Trek Annapurna
Nous avions le choix , le tour des Annapurnas , randonnée de 12 jours au minimum qui peut s’étendre jusqu’à presque 30 jours en cas de rallongement, le parcours du camp de base de L’Annapurna , une randonnée aller -retour jusqu’à 4700 mètres ou le camp de base de l’EVerest qui atteint un sommet de 5500mètres..
Pour ce qui est du tour des Annapurnas, il s’agissait de tourner autour des Annapurnas, une chaine de montagne himalayenne.. L’avantage , c’est que, parait-il, c’était facile, et que nous allions monter un col de 5400 m, le Col de Thonung LA. ..
Nous n’avions jamais fait de treckking et n’avions jamais vu l’Himalaya.. C’était l’occaasion !! Mais nous n’avions pour voyager qu’un petit budget , donc il était bien évident que nous n’allions ni faire appel aux guides ou aux porteurs..
200 km en montagne , 10 kilos sur le dos !!! Nous, Rien ne nous arrete! Donc après nos achats pour alléger les sac à dos, les bâtons de randonnée et de quoi éviter le froid que nous allions devoir affronter , nous partimes , fleur aux bâtons de rando comme des innocents sans s’attendre à ce qu’étaient les Annapurnas!!
Le premier jour , nous avions pris un bus local , qui pour faire 120 km met 10 heures au Népal.. Au Népal, vous vous en doutez bien , pas d’abribus , et le bus ne passe pas à horaire précis , donc pour que les népalais puissent savoir quel bus il s’agit , des rabbateurs se nichent devant les portes , scandant des POKARA POKARA !!! Ville de destination du bus.. il suffit alors de lever la main et hop le bus s’arrête..
Le bus local au Nepal , c’est enfin de compte un taxi collectif.. On te prend ou tu veux et te dépose ou tu veux!
L’intérieur des bus est d’ailleurs intéressant.. Les fous de tunning devrait sans doute y trouver leur compte!! Un klaxon à la ‘Chips’ dont le bruit s’apparente à des bruits de fête foraine et un exterieur soigné.. Couleur kitsh mixé et bien entendu les dignes représentants de la religion hindou collés aux vitres , parce que c’est pas grave si on voit pas la route , si on veut etre sauver il faut coller des images du dieu créateur et de ses copains. Il faut aussi parcourir le couloir principal encens dans une main et cloche dans l’autre ..
Ah ouais , et dernier detail , des qu’on voit la lumière s’allumer , une petite prière au dieu lumière qu’Edison!! a su mettre en ampoule.
Le confort n’en parlant pas.. il est décidement indéceant lorsque nous voyageons dans un bus religieux de prétendre à quelques confort que ce soit… si t’es venu au monde , c’est pour en chier donc viens pas te plaindre si tes genoux s’enfoncent dans le siège de devant , en sentant dans ton dos les genoux du gars de l’arrière… On a eu beau prier mais le bus ne s’est pas jamais élargit…
Bref , le trajet fût pas des plus agréables mais nous étions tellement ravis de voir l’Himalaya !!!
Nous arrivons à notre étape BESI SAHAR !!! Nous passons le Check point et biensûr repayons!!! Encore et toujours!!! Il va bientôt nous voir pousser le sigle de l’écureuil sur le front !!
Et arrivons là ou commence le tour des Annapurnas !!Bulbule.. Le cadre comme vous pouvez l’imaginer est enchanteur .. On se crorait au pays des hobbits , vallée verdoyante traversée par une rivière dont la robe est d’un des plus beaux bleu qui nous ait été donné de voir.
Mais malgré un cadre enchanteur , la première difficulté.. Franchir le pont en Bambou qui mène sur l’autre rive.. La longueur est d’à peu près 20 mètres mais pour la stabilité, on se doute tout de suite qu’on a pas fait appel à un ingénieur allemand.C’est plutot un Papi parkinsonnien qui a voulu faire son petit pont de bois..
Marion défaillit, mais nous sommes suivis, donc Marion tant bien mal , traverse son premier pont!! Qu’on baptisera le pont en Bambou.
Ca y est , nous sommes sur l’autre rive! Quelques auberges rustiques et un paysages superbe.. Nous passerons la première nuit .. la vallée est entourée de montagnes aux cols enneigés..
Et nous les regardons avec fierté!! Bientôt on vous aura rattrapé , pensions nous à voix basse!!!
La première nuit ne fût pas difficile.. Nous étions prêts à nos 15 jours de randonnée !!
Motivés!!
L’étape BULBULHE – GERMHU
7h du matin !! Nous voyons partir les premiers candidats , un groupe d’une dizaine d’Israeliens et israeliennes, de 4 porteurs avec un guide.Nous savions que tous ceux là nous serions amenés à les revoir..
Ce qui partent de la première étape ensemble , finissent normallement le trekking ensemble .
Suivent celle qu’on dénommera la grosse anglaise avec son porteur et son guide , et un barbu et un rasé qu’on appelera le barbu et la rasé pour commencer.
Et nous décidons à partir.. Premier arrêt 45 minutes après , parce qu’on insiste pour qu’on prenne un thé.. Vous comprenez , il vient d’ouvrir son auberge, il est jeune et son thé est super bon!!!
Bon , on aime pas spécialement le thé mais on y va . On reprend la route une dizaine de minutes après et marchons….
On marche au travers des rizières et des plantations de choux.. des montées , des descentes, et des enfants nous demandant des School-Pens…
On voit tout de suite qu’on est pas les premiers à venir ici..Et puis un premier village , le soleil chauffe assez pour qu’on se découvre nos frêles épaules.
Nous arrivons au village ou ‘Lonely *planet’ , sorte de routard pour Riches australiens, nous demande de nous arreter pour le déjeuner de l’étape..
Nous retrouvons la grosse anglaise dans le premier bistrot du village et prenons place à sa table.Une petite conversation avec l’équipe et on les voit repartir quelques dizaine de minutes plutard..
Pour voir arriver le barbu etle rasé.. On attends un ‘Salut’ Bien français !!! Matthieu et Pierre nous les appelrons desormais.
Le dejeuner s’achève et notre équipe renforcée des 2 autres français part à la découverte des Annapurnas.. Deuxième épreuve pour Marionette , premier pont suspendus d’une hauteur de 200 mètres dirons nous.. Quoi de mieux pour mettre en jambe..
(Il ya en a 14 durant la premier partie du trek , et même si les derniers sont plus faciles à passer pour Marionette que les premiers , le rite de passage est assez similaire)
Mathieu passe le premier et dès qu’il arrive de l’autre côté, il vérifie que personne ne puisse passer pendant que Marion est sur le pont , Marion et Olivier passe ensuite et Pierre reste vérifier l’autre coté du pont).
Pour passer , rien de plus simple , Olivier le premier et donne lamain à Marionette tout en parlant ( Allez on y va .. CA va … On est à la moitié .. C’est bon on est presque à l’arivée, Tout va bien.. Pas d’inquiètude.. Alllez encore quelques pas..)
Nan c’est mieux si on vous écrit un peu le dialogue de ce qui se tanne sur le pont
O _ Allez On y va .
M – Nan attend , deux secondes encore ( souffle long )
O- C’est bon ?
M – Oui … Mais tu restes avec moi d’accord?
O- Allez on y va.
M- Ahhh , Attend , nan Avance!
o- Ca va ..
M – Allez , Attend , nan Avance !
O – On est à la moitié
M- AAAHHH , ALLLEZ , DOUCCCCEEMMMMENNNTTT, RRALLLLEEENTIIIT, NAN ATTTENDDDD ,NAAANNN AVVANNCEE
O-C’est bon on est presque arrivés;
M – (commence les sanglots) AHHHHHH ,
O-Tout va bien , pas d’inuietude..
M – PFFFF, AAHHHH , MAIS EUHH….
O -C’est bon on y est
M – Ahhh , je croyais que j’allais jamais y arriver..
Vers les derniers ponts , il y a une variante des dialogues et ca donnait a peu près ca
O- C’est bon ?
M – Oui … Mais tu restes avec moi d’accord?
O- Allez on y va.
M- Ahhh , Attend , nan Avance! C’est Bon Marion tu ne vas pas mourir,Tu vas revoir ta jolie famille/
o- Ca va ..
M – Allez , Attend , nan Avance !Personne ne meurt jamais sur ces ponts..
Te retourne pas !!!
O – On est à la moitié
M- AAAHHH , ALLLEZ , DOUCCCCEEMMMMENNNTTT, RRALLLLEEENTIIIT, NAN ATTTENDDDD ,NAAANNN AVVANNCEE
Pardon de crier mais AVVVANNNCE quand meme
O-C’est bon on est presque arrivés;
M – (commence les sanglots) AHHHHHH ,
O-Tout va bien , pas d’inuietude..
M – PFFFF, AAHHHH , MAIS EUHH….
O -C’est bon on y est
M – Ahhh , je croyais que j’allais jamais y arriver..
O , Mathieu et Pierre – Bravoooooo Marionette!!
Apres 5 heures de marches , nous arrivons à Germhu , village d’agriculteurs qui se suffit à lui même.
Les paysages restent superbes mais on voit que les prix augmentent.Nous restons la soirée à siroter une petite bière et dormons comme des loires.
L Etape GERMHU – TAL
Chaque jour , de nouveaux paysages , des efforts sans cesse recompensés. Au debut tout était vert , des rizières , des casacdes , des rivières..
Le paysage devient ce jour plutot rocailleux..La journée commence a 6H30. Apres le petit dejeuner nous partons en direction de TAL.
Les montées deviennent un peu plus hardues , un peu plus longue.. Le soleil chauffe toujours et la sueur se fait sentir. Nouss commenceons à être immergés dans les chaines de l’Himalaya..
Mal aux pieds, au dos aussi parce que les sacs qu’on a pris ne sont peut etre pas bien chers mais la qualité n’est pas au rendez vous.
Puis un Aigle royal..
Les montées encore et toujours.. Nous sommes d’un coup suivis par un bébé chèvre qui hurle sa mère.. Nous tentons de communiquer et apparement ca marche. Le bébé se calme et se réfugie derrière nous. Nous étions morts d’avoir grimper près de 2 heures et marcher sur les rochers au bord de la rivière alors nous avions repris notre souffle au creux ombragé d’une falaise.
Nous resterons avec le bébé chèvre un laps de temps assez long pour qu’il fasse de nous une habitude.. DEs lors qu’on reprenait la route , il pleurait.. (il ou elle , a vrai dire on a pas regarder).Il nous suivit jusqu’à repérer une troupeau de buffle et puis se stoppe.. Peut etre qu’il a vu dans le buffle , plus de ressemblance..Mais il s’y arrête et au travers de quelques hurlements , nous dit au revoir.
Nous devions manger dans un village. A l’arrivée , apres avoir marcher 5 heures , le village est composée d’une seule maison abandonnée… C’est le moment de faire une pause.
Nous nous arretons dans une cabane en bois , un peu spéciale..
Assis à 4, épuisés par l’effort qui commence à se faire sentir, nous voyons une galerie d’étrangeté s’offrir devant nos yeux.
D’abord c’est une vahce qui passe , elle a encore un placenta accroché , puis une chèvre qui , heureuse du retour de son bouc, lui saute dessus pour entammer une des 69 positions du kamasutra..
*l’après midi , fût silencieuse. De fait d’abord d’un Olivier maladroit qui a dit à une Marionette stréssée qui fallait encore qu’elle passe un pont suspendu. Mais afin de garder l’énérgie necessaire pour finir l’étape.
l’épuisement au bout de l’étape. Nous arrivons à Tal , village superbe après une montée dès plus pentue. Tal ressemble à un village norvégien , les maisonsà celles des playmobile, mais le cadre est unique.
Entouré de montagne , le village loge au bord d’une rivière .. Les prix sont plus élevés, l’eau chaude plus rare, et les guesthouse deviennent plus rustique.. Les nuits commencent à être fraiche.; Nous sommes au 45eme kilometres et à une altitude de 2000 mètres.
L’ETAPE TAL- CHAME
Le quatrième jour la marche fut vraiment épuisante. Nous étions debout à 6h30 et apres les 7 heures de la veille, nous commenceons à nous dire que ca ne sera peut être pas aussi facile qu’on l’avait imaginé.
Pour la journée , 700 metres de denivelé en plusieurs étapes , bien évidement , car avant une belle montée , rien de tel que de descendre plus bas. De nombreux ponts que doit affronter Marionette.
Nous dépassons le groupe d’isrealiens et s’apercevons que nous sommes les premiers du groupe parti de Bulbule..
Nous repérons quelques singes blancs , que les porteurs des israeliens nous montrent. Les coups de dynamite commencent à se faire entendre. Nous nous apercevons que sur le flanc d’en face , ils construisent une route à la dynamite qui augmentera la fréquentation des aventuriers qui preferent venir voir le flanc du thonung la en jeep.
Nous marcherons 10 heures ce jour là et à chaque fois que nous nous pensions en haut d’une côte , une nouvelle ..Puis une nouvelle..
Quand c’est finit , il y en a encore. Quelques pleurs de Marionette et rire nerveux pour Olivier parce que la c’était difficile quand même.
Nous voyons nos premiers moulins à prière.. Le moment peut être de prier qu’on arrive entier à Chame. Parce qu’entre les flancs de la falaise , les ponts et les montées qui n’en finissent plus,une prière ne serait pas de trop.
Nous nous arretons cependant dans un village à 1h30 de marche avant CHAME.
L’hôtel ne dispose pas d’eau chaude , donc à 2700 m , pas question pour les valeureux guerriers de prendre une douche à l’eau froide.. Marionette la conquerante s’y tente , parce que elle , elle a des cheveux !!et se retrouve nue sur un tabouret en bois, dans une salle d’eau avec un sol glacé un sceau d’eau chaude et une tasse pourse laver.
C’est là qu’elle perdit tout espoir que le trek serait facile.
L ETAPE CHAME-PISANG
Nous sommes au cinquième jour de marche et nous avons toujours espoir que le plus dur est derrière nous. Comme chaque jour, les décors se réinventent.. Plus nous montons , plus la végétation disparait..Le cinquieme jour se caractérise par une fôret de pin.
Les chemins se creusent de plus en plus dans la falaise et de nouvelles difficultés apparaissent. Il n’est déjà pas simple de traverser un sentier de terre délimité par le flanc de la falaise mais quand des troupeaux d’ânes ou de chèvres se pressent pour ne pas recevoir le bâton du berger, la traversée devient plus périlleuse.
Les ânes sont nombreux dans cette partie de l’Annapurna. C’est comme ça que l’on approvisionne les villages reculés du circuit. Après avoir passé un sentier éboulé sous une tempête de sable , nous arrivons dans la charmante ville de Chame..
Moyen pour nous de prévenir sur facebook que le début de l’épreuve ne fût pas meurtrière.
Les gens n’y sont vraiment pas agréables et l’éléctricité n’arrive que plutard dans la matinée.. Nous décidons d’attendre Manang , pour prévenir les familles que tout va bien;Alors nous continuons à marcher.
Nous arrivons dans le village suivant sous nos éclat de rire , pache que « chu lbon coin . FR , yo plin dochot o fairre » pour un bon plat de pâte , ce qui nous remonte le moral ( une bonne portion d’un bon plat , rien de tel pour les randonneurs que nous étions).Et nous repartons découvrir la pinède.
Nous commenceons à voir la neige et à marcher sur du verglas.( ou Pierre et Marion ne manqueront pas de chuter..)
Marionn gueule sur un pont , parce qu’elle est obligée de la partager avec d’autres qui le passent en même temps qu’elle. Et après quelques bonne heures de montée , nous sommes dans un village aux faux airs de Germinal, juste au flanc d’une montagne enneigé.
Nous avions un jour d’avance sans le vouloir et rencontrons de nouveaux candidats.. L’anglais fumeur de pet à 3000m d’altitude, accompagné de l’américaine et un couple d’israelien fatigués du circuit .
Nous dormons dans le seul lodge du village et mangeons un plat de riz a 4 euros.
L ETAPE PISANG MANANG
6 eme jour de voyage , nous commeceons à nous couvrir.. 3000 metres d’altitude, il fait froid. Ca sera le jour le plus beau pour nous 4.Les paysages sont fabuleux.. Nous marchons entourés de montagnes qui sont enneigées à gauche et seches à droite, une sorte de grand canyon entouré de montagnes blanches..
Nous ne savions pas que ce lieu pouvait exister et ce fut non seulement surprenant mais ce fut avant tout merveilleux. Alors nous reprenons un peu du poil de la bête.
Nous savons d’autant plus que pour faire face à l’acclimatation , nous allions passer le lendemain sans marcher.
L’acclimatation commence à être diffile. On appelle cela le mal des montagnes.. Plus on monte haut , moins on a d’oxygène , donc plus notre coeur doit pomper pour apporter notre besoin en oxygène.
S’ajoute à cela , l’effort physique que nous devons faire et nous nous sentons un peu plus fatigués .Mais Madame Pouet Pouet du village de HUMDE nous remonte un peu le moral.
Le paysage devient lunaire, les monastère construits dans le flanc des falaises , les pieds de Marionette deviennent gonflés par les ampoules et nous sommes heureux d’arriver àManang.
La ville est l’une des plus connu du circuit et elle mérite bien son titre de plus populaire.. C’était un décor immensément sauvage et nous nous reconnaisons privilégier d’y être.
L ETAPE ACCLIMATATION MANANG
Pour laisser nos corps s’habituaient à l’atitude , il est recommandé de rester une journée à 3500 mètres.C’est pas nous que ca gène pour tout avouer.
le 7 eme jour Dieu se reposa, et bien pour le coup le 7 eme jour nous faisons la même chose.Il est recommandé par certains guides de faire une petite marche pour aller visiter le lac à 4000m d’altitude afin de s’habituer mais nous préférons rester jouer aux cartes et au yam’s.
Et mettre un message sur Internet , 0,2 euros la minute pour prévenir que tout va bien.
L ETAPE MANANG YAKARKA.
Nous devions faire 700 metres de denivellé dans la journée..Normallement nous aurions dû mettre 4h.Mais les conditions n’étaient pas avec nous.; Les pistes deviennent boueuses ou enneigées.Les randonneurs se font plus rares , les lodges aussi.
Nous voyons de nouveaux candidats , des coréens qui sont montés jusque là en croqs et en chaussette….
Nous étions en effet arriver au seul lodge abandonné du village ou nous aurions dû déjeuner. Par malheur , y’avait personne. Donc fallait continuer. Nous passons un très long pont suspendu d’une heuteur assez vertigineuse.
Le vent commence à souffler et sur cela fait bouger le pont… On s’en sort sain et sauf.
Petit arrêt pour boire un thé à la chausette après le pont afin de se remettre tous de nos émotions..(on l’appelle le thé à la chaussette parce que dans une bassine servant a recuperer l’eau glacé en eau liquide pour faire le thé, une chaussette sale y trainait) .14h nous étions à Yakarka.
*
Yakarka , ville des Yaks. est situé au 100 kilomètres du circuit. Nous nous arretons à un lodge face à la montagne trouvé par Mat et Oliv pendant que Marionet Pierre sociabilisent avec des belges.
Nous passerons une fin d’après midi et une soirée à se reposer comme pour se préparer pour le thorung La.
L ETAPE YAKARKA THORUNG PIEDI
Le lendemain, selon les conseils avisés de Pierre , il fallait partir à 9heures pour arriver pour la pause déjeuner à Letdar. Les cartes disent qu’il y a 1 heure entre les deux villages mais nous , on saitpas pourquoi, on mettait 3 fois le temps inscrit sur la carte.
Sauf cejour là.. Donc en théorie , nous devions arriver à Letdar à midi mais nous y arrivons à 10h30.. La pause dejeuner est alors simple.. Et nous buvons tous une soupe d’ail. Parce que cette soupe est recommandée pour le mal de l’altitude.
Nous allions alors manger à Thorund Piedi. Donc au travers des chemins , ressemblant au Désert des Agriates mais toujours entourés de montagnes enneigées , nous marchions.
Après la plus grande montée du circuit, après avoir traversé une rivière glacée et avoir passé le sentier verglassé au flanc de la falaise,nous arrivons à destination.
Marion est épuisée car à 4500 mètres chaque mouvement demande un véritable effort et Olivier commence à avoir la migraine , typique du mal de l’atitude..
C’est l’étape décisive car le lendemain , nous nous levions à 5 heures pour passer le col de Thonung La à 5400 metres et arriverons à Muktinath ou il sera possible pour nous de reprendre si nous le souhaitons les transports.
Nous allions dormir à 4500 m et pour tout avouer ça n’a rien d’évident.. Bien que couvert comme jamais , le froid à l’intérieur du lodge est glaçant.. Nous faisons la rencontre de ceux et celels qui passeraient le col avec nous le lendemain.
Deux allemandes et les deux belges.. nous nous apercevons que nous avons finnalament pris beaucoup d’avance par rapport au début. Peut être aurait il été logique de faire des étapes plus courtes.
Pour se préparer au lendemain , et pour aider à l’acclimatation , nous montions dans l’après midi , les 400 metres de denivellés nous séparant de l’High Camp pour redescendre dans la même après midi à Thorung Piedi , ou nous avions laissé nos affaires.
La tâche parait facile a première vue mais le froid et le vent glacial se mettant à souffler , nous commencions tous 4 à penser que les annapurnas au mois de mars est une chose difficile à réaliser, enfin pour ceux qui ne sont pas habitués à ce genre d’aventure.
Le soir nous passons le repas avec les allemandes et les belges, tous accompagnés d’un ou plusieurs guides et porteurs. Ces derniers nous renseignent sur les dangers qui s’annoncent pour demain. Effectivement, dehors le vent souffle de plus en plus fort, et bien que fortement couvert , nous sentons à l’intérieur du refuge éclairé à la bougie , un froid qui , à notre souvenir, fût l’un des plus grands froids qu’on ait connu dans notre petite existence ou bien c’est qu’on souvient plus .
Matthieu ne se sent pas bien et on entrevoit qu’il ne sera peut être pas de la partie le lendemain.IL part se coucher tôt et nous le suivons après une discussion avec des canadiens arrivés au refuge.
Pour s’endormir cela fût bien difficile.. Le Froid , l’acclimatation et le stress du lendemain jouant parmi les premières causes.
L ETAPE Thorung Piedi- MUKTINATH.
Il est 4h00 quand le reveil sonne. La nuit fût très brève car les conditions n’étaient pas réunis pour un sommeil doux et tranquille. Aprèsun petit dejeuner copieux, nous nous préparons à partir et Mathieu vient frapper à notre porte.Mathieu et Pierre arrêtent l’aventure ici. Mathieu ne se sent pas monter plus haut et Pierre l’accompagnant ne se sent pas le laisser seul.
Tant pis!! Oliv et Marion iront uand même. Nous nous regroupons avec les allemandes , les belges et les canadiens pour partir ensemble vers le thonung la. Le premier denivellé , nous le connaissions.. nous l’avions grimper la veille.. Enfin nous en avions grimper les 3/4.
Les conditions seraient bien plus corsées. Il est 5 heures du matin, donc il fait noir. Le soleil ne chauffe rien donc nous avions froid.. Aidant à cela , un vent glacial et 10 kg de plus sur notre dos. Nous suivons la caravane de randonneurs et de porteurs qui s’éclairent à la lampe de poche.. Premier craquage !! On va pas y arriver c’est sur..
On respire difficilement, et les maux de tête commencent à se faire sentir..La pente est raide et chaque pas est un pesant effort.Nous arrivons au 3/4 du premier dénivellé et admirons le lever du soleil.
Le quart restant est tout aussi dur. Nous recroisons deux anglais que nous avions vus dans un rickshaw au Laos et lors de la visite guidée à jodpur en Inde. Nous n’avions jamais parlé avec eux mais leur tête nous étaient familière. Nous entammons la conversation , ce qui nous donne un pretexte à une pause bien méritée.
Le dernier quart fût à vrai dire encore plus sportif.. du verglas qui transforme la simple randonnée en escalade.. Nous apercevons les premières stalagtites sur les rochers et une carcasse d’âne mort, ce qui est naturellement fait pour nous rassurer.. Nous entrapercions le High Camp, et une demi heure plutard nous y étions.. Essouflés comme jamais.. Essouflés parce que rajoutons à cela l’épais manteau neigeux dans lequel nous nous enfoncions à chaque pas et qu’Olivier a eu une bonne diarrhée pour la journée et que pour arriver à temps au seul toilette , il a dû carburer durant la montée!!
Bref ,nous étions arrivés à 4920 mètres, comme l’a indiqué la carte des annapurnas.. Nous avions fait en 2 heures , 450 metres de dénivellé et nous étions à 2 heures du col de Thonung la.Nous nous posons au refuge pour prendre un thé et nous nous remettons en route..
Nous pensons à tord que le pire était derrière nous et nous continuons la route. Et c’est ici que nous décidons de faire demi tour..
Parce que pour aller au Thonung La , il y a un sentier derrière le High Camp ou il y assez pour mettre un seul pied et ceux sur le flanc d’une falaise enneigée.
Nous regrdons hallucinés , les belges et les allemandes traverser ce sentier…Nous les voyons au loin qui escalade une paroi de la falaise , pour se hisser en haut d’un petit sommet. La route qui mène à ce sommet parait également dangereuse et le guide des allemandes ne manquent pas de tomber.. nous ne manquons pas de repérerles rochers de la falaises en sous.. Mais nous nous y aventurons; Olivier le premier. Marion tombe sur ses fesses avant même de commencer la traversée. En se relevant son baton glisse dans le ravin et Marion est paniquée.. Olivier fait demi-tour et la chaussée glissante ne manque pas de l’effrayer.
Il retourne voir son yeti , non épilée depuis la semaine sans eau chaude et l’aide à se relever. C’est à ce moment là ou nous avons refusé de passer le Thonung LA.
Pas d’assurance haute montagne, et des équipements de randonneur basiques , nous décidons ,alors qu’il ne nous restait que 10 km pour rejoindre la civilisation de l’autre cote du col, à faire demi tour.. Nous connaissions desormazis les risques de la montagne.. Nous n’avions que très peu d’argent sur nous ,évidement pas de distributeur , 100 km à parcourir en faisant demi-tour et une fatigue déjà très pesante.
C’est pas grave ,on va pas risquer nos vies. On fait demi tour,les canadiens décident de faire la même chose. et nous faisons les choses à l’envers. Nous buvons un thé, neige à passer , verglas , carcasse d’âne, et 500m plutard Mathieu et Pierre qui redescendent aussi.. finallement , nous avions commencé le trek ensemble , nous allions le finir ensemble.. Nous descendons et racontons sur le trajet à ceux qui se préparent à passer , la grosse anglaise , l’anglais fumer de pets, les israeliens , .. Les difficultés que nous avions rencontrées.On en rajoute un peu aussi , histoire de tous les terrifier.
nous redescendons , puis remontons , puis redescendons…. les yaks , les paysages, …Et nous arriverons sur les rotules à Manang, deçus de n’être aller qu’au pied du col.. Tellement mal qu’on aurait dit deux coboys. A l’arrivée, nous avions fait 25 km.. Mais une bonne surprise : nous visitons un lodge avec eau chaude.. Et nous avons de l’eau chaude!!! chose rarissime!!
Bonne nuit
LA REDESCENTE.
Pour faire bref , la redescente fût pénible. Bien que moins essoufflante qu’à l’aller mais desendre est une tâche aussi hardue que monter. Les jambes se sont musclées et les journées se finisaient toujours par 15 minutes d’étirement et d’un lavage de pied ,suivi d’un massage à la crème de Tatate. MERCI A LILIANE!!
La deuxième journée de descente fût MANANG CHAME. Soit 30 km.Toujours aussi éprouvante et cela nous permet de relativiser la deception que nous ressentions à ne pas avoir pu passer le Thonung LA. Nous voyons ce que nous avions accomplit.. A chaque descente que nous faisons, un souvenir de l’avoir montée!!
Le troisième jour , nous dormons à TAL. Arrivés dans le noir , nous étions bloqués par la dynamite et preuve vidéo à l’appui , nous avons assisté de très près à l’explosion!Les vibrations de l’explosion se sont faites sentir à l’intérieur de nos deux pauvres corps. Le dernier jour de descente s’est fini à Syange , pas loin de Germhu ou nous avions su prendre une jeep pour nous ramener jusqu’à Besi Sahar.
Bien que la route fût rocailleuse et toujours au bord de la falaise, les jeeps népalaises c’est lemême principe que les bus népalais: ils s’arretent prendre toutle monde. La jeep est remplie de locaux et des aventuriers decus d’avoir du faire demi tour et c’est bientôt de la contorsion que nous aurions dû faire..
Un besoin de liberté d’Olivier et Mathieu les pousse à aller sur le toit du 4/4. Nous avions rencontré également 2 anglaises lors de la redescente et un chien ( pour ceux qui voudrait tous les détails).
Et les anglaises ont un guide qui une fois arrivés à la première étape du tour nous indique comment retourner à Pokara .. Et voilà le tour des Annapurnas qui s’achève tant ien que mal.
*Photographies : Matthieu Marangoni
Nous n’avions pas passé le Thonung La , mais nous avions gouté à une expérience humaine, aux dépassements de nous ,physiquement et moralement.
Ce fut pour nous la plus belle expérience de ce voyage des 7 mois qui arrive à son terme.
Elle restera à jamaisinoubliable . Et même les mots manquent à vous transmettre ce qui s’est passé durant ce trek.. Une belle leçon de vie en tout cas;