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LE RIZ A MADAGASCAR

"Voly vary maro anaka ...... riziculture qui enfante beaucoup  "

 

Le SRI (Système de Riziculture Intensive) est un système 100 % naturel, découvert à Madagascar en 1984 par le Père de Laulanié. Le SRI permet d'accroître très sensiblement les rendements... Klikeo eto >>

Le Riz L’aliment essentiel de tout un peuple 
135 kg, c'est le poids de riz que consomme un malgache annuellement ! Inutile de vous préciser qu'il est aliment de base de la cuisine malgache. Le plus recherché par les connaisseurs est le riz rouge. C'est un riz entier non blanchi très savoureux et parfumé. Cette céréale est l'essence même de la société malgache. On le retrouve, dès le petit déjeuner, avec les mokary, petites galettes de riz cuites dans un moule spécial. Elle s'inscrit dans le paysage, et dans le quotidien des malgaches à travers le travail, les fêtes et les repas.

Le riz joue un rôle primordial dans l’alimentation et la culture malgaches. C’est l’aliment de base, voire l’aliment unique de tout un peuple et les quantités nécessaires sont considérables : 200 kg par habitant et par an en moyenne. 
Le riz, dont la culture remonte à une période très ancienne : 6 500 ans avant J-C en Thaïlande, 3 000 ans avant J-C en Chine ou 1 500 ans avant J-C au Niger, est une plante tropicale poussant de préférence dans les contrées chaudes et humides. 
La culture du riz ou riziculture est pratiquée dans toute l’île, à l’exception de l’extrême Sud où le climat aride ne le permet pas. La vie quotidienne repose essentiellement sur cette denrée devenue un véritable pilier économique, social et religieux de toute une nation. 
C’est sur les hautes terres et surtout dans la région Betsileo de Fianarantsoa que se trouvent les plus belles rizières en terrasses, à flanc de collines. Les rizicultures occupent près de 45 % des 

surfaces cultivées de l’ensemble du pays, apportant deux à trois récoltes par an, selon les différentes variétés de riz, fort nombreuses à Madagascar.   (www.madagascar-vision.com/)

Un peu d’histoire ( Rachel El Haloui-Deléglise, ONU )
Le riz apparaît de prime à bord en génération spontanée. Il est très difficile de dater la période exacte, néanmoins bien que certains avancent le chiffre de 11 500 ans avant nous, la majorité s’accorde à dire qu’il remonterait à environ 5000 ans. 

C’est donc en Asie que ce précieux aliment naquit, et plus particulièrement en Chine. Les Chinois le domestiquent et sur les milliers de variétés existantes, ils en découvrent deux propres à la consommation. Certains spécialistes mettent en avant une période de grandes inondations en Asie à cette époque-là, justifiant ainsi la prépondérance du riz sur d’autres denrées. En effet, le riz est une céréale semi-aquatique, qui pousse donc partiellement dans l’eau. Il se répand en Extrême-Orient. Il est introduit en Grèce par Alexandre le Grand et ses com parses. Un petit tour au Moyen-Orient. Deux, trois Maures qui se baladaient par-là, eurent le bon goût de l’amener en Espagne et en Italie.

Le riz dans la société malgache  (www.madagascar-tourisme.com)
"Manasa hihinam-bary!" Le malgache ne vous invite pas à "déjeuner", mais à venir partager son riz. Une nuance de taille car elle traduit la place de cette denrée non seulement dans les habitudes alimentaires, mais dans la civilisation malgache elle-même. Dans leur livre intitulé "Madagascar La Grande Ile", P. Rajoelina et A. Ramelet ne conseillent-ils pas au visiteur de respecter les enfants, les mères, les personnes âgées, et les rizières? 
Culture du riz à Madagascar
Cultivé avec amour, le riz commence son cycle de culture dans de petits carrés appelés "tanin-ketsa" où l'on sème le paddy. Les bottes obtenues seront ensuite extirpées avec soin et transférées dans les rizières pour y être repiquées. Le travail est dur, et minutieusement réparti entre les hommes, les femmes, et les zébus. Car si la charrue est de plus en plus utilisée pour préparer le sol, le mode traditionnel du pietinage est encore pratiqué dans beaucoup de régions, transformant l'homme et ses bêtes en d'inquiétantes statues de boue à l'allure fantasmagorique...

Dans les plaines, les parcelles sont entourées de diguettes en terre pour maintenir l'eau à un niveau constant. En pays Betsileo par contre, on reste confondu devant le spectacle pharaonique des rizières en gradins investissant le flanc des collines les plus escarpées, plantées en courbes épousant la configuration du terrain. Au fil du temps les jeunes plants verdissent, puis le vert se fait or. La récolte est proche. Il s'agit maintenant de protéger les épis contre les prédateurs, n'en déplaise à un dicton ambigü demandant de ne pas lancer des pierres sur les moineaux "car vous risquez de faire tomber les grains!"

Les gerbes sont vigoureusement frappées sur une surface dure pour dégager le paddy lequel, une fois séché, sera confié auxmortiers et aux pilons des femmes, puis à leurs vans. Selon le temps accordé au pilonnage, le grain sera, soit d'un beau blanc, soit rose car gardant encore sa dernière enveloppe. Ce riz là est apprécié des connaisseurs pour son arrière goût de noisette, et il est de plus en plus recherché par les visiteurs. 
Le riz et la culture malgache
A Madagascar dont les habitants en sont semble-t-il les plus gros consommateurs mondiaux, le riz ne trône pas seulement sur les tables, mais aussi dans les proverbes et autres expressions populaires. "Decortiquer le riz au clair de lune, c'est troubler le sommeil des poules", "l'amour est comme le riz: transplanté, il repousse ailleurs", "faites comme les épis de riz: se tenir droit est bien, savoir s'incliner est mieux", et nous en passons.Comment clore notre histoire de riz autrement que par notre invite initiale: Manasa hihinam-bary! 
le riz et Les fady dans la culture malgache

Le riz inspire le respect dans tout l'Orient, c'est pourquoi on évite de faire du bruit dans les rizières. De plus, il est interdit de parler de démons ou de morts, dans les rizières, car cela risquerait de faire fuir l'âme ou l'esprit du riz.

Les fady continuent à réguler une partie importante de la vie malgache. Le sujet des tabous est très important pour la société malgache. Chaque tribu, chaque région possède son lot de comportement ou d'actions " interdites ". Les fady se transmettent de génération en génération et certain sont simplement crée par l'astrologue ( ou Ombiasa) ou par la personne la plus respectée du village ou de la région. Il est donc conseillé de suivre les conseils des locaux lorsque l'on voyage à travers le pays. 
Par exemple, refuser l'hospitalité à un étranger est considéré comme Fady.
Suivant un  fady, il est mauvais de s'asseoir sur le pas de la porte d'entrée de la maison pendant que le riz pousse. L'explication étant que le seuil de la maison est comparable au " chemin " de la naissance et que s'asseoir dessus pourrait empêcher le riz de naître.
La place du riz est-elle prépondérante dans la société malgache ? 
Nous avons une variété de riz rouge dit "Rojo menan'ny Ntaolo", étuvé et non décortiqué, le "vary botry" à petit grain, le "vary lava rambo" aujourd'hui, tous menacés par les riz étrangers qui arrivent aujourd'hui en masse et qui sont pourtant fades. Les autorités devraient sérieusement se pencher sur le cas du riz. On nous l'envie, vous savez. Et le Malgache aime le riz qu'il produit. 
• On dit qu'un repas malgache sans riz n'est pas un repas, qu'en pensez-vous ? 
Le Français mange du pain, nous c'est le riz. Le riz contient beaucoup d'éléments nutritifs et énergétiques. Il y a au moins trois vitamines dans le "Rojo mena", par exemple. Et nous avons autant d'éléments nutritifs dans nos camarons ou dans nos bichiques de Manakara. Mais souvent, nous perdons ces éléments parce que nous ne savons pas comment les cuire. C'est souvent beaucoup d'eau et trop de feu. 
( Ny haisoratra malagasy www.haisoratra.org/ )
Le riz et les Ohabolana
- Aza miantsambotsambotra toy ny vary kely an-daona.   i.e   Ne sautillez pas comme un peu de riz au fond du mortier. Dominez-vous, soyez maître de vous-même. 
- "Nahoana no atao hoe : be ny raharaha, ka ny voly vary indray no tsy efa " i.e Pourquoi dire "il y a beaucoup à faire" et pourtant le riz n'est pas encore planté 

- Anantsinahy va aho ka atao ambony vary ?  i.e  Suis-je une herbe potagère pour que vous me mettiez sur le riz ? Au moment de servir les repas, on remplit les assiettes de riz, puis on met les herbes (légumes) et la viande (quand il y en a) par dessus – s’emploie par quelqu’un qui n’est pas traité avec beaucoup de considération.
- Matin-kena-maso, ka mihinam-barim-boka.
i.e  Par fausse honte, il mange le riz d’un lépreux. Refuser de manger avec quelqu’un est très impoli ; pour ne pas l’être, on mange avec un lépreux ce qui est regardé avec horreur ; de deux maux, choisir non le moindre mais le pire. 
- Lon-damba sy fahenim-bary ; ka izay maharitra ela dia herinandro. 
i.e  Un morceau de toile pourrie et une mesure de riz : ce qui dure le plus longemps (des deux) dure une semaine – se dit des amitiés éphémères 
- Mitsaha-menomenona hoatra ny vary sosoa voatondraka, na ny voangory mipaika.  
i.e  Cesser de se plaindre, comme le riz en cuisson rajouté d’eau froide, ou comme un hanneton qui s’est heurté quelque part. 
- Tsy mahafoy ny rojo aho  
i.e   Je ne peux pas donner mon meilleur riz. 

- Tsy nahin’ny sosoa no nitobaka, fa ny mpandoatra no vinitra.   i.e   Si le riz a débordé de la marmite, ce n’est pas qu’il l’ait voulu, mais c’est parce que celle qui le puisait était en colère. 
- Ny lainga toy ny vary aloha : mahatra-po, fa tsy mahavita taona.  
i.e   Le mensonge est comme le premier riz : il vient à point mais il est insuffisant. Le premier riz qui se moissonne en décembre-janvier ne donne qu’une petite récolte. 

- Raha jerena, toa olon-kendry, tantely fiandry andriana ; kanjo nony dinidinihina, fanambonim-bary fiandry alika.  i.e   A le voir, on l’aurait pris pour un sage, pour du miel digne d’un roi ; mais à l’examen, c’était le dessus du riz, bon pour un chien. La partie supérieure du riz cuit dans la marmite est souvent couverte de suie et sent la fumée et on la donne aux chiens. 
- Aza miteny lango imason’ny vary.   
i.e   Ne parlez pas du lango par devant le riz. On appelle lango des grains de riz encore tendres grillés et écrasés pour être mangés ainsi. Ce proverbe veut dire qu’il ne faut pas parler mal d’un absent en présence de ses parents ou de ses amis. 
- Miangolangola manan-drojo ! Zara raha misy hototoina.   
i.e   Faire le dégoûté quand on a du bon riz ! Et si vous n’en aviez pas du tout ! 
- Mena-maso an-daoka, ka manao fatra-maina.   
i.e   Avoir honte au sujet de la viande, et ne servir que du riz sec. La honte n’est qu’un prétexte ; le vrai motif c’est l’égoïsme qui fait garder les bonnes choses pour soi. 
- Tsy mahafoy vola hamidy takotra, ka manta vary.  
i.e   Qui ne veut pas dépenser de l’argent pour acheter un couvercle de marmite mange du riz mal cuit. 
- Vary lena voatoto : ka samy te-ho lohany.  
i.e   Du riz encore mouillé et qu’on vient de piler : tous les grains veulent être les premiers. Quand on pile le riz encore humide, les grains se brisent tous au lieu de rester entiers et quand on vanne, tous ces menus morceaux sont ou paraissent être les premiers, c.à.d au-dessus, puisqu’ils sont les plus légers ; ce proverbe s’emploie pour montrer que ce ne sont pas toujours les meilleurs qui occupent les premières places. 

- "Vary iray no nafafy ka vary jato no nojinjaina " i.e Un grain de riz semé, cent récolté 
- Osa, ka tia vary aloha !  
i.e    Vous redoutez la peine et pourtant vous voudriez du premier riz ! 
- Be faniry, kely fila ; ny vary aloha tsy ataon’ny kamo.  
i.e   Beaucoup de désirs, peu de courage (au travail) ; le premier riz n’est pas cultivé par les paresseux. 
- Vary iray no nafafy, ka vary zato no miakatra.   
i.e   On a semé une mesure de riz et on en a récolté cent. 
- Nahoana no atao hoe : « Be ny raharaha » ka ny voly vary indray no tsy efa ?   
i.e   Pourquoi dire : « Il y a beaucoup à faire » et pourtant le riz n’est pas encore planté ? C’est là le travail le plus important et qui devrait se faire en premier lieu. 
-  Manetsa vary mahalana, ka ny atao no alaina.   
i.e   Planter son riz trop espacé et récolter ce qu’on a fait. Ou récolter peu. 
- Aza miovoka ambony toy ny ranovolan’i Tsiodiana.   
i.e   Ne vous détachez pas trop tôt comme les restes du riz (de marmite) de Tsiodiana. Il s’agit des restes de riz attachés au fond ou autour de la marmite et qui servent à faire le ranovola (= l’eau du riz) ; si on enlève cette croûte avant d’y jeter l’eau, le ranovola ne sera pas bon ; c’est ce que fait Tsiodiana dont le nom signifie « celui chez qui on ne se retourne pas ». 
- Aza mandrao-bary ao an-trano hafa.   
i.e    Ne ramassez pas du riz (tombé) dans la maison des autres. 
- Toy ny vary amin-dronono tondrahan tantely, ka tian-ko lalina indrindra.   
i.e    Pareil à du riz arrosé de miel, on aime qu’il soit aussi profond que possible.

 

Ambatondrazaka, grenier à Riz de Madagascar

Les greniers à Riz à madagascar

- Ambatondrazaka la capitale d'Antsihanaka, c'est-à-dire du pays de "ceux qui errent autour des marais" (d'après G. Grandidier). : Premier "grenier à riz de Madagascar" grâce à la fertilité des plaines alluvionnaires du lac Alaotra. 

 - la plaine rizicole Marovoay: deuxième grenier à riz de Madagascar

- Bealanana (Beaucoup de sable) : Située en altitude, sur les contreforts du massif du Tsaratanana, Bealalana est considéré comme le "grenier à riz" de la côte nord-ouest de l'île. 

- Fianarantsoa, capitale du vin et grenier à riz du Betsileo, est blottie dans ses bois d’eucalyptus à 1.100 mètres d’altitude.

Les Recettes du  Riz à Mada >>

 

LE RIZ A MADAGASCAR?

( article extrait du revue d'information economique   www.mefb.gov.mg   Numéro 16 - Avril 2004 )

L'année 2004 a été décrétée « Année Internationale du Riz » par les Nations Unies. Seize pays, dont Madagascar, adhèrent à ce projet sous l’égide de la FAO. Le lancement officiel des manifestations s’est tenu le 20 Février 2004 et diverses conférences et tables rondes figurent au programme jusqu’à la fin de l’année. Le slogan retenu est « Le riz,  c’est la vie ».

Pour Madagascar, le riz est un produit à la fois économique, social et politique. Produit de première nécessité, il a une place importante dans tous les domaines de la vie des Malgaches.

Il constitue le principal aliment des Malgaches. En 2003, 63% des ménages malagasy ont cultivé le riz. En milieu rural, 73% des ménages sont des riziculteurs.

En 2003, la production de Paddy est de 2 800 000 tonnes, soit une hausse de 7,06% par rapport à 2002 grâce notamment à des conditions climatiques favorables, à l'augmentation des superficies cultivées et aux impacts des programmes et actions entreprises par le Gouvernement à l'augmentation des  superficies  cultivées  et  aux  impacts  des programmes et actions entreprises par le Gouvernement

dont le Programme  d'Action pour le Développement Rural (PADR), les divers projets de développement, le développement de la recherche, la facilitation de l'accès au crédit, l'opération engrais, l'opération petits matériels agricoles, les mesures d'exemption fiscale au matériel et équipement agricole,… 

De même, le paddy contribue le plus à la formation de revenus d'une grande majorité des ménages ruraux. Il est également générateur et créateur d'emplois du fait des techniques de cultures qui restent encore dans une large mesure très traditionnelles et exigent un recours important à la main d'œuvre salariée (10 à 15% des dépenses des paysans) et à travers la commercialisation des intrants, de l’équipement / matériel et dans les services d’appui au milieu rural. 

Bien que la filière rizicole malgache comporte des atouts notamment (i)un ensemble de situations agro-écologiques favorables et un savoir–faire séculaire, (ii) un niveau de consommation élevé, (iii) le développement d'un potentiel de recherche,et enfin (iv) les impacts positifs non négligeables de la mise en œuvre des projets de développement dans les zones de couverture, la filière est caractérisée par une offre nationale insuffisante, des rendements faibles (2 tonnes/ha en moyenne) et une activité de subsistance. 

Pour combler l’insuffisance d’offre, Madagascar importe régulièrement du riz. Sa part dans les importations CAF totales n'a cessé d'augmenter au cours de ces dernières années passant de 3,7% en 2000, à 7,7% en 2003. Le solde des échanges de riz (exportations – importations) est de l'ordre de 303 milliards de fmg en 2003 (sources INSTAT), soit -0,9% du PIB en termes courant contre -0,8% en 2001 et -0,2% en 2002. 

Le développement de la filière riz est entravé par des problèmes de production et de commercialisation en l'occurrence des conditions climatiques défavorables (dépressions ou cyclones tropicaux et amplitude de variation des pluies), l'enclavement de certaines zones de production, un prix au producteur peu incitatif, l'état défaillant des réseaux d’irrigation, une mauvaise maîtrise de l’eau, un faible taux d’équipement, une faible utilisation d'intrants, une faible application d’itinéraires techniques améliorés, des coûts élevés de main d’œuvre, la rareté et cherté du crédit et l'insécurité foncière. 

Des programmes et actions ont été entreprises par le Gouvernement pour le développement de la Filière, ceci en vue d'atteindre les principaux objectifs définis dans le DSRP en matière de développement rural notamment la réduction de la pauvreté rurale, la sécurisation alimentaire et l'utilisation optimale des ressources. Les activités sont réalisées dans le cadre du PADR, des programmes et projets de développement. Elles ont consisté entre autres en : opération engrais, réhabilitation de pistes rurales,  mise en place de sous-projets d'unité de stockage et de transformation, opération petits matériels agricoles, établissement de titres fonciers, mise en place du Tranoben'ny Tantsaha, mesures fiscales portant exemption des taxes pour les intrants agricoles. 

La production de paddy est prévue atteindre 3 600 000 tonnes en 2004.

La disponibilité en riz blanc de quelques 2 124 000 tonnes en 2003 n’arrive pas à combler les besoins  en riz de la population. 

 

I- La Production de Riz 

I-1 Le Volume de la Production

Année

Production de Paddy (tonnes)

Population

1960

1 200 000

5 505 900

1970

1 900 000

6 788 000

1990

2 420 000

11 239 000

1995

2 450 000

12 903 000

1996

2 500 000

13 265 000

1997

2 558 000

13 636 000

1998

2 447 000

14 018 000

1999

2 570 300

14 410 000

2000

2 480 470

14 814 000

2001

2 662 470

15 229 000

2002

2 603 965

15 655 000

2003

2 800 000

16 093 000

Source : Service des statistiques agricoles, MAEP.
La production de paddy pour la campagne 2002-2003 est de 2 800 000 tonnes répartie en 670 000 tonnes de première saison et 2 100 000 de deuxième saison. 

De 1990 à 2003, le taux de croissance moyen annuel  de la production de paddy est de 1,2% tandis que celui de la population est estimé à quelque 2,8%. Ainsi, la production moyenne de riz par tête n’est plus que de 111 kg en 2003, elle était encore à 133 kg en 1990. 

Si l’on remonte encore dans le temps et considérant la production de paddy de l’année 1960 qui était de 1 200 000 tonnes, sa croissance jusqu’en 2003 est d’à peine 2% en moyenne par an si celui de la population est de 2,53%. 

La production de riz de luxe a accusé une baisse permanente dans le temps. C’est à peine si nous produisons actuellement 5 000 tonnes de Madrigal Ali Kombo à Marovoay. 

I-2 La Répartition Spatiale de la Production de Paddy

 

En terme spatial, le riz est cultivé un peu partout sur le territoire malgache même dans la Commune Urbaine d’Antananarivo, mais les sous-préfectures d’Amparafaravola et d’Ambatondrazaka sont les plus productrices. Sur presque toutes les Hautes Terres, et dans les régions du Moyen-Ouest et du Menabe, le riz est la principale culture occupant les terres agricoles.  De plus, l’enquête agricole de la campagne 2003 attribue 36% des terres cultivées à Madagascar à la riziculture.

Les Sous-Préfectures les plus Productrices de Riz par province

(Campagne 2002-2003) 

Province

Préfecture

Production de Paddy (tonnes)

Antananarivo

 

779 685  

 

 Betafo

87 055  

 

 Miarinarivo

77 931  

 

 Soavinandriana

65 318  

 

 

 

Fianarantsoa

 

557 772  

 

 Fianarantsoa II

120 975  

 

 Vangaindrano

46 423  

 

 Farafangana

35 496  

 

 

 

Toamasina

 

519 691  

 

 Amparafaravola

156 201  

 

 Ambatondrazaka

117 466  

 

 

 

Mahajanga

 

478 377  

 

 Marovoay

62 290  

 

 Ambato Boéni

60 905  

 

 

 

 Toliara

 

251 119  

 

 Betioky

45 631  

 

 Morombe

40 331  

 

 

 

 Antsiranana

 

212 636  

 

 Vohimarina

38 291  

 

 Ambanja

32 940  

 Source : MAEP, Enquête Annuelle sur la Production Agricole, Campagne 2002-2003.

Pour la récolte 2003, la répartition par province de la production de riz est présentée dans le graphique suivant.

 

 

Source : MAEP, Enquête Annuelle sur la Production Agricole, Campagne 2002-2003.

 

Avec 28% de la production rizicole nationale, Antananarivo arrive en première position, puis viennent Fianarantsoa et Toamasina avec 20%, Mahajanga produit 17% du riz local.

 I-3 Les Saisons Rizicoles

Les saisons rizicoles sont déterminées par la période de récolte. En général, 70% de la moisson de riz de l’ensemble du territoire malgache se font entre les mois d’Avril et de Juin. Les « vary aloha », « vary asara » ou « vary ririnina » se récoltent  entre Janvier et Mars et constituent 12% de la production rizicole. Dans la région de Marovoay, 67% du riz se récoltent entre Juillet et Septembre, c’est ce qu’on appelle le « vary jeby ». Tandis que dans l’Alaotra, le « vary vakiambiaty » (entre Avril et Juin) représente plus de 91% de l’ensemble de la production de la région. 

    Certains agriculteurs pratiquent la pluri-récolte : les cultures de première et de deuxième saison. Les cultures de deuxième saison ne sont possibles que sur les terrains à bonne maîtrise d’eau. Elles ne peuvent pas se faire sur les tavy et les tanety qui sont très dépendante de la pluviométrie. 

I-4 Les Types de Champ de Riz 

A Madagascar, on trouve 3 grands modes de culture selon les caractéristiques du champ de riz : 

o        La riziculture sur tavy qui est une culture de riz pluvial sur défriche-brûlis de forêt dense humide naturelle. Son effet sur l’environnement a toujours été critiqué mais de nouvelles idées s’y rapportant commencent à apparaître.  En effet, selon Sigrid Aubert, Serge Razafiarison et Alain Bertrand dans « Déforestation et systèmes agraires à Madagascar : les dynamiques des tavy sur la côte orientale », le tavy est un bon compromis entre le risque climatique (ravage des cultures par les cyclones), « la disponibilité en main-d’œuvre et la sécurité alimentaire. Il s’adapte bien à la logique paysanne qui n’a pas le moyen capital pour investir dans la riziculture irriguée. Il faut ainsi valoriser la pratique du tavy par la mise à disposition des nouveaux itinéraires techniques et de nouvelles variétés de riz plus productives aux paysans ». 

o        La riziculture aquatique qui englobe aussi bien les cultures irriguées que celles inondées de bas-fonds ou de plaine. La riziculture irriguée est celle pour laquelle l’eau utilisée est drainée sur le terrain de culture par des réseaux artificiels, par des aménagements plus ou moins importants qui donnent lieu aux projets de Petits ou Grands Périmètres Irrigués. 

o        La riziculture sur tanety qui est aussi une culture pluviale. 

I-5 Les Modes de Culture du Riz 

A chaque région sont attribuées ses pratiques et techniques culturales.

Certains cultivateurs optent pour les techniques traditionnelles  dont les caractéristiques se résument en : sans labour ou labour à l’angady, semis direct, repiquage en foule, fumure organique, sans sarclage ou sarclage manuel. A l’instar des cultivateurs de la Côte Est qui opèrent par le semis direct juste après piétinement du champ, sans labour ni entretien, tandis que le système de repiquage est très usité sur les Hautes Terres. 

D’autres ont été plus perméables aux techniques modernes ou, en d’autres termes le Système de Riziculture Amélioré (SRA) : repiquage en ligne, utilisation de semences améliorées, adoption de jeunes plants, sarclage mécanisé et apport de fertilisants minéraux. Ce système est adopté sur près du quart des superficies emblavées de Madagascar, surtout sur les Hauts Plateaux. 

Dans tous les cas, il est observé que les paysans cherchent à minimiser leurs apports en travaux. Ce qui entrave quelque peu l’application du système de riziculture intense (SRI) qui requiert un volume de travail assez volumineux et une assiduité sans faille. 

I-6 Le Système de Riziculture Intensive 

Le SRI est une méthode développée à Madagascar dans les années 80. C’est un ensemble de règles qui recommandent aux utilisateurs de recourir à plusieurs techniques non conventionnelles y compris le semis à sec, la transplantation de jeunes plants de riz de moins de 20 jours à raison de un plant par trou, un espacement de 20 X 20 cm, désherbage fréquent et contrôle du niveau de l’eau afin d’aérer les racines pendant la période de croissance du plant. 

L’exigence en maîtrise d’eau et le coût des dépenses de production très élevés constituent un frein à l’expansion du SRI. 

I-7 Les Riziculteurs 

Il y a 2 millions de petits producteurs de riz à Madagascar dont plus de 60% ne disposent même pas de 60 ares de rizière. Un tiers de ces exploitants sont en situation de subsistance, ils ne produisent que quelques 800 kilos sur une surface de moins de 1 hectare. 

I-8 Les Matériels et Inputs 

Le niveau d’équipement des riziculteurs malgaches est très limité. Les tracteurs et motoculteurs ne sont utilisés que dans la région du Lac Alaotra et du Nord-Ouest et concernent dans ces zones qu’une infime minorité de riziculteurs (respectivement 2,5% et 0,6%).

Les reliefs très variés de Madagascar se prêtent plus facilement à la culture attelée qu’à la mécanisation (terrains pentus, petites superficies, élevage bovin) qui ne concerne qu’une minorité d’exploitants (0,1 à 0,2% dans l’ensemble du pays). La houe rotative est utilisée par moins de 10% des riziculteurs (38% sur les Hauts Plateaux et 17% au Lac Alaotra).

Niveau d’équipement des riziculteurs 

Type de matériel

%

Tracteur avec accessoires

0,2

Motoculteur avec accessoires

0,1

Herse à bœufs

28,8

Charrette

26,4

Charrue à bœufs

33,0

Pulvérisateur

3,5

Houe rotative/sarcleuse

14,4

Angady/pelle/pioche

97,3

Faucille/ coupe coupe

92,0

Source : Enquête FA0/UPDR 99.

En ce qui concerne les intrants, ils sont surtout constitués par des engrais minéraux pour fertiliser les terres, des semences sélectionnées et des produits phyto-sanitaires tels que les herbicides. Une moyenne de 10 kilos à l’hectare est observée pour l’engrais chimique ; les plus élevés se trouvent sur les Hauts Plateaux avec 80 kilos à l’hectare ; au Lac Alaotra, cette moyenne est de 69 à l’hectare. Les marchés ruraux ne sont pas approvisionnés en intrants agricoles. Les cultivateurs ont à parcourir jusqu’à plus de 300 km pour acheter des intrants.

 

Les freins à l’utilisation d’engrais minéraux sont : le manque de trésorerie, le prix élevé des intrants agricoles et la disponibilité limitée de ces produits sur le marché local, la réticence des paysans. Les cultivateurs se contentent alors de fertilisation organique.

 

 

I-9 Le Rendement

 

En matière d’agriculture,  deux types de productivité sont à considérer :

-        la productivité de la terre (dénommée « rendement »)

-        la productivité du travail : qui est inversement proportionnel à la quantité de travail requise

 

Ces deux types de productivité sont étroitement liés au type de terrain, à la région et au système de culture. Pour un même système de culture, les rendements varient d’une région à une autre. 

Le rendement du paddy tourne autour de 2 tonnes à l’hectare en général à Madagascar. Certaines régions présentent une productivité plus élevée de l’ordre de 2,5 ou 3 tonnes. 

Ce sont des régions plus nanties en infrastructures (Lac Alaotra, Marovoay, Itasy) et les systèmes de culture aquatiques qui ont le plus fort rendement. 

Sur les Hauts Plateaux, le rendement à l’hectare du SRI peut atteindre 5,7 tonnes, au Lac Alaotra il est tout au plus de 4,3 tonnes.

La meilleure productivité du travail est constatée en semis direct.

 

I-10 Les Projets de Développement Rizicole 

 

Vers les années 1970, les activités de développement rizicole ont été englobées dans le projet dénommé «rattrapage paddy ». Puis il y eut le G.O.P.R. (Opération de Productivité Rizicole), et le O.D.R. (Opération de Développement Rizicole) dans le Vakinankaratra et enfin le P.N.V.A. (Programme National de Vulgarisation Agricole) dont font partie les PPI (Petits Périmètres Irrigués). 

Des sociétés parapubliques d’aménagement et de développement ont aussi opéré dans les régions rizicoles : le Samangoky à Morombe, le SOAMA à Andapa, le SODEMO à Morondava, le SOMALAC à Ambatondrazaka, le FIFABE à Marovoay.

 

I-11 La Recherche en matière  de Riziculture

 

            Dans les années 50, l’Institut de Recherches Agronomiques s’est installé à Madagascar et a produit de nombreuses variétés de riz. Puis lui a succédé le FOFIFA en 1980. Ce centre s’occupe surtout de la recherche de nouvelles variétés de riz, de l’amélioration des variétés locales ainsi que de nouvelles variétés performantes et des nouvelles techniques de culture. 

Les résultats des recherches sont notables mais leur diffusion et leur application laissent à désirer. En effet, selon l’étude de filière de l’UPDR – FAO cité en bibliographie, la diffusion des nouvelles techniques ou de nouvelles variétés n’est pas effective du fait surtout de l’inexistence d’un système permanent opérationnel assurant l’interface entre la Recherche et la Vulgarisation.

 

II- La Distribution du Riz

II-1 La Transformation du Riz

 

D’après la même étude de filière UPDR – FAO et sur la base de la récolte de 1999, le flux physique du paddy (en pourcentage du volume de la récolte) se présente comme suit, depuis la récolte jusqu’à la vente :

Ø       Semences : 5%

Ø       Pertes post récolte : 2%

Ø       Autoconsommation : 58%

Ø       Dons et redevances : 7%

Ø       Vente : 28%

Il est à noter que les pertes à la récolte, c’est à dire les pertes sur la production de paddy occasionnées par les différentes opérations entrant dans le processus de récolte (coupe, transport vers l’aire de battage, battage, vannage et transport vers le grenier de stockage), qui représentent environ 10 % de production biologique, viennent en sus de ces 2% de pertes post récolte. Si les experts en la matière avancent même un taux d’environ 3 à 5% pour ces pertes après récolte, cela correspond à une quantité de paddy de l’ordre de 100.000 tonnes par an, soit l’équivalent de la moitié de l’importation totale de riz en 1999.

 

Une moyenne de 62% de rendement en riz du paddy est considérée à Madagascar, toutes techniques de décortication confondues. Le pilonnage reste encore le moyen de transformation le plus prisé du fait de son rendement et aussi de l’inaccessibilité des moyens plus sophistiqués. C’est surtout le riz destiné à l’autoconsommation qui est pilonné.

En fait de transformation usinée, les années 60-70 ont vu le monopole des grandes rizeries. Puis vers 1976 à 1989, ce sont les grandes sociétés de développement telles que la SINPA qui ont eu l’exclusivité de la collecte et partant de l’usinage. Par après, il y eu une profusion de petites et moyennes unités. En 2001, 1 818 décortiqueries et 152 rizeries sont recensées à Madagascar.

 

II-2 Le Circuit du Riz Local

 

Selon l’enquête campagne 2002-2003, le volume de riz produit est ventilé comme suit : 63% pour l’autoconsommation, 26% pour la vente, 5% pour l’autofourniture en semence et 6% pour les autres destinations telles que les dons.

Le collecteur est l’opérateur de l’échelon intermédiaire entre le riziculteur et le grossiste. Il sillonne les régions rizicoles et sont en relation directe avec le cultivateur. Il vend les produits collectés aux grossistes siégeant dans d’autres régions plus ou moins éloignées de celle d’origine du produit. 

Les détaillants des grands centres urbains vont s’approvisionner chez ces grossistes ; tandis que les détaillants des marchés ruraux  sont généralement des paysans venus vendre une petite quantité de riz pour pouvoir acheter d’autres PPN. Ce sont des petits commerçants informels et occasionnels. 

Le commerce tant intra-régional qu’interrégional du riz est le plus important de tous les produits. Le Lac Alaotra est le principal fournisseur de ces marchés. Le Centre Ouest approvisionne aussi diverses régions. 

 

II-3 Le Transport du Riz local

 

Dans la majorité des cas, les produits agricoles viennent des régions où la route est en mauvais état. La plupart des zones rizicoles sont  enclavées. 

Les marchandises en milieu rural peuvent être transportées de plusieurs manières : à dos d’homme, en charrette, en véhicule motorisé. 

Le coût de transport du kilo de riz (et d’ailleurs de tout autre produit agricole) en véhicule motorisé varie de 0,24 FMG / KM à 86,76  selon les régions et l’état de la route.  

 

II-4 Le Stockage du Riz Local

 

Les paysans producteurs ont du mal à gérer leur récolte à la moisson : ils ont tendance à vendre une grande partie de leur riz au détriment de leur besoin de consommation quotidienne. Les raisons en sont qu’ils ont des besoins immédiats d’autres denrées nécessitant un certain revenu monétaire, ou encore que les moyens de rangement approprié du riz sont inexistants. Cette défaillance du dispositif de stockage est la raison d’être du GCV (Grenier Communautaire Villageois). Ce sont des mini-silos ruraux appartenant à des groupements de paysans. 

Ainsi, ce stockage ne concerne pas un surplus de production par rapport à la consommation mais c’est un stockage destiné à étaler la consommation pour subvenir aux besoins de la période de soudure. 

  

II-5 Le Riz dans la Consommation du Ménage Malgache 

 

Le riz constitue le principal apport calorique du Malgache. Les ménages urbains prennent 85% de leur repas avec du riz. En moyenne, pour les riziculteurs du territoire malgache, leurs dépenses en riz représentent plus de 10% de leurs dépenses totales ; ceci s’élève jusqu’à 50% pour les paysans de l’Est. 

Le riz le plus consommé est le riz local, jusqu’à concurrence de 91% des ménages. Une préférence accentuée pour le vary gasy est notée. Ce type de riz englobe toute une gamme de variétés allant du tsipala, du botry et autres.... 

Les ménages des provinces de Toamasina et de Toliara consomment plus de riz importé.

 

II-6 La Disponibilité en Riz

 La disponibilité en riz est constituée par la production à laquelle est ajouté le volume de l’importation.

Disponibilité en riz à  Madagascar

de 1997 à 2003

 

Année

Production de Paddy

(tonnes)

Equivalent en
riz blanc

(tonnes)

Importation

(tonnes)

1997

2 558 000  

1 688 280  

57 800  

1998

2 447 000  

1 615 020  

43 500  

1999

2 570 300  

1 696 398  

115 400  

2000

2 480 500  

1 637 130  

207 700  

2001

2 662 400  

1 757 184  

330 300  

2002

2 604 000  

1 718 640  

170 500  

2003

2 800 000  

1 840 080  

283 800  

Madagascar est classé parmi les plus gros consommateurs de riz au monde. En 1999, la consommation de riz par habitant en milieu rural malgache est chiffrée à 138 kilos, et en milieu urbain de 118 kilos. En gardant ce même niveau de consommation par tête et en adoptant le chiffre de 16 millions pour la population malgache, la consommation nationale de riz s’élève à 2 576 000 tonnes en 2003 tandis que l’équivalent en riz blanc de la production de paddy n’est que de 1 848 000 tonnes.

 

L’offre nationale de riz ne suit pas la demande, le stock de début de saison étant inexistant, le recours doit être fait à l’importation.

II-7 L’Importation de Riz 

Pour combler l’insuffisance d’offre, Madagascar importe régulièrement du riz. 

Les données les plus fournies concernant la comparaison de la demande et de l’offre en riz sont issues de l’Etude de Filière faite par l’Unité de Politique de Développement Rural (UPDR), (Projet FAO TCP / MAG / 8821) se rapportant à l’année 1999.

 En volume, les consommateurs malgaches sont peu dépendants de l’extérieur puisque 10% seulement de leur approvisionnement (1.814.000 tonnes) sont constituées de riz importé. En revanche, avec 26% du riz commercialisé en 1999 (186.000 t sur 709.000 t) le riz importé constitue une part importante du marché. Ces importations n’ont permis de compenser qu’en partie le déficit de la production locale. 

II-8 Le Prix du Riz 

Du temps où l’Etat intervenait par la nationalisation de la transformation ainsi que la commercialisation interne et externe du riz, les prix au producteur ont été déconnectés des prix internationaux et des coûts de production. La politique de prix interventionniste et le contrôle des circuits de distribution ont surtout cherché à rendre le prix du riz accessible aux consommateurs urbains.

De nos jours, le prix au producteur est influencé par l’abondance de l’offre au niveau local conjuguée à l’état des débouchés extérieurs à la localité de production.

Le prix moyen à la production sur tout le territoire pendant la campagne 2002-2003 est de 1 045 FMG le kilo. A Mahajanga, il est de 872 FMG, 918 à Antananarivo, 1 182 à Toamasina, 1 200 à Fianarantsoa et 1 282 à Antsiranana.

En fait de compétitivité du riz malgache, l’étude de filière menée par l’UPDR – FAO estime que le coût des facteurs de production domestique est très faible. Ainsi, le riz malgache est fortement compétitif à la ferme. La perte de compétitivité se situe en aval et résulte essentiellement de la structure de commercialisation (intervention de nombreux agents successifs, rôle prépondérant d’une poignée de grossistes dans les approvisionnements extra-régionaux et les importations, difficultés matérielles du transport). Ce qui fait que le prix au détail ne rivalise pas, à certaines périodes de l’année, avec celui du riz importé. 

 En effet, le prix à la consommation est variable tant dans l’espace que dans le temps. Les facteurs déterminants comprennent le moment par rapport à la récolte, les coûts de stockage, la distance par rapport aux centres urbains, l’accès aux routes, l’éloignement, l’existence des monopsones, la disponibilité du riz importé, le niveau de richesse de chaque localité et les catastrophes naturelles et climatiques.

En moyenne, le riz est cher à Antsiranana par rapport à l’ensemble de Madagascar. D’après l’enquête de l’INSTAT sur les marchés ruraux en Janvier-Février 2003, le prix au détail le plus élevé se trouve dans les régions de SAVA et de la DIANA avec respectivement 3 414 et 2 800 FMG le kilogramme. 

L’écart entre le prix au producteur et le prix au détail est très différent d’une région à une autre : il varie de 2,4% (Itasy, Sofia, Imerina Centrale, Haute Matsiatra) à 10,4% (Vakinankaratra) en passant par le Sud-Est (7,9%). 

III- La Place du Riz dans l'Economie Nationale

Le riz constitue le principal aliment des malgaches. Selon la dernière Enquête auprès des Ménages (EPM 2003) effectuée par l'INSTAT, 63% des ménages malagasy ont cultivé le riz. En milieu rural 73% des ménages cultivent le riz à l'exception de Toliary où 2 ménages sur 5 seulement cultivent le riz et où le maïs est considéré comme l'aliment le plus substituable au riz. 

III-1 Le Riz dans le PIB

 

La place du riz dans l’agriculture et même dans l’économie malgache est indéniable. L'étude FAO/UPDR, novembre 2000 révèle que la production de riz contribue à hauteur de 12% au PIB en termes courants et de 43% au PIB agricole. Les performances de la filière déterminent donc de manière significative les performances du secteur agricole. En effet, la hausse de la production rizicole en 2001 (+7,3%) et 2003 (+7,5%) s'est traduite par une bonne performance de la production de la branche agriculture avec des croissances respectives de  +5,5% et +2,6%. La faible croissance de la production de la branche enregistrée en 2002 (+0,8%) résulte de la baisse de 2,2% de celle du paddy.

 

La contribution des activités rizicoles à la création et la distribution de valeur ajoutée est comme suit :

Répartition de la valeur ajoutée créée par les opérateurs économiques

Répartition de la valeur ajoutée distribuée aux agents économiques

Source : Etude  FAO/UPDR, Filière Riz,  Novembre 2000

III-2 Le Riz dans les Activités Agricoles

 

Selon l'EPM 2002, 44% des 7 216 923 parcelles exploitées ou mises en valeur à Madagascar par les agriculteurs sont des rizières. Les 52% sont des non rizières et 4% des forêts. 

En terme de surfaces mises en cultures, les rizicultures ont utilisé 58% des superficies occupées par les principaux produits agricoles (riz, café, vanille, poivre, girofle, manioc, haricot, maïs, coton, pomme de terre, patate douce) en 2003, contre 54% en 2002 et 53% en 2001. Cette évolution à la hausse en 2003 résulte des bonnes conditions climatiques qui ont conduit les paysans à mettre en culture soit toutes les parcelles ou de nouvelles parcelles, ou en louant de parcelles. 

Sur le plan production, les ménages les plus pauvres sont amenés à produire davantage de vivriers au détriment des cultures de rente. D'une part, la majorité des riziculteurs recherchent d’abord l’autosuffisance en riz du ménage. L'autoconsommation d’une partie ou de la totalité de la récolte de riz constitue une forme d’assurance contre le risque (de prix), le prix du paddy à la récolte pour les surplus du riziculteur étant très peu incitatif. D'autre part, ils cherchent à réduire l’instabilité de leurs revenus par une diversification des activités de rente. 

Ces deux stratégies d’adaptation au risque, diversification des productions et augmentation de la part relative des cultures vivrières, limitent la capacité des producteurs à tirer profit de la spécialisation, les cantonnant dans des activités à faible rendement.

 En conséquence, les agriculteurs maximisent l’autonomie de l’activité vis à vis de la contrainte de trésorerie mais entravent toute modification des pratiques culturales et l’adoption de nouvelles techniques de production.  

III-3 Le Riz dans le Budget des Ménages 

A. Part du riz dans les revenus des ménages 

Les diverses sources de revenus des ménages ruraux sont : les activités agricoles, les activités salariées, d'autres activités principales ou secondaires (transformation des produits, artisanat, commerce) ainsi que des revenus fonciers et la vente d'animaux. Ces revenus peuvent être sous forme monétaire ou en nature. 

Le riz constitue la part la plus importante de revenus d'exploitation des ménages ruraux sauf dans les régions du Sud où les autres cultures ou l'élevage qui dominent et les régions de la Côte Est où le revenu provient essentiellement des cultures de rente en particulier vanille, café, girofle, letchis. 

Le tableau suivant de l'EPM2002 donne une illustration des revenus agricoles annuels moyens selon les produits récoltés:

 

Source

Montant (fmg)

(%)

Riz

Maïs

Manioc

Pomme de terre

Patate

Arachide

Haricot

Productions de rente

Autres

727 746

44 330

725 032

  14 926

  19 041

  24 483

  37 696

551 288

159 269

32

2

31

1

1

1

2

24

7

Ensemble des récoltes

2 303 811

100

Le paddy contribue le plus à la formation de revenus agricoles. Viennent ensuite le manioc et les produits de rente. Les parts des tubercules, des céréales et des légumes sont moindres.

 

Dans le faritany de Toliara, le paddy permet aux ménages de se procurer un revenu pouvant aller jusqu'à 4.168 269 fmg par an alors que dans le faritany d'Antananarivo, il n'est que de 867024 fmg par an. Inversement le manioc garantit aux producteurs du Faritany d'Antananarivo au moins 2 187 880 fmg par an contre 1159655 fmg par an à ceux de Toliara.

 

            Dans les zones productrices, l'impact économique régional de la riziculture est important. A titre d’exemple, dans le Lac Alaotra, le revenu total des ménages de riziculteurs provient de la vente du riz à hauteur de 66%, dans le Centre-Ouest de 36% et au Nord-Ouest de 26% d'après l'étude FAO/UPDR. 

 Selon le cahier du Réseau des Observatoires Ruraux (ROR2002), 50% des revenus disponibles des ménages proviennent des revenus monétaires tels les ventes de produits agricoles non autoconsommés et des produits de l'élevage, les salaires, les revenus fonciers ou les revenus tirés des activités principales ou secondaires autres que celles de l'agricultures de production,.

 

En général, l'évolution des revenus est influencée par 3 principaux facteurs : 

·           Evolution de la production agricole (notamment le riz) liées aux conditions climatiques,

·           Facteurs liées aux marchés : prix, segmentation des marchés, opacité, manque de concurrence…,

·           Fragilité des revenus tirés des activités secondaires en milieu rural. 

B. Part du riz dans les dépenses des ménages 

Les dépenses des ménages ruraux sont marquées par la priorité à l'alimentation et à la faiblesse de l'investissement. Le budget alimentation (tous produits confondus) représente entre 34% (Antananarivo) et 61% (Toliara) des dépenses des ménages selon les agglomérations. La part des dépenses en riz dans le budget alimentaire des ménages est plus faible dans les agglomérations au niveau de dépenses totales élevé (Antananarivo et Toamasina). La structure des dépenses en produits de première nécessité (PPN) montre que le riz occupe la première place, soit 55,1% des dépenses en PPN pour l'ensemble des ménages dont 59,5% pour le milieu rural et 40,1% pour le milieu urbain.(EPM2000).

En milieu rural, 10% à 15% des dépenses totales servent aux dépenses agricoles (main d'œuvre, locations de terres, frais de culture, etc). Les dépenses liées au poste main d'œuvre sont beaucoup plus élevées que celles du poste intrants. A titre indicatif, en 2001, les dépenses en MO varient entre 45 000 et 350 000 Fmg et les intrants de 14 000 Fmg à 150 000 Fmg.(ROR2001). Pour les entraides, le repas offert constitue en quelque sorte la contrepartie de la main d'œuvre. 

En milieu urbain, les dépenses en riz représentent plus de 10% des dépenses totales et presque 50% à l’Est. 

III-4 Les Emplois Crées par la Filière Riz 

A. Main d'œuvre 

Les techniques de cultures de riz restent encore dans une large mesure très traditionnelles et exigent un recours important à la main d'œuvre salariée. D'après le cahier du Réseau des Observatoires Ruraux 2002 (ROR) un ménage mobilise en moyenne 20 à 72 hommes/jours de main d'œuvre (salarié et entraide) durant une campagne rizicole notamment dans les observatoires de Soavinandriana et de Fianarantsoa. L'entraide est souvent pratiquée dans les superficies moins importantes et le salariat agricole dans les superficies agricoles plus étendues et observatoires utilisant des techniques culturales plus étendues. 

Dans certains observatoires la concurrence des autres cultures dans l'emploi de la main d'oeuvre (récolte de litchi ou de girofle à Fénérive–Est ) où la hausse du prix de la vanille à Antalaha font souvent monter le coût de la main d'œuvre de riz.

 La contrainte de disponibilité de main d'œuvre s'exprime davantage au niveau paysan comme une contrainte "coût du travail", principal poste de coût sur le riz  qui affecte les disponibilités monétaires des ménages. L’étude FAO / UPDR a relevé que le travail salarié représente 56% du travail rizicole total au Lac Alaotra, près d’un tiers sur les Hauts Plateaux et au Centre Ouest et seulement 14% et 20% respectivement dans l'Est et le Nord. Avec les systèmes de culture SRA et SRI, le travail salarié est maximisé (85-90 jours de MO salariée/ha) ce qui explique partiellement leurs difficultés de diffusion. La rémunération de l’ensemble des salariés employés dans la riziculture (emplois à plein temps, emplois salariés générés en aval de la production)  représente 20% de la valeur ajoutée directe. 

B. Autres emplois crées 

La filière est également génératrice d’emplois et distributrices de revenus en amont à travers la commercialisation des intrants et de l’équipement / matériel et dans les services d’appui au milieu rural. 

III-5 Le Riz et la Situation Extérieure

De source auprès de la Banque Centrale, les importations de riz en 2003 ont atteint 64 millions de DTS contre 32,3 millions en 2002 et 36,8 millions en 2001. Sa part dans les importations CAF des produits alimentaires n'a cessé d'augmenter au cours de ces dernières années pour devenir prépondérante de 80% en 2003: De même, 7,7% de nos importations totales sont constitués d'achat de riz en 2003 alors que cette proportion n'a été que 3,7% en 2000, 4,2% en 2001 et 5,9% en 2002. Selon les données de l’INSTAT, le solde des échanges de riz (Export – Import), d'une valeur de 303 milliards de fmg, représente -0,9% du PIB en 2003 contre -0,8% en 2001 et -0,2% en 2002. 

Selon l'étude FAO/UPDR, avec 26% du riz commercialisé, le riz importé représente une part importante du marché. Le diagnostic a montré que, si les grossistes sont sensibles aux marges, facilement acquises, liées au différentiel de prix entre le riz importé et le riz local, l’indisponibilité réelle du riz national peut être un problème réel. 

Le risque de voir les importations continuer à augmenter à moyen terme au détriment de la production nationale est donc réel. L’augmentation des importations de riz, si elle permet de continuer à satisfaire les consommateurs urbains et certains grossistes, peut conduire le pays vers des difficultés encore accrues d’écoulement de la production locale, entraîner une baisse des prix aux producteurs et in fine renforcer les stratégies d’autosubsistance. 

IV-Les Perspectives du Riz à Madagascar 

Bien que la filière rizicole malgache comporte des atouts notamment (i) un ensemble de situations agro-écologiques favorables et un savoir–faire séculaire, (ii) un niveau de consommation élevé, (iii) le développement d'un potentiel de recherche,et enfin (iv) les impacts positifs non négligeables de la mise en œuvre des projets de développement dans les zones de couverture, elle est caractérisée par une offre nationale insuffisante, des rendements faibles et une activité de subsistance. 

IV-1 Les Problèmes de Production et de Commercialisation de riz 

Secteur rizicole en crise malgré un potentiel important d'après l'étude UPDR/FAO, 2000 qui a relevé les principales contraintes à son développement : 

A. Les contraintes physiques 

-       Une météorologie défavorable : dépressions ou cyclones tropicaux et amplitude de variation des pluies (inondations, sécheresse)

-       L’enclavement des zones de production

-       La détérioration de l’environnement naturel et la baisse de fertilité des sols

-       L’état défaillant des réseaux d’irrigation

-       La mauvaise maîtrise de l’eau 

B. Les contraintes techniques 

-       Le faible taux d’équipement

-   La faible application d’itinéraires techniques améliorés due aux problèmes de communication (manque de diffusion de résultats, problème de vulgarisation, de diffusion de semences) et aux problèmes techniques (incompatibilité de la technique avec les caractéristiques climatiques, pédologiques et culturelles des régions) 

B. Les contraintes économiques 

-       Des coûts élevés de main d’œuvre

-       Rareté et cherté du crédit, faible diversité des instruments financiers

-       Rareté des terres et insécurité foncière dont la complexité de la procédure d’acquisition des terres, le coût élevé d’acquisition des titres, l'éloignement du service des Domaines et la lourdeur du traitement des dossiers

-       Déficience des marchés ruraux du riz et la compartimentation du marché dont une forte intégration verticale dans la commercialisation intermédiaire

-       Stratégie d’autoconsommation et aversion pour le risque financier

-       Concurrence du marché international 

C. Les contraintes institutionnelles 

-       La concentration des moyens sur l’irrigation et la vulgarisation

-       Une lente démarche vers la décentralisation et la déconcentration

-       Une politique fiscale longtemps pénalisante : soulignons toutefois que des mesures fiscales ont été prises en 2002 par l'adoption de l'ordonnance n°2002-002 du 12 novembre 2002 portant exemption de droits de douanes et taxes d'importations et modification de taux pour les intrants et matériels et équipements agricoles

 

L'insécurité d'exploitation agricole constitue également des contraintes pour le développement rizicole d'après 64,5% des ménages agricoles, selon L'EPM 2000, 

IV-2 Les Programmes et Actions Entreprises pour le Développement de la Filière 

La stratégie actuelle pour le développement de la filière consiste à prendre en considération l'approche filière pour le riz et non seulement la production et ceci en vue d'atteindre les principaux objectifs définis dans le DSRP en matière de développement rural notamment : la réduction de la pauvreté rurale, la sécurisation alimentaire et l'utilisation optimale des ressources. 

Le Plan d’Action pour le Développement Rural (PADR) constitue le cadre de mise en œuvre des actions dont l’ensemble des mesures pour le développement de la filière riz. Les actions sont orientées selon les principaux objectifs suivants:

-       Augmenter la productivité agricole ainsi que la superficie cultivée ;

-       Promouvoir les petits investissements en zones rurales et le partenariat entre les groupements paysans et le secteur privé ;

-       Promouvoir les exportations agricoles et agroalimentaires et améliorer la qualité ;

-       Assurer une gestion transparente et rationnelle des ressources pour assurer leur pérennité ;

-       Faciliter l'accès des producteurs au capital foncier. 

Parmi les programmes et projets opérationnels impliqués directement dans la réalisation de ces objectifs, on peut citer : le Projet de Soutien au Développement Rural (PSDR), le Projet Microfinance, le Centre National Antiacridienne, la réhabilitation des Périmètres Irrigués, le Programme Spécial pour la Sécurité Alimentaire, le Crédit d'Urgence Dégâts Cycloniques, le Projet de Réhabilitation du Bas Mangoky, le Projet d'Amélioration et de Développement Agricole du Nord Est, le Projet Haut Bassin du Mandrare, l'Opération Petits Matériels Agricoles, le Programme Foncier National, le Projet Cadastre National, le Projet Jeunes Entrepreneurs Ruraux, le Projet Relance des Exportations Agricoles, le Fonds d'Intervention pour le Développement. Les activités de recherche sont confiées au département de recherche FOFIFA.

IV.3 Les Réalisations en 2003 

D'après les données recueillies lors des entretiens auprès des responsables des institutions concernées et dans le rapport de suivi et évaluation des programmes et projets selon les axes stratégiques du DSRP, les mesures et actions entreprises et les réalisations en 2003 sont essentiellement : 

1) Intensification de la production

La production de Paddy est estimée à 2 788 000 tonnes en 2003 contre 2 604 000 tonnes en 2002. Elle est prévue atteindre 3 600 000 tonnes en 2004. 

o      Organisation d'un concours agricole national et de 6 concours provinciaux réalisés à 100%. Il s'adresse aux agriculteurs pratiquant les cultures irriguées et consiste à offrir une certaine somme d'argent à ceux qui réalisent les meilleurs rendements. 

Lors de la campagne 2002-2003, les paysans inscrits étaient de 1280 pour le riz de contre saison. Le meilleur rendement au niveau national a atteint 12/tonnes/ha. Sur les 267 prélèvements effectués, 230 ont réalisé une performance de plus de 5 tonnes/ha. Pour le riz de saison de la campagne 2003/2004, 3000 paysans ont été inscrits pour le concours. 

o      Opération Engrais (pour l'agriculture en général) : Le système de facilitation d'accès aux engrais (système VOUCHER engrais semence maïs hybride) est mise en place dans 08 Directions Régionales du Développement Rural (Antananarivo, Vakinankaratra, Amoron' Imania, Haute Matsiatra, Mahajanga, Ambatondrazaka, Toamasina, Bongolava) au lieu de 03 zones pilotes : vente de 7940 tonnes de NPK 11-22-16 et de 1753 tonnes d'urées et l'importation de 21 246 tonnes d'engrais  

2) Développement des infrastructures de production

  • Mise en place de sous-projets d'unité de stockage et de transformation

  • 98 km de pistes rurales réceptionnés et 33 km en cours de réhabilitation, 02 pistes d'atterrissage réhabilités à Soadona et Mandritsara

  • Réhabilitaton des pistes rurales  : 1670 km de routes traités qui ont généré 504 emplois, soit environ 3 emplois/km d’après l’étude faite par la Subdivision des Travaux Publics, Bureau d’études de contrôle, Vice-Primature.

3) Développement des périmètres irrigués et des bassins versants environnants 

Les données disponibles à la Direction d'Appui à l'Infrastructure Rurale du MAEP affichent, pour 2003 :

  • nombre de périmètres répertoriés : 4109,

  • nombre des usagers : 270 053,

  • superficies dominées irrigables : 627 390 ha

  • superficies irriguées : 182 653 ha, soit 13% des superficies rizicoles totales estimées à 1 400 000 ha.

4)Amélioration du fonctionnement des canaux d'irrigation :

  • canaux améliorés sur 25 500 ha : Dabara, Marovoay, Lac Alaotra, Taheza, Iandratsay, Ivato, Savana (réalisé à 100%)

  • 184 km de canaux entretenus sur 201 prévus dans la région du Sud-Est

5) Appui à l'organisation et à la professionnalisation des producteurs :

            Formation des techniciens et vulgarisation des techniques de production performantes sur 1493 parcelles de démonstrations pour un objectif de 1500. 

6) Relance de la mécanisation agricole :

4728 charrues livrés dans le cadre de l'opération petits matériels agricoles qui sont subventionnés à hauteur de 40%. L'objectif est de 4500 charrues pour 2003. 

7) Intensification de la recherche appliquée :

  • Production de 03 tonnes de semences de variétés rizicoles améliorées par le Ministère de l'Education Nationale et de la Recherche Scientifique.

  • Vulgarisation de semences triées par le FOFIFA

8) Développement des activités génératrices de revenus

  • Formation des paysans en "agro-business" qui leur permet de s'ouvrir sur le marché, de vendre le surplus en vue d'obtenir un revenu agricole :

  • 43 projets non agricoles mises en place

  • Mise en œuvre du fonds de commercialisation du paddy : 5800 tonnes collectées

9) Accès au crédit :

Mise en place d'un système de financement du monde rural : amélioration du taux de pénétration des finances rurales de 3 à 6% pour un objectif de 5%. Les encours de crédits sont passés de 59 536 469 000 fmg en 2001 à 66 060 821 000 fmg en 2002 et 112 458 062 fmg en 2003. 

10) Facilitation de l'accès des producteurs au capital foncier :

Les réalisations concernent surtout l'établissement de 10120 titres à Arivonimamo, Ambararatabe, Talata-Maromena, et Tsaratanana. 

11) Développement des filières porteuses dans le cadre de la promotion des exportations agricoles et agroalimentaires et de l'amélioration des qualités:

Relance des cultures d'exportation par la distribution des cartes planteurs, de poinçons et de plants (café, vanille, girofle, horticultures, poivre ) et recépage des caféiers : 17 000 cartes planteurs distribuées, 17 000 poinçons distribués, 309 938 plants distribués, 641 400 caféiers recépés. 

12) Promotion d'un système d'informations du monde rural :

  • Mise en place du Tranoben'ny Tantsaha, des chambres régionales (3), départementales (30) et des points de rencontre au niveau de 20% des communes (331)

  • Mise en œuvre du Plan Directeur du Système d'information sur le Développement rural

  • Réalisation de 2 enquêtes agricoles, mise en place de 14 Unités Régionales de Statistiques Agricoles (URSA)

Un certain nombre de mesures ont été également menées en matière de développement rural dont :

  • Mesures fiscales: Adoption de l'ordonnance n° 2002-002 du 12 novembre 2002 portant exemption des droits de douanes et taxes d'importation et modification de taux pour les engrais, les matériels et équipements agricoles.

  • Mise en place en cours de la plateforme de concertation chargée notamment de la mise en œuvre de la politique nationale du riz.

Malgré les résultats obtenus, beaucoup restent à faire au vu des points faibles dans la performance des projets et des programmes à savoir : 

Au niveau du MAEP :

  • l'insuffisance du budget de reconduction,

  • l'insuffisance des moyens humains, techniques et matériels,

  • l'état actuel de l'effectif du MAEP caractérisé par l'inadéquation et le vieillissement et le déséquilibre entre personnel technique et personnel administratif tant au niveau national que régional.

  • le faible niveau de communication tant interne qu'externe

A cela s'ajoute la complexité des procédures de déblocage de financement qui retarde l'exécution des projets (faible taux de réalisation). Les mesures de réformes y afférentes devraient faire l'objet des actions en 2004.  

IV-4 Les Activités en 2004 

Les actions et mesures sont menées dans le cadre de la mise en œuvre du Document de Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté (DSRP). Différents ateliers sont organisés dans toutes les provinces en vue de faire le suivi et évaluation de la situation des mesures de réformes et actions entreprises. 

Parmi les actions entreprises au cours du premier trimestre 2004, on peut citer :

A. Célébration de l'Année Internationale du Riz (AIR) 2004 :

  • 20 février 2004 : Cérémonie de lancement officiel de l'AIR à la Commune Rurale d'Antehiroka

  • Début mars : visite sur terrain dans la région du Moyen Ouest suivie de conférence débat régionale

  • 12 mars 2004 : Table ronde sur l'appropriation des technologies nouvelles sur le riz par les paysans producteurs, réunissant ces derniers, les bailleurs de fonds et les chercheurs organisée par l'Académie malagasy à Tsimbazaza.

Il ressort de cet atelier que, malgré le développement de la recherche rizicole, le rendement reste faible et se stabilise autour de 2 tonnes/ha pendant 30 ans. L'objectif est d'atteindre 3 tonnes/ha, pour cette année internationale du riz. Le grand défi est de supprimer progressivement les importations de riz qui grèvent notre paiement extérieur. 

La vulgarisation des résultats de recherche (semences améliorés) est le meilleur moyen pour augmenter la production et de facto les revenus des ménages. Les problèmes résident (i) au niveau de la  communication (manque de diffusion de résultats, problème de vulgarisation, de diffusion de semences), (ii) des techniques culturales (incompatibilité de la technique avec les caractéristiques climatiques, pédologiques et culturelles des régions), (iii) du budget alloué à la recherche (seulement 0,2% à 3% du PIB) et enfin (iv) du taux d'intérêt appliqué par les mutuelles d'épargne et de crédit (manque de confiance des paysans).

Le changement de mentalité de la part des paysans pour appliquer les nouvelles techniques a été mis en exergue. Le renforcement des organisations paysannes constitue la meilleure voie pour maîtriser le prix au producteur, pour prendre en charge le paiement des techniciens vulgarisateurs, et commander les semences améliorées.  

o        Diverses manifestations sont prévues toute l'année dans diverses régions et différents thèmes sont choisis.

B. Organisation d'un atelier sur la validation de la Stratégie Nationale de la Microfinance du lundi 05avril–mercredi 07avril 2004.

L'objectif est de doter le secteur d'une stratégie permettant aux principaux acteurs d'avoir une vision et une démarche concertées pour garantir à la population une offre fiable et pérenne.

IV-5 Les mesures d'urgence dans la filière riz en 2004[1]

Un atelier de concertation de la filière riz, a été organisé par le Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche le 2 au 4 Août 2004.  Cet atelier s'est terminé par la proposition des mesures d'urgences dictées par la conjoncture actuelle.

La quantité de riz produit localement disponible pour la consommation est estimée à environ 1 800.000 Tonnes dont 700.000 Tonnes alimentent les marchés tant ruraux qu'urbains.

Ce volume disponible ne peut assurer les besoins de consommation ; le déficit est estimé aux environs de 200.000 tonnes.

La conjoncture du marché international du riz est marquée par une tendance à la hausse des cours de ce produit. Au mois de juillet 2004, le prix FOB départ Bankok du riz TaT25 se situe entre 225 et 230 USD la tonne alors qu'au mois de mai, ce prix était de 176 USD.

De même, les niveaux du taux de change d'une part et celui du prix du pétrole d'autre part renchérissent davantage l'importation de riz.

Sur le marché aussi bien au niveau des producteurs qu'au niveau de la consommation, on assiste actuellement à une augmentation assez rapide des prix. Dans certaines régions, le prix du paddy a franchi la barre de 2.000 Fmg le Kg tandis que dans les marchés des grandes villes, le prix du riz dépasse 3.500 Fmg le. kg. Cette situation, bien accueillie par les paysans producteurs  pendant la période de commercialisation, risque de dégénérer en crise pendant la période de soudure car au niveau paysan, ce prix incitera la vente au détriment des stocks locaux voir m!me des stocks pour les semences, et au niveau des consommateurs, les prix sur le marché pourrait dépasser le seuil de 5.000 Fmg le Kg.

Ainsi, des mesures s'imposent pour affronter d'une part la soudure qui couvre la période allant du mois de septembre 2004 au mois de mars 2005, et d'autre part la relance de la production rizicole pour la campagne 2004-2005. 

A. Prévoir la période de soudure

1) Intégrer les excédents de production régionaux ou locaux dans le circuit de commercialisation:

o     Réalisation, par le MAEP, avant mi-Août 2004 de l'identification des stocks régionaux ou locaux de riz,

  • Traitement des points noirs pour évacuer les produits,

  • Orientation du Fonds FCPA vers la collecte du paddy dans les régions ou zones identifiées.

2) Combler le déficit quantitatif en riz

o        Reprise rapide des  importations, actuellement l'Etat est en train de prendre des mesures adéquates. 

  • Constitution d'un stock régulateur, dont les principes de gestion seront arrêtés de commun accord entre l'Etat et le secteur privé dans le cadre de la Plateforme sur la Filière riz. Cet instrument ne doit en aucun cas être considéré par les privés comme l'instrument d'une politique hostile à leur égard.

  • Relance de la culture de contre saison de riz et de substituts, tels que la pomme de terre. Pour cela, le MAEP établira un état des lieux sur la situation et les possibilités des semences, favorisera la consommation d'intrants (engrais, semences, pesticides) par un système d'approvisionnement conçu dans le cadre de partenariat Public-Privé,

B. Préparer dans les meilleures conditions la campagne agricole 2004 - 2005

Les prix élevés actuellement observés constituent déjà une incitation importante à produire. Il convient en outre que toutes les conditions propices à une augmentation de la production soient réunies. 

1) Mettre les semences à la disposition des producteurs:

o    Inventaire des possibilités au niveau des régions entre autres les Centres Multiplicateurs de Semences (CMS). Compte tenu du délai imparti, cette action concernera en priorité les Zones 1 pôles de développement: à savoir lac Alaotra, Imerina centrale, Moyen Ouest, Marovoay, Mangoky, Andapa...

  • Promotion de l'utilisation des semences de qualité (par exemple: échanges paddy contre semences, ou subvention des distributeurs, nouvelles variétés de riz polyvalentes avec FOFIFA ...). Il est en effet constaté que le prix des semences constitue un frein important à leur utilisation.

2) Améliorer le système d'approvisionnement en Intrants et matériels agricoles;

o     Concertation avec les opérateurs privés (importateurs, fabricants, distributeurs,  revendeurs),

  • Collaboration avec les organisations professionnelles et les responsables régionaux,

3) Faciliter l'accès au crédit rural:

   o      Renforcement des institutions de microfinance mutualiste. 

4) Autres mesures:

o    Expansion des techniques culturales améliorées (SRA, SRI),

  • Promotion des méthodes alternatives au tavy (semis direct, culture sous couverture végétale...).

  • Poursuite des actions en cours menées par le PSDR et le FID en matière d'entretien des réseaux hydroagricoles.

BIBLIOGRAPHIE 

Ministère de l’Agriculture, Secrétariat Général, Unité de Politique de Développement Rural, Projet FAO TCP / MAG / 8821. « Diagnostic et Perspectives de Développement de la Filière Riz à Madagascar ». Novembre 2000.

 

·            USAID, Cornell University  INSTAT, FOFIFA. « Agriculture, Pauvreté Rurale et Politiques Economiques à Madagascar ». Novembre 2003. 

·           INSTAT. « Enquête sur les Marchés Ruraux 2002 ». Février 2004. 

·            Les Cahiers du Réseau des Observatoires Ruraux – Madagascar. N° 1, 2, 3, 4.

·           Henri de LAULANIE S. J. « Le Riz à Madagascar : un développement en dialogue avec les paysans ». Editions Ambozontany, Editions Karthala, 2003. 

·           Direction de la Programmation et de la Statistique Agricole. « Enquête Rizicole, Campagne 1973-1974 » 

·            Ministère de la Production Agricole et de la Réforme Agraire. « Bilan du Sous-Secteur Rizicole de 1983 à 1986 et Perspectives ». 

·            INSTAT. Enquête Prioritaire auprès des Ménages, 2000 – 2003 

·            Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche. Enquête Annuelle sur la Production Agricole : Campagne 2002-2003. Rapport Principal 

·            Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Unité de Politique de Développement Rural, Compte rendu de l'Atelier de Concertation de la Filière riz.

[1] Extrait du compte rendu de " l'Atelier de concertation de la filière riz",  Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche

  ACRONYMES ET ABREVIATIONS 

 

DIANA

: Diégo, Andapa

DSRP

: Document de Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté

EPM

: Enquête Permanent auprès des Ménages

FIFABE

: Fikambanana Fampandrosoana an’i Betsiboka

FOFIFA

: Foibe Fikarohana momba ny Fambolena (Centre de Recherche Appliquée au Développement Rural)

G.O.P.R.

: Groupement d’Opération de Productivité Rizicole,

MAEP

: Ministère de l'Agriculture de l'Elevage et de la Pêche

O.D.R.

: Opération de Développement Rizicole

P.N.V.A.

: Programme National de Vulgarisation Agricole

PPI

: Petits Périmètres Irrigués

PPN

: Produit de Première Nécessité

SAVA

: Sambava, Vohémar, Antalaha

SINPA

: Société d’Intérêt National des Produits Agricoles

SOAMA

: Société Andapa Mamokatra

SODEMO

: Société de Développement du Moyen-Ouest

SOMALAC

: Société Malgache d’Aménagement du Lac Alaotra

SRA

: Système de Riziculture Améliorée

SRI

: Système de Riziculture Intensive

  

 

Nosintsika  27 mai 2004

( Suite  SRI, SYSTEME DE RIZICULTURE INTENSIVE :  du MadaVôvô du 18 mai 2004)

COMMENT FAIRE POUR AVOIR DES PLANTS DE RIZ QUI CROISSENT MIEUX ET QUI PRODUISENT PLUS    -   INFORMEZ-VOUS ET INFORMEZ LES AUTRES
Norman UPHOFF du CIIFAD, et Association TEFY SAINA de Madagascar    (   http://www.tefysaina.org/   )

1 - PRINCIPES
1.1 - Introduction

Le Système de Riziculture Intensive (SRI) est déjà venu en aide à plusieurs milliers de paysans à Madagascar pour doubler leur rendement. Avec un bon entretien des plants et quelques aménagements du terrain et de l'eau, les rendements peuvent s'élever jusqu'à 4, à 6, à 8, et même jusqu'à 10 tonnes par hectare.
Ce texte voudrait partager avec vous les idées de bases et les pratiques que vous pouvez faire pour qu'une telle augmentation soit possible. Elles vous sont présentées non pas comme des recettes à suivre sans réfléchir mais comme un guide pour un agriculteur désirant faire des investigations lui-même pour chercher de nouvelles méthodes de riziculture afin de produire plus.

Si ce manuel et cette méthode de production vous rendent service, nous espérons qu'à votre tour vous partagerez avec d'autres ces idées et ces pratiques. Chaque famille et chaque communauté pourront ainsi bénéficier de plus de prospérité et de sécurité alimentaire.
. Le SRI a été découvert par le Père Henri de LAULANIÉ, Ingénieur Agronome, sj, à Madagascar où il a travaillé de 1961 à 1995 avec des
paysans malgaches, avec des étudiants et avec des amis pour améliorer les possibilités de production rizicole dans ce pays. Il voulait que le peuple
malgache vive plus heureux et en sécurité. Le SRI fait maintenant l'objet d'études et d'évaluation de la part des scientifiques et des riziculteurs dans
d'autres pays.
. Le SRI est d'abord une philosophie : le riz est une plante qui doit être respectée et entretenue comme un être vivant ayant une forte potentialité.
Cette dernière ne se réalisera que si nous fournissons aux plants de riz les meilleures conditions pour leur croissance. Si nous les aidons ainsi à bien
pousser avec des moyens nouveaux et meilleurs, ils nous paieront en retour les efforts et le temps passé à les soigner. Nous ne devons pas les
traiter comme des petites machines ni les manipuler ni les forcer ni faire d'autres gestes qui ne soient pas naturels pour eux.
Certains gestes qui ont été faits jusqu'ici depuis des centaines d'années par des paysans à Madagascar et d'autres pays du monde pour planter le riz ont
malheureusement réduit la potentialité naturelle du riz. Ce nouveau système d'intensification du riz change la pratique traditionnelle de la riziculture en
rendant au riz ses possibilités d'augmenter la production.
Les rendements que peut atteindre chaque individu dépendront de ces gestes :
repiquage fait à temps et avec soin, bonne préparation et bon aménagement des rizières, contrôle continu de l'eau, qualité du sol, choix de la variété de riz
convenable dans les conditions de croissance du riz.
L'UTILISATION DE NOUVEAUX INTRANTS - COMME LES NOUVELLES SEMENCES OU LES FERTILISANTS CHIMIQUES - N'EST PAS NECESSAIRE POUR OBTENIR UN HAUT RENDEMENT.
Ce rendement peut être spectaculaire, le riz planté avec la méthode SRI ayant une structure différente. Il a beaucoup plus de talles et beaucoup plus de
racines longues pouvant absorber les minéraux du sol. Il a aussi la plupart du temps beaucoup plus de grains.
Il a été toujours possible d'obtenir une telle structure et une telle productivité plus grande. Mais cela n'a pas été mis en évidence par la pratique d'une
meilleure façon culturale.
1.2 - Comment le « sri » peut-il améliorer la production et la vie du riziculteur ?
Les idées de base Par le Système de Riziculture Intensive on a découvert et démontré le succès d'une méthode importante qui peut aider les plants de riz à réaliser leur pleine potentialité.
Cette dernière avait été ignorée par les pratiques anciennes. Nous allons en commencer la présentation par les  .... suite sur MadaVovô   du 
27 mai 2004

"Voly vary maro anaka ...... riziculture qui enfante beaucoup  "

 

Le SRI (Système de Riziculture Intensive) est un système 100 % naturel, découvert à Madagascar en 1984 par le Père de Laulanié. Le SRI permet d'accroître très sensiblement les rendements... Klikeo eto >>

 


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Page mise à jour par TetezamitaKely  Serge Ratsimba-Rajohn   /  20 janvier  2005

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