jeudi 15 mars 2012

Marre de cette société de machos

Il est nécessaire de changer la grammaire. Les chemins du féminisme sont aussi ceux de la désobéissance du langage. à lire NICOLE PRADALIER dans le Sarkophage de février/Avril 2012.

Rappel : le masculin remporte sur le féminin depuis 500 ans, c'est un curé qui l'a décidé.


Lu sur le net.
Je transgresse les règles élémentaires pour dire « elles » quand la majorité d'une classe est féminine. Je biffe les phrases où le mot homme exprime l'ensemble de l'humanité. Cela va des droits de l'homme auxquels je réponds par l'affichage systématique de la déclaration des droits de la femme d'Olympe de Gouges, au vocabulaire technique comme « le remplacement des hommes par les machines » que je change en « remplacement des personnes par les machines », etc.
 Les programmes et lectures imposés en seconde oublient les femmes. Exemples : Smith, Ricardo, Schumpeter, Durkheim, Weber, Tocqueville, Marx, Keynes. Cherchez l'erreur !
Où sont les femmes ? Mais où sont passées Rosa Luxemburg, Harriet Martineau, Jane Marcet, Mme Taylor, Mary Paley, Hannah Arendt, Joan Robinson, Simone de Beauvoir, Elisabeth Badinter, voire d'ailleurs Madame de Sévigné qui aurait tant à nous apprendre ? Et bien d'autres encore.
En écoutant la radio au petit-déjeuner, les informations sportives concernent à environ 90% les sports masculins ! Sans compter que beaucoup d'émissions de TV comme C dans l'air, Ripostes, sont envahis d'hommes et d'hommes ! Et la femme pense qu'elle vit tellement le réel qu'elle n'a pas besoin de reconnaissance, elle sait qu'elle vit. Quand elles atteignent l'âge de la retraite, beaucoup ne sont pas déçues car la société reconnaissante leur offre le minimum vieillesse !
Alors, oui, merci Mary Robinson (ancienne présidente irlandaise) pour cette simple affirmation lors de la commémoration de la déclaration universelle des droits de l'Homme :
« Je dois avouer que je préfère l'expression “droits humains” ; c'est plus moderne. »

Les courses en ville, les yeux envahient de pub de merde


LES NOBLES AUJOURD'HUI

La noblesse de nos jours.

De nos jours, les nobles (les de, les du) et assimilés représentent 0,25% de la population et sont aux manettes de 10% des entreprises (surtout des banques). Ils sont aussi, dans les mêmes proportions dans le journalisme (groupe Hersant, Dassault), dans l'armée et dans la politique,  on appelle parfois l'UMP un « accélérateur de particules » !

De nos jours!
Dans les entreprises :

Tout d'abord la Banque de France, créée par Napoléon, confirmée par Napoléon III. (les coups d'état furent subventionnés...). En 1936 on considérait qu'elle était au main des « 200 familles » (Famille Rothschild, Famille de Wendel (avec françois de Wendel, régent de la banque), Famille Louis-Dreyfus, Famille Gradis, Famille Darblay, Famille Stern, Famille Schlumberger, Famille Schneider, Famille Lazard, Famille Worms, Famille Mallet, Famille Hottinguer, Famille Mirabaud,Famille Vernes, Famille Fould, Famille Davillier, Famille Raphaël...).
Ces familles avaient un immense pouvoir, c'est une des raisons pour laquelle, le Conseil National de la Résistance nationalisa les banques. En 1984 plus de 85% de l'économie était toujours financé par des banques nationalisées, aujourd'hui, l'Internationale capitaliste a renversé la vapeur : les banques privés créent 90 % de la masse monétaire.
Le Conseil National de la Résistance avait aussi interdit la concentration des journaux dans les mains des « riches », si cette loi était aujourd'hui appliquée presque tous les médias disparaîtraient.

Banquiers et journalistes, quelques exemples.

  1. Yves Saint-Geours : président de l’établissement public du Grand Palais, ancien ambassadeur de Bulgarie et son frère Frédéric Saint-Geours, Président de l’UIMM, patron d'Automobiles Peugeot.
  2. Hugues de Roquette-Buisson, directeur général Afrique, Moyen-Orient et Outre-Mer aux AGF.
  3. Pierre BRUNEAU DE LA SALLE, famille Verne, ancien Président de Banque Vernes Artesia qui devient Vice - Président Directeur Général de Dexia Banque Privée. (ancien de Paribas).
  4. François d'Orcival, né Amaury de Chaunac-Lanzac, actuellement au service économique du FIGARO. Il fut un partisan de l'Algérie française, il a été membre du mouvement d'extrême droite Jeune Nation (dissous en 1958) et, à l'âge de 18 ans, l’un des fondateurs de la Fédération des étudiants nationalistes (FEN).
  5. Jean de Belot, ancien du Figaro et nouveau chez RSCG (publicité)
  6. Gabriel de Broglie : académicien, ancien responsable de l'ORTF (le média « la voix de son maitre »).
  7. Cécile de Kervadsoué, France Culture, fille de Jean de Kerguiziau de Kervasdoué.
  8. Gilles de Margerie est directeur financier du Crédit agricole. (famillle Taittinger, de Carné)
  9. Thierry de Montbrial (fils de François de Montbrial, inspecteur général de la Banque de France),est un économiste, il a créé l'Institut Français des Relations Internationales. Membre de Bilderberg, une association d'élite qui dirige la planète.
  10. Alain Duplessis de Pouzilhac est PDG de l'audioviuel extérieur, il est également président du conseil de surveillance du groupe Moliflor Loisirs, qui exploite 21 casinos. (ancien de HAVAS pub).
  11. Augustin Barny de Romanet, Directeur général de la Caisse des Dépôts, famille de Carné.
  12. Jacques de Larosière de Champfeu, responsable du FMI, de la banque de France, de la banque europpéenne, de la BNP, rapporteur de solution pour Sarko suite à la crise financière !! (et la famille : Henri de Larosière de Champfeu, Président du tribunal de Grande Instance de Vannes, marié puis divorcé de Diane Marie Paloma de Roquemaurel de  Lisle).
  13. Bernard de La Villardière, né Bernard Berger de La Villardière, Europe 1; M6.
  14. Jean de Montmort, Président du Conseil de Gérance des NMPP, Administrateur général du groupe Marie Claire.
  15. Gaëtan de Capèle , le Figaro, noblesse toulousaine.
  16. Hugues Le Bret, Société Générale, Boursorama
  17. Arnaud de Champvallier, directeur de Turgot Asset Management.

et aussi :

  1. Jean de Kerguiziau de Kervasdoué, Conservatoire national des arts et métiers, (famille de Carné),
  2. Christophe de Margerie, Président-Directeur général de Total (famillle Taittinger, de Carné)
  3. Agnès GOURDAULT-MONTAGNE : Directrice de la Communication, Eiffage Construction. A qui l'état vendit les autoroutes en 2005. EIFFAGE remporte le contrat de construction de 4 établissements pénitentiaires : Roanne, Nancy, Lyon-Corbas et Béziers en 2006. (famille de Carné).
  4. Henri de Castries (lié à la famille de Carné, petit-fils de Pierre de Chevigné ) est PDG d'AXA.
  5. Eric Mirieu de Labarre. Famille Peyrelongue, Bastard de Crisnay. Noblesse Bordelaise (notaire). Président président de l'Unapel (enseignement catholique)
  6. Philippe Bastard de Crisnay (Vice-Président et Directeur Général de Warner Home Video France).
  7. Geoffroy Roux de Bézieux, le président de l'Unedic.
  8. L'abbé Régis de Cacqueray-Valmenier , supérieur du district de France de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, Extrémiste catholique, noblesse normande.
  9. Amaury de Sèze : Ex de Vlovo, de la BNP, actuel président du CA de Carrefour.(De sèze, famille noble de Bordeaux, adorateur de Napoléon III).
  10. François de Carbonnel président du CA de Thomson. Eric de Carbonnel financier (EU).
  11. Alexandre de Juniac, PDG d'Air France-KLM.


Les politiques, quelques exemples :

  1. Le baron Ernest antoine Seillière (et sa famille : De Pannafieu françoise, députée UMP 2005, Jean François-Poncet (ministre sous Barre, qui versa de nombreuses subventions au groupe sidérurgique de la famille) et toujours sénateur, UMP, Yves Guéna (ministre de l'information en Mai 68, sénateur, député).
  2. Josselin de Rohan-Chabot, 14e duc de Rohan, président du RPR, puis de l'UMP au sénat (2008) (Famille Vendéenne, opposé à la république en 1793)
  3. Fabien de Sans Nicolas, président des Jeunes Populaire (UMP)
  4. Yves-Thibault de Silguy (famille de l'amiral Yves de Kerguelen de Tremarec 1750 ). Responsable européen de la mise en place de l'€uro, président de VINCI (BTP);
  5. Valéry Giscard d'Estaing. (famille de Carné)
  6. Sarkozy de Nagy Bosca
  7. De Villepin
  8. De Donnedieu de Vabre
  9. Axel Poniatowski, député du Val d'Oise.
  10. Renaud Denoix de St marc : vice président du conseil d'état jusqu'en 2016, après avoir été directeur adjoint du Cabinet du Ministre de la Justice, Garde des Sceaux (de 1978 à 1979).
  11. Le mari : Noël Chamboduc de Saint-Pulgent - président du conseil d'administration de l'Institut national de la consommation (INC) - Ancien d'AVIVA assurance (Eurofil, Abeille, Afer)
    La femme : Maryvonne Jeanne Le Gallo, épouse Chamboduc de Saint-Pulgent. présidente du conseil d'administration de l'Institut géographique national (IGN). Elle a été éditorialiste à l'hebdomadaire Le Point et elle est chroniqueur et producteur à France Culture.
    Les enfants : Jacqueline Chamboduc de Saint Pulgent marié le 19 Avril 2005 avec Emmeric Burin de Roziers (fils d'André Burin des Roziers et de son épouse, née Marie-Christine des Isnards).
    La famille comporte aussi des personnalités : Saint Charles de Foucault et surtout le Père Burin des Roziers traqué au brésil et avocat des « sans-terre ».
  12. Charles-Amédée du Buisson de Courson (cumulard UMP).
  13. Roland du Luart (Marquis de, sénateur UMP cumulard).
  1. Philippe de Ladoucette, le président de la CRE (libéralisation de l'énergie) famille d'un élu à l'assemblée de Napoléon III.
  2. Pierre de Bousquet de florian, ancien patron de la DST, préfet des Hauts-de-Seine puis du Pas-de-Calais.
  3. Yves de Lespinay, président de la discrète Fédération européenne du lobbying & public affairs (Felpa). (noblesse bretonne du XVII).
  4. M. Henri de RAINCOURT, sénateur UMP de l'Yonne, noblesse du XIV en Franche-Comté.
  5. Christine de Veyrac, Député européen UMP
  6. Marcel Jurien de la Gravière , Autorité de Sureté Nucléaire de Défense (ASND)
  7. Jean-Eudes du Mesnil du Buisson, 38 ans, secrétaire général de la CGPME (Confédération générale des petites et moyennes entreprises).
  8. Philippe Le jolis de Villiers de Saintignon, ex UMP, son frère Pierre, général dans la marine (Benoît Chomel de Jarnieu, Amiral; Bruno Burdoncle de Saint-Salvy, ressource humaine des armées)



Et en plus : Hervé de Charette, François d'Aubert, Gilles de Robien, Jean Jacques de Peretti, Frédéric de Saint-Sernin...etc

Ambassadeurs de France (appelés Excellences sur les sites du gouvernement) quelques exemples :

  1. Hubert Colin de Verdière (Algérie) père: Hubert Colin de Verdière, mère: Marie-Hélene de Roquette-Buisson
  2. Maurice GOURDAULT-MONTAGNE (GB 2008). Famille de Carné, noble du Forez (région ayant beaucoup tué de révolutionnaires en 1794). Relié à la famille WERLÉ BOISSEAU, Taittinger, ministre, garde des sceaux, Société de chauffage DEVILLE, les Poniatowski (ministre, député),
  3. Frédéric Baleine du Laurens (Argentine)
  4. Bernard Amaudric du Chaffaut (Azerbaïdjan) . ancien directeur des affaires internationales d'Elf et ancien ambassadeur de Birmanie.
  5. Stanislas Lefebvre de Laboulaye (Russie) descendant de Édouard Laboulaye, soutien de Thiers et assassin de communards en 1871 et ancien directeur général pour les affaires politiques et de sécurité. (doué, c'est de famille...)
  6. Bernard de Faubournet de Montferrand (Allemagne); Famille de Carné, descendant de Charlemagne.
  7. Jean de Ponton d’Amécourt, Ambassadeur de France en Afghanistan
Évidemment, les trois-quarts sont décorés par la République ...




Et pour conclure un petit rappel.
Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen
Article premier.
Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune....



PJ1 : Les maîtres de l'économie française et européenne

Un exemple à la tête d'une multinationale de la chimie : GROUPE SOLVAC (Solvay, Rhodia, ex Rhône-Poulenc)
Président : Jean-Pierre Delwart
Administrateur délégué : Bernard de Laguiche59
Administrateurs : Baron François-Xavier de Dorlodot, Baron Hervé Coppens d’Eeckenbrugge, Comtesse Diego du Monceau de Bergendal, Comtesse René-Louis de Bernis Calvière, Chevalier John Kraft de la Saulx , Aude Thibaut de Maisières
Présidents honoraires : Comtesse Pierre de Laguiche, Baron Guillaume de Giey.
Administrateur délégué honoraire : Baron Daniel Janssen


PJ2 : Les deux cent familles ( Source, classement 2009 des fortunes de France de Challenges)
L'expression moderne : "Familles du business français" nous rappelle une autre appellation, issue des années 30.

L'expression "deux cents familles" désignait les deux cents plus gros actionnaires (sur près de 40 000) de la Banque de France pendant l'Entre-deux-guerres. Avant la réforme de 1936, ils constituaient l'Assemblée générale de la Banque de France.

C'est Edouard Daladier, alors Président (Radical) du Conseil qui a lancé le slogan en 1934 : "
Deux cents familles sont maîtresses de l'économie française et, en fait, de la politique française. Ce sont des forces qu'un État démocratique ne devrait pas tolérer, que Richelieu n'eût pas tolérées dans le royaume de France. L'influence des deux cents familles pèse sur le système fiscal, sur les transports, sur le crédit. Les deux cents familles placent au pouvoir leurs délégués. Elles interviennent sur l'opinion publique, car elles contrôlent la presse"

Dans La Banque de France au mains des 200 Familles (Comité de vigilance des intellectuels antifascistes, 1936), Francis Delaisi recensait ces 200 familles, parmi lesquelles :

Famille Caruel de Saint-Martin (Manufacture de Tabacs) - Famille Darblay (Industrie) - Famille Davillier (Banque) - Famille Fould (Banque) - Famille Gradis (Commerce) - Famille Hottinguer (Banque) - Famille Lazard (Banque) - Famille Louis-Dreyfus (Négoce de grains) - Famille Mallet (Banque) - Famille Mirabaud (Banque) - Famille Petiet (Industrie, UCPMI) - Famille Raphaël (Banque) - Famille Robillard (Manufacture de Tabacs) - Famille Rothschild (Banque) - Famille Schlumberger (Industrie) - Famille Schneider (Industrie) - Famille Stern (Banque) - Famille Vernes (Banque) - Famille Wendel (Industrie) - Famille Worms (Banque, Armement naval) - Source Wikipedia

Des noms qui sonnent encore à l'oreille, pour certains ! et dont les héritiers d'aujourd'hui, continuent à engranger quelques bénéfices ....


Le top Ten

Mais qui sont aujourd'hui "ces puissantes familles du business français" qui détiennent une grande partie de l'activité économique du pays ?
Famille Muliez :
« Auchan, Boulanger, Décathlon, Electro Dépôt, Flunch, Kiabi, Kiloutou, Leroy-Merlin, Norauto, Saint Maclou...

Selon Bertrand Gobin, journaliste référence sur la famille Mulliez, le groupe Mulliez, comme on appelle improprement la galaxie de la fratrie, est le premier acteur non coté de l'économie française, avec un chiffre d'affaires annuel cumulé de plus de 60 milliards d'euros. »
Fortune en 2009 : 15 milliards €
Famille Louis Dreyfus : « ... / ... Le groupe familial de négoce de produits agricoles et d'énergie, pèse, selon les auteurs d'une biographie de Robert Louis-Dreyfus, la bagatelle de 25 milliards d'euros de chiffre d'affaires. Impossible d'en savoir plus, le groupe propriétaire de Louis-Dreyfus fondé il y a 150 ans ne publie jamais ses chiffres. »
Fortune en 2009 : 7 milliards €
Famille Dassault : « Est propriétaire à 100% de Groupe industriel Marcel Dassault, une holding aux multiples participations en France : Dassault Aviation et Thales, le groupe Socpresse. ... / ...

Les Dassault sont également présents dans les laboratoires Biomérieux, les cinémas Gaumont, Veolia Environnement, Téléperformance ou encore Electricité et eaux de Madagascar. En tout, on retrouve leurs capitaux dans 28 sociétés, elles-mêmes actionnaires de nombreuses autres. »
Fortune en 2009 : 4,7 milliards €
Famille Moulin : « Elles étaient deux veuves à se disputer l'héritage de leur ancêtre Théophile Bader, fondateur des Galeries Lafayette. En 2005, c'est finalement Ginette Moulin qui a emporté la mise face à Léone Meyer. Elle est ainsi parvenue avec sa famille à monter à hauteur de 100% du capital du groupe : Les magasins BHV, 50% de l'enseigne Monoprix et 50% du groupe Laser. Le tout pour un chiffre d'affaires global de 5 milliards d'euros en 2008.»
Fortune en 2009 : 2,3 milliard €
Famille Besnier : « Bridel, Lactel, Président, Société, Valmont, ... Chiffre d'affaires global de 8,5 milliards d'euros, dont la majorité réalisée à l'étranger. Le groupe Lactalis ne publie plus ses comptes depuis 2001.»
Fortune en 2009 : 2,2 milliards €
Famille Courtin-Clarins : « Fin 2008, la famille Courtin-Clarins a dit adieu à la bourse. Lassés des rumeurs de marché, de l'impatience des actionnaires, les deux fils du fondateur du spécialiste des produits de beauté ont mis plus de 800 millions d'euros sur la table pour racheter les 30% publics du capital de l'entreprise. »
Fortune en 2009 : 2 milliards €
Famille Bouygues : « TF1 et Bouygues Telecom, et bien sûr son activité historique, le BTP. Et au cœur de cette machine, deux hommes : Martin Bouygues, PDG et ami proche de Nicolas Sarkozy, et son frère Olivier Bouygues, directeur général délégué.

Tous deux, via leur structure SCDM, possèdent 19,1% du groupe. Un groupe qui a réalisé en 2008 plus de 32 milliards d'euros de chiffre d'affaires et gagné la bagatelle de 1,5 milliard d'euros »
Fortune en 2009 : 1,9 milliard €
Famille Decaux : « Numéro 1 mondial du mobilier urbain et (arrêts de bus...), numéro 1 européen de l'affichage grand format, numéro 1 mondial de la publicité dans les aéroports et également numéro 1 mondial des vélos en libre-service. Vélib à Paris ou Vélov à Lyon ... / ... la famille Decaux détient également 70% de l'entreprise via JC Decaux Holding ».
Fortune en 2009 : 1,7 milliard €
Famille Ricard : « ... / ... Aujourd'hui, Pernod-Ricard compte parmi ses marques la vodka Absolut, les whiskies Chivas, Jameson, Clan Campbell, mais aussi le Malibu... Tout cela permet au groupe d'occuper alternativement la place de numéro 1 ou numéro 2 mondial des spiritueux et de réaliser un chiffre d'affaires supérieur à 7 milliards d'euros.

Et si Patrick Ricard a récemment lâché les manettes de la direction générale, il demeure président du conseil d'administration. Un conseil où l'on retrouve également Alexandre Ricard (représentant de la SA Paul Ricard) et Danièle Ricard. La famille possède 14,28% du groupe. »
Fortune en 2009 : 1,7 milliard €
Famille Peugeot : « La famille possède 30,3% de l'entreprise et truste les sièges au conseil de surveillance du groupe. On y trouve Thierry Peugeot, président, Jean-Philippe Peugeot, vice-président, Robert Peugeot et Roland Peugeot. A noter que Jean-Philippe préside le comité stratégique, dont Thierry est membre »
Fortune en 2009 : 1,6 milliard €
Moins de 1 milliard €
Famille Descours, fortune en 2009 : 900 millions € ; Famille Desseigne-Barrière, Fortune en 2009 : 692 millions € ; Famille Wendel (Ernest Antoine Sellière), Fortune en 2009: 568 millions € ; Famille Seydoux, Fortune en 2009: 534 millions € ; Famille Michelin, Fortune en 2009 : 402 millions € ; Famille Bonduelle, Fortune en 2009 : 261 millions €
« Les chiffres d'estimation des fortunes correspondent aux fortunes professionnelles des familles, c'est-à-dire à la valorisation de leurs parts dans leurs entreprises, et proviennent du classement 2009 des fortunes de France de Challenges. »


Comment les riches échappent à l'impôt.
Il est bon de préciser que la majorité de ces grandes fortunes ne sont pas soumises à l'ISF puisque ne résidant pas en France ou utilisant la technique
des "holdings ".


PJ2 : La Saga des grandes Familles, Hélène Morvan

L’aristocratie fascine. Or si la noblesse a connu des heures noires au cours de la Révolution française elle n’a pas pour autant disparu avec l’Ancien Régime. Ebranlée mais non détruite par la Révolution, la noblesse se relève et s’allie au XIX e siècle avec la grande bourgeoisie pour ne former qu’une seule et même classe dirigeante : la « Haute société ». Portraits de « grandes » familles…
1 – Mutations et alliances de la noblesse

Au déclin du XIX e siècle, les patrimoines commencent à s’amenuiser, conséquence du régime successoral imposé par le Code Napoléon. La noblesse conserve toujours le quasi-monopole d’un certain nombre d’emplois et de fonctions que sont la diplomatie, l’armée et le haut clergé. Sa volonté de durer étant presque instinctive, elle va imaginer des parades pour perdurer. Certaines familles se jettent alors dans l’aventure industrielle comme c’est le cas pour les Solages (mines), les Wendel (métallurgie), les Lubersac et les Saint-Phalle (banque)… Parallèlement à cela elles possèdent un atout de poids : un nom historique dont le prestige ouvre les portes des conseils d’administration des plus grandes sociétés. Il en va ainsi pour les Vogüé, Faucigny-Lucinge, Murat, Ganay, Boissieu, etc.

C’est aussi l’époque des alliances entre la vieille aristocratie et les riches héritières, permettant ainsi à l’aristocratie de tenir et de se maintenir ! En 1828 Joseph-Napoléon Ney, deuxième prince de la Moskova - noblesse d’ Empire - épouse la fille du banquier Lafitte.
Il y aura, plus tard, toute une série de mariages avec des demoiselles juives fortunées dont on trouvera les descriptions dans les romans de Marcel Proust ou de Guy de Maupassant. Ainsi en 1878, Agénor, onzième duc de Gramont contracte t-il un mariage avec Marguerite de Rothschild. En 1882 Alexandre, troisième prince et duc de Wagram épouse Berthe de Rothschild, sœur de Marguerite.
Viendront aussi les mariages américains : Boniface, marquis de Castellane et Hélie, cinquième duc de Tayllerand sont les époux successifs d’Anna Gould, fille d’un propriétaire de lignes de chemin de fer et de télégraphe aux Etats-Unis alors que Joseph de Riquet, prince de Chimay et de Caraman s’allie à Clara Ward, fille du « roi » du cochon, à Détroit. En 1874, Gabriel, huitème duc de Praslin, se marie avec Elisabeth Forbes, dont la dot s’élève à un million de dollars !!
D’autres enfin choisissent leur femme dans les 200 familles : Pierre de Cossé, douzième duc de Brissac épousera une Schneider, le prince Amaury de Broglie, une Michelin, le prince Amédée de Broglie, une Say…
2 – L’ âge d’or des dynasties bourgeoises

Au XIX e siècle, la France, jusqu’alors très majoritairement rurale, s’industrialise et s’urbanise donnant naissance à la grande bourgeoisie dont le développement et la puissance d’argent fait de plus en plus contrepoids à l’aristocratie traditionnelle.

En même temps que surgissent des villes champignons, naissent de nouvelles dynasties : les Balsan, les Dollfus, les Gillet, les Masurel, les Motte, les Prouvost et les Tiberghien pour le textile ; les Lebaudy, les Say, les Sommier pour le sucre ; les Bergougnan et les Michelin pour le caoutchouc ; les Germain (fondateurs du Crédit Lyonnais), les Goüin, les Dupont pour la banque ; les Darblay pour le papier ; les Viellard pour la quincaillerie ; les Firmin-Didot, Hachette, Larousse puis Hollier-Larousse, Mame, pour l’imprimerie et l’édition ; les Schneider pour la métallurgie ; les Fabre puis Cyprien-Fabre, pour l’armement maritime, et tant d’autres !
Affranchis dans une large mesure, dès le règne de Louis XVI et de façon plus complète et plus formelle en 1789, des interdits qui pesaient sur eux, les juifs et les protestants se tailleront rapidement, dans cette nouvelle aristocratie, une place importante. Ils étaient, les uns et les autres, rompus au négoce et au maniement de l’argent, seules activités qu’ils eurent permission d’exercer durant des siècles.
Ils ont, de la sorte, tout naturellement, fourni l’appareil bancaire et commercial dont avait besoin la jeune industrie. C’est dans ce contexte que percent, plus ou moins tôt, les Rothschild, Pereire, Lazard, David-Weill, Cahen d’Anvers, tous banquiers, les Louis-Dreyfus (commerce de céréales), les Gradis (négoce et armement maritime) ; mais aussi les Hottinguer, Mallet, Mirabaud, Neuflize, tous quatre banquiers, les Vieljeux (négoce et armement maritime). Les protestants sont davantage présents dans l’industrie, avec entre autres les Peugeot (outillage puis cycles et automobiles), les Japy (horlogerie). Pour les juifs il faut citer, à côté des Deutsch de la Meurthe, qui jouèrent un rôle pionnier dans le raffinage du pétrole, les industriels d’un genre particulier que furent et que sont toujours les grands éditeurs Calmann-Lévy.

Tenant à la fois du négoce et de l’industrie, les vins et spiritueux ont suscité quelques belles dynasties parfois appelées « noblesse du bouchon » : les Bethmann, Cruze, de Luze, tous trois protestants, les Calvet, Martell puis Firino-Martell et Hennessy…

3 – Les grandes familles républicaines

Le régime parlementaire a favorisé l’apparition de lignées d’hommes politiques, auxquelles on peut ajouter de rares dynasties de grands commis de l’Etat et quelques familles bourgeoises, plus nombreuses au fil du temps, parvenues à forcer les portes de la diplomatie, longtemps chasse gardée de la noblesse : les Bardoux, Carnot, Casimir-Périer, Charles-Roux, Fould puis Achille-Fould, François-Poncet, Georges-Picot, Jacquin de Margerie (bourgeois malgré leur particule)… Souvent les intéressés passent de l’une à l’autre activité.

A mesure que s’écoule le XIX e siècle, les alliances entre l’aristocratie nobiliaire et l’aristocratie bourgeoise se multiplieront et les deux aristocraties s’interpénétreront au point de ne former qu’une seule et même « société » : la haute société ou classe dirigeante.

Si la France avait gardé le régime monarchique, ces familles nouvelles auraient été anoblies comme cela se produit en Belgique ou en Grande-Bretagne. En France, certaines familles ont sollicité un décret de changement de nom, afin de faire précéder leur patronyme du prénom de celui qui avait sorti la famille de l’anonymat : plusieurs cas ont été cités au cours de cet article. On a parfois appelé les intéressés les « anoblis de la République » ou « la noblesse de trait d’union ». D’autres ont demandé un titre à divers souverains étrangers, au pape généralement.

Depuis le début de ce siècle et même durant les dernières décennies, alors que d’autres se sont effacées, emportées par les crises et les mutations économiques, les familles nouvelles ont continué d’atteindre la notoriété ou la fortune, tels les Vilgrain, Riboud, Servan-Schreiber, Seydoux, Taittinger, Trigano, de Gaulle (famille bien plus ancienne, mais guère connue jusque-là), Debré, Joxe, Giscard d’Estaing, Mitterrand, Bouygues, Fabius… Il en sera de même pour l’avenir.

En effet, n’en déplaise à Jean-Jacques Rousseau, les hommes ne naissent ni égaux ni bons. Le népotisme est un instinct naturel, et les sociétés ne fonctionnent et ne durent que tant qu’elles sont fermement tenues en main par ceux qui en sont les privilégiés.