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Bronzes à la cire perdue
7 août, 2010, 7:55
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imageintro.jpgHistorique de la fonte du bronze au Burkina Faso.

L’art de la fonte du bronze au Burkina Faso trouve des fondements historiques. Au XIème siècle, les mossis, après avoir été chassés de la région du lac Tchad et à l’issue dune longue migration qui les amènera du côté du Ghana, se seraient installés dans ce qui constitue aujourd’hui l’actuel Burkina Faso. Au cours de ce siècle, sont fondés les premiers Royaumes mossis de Tenkodogo, d’Obritenga et de Ouagadougou. Au sommet de la hiérarchie mossie, se trouve le Moro Naba – l’Empereur – vénéré comme un dieu car symbolisant le Soleil. C’est dans ce contexte qu’intervient la famille Dermé, caste de forgerons maliens, et grands cavaliers, immigrant au Burkina. Le Moro Naba accepte alors l’installation de ces maîtres forgerons, dans un quartier situé au nord de Ouagadougou, à Dapoya. En contrepartie, ils se mettent à travailler pour l’Empereur mossi. D’ailleurs, après chaque nouvelle nomination du Moro Naba, un maître de cette caste est désigné pour se rendre tous les matins à la cour de l’Empereur où il observera le visage du nouveau Naba lors de ses sorties. Le visage du Naba ainsi réalisé sera conservé dans un lieu de la région de Loumbila, à l’est de Ougadougou, afin de préserver et de transmettre l’histoire des ancêtres. Aujourdhui, des descendants de la famille Dermé résident toujours dans ce quartier appelé Yongsin (de Yongsé, fondeur). Ils perpétuent ces techniques traditionnelles héritées de générations en générations, en confectionnant leurs pièces selon la méthode de «  fonte à la cire perdue  ».  La technique de la fonte à la cire perdue en Afrique a servi à produire la plupart des pièces couramment appelées « bronzes ». On la retrouve dans presque tous les royaumes côtiers, du Libéria au Congo, mais aussi dans la plupart des royaumes de l’intérieur, dans les pays du Sahel : les royaumes Akan du Ghana et leur diaspora Baoulé en Côte d’Ivoire, l’ancien Dahomey, le royaume Yoruba d’Ife, celui de Benin-City dans le Delta du Niger, les anciens royaumes du Delta intérieur du Niger, les Dogon, le royaume mossi de Ouagadougou et plus à l’Est, les Sao du Tchad, les royaumes du Grass-land camerounais. Elle est donc largement utilisée. Origines de la technique Les informations aujourd’hui disponibles ne permettent de connaître ni l’époque, ni l’origine, ni les conditions de la découverte des différentes techniques du travail du cuivre. Différentes hypothèses ont été avancées pour l’Afrique Occidentale. Pour certains diffusionnistes, l’Egypte et la Nubie auraient été les premiers intermédiaires pour transférer les techniques élémentaires du travail du cuivre, le grillage et le martelage en particulier, de la basse Egypte ou de la Nubie vers les pays du Sahel. Les pays du Maghreb auraient ensuite pris le relais. Une autre hypothèse, défendue par Lhote et Diop voudrait que les Africains aient découvert d’eux-mêmes les techniques simples de transformation du cuivre et des métaux cuivreux. L’état de la documentation aujourd’hui laisse penser que la technique de la fonte à la cire perdue a été introduite du Maghreb. On en retrouverait des preuves dans les vestiges de Tegdaoust en Mauritanie datant du IXème siècle, tandis qu’au Mali et dans la vallée du Sénégal, les pièces dateraient du Xème siècle après J.C. Les ouvres très élaborées d’Igbo-Ukwu dans le delta inférieur du fleuve Niger datent du IXème siècle : elles viennent troubler cette hypothèse, aucune preuve n’étant faite des contacts de cette région avec l’islam et les pays du Sahel. Au sud de l’équateur, les connaissances sont encore moins précises, et aucune découverte ne permet de remonter au delà du XVIIIème siècle. L’approvisionnement en cuivre des centres artistiques L’existence de cette technique pose le problème de l’approvisionnement des ateliers et centres de production en matière première. L’état de la recherche actuelle ne permet pas de préciser d’où les artistes tiraient le cuivre nécessaire à leurs créations. Il existe en Afrique de nombreuses mines de cuivre. Certaines sont exploitées depuis très longtemps ; celles du Niger le sont au moins depuis le IIème millénaire avant Jésus-Christ. En Afrique de l’Ouest, il en existe dans la région d’Agadez et d’Azelick. Ibn Battuta qui a visité la région en 1354-1355 en fait mention lorsqu’il écrit : « La mine de cuivre est en dehors de Takkeda. Les gens creusent le sol pour trouver le minerai qu’ils apportent à la ville. Ils le fondent dans leurs maisons, c’est le travail des esclaves des deux sexes… ». En Mauritanie, au Mali et au Soudan on trouve aussi des mines. En Afrique centrale et australe, il y a un plus grand nombre de gisements : au Congo, en RDC, en Angola, au Zimbabwe, en Afrique du Sud, en Namibie. Leur exploitation ne remonte pas au delà du Ier millénaire après J.C. Des témoignages historiques attestent de l’utilisation de certaines de ces mines. Pour le Congo par exemple, Filippo Pigafetta dans sa « Description du royaume de Congo et des contrées environnantes » signale l’existence de hauts fourneaux utilisés pour la fusion du cuivre, tandis que Olfert Dapper, dans sa « Description de l’Afrique » (1686) signale l’existence des mines de l’Angola. Quant à l’étain, on en trouve en surface au Niger dans l’Aïr mais aussi au Nigeria sur le plateau de Bauchi. Jusqu’à présent il n’a pas été possible de préciser de quelle mine provenait quel métal. Cette précision est d’autant plus difficile que les artistes réutilisaient les anciens objets en alliage cuivreux. Le minerai a pu circuler aussi sur les routes commerciales transsahariennes, du Nord au Sud, reversé sur celles de la cola en Afrique de l’Ouest. On pense en effet que les Africains de la côte échangeaient l’or très recherché dans les pays du nord contre le cuivre dont ils ne disposaient pas. Ce commerce aurait duré du XIIème au XVème siècle et aurait emprunté les mêmes routes que celles qui emmenaient vers le nord les esclaves et l’ivoire. Le trafic maritime un siècle plus tard permettra à d’abondantes quantités de cuivre de se retrouver en Afrique, à partir des côtes. En Afrique orientale, pendant la même période, le cuivre était tiré des mines locales. On a des preuves que les populations préféraient le cuivre à l’or pour leurs bijoux. Bronzes ou laitons ? Les alliages cuivreux étaient fort valorisés en Afrique noire. Dans beaucoup de cas, ils se substituaient à l’or dont ils avaient approximativement la couleur. La complexité du procédé témoigne de la maîtrise des fondeurs africains. On comprend alors que dans la plupart des cultures, l’opération soit considérée comme « magique », réservée à quelques spécialistes constitués souvent en corps de métier pour préserver le secret du métier. On demandait parfois pour son succès l’assistance d’un maître de l’occulte, le sorcier par exemple. Nous avons signalé plus haut que le terme « bronze » a été invariablement appliqué à la plupart des pièces contenant du cuivre. Il convient toutefois de distinguer les pièces en bronze de celle en laiton. Le bronze est un alliage de cuivre avec au moins 5% d’étain. Le laiton est un alliage de cuivre et de zinc. Il y a autant de pièces en laiton qu’il y en a en bronze dans les créations de l’Afrique subsaharienne. Les bronzes d’étain contiennent jusqu’à 10% d’étain ; lorsque le zinc est utilisé, son pourcentage peut aller jusqu’à 45%. Les analyses des pièces d’Ife par exemple montrent qu’elles contiennent zinc ou plomb dans des proportions variables. Les alliages cuivreux ont l’avantage d’offrir des objets plus solides que ceux en cuivre pur. Ces bronzes sont plus faciles à fondre et à mouler, ils sont plus résistants aux chocs et donnent un son plus pur que le cuivre. Parfois on ajoute au cuivre deux ou trois autres métaux : le plomb et l’étain, ou le plomb, l’étain et le zinc. On parle alors de bronze tertiaire ou quaternaire. La couleur finale de la pièce varie en fonction de la plus ou moins grande quantité de métal ajouté. Plus elle est claire, plus il y a de métal additionnel. Les étapes de la transformation La réalisation du moule La production d’un « bronze » résulte d’un long processus. L’artiste modèle d’abord un noyau d’argile ayant grosso modo la forme finale de l’objet. En général, il recouvre cette « âme d’argile » de cire ou, lorsque cette dernière fait défaut, d’une substance de nature similaire, capable d’être consumée par le métal en fusion. Le latex de cactus a joué ce rôle pour les ouvres du royaume d’Ife. Le revêtement de cire est plus travaillé que l’ »âme » d’argile : c’est lui qui possède la forme réelle de l’objet. Pour empêcher les mouvements du noyau, on y enfonce des chevilles de fer qui dépassent. La mise au point des « tuyaux » de conduction du métal en fusion Pour permettre la coulée du métal en fusion dans le moule, diverses techniques ont été utilisées : les ateliers d’Ife réalisaient des « chenaux de coulée » pour le métal et des « baguettes de coulée » pour évacuer l’air déplacé par le métal en fusion. Dans l’ancien royaume du Danhomè, on aménageait une ouverture pour y verser le métal qui se répandait dans l’espace occupé par le modèle de cire. Les chenaux étaient à nouveau recouverts de plusieurs couches successives d’une argile plus épaisse. La pièce devient ainsi une gangue autour d’une masse de cire et surtout d’argile. On laisse alors le moule sécher puis on le met au feu pour faire fondre la cire. La coulée du métal et la finition Le métal en fusion est ensuite versé délicatement dans le moule chaud. Du soin mis à verser le métal dépend la finition de la pièce. Les bulles d’air ne doivent pas être emprisonnées et les chenaux doivent être pleins de façon à permettre au métal d’occuper tout le vide. On laisse ensuite le moule refroidir puis on le casse. Il libère une pièce qui porte encore des excroissances à supprimer avant le polissage qui donne son aspect définitif à l’objet créé. Autres techniques Des techniques autres que la fonte ont été utilisées pour travailler les alliages cuivreux : le martelage à froid, le découpage en ruban et la gravure au burin, le tréfilage qui consiste à étirer le lingot de cuivre pour en faire un fil. Le prestige des ouvres en alliage cuivreux Du cuivre et de ses alliages, les Africains ont tiré de nombreux bijoux. Dans la plupart des royaumes, ce métal était roi, surtout lorsque l’or était rare. Les royaumes de l’actuel Nigéria, Ife et Benin city en particulier, sont des modèles de l’utilisation des alliages cuivreux. On en a fait des têtes de rois, des portraits de couple royaux à Ife. Certaines de ces têtes semblent encore nous parler. D’un très grand réalisme, ces personnages portent parfois des scarifications qui rappellent certains visages que l’on peut encore croiser aujourd’hui dans les villes du pays. Leur grand « classicisme » a fait penser que ces ouvres ne provenaient pas de l’invention et de la créativité locale. On a inventé pour les Africains, au nom du diffusionnisme, des bronziers grecs ou carthaginois dont on n’a jamais pu retrouver les traces. Sans la découverte des plaques de bronze du Bénin lors d’une expédition punitive anglaise en 1897, jamais le monde n’aurait cheminé vers le cubisme dont on ne cesse de parler. Ces plaques traitées en bas relief, racontaient les exploits guerriers des rois, les cérémonies religieuses. Elles ont démontré l’existence d’un brillant art de cour où les personnages et les scènes de la vie prennent un relief unique. On y découvre une perspective due tout simplement à la hiérarchisation des personnages dans le plan. Les instruments de musique ont aussi été réalisés avec des alliages cuivreux. Au sud du Bénin, la musique de cour, exécutée par les reines à Xogbonou, se fait à l’aide d’une canne à percussion en alliage cuivreux sur laquelle coulissent des anneaux. Initialement, elle était en fer. Il est probable que la beauté des sons du métal en alliage cuivreux ait conduit au changement. Plus au nord, dans le pays fon, les cloches géminées des « kpanlingan », ces hérauts de cour qui redisent chaque jour au lever du roi, la geste des rois ancêtres, sont aussi en alliage cuivreux. Le cuivre et ses alliages continuent d’exercer un grand attrait sur les Africains. Certains en ont découvert les vertus thérapeutiques et n’hésitent pas à y recourir. L’artisanat d’art dans la plupart des pays de l’Afrique de l’Ouest continue de perpétuer des formes nées depuis des siècles, où le cuivre redit de tout l’éclat de son jaune, la beauté et la joie de vivre. Joseph Adandé Université d’Abomey-Calavi 

Technique

Le déroulement de ce travail commence par le modelage d’une sculpture en cire. Puis on moule notre cire en l’enrobant soigneusement d’un matériau réfractaire (ici le banko). Après séchage, le tout est chauffé. La cire fond. Elle s’écoule par le manque de moule que l’on a prévu et aménagé à cet effet. Au moment propice le moule vide de cire est rempli de métal liquide. La transformation cire-bronze est terminée. Après solidification et refroidissement du bronze on casse le moule pour en extraire la sculpture. Suit un long et délicat travail de finition avant de retrouver la copie conforme en bronze de notre sculpture en cire ayant subie toutes ces opérations. Ce reportage a été réalisé avec des artisans bronziers de Côte d’Ivoire. Nous avons choisi de vous présenter la fabrication du bronze à la cire perdue en 6 étapes : 

  • 1-La présentation des matériaux et outils utilisés. 
  • 2-La phase de préparation des pièces en cire d’abeille 
  • 3-La préparation des moules et le séchage. 
  • 4-La coulée 
  • 5-Les finitions
  • 6-Le patinage

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Les arts plastiques : la peinture, la sculpture (hormis les bronzes), la photographie
7 août, 2010, 6:31
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La peinture : Quelques noms contemporainsAbdramane BAMBA
Né à Gaoua (Poni) en 1967. Il se forme à l’Ecole des Arts plastiques du Burkina Faso puis à l’Institut National des Arts du Mali. De retour au Burkina il intègre la fonction publique : professeur d’arts plastiques puis cadre au Centre national d’artisanat d’art.
Il a exposé au Canada (Montréal en 2004), en France et Martinique, au Burkina Faso et au Mali
.
Bien qu’il excelle dans les techniques académiques de dessin, A.B. a choisi l’abstraction comme forme d’expression picturale. Ce style est celui qui lui permet le mieux de traduire le sacré et le religieux, thèmes principaux de sa peinture. On note une double appartenance dans son travail: culture islamique et culture animiste. D’un côté, on retrouve la mystique de l’Islam en tant que religion aniconique, puisqu’il tente de représenter l’invisible sur ses toiles et qu’il envisage la peinture comme une quête spirituelle matérialisée dans ses œuvres par deux petits ronds symbolisant les sandales, le déplacement. De l’autre, il nous parle de l’animisme, car il est lui-même pétri de la culture lobi du sud-ouest du Burkina Faso, pays où les traditions restent encore très vivaces. Cet aspect est présent à travers la représentation directe de symboles traditionnels, d’objets sacrés (des masques notamment) mais aussi dans les matériaux tels que des fétiches artificiels. La couleur qui prédomine dans son œuvre est celle de la latérite, terre rouge omniprésente au Burkina Faso.

Dominique BASSOLET dit DO
Né en 1971, Do reçoit sa formation artistique lors des rencontres de Ouag’Art en 1995, mais aussi grâce à l’enseignement des peintres feu Claude-Marie Kabré, du sénégalais As M’Bengué (1997) et du togolais Sokey Edorh (1998). Il a exposé à Ouagadougou et en Espagne.
Le souvenir de son passage dans l’armée burkinabè sous la Révolution (1983-1987) habite sa peinture : morceaux de treillis sur toutes ses toiles, couleurs faisant référence à la violence et aux injustices, morceaux d’hommes comme des visages mous, blêmes et hurlant, une main, une empreinte de pied ou un œil, celui du peintre qui n’aurait peut-être jamais voulu voir certaines choses. Ce climat angoissant constitue la signature de Do. Dans d’autres cas, cette violence laisse la vedette à des animaux bien réels, toile de fond de la vie quotidienne burkinabè – une façon pour le peintre de faire fi du passé et des moments douloureux. Car le combat qu’il mène à travers sa peinture se situe « l’optique de la recherche de la paix pour le monde meurtri par les conflits « .

Bernardin BATIONO
Né en 1967 à Ouagadougou. Après une formation de peintre et de sculpteur au petit séminaire de Koudougou, il entame une carrière professionnelle aux cotés de Claude-Marie Kabré au sein de la Fondation Olorun. Il expose régulièrement au Burkina Faso et est présent dans plusieurs galeries françaises.
Désireux de reprendre le flambeau d’un professeur trop tôt disparu, Bernardin s’est considérablement affirmé dès qu’il rencontra le travail de Michel-Ange et Raphaël. Lavis, couleurs tendres, douces, il nous parle d’un monde rêvé là où l’union fait la force, où l’autre devient complément et non plus obstacle. Sous l’aspect délicat de sa technique se cache cependant une réelle énergie, une volonté affirmée de faire partager un espoir : celui d’une humanité et d’un homme réconciliés avec eux- mêmes. Cette démarche raffinée permet désormais à Bernardin d’exposer en solo dans plusieurs galeries françaises.

Catherine BAUM
D’origine belge, elle vit et peint à Ouagadougou depuis 1987. Après quatre années d’études artistiques à l’Institut d’Arts et d’Architecture St Luc à Bruxelles, elle aborde la peinture en 1984 sous l’influence de Giacometti, Cy Townbly, de Kooning. Elle expose depuis 1993 à Ouagadougou, Bruxelles, Paris et Abidjan.
L’Afrique est présente dans sa pratique à travers les couleurs et les matériaux utilisés, mais c’est au cœur de l’âme du vivant et de l’au-delà que l’artiste tente de plonger pour essayer de révéler sa vision de la vie, à travers formes et couleurs.  » C’est l’Afrique, avec son espace qui semble infini, sa lumière, l’impression de vide qu’il donne à voir au premier regard et cependant plein des âmes des vivants et des morts qui m’a amenée à peindre ainsi, la peinture étant, comme la musique qui m’inspire, une forme d’expression essentielle. »

Kader BOLY

Né en 1979 au Burkina Faso, Kader entre au CNAA après son Bac. Il reçoit ensuite plusieurs formations (cours de modèle vivant, stage d’initiation aux techniques de monotype). Malgré son jeune âge il a déjà exposé plusieurs fois au Burkina Faso, au Mali et en France (notamment à Nantes).

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Kader, comme ses frères, prélève directement ses matériaux dans la nature, comme ses pigments (latérite au sommet des collines, sève d’arbre, vignes sauvages…) qui donnent à ses œuvres une tonalité ocre récurrente. Il représente dans ses toiles des animaux domestiques (bœufs, moutons) et des paysages du Sahel (baobabs, cases peuhles…). Ses sujets sont en lien direct avec son origine peuhle et son enfance de berger nomade. Il a donc un lien très fort avec les animaux qu’il personnifie: ses moutons portent des calebasses et des bassines d’eau sur leurs têtes et ses taureaux amoureux se battent comme les hommes. Ils évoluent dans des villages représentés par de petites cases et des cordes à linge aux couleurs vives.

Mamoudou BOLY
Né en 1971 au Burkina Faso, Mamoudou s’initie à la peinture au CNAA de Ouagadougou en 1999. Il a déjà exposé au Burkina Faso et à l’étranger (France, Andorre) et a participé activement à la formation artistique de jeunes au Burkina Faso et en France.
Comme ses frères Kader et Sambo, la nature est au centre de son œuvre. Il y puise ses pigments (écorces et feuilles d’arbres qu’il fait bouillir) et ses supports, fabriqués avec des éléments naturels (bandes de coton tissées dans le Nord du pays, peaux d’animaux). Il tire son inspiration de l’environnement peuhl qu’il a connu dans son enfance. Ses récents travaux incluent des éléments de récupération comme des tiges métalliques ou des clefs, qui l’intéressent pour leur dimension esthétique et pour ce qu’ils représentent. Entre modernité et tradition, le travail de Mamoudou illustre la rencontre, souvent un peu brutale, entre son imaginaire africain basé sur les traditions et la nature, et une société plus occidentalisée.

Sambo BOLY
Né en 1960 à Sabcé dans la province du Bam. S’initie au dessin pendant ses études coraniques, puis à l’art artisanal au Centre National d’Artisanal d’Art de Ouagadougou (CNAA).
Expose au CNAA, aux Centres Culturels Français de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso, à la galerie « Escalier rouge » de Ouagadougou. Sur le plan international, il expose à Genève en mai 2000, en juillet de la même année, il participe à une exposition collective à Grenoble et fait partie des artistes sélectionnés pour l’exposition d’art contemporain burkinabè au Centre Culturel Wallonie-Bruxelles à Paris lors du Sommet de la Francophonie de novembre 2004.

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Sa particularité réside dans sa profonde liberté d’être, de dire, de créer… Rien ni personne n’est semblable à Sambo et à son art. Sa technique est unique: sur de grands cadres de bois, il tend de petites bandelettes de tissus nouées entre elles, qui s’entremêlent. Ensuite, ses toiles « ées « n’ont plus que les espaces entre les bandes pour respirer puisque l’artiste recouvre la totalité du tissu : peuplé de formes humaines, hybrides, de simples petites têtes à peine esquissées, d’esprits d’ancêtres, de djinns et de totems dans un style qui oscille entre le naïf, l’abstraction symbolique et la figuration narrative. Sambo est un conteur, il se plaît à nous raconter des histoires à travers ses tableaux, histoires inspirées de la vie quotidienne, mais toujours histoires à morale ou à méditer. Ainsi, derrière cette façade haute en couleurs se trouvent de véritables pamphlets contre notre société: pouvoir, autorité, peur, mesquinerie, lâcheté, faux-semblants… C’est un Sambo philosophe qui se cache dans sa peinture pétrie de sagesse, de proverbes et de malice africaine.

Paul DARGA
Né en 1958 à Ouagadougou. Il apprend le dessin et la peinture au cours de ses études au Petit Séminaire de Pabré et à l’inter séminaire de St-Pierre-St-Paul de Kossogen. Après divers séjours en Italie et en Allemagne, il entre dans la fonction publique Burkinabé en 1982 et poursuit parallèlement une carrière artistique. Conservateur de musée, il participe à la biennale de Sao-Paulo au Brésil comme  » Assistant-Curato  » auprès du commissaire pour l’Afrique. Il enseigne à l’école des Arts de Gounghin et participe à diverses expositions. Il est actuellement chef du service administratif et financier du Centre National d’Artisanat d’Art.
Paul Darga est un des rares peintres burkinabè à maîtriser autant les techniques académiques du dessin d’observation. Son œuvre est en perpétuelle évolution. Il écrit aujourd’hui une thèse sur le symbolisme dans la peinture, afin d’approfondir ses recherches. Après avoir longtemps expérimenté les techniques du monotype, domaine dans lequel il excelle particulièrement, Paul Darga a eu à réaliser plusieurs commandes provenant notamment de l’Eglise catholique et de l’Etat (pour la grande exposition du millénaire). Ainsi, il adapte ses techniques aux thèmes qu’il aborde: abstraction pour le religieux et le sacré, plus indiqué selon lui, pour représenter l’invisible, et réalisme et figuration pour les scènes de vie et les personnages. Actuellement, il travaille sur des thèmes liés au pouvoir magique et à l’irréel en s’inspirant formellement du répertoire plastique issu du patrimoine africain (masques, signes, écritures symboliques…), ce qui lui permet d’exploiter les matériaux traditionnels (cauris, fibres végétales, plumes, latérite…).

Hippolyte DELAVOLTA
Né en 1979 à Ouagadougou, Hippolyte a conduit parallèlement à ses études une carrière de peintre qui semble être aujourd’hui reconnue grâce aux expositions individuelles présentant son travail en France. Ayant intégré la Fondation Olorun en 1996, Hippolyte, après avoir traversé une période fortement dominée par l’abstraction, s’est engagé en 2003 dans une démarche où le réalisme triomphe, s’inscrivant ainsi dans un courant plus universel.
Scènes de vie quotidienne tracées avec des couleurs flamboyantes, moments de tendresse et d’amitié, une grande palette des sentiments humains y est tracée avec une réelle émotion, une véritable énergie que transmet un univers gorgé d’amour. Démarche audacieuse, elle permet à cette peinture de transcender bien des clichés que le monde peut avoir sur la culture africaine, l’anoblissant ainsi par une volonté de donner à son univers les couleurs de l’arc-en-ciel.

Pierre GAREL
Né en 1966 en France, Pierre Garel est diplômé de l’école des Beaux-arts de Toulouse. Depuis 1990, il participe à de nombreuses expositions à Marseille, Toulouse, Lille (il a été l’un des fondateurs des ateliers de la  » « ), en Belgique, et a quelques scénographies à son actif. Il s’installe en 2001 au Burkina Faso, où il enseigne aussi les arts plastiques. Ses travaux récents ont été visibles à Accra, Bobo-Dioulasso et Ouagadougou. Il a exposé dernièrement  » mécanisations mentales  » au CCF de Ouagadougou en collaboration avec le jeune Pytha Nikiéma.
Son travail mixte de peintures, photos et installations intègre souvent la cartographie, des objets et des papiers récupérés, articulés autour de champs chromatiques lumineux qui égarent le regard. Il traite ainsi du déplacement, de l’errance, de passages fugitifs dans des villes encore inconnues, de l’attente sous un soleil aveuglant… le jaune est sa couleur récurrente : énergie, chaleur et aussi fragilité, fugacité. Au Burkina Faso, de par ses rencontres, sa démarche s’est orientée sur le désir – et la difficulté! – de partir et sur l’obsession du véhicule. Car ici, on voyage d’abord dans sa tête. Intrigué depuis longtemps par la fragmentation du visible des « combine paintings » de Robert Rauschenberg, l’art reste pour lui un lieu de méditation difficile, de recentrage et d’individuation : un sentier initiatique à défricher, avec le spectateur.  » Je voudrais qu’on vive la peinture comme un territoire à découvrir et non comme langage à décortiquer « , aime-t-il suggérer.

Aboukarim GUELBEOGO dit Karim GUEL
Né en 1977 à Agboville (RCI), Karim étudie les beaux-arts à l’Ecole d’Arts Appliqués de Bingerville (RCI) où il a obtenu son Brevet de Technicien Supérieur Artistique. Malgré son jeune âge, il a déjà participé à plusieurs expositions en Côte d’Ivoire et a reçu de nombreux Prix d’arts plastiques à Abidjan.
Sur des supports de carton, bristol ou toile, Karim fabrique sa matière (colles et peintures vinyliques, poussière, verre…) qu’il laisse fondre pour obtenir une pâte colorée. Puis il souffle sur cette matière, ce qui donne les nuances recherchées. De là vont naître de façon empirique des formes qu’il va exploiter au gré de son imagination. Il mentionne souvent comme principale source d’inspiration l’art moderne qu’il a appris à l’université, ce qui explique l’aspect rond et simplifié de ses personnages si particuliers… Ces éléments sont associés à un vocabulaire qu’il invente : « peins ce que je pense plus que ce que je vois « .

Laurent ILBOUDO
Né en 1980 à Ouagadougou, Laurent Ilboudo apprend les techniques traditionnelles de la teinture avant de s’initier à la peinture auprès de Fernand Nonkouni en 2000. Il a participé à de nombreux ateliers de formation – entre autres avec Sama, cours de dessin au CCF, monotype – et a exposé dernièrement à plusieurs reprises à Ouagadougou.
Laurent Ilboudo a subi l’influence de deux artistes: Fernand Nonkouni et Sama. Du premier, il retient les colorations vives et violentes et utilise la couleur rouge pour symboliser ses pénibles souvenirs d’enfance; du second, il a intégré l’usage de signes abstraits, qui selon lui reflètent le vécu de l’artiste. Derrière une bonne maîtrise de l’abstraction apparaît chez Laurent une nécessité de trouver son propre univers pictural, à travers une démarche qu’il va construire avec le temps.

Claude-Marie KABRE

Né en 1965 à Koudougou, décédé à Ouagadougou en 2003. Il se forme tout d’abord à la sculpture au Petit Séminaire de Koudougou puis au Centre National d’Artisanat d’Art. Il participe aux éditions 93, 94 et 95 de « Ouag’Art  » organisées par le Centre Culture Français. Il s’oriente alors vers la peinture qui devient son mode d’expression artistique principal. Claude-Marie Kabré a participé à de nombreuses expositions individuelles et collectives en Cote d’Ivoire, Suède, France, Etats-Unis et Canada.

Emmanuel KAVI

Né en 1970 au Togo, Emmanuel reçoit le premier Prix de dessin de la semaine culturelle du Togo. Il s’essaiera ensuite à la peinture. Il commence naturellement en excellent dessinateur par la figuration, selon lui  » spécialité togolaise « . Venu à Ouagadougou, il y fera des rencontres décisives qui le conforteront dans sa voie d’artiste peintre. Il a déjà exposé plusieurs fois au Burkina Faso, au Mali et en France.
L’abstraction lui permet de s’exprimer librement. Chaque œuvre possède un coloris dominant, avec une symbolique bien précise. Le vert pour l’espoir, le blanc pour la pureté, le noir pour l’autorité et le rouge pour le sang, la passion et l’amour. Sa couleur préférée reste le bleu qui  » matérialise la réalité « . Peindre est pour lui un exercice spirituel, et il a véritablement besoin de peindre pour être. C’est sans doute cela qui explique sa production aussi importante et régulière.

Ali KERE

Né en 1960 à Port-Bouët, Cote d’Ivoire. Après une formation au Centre de Peinture Artistique d’Abengourou en Cote d’Ivoire, il rentre au Burkina Faso en 1988 comme professeur de dessin au Centre National d’Artisanat d’Art. Connu aussi comme illustrateur de romans, journaux nationaux et internationaux, il participe depuis 1990 à des expositions collectives à Ouagadougou, au Bénin et en France. En 1998, il réalise sa première exposition individuelle à la Galerie Farafina à Ouagadougou.
Avec Hamed Ouattara, il est un des rares peintres à avoir un atelier au Village artisanal de Ouagadougou. Tout aussi capable d’exécuter une commande officielle dans un style hyper réaliste, de faire de petits formats naïfs représentant les enseignes des guérisseurs que de se laisser aller à une composition personnelle totalement abstraite, Ali Kéré, en excellent plasticien, jongle avec aisance entre tous les styles. C’est quand même dans l’abstraction avec des couleurs douces et acidulées que cet artiste s’évade le plus et que l’on sent le mieux son talent créateur. Il tire ses sources d’inspiration de la vie, la joie et la nature, travaille beaucoup sur le symbole :  » abstrait par rapport à l’abstrait que je fais  » ; et sur les coutumes africaines qui se perdent aujourd’hui :  » Homme noir a tendance à vouloir copier intégralement l’Occident, à cause de la colonisation, tout en minimisant lui-même son environnement immédiat « . C’est pourquoi Ali Kéré envisage son art comme un combat pour pérenniser son africanité.

Boubakar KONSEIBO
Né en 1979 à Ouagadougou, Boubakary possède une vraie nature de peintre. Une prédisposition à envisager sa carrière dans le temps lui confère une sérénité étonnante pour son jeune âge. Sans cesse en mouvement, toujours à l’écoute de la critique d’autrui, son honnêteté artistique touche. Sa peinture est franche, énergique, directe, souvent d’inspiration cubiste. Boubakary maîtrise l’espace et l’équilibre de ses toiles. A son image se cache néanmoins ici et là quelques zones de fragilité qui ne font que conférer à son travail l’humanité dont nous avons besoin pour nous émouvoir. Sa volonté exprimée de voir un jour une de ses œuvres dans un musée est un des moteurs essentiels de cet artiste sensible et déterminé, nobles qualités pour celui qui veut voir son travail perdurer.

Pytha NIKIEMA
Né en 1981 à Ouagadougou, batikier de formation, il débute la peinture dans l’atelier de Sama en 2001. Il a complété son apprentissage par plusieurs formations (cours de modèle vivant, monotype à l’ANAPAP, symposium  » in Action  » à Accra.). Entre 2003 et 2004, il a participé à plusieurs expositions, aux CCF de Bobo-Dioulasso et de Ouagadougou (avec l’artiste Pierre Garel) et à l’Alliance française de Accra.
Une préoccupation se dégage de l’œuvre de Pytha Nikiéma : exorciser son enfance difficile au sein d’une famille déchirée pour retrouver l’affection qui lui a manqué – ainsi sa série sur le cri, symbole d’une communication à rétablir.  » Je peins, j’ai l’impression de faire défiler des moments durs de mon existence « . Il a notamment expérimenté des mélanges originaux de brûlures, cendres, pastels et ficelles dans une œuvre expressionniste et impulsive, qui, encore en quête d’elle-même, peut changer brutalement d’aspect selon ses humeurs.
Fernand NONKOUNI
Né en 1968 à Abidjan, Cote d’Ivoire. Après un apprentissage en calligraphie, il suit les stages d’initiation à la peinture organisés par le Centre Culturel Français de Ouagadougou à l’occasion des éditions 94 et 95 de Ouag’Art « . En 1995, invité par la Fondation Olorun, il effectue un séjour de neuf mois aux Etats-Unis. Depuis, il a exposé en France, en Allemagne et au Sénégal. En 1998, en collaboration avec le photographe Patrick Darlot, il réalise une installation monumentale itinérante en France. F. Nonkouni est lauréat 1998 de la Fondation Pollock, Etats-Unis.
Peuhl par sa mère, Moaga par son père, personnage entier et terriblement spontané, fougueux et contestataire, le choix de l’abstraction lui permet de se sentir plus libre, d’être bien loin du carcan du formalisme et de la figuration. Ce style lui permet d’évoquer le symbolisme africain et les scarifications. Il aime se comparer à « sorcier qui invoque les esprits dans sa peinture « … La récurrence d’éléments verticaux matérialise un lien entre ciel et terre  » vers la spiritualité qui nous hisse là-haut  » afin de s’évader de la « ère  » d’ici bas. Tout ce monde est très logiquement organisé, avec un grand talent dans la composition et dans les couleurs. Ainsi sont ses dernières œuvres dont la trame de fond reprend des plans de ville. La couleur est aussi utilisée avec intelligence. Chaque série a sa dominante colorée. Très récemment, son travail alterne entre le « colori latérite-matériaux de récupération » (dont les titres « dépotoirs  » sont plutôt explicites) et les rouges. Légèrement blanchis pour faire rosir ses plans de ville ou au contraire laissés tels quels, ses rouges sang carmins, agressifs, interpellent, poussent le spectateur au questionnement : « rouge étant le miroir de ce que l’on est « . Comme si Fernand cherchait à lire son image dans ses œuvres, une façon de se confronter à ce qu’il est vraiment au fond de lui.

Hamed OUATTARA
Né en décembre 1971 à Ouagadougou, il étudie d’abord la comptabilité et la couture avant de se lancer, en autodidacte, dans la peinture. Il se forme à la Fondation Olorun, suit le stage de formation de l’édition 1996 de  » Ouag’Art « , et participe à deux ateliers à Bamako (Mali), suit une formation en « design » à l’ENSCI à Paris en 2003. Il participe à diverses expositions collectives puis individuelles à Ouagadougou. Il expose ensuite à Grenoble en 1998, à Bruxelles en 1999, à Turin en 2003. Il reçoit le Prix concours artiste créateur au SIAO de Ouagadougou en 2002, est sélectionné en design pour le SIAO 2004 et pour l’exposition organisée pour le Sommet de la Francophonie de novembre 2004 par le Centre Culturel Wallonie-Bruxelles de Paris. Il possède un atelier au sein du  » Village artisanal  » de Ouagadougou (Bogodogo).
Peintre, dessinateur ou sculpteur; la touche, le style Hamed Ouattara se ressentent dans ces trois domaines. L’artiste est rigoureux, organisé, clair, précis, efficace. Ses nombreux voyages à l’étranger, son passage par l’ENSCI, sa connaissance parfaite de logiciels de création très à la page expliquent peut-être cela. Ainsi, ses toiles, ses meubles ou ses dessins en sont des exemples évidents. Ses toiles, généralement d’assez grand format, aux couleurs vives et gaies, mélangent habilement matières brutes (poussière, terre…), thèmes africains (fétiches artificiels, masques.) et produits finis issus du monde moderne et de la société de grande consommation qui envahit peu à peu l’Afrique (jean, sacs de riz, bidons en plastique.). Ses compositions restent sobres, binaires ou tripartites. Il en va de même pour son mobilier, constitué de tôles récupérées et de ses cadres réalisés en soudure métallique. Hamed est au carrefour de deux cultures : l’une africaine, chaude, colorée, accueillante, profondément terrienne, souvent animiste et l’autre plus froide, plus aseptisée, qui s’organise, se rentabilise, se consumérise.

Harouna OUEDRAOGO
Né en 1981, Harouna débute son apprentissage par un stage de peinture au CNAA de Ouagadougou, puis intègre l’Institut National de Formation aux Arts et à la Création pour 3 ans. S’essayant à la BD, l’illustration et le logo, il affine son savoir-faire aux cours de modèle vivant du CCF. Il vient d’exposer une série de peintures au  » « , à Ouagadougou.
Bon dessinateur au style expressif et acéré, Harouna expérimente l’abstraction pour se libérer des contraintes de la figure et du clair-obscur. Outre une palette qui s’éclaircit et l’utilisation du couteau pour structurer plus catégoriquement la toile, sa peinture voit apparaître le collage – des fragments de pagnes, que sa mère confectionne – et un signe récurrent, la flèche, pour indiquer une direction,  » le chemin qui permet de s’en sortir « . Harouna sait que celui-ci ne fait que commencer.

Innocent OUEDRAOGO
Né à Abidjan en 1980, Innocent Ouedraogo arrive au Burkina Faso en 1995, où Frédéric Bacuez, qui devient son tuteur, l’initie à la photographie. Des prises de vue d’expositions lui feront finalement choisir la peinture, qu’il découvre avec Jean-Didier Yanogo dès 1997, puis feu Claude-Marie Kabré. Il expose au Centre National de Presse Norbert Zongo à l’occasion du Festival International de la Liberté d’Expression et de la Presse en 2000 et s’essaye au monotype avec Eric Boisseau.
Son travail est basé sur une obsession de la liberté : celle de la fugue – qu’il pratique depuis l’enfance – de la balade sans but, du désir de se perdre pour mieux se trouver. Ainsi sa série en hommage au journaliste assassiné Norbert Zongo, à ce qu’il symbolisait, a été pour lui une motivation initiale. Une manie de tout ramasser, tout intégrer, de suggérer des foules indifférenciées, de s’identifier au gamin du  »  » abidjanais qu’il était, exprime sa morale de la solitude, celle qui lui permettra, avec l’expérience, de poser un regard sur la bêtise humaine et son cortège de mesquines décadences.

Marie-Blanche OUEDRAOGO
Née en 1971 à Ouagadougou. Après ses études secondaires, elle suit, en 1994, une formation en dessin et peinture au Centre National d’Artisanat d’Art. Elle complète cette formation auprès d’artistes belges et français de passage au Burkina Faso. Elle participe depuis 1997 à des expositions collectives et bénéficie de deux résidences d’artistes : en 1998 au Bénin et en 1999 en Suisse. Elle a exposé en France, en Suisse en Egypte et en Allemagne.
Blanche, douce princesse de ses songes… Blanche et sa peinture forment un tout. Femme rêveuse, très croyante et poète, ses tableaux traduisent son univers. L’action de peindre est pour elle une quête spirituelle. Ses œuvres sont des représentations de rêves, l’artiste s’efforçant à chaque fois de représenter l’invisible. Femme discrète et calme, peintre tranquille, elle est comme les couleurs douces et les formes rondes de ses œuvres. Rondeurs omniprésentes et hautement symboliques qui constituent d’ailleurs sa signature : tantôt sous la forme d’un canari, tantôt illustrées par un ventre de femme ou encore à travers le format en tondo des toiles de sa dernière série. Le bleu est également sa couleur préférée, celui de l’eau, de la fertilité… Tout le travail de Blanche est un hommage à la femme en tant que déesse de la fécondité, créatrice de vie: « canari se remplit seul et se vide seul, il est comme la femme enceinte qui donne gratuitement la vie « .

Songda Kiendbsongda OUEDRAOGO

Né en 1964 à Arbollé (Passoré). Après des études comptables, il s’oriente définitivement vers une carrière artistique en 1983 et se spécialise dans la technique pyrogravure. Il expose au Centre Culture Français Georges-Méliès, au Centre National d’Artisanat d’Art, à la Galerie Zaka, à la galerie Nuances et récemment en Cote d’Ivoire où il a remporté le prix de la créativité 2000 des Arts Naïfs.
Également musicien et conteur pour enfants, Songda invente dans la gravure un langage narratif qui lui est propre en se laissant porter par son imagination: visages expressifs, scènes quotidiennes ou franchement oniriques. Ses thèmes sont aussi sentimentaux ou sociaux: excision, statut de la femme, corruption (dans « des roseaux  » les gens se laissent plier par le vent pour palper les  » « …). Son sens du détail, notamment à travers les signes récurrents qui apparaissent sur les costumes de ses personnages, traduit son opiniâtreté. La sensibilisation des populations africaines est le moteur d’un travail de gravure d’une grande clarté graphique empreinte d’humour, de tendresse et de jubilation.

Suzanne OUEDRAOGO
Après des études de comptabilité, Suzanne, née en 1975 à Ouagadougou, décide de se consacrer à la peinture. Elle complète sa formation par des stages et ateliers à la Fondation Olorun, au CCF de Ouagadougou et auprès d’artistes confirmés de passage (Soly Cissé, Pierre Leloup, Margherita del Balzo). Elle participe à des expositions collectives et individuelles au Burkina Faso et en Europe. Elle participe à l’opération  » Laafi  » en Belgique en 1999 et expose à Hanovre à l’Expo 2000. Elle est également sélectionnée à la Biennale de Dak’art en 2000 et vient d’être lauréate pour le Burkina Faso du Concours d’art de la Francophonie en 2004.
Suzanne vient de monter sa propre école de formation artistique pour les enfants à Ouagadougou en dépit de difficultés nombreuses. Femme téméraire et volontaire, elle n’a pas froid aux yeux et sa peinture va de pair avec cette forte personnalité. Elle peint avec violence, agressivité et audace, avec des couleurs dures noires, grises, marrons foncées, rouges sang – et n’a que faire de considérations esthétiques ou décoratives. Quand elle peint des animaux, c’est avant tout pour représenter les travers humains (égoïsme, fierté, envie) : ils sont sanguinolents, avec des regards inquiets, tourmentés, agressifs et même parfois machiavéliques. Les rares Hommes qu’elle représente sont des formes vagues et hurlantes, méchantes et laides comme la tête de la vieille exciseuse, présentée à juste titre comme un bourreau. Elle consacre de nombreuses œuvres à son combat: la condition de la femme africaine à travers une douloureuse et sanglante, deux toiles sur l’insoutenable de cruauté tant la douleur de la petite fille est si bien rendue…

Zacharia OUEDRAOGO
Né en 1985 à Ouahigouya,  Zacharia n’utilisant le pinceau que pour affiner son travail, caresse ses toiles avec toute la grâce de ses jeunes mains. Des couleurs pastels glissant souvent vers les mauves, les pourpres et les roses viennent enflammer des tableaux dont la thématique évoque souvent la difficulté de sa génération à vivre, survivre. Peintre du quotidien, il témoigne dans un mélange d’abstraction et de réalisme de la difficulté d’être lorsque l’on est né pauvre dans un pays pauvre.
Nul désespoir, un témoignage, une rage de vouloir que tout ceci s’efface pour que les rayons d’un soleil clément viennent à jamais inonder le cœur et la vie de tous ses frères et sœurs d’Afrique. Ayant intégré la Fondation Olorun il y a 4 ans, Zacharia commence à récolter les fruits de sa persévérance, convaincu depuis très longtemps que son avenir ne pouvait passer par autre chose que la peinture.

Adama PACODE dit « DAMSO »
Adam Pacodé, dit  » Damso  » est né le 2 octobre 1970 à Ouagadougou au Burkina Faso où il vit et travaille.
Couturier/tailleur de profession, il suit de 1990 à 1994 une spécialisation en couture artisanale et prêt-à-porter au Centre de Formation Féminine à Abidjan, Côte d’Ivoire. 1995. A partir de cette formation, il se forme au  » Sàangré « , technique à base de matières naturelles telles que l’écorce d’arbre, la sève, tissu traditionnel, cauris, terre…
Expositions personnelles : 1996: Hôtel Valtur, (Abidjan, Côte d’Ivoire) 1998 : Hôtel Club Med (Abidjan, Côte d’Ivoire) 2003 : Galerie  » Escalierouge  » (Ouagadougou, Burkina Faso).
Expositions collectives: 2001 : Conseil Economique et Social (Ouagadougou, Burkina Faso) 2002 : Résidence de l’Ambassadeur de France (Ouagadougou).

La démarche de Damso est unique au Burkina Faso. Passionné par l’art africain qu’il connaît très bien, il crée des œuvres s’inspirant de ce patrimoine, sur le plan thématique (masques, rencontres des chefs, cérémonies sacrées, initiations…) et plastique en réutilisant des matériaux traditionnels (cauris, fétiches artificiels, fibres végétales, cendres de bois, tissus traditionnels). Considérant qu’il n’arrive pas à créer dans le brouhaha ouagalais, il s’isole pendant plusieurs semaines dans des villages pour travailler. Lorsqu’il revient en ville il enrichit ses supports de pigments, cirages et souvent les insère dans un cadre plus large généralement composé d’une toile de coton tissée à la main. Son art s’adresse aux africains en général : « une prise de conscience par les africains de l’intérêt de leur culture ancestrale est pour moi une étape déterminante du développement de la société contemporaine  » et plus particulièrement aux conservateurs de musées et à tous les amoureux de cet art africain  » compte parmi les grands, accessible par le biais des musées, mais aussi des mythes toujours vivants et des rites auxquels je reste encore attaché « .

Willy de PAUL
Né en 1975 à Ouagadougou, Willy de Paul fait ses débuts dans la confection de cartes postales et de dessins sur tee-shirts. Ses rencontres avec les artistes Margherita del Balzo, Dominique Bassolet et Songda Ouedraogo ont été un déclic lui ouvrant la voie vers la peinture. Il a déjà eu l’occasion d’exposer plusieurs fois à Ouagadougou et une fois en France (Lyon).
Ses œuvres sont toujours très graphiques, basées sur la ligne et le trait de contour, délimiter les formes et construire ses tableaux. Ses motifs s’imbriquent les uns dans les autres de façon très serrée, ne faisant aucune concession au vide.
Au commencement, dessins en rottring noir sur fond blanc, aujourd’hui plutôt toiles peintes avec des couleurs ocre de terre. Chaque œuvre de l’artiste est pensée, mesurée, construite avec précision et finesse, indiquant une certaine recherche de perfection. Ses dernières toiles montrent qu’il a enregistré l’expérience européenne cubiste qui le fascine pour la précision de ses formes. Il cherche toujours à se former en étudiant les œuvres des grands maîtres, démarche louable dans un pays où il n’existe pas d’école d’arts plastiques et où art et artisanat restent encore étroitement liés…

Namsiguigna SAMANDOULOUGOU dit  » SAMA »
Né en 1967 à Ouagadougou. Il suit très tôt une formation d’artiste  » batikier  » au Centre National d’Artisanat d’Art. En 1993 et 1995, alors artiste au sein de la fondation Olorun, il participe aux deux éditions de  » Ouag’Art  » organisées par le Centre Culturel Français  » Georges-Méliès  « . Depuis 1992, il expose régulièrement tant au Burkina qu’à l’étranger : Cote d’Ivoire, Sénégal, Togo, France, Allemagne, Etats-Unis.
Aujourd’hui, il dispose de son propre atelier à Ouagadougou et partage sa carrière entre le Burkina Faso et la France où ses œuvres sont régulièrement exposées.
Stéphane Eliard décrit son travail ainsi : « est un peintre de la matière, il la place à la base de son travail. Il utilise peu les pinceaux, préférant directement travailler avec les mains. Il revendique cette approche très tactile de la peinture, un peu à la manière d’un sculpteur. [...] « Matière est ce qu’on sent, ce qu’on transforme et un artiste qui n’est pas en prise directe avec la matière ne peut rien exprimer de bon  » dit-il. [...] Il se considère comme un chercheur, toujours en quête de nouvelles solutions techniques, chromatiques ou formelles. Son univers pictural est enrichi de multiples incrustations d’éléments tels que la corde, des pièces de tissus ; en fait, de tout ce qui lui tombe sous la main et inspire son œil. [...] On devine qu’il a fallu à l’artiste en passer par les voies de la rugosité et même peut-être de la brutalité pour arriver à ce résultat.  » Stéphane Eliard in « L’art contemporain au Burkina Faso   » – Paris : L’Harmattan, 2002. – 176 p. (« arts d’ailleurs « ).

André SANOU
Né en 1962 à Bobo Dioulasso. Artiste autodidacte, il se forme lors de séjours en Cote d’Ivoire et en France en 1981 et 1985. Il s’installe en France en 1990 pour revenir quelques années plus tard à Bobo Dioulasso ou il vit et travaille actuellement. Lauréat à plusieurs reprises du Grand Prix National des Arts et des Lettres du Burkina Faso, il a participé à plusieurs expositions nationales et internationales.

Christophe SAWADOGO
Après des études supérieures en Art et Communication à l’université de Ouagadougou, Christophe, né en 1972 à Tikaré (Burkina Faso), entame une carrière de critique d’art pendant quelques années. Toutefois, il met un terme à la théorie pour se consacrer définitivement à la pratique de la peinture. Il expose au Burkina Faso et dans de nombreux pays africains et européens comme à Paris au Centre Culturel Wallonie-Bruxelles à l’occasion du Sommet de la Francophonie de novembre 2004, puis en mars 2005 au Centre Culturel de Genappe en Belgique et en octobre 2005 à la galerie Yennenga à Paris (exposition personnelle).

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Le travail de Christophe se base essentiellement sur la calligraphie. Fasciné par l’écriture, il rédige de ravissants poèmes qu’il introduit dans ses œuvres mais qui restent indéchiffrables pour le spectateur. Les petits personnages qui peuplent ses toiles sont également construits comme des lettres. Cet artiste grand et corpulent contraste fort avec la fragilité de tous ses petits ustensiles: calames minuscules, pinceaux extra-fins et quantité de petits pots contenant des encres de toutes les couleurs… Précis dessinateur mais aussi savant coloriste, il maîtrise ses encres avec la préciosité d’un orfèvre. Ses dessins sont toujours le fruit d’un travail méticuleux en plusieurs étapes. D’abord les fonds, chaque papier est trempé dans un bac d’encres colorées (jaunes soleil, bleus doux et profonds, mandarines sucrés). Après avoir séché, le ballet de l’écriture-dessin entre en scène. Elevé par des femmes, admiratif de leur courage, de leur force et de leur endurance, Christophe leur rend hommage dans ses œuvres en les dessinant semblables à de coquettes princesses diaphanes, de petites fées vêtues de pagnes chatoyants, ornées de fines boucles d’oreilles ou coiffées de petits chapeaux. Un univers de poésie et de finesse qui passe par la rigueur puisque, très exigeant, Christophe consacre un temps incroyable à reprendre ses œuvres, les corriger et à remplir sa corbeille à papier de celles qui ne lui conviennent pas parfaitement.

Jean-Didier YANOGO
Né en 1967 à Ouagadougou., il se découvre une vocation artistique auprès de Blaise Patrix, artiste français installé au Burkina Faso qui l’initie aux techniques classiques de peinture. En 1993, à l’issue du stage d’initiation artistique de  » Ouag’Art « , il expose pour la première fois au Centre Culturel Français  » Georges-Méliès « . Depuis lors il expose régulièrement, tant au Burkina qu’à l’étranger : Kansas City (USA), Niger, France, Sénégal.
Selon Stéphane Eliard dans L’art contemporain au Burkina Faso, il  » Maîtrise parfaitement l’art subtil de la tâche avec ses jeux de texture et de luminosité. L’œil voyage à travers ses œuvres dans cette matière en plongeant dans les parties diluées, en s’accrochant aux zones plus rugueuses. Il s’arrête sur des petits événements constitués par des projections de pigments lumineux sur des fonds sombres.  » Il a longtemps appliqué cette technique de strates transparentes tant à l’abstraction qu’à la figuration. Dernièrement, il a introduit dans son espace pictural des matériaux utilitaires comme des oreillers et des plateaux traditionnels. Ces éléments traduisent le regard que l’artiste, empreint de spiritualité, pose sur les dualités, sources de conflit comme d’enrichissement. Demeure alors l’espoir que malgré le chaos, il est possible de trouver une harmonie du tout – ce que tente Jean-Didier Yanogo par le biais de la peinture.

Vivien TAPSOBA
Entre le rap et ses pinceaux, Vivien, né en 1982 à Ouagadougou, a su trouver un équilibre que l’on ressent tout de suite dans la justesse et l’humilité de ses propos quand on l’interroge sur son travail. Conscient du long chemin qu’il doit faire avant d’atteindre une certaine maturité, Vivien nous trace les contours d’un univers ou l’inquiétude vient embrasser une réelle énergie. Des jets noirs et des courbes lancés avec maîtrise au travers du tableau peuvent nous rappeler le travail de Georges Matthieu à ses débuts. Volontairement déstructurées dans leurs compositions, les toiles de Vivien accrochent indéniablement le regard, les interrogations que l’on descelle sous l’apparente affirmation de soi étant évocatrices de toute la fragilité d’un monde que cette génération va devoir affronter et envisager. Saïdou TASSEMBEDO

D’une carrière rythmée à ses débuts par la danse traditionnelle et le batik, Saïdou, né en 1973 à Ouagadougou, s’est depuis quelques temps immergé dans la peinture. Il a certainement puisé au cours de ses pérégrinations la sève qui anime aujourd’hui son travail. Amoureux de la vie, ses toiles foisonnent de foules déterminées et joyeuses dans un univers de villes surréalistes.

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Sa volonté d’évoquer la modernité parfois ignorée de son continent est délibérée. Saïdou est un artiste engagé et certaines toiles représentant un procès ou des scènes de festins nous transmettent un message subliminal sur la réalité d’un monde d’où les plus petits sont toujours évincés. Cette touche d’universalité dans la thématique de ses toiles lui a permis d’être invité à exposer par des galeries sensibles à la pertinence d’une démarche délibérément tendue vers des lendemains meilleurs.

Mahamoudou ZINKONE dit  » Babs « 
Né à Accra en 1967, il réside à Ouagadougou depuis 1989. Il est encouragé par son père, lui-même peintre amateur. A son arrivée au Burkina Faso, il s’installe comme peintre d’enseigne, domaine dans lequel il se fait vite un nom. Il devient un peintre populaire en produisant des petits formats, de style naïf, décrivant la vie ouagalaise, diurne et nocturne. Mais ces descriptions précises et parfois caricaturales de la vie urbaine laissent apparaître une réalité plus difficile. Il a exposé au SIAO 94, au Fespaco 94, 96,98, au CCF « Georges-Méliès  » et en France à Brest et à Ambert.
Lorsque l’on pénètre dans l’atelier de Bab’s, on est frappé par le professionnalisme dont font preuve ses élèves. Ils s’appliquent tous à respecter les règles de la perspective et les techniques de scotchage pour que la peinture ne déborde pas. La touche finale est le cerclage en noir de tous les éléments du tableau, personnalisant définitivement l’œuvre de la main du maître.
Et pour savoir si l’on a affaire à un vrai Bab’s, cherchez le vautour et les ossements, c’est la signature de l’artiste ! Sur sa vespa zébrée rouge et blanche, armé de son appareil photo, de son carnet de croquis et de sa mémoire, Bab’s arpente les rues de la capitale ouagalaise pour saisir des instants de vie, des personnages ou des lieux que ses clients lui ont si bien décrits! Mais, bien qu’elles racontent avec un humour certain et en couleurs vives la vie diurne et nocturne de Ouagadougou, les toiles de Bab’s n’excluent pas la violence et la misère quotidiennes…

Achille ZOUNGRANA
Né en 1984 à Ouagadougou, il s’initie à la peinture auprès de l’artiste Sama et a eu l’occasion de participer à plusieurs formations dans la capitale. Il a exposé à plusieurs reprises au Burkina Faso et ses œuvres ont toutes remporté un très vif succès.
Jeune artiste, il est encore difficile pour lui de s’exprimer sur son travail et sa démarche. Pourtant, sa signature est déjà évidente : des toiles extrêmement puissantes de simplicité et d’équilibre dans les couleurs où le blanc (symbolisant l’innocence et la pureté de la jeunesse) est omniprésent. Achille n’a pas peur du vide, de l’espace. Équilibre, harmonie, poésie résultent de ces œuvres étonnamment épurées pour des premières créations de vie… On serait tenté d’assimiler cette surprenante dimension esthétique, quasi minimaliste, au caractère discret, posé et timide de ce jeune artiste au talent prometteur.

Saïdou Beybson ZOUNGRANA dit  » Beybson « 
Burkinabé né en 1966 à Accra (Ghana), décédé à Ouagadougou en 2004. Il commence par la peinture sur toile avant de s’initier à la technique sénégalaise du fixé sous verre qu’il utilise pour peindre des scènes de la rue dans un style naïf, mais très illustratif. Lauréat de nombreux prix nationaux, il fut aussi caricaturiste au  » Journal du soir  « . Il participe à des expositions collectives au CCF de Ouagadougou, à la Fondation « Olorun », à l’Hôtel de Ville puis à Dakar (Dak’Art) et à Bruxelles. Individuellement, il expose en 1998 à Genève et en 199 à la Fondation Olorun. Sculpture contemporaine – Design

Beloua Vincent BAÏLOU
Artiste autodidacte né en 1978, Vincent Baïlou a fait son apprentissage au Centre National d’Artisanat d’Arts auprès du sculpteur KY Siriki Il intègre peu après l’atelier de Claude Marie KABRE. Sa rencontre avec le sculpteur français TANGUY qui le fait venir à Lyon sera décisive dans sa carrière artistique C’est devant les magasins de meubles de cette ville que naît sa vocation de designer ou plutôt de  » sculpteur de meubles  « . Ses créations : fauteuils, canapés, lampes’ sont d’une modernité sans détour bien qu’inspirées de thèmes traditionnels. Vincent Baïlou a exposé au CNAA, au CCF Georges Méliès à l’occasion de plusieurs éditions de  » Ouag’Art « , Après une première exposition en 1994 à Lyon, il participe deux années consécutives à la Biennale internationale du Design de Saint-Étienne. De 2001-2002, il a bénéficié d’une bourse d’étude à l’école des Beaux-arts de Saint-Etienne (France) et puis en 2002-2003 à l’Ecole Boulle à Paris. Après avoir conçu le matériel d’exposition: éclairage, mobilier. Il expose en 2004 à la galerie « Nuance » à Ouagadougou.
D’œuvres en bois s’inspirant profondément du mobilier traditionnel burkinabè (bancs, chaises basses), il passe à des créations beaucoup plus universelles que l’on a pu découvrir à l’occasion d’une exposition dans la galerie Nuances en juin 2004. Son bar, composé de bidons, de verre et d’une armature en métal ainsi que ses luminaires témoignent d’une nette évolution dans son travail qui nous montre qu’il a parfaitement su tirer profit des enseignements reçus en occident, tout en conservant son intégrité artistique. En effet, son essence africaine est toujours bien là et c’est même le ferment, le liant, de toutes ses créations. Ses dernières œuvres le prouvent, réalisées pour une exposition internationale de designers africains organisée par l’Agence Française d’Action Artistique. Il a créé deux pièces impliquant des artisans burkinabè dans leur processus de fabrication, dont une table basse constituée d’une armature métallique et de poteries de Tchériba peintes en orange et vert fluo, mariant ainsi habilement modernité et tradition.
Vincent vit aujourd’hui à St Etienne et revient régulièrement au Burkina Faso. C’est un artiste passionné, fier et admiratif de l’ingéniosité dans la simplicité et l’épuration dont ont toujours fait preuve les artisans africains. Et c’est aussi en cela qu’il s’inscrit pleinement dans cette tradition…

Goudou BAMBARA
Né en 1966 à Ouagadougou. Apprenti dans l’atelier familial, il perfectionne sa technique au Centre National d’Artisanat d’Art. Il participe aux éditions 93 et 94 de  » Ouag’Art   » avant d’exposer aux Etats-Unis et en Europe : France, Italie. Depuis 1989, il est invité à de nombreux symposiums au Burkina, en Cote d’Ivoire, en France et au Canada. Souvent récompensé au niveau national, il est sacré « Artiste du peuple « . Il remporte en 1992 le prix des Artistes et celui de la Presse au Festival International de Sculpture sur Neige, à Valloire en France.

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Grâce à une réelle technique et un sens avisé de la matière, Goudou Bambara s’est rapidement affirmé avec un style de sculpture où l’élégance et le polissage gracieux des matières viennent rivaliser avec un art parfois plus brut où les écorces se mélangent à de beaux morceaux de latérite, de la tôle et des fers de récupération. Oscillant sans cesse entre classicisme et modernité des formes. Goudou révèle toutes les interrogations d’un continent encore à la recherche de cette indispensable synthèse artistique qui pourra alors venir à nouveau bousculer les critères et les références d’un monde qui s’endort.

Jean Luc BAMBARA
Né en août 1963 à Garango, il fait son apprentissage se 1978 à 1982 en sculpture sur bois et pierre au CNAA.
Il expose en 1986 à l’Hôtel Indépendance de Ouagadougou, puis en 1987 à Laval en France, en 1989 au Centre Culturel Français, en 1990 à Ladenburg en Allemagne.

Dans son substrat culturel, il puise une grande inspiration. En symbiose avec le « choc psychique » qui se produit dans sa tête, cette inspiration déclenche la création. Et c’est ainsi que le génie de l’artiste Jean Luc Bambara prend tout son sens, quand il s’attaque aux gros blocs de granite pour ses sculptures.

Celles-ci trônent dans de grandes places et musées du Burkina Faso et ailleurs dans le monde par le biais des symposiums. Il rentre du reste tout fraîchement d’une exposition aux Etats- Unis où il a bien défendu la culture burkinabè. L’un des prodiges de cet artiste, c’est de donner couleur à la vie afin que la douleur rythmée et cadencée remplisse l’esprit d’une joie calme et que par ce reflet, l’âme humaine soit éblouie de la splendeur du beau…

 » La force suprême de l’art et de l’amour, est de nous contraindre à vouloir épuiser en eux l’inépuisable » écrivait André Malraux dans « les Voix du silence. » C’est dire alors que pour l’artiste scrupuleux, l’œuvre réalisée qu’elle qu’en puisse être la valeur, n’est jamais que la scorie de son immense et insaisissable rêve.

Tout pour lui vient de l’art, et tout va à l’art ! Et c’est ainsi que dès le très jeune âge, Jean Luc Bambara a été attiré par l’art. « A l’école primaire, se souvient-il, je dessinais très bien ; et mon instituteur découvrant ce talent m’orientera après mon Certificat d’Etudes Elémentaires (CEP) en 1976 vers mon neveu Parfait Bambara qui venait juste de rentrer de l’Institut des Beaux Arts de Paris « . Cet homme sera son moniteur de sculpture pendant six (O6) ans au centre Voltaïque des Arts.

Parallèlement à sa formation artistique, Jean Luc Bambara suivait des cours jusqu’à l’obtention d’un bac D. Par la suite, il ira parfaire ses connaissances à travers des stages en France et en Allemagne. Son retour au pays coïncidera avec le début du montage du Musée de la Termitière de Me Pacéré (parrain, conseil et mécène de l’artiste). Il lui confia tout de suite l’ensemble du travail artistique. « Cette marque de confiance m’a beaucoup rassuré dans ce que je faisais et m’a aidé à opter résolument pour l’art » soutient Jean Luc Bambara.

En effet, en 1982, soit à 19 ans, il ouvrira son atelier et s’imposera par son style. Dès cet instant, il lui sera confié la sculpture du chemin de croix de la Cathédrale de Ouagadougou et de nombreuses œuvres faites de bas reliefs et rondes bosses (sculptures des saints) dans plusieurs Eglises du Burkina, de la sous-région et d’Europe. En 1994 commence pour Jean Luc Bambara l’ouverture à l’international. Repéré d’abord par l’Allemagne, il ira exposer à Laden burg. « Le jour du vernissage note-t-il, j’ai vendu la trentaine d’œuvres que j’avais réalisées ». De Laden burg, il continuera à Laval en France.

Depuis 1999, l’artiste Jean Luc Bambara expose régulièrement à Castellon en Espagne, au Portugal, à Columbus dans l’Etat d’Ohaio… Il réalise actuellement une pièce en bronze intitulée l’orchestre pour la ville Espagnole. S’il y a un artiste qui l’a beaucoup influencé et qu’il continue d’admirer (bien qu’il ne fut pas son moniteur) c’est bien Guiré Tasséré ; l’un des meilleurs modeleurs- fondeurs du Burkina selon Jean Luc Bambara. En février 2005 il exposera au conservatoire de Colombus, au New Jersey et à Washington. Tout fièrement le sculpteur lance que l’art nourrit correctement son homme pour peut que celui-ci soit modeste et évite la folie des grandeurs.

Un style contemporain et tourné vers le troisième millénaire

Au Burkina Faso, plusieurs institutions ont découvert la valeur de Jean Luc Bambara et sont venues à lui. Au nombre de celles-ci, la BIB pour laquelle il a réalisé un bronze de 2m 80 qui trône dans le hall et qui symbolise l’accueil et la courtoisie. Il y a aussi ce monument en face de la BACB qui renvoi au soutien de la banque au monde agricole. De façon générale, les thèmes abordés par Jean Luc Bambara vont de la fragilité (une mère qui perd sa grossesse), à la maternité en passant par l’intimité etc. C’est une façon pour lui d’être témoin de son temps dans une société en pleine transformation. Dans ses sculptures, l’esprit du masque apparaît également car pour Jean Luc Bambara l’œuvre d’art ne doit pas être appréhendée simplement par la seule raison. L’irrationnel, le supra sensoriel est aussi un critère essentiel de la créativité.

Les caractéristiques stylistiques de ses sculptures sont la prédominance des contours, l’accentuation des traits marquants du visage avec un emploi discret des lignes. Il travaille sur les contrastes. Dans ses deux (O2) ateliers, Jean Luc Bambara forme de nombreux jeunes chaque année. Cependant, il estime qu’ils gagneraient à éviter le complexe et « l’excitation fébrile » pour une formation approfondie. Comme Léonard de Vinci, Jean Luc Bambara prévient que le sculpteur qui traduit par pratique et jugement de l’œil, sans raisonnement est comme le miroir où s’imitent les choses les plus opposées sans cognition

Roger BAMOGO
Né en 1965 à Kaya (Sanmatenga) dans une famille de  » bronziers  » traditionnels, il apprend la technique au sein de l’atelier familial. Deux fois lauréat, en 1998 et 2002 du Grand Prix des arts plastiques à la Semaine Nationale de la Culture. Prix spécial de l’Ambassade de France en 2002.

Boukaré BONKOUNGOU

Né en avril 1978 à Koubri, Boukaré s’initie à la sculpture dans l’atelier familial avant de se perfectionner au CNAA de Ouagadougou en 1999. Il a déjà exposé au Burkina Faso et en France et a reçu le Prix du SIAO en 2002 et le premier Prix de l’expo 2001 à Ouagadougou. En se basant sur ses acquis (une maîtrise étonnante de la technique de la fonte à la cire perdue pour le bronze), il innove dans son travail en mélangeant bronze, bois et fer. Il parcourt la brousse à la recherche du morceau de bois qui aura la forme idéale. Cet environnement naturel lui sert de source d’inspiration pour donner à ces bois inertes une nouvelle vie. Ces formes, complétées par du bronze et parfois du fer deviendront d’étonnantes sculptures figuratives: puissants animaux très expressifs (autruches, éperviers.) et hommes (couple de paysans.) toujours sur le thème de la nature ou de la vie en brousse

Haïdara Abderahman CHERIF, dit  » Drahman CHERIF  « 
Né en 1969 à Kankan, en Guinée, de nationalité malienne, il a habité pendant longtemps à Ouagadougou. Il s’initie aux créations textiles avant de se tourner vers le meuble et le design. Il apprend alors la technique de la soudure et fréquente les designers Dakar où il séjournait. Dans le « Cadre de’art », il bénéficie d’une formation auprès de François Kiéné à Gaoua (Burkina Faso) et s’installe définitivement au Burkina Faso. Sans revendiquer le statut d’artiste, Drahman s’est construit une carrière de designer international, en particulier en France, où l’on peut admirer ses œuvres au siège de « création  » (Paris 12ème), au « Mécano Bar  » (Paris 11ème), et au show room de la styliste Bet (Pantin). Il a exposé au Burkina Faso, en Italie, en France (biennale de St Etienne, Paris, notamment à la galerie Guy Moch en juin 2004), au Sénégal.
Drahman est installé à Paris depuis plusieurs années, car il y trouve mieux sa place qu’ailleurs en tant que designer. Toutefois, ce n’est pas pour autant que son style s’en ressent car il continue à exploiter la matière issue du Burkina Faso pour ses créations : meubles en tôles récupérées, tapis composés de pneus cousus selon les techniques villageoises… On peut donc considérer son œuvre au carrefour de ces deux cultures: « le design occidental comme source d’inspiration  » (Drahman étant fasciné par l’histoire du design occidental, notamment les années trente et le Bauhaus) « une esthétique et un enracinement africain « . (Stéphane Eliard : L’art contemporain au Burkina Faso)

Guy COMPAORE
Né en 1953 à Ouagadougou. Après dix ans d’apprentissage au Centre National d’Artisanat d’Art, il part en 1975 à Rome, à l’Académie des Beaux-arts où il obtient la médaille de l’Académie Universelle Gugliermo Marconi en 1979. De retour à Ouagadougou, il ouvre un atelier et expose régulièrement ses œuvres. On lui doit de nombreuses réalisations monumentales de la capitale.

On pourrait le décrire comme un artiste en recherche permanente. Ainsi, on discerne plusieurs directions dans son œuvre : monumentalité de ses commandes publiques en pierre, petits formats sur des morceaux de vieux granit, peintures… En excellent sculpteur, il varie les styles : on note la sobriété et la grande pudeur de « mère à l’enfant  » immobile dans l’enceinte de l’espace culturel Zaka ; et à l’opposé, le mouvement et la grande sensualité se dégageant de  » femme  » à demi nue jaillissant d’un bloc de granit sur le site du symposium de Laongo.
Parallèlement, il s’illustre dans de grandes fresques et autres travaux picturaux. Convaincu que la peinture est le prolongement logique et souvent indispensable de la sculpture, il lui arrive de tenter l’expérience de ces métissages peignant sur ses statues ou sur des fibres de coco (plus sculpturales qu’une simple toile).
Ses derniers travaux sont des petits formats, plus propices à des terrains expérimentaux. Ils démontrent sa capacité à absorber de nouvelles images (petites rondes bosses abstraites) mais aussi à puiser dans un répertoire africain auquel il n’a jamais cessé de rendre hommage : pureté des lignes de ses pierres à peines retravaillées devenues, en y incrustant une défense, éléphant dodu, ou en gravant quelques lignes de contours, couple mystérieux…

Bertrand COULIDIATI
En intégrant la Fondation Olorun en 1996, Bertrand, né en 1978 à Ouagadougou, avait choisi la sculpture sur bois comme domaine de prédilection. Il y excella. Chemin faisant, après quelques ateliers avec des étudiants de l’école Boulle, l’envie de se lancer lui aussi dans le design fût plus forte. Une première exposition réussie l’encouragea à persévérer dans ce domaine.
Désormais réussissant de superbes incrustations de bronze dans de nombreux bois chauds et nobles, Bertrand propose une ligne de meubles élégante et raffinée qui, par la simple noblesse des matériaux, touche à une forme d’universalité. Personnage sérieux, inquiet, Bertrand s’autorise dans son travail une réelle créativité dans les formes de ses lampes et de ses tables basses que de nombreuses galeries de design commandent désormais. Avec un grand sens des finitions, le travail de Bertrand contribue à faire sortir l’Afrique du ghetto  »  » où l’on a trop souvent tendance à l’enfermer.

Sougrinonma DABILGOU
Le dévoreur de racines, c’est ainsi que l’on pourrait le surnommer, est né en 1975 à Ouagadougou. Dès qu’il a commencé à travailler à la Fondation Olorun en 1994, Sougri fût très vite tenté de donner forme aux troncs et diverses souches que son regard croisait en gagnant l’atelier. Un Prix de design à New York avec un meuble  »  » taillé dans du palissandre l’a propulsé au rang des jeunes designers africains. Lampes, chaises, tables basses, l’arbre est définitivement son royaume. Travail à la fois brut et baroque grâce à un bel alliage avec le fer, Sougri alterne avec bonheur lignes épurées et formes plus complexes n’omettant jamais ce confort si indispensable à toute création. Comme Hassane, son compère de toujours, Sougri expose et exporte son mobilier en Europe.

Hassane DAO
Comme pour de nombreux artistes ici, le parcours artistique d’Hassane, né en 1977 à Dori dans le nord du Burkina Faso, a commencé par nombre de petits métiers fort éloignés de la réalité qu’il allait embrasser à l’âge de 18 ans. Originaire du nord du Burkina, son attention s’est naturellement portée vers la calebasse. Délaissant les habituelles scènes de villages que l’on y pyrograve souvent, Hassane y a jeté toute sa créativité, son sens des couleurs pour venir anoblir un fruit que les amoureux de l’art avaient tendance à mépriser. D’expositions en ateliers, il est parvenu à faire reconnaître par tous  une nouvelle approche fort contemporaine d’un art au départ très artisanal.
Depuis, le goût du design est venu envahir Hassane pour ne plus jamais le lâcher. Récompensé par de nombreux Prix, son travail, qui allie fer et tressage multicolore, tôle et verre, dans des lignes très épurées, connaît un véritable engouement dans de nombreux pays européens. Éprouvant un réel plaisir à partager et à transmettre son savoir, l’équipe solide qu’il a construite  à ses côtés lui permet de répondre avec professionnalisme à toutes les sollicitations dont il peut faire désormais l’objet. Ayant voyagé à de nombreuses reprises en Europe, il a compris que l’on pouvait se développer sur son continent sans avoir nécessairement besoin de rêver à des ailleurs meilleurs. Il est le digne témoin d’une nouvelle génération d’artistes qui réalise avec intelligence ce brassage si difficile entre culture endogène et exogène.

Alassane DRABO
Né en juillet 1968 à Koudougou au Burkina Faso, il reçoit une formation artistique initiale au sein de l’Atelier polyvalent d’Arts Plastiques de Ouagadougou avec son doyen et parent Guy Compaoré, puis il participe aux stages de sculpture et de design des éditions de Ouag’art. Il a réalisé plusieurs commandes publiques pour la ville de Ouagadougou, en particulier  » serveuse  » devant la gare ferroviaire. Il a participé à la Biennale de Dakar en 1996, expose régulièrement à Ouagadougou, mais aussi en Côte d’Ivoire, au Bénin, au Sénégal ainsi qu’en Europe : Pays-Bas, France. Il fait partie des artistes sélectionnés pour exposer au Centre Culturel Wallonie-Bruxelles à Paris en novembre 2004 pour le Sommet de la Francophonie.
Alassane Drabo n’a pas de matériaux de prédilection. C’est simplement l’aspect 3D de la sculpture qui l’intéresse puisqu’il lui permet un meilleur rendu des idées qu’il veut exprimer. Aux côtés de Saliou Traoré, Alassane est un artiste politique. Il privilégie encore aujourd’hui les représentations figuratives, tout en frisant parfois l’abstraction, notamment dans sa série de sculptures autour du thème des mines antipersonnel. Sa dernière exposition, réalisée au CCF de Ouagadougou, présentait des sculptures monumentales constituées de petits morceaux de bois assemblés avec des fils de fer. Intitulée  » sous perfusion « , elle donnait à voir des malades perfusés, des accouchements douloureux avec des médicaments contenus dans le ventre des femmes, comme autant de scènes dénonçant le rapport économique avilissant établi entre les pays du nord et le continent africain, notamment dans le domaine de l’industrie pharmaceutique. Artiste politique, artiste polémique, Alassane n’a pas craint de mettre son talent de plasticien au service de ses idées, même si ses ensembles ne lui permettent pas de gagner sa vie. Il s’est battu pour que cette exposition, déplacée ensuite dans le parc d’une mairie de Ouagadougou, soit présentée aux élèves. En effet, il tente de mener un combat pour l’éducation artistique à l’école en travaillant sur un projet de camion-galerie. Parallèlement, Alassane est aussi un designer de talent.

Abdoulaye GANDEMA
Né en 1965 à Koudougou, Abdoulaye Gandema abandonna très tôt ses études secondaires au profit du métier de son père Mamadou Gandema, très connu sur le plan national et international dans le milieu du bronze. Après un apprentissage assidu dans l’atelier familial jusqu’en 1984, il complète sa formation avec des stages, respectivement au CNAA de Ouagadougou et à l’Ecole des Beaux-arts d’Aix-en-Provence.
Parfois très stylisées, ses sculptures symbolisent les scènes de la vie traditionnelle et moderne africaine. Abdoulaye est l’auteur de plusieurs monuments dans la ville. L’étendue de sa dextérité est surtout illustrée par son chef-d’œuvre  » mère et l’enfant  » qui trône à l’entrée de l’Hôpital Pédiatrique Charles-de-Gaulle de Ouagadougou.

Abdoulaye KABORE
Abdoulaye Kaboré est né en 19672 à Ouagadougou. Formé par Ali Nikiémé à la sculpture monumentale, il expose à la galerie  » Escalier rouge  » en 2001. Il remporte le 2ème prix aux Nerwaya expo de Sabou.
Sculpteur, il s’est aussi initié au dessin et à la peinture. Jusqu’alors porté sur la sculpture monumentale, il poursuit aujourd’hui la recherche technique en utilisant la récupération d’objets en matière plastique qu’il traite avant de les utiliser dans les moulages destinés au coulage du bronze.

Moussa KABORE
Moussa Kaboré est né en 1962 à Tenlouka au Burkina Faso. Après avoir appris en 1980 l’art de la fonte auprès d’un fondeur traditionnel de Ouagadougou, il encadre un atelier au CNAA en 1985. Il s’orientera rapidement vers l’art moderne et exposera à de nombreuses reprises en France, en Belgique, aux Pays-Bas, ainsi qu’en Côte d’Ivoire et à Madagascar. Il participe à la Biennale de Dakar en 1996. Moussa a animé plusieurs stages en Europe, et forme aussi au bronze des enfants de son quartier.
Préférant l’aventure à la stabilité, Moussa Kaboré choisit la création contemporaine qui lui permet de développer son tempérament expressif et d’engager son énergie pour tisser ce lien sacré qui peut unir tradition et modernité. Ainsi, le bronze aux finitions diverses s’allie parfois aux matériaux bruts – bois, corde, calebasse. Formellement, vides et pleins rythment les représentations qui puisent dans le monde des ancêtres et des éléments, des vivants et du végétal. Dernièrement, le cycle  » de la terre fissures  » nous raconte l’eau ou plutôt l’absence d’eau, le vent, les forces de la fertilité ou celles du chasseur.

KELY
Ce jeune artiste né en 1973 s’est fait une renommée dans le domaine de la récupération de matériaux pour en faire des objets de design : sièges, tables basses, lampes, tabourets de bar… On lui doit le décor et l’ameublement de nombreux bars et maquis de Ouagadougou, notamment le Baratapas et le Harlem. Il inclut également dans ses œuvres des objets d’art africain, ce qui fait sa particularité par rapport aux autres artistes ouagalais travaillant dans le même esprit.

Takité KAMBOU
Né en 1968 à Gaoua. Après une longue initiation coutumière, il participe à tous les stages organisés par le Centre Culturel Français à l’occasion des manifestations de  » Ouag’Art « . En 1998, il est invité aux rencontres  » Sculptures pour tête   » à Kpalimé (Togo) et expose au Burkina Faso et dans les pays de la sous-région.

Issiaka KIENOU
De la menuiserie à la soudure, c’est un grand pas qu’Issiaka Kienou, né en 1977 à Ouagadougou a franchi sans peur il y a quelques années sous l’impulsion de Jacques Versari, artiste français ayant élu résidence à la Fondation Olorun. Véritable puzzle de morceaux de tôle entrelacés, soudés les uns aux autres au gré du moment, les sculptures d’Issiaka prennent forme avec le temps. Jamais certain de la finalité des choses, son travail prend parfois des tournures inattendues, l’artiste se découvrant lui-même au fur et à mesure que s’additionnent ces lamelles métalliques : sculptures imposantes, bustes et visages aux expressions parfois déchirantes. Encouragé par quelques galeries qui le représentent en France, Issiaka traduit aujourd’hui tout un univers de personnages urbains aux visages d’animaux ou d’objets utilitaires dénonçant souvent la violence d’un monde dans lequel il ne se retrouve pas et dont il voudrait voir comme nous tous la violence et le non-amour bannis à jamais.

Sahab KOANDA
Date de naissance : 31/01/1971. Artiste burkinabè à l’écoute de la rue, Koanda Sahab est un plasticien hors du commun. C’est dans les décharges de Ouagadougou qu’il a choisi d’aller puiser les matières premières de ses sculptures. Celles-ci, représentant musiciens, animaux ou chasseurs, sont constituées d’autant d’éléments ayant perdu leur valeur aux yeux de tous. Un réservoir d’essence en guise de buste, un ressort pour le cou, ses créations peuvent se vanter d’être à la fois originales et d’utilité publique. Cet autodidacte d’un nouveau genre exprime ses préoccupations sur le devenir du monde, sur l’Afrique, la terre et la vie.

Koanda Sahab : sculpture à partir de matériaux de récupération

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Avec un vélo cassé, un fer à souder et surtout une imagination débordante, il peut donner forme à des amoureux, des robots aux traits humains, des masques africains, des animaux en tout genre ou encore des sculptures abstraites…

En s’approchant de ses œuvres, on reconnaît une pédale de voiture devenue oreille, une casserole transformée en chapeau, des boulons à la place d’une bouche et beaucoup d’autres surprises.

Durant la phase de formation du festival « Rendez vous chez nous » par exemple, Koanda Sahab anime un atelier pour environ dix « enfants de la rue » encadrés par le Samu Social de Ouagadougou. Avec eux, il envisage comment on peut embellir des choses qui sont jetées à terre, comment voir un genou dans un tuyau d’échappement plié, une coiffure avec des chaînes de vélos, une œuvre faite de récupérations…

Voir son quotidien autrement, inciter à rêver à chaque coin de rue, moins jeter pour mieux créer, tels sont les principes que « le roi de la poubelle » veut enseigner à ces enfants.

Pendant deux semaines, les gamins ont ramassé des détritus et ont travaillent à partir d’une carcasse de voiture, de toiles de jute, de colle, de bois, de fil de fer… Associer les enfants au ramassage des ordures, c’est une manière de les associer de A à Z au projet, de leur faire saisir cette démarche de recyclage et de les impliquer petit à petit dans un processus artistique complet. Pour voir le travail de création mené avec les enfants, pousser la porte de l’atelier de Sahab à Tampuy où une dizaine de loupiots s’affèreront à sculpter leurs  imaginaires. Quelle géniale trouvaille ! Dans un pays où les moyens manquent pour la gestion des déchets, Koanda Sahab créé un art qui mérite d’être déclaré d’utilité public. Faire du beau avec du « rien », c’est autant un acte de salubrité qu’une activité culturelle. « La richesse des poubelles », tel était le titre bien trouvé d’une exposition de ses sculptures où les cheveux sont des chaînes de vélos et les cous des ressorts d’amortisseurs. La beauté artistique réside aussi bien dans cette capacité de transformation du sculpteur que dans la représentation signifiée par ces objets, qui pour certains soutiennent la vision du monde de l’artiste et l’on est en présence d’un designer d’un autre genre. Alors, après amortissement de nos véhicules, il se fera un plaisir de les transformer en objet d’art pérenne.

Avec Koanda Sahab, rien ne se perd… Un chasseur tire à l’arc, une femme porte à bout de bras son rejeton, des éléphanteaux sur le gazon, des oiseaux, un cultivateur… l’Afrique. C’est ce riche décor que sait réaliser Koanda Sahab pour qui tout autant que pour Lavoisier :  » Rien ne se perd, rien ne se crée tout se transforme.  » Koanda ne fait pas que reproduire des éléments de notre quotidien. Il formule des messages à travers lesquels il exprime ses préoccupations sur le devenir de son monde : l’Afrique, la terre… la vie ! Les africains, c’est connu, ne se séparent pas facilement des biens de consommation non-périssables. La boite de lait pour bébé peut servir pendant longtemps encore comme gobelet dans les domiciles et gargotes aux coins des rues.

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Les bidons d’huile de vidange des automobiles deviennent ainsi facilement des jauges pour le dolo dans les cabarets, au même titre que les bouteilles de vin, non recyclables qui font le plaisir de la vieille vendeuse d’huile du quartier ou du petit revendeur de pétrole à la criée. Les objets usagers passent ainsi de main à main pour devenir des objets utilitaires parfois d’usages variés, puis finissent tout de même par rejoindre un jour les bennes de la brigade verte de la mairie. C’est dans ces poubelles que ce jeune artiste a décidé d’aller les chercher, au sein desquelles il choisit de s’attaquer à ceux qui se désintègreront difficilement spontanément telle la ferraille.

L’engouement de Koanda pour les vieilles carcasses trouve son origine dans sa carrière passée d’apprenti chauffeur. C’est depuis 1996, qu’il a succombé aux charmes des sirènes de l’art, en créant avec des potes du quartier Tampouy à l’est de Ouagadougou, une troupe théâtrale dénommée Sagl Taaba. Comédien, percussionniste, cet artiste qui n’a cessé de chercher sa voie a fini semble-t’il par la trouver… dans les poubelles de la ville de Ouaga. Elles lui fournissent l’essentiel de sa matière première. Pignons, chaînes, réservoirs, etc. Tout trouve une expression artistique entre les mains de cet autodidacte qui s’essaye aussi à la peinture impressionniste. « Sans l’art, je ne saurais plus quoi faire » déclare sans ambages celui qui pourtant vit à peine de la vente de ses créations hétéroclites. Seule, la foi en l’avenir et la satisfaction des encouragements prodigués de-ci de-là, lui donnent l’énergie nécessaire pour tenir en attendant des lendemains meilleurs. Sa première exposition fut en 2002, grâce à Jovial productions, l’atelier de Monsieur Ouédraogo. Là il obtint le soutien spontané de la collaboratrice de Jovial productions, Abouga…

Ce sont autant de coup de pouce dont Koanda espère tirer l’énergie qui le mènera au firmament de son talent. « Je tiens à faire mes preuves afin que mon talent me consacre une reconnaissance. Cela est indispensable dans un monde où la vérité est aussi rare que les larmes d’un chien. » Dit-il…Avant le CCF-GM, des espaces tels que Fêt’art, le Fespaco, la mairie de Sig-Noghin lui ont permis de montrer ses œuvres au grand public.
Si vous avez l’occasion de voir Ouaga Saga, le tout nouveau film de Dany Kouyaté, observez bien la mobylette extravagante qui s’y trouve ; alors vous mesurerez l’étendue du talent de Sahab.
En attendant de rejoindre le site qui leur est alloué par la mairie de Ouaga, les nombreux garagistes qui encombrent les rues de la capitale avec des épaves de mobylettes et d’autos pourraient faire appel à Koanda Sahab qui excelle dans l’art de joindre l’utile à l’agréable. Ce sera un bienfait pour la cité. 
Koanda SAHAB était au FESPACO 2009 :

Depuis 2001, suite à une rencontre avec Baba Hama, le Délégué Général du FESPACO, Koanda Sahab avait aux décours de ses expositions dans les lieux culturels de Ouagadougou décidé de faire connaître ses créations aux nombreux visiteurs qui débarquent dans la capitale burkinabè à cette occasion. L’expérience fut concluante. Pour célébrer les 40 ans du FESPACO, l’artiste a fait montre de créativité. Le visiteur qui franchissait le portail du siège du FESPACO était accueilli par une multitude de sculptures en ferraille de récupération au milieu d’une pelouse de beau gazon. Il s’agissait d’anciennes mais aussi de nouvelles sculptures qu’il a confectionnées pour la circonstance sur le thème du cinéma. Dans le hall de l’immeuble, ce sont des pare-brise de véhicule que l’artiste a transformé en tableaux peints expressifs aux couleurs variées, qui pendent au-dessus de la tête.

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Sahab a prouvé là qu’il est un artiste multi domaines. Ceux qui ont suivi la cérémonie d’ouverture de la fête du cinéma africain le samedi 28 février au stade du 4 Août de Ouagadougou ont pu voir une moto entièrement sortie de son atelier, qui précéda la procession avec, accroché à l’arrière, douze drapeaux représentant les pays lauréats de l’Etalon de Yennenga depuis la première édition du FESPACO. C’est sur l’initiative de la chorégraphe Irène Tassembedo que Sahab a mis à disposition cette moto originale qui attira pour le moins les regards. Au FESPACO 2009, Sahab a reçu de nombreux mots d’encouragements et de félicitations de la part des nombreux visiteurs. Auparavant, certains hôtels de la ville lui avaient déjà ouvert leurs portes pour des expositions, car Koanda veut et peut aller loin et pour cela compte sur l’intérêt des municipalités pour ses sculptures. Son envie aujourd’hui, c’est faire voyager au maximum ses productions. La principale difficulté pour lui, c’est la disponibilité de la matière première. Les ferrailles ont acquis ces dernières années une valeur marchande inestimable, à tel point que Sahab qui les récupérait directement dans les décharges publiques est obligé de les acheter. L’autre difficulté est l’écoulement de ses objets d’art.

Hamado KOURAOGO
Né en 1964 à Bingo au Burkina Faso, c’est Ali Nikiéma qui l’initie à la sculpture au CNAA de Ouagadougou. Avec ce dernier, il participe à la réalisation de plusieurs monuments à Ouagadougou et à Ziniaré. Il a exposé plusieurs fois au Burkina Faso et en France, et a aussi reçu le 2ème Prix du SIAO en 1998.
Devenu maître tout en se considérant toujours comme un apprenti, Hamado Kouraogo est en effet atypique au sein de la communauté des bronziers du CNAA où il travaille. Loin de se conformer aux poncifs des représentations  »  » actuelles de l’artisanat de son pays, c’est un créateur qui a trouvé un style propre et qui évolue au gré de ses découvertes techniques et de son inspiration.
Utilisant les matériaux de récupération, il donne vie à des pièces détachées de moto en les transformant en oiseaux, caïmans… Artiste bronzier, il excelle autant techniquement (virtuose de la fonte à la cire perdue) que plastiquement, dans les représentations d’animaux, de personnages (bergers) ou dans du mobilier décoratif (lampes, chaises, tables, vases…). Doté d’un grand sens de l’observation, Hamado réalise de superbes moulages de feuilles en bronze: nervures encore remplies et gonflées de sève, bords dentelés subtilement déchiquetés… Il rajoute parfois sur le bronze brut vert de petites touches de doré, ce qui donne magie et poésie à son travail.

Siriki KY
Né en 1953 à Abidjan, Siriki est le premier artiste burkinabè à avoir fait rayonner le nom de son pays bien au-delà des mers qui bordent son continent. Dépensant toute son énergie au service de son pays, il a initié le symposium international de sculpture de Laongo comme conçu de nombreuses sculptures qui ornent désormais la ville de Ouagadougou. Siriki a exposé dans des galeries en Europe et participé à des symposiums de sculpture au Canada, en France, en Asie et en Afrique.
Ayant parfait sa technique à Pietrasanta, mecque italienne des sculpteurs, il a su provoquer une petite révolution dans un monde parfois un peu trop artisanal où se pérennisait la technique ancestrale de la fonte à la cire perdue. Après avoir mélangé de manière baroque bronze et bois pendant quelques années, Siriki s’est rapproché d’un art plus primitif, brut, en sculptant des personnages tubulaires dont l’émotion n’est pas absente. Entre tendresse et humour, ses figures accolées les unes aux autres nous parlent d’une culture, d’une tradition sur lesquelles l’auteur porte un regard généreux et reconnaissant. Homme de conviction, il a réussi à faire sortir la culture contemporaine d’Afrique hors du ghetto où l’œil étranger avait tendance à le figer…

Gervais NIGNAN
Ce jeune designer s’est déjà fait un nom grâce à la galerie Nuance qui le représente. Il y expose lampes, tables basses, petites chaises qu’il réalise toujours à base de métal et de bois. Derrière l’aspect produit fini, poli et lissé de ses pièces, se cache un matériau brut et encore vivant. Utilitaires et décoratives, les formes sobres et épurées de ses œuvres remportent un vif succès.

Romain NIKIEMA

Romain est un jeune artiste né en 1973 qui puise son inspiration dans le patrimoine culturel burkinabè. Il a été plusieurs fois lauréat de concours nationaux. Il travaille aussi bien le bois que le granit ou même la corne.

Rassamisson Ali NIKIEMA

Né le 21 février 1957, Ali Nikiéma, fondeur sculpteur, a été formé au sein de l’atelier familial de Sibiri Madi Dermé, à Dapoya – Ouagadougou. Il parfait sa formation au Centre National d’Artisanat d’Art ou il enseigne encore aujourd’hui. En 1983 il participe à un stage de formation aux ateliers Massimo de Piétransanta en Italie.
Ali Nikiéma expose souvent autant en Afrique qu’en Europe ou au Québec: Lulluo en Suède, symposium de Serravezza en Italie, Skoulurd au Danemark, Montpellier et Ballaruc en France.
A Ouagadougou, on lui doit la « Bataille du rail », les bas-reliefs du grand marché, le « monument des sportifs africains », le « Réveil » (Ouaga 2000) et à Ouahigouya, le « Monument de la jeunesse ».

Boukary OUEDRAOGO
Né en 1982 à Ouagadougou, l’itinéraire ensoleillé d’un jeune artiste sourd-muet a enfin trouvé sa place dans une société difficile. Après une courte formation à la Fondation Olorun, Boukary se lance dans l’art du papier mâché. Personnages de la vie quotidienne, toutes ses figures avancent vers nous, sourires aux lèvres, bouches ouvertes, indispensables intermédiaires d’un jeune talent au sourire aussi doux qui traduit tout le bonheur auquel il aspire pour lui même et pour nous tous. Scènes de cabaret, couples enlacés, vendeurs de vêtements, ses figurines aux formes parfois exagérées traduisent la détermination à ne jamais abdiquer devant l’adversité. Là où d’autres évoqueraient misère et désespoir, Boukary choisit d’évoquer cette Afrique qui vibre, aime et travaille.

Toundassida Michel SAM
dit « Michel T. Sam »
Né en 1967, à Tanghin-Dassoury, Michel Toundassida Sam est autodidacte. Il travaille depuis le début des années 80 et se perfectionne dans le design lors des éditions de Ouag’art entre 1993 et 1996. Il se lance ensuite dans des œuvres monumentales en béton visibles notamment sur le site de Bazoulé, dont il aménage l’environnement sculptural depuis 2001. Il expose souvent à Ouagadougou et en Europe, a participé à un symposium à Bobo-Dioulasso (espace Yeleen) et forme des enfants aux métiers d’art dans son association « éxonéré  » (sise à Pissy à partir de 2005).
Les animaux et humains qui peuplent son univers créatif ont des formes pleines conçues avec une franche gaieté et beaucoup d’humour car ils prennent souvent l’aspect d’un mobilier fantaisiste géant bien fonctionnel (bancs, chaises…) sur lesquels on désire grimper comme des enfants. Ces objets de design sont aussi anthropomorphes. L’hommage à tout être vivant est récurrent dans son œuvre, qui fait la part belle aux femmes – elles y dominent l’homme! – et aux sources de vie, grâce notamment à des sculptures « appeler la pluie  » car elle a tendance à se faire rare…

Grégoire SAWADOGO
Issu d’une famille d’artisans et d’ouvriers et fils d’un menuisier/soudeur, c’est dans l’atelier de son père que Grégoire, né en 1968, apprivoise le travail du bois. Il se découvre une véritable passion et devient sculpteur à part entière dès 1982. Il a déjà exposé plusieurs fois au SIAO et au FESPACO.
Aujourd’hui, ses œuvres sont bien visibles dans Ouagadougou. Spécialiste des arbres au coma profond, il travaille essentiellement avec la ville. Le maire a découvert son travail au bois de Bangr-Weogo où il a déjà réalisé plusieurs œuvres. Très enthousiaste, il lui a alors confié des arbres à plusieurs endroits de Ouagadougou. Son thème de prédilection est la résurrection, ce qui signifie donner une seconde chance aux arbres morts. Ainsi, on peut l’apercevoir en ce mois d’octobre 2004 perché sur de grands échafaudages, avec un casque de chantier jaune flambant neuf et trois assistants, ressusciter les arbres morts de la ville: devant la Présidence, près de l’OST, devant le cinéma Burkina, derrière le mess des sous officiers, sur le rond point de la bataille du rail… Grégoire sculpte inlassablement ses troncs d’arbres monumentaux, les ressuscitant en porteuses de calebasses ou autres personnages symboliques du quotidien burkinabè.

Abou SIDIBE
Né en 1977 à Abidjan où il suit des études aux Beaux Arts de Bingerville, Abou est venu à Ouagadougou y puiser d’autres sources d’inspiration. Accueilli par la Fondation Olorun, il a très vite délaissé un art trop académique pour plonger avec bonheur dans un univers plus inventif, plus osé. Il vient de faire plusieurs expositions à l’étranger, dont une en Colombie où il a aussi donné des cours de sculpture.
Même si ses sources d’inspirations demeurent très ancrées dans sa culture, l’assemblage de matières qu’il organise autour de ses bois témoigne d’une réelle modernité. Clefs, chambres à air, clous et autres boites de conserve viennent traduire tous les contrastes d’une Afrique oscillant sans cesse entre tradition et modernité. Personnage inquiet, Abou attaque le bois avec une réelle énergie démontrant par là toute sa détermination à vouloir s’imposer dans un art que son continent a su imposer à tous depuis bien longtemps. Lors de ses dernières expositions Abou a osé une version contemporaine des célèbres portes dogons.

Abou TRAORE
Né en 1960 à Bobo Dioulasso au sein d’une famille de sculpteurs, fondeurs qui lui apprennent les bases de son métier. Dès 1984, il participe à de nombreuses rencontres artistiques en France et est invité par l’association  » Ewoll  » pour une résidence à Lomé (Togo). Depuis, il a exposé plusieurs fois en Suisse et au Burkina Faso. Il a réalisé pour le musée provincial du Houet à Bobo Dioulasso, une sculpture monumentale : « Le joueur de tam-tam « .

Saliou TRAORE
Saliou est né en 1965 à Bobo-Dioulasso. Originaire d’une vieille famille de forgerons, son père et son grand-frère sont des bronziers hors pairs qui le forment dès son plus jeune âge. Il bénéficie ensuite de stages de design organisés par le CCF de Ouagadougou qui lui permettent de s’écarter de cette tradition artisanale du bronze au profit d’un travail plus contemporain.
C’est d’abord dans la récupération qu’il trouve un moyen d’expression plus en phase avec ses idées. Il réalise de petites œuvres ludiques comme un orchestre de jazz à partir d’un vélomoteur. Puis c’est sa série de masques qui donne un tournant à sa carrière puisqu’il prend toute sa dimension d’artiste politique, c’est à dire qui s’intéresse à la société et au monde d’aujourd’hui. En effet, ses masques, emblèmes du langage artistique africain, lui permettent d’interroger ses traditions, ses religions, dans un contexte où tout évolue : c’est pourquoi il les réalise à partir d’éléments recyclés issus de la vie quotidienne. Fasciné par la mondialisation et les réseaux, clefs de l’art contemporain actuel, il expose aux Pays-Bas, à l’occasion d’un échange avec le Burkina Faso, des installations aux couleurs traditionnelles africaines (rouge, noir, blanc) composées de boîtiers électriques tous reliés les uns aux autres, allusion au métissage qu’est le monde actuel. La série de sculptures qu’il réalise avec Alassane Drabo sur le thème des mines antipersonnel lui permet d’exposer à la Biennale de Dak’art 2002 « I’m not your game « , (photo) une paire de jambes de métal de 2 mètres de haut réalisées à base de pédales de mobylettes soudées. Saliou, artiste posé et réfléchi, rêve de faire davantage d’installations, média le plus propice pour exprimer ses convictions, mais il est très difficile au Burkina Faso d’en vivre. Heureusement, soutenu par l’Ambassade des Pays-Bas, il a obtenu une bourse de deux ans pour étudier à Maastricht. Il y poursuit ses recherches actuellement.

Vincent de Paul ZOUNGRANA
Né à Koudougou, Vincent de Paul a fait ses premiers pas dans le domaine artistique au Petit séminaire. Il suit des cours de sculpture et de peinture jusqu’en 1986 au Centre de formation des missionnaires de Koudougou. Depuis cette date il travaille au CNAA et ouvre en 2000 son Atelier-Galerie à Ouagadougou. Il a fait de nombreuses expositions, notamment en Suisse, en France, au Mali et au Burkina Faso. Il a participé à des symposiums à Laongo et à Saint-Pierre-de-Chartreuse en France. Il répond en 2000 à une commande de la Ville de Besançon pour une sculpture monumentale. A cette occasion la ville de Besançon lui a décerné sa médaille d’Honneur.
Vincent de Paul travaille sur des matériaux comme le bois, la pierre (symposium de Laongo), le fer et le bronze auxquels il associe des éléments de récupération. Le bronze reste son matériau de prédilection parce qu’il lui permet, avec l’étape du moulage à la cire, de maîtriser plus aisément les formes et d’y laisser l’empreinte expressive de ses mains, signature de l’artiste. Les formes humaines ou animales qu’il affectionne présentent des accentuations des expressions du visage et du mouvement, donnant corps à son message: du thème du labeur physique, il s’est orienté vers la représentation du travail intellectuel qui doit contribuer à libérer l’homme. Liberté d’expression et émancipation caractérisent ses dernières œuvres, jusqu’à sa série sur les drapés des pagnes qu’ouvrent avec malice les femmes qui les portent…

La photographie

Frédéric BACUEZ
Né en 1963, Frédéric Bacuez a passé son enfance au Maroc et en Haute Volta qui allait devenir Burkina Faso. Les 40 ans de travaux photo sur le même village du Guatemala par Hans Namuth sont une révélation. C’est, pour Frédéric, le déclic et un retour à Nobéré, lieu de ses escapades d’adolescence, à 100 km au sud de Ouagadougou. Là, de 1989 à 1996, le photographe franchit le rideau du décor exotique, armé de son grand angulaire et du Noir et Blanc qu’il applique à un Sahel monochrome (le vert de la mousson, le jaune orangé de l’harmattan, le gris de la chaleur sablée comme un voile: « quatre saisons « , 8 000 clichés). « Le 28 mm me contraint à m’immerger: rien n’est alors plus exaltant que de saisir, en étant au cœur de la scène, souvent à genoux dans la poussière, presque recroquevillé, l’intimité comme la transe des êtres qui passent, tournent autour de moi sans plus me détecter « . C’est le tournis d’être au milieu pour mieux se faire happer et oublier par la multitude chaotique des rites ( » grande pêche coutumière du Kwilnaaba  » ;  » funérailles animistes d’un chasseur de buffles « ) ou d’une manifestation ( » années Collectif, 1998-2002 « ), bientôt contredit par l’irrépressible pulsion de s’éloigner, s’abstraire de la massification du Temps et de l’Espace pour retrouver l’illusoire atmosphère d’une Afrique éternelle, figée dans son sursis ( » W., braconnier du Parc national Kaboré Tambi  » ; « famille Tall, éleveurs à Balawéré « ,  » alanguis, postures et plis de boubous « ). Le temps, paradoxalement, pour Frédéric, c’est bien ce qu’il manque à la photographie, médium de la rapidité et de la fugacité s’il en est ; pourtant,  » ne photographie bien qu’avec du temps « .

Aristide OUEDRAOGO
C’est souvent pendant les vacances que naissent les vocations enfantines. Né en 1971 à Yako au Burkina Faso, Aristide Ouedraogo passait les siennes à Bobo-Dioulasso, auprès de cet oncle revenu de Côte d’Ivoire qui y tenait le studio photo « d’œil « . C’est là que le jeune Aristide réalise sa première prise de vue, à l’insu du bon tonton, bien entendu. Pour dépasser le stade d’apprenti de vacances, il intègre l’atelier quatre années durant lesquelles il s’initie aux joies du studio et du labo à l’aide de batteries de véhicules puis, progrès oblige, d’un groupe électrogène. En 1992, après un détour par sa ville natale, il entre dans la capitale et dans un grand quotidien privé de la place.
Les nombreux reportages et autres obligations nourricières ne satisfont pourtant pas son attirance pour une photographie plus personnelle, plus élaborée. « Différence, c’est quoi ? « , martèle-t-il. A l’occasion du Marché des Arts du Spectacle d’Abidjan de 1995, un stage d’Afrique en créations sur la photo de spectacle le révèle – c’est le mot – à l’esthétique des arts de la scène (« ‘aime ce qui est graphique « , dit-il simplement). C’est, après plusieurs récompenses et invitations, ici (Lauréat et Grand Prix de la Photo 98 et 2000) et ailleurs (Bamako 1995 et 2000, Liège, Charleroi et Namur 1999, Ottawa Francophonie 2001), qu’il a le coup de foudre pour la célèbre Compagnie de danse burkinabè Salia ni Seydou, qui lui donne la possibilité de la photographier. « Je suis en photo de scène, je me sens participant  » au point d’en faire une exposition remarquée à la Rotonde du CCF de Ouagadougou et d’échafauder le joli projet de réaliser un travail sur « contemporaine et danse traditionnelle  » au Burkina Faso.

Le stylisme

Clara LAWSON
Née en 1955 au Togo, Claire A. Lawson-Ame prendra le nom de Clara Lawson à l’occasion de la création de la société  » « , un institut de beauté et de couture basé à Ouagadougou.
Du taffetas au treillis, Clara réussit avec bonheur la cohésion entre différentes cultures, le mariage entre le traditionnel et le moderne. Elle présente des tissus locaux comme le Faso dan fani -tissage burkinabè 100% coton à la main – le bazin et des tissus occidentaux. Elle a à son actif plusieurs collections (Namibie Alizée, Vent du Sahel, Sirène du Sahel, Reflet de Célina, Nazemsé…).
Au Burkina Faso la société  »  » habille l’Armée, les Hauts Commissaires des provinces, les hôtesses de Air Burkina et les Étalons, équipe nationale de football.

Sylvain TENKODOGO dit SYLVANO
Né en 1973 au Burkina Faso, Sylvain Tenkodogo débute sa carrière de couturier en Côte d’Ivoire en 1984. De retour dans son Burkina natal, il crée son propre atelier  » Couture Mixte « .
Ce jeune styliste n’a pas de tissu de prédilection. Il travaille sur tous les textiles africains: Faso dan fani, pagne, bogolan et batik. N’ayant pas jugé nécessaire de leur attribuer un dénominateur commun, l’artiste considère que ses collections parlent d’elles-mêmes. Souvent retiré de l’animation de la grande ville, Sylvano s’inspire de la tranquillité pour réaliser des collections particulières, comme la tenue féminine en balai traditionnel.

Ali YAMEOGO dit Y. ALI
Ce styliste burkinabè est né en 1971. C’est à Yopougon (Abidjan) qu’il commence la couture. Après sept ans d’apprentissage, il s’installe dans son pays natal pour faire ses preuves.
Y. Ali n’a pas de préférence de textiles : européens ou traditionnels africains, il les combine avec adresse dans ses créations. La collection Bafana-Bafana (1996) témoigne d’un tel mélange. La plus récente,  » boulevard D « , présente un style qui mêle modernité et tradition, avec des motifs brodés à la main.

Associations

Association Nationale des Artistes Professionnels des Arts Plastiques (ANAPAP)
Président : M. Souleymane NIKIEMA
Objectifs : Créée en 2000, l’ANAPAP entend promouvoir la solidarité active entre ses membres, en particulier leur assurer une formation permanente en matière artistique et défendre leurs intérêts économiques et sociaux par le respects des textes de lois nationaux et internationaux relatifs à leur statut d’artistes.
L’ANAPAP se veut aussi un organe de coopération et d’échanges internationaux pour une meilleure promotion et diffusion des arts burkinabé. Sur le plan local, elle a mis en place une artothèque organisant des locations de collections d’œuvres auprès des établissement commerciaux, industriels ou grands organismes internationaux ayant leur siège ou une représentation à Ouagadougou.

Y’Artecre Faso
Responsable: Siriki KY
Objectif :
Le développement et la promotion des arts plastiques, en particulier par des actions en faveur des jeunes artistes pour leur permettre de se perfectionner dans le cadre de stages, de participer à des expositions collectives et plus généralement leur permettre de s’exprimer et de se faire connaître en leur organisant des expositions. L’association Y’Artecre Faso est partenaire de Ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme dans l’organisation du  » Symposium de sculpture sur granit de Laongo »

Association pour la Promotion des Arts Plastiques – (APAP)
Président M. Serge Aimé DOUAMBA
Administratrice : Mme Suzanne OUDRAOGO
La principale activité de l’APAP est la gestion et l’animation d’un centre de formation en arts plastiques: le Centre  » NAANENGO », avec les objectifs suivants :
- Développement et professionnalisation des métiers d’art plastique au Burkina Faso
- Organisation d’action de formation et de perfectionnement dans le domaine des arts plastiques.
Actions passées
- Organisation et gestion depuis deux ans de la formation continue de dessin de modèle vivant en partenariat avec le Centre Culturel Français « Georges-Méliès » de Ouagadougou

Association pour la Promotion des Arts plastiques du Houet – ASPAH -
Cette jeune association de plasticiens soutient la création artistiques à Bobo Dioulasso et plus généralement dans la région Ouest. Elle organise des stages de formation, des opérations de promotion et des expositions collectives d’artistes de Bobo Dioulasso.



Historique du SIAO
7 août, 2010, 3:31
Classé dans : Non classé

Le SIAO est parti d’une exposition-vente de l’artisanat burkinabé organisée en novembre 1984 sous l’appellation  » Artisanat 84  » qui a mis en compétition les artisans de toutes les provinces du Burkina Faso et des produits de qualité variés. Il a permis de constater que les burkinabés sont de grands consommateurs de produits de l’artisanat tant utilitaire que décoratif. Mais il a été surtout l’occasion de mesurer l’intérêt de nos invités européens et américains face à la variété et à la beauté des œuvres présentées.Au lendemain de cette manifestation, les deux institutions (ONAC et Chambre de Commerce) ont formulé une recommandation tendant à faire de cette manifestation un marché africain de l’artisanat, un forum d’échange entre les artisans de plusieurs pays africains et des acheteurs professionnels d’origines diverses.

La première édition du SIAO s’est tenue du 20 au 27 février 1988.

Depuis la manifestation a connu un engouement de plus en plus croissant de la part des artisans africains que des professionnels du monde entier qui trouvent en celle-ci des opportunités de contact, de ventes, d’achat et d’affaires.

Objectif du SIAO

Le SIAO a pour missions, de :

  • Créer un cadre de promotion et d’échange pour les produits de l’artisanat africain en vue de faciliter leur accès aux marchés internationaux ;
  • Susciter et organiser la réflexion et la concertation sur les problèmes de développement de l’artisanat des pays africains ;
  • Favoriser la diffusion et l’essor de l’artisanat africain en tant que moyen d’expression et de culture ;
  • Contribuer à la formation et l’encadrement des artisans en vue de leur promotion personnelle.

Pourquoi visiter le SIAO ?

Parce qu’il s’est illustré au fil du temps comme la seule vitrine de l’artisanat africain, le SIAO reste le cadre d’échanges des intervenants du secteur de l’artisanat.

Aller au SIAO, c’est aller à la rencontre du meilleur de l’artisanat africain. C’est retrouver en un seul lieu, et dix jours durant des produits d’artisanat de tous les secteurs d’activités : bronze, textile, maroquinerie, masques, antiquaire, poterie, bijouterie…

Aller au SIAO, c’est enfin participer à l’essor et à la promotion des acteurs d’un secteur d’activité qui participe pour presque 25% au PIB des pays africains.

Depuis la manifestation a connu un engouement de plus en plus croissant de la part des artisans africains que des professionnels du monde entier qui trouvent en celle-ci des opportunités de contact, de ventes, d’achat et d’affaires.

Au SIAO, le public s’est approprié les lieux. Acheteurs occidentaux, stylistes, artisans, familles au grand complet s’y croisent, donnant à la manifestation un caractère particulièrement convivial.

Le Salon international de l’artisanat africain SIAO est une manifestation à nulle autre pareille, une sorte réunion festive organisée par des hommes d’affaires, mêlant tous les publics.

En quelques heures, chacun trouve ses marques : exposants et invités finissent par obtenir leurs badges d’accès et les stands se remplissent. Dans le hall des exportateurs, la Chine et le Sénégal se retrouvent voisins. Selon un ordre mystérieux, une ONG italienne, une styliste ivoirienne et d’importants groupements d’artisans se succèdent. Alphadi, le créateur nigérien, découvre son stand et choisit d’en retoucher la décoration. Dans un autre pavillon, des peintres béninois côtoient un vendeur de potions magiques, pour  » guérir le cancer, le paludisme, ou les pannes sexuelles « .

De nombreux restaurants ont loué des emplacements. Les Européens craintifs pour leur santé peuvent se réfugier au  » Corsetto « , ouvert à l’occasion par une Française. En début d’après-midi, se promène un étrange homme-citerne qui offre du café  » Leroux « . Réservoir au dos, il verse par un tuyau le breuvage dans des gobelets qu’il retire de son flanc gauche … A la table du Farafina, l’antenne d’un restaurant de Bobo-Dioulasso

Le SIAO 2010

La 12e édition du SIAO s’ouvre le 29 octobre 2010 à Ouagadougou.

Il se déroulera du 29 octobre au 7 novembre prochain à Ouagadougou sous le thème  » artisanat africain, jeunesse et emploi « , a appris APA jeudi à Ouagadougou, auprès de la délégation générale du Salon.

Cette 12e édition du SIAO axe, cette année son regard sur la jeunesse :  » nous voulons faire découvrir le métier de l’artisanat aux jeunes, les inciter à s’intéresser à l’artisanat comme secteur pourvoyeur d’emplois et promouvoir l’artisanat comme alternative aux problèmes de chômage et comme secteur de création d’entreprises et de richesses « , a laissé entendre le délégué général du Salon, Moussa Traoré. L’événement, pour cette édition 2010, vise 4 objectifs majeurs à savoir, renforcer le positionnement international du SIAO, promouvoir et accroître une offre artisanale de qualité, poursuivre la professionnalisation des prestations offertes aux différents acteurs du Salon et rentabiliser la manifestation.

Selon le délégué général du SIAO, Moussa Traoré,  » nous allons apporter quelques innovations qui portent d’abord sur le choix des artisans qui vont exposer pendant cette manifestation et nous-nous sommes intéressés aux artisans disposant d’une carte professionnelle ou recommandés par des structures d’encadrement « .

Un jury international travaillera avec le comité de sélection pour la sélection définitive des artisans. Ce jury sera composé des experts européens, asiatiques et africains et l’ouverture se fera sur l’Allemagne, le Japon et l’Angleterre.



Généralités sur l’artisanat au Burkina Faso
7 août, 2010, 3:14
Classé dans : Non classé

L’artisanat fait partie des occupations quotidiennes de la vie au village. Les burkinabé sont des artistes en la matière : objets en bronze, vannerie, poterie, objets de cuir et de peau, batiks, sculpture sur bois, instruments de musique constituent une bonne part de cet artisanat.
 
La vannerie utilise les matériaux naturels comme la paille, les tiges de mil, les roseaux, les feuilles de rônier, le raphia, les fibres de baobab … que l’on peut colorer ou non. Elle est pratiquée aussi bien par les hommes que par les femmes.
 
La poterie utilise l’argile présente partout au Burkina. Chez les Mossi, ce sont les hommes qui pratiquent cet art tandis qu’ailleurs, ce sont indifféremment les hommes ou les femmes. On peut aussi trouver des poteries décorées.
 
Le bronze est travaillé selon la technique de la « cire perdue ». On confectionne en premier la figurine désirée avec la cire d’abeille que l’on recouvre ensuite avec de l’argile qui, une fois séchée, est passée au feu. La cire s’écoule ainsi par un trou percé dans l’argile. Le moule est ensuite rempli du métal en fusion, puis brisé quand le métal a refroidi. Ce sont les hommes qui travaillent le bronze.
 
Les instruments de musique sont nombreux. Du côté des percussions on trouvera par exemple le balafon (sorte de xylophone avec des lames de bois et des calebasses), le djembé (tronc d’arbre évidé recouvert d’une peau de chèvre), le bendré (grosse calebasse ronde dont l’ouverture est recouverte d’une peau de chèvre tendue avec des lanières de cuir pour la maintenir) et plein d’autres encore ….

Les arts plastiques : Le Burkina est un pays d’art et de culture et le Burkinabé a l’amour du beau. Le pays se distingue en Afrique de l’Ouest autant par ses créations que par son patrimoine artistique et par ses manifestations culturelles nationales et internationales.

La Faso s’est donné les moyens, plus que tout autre pays d’Afrique de l’Ouest, de promouvoir ses artistes et ses artisans : musées, salles, écoles, subventions et organisation de festivals ou d’expositions sont autant d’efforts importants compte-tenu du budget serré de l’état.

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Photo : une des œuvres du site de Laongo, musée collaboratif à ciel ouvert, en pleine brousse à quelques kilomètres de Ouagadougou

C’est autour des objets religieux et des traditions – qui ne sont pas des œuvres d’art pour ceux qui les créent – que l’esthétisme burkinabé est le plus visible.

La statuaire est en effet aussi variée que le nombre de communautés qui composent le pays. Les statuettes lobi, gourounsi ou gourmantché sont autant la marque des croyances séculaires de ces ethnies que la figuration de leur vision du monde. Les sculpteurs de ces statues, toujours castés, entourent de secrets et de magie la naissance de ces figurines de bois. Pour autant, est-ce de l’art ou de l’artisanat ? Si les répliques de ces statues sont souvent les mêmes depuis des lustres, l’âme qui les habite et qui correspond parfois au totem, parfois au fétiche de son commanditaire, est quant à elle unique. En ce sens, on doit pouvoir parler d’œuvres d’art quand elles ont été réalisées et préalablement utilisées selon les rites qui lui sont habituellement consacrés. La réplique exacte de ces statues, réalisée par l’ébéniste du coin pour les touristes de passage, se voyant ainsi privée de cette âme, de ce fétiche, de ce totem se voit de fait reléguée au rang d’artisanat bon marché.

Parmi les autres créations qui suscitent l’émerveillement du monde il y également les maisons Kasséna et leurs ornements si caractéristiques. Si les motifs peints par les femmes sont en partie dictés par les us et les traditions, la part d’inventivité, de goût, de fantaisie des mères de famille qui se lancent dans la décoration d’une concession apporte là encore un aspect artistique incontestable aux villages Kasséna. Les énormes bracelets de bronze ou d’argent des Gourounsi, les scarifications chez les Bissa ou de manière plus moderne et amusante les enseignes figuratives des commerçants burkinabé sont autant d’autres exemples de véritables œuvres d’art issues du monde religieux, traditionnel ou coutumier burkinabé. Que dire également de ces milliers de crèches splendides, extraordinaires et inventives qui sont édifiées à travers le pays par des adolescents qui n’ont parfois même pas conscience de leur génie (voir la page spéciales sur les crèches du Burkina).

Parallèlement à ça, de véritables artistes dont la vocation originelle est l’objet, le résultat et l’esthétisme, brillent également au Faso. Outre le cinéma, la littérature ou la musique, plusieurs plasticiens se sont faits un nom au cours des années dans la peinture, le dessin et la sculpture. Des initiatives internationales font également briller le pays. C’est le cas du site de Laongo qui, au milieu même d’une brousse qu’on laisse vivre, expose des sculptures parfois aussi grandioses qu’imposantes, taillées dans le grès et le granit. Des artistes du monde entier viennent régulièrement apporter leur touche personnelle à ce musée de géants de pierre à ciel ouvert. Initié par le plasticien Siriki Ky, lui-même pionnier de l’art et de sa promotion au Burkina, le site de Laongo est unique en Afrique tant par son concept, que par sa taille et par le nombre d’artistes du monde entier qui viennent contribuer à l’œuvre chaque année.

La généralisation des produits industriels étant récente, de nombreux objets d’utilisation quotidienne, et même la totalité en milieu rural, sont des objets d’artisanat. Les ustensiles de cuisine sont évidemment les plus fabriqués par les artisans du Burkina. Ces outils étant utilisés chaque jour par les ménagères, ils sont de bons souvenirs tout en étant utiles et bon marché. Vous trouverez ainsi des couverts en tek, des dessous de plat en bambou, des saladiers en courge vidée et séchée, des mortiers et pilons en fromager, etc. image21.png

Des ustensiles de cuisine en vente sur un trottoir de Koudougou

La poterie et la vannerie font également partie de ces activités traditionnelles qui produisent de magnifiques objets très bon marché utilisés quotidiennement par tous les Burkinabé comme récipients, pour faire brûler de l’encens ou cuisiner. Les outils des vieux métiers, notamment les outils du forgeron ou les outils agricoles, font également de très beaux souvenirs.

Les touaregs et les Nigériens du Burkina vendent en outre un grand nombre de très beaux objets en cuir de chameau et des superbes poufs ornementés. L’étranger aimera aussi les bogolans, ces tissus en coton burkinabé tissés en bande et teintés de pigments naturels. Les fabrications d’instruments de musique, de meubles, d’objets en bronze et de bijoux font évidemment partie des activités artisanales les plus appréciées par les étrangers.

L’artisanat qui était à l’origine une activité d’appoint (pour satisfaire des besoins économiques : tissage, poterie, forge…) ou culturels : (sculpture de statues, de masques), est aujourd’hui une source de création d’emploi donc distributeur de revenus aux ménages ; et s’affiche comme atout déterminant dans le processus de modernisation des secteurs clés de l’économie.

image31.pngDivers objets de poterie et de vannerie dans une boutique touristique de Banfora

On estime à plus de 900 000 le nombre des artisans dont 500 000 femmes. 85 % de ces artisans exercent leurs activités dans les deux principaux centres urbains de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso (capitale économique).

L’artisanat contribue ainsi pour environ 30 % du produit intérieur brut (PIB). Le secteur, en pleine croissance depuis la dévaluation du F CFA intervenue en janvier 1994, est un véritable moteur d’élargissement du marché national et international (amélioration de la balance commerciale).

En effet de nombreuses manifestations nationales et internationales permettent aux artisans de se positionner sur le marché international.

Exemple : les exportations de l’artisanat d’art Burkinabé n’ont cessé de croître en valeur de 1992 à 1998 (1).

        image41.png       

1992 …………………………… 69 Millions/CFA

1993 …………………………… 74 Millions/CFA

1994 …………………………. 215 Millions/CFA

1995 …………………………. 327 Millions/CFA

1996 …………………………. 360 Millions/CFA

1997 …………………………. 401 Millions/CFA

1998 …………………………. 508 Millions/CFA

1999 …………………………600 Millions/CFA

Les burkinabé sont de très bons artisans. Le travail du bois, des métaux et des tissus leur est familier. Dans beaucoup de villages on forge, on file le coton et on travaille le bois. Le travail du bronze est remarquable et on peut facilement voir les artistes à l’œuvre dans les grandes villes. La vannerie est aussi présente, fournissant de robustes paniers ainsi que des fauteuils confortables.L’artisanat constitue un secteur important dans la vie socioéconomique du Burkina Faso. Deuxième pourvoyeur d’emplois après le secteur de l’agriculture et de l’élevage, l’artisanat contribue pour près de 30% au produit intérieur brut du Burkina Faso. Etat des lieux, évolution et perspectives d’un secteur de prometteur.

Selon le recensement général de la population de 1985, l’artisanat occupe plus de 960 000 personnes. Ce chiffre réactualisé reste en-dessous de la réalité et s’explique par la multiplication des centres de formation non formels, les effets du Programme d’ajustement structurel (PAS) et l’arrivée des personnes retraitées dans le secteur de l’artisanat. Plus de la moitié des effectifs est constituée de femmes, selon la direction générale de l’Artisanat. Le secteur de l’artisanat a connu une évolution depuis quelques années. Autrefois champ d’action des analphabètes et des ruraux, l’artisanat occupe aujourd’hui de nombreux Burkinabè, même des diplômés. On distingue dans ce secteur, les catégories suivantes : l’artisanat de production qui met à la disposition du public des biens, l’artisanat de service qui assure les services tels que l’entretien, la réparation et enfin, l’artisanat d’art pour les statuettes…

L’artisanat couvre neuf corporations qui regroupent plus de 110 métiers. On note la corporation des métiers du bâtiment et de la terre, de la forge et assimilés, des services, de la maintenance et de la réparation, du textile et de l’habillement ; des cuirs et peaux, de l’alimentation et de l’hygiène ; des métaux précieux, du bois et de la paille, de l’artisanat d’art.

Au Burkina Faso, l’artisanat permet la mise en valeur des ressources locales, la production de biens et services à un coût réduit, la promotion et la conservation du patrimoine culturel. L’artisanat apporte aussi un complément à l’industrie à travers des relations de sous-traitance et favorise l’installation et la formation des adultes et jeunes scolarisés ou non en milieu rural comme en ville.

Cependant, le secteur connaît des difficultés liées à la formation et à l’organisation des acteurs, au financement, au statut de l’artisanat et surtout à l’écoulement des produits.

Placé sous la tutelle du ministère du Commerce, de la Promotion de l’entreprise et de l’Artisanat, le secteur bénéficie de l’intervention d’autres ministères et d’organisations non gouvernementales. Face aux difficultés que rencontre le secteur de l’artisanat, il a été mis en place une direction générale de l’Artisanat chargée de la coordination des différents appuis, l’organisation et la promotion dudit secteur.

Par ailleurs, un office national en charge du commerce extérieur, une Chambre de commerce, d’industrie et d’artisanat et même un Projet d’appui aux petites et moyennes entreprises (PAPME) ont vu le jour. Un bureau des artisans, aujourd’hui en voie de mutation vers une société anonyme à responsabilité limitée et une fédération nationale des artisans existent et concourent à la promotion de l’artisanat du Burkina Faso.

La question du financement étant une préoccupation majeure, une convention a été signée entre le ministère de tutelle, la GTZ (structure allemande) et la Caisse nationale de crédit agricole (CNCA) devenue la Banque agricole et commerciale du Burkina (BACB). Ce qui permet l’octroi de crédits aux artisans. D’autres institutions financières telles la Banque internationale du commerce, de l’industrie et de l’agriculture du Burkina (BICIA-B), la Banque régionale de solidarité et les sociétés de caution mutuelles interviennent dans le secteur.

La formation, une nécessité

Si dans les années 90, le Burkina ne comptait que 6% des artisans ayant achevé le cycle primaire, aujourd’hui le secteur connaît une évolution et le profil des nouveaux artisans exige, à en croire le directeur général de l’artisanat, Georges Désiré Ouédraogo, une formation plus modernisée, d’où l’appui du ministère des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique. Cela, pour permettre aux artisans burkinabé de pouvoir s’insérer dans le circuit des professionnels compétents même hors du Burkina.

Pour la promotion de l’artisanat au Burkina Faso, il est organisé régulièrement une caravane des métiers à travers tout le pays, des journées de promotion et surtout le Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO).

En termes de perspectives, il est envisagé la mise en place d’un code performant de l’artisanat, la création d’une chambre des métiers, d’ici à la fin de 2006, chargée de promouvoir l’artisanat. D’importants projets tels que le recensement des artisans et l’élaboration d’un répertoire informatisé des corporations, la création d’une carte géographique de l’artisanat du Burkina, la construction d’ateliers de formation et de vente de produits artisanaux dans certains chefs-lieux de provinces sont attendus dans les prochaines années.

A ceux-là, s’ajoutent les projets de mise en place de villages artisanaux et de centres techniques d’appui à l’artisanat dans les différentes régions du Burkina Faso. Autant d’intentions qui méritent d’être concrétisées pour permettre au secteur de l’artisanat de contribuer au succès de la décentralisation en cours, à travers la création de richesses locales, la lutte contre l’exode rural etc.

Enok KINDO – Sidwaya

Artisanat d’art

Tous les deux ans, les années paires, la capitale du Burkina Faso se transforme en vitrine de l’artisanat africain. En 2006, le salon avait attiré trois millier d’exposants venus de toute l’Afrique, des professionnels ou des collectionneurs débarqués des cinq continents, et 500 000 visiteurs amateurs au total. C’est dire l’attraction qu’exerce l’artisanat africain, dont on peut apprécier ici la richesse et la diversité.

Le salon de Ouagadougou se veut la vitrine du savoir-faire des artisans burkinabé, mais aussi de toute l’Afrique. Exposition folklorique à ses débuts elle est devenue la vitrine de l’art africain par excellence. Le SIAO a beaucoup évolué et s’adresse en priorité aux professionnels, aux exportateurs, voire aux collectionneurs qui viendront passer commande dans ce gigantesque marché artisanal.

image5.png

Calao sénoufo du Burkina Faso

En parallèle, il permet aux artisans venus des quatre coins du continent de se rencontrer, d’échanger leurs techniques de fabrication ou d’en trouver de nouvelles, plus efficaces.

Le SIAO est le plus grand salon Africain où sont exposés divers objets d’art, de culture et divers représentant l’art africain. Malgré plusieurs tentatives d’appropriation de l’évènement par certains pays, ce salon reste le plus important de part le nombre de visites, d’exposants, de médias etc.

Le Salon International de l’Artisanat de Ouagadougou est un cadre de promotion des produits de l’artisanat africain. Il est né d’une initiative commune de l’Office National du Commerce Extérieur (ONAC) et de la Chambre de Commerce d’Industrie et d’Artisanat visant à mettre en exergue un secteur jadis délaissé : celui de l’artisanat. Cette initiative répond avant tout au souci de réduire le déficit croissant de la balance commerciale des pays africains face à une détérioration des prix de certaines matières premières exportées ou exportables.

Les produits et secteurs d’activité représentés sont : la sculpture sur bronze et sur bois, la maroquinerie, la vannerie, la peinture, le textile-confection, la broderie, la bijouterie, les instruments de musique africains, les objets de décoration, la ferronnerie, le tissage, le batik, la poterie-céramique, l’armurerie, le mobilier, l’artisanat de récupération l’art de la calebasse, l’artisanat de services, l’artisanat de production.

Présentation des spécificités de l’artisanat

L’artisanat était destiné uniquement à l’usage. Il faisait partie des occupations quotidiennes de la vie du village. Chaque famille confectionnait les objets utilitaires dont elle a besoin en ce qui concerne la vannerie et le tissage.

Aujourd’hui, il fait partie des activités génératrices de revenus et se pratique aussi bien dans les villages que dans les villes, dans les domaines suivants :

La vannerie : les matériaux utilisés dans la vannerie sont la paille et les tiges dans le Nord du pays, des feuilles de rônier et le raphia dans l’Ouest. Elle est pratiquée tant par les hommes que par les femmes. On rencontre les objets de la vannerie en paniers, en nattes, en sacs, en couvercles en chapeaux (le fameux chapeau de SAPONE localité située à une quinzaine de kilomètre de Ouagadougou). (Voir page spéciale)

La poterie : la matière utilisée en poterie est l’argile. On trouve la poterie en assiette, en pot de fleur, en canari (jarres) de tailles impressionnantes. Pour leur donner plus de solidité, les objets de la poterie sont cuits, après séchage, dans des fours ou dans de grands brasiers en plein air. (Voir page spéciale)

Le tissage : Autrefois pratiqué par les hommes qui se servaient d’un métier à tisser traditionnel, horizontal installé sous un arbre ; aujourd’hui, les femmes le pratiquent avec des outils plus modernes, confortables. Ces métiers sont soit horizontaux, soit verticaux ; les tissus de tissage, entièrement en coton, se portent à l’occasion des mariages, baptêmes ou autres fêtes populaires. Ils sont valorisés par les couturiers lors des grands défilés de mode vestimentaire.

La teinture : l’indigo est la teinture la plus utilisée au Burkina Faso. Il est obtenu à partir de décoctions de végétaux dont l’indican, fruit de l’indigotier.
L’indigo est vendu sous forme de boule que l’on dissout dans de l’eau juste avant son utilisation. On trouve des teinturiers au village artisanal de Ouagadougou. Dans certaines localités, il existe des quartiers spécialisés en teinture, notamment à Bobo-Dioulasso à Kaya, à Banfora, à Solenzo etc.

Le Bogolan : le nom Bogolan vient de bogo qui veut dire ‘’argile » en langue bambara, bogolan signifiant donc «  résultat de la terre  » ce très ancien art originaire du Mali est né dans le milieu des chasseurs. On raconte que les chasseurs bambaras avaient constaté que les animaux sauvages, s’étant habitués à la couleur blanche de leur vêtement de cotonnade, les fuyaient. Afin de se camoufler, ils cherchèrent donc le moyen de les teinter.
Alors ils créèrent une décoction à base de feuilles et de jeunes tiges de l’arbre de  » galama  » ce mélange donne une couleur jaune-beige. Les animaux ayant reconnu cette couleur, les chasseurs changèrent en couleur ocre foncé qui était un mélange d’écorce de raisinier, écrasé à la pierre et de bouillir dans de l’eau. Aujourd’hui, le désir de décorer les habits a donné naissance à une troisième couleur obtenue à partir d’une terre argileuse délayée dans de l’eau avec un produit secret. Ce bogolan est un tissu en bandes de coton tissées avec un métier manuel comportant les trois couleurs par trempage ou au moyen d’u pinceau rudimentaire. Les motifs du bogolan sont utilisés pour décorer les vêtements de princes, de notables. Au Burkina Faso, l’art est pratiqué et ses tissus sont vendus dans les commerces. (Voir page spéciale)

La Forge : on retrouve l’art de la forge dans la confection des ustensiles de cuisine (louche, poêle, couteau, lampe à huile) et de certains instruments de musiques (les cloches, les bracelets à grelots, oreilles à grelots pour les djembé c’est l’abondance des minerais au Burkina Faso qui à contribué au développement de cet art. l’extraction du fer requiert l’utilisation de haut-fourneaux souvent rudimentaires ces derniers sont disséminés un peu partout dans le pays et attirent la curiosité de certains touristes. Autrefois les forgerons extrayaient eux-mêmes du minerai le métal nécessaire à leur activité mais aujourd’hui, ils utilisent surtout des matériaux de récupération, on trouve les hauts fourneaux à solenzo, Tougan, à Saye, à Kindba.

Le Bronze : le travail du bronze nécessite à peu près le même matériel que celui qu’utilise le forgeron mais de dimensions plus petites. La technique du bronze est dite la technique de la ‘’cire perdue » cette technique consiste à confectionner avec de la cire d’abeille la figurine désirée. Terminé, l’objet est recouvert avec de l’argile qui, une fois séchée, est passé au feu. Sous l’effet de la chaleur, la cire fond et s’écoule par un orifice percé dans l’argile. Le moule qui en résulte est ensuite rempli d’un métal en fusion notamment du bronze (alliage de cuivre et d’éteint). Le métal refroidi, on brise le moule, on obtient ainsi l’objet initialement fabriqué en cuire. Au Burkina Faso, le quartier Niogsin est réputé pour cette technique. (Voir page spéciale)

Le cuir :
Les anciens cavaliers mossis ont apporté tout un art du cuir. Les chevaux (symbole du pouvoir royal) avaient un harnachement de cuivre ciselé et de cuir peint et brodé d’une grande richesse décorative. Sur le tapis de selle et les couvertures des chevaux, on applique aussi du cuir peint (véritable marqueterie dont on retrouve encore l’influence chez les bourreliers actuels).
Les maroquiniers de la région de Kaya habillent des boîtes et des bouteilles de cuir tressé rouge et vert.
Citons aussi des sacs en peau de chèvre, des fourreaux de sabre.
On trouve des cordonniers à Zaghbega, Ziniaré, Kaya, Dori.
A Ouagadougou (en dehors de la ville), le centre de tannage des cuirs fabrique des objets en cuir pyrogravés dont les motifs, inspirés des masques mossi, sont trop chargés. (Voir page spéciale)

La tannerie : la Tannerie est attribuée au griot. Après avoir trempé la peau dans de l’eau ou de la teinture pendant au moins vingt quatre heures, on la tend et la rase au moyen d’une pierre affûtée, aujourd’hui remplacée par un rasoir. La peau est assouplie par un frottement sur un cylindre de bois, puis séchée à l’ombre. A Ouagadougou, ou peut s’acquérir d’un sac ou porte monnaie en peau à la Société Burkinabé de Manufacture du Cuir (SBMC) route de Fada, en face de la Maison d’Arrêt et de correction de Ouagadougou ou à la galerie marchande de l’hôtel indépendance Azalai Avenue du Président Sangoulé Aboubacar Laminaza. D’autres localités sont également spécialisées dans la tannerie : Kaya, Arbinda, Dori, Gorom-Gorom etc. (Voir page spéciale)

La sculpture : La sculpture se fait sur des supports tendre comme le bois mais depuis quelques années, le symposium de sculpture sur gratuit à Laongo (30 km de Ouagadougou sur l’axe Ouagadougou, Fada). On peut y visiter des formes expressives des scènes quotidiennes, de guerre et de la société traditionnelle.

L’art capillaire (coiffure) : Dans le passé, l’on pouvait reconnaitre l’ethnie et le rang auxquels appartient un individu par sa coiffure. Ainsi, une femme mariée et une jeune fille n’avaient pas le même style de coiffure. Tout comme une Peulh se reconnaissait à travers son port de tête entre autre la coiffure féminine comportait deux grands groupes : les nattes et les tresses. Les nattes sont une forme de coiffure où les cheveux sont séparés en grosses ou en fine rangées entremêlées en l’image des nattes en paille ou en feuille de rônier. Ces nattes artistiquement présentées peuvent être décorées avec différentes matières : cauris, perles, etc., selon la coiffeuses et le goût de la cliente. Les tresses sont également un autre style de coiffure où les cheveux sont séparés en bouquets, chacun d’eux enroulés par du fil, de bas en haut. Ces » tiges  » peuvent être regroupées ou laissées individuellement. Aujourd’hui, ces tresses peuvent être rallongées avec des cheveux artificiels appelés  » mèches  » pour obtenir un volume important nécessaire à des montages plus ou moins sophistiqués.

Dans les nombreux salons de coiffures, les femmes ont le choix entre ces coiffures et celles basées sur le défrisage. Il existe des compétitions d’art capillaire où il est décerné des ciseaux d’or, d’argent et de bronzes.

Les instruments de musique :

De nombreux instruments de musique sont fabriqués et vendus au Burkina comme dans tous les pays d’Afrique de l’ouest : des djembés bien sûr, mais aussi des balafons, des congas etc. (Voir page spéciale)



Les griots
6 août, 2010, 4:28
Classé dans : Non classé

Le griot désigne, en Afrique occidentale, un communicateur traditionnel. Ils ont donc en charge  la transmission de l’information.  image1.pngUn griot en habit de fête (1890) 

Musiciens et griots jouent un grand rôle dans la production et surtout dans la diffusion de l’information propagande. Cette création artistique populaire est une arme redoutable que les responsables du pouvoir moderne tentent de récupérer au profit de leur image de marque. Ces griots sont généralement efficaces en milieu paysan. Ils profitent de l’auditoire auquel ils s’adressent pour réciter la littérature élogieuse à l’endroit de telle famille  » célèbre  » ou de tel homme politique local, en évoquant uniquement ses bonnes actions. Et s’ils n’ont pas l’intention de la célébrer, ils retiennent délibérément les actions les plus ternes de son histoire. 

Et comme les chansons de ces griots sont généralement reprises par nombre de villageoises au cours des causeries du soir sous l’arbre à palabres, dans les cabarets et les cérémonies rituelles, on peut considérer que les relais pour la diffusion de la production propagandiste sont nombreux et variés  » (Balima Serge Théophile).  Cette forme de journalisme primaire a toujours cours dans la société burkinabé même si sa fonction est inégalement répandue. Certaines régions du pays sont des espaces de communication pour les griots. Ceux-ci sont traditionnellement associés à toutes les manifestations de la vie où ils exercent leurs talents d’orateur et d’historien, en transmettant en public des informations que la communauté subit parce que fondées sur un système de communication univoque. 

Youssouf Kienou est le chanteur vedette et le guitariste du groupe Djiliya. Il chante en dioula, la deuxième langue la plus parlée du Burkina. Les autres instruments que les musiciens du groupe utilisent sont : la kora (une sorte de harpe à corde avec une grosse calebasse qui constitue la caisse de résonance), le Djembé (un tam-tam sous forme de gobelet qu’on bat des mains étant débout, assis ou accroupi), le Tama (un tam-tam à deux côtés qu’on place sous l’aisselle et dont la tonalité change avec la pression du bras), une flûte en bois, le Ngoni (le luth à trois trous du pays) et le Balafon (un xylophone en bois avec de petites caisses de résonances sous forme de gourde). Il nous parle ici des instruments de musique, du griotisme et de son expérience en tant que griot : 

 » Je suis né dans le Sud-Ouest du Burkina dans une famille de griots. Je suis donc sous l’ambiance du griotisme depuis que je suis bébé. Mon père Baba Kienou est le Président des griots du Burkina. Les instruments de musique ci-dessus cités sont ceux que les griots ont toujours utilisés sauf la guitare qui a été introduite récemment. Les plus anciens sont le Tama et le Ngoni ; on allait chez le chef/roi avec le Ngoni et le Tama pour chanter les louanges de sa famille ; le Tama et le Ngoni accompagnent le chant et l’audition. La Kora incite les gens à danser. Et c’est après le Ngoni et le Tama que le balafon et la kora ont été introduite’’.  ‘’La vie des griots a beaucoup changé de nos jours. Les chefs et les rois mêmes s’ils existent toujours, ils ne sont pas comme ceux des autres époques. Il y a eu des changements au niveau des ces institutions et cela affecte logiquement le travail du griot qui ne chante plus les louages de la même manière. Mon père a tout arrêté pas parce qu’il ne sait plus chanter les louanges qu’il devrait chanter mais tout simplement parce que ses clients sont morts. Il a arrêté en 1987. Il est assez vieux maintenant. En 1992, j’ai chanté le louanges d’une très vieille femme de près de 100 ans ; elle avait les cheveux blancs et était complètement édentée, elle était la doyenne du village. Elle ne pouvait se déplacer qu’avec une canne mais malgré cela à chaque fois que des griots viennent lui rendre visite, elle trouve les ressources nécessaires pour danser. Le jour où nous sommes allés la voir, nous nous sommes mis tout autour d’elle et elle nous a fait la genèse de sa jeunesse. 

En général quand quelqu’un meurt, on loue son corps. Lorsque les petits enfants de la vieille sont venus nous informer de son décès, nous avons tout de suite pris nos instruments et nous nous sommes rendus sur les lieux. Dès que nous sommes arrivés nous avons commencé par chanter les louanges ensuite à jouer de la musique et enfin à mettre du rythme et le corps de la vieille a commencé à bouger. Pris de peur nous avons arrêté de jouer. Une de ses amies nous intima ; non continuez, c’est parce qu’elle est contente qu’elle a bougé. Nous avons accompagné son corps de Ouagadougou à son village natal situé à 120 kms. Les griots se doivent de le faire. La musique du groupe Djelyia s’inspire du griotisme. Le griotisme est notre source d’inspiration quand nous jouons et quand nous composons de nouvelles chansons. Je ne pense pas que j’ai mis le griotisme de côté, je l’exprime maintenant d’une autre façon, car l’auditoire a changé. Cette musique est mon passé, mon présent et mon futur. Je ne pourrai vraiment pas vivre en dehors de ce créneau-là. Je transmettrai toute l’expérience et les connaissances acquises à ma fille au fur et à mesure qu’elle va grandir. Maintenant il lui appartiendra de décider en toute liberté de ce qu’elle va faire. « image2.png    

Une griotte loue les invités lors d’une fête de fiançailles au Burkina Faso

La caste des griots est née puis s’est développée dans un contexte où n’existaient historiquement ni l’écriture (sauf pour les religieux), encore moins la radio et la télévision. Le griot est ainsi considéré comme étant notamment le dépositaire de la tradition orale. Les familles griotiques sont spécialisées soit en histoire du pays et en généalogie, soit en art oratoire, soit en pratique musicale. Les principaux groupes de griots ou communicateurs traditionnels sont appelés djéli en pays mandingue, guéwël en pays wolof et gawlo chez les Toucouleurs. Le développement de cet article insiste sur le cas du djéli. 

Le griot et la djéliya 

Le terme malinké djéliya signifie  » transmission par le sang  », il désigne le griotisme. Chez les Wolofs le griotisme sera désigné approximativement par ngéweul. Le griotisme est la science dont est pourvu le griot, réservée à un groupe d’hommes et de femmes unis par les liens du sang.  Djéliya a pour racine le mot malinké djéli qui signifie  » sang  » et qui est aussi le nom donné aux griots dans les pays qui délimitent l’ancien Empire du Mali ou mandingue. 

Le djéli et la naissance d’un empire 

image3.png Un griot à Diffa (Niger) 

L’Empire mandingue s’étendait, à son apogée, au milieu du XIIIe siècle, de l’Afrique occidentale (le berceau étant en Guinée), du sud du Sénégal aux frontières du Tchad à l’est, englobant l’actuel Mali, une partie de l’actuel Burkina Faso, le nord de la Côte d’Ivoire et du Ghana. Son apogée correspond au règne de l’empereur Sundjata Keïta dont les glorieux exploits ne cessent d’être commémorés encore de nos jours. Naré Maghann Konaté, à sa mort, avait offert à son fils Sundjata – que la prédiction des chasseurs-sorciers annonçait comme futur chef de l’Empire – un griot, Balla Fasséké, qui devait lui servir de soutien et l’accompagner dans son règne.  Balla Fasséké, le griot de Soundiata Keita donna naissance à la lignée des griots Kouyaté dont l’activité se poursuit encore de nos jours. 

Chaque famille de djéli accompagne une famille de rois-guerriers, que l’on nomme diatigui. Il n’est pas de djéli sans diatigui, il n’est pas de diatigui sans djéli, les deux sont indissociables et l’un ne vaut rien sans l’autre. Toutefois, le diatigui peut accepter de  »  prêter   » son djéli à un autre diatigui.  L’Empire mandingue s’organisait en castes, chaque caste correspondait à une profession ou une activité artisanale, participant à la cohésion et à l’unité de la société. Les forgerons, les cordonniers, les cultivateurs, les tisserands, les chasseurs, les griots constituaient les principales castes de la société mandingue. 

On ne devient pas griot, on naît griot par des liens particuliers 

Les liens du sang sont sacrés.  Tout enfant est initié dès son plus jeune âge aux techniques et aux savoirs de sa caste. Ce sont les anciens qui forment les jeunes. 

Être griot, c’est donc appartenir à la caste des Djéli ( » sang « ), caste qui peut être identifiée par le nom de famille : Kouyaté, Diabaté, Dramé, Niakaté, Soumano… Il n’est pas possible de passer d’une caste à une autre. De plus, les mariages exogames sont interdits. Les djéli, porteurs des savoirs et des mystères, ne peuvent épouser que des membres de leur caste afin de sauvegarder la djéliya et de préserver l’identité des Djéli.  Un enfant (fille ou garçon), né(e) dans une famille de djéli, reçoit l’instruction propre à sa caste, une instruction qui s’établit selon neuf paliers de sept années chacun, chaque pilier correspondant à une étape de la vie. 

De nos jours, du fait de l’exode rural, de l’émigration et de la mondialisation, nombreux sont les enfants de griots qui ignorent tout des pratiques artistiques et des connaissances de leurs ancêtres. Par ailleurs, il est possible que des membres appartenant à d’autres castes accomplissent des fonctions de griots mais ceux-là ne peuvent être assimilés aux griots. Il en est ainsi de Salif Keïta (descendant de Sundjata Keita, caste des rois).  Qui sont les griots ?  Les nyamakala sont ceux qui n’ont pas de totem ou d’interdit, de ce fait, ils sont craints. Par ailleurs, proches du pouvoir, ils suscitent l’admiration. Ce sont les détenteurs de la parole, du chant et de la musique. Ils sont rattachés à un diatigui (un noble) et ne chantent que pour louer leur maître. Enfin ils sont les seuls à pouvoir et devoir dire ce que pense le peuple, et ce que doit faire le roi. Les djéli sont des nyamakala. 

Les finims sont les louangeurs, ils vantent les mérites de telle personne pour gagner de l’argent. Ces griots ne disposent que de la parole.  Les niakaniakadjeli ont les mêmes fonctions que les griots mais ne portent pas un nom de famille de griots. 

Rites funéraires 

image4.png Crânes de griots ensevelis au pied d’un baobab à la Réserve de Bandia (Sénégal) 

Au Sénégal, certaines ethnies – notamment les Sérères et les Lébous – n’enterraient pas leurs griots, mais les déposaient à l’intérieur des troncs creux de gros baobabs, une coutume qui s’est poursuivie jusqu’au XXe siècle.  L’anthropologue belge Guy Thilmans a, le premier, effectué des fouilles systématiques dans le pays afin de recueillir de tels restes. Il a rassemblé 140 crânes et de nombreux ossements qu’il a étudiés dans le cadre du Département d’Anthropologie physique de l’Institut français d’Afrique noire, transformé dans l’intervalle en Institut fondamental d’Afrique noire. Cette investigation a jeté les bases de l’anthropologie ostéométrique. 

Liste d’artistes et de groupes griots 

Abdoulaye Diabaté (Mali) ; Abdoulaye Mbayen « Penh »(Sénégal) ; Aboubacar Kouyaté (Mali) ; Alpha Oculaire (Guinée) ; Amadu Ban sang Jobarteh (Gambie) ; As Mbour (Sénégal) ; Ba Cissoko (Guinée) ; Baba Sissoko (Mali) ; Badina Brothers Coulibaly (Burkina Faso) ; Balla Kouyate (Mali) ; Balla Koundara (Mali) ; Démo Jobarteh (Gambie) ; Dabo Sékou (Niger) ; Djeli Moussa Diawara ou Jale Musa Kawara (Guinée) ; Djelimady Tounkara (Mali) ; Djibril Ndiaye Rose (Sénégal) ; Djimo Kouyate (Sénégal) ; Djoliba Badjé (Niger) ; El Hadj Djeli Sory Kouyate (Guinée) ; Foday Musa Suso (Gambie) ; Habib Koité (Mali) ; Kasse Mady Diabaté (Mali) ; Kissima Diabaté (Sénégal) ; Lamin Saho (Gambie) ; Malamini Jobarteh (Gambie) ; Mory Kanté (Guinee) ; N’Faly Kouyate (Guinée) ; Ndiaga Mbaye (Sénégal) ; National Instrumental Ensemble of Guinea (Guinée) ; Papa Susso (Gambie) ; Pope Kanouté (Sénégal) ; Prince Diabaté (Guinée) ; Salieu Suso (Gambie) ; Samba Diabaré Samb(Sénégal) ; Sekou Susso (Gambie) ; Sherrifo Konteh (Gambie) ;  Sotigui Kouyaté (Burkina Faso) ; Soum Bill (Côte d’Ivoire) ; Serge Egué (Côte d’Ivoire) ; Tonton Babou (Sénégal) ; Toumani Diabaté (Mali) ; Vieux Diop (Sénégal) ; Yacouba Sissoko (Mali) ; Farba Sally Seck (Sénégal). 



Danse au Burkina Faso
6 août, 2010, 3:54
Classé dans : Non classé

La richesse culturelle du Burkina Faso est sans aucun doute liée à sa grande diversité ethnique. Une soixantaine d’ethnies composent le puzzle burkinabè, chacune avec ses expressions culturelles aussi spécifiques que diverses. Le peuple burkinabè est majoritairement rural et s’exprime avec fierté, sans complexe, à travers des modes artistiques traditionnels d’une qualité et d’une beauté admirable…

Rappelons que contrairement aux musiques populaires et festives destinées aux profanes, les musiques savantes, ésotériques ou sacrées (et leur danse) ne sont pas toujours données à entendre sur la place publique, encore moins sur une scène à l’occidentale.

Par contre à la faveur des grandes fêtes traditionnelles, après l’exécution des rites (phase ésotérique) les habitants se retrouvent pour danser et exprimer leur joie (phase exotérique), le caractère de divertissement apparaît nettement comme une satisfaction après l’accomplissement d’actes socialement vitaux.
Les noms de danse ont pour origine :
- une ethnie : le Samogôdon, le Wassolondon, Djelidon
- la parole d’un instrument ou celle sacrée dite des anciens : Waarba, Salou, Guiékeba, Badinaba, Pougli

Danses traditionnelles au Burkina Faso

La danse fait partie de la culture Burkinabè : au Burkina Faso, tout se termine par une danse, les cérémonies, les évènements religieux… Le moindre rassemblement amènera des percussionnistes qui vont faire danser tout le monde ; jeunes et vieux, prêtres, élus, enfants…
Malgré les apparences, les danses traditionnelles sont très  » codifiées  » suivant les ethnies. De plus le rythme ou les pas ne sont pas les mêmes suivant l’évènement que l’on veut fêter. Difficile de s’y retrouver pour le profane !

La danse au Burkina Faso a toujours fait partie de la vie culturelle des différentes nationalités ou communautés culturelles. D’abord traditionnelle, elle était un art qui revêtait plusieurs fonctions sociales et qui exprimait des messages précis dans des communautés déterminées. Ensuite, avec le contact des villes extraverties, la danse est devenue un mode de vie, un phénomène de jeunesse, une sorte d’exutoire pour des habitants à la recherche de sensations modernes.

La conception traditionnelle de la danse survit dans nos contrées mais certaines de ses fonctions tendent à se dissoudre dans les pesanteurs matérialistes de l’environnement socioéconomique. Autrement dit, la danse exprime la territorialisation de l’individu parce qu’elle implique une culture locale ou régionale. Aux funérailles et aux fêtes, la danse devient spécifique parce qu’elle véhicule des rites liés aux clans, aux cultes des ancêtres, aux manifestations saisonnières, aux réjouissances et aux veillées commémoratives. En tant que telle, la danse est un canal d’expression de l’identité spéciale, une forme d’affirmation de la personnalité culturelle, et un support de la communication non verbale.

Le Waarba est une danse traditionnelle des Mossis, il est pratiqué par tous : jeunes et vieux, hommes et femmes, en toute occasion. Chaque village possède sa troupe de danseurs à laquelle il fait appel pour les animations populaires, lors de la fête coutumière du chef de village et lors des funérailles. Aujourd’hui, le Waarba a quitté le terroir  » moaga  » pour enrichir le patrimoine culturel national, il inspire même la chanson moderne burkinabé. Les danseurs waarba se caractérisent par leur tenue vestimentaire colorée et leur endurance incroyable. Ils peuvent danser toute une nuit avec une petite pause toutes les heures.

Le Wuire est une danse traditionnelle de la province du Boulkiemdé (chef lieu Koudougou) et de la région centre-ouest. Il est pratiqué par les jeunes, les hommes et les femmes en toute occasion au son des flûtes traditionnelles et de longs tambours (Weginga). Les danseurs (les Wuis-Kamba) sont réputés pour leur force et leur grâce.

Les danses de masques

Chaque société de masque présente ses danses, accompagnée de ses propres musiciens.
- Les masques blancs ou masques de tissus sont des masques de griots (groupe de musiciens) qui ne dansent que la nuit. Très spectaculaires, acrobates et mimes, leurs danses énergiques sont accompagnées par un chœur de femmes.
- Les masques de fibres offrent une incroyable palette de prouesses scéniques et plastiques. Leurs danses évoquent les oiseaux, buffles, astres, serpents, hommes ou femmes qu’ils personnifient. Tout l’art de la sculpture s’épanouit sur les têtes de bois peint qui leur confèrent un caractère hors du commun et hors du temps.
- Les masques de plumes représentent une rareté propre au Burkina Faso. Proche des masques de feuilles, ils se présentent sous forme de crête de plumes de rapace et se caractérise par une danse saccadée et précise évoquant le comportement de ces oiseaux.

Danse contemporaine au Burkina

Irène Tassembedo est l’une des initiatrices de la danse contemporaine burkinabè, créatrice du Ballet National du Burkina Faso. Alassane Congo, lui aussi, reste encore une référence. A leur suite, Souleymane Badolo de la compagnie Kongoba Teria, Salia Sanou et Seydou Boro de la compagnie Salia nï Seydou ont développé la danse contemporaine. La compagnie Salia nï Seydou a créé le festival Dialogues de Corps, festival de danse africaine de Ouagadougou. Leur création, en 2006, du premier Centre de Développement Chorégraphique en Afrique : La Termitière à Ouagadougou. Grâce à ces évènements, les jeunes générations (le danseur Bouxon, Compagnie Auguste-Bienvenue, Compagnie Tené, Compagnie Tché Tché…) tournent à l’étranger et perpétue une création typiquement contemporaine, se nourrissant de la danse traditionnelle de leurs régions.

Irène Tassembédo

Irène Tassembédo est une danseuse, une chorégraphe et une actrice née au Burkina Faso le 19 août 1956.

Biographie

Installée en Europe depuis le début des années 1980, elle développe un travail chorégraphique basé sur une formation très ouverte, la danse contemporaine et la danse africaine.

Elle défend une danse contemporaine qui ne doit pas s’enfermer dans la tradition.

Elle a créé en 1988 la Compagnie Ébène, avec laquelle elle a tourné dans plusieurs pays pour y représenter la danse contemporaine africaine.

En 2000, elle reçoit le prix SACD.

Elle a présenté les spectacles Souffles, pièce pour 11 danseurs-musiciens burkinabè, et, au CCF Georges Méliès de Ouagadougou, Carmen Falinga Awa en 2005 et Le Sacre du Tempo en 2008 qui a été sélectionné pour l’ouverture du premier festival Duo/Solo de Saint-Louis du Sénégal.

Elle compte aussi des participations au cinéma et à la télévision comme actrice.

Salia Sanou entre à l’école nationale de police de Ouagadougou au milieu des années 1980. Il décide alors de suivre une formation d’art dramatique toujours dans la capitale, avant de s’orienter vers la danse africaine avec Drissz Sanon, Alasane Congo, Irène Tassembédo et Germaine Acogny. Il rencontre la chorégraphe Mathilde Monnier en 1992 et collabore sur son spectacle Pour Antigone. En 1993, il devient danseur au sein de la compagnie de Mathilde Monnier au Centre chorégraphique national de Montpellier. En 1995, Salia Sanou a créé, avec son ami Seydou Boro rencontré en 1992, la compagnie Salia nï Seydou avec l’aide de Mathilde Monnier. Il a été durant de nombreuses années le directeur artistique des Rencontres chorégraphiques de l’Afrique et de l’Océan indien organisées notamment par le Centre national de la danse à Pantin où il est en résidence de 2008 à 2011. Il a créé, avec son ami Seydou Boro, le premier Centre de développement chorégraphique en Afrique en 2006, La Termitière, situé à Ouagadougou. Ce centre organise annuellement le Festival Dialogues du corps.

Son travail intègre l’héritage de la danse africaine et de la danse contemporaine européenne.

Principales chorégraphies

  • 1994 : L’Héritage
  • 1996 : Le Siècle des fous
  • 1997 : Figninto, l’œil trouvé
  • 2000 : Taagalà, le voyageur
  • 2001 : Kupupura pour la compagnie Tumbuka Dance du Ballet national du Mozambique
  • 2002 : Weeleni, l’appel
  • 2006 : Un pas de côté avec l’Ensemble Ars nova
  • 2007 : C’est-à-dire
  • 2008 : Poussières de sang

Seydou Boro

Seydou Boro, né en 1968 à Ouagadougou au Burkina Faso, est un comédien, Chorégraphe, danseur, et pédagogue burkinabé et le collaborateur de Salia Sanou. Son activité principale est la danse contemporaine. Ses lieux d’activité sont Paris et Ouagadougou. Il travaille depuis 1980. Sa collaboration principale : Salia Sanou. Son maître est Mathilde Monnier

Biographie

Seydou Boro entreprend en 1990 une formation au sein de la compagnie de théâtre Feeren, dirigée par Amadou Bourou. Il devient comédien de théâtre et joue dans les pièces Marafootage (1991) d’Amadou Bourou, Œdipe Roi de Sophocle et les films L’Héritage du griot de Dani Kouyaté et Le Royaume du passage d’Éric Cloué.

En 1992, il intègre la compagnie de la chorégraphe Mathilde Monnier à Montpellier où il participe aux différentes créations comme Pour Antigone, Nuit, Arrêtez, arrêtons, arrête, et Les lieux de là. C’est à cette occasion qu’il rencontre le danseur et chorégraphe Salia Sanou. En 1995, il devient son assistant et participe à sa première création chorégraphique Le Siècle des fous. Ils fondent ensemble la Compagnie Salia nï Seydou en 1995.

Avec Salia Sanou, il fonde en 2006 le premier Centre de développement chorégraphique en Afrique intitulé «  CDC – La Termitière  », sur le modèle des CDC français, qui est situé à Ouagadougou. Ce centre organise chaque année le Festival Dialogues du corps[1]. Il est également avec Salia Sanou en résidence longue au Centre national de la danse à Pantin de 2008 à 2011.

Principales chorégraphies créées en collaboration avec Salia Sanou

  • 1996 : Le Siècle des fous, Premier Prix du concours de danse contemporaine d’Afrique en créations
  • 1997 : Figninto, l’œil trouvé
  • 2000 : Taagalà, le voyageur
  • 2002 : Weeleni, l’appel
  • 2007 : C’est-à-dire
  • 2008 : Poussières de sang

Quelques compagnies et écoles de renom

Danse traditionnelle

*Ballet National du Burkina, Cenasa
Directeur : M. Armel Hien
Le Ballet National du Burkina a été créé en 1999. Sa gestion et sa promotion sont assurés par le Cenasa (voir rubrique Ministère – services rattachés).
Le Ballet National du Burkina, ensemble artistique d’Etat, a pour mission la recherche chorégraphique et la formation des jeunes danseurs. Il a également pour mission de représenter le Burkina Faso lors des grandes manifestations culturelles tant au Burkina Faso qu’à l’étranger.
Le répertoire du Ballet National est surtout composé de danse et chorégraphie traditionnelles, issues de toutes les communautés ethniques du pays. En ce sens, il joue le rôle de conservatoire des traditions et du patrimoine burkinabè dans le domaine de la danse.

*Ecole du Wamde Théâtre des amis réunis
Directrice :  Moussognouma Kouyata Sarambe
La compagnie des amis réunis a été créée en mars 1988. Association à but caritatif et éducatif, « Wamdé » porte secours aux enfants vivant dans les rues de Ouagadougou, en les hébergeant dans un centre social privé: le village artistique de Wayalghin. Elle leur assure une éducation et une formation professionnelle.
L’une des activités principales de l’association est l’éducation artistique des enfants, privilégiant la danse et la musique.
L’association vit en particulier des prestations internationales de sa troupe de danses et de musiques. Elle est composée exclusivement d’enfants recueillis par le centre  » Wamdé « . La troupe regroupe une quarantaine d’enfants âgés de 5 à 18 ans. Elle interprète les contes et les chants traditionnels.

*Ensemble Djiguiya du Houet
Directeur : Adama SANOU
Fondée en 1994, l’association Djiguiya (« confiance, espoir ») comprend 22 membres permanents. Elle se compose de trois entités: une section spectacle (l’Ensemble Djiguiya du Houet), une boutique d’exposition/vente d’instruments de musique traditionnelle (le Djembe Club), et une école de formation en musique et danse traditionnelle (Ecole Djembe Club).
Les jeunes musiciens de l’ensemble sont issus des quartiers Farakan et Dioulassoba de Bobo-Dioulasso, ayant grandi dans un espace ou le rituel et les manifestations populaires se côtoient. Leur art s’est affermi de l’extraordinaire brassage des cultures propre à la capitale culturelle du Burkina Faso.
L’Ensemble Djiliya du Houet a été lauréate du 1er Prix de musique, lors de la Semaine Nationale de la Culture. Il a effectué des tournées internationales en Hollande en 1996, au festival Jurafrica en France en 1998, au festival Sfinks en Belgique, puis en Allemagne. Il a accompagné la compagnie « Royal de Luxe » dans son spectacle « Retour d’Afrique » en 1998. Il s’est aussi produit en Chine et dans la plupart des pays de l’Afrique de l’Ouest.

*Troupe Saaba de Koudougou
Directeur : Koudbi Koala
Cette troupe de danse et de musique traditionnelle fondé par Koudbi Koala a éfectué de nombreuses tournée en Europe et a fait connaître l’Association Benebnooma dont elle est issue. De ces rencontres artistiques sur les scènes occidentales, sont nés des jumelages et des projets communs tant artistiques que de développement économique, qui ont abouti entre autres à la création des Nuits Atypiques de Koudougou.

Danse contemporaine

*Compagnie Salia nï Seïdou
Administrateur: Mme. Esther Ouoba
Association de droit burkinabè depuis 1999, cette compagnie a été créée en 1995 par Salia Sanou et Seydou Boro, deux danseurs chorégraphes burkinabè, anciens membres de la Compagnie Mathilde Monnier, actuelle directrice du Centre Chorégraphique de Montpellier. Artistes reconnus internationalement, ils ont été lauréats des 2èmes rencontres de la création chorégraphique africaine à Luanda en Angola en 1998, ainsi que du prix  » Découvertes RFI du spectacle vivant 1998  » pour leur spectacle  » Figninto « .Chef de file de la danse contemporaine burkinabè, la compagnie Salia nï Seydou a su créer et favoriser des vocations parmi les jeunes danseurs burkinabè de tous horizons. C’est dans cet esprit qu’elle défend la création d’un centre de développement chorégraphique (CDC) à vocation sous-régionale et même continentale à Ouagadougou .Depuis 1997, la compagnie a donné environ 200 représentations qu’ont suivi près de 150.000 spectateurs dans des lieux aussi prestigieux que le théâtre de la Ville à Paris, le Festival Montpellier Danse, Châteauvallon, le 651 à New York, le Barbican Center de Londres, le Adélaïde Festival d’Australie, le Festival de la nouvelle danse de Montréal. Leur quatrième création, Weeleni, a été présentée au festival des francophonies à Limoges en septembre 2002.

*Compagnie Tâ
Contact: Jacob Daboué.
La compagnie Tâ (trois) est née depuis 1993 de la volonté d’un trio de jeunes garçons passionnés de danse et de musique: Olivier Tarpaga, Auguste A. Ouédraogo et A. Wilfrid Souly. Ils évoluent tout d’abord au sein de la compagnie artistique polyvalente « Le Bourgeon du Burkina ». En septembre 2000, encouragés par Salia Sanon et Seydou Bourou, leurs précurseurs et maîtres, ils fondent leur propre compagnie. Depuis, ils se sont produits avec leurs spectacles  » Tin sûka » et « Bûudu » en France, Canada, Allemagne, Espagne et Angleterre.
Ils ambitionnent, par leur travail artistique et chorégraphique, de réconcilier la ville et la nature, la tradition et la modernité, l’Afrique et l’Occident, bref d’apporter leur contribution à l’art du métissage et au métissage de l’art.

*Cie Kongo Ba Teria
Administrateur : Roch Ouédraogo
C’est une jeune compagnie de danse Composée de trois interprètes/chorégraphes : Lacina Coulibaly, Ousséni Sako et Souleymane Badolo. Elle s’est déjà illustrée en remportant le 3ème prix des Rencontres chorégraphiques de l’Afrique et de l’Océan indien en 2001 à Tananarive.
En septembre 2002, elle crée, en association avec la compagnie Tché-Tché de Côte d’Ivoire (prix RFI 1999), un spectacle commun: Nagtaba (« brassage » en mooré).

*Le Bourgeon du Burkina

S/C Odas Africa ; directeur: Théodore Lamoussa Kafando
Compagnie artistique polyvalente, le Bourgeon du Burkina est né en 1987. En tant qu’association, elle s’adresse en priorité aux jeunes dans le but de les sensibiliser pour qu’ils développent leurs localités, à travers des activités artistiques, le sens de la solidarité et l’esprit de groupe. La compagnie favorise également l’éveil artistique et l’échange culturel Nord-Sud entre les jeunes générations.
En 1998, Le Bourgeon du Burkina a été lauréat du Grand Prix National de la Création Chorégraphique du Burkina Faso

*Cie Lawasi
Administrateur: Emmanuel Toe ; cette jeune compagnie de danse contemporaine a représenté le Burkina Faso aux 4ème Jeux de la Francophonie à Ottawa-Hull, au Canada en juillet 2001. Elle y a présenté sa dernière création: « Trait d’Union », chorégraphie d’Emmanuel Toé et de Souleymane Porgo.

*Cie Dafre Kan : Contacts : Blandine Yameogo



Survol du cinéma africain et du Fespaco de Ouagadougou
1 août, 2010, 0:00
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Histoire du Fespaco 

Le cinéma africain est particulièrement vivant au Burkina Faso. Né d’une volonté politique, dès l’indépendance de la Haute-Volta en 1960, de développer un cinéma national dégagé de la domination coloniale, il débute par la création d’une cellule cinéma au sein du Ministère de l’Information. Celle-ci réalise surtout des documentaires de vulgarisation visant les populations rurales.  En 1970, le gouvernement nationalise la distribution et l’exploitation des films et crée un établissement public, la Sonavoci (Société Nationale Voltaïque du Cinéma, aujourd’hui dissoute), dont les bénéfices alimentent la promotion de l’industrie cinématographique. En 1969 le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou Fespaco est créé à l’initiative de cinéphiles. Devenu biennal, il est l’une des grandes manifestations culturelles de Ouagadougou.  Le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou a acquis une renommée internationale. Ses fondateurs n’en espéraient pas tant : ils voulaient initialement juste faire connaître le cinéma africain aux Africains. Retour sur la naissance et l’évolution de cette manifestation biennale avec Alimata Salambéré, l’une des fondatrices du Fespaco. Le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou Fespaco est le plus grand festival africain de cinéma ( on dit du festival qu’il est le Festival de Cannes de l’Afrique).  En 1979 est créé un complexe de studios de production et de tournage, financé par des capitaux privés avec une aide de l’État. Les thèmes du cinéma burkinabé ont évolué peu à peu de la production de films documentaires ou exotiques vers un regard critique sur la société (néo-colonialisme, condition des femmes, corruption etc.)  Le succès du cinéma burkinabé ne doit cependant pas masquer les difficultés, financières, commerciales ou juridiques, auxquelles il reste confronté.  Le Burkina Faso est l’organisateur du Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (Fespaco), manifestation phare du cinéma africain. Le premier s’est tenu en 1969 ; depuis, il a lieu au mois de février des années paires. Il se double, depuis 1983, du Marché international du cinéma et de la télévision (MICA). En 1995, la première cinémathèque du continent a ouvert ses portes à Ouagadougou. Ces initiatives sont le reflet d’une cinématographie dynamique. Le jeune cinéma burkinabé compte en effet plus de cent films. Sur la voie ouverte par Idrissa Ouedraogo, un des plus grands cinéastes africains (Yaaba, 1989; Tilaï, 1990; Samba Traoré, 1992; le Cri du cœur, 1994), s’est engagée une génération de jeunes cinéastes talentueux parmi lesquels on peut citer : DrissaTouré  (Laada [la Tradition], 1991; Gombele, 1994; Haramuya [les Proscrits], 1995), Gaston Kaboré  (Buud Yam, 1997),  Antoine Yougbaré  (Sugri, 1997, Dongo Kambou (Au fond des poubelles de Sansan, 1997), Regina Fanta Nacro, première femme cinéaste burkinabé (Passe bure ! [Silence !], 1996; Puk nini, 1997; le Truc de Konaté, 1998),  suivie par Cilia Sawadogo (le Joueur de kora, 1997) et Valérie Kaboré (Kado ou la Bonne à tout faire, 1997), …  Qui l’eût cru ? Le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) jouit aujourd’hui d’une renommée internationale auprès des amoureux du grand écran. Et pas seulement… De quoi rendre fiers ses pères, qui, au départ, n’avaient pour seule ambition de permettre aux Africains de voir les productions cinématographiques du continent. Alimata Salambéré est l’une des fondatrices du Fespaco. Celle qui fut par ailleurs ministre de la Culture de 1987 à 1991, nous raconte l’évolution de cette grande institution du cinéma africain, depuis sa naissance en 1972.  -Afrik.com : Le Fespaco a-t-il été populaire dès le départ ?
-Alimata Salambéré : Au départ, il n’y avait que deux salles de cinéma, mais elles étaient pleines. Tout le monde venait. Tous ceux qui avaient l’habitude d’aller au cinéma. Je pense que le fait de voir des Africains comme eux à l’écran – certains reconnaissaient même peut-être quelques acteurs – changeait leur façon de voir le cinéma. Des étrangers venaient assister à l’événement, qui a fait tache d’huile tout de suite. La presse s’en est mêlée et, très vite, le Fespaco a grandi et a gagné une renommée internationale. 
-Afrik.com : Les Burkinabés ont-ils présenté des films dès le début du Fespaco ?
-Alimata Salambéré : C’est en 1972 que Jim Cola a sorti le premier film burkinabé. Avant cette date, les seuls films qui existaient étaient les reportages télévisés qui étaient en double bande, c’est-à-dire que le son et l’image étaient enregistrés sur deux bandes différentes, qu’il fallait synchroniser. Il y avait aussi des documentaires réalisés par un coopérant, Serge Ricci. Donc nous n’avions pas de films en tant que tel. Mais nous avons pensé que nous pouvions servir de tremplin aux autres cinéastes africains qui en avaient. 
-Afrik.com : Comment expliquez-vous que les Burkinabés soient si prolifiques maintenant ?
-Alimata Salambéré : C’est l’engouement. Nous avions déjà de jeunes talents dans le pays qui avaient la vocation, mais qui n’avaient peut-être pas l’occasion de produire quelque chose. Par ailleurs, certains, après avoir vu un festival ou deux, ont ressenti, eux aussi, l’envie de faire du cinéma. Des films ont donc par la suite été présentés. Des films plus ou moins réussis, mais qui avaient le mérite d’exister. Petit à petit, de jeunes réalisateurs sont nés, comme Gaston Kaboré, Idrissa Ouédraogo et Pierre Yaméogo, pour citer les plus grands de Ouagadougou. 
-Afrik.com : Le Fespaco signifie Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou. Par la suite, la mention  «    et de la télévision  «    a été rajoutée. Pourquoi ?
-Alimata Salambéré : Les cinéastes avaient des problèmes de distribution, ce qui est encore vrai aujourd’hui. Le fait de faire des co-productions télévision-cinéma peut être un tremplin pour le cinéma africain. C’est pour cela que nous avons rajouté la télévision, quelques années après la naissance du Fespaco, dans la dénomination du festival. Car les deux (le cinéma et la télévision, ndlr) peuvent travailler ensemble. C’est pourquoi nous avons également créé le Mica (Marché international du cinéma et de la télévision africains, ndlr), où l’on peut vendre des films aux télévisions, mais aussi aux exploitants de salles. Car c’est bien de produire des films, surtout quand on n’a pas beaucoup de moyens pour le faire, mais il faut pouvoir les vendre pour que les cinéastes vivent de leur travail. Des réalisateurs et des producteurs se rendent au Mica, visionnent au centre culturel. Ils font leur choix et discutent des prix. L’idée marche bien car beaucoup de films sont vendus. 
-Afrik.com : Quels autres événements ont été mis en place pour accompagner le Fespaco ?
-Alimata Salambéré : Il y a la rue marchande, que les gens voulaient qu’on supprime. Mais elle fait aussi la spécificité du Fespaco. Comment est venue cette idée de rue marchande ? Nous nous sommes dit que le cinéma ce n’est pas uniquement la caméra, les bobines et les acteurs. Les acteurs sont habillés. Ils portent des bijoux. Il y a des décors. Donc, il faut que l’on retrouve les accessoires dans la rue et qu’on puisse les acheter. Au départ, des gens venaient de très loin (de l’étranger) et voyaient pour la première fois des canaris, des calebasses, des tam-tams… dans les films. Mais ils ne savaient pas comment ils sont en réalité. Mais si en sortant de leur hôtel ils voyaient la calebasse ou le tam-tam d’un film, ils l’emportaient en souvenir. C’est important, car cela fait aussi connaître notre culture. 
-Afrik.com : L’Etat vous a-t-il soutenu pour organiser les Fespaco ?
-Alimata Salambéré : En 1969, à la première session de ce qui n’était pas encore appelé le Fespaco, nous avions invité le Président, qui était M. Lamizana. Il est venu avec les membres du gouvernement et nous a dit que c’était une très bonne chose. C’est à ce moment que nous avons demandé l’autorisation de faire la deuxième session l’année suivante avec l’appui du gouvernement, qui nous a donné les moyens pour pouvoir le faire. L’Etat burkinabè finançait au départ l’ensemble du Fespaco. D’ailleurs, pendant longtemps, les cinéastes l’ont reconnu et ont toujours félicité le pays de le faire alors qu’il n’avait pas de moyens. Ce n’est qu’au bout de quelques temps, lorsque le festival a gagné une renommée internationale, que l’Agence internationale de la francophonie, puis l’Union européenne, sont intervenus financièrement. Par ailleurs, à chaque coup d’Etat, qui avait généralement lieu à la fin de l’année et donc proche du Fespaco qui s’ouvre en février, il y avait un couvre-feu. Mais il était levé pendant la durée du festival, pour que la manifestation puisse se tenir. Et le peuple s’y rendait sans incidents. Cela prouve à quel point les autorités et le peuple burkinabé tiennent au Fespaco. 
-Afrik.com : Deux adolescentes sont mortes, le 26 février dernier, lors de l’ouverture de la 19e édition du Fespaco. Etait-ce la première fois qu’il y avait des morts ?
-Alimata Salambéré : Si j’ai bonne mémoire, ce n’est jamais arrivé. Mais il y a toujours eu des bousculades pour le Fespaco, ou même un match de football. J’ai même une anecdote. Je ne me rappelle plus en quelle année c’était, mais le mur du Ciné Burkina s’est écroulé sous la pression des gens qui voulaient rentrer pour voir un film. Dieu merci, il n’y a pas eu de morts. Mais pour les deux filles décédées, je pense que c’était le destin. Sinon cela ne s’explique pas. Elles voulaient simplement, semble-t-il, se mettre un peu à l’ombre. C’est vraiment dommage que ce soit arrivé comme ça. En tout cas, c’est vraiment triste. Tout le monde a été très touché. 
-Afrik.com : Lorsque vous étiez ministre de la Culture, avez-vous songé à faire une entrée payante pour réduire l’affluence le jour de l’ouverture ?
-Alimata Salambéré : Non, pas du tout. Je pense que le Fespaco est surtout une fête populaire. C’est ça aussi qui fait que le Fespaco est le Fespaco. Il faut qu’il reste populaire un certain temps, ensuite on verra. Peut-être que les autorités trouveront une autre formule, toujours non-payante, mais où il y aura moins de bousculades. 
-Afrik.com : Quel bilan feriez-vous de l’aventure Fespaco ?
-Alimata Salambéré : Ceux qui sont là aujourd’hui peuvent être fiers, le Fespaco a pris une telle ampleur ! Surtout quand on sait qu’au début nous étions très, très loin de nous imaginer qu’il aurait une telle envergure. Le Fespaco a, même, suscité beaucoup de vocations dans le métier du cinéma au Burkina et même en Afrique. 
Même primés au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), les films africains ont du mal à être vus sur le continent africain et les réalisateurs souhaitent des organisateurs une implication dans la distribution. Quelques réflexions autour du Fespaco image1.pngManifestation colorée lors du Festival panafricain du cinéma et de la télévision (Fespaco) de Ougadougo le 28 février 2009 :
 Vainqueur en 1995 de   » l’Etalon de Yennenga « , principal prix du Fespaco qui récompense les longs métrages, le Malien Cheick Oumar Sissoko affirme que son film   » Guimba «   n’a pas connu le succès attendu. La distribution a fait défaut et le film a seulement été vu dans quelques pays du continent.
  » Mon film Guimba avec lequel j’ai remporté l’Etalon (de Yennenga) n’est pas allé loin. Je l’ai seulement sorti au Mali, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Bénin et au Congo Brazzaville. C’est le même problème que rencontrent tous les films Etalons « , dit cet ancien ministre malien de la Culture.
  » A mon avis, pour que le Fespaco soit vu comme un label international, il faut que le film qui est sacré Etalon de Yennenga arrive à s’imposer et que ce soit un film qui soit diffusé «   en Afrique et dans le monde, ajoute-t-il.
  » Le Fespaco traite bien les cinéastes à chaque fois qu’ils viennent à Ouagadougou. Mais au niveau de la distribution des films, ça ne va pas « , déplore encore M. Sissoko.
Les cinéastes expliquent que les difficultés pour faire voir leurs films sont dues à la disparition des salles de cinéma, à la pauvreté des gens qui n’ont pas d’argent pour s’acheter un ticket d’entrée au cinéma, ou encore au fait que les films d’Hollywood sur support DVD piratés circulent à moindre frais sur le continent.
Si les anciens   » Etalons «   reconnaissent tous que le sacre à Ouagadougou a fait d’eux des stars sur le continent, ils sont unanimes à dire que ce succès n’a pas toujours été au rendez-vous pour leurs oeuvres.
L’Ivoirien Kramo Lanciné Fadika, dont le film Djéli a été distingué en 1981, estime aussi que le Fespaco doit s’impliquer dans la distribution.
  » Le délégué général du Fespaco, Michel Ouédraogo, dans ses tournées pour la préparation du Fespaco devrait le faire avec le film doté de l’Etalon de Yennenga (pour qu’il) soit vu partout où il passe, «   dit-il.
Pourtant, il y a des exceptions. Vainqueur de l’Etalon de Yennenga en 2001, le cinéaste marocain Nabil Ayouch explique que le Fespaco a donné beaucoup de visibilité à son film   » Ali Zaoua  » .
  » Il y a une trentaine de pays en Afrique et d’Europe où ce film a été vu « , se félicite-t-il.
  » Ouagadougou n’est pas un festival comme les autres. Remporter l’Etalon (…) ça a une charge symbolique très forte parce que c’est le festival de l’Afrique où tout le monde se rencontre « , affirme-t-il.
  » On ne vient pas véritablement pour être en compétition. On vient parce que c’est un festival panafricain. Et quand on rejoint des réalisateurs comme Cheick Oumar Sissoko, Gaston Kaboré, Idrissa Ouédraogo, Souleymane Cissé, Mel Hondo (tous anciens vainqueurs de l’Etalon de Yennenga), c’est déjà un succès pour le cinéaste et le film « , analyse le Mauritanien Abderrmahne Cissako, vainqueur en 2003 avec   » Heremakono «   (en attendant le bonheur).
Avec son association   » Des cinémas pour l’Afrique « , il compte s’impliquer dans la distribution de films africains pour   » enrayer «   la disparition progressive des salles de cinémas africaines.
Il a annoncé mercredi à Ouagadougou, la réouverture de la principale salle de cinéma de Bamako,   » Soudan ciné « , fermée depuis 14 ans.

Première édition des journées cinématographiques de la femme africaine Ouagadougou du 03 au 07 mars 2010 Introduction

Le Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (Fespaco) ambitionne quarante ans après sa création, de se doter entre deux biennales du cinéma africain, de cadres propices au développement de la cinématographie du continent africain et de celle de sa diaspora.  Ainsi, le projet du  «   Festival de la femme africaine de l’image  «    répond de la vision nouvelle de faire du FESPACO un festival de son temps, plus représentatif et plus visible par des actions planifiées. L’initiative de créer cet espace destiné à la femme africaine de l’image, n’est ni un phénomène de mode, ni une réponse à la préoccupation genre.  Ce festival de la femme africaine de l’image relève de la volonté du Fespaco de développer des manifestations cinématographiques spécifiques et spécialisées autour de thématiques d’intérêt qui touchent la femme africaine de l’image, l’enfant dans le développement du cinéma africain et les libertés démocratiques, dans une Afrique où ces questions sont encore considérées comme taboues. Ainsi, la biennale du cinéma africain ne sera plus l’unique cadre organique de la promotion du cinéma du continent, mais le plus important, car elle aura enfanté des  « mini » festivals qui la conforteront dans sa mission. Le festival de la femme africaine de l’image doit se comprendre comme une excroissance de la biennale du FESPACO.  Faire du Fespaco une Institution politique forte du cinéma africain et une Institution culturelle incontournable de référence mondiale, exige sa présence effective et dynamique sur la scène internationale, partout où il est question de culture en générale et de cinéma en particulier. Les journées cinématographiques de la femme africaine de l’image  Annoncé dans  « Vision 21″, la ligne d’action de la Délégation Générale du Fespaco, ce projet spécifique vise à donner à la femme africaine de l’image toute sa place dans le développement de la cinématographie africaine. La femme est présente dans tous les secteurs de la production cinématographique, mais son rôle n’est pas mis en exergue.  Réalisatrice, comédienne, scénariste, monteuse, la femme africaine se distingue dans ce monde du cinéma malgré les difficultés. Aujourd’hui elles sont nombreuses les femmes qui excellent et apportent une touche particulière à l’écriture de la nouvelle page de l’histoire de la renaissance du cinéma africain.  En créant ce cadre de rencontre des femmes de l’image, le Fespaco leur permet de se donner une visibilité et de contribuer par leur savoir faire professionnel, au développement du cinéma africain.  Les cérémonies de célébration du festival de la femme africaine de l’image seront placées sous la très haute autorité permanente de la marraine du Fespaco, Madame Chantal Compaoré, épouse du Chef de l’Etat. Les objectifs visés - Objectif global : Créer un cadre Fespaco pour l’expression de la femme africaine de l’image. - Objectifs spécifiques : Partager les expériences professionnelles entre femmes africaines de l’image ; promouvoir la femme africaine de l’image dans le monde du cinéma ; évoquer les difficultés que rencontrent les femmes africaines de l’image ; établir des relations privilégiées avec les autres festivals de la femme de l’image dans le monde.   - Les résultats attendus : les résultats attendus de l’organisation du festival de la femme africaine de l’image sont multiples : 

  • Un véritable cadre de rencontres et d’échanges entre femmes africaines de l’image est créé ; 
  • La promotion de la femme africaine de l’image est effective ; 
  • La prise en charge des difficultés rencontrées par les femmes africaines de l’image dans le monde du cinéma est effective ; 
  • La synergie entre festivals de la femme de l’image est réalisée. Le programme de la première édition des journées cinématographiques de la femme africaine de l’image La première édition est prévue du 3 au 7 mars 2010 à l’occasion de la journée internationale de la femme, célébrée le 8 mars de chaque année au Burkina.  La sélection est constituée de longs, courts métrages, documentaires et séries de réalisatrices africaines et de la diaspora. Des séances de projection seront proposées chaque soir au public. Les cinéphiles pourront échanger avec les réalisatrices ou comédiennes présentes.  Les cérémonies d’ouverture et de clôture sont placées de manière permanente sous la très haute présidence de Madame Chantal Compaoré, Marraine du Fespaco, Epouse du Chef de l’Etat.  Conclusion Le Fespaco par la création du Festival de la femme africaine de l’image, précise son approche pour la promotion et la mobilisation des femmes africaines du 7ème art. Les femmes africaines de l’image en rêvaient et l’Afrique le demandait. C’est un cadre collectivement voulu qui s’offre au cinéma africain et le Fespaco ne fait que rendre justice à la femme africaine de l’image.  Michel OUEDRAOGO ; Chevalier de l’Ordre National 
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Evolution du Fespaco depuis ses débuts  L’objectif du festival est de : 

  • favoriser la diffusion de toutes les œuvres du cinéma africain, 
  • permettre les contacts et les échanges entre professionnels du cinéma et de l’audiovisuel, 
  • contribuer à l’essor, au développement et à la sauvegarde du cinéma africain, en tant que moyen d’expression, d’éducation et de conscientisation. En dehors de l’organisation du festival en lui-même, l’établissement public en charge du Fespaco a également comme rôle d’organiser des projections à but non lucratif en direction des zones rurales en partenariat avec les ONG, les associations, les écoles et autres institutions publiques et privées ; de promouvoir le cinéma africain dans les festivals internationaux et d’organiser diverses manifestations autour du cinéma.  Le Fespaco est aidé financièrement par l’Agence internationale de la francophonie (AIF), le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), l’UNESCO, l’UNICEF, l’Union européenne et la coopération de plusieurs pays (Allemagne, Burkina Faso, Danemark, Finlande, France, Pays-Bas, République de Chine, Suède). 

Historique Le festival a été créé en 1969 à Ouagadougou à l’initiative d’un groupe de cinéphiles, dont notamment Ousmane Sembène et sous la présidence de Mme Simone Mensah. A tort, la première édition est appelée Semaine du cinéma africain, en réalité selon Hamidou Ouédraogo ancien Trésorier général du Fespaco, cette première édition est appelée   » Premier festival de Cinéma Africain de Ouagadougou  »   (en témoigne l’affiche de publicité de cette édition) et se déroule du 1 février au 15 février 1969. Cinq pays étaient représentés : le Sénégal, la Côte d’Ivoire, la Haute-Volta (actuel Burkina Faso), le Niger et le Cameroun. La France et les Pays-Bas étaient également représentés. 23 films ont été présentés. En 1970, la deuxième semaine du cinéma africain était organisée avec 9 pays africains (Algérie, Tunisie, Côte d’Ivoire, Guinée, Niger, Sénégal, Mali, Haute-Volta, Ghana) et 40 films projetés.  En 1972, le festival prend le titre de Festival panafricain de cinéma de Ouagadougou (Fespaco). Les éditions se succèdent en 1973, 1976, et il devient bisannuel à partir de 1979. En 1972 également est créé le grand prix du festival qui porte le nom d’   » étalon de Yennenga  » , en référence au mythe fondateur de l’empire Mossi. Le nom du Festival fut changé encore une fois pour devenir le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou dû au fait que les cinéastes africains avaient des problèmes de distribution et de sorte les co-productions télévision-cinéma étaient fréquentes. 

Palmarès -3e Fespaco (1972) 

  • Grand prix (Étalon de Yennenga) : Le Wazzou polygame d’Oumarou Ganda (Niger) 
  • Deuxième prix (Prix spécial d’authenticité) : Hydre Dyama de Moussa Kemoko Diakité (Guinée) 
  • Troisième prix : L’Opium et le bâton de Mohamed Rachedi (Algérie) 
  • Prix de consolation : Pour ceux qui savent, de Tidiane Aw (Sénégal) 
  • Premier prix du court métrage : Moseka de Kouami Mambu Zinga (Zaïre) 
  • Deuxième prix du court métrage : Sur le sentier du requiem de Pierre-Marie Dong (Gabon)  -4e Fespaco (1973) 
    • Grand prix (Étalon de Yennenga): Les mille et une mains de Souheil Ben Barka (Maroc) 
    • Prix de l’authenticité africaine : Identité de Pierre-Marie Dong (Gabon) 
    • Prix du 7e art : Décembre de Mohamed Lakdar Hamina (Algérie) 
    • Prix de consolation : Le Sang des parias de Mamadou Djim Kola (Haute-Volta) 
    • Prix du court métrage : Accident de Benoit-Maurice Ramampy (Madagascar) 
    • Félicitations du jury : Oumarou Ganda (Niger) 
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-5e Fespaco (1976) 

  • Grand prix (Étalon de Yennenga): Muna Moto de Dikongue Pipa (Cameroun) 
  • Premier prix de consolation : ex aequo Vent du Sud de Mohamed Slim Riadh (Algérie) et Ndiangane de Mahama Johnson Traoré (Sénégal) 
  • Deuxième prix de consolation : Sur le chemin de la réconciliation de René-Bernard Yonli (Haute-Volta) 
  • Prix du 7e art : L’Héritage, de Mohamed Bouhamari (Algérie) 
  • Prix spécial du jury : ex aequo Sejnane d’ Abdellatif Ben Ammar (Tunisie) et Nationalité immigrée de Sydney Sokhona (Mauritanie) 
  • Mention spéciale : Kaddhu Beykat (Lettre paysanne) de Safi Faye (Sénégal) et Saïtane d’ Oumarou Ganda (Niger) 
  • Autre mention spéciale : première participation du Ghana 
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-6e Fespaco (1979) 

  • Grand prix (Étalon de Yennenga): Baara de Souleymane Cissé (Mali) 
  • Prix de l’authenticité : Soleil des hyènes de Ridha Behi (Tunisie) 
  • Prix du 7e art : Alyam Alyam d’Ahmed El Mahanouni (Maroc) 
  • Prix du meilleur court métrage : La Boîte dans le désert de Brahim Tsaki (Tunisie) 
  • Prix spécial de consolation : Yik-Yan de Hamidou-Benoit Ouedraogo (Haute-Volta) 
  • Prix de l’Agence de Coopération Culturelle et Technique :Béogho naba de Kollo Daniel Sanou (Haute-Volta) 
  • -7e Fespaco (1981) 

    • Grand prix (Étalon de Yennenga): Djeli de Fadika Kramo-Lanciné (Côte d’Ivoire) 
    • Prix de l’authenticité : La Chapelle de Jean-Michel Tchissoukou (Congo) 
    • Prix du 7e art : West Indies de Med Hondo (Mauritanie) Prix Oumarou Ganda : Love Brewed in African Pot de Kwan Ansah (Ghana
    • Prix du meilleur court métrage : Poko d’Idrissa Ouedraogo (Haute-Volta) 
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-8e Fespaco (1983) 

  • Grand prix (Étalon de Yennenga): Finyè de Souleymane Cissé (Mali) 
  • Prix Oumarou Ganda : Pawéogo (L’Émigrant) de Kollo Daniel Sanou (Haute-Volta) 
  • Prix du meilleur court métrage : Certificat d’indigence de Moussa Bathily (Sénégal) 
  • Prix d’interprétation féminine : Rosine Yanogo dans Wend Kuuni (Haute-Volta) 
  • Prix d’interprétation masculine : Mohamed Abachi dans Le Coiffeur du quartier des pauvres (Maroc) 
  • Prix du meilleur scénario : L’Ombre de la terre de Taëb Louhichi (Tunisie) 
  • Prix de la meilleure image : Zo Kwe Zo de Joseph Akouissonne (Centrafrique) 
  • Caméra d’or : Issaka Thiombiano et Sékou Ouedraogo dans Wend Kuuni (Haute-Volta) 
  • Prix du meilleur opérateur : L’Ombre de la terre de Taëb Louhichi (Tunisie) 
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-9e Fespaco (1985) 

  • Grand prix (Étalon de Yennenga) : Histoire d’une rencontre de Brahim Tsaki (Algérie) 
  • Prix du 7e art : Nelisita de Ruy Duarte (Angola) 
  • Prix Oumarou Ganda : Jours de tourmente de Paul Zoumbara (Burkina Faso) 
  • Prix du meilleur court métrage : Mariaamu’s Wedding de Nangaoma Ngoge (Tanzanie) 
  • Prix de la meilleure musique : Pierre Akendengué pour Les Coopérants (Cameroun) 
  • Prix du public : Rue Cases-Nègres d’Euzhan Palcy (France)  -10e Fespaco (1987) 
    • Grand prix (Étalon de Yennenga) : Sarraounia de Med Hondo (Mauritanie) 
    • Prix du 7e art : Le Choix d’Idrissa Ouedraogo (Burkina Faso) 
    • Prix Oumarou Ganda : Nyamanton de Cheick Oumar Sissoko (Mali) 
    • Prix du meilleur court métrage : Le Singe fou de Joseph Koumba (Gabon) 
    • Prix de la meilleure musique : Le Choix d’Idrissa Ouedraogo (Burkina Faso) 
    • Prix du public : Nyamanton de Cheick Oumar Sissoko (Mali) 
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-11e Fespaco (1989) 

  • Grand prix (Étalon de Yennenga) : Héritage… Africa de Kwah Ansah (Ghana) 
  • Prix Oumarou Ganda : Mortu Nega de Flora Gomes (Guinée-Bissau) 
  • Prix du meilleur court métrage : La Geste de Segou (Segu janjo) de Mambaye Coulibaly (Mali) 
  • Prix Paul Robson de la diaspora : Ori de Raquel Gerber (Brésil) 
  • Prix d’interprétation féminine : Bia Gomes dans Mortu Nega (Guinée-Bissau) 
  • Prix d’interprétation masculine : Kofi Bucknor dans Héritage… Africa (Ghana) 
  • Prix du meilleur scénario : Zan Boko de Gaston Kaboré (Burkina Faso) 
  • Prix de la meilleure image : La Citadelle de Mohammed Chouikh (Algérie) 
  • Prix de la meilleure musique : Francis Bebey pour Yaaba (Burkina Faso) 
  • Mention spéciale pour la prise de son : Testament de John Akomfrah (Ghana) 
  • Prix du public : Yaaba d’Idrissa Ouedraogo (Burkina Faso) 
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-12e Fespaco (1991) 

  • Grand prix (Étalon de Yennenga): Tilaï d’Idrissa Ouedraogo (Burkina Faso) 
  • Prix Oumarou Ganda : Ta Dona d’Adama Drabo (Mali) 
  • Prix du meilleur court métrage : La Transe (El Hadhra), de Moncef Dhouib (Tunisie) 
  • Prix du meilleur film documentaire: Yiri Kan d’Issiaka Konaté (Burkina Faso) 
  • Prix Paul Robson de la diaspora : Almacita Di Desolato de Felix de Rooy (Pays-Bas) 
  • Mention spéciale (Prix Paul Robson) : Twilight City d’Auguste Reece (Royaume-Uni) 
  • Autre mention spéciale : Sango Malo de Bassek Ba Kobhio (Cameroun) 
  • Prix d’interprétation féminine : Mariatou Kouyaté dans Bamunan (Mali) 
  • Prix d’interprétation masculine : Balla Moussa Keïta dans Sere (Guinée) 
  • Prix du meilleur scénario : Louss de Rachid Benhadj (Algérie) 
  • Prix de la meilleure image : Jit de Michael Raeburn (Zimbabwe) 
  • Prix de la meilleure musique : Abdallah Ibrahim pour Tilaï (Burkina Faso) 
  • Prix de la meilleure prise de son : Leila, ma raison de Taëb Louhichi (Tunisie) 
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-13e Fespaco (1993) 

  • Grand prix (Étalon de Yennenga) : Au nom du Christ de Gnoan Roger M’Bala (Côte d’Ivoire) 
  • Prix Oumarou Ganda : Gito l’ingrat de Léonce N’Gabo (Burundi) 
  • Prix du meilleur court métrage : Denko de Mohamed Camara (Guinée) 
  • Prix du meilleur film documentaire : Femmes d’Alger de Kamal Dehane (Algérie) 
  • Prix spécial du jury (longs métrages) : Les Étrangers de Djim Kola (Burkina Faso) 
  • Prix spécial du jury (courts métrages) : Boxumalen d’Amet Diallo (Sénégal) 
  • Prix Paul Robson de la diaspora : Lumumba : la mort du prophète de Raoul Peck (Haïti) 
  • Prix d’interprétation féminine : Maysa Marta dans Les Yeux bleus de Yonta (Guinée-Bissau) 
  • Prix d’interprétation masculine : Joseph Kumbela dans Gito l’ingrat (Burundi) 
  • Prix du meilleur scénario : Contre le gouvernement d’Atef el-Tayeb (Égypte) 
  • Prix du meilleur montage : Bezness de Nouri Bouzid (Tunisie) 
  • Prix de la meilleure image : Sankofa de Haïlé Gerima (Éthiopie) 
  • Prix de la meilleure musique : Cheick Tidiane Seck pour Yelema (Mali) 
  • Prix du meilleur son : Quartier Mozart de Jean-Pierre Bekolo (Cameroun)  -14e Fespaco (1995) 
    • Grand prix (Étalon de Yennenga) : Guimba de Cheick Oumar Sissoko (Mali) 
    • Prix du meilleur court métrage : Le Franc de Djibril Diop Mambéty (Sénégal) 
    • Prix de la meilleure interprétation masculine : Mohamed Ali Allalou dans Youcef (Algérie) 
    • Prix de la meilleure interprétation féminine : Yousra dans Mercedes (Égypte) 
    • Prix spécial du jury : À la recherche du mari de ma femme de M.A. Tazi (Maroc) 
    • Mention spéciale du jury : Le Grand Blanc de Lambaréné de Bassek Ba Kobhio (Cameroun) 
    • Prix Paul Robeson (film de la diaspora) : L’Exil de Behanzin de Guy Deslauriers (Martinique) 
    • Prix Oumarou Ganda de la première œuvre : Keïta! l’héritage du griot de Dani Kouyaté (Burkina Faso) 
    • Prix des meilleurs costumes et décors : Guimba de Cheick Oumar Sissoko (Mali) 
    • Prix de la meilleure monteuse : Kahena Attia (Tunisie) 
    • Prix du meilleur scénario : Khaled El Haggar pour Ahlam Saghira (De petits rêves) (Égypte) 
    • -15e Fespaco (1997) 

      • Grand prix (Étalon de Yennenga) : Buud Yam de Gaston Kaboré (Burkina Faso) 
      • Prix du meilleur court métrage de fiction : Bouzié de Jacques Trabi 
      • Prix de la meilleure interprétation masculine : Belkacem Hadjadj dans Machaho 
      • Prix de la meilleure interprétation féminine : Aminata Ousmane Maïga dans Faraw, mère de sables 
      • Prix spécial du jury : Taafe Fanga d’Adama Drabo (Mali) 
      • Prix Paul Robeson (film de la diaspora) : The Last Angel of History de John Akomfrah 
      • Prix Oumarou Ganda de la première œuvre : Miel et cendres de Nadia Fares Anliker 
      • Prix du meilleur montage : Kahena Attia pour Miel et cendres 
      • Prix du meilleur scénario : Mermak Allouache pour Salut cousin ! 
      • Prix de la meilleure bande-son : Le Complot d’Aristote de Jean-Pierre Bekolo 
      • Prix de la meilleure musique de film : Ilheu de contenda de Leao Lopes 
      • Prix de la meilleure image : Tableau Ferraille de Moussa Sène Absa 
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-16e Fespaco (1999)  * Les longs métrages 

  • Grand prix (Étalon de Yennenga) : Pièces d’identités de Mwezé Ngangura (République démocratique du Congo) 
  • Mention spéciale du jury : La Vie sur Terre d’Abderrahmane Sissako (Mauritanie) 
  • Prix de la meilleure interprétation masculine : Fats Bookholane dans Chikin Biznis (Afrique du Sud) 
  • Prix de la meilleure interprétation féminine : Dominique Mesa dans Pièces d’identités (RDC) 
  • Prix Paul Robeson (diaspora) : Sucre amer de Christian Lara (Guadeloupe, France) 
  • Prix du meilleur montage : Nadia Ben Rachid pour La Vie sur Terre (Mauritanie) 
  • Prix du meilleur décor : F. Baba Keïta pour La Genèse (Mali) 
  • Prix de la meilleure musique : Wasis Diop pour Silmandé (Burkina Faso) 
  • Prix du meilleur son : Tawsi Thabet pour Lalla Hobby (Maroc) 
  • Prix de la meilleure image : Mustapha Belmihoub pour L’Arche du désert (Algérie) 
  • Prix du meilleur scénario : Mtutuzeli Mathoba pour Chikin Biznis (Afrique du Sud) 
  • Prix Oumarou Ganda : Fools de Ramadan Suleiman (Afrique du Sud) 
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* Les courts métrages 

  • Prix du meilleur court métrage de fiction : On the Edge de Newton Aduaka (Nigeria) 
  • Prix du meilleur documentaire : Hot Irons d’Andrew Dosunwu (Nigeria) 
  • Prix Paul Robeson (diaspora) : Blue Note de Rahdi Taylor (États-Unis) 
  • -17e Fespaco (2001) 
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* Les longs métrages 

  • Grand prix (Étalon de Yennenga) : Ali Zaoua de Nabil Ayouch (Maroc) 
  • Prix spécial du jury : Sia, le rêve du python de Dani Kouyaté (Burkina Faso) 
  • Prix Oumarou-Ganda (meilleure première œuvre) : Rage de Newton I. Aduaka (Nigeria) 
  • Prix Paul Robeson de la diaspora noire : Lumumba de Raoul Peck (Haïti) 
  • Meilleur acteur : Makéna Diop (Sénégal) dans Battu de Cheick Oumar Sissoko (Mali) 
  • Meilleur actrice : Albertine N’Guessan dans Adanggaman de Roger Gnoan M’Bala (Côte d’Ivoire) 
  • Meilleure image : Mohamed Soudani pour Adanggaman 
  • Meilleur scénario : Dolè de Imunga Ivanga (Gabon) 
  • Meilleure mise en scène et meilleur montage : Naceur Ktari et Larbi Ben Ali pour Sois mon amie de Naceur Ktari (Tunisie) 
  • Meilleur son : Fawzi Thabet pour Siestes grenadines de Mahmoud Ben Mahmoud (Tunisie) 
  • Meilleure musique : Wasis Diop pour Les Couilles de l’éléphant de Henri Joseph Koumba Bibidi (Gabon) 
  • * Les courts métrages 

    • Prix du meilleur court métrage de fiction : Bintou de Fanta Régina Nacro (Burkina Faso) 
    • Hommage spécial Ousmane Sembène (Sénégal) pour Faat-Kiné présenté par l’auteur hors compétition 

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

-18e Fespaco (2003)  * Les longs métrages 

  • Grand prix (Étalon de Yenenga) : Heremakono d’Abderrahmane Sissako (Mauritanie) 
  • Prix spécial du jury : Kabala de Assane Kouyaté (Mali) 
  • Prix de la meilleure interprétation masculine : Cheick Doukouré pour Paris selon Moussa (Guinée) 
  • Prix de la meilleure interprétation féminine : Awatef Jendoubi pour Fatma (Tunisie) 
  • Prix d’interprétation (mention spéciale) : A. Mahamat Moussa et M. Moctar Aguid pour Abouna (Tchad) 
  • Prix Oumarou Ganda de la première œuvre : L’Afrance d’Alain Gomis (France-Sénégal) 
  • Prix du meilleur scénario : Assane Kouyaté pour Kabala (Mali) 
  • Prix de la meilleure image : Abraham Haile Biru pour Abouna (Tchad) 
  • Prix du meilleur décor : Joseph Kpobly pour Heremakono (Mauritanie) 
  • Prix du meilleur montage : Ronelle Loots pour Promised Land (Afrique du Sud) 
  • Prix du meilleur son : Hachim Joulak pour Fatma (Tunisie) 
  • Prix de la meilleure musique : Wasis Diop et Loy Ehrlich pour Le prix du pardon (Sénégal) 
  • Prix de l’Union européenne : L’Afrance d’Alain Gomis (France-Sénégal) 
  • * Les courts métrages 

    • Prix du meilleur court métrage : Source d’histoire de Adama Rouamba (Burkina Faso) 
    • Prix spécial du jury : A drink in the Passage de Zola Maseko 

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

* Vidéo 

  • Prix du meilleur documentaire : Tanger, le rêve des brûleurs de Leila Kilani (Maroc) 
  • Prix de la meilleure sitcom : Houria de Rachida Krim (Algérie)  -19e Fespaco (2005) 
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* Les longs métrages 

  • Étalon d’or de Yennenga (Grand prix) : Drum de Zola Maseko (Afrique du Sud) 
  • Étalon d’argent de Yennenga : La Chambre noire de Hassan Benjelloun (Maroc) 
  • Étalon de bronze de Yennenga : Tasuma de Kollo Daniel Sanou (Burkina Faso) 
  • Prix spécial de l’Union européenne : Zulu Love Letter de Ramadan Suleman (Afrique du Sud) 
  • Prix Oumarou Ganda (meilleure première œuvre) : Max and Mona de Teddy Mattera (Afrique du Sud) 
  • Prix de la meilleure interprétation féminine : Pamela Nomvete Marimbe dans Zulu Love Letter de Ramadan Suleman (Afrique du Sud) 
  • Prix de la meilleure interprétation masculine : Sid Ali Kouiret dans Les Suspects de Kamal Dehane (Algérie) 
  • Prix du meilleur scénario : La Nuit de la vérité de Fanta Régina Nacro (Burkina Faso) 
  • Prix de la meilleure image : Un héros de Zeze Gamboa (Angola) 
  • Prix du meilleur son : El Manara de Belkacem Hadjadj (Algérie) 
  • Prix de la meilleure musique : Sékouba Bambino Diabaté dans Sous la clarté de la lune d’Appoline Traoré (Burkina Faso) 
  • Prix du meilleur décor : Drum de Zola Maseko (Afrique du Sud) 
  • Prix du meilleur montage : Andrée Davanture pour Le Prince de Mohamed Zran (Tunisie) 
  • Prix du public décerné par Radio France Internationale (RFI) et le ministère français des Affaires étrangères : Tasuma de Kollo Daniel Sanou (Burkina Faso) 
  • Prix Paul Robeson (meilleur long métrage de la diaspora africaine) : Beah: A Black Woman Speaks de Lisa Gay Hamilton (États-Unis) 
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*Les courts métrages 

  • Poulain d’or de Yennenga : L’Autre Mal de Tahirou Ouédraogo (Burkina Faso) 
  • Poulain d’argent de Yennenga : Be kunko de Cheick Fantamady Camara (Guinée) 
  • Poulain de bronze de Yennenga : Safi, la petite mère de Rasmané Ganentoré (Burkina Faso) 
  • Mentions spéciales : ex aequo Le Secret de Fatima de Karim Bensalah (Algérie) ; Prince Loseno de Kibushi Ndjate Wooto (République démocratique du Congo) et Le Sifflet de As Thiam (Sénégal)  *Télévision – Vidéo 
    • Prix de la meilleure œuvre de fiction/documentaire : Conakrykas de Manthia Diawara (Mali) 
    • Prix de la meilleure série ou sitcom : Sidagamie de Maurice Kaboré (Burkina Faso) 
    • Prix spécial du jury fiction/documentaire : Aliénation de Malek Bensmaïl (Algérie) 
    • Prix spécial du jury série ou sitcom : Trois hommes, un village de Idrissa Ouédraogo et Issa Traoré de Brahima (Burkina Faso) 
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*Prix spéciaux décernés 

  • Prix spécial santé : Molladé de Ousmane Sembène (Sénégal) 
  • Prix spécial droits humains : Une seconde de vie de Adjara Lompo (Burkina Faso) 
  • Prix spécial UEMOA long métrage : La Nuit de la vérité de Fanta Régina Nacro (Burkina Faso) 
  • Prix spécial UEMOA Court métrage : Safi, la petite mère de Ramané Ganemtoré (Burkina Faso) 
  • Prix spécial UEMOA TV/ vidéo professionnelle : Joseph Ki-Zerbo identités de Dani Kouyaté (Burkina Faso) 
  • Prix des Nations unies pour la lutte contre la pauvreté : Tasuma de Sanou Kollo (Burkina Faso) 
  • Prix de l’Unicef  «  pour la promotion des droits de l’enfant  »   : Un amour d’enfant de Ben Diogaye Bèye (Sénégal) 
  • Prix de l’Unicef  » pour la promotion des droits de la femme  «    : Zulu Love Letter de Ramadan Suleman (Afrique du Sud) 
  • mention spéciale : Les Suspects de Kamal Dehane (Algérie) 
  • mention spéciale : Safi, la petite mère de Rasmané Ganemtoré (Burkina Faso) 
  • Prix santé et sécurité au travail : Beat the Drum de David Hickson (Afrique du Sud) 
  • Prix de l’intégration Africaine (CEDEAO) : Tasuma de Sanou Kollo (Burkina Faso) 
  • Prix Droits de l’enfant : La Caméra de bois de Ntshavheni Wa Luruli (Afrique du Sud) 
  • Prix Signis de l’association catholique mondiale pour la communication : Beat the Drum de David Hickson (Afrique du Sud) 
  • mention spéciale : Un amour d’enfant de Ben Diogaye Bèye (Sénégal) 
  • Prix Loterie nationale : Rencontre en ligne de Adama Rouamba (Burkina Faso) 
  • Prix RFO/AITV/CFI 
  • 1er prix documentaire : Rago de la télévision centrafricaine 
  • 2e prix documentaire : Les Difficultés de conservation des manuscrits de Tombouctou de la télévision nationale du Mali 
  • 3e prix documentaire : L’Importance de l’igname dans les sociétés béninoises de l’Office de radio télévision du Bénin 
  • Prix CNLS/IST : Sidagamie de Maurice Kaboré (Burkina Faso) 
  • Prix Commune de Ouagadougou : Beat the Drum de David Hickson (Afrique du Sud)  
  • Prix de la ville de Turin : Safi, la petite mère de Rasmané Ganemtoré (Burkina Faso) 
  • Prix Graine de Baobab Wamdé : Ouaga Saga de Dani Kouyaté (Burkina Faso) 
  • Prix Inalco Caméra numérique : Zulu Love Letter de Ramadan Suleman (Afrique du Sud) 
  • Prix Poitou Charentes : El Manara de Belkacem Hadjadj (Algérie) 
  • Prix COE : Prince Loseno de Kibushi Ndjate Wooto (République démocratique du Congo) 
  • Prix d’interprétation masculine dans un second rôle tenu dans un long métrage : Ouédraogo Rasmané dans « La Nuit de la vérité » de Fanta Régina Nacro (Burkina Faso) 
  • Prix d’interprétation féminine dans un second rôle tenu dans un long métrage : Sonia Nouacer dans El Manara de Belkacem Hadjadj (Algérie) 
  • Prix Point Afrique : Sous la clarté de la lune de Appoline Traoré (Burkina Faso) 
  • Prix côté doc de la meilleure œuvre documentaire : Sokhna Amar (Sénégal) 
  • Mention spéciale : Ask Me I Am Positive de Toboho Edkins (Afrique du Sud) 
  • Mention spéciale : La Volonté de Rolande Ouédraogo (Burkina Faso) 
  • Mention spéciale : Oberlin Inanda de Chérif Keïta (Mali)  -20e Fespaco (2007)  Manu Dibango est le parrain officiel de la vingtième édition qui a eu lieu du 24 février au 3 mars 2007. Le Mali est le pays invité d’honneur. 
       

       

       

       

       

       

       

       

       

       

       

       

       

       

       

       

       

       

       

       

       

       

       

       

       

       

       

       

       

       

       

       

       

       

       

*Les longs métrages 

  • Étalon d’or de Yennenga (Grand prix) : Ezra de Newton Aduaka (Nigéria) 
  • Étalon d’argent de Yennenga : Les Saignantes de Jean-Pierre Bekolo (Cameroun) 
  • Étalon de bronze de Yennenga : Daratt de Mahamat Saleh Haroun (Tchad) 
  • Prix spécial de l’Union européenne : Daratt de Mahamat Saleh Haroun (Tchad) 
  • Prix Oumarou Ganda (meilleure première œuvre) : Barakat de Djamila Sahraoui (Algérie) 
  • Prix de la meilleure interprétation féminine : Adèle Ado et Calmel Dorelia 
  • Prix de la meilleure interprétation masculine : Lotfi Abdelli pour Making off 
  • Prix du meilleur scénario : Barakat de Djamila Sahraoui (Algérie) 
  • Prix de la meilleure image : Daratt de Mahamat Saleh Haroun (Tchad) 
  • Prix du meilleur son : L’Ombre de Liberty de Iminga Ivanga (Gabon) 
  • Prix de la meilleure musique : Barakat de Djamila Sahraoui (Algérie) 
  • Prix du meilleur décor : Africa Paradis de Sylvestre Amoussou (Bénin) 
  • Prix du meilleur montage : Making off de Nouri Bouzid (Tunisie) 
  • Prix du public décerné par Radio France Internationale (RFI) et le ministère français des Affaires étrangères : Il va pleuvoir sur Conakry de Cheick Fantamady Camara (Guinée) 
  • Prix Paul Robeson (meilleur long métrage de la diaspora africaine) : Le président a-t-il le SIDA ? de Arnold Antonin (Haïti)  *Prix spéciaux] 
    • Prix des Nations Unies pour la promotion d’une culture de la paix et de la tolérance Newton Aduaka (Nigeria) pour Ezra 
    • Prix des Nations Unies pour la promotion des droits de la femme : Tahirou Tasséré Ouédraogo (Burkina Faso) pour Djanta 
    • Prix des Nations Unies pour la promotion des droits de l’enfant : Gahité Fofana (Guinée) pour Un matin de bonne heure 
    • Prix des Nations Unies pour la promotion de la gestion durable de l’environnement : Fitouei Belhiba (Tunisie) pour Sacrées bouteilles 
    • Prix spécial de l’intégration africaine (décerné par l’Union économique et monétaire ouest-africaine ,UEMOA) : 
    • long métrage : Issa Brahima Traoré (Burkina Faso) pour Le monde, un ballet 
    • court métrage : Dyana Gaye (Sénégal) pour Dénéweti 
    • Télévision-vidéo : Valérie Kaboré (Burkina Faso) pour Ina 
    • Prix de Plan Burkina pour les droits de l’homme : Newton Aduaka (Nigeria) pour Ezra 
    • Prix de l’Institut national des langues et civilisations (INALCO) : Newton Aduaka (Nigeria) pour Ezra 
    • Prix de l’Action Mondiale contre la pauvreté (AMCP) : Abderrahmane Sissako, pour Bamako  -21e Fespaco (2009) 
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*Longs Métrages 

  • Étalon d’or de Yennenga :  » Teza «   de Hailé Gerima (Éthiopie) 
  • Étalon d’argent de Yennenga :  » Nothing But the truth «   de John Kani (Afrique du Sud) 
  • Étalon de bronze de Yennenga :  » Mascarades «   de Lyes Salem (Algérie) 
  • Prix Oumarou Ganda (Meilleur Premier Long Métrage) :  » Le fauteuil «   de Missa Hébié (Burkina Faso) 
  • Prix de la meilleure interprétation féminine : Sana Mouziane actrice du film   » Les Jardins de Samira «   de Latif Lahlou (Maroc) 
  • Prix de la meilleure interprétation masculine : Rapulana Seiphemo acteur du film   » Jerusalema  »  de Ralph Ziman (Afrique du Sud) 
  • Prix du meilleur scénario : Mama Keïta pour le film   » L’Absence «   de Mama Keïta (Guinée) 
  • Prix de la meilleure image : Nic Hofmeyr pour le film   » Jerusalema «   de Ralph Ziman (Afrique du Sud) 
  • Prix du meilleur son : Mohamed Hassib pour le film   » Al Ghaba (les Démons du Caire) «   de Ahmed Atef (Égypte) 
  • Prix de la meilleure musique : Kamal Kamal pour le film   » Wadaan Oummahat (Adieu Mères)  » de Mohamed Ismaïl (Maroc) 
  • Prix du décor : Abdelkrim Akallach pour le film   » Wadaan Oummahat (Adieu Mères) «   de Mohamed Ismaïl (Maroc) 
  • Prix du montage : David Helfand pour le film   » Jerusalema «   de Ralph Ziman (Afrique du Sud) 
  • Prix de la meilleure affiche :  » Les feux de Mansaré «   de Mansour Sora Wade du Sénégal (affiche de Ibrahima Soumaré) 
  • Prix Union Européenne :  » Coeur de lion «   de Boubakar Diallo (Burkina Faso) 
  • Prix RFI du Public :  » Le fauteuil «   de Missa Hébié du (Burkina Faso). 
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*Courts métrages 

  • Poulain d’or :  » Sektou (Ils se sont tus…) «   de Khaled Benaïssa (Algérie) 
  • Poulain d’argent :  » C’est dimanche «   de Samir Guesmi (France/Algérie) 
  • Poulain de bronze :  » Waramutsého! (Bonjour !) «   de Bernard Auguste Kouemo Yanghu (Cameroun) 
  • Première Mention spéciale :  » Le poisson noyé (Imout el hout) «   de Malick Amara (Tunisie) 
  • Deuxième mention spéciale :  » La jeune femme et l’instit «   de Mohamed Nadif (Maroc)  *Documentaires 
    • 1er prix documentaire :  » Nos lieux interdits «   de Leila Kilani (Maroc) 
    • 2ème prix documentaire :  » Behind the Rainbow (Le pouvoir détruit-il le rêve ?) «   de Jihan El-Tahri (Égypte) 
    • 3ème prix documentaire :  » Une affaire de Nègres (Black business) «   de Osvalde Lewat (Cameroun) 
    • Diaspora : Prix Paul Robeson   » Jacques Roumain, la passion d’un pays «   de Antonin Arnold (Haïti). 
    • Mention spéciale : A winter’s tale de Frances Anne Solomon (Trinidad et Tobago).  *Télévision Vidéo 
      • Prix spécial du jury TV Vidéo : When we were Black de Khalo Matabane (Afrique du Sud) 
      • Prix spécial du jury série TV Vidéo : Paris à tout prix de Joséphine Ndagnou (Cameroun) 
      • Prix de la meilleure œuvre de fiction TV Vidéo : Une femme pas comme les autres d’Abdoulaye Dao (Burkina Faso) 
      • Prix de la meilleure œuvre de série TV Vidéo L’as du lycée de Missa Hébié (Burkina Faso). 
      • Prix INALCO : La Maison Jaune, de Amor Hakkar (Algérie) 
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*Les prix spéciaux 

  • Prix Paulin Soumanou Vieyra de la Critique : Teza (La Rosée), de Hailé Gerima (Ethiopie) 
  • Mention spéciale au film L’Absence, de Mama Keïta (Guinée) 
  • Prix IPPF/Région Afrique : Confession Finale, de Come André Ottong (Gabon) 
  • Prix des Nations Unies pour la lutte contre la pauvreté : Teza, de Hailé Gerima (Ethiopie) 
  • Prix santé et sécurité au travail : Fanta fanga, de Adama Drabo et Ladji Diakité (Mali) 
  • Prix Cinétoiles : Mâh Saah-Sah, de Daniel Kamwa (Cameroun) 
  • Prix SIGNIS : La Maison Jaune, de Amor Hakkar (Algérie) 
  • Prix Sembène Ousmane pour la paix : Nothing but the Truth, de John Kani (Afrique du Sud) 
  • Prix de l’Espoir : L’impasse, de Issa Saga (Burkina Faso) 
  • Prix Turin ville du cinéma : Timpoko, de Serge Armel Sawadogo (Burkina Faso) 
  • Prix Droits Humains : Les inséparables, de Christiane Chabi Kao (Bénin) 
  • Prix des Nations Unies pour la promotion des droits de l’enfant: L’as du lycée, de Missa Hébié (Burkina Faso) 
  • Prix de l’intégration (long métrage): Une femme pas comme les autres, de Abdoulaye Dao (Burkina Faso) 
  • Prix de l’intégration (court métrage): La femme porte l’Afrique, de Idrissa Diakité (Côte d’Ivoire) 
  • Prix de l’intégration (TV- vidéo) : Tonton Ali, de Whanono Noukpo (Bénin) 
  • Prix spécial CNLS/IST (Conseil National de Lutte contre le SIDA et les Infections Sexuellement Transmissibles) : Merci les ARV, de Fanta Régina Nacro (Burkina Faso) 
  • Prix de la ville de Ouagadougou : Al ghaba ou les démons du Caire, de Ahmed Atef (Maroc) 
  • Prix Zaïn : Teza, de Hailé Gerima (Ethiopie) 
  • Prix du jeune talent : Dieu a-t-il quitté l’Afrique ?, de Musa Dieng Kala (Sénégal) 
  • Prix Plan pour les droits de l’enfant : Elfu Huanza Moja, de Maria Sarungi Tschai (Tanzanie) 
  • Prix CEDEAO : Le Fauteuil, de Missa Hébié (Burkina Faso) 
  • Prix RURART Poitou Charentes : Teza, de Hailé Gerima (Ethiopie) 
  • Prix de la Bourse de Développement des scénarii africains : Sokho, de Marie Kâ (Sénégal); Morbayassa, de Cheick Fantamady Camara (Guinée), Sarata, de Guy Désiré Yaméogo (Burkina Faso) ; Amour à Libreville, de Dawn Winkler (États-Unis) et Imunga Ivanga (Gabon). 
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Quelques grands noms du cinéma burkinabè  *Dani KouyatéDani Kouyaté à la Cinémathèque française lors de l’avant-première française du filmimage2.png Ouaga-Saga.  Dani Kouyaté est un griot et un réalisateur burkinabè, né le 4 juin 1961 à Bobo-Dioulasso (Burkina Faso).

Biographie : Né dans une famille de griots, fils de l’acteur Sotigui Kouyaté et frère du conteur Hassane Kassi Kouyaté, Dani Kouyaté fait des études de cinéma d’abord à Ouagadougou à l’Institut africain d’études cinématographiques puis à Paris où il obtient un diplôme d’études approfondies (DEA) en cinéma à l’Université Paris 8. Il est également diplômé de l’École internationale d’anthropologie de Paris.  En 1989, il réalise avec Issa Traoré de Brahima son premier film Bilakoro, avant de tourner avec Philippe Baqué Tobbere Kossam en 1991, suivi l’année suivante du court métrage Les Larmes sacrées du crocodiles.  En 1995, il réalise son premier long-métrage, Keïta ! l’Héritage du Griot, s’appuyant sur l’épopée de Soundiata Keïta. Après avoir travaillé pour la télévision, Dani Kouyaté sort son second long-métrage en 2001 Sia, le rêve du python qui est une adaptation de la pièce de théâtre du mauritanien Moussa Diagana La Légende du Wagadu vue par Sia Yatabéré.  En 2003, il réalise son premier film en numérique haute définition avec des adolescents de Ouagadougou Ouaga-Saga et en 2004 son premier documentaire avec l’historien Joseph Ki-Zerbo. 

Dans ses films, Dani Kouyaté s’appuie régulièrement sur les mythes et légendes africaines. Pour Keïta ! l’Héritage du griot, il retrace la vie du fondateur de l’Empire du Mali. Dans Sia, le rêve du python, il s’inspire de la légende soninkée du VIIe siècle.  Filmographie 

  • 1989 : Bilakoro (coréalisation avec Issa Traoré de Brahima et Sékou Traoré (court métrage) 
  • 1991 : Tobbere Kossam (court métrage)  1992 : Les Larmes sacrées du crocodile (court métrage) 
  • 1995 : Keïta ! l’Héritage du griot (long métrage, Prix Oumarou Ganda de la première œuvre  1998 : À nous la vie (série télévisée) 
  • 2001 : Sia, le rêve du python (long métrage)  2003 : Ouaga-Saga (long métrage, Prix Graine de Baobab Wamdé 19eFestival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou en 2005) 
  • 2004 : Joseph Ki-Zerbo identités (documentaire, Prix spécial UEMOA TV/ vidéo professionnelle au 19eFestival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou en 2005)    *Fanta Régina Nacro, Réalisatrice du Burkina Faso. 

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Biographie de Fanta Régina Nacro Fanta Régina Nimage3.pngacro est née le 4 septembre 1962 à Tenkodogo au Burkina Faso. Elle est entrée dans le monde du cinéma par la grande porte. Le virus du cinéma l’a conduit à l’INAFEC de Ouagadougou, la mythique école africaine des métiers du cinéma, qui a vu défiler plusieurs générations de cinéastes africains. Titulaire d’une licence des sciences et techniques de l’audiovisuel à l’Institut Africain d’Études Cinématographiques, au Burkina Faso, en 1986, elle obtient à Paris IV une maîtrise et un DEA d’études cinématographiques et audiovisuelles puis, en 1989 une licence de cinéma à l’Université de Paris I Sorbonne. En 1993, elle créé sa propre maison de production :  » Les Films du Défi « , dont le siège social est à Ouagadougou. Elle prépare actuellement un doctorat en Sciences de l’éducation.  Au Burkina Faso, Fanta Régina Nacro est la première femme à être entrée dans le monde du cinéma en effectuant un stage en tant que scripte sur le film   » Yam Daabo «   (Le Choix) réalisé en 1986 par Idrissa Ouédraogo. Son premier film est un court-métrage réalisé en 1992,   » Un Certain Matin « , qui remporte le   » Tanit d’Argent  » à Carthage. C’est la première fiction dirigée par une femme au Burkina Faso et la consécration pour Fanta Régina Nacro.
Avec   » Puk Nini  » (1995), Fanta Régina Nacro fut propulsée dans la cour des grands et saluée comme la représentante d’une   » Nouvelle Vague Africaine « . Son court métrage   » Le Truc de Konaté  » (1998), sur la prévention du sida, récompensé dans de nombreux festivals internationaux, dont le Fespaco 1999 et le Festival du court-métrage de Clermont-Ferrand révèle une cinéaste très engagée. Dans la plupart de ses courts-métrages, Fanta Régina Nacro interroge avec humour les traditions de son pays et les relations complexes entre tradition et modernité. 
Pour son film,   » Bintou « , réalisé dans le cadre de la série   » Mama Africa  » , Fanta Régina Nacro fut inspirée par la lutte de sa mère pour la reconnaissance de son rôle dans la société. Ce moyen métrage de fiction a remporté plus de vingt prix dans les festivals internationaux. Consécration suprême, le film fut sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes 2001 et a remporté le Prix du Meilleur Court-Métrage au Fespaco 2001. Avec son film   » Vivre positivement  » (2003) Fanta Régina Nacro aborde les problèmes liés au sida et signe un émouvant manifeste contre le rejet et pour l’affirmation de soi.
En 2004, Fanta Régina Nacro réalise son premier film long-métrage:  » La Nuit de la vérité « .

Filmographie

-La Nuit de la Verité ; 2004 – Long-métrage fiction. Format 35mm, 100 minutes.
Premier long-métrage de Fanta Régina Nacro. C’est la première fiction réalisée par une femme qui aborde de l’intérieur le sujet des guerres ethniques en Afrique. Le film est aussi une réflexion sur la place et l’influence des femmes face aux conflits politiques et humains. 
-Vivre positivement ; 2003 – Documentaire. Numérique, 42 minutes.
En Afrique de l’Ouest, le drame de se savoir séropositif ou malade du sida est indescriptible. Séropositifs, Modibo Kane et son épouse Aissata Sacko mènent à Bamako une vie heureuse et productive… 
-En parler ça aide ; 2002 – Documentaire. Format Beta SP Beta Numérique, VHS, 17 minutes.
Un film en langues étrangères pour promouvoir la permanence d’écoute de Sida Info Service. 

-Bintou ; 2001 – Fiction. Format 35mm, 31 minutes
Mère de trois enfants à Ouagadougou, Bintou, décide un jour, contre l’avis de son mari Abel, d’envoyer leur fille à l’école. Mais elle doit gagner de l’argent pour cela… 
-La bague au doigt – Une volonté de fer – La voix de la raison ; 2001 – Fiction. Vidéos, 3 x 5 minutes.
Trois courts-métrages de fiction avec un thème central : La lutte contre le Sida 
-Laafi Bala ; 2000 – Documentaire. Format Beta SP, 26 minutes.
La dignité et la créativité de beaucoup de jeunes burkinabé qui considèrent le droit au travail comme un mirage impossible à atteindre… 
-Relou ; 2000 – Fiction. Format 35mm, 5 minutes.
Dans un bus, deux filles se font accoster par trois jeunes hommes. Elles ne répondent pas à leurs avances, tentent de rester impassibles. Ils leur parlent avec mépris, les insultent même dans une langue qu’ils croient incompréhensible pour elles : l’arabe… 

-Florence Barrigha ; 1999 – Documentaire. Format Beta, 26 minutes.
L’histoire d’un voyage de Fanta Régina Nacro au Togo. Un Togo qui n’est plus celui de son enfance. Une rencontre avec les Nana Benz… 
-Le Truc de Konaté ; 1998 – Fiction. Format 35mm, 33 minutes
Diénéba quitte la ville où elle a passé quelques jours. Son cousin, Salif, lui fait ses adieux et lui donne des cadeaux pour la famille au village : des noix de cola, des pagnes et des préservatifs… 
-Femmes capables – La Tortue du Monde ; 1997 – 2 Documentaires de fiction. Format Beta, 2 x 23 minutes
Femmes capables : Portraits de femmes burkinabè.
La Tortue du Monde : Une Tortue venant de quelque part à la recherche désespérée d’un point d’eau dans un pays désertique, tel que le Burkina… 
-Puk Nini ; 1995 – Fiction. Format 35mm, 32 minutes.
À Ouagadougou, arrive un beau jour la belle courtisane sénégalaise Astou qui apporte avec elle toute la séduction des femmes de son pays… 

-L’Ecole au cœur de la vie ; 1993 – Documentaire. Format Beta, 13 minutes.  -Un Certain Matin ; 1991 – Fiction. Format 16mm, 15 minutes
Tiga, un paysan, vit avec sa femme et ses deux enfants sur le plateau mossi. Entendant un jour sa femme appeler au secours, il se précipite et la voit aux prises avec un fou qui veut la tuer… 
*Idrissa Ouedraogo 

est un réalisateur burkinabè, né le 21 janvier 1954 à Banfora (Haute-Volta, actuel Burkina Faso). Biographie 

Idrissa Ouedraogo a grandi dans un village proche de la ville de Ouahigouya. Il garde un attachement profond à ces lieux au point de toujours tourner ses films (aux décors africains) dans cette région.  Il entreprend des études d’anglais à l’université de Ouagadougou puis, en 1977, s’inscrit à l’Institut africain d’études cinématographiques (Inafec) de Ouagadougou. En 1981 il sort major de sa promotion. Pour produire son film de fin d’étude, Idrissa ouedraogo créé la société de production Les Films de l’Avenir. Il s’agit d’un court-métrage de fiction intitulé Poko qui obtient le prix du meilleur court-métrage au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco). La même année, il devient fonctionnaire à la Direction de la Production Cinématographique du Burkina Faso où il réalise plusieurs courts-métrages documentaires. Il part ensuite suivre un stage au VGIK (Institut fédéral d’État du cinéma) de Moscou (alors capitale de l’Union soviétique) et séjourne à Kiev quelques temps. Puis il va en France suivre les cours de l’Institut des hautes études cinématographiques (Idhec- Femis) et à la Sorbonne, Paris I. Il obtient un DEA de cinéma en 1985.  En 1986, il réalise son premier long-métrage Yam daabo (le choix). En 1988, sort Yaaba, le film obtient le Prix de la Critique au Festival de Cannes en 1989 et le Prix du public au Fespaco la même année.  En 1990, il réalise Tilaï, transposition d’une tragédie grecque dans l’afrique contemporaine et gagne le Grand Prix du Jury à Cannes en 1990, le Prix du meilleur long métrage au 1er Festival du cinéma africain de Milan en 1991 ainsi que L’Étalon de Yennenga (Grand prix du Fespaco) la même année. A la même période il crée sa société de production, Les Films de la Plaine à partir des Films de l’Avenir.  Il continue de réaliser des longs-métrages mais également des courts-métrages et des séries de télévision. En 1991, il met en scène La tragédie du roi Christophe d’Aimé Césaire à la Comédie-Française.
Son film Le cri du coeur, tourné en 1994, obtient l’année suivante le Prix du public lors du 5e Festival du cinéma africain de Milan. Lors de la 8e édition de ce festival, en 1998, il reçoit le Prix du meilleur long métrage pour Kini et Adams (1997).
En 2001, il produit et réalise la série à succès Kadie Jolie.
En 2002, Idrissa Ouedraogo a participé au film de réflexion collective 11’09  » 01 – September 11 sur les attentats terroristes de New York en septembre 2001.
En 2003, il est président du grand jury du Fespaco, il y présente son film La Colère des Dieux.
En 2003 en collaboration avec Issa Traoré de Brahima, la série Trois hommes, un village obtient le Prix spécial du jury série ou sitcom au Fespaco en 2005. 
Idrissa Ouedraogo est aujourd’hui Commandeur de l’Ordre National Burkinabè et Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres Françaises. 

     

     

Filmographie Réalisateur : 

-Longs métrages 

  • 1986 : Yam Daabo (Le choix) 
  • 1989 : Yaaba (Grand mère) 
  • 1990 : Tilaï (La loi) 
  • 1991 : A Karim na Sala (Karim et Sala) 
  • 1992 : Samba Traoré 
  • 1994 : Le cri du coeur 
  • 1997 : Kini et Adams 
  • 2000 : Le monde à l’endroit 
  • 2003 : Colère des Dieux (la) 
  • 2006 : Kato, Kato  -Courts métrages, documentaires et films collectifs 
    • 1981 : Poko 
    • 1981 : Pourquoi ? 
    • 1983 : Les Écuelles, documentaire 
    • 1983 : Les Funérailles du Larle Naba, documentaire 
    • 1984 : Issa le tisserand, docu-fiction 
    • 1985 : Ouagadougou, Ouaga deux roues, documentaire 
    • 1986 : Tenga 
    • 1991 : Obi 
    • 1994 : Afrique, mon Afrique 
    • 1994 : Gorki 
    • 1995 : film collectif Lumière et Compagnie (un segment) 
    • 1996 : Samba et Leuk le lièvre avec Jean-Louis Bompoint, animation 
    • 1997 : scénarios du sahel : Pour une fois 
    • 1997 : scénarios du sahel : La boutique   
    • 1997 : scénarios du sahel : Le gros et le maigre 
    • 1997 : scénarios du sahel : guerrier (le) 
    • 1997 : Les Parias du cinéma 
    • 2000 : scénarios du sahel : Conseils d’une tante 
    • 2001 : 100 jours pour convaincre, cent très courts films contre le Sida 
    • 2001 : Le marché du deux roues au Burkina 
    • 2002 : film collectif 11’09  » 01 – September 11 (un segment) 
    • 2008 : L’anniversaire 
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      -Télévision 

      • 1999 : Entre l’arbre et l’écorce (programme de télévision) 
      • 1999 : Kadi Jolie (série télévisée) 
      • 2005 : Trois hommes, un village avec Issa Traoré de Brahima   

      •  

         

         

Producteur : 

  • 1989 : Yaaba (Grand mère) 
  • 1990 : Tilaï (La loi) 
  • 1992 : Samba Traoré 
  • 1995 : Guimba, un tyran, une époque,réalisation : Cheick Oumar Sissoko 
  • 2003 : Kounandi, réalisation : Appoline Traoré 
  • 2003 : Sous la clarté de la lune, réalisation : Appoline Traoré 
  • 2006 : Kato, Kato 
  •  

     

     

     

     

     

    Distinctions : 

    • Poko, 1981 ; Prix du meilleur court-métrage au Fespaco ; Prix de la Critique Internationale ; Mention Spéciale de l’Institut culturel africain (ICA) 
    • Les Écuelles, 1983 ; Prix Kodak Musée de l’Homme ; Grand Prix Documentaire à Melbourne ; Prix de la Fédération internationale des ciné-clubs d’Oberhausen ; Grand Prix du court-métrage à Nevers  
    • Issa le tisserand, 1984 ; Prix de l’Institut culturel africain (ICA) ; Prix de l’Agence de coopération culturelle et technique (ACCT) ; Prix de la Critique Internationale ; Cauri 85  
    • Yam Daabo, 1986 ; Prix Georges Sadoul ; Prix de l’OCIC ; Prix du 7ème Art Fespaco 1987, Prix de la meilleure musique Fespaco 1987 ; Prix de l’Unicef ; Prix de la ville de Ouagadougou ; Prix OUA (Tunisie) ; Prix du Cierto ; Prix UNESCO ; Corride d’Argent au Festival du Film de Taormina  
    • Yaaba, 1989 ; Prix Spécial du Jury, prix du public et prix de la meilleure musique Fespaco ; Prix de la Critique Internationale (Fipresci) ; Prix d’or au Festival international du film de Tokyo ; Prix du Jury oecuminique : Mention Spéciale.  
    • Tilaï, 1990 ; Prix Afrique ; Prix Ocic ; Grand Prix au Festival de Cannes 1990 ; Prix du meilleur long métrage au 1er Festival du cinéma africain, d’Asie et d’Amérique latine de Milan en 1991 , Étalon de Yennenga (Grand prix du Fespaco) 1991. 
    • Samba Traoré, 1992 ; Tanit d’Argent aux Journées cinématographiques de Carthage ; Ours d’Argent au Festival international du film de Berlin. 
    • Le cri du coeur, 1994 ; Prix Ocic à la Mostra de Venise ; Prix du public lors du 5e Festival du cinéma africain, d’Asie et d’Amérique latine de Milan 1995. 
    • Kini et Adams, 1997 ; Prix du meilleur long métrage lors du 8e Festival du cinéma africain, d’Asie et d’Amérique latine de Milan 1998 ; Prix du jury au Festival International du Film des Bermudes 1998. 
    • 11’09  » 01 – September 11,2002 ; Prix Unesco à la Mostra de Venise.
    • Trois hommes, un village, 2005 ; Prix spécial du jury série ou sitcom Fespaco avec Issa Traoré de Brahima    
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*Gaston Kaboré  Gaston Kaboré est un griot et un réalisateur burkinabé, né le 23 avril 1951 à Bobo-Dioulasso, au Burkina Faso. C’est un metteur en scène reconnu de l’industrie cinématographique du Burkina Faso.  Biographie  Il a fait ses études d’histoire à l’Université de la Sorbonne à Paris, avant de faire sa formation en cinéma et il exerce son métier de réalisateur de film depuis 1976. Il a signé la réalisation de plus d’une vingtaine de films de cinéma et de télévision, dont notamment quatre longs métrages de fiction cinéma qui ont tous connus un succès national et international remarquable. Son premier film Wend Kuuni a été primé dans le monde entier, recevant notamment le César du Meilleur Film Francophone en France en 1985 tandis que son dernier long métrage intitulé Buud Yam a reçu l’Etalon de Yennenga le 15ème grand prix du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou en 1997; et a fait partie la même année la sélection de la Quinzaine des réalisateurs. Parallèlement à sa carrière de cinéaste, il a dirigé plusieurs institutions nationales et internationales, dont le Centre National du Cinéma du Burkina Faso et la Fédération Panafricaine des Cinéastes. En Février 2003, il a fondé Imagine, un institut de formation continue et de perfectionnement aux métiers du cinéma et de l’audiovisuel. Il est enseignant, scénariste et réalisateur de cinéma. Il a été membre du jury à la Mostra de Venise en 1994, au Festival de Cannes en 1995 et à la Berlinale en 2009. 

Filmographie 

  • Wend Kuuni (1982) 
  • Zan Boko (1988) 
  • Rabi (1992) 
  • Lumière et Compagnie (1995) 
  • Buud Yam (1997)   

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Récompenses 

  • César du meilleur film francophone en 1985 pour Wend Kuuni 
  • Grand Prix-Etalon de Yennega pour Buud Yam en 1997 au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou 
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*Kollo Daniel Sanou (Sanous Kollo)  Kollo Daniel Sanou est un réalisateur de films burkinabé né en décembre 1949 à Borodougou (province de Houet), .  Kollo Daniel Sanou a été formé l’Institut national des arts d’Abidjan, au Conservatoire libre du cinéma français à Paris puis à l’Institut national de l’audiovisuel en France. Il est le réalisateur de plusieurs films de longs métrages, de films documentaires et de série télévisuelle.

Filmographie 

  • 1977 : Touyan Tigui (Le diseur de vérité)(1977), fiction (15′) inspiré du roman  «  L’aventure ambiguë  » de Cheikh Hamidou Kane. 
  • 1978 : Beogo Naba (Chef de demain) (1978), fiction (15′), sur le chômage des jeunes sorties de l’enseignement général au Burkina Faso. Prix de l’Agence de Coopération Culturelle et Technique au Fespaco 1979 
  • 1980 : Les Dodos (1980), documentaire (22′) 
  • 1982 : Paweogo (l’Émigrant) (1982), fiction (82′) sur les mésaventures d’un émigrant moaga en partance pour la Côte d’Ivoire. Prix Oumarou Ganda ou prix de la première œuvre au Fespaco 1983 
  • 1984 : L’Artisanat et son pays, documentaire (37′) sur la première exposition artisanale qui a donné naissance au Salon international de l’artisanat à Ouagadougou (SIAO) 
  • 1984 : L’Aigle et le Caméléon, animation (4′) 
  • 1984 : Jubilé d’une cathédrale, documentaire (22′) 
  • 1987 : Sarraouina, documentaire (26′) 
  • 1989 : Fespaco 89, documentaire (26′) 
  • 1991 : Siao 91, documentaire 
  • 1992 : Jigi (l’Espoir) (1992), fiction (52′), sur la condition paysanne au Burkina Faso. Prix du Centre de Recherche pour le Développement International (CRDI) et Prix de la compagnie d’hydrocarbure Mobil au Fespaco 1992 
  • 1994 : L’État des faits, série télévisuelle documentaire 
  • 1996 : Brigades de production, série télévisuelle documentaire (3×26′) sur la formation des jeunes agriculteurs dans le cadre des « Six engagements «   du Président du Faso. (Financement de la Présidence du burkina Faso). 
  • 1997 : Président et agriculteur, documentaire (26′) sur le Président du Faso, Blaise Compaoré 
  • Marcel et le médiateur du Faso (co-réalisation avec Pierre Rouamba), fiction (26′) sur le fonctionnement du Médiateur du Faso (Financement: Médiateur du Faso) 
  • 1999 : Safari, épisode de Taxi Brousse, série télévisée qui mélange fictions et reportages réalisée par différents réalisateurs (26′) 
  • 2000 : La Piraterie, un fléau en Afrique de l’Ouest, documentaire (50′) sur la piraterie musicale et audiovisuelle (financé par l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) et réalisé au Bénin, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Mali et au Togo) 
  • 2000 : Terre brûlée, épisode de Taxi Brousse (26′) 
  • 2000 : Percussion, épisode de Taxi Brousse (26′) 
  • 2000 : Le Démon, épisode de Taxi Brousse (26′) 
  • 2001 : Deuxième bureau, épisode de Taxi Brousse (26′) 
  • 2001 : Contamination, épisode de Taxi Brousse (26′) 
  • 2002 : Tasuma (le feu), fiction (85′), sur la question de la pension de retraite des anciens tirailleurs sénégalais. Étalon de bronze, prix du public, prix RFI, prix Lionel Ngakane, prix CEDAO, prix du système des Nations Unies au Fespaco 2005. Prix du jury et prix de la Radio Télévision Belge Francophone (RTBF) au festival du film de Mons en Belgique 
  • 2006 : Droit de mémoire (co-réalisation avec Pierre Rouamba), documentaire (52′), sur la question de reconnaissance des droits et des mérites envers les tirailleurs sénégalais 
  • 2007 : Après l’urgence (co-réalisation avec Jean-Claude Frisque, documentaire (52′) sur les conséquences du conflit ivoirien sur l’éducation au Burkina Faso 
  • 2009 : Sarati (le poids du serment), long métrage de fiction, en cours de post-production et recherche de financement, produit par Clapafrik et Les films du Mogho. 
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Jazz à Ouaga, une passion partagée
31 juillet, 2010, 23:42
Classé dans : Non classé

Créée en 1992 par quelques amoureux du jazz, l’association Jazz à Ouaga a pour but d’accroître la culture du jazz, cette musique née de l’exil noire et aujourd’hui universelle, à travers la formation et l’organisation chaque année du festival de jazz de Ouagadougou.
L’association Jazz à Ouaga bénéfice du soutien constant du gouvernement burkinabé et il faut se réjouir de cet appui à une structure qui sait à la fois allier dynamisme et passion au service des musiciens et des mélomanes au Burkina Faso.
Jazz à Ouaga est toujours resté fidèle à une programmation de qualité. L’engouement de plus en plus grandissant du public et des musiciens burkinabé en est la preuve. Considéré au début comme un festival  » élististe « , Jazz à Ouaga s’est transformé depuis quelques années déjà en un rendez-vous musical incontournable dans le paysage culturel burkinabé. C’est pourquoi des actions comme la décentralisation du festival à Bobo-Dioulasso, la programmation de spectacles dans d’autres lieux (Rond-point de la Patte d’Oie, Maison du Peuple) ont été organisées. En outre, l’intéressement au festival depuis quelques années par des nouveaux partenaires et sponsors (Agence Intergouvernementale de la Francophonie, Africalia-Belgique, la Spedidam -France, PSIC,…) lui a permis de mieux s’internationaliser et s’implanter.
Plusieurs musiciens burkinabé programmés à Jazz à Ouaga ont eu des opportunités d’échange et de programmation dans d’autres festivals.
Convaincus de l’intérêt de ces manifestations pour rapprocher les peuples, a été mis en place le Réseau Conventionnel des Festivals de Jazz en Afrique, aux côtés du Festival de Jazz de Guinée et le Saint-Louis Jazz du Sénégal. Le but de ce réseau est de promouvoir la connaissance et la pratique de la musique Jazz sous toutes ses formes dans divers pays africains, lors de tournées régionales organisées ou de la tenue des festivals.
Jazz à Ouaga voudrait aussi ouvrir ses horizons vers d’autres publics. C’est ainsi que le festival s’est mis en route pour la découverte des mélomanes et amateurs de jazz du Nord-Burkina en programmant des concerts à Ouahigouya dès 1984.

Objectifs : La musique burkinabè traverse actuellement une période favorable où des talents nouveaux ont su conquérir les faveurs d’un public de plus en plus exigeant. Mais les problèmes persistent car la plupart des groupes musicaux qui font un travail de recherche manquent cruellement de moyens et surtout de contacts et d’ouverture.Depuis sa création le Festival Jazz à Ouaga s’est évertué à organiser en marge des concerts des activités périphériques, tels les stages et ateliers afin d’offrir un cadre de rencontre professionnelle pour les artistes musiciens vivant et travaillant au Burkina Faso et notamment à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso.Pour l’édition 2010, la formule adoptée est de permettre à ces artistes de côtoyer directement leurs confrères invités des pays d’Afrique mais aussi d’Europe autour de master-class et d’offrir directement les résultats tous les soirs à l’occasion des jam sessions au village du festival. La formation des artistes burkinabè et l’élévation de leur niveau à travers ses différentes activités est un des objectifs majeurs qui ont prévalu à la création de l’association.

De manière générale, le Festival cherche à : 

  • Accroître la culture de jazz des publics de Ouagadougou et du Burkina à travers des actions de sensibilisation telles que des conférences, des expositions, des séances vidéo,
  • Organiser chaque année un festival afin de faire connaître au public des musiques de jazz et du monde -Contribuer à la formation des musiciens au Burkina Faso par la rencontre et la confrontation avec d’autres pratiques musicales.  Il s’agit donc d’un festival annuel de musique de jazz et du monde avec des concerts et jam sessions, associant un stage ouvert aux métiers de la musique (musiciens, chanteurs, techniciens sons…) avec des Master Class, et comportant des expositions sur le Jazz, des projections, des conférences en parallèle des concerts.

Historique Le Festival a été créé en 1992 à Ouagadougou, à l’initiative du M. Guy Maurette alors directeur du CCF-Georges Méliès et un groupe de mordus de jazz. Sous l’égide de cette association, la première édition du Festival allait être organisée la même année au mois de février avec aussi bien des groupes nationaux, qu’internationaux d’Afrique, d’Europe mais aussi d’Amérique. Le succès est vite acquis et le festival allait se tenir tous les ans, sur une à quatre semaines, entre février et Mars à raison d’un à deux concerts par semaine. A partir 1995, la durée du festival est ramenée sur une semaine (7 à 10 jours) autour la journée de la Francophonie, le 20 mars. En 1997, le Festival affiche son ambition de démocratiser le jazz et investit d’autres lieux comme le Zaka et le Wakatti Arts Café. C’est l’édition 2000 du Festival qui consacre la décentralisation en proposant des concerts hors de Ouaga, à Bobo-Dioulasso (385 km) et à Koudougou (100 km).  Partenaires de Jazz à Ouaga Jazz à Ouaga est devenu depuis quelques années déjà, un festival crédible. La diversité de ses partenaires en est une preuve. Néanmoins, afin de garder la qualité du programme artistique à un niveau relativement élevé, et face aux exigences de plus en plus grands du public, le Comité d’organisation est tenu d’abattre un énorme travail de lobbying et d’intéressement en direction de nouveaux partenaires institutionnels, de sponsors et de la presse.
Le but est de mobiliser les potentiels partenaires à apporter au comité d’organisation, pour certains des moyens financiers, pour d’autres des apports en échanges marchandises (nuitées d’hôtel, billets d’avion, véhicules etc.) ou en appui technique et logistique (salles de spectacles, matériels, expertise humaine).
La professionnalisation véritable du festival passant par là, il est indéniable que l’apport de tous et de chacun contribuera au succès de chaque nouvelle édition.
C’est pourquoi, nous remercions déjà, pour leur attention et de la suite que les  » accompagnateurs  » suivants réserveront à nos requêtes
chaque année :
1. Le Ministère de la Culture, du Tourisme et de la Communication
2. L’Ambassade Royale des Pays-Bas
3. L’Ambassade de France
4. La Communauté Française Wallonie-Bruxelles
5. La Coopération Luxembourgeoise
6. L’Ambassade des Etats-Unis et le Centre Culturel Américain de Ouagadougou 
7. L’Ambassade de Chine
8. l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF)
9. Africalia-Belgique
10. La Spedidam
11. l’Ambassade d’Algérie
12. La Coopération Autrichienne
13. Le Centre Culturel Français Georges Méliès de Ouagadougou
14. Le Centre Culturel Français Henri Matisse de Bobo Dioulasso
15. Le Jardin de la musique  » Reemdoogo  »
16. Les Mairies de Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Banfora, Dori, Gorom-Gorom, Pô et Tiébélé qui nous accueillent chaleureusement et participe à l’organisation matériel de la Caravane.

Jazz à Ouaga d’une année sur l’autre

  • 1991 (Du 20 au 27 décembre) : Préfiguration
    Flashs Rock Quartet, Reggae Blues, Jazz One Kora Trio, Mamy Blooe, Dominique Chauvet d’Arcizas Solo, Achille Bass, To Finley, Désiré Traoré, Regina Neun Trio.
  • 1992 (Du 18 février au 14 avril) : 1ère édition
    François Chassagnite (France), Achille Bass (Burkina), Aldo Romano (Italie/France), To Finley (Burkina), Les Percussions de Guinée, Locomotive Blues (Burkina), Maurice Magnoni (Suisse), Eric Le Lann (France), American Jazz.
  • 1993 (Du 13 février au 02 avril) : 2ème édition
    François Jeannau Quartet (France), Dominique Chauvet D’Arcizas (France), Keurgui (Sénégal), Cheick Smith Sixtet (Côte-d’Ivoire), Trio Blue note (Burkina), Achille Bass Quintet (Burkina), Mamy Blooe (Burkina), Podoloto Quintet (Togo), Magnoni Truffaz Quintet (Suisse), Lochouarn-Diabaté (Suisse/Burkina), Sylvia Droste & Michael Sameister (Allemagne), Cissé Abdoulaye & le Diamana Percussions (Burkina), Sclavis/Romano/Texier (France), Massa Konaté (Burkina), Jimmy Gourley Trio (USA).
  • 1994 (Du 19 février au 24 mars)
    Trio Wroblewsky/Henschke/Klemm (Allemagne), Désiré Traoré Quartet (Burkina), Palomar Quartet (Suisse), Dasojeet Quartet (Burkina), Trio Pifarely/Celea/Allouche (France), Les Frères Coulibaly (Burkina), Karavan (Bénin), Pape Niang (Sénégal), Alvin Queen Quartet (USA), Al Amons (Cameroun), Momo Wandel Soumah (Guinée), Achille Bass Quartet (Burkina), Trio Clusone (Pays-Bas)
  • 1995 (Du 25 mars au 02 avril)
    Waajo (Bénin), Surutukunu (Burkina), Eric Barret Quartet (France), Super Manding (Burkina), Kisto Koembré (Burkina), Djado Jazz (Niger), Traoré Seydou Percussions (Burkina), Moncef Genoud Quartet (Suisse), African Blues (Burkina), KNVB Quartet (Pays-Bas), Sam Kouyaté (Burkina), Awana (Côte-d’Ivoire), Laurent Noah Quartet (Cameroun), Trio Philip Catherine (Belgique), Achille Bass (Burkina), Ali Farka Touré (Mali), Blues Train Quartet (Burkina)
  • 1996 (du 09 au 20 mars)
    Habib Koité (Mali), Dick de Graaf Quartet (Pays-Bas), Low Brass Quartet (Suisse), Jean-Paul Belmondo Quintet (France), Pierre Vaiana (Belgique), Farafina III (Burkina), Sababou Niuma (Burkina), Achille Bass (Burkina), Laurent Noah (Cameroun), Mamadou Diabaté (Sénégal), Souleymane Dakambary (Burkina), Camel Zekri (France), Sy Mondi (Burkina), Michel Seba (Belgique)
  • 1997 (Du 20 au 30 mars)
    Bextet (France), Fra Fra Sound (Pays-Bas), Marc Lieberskind Quartet (Suisse), L’âme des poètes (Belgique), Jean-Louis Rassinfosse, Pierre Vaiana, Serge Lazarevich, Pirly Zurstrassen, Michel Seba, Pierre Dayraud, Anja Kowalski.
  • 1998 (Du 13 au 21 mars)
    Ronald Snijders (Pays-Bas), Yèlèmani (Burkina), Mique Montanaro (France), Mamar Kassey (Niger), Raphaël Fays Trio (France), Gangbé Brass Band (Bénin), L’âme de poètes (Belgique)
  • 1999 : Nuits du jazz Novembre/Décembre
    Groove Gang (France), Roger Wango (Burkina/ France), Bebey (Burkina), Rimboba (Burkina), Mamar Kassey (Niger), Les Yumba (Burkina) et les Yumsé (Burkina).
  • 2000 : Du 27 avril au 03 mai
    Abraham Yameogo & le Kilimandjaro Blues Band (Burkina/France), Kayou Band (Cameroun), Jaya (Bénin), Quintet Kemenad (Pays-Bas), Tala & le Harmattan (Madasgacar/Burkina), Bernard Gasca (France/Burkina), Nakodjé (Sénégal), René Lacaille (France), Djata Ilebou (Burkina), Yumsé (Burkina), Dernière Trompette (Burkina), Toumani Diabaté & le Symetric Orchestra (Mali).
  • 2001 : Du 24 au 31 mars
    Starczan Bros Band (France), Waatikoro (Suisse/Mali), Ali Farka Touré (Mali), Farafina (Burkina), Sabouk (France), Albom Trio (Burkina), Bébé (Burkina)
  • 2002: Du 25 avril au 05 mai (10ème anniversaire)
    Bill Aka Kora (Burkina Faso), Rex Omar (Ghana), Macase (Cameroun ), Yeleen (Burkina), Majic Malick Orchestra (France), Wassamana (Burkina), Bébey (Burkina), Larry Ham Quartet ( USA ), Momo Wandel Soumah (Guinée), Malcom Braaf & Combo (Suisse), Ribouem (Togo) 

  • 2003 : Du 25 avril au 03 mai
    Solo Jah Kabaco – Eugène KOUNKER – Six Thèmes – Wassamana (Burkina Faso)
    Kilimandjaro Soul Blues Band (France /Burkina) -Starczan Brothers Band
    (France) Bembeya Jazz National (Guinée), Dick de GRAAF Quartet (Pays-Bas), NDER et le Setsima Group (Sénégal), By Spiel Project (Suisse).
  • 2004 : (Du 23 avril au 1er mai)
    Tim Winsey et le Wassamana, Abdoulaye Traoré & Kantala, Saïd Ilboudo, le groupe « Veenem », Goungoué de Tangasgo (Tiébélé), Fomtugol de Dori, Lingani Harouna (Burkina Faso), St Bol (Côte d’Ivoire), Les Sofaa de Bamako (Mali), Jazz Pistols (Allemagne), John Arcadius, Soulaya (Belgique), Le Grand Orchestre de Rido Bayonne, Mezcal Jazz Unit, Philippe Duchemin Quartet, Trio Karuna (France), Dick de GRAAF (Hollande).
    î 2ème phase du programme triennal de formation des techniciens son et lumière
  • 2005 : du 29 avril au 07 mai :
    Du Burkina Faso : Le Jazz Orchestra du Burkina (JOB) avec Rido Bayonne (France), Bil Aka Kora et le Djongo System, Alif Naaba, Dumba Kultur, Mixonsleurliens, du Mali Ali Farka Touré, de Guinée Le Bembeya Jazz National, Du Togo King Mensah et le Fafaneva, Du Bénin Le groupe FA, Du Cameroun Richard Bona, De France Florin Niculescu Quartet, De Hollande Fra Fra Sound, De Suisse By Spiel Project.
  • 2006 : Du 28 avril au 06 mai :
    Ray Lema (Congo-France), Max Ray Ibrango (Burkina), Alif Naaba ( Burkina), Charly Sidney (Burkina), Four Roses (Suisse), Tim Winsey (Burkina), Rido Bayonne et le JOB (France/Burkina), Soirée  » Racines  » avec Ragnagnéwinde, Lingani Biri et le vieux guitariste bissa, les Femmes  » Kouwèlogo  » de Ballerbié, Tiébélé, Burkina Electric (Autriche-Burkina) et Saintrick (Congo-Sénégal), Mamar Kasseye (Niger), Super Rail Band (Mali), Eugène Kounker Afro Jazz Band (Burkina), Dick de Graaf (Hollande) + musiciens stagiaires, Burkina Electric (Autriche-Burkina), Tim Winsey (Burkina). 

  • 2007 : Du 27 avril au 05 mai :
    Cheick Tidiane Seck Quintet (France-Mali), Cabas ( Burkina Faso), Charly Sidibe (Burkina), Floby (Burkina), Big Band France Afrique avec Rido Bayonne, N.Y.S.Y.M.B & Channse Evanns (Congo-USA), Samba Touré  » Mali Songhaï Blues  » (Mali), Kantala (Burkina), Marc Lelangue Trio (Belgique) et Elsa Martine (Guyane), Les Palabres bleues (Suisse) et Yili Nooma (Burkina), Belo (Haïti), John Yalleys-Kiffys (Côte d’Ivoire), Belmond (Burkina), Cheick Tidiane Seck + stagiaires.
  • 2008 : Du 25 avril au 03 mai :
    Ba Cissoko (Guinée), Belmond Djiké (Burkina), Les Woody (Côte D’Ivoire), Baowendsom (Burkina), Yapa Jazz Quartetn (Congo Brazza ), Mike Del Ferro (Pays-Bas), Toumboudé (Burkina), Ray Lema (France – RDC), Jean Goubald (RDC), Bill Aka Kora (Burkina), Max Ray Band, Raaga Trio (Italie-Mali-Burkina), Roland Tchakounte (Cameroun), Etienne M’Bappe, Dicko Fils (Burkina), Eugène Kounker & Djimaxi Africa (Algérie), Raaga Trio (Suisse+ Burkina), Ray-Goubald-Bil (France-RDC-Burkina), Roland Tchakounté blues Trio (Cameroun).
  • 2009 : Du 24 avril au 02 mai :
    Didier Lockwood (France), Tiik-Baco, Cheikh Tidiane Seck (Mali), Zampou, Haines Kies & Mali Trio project (Allemagne-Mali), Harmonica (Algérie), Wendinso, Uppertunes (Pays-Bas), Kotomè, Pascal Mohy Trio (Belgique), Blues Blend Quartet (Suisse), Bonsa (Burkina) + Rap-en-Jazz avec Toumboudé & Smockey, Eudoxie, Trio Ivoire (Mali, RCI, France), Tcheka (Cap-vert).
  • 2010 : Du 23 avril au 01 mai :   

1- Le Nouveau Trio Gitan (France) sous la houlette de Chritian Escoudé
La formule du trio de guitare plaît particulièrement à Christian Escoudé, un des musiciens de guitare manouche le plus réputé du monde.
Un père tzigane et guitariste, une mère charentaise, Christian Escoudé naît en 1947. À 15 ans, Christian embrasse la carrière de musicien et se forge un style de guitare dans les canons du jazz bop, largement teinté d’influence tzigane. Il fait preuve d’un grand sens mélodique, où pointent des inflexions gitanes, comme le vibrato et le portamento, de beaucoup de chaleur dans le phrasé et d’une belle générosité de son. Il se distingue par sa façon toute personnelle d’utiliser les arpèges sur les systèmes demi-ton. En 2004, il constitue le « Nouveau Trio Gitan », réunion de trois guitaristes ayant l’ouverture d’esprit nécessaire à une expression musicale d’actualité sans renier les racines dont ils sont issus.
Il s’est entouré de deux jeunes musiciens talentueux : Jean-Baptiste Laya, formidable guitariste de 33 ans qui vient des milieux du jazz et David Reinhardt (petit-fils de Django) né en 1986, l’année où son père (Babik) jouait à Marciac avec le premier trio gitan !
La symbiose est parfaite entre la fougue du  » Maître  » Escoudé et ses émules, qui ont la même dévotion pour le swing, la virtuosité et surtout la musicalité.
Ce trio magique de guitaristes vient célébrer le centenaire de la naissance de Django, le  »pape » du jazz manouche. Soirée unique et exceptionnelle ! 
2- Mina Agossi, la  »boxeuse » du jazz !! (France-Bénin)
Le parcours de cette jeune franco-béninoise de 38 ans est atypique. Après avoir suivi une formation théâtrale, elle fait ses débuts dans un groupe de rock.
Charmante et charmeuse, Mina Agossi rayonne sur scène et mène son spectacle avec humour, gaieté, énergie et autorité.
Elle s’intègre en tant que musicienne dans son trio en complétant son chant de divers solos de trompettes simulées ou d’imitation de guitares électrique saturées à la Hendrix, avec en sus quelques onomatopées rythmiques et borborythmiques diverses…
Mina Agossi est une grande dame et ne fait aucune concession, joue « comme elle est », de façon sincère, sensuelle et envoûtante.
Elle impressionne par la maîtrise qu’elle a de sa vie, de sa voix, de son image. Dépouillée, sa musique est chaude, organique.  » Être sur une scène a une dimension érotique, orgasmique « , aime-t-elle répéter. Wouaww !!
Séduisante parce qu’elle joue des répertoires très différents faisant fi des frontières de genre et revendique des influences musicales très hétéroclites : elle peut jouer un jour avec son mentor Archie Shepp et le lendemain participer à un concert avec des musiciens syriens. Elle cite aussi bien Willie  » the Lion  » Smith que Hendrix ou Nougaro. Elle utilise aussi sa voix sous toutes ses formes : chantée,  » scattée « , rappée ou même hurlée. Tout à fait insolite et audacieux, le jazz intense de cette acrobate vocale est une musique à découvrir absolument !

3- Toumani Diabaté,  Le  » Jimi Hendrix de la kora « , & Le Symetric Orchestra (Mali)
Le Malien Toumani Diabaté, disciple d’Ali Farka Touré, est né en août 1965 à Bamako au Mali, dans une famille de griots exceptionnels ; il est issu de la 71ème génération de joueurs de kora de sa famille.
Énergie, pureté, sensibilité, virtuosité étonnent chez ce virtuose de la kora.
Car si Toumani est un griot, c’est aussi un bluesman, un compositeur pop et un voyageur musical de premier plan.
Enfant prodige, Toumani commence à jouer de la kora à l’âge de cinq ans ;
A dix-neuf ans, Toumani rejoint les brillants jeunes musiciens qui accompagnent la grande diva, Kandia Kouyate, la chanteuse griotte la plus célèbre et la plus puissante du Mali, avec laquelle il tourne dans toute l’Afrique.
Deuxième passage (2001) à Jazz à Ouaga pour lui. Pour nous, un pur bonheur !

4- Pitch Quartet (France)
A l’occasion du 16e festival Jazzèbre de Perpignan en 2004, les musiciens du groupe Pitch 4tet se voient confié un projet d’hommage au guitariste Jimi Hendrix. Pour cela, ils font appel à deux guitaristes dont ils partagent de longue date cette même influence : Ayankoko et Serge Lazarevitch, le premier apportant son univers bruitiste et expérimental, et le second son jeu subtil et sa grande expérience de l’improvisation. Cet hommage se présente comme une création autour de la musique de Jimi Hendrix. En s’inspirant de la démarche du génial guitariste, les musiciens du projet crée un univers musical où s’entremêlent et se télescopent leurs influences : guitares saturées, mélodies free, rythmique rock parfois drum’n'bass, groove boîteux, ballade poétique, rythme traditionnel … et surtout improvisation, qu’elle soit rock, jazz, libre ou sonore. Chaque  » arrangement  » des compositions de Jimi Hendrix décline une nouvelle facette de ce que ces musiciens proposent : une musique personnelle qui mélange les genres, inscrite dans le monde artistique actuel, et dont l’élément fédérateur est l’improvisation.

5- Hip Jazz Trio (France)
L’art du trio réside dans l’espace de liberté que véhicule cette formule. Aux antipodes de toutes contraintes, le  » Hip Jazz Trio  » évolue dans un univers où création et tradition ont un langage commun. Du ténor puissant et rugueux propre à l’école texane d’Abdu Salim, aux pulsations rythmiques du duo fraternel, Akim Bournane et Ton-Ton Salut. C’est toute l’histoire du jazz qui sous nos yeux se conjugue à tous les temps. Ici, pas de simple relecture de la bible des standards, les clichés sont remplacés par une énorme envie de jouer et de (se) faire plaisir. Chaque thème est une nouvelle aventure propice à l’exploration. Les privilégiés de ces instants de bonheur ne sont pas prêts d’oublier une soirée qui s’annonce déjà comme mémorable.
À la croisée des continents, entre Afrique, Europe et Amérique, la modernité du  » Hip Jazz Trio  » puise à la source des thèmes traditionnels et reflète à merveille l’universalité d’une musique intemporelle.

6- Bassekou Kouyate & Le Ngoni Ba (Mali) : les mélodies  » dingues  » des n’gonis mandingues…
Du Mali au Tennessee, Bassékou Kouyaté, le Maître des cordes, ensorcelle toute la planète au son du n’goni. Adulé par les plus grands noms du blues et du jazz, l’artiste mêle avec une grâce et une virtuosité extraordinaire les sons nés au bord du fleuve Niger et ceux crées sur les rives du Mississipi. De Carlos Santana en passant par Ali Farka Touré et Bonnie Raitt, Bassekou Kouyaté a multiplié les expériences et les collaborations artistiques qui ont enrichi d’autant sa musique. En se frottant aux autres cultures, le Malien offre au n’goni une véritable cure de jouvence.
Issu d’une famille de griots, Bassekou Kouyate est l’un de ces enfants terribles qui ont donné à la musique traditionnelle malienne ses palpitants élans contemporains. Il est l’un des joueurs de ngoni les plus inventifs.
Sollicité par de nombreux artistes, Bassekou Kouyate a participé notamment à un enregistrement avec le bluesman américain Taj Mahal. Il est intervenu sur l’album posthume d’Ali Farka Touré (Savane) et sur celui de Dee Dee Bridgewater (Red Earth).
Puissante, tonique, sa formation atypique réunissant quatre ngonis est une formidable machine à danser.
Bassekou nous a fait l’honneur d’interrompre une tournée américaine pour venir partager sa musique avec nous ; merci ! 

7- King Kora Big Band (Suisse)
King Kora, ce sont 10 musiciens originaires de l’Afrique de l’ouest (Gambie, Sénégal, Côte d’Ivoire) et de la Suisse qui ont présenté leur musique festive depuis 10 ans sur de nombreuses scènes en Europe et en Afrique de l’ouest.
En été 98, Lamin Jobarteh et Roger Greipl se sont rencontrés à Zurich, où, depuis lors, le groupe est basé. Lamin Jobarteh est le chanteur, joueur de kora et compositeur du groupe. Il descend d’une des grandes familles de griots de Sere Kunda en Gambie. Ses chansons en mandingue nous parlent de héros, proches ou lointains, de l’injustice, des difficultés du progrès et racontent des histoires de familles. Roger Greipl est le saxophoniste et l’arrangeur du groupe. Il joue chez « Die Aeronauten », groupe culte de soulpunk allemand, et travaille depuis des années avec des artistes africains comme Chérif Mbaw, Okololo, Souleymane Faye et Maciré Sylla.

8- Alexandre Furnelle Quartet (Belgique)
Alexandre Furnelle est né au Congo où il a vécu jusqu’à l’âge de 6 ans. Attiré très jeune par la musique, il fera ses débuts à la basse électrique dans divers groupes de blues et de rock. A vingt ans il découvre le jazz et la contrebasse. Au départ autodidacte il s’est doté d’une formation complète : cursus académique de contrebasse et d’harmonie classique, cours d’harmonie et de contrebasse jazz, cours de chant, formation de rythme… Il s’est intéressé de près au son en tant que matière brute, ce qui l’a amené à étudier les instruments de la préhistoire.
Professionnel depuis 1979, réputé sur la scène jazz belge, il travaille avec des musiciens de tous styles : jazz, blues, musique classique, chanson française, musiques des pays de l’Est, Orientales…Actuellement il joue avec des jazzmen comme Peter Hertmans, Erwin Vann, Daniel Stokart Jan de Haas, Barbara Wiernik. Curieux de toutes les musiques, il joue aussi avec le chanteur et musicien berbère Khalid Izri. Il est membre du groupe O’Tchalaï (musiques d’Europe de l’Est).
Il a participé à plusieurs projets théâtraux tant en temps que contrebassiste et compositeur.

9- David Tayorault & Café (Cote d’Ivoire)
Considéré aujourd`hui comme l’un des meilleurs artistes ivoiriens, Tayoro Edson David alias David Tayorault est un inconditionnel des musiques enivrantes. Il commence sa carrière très jeune en 1984 dans le mythique groupe Woya.
Le jeune David, à l’époque toujours habillé en casque colonial et culotte kaki (souvenez-vous !), était l’idole de tous les mélomanes.
Doté d’une solide formation, David Tayorault entamera une carrière en solo et sa musique est une explosion de rythmes et de mélodies chaloupées et très colorées. Chant traditionnels africains, jazz, blues, gospel, zouk, soul, musique sud-américaine… telles sont ses influences musicales.
David Tayorault allie le vocal et l’instrumentation le plus allègrement possible.
Et il met souvent son talent au service des autres artistes. C’est lui qui a réalisé le tube planétaire
 » 1er Gaou  » de Magic System. Avec son groupe  » Café  » composé des meilleurs musiciens sur la place d’Abidjan, David Tayorault fait partager sa passion pour les musiques éternelles qui élèvent l’âme et nourrissent l’esprit. 
10- Marcel Worms (Pays-Bas)  Le pianiste Marcel Worms a étudié au Conservatoire Sweelinck à Amsterdam.
Après son examen de fin d’études en 1987, il s’est spécialisé en musique de chambre auprès de Hans Broekman et en musique pour piano du 20ème siècle auprès d’Alexandre Hrisanide.
A Ouaga, Marcel nous a montré sa virtuosité et son doigté magique dans un solo magistral en jouant quelques pièces de son projet  » nouveaux blues pour piano « . 180 compositeurs de 50 pays ont contribué à ce projet, provenant d’Europe, d’Amérique du Sud, du Proche et d’Extrême Orient et d’Afrique. Puis nous avons  » voyagé  » avec la voix d’un des meilleurs chanteurs burkinabé du moment, Alif Naaba. 
11- Le groupe Yapa (France)
Souvenez-vous, lors de jazz à Ouaga en 2008, 4 jeunes garçons sympathiques et amis dans la vie  » électrisèrent  » le festival avec leur musique swingante et rafraîchissante. Ce fut le coup de cœur du festival !
Lors de ce séjour, ces musiciens à la grande générosité ne marchandèrent pas leur temps pour faire des rencontres, se confronter aux musiciens burkinabé et étrangers invités, partager des moments de recherche musicale et voyager à travers le Burkina.
De ces pérégrinations, naquit l’album  » Pariwaga  » sorti en janvier dernier, fruit de cette «   aventure  » ouagalaise. Jazz à Ouaga est heureux d’avoir présenté cet opus, riche en échanges et véritable  » alchimie  » musicale.
À une époque où les tubes et les sonneries de téléphone se fabriquent à la chaîne, Yapa tente de préserver une approche artisanale de la musique. En huit ans, le groupe a publié deux albums instrumentaux :  » Chroniques D’Endoo  » et  » Can I Talk To You ?  »
Découvrez  » Pariwaga « , le nouvel album de Yapa et suivez leurs guitares funk explosives sur les pistes de Ouagadougou à Alger, à la rencontre des plus belles voix africaines, avec Victor Démé, Salif Diarra, Djmawi Africa, Patrice et beaucoup d’autres invités en guest. 
12- Jean-Christophe Briznt Quintet (France)
Ce Quintet se crée en 2008 sous l’impulsion de Jean-Christophe Briant et se produit récemment pendant le festival de Jazz d’Orléans 2009.
Ainsi, en fonction de leurs rencontres, des décors, des prises de vues, de la mise en lumière, ces idées se développent et se transforment. Les musiciens tels des acteurs, y injectent leurs personnalités et leurs savoir-faire. Tour à tour lyrique, fantasque, exubérant, audacieux, une chose est sûre, le chant et l’émotion sont leur priorité.
En 2009, Sonia Cat-Berro est invitée sur un nouveau répertoire. Bien que récente, cette formation est composée de musiciens qui se connaissent bien musicalement, créant une nouvelle symbiose entre artistes engagés depuis de nombreuses années dans le Jazz.
La musique de Jazz, issue du Blues, du Ragtime, de la musique classique européenne, plongeant ses racines au cœur de l’Afrique se place d’entrée de jeu dans une dynamique de métissages et de mouvements.
Ce groupe nous propose un voyage musical commenté à travers les pays d’Europe et leurs musiciens de Jazz.

13- Seydou Zombra (Burkina)
Seydou Zombra a été révélé au grand public en 1981 avec son tube  » Dén bé kassi là « , énorme succès médiatique et commercial et dont le disque obtint un  » Maracas d’Or « , une distinction décernée par le Président de l’Académie du jazz de France avec le label  » de compositeur original qui ne se laisse pas porter par les courants « .
Seydou est né le 27 mars 1956 à Abidjan d’un voltaïque arrivé sur les bords de la lagune Ebrié1945 et d’une ivoirienne, ce qui le fit baigner dans une double culture.
Du journalisme, Seydou transite très vite vers la musique ; d’un micro à l’autre, le chemin est court.
Seydou est une forte personnalité qui évolue loin des moules et du  » prêt à servir « .
Son dernier album  » Hoba hoba  » sorti début 2010 est un pur bonheur, agrémenté d’une reprise plus  » bluesy  » de  » Dén bé kassi là « .
Seydou n’a plus joué au Burkina depuis plus d’une vingtaine d’année.

14- Dumba Kultur (Burkina Faso)
En d’autres temps, Alkabore Tega Wende n’aurait même pas eu le droit de chanter, son statut de prince burkinabé étant, par tradition, incompatible avec une si  » triviale  » activité. Toutefois sa mère déjà donnait de la voix lors des cérémonies de baptême et la musique, on le sait, adoucit même le Rituel. Quant à Sini Moulaye, son appartenance à la caste ivoirienne des Dosso le destinait à devenir chasseur, expert en médecine par les plantes et conteur attitré de l’arbre à palabres. C’était sans compter le djembé, au son duquel il commença de danser à l’âge du lionceau. Le premier affiche un sourire de môme émerveillé, cinglant comme un coup de slam et serti dans un buisson de dreadlocks qui témoigne d’une joyeuse allégeance au reggae. Le second est mince comme un arbre qui monte au ciel, sa voix cassée prend aux tripes. Ces deux là se sont reconnus tout de suite : le prince et le chasseur ont découvert le plaisir de jouer ensemble, ils se sont entourés de musiciens qui, comme eux, avaient su garder les oreilles grand ouvertes, et ils ont créé Dumba Kultur.  » Dumba « , c’est-à-dire la grande profondeur en langue malinké.  
 

Concours de musique  » Jazz Performance 2010/3ème Edition «  En vue de stimuler la recherche musicale des artistes du Burkina Faso et de leur offrir une scène professionnelle de prestation, a été organisé dans le cadre du Festival International Jazz à Ouaga 2010, un concours de musique dénommé  » Jazz-performance 2010 « , ouvert à tous les groupes de musique ou artistes résidents au Burkina Faso. Le concours  » jazz performance 2010  » est doté de 3 prix :
 » 1er Prix : Le Saxo d’Or d’une valeur de 700.000 Fcfa
 » 2ème Prix : le Saxo d’Argent d’une valeur de 400.000 Fcfa
 » 3ème Prix : le Saxo de Bronze d’une valeur de 200.000 Fcfa
Les groupes ou artistes lauréats du Saxo d’Or et d’Argent ont bénéficié en outre d’une programmation dans le cadre de la Caravane du Jazz 2010.

DjangodOr Afrique 2010 : Burkina Faso, pays d’accueil de cette Première édition Après avoir fait le tour de l’Europe, les DjangodOr ont décidé de déposer leurs valises au plus près de leurs racines…Cet événement tant attendu des DjangodOr Afrique s’est tenu le 23 avril 2010 à Ouagadougou, dans la très belle salle du Grand Méliès au Centre Culturel Français en soirée d’ouverture du Festival  » Jazz à Ouaga « .
Une journée axée sur deux événements majeurs, la célébration de la toute première édition de cette remise de trophées en Afrique, ainsi que la commémoration du centenaire de la naissance du célèbre et talentueux Django Reinhardt !
Un programme riche en découverte et en émotion :
- Conférence sur Django Reinhardt & Master class sur le thème du Saxophone
animée par Jean-Michel Proust (Directeur du club  » Duc des Lombards « , saxophoniste et conférencier)
- Exposition photos : Dango Reinhardt
- Projection du film  » Django Legacy  » et du clip hommage  » Django 100 « .
Les invités d’honneur du concert inaugural du festival :  » Nouveau Trio Gitan  » :
Christian Escoudé, Jean-Baptiste Laya et David Reinhardt (petit-fils de Django)
Pour cette première cérémonie, un DjangodOr dans la catégorie  » prix spécial  » a été décerné à une personnalité burkinabé du monde du jazz. Ces premiers DjangodOr Afrique promettent un véritable retour aux sources, mais comme le dit le dicton africain  » la patience est un chemin d’or « … 



La naissance de la musique moderne burkinabè
31 juillet, 2010, 23:38
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Le patrimoine culturel Burkinabé se caractérise par sa diversité. Les différentes communautés ont des traits caractéristiques spécifiques et expriment leurs identités à travers la sculpture sur bois ou en bronze, l’architecture, la musique, la danse…L’un des pans importants de la culture burkinabé est le domaine de la musique et de la danse traditionnelles où on rencontre de multiples instruments de musique qui chantent et constituent des objets d’arts. Il s’agit entre autres des tambours d’aisselle, des petits tam-tams (Bendré en Mooré), la flûte traversière ; le sifflet taillé dans le bois des Lobi, la virtuose de la clarinette des Bisa.

image11.pngLa genèse de la musique moderne burkinabè remonte à la période d’avant les indépendances où il y avait quelques rares formations orchestrales qui se bornaient dans l’interprétation de titres en vogue du répertoire français, congolais et latino-américain.

L’histoire de la musique burkinabè nous est comptée par deux de nos compatriotes qui en ont consacré un ouvrage majeur qui fait autorité de par la rigueur dans la démarche qui a été la leur. Il s’agit de l’artiste musicien chercheur Oger Kaboré et Auguste Ferdinand Kaboré, ancien ministre de la Culture. Cet ouvrage, sorti en 2005, est le premier du genre, consacré à la musique moderne burkinabè. Histoire de la musique moderne burkinabè, c’est le titre de ce chef-d’œuvre dédicacé le 28 juillet 2005 sous le parrainage de Mahamoudou Ouédraogo, ancien ministre des Arts, de la Culture et de la Communication. Les 240 pages que compte l’œuvre, ont permis à ses auteurs de revenir sur la naissance de la musique moderne burkinabè, de retracer son évolution et d’ouvrir des perspectives au monde de la musique.

Le premier chapitre fait une genèse globale de la musique moderne burkinabè et passe en revue les pionniers de cette musique nationale. Le second chapitre est consacré à la période allant de 1960 à 2005. Il rend compte de l’évolution de la musique moderne sur cet épisode temporel. C’est le moment où on a vu émerger des groupes musicaux et des musiciens de renom tels que Sotigui Kouyaté, Abdoulaye Bassavé, Joseph Salambéré, Bamogo Jean Claude, Georges Ouédraogo… Au titre des groupes musicaux, on dénombre l’harmonie voltaïque, le Tenko jazz, le Super Volta…

Le troisième chapitre traite de l’arrivée de nouvelles tendances sur la scène musicale. Cette partie traite de l’irruption de nouveaux concepts avec de très jeunes musiciens qui donnent dans le rap, le zouk, le raga, le reggae… Dans cette nouvelle tendance, les auteurs ont déploré une mise à l’écart des rythmes nationaux. Ils y ont également traité des enjeux culturels et socioéconomiques de la musique moderne burkinabè.

image21.pngLa lecture de cet ouvrage permet de constater que l’intégration des langues nationales dans la musique moderne de notre pays date des années 1960-1970. C’est dire qu’avant les indépendances, les artistes musiciens modernes ne chantaient pas dans nos langues locales. A cette période, des groupes musicaux tels que l’harmonie voltaïque, de par l’originalité de leur création, sont parvenus à des sommets jamais atteints auparavant. Ce groupe musical a fait ses premiers concerts au Niger, en Côte d’Ivoire, en Guinée… des sorties qui ont connu des succès retentissants.

L’engouement des mélomanes burkinabé était tel que de nouveaux orchestres vont se former. Par la suite toute une pépinière de jeunes compositeurs appelés communément vedettes de la chanson moderne vont se lancer à la conquête du public. Ils vont véhiculer notre musique, notre culture au delà de nos frontières. De l’autre coté de l’hexagone le gandaogo nationale Georges Ouédraogo recueille un succès sans précédant et élève le niveau de la musique moderne d’inspiration traditionnelle au rang des grandes productions internationales.

Au niveau locale beaucoup de changements furent observés car certains artistes comme l’orchestre les Prophètes avec leur album Hamid Kuum , Sandwidi Pierre , Sa Boué Jean Bernard …Cependant dans la période 1980 a 1987, nous avons connu l’organisation de grands spectacles dans la cuvette du stade du 4 août qui venait d’être nouvellement construit pour le sport et la culture.

Après cette période, l’on peut aussi citer la génération de Nick Dombi, Black so man, qui lui aussi a fait des tournées chez nos voisins de la Côte d’Ivoire et même de la sous-région sans oublier le niveau local. De nos jours une nouvelle race de jeunes artistes musiciens burkinabé arpente la scène internationale et suscite nos espoirs. Au nombre de ces artistes figurent Billaka kora, le groupe Faso Kombat, le groupe Yeleen … On se souvient encore de la dernière sortie de Faso Kombat à Belfort qui a connu un énorme succès.

A partir de nos réalités ces artistes, créent essentiellement des œuvres riches et varier. Bill Aka kora s’inspire des sonorités Kassena et Faso Kombat se réfère dans le terroir mossi. Les tournées effectuées généralement par nos artistes à l’extérieur entrent dans le cadre des invitations ou d’une initiative de notre ministère en charge de la culture.

Sah Daouda Ouédraogo

Quelques références d’artistes dans la musique burkinabè actuelle

Kisito Bationo
Actualité, biographie, discographie et photos de ce musicien chanteur reggae burkinabé. Avec des extraits de chansons à écouter.
http://kizito.free.fr/index_2.htm

Negramers, formation musicale du Burkina Faso
Présentation du groupe musical burkinabé Negramers qui joue une musique basée sur les valeurs de la culture africaine : albums, paroles de chansons (en langue dioula et en français), photos. Avec des extraits de chansons en mp3 et vidéo clip.
http://www.africamusic.net/negramers/index1.htm

Kady Diarra, Musique traditionnelle du Burkina Faso et de l’Afrique de l’Ouest
Originaire de Bobo-Dioulasso et ayant grandi dans une famille de griots, Kady Diarra joue, avec son groupe, une musique où se mêlent le violon peulh et le goni du chasseur, le balafon guinéen et les tambours Bobo. Biographie, discographie, dates de concerts et informations sur les instruments traditionnels utilisés : dundum, tama, sokou, barafié, etc.
http://www.kadydiarra.com/

Kankélé, balafons et rythmes Mandingues
Groupe de musique de balafons, de danses et percussions africaines du percussionniste et balafoniste burkinabé Oumarou Bambara qui joue avec des percussionnistes français. Propositions de stages de balafon, djembé et danses africaines au Burkina Faso.
http://www.kankele.net/

Martin N’Terry, musicien reggae burkinabé
Consacré au musicien compositeur burkinabé Martin N’Terry, ce site présente sa biographie, des extraits audio de ses chansons, ses clips vidéo et des articles de presse qui lui ont été consacrés.
http://martinnterry.rendala.com/

Yé Lassina Coulibaly, musique traditionnelle et danses du Burkina Faso
Informations sur le musicien et danseur Yé Lassina Coulibaly basé à Bourges (France) : biographie, discographie, renseignements sur les stages et cours de danse et de percussion qu’il donne. Avec des extraits musicaux en MP3.
http://www.yelassina.com/

Yoni s’affiche dans l’univers musical 

Il est artiste plasticien, dessinateur. Dans sa maison sise Zone Une, un quartier à l’est deyoni.jpg la capitale burkinabè, il confectionne batiks, bandes dessinées et autres calligraphies. C’est à Bobo-Dioulasso qu’il avait commencé à exercer ce métier pour vivre. La plaque qui signale  » Ciné Oubri  » sur le fronton de la salle de cinéma du même nom, c’est lui. Lorsqu’il se met à l’ouvrage, il doit laisser le temps à la peinture de sécher sur les morceaux d’étoffes ou de tôles. Alors, au lieu de se tourner les pouces, ce jeune artiste à l’allure frêle et au regard timide, décide de s’offrir une guitare sur les cordes de laquelle, il sort des notes qui soutiennent des chansons spontanées. L’illustrateur se découvre un talent d’auteur- compositeur-chanteur. Il ne lui en faut pas plus pour parcourir les quelques centaines de mètres qui séparent son domicile de la salle de répétition de l’orchestre  » La dernière trompette « , dans lequel il va fourbir ses armes de choriste-chanteur. C’est ainsi que Yoni Abdou Dramane devient tout doucement Yoni, chanteur surpris par son propre talent. En 1999, lorsque se constituait l’Orchestre national du Burkina, il n’hésite pas à passer le test. L’audition est concluante. Depuis lors, Yoni évolue au sein de ce groupe qui excelle en interprétation de musiques d’ici et d’ailleurs. Influencé par ce méli-mélo de rythmes musicaux d’origines diverses, Yoni compose un répertoire original qui est une sorte de synthèse rythmique se situant à la croisée des chemins des sonorités dansantes et cool qui peuplent son univers quotidien. Le résultat, c’est la sortie le 02 février de l’album Song taaba (entraide), dont le titre Nonglôm  » l’Amour  » d’une beauté naturelle fait le bonheur des mélomanes burkinabè. Et pourtant, Yoni dont la maman n’a su qu’après la sortie de cette cassette qu’il faisait de la musique malgré son opposition avait tout juste voulu sortir quelque chose pour attirer l’attention sur lui, afin de pouvoir mieux vendre ses œuvres d’arts. Des batiks exportés vers l’Europe et des bandes dessinées dont certains journaux ont déjà publié des extraits entre 1998 et 2000, ça fait du bon beurre sur les épinards. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il n’avait sollicité (et obtenu) du ministre de la Culture Mahamoudou Ouédraogo, que l’enregistrement de six titres au studio du CENASA*. Ce n’est qu’après avoir pris contact avec les productions Tam-Tam, qu’il sera obligé de compléter la K7 à huit titres pour être dans les normes, d’où un enregistrement complémentaire de deux morceaux au studio la Ruche. En l’espace de deux mois, le coup d’essai de ce jeune artiste s’est avéré être un coup de maître, avec un nombre intéressant de tubes de bonne facture sur une première œuvre. Yoni qui ne s’attendait pas à tel succès en peu de temps garde tout de même la tête sur les épaules et regrette, de ne pas pouvoir rester plus souvent à la maison où de nombreux voisins viennent le féliciter. Il avoue sans ambages que ce succès lui  » fait aimer la vie.  » Bien que n’ayant  » pas pensé à la suite  » auparavant, il se trouve aujourd’hui forcé à travailler davantage dans la musique pour ne pas décevoir les nombreux fans qui se constituent progressivement autour de lui. Le génie qui sommeillait en l’artiste s’est réveillé. Le maintenir éveillé requiert un travail persévérant et un encadrement professionnel conséquent. Toutes choses qui éviteraient que Yoni soit une étoile filante. Côté inspiration, la vie de tous les jours qui, déjà lui fournissait les scénarios de ses BD, permettra à Yoni de composer toujours de belles chansons. Il dispose de nombreux titres dans sa gibecière, dont certains en gourmantchéma, sa  » langue maternelle. » La plupart des morceaux de cette première cassette sont chantés en langue nationale mooré, qu’il maîtrise mieux, lui qui est né un certain 8 janvier 1972 à Ouagadougou. A l’instar de  » La maladie d’amour  » de Michel Sardou ou de  » Diarabi  » d’Amy Koïta, le  » Nonglom  » de Yoni fait un véritable tabac dans les cœurs et les jukes-box. A juste titre, les radios locales et les discothèques du Pays des Hommes intègres saluent avec emphase la naissance de ce nouveau bébé, qui confirme la profondeur de l’esprit de créativité d’une jeune génération de musiciens locaux. 

 » Centre national des arts du spectacle et de l’audiovisuel. 

Ludovic O. Kibora 

Musiques mandingues l’intarissable source d’un art bien vivant

L’aire d’influence mandingue, qui englobe le Sud de la Mauritanie, le Sénégal, la Gambie, la Guinée, le Mali, le Nord de la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, est un fabuleux creuset de musiques. Ce sont incontestablement les plus répandues et les mieux connues des musiques africaines en France. Les peuples de ces régions – Malinké, Bambara, Soninké, Peuls, Dioulas, etc. – ont su enrichir, chacun à leur manière, un fond traditionnel musical raffiné, aussi puissamment ancré dans une même culture ancestrale qu’un tronc de baobab dans la terre de la savane. La structure de la société y est sans doute pour beaucoup. Depuis le XIIIème siècle, la caste des griots est attachée à celle des nobles. Conteur, poète et musicien, le griot remplit aussi les fonctions d’historien généalogiste des grandes familles, de chroniqueur de guerre, de conseiller, de diplomate, de gardien des us et coutumes Amadou Hampâté Bâ décrit magistralement ce que représente le griot mandingue au début de ce siècle, et son rôle primordial dans le maintien de traditions qui alimentent encore l’inspiration des musiciens modernes, descendant ou non de familles de griots.

La musique mandingue du Burkina Faso est à l’honneur depuis 1978, date où la formation de Mahama Konaté,   » Farafina « , a été créée dans un quartier effervescent de Bobo‑Dioulasso. Moins fidèle à la tradition, à laquelle Farafina reste attachée, Gabin Dabiré, musicien globe‑trotter, établi en Italie où il anime un Centre de promotion et de diffusion de la culture africaine, mêle musique indienne, chant grégorien et mélodie mandingue. Son frère Paul Victor joue de la guitare dans certains titres de l’album   » Kantômé « , publié en 1990.

Victor Démé

Un article de Wikipédia modifié à partir de sources diverses

victordm.pngIl survient toujours des miracles sur la terre d’Afrique…
Victor Démé est un chanteur du Burkina originaire de la ville de Bobo-Dioulasso, né en 1962. De famille mandingue, il a hérité la musique par sa mère, une griotte sollicitée pour les grands mariages et les baptêmes à Bobo-Dioulasso dans les années 60. Elle lui a légué cette voix poignante. De son père, il a reçu un autre savoir-faire qui se transmet de génération en génération dans la famille Démé : la couture, pratiquée par ses oncles, ses tantes, ses sœurs, ainsi que leurs ancêtres, une lignée de couturiers de l’ethnie Marka, toujours des Mandingues d’Afrique de l’Ouest.

Jeune artiste à Abidjan, il remporte plusieurs prix musicaux et se forge une solide réputation dans les clubs ivoiriens, notamment au sein du fameux orchestre Super Mandé, mené par la star Abdoulaye Diabaté. En 1987, de retour au Burkina Faso, il se fait recruter par le Suprême Comenba qui rythme les nuits de Ouagadougou. Sa cote monte, mais il tombe malade, arrête de chanter et reprend son métier de couturier.
Ce n’est qu’en 2004 qu’une équipe de jeunes français le redécouvre et lui offre enfin son premier enregistrement à plus de quarante ans. Un disque enregistré avec les moyens du bord au Burkina Faso, sorti début 2008 et qui est élu quelques mois plus tard  » meilleur album étranger » par les auditeurs de France Inter.
Voix prenante de griot, guitare limpide, Victor Démé présente ainsi au public toute la richesse de son répertoire et offre une mosaïque de folk-blues poignant, de romances mandingues intimistes, et d’influences latines, salsa et flamenco.

 » Sa musique est pure, intemporelle, son charme universel. Démé nous prend par la main et nous emmène sur les pistes africaines. Sa voix profonde nous guide, sereine et aérienne.

Sa musique est chaude comme la terre burkinabé, ses horizons dégagés comme les pistes sans fin du Sahel. Indispensable !  » Le Petit Futé « 

 » Voix aérienne, des mélodies mandingues sous influences afro-cubaines, la grâce le dispute ici à la légèreté. Un nouveau bijou du folk africain.  » Le Nouvel Observateur.

 » Dans le grand marché musical d’Afrique de l’Ouest, le Burkina Faso est souvent à la traîne. Grâce à cette petite pépite musicale, Victor Démé donne un vrai coup de projecteur sur la richesse culturelle du pays. (…) Irrésistible.  » Mondomix

Un premier album à 45 ans donc, mais plus de trente ans de carrière au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire !

Biographie

Bercé par les voix d’une mère et d’une grand-mère griottes à Bobo-Dioulasso, Victor Démé se passionne très vite pour la musique. Enfant, il écoute Salif Keita, Stevie Wonder, Manu Dibango, Kassy Mady…et rêve d’être guitariste. Un art qui ne saurait être un métier d’avenir selon ses aînés. Il rejoint ainsi son père dans son atelier de couture en Côte d’Ivoire. Mais sa guitare n’est jamais loin et il chante quasiment tous les soirs dans différents orchestres ivoiriens, notamment Super Mandé, d’Abdoulaye Diabaté.

C’est donc dans l’atelier de couture paternel en Côte d’Ivoire, à Abidjan, que le jeune Victor Démé s’exile du Burkina à l’âge de l’adolescence. Le jour, il travaille à l’atelier, et la nuit, il commence à fréquenter les clubs de la capitale et chante dans quelques petits groupes. En grandissant, il se forge une réputation dans les clubs ivoiriens, notamment au sein du fameux orchestre Super Mandé, mené par la star Abdoulaye Diabaté. Il rentre au Burkina vers 1988 pour profiter d’un nouvel élan national suite à la présidence de Thomas Sankara : en effet, peiné d’entendre les ivoiriens traiter les burkinabè de  » burkinabêtes « , il rentre au pays avec ce nouvel espoir au pouvoir que représente Thomas Sankara.  » Les burkinabè sont très travailleurs, mais toujours pour les autres. Qui va construire le pays à notre place ? Nous sommes certes pauvres, mais surtout négligents de nous-mêmes  » affirme-t-il. Il cultive alors la rizière de son grand-père et chante de douces mélodies à qui veut bien l’entendre. Des mélodies empreintes d’émotion, loin des musiques  » de consommation  » que l’on entend dans les maquis. Sur de douces notes d’influence latine ou de blues, il lance des appels à l’unité nationale, à la protection de l’environnement, ou encore à reconnaître le courage des femmes.

Le pays jouit alors de la dynamique insufflée par le révolutionnaire rouge qui, avant d’être assassiné en 87, a grandement œuvré pour la création artistique. Démé a alors 26 ans, et sa fougue musicale déborde de vigueur. Il gagne plusieurs micro-crochets, dont le concours du Centre Culturel Français de Bobo-Dioulasso organisé en partenariat avec RFI en 1989, et le premier prix de la Semaine Nationale de La Culture dans sa catégorie, en 1990. Dans les années 90, il se classera souvent dans les cinq premiers de cette compétition nationale. Il se fait recruter successivement par de grands orchestres, dont l’Echo de l’Africa et surtout le Suprême Comenba qui rythment les nuits de Ouagadougou. Dès 1989, son talent est reconnu et il reçoit le premier pris du Centre Culturel Français de Bobo-Dioulasso : un aller-retour Ouaga-Paris. Victor Démé, les pieds sur terre, lui préfère le deuxième prix… Une mobylette ! L’année suivante, il remporte également le premier prix de la Semaine Nationale de la Culture (SNC), à Bobo-Dioulasso. Il devient populaire. Mais alors que Victor Démé est devenu un chanteur populaire au Burkina, de graves accidents du destin l’éloignent de la musique pendant plusieurs années. Touché par le virus  » bamba demi  » qui lui ronge les gencives, il ne peut plus chanter pendant deux ans. Peu de temps après, il perd son épouse et doit élever seul ses filles et nièce dans les faubourgs pauvres de la ville.

Lorsqu’il tente de revenir sur le devant de la scène après cette longue absence, rien n’est facile. Pour gagner très humblement sa vie, il doit souvent se plier aux exigences des propriétaires des clubs et des maquis en interprétant des classiques de Salif Keita ou de Mory Kanté.

De ces épreuves, naît une musique profonde et, en 2004, alors qu’il se produit une nouvelle fois à la SNC, Camille Louvel, le gérant du Ouagajungle, un bar associatif de Ouagadougou où s’organisent plusieurs concerts hebdomadaires, le repère. Ce jeune français est donc séduit par l’étendue d’influences musicales de Victor Démé et décide de le soutenir. De cette amitié avec Camille Louvel, nait donc en 2007 son premier album, que Camille Louvet et le journaliste David Commeillas en reportage à Ouagadougou, produisent ensemble.

Victor Démé s’entoure pour se faire de jeunes musiciens et travaille ses titres dans un petit studio bricolé. La sortie du disque est un succès immédiat ! Et Victor Démé, qui n’en revient toujours pas, se retrouve sur les scènes parisiennes quelques semaines après. Début 2009, il était en tournée dans toute l’Afrique de l’Ouest, puis en France, et préparait un nouvel album avec davantage de titres en français. Ce disque modeste s’est vendu à quarante mille exemplaires et le chanteur donne régulièrement des concerts à Londres, à Berlin et dans toute l’Europe. Seul regret : impossible d’acheter son album en Afrique !

À 46 ans, Démé enregistre donc une mosaïque singulière de mélodies folk-blues, de petites romances mandingues intimistes, et d’influence latine, salsa et flamenco. En langage dioula,   » Burkina Mousso «   est un hommage à toutes les femmes burkinabé  » ayant construit ce pays de leurs mains  «   comme le chante Démé. Ses textes appellent à la solidarité nationale ( » Peuple burkinabé « ), prônent la tolérance envers son prochain ( » Djôn’maya « ), et tissent des hymnes à la grâce féminine ( » Sabu  »). Le menu s’achève sur deux titres de musique traditionnelle mandingue, et ce disque, qui porte son nom,   » Victor Démé « , présente ainsi au public toute la richesse de son répertoire.

Les producteurs Camille Louvel et David Commeillas espèrent faire distribuer le disque en Europe, mais aucun label ne veut s’engager sur cet opus à petit budget. Ils font donc appel aux activistes de Soundicate, Romain Germa et Nicolas Maslowski, pour fonder un label, Chapa Blues Records, dans le but de développer eux-mêmes la carrière de Victor Démé en Europe. Victor Démé vit toujours au Burkina où il prépare son second album pour 2010.

Voici la page tirée du blog « MySpace » de Victor Démé :

« Après 30 ans de carriére au Burkina Faso, le chanteur mandingue sort enfin son premier album.
« Jouer du Blues, c’est comme être doublement noir !  » clamait John Lee Hooker. Le blues, Victor Démé l’a vécu autant qu’il l’a chanté. Agé de 45 ans, il est veuf depuis 2005. Il élève trois de ses six filles dans une cour commune sans eau ni électricité, dans un faubourg rupestre de Bobo-Dioulasso, la seconde ville du Burkina Faso, un endroit ou le blues peut aisément prendre racine. Démé ne s’en cache pas:  » Je n’ai jamais eu que ma guitare pour m’en sortir, et ma machine à coudre. ». Il a grandi dans une famille de l’ethnie Marka, traditionnellement des couturiers mandingues comme son propre père. « Nous sommes tous des artistes  » dit-t-il simplement pour signifier que comme la musique, la couture requiert de la technique et de l’inspiration.
Sa mère, Aminata Démé, était l’une des griottes les plus célèbres de la ville, elle lui a transmis ses talents vocaux. Enfant, Démé apprend le chant auprès d’elle avant de se rebeller, de s’exiler en Cote d’Ivoire et de quitter sa tradition musulmane pour se convertir au catholicisme. Il rejoint l’atelier de couture de son père à Abidjan, et se fait baptiser sous le nom de Saïbu  » Victor  » Démé. Il se forge ensuite une réputation en chantant dans les clubs ivoiriens au sein du fameux orchestre Super Mandé, mené par la star Abdoulaye Diabaté. Il enregistre un premier album pour un producteur notoire, dont il préfère aujourd’hui taire le nom puisque le disque n’est jamais sorti. Puis le il rentre au Burkina vers 1988 pour profiter d’un nouvel élan national. Le pays jouit alors de la dynamique insufflée par le révolutionnaire rouge Thomas Sankara, qui avant d’être assassiné en 87, a grandement œuvré pour la création artistique. Démé a 26 ans, et sa fougue musicale déborde de vigueur. Il gagne plusieurs micro-crochets, dont le concours du Centre Culturel Français de Bobo-Dioulasso organisé en partenariat avec RFI en 1989, et le premier prix de la Semaine National de La Culture, en 90 et 94. Il se fait ensuite recruter successivement par de grands orchestres, dont l’Echo de l’Africa et surtout le célèbre Suprême Comenba qui rythme les nuits de Ouagadougou. Pour gagner sa vie, il doit parfois se plier aux exigences des propriétaires des clubs et maquis en interprétant des classiques de Salif Keita, de Mory Kanté, ou des standards salsa. L’Afrique de l’Ouest a toujours embrassé la musique latine, depuis le milieu du siècle dernier. « C’était le son de nos tantes et de nos tontons. On les voyait danser pendant les soirées, ces rythmes représentaient la fête, ils sont devenus naturels pour nous. Mais outre la salsa et le griottisme, ma base reste toujours l’afro-mandingue, le blues.  »
Alors que Démé est devenu un chanteur de référence dans tous le pays, la poisse s’acharne encore sur son destin: Atteint d’un virus grave qui lui ronge les gencives (le  » bamba demi « ), il devra s’arrêter de chanter pendant deux ans, avant même d’avoir pu déposer sur un album les chansons ayant forgé sa réputation dans l’underground.  » À l’époque, il existait un seul studio d’enregistrement professionnel au Burkina, le studio Seydoni à Ouagadougou qui appartient à l’état, et qui coûte plusieurs dizaines de milliers de CFA par jour. Je n’ai jamais rencontré les bonnes personnes pour m’y inviter. Ensuite, quand la maladie m’est tombée dessus, j’ai cru qu’il était trop tard, que ma chance était passée. Alors je me suis remis à la couture.  »
En 2004, Démé se lie d’amitié avec Camille Louvel, le gérant du OuagaJungle, un maquis de Ouagadougou ou s’organise quelques concerts. Deux plus tard, ils décident ensemble d’enregistrer un album dans le modeste studio que Camille a bricolé au fond de son jardin à Ouagadougou. Il s’agit simplement de deux pièces séparées par un pare-brise de camion et équipées d’une vieille console 16 pistes. Mais le manque de moyen n’effraie pas les deux complices, qui se rappellent que certains de leurs disques préférés ont aussi été conçus dans des conditions rudimentaires, tel  » Niafunké  » d’Ali Farka Touré en Afrique ou  » The Headphone Masterpiece  » de Cody Chesnutt aux Etats-Unis. Démé enregistre donc un premier album, loin des modes coupé-décalés qui submergent actuellement les radios et les clubs au Burkina. Son disque offre une mosaïque singulière de folk-blues poignant, de petites romances mandingues intimistes, et d’influences latines, salsa et flamenco. « Burkina Mousso  » est un hommage à toutes les femmes burkinabés « ayant construit ce pays de leurs mains  » comme le chante Démé. Ses textes appellent à la solidarité nationale ( » Peuple burkinabé « ), prônent la tolérance envers son prochain ( » Djomaya « ), et tissent des hymnes à la grâce féminine (« Sabu « ). Le tracklisting s’achève avec deux titres de Djourou Bambara, la musique traditionnelle de la région. Après l’enregistrement du disque, ses récents concerts au Centre Culturel Français et dans les grands maquis de Ouagadougou ont prouvé que le public Burkinabé ne l’avait pas oublié. Démé déclare aujourd’hui :  » Je ne pensais pas pouvoir renaître ainsi musicalement. ». Avec une partie de l’avance qu’il a reçue pour ce disque, il s’est acheté une nouvelle guitare. Et une nouvelle machine à coudre.
L’album de Victor Démé est la première sortie du label Chapa Records, nouvelle structure active entre Ouagadougou, Paris… Et le reste du monde.

Adama Dramé

Adama Dramé est un percussionniste burkinabé, né en 1954 à Nouna, Burkina Faso.

Biographie

dram2.jpgAdama, est né le 7 juin 1954 à Nouna dans la province de la Kossi, ville située à 250 km de Bobo-Dioulasso et à 320 km Ouagadougou. Il fit l’école primaire de cette ville de 1962 à 1966.

Son père Salifou Dramé fut musicien de profession. Il a eu à son actif 4 disques 78 tours parus chez OPIKA au Congo Belge entre 1954 et 1956. Il est décédé en 1996.

Sa mère Assita Koné fut elle aussi chanteuse professionnelle. Elle est arrachée à notre affection en 1992. Adama Dramé a une vie conjugale très riche.

Mariam Silla qui elle a participé au tournage de tous ses albums et enfin Adjara Cissé qui l’a conduit dans plusieurs de ses tournées et un Solo dans son Album en live.

Adama Dramé est issu d’une famille de musiciens et de conteurs, gardiens de la tradition, des djélis, que l’on nomme griots en français. De culture malinké, il devient musicien professionnel dès l’âge de douze ans. Il fait son apprentissage dans les cérémonies traditionnelles (naissances, baptêmes, mariages…). Devenu Maître-Djembé, Adama revendique son identité africaine et sa fidélité à ses traditions. Griot d’aujourd’hui, il a su communiquer cet amour de la tradition, de la musique et de l’Afrique sur des scènes du monde entier. Depuis 1979, il propage son savoir et la science de son instrument (le djembé) de l’Afrique à l’Europe en passant par l’Amérique. Ses dons de pédagogue l’ont amené durant ses stages et master class à former de nombreux percussionnistes. Adama Dramé lui-même, son instrument et ses musiciens ont enflammé de nombreux spectacles mêlant la musique, danses et chansons. Ces multiples voyages l’ont amené à s’ouvrir à d’autres cultures, d’autres musiques et surtout à collaborer avec des musiciens européens tels que : le Royal de Luxe, André Ceccarelli, Bernard Lubat, Marc Vella, le New Ensemble d’Amsterdam, Jean-Philippe Riquiel, la troupe Black Blanc Beur, ou Les Percussions de Strasbourg…

Discographie

40° anniversaire (2006 – Sunset France)

Carrière Professionnelle

Le jeune Dramé a appris très tôt la musique. Depuis l’école primaire, il a pris goût à cet art. A neuf ans déjà de retour de l’école à 17heures, il accompagnait l’orchestre de son père. En 1966, il décida d’abandonner l’école à la surprise générale de ses camarades et de son instituteur. Lui-même fut surpris de cette décision car il ne comprenait pas ce qui lui arrivait.

Une fois dans l’arène de la musique, il eut au début de sérieuses difficultés car son père ne lui faisait aucune concession. Mais il comprit plus tard que c’était la voie d’un véritable succès musical. Après plusieurs années d’apprentissage, il jeune Dramé ayant acquis quelques expériences remplaça sa grande sœur qui accompagnait son père dans la percussion. Petit à petit, il se professionnalise.

A la fin de la récolte, il parcourait avec l’orchestre de son père dans toutes les provinces de la Haute Volta pour animer des fêtes villageoises. Ce fut une belle épreuve pour lui car dit-il, il fallait tenir toute la nuit. Il allait vraiment connaître son sacre à Ouagadougou. Vers 1970 son père fut invité à Ouagadougou. Adama Dramé devait découvrir un nouvel univers car dit-il :  » J’étais fou de joie car j’allais enfin voir la capitale avec ses voitures et ses éclairages « . L’occasion fut belle. Il entrait au ballet de la volta dirigé par Sotigui Kouyaté, où il s’est perfectionné d’avantage.

Il fit des tournées en Cote d’Ivoire et au Niger. De là il quittera la troupe de son père pour s’installer comme soliste Djeméfola à Bobo-Dioulasso au côté du maître Babila Diabaté et de Yaya de nationalité Guinéenne. Mais le jeune Dramé eut des débuts difficiles avec cette troupe compte tenu da sa jeunesse. Plus tard, il finira par s’imposer. On le surnomma Super Djembés. Il était convié très souvent avec Baba Kouyaté et Tamini aux animations des mariages. Il eut l’occasion d’être invité un jour à Bouaké en Cote d’ivoire, pays frontalier avec le Burkina pour animer un mariage. Profitant de l’occasion, il s’installa à Bouaké où il faisait bon vivre et où le mot étranger était loin dans les ténèbres de la violence. Bouaké était pour lui un grand carrefour culturel. C’est d’ailleurs dans cette ville qu’il a créé le ballet national de Cote d’Ivoire. C’est à Bouaké que sa carrière professionnelle va s’internationaliser d’avantage.
C’est dans cette ville ivoirienne en 1976 qu’il va faire connaissance de Bernard Mondet, alors en poste qui enregistra son premier disque paru sous le label de l’UNESCO. Monsieur Mondet fut aussi promoteur d’Adama Dramé au premier festival du Bois de la Bâtie en Suisse.

  • 1966 : Apprentissage professionnel avec son père
  • 1970 – 1972 : Percussionniste   » Les ballets de la volta  »
  • 1974 : Invité à Bouaké (République de Côte D’ivoire)
  • 1979 : Premier spectacle solo au festival   » Bois de la bâtie «   en Suisse
  • 1980 – 1985 : Festival de Montreux – Nyons – Bâle – Zurich – Root Racin – Lezin – Festival de la cité – Lausane (Suisse) – Festival de percussion de Fribourg I B – Frankfurt (Allemagne)
  • 1986 : Festival international de percussion de percussion de la Guadeloupe – Point à Pitre – Basse Terre
  • 1987 : Tournée au Kenya – Burundi – Malawi – Ile Maurice – Comores – Ouganda
  • 1989 : Ecole de danse Alvin Nely New York avec la percussion Montou de Chicago (USA)
  • 1990 : Création de l’ensemble  «   FOLIBA  «   avec 35 artistes
  • 1991 : Première création du FOLIBA  «   SOS tradition  »
  • 1992 : Création de la pièce théâtrale   » Yerélon (dignité)  «   qui a été joué à Bouaké et Abidjan
  • 1993 : Création de la pièce   » Dougoukolo (La terre)  »
  • 1994 : Tournée avec la pièce  «   Dougoukolo  «   (25 artistes) à Steene festival festival – Anvers – Gand (Belgique) – Amsterdam – Utrecht – La haie(Hollande) – Montauban (France) – Villanova (Espagne) Septembre 1994 : Festival Arts Alyve Johannesburg (Afrique du Sud) et Harare (Zimbabwe)
  • 1995 : Festival d’Avignon avec Marc Vella.
  • 1996 : Célébration des 30 ans de musique.
  • 1997 : Spectacle à l’Olympia avec Marc Vella.
  • 1998 : Tournée avec le Royal de Lux (52 musiciens) : Retour d’Afrique.
  • 1999 : Kounda de Christian Laubat avec les Percussions de Strasbourg.
  • 1999 : C.C.F. G. M. De Ouagadougou ; fête de la musique.
  • 2000 : Festival d’art lyrique d’Aix en Provence. 
  • 2001 : Création au centre Sindi International avec 30 musiciens de Grenoble au CCF de Bobo et de Ouagadougou.
  • 2002 : Célébration ans de musique à Bobo.
  • 2003 : Création confrontation au centre Sindi International avec Win Henrich jouée à Bobo et Ouaga puis tournée en Belgique et Hollande.
  • 2003 : Ouverture de Salifou Studio 14 par le colonel Mamadou Djerma. 
  • 2004 : Fête de la musique : direction et création de Percussion Nord-Sud avec 300 percussions.
    2004 : Soirée de gala à la Présidence du Faso. 
  • 2006 : Festivités des 40ans de Carrière à Bobo-Dioulasso et à Ouagadougou.
    Septembre et Octobre, tournée Scandinave, Suède (11/2006 Jazz Festival UMEA), Finlande (11/2006 Tampere Jazz, Happening, Trio Jazz avec Jean Jacques Avnel et François Aulaind), Estonie Norvège.

Création Internationale

  • 1993 – 1994 : Avec Marc Vella, pianiste classique, interprète français, Festival des musique Métis (Angoulème) – New Morning (Paris) – Moulin à Danse (Genève) – Centre Wallonie de Bruxelles (Paris) – Maison de la culture Elancourt (France)
  • 1994 : Création avec les percussions de Strasbourg (Commande d’ Etat). Compositeur : Jean Pierre Douet
    1994 : Première dans le cadre du festival de 38 rugissants (Grenoble)
    1994 : Son d’Hiver – Théâtre Paul Eluard (Choisy le Roi)

Activités

Spectacles

Après avoir accompli son Hadj en 2007, El Hadj Adama Dramé présente son nouvel album Koulekan  » Hurlement « , mosaïque de ses créations :  » je hurle de douleur de voir les autres souffrir, je hurle de notre indifférence, je hurle de l’injustice sociale, je hurle de l’impunité, je hurle pour l’avenir, la Paix, le progrès, la cohésion sociale et l’identité. Hurlons tous ensemble ! «  

Amadou Kiénou

Un article de Wikipédia.

Amadou Kiénou est un danseur et un musicien auteur-compositeur burkinabé né à Ouagadougou (Burkina Faso).

Biographie

Né à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, dans une famille de griots d’origine dafing, il est le septième fils de Baba Kiénou. Dès sa petite enfance, il est initié à la muskinou.jpgique. Également sportif, il participe à des tournois et des compétitions de football et d’athlétisme au sein de l’Institut national de la Jeunesse et des Sports du Burkina Faso.

Il consacre cependant sa vie à la musique et à la danse. Il joue de plusieurs instruments traditionnels comme le djembé, le balafon, le doundoun, le tama et le n’goni.

Premier soliste de l’Ensemble Instrumental du Burkina Faso en 1986, il intègre en 1988 la compagnie Wande de Moussognouma Kouyate, puis en 1989 l’Ensemble artistique de Désiré Bonogo dans lequel il devient le principal percussionniste. Entre 1992 et 1994, il compose des musiques pour des créations de danse contemporaine sous la direction de Lassane Congo.

En 1995, il crée avec des membres de sa famille (frères, sœurs, cousins, cousines) un groupe dénommé Amadou Kiénou et l’Ensemble Fôteban. Il travaille également avec le chorégraphe Salia Sanou sur des projets de formation.

Discographie

  • 1999 : Aya Fo
  • 2004 : Sya

Farafina

Un article de Wikipédia.

Farafina est un groupe musical burkinabé fondé au début des années 1980 par le célèbre balafoniste Mahama Konaté.

farafina.jpgIl est désormais dirigé par Souleymane Sanou dit  » Mani  » qui conduit le groupe à travers le monde, multipliant les collaborations prestigieuses. Le groupe a été invité par les Rollin Stones à participer à l’enregistrement de Continental Drift (Rolling Stones Records) ; ils ont aussi enregistré Flash of the Spirit, avec Jon Hassell (Intuition Music et Média, 1987), ou encore Beauty, avec Ryuichi Sakamoto, 3 titres (CDV-US 14, 1989). Ils ont joué pour un concert Hommage à Nelson Mandela à Wembley en 1988.

Son Histoire
Tournant depuis plusieurs années aux quatre coins du monde, le groupe Farafina du Burkina-Faso est devenu un ambassadeur remarqué de ce pays particulièrement accueillant d’Afrique de l’Ouest.
Fondé au début des années quatre-vingts, Farafina délivre une musique authentique, inspirée des danses et chants traditionnels des griots par les lignes mélodiques des balafons, de la flûte et des koras. Bien que jouant avec des instruments traditionnels, leur musique est cependant contemporaine dans le sens où les compositions abordent des thèmes d’actualité, portant un regard à la fois critique et plein d’espoir sur les réalités africaines d’aujourd’hui.
Au cours de son odyssée de près de 20 ans, le groupe a forcément connu des changements. Ainsi son fondateur Mahama Konaté a quitté la formation en 1991. D’autres sont partis et certains sont décédés. De nouveaux et jeunes musiciens ont ainsi rejoint le groupe. Ils viennent tous de l’Ecole Farafina, appelée ainsi car elle répond à une tradition toute africaine qui voit les enfants dès leur plus jeune âge suivre les aînés dans leurs concerts et chercher ensuite à jouer la musique qu’ils ont entendue. Ainsi se forge une étonnante et remarquable continuité musicale.
L’aspect unique de Farafina réside dans sa faculté de faire évoluer sa musique sans renier pour autant ses instruments traditionnels. Ainsi, tout en intégrant des formes orchestrales et mélodiques nouvelles, les balafons, koras, flûtes, djembés, tama, bara sont toujours là.
Bien sûr, de nouvelles sonorités sont venues s’y ajouter comme la guitare ou les claviers, ou encore l’arrivée d’une voix féminine qui apporte une couleur nouvelle à cet ensemble jusqu’alors exclusivement masculin.

Nouvelle tournée en Europe de Farafina

2008 : année du renouveau !

La nouvelle formation a revendiqué un retour aux sources côté instrumentation tout en créant une musique empreinte d’originalité et de modernité.

 » Je suis heureux de pouvoir présenter sur scène Farafina dans sa nouvelle formation intégrant de jeunes musiciens talentueux. Le nouveau répertoire démontre notre faculté d’évoluer tout en gardant à l’esprit les valeurs fondamentales qui ont forgé la réputation de Farafina. « 

Saramaya

Un article de Wikipédia

Saramaya est un groupe musical de percussionnistes du Burkina Faso.

Formé de Désiré Ouattara, fondateur du groupe, Moussa Dembélé, Dikalia Diarra, Assita Sanou et de Soungalo Sanou, Saramaya a été créé dans les années 90.

Désiré, Moussa, Assita, Soungalo et Diakalia.

Désiré Ouattara est un enfant de Bolomakoté, le quartier de la musique à Bobo-Dioulasso au Burkina Faso. Il est le fondateur du groupe et djembéfola solo.

C’est sur des boîtes de conserve qu’il apprend dès son plus jeune âge les rythmes de sa région. Mais, c’est à l’école qu’il joue pour la première fois sur un djembé en 1984, à l’âge de 10 ans.

Sankara est alors Président de cet état africain auquel il donne le nom de Burkina Faso : le pays des hommes intègres. Amoureux des enfants et de la justice sociale, il crée dans les milieux scolaires des troupes de danse de musiques traditionnelles. C’est ainsi que Désiré Ouattara devint le djembéfola de son école. Commence alors son parcours musical.

Reconnu pour ses qualités de percussionniste, il joue régulièrement sur les instruments des autres. En 1993, il possède enfin son premier djembé. Cette même année, il entre dans la troupe Farafina Lili de Mahama Konate, vieux balafoniste de grande renommée nationale et internationale, qui après Farafina crée ce nouveau groupe de jeunes musiciens. Débutant au bara, Désiré Ouattara devient rapidement le djembéfola vedette du groupe qui commence une tournée en France en 1996 et 1997.

Aux qualités multiples, Désiré Ouattara monte en 1994 un ballet en tant que metteur en scène-percussionniste pour les étudiants de l’université de Ouagadougou. Sa création obtient le 2e Prix du Club UNESCO.

Aujourd’hui, avec les enseignements du vieux musicien de talent Mahama Konate et ses propres qualités artistiques, il présente le groupe Saramaya dont le nom révèle la finalité des musiciens : transmettre la musique traditionnelle africaine dans un sens d’ouverture et d’enrichissement.

Moussa Dembele appartient à une famille de musiciens depuis plusieurs générations. Il joue le balafon et le djembé solo et accompagnement, ainsi que le dum, le n’goni.

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En écoutant son père jouer du balafon dans les cabarets, il s’initie, dès l’âge de dix ans, à cet instrument en tapant sur des boîtes de lait concentré. Avec son grand-père, il apprend le n’tama (petite percussion que l’on place sous le bras). Moussa DEMBELE est polyvalent; en suivant son père, il a pu devenir un artiste accompli sur l’ensemble des percussions : balafon, djembé, bara et n’tama.A 15 ans, il fait partie du groupe BENKADI dans lequel son père joue du balafon et lui du bara. En 1992, il participe à la semaine nationale de la culture, manifestation où se produisent les plus grands artistes du Burkina Faso. En 1993, il rejoint à 17 ans, Sababougnouma, fondé par Mahama Konate pour jouer dans les fêtes quand il est en tournée. Moussa Dembele joue de tous les instruments et se perfectionne au balafon. Le groupe est sélectionné pour le festival 1994 de Ouagadougou.

Fin 1997, Moussa Dembele rejoint Mahama Konate et Farafina Lili et participe à un festival au Niger. Il s’associe en 1998 à Désiré Ouattara et poursuit sa carrière dans Saramaya où il joue du balafon, mais aussi du djembé, du bara et du n’goni.

image4.pngDiakalia Diarra  est né à Bobo-Dioulasso en 1974. Fils de griot et donc griot lui-même, il suivit, toute sa jeunesse, son père, à travers le Burkina Faso et le Mali pour jouer dans les cérémonies de villages. Il joue le dum-dum, le n’goni ainsi que le djembé et le balafon.

Il jouait alors du balafon, du djembé et du dum-dum. Il continua de voyager avec ses frères pour perpétuer la tradition issue de son père et explora un autre instrument, le n’goni.

C’est cette harpe-luth qu’il choisira pour créer ses propres chansons et qu’il associera au groupe Saramaya avec lequel il joue depuis 1999. Diakalia Diarra a participé aux groupes : Ensemble de Kourouma en 1996, Ere Man Kono en 1997, Allah Man Kono en 1998, puis Saramaya.

image6.pngAssita Sanou, danseuse et chanteuse du groupe, est issue d’une famille forgeronne. Elle commence à chanter dès l’âge de cinq ans, en suivant sa grande sœur, danseuse, chanteuse et actrice dans la troupe Tiefo Aroro Ouattara.

A sept ans, elle est sollicitée par le metteur en scène de cette troupe. En 1992, elle est appelée dans la troupe de la 2ème région militaire et obtient le 1er prix à la Semaine Nationale de Culture. En 1996, se crée à Bolomakoté, le groupe Farafina Yélemba dont elle fait partie ; elle obtient à nouveau le 1er Prix de la Semaine de Culture en 1998.

Repérée par le Ministre de la Culture du Burkina Faso, elle est invitée au Festival Lafi en Belgique en 1999. Dès son retour, elle est sollicitée par Saramaya et y diffuse la marque de son talent en chant, musique et danse.

Soungalo Sanou est le plus jeune de la troupe. Enfant de Bobomakoté, il commenceimage7.png à jouer dans les Cabarets. Il joue le balafon et le djembé.

En 1993, il est envoyé à Banfora (85 km de Bobo) au sud du Burkina Faso, près de la frontière avec la République de Côte d’Ivoire, pour une formation musicale de trois ans. Il y assure la maîtrise technique du balafon et du djembé. En 1996, premier voyage en France et sur l’île de la Réunion.

En 1997, il est sollicité par le groupe Sababougnouma pour être soliste au balafon. En 1998, il voyage en France avec toute la troupe sollicitée par Adama Drame pour de grands spectacles avec le Royal de Lux, pour le retour du Géant d’Afrique.

En 1999, à la demande de Désiré, Soungalo Sanou rejoint Saramaya où il accompagne Moussa au balafon, et au djembé.

C’est là tout le sens de Saramaya.
Un cœur pur qui s’engage sur la voie de l’échange culturel, musical et humain.
Et c’est à votre Sara qu’il ambitionne de s’adresser.



Le théâtre au Burkina-Faso
31 juillet, 2010, 23:22
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 Le théâtre du Burkina Faso associe l’expression théâtrale traditionnelle Burkinabé aux influences coloniales et aux efforts post-coloniaux pour inciter la production d’un théâtre national authentiquement burkinabé. L’expression théâtrale a longtemps consisté en des cérémonies rituelles traditionnelles des nombreux groupes ethniques du Burkina Faso sous forme de danses avec des masques. Le théâtre de style occidental est lui apparu durant la période coloniale, essentiellement influencé par le théâtre français. Avec l’accession à l’indépendance, est né un nouveau style de théâtre inspiré par le théâtre de rue, et destiné à instruire de façon ludique les populations du Burkina Faso.

Théâtre traditionnel

Avant le colonialisme, la vie quotidienne de chaque ethnie du Burkina Faso étaient racontées au moyen de modes d’expression rituels. Ces jeux d’expression étaient différents suivant les ethnies, mais comportaient souvent de la danse et l’utilisation de masques. Ainsi, l’ethnie Bwa utilisait des masques tribaux pour représenter les esprits durant les danses les jours du marché, aux obsèques et lors des cérémonies initiatiques dans le but de mieux communiquer avec les esprits protecteurs. Par exemple le peuple Dagari, durant les cérémonies d’obsèques, jouait devant le cadavre, avec le dessein de reproduire les moments importants de sa vie. Ces pratiques, principalement de nature religieuse, s’éteignent progressivement mais elles exercent toujours une influence significative sur le théâtre Burkinabé moderne.

Théâtre inspiré de l’expression scénique française :

La Haute Volta, colonie de l’Afrique occidentale française, a été constituée le 1er mars 1919. Elle est devenue la République de Haute Volta en 1958 et est devenue indépendante de la France en 1960.

Durant la période coloniale, il n’y eut pas de réelle émergence d’un théâtre national, les troupes Burkinabé se confondant avec celles du reste de l’Afrique occidentale Française. Dans les années 1930 et 1940, des étudiants Burkinabé ont étudié à l’École Normale William Ponty à Dakar, au Sénégal, et furent considérablement influencés par le théâtre Occidental contemporain.

En 1950, après la nomination de Bernard Cornut-Gentil en tant que Haut commissaire de l’Afrique occidentale française, il a été décidé de développer des centres culturels dans les villes importantes de la fédération d’Afrique Occidentale Française et des festivals d’art dramatique de qualité furent organisés.

En 1955 et 1957, la Troupe de Centre Culturel Banfora obtint un prix lors de ces festivals d’art dramatique d’Afrique occidentale.

Influencé par la France, le théâtre de style occidental se généralisa en Afrique Occidentale. Même l’église Chrétienne, précédemment réticente à utiliser le théâtre pour évangéliser les populations, craignant d’être assimilée par cette pratique aux communautés animistes traditionnelles, se mit à former des troupes pour se faire.

Aux décours de l’indépendance :

Dès 1971, le théâtre professionnel du Burkina Faso se mit à émerger lorsque le gouvernement créa une Direction de la Culture afin de diriger les affaires culturelles.

Cet organisme organisa un festival culturel annuel appelé  » semaines de la jeunesse « , ce festival ayant pour mission de développer le théâtre en milieu rural. Depuis 1983, la semaine de la jeunesse a été remplacée par la Semaine de la Culture nationale du Burkina Faso, manifestation biennale en alternance avec le FESPACO, festival du cinéma.

Le désir de développer le théâtre en milieu rural engendra la création du « théâtre social ».

En 1978, Prosper Kampaoré fonda l’Atelier-Théâtre Burkinabè (ATB), une troupe composée d’acteurs volontaires pour mettre leur compétence au service du développement culturel du peuple burkinabé. L’ATB a été en partie inspiré par le théâtre forum de directeur brésilien Augusto Boal.

En 1989, le Burkina Faso a organisé la conférence du Théâtre forum de langue française.

Dans les années 1990, l’industrie de théâtre a bénéficié de la constitution de deux institutions éducatives. En 1990, le metteur en scène Jean-Pierre Guingané a fondé l’école de l’UNEDO (l’Union des Ensembles Dramatiques de Ouagadougou) destinée à la formation d’acteurs de théâtre.

En 1999, Prosper Kampaoré a ouvert un autre centre de formation au théâtre pour développer des projets populaires de théâtre.

Quelques salles et compagnies

Théâtre de la Fraternité
Espace Culturel Gambidi ; Ouagadougou ;
Directeur : Jean Pierre Guingané

Hébergé à l’Espace Culturel Gambidi, le Théâtre de la Fraternité a été créé en 1975 par Jean Pierre Guingané avec pour objectifs :

- participer, à travers des activités et actions multiformes, à la promotion et au développement des arts du spectacle vivant.

- apporter un soutien aux créateurs et artistes africains, pour leur permettre de mieux exercer leur métier dans une optique de professionnalisation.

- stimuler la réflexion sur l’évolution de la vie culturelle et de la place de l’art dans le développement social et économique des pays africains.

Le Théâtre de la Fraternité et son Directeur, Jean Pierre Guingané sont les organisateurs du Festival International de Théâtre et de Marionnettes de Ouagadougou (FITMO)

Atelier Théâtre Burkinabè

Ouagadougou ; Directeur : M. Prosper Kompaoré

Fondé en juin 1978 par Prosper Kompaoré, l’Atelier Théâtre Burkinabé (A.T.B.) a pour objectifs – la promotion d’une dramaturgie africaine inspirée des réalités culturelles du Burkina Faso;
- l’éducation, la sensibilisation et la conscientisation aux problèmes liés au développement socio-économique, culturel et technique,

- la formation en techniques théâtrales, plus particulièrement dans le domaine du théâtre d’intervention sociale ;

- la promotion de la pratique du Théâtre pour le Développement au Burkina Faso et en Afrique.
L’Atelier Théâtre Burkinabé et son Directeur, Prosper Kpmpaoré sont les organisateurs du Festival International du Théâtre pour le Développement (FITD)

Pour en savoir plus visitez le site Internet de l’ATB : http://www.atb.bf/

Compagnie Feeran

Ouagadougou ; Directeur : M. Amadou Bourou

Crée en 1990, la compagnie Feeren, constituée de douze membres permanents est une stucture théâtrale professionnelle.

Avec des représentations destinées à tout public, elle consacre néanmoins, une grande partie de ses créations au public jeune. Pour qui, elle poursuit un programme d’éveil culturel et artistique articulé autour de la constitution du Réseau des Initiatives Culturelles et Artistiques dans l’Education (Réseau ICARE)

Compagnie Marbayassa

Ouagadougou ; Directeur artistique : M. Issa Sinare
La Compagnie Marbayassa a été créée en 1995.
A travers le théâtre, le conte, la musique et la danse, elle ambitionne de « contribuer à l’émergence d’une conscience de la dimension culturelle du développement et sa prise en compte dans toute action émancipatrice. »
Ses objectifs :
- contribuer à la promotion des arts du spectacle ;
- assurer la formation et l’animation de groupes ;
-participer à l’échange culturel entre les peuples.
La Compagnie Marbayassa a participé au FITD en 1996 à Ouagadougou, au Festival de la Rue à Grand-Bassam (Côte d’Ivoire) en 1999. En 2000, elle a été lauréate du Grand Prix National de Théâtre du Burkina Faso pour son spectacle : « Ici, la vie est belle ».

Compagnie Fallingua

Ouagadougou ; directeur: Etienne Minoungou
L’ambition de la Compagnie Falingua est de faire du théâtre un maillon de la revalorisation du patrimoine culturel, de l’impliquer dans les actions éducatives, de développer le brassage culturel, et d’assurer des formations artistiques et techniques en art du spectacle.

Compagnie Kaset’Nooma

Ouagadougou ; directrice: Anne-Marie BERE
La compagnie Kaset’Nooma a été créée en 1992 avec l’ambition de favoriser l’accès des femmes aux activités théâtrales. Elle se veut professionnelle. A ce titre, elle organise régulièrement des stages de formation au métier d’acteur. Les intervenants à ses stages sont souvent des professionnels internationaux, partenaires des productions théâtrales de la troupe.

Compagnie du Fil

Ouagadougou ; directeur : M. Athanase Kabre
La Compagnie du Fil est une troupe de marionnettistes créée en 1998 par l’association Actions Jeunes Education (AJE), dont elle partage les objectifs d’action sociale : sensibiliser les jeunes aux problèmes du développement, contribuer à leur éducation civique et morale en créant un cadre d’expression culturelle socialisant.
En 2000, la compagnie du Fil a présenté sa première création : « Le Solstice » au CCF et au Festival International de Théâtre et de Marionnettes de Ouagadougou.
Son dernier « La pirogue » a fait l’ouverture du dernier FITMO en novembre 2001 avant de participer à une tournée internationale dans les Centres Culturels Français des pays de l’Afrique de l’ouest.

Théâtr’Evasion

Ouagadougou ; directeur  M . Ildevert Meda & Nazaire Erick Zongo
Le Théâtr’Evasion est une jeune troupe de Ouagadougou, qui n’hésite pas à affronter les difficultés du théâtre mondial. Elle a recemment monté « La noce chez les petits bourgeois de Bertold Brecht » présentée au public de Ouagadougou, mais ausi à Niamey.
Elle envisageait de s’affronter aux textes de Karl Valentin, grande figure du café-théâtre munichois des années vingt et trente, dans le cadre d’un stage de formation international à Niamey quand leurs travaux furent interrompus par des mouvements sociaux aux Niger.

Traces Théâtre

Bobo Dioulasso ; directeur : M. Moussa Sanou
Installé à Bobo Dioulasso, le Traces Théâtre défend les grands auteurs dramatiques africains tout en maintenant une activité militante de théâtre d’action sociale. La troupe a été lauréate du Grand Prix National du Théâtre 1997.

Compagnie théâtrale  » le Roseau »

Ouagadougou ; Directeur : M Alram Nguebnan Ngonnlindamlemgoto
Adepte du théâtre d’intervention sociale, la compagnie théâtrale « le Roseau » a adoptée comme devise: « S’adapter pour mieux développer »

Carrefour International de Théâtre de Ouagadougou -CITO-

Ouagadougou ; Coordinateur : M. Ildevert Meda
Association à but non lucratif, créée en 1996, le CITO est une organisation parapluie à caractère purement artistique. Il regroupe des artistes de plusieurs discipline: théâtre, danse, marionnettes et collabore avec une trentaine de compagnies et troupes artistiques dont certaines ne possèdent pas d’infrastructures propres pour s’exprimer. Le CITO monte des projets artistiques, propose un management professionnel aux arts du spectacle…
Le CITO est ainsi partenaire du Théâtre National de Norvège avec lequel il a coproduit plusieurs spectacles de théâtre.

Compagnie de Théâtre de Marionnettes et Masques

Ouagadougou ; directeur : M. Seydou Diallo
La Compagnie des Marionnettes et Masques est une compagnie professionnelle. Elle a été créée en 1997 à Ouagadougou. Elle a participé à plusieurs manifestations culturelles dont la rencontre de Bandung en Indonésie (1996), l’ouverture du FESPACO 2003, les Jeux de la francophonie Niger 2005. Elle est spécialisée dans les pièces de sensibilisation et fait aussi des formations sur les marionnettes. Ayant une expérience particulière dans les marionnettes géantes, elle propose aussi des spectacles pour enfants et utilise des marionnettes à gaines.

Situation de l’enseignement du théâtre au Burkina Faso

Le lien entre le théâtre et la structure scolaire est évident pour tous ceux qui ont connaissance de la naissance et de l’évolution du théâtre dans les pays francophones d’Afrique de l’Ouest. En effet, on rappelle, à souhait, que l’Ecole Primaire Supérieure (EPS) de Bingerville en Côte-d’Ivoire et l’Ecole William Ponty au Sénégal, ont été les premiers creusets, vers les années 30, du théâtre d’expression française. Les mêmes sources n’hésitent pas à justifier la non-performance de notre théâtre par le fait qu’il ait été déconnecté de l’Ecole.

Qu’en est-il aujourd’hui de l’éducation artistique (théâtrale notamment) au Burkina Faso ?

Nous aborderons cette question en quatre points :

  • 1. La place de l’Ecole dans le théâtre burkinabé
  • 2. Les initiatives privées en matière de formation
  • 3. La prise de conscience des pouvoirs publics
  • 4. Quelques propositions

1. La place de l’Ecole dans le théâtre burkinabé

L’institution scolaire, malgré tout, reste le creuset du théâtre burkinabé moderne. Cela est perceptible à plusieurs niveaux.

- Au niveau des troupes, on peut dire que les plus grandes troupes qui exercent aujourd’hui au Burkina sont issues de troupes scolaires.

L’Atelier Théâtre Burkinabé (FATB), dirigé par M. Prosper Kompaoré, est né d’une expérience de troupe universitaire avortée en 1978. Les premiers artistes de l’ATB ont été formés par l’Université de Ouagadougou en vue de la mise en place d’une troupe au sein de l’Université. C’est ce qui explique que tous les membres aient été des étudiants dès le départ.

Le Théâtre de la Fraternité, créé en 1975 par M. Jean-Pierre Guingané, a d’abord été le  » Club Culturel du Lycée Municipal de Ouagadougou  » avant d’évoluer vers l’autonomie dont il jouit aujourd’hui. Ses premiers artistes ont été les élèves du Lycée et les répétitions se faisaient dans les salles de classe, après les cours.

La Compagnie Feeren de M. Amadou Bourou est, d’une certaine manière, tributaire du milieu scolaire. En effet, à sa création, elle s’est voulue une compagnie de théâtre pour jeunes, qui s’est directement implantée dans le milieu scolaire.

- Au niveau des hommes de théâtre : à quelques exceptions près, les enseignants de théâtre de l’Université de Ouagadougou sont d’anciens élèves d’un certain Père Feder qui, au petit séminaire de Pabré, puis au Séminaire de Kossoghin, a fait étudier le théâtre à ses disciplines allant jusqu’à leur faire créer des troupes de théâtre.

Ces établissements, à notre connaissance, étaient les seuls, entre 1965 et 1975 à disposer d’un lieu théâtral construit. Les 2 séminaires étaient beaucoup plus connus du grand public par leurs créations artistiques que par le nombre de prêtres qu’ils formaient.

On remarquera, en passant, que la plupart des meilleurs musiciens burkinabé sont aussi issus de ces séminaires.

L’Université a eu sa place dans la formation des hommes de théâtre. De 1976 à 1984, sous notre direction, tous les étudiants de la classe de Licence de Lettres Modernes, futurs enseignants des lycées et collèges, ont reçu une formation en écriture théâtrale et en interprétation sur scène. Si tous nos étudiants ne sont pas aujourd’hui acteurs et dramaturges, beaucoup de ces artistes et hommes de lettres doivent, à leur passage à l’Université, à cette époque, de l’être.

On peut signaler enfin le rôle des activités extra scolaires dans la formation des hommes de théâtre d’aujourd’hui. De 1960 à 1980 pratiquement, les élèves des établissements, secondaires notamment, créaient des troupes de théâtre. A la fin de l’année scolaire, des compétitions permettaient d’attribuer des prix aux spectacles les plus méritants.

Ce fut une très grande école pour beaucoup de dramaturges, acteurs et metteurs en scène d’aujourd’hui. A titre d’exemple, c’est dans ce cadre que dès notre entrée en classe de sixième, nous avons commencé à faire du théâtre et nous y avons tant et si bien appris que nous avons réalisé, en 1969, la mise en scène de Une Saison au Congo d’aimé Césaire, interprétée par la troupe de l’Ecole Normale des Instituteurs dont nous étions.

Cette formation était d’autant plus intense que, pendant les vacances d’été, les mêmes élèves se retrouvaient dans les troupes de scolaires en vacances, et créaient des spectacles pour le public au village. Les troupes de vacances étaient l’occasion de multiplier et de confronter les expériences parce que les éléments de ces troupes venaient des divers établissements scolaires disséminés à travers le pays. Leur seul point commun étant d’être originaires du même village.

Les activités théâtrales en milieu scolaire ont été le cadre le plus important de formation des hommes de théâtre au Burkina Faso.

2. Les initiatives privées en matière de formation

- Les troupes écoles : à partir des années 80, les troupes ont disparu des écoles. On a vu naître quelques troupes dans les villes dirigées par des membres de la société civile. Ce sont les troupes privées qui, dans les faits, deviennent des troupes écoles puisqu’elles se voient dans l’obligation de former leurs membres.

- Les structures de formations : en 1990, l’Union des Ensembles Dramatiques de Ouagadougou (UNEDO) a, en collaboration avec le Centre Culturel Français Georges Méliès, créé une structure de formation, l’Ecole de théâtre de l’UNEDO, au bénéfice prioritaire de ses membres.

Cette école qui recrute tous les 2 ans une vingtaine de jeunes gens et jeunes filles pour une formation de comédiens est à sa cinquième promotion. Aujourd’hui, de nombreux artistes, dont une grande majorité des membres des troupes qui se veulent professionnelles, s’en réclament.

- Les ateliers : des ateliers de formation théâtrale sont organisés à l’occasion de la tenue des deux grands festivals de théâtre du pays que sont le Festival International de Théâtre et de Marionnettes de Ouagadougou (FITMO) et le Festival International de Théâtre pour le Développement (FITD).

Ces ateliers dépassent rarement trois semaines en durée. Ils ont l’avantage, en fonction de l’orientation et du thème de l’édition de la manifestation porteuse, de cibler des publics. Grâce à ces ateliers, par exemple, des enseignants désireux de s’impliquer dans l’encadrement des troupes d’élèves peuvent être formés.

Il existe aussi des ateliers organisés sur commande. Généralement, ce sont les ONG qui sollicitent les troupes pour la formation d’un groupe cible (jeunes, femmes, paysans, etc.).

- Les ateliers dans les écoles : de plus en plus, les écoles privées, surtout nanties, prennent en compte la formation artistique des élèves et l’intègrent comme matière. Cela est dû, de notre point de vue, au fait que des compétitions inter scolaires sont de plus en plus organisées qui ont un fort impact publicitaire sur l’opinion publique. L’école qui remporte le 1er prix d’une manifestation du genre, en raison de la publicité, attire les enfants qui obligent leurs parents à les y inscrire.

Généralement, c’est à trois mois des compétitions que les responsables d’établissements se mettent à la recherche des artistes susceptibles de les faire gagner. Le travail est souvent trop orienté vers un objectif si immédiat qu’on peut s’interroger sur son impact réel sur les enfants. Cependant, il nous semble que ce désir partagé des enfants et des responsables de leurs établissements peut constituer une bonne base de départ pour un travail plus porteur.

Comme on peut le constater, les initiatives privées en matière de formation théâtrale sont nombreuses et diverses. Il reste à en dégager une politique cohérente susceptible de contribuer à l’éveil pédagogique des jeunes quand c’est le cas et au renforcement des bases de la culture artistique.

3. La prise de conscience des pouvoirs publics

C’est depuis 1995 qu’il est de plus en plus question que les ministères chargés de l’enseignement s’impliquent dans la réflexion sur l’enseignement artistique dans les écoles.

Si pour certaines raisons un début de cette éducation existe dans les écoles privées, ce n’est

pas du tout le cas dans les écoles publiques.

Cette volonté politique des pouvoirs publics s’est manifestée par l’érection, dans chaque cycle de formation, d’une direction chargée des enseignements spécifiques, c’est-à-dire des disciplines artistiques, agricoles et artisanales.

A notre avis, ces disciplines, dans un pays comme le Burkina, devraient mériter un meilleur sort. Mais telle est la réalité.

Pour le moment, ces directions ont eu pour activités d’organiser en s’appuyant sur les lieux théâtraux existants (ATB, Espace Culturel Gambidi, CENASA) des compétitions inter scolaires de théâtre, ballet et musique.

Ces compétitions, comme nous l’avons déjà dit, remportent un grand succès auprès du public cible que sont les élèves.

Au mois d’avril, les compétitions des élèves du primaire, à l’Espace Culturel Gambidi, ont enregistré 42 établissements avec plus de 3 000 spectateurs. Celles des établissements secondaires ont regroupé au total 25 troupes.

Il est à noter que les troupes ont été encadrées par trois types de personnages :

  • Un élève de niveau égal ou supérieur à ses camarades ;
  • Un enseignant ou un agent administratif de l’établissement (cas les plus nombreux) ;
  • Un artiste sollicité.

4. Propositions

Il nous semble qu’il faudrait évoluer vers un type de partenariat entre l’institution scolaire et les troupes établies de la place.

Une formation devrait être donnée aux enseignants désireux de s’impliquer dans l’encadrement des troupes d’élèves. Objectif : meilleure connaissance de la discipline artistique.

Un même type de formation devrait être donnée aux artistes désireux de s’impliquer dans la formation. Objectif : meilleure connaissance du milieu scolaire et apprentissage des règles pédagogiques.

C’est le tandem enseignant / artiste qui devrait s’occuper de la formation dans les établissements secondaires.

Cette formule a l’avantage de ne pas écarter le  » pédagogue  » qu’est l’enseignant au profit de  » l’artiste « , c’est-à-dire  » le rêveur  » et de rassurer les parents d’élèves. Elle donne du travail aux artistes sans leur enlever la possibilité de continuer à créer, l’intervention, en milieu scolaire, n’étant que de quelques heures par semaine. Enfin, par l’artiste, l’enfant découvre le milieu artistique, professionnel et s’y intéresse : un pont supplémentaire est ainsi jeté entre l’école et la société.

Cette formule permet enfin l’introduction, dans l’école, de toutes les catégories d’artistes (moderne et traditionnel) dans la mesure où les formations préalables les initialisent par rapport au milieu.

Les programmes à enseigner devront être élaborés par des spécialistes des disciplines artistiques et les enseignants en fonction des cycles, des niveaux et des objectifs voulus.

Une chose est certaine, l’art à l’école sera beaucoup plus et mieux nourri parce qu’il fera corps avec l’avenir.

Pr. Jean-Pierre Guingané ; Président du Bureau Africain de l’IIT

La référence burkinabé parmi les gens de théâtre : Hassane Kassi Kouyaté

Hassane Kassi Kouyaté est un metteur en scène, conteur et acteur burkinabè né en 1964 dans une famille de griots. Son père est l’acteur Sotigui Kouyaté et son frère le réalisateur Dani Kouyaté.

Né au Burkina Faso d’une famille de griots, Hassane Kassi Kouyaté est conteur, comédien, musicien, danseur et metteur en scène ; son apprentissage est traditionnel. Il joue d’abord dans plusieurs compagnies africaines puis aborde le théâtre européen.

Hassane Kouyaté est l’initiateur et le directeur artistique la compagnie Deux Temps Trois Mouvements et de Yeleen, un festival international de contes qui a lieu chaque année au Burkina Faso pendant les vacances de Noël. La 11ème édition s’est tenue en décembre 2007.

Scène en tant qu’acteur

  • Bab et Sane, de René ZAHND, mis en scène par Jean-Yves RUF
  • Le Pont, mis en scène par Sotigui Kouyaté.
  • Monné mise en scène Stéphanie Loïk (Théâtre du Labrador).
  • Mokhor mise en scène Philippe Morand (Le Poche Genève)
  • Sozaboy mise en scène Stéphanie Loïk (Théâtre du Labrador)
  • L’épopée Bambara de Ségou (Cie Deux Temps Trois Mouvements)
  • Le Pont mise en scène Sotigui Kouyaté (Théâtre de Nanterre les Amandiers)
  • Métamorphoses (Cie InterScène)
  • Trahitions (Centre Djéliya à Bobo et Paroles)
  • Le Costume de Can Themba mise en scène Peter Brook (Théâtre des Bouffes du Nord)
  • Le Ventriloque de Larry Tremblay (Théâtre international de langue française)
  • Le Lien du sang de Athol Fugard (espace Kiron Paris)-Soundjata (Théâtre Spirale)
  • Pourquoi ? Comment ? (Francophonies Limoges)
  • La fable du cloître de Caya Makhélé (Théâtre Spirale)
  • Les Troyennes d’Euripide (Théâtre du Binôme)
  • Congrès des griots à Kankan de Francis Bebey (Arcodis, Genève)
  • Voyage en Barbarie de Valérie Poirier, Neuchâtel
  • La légende du Wagadu (Attroupement Deux)
  • L’île aux milles saveurs (Compagnie TAO)
  • Le chant de la vallée du paradis de Monique Stalens (Théâtre du Volet fermé)
  • Taba Taba de B-M. KOLTES (Théâtre du Volet fermé)
  • Naissances (Théâtre Spirale)

Direction artistique

  • Directeur artistique de la compagnie Deux Temps Trois Mouvements à Paris.
  • Le Caravansérail des conteurs, co-direction avec Jihad Darwiche (2006)
  • Directeur artistique du conte du Festival Francophone en France.
  • Maîtrise d’œuvre de la programmation conte dans le cadre de l‘Afrique en Création manifestation inscrite au programme officiel de la célébration de l’an 2000 en France.
  • Concepteur dramaturgique pour la mise en scène de L’arbre à Palabres dans le cadre de l’Exposition Universelle 2000 à Hanovre-Présentation commune du CILSS.

Formation

  • Il donne des stages de formation d’acteurs dans différents pays (Europe, Afrique, Asie et Amérique Latine).
  • Il est aussi directeur Pédagogique de l’école de théâtre de Naples.

Filmographie

Hassane Kassi Kouyaté a joué aussi dans un certain nombre de films. Il s’agit de :

  • Saharaounia et Lumière noire de Med Hondo
  • Histoire d’Orokia de Jacques Oppenheim
  • Le pari de Bintou de Kristen Riberholdt
  • Sans Souci de Jean-Michel Isabel
  • Macadam Tribu (1997) du zaïrois José Laplaine
  • Saraka bô de Denis Amar


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