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Nom du blog :
jubilatedeo
Description du blog :
Catéchèse catholique -Messe du jour (commentaire et homélie) -Les Saints du jour (leurs vies)
Catégorie :
Blog Religion
Date de création :
28.05.2007
Dernière mise à jour :
17.12.2010

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Jubilate Deo

Publié le 16/12/2010 à 17:51 par jubilatedeo

Chers ami(e)s internautes

J'ai actuellement avec leur version d'édition de "centerblog" une impossibilité de continuer "jubilatedeo"

En étant le premier navré, j'ai écrit au site afin de solutionner ce gros probléme.

Merci de votre confiance et de votre soutien tout au long de ce chemin parcouru.

Que Dieu vous bénisse !

Ludovic

Un verset

Publié le 14/12/2010 à 10:48 par jubilatedeo
Un verset
Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique : ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle.

Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean - Chapitre 3 - verset 16

Evangile et homélie du mercredi 15 decembre

Publié le 14/12/2010 à 10:38 par jubilatedeo
Evangile et homélie du mercredi 15 decembre
Prière du matin

Seigneur, ce matin je te prie : fais que mes yeux soient ouverts et mon regard attentif à ce qui se passe autour de moi. Fais-moi percevoir, chez les personnes que je vais rencontrer aujourd’hui, la joie ou l’affliction, et tout ce qu’elles m’apportent. Aide-moi à ne pas éviter l’interrogation d’un regard, et fais-moi vivre aujourd’hui de telle sorte que je puisse, à la fin de la journée, me regarder moi-même dans les yeux.



Livre d'Isaïe 45,6-8.18.21-25.

Je suis le Seigneur, il n'y en a pas d'autre : je fais la lumière et je crée les ténèbres, j'établis la paix et je crée le malheur. C'est moi, le Seigneur, qui fais tout cela.
Que les cieux distillent la rosée, que les nuages répandent la justice, que la terre s'entrouvre et que le salut s'épanouisse, que la justice fasse éclater en même temps tous ses bourgeons. Moi, le Seigneur, je crée tout cela.
Ainsi parle le Seigneur, le créateur des cieux, lui qui est Dieu, lui qui a modelé la terre et l'a formée, lui qui l'a fixée ; il ne l'a pas créée comme un désert, il l'a formée pour qu'elle soit habitée : Je suis le Seigneur, il n'y en a pas d'autre.
Il n'y a pas d'autre Dieu que moi ; un Dieu juste et sauveur, il n'y en a pas en dehors de moi.
Tournez-vous vers moi pour être sauvés, habitants de la terre entière. Car c'est moi qui suis Dieu, il n'y en a pas d'autre. Je le jure par moi-même : de ma bouche sortira le salut, cette parole ne reviendra pas en arrière ; devant moi toute créature tombera à genoux, par moi jurera toute langue
en disant : « Au Seigneur seul la justice et la force ! » Vers lui viendront, couverts de honte, tous ceux qui s'étaient dressés contre lui.
Et toute la descendance d'Israël trouvera dans le Seigneur sa justice et sa fierté.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Nouveau message du Seigneur à Cyrus vainqueur, semblable à celui de 41.25.
Chose unique dans la Bible, on dit de ce roi païen qu’il a été consacré par Dieu, comme l’étaient les rois fils de David, et plus encore le Christ “l’Oint” de Dieu. Chose incroyable pour des Juifs habitués à penser que Dieu était seulement leur Dieu ! l’histoire nous dit que Cyrus fut un père pour ses peuples, et la Bible se souvient qu’après la prise de Babylone, un de ses premiers décrets fut pour rendre la liberté à ceux qui y vivaient en exil (voir Esdras 1.1).
Le prophète nous invite donc à voir l’œuvre de Dieu accomplie dans le monde par des hommes qui ne le connaissent pas. Le Christ agit aussi par ceux qui ne croient pas en lui. Des changements politiques et culturels qui semblent aller contre l’Église, servent souvent à détruire beaucoup de faux dieux.

v 45.7
Il doit être clair que Dieu ne fait pas le mal et ne pousse pas au mal (Jacques 1.13). Ici comme en d’autres endroits, le Dieu qui fait la lumière et le malheur est celui qui a en mains tout le destin des hommes et sans lequel rien n’arrive. Ensuite viendront les discussions pour expliquer (dans la mesure où on le peut) comment l’amour de Dieu est toujours inséparable de sa justice et comment Dieu retourne toujours à son profit le mal que ses créatures ont introduit.



Psaume 84, 9-14

Ciel, répands ta rosée ! Nuée, faites pleuvoir le juste !

J'écoute : que dira le Seigneur Dieu ?
Ce qu'il dit, c'est la paix pour son peuple et ses fidèles ;
qu'ils ne reviennent jamais à leur folie !

Son salut est proche de ceux qui le craignent,
et la gloire habitera notre terre.
Amour et vérité se rencontrent,
justice et paix s'embrassent ;

la vérité germera de la terre
et du ciel se penchera la justice.
Le Seigneur donnera ses bienfaits,
et notre terre donnera son fruit.

La justice marchera devant lui,
et ses pas traceront le chemin.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Ce Psaume, qui fut écrit quand les Israélites revinrent de la captivité à Babylone, reprend les termes les plus universels du vocabulaire humain : liberté, vie, joie, salut, amour, justice, paix, bonheur.
Pourtant, ce retour des Juifs exilés n’était qu’un pas de plus vers la libération authentique. Rien n’est définitif, et chaque étape de la réalisation du plan de Dieu nous mène à une autre étape. Le peuple de Dieu est appelé toujours plus avant.
Même le règne actuel du Christ ressuscité et l’œuvre de salut accomplie par l’Église ne sont que l’image du royaume éternel où l’homme sera définitivement libéré de la souffrance et de la mort, complètement réconcilié avec lui-même, avec la nature et les autres, quand Dieu sera tout en tous.
Dieu aime notre terre. Quand nous nous sentons troublés et découragés par tant de laideur autour de nous, revenons aux déclarations de ce Psaume : Tu as été bon, Seigneur, pour ta terre ; du haut du ciel la Justice se penche ; sa Gloire va se poser sur notre terre.
Le salut vient de Dieu, mais il s’accomplit par un homme, le Christ, librement accueilli par une femme au nom de l’humanité. Depuis l’incarnation, il n’est pas possible de croire en Dieu sans croire aux hommes. Nous ne pouvons pas aimer Dieu sans aimer les hommes et tout ce qui a rapport à la vie humaine.

v 85.10
Il est impossible de ne pas voir la ressemblance avec Isaïe 44.8. C’est une des plus belles images de l’œuvre de Dieu dans le monde. Travailler pour le Royaume et sa justice, ce n’est pas oublier que tout est grâce.



Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 7,18-23.

Jean Baptiste appela deux de ses disciples et les envoya demander au Seigneur : « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? »
Arrivés près de Jésus, ils lui dirent : « Jean Baptiste nous a envoyés te demander : Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? »
A ce moment-là, Jésus guérit beaucoup de malades, d'infirmes et de possédés, et il rendit la vue à beaucoup d'aveugles.
Puis il répondit aux envoyés : « Allez rapporter à Jean ce que vous avez vu et entendu : les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres.
Heureux celui qui ne tombera pas à cause de moi ! »

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Lorsque Luc a rédigé son évangile, il y avait encore en Palestine de nombreux disciples de Jean Baptiste, et pour eux Jésus n’avait été qu’un imitateur de Jean. L’évangile rappelle que Jean s’est toujours considéré comme celui qui prépare une venue de Dieu, alors que Jésus vient inaugurer une ère nouvelle.
Jésus montre les signes divins qui accréditent son message, les guérisons entre autres. Les prophètes avaient annoncé ces signes (Isaïe 35.5). Les guérisons opérées par Jésus étaient un signe de la libération qu’il apportait : non pas le châtiment des mauvais (qui occupait une grande place dans la prédication de Jean-Baptiste), mais avant tout, une réconciliation capable de guérir un monde de pécheurs, de violents et de rancuniers.
On notera l’un des critères de la prédication chrétienne authentique : une espérance est apportée aux humbles et aux pauvres (Isaïe 61.1).
Heureux celui qui me voit si ce n’est pas pour sa chute (23). Luc dit précisément : “celui qui ne se scandalise pas (qui n’achoppe pas) à cause de moi”. Heureux ceux qui ne doutent pas du salut du Christ après avoir vu les fruits de l’évangélisation. Heureux ceux qui ne disent pas : ce chemin est trop lent, c’est beau en paroles, mais le mal est le plus fort… L’Évangile démontre sa richesse en faisant vivre les personnes, en rendant l’espérance à ceux qui ont fait l’expérience de la faiblesse et du péché. Peu importe si le monde semble continuer à céder aux forces du mal. La présence de personnes libérées force les autres à choisir entre le bien et le mal ; et c’est cela qui fait mûrir le monde.

v 7.21
La réponse de Jésus est tirée d’Isaïe 61.1, le même texte que Jésus commente dans la synagogue de Nazareth : Luc 4.18.
Les pauvres entendent une bonne nouvelle. La prédication de Jésus réalise ce que le prophète disait de lui-même lorsqu’il lui était demandé d’annoncer aux exilés de Babylone le pardon de Dieu et le retour à leur terre. Jésus souligne que les pauvres se reprennent à espérer. Voilà qui, aujourd’hui encore, mesure l’authenticité de notre évangélisation, et non pas la multiplication de nos aides ou la publication de documents sur notre amour pour les pauvres.

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Il semble que même Jean ait attendu que Jésus donne explicitement son témoignage. Mais le seul témoignage que Jésus consentit à donner aux disciples de Jean est celui de sa tendre compassion : Les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, la Bonne Nouvelle est proclamée aux pauvres. Heureux celui qui ne tombera pas à cause de moi ! (Luc 7.22). Ce passage doit être compris dans le contexte du Livre d’Isaïe que Jésus cite et s’applique à lui-même, au commencement de sa vie publique. Les implications sociales de ce passage s’élargissent aux prisonniers qui sont libérés, aux structures injustes que l’on s’efforce activement de changer, à la réalisation d’un ordre nouveau basé sur la justice et l’amour.
D’une façon toute simple, Mère Teresa de Calcutta a travaillé à établir un tel ordre nouveau. Le 10 décembre 1979, quand elle a accepté le Prix Nobel, elle le reçut « au nom de ceux qui ont faim, de ceux qui sont nus, de ceux qui sont sans abri, au nom des aveugles, des lépreux, au nom de tous ceux qui, au sein de la société, se sentent abandonnés, rejetés, méprisés ». À sa mort, en septembre 1997, le monde a été témoin de l’avènement de ce nouvel ordre en voyant les larmes des affamés, des déguenillés, des sans-abri...
La foi en Jésus nous impose de travailler pour changer la société. Jamais aucune déclaration purement verbale ne sera pour nous une profession de foi suffisante en Jésus, dont nous attendons la venue.

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Saint Hilaire (v. 315-367), évêque de Poitiers et docteur de l'Église
Commentaire sur l'évangile de Saint Matthieu, 11, 3 (trad. SC 254, p. 255 rev.)

« Heureux celui qui ne tombera pas à cause de moi »

En envoyant ses disciples à Jésus, Jean s'est préoccupé de leur ignorance, non de la sienne, car lui-même a proclamé que quelqu'un viendrait pour la rémission des péchés. Mais pour leur faire savoir qu'il n'en avait pas proclamé d'autre que celui-là, il a envoyé ses disciples voir ses œuvres, pour qu'elles donnent de l'autorité à son annonce et qu'aucun autre Christ ne soit attendu en dehors de celui auquel ses œuvres auraient rendu témoignage.

Et comme le Seigneur s'était révélé entièrement par ses actions miraculeuses, donnant la vue aux aveugles, la marche aux boiteux, la guérison aux lépreux, l'ouïe aux sourds, la parole aux muets, la vie aux morts, l'instruction aux pauvres, il a dit : « Heureux celui qui n'a pas été scandalisé à mon sujet ». Est-ce que de la part du Christ il y a déjà eu quelque acte qui ait pu scandaliser Jean ? Non assurément. Il demeurait en effet dans sa ligne propre d'enseignement et d'action. Mais il faut étudier la portée et le caractère spécifique de ce que dit le Seigneur : que la Bonne Nouvelle est reçue par les pauvres. Il s'agit de ceux qui auront perdu leur vie, qui auront pris leur croix et le suivront (Lc 14,27), qui deviendront humbles de cœur et pour lesquels le Royaume des cieux est préparé (Mt 11,29; 25,34). Parce que l'ensemble de ces souffrances convergeait dans le Seigneur et que sa croix allait être un scandale pour un très grand nombre, il a déclaré heureux ceux dont la foi ne subirait aucune tentation du fait de sa croix, de sa mort, de sa sépulture.



Méditation:

Es-tu celui qui doit venir ? (Mt 11,2-15)

L'Évangile de Jésus est-il encore capable de parler à nos contemporains, ou faut-il inventer une autre parole ? Le style d'action de Jésus, celui des Béatitudes, peut-il encore sauver le monde, ou faut-il proposer autre chose?

Ces questions, Jean le Baptiste se les est posées, en constatant à quel point la manière de Jésus différait de la sienne. Il a connu, lui aussi, une rude épreuve de la foi, une incertitude telle qu'il a fait poser à Jésus, par ses propres disciples, la question décisive :"Es-tu Celui qui doit venir (le Messie attendu par Israël), ou devons-nous en attendre un autre?"

Nul mieux que lui n'avait senti les aspirations de son temps, cet extraordinaire désir de liberté, de propreté, d'authenticité, qui soulevait le peuple juif. Les temps étaient durs, à cette époque aussi, pour tous ceux qui se voulaient fidèles.

Il y avait les Romains, c'est-à-dire la paix par la force, donc la paix sur un volcan. I1 y avait la propagande officielle pour les dieux de l'Empire. Il y avait la toute-puissance des circuits commerciaux de l'occupant, et les plaisirs faciles d'une civilisation déjà décadente.

Jean, pour toute réponse, est parti au désert Pas très loin des grandes villes, mais en plein désert. Et les gens, par centaines, sont venus le trouver, lui l'ascète, l'homme au cœur taillé à coups de serpe !

Alors ils ont. entendu une parole étrange, inattendue, plus révolutionnaire que tous les cris de révolte :"Repentez-vous, car le règne de Dieu est proche!"

Jean était l'homme d'une seule idée, d'une seule passion :"Dieu ne pactise pas avec le péché". Il l'a dit sur les bords du Jourdain aux gens du peuple, aux soldats, aux fonctionnaires. Il l'a dit dans le palais d'Hérode :" Tu n'as pas le droit d'avoir la femme de ton frère !"; et il s'est retrouvé en prison. Mais après tout, que lui importait, puisqu'il avait pu reconnaître le Messie, celui qu'on attendait, et l'avait désigné à ses partisans :"le voilà, celui qui va enlever le péché du monde".

Il avait eu la grandeur d'âme de passer le relais à Jésus:"il faut qu'Il croisse et que je diminue!"; et voilà que, dans sa prison, il entend parler des œuvres du Christ, de sa prédication, de son style très particulier. Jean jeûnait : Jésus mange et boit avec tout le monde, même avec les pécheurs. Jean avait prédit un grand coup de balai,"un grand coup de cognée à la racine de l'arbre". Jean avait annoncé : attention, le grain va être vanné, et la menue paille, celle qui ne fait pas le poids, sera dispersée au grand vent ! et voilà que Jésus refuse le style d'un messie guerrier et nationaliste et qu'il prêche la tendresse de Dieu ; voilà que Jésus, au lieu de soulever les masses, prend le temps de rencontrer chacun, chacune, comme un être irremplaçable; voilà que le Messie tourne le dos à toute libération par la force brutale et montre l'essentiel : Dieu venant à la rencontre de l'homme.

Jean ne s'y reconnaît plus, et, dans sa prison où il va être décapité, il lui vient l'idée lancinante qu'il a travaillé pour rien, que son œuvre est trahie; et il a peur d'être désavoué :" Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre?"

Jésus répond par des faits, et par une citation de l'Ecriture."Relis Isaïe, Jean, tu y verras ceci :" Alors se dessilleront les yeux des aveugles, s'ouvriront les oreilles des sourds. Le boiteux grimpera comme un cerf et la langue du muet poussera des cris de joie". Et Jésus d'ajouter, citant encore Isaïe :" La bonne nouvelle est annoncée aux pauvres". Heureux celui qui ne trouvera pas en moi une occasion de chute. Heureux, Jean, celui qui ne butera pas, obstinément, contre la nouveauté que je lui apporte!"


Voilà le drame de l'espérance que nous vivons, à notre tour, aujourd'hui : nous savons, par la foi, qu'en Jésus Dieu nous a tout donné, le pardon, un chemin de vie, l'espérance de la gloire, et quand, dans la prière, nous rejoignons le Christ, nous lui redisons,loyalement, "Seigneur, à qui irions-nous ?" Tu as les paroles de la vie éternelle, toi et personne d'autre ! Nous voyons vraiment en lui la Tête du Corps qu'est l'Église , mais la manière dont grandit son Corps sur la terre nous déconcerte parfois, et nous déçoit souvent

Nous voudrions une Église rayonnante : nous la voyons inquiète et minoritaire.

Nous l'aimerions sans rides : et elle est prise, elle aussi, dans les remous de l'histoire.

Nous la souhaiterions hardie : or elle avance au pas des pécheurs que nous sommes.
Est-ce l'Église que tu voulais, Seigneur, ou devons-nous en attendre une autre ? Il n'y a pas d'autre Christ ; il n'y aura pas d'autre Église. Le salut est là, offert par Dieu en visage d'homme, en langage d'hommes. Mais Dieu nous surprend toujours par sa merveilleuse obstination à passer par l'histoire, à œuvrer dans l'histoire.

Il nous faut accepter que le Christ ne vienne pas seulement pour bénir nos initiatives, qu'il ne soit pas seulement la conclusion de nos raisonnements, et ne parle pas forcément dans le sens de nos certitudes. Il vient chez nous avec une parole toute nouvelle, qui commente notre histoire, qui l'éclaire, lui donne sens et l'oriente définitivement. Aujourd'hui comme au temps du Baptiste, nous ne pouvons comprendre ce que le Christ fait dans le monde ou en nous que sur la base de sa parole.

Il nous faut croire que le Christ est l'avenir absolu du monde, même si son message ne nous met pas dans le monde en position de force, car la position du chrétien dans ce monde est celle du service, qui est l'avenir de notre communauté, même s'il faut pour cela traverser le désert.

Il nous faut redire avec conviction que le Christ, aujourd'hui encore, est "force de salut" pour tout homme et pour le monde en marche, même si sa force ouvre un chemin de douceur et de pardon. Mais le monde attend un signe visible de cette présence du Christ, et ce signe, ce sera notre unité et le réalisme de notre action. Le signe que le Christ est venu et qu'il vient, c'est qu'on s'occupe de tous les pauvres pour leur porter une bonne nouvelle de joie, c'est que la maladie et la souffrance reculent, c'est que la lumière est proposée à tous ceux qui tâtonnent, c'est que toutes les barrières sont abaissées, celles des nations comme celles des classes sociales, et que tous les chrétiens, indistinctement, se retrouvent frères autour de la même Eucharistie.

Il est bon pour nous que Dieu soit toujours autre, même quand il se fait tout proche, que Dieu reste libre, pour être le garant de notre liberté.

Il est Celui qui vient, librement, souverainement, divinement. Nous le guettons ici, il viendra par là.

Et c'est par-là qu'est le salut.

http://bibleetviemonastique.free.fr/matthieu/venturus.htm



Prière du soir

Mon Dieu, comme j’aurais besoin parfois d’un aveugle qui recouvre la vue, d’un paralysé qui se lève et marche, peut-être même d’un mort qui ressuscite (Luc 7.22) pour recouvrer moi-même ma foi en toi et en ta présence, ma foi en ce que l’on appelle « le Royaume de Dieu »...
Peut-être suffit-il qu’une oreille — la mienne — s’ouvre de nouveau à la joyeuse nouvelle qu’on proclame aujourd’hui encore ?

Les saints du jour (mercredi 15 Decembre)

Publié le 14/12/2010 à 09:35 par jubilatedeo
Sainte Nino Vénérée en Géorgie (4ème s.)

ou Christine ou Chrétienne.
Les Eglises d'Orient la fêtent aujourd'hui. L'Eglise en Occident en fait mémoire aujourd'hui également et la célèbre le 15 décembre. Nous connaissons sa vie par l'écrivain ecclésiastique Rufin qui donna quelques détails sur la conversion de l'Ibérie, région intérieure de l'actuelle Géorgie. Une jeune captive chrétienne, dont on ignore le pays d'origine, devenue esclave à la cour royale de Mzkhéta, non loin de Tbilissi, garde toute sa foi auprès du roi Mirian. Plus que sa grande beauté, c'est son inlassable charité qui la fait aimer et respecter. Ayant obtenu par ses prières la guérison d'un enfant, elle est appelée auprès de la reine Nana qui se meurt. Elle lui rend la santé. Quand le roi veut la récompenser, elle lui dit préférer sa conversion. Le roi en laisse d'abord le soin à sa femme. A quelque temps de là, il demandera à l'archevêque de Constantinople de lui envoyer un évêque pour évangéliser le royaume.
Sainte Nino se retire dans la région de Bobdé où, dès le 4ème siècle, fut construite une cathédrale.
A Mzekhéta un petit oratoire rappelle aujourd'hui encore ce baptême de la Géorgie.

Autre biographie:
Jeune esclave à la cour du roi Mirian III de Géorgie, elle aurait des origines grecques, aurait été déportée à partir de la Cappadoce (ou peut-être de Rome, de Jérusalem ou de Gaule, selon les auteurs) et aurait même des liens de parenté avec Saint-Georges pour certains auteurs. Connue dans la contrée pour avoir miraculeusement guéri un enfant malade en le couchant sur son cilice, elle est appelée au chevet de la reine Nana, gravement malade. Ainsi qu’elle l’avait fait pour l’enfant, Nino demande à la reine de s’étendre sur son cilice, tandis qu’elle-même adresse des prières au Christ. Une fois encore, le miracle s’opère et la reine se rétablit aussitôt. Reconnaissance envers sa bienfaitrice, elle lui offre une généreuse récompense, que Nino refuse et demande comme unique faveur que la famille royale se convertisse. La reine consent mais le roi, hésitant, demande un délai de réflexion. Cependant, un jour qu’il participe à une chasse, il se perd dans une forêt profonde, incapable de retrouver son chemin en raison de l’obscurité (selon d’autres auteurs, il aurait plutôt été menacé par des bêtes sauvages). Il demande alors au Seigneur de le protéger et promet de se convertir s’il est sauvé. Aussitôt, le ciel s’éclaire et le roi retrouve son chemin. Avec l’aide de Nino, le couple royal entreprend alors la construction d’une église et officialise le culte de la religion chrétienne. Une ambassade est aussi envoyée auprès de l’empereur Constantin afin qu’il envoie quelques-uns de ses prêtres pour évangéliser le pays. Nino passe le reste de sa vie dans la solitude des montagnes de la région de Bodbe, dans la région de Kakheti (Est de la Georgie), où s’élève maintenant un monastère (+ 320)
http://www.orthodoxy.ge/eklesiebi/bodbe/bodbe.jpg

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Nina_de_G%C3%A9orgie
http://hodiemecum.hautetfort.com/archive/2009/12/15/index.html



Sainte Suzanne (4ème s.)
Elle demeurait en Palestine sous le règne de l'empereur Maximien.
Lorsqu'elle se fit baptiser, elle se décida également à devenir moine. Ce qui ne lui était pas possible. Sans hésiter, elle revêtit des habits masculins et put vivre ainsi vingt ans dans le monastère de son choix. Jusqu'au jour où elle fut accusée d'avoir violenté une vierge des environs. Menacée d'excommunication par l'évêque du lieu, elle révéla sa véritable identité et fut ordonnée diaconnesse.
Comme sa renommée grandissait, elle fut arrêtée et sommée de renier sa foi en Jésus-Christ. Inébranlable, elle périt par le feu et consomma ainsi son martyre.

voir aussi:
http://santiebeati.it/dettaglio/71150



Bienheureux Adalberon (10éme s.)

Il ne reste rien de l'ancienne abbaye de Gorze fondée au VIIIème siècle par saint Chrodegang et dont les abbés au XIIème et XIIIème siècles avaient titre de princes, battaient monnaie et veillaient sur de nombreux prieurés. L'un de ces abbés fut ambassadeur auprès du calife de Cordoue et établit des relations culturelles avec le califat. Les guerres entre Protestants et Catholiques et les luttes entre Lorrains et Français firent qu'en 1609, les derniers bâtiments et l'abbatiale furent détruits. Seule reste une église des XIème et XIIème siècles dont l'intérieur nous offre une architecture d'un calme paisible. Le chevet est d'une grande et simple beauté.

Il appartenait à la famille des ducs de Lorraine et fut élevé à l'abbaye de Gorze. Nommé évêque de Verdun et de Metz, il fonda de nombreux monastères, restaura beaucoup d'églises et s'appliqua à répandre l'observance clunisienne.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Adalb%C3%A9ron_Ier_de_Metz
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_%C3%A9v%C3%AAques_de_Metz#Xe_si.C3.A8cle
http://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_de_Gorze



Saint Bacchus (9ème s.)
Il vivait à l'époque des premiers temps de l'invasion arabe en Terre Sainte. Son père avait renié sa foi chrétienne et avait élevé ses enfants dans la foi islamique, tandis que la mère était restée chrétienne. Baptisé enfin par les moines de la laure de Saint Sabas, près de Jérusalem, il ne put y entrer, l'higoumène craignant que la conversion de Bacchus à la foi chrétienne n'entraîne des représailles. L'un de ses frères le dénonça à l'émir qui le fit décapiter.

voir aussi:
http://santiebeati.it/dettaglio/90686



Bienheureux Charles Steeb Confesseur et fondateur de l'Institut des Soeurs de la Miséricorde (+ 1856)

Il naquit à Tübingen en Allemagne dans une famille profondément luthérienne. Venu à Vérone en Italie afin de poursuivre ses études universitaires, il se convertit malgré l'opposition de sa famille, ce qui, pour lui, fut un grand sacrifice. Devenu catholique, il s'orienta vers le sacerdoce et consacra son ministère à la direction spirituelle des fidèles, confesseur patient et plein de sagesse. Son immense charité pour les pauvres lui fit rencontrer un prêtre plein de dévouement, le P. Leonardi. Et, pour eux, il fonda avec lui l'Institut des Soeurs de la Miséricorde.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Steeb
http://santiebeati.it/dettaglio/35700



Saint Drostan abbé (+ v. 610)

Moine bénédictin, disciple de saint Colomba, il fut abbé de Deer (Dier), comté d'Aberdeen, et évangélisa le Nord de l'Ecosse.
A lire aussi (anglais): St Drostan In Caithness
http://www.caithness.org/history/articles/saintdrostan.htm

voir aussi:
http://santiebeati.it/dettaglio/92110
http://fr.wikipedia.org/wiki/Aberdeen



Saint Eleuthère d'Illyrie évêque d'Illyrie et sa mère Anthie (2ème s.)

Elevé auprès du Pape, à Rome, il fut ordonné prêtre à 17 ans et, à 20 ans, consacré par le Pape Anicet comme évêque d'Illyrie. Grande fut son énergie et son dynamisme pour annoncer Jésus-Christ. Sa liberté de parole convertit l'un de ses gardes, puis le gouverneur de la ville lui-même. Après de cruels tourments, il fut décapité.
Les Eglises d'Orient associent à cette fête, sainte Anthie (ou Anthia), la mère de saint Eleuthère, qui aurait èté convertie par les apôtres.
Martyr à Messine en Sicile, avec sa mère sainte Anthie (+ 130) La tradition veut qu'il ait été évêque en Illyrie (actuelle Slovénie) puis venus en Sicile, ils connurent de cruels supplices avant d'être exposés aux bêtes, puis égorgés dans les jeux du cirque. La tradition veut aussi que leurs reliques soient à Rieti en Ombrie.
"Malgré sa jeunesse, il n'en avait pas moins atteint, par sa foi et son zèle ardent, l'état d'un homme mûr dans la connaissance de Dieu, «à la mesure de la taille du Christ possédé dans sa plénitude» (Ephès. 4:13), et il parvenait à convertir un grand nombre de païens au moyen de sa parole, confirmée par de nombreux miracles."
(source: Calendrier de l'Eglise orthodoxe)
http://calendrier.egliseorthodoxe.com/sts/stsdecembre/dec15.html

Illyrie, Province romaine

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Illyrie



Saint Etienne de Souroj (+ 787)

Soudak vue depuis la forteresse

Originaire de Cappadoce, il fut consacré évêque de Souroj en Crimée par saint Germain de Constantinople. Défenseur des Saintes Images, lors de la persécution iconoclaste, il fut exilé par deux fois.

Autre biographie:
Saint Stéphane le Confesseur, de Souroj
Stéphane (Etienne) naquit en Cappadoce et fut éduqué à Constantinople, sous le patriarche saint Germain. Il se retira dans la solitude et vécu caché du monde. Un Ange apparut à saint Germain et lui ordonna de nommer Stéphane évêque de la ville de Souroj (à présent Soudak, en Crimée), et le patriarche s'exécuta. Le zèlé Stéphane en amena beaucoup au Christ. Il souffrit amèrement sous l'empereur Léon l'Isaurien pour la défense des icônes. Il prophétisa à l'empereur sa mort imminente. Après la mort de ce mauvais empereur, Stéphane rentra dans son diocèse, où il nourrit son troupeau agréable à Dieu, et s'endormit paisiblement à la fin du 8ème siècle.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Soudak



Saint Eusèbe (+ 370)

Les Ariens lapidant saint Eusèbe de Verceil.Bréviaire romain. Auvergne. XVe.

évêque de Verceil, il connut l'exil durant la période de l'arianisme triomphant, d'abord en Cappadoce, puis en Egypte. Il profita de l'apparente accalmie du règne de l'empereur Julien l'Apostat pour revenir dans son diocèse et c'est là qu'il s'endormit plein d'espérance dans le Seigneur. Nous avons de lui deux lettres qu'il écrivit durant son exil.

Autre biographie:
SAINT EUSEBE, évêque de Verceil (vers 370)
Né en Sardaigne, Eusèbe, après la mort de son père, se retira en Italie et fit ses études à Verceil (région de Novare). Il se distingua tellement dans le clergé de cette ville, que, le siège épiscopal étant venu à vaquer, il fut élu à l'unanimité pour l'occuper. Le nouvel évêque s'appliqua de tout son pouvoir à former de dignes ministres de Jésus-Christ. Sa conduite fut justifiée par le succès : plusieurs églises voulurent être gouvernées par ses disciples, et l'on vit sortir de son clergé un grand nombre de saints et doctes évêques.
Eusèbe s'était acquis déjà une haute réputation de sainteté; celle-ci allait être éprouvée par les persécutions. En 355 se tint à Milan un Concile où plusieurs évêques, intimidés par les menaces de l'empereur Constance et les fureurs des Ariens, signèrent la sentence qui fut prononcée par les hérétiques contre saint Athanase, le pape d'Alexandrie. Eusèbe résista ouvertement à l'empereur et lui reprocha hautement son impiété. Constance répondit par les violences : Eusèbe fut exilé à Scythopolis, en Palestine; plus tard, on le transféra en Cappadoce, et quelque temps après, il fut conduit dans la Haute-Thébaïde. En ces différents endroits, les Ariens l'accablèrent d'outrages et lui firent souffrir les plus cruels traitements.
Cependant l'heure de la délivrance vint à sonner. Constance étant mort (361), Julien l'Apostat
permit à l'illustre exilé de retourner dans son diocèse. Il revint, en effet, et l'Italie quitta ses habits de deuil. Eusèbe ne resta pas inactif : de concert avec saint Hilaire de Poitiers, il dépensa tout son zèle à combattre l'Arianisme dans ses derniers retranchements. Enfin, rempli de jours, il s'endormit plein d'espérance dans le Seigneur, le 1er août, vers l'an 370. On garde dans la cathédrale de Verceil la châsse qui renferme ses précieuses reliques.
Il ne nous reste des écrits de saint Eusèbe que 2 lettres, adressées, l'une à son Eglise, pendant son exil à Scythopolis; l'autre à Grégoire, évêque d'Elvire. Eusèbe la rédigea durant son exil dans la Haute-Thébaïde. Il y exhorte Grégoire à s'opposer courageusement à Osius, qui avait eu le malheur de tomber dans l'hérésie, ainsi qu'à tous ceux qui avaient abandonné la Foi de l'Eglise, et de ne pas craindre la puissance des princes. Ces 2 lettres se trouvent dans le tome 12 de la Patrologie de m. l'abbé Migne. On possède aussi à Verceil un rare évangile qui serait de sa main.
Godescard et Dom Ceillier.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Eus%C3%A8be_de_Verceil
http://hodiemecum.hautetfort.com/archive/2009/12/16/index.html



Saint Jean le Déchaussé Franciscain (+ 1349)

Il vivait dans le pays de Léon, en Bretagne. Sa famille était pauvre et il dut travailler très jeune. Mais il voulait être prêtre. Il se rendit auprès de l'évêque de Rennes qui le nomma curé dans une petite paroisse où il resta treize ans à la grande joie de ses paroissiens. Avec l'accord de son évêque, il quitta le clergé diocésain pour entrer dans l'Ordre de Saint François où il put vivre enfin l'austérité et la pauvreté qu'il souhaitait. Il observa la Règle franciscaine dans toute son intégralité. C'est ainsi qu'il rejoignit le choeur des saints et fut inhumé à Quimper.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Le_D%C3%A9chauss%C3%A9



Sainte Marie-Crucifiée de Rose Vierge, fondatrice des Servantes de la Charité (+ 1855)

Maria Crocifissa di Rosa, fondatrice de la congrégation des Ancelles de la Charité.
Née en 1813 dans une famille de commerçants aisés à Brescia, en Italie, elle fit preuve dès sa jeunesse d'une grande piété et d'amour des pauvres. Lors de l'épidémie de choléra de 1836, elle se voua de tout coeur aux soins des victimes et put accueillir les premières compagnes pour sa future Congrégation des Servantes de la Charité. Fondée en 1839, celle-ci fut approuvée douze ans plus tard par Pie IX. Par amour du Christ souffrant, elle ajouta à son nom le titre de Crucifiée. Canonisée par Pie XII en 1954.
(source site du Carmel)
http://v1.carmel.asso.fr/prier/calendrier/1215.htm



Bienheureux Marin Moine bénédictin (+ 1170)
Moine bénédictin en Italie méridionale, il fut élu abbé en 1146. Le pape Eugène III lui donna la bénédiction abbatiale à Rome. Il fut l'ami de plusieurs papes et des rois de Sicile. En 1156, il fut ainsi médiateur entre le pape et le roi. Son culte fut confirmé en 1928.

Voir aussi:
http://santiebeati.it/dettaglio/91389



Saint Mesmin (6ème s.)

Abbaye de Saint-Mesmin 1707 dessin Louis Boudan

fondateur et premier abbé de l'abbaye de Micy qui eût en son temps de saints disciples dont saint Avit, saint Calais et bien d'autres qui essaimèrent dans beaucoup de monastères de cette époque. Le terrain de son abbaye lui avait été donnée par Clovis, près d'Orléans sur les bords de la Loire. Il se retirait souvent dans la solitude d'une grotte que l'on peut encore visiter sous l'église de la localité : La Chapelle saint Mesmin-45380.
Voir l'histoire des saints du diocèse d'Orléans.
http://catholique-orleans.cef.fr/

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_Saint-Mesmin_de_Micy
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_abb%C3%A9s_de_Micy
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Mesmin



Saint Nectaire de Bitel'sk (+ 1500)
Saint Nectaire naquit dans la petite ville de Bitl (ou Butili) en Bulgarie. Il fut baptisé Nicolas. Avant une invasion des Turcs, sa mère eut une vision : la très sainte Mère de Dieu lui apparut et lui dit de fuir et d'aller se cacher avec son mari et ses enfants. Le père de Nicolas, ayant emené le garçon avec lui, se retira dans un monastère dédié aux saints Anargyres Côme et Damien, pas loin de Bitel, où il devint moine sous le nom de Pacôme.
Nicolas, ayant atteint l'adolescence, partit pour le Mont Athos. Le clairvoyant Ancien Philothée l'accepta et le tonsura dans le schème angélique sous le nom de Nectaire. Le moine souffrit longtemps de l'envie et de la méchanceté d'un des novices, mais il fit preuve de totale humilité. Il était remarquable pour sa charité. Le moindre argent qu'il recevait pour son artisanat était distribué aux pauvres. Saint Nectaire mourut en 1500.



Saint Paul le Nouveau Fondateur du monastère de Stylos (+ 955)
Originaire de la région de Pergame en Asie Mineure, il perdit son père, tué lors d'un combat naval contre les Arabes. Il souhaitait la vie monastique, mais devant la misère où son plus jeune frère était réduit depuis la mort de sa mère, il resta au village pour garder les troupeaux. Avec le temps, les choses s'arrangèrent et il put suivre sa vocation dans un monastère du Latros, région montagneuse de Bithynie. Ses vertus furent vite connues et sa réputation s'étendit jusqu'en Crète, en Bulgarie et même en Italie. Il s'endormit en paix au milieu de ses frères.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Stylos



Sainte Sanducht martyre (1er s.)
"Fille du roi d’Arménie Sanatruk, la princesse Sanducht, selon la tradition, adhéra au christianisme grâce à la prédication de l’apôtre Thaddée.
Elle fut condamnée à mort par son propre père. On la considére comme la première martyre de l’Église d’Arménie et sans doute de toute la chrétienté."
(source: diocèse de Marseille)
http://marseille.catholique.fr/Decembre
Sa mémoire est normalement célèbrée en été, le samedi qui suit la Transfiguration, qui dans l’Église arménienne est une fête mobile. La date de ce jour est celle que rapporte sa passio (5e sc.).

Autre biographie:
Fille du roi d’Arménie Sanatruk (75-110env.), la princesse Sanducht, selon la tradition, adhéra au christianisme grâce à la prédication de l’apôtre Thaddée. Son père eut vent de sa conversion et chercha de toutes les manières à lui faire abjurer sa nouvelle foi, mais sans y parvenir. Bien plus, suivant l’exemple de la jeune princesse, trois de ses frères et beaucoup d’Arméniens adhérèrent à l’Évangile.
Sanducht fut condamnée à mort par son propre père, alors qu’elle avait juste 18 ans ; on la considère comme la première martyre de l’Église d’Arménie, et sans doute la première femme dans toute la chrétienté qui soit morte en haine de la foi.
Sa mémoire est normalement célèbrée en été, le samedi qui suit la Transfiguration, qui dans l’Église arménienne est une fête mobile. La date de ce jour est celle que rapporte sa passio, qui remonte au V è siècle.

Prière

Sainte Sanducht, martyre et témoin,
toi qui as délaissé le culte de tes pères
et versé ton sang pour le Christ,
avec toi et grâce à toi
la sainte Église est glorifiée.
Tu es devenue disciple de l’apôtre Thaddée
et tu as été confirmée dans la vraie foi ;
tu ne t’es pas souillée
avec les cultes païens
et tu t’es rendue digne de monter vers le Père.
Toi qui as renoncé à la gloire
de ton rang de princesse
et t’es parée de la gloire divine,
aujourd’hui tu as été accueillie
par la multitude des anges.
Intercède pour nous auprès du Seigneur.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sanatruk_Ier



Saint Tryphon de Kolsk (+ 1587)

et son disciple martyr, saint Jonas.
Fils d'un prêtre de Novgorod, Tryphon s'enfonça dans les régions inhospitalières de la presqu'île de Kola, dans le Grand Nord, menant une vie érémitique au milieu des populations encore païennes. Sa bonté et ses prédications en convertirent beaucoup. Grâce à une donation du tsar, il put construire une église sur les bords du lac Ladoga.
Son monastère sera détruit par les Suédois sept ans après sa mort, en 1590. Son disciple, le starets Jonas ainsi que plusieurs moines y furent alors massacrés.



Saint Urbice (+ v. 805)
Moine originaire de Bordeaux, il fut capturé par les Sarrasins qui l'emmenèrent en Espagne. Il réussit à leur échapper et se réfugia dans la vallée de Nocito, près de Huesca dans les Pyrénées aragonaises. Il n'existe de lui ausun biographie sérieuse, mais le culte local ne l'a pas oublié.



Saint Valérien Evêque d'Avensa, en Tunisie (+ 457)
A l'époque de la persécution du roi Genséric et des Vandales en Afrique, Valérien fut sommé de se convertir à l'arianisme et de livrer les livres et les objets du culte catholique. Malgré ses quatre-vingt ans, il refusa. Il fut jeté dehors de la ville avec défense que personne ne le reçoive ni dans aucune maison, ni même dans un champ.
Il n'eut plus que les chemins pour demeure, exposé au soleil, au vent et aux injures du temps. Il mourut d'épuisement.

Autre biographie:
Évêque d’Avensa (Tunisie actuelle). En 460, Lorsque les Vandales ariens de Genséric envahissent la région, ordre leur est donné de saisir et de détruire tous les livres et les objets sacrés. Valérien résiste courageusement et refuse, ce qui lui vaut d’être entièrement dénudé et condamné à vivre en l’état sur la voie publique, sans possibilité de s’abriter, les habitants de la contrée ayant reçu interdiction de lui venir en aide (377-457)



Bienheureuse Victoire Fornari Fondatrice des Annonciades (+ 1617)

Elle avait épousé à dix-sept ans, Angelo Strata qui appartenait, comme elle, à la noblesse génoise. Ils passèrent cinq années d'un grand bonheur. Angelo mourut laissant à sa femme cinq petits enfants et un sixième qui allait bientôt naître. Victoire ne tomba pas dans le désespoir. Elle se confia à la Vierge Marie. Seize années s'écoulèrent où, tout en élevant sa famille, elle redoublait de bonnes œuvres, soignant à son foyer des malades abandonnés, conduisant des esclaves turcs au baptême, ramenant les filles perdues dans le chemin de l'Évangile. Tous ses enfants, marqués par l'exemple de leur mère, entrèrent en religion et elle-même réalisa son projet de doter sa ville natale d'un monastère consacré à honorer l'Annonciation. On les appela "les annonciades célestes" pour les distinguer des "annonciades franciscaines" fondées en France par sainte Jeanne de Valois. Durant six ans, elle exerça les fonctions de supérieure. Après quoi, elle redevint simple religieuse ce qui lui valut d'être souvent humiliée par la nouvelle abbesse.

À Gênes en Ligurie, l’an 1617, la bienheureuse Marie-Victoire Fornari-Strata qui, devenue veuve, fonda l’Ordre des Annonciades.
Martyrologe romain



Sainte Virginie Bracelli (+ 1651)

Virginia Centurione veuve Bracelli.
Italienne originaire de Gênes, elle doit épouser un jeune vaurien, malgré son ardent désir de devenir religieuse. Devenue veuve très tôt, elle se consacre aux enfants abandonnés, aux vieillards et aux malades. Une fois ses deux filles mariées, elle fonde l'Institut des Auxiliaires des Dames de la Miséricorde. Elle fut béatifiée en 1985 et canonisée le 18 mai 2003 par Jean-Paul II.

Sur le site du Vatican: bibliographie
http://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20030518_bracelli_fr.html

homélie pour la canonisation de quatre bienheureux.
http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/homilies/2003/documents/hf_jp-ii_hom_20030518_canoniz_fr.html

"Suivre Dieu où qu’il vous conduise, c’est là voir Dieu. En effet, son passage signifie qu’il conduit celui qui le suit. Car il n’est pas possible à celui qui ignore le chemin de voyager en sécurité s’il ne suit pas le guide. Le guide lui montre le chemin en le précédant."
Saint Grégoire de Nysse

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Virginie_Centurione_Bracelli
http://web.tiscali.it/fnsmc/virginia.html



Les Églises font mémoire…

Catholiques d’occident : Pierre Canisius (+1597), prêtre et docteur de l’Église (calendrier ambrosien)

Coptes et Ethiopiens (6 kiyahk/tahsas) : Abraham le Syrien (+ env. 978), 62e patriarche d’Alexandrie (Église copte-orthodoxe)

Luthériens : Gerhard Uhlohrn (+1901), théologien en Basse-Saxe

Maronites : Eleuthère et Eusèbe (IIe s.), martyrs

Orthodoxes et gréco-catholiques : Eleuthère, évêque d’Illyrie, hiéromartyr ; Étienne Uros V (+1371) ; Élisabeth Hélène (XIVe s.) ; Joannice de Devitch (+1430), anachorète ; Pierre Ibère (+1491) ; Jessé de Tsilk’ani (VIe s.), moine (Église géorgienne). Les nouveaux martyrs de Simféropol et de Crimée (+1937-1938 ; Église d’Ukraine).



ISAAC DE CASTRO TARTAS (m. 1647) martyr juif

http://giornoxgiorno.myblog.it/tag/i+racconti+dei+chassidim

Le 15 décembre 1647, meurt, à Lisbonne, le jeune juif Isaac de Castro Tartas.
Il fut arrêté au Brésil, où il vivait, et ramené au Portugal par les sbires de l’Inquisition. Décidé à rester fidèle jusqu’à la mort à la foi de ses pères, Isaac mourut brûlé vif avec cinq autres juifs, en récitant le Shema’ Israël : ce fut l’un des plus tragiques autodafé de l’histoire du Portugal. Soixante autres de leurs compagnons furent condamnés, ce même jour, à la prison à vie dans les geôles de Lisbonne.
Pendant l’Inquisition, les territoires portugais connurent environ 750 autodafés qui menèrent au bûcher près de 2000 personnes ; 30 000 autres furent châtiées en public. Les victimes, pour la plupart, étaient juives

Lecture

ECOUTE, Israël ! Le Seigneur notre Dieu est le Seigneur UN. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de tout ton être, de toute ta force. Les paroles des commandements que je te donne aujourd’hui seront présentes à ton cœur ; tu les répèteras à tes fils ; tu les leur diras quand tu resteras chez toi et quand tu marcheras sur la route, quand tu seras couché et quand tu seras debout ; tu en feras un signe attaché à ta main, une marque placée entre tes yeux ; tu les inscriras sur les montants de porte de ta maison et à l’entrée de ta ville.

Dt 6,4-9, trad. TOB

Un verset

Publié le 13/12/2010 à 11:01 par jubilatedeo
Un verset
Ta parole est la lumière de mes pas, la lampe de ma route.

Psaume 118 - Verset 105

Evangile et homélie du mardi 14 Decembre

Publié le 13/12/2010 à 10:52 par jubilatedeo
Evangile et homélie du mardi 14 Decembre
Prière du matin

Dieu bon, nous vivons un temps où l’on pense pouvoir se faire une image claire de tout un chacun... un temps où nous, les hommes, sommes soumis à des analyses, et réduits à des modèles théoriques de comportement. Nous avons aménagé à dessein nos tiroirs — un pour chaque type. Père, fais-nous voir que bien des soi-disant moutons noirs sont en fait de blancs agneaux... qui font ta satisfaction.



Livre de Sophonie 3,1-2.9-13.

Parole du Seigneur à Jérusalem : Malheureuse la rebelle, l'impure, la ville tyrannique !
Elle n'a écouté la voix de personne, elle n'a pas accepté de leçon, elle n'a pas fait confiance au Seigneur, elle ne s'est pas présentée pour servir son Dieu.
Mais moi, dit le Seigneur, je vais transformer les peuples et purifier leurs lèvres, pour qu'ils invoquent tous ensemble le nom du Seigneur et le servent d'un seul cœur.
D'au-delà des fleuves de l'Éthiopie, mes adorateurs, mes enfants dispersés m'apporteront mon offrande.
Ce jour-là, tu n'auras plus à rougir pour tous les méfaits que tu as commis contre moi, car alors j'extirperai de toi les orgueilleux et leur insolence, et tu ne reviendras plus te pavaner sur ma montagne sainte.
Israël, je ne laisserai subsister au milieu de toi qu'un peuple petit et pauvre, qui aura pour refuge le nom du Seigneur.
Ce Reste d'Israël ne commettra plus l'iniquité. Il renoncera au mensonge, on ne trouvera plus de tromperie dans sa bouche. Il pourra paître et se reposer sans que personne puisse l'effrayer.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

ci commence une troisième section : jugement et restauration de Jérusalem.
La ville s’est corrompue, elle est restée attachée à une vie dans laquelle la violence et l’injustice sont quotidiennes, elle n’a pas cherché à comprendre les leçons de l’histoire.



Psaume 33 (34), 2-3, 6-7, 16.18, 19.23

Quand un pauvre appelle, le Seigneur entend.

Je bénirai le Seigneur en tout temps,
sa louange sans cesse à mes lèvres.
Je me glorifierai dans le Seigneur :
que les pauvres m'entendent et soient en fête !

Qui regarde vers lui resplendira,
sans ombre ni trouble au visage.
Un pauvre crie ; le Seigneur entend :
il le sauve de toutes ses angoisses.

Le Seigneur regarde les justes,
il écoute, attentif à leurs cris.
Le Seigneur entend ceux qui l'appellent :
de toutes leurs angoisses, il les délivre.

Il est proche du coeur brisé,
il sauve l'esprit abattu.
Le Seigneur rachètera ses serviteurs :
pas de châtiment pour qui trouve en lui son refuge.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Ce Psaume est moins une prière qu’un témoignage, ce que Dieu a fait pour moi et autour de moi. Ce Psaume a l’allure d’une instruction qu’un sage adresse à ses fils : ayez confiance et ne craignez pas si vous marchez droit.

v 34.2
Ce Psaume est alphabétique. Cette règle, qui veut qu’on suive l’ordre de l’alphabet pour les initiales des vingt-deux versets, ne suffit pas à l’auteur. Il y a également la structure “en chiasme” qui veut que la dernière strophe rappelle la première, l’avant-dernière, la seconde… et le centre du Psaume est le verset 12 : Venez, fils, je vous enseignerai la crainte du Seigneur.



Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 21,28-32.

Jésus disait aux chefs des prêtres et aux anciens : « Que pensez-vous de ceci ? Un homme avait deux fils. Il vint trouver le premier et lui dit : 'Mon enfant, va travailler aujourd'hui à ma vigne'.
Celui-ci répondit : 'Je ne veux pas. ' Mais ensuite, s'étant repenti, il y alla.
Abordant le second, le père lui dit la même chose. Celui-ci répondit : 'Oui, Seigneur ! ' et il n'y alla pas.
Lequel des deux a fait la volonté du père ? » Ils lui répondent : « Le premier ». Jésus leur dit : « Amen, je vous le déclare : les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu.
Car Jean Baptiste est venu à vous, vivant selon la justice, et vous n'avez pas cru à sa parole ; tandis que les publicains et les prostituées y ont cru. Mais vous, même après avoir vu cela, vous ne vous êtes pas repentis pour croire à sa parole. »

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Beaucoup de pécheurs s’étaient convertis à la suite de la prédication de Jean et avaient confessé leurs péchés. Ils étaient donc bien placés pour recevoir le message de Jésus qui leur ouvrait le Royaume de Dieu et leur montrait le vrai visage de Dieu le Père. C’est pour cette raison qu’ils précèdent les prêtres, lesquels sont restés indifférents à l’appel de Jean puisqu’ils n’éprouvaient ni le désir ni le besoin de se convertir.

v 21.32
Le texte dit : “Jean est venu à votre rencontre sur le chemin qui mène à la justice”.

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Jésus veut que nous le connaissions, que nous le reconnaissions et le suivions, et cela, plus par nos actes que par nos paroles. Ce qui est demandé à celui qui suit Jésus, c’est de se convertir inlassablement, de renouveler son cœur et ses comportements. C’est seulement par une perpétuelle quête de notre cœur, que nous serons en mesure de réaliser le plan d’amour que notre Père très aimant a sur chacun de nous. Obéir, ce n’est pas seulement dire « oui » ; faire la volonté du Seigneur, ce n’est pas seulement y réfléchir. Écoutons Jean Baptiste, et convertissons nos cœurs à Dieu. Or, un excellent moyen de répondre à l’appel de Dieu consiste à nous tourner vers nos frères et nos sœurs qui ont besoin de notre compassion et de notre amour. Quand Jésus raconte la parabole des deux fils, c’est avec l’intention bien déterminée d’atteindre la méchanceté des chefs des prêtres et de les amener à s’ouvrir à son message. Pour être sûr qu’ils relèvent l’allusion, Jésus leur rappelle en exemple ceux qu’ils haïssent le plus, les collecteurs d’impôts ou les prostituées. Malgré leur péché, ces gens-là renoncent pourtant au mal qu’ils faisaient pour suivre le chemin du Seigneur.
Comment est-ce que moi je réponds au Seigneur ? Suis-je prêt à changer mon cœur et à dire oui au Seigneur ?

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Bienheureux Guerric d'Igny (v. 1080-1157), abbé cistercien
Sermon 1 pour Saint Jean Baptiste, § 2 (trad. Brésard, 2000 ans C, p. 284)

« Jean a rendu témoignage à la vérité...; il était la lampe qui brûle et qui éclaire » (Jn 5,35)

Cette lampe destinée à éclairer le monde m'apporte une joie nouvelle, car c'est grâce à elle que j'ai reconnu la vraie Lumière qui luit dans les ténèbres, mais que les ténèbres n'ont pas reçue (Jn 1,5)... Nous pouvons t'admirer, Jean, toi le plus grand de tous les saints ; mais imiter ta sainteté, cela nous est impossible. Puisque tu te hâtes de préparer un peuple parfait pour le Seigneur avec des publicains et des pécheurs, il est de toute urgence que tu leur parles d'une façon plus à leur portée que par ta vie. Propose-leur un modèle de perfection qui soit non pas selon ta manière de vivre, mais adapté à la faiblesse des forces humaines.

« Produisez, dit-il, de dignes fruits de pénitence » (Mt 3,8). Mais nous, frères, nous nous glorifions de parler mieux que nous vivons. Jean lui, dont la vie est plus sublime que ce que les hommes peuvent comprendre, met cependant son langage à la portée de leur intelligence : « Faites, dit-il, de dignes fruits de pénitence ! » « Je vous parle de manière humaine, en raison de la faiblesse de la chair. Si vous ne pouvez pas encore faire le bien en plénitude, que se trouve en vous au moins un vrai repentir de ce qui est mal. Si vous ne pouvez pas encore produire les fruits d'une justice parfaite, que pour le moment votre perfection consiste à produire de dignes fruits de pénitence. »



Homélie Messe

Comme toujours, lorsque deux personnages contrastés sont mis en scène dans une parabole, nous pouvons nous retrouver dans chacun d’eux.
D’abord la « forte tête », celui qui affronte ouvertement, le contestataire qui balance son refus en pleine figure à ce père qui invite son fils à aller travailler à sa vigne. De tempérament irascible, ayant sans doute prévu de faire autre chose, il parle avant d’avoir réfléchi et refuse tout net. Mais dans un second temps, ayant repris ses esprits et retrouvé son bon sens, il revient sur sa décision et obéit à l’ordre reçu.
Qu’est-ce qui a bien pu le faire changer d’avis, sinon l’attitude du père, qui ne lui fait aucun reproche et n’insiste même pas, respectant sa décision. Certes, il a lu dans les yeux de son père un douloureux étonnement, mais il a compris que son refus brutal n’entamait pas pour autant la confiance que celui-ci lui accordait. Le Père est celui qui persiste à croire en nous, à espérer en nous et à nous aimer quelle que soit notre attitude. C’est ce comportement de son père qui va permettre au rebelle, après son premier mouvement impulsif et de revenir à la raison. Se repentant de son mouvement d’humeur, il va à la vigne, reprenant par son obéissance sa place de fils, un instant mise en cause par son refus. Sur l’ensemble du parcours, on peut dire que le premier fils a suivi un chemin globalement de croissance ; certes à travers une expérience de négativité initiale dont il aurait pu se passer, mais très heureusement dépassée dans un mouvement de sincère conversion.
Par contre, le « oui » tout de façade de l’autre fils n’est pas digne d’un tel père. Il ne réagit pas sous le coup d’une impulsion irrésistible : son refus trahit plutôt un comportement hypocrite, qui révèle la distance qu’il a mise entre lui et cet homme avec lequel il n’entretient plus de relation filiale véritable. Au terme de l’épisode, ce second a régressé, car il s’est aseptisé par rapport aux sentiments que lui porte le père, et s’est enfoncé dans une attitude mensongère, qui l’empêche d’accéder à la conversion salutaire.
« Lequel des deux a fait la volonté du père ? » L’alternative posée par Jésus ne pose pas de problème de discernement à ses interlocuteurs : c’est l’obéissance en acte et non en parole qui conforme à la volonté du Père. Le jugement des pharisiens est véridique, aussi Jésus peut-il s’appuyer sur leur propre parole pour mettre en lumière leur incohérence ou leur mauvaise foi. Les chefs religieux prétendent obéir scrupuleusement à la Loi, mais ils se sont bouchés les oreilles pour ne pas avoir à se convertir en réponse à la voix qui criait dans le désert, les appelant à la repentance. Les publicains et les prostituées représentent les enfants d’Israël qui par leurs transgressions à la Loi, ont commencé par renier l’autorité divine, mais se sont par la suite convertis à l’appel du Baptiste, et ont accueilli des lèvres de Jésus la révélation de la paternité divine et de leur propre statut de fils. Réconciliés avec Dieu, ils connaissent la joie d’appartenir au « peuple des petits et des pauvres qui ont pour refuge le nom du Seigneur et le servent d’un seul cœur » (1ère lect.).

Père Joseph-Marie
http://www.homelies.fr/homelie,mardi.de.la.3eme.semaine,3000.html


Méditation:

Un homme avait deux fils (Mt 21,28-32)

Cette courte parabole, Jésus l'adresse aux responsables de la nation, les (anciens) grands prêtres et les notables du peuple. Il y met en scène deux fils : l'un qui est mauvaise tête, mais qui a du cœur, l'autre qui ne fait jamais d'histoires, mais n'entre jamais dans les vues de son père.

Derrière les deux fils se profilent deux catégories d'hommes, si souvent opposées au temps de Jésus

- les "pécheurs", ou réputés tels, c'est-à-dire tous les blasés, les indifférents, ceux qui mènent leur vie sans référence à la Loi de Dieu et sans lien véritable avec le peuple de l'Alliance ;

- les "justes", ou ceux qui se disent justes, qui s'appuient sur la religion officielle et surtout se targuent d'entrer vraiment dans l'expérience de la foi et dans l'obéissance à Dieu.

Comme à son habitude, Jésus, à travers la parabole, nous propose un programme de réflexion, à la fois sur nous-mêmes et sur le cœur de Dieu.

À ses deux fils, le père dit : "mon enfant", et chacun s'entend offrir la même tâche : "Va donc aujourd'hui travailler à ma vigne".

De même Dieu, qui est en droit de donner des ordres, ne fait pas de discrimination entre ses fils. II ne regarde pas l'extérieur des choses ni l'écorce des cœurs, et il sait rejoindre nos gestes de fidélité au-delà de nos réactions maladroites. À ses yeux, aucun homme n'est classé définitivement, et chacun peut trouver, aujourd'hui, du travail dans la vigne, dans le champ de l'Évangile.

Écoutons et comprenons la réponse des deux fils.

Le premier déclare : "Je ne veux pas" ; puis il regrette, et finalement se rend à la vigne. Ainsi font les pécheurs, qui si souvent ont dit non à Dieu, mais qui maintenant entendent la voix de Jésus et se convertissent.

Le second répond : "Oui, seigneur ! ", et ne se dérange pas le moins du monde. Allusion transparente à l'attitude des responsables du peuple : ils s'en tiennent à un oui tout extérieur, ne voulant pas entrer en conflit avec Dieu, mais ils n'entrent pas pour autant dans son projet. Simple respect, sans obéissance.

Et Jésus de tirer lui-même la leçon de la parabole.

Il le fait d'abord presque solennellement : "En vérité, en vérité, je vous le dis : les collecteurs d'impôts et les prostituées vous précèdent dans le Règne de Dieu". Non seulement ils précéderont les soi-disant justes au dernier jour, mais dès maintenant ils passent devant, parce que, les premiers, ils acceptent de se repentir.

Puis Jésus insiste sur la conversion nécessaire, en rappelant ce qu'a vécu Jean le Baptiste

"Il est venu à vous sur un chemin de justice (comprenons : il s'est totalement ajusté au vouloir de Dieu) et vous ne l'avez pas cru.

Les collecteurs d'impôts et les prostituées, au contraire, lui ont fait confiance".

Les chefs du peuple ont contesté le Précurseur comme ils récusent maintenant le Messie. Les filles de joie et les péagers, eux, ne s'y sont pas trompés : déjà avec Jean Baptiste ils ont saisi l'occasion du repentir, la chance de leur vie.

Tel est bien le paradoxe de l'Évangile : la réponse de foi vient de ceux qui paraissent lointains, et les habitués passent à côté de la grâce. Proches ou lointains, les vrais fils de Dieu sont ceux qui acceptent la repentance.

Mais en même temps qu'un appel à la conversion la parabole de Jésus est pour nous l'offre d'une espérance, car elle révèle plusieurs des habitudes de Dieu.

Dieu ne se trompe pas sur nos intentions, car il nous rejoint et nous sollicite à la racine même de notre liberté. Il sait que notre oui est souvent superficiel : l'habitude dit oui à notre place, et nous nous rassurons à bon compte en nous mettant dans le camp du Seigneur

Il sait également que notre non n'est jamais définitif : c'est souvent le non de la tristesse, de l'agacement, de la fatigue ou du désarroi, et ce premier refus est vite effacé par notre réponse de soumission, à l'image de Jésus qui, dans son obéissance, est allé "jusqu'à la mort et la mort sur une croix".

Dieu, inlassablement, oublie nos refus ; il nous offre d'agir en fils, et il donne toutes ses chances même au plus rétif et au plus indocile.

http://bibleetviemonastique.free.fr/matthieu/ivit.htm

Voir aussi:
"Je n'irai pas !"
http://bibleetviemonastique.free.fr/matthieu/nolo.htm



Prière du soir

Mon Dieu, je me sens parfois sans miséricorde ni patience envers mon prochain. Et ma devise, dans ces cas-là, est : « Oui, c’est oui ; non, c’est non »... « maintenant, c’est tout de suite, et pas un autre jour ».
Fais-moi reconnaître, Seigneur, qu’il faut parfois du temps, tout simplement, pour que le grain pousse... et que ce qui importe, en fin de compte, c’est la qualité de la récolte et pas seulement la vitesse de sa croissance.

Les saints du jour (mardi 14 Decembre)

Publié le 13/12/2010 à 09:54 par jubilatedeo
Saint Jean de la Croix Carme, docteur de l'Eglise (+ 1591)

SAN GIOVANNI DELLA CROCE SACERDOTE E DOTTORE DELLA CHIESA

Juan est né en Vieille-Castille dans une famille pauvre. Il est très jeune quand meurt son père. Sa mère doit se louer comme nourrice. Lui-même, pour payer ses études, travaille comme infirmier à l'hôpital de la ville. A 21 ans, il décide d'entrer chez les Pères Carmes et ses supérieurs l'envoient à l'Université de Salamanque. Il aspire à retrouver la règle primitive de l'Ordre, faite d'austérité et de prière, mais il n'essuie que des refus. Devenu prêtre, il songe à changer d'Ordre religieux, quand Dieu lui fait rencontrer sainte Thérèse d'Avila. Avec elle, il réalisera cette réforme dans une vie toute faite d'absolu. Il devint ainsi, auprès de ses frères, un signe de contradiction. On l'emprisonne neuf mois à Tolède, menottes aux mains, dans un cachot. Et, de son âme dépouillée de tout appui humain, jaillira le " Cantique spirituel ". Il finit par s'enfuir et il est recueilli par des carmélites déchaussées. Commence alors pour Jean de la Croix, une période d'activité rayonnante, ouvrant à tous, carmes et carmélites, gens du peuple et universitaires, l'étroit sentier de la parfaite docilité à l'Esprit-Saint. De retour en Castille, il exerce de lourdes responsabilité, tout en désirant la parfaite ressemblance d'amour avec son Seigneur crucifié. Démis de toute charge, malade, calomnié, enfin se déchire la "toile de cette vie", il entre dans la vision de Dieu et va chanter son Cantique spirituel. "A la fin du jour, c'est sur l'amour qu'on vous examinera." (St Jean de la Croix - Maxime 80)

Lecture

Où t’es-tu caché, Bien-Aimé,
Me laissant toute gémissante ?
Comme le cerf tu t’es enfui,
M’ayant blessée ; mais à ta suite,
En criant, je sortis. Hélas, vaine poursuite !

Pasteurs, vous qui vous dirigez
Par les bercails vers la hauteur,
Si par bonheur vous rencontrez
Celui que mon âme préfère,
Dites-lui que je souffre et languis, que je meurs.

Cherchant sans trêve mes amours,
J’irai par ces monts, ces rivages,
Je ne cueillerai point de fleurs,
Je verrai les bêtes sauvages
Sans peur, je franchirai les forts et les frontières

Jean de la Croix, Chant entre l’âme et l’Epoux

Prière

Dieu qui inspiras
à ton prêtre saint Jean
un extraordinaire amour de la croix
et le renoncement total à lui-même,
fais qu’en nous attachant à le suivre,
nous parvenions à la contemplation
éternelle de ta gloire.

Voir aussi:
http://www.magnificat.ca/cal/fran/11-24.htm#jean
http://missel.free.fr/Sanctoral/12/14.php
http://jesusmarie.free.fr/jean_de_la_croix.html
http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/carmel/jeandelacroix/index.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_de_la_Croix
http://home.scarlet.be/amdg/oldies/sankt/nov24.html



Sainte Odile ou Adile, vierge en Alsace (+ 720)

Elle ne fut pas la bienvenue. On attendait un garçon et ce fut une fille. Puis on s'aperçut qu'elle était née aveugle. Son père, Adalric, comte d'Alsace voulut la tuer comme c'était encore l'usage en ces temps mérovingiens. Mais sa mère la sauva et Odile fut accueillie par l'abbaye bourguignonne de Baume-les-Dames.
Quand elle fut plus âgée, elle revint à la maison où son père s'était calmé. Odile refusa de se marier puisqu'elle avait fait voeu de virginité quand elle était à Baume-les-Dames. Il lui offrit le château de Hohenbourg dont elle fit un monastère. Elle y adjoignit un hospice pour les lépreux.
Ces détails sont peut-être légendaires, mais il est sûr qu'elle fonda un monastère qui fut prospère, qu'elle était priée quelques années après sa mort pour guérir de la cécité et, surtout, que le mont Sainte Odile est, aujourd'hui encore, un pèlerinage très fréquenté et un haut lieu de la vie spirituelle.
Voir aussi sur le site de l'abbaye Saint Benoît.
http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/odile/

Patronne de l'Alsace. Mont Sainte Odile.
http://www.mont-sainte-odile.fr/article.php?id_article=29

Autre biographie:
Le plus ancien document sur la vie de sainte Odile est un parchemin du X° siècle où un moine a noté ce que la tradition orale transmettait depuis près de deux cents ans, au Mont Saint Odile qui domine la plaine d'Alsace.
Au temps du roi mérovingien Childéric II, Aldaric, troisième duc d'Alsace, père de sainte Odile, tient sous son empire toute la vallée du Rhin, de Strasbourg à Bâle. Aldaric est un chrétien sincère, mais il s'arrache avec peine aux coutumes barbares, ses réactions sont impulsives et même dangereuses : pas de pardon pour qui l'offense. En 660, alors qu’il attendait avec impatience la naissance de son fils premier-né, lui naquit une petite fille aveugle. Son premier réflexe fut de vouloir la tuer, mais devant les pleurs de sa femme, Béreswinde, il accepta de lui laisser la vie à condition que le bébé disparût aussitôt. Béreswinde, bouleversée, se mit en quête d'une nourrice. Odile fut emmenée à Scherwiller, à une trentaine de kilomètres d'Obernai. Devant le beau linge du bébé et les soins particuliers dont il était entouré, les langues allaient bon train. Bientôt Odile ne fut plus en sécurité chez la nourrice et, à un an, dut reprendre la route pour Baume-les-Dames, près de Besançon, où elle franchit les portes d'un monastère. Pendant toute son enfance, Odile était entourée du silence et de la paix des moniales qui essayaient de lui faire oublier sa cécité : elle apprit à se diriger seule dans le cloître, à reconnaître les appels de la cloche, à chanter par cœur les offices, faisant la joie de ses mères adoptives. L'évêque Ehrhardt de Ratisbonne arriva un jour au monastère pour, dit-il, baptiser la petite aveugle. Devant la communauté, Ehrhardt prononça les paroles sacramentelles : « Odilia Je te baptise au Nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. » Odilia veut dire : soleil de Dieu. Au moment où l'eau coula sur son front, Odile ouvrit les paupières... elle voyait ! Après la guérison, l’évêque fit avertir Aldaric qui n'eut aucun geste de repentir. Il avait maintenant quatre fils et une fille, sa fille aînée était oubliée. Odile demeura donc à Palma chez les religieuses qui lui apprirent aussitôt à écrire et à lire dans les livres saints. La souffrance et la cécité l'avaient mûrie : elle faisait preuve d'une force d'âme et d'un détachement extraordinaires. Au fur et à mesure que les mois passaient, Odile sentait grandir en elle le désir de connaître sa famille. Certains voyageurs qui s'arrêtaient au monastère lui avaient déjà parlé de son frère Hugon qu’ils disaient aimable et généreux. Par l'intermédiaire d'un pèlerin, Odile lui fit parvenir une lettre qui émut Hugon au point qu’il osa affronter son père. L'heure du pardon n'avait pas encore sonné, Aldaric ne voulait pas revoir sa fille mais Hugon écrivit cependant à sa sœur de venir au château, pensant que la vue d'Odile ferait tomber la colère de son père. Hélas, à l'arrivée de sa fille aînée la colère d’Aldaric redoubla : il frappa Hugon qui mourut des suites des blessures. Ce fut le dernier accès de colère du terrible barbare qui, désespéré par la mort de son fils préféré, installa sa fille à Honenbourg et assura sa subsistance. Odile eut la patience de vivre ignorée des siens et se contente de ce que lui donnait son père qu'elle n'osait plus affronter. Elle ne vivait que pour les pauvres avec qui elle partageait ses maigres ressources. Peu à peu Aldaric se transforma et offrit à Odile le Honenbourg et toutes ses dépendances à condition qu'elle priât pour lui. La jeune fille humiliée va devenir la célèbre Abbesse représentée par les statues et les tapisseries. Son cœur profond, son austère vertu, sa grande charité attirèrent plus de cent trente moniales et la plupart des membres de sa famille. Les travaux commencèrent rapidement pour transformer le Honenbourg en un monastère. Odile qui est une âme d'oraison, couvrit de chapelles tout le sommet de la colline dont la première fut dédiée à Notre-Dame, puis une autre à saint Jean-Baptiste qu'Odile vénérait particulièrement depuis son baptême. Un soir, la moniale chargée d'appeler ses compagnes pour l'office fut éblouie par une violente clarté : Odile conversait avec saint Jean-Baptiste. De jour, de nuit, par petits groupes qui se succédaient, les moniales chantaient sans cesse la louange de Dieu. L'Abbesse était la plus ardente à la prière ; elle aimait la mortification, mais elle était sage et prudente pour ses filles.
Peu de temps après la construction du monastère, Aldaric mourut. Avertie par une vision, Odile le sut en Purgatoire et se mit en prière jusqu'à ce que Notre-Seigneur lui apparût pour lui apprendre l'entrée de son père en Paradis. Une chapelle, dite des larmes, se dresse encore aujourd'hui sur la terrasse du couvent ; la tradition assure qu'une pierre creusée par les genoux de la sainte existe encore devant le maître-autel. Le Honenbourg était le refuge des pauvres, des malheureux, des malchanceux et des pèlerins qui savaient y trouver bon accueil. Un vieillard tomba en montant vers le monastère. Odile le rencontra un moment plus tard et, comme pour le soulager, il fallait de l'eau, Odile implora le secours de Dieu, frappa le rocher et une source jaillit et ne tarira jamais. Mais la preuve était faite que tous ceux qui désiraient du secours ne pouvaient parvenir au sommet de la colline. Un autre monastère fut construit en bas. Aucun des deux couvents ne voulait se passer de la présence d'Odile qui allait donc du cloître du haut à celui du bas. En chemin elle aidait les éclopés et les infirmes. De toutes parts on venait la voir car on savait que ses mains étaient bénies. Parfois lorsqu'elle pansait des blessés ou des lépreux, les plaies se fermaient et les douleurs s'apaisaient. Sa préférence allait aux aveugles en souvenir de son infirmité. Elle présidait tout, elle prévoyait tout et s'intéressait à chacun en particulier. Mais ses compagnes la voyaient de plus en plus lasse. Sentant la faiblesse la gagner, Odile se rendit à la chapelle Saint-Jean-Baptiste ; une dernière fois elle s'adressa à ses filles puis, à l'heure de l'office elle les envoya à l'église. Quand les moniales revinrent de l'office, Odile les avait quittées. Leur peine était grande d'autant plus que leur mère était partie sans avoir communié. Elles se mirent en prière et Odile revint à elle. Après les avoir réprimandées, l'Abbesse réclama le ciboire, se communia et quitta définitivement la terre, le 13 décembre 720.

Statue de Sainte Odile à l'église du Dompeter à Avolsheim (Alsace).

Voir aussi:
http://missel.free.fr/Sanctoral/12/13.php
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sainte_Odile
http://fr.wikipedia.org/wiki/Congr%C3%A9gation_ottilienne



Saint Agnel (+ 596)

Moine basilien à Naples et célèbre thaumaturge dont les prières sauvèrent la ville assiégée par ses ennemis.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ordre_de_Saint_Basile



Saints Arès, Promus et Élie martyrs égyptiens (+ v. 308)
Ils étaient de nationalité égyptienne et de foi chrétienne. Ayant appris comment étaient torturés les confesseurs martyrs pour le nom du Christ, ils se mirent en route pour aller les voir, les saluer et soigner leurs plaies. Lorsqu'ils arrivèrent à Ascalon, les gardiens les ayant repérés comme étrangers les arrêtrent et les conduisirent au gouvernaur de la ville, Firmilien. Quand ils eurent expliqué leurs intentions, celui-ci leur demanda de renier le Christ et de sacrifier aux dieux. Comme ils refusaient, le gouverneur donna l'ordre de jeter Arès dans le feu, d'arracher les yeux de Promus et de lui couper les pieds et de mettre à mort Elie par l'épée.

À Ascalon en Palestine, en 308 ou 309, les saints martyrs Arès, Promus et Élie. Venus d’Égypte et voulant gagner la Cilicie pour visiter et encourager les confesseurs du Christ dans la persécution de Maximin, ils furent arrêtés à Césarée, on leur creva atrocement les yeux, on leur coupa les pieds et on les mena à Ascalon où, sur l’ordre du juge Firmilien, ils achevèrent leur martyre, Arès sur le bûcher, les autres par la décapitation.
Martyrologe romain

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ascalon



Bienheureux Barthélémy Buonpedoni (+ 1300)
Né près de San Geminiano en Toscane, il était domestique de l'abbaye bénédictine de San Vito à Pise. Devenu tertiaire franciscain, il fut ordonné prêtre à trente ans par l'évêque de Volterra et nommé dans une petite paroisse. C'est là qu'il fut atteint de la lèpre. Il passera les vingt dernières années de sa vie au service des lépreux, remarquable par sa patience et sa douceur. Son culte fut confirmé en 1909.



Bienheureux Bonaventure Bonacorsi (+ 1313)

Originaire de Pistoie en Toscane, il était chef des Gibelins de sa ville qui étaient partisans de l'indépendance italienne vis-à-vis de l'empire germanique. Il fut converti en 1276 par saint Philippe Beniti, qui essaya de rétablir la paix entre les Gibelins et les Guelfes. Ayant suivi saint Philippe dans l'Ordre des Servites, il prêcha la paix à son tour. Son culte fut autorisé en 1882.



Saint Daniel de Voronets (+ 1496)
Né dans une pauvre famille de Moldavie, il se fit moine à seize ans. Grande fut son austérité et sa vie mystique d'hésychaste. Ses disciples furent nombreux et fondèrent beaucoup de monastères. Lui même refusa de devenir higoumène, charge qu'il n'accepta qu'à 80 ans, quelques années avant sa mort.

voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%A9sychaste
http://fr.wikipedia.org/wiki/Vorone%C5%A3



Saint Diogène (5ème s.)
Evêque d'Arras d'origine grecque. Envoyé dans les Gaules par le Pape Sirice à la fin du 4ème s. il fut sacré évêque d'Arras par saint Nicaise de Reims. Il fit construire la première église de la ville, mais il fut martyrisé par les Vandales dans la même période que saint Nicaise.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_%C3%A9v%C3%AAques_d%27Arras



Sainte Drosis martyre (?)

À Antioche de Pisidie, peut-être au début du IVe siècle, sainte Drosis, martyre, dont saint Jean Chrysostome affirme qu’elle fut brûlée vive. (martyrologe romain)
"la mort des martyrs est l'encouragement des fidèles, la confiance des Eglises, l'affermissement du christianisme, la destruction de la mort, la démonstration de la résurrection, la confusion des démons, la condamnation de Satan, l'école de la sagesse, l'exhortation au mépris des choses de ce monde et la voie ouverte aux aspirations vers l'autre vie; c'est la consolation des maux qui nous assiègent, le motif de notre patience, le principe de notre constance, la racine, la source et la mère de tous les biens."
(Homélie sur Sainte Drosis et exhortation à la pensée de la mort - Saint Jean Chrysostome -
site de l'abbaye Saint Benoît)
http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/chrysostome/homt3/drosis.htm



Saint Folquin évêque de Thérouanne (+ 855)

Église Saint-Folquin (hallekerke) à Esquelbecq
http://fr.academic.ru/dic.nsf/frwiki/595856

ou Folcuin.
Cousin germain de Charlemagne et évêque de Thérouanne, en Artois dans le Pas-de-Calais. Il fut un saint évêque qu'on ne connaît que par sa présence au sixième et septième concile de Paris. Même la légende de sa vie est très silencieuse. Sa mémoire est conservée dans plusieurs localités dont Saint Folquin-62370.
"Neveu du roi Pépin, Folquin renonça aux honneurs et à la vie, pour se mettre au service de Dieu. On sait qu’il devint évêque de Thérouanne en 817 et mourut à Esquelbecq, le 14 Décembre 856. Son corps fut déposé auprès de celui de Saint Bertin, au monastère de Sithiu."
Église Saint Folquin à : Esquelbecq, Pitgam, Volckerinckhove

Site du diocèse d'Arras:
"Évêque de Thérouanne en 817, Folquin exerça particulièrement sa charité lorsque les Normands commencèrent à tout dévaster en Morinie et en Flandre. Il mourut au cours d'une visite de son diocèse au village d'Esquelbecq (Nord), le 14 décembre 855. Il est enterré aux côtés de Saint Omer."
http://arras.cef.fr/page-10040.html

Chez les Morins dans le nord de la France, en 855, saint Folcuin, évêque de Thérouanne pendant trente-neuf ans.

Autre biographie:
SAINT FOLQUIN, EVEQUE DE THEROUANNE (+ 855)
Folquin eut pour mère Erkensinde, issue d'une noble famille de la nation des Goths, et pour père Jérôme, oncle de l'empereur Charlemagne. Son adolescence fut à la fois cultivée par les lettres et la piété. Entrainé par la grâce d'En Haut en même temps que par son naturel enclin à la vertu, il dédaigna les appâts de ce monde, et s'enrôla dans la milice du Christ, bien résolu à ne servir que Dieu seul. Il mena durant quelques années une vie douce et tranquille, tout entier aux choses
de Dieu, jusqu'à ce que l'évêque de Thérouanne, siège apostolique des Flandres (à présent dans le Pas-de-Calais), saint Erkembode, étant venu à mourir, il fut appelé à lui succéder par les suffrages du clergé et du peuple, l'an 817. Son humilité frappait d'autant plus que sa naissance avaient plus d'éclat. Il maintenait la discipline avec une fermeté aussi éloignée de la rigueur que du relâchement. Il fréquentait peu les princes et les grands du monde, bien que sa noblesse semblât en faire une nécessité aux yeux d'autre que lui.
Il assista au 6ème et au 7ème Concile de Paris, ainsi qu'à l'assemblée de Soissons. Outre des statuts concernant la discipline générale des moeurs auxquels il coopéra beaucoup, il en fit encore de particuliers pour son diocèse. Il soulagea son peuple accablé des calamités de la guerre. Il eut surtout l'occasion d'exercer sa charité, lorsque les Normands commencèrent à dévaster la Flandre et la Morinie, et à se ruer avec une sorte de fureur sur toutes les parties de la France. Il fit la translation des reliques de saint Omer, le plus célèbre de ses prédécesseurs. La crainte qu'il avait des incursions des Normands le porta à cacher le corps de saint Bertin sous l'autel de Saint-Martin, en 846. Parvenu à une extrême vieillesse, il remplissait encore tous les devoirs de sa charge. Sous prétexte qu'il était trop âgé pour continuer ses fonctions (il y avait près de 40 ans qu'il était évêque), le roi lui envoya un successeur, ce qui, était une grave violation des saints canons; alors le vieil évêque, soucieux de faire respecter l'indépendance de l'Eglise par rapport au pouvoir temporel, il appela la malédiction du Ciel sur la tête d'un homme qui aimait mieux obéir au roi de la terre qu'au Roi du Ciel; on rapporte que le châtiment ne se fit pas attendre. Saint Folquin mourut en faisant la visite de son diocèse, le 14 décembre 855, au bourg d'Esquelbecq (Nord, arrondissement de Dunkerque, canton de Wormhoudt). Son corps fut porté, selon qu'il l'avait désiré, dans le monastère du Saint-Bertin, et enterré auprès de celui de saint Omer. 73 ans après (928), Odwin, du consentement de l'évèque de Thérouanne, leva de terre le corps de son oncle, et érigea un autel au lieu de sa sépulture : de grands miracles se sont opérés en faveur de ceux qui ont invoqué son nom.
Le culte de saint Folquin a été de tout temps célèbre dans la Morinie et les pays voisins. Plusieurs paroisses l'invoquent comme leur patron, entre autres celles de Pitgam, Esquelbecq, Wolckerinckove, au diocèse de Cambrai. Il y a aussi dans le diocèse actuel d'Arras, et non loin de Bourbourg, un village qui porte le nom du Saint.
"Propre d'Arras"; "Légendaire de Morinie"; "Vie des Saints des diocèses de Cambrai et d'Arras", par m. l'abbé Destombes.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Folquin



Bienheureuse Françoise Schervier
fondatrice de la Congrégation des Sœurs des Pauvres de Saint-François (+ 1876)


Béatifiée par Paul VI en 1974.
Fondatrice des Soeurs Franciscaines des Pauvres.
(site en allemand )
http://www.schervier-orden.de/site/index.html
Plusieurs maisons de repos portent son nom spécialement en Belgique.

À Aix-la-Chapelle en Allemagne, l’an 1876, la bienheureuse Françoise Schervier, vierge, qui se dévoua pendant longtemps dans la ville au service des pauvres, des malades et des affligés, et fonda la Congrégation des Sœurs des Pauvres de Saint-François pour répondre à leurs besoins.
Martyrologe romain

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7oise_Schervier



Saint Guigner martyr (5ème s.)

Église St-Guigner du 16ème siècle a Pluvigner

ou Fingar, ou Vigner ou Venier, ou Eginer.
Il était le fils d'un roi de l'Irlande. Converti au christianisme par saint Patrick, il fut chassé de son pays par son père et s'en fut évangéliser l'Armorique où il fonda un monastère. A la mort de son père, il voulut revenir dans son pays. Arrivé dans la Cornouaille insulaire, Théodoric, prince breton, par haine des Irlandais, massacra sa petite troupe. On fait mémoire de saint Guigner dans le pays vannetais où ses reliques furent transportées : Pluvigner-56330.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pluvigner

Le 14 décembre au martyrologe romain: Commémoraison de saint Fingar ou Guigner, vénéré comme martyr en Cornouailles et en Bretagne.
Piala aurait été sa soeur d'après 10000 saints, édition Brépols. Avec leurs compagnons ils auraient été mis à mort à Hayle près de Penzance par un chef païen.

Autre biographie:
SAINT GUIGNER OU FINGAR, MARTYR EN BRETAGNE (vers 455)
Fingar (Guigner), était fils de Clyton, un des rois d'Hibernie, à qui saint Patrick alla prêcher l'Evangile. Le respect que le jeune prince montra, dans une assemblée générale, pour ce saint Apôtre missionnaire, méprisé de tous les autres rois et seigneurs de l'île, et l'empressement avec lequel il embrassa la Foi, portèrent son père à le chasser de ses Etats, comme ennemi de sa personne et de ses divinités païennes. Guigner se réfugia, avec une troupe d'amis, Chrétiens comme lui, dans l'Armorique. Audren, qui régnait alors dans ce pays, lui fit un accueil favorable, et lui donna des terres pour ses compagnons et pour lui; il y vécut dans les exercices de la vie monastique pendant quelques années, en imitant, autant qu'il lui était possible, la vie de saint Patrick, son maître. Le désir qu'il éprouvait de ne s'occuper que de Dieu seul le porta à se séparer de ses compagnons, et à se retirer dans une caverne, où il passait tout son temps à méditer les vérités éternelles, et ne se nourrissait que de glands. Etant retourné ensuite dans son pays, avec le dessein de convertir à Jésus-Christ ses compatriotes, il y refusa la couronne que la mort venait d'enlever à son père, et que ses sujets, convertis pendant son absence par saint Patrick, lui présentaient avec un empressement qui marquait bien que ceux qui professent la véritable Foi ne manquent jamais de fidélité à leurs souverains légitimes. L'amour de la retraite et de la vie contemplative porta Guigner à quitter une seconde fois son pays, en compagnie de plus de 700 personnes, du nombre desquelles étaient 7 évêques, et de sa soeur Piale, aussi humble et aussi détachée du monde que lui. Le but que cette sainte troupe se proposait, était d'annoncer l'Evangile aux Saxons qui s'étaient établis dans une partie de la Grande-Bretagne, et suivaient les erreurs de paganisme. Arrivés dans la Cornouailles insulaire, saint Guigner et ses compagnons n'eurent pas plus tôt manifesté leurs intentions, que Théodoric, prince breton, rassembla ses soldats, et fondit sur eux avec tant de fureur qu'il les fit tous massacrer. Saint Guigner, qui n'avait censé d'exhorter les siens à souffrir le trépas avec patience, eut lui-même la tête tranchée après eux. Cet évènement arriva vers l'an 455.
On fait mémoire de saint Guigner dans le pays de Léon, dans la paroisse de Ploudiry (Finistère), où il est patron de l'église de Loc-Eguiner, ainsi appelée de son nom. Une chapelle de l'église cathédrale de Vannes l'a aussi pour patron, et le diocèse en fait l'Office double le 14 décembre. Ce Saint est encore le patron de la paroisse de Pluvigner (Morbihan), dans le diocèse de Vannes; peut-être fut-ce dans ce lieu qu'il se retira la première fois.
La hache ou l'épée, instrument du martyre de saint Guigner, est sa caractéristique ordinaire.
"Saints de Bretagne", par Dom Lobineau et l'abbé Tresvaux.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_%C3%89guiner



Saint Héron (+ 250)
et de nombreux autres martyrs à Alexandrie, les saints Arsène et Isidore. Egalement, un enfant, saint Dioscore. Après de multiples et cruels supplices, Héron, Arsène et Isidore furent jetés dans une fournaise et moururent brûlés vifs. Saint Dioscore, après de dures flagellations, fut libéré, grièvement blessé, et recueilli par la communauté chrétienne dont la foi s'en trouva renforcée. Saint Eusèbe nous raconte les actes de ces martyrs.



Saint Hybald de Bardney, Abbé (7ème siècle)

Eglise St Hybald Hibaldstow, Lincolnshire

Hibald, Higbald.En relation avec la vision d'Egbert de la mort de saint Cedd (26 Octobre), Saint Bède (25 Mai) mentionne que l'abbé Hybald de Bardney était un homme très saint et sobre. On trouve 4 églises à lui dédicacées dans le Lincolnshire. Il fut enterré à Hibaldstow et lui donna son nom. On trouve sa fête dans un martyrologe d'Exeter du 11ème siècle (Farmer).

Une autre Vie, tirée du Paterikon du Lincolnshire (Décembre):
Lorsqu'on va à 20 miles au nord de Lincoln, le long de la Voie Romaine d'Ermine Street (actuellement l'A15), on découvre un panneau avec un doigt indiquant le chemin vers Hibaldstow. En prennant à droite le long, via une étroite route, on parvient à Lincolnshire Carrs, qui était le nom donné par les gens du coin à cette zone soumise aux innondations. Plus au sud, on l'appelle un marais. On parvient ensuite à une petite bourgade. Elle a toujours été là : les Romains y faisaient fondre leur fer, et les Saxons y faisaient croître leurs récoltes, et l'endroit était en général paisible et sans histoire. C'est pourtant là que saint Hybald, l'abbé géant de Bardney, souhaita être enterré. On ne sait pas pourquoi avec certitude. Il est possible qu'il aie suivit l'exemple de son père spirituel, saint Chad, et utilisé Hibaldstow comme un poste missionnaire avancé (celui de saint Chadd était à Cadney), et peut-être un endroit où se retirer de son monastère à la vie si agitée, ou il pourrait y être mort alors qu'il y visitait ses propres enfants spirituels.
Comme saint Bède nous le rapporte, ce saint était un homme vraiment saint et sobre, très versé dans la patristique il en parlait, ainsi que de son propre père spirituel, avec son ami et frère spirituel, saint Egbert. Le fait qu'il aie été l'abbé d'un endroit aussi important que Bardney montre qu'il a dû être un homme de grande érudition et de haut rang social. Lorsqu'Hibaldstow reçut ses reliques, elle resta un lieu éloigné, mais néanmoins un lieu de pèlerinage non sans importance, et les fidèles qui y venaient recevaient guérison et réponse à leurs prières. Stow signifie "saint endroit" et bien vite c'est ce qu'il devint.
Les "Réformateurs" réussirent à détruire son tombeau et ses pèlerinages mais pas son corps. Il continua à reposer sous l'église d'Hibaldstow jusqu'à ce qu'il soit redécouvert en 1866, lorsque ce qui était devenu une église délabrée fut rebâtit. Les restaurateurs trouvèrent dans l'aile sud du choeur un grand sarcophage en pierre, Saxon, et à l'intérieur, les précieuses reliques du saint - un homme grand et robuste. Il y repose encore de nos jours et est régulièrement visité par les pèlerins Orthodoxes de plusieurs diocèses, qui lui demandent ses prières et vénèrent ses reliques.



Saint Jean du Pain (+ v. 1150)
Frère laïque cistercien à l'abbaye de Sagramenia en Espagne, il fut surnommé "Jean du pain et de l'eau" en raison de sa totale abstinence de nourriture et de boisson, sauf le pain et l'eau.



Saint Nicaise de Reims Evêque et martyr (+ 407)

Dans ces années, il y avait grande invasion des Vandales en Champagne. Ils étaient destructeurs et leur christianisme arien leur faisait détester les tenants de la foi du Concile de Nicée. Les habitants de Reims préférèrent s'enfuir. Mais l'évêque saint Nicaise ne voulut pas abandonner les vieillards et ceux qui ne pouvaient se sauver. Il attendit les barbares sur le parvis de la cathédrale. Il voulait les persuader par la douceur, mais ses paroles restèrent vaines. Les Vandales le tuèrent ainsi que sa sœur Eutropie, deux de ses clercs, Florent le diacre, et Jucundus le lecteur, qui se tenaient à ses côtés. Le massacre se poursuivit ensuite dans toute la ville.

Martyre de saint Nicaise. Livre d'images de Madame Marie. XIIIe.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Nicaise#Un_deuxi.C3.A8me_saint
http://hodiemecum.hautetfort.com/archive/2009/12/14/index.html



Saint Nimatullah (Joseph Kassab al-Hardini) prêtre de l’Ordre libanais maronite (+ 1858)

Béatifié en 1998, canonisé le 16 mai 2004 par Jean-Paul II.
"Homme de Dieu et homme de science, Al-Hardini passa toute sa vie comme pasteur d'âmes et professeur de théologie. Il fut reconnu dès son vivant, comme le «saint» de Kfifane. Durant les événements tourmentés du pays et le désordre dans l'Ordre, Nimatullah apprit patiemment à découvrir l'amour comme un don de soi dans la souffrance."
(biographie - site du Vatican Nimatullah Kassab Al-Hardini - 1808-1858)
http://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20040516_al-hardini_fr.html

"Homme de prière, amoureux de l'Eucharistie qu'il aimait adorer longuement, saint Nimatullah Kassab Al-Hardini est un exemple pour les moines de l'Ordre libanais maronite comme pour ses frères libanais et pour tous les chrétiens du monde. Il s'est donné totalement au Seigneur dans une vie de grand renoncement, montrant que l'amour de Dieu est la seule véritable source de joie et de bonheur pour l'homme. Il s'est attaché à chercher et à suivre le Christ, son Maître et Seigneur. Accueillant à ses frères, il a soulagé et guéri beaucoup de blessures dans les coeurs de ses contemporains, leur témoignant la miséricorde de Dieu. Puisse son exemple éclairer notre route, susciter chez les jeunes en particulier un vrai désir de Dieu et de la sainteté, pour annoncer à notre monde la lumière de l'Evangile!"
(Homélie du Pape Jean-Paul II )
http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/homilies/2004/documents/hf_jp-ii_hom_20040516_canonizations_fr.html

À Kfifane au Liban, en 1858, saint Nimatullah (Joseph Kassab al-Hardini), prêtre de l’Ordre libanais maronite, qui s’appliqua à la formation théologique, à l’éducation des jeunes et à l’action pastorale, avec un esprit d’oraison et de pénitence éminent.
Martyrologe romain

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Nimatullah_Kassab_Al-Hardini



Saint Philémon Avec ses compagnons, chrétiens de Thèbes en Egypte (4ème s.)

saint Apollonios et leurs compagnons martyrs durant la persécution de Dioclétien. Ils étaient trente-sept chrétiens de Thèbes en Egypte. Philémon était un musicien connu, joueur de cithare. Il fut pendu à un arbre et servit de cible à des archers. Apollonios eut les jambes brisées et fut traîné au sol par toute la ville. Le gouverneur lui-même confessa la foi des chrétiens et, avec quatre des gardes, ils furent enfermés chacun dans un sac et jetés à la mer. Un dauphin recueillit les cinq sacs et ramena les reliques sur le rivage à Alexandrie.

Voir aussi:
http://calendrier.egliseorthodoxe.com/sts/stsdecembre/dec14.html



Saint Pompée évêque de Pavie (4ème s.)
À Ticinum [Pavie] en Ligurie, au IVe siècle, saint Pompée, évêque, qui succéda à saint Syrus pendant peu d’années pacifiques.
Martyrologe romain

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ticinum



Bienheureux Protais (Antoine Cubells Minguell) religieux martyr en Espagne (+ 1936)

Religieux espagnol de l'Ordre de Saint-Jean-de-Dieu, né à Lérida Espagne le 27 décembre 1880, mort à Barcelone le 14 décembre 1936, béatifié le 25 octobre 1992.

À Barcelone en Espagne, l’an 1936, le bienheureux Protais (Antoine Cubells Minguell), religieux de l’Ordre de Saint-Jean de Dieu et martyr, qui fut tué en haine de la religion au cours de la persécution déchaînée contre l’Église au cours de la guerre civile.
Martyrologe romain

voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Martyrs_de_la_guerre_d%27Espagne



Saint Thyrse (3ème s.)

L'église Saint-Thyrse est une église située sur le territoire de la commune d'Anglards-de-Salers dans le département du Cantal.

et les saints martyrs Lucius et Callinique à Césarée, durant la persécution de Dèce. Lucius, révolté de la conduite inhumaine du gouverneur, se présenta devant lui pour la lui reprocher. Arrêté sur-le-champ, il fut déchiré à coups de verges puis décapité. Devant ce retour de la persécution, de nombreux chrétiens partirent dans la montagne pour y chercher refuge. Thyrse voulut convaincre le gouverneur par la patience et l'explication de ce qu'était un chrétien. Il fut également arrêté et, pieds et poings liés, livré à la sauvagerie des bourreaux qui lui crevèrent les yeux, puis l'écrasèrent lentement avec de lourdes pierres. Callinique, prêtre païen, devant le courage et la foi des chrétiens, se déclara chrétien à son tour. Enfermé dans un étroit coffre de bois, il fut lentement scié, des heures durant, par ses bourreaux. En chantant la gloire du Dieu unique et de Jésus-Christ, lui qui n'avait pas reçu le baptême d'eau, reçut ainsi le baptême du sang.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Saint-Thyrse
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Saint-Thyrse_de_Ch%C3%A2teauponsac



Saint Venance Fortunat Poète et évêque de Poitiers (+ 600)

Venance Fortunat lisant ses poèmes à Radegonde, Lawrence Alma-Tadema (1862).

Troubadour de la région de Ravenne, en Italie, rimant sur tout, rimant sur rien, mais toujours attablé aux meilleures tables. Guéri d'une maladie des yeux après des prières à saint Martin, il voulut partir en pèlerinage au tombeau du saint évêque, choisissant des détours par Metz et l'Austrasie. Mais ses chansons n'obtinrent qu'un demi-succès dans le pays de Brunehaut. De Tours, il se rend à Poitiers. Et c'est là qu'il se convertit et, ordonné prêtre, devient aumônier du monastère de sainte Radegonde. Il continua de rimer pour la vie des saints. Ses hymnes, qui sont parmi les merveilles de la littérature religieuse latine : le " Pange lingua " et le " Vexilla Regis ", sont encore dans la liturgie romaine.. Sa poésie y exprime toute sa vie spirituelle et sa méditation intérieure. Choisi comme évêque de Poitiers, il meurt quelques années plus tard.

Autre biographie:
St-Venance Fortunat Venance Honorius Clementianus Fortunatus est le fils d’un couple d’aristocrates païens de la région de Trévise (Italie). Converti au christianisme, il se rend à Ravenne où il effectue des études littéraires et juridiques, tout en exerçant son talent dans la composition de poèmes. Cependant, il commence à souffrir d’une maladie ophtalmique qui lui fait perdre graduellement la vue, et dont il guérit miraculeusement grâce à des prières adressées à Saint-Martin. En guise de remerciement, en 565, il entreprend un pèlerinage à Tours, profitant de l’occasion pour visiter plusieurs villes d’Europe : Mayence, Cologne, Trèves, Metz (où il est reçu à la cour du roi Sigebert, qui s’apprête alors à épouser la reine Brunehaut), Verdun, Rheims, Soissons, Paris et enfin Tours. Le périple aura duré près de trois ans et dès son arrivée à Tours, Venance va se recueillir sur le tombeau de Saint-Martin, puis il rend visite à l’évêque Euphrone, avec qui il noue des liens d’amitié. Il demeure dans la Vallée de la Loire pendant quelque temps, puis il se rend à Poitiers dans le but de rencontrer Sainte-Radegonde, dont la renommée s’était rendue jusqu’à lui. Une très solide amitié se développe rapidement entre lui, Sainte-Radegonde et sa chère sœur Agnès, l’abbesse du monastère. Venance s’installe alors à Poitiers, où il consacre la majeure partie de son temps en compagnie des deux femmes, qu’il distrait avec sa poésie, le récit de ses voyages et son érudition. En retour, il reçoit du monastère de quoi assurer sa subsistance. Lorsque Radegonde réussit à obtenir de l’empereur Justin qu’il lui fasse parvenir un fragment de la Sainte-Croix (à laquelle son monastère est dédié), Venance compose une série de poèmes qui sont demeurés célèbres. Il compose encore d’autres élégies pour différentes occasions, notamment à l’occasion du décès de la princesse Galswinthe, sœur de Brunehaut et épouse du roi Chilpéric, assassinée sur ordre de son mari, et qui avait rencontré Radegonde lors de son passage à Poitiers lors de son arrivée d’Espagne. En plus de ses activités poétiques, il participe activement à la vie religieuse et noue des liens avec Grégoire de Tours ou Félix de Nantes, entre autres, alors qu’il doit subir l’hostilité de Marovée, l’évêque de Poitiers. Il est d’ailleurs élevé à la prêtrise vers 575. Après un bref séjour à Metz où il accompagne son ami Saint-Grégoire de Tours, il revient à Poitiers où il est nommé évêque quelques années avant sa mort (530-vers 609)

Autre biographie:
L'homme de lettres qui s'appelait Venantius Honorius Clementianus Fortunatus était né vers 530 (10 ans après sainte Radegonde), près de Trévise, dans la Vénétie, en Italie. Sa formation rappelle un peu celle de Sidoine Apollinaire (21 août) ou d'Ennodius (17 juillet). Il devint un lettré rompu aux petites habiletés qui rendent ingénieuses des pensées souvent banales, et un virtuose de la réminiscence - latine, mais non pas grecque. Attiré en Gaule par sa dévotion à saint Martin, il passa par la Germanie et séjourna à la cour de Sigebert, alors à Metz. Des poèmes pour ce beau monde lui valurent un certain crédit chez les grands, laïcs ou ecclésiastiques. Dans un bref récit plein d'humour, adressé à saint Grégoire de Tours, Fortunat a rappelé son long voyage de Ravenne en Gaule, cette muse gelée ou éméchée, ces vers composés en chevauchant ou en somnolant, cette disgrâce d'être au milieu de barbares "non comme un rapsode des muses, mais comme un rat d'odes", "non musicus poeta, sed muricus", grignotant des friandises rythmées, réduit à débiter un poème sans le chanter, devant un auditoire "battant la campagne à dégoûter le champagne", "insana Baccho iudice debaccharent". (Cf. P. Demiéville, Le concile de Lhasa, t. 1, 1952, p. 307-327.) A Poitiers, il visita la tombe de l'évêque saint Hilaire et, vers 567, se lia d'amitié avec Radegonde, la reine moniale fondatrice de l'abbaye appelée plus tard Sainte-Croix. Elle suivait la Règle de saint Césaire d'Arles, qui lui allait comme une robe de lin sur mesures (Carm., 8, 1, 60). Le pieux touriste Italien fut peu à peu fixé et élevé dans le bien par l'exilée de Thuringe qui avait trouvé dans le Christ sa patrie et cherchait à rapatrier et réconcilier en lui tous les hommes. Pour elle et sa soeur en religion Agnès, Fortunat écrivit nombre de poèmes : certains étaient destinés à les divertir simplement, à propos de gourmandises qu'elles lui envoyaient, et dans cette tonalité enjouée, Fortunat ne reculait pas devant le thème littéraire de l'ivresse : "sobre ébriété", comme chante la liturgie. Vers 1920, une estimable revue antialcoolique, scandalisée, ou feignant de l'être, traitait notre Fortunat comme les Spartiates un ilote ivre. Interprétation lourde, exégèse de gauche anticléricale : autant crier haro sur l'innocent "Per Baccho!" de quelques ecclésiastiques Italiens d'aujourd'hui. Encore un coup, ce n'était là qu'un thème poétique orchestré avec mauvais goût. Imitons sa sainte lectrice, trop fine mouche, encore que barbare d'origine, pour s'arrêter sur ces bouteilles venues du cellier monastique, mais avant tout sorties de la cave d'Horace (Carm., 11, 23; cf. 9, 12, 22, 26 et 20; Tardi, Fortunat, p. 172-180). Ce serait du reste bien injuste de ne voir que ces bluettes gastronomiques dans l'oeuvre du poète de cour devenu secrétaire d'une grande ascète : plusieurs de ses billets ont été utilisés dans l'Office liturgique de la sainte, et l'on chante à vêpres ce petit poème (8, 5)
"... Méprisant le monde, vous avez mérité de gagner le Christ; cachée dans la clôture, vous voyez d'autant mieux le Ciel... Maintenant, vous tenez la voie étroite, pour faire au Ciel une entrée plus triomphale. En versant des larmes, vous moissonnerez les joies véritables. Vous crucifiez le corps, votre âme se nourrit de jeûnes : son Seigneur la garde par son amour."
La sainte Église, dans sa Liturgie du temps de la Passion, met sur nos lèvres des hymnes composées par Fortunat, "Vexilla regis prodeunt", "Pange lingua gloriosi proelium certaminis", d'un accent presque toujours si sincère, ému, émouvant. Relisons cette strophe du "Vexilla regis", supprimée de nos livres actuels

"Salve ara, salve victima,
De passionis gloria,
Qua vita mortem pertulit
Et morte vitam reddidit.

Salut, autel, salut, victime,
Pour la gloire de ta Passion
Où la Vie a souffert la mort
Et par sa mort a rendu la vie."

Ou celle-ci du "Pange lingua", bien touchante, adressée à la croix : "Flecte ramos..." "Infléchis tes branches, ô grand arbre, épanouis ton coeur raidi; qu'elle s'assouplisse, cette rigidité que t'a donnée la nature, pour étendre sur un tronc moelleux les membres du roi de là-haut." Une belle Devozione italienne du 14ème siècle a repris ces paroles (Pastor, Hist. des papes, t. 5, 1898, p. 50, n. 1). Telle croix aux bras courbés semble vouloir représenter exaucée la supplication du poète. C'est pour la réception en 569 de la relique de la croix envoyée de Constantinople à Radegonde, que Fortunat composa ces poèmes d'une si Chrétienne inspiration. Il rédigeait aussi, d'après les souvenirs de Radegonde, la Ruine de la Thuringe (Append., 1; cf. 3). Dans ce poème, il prête à la moniale évoquant son jeune cousin disparu des accents d'une force qui fait penser à Didon pleurant Énée. La pièce "De Gelesuintha" (6, 5) conte l'histoire de l'infortunée princesse venue de Tolède pour périr en Gaule. Les craintes de sa mère sont exprimées parfois avec une naïveté poignante.
Les opuscules en vers de Fortunat sont variés : éloges de grands personnages, descriptions d'églises, acrostiches sur la croix, épitaphes (sur un abbé, 4, 11, 8 : "Il vit pour tous les hommes, en ce monde, et non pour lui seul "; cf. 8, 3, 53), épithalame pour Sigebert et Brunehaut dûment rehaussé de grâces païennes (6, 1), poème sur la virginité (8, 3), qui rappelle saint Ambroise dans sa description des douleurs du mariage et de la maternité, réflexions sur des fleurs (8, 6, 7, 8; 11, 11) adressées à Radegonde. Quand la sainte, invisible pendant le Carême, reparaît pour Pâques, la joie de Fortunat éclate : c'est vraiment 2 fois la résurrection! "Bien que la campagne nue ne soit ornée d'aucun épi, tout reluit dans sa plénitude, dès lors que vous paraissez!" (8, 10, 14; cf. 11, 2, 10). A l'abbesse du monastère, Agnès, il écrit : "Je vous honore comme une mère, je vous aime avec douceur comme une soeur" (11, 6). S'il se dit "avide et gourmand" (11, 9, 13), c'est pour faire honneur aux gâteries des saintes moniales. Il se représente Radegonde peinant à faire la cuisine des soeurs : "Douce, bienfaisante et gracieuse mère,.., votre fatigue me broie le coeur! s "ppend., 28, 8). Il termine en lui souhaitant l'aide du Christ.
Fortunat a écrit plusieurs Vies de saints en prose, et, pour saint Martin, en vers. Sa "Sainte Radegonde" est ce qu'il y a de mieux dans cette petite collection de 8 titres. Cependant, parlant de cette amie qu'il a connue si bien, il déçoit le lecteur moderne. Sa narration élégante doit être complétée par le témoignage sans art de la nonne Baudonivie, bien précieux à qui veut entrevoir l'âme de la sainte.
Fortunat survécut plus de 20 ans peut-être à Radegonde, morte en 587. Devenu prêtre à une date que nous ignorons, il succéda à l'évêque Platon comme pasteur du diocèse de Poitiers. Il composa pour ses fidèles un commentaire du Pater et un du Symbole (Carm., 10, 1; 11, 1 bien que rédigés en prose). Il s'était formé au bon zèle en fréquentant une sainte et lorsqu'il mourut, après 600, il reçut à son tour l'auréole. Ce bon troubadour était devenu, d'intendant monastique traité un peu en enfant gâté, un disciple consciencieux et, ce qui prouve mieux que tout le sérieux de l'influence posthume de la sainte, appliqué à sa tâche pastorale au point d'en oublier presque les bluettes de jadis.
Le culte de saint Venance Fortunat est ancien et bien attesté : une étude du P. de Gaiffier, qui retouche çà et là les précieux répertoires du chanoine Leroquais, l'a bien montré (Anal. boll., t. 70, 1952, p. 262-284). Une épitaphe de Paul Diacre à son tombeau, aujourd'hui disparu, en la basilique Saint-Hilaire de Poitiers, l'appelle vers 785 "le plus grand des poètes", "sanctus, beatus", et demande son intercession. Une épitaphe d'Alcuin (+ 804) fait surtout allusion à ses mérites littéraires. Une tradition, attestée surtout en Poitou et remontant pour le moins au 12ème siècle, fixe au 14 décembre la date du culte. Le 14 octobre, qui paraît quelquefois, est dû à une confusion avec saint Fortunat de Todi. De même au 5 mai et au 18 juin paraît un Fortunat de Verceil, qui n'est que l'ombre de celui de Poitiers. Le saint Fortuné honoré près de Melun pourrait être un saint local. Le saint Fort de Bordeaux, que l'on pensait identique à saint Seurin, serait-il notre Fortunat?

Vexilla Regis, hymne de saint Venance Fortunat, en grégorien post-14ème siècle

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Venance_Fortunat
http://www.thelatinlibrary.com/venantius.html



Saint Viateur (+ v. 378)
Il fut évêque de Bergame en Italie, mais une tradition voulut en faire un des premiers évêques de Brescia dès l'époque apostolique. Ce qui n'est pas prouvé.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Clercs_de_Saint-Viateur



Les Églises font mémoire…

Anglicans : Jean de la Croix, poète, maître de la foi

Catholiques d’occident : Jean de la Croix, prêtre et docteur de l’Église (calendrier romain et ambrosien) ; Juste et Abonde (+238), martyrs (calendrier mozarabe)

Coptes et Ethiopiens (5 hiyahk/tahsas) : Nahum (VIIe s.av. J.-C.), prophète (Église copte)

Luthériens : Berthold de Ratisbonne (+1272), prédicateur populaire en Allemagne du sud ; John Oldcastle (+1417), témoin jusqu’au sang en Angleterre

Maronites : Philémon, Apollonius et leurs compagnons (IIIe-IVe s.), martyrs à Antinoë ; Joseph Kassab (+1858), prêtre de l’ordre maronite du Liban

Orthodoxes et gréco-catholiques : Thyrse, Leucius et Callinique d’Apollonie (IIIe s.), martyrs ; Philémon, Apollonius et Arien, martyrs.

Un verset

Publié le 12/12/2010 à 18:45 par jubilatedeo
Un verset
Il est droit, il est bon, le Seigneur, lui qui montre aux pécheurs le chemin. Sa justice dirige les humbles, il enseigne aux humbles son chemin.

Psaume 24 - Verset 8-9

Evangile et homélie du lundi 13 Decembre

Publié le 12/12/2010 à 18:33 par jubilatedeo
Evangile et homélie du lundi 13 Decembre
Prière du matin

Mon Dieu, quand je vois la manière avec laquelle les docteurs de la Loi essaient d’éluder les questions que tu poses, je ne peux m’empêcher de penser qu’il m’arrive de me surprendre, moi aussi, en train de tergiverser : surtout, ne faire de peine à personne... ne pas trop marcher sur les pieds des autres... surtout, ne pas adopter de position tranchée... me garder ouverte une petite porte de sortie toute diplomatique. Cela ne peut pas continuer ainsi, Seigneur. Aide-moi à marcher droit... même si les choses deviennent inconfortables.



Livre des Nombres 24,2-7.15-17.

Le prophète païen Balaam était venu pour maudire Israël. Levant les yeux, il vit le peuple qui campait, rangé par tribus. L'esprit de Dieu vint sur lui,
et il prononça ces paroles prophétiques : « Oracle de Balaam, fils de Béor, oracle de l'homme au regard pénétrant,
oracle de celui qui entend les paroles de Dieu. Il voit ce que le Tout-Puissant lui fait voir, il tombe en extase, et ses yeux s'ouvrent.
Que tes tentes sont belles, Jacob, et tes demeures, Israël !
Elles s'étendent comme des vallées, comme des jardins au bord d'un fleuve ; le Seigneur les a plantées comme des aloès, comme des cèdres auprès des eaux !
Un héros sortira de sa descendance, il dominera sur des peuples nombreux. Son règne sera plus grand que celui de Gog, sa royauté s'étendra. »
Balaam prononça encore ces paroles prophétiques : « Oracle de Balaam, fils de Béor, oracle de l'homme au regard pénétrant.
Ce héros, je le vois - mais pas pour maintenant - ; je l'aperçois - mais pas de près : Un astre se lève, issu de Jacob, un sceptre se dresse, issu d'Israël. »

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Il y a quelque trente ans on a découvert près de Pénuel les restes d’un sanctuaire sur les murs duquel étaient peintes les strophes d’un poème attribué à un prophète qui y avait rendu ses oracles, et c’était Balaam. Ces restes datent du huitième siècle avant notre ère, et c’est le temps de Jéroboam II en Israël. Les poèmes que nous lisons en 23.7 ; 23.18 ; 24.3… reprennent les mêmes formules et doivent s’être inspirés des fresques de ce sanctuaire. Ils ne font mention que d’Israël et de Jacob, deux noms qui étaient de fait ceux du royaume de Jéroboam II. À quelle victoire faisaient-ils allusion en 24.17 ? Il est fort probable que le texte a été retouché un peu plus tard, après la chute du royaume du nord, afin de l’appliquer aux rois de Juda descendants de David.
Les trois petits oracles 24.20-24 font l’effet de pièces ajoutées. Le dernier, en particulier, ne peut se comprendre que comme une description des Grecs soumettant l’Empire perse avec sa province juive.



Psaume 24 (25),4-5.6-7.8-9.10-14

Fais-moi connaître tes chemins, Seigneur !

Seigneur, enseigne-moi tes voies,
fais-moi connaître ta route.
Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi,
car tu es le Dieu qui me sauve.

Rappelle-toi, Seigneur, ta tendresse,
ton amour qui est de toujours.
Oublie les révoltes, les péchés de ma jeunesse ;
dans ton amour, ne m'oublie pas.

Il est droit, il est bon, le Seigneur,
lui qui montre aux pécheurs le chemin.
Sa justice dirige les humbles,
il enseigne aux humbles son chemin.

Les voies du Seigneur sont amour et vérité
pour qui veille à son alliance et à ses lois.
Le secret du Seigneur est pour ceux qui le craignent ;
à ceux-là, il fait connaître son alliance.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Réveille ta tendresse, Seigneur, et tes bontés qui sont de toujours, ne te souviens pas de nos péchés. L’amour de Dieu pour les hommes s’est exprimé pour toujours par le sang de Jésus. Dieu n’abandonnera jamais son peuple. Chaque messe célèbre cette alliance entre Dieu et les hommes dans le sang de Jésus.

v 25.4
La forme artificielle du Psaume, composé sur les lettres de l’alphabet, et les redites montrent qu’il s’agit d’une prière tardive qui a été retravaillée. De là la profondeur nouvelle de la pensée religieuse. La conscience d’une alliance toute spéciale que Dieu a voulu établir avec ceux auxquels il s’est révélé, et, comme conséquence inévitable, la conscience des infidélités qui parsèment nos journées.



Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 21,23-27.

Jésus était entré dans le Temple, et, pendant qu'il enseignait, les chefs des prêtres et les anciens du peuple l'abordèrent pour lui demander : « Par quelle autorité fais-tu cela, et qui t'a donné cette autorité ? »
Jésus leur répliqua : « A mon tour, je vais vous poser une seule question ; et si vous me répondez, je vous dirai, moi aussi, par quelle autorité je fais cela :
Le baptême de Jean, d'où venait-il ? du ciel ou des hommes ? » Ils faisaient en eux-mêmes ce raisonnement : « Si nous disons : 'Du ciel', il va nous dire : 'Pourquoi donc n'avez-vous pas cru à sa parole ? '
Si nous disons : 'Des hommes', nous devons redouter la foule, car tous tiennent Jean pour un prophète. »
Ils répondirent donc à Jésus : « Nous ne savons pas ! » Il leur dit à son tour : « Moi non plus, je ne vous dirai pas par quelle autorité je fais cela. »

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Jésus est ce que nous appellerions aujourd’hui un simple laïc. Il respecte les prêtres du peuple de Dieu et leurs grands prêtres. Mais il montre que s’ils veulent demander des comptes, il leur faut être prêts à donner une réponse sur les choses de Dieu quand le peuple en a besoin. Or ils n’ont pas voulu donner ces réponses à propos de Jean-Baptiste.

v 21.25
Nous allongeons le texte qui dit simplement : “Le baptême de Jean était-il de Dieu ou des hommes ?” Mais il doit être clair que cette expression désigne l’événement tout entier : Jean mettant en mouvement les foules, les appelant à la pénitence et leur donnant son baptême.

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Les lectures de la 3e semaine de l’Avent nous parlent de Jésus et de Jean Baptiste et dressent de ces deux hommes un tableau comparatif contrasté. Dans l’évangile de ce jour, les chefs des prêtres et les anciens interpellent Jésus pour savoir par quelle autorité il fait ces choses (Matthieu 21.23). De quelles choses s’agit-il ? Jésus a guéri deux aveugles qui lui avaient demandé : Fils de David, prends pitié de nous (Matthieu 20.29-34). Puis, Jésus entre triomphalement dans Jérusalem, assis sur un âne (Matthieu 21.1-11). Et là, la foule l’acclame : Béni soit celui qui vient an nom du Seigneur. Enfin, Jésus maudit un figuier, et celui-ci se dessèche (Matthieu 21.18-22). Et il demande à ses disciples de croire en lui.
Dans tous ces épisodes, l’identité de Jésus se trouve révélée par autorité. Et la question aujourd’hui concerne l’autorité même de Jésus, qui découle de sa filiation divine. En effet, il est le Fils de Dieu, et il possède une confiance inébranlable en la miséricorde du Père. L’autorité de Jésus vient donc de la nature même de sa personne. Le rôle de Jean fut de rendre témoignage de cette autorité de Jésus.
Jésus nous donne aujourd’hui une leçon appropriée. La force du message vient de la vérité, de l’authenticité de l’Évangile qui jette la confusion parmi ses opposants. De plus, Jésus nous apprend cette règle de sage comportement humain en face de questions embarrassantes. La meilleure réponse consiste à ne pas répondre. Laissez vos actions parler d’elles-mêmes et cédez la parole à des gens qui, comme Jean, témoigneront de ce que vous êtes vraiment.
« Jésus ne s’est jamais abaissé au niveau d’une manœuvre d’intrigue ou de prise de pouvoir... Sa seule arme fut l’irrésistible force morale de son message et de sa vie » (Tissa Balasuria).

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Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 288 (trad. Thèmes et figures, DDB 1984, coll. Pères dans la foi 28-29, p. 303)

« Jésus vient à Jean pour se faire baptiser... Jean lui disait : ' C'est moi qui ai besoin de me faire baptiser par toi ! ' » (Mt 3,13-14)

« Beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l'ont pas vu » (Mt 13,17). En effet, ces saints personnages, remplis de l'Esprit de Dieu pour annoncer l'avènement du Christ, désiraient ardemment, s'il était possible, jouir de sa présence sur la terre. C'est pour ce motif que Dieu différait de retirer Syméon de ce monde ; il voulait qu'il puisse contempler sous la forme d'un enfant nouveau-né celui par qui le monde a été créé (Lc 2,25s)... Syméon l'a vu donc, mais sous les traits d'un enfant. Jean, au contraire, l'a vu lorsqu'il enseignait déjà et choisissait ses disciples. Où ? Sur les bords du fleuve du Jourdain...

C'est là que nous voyons un symbole et une approche du baptême en Jésus Christ dans ce baptême de préparation qui lui ouvrait la voie, selon ces paroles de Jean : « Préparez la voie du Seigneur, rendez droits ses sentiers » (Mt 3,3). Le Seigneur lui-même a voulu être baptisé par son serviteur pour faire comprendre à ceux qui reçoivent le baptême en leur Seigneur la grâce qu'ils reçoivent. C'est donc là qu'il a commencé son règne, comme pour accomplir cette prophétie : « Il dominera depuis la mer jusqu'à une autre mer, et du fleuve jusqu'aux extrémités de la terre » (Ps 71,8). Sur les bords du fleuve où commence cette domination du Christ, Jean a vu le Sauveur ; il l'a vu, l'a reconnu et lui a rendu témoignage. Jean s'est humilié devant la grandeur divine, pour mériter que son humilité soit relevée par cette grandeur. Il se déclare l'ami de l'Époux (Jn 3,29), et quel ami ? Est-ce un ami qui marche l'égal de son ami ? Loin de lui cette pensée. A quelle distance se place-t-il ? « Je ne suis pas digne, dit-il, de dénouer les courroies de sa sandale » (Mc 1,7).



Homélie Messe

Jésus est sommé de dire quel est le maître à qui il réfère son enseignement. En se référant à Jean, qui lui aussi enseignait, Jésus désigne implicitement l’origine commune de tous les enseignements. Toute autorité vient de Moïse par les maîtres, mais c’est de Dieu que viennent les Dix Paroles remises à Moïse.

En outre, la référence aux maîtres est de l’ordre du témoignage : c’est sur la parole d’un rabbi qu’on a accès à celle de ses maîtres. De même, le Baptiste a eu un rôle déterminant dans la reconnaissance de celui qui devait venir en acceptant d’être son témoin. Jean est un témoin plus qu’un porte-parole.

Or, un témoin, il se laisser enseigner par l’Esprit. C’est ainsi que la foule accueilli le témoignage de Jean. Ainsi cet évangile nous rejoint-il dans notre marche vers Noël. Pour faire advenir la Parole dans nos vies, il nous faut renoncer à l’attitude fausse des chefs et des anciens qui tiennent captive toute vérité ne servant pas leurs projets. Inutile de se revendiquer de Jésus si l’on ne se prépare à l’accueillir tel qu’il se donne, sans rien ajouter, sans rien retrancher, dans l’Esprit. Ouvrons nous oreilles, ouvrons notre cœur : voici le salut qui vient à nous.

Frère Dominique
http://www.homelies.fr/homelie,lundi.de.la.3eme.semaine,3002.html



Méditation:

Du ciel ? ou des hommes ? (Mt 21,23-27)

Jésus, dans l'enceinte sacrée du Temple, s'était mis à enseigner. Mais il enseignait sans permission... Sans permission des hommes, puisqu'il avait reçu mission de Dieu.

Et les chefs des prêtres avec les anciens du peuple, autrement dit les autorités religieuses et civiles, qui composaient le Sanhédrin, viennent demander compte à Jésus de la liberté qu'il prend : "Par quelle autorité enseignes-tu ici ? Qui t'a donné cette autorité ?" Ce qui leur pose problème, ce n'est pas l'autorité morale et l'ascendant exceptionnels de Jésus, qui étaient évidents, pour tous, même pour ses ennemis, mais l'origine de sa mission, le mandat qu'il avait reçu: "Qui t'a envoyé, dont tu puisses invoquer l'autorité et la mission, et d'où vient l'autorité que tu manifestes dans ton enseignement ?". L'autorité de Celui qui a envoyé Jésus, l'autorité personnelle de Jésus l'Envoyé, les deux sont accueillis et récusés ensemble.

À leur manière, agressive, les ennemis de Jésus mettent en lumière l'affirmation si souvent reprise dans l'Évangile de Jean :"Celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu". Dieu et son Fils ont même autorité, et même dessein de salut pour les hommes.

Jésus pourrait répondre aux chefs du Temple comme il répond à ses ennemis en saint Jean, et en appeler au témoignage de ses œuvres, œuvre de guérison et de vie, œuvre de puissance et de douceur, qui sont bien des œuvres de Dieu. Ce jour-là, parce qu'il s'agit des principaux responsables du peuple, Jésus choisit de les mettre devant leurs responsabilités, de leur faire découvrir les racines de leur refus de croire.

Il ne méritent pas que Jésus leur dise en clair le secret de sa mission, parce que quelque chose en eux se ferme à la lumière, et ce réflexe de fermeture a déjà joué à propos du Baptiste et de son baptême de pénitence : ils n'ont pas su voir dans ce grand raz-de-marée de conversion une initiative de Dieu, un signe venant du ciel. Ceux qui n'ont pas su reconnaître en Jean-Baptiste un prophète ne sont pas prêts à identifier en Jésus le propre Fils de Dieu, parlant avec autorité de par l'autorité de son Père.

Cet épisode où l'on voit Jésus contesté, et par ceux-là même qui avaient mission de guider son peuple, jette quelque lumière sur le mystère de sa parole qui poursuit sa course difficile dans le monde par l'Église.

Aujourd'hui encore Jésus a le droit de prêcher dans son Temple, dans son Église, dans le Temple de notre communauté et de notre propre cœur. Il a le droit de faire entendre, au nom de Dieu, avec l'autorité du Père, une parole qui appelle et qui dérange, qui réveille et qui met debout, qui suscite l'effort et offre à l'homme de se dépasser.

Aujourd'hui encore des réflexes de fermeture ou des allergies plus ou moins conscientes empêchent les croyants d'accueillir hardiment le message prophétique de Jésus, et ses consignes de conversion du cœur pour la rémission des péchés. Le monde du refus voudrait faire taire le Christ et étouffer sa parole, et il mobilise contre lui même des responsables de la politique ou de la culture. Nous-mêmes parfois nous laissons impressionner par l'ampleur des contestations, par le renom des hommes qui minimisent le Christ, par les silences de Dieu dans nos propres angoisses.

Que cet Avent soit pour nous l'occasion d'un sursaut de foi, d'un surcroît de confiance. Approchons-nous de lui encore plus, puisqu'il enseigne dans son Temple. Disons-lui :"Parle-nous encore, Seigneur, avec l'autorité du Père, toi qui n'a pour nous que des pensées de paix. Parle-nous, toi, le prophète et le Fils de Dieu. Trouve en nous des disciples qui écoutent, crée en nous un cœur nouveau, qui perd toute dureté en s'approchant de ta miséricorde, qui renonce à toute raideur devant le mystère inouï de ton enfance. Fais-nous attendre et hâter par la foi le jour de ta présence, le jour de ta gloire.

http://bibleetviemonastique.free.fr/matthieu/dicam.htm

Voir aussi:
Le Baptême de Jean, d'où venait-il ?
http://bibleetviemonastique.free.fr/matthieu/nescimus.htm



Prière du soir

Seigneur Jésus, les ténèbres couvrent la terre mais la lumière brille dans le cœur de ceux qui écoutent ta Parole. Comme au temps de Jean Baptiste, il est bien dur d’entendre les mots qui parlent de foi et de conversion du cœur. Nous discutons, nous contestons et nous restons dans l’obscurité.
Seigneur, en ce temps de l’Avent, rends-nous attentifs à ta Parole, mais aussi à ce que amis et étrangers nous ont dit aujourd’hui. Peut-être nous as-tu parlé par leur bouche. Ou peut-être aussi par le sourire d’un enfant ou le cri d’un affamé, dans la sérénité de notre cœur ou le tumulte d’une conscience accablée de remords. Seigneur, aide-nous à retrouver ta Parole dans ce que nous avons entendu et vu aujourd’hui, afin qu’elle puisse être comme une lampe qui dissipe les ténèbres de notre nuit.

Les saints du jour (Lundi 13 Decembre)

Publié le 12/12/2010 à 09:57 par jubilatedeo
Sainte Lucie de Syracuse Vierge et martyre en Sicile (+ 305)

Vierge et martyre à Syracuse, elle est victime de la persécution de Dioclétien en 304. Son nom même évoque la lumière, mais sa vie reste dans l'ombre. Elle fut très populaire et son culte remonte aux premiers siècles. Il s'étendit jusqu'en Scandinavie, en particulier en Suède où la fête païenne de la lumière et des mauvais esprits qui luttent contre elle, a été remplacée par la fête de sainte Lucie. A cette date, ce sont les longues nuits de l'hiver nordique. Nous connaissons aussi de longues nuits dans les doutes de notre foi. La rédaction de sa "passion" date du 5ème voire du 6ème siècle et beaucoup de détails y sont légendaires : enfermée dans un lieu de prostitution, elle sut résister à toute avance ; attelée à deux bœufs pour l'écarteler, ils ne purent bouger ; mise sur un bûcher, les flammes s'éloignèrent d'elle. Ses reliques vénérées à Syracuse ont été transportées d'abord à Constantinople et actuellement à Venise. Saint Thomas d'Aquin parle d'elle à deux reprises dans sa " Somme théologique ".
Sainte-Lucie est la patronne des personnes non voyantes, des couteliers, des agriculteurs, des vendeurs, des fabricants de vitraux et des écrivains. Elle est invoquée pour faire cesser les hémorragies, pour retrouver la vue, pour guérir les maladies des yeux et pour soulager les maux de gorge.

Lecture

Quand son fiancé apprit que Lucie avait distribué tous ses biens aux pauvres, il traduisit la jeune fille devant le consul Paschase sous l’accusation qu’elle était chrétienne et refusait de se soumettre aux lois de l’empire. Aussitôt Paschase lui intima l’ordre de sacrifier aux idoles. Lucie répondit : « Visiter les pauvres et soulager leurs misères est un sacrifice qui plaît à Dieu : je n’ai désormais plus de richesses à offrir, je n’ai plus que ma personne que j’offre en victime au Dieu vivant.

Jacques de Voragine, Légende dorée

Prière

Permets, nous t’en prions, Seigneur,
que l’intercession de sainte Lucie
ranime notre ferveur,
afin que nous puissions chanter
aujourd’hui son martyre
et contempler sa gloire
auprès de toi.

Sainte Lucie dans une église de la citadelle de Rhodes (14ème siècle, école toscane)

Voir aussi:
http://www.magnificat.ca/cal/fran/12-13.htm#lucie
http://missel.free.fr/Sanctoral/12/13.php
http://www.abbaye-saint-benoit.ch/voragine/tome01/007.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Lucie_de_Syracuse
http://hodiemecum.hautetfort.com/archive/2009/12/13/index.html



Saint Antiochus de Sulci martyr (2ème s.)

Ile de Sant'antioco
http://www.portocalasetta.it/site.html

Au début du 2ème siècle, sous l'empereur Adrien, il fut martyr dans une petite île (Sulci) proche de la Sardaigne, il lui a donné son nom : Sant'Antioco. C'est tout ce que l'on sait de lui.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Antiochus#Saint_chr.C3.A9tien
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sant%27Antioco
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%8Ele_de_Sant%27Antioco



Saint Antoine Grassi (Bienheureux) (+ 1672)

Prêtre appartenant à la congréation de l'Oratoire Saint-Philippe de Néri à Fermo (1592-1671) Selon la légende, il aurait développé le don de lire dans les pensées après avoir été un jour touché par la foudre. Pour cette raison, il est invoqué pour démasquer les menteurs.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_Grassi



Saint Arcadius de Novy Torg (11ème s.)

Saint Arcadius de Vyazma et Novy Torg était né de pieux parents dans la ville de Vyazma. Dès son enfance, ils l'élevèrent dans la prière et l'obéissance. Le gentil, réceptif, prudent et brave jeune homme choisit l'exploit ascétique de devenir Fol-en-Christ. Il vivait d'aumônes, et dormait là où il se trouvait, que ce soit en forêt ou sous le porche d'une église.
Sa bienheureuse sérénité et sa proximité avec la nature donnèrent à la personne du jeune Arcadius une apparence spirituelle étrange et une réserve par rapport à la vanité du monde. Dans l'église, lorsqu'absorbé en prière, saint Arcadius versait souvent des larmes de tendresse et de joie spirituelle. Bien qu'il ne parlait que rarement, ses conseils étaient toujours bons, et ses prédictions s'accomplissaient.
Un guide spirituel expérimenté, saint Ephrem le Thaumaturge de Novy Torg (28 janvier), aida le jeune ascète à éviter les dangers spirituels inhérants aux expériences difficiles à l'exploit inhabituel de la folie simulée. Après cela, le peuple de Vyazma fut témoin de plusieurs miracles, accomplis à la prière de saint Arcadius, mais le saint fuyait la renommée humaine et s'en alla vers le haut de la rivière Tvertsa. Là, saint Arcadius partagea le travail avec son père spirituel, saint Ephrem, et fonda avec lui une église et un monastère en l'honneur des saints Porteurs-de-la-Passion Boris et Gleb (2 mai).
Devenant moine dans ce monastère nouvellement bâtit, saint Arcadius y entama l'exploit de l'obéissance absolue à son père spirituel, saint Ephrem. Saint Arcadius ne manqua jamais la moindre Liturgie et fut toujours le premier à arriver pour les Matines avec son père spirituel. Après le repos de saint Ephrem (28 janvier 1053), saint Arcadius continua à poursuivre l'ascétisme en accord avec les dernières volontés de son Ancien, demeurant dans la prière, le jeûne et le silence. Plusieurs années plus tard, il s'endormit à son tour dans le Seigneur (13 décembre 1077).
En 1594, on construisit une chapelle dédiée à saint Arcadius, dans une des églises de Vyazma. Une célébration combinée des saints Arcadius et Ephrem fut établie par le métropolite Denys dans les années 1584-1587. Les reliques de saint Arcadius, glorifiées par des guérisons miraculeuses, furent découvertes le 11 juin 1572. Le 11 juillet 1677, on les plaça dans la crypte en pierre de la cathédrale des saints Boris et Gleb dans la ville de Novy Torg (Nouveau Marché). En 1841, la chapelle à gauche de la cathédrale des saints Boris et Gleb fut dédiée à saint Arcadius. Une célébration solennelle du 300ème anniversaire de l'invention des saintes reliques de saint Arcadius eu lieu dans la ville de Novy Torg en juillet 1977. Il est aussi commémoré les 14 août et 11 juin (translation de ses reliques).



Saint Ariston martyr (?)
À Porto près de Rome, saint Ariston, martyr.
Martyrologe romain



Saint Arsène du Latros (11ème s.)

Mont Latros
http://www.museumstuff.com/learn/topics/Mt_Latros

Amiral de la flotte impériale, son navire fit naufrage lors d'une grande tempête. Sauvé, il se retira dans la solitude puis dans un monastère de la région du Mont Latros. Il accomplit de nombreux miracles de son vivant.



Saint Aubert de Cambrai Evêque (+ 668)

statue-reliquaire de saint Aubert, patron des boulangers - collégiale de Binche

évêque de Cambrai et d'Arras. Il serait originaire de cette région. Devenu évêque, il reçut souvent la visite du roi Dagobert qui avait une grande admiration pour lui. Par ses oeuvres et par sa vertu, il se rendit extrêmement cher à tous ses diocésains. Il aida à la fondation de nombreux monastères. Plus tard, saint Fulbert de Chartres en a écrit la vie et surtout les miracles.

Un internaute nous signale:
"deux localités, à une lieue à l'est de Cambrai, Avesnes-lez-Aubert 59129 et Saint-Aubert 59188 ainsi que le Mont-Saint-Aubert qui 'culmine' à 149 m à une lieue au nord de Tournai en Belgique (soit à 12 lieues au nord de Cambrai) attestent de l'importance et de l'activité du Saint à cette époque. De plus, si on accepte que un U a pu être échangé par un Y, entre Cambrai et Tournai la localité Saint-Aybert 59163 vient renforcer ces témoignages de la reconnaissance des habitants envers le Saint qui semble avoir tracé sa route en suivant le cours de l'Escaut"

Autre biographie:
L'épiscopat de saint Aubert est un des plus beaux que présente l'histoire des diocèses de Cambrai et d'Arras; il le place incontestablement au rang des grands évêques qui brillèrent au 7ième siècle dans le nord du pays des Francs. Par sa position et son caractère, il fut en rapport avec d'illustres personnages et se servit prudemment de leur ministère pour étendre la Foi dans les vastes contrées confiées à sa sollicitude pastorale.
Les premières années de saint Aubert sont inconnues. On ne sait même pas quels étaient ses parents, ni dans quel pays il est né. Si l'on en croit certains auteurs, ce fut au village de Haucourt, ou du moins dans un lieu assez rapproché de Cambrai. Jeune clerc, à peine admis à la tonsure - à Luxeuil selon divers auteurs - , on le vit marcher avec ferveur dans les voies de la perfection. Quelques années après, il fut jugé digne d'être ordonné prêtre, et l'église de Cambrai vit avec bonheur monter à l'autel celui que Dieu destinait à la gouverner bientôt avec sagesse.
En effet, Aldebert ou Ablebert étant mort, les suffrages du clergé et du peuple se portèrent sur l'humble Aubert, à qui cet honneur et cette charge inspiraient les craintes les plus vives. Mais il fallut céder et accepter, avec le fardeau de l'épiscopat, les peines et les fatigues qui en sont la condition inséparable. Ce fut le 21 mars de l'an 633 que saint Aubert reçut l'onction sainte des mains de Leudegise, métropolitain de Reims, assisté d'Athole de Laon, et de saint Achaire de Tournai et Noyon. La grâce de l'ordination sembla augmenter encore en lui le désir qu'il avait de marcher sur les traces de Jésus-Christ. Aussi, en peu de temps, sa réputation de sagesse, de science et de vertu se répandit en tous lieux. Des villes les plus éloignées on venait pour entendre quelques-uns de ses discours ou lui demander des conseils; et l'église de Cambrai contemplait ce spectacle qui faisait sa gloire et attestait son bonheur. Le roi des Francs lui-même, Dagobert 1er, visita saint Aubert dans sa ville épiscopale, et fut aussi touché des paroles sages qu'il entendit sortir de sa bouche. Plus d'une fois il revint avec des seigneurs de sa cour, pour recevoir les conseils, les exhortations et peut-être les reproches paternels du pieux évêque. Saint Aubert lui parlait alors "de la vigilance, de la sollicitude qu'il devait apporter dans l'administration de son royaume. Il lui rappelait le bonheur que Dieu réserve à ceux qui auront bien vécu sur la terre, le terrible jugement qui suivra la mort, et les douces espérances de l'éternité que nous devons entretenir dans nos âmes". Dagobert sentait encore augmenter sa joie lorsqu'il voyait le vénérable évêque lever les mains vers le ciel pour appeler sur sa tête royale les bénédictions du Seigneur. Autant pour satisfaire sa pieuse libéralité que pour donner à saint Aubert un témoignage de son affection et de sa reconnaissance, il fit don à l'église de Notre-Dame d'une villa du domaine royal, appelée Onnaing. Il y ajouta ensuite Quaroube; village situé à quelques lieues de Valenciennes.
Au milieu de ces honneurs que sa vertu lui attirait, le digne évêque, toujours plein d'humilité, reportait fidèlement à Dieu les hommages qu'il savait n'être dus qu'à Lui seul. Rien ne put jamais le détourner de ces sentiments, ni les respects dont Dagobert l'environnait, ni la charge et la dignité dont il était revêtu, ni les oeuvres admirables et les miracles qu'il opérait. Un jour même que le peuple, frappé d'un prodige accompli sous ses yeux, éclatait en transports et en cris d'allégresse, il s'efforça de le calmer, avec simplicité, ne cessant de répéter que ce n'était point à lui, mais à la seule vertu de Dieu qu'il fallait attribuer ces merveilles.
Par ses oeuvres et ses vertus, saint Aubert s'était rendu extrêmement cher à ses diocésains, et tous aimaient à se trouver près de lui, pour jouir de ses entretiens. Les plus puissantes familles lui confiaient leurs enfants, afin qu'il leur inspirât, avec le goût de la science, l'amour de Dieu et la pratique du bien. Parmi ces enfants, on cite en particulier le jeune Landelin, né au village de Vaulx, près Bapaume, et que le Saint avait tenu lui-même sur les fonts du saint Baptême. Le jeune adolescent grandissait dans la chaste crainte du Seigneur, sous les yeux de saint Aubert, qui ne négligeait rien pour développer dans son coeur les germes des vertus. Quelque temps il put espérer que le succès couronnerait ses désirs; mais un jour, Landelin, par imprudence, prêta l'oreille à des paroles perfides, qui le jetèrent dans la voie du vice. Saint Aubert pleura longtemps cet enfant prodigue qui l'avait abandonné. Il adressa au Ciel les plus ferventes prières pour que la grâce touchât son coeur et le ramenât à Dieu. Ses voeux furent exaucés; il eut la consolation de recevoir dans ses bras ce fils tant aimé, que les remords du crime et la crainte des jugements de Dieu rappelaient à la vertu. La vie de Landelin, devenu depuis un grand Saint, nous apprend comment le sage évêque sut tourner à l'avantage spirituel de son disciple et de la Foi le malheur de ses égarements. 3 voyages à Rome entrepris en esprit de pénitence, 4 célèbres monastères fondés sur les rives de la Sambre, de nombreux missionnaires sortant de ces retraites pour évangéliser les peuples des contrées voisines, des vertus qui firent l'admiration de tout le pays, telles sont les oeuvres qui signalèrent le retour à Dieu du fils spirituel de saint Aubert.
A cette consolation succéda celle que lui causa la visite de saint Ghislain d'Athènes, qu'une voix du Ciel avait appelé dans ces lieux, où il contribua beaucoup aussi à répandre la Foi et à propager la vie religieuse. Arrivé dans un endroit appelé Ursidonguis, où s'est formée depuis la ville qui porte son nom, saint Ghislain y jeta les fondements d'un monastère, se proposant d'aller incontinent rendre ses devoirs à l'évêque du lieu. Mais déjà saint Aubert avait été prévenu par quelques personnes, dont le zèle ne parut pas pur à ses yeux. Du moins profita-t-il du rapport qu'elles lui firent pour leur donner une leçon de charité et de simplicité. Comme elles lui annonçaient qu'un étranger, venu, disait-on, d'un pays lointain, s'établissait dans son diocèse ; que peut-être c'était un faux apôtre, capable de séduire et de tromper la Foi des fidèles, le saint évêque leur dit avec sa bonté ordinaire : "Il ne vous appartient pas de juger ainsi un homme qui n'est pas connu, et vous ne devez point vous arrêter à ces pensées avant d'avoir éprouvé si elles viennent de Dieu". En même temps il envoya un homme de confiance prier saint Ghislain de venir le trouver à Cambrai. L'évêque s'entretint avec lui et ne tarda pas à concevoir pour le vertueux étranger un profond respect et une religieuse affection. Il promit même qu'il irait bénir son église aussitôt qu'elle serait achevée. En effet, à l'époque fixée, il s'y rendit avec saint Amand, son vénérable ami, et tous 2 consacrèrent cette nouvelle maison de prière, au milieu d'une multitude de fidèles. Dans la foule paraissait Mauger, depuis si connu sous le nom de saint Vincent. Ce seigneur fut si touché des exhortations qu'adressèrent à la foule, après la cérémonie, les 2 saints évêques, qu'il résolut dès lors de quitter le monde pour se dévouer au service de Dieu. En effet, à quelque temps de là, il alla à Cambrai conférer sur cette importante affaire avec saint Aubert et reçut de ses mains la tonsure; après quoi il se retira dans un monastère qu'il fit bâtir sur la colline d'Hautmont.
Sainte Waudru, son épouse, imita son exemple. Elle demanda le voile au saint évêque, puis s'en alla habiter une humble demeure, à Château-Lieu, où s'élève aujourd'hui la ville de Mons. Ce n'était pas la dernière consolation que cette noble famille donnait à l'église : Aldegonde, soeur de sainte Waudru, apprenant un jour que saint Amand et saint Aubert se trouvaient avec d'autres serviteurs de Dieu dans l'abbaye d'Hautmont, s'y rendit en toute hâte et les pria avec larmes de lui permettre d'embrasser, comme sa soeur, la vie religieuse. Les 2 pontifes, après l'avoir interrogée avec soin, accédèrent à sa demande, et lui donnèrent le voile des vierges. Peu après elle fonda, dans un lieu désert et sauvage, sur les rives de la Sambre, un monastère autour duquel s'éleva la ville de Maubeuge.
Ainsi, le vénérable Aubert voyait prospérer la Foi, et les institutions Chrétiennes se multiplier dans ses 2 diocèses, où toutes ces communautés devenaient des moyens de sanctification pour les peuples. Il eut encore la consolation de consacrer l'église du monastère de Marchiennes, où sainte Rictrude s'était retirée avec ses filles après la mort tragique de son époux Adalbaud; celle de Maroilles, que saint Humbert bâtit au retour de son second voyage à Rome; et, vraisemblablement aussi, celle de Notre-Dame de Condé, où saint Wasnon, venu de l'Ecosse, annonçait la Parole de Dieu. De plus, il favorisa beaucoup ces colonies d'apôtres Irlandais, qui parcouraient les vastes diocèses du nord, évangélisant partout les peuples, et fondant souvent des oratoires, des églises ou des monastères, jusque dans les terres les plus éloignées du Hainaut et du Brabant.
Mais en même temps qu'il cherchait, par toutes les saintes industries de son zèle, à former de nouveaux Saints pour le Ciel, saint Aubert veillait aussi à honorer les reliques de ceux qui déjà jouissaient de la gloire, et dont les restes mortels étaient conservés sur la terre. On dirait que Dieu lui-même, en plusieurs circonstances, se plut à satisfaire ces désirs du saint évêque. Une pieuse tradition, bien que largement légendaire, nous parle de ce souci. Une nuit qu'il était à Arras, où il se rendait à certaines époques pour régler les affaires de cette église, pendant que ses disciples prenaient leur repos, il se leva, selon sa coutume, et se mit à prier jusqu'à l'aurore. Son oraison n'était pas encore achevée, lorsque, sortant de sa demeure, il se transporta sur les remparts de la ville, comme pour y respirer l'air pur du matin. Là une pensée saisit tout à coup son esprit. "Il se demandait à lui-même pourquoi le bienheureux Vaast, renfermé si longtemps dans une humble sépulture, ne recevait pas sur la terre l'honneur qui lui était dû, tandis que dans le Ciel il était déjà participant des joies de la céleste Jérusalem, où il brillait comme un astre au firmament". Il commença aussitôt à examiner dans quel lieu il ferait transporter ce corps saint, pour lui rendre les hommages qu'il méritait. Son esprit était tout rempli deces pensées, lorsque, au lever du soleil, ayant le visage tourné vers l'Orient, il vit, au-delà de la petite rivière appelée le Crinchon, un homme tout brillant de lumière. Une verge dans la main, il mesurait l'emplacement d'une église; comme l'ange qu'Ezéchiel, dans une vision prophétique, aperçut mesurant le temple de Jérusalem. A cette vue, saint Aubert comprit que la volonté de Dieu était que le corps de saint Vaast fût transféré dans cet endroit. Il s'empressa d'en donner avis à son vénérable collègue saint Omer, et l'invita à la cérémonie qu'il préparait pour la translation de ces reliques. Malgré son grand âge et ses infirmités, le saint évêque de Thérouanne se rendit avec empressément auprès de saint Aubert, et le félicita de l'heureuse pensée que le Ciel lui avait donnée. Une foule immense se réunit ce jour-là dans la ville d'Arras. Lorsque tout fut disposé, on ouvrit le sépulcre, et au chant des hymnes et des cantiques on enleva de ce lieu le précieux dépôt avec le plus profond respect. Quelques parties assez considérables y furent laissées cependant, afin que cette basilique, où saint Vaast avait si souvent célébré les divins Mystères et instruit son peuple, ne fut pas entièrement privée de sa présence. A un signal donné on se mit en marche, et la procession se dirigea vers l'endroit indiqué par l'Ange du Seigneur.
Saint Aubert eut encore l'occasion de satisfaire sa piété envers les Saints, lors de la translation du corps de saint Fursy, abbé du monastère de Lagny, dans l'église de Péronne, qu'avait fait bâtir Erchinoald, maire du palais. Saint Eloi, dans le diocèse duquel se trouvait cette ville, le pria de l'assister dans l'accomplissement de ce pieux ministère. Les 2 saints évêques s'édifièrent mutuellement, durant les jours qu'ils passèrent sous le même toit, s'entretenant ensemble des choses de Dieu et de leurs Eglises : puis, après s'être donné le baiser fraternel, ils se séparèrent pour se revoir un peu plus tard au CieL
On ne trouve plus d'autre événement remarquable dans la vie de saint Aubert avant le jour de sa mort, sur laquelle on n'a aucun détail. Elle dut arriver vers l'an 669.
On représente saint Aubert ayant près de lui un âne chargé de 2 paniers remplis de pains, et qui porte à son cou une bourse destinée à recevoir le prix de la livraison. C'est que saint Aubert est honoré, nous ne soupçonnons pas pourquoi, comme patron des boulangers en Belgique et dans les Pays-Bas.

CULTE ET RELIQUES.

On croit que le corps de saint Aubert fut eneveli dans l'église de Saint-Pierre, alors situé hors de la ville, et maintenant renfermée dans son enceinte. Il y reposa jusqu'au temps de Dodilon, son 14ième successeur. Ce dernier, voyant les horribles ravages que faisaient les Normands dans le pays, et remarquant d'ailleurs avec peine que le vénérable évêque Aubert ne recevait plus les hommages qu'il méritait, transporta son corps dans son église cathédrale de Sainte-Marie, l'an 888, la 3ième année de son épiscopat. Lorsque l'empereur Othon le Grand, fils d'Henri l'Oiseleur, monta sur le trône impérial et chercha à réparer les maux des guerres passées, il fonda dans l'Allemagne plusieurs nouveaux évêchés, entre autres celui de Magdebourg, aux confins du pays des Saxons et des Slaves. Ces peuples se convertissaient alors en grand nombre à la voix des missionnaires qui y prêchaient l'Evangile. Afin d'enrichir ces églises de reliques des Saints, dont les vertus, rappelées aux fidèles, fissent sur leur esprit une salutaire impression, il en demandé à plusieurs évêques, et notamment au vénérable Fulbert de Cambrai. Othon eût désiré obtenir, pour sa ville de Magdebourg, qu'il affectionnait particulièrement, les corps de saint Géry et de saint Aubert; mais, malgré toutes les faveurs que l'empereur avait accordées à la cité de Cambrai, Fulbert ne crut pas pouvoir accéder à ses désirs. Pour le satisfaire cependant en quelque chose, et lui donner une preuve de bonne volonté, après avoir solicité le conseil de quelques ecclésiastiques prudents, il leva de terre le corps de saint Thierry, l'un de ses prédécesseurs, et celui d'un autre Saint dont le nom n'est pas connu. Il les envoya à l'empereur Othon le Grand, en rajoutant une partie du corps de saint Aubert, qui devint ainsi tout à la fois le défenseur et le patron des cités de Cambrai et de Magdebourg. Peu de temps après, Herluin songea à réparer l'église de Saint- Pierre, dans laquelle saint Aubert avait été enseveli ; mais la mort le prévint lorsqu'à peine il avait commencé. Gérard 1er acheva son oeuvre : il fit la consécration de cette église le 1er octobre 1015, et replaca le corps de saint Aubert au lieu de sa sépulture.
Fulbert de Chartres, en terminant sa Vie de saint Aubert, dit que, de son temps, des miracles étaient opérés par son intercession. Balderic rapporte la même chose, et Molanus ajoute qu'ils furent surtout nombreux, en 1037, pendant un espace de 40 jours.
"Vies des Saints de Cambrai et d'Arras", par m. l'abbé Destombes.



Sainte Edburge (+ 751)

abbaye de Minster-in-Thanet

Moniale bénédictine, elle appartenait à la famille royale du Wessex. Disciple de sainte Mildred, elle lui succéda comme abbesse de Minster-in-Thanet en 716. Amie et correspondante de saint Boniface, elle lui faisait parvenir de nombreux livres, des ornements liturgiques et bien d'autres dons.

abbaye de Minster-in-Thanet

Voir aussi:
http://www.minster-in-thanet.org.uk/abbey.shtml
http://fr.wikipedia.org/wiki/Wessex



Sainte Elisabeth Rose (+ 1130)

Eglise de Rozoy-le-Vieil

Bourguignonne de naissance, elle se retira très tôt au monastère de Chelles, près de Paris. Dévorée de la soif de solitude et d'austérité, elle s'en fut à Rozoy, près de Courtenay dans le département du Loiret. Les quelques religieuses qui l'avaient accompagnée se découragèrent très vite et revinrent à Chelles. D'autres disciples vinrent par la suite. Les pauvres cabanes qu'elles construisirent devinrent un monastère grâce à une donation du comte de Nevers.

Autre biographie:
Ste-Élisabeth Rose Fille de Rodolphe et Adèle, un couple de la haute noblesse parisienne, elle entre comme religieuse au monastère de Chelles. Quelques années plus tard, elle obtient de son abbesse l’autorisation de partir s’installer comme ermite dans le Gâtinais. Elle est accompagnée de deux autres moniales qui, supportant difficilement les conditions de vie rudimentaires de la campagne, retournent à Chelles. Demeurée seule, Élisabeth s’installe dans le creux d’un vieux chêne auquel sont attachées des superstitions anciennes et où les habitants des environs déposent régulièrement des vivres dont Élisabeth se nourrit. L’année suivante, elle est rejointe par deux autres religieuses de Chelles (sa soeur Acvis et une autre prénommée Constance) et un petit ermitage est bientôt érigé pour les accueillir, et qui constitue les base de ce qui deviendra plus tard l’abbaye Notre-Dame de Rozoy-le-Jeune (près d’Ervauville, dans le Loiret) (+ 1130)

Eglise de Rozoy-le-Vieil

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lisabeth-Rose
http://fr.wikipedia.org/wiki/Rozoy-le-Vieil
http://www.rozoy-le-vieil.fr/site/index-4.html



Saint Eustrate (4ème s.)

et plusieurs autres martyrs qui, à Sébaste en Arménie, durant la persécution de Dioclétien accomplirent leur martyre par divers genres de supplices. Saint Eustrate était notaire impérial. Chrétien, il s'associa à ses frères qui venaient d'être arrêtés. Le gouverneur le dépouilla de tous les insignes de sa charge, et le fit fustiger, puis,pour l'humilier, il le mit à nu comme un esclave et le fit recouvrir de sel et de vinaigre pour attiser la douleur des plaies ouvertes par la flagellation. Voyant cela un officier, saint Eugène, se déclara chrétien et tous furent conduits durant deux jours de marche incessante jusqu'à Nicopolis. A leur passage, un autre chrétien voyant leur courage, Mardaire, les rejoignit. Saint Auxence fut décapité. Saint Mardaire fut accroché, chevilles percées, la tête en bas et frappé de broches rougies au feu. Saint Eugène fut brisé à coups de bâtons, jusqu'à la mort. Eustrate fut étendu sur un lit de fer incandescent.

Voir aussi:
http://calendrier.egliseorthodoxe.com/sts/stsdecembre/dec13.html



Saint Gabriel de Pecs (+ 1659)
Primat de l'Eglise serbe durant l'occupation turque, il partit en Russie afin de recueillir des aumônes pour son Eglise. A son retour, il trouva un évêque mis en place par les autorités turques. Le sultan l'accusa faussement de toutes sortes de méfaits. Après avoir été soumis à de cruelles tortures, il fut pendu.

Autre biographie:
Hiéromartyr Gabriel (Gavril), Patriarche de Serbie
Durant la terrible du joug Turc sur la Serbie, ce grand patriarche voyagea vers la Russie, où il participa au Concile de Moscou de 1655. A son retour, il fut accusé de haute trahison. Certains Juifs perfides l'accusèrent aussi d'avoir convertit plusieurs Juifs à la Foi Chrétienne. Dans leur accusation, les Juifs rajoutaient qu'il tentait de convertir les Turcs. Les Juifs firent cela pour encourager les atrocités des autorités Turques. Amené devant le tribunal, il fut jugé et condamné à apostasier pour l'islam. Comme Gabriel ne voulait pas en entendre parler, après une période d'emprisonnement, il fut condamné à mort et pendu à Brusa, en 1659. Ainsi, il partit pour son bien-aimé Christ pour recevoir de Lui la double couronne, celle de hiérarque et celle de martyr.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Patriarcat_de_Pe%C4%87



Saint Germain de l'Alaska (+ 1836)

et ses compagnons martyrs. Béring et Chirikov avaient ouvert l'Alaska à la colonisation. Moine de la laure de la Trinité saint Serge, près de Moscou, puis du monastère de Valaamo sur le lac Ladoga, saint Germain fut envoyé, avec plusieurs autres moines, à la demande de Catherine II, missionnaire en Alaska autant pour les colons de la "Compagnie russo-américaine" que pour évangéliser les indigènes. Les responsables de la Compagnie les accueillirent mal. Avec le temps, tout se calma. Les Russes avaient fondé un comptoir pour commercer entre l'Alaska et la Californie. Les Espagnols les soupçonnaient et créèrent des incidents. Ils arrêtèrent une vingtaine de chrétiens orthodoxes aléoutiens et l'un d'eux, saint Pierre l'Aléout, fut torturé à mort parce qu'il restait orthodoxe. Les autres furent libérés à quelque temps de là.



Bienheureux Jean Marinon (+ 1562)

Originaire de Venise, il était chanoine de la cathédrale Saint-Marc. Il renonça à cette charge pour rejoindre saint Gaëtan de Thienne qui venait de fonder l'ordre des Théatins. Prédicateur infatigable, il parlait surtout du Christ crucifié notre Sauveur. Il refusa de devenir évêque de Naples. Son culte fut approuvé en 1762.



Sainte Jeanne-Françoise Frémiot de Chantal (+ 1641)

Au monastère de la Visitation de Moulins, en 1641, la naissance au ciel de sainte Jeanne-Françoise Frémiot de Chantal, dont la mémoire est célébrée le 12 août.
Martyrologe romain



Saint Josse Prince breton, ermite dans le Ponthieu (+ 669)

ou Judoc ou Judoce. Frère cadet du roi breton saint Judicaël, il alla vivre en ermite dès qu'il fut veuf et se retira dans le Pas-de-Calais, dans le nord de la France. La Bretagne et l'Artois le vénèrent depuis et plusieurs localités sont sous vocable : Saint Josse-62170 et Saint Judoce-22630.


Dans le Ponthieu, au nord de la Gaule, vers 668, saint Josse, prêtre et ermite. Fils de Juthaël, roi de Domnonée en Bretagne, et frère de saint Judicaël, pour ne pas être contraint de succéder à son père, il quitta sa patrie et se retira pour mener en divers endroits la vie érémitique.
Martyrologe romain

Autre biographie:
St-Josse de Bretagne Fils du roi Juthaël de Domnonée, en Bretagne Armorique. Il effectue des études au monastère de Lan-Maëlmon (maintenant Saint-Malon-sur-Mel, en Ille-et-Vilaine), non loin de la mythique forêt de Brocéliande. En 636, alors qu’il s’apprête à succéder à son frère Judicaël à la tête du royaume, il fait la rencontre d’un groupe de voyageurs en partance pour Rome, et décide de les accompagner. Mais il change d’avis en cours de route et quitte ses amis pour rendre visite à Haymon, le duc du Ponthieu, qui le reçoit à la cour, l’ordonne, et le choisit pour parrain de son fils Ursin. Sept ans plus tard, Josse décide de se retirer dans la solitude, et grâce à une parcelle de terrain qui lui est concédée par Haymon, il se bâtit un petit ermitage sur la rive de l’Authie (aujourd’hui Saint-Josse-sur-Mer , dans le Pas-de-Calais), où il est bientôt rejoint par Vurmar, un compatriote de Bretagne, qui devient son disciple. Il demeure près de huit ans en ce lieu, mais pour échapper aux tentations du démon il décide de déménager dans un autre ermitage qu’il installe à Runiac, sur la rive de la Canche, où il fonde un oratoire dédié à Saint-Martin. Dix ans plus tard, il se déplace à nouveau, cette fois pour s’installer dans une vallée au cœur d’une forêt voisine, toujours sur les terres du duc Haymon. Puis il se décide enfin à effectuer un pèlerinage à Rome, et décède peu de temps après son retour (+ vers 669) Saint-Josse est le patron des marins et des navigateurs. Il est invoqué contre la fièvre, les incendies et les naufrages. On lui adresse aussi des prières pour la protection des moissons.

Autre biographie:
Saint Josse, le frère de saint Winoc, était plus âgé que Winoc, et lui aussi fut un serviteur exceptionnel de Dieu. Il descendait de la famille royale de Bretagne. Il avait encore un frère plus âgé, Rodichaël. Ces deux frères furent des perles célestes ; ils vécurent au temps de Dagobert, le roi des Francs, qui avait une grande inimitié envers eux, mais ils furent réconciliés par les saints Eloi et Ouen, de sorte que Dagobert honora Rodichaël par des présents précieux. Le roi Dagobert l'invita aussi pour un grand festin, mais il ne désira pas y aller, puisqu'il ne cherchait pas le raffinement des mets. Au contraire, il alla manger chez saint Ouen, sachant qu'à cette table il pourrait écouter des bonnes choses, par lesquelles il serait édifié.
Après le retour du roi Rodichaël à son palais, il voulut abandonner la royauté pour se faire moine. Pour cela, il avertit son frère Josse qu'il voulait lui céder le règne pour que lui-même puisse s'acquitter de son dessein. Josse, qui avait le même désir, lui demanda huit jours de délibération. Jour et nuit il se soucia de savoir comment il pourrait s'échapper de sa patrie et de la royauté et comment il pourrait le faire sans s'opposer à son frère.
A cet instant, il se trouvait dans le monastère de Lammailmon où il était en train de faire ses études. Il pria pour avoir de l'aide dans cette situation épineuse. Pendant qu'il priait, passèrent auprès du monastère onze pèlerins qui s'acheminaient vers Rome. Le saint se joignit à eux et ensemble ils arrivèrent à Paris. Là, le saint doutait et se demandait s'il allait continuer avec eux, mais le Saint Esprit, qui gouvernait tous ses chemins, lui inspira de se retirer de la grande route et du monde. Il quitta la compagnie avec laquelle il avait quitté sa patrie, et se dirigea vers Pontigny, qui en ce temps était un lieu sauvage, boisé et inhabité.
Il se réjouit de la solitude du lieu et il s'installa auprès de la rivière Altiam. Haimo, le duc de ce lieu, alla à sa rencontre par un ordre de Dieu, et pendant sept ans il empêcha Josse de se retirer dans la solitude. Pendant ces longues années, Josse étudia la Sainte Ecriture et fut ordonné prêtre. Quand il fut prêtre, il baptisa le fils du duc et lui donna le nom d'Ursin, d'après le premier évêque de Bourges, un homme de grande sainteté pour lequel il avait une grande vénération.
Après sept ans, comme convenu avec le duc, il se retira dans la solitude à Brahic, un lieu entouré d'eau. Là, il construisit avec ses propres mains une église et une cabane pour se mettre à l'abri.
Entre toutes les grandes ouvres que dieu manifesta par lui, les oiseaux et les poissons venaient auprès de lui et mangeaient dans ses mains. Ils étaient comme apprivoisés par lui. Un moment donné, il n'avait qu'un peu de pain comme subsistance. A cet instant, notre Seigneur Jésus Christ est venu auprès de lui comme un pauvre qui le suppliait d'une aumône. Saint Josse partagea le pain en quatre et donna une part au pauvre. Peu de temps après le pauvre revint, et Josse lui donna la deuxième part. Presque immédiatement le pauvre revint pour la troisième fois et il reçut la troisième part. Pour la quatrième fois le Seigneur vint sous la forme d'un autre pauvre qui désirait une aumône. Le saint donna la quatrième et dernière part du pain. Son serviteur Ulmar dit : « Mais, mon père, est-ce que tu ne garderas donc rien pour nous ? ». « Je veux » - répondit saint Josse - « qu'on donne à ceux qui ont faim, parce que le Seigneur est assez puissant pour pourvoir à nos besoins. » A peine le Seigneur les eut laissés et pendant que Josse consolait son disciple par la distribution du pain, on vit par la fenêtre quatre barques, sans capitaines ou timoniers, arrivant à l'embouchure et chargées d'aliments de toute sorte. Jamais on a su comment ces barques arrivèrent là ni comment elles partirent.
Ce miracle et beaucoup d'autres que Dieu faisait par lui, furent la cause que le peuple commença à le visiter pour que, par ses prières, ils reçussent l'aide de Dieu. Quand il ne put supporter ce va et vient, il se retira, sous l'inspiration de Dieu, dans les profondeurs de la forêt où il demeura huit ans pour être libéré de l'affluence du peuple. Ici il construisit un oratoire en l'honneur de saint Martin. Il dut souffrir beaucoup par l'ennemi méchant qui enviait ses progrès. Il éleva quelques poules qui lui fournissaient des oufs, mais un aigle les vola une par une. Mais au moment de dérober aussi le coq, qui réveillait le saint au temps de la prière, et pendant que le rapace volait déjà dans l'air avec le coq, le saint fit retourner par le signe de la croix son coq sans que le coq souffre du dégât par sa chute.
Presque immédiatement, le diable lui apparut sous la forme d'un serpent qui le mordit au talon. Le Saint Esprit l'exhorta à partir de ce lieu. En compagnie du duc Haimo il parcourut la contrée pour trouver un lieu approprié. Pendant leur recherche, le duc captura un ours sauvage ; très fatigué et assoiffé, il s'endormit. Pendant que le duc faisait son petit somme, l'ami de Dieu, Josse, priait et se levant de sa prière, il enfonça son bâton dans la terre, et comme un nouveau Moïse il fit jaillir une fontaine limpide. Le duc et ses compagnons étanchèrent leur soif de cette eau miraculeuse. Jusqu'à nos jours, cette eau sert à tous ceux qui sont de passage et ils se désaltèrent de cette eau. Partant de ce lieu, il se dirigea vers la mer où il trouva une petite vallée ombrageuse auprès d'un ruisseau. Ce lieu l'attira et il dit : « Ici se trouve ma chaise, ici je trouve mon repos. » Après le départ du duc, le saint construisit là deux oratoires : un en l'honneur de saint Pierre et l'autre en l'honneur de saint Paul.
Invité par le pape Martin, il voyagea jusqu'à Rome, puisque l'évêque de Rome voulut lui parler. Arrivant à Rome il fut reçu par le pape avec beaucoup d'honneur et de dignité. Mais le Saint Esprit, qui était le guide et le protecteur de Josse, l'exhorta de retourner dans son désert, puisqu'il devait mourir là-bas pour être reçu dans la compagnie des anges.
Après ses entretiens sur les choses célestes avec Martin, il retourna dans son désert avec beaucoup de reliques que le pape lui avait données. Plein de joie il arriva à Pontigny. Quand il alla vers sa demeure, il rencontra une jeune fille emmenée par ses parents. Elle était non seulement aveugle, mais dans son visage
on ne trouvait même pas les cavités de l'oil. La jeune fille prit l'eau avec laquelle le saint avait lavé ses mains selon l'ordre de la révélation qu'elle avait eue pendant la nuit. Elle se lava avec cette eau sainte les fosses orbitaires et son visage. Ainsi elle reçut la vue à l'émerveillement de tous ceux qui avaient vu ce miracle et qui rendaient grâce à Dieu.
Judoc, en présence du duc Haimo et d'une grande foule, montra dans l'église de saint Martin, que le duc avait fait reconstruire, les reliques qu'il avait apportées de Rome et les installa solennellement dans l'église. Après cela il se prépara intensément pour célébrer la divine liturgie. Quand il fut devant l'autel, vêtu d'une étole blanche et d'une chasuble blanche, et pendant qu'il consacrait le précieux corps et le saint sang de notre Seigneur, apparut la main de Dieu, qui bénissait son prêtre avec une bénédiction éternelle. Et on entendit une voix céleste, qui ratifiait ce geste divin : « Comme tu as méprisé les richesses du monde et tu as abandonné la couronne royale de ton père, et puisque sur cette terre tu es devenu pauvre à cause de Moi, vivant dans le désert comme un réprouvé, J'ai préparé ta couronne au milieu des anges. Et ce lieu où tu mourras, Je le garderai et le protégerai pour toujours. »
Le temps qui lui restait dans ce monde, le saint le passa vivant comme un ange dans la chair. Puisqu'il désirait ardemment être délié des liens de cette terre, il mourut six mois après cette révélation et les anges le transportèrent dans la joie et la gloire. Son corps fut enterré avec beaucoup de respect dans l'église.
Il brilla par beaucoup de miracles aussi bien durant sa vie qu'après sa mort. Par cela, nous voyons que saint Josse est placé très haut dans la joie et la gloire par Dieu le Tout-Puissant à Qui convient le pouvoir et l'adoration dans les siècles des siècles. Amen.
Traduction de la Vita Judocus par le p. Thomas, monastère de Pervijze.

Suaire de Saint-Josse, tissus iranien du 10ème siècle, Musée du Louvres

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Josse



Sainte Mencia bénédictine (?)
Un internaute nous signale:
"Sainte Mencía, religieuse bénédictine du couvent de San Benito de Castro (Portugal) en date indéterminée (fête le 13 décembre). Certains pesonnages célèbres ont porté ce nom comme Doña Mencía, reine du Portugal (XIIe- XIIIe siècle) ou doña Mencía de Mendoza (XVe siècle)."



Saints Pierre Cho Hwa-so et ses compagnons martyrs en Corée (+ 1866)

Stèle en l'honneur des membres des Missions Etrangères de Paris, martyrs en Corée.

Canonisés en 1984 parmi 103 martyrs de Corée dont saint André Kim Taegon.
http://nominis.cef.fr/contenus/saints/1884/Saint-Andre-Kim-Taegon.html

À Tjyen-Tiyou en Corée, l’an 1866, les saints martyrs Pierre Cho Hwa-so, père de famille et cinq compagnons . Le mandarin ayant cherché, par des promesses et des tortures, à leur faire abandonner la religion chrétienne, ils résistèrent jusqu’à la décapitation.
Martyrologe romain

voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Martyrs_de_Cor%C3%A9e



Saint Pierre l'Aléout (+ 1815)

Les îles Aléoutiennes forment un archipel des États-Unis situé dans le Sud-Ouest de l'Alaska.

Indigène des îles aléoutiennes. Il était devenu chrétien grâce à saint Germain de l'Alaska. Venu en Californie travailler dans un comptoir marchand russe, il fut accusé d'espionnage ainsi que plusieurs de ses compagnons. On exigea de lui qu'il abandonne la foi chrétienne orthodoxe, ce qu'il refusa. Il fut alors torturé. On lui brisa un à un tous les doigts, puis on lui coupa à la hache les mains et les pieds. Il resta ferme et rendit l'âme en restant fidèle à son baptême. Les missionnaires latins espagnols se préparaient à soumettre ses compagnons au même sort quand l'ordre arriva de leur laisser la vie sauve. Saint Pierre l'Aléout est le premier saint martyr de l'Alaska.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Al%C3%A9outiennes



Bienheureux Ponce de Balmey (+ 1140)

Cathédrale Saint-Jean de Belley

Evêque de Belley. Il était originaire de la région de Nantua dans le département de l'Ain. Reçu parmi les chanoines de Lyon, il était attiré par le silence et la méditation. Il fit donc profession religieuse à la Grande Chartreuse, près de Grenoble. Son supérieur l'envoya comme prieur de Meyriat, monastère cartusien dont il avait encouragé la fondation, quelques années auparavant. Il recevra la charge de l'épiscopat en 1121. On le trouve au concile de Pise en 1134 où il se rend en compagnie de saint Bernard. Il eut la joie de voir canoniser l'évêque de Grenoble, saint Hugues, mort deux ans auparavant, et qu'il avait connu lors de son séjour en Dauphiné.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_%C3%A9v%C3%AAques_de_Belley#XIIe.C2.A0si.C3.A8cle
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cath%C3%A9drale_Saint-Jean_de_Belley



Sainte Roswinda (8ème s.)

Abbaye de Hohenbourg

et sa sœur sainte Einhilde, moniales de Hohenbourg sous l'abbatiat de sainte Odile. Einhilde devint abbesse d'un monastère voisin à Niedermunster.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_de_Hohenbourg



Saint Suffren Vénéré à Marseille
Voir Saint Wifred.



Saint Ursicin Evêque de Cahors (+ 585)
ou Urcisse.
Il est souvent mentionné par saint Grégoire de Tours.

Des internautes nous signalent:
- Il existe une paroisse Saint-Urcisse à Cahors, une sur la commune de Tréjouls (82), et deux communes portent ce nom : Saint-Urcisse (canton de Puymirol, Lot-et-Garonne) et Saint-Urcisse (canton de Salvagnac, Tarn).
http://catholique-agen.cef.fr/site/096.html
http://catholique-tarn.cef.fr/spip.php?article199

- Il existe aussi une paroisse portant le nom de Saint-Urcize dans le Cantal, lieu où s'est tenu le IVème Concile d'Auvergne en 590 auquel participait Urcisinus, évêque de Cahors.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89v%C3%AAque_de_Cahors#M.C3.A9rovingiens
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Urcisse



Saint Wifred abbé du monastère de Saint-Victor de Marseille (+ 1021)

Vue générale de l'abbaye de Saint-Victor. Façade Nord des XIe et XIVe siècles donnant sur le Vieux-Port.

Moine bénédictin français, il devint prieur puis abbé du monastère de Saint-Victor de Marseille.
Wilfred ou Guifred abbé de Saint-Victor de 1005 à 1020.

Au XIe siècle, de grands Abbés, Wilfred, Ysarn, construisent l’église supérieure qui sera consacrée en 1040 par le pape Benoît IX, l’ancienne église devenant la crypte.
(Basilique Saint-Victor - diocèse de Marseille)
http://marseille.catholique.fr/Basilique-Saint-Victor

Voir aussi le site internet de l'Abbaye Saint-Victor.
http://www.saintvictor.net/paroisse/index.php?option=com_content&task=view&id=16&Itemid=30
http://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_Saint-Victor_de_Marseille



Les Églises font mémoire…

Anglicans : Lucie, martyre à Syracuse ; Samuel Johnson (+1784), moraliste

Catholiques d’occident : Lucie, vierge et martyre (calendrier romain et ambrosien)

Coptes et Ethiopiens (4 kiyahk/tahsas) : André, apôtre (cf. 30 novembre)

Luthériens : Lucie, martyre à Syracuse ; Odile (+env. 720), abbesse en Alsace ; Christian Fürchtegott Gellert (+1769), poète en Saxe

Maronites : Lucie, martyre

Orthodoxes et gréco-catholiques : Eustrate, Auxence, Eugène, Mardaire et Oreste d’Auraraka (IIIe-IVe s.), martyrs ; Lucie, vierge et martyre ; Vachtang Gorgasali (+502 ; Église géorgienne)

Vieux Catholiques : Lucie, vierge et martyre.