Benoît Poelvoorde et Virginie Efira sauvent Une famille à louer**

Nicolas Deschamps | à 15h02 - Mis à jour le mer. 19 août 2015 à 17h48

Benoît Poelvoorde et Virginie Efira sauvent Une famille à louer**

Avec le beau temps, l'envie d'aller voir des comédies légères prend souvent le dessus sur les films d'auteurs déprimants. Benoit Poelvoorde et Virginie Efira ont donc décidé d'unir leurs forces dans Une famille à louer. Le film sort aujourd'hui en salles.

Bien loin des rôles délirants qu'il lui arrive parfois de jouer, Benoit Poelvoorde incarne dans une Famille à louer, le personnage de Paul-André. Riche, brillant et très cultivé, cet industriel belge est avant tout profondément déprimé. Quasiment abruti par la solitude, il voit en son majordome (Francois Morel) son unique camarade. Ce multimillionaire introverti va alors tenter de remettre un peu de piment à sa vie. Il va donc proposer un bien étrange marché à une jeune mère de famille démunie (Virginie Efira): si elle accepte de le faire passer pour son compagnon et de lui ouvrir les portes de sa famille, il remboursera l'intégralité de ses dettes. Deux personne que rien ne lie, si ce n'est un contrat, vont alors vivrent en couple durant plusieurs mois.

Le reste, vous le devinez sûrement. Et pour cause, ce type d'histoire n'a rien de franchement très original. L'homme d'affaires froid et distant va devoir tenter de créer un lien avec les enfants de sa compagne factice. Il devra également s'habituer au bruit et au désordre qui règnent dans la charmante bicoque de sa nouvelle famille. La mère de famille, elle, va devoir convaincre ses proches que la relation est bien réelle. La situation va bien évidemment la pousser à se remettre en question. Une pincée de prince charmant et de Cendrillon, quelques gouttes de comédie, bref, rien de bien nouveau. Heureusement pour le spectateur, il y a les acteurs.

Bien plus que le scénario, ce sont les comédiens qui permettent au film d'accrocher le public. Poelvoorde, comme souvent, est excellent. S'il joue particulièrement bien le punk à chien dans Le Grand Soir, l'acteur démontre ici qu'il est tout aussi crédible dans la peau d'un richissime homme d'affaires, cultivé et hautain. A première vue au moins puisque l'acteur intègre ici de subtiles nuances d'émotions chez son personnage. Ses remarques font mouche et son jeu vous arrache un sourire quasiment à coup sûr. Et qu'on se le dise: son accent n'y est pour rien. Face à ce jeu efficace qui laisse deviner chez le personnage une vie chargée de blessures, le public retrouve Virginie Efira, qui tient parfaitement son rôle. Mère de famille un peu paumée, courant après sa jeunesse et s'évertuant à trouver le prince charmant par le biais de rencards douteux, elle traverse le film sans fausse note. Cela est aussi vrai pour de nombreux acteurs de cette comédie: de Francois Morel en majordome inquiet pour son patron, aux deux enfants plus crédibles que de nombreux comédiens de leur âge, à Philippe Rebbot, idéal dans le rôle du beau-frère anar,… Dans Une famille à louer, les comédiens permettent au spectateur de ne pas s'ennuyer malgré un scénario où les rebondissement sont loin d'être aussi surprenants que l'on aurait pu l'espérer.

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