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Pyrénées-Orientales

Région :
Occitanie
Département :
Pyrénées-Orientales

Préfets :
Pierre Olivier de Sardan
(1941 - 1942) Préfet de la région de Montpellier (Aude, Aveyron, Hérault, Lozère et Pyrénées-Orientales)
Alfred Hontebeyrie
(11/10/1942 - 16/07/1944) Alfred Roger Hontebeyrie, Préfet de l'Hérault et de la région de Montpellier (Aude, Aveyron, Hérault, Lozère et Pyrénées-Orientales) (1895-1969)

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Juste parmi les Nations

Élisabeth Eidenbenz


dite Seniora Isabel
Dossier Yad Vashem : 9565
Remise de la médaille de Juste : 22/03/2002
Sauvetage : Elne La Bardarolle, Château d’en Bardou 66200 - Pyrénées-Orientales
Profession: Institutrice et infirmière, fondatrice de la maternité suisse d'Elne
Qualité: De nationalité suisse
Religion : Protestante
Date de naissance: 12/06/1913 (Zurich (Suisse))
Date de décès: 23/05/2011
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elisabeth-Eidenbenz
Nourrissons à la maternité d’Elne
source photo : Arch. fam.
crédit photo : D.R.
elisabeth-Eidenbenz
Élisabeth Eidenbenz
source photo : Arch. fam.
crédit photo : D.R.
Notice

Fille de pasteur, Élisabeth Eidenbenz* naît à Wila dans le canton de Zurich le 12 juin 1913. Elle fait partie des enfants les plus jeunes d’une famille nombreuse.
Elle est institutrice en Suisse puis au Danemark. Le Service Civil International luis propose de partir en Espagne. Elle rejoint l'Asociación de Ayuda a los Niños en Guerra (Association d'aide aux enfants en guerre). Au sein de cette association, elle rejoint Madrid en 1937, pour aider les mères et les enfants victimes de la guerre civile espagnole. Après la chute de la république espagnole, elle rejoint le Roussillon, où de nombreux réfugiés se massaient dans des camps (tels que celui d'Argelès-sur-Mer dans lequel elle installe une maternité).

Élisabeth Eidenbenz*, qui organise des distributions alimentaires au Camp de Saint-Cyprien, est en première ligne avec ses amis du Service civil international pour témoigner de la détresse humaine et sanitaire. Dans une lettre datée du 7 mars 19391, elle alerte le Comité suisse d’aide aux enfants espagnols sur le drame qui s’opère sous ses yeux : "Il pleut des cordes toute la journée. Par la fenêtre je regarde par la mer. Il y a seulement sept kilomètres d’ici au sable d’Argelès : 80 000 jeunes gens sans chaussures dignes de ce nom, sans chaussettes, sans chemise derrière le fil barbelé prolongent leur existence dans la plus grande incertitude de ce qui arrivera demain, écrit-elle. Cela me fait mal de sentir comment ces êtres humains sont désignés et considérés par des gens conscients, à des postes officiels, comme des criminels et des moitiés d’homme de moindre valeur..."

Munie d’un laisser-passer, Élisabeth Eidenbenz* est autorisée à pénétrer dans le Camp d'Argelès-sur-Mer, le Camp de Saint-Cyprien, le Camp de Bram (Aude) et décide de venir en aide aux enfants, femmes enceintes et jeunes mères.

Elle s'installe d'abord dans un château inoccupé à Brouilla avant de choisir Elne. Elle reconvertit un manoir désaffecté de la ville voisine en maternité pour les accueillir dès novembre 1939.
Elle fait aménager les trois étages de l'ancienne propriété: en bas, une salle de réunion et une salle d’attente avec des bancs pour les familles, au premier étage, la salle où les enfants naissaient et la nurserie avec une vingtaine de petits lits pour les nouveau-nés, au second, les chambres des infirmières et la sienne.

Le bon fonctionnement de cette maternité reposait au départ sur les dons affluant de toute l'Europe, mais à partir du début de la deuxième Guerre mondiale, ces dons se raréfièrent, et des réfugiés commencèrent à affluer venant de France et même de toute l'Europe. De ce fait, à partir de 1942, la maternité passe sous la responsabilité de la Croix-Rouge suisse pour continuer de fonctionner, qui, par neutralité, ordonne de ne pas se mêler des affaires intérieures de la France. Il devient donc interdit d'offrir refuge à des réfugiés politiques, en particulier les juifs. Élisabeth Eidenbenz* ne cède pas, quitte à entrer en conflit avec la direction suisse qui la sanctionnera à la Libération, et décide de falsifier les identités des patients pour contourner cette règle, et ainsi, malgré une surveillance de la Gestapo, 400 enfants espagnols et 200 juifs furent sauvés.

En règle générale, les femmes venaient à la maternité d'Elne un mois avant l’accouchement et repartaient au bout de deux mois. Les femmes arrivaient malades et démoralisées. L’équipe d’Élisabeth Eidenbenz*, plusieurs sages-femmes et infirmières suisses, les accueille, les soutient physiquement et moralement.

La maternité d'Elne accueillait aussi des enfants très malades de Rivesaltes.

À Jacques Amal, un journaliste qui fait un reportage sur la Maternité elle déclare en 1941 : "Nous accueillons les femmes de n ‘importe quelle nationalité. La misère n’a pas de patrie, ni le malheur".
Son premier accouchement arrive fortuitement un jour où la sage-femme de la maternité d’Elne a de l’eczéma sur les mains. Élisabeth Eidenbenz* accouchera elle-même une quarantaine de femmes. C’est à elle que revient l’honneur de s’occuper de la 300e naissance, et ce furent des jumelles.
Jusqu’à sa fermeture à Pâques 1944, 597 enfants y virent le jour.

C’est Élisabeth Eidenbenz* qui décidera également, malgré l’opposition de sa direction, d’accueillir à la maternité d'Elne des femmes qui ne sont pas enceintes, comme ce fut le cas avec un groupe d’internées du camp de Bram souffrant de la typhoïde en automne 1940. Comprenant la situation de persécution dans laquelle étaient plongées certaines populations, elle pose peu de questions : "Je disais toujours [à l’état civil les noms que les mères m'avaient dits, aujourd’hui, je sais que quelques- uns étaient faux, par exemple un bébé avait été appelé Antonio, et on m'avait dit que les parents étaient espagnols mais ils étaient juifs allemands".
Entièrement dévouée, elle ne s’absente de la maternité d'Elne que pour de courts séjours de repos (dans les Pyrénées durant l’été 1940) ou quand elle se rend en Suisse, au chevet de son père malade (de février-début mars 1941).

Elle écrira dans son Journal : "Les journées sont chargées. A sept heures les mères donnent la tétée et terminent leur toilette jusqu’à l’heure du petit déjeuner. Sous la direction d’une infirmière elles apprennent à soigner leurs enfants, à les laver et les baigner. L’aide alimentaire extérieure et la production du jardin pourvoient aux besoins de la maternité. La vie s’organise sur les trois étages du château: les femmes les plus valides donnent le sein aux enfants malades. Madrid, Salamanque, Barcelone… Toutes les mamans dorment à deux ou trois dans des chambres portant le nom de villes espagnoles. Leurs bébés, regroupés dans une grande salle circulaire, sont couchés dans des corbeilles d’osier. [...]
La situation la plus triste est celle des Israélites. Toujours poursuivis, toujours dans la peur d’être arrêtés… Plusieurs fois nous avons eu la police allemande dans notre maison et pendant des semaines cette atmosphère de panique a duré : ne jamais dormir tranquillement, ne pas oser sortir de la maison, voir derrière chaque personne un espion ou quelqu’un qui vous veut du mal… devant nos yeux, nous voyons se perdre les valeurs humaines les plus grandes. Comment faire face à tous ces problèmes sans désespérer et sans perdre patience ? Comment aider toutes ces victimes de la guerre, les encourager, leur donner la force morale pour affronter la vie ? Où prendre les forces pour qu’une mère puisse remplir aussi en ces circonstances son devoir envers ses enfants ? […] Des listes étaient dressées, et encore des listes…chacun tremblait à la pensée que son nom pourrait se trouver sur une liste…
".
Munie de son appareil photo, elle prendra quelque 800 clichés.

Lorsque la Gestapo débarque, à partir de novembre 1942, au château pour appréhender les femmes juives, Élisabeth Eidenbenz* leur répond "Hier ist Schweiz!" (Ici c'est la Suisse) devant des nazis ébahis de rencontrer une résistance aussi farouche.
Mais Élisabeth Eidenbenz* se souviendra aussi de son impuissance lors de l’arrestation d’une jeune femme juive allemande par la Gestapo durant l’été 1943.

En avril 1944. Les Allemands ne laisseront à Élisabeth Eidenbenz* que trois jours pour fermer l’établissement. Elles trouvent à nouveau refuge à Montagnac dans l’Aveyron.
La Seconde Guerre mondiale s’achève bientôt. La directrice retourne en Suisse.

Après la guerre, elle s’installe en Autriche et s’occupe d’enfants de réfugiés d’Europe de l’Est. Par la suite, Élisabeth Eidenbenz* se retira à Retawinkel, en Autriche. Son œuvre humanitaire commença à être reconnue en 2002, quand plusieurs livres furent écrits pour relater ces événements.

Guy Eckstein, enfant juif né à Elne le 10 octobre 1941, sauvé avec sa mère, Henia, multiplie les démarches pour la rechercher. Les retrouvailles ont lieu en 1991, en Autriche.

Honorée par Yad Vashem en 2001, la médaille lui a été remise, en mains propres, le 22 mars 2002 à Elne. "Pour moi, la première naissance a été une grande aventure, se souvient Élisabeth Eidenbenz*. C’était une fille, Pepita. Mais, ajoute-t-elle, chaque naissance était une aventure, émouvante pour la maison. [...] Nous chantions, nous dansions, il y avait une bonne ambiance".
A Guy Eckstein, Élisabeth Eidenbenz* dira : "J’ai fait ce que ma conscience m’a recommandé de faire et c’est tout. Il fallait le faire, c’était nécessaire et c’est notre conscience qui nous le dictait".

Plus tard, en 2006, elle reçoit la Médaille d’or de l’Ordre Social et de la Solidarité (Gouvernement espagnol) remise par la reine d’Espagne et, la même année, la Croix de Sant Jordi attribuée par la Generalitat de Catalunya (Gouvernement catalan). En 2007, elle est décorée de la Légion d'Honneur par le gouvernement français.

Enfants de Républicains espagnols nés ou soignés à Elne :
Roberto Albalat, né à Elne
Serge Barba, né en 1941 à Elne2
Ruben Oliva, né en 1940 à Elne
Bonifacio Pellitero, né le 15 janvier 1942 à Elne3
Marcelino Pellitero, né le 6 mai 1940 à la Maternité d'Elne
Émilia Senes Sancey, née à la Maternité d'Elne
...

Enfants Juifs nés ou soignés à Elne :
Élisabeth Eidenbenz* vient, en novembre1940, à Argelès, chercher Perla Zandt, qui accouche de Vladimir. Les femmes accouchaient et restaient quelques mois à la maternité avant de retourner au camp. La mère de Vladimir est ramené à Argelès avec son fils en mai 1941 après 6 mois à la maternité et sera déportée sans retour.
Guy Eckstein, né le 10 octobre 1941 à Elne.
Charles Lastmann, né en 1935 à Leipzic, sorti du camp de Rivesaltes par l'OSE et amené à la Maternité d'Elne.
Léa Tropper franchit la ligne de démarcation le 14 septembre 1942 avec sa fille Suzanne âgée d’un an. Arrêtée, elle est internée au Camp de Nexon, puis transférée àau Camp Joffre à Rivesaltes dans les Pyrénées Orientales. Enceinte, elle est conduite à la Maternité d'Elne. Son fils Anito naît le 9 février 1943.

A la fin de la guerre, Élisabeth Eidenbenz* crée et dirige en Autriche des « Maisons Suisses » avec le soutien de l’Eglise Evangéliste Suisse pour s’occuper des enfants de réfugiés des pays de l’est.

Le 18 décembre 2001, Yad Vashem a décerné à Élisabeth Eidenbenz* le titre de Juste parmi les Nations.
Élisabeth Eidenbenz* est décédée le 23 mai 2011, à l'âge de 97 ans.

Lien vers le Comité français pour Yad Vashem



 
Familles hébergées, cachées, aidées ou sauvées par Élisabeth Eidenbenz
Guy Eckstein
Henia Eckstein
Charles Lastmann
Léa Tropper
Suzanne Tropper
Anito Tropper

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Vous êtes venus me chercher L'histoire de Rosa Goldmark, Récit 157 pages, réalisation 2014
Auteur : SYLVIE GOLL SOLINAS - terminal



Liens externes [Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet]
1 Interview d'Elisabeth Eidenbenz (
)
2 Rencontre avec Paul Niedermann (Conférence de Paul Niedermann (1h24) enregistrée en mars 2011 au collège d'Estagel dans les Pyrénées-Orientales. Paul Niedermann retrace son parcours entre 1935 et 1945 de Karlsruhe à la Maison d'Izieu, en détaillant son passage au Camp de Rivesaltes. )
3 Page Facebook de Lois Gunden Clemens
4 Lien vers l'éditeur du livre "La Villa St Christophe à Canet-Plage" (La Villa Saint Christophe maison de convalescence pour enfants des camps d'internement avril 1941 février 1943 )
5 Vous êtes venus me chercher (Blog de l'auteur - parutions, conférences, signatures... )
6 Elie Cavarroc, Juste des Nations (M. Elie Cavarroc, nommé Juste des Nations. Référence du dossier n°10002 du Comité Français pour Tad Vashem )

Notes

- 1 - Tristan Castanieri Palau, Femmes en exil, mères des camps. Élisabeth Eidenbenz* et la Maternité suisse d’Elne (1939-1944), Éditions Trabucaire. 66140 Canet
- 2 - Témoignage de Serge le 25/02/2009, président de l'association FFREEE (Fils et filles de Républicains espagnols et enfants de l’Exode) : "Je savais que mes parents étaient passés par les camps ; ma mère par le tunnel de Cerbère, mon père , dans les derniers jours, au col d'Ares. Il y a toujours eu ensuite des réunions à la maison. La famille de ma mère était plutôt CNT, les militants anarchistes. On s'est installé en exil. Je suis né à la maternité d'Elne en 1941. Nous sommes restés à Elne douze ans. Mais on avait de la famille à Figuères et Barcelone.
- 3 - Témoignage de Bonifacio : Le 6 mai 1940, ma mère met au monde mon frère, Marcelino à la maternité d’Elne; heureusement, arrivée elle aussi avec la Retirada, en 1939, une jeune infirmière de la Croix Rouge suisse, Élisabeth Eidenbenz*, ouvrit une maternité dans un château désaffecté à Elne. Elle allait dans les camps, repérer les futures mères, et les emmenait à la Maternité pendant 5 à 6 semaines avant l’accouchement et autant après, avant de les laisser retourner avec leurs bébés dans les camps. Séparation d’avec mon père qui était à St-Cyprien pour y monter des baraques.
Il revient au camp d’Argelès et y retrouve ma mère. Le 15 janvier 1942, je né à la maternité d’Elne. Mon père, par la suite, est réquisitionné par les allemands pour aller construire le mur de l’Atlantique.
Ce que je sais, c’est qu’il s’est évadé avec un camarade ; avec des vélos volés, ils ont quitté St-Quentin dans la Somme pour se retrouver à Marmande. Ils roulaient la nuit et dormaient le jour dans des fossés. Combien de jours dura ce voyage ?
Ma mère quitta le camp d’Argelès, fin 1943, à la fermeture par les allemands.
Comment a-t-il rejoint ma mère à Marmande ? Quels réseaux leur permettaient de se retrouver ?


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