  et  François  des  Places,  qui  vivaient  au  xv^  siècle.  L'aîné 
d'entre  eux,  Pierre,  épousa  Anastasie  du  Château,  fille  d'un  lieu- 
tenant général  au  bailliage  d'Autun,  et  continua  la  lignée.  Le  puîné, 
François,  épousa  en  troisièmes  noces  Jeanne  Rollin,  fdle  légitimée 
du  cardinal  Jean  Rollin  et  d'Anne  de  Gouy  ;  sa  descendance  ne  tarda 
pas  à  s'éteindre.  Jean  des  Places,  fils  de  Pierre  et  d'Anastasie  du 
Château,  épousa  Anne  de  Moroges.  11  était  en  lol7  notaire  aposto- 
lique et  en  lo2o  châtelain  de  Roussillon.  Il  laissa,  entre  autres  enfants, 
deux  fils  :  l''  Antoine  Desplaces,  docteur  en  l'Université  de  Ferrare, 
bailli  du  chapitre  d'Autun,  dont  le  fils,  Jean  Desplaces,  conseiller 
au  bailliage  de  Montcenis,  n'eut  que  des  filles  ;  2°  Louis  Desplaces, 
châtelain  de  Roussillon  en  lo47,  qui  épousa  Pernelle  Garnier  et  qui 
en  eut  quatre  fds.  Le  plus  jeune  de  ceux-ci,  Hugues  Desplaces,  épousa 
Étiennette  Rabyot.  Leur  fils,  Jean  Desplaces,   décédé  en  1631,  fut 
pourvu,  le  4  août  16:26,  de  l'office  de  substitut  du  procureur  et  des 
avocats  généraux  près  la  Chambre  des  comptes  de  Bourgogne,  office 
qu'il  résigna  dès  16:28.  Il  fut  père  d'Hugues  Desplaces,  lieutenant 
particulier   au  baillage    d'Autun,   qui  épousa  en  1638  Marguerite 
Couchet,  et  grand-père  de  Jean  Desplaces,  Sgr  de  Charmasse,  lieu- 
tenant particulier  au  bailliage  d'Autun,  puis  greffier  en  chef  de  la 
Chambre  des  eaux  et  forêts  au  Parlement  de  Besançon,  qui  épousa 
en  1681  Etiennette  de  la  Goutte.  Ce  dernier  était  arrivé  à  un  âge 
avancé  quand  il  fut  pourvu,  le  16  avril  17:29,  de  l'office  anoblissant  de 
secrétaire  du  Roi  en  la  chancellerie  près  la  Chambre  des  comptes  de 
Dôle.  Il  conserva  cet  office  jusqu'à  sa  mort  survenue  en  1737.  11  fut 


3'.H)  DICTION.N  Min:     DKS     F  A  M  I  M.  F-.  S     FRANÇAISES 

pcTO  (Il Inclues  Dcsplaccs,  Sgr  <lr  Cliarmasse,  qui  épousa  en  1725 
Mario  l^crrin,  lilli^  do  Jacques,  socrélairodu  Hoi,  receveur  ^6n(';ral  des 
Étais  du  Charolais,  ci  grand-pôro  do  Cjiarlos  Desplacos,  Sgr  de  Char- 
mass(\  lieulcnaiil  au  réginiould'Aquilaiuo,  qui  épousa  en  ITOi)  Marie 
Quarré  de  Verneuil  et  qui  prit  part  en  1789  aux  assemblées  de  la 
noblesse  tenues  à  Autun. 

Jean  Desplacos,  lieutenant  particulier  au  présidial  d'Autun,  et 
Françoise  Desplaces,  veuve  de  Jean-Baptiste  Ilumblot,  écuyer,  firent 
enregistrer  leur  blason  à  l'Armoriai  général  de  1G9G. 

La  famille  Desplaces  de  Charmasse  a  conservé  iusqu'à  nos  jours 
la  terre  de  Charmasse,  près  d'Autun. 

Elle  n'est  pas  titrée. 

Elle  a  fourni  des  officiers  démérite  et  de  nos  jours  un  archéologue 
très  distifigué. 

Principales  alliances  :  de  la  Goulte  1G81,  Quarré  de  Verneuil,  du 
Crest,  Buffot  de  Millery,  Callard  d'Azu,  Claret  de  Fleurieu  1883, 
Michel  de  Uoissy,  de  Mougins-Roquefortl892,  de  Maussion  1912,  etc. 

DESPLACES,  à  Marseille,  et  des  PLAS,  en  Quercy.  Voyez  :  Plas  (des)  ^ 

DESPLANELS  (Dalché  de  la  Rive  de).  Voyez  :   Dalché  de  la  Rive  de 
Desplanels. 

DESPLASSES. 

Alphée-IIenri  Desplasses,  né  à  Paris  le  12  mars  1852,  alors  sous- 
lieutenant  d'infanterie,  demanda  vainement,  le  20  août  1882,  l'auto- 
risation de  joindre  à  son  nom  celui  de  :  de  Montgobert  sous  lequel, 
dit-il  dans  sa  requête,  ses  ancêtres  ont  toujours  été  connus. 

La  famille  Desplasses,  ou  Desplasses  de  Montgobert,  paraît  être 
distincte  de  celle  de  Pierre  Desplasses,  né  à  Paris  le  7  mars  1686, 
fils  de  Gilles  Desplasses,  marchand  drapier,  plus  tard  juge  consul  de 
Paris,  et  de  Marguerite  Morant,  notaire  au  Ghâtelet  de  Paris,  décédé 
en  1739,  qui  fut  pourvu  en  1724  de  roffice  anoblissant  de  secrétaire 
du  Roi  au  Grand  Collège. 

DESPLATS-LACHAMBEAUDIE,  autrefois  de  la  CHAMBEAUDIE. 

Famille  de  haute  bourgeoisie,  anciennement  connue  à  Montignac, 
en  Sarladais. 
Jean  Desplats,  sieur  de  la  Chambeaudie,  en  la  paroisse  de  Terrasson, 

*  La  famille  Desplaces,  si  honorablement  connue  à  Marseille,  sur  laquelle  on  n'a 
encore  pu  se  procurer  que  des  renseignements  insuffisants,  est,  paraît-il,  une 
branche  de  la  famille  des  Plas,  du  Quercy,  dont  elle  porte,  du  reste,  les  armoiries. 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  391 

épousa  Elisabeth  de  Lasserre.  Leur  fils,  Sicaire  Desplats,  sieur  de 
Lachambeaudie,  marié  à  Orliaguet  en  1762  à  Marie  Larnaudie,  fut 
pourvu  en  1769  de  la  charge  de  conseiller  au  sénéchal  et  présidial 
deSarlat  qu'il  conserva  jusqu'à  l'époque  de  la  Révolution.  Il  laissa 
une  nombreuse  postérité.  L'un  de  ses  fils,  Jean-Sévérin  Desplats- 
Lachambeaudie,  percepteur  à  Montignac,  décédé  en  1834,  fut  père 
du  fabuliste  Pierre  Lachambeaudie,  né  à  Sarlat  en  1806,  exilé  pendant 
quelque  temps  après  le  coup  d'État  du  2  décembre  1831,  décédé  en 
1872.  Un  représentant  de  cette  famille,  M.  André  Lachambeaudie, 
était  en  1908  receveur  rédacteur  à  la  direction  des  domaines  à 
Nantes  K 

DESPOND. 

Famille  de  haute  bourgeoisie  de  l'Orléanais. 

Joseph-Guillaume-Armand  Despond,  décédé  en  1857,  avait  épousé, 
le  5  novembre  1833,  Louise  Colas  des  Francs,  décédée  dès  1842.  Il 
en  eut  une  fille,  Marie-Louise,  qui  épousa  un  fils  du  général  Marcel, 
et  deux  fils,  Albert  et  Anatole  Despond,  qui  ont  fait  partie  pendant 
longtemps  du  Conseil  général  du  Loiret,  l'un  pour  le  canton  de  Châ- 
tillon-sur-Loire, l'autre  pour  le  canton  de  Gien. 

DESPONTY  de  SAINT-AVOYE.  Armes  :  d'azwr  à  trois  épées  d'or,  tigées 
et  feuillées  d'argent,  2  eH. 

La  famille  Desponty  de  Saint-Avoye  appartient  à  la  noblesse  de 
robe  parisienne. 

On  en  trouvera  dans  les  Dossiers  bleus  un  curieux  tableau  généa- 
logique. 

Nicolas  Desponty,  auquel  ce  travail  fait  remonter  la  filiation,  était 
né  vers  looO  à  Faremoutiers,  près  de  Coulommiers,  dans  la  Brie.  Il 
vint  se  fixer  rue  Saint-Martin,  à  Paris,  et  y  fut  maître  cordonnier  de 
1588  à  1606.  Il  avait  épousé  Catherine  Mancré,  mentionnée  comme 
veuve  dans  un  acte  de  1637,  qui,  daprès  le  même  tableau,  était  fille 
d'un  menuisier  de  la  rue  Neuve-Saint-Méry.  Il  eut  trois  fils  :  1°  Jean, 
baptisé  en  1595  ;  2°  Pierre,  maître  d'hôtel  ordinaire  du  Roi  en  1655  ; 
3°  Michel,  procureur  au  Chàtelet  de  Paris,  demeurant  rue  Saint- 
Martin,  en  face  la  rue  aux  Ours,  décédé  en  1679,  qui  continua  la 
lignée.  Michel  Desponty  laissa  une  grosse  fortune.  De  son  mariage 
avec  M^'^  Routier,  il  avait  eu  deux  fils,  Jean-Baptiste,  baptisé  en  1626, 
et  Michel,  baptisé  en  1627.  Jean-Baptiste  Desponty  fut  maître  d'hôtel 
ordinaire  du  Roi  ;  sa  femme,  Anne  Ancel,  femme  de  chambre  de 

'  Cette  notice  a  été  faite  à  l'aide  de  renseignements  dus  à  l'obligeance   de  M.  le 
vicomte  de  Gérard. 


392  niCTioNNA  I  lu:    di.s    f  ami  lu:  s   françaises 

M'""  Colborl,  (Hail  lillc  d'un  mc^dccin  de  Langrcs  et  sœur  de  Michel 
Ancol,  sieur  des  (îranp^es,  (jiii  fut  maître  des  cérémonies  de  France  ; 
Icurlils,  Jean  Baptiste  Desponty,  ^gentilhomme  ordinaire  de  la  maison 
du  Hoi,  ne  paraît  |)as  avoir  ou  d'enfants  do  son  mariau^e  avec  M"'' Pas- 
quior,  lille  d'un  rocevour  des  tailles  (hî  l'élection  de  Paris.  Michel 
Desponly,  baptisé  en  1G27,  d'abord  procureur  au  Chàtelet,  puis 
payeur  des  rentes  de  la  ville  de  Paris,  décédé  en  IG80,  fut  pourvu, 
le  18  sepleml)re  1C80,  do  l'ofTice  anoblissant  de  secrétaire  du  Roi.  Ce 
fut  hii  (jui  acquit  la  seigneurie  du  Plcssis-Saint-Avoye  dont  sa  des- 
cen(hiiice  a  conservé  le  nom.  Il  avait  épousé  en  U);>7  Marie  dos  Bordes, 
fille  d'un  procureur.  11  en  eut  deux  lils  dont  l'aîné,  Michel,  continua 
la  d(^scendance  et  dont  le  plus  jeune,  Pierre,  sieur  du  P^resnay,  né 
en  1650,  décédé  en  1741,  fut  promu  en  1718  au  grade  de  maréchal 
de  camp.  Michel  Desponty,  Sgr  du  Plessis-Saint-Avoye,  né  en  1656, 
décédé  en  1738,  fut  payeur  des  rentes  de  la  Ville  de  Paris  ;  il  épousa 
Geneviève  le  Mazier,  fille  d'un  greffier  des  requêtes  de  l'hôtel.  11  en 
eut,  entre  autres  enfants,  deux  lils  :  1<^  Nicolas-Toussaint  Desponty, 
Sgr  du  Fresnoy,  du  Plessis-Saint-Avoye,  etc.,  né  en  1697,  lieutenant 
aux  gardes  françaises,  décédé  en  1771,  qui  épousa  successivement 
en  1733  Marguerite-Charlotte  Émery,  fille  d'un  conseiller  au  Parle- 
ment, et  en  174:2  Jeanne-Elisabeth  Desenais,  fille  d'un  libraire  de  la 
rue  Saint-Jacques,  et  qui  continua  la  lignée  ;  2°  Ambroise,  né  en  1698, 
payeur  des  rentes  de  l'hôtel  de  ville  en  17:27,  qui  épousa  en  1734 
Marie-Élisabcth  Émery,  sœur  de  sa  belle-sœur,  et  dont  la  descendance 
est  aujourd'hui  éteinte.  Aphrodise  Desponty,  Sgr  du  Plessis-Saint- 
Avoye,  né  à  Paris  en  1748,  fils  de  Nicolas-Toussaint,  fut  conseiller 
au  Parlement  de  Paris,  prit  part  en  1789  aux  assemblées  de  la 
noblesse  tenues  dans  cette  ville  et  mourut  en  1825.  11  avait  épousé 
en  1772  Angélique  Petit  de  Leudeville.  Leur  fils,  Amédée-François 
Desponty  de  Saint-Avoye,  né  à  Paris  en  1785,  colonel  du  l^""  carabi- 
niers, officier  de  la  Légion  d'honneur,  marié  en  1822  à  Clotilde  de 
Chamoy,  décédé  au  château  du  Boscol  en  1884,  reçut  le  titre  hérédi- 
taire de  baron  par  lettres  patentes  du  14  mai  1822.  Il  fut  père 
d'Alexandre-Louis,  baron  Desponty  de  Saint-Avoye,  né  en  1832  au 
château  de  Saint-Avoye  (Seine-et-Marne),  officier  supérieur,  officier 
de  la  Légion  d'honneur,  qui  a  eu  deux  enfants  de  son  mariage,  en 
1865,  avec  M''°  de  Kersalaûn. 

On  trouve  qu'Antoine  Desponty,  bourgeois  de  Paris,  eut  son  blason 
enregistré  d'office  à  l'Armoriai  général  de  1696. 

Principales  alliances  :  de  Ricouart  d'Hérouville  1734,  Petit  de 
Leudeville  1772,  Hébert  de  Beauvoir  du  Boscol  1800,  1850,  Pinon, 
Rousseau  de  Chamoy  1822,  d'Hanmer-Claybroocke  1843,  Euzenoude 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  393 

Kersalaun  1865,  d'Angerville  d'Auvrecher  1898,  Berthemy  1892,  etc. 

DESPORTES  de  LINIÈRES  et  de  la  FOSSE.  Armes  :  de  sinople  à  un 
chevron  d'or  accompagné  en  chef  de  deux  étoiles  de  même  et  en 
pointe  d'une  canette  de  sable  sur  une  rivière  d'argent. 

La  famille  Desportes  est  originaire  de  Bretagne.  Elle  vint  au 
xvi^  siècle  s'établir  dans  le  Maine.  Au  siècle  suivant  elle  possédait 
des  forges  importantes  dans  les  environs  du  Mans. 

On  trouvera  sur  elle  des  renseignements  dans  V Inventaire  des 
minutes  anciennes  des  notaires  du  Mans  dressé  par  l'abbé  Esnault 
et  publié  en  1896  par  l'abbé  Chambois. 

Julien  Desportes,  un  des  maîtres  des  forges  de  Poncé,  demeurant 
au  Mans,  paroisse  de  la  Couture,  et  sa  femme,  Marie  Guébrunet, 
sont  ainsi  désignés  dans  un  acte  du  2  septembre  16o4.  Leur  fils, 
honorable  homme  Henri  Desportes,  marchand,  épousa,  par  contrat 
passé  au  Mans  le  4  février  1676,  Anne  Davoust,  fille  de  défunt  hono- 
rable homme  Simon  Davoust,  sieur  de  Langotiore,  marchand,  demeu- 
rant au  Mans.  Il  laissa  trois  fils  :  1°  Henri  Desportes,  marchand, 
maître  de  forges,  demeurant  au  Mans,  paroisse  de  la  Couture  ; 
2°  Julien  Desportes,  curé  de  Beaufay,  décédé  en  1759;  3°  Jean  Des- 
portes, sieur  de  MaroUes,  marchand,  demeurant  aux  forges  d'An- 
toigné,  paroisse  de  Saint-Jammes.  Henri  Desportes,  l'aîné  de  ces  trois 
frères,  fut  échevin  du  Mans.  Il  épousa  en  1703  Anne  Lemoine,  fille 
d'un  marchand  de  fers,  et  en  eut  trois  fils  :  1°  Charles-Henri  Desportes 
de  Linières,  né  au  Mans  en  1712,  qui  continua  la  descendance  ; 
2°  Henri-Pierre  Desportes  de  Corlevé,  négociant,  maître  des  grosses 
forges  de  Vibraye,  qui  épousa,  par  contrat  passé  au  Mans  le  7  mars 
1750,  Jeanne  Fréart,  fille  d'un  ancien  juge  consul  de  cette  ville,  et  dont 
les  deux  fils,  Jean-Baptiste-François  Desportes  du  Tertre,  et  Henri- 
Pierre  Desportes  de  Corlevé,  épousèrent,  le  27  novembre  1775,  deux 
sœurs,  M"^"  Duhail,  filles  dun  négociant:  3°  Jacques-Benjamin 
Desportes,  négociant  à  Saint-Domingue.  Charles-Henri  Desportes 
de  Linières,  maître  de  forges,  épousa  en  1742  Catherine  Leprince, 
héritière  de  la  terre  d'Amigné  où  il  mourut  en  1791.  Il  fut  officier 
chez  la  Reine,  puis  échevin  du  Mans  et  exerça  loffice  anoblissant 
de  secrétaire  du  Roi.  Il  avait  acquis,  le  l"'"  janvier  1753,  de  son  frère 
Jacques-Benjamin  la  métairie  de  la  Fosse,  située  en  la  paroisse  de 
Challes,  qu'il  donna  plus  tard  en  dot  à  une  de  ses  filles,  Madeleine- 
Marguerite,  mariée  en  1769  à  Louis  Hervé,  négociant.  Il  laissa  cinq 
fds.  Deux  de  ceux-ci,  Charles-Henri  Desportes  de  Linières,  né  au  Mans 
en  1744,  et  Jacques-Michel  Desportes  de  la  Fosse,  né  au  Mans  en  1752, 
furent  les  auteurs  de  deux  branches  actuellement  existantes.  Un  troi- 


394  DICTIONNAim.     Ml.  s    FAMILLES    FRANÇAISES 

sièmc,  Jacques-Jean  Dosportos  de  Linièrcs,  fournisseur  du  bois  de 
marine,  juge  consul  et  adminislraU^ur  de  rHôtel-Dicu  d'Angers, 
décédé  dans  celle  ville  en  1788.  avail  épousé  en  17G9  Perrine  Allard 
du  Haul-lMessis  ;  il  en  eul  un  lils,  égalemenl  appelé  Jacques-Jean, 
qui  épousa  sa  cousine  M'*"  Desporles  de  la  Fosse.  Un  qualrième  frère, 
Joseph-Henri  Desporles  de  Gagnemonl,  né  au  Mans  en  1754, 
décédé  sans  alliance  à  Changé  en  1833,  fui  litléraleur. 

L'auleur  de  la  branche  aînée,  Charles-Henri  Desporles  de  Linières, 
inlendanl  du  prince  de  Condé,  puis  fermier  de  la  terre  de  Bonnélable 
apparlenant  au  duc  de  Luynes,  décédé  à  Paris  le  27  venlôse  an  XI, 
conlracta  pendant  la  période  révolulionnaire  une  très  brillanle 
alliance.  11  épousa  à  Paris  en  1792  M"°  de  l'Aubespine-Sully  qui  se 
remaria  dans  la  suite  à  M.  Necloux  et  qui  ne  mourut  qu'en  1849.  11 
fut  père  de  Charles-Maximilien  Desporles  de  Linièrcs,  né  au  Mans 
en  1793,  qui  épousa  en  1817  M''*  le  Garpentier  de  Sainte-Opportune 
et  qui  en  eut  quatre  (ils.  Le  plus  jeune  de  ceux-ci,  décédé  sans 
postérité  à  la  F'ièche  en  1887,  fut  colonel.  Un  représentant  de  cette 
branche  était  de  nos  jours  préfet  de  l'Orne. 

L'auteur  de  la  branche  cadette,  Jacques-Michel  Desporles  de  la 
Fosse,  commerçant  en  étamines,  fonda  au  Mans  une  importante 
manufacture  de  toiles  peintes.  Il  avait  épousé  à  Paris  en  1782 
M"^  Ribot.  11  fut  le  beau-père  de  M""*  Desportes  de  la  Fosse,  née 
Beuzelin,  décédée  à  Paris  en  1869  à  l'âge  de  59  ans,  qui  fut  un  peintre 
de  fleurs  distingué. 

Principales  alliances  :  Allard  du  Haut-Plessis,  de  l'Aubespine- 
Sully,  de  Cazotte  1885,  Gaudin  de  Saint-Rémy  1819,  de  Clinchamps 
1818,  de  Gislain  de  Bonlin  1906,  de  Ronseray  1909,  le  Garpentier  de 
Sainte-Opportune,  d'Avoust  1672,  de  Postel  1849,  Monlenard 
1892,  etc. 

DESPOUS  de  PAUL.  Voyez  :  Espous  de  Paul  (d'). 

DESPOUY  d  ARDIÈGE  et  de  SAINT-PAUL.  Voyez  :  Espouy  d'Ardiêge  et 
DE  Saint-Paul  (d'). 

DESPRÉAUX  de  SAINT  SAUVEUR  et  de  SAINT-SAUVEUR-BOUGAIN- 

VILLE.  Armes  :  dazw  à  trois  bandes  d'argent;  au  chef  d'argent 
chargé  de  trois  étoiles  de  sable.  —  L'écu  timbré  d'un  casque  de  che- 
valier. —  La  branche  de  la  famille  Despréaux  de  Saint-Sauveur 
qui  a  relevé  le  nom  de  Bougainville  porte  :  écartelé  :  aux  i  et  i 
de  Despréaux  de  Saint-Sauveur;  aux  2  e^  3  ;  parti  :  au  I  de  sable  à 
un  lion  d'argent,  armé,  lampassé  et  couronné  de  gueules,  accom- 
pagné de  3  étoiles  d'argent,  lien  chef,  et  1  en  pointe,  qui  est  d'An- 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES    FRANÇAISES  395 

glars  de  Bassignac  ;  au  II  coupé  :  au  1  d'argent  à  une  aigle  éployée 
de  sable;  au  2  d'azur  à  deux  épées  d'or,  passées  en  sautoir  et 
chargées  d'une  ancre  du  même,  et  à  une  mappemonde  d argent  bro- 
chant sur  le  tout,  qui  est  de  Bougainville. 

La  famille  Dkspréaux  de  Saint-Sauveur  est  originaire  du  Beauvaisis. 
Elle  possédait  dès  le  xvn°  siècle,  dans  les  environs  de  Breteuil,  le 
domaine  de  Saint-Sauveur  qu'elle  a  conservé  jusqu'à  nos  jours  et 
dont  elle  a  gardé  le  nom. 

Borel  d'Hauterive  lui  a  consacré  une  courte  notice  dans  son 
Annuaire  de  la  noblesse  de  18(54.  Cet  auteur  mentionne  un  Simon 
Despréaux,  ou  de  Préaux,  sieur  de  Saint-Sauveur,  qui  était  en  1655 
lieutenant  au  régiment  d'infanterie  du  marquis  de  Gréqui.  D'après 
le  même  auteur  les  deux  fils  de  cet  officier  servirent  aux  gendarmes 
de  Flandre,  compagnie  de  Rosamel,  et  l'un  d'eux  fut  nommé  en  1683 
sous-brigadier  aux  chevau-légers. 

On  ne  voit  pas  que  lafamille  Despréaux  de  Saint-Sauveur  aitjamais 
été  anoblie  par  lettres,  ni  par  charges.  On  ne  voit  pas  non  plus  qu'elle 
aitjamais  été  maintenue  noble  par  jugement,  ni  qu'elle  ait  pris  part 
en  1789  aux  assemblées  de  la  noblesse,  ni  même  qu'elle  ait  fait 
enregistrer  son  blason  à  l'Armoriai  général  de  1696. 

M.  Despréaux-Saint-Sauveur  était  dans  les  premières  années  du 
xix*^  siècle  avoué  près  le  tribunal  de  première  instance  de  la  Seine. 

La  famille  Despréaux  de  Saint-Sauveur  est  représentée  de  nos  jours 
par  deux  branches.  Le  chet  de  la  branche  aînée,  Élie  Despréaux  de 
Saint-Sauveur,  né  en  1792,  fut  consul  de  France  et  officier  de  la 
Légion  d'honneur;  il  laissa  deux  fils,  Eugène,  né  en  1836,  et  Félix, 
né  en  1852.  Un  des  représentants  de  la  branche  cadette,  Victor  Des- 
préaux de  Saint-Sauveur,  né  en  1848,  officier  de  marine  des  plus  dis- 
tingués, aujourd'hui  décédé,  épousa,  le  8  janvier  1879,  Hyacinthe- 
Anne  d'Anglars  de  Bassignac,  lille  unique  de  la  comtesse  d'Anglars 
de  Bassignac,  née  Bougainville.  Il  demanda,  le  8  février  1882,  et 
obtint',  par  décret  du  5  août  suivant,  l'autorisation  de  joindre  à  son 
nom  celui  de  Bougainville.  Il  fut  dès  lors  connu  sous  le  titre  de  comte 
de  Saint-Sauveur-Bougainville,  aujourd'hui  porté  par  son  fils.  Les 
autres  représentants  de  la  famille  Despréaux  de  Saint-Sauveur  ne 
portent  pas  de  titre. 

Principales  alliances  :  de  Maupeou  1880,  de  Vaucouleurs  de  Lan- 
jametl883,  1890,  d'Anglars  de  Bassignac  1879,  le  Grand  vers  1840, 
de  la  Gelle  1904,  IMabille  de  Bronac-Vazeilles  1906,  etc. 

La  famille  de  Bougainville.  dont  un  rameau  de  la  famille  Despréaux 
de  Saint-Sauveur  a  été  autorisé  à  relever  le  nom,  appartenait  au 
xviii^  siècle  à  la  haute  bourgeoisie  parisienne.  Le  vicomte  Révérend 


396  i>i(.TioNNAinr    drs   famiklf.s   françaises 

011  a  donné  une  p^iînéaloc^ip  dans  ses  Titres,  anoblissemenls  et  pai- 
ries de  la  Restauration. 

PiiTre  de  H()uc;ainviIlo.  pronireiir  au  Ciiàlcloi,  fil  onrofi^islrer  son 
l)las(in  à  l'Aiinorial  ijfénéral  de  \(VM\  :  (Vargent  à  un  aigle  éployé  de 
sable. 

Pierre-Yves  Boup^ain ville,  marié  vers  1720  à  Marie-Françoise  Dar- 
boulin,  se  qualiliail  en  1728  luiissier  audicncier,  commissaire-priseur 
au  Ghàtclct  de  Paris.  Il  lui  plus  lard  nolaire  royal  cl  fui  anobli  par 
l'échevinage  de  Paris  qu'il  exerça  en  1741  el  1743.  11  laissa  deux 
fils.  L'aîné  de  ces  fils,  Jean-Pierre  Bougainvillc,  né  en  1722, 
décédé  à  Loches  dès  1763,  se  fit  un  nom  dans  les  lellres  et 
fut  secrétaire  perpétuel  de  l'Académie  des  inscriptions  el  membre 
(1(^  l'Académie  française.  Le  puîné,  Louis-Antoine  de  Boup^ain- 
villc,  né  à  Paris  en  1729,  décédé  en  1811,  fut  un  des  plus  célèbres 
navio;ateurs  de  son  temps.  Bougainvillc  fit  de  1768  à  1769  un  voyage 
autour  du  monde  au  cours  duquel  il  explora  un  certain  nombre  de 
terres  inconnues.  Il  fut  nommé  en  1779  chef  d'escadre  des  armées 
navales  et  en  1780  maréchal  de  camp,  fut  admis  à  l'Institut,  fut 
appelé  au  Sénat  sous  le  Consulat  et  fut  créé  comte  de  l'Empire  par 
lellres  patentes  du  26  avril  1808.  Il  était  grand-officier  de  la  Légion 
d'honneur.  Il  avait  épousé  Marie-Flore  de  Lonchamps-Monlendre 
dont  il  laissa  trois  fils.  Laîné  de  ceux-ci,  Hyacinthe-Potentien,  comte 
de  Bougainvillc,  né  à  Brest  en  1781.  contre  amiral  en  1838,  gentil- 
homme ordinaire  de  la  chambre  du  Roi,  commandeur  de  la  Légion 
d'honneur,  décédé  sans  alliance  en  1846.  fut  créé  baron  de  l'Empire 
par  lellres  patentes  du  12  novembre  1811,  fut  confirmé  dans  la  pos- 
session de  son  titre  par  nouvelles  lettres  du  30  juin  1830  et  obtint  en 
même  temps  le  règlement  de  ses  armoiries.  Le  second,  Jean- 
Alphonse,  comte  de  Bougainville,  colonel  de  dragons  de  la  garde 
royale,  officier  de  la  Légion  d'honneur,  décédé  en  1861,  épousa 
M"""  de  Boissieu,  décédée  en  1884;  il  en  laissa  trois  filles  dont  l'aînée 
fut  la  comtesse  d'Anglars  de  Bassignac,  décédée  en  1892,  mère  de 
^[me  Despréaux  de  Saint-Sauveur.  Le  plus  jeune  des  fils  du  naviga- 
teur, Louis-Adolphe  de  Bougainville,  né  en  1796.  page  de  Napoléon  F"", 
général  de  brigade  en  1849,  mourut  en  1854  sans  avoir  eu  d'enfants 
de  son  mariage  avec  M"^  Cornu  de  Cansy,  décédée  en  1863. 

DESPRÉS,  en  Bas-Limousin  et  en  Roussillon.  Armes  (d'après  le  règle- 
ment d'armoiries  de  1823)  :  de  sinople  à  un  cheoron  d'or  accompagné 
de  trois  coquilles  du  même. 

La  famille  Després  appartient  à  la  noblesse  du  Roussillon. 

On  trouvera  sur  elle  des  renseignements  dans  le  Dictionnaire  des 


DICTIONNAIUE     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  397 

familles  nobles  de  la  Corrèze  de  Cliampeval,  dans  le  Dictionnaire 
des  biographies  7*OMSSz7/own«eses  de  l'abbé  Capeille  et  dans  les  Titres, 
anoblissernents  et  pairies  de  la  Restauration  du  vicomte  Révérend. 

La  famille  Després  est  originaire  duBas-Limousin  oiielle  a  possédé, 
entre  autres  biens,  les  terres  de  la  Bernardie  et  de  Chaillac,  en  la 
paroisse  de  Ghamboulive,  du  Leyris,  en  la  paroisse  d'Espagnac,  de 
Pommeyrols,  etc.,  et  où  elle  était  honorablement  connue  dès  le 
xv^  siècle. 

Michel  Dupré,  sieur  de  la  Bernardie,  était  en  1488  commis  du  rece- 
veur des  aides  en  Bas-Limousin.  Jean  Després  était  en  1590  procureur 
à  Tulle.  Jérôme  Després,  Sgr  de  la  Bernardie,  fut  de  1602  à  1644  con- 
seiller au  présidial  de  Tulle.  Jean  Desprez,  Sgr  de  Chaliac,  bourgeois, 
fut  de  1604  à  1633  contrôleur  d'élection  à  Tulle.  Autre  Jean  Desprez, 
Sgr  de  Ghaillac  et  de  Pommeyrols,  fut  de  1658  à  1673  conseiller  élu 
de  la  môme  ville.  N...  Desprez  de  Pommerol,  conseiller  au  présidial 
de  Tulle,  eut  son  blason  enregistré  à  l'Armoriai  général  de  1696  : 
à'azur  à  une  fasce  componée  d'or  et  desinople.  Ignace  Desprez,  Sgr 
de  Ghaillac,  était  vers  le  milieu  du  xviii^  siècle  avocat  à  Tulle.  Etienne 
Després,  sieur  du  Leyris,  était  en  1766  commissaire  du  Roi  à  Tulle. 
Ses  sœurs,  Marianne  et  Martiale  Després  du  Leyri,  payaient  en  1788 
le  droit  de  franc-fief.  Guillaume  et  François  Després,  marchands  à 
Tulle,  étaient  en  1689  seigneurs  de  la  Bernardie. 

François  Després,  fds  de  Jean  Després  de  Ghaillac,  Sgr  de  Pou- 
meyrol,  fut  nommé  en  1683  vicaire  général  de  Louis  Habert  de 
Montmort,  évêque  d'Elne,  en  Roussillon.  Il  fut  pendant  40  ans  pro- 
cureur général  des  évoques  d'Elne,  fut  nommé  conseiller  clerc  au 
Gonseil  souverain  de  Roussillon  et  mourut  à  Perpignan  le  19  octo- 
bre 1723.  Il  avait  fait  venir  du  Limousin  son  neveu,  Jean  Després, 
Sgr  de  Poumeyrol,  fils  de  Jean  Després,  conseiller  au  présidial  de 
Tulle,  et  de  Jeanne  de  Barat.  Ge  neveu,  d'abord  avocat  au  Parlement 
de  Paris,  fut  nommé,  le  9  mai  1704,  conseiller  du  Roi  en  ses  Gonseils 
et  procureur  général  au  Gonseil  souverain  de  Roussillon  et  fut  anobli 
par  ses  fonctions.  Il  épousa,  le  22  janvier  1706,  Marie-Anne  de  Val- 
cour,  fille  d'un  garde-magasin  de  la  citadelle  de  Perpignan,  acquit  en 
Roussillon  les  seigneuries  de  Saillagouse  et  d'Angoustrine  et  mourut 
à  Paris  en  1746.  Il  fut  père  d'Étienne-François-Antoine  Després, 
So^r  de  Poumevrol,de  Saillaofouse  et  d'Ano^oustrine,  né  en  1716,  con- 
seiller  au  Parlement  de  Toulouse  en  1746,  procureur  général,  puis  con- 
seiller au  Gonseil  souverain  de  Roussillon,  marié  en  1746  àM^^^  Goste 
de  Ghampéron,  décédé  à  Perpignan  en  1790,  et  grand-père  de  Joseph- 
Etienne-Xavier  Després,  Sgr  des  mêmes  domaines,  né  à  Perpignan 
en  1753.  Celui-ci  fut  nommé  en  1777  conseiller  au  Gonseil  souverain 


398  I)  I  c  T 1 0  N  N  M  II  r.    I)  i:  s    f  a  m  1 1, 1. 1:  s    v  it  \  n  r.  a  i  s  F,  s 

(le  Roussillon,  prit  parU'ii  I7H1)  .luxiisscmhlrcs  (1(î  la  iiohiossc  tenues 
ù  Perpignan,  lui  maire  de  celle  ville  dv  1819  à  I8:i7,  reeullc  titre 
(le  i)ar()n,  parl(>llres  j)alenles  du  0  mai  \Hili,  avec  aulorisalion  d'ins- 
lilu(^r  un  majorai,  obtint  eu  même  temps  k;  rèj:^l(îment  de  ses  armoi- 
ries et  mourut  dans  sa  ville  natahî  en  1834.  Le  baron  l)es])rés  avait 
épousé  successivement  en  1778  M"''  de  isibre  de  Montvaillant, 
décédée  en  1813,  et  M""  de  Goma-Jordi.  Son  (ils,  Charles-Joseph- 
Ilippolyte,  baron  Després,  né  à  Perpignan  en  1784,  directeur  de  la 
Monnaie  de  celte  ville,  décédé  en  1859,  avait  épousé  en  1818 
M""  d'Arnaud  dont  il  laissa  une  nombreuse  postérité. 

Principales  alliances  :  Coste  de  Champéron  17'f6,  Bosch  1770,  de 
Palmarole  de  Descallar,  Fabre  de  Montvaillant  1778,  de  Coma, 
d'Arnaud  1818,  d'Arrasse,  d'Adhémarde  Lanlagnac  18o4,  de  la  Croix, 
Cadot  de  Sébeville,  etc. 

DESPRÉS,  en  Bretagne. 

Famille  de  haute  bourgeoisie  du  département  d'IlIe-et-Vilaine  sur 
laquelle  on  trouvera  des  renseignements  dans  le  Répertoire  de  bio- 
bibliographie  bretonne  de  Kerviler. 

La  famille  Desphés,  originaire  de  la  paroisse  de  Moulins,  possédait 
au  xvni"  siècle  les  domaines  des  Saudrais,  du  Coudray,  du  Val,  dont 
ses  représentants  joignaient  le  nom  à  celui  de  Després  pour  se  dis- 
tinguer les  uns  des  autres.  La  fdiation  remonte  à  Jean  Després  qui 
épousa  vers  1598  Jeanne  Chédemail.  Jean-Baptiste  Després  du  Cou- 
dray, né  à  Bain  en  1716,  fut  notaire  et  procureur  à  Marcillé-Robert. 
Il  fut  père  de  Jean-Bapliste-Pierre  Després  du  Val,  né  à  Marcillé- 
Robert  en  1744,  procureur  fiscal  de  Marcillé,  qui  épousa  en  1774 
Aimée  Chauvin  de  la  Cherbonnelais,  grand-père  de  Jean-Baptiste 
Després,  né  en  1774,  percepteur  à  Marcillé,  qui  continua  la  descen- 
dance, et  de  François  Després  du  Val,  ou  Duval,  décédé  sans 
alliance,  qui  fut  longtemps  conseiller  général  d'Ille-et-Vilaine, 
bisaïeul  de  Ferdinand  Després,  qui  fut  de  1881  à  1886  conseiller 
général  d'Ille-et-Vilaine,  et  trisaïeul  de  Fernand  Després,  conseiller 
général  du  même  département  en  1889. 

Principale  alliance  :  Leschevin  de  Prévoisin  1899. 

DESPREZ  de  la  MORLAYE  et  de  la  VILLETUAL.  Armes  :  d'argent  à 
quatre  losanges  accolés  de  gueules  en  chef  et  quatre  en  poi7ite  et  un 
croissant  de  sable  en  abîme. 

Une  famille  des  Prez,  qui  portait  les  armes  décrites  en  tête  de  cet 
article,  a  appartenu  à  la  noblesse  de  l'ancien  diocèse  de  Vannes,  en 
Bretagne.  Elle  figura  de  1481  à  1536  aux  réformations  et  montres  de 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  399 

la  noblesse  de  la  paroisse  de  Bohal  où  elle  possédait,  entre  autres 
biens,  la  seigneurie  du  Portai.  Son  chef,  Jean  Desprez  de  la  Bourdon- 
nais, demeurant  au  Portai,  fut  maintenu  dans  sa  noblesse  d'extrac- 
tion, le  iô  avril  1669,  par  arrêt  de  la  chambre  de  réformation  après 
avoir  justifié  huit  générations  depuis  Jean  Desprez  dont  le  fils,  Perrot, 
marié  à  Jeanne  de  GrésoUes,  vivait  en  1470  Gilles  des  Prez,  écuyer, 
sieur  de  Villeraise,  fit  enregistrer  son  blason  à  l'Armoriai  général  de 
1696  (registre  de  Ploermel).  Gette  famille  paraît  s'être  éteinte  au 
cours  du  XYiii*^  siècle. 

La  famille  Desprez  de  la  Morlaye  et  de  la  Villetual,  actuellement 
existante,  croit  avoir  eu  dans  un  passé  éloigné  une  origine  com- 
mune avec  la  vieille  famille  noble  dont  il  vient  d'être  parlé  et  en 
porte  les  armoiries.  Elle  aurait,  en  tout  cas,  perdu  pendant  longtemps 
sa  noblesse  par  dérogeance.  Elle  ne  figure  pas,  en  effet,  au  nombre 
des  familles  de  Bretagne  qui  furent  maintenues  nobles  lors  de  la 
grande  recherche  commencée  en  1666  et  appartenait  simplement  à 
cette  époque  à  la  haute  bourgeoisie  de  l'ancien  diocèse  de  Rennes, 
dans  la  même  province. 

Jean  Desprez  fut  échevin  de  Rennes  en  1658.  Guillaume  Desprez  de 
la  Gidonnais,  receveur  des  fouages  de  l'évêché  de  Rennes,  épousa 
en  1671  Renée  Hersart,  issue  d'une  famille  de  très  ancienne  noblesse, 
encore  existante,  et  héritière  de  la  seigneurie  de  la  Morlaye.  Il  eut 
plusieurs  fils.  L'aîné  de  ceux-ci,  Jean  Desprez,  capitaine  de  dragons, 
mourut  en  1719  à  Perpignan  des  suites  de  blessures  qu'il  avait  reçues 
au  siège  de  Roses.  Le  puîné,  René-Guillaume  Desprez  de  la  Mor- 
laye, négociant  à  Rennes,  consul,  puis  échevin  de  cette  ville,  bien- 
faiteur de  l'hôpital  Saint-Yves,  député  de  la  communauté  de  Rennes 
aux  États  tenus  à  Vannes  en  1754,  s'agrégea  à  la  noblesse  et  fit 
reconnaître  ses  prétentions  d'abord,  le  21  mai  1746,  par  jugement  de 
l'intendant,  puis,  le  2  juin  1770,  par  arrêt  du  Parlement.  De  son 
mariage  avec  Gillette  Simon,  il  eut  quatre  fils  :  1°  Louis-François 
Desprez  de  la  Morlaye,  né  à  Rennes  en  1719,  décédé  à  Betton 
en  1789,  qui  fut  l'auteur  de  la  branche  aînée  actuelle,  connue  sous  le 
nom  de  Desprez,  ou  des  Prez,  de  la  Morlaye  ;  2°  François-René 
Desprez,  qui  fut  connu  sous  le  nom  de  la  Bourdonnais,  porté  au 
XVII®  siècle  par  les  anciens  Desprez,  et  qui  fut  nommé  maréchal  de 
camp,  en  1800,  par  le  roi  Louis  XVIII  ;  3^  Pierre-Toussaint  Després, 
né  à  Rennes  en  1724,  qui  fut  seigneur  de  la  Villetual,  en  Illifaut,  et 
qui  fut  l'auteur  de  la  seconde  branche  actuelle,  connue  sous  le  nom 
de  Desprez  de  la  Villetual  ;  4°  Julien-René  Desprez  du  Plessis. 

La  famille  Desprez,  ou  des  Prez,  a  fourni  des  officiers,  une  roman- 
cière (M™®  Desprez  de  la  Villetual,  née  Lemarchand),  un  graveur  de 


400  Dîr.TioNN  AI  Ml.    i)i;s    ka  m  1 1.  i.ks    !•  i<an(,;a  i  sks 

médailles  distingue'^  (M.   lOdouard   de  la  N'illclual,   liis  de  la  précé- 
denle),  etc. 

Principales  alliances  :  llersart,  le  iîlanc  de  lioisricheiix,  de  Lor- 
geril  \\)0o,  d'Aiaesy  de  Moiilpezal  190.'^,  de  Hicouarl  dllérouville 
1900,  etc. 

DESPREZ  d'AMBREUIL  de  MONTPEZAT  Armes  primitives  inconnues. 
—  Au  XVII'  siècle  la  iamille  Desprez  d  Amhreuil  adopta  le  blason 
d'une  famille  des  Prez  de  Montpezat,  d'ancienne  noblesse  du 
Quercy,  dont  elle  croyait  ôtre  une  branche  :  d'or  à  trois  bandes  de 
gueules  ;  au  chef  d'azur  chargé  de  trois  étoiles  d'or. 

La  famille  Dksprez,  ou  mieux  dks  Prkz,  appartenait  à  la  noblesse 
des  environs  de  Niort,  en  Poitou. 

Beauchet-Filleau  en  a  donné  une  généalogie  dans  son  Dictionnaire 
historique  et  généalogique  des  familles  du  Poitou. 

Jean  Desprez,  écuyer,  rendit  divers  aveux  pour  son  fief  d'Auvert 
les  4  et  13  juin  144:2  et  le  6  septembre  1464. 

Le  travail  de  Beauchet-Filleau,  d'accord  avec  le  jugement  de  main- 
tenue de  noblesse  de   1667,  fait  remonter  la  filiation  à  un   Pierre 
Desprez,  écuyer,  qui  est   mentionné,  soit   seul,  soit  avec   son  fils 
Quantin,  dans   des  actes  du  4   mai  1474,    du   2  juin  1484   et  du 
21  juin  1488.  Quantin  Desprez,  écuyer,  Sgr  des  Prez  et  d'Auvert, 
épousa,  le  21  décembre  loOi,  Jeanne  Brochard,  fille  du  seigneur  de 
la  Roche.  11  figure  sur  une  liste  établie  en  1529  des  nobles  du  Poitou 
qui  contribuèrent  du  dixième  de  leur  revenu  pour  payer  la  rançon  du 
roi  François  F^  Son  fils,  Quantin  II  Desprez,  écuyer,  Sgr  d'Auvert, 
épousa,  le  16  septembre  1530,  Éléonore  Girard,  héritière  de  la  sei- 
gneurie de  la  Fosse,  dans  la  paroisse  d'Ardin.  11  en  eut  deux  fils, 
Jean  Desprez,  Sgr  d'Auvert,  et  Quantin  Desprez,  Sgr  de  la  F'osse,  qui 
furent  les  auteurs  de  deux  branches.  Les  représentants  de  ces  deux 
branches  furent  maintenus  dans  leur  noblesse,  le  o  septembre  1667, 
par  jugement  de  Barentin,  intendant  de  Poitiers. 

L'auteur  de  la  branche  aînée,  Jean,  épousa  en  1561  Marguerite 
Simonneau.  Il  en  eut  trois  fils  :  1°  Jacques  Desprez,  seigneur  d'Am- 
breuil,  en  la  paroisse  de  Coulon,  qui  continua  la  lignée  ;  2°  Philippe 
Desprez,  Sgr  de  la  Boutrye,  dont  la  descendance  fui  maintenue  dans 
sa  noblesse,  le  29  aoùL  1715,  par  jugement  de  Quentin  de  Richebourg, 
intendant  de  Poitiers,  et  s'éteignit  peu  de  temps  après  ;  3°  Jean 
Desprez,  Sgr  de  la  Poupelière,  dont  le  fils,  Jean  Desprez,  épousa 
en  1630  Claude  de  la  Roussière,  héritière  de  la  terre  de  Ghampollant, 
située  dans  la  commune  actuelle  de  Beugné  (Deux-Sèvresj,  dont  le 
petit-fils,  François  Desprez,  Sgr  de  Ghampollant,  vint  se  fixer  en 


DICTIONNAIRE    DES    FAMILLES    FRANÇAISES  401 

Sainton^-e  et  fut,  d'après  Beaucliet-Fillcaii,  maiiilcnu  dans  sa 
noblesse,  en  1715,  par  jugement  de  Bégon,  intendant  de  la  Rochelle^ 
et  dont  la  descendance  s'éteignit  avec  Gabriel  des  Prez  de  Champol- 
lant,  né  en  1770  à  Villefollet,  au  diocèse  de  Poitiers,  admis  en 
178:2,  au  collège  royal  de  la  P'ièche,  décédé  jeune,  et  avec  sa  sœur, 
M™®  Chabot  de  Peuchebrun.  Jean  Desprez,  Sgr  d'Ambreuil,  petit-fils 
de  Jacques,  épousa  en  1671  Renée  Thibaut.  Il  en  eut  plusieurs  fds 
qui  moururent  sans  avoir  été  mariés.  Il  eut  aussi  plusieurs  filles 
dont  l'une,  Renée-Catherine,  héritière  de  la  seigneurie  d'Ambreuil, 
épousa  en  1704  son  cousin,  Quantin-Simon  Desprez,  chef  de  la 
seconde  branche. 

Le  père  de  celui-ci,  René  Desprez,  Sgr  de  la  Fosse,  avait  épousé 
en  1680  Marie  Pichard,  fille  d'un  juge  au  siège  royal  de  Fontenay-Ie- 
Comte.  Il  en  eut  trois  fds  qui  furent  maintenus  dans  leur  noblesse,  le 
22  juin  1715,  par  jugement  de  l'intendant  Quentin  de  Richebourg  : 
1°  Quantin-Simon,  Sgr  de  la  Fosse,  qui  épousa  en  1704,  comme  on 
vient  de  le  voir,  sa  cousine,  Renée-Catherine  Desprez,  héritière  de  la 
seigneurie  d'Ambreuil,  et  qui  continua  la  descendance  ;  2°  Pierre- 
René,  né  en  1684  ;  3°  Louis-René,  Sgr  de  laMouillère,  en  Bas-Poitou, 
dont  la  descendance  s'éteignit  avec  son  fils,  Jean-César,  guillotiné  à 
Fontenay  en  1793,  et  avec  ses  deux  petits-fds,  Philippe-César,  fusillé  à 
Angers  en  1794,  et  Jean -César,  né  à  Secondigny  en  1759,  admis  à 
l'école  de  la  Flèche  en  1769,  décédé  en  17^3.  René-Quanlin  Desprez, 
Sgr  d'Ambreuil,  fds  de  Quantin-Simon,  épousa  en  1745M"*^de  Liniers. 
Il  prit  peu  de  temps  après  son  mariage  le  nom  de  Montpezat  qui  avait 
été  porté  par  une  famdle  des  Prez,  d'ancienne  noblesse  du  Quercy, 
dont  il  se  croyait  issu.  Son  fds,  Louis-Quentin  Desprez  d'Ambreuil, 
Sgr  du  Bois-Prateau,  né  en  1747,  prit  part  en  1789  aux  assemblées 
de  la  noblesse  tenues  à  Saint-Maixent.  Il  fut  le  bisaïeul  d'Alexis- 
Maxime  Desprez  de  Montpezat,  né  en  1839,  qui  paraît  avoir  été  le 
dernier  représentant  de  sa  famille. 

La  famille  Desprez  a  fourni  de  nombreux  officiers  dont  plusieurs 
ont  péri  dans  l'insurrection  vendéenne. 

Principales  alliances  :  Brochard  de  la  Rochebrochard  1504,  de 
Suyrot  vers  1595,  du  Chilleau,  de  Hanne  1632,  1674,  dAbillon  1620, 
1642,  de  la  Monneraye  1699,  de  Goullard  d'Arsay  1706,  de  la  Porte 
vers  1600,  de  Gumont  1767,  Chabot  de  Peuchebrun  1793,  Prévost 

*  Ce  jugement  de  maintenue  de  noblesse  n'est  pas  mentionné  par  Laine  dans  son 
Nobiliaire  de  la  généralité  de  la  Rochelle.  On  trouve  que  Charles  des  Prés,  sieur  du 
Bruzeau,  en  l'élection  de  îSaint-Jean-d'Angély,  fut  condamné  comme  usurpateur  de 
noblesse  à  2.100  livres  d'amende  par  jugements  du  même  Bégon  des  25  janvier  et 
22  septembre  1700. 

xni.  26 


-**'-  I)  I  C  T  I  0  N  N  A  I  It  K     I)  !■:  S     !•  A  M  I  1. 1,  lO  S    F  K  A  N  C.  A  I  S  !•.  S 

1000.  (le  LiiiiiMs  vci's  1070,  ITio,  18.':{7,  Massoii  de  la  Sauzayc  vers 
1780  et  1.S07,  Loiiveau  de  la  llèrr|c  1834,  de  Laaf^e,  d'Auzy  1749,  de 
la  Boueherii»  1001),  de  Maynard  de  la  Glaye  17:22,  l^Yolier  (de  la  Mes- 
scli(Te)  171)8,  etc. 

DESPREZ  de  SAILLY.  Armes  :  d'azur  à  un  lion  rampant  d'or,  armé 
et  Uunpaasé  de  gueules  ;  au  franc-quartier  de  gueules  à  Vépée  haute 
en  pal  d'argent,  qui  est  des  barons  militaires. 

Alexandre  Desprez,  né  en  1708,  colonel  d'infanterie  légère,  officier 
de  la  Légion  d'honneur,  décédé  en  1849,  fut  créé  baron  de  l'Empire 
par  lellres  patentes  du  19  janvier  1811.  Il  l'ut  dès  lors  connu  sous  le 
nom  de  Despuez  de  Saillt.  II  laissa  un  (ils  unique,  Jean-Achille,  baron 
Desprez  de  Sailly,  né  en  1811. 

DESPREZ  de  GÉSINCOURT.  Armes  :  d'argent  à  un  chevron  d'azur 
accompagné  de  deux  roses  de  gueules  en  chef  et  d'un  lion  de  sable 
en  pointe.  —  Couronne  :  de  Comte. 

La  famille  Desprez  de  Gésincourt,  originaire  de  Metz,  appartenait 
sous  Louis  XIV  à  la  haute  bourgeoisie  de  celte  ville. 

On  trouvera  sur  elle  des  renseignements  dans  la  Biographie  du 
Parlement  de  Metz  de  Michel,  dans  \q  Bulletin  héraldique  de  France 
de  septembre  1900  et  dans  les  ouvrages  que  M.  de  Lurion  et  M.  Su- 
chaux  ont  consacrés  à  la  noblesse  de  Franche-Comté. 

Marc-Antoine  Desprez,  chancelier  de  l'église  collégiale  de  la  ville 
de  Metz,  etN...  Desprez,  commis  principal  de  l'extraordinaire  des 
guerres  au  département  de  Metz,  eurent  leur  blason  enregistré 
d'office  à  l'Armoriai  général  de  1090. 

François-Nicolas  Després  (sic),  avocat  au  Parlement,  fils  de  Pierre 
Després,  marchand,  et  de  Judith  Coffetier,  épousa  à  Metz,  le 
14  mai  1097,  Anne-Barbe  Lachaussée  ;  il  eut  de  cette  union  cinq 
enfants,  tous  nés  à  Metz.  Antoine  Després,  proche  parent  des  précé- 
dents, né  à  Metz  le  20  juillet  1054,  était  en  1083  premier  huissier  au 
Parlement  de  cette  ville.  Il  fut  reçu,  le  25  février  1087,  avocat  au 
même  Parlement,  fut  pourvu,  le  12  mai  1098,  de  l'office  anoblissant 
de  trésorier  de  France  au  bureau  des  finances  de  Metz,  mourut  à 
Metz  le  20  février  1720  et  fut  inhumé  dans  l'église  de  Saint-Simplice. 
Il  avait  épousé  Jeanne  Belquienne  qui  lui  survécut  jusqu'au  0  jan- 
vier 1780.  Il  en  eut  plusieurs  fils  et  trois  filles  qui  épousèrent  l'une 
Jean  Hémard,  trésorier  de  France,  une  autre  Jacques  Aubert,  secré- 
taire du  Roi,  et  la  troisième  François  Guerrier,  maître  particulier  des 
eaux  et  forêts.  L'un  de  ses  fils,  Michel-Antoine  Després,  ou  Desprez, 
né  à  Metz  le  28  septembre  1099,  officier  de  cavalerie,  chevalier  de 


DICTIONNAIRE     DKS     FAMILLES     FRANÇAISES  403 

Saint-Louis,  était  en  garnison  à  Faverney  quand  il  épousa  M"'' Kbaudy, 
d'une  famille  distinguée  qui  s'est  perpétuée  jusqu'à  nos  jours.  A  la 
suite  de  ce  mariage  il  vint  se  fixer  dans  la  petite  ville  d'Amance,  en 
Franche-Comté,  où  résidait  la  famille  Ebaudy.  Son  fils  acquit  dans 
les  environs  de  cette  ville,  en  1779,  le  fief  de  Gésincourtetfut  dès  lors 
connu,  suivant  l'usage  du  temps,  sous  le  nom  de  Desprez  de  Gésin- 
court. 

Servais-Edouard  Desprez,  né  à  Vesoulle  11  décembre  1800,  fils  de 
François-Narcisse  Desprez  et  d'Augustine-Marguerite  Viney,  receveur 
des  finances  à  Châtillon-sur-Seine,  son  frère,  Alphonse-Gabriel  Des- 
prez, né  à  Guingamp  en  1807,  et  leurs  enfants  furent  autorisés  le 
5  janvier  1861,  par  décret  de  Napoléon  III,  à  substituer  à  leur  nom 
celui  de  Desprez  de  Gésincourt  que  portait  leur  aïeul  avant  la  Révo- 
lution. 

La  famille  Desprez  de  Gésincourt  a  fourni  de  nombreux  officiers, 
dont  deux  chevaliers  de  Saint-Louis. 

Son  chef  est  connu  depuis  quelques  années  sous  le  titre  de  comte 
de  Gésincourt. 

Principales  alliances  :  Ébaudy,  Delecey  de  Changey  1872,  de  la 
Noue,  du  Grest  1893,  de  la  Roque-Ordan  1900,  Dumas  de  Sal- 
vertl876,  de  Ghargères,  Goursaud  de  Merlis  1905,  Sousselier,  etc. 


ADDITIONS  ET  CORRECTIONS 


TOME   l 

ABBADIE  de  CANTILLAC  (d'). 

La  famille  d'Abbadie  de  Cantillâc  compte  encore  des  représen- 
tants. 

Son  chef  est  connu  de  nos  jours  sous  le  titre  de  marquis. 

Principales  alliances  :  de  Dion,  Aved  de  Magnac,  Morin  de  la  Lon- 
guinière  1889,  etc.  K 

AIGUIÈRES  (d'). 

Cette  famille,  à  laquelle  il  a  été  consacré  des  notices  dans  le 
tome  I  et  dans  les  Additions  du  tome  XI  de  cet  ouvrage,  porte  pour 
armes  :  de  gueules  à  six  besants  d'argent,  2,  1,  2,  1,  et  non  3,  2,  1, 
comme  il  a  été  dit  par  erreur. 

AJASSON  de  GRANDSAGNE.  Armes  :  de  sable  à  cinq  fusées  d'argent, 
accolées  et  mises  en  fasce.  —  Couronne  :  de  Comte.  —  Supports  : 
deux  lions.  —  Devise  :  Chevaliers  pleurent^. 

La  famille  Ajasson  appartient  à  la  très  ancienne  noblesse  de  la 
Haute-Marche  et  du  Berry. 

La  Thaumassière  en  a  donné  au  xvii^  siècle,  dans  son  Histoire  du 
Berry,  une  généalogie  détaillée.  Mais  son  travail  contient  de  graves 
erreurs. 

La  famille  Ajasson  est  connue  dans  la  Haute-Marche  dès  l'an  1087. 
Tardieu  mentionne,  dans  son  Grand  Dictionnaire  historique  et  généa- 

*  Cet  article  complète  ceux  qui  ont  été  consacrés  à  la  famille  d'Abbadie  de  Can- 
tillâc dans  le  tome  I"  et  dans  les  Additions  du  tome  IX  de  cet  ouvrage. 

'  Cette  notice  remplace  celle  qui  avait  été  consacrée  à  la  famille  Ajasson  de 
Grandsagne  dans  le  premier  volume  de  ce  Dictionnaire. 


406  DiCTioNNAi  m;   i)i:s    kamii-i.ks    khanç  aises 

logi(iue  de  la  Haute- Marche,  un  Ajassoii  (jui  se  serait  croisé  en  12H0. 
Louis  Ajasson  ('^j)ousa  vers  1315  Mar|j^ii(M'it('le(îroinf^.  Ilui^^ues  Ajasson 
fui  (Ml  KVi()  exéculour  tcslamcnlaii'c  de  noble  (Icîoiïroy  de  Praioris. 
La  lilialion  (^st  très  r('»<^ulièr(Miienl,  élal)lio  depuis  le  8  juillet  \^.^\^, 
date  à  huiuelle  Henri  Ajasson,  eli(!V.'dier,  St^r  du  Vost,  i'isti^rières, 
CJiainpvillant,  etc.,  lilsde  (luyot  Ajasson  et  d'Ajj^nès  de  l^uyvinault, 
épousa  Jeanne  de  la  (lelie. 

C'est  j)ar  erreur  que  la  Thaumassière  [)lacc  ce  mariage  en  l'année 
1393.  C'est  égalemcMit  par  erreur  et  contres  toute  vrais(îml)lancc 
qu  il  a  avancé  que  Guyot  Ajasson,  père  du  marié,  avait  fait  un  par- 
tage en  1344  avec  son  frère  Louis  et  était  fils  d'Eudes  Ajasson,  Sgr 
de  Vot  et  d'Kstinières,  mentionné  dans  un  acte  de  1300,  petit-fils  d(^ 
Guilgaud  Ajasson  et  arrière-petit-fils  d'Ltienne  Ajasson,  chevalier, 
Sgr  de  Vot  et  de  Champvillant. 

Henri  Ajasson,  mentionné  plus  haut,  figura  en  1470  à  la  montre  de 
la  noblesse  de  la  Marche.  Ltant  devenu  veuf  de  Jeanne  de  la  Celle, 
il  s'était  remarié  vers  1450  à  Marie  de  la  Marche,  veuve  d'Ltienne 
de  Cluys,  Sgr  de  Béjon,  et  fille  unique  du  seigneur  de  Grandsagne 
et  de  Catherine  de  Villaines,  alors  remariée  à  Hélion  de  Barbançois. 
11  n'eut  pas  d'enfants  de  celte  seconde  union.  Il  avait  eu  de  la  pre- 
mière trois  filles,  dont  l'une  épousa  Charles  de  Chabannes,  et  trois 
fds  dont  l'aîné,  Guyot,  continua  la  descendance  et  dont  les  deux 
plus  jeunes,  Pierre  et  Louis,  furent  successivement  abbés  de  Saint- 
Mesmin.  Guyot  Ajasson,  Sgr  de  Vot,  épousa,  le  12  décembre  1476, 
Jacqueline  de  Barbançois,  fdle  de  Jean,  Sgr  de  Sarzay,  et  de  Fran- 
çoise de  Boisé  de  Courcenay  et  petite-fille  d'IIélion  de  Barbançois  et 
de  Catherine  de  Villaines  mentionnés  plus   haut.  A  l'occasion  du 
mariage  de  son  beau-fils,  Guyot  Ajasson,  avec  sa  nièce,  Jacqueline 
de  Barbançois,  Marie  de  la  Marche,  veuve  d'Henri  Ajasson,  fit  don  à 
cette  nièce  du  fief  de  Grandsagne.  Depuis  cette  époque  la  famille 
Ajasson  n'a  cessé  de  posséder  la  terre  et  le  château  de  Grandsagne, 
situés  sur  le  territoire  de  la  commune  actuelle  de  Bonnat,  dans  l'ar- 
rondissement de  Guéret.  Bernardin  Ajasson,   Sgr  de  Vot,  fds   de 
Gu^'Ot,  épousa,  le  10  juin  1525,  Anne  de  Lestranges.  A  l'occasion  de 
ce  mariage  sa  mère,  Jacqueline  de  Barbançois,  lui  fit  don  de  la  sei- 
gneurie de  Grandsagne.  Bernardin  Ajasson  eut  plusieurs  fils.  L'aîné 
de  ceux-ci,  Gabriel  Ajasson,  marié  à  Tristane  de  la  Marche,  fut  l'au- 
teur de  la  branche  aînée,  dite  des  seigneurs  de  Vot,  qui  s'éteignit 
après  quelques  générations.  Lesecond,Hector  Ajasson,  Sgr  de  Grand- 
sagne, marié,  le  6  février  1584,  à  Marie  de  Douhault,  fut  l'auteur  de 
la  branche  cadette,    dite  des  seigneurs  de  Grandsagne,   qui  s'est 
perpétuée  jusqu'à  nos  jours.  Il  fut  autorisé,  le  14  mars  1584,  à  refor- 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  407 

tifier  sa  maison  de  Grandsagne  de  tours,  tourelles,  canonnières, 
fossés  et  murailles.  Il  acquit,  le  14  juillet  1597,  de  Balthazar  de 
Chalençon,  avec  Jean  de  la  Celle  et  Claude  Boéry,  l'importante  sei- 
gneurie de  Chàtcauclos.  11  fut  père  de  Charles  Ajasson,  Sgr  de 
Grandsagne,  vicomte  de  Chàteauclos,  chevalier  de  Saint-Michel  en 
1635,  qui  épousa  en  1648  Gabrielle  de  la  Celle  et  qui  continua  la 
lignée. 

François  Ajasson,  comte  de  Grandsagne,  et  son  frère  germain, 
Henri,  prirent  part  en  1789  aux  assemblées  de  la  noblesse  tenues  à 
Guéret. 

La  famille  Ajasson  a  fourni  de  nombreux  officiers. 

Son  chef  est  connu  sous  le  titre  de  comte  de  Grandsagne  depuis 
le  milieu  du  xviii^  siècle. 

Principales  alliances  :  le  Groing,  de  Barton  de  Montbas  1592,  de 
la  Celle,  de  Mornay  1718,  de  Chamborant,  de  Chabannes.  de  Bar- 
bançois.  de  Lestranges,  d'Aubusson  1614,  de  Villaines,  de  la  Marche, 
de  Douhault  1584,  de  Bouex  de  Villemort,  de  la  Chassaigne,  de 
Bertrand  de  Beaumont,  Couraud  de  la  Rochechevreux,  etc. 

ALADANE  de  PARAIZE. 

Ce  fut  M.  Aladane  de  Paraize,  et  non  de  la  Braize,  qui  fut  pourvu 
en  1786  de  loffice  anoblissant  de  trésorier  de  France. 

ALAROSE  de  la  GHARNAY  ou  GHARNÉE  .  Armes  :  cVazu.r  à  ini  che- 
vron d'or  accompagné  de  trois  roses  d'argent^. 

La  famille  Alarose,  éteinte  dans  la  seconde  moitié  du  xix-  siècle, 
était  originaire  de  la  paroisse  du  Veurdre,  en  Bourbonnais. 

On  en  trouvera  une  généalogie  dans  l'ouvrage  suivant  de  M.  Eugène 
le  Brun  :  Une  petite  ville  bourbonnaise.  Le  Veurdre.  Ses  seigneurs, 
ses  châteaux  et  leurs  possesseurs. 

Jean  Alarose,  auquel  remonte  la  filiation,  était  en  1602  notaire 
royal  au  Veurdre.  Il  avait  épousé  Marie  Senottier,  décédée  en  1656. 
Son  fds  aîné,  Laurent  Alarose,  sieur  de  la  Mousse,  notaire  royal  au 
Vendre,  décédé  en  1647.  laissa,  entre  autres  enfants,  deux  îils  : 
1°  Gilbert  Alarose,  Sgr  de  la  Charnée,  procureur  du  Roi  au  domaine 
de  Bourbonnais,  décédé  à  Moulins  en  1680,  qui  continua  la  descen- 
dance ;  2-  Laurent  Alarose,  décédé  en  1656,  qui  fut  l'auteur  du 
rameau  des  sieurs  de  la  Mousse,  éteint  au  xvni^  siècle.  Gilbert  Ala- 
rose, Sgr  de  la  Charnée,  eut  à  son  tour  trois  fils  :  1  Laurent  Alarose, 
né  en  1641,  dont  la  descendance  s'éteignit  en  la  personne  de  son 

'  Cette  notice  remplace  celle  qui  avait  été  consacrée  à  la  famille  Alarose  dans  le 
premier  volume  de  cet  ouvrage. 


408  1)1  CTIONN  A  I  in:     DKS     FAMIM.KS     l'HANÇAlSKS 

pclil  lils,  Joseph-KiistacJic  Alarose  de  Hrcul,  né  h  Houon  ie  14  juin 
UH)H,  rocov(Mjr  ancien  et  allernatif  des  tailles  ;\  Moulins,  pourvu  en 
n.Ho  de  roflie(^  anoblissant  de  secrétaires  du  Hoi  au  (Irand  Collège, 
décédé  en  1747;  2"  (lilbcrt  Alarose,  sieur  de  Beauregard,  procureur 
du  Hoi  c\)  la  ciiambre  du  domaine  du  lîourbonnais,  décédé  sans  pos- 
térité à  Moulins  en  \lûi,  qui  eut  son  blason  enn^gislré  d'orfice  à 
l'Armoriai  général  de  lODG  :  ^Y argent  à  une  rose  tigée,  feuillée  et  bou- 
lonnée au  naturel  ;  IJ"  Jean  Alarose,  sieur  (b^s  Morins,  procureur  du 
Iloi  au  domaine  du  Bourbonnais,  qui  continua  la  lignée.  Le  petit-fils 
de  ce  dernier,  Gilbert  Alarose,  Sgr  de  la  Bresne  et  de  Beauregard, 
né  à  Moulins  en  1714,  marié  en  1737  à  Jeanne  Farjonnel  de  Ville- 
franclie,  fille  d'un  marcband  drapier  de  Moulins,  fut  pourvu,  le 
1 1  mars  174G,  de  l'oflice  anoblissant  de  trésorier  de  France  au  bureau 
des  finances  de  Moulins.  Il  mourut  dans  cette  ville  en  1778.  11  eut 
pour  successeur  dans  son  office  le  cinquième  de  ses  fds,  Sébastien 
Alarose  de  Beauregard,  né  au  Veurdre  en  1752,  guillotiné  à  Paris  le 
9  thermidor  an  11  sans  avoir  été  marié.  Claude  Alarose  de  la  Charnée, 
né  en  1754,  sixième  lils  de  Gilbert  et  de  Jeanne  Farjonnel  de  Ville- 
franche,  épousa  vers  1785  M'^^  Russeau,  fdle  d'un  trésorier  de  France. 
11  en  eut  deux  fils. 

Principales  alliances  :  Salle,  Michel,  Legros,  de  la  Cassière  de 
Chalus  1780,  de  Froment  1773,  etc. 

ALBERTI  (de),  au  comté  de  Nice.  Armes  :  à' azur  à  quatre  chaînes  d ar- 
gent, mouvantes  des  angles  de  Vécu  et  reliées  en  cœur  par  un  anneau 
également  ^argent.  —  Devise  :  Qui  conterit  conleritur. 

La  famille  de  Alberti  est  fort  anciennement  connue  à  Sospel  (Alpes- 
Maritimes). 

M.  J.  de  Orestis  lui  a  consacré  une  notice  dans  sa  Noblesse  niçoise. 

* 

Antoine  Alberti  était  dès  1395  premier  consul  de  Sospel.  Bernard 
Alberti,  juge  à  Sospel,  vicaire  général  de  l'évêque  de  Vintimille  en 
1498,  puis  juge  à  Verceil  et  conseiller  ducal,  décédé  en  1515,  fut  un 
jurisconsulte  réputé.  Clément  Alberti,  décédé  en  1510,  fut  vicaire 
général  du  diocèse  de  Vence.  Melchior  Alberti  était  en  1639  capitaine 
général  de  Sospel  ;  il  eut  deux  fds,  Jean  et  Flaminius  Alberti,  qui 
furent  anoblis  par  lettres  patentes  du  24  novembre  1684;  sa  descen- 
dance est  aujourd'hui  éteinte.  Son  neveu,  Charles-Antoine  Alberti, 
lieutenant-colonel  des  milices,  eut  deux  fds  :  l*"  François  Alberti,  né 
en  1651,  chanoine  de  Saint-Rufm,  professeur  à  Nice  et  à  Montpellier, 
consulteur  du  Saint-Office,  décédé  en  1713;  2°  Jules-César  Alberti. 
Celui-ci  eut  à  son  tour  deux  fds  :  1°  François  Alberti,  né  en  1737, 
prêtre,  célèbre  lexicographe,  décédé   en   1801  ;   2°  Charles-Joseph 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  409 

Alberti,  vice-intendant  général  de  Nice,  président  du  tribunal  civil 
de  cette  ville  sous  le  Premier  Empire,  puis  président  chef  du  Con- 
sulat de  Turin.  Ce  dernier  obtint,  par  lettres  patentes  du  10  sep- 
tembre 1773,  l'investiture  du  fief  de  Villanova  avec  titre  de  comte. 
Il  eut  un  fils,  le  comte  Charles-André  Alberti  de  Villanova,  vice- 
amiral  en  1839,  commandant  général  de  la  marine  royale,  chevalier 
grand-croix  des  ordres  de  Saint-Maurice  et  de  Saint-Lazare,  qui 
mourut  sans  postérité  en  1846. 

Jacques-Antoine  Alberti,  né  en  1629,  fut  l'auteur  d'une  branche, 
demeurée  non  noble,  qui  compte  encore  des  représentants.  Cette 
branche  a  donné  dans  la  première  moitié  du  xix^  siècle  un  préfet  de 
Nice,  un  procureur  général  de  Cour  de  cassation  en  Italie  et  un  inten- 
dant des  finances  en  ItaHe.  Elle  avait  pour  chef  en  1909  M.  Ignace  de 
Alberti,  receveur  des  postes  et  télégraphes  en  France. 

ALGAY  (d').  Armes  :  émargent  à  un  chevron  de  gueules  accompagné 
en  pointe  d'une  tour  de  sable  ^ 

La  famille  d'Algay  est  anciennement  connue  à  Brive,  en  Bas- 
Limousin. 

M.  Champeval  lui  a  consacré  une  courte  notice  dans  son  Diction- 
naire généalogique  des  familles  nobles  et  notables  de  la  Corrèze. 

Bernard  Algay  était  en  1561  procureur  du  siège  royal  de  Brive. 
Etienne  Algay  de  Martignac,  né  en  1620,  décédé  en  1698,  fut  un 
écrivain  distingué. 

Pierre  d'Algay,  bourgeois  d'Yssendon,  fils  d'Etienne -Zacharie 
d'Algay,  avocat  au  Parlement  de  Bordeaux,  et  de  Marie  de  Géraud, 
épousa  vers  1690  Philippe  de  Lafon,  héritière  de  la  terre  de  Ville- 
neuve, située  dans  la  sénéchaussée  de  Brive.  Il  fut  père  d'Étienne- 
Zacharie  d'Algay,  sieur  de  Villeneuve,  né  le  1 1  avril  1692,  juge  de  la 
juridiction  d'Ayen,  décédé  en  1760,  qui  épousa  à  Estival,  le  27  sep- 
tembre 1724,  Marie-Louise  Michel  de  Leyrat,  et  grand-père  de  Jean- 
Baptiste  Algay,  ou  d'Algay,  de  Villeneuve,  avocat  au  Parlement  de 
Bordeaux,  qui  était  en  1789  avocat  du  Roi  honoraire  au  présidial  de 
Brive.  Ce  dernier  avait  épousé  à  Uzerche,  le  31  juillet  1758,  Marie- 
Françoise  de  Clédat.  Il  en  eut  trois  fils  :  l^Étienne-Zacharie  d'Algay, 
né  en  1759,  dont  le  fils,  Joseph,  fut  juge  de  paix  à  Ayen  ;  2°  Jean- 
Pierre  d'Algay,  né  au  Chalard  en  1775,  marié  en  1813,  dont  le  fils, 
Jean-Ernest  d'Algay,  né  en  1814,  marié  en  1843  à  M'^^  Mongibaud, 
décédé  en  1874,  a  eu  trois  fils  ;  3°  Pierre  d'Algay,  dont  le  second  fils, 
Gabriel,  lieutenant  colonel,  fut  tué  à  l'ennemi  en  1870.  Guillaume 

*  Cette  notice  a  été  faite  à  l'aide  de  renseignements  dûs  à  l'obligeance  de  M.  Henri 
de  la  Perrière. 


4 1(1  1)1  c  r  1 0  N  N  A  I  n  K   I)  h.  s    F  A  M  1 1- 1-  !•:  s    l' R  A  N  (,:  A  F  s  r<:  s 

(l'Altjf.'iy.  fils  i\\uc  di'  .Ir.ni  I*>ii('sl  cl  d'Aiipusliiio  Monqibaiid,  Hix'ii 
liciiUMwmt  d  iiif;iiil(M'io  do  marine  (jii.uid  il  fut  lu6  à  reFineini  en  1870. 
Son  fnTc,  Piorr('-l\oiiô  (r.\l^;ay.  né  on  1S49,  inspoclour  ^'énc'M'al  d'as" 
surancos,  dôcodo  on  l'.IOl,  olait  connu  sous  lo  litre  de  comte, 
(uijonrd'lHii  porté  par  son  lils,  Joan-Hohorl,  né  en  \HHi. 

(  >n  no  connaît  pas  à  la  famille  d'Al^^^ay  do  principe  d'anoblissement 
roi^nlicr  ol  on  ne  voit  pas  qu'elle  ait  pris  part  on  1781)  aux  assem- 
blées (\v  la  noblesse  de  sa  réi^ion. 

Principalc\s  alliances  :  de  (]lé(lal  I7;)S,  Audoboii  de  la  l^insonnio, 
dv  Hoi^nac,  Laviallo  de  Lameillcro  1880,  etc. 

AMADIEU.  Armes  :  d'aziii'  à  un  chevrori  cCor  chargé  dune  croiseUe 
de  gueules.  —  Devise  :  In  cruce  salus. 

Famille  de  liante  bourgeoisie,  originaire  du  Qnercy. 

Bertrand  Amadu^u,  avocat,  épousa  vers  1705  Marguerite  de  Sali- 
gnac  dont  il  eut  trois  fils.  L'aîné  de  ces  fds,  Antoine,  né  en  1768, 
continua  la  descendance.  Le  second,  Josepb,  mourut  au  siège  de 
Toulon.  Le  troisième  fut  le  grand-père  de  Raoul  Amadieu,  colonel 
d'infanterie,  tué  à  Bezonville  en  1870  sans  laisser  de  postérité. 
Antoine  Amadieu  servit  avec  distinction  à  l'armée  des  Princes  ;  il 
fut  plus  tard  capitaine  de  cavalerie  et  chevalier  de  Saint-Louis  et 
mourut  à  Verteillac  en  1858.  11  avait  épousé  Cécile  de  Gaors.  Son 
petit-fds,  Ernest  Amadieu,  ancien  officier,  a  épousé  en  1874  M"''  Pré- 
vost. 

Principales  alliances  :  de  Salignac,  de  Gaors,  Nadal  de  la  Hierce 
186^,  etc. 

AMIENS  de  RANCHIGOURT  (d'j.  Armes  :  d\izur  à  un  chevron  d'or 
accompagné  de  trois  têtes  et  cols  de  cygne  d  argent,  becqués  de 
gueules,  posés  de  profil,  deux  en  chef  et  un  en  pointe.  —  De  nos 
jours  la  famille  d'Amiens  de  Ranchicourt  a  remplacé  ces  armes  par 
les  suivantes,  qui  sont  celles  des  anciens  comtes  de  la  ville  d'Amiens  : 
de  gueules  à  trois  chevrons  d'argent,  vairés  d'azur.  —  Couronne  :  de 
Comte  ^ 

La  famille  d'Amiens  de  Ranchicourt  appartient  à  la  noblesse  de 
l'Artois. 

M.  Noulens  en  a  fait  paraître  en  1888,  dans  un  ouvrage  intitulé  : 
la  Maison  d'Amiens,  une  généalogie  fantastique  dans  laquelle  il  la 
fait  descendre  des  anciens  comtes  de  la  ville  d'Amiens. 

*  Cette  notice  remplace  celle  qui  avait  été  consacrée  à  la  famille  d'Amiens  de 
Ranchicourt  dans  le  premier  volume  de  cet  ouvrage. 


DICTIONNAIRE    DES    FAMILLES    FRANÇAISES  411 

Dans  la  réalité  la  famille  Damiens,  ou  d'Amiens,  appartenait  dès 
le  XVI''  siècle  à  la  haute  bourgeoisie  de  sa  région.  Adrien  d'Amiens 
fut  reçu  bourgeois  d'Arras  en  1564  et  recréanta  sa  bourgeoisie  le 
l^'' juin  1578.  Son  frère,  Nicolas  d'Amiens,  Sgr  de  Waringhcn,  avocat 
au  Conseil  d'Artois,  marié  le  21  septembre  1593  à  Barbe  le  Pipre,  fut 
père  de  Nicolas  d'Amiens,  Sgr  de  Waringlien,  avocat  au  Conseil 
d'Artois,  puis  éclievin  d'Arras,  qui  épousa,  le  12  juillet  1625,  Marie 
Menche,  fdle  d'un  argentier  de  la  ville  de  Béthune,  receveur  des 
États  d'Artois,  et  grand-père  de  Jean-François  Damiens,  licencié  es 
lois,  demeurant  à  Béthune,  qui  fut  anobli  par  lettres  patentes  données 
à  Paris  en  juin  1663.  Ces  lettres  rappellent  les  services  que  plusieurs 
membres  de  la  famille  Damiens  avaient  rendus  comme  échevins 
d'Arras.  Jean-François  d'Amiens  avait  épousé,  le  9  août  1652,  Yolande 
Denis,  petite-fille  d'un  président  au  Conseil  provincial  d'Artois.  Il 
acquit,  le  5  mai  1672,  la  seigneurie  de  la  Ferté  et  mourut  le  29  jan- 
vier 1710.  Il  avait  eu  son  blason  enregistré  d'ofiice  à  l'Armoriai 
général  de  1696  (registre  de  Béthune)  :  d'azu?^  à  une  croix  échiquetée 
d'argent  et  de  gueules.  On  trouvera  dans  le  Cabinet  d'Hozier  les 
preuves  de  noblesse  que  son  fds,  Jacques-François  Damiens,  con- 
seiller du  Roi,  son  lieutenant  général  es  ville  et  gouvernement  de 
Béthune,  plus  tard  maire  de  cette  ville,  marié,  le  12  février  1689,  à 
Jeanne-Sabine  du  Puich,  fit  en  1709  pour  obtenir  l'admission  au  col- 
lège Mazarin  de  son  fils,  Antoine-Joseph  Damiens  de  la  Ferté,  né  à 
Béthune  en  1694.  Celui-ci  épousa,  le  1 1  février  1751,  Marie-Madeleine 
le  Ricque.  Ce  fut  lui  qui  acquit,  le  9  février  1747,  de  la  maison  de 
Mailly  la  seigneurie  de  Ranchicourt  dont  sa  descendance  a  conservé 
le  nom  et  possède  encore  le  château.  Il  fut  père  de  Jean-Louis 
d'Amiens,  Sgr  de  Waringhen,  la  Ferté,  Ranchicourt,  etc.,  marié  en 
1 779  à  Marie-Charlotte-Victoire  Payen  de  la  Bucquière,  décédé  en  son 
hôtel  de  Lille  le  7  janvier  1824,  qui  prit  part  en  1789  aux  assemblées 
de  la  noblesse  d'Artois,  et  grand-père  de  Philibert  d'Amiens  de  Ran- 
chicourt, né  à  Béthune  en  1781,  peintre  distingué,  marié  à  M"^Aronio 
de  Fontenelle,  décédé  au  château  de  Ranchicourt  en  1824,  qui  con- 
tinifa  la  descendance.  Le  fils  de  ce  dernier,  Louis-Oscar  d'Amiens 
de  Ranchicourt,  né  à  Ranchicourt  en  1815,  conseiller  général  du 
Pas-de-Calais,  marié  à  Lille  en  1837  à  M"^  de  Buus  d'Hoilebeke, 
décédé  en  1886,  fut  connu  le  premier  sous  le  titre  de  comte  de  Ran- 
chicourt. 11  était  le  grand-père  du  chef  actuel,  Pierre,  comte  de 
Ranchicourt,  né  en  1865,  marié  à^I"^  du  Hays. 

Antoine-Nicolas  Damiens,  chanoine  de  l'église  cathédrale  de  Notre- 
Dame  d'Arras,  ht  enregistrer  son  blason  à  l'Armoriai  général  de  1696, 

La  famille  Damiens,  ou  d'Amiens,  est  encore  représentée  par  des 


412  DICTlONNAinK     DKS     FAMll^LKS     FRANÇAISES 

branches  collatérales  séparées  de  la  souche  à  une  époque  très  reculée 
cl  demeurées  non  nobles. 

Principales  allianc(^s  :  Mendie  (de  Loisn(^)  162o,  Denis,  le  Caron 
de  CaniK^tcMnonl  Uni),  le  Hicque  l7ol,  Payen  de  la  Hncquière  1779, 
de  Madré  (i(^  Norguei  vers  1800,  Aronio,  (i(^  Buus  d'IIollebeke  1837, 
Chazaud  18()îi,  de  Ponloi-Camus  de  Ponlcarré,  Denois  1000,  duHays. 

AMIENS  dHÉBÉCOURT  (d).  Armes  :  de  gueules  à  trois  chevrons  d'ar- 
gent, vaire^  d^tzur  (ce  sont  les  armes  des  anciens  comtes  d'Amiens). 

La  famille  d'Amiens  d'Hébécourt,  distincte  de  celle  des  d'Amiens 
de  Ranchicourl,  est  originaire  de  Saint-Valery  d'où  elle  vint  à  la  fin 
du  XVI®  siècle  se  fixera  Abbeville, 

On  trouvera  sur  elle  quelques  renseignements  dans  les  Recherches 
généalogiques  sur  les  comtés  de  Ponthieu  et  de  Vimeu  de  M.  de  la 
Gorguo-Rosny  et  dans  la  Maison  d'Amiens  de  M.  Noulens. 

Olivier  d'Amiens,  sieur  de  Béhen,  marié  à  Mar^^uerite  Waignart, 
échevin  d'Abbeville  en  1601,  mayeur  de  la  môme  ville  en  1605, 
décédé  en  1618,  fut  l'auteur  de  Commentaires  estimés  sur  Ifes  cou- 
tumes du  Ponthieu.  11  avait  été  emprisonné  en  lo88  à  cause  de  ses 
opinions  royalistes.  Il  fut  père  de  Thomas  d'Amiens,  Sgr  de  Behen, 
maieur  d'x\l)beville  en  1643,  grand-père  de  Joseph  d'Amiens,  qui 
épousa  Antoinette  de  Morel  de  Becordel,  et  bisaïeul  de  Barthélémy 
d'Amiens,  Sgr  d'Acheux,  secrétaire  du  Roi,  qui  épousa  Honorée 
Comte  et  qui  fit  son  testament,  le  29  janvier  1735,  en  faveur  de  ses 
trois  fils,  Barthélémy,  Jean-Baptiste  et  Joseph.  M.  Noulens  croit  que 
le  second  de  ceux-ci  doit  être  identifié  avec  un  Jean-Baptiste  d'Amiens, 
sieur  d'Hébécourt,  qui  eut  son  blason  enregistré  à  l'Armoriai  général 
de  1696  :  de  gueules  à  trois  chevsrons  de  vair. 

Jean  -  Baptiste- Barthélem\^  d'Amiens,  écuyer,  Sgr  d'Acheux  et 
d'Helledvillers,  prit  part  en  1789  aux  assemblées  de  la  noblesse 
tenues  à  Amiens. 

La  famille  d'Amiens  d'Hébécourt  subsiste.  M'^^  d'Amiens  d'Hébé- 
court a  épousé  en  1902  M.  Fastrel. 

Il  a  existé  à  Abbeville  une  famille  d'Amiens  qui  avait  vraisembla- 
blement eu  dans  le  passé  une  origine  commune  avec  celle  dont  il 
vient  d'être  parlé.  Un  représentant  de  cette  famille.  Joseph  d'Amiens, 
avocat  en  Parlement  et  au  présidial  d'Abbeville,  fit  enregistrer  son 
blason  à  l'Armoriai  général  de  1696  :  échiqueté  d'argent  et  d'azur  à 
la  croix  de  gueules  brochant  sur  le  tout. 

ASSÉZAT  ^d').  Armes  :  de  gueules  à  un  cygne  nageant  d'argent;  au 
chef  cousu  d'azur  chargé  de  trois  étoiles  d'or. 


DICTIONNAIRE    DES    FAMILLES    FRANÇAISES  413 

La  famille   d'Assézat,    aujourd'hui    complètement   éteinte,    avait 
occupé  un  rang  distingué  dans  la  noblesse  de  robe  toulousaine. 

Elle  ne  doit  pas  être  confondue  avec  la  famille  Picarel  d'Assézat. 

M.  Villain  en  a  donné  une  généalogie  dans  le  tome  III  de  la  France 
moderne  (deuxième  partie). 

Noël  et  Bernard  Assézat,  frères,  marchands  à  Toulouse  dans  la 
première  moitié  du  xvi®  siècle,  furent  les  auteurs  de  deux  branches. 

Noël  Assézat,  auteur  de  la  branche  aînée,  fut  père  de  Bernard 
Assézat,  docteur  et  avocat,  qui  fut  nommé  conseiller  au  Parlement 
de  Toulouse  par  provisions  du  21  février  1568  et  qui  fut  anobli  par 
sa  charge,  et  grand-père  de  Bertrand  d'Assézat  qui  fut  nommé  en 
1604  conseiller  au  Parlement  de  Toulouse.  Les  deux  fils  de  ce  der- 
nier, Pierre  d'Assézat,  qualifié  Sgr  et  baron  de  Gaure,  et  François 
d'Assézat,  conseiller  au  Parlement  de  Toulouse,  furent  maintenus 
dans  leur  noblesse,  le  20  mars  1670,  par  jugement  de  M.  de  Bezons, 
intendant  du  Languedoc.  François-Joseph  d'Assézat,  baron  de  Gaure, 
fds  aîné  de  Pierre,  fut  à  son  tour  maintenu  dans  sa  noblesse,  le  29  août 
1699,  par  jugement  de  M.  le  Pelletier  de  la  Houssaye,  intendant  de 
Montauban.  Il  fut  le  dernier  représentant  de  sa  branche  avec  son 
frère,  François  d'Assézat,  sieur  de  Lagarrigue,  marié  à  Catherine 
de  Pech,  décédé  en  1741.  Leur  sœur,  Antoinette,  avait  épousé  Ber- 
nard de  Picarel,  Sgr  de  Fenols  et  d'Escarbins,  en  Albigeois,  docteur 
es  droits,  juge  royal  de  la  Bessière  ;  elle  en  eut  un  fds,  Jean-Joseph 
de  Picarel,  qui  fut  légataire  universel  de  son  oncle  François  d'As- 
sézat et  qui  prit  le  nom  de  Picarel  d'Assézat,  encore  porté  par  ses 
descendants. 

Bernard  Assézat,  auteur  de  la  seconde  branche,  fut  père  de  Pierre 
Assézat,  marchand  puissamment  riche,  qui  fut  capitoul  de  Toulouse 
en  1552,  1553  et  1561  et  qui  fut  anobli  par  ses  fonctions.  Ce  fut 
Pierre  Assézat  qui  fit  construire  par  le  Primatice  la  magnifique  rési- 
dence qui  porte  encore  le  nom  d'hôtel  d'Assézat  et  qui  est  une  des 
curiosités  archéologiques  de  Toulouse.  Il  avait  épousé  en  1548  Pey- 
ronne  de  Gheverry.  Leur  fils,  Pierre  d'Assézat,  conseiller  au  Parle- 
ment de  Toulouse,  acquit  en  1597  la  seigneurie  de  Préserville.  Sa 
descendance  donna  une  longue  suite  de  conseillers  au  Parlement 
de  Toulouse  et  s'éteignit  avec  Jean-Pierre  d'Assézat  de  Mansencal, 
Sgr  de  Préserville  et  d'Ussède,  né  en  1710,  conseiller  au  Parlement 
de  Toulouse  de  1732  à  1768,  qui  mourut  en  1788  survivant  à  ses  fils. 
L'un  de  ceux-ci,  André,  décédé  en  1786,  avait  été  reçu  en  1767  con- 
seiller au  Parlement  de  Toulouse. 

Principales  alliances  :  de  Caumels  1606,  de  Gomère  1635,  de  Ghe- 


414  I)  I  c  T I  o  N  N  A I  II  r.    I)  i:s  r  a  m  i  i,  i,  r.  s    v  n  a  n  ç  a  i  s  k  s 

\  (MTV    I.'i'iS,  (Ir  (iolomirs    17(1.'»,  de  .I(»(iL;la  dv   l'ai-;i/.a,    le   b'i'aiic  (de 
Punipii^^iian  I  173."),  clc.  '. 

ASTRIÉ  et  d  ASTRIÉ.  Armes  de  la  luanclie  anoblie  en  1824  :  dazur  à 
une  tour  (l'aïujcnt  sommée  iVune  rose  dCor. 

La  famille  Asthik  est  originaire  de  la  petite  ville  d'Ax  (Arièo^c^)  où 
dès  le  xviir  siècle  elle  possédait  d'importantes  forges.  Elle  se  par- 
tagea à  cette  époque  en  deux  branches. 

Le  chef  d  une  de  ces  deux  ^)ranclics,  Jôrômc-Stanislas  Astrié,  ou 
Astrié  de  Gudane,  puis  d'Astrié,  n6  à  Ax  en  1770,  maître  de  forges, 
maire  de  Cabanes,  marié  à  M"**  de  Thonel  d'Orgeix,  fut  anobli  par 
lettres  patentes  du  3  avril  1824.  Il  ne  laissa  que  trois  filles  qui  furent 
les  dernières  représentantes  de  leur  branche.  M'""'  de  Seguin  de 
Ueyniés,  de  l{o({uefeuil  et  de  Limairac. 

L'autre  branche  est  demeurée  non  noble.  M.  Villain  en  a  donné 
une  généalogie  dans  le  tome  III  de  la  France  moderne  (première 
partie).  François  Astrié,  décédé  en  1781,  fut  longtemps  maître  de 
forges  à  Roquefort.  Son  fils,  Pierre  Astrié  du  Castelet,  né  en  1752, 
décédé  en  1826,  laissa  plusieurs  fils  qui  furent  les  auteurs  de  divers 
rameaux.  L'un  de  ces  fds,  Gaspard  Astrié,  né  en  1799,  médecin  à 
Toulouse,  marié  à  M"®  Rolland,  décédé  en  1846,  fut  père  dErnest 
Astrié-Rolland,  né  en  1827,  décédé  en  1893,  qui  a  été  bâtonnier  de 
rOrdre  des  avocats  à  Toulouse  ^ 

Principales  alliances  :  de  Thonel  d'Orgeix,  de  Seguin  de  Reyniès, 
de  Roquefeuil,  de  Limairac,  Sarrut,  Anduze,  Marcailhou  d'Aymeric, 
de  Bonne,  de  Boyer,  etc. 

•  Cette  notice  remplace  celle  qui  avait  été  consacrée  à  la  famille  d'Assézat  dans 
le  premier  volume  de  cet  ouvrage. 

*  Cette  notice  remplace  celle  qui  avait  été  consacrée  â  la  famille  Astrié  dans  les 
Additions  du  tome  XI  de  cet  ouvrage. 


TOMK    11 


AURIAC(d'),  ouDAURIAG.  Voyez  :  Dauriac. 

AUZOLLES  (d').  Armes  :  cVaziir  à  une  bande  d'argent  chargée  de  trois 
7^oses  de  gueules,  boutonnées  d'or  et  feuîllées  de  sinople.  —  Sup- 
ports etcimier:  Trois  Apollons  habillés  en  bergers.  — Devise  :  Plus  en 
effet  quen  apparence.  —  Cri  de  guerre  :  OZOAAI  ^ 

La  famille  d'Aczoll^s,  plus  ancienne  qu'illustre,  appartient  à  la 
noblesse  de  l'Auverg-ne. 

On  pourra  consulter  sur  elle  une  Généalogie  delà  maison  d' A u- 
zolles,  publiée  à  Saint-Flour  en  1889. 

D'après  une  tradition,  qui  naturellement  ne  s'appuie  sur  aucune 
preuve,  la  famille  d'Auzolles  serait  venue  se  fixer  en  Auvergne  par 
suite  de  l'émigrationd'une  partie  dunetribulocrienne  fixée  à  l'ouest  du 
Mont-Parnasse,  les  OZOAAI.  Elle  parait  plutôt  avoir  eu  pour  berceau 
un  château  de  son  nom  que  ses  premiers  auteurs  possédaient  dans  la 
paroisse  de  Saint- Alyre,  près  d'Ardres.  Plus  tard,  ce  château  ayant 
été  détruit,  les  d'Auzolles  en  construisirent  un  autre  dans  la  paroisse 
de  Raulhac,  près  de  Murât,  au  diocèse  de  Saint-Flour,  et  lui  donnèrent 
le  nom  d'Auzolles. 

Bernard  était  en  1190  seigneur  d'Auzolles  en  la  paroisse  de  Saint- 
Alyre.  Géraud,  Bernard,  Hugues,  Durand  et  Guillaume  d'Auzolles 
rendirent  un  hommasre  en  1302.  Guillaume  d  Auzolles  rendit  hom- 
mage,  le  15  juin  1420,  de  sa  maison  d'Auzolles,  située  à  Raulhac. 
Bernard  d'Auzolles  rendit  le  même  hommage  le  16  avril  1456. 

La  souche  était  représentée  au  commencement  du  xvi^  siède  par 
plusieurs  frères  dont  deux,  François  et  Pierre  d'Auzolles,  furent  les 
auteurs  de  deux  grandes  branches.  On  ignore  le  nom  du  père  et  de  la 
mère  de  ces  deux  gentilshommes  à  partir  desquels  seulement  la 
filiation  a  pu  être  établie. 

*  Cette  notice  remplace  celle  qui  avait  été  consacrée  à  la  familie  dAuzolles  dans 
le  tome  II  de  cet  ouvrage. 


410)  niCTIONNAIRE    DES    FAMIM.KS    FRANÇAISES 

L'aulour  de  la  branche  am(^c,  l'Yançois  d'Auzollos,  S^r  d'Auzollcs, 
ù  Raulliac,  fui  présoni  à  l'apjx'l  du  han  de  15:23.  Il  fil  son  tesla- 
monl  lo  :2,')  juillcl  1588  ol  cita  dans  col  aclo  sa  fennnnc,  Jeanne  de 
Bcsse.  Il  laissa  deux  fils;  1°  (luyol  d'Auzollcs,  Sgr  du  Serre,  qui 
épousa  Fran(;ois(î  de  la  Hochelle  j)ar  contrai  du  ^5  janvier  1547  el 
dont  la  descendance  s'éteignit  en  1788  ;  :2°  Pierre  d'Auzolles,  Sgr 
dudit  lieu,  qui  épousa  Françoise  de  Roquelaure  et  dont  la  descen- 
dance subsiste.  Cette  branche  fut  maintenue  dans  sa  noblesse,  le  10 
décembre  1660  el  le  8  mai  1068,  par  jugements  de  M.  deFortia,  inten- 
dant d'Auvergne,  après  avoir  justifié  sa  filiation  depuis  1523.  File 
était  représentée  en  1889  par  Vital-Victor  d'Auzolles,  né  en  1835  à 
Saint-Flour.  commissaire  de  surveillance  administrative  des  chemins 
de  fei,  marié  en  1864  à  M'^^  Alexis,  de  la  Guadeloupe,  et  parleur  fils, 
Charles-Edmond,  né  en  1867. 

L'auteur  delà  seconde  branche.  Pierre  d'Auzolles,  écuyer,  sieur  des 
Ternes,  assistaà  unemontreen  15ii9, épousa  Fleurette  d'Fspinchalpar 
contrat  du  22  février  1533  et  fit  son  testament  le  9  septembre  1578. 
Il  laissa  plusieurs  fils.  L'un  de  ceux-ci,  Pierre  d'Auzolles,  Sgr  de  la 
Peyre,en  la  paroisse  deRaulhac,  pritunepartactiveaux  troublesreli- 
gieux  de  la  fin  du  xvi^siècle  etfutdécapité  à  Mende  en  1586  ;  il  eut  un 
fils  unique,  Jacques  d'Auzolles  de  la  Peyre,  écrivain  distingué,  secré- 
taire du  duc  deMontpensier,  qui  mourut  à  Paris  en  I6i2  sans  laisser  de 
postérité.  Jean  d'Auzolles,  Sgr  de  la  Sardioile,  cousin  germain  de 
Jacques,  épousa  en  1605  Catherine  de  Chazelles.  II  en  eut  quatre  fils 
dont  on  ignore  la  destinée  et  qui  paraissent  avoir  été  les  derniers 
représentants  de  leur  branche.  On  a  souvent  attribué  à  cette  branche 
les  armes  suivantes  :  d'azu7'  à  trois  épis  d'or  sommes  de  trois 
basants  de  même. 

La  famille  d'Auzolles  a  fourni  un  chanoine  comte  de  Brioude  en 
1604,  des  officiers,  etc. 

Principales  alliances  :  de  Chazelles,  ChalvetdeRochemonteixl555, 
de  Besse,  de  Roquelaure,deRochefortl597, BrivesdePeyrusse  1625, 
de  Chavagnac,  dEspinchal  1533,  de  Lespinasse  1621,  1647,  de 
LavergnedeTressanl612,  deFontanges  1634,  Merlede  Lagorcel576, 
d'Audibert  de  Lussan  1595,  de  la  Rodde  1589,  du  Crozet  1636,  de 
Pélacot  1620,  de  Castellas  1681,  de  Vertamy  1651,  etc. 

AYETTES  de  CLERVAL  (des)  et  DESSAYETTES  de  CLAIRVAL.  Voyez: 
Dessayettes  DE  Clairval. 

BALBI  (anciennement  Cabalbi,  ou  Cabalby,)  de  MONTFAUCON  et  de 
VERNON  (de).  Armes  (d'après  les  jugements  de  maintenue  de  noblesse 


DICTIONNAIRE    DES    FAMILLES    FRANÇAISES  417 

du  xvif  siècle)  :  de  gueules  à  un  faucon  d'argent,  langue  de  gueules, 
posé  sur  un  monde  d'azur,  cintré  et  croisé  d'or .  —  Aliàs  (armes  portées 
parles  représentants  actuels)  :  à' or  à  trois  poissons  d'azur,  posés  en 
fasce^  celui  du  milieu  regardant  à  gauche.  —  Couronne  :  de  Mar- 
quis. —  Devise  :  Semper  de  te  'digna  sequere.  —  Cri  de  guerre  : 
Fa  debere. 

La  famille  DE  Cabalbi,  aujourd'hui  de  Balbi,  appartientàla  noblesse 
du  Languedoc  et  du  comté  de  Foix. 

M.  Villain  en  a  donné  une  généalogie  dans  le  tome  III  de  la  France 
moderne  (deuxième  partie). 

Les  jugements  de  maintenue  de  noblesse  rendus  au  xvii''  siècle  en 
faveur  de  la  famille  de  Cabalbi  en  fontremonter  la  fdiation  à  Bernard 
Cabalbi,  Sgr  de  Dallus,  qui  donna  une  quittance  le  lo  juillet  lo4o  et 
dont  la  première  femme,  Jeanne  de  Siregand,  fit  son  testament  le 
28mai  Iboo.D'aprèsle  travail  de  M.  Villain  ce  gentilhomme  serait  né 
en  150:2  ;  il  aurait  été  fils  de  Jean-Etienne  de  Balbi,  marié  à  Claire  de 
Narbonne,  petit-lils  d'Octavien  de  Balbi  et  de  Séguine  de  SabouHes  et 
arrière-petit-fils  dun  Bené  de  Balbi,  né  au  château  de  Clostrum,  en 
Calabre,  qui  serait  venu  en  1391  se  fixer  en  France  et  qui  aurait 
épousé,  par  contrat  du  l^""  mars  1396,  Hyacinthe,   fille  du  comte  de 
Lomagne  et  héritière  du  château  de  Vie,  en  Couserans.    Bernard 
Cabalbi  eut,  entre  autres  enfants,  deux  fils  :  1*^  Bertrand,  qui  continua 
la  lignée  ;  2°  Etienne,  qui  épousa  Lucrèce  de  Boquemaurel  et  dont  la 
descendance  posséda  la  seigneurie  de  Pontaut  et  s'éteignit  après 
quelques  générations.  Bertrand  Calbabi  épousa,    le  16  août   1597, 
Gabrielle  de  Sers  et  acquit,  le  24  février  1604,  d'Arnauld  de  Montant 
la  seigneurie,  ou  baronnie,  de  Montfaucon.    Il  laissa,   entre  autres 
enfants,  deux  fils,  Etienne  et  Jean-Bertrand,  qui  furent  les  auteurs  de 
deux  grandes  branches. 

Les  représentants  de  ces  deux  branches  furent  maintenus  dans  leur 
noblesse  le  16  mai  1668  par  jugement  de  Pellot,  intendant  deBordeaux, 
le  20  avril  1670  parjugement  de  M.  de  Bezons,  intendant  du  Languedoc, 
le  7  juin  1698par  jugementdelePelletier  de  la  Houssaye,  intendant  de 
Montauban,  le  11  février  1700  parjugement  de  Legendre,  également 
intendantde  Montauban,  etle  11  avrill7 16 parjugement  de  Laugeois, 
successeur  de  le  Pelletier  et  de  Legendre. 

L'auteur  de  la  branche  aînée,  Etienne  Cabalbi,  Sgr  de  Montfaucon, 
épousa,  le  3  décembre  1618,  Marguerite  deMauléon.  Son  arrière-petit- 
fils,  Joseph  de  Cabalbi,  connu  sous  le  titre  de  baron  de  Montfaucon, 
épousa,   le  16  avril  1783,   Antoinette  de  Vernon,  sœur  du  dernier 

*  Cette  notice   remplace   celle   qui   avait  été  consacrée  dans  le  tome  II  de  cet 
ouvrage  à  la  famille  de  Balbi  (anciennement  Cabalbi)  de  Montfaucon  et  de  Vernon. 

xni.  27 


41H  in  C  I  I  n!N  N  \  I  H  K     IH;S     l'AMII.LKS     !' Il  A  N  (,:  A  I  S  K  S 

niarcjuiri  (!(»  N'cnioii.  Il  |>;ii'.iil  avoir  le  pr-cinicM'  subsliltir  au  nom  de 
Cabalbicclui  de  lîalhi.  ((ni  csl  celui (l'iiiic  illiisLi'c  maison  L,^énoisc.  11 
prit  part  (mi  1781)  aux  assemblées  de  la  noblesse  Ic'nues  h  Toulouse 
sous  !(>  Idvc  de  baron  d(»  Balbi  de  Monlfaueon.  Son  fils,  1/^on- 
Josepli  de  Halbi  de*  MonUaueon,  né  au  cbàleaude  Montfauconen  1709, 
marié  à  M"*"  de  Milhau,  fut  autorisé,  par  ordonnance  royale  du 
29  décembre  18^4,  à  joindre  à  son  nom  celui  de  la  famille  deVcrnonet 
fut  dés  lors  connu  sous  le  titre  de  marquis  deVernon.  H  futlongtemps 
cons(Mller  général  de  l'Ariègc  et  mourut  en  1873  laissant  deux  fils, 
Georii^es-Reiié,  né  en  1837,  et  Sostliènes,  qui  ont  en  l'un  et  l'autre 
postérité  masculine. 

L'auteur  de  la  brancbo  cadette,  Jean-Bertrand  de  Gabalbi,  épousa 
en  1623  Marthe  de  Méritens.  Il  en  eut,  entres  autres  enfants,  deux  fds  : 
l^Maximilien  de  Gabalbi,  Sgr  d'Alos,dont  la  descendance  masculine 
s'éteignit  en  laj)ersonne  de  son  petit-fils,  Joseph-Philippe  de  Gabalbi, 
connu  sous  le  titre  de  vicomte  d'Alos,  né  en  1719,  marié  à  M"''  de 
Sinéty  et  père  de  M"'*"  Gaston  de  Siregand  ;  S''  Octavien  de  Gabalbi, 
Sgr  des  Plas,  marié  à  Marguerite  de  Lort,  dont  le  petit-fds,  Octavien 
de  Gabalbi,  connu  sous  le  titre  de  baron  d'Esplats,  mourut  en  1784 
ne  laissant  que  trois  filles. 

La  famille  de  Gabalbi,  ou  de  Balbi,  a  fourni  de  nombreux  offi- 
ciers. 

Principales  alliances  :  de  Siregand,  de  Méritens,  de  Roquemaurel, 
de  Sers  1597,  deMauléon  1618,deBertranddeMolleville,  de  Faudoas 
1729,  de  Vernon  1783,  de  Milhau,  de  Treil  de  Pardailhan,  de  Gastet, 
de  Saint-Jean  dePointis,  de  Sinéty,  de  Lort,  Icart  de  Pontaut,  du  Pac, 
d'I'^spagne  de  llamcfort,  de  Faydit  de  Tersac,  Lescaudey  de  Mane- 
ville,  etc. 

La  famille  de  Vernon,  anciennement  de  Bernon,  dont  la  branche 
subsistante  de  la  famille  Balbi,  ou  Gabalbi,  a  relevé  le  nom,  appar- 
tenaità  l'ancienne  noblesse  du  Languedoc.  On  en  trouvera  desgénéa- 
logies sommaires  dans  VAi^morial  de  la  noblesse  du  Languedoc  de 
M.  de  la  Ixoquc  et  dans  les  Cartulaires  de  Carcassonne  de  M.  Mahul. 
La  Société  héraldique  de  France  a  publié,  dans  son  bulletin  de  1885,  les 
preuves  de  noblesse  qu'elle  fiten  janvier  1783  au  Gabinet  des  Ordres 
du  Roi  pour  jouir  des  honneurs  de  la  Cour.  La  famille  de  Vernon, 
originaire  du  Vivarais,  avait  pour  premiers  auteurs  connus  Pierre  de 
Bernon,  ou  Vernon,  mentionné  dans  un  accord  de  1210  comme  ayant 
vendu  la  terre  de  Bernon;  Arnaud,  Bernard  et  Raymond  de  Bernon, 
frères,  choisis  par  compromis  de  janvier  1241  pour  être  arbitres 
d'un  différend  survenu  entre  l'évêque  de  Viviers  et  plusieurs  gentils- 
hommes de  la  ville  de  Saint-Marcel;  et  Thomas  de  Bernon,  damoiseau. 


DICTIONNAIRK     DKS     FAMILLES     FRANÇAISES  419 

qui  était  en  1308  seip^ncur  en  partie  de  la  ville  de  Saint-Marcel.  La 
filiation  suivie  remonte  à  noble  Pierre  de  Bernon,  homme  d'armes, 
qui,  en  récompense  de  ses  services,  reçut  du  roi  Charles  VI,  par 
lettres  du  20  octobre  1395,  la  charge  de  forestier  royal  d'Angles.  (Je 
gentilhomme  laissa  d'une  alliance  inconnue  deux  fils,  Aimeric  et 
Nicolas,  en  faveur  desquels  il  testa  le  6  juin  1399.  L'aîné  de  ceux-ci, 
Aimeric,  rendit  foi  et  hommage  à  la  comtesse  de  la  Marche,  le 
9  novembre  140o,  pour  les  acquisitions  qu'il  avait  faites  au  lieu  de 
Rouairoux.  Il  tenait  en  fief  de  l'abbé  de  Cannes  la  bastide  de  Ville- 
rambert,  au  diocèse  de  Narbonne.  François  de  Vernon,  Sgr  de  Ville- 
rambert,  fut  maintenu  dans  sa  noblesse,  le  10  octobre  1668,  par  juge- 
ment de  M.  de  Bezons,  intendant  du  Languedoc,  après  avoir  justifié 
sa  descendance  de  Jean  de  Vernon,  Sgr  de  Villerambert,  qui  vivait  en 
loOO  avec  son  épouse  Hermessinde.  Son  fils,  Guillaume  de  Vernon, 
Sgr  de  Villerambert,  chevalier  de  Saint-Louis,  lieutenant  de  S.  M.  à 
Montpellier,  décédé  dans  cette  ville  en  1732,  fut  encore  maintenu  dans 
sa  noblesse,  le  2  décembre  1698,  par  jugement  de  l'intendant  Lamoi- 
gnon.  Il  avait  épousé,  le  11  juin  1709,  Marie-Claude  Anice.  Il  fut  père 
d'Etienne  qui  fut  connu  le  premier  sous  le  titre  de  comte  de  Vernon. 
Le  fils  de  celui-ci,  Guillaume  de  Vernon,  Sgr  de  Villerambert,  né  en 
1743,  page  du  Roi  en  1757,  écuyer  cavalcadour  en  1762,  fut  admis  en 
1787  aux  honneurs  de  la  Cour  sous  le  titre  de  marquis  de  Vernon,  prit 
part  en  1789  aux  assemblées  de  la  noblesse  tenues  à  Carcassonne  et 
fut  sous  la  Restauration  premier  écuyer  commandant  les  écuries  du 
Roi.  Il  mourut  à  Paris,  en  1825,  sans  avoir  été  marié,  dernier  repré- 
sentant mâle  de  sa  maison,  après  avoir  transmis  son  nom  àsonneveu, 
Joseph-Léon  de  Balbi  de  Montfaucon. 

La  famille  de  Vernon  port  ait  pour  armes  :  â'azur  à  un  chevron  d'or^ 
accompagné  de  quatre  roses  du  même,  posées  en  fasce,  2  et  2,  et  de 
deux  étoiles  d'argent,  une  en  chef,  Vautre  enpointe.  — Aliàs:  de  gueules 
au  chevron  d'or  accompagné  en  chef  de  deux  roses  et  en  pointe  d'une 
étoile  d'argent;  au  chef  cousu  de  gueules  chargé  de  deux  roses  et 
dune  étoile  d'argent. 

La  famille  de  Vernon  avait  reconnu  en  1770  une  famille  de  Bernon 
(voyez  ce  nom),  du  Dauphiné.  comme  ayant  eu  avec  elle  dans  le 
passé  une  origine  commune. 

BALNY  d  AVRICOURT. 

Un  décret  du  1 3  septembre  1877  a  autorisé  Léopold-Fern  and  Balny,  né 
à  Noyon  en  1844,  plus  tard  ministre  plénipotentiaire,  et  son  frère, 
Léopold-GastonBalny,néàNoyon  en  1847,  artiste  peintre,  à  joindre 
régulièrement  à  leur  nom  celui  de:  d'Avricourt.  L'aînéd'entre  eux  a 


420  Dic.TioNNA  I  nr.    nr.s    famim.i: s    fiiançaisks 

épousc'î  en  IHTTM""  S|)ilz(T,  lillc  (rmi  .nicicn  ministre  (!<> 'rin-(|iii('  près 
laCour  (Ir  Naplcs. 

BARBARIN  du  BOST.  du  PLESSIS.  du  CHAMBON,  de  la  MOTTE,  de 
la  BORDERIE  (de;.  Armes  :  iï'azur  à  trois  harhcaux  (ïarycnl,  mis 
en  fasce,  celui  du  milieu  regardant  à  séneiitre^  les  deux  autres  à 
dextre.  —  Jean  Barbarin  du  Bost,  maire  de  Poitiers  en  1645,  portait 
la  devise  suivante  :  Afediis  Iranquillus  in  undis^. 

Le  nom  de  Barmarin,  très  répandu  sur  les  confins  (1(^  TAnf^oumois 
et  du  l*oitou,  a  été  porté  par  un  certain  nombre  de  familles  nobles 
de  cette  région.  D'après  une  tradition  qui,  naturellement,  ne  s'appuie 
sur  aucune  preuve,  ces  diverses  familles  auraient  porté  primitive- 
ment le  nom  de  Barberin  et  descendraient  d'un  cadet  de  la  puissante 
maison  italienne  des  princes  Barbcrini  qui  serait  venu  au  moyen  âge 
se  lixer  en  Angoumois.  L'une  de  ces  familles  est  aujourd'lmi  exclu- 
sivement connue  sous  le  nom  de  Barberin;  il  lui  a  été  en  son  lieu 
consacré  une  notice.  Trois  autres,  celle  des  seigneurs  du  Bost,  près 
de  Gonfolens,  celle  des  seigneurs  du  Plessis  et  de  la  Resnière  et  celle 
des  seigneurs  de  la  Motte  et  de  la  Borderie,  ont  toujours  porté  les 
mêmes  armoiries  et  doivent  être  regardées  comme  trois  branches 
détachées  d'une  même  souche  à  une  époque  inconnue. 

On  trouvera  des  renseignements  sur  ces  trois  familles,  ou  branches, 
dans  le  Dictionnaire  historique  et  généalogique  des  familles  du 
Poitou  de  Beauchet-Filleau. 

Guillaume  Barbarin,  auquel  cet  auteur  fait  remonter  la  fdiation 
suivie  des  Barbarin  du  Bost,  était  dans  la  seconde  moitié  du  xv^  siècle 
procureur  général  et  intendant  de  Jacques  de  Vendôme,  prince  de 
Ghabanais,  pour  sa  principauté  de  Ghabanais,  ville  et  baronnie  de 
Gonfolens.  11  laissa  quatre  fils,  Jean  Faîne,  Jacques,  François  et  Jean 
le  cadet.  Le  troisième  de  ceux-ci,  François  Barbarin,  sénéchal  de 
Ghabanais  après  son  père,  est  qualifié  dans  un  acte  du  2 1  octobre  1508 
honorable  homme  et  sage  maître,  licencié  en  droit.  Il  fut  nommé,  le 
7  juillet  1523,  commissaire  royal  pour  régler  certaines  difficultés  rela- 
tives à  la  châtellenie  du  Dorât,  épousa  N...  Pastoureau  et  fut  père  de 
Guillaume  11  Barbarin,  sieur  du  Bost  et  de  la  Vergne,  sénéchal  de  Gha- 
banais, procureur  du  vidame  de  Ghartres  à  Gonfolens,  qui  continua 
la  lignée.  Isaac  Barbarin,  sieur  du  Bost,  petit-fils  de  Guillaume  11,  fut 
anobli  par  la  mairie  de  Poitiers  qu'il  exerça  en  1645.  Il  mourut  en 
1662  laissant  deux  fils  de  son  mariage,  en  1620,  avec  Catherine  de 

*  Cette  notice  et  la  suivante  remplacent  celle  qui  avait  été  consacrée  aux  diverses 
familles  de  Barbarin  dans  le  tome  II  de  cet  ouvrage. 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  421 

Razcs.  Un  de  ses  arrière-petits-fils,  Guillaume-Alexandre  de  Bar- 
barin  du  Bost,  fut  admis  en  1718  parmi  les  pages  de  la  Grande 
Écurie.  Le  comte  Marc-Antoine  de  Barbarin,  Sgr  du  Bost,  ancien 
capitaine  de  cavalerie,  cliambellan  du  roi  de  Prusse,  se  fit  repré- 
senter en  1789  aux  assemblées  de  la  noblesse  tenues  au  Dorât  et  à 
Angoulème.  Cette  branche  s'éteignit  avec  Angelc  de  Barbarin  du 
Bost  mariée  en  1820  à  Henri-Gaston  de  Saint-Martin,  marquis  de 
Bagnac. 

Beauchet-Fillcau  ne  donne  la  filiation  des  Barbarin  du  Plessis  et 
de  la  Resnicre  qu'à  partir  de  Mathieu  Barbarin  qui  acquit  en  1606  la 
seigneurie  de  la  Resnière  et  qui  fut  anobli  en  1608  par  la  mairie  de  Poi- 
tiers. Jean  Barbarin,  Sgr  de  Nouzières,  fils  du  précédent,  marié 'en 
1648  à  Marie  Sapinault,  fut  maintenu  dans  sa  noblesse,  le  15  avrill666, 
par  jugement  de  M.  de  Barentin,  intendant  de  Poitiers,  mais  fut  taxé 
à  une  somme  de  700  livres.  Sa  descendance  s'éteignit  avec  deux  frères  : 
1°  Aimé-Charles  de  Barbarin  du  Plessis,  né  à  Luçon  en  1771,  qui 
épousa  M"^  de  Buor  et  qui  n'en  eut  que  deux  filles,  M™"  Arnault  de 
la  Grossetière  et  de  Buor  de  la  Voie  ;  2"^  Constant-Aimé,  chevalier  de 
Barbarin,  décédé  en  1847,  qui  épousa  en  1804  M^*^  Borgnet  et  qui 
n'en  eut  que  deux  filles,  mariées  en  1833  et  1835  à  deux  frères, 
MM.  de  Tinguy  de  la  Giroulière. 

La  troisième  branche,  celle  des  seigneurs  du  Chambon,  de  la  Motte 
et  de  la  Borderie,  s'est  seule  perpétuée  jusqu'à  nos  jours.  Beauchet- 
Filleau  ne  donne  sur  elle  que  peu  de  renseignements.  On  trouvera 
les  derniers  degrés  de  la  filiation  dans  l'ouvrage  publié  en  1911  par 
M.  Callandreau  :  V ordre  de  la  noblesse  de  V Angoumois  aux  États  pro- 
vinciaux de  1789.  Cette  branche  paraît  s'être  agrégée  à  la  noblesse 
dès  le  XVI®  siècle.  Par  contre  on  ne  voit  pas  qu'elle  ait  jamais  été 
maintenue  dans  sa  noblesse  par  jugement.  La  filiation  suivie  remonte 
à  Pierre  de  Barbarin,  écuyer,  Sgr  du  Chambon-Paulte,  dont  le  fils, 
Aimery,  Sgr  du  Chambon-Paulte,  fit  son  testament  le  23  août  1524. 
Jacques  Barbarin,  écuyer,  Sgr  du  Chambon,  fils  aîné  d'Aimery, 
rendit  hommage  en  1555.  Il  avait  épousé  Françoise  de  Singarreau.  Il 
en  eut,  entre  autres  enfants,  trois  fils  :  1°  Jean,  Sgr  du  Chambon,  dont 
une  descendante,  Marguerite  Barbarin  du  Chambon,  née  à  Confolens 
en  1704,  fut  admise  à  Saint-Cyr  en  1715  ;  2*^  René,  Sgr  de  Listrac  et  de 
la  Rye,  qui  eut  des  enfants  ;  3"^  Jacques,  Sgr  de  la  Borderie,  en  la 
paroisse  de  Saint-Maurice  des  Lions,  près  de  Confolens,  qui  épousa 
Gabrielle  Pastoureau,  fille  du  seigneur  d'Ordières,  et  qui  continua  la 
lignée.  Un  descendant  de  ce  dernier,  Joseph-Gabriel  Barbarin  de  la 
Motte,  Sgr  de  la  Borderie,  prit  part  en  1789  aux  assemblées  de  la 
noblesse  tenues  à  Angoulème.  Il  épousa  l'année  suivante  Louise  Binet 


422  I)l(  TIONNAinF:     DES     FA  M  I  1,1,  K  S     F  M  A  N  Ç  A  I  S  K  S 

de  Moulin-Neuf.  Il  en  eut  dinix  (ils  juineau.x  :  1"  (iuslave  de  Barbarin 
(!(»  la  lîonlerie  qui  épousa  cri  183:2  M""  de  i^ousseau  de  Ma^mac  et 
dont  le  lils,  Louis,  nr  eu  1848.  marié  eu  1871  à  M"*"  Leroy  de  Len- 
eliéres,  décédé  eu  li)()3,  a  laissé  ('iuij  fils;  "1"  Casimir  de  Barbarin  qui 
épousa  en  183G  Anatolie  Laurent  de  Beyrac  et  dont  les  deux  fils 
n'ont  |)as  eu  de  postérité  masculine. 

Les  trois  familles,  ou  brandies,  dont  il  vient  d'être  parlé  ont  pro- 
duit de  nombreu.x  ofliciers. 

I^rincij)ales  alliances  :  de  Lescours,  Prévost,  de  Bazes,  de  Saint- 
Martin  de  Bagnac  1700,  18^0,  de  Buor  1082,  vers  i70o,  vers  1800, 
1833,  Morisson,  Pierres  1748,  de  Tinguy  1833,  1835,  d'Assier  des 
Brosses,  de  Tryon  1758,  Bousseau  de  Magnac  1832,  de  Maillard  de 
Lacombe,  Leroy  de  Lenchères  1871,  etc. 

BARBARIN  du  CLUZEAU  et  du  MONTEIL  (de).  Armes  :  d'azw  à  un 
barbeau,  ou  barbarin^  d argent,  peautré  et  loré  de  même,  posé  en 
fasce. 

Cette  famille  est  originaire  de  la  ville  de  Confolens,  en  Angoumois, 
comme  celles  dont  il  a  été  question  dans  la  notice  précédente  et  dont 
elle  est  vraisemblablement  une  branche  détachée  à  une  époque 
inconnue.  Le  jugement  de  maintenue  de  noblesse  rendu  en  sa  faveur 
par  d'Aguesseau  en  fait  remonter  la  filiation  à  Jean  Barbarin  dont  le 
fds,  Bertrand  Barbarin,  épousa  Marguerite  de  Mosnard  par  contrat 
du  2  février  1556  et  dont  le  petit-fils,  Jean  Barbarin,  Sgr  du  Monteil, 
en  la  paroisse  deBrigueil,  épousa  GaspardeMaignat.  Louis  Barbarin, 
iils  de  Jean,  épousa  en  1627  Marguerite  Desprez.  Il  en  eut  plusieurs 
fils,  tous  domiciliés  à  Confolens,  qui,  lors  de  la  grande  recherche 
commencée  en  1666,  furent  maintenus  dans  leur  noblesse  par  juge- 
ment de  M.  d'Aguesseau,  intendant  de  Limoges. 

Marie-Louise  Barbarin  du  Monteil,  née  en  1753  à  Saint-Junien,  au 
diocèse  de  Limoges,  plus  tard  bénédictine,  fit  en  1762  des  preuves 
de  noblesse  pour  être  admise  à  Saint-Cyr. 

Bose  Barbarin,  dame  du  Monteil,  veuve  de  M.  Guyot,  prit  part 
en  1789  aux  assemblées  de  la  noblesse  tenues  à  Angoulême.  Louis 
Barbarin,  Sgr  de  Puyfraigneau,  prit  part  cette  môme  année  à  celles 
tenues  à  Poitiers;  il  émigra  et  fut  tué  en  1794  à  l'affaire  du  canal  de 
Louvain. 

D'après  le  Nobiliaire  du  Limousin  de  Nadaud  (deuxième  partie), 
cette  famille  se  serait  perpétuée  en  Angoumois  jusqu'à  nos  jours. 

Principales  alliances  :  de  Salignac,  de  Chamborant,  etc. 

La  famille  de  Barbarin  de  Beig,\ac  était  originaire  de  Confolens 
comme  les  familles  de  Barbarin  du  Cluzeau,  de  Barbarin  du  Bost  et 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  423 

de  Barbarin  de  la  Borderie.  Elle  était  vraisemblablement  une  branche 
détachée  de  la  môme  souche  à  une  époque  inconnue.  Elle  avait 
adopté  le  blason  des  princes  Barberini  :  (ï argent  à  trois  abeilles  de 
sable  en  y  ajoutant  comme  brisure  une  étoile  de  gueules  en  chef.  Le 
jugement  de  maintenue  de  noblesse  rendu  en  sa  faveur  par  d'Agues- 
seau  en  1667  en  fait  remonter  la  fiHation  à  Jean  Barbarin  qui  avait 
épousé  Marguerite  de  la  Ghassaigne  et  qui  fit  son  testament,  le 
14  mai  1566,  en  faveur  de  son  fils,  autre  Jean  Barbarin,  conseiller 
à  la  Cour  des  aides  de  Périgueux,  plus  tard  réunie  à  celle  de  Bor- 
deaux. Ce  dernier  avait  probablement  été  anobli  par  sa  charge.  Il 
épousa  d'abord,  le  15  mai  1546,  Henriette  de  Bardas,  puis,  le  18  sep- 
tembre 1555,  Jeanne  de  Merle.  Il  eut  du  premier  lit  un  fils,  Jean  Bar- 
barin, conseiller  au  présidial  de  Périgueux,  gentilhomme  de  la 
chambre  du  Roi,  qui  épousa  Marie  Richard  et  qui  fit  son  testament 
le  17  décembre  1605  en  faveur  de  ses  fils,  Jean  et  Jacques.  Sa  des- 
cendance, maintenue  dans  sa  noblesse,  en  1667,  par  jugement  de 
M.  d'Aguesseau,  intendant  de  Limoges,  posséda,  entre  autres  biens, 
la  seigneurie  de  Rignac,  ouReignac,  dans  Pélection  de  Saintes.  Elle 
s'éteignit  avec  Louis  Barbarin,  connu  sous  le  titre  de  comte  de  Rei- 
gnac,  lieutenant  général  des  armées  du  Roi,  qui  épousa  en  1684 
Marie  de  Rarécourt  de  Pimodan  et  qui  n'en  laissa  que  deux  filles. 
L'une  de  celles-ci  épousa  M.  du  Campet  de  Saujon,  puis,  en  1747,  le 
comte  de  Montmorency-Laval. 

BARBOT  de  la  TRÉSORIÈRE,  d'HAUTECLAIRE  et  de  CHÉMENT  (de). 
Armes  :  d'or  à  un  chevron  d'azur  accompagné  de  trois  roses  de 
gueules,  tigées  et  feuillées  de  sinople,  deux  en  chef  et  une  enpointe; 
au  chef  d'azur  chargé  de  trois  croissants  d'argents 

La  famille  de  Barbot  appartient  à  la  noblesse  de  l'Angoumois. 

On  trouvera  sur  elle  des  renseignements  dans  le  Nouveau  d'Hozier, 
au  Cabinet  des  Titres,  et  dans  Y  Ordre  de  la  noblesse  de  V  Angoumois 
aux  États  provinciaux  de  1789  de  M.  Callandreau. 

La  famille  de  Barbot  remonte  par  filiation  à  un  Léonard  Barbot  qui 
était  seigneur  de  la  Brousse  vers  le  milieu  du  xyi*^  siècle.  D'après  une 
tradition,  qui  ne  s'appuie  sur  aucune  preuve,  le  père  de  ce  Léonard 
Barbot  était  venu  d'Allemagne  se  fixer  en  Angoumois.  Léonard 
Barbot  fut  père  d  autre  Léonard  Barbot  qui  épousa  à  Angoulême,  le 
18  juin  1591,  Catherine  Guillaumeau  et  qui  fut  dans  la  suite  contrô- 
leur général  du  domaine  du  Roi  en  la  généralité  de  Limoges.  Le  fils 

'  Cette  notice  remplace  celle  qui  avait  été  consacrée  à  la  famille  de  Barbot  de  la 
Trésoriére  dans  le  tome  II  de  cet  ouvrai^re. 


424  niCTlONNAlHK     DKS     FAMIM.KS     F  H  A  N  (  :  A  I  S  lu  S 

(lo  colui-ci.  David  B.irbol,  lui  r<'ru  on  lOJiii  conseiller  on  la  maison 
conimuîH»  (rAn,i*'()ul(^in(\  fui  anobli  par  cos  fonctions,  lit,  lo  lî)  jan- 
vier lt)o3,  au  i^relTe  de  1  élection  la  déclaration  cju'il  voulait  vivre 
nohlemont  et  fut  maintenu  dans  sa  noblesse,  lors  de  la  recherche  de 
UHU),  |)ar  jui^omcMit  de  M  d'Aguesscau,  intondant  do  Limoges,  comme 
ayant  élé  anobli  par  sa  charge.  11  épousa  d'abord,  en  juillet  IGi21, 
CatheriiK^  de  la  Fargo,  fille  d'un  rec(»veur  dos  tailles  d'Angoulème, 
puis,  en  168o,  Jeanne  Lévéque.  Son  fils,  Marc  l^arbot,  juge,  prévôt 
royal  do  la  ville  ci  chàtellenio  d'Angoulème,  marié  en  juillet  1655  à 
Marguerite  Moullin,  héritière  de  la  seigneurie  de  la  Trésoricre,  en 
eut,  entre  autres  enfants,  deux  fils,  Marc  cl  Léonard,  qui  furent  les 
auteurs  de  deux  branches  actuellement  existantes. 

L'autour  do  la  branche  aînée,  noble  Marc  Ijarbot,  écuyer,  Sgr  de 
la  Trésoriorc,  épousa,  le  13  mars  1678,  Agathe  Vauvcrt,  fille  de  Jean, 
bourgeois  d'Angoulème.   Il  fut  père  de  haut  et  puissant  seigneur 
noble  Marc  Barbot  de  la  Trésorière,  juge  prévôt  royal  d'Angoulème, 
qui  épousa  en  1719  Catherine  Fouchier  et  qui  en  eut  onze  enfants, 
dont  cinq  fils.  L'aîné  de  ceux-ci,  capitaine  au  régiment  de  Rouergue, 
fut  tué  à  l'ennemi  dès  1744  sans  avoir  été  marié.  Le  second,  Marc 
Barbol  de  Pendr^^  épousa  Marguerite  Dubois  de  Bellegarde  ;  sa  des- 
cendance  s'éteignit  avec  sa  petite-fdle  mariée   en   18:26  à  Pierre 
Ganivel-Desgraviers.  Le  troisième,  Jean    Barbot  de  la  Trésorière, 
Sgr  de  Sillac,  chevalier  do  Saint-Louis,  épousa  à  Cressac,  en  Sain- 
tonge,  le  1"  avril   177:2  Jeanne  de  l'Estoile,  fille  de  Louis,  écuyer, 
Sgr  de  la  Croix,  avocat  en  la  Cour,  juge  sénéchal  de  la  baronnie  et 
chàtellenio  de  Blanzac,  légitima  ainsi  trois  fils  naturels  qu'il  en  avait 
eus,  fit  des  preuves  de  noblesse  en  178:2  pour  obtenir  l'admission 
à  l'École  militaire  d'un  de  ces  lîls,  Jacques,  né  en  1771,  et  mourut  en 
1793  dans  l'émigration.  Le  quatrième,  Jean-Marc  Barbot  de  la  Tréso- 
rière, chevalier  de  Saint-Louis,  épousa,  le  :21  messidor  an  II,  Margue- 
rite Chatanet  et  légitima  par  ce  mariage  un  fils  naturel,  Pierre,  qu'il 
en  avait  eu  et  qui  avait  été  baptisé  le  8  septembre  1790  ;  il  eut  aussi 
une  fdle  qui  épousa  en  18i21  M.  de  la  Porte  aux  Loups.  Le  cinquième, 
enfin,  Marc  Barbot,  colonel,  chevalier  de  Saint-Louis,  épousa,  le 
5  octobre  1783,  Marie  Hèbre  de  Saint-Clément  et  en  eut  deux  fils, 
Louis-André  et  Marc-André. 

L'auteur  de  la  branche  cadette,  Léonard  Barbot,  Sgrd'Hauteclaire, 
épousa  à  Angoulême,  le  :23  octobre  1694,  Françoise  Gillibert,  fille 
d'un  lieutenant  civil  et  criminel  en  l'élection  de  cette  ville,  et  fut 
maintenu  dans  sa  noblesse,  le  24  mars  1708,  par  jugement  de  Rouillé, 
intendant  de  Limoges.  Son  petit-fils,  Germain  Barbot,  Sgr  d'Haute- 
claire,  sollicita  du  Conseil  d'État  et  en  obtint,  le  26  avril  1786,  un 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES     FRANÇAISES  425 

arrrêt  qui  le  maintenait  dans  sa  noblesse  à  charge  de  payer  500  livres 
pour  droit  de  confirmation  de  noblesse  imposé  par  l'Kdit  de  jan- 
vier 1714  sur  tous  les  anoblis  par  mairie.  Il  épousa  d'abord  à  xVngou- 
lême,  en  1764,  Marie  Mongin,  puis,  en  178:2,  Françoise  Regnault  de 
Taponuat.  Il  laissa  cinq  fds,  trois  du  premier  lit  et  deux  du  second  : 
1*^  Jean  Barbot,  Sgr  de  la  Buzinie,  né  en  1765,  chevalier  de  Saint- 
Louis,  dont  le  lils  mourut  en  1876  sans  avoir  été  marié  ;  2°  Jean 
Barbot  d'Hauteclaire,  dit  le  chevalier  Barbot,  né  en  1771,  dont  le 
petit-fils,  René,  a  épousé  en  1893  >P^^  de  Brettes  et  en  a  eu  une  nom- 
breuse postérité  ;  3'^  Henri  Barbot  d'Hauteclaire,  né  en  1774,  marié  à 
M"®  de  Chancel,  dont  la  descendance  parait  s'être  éteinte  en  la  per- 
sonne de  sa  petite-fille,  M™^  Farine,  ou  Farine  d'Hauteclaire,  femme 
d'un  employé  au  ministère  de  la  marine;  4°  Louis  Barbot  de  Ché- 
ment,  décédé  en  1877,  dont  les  deux  iils  n'ont  pas  eu  de  postérité 
masculine;  3°  Jean  Barbot  dHauteclaire,  décédé  sans  alliance  en 
1877. 

Germain  Barbot  d'Hauteclaire,  Antoine  Barbot,  mineur,  Sgr  de 
Pendry  et  de  Ghamprose,  et  M.  Barbot  de  Silhac  prirent  part  en  1789 
aux  assemblées  de  la  noblesse  de  TAngoumois. 

Principales  alliances  :  de  la  Porte  aux  Loups  18:21 ,  de  Brettes  1893, 
Ganivet-Desgraviers,  de  Frétard  de  Boisauroux,  de  Ghancel  1817, 
Mesneau  de  Saint-Paul  1832,  Martin  de  Bourgon,  de  Verninac  de 
Saint-Maur,  etc. 

Il  a  existé  un  certain  nombre  de  familles  de  Barbot  qui  étaient 
distinctes  de  celle  dont  il  vient  d'être  parlé. 

L'une  de  ces  familles,  dont  on  trouvera  une  généalogie  dans  les 
manuscrits  de  Chérin,  a  occupé  un  rang  distingué  en  Aunis.  Son 
auteur,  Jean  Barbot,  marié  à  Marie  Bouton,  fut  anobli  par  la  mairie 
de  la  Rochelle  qu'il  exerça  en  1577,  puis  en  1585.  Il  eut  pour  petit- 
fils  Jacques  Barbot,  écuyer,  sieur  du  Treuilgras,  qui  épousa  à  Paris, 
en  1639,  Louise  Elle,  fdle  de  Ferdinand,  peintre  ordinaire  et  valet  de 
chambre  du  Roi,  et  pour  arrière-petit-tils  maître  Jean  Barbot,  avocat 
du  Roi  au  siège  présidial  de  la  Rochelle,  qui  cessa,  on  ne  sait  pour 
quelle  raison,  de  porter  les  qualifications  nobiliaires.  Ce  dernier 
paraît  être  le  même  personnage  qu'un  sieur  Barbot,  conseiller  du 
Roi  au  siège  présidial  de  la  Rochelle,  qui  eut  son  blason  enregistré 
d'office  à  l'Armoriai  général  de  1696  :  d'or  au  barbot  de  gueules^ 
posé  en  pal.  Il  avait  épousé,  le  14  juin  1691,  sa  parente,  Marie  Barbot, 
qui  abjura  le  protestantisme  en  1685.  Leur  descendant,  messire  Jean 
Barbot,  écuyer,  gendarme  de  la  garde  du  Roi,  Sgr  de  Séchezac, 
marié  le  26  novembre  1751  à  Françoise  Binet  de  Marcognet.  sollicita 
du  Roi  en  1775,  pour  lui  et  pour  ses  deux  lils,  nés  en  1761  et  1765, 


4  -0  F)  I  c  r  I  ()  N  N  A  1 1»  !•:    I)  i:  s    F  a  m  1 1,  i,  i:  s    r  n  a  n  (;  aises 

dos  lellrcs  lo  coiilii'niaul  dans  sa  nol)l('ssc  hion  (jiic  |)liisicurs  de  ses 
ascendants  se  soicnl  ahslcnus  de  porter  les  (jualilic-alions  nol)iliaires. 
Celte  famille  lîarbot  j)araîl  (Hre  éteinte.  Malgré  U\  raj)j)()rt  favorable 
du  généalogiste  des  Ordres  du  Hoi,  (ju  nc^  voit  j)as  qu'elle  ait  pris 
pari  en  I7S0  aux  assemblées  de  la  noblesse  de  sa  région.  La  France 
protestante  de  Ilaag  lui  attribue  les  armes  suivantes  :  de...  à  un 
chevron  de...  accomjiagné  de  trois  crabes  de...  (aliàs  d'uji  crabe  en 
chef  et  d'un  barbot  en  pointe). 

Il  a  existé  en  Bretatrue  une  famille  Barbot  ([ui  portait  pour  armes  : 
à'azur  à  une  croix  d  argent  cantonnée  de  quatre  lionceaux  d'or. 
Le  chef  de  cette  famille,  Laurent  Barbot  de  la  Périnnière,  était  avocat 
du  Roi  au  présidial  de  Nantes  quand  il  se  désista  de  ses  prétentions 
à  la  noblesse  le  1*"''  octobre  16G8.  Un  de  ses  fils,  le  diacre  lîarbot  de 
la  Périnnière,  fonda  à  Nantes,  en  1G94,  la  maison  du  Bon  Pasteur  pour 
les  filles  repenties.  D'après  Potier  de  Courcy  celte  famille  aurait  été 
maintenue  dans  sa  noblesse  en  IG09  par  arrêt  du  Conseil  d'Etat  sur 
preuves  de  six  générations.  Cet  auteur  mentionne  cependant  que 
Louise  Barbot,  dame  de  Mcsreuil,  fut  en  1712  condamnée  à  l'amende 
par  jugement  de  l'intendant  comme  usurpatrice  de  noblesse. 

On  trouve,  enfin,  en  Guiennc  une  famille  de  Barbot  qui  portait 
pour  armes  :  à' azur  à  une  bande  d'argent  côtoyée  de  six  étoiles  d'or  . 
Les  représentants  de  cette  famille,  Pierre  de  Barbot  de  Pleineselve, 
Sgr  de  Montblanc,  et  Jean-Baptiste  de  Barbot,  Sgr  de  Goujonville, 
tous  deux  officiers,  furent  maintenus  dans  leur  noblesse,  par  arrêt  du 
21  février  1761,  sur  titres  remontant  à  noble  Joseph  de  Barbot,  Sgr 
de  Petruault,  qui  à  la  fin  du  xv^  siècle  commandait  une  compagnie  au 
régiment  de  Picardie.  Ce  Joseph  de  Barbot  am-ait  été  lui-même  fils 
de  noble  Joachim  de  Barbot  qui  en  1460  commandait  50  hommes  pour 
le  roi  d'Angleterre.  C'est  à  cette  famille  qu'appartenait  Romain 
Barbot  qui  fut  de  1690  à  1718  président  en  la  Cour  des  aides  de  Bor- 
deaux. Ce  magistrat  eut  pour  successeur  dans  sa  charge  son  fils, 
Jean  Barbot,  né  en  169o,  directeur  de  l'Académie  de  Bordeaux,  décédé 
en  1771.  Pierre  de  Barbot  prit  part  en  1789  aux  assemblées  de  la 
noblesse  tenues  à  Bordeaux. 


BARDOULAT  de  PLAZANET  et  de  la  SALVANIE  (de).  —  Armes  :  d'azur 
à  un  chevron  d  argent,  accompagné  de  trois  molettes  d'éperon  du 
même,  deux  en  chef  et  une  en  pointe.  —  Aliàs  :  coupé  :  au  1  d'argent 
à  un  chevron  de  gueules,  surmonté  de  trois  étoiles  d'azur  rangées  en 
fasce  et  accompagné  en  pointe  d'une  ancre  de  sable  ;  au  2  d'argent 
à  un  chêne  de  sinople  entortillé  d'un  serpent  de  gueules,  qui  est  de 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  427 

la  Salvanie.  —  Couronne  :  de  Marquis.  —  Supports  :  deux  lions.  — 
Devise  :  Impavidus  ^ . 

La  famille  Bardoulat  appartient  à  la  noblesse  du  Limousin.  Elle 
est  originaire  du  lieu  d'Eymoutiers,  dans  le  Haut-Limousin,  où  ses 
auteurs  étaient  au  xvi^  siècle  marchands,  puis  notaires. 

M.  Gourtaux  en  a  publié  en  1899  une  généalogie  détaillée.  On 
trouvera  aussi  une  généalogie  de  la  famille  Bardoulat  dans  le  tome  I 
du  Dictionnaire  des  familles  nobles  et  notables  de  la  Corrèze  de 
M.  Ghampeval. 

La  filiation  suivie  remonte  à  Guichard  Bardoulat  qui  était  en  1558 
juge  de  Nedde  et  lieutenant  de  la  chàtellenie  d'Eymoutiers.  Pierre 
Bardoulat,  marié  à  Marie  Ruben,  décédé  en  1653,  qui  représente  le 
quatrième  degré  de  la  fdiation,  acheta  en  1614  la  seigneurie  de 
Plazanet.  Il  acquit  de  François  de  Verthamon,  le  21  octobre  1652, 
pour  son  lils,  Joseph  Bardoulat,  sieur  de  la  Brousse,  l'office  anoblis- 
sant de  trésorier  général  de  France  au  bureau  des  finances  de 
Limoges.  Celui-ci  épousa,  le  17  janvier  1654,  Geneviève  de  la  Sal- 
vanie, fille  d'un  lieutenant  particulier  es  cours  royales  de  Tulle  et 
dernière  représentante  avec  son  frère,  Dominique  de  la  Salvanie, 
d'une  des  plus  anciennes  familles  de  la  bourgeoisie  de  Tulle.  Il 
mourut  le  28  octobre  1679.  Son  fils,  Dominique,  ou  Dumine,  Bar- 
doulat, écuyer,  Sgr  de  Plazanet,  la  Salvanie,  etc.,  né  en  1655,  marié 
successivement  à  Suzanne  de  V'elly  et,  en  1704,  à  Françoise-Thérèse 
Teyssier-Chaunac,  décédé  en  1731,  fut  également  trésorier  de  France. 
Il  laissa,  entre  autres  enfants,  deux  fils,  Dominique,  ou  Dumine,  Sgr 
de  Plazanet,  né  du  premier  lit,  marié  à  Radegonde  d'Hugon  du  Prat, 
et  autre  Dominique,  ou  Dumine,  Sgr  de  la  Salvanie,  en  la  paroisse 
de  Laguenne,  né  du  second  lit  en  1703,  qui  furent  les  auteurs  de  deux 
branches.  Un  autre  de  ses  fils,  Jacques,  né  en  1711,  fut  page,  puis 
écuyer  cavalcadour,  de  la  reine  Marie  Leczinska. 

Jean-Jacques-Charles  Bardoulat,  Sgr  de  Plazanet,  né  en  1765, 
petit-fds  de  Dominique,  ou  Dumine,  et  chef  de  la  branche  aînée, 
épousa  Gillette  Pasquet  de  Saint-Meymin  et  mourut  en  1835.  Il  laissa, 
entre  autres  enfants,  quatre  fils  :  1°  Charles-Victor  Bardoulat  de 
Plazanet,  né  en  1796,  décédé  en  1852,  qui  vendit  la  terre  de  Plazanet 
et  qui  laissa  de  son  mariage,  en  1828,  avecM"^  Lachaze  de  Saint-Ger- 
main trois  fils  dont  l'un  était  pharmacien  à  Versailles  sous  Napo- 
léon III  ;  2°  Louis-Jean-Baptiste  Bardoulat  de  Plazanet,  qui  mourut 
en  1844  sans  avoir  été  marié  ;  3°  Jacques-Pierre,  dit  Henri,  Bardoulat 


*  Cette  notice  remplace  celle  qui  avait  été  consacrée  à  la  famille  de  Bardoulat 
dans  le  tome  II  de  cet  ouvrage. 


*28  incTioNNAi  m:    df. s    famim.ks    fhançaisks 

(le  Plazanol,  u6  vu  ISIS,  iiiari^  à  KorluiK'M*  Avril,  qui  eut  deux  fils  dont 
l'aîné,  iMvdrric,  né  on  1S0^,  a  cmi  plusieurs  enfants  de  son  mariaj^e 
avec  Madeleine  ^^'ill(Mnsens  ;  4"  .laccjues-C^lovis  Bardoulat  de  Pla- 
zanel,  (jui  de  son  niai'iaj^e  avec  M""  Laver^-ne  laissa  un  fils  nommé 
Martial.  Cette  hi'.inclie  ne  doit  j)as  cti'e  confondue  avec  une  famille 
de  Plazauet,  de  la  même  région,  dont  deux  mc^mbrcs  reçurent  des 
titres  de  noblesse  sous  le  Premier  Empire  et  sous  la  Restauration 
et  à  lacpielle  il  sera  en  son  lieu  consacré  une  notice. 

L'auteur  de  la  seconde  branche,  Dominicjue  Bardoulat  de;  la  Sal- 
vanie,  fut  mousquetaire,  puis  trésorier  de  France,  et  épousa,  le 
i®""  juin  1738,  IMéonordeLauthonye.  11  fut  père  de  Jean-Charles-Joseph 
Bardoulat  de  la  Salvanie,  baptisé  en  1741,  qui  épousa  en  1769  Marie- 
Julie  de  Villoutreys  de  Faye  et  dont  la  descendance  subsiste.  Le  chef 
de  cette  branche  est  connu  sous  le  titre  de  comte  de  la  Salvanie. 

N...  Bardoulat,  chanoine  du  chapitre  des  Moutiers,  et  N...  Bar- 
doulat, commissaire  de  la  Grande  Prévôté,  eurent  leur  blason  enre- 
gistré d'office  à  l'Armoriai  général  de  1696. 

M.  Bardoulat  de  la  Salvanie  prit  part  en  1789  aux  assemblées  de 
la  noblesse  tenues  à  Tulle. 

La  famille  Bardoulat  a  fourni  de  nombreux  officiers,  des  chevaliers 
de  Saint-Louis,  etc. 

Principales  alliances  :  de  la  Salvanie  1654,  de  Lauthonie  1738, 
Teyssier-Chaunac,  d'Uugon  du  Prat,  de  Oemoux  1833,  de  Villou- 
treys, de  Malet  de  Graville  1829,  Dufaure  du  Bessol,  de  Bernard  de 
Fauconval,  de  Combarel  de  Gibanel  1907,  de  Moussy  de  la  Contour 
1878,  etc. 

BARRAUD,  ou  de  BARRAUD,  en  Angoumois.  Armes  inconnues. 

Ancienne  famille  de  l'Angoumois  à  laquelle  M.  Callandrcau  a  con- 
sacré une  notice  dans  son  Ordre  de  la  noblesse  de  V Angoumois  aux 
Etats  pro\)inciaux  de  1789. 

D'après  ^L  Callandreau,  Daniel  Barraud  de  Lagerie,  gentilhomme 
ordinaire  de  la  chambre  du  Roi,  décédé  à  la  Rochefoucauld  le 
10  août  1671,  fut  anobli  par  le  roi  Louis  XIV.  Il  possédait  dans  la 
paroisse  de  la  Rochette,  près  de  la  Rochefoucauld,  la  seigneurie  de 
Lagerie.  Il  fut  père  de  Daniel  Barraud,  né  en  1664,  qui  épousa  Cathe- 
rine de  Magnac,  grand-père  d'Hélie  Barraud,  Sgr  de  Lagerie,  et 
bisaïeul  de  Daniel  Barraud  de  Sainte-Colombe.  Ce  dernier  vendit  en 
1767  la  seigneurie  de  Lagerie  à  la  famille  de  F'ornel.  Il  possédait  la 
seigneurie  de  Sainte-Colombe,  aujourd'hui  commune  du  canton  de 
la  Rochefoucauld.  Il  épousa  à  la  Rochette  en  1756  Charlotte-Adèle 
de  Brissonnet,  prit  part  en  1789  aux  assemblées  de  lanoblesse  tenues 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  429 

à  Angoulôme  et  mourut  au  château  de  Sainte-Colombe  en  1799.  Un 
de  ses  fds,  Honoré-Hélie,  périt  à  Quiberon  en  1795.  Un  autre,  Joseph 
Barraud  de  Lagerie,  né  en  1766,  épousa  en  1795  Marie-Catherine 
Maître  des  Engellicres.  Il  en  eut  deux  HIs  :  1°  Daniel  Barraud,  né  en 
1796,  marié  à  Aunac,  en  1826,  à  M^'^  Daigre,  dont  la  descendance 
subsiste  ;  2°  Pierrc-IIonoré  Barraud,  né  en  1801  au  château  de  Sainte- 
Colombe,  notaire  àSaint-Angeau,  marié  àM"^  Dupuy-Boisjoly,  décédé 
àSaint-Angeau  en  1888,  dont  la  descendance  subsiste  également. 

Principales  aUiances  :  de  Magnac,  du  Solier,  de  Gigord,  etc. 

Il  a  existé  à  Angoulême  une  famille  Bareau  de  Girac  qui  était  distincte 
de  celle  dont  il  vient  d'être  parlé.  Cette  famille  portait  pour  armes  : 
d'azw  à  trois  croissants  d'argent,  ^  et  \,  desquels  sort  une  palme 
dor  en  pal.  Pierre  Barreau,  conseiller  au  présidial  d'Angoulême,  fut 
père  d'autre  Pierre  Barreau  qui  fut  anobli  en  1628  par  l'échevinage 
de  cette  ville.  Cette  famille  fut  maintenue  dans  sa  noblesse,  lors  de 
la  recherche  de  1666,  par  jugement  de  M.  d'Aguesseau,  intendant  de 
Limoges.  Pierre  Barrau,  écuyer,  Sgr  des  Giraudières  et  de  Girac, 
conseiller  et  procureur  du  Roi  au  présidial  d'Angoulême,  fit  enre- 
gistrer son  blason  à  l'Armoriai  général  de  1696  :  à' azur  à  un  chevron 
d'or  accompagné  de  trois  croissants  d'argent,  deux  en  chef,  un  en 
pointe. 

Il  a  existé  en  Poitou  plusieurs  familles  nobles  ou  notables  du  nom 
de  Barraud.  La  plus  en  vue  de  ces  familles  portait  pour  armes  : 
à' azur  à  un  écureuil  grimpant  d'argent,  ongle  de  sable.  Elle  fut 
maintenue  dans  sa  noblesse  en  1667  par  jugement  de  M.  de  Barentin, 
intendant  de  Poitiers,  après  avoir  justifié  sa  descendance  de  Charles 
Barraud,  Sgr  de  la  Rivière-Mouzeuil,  qui  épousa  vers  1570  Perrette 
Chasteigner.  Elle  paraît  s'être  éteinte  au  xviii^  siècle.  C'est  peut-être 
à  cette  souche  qu'appartenait  un  M.  Barraud  de  Saint-Hilaire,  officier 
vendéen,  qui  fut  fusillé  le  7  janvier  1794. 

BART.  Armes  :  &' argent  à  une  fasce  d'azur  accompagnée  en  chef  de 
deux  ancres  de  sable,  passées  en  sautoir,  et  en  pointe  d'un  lion  pas- 
sant de  gueules. 

La  famille  à  laquelle  le  célèbre  marin  Jean  Bart  a  donné  tant  d'il- 
lustration était  originaire  de  Dunkerque,  en  Flandre,  et  appartenait  au 
XVII®  siècle  à  la  haute  bourgeoisie  de  cette  ville. 

Borel  d'Hauterive  lui  a  consacré  une  notice  dans  Y  Annuaire  de  la 
noblesse  de  1893. 

Michel  Bart,  auquel  cet  auteur  fait  remonter  la  filiation,  épousa  en 
1620  Agnès  Jacobsen.  Il  en  eut,  entre  autres  enfants,  deux  fils,  Cornil 
et  Herman,  qui  épousèrent  l'un  en  1647,  l'autre  en  1651,  deux  sœurs, 


l'^n  I)  IC.TIONN  A  I  M  r.     Dr.  S     K  A  >l  I  l.l.r.  s     !•  HANÇ  A  isi:  s 

Clallu'iMiic  cl  iMarlinc  .lanssiMi,  d  une  raniillc  de  marins,  (^oriiil  liai'l 
(Mil  iiiK^  n()nil)r(Miso  prosprrilr.  Deux  de  sos  lils,  Jeai)  vX  (ias[)ard, 
rurciitlos  ailleurs  de  deux  l)ranches. 

Tout  le  monde  sait  que  Jean  l'art,  né  à  l)unl<ei-qu(!  le  21  oc- 
tobre llioO,  fut  un  des  plus  vaillants  corsaires  de  son  temps.  Anobli 
par  lettres  patentes  de  1691,  il  fut  nommé  chef  d'escadre  et  mourut 
(Ml  \l{)i.  Il  avait  épousé  d'abord  Nicole  Guttière,  puis,  cmi  1689,  Marie 
Tugiçhe,  décédée  en  1719.  Son  (ils,  lYançois-Gornil  Bart,  né  en  1677, 
décédé  en  1755,  eut  également  dans  la  marine  une  brillante  carri()re 
et  fut  contre-amiral  et  grand-croix  de  Saint-Louis.  Il  laissa  un  fils, 
Pb.ilippe-François  Bart,  gouverneur  de  Saint-Domingue,  cliei  d'es- 
cadre, qui  mourut  en  1784  sans  avoir  été  marié. 

La  branche  cadette  demeura  non  noble.  Son  auteur,  Gaspard  Bart, 
né  en  1663,  capitaine  de  corsaire,  avait  épousé  en  1708  Marie-Anne 
Verschelle.  Il  en  eut  une  fille,  qui  épousa  Robert-Bernard  Coppens, 
bourgmestre  de  Dunkcrque,  et  un  fils,  Pierre-Jean  Bart,  né  en  1712, 
qui  périt  au  combat  de  la  Ilougue.  Celui-ci  fut  père  de  Pierre-Robert 
Bart,  né  en  1758,  décédé  en  1814,  et  grand-père  d'Henri  Bart,  qui 
épousa  d'abord  vers  1806  M^^*"  Vernay,  puis,  en  1825,  M'^'^  Lucas.  Henri 
Bart  eut  un  fils,  Jean-Pierre,  qui  mourut  avant  lui  en  1843,  et  deux 
filles  qui  furent  les  dernières  représentantes  de  leur  famille  :  1°  Klisa- 
Julie,  née  en  1816,  receveuse  des  postes  ;  2°  Mélanie-Louise,  née  en 
1821,  mariée  en  1860  à  Emile  Taverne  de  Tersud. 

André  Bart,  bourgeois  de  la  ville  de  Dunkerque,  avait  fait  enregis- 
trer son  blason  à  l'Armoriai  général  de  1696  :  coupé  d'or  et  d'argent 
par  une  fasce  en  divise  d'azur,  Vor  chargé  de  deux  ancres  de  sable, 
passées  en  sautoir,  et  l'argent  chargé  de  trois  carrelets  au  naturel, 
rangés  en  pal. 


TOME   m 


BEBIAN  (de).  Armes  :  à' argent  à  une  fasce  de  gueules  accompagnée  en 
chef  d'un  coq  d'or  et  en  pointe  d'un  lion  passant  de  gueules,  la  tête 
contournée. 

Ancienne  famille  du  Languedoc  à  laquelle  M.  Villain  a  consacré 
une  notice  dans  le  tome  III  de  la  France  moderne. 

La  famille  de  Bébian  est  originaire  du  Forez  d'où  elle  vint  se  fixer 
à  Toulouse  au  cours  du  xvn^  siècle. 

Raymond  Bébian,  marchand  de  soie,  bourgeois  de  Toulouse, 
épousa  vers  1700  Guillemette  Gazais,  décédée  en  1751.  Leur  fils, 
Jean-Raymond  Bébian,  né  en  1708,  bourgeois  de  Toulouse,  marié  en 
1760  à  Honorée  Cézeron,  décédé  en  1766,  fut  anobli  par  le  capitoulat 
de  Toulouse  qu'il  exerça  en  1745.  Il  laissa,  entre  autres  enfants,  deux 
fils.  Le  second  de  ceux-ci,  Pierre-André  de  Bébian,  né  en  1762, 
décédé  à  la  Pointe-à-Pitre  en  1836,  eut  unefdle  unique,  M™^  de  Sonis, 
mère  du  général  de  Sonis.  Laine,  Jean-Joseph  de  Bébian,  né  en  1761, 
conseiller  du  Roi,  administrateur  du  district  de  Toulouse  en  179:2, 
fut  père  de  Louis-Valentin  de  Bébian,  qui  alla  se  fixer  en  Amérique, 
et  grand-père  de  Louis  de  Bébian,  agent  général  de  la  |Gompagnie 
transatlantique,  dont  la  tille  unique  a  épousé  en  1889  M.  Ghandler- 
Moor,  citoyen  américain. 

On  trouve  que  N...  Bébian,  praticien  à  Montauban,  eut  son  blason 
enregistré  à  l'Armoriai  général  de  1696  :  d'or  à  un  mouton  de  sable, 
au  chef  de  gueules. 

Principales  alliances  :  de  Sonis,  de  Borrassol,  Auriol  d'Azas 
18-20,  etc. 

BERGASSE,  BERGASSE  du  PETIT-THOUARS  et  BERGASSE-LAZI- 
ROULE.  Armes  :  d'azur  à  deux  cimeterres  d'argent,  garnis  d'or, 
posés  en  sautoir  et  accompagnés  en  chef  et  en  pointe  de  deux  gerbes 
d'or,  liées  du  même.  —  La  branche  des  Berofassc  du   Petit-Thouars 


432  i)i<  TioNNAini:    f»ks   famim, k s   françaisrs 

ôcarlMc  cos  arnics  de  celles  de  la  lamillc  Aiihcrt  du  Potit-Thouars  : 
iVazur  à  un  hiiuberi  (Vur^. 

La  famille  I>i.:iu;assk,  (rancieinie  hourj^eoisic,  est  originaire  do  la 
pelile  ville  de 'laraseon-siir-Ariè^c,  dans  le  Comté  de  l^'oix. 

M.  N'illain  en  a  donné  une  généalogie  complète  dans  le  tome  III  de 
la  France  moderne. 

D'après  nne  très  ancienne  tradition  la  famille  Bergasse  serait  ori- 
u:inaire  de  Port-Sainte-Marie,  en  Andalousie.  Arnaud  Bergasse,  pi"e- 
mier  consul  de  Tarascon,  auquel  le  travail  de  M.  Villain  fait  remonter 
la  lilialion.  mourut  en  \iStt.  Deux  de  ses  fils,  Jean  Hergasse,  né  en 
161:2,  marchand  bourgeois  de  Tarascon,  consul  de  cette  ville  en 
IG43,  et  Jacques  Bergasse,  né  vers  1617,  marchand  bourgeois  de 
Tarascon,  décédé  en  1679,  furent  les  auteurs  de  deux  grandes 
branches  actuellement  existantes. 

Le  chef  de  la  branche  aînée,  François  Bergasse-Mailhard,  né  en 
1673,  premier  consul  de  Tarascon-sur-Ariège,  marié  en  1698  à  Made- 
leine Vergé,  en  eut,  entre  autres  enfants,  deux  fds  :  L'  Joachim  Ber- 
gasse, né  en  1707,  qui  continua  la  descendance  ;  2°  Joseph  Bergasse, 
négociant  à  Lyon,  puis  à  Bordeaux  et,  enfin,  à  la  Guadeloupe,  qui 
épousa  dans  cette  île  en  1759  M'"'-  Duquerruy  et  qui  fut  l'auteur  d'un 
rameau  actuellement  fixé  à  Sainte-Lucie,  aux  Antilles.  Joachim  Ber- 
gasse vint  fondera  Lyon  une  maison  de  commerce.  Il  épousa  en  1746 
Benoîte  Arnaud  et  mourut  en  1771  laissant,  entre  autres  enfants, 
quatre  fils  :  1°  Henri,  né  en  1747,  négociant  à  Marseille,  dont  la  des- 
cendance s'est  perpétuée  avec  distinction  dans  cette  ville  ;  2"  Domi- 
nique, né  en  1749,  négociant  à  Lyon,  guillotiné  pendant  la  Terreur, 
qui  n'eut  que  des  filles;  3°  Nicolas,  né  à  Lyon  en  1750,  dont  il  va 
être  parlé  ;  4°  Alexandre,  né  en  1754,  négociante  Lyon,  propriétaire 
du  domaine  de  Salorges,  en  Bresse,  dont  le  fils,  Alphonse  Bergasse, 
procureur  général  près  la  Cour  de  Montpellier,  n'eut  qu'un  fils 
décédé  sans  postérité.  Nicolas  Bergasse  était  avocat  à  Lyon  quand 
il  fut  élu  député  du  Tiers-État  de  cette  ville  aux  États  généraux  de 
1789.  Il  se  signala  dans  cette  assemblée  par  son  éloquence,  par  sa 
modération  et  par  son  dévouement  à  la  monarchie  et  à  la  religion, 
vécut  à  l'écart  après  l'expiration  de  son  mandat,  reçut  du  gouverne- 
ment de  la  Bestauration  une  pension  de  6.000  francs  qui  lui  fut  sup- 
primée après  la  révolution  de  Juillet  et  mourut  en  1832.  Il  avait 
épousé  en  1791  Perpétue  Aubert  du  Petit-Thouars,  issue  dune  famille 
noble  qui  compte  encore  des  représentants.  11  en  eut  un  fils,  Paul  Ber- 

*  Cette  notice  remplace  celle  qui  avait  été  consacrée  à  la  famille  Bergasse  dans  le 
tome  III  de  cet  ouvrage. 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES    FRANÇAISES  433 

gasse,  né  en  1801,  qui  épousa  en  [Sil  sa  cousine  germaine,  Albertine- 
Sidonie  du  Petit-Thouars.  Abel  Bergasse,  fils  des  précédents,  né  en 
1831,  ayant  été  adopté  par  son  oncle  maternel,  le  vice-amiral  du 
Petit-Thouars,  fut  autorisé,  par  ordonnance  du  17  février  1848,  à 
joindre  à  son  nom  celui  de  :  du  Petit-Thouars.  Il  eut  lui-même  dans 
la  marine  une  brillante  carrière,  arriva  au  grade  de  vice-amiral, 
obtint  le  commandement  en  chef  de  l'escadre  de  la  Méditerranée  et 
mourut  en  1890.  11  était  grand-officier  de  la  Légion  d'honneur.  De  son 
mariage  avec  M"*^  Mac-Leod  il  laissait  un  fils,  Aristide,  officier  de 
marine  fort  distingué,  qui  a  épousé  en  1894  M"^  Wyse-Bonaparte, 
arrière-petite-fille  du  prince  Lucien  Bonaparte,  et  qui  a  eu  plusieurs 
hlles. 

La  branche  cadette  demeura  fixée  dans  le  Comté  de  Foix.  Son 
chef,  Georges  Bergasse  de  Laziroule,  né  à  Saurat  en  1763,  était  offi- 
cier d'artillerie  quand  il  fut  élu  député  aux  Etats  généraux  de  1789 
par  le  Tiers-État  de  la  sénéchaussée  de  Pamiers.  Il  fut  plus  tard 
député  de  l'Ariège  au  Conseil  des  Cinq-Cents,  vécut  dans  la  retraite 
après  le  18  brumaire  et  mourut  en  1827.  Son  petit-fils,  Georges  Ber- 
gasse-Laziroule,  né  en  1835,  décédé  en  1898,  et  son  arrière-petit-fils, 
Georges  Bergasse-Laziroule,  né  en  1873,  ont  été  conseillers  généraux 
de  l'Arièore. 

Principales  alliances  :  Jordan  1785,  Guéneau  de  Mussy  vers  1805, 
Magimel  1840,  de  Mauduit  1818,  de  Revel  du  Perron  1881,  de  Gail- 
hard-Bancel  1883,  Sordet  1888,  de  Saint-Jacques  1890,  de  Monléon 
1888,  de  Bovis  1903,  de  Bellaigue  de  Bughas  1897,  Aubert  du  Petit- 
Thouars  1791,  18-27,  Mac-Leod  1860,  Wyse-Bonaparte  1893,  etc. 


XIII. 


28 


TOMIi:    IV 


BERMON  de  SAINT-PAUL  (de).  Armes  primitives  (enregistrées  à  l'Ar- 
morial  général  de  IGUG)  :  (ï argent  à  un  chevron  de  gueules  accom- 
pagné en  chef  de  deux  arbres  arrachés  de  sinople  et  en  pointe  d'un 
mont  de  cinq  coupeaux  du  même.  —  Au  nviii*^  siècle,  la  famille  de  Ber- 
mon  adopta  les  armes  suivantes  qui  sont,  à  peu  de  chose  près,  celles 
de  l'illustre  maison  de  Bermond  d'Anduze  et  du  Caylar  :  d'or  à  un 
ours  debout  de  gueules,  colleté  dor^  ayant  à  son  côté  une  épée  d'ar- 
gent attachée  au  collier  par  deux  cordons  de  sable  et  posé  sur  une 
terrasse  de  sinople. 

Ancienne  famille  noble  du  Languedoc  et  du  Comté  de  Foix  dont 
M.  \'illain  a  donné  une  généalogie  dans  le  tome  111  de  la  France 
moderne  (deuxième  partie). 

La  famille  de  Bermon  paraît  avoir  eu  pour  berceau  l'Albigeois.  Son 
auteur,  Jean  Bermond,  ou  Bermon,  avocat  (aliàs  marchand)  à  Tou- 
louse, fut  anobli  par  le  capitoulat  de  cette  ville  qu'il  exerça  en  1692 
et  1702.  Il  fit  enregistrer  son  blason  à  l'Armoriai  général  de  1696.  Il 
avait  acquis  en  1690  la  terre  et  baronnie  de  Saint-Paul-de-Jarrat, 
située  dans  le  Comté  de  Foix.  Il  épousa  Jacquette  de  Bertrand  et 
mourut  en  1717.  Son  fds,  Jcan-Baptiste-Olivier  de  Bermon,  baron 
de  Saint-Paul,  président  et  trésorier  grand-voyer  de  France  en  la 
généralité  de  Toulouse,  marié  en  1717  à  Marie-Madeleine  Jousseau, 
en  eut,  entre  autres  enfants,  deux  fds,  Jean-François  et  Jean-Bap- 
liste-Georges,  qui  furent  les  auteurs  de  deux  branches. 

Jean-François  de  Bermon,  auteur  de  la  branche  aînée,  fut  mestre 
de  camp  de  cavalerie  et  brigadier  des  mousquetaires  noirs.  Il  eut 
un  fils,  Jean-Victor  de  Bermon,  demeurant  à  Muret,  qui  épousa  en 
1780  Hélène  Bonhomme  et  dont  la  descendance,  aujourd'hui  ruinée, 
subsiste  obscurément. 

Jean-Baptiste-Georges  de  Bermon,  baron  de  Saint-Paul,  auteur  de 
la  branche  cadette,  fut  capitaine  au  régiment  de  Piémont  et  cheva- 
lier de  Saint-Louis.  Il  épousa  en  1763  Marie  de  la  Chevardière  de  la 
Grandville  qui  lui  apporta  la  baronnie  de  Vautrincourt,  en  Cham- 
pagne. Il  en  eut  plusieurs  lils.  L'aîné  de  ces  fds,  Guillaume-François 


DICTIONNAIRE    DES    FAMILLES    FRANÇAISES  435 

de  Bermon,  baron  de  Saint-Paul,  né  à  Pamiers  en  4765,  fit  en  1777  des 
preuves  de  noblesse  pour  être  admis  à  l'École  militaire.  Il  eut  lui- 
même  plusieurs  fds  dont  l'un  fut  père  de  la  baronne  de  Marien  et 
dont  un  autre,  Jules,  curé  de  Verdun  (Ariège),  décédé  en  1893,  fut  le 
dernier  représentant  mâle  de  sa  branche.  François-Joseph  de  Ber- 
mon, né  en  1767,  fds  cadet  de  Jean-Baptiste-Georges,  eut  deux  fds  : 
1°  Charles-Antoine,  décédé  en  1872,  dont  la  fdle  unique  épousa  le 
comte  de  la  Hitte  ;  2°  Pierre-Alphonse,  décédé  en  1869,  dont  la  fdle 
unique  épousa  en  1865  M.  Resclauze,  notaire. 

Un  baron  de  Saint-Paul  prit  part  en  1789  aux  assemblées  de  la 
noblesse  tenues  à  Pamiers. 

La^famille  de  Bermon  de  Saint-Paul  a  fourni  plusieurs  chevaliers  de 
Saint-Louis. 

Principales  alliances  :  de  Méric  de  Montgazin,  de  la  Chevardière 
de  la  Grandville  1763,  de  Célery  d'Allens,  de  Hoym  de  Marien,  d'Hélie 
de  Saint-André,  du  Cos  de  la  Hitte  vers  1860,  de  Marcassus  1748,  etc.  i. 

BERTRAND  de  LAUNAY^ 

La  famille  Bertrand  de  Launay,  actuellement  existante,  paraît 
n'avoir  aucun  rapport  avec  la  famille  Bertrand  de  Gœuvres.  Celle  ci 
descendait  de  Nicolas  Bertrand,  originaire  d'Orléans,  qui  vint  se  fixer 
à  Nantes  et  qui  mourut  dans  cette  ville  en  1730.  François  Bertrand 
de  Gœuvres,  fds  de  Nicolas,  négociant  à  Nantes,  consul  de  cette  ville 
en  1732,  anobli  en  1737  par  l'acquisition  d'une  charge  de  secrétaire 
du  Roi,  posséda,  il  est  vrai,  une  seigneurie  de  Launay,  située  en  la 
paroisse  de  Saint-Jean-de-Boiseau,  près  de  Nantes  ;  mais  il  n'eut  que 
deux  fdles,  M°^^^  Lemoyne  de  Beaumarchais  et  de  Poulpiquet  du  Hal- 
gouet^ 

BÉZARD-FALGAS  et  BÉZARD. 

Famille  de  haute  bourgeoisie  du  Languedoc  dont  M.  Villain  a  donné 
une  généalogie  dans  le  tome  III  de  la  France  moderne  (deuxième 
partie). 

Pierre  Bézard,  habitant  de  Sonnac,  marié  à  Ursule  Seigneur,  fit  son 
testament  en  1644,  puis  en  1647.  Son  petit-fils,  Pierre  Bézard,  habi- 
tant de  Sonnac,  décédé  en  1756,  avait  épousé  Suzanne  Cugullières, 
décédée  en  1742.  Il  en  eut,  entre  autres  enfants,  deux  fils,  Bernard 

*  Cette  notice  remplace  les  articles  qui  ont  été  consacrés  à  la  famille  de  Bermon 
de  Saint-Paul  dans  le  tome  IV  de  cet  ouvrage  (notice  Bermond  d'Auriac)  et  dans  les 
Additions  du  tome  VI. 

*  Cet  article  rectifie  celui  qui  avait  été  consacré  à  la  famille  Bertrand  de  Launay 
dans  le  tome  IV  de  cet  ouvrage. 

^  Communication  de  M.  le  colonel  de  Beaufort. 


4:{C  DICTIONNAI  HK     DK  S     FA  M  11,1,  F.  S     FRANÇAISES 

Hézard,  nr  vu  1707,  I)()iir<i^oois  do  Sonnac,  marié  en  1745  à  Claire  de 
.lossis,  hcTitiiTC  du  domaine  de  I-alj^^as,  et  Jean-Paul  Bézard,  né  er» 
\1\\\  l)ourq;eois  de  Soiniac,  marié  en  1748  à  l'Yan(;.oise  Cara^uel,  de 
la  j)t'lil(*  ville  de  Ghalabre,  (jni  rurcnl  les  auteurs  do  doux  branches 
aclucliomenl  exislanles. 

La  branche  ainée  est  connue  sous  le  nom  d(î  Biîzard-Falgas. 

La  branche  cadette  a  été  illustrée  {)ar  Charlos-IIenri  I5ézard,  né  en 
1828,  général  de  division  d'artillerie,  commandeur  de  la  Lép^ion 
d'honneur,  marié  à  Villcfranche-de-Lauragais,en  1804,  à  M'""  de  Mar- 
liave. 

La  famille  Bézard  a  fourni  de  nombreux  officiers,  dont  1  un  fut 
tué  h  la  bataille  d'Orthez,  on  1814,  et  dont  un  autre  fut  blessé  mortel- 
lement au  combat  de  Ben-Atab,  en  1860,  un  conseiller  général  de 
l'Aude  (Guillaume-Siméon  Bézard,  né  en  1832,  décédé  en  1893),  des 
membres  de  la  Légion  d'honneur,  etc. 

Principales  alliances  :  de  Jossis  1745,  de  Marliave  1804,  Alquier- 
Bouffard  1903,  etc. 

BILLEREY. 

La  famille  Billerey  appartenait  à  la  haute  bourgeoisie  de  la  Franche- 
Comté. 

M.  Suchaux  lui  a  consacré  une  courte  notice  dans  sa  Galerie 
héraldo-nohiliaire  de  la  Franche-Comté. 

Claude-Nicolas  Billerey,  de  Besançon,  fut  longtemps  professeur  en 
médecine  à  l'Université  de  cette  ville.  11  mourut  dans  un  âge  très 
avancé  en  1759.  Plusieurs  de  ses  descendants  occupèrent  des 
emplois  aux  maîtrises  des  eaux  et  forêts  de  Besançon  et  de  Vesoul. 
La  famille  Billerey  possédait  sous  Louis  XVI  la  seigneurie  de  Von- 
cour,  en  Champagne. 

Anatole  Billerey,  né  à  Vesoul  en  1759,  fils  de  Nicolas  Billerey, 
conseiller  et  procureur  du  Boi  à  la  maîtrise  des  eaux  et  forêts,  était 
juge  au  tribunal  civil  de  la  Haute-Saône  quand  il  fut  élu  député  de  ce 
département  au  Conseil  des  Cinq-Cents  ;  il  fut  sous  le  Consulat 
conseiller  général  du  même  département  et  ne  mourut  qu'en  1850. 

La  famille  Billerey  est  aujourd'hui  éteinte.  Son  dernier  représen- 
tant était  juge  de  paix  à  Jussey  où  il  mourut  vers  1911. 

BLACHÈRE. 

La  famille  Blachère  occupe  depuis  un  siècle  un  rang  particulière- 
ment distingué  dans  le  département  de  l'Ardèche. 

M.  Villain  en  a  donné  une  généalogie  dans  le  tome  II  de  la  France 
moderne  (Drôme  et  Ardèche). 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  437 

Guillaume  Blaclière,  officier  de  gendarmerie  sous  le  Premier  Em- 
pire, tue  au  passage  de  la  Bidassoa,  laissa  deux  fils,  Honoré-Claude, 
né  à  Tournon  en  1807,  et  Henri-Barthélémy,  né  au  même  lieu  en 
1808,  qui  furent  les  auteurs  de  deux  branches. 

Honoré-Claude  Blachèrc  fut  maire  de  Largentière  et  conseiller 
général  de  l'Ardèche.  11  épousa  Henriette-Aglaé  Privât  de  Garilhe 
dont  le  père  avait  été  député  à  la  Convention  et  y  avait  siégé  parmi 
les  plus  modérés.  Il  mourut  en  1883  laissant  trois  fds  :  1*^  Octave,  né 
en  1833,  qui  a  eu  plusieurs  enfants  de  son  mariage  avec  M''^  Pérouse, 
fdle  d'un  ancien  député  du  Gard,  maire  de  Nîmes  ;  2°  Jean-Albert,  né 
en  1835,  qui  a  eu  plusieurs  enfants  de  son  mariage  avec  M^^°  de 
Colombet;  3'^  Henri-Ernest,  né  en  1837,  député  et  conseiller  général 
de  l'Ardèche,  maire  de  Largentière,  décédé  en  1904,  qui  fut  un  des 
chefs  les  plus  éminents  du  parti  conservateur.  M.  Blachère  avait 
épousé  en  1875  M^'^  Tailhand,  fdle  de  l'ancien  garde  des  sceaux;  il 
en  a  laissé  plusieurs  fils  dont  l'un  a  été  tué  à  l'ennemi  en  1914. 

La  branche  cadette  de  la  famille  Blachère  est  aujourd'hui  fixée  à 
Marseille. 

Principales  alliances  :  Privât  de  Garilhe,  Pérouse,  d'Amoreux,  de 
Colombet,  Polonceau,  de  Forcrand,  Tailhand,  Magne,  etc. 


TOME   V 


BOBET  (de).  Armes  :  à' argent  à  un  chevron  de  gueules  accompagné 
en  chef  de  deux  branches  d  olivier  de  sinople  et  en  pointe  d'une 
branche  de  chêne  du  même  ^ 

La  famille  Bobet,  aujourd'hui  de  Bouet,  est  originaire  de  Bretagne 
où  son  nom  est  honorabiomentconnu  dejMn'slc  xiv^  siècle.  On  trouve 
que  dès  1351  un  Brianl  Bobet  faisait  partie  des  gentilshommes  de  la 
compagnie  de  Jean  de  Bicux. 

La  souche  se  partagea  en  deux  grandes  branches,  celle  des  sei- 
gneurs de  Lanhuron,  en  la  paroisse  de  Gouesnac'h,  au  pays  de  Gor- 
nouailles,  et  celle  des  sieurs  de  la  Bcnardière,  près  d'Ancenis,  dans 
l'ancien  diocèse  de  Nantes.  On  ne  voit  pas  qu'aucune  de  ces  branches 
ait  ligure  aux  réformations  et  montres  de  la  noblesse  de  Bretagne. 

La  branche  des  seigneurs  de  Lanhuron  paraît  s'être  éteinte  vers 
l'époque  de  la  Bévolution.  Elle  avait  fourni  depuis  le  milieu  du 
xvii^  siècle  une  série  de  lieutenants  particuHers,  civils  et  criminels 
au  présidial  de  Quimper.  Un  de  ses  représentants,  Pierre  Bobet,  Heu- 
tenantau  siège  présidial  de  Quimper,  marié  à  Catherine  Quilinic,  eut 
son  blason  enregistré  à  l'Armoriai  général  de  1696  :  d'or  à  trois 
bandes  de  gueules.  Un  Bobet  de  Lanhuron,  volontaire  aux  grenadiers 
de  Brie,  fui  tué  au  combat  de  Saint-Gast,  en  1754.  Hélène-Elisabeth 
Bobet  de  Lanhuron  épousa  vers  1785  Jean  de  Penfétenyo  de  Kerfilin. 

Lors  de  la  grande  recherche  des  faux  nobles  commencée  en  1666, 
le  chef  de  la  branche  existante,  Guillaume  Bobet,  sieur  de  la  Bcnar- 
dière, se  désista  de  ses  prétentions  nobiliaires  par  acte  du  10  sep- 
tembre 1668.  Julien  Bobet,  ancien  syndic  de  la  communauté  d'An- 
cenis, eut  son  blason  enregistré  à  l'Armoriai  général  de  1696  :  de 
gueules  à  trois  bandes  d'argent.  G'est  à  cette  branche  qu'appartenait 
Pierre  Bobet  qui  fut  pourvu  en  1734  de  l'office  anoblissant  de  secré- 
taire du  Boi  en  la  chancellerie  près  le  Parlement  de  Paris.  Pierre 
Bobet  arriva  à  un  âge  très  avancé.  Il  se  qualifiait  secrétaire  du  Boi, 

*  Cette  notice  remplace  celle  qui  avait  été  consacrée  à  la  famille  de  Bobet  clans 
le  tome  V  de  ce  dictionnaire. 


DICTIONNAIRE    DES    FAMILLES    FRANÇAISES  439 

sieur  d'Ouzouer-des-Ghamps,  quand  il  prit  part  en  1789  aux  assem- 
blées de  la  noblesse  tenues  à  Montargis,  en  Orléanais.  Il  fut  le 
bisaïeul  d'Henri-Gharles-Arnaud  deBobet.,  général  de  brigade  d'artil- 
lerie, commandeur  de  la  Légion  d'honneur,  décédé  en  1896  à  Tâgc 
de  69  ans.  Le  général  de  Bobet  avait  épousé  M"^  de  Vidaillan.  Il 
était  le  père  de  M.  René  de  Bobet  qui  a  épousé  en  1892  M'"'  O'Gal- 
laghan. 

La  famille  de  Bobet  subsiste  avec  beaucoup  de  distinction.  Elle 
n'est  pas  titrée. 

BOIS  de  BOUTARIG  (ou  BOUTARY)  de  GAUDUSSON  (du).  Armes  : 
à'argent  à  un  chevro7i  de  gueules  accompagné  en  pointe  d'un  cerf 
de  sable  sortant  d\ui  bois  de  sinople.  —  La  famille  du  Bois  de 
Boutaric  ajoute  souvent  à  ces  armes  un  chef  d'azur  chargé  d'un 
croissant  d  argent  accosté  de  deux  étoiles  d'or^. 

La  famille  du  Bois  de  Boutaric  et  de   Gaudusson  appartient  à  la 
noblesse  du  Quercy. 

Elle  a  eu  pour  auteur  maître  Pierre  Dubois  qui  fut  pourvu,  le 
10  janvier  1675,  de  l'office  anoblissant  de  conseiller  secrétaire  du  Roi 
et  contrôleur  en  la  chancellerie  près  la  Gourdes  aides  de  Montauban 
et  qui  le  conserva  jusqu'à  sa  mort,  arrivée  le  26  août  1684.  D'après 
M.  Villain,  qui  a  donné  une  généalogie  de  la  famille  du  Bois  de  Bou- 
tary  dans  le  tome  III  de  la  France  moderne,  ce  magistrat  était  né  le 
6  janvier  1634  et  était  fils  de  Jean  Dubois,  Sgr  de  Boutary,  capitaine 
au  régiment  de  Périgord,  qui  avait  épousé,  le  6  février  1633,  Louise 
de  Fermât,  fille  d'un  conseiller  au  Parlement  de  Toulouse,  remariée 
dans  la  suite  à  Armand  de  Molières,  trésorier  de  France,  et  petit-fils 
d'un  Antoine  Dubois,  né  en  Touraine,  lieutenant  d'une  compagnie  de 
cent  hommes  d'armes,  qui  aurait  épousé  Jeanne  Dubois  par  contrat 
passé  le  13  novembre  1577  devant  notaire  à  Beaumont-de-Lomagne. 
Pierre  Dubois,  le  secrétaire  du  Roi  mentionné  plus  haut,  avait  épousé 
en  1662  Glaire  de  Verdier.  Il  en  eut  plusieurs  enfants  qui,  en  raison 
de  la  charge  anoblissante  exercée  par  leur  père,  furent  maintenus 
dans  leur  noblesse,  le  23  juin  1699,  par  jugement  de  M.  le  Pelletier, 
intendant  de  Montauban.  Deux  de  ses  fils,  Pierre  et  Jacques  Dubois 
de  Boutary,  furent  les  auteurs  de  deux  grandes  branches  qui  se  sont 
perpétuées  jusqu'à  nos  jours. 

L'auteur  de  la  branche  aînée,  Pierre  Dubois  de  Boutaric,  né  en 
1663,  succéda  à  son  père  dans  son  office  de  secrétaire  du  Roi  et 

'  Cette  notice  remplace  celle  qui  avait  été  consacrée  à  la  famille  du  Bois  de  Bou- 
taric et  de  Gaudusson  dans  le  tome  V  de  ce  dictionnaire. 


440  nir.TioNNAiHK    dks   kamii, m-:s   fhançaisks 

acquit  (mi  1()8()  la  seigneurie  de  Gaudusson,  en  Quercy.  Son  petit-fils, 
Jean-Gl6nient  du  Bois  de  Boutary  de  Gaudusson,  n6  en  1741,  capi- 
taine des  ch(*vau-lc\i:^ers  (1(*  la  «j^arde  ordinaire  du  Uoi,  chevalier  de 
Saint-Louis,  ôpousa  en  1777  Madeleine  de  la  Tour,  sœur  du  dernier 
baron  de  Langle,  décédé  en  1844.  Il  fut  père  de  Louis  du  Bois  de  Gau- 
dusson, né  en  1783,  marié  en  1811  àM"°  de  Latapie,  décédé  en  18G2, 
qui  après  la  mort  de  son  oncle  recueillit  la  terre  et  le  château  de 
Langle,  situés  près  de  Caliors,  et  grand-père  de  Gaston  du  Bois  de 
Gaudusson,  propriétaire  du  château  de  Langle,  décédé  en  11)04,  qui 
a  laissé  un  lils. 

L'auteur  de  la  seconde  branche,  Jacques  du  Bois  de  Boutaric,  sieur 
de  Colombes,  né  en  1077,  épousa  en  1697  Marguerite  de  Bozières.  Sa 
descendance  était  représentée  de  nos  jours  par  Joseph  du  Bois  de 
Boutary  qui  a  eu  une  nombreuse  postérité  de  son  mariage,  en  1887, 
avec  M"*  du  Bernard  de  Saget,  petitc-lille  du  maréchal  de  Pérignon. 
M.  du  Bois  de  Boutaric  prit  part  en  1789  aux  assemblées  de  la 
noblesse  tenues  à  Toulouse.  M.  de  Gaudusson,  chevalier,  Sgr  de 
Pradcl,  prit  part  cette  môme  année  à  celles  tenues  à  Gahors. 

Dominique  du  Bois  de  Boutary,  écuyer,  et  M.  du  Bois  de  Boutary, 
gentilhomme,  firent  enregistrer  leur  blason  à  l'Armoriai  général  de 
1096  (registre  du  Bas-Montauban). 

La  famille  du  Bois  de  Boutary  a  fourni  de  nombreux  officiers  dont 
plusieurs  ont  été  tués  à  l'ennemi. 

Principales  alliances  :  de  Bouloc  1684,  de  Mazade,  du  Verdier  de 
Marcillac,  de  la  Tour  de  Langle  1777,  de  la  Garde  de  Saignes,  de 
Campmas  de  Saint-Rémy,  de  Latapie,  d'Orcival  de  Peyrclongue 
1899,  d'Hébrail  1897,  de  Fournas  1903,  de  Scorbiac  1841,  de  Grave, 
d'Elbreil,  du  Bernard  de  Saget,  etc. 

La  famille  de  la  Tour  de  Salles  et  de  Langle,  qui  se  fondit  dans  la 
famille  du  Bois  de  Gaudusson,  était  une  des  plus  anciennes  de  la 
noblesse  du  Rouergue  et  du  Quercy.  Elle  portait  pour  armes  :  de 
gueules  à  une  tour  d'argent  crénelée  de  trois  pièces.  Elle  avait  eu  pour 
berceau  le  château  de  la  Tour,  situé  dans  la  paroisse  de  Salles,  en 
Rouergue,  qu'elle  conserva  longtemps  après  son  étabhssement  en 
Quercy  et  qu'elle  ne  vendit  qu'en  1765.  Son  premier  auteur  connu, 
Pierre  de  la  Tour  de  Salles,  vivait  en  1201.  M.  de  Barrau  fait  remonter 
la  filiation  à  Flotard  de  la  Tour  dont  le  fils,  Pons,  Sgr  de  la  Tour  de 
Salles-Comtaux  et  de  Roquebrune,  épousa,  le  12  décembre  1529,  Mar- 
guerite de  Murât  et  acquit  en  1531  la  seigneurie  de  Saint-Paul.  Louis, 
Sgr  de  la  Tour  de  Salles  et  de  Saint-Paul,  fut  maintenu  dans  sa 
noblesse,  le  4  mars  1668,  par  jugement  de  Pellot,  intendant  de  Bor- 
deaux. Son  fils,  Louis  de  la  Tour,  vint  se  fixer  en  Quercy  par  le 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  441 

mariage  qu'il  contracta,  le  16  février  1680,  avec  Suzanne  Gêniez, 
héritière  de  la  seigneurie  de  l'Angle.  Marie  de  la  Tour  de  l'Angle  fui. 
admise  en  1725  à  la  maison  de  Saint-Cyr.  Le  baron  de  l'Angle  prit 
part  en  1789  aux  assemblées  de  la  noblesse  tenues  à  Cahors. 

BONABEAU  de  SAUZÉA.  Armes  de  la  famille  de  Sauzéa  :  (Vazur  à  trois 
fasces  dor  ;  au  lion  de  sable,  armé  et  lampassé  de  gueules,  brochant 
sur  le  tout. 

Famille  de  haute  bourgeoisie. 

M.  Alexis  BoNABEAU,  décédé  en  1869,  avait  épousé  en  1837  Pier- 
rette-Isabelle DE  Sauzéa,  décédée  en  1895.  Leur  petit-lîls,  Gratien 
Bonabeau,  né  en  1878,  marié  en  1902  à  M'^°  Cazalis,  a  été  autorisé, 
par  décret  de  juin  1901,  à  joindre  à  son  nom  celui  de  la  famille  de 
Sauzéa. 

Cette  dernière  famille  était  originaire  du  Vivarais  d'où  elle  vint  au 
xvii^  siècle  se  fixer  en  Forez.  M.  de  Jouvencel  en  a  donné  une  généa- 
logie dans  son  Assemblée  de  la  noblesse  du  bailliage  de  Forez  en  1789. 

Guillaume  de  Sauzéa,  auquel  remonte  la  filiation,  fut  notaire  à 
Annonay  et  lieutenant  du  bailli  de  cette  ville.  Il  avait  épousé  vers 
1540  Marguerite  de  Rostaing.  Leur  iils,  Antoine  de  Sauzéa,  Sgr  de 
Bobigneu,  la  Sauzée,  etc.,  notaire  royal  et  lieutenant  du  bailli  d'An- 
nonay,  épousa  Madeleine  de  Montchal  par  contrat  du  3  mai  1575.  Il 
en  eut,  entre  autres  enfants,  deux  fils  :  1°  maître  François  de  Sauzéa, 
Sgr  de  Bobigneu,  lieutenant  particulier  au  bailliage  de  Vivarais, 
décédé  en  1639,  qui  continua  la  descendance  ;  2°  André  de  Sauzéa, 
prédicateur  distingué,  évêque  de  Bethléem  en  1623,  fondateur  du  col- 
lège d'Annonay,  décédé  à  Paris  en  1644.  Jean  de  Sauzéa,  petit-fils  de 
François,  vint  se  fixer  à  Saint-Étienne  où  il  fonda  une  maison  de 
commerce  et  où  il  mourut  en  1712.  Son  petit-fils,  Jean-Nicolas 
Sauzéa,  né  en  1689,  décédé  à  Saint-Étienne  en  1729,  avait  épousé 
en  1716  iNlarguerite  Thiollière,  fdle  d'un  secrétaire  du  Roi.  Il  en  eut 
deux  fds,  Claude  Sauzéa,  né  en  1722,  et  Gratien  Sauzéa,  qui  furent  les 
auteurs  de  deux  branches. 

L'aùié  de  ces  deux  frères,  Claude,  fut,  parait-il,  réhabilité  dans  la 
noblesse  qu'auraient  possédée  ses  ancêtres.  11  laissa  plusieurs  fils. 
L'un  de  ceux-ci,  Jean-Pierre  Sauzéa  de  Barges,  décédé  sans  alliance 
en  1815,  prit  part  en  1789  aux  assemblées  de  la  noblesse  du  Forez.  Un 
autre,  François  de  Sauzéa  de  la  Roche,  marié  en  1796  à  M"^  Chassain 
d'Escrevant,  en  eut  deux  enfants  qui  furenf  les  derniers  représentants 
de  leur  branche  :  l'*  Jean-Hippolytc,  qui  mourut  sans  alliance; 
2°  Jeanne,  qui  épousa  en  1820  M.  David  et  dont  les  descendants  joi- 
gnent souvent  à  leur  nom  celui  de  la  famille  de  Sauzéa. 


442  niCTioNNAinr.    df. s   famiij.f, s   françaisfs 

La  (lcs('(Mi(lancc  (le  Gralicn  Sauzra  s  éUngnit  avec  ses  deux  pctits- 
cnfanls  :  1°  .loan-rii*a(ioii  de  Sauzra,  né  en  1810,  décédé  sans  posté- 
rilé  en  1889;  ^2"  iSl"""  Bonabeau. 

Pnnci|)ales  alliances  :  de  Monlclial  lo75,  de  Guyon  de  Pannpc- 
lonnclG27,Tiiiollière  1716,  du  Lac  1838,  Ciiassain  1796,  David,  de 
Chave  1659,  etc. 

BONNEFON.  ou  BONNEFONS,  et  BONNEFON  de  PUYVERDIER  (de). 
Armes  :  d'o?'  à  une  fontaine  de  fiable,  (luelquefois  posée  sur  une  ter- 
rasse de  sinople.  —  Couronne  :  de  Comte. 

La  famille  qui  donne  lieu  à  cette  notice  est  originaire  de  Mauriac, 
en  Auvergne.  Elle  est  fort  ancienne  et  occupait  dès  1240  un  rang  dis- 
tingué dans  sa  région.  Ses  membres  ont  porté  indistinctement  le 
nom  de  Bonnefons,  ou  celui  de  Bonnefon,  tantôt  précédé,  tantôt  non 
précédé  de  la  particule  :  de. 

On  trouvera  sur  elle  des  renseiofnements  dans  le  Nobiliaire  d'Au- 
vergne  de  Bouillet  et  dans  le  Dictionnaire  des  anciennes  familles 
d'Auvergne  de  Tardieu. 

La  souche  s'est  partagée  en  un  certain  nombre  de  branches  dont 
le  point  de  jonction  n'est  pas  bien  connu,  mais  qui  se  sont  toujours 
reconnues  comme  parentes.  Ces  diverses  branches  se  sont  répandues 
à  lliom,  à  Aurillac  et  dans  plusieurs  autres  villes  d'Auvergne. 

On  suppose  que  c'est  à  l'une  d'elles  qu'appartenaient  Durand  et 
Jean  de  Bonnefons  qui  furent,  l'un  en  1415,  l'autre  en  1419,  lieute- 
nants généraux  en  la  sénéchaussée  d'Auvergne. 

Parmi  les  membres  de  cette  famille  on  doit  spécialement  men- 
tionner Jean  de  Bonnefons,  né  à  GlermonL-Ferrand  en  1554,  décédé 
à  Bar  en  1614,  poète  latin  très  distingué,  auteur  du  Pancharis,' qui  fut 
lieutenant  général  d'abord  au  présidial  de  Glermont-Ferrand,  puis 
au  bailliage  de  Bar-sur-Seine,  en  Champagne  ;  autre  Jean  de  Bon- 
nefons, né  à  Biom,  fils  du  précédent,  qui  fut  comme  lui  un  poète  dis- 
tingué, qui  lui  succéda  dans  sa  charge  de  lieutenant-général  au 
présidial  de  Bar  et  qui  revint  mourir  à  Mauriac;  N...  Bonnefons  qui 
fut  député  de  la  ville  de  Riom  auprès  du  comte  de  Randan,  chef  de 
la  Ligue  en  1589;  Charles  Bonnefons,  né  à  Riom  vers  1600,  membre 
de  la  Société  de  Jésus,  décédé  à  Paris  en  1653,  qui  fut  un  prédicateur 
célèbre;  Élie-Benoît  Bonnefons,  bénédictin,  né  à  Mauriac  en  1622, 
décédé  à  Saint-Vandrille  en  1702,  qui  écrivit  plusieurs  livres  d'his- 
toire ;  François  de  Bonnefons,  médecin  à  Mauriac,  qui  en  1723  rendit 

Cette  notice  remplace  celle  qui  avait  été  consacrée  dans  le  tome  V  de    cet 
ouvrage  à  la  famille  de  Bonnefons,  ou  de  Bonnefon. 


DICTIONNAIRE    DES    FAMILLES    FRANÇAISES  443 

foi  et  hommage  au  Roi  pour  les  cens  et  rentes  qu'il  possédait  dans  la 
paroisse  du  Vigean.  Ce  dernier  eut  son  blason  enregistré  d'office  à 
l'Armoriai  général  de  1696  (registre  de  Mauriac)  :  d'azur  à  une  foy 
d'argent,  posée  en  fasce.  Plus  récemment  Jean-Baptiste-!Marie  Bon- 
nefons,  né  à  Saint-Paul-des-Landes  en  1791,  décédé  en  1868,  fut 
député  du  Cantal  et  maire  d'Aurillac.  Il  était  le  propre  grand-père  de 
M.  Jean  de  Bonnefon  de  Puyverdier,  le  publiciste  bien  connu. 

La  branche  actuellement  existante  de  la  famille  de  Bonnefons,  ou 
de  Bonnefon,  est  aujourd'hui  représentée  par  plusieurs  rameaux 
dont  l'un  est  allé  se  fixer  en  Normandie. 

La  famille  dont  il  vient  d'être  parlé  est  distincte  d'une  famille  du 
même  nom,  iixée  à  Maringues,  dont  plusieurs  représentants  firent 
enregistrer  leur  blason  à  l'Armoriai  général  de  1696  :  à'azur  à  une 
fasce  ondée  d'argent. 

Principales  alliances  :  Chevalier  du  Fau,  de  Cambefort,  Mathieu 
de  la  Force,  de  Vanssay,  de  Vigicr  d'Orcct,  Bernard-Bruls  (de 
Meurin),  etc. 

BORIE  de  la  RAMPINSOLE  (de  la).  Armes  :  à' azur  à  un  chevron  d'or 
accompagné  en  chef  de  deux  étoiles  et  en  pointe  d'une  coquille,  le 
tout  d'argent.  —  Le  jugement  de  maintenue  de  1667  attribue  à  la 
famille  de  la  Borie  les  armes  suivantes  :  (ïazur  à  une  bande  d'or 
cantonnée  de  trois  fleurs  de  lys  de  même  ^. 

Il  a  existé  dans  la  noblesse  du  Périgord  deux  familles  de  la  Borie 
distinctes,  celle  des  la  Borie  de  Campagne,  de  Labatut  et  de  Saint- 
Sulpice,  à  laquelle  il  a  été  consacré  une  notice,  et  celle  des  la  Borie 
de  la  Rampinsole  et  de  la  Pinerie. 

Cette  dernière  famille  a  pour  premier  auteur  connu  Pierre  de  la 
Borie,  écuyer,  Sgr  du  fief  de  la  Rampinsole,  près  de  Périgueux, 
qui  fut  nommé  maire  de  cette  ville  en  1567.  Pierre  de  la  Borie,  fils 
de  ce  magistrat,  épousa  Marguerite  de  Fayolle  qui,  en  161:2,  fit 
une  donation  à  son  fils,  François  de  la  Borie,  Sgr  de  la  Rampinsole. 
Ce  dernier  avait  épousé  Marguerite  Martin,  proche  parente  de 
l'évêque  de  Périgueux,  décédé  en  1612,  et  issue  d'une  vieille 
famille  noble  du  Limousin  qui  subsiste  sous  le  nom  de  Martin  de  la 
Bastide.  Jean  de  la  Borie,  Sgr  de  la  Pinerie,  fils  des  précédents, 
épousa  en  1636  Marie  de  Lubersac.  Lors  de  la  grande  recherche  des 
faux  nobles  commencée  en  1666,  les  représentants  de  la  famille  de 
la  Borie  furent  d'abord  condamnés  par  forclusion  à  l'amende  comme 

*  Cette  notice  a  été  faite  à  l'aide  de  renseignements  dûs  à  l'obligeance  de  M.  le 
comte  de  Saint-Saud. 


4'H  I)  I  C  1  I  0  N  N  A  I  W  K     I)  K  S     K  AM  1 1, 1.  K  S     KHAN  Ç  A  I  S  K  S 

usiirpaliMirs  d**  nol)losso  ;  mais  ils  intcrjclcTcnl  appel  do  colle  con- 
daninalion  ol,  dès  lo  1l\  août  UU)7.  Jean  do  laBorio,  Sgr  delà  l^in(Tic, 
(Hall  inainl(Mni  dans  sa  nol)less(î  par  un  iioiivcaii  jui^cmcnt  de  l^dlol, 
inlcMidanl  de  Ijordeaux.  Un  duplicata  de  ce  juj^enienl  fut  signifié  en 
1771  au  procureur  général  de  la  Cour  dos  aides  de  Bordeaux  à  l'occa- 
sion d'un  procès  qu'Étienne-Gaston  d(^  la  Borie,  Sgr  de  la  Pinerie, 
avait  à  soutenir  contre  les  cotisateurs  de  la  paroisse  de  Saint-Jean- 
(rr^slissac.  Malgré  la  production  de  ce  jugement,  la  Cour  des  aides 
donna  raison  aux  cotisateurs.  Mais  son  arrêt  lut  cassé  d'abord  en 
1773  par  un  arrêt  du  Conseil  d'I^^tat,  puis  par  un  jugement  d'Esman- 
gart,  intendant  de  Bordeaux. 

La  famille  de  la  Borie  s'est  perpétuée  assez  obscurément  jusqu'à 
nos  jours.  Elle  comptait  encore  des  représentants  il  y  a  peu  d'années. 

De  la  souche  s'était  détaché  un  rameau  qui  posséda  la  terre  de  la 
Mothe,  à  Cissac,  en  Bas-!Médoc.  Ce  rameau  s'éteignit  au  commen- 
cement du  xix'^  siècle  dans  la  famille  Abiet. 

Principales  alliances  :  Martin  (de  la  Bastide),  de  Lubersac,  de 
Brouilhet,  Girard  de  Langladc,  de  Bardon  de  Segonzac  1667,  Jay  de 
Bcaufort,  de  Chaunac-Lanzac  1753,  etc. 


BOSQUET  de  MALABRY  et  de  LINGLAYS^ 

La  famille  Bosquet,  originaire  des  environs  de  Saint-Malo  et  de 
Paramé,  en  Bretagne,  y  est  anciennement  et  honorablement  connue. 

Un  doses  représentants,  N...  Bosquet,  sieur  du  Pavillon,  capitaine 
de  la  milice  bourgeoise  de  Dinan,  eut  son  blason,  d'azw  à  un 
pavillon  d'hermines,  enregistré  à  l'Armoriai  général  de  1696. 

François-Julien  Bosquet  épousa  d'abord  à  Saint-Malo,  en  1782, 
Perrine-Gillette  Gary.  Etant  devenu  veuf,  il  se  remaria  à  Jeanne 
Gaultier-Pignonblanc.  Il  eut,  entre  autres  enfants,  deux  fds,  Stanislas- 
François-Xavier  et  Jean-Baptiste,  qui  ont  été  les  auteurs  de  deux 
branches. 

Stanislas-François-Xavier  Bosquet,  né  à  Saint-Malo  en  1789,  payeur 
du  trésor,  décédé  en  1866,  épousa  en  1820  Pauline  Jallabert  de 
Malabry.  Ses  descendants  sont  connus  de  nos  jours  sous  le  nom  de 
Bosquet  de  Malabry.  L'un  deux,  S.  Bosquet,  demeurant  à  Châtre 
(Vienne),  avait  vainement  demandé,  le  3  juillet  1898,  l'autorisation 
de  joindre  à  son  nom  celui  de  :  de  Malabry-Jallabert. 

L'auteur  de  la  seconde  branche,  Jean-Baptiste  Bosquet,  né  àSaint- 

*  Cette  notice  remplace  celle  qui  avait  été  consacrée  à  la  famille  Bosquet  dans 
les  Additions  du  tome  XI  de  cet  ouvrage. 


niCTIONNAIRF.     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  445 

Servan  en  1807,  marié  en  1848  àEsther  Royer  de  Linclays,  demanda 
vainement,  le  5  janvier  186o,  pour  lui  et  pour  ses  sept  enfants 
mineurs,  l'autorisation  de  joindre  à  son  nom  celui  de  la  famille  de  sa 
femme.  Sa  descendance  est  connue  de  nos  jours  sous  le  nom  de 
Bosquet  de  Linclays. 

Principales  alliances  :  Chicoyneau  de  la  Valette,  de  Villèle  1914, 
etc. 


TOMK   VI 


BOURDAGE  (de).  Armes  :  d'azu7'  à  un  chevron  d'argent  accompagné 
en  chef  de  deux  étoiles  du  même  et  en  pointe  d'un  lion  d'or^. 

Ancienne  famille  de  l'Angoumois. 

François  Bourdage,  capitaine  de  la  milice  bouri^eoise  de  la  ville 
d'Angoiilèmc,  lit  enregistrer  son  blason  à  l'Armoriai  général  de 
1090  :  (['argent  à  un  chevron  de  gueules  accompagné  en  chef  de  deux 
croisetles  de  même  et  en  pointe  d'un  lion  aussi  de  gueules  ;  et  une 
bordure  de  même  chargée  de  roses  d'argent  sans  nombre. 

François  de  Bourdage,  Sgr  de  Sigogne,  en  la  paroisse  de  Coulgens, 
près  de  la  Rochefoucauld,  conseiller  du  Roi,  juge  magistrat  en  la 
sénéchaussée  d'Angoumois,  conseiller  au  présidial  d'Angouléme,  fut 
anobli  par  la  mairie  d'Angouléme  qu'il  exerça  en  1703,  puis  de  1708 
à  1771.  Il  avait  épousé  Anne-Jacquctte  de  Bonnetie  de  Saint-Ruth 
dont  il  eut  plusieurs  lils.  L'aîné  de  ceux-ci,  Jean-François  de  Bour- 
dage  de  Sigogne,  décédé  dans  la  suite  sans  postérité,  prit  part  en 
1789  aux  assemblées  de  la  noblesse  tenues  à  Angoulême. 

La  famille  de  Bourdage  subsiste. 

Elle  n'est  pas  titrée. 

Principale  alliance  :  du  Peyroux  1897. 

BOUSQUET  de  LABORDERIE  (Delbos  du;.  Voyez  Delbos  du  Bousquet  de 
Labohderie. 

BOUTAUD  de  la  VILLÉON  et  BOUTAUD.  Armes  de  la  branche  anobhe 
en  18^3  (d'après  le  règlement  d'armoiries  obtenu  à  cette  époque)  : 
parti  :  au  1  d'argent  au  pin  au  naturel;  au  2  d'azur  au  lion  d'or^. 

La  famille  Boutaud  appartenait  au  xvm^  siècle  à  la  haute  bour- 
geoisie de  Tournon,  en  Vivarais. 

On  en  trouvera  des  généalogies  dans  les  Titres,  anoblissements  et 

*  Cette  notice  remplace  celle  qui  avait  été  consacrée  à  la  famille  de  Bourdage  dans 
le  tome  VI  de  cet  ouvrage. 

*  Celte  notice  remplace  celle  qui  avait  été  consacrée  à  la  famille  Boutaud  de  la 
Villéon  dans  le  sixième  volume  de  cet  ouvrage. 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  447 

pairies  de  la  Restauration  du  vicomte  Révérend  et  dans  le  tome  \\ 
de  la  France  moderne  de  M.  Villain. 

Alexandre  Boutaud,  négociant  à  Tournon,  à  partir  duquel  M.  Vil- 
lain donne  la  filiation,  avait  épousé  vers  1715  Marie  Goste.  Il  en  eut 
deux  fils,  Jean  et  Alexandre,  qui  furent  les  auteurs  de  deux  branches, 
et  deux  filles  qui  épousèrent  l'une  M.  Bienvenu,  directeur  des  vivres 
à  Tournon,  l'autre  M.  de  Gallier,  chevalier  d'honneur  au  bureau  des 
finances  de  Grenoble. 

L'auteur  de  la  branche  aînée,  Jean  Boutaud,  avocat,  maire  de 
Tournon,  épousa  vers  1750  Marie  Blachier.  Leur  fils,  Victor-Hippo- 
lyte  Boutaud,  né  à  Tournon  en  1758  d'après  M.  Villain,  en  1763 
d'après  le  vicomte  Révérend,  décédé  en  1842,  épousa  sous  le  Direc- 
toire Françoise  de  la  Villéon,  née  en  1776.  Il  fut  anobli  par  lettres 
patentes  du  29  mars  1823  et  obtint  en  môme  temps  le  règlement  de 
ses  armoiries.  A  l'occasion  du  mariage  de  son  fils,  Tite-Hippolyte- 
Alfrcd  Boutaud,  avec  M"*"  de  Peyronnet,  fille  du  futur  ministre  de 
Gharles  X,  il  reçut  le  titre  héréditaire  de  vicomte  par  lettres  patentes 
du  10  juillet  1824  avec  institution  d'un  majorât  en  rentes.  Il  fut  auto- 
risé, le  22  janvier  1825,  à  substituer  à  ce  majorât  un  nouveau 
majorât  consistant  en  la  terre  de  Ghâteaudouble  qu'il  avait  acquise 
en  1805  et  que  son  fils  revendit  en  1853.  Tite-Hippolyte-Alfred, 
vicomte  Boutaud,  né  à  Tournon  le  16  germinal  an  IX,  maître  des 
requêtes  au  Conseil  d'État,  marié  à  Paris,  le  21  août  1824,  à  M''^  de 
Peyronnet,  avait  été  autorisé,  par  ordonnance  du  6  juillet  précédent, 
à  joindre  à  son  nom  celui  de  Lavilléon  qui  était  celui  de  la  famille  de 
sa  mère.  Il  laissa  cinq  fils  dont  quatre  ont  eu  postérité  masculine. 
Cette  branche,  dont  les  représentants  sont  aujourd'hui  à  peu  près 
exclusivement  connus  sous  les  titres  de  vicomte  et  de  baron  de  la 
Villéon,  ne  doit  pas  être  confondue  avec  une  famille  de  la  Villéon, 
encore  existante,  qui  appartient  à  l'ancienne  noblesse  de  Bretagne. 

Alexandre  Boutaud  de  la  Plaine,  auteur  de  la  seconde  branche, 
fut  père  de  Jean-Louis  Boutaud,  né  en  1758,  qui  épousa,  le  30  mes- 
sidor an  II,  Madeleine  Blachier,  et  aïeul  de  Louis  Boutaud,  négociant 
à  Tournon,  dont  la  descendance  subsiste. 

La  famille  Boutaud  a  fourni  des  officiers  distingués. 

Principales  alhances  :  de  Gallier  1740,  Blachier,  de  la  Villéon, 
Baboin  de  la  Barollière,  de  Peyronnet  1824,  Gros  de  Montembeuf, 
Bouchareinc  de  Chaumeils-Lacoste,  Devin  de  Lagarde  1889,  de 
Witte  1893,  O'Tard  de  la  Grange,  Archambault  de  Beaune  1890, 
Merle  du  Bourg,  etc. 

BRÉDENBEC    (anciennement  Van   Brédenbec)    de   CHATEAUBRIANT 


4+H  I)  I  C  T  I  ()  N  N  A  I  \\  i:     I)  K  S     F  A  M  I  I.  I.  K  S     F  It  A  N  (,:  A  I  S  K  S 

(dej.  Armes  (d  apivs  des  cachets  du  xviir  siècle)  :  i\  azur  à  un  cygne 
d'argent  sunnonlé  d'une  étoile  dn  nnhne.  —  Aliàs  :  fle^a/jleàun  lion 
d'or.  —  Devise  :  Stella  flde  advenifun. 

Famille  de  haute  bourgeoisie  honorablement  connue  en  Anjou  et 
à  Nantes. 

Gaspard  van  Brédenbec,  fds  do  Martin-Henri  van  Brôdcnbec,  de 
Hambourg,  et  de  Dorothée  Drewes,  marié  à  Marie  van  Bulselaër,  do 
Am(*svoort,  près  d'Utrecht,  vint  se  fixer  en  Anjou  dans  la  seconde 
moitié  du  xvir  siècle.  On  trouve  que  Marie  Vanbuzelar  (sic),  veuve  de 
Gaspard  van  Brédenbec,   marchande   raffineuse  à  Angers,  eut  son 
blason,  de  gueules  à  la  croix  ancrée  d'argent,  enregistré  d'office  à 
l'Armoriai  général  de  1696.   Elle  avait  acquis,  par  acte  du  24  fé- 
vrier 1693,  la  terre  de  Chàteaubriant,  située  sur  le  territoire  de  la 
paroisse  de  Sainte-Gcmmc-sur-Loire,  dont  sa  descendance  a  con- 
servé le  nom.  Elle  laissa,  entre  autres  enfants  :  l*'  Martin  van  Bré- 
denbec de  Chàteaubriant,  qui  épousa,  le  7  février  1707,  Jacquemine 
Baraléry  et  qui  continua  la  lignée  ;  2°  Dorothée,  qui  épousa  en  1695 
Arnoul-François  Roblastre,  chef  de  fourrière  de  la  maison  du  Roi.  et 
dont  les  descendants  vendirent  en  1769  la  terre  de  Chàteaubriant. 
Martin  de  Brédenbec  de  Chàteaubriant,  né  à  Saint-Domingue  en  1754, 
petit-fils  de  Martin,  fut  capitaine  au  régiment  de  Poitou  et  chevalier 
de  Saint-Louis.  Il  mourut  à  Angers  en  1812.    Il  avait  épousé    au 
Havre,  en  1787,  Anne  de  Sézille.  Il  fut  père  de  Gaspard  de  Brédenbec 
de  Chàteaubriant,  né  à  Angers  en  1795,  garde  du  corps,  capitaine  aux 
voltigeurs  de  la  garde  royale  sous  la  Restauration,  grand-père  d'Al- 
phonse-Kené  de  Chàteaubriant,  né  en  1841,  peintre  distingué,  décédé 
à  Nantes  en  1914,  et  bisaïeul  d'Alphonse  de  Chàteaubriant,  homme 
de  lettres,  lauréat  du  prix  Concourt,  et  de  Guy  de  Chàteaubriant. 
Principale  alliance  :  de  Vuillefro}'. 


TOME  VII 


BRIAT  de  TRAVERSAT  (de).  Armes  :  d'or  à  V arbre  de  sinople,  mou- 
vant d'un  croissant  de  gueules;  au  chef  de  gueules  chargé  de  deux 
étoiles  d'or. 

Ancienne  famille  du  Quercy. 

Maître  Jean  Briat,  auquel  remonte  la  filiation,  se  qualifiait  bourgeois 
du  lieu  de  Saint-Palavy,  en  Quercy.  Il  avait  épousé  Guillaumette  Mar- 
tinet et  fut  inhumé,  le  8  août  1686,  dans  l'église  de  Saint-Palavy.  Il  fut 
père  de  maître  Antoine  Briat,  docteur  en  médecine,  qui  épousa 
Louise  de  Laval,  fille  d'un  conseiller  au  présidial  de  Brive,  grand-père 
de  noble  Etienne  de  Briat,  sieur  de  Traversac,  né  à  Saint-Palavy  le 
4  juillet  1687,  avocat  en  la  Cour,  et  bisaïeul  d'Antoine  de  Briat, 
Sgr  de  Traversac,  né  à  Saint-Palavy  en  1722,  marié  en  1766  à  Jeanne 
Delbos  du  Bousquet,  qui  fut  pourvu  de  l'office  anoblissant  de  secré- 
taire du  Boi  et  qui  se  fit  représenter  en  1789  par  le  comte  de  Guiscard 
aux  assemblées  de  la  noblesse  tenues  à  Cahors.  Pierre  de  Briat  de 
Traversât,  né  à  Saint-Palavy  en  1780,  fils  d'Antoine,  obtint  en  1862 
du  tribunal  civil  de  Brive  un  jugement  l'autorisant  à  faire  rectifier  un 
certain  nombre  d'actes  de  l'état  civil  dans  lesquels  son  nom  n'avait 
pas  été  orthographié  :  de  Briat  de  Traversât.  Il  fut  lui-même  père 
de  Pierre  de  Briat  de  Traversât,  décédé  en  1894,  et  grand-père  de 
M"""  Dussol  de  Cartassac,  dernière  représentante  de  sa  famille,  qui 
est  aujourd'hui  propriétaire  du  château  de  Saint-Palavy,  ou  Saint- 
Palavit. 

Principales  alliances  :  Delbos  du  Bousquet,  de  Murât  de  Sis- 
trières  1828,  Dussol  de  Cartassac  1871,  etc.  K 

*  Cette  notice  a  été  faite  à  l'aide  de  renseignements  dûs  à  l'obligeance  de  M.  II.  de 
la  Perrière. 


xni.  29 


TOMK  VIII 

CACARET». 

Famille  de  haute  bourgeoisie,  orii^inairc  de  la  Bigorre. 

(luillaume  Gacaret,  marié  vers  IGOO  à  Jeanne  Finaguy,  en  eut, 
entre  autre  enfants,  une  fille,  Paule,  (jui  épousa,  en  avril  1624, 
(iuillaume  Lias,  marchand,  et  deux  iils,  Noël  et  Antoine,  qui  furent 
les  auteurs  de  deux  branches. 

La  branche  aînée,  aujourd'hui  éteinte,  joignait  à  son  nom  celui  de 
la  métairie  de  Larroque,  qu'elle  possédait  à  Saint-Pé.  Son  auteur, 
Noël  Gacaret,  avait  épousé  en  deuxièmes  noces  Jeanne  de  Rancés, 
de  la  ville  d'Oloron,  enBéarn.  Il  en  eut  trois  enfants  :  1°  Marie,  qui 
épousa,  le  23  novembre  1 689,  Jean-François  de  Gastelnau  de  laLoubère, 
d'une  des  plus  vieilles  familles  nobles  du  pays  ;  S*"  Antoine,  avocat  au 
Parlement  de  Toulouse,  qui  acquit  la  seigneurie  du  village  d'Omex 
et  qui  mourut,  le  10  mai  1721,  sans  avoir  eu  d'enfants  de  son  mariage 
avec  M"^  d'Estorné  d'Angosse;  3^  Guillaume,  dit  M.  de  Larroque, 
brigadier  des  mousquetaires  de  la  garde  du  Roi,  mestre  de  camp  de 
cavalerie,  qui  mourut  en  septembre  1732  sans  avoir  été  marié. 

Antoine  Gacaret,  auteur  de  la  branche  cadette,  acheta  à  Saint-Pé 
la  maison  de  Gaparroy  dont  il  prit  le  nom.  Il  épousa  dans  cette  ville 
en  1622  Madeleine  Latapie.  Il  fut  père  de  Noël  Gacaret  de  Gaparroy, 
qui  épousa  en  1665  Raymonde  de  Sallenave,  et  grand-père  de  Jean 
Gacaret-Gaparroy,  né  en  février  1676,  ou  1677,  qui  épousa  Marie  de 
Lestelon,  fille  d'Arnaud  deLestelon,  abbé  laïque  de  Gasau-Debat,  au 
lieu  de  Ségur,  en  Béarn.  Gette  branche  alla  en  1741  se  fixer  à  Nay, 
en  Béarn,  oii  elle  s'est  très  honorablement  perpétuée  jusqu'à  nos 
jours  sous  le  seul  nom  de  Gacaret.  Elle  a  fourni  des  magistrats  très 
distingués. 

CADET  de  GASSICOURT,  de  SENNEVILLE,  de  LIMAY,  de  CHAMBINE, 
de  FONTENAY  et  de  VAUX  \ 

On  trouvera  d'intéressants  renseignements  sur  la  famille  Gadet 

'  Cette  notice  a  été  faite  à  l'aide  de  renseignements  dûs  à  l'obligeance  de 
M.  G.  Balencic. 

*  Cet  article  complète  et  rectifie  sur  plusieurs  points  la  notice  qui  avait  été  consa- 
crée à  la  famille  Cadet  dans  le  tome  VIII  de  cet  ouvrage. 


DICTIONNATRF     DES    FAMILLES     FRANÇAISES  451 

dans  l'ouvrage  suivant,  publié  en  1902  parL.-G.Traude  :  Élude  scien- 
tifique, critique  et  anecdotique  sur  les  Cadet. 

Claude  Cadet,  né  en  1695,  au  village  de  Regnost,  situé  dans  la 
paroisse  de  Fréroy,  à  trois  lieues  de  Troyes,  décédé  à  Paris  en  1745, 
eut  six  filles  dont  lune,  mariée  d'abord  à  un  sieur  Lemaire,  divorça 
en  1793  et  se  remaria  au  vieux  marquis  de  Montalembert.  Il  eut  aussi 
sept  fils,  Claude-Antoine,  Louis-Claude,  Jean-Baptiste,  Jean,  Charles- 
Edme,  Pierre  et  Antoine-François  Cadet,  qui  furent  tous  des  hommes 
de  mérite.  Les  plus  jeunes  de  ces  fils  se  distinguèrent,  suivant  l'usage 
du  temps,  en  joignant  à  leur  nom  ceux  de  Gassicourt,  de  Senneville, 
de  Limay,  de  Chambine,  de  Fontenay  et  de  Vaux.  Le  général  Thiébaut, 
qui,  dans  ses  Mémoires,  parle  longuement  de  la  famille  Cadet,  pré- 
tend que  ces  noms  étaient  ceux  des  villages  des  environs  de  Paris 
où  les  frères  Cadet  avaient  été  mis  en  nourrice. 

L'aîné  de  ces  fils,  Claude-Antoine  Cadet,  dit  le  sai^neur.  fut  reçu 
en  1752  maître  en  chirurgie.  Il  avait  épousé  M"^  Joly,  habile  peintre 
sur  émail,  décédée  en  1801,  dont  il  neut  pas  de  postérité  masculine. 
Le  second,  Louis-Claude  Cadet  de  Gassicourt,  né  à  Paris  en  1731, 
décédé  en  1799,  embrassa  la  profession  de  pharmacien,  fut  apothi- 
caire en  chef  de  l'armée  d'Allemagne,  puis  de  celle  de  Portugal,  fut 
nommé  directeur  des  travaux  chimiques  à  la  manufacture  de  Sèvres, 
se  montra  dans  ces  diverses  fonctions  un  savant  de  premier  ordre  et 
fut  admis  en  1766  à  l'Académie  des  sciences.  Son  fils  unique,  Charles- 
Louis  Cadet  de  Gassicourt,  né  à  Paris  en  1769,  pharmacien , de  la 
maison  de  l'Empereur,  membre  de  l'Académie  de  médecine,  décédé 
en  1821,  fut  créé  chevalier  de  l'Empire  par  lettres  patentes  du  15  juil- 
let 1810.  11  avait  épousé  M^^^  Baudet,  sœur  de  M""*  Feuillant  et  de  la 
comtesse  Roy.  Il  laissa  deux  fils  :  1°  Charles-Félix  Cadet  de  Gassi- 
court, né  en  1789,  pharmacien,  décédé  en  1861,  qui  épousa  en  1818 
une  fille  du  docteur  baron  Dubois  et  dont  la  descendance  subsiste  : 
2°  Louis-Hercule  Cadet  de  Gassicourt,  né  en  1794,  juge  au  tribunal  de 
la  Seine,  décédé  sans  postérité  en  1870. 

Jean-Baptiste  Cadet  de  Senneville,  troisième  fils  de  Claude,  fut 
avocat  au  Parlement  de  Paris.  On  n'a  pu  se  procurer  sur  sa  descen- 
dance que  des  renseignements  insuffisants. 

Jean  Cadet  de  Limay,  quatrième  fils  de  Claude,  était  inspecteur 
général  des  Ponts  et  Chaussées  quand  il  reçut,  en  décembre  1786, 
des  lettres  patentes  d'anoblissement,  conçues  dans  les  termes  les  plus 
flatteurs,  dont  on  trouvera  le  texte  dans  le  youveau  d'Hozier  ;  il 
obtint  en  1788  le  cordon  de  Saint-Michel.  11  avait  épousé  en  1771 
M^*®  Desfriches,  d'une  vieille  famille  d'Orléans.  11  fut  père  d'Aignan 
Cadet  de  Limay,  inspecteur  divisionnaire  des  Ponts  et  Chaussées,  qui 


4r»2  DICTIONNAinK     DF.S     FAMIM,  FÎS     PHANÇAISKS 

épousa  on  I7Î)3M""  do  Boôry,  elgrand-porc,  ou  bisaïeul,  (J'IIenri  Cadet 
de  Limay,  né  on  ISITi,  docédé  on  1S8S. 

Charlos-Kdmc  Cadet  de  Cliamhine,  cinquième  (ils  de  Claude,  fut 
chef  de  division  dos  Ponts  etChaussées.  11  fui  père  de  Charles  Cadet 
de  Chanihin(\  no  on  17G0,  avocat  à  la  Cour  royale,  membre  cl.  secré- 
taire du  Conseil  des  Ponts  et  Chaussées,  dont  la  descendance 
subsiste. 

Pierre  Cadet  de  Fontenay,  sixième  fds  de  Claude,  fut  capitaine 
d'infanterie  à  l'île  de  France.  Son  (ils,  Ilippolytc  Cadet  de  Fontenay, 
né  en  1774,  colonel  d'artillerie,  officier  de  la  Légion  d'honneur,  fut 
créé  chevalier  de  l'Empire  par  lettres  patentes  dul8  juillet  1811.  Il  ne 
paraît  pas  avoir  laissé  de  postérité. 

Antoine  Cadet  de  Vaux,  né  à  Paris  en  1745,  le  plus  jeune  des  fils 
de  Claude  Cadet,  fonda  en  1775  le  Journal  de  Paris,  écrivit  de  nom- 
breux ouvrages  sur  la  chimie  et  l'économie  rurale  et  fut  à  la  tête  de 
plusieurs  œuvres  pliilanthropiques  importantes.  Il  mourut  en  1828 
laissant  trois  fils  de  son  mariage  avec  M"''  Delaplace.  Un  de  ses 
petits-fils,  Alexis-Arthur  Cadet  de  Vaux,  ancien  magistrat,  a  été  élu 
en  1895  conseiller  général  de  Loir-et-Cher. 

Principales  alliances  :  de  Montalembert,  Carbuccia,  de  Pinelli  1859, 
Desfriches  1771,  de  Boéry  1793,  Lepel-Cointet,  Aubernon,  Dubois 
1818,  Journault  1861,  etc. 

CALLOCH  de  KERILLIS.  Armes  :  c^e  gueules  à  un  trèfle  d'argent,  en 
abîme ^  accompagné  de  troismolettes  du  même,  2  eH. 

CANTALAUSE  (de).  Armes  :  parti  :  au  1  d'argent  à  une  alouette  au 
naturel  posée  sur  mie  terrasse  de  sinople,  au  chef  d'azur  chargé  de 
trois  étoiles  d'argent  ;  au  2  d'or  cantonné  dans  chaque  quartier  d'un 
croissant  de  gueules.  —  Supports  :  deux  aigles^. 

La  famille  de  Cantalause  appartient  à  la  noblesse  de  robe  toulou- 
saine. 

On  en  trouvera  des  généalogies  dans  les  manuscrits  de  Chérin  et 
dans  le  tome  III  de  la  France  moderne  de  M.  Villain. 

Bernard  de  Cantalause,  bourgeois  de  Seyresetde  Saint-Michel,  au 
diocèse  de  Mirepoix,  auquel  M.  Villain  fait  remonter  la  filiation, 
avait  épousé  Françoise  Dejean  par  contrat  passé  le  5  juin  1656 
devant  notaire  à  Castelnaudary  ;  il  mourut  le  14  juin  1698.  Son  fils, 
Jacques  de  Cantalause,  avocat  en  Parlement,  marié  à  Françoise  de 
Camille,  acquit  en  1712  de  la  marquise  deGassion,  née  Colbert,  la 

*  Cette  notice  remplace  celle  qui  avait  été  consacrée  à  la  famille  de  Cantalause 
dans  le  tome  VIII  de  cet  ouvrage. 


t 


DICTIONNAIRE    DES    FAMILLES    FRANÇAISES  453 

quatrième  partie  delà  seigneurie  et  justice  de  Lagarde.  Il  fut  anobli 
par  le  capitoulat  de  Toulouse  qu'il  exerça  en  1739.  Il  laissa  plusieurs 
fils.  L'aîné  de  ceux-ci,  Michel  de  Gantalause,  Cosgr  de  Lagarde  et  de 
Roquefoulet,  né  en  1706,  conseiller  au  Parlement  de  Toulouse  en 
1740,  marié  en  1749  à  Hélène  de  Bonay  de  la  Grassette,  fdle  d'un 
trésorier  de  France,  décédé  en  1776,  lit  en  1775  les  preuves  de  sa 
noblesse  pour  obtenir  l'admission  parmi  les  chevau-légers  de  son  fils 
cadet,  Antoine-François,  né  en  1759,  décédé  dans  la  suite  sans  avoir 
été  marié.  Jean-François  de  Cantalause,  qualifié  baron  de  Gaurc, 
fils  aîné  de  Michel,  épousa  en  1776  M^'^^  de  Finance.  Sa  descen- 
dance n'est  plus  représentée  que  par  son  arrière-petit-fils,  Ray- 
mond, baron  de  Gantalause,  né  en  1849,  demeuré  célibataire. 

M.  de  Gantalause,  Sgrbaron  de  Gaure,etle  chevalier  de  Gantalause, 
officier  dans  le  régiment  de  dragons  de  Gondé,  prirent  part  en  1789 
aux  assemblées  de  la  noblesse  tenues  à  Toulouse.  M.  de  Gantalause, 
Gosgr  de  la  Garde,  prit  part  cette  même  année  à  celles  tenues  à 
Gastelnaudarv. 

Principales  alliances  :  duBarry,  de  Gorneillan,  Brethous  deGastel- 
nau,  de  Jougla  1807,  de  Boyer  de  Tauriac  1865,  de  Fajoles-Glairac 
1808,  de  Gouessin  1848,  Boscal  de  Réals-Mornac  1881,  Dejean,  etc. 

CARTAULT  et  CARTAULT  d'OLIVE.  Armes  de  la  branche  qui  a  relevé 
le  nom  d'Olive  :  écartdé  :  aux  1  et  4  d'azur  à  un  champignon  ren- 
versé d'argent;  au  chef  d  argent  chargé  d'un  boulet  de  gueules,  qu* 
est  de  Boulet;  aux  ^  et  ''6  de  gueules  à  trois  bandes  d'or,  qui  est 
d'Olive;  sur  le  tout  :  d'azur  parti  d'argent  semé  de  billetles  de  l'un 
enV  autre,  qui  est  de  Gartault.  —  Gouronne  ;  de  Marquis.  — Tenants  : 
deux  anges  tenant  des  rameaux  d'olivier.  —  Gimier  .une  licorne.  — 
Devise  :  Quand  même  ! 

Famille  bourgeoise  à  laquelle  M.  Villain  a  consacré  une  notice 
dans  le  tome  III  de  la  Finance  moderne  (^deuxième  partie). 

La  famille  Gartault  est  originaire  du  Poitou.  Un  de  ses  représen- 
tants, Pierre  Gartault,  marchand  apothicaire,  bourgeois  de  Persac, 
fut  en  1695  parrain  de  son  parent,  Pierre  Gartault,  filsdautre  Pierre 
Gartault,  greffier  à  Givray.  Il  fit  enregistrer  à  l'Armoriai  général  de 
1696  (registre  de  Montmorillon)  ses  armoiries  telles  que  la  famille 
Gartault  les  porte  encore  de  nos  jours  :  à' azur  parti  d'argent  semé  de 
billettes  de  l'un  en  l'autre. 

.lacques-Gharles  Gartault,  né  à  Saumur  en  1773,  était,  daprès  le 
travail  de  M.  Villain,  un  arrière-petit-fils  du  précédent.  Il  entra  dans 
l'armée  à  l'époque  de  la  Révolution  et  arriva  au  grade  de  général.  Il 
laissa  plusieurs  fils.  L'un  de  ceux-ci  fut  l'auteur  dune  branche  fixée 


4r)V  DICTIONNAinR     DRS    FAMILLFS    FRANÇAISES 

à  Paris.  Un  aulrc,  Jacqucs-Frc'MicTic  Garlault,  noàNarl)onnc  on  1802, 
juge  au  tribunal  civil  (lcMoniaul)an,(liroclour  delà  Caisse  dY^pargne 
cl  conscillci-  nuinicipal  de  celU^  ville,  décédé  en  1860,  fut  père  de 
Jacques-Ludovic  Carlault,  né  à  Monlaul)an  en  1838,  décédé  en  1899, 
qui  épousa  en  1809  M"Mîoulel  d'Olive,  etgrand-pére  de  Forl-Léopold 
Carlault,  connu  sous  le  nom  do  Cartault  d'Olive,  qui  a  épousé  en 
1910  M""  Cmuzat. 

La  famille  Boulel  d'Olive,  dont  la  famille  Gartault  a  relevé  le  nom, 
était  une  branche  de  la  famille  lîoulet  de  Colomb  d'IIautcserrc  à 
laquelle  il  a  été  en  son  lieu  consacré  une  notice. 

La  famille  d'Olive,  dont  le  nom  a  été  successivement  relevé  par  la 
famille  Boulet  et  par  la  famille  Gartault,  appartenait  à  la  noblesse 
de  robe  toulousaine.  On  trouvera  sur  elle  des  renseignements  dans 
\ Armoriai  de  la  noblesse  du  Languedoc  de  AL  de  la  Roque  et  dans  le 
tome  III  de  la  France  moderne  àalsl.  Villain.La  souche  se  partagea  en 
plusieurs  branches.  Celle  de  ces  branches  qui  se  perpétua  jusqu'au 
xix''  siècle  avait  pour  auteur  Jean  Olive  qui  fut  capitoul  de  Toulouse 
en  1466  et  qui  fut  anobli  par  ses  fonctions.  Jean  d'Olive,  arrière- 
petit-fils  du  précédent,  syndic  général  de  la  province  du  Languedoc 
en  1610,  épousa  en  1609  Marguerite  d'Espagne,  fille  d'un  avocat.  lien 
eut  deux  fds,  Jean  et  Georges,  qui  furent  maintenus  dans  leur  noblesse 
en  vertu  du  capitoulat,  l'un  le  10  janvier  1670,  l'autre  le  23  septembre 
1669,  par  jugements  de  M.  de  Bezons,  intendant  du  Languedoc.  Le 
plus  jeune  de  ces  deuxfrèrcs,  Georges,  fut  capitoul  en  1648  et  1661  ;  il 
eut  plusieurs  fds  qui  moururent  sans  postérité.  Son  frère,  Jean,  fut  le 
grand-père  de  Joseph  d'Olive,  substitut  du  procureurgénéralau  Parle- 
mentde  Toulouse,  qui  épousaen  1723  Marie  d'Albis  de  Belbèze.  Celui- 
ci  laissa,  entre  autres  enfants,  deuxfds:  1°  Joseph-Denis  d'Olive, prési- 
dent aux  requêtes  du  Parlement  de  Toulouse,  marié  à  M^^*"  Destan- 
cheau,  décédé  en  1783,  dont  la  descendance  s'éteignit  en  lapersonne 
de  ses  petits-fds,  Isidore  et  Louis,  connus  sous  les  titres  de  marquis  et 
de  comte  d'Olive  ;  2°  Jean-Pierre  d'Olive,  né  en  1739,  capitaine  au 
régiment  de  Beaujolais,  chevalier  de  Saint-Louis,  dont  la  fdle  unique 
épousa  en  1798  M.  Boulet  et  fut  la  grand-mère  de  M'"^  Gartault,  née 
Boulet  d'Olive. 

Il  a  existé  en  Quercy  une  autre  famille  d'Olive  qui  portait  pour 
armes  :  d'argent  à  un  olivier  de  sinople  mouvant  d'un  croissant  de 
gueules  ;  au  chef  d'azur  chargé  de  trois  croissants  d'or.  Cette 
famille  descendait  de  monsieur  maître  Pierre  d'Olive,  docteur  régent 
en  l'Université  de  Cahors,  dont  le  fds,  Jean  d'Olive,  nommé  en  1642 
avocat  général  en  la  Cour  des  aides  de  Montauban,  fut  anobli  par  sa 
charge  et  dont  le  petit-fds,  Pierre  d'Olive,  marié  en  1664,  fut  nommé 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES    FRANÇAISES  455 

en  1659  conseiller  en  la  Cour  des  aides  de  Montauban,  puis,  en  1689, 
professeur  de  droit  français  en  l'Université  de  Cahors.  Jean-Pierre 
d'Olive,  fils  de  Pierre,  fut  maintenu  dans  sa  noblesse,  le  17  sep- 
tembre 1715,  par  jugement  de  Laugeois,  intendant  de  Montauban,  en 
raison  de  la  cliarge  exercée  par  son  grand-père.  11  ne  paraît  pas 
avoir  laissé  de  postérité. 


TOMK  IX 

GAZES  de  FRESQUIÈRES  (de). 
CcLtc  famille  subsiste. 

Joseph  DE  Gazes  DE  Fresquières,  ne  à  Sorgucs  le  30  juillet  1874, 
représentant  de  commerce,  fils  d'Agricol-Denys  et  d'Apollonie  Mari- 
gnane, a  épousé  à  Nice,  en  janvier  1912,  Julie-François  Bcaudoin. 

CHAPUYS-MONTLAVILLE  (de). 

Antoine-Philibert  Ghapuys,  né  à  Tournus  en  1743,  créé  baron  par 
Gharles  X  en  1820,  épousa  vers  1774  Marie-Thérèse-Gabrielle  Arnoux 
deRonfand.  Il  fut  père  d'André-Valérien,  baron  de  Ghapuys  de 
Montlavillc,  qui  épousa  Jeanne-Antoinette  de  Lippens,  décédée  à 
Tournus  en  1862,  et  seulement  grand-père  de  Benoit-Alceste,  baron 
de  Ghapuys  de  Montlaville,  né  à  Tournus  en  1800,  donné  par  erreur 
comme  son  fils.  Le  petit-fils  de  ce  dernier,  Antoine-Ludovic,  baron 
de  Ghapuys-Montlaville,  né  à  Saint-Étienne  en  1856,  a  épousé  sa  cou- 
sine, M'^''  Bastide,  dont  il  a  eu  plusieurs  enfants. 


TOME  X 


CHARMOT-BREISSAND.  Armes  concédées  en  1810  au  général  baron 
Breissand  :  parti  :  au  1  d'azur  à  une  licorne  assise  dC argent;  au  2 
coupé  de  gueules  à  Vépée  haute  en  pal  d'argent,  qui  est  des  barons 
militaires,  et  dargent  à  deux  branches  de  sinople  en  cercle,  Vune  à 
dextre  d'olivier,  Vautre  à  sénestre  de  chêne. 

Famille  de  haute  bourgeoisie  qui  joint  à  son  nom  celui  delà  famille 
Breissand,  éteinte  dans  les  mâles  vers  1880,  à  laquelle  il  a  été  en  son 
lieu  consacré  une  notice. 

Léon  Charmot-Breissand,  petit-fils  du  général  baron  Breissand,  tué 
à  Dantzick  en  1813,  et  de  la  baronne  Breissand,  née  Dessaix,  et 
arrière-petit-fils  du  général  comte  Dessaix,  fut  héritier  de  sa  grand- 
tante,  la  baronne  Favrat  de  Bellevaux,  née  Dessaix,  décédée  en  1873. 

CHATEAUBODEAU(de).  Armes  :  d'azur  àun  chevron  d or  accompagné 
de  trois  quinte  feuilles  de  même,  celle  de  la  pointe  surmontée  dun 
croissant  dargent.  —  Couronne  :  de  Comte.  —  Supports  :  deux 
lions.  — Devise  :  Spectantibus  terrorem  incutit  leo  rugiens^. 

La  famille  de  Ghateaubodeau,  anciennement  Bochard,  originaire 
des  environs  de  Riom,  en  Auvergne,  passée  plus  tard  dans  la  Marche 
et  en  Bourbonnais,  appartient  à  la  vieille  noblesse  du  centre  de  la 
France.  On  en  trouvera  une  généalogie  dans  l'ouvrage  suivant,  publié 
en  1913  par  M.  Eugène  Lebrun  :  Une  petite  ville  bourbonnaise.  Le 
Veurdre.  Ses  seigneurs,  ses  châteaux  et  leurs  possesseurs. 

Amblard  Bochard  de  Pontgibaud,  chevalier,  est  mentionné  dans 
des  actes  de  1245  et  de  1248  avec  ses  deux  fils,  autre  Amblard  et 
Etienne.  L'aîné  de  ceux-ci  paraît  devoir  être  identifié  avec  un  Amblard 
Bochard,  Sgr  des  Fontettes  et  de  la  Drulhe,  qui  est  mentionné  dans 
plusieurs  actes  de  la  seconde  moitié  du  xiii®  siècle  soit  seul,  soit  avec 
sa  femme,  Poncie  de  Barast.  Ce  dernier  peut  avoir  été  père  d'un 


*  Cette  notice  remplace  celle  qui  avait  été  consacrée  à  la  famille  de  Ghateaubodeau 
dans  le  tome  X  de  cet  ouvrage. 


458  nicTioNNAiiu-:    dfs   famiuks   françaises 

Amhiard  lîorhard,  damoiseau,  qui  rsl  ainsi  drsij^TK''  dans  un  acte 
de  1:273,  el  duii  Pierre  Hochard,  qui  était  en  1287  chanoine  comte 
dv  lîriou(l(\  A  la  même  époque  vivait  un  Bochard  de  Hochard,  p^en- 
tiiliomme  auver»^nal,  (jui,  s'étant  croisé,  contracta  un  cmj)runl  à 
Damii^lte  en  1249.  Le  nom  de  la  famille  Bochard  figure  dans  un  grand 
nombre  d'actes  du  xiv*^  siècle.  Noble  homme  seigneur  Pierre  de 
Bochard,  chevalier,  Sgr  de  la  Prugnc  et  de  Ghûlcaubodeau,  reçut  un 
hommage  vers  1360.  Il  paraît  avoir  le  premier  de  sa  famille  possédé 
la  terre  et  le  château  de  Chateaubodeau,  situés  près  d'Aubusson,  dans 
la  Marche,  dont  sa  descendance  a  conservé  le  nom.  On  lui  attribue 
pour  fils  un  autre  Pierre  Bochard,  chevalier,  Sgr  de  la  Prugne,  des 
Fontettes  et  de  Chateaubodeau,  qui  est  mentionné  dans  plusieurs 
actes  de  la  lin  du  xiv«  siècle  et  du  début  du  xv%  et  pour  petit-fds  un 
Louis  Bochard,  damoiseau,  Sgr  de  la  Prugne,  de  Chateaubodeau  et 
de  Chaux,  qui  est  ainsi  qualifié  dans  des  actes  du  6  février  1432,  de 
1434, 1437  et  1438.  Ce  dernier  avait  épousé  Guillemette  de  Chaux,  héri- 
tière de  la  terre  de  son  nom,  qui  est  rappelée  comme  veuve  dans 
des  actes  de  1451  et  1458. 

La  filiation  est  rigoureusement  établie  à  partir  d'Antoine  Bochard 
de  Chateaubodeau,  Sgr  de  la  Prugne,  de  Chaux,  de  Chateaubodeau, 
etc.,  iils  présumé  des  précédents.  Ce  gentilhomme  épousa  d'abord, 
le  14  janvier  1469,  Françoise  de  Peiraciet,  puis  Miracle  de  Forges  et 
enfin,  vers  1490,  Catherine  de  Bonneval.  Il  laissa  plusieurs  fils  qui 
laissèrent  tomber  en  désuétude  le  nom  de  Bochard  pour  ne  conserver 
que  celui  de  leur  terre  de  Chateaubodeau.  L'un  de  ces  fils,  Gilbert 
de  Chateaubodeau,  ou  de  Chaux,  écuyer,  Sgr  de  Chaux,  Chateaubo- 
deau, etc.,  né  du  second  lit,  épousa  Anne  de  Malleret  par  contrat 
du  1"  août  1512  et  continua  la  lignée.  Il  mourut  jeune  encore  laissant 
trois  fils  en  bas  âge,  Sébastien,  Jean  et  Gabriel  de  Chateaubodeau, 
qui  furent  les  auteurs  de  trois  branches,  et  une  fille,  Jehanne,  qui,  étant 
à  peine  âgée  de  10  ans,  épousa,  par  contrat  du  11  mai  1523,  François 
de  Ligondès.  Par  acte  du  27  avril  1524,  Gabriel  de  Chateaubodeau, 
religieux  de  l'ordre  de  Sainte-Radegonde,  tuteur  de  ses  neveux 
mineurs,  vendit  la  terre  de  Chateaubodeau  à  François  de  Ligondès, 
mari  de  sa  nièce  Jeanne.  Les  divers  représentants  de  la  famille  de 
Chateaubodeau  furent  maintenus  dans  leur  noblesse  en  1667  par 
jugement  de  Lambert  d'Herbigny,  intendant  de  Moulins,  après  avoir 
prouvé  leur  fihation  depuis  cet  acte  de  1524. 

L'auteur  de  la  branche  aînée,  Sébastien  de  Chateaubodeau,  ou  de 
Chaux,  Sgr  de  Chaux,  Malleret,  Saint-Fargeol,  etc.,  gentilhomme 
ordinaire  de  la  chambre  du  Roi,  chevalier  de  son  Ordre,  tué  en  1568 
au  siège  de  Chartres,  épousa,  le  5  février  1541,  Marguerite  de  Cor- 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  459 

debœuf  de  Beauverger.  Sa  descendance,  fixée  dans  les  environs  de 
Marcillat,  en  Bourbonnais,  s'éteignit  avec  Pierre-Alexandre,  connu 
sous  le  titre  de  comte  de  Clitaeaubodeau,  né  à  Glermont-Ferrand 
en  1784,  colonel  en  18:23,  commandeur  de  la  Légion  d'honneur, 
décédé  en  1833,  qui  de  son  mariage  avec  M'^^  de  Guerchy  ne  laissa 
qu'une  fdle,  mariée  au  vice-amiral  de  Saisset  et  décédée  à  Paris 
en  1878,  et  avec  son  cousin,  Ernest-Joseph  de  Chateaubodeau, 
employé  à  la  Direction  des  domaines,  né  à  Golmar  en  l'an  IV,  décédé 
dans  la  même  ville  en  1861. 

L'auteur  de  la  seconde  brandie,  Jean  de  Ghateaubodeau,  ou  de 
Ghaux,  Sgr  de  Rhymbé,  en  la  paroisse  de  Bannegon,  dans  l'arrondis- 
sement actuel  de  Saint-Amand,  épousa  Glaude  de  Gluys  par  contrat 
du  14  janvier  1532.  Il  eut  deux  fils  :  1°  Jean  de  Chateaubodeau,  ou 
de  Ghaux,  Sgr  de  Rhymbé,  marié  en  1S76  à  Charlotte  de  la  Porte 
d'Yssertieux,  dont  la  descendance  s'éteignit  au  xvii®  siècle  ;  2°  Gaul- 
vin  de  Ghateaubodeau,  qui  épousa,  par  contratdu  12  juin  1573,  Cathe- 
rine Alamarie,  héritière  de  la  seigneurie  du  Goudart,  près  de  Guéret, 
et  dont  la  descendance  subsiste. 

L'auteur  de  la  troisième  branche,  Gabriel  de  Ghateaubodeau,  Sgr 
de  la  Garde,  épousa  successivement  Glaude  Heyraud,  héritière  delà 
seigneurie  du  Ghatelard,  près  de  Commentry,  puis  Bénigne  de  Bal- 
lerin.  Sa  descendance  s'éteignit  en  1753. 

Antoine  et  Charles  de  Ghateaubodeau  furent  admis  dans  l'ordre  de 
Malte,  l'un  en  1572,  l'autre  en  1686. 

Jeanne-Julie  de  Ghateaubodeau,  née  à  Glermont-Ferrand  en  1780, 
mariée  dans  la  suite  à  M.  de  Frédy,  fit  en  1790  des  preuves  de 
noblesse  pour  être  admise  à  Saint-Cyr. 

M.  de  Ghateaubodeau  prit  part  en  1789  aux  assemblées  de  la 
noblesse  tenues  à  Montiuçon.  Pierre  de  Chateaubodeau,  chevalier, 
Sgr  de  Morlon  et  du  Goudart,  prit  part  cette  même  année  à  celles 
tenues  à  Poitiers  et  à  celles  tenues  à  Guéret.  Jean-Baptiste,  chevaher 
de  Ghateaubodeau,  prit  également  part  à  celles  tenues  à  Guéret. 

La  famille  de  Ghateaubodeau  a  fourni  un  maréchal  de  camp  en  J  667, 
un  chambellan  du  duc  d'Alençon  en  1576,  un  chevalier  de  l'Ordre  du 
Roi  en  1581,  de  nombreux  officiers,  etc. 

Son  chef  est  connu  sous  le  titre  de  comte. 

Principales  alliances  :  de  Bonneval,  de  Ligondès  1523,  de  Corde- 
bœuf  de  Beauverger  1541,  de  Chamborant  1554,  deTranchelion  1653, 
deCourtais  1735,  de  Frédy  1801,  de  Régnier  de  Guerchy,  de  la  Porte 
d'Yssertieux  1576,  de  Bigny  1656,  de  Murât  1609,  du  Peyroux  1655,  de 
Saint-Julien  1664,  d'Isle  1786,  Fournier  de  Boismarmim  1781,  de 
Boislinard  1808,  Tyreil  de  Poix  1834,  des  Mazis  1877,  de  Fadate  de 


400  niCTIONNAinK     DK  s     FA  M  II.  1,1.  S     F  II  A  N  Ç  A  I  S  i:  S 

Sainl-Gcor^os  1S71,  (l'IIoffclizo  1900,  de  Mauinonl,  de  RcaïKjiiniro 
lOOi,  de  lîrossolles,  de;  lîosnMlon,  do  (]ollasson  1651 ,  de  Chaliis  lOl'i, 
Autié  de  Vilieinoniée  1G4!2,  de  Loiiari  1()84,  etc. 

GHÉRON  de  la  BRUYÈRE. 

l'aniilie  de  haute  bourgeoisie. 

Louis-Claude  Giikron  de  la  Bruykrk,  né  à  Paris  en  l7o8,  lillôratcur 
disliiii^ué,  fut  élu  en  1701  député  su[)f)léant  de  Seine-et-Oise  à  la 
Législative  ;  il  fut  appelé  peu  de  temps  après  à  siéger  dans  cette 
assemblée  en  remplacement  de  Lebreton;  il  fut  plus  tard  préfet  de  la 
Vienne  et  mourut  à  Poitiers  en  1807.  Son  frère,  François  Chéron,  né 
ù  Paris  on  1704,  décédé  en  18:28,  fut  également  un  littérateur  de 
mérite.  Il  fut  directeur  du  Mercure  en  18lo,  puis  commissaire  du  Roi 
près  le  Théâtre  Français. 

Plus  récemment  M.  Chéron  de  la  Bruyère  avait  épousé  Marguerite 
Jollivet,  décédée  à  Bloisen  1913  à  l'âge  de  75  ans,  sœur  du  publiciste 
Gaston  Jollivet.  Il  en  a  eu  un  fds,  qui  lui-même  a  des  enfants,  et  plu- 
sieurs filles  dont  l'une  a  épousé  le  général  Thétard. 


TOME  XI 


COFFINIÈRES  et  COFFINIÈRES  de  NORDECK. 

La  famille  Goffinières  appartient  à  la  haute  bourgeoisie  du  Laura- 
gais. 

M.  Villain  en  a  donné  une  généalogie  dans  le  tome  III  de  la 
France  moderne  (deuxième  partie).  Il  en  fait  remonter  la  filiation  à 
Raymond  Goffmières  qui  était  bourgeois  d'Avignonnet  dans  les  pre- 
mières années  du  xv^  siècle.  Jean  Goffmières,  fils  de  Raymond,  fut 
père  de  Bernard  Goffmières,  notaire  royal,  qui  continua  la  descen- 
dance, et  aussi,  d'après  M.  Villain,  d'un  Jean-Antoine  de  Goffm,  marié 
en  1557  à  Jacquette  de  Vernès,  qui  fut  l'auteur  de  la  famille  de  Gouffm 
du  Valès  (voyez  ce  nom  aux  Additions  du  présent  volume). 

Pierre  Goffmières,  décédé  en  1794,  fut  maître  chirurgien  à  Gastel- 
naudary.  Son  fds,  Alexandre  Goffmières,  né  à  Avignonnet  en  1753, 
procureur  au  présidial  de  Lauragais,  décédé  à  Gastelnaudary  en 
1825,  épousa  d'abord  en  1782  Anne  Valette,  fille  d'un  notaire,  puis 
en  1793  Paule  de  Marquié  de  Gussol,  fille  d'un  officier  de  cavalerie 
et  de  Jeanne  de  Nordeck.  Il  laissa,  entre  autres  enfants,  trois  fils  : 
1°  Antoine-Gabriel  Goffmières,  né  à  Gastelnaudary  en  1786,  avocat 
distingué  à  la  Gour  de  cassation  et  au  Gonseil  d'État,  décédé  sans 
alliance  en  1862;  2°  Jean-Paul-Augustin  Goffmières,  né  à  Gastelnau- 
dary en  1788,  avocat  à  Montpellier,  décédé  en  1857,  dont  la  descen- 
dance subsiste  avec  distinction  à  Montpellier,  à  Gastelnaudary,  à 
Perpignan  et  à  Marseille  ;  3°  Grégoire-Félix  Goffmières,  né  du  second 
lit  à  Gastelnaudary  en  1811,  général  de  division,  commandeur  de  la 
Légion  d'honneur,  décédé  à  Paris  en  1887.  Ce  dernier  avait  demandé, 
le  4  mars  1864,  et  obtenu,  par  décret  du  2  novembre  de  la  même 
année,  l'autorisation  de  joindre  à  son  nom  celui  de  la  famille  de 
Nordeck  à  laquelle  appartenait  sa  grand-mère  maternelle.  Il  avait 
épousé  à  Gette,  en  1842,  M"^  Sarrau  dont  il  a  laissé  trois  fds.  Le 
second  de  ceux-ci,  André  Goffmières  de  Nordeck,  né  à  Auch  en  1848, 
capitaine  de  vaisseau,  est  commandeur  de  la  Légion  d'honneur. 

La  familUe  Goffmières  a  fourni  des  officiers  de  grand  mérite,  des 
avocats,  des  notaires,  des  médecins,  etc. 


402  I)  I  ('.  T I  ()  N  N  A 1  a  !■:    I)  !•:  s    F  A  .M  1 1. 1. 1 ;  s    F  II  A  N  (,:  A  I  s  F  s 

Principales  alli;nic(\s  :  de  Mar(|iiir  de  Ciissol  171).':$,  de  Mas-Lairio 
1884,  CoLTordai».  Martin  de  IJonsoiij^^e  187G,  Guyol  du  Hopaire  1880, 
etc«. 

COQUEBERT  de  MONTBRET.  de  ROMAIN,  de  NEUVILLE  et  de  TOULY. 

On  trouvera  d'iFilércssants  ronseignenicnls  sur  la  famille  CoguKUEin 
dans  l'ouvrage  suivant  :  les  Coquebert^  publié  à  Ilcims  en  1900  par  le 
vicomte  de  la  (iuérivière. 

Simon  Coquebert  épousa  avant  1538  Adriennc  de  Noël.  Il  en  eut, 
entre  aulrcs  enfants,  trois  fils  :  Jean,  Tbomas  et  Thierry  Coquebert. 
L'ainé  de  ces  fils,  Jean,  marié  vers  1565  à  Marguerite  Béguin,  fut 
l'auteur  commun  de  la  branche  des  Coquebert  de  Montbret  et  de 
llomain  et  de  la  branche  des  Coquebert  de  Neuville,  encore  l'une  et 
l'autre  existantes.  Le  second,  Thomas,  fut  l'auteur  de  la  branche  des 
Coquebert  d'Agny  qui  s'éteignit  après  quelques  générations.  Le  troi- 
sième, Thierry,  marié  à  Remiette  Godinot,  fut  l'auteur  de  la  branche 
des  Coquebert  de  Touly,  encore  existante,  sur  laquelle  la  notice 
consacrée  aux  Coquebert  dans  le  tome  XI  de  cet  ouvrage  ne  contient 
que  des  renseignements  très  insuffisants.  Innocent  Coquebert,  fils 
de  Thierry  et  de  Remiette  Godinot,  épousa  en  1000  Nicole  de  la  Haye 
dont  il  eut  une  nombreuse  postérité.  Un  de  ses  fils.  Innocent  Coque- 
bert, marié  en  1030  à  sa  parente,  Jeanne  Coquebert  de  Vaux,  fut  père 
de  Michel  Coquebert,  Sgr  de  Touly,  qui  épousa  en  1070  Marie  Foulon, 
grand-père  de  Jérôme  Coquebert,  Sgr  de  Touly,  qui  épousa  en  1097 
Thérèse  de  la  Boue,  bisaïeul  de  Jérôme  Coquebert,  Sgr  de  Touly, 
né  à  Nouvion  en  1711,  conseiller  du  Roi,  contrôleur  des  guerres  et  de 
la  maison  du  Roi,  décédé  à  Creil  en  1781,  qui  fut  anobli  par  l'obten- 
tion du  collier  de  Saint-Michel,  trisaïeul  d'Alexandre  Coquebert  de 
fouly,  décédé  à  Orléans  en  1837,  qui  épousa  à  Versailles  en  1787 
M"°  de  Bonnefoy  du  Charmel,  et  quadrisaïeul  d'Alexandre-François 
Coquebert  de  Touly,  né  à  Paris  en  1792,  décédé  en  1859,  qui  épousa 
M"^  Cimetier  et  dont  la  descendance  subsiste-. 

*  Cette  notice  remplace  celle  qui  avait  été  consacrée  à  la  famille  Coffinières  dans 
le  tome  XI  de  cet  ouvrage. 

*  Cet  article   complète  la  notice  qui  avait  été  consacrée  à  la  famille  Coquebert 
dans  le  tome  XI  de  cet  ouvrage. 


TOME   XI 1 


COSTEd'ESPAGNAG.  Armes  (d'après  VAnnuaire  héraldiques  :  parti  : 
au  l  d'or  au  léopard  lionne  de  gueules,  surmonté  de  trois  molettes 
de  sable  rangées  en  chef  ;  aie  2  d'azur  à  deux  épées  d'argent,  garnies 
d'or,  passées  en  sautoir  et  surmontées  d'un  coq  hardi  d'or,  crété  et 
barbé  de  gueules. 

COUGNY(de). 

La  branche  aînée  de  la  famille  de  Cougny  subsiste  dans  une  situa- 
tion modeste. 

COUFFIN  du  VALÈS  (de).  Armes  :  de  gueules  à  une  bande  d'or  chargée 
de  trois  étoiles  de  sable,  accompagnée  en  chef  d'un  lion  d'argent 
înarchant  sur  la  bande  et  en  pointe  de  trois  besants  d'argent  mis  en 
bande. 

La  famille  de  Couffin  du  Valès  appartient  à  la  noblesse  du  Laura- 
gais. 

"SI.  Villain  en  a  donné  une  généalogie  dans  le  tome  111  de  la  France 
moderne  (deuxième  partie).  On  trouvera  aussi  au  Cabinet  des  Titres 
les  preuves  de  noblesse  qu'un  de  ses  membres  fit  sous  Louis  XVI 
pour  être  admis  à  l'École  militaire. 

Ces  travaux  font  remonter  la  fdiation  à  Jean-Antoine  de  Coffm,  ou 
de  Coufmières,  marié  en  looT  à  Jacquette  de  Vernès,  qui  acquit,  le 
:23  septembre  lo83,  pour  le  prix  de  7  800  livres,  la  terre  du  Valès,  en 
Lauragais.  AL  Villain  croit  que  ce  Jean-Antoine  de  CofTm  était  un 
frère  de  Bernard  Coffînières,  notaire  royal,  un  des  auteurs  de  la 
famille  Coffmières  de  Nordeck,  actuellement  existante.  Jean-Antoine 
de  Coffm  laissa,  entre  autres  enfants,  deux  fds  :  1°  Jean  de  Couffm, 
sieur  du  Valès,  au  diocèse  de  Saint-Papoul,  qui  épousa  en  1593 
Jeanne  d'Urgeassy  et  qui  continua  la  lignée;  2°  Germain  de  Couffm, 
administrateur  des  biens  de  la  reine  Marguerite  de  Navarre  en  Lau- 
ragais, dont  le  fils,  Jean  de  Coufïin,  fut  anobli  par  lacquisition  d'une 
charge  de  secrétaire  du  Roi  et  dont  le  petit-fils,  P>ançois  de  Couffin, 


464  DICTIONNAIIIF.     I)  F,  S     FA  MI  M,  F  S     FRANÇAISES 

mari('*  à  JacqucUc  i\v  Srrigiiol  cl  (l('*C(''(lé,  scmblc-t-il,  sans  postérité, 
fut  inaintomi  dans  sa  noblesse  1(3  10  jaFivicr  1001),  on  vertu  de  la 
eJKU'i'e  exercée  par  son  père,  par  ju<j^(Mnent  de  M.  d(î  Ijcîzous,  inten- 
dant du  Languedoc.  Ilugues-dei'niain  de  Gounin,  sieur  du  Valès, 
lils  de  .lean,  épousa  en  1030  Jeanne  d'Albouy.  Son  lils,  Grégoire  de 
Gouffîn,  Sgr  du  Valés,  né  en  1044,  décédé  en  1738,  s'apparenta  bril- 
lamment par  le  mariage  qu'il  contracta  en  1090  avec  M"^  de  Martin 
(l(*  Mviès.  11  lut  maintenu  dans  sa  noblesse,  le  23  mai  1718,  par  juge- 
ment de  M.  de  Bornage,  intendant.  Il  fut  le  grand-po're  de  Jean-Gré- 
goire de  Gouiïin,  Sgr  du  Valès,  né  en  1744,  marié  à  Jeanne-Margue- 
rite de  Villeneuve,  qui  fit  des  preuves  de  noblesse  pour  obtenir  l'ad- 
mission à  l'h^cole  militaire  d'un  de  sesfds,  Alexandre,  né  à  Montmaur 
en  1708,  et  qui  prit  part  en  1789  aux  assemblées  de  la  noblesse  tenues 
à  Castolnaudary.  l^a  famille  de  Couffin  s'est  éteinte  dans  les  mâles 
avec  un  petit-iils  de  celui-ci,  Jean-Léopold  de  Couffin  du  Valès, 
capitaine  de  cavalerie,  clievalier  de  la  Légion  d'bonneur,  marié  en 
1802  à  Justine  Dispan,  veuve  du  docteur  Tarbi. 

La  famille  de  Couffin  avait  fourni  de  nombreux  officiers  dont  un  bri- 
gadier dos  armées  du  Roi. 

Principales  alliances  :  de  Calouin  de  Trévillo,  d'Albouy,  de  Martin 
de  Viviès  1090,  de  Laurens-Castelet  1720,  de  Montesquieu  1732, 
Rouger  de  Laplane,  de  Villeneuve,  etc. 

COURTILS  de  BESSY  et  de  MONTBERTOIN  (des). 

Jean-Baptiste-François  Descouutils,  écuyer,  Sgr  de  Bessy,  fut 
pourvu  en  1730  de  l'office  anoblissant  de  président  trésorier  de  France 
au  bureau  des  finances  de  Poitiers. 

CREST  de  VILLENEUVE  et  de  LORGERIE  (du). 

M.  Alexandre-Edgar  du  Crest  de  Lorgerie,  né  à  Rennes  en  1854,  a 
été  lionoré  du  titre  de  comte  romain. 

CROYÉ  (de).  Armes  (d'après  les  ex-libris  d'Henri-François  Croyer)  : 
(S.  azur  à  un  chien  passant  d'argent;  au  chef  d'or  chargé  de  deux 
canettes  au  naturel.  —  Couronne  :  de  Comte.  —  Aliàs  (d'après  d'autres 
ex-libris  du  même  personnage)  :  de  gueules  au  chevron  d'or  accom- 
pagné en  pointe  d'une  hure  de  sanglier  de  sable.  — Couronne  :  ducale 
{sic). 

La  famille  Croyer,  puis  Croyé,  appartenait  au  xvin''  siècle  à  la 
haute  bourgeoisie  de  Laon. 

On  trouvera  sur  celle  des  renseignements  dans  le  bel  ouvrage  que 
le  vicomte  de  Hennezel  d'Ormois  vient  de  faire  paraître  sous  le  titre 
suivant  :  Les  bibliophiles  du  pays  laonnais. 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES    FRANÇAISES  465 

Henri-François  Croyer,  né  à  Laon  le  30  janvier  1743,  était  fils  de 
François-Abraham  Croyer,  officier  porte-fauteuil  du  Roi,  et  de 
Nicole-Geneviève  Billaudel.  Il  fut  capitaine  commandant  la  compa- 
gnie d'ouvriers  d'artillerie  de  Metz  et  chevalier  de  Saint-Louis,  se 
retira  à  Verdun  à  l'époque  de  la  Révolution  et  fut  guillotiné  à  Paris 
le  24  mai  1794.  Bien  qu'on  ne  connaisse  à  sa  famille  aucun  principe 
d'anoblissement  il  avait  adopté  les  armoiries  décrites  en  tête  de  cet 
article  et  avait  substitué  à  son  nom  celui  de  :  de  Croyé  de  Reuillé.  Il 
laissa  deux  filh.s,  M""^^  de  Longeaux  et  Béju,  et  un  fils  en  bas  âge 
dont  la  descendance  subsiste,  paraît-il,  dans  le  département  de  la 
Meuse. 

CROZALS  (de). 

La  famille  de  Crozals  possède  dans  ses  archives  une  généalogie  qui 
en  fait  remonter  la  filiation  à  Michel  de  Crozals,  du  lieu  d'Alignan-du- 
Vent,  près  de  Pézenas,  décédé  en  1540. 

Dom  Jean  de  Crozals,  bénédictin,  fut  de  1761  à  1791  sous-direc- 
teur de  l'École  militaire  de  Sorèze  ;  il  fut  pendant  l'émigration  précep- 
teur du  prince  de  Carignan,  frère  du  roi  Charles-Albert,  dont  il  avait 
commencé  l'éducation  à  Sorèze.  Il  était  l'arrière-grand-oncle  de 
M.  J.  de  Crozals,  né  en  1848  à  Alignan-du-Vent,  doyen  de  la  Faculté 
des  lettres  de  Grenoble,  décédé  en  1915,  qui  a  laissé  postérité. 


XIII.  30 


r  (  )  M  !•:  x  1 1 1 


DANIEL,  ou  DANYEL.  de  BEAUPRÉ.  Voyez  :  Danvkl  dk  liKAUi'HK. 

DARLU  et  DARLU  deROISSY.  Armes  :  dazuràun  chevron d or accom- 
pagné  en  chef  de  deux  étoiles  d'argent  et  en  pointe  d'un  dard  de 
même,  po$é  en  pal,  la  pointe  en  haut. 

La  famille  Dahlu,  si  honorablement  connue  à  Paris,  est  originaire 
du  Vexin. 

Louis  Darlu,  né  à  Bonnières,  près  de  Mantes,  marié  vers  1640  à 
Marie  le  Tellier,  en  eut,  entre  autres  enfants,  deux  fils,  Pierre  et 
Adjutor,  qui  furent  les  auteurs  de  deux  branches. 

L'auteur  de  la  branche  aînée,  Pierre  Darlu,  né  en  1646,  négociant- 
marié  le  11  novembre  1674  à  Catherine  Sauty,  décédé  le  S28  novem, 
bre  1717,  laissa  plusieurs  fds  qui  furent  négociants  à  Paris.  Deux  de 
ces  fds,  Étienne-Pierre,  né  en  1676,  et  Jérôme,  né  en  1685,  furent  les 
auteurs  de  deux  rameaux  actuellement  existants. 

L'auteur  du  premier  rameau,  Etienne-Pierre  Darlu,  fut  anobli  par 
l'échevinage  de  Paris  qu'il  exerça  en  1740.  11  avait  épousé  en  1708 
Marie-Madeleine  Mosnier.  11  laissa,  entre  autres  enfants,  trois  fils  : 
l*'  Pierre-Jules  Darlu,  échevin  de  Paris  en  1760,  décédé  en  1775,  qui 
n'eut  que  des  filles  ;  2*>  Etienne  Darlu  de  Billy,  né  en  1711,  fermier 
général,  dont  les  enfants  moururent  en  bas  âge  ;  3°  Guillaume-Simon 
Darlu-Desclauses,  né  en  1712,  décédé  en  1776,  qui  continua  la  lignée. 
Ce  dernier  avait  épousé  à  Pondichéry  en  1740  Anne  de  Billy.  11  en 
laissa  à  son  tour  trois  fils  :  1°  Guillaume-Ignace  Darlu,  né  en  1754, 
secrétaire  général  des  messageries,  marié  en  1787  à  M^'^  Préponnier, 
décédé  en  1832,  dont  la  descendance  existe  ;  2°  Pierre  Darlu,  inspec- 
teur des  contributions  directes,  dont  la  descendance  existe  ;  3''  Jean- 
Joseph  Darlu  de  Billy,  né  en  1760,  directeur  des  messageries,  marié 
à  M"*^  Perrot,  dont  la  descendance  subsiste  également.  Le  fils  de  ce 
dernier,  M.  Darlu,  ancien  avoué  et  avocat  à  Paris,  fit  annoncer  dans 
le  journal  le  Constitutionnel  du  27  janvier  1858  qu'il  avait  l'intention 
de  substituer  à  son  nom  celui  de  :  Darlu  de  Billy  que  portait  son  père  ; 
mais  on  ne  voit  pas  qu'il  ait  donné  suite  à  ce  projet. 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  467 

Jérôme  Darlu,  auteur  du  second  rameau,  mourut  en  1743.  Il  avait 
épousé  en  1715  Françoise  Pesié,  sœur  de  Matiiieu  Pesié,  prieur  com- 
mendataire  des  prieurés  de  Saint-Nicolas-de-Gampagnac  et  deSaint- 
Jacques-de-Val-aux-Grais,  conseiller  du  Pvoi  en  son  Châtelet  de  Paris. 
Leur  fils,  Pierre-Etienne  Darlu  de  Roissy,  mestre  de  camp,  décédé 
en  1806,  épousa  à  Metz  en  1752  Marie-Madeleine  Baltus.  Un  de  ses 
descendants,  Charles-Albert  Darlu  de  Roissy,  inspecteur  à  la  navi- 
gation, a  épousé  à  Athènes  en  1894  M"*^  Rousseau,  née  Romain. 

La  seconde  branche  adopta  l'orthographe  Darlus.  Son  auteur, 
Adjutor  Darius,  négociant  en  vins,  puis  receveur  des  fermes  du  Roi, 
épousa  successivement  Madeleine  Dimanche  et  Madeleine  Leroy.  Il 
laissa,  entre  autres  enfants,  cinq  fils  :  1°  André-Guillaume  Darius,  né 
en  1683,  bourgeois  de  Paris,  fermier  général  en  1727,  décédé  en 
1747,  qui  ne  laissa  que  deux  fdles,  M"'"  Thiroux  d'Arconville,  décédée 
en  1805,  et  M""^  Angran  d'Alleray,  dccédée  en  1802,  mère  de  la  com- 
tesse de  la  Luzerne  et  de  la  marquise  de  Vibraye  ;  2°  Pierre  Darius  de 
Montcler  d'Arcy,  né  en  1693,  fermier  général,  décédé  à  Angers 
en  1754,  dont  les  trois  fds  moururent  sans  postérité  ;  3°  Guillaume 
Darius  du  Tailly,  né  du  second  lit,  secrétaire  du  Roi  en  1755,  décédé 
sans  postérité  en  1761  ;  4°  Balthazar  Darius  ;  5<^  Henri  Darius  dont  la 
descendance  s'éteignit  en  la  personne  de  sapetite-fdle,  M™^ Maréchal, 
décédée  à  Soissons  en  1828. 

Principales  alliances  :  Dupont,  Benoist  (d'Azy),  Charbonnier  de  la 
Guesnerie,  Baltus,  Thiroux  d'Arconville,  Angran  d'Alleray,  Calley- 
Saint-Paul,  Denormandie,  etc.  ^ 

DAVID,  ou  DAVID  de  SAUZÉA. 

Jean-Claude-Hippolyte  David,  né  à  Saint-Étienne,  demeurant  à 
Paris,  demanda  le  22  novembre  1878  l'autorisation  de  joindre  à  son 
nom  celui  de  :  de  Sauzéa  qui  appartenait  à  la  famille  de  sa  mère  et  sous 
lequel  il  était  connu. 

DESGEORGES,  ou  des  GEORGES.  Armes  :  écartelé:  aux  1  et^de  gueules 
à  une  fasce  d'or  chargée  d'un  cœur  de  gueules  rempli  d'argent  et 
accompagnée  de  trois  étoiles  d'or,  deux  en  chef,  une  en  pointe  ;  aux 
2  e/  3  d'azur  à  un  dragon  couronné  d'or. 

Famille  de  haute  bourgeoisie,  originaire  de  la  Savoie,  où  le  nom 
de  Desgeorges  est  assez  répandu,  et  fixée  à  Lyon  au  cours  du 
xviii®  siècle. 

Discret  Nicolas  des  Georges,  bourgeois  et  châtelain  de  Saint-Jeoire, 

*  Cette  notice  remplace  celle  qui  avait  été  consacrée  à  la  famille  Darlu  dans  le 
présent  volume. 


»6S  I»  M.  iioNN  \  I  lu:    i)i:s    famii.i,  i:  s    kiiançaisf.  s 

ru  l-'aucii^-ny.  drcrdô  (mi  IOSG,  possrdniL  la  '1  our-(lc-lù;r,  ui)  dos  six 
petits  chàloaiix  (|iii  défendaiont  l'cntrro  do  la  vall(''0  do  Sairit-.I(;oiro. 
Son  frère,  révôreiid  incssirc  I^Vaiiçois  dos  (icorj^cs,  décédé  en  1682, 
lut  clianoinc  trésorier  de  Saint-Pierre  de  Genève,  aumônier  de  S.  A.  R. 
et  curé  arcliiprétre  de  Saint-Jeoiro.  François-Marie  des  Georges, 
né  en  IGSG.  petit-fils  de  Nicolas,  vint  se  fixer  aux  Marches,  près  de 
Ghambéry,  après  le  mariage  qu'il  contracta  (mi  17:20  avec  AnneMarie 
Girod,  d'Annecy.  Il  fut  père  d'Amédée  Desgeorges,  né  à  Cliambéry 
en  1729,  avocat  au  S.  S.  de  Savoie,  et  grand-père  de  François-Ber- 
trand Desgeorges,  né  à  Chambéry  en  1770,  qui  vint  très  jeune  se  fixer 
i\  Lyon  et  qui  prit  une  part  brillante  à  la  défense  de  cette  ville  contre 
les  troupes  de  la  Gonvention.  François-Bertrand  Desgeorges  épousa 
en  1799  Laurence  Aynard.  11  en  eut  deux  fils  dont  l'aîné,  Pierre-Fran- 
çois, continua  la  descendance  et  dont  le  puîné,  Mgr  Desgeorges, 
prélat  de  la  maison  de  S.  S.,  décédé  en  1887,  fut  pendant  de  longues 
années  supérieur  de  la  maison  des  Ghartreux  (missionnaires  diocé- 
sains). Pierre-François  Desgeorges  eut  cinq  fils.  L'aîné  de  ceux-ci, 
Jules,  marié  en  1858  à  M"^  de  Lagoutte  du  Vivier,  fut  autorisé 
le  29  septembre  1873,  par  jugement  du  tribunal  civil  de  Ghambéry, 
à  substituer  au  nom  de  Desgeorges  celui  de  :  des  Georges,  porté  par 
ses  ascendants. 

Principales  alliances  :  desFavergettes  4665,  Aynard  4799,  Flachaire 
deRoustan  4854,  de  Lagoutte  du  Vivier4858,  de  Bougerel  4863,  4865, 
de  Chastenet  de  Puységur  4900,  etc. 

La  famille  Desgeorges,  ou  des  Georges,  a  adopté  de  nos  jours  le 
blason  d'une  famille  des  Georges,  ou  de  Georges,  aujourd'hui  éteinte, 
qui  a  appartenu  à  la  noblesse  de  Bourgogne.  Cette  famille  fut  admise 
aux  Etats  de  Bourgogne  en  4656.  Elle  fut  maintenue  dans  sa  noblesse 
en  4669  par  arrêt  du  Conseil  d'État,  puis  en  4698  par  jugement  de 
l'intendant  Ferrand.  Elle  justifia  sa  descendance  de  noble  Laurent 
de  Georges  qui  résidait  à  Orange  en  4574  et  dont  le  fils,  Jacques,  fut 
viguierde  la  même  ville.  Jacques  de  Georges,  écuyer,  Sgr  deRoma- 
nay  et  de  Villiers-d'Ampier,  capitaine  au  second  bataillon  du  régi- 
ment de  la  marine  infanterie,  iit  enregister  ses  armes  à  l'Armoriai 
général  de  4696  (registre  de  Semur-en-Auxois). 

DESJOYAUX    et   DESJOYEAUX,   anciennement   des   JOYORS  et  des 

JOYEAUX.  Armes  :  à' argent  à  une  bande  d'azur  chargée  de  trois 
losanges  d'argent. 

La  famille  Desjoyaux,  ou  Desjoyeaux,  appartient  à  la  haute  bour- 
geoisie du  Forez. 

Elle  avait  pour  nom  primitif  celui  de  :  des  Joyors.  Elle  a  eu  pour  ber- 


DICTIONNAIRE     D  Ei  S     FAMILLES     FRANÇAISES   '  409 

ceau  l'alleu  des  Joyors,  aujourd'hui  les  Joyeaux,  situé  dans  la  paroisse 
de  l'Etrat,  près  de  Saint-Klienne. 

Elle  a  pour  premier  auteur  connu  Michel  des  Joyors,  cité  dans  un 
acte  du  24  avril  13^4.  xVndré  des  Joyors  est  mentionné  dans  un  acte 
du  19  avril  1466.  Maître  Mathieu  des  Joyors  fut  reçu  en  1339  notaire 
de  Chavanay  ;  il  était  en  1551  lieutenant  de  Chavanay. 

La  filiation  suivie  remonte  à  honnête  Pierre  Desjors,  demeurant  au 
Treuil,  près  de  Saint-Étienne,  mari  de  Dauphine  Pupier,  dont  le  fils, 
honnête  Jacques  des  Joyors,  épousa,  le  17  septembre  1650,  Charlotte 
Chappellon,  d'une  famille  de  riches  fabricants  d'arquebuses.  Claude 
des  Joyeaux,  arrière-petit-fils  de  Jacques,  épousa  en  1760  Marie  Coste, 
héritière  de  la  terre  de  la  Pareille.  Il  laissa,  entre  autres  enfants, 
deux  fils,  Barthélémy  Desjoyeaux,  né  en  1766,  un  des  plus  vaillants 
défenseurs  de  Lyon  lors  du  siège  de  1793,  marié  en  1795  à  M^^""  Rey, 
et  Léonard  Desjoyeaux,  né  en  1774,  qui  furent  les  auteurs  de  deux 
branches  actuellement  existantes. 

La  branche  ainée  a  adopté  l'orthographe  Desjoyaux.  Elle  a  pour 
chef  M.  Claude-Joseph  Desjoyaux,  né  en  1862,  maire  de  Saint-Gal- 
mier,  conseiller  général  de  la  Loire.  Elle  compte  encore  au  nombre 
de  ses  représentants  actuels  M.  Noël  Desjoyaux,  né  en  1862,  composi- 
teur de  musique  distingué,  auteur  de  plusieurs  opéras. 

M.  Claude  Desjoyeaux,  issu  de  la  branche  cadette,  a  été  maire  de 
Saint-Etienne  de  1871  à  1874.  Son  neveu,  M.  Claude-Noël  Desjoyeaux 
né  en  1885,  s'est  déjà  fait  un  nom  dans  les  lettres. 

La  famille  Desjoyeaux  a  encore  fourni  des  officiers  de  mérite,  un 
président  de  la  Chambre  des  notaires  de  Saint-Étienne,  décédé 
en  1908,  un  ingénieur  des  mines,  membre  du  Conseil  d'arrondissement 
de  la  Loire  de  1854  à  1866,  des  membres  de  la  Légion  dhonneur,  etc. 

Principales  alliances  :  Testenoire-Lafayette  1841,  Vachier-Douvre- 
Icur  1859,  Burgensis-Desgaullière,  Girinon,  Frayssinous  1828,  etc. 


Table  des  familles  dont  les  notices  ont  été  ajoutées  et  de  celles 
dont  les  notices  primitives  ont  été  augmentées  ou  modifiées  dans 
les  Additions  et  Corrections  des  treize  premiers  volumes. 


Tomes. 

Abadie  (d'),  en  Poitou XII 

Abbadie  de  Nodrest  (d') II  et  III 

Abbadie  de  Barraii  (d') III 

Abbadie  de  Cantillac  (d') IX  et  XIII 

Abraham  du  Bois,  ou  du  Boisgobbey II 

Abrial  et  Âbrial  d'Issas IX 

Abrigeon  (d'),  aujourd'hui  Dabrigeon XI 

Absolut  de  la  Gastine VIII 

Accarias  de  Sérionne X 

Achard-Joumart-Tison  d'Argencc XII 

Adam  de  Montciar  et  de  la  SoujeoIIe II 

Adeler  (d") V 

Adelsward   (d') VIII 

Aguerre  (d') IV 

Aguin  de  Launac  (d') XI 

Aiguières  (d') XI  et  XIII 

Ailhaud  de  Méouille  (d')       XII 

Ailhaud  de  Castellet,  de  Vitrolles,  de  Brisis,  de  Luzerne  (d') XII 

Aillaud  de  Montmartin  et  de  Caseneuve XII 

AiroUes,  ou  d'Airolles VIII 

Ajasson  de  Grandsagne XIll 

Aladane  de  Paraize XIII 

Alarose  de  la  Charnaye XIII 

Alayer  de  Costemore  (d') VIII 

Albert  des  Essarts  (d') IV 

Albert  de  Laval  (d') XI 

Alberti  (de),  au  comté  de  Nice XIII 

Albiat  (d') VII 

Albignac  (d') IX 

Alexandre  de  Rouzat VII 

Algay  (d') XIII 

Allard  (d'),  en  Dauphiné IX 

AUard  de  Gaillon V 

Allenou XII 

Allotte  de  la  Fuye V 

Alric  (d') VIII 

Alziari  de  Malausséna  et  de  Roquefort II 

Amadieu .    .  XTII 

Amarzit  de  Sahuguet  d'Espagnac  (d') .  H 


472  dk;  rioNN.vi  HK    dks    k  v  m  i  i- i,  i:s    kranç  a  i  si<:s 

Tout  os. 

Amal  (le  Montnpnac Vl 

Amb.Tt    .    .   . Vni 

Aiuolin  do  Rochemorin III 

Am.M'vai  UV) VI 

Ainidiou  du  Clos IX 

Amiens  de  R.uiehicoiirl  (d') XIII 

Ainii'ns  d'Kebécoiirt  (d) Xlli 

Andoquo  de  Sôric'ge  (d") XII 

Aiidras  de  Marey IX 

Aiiilre  (d),  en  IM'ovenee VIII 

André  du  lloiiune  de  Sainte-Croix VI 

Anj^erviJle  d'Auvrecher  (d') VIH 

Antrlade  (d*) Il 

Anglars  de  Bassignac  (d') XI 

Angosse  (d') Vil 

Angot  des  Rolours  et  d'Angot  du  Mesnilterrc Vil 

Anneix  de  Souvenel III 

Ansan  d'I^gremont  (d') Il  et  III 

Anselme  (d") VllI 

Anterroches  (d') VU 

Anthès  de  Heeckeren  (d') Vlll 

Antin  (d') Il 

Aon  de  Uontaux  (d') Il 

Aoust  de  Rouvèze Vlll 

Apat  (d') V 

Apvrieux  de  la  Balme V 

Arailh  (d') XI 

Aram  (d),  ou  Daram.  ou  de  Daram.  Voyez  :  Daram. 

Arbonneau  (d') Vil 

Arbou,  ou  Darbou,  de  Gastillon  (d').  Voyez  :  Darbou  de  Gastillon. 

Arcambal-Piscatory IV 

Arcangues  (d') IX 

Arcussia  (d') VIII 

Arexy  (d') X 

Argent  de  Deux-Fontaines  (d') Xll 

Arguesse  (d') VIII 

Arhanpé  d'Espeldoy  (d') XI 

Arhets  (d'j IV 

Ariste  (d') XI 

Arjuzon  (d") VI 

Arlanges  (d') V 

Armailhacq  (d') X 

Armana  (d') XII 

Armand  de  Chàteauvieux  (d') I 

Armendaritz  dArberatz  (d') IV 

Arnal  du  Gurel VII 

Arnaud  de  Chàteauneuf X 

Arnaud  de  Saint-Sauveur I  et  II 

Arnault 111 

Arnoux  de  Gorgeat V 

Arquier  (d").  au  Pays  basque IV 

Arquier  'd'),  en  Provence  .    . Vil 

Arrac  de  Gan  (d') IV 

Arraing  (d') IV 

Arras  (d') VIII 

Arroquain  (d') III 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES     FRANÇAISES  473 

Tomes. 

Arthaud  de  la  Perrière  et  de  la  Ferrière-Percy XI 

Arthaud  de  Viry X 

Arthenay   (d') III  et  IV 

Artigues  d'Ossaux  (d') VIII 

Ary  de  Sénarpont  (d') II 

Asnières  (d')  et  d'Asnières  de  la  Châtaigneraie VII 

Asselin  d'Esparts,  de  Grèvecœur  et  de  Villequier X 

Assézat  (d") XIII 

Assier  (d'),  au  comté  de  Foix VI 

Assier  de  Valenches  (d') XII 

Astrié  et  d'Âstrié XllI 

Astruc  de  Saint-Germain V 

Astugue  de  Buzon  (d') VIII  et  IX 

Aubelin  de  Villers III 

Auber  d'Hénouville  d'Aunay II 

Aubert  de  la  Faige IV 

Aubin  de  Jaurias II 

Auboyneau III 

Aubryot  de  la  Palme V 

Aubusson  de  la  Feuillade  (d') IV 

Audibert  de  Lussan  (d') VII 

Audinet  de  Pieuchon II 

Auger  (d'),  ou  Danger III 

Augry  de  Laudonnière  et  d'Orfond XII 

Aulneau  de  la  Touche VIII 

Aure  (d') XI 

Aure  de  Lias  (d') XI 

Aurel  (d') IX 

Auriac  (d),  ou  Dauriac.  Voyez  :  Dauriac. 

Ausbourgld') XII 

Auzanel V 

Auzolles  (d') XIII 

Avéne  de  Fontaine  (d') VIII 

Aveneau  de  la  Grancière VII 

Avigneau  (Marie  d').  Voyez  :  Marie  d'A vigneau. 

Avoust  (d") ^ Xil 

Avril,  ou  d'Apvril III 

Ayettes  de  Glerval  (des)  et  Dessayettes  de  Glairval.  Voyez  :  Dessayettes  de 
Glairval. 

Aymar  d'Alby  de  Ghateaurenard  (d') VII 

Baconnière  de  Salverte VI 

Badin  de  Montjoye  et  dHurtebise III 

Badts  de  Gugnac  (de) XII 

Baglion  de  la  Diifferie  (de) IX 

Baguenault  de  Puchesse  et  de  Viéville XII 

Bailliencourt  (ou  Baillencourt)-Gourcol  (de) XII 

Baillyat  de  Broindon  et  de  Préchanteau XI 

Balbi  (anciennement  Cabalbi,  ou-Cabalby,)  de  Montfaucon  et  de  Vernon  (de).  XIII 

Balme  du  Garay  (de  la) IX. 

Balny  d'Avricourt XIII 

Banizette  (de) ' VI 

Bar  (de) III 

Baragne  de  Gardouch  de  Bélesta  (de) II 

Baraguey  d'Hilliers IX 

Barail  (du) II 

Barasc  (de). VIII 


474  DK.TIONNAIRR     PFS     FAMILLES     FRANÇAISKS 

Tomrs. 

Barbarin  du  BosI,  du  Plessis.  du  ChamhDn,  de  la  Mott(>,  do  la  Bordfrie  (de).  XIII 

Barhariti  du  (^luzrau  et  flu  MoutiMl  (do) XIII 

Barbey  d'Aurevilly JH 

Barbot  de  la  TrôsoriiTo,  d'IIauloclairo  ol  do  Clwinont  (do) Mil 

Bard  do  Goulancos V 

Bardoulat  do  IMazanct  et  de  la  Salvanie  (de).   .                               XIII 

Barère Vil 

Barescul  (do) X 

Baret  de  Limé  (du) III 

Barolot  de  I^uliigny  (de) Il 

Barrai  d'Arènes  (de) VIII 

Barraud.  ou  de  Barraud,  eu  Angoumois.   .                                                             .  Xlll 

Barre  de  Davejan  (do) VIII 

Barre  de  IS'anteuil  (de  la) IX 

Barrème  (de) III  et  VII 

Barrés XI 

Barret  de  Nazaris III 

Barrial  du  Breuil IX 

Barrière  (de  la) 111 

Barrin  de  la  Gallissonnière  (de) III 

Bart XIII 

Barthe  de  Mandegoury VII 

Barthelats  (de) X 

Barlhez  de  Marmorières,  de  la  Pérousc  et  de  Monlforl VIII 

Barthouilh  de  Taillac III 

Bary  (de) VIII 

Basset  de  Ghàteaubourg  et  de  la  Pape VI 

Bassompierre  (de) III 

Baslard  de  Boecklin  de  Boecklinsau IV 

Bastide  (de  la) III  et  IX 

Bâtie  (de  la) IX 

Baud  du  Gastellet  (de)  et  Baud XI 

Baudon  de  Mony  et  de  Mony-Golchen XI 

Baume-Pluvinel  (de  la) VII 

Bauny  de  Récy VII 

Bauve  d'Arifat  (de  la) IV 

Baylin  de  iMonbel  .    '. Vil 

Bazin  de  Gribeauval V 

Beauclair  de  la  Griliôre  (de) IV 

Beaucorps  (de) IV 

Beaudet  de  Morlet IX 

Beaufort  d'Epothémont  (de) VI 

Beaufort  de  Gellenoncourt  (de) VIII 

Beaulaincourt-Marles  (de) V 

Beaulieu  (de) V 

Beaune   V 

Beaupoil  de  Sainte-Aulaire  (de)  " IV 

Beauvisage  de  Guny  et  de  Seuil  (de) X 

Bébian(de) XIII 

Becci VIII 

Bécheau III 

Béchetoille XII 

Béchevet  (de) VIII 

Becquet  de  Mégille IV 

Bédat-Carrère ,    .    ,  VIII 

Bégignard  de  la  Plante Vît 


DICTIONNAIRE     DES    FAMILLES     FRANÇAISES  475 

Tomes* 

Belhade  (de) XI 

Bellebon  de  Ganlou XII 

Bellier  du  Charmeil XI 

Bellier  de  Villiers  et  Guillaume-Bellier  de  Villiers XI 

Bellonet  (de) XI 

Bellet  de  Tavernost  et  de  Saint-Trivier VI 

Belloc  de  Ghamborant  (de)  et  de  Belloc X 

Bellomayre  (de) X 

Belot  de  Terralbe  (de)  .    .    .  ' VIII 

Benault  de  Lubières  (de) XI 

Benêt  de  Montcarville VII 

Benoist  de  Laiimont XI 

Benoit  et  Benoit  d'Entrevaux IX 

Benoit  du  Rey IX 

Bérard  et  Bérard-Bonnière Vlil 

Béraudière  (de  la) VIII 

Bergasse,  Bergasse  du  Petit-Thouars,  Bergasse-Laziroule Xill 

Berger  de  Nomazy  du  Jonet IX 

Beriier  de  Vauplane VII 

Bermon  de  baint-Paul  (de) XIU 

Bermondi X 

Bermond  de  Moustier  (de) V 

Bernard,  Bernard-Bruls,  Bernard  de  Meurin XII 

Bernard  d'Attanoux V 

Bernard  de  Galonné V 

Bernard  de  la  Fortelle V 

Bernard  de  Montessus  de  Rully IV 

Bernard-Pelletier  de  Montmarie VIII 

Bernard  de  Saget  (du) X 

Bernot  de  Gharant XII 

Bertaud  du  Ghazaux V 

Bertaux  d'Hanaches V 

Berthelin X 

Berthelot  de  la  Busnelais  (ou  de  la  Busnelavel XII 

Berthier-Bizy  (de) * IX 

Berthou  (de) VI 

Berlin  de  Saint-Martin  et  de  Chalup  (de) V 

Bertrand  (de) XI 

Bertrand  de  Launay XIH 

Besnier  de  la  Ghipaudière XII 

Besongnard  de  la  Plante Vil 

Bessard  du  Parc XII 

Besser  V 

Besset  (du) IX 

Besson  de  la  Rochette IX 

Béthune-Sully,  Ghabris  et  Gharost  (de) XI 

Beynac  (de) VI 

Beynaguet  de  Pennaulier  (de) XII 

Bézard-Falgas  et  Bézard XUI 

Bidault  des  Chaumes XII 

Bidault  de  Glaligné VII 

Bierdumpfel  (de) X 

Biétrix XI 

Bigne  de  Villeneuve  (de  la) V 

Bigorie  de  Laschamps  (de) XI 

Bigot  de  Préameneu V 


t76  niCTFONNAinK     DKS     IAMII,Li:S     FHANÇAISKS 

Tomes. 

Biliotti  (de) VIII 

Billaul  (do) VI 

HilItMvy XIII 

Billot  de  Goldlin V 

Binsse  de  8aiiil-Victi)r VI 

Bisquey  d'Arraiiifj: IV 

Billard  des  Portes  et  du  Gliizeau XI 

Blachôre XIII 

Hiacliier  et  Blachier  du  Rouchel,  du  Rouclict  de  Chazotte  et  du   Rouchet  de 

Chazotte  de  Clavières IX 

Blanc  de  Moiines IX 

Blanc  de  Salôtes  (de)  et  Blanc  de  l'IIuveaume VII 

Blanchel  de  la  Sablière VI 

Blanchetli  (de) VIH 

Blay  de  Gaix  (de) X 

Blay  de  Malherbe VIII  el  XI 

Blessebois  (de) XII 

Blois  (de) VII 

Blouin  du  Bouchet ' Vil 

Bobet  (de) XIII 

Bobierre  de  Vallière VI 

Boersch  de  Malroy VI 

Boessière  de  Lennuic  et  de  Thiennes  (de  la) VIII 

Boessière-Ghambors  (de  la) V 

Bohineust XI 

Boinvilllers  (Forestier-) V 

Bois  de  Boutaric  (ou  Boutary)  de  Gaudusson  (du) XIII 

Boisberthelot  (du) VI 

Boislecomte  (de) VIII 

Boispéan  (du) XII 

Boissel XII 

Boissière-Rabaniol  (de  la),  aliàs  Rabaniol  de  la  Boissièrc IX 

Boissonade  de  Fontarabie VII 

Boivin-Champeaux VI 

Boixo  (de) X 

Bon  de  Savignac  (de) XI 

Bonabeau  de  Sauzéa XIII 

Bonadona  (de) VII 

Bonand  tde) IX 

Bondeli  (de) XI 

Bonfils  (de) VI 

Bonnard  de  la  Brosse  de  la  Barge VI 

Bonnard  du  Hanlay XII 

Bonne  (de)  .   .   .   .  ' XI 

Bonnecaze  (de) XI 

Bonnefon,  ou  Bonnefons.  et  Bonnefon  de  Puyverdier  (de) XIII 

Bonnefont  de  la  Pomarède  (de)[ X 

Bonnefoy  (de),  en  Languedoc X 

Bonnefoy  (de),  à  Auriac,  en  Languedoc X 

Bonnier  de  Layens  et  Bonnier VII 

Bonnier  d'Alco VIII 

Bonniol  du  ïrémont  (de) VII 

Bonniot  des  Essarls V 

Bontemps-Dubarry VI 

Bordère  (de  la) VIII 

Borie  de  la  Rampinsole  (de  la) XIII 


DICTIONNAIRE     DES     FAMILLES     FRANÇAISES  477 

Tomes. 

Boscher,  Boscher-Delangle,  Boscher  des  Ardillets XH 

Bosquet  de  Malabry  et  de  Linclays XIII 

Bosqiiiel  de  Bondues  (du) VIII 

Bouays  de  la  Bégassiôre  (du) JX 

Boucher  de  Gironcourt VI 

Boucherie  (de  la) VI 

Bouet-Willaumez XI 

Bouffier-Gésarges  (de) IX 

Bougy  (de) VII 

Bouquet  des  Chaux,  de  Linières,  de  la  Grye,  dhlspagny VII 

Bourbonne  (de) VIII 

Bourdage  (de) XIII 

Bourdieu  (du) VIII 

Bourdon  de  Vatry  et  du  Saussay VI 

Bourel  de  la  Roncière XII 

Bourg-Bailly-Blanchard  (du) VIII 

Bourg  de  Bozas  (du) VII 

Bourgeois  de  Boynes XI 

Bourgeois VIII 

Bourgoing  (de) VIII 

Bourlet  de  Saint-Aubin  (de) IX 

Boursetty  (de) VII 

Bousquet  de  Laborderie  (Delbosdu).  Voyez  :  Delbosdu  Bousquet  de  Laborderie. 

Boutaud  (de) X 

Boutaud  de  la  Villéon  et  Boutaud XIII 

Boutevillain  de  Grandpré VII 

Bouthillier-Chavigny  (de) IX 

Boutiny  (de) VII 

Bouvais  de  la  Fleuriais XII 

Bouvet  (de) VIII 

Bouvier  d'Acher IX 

Bouyer  de  Champvolant X 

Bouys  de  Pravier  (du) XII 

Boyer  de  Rébeval  et  Boyer VIII 

Brandouin  de  Balaguier  de  Beaufort  d'Haulpoul  et  de  Miramont  du  Puget  .   .  VIII 

Braquillanges  (de) XI 

Brayer VIII 

Bréda  (de) XU 

Brédenbec  de  Chateaubriant  (de) XIII 

Breil-Lebreton  (du),  anciennement  le  Breton  du  Breil XII 

Breiten-Landenberg  (de) IX 

Brenier  et  Brenier  de  Montmorand VIII 

Breton  de  la  Leyssonie XI 

Briançon,  ou  Brianson,  (de) VIII 

Briat  de  Traversât  (de) XIII 

Bridieu  (de) VIII 

Bridon XII 

Briet  de  Rainvilliers IX 

Brion  (de),  anciennement  Coste  de  Brion.  Voyez:  Coste  de  Brion. 

Briquet  (de),  ou  Briquet VIII 

Bro  de  Comère XI 

Brondeau  de  la  Barre  et  d'Urtières  (de) VIII 

Brossard  de  Corbigny VII 

Brossard  de  Favières  (de) XI 

Brosset  de  la  Chaux  (de) XI 

Brousse  de  Veyrazet  (de  la) VIII 


47s  iMc  rio.NN  A  I  m     in; s    kamillks    khancaisks 


Tonii 


Brugiôro  (de).  IX 

Brii^m'^rt'  (do) .  X 

Hruiu'l  di'  la  ItniyîMV  cl  do  Moze.  IX 

Bniyèirs  de  Chalabre  (de) X 

Bue' (du).  VI ir 

Buissy  (de) VI  il 

Bure  de  LabciiDc  (M  d  C)r.\  .       .  VI II 

Buron  (de)  et  de  Biiroii-Bniii  .  Xli 

Buxetiil  de  Roujoiix  (de) IX 

Cabre  de  Uofjuevaire X 

Cacaret XIII 

CaehedenitM-  de  Vassimon X 

(lachiardi  (aliàs  Caceiardi,  ou  Caccbiardy,)  de  MonUleury X 

Cadet  de  Gassicourt,  de  Senneville,  de  Limay.  de  Chambine.  de  Fontenay  et 

de  Vaii.x "  XIII 

Cagnoli  de  8aii)te-Agnès X 

Cahouet  de  MaroUcs  et  de  Beauvais XII 

Caieu  (de) IX 

Caignart  de  Saulcy  et  de  Mailly I.X 

Cailus  (de) IX 

Cais  de  IMerlas ^X 

Calloch  de  Kérillis XIII 

Caimels-Puntis  (de) Xll 

Calviniont  (de) IX 

Cambefort  (de) I.X 

Campou  (de) IX 

Cantalause  (de) Mil 

Capitain  de  Clacy X 

Capot,  ou  Cap!)ot.  (de)  et  Capot,  ou  Cappol,  Duroi,  de  Feuilhide  et  de  Baraslin .  X 

Carayon  de  Talpayrac  et  de  Carayon-la-Tour IX 

Carde  (de)  .   .   .   .' Xll 

Garenne Xll 

Carnot IX 

Carré  de  Bray XII 

Carrère  de  Loubère  (de) IX 

Carrère  (de),  en  Bigorre IX 

Carrère  de  Maynard  de  Ségoufielle  (de) X 

Carriôre-Brimont  (de) XII 

Cartault  et  Carlault  d'Olive XIII 

Carsaiade  du  Pont  (de) XI 

Cassaigneau  de  Saint-Félix  (de) XII 

Castelbajac  (de) IX 

Castelnau  de  la  Loubère  (de) XI 

Castet  de  Biros,  de  Longa,  de  Miramont,  de  Méras  et  de  la  Boulbène  (de).   .  X 

Castres  de  Tersac  (de) XII 

Caubert  et  Caubert  de  Cléry IX 

Caumont  de  Beauvilla,  aujourd'hui  de  la  Force,  (de) XI 

Caumont  de  Lauzun  (dej XI 

Cazeneuve  (de) XI 

Cazes  de  Fresquières  (de) XIII 

Cazis  de  Lapeyrouse  (de) XII 

Célariès  de  Belfortès XII 

Cérou  (de) XII 

Certain  (de)  et  Certain  de  la  Coste  et  de  la  Meschaussée XII 

Certain-Canrobert XII 

Chabanassy  de  Marnas ~1X 


D  KVn  0  N  N  A  I  H  K     1)  K  S     F  A  M  I  I,  I,  K  S     F  H  A  N  Ç  A  I  S  K  S  479 

Tomes. 

Ghabannes  (de) X 

Chacaton  (de) X 

Ghalendar,  ou  Ghalandar,  (de) XI 

Ghallaye  (de) X 

Ghallet,,  ou  Ghellet,  de  Kerdréan  (de) X 

Ghampanhet,  Chanipanhet  de  Tavernol  et  Ghampanhet  de  Sarjas XI 

Ghampcval  et  Ghampeval  de  Vyers XI 

Ghampion  de  Nansouty  et  Ghampion IX 

Ghapelain  de  la  Ville-Guérin XII 

Ghapuys-Montlaville  (de) XIII 

r^harmot-Breissand XIII 

Chassagnac,  ou  Chassaignac,  de  Guimont  et  de  Latrade Xil 

Ghastagrier  du  Teil XI 

Chastellux  (de) XI 

Ghateaubodeau  (de) Xlli 

Ghateaubriant  (de  Brédenbec  de).  Voyez  :  Brédenbec  de  Ghateaubriant  (de) 

aux  Additions  du  tome XIII 

Ghaunac-Lanzac  (de) XI 

Chaux  (de  Brosset  de  la).  Voyez  :  Brosset  de  la  Ghaux  (de)  aux  Additions  du 

tome XI 

Ghazal  (de) XII 

Ghazpttes-Bargues  (de) XI 

Ghéron  de  la  Bruyère XIII 

Gheyssac  (de),  ou  Gheyssac XI 

Ghicoyneau  de  la  Valette XII 

Chilhaud-Dumaine XII 

Ghipaudière  (Besnier  de  la).  Voyez  :  Besnier  de  la  Ghipaudière  aux  Additions 

du  tome XII 

Ghoiseul  (de) XI 

Gibon  (de) X:i 

Glavel  (de) XII 

Gléron  d'Haussonville  (de) XII 

Glouet  des  Pesruches  et  d'Orval XII 

Cochet  de  Savigny  et  de  la  Motte XI 

Goetaudon,  ou  Coataudon,  (de) Xil 

Goetlogon  (de) XII 

Goetlosquet  (du) XII 

Goffmières  et  Goffinières  de  Nordeck XIII 

Gognets,  ou  Gognetz,  de  Gorrec  (des) XII 

Golas  des  Francs,  de  Brouville,  de  Brouville  de  Malmusse,  etc XII 

Golin  de  la  Brunerie XI 

Gollasseau  (de) XII 

Gombe-Sieyès .' XII 

Gomberousse  (de).  Voyez  :  Decomberousse 

Gonstant  de  Rebecque  (de) XI 

Gonte-Roy  de  Puyfontaine XII 

Goquebert  de  Montbret,  de  Romain,  de  Neuville  et  de  Touly  ....              .    .  XIII 

Gorbie  (de) " XII 

Goste  d'Espagnac XIII 

Gouffin  du  Valès  (de) XIII 

Gougny  (de) XIII 

Gournil  de  Lavergne XII 

Gouriils  de  Bessy  et  de  Montbertoin  (des) ' XIII 

Goye  de  Gastelet  (de) XII 

Grest  de  Villeneuve  et  de  Lorgerie  (du) XIII 

Groyé  (de) XIII 


480  niCTIONNAIllF     DF.S     F  A  M  T  I- T  E  S     FRANÇAISES 

TomcB. 

Gro/als  ido) ^'" 

Daniel,  on  Danyol.  de  Hcaiiprc.  Voyez  :  Danycl  do  Beaupré. 

Darlu  cl   Darlu  de  Koissy •    •  •'^'" 

David  de  Saii/.ea •  ^'" 

Desgeorges,  ou  des  Georges ^^^^ 

Desjoyaux  et  Desjoyeaux ^"*^"' 


É  V  K  E  r  X ,     I  M  P  n I  M  E  R I E     CHARLES     H  É  R I S  S  E  Y 


Vjnivers/tas 
BIBLIOTHECA 


La   Lubf  ccf/ièqae 
Université  d'Ottawa 
Echéance 


Tfie  LlbnoAij 
University  of  Ottawa 
Date  Due 


a39003     002778792b 
es         598  «09         1903         VI 

CHPXX         DtEST-PNCE, 
DICTXONNPXRE         DES 


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