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INFO-TURK

A non-government information center on Turkey

Un centre d'information non-gouvernemental sur la Turquie

41st Year / 41e Année
Mai
 
2015 May
N° 441
53 rue de Pavie - 1000 Bruxelles
Tél: (32-2) 215 35 76 - Fax: (32-2) 215 58 60
Chief Editor /Rédacteur en chef: 
Dogan Ozgüden

Responsible editor/Editrice responsable:

Inci Tugsavul
Human Rights
Pressures on  media
Kurdish Question
Minorities
Interior politics
Armed Forces
Religious affairs
Socio-economics
Turkey-Europe
Turkey-USA
Regional Relations
Cyprus and Greece
Migration

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APPEL ET MESSAGES DE SOLIDARITE
OPROEP EN SOLIDARITEIT BERICHTEN
ÇAĞRI VE DAYANIŞMA MESAJLARI
APPEAL AND SOLIDARITY MESSAGES




Non à la campagne de lynchage du journaliste Dogan Özgüden
44e anniversaire d'exil: Le journaliste Özgüden repris comme cible par les négationnistes
Le soutien de la Communauté Arménienne de Belgique à Özgüden
*
No to the lynching campaign against journalist Dogan Özgüden
*
Gazeteci Doğan Özgüden’i linç etme kampanyasına hayır
Sürgününün 44. yıldönümünde gazeteci Doğan Özgüden yeniden inkarcıların hedefinde


Titres des évènements du mois
Titles of this month's events



Droits de l'Homme / Human Rights

May 31: 2nd Anniversary of Gezi Park Resistance

Deux morts lors d'affrontements armés entre partis kurdes rivaux

European court convicts Turkey in deadly prison hunger strike operation
 IHD: 348 Mass Graves 4.201 Bodies Found
11 policiers blessés dans des affrontements avec des manifestants islamistes
Miner kicked by Erdoğan’s aide in Soma now faces 6 years in jail
Nouvelles arrestations dans l'affaire de livraison d'armes à la Syrie
Police Hits a Child in the Eye in Cizre District
Le dictateur Evren inhumé, la cérémonie boudé par la classe politique et le public
Cinq magistrats qui avaient enquêté sur des proches du régime radiés

Council of State bars press from anniversary event, cancels TBB speech
Décès du dictateur sanglant Kenan Evren, chef du coup d'Etat de 1980
L'arrestation de procureurs ayant saisi des armes pour la Syrie
1er mai: La Turquie inculpe 24 manifestants pour "terrorisme"
1er mai: gaz lacrymogène et canons à eau de la police contre les manifestants
Deux magistrats détenus pour avoir libéré des opposants

Un nouveau 1er mai sous tension attendu autour de la place Taksim d'Istanbul
L'arrestation de deux juges accusés d'être proches de l'ennemi du régime


Pression sur les médias / Pressure on the Media

Cumhuriyet publie des photos de livraisons d'armes aux extrémistes syriens
Un journaliste américain privé de citoyenneté turque pour avoir critiqué Erdogan
Erdogan attaque le New York Times à cause de ses critiques
Hürriyet condamné et une ex-Miss jugée pour insulte au président Erdogan
Banned by Governorship, the Play Staged On the Street

FEJ: 21 journalistes sont toujours derrière les barreaux en Turquie
State prosecutors attempt to ban opposition media during election

Reactions against prosecutor’s request to mute dissident media outlets
Young woman shot in Turkey's southeast for joining song contest

PEN Responds to Ban of A Can Yücel Drama in Edirne
Free speech and human rights in decline in Turkey, survey reveals
Turkey detains four foreign journalists

Documentary: Journalism is persona non grata in Turkey
Dutch caricaturist witnesses the difficult situation of caricature in Turkey
BIA: Erdoğan is Chasing the Dream “The Media of the Majesty”

Independent journalism struggling for survival in Turkey
May 3: World Press Freedom Day, 33 journalists jailed in Europe

Kurdish Question / Question kurde

HDP's mass rally Istanbul: Millions shatter election threshold

Heurts en zone kurde avant l'inauguration d'un aéroport par Erdogan
IHD: HDP targeted by 114 attacks during the election campaign
Imralı delegation: AKP wants to end the process and start war
Deux explosions dans des permanences du HDP
Police and soldiers clash in Gever: 3 sergeants and 5 police dead
Kartal: Elections are a historic opportunity to settle accounts with AKP
Karayılan: Isolation of Öcalan is justification for war

Newly opened office of pro-Kurdish HDP attacked by locals in northern Turkey
The Hague declaration: Joint diplomatic committee of Kurdistan political groups
İmralı delegation: Our final warning to the government

Minorités / Minorities

Europalia: Le mélange des cultures sera-t-il mis en lumière? Et comment?
Joint Declaration Against the robbery of Non-Muslim foundations
Camp Armen’s Deed Transferred to Armenian Foundation

"Une histoire de fou": la mémoire du génocide arménien vue par Guédiguian
European Armenian Federation Supports the Peoples' Democratic Party (HDP)
Jette rend hommage aux Araméens tués en 1915
La Turquie rappelle son ambassadeur au Luxembourg, après le Vatican et l'Autriche
La destruction d'un orphelinat arménien suspendue après des critiques

Génocide arménien: un simple "rappel à l'ordre" du PS pour Emir Kir
Une stèle bruxelloise à la mémoire des Araméens irrite des nationalistes turcs
5 conférences à l’occasion du centenaire du génocide des Arméniens
Génocide arménien: L'hypocrisie coupable (Editorial du Soir)
Génocide arménien: Emir Kir, absent à la minute de silence, est convoqué au PS
Armenian church files first lawsuit seeking reparations from Turkey

Politique intérieure/Interior Politics

Surrounded by Ottoman soldiers, Erdoğan toughens rhetoric against NYT

Elections législatives en Turquie : rien n’est joué - André Métayer

Colère du « sultan rouge » provoque une vague de répression en Turquie
Intellectuals Call the Government for a Safe Election
L'AKP mène campagne même sur les ruines romaines
L'opposition accuse le gouvernement de livrer des armes en Syrie
Discours électoraux du soi-disant neutre en Belgique et Allemagne
Erdogan, en campagne pour les législatives, joue la carte de l'islam
YSK Rejects HDP’s Application for Complaint about Erdoğan

Forces armées/Armed Forces

Turkish army forms ceremonial Ottoman unit on Erdoğan’s order

Turkey has world’s 10th most powerful army
Sept soldats incarcérés dans l'affaire du convoi intercepté pour la Syrie
La Turquie affirme avoir abattu un hélicoptère syrien
Dictator Evren buried amid protests, no political parties represented
La Turquie commence à entraîner et à équiper les rebelles syriens le 9 mai

Affaires religieuses / Religious Affairs
 

Des salles de prières pour chrétiens et juifs fermées après des attaques
Hundreds call for Hagia Sophia to be converted into mosque in Istanbul rally
Turkey as ‘the land of Islam’ against ‘the land of infidels’- Nuray Mert
Erdogan inaugure la construction d'une imposante mosquée à Tirana
AKP support for ISIS documented by court
Turkey publishes Armenian translation of Quran
Erdoğan's son continues to hold meetings with imam-hatip high school principals

Socio-économique / Socio-economic

Les autorités prennent le contrôle d'une banque proche de l'ennemi juré d'Erdogan

Fin de la grève dans l'usine de Renault
La contestation dans le secteur automobile s'amplifie, Ford touchée
La grève chez les constructeurs Renault et Fiat se poursuit
Rainbow Flags in Ankara against Homophobia and Transphobia

Workers’ strikes halt production in Turkey’s industrial hub
Grève dans l'usine turque du constructeur automobile français Renault
Un an après, larmes sur le site du drame minier de Soma
351 workers killed on the job in 2015, report reveals

Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

EU concerned about freedoms in Turkey, says door still open
European Parliament: a statement condemning attacks on HDP
La Turquie et l'UE conviennent de moderniser leur union douanière sur fond de TTIP
European Parliament warns Turkey on fundamental freedoms, corruption
EU parliament discusses worsening rule of law in Turkey report
Turkey returns its copy of EP’s genocide resolution

Turquie-USA-OTAN / Turkey-USA-NATO

Début de l'entraînement des rebelles syriens modérés

Turkey offers to take lead in NATO’s rapid reaction forces
NATO: "Turkey to be a lead nation for the Spearhead"
La Turquie appelle l'Otan à agir contre la "menace" que pose l'EI
L'ambassadeur des Etats-Unis rappelle à la Turquie l'importance de protéger les libertés
"Nous sommes tous blondes" répond l'ambassadeur américain au maire d'Ankara
US soldiers arrive at İncirlik Airbase with weapons for train-equip program

Relations régionales / Regional Relations

Après les combats, Kobané meurtrie par les explosifs
Erdoğan considers Morsi, not Sisi, as president of Egypt
Erdoğan slams Mursi death sentence as return to 'ancient Egypt'
 The Turkey-Saudi Axis Against Damascus
La Libye bombarde un cargo turc, un mort selon Ankara
Damas dénonce la visite du Premier ministre turc en Syrie

Co-president Enver Müslim calls for solidarity with Kobanê

Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

Les pourparlers reprennent à Chypre avec l'espoir d'une réunification
Les parties turques espèrent un règlement en 2015

Immigration / Migration

Mahinur Özdemir niant le génocide arménien exclue du cdH
Message de solidarité pour Dogan Özgüden de Turquie
The Stateless Journalist Doğan Özgüden is our Conscience!
 Le Soir: Compte rendu du rassemblement négationniste à Bruxelles
Le Soir: «La communauté vit à l’heure d’Ankara »
Benoît Lutgen: "S'il y a un négationniste au sein du cdH, il est dehors dans la seconde!"

Le rassemblement négationniste interdit dans la Ville de Bruxelles
Le rassemblement négationniste turc à Schaerbeek:
Pas autorisé mais toléré (!) par le Bourgmestre Clerfayt

 Une manifestation négationniste turque ce samedi à Bruxelles
Fin de l'enquête sur l'assassinat de trois militantes kurdes à Paris en 2013
La N-Va demande au gouvernement de dénoncer le discours d’Erdogan en Belgique
Non à la campagne de lynchage du journaliste Dogan Özgüden
Gazeteci Doğan Özgüden’i linç etme kampanyasına hayır
Le soutien de la Communauté Arménienne de Belgique à Özgüden

44e anniversaire d'exil: Le journaliste Özgüden repris comme cible par les négationnistes
Sürgününün 44. yıldönümünde gazeteci Doğan Özgüden yeniden inkarcıların hedefinde
Erdogan sera en Belgique pour sa propagande islamo-nationaliste et négationniste
La prouesse de Bart, la petitesse du PS
Emir Kir, le PS et l'hypocrisie 3.0




Droits de l'Homme / Human Rights

May 31: 2nd Anniversary of Gezi Park Resistance

On the 2nd anniversary of Gezi Park Resistance, Taksim Solidarity held a press conference, located in the building of Union of Chambers of Turkish Engineers and Architects in İstanbul.

According to the schedule planned by Ali Çerkezoğlu and Mücella Yapıcı from Taksim Solidarity; Gezi meeting will be on May 31 in Gezi Park at 13 a.m. and Gezi meeting will be in Beşiktaş and Kadıköy at 15 a.m.

Ali Çerkezoğlu, "We will be in Gezi Park on May 31 with songs and music and determination, of course to commemorate the ones who lost their lives in Gezi Park Resistance.

Press statement:

“On the anniversary of a unique date and a historic moment  when a country’s people came from their homes, their parks and squares to protect their bodies, lives, the future and the country and on the anniversary of Gezi Park’s reflection on the history;

"We are everywhere with our bodies, our losses with love and resistance with things which will live forever… We are in the parks and squares of İstanbul and the four corners of the country. We are everywhere to live Gezi and to remember Gezi.

"We are in Gezi Park and Taksim Square. We hold Gezi meetings in Ankara, Adana, Antakya, Eskişehir, İzmir, Edirne, Samsun, Diyarbakır and Antalya. In every square, in every park of every provinces and districts. We are everywhere…”
(BIA, May 29, 2015)

Deux morts lors d'affrontements armés entre partis kurdes rivaux

Deux personnes ont été tuées par balles et six autres blessées vendredi dans le sud-est de la Turquie lors d'affrontements armés entre des militants du principal parti kurde et d'un parti islamiste, à huit jours des élections législatives du 7 juin.

Selon l'agence de presse Dogan, des incidents ont éclaté lorsque des membres de la formation islamiste kurde Huda-Par ont refusé que des militants du Parti démocratique du peuple (HDP, prokurde) tiennent une réunion électorale dans le village de Kozluca, dans la province à majorité kurde de Sirnak.

Dans des circonstances encore indéterminées, un homme aurait alors ouvert le feu, blessant huit personnes. Grièvement atteintes, deux d'entre elles, présentées par l'agence de presse progouvernementale Anatolie comme des membres d'Huda-Par, sont décédées plus tard à l'hôpital.

Les violences sont régulières entre les membres du HDP et ceux d'Huda-par.

En octobre et en décembre, des affrontements entre des militants de ces deux groupes rivaux dans le sud-est de la Turquie se sont soldés par plusieurs morts.

La campagne pour les législatives du 7 juin a été émaillée de violences visant notamment le HDP. La semaine dernière, deux explosions qui ont fait plusieurs blessés ont visé le quartier général de ce parti dans les provinces d'Adana (sud) et Mersin (sud).

Les résultats du HDP le 7 juin font l'objet de toutes les attentions et spéculations.

Si ce parti franchit la barre des 10% des suffrages au niveau national, il devrait empêcher le parti du président Recep Tayyip Erdogan d'enlever la majorité des deux tiers des 550 sièges de députés nécessaires pour faire passer la réforme constitutionnelle qu'il souhaite pour renforcer ses pouvoirs de chef de l'Etat.
(AFP, 29 mai 2015)

European court convicts Turkey in deadly prison hunger strike operation

The European Court of Human Rights ruled on Tuesday that Turkey has violated European Convention of Human Rights principles in a massive operation by security forces to end hunger strikes in a number of Turkish prisons in 2000.

The Strasbourg-based court ruled that Turkey violated Article 2 of the convention, which regulates the right to life, and Article 3, which prohibits inhuman or degrading treatment, according to a statement on the website of the Council of Europe, to which the court is attached.

More than 30 prisoners were killed when security forces stormed prisons across Turkey on Dec. 19, 2000 to end a hunger strike protest launched by leftist prisoners in October against plans to transfer them from large wards to F-type small cells.

The European court handed down its verdict in a case brought by 18 applicants who were held in İstanbul's Bayrampaşa prison at the time of the operation, dubbed Operation Return to Life because of its stated objective to save the prisoners from dying from the hunger strike.

Violent clashes took place at Bayrampaşa and other prisons when the security forces intervened to end the prisoners' protest. A total of 12 prisoners were killed and some 50 were injured at Bayrampaşa prison, some of them by firearms, where some 45 prisoners had been on hunger strike.

After their evacuation, the injured prisoners, who were among those who brought the case to the European court, were taken to hospital for treatment, while others were transferred to different prisons.

The applicants complained in their application to the court that the use of force by the authorities during the operation was excessive and disproportionate, resulting in violations of their rights. They also complained that they had been subjected to the unjustified use of tear gas.

The court ruled that Turkey committed a violation of the right to life in respect of applicant Songül İnce and violated the Article 3 on prohibition of inhuman treatment in respect of applicants Özgül Dede, Gülperi Özen, Aydan Odabaş and Fatma Güzel.

The court ordered Turkey to pay 15,000 euros to İnce, 10,000 euros each to Dede and Özen and 8,000 euros each to Odabaş and Güzel, as well as 3,000 euros jointly to all applicants to cover costs and expenses. (TODAY'S ZAMAN, May 27, 2015)

IHD: 348 Mass Graves 4.201 Bodies Found



Human Rights Association (İHD) and family members of forcibly disappeared people have been organizing demonstration within the scope of international week against the disappearances and for the offenders to be judged. The bones of 4.201 people have been found in 348 mass graves according to İHD Map of Mass Graves.

İHD's statement:

“Turkey must face the past (forced migration, tortures, crimes against humanity, genocide, violations of law of war, unidentified murders, extrajudicial executions).

*Should make law. Create a truth and reconciliation commission equipped with broad authority.

*Turkey should be a part of United Nations' International Contract of Protecting People without Enforced Disappearance.

*Turkey must ban enforced disappearanace and recognize it as a crime against humanity. It must be guaranteed for the case not to be prescribed.

*Turkey should open the mass graves with the coopariton of human rights and other related non-governmental organizations and the procedure should continue according to Jordan's Principle.

*DNA banks must be created.

*Prosecutors should make a move officialy and identify the offenders among the security and military police units.

* In order not to allow the repetition of the same incidents, "internal security act" must be abolished.

* Judicial policemen units should be created and linked to public prosecution office.

* Impunity policy must be abandoned for public officers.
(BIA, May 25, 2015)

11 policiers blessés dans des affrontements avec des manifestants islamistes

Onze policiers ont été blessés lors d'affrontements entre la police turque et des manifestants islamistes qui dénonçaient dans le sud-est du pays la condamnation à mort de l'ex-président islamiste Mohamed Morsi en Egypte, ont annoncé les autorités samedi.

Les manifestants s'étaient regroupés vendredi, après la prière hebdomadaire, devant une mosquée de la province à majorité kurde de Diyarbakir, scandant "Allah Akbar" (Dieu est le plus grand), selon un photographe de l'AFP.

La police a tenté de disperser les manifestants, faisant usage de grenades lacrymogènes et de canons à eau, lorsqu'ils ont tenté de marcher vers la place principale de Diyarbakir.

Les protestataires, dont des membres de la formation kurde islamiste Huda-Par, ainsi que des membres d'ONG, ont riposté en lançant des pierres sur la police anti-émeutes.

Le bureau du gouverneur de Diyarbakir a annoncé dans un communiqué samedi qu'au moins onze officiers de police avaient été blessés dans les affrontements qui ont provoqué "d'importants dégâts dans la ville".

Une vingtaine de manifestants ont été appréhendés.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait dénoncé vivement la condamnation à mort la semaine dernière par un tribunal égyptien de l'ex-président islamiste Mohamed Morsi, estimant que le pays était revenu à l' "Egypte antique".

Le gouvernement islamo-conservateur de M. Erdogan, alors Premier ministre, était un proche soutien de l'islamiste Mohamed Morsi après son élection à la tête de l'Egypte en 2012, espérant qu'il l'aiderait à ranimer l'influence de la Turquie dans la région.

La Turquie s'était insurgée contre sa destitution par l'armée, une opération soutenue par l'Arabie Saoudite. Les relations diplomatiques entre l'Egypte et la Turquie s'étaient sévèrement dégradées.
(AFP, 23 mai 2015)

Miner kicked by Erdoğan’s aide in Soma now faces 6 years in jail


A miner who was kicked by then-Prime Minister and current President Recep Tayyip Erdoğan's aide, Yusuf Yerkel, in Manisa's Soma district following the country's biggest mine disaster is now facing a prison term of up to six years for damaging an official car in Erdoğan's convoy.

Erdoğan's aide Yerkel kicked protester Erdal Kocabıyık, who had lost his cousin in the accident that claimed the lives of 301 miners, during Erdoğan's visit to Soma last year after the disaster. According to reports in the Turkish media, special forces had been interrogating the protester after he allegedly kicked the official car. Yerkel, who saw the scene while preparing to take a seat in the car assigned to him, rushed at Kocabıyık and kicked him three or four times. Kocabıyık was recently fined TL 543 by a court for causing material damage by kicking the car in Erdoğan's convoy.

Akhisar Public Prosecutor Adem Aktaş launched a case against Kocabıyık over the damage to the car, one used by Erdoğan's bodyguards, with the license plate 06 ZDB 91. In the indictment that he prepared, Aktaş stated that the injured party was the Prime Ministry of the Turkish Republic, and said the damage sustained by the car amounted to TL 543.44. The prosecutor is seeking a prison sentence of between one and six years for damaging public property, as per the Turkish Penal Code (TCK).

Prime Ministry joins case against kicked mourner

The Prime Ministry also decided to become a co-plaintiff in the case that was launched by the prosecutor ex-officio and a prison sentence for the miner who was subjected to being kicked by Erdoğan's aide is now being sought. Oğuz Gezer, the lawyer representing Kocabıyık, said his client did not file a complaint against Yerkel despite being kicked.

Gezer also denied that the alleged damage to the car occurred, adding that they asked for documents and evidence proving that the car sustained damage.

“My client is having difficulty in finding a job. To be honest, he still hasn't found a job. We don't understand why the Prime Ministry is pressing the issue this much. The issue between the parties [Yerkel and Kocabıyık] has been closed. My client didn't even file a complaint despite being kicked,” Gezer said.

The fine of TL 543 was publicized last week when Derya Kocabıyık, the wife of the miner, said they had received a summons from a court, indicating that the official vehicle had incurred material damage and that her husband has been fined the amount for the damage to the vehicle.

Yerkel's forceful kicks to the slain miner's relative caused huge public outrage and fueled anti-government protests across the country. However, Yerkel, who stayed out of the public eye for a while, was not fired from his post. After the incident, Yerkel obtained a medical report showing that his right leg -- which he had used to kick the protester -- had been injured in the incident and the report excused Yerkel from work for seven days. He now works as President Erdoğan's aide.

On May 13, 2014, Turkey was shocked by news of an explosion and fire at a coal mine in Soma, a town in the western province of Manisa. The fire rapidly depleted the oxygen in the mine shaft, causing 301 trapped workers to die of carbon monoxide poisoning. A total of 162 other people were injured in the blast. Erdoğan's speech in Soma on May 14 prompted public fury, particularly because of examples of work accidents he cited from around the world dating back to the 19th century and his statement that death is part of the nature of the mining industry. (TODAY'S ZAMAN, May 17, 2015)

Nouvelles arrestations dans l'affaire de livraison d'armes à la Syrie

La police turque a arrêté huit nouveaux militaires accusés de faire partie d'un groupe "terroriste", dans le cadre d'une affaire extrêmement controversée de livraison d'armes à la Syrie l'an dernier, a rapporté samedi l'agence de presse Anatolie.

Des mandats d'arrêt ont été délivrés à l'encontre de dix soldats, dont huit étaient détenus vendredi soir, a précisé l'agence. Ils sont accusés de faire partie d'un "groupe terroriste", de faire obstruction à l'action du gouvernement et d'espionnage, a-t-on précisé de même source.

Ces arrestations s'inscrivent dans le cadre d'une série d'actions menées par les autorités turques après la découverte d'armes qui seraient destinées aux rebelles syriens dans des camions près de la frontière avec la Syrie l'an dernier.

La semaine dernière, les autorités avaient arrêté quatre procureurs et un officier de l'armée. Les quatre procureurs avaient été mutés, puis suspendus après avoir ordonné la fouille de plusieurs camions et bus dans les provinces d'Adana et Hatay en janvier 2014, parce qu'ils les suspectaient de contrebande de "munitions et armes" à destination de la Syrie.

Une série de documents avaient alors circulé sur l'internet affirmant que les camions saisis étaient en réalité des véhicules de l'Agence de renseignements nationale turque (MIT) livrant des armes aux rebelles islamistes syriens combattant le président Bachar al-Assad.

Tout en souhaitant la chute du régime de Bachar Al-Assad, la Turquie a vivement démenti apporter une quelconque aide aux rebelles islamistes en Syrie, comme le groupe Etat islamique (EI).

Le gouvernement a imposé un black-out médiatique, y compris sur les résaux sociaux, sur cette affaire et l'enquête est menée dans le plus grand secret.

Au total, 47 personnes, dont des soldats et des policiers, ont été arrêtées dans le cadre de cette affaire, sans compter les nouvelles interpellations, a précisé l'agence.

Les autorités turques ont attribué la responsabilité du scandale à l'imam Fethullah Gülen, bête noire du pouvoir islamo-conservateur d'Ankara.

Des organisations étrangères de défense des droits de l'homme ont exprimé leur inquiétude, dénonçant une campagne judiciaire visant les pro-Gülen.


Un ex-chef de la police arrêté dans une affaire d'écoutes

L'ex-chef de la police de Diyarbakir, dans le sud-est de la Turquie, ainsi que neuf autres responsables ont été arrêtés dans une affaire d'écoutes de hauts responsables, a rapporté le journal Hürriyet samedi.

Recep Guven est accusé d'avoir profité de ses fonctions pour placer sous écoutes une dizaine d'hommes politiques, conseillers du président et journalistes, sans respecter les procédures.

Il a été placé en détention préventive vendredi soir par un tribunal d'Ankara ainsi que neuf autres responsables de la police de toute la Turquie, selon le quotidien.

M. Guven nie les accusations. "Les policiers, autrefois proclamés héros, sont maintenant accusé de trahison", a-t-il déclaré avant son arrestation.

Dix-sept policiers avaient déjà été arrêtés, mais sept ont été relâchés et placés sous contrôle judiciaire dans l'attente d'un procès.

Des dizaines de personnes ont été arrêtées dans le cadre de cette enquête de grande envergure sur des écoutes présumées de hauts responsables, dont le président Recep Tayyip Erdogan lui-même.

Le gouvernement turc pense que ces écoutes ont déclenché les accusations de corruption à l'encontre de M. Erdogan et de son cercle qui ont éclaté en décembre 2013, farouchement niées par le pouvoir.

Les autorités turques ont attribué la responsabilité du scandale à l'imam Fethullah Gülen, bête noire du pouvoir islamo-conservateur d'Ankara, actuellement en exil en Pennsylvanie, aux Etats-Unis.

Des organisations étrangères de défense des droits de l'homme ont exprimé leur inquiétude, dénonçant une campagne judiciaire visant les pro-Gülen.
(AFP, 16 mai 2015)

Police Hits a Child in the Eye in Cizre District

Police fired plastic bullet and tear gas against marble playing children who allegedly threw stone at them in Cizre district. An eight-year-old child was hit in the eye.

According to ANF NEWS, taken to Cizre State Hospital by people around, child had a retinal detachment.

Because of the fact that child had a risk of losing his eyesight, he was sent to Diyarbakır province to be operated.

Child’s father told they would go to İstanbul in case that they couldn’t perform the surgery in Diyarbakır.

An investigation has been launched related to the case.

Police killed two children in Cizre before; Ümit Kurt (14) and Nihat Kazanhan (12).

First trial of Kazanhan’s case took place a week ago.
(BIA, May 14, 2015)

Le dictateur Evren inhumé, la cérémonie boudé par la classe politique et le public

L'ancien et très controversé président turc Kenan Evren, auteur du coup d'Etat militaire meurtrier de 1980, a été inhumé mardi à Ankara avec les honneurs militaire après une cérémonie boudée par le public et l'ensemble de la classe politique.

Après une première cérémonie au quartier général de l'armée fermée à la presse, quelque 300 personnes se sont réunies dans une mosquée d'Ankara pour rendre un dernier hommage à l'ex-chef d'état-major, condamné l'an dernier à la prison à vie pour son rôle dans le putsch, a constaté un journaliste de l'AFP.

Comme annoncé, aucun dirigeant politique du parti islamo-conservateur au pouvoir ou de ceux de l'opposition représentés au Parlement n'était présent aux funérailles de l'ancien président, décédé samedi à l'âge de 97 ans.

"C'est une honte. Tout les dirigeants d'aujourd'hui lui avaient baisé la main à une époque ou une autre", s'est indignée une femme venue prier à la mosquée. "C'était d'abord un militaire qui pensait à son peuple", a ajouté à l'AFP la septuagénaire qui, comme encore beaucoup de Turcs, estime que le général Evren a "sauvé la Turquie".

Lors de l'office, deux femmes voilées et un homme qui ont conspué l'ex-chef de l'Etat ont été immédiatement interpellés par la police, déployée en nombre.

Après cette cérémonie, M. Evren a été inhumé dans la plus stricte intimité au cimetière d'État d'Ankara, où sont enterrés les plus hauts responsables turcs.

Alors chef d'une armée qui se considérait comme la gardienne de la Turquie laïque, Kenan Evren a pris le pouvoir le 12 septembre 1980 lors d'un putsch destiné à mettre fin à l'instabilité politique et sociale qui régnait en Turquie depuis le début des années 1970.

Ce coup d'Etat, la troisième depuis 1960, s'est soldé par l'exécution de 50 personnes, 600.000 arrestations et la mort de dizaines d'autres sous la torture.

Finalement traduit devant la justice après la levée de son immunité par le gouvernement du Parti de la justice et du développement (AKP), Kenan Evren a justifié ses actes en affirmant sans remords avoir agi pour son pays.

Condamné en juin 2014 à la prison à vie avec l'ex-chef de l'aviation Tahsin Sahinkaya, l'unique survivant actuel de la junte, il était hospitalisé depuis trois ans dans une clinique militaire en raison de sa santé très fragile.
(AFP, 12 mai 2015)

Cinq magistrats qui avaient enquêté sur des proches du régime radiés

Cinq magistrats turcs à l'origine des enquêtes anticorruption qui ont fait vaciller fin 2013 le régime islamo-conservateur de l'actuel président Recep Tayyip Erdogan ont été définitivement radiés mardi par leur instance disciplinaire, ont rapporté les médias.

Lors d'un vote à la majorité, le Haut-conseil des juges et des procureurs (HSYK) s'est prononcé pour l'exclusion de quatre procureurs et d'un juge, reconnus coupables d'avoir "porté atteinte à la dignité de la profession" et mené des "activités contraires à leur profession", a indiqué l'agence de presse progouvernementale Anatolie.

En décembre 2013, ces magistrats avaient ordonné l'arrestation de dizaines de proches du régime, hommes d'affaires, hauts fonctionnaires et fils de ministres, dont celui de M. Erdogan alors chef du gouvernement, tous soupçonnés de corruption.

M. Erdogan a alors dénoncé un "coup d'Etat" du mouvement de l'imam Fethullah Gülen, très influent dans la police et la justice, et riposté en multipliant les purges.

Les cinq magistrats sanctionnés mardi avaient dans un premier temps fait l'objet de mutations disciplinaires.

Depuis cette affaire, qui a provoqué la chute de quatre ministres, le régime de M. Erdogan a fait de M. Gülen, qui gère depuis les Etats-Unis un vaste réseaux d'écoles, d'entreprises et d'ONG, son ennemi numéro 1.

Le prédicateur nie catégoriquement avoir voulu renverser le gouvernement du Parti de la justice et du développement (AKP), au pouvoir depuis 2002.

A trois semaines des élections législatives du 7 juin, M. Erdogan a déclaré lundi aux journalistes qui l'accompagnaient en visite en Allemagne et en Belgique que "les arrestations vont sûrement se poursuivre" au sein de la justice contre la "structure parallèle", le terme employé par le régime turc pour définir le mouvement Gülen.

Remise au pas par les purges ordonnées par le pouvoir, la justice turque a mis un terme à toutes les enquêtes qui visaient des proches du gouvernement en place.
(AFP, 12 mai 2015)

Council of State bars press from anniversary event, cancels TBB speech

The Council of State, Turkey's highest administrative court, barred press members and certain lawyers from attending an event to commemorate the 147th anniversary of its founding on Monday and canceled one of the traditional opening speeches by the Turkish Bar Association (TBB) president, a year after then-prime minister and current President Recep Tayyip Erdoğan stormed out of the court's building after scolding TBB President Metin Feyzioğlu for a speech he made.

According to the Cihan news agency, the Council of State did not allow reporters other than those from the state-run Anadolu news agency and the Turkish Radio and Television Corporation (TRT) to attend the anniversary event. In his remarks to reporters who arrived at the venue to cover the event, Deputy General Secretary of the Council of State Ömer Faruk Ateş said the Council of State decided to commemorate the anniversary on its own. “The press will not be let in. Please do not cause difficulties,” Ateş was quoted as saying by the Hürriyet daily.

The speech of the TBB president, which is traditionally among the opening speeches, was also canceled. Hürriyet reported that only Council of State President Zerrin Güngör was expected to deliver a speech, according to the event program. Although Feyzioğlu was invited to the event, he refused to attend the ceremony and criticized the Council of State's new practice.

“Bans are so in line with the president who disregards [his] oath. ... The presidency of the Council of State is not allowing press into the ceremony,” Feyzioğlu said via Twitter.

In a statement released on Monday, the TBB president criticized his speech being taken out of the program and reporters being barred from attending the ceremony.

“Those who want a dictatorial order [to be imposed] should know that there are tens of thousands of lawyers, judges, prosecutors and patriots who would fight for the Turkish Republic. I am giving you my word of honor. We will continue our struggle for an impartial president who abides by the oath in the Constitution,” he said, and added, “We will make these dark days a thing of the past.”

Journalists Association criticizes ban on press

The Turkish Journalists' Association (TGC) has harshly criticized the ban on non-government media imposed by the Council of State, saying: "Such bans are against freedom of expression and media rights in democracies. As the TGC, we expect those who are part of intimidation campaigns like these to abandon these repressive practices."

"The accreditation ban is an issue that has occupied the country's agenda for years. While we look for that problem to be solved, now we have to face this ban. The government permanently bars those newspapers and journalists whose publishing policy it does not like from following activities and events carried out by the state institutions. This ban includes assemblies and other meetings led by the government. It is a source of concern that the Council of State has now adopted the ban," the statement by the association continued. (TODAY'S ZAMAN, May 11, 2015)

Décès du dictateur sanglant Kenan Evren, chef du coup d'Etat de 1980

L'ancien président turc Kenan Evren, qui avait pris le pouvoir en 1980 lors d'un coup d'Etat avant de diriger le pays d'une main de fer pendant plus de neuf ans, est mort samedi dans un hôpital d'Ankara à l'âge de 97 ans, annonce l'agence de presse officielle Anatolia.

Premier putschiste jugé pour "crimes contre l'Etat" et condamné en 2014 à la prison à vie, il était soigné à l'hôpital militaire de GATA depuis 2012. Son état s'était récemment détérioré et il avait été placé sous respiration artificielle.

Après les coups de force de 1960 puis 1971, et avant celui de 1997, le putsch de Kenan Evren fut de loin le plus sanglant: des centaines de milliers de personnes arrêtées, environ 250.000 inculpées, 50 détenus exécutés, des dizaines d'autres morts en prison sous la torture et des dizaines de milliers de Turcs exilés.

Il avait sèchement répondu aux défenseurs des droits de l'Homme qui dénonçaient la pendaison d'un jeune homme de 17 ans, reconnu coupable d'avoir tué un soldat lors des affrontements qui avaient suivi le coup d'Etat: "Si vous ne pendez pas ceux qui le méritent, ils se propagent comme un virus".

Plus de trente ans après, rattrapé par la justice, Kenan Evren a servi la même absence de regrets à ses juges.

"Si c'était à refaire, nous répéterions exactement la même opération", avait affirmé le vieil officier en novembre 2013 lors d'une audience où il témoignait, couché sur son lit d'hôpital. "Je n'ai aucun remords".

Né à Alasehir (ouest) le 17 juillet 1917 dans une famille d'immigrés turcs des Balkans, éduqué dans des institutions militaires, il entre dans l'armée en 1938, l'année de la mort du fondateur de la République, Mustafa Kemal Atatürk.

Après un passage en Corée pendant la guerre qui coupe le pays en deux en 1953, l'officier décroche sa première étoile de général en 1964. C'est l'époque où l'armée s'érige en gardienne de l'héritage laïque et autoritaire du kémalisme et pèse de tout son poids sur la vie politique du pays.

Sitôt nommé à la tête de l'armée en 1978, Kenan Evren adresse une première mise en garde au Premier ministre de l'époque, Süleyman Demirel, qu'il juge incompétent. Deux ans plus tard, il prend le pouvoir.

Dans la foulée du coup d'État, il fait voter une Constitution autoritaire, qui reste encore en vigueur en dépit de nombreux amendements.

Après les législatives de 1983, le général se fait nommer président de la République, un poste qu'il occupe jusqu'en 1989 avant de se retirer de la vie politique pour se consacrer à la peinture dans sa villa de la station balnéaire cossue de Marmaris.

Celui qui fut surnommé le "Pinochet turc", se mue en artiste branché, spécialisé dans le nu féminin. Une entreprise turque dépensera 240.000 dollars (214.000 euros) pour une de ses huiles. "Ils ne l'ont même pas regardée", minaude-t-il en 1993.

Après une réforme constitutionnelle en 2010, Kenan Evren perd son immunité et devient en avril 2012, avec l'ex-chef d'état-major de l'armée de l'air Tahsin Sahinkaya, le premier putschiste jugé pour "crimes contre l'Etat".

"Je préfère me suicider plutôt que d'être jugé", avait péroré le retraité avant son inculpation en 2011. Il n'aura jamais mis sa menace à exécution.

La constitution des putschistes est toujours en vigueur

Le coup d'Etat militaire de 1980 était la deuxième phase d’un processus de militarisation dans tous les domaines du pays. En effet, le coup d'Etat du 12 mars 1971 avait déjà aboli ou détruit plusieurs droits et institutions démocratiques par l'application d'une répression sans précédent.

Le coup d'Etat de 1980 a complété la militarisation en imposant au pays une constitution raciste et despotique après une répression encore plus sauvage.

La constitution de 1982 nie les droits fondamentaux des peuples kurde, arménien, assyrien, ezidi et grecque de Turquie. Les articles 3, 42 et 66 prônent la supériorité et le monopole de la race et de la langue turques. L'article 4 déclare que l'article 3 ne pourra jamais être modifié et que même sa modification ne pourra jamais être proposée.

Depuis 35 ans, l'Assemblée nationale n'est pas parvenue à éradiquer tous les vestiges du régime fasciste du 12 septembre 1980 et à adopter une nouvelle constitution démocratique conforme aux conventions internationales des droits de l'Homme et des peuples.

En un mot, il est honteux pour les dirigeants "civiles" de ce pays candidat à l'Union européenne.

La Fondation Info-Türk avait réalisé en 1986 "Le Livre Noir de la 'démocratie' militariste en Turquie" (en anglais Black Book on the Militarist "Democracy" in Turkey).

Comme il est bien détaillé dans ce livre documentaire, la junte militaire de 1980 a commis les crimes suivants contre l'Humanité;

  • Plus de 650.000 personnes ont été arrêtées.
  • Des dizaines de milliers de personnes ont subi la torture et de mauvais traitements.
  • Des fichiers ont été ouverts sur 1.683.000 personnes.
  • 210.000 procès politiques ont été ouverts devant les cours militaires.
  • 98.404 personnes ont été jugées en raison de leurs opinions.
  • 71.500 personnes ont été jugées sous les articles 141, 142 et 163 de l'ancien code pénal
  • 6.353 personnes ont été jugées sous menace de la peine capitale.
  • 517 personnes ont été condamnées à la peine capitale. 50 personnes (18 de gauche, 8 de droite, 1 militant d'Asala et 23 de droit commun) ont été exécutées.
  • 21.764 personnes ont été condamnées à de lourdes peines de prison.
  • 171 personnes ont perdu la vie sous la torture.
  • 299 personnes ont perdu la vie en prison en raison de mauvais traitements ou lors d’une grève de la faim.
  • 348.000 personnes se sont vues refuser l'obtention de passeports.
  • 30.000 personnes ont demandé l'asile politique à l'étranger.
  • 14.000 personnes ont été déchues de leur citoyenneté.
  • Les universités ont été placées sous l'autorité du Conseil Suprême de l'Education (YOK), dépendant du pouvoir politique.
  • Plus de 4.000 enseignants et professeurs d'université ont été chassés de leurs postes.
  • Tous les partis politiques ont été dissous.
  • Les activités de 23.667 associations ont été arrêtées.
  • La presse a été soumise à la censure.
  • 4.509 personnes ont été déportées par les commandants de la loi martiale.
  • 937 films ont été interdits.
  • 2.792 auteurs, traducteurs et journalistes ont été traduits devant les tribunaux.
  • Le total des peines de prison prononcées contre des journalistes et écrivains s'élevait à 3.315 ans et 3 mois.
  • 31 journalistes ont été emprisonnés, des centaines de journalistes attaqués et trois abattus.
  • 113.607 livres ont été brûlés.
  • 39 tonnes de livres, de revues et de journaux ont été détruites par des usines de papier de l'Etat.
Certaines initiatives timides lancées par le pouvoir islamiste sous l'appellation "ouverture démocratique" ont été tout à fait ridicules, car elles ne prévoient rien pour une véritable démocratisation digne des normes européennes par la modification radicale de la constitution de 1982.

Comme annoncé depuis des décennies par des organisations démocratiques, une des premières choses à faire dans le processus de démilitarisation est de soumettre le chef d'Etat-major à l'autorité du ministre de la défense nationale, de raboter les pouvoirs excessifs du Conseil de Sûreté Nationale (MGK) et du Conseil Militaire Supérieur (YAS).

Les mesures suivantes doivent être prises pour éradiquer tous les vestiges de la dictature fascisante de l'Armée:
  • Entière modification de la constitution actuelle imposée par les militaires; suppression des articles 3, 4, 42 et 66 prônant la supériorité et le monopole de la race et de la langue turques.
  • Diminution du budget des dépenses militaires utilisé pour opprimer le peuple kurde et menacer les pays avoisinants.
  • Modification radicale du système électoral imposant un seuil national de 10% au détriment des partis politiques représentant des opinions différentes, notamment pro kurde ou de gauche.
  • Une amnistie générale doit être déclarée pour tous les prisonniers ou inculpés politiques.
  • Suppression de tous les articles anti-démocratiques du code pénal turc et de la loi anti-terreur et d'autres lois répressives.
  • Arrêt des poursuites judiciaires contre des journalistes, écrivains, artistes, enseignants.
  • Arrêt d'usage de la violence policière contre les manifestants qui s'aggrave sans cesse depuis les manifestations pacifiques du Park Gezi à Istanbul.
  • Reconnaissance sans exception et sans restriction des droits fondamentaux des peuples kurde, arménien, assyrien, ezidi et grecque.
  • Reconnaissance du génocide commis au début du siècle contre les Arméniens et les Assyriens.
  • Arrêt de toute ingérence d'Ankara dans la vie politique et sociale des pays accueillant des ressortissants de Turquie.
Ce qui est le plus honteux, malgré toutes ces défaillances, la Belgique s'est déjà engagée à organiser le Festival Europalia 2015 pour honorer le régime d'Ankara, juste au 100e anniversaire du génocide des arméniens et assyriens, une tragédie humaine qui est toujours niée par les dirigeants de ce pays.

L'arrestation de procureurs ayant saisi des armes pour la Syrie

Les autorités turques ont arrêté jeudi quatre procureurs et un officier de l'armée dans l'affaire controversée d'une saisie de livraison d'armes à destination de la Syrie l'an dernier, a annoncé l'agence de presse officielle Anatolia.

L'ancien procureur de la région d'Adana (sud), Suleyman Bagriyanik, et ses adjoints Ozcan Sisman, Aziz Takci et Ahmet Karaca ont été arrêtés et ont comparu devant le tribunal d'Adana.

L'ancien colonel Ozkan Cokay a également été arrêté du fait de son rang de plus haut gradé de la région, toujours selon Anatolia.

Les quatre procureurs avaient été mutés, puis suspendus après avoir ordonné la fouille de plusieurs camions et bus dans les provinces d'Adana et Hatay, frontalières de la Syrie, en janvier 2014, parce qu'ils les suspectaient de contrebande de "munitions et armes" à destination de la Syrie.

Une série de documents avaient alors circulé sur Internet affirmant que les camions saisis étaient en réalité des véhicules de l'Agence de renseignements nationale (MIT) livrant des armes aux rebelles islamistes syriens combattant le président Bachar al-Assad.

La Turquie a vivement démenti apporter une quelconque aide aux rebelles islamistes en Syrie, comme le groupe Etat islamique (EI), tout en désirant la chute du régime de Damas.

Le gouvernement a imposé un silence médiatique, y compris sur les réseaux sociaux Facebook et Twitter, interdisant la publication de ces allégations.

Les quatre procureurs sont accusés de chercher à renverser le gouvernement et de paralyser ses opérations. Ils encourent la perpétuité s'ils sont reconnus coupables, a précisé Anatolia.

"Nous venons de vivre une nuit qui a vu la loi être bafouée" et l'ordre des choses renversé, a déclaré M. Bagriyanik, l'ancien procureur général d'Adana, alors qu'il était détenu par la police.

"Je suis détenu maintenant uniquement parce que je n'ai pas suivi les menaces et l'ordre de M. le ministre : +Ne fouillez pas les camions+, et n'ai pas empêché mes collègues de le faire. Que puis-je dire de plus?", a-t-il ajouté.

La controverse a éclaté le 19 janvier 2014, quand des forces turques ont arrêté des camions en direction de la Syrie, soupçonnés de contenir des chargements d'armes. Mais ils ont alors découvert que du personnel du MIT était à bord.

Les autorités turques ont attribué la responsabilité du scandale à Fethullah Gulen, que le président Recep Tayyip Erdogan accuse de diriger un Etat parallèle, via ses partisans dans le système judiciaire et dans la police, afin d'usurper le pouvoir.

Les partisans de M. Gulen, cibles d'une vague d'arrestations ces derniers mois, rejettent cette allégation.

Des organisations étrangères de défense des droits de l'homme ont exprimé leur inquiétude, dénonçant une campagne judiciaire visant les pro-Gulen.
(AFP, 7 mai 2015)

1er mai: La Turquie inculpe 24 manifestants pour "terrorisme"

Un cour d'Istanbul a inculpé mardi 24 personnes interpellées le 1er mai pour avoir tenté de célébrer la fête du Travail sur l'emblématique place Taksim, décrétée zone interdite par le gouvernement islamo-conservateur, ont rapporté les médias.

Selo les chiffres officiels, la police turque a arrêté 336 manifestants le 1er mai dans plusieurs districts de la mégapole, après des incidents avec les forces de l'ordre.

Vingt-quatre de ces personnes ont été inculpés et écroués pour la plupart pour "appartenance à une organisation terroriste" tandis que les autres ont été relâchés, a indiqué l'agence de presse pro-gouvernementale Anatolie.

Les forces de l'ordre ont utilisé des canons à eau et des gaz lacrymogènes pour repousser les manifestants qui voulaient progresser vers la place de Taksim pour dénoncer l'interdiction des autorités.

Comme lors des deux dernières années, le gouverneur d'Istanbul a interdit toute manifestation syndicale sur la place Taksim, la jugeant "pas adaptée aux célébrations du 1er mai".

Depuis deux ans, le président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan a systématiquement interdit les rassemblements de masse sur Taksim, qui fut le coeur en juin 2013 d'une vague de manifestations sans précédent dénonçant la dérive islamiste et autoritaire de son régime.

Le Parlement turc a voté le mois dernier une loi de "sécurité intérieure" qui a renforcé les pouvoirs de la police contre les manifestants. L'opposition et de nombreuses ONG de défense des droits de l'Homme l'ont qualifiée de "liberticide".
(AFP, 5 mai 2015)

1er mai: gaz lacrymogène et canons à eau de la police contre les manifestants


La police turque est intervenue vendredi à Istanbul pour disperser un millier de personnes qui souhaitaient célébrer le 1er mai sur l'emblématique place Taksim, décrétée zone interdite par le gouvernement islamo-conservateur.

En début d'après-midi, les forces de l'ordre ont utilisé des canons à eau et du gaz lacrymogène pour repousser les manifestants, rassemblés depuis la matinée dans le district de Besiktas, à quelques kilomètres à peine de Taksim, pour dénoncer l'interdiction des autorités.

Quelques petits groupes de militants et de partis d'extrême gauche ont riposté par des jets de bouteilles, de pierres et des tirs de feux d'artifice. La plupart des manifestants se sont éparpillés dans les ruelles du quartier, où des échauffourées se poursuivaient dans l'après-midi, a constaté un journaliste de l'AFP.

Plusieurs personnes ont été arrêtées par les forces de l'ordre dans la foulée de leur intervention.

Avant cette intervention massive, quelques incidents isolés entre protestataires et forces de l'ordre avaient été signalés par les médias turcs autour de la place Taksim, dont tous les accès ont été méthodiquement fermés par des milliers de policiers.

Selon un bilan provisoire communiqué par le chef de la police stambouliote, Selami Altinok, 134 personnes ont été arrêtées depuis le début de la journée dans la plus grande ville de Turquie.

Comme ces deux dernières années, le gouverneur d'Istanbul a interdit toute manifestation syndicale sur la place Taksim, la jugeant "pas adaptée aux célébrations du 1er mai".

Depuis deux ans, le président Recep Tayyip Erdogan interdit systématiquement les rassemblements de masse sur Taksim, qui fut le coeur en juin 2013 d'une vague de manifestations sans précédent ayant visé à dénoncer la dérive islamiste et autoritaire de son régime.

- 'Paralyser Istanbul' -

"J'estime que cette insistance sur Taksim est une erreur et cache un objectif", a déploré M. Erdogan dans un discours prononcé à Ankara, "se réunir à Taksim signifie de fait paralyser tout Istanbul".

Mais les syndicats réclament chaque année de pouvoir y accéder à la mémoire des victimes du 1er mai 1977. Ce jour-là, des inconnus avaient ouvert le feu sur la place, provoquant la panique dans la foule et la mort de 34 personnes.

Réunis à l'appel de plusieurs syndicats et partis politiques d'opposition, des centaines de personnes étaient rassemblées depuis le début de la matinée dans le district de Besiktas pour fustiger les mesures d'interdiction du gouvernement.

"La place Taksim est la place du 1er mai !", "Coude-à-coude contre le fascisme !" ou "Erdogan, voleur, assassin !", ont-ils scandé pendant plusieurs heures face aux forces de l'ordre.

"En 1977, il y a eu un massacre. Nous souhaitons tout simplement être là-bas pour marquer cette date, on ne peut pas accepter de la fêter autrement, c'est trop symbolique pour nous", a déclaré jeudi à l'AFP Umar Karatepe, un dirigeant de la Confédération des syndicats des travailleurs révolutionnaires (Disk).

"Le président de la République (...) cet homme qui s'arroge tous les droits, ne peut pas nous dire où nous devons fêter le 1er mai, c'est inacceptable", a poursuivi M. Karatepe.

Le 1er mai 2014 déjà, de violents incidents avaient opposé manifestants et forces de l'ordre autour de Taksim.

Jeudi, le Premier ministre, Ahmet Davutoglu, a mis en garde les manifestants contre toute violence, dénonçant "ceux qui veulent plonger ce pays dans le chaos".

Le Parlement turc a voté le mois dernier une loi de "sécurité intérieure" qui a renforcé les pouvoirs de la police contre les manifestants. L'opposition et de nombreuses ONG de défense des droits de l'Homme l'ont qualifiée de "liberticide".  (AFP, 1er mai 2015)

Deux magistrats détenus pour avoir libéré des opposants

Les autorités turques ont mis en détention préventive deux juges accusés d'avoir remis en liberté des dizaines d'opposants au président Recep Tayyip Erdogan, a indiqué vendredi l'agence officielle de presse Anatolie.

Les deux juges, Metin Özcelik et Mustafa Baser, ont ordonné le week-end dernier la libération d'Hidayet Karaca, patron du groupe de presse Samanyolu, et d'une soixantaine de policiers arrêtés à la fin de l'an dernier pour avoir, selon la justice, comploté contre le président turc.

Le parquet d'Istanbul avait immédiatement obtenu d'une juridiction supérieure l'annulation de leur jugement, ainsi que la suspension des juges. Leur arrestation a été ordonnée jeudi par le parquet.

Metin Özcelik a été arrêté jeudi soir et reste détenu à la prison de Silviri, dans les faubourgs d'Istanbul. Mustafa Baser s'est rendu aux autorités vendredi matin, a indiqué
Anatolie. Il a été placé en garde à vue après un long interrogatoire, a précisé la chaîne de télévision NTV.

Selon la chaîne, Les deux juges sont accusés d'avoir entravé les décisions du gouvernement et d'être membres d'une "organisation terroriste", en l'occurrence le mouvement Hizmet (service en turc) dirigé par l'imam Fethullah Gülen.

Le prédicateur était autrefois un allié précieux du président, avait d'être accusé par les autorités turques d'avoir répandu les soupçons de corruption qui ont frappé le gouvernement en décembre 2013, quand M. Erdogan était encore Premier ministre.

M. Gülen, qui a quitté la Turquie en 1999 et dirige un vaste et influent réseau d'écoles, d'organisations caritatives et d'entreprises en Turquie et dans le monde, a rejeté ces accusations.
(AFP, 1er mai 2015)

Un nouveau 1er mai sous tension attendu autour de la place Taksim d'Istanbul

Les autorités turques ont une nouvelle fois interdit l'accès de l'emblématique place Taksim d'Istanbul aux défilés syndicaux du 1er mai vendredi, laissant présager, comme les années précédentes, d'affrontements entre manifestants et forces de l'ordre.

Dans une déclaration, le bureau du gouverneur de la plus grande ville de Turquie, Vasip Sahin, a expliqué que la place n'était "pas adaptée aux célébrations du 1er mai" et qu'il avait donc rejeté la demande des organisations syndicales de s'y réunir, évoquant des "risques à la sécurité des personnes et des biens".

Selon les médias turcs, au moins 10.000 policiers seront mobilisés pour interdire Taksim aux piétons et les stations de métro ou de bus qui la desservent seront fermés.

L'accès à cette place fait l'objet depuis deux ans d'un bras de fer entre le gouvernement islamo-conservateur turc et les syndicats.

En mai 2013, les autorités y avait interdit le traditionnel défilé pour des raisons de sécurité, arguant des travaux d'aménagement alors en cours. Des échauffourées avaient déjà opposé militants syndicaux et forces de l'ordre.

Un mois plus tard, la place, et le parc Gezi qui la borde, étaient devenus le coeur de la fronde contre le Premier ministre de l'époque, Recep Tayyip Erdogan.

Pendant plus de deux semaines, des dizaines de milliers de Turcs y ont conspué son nom et réclamé sa démission, l'accusant de dérive autoritaire et islamiste.

Depuis, l'homme fort du pays, aujourd'hui président, a systématiquement interdit Taksim à toutes les manifestations, à grand renfort de gaz lacrymogènes et de canons à eau.

Mais les syndicats ont fait du libre accès à cette place une question de principe, en mémoire des victimes du 1er mai 1977. Ce jour-là, des inconnus avaient ouvert le feu sur la place, provoquant la panique dans la foule et la mort de 34 personnes.

L'an dernier, les affrontements entre policiers et manifestants s'étaient soldés à Istanbul par 90 blessés et 142 interpellations, selon le bilan officiel.

Jeudi, le Premier ministre Ahmet Davutoglu a invité les syndicats à respecter les mesures de sécurité prises autour de Taksim. "Il ne faut pas donner l'occasion à ceux, aux groupes marginaux, qui veulent plonger ce pays dans le chaos de le faire".

Le Parlement turc a voté le mois dernier une loi de "sécurité intérieure" qui a renforcé les pouvoirs de la police contre les manifestants. L'opposition et de nombreuses ONG de défense des droits de l'Homme l'ont qualifiée de "liberticide".

Amnesty International a appelé jeudi le gouvernement turc à "respecter le droit de manifester à Taksim et partout ailleurs".

"En plus du non-respect de leur droit de se réunir pacifiquement, les manifestants sont confrontés au risque d'un usage excessive de la force par la police, de détention arbitraire et de poursuites injustes", a poursuivi l'ONG, déplorant la "répression des manifestations pacifiques" ces dernières années dans le pays.
(AFP, 30 avril 2015)

L'arrestation de deux juges accusés d'être proches de l'ennemi du régime

La justice turque a ordonné jeudi l'arrestation de deux magistrats qui avaient décidé de remettre en liberté des détenus soupçonnés d'être proches de l'imam Fethullah Gülen, la bête noire du pouvoir islamo-conservateur d'Ankara, ont rapporté les médias turcs.

Les deux juges, Metin Özcelik et Mustafa Baser, sont accusés par le parquet d'Istanbul d'être des membres d'une "organisation terroriste", en l'occurrence le mouvement Hizmet (service en turc) dirigé par M. Gülen depuis les Etats-Unis.

M. Özcelik a été arrêté par la police alors que son collègue Baser était toujours recherché, ont précisé le quotidien Hürriyet et la chaîne d'information NTV.

Tous les deux avaient été suspendus lundi par le conseil supérieur de la magistrature turc (HSYK) pour avoir ordonné le week-end dernier la libération de Hidayet Karaca, patron du groupe de presse Samanyolu, et d'une soixantaine de policiers arrêtés à la fin de l'an dernier pour avoir, selon la justice, comploté contre le président Recep Tayyip Erdogan.

Le parquet d'Istanbul s'était immédiatement opposé à leur décision, qu'il a jugée illégale, et obtenu d'une juridiction supérieure l'annulation de leur jugement.

Le Premier ministre Ahmet Davutoglu avait accusé les magistrats à l'origine de la décision d'avoir "reçu un ordre de la Pennsylvanie", l'État des États-Unis où M. Fethullah Gülen s'est retiré depuis quinze ans, et promis de "lutter jusqu'au dernier souffle" contre le mouvement et ses ramifications.

La presse d'opposition a vu dans cet imbroglio judiciaire inédit une "intervention inacceptable" du pouvoir dans le système judiciaire.

Un troisième juge avait lui aussi été suspendu lundi à Urfa (sud-est) pour avoir ordonné la libération d'autres policiers arrêtés dans sa ville.

Depuis la fin 2013, M. Erdogan a procédé à de vastes purges dans la police, la magistrature et la fonction publique en limogeant ou arrêtant des centaines de personnes soupçonnées d'être proches de l'organisation de M. Gülen.
(AFP, 30 avril 2015)

Pression sur les médias / Pressure on the Media

Cumhuriyet publie des photos de livraisons d'armes aux extrémistes syriens

Le quotidien turc Cumhuriyet a publié vendredi des photos et une vidéo qui accréditent l'hypothèse, jusque-là farouchement démentie par le gouvernement islamo-conservateur d'Ankara, de livraisons d'armes aux rebelles extrémistes syriens début 2014.

Quelques heures après les révélations de Cumhuriyet, un procureur d'Istanbul a annoncé dans un communiqué avoir ouvert une enquête judiciaire pour des faits de "terrorisme" contre le quotidien.

Dans son édition papier et sur son site internet, le journal d'opposition diffuse des images d'obus de mortier dissimulés sous des médicaments dans des camions, officiellement affrétés par une organisation humanitaire, interceptés en janvier 2014 par la gendarmerie turque près de la frontière syrienne.

Cette opération a viré au scandale politique lorsque des documents officiels publiés sur internet ont affirmé que ces camions appartenaient aux services de renseignement turcs (MIT) et transportaient armes et munitions destinées aux rebelles islamistes syriens en guerre contre le président Bachar al-Assad.

Soupçonné par ses alliés occidentaux de soutenir ces combattants, dont le groupe jihadiste Etat islamique (EI), Ankara, dont le régime de Damas est devenu la bête noire, a toujours démenti ces accusations, assurant que le convoi était chargé de médicaments.

Selon les informations de Cumhuriyet, les camions interceptés convoyaient un millier d'obus de mortier, 80.000 munitions pour des armes de petit et gros calibre et des centaines de lance-grenades. De fabrication russe, ces armes ont été fournies par des pays de l'ancien bloc soviétique, a ajouté le journal.

Le chef du principal parti d'opposition, qui avait déjà repris à son compte les accusations lancées par Cumhuriyet, a dénoncé la politique syrienne du gouvernement.

- Interdiction -

"Comment la Turquie peut-elle envoyer des armes lourdes à une organisation qu'elle qualifie de terroriste, c'est-à-dire (le groupe jihadiste de) l'Etat islamique ?", a dit à l'AFP le président du Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), Kemal Kiliçdaroglu.

"Ceux qui envoient illégalement des armes dans un pays musulman ont les mains tachées de sang", a-t-il ajouté.

Le gouvernement a imposé un black-out médiatique, y compris sur les réseaux sociaux, sur l'affaire et ouvert une enquête qui a déjà abouti au placement en détention d'une cinquantaine de personnes, gendarmes, militaires ou magistrats.

Quelques heures après les révélations de Cumhuriyet, un procureur d'Istanbul a annoncé dans un communiqué avoir ouvert une enquête judiciaire pour des faits de "terrorisme" contre le quotidien.

Il a également requis l'interdiction de la publication d'images qui, a-t-il dit, "sont contraires à la réalité".

Un juge de la plus grand ville de Turquie a accédé à cette demande en ordonnant leur retrait immédiat d'internet, a rapporté la presse turque.

Le président Recep Tayyip Erdogan a attribué la responsabilité de cette affaire à l'organisation de l'imam Fethullah Gülen, un de ses anciens alliés qu'il accuse depuis l'hiver 2013 de vouloir renverser le gouvernement.

Dans une rare référence publique à l'affaire, M. Erdogan a déclaré mi-mai que la fouille des camions constituait une "trahison".

Le gouvernement turc n'a pas officiellement réagi aux allégations de Cumhuriyet. Mais un proche conseiller de M. Erdogan, Yigit Bulut, a promis sur son compte Twitter que "ceux qui trahissent cette nation sentiront personnellement la FORCE de l'Etat".

Les révélations de Cumhuriyet interviennent à la veille des élections législatives du 7 juin. Au pouvoir depuis treize ans, le parti de M. Erdogan s'y présente en favori, mais affaibli.
(AFP, 29 mai 2015)

Un journaliste américain privé de citoyenneté turque pour avoir critiqué Erdogan

Un journaliste américain a affirmé mercredi avoir été privé de la citoyenneté d'honneur turque qui lui avait été promise sur ordre direct du président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan à cause d'un article jugé un peu trop critique à son endroit.

Dans le quotidien américain Boston Globe, Stephen Kinzer a expliqué qu'il devait être honoré par les autorités turques en récompense d'un reportage qu'il avait écrit en 2000 pour le New York Times et qui avait alors permis de sauver des mosaïques datant de l'époque romaine.

Mais en débarquant mardi à Gaziantep (sud), ses hôtes "très embarrassés" l'ont informé que la cérémonie avait été annulée "sur ordre personnel d'Erdogan", a-t-il expliqué.

Selon eux, la présidence a considéré que le journaliste était un "ennemi de notre gouvernement et de notre pays" pour avoir dénoncé dans un papier publié en début d'année la "folie politique" de son dirigeant.

"Un temps considéré comme un réformateur avisé, (Erdogan) vit désormais dans un palais de 1.000 pièces", écrivait-il en référence à sa luxueuse et décriée demeure officielle.

"J'aime ce pays mais il a une fois de plus démontré combien il pouvait être imprévisible", a commenté mercredi à l'AFP M. Kinzer. "Il y a une difficulté politique mais je me sens très proche de cette ville et, déjà, citoyen turc", a-t-il ajouté.

 Premier ministre de 2003 à 2014, chef de l'Etat depuis, M. Erdogan est régulièrement épinglé, par ses détracteurs turcs comme à l'étranger, de dérive autoritaire et islamiste.

Lundi, l'homme fort du pays s'en est publiquement pris au New York Times, accusé "d'ingérence" dans les affaires turques pour lui avoir reproché dans un éditorial ses "intimidations" contre la presse indépendante de Turquie.
(AFP, 27 mai 2015)

Erdogan attaque le New York Times à cause de ses critiques

Le président islamo-conservateur turc Recep Tayyip Erdogan a dénoncé avec vigueur lundi les critiques portées à son encontre par le New York Times sur sa volonté de vouloir intimider la presse indépendante dans le contexte des élections législatives du 7 juin en Turquie.

"Tu es un journal et tu dois savoir rester à ta place", a martelé l'homme fort de Turquie lors d'un colloque à Ankara.

M. Erdogan, qui dirige la Turquie depuis 2003, a accusé le journal américain "d'outrepasser les limites de la liberté" et "d'ingérence dans les affaires de la Turquie" dans un éditorial, paru vendredi dernier, qu'il a qualifié "d'immoral".

Dans celui-ci, le chef de l'Etat turc est accusé notamment de vouloir réduire au silence la presse indépendante dans son pays.

"Ce genre de manipulation brutale du processus politique serait une grave erreur et affaiblirait encore plus la démocratie du pays déjà mal en point", prévient le journal, évoquant une "intimidation à grande échelle".

M. Erdogan, accusé d'autoritarisme, s'en est pris ces derniers jours au journal à gros tirage Hürriyet après la couverture par celui-ci de la condamnation à mort du président égyptien Mohamed Morsi, un allié du régime turc.

La Une du journal proclamant "La peine de mort avec 52% des voix", a été la cible des médias progouvernementaux pour avoir apparemment suggéré que le chef de l'Etat turc pourrait avoir le même destin que l'ex-président égyptien,
Recep Tayyip Erdogan ayant été élu avec 52% des voix, un score semblable à celui de M. Morsi, à la magistrature suprême en 2014.

Attaquant une nouvelle fois le groupe de presse Dogan, qui possède le Hürriyet, M. Erdogan a affirmé que "la nouvelle constitution et le système présidentiel barreront la route à ces putschistes pour toujours".

Le président honoraire du Dogan Media Group, Aydin Dogan, a réagi dans un communiqué en affirmant que certains politiciens "tentent de nous stigmatiser en nous présentant comme des adversaires sans en donner la moindre justification".

M. Dogan a réclamé de pouvoir travailler dans "un environnement libre, garanti par la loi".

Le parti AKP (parti de la justice et développement, islamo-conservateur) du président turc cherche à remporter une large majorité lors des élections pour renforcer les pouvoirs du chef de l'Etat.

Selon un sondage de l'institut SONAR cité par la presse turque lundi, l'AKP serait crédité de 41% des voix mais pourrait avoir besoin de former une coalition pour la première fois depuis près de 13 ans qu'il dirige le pays.

M. Erdogan a rompu avec les usages de neutralité de ses prédécesseurs et fait ouvertement campagne en faveur de l'AKP.

Durant le règne de M. Erdogan, des journalistes et médias indépendants turcs se sont retrouvés régulièrement dans le collimateur de la justice et certains ont été emprisonnés.
(AFP, 25 mai 2015)

Hürriyet condamné et une ex-Miss jugée pour insulte au président Erdogan

Un des principaux quotidiens turcs a été condamné à une lourde amende et une ex-Miss Turquie était appelée à comparaître jeudi pour insulte au président Recep Tayyip Erdogan, en pleine campagne pour les élections législatives du 7 juin.

Un tribunal de la capitale Ankara a vu dans un éditorial de Mehmet Yilmaz, paru dans le quotidien Hurriyet, une "attaque contre les droits" de M. Erdogan.

La cour a condamné le journaliste et la directrice du quotidien Vuslat Dogan Sabanci à verser 20.000 livres turques (6.950 euros) de dommages et intérêts à M. Erdogan, selon l'agence de presse officielle Anatolia.

La dépêche ne précise pas quel était l'article incriminé, mais Hurriyet avait publié le 25 août dernier un long éditorial de M. Yilmaz rappelant des accusations de corruption qui pesaient sur M. Erdogan, deux semaines après sa victoire à la présidentielle.

Depuis un an, le gouvernement turc multiplie les mesures pour tenter de museler l'internet et les réseaux sociaux. En mars 2014, à la veille des élections municipales, lé président avait ordonné le blocage de Twitter et Facebook, accusés de relayer des allégations de corruption qui visaient son entourage.

Par ailleurs, dans un procès qui est devenu le symbole de ces tensions, le mannequin Merve Buyuksarac était appelée à comparaître jeudi devant un tribunal pour insulte au président, selon le journal en ligne Radikal.

L'équipe du président a porté plainte contre cette ex-miss Turquie pour un poème satirique posté sur le réseau social Instagram.

Souffrante, selon son avocat, elle n'était pas présente à l'audience, mais risque jusqu'à deux ans de prison si elle est reconnue coupable. L'audience a été ajournée.

Hurriyet, un des quotidiens les plus vendus de Turquie, critique occasionnellement M. Erdogan mais maintient généralement une ligne prudente.

Mais le ton a changé avec les vives critiques du président Erdogan sur la couverture par Hurriyet de la condamnation à mort du président égyptien Mohamed Morsi.

En faisant sa Une ce jour-là sur "La peine de mort avec 52% des voix", le journal a été la cible des médias progouvernementaux pour avoir apparemment suggéré que le chef de l'Etat turc pourrait avoir le même destin que le président égyptien, Recep Tayyip Erdogan ayant été élu avec 52% des voix.

Un avocat proche du parti du président, Justice et Développement (AKP), a déposé une requête auprès de la justice pour qu'elle ouvre une enquête criminelle sur la direction d'Hurriyet, selon les médias.

L'association des journalistes turcs a dénoncé cette requête comme un exemple-type de la répression que subissent les médias dans le pays.

De son côté, Hurriyet a publié mardi un éditorial dénonçant les attaques "inéquitables et infondées" du président turc, et pointant des "injustices" et des "manipulations évidentes". "Pourquoi nous viser?", demande le quotidien.

Le parti du président cherche à remporter une large majorité lors des élections législatives critiques du 7 juin.
(AFP, 21 mai 2015)

Banned by Governorship, the Play Staged On the Street

Upon the proposal of Recep Gürkan, Mayor of Edirne province, the drama “Can” based on Can Yücel poems was staged on Edirne Saraçlar Avenue, closed to traffic. Governorship of Edirne didn’t let the play to be staged on Public Education Center of Edirne.

Play was seen by thousand theatergoers.

According to the news of Engin Özmen from Doğan News Agency, Kemal Kocatürk, both director and player of drama, said:

“Sometimes you just need to be on the street. The language of street is good for you. A man like Can Yücel loves to be on the street. Authorities forced us to play outside. Ministry of National Education found play’s script slangy and political as if it’s guilty to be political.”

What happened?

Edirne Cultural Center for Youth applied Public Education Center of Edirne for “Can” to be staged. A commission including teachers found the play’s script inappropriate and informed the directorship of Public Education Center.

Governorship of Edirne explained that play’s script had a slangy and political content and providing a stage for play was not possible. 

After the banning of play, Kocatürk said “Governorship wanted the theatre script from us. As if we are still living in 1980 military coup. What are they going to do with that script? I’ve played that drama two years ago in Edirne but didn’t occur any problem. Now they want to ban it.”

PEN TURKEY condemned the ban

PEN Turkey had condemened and made a statement related to the situation “Recently, our culture and art are attacked in a most violent and evident way.”

“It is unacceptable for drama CAN, a drama played several times before, to be banned by governorship of Edirne. This is a case of oppression and violence. We disapprove targeting and threating precious artists and writers who existed just to express their art and writings by supporters of ruling party and we stand by the writers and artists who are threatened and oppressed.“
(BIA, May 21, 2015)

FEJ: 21 journalistes sont toujours derrière les barreaux en Turquie


                                                            Dale Cummings (Canada)

La Fédération internationale des journalistes (FIJ) et la Fédération européenne des journalistes (FEJ) saluent l’engagement pris, mardi, à Bruxelles, par le Secrétaire général du Conseil de l’Europe, Thorbjørn Jagland, en vue de lutter contre les atteintes à la liberté de la presse, dans les 47 pays membres du Conseil de l’Europe.

Thorbjørn Jagland a participé à une réunion de travail, mardi, au siège de la FIJ et de la FEJ, avec les partenaires de la plateforme pour renforcer la protection du journalisme et la sécurité des journalistes. En un peu moins de deux mois, la FIJ et la FEJ ont soumis 39 alertes à la plateforme. Ces cas de violations graves des droits des journalistes concernent essentiellement la Turquie (12 signalements), l’Azerbaïdjan (7), la Russie (6) et l’Ukraine (5). Mais d’autres pays ont également été le cadre d’alertes : la France (3 signalements), l’Espagne (2), la Macédoine (2), la Slovénie (1) et le Luxembourg (1).

Le Secrétaire général du Conseil de l’Europe a insisté sur la menace nouvelle que constitue la surveillance de masse. « Je suis heureux de voir certains gouvernements, comme ceux de la France, du Danemark ou de la Slovénie, répondre aux alertes publiées sur la Plateforme. Il s’agit maintenant d’aller au-delà, d’établir un dialogue, quand c’est possible, afin d’améliorer la situation des journalistes sur le terrain. Nous sommes tous d’accord : au-delà des mots, il faut passer à l’action ».

« En Europe, les journalistes sont victimes de la double peine, poursuit Anthony Bellanger, Secrétaire général adjoint de la Fédération internationale de journalistes (FIJ). Ils paient le prix fort de la crise économique qui touche les médias depuis des années, notamment pour les plus jeunes d’entre eux ; et de plus en plus souvent, ils sont les victimes d’intimidations, de violences physiques, voire d’emprisonnement. Leur seul tort étant d’avoir rempli leur mission d’informer. Pour la FIJ, cosignataire du mémorandum à Paris en décembre, la plateforme est une première réponse car elle interpelle directement les gouvernements et les politiques sur leurs actions et leurs décisions. Certains états ont déjà répondu. Nous nous en félicitons. Mais quid des autres qui violent les libertés individuelles à nos portes ? Quels sont les outils que le Conseil de l’Europe propose aujourd’hui pour obtenir des réponses aux cas les plus graves publiés sur en ligne ? »

Le Secrétaire général de la FEJ, Ricardo Gutiérrez, a rappelé que 29 journalistes sont toujours derrière les barreaux, en Europe (21 en Turquie, 7 en Azerbaïdjan et un en Russie). « Mais au-delà de ces cas dramatiques, que nous n’oublions pas, il importe aussi de relever les multiples situations où les journalistes ne sont plus en mesure d'exercer leur mission du fait de la dégradation de leurs conditions de travail. Il n’y a pas de liberté de la presse sans conditions de travail décentes pour les journalistes. Nous ne manquerons pas, à l’avenir, de soumettre à la plateforme les situations de précarisation des journalistes, de concentration des médias ou de restrictions budgétaires qui ont pour effet de restreindre l’indépendance des rédactions et leur capacité à jouer pleinement leur rôle de chien de garde de la démocratie ». (FIJ, 20 mai 2015)

State prosecutors attempt to ban opposition media during election

According to several media reports, the Ankara Chief Public Prosecutor’s Office has urged the Communications Ministry to hamper all media communications linked to the Gülen movement by withdrawing state means used to facilitate the broadcasts. If executed, the general request will lead to forbid specific opposition TV channels to use satellite infrastructure controlled by the state.

The office’s Bureau for Crimes against the Constitutional Order sent the Ministry a written request on April 26 to target the broadcasting and publication of TV channels, radio stations, print media outlets and websites owned by the Gülen movement claiming that the US-based preacher Gülen used these means to convey his messages and violate Turkish laws.

Barry White, from the National Union of Journalists (NUJ, UK & Ireland) and representative of the European Federation of Journalists (EFJ) said, “One of the pillars of democracy is the open and wide debate of ideas and information that should be accessible to all. If reports about the Ministry of Transportation, Maritime Affairs and Communications which has been asked to stop critical media outlets from using the state’s communications infrastructure are true, this represents a serious blow to democracy and the public’s right to know and be informed. It is crude state censorship. It is also significant that this attack on the freedom of the press is being threatened in the run-up to the general election.”

The Freedom for Journalists Platform (GÖP) in Turkey issued a statement indicating that this judicial request clearly violates the Turkish Constitution and the national laws regarding the press freedom and the freedom to publish. Turgay Olcayto of the  GÖP said, “The prosecutor’s request is violating specific disposition regarding press freedom principles as described in the Constitution of the Republic of Turkey. It is also violating law number 6112 regulating the services that must be provided by the radio and television institutions and the directives relating to the obligations in terms of services and financial management that must be provided between different partners. It is unthinkable that the prosecutor’s office could on its own prevent press freedom by taking a single administrative decision.”

During a press conference on 18 May in Brussels, the Turkey’s Minister of Foreign Affairs Mevlut Cavusoglu stated that “neither a prosecutor, nor a judge or any judicial representative has the ability to take such a general decision or issue a request in order to silence critical journalists. This is against the rule of law and against the freedom of expression”. (admin@europeanjournalists.org)


Reactions against prosecutor’s request to mute dissident media outlets

Representatives of various media organizations and political parties have criticized an Ankara prosecutor's controversial request to the Ministry of Transportation, Maritime Affairs and Communications that critical media outlets be barred from using the state's communications infrastructure, emphasizing that the government is attempting to create a monotype media without a critical voice.

In the latest move in an ongoing war conducted by President Recep Tayyip Erdoğan and the Justice and Development Party (AK Party) against the faith-based Gülen movement, also known as the Hizmet movement, Ankara Public Prosecutor Serdar Coşkun sent a document to the Turkish Satellite Communications Company (TÜRKSAT) Directorate General on April 27 asking it to prevent a state-owned satellite connection from being used by these media outlets. The Turkish media reported that the prosecutor's demand came as part of an investigation into claims about the “parallel structure,” and particularly targets media outlets inspired by the Gülen movement. The “parallel structure” is a term invented by Erdoğan after a massive corruption scandal to refer to members of the Gülen movement, which is inspired by Turkish Islamic scholar Fethullah Gülen.

The reason behind the controversial and unconstitutional move by the prosecutor, which comes shortly before June's general election, is allegedly the anti-government media outlets' "creating polarization in society and terrorizing people." If the prosecutor's request is approved, opposition parties will be deprived of the means to conduct their election campaigns for the June election because most of the media in Turkey, controlled by the AK Party government, provides little or no coverage on the election campaigns of opposition parties.

This latest attempt by a pro-government jurist to censor critical media outlets has sparked strong criticism and condemnations from various media organizations and representatives of political parties, who say they have serious concerns over the fate of Turkey's democracy, rule of law, freedom of expression and the freedom of the press, saying that Turkey is being dragged towards a dictatorship under the AK Party government.

Contemporary Journalists Association (CGD) President Ahmet Abakay, speaking to Today's Zaman, said that the AK Party government aims at silencing and putting pressure on the opposition parties and the critical media outlets ahead of the general elections. “Establishing the ‘pool media' was not enough for them [the government]. Now, they have also put a ‘pool judiciary' in place. They want to [have] sole power [over the judiciary]. Unfortunately, such dictatorial practices that will go down in history might happen when the judiciary is loyal to the government in Turkey. Their sole goal is to put pressure on the opposition as the election is approaching.”

The term “pool media” refers to a pool of funds contributed to by pro-government businessmen in return for favors in the form of public tenders over a period of five years.

Agreeing with Abakay, President of the Press Council Pınar Türenç told Today's Zaman that she hopes the prosecutor's unlawful demand will never be put into effect, emphasizing that the implementation of such a demand would be the end of people's right to information and the freedom of the press in the country. Türenç also added that such bans on the media cannot exist in any democratic country, further saying that bans will not bring any benefit to any person or community.

Turkish Journalists Federation (TGF) Chairman Atilla Sertel said that freedom of expression and the press has consistently been violated by the government since the foundation of the Turkish Republic. “Freedom of the press and expression was also violated by the military government during the coup eras. However, the AK Party government has been trying to shape the media sector and punish those media outlets that publish critical reports and those journalists who speak against it. Such punishments still continue,” said Sertel, also expressing his concerns for the future by saying: “Tomorrow, they may punish some more people and the other day punish the others. In other words, they prevent those who are not pro-government from writing freely and put them behind bars. They have succeeded in intimidating the majority of people in Turkey via unlawful practices. Now, they are engaging in oppression.” (TODAY'S ZAMAN, May 18, 2015)

Young woman shot in Turkey's southeast for joining song contest

A 19-year-old woman is in a critical condition after being shot in the head by an unknown assailant in southeastern Turkey, allegedly over her decision to join a song contest broadcast on national TV. 

The aggressor reportedly shot at Mutlu Kaya through her window at 03:30 a.m. on May 18, after breaking into the garden of her house in the southeastern province of Diyarbakır. Kaya was seriously wounded by a bullet that went through her head.

Kaya was initially rushed to a local hospital but was later transferred to a larger hospital in Diyarbakır.

She had recently joined a popular song contest where she successfully completed the contest’s preselection and caught the attention of Sibel Can, a famous Turkish singer.

Sibel Can flew to Diyarbakır on March 30 to visit Kaya at the school canteen where she worked, in order to make sure she joined her team at the competition.

Before taking Kaya to Istanbul, Can assured her mother of future success.

“Your daughter now belongs to me. She has great artistic talent. When I first heard Mutlu sing, I said ‘That’s it!’ I will look after her and give her all the support I can,” Can was quoted as saying.

However, daily Posta reported on April 17 that the young song contestant started receiving death threats from her father’s tribe in Diyarbakır after joining the competition.

“When they heard that I was going to join the competition, they told me they would kill me. I am afraid,” Kaya was quoted as telling the show’s production team.

At the time, Can stood by Kaya and encouraged her to fulfill her dreams by taking part in the show.

Kaya’s condition remains critical in the hospital’s intensive care unit, where she currently is recovering, according to hospital sources.

There is rising concern in Turkey about acts of violence against women. In 2014 alone, 294 women were killed, with 47 percent for wanting to make independent decisions, according to a report by the Stop Women Homicides Platform.

According to the platform, the death figure has already reached 91 in Turkey since the start of 2015.
(hurriyetdailynews.com, May 18, 2015)

PEN Responds to Ban of A Can Yücel Drama in Edirne

PEN Turkey made a statement “Recently, our culture and art are attacked in a most violent and evident way.”

 “It is unacceptable for drama CAN, a drama played several times before, to be banned by governorship of Edirne. This is a case of oppression and violence. We disapprove targeting and threating precious artists and writers who existed just to express their art and writings by supporters of ruling party and we stand by the writers and artists who are threatened and oppressed. “

What happened?

Governorship of Edirne banned the play CAN stating it was “inappropriate”. Directed by Kemal Kocatürk, the drama had been on stage for four years.

According to the news of Oda TV, Kocatürk said “Governorship wanted the theatre script from us. As if we are still living in 1980 military coup. What are they going to do with that script? I’ve played that drama two years ago in Edirne but didn’t occur any problem. Now they want to ban it.”

After the banning case Recep Gürkan, Mayor of Edirne, from his twitter account invited theatre players to play on Edirne Saraçlar Avenue on May 20. CAN will be on stage on May 20.
(BIA, May 14, 2015)

Free speech and human rights in decline in Turkey, survey reveals

A rising number of people in Turkey believe that the free speech and human rights are declining in the country, according to a new survey.

The rate of Turkish citizens who believe that “people cannot express their opinions freely and without any fear in Turkey” increased from 44 percent in 2011 to 56 percent in 2015, according to the survey conducted by academics Ali Çarkoğlu and S. Erdem Aytaç with the support of the Open Society Institute, Koç University, and the Ohio State University School of Communication.

There is a sharp difference between respondents who plan to vote for the ruling Justice and Development Party (AKP) and those who plan to vote for opposition parties with respect to the perception of freedom of speech, according to the survey, titled “Public Opinion Dynamics ahead of June 2015 elections.”

Among AKP voters, only 28 percent said “people cannot express their opinions freely and without any fear in Turkey,” while this rate is 75 percent among those who will vote for one of the opposition parties, the survey revealed.

The rate of respondents who believe that “the state does not respect human rights” also increased from 38 percent in 2011 to 45 percent in 2015.

With regard to the secular-religion fault line, the rate of respondents who believed that “Muslims can perform their worship freely” increased from 78 percent in 2009 to 90 percent in 2015.

In contrast, a rising number of respondents said they believe that secular people cannot live their life freely, with 11 percent saying this in 2011 and 18 percent in 2015.

On the ongoing process aiming to find a peaceful solution to the Kurdish problem in Turkey, a large majority of respondents, 65 percent, said they believe the problem can be solved with “economic development” in the country’s southeastern region, rather than the reforms in ethnicity and culture.

The survey was conducted among 2,201 respondents in 49 provinces through face-to-face interviews between March 19 and April 26.
(hurriyetdailynews.com, May 7, 2015)

Turkey detains four foreign journalists

Turkey has said it caught four foreign journalists trying to illegally cross into Turkey from Syria, the state-run Anadolu Agency reported on May 7. One of the detained journalists has been deported, while proceedings for the remaining three are still ongoing.

Citing sources from the Prime Ministry Press and Information Directorate, Anadolu Agency reported that two of the journalists were from Germany, one was from Brazil, and the other was from the United States.

Christoph Arnd Reuter was caught on May 5 in a truck entering Turkey via the Öncüpınar border gate near Kilis on Syrian border. Reuter explained that he had gone to Aleppo on May 2 to cover the developments for his magazine, the agency reported, adding that he had been sent back to Germany on May 6.

American citizen Eva Elizabeth Chappell was caught on April 25, while Brazilian citizen Gabriel Chaim and German citizen Robin Hirsh were caught on May 5 while illegally entering Turkey from Syria, the report stated.

Speaking to Anadolu Agency, Prime Ministry Press and Information Directorate Head Selahattin Haşimi said the four journalists were subject to a standard procedure that was applied to every foreign citizen caught while violating Turkish borders. 
(hurriyetdailynews.com, May 8, 2015)

Documentary: Journalism is persona non grata in Turkey

A new documentary called Persona non grata*, directed by Tuluhan Tekelioğu and supported by the Platform for Independent Journalism (P24), puts the lights on the poor working conditions of journalists in Turkey. From the basic court reporter to the star columnists of mainstream newspapers, all journalists in the country are currently struggling between legal harassments, political pressures, increasing self-censorship, pressures to quit jobs for covering sensitive issues or pressures to avoid affiliation to a professional trade union movement.

In this 41 minute documentary officially presented in Istanbul at the Swedish Consulate for World Press Freedom Day, Mustafa Kuleli (General Secretary of the Journalists Union of Turkey, TGS), an EFJ-IFJ affiliate, has shared the importance for journalists of joining the trade union movement to defend their rights. Investigative journalist and press photographer Ahmet Şık explains the problem faced for being active as an independent journalist and trade unionist. Columnist Murat Aksoy writing for the pro-governmental daily newspaper Yeni Safak details how he got fired for his opinions when he opposed the government. The editor-in-chief of the Cumhuriyet daily, Can Dündar, says that legal prosecution is so common that this has become of part of the job for any journalist in Turkey.

*Persona non grata : literally meaning “an unwelcome person” refers to a foreign person whose entering or remaining in a particular country is prohibited by that country’s government.

The documentary with English subtitles is now available online: https://www.youtube.com/watch?v=z_Id33eceQ0


Dutch caricaturist witnesses the difficult situation of caricature in Turkey



Dutch caricaturist Joep Bertrams witnesses the difficult situation of caricature in Turkey. He says, ”I Can’t support Turkey’s conservatism because it doesn’t secure free thought, believing or not believing.”

A part of people in Turkey know caricaturist Joep Bertrams from the caricature which showed former PM Recep Tayyip Erdoğan as he was reading a hallow newspaper during 2013 Gezi Park protests.

Bertrams says “I was really proud of myself when I saw my caricature on Gezi banners” in order to describe mass protests in Taksim Square and on social media.

Bertrams who has been drawing for 40 years and lately has been drawing political cartoons tells: “We cannot trust an auto gallery owner when he says ‘It’s a new car but I don’t know its features’” and Bertrams adds he can’t lean towards Erdoğan because of Erdoğan’s attitude towards the ISIS, Islam and a lot of different subjects.

Bertrams who witnessed the situation of Turkey’s caricaturists in Festival van het Vrije Woord in Amsterdam De Balie that hosted Danish caricaturist Kurt Westergaard as special guest on 2nd May shared his ideas with bianet about Holland people and being an illustrator, relationship between Turkey and European Union and Turkey’s government.
(BIA, May 6, 2015)
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BIA: Erdoğan is Chasing the Dream “The Media of the Majesty”


23 journalists and 9 distributors entered the month of April in prison. 1 columnist was killed, 10 journalists were attacked. 7 journalists and 4 newspapers were threatened; 2 journalists’ houses were searched. 7 journalists and a social media person were detained. 3 journalists and 2 cartoonists were sentenced by the reason of insulting Erdoğan. European Court of Human Rights ordered Turkey to pay EUR 22.983…

President Recep Tayyip Erdoğan has speeded up his oppression on journalists and media by filing complaints and bawling out especially within the last three months. Erdoğan points himself, as a “natural leader” of the presidential and cabinet meetings, and the ultimate decision maker in every field.

During this three month-period in which various social reactions and complaints has arisen concerning the Peace Process, the clearing up inside the governmental institutions against Fethullah Gülen community and the corruption; various laws that ignore the freedom of organizing and protesting were enacted in the parliament on the eve of the General Elections of June 7.

Also, in addition to the new regulation which allows censoring the website and their contents within 4 hours in order to prevent mass critics and objections on social media against the prime ministry and the ministers, Internal Security Law has been enacted, easing the strip, personal belongings’ and cars’ search of the individuals and the media representatives, and allowing to cast out from the radius of actions and telephone tapping. The Prime Ministry, for the first time, imposed a temporary broadcast ban based on Radio and Television Supreme Council (RTÜK) Law, after appearing the images of the hostage prosecutor in Çağlayan Courthouse on social media.

BİA January-February-March 2015 Media Observation Report reveals "the intensive juridical oppression and the police violence" against the citizens, the journalists and the freedom of express within the environment in which the government empowers itself in terms of juridical aspects, at the cost of cutting the freedom and despite the national and international civil society.

World Press Freedom Day?

Turkish media enters the list of World Media Freedom on May 3 at the 149. rank among 180 countries and with intensive abuses: During the period of January-March 2015, 6 journalists were tried as per Anti-Terror Law, facing up to 143 years of imprisonment; each day, accreditation system hit the “undesirable” media. 3 journalists and 2 cartoonists were sentenced to 16 months 20 days of reprieved imprisonment and 21 thousand Turkish Liras by the reason of insulting Recep Tayyip Erdoğan.

49 news, 312 Twitter messages, Facebook, 3 news portals, 2 journalists, 2 films, a book, 2 columnists, and a picture were censored. ECHR condemned Turkey to pay EUR 22.983 (approx. 64.452 Turkish Liras) of indemnity in total for 18 individuals including 2 journalists. Also, Radio and Television Supreme Council (RTÜK) imposed 5.480.245 TL of administrative fines in total to Radio and TV channels.
(BIA, May 6, 2015)
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Independent journalism struggling for survival in Turkey


Turkish journalists marked World Press Freedom Day on Sunday under a cloud of diminishing press freedom in Turkey amid growing threats to their profession as they face unprecedented and constant attacks on their independence and safety.

Observed annually on May 3, World Press Freedom Day is promoted by the United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization (UNESCO) to celebrate the fundamental principles of press freedom and to address current challenges and solutions. The theme of this year's press freedom day is “Let Journalism Thrive! Towards better reporting, gender equality and media safety in the digital age.”

Far from thriving, free and independent journalism is apparently battling to survive in Turkey as not one day seems to pass without journalists' facing the most severe forms of repression: A number of them are either in jail, losing their jobs or dealing with legal charges rained down on them by President Recep Tayyip Erdoğan and the ruling Justice and Development Party (AK Party).

Turkish journalists face threats and intimidation not only from Erdoğan and the AK Party government but also from their advocates in the media.

On Saturday Cem Küçük, a columnist for the Star daily who is known for his threatening and aggressive language, used his column to call on the authorities to seize or freeze the assets of media outlets owned by people motivated by the ideas of Turkish-Islamic scholar Fethullah Gülen, who inspired the Gülen or Hizmet movement.

Erdoğan and the AK Party government launched a battle against the movement after a corruption probe went public on Dec. 17, 2013, implicating senior members of the government, sons of three now-former ministers and government-affiliated figures. They accuse the movement of establishing a “parallel state” and plotting to topple the government, while the movement strongly denies the charges.

Describing the movement as a terrorist organization despite a complete lack of any evidence substantiating the claim, Küçük wrote that because a terrorist organization would not be allowed to have media outlets, the necessary action needs to be taken.

He called the movement a “clear and present danger,” adding that the bureaucracy needs to take immediate action to seize the media outlets, such as Zaman, Bugün and Samanyolu TV, which are owned by people inspired by Gülen, and to cut their finances. Küçük also cited a number of laws that he claimed would provide the legal basis for such action.

On Sunday, to mark World Press Freedom Day, veteran journalists gathered in the old newspaper neighborhood of Cağaloğlu, İstanbul where they lamented the desperate state of Turkish media due to the oppression enforced by the AK Party that has brought the profession of journalism to a near impossible state.

Various press organizations, including the Press Union of the Confederation of Revolutionary Workers' Unions (DİSK), the Turkish Journalists' Association (TGC), Turkish Journalists' Union (TGS), Freedom for Journalists Platform (GÖP) and Contemporary Journalists Association (ÇGD) convened for Sunday's conference with veteran journalists such as Doğan Tılıç, Turgay Olcayto, Ahmet Abakay, Uğur Güç and Faruk Eren in attendance.

“Freedom of the press allows the public to be informed, to learn the truth and reality of what is happening, and prevents people from being left in the dark. Journalists are in very difficult positions right now with bans via court decisions, accreditation [issues] and both censorship and automatic self-censorship. Unfortunately, with this the rights of the public are being constrained,” explained TGC President Turgay Olcayto.

TGS President Uğur Güç, who talked about the lack of press freedom in Turkey, said there are currently 21 jailed journalists and hundreds of journalists spending their working hours attending court hearings to give their testimony. “Every day, there are new court cases being filed against journalists,” Güç emphasized.

For his part, DİSK President Faruk Eren accused the government of trying to enforce who can and cannot be journalists.

A statement was released by the Platform for Independent Journalism (P24) on World Press Freedom Day arguing that the day has become a day not to celebrate, but to reflect and mourn. Referring to the journalists who are in jail, the statement said the real victims of the restrictions on journalists are not only journalists but the society they are no longer able to serve.

“By drawing a noose around the media, Turkey is losing the ability to unite, solve its problems and plan ahead. When Turkey emerged from the indignity of martial law in the 1980s, when it developed private television and a freer press, the rallying cry was “konuşan Türkiye” [Turkey speaks] -- a nation, able to raise its voice. On May 3, we spare a thought for a nation loosing the ability to converse, even with itself,” it added. (TODAY'S ZAMAN, May 3, 2015)

May 3: World Press Freedom Day, 33 journalists jailed in Europe


Evrensel, May 3, 2015

Sunday 3 May is World Press Freedom Day. In Turkey this has become a day not to celebrate but to reflect and mourn.
 
The European Federation of Journalists strongly calls for release of imprisoned journalists in Europe.

With their affiliates in Turkey, Azerbaijan, Russia and Belarus, the EFJ and the International Federation of Journalists (IFJ) are following closely the cases of 33 imprisoned journalists in Europe. All of them are in prison just for having done their job.

Together with the Helsinki Commission, the EFJ call on again the authorities of Turkey, Azerbaijan, Belarus and Russia to release those journalists who remain imprisoned.

We will not forget them…

Seyithan Akyüz, December 11, 2009
Miktat Algül, May 17, 2010
Sevcan Atak, June 18, 2010
Mehmet Baransu, March 2, 2015
Mikail Barut, August 29, 2012
Ferhat Çiftçi, February 16, 2011
Şahabettin Demir, May 9, 2010
Hamit Dilbahar, February 13, 2010
Cengiz Doğan, April 20, 2009
Hatice Duman, April 1, 2003
Mustafa Gök, February 1, 2004
Cüneyt Hacıoğlu, September 2, 2013
Hidayet Karaca, December 14, 2014
Kenan Karavil, December 11, 2009
Ali Konar, May 27, 2010
Kamuran Sunbat,
Erdal Süsem, February 1, 2010
Ensar Tunca, February 15, 2011
Sami Tunca, September 17, 2013
Nuri Yeşil, May 27, 2010
Erol Zavar, January 20, 2007

Follow the IFJ/EFJ campaign “Set journalists free in Turkey”

Kurdish Question / Question kurde

HDP's mass rally Istanbul: Millions shatter election threshold



Speaking at his party's massive election rally called "Great Humanity" at Kazlıçeşme Square in Istanbul, HDP General Co-chair Selahattin Demirtaş said, "The windows of their palace are trembling. Kandilli Earthquake Observatory gave a wrong alarm today. Kazliçeşme is shaking you, Kazlıçeşme," adding: "Rally of millions shattered the election threshold. HDP is the name of ointment. Peace and solution process will become permanent through success of the HDP".

HDP (Peoples' Democratic Party) General Co-chair Selahattin Demirtaş addressed to hundreds of thousands of people at his party's election rally called "Great Humanity" at Kazlıçeşme Square in Istanbul on Saturday. The crowds of people danced halays for hours and bore the flags of HDP.

'HDP has made a pluralist democracy apparent'

Demirtaş and his wife Başak Demirtaş saluted the massive crowd. "We are going through a crucial and historical crossing with upcoming election. This is the election of a joint life in our own country. This is the election of peace to be built," Demirtaş initiated his speech, saluting all th resisters from Gezi to Kobanê.

HDP has made a pluralist democracy apparent, uttered Demirtaş. "Now, all the coluors of Turkey came together at Kazliçeşme. Let Turkey become like this square. They (AKP and Erdoğan) polarized the country with a dirty policy. We will respect and salute each other in our country. We will build a pluralist democracy. We must heal our sore and tears. The HDP is the name of this ointment," added he.

'HDP is the assurance of peace and solution process'

Demirtaş spoke about peace process which was halted by President Erdoğan. "Peace and solution process will become permanent through success of the HDP. Sun of peace will rise on this country against dark clouds on June 8th. Mothers are deserving peace, we will present a permanent peace to all the mothers in the country. HDP is the assurance of peace and solution process. If Istanbul stands up, then the election threshold is shattered," remarked Demirtaş.

'Nightmare will end, your dreams will actually exist on June 7th'

HDP co-chair told about problems of women, as women chanted "Woman, life, freedom" slogan. He said, "If you want voice of women to rise in the parliament, its only address is the HDP. The women of HDP will manage the country. Don't you want co-prime minister at the parliament?". Demirtaş called on shopkeepers, youths and workers, "You are in a nightmare now. But, when HDP pass the election threshold on June 7th, nightmare will end, your dreams will actually exist."

Call on European voters

If the HDP will be carried to the parliament through efforts of youths, then Turkey will get rid of AKP, Demirtaş resumed his speech. HDP general co-chair called on the European voters, "Your votes will determine the fate of Turkey. Let you go to the polls and vote HDP."

'Rally of millions shattered election threshold'

All the HDP supporters and executives must resume our election campaign within the spirit of mobilization, Demirtaş underlined. "The windows of their palace are trembling. Kandilli Earthquake Observatory gave a wrong alarm today. Kazliçeşme is shaking you, Kazlıçeşme. Rally of millions shattered the election threshold," concluded Demirtaş. (DIHA, May 30, 2015)

Heurts en zone kurde avant l'inauguration d'un aéroport par Erdogan

Des heurts ont éclaté mardi dans l'extrême-sud kurde de Turquie avant l'inauguration en grande pompe d'un nouvel aéroport par le président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan dans cette zone démunie à moins de deux semaines des élections législatives du 7 juin.

Rassemblés sur une artère de la ville de Yüksekova (province de Hakkari), située à l'intersection des frontières avec l'Irak et l'Iran, une cinquantaine de manifestants cagoulés ont lancé des pierres et des cocktail Molotov sur la police anti-émeutes qui a riposté avec des gaz lacrymogènes et des canons à eau, a indiqué le journal en ligne Radikal.

D'importantes mesures de sécurité ont été prises dans la ville à l'occasion de l'inauguration par M. Erdogan et du Premier ministre turc Ahmet Davutoglu du nouvel aérodrome civil, baptisé "Saladin al-Ayyoubi", l'artisan arabe d'origine kurde de la reconquête de Jérusalem par les musulmans au 12ème siècle.

Le projet "vise à renforcer les liens commerciaux avec les Etats voisins", a notamment déclaré devant une foule de plusieurs milliers de personnes le chef de l'Etat.

L'armée turque a annoncé lundi avoir essuyé près d'une garnison de Yüksekova des tirs de mortiers des rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) avec lesquels l'Etat turc mène depuis 2012 de difficiles pourparlers de paix.

Les tirs n'ont fait ni blessés ni dégâts.

Le parti AKP (parti de la justice et développement, islamo-conservateur) au pouvoir cherche à remporter une large majorité lors des élections pour renforcer les pouvoirs du chef de l'Etat.

Selon un dernier sondage, l'AKP serait crédité de 41% des voix mais pourrait avoir besoin de former une coalition pour la première fois depuis près de 13 ans qu'il dirige le pays.

M. Erdogan et les autorités gouvernementales s'en prennent régulièrement lors de la campagne électorale au principal parti pro-kurde HDP (Parti démocratique du peuple) qui risque de gâcher la victoire de l'AKP s'il franchit la barre des 10% des voix pour être représenté au parlement.

A Yüksekova, l'homme fort de Turquie en a profité pour accuser le HDP d'être "à la solde" des séparatistes kurdes.

M. Erdogan est très critiqué par l'opposition car il a rompu avec les usages de neutralité de ses prédécesseurs et fait ouvertement campagne en faveur de l'AKP, le parti qu'il dirigeait jusqu'en août 2014, avant d'être élu à la magistrature suprême.
(AFP, 26 mai 2015)

IHD: HDP targeted by 114 attacks during the election campaign

IHD (Human Rights Association) has released a report regarding the attacks against political parties during this year's election campaign between 23 March and 19 May. According to the IHD report, attacks on political parties have reached the peak during the last two months.

114 attacks were conducted against political parties during the election campaign, 126 of which targeted the HDP (Peoples' Democratic Party), 32 members of which were also subject to torture and ill treatment. 7 attacks were carried out against AKP (Justice and Development Party), 4 against CHP (Republican People's Party) and 1 against MHP (Nationalist Movement Party).

Contradicting the allegations over HDP pulling votes with threat, the report reveals that it is the HDP that is facing threats and attacks most.

Out of 49 people assaulted, 47 are members and supporters of the HDP, said the report, also noting that 7 people were detained in relation with the attacks, and only 1 of them was remanded in custody.

According to the report, a total of 125 people were taken into custody and 8 among them were arrested during the election campaign, while 32 HDP members suffered torture and ill-treatment. During the same period, a ban was imposed on 2 rallies, a concert and a march of the HDP which was also denied area for another rally.

IHD General President Öztürk Türkdoğan listed the following proposals in order for the elimination of the violations highlighted in the report;

* The language of marginalization and incrimination used by political authorities during the election campaign must be abandoned, political parties which stand equal before the laws must be treated in the same way.

* President Erdoğan must conserve impartiality and abide by the principle of objectivity, and give an end to the rallies during the election campaign. The President must also end remarks against opposition parties and intervention to the political competition between the parties.

* The Supreme Committee of Elections (YSK) which is in charge of ensuring the practice of elections in line with the principle of honesty must fulfill its cautionary duty against remarks of marginalization and hatred targeting the political parties taking part in the elections.

* Attacks on mainly HDP in the election campaign are being used for provocation by various groups aiming to end the process of peace and resolution. Common sense must be ensured to hinder such provocations in order for the process not to collapse.

* Bomb attacks on HDP in Mersin and Adana reveal that the illegal organizations within the state are still taking effect. Under the circumstances, the political authority must fulfill its duty to take precautions against gang organizations within the state.
(ANF, May 21, 2015)

Imralı delegation: AKP wants to end the process and start war

The HDP’s İmralı delegation has issued a statement after meeting KCK officials. The delegation said that the AKP and Turkish President Erdoğan were intent on ending the peace process and starting conflict.  The statement called on the AKP to abandon its policy of seeking war and condemned the isolation of Kurdish People’s Leader Öcalan. It also called on peace-seeking circles to show solidarity with the HDP.

The İmralı delegation released their statement at a press conference in Amed after meeting KCK officials in Kandil.

HDP MP and delegation member İdris Baluken read out the statement.

‘We had a six-hour meeting’

Baluken said that the delegation was continuing its work within the scope of the process of resolution. He added that they had held a 6-hour meeting with KCK officials.

"We had reached an important stage in the search for a lasting peace after two and a half years,” said Baluken, adding that the historic accord announced at the Dolmabahçe Palace was evidence of the progress made.

Baluken said that as Mr Öcalan had pointed out in his Newroz manifesto, the setting up of a monitoring body and a Truth Commission  under the auspices of the Turkish Parliament would be a significant step towards the resolution of the Kurdish question and democratisation in Turkey.

'AKP and Erdoğan dealt a serious blow to peace’

Baluken said that great hopes had been raised that the Kurdish question would be resolved after more than 30 years of conflict. He added:

“Just at this time President Erdoğan made his declarations that dealt a serious blow to peace. He said he thought the setting up of a monitoring body was wrong. He said he did not agree with the Dolmabahçe accord and that the ten articles had nothing to do with democracy. He also said there was no negotiating table and no parties, adding that the state did not engage in such shabby bargaining.”

Baluken said that Erdoğan had also claimed there was no such thing as the ‘Kurdish Question.’ The delegation’s statement went on to say that President Erdoğan’s discourse, policies and approach was a continuation of the century-old policy of denial and assimilation.

The statement gave examples of the government’s hostile attitude to the process of resolution, mentioning the operation in Diyadin where three people died, the mobilisation of the army in border areas and attacks on the HDP.

Baluken said they had not received a positive response to their application to visit Mr Öcalan. He said:

"The AKP government has decided to isolate Mr Öcalan. We vehemently condemn this unacceptable treatment of the architect of the process of resolution. To do this is to throw petrol on the fire. We call on the AKP government to immediately rescind this policy. KCK officials we spoke to yesterday are of the same opinion. They said that they had had to halt preparations for a congress on account of the stance of Erdoğan and the AKP government. We hope that the AKP government will understand these concerns and abandon its current approach.”

‘Attacks are a threat to the elections’

Baluken drew attention to the attacks on the HDP during the election campaign. He said that while every day the HDP was accused of gaining votes through armed coercion, in reality it was the HDP which was under attack. He added that these attacks would not intimidate the party. Baluken called on party workers not to be incited and to continue to use democratic methods during the election campaign.

'AKP is attempting to draw the PKK into conflict’

Baluken drew attention to continuing military operations in border regions, saying that attempts were being made to draw the PKK into clashes. “Despite this, KCK officials assured me that the guerrillas are acting with the utmost care in order not to be drawn into clashes,” Baluken added.

Baluken concluded the delegation statement by calling on all democratic forces and civil society organisations to take ownership of the situation of non-conflict and by reminding the AKP government of its responsibilities. He added that it was vital that the HDP succeed in entering parliament and emphasised the HDP’s unwavering belief in peace.

“ÖCALAN IS OUR RED LINE”

In response to journalists’ questions on the joint statement the government and the İmralı Delegation made on February 28 and the Dolmabahçe meeting Yaşar Büyükanıt and Erdoğan had in 2007, Baluken responded in the following way:

“The goal of the 2007 Dolmabahçe agreement was to dissolve the Kurdish movement and silence the Kurdish people’s demands for freedom. That agreement opened countless wounds in this geography and strengthened the status quo. By organizing the joint statement we made with government officials on the day of the 28 February military intervention, we wanted to show our commitment to secure the future of democracy in Turkey. Therefore, we call on the AKP government to reconsider the points we made in the Dolmabahçe joint statement that prioritize our democratic future.”

Baluken continued by emphasizing the KCK’s current position: “KCK is ready to organize the congress in a few days if the AKP government removes the isolation system, comes to an agreement on the establishment of a observers’ delegation, and proceeds with the military agreements framed by the process.” Baluken stated that this position unmasks the AKP attempts to avoid negotiations, and it is crucial for the AKP to satisfy people’s demands for peace as opposed to resuming conflict.

In response to a question on the “new system of isolation,” Baluken reminded that the last two meetings in Imrali took place on March 18 and April 5, and communications with Öcalan have stopped since then due to the Turkish state’s refusal of the HDP Imrali Delegation’s official applications to meet with Öcalan.

Baluken continued his statement by stressing that: “Öcalan is the architect of the peace process and the future of Middle East. His solutions are followed by many audiences and should be able to communicate with his people and the delegation. This is a clear policy of isolation and violates our prior agreement with the government on Öcalan’s increased access to meetings with the delegation and other civil society groups. Access to Mr. Öcalan is our redline and this policy of isolation is a clear violation of this line.”

In response to the question on the delegation’s meetings with the government, Baluken stated that the last meetings took throughout April 20-25 where the delegation emphasized the importance of continuing these meeting and keeping communication channels open despite the conditions. Baluken ended the statement by saying that AKP representatives rejected this proposal and intentionally shut down all communication channels to provoke the public.
(ANF, May 19, 2015)

Deux explosions dans des permanences du HDP



Le principal parti d'opposition prokurde de Turquie a été la cible lundi de deux nouvelles attaques non revendiquées qui ont fait plusieurs blessés dans le sud du pays, à trois semaines d'élections législatives où le résultat de ce mouvement s'annonce crucial.

Six personnes ont été blessées lors d'une première explosion qui a touché en début de matinée le quartier général régional du Parti démocratique du peuple (HDP) à Adana (sud), dont trois sérieusement, a rapporté à l'AFP un de ses responsables.

Une autre déflagration, presque simultanée, a secoué le QG de ce même parti dans la ville de Mersin (sud), apparemment causée par un bouquet de fleurs piégé livré dans les locaux, selon ce responsable.

L'origine des deux explosions n'a pas été établie mais le HDP en a rendu responsable le régime islamo-conservateur au pouvoir depuis 2002.

"Certains pouvoirs soutenus par le gouvernement tentent d'empêcher l'essor et la campagne de notre parti", a dénoncé le HDP dans un communiqué. Lors d'un meeting à Mersin, son principal dirigeant, Selahattin Demirtas, a déploré une "provocation" mais promis que son parti "ne pliera pas".

Comme plusieurs de ses ministres, le chef du gouvernement Ahmet Davutoglu a démenti ces accusations et condamné "fermement" les deux attaques qui ont visé l'opposition. "Nous rejetons la violence depuis le début", a-t-il déclaré lors d'une réunion publique devant plusieurs milliers de ses partisans à Karaman (centre).

- Attaques -

Depuis le coup d'envoi de la campagne électorale législative, le parti d'opposition prokurde a été la cible de 73 attaques depuis le 24 avril selon son propre décompte. Ce jour-là, son siège à Ankara avait été la cible de plusieurs coups de feu sans faire de victime.

Les résultats du HDP au scrutin du 7 juin feront l'objet de toutes les attentions et spéculations.

S'il franchit la barre des 10% des suffrages au niveau national, il devrait empêcher le parti du président Recep Tayyip Erdogan d'accéder à la majorité des deux tiers des 550 sièges de députés nécessaires pour faire passer la réforme constitutionnelle souhaitée pour renforcer ses pouvoirs de chef de l'Etat.

Les derniers sondages créditent le HDP d'un score oscillant autour des 10%.

"La perspective de voir le HDP franchir le seuil (des 10%) en effraie certains. Le gouvernement qui dirige ce pays doit être à l'origine de tout ça", a estimé un des candidats du parti à Mersin, Dengir Mir Mehmet Firat.

Le pouvoir à Ankara concentre ses critiques contre ce parti depuis plusieurs semaines et président Erdogan a mis en cause lundi les liens du HDP avec les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui mènent la lutte armée depuis 1984 dans le sud-est de la Turquie.

"J'en appelle à toute la Turquie (...) est-ce que les 78 millions que vous êtes vont donner la bonne réponse à une organisation politique qui est guidée par un groupe terroriste ?", a-t-il lancé lors d'une réunion publique à Samsun (nord-est).
(AFP, 18 mai 2015)

Police and soldiers clash in Gever: 3 sergeants and 5 police dead

The Turkish state attempted a major provocation in the rural parts of Gever (Yüksekova), Hakkari, nearly 20 days ago. Initially, soldiers were dispatched in the region. Soon after, Special Team police forces arrived and the soldiers were asked to carry out a “special operation” in the area that lies between the Gever district of Hakkari and Şemdinli. HPG guerrillas were the apparent targets of the operation. However, an argument broke out between the Special Team police and the soldiers who were chosen to join the operation.

It is claimed that soldiers insisted that the situation did not require an operation, however Special Team police argued otherwise. This time period is also when the Ağrı-Diyadin-Tendürek provocation took place. Soldiers argued that PKK-HPG guerrillas were not in the area where the operation was to take place, and if they were in those areas an offence would cost soldiers many casualties.

However, the Ankara administration had described this as “a special operation” and even recalled the authorized military personnel who had been on leave at that time in order to carry out the order. With the Ankara administration’s command, Special Team forces further insisted on the operation and finally convinced the reluctant soldiers. The area where the police and the soldiers began to head was very risky and soldiers were aware of this risk. Therefore, they wanted to fall back before the search got wider but the frustrated Special Team police insisted otherwise once again. Verbal quarrels between the commanders of each group turned into fights, which later transformed into a gunfight.

3 sergeants and 5 police died during the gunfight and as soon as it was heard, Ankara intervened and chose not to send any helicopters to the clash site. The dead and injured personnel were taken to military and public hospitals in Yüksekova and Hakkari. The families of deceased soldiers offered 250 thousand TL and the injured personnel were offered 125 thousand TL to cover up the event and out of fear, nobody refused.

A commander named lieutenant Mehmet Yıldız and a soldier named Volkan were involved in the event, and a lieutenant named Mehmet Yaşar lost his life on site. It has been claimed that the 3 Special Team police that died in the event were from Erzurum.

We called Yüksekova Gendarme Command to confirm the claims and asked the names of the soldiers. The military officials stated that the lieutenants were registered to Şemdinli. When we called Şemdinli Gendarme Command, officials told me that the mentioned soldiers were not registered there. The soldiers from Hakkari Military Hospital that we spoke to stated that he did not have the authorization to give out any information on this issue.

We later spoke to Hakkari governor Yakup Canpolat, who said that he would not “discuss such events over the phone.” When we shared details and the concrete names we had on the event, the governor said “no news of such event officially reached me so I cannot say anything.”

Local sources highlight the ever-present military movement in the region and the additional military precautions are often taken in the city.
(ANF, May 17, 2015)

*This piece by Kurdish journalist Baki Gül has been translated from Turkish by ANF English service.

Kartal: Elections are a historic opportunity to settle accounts with AKP

KONGRA GEL Co-president Remzi Kartal has issued a written statement saying that the upcoming election is of a historic significance for Turkey and Kurdistan.

In his statement, Kartal said: "For the first time democratic, revolutionary opposition circles have united under the banner of a political party, the HDP, and are contesting the elections. There is a real opportunity for this party to exceed the ten per cent threshold and people living in Europe can play a crucial role in ensuring this happens. It is thus vital that everyone cast their vote.”

'We should mobilise to go to the ballot box’

Kartal said that participation so far in Germany, France, Switzerland, Belgium and Austria had been low and that the component parts of the HDP needed to mobilise.

"Only the success of the HDP can halt Sultan Erdoğan and prevent him realising his dreams. This is a historic opportunity for the peoples of Turkey and Kurdistan to call Erdoğan and the AKP government to account. It is time to ask about those who were slaughtered in Roboski, Sinjar, Kobanê and Soma, and about the theft and corruption that has gone on,” he said. 

Kartal emphasised the importance of every single vote, saying that people should go to the polling stations in a spirit of mobilisation and vote for the HDP.
(ANF, May 15, 2015)

Karayılan: Isolation of Öcalan is justification for war

KCK Executive Council member and People’s Defence Centre Commander, Murat Karayılan, has made crucial evaluations regarding the process of resolution. He said PKK leader Abdullah Öcalan had once again been isolated, adding: "For us this is a justification for war."

Murat Karayılan evaluated the war against ISIS, the situation in Sinjar, Kurdish national unity, the uprising in Mahabad, the process of revolution and the 7 June elections for the Yeni Özgür Politika newspaper.

Karayılan said the re-introduction of the policy of isolating PKK leader Abdullah Öcalan was dangerous, adding: ''Meetings with Abdullah Öcalan have been stopped for over a month. We cannot get news from İmralı. For us isolation is a reason for war.”

'We are awaiting Öcalan's order’

Karayılan said the AKP had broken the ceasefire and that the Turkish army had tried to prepare the ground for clashes in several areas.

He added: ''We are trying to avoid being dragged into provocations. We are adhering to the unilateral ceasefire. As the HPG we are awaiting Leader Apo's order. We are maintaining the ceasefire, but everyone should realise that everything has a limit.”

'Erdoğan intervened in the process'

Karayılan said that after the joint declaration at the Dolmabahçe Palace and the declaration by Apo at Newroz, democratic forces had united around the HDP. “When Erdoğan realised his plans were not going to achieve the desired result he intervened in the process,” he added.

'Turkish army has been mobilised'

“Erdoğan halted the process by saying: ‘There is no Kurdish question’. This was followed by the provocation on Tendürek and attacks on the HDP. The army has been mobilised in several areas,” he added.

Karayılan said the elections offered a clear choice between dictatorship and democracy, and that the HJDP offered a great opportunity to democratic and socialist forces in Turkey, which they should grasp.

'Joint command against ISIS is essential'

Karayılan said the Kurds had, through their resistance, demolished the perception that ISIS was invincible. He added that ISIS was the project of forces wanting to re-occupy Kurdistan, and that Turkey was prominent among these forces. He said that the HPG, YPG and YPJ forces had prevented an even bigger massacre on Mount Sinjar, adding that in order to liberate Sinjar a joint command structure was necessary. He described coalition bombing raids on ISIS positions in Sinjar as ‘positive, but insufficient.’

Karayılan said that they had played a part on all fronts in the resistance against ISIS attacks on South Kurdistan as they saw themselves as responsible for defending the gains of the Kurdish people. “Today it is possible to talk of a stronger unity between guerrillas and peshmerga than ever before. Political unity should be constructed on this basis. Although there are some aspects that can be criticised, the basis exists for ensuring better relations,” he added.

'Mahabad demonstrated its patriotism'

Karayılan also assessed the uprising in Mahabad after the death of Ferînaz Xosrawanî. He said they were closely following developments in East Kurdistan. He said that, just as in Kobanê, where Kurdish women in the vanguard of the resistance had been targeted, in Mahabad what had occurred was a colonialist attack on a Kurdish woman. He added that the people of Mahabad had demonstrated their patriotism and humanity by rising up. Karayılan said the Iranian regime should halt its oppression of the Kurdish people and seek a solution. 
(ANF, May 15, 2015)

Newly opened office of pro-Kurdish HDP attacked by locals in northern Turkey



A group of residents attacked the newly opened provincial office of the pro-Kurdish Peoples' Democratic Party (HDP), destroying the party's sign and removing a banner on the building, in Turkey's northern province of Bartın on Wednesday.

The HDP office in Bartın was opened in the third floor of a four-story building on Tuesday. A group of approximately 50 people gathered outside of the office on Wednesday night. Chanting slogans, the crowd tried to force their way in but they were stopped by a police barricade at the building's entrance. The group broke the illuminated sign on the front side of the building by hurling stones and hitting it with bats from an adjacent roof top, in addition to taking down a banner that read "We won't allow thermal power plants."

A roof tile thrown off the building by the group hit the head of a police officer who was standing outside the building, wounding him slightly. The policeman was taken to the Ereğli State Hospital.

The crowd sang the national anthem before it was dispersed by the police, who detained two people among the assailants and imposed security measures in the neighborhood.
(TODAY'S ZAMAN, May 14, 2015)

The Hague declaration: Joint diplomatic committee of Kurdistan political groups

In this crucial phase of our history in which the entire region of the Middle East and gulf states are suffering civil, ethnic, religious and regional war, with the big threat against the struggle of democratic forces, the Kurdish freedom-loving forces of diverse parts of Kurdistan, including the Kurdistan Regional Government and Rojava Kurdistan, have proved to be able to prevail the evil forces and source of hope in the region.

The Kurds have demonstrated they have the capability to protect and establish the democratisation process and respect human rights and civil liberties.

It has been clear to the whole world that countries like Iraq, Syria, Libya and Yemen are not in the position to fend off the threat of ISIS, but the Peshmerga forces of the Kurdistan Regional Government (KRG), YPG-YPJ of Rojava and the guerrillas of the Kurdistan Workers Party (PKK) in collaboration with their allies are able to setback the Islamic terrorists of ISIS.

These victories against the terrorists of ISIS have created international support from western countries, sympathy, affection and support for Kurds, especially in Rojava.

Given the above mentioned strategic, military and political situation in the region, the Diplomatic Committee of Kurdish Groups, have held their 4th gathering in the capital of The Netherlands, The Hague, and agreed on the following points:

1. The general political situation,
2. Planning, developing diplomatic efforts focused on Europe.

All present parties expressed their views, and a comprehensive evaluation of the conference, concerning the political situation had been made, they concluded that despite the sensitivities, turmoil in the region and the denial of the history of Kurdistan, Kurds have succeeded in obtaining democracy, human rights and national achievement.

The gathering urges the parties to understand the phase and utilise all measures to reduce the internal disputes in order to obtain mutual trust and to try to hold a Kurdish National Conference on the these disputed points. This means that the organisational committee of Kurdish National Conference should gather very soon to designate a date and place to hold the conference.

In regards to the second point of the gathering, planning and developing diplomatic efforts focused on Europe, the gathering welcomes the steps taken by the committee in the past year. The committee has received a positive response from the UK, Italy, Austria and the EU to the Kurdish question and to developing democracy in Kurdistan. The gathering believes diplomatic efforts could be extended, especially now that Kurdistan is at the forefront of the democratisation process in the region.

Finally, the gathering believes that the Kurdish nation and the freedom and equality supporters in Turkey welcome the democratic programme of the Peoples Democratic Party (HDP) to represent them at the Turkish parliament and call up on them to vote for HDP on 7 June 2015.

The strategy set up by HDP is in favour of all religious and ethnic minorities in Turkey.

Turkey is at a crucial crossroad- turning towards democracy for peoples in Turkey or backwards to a Turkish nationalist monopoly as it has been for the past century, which will damage the image of the country in the eyes the people living in Turkey, its democracy and its attempts to join the European Union.

Lastly, the gathering of the Kurdistan political groups at The Hague sympathises with the relatives of genocide on Armenians, Chaldeans and Assyrians. The gathering also remembers the 100th year of mass murder of the Armenians by The Ottoman Empire accompanied by the mercenary cavalry of Hamidiyes during WW1. The atrocities committed by the Ottoman Empire against the Armenians and Assyrians must be recognised by the Security Council of the United Nations as genocide and relatives and associates of this tragedy should be compensated.

Joint diplomatic committee of Kurdistan political groups.
The Hague, The Netherlands
26-04-2015

Signed by 28 organizations

– Kurdistan National Congress – KNK
– YNK (Patriotic Union of Kurdistan)
– PYD Democratic Union Party
– GORAN
– HSDK (Socialist Democrats Party of Kurdistan)
– PÎK (Islamic Party of Kurdistan)
– KCD-E (Democratic Society Congress of Kurds in Europe)
– Communist Part of Kurdistan
– Yekgirtûyî Îslamî Kurdistan
– Komelî Îslamî Kurdistan
– TJKE – (Kurdistan Women’s Movement in Europe)
– Kurdistan Êzidi Federation
– E.S.U (Assyrians Unione in Europe)
– Assirians Party in Rojava
– PJAK (Party of Free Life of Kurdistan)
– Party of Zehmetkêşanî Kurdistan
– Party of Ayindeyî Kurdistan
– HDP-Europe
– P.D.K.S (Partîya Demokrata Kurd li Sûrîya)
– P.Ç.D.K-S (Partîya Çepa Demokrata Kurd – Sûrîya)
– PÇK-S (Partîya Çepa Kurd – Sûrîya)
– Partîya Kaskên Kurdistanê – Rêkxrawa Sewza Ewropî Kurdistanî
– Brussels Kurdish Institu
– Rêxirawî Demokratîkî Yarsan
– PYNA – Rojava (Partîya Yekîtîya Niştimanî Azad – Rojava)
– T.N.K.S (Tevgera Nûjena Kurdistan – Surîye)
– Assemble of Şengalê in Foreign Country
– Dîwexanî Kurdî li Ewropa

Website: http://www.kongrakurdistan.net

İmralı delegation: Our final warning to the government

The İmralı delegation has made an important statement regarding the stage reached in the "Process of Resolution". The delegation said that due to the campaign of discrediting carried out by the President there was currently no possibility of serious negotiations taking place. The statement said: "There is a need to determine the status of Mr Öcalan. Unless this happens we will not permit you to play with the future of a people in a rough, irresponsible way.”

HDP Group chairs İdris Baluken and Pervin Buldan and HDP MP and Imrali delegation spokesperson Sırrı Süreyya Önder issued a statement regarding the state of the process of resolution in the HDP room in the Turkish parliament.

Önder said they were also holding the meeting on behalf of Kurdish People’s Leader Abdullah Öcalan. The headings of the statement read out by Önder are as follows:

'There is a table, but it has lost its validity!’

"The ruling bloc is split: on one side is the President, on the other, the government. There are also lots of internal splits.We hoped that when the President said: ‘there is no table, there is no Kurdish problem’, the Prime Minister would disagree with him. When he says ‘there is no table and no parties’ this is not true. There are chairs around a table but the chairs are empty. The Dolmabahçe accord was made in order to reach a solution, but the table has now lost its validity on account of the President’s negative campaign.”

'Mr Öcalan's efforts will go down in history’

“We reached agreement with the government over third party participation, but the President has equated this with treason.

“We demand that the government respond to the seriousness of Mr Öcalan's proposals with a similar gravity. What he has done for peace will go down in history. For 12 years he has been thinking what he can do for this country in his confined space. The progress made should not be sacrificed for election gain.” 

'Mr Öcalan's status should be determined and announced’

The statement stressed the importance of determining and making public Mr Öcalan's status. It made clear that unless this happened they would not permit the toying with the future of a people in a rough, irresponsible way. The statement also called for international forces to become involved in the process.

The statement read out by Sırrı Süreyya Önder also said that the headings submitted by Mr Öcalan and declared at Dolmabahçe had received broad public support. He said they would not allow this to be sacrificed.

'This is our final warning!'

The statement concluded with the following: “We are issuing our final warning to the government. The path to follow is to grasp peace more firmly, not to abandon it. We are inviting the government to make a re-evaluation and we advise them that it is necessary to retain an awareness of the seriousness of the situation.”
(ANF, April 30, 2015)

Minorités / Minorities

Europalia: Le mélange des cultures sera-t-il mis en lumière? Et comment?

L'agence Belga vient de diffuser la dépêche suivante sur le programme d'Europalia-Turquie:

Le programme a été présenté le jeudi 28 mai au Palais d'Egmont à Bruxelles, en présence du ministre des Affaires étrangères Didier Reynders. La 25e édition du festival consacrée à la culture turque se déroulera du 6 octobre au 31 janvier prochains.

La biennale Europalia, qui fête cette année ses 45 ans et son 25e festival, proposera durant quatre mois quelques centaines de projets artistiques, dont 18 expositions. Elle mêlera musique, arts plastiques, cinéma, théâtre, danse et littérature.

Le festival sera inauguré à Bozar le 6 octobre en présence du roi Philippe et du président turc, Recep Tayyip Erdogan, avec l'exposition "Anatolia. Terre de rituels". Elle présentera l'évolution des rituels depuis les civilisations anatoliennes jusqu'à l'empire ottoman.

M. Reynders a souligné que le festival serait l'occasion de poursuivre la collaboration entre les deux pays. "Nous sommes ensemble à l'Otan. Nous ne sommes pas encore ensemble dans l'Union européenne, mais nous poursuivrons notre collaboration. Europalia représente un moment important pour la Belgique et la Turquie, mais surtout pour les Belges d'origine turque."

La Turquie est le produit de croisements culturels à travers l'histoire, a expliqué le conseiller culturel principal turc, Hasan Bülent Kahraman. "Il a été difficile de synthétiser tout cela en un festival", selon le responsable.

Les communautés arménienne, grecque, assyrienne ou encore kurde seront également mises en lumière lors du festival, a pointé la directrice générale d'Europalia, Kristine De Mulder. "Nous reviendrons, par exemple, sur les rituels ancestraux arméniens lors de la grande exposition Anatolia."

Une question reste toujours sans réponse:

Quelles institutions kurdes, arméniennes, assyriennes et grecques ont été invitées à la programmation d'Europalia-Turquie?

Le mélange des cultures sera-t-il représenté dans ce festival comme il est souhaité par les communautés non turques et musulmanes de Turquie ou un soi-disant "mélange" sera-t-il utilisé pour duper l'opinion européenne qui manifeste sa méfiance à la politique négationniste du régime d'Ankara et aux adeptes de cette politique dans les assemblées fédérale et régionales à l'occasion du centenaire du génocide des Arméniens et Assyriens.

Joint Declaration Against the robbery of Non-Muslim foundations

The robbery of Non-Muslim foundations by the Turkish state was brought to agenda again for the past several days by the Camp Armen incident.

The Turkish Nation State has a dual basic policy: 1) To assimilate the groups which were considered by them as assimilable (i.e. Muslims who are not Turks); 2) To implement ethno-religious cleansing to the groups which were considered by them as non-assimilable (i.e. Non-Muslims).

Camp Armen is the most bleeding wound of the second item. Its story, as a very short summery is as follows:

In 1936, the state asks for the list of the immovable properties from the entire foundations in order to demolish the economical basis of the Muslim foundations and this is called as the “1936 Declaration”.

After the death of Atatürk this project is put aside but when Cyprus problem is inflamed in 1970s, it is put into operation again however this time the purpose is to demolish the Non –Muslim foundations.

“Foundation Certificates – Charters” is requested from these Non-Muslims and the state says the following: If these Foundation Certificates – Charters do not include the article which allows the acquisition of the immovable property, all immovable properties which was acquired after the year of 1936 will be seized.

In fact none of the Non-Muslim foundations have the Foundation Certificates – Charters, all of them were established with an exclusive edict of the Sultan in the Ottoman Empire. Moreover the 1936 Declaration is a printed form; it is made up of a declaration of property.

Upon this answer of the foundations, Turkish state says the following: “Then I consider the 1936 Declaration as your Foundation Certificate – Charter and there is no article on it which allows the acquisition of the immovable property”.

And the state starts to seize without paying even a lira, the immovable properties of the Non-Muslim foundations which were acquired after 1936 by any means. Just like hijacking a lonely person walking in a dark street.

The Supreme Court who talks about the Non – Muslim citizens as “Non – Turkish” in his decision plays the supreme role in this theatre.

This scandal is stopped after the New Law of Foundations which was introduced in the year of 2008. However just %20 of these properties is given back.

The Camp Armen is not within this %20 because the state sold this place to third persons shortly after the seizing. Other properties were treated in the same way too. Afterwards third persons sold these properties to other third persons. The current owner says the following: “If this place is important for Armenians I can sell this place to them, otherwise I will build a villa”.

In fact the Camp Armen is different from the other entire Non –Muslim Foundations’ properties. This place is the meeting point of Hrant and Rakel in their childhood.

And also this place consists of buildings which were constructed by the Armenian orphans, motherless, poor Armenian children under the supervision of masters by carrying water with buckets and mortar with barrows who were looked after by Hrant and Rakel in the summertime.

Now the last owner of the Camp Armen filled that place with the construction equipment. He will transform this place into money and this is normal within the private property system. The thing which is not normal is his following words: “The Armenian Foundations have money, they can come and buy”. In other words he wants to sell the property of Armenian to Armenian.

There is only one solution, The Director of the General Directorate for Foundations already told it: The state dispossessed the Armenian Foundation’s property which was legitimate as mother’s unsoiled milk without paying any money by force. Now the state must buy this place from his owner by means of expropriation and must give it back to the foundation.

The state must give it back because, we repeat, the meaning of this property is different even from the other seized Non-Muslim foundations’ properties: In this place the right of the water which was carried in a bucket by those feeble arms of “the poor orphan” is in question.

Why on earth The Koran in Armenian was published by Erdoğan? May be he wants the conversion of Armenians, he wants to Islamize them.

May his holy war be blessed, however if there is a little feeling of law left inside of him, if he has a little conscience, we recommend him to expropriate Camp Armen immediately and to give it back to the foundation. Without realizing this, do not let him walk around the squares.

Do not let him to torture the orphans, motherless and poor children.
Ankara Düşünceye Özgürlük Girişimi , Aka-der Halklar Çalışması, ÇHD Ankara Şube, Demokratik Alevi Dernekleri- Ankara, Devrimci 78’liler Federasyonu, HDP Ankara İl Örgütü, İnsan Hakları Derneği, Özgürlük ve Sosyalizm Partisi

Abdullah Demirbaş, Abud Can,  Adil Okay, Adnan Chalma Kulhan, Adnan Genç, Ahmet Abakay, Ahmet Kuzik, Ahmet Önal,  Ali Altan,  Ali Gökkaya, Anais Tingiryan Ballschmiede, Arzu Şenel Atmaca,  Atilla Dirim, Attila Tuygan, Aysel  Baytar Önsel, Aziz Küçük, Baskın Oran, Bayer Saraydar Bekir Reyhan,  Bora Balcı, Bozkurt Kemal Yücel, Bülent Tekin, Celal İnal,  Cennet Bilek, Çetin Kurtoğlu, David Vergili, Derya Yetişgen,  Dicle Akar Bilgin, Dikran Ego, Doğan Özgüden, Eflan Topaloğlu,  Elif Yıldırım, Ercan Kanar, Erdal Doğan, Erdoğan Doğan,  Ergun Kuzenk, Erkan Metin, Erol Bakırcıoğlu, Ertuğrul Gümüş, Faiz Cebiroğlu, Fatin Kanat, Ferdan Ergut, Ferit Banipal, Fikret Başkaya, Fusun Erdoğan, Gabriel Agirman, Gabriel Beth-Kathe, Gül Gökbulut, Gün Zileli, Güngör Şenkal, Hacı Orman, Hacı Salih Yıldıran,  Haldun Açıksözlü, Hanife Bambolika Türkseven, Hanna Beth-sawoce, Hasan Burgucuoğlu, Hasan Kaya,  Hasan Oğuz,  Hatice Çevik, Hervé Georgelin, Hovsep Hayreni, Hüseyin Alataş,  Ira Tzourou, İbrahim Seven, İlyas Danyeli, İnci Hekimoğlu, İnci Tuğsavul, İsmail Beşikçi, İzabella Öztasiyan Bernardini D’Arnesano,  Jan Gavrilof, Josef Hadodo, Kadir Cangızbay, Kadriye Barsamian, Kamil Aksoylu, Kayuş Çalıkman Gavrilof, Kazım Genç, Kemal Bilget,  Kenan Urkun, Kenan Yenice, Kliton Samatiadis, Leman Stehn, Leyla Çelik, Mahir Özkan, Mahmut Cantekin,  Mahmut Konuk, Mehmet Can, Mehmet  Özer, Mehmet Demirok,  Mehmet Erkek, Mehmet Uluışık, Meral Saraç Seven, Murad Mıhçı, Mustafa Yetişgen, Muteber Öğreten, Muzaffer  Erdoğdu, Nadya Uygun, Nail Beth-Kinne, Nergis Parlak, Nusret Maçin,  Oktay Etiman,  Osman Kuyumcu, Osman Şahin,  Oya Tronscorff, Özcan Soysal, Pınar Ömeroğlu, Quin Minassian,  Ragıp Zarakolu, Raffi A. Hermon,  Ramazan Gezgin, Receb Dildar,  Recep Maraşlı,  Rezzan Şahin,  Rhéa Sourmeli-Gstrein, Rıdvan Bilek, Roula Vrani, Rüstem Ayral, Sabahattin Şerif Meşe, Sabri Atman, Sait Çetinoğlu, Samet Erdoğdu,  Sami Evren, Seher Erol, Sennur Baybuğa, Serdar Koçman Shabo Boyacı,  Sinan Çiftyürek,  Şaban İba, Şanar Yurdatapan, Şiar Rişvanoğlu, Şebnem Korur Fincancı, Tamar Çıtak, Tamer Çilingir, Taner Akçam, Türkan Balaban, Türkan Demir, Ufuk Uras, Ümit Kurt, Vahit Tursun, Vasilis Kiratzopulos, Yalçın Ergündoğan, Yasin Yetişgen,  Yücel Demirer, Zeynep Tanbay

Camp Armen’s Deed Transferred to Armenian Foundation

On 18th day of resistance of Camp Armen to be pulled down title owner stated that he would transfer the deed to the Armenian foundation.

Title owner, Fatih Ulusoy, announced the land would be transferred to Gedikpaşa Armenian Protestant Church Foundation on May 23.

According to the news of AGOS newspaper, Camp Armen resistance will continue until the deed transfer.

Ulusoy emphasized social peace

Camp Armen, once a home in Tuzla district of İstanbul for orphan Armenian children, would have been pulled down on May 6. However, with the campaigns and protests the demolition stopped. Since then, a resistance keeps going.

Title owner, Fatih Ulusoy, made a written statement and told he bought the land without knowing its confiscation.

Fatih Ulusoy said:

“A public opinion has been created against the demolition of derelict building, once an Armenian Orphanage, in order to keep sentimental values by Armenian citizens.”

“I feel embarrassed with the speculations. PM Ahmet Davutoğlu’s instructions and request related to the subject were delivered to me by İstanbul Metropolitan Municipality Mayor, Kadir Topbaş, İstanbul Provincial Head of Justice and Development Party (AKP), Selim Temurci, Mayor of Tuzla, Şadi Yazıcı. In 2006, I didn’t hesitate to buy herein land because land register didn’t have any information about orphanage. Dear PM, Metropolitan Municipality Mayor, Provincial Head and Mayor passed the deed process to me. Nowadays, with speculations about the year of 1915, our society has been provoked; I respectfully announce to the public that I will donate the herein land to Gedikpaşa Armenian Protestant Church Foundation in order to contribute to our Armenian citizen’s sense and sensibility, our country’s social peace and union.

Solidarity: We go on resistance until the returning

Camp Armen Solidarity stated they would keep resisting until the deed was transferred to Gedikpaşa Armenian Protestant Foundation.

Alexis Kalk from Nor Zartonk made a statement:

“As a result of our 18-day-old resistance, title owner, Fatih Ulusoy said he would transfer the land to Gedikpaşa Armenian Protestant Foundation. Of course, we will keep resisting until the returning of the land. We declare it to the public opinion. We remind that hundreds of Armenian properties have been usurped by the hand of state. The resolution cannot be left to the individuals. We will be strict followers of all usurped Armenian properties in order to take them back.”
(BIA, May 25, 2015)

"Une histoire de fou": la mémoire du génocide arménien vue par Guédiguian

Avec "Une histoire de fou", projeté mercredi hors compétition à Cannes, Robert Guédiguian livre un film sur "la mémoire du génocide arménien" en 1915, une oeuvre qu'il se sentait "l'obligation" de faire en cette année de centenaire.

"Une histoire de fou" commence par un prologue, qui raconte l'assassinat en 1921 à Berlin de Talaat Pacha, principal organisateur du génocide arménien, par Soghoman Tehlirian, survivant du génocide.

L'histoire se poursuit soixante ans plus tard, dans les années 80. Aram (Syrus Shahidi), fils de Hovannès (Simon Abkarian) et Anouch (Ariane Ascaride), jeune marseillais d'origine arménienne, fait sauter la voiture de l'ambassadeur de Turquie à Paris. Un cycliste qui passait par là, Gilles(Grégoire Leprince-Ringuet) est gravement blessé aux jambes.

Aram part ensuite rejoindre l'Asala (Armée secrète arménienne de libération de l'Arménie) à Beyrouth, groupe armé qui commet des attentats et veut forcer le gouvernement turc à reconnaître le génocide. Pendant ce temps, sa mère va se rapprocher de Gilles.

"Je me sentais comme une obligation, comme une responsabilité à faire ce film-là. Je crois que les cinéastes, les intellectuels, les chanteurs, les leaders d'opinion ont des responsabilités", a expliqué le réalisateur d'origine arménienne à l'AFP.

"Il me semblait essentiel de faire ce film-là à ce moment-là" car "non seulement c'est le centenaire du génocide arménien, mais c'est aussi le centenaire de la non-reconnaissance, de la négation donc du génocide arménien par l'Etat turc", a-t-il poursuivi.
 Il a été inspiré par "l'histoire d'un Espagnol" accidentellement blessé à Madrid au début des années 80 par une bombe des activistes arméniens.

"Le point de vue du spectateur est celui de ce jeune homme", ajoute-t-il, disant avoir voulu "faire une histoire qui soit à la fois tout à fait documentée et juste du point de vue historique, et en même temps un film de fiction".

"On a des témoignages sur le génocide. On a des photos, on a des archives, des musées, on a beaucoup d'éléments. Moi je pense que ce qui m'intéressait le plus dans ce film-là, alors que ça fait 100 ans, c'était de raconter toute l'histoire de la mémoire arménienne", souligne-t-il encore.

"A tous les spectateurs du monde, je veux dire qu'il faut bien qu'ils mesurent que tout acte commis aujourd'hui a forcément des conséquences sur trois, quatre, cinq, dix générations, que l'histoire ne s'arrête pas à la première victoire", a-t-il conclu.
(AFP, 20 mai 2015)

European Armenian Federation Supports the Peoples' Democratic Party (HDP)

BRUSSELS, 18 May 2015 – The European Armenian Federation for Justice and Democracy (EAFJD) calls on Turkish citizens living in Europe to vote for the Peoples' Democratic Party (Turkish: Halkların Demokratik Partisi, HDP) in the June 7 parliamentary elections of Turkey.

EAFJD's support for the HDP is based on the shared values and approaches on many issues of mutual interest. We consider the HDP to be a progressive force in Turkey, actively struggling for peoples’ rights in their vernacular and with respect to their cultural, religious beliefs and background.

The EAFJD has been in an ongoing dialogue with the HDP since the latter's foundation and has already supported the candidacy of several ethnic Armenians as candidates of the HDP.

The EAFJD expects the Turkish authorities to ensure a free and fair campaign cycle and elections and is continuously and closely monitoring the course of events.

The European Armenian Federation wishes the HDP success in the upcoming parliamentary elections. An HDP parliamentary group in the Grand National Assembly of Turkey would mean the presence of a party for freedom, equality, peace and justice. (
facebook.com/European.Armenian.Federation)

Jette rend hommage aux Araméens tués en 1915

Entre 500 et 600 personnes se sont rendues dimanche à la place Cardinal Mercier à Jette pour l’inauguration d’une stèle à la mémoire des Araméens victimes du génocide arménien. Lorsque les représentants des églises de tradition syriaque-orthodoxe ont dévoilé le monument, les cris de joie des femmes ont éclaté entre applaudissements et accords d’oud. Les enfants agitaient des drapeaux syriaques rouges, même si du génocide ils ne connaissent que les échos transmis à travers quatre générations.

Si elle n’avait pas été précédée par des dis- cours graves et une minute de silence, cette ferveur aurait fait oublier pendant quelques instants le but ultime de ce rassemblement : la commémoration du centenaire de la dis- parition de plus de 500.000 Araméens lors du génocide arménien.

« Nous préparions l’inauguration de cette stèle depuis 2011 afin de donner la parole à cette communauté qui souffre énormément du négationnisme, explique Hervé Doyen (CDH), bourgmestre de Jette. Ce geste fort est d’au- tant plus important que c’est une première en Belgique et l’une des premières reconnais- sances de ce genre en Europe. » La Fédération des Araméens de Belgique, diverses associa- tions arméniennes et le Comité de soutien des chrétiens d’Orient qualifient cet événe- ment d’historique et rappellent que des tragédies semblables se répètent aujourd’hui en Syrie et en Irak.

D’après Luc Atas, porte-parole de la Fédéra- tion des Araméens de Belgique, il serait erroné de voir dans cette stèle un acte de provocation à l’encontre de la communauté turque. « Ceci est un monument de paix qui nous aide à faire le deuil grâce à la reconnais- sance publique de ce que nos ancêtres ont subi. Nous ne visons personne, insiste-t-il. Les Turcs d’aujourd’hui ne sont pas coupables de ce qui s’est passé ! Nous souhaitons seulement leur tendre la main afin de les encourager à étudier l’histoire sans tenir compte des discours poli- tiques. » (Le Soir, ALEJANDRA MEJIA C., 11 mai 2015)


La Turquie rappelle son ambassadeur au Luxembourg, après le Vatican et l'Autriche

La Turquie a annoncé jeudi avoir rappelé son ambassadeur au Luxembourg après une résolution adoptée par le Parlement de ce pays reconnaissant le génocide arménien de 1915 sous l'empire ottoman, une démarche qui suit le rappel des ambassadeurs au Vatican et en Autriche.

"L'ambassadeur de Turquie Levent Sahinkaya a été rappelé à Ankara pour des consultations", a indiqué un communiqué du ministère turc des Affaires étrangères, qui précise que le chef de la mission luxembourgeoise a été convoqué par ailleurs au ministère.

Dénonçant "une erreur" de la chambre des député du Luxembourg, le texte estime que "les Parlements ne peuvent agir comme des tribunaux internationaux pour rendre des jugements" sur des faits historiques.

Depuis la fin avril, la Turquie dénonce systématiquement les déclarations qualifiant de génocide les massacres de centaines de milliers d'Arméniens perpétrés par l'Empire ottoman pendant la Première guerre mondiale, ou qui la pressent de le reconnaître.

La Turquie nie catégoriquement que l'Empire ottoman ait organisé le massacre systématique de sa population arménienne pendant la Première guerre mondiale et récuse le terme de "génocide" repris par l'Arménie, de nombreux historiens et une vingtaine de pays dont la France, l'Italie et la Russie.

Le 24 avril est commémoré par les Arméniens comme le début des déportations et massacres de leur communauté.

la Turquie, héritière de l'Empire ottoman depuis 1923, a déjà rappelé ces dernières semaines ses ambassadeurs auprès du Vatican et d'Autriche, furieuse que ces pays aient utilisé le terme de "génocide".
(AFP, 7 mai 2015)

La destruction d'un orphelinat arménien suspendue après des critiques

Les travaux de destruction d'un orphelinat arménien d'Istanbul où avait notamment été élevé le journaliste Hrant Dink, assassiné en 2007, ont été suspendus jeudi après de vives critiques et la mobilisation d'activistes, ont rapporté les médias locaux.

Les engins de terrassement ont entamé mercredi la démolition du Camp Armen, situé à Tuzla, dans la banlieue de la rive asiatique de la mégapole, pour y construire des logements de luxe.

Toutefois les travaux ont été suspendus après l'arrivée sur le site de plusieurs dizaines d'activistes comprenant des représentants de la minorité arménienne de Turquie mais aussi des députés de l'opposition, a indiqué le quotidien Milliyet.

Selon le journal arménien Agos, cinq pièces du bâtiment ainsi que sa chapelle ont déjà été détruits.

Les militants ont juré de ne pas évacuer le site tant que la démolition ne sera pas définitivement arrêtée et ont lancé une campagne de sensibilisation sur les réseaux sociaux.

Le propriétaire du site, un promoteur immobilier qui a acheté le terrain en 2006, a affirmé dans un communiqué cité par l'agence de presse IHA qu'il était prêt à revendre le terrain à la communauté arménienne mais que sinon il restait maître de ses futurs projets d'habitations.

L'orphelinat a été bâti en 1963 et des centaines d'enfants arméniens démunis y ont grandi jusqu'à ce qu'il soit fermé en 1983.

Quatre ans plus tard, l'Etat turc a saisi l'orphelinat en vertu d'une loi datant de 1936 qui interdit les fondations de minorités d'acquérir des biens immobiliers.

Rakel Dink, la veuve du journaliste d'origine arménienne Hrant Dink, assassiné en 2007 à Istanbul par un jeune ultranationaliste, a dénoncé les projets de destruction, évoquant un "assassinat" de sa culture.

Les Arméniens de Turquie, autrefois des millions dispersés à travers le pays sont aujourd'hui 60.000, principalement établis à Istanbul, après des massacres visant cette communauté sous l'empire ottoman en 1915 que de nombreux pays reconnaissent comme un génocide.
(AFP, 7 mai 2015)

Génocide arménien: un simple "rappel à l'ordre" du PS pour Emir Kir

Le secrétaire général du PS, Gilles Mahieu, a entendu mercredi les explications du député-bourgmestre Emir Kir à propos de son absence lors de la minute de silence organisée il y a une semaine à la Chambre des représentants pour commémorer le génocide arménien.

Il a annoncé que face à l'urgence d'un dialogue de mémoire entre les citoyens, notamment d'origine arménienne et turque, la députée bruxelloise Simone Susskind entamerait une série de rencontres pour surmonter les difficultés actuelles. Le communiqué du PS n'est pourtant pas dénué d’ambiguïtés.

"Dénoncer une attitude est important. Désamorcer une colère ou un conflit, amener à comprendre l'autre, l'est tout autant. Le PS a décidé de faire l'un et l'autre", a souligné M. Mahieu, dans un communiqué diffusé après la rencontre.

"Le PS réaffirme qu'il considère que les massacres programmés et les déportations organisées dont furent victimes les Arméniens constituent un génocide perpétré dans l'Empire Ottoman... Personne ne peut impunément nier la violence toute particulière subie par ce peuple qui est un martyr de l'histoire et le PS rappelle à l'ordre celles et ceux, parmi ses mandataires, qui s'écartent de cette position", a ajouté le secrétaire général du parti au terme de l'entretien.

Selon Gilles Mahieu, Emir Kir connaît la position de son parti, "qu'il n'a d'ailleurs jamais remise en question. Il se veut un militant résolu de la réconciliation entre les peuples et s'oppose à toute forme de violence, a fortiori des violences politiques ou commises à l'encontre d'un peuple, quel qu'il soit".

L'ambiguîté de la position d'Emir Kir met en lumière celle de la Belgique

Mais le communiqué du Parti socialiste, s'il évoque clairement un "génocide" dans son début, devient plus ambigu lorsqu'il évoque la position d'Emir Kir par la suite. "A l'instar de la position officielle du gouvernement belge et donc de la Belgique, il (Emir Kir, NDLR) reconnaît et déplore totalement cette tragédie humaine".

L’ambiguïté de ce passage a le mérite de souligner l’ambiguïté même de la position officielle de la Belgique qui, en tant qu'Etat, n'a jamais reconnu officiellement cette "tragédie humaine" comme un génocide. Pour rappel, l'actuel ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders (MR) n'était d'ailleurs pas présent aux cérémonies officielles de commémoration du centenaire du génocide en Arménie. "Comme le gouvernement belge, il (Emir Kir) encourage la Turquie et l'Arménie à poursuivre leurs efforts en vue de normaliser leurs relations pour tendre vers une reconnaissance de ce qui s'est réellement passé à l'époque".

Pour le PS, reconnaître un génocide "n'est pas montrer du doigt une communauté. La communauté turque de Belgique n'est évidemment responsable en rien de massacres perpétrés il y a 100 ans. Cette communauté est respectée dans notre pays et son apport est une richesse pour l'ensemble de la société".

Le secrétaire général du PS a également insisté sur le fait qu'alors que, de plus en plus, la jeunesse turque fait son travail de mémoire, "il existe une certaine crainte dans notre pays de suivre ce chemin nécessaire; celle d'être assimilé à des bourreaux, d'être stigmatisé, la crainte que cette reconnaissance ne passe sous silence le sort de toutes les victimes civiles - y compris turques - des conflits qui ont secoué l'Empire ottoman". (RTBF-Belga, 6 mai 2016)

Une stèle bruxelloise à la mémoire des Araméens irrite des nationalistes turcs

Émoi dans la communauté araméenne de Bruxelles. Des nationalistes turcs organisent pour le moment sur Facebook une contre-manifestation à l'occasion de l'inauguration, dimanche prochain à Jette, d'une stèle à la mémoire du génocide araméen de 1915.

Car les Araméens ont eux aussi été les victimes du génocide arménien dont on célèbre cette année le centième anniversaire, et ils réclament que le leur – appelé le “Sayfo” - soit spécifiquement reconnu. C'est pour cette raison que la Fédération des Araméens de Belgique et le Conseil de l'Eglise syriaque orthodoxe de Belgique et de France inaugurent le 10 mai une stèle place Cardinal Mercier à Jette. La présence de Rudi Vervoort, socialiste et ministre-président de la Région Bruxelles—Capitale y est annoncée par les organisateurs.

Un monument à la mémoire des Arméniens existe déjà à Ixelles, un autre honore les Araméens à Banneux depuis 2013. Près de 400 familles araméennes vivent à Jette, mais très peu de Belgo-turcs, plutôt concentrés à Schaerbeek et à Saint-Josse.

Le bourgmestre CDH de Jette, Hervé Doyen, plaide l'apaisement. Son chef de corps rencontre ce lundi les organisateurs de la contre-manifestation et fera ses recommandations d'ici à mercredi pour décider des mesures à prendre. “Il est hors de question d'annuler l'inauguration d'une stèle à la mémoire d'un génocide attesté par l'histoire”, nous dit Hervé Doyen. “Nous n'allons pas nous encombrer de considérations géopolitiques tenues par le gouvernement turc depuis cent ans. Il n'y a aucune agression contre la communauté turque mais comme élu de la Nation, je ne veux pas me laisser intimider”. Près de mille personnes promettent sur le compte Facebook en question de participer à la contre-manifestation. (La Libre Belgique, 4 mai 2015)

5 conférences à l’occasion du centenaire du génocide des Arméniens

Lundi 11 mai 2015 à 18h30
Chakè Matossian, philosophe
L'Arménie imaginaire : les autoportraits de Léonard de Vinci,
Albert Dürer et Jean-Jacques Rousseau
présentée par Jean-Baptiste Baronian
A la Bibliothèque des Riches-Claires de la Ville de Bruxelles

Dimanche 17 mai 2015 à 15h00
Ragıp Zarakolu, éditeur-écrivain
Quel cheminement vers la reconnaissance du génocide de 1915
Dans la salle de l’Association des Arméniens Démocrates de Belgique
Rue des Deux Eglises 74-76, Saint Josse-Ten Noode - 1210 Bruxelles
Renseignements: Khatchik Demirci - GSM 0489-739 701

Lundi 18 mai 2015 à 18h00
Vicken Cheterian
Open Wounds: Armenians, Turks and a Century of Genocide
présenté (en anglais) par Aude Merlin
Librairie Filigranes 39-42, avenue des Arts 1040 Bruxelles

Mercredi 20 mai 2015 à 20h30
Maître Michel Mahmourian, avocat 
Maître Sarah Ubben, avocat
Professeur Joël Kotek, historien

La négation du crime de génocide : état des lieux.
A quand l’élargissement de la loi de 1995 ?
Modérateur: Nicolas Zomerstajn
Centre Communautaire Laïc Juif David Susskind (CCLJ)
rue Hôtel des Monnaies 52 à  1060 Bruxelles

Vendredi 29 mai 2015 à 19h30
Taner Akçam
en entretien avec Eddy Caekelberghs
Military Tribunal in Istanbul: Armenian Genocide Trials
Palais des Beaux Arts (Bozar - Agora), rue Ravenstein 23 - 1000 Bruxelles


Génocide arménien: L'hypocrisie coupable

Béatrice Delvaux, éditorialiste en chef

Ces instrumentalisations électoralistes minent l’amour du politique

L ’histoire se déroule il y a quelques années. Le droit de vote venait d’être accordé aux étrangers. Le Soir avait soutenu l’idée, comme un élément clé du dispositif permettant l’intégration. Après les premières élections suivant ce momentum, une enquête sur le terrain bruxellois nous faisait conclure que des partis n’avaient pas été très regardants sur le pedigree ou les idées de certains candidats, choisis surtout pour leur popularité dans certains quartiers. PS et CDH apparaissaient comme ayant largement usé de la technique, sans vraiment se soucier par exemple – nous l’évoquions à l’époque – de leur avis sur le génocide arménien.

Si au lieu de juste s’insurger contre nos conclusions, les responsables de ces partis s’étaient efforcés de faire coïncider les convictions défendues par leur parti, avec celles de tous les candidats sur leurs listes, ils n’auraient pas aujourd’hui à s’embourber dans cette mascarade de la « minute de silence pour le génocide arménien ». L’épisode du Parlement bruxellois où chacun fut invité par le président à faire silence pour ce qui l’arrange, est une insulte à l’intelligence du citoyen.

Les dirigeants du PS ne découvrent ainsi pas du tout le problème. C’est en connaissance de cause, qu’ils vivent avec cette bombe à retardement, misant sur le fait sans doute que le génocide arménien ne fait pas débat tous les dimanches. Ce qui semble aujourd’hui surtout gêner, c’est que cette dissidence s’exprime en plein jour. Va-t-on forcer ces élus à changer d’avis ? Leur recommander de la jouer discrète ? Histoire que le temps passe ? Mais personne n’aura oublié, et le manque de maîtrise de ces questions pourrait toucher d’autres différends « culturels » que le génocide arménien, dans plusieurs partis. Or ce sont ces faux-fuyants, ces instrumentalisations électoralistes qui minent l’amour du politique.

En dissimulant les problèmes, en niant leur réalité par peur de perdre des voix, les partis ne font que gagner un peu de temps, voire une élection, pour mieux scier ce qu’ils ont de plus précieux pour assurer leur pérennité : leur crédibilité et leur âme. La règle des convictions partagées et le refus des accommodements non raisonnables avec l’éthique du parti, vaut pour toutes les catégories de candidats, les parvenus autrefois, Emir Kir & co aujourd’hui. (Le Soir, 2 mai 2015)

Emir Kir devra justifier son absence à la Chambre

Véronique Lamquin

Sur les 150 élus de la Nation, combien d’origine turque? C’est le désagréable exercice auquel l’attitude de quatre élus (belges) nous a contraints, jeudi après-midi. Emir Kir (PS), Meyrem Almaci (Groen), Fatma Pehlivan (SP.A) et Veli Yüksel (CD&V) ont en effet brillé par leur absence, en séance plénière de la Chambre, lors de la minute de silence en mémoire du génocide arménien. Si la présidente de Groen nous a expliqué pourquoi elle n’était pas dans l’hémicycle (lire ci-dessous), les trois autres députés se taisent dans toutes les langues...

Certains députés du Royaume de Belgique semblent avoir bien du mal à s’affranchir de leur lien avec la Turquie – qui ne reconnaît pas le génocide arménien. Certains mais pas tous car, dans l’assemblée, les élues d’origine turque Özlem Özen et Nawal Ben Hamou (PS) et Zuhal Demir (N-VA, aux racines kurdes) ont bel et bien participé à la minute de silence.

De toutes les absences, c’est celle d’Emir Kir qui a le plus fait parler d’elle. Parce que le bourgmestre de Saint-Josse a toujours refusé d’utiliser le terme « génocide », se plaçant dès lors en porte-à-faux par rapport à la position de son parti. La semaine dernière encore, il nous avait « précisé » sa pensée : « Je reconnais les faits de 1915 et leur gravité, je trouve normal que la Turquie présente ses condoléances. Je ne suis pas négationniste mais le mot que vous utilisez doit être cautionné par des historiens et des juristes. Si vous voulez y voir une divergence de vue avec mon parti, libre à vous. Pour moi, il ne s’agit que d’une question sémantique. » Et de rappeler, dans la foulée, e la proposition... du président turc Erdogan (alors Premier ministre) en 2006 : une commission de l’ONU qui trancherait pour l’Histoire, piste restée lettre morte car d’aucuns y virent un enterrement de première classe.

L’attitude d’Emir Kir a été d’autant plus soulignée qu’elle fait suite à celle de trois députés bruxellois PS d’origine turque, Sevket Temiz, Hasan Koyuncu et Emin Özkara, qui, la semaine dernière, avaient usé de toute leur influence pour tenter d’empêcher l’organisation d’une minute de silence au Parlement régional. Charles Picqué avait finalement opté pour un minable compromis : chaque élu pouvait dédier sa minute de silence, au choix, au génocide arménien ou aux migrants ayant péri en Méditerranée. Le trio rebelle avait du reste été félicité, sur les réseaux sociaux, par des médias turcophones, « pour avoir empêché qu’on ne prononce le mot génocide ».

Le PS, qui traverse une mauvaise passe, se serait volontiers passé de pareille polémique. Dès la semaine dernière, Laurette Onkelinx, présidente de la Fédération bruxelloise du PS, a annoncé qu’elle convoquerait les

élus bruxellois pour leur demander des comptes. Son porte-parole se refusait toutefois, vendredi, à préciser si la mise au point avait déjà eu lieu : « Nous ne communiquerons pas là-dessus ; du reste, deux élus, et non trois, sont concernés ».

L’absence d’Emir Kir, elle, a fait l’objet d’une réaction immédiate du boulevard de l’Empereur. Présent à la Chambre, Elio Di Rupo a d’abord tenu à rappeler la position «sans ambiguïté » de son parti sur la question. Le PS est à l’origine d’une résolution parlementaire en 1998 qui reconnaît le génocide arménien et demande au gouvernement turc de le reconnaître, a-t-il rappelé. Le président du PS a ensuite fait convoquer Emir Kir par le secrétaire général du parti. Ce dernier lui demandera, dans les prochains jours, d’expliquer les raisons ayant pu motiver son absence jeudi à la Chambre. Que fera le boulevard de l’Empereur si le bourgmestre de Saint-Josse refuse de reconnaître le génocide arménien? «S’il persiste sur cette voie, nous examinerons la situation », s’est contenté de répondre Elio Di Rupo, jeudi soir, sur le plateau de la RTBF. Des sanctions sont-elles possibles? Au PS, on ne se prononce pas pour l’instant. Mais, en coulisses, il semble bien que l’attitude d’Emir Kir irrite passablement en interne.

LES AUTRES ABSENTS

Nous avons (tenté) de demander aux quatre absents leur « mot d’excuse », pour la séance plénière de jeudi dernier. Emir Kir (PS) : no comment. Le bourgmestre de Saint-Josse, aux abonnés absents toute la journée de jeudi, a fini par nous préciser, vendredi, qu’il « ne ferait aucun commentaire à ce stade ».

Meyrem Almaci (Groen) : « Un problème d’agenda sans quoi j’aurais bien sûr été là ! » La présidente de Groen invoque un problème d’agenda. « Le fait d’organiser une minute de silence a été décidé seulement mercredi en conférence des présidents de la Chambre. C’était trop tard pour que je puisse décommander tous les rendez-vous importants que j’avais. Mais, sans cela, je serais bien évidemment allée en séance plénière, et j’aurais participé à la minute de silence. Je souscris totalement à la position de Groen et d’Ecolo qui reconnaissent le génocide arménien. »

Veli Yüksel (CD&V) : malade. Au CD&V, on assure que Veli Yüksel était malade jeudi dernier. Une maladie diplomatique ? « Non, non, pas que je sache, explique le porte-parole du groupe CD&V à la Chambre. Il était absent toute la journée, il n’est même pas venu à la réunion de groupe. »

Fatma Pehlivan (SP.A) : ? La députée socialiste flamande n’a jamais répondu à nos appels.
(Le Soir, 2 mai 2015)

Génocide arménien: Emir Kir, absent à la minute de silence, est convoqué au PS

La Chambre a observé une minute de silence en mémoire du génocide arménien. Plusieurs élus d’origine turque brillaient par leur absence.

Sur les bancs socialistes, une absence très remarquée lors de la minute de silence en mémoire du génocide arménien : celle d’Emir Kir. Pour rappel, la semaine dernière déjà, au Parlement bruxellois, des élus socialistes d’origine turque s’étaient distingués en refusant de participer à une minute de silence pour le génocide arménien. Le président du Parlement bruxellois, Charles Picqué, avait alors opté pour un compromis surréaliste : une minute de silence, que chacun pouvait dédier, au choix, au génocide arménien, ou aux migrants ayant péri dans la Méditerranée.

À la Chambre, pas de minute de silence « à la carte », ce qui explique assurément pourquoi Emir Kir, dont les bureaux de bourgmestre sont distants d’un kilomètre à peine, brillait par son absence. Ni à la commune ni au groupe PS de la Chambre, on ne pouvait dire où se trouvait Emir Kir, à l’heure de la minute de silence.

Pour rappel, le député d’origine turque conteste l’utilisation du terme « génocide ». Dans une interview accordée il y a une semaine, il déclarait  : « Je reconnais les faits de 1915 et leur gravité, je trouve normal que la Turquie présente ses condoléances. Je ne suis pas négationniste mais le mot que vous utilisez doit être cautionné par des historiens et des juristes. Si vous voulez y voir une divergence de vue avec mon parti, libre à vous. Pour moi, il ne s’agit que d’une question sémantique. »

Présent à la Chambre, Elio Di Rupo a précisé à l’agence Belga qu’Emir Kir sera convoqué par le secrétaire général du parti qui lui demandera des explications sur son absence. Le président des socialistes francophones a encore tenu à rappeler la position « sans ambiguïté » de son parti sur la question. Le PS est à l’origine d’une résolution parlementaire en 1998 qui reconnaît le génocide arménien et demande au gouvernement turc de le reconnaître, a-t-il rappelé.

La semaine dernière, suite à la polémique au Parlement bruxellois, Laurette Onkelinx, présidente de la Fédération bruxelloise du PS, avait elle aussi annoncé vouloir convoquer les députés régionaux d’origine turque pour mettre les points sur les i et leur rappeler la position du PS.

Au passage, Elio Di Rupo n’a pas manqué de relever, légitimement que, « dans plusieurs partis il y a eu des absents ». De fait si, dans les rangs du PS, deux autres députées d’origine turque, Ozem Oslem et Nawal Ben Hamou, étaient bel et bien présentes, ainsi que, pour la N-VA, Zuhal Demir, d’autres élus, et non des moindres, étaient absents.

A commencer par Meyrem Almaci, présidente de Groen.« Elle devait être présente, c’était d’ailleurs elle qui devait interpeller Kris Peeters lors des questions d’actualité mais elle a eu un autre rendez-vous et a dû demander à Kristof Calvo de la remplacer  », nous indique la porte-parole du groupe Ecolo-Groen.

Quant aux élus Fatma Pehlivan (SP.A) et Veli Yüksel (CD&V), ils avaient, eux aussi, mieux à faire que commémorer le génocide arménien. (Le Soir, Véronique Lamquin, 30 avril 2015)

Armenian church files first lawsuit seeking reparations from Turkey

As Armenians have stepped up efforts toward global recognition of the mass killings and forced relocations of Armenians in the Ottoman Empire as “genocide” on the centenary of the events, an Armenian religious institution in Lebanon has filed a lawsuit in Turkey's Constitutional Court, seeking to reclaim a piece of land within Turkey.

A statement, which was released by the official website of Armenian church Catholicosate of Cilicia on Tuesday, reads, “The attorney of the Catholicosate of Cilicia in Turkey submitted a brief to the Constitutional Court, requesting the return of its Centre in Sis (kozan).”

Aram Keshishian, the head of the Armenian Catholicosate of Cilicia, one of the two largest Armenian churches in the world, has personally applied to the Constitutional Court for the return of the land, on which the historic headquarters of Catholicosate of Cilicia once stood. The church complex, located in the town of Kozan in the south-eastern province of Adana, was reportedly seized by Ottoman authorities in 1921.

After so many years spent seeking international acknowledgment of the events of 1915 as genocide, attempting to recover land is a new step for Armenia, which is expected to begin a new global campaign focused on finding support for reparative action.

The New York Times quoted Payam Akhavan, the lead figure who had prepared the lawsuit on behalf of the Armenian Catholicosate, as saying that the lawsuit was an unprecedented effort by the Armenian Church to use the Turkish legal system to recover property seized 100 years ago.

100 years after the alleged genocide of 1915, the European Parliament (EP) passed a resolution calling on all EU members to recognize the Armenian genocide, following Pope Francis' description of the events as “the first genocide of 20th century” during a Sunday Mass in the beginning of April. The same month witnessed a number of states, such as Germany, Austria, Russia and Bulgaria, recognizing the events as genocide. This year the total number of states officially recognizing the genocide exceeded 20.

Turkish officials have always denied the use of the term genocide to describe the events, and have responded to the embracing of the term by summoning the ambassadors of the countries that have used the term for an explanation.

Turkey's official standpoint on the events of 1915 is that both Turks and Armenians died during the civil strife that resulted in the forced deportation of Armenians. Turkish officials also maintain that the number of Armenians said to have died before and during the deportations is inflated.

If Turkey were to accept the claims of genocide, it would be expected to pay reparations worth tens of billions of dollars to the families who lost their loved ones, as well as their properties in Turkey, during the events. (TODAY'S ZAMAN, April 30, 2015)

Politique intérieure/Interior Politics

Surrounded by Ottoman soldiers, Erdoğan toughens rhetoric against NYT



Turkish President Recep Tayyip Erdoğan has slammed the New York Times for the third time in a week.

"This newspaper had once called Ottoman Sultan Abdulhamid an 'absolute monarch.' And today it directs to the Republic of Turkey and me the hate that it once directed to the Ottoman state," Erdoğan said at the May 30 event in Istanbul marking the 562nd anniversary of the Turks’ conquest of Istanbul.

Erdoğan was referring to the U.S. daily's reports on Turkey's Young Turk Revolution in 1908, which restored the Ottoman constitution of 1876, ending Sultan Abdulhamid's rule with an iron fist. "Abdul Hamid's reign as an absolute monarch is over. The forces of the Constitutionalists are in full possession of the capital after fierce fighting following an attack which began about 5 o'clock this morning, and in which the attacking troops used artillery," an NYT report had said on April 25, 1909.

As the June 7 general elections approach, Erdoğan has toughened his rhetoric against critical voices in the Turkish media, as well international outlets. Most recently, he slammed the New York Times during rallies on May 25 and May 26, over its May 22 editorial that criticized his “long history of intimidating and co-opting the Turkish media.”

In his May 30 speech, Erdoğan pointed finger at the family owning the New York Times, claiming that the U.S. daily is "close to the Armenian lobby and has recently started to engage in a cooperation with Pennsylvania," referring to the Pennsylvania-based Islamic cleric Fethullah Gülen, his erstwhile ally.

Hundreds of thousands of people flocked to Istanbul's Yenikapı Square, turning the event a political tour de force a week before the general election. A new ceremonial brigade, the 478-man “Conquest Unit” that was formed by the Turkish Armed Forces on Erdoğan's order, was present at the event, dressed as Ottoman soldiers. They were joined by an 84-men Ottoman military band, known in Turkish as the “Mehter."

After slamming a group of Turkish intellectuals who endorsed the Kurdish problem-focused Peoples' Democratic Party (HDP), Erdoğan said that he and his supporters "will not change their position."

"Our nation has a saying for such occassions. Those who eat the bread of the foreigner also swing the sword of the foreigner," he said, advising the youth to be like Ottoman Sultan Mehmed II, who conquered Istanbul in 1453 when he was only 21.

The 4,709 square-meter poster at the square, featuring Erdoğan and Prime Minister Ahmet Davutoğlu, who also attended the event, entered the Guinness Book of World Records, according to Anadolu Agency.
(hurriyetdailynews.com, May 30, 2015)

Elections législatives en Turquie : rien n’est joué

André Métayer

Cinquante-trois millions d’électeurs sont appelés aux urnes le 7 juin prochain en Turquie pour élire les 550 députés qui, durant quatre ans, vont siéger à Ankara à la Grande Assemblée nationale de Turquie (Türkiye Büyük Millet Meclisi).

Le président Erdoğan, au mépris de la Constitution, est sur tous les fronts et mobilise tous les moyens des institutions de l’Etat pour faire campagne en faveur de son parti islamo-conservateur au pouvoir, l’AKP. Les 24 chaines de télévision diffusent en boucle des messages vilipendant l’opposition et encensant l’AKP. L’inquiétude est grande dans les partis d’opposition et dans les syndicats qui craignent une fraude massive. On se rappelle le « coup de la panne d’électricité » au moment du dépouillement des votes lors de la dernière consultation électorale. Il faut rappeler que l’enjeu est colossal : une large victoire de l’AKP ouvrirait une voie royale pour le président Erdoğan qui rêve d’un pouvoir totalitaire. Il lui faut donc éviter à tout prix l’entrée au Parlement d’un groupe de députés du parti pro kurde, le HDP?, qui à coup sur lui ferait perdre la majorité de 2/3 qui lui est nécessaire pour changer la Constitution. Il consacre donc ses attaques sur Selahattin Demirtas, co-président du HDP et s’est en particulier focalisé sur la promesse de celui qui fut son challenger à l’élection présidentielle de supprimer la Direction des Affaires religieuses (Diyanet), espérant ainsi conquérir ou conserver les voix des Kurdes pieux. Le président de cette puissante institution s’est vu offrir par le président Erdoğan une voiture blindée. Pas sûr que ce cadeau, en pleine campagne électorale, sera suffisant pour décider les hésitants. Ils seraient 14 % parmi les Kurdes conservateurs qui votent AKP. 14% écœurés par la politique illisible d’Erdoğan concernant la question kurde, une question niée (« il n’y a pas de problème kurde ») à laquelle s’ajoutent sa gestion de l’affaire du bombardement de Roboski, complètement étouffée, ainsi que son attitude jugée sévèrement face au drame de Kobanê.

Si l’AKP perd la majorité, quelle coalition possible ?

Il est difficile de répondre à cette question, les deux partis d’opposition, le CHP (kémaliste) et le MHP (extrême droite), tous les deux nationalistes et laïques, ayant déjà répondu par la négative. Quant au HDP, son chef de file Selahattin Demirtas a fait savoir que son parti n’appréciait pas du tout le revirement opportuniste du parti au pouvoir qui, en pleine campagne électorale, fait tout pour minimiser les négociations en vue d’un règlement pacifique et politique de la question kurde.

Toute alliance est donc écartée à ce jour. Par contre, un coup de force d’un président mis en difficulté et peu respectueux des règles démocratiques est tout à fait imaginable. Erdoğan exerce déjà, dans « une présidence active », comme il le dit lui-même, un pouvoir de fait sur les institutions et sait les museler si besoin pour continuer à diriger la Turquie d’une main de fer.

Forte mobilisation kurde

La mobilisation kurde est forte. Déjà on peut la mesurer à travers les opérations de votes qui se déroulent en Europe depuis le 8 mai et qui concernent l’ensemble des citoyens de Turquie expatriés. Elles se terminent ce dernier jour du mois et on peut annoncer déjà que la participation approchera les 40% (elle était de 18% pour les élections présidentielles). Il semble qu’elle soit plus forte encore dans la communauté kurde. Un sondage organisé à la sortie des bureaux de vote donnerait 30% de voix en faveur du HDP, ce qui laisse espérer un apport de voix non négligeable pour permettre à ce parti de passer la barre des 10%. Les instituts de sondage sont toujours hésitants et situent le HDP dans une zone critique (entre 9 et 11%) mais les Kurdes croient à leur entrée au Parlement avec un score de 13%. Réelles sont les chances du HDP qui s’appuie sur le bon résultat de gestion administrative et politique de la centaine de villes dont il a pris démocratiquement le contrôle par les urnes. De plus il joue la carte de la diversité culturelle, ethnique, multilingue et multiconfessionnelle : ne voit-on pas des candidats syriaques et arabes ? Le HDP n’est-il pas le Parti de la Démocratie des Peuples, un parti dont l’ambition est de rassembler non seulement les Kurdes mais aussi les autres minorités ? Enfin, depuis longtemps déjà, sous l’impulsion du leader Abdullah Öcalan, les Kurdes jouent à fond la carte de l’égalité des sexes et de la promotion des femmes. Le HDP présente 268 femmes sur 550 candidats, loin devant le MHP (30 candidates), l’AKP (99 candidates) et même le CHP (103 candidates).

En 2011, les élections législatives avaient envoyé au Parlement de Turquie 79 députées sur 550 (soit 14% de femmes, seulement, malgré le fort pourcentage de députées kurdes), loin derrière la France qui n’est pourtant qu’au neuvième rang européen avec 155 députées sur 577 (soit 27 % de femmes).
(samedi 30 mai 2015 par Amitiés kurdes de Bretagne)

Colère du « sultan rouge » provoque une vague de répression en Turquie

Communiqué de la
Fédération des Droits Démocratiques en Suisse:

Á la veille des élections législatives, une vague de répression embrase la Turquie: attentats contre les bureaux du parti pro-kurde (HDP), interdiction de la tenue des meetings électorales pour les partis d'opposition, arrestations arbitraires, menaces, chantages... Le nouveau « sultan rouge » turc ne craint rien et ne recule devant aucun obstacle en vu d'instaurer un système présidentiel qui renforcera ses pouvoirs personnels (formels). Pour cela, il doit gagner, coûte que coûte, 2/3 des sièges du Parlement lors des élections législatives qui auront lieu le 7 juin prochain. Or, non seulement les sondages lui sont défavorables mais de plus l'alliance entre le parti pro-kurde et les milieux progressistes turcs chamboule tous ses plans. Alors le nouveau « sultan rouge » se met en colère et utilise tout l'appareil étatique contre l'opposition, en particulier contre le parti pro-kurde et ses alliés turcs. Voici les dernières informations alarmantes que nous avons reçues.

Le mercredi 27 mai 2015 dans la matinée, suite aux raids lancés par la police turc contre les membres de la Fédération des droits démocratiques (DHF) et le journal Quotidien du Peuple à Istanbul (dans les quartiers de Okmeydanı, Gazi Mahallesi, Dudullu, Sarıgazi et Nurtepe), 22 personnes ont été arrêtées et placés en garde à vue pour avoir manifesté le 1er mai pour réclamer justice à propos de l'assassinat de Berkin Elvan (mineur tué par des tirs des forces de l’ordre lors des manifestations du parc Gezi).

A l'heure de la rédaction de cet appel, les opérations de la police se poursuivaient. En effet, lors d'une descente aux domiciles des employés du journal Quotidien du Peuple pour l'arrestation de son rédacteur en chef M. Serdar Kaya, la police a confisqué l'ordinateur et tous les autres matériaux électroniques (disque dur, caméra, CD-Rom, etc.) de M. Erdal Atas, candidat aux élections législatives sur la liste de l'alliance DHF-HDP.

Il est évident que les arrestations arbitraires depuis plus d'une semaine dans les milieux progressistes turcs tels que DHF et parti social-démocrate est une violation flagrante du droit d'association et visent à empêcher le développement de l'alliance et activités communes entre les organisations démocratiques et progressistes.

La Fédération des droits démocratiques en Suisse appelle à la solidarité avec les militants turques et kurdes qui sont victimes de la répression du régime du parti AKP du nouveau « sultan rouge ». Il s'agit d'une solidarité en faveur de la démocratie, de l'état de droit et du respect des droits humains. (www.assmp.org)

Intellectuals Call the Government for a Safe Election

200 people, journalists, academicians, artists, poets and writers among them, called on the government: Provide a safe and peaceful election urgently without giving in the President’s unlawful and uneasy interventions.

The text titled “Emergency Call” is as below:

"Today, Middle East is having a blood bath. Today, Turkey needs a fair election more than ever. We call the government for a peaceful and safe election without giving in the President’s unlawful and uneasy interventions.”

 “We become more anxious day by day”

“Our country has been ruled by a regime which violates the law for a long time. Judiciary became dependent with interventions under cover of struggling with ‘parallel structure’. It has become impossible to control the judiciary. A political tutelage has been created by the violators living in palaces.

“The election threshold and other antidemocratic practices prevent a fair and independent election. To make matters worse, the President is running election campaigns against the constitution and the situation becomes messy. The President is exploiting the religion for political gain and polarizing the society with the determination about the presidential system.

“In a region where hundreds of people are massacred owing to wars of religion in Iraq and Syria and religious hostility and wars have increased, the President factionalize the community and point people as a target with implications like ‘Zoroastrianism’, ‘Alawisim’, ‘Yazdânism’. It’s a desperate situation.

“We become more anxious day by day while Peoples’ Democratic Party (HDP) election bureaus have been physically attacked at the same time with the campaign launched against HDP in order not to allow it to pass the election threshold.”
(BIA, May 26, 2015)

Signatories:
Prof. Dr. A. Özdemir Aktan, Dr. Abdullah Önen, Dr. Adem Avcıkıran , Ahmet Asena, Prof.Dr. Ahmet İnsel, Dr.Ahmet Tellioğlu, Prof. Dr. Ahmet Tonak  , Ahmet Telli, Dr. Ahmet Baydilek, Akın Atalay, Akın Birdal, Dr.Ali Ağzıtemiz, Ali Akay, Dr. Ali Çerkezoğlu, Dr. Ali İhsan Gündoğdu, Dr. Ali Küçük , Prof. Dr. Ali Nesin , Dr. Ali Özyurt, Dr. Arzu Çerkezoğlu, Av. Hülya Gülbahar, Aydın Çubukçu, Aydın Engin, Prof.Dr. Ayla Zırh Gürsoy  , Prof.Dr. Ayşe Buğra  , Prof.Dr. Ayşe Erzan  , Ayşe Günaysu, Ayşe Hür, Ayşegül Devecioğlu, Doç. Dr. Ayşen Candaş , Dr. Azat Günderci, Doç. Dr. Aziz Çelik, Dr. Bahadır Çeviker, Av. Bahri Belen, Prof. Dr. Baskın Oran, Dr. Bayazıt İlhan  , Dr. Behiye Mungan, Beral Madra, Prof. Dr. Berna Kılınç  , Binnaz Başaran, Dr. Bülent Nazım Yılmaz, Burhan Sönmez, Prof. Dr.  Bülent Gözkan, Dr. Bülent Yılmaz, Cafer Solgun, Celal Başlangıç, Dr. Celal Canpolat , Dt. Celal Yıldırım , Celalettin Can, Dr. Cem Şahan, Cengiz Aktar, Cevat Öneş, Cezmi Ersöz, Dr. Civan Gökalp, Çağlar Deniz , Çiğdem Aydın, Defne Asal, Dr. Deniz Dülgeroğlu, Doç.Dr. Deniz Yükseker , Dr. Derya Etem, Dr. Emel Atik , Ender İmrek, Yrd. Doç. Erdem Yörük, Erdoğan Aydın, Dr. Erdoğan Mazmanoğlu, Dr. Eriş Özkan, Yrd. Doç. Esra Mungan, Eşber Yağmurdereli, Fahri Aral, Dr. Fatih Sürenkök, Prof.Dr. Fatma Gök , Fehim Işık, Fehim Taştekin, Doç.Dr.Ferdan Ergut, Prof.Dr. Ferhat Kentel , Ferhat Tunç, Feryal Saygılıgil, Fethiye Çetin, Doç.Dr. Fikret Başkaya , Füsun Ertuğ, Gaye Boralıoğlu, Gaye Yılmaz, Prof. Dr. Gencay Gürsoy  , Gülseren Onanç, Gün Zileli , Yrd. Doç. Güven Gürkan Öztan, Hakan Altınay, Hakan Tahmaz, Halime Güner, Hülya Gülbahar, Dr. Hüseyin A. Şahin, Hüseyin Demirdizen, Dr. Hüseyin Demirdizen, Prof. Dr. İbrahim Kaboğlu, İbrahim Betil, Dr.İbrahim Hakkı Şeyhoğlu, Dr.İlhan Özgüneş, Prof.Dr. İrfan Açıkgöz , Dr.İsmail Bulca, İsmail Beşikçi, Jaklin Çelik, Prof. Dr. Jale Parla, Jülide Kural, Kadir İnanır, Dr. Kamiran Yıldırım, Dr. Kemal Özay, Dr. Kenan Şeker, Doç. Dr. Koray Çalışkan , Prof. Dr. Kuyaş Buğra , Mahir Mete Günşıray, Mehmet Ufuk Peker, Dr. Mehmet Uhri, Mehmet Ural, Dr. Mehmet Zencir, Melek Taylan, Meltem Aslan, Menderes Samancılar, Prof.Dr. Meryem Koray, Dr. Muharrem Baytemur , Murat Çelikkan, Yrd. Doç. Murat Paker, Müge Sökmen, Dr. Mürşit Enis Akyüz, Nazım Alpman, Dr. Nazmi Algan, Necmiye Alpay, Neşe Erdilek , Dr. Nezaket Kaya, Dr. Nihat Şahbaz, Dr. Nilüfer Aykaç, Nimet Tanrıkulu, Prof.Dr. Nuray Sancar , Doç.Dr. Nuray Mert , Prof.Dr. Onur Hamzaoğlu , Orhan Alkaya, Orhan Esen, Dr. Osman Elbek, Osman Kavala, Oya Baydar , Oya Özarslan, Doç. Dr. Ozan Erözden, Prof. Dr. Öget Öktem, Önder Çakır, Dr. Özcan Baripoğlu , Dr. Özden Şener  , Dr. Özen Aşut, Özgür Müftüoğlu, Dr. Özkan Özdemir, Pakrat Estukyan, Pelin Batu, Pınar İlkkaracan, Ragıp Duran, Prof. Dr. Raşit Tükel, Prof. Dr. Rezzan Tuncay, Dr. Salih Karaboğa, Dr. Samet Mengüç, Prof. Dr. Selçuk Erez, Prof. Dr. Selim Badur , Semih Sökmen, Dr. Semih Tatlıcan, Dr. Serdar Koç, Doç. Dr. Serra Müderrisoğlu, Sevil Demirci, Dr. Sevinç Özgen, Prof. Dr. Seyfettin Gürsel, Seyfi Öngider , Prof. Dr. Sibel Irzık , Dr. Sinan Uygun, Suavi, Prof. Dr. Şahika Yüksel, Prof. Dr. Şebnem Korur Fincancı, Şebnem İşigüzel , Dr. Şehmus Gökalp, Dr. Şule Akköse, Dr. Şükrü Güner, Dr. Taha Karaman, Prof. Dr. Tahsin Yeşildere , Dr. Taner Özbenli, Prof. Dr. Taner Timur, Tatyos Bebek, Tilbe Saran , Av. Turgut Kazan, Dr.Turgut Atasoy, Ufuk Uras, Dr. Ulaş Yılmaz, Dr. Ümit Şen, Prof. Dr. Ünal Zenginobuz, Dr. Vedat Bulut, Vedat Türkali, Yrd. Doç. Dr. Volkan Çıdam, Dr. Yaşar Ulutaş, Dr. Yeşim Başal , Dr. Yılmaz Demir, Dr. Yusuf Karataş, Prof. Dr. Yücel Sayman, Dr. Zehra Mete, Prof. Dr. Zeki Kılıçaslan, Prof.Dr. Zelal Ekinci, Doç. Dr. Zeynep Kadirbeyoğlu, Zeynep Tanbay, Zülfü Livaneli.

L'AKP mène campagne même sur les ruines romaines



Le parti islamo-conservateur au pouvoir en Turquie a provoqué une levée de boucliers des archéologues en déployant à l'approche des élections législatives une pancarte géante sur un aqueduc romain d'Istanbul, l'un des plus importants vestiges antiques de la mégapole turque.

La pancarte sur laquelle on peut voir le visage souriant du Premier ministre Ahmet Davutoglu et une ampoule, symbole du Parti de la justice et du développement (AKP), a été installée sur l'aqueduc de Valens, construit par les Romains au 4e siècle après Jésus-Christ dans ce qui est aujourd'hui la rive européenne de la ville.

La branche stambouliote de l'association turque des archéologues s'est indignée de ce geste inédit, estimant qu'il "endommageait" le vestige, héritage culturel de l'ancienne Constantinople.

"D'autant plus qu'elle (la pancarte) transforme l'aqueduc de Valens (...) en un instrument politique", a dénoncé l'association dans un communiqué alors que les images de la pancarte controversée ont fait le tour des réseaux sociaux.

L'aqueduc avec sa double rangée d'arches était à l'origine long de plus de 1.000 mètres et haut de 26,5 m en son milieu. La structure, encore intacte, a aujourd'hui une longueur de 971 mètres et une hauteur maximale de seulement 20 mètres.

La municipalité AKP d'Istanbul a réparé intensivement l'aqueduc ces dernières années.

Le parti du président turc, Recep Tayyip Erdogan, L'AKP, au pouvoir depuis 2002, cherche à remporter une large majorité lors des élections du 7 juin pour renforcer les pouvoirs du chef de l'Etat.
(AFP, 22 mai 2015)

L'opposition accuse le gouvernement de livrer des armes en Syrie

Le dirigeant de l'opposition turque Kemal Kiliçdaroglu a accusé mercredi le gouvernement de livrer des armes aux rebelles islamistes en Syrie, promettant de bloquer hermétiquement la frontière à ce trafic s'il arrive au pouvoir.

La Turquie est sous le feu des critiques, accusée d'avoir livré des armes aux rebelles islamistes en guerre contre le régime de Bachar al-Assad, des accusations que nie farouchement Ankara.

"Il y a des vidéos qui montrent comment les caisses ont été ouvertes dans les camions et des images des bombes", a affirmé M. Kiliçdaroglu, du parti républicain du peuple (CHP, centre gauche) dans une interview au journal Hürriyet.

"Il n'y a rien à cacher là", a-t-il poursuivi.

M. Kiliçdaroglu a promis de renforcer la sécurité à la frontière turco-syrienne si son parti, en deuxième position derrière l'AKP au pouvoir selon les derniers sondages, gagnait les élections législatives du 7 juin.

"Avec le CHP au pouvoir, la frontière reviendra à ce qu'elle était auparavant, et nous assurerons la sécurité de la frontière", a-t-il assuré.

Ses propos interviennent alors que la polémique enfle autour de l'arrestation de dizaines de militaires, policiers et magistrats accusés d'avoir stoppé et fouillé, début 2014, des véhicules qui appartiendraient à l'Agence de renseignement nationale, les services secrets (MIT).

Une série de documents avaient alors circulé sur internet affirmant que les véhicules étaient soupçonnés de livrer des armes aux rebelles islamistes syriens.

"Nous n'autoriserons pas le franchissement illégal des frontières", a affirmé M. Kiliçdaroglu. "Et les camions du MIT ne feront pas d'aller-retours".

Dans une rare référence publique à l'affaire, le président Recep Tayyip Erdogan a déclaré dimanche lors d'une réunion électorale que la fouille des camions avait été une "trahison".

Les questions de politique étrangère occupent une place importante dans la campagne législative, certains responsables du CHP affirmant qu'Ankara va intervenir en Syrie. Le gouvernement a fait fi de ces allégations en les qualifiant de "mensonges".

Certains affirment également que la Turquie et son proche allié, le Qatar, auraient livré des armes aux rebelles islamistes liés à Al-Qaïda pour les aider à reprendre la région d'Idlib des mains de l'armée de Bachar al-Assad le mois dernier.
(AFP, 20 mai 2015)

Discours électoraux du soi-disant président neutre en Belgique et Allemagne

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a prononcé dimanche deux discours électoraux à Hasselt en Belgique et à Karlsruhe rn Allemagne. Il a surtout énuméré les réalisations de son gouvernement et a demandé aux Turcs de Belgique d'y réfléchir au moment d'aller voter pour un nouveau parlement turc.

Dans ses discours, il est d'abord revenu sur les réalisations de son gouvernement. Il a estimé que l'équipe actuelle était "en bonne voie" et a ajouté que les gens pouvaient y penser au moment de voter pour les élections législatives.

Il a, tout en qualifiant des immigrés turcs "alperen" (un titre utilisé par le parti d'extrême droite BBP pour ses militants), dit:
"Personne dans le monde ne peut vous ignorer si vous votez. Et cela inclut ceux qui observent une minute de silence dans l'Union européenne pour les Arméniens, ceux-là non plus ne peuvent pas vous ignorer."

Le président allemand Joachim Gauck avait pris le risque en avril de froisser la Turquie, un allié de premier plan de l'Allemagne, en parlant pour la première fois officiellement de "génocide" arménien, à propos des tueries qui ont fait 1,5 million de victimes entre 1915 et 1917, un terme toujours rejeté avec véhémence par Ankara.

A l'extérieur du centre des congrès de Karlsruhe, quelque 4.000 opposants s'étaient rassemblés, avec des pancartes: "Erdogan, tu es anti-démocratique".

A Haselt, quelques dizaines d'opposants ont protesté l'arrivée d'Erdogan.

Erdogan, en campagne pour les législatives, joue la carte de l'islam

A un mois des élections législatives en Turquie, le président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan est descendu dans l'arène politique prêter main forte à son parti, jouant notamment la carte de l'islam.

Bien que la Constitution lui ordonne de rester neutre dans la bataille qui se profile pour le scrutin du 7 juin, le chef de l'Etat, 61 ans, est omniprésent dans les médias.

Il a ainsi organisé toute une série d'inaugurations à travers le pays, transformées pour l'occasion en meetings électoraux lors desquels il a loué les réalisations du parti au gouvernement, le Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste) qu'il a fondé et dirigé jusqu'en 2014.

Celui qui est aux rênes de la Turquie depuis 2003 a d'ailleurs provoqué la controverse en brandissant un Coran traduit en kurde, devant les masses très conservatrices d'Anatolie, un geste inédit dans ce pays laïc où toute référence à la religion est interdite.

"Ma vie est guidée par le Livre saint. C'est ainsi que j'ai vécu, que je vis et que je vivrai", a lancé le président, de confession musulmane sunnite. Une attaque claire contre le chef du principal parti d'opposition, Kemal Kiliçdaroglu, issu de la minorité alévie, une branche de l'islam progressiste.

"On ne connait pas bien ses références par rapport au Coran", a accusé M. Erdogan, parlant du dirigeant du parti républicain du peuple (CHP, centre-gauche) qui s'est, pour sa part, dit "consterné par l'exploitation massive du Livre saint" à des fins politiques.

Ce geste du chef de l'Etat a été dénoncé par l'ensemble de la classe politique, majoritairement sunnite.

"Notre président est un bon musulman et il le proclame, il n'y a rien d'anormal à ce qu'il tienne un Coran dans la main", le défend au contraire Ekrem Bedri, venu prendre des brochures dans un bureau électoral de l'AKP à Ankara.

Selon les observateurs pourtant, le geste de M. Erdogan traduit une certaine usure qui menace l'AKP, au pouvoir depuis 2002, et affaibli par le manque de charisme de son nouveau dirigeant, le Premier ministre Ahmet Davutoglu.

- La majorité absolue loin d'être acquise -

"L'AKP perd des voix, c'est pour cette raison que le président agite le Coran (...) pour rallier le vote des électeurs attachés à l'islam", a déclaré Tarhan Erdem, directeur de l'institut de sondage Konda qui prédit 41% d'intentions de vote pour l'AKP au scrutin de juin contre 47,5% à celui de 2011.

"Erdogan, qui a un discours très populaire, est adulé par ses partisans qui ont du mal à comprendre la rhétorique plus intellectuelle de M. Davutoglu", commente à l'AFP Serkan Demirtas, chef de bureau du journal Hürriyet Daily News.

L'éventualité selon laquelle le parti pro-kurde HDP (Parti de la démocratie des peuples) pourrait raffler des bastions de l'AKP dans le sud-est kurde fait frémir le parti au pouvoir.
 "Même avec un score élevé, la majorité absolue au Parlement n'est pas acquise pour l'AKP", commente M. Erdem.

Une majorité dont l'homme fort de Turquie pourrait avoir besoin : il cherche à imposer la "nécessité" de transformer le système parlementaire actuellement en vigueur en régime présidentiel, une manière d'accroître ses pouvoirs de président, actuellement largement protocolaires.

"Il faut donner 400 députés au parti qui défend ce système", a-t-il ainsi déclaré, se posant clairement en défenseur de l'AKP.

Le parti au pouvoir, assuré de remporter le scrutin de juin, a besoin de 367 des 550 sièges au Parlement pour modifier la Loi fondamentale et à défaut 330 voix parlementaires pour convoquer un référendum afin de répondre aux ambitions de changement de régime du chef de l'Etat, des objectifs qui semblent difficiles à atteindre d'après les sondages.

Selon une enquête publiée jeudi, 73% des Turcs s'opposent à l'instauration d'un système présidentiel désavoué par l'ensemble de l'opposition qui y voit une opportunité pour M. Erdogan, accusé de dérive autoritaire et islamiste, d'affermir son pouvoir personnel.

Agacé de la "partialité" de M. Erdogan, l'opposition a saisi les autorités électorales qui ont rejeté les demandes pour le sanctionner.

"Je suis impartial", a rétorqué l'intéressé, "même si mon coeur penche vers un parti".
(AFP, 8 mai 2015)

YSK Rejects HDP’s Application for Complaint about Erdoğan

Supreme Electoral Council of Turkey (YSK) rejected unanimously Peoples’ Democratic Party’s (HDP) application of complaint expressing that the President Recep Tayyip Erdoğan behaved against the electoral law in the same day.

In HDP’s application of complaint, it was stated that the President Erdoğan wasn’t being objective:

“We hope that the Supreme Electoral Council will take precautions in order to hold the election in a proper and honest way and will warn the presidency to follow the rules and we are waiting to be informed about.”

“The President behaves like ruling party’s headman in defiance of oath of neutrality and against the constitutional neutrality for a long time. He exploits the state funds in other words our peoples’ money, he participates in ceremonies and he holds meetings. Erdoğan makes statements against HDP’s Co-Chair Selahattin Demirtaş and other opposition parties’ leaders (uttering their names and the content of their election programs) while he’s exploiting the religion and the holy symbols.”

“Since 10 March 2015, the date when election campaign began, President Erdoğan has held meetings in 7 different cities of Turkey and participated in ceremonies. These political meetings have been broadcasted on Turkish Radio and Television Corporation (TRT) while he has been making propaganda of Justice and Development Party (AKP) and he has wanted vote for AKP deputies. He has pointing firstly our party and then other opposition parties’ leaders as a target in an accusing, libelous and manipulative. Erdoğan’s been saying all the time ‘There lies only one party in my heart’ and so he’s pointing out his party ‘AKP’.”
(BIA, May 6, 2015)

Forces armées/Armed Forces

Turkish army forms ceremonial Ottoman unit on Erdoğan’s order

The Turkish Armed Forces have formed a new ceremonial brigade, dressed as Ottoman soldiers, to attend events marking the 562nd anniversary of the Turks’ conquest of Istanbul, upon the instructions of President Recep Tayyip Erdoğan.

The 1st Army headquarters in Istanbul formed the 478-man “Conquest Unit” through its personnel. The ceremonial brigade will be joined by an 84-men Ottoman military band, known in Turkish as the “Mehter,” in the official ceremony for the anniversary, which will be held in Istanbul on May 30 this year, a day later than the conquest’s traditional commemoration date.

Costumes of the Conquest Unit, which will march behind the Mehter, will be provided by the Istanbul Metropolitan Municipality. The full set of historic attire will include 14 different costumes to represent different units of the Ottoman military.

President Erdoğan and Prime Minister Ahmet Davutoğlu are both scheduled to attend the event in Istanbul’s Yenikapı Square a week before the June 7 general election.

Soon after his election as Turkey’s president in August 2014, Erdoğan moved in to the massive newly-built presidential palace in Ankara, where he has hosted foreign guests flanked by actors dressed in traditional Turkish military costumes from multiple eras.
(hurriyetdailynews.com, May 30, 2015)

Turkey has world’s 10th most powerful army


                                                                                                                    Photo: kaosgl.org - Hilal Demir

Turkey ranks 10th in the top militaries of the world list by Global Firepower, which lines up the strength of nations’ armies in accordance with their spending, assets and staff.

The figures on the Global Firepower website showed that Turkey has a relatively large military population, some 411,000, and a strong tank force of 3,778 vehicles.

The country is upgrading its navy, which weighs 148,448 tons as of now, while also bidding to develop its domestic tank, Altay.

The country has an aircraft fleet of 1,020 items.

The study noted that Turkey has jihadists of the Islamic State of Iraq and the Levant (ISIL) at its door step.
The website marked Turkish military spending at $18 billion, way below the remaining nine countries on the list, including the top firepower U.S., with $577 billion. Japan, the ninth military power, spends $42 billion in defense.

The U.S. spending is around tenfold of the second largest arm holder, Russia, as it is four times more than the third country, China, which has a $145 billion defense budget.

The U.S. has nearly 14,000 aircraft and its spending is larger than the remaining nine budgets on the list combined.

However, China surpasses the U.S. in terms of military population, with more than 2.3 million soldiers, compared to the U.S.’s1.4 million. Russia has the most tanks (15,398 vehicles), which is, again, more than the 8,848 tanks owned by the U.S.
(hurriyetdailynews.com, May 19, 2015)

Sept soldats incarcérés dans l'affaire du convoi intercepté pour la Syrie

Sept soldats ont été inculpés et placés dimanche en détention provisoire par la justice turque dans l'affaire controversée de l'interception d'une livraison d'armes présumée vers la Syrie l'an dernier, a rapporté l'agence de presse officielle Anatolie.

Selon l'agence de presse pro-gouvernementale, dix soldats arrêtés par la police ces derniers jours ont comparu devant un tribunal d'Istanbul dimanche. Après toute une journée d'auditions, trois d'entre eux ont été relâchés et les sept autres écroués.

Ils ont été inculpés de participation à une entreprise terroriste, obstruction au travail du gouvernement et espionnage.

Ces arrestations sont les dernières en date d'une longue série liée à l'interception en janvier 2014 de plusieurs camions et bus près de la frontière syrienne soupçonnés d'acheminer des armes et des munitions en Syrie.

Une série de documents avaient alors circulé sur internet affirmant que les véhicules appartenaient en réalité à l'Agence de renseignement nationale, les services secrets (MIT), et étaient soupçonnés de livrer des armes aux rebelles islamistes syriens combattant le président Bachar al-Assad.

La Turquie a vivement démenti apporter une quelconque aide aux rebelles islamistes en Syrie, comme le groupe Etat islamique (EI), tout en désirant la chute du régime de Damas.

Le gouvernement a imposé un black-out médiatique, y compris sur les réseaux sociaux, sur cette affaire et l'enquête est menée dans le plus grand secret.

Les autorités turques ont attribué la responsabilité du scandale à l'imam Fethullah Gülen, que le président Recep Tayyip Erdogan accuse de diriger un Etat parallèle, via ses partisans dans le système judiciaire et dans la police, afin d'usurper le pouvoir en Turquie.

Dans une rare référence publique à l'affaire, M. Erdogan a déclaré dimanche lors d'une réunion électorale à Kayseri que la fouille des camions avait été une "trahison".

Début mai, quatre procureurs ayant ordonné la fouille de ces camions ont été arrêtés et placés en détention dans l'attente d'un procès.

Selon l'agence Anatolie, les nouveaux placements en détention provisoire de dimanche viennent s'ajouter aux 47 autres déjà prononcés dans cette affaire, dont les plus anciens remontent à juillet 2014.
(AFP, 17 mai 2015)

La Turquie affirme avoir abattu un hélicoptère syrien

Les forces militaires turques ont abattu samedi un hélicoptère syrien qui avait violé l'espace aérien de la Turquie dans le sud du pays, ont annoncé le gouvernement et l'armée turcs.

"Un hélicoptère syrien, qui avait franchi la frontière pendant une période de cinq minutes dans un périmètre de onze kilomètres, a été abattu", a déclaré le ministre de la Défense Ismet Yilmaz, cité par l'agence de presse Dogan.

La télévision officielle syrienne avait indiqué précédemment qu'il s'agissait d'un drone.

"Je félicite chaleureusement les forces armées, qui ont bien accompli leur devoir" a déclaré M. Yilmaz sans donner plus de détails.

L'hélicoptère a été abattu dans la zone du poste-frontière de Cilvegozu dans la province de Hatay à la frontière avec la Syrie, a précisé le ministre.

Les forces armées turques ont, de leur côté, indiqué avoir fait décoller deux F-16 en urgence, lorsque l'appareil a violé l'espace aérien turc. "L'appareil a été mis hors d'état de fonctionner. Il est tombé en territoire syrien", selon un communiqué de l'armée.

Le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu a également confirmé qu'un hélicoptère syrien avait été abattu, félicitant les pilotes turcs pour leur "force et leur ténacité".

Dans une mise en garde adressée au président syrien Bachar al-Assad, Le Premier ministre a déclaré que cet épisode devait servir d'avertissement. "Qui que vous soyez, si vous violez notre frontière, vous serez punis", a-t-il déclaré dans une interview à la chaîne turque Star tv. "J'espère que ce message a été reçu et que personne ne violera plus nos frontières", a-t-il ajouté.

Une source citée par le quotidien Hurriyet, avait indiqué que l'appareil s'était brisé en trois et écrasé du côté syrien de la frontière.

La Syrie a fermement démenti qu'il s'agissait d'un appareil avec un pilote. "Ce n'est pas vrai que les chasseurs turcs ont abattu un avion syrien. C'est un petit drone, qui volait dans la zone, qui a été abattu", a indiqué la télévision d'Etat syrienne, citant des sources militaires.

Cet événement constitue un nouvel épisode des tensions entre les deux pays, la Turquie considérant que la crise syrienne ne pourra se résoudre qu'avec le départ de Bachar al-Assad, son ex-allié.

Bachar al-Assad accuse en revanche Ankara de soutenir la rébellion contre son régime.

En mars 2014, les forces turques avaient déjà abattu un avion syrien, accusé d'avoir violé l'espace aérien turc. Et en 2013, des avions de chasse turcs avaient abattu un hélicoptère syrien, dans les mêmes circonstances.

Un chasseur turc avait également été abattu par les forces syriennes en 2012.
(AFP, 16 mai 2015)

Dictator Evren buried amid protests, no political parties represented

Gen. Kenan Evren, the leader of the 1980 military coup, was buried in the Turkish State Cemetery in Ankara on Tuesday amid protests, with no participation by representatives from political parties.

Evren's funeral ceremony drew low attendance as no political party in or out of Parliament sent representatives. Evren was sentenced to life imprisonment last June after he was convicted of having organized a coup against the elected government.

One protester at the funeral called out that she had to raise her children alone since her husband was among the victims of the coup and that she would not give her blessing to Evren.

Besides those who had lost relatives as a result of the repercussions of the coup such as ill-treatment and torture in military prisons, many people also joined the nationwide protests against Evren claiming that the coup he staged interrupted Turkey's path to democracy and created a Constitution in 1982 that limited fundamental rights and freedoms with many anti-democratic articles that still exert a profound influence on the society.

Also, following the military funeral ceremony at General Staff headquarters in Ankara with the attendance of high-ranking Turkish Armed Forces (TSK) commanders, the second ceremony for Evren's burial was criticized by many civil society groups and relatives of those who died during the post-coup period following the trials of thousands of people who were accused of "being a threat to the state."

After the funeral prayer for Evren at Ahmet Akseki Mosque, in response to the imam's question asking whether those in the mosque courtyard would give their blessing to Evren, many responded that they would not give any blessing to Evren.

At the request of Evren's family, the ceremony scheduled to be held at Parliament was canceled.

Following Evren's death, the Fenerbahçe football team, the Turkish General Staff and some individuals offered their condolences through newspaper messages.

The ruling Justice and Development Party (AK Party), the main opposition Republican People's Party (CHP) and the Nationalist Movement Party (MHP) announced that no representatives from their parties would attend the ceremony for Evren.

In addition, a group of people from the Nationalist Commission of Victims of the Sept. 12 Coup protested against a state ceremony being held for Evren in Ankara. In a staged re-enactment of a funeral service, the group turned their back on a person who asked whether the group would give their blessing to Evren.

Remzi Çayır, a deputy candidate from the Felicity Party (SP), also issued a statement on Tuesday criticizing the state funeral for Evren, saying, "As one of those who faced torture, exclusion and pressure as a result of the military coup, I consider Evren being buried followed by a state funeral as a blow to democracy and human rights."

Meanwhile, Evren's daughter, Şenay Gürvit, made a statement about the criticism against her father, saying: "My father was a honest man. He has not deserved such large-scale criticism. He did not hide the fact that he would have staged the coup today if the conditions required. We need such brave men even today."

The Sept. 12, 1980 coup is believed to be the bloodiest coup Turkey has seen. Hundreds died and thousands were tortured in military and civilian prisons. Many had to flee the country and thousands were dismissed from academic or government offices. It has also had the longest-lasting effects of all of Turkey's four coups, as the current Constitution and several government agencies, such as the Higher Education Board (YÖK) are remnants of the Sept. 12 period.

According to figures from a report prepared by the parliamentary Investigation Commission for the Coups and Memorandums established in 2012, 650,000 people were detained following the coup staged by Evren and his team. A total of 230,000 were tried by special courts. While the death penalty was sought for 7,000 people at the time, 50 of those sentenced were executed. A total of 229 of those detainees died in various prisons, with 14 dying during hunger strikes and 16 fatally shot while running away from the police.

In addition, 171 inmates were killed due to ill treatment and torture in prisons and more than 1.6 million were discriminated against for advocating different ideologies. Another form of pressure on citizens during the coup era was the expatriation of 14,000 people who were considered to be a threat to the state. Thirty thousand people were dismissed from their jobs on the grounds that they posed a threat to the state. One of the striking results of the coup on society was the declining rate of workers who belonged to a labor union. Five million workers were members of a union in 1980, but the number dropped to 1.7 million within five years.

The Turkish media was also targeted by the coup administration, as all newspapers were banned for 300 days. Thirty-one journalists were jailed and 300 journalists were assaulted by unidentified attackers, while three of them were killed as a result of these attacks. (TODAY'S ZAMAN, May 12, 2015)


La Turquie commence à entraîner et à équiper les rebelles syriens le 9 mai

La Turquie va commencer à entraîner et à équiper les rebelles syriens le 9 mai, a rapporté samedi le quotidien local Yeni Safak en citant le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu.

300 rebelles syriens recevront l'entraîement en Turquie dans le cadre de la première phase du programme, alors que 300 autres arriveront plus tard, a expliqué Cavusoglu.

Selon lui, ces rebelles syriens vont combattre aussi bien le groupe Etat islamique (EI) que l'armée gouvernementale syrienne.

Jeudi, le journal Daily News avait rapporté que plus de 123 soldats américains étaient arrivés en Turquie dans le cadre de ce programme d'entraîement. Des armes ont été transférées à la base aérienne d'Incirlik, dans la province d'Adana (sud), conformément au programme.

83 soldats américains ont été déployés à la base d'Incirlik, et 40 autres, tous members des Forces spéciales, dans une base militaire située dans la province de Kirsehir (centre).

En février, Ankara et Washington ont signé un accord pour entraîner environ 2.000 membres de l'Armée syrienne libre en Turquie d'ici un an et 5.000 combattants dans un délai de trois ans.

La Turquie, critiquée pour son attitude réticente vis-à-vis de l'action contre l'EI, demande aux Etats-Unis d'adopter une " stratégie intégrée" visant à détrôner le président syrien Bachar al-Assad, comme condition de sa participation entière aux opérations de la coalition anti-EI.
(Xinhua, 2 mai 2015)

Affaires religieuses / Religious Affairs

Des salles de prières pour chrétiens et juifs fermées après des attaques

Un centre commercial récemment ouvert dans l’ouest de la Turquie a finalement fermé des salles de prières chrétiennes et juives après une « série d’attaques intolérantes » rapporte le journal américain The Algemeiner.

Haluk Ozbek, fondateur du centre emporium Mobiliyum AVM, à Inegol (environ 200km au sud d’Istanbul), a déclaré que le but était d’accueillir des touristes du monde entier dans ce centre commercial. « Mais nous avons été l’objet d’attaques horribles et incompréhensibles » après l’annonce de l’ouverture de salles de prières pour chrétiens et juifs – en plus de la mosquée déjà construite.

« Tant les médias que des activistes s’en sont pris à nous. On a donc décidé d’annuler l’ouverture des salles de prières non-musulmanes, surtout par manque de soutien des milieux démocrates contre ces attaques » a déclaré Ozbek, dans un communiqué.

Le centre commercial a été ouvert le 9 mai et accueille environ 200 entreprises de production de meubles turcs.

Cette semaine, au moins 40 opposants au régime d’Erdogan ont été arrêtés et emprisonnés. (JSSNews,
24 mai 2015)

Hundreds call for Hagia Sophia to be converted into mosque in Istanbul rally

Hundreds of people demanded that the historic Istanbul Hagia Sophia museum be converted into a mosque during a rally in Istanbul on May 24.

People gathered outside Istanbul’s Hagia Sophia, in the historical Sultanahmet district, with some carrying signs that read: “Hagia Sophia needs to be reopened as a mosque,” and “Let our lives be sacrificed for Islam.”

The protest was led by many Turkish nongovernmental organizations, including the Humanitarian Relief Foundation (İHH).

Designed as a Christian basilica in the sixth century by Anthemios of Tralles and Isidorus of Miletus, Hagia Sophia is now a UNESCO World Heritage site.

Hagia Sophia remained a center of Orthodox Christianity until 1453, when the city was conquered by Ottoman Turks under Sultan Mehmed II, known as the Conqueror of Istanbul. After 916 years of service as a church, he ordered Hagia Sophia to become a “victory mosque,” symbolizing the Muslim conquest. The mosaics of the church were covered with plaster and were successfully restored in the 20th century.

Hagia Sophia was used as a mosque for 482 years. Following the Ottoman Empire’s collapse, it was converted into a museum by republican officials in 1935. (
hurriyetdailynews.com, May 25, 2015)

Turkey as ‘the land of Islam’ against ‘the land of infidels’

Nuray Mert

Religion has always played a role in Turkish politics, although secularism is guaranteed by the constitution. Islam has always been an essential part of right-wing politics: Religious discourse and symbols have been used and abused not only by Islamist but also nationalist and center-right parties. Back in 1970, the leader of the main Islamist party of the time, Necmettin Erbakan, even complained that the center-right Justice Party and its leader Süleyman Demirel were abusing religion by distributing copies of the Quran featuring the party symbol.

At that time it was the height of the Cold War, and religious politics were an essential part of the “fight against communism.” It later became the turn of the military regime after the coup in 1980 to use a strange mixture of Kemalism and religion to justify its authoritarianism. The religious factor played such an important role that the so-called “Turkish-Islamic Synthesis” became the new official ideology.

Only after the rise of Islamism as an opposition ideology did Turkey shift to “strict secularism” with the intervention of the army into civilian politics on Feb. 28, 1997. This was a period of embarrassing suppression of religious freedoms and other human rights, even including a ban on headscarves in universities that hindered the right to education.

Such a backlash created a severe democracy regression, but it could not hinder the Islamists’ march to power. The Islamists transformed themselves into “conservative democrats” under the Justice and Development Party (AKP) and in fact, until very recently, the AKP refrained from using religious discourse.

Despite its many shortcomings, its politics could be well-defined as the politics of an ordinary “conservative party.” Only after the AKP started to fail to deliver democratic governance - and after managing to gather enormous power in its hands - did it turn to religious-nationalist politics both domestically and abroad.

What we are witnessing now is the most extreme use and abuse of religion by the governing party and the president. This has become the main political weapon against the opposition during the election campaign. Even the Islamist parties of the past did not indulge in such abuse of religion, which has taken the form of blackmailing the opposition by labelling them “un-Islamic.” The main opposition Republican People’s Party (CHP) is portrayed as being an enemy of Islam from the start of the republican regime. The pro-Kurdish Peoples’ Democratic Party (HDP) is accused of being the Kurdish equivalent of the Turkish republicans, who aim to strip the Kurds of their religious identity. A pro-AKP newspaper recently “exposed” that HDP Co-Chair Selahattin Demirtaş ate a “ham sandwich” while on his Europe tour. Meanwhile, an AKP deputy and columnist warned that anyone who votes for the HDP will endanger their religious faith and practice, as the HDP aims to lead Kurds to “Kafiristan,” or “the land of infidels.”

President Recep Tayyip Erdoğan, who openly campaigns for the ruling party despite his constitutional duty to be impartial, slams the opposition for its supposed enmity against society’s Muslim identity. Moreover, being in opposition has started to be associated with being a “fifth column” of foreign plotters trying to stop the rise of Turkey as a “global independent power, in the service of all Muslims across the world.”

Even the late Ottomans moved to drop the discourse of “the land of Islam” against “the land of infidels” during the years of reform from the beginning of the 19th century. Now, this discourse is striking back, as Turkey slides into a dark abyss.
(hurriyetdailynews.com, May 16, 2015)

Erdogan inaugure la construction d'une imposante mosquée à Tirana


L'émotion du couple Erdogan lors de l'inauguration

Le président turc Recep Tayyip Erdogan et son homologue albanais ont inauguré mercredi à Tirana les travaux de construction d'une imposante mosquée qui seront financés par la communauté musulmane turque.

L'édifice, d'un coût de quelque 30 millions d'euros, sera érigé, en principe en plus de deux ans, sur un terrain d'environ 20.000 mètres carrés et pourra accueillir 4.500 fidèles.

Un responsable de la communauté musulmane de Tirana, Genti Kruja, a assuré dans un communiqué que cette mosquée serait la plus grande des Balkans.

Plus de la moitié (56%) des trois millions d'Albanais sont musulmans, 15% sont catholiques et 11% orthodoxes, selon les dernières évaluations, ces trois communautés cohabitant sans heurts.

"Nous souhaitons finir vite (ndlr, les travaux) pour faire cadeau de la mosquée à nos frères albanais", a déclaré le président turc, au cours d'un point de presse commun avec le chef de l'Etat albanais Bujar Nishani.

La mosquée fera partie d'un centre islamique, qui comprend des salles de conférence, des salles d'exposition, des bibliothèques et des musées réunis dans le même espace situé en plein centre-ville, à proximité de cathédrale catholique et de celle orthodoxe de Tirana.

"Un musée de la coexistence, qui sera également construit, à proximité de la mosquée de Tirana, sera un symbole de la tolérance religieuse (...)", a ajouté M. Erdogan.

La Turquie est le quatrième partenaire économique de l'Albanie où les investissements turcs s'élèvent à quelque 2,7 milliards de dollars.
(AFP, 13 mai 2015)

AKP support for ISIS documented by court

Striking statements made by 4 prosecutors and a military officer arrested for halting and investigating trucks belonging to MIT (Turkish intelligence) in Adana and Hatay last year have emerged. Turkish prosecutor Aziz Takçı, in a defence he made in a court in Adana last week, admitted that the Turkish state had supported ISIS. The prosecutor also said the Turkish intelligence service, MIT, had had a role in the explosion in Reyhanlı on 11 May 2013 in which 52 people died.

The fact that the Turkish state has supported the brutal ISIS organisation has now been documented by a Turkish court. Prosecutor Aziz Takçı revealed the state's links with ISIS gangs in a defence he made in the Adana no. 2 Serious Criminal Court on 7 May. Prosecutor Takçı, who stopped trucks laden with weapons bound for gangs in Syria last year in Adana, said he had seen 155 calibre shells, anti-aircraft guns and ammunition of various sizes in the trucks.

The prosecutor said the halted vehicles were registered in the name of a person sought over links to Al Qaeda.

'The trucks were full of shells and ammunition for anti-aircraft guns'

In his defence the prosecutor said the following: "In the incident on 1st January 2014 I authorised a search of the vehicles, but this did not take place as persons who arrived in a vehicle at the scene claiming to be from MIT refused to show IDs to the police. This is what the police told me. When I investigated the number plate of this vehicle I found it was registered in the name of a person who had previously been arrested on suspicion of links to Al Qaeda. If you've looked at the file you will have seen that I know a lot more than this."

'It belonged to MIT'

"I went and looked at the materials. I confirmed that the vehicle was full of weapons and ammunition. I saw 155 calibre shells, anti-aircraft guns and ammunition of various sizes. He added: "'This truck belongs to the MIT. The document said don't search this vehicle or something like that. What I did was what any state prosecutor would do in the circumstances."

Prosecutor Takçı said that the MIT had also had a role in the bomb explosion in Reyhanlı two years ago in which 52 people died.
(ANF, May 12, 2015)

Turkey publishes Armenian translation of Quran

Turkey's Directorate of Religious Affairs has published 4,000 copies of the Quran in the Armenian language, part of its plans to eventually translate the holy book into 15 languages.

The Armenian translation of the Quran was published in the eastern and western Armenian dialects after a thorough examination by experts on the Armenian language and literature as well as religious scholars, according to Yüksel Salman, who is in charge of religious publications at the directorate. The first copies will be sent to libraries and some associations, he said, adding that it will be available for purchase at a later date.

According to Salman, the publication of an Armenian translation of the Quran is part of the directorate's efforts to spread the message of Islam at home and abroad. Commenting on the fact that the publication coincided with the centenary of what Armenians claim was a genocide of 1.5 million of their ancestors in eastern Anatolia, Salman said the timing was a “pure coincidence,” given that the work to prepare an Armenian version of the holy book had been under way for four years. The translation, he said, was completed in two-and-a-half years.

“But, on this occasion, we are glad to state that we were able to publish the Quran's messages, which teach us that killing one person is like killing all of mankind and that saving one life is like saving the life of all mankind, in this language as well,” Salman was quoted as saying by the Cihan news agency.

Salman said the religious body has so far published Spanish, Kurdish and now Armenian translations of the Quran. (TODAY'S ZAMAN, May 6, 2015)

Erdoğan's son continues to hold meetings with imam-hatip high school principals

President Recep Tayyip Erdoğan's son Bilal, who holds no formal office, is continuing to hold meetings with school principals in İzmir, even as recent reports emerged of a similar meeting in the southeastern province of Diyarbakır.

Bilal, the head of the Foundation of Youth and Education in Turkey (TÜRGEV), has been meeting with the principals of imam-hatip high schools, in what some claim is an attempt by President Erdoğan to further hold the reins of the education system in Turkey through his son. Bilal met with the heads of imam-hatip high schools, vocational schools combining religious and secular education, on Thursday, according to Turkish media.

Civil society organizations criticized the meeting in which the problems of imam-hatip principals were addressed by Bilal, asking him what his educational credentials were for him to convene such a meeting. The meeting was closed to the press.

İzmir Governor Mustafa Toprak, Justice and Development Party (AK Party) İzmir deputy Hamza Dağ, AK Party İzmir provincial head Bülent Delican, AK Party İzmir deputy provincial heads Emrun Sulayıcı and Hasan Ali Karaman and businessmen with roots in imam-hatip schools were present at the meeting.

The head of the İzmir third bureau of the Turkish Education Personnel Union (Türk Eğitim-Sen), Adnan Sarısayın, criticized Bilal for gathering the principals of imam-hatip schools, saying these schools are not the backyards of TÜRGEV. “What educational credentials does Bilal Erdoğan hold, placing [İzmir] Governor Mustafa Toprak on his one side and AKP [AK Party] deputies on the other and convening a meeting with imam-hatip principals?” Sarısayın said, according to the Meydan daily.

Bilal's meeting with the academic community started recently when he set up a similar meeting in Diyarbakır on April 17

CHP deputy: Bilal's formation of parallel state reminiscent of rogue princes

The meetings held by Bilal were criticized by Mustafa Balbay, a deputy from the main opposition Republican People's Party (CHP), who said: “The initiative of the son of the president to establish a parallel state brings to mind the negative incidents between sultans and their rogue sons. Whatever this is, Turkey does not deserve to be run in this manner.”

The derogatory term “parallel state” used by Balbay to describe the meeting held by Bilal was invented and is normally used by President Erdoğan and his associates within the ruling AK Party to refer to followers of the Gülen movement, also known as the Hizmet movement and inspired by Turkish Islamic scholar Fethullah Gülen.

President Erdoğan blames the Gülen movement for instigating the Dec. 17, 2013 corruption probes, claiming the movement tried and failed to carry out a coup attempt against himself and his government. Erdoğan subsequently waged a self-declared war against the movement, vowing to eradicate all traces of the movement.

Another CHP İzmir deputy, Aytun Çıray, also criticized Bilal's meeting with educators on the grounds that the son of the president has no business meeting with the principals of high schools. Speaking at his party's provincial meeting on Thursday, Çıray said: “This is a disgrace. This is a state scandal. Bilal Erdoğan sees this country as his dad's property.”

Bilal's name in headlines over voice recordings, ships and TÜRGEV

Bilal's name has been in the spotlight ever since a voice recording surfaced allegedly featuring the voice of then-Prime Minister Erdoğan ordering him to dispose of vast amounts of cash -- as much as $1 billion, according to claims -- during a corruption operation that went public on Dec. 17, 2013. In the voice recordings, a voice alleged to be that of Erdoğan is heard telling his son -- during five wiretapped phone conversations -- to dispose of large sums of money hidden in several relatives' homes on the day police raided a number of locations as part of the operation.

Towards the end of the recordings, Bilal tells his father that he and others have “finished the tasks you gave us,” implying that the whole sum was “zeroed.”

Bilal also made headline more recently when the BMZ Group, a company owned by Bilal alongside other family members, purchased a tanker at the cost of $18 million. The tanker, given the name “Poet Qabil,” is the fourth acquired by the BMZ Group. Earlier this year the company purchased another tanker that also featured an $18 million price tag.

Several years ago, Erdoğan was criticized after Bilal bought a 96-meter ship, which Erdoğan attempted to downplay, calling it a “shiplet” (gemicik), a term that has since been frequently used in the media in a humorous fashion when describing the Erdoğan family's maritime dealings.

Also early on April 2, a legislative proposal envisaging the establishment of three universities, two of which would be owned by TÜRGEV, was passed through Parliament, drawing harsh reactions from opposition parties in Parliament. There are claims that that the foundation is backed by ruling AK Party deputies and mayors and is allegedly seen as a means to garner political benefits in return for money and property donations.

TÜRGEV is known for the involvement of some of its top officials in the corruption scandal that went public on Dec. 17 and 25, 2013, implicating Erdoğan's family, including Bilal, and other senior government officials. The scandal involved many valuable plots of land, and even a neighborhood in Ankara. (TODAY'S ZAMAN, April 30, 2015)

Socio-économique / Socio-economic

Les autorités prennent le contrôle d'une banque proche de l'ennemi juré d'Erdogan

Les autorités turques ont annoncé vendredi soir avoir pris le contrôle total du dixième établissement bancaire du pays, Bank Asya, nouvel épisode de la guerre qui oppose le régime du président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan à son ennemi juré l'imam Fethullah Gülen.

Dans un communiqué publié sur son site internet, l'Autorité de régulation et de supervision bancaires (BDDK) a annoncé avoir confié le contrôle de la banque islamique au Fonds d'assurance et de garantie des dépôts (TMSF), un organisme public, à huit jour des élections législatives du 7 juin.

Le BDDK a justifié sa décision en expliquant que "les problèmes causés aux activités de la banque par sa structure financière, ses partenariats et la composition de son conseil d'administration constituaient un danger (...) pour la confiance et la stabilité du système financier (turc)".

Le gouvernement turc avait engagé l'offensive contre Bank Asya en février dernier en prenant le contrôle de son conseil d'administration, lui aussi confié au TMSF, citant alors un "manque de transparence" de sa gestion.

La direction de l'établissement avait alors dénoncé une décision "illégale" et l'opposition les motivations "politiques" du régime.

Fondée en 1996, Bank Asya est réputée proche du mouvement de Fethullah Gülen, un imam turc qui vit aux Etats-Unis et dirige un vaste et influent réseau d'écoles, d'organisations caritatives et d'entreprises en Turquie et dans le monde.

Fidèle allié de M. Erdogan depuis son arrivée au pouvoir en 2002, M. Gülen est devenu son ennemi juré depuis le scandale de corruption qui a éclaboussé le régime fin 2013.

Le chef de l'Etat a depuis déclaré la guerre à M. Gülen, multipliant les purges contre les membres présumés de son mouvement, notamment dans la police et la justice.

Bank Asya emploie 5.000 salariés en Turquie, y dispose de 300 agences et d'environ 4,5 millions de clients.

La décision des autorités turques intervient à huit jours des élections législatives. Au pouvoir depuis treize ans, le parti de M. Erdogan s'y présente en favori, mais affaibli.
(AFP, 29 mai 2015)

Fin de la grève dans l'usine de Renault

Les salariés de l'usine turque du géant français de l'automobile Renault ont mis fin mercredi à une grève qui a paralysé la production du site de Bursa (nord-ouest) pendant près de deux semaines après avoir obtenu une hausse des salaires.

"La grève dans notre usine a cessé aujourd'hui", a annoncé dans un communiqué la direction d'Oyak-Renault, une coentreprise fondée par le constructeur tricolore avec un fonds de pension de l'armée turque.

Selon l'employeur, les salariés ont accepté de reprendre le travail en échange d'une prime immédiate de 1.000 livres turques (350 euros), l'équivalent d'un mois de salaire, et la promesse d'une prochaine réévaluation de leurs rémunérations et du versement d'un bonus annuel fondé sur les performances de production du site.

La direction de Renault-Oyak a également indiqué s'être engagée à ne pas sanctionner les salariés grévistes.

"Nous espérons que cet accord permettra de tourner la page d'une période qui a jeté le trouble sur tout le secteur automobile" en Turquie, a ajouté le constructeur.

Une large part des quelque 5.000 salariés de l'usine Renault de Bursa, le plus important site de production automobile turc, avait cessé le travail depuis le 14 mai dernier pour obtenir des augmentations de salaires équivalentes à celles récemment obtenues par leurs collègues turcs de l'équipementier Bosch.

La contestation avait ensuite gagné les filiales turques des constructeurs italien Fiat et américain Ford, paralysant largement un secteur considéré comme une locomotive de l'industrie turque à la veille des élections législatives du 7 juin.

Le travail a repris dès la fin de la semaine dernière chez les concurrents de Renault après la signature d'accords d'augmentation de salaires.

Spécialisée dans la carrosserie et l'assemblage de voitures telles que la Clio et la Fluence, l'usine Renault de Bursa est l'une des plus importantes de Turquie et affiche une capacité de production de 360.000 véhicules par an.
(AFP, 27 mai 2015)

La contestation dans le secteur automobile s'amplifie, Ford touchée

Le mouvement de contestation qui se poursuit depuis près d'une semaine sur les sites des constructeurs automobiles français Renault et italien Fiat en Turquie s'est étendu à l'usine de l'Américain Ford, a rapporté mercredi la presse locale.

Le mouvement avait débuté dans la nuit du 14 mai dans la plus grande usine automobile du pays, celle de l'entreprise Oyak-Renault à Bursa (nord-ouest), les ouvriers réclamant des augmentations de salaires, et s'était étendu au site voisin de Tofas, produisant des Fiat.

Ford Otosan, une coentreprise entre le géant américain et le turc Koç Holding, a annoncé dans un communiqué que "le travail sera arrêté mercredi temporairement sur les deux sites de production à Kocaeli (nord-ouest) en raison d'un manque de pièces détachées découlant des grèves à Bursa", a indiqué la chaîne d'information CNN-Türk.

Cependant, l'agence de presse Dogan a rapporté que cet arrêt n'était pas dû au manque de matières premières et que des salariés de ces sites (plus de 6.000 ouvriers) avaient eux aussi cessé le travail mercredi matin avec les mêmes revendications que les ouvriers de la ville voisine de Bursa, où le nombre de grévistes serait d'environ 15.500.

Contactée par l'AFP, la direction de Ford Otosan à Kocaeli qui produit des véhicules utilitaires légers, a refusé de commenter.

Les employés de Renault et Tofas demandent les mêmes avantages, dont une hausse de 60% de leurs salaires, que ceux récemment obtenus par leurs collègues de l'usine locale du groupe Bosch qui fabrique des pièces détachées pour plusieurs constructeurs automobiles.

La contestation a aussi gagné la semaine dernière deux équipementiers automobiles de Bursa, coeur du secteur automobile turc, Coskunöz et Mako.

Cette grève, qui touche un secteur considéré comme une locomotive de l'industrie turque et de ses exportations, intervient à moins de trois semaines des élections législatives du 7 juin. (AFP, 20 mai 2015)

La grève chez les constructeurs Renault et Fiat se poursuit

Deux des principales usines automobiles de Turquie, celles des constructeurs français Renault et italien Fiat à Bursa (nord-ouest), le coeur du secteur, étaient encore paralysées lundi par une grève de leurs salariés qui exigent des augmentations de salaires.

Les lignes d'assemblage de ces deux sites sont à l'arrêt "en raison d'un arrêt de travail des salariés", a-t-on appris auprès des deux entreprises.

Le mouvement a débuté dans la nuit de jeudi à vendredi dans la plus grande usine automobile du pays, celle de l'entreprise Oyak-Renault, une coentreprise fondée par le constructeur français et Oyak, un fonds de pension de l'armée turque.

Plusieurs centaines d'ouvriers de l'équipe de nuit ont cessé le travail pour obtenir de leur direction les mêmes avantages, dont une hausse de 60% de leurs salaires, que ceux récemment obtenus par leurs collègues de l'usine locale du groupe Bosch qui fabrique des pièces détachées pour plusieurs constructeurs automobiles.

Dans la foulée, des centaines d'employés de Tofas (4.500 salariés), une coentreprise détenue par Fiat et le turc Koç Holding, ont eux aussi débrayé par solidarité et exigent désormais eux aussi une revalorisation de leurs salaires.

"Des négociations sont en cours avec les grévistes", a indiqué à l'AFP une source proche de Renault, sans toutefois préciser si le travail pourrait reprendre rapidement sur le site qui fabrique les modèles Clio et Fluence.

La responsable de la communication de Renault en Turquie a toutefois catégoriquement démenti toute discussion avec les salariés en grève dans un courriel adressé à l'AFP.

"Des contacts sont en cours avec Mess (le syndicat des d'employeurs du secteur de la métallurgie) et d'autres constructeurs pour mettre en place des actions nécessaires pour protéger les entreprises et les salariés et revenir à un fonctionnement normal", a assuré Özgür Sendogan, "il n'y a aucune négociation avec les grévistes".

La contestation a aussi gagné un gros équipementier de la ville, Coskunöz, où des centaines de personnes ont arrêté le travail samedi, ainsi que le fabriquant Mako, qui produit lui ausssi des équipements pour l'automobile, a rapporté la presse turque.

L'usine Renault de Bursa affiche une capacité de production de 360.000 véhicules par an.

Cette grève, qui touche un secteur considéré comme une locomotive de l'industrie turque et de ses exportations, intervient à trois semaines des élections législatives du 7 juin.
(AFP, 18 mai 2015)

Rainbow Flags in Ankara against Homophobia and Transphobia

Thousands of people celebrated the 10th International Anti-Homophobia Meeting organized by Kaos GL Association. People shouted slogans “We are marching for freedom and love” with rainbow flags in the capital of Turkey, Ankara.

People met in front of Ankara University Faculty of Politic Science and marched towards Sakarya Square with rainbow flags and transgender flags.

The crowd protested against homophobia, transphobia, fascism and degradation of ecosystem. Lesbian communist fighter Ivana Hoffman killed by ISIS and other homosexuals and transgender killed at the hand of hate speech  were commemorated.

In the most joyful and crowded Anti-Homophobia Meeting held in Ankara, people shouted slogans like ““love and freedom, away from hatred”, “Gays will not shut up”, “The world would turn upside down, if trans people were free”, “women, life, freedom”.

Marchers came from far and wide

Associations and organizations participated in meeting were as below:

Pembe Hayat (a LGBTİ solidarity association), LGBTİ unions from Ankara University, Liseli LGBTİ (a High School LGBTI group), LGBTI associations from 15 provinces, students from Yıldırım Beyazıt University, Human Rights Association (İHD) and many democratic organizations.

Peoples’ Democratic Party (HDP) sent a meeting vehicle for marchers. HDP’s deputy candidates from Ankara, Gülistan Aydoğdu and Gülsen Ülker, and deputy candidate from Eskişehir province, Barış Sulu were in the meeting. 

Lawyer Hayriye Kara made a press statement on behalf of Kaos GL:”We protest against the heterosexism. The liberation of homosexuals will also free heterosexuals. We will walk hand in hand with love.” After the statement, thousands of people enjoyed the songs of singer Gülay, the Compiled Band and group Arin.
(BIA, May 18, 2015)

Workers’ strikes halt production in Turkey’s industrial hub




Work stoppage that kicked off on Thursday at the Turkish factory of French car manufacturer, Renault, has grown into a region-wide strike with thousands of workers from several automotive firms walking off the job in the northwestern industrial city of Bursa.

After some 5,000 Renault workers went on strike over wage increases on Thursday night, workers at another automaker, Tofaş -- a joint venture between Italian Fiat and Turkey's Koç Holding -- and those at Çoskunöz Holding, a well-established domestic producers of auto parts, initiated their own protest. While Renault announced that it had suspended production at the factory until May 18, Tofaş sent their workers an SMS message that said operations had ceased until further notice. Coşkunöz said the workers' demands were unlawful and would not be met, vowing to take legal action.

The strike is supported by workers from a host of companies operating in the automotive sector in Bursa such as Beltan Trelleborg Vibracoustic (TBVC), Delphi, SKT, Ototrim Automotive, Rollmech and Mako.

The Renault factory in Turkey is run as a joint venture with the army pension fund, Oyak, and is reported to produce around 318,000 cars a year while Tofaş manufactures 240,000 units.

According to news agencies that have talked to protesters since Thursday, the labor union that represents Renault's workers had the management of another factory in the automotive sector increase workers' wages by 60 percent effective as of April for the next three years, but failed to agree on a wage hike for the Renault employees.

Employees' families show solidarity

Employees on strike and their families have been protesting in front of their companies since Thursday, with some staying overnight in tents in the factory yards.

A man who has worked for Renault for eight years, Erhan İmralı, said the company has not offered a considerable wage increase for a long time despite high inflation rates. Underlining that the time period for collective bargaining was recently extended from two to three years, İmralı said: “We showed our reaction but the union failed to declare this to the company. … All we want is to have same conditions as the workers of the company that provided a wage increase, but the management [of the union] did not lend an ear to us.”

Pevrul Kavlak, the head of the Metal Workers Trade Union of Turkey (Türk Metal), which is authorized to engage in collective bargaining agreements with Renault on behalf of its workers, said he has contacted the Renault headquarters in France but management will not allow the Turkish affiliate to go beyond the conditions compromised in the collective bargaining deal.

The United Metal Workers' Union (Birleşik Metal-İş), which is part of the Confederation of Progressive Trade Unions (DİSK), released a statement on Friday enumerating the workers' demands, which include increased wages, job security, recognition of worker representatives when bargaining with the company and assistance in eliminating fake unions in bargaining.

Metal Industrialists' Union (MESS) and The Turkish Confederation of Employers' Unions (TİSK), on the other hand, called on workers to end their protests.

Index confirms Turkey has a gripe with unionization

Visiting protesters in front of the Tofaş and Renault factories on Friday and Saturday, main opposition Republican People's Party (CHP) deputies Sena Kaleli and Mahmut Tanal offered their support to the workers. Tanal said: “The workers' union reached a deal with the employers and the employees suffered in the end. The union abuses its duty and rights. In the case of misconduct, the contracts the union signed with the employees become null and void.”

Unions have always been a source of debate in Turkey, with the management of authorized unions failing to protect workers' rights and mostly backing the government and companies. As a result, workers often opt out of being a union member, exposing them to abuse by their employers.

According to Ministry of Labor and Social Security data, unionization density corresponding to the ratio of wage and salary earners that are trade union members, divided by the total number of the labor market, massively dipped from 57.5 percent in 2003 to 9.68 percent in 2014, signifying a worsening trend. Yet, Organization for Economic Co-operation and Development (OECD) statistics on this index are far worse than those recorded in Turkey's official data, hinting at a bleaker picture. Turkey had the lowest rate of unionization density in the OECD, with merely 4.5 percent of its labor market being a member of a union in 2012. The OECD average in the same year was 17.1 percent. The OECD doesn't count those who are not members of authorized unions in the calculation.
(TODAY'S ZAMAN, May 17, 2015)

Grève dans l'usine turque du constructeur automobile français Renault

Plus de la moitié des quelque 5.000 salariés de l'usine du constructeur automobile français Renault à Bursa (nord-ouest de la Turquie) ont cessé le travail vendredi pour exiger une hausse de leurs salaires, a-t-on appris auprès de la direction.

Les ouvriers ont entamé leur mouvement dans la nuit de jeudi à vendredi et plusieurs centaines d'entre eux se sont rassemblés vendredi toute la journée devant le site, reprenant des slogans hostiles à la direction et aux syndicats, ont raconté les médias locaux.

La production de l'usine a été suspendue, a confirmé à l'AFP un porte-parole de la direction de Renault Turquie s'exprimant sous couvert de l'anonymat.
 Les grévistes ont expliqué s'être mis en grève pour obtenir de la direction de l'entreprise les mêmes avantages, dont une hausse de 60% de leurs salaires, que ceux récemment obtenus par leurs collègues d'une autre usine turque fabriquant des pièces détachées pour plusieurs constructeurs automobiles.

Le représentant du constructeur a condamné l'arrêt de travail et rejeté les revendications des grévistes. "Ce mouvement est absolument injustifiable car ce qu'ils font est contraire à la loi", a-t-il estimé, ajoutant qu'aucune négociation n'était envisagée.

Par ailleurs quelque 200 ouvriers de Tofas, site automobile également situé à Bursa, ont débrayé en fin d'après-midi en signe de solidarité avec les ouvriers de Renault, rapporte la presse locale.

Ces ouvriers ont appelé leurs collègues de l'équipe du matin rentrés chez eux à les rejoindre dans le jardin de leur site, indiquent des messages postés sur les réseaux sociaux.

Tofas (Türk Otomobil Fabrikasi Anonim Sirketi) est un constructeur automobile dont le siège est à Istanbul. Il s'agit d'une coentreprise entre le grand groupe turc Koç et le géant italien Fiat qui fabrique depuis 1971 plusieurs modèles du constructeur italien.

Spécialisée dans la carrosserie et l'assemblage de voitures telles que la Clio et la Fluence, l'usine Renault de Bursa est l'une des plus importantes de Turquie et affiche une capacité de production de 360.000 véhicules par an.

Renault produit dans ce pays depuis 1969, lorsqu'il a créé un partenariat avec Oyak, le fonds de pension de l'armée turque.
(AFP, 15 mai 2015)

Un an après, larmes sur le site du drame minier de Soma



Les proches des 301 mineurs tués dans la plus grave catastrophe industrielle de l'histoire de la Turquie se sont recueillis mercredi sur les lieux du drame à Soma, dans l'ouest du pays, à l'occasion du premier anniversaire du drame, selon un journaliste de l'AFP.

Plus de 5.000 personnes mobilisées par la société civile et les syndicats, ont fait le voyage vers la petite ville martyre, où l'émotion était très vive parmi les proches qui ont indiqué aux journalistes que "les plaies sont toujours vives".

"Ce n'était pas un accident mais un massacre. Ce n'était non plus l'oeuvre de la fatalité", a lancé Kani Beko, le président de DISK, l'une des principales centrales syndicales d'ouvriers de Turquie.

Un monument et une stèle ont été érigés à Soma sur laquelle sont inscrits les noms des victimes.

Le 13 mai 2014, un violent incendie a éclaté dans un des puits de la mine de charbon de la ville et tué 301 mineurs, brûlés ou intoxiqués au monoxyde de carbone. Cet accident constitue la pire catastrophe industrielle de l'histoire du pays.

Une cérémonie religieuse a été tenue dans le cimetière où sont enterrées les victimes après un dépôt de fleurs sur les tombes.

Les dirigeants de la compagnie exploitante Soma Kömür, inculpés pour homicides volontaires, risquent la prison à vie dans leur procès qui s'est ouvert en avril dernier dans la ville voisine d'Akhisar, pour des raisons de sécurité.

Trente-sept personnes sont jugées dans le cadre de ce procès. La justice leur reproche d'avoir délibérément négligé la sécurité des mineurs au nom de la rentabilité.

Les procureurs ont aussi mis en cause la "surexploitation" de la mine, dont les dirigeants se vantaient d'avoir divisé par cinq le coût de production de la tonne de charbon, révélant des conditions de sécurité particulièrement insuffisantes.

Depuis cette tragédie, le pouvoir islamo-conservateur turc a fait adopter au Parlement une législation améliorant les droits et les conditions de travail des mineurs. Mais la Turquie détient encore le triste record européen du nombre de morts dans des accidents du travail.

Juste après l'accident, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, aujourd'hui président, avait été violemment mis en cause pour avoir imputé le drame à la fatalité. "Les accidents sont dans la nature même des mines", avait-il lancé lors d'une visite très agitée à Soma.
(AFP, 13 mai 2015)

351 workers killed on the job in 2015, report reveals

At least 139 workers died as a result of workplace hazards in March 2015, with the total death toll exceeding 351 over the first three months of 2015, according to a report by the Turkey-based Workplace Health and Safety Assembly.

The assembly listed traffic accidents, injuries sustained in crushing incidents, falls, suffocation and poisoning as the most common occupational incidents leading to workers’ deaths. 

The report underlined that while many companies failed to provide health and safety at work, the state was responsible as well due to negligence.

“While employers neglect to ensure workplace safety on the pretext that the necessary precautions would raise costs, the state is also failing to fulfill its duty to inspect these establishments,” the report read.

Among the 139 workers who died in March 2015, four were child laborers.

“Four child laborers died this month but neither their names nor precise ages were made public,” the report said, noting that the children were seasonal agricultural workers of Syrian origin.

In addition to the four children, a total of 16 migrant workers were killed in March 2015, raising the death toll for migrant laborers since the beginning of 2015 to 25.

In terms of their lines of work, over 65 percent of the deceased laborers worked in agriculture, construction and transportation, with 41, 35 and 17 workers losing their lives in those fields, respectively.

While drawing attention to the failure of the state and companies in ensuring workplace safety, the assembly also stressed the shortcomings of labor organizations.

“The fact that workplace deaths increase each year demonstrates that labor organizations are not taking concrete steps in the fight to ensure safety at work. Instead of perceiving the issue as primarily related to education, unions should aim for greater organization and work to intensify workers’ demands for workplace safety,” the report said.
(hurriyetdailynews.com, May 3, 2015)

Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

EU concerned about freedoms in Turkey, says door still open

The European Parliament’s rapporteur for Turkey, Kati Piri, has expressed concerns over the “independence of the judiciary, freedom of expression and the freedom of press” in Turkey, adding “shutting Turkey’s door to the European Union is not what the parliament wants.”

Piri, who spoke at a press conference in Strasbourg on May 20, said she was worried about freedoms in Turkey as the parliament postponed until June a planned vote on approving her report detailing Turkey’s progress towards EU membership, titled the Turkey 2014 Progress Report.

“The EU and Turkey are important strategic partners and the EU’s relations with Turkey are based on dialogue at the highest level and shutting the door is not what this parliament wants,” she said.

The European Parliament blamed a large number of recent amendments to the report for the postponement, citing the political groups lacked time to discuss these amendments tabled to the text this week.

Despite criticisms over “government interference” in the judiciary and bans imposed on social media, the report praised the Turkey for its inclusive and sustainable settlement with its Kurdish population.

Piri stated the European Parliament appreciated the Turkish government’s efforts with regards to what is known as the “solution process,” an initiative started in 2013 and aimed at ending the decades-old conflict with the outlawed Kurdistan Workers’ Party (PKK), which has claimed the lives of more than 40,000 people in almost 40 years. “The European Parliament encourages both sides to continue towards sustainable peace,” she added.

The Turkey 2014 Progress Report also praised the country for “its invaluable support” of Syrian refugees.
Piri said the European Parliament “praised all the efforts made by the Turkish government to host more refugees than any other country in the world today,” adding the EU itself was discussing on how adequate protection could be given to refugees.

“We are internally weighing the refugee problem. When we look at Turkey, we can see what the country has done thus far on how to take care of the refugees. Turkey provides them with free healthcare, high living standards and high quality education. Turkey, however, carries this burden on its own... We have to help solve this problem,” she added.

Negotiations on EU membership for Turkey began in 2005. A total of 35 chapters, which set out reforms needed to become a member, have yet to be complied with since.
(hurriyetdailynews.com, May 21, 2015)

European Parliament: a statement condemning attacks on HDP

The Left Unity Group, Green Group and Friends of Kurds Group in the European Parliament in Strasbourg have issued a statement condemning attacks on the HDP. In the statement the groups drew attention to the AKP jeopardising the election process and said they would send a delegation to monitor the elections.

The Left Unity Group, Green Group and Friends of Kurds Group in the European Parliament in Strasbourg have issued a statement condemning attacks on the HDP.

Left Unity Group Chair Gaby Zimmer, Green Group Co-chair Rebeka Harms and Kurdish Friendship Group Co-chair Marie Christine Vergiat condemned attacks on the HDP.

Zimmer: Erdoğan is inciting attacks

Left Unity Group Chair Gaby Zimmer said the bomb attacks on the HDP were no coincidence, saying they were part of efforts to prevent the party achieving success at the elections. Zimmer said the Turkish President Recep Tayyip Erdoğan had opted to use language that incited attacks and targeted the HDP, adding that as regards topics such as the Kurdish question, Cyprus and relations with the EU Turkey was at a crossroads. She said they would send a group to monitor the 7 June General Elections in Turkey.

Vergiat: process is under threat

Kurdish Friendship Group Co-chair Vergiat said attacks had reached a dangerous level as part of attempts to prevent the HDP exceeding the threshold, adding that the Turkish government was jeopardising the peace process.

Green Group Co-chair Harms said: "We are concerned about the attacks and we condemn them all, in particular the bomb attacks on the HDP's Adana and Mersin offices." She added that as a party and group they had decided to send a group to monitor the elections.

The attacks on the HDP are expected to be discussed today in the European Parliament during a debate on a report on Turkey.
(ANF, May 20, 2015)

La Turquie et l'UE conviennent de moderniser leur union douanière sur fond de TTIP

La Turquie et l'UE sont convenues mardi de "moderniser" leur union douanière, une révision jugée nécessaire par Ankara pour renforcer les relations commerciales avec les Européens et ne pas être laissé pour compte du vaste accord de libre-échange UE-USA en cours de négociation.

L'accord d'union douanière conclu en 1995 dans le cadre du processus d'ancrage de la Turquie à l'UE "présente des problèmes systémiques que nous devons résoudre", a déclaré le ministre turc de l'Économie, Nihat Zeybekci, après une rencontre avec la commissaire européenne au Commerce, Cecilia Malmström.

"L'autre objectif important est d'être inclus dans le processus du TTIP", a-t-il ajouté. Cet acronyme désigne le traité de libre-échange actuellement négocié entre les Européens et les Américains, censé créer le plus important marché mondial.

"La Turquie voudrait être dans la ligne des puissances économiques mondiales", a insisté le ministre.
 La commissaire a exclu que la Turquie soit partie prenante des négociations en cours avec les Américains, dont elle a toutefois indiqué qu'Ankara était tenu au courant "de chaque étape".

Mais "quand l'accord sera conclu, la Turquie peut y être rattachée", a-t-elle affirmé, relevant qu'en tant que partenaire commercial de l'UE, Ankara sera "à l'évidence affectée" par un tel accord de négociation.

"Nous devons moderniser notre union douanière, qui est très ancienne", a-t-elle indiqué, précisant que les deux parties allaient lancer des négociations en ce sens, à l'issue d'un an de discussions techniques. "Cette initiative va doper les relations commerciales UE-Turquie", a-t-elle relevé.

Le projet est d'étendre l'accord, portant pour l'essentiel sur les échanges de produits agricoles et industriels, aux marché publics, services et investissements, a précisé la commissaire. "Plus de produits agricoles" devraient aussi être inclus, selon le ministre turc.

Candidate à l'UE depuis 2005, "la Turquie n'a pas renoncé à en devenir membre à part entière, et à la fin de ce processus (de révision) elle sera plus proche", a estimé M. Zeybekci.

Les pourparlers d'adhésion de la Turquie, qui butent depuis des années sur les méfiances européennes envers un pays à population majoritairement musulmane et le maintien de la division de Chypre, ont encore subi un coup de frein depuis le raidissement de l'actuel régime turc.

Le ministre turc avait été précédé lundi à Bruxelles par son homologue mexicain, Ildefonso Guajardo. Ce dernier avait également convenu avec Mme Malmström de moderniser l'accord commercial bilatéral en vigueur depuis 2000, afin de l'adapter au futur TTIP.
(AFP, 12 mai 2015)

European Parliament warns Turkey on fundamental freedoms, corruption

The European Parliament’s Foreign Affairs Committee called on Turkey to fight corruption more effectlively and respect fundemenatal rights in a resolution on Monday.

“Turkey must do more to fight corruption and enforce respect for media freedom, free expression and judicial independence,” Foreign Affairs Committee MEPs said in a resolution on the progress of reform in Turkey in 2014.

The resolution also urged the EU to back Turkey’s efforts to build solid, democratic institutions and ensure respect for fundamental freedoms, human rights and the rule of law. Finally, it advocates stepping up EU/Turkey foreign policy cooperation.

The Turkish government must commit itself “unequivocally” to respect democratic rules and principles, which are at the heart of the EU, MEPs said, inviting it to put the reform process at the centre of domestic policy choices. A new constitution, based on provisions promoting a pluralistic, inclusive and tolerant society, would underpin such a process, they added.

MEPs also called on the Turkish government to conclude “in a sustainable way” the peace process with the Kurdish community. They said they regret the Turkish decision to build the Ilısu dam, which in a region mostly inhabited by Kurds, is expected to have “devastating” social, environmental and political effects on the Kurdish population. (TODAY'S ZAMAN, May 11, 2015)

EU parliament discusses worsening rule of law in Turkey report

The European Parliament is currently discussing the first draft of its annual progress report on Turkey and has vehemently criticized the Justice and Development Party (AK Party) for backtracking on the fundamental rights and reforms essential for Turkey's EU bid as well as the deteriorating state of judicial independence.

Members of the European Parliament convened a session to discuss the Turkey report on Tuesday. Press freedom, worsening individual liberties and rights and the erosion of the rule of law in the face of constant government interference in judicial affairs are among topics that were discussed during the session.

Turkish President Recep Tayyip Erdoğan has been the primary focus of criticism for his clear violation of the Constitution, which states that the president must be impartial and above partisan politics. Erdoğan's meddling in the government's day-to-day policies has also drawn sharp criticism from opposition parties, liberals and critics in Turkey, adding fuel to ongoing debates regarding the role and legal status of the president.
While Prime Minister Ahmet Davutoğlu's name was not mentioned in the debate, MEPs made it clear that they were holding Erdoğan responsible for the deterioration of democratic standards.

Contributing to the debate held at the Foreign Affairs Committee (AFET) of the European Parliament on Tuesday, MEPs confirmed that the sensitive word “accession” would not appear in this year's report. One of the recurrent points of criticism was the Turkish government's reaction to Pope Francis' labeling of the 1915 killings of Ottoman Armenians as genocide and the strong criticism of countries that subsequently recognized the killings as genocide.

The debate on the draft -- which was written by Dutch Socialist Kati Piri -- highlighted the European Parliament's concerns about the erosion of liberties and was also marked by Greek Cypriot MEPs' insistence on changing the draft in their favor.

Speaking at the debate, the shadow rapporteurs of each political group agreed that developments concerning the freedom of expression and press were worrying and many of them accused Erdoğan and the AK Party government of taking Turkey away from EU norms. While MEPs praised Turkey's efforts to host almost 2 million Syrian refugees, they also welcomed the election of Turkish Cypriot President Mustafa Akıncı, with whom Erdoğan quickly picked a fight as soon as he was elected.

Now even judges are being arrested

The president of the Greens in the European Parliament, who attended the meeting on Turkey, underlined that the party was “extremely concerned” over developments in Turkey, stressing that not only journalists and critical voices are being arrested but now judges as well. Referring to Judges Metin Özçelik and Mustafa Başer, who were arrested due to their decision to release Hidayet Karaca, the chairman of the Samanyolu Broadcasting Group who has been imprisoned since Dec. 14 of last year, Rebecca Harms said the existing realities on the ground in Turkey were “extremely worrying.”

Also blaming the EU for its treatment of Turkey, Harms said Brussels should acknowledge its fair share of responsibility. She added that the report -- which is expected to be voted on at the end of May -- should reflect clearly and objectively the negative developments in the country.

Piri, the European Parliament's rapporteur on Turkey, said she agreed with the assessment that liberties were backsliding and stressed that the country's recent internal security package was a cause for serious concern.

The draft will be put to a vote on May 11 at the AFET before being submitted to the European Parliament for a general vote in a plenary session at the end of May.
(TODAY'S ZAMAN, May 6, 2015)

Turkey returns its copy of EP’s genocide resolution

In a move to show Turkey's disapproval of the European Parliament's recent resolution that the mass killings in 1915 of Armenians under Ottoman rule constitute genocide, Turkey's Permanent Delegation to the EU in Brussels has returned an official copy of the resolution it was sent by the EU assembly.

The Europan Parliament sent a copy of the official document of its recent resolution to Turkey's Permanent Delegation to the EU on April 29. In response, the Permanent Delegation sent the document back on Thursday with an added cover letter, according to a statement from the delegation.

On April 15, the European Parliament adopted a non-binding resolution that refers to the mass killings of Armenians during World War I as “genocide” and called on Turkey to end its policy of denial. The resolution came shortly after Pope Francis described the 1915 events as “the first genocide of the 20th century” during a Mass.

The adoption of the resolution prompted a stern rebuke from the Turkish government, with President Recep Tayyip Erdoğan responding that Turkey does not accept the decision and the Foreign Ministry stressing that Turkey does not respect those who are “mutilating history and law.”

The resolution, which was approved by a show of hands of a large majority of European parliamentarians, said, “Armenia and Turkey should use the centenary of the Armenian genocide to renew diplomatic relations, open the border and pave the way for economic integration.” The deputies stress the need for Turkey to recognize “the Armenian genocide” so as to pave the way for “genuine reconciliation.”

Immediately after the European Parliament's vote, the Turkish Foreign Ministry issued a statement condemning the resolution. It claimed in the statement that the European Parliament is “contriving obstacles to the development of Turkey-EU relations [and has] aspired once again to rewrite history regarding the 1915 events.”

The Foreign Ministry also said the text adopted by the European Parliament on Wednesday only repeats the “anti-Turkish clichés of the Armenian propaganda,” adding that it has made a mistake incompatible with international law and has exceeded its competence. The statement, issued both in Turkish and English, stressed: “We do not take seriously those who adopted this resolution by mutilating history and law. The participation of the EU citizens with a rate of 42% in [the] 2014 [EU parliamentary] elections already implies the place that this parliament occupies in the political culture of the EU.”

The ministry called the resolution “one-sided” and said that it has the potential to further harm relations between Turkey and the EU and is not conducive to bringing about a solution to the disputes between Turkey and Armenia. (TODAY'S ZAMAN, May 1, 2015)

Turquie-USA-OTAN / Turkey-USA-NATO

Début de l'entraînement des rebelles syriens modérés

La Turquie et les Etats-Unis ont entamé l'entraînement de rebelles syriens modérés sur le territoire turc pour les préparer à combattre les jihadistes de l'Etat islamique (EI), a annoncé mardi le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu.

Ce programme d'entraînement, prévu aux termes d'un accord signé le 19 février à l'issue de difficiles négociations, a commencé "avec des petits groupes" après des mois de retard, a indiqué le ministre à l'agence officielle Anatolie.

La mission d'entraînement et d'équipement "a commencé avec des petits groupes. Toutes les infrastructures sont en place et le matériel nécéssaire a été livré", a-t-il dit.

"Les personnels turcs et américains qui vont participer à la mission ont été déployés", a-t-il dit, précisant que les rebelles syriens modérés bénéficiant de ce programme d'entraînement avaient été selectionnés conjointement par la Turquie et les Etats-Unis.

Lundi, M. Cavusoglu avait déclaré au journal pro-gouvernemental Daily Sabah que la Turquie et les Etats-Unis étaient convenus de fournir une "protection aérienne" à certains rebelles se préparant à combattre le groupe Etat islamique.

Début mai, les Etats-Unis ont commencé l'entraînement de rebelles syriens modérés en Jordanie
dans le cadre d'un programme de formation devant se dérouler également en Turquie, en Arabie saoudite et au Qatar.

L'accord signé en février par Ankara et Washington prévoyait de former et d'équiper jusqu'à 15.000 opposants modérés au régime de Damas sur le territoire turc. Mais les négociations ont été marquées par des divergences entre Washington et ses alliés conternant les objectifs de l'entraînement.

La Turquie et les autres partenaires de Washington dans la région souhaitent que les rebelles combattent également le régime du président syrien Bachar al-Assad alors que les Etats-Unis estiment que la priorité est la lutte contre l'EI.
(AFP, 26 mai 2015)

Turkey offers to take lead in NATO’s rapid reaction forces

Turkey has pledged to be a “framework nation” for NATO’s Very High Readiness Joint Task Force (VJTF) by 2021. The force was originally designed to serve as a deterrent to Russian aggression after President Vladimir Putin annexed Crimea and supported separatists in eastern Ukraine.

Turkey hosted a foreign ministers’ meeting of NATO on May 13-14, where Ankara also proposed to host one of the alliance’s upcoming summits. The key outcome of NATO’s Wales summit a year ago was a Readiness Action Plan “to ensure the alliance is ready to respond swiftly and firmly to new security challenges” with a sense of urgency to counter the perceived threat of Russian aggression.

The VJTF will be fully operational by early 2017, but it will be declared operational at the next summit in Warsaw, due to take place in spring 2016.

The new quick-reaction forces, combining the armies of multiple member nations, will likely have 4,000 to 5,000 troops including sea, land and air forces. It will enable NATO to react within only a few days to any threat against Euro-Atlantic security, regardless of its source. Germany, Spain, Britain, France, Italy and Poland will take command of the VJTF on rotation.

The alliance will decide on the VJTF program at the upcoming NATO defense ministers’ meeting on June 23-24. NATO Secretary General Jens Stoltenberg responded positively to Turkey’s offer at the recent Antalya meeting. “I welcome the decision by Turkey today to be a lead nation for the Spearhead Force,” Stoltenberg said.

The new VJTF force will most likely be more expensive than its predecessors, as it will be put on a higher readiness level. Taking the lead of the Spearhead Force as a hosting country, Turkey will likely assume some part of the financial burden, with the support of NATO shared funds.

The Rapid Deployable Turkish Corps Headquarters, based at the 3rd Turkish Corps Headquarters near Istanbul, and the 28th Mechanized Infantry Brigade (also known as the “Peace Force Brigade”) in Ankara, are being considered as headquarters for the mission.

The force is likely to be tested in a number of exercises, leading to a higher number of NATO military activities in the region.

Meanwhile, nine Russian and Chinese navy vessels have gathered in the Mediterranean Sea for a joint military drill that will continue until May 21, the Russian Defense Ministry has stated.

The first joint military exercises by the two countries in the region come amid high tensions between Russia and the West over Ukraine, as China is increasingly assertive in pursuing territorial claims at sea.

Last week, around 20 vessels representing nine NATO member states conducted the Baltic Fortress 2015 exercises off the Lithuanian Baltic Sea coast.

At the Antalya meeting of NATO foreign ministers on May 15, Poland and the Baltic states of Lithuania, Latvia and Estonia said they were seeking permanent NATO deployments on their soil to counter increased Russian military activity.

All three former Soviet republics have Russian minorities and fear any Kremlin moves to inflame tensions after a pro-Russian insurrection in eastern Ukraine.

Turkey also recently donated 800,000 euros to the NATO trust fund for Defense Capacity Building of Iraq, Jordan and Moldova, in work to start a program for training a neighboring Iraqi army.

These moves by Ankara come amid claims from international media outlets that Turkey is stepping back from its role in the NATO alliance, suggesting that the country is pushing to carve out an independent foreign policy and purchase arms from countries outside of NATO.
(hurriyetdailynews.com, May 19, 2015)

NATO: "Turkey to be a lead nation for the Spearhead"

NATO has welcomed Turkey’s offer to assume the responsibility of forming a spearhead unit as part of the alliance’s high readiness force in 2021
.
“I welcome the decision by Turkey today to be a lead nation for the Spearhead Force along with six of the Allies who will take turns over the years to come,” NATO Secretary General Jens Stoltenberg said on May 14, speaking at the NATO foreign ministers meeting in the southern province of Antalya.

“We are already implementing the biggest reinforcement of our collective defense since the end of the Cold War, boosting the size of the NATO Response Force and also establishing a high readiness Spearhead Force as the centerpiece of the enhanced NATO Response Force,” he stated.

Prime Minister Ahmet Davutoğlu announced on May 13 that Ankara had offered to assume the responsibility as a framework nation in the Very High Readiness Joint Task Force for 2021.

NATO members had approved a plan to develop the capabilities of the alliance’s Response Force during the Wales Summit in 2014. According to NATO, the move was intended to respond to “security challenges posed by Russia,” as well as those coming from the Middle East and North Africa.

Çavuşoğlu: No comprehensive strategy on ISIL

Foreign Minister Mevlüt Çavuşoğlu said he brought up the threat posed by the Islamic State of Iraq and the Levant (ISIL) at the meetings, but there was still no comprehensive strategy regarding the problem.

“It was not only me who mentioned the very existence of this threat and it was also mentioned by other colleagues. It’s obvious that we don’t have a comprehensive strategy to fight against Daesh [ISIL] as of today. Unfortunately the strategies that were implemented so far, including air strikes, were not enough to stop Daesh. So far we had discussed how to fight against Daesh, however we have to take into account the regime in Syria for example that led to the rise of Daesh,” he told reporters while speaking at a press conference on May 14.

“The fight against Daesh is not sufficient. Because we need a strategy that will include the transformation of the regime in Syria and strengthening the administration in Iraq, including the national guards and defense forces in Iraq. All my colleagues who asked for the floor during the sessions agree on the fact that we need a comprehensive strategy on all these issues. However, it’s still obvious we do not have a good strategy to fight against ISIL,” he said.
(hurriyetdailynews.com, May 14, 2015)

La Turquie appelle l'Otan à agir contre la "menace" que pose l'EI

La Turquie a appelé mardi à une action déterminée des Etats membres de l'Otan contre la menace "significative" que pose le groupe Etat islamique à ses frontières.

Selon le ministre des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu, cette question sera un point central de la réunion des chefs de la diplomatie de l'Otan à Antalya (ouest de la Turquie) mecredi et jeudi.

"La Turquie est le seul Etat membre de l'Alliance à avoir des frontières avec Daesh", en Syrie et en Irak, a-t-il souligné, utilisant le terme arabe pour nommer l'EI.

Et "Daesh à nos frontières n'est pas une situation tenable. Cela représente une menace significative pour nous", a ajouté M. Cavusoglu lors d'une conférence de presse.

Le ministre turc a salué le projet des Etats-Unis d'entraîner et équiper l'opposition syrienne, tout en estimant que "ce ne serait pas suffisant".

"Nous devons prendre d'autres mesures", a-t-il déclaré, ajoutant que les frappes aériennes ne pouvaient non plus suffire.

"Pour éradiquer le terrorisme, nous devons nous attaquer aux bases du terrorisme", a-t-il ajouté, sans en dire davantage.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a toujours insisté sur le fait que, selon lui, le départ du président Bachar al-Assad était la clé pour la paix en Syrie.

Par le passé, la Turquie a appelé à la création d'une zone de sécurité en territoire syrien pour protéger ses frontières, mais cette idée a été accueillie tièdement par ses alliés occidentaux.
(AFP, 12 mai 2015)

L'ambassadeur des Etats-Unis rappelle à la Turquie l'importance de protéger les libertés

L'ambassadeur des Etats-Unis à Ankara a rappelé lundi l'importance du principe de la séparation des pouvoirs, en plein débat en Turquie autour de la volonté du président Recep Tayyip Erdogan de changer la Constitution pour y renforcer ses pouvoirs.

"Nous sommes aussi bien partenaires de démocraties où le président détient de forts pouvoirs que de fortes démocraties parlementaires. De notre point de vue, le système n'est pas essentiel", a déclaré John Bass lors d'une rencontre avec la presse à Ankara.

"Par contre, nous regardons de près d'autres choses : la protection des libertés fondamentales, l'équilibre des pouvoirs qui empêche un individu ou un pouvoir d'exercer une influence disproportionnée ou encore la possibilité de diriger (un pays) de façon arbitraire", a poursuivi M. Bass.

Elu en août 2014 après avoir dirigé le gouvernement turc pendant onze ans, M. Erdogan ne fait pas mystère de sa volonté de présidentialiser l'actuel régime turc en confiant au chef de l'Etat, jusque-là contraint à un rôle largement protocolaire, l'essentiel des pouvoirs exécutifs conférés au Premier ministre.

Rompant avec les usages de neutralité de ses prédécesseurs, l'homme fort de Turquie fait ouvertement campagne depuis des semaines pour que son parti, le Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur), obtienne la majorité des deux-tiers lors des législatives du 7 juin, afin de pouvoir modifier à sa main la Constitution.

Les adversaires politiques de M. Erdogan lui reprochent sa "folie des grandeurs" et l'accusent de dérive autoritaire et islamiste.

Depuis les émeutes antigouvernementales de juin 2013, sévèrement réprimées, les Etats-Unis, comme d'autres pays occidentaux alliés d'Ankara, se sont régulièrement inquiétés des menaces qui pèsent sur les libertés en Turquie.
(AFP, 4 mai 2015)

"Nous sommes tous blondes" répond l'ambassadeur américain au maire d'Ankara

L'ambassadeur américain en Turquie a, vendredi, renvoyé la balle avec humour aux attaques sexistes du très controversé maire d'Ankara à l'encontre de la porte-parole de la diplomatie américaine en postant une photo de lui avec les cheveux blonds.

Melih Gökçek, à la tête de la capitale turque depuis 1994 et soutien indéfectible du président Recep Tayyip Erdogan, s'en était pris vertement mercredi à Marie Harf à propos des émeutes de Baltimore, lançant "Allez la blonde, réponds maintenant!" sur son compte Twitter. Il y associait un portrait de Mme Harf à la photo de deux policiers américains frappant un manifestant à terre lors des violentes manifestations qui agitent la ville du nord-est des Etats-Unis.

"Où es-tu, stupide blonde, toi qui as accusé la police turque de recourir à la force de façon excessive?", avait-il ajouté, faisant référence aux critiques américaines face à la violente répression des manifestations en Turquie en 2013.

En juin 2013, Washington avait, comme de nombreuses capitales étrangères, sévèrement condamné la violente répression des manifestations en cours en Turquie contre le régime de M. Erdogan. Les affrontements s'étaient soldés par au moins 8 morts, plus de 8.000 blessés et des milliers d'arrestations

Mme Hark avait refusé de répondre aux insultes proférées par M. Gökçek lors de son point presse quotidien.

Mais l'ambassadeur américain en Turquie, John Bass, a répondu vendredi via son compte Instagram, en publiant une photo de lui sur laquelle sa chevelure est devenue blonde.

"Diplomates américains : nous sommes tous blondes", a-t-il écrit en guise de légende.

Surnommé "Melih le fou" par ses détracteurs, le maire d'Ankara est un habitué des sorties polémiques et des projets iconoclastes.
 Il a ainsi été moqué le mois dernier pour avoir fait ériger une statue d'un robot du style des "Transformers" dans le centre de la capitale pour faire la promotion d'un parc à thèmes. La statue du robot a depuis été enlevée mais la polémique ne s'est pas apaisée car elle a été remplacée par la statue d'un Tyrannosaure Rex géant.

Des soupçons de fraude ont entaché sa victoire aux municipales de 2014 qui l'ont reconduit pour la cinquième fois à son poste.
(AFP, 1er mai 2015)

US soldiers arrive at İncirlik Airbase with weapons for train-equip program

Some 123 U.S. soldiers arrived in Turkey as part of a program to train and equip the putatively moderate Syrian opposition, along with weapons that are being transferred to İncirlik Airbase in the southern province of Adana.

Eighty-three of the U.S. soldiers have been deployed at İncirlik Airbase, while 40 of them have been transferred to the Hirfanlı base in the Central Anatolian province of Kırşehir.

A special group of U.S. personnel at İncirlik has been tasked with equipping Syrians. The program, agreed by Ankara and Washington in February, was delayed twice due to disagreements between Turkey and the U.S. on whom to train.

The Syrians who will be trained at Hirfanlı are expected to be transferred to the southern province of Hatay where they will be equipped with necessary briefing for the use of arms, including anti-tank weapons, infantry rifles and machine guns, before travelling to Syria to join fight against the Islamic State of Iraq and the Levant (ISIL), according to sources.

Concerned that radicals could infiltrate the trainees of the program, Washington chose to determine a broad group of Syrian opposition members on its own intelligence information, with the option that Ankara could exclude any rebels from the training program.

According to a memorandum of understanding (MoU) signed by U.S. Ambassador to Ankara John Bass and Foreign Ministry Undersecretary Feridun Sinirlioğlu on Feb. 19, Ankara will provide an equal number of trainers to work alongside their American military counterparts.

İncirlik Airbase has been subject to intense negotiations between Turkey and the U.S. for months as Ankara was reluctant to allow combat operations against ISIL from Turkish territory. Ankara avoided becoming a fully fledged part of the anti-ISIL coalition unless Washington agrees to adopt an “integrated strategy” for Syria including the removal of Syrian President Bashar al-Assad from power.

The U.S. had been using four unarmed Predator drones at the airbase for 3.5 years. One of the predators was downed in 2012, with the outlawed Kurdistan Workers’ Party (PKK) claiming responsibility, while another Predator that took off from İncirlik was downed by the Syrian Air Force in Syria in March.

The U.S. deployed three more Predators at İncirlik Airbase in April, bringing the total number to five, but none of them have yet been armed, according to military sources.

Military officials from Turkey and the U.S. have agreed in principle to deploy armed drones at the İncirlik Air Base, as part of the international coalition fighting against ISIL, but political consent of the Turkish government is still pending.

Ankara has long been urging the U.S. to establish safe havens and no-fly zones over Syria as part of negotiations on Turkey’s contribution for the anti-ISIL coalition, though Turkish officials have denied any ties between the use of İncirlik and a no-fly zone.

In a recent interview with daily Vatan on April 23, Foreign Minister Mevlüt Çavuşoğlu said cooperation between Turkey and the U.S. at İncirlik was proceeding based on a cabinet decree.

“Therefore, the use of armed/unarmed Predators for intelligence purposes and other activities is not new. Our cooperation on this issue will be further consolidated. But we have to know these operations will be carried out as part of a comprehensive strategy so that we can allow İncirlik to be used operationally,” he said.

İncirlik has already been hosting U.S. soldiers with several tasks such as operating Predators for intelligence purposes in Syria and Iraq.

The airbase has always played a key role in Turkish-U.S. relations due to its strategic location in the region and has been used by the U.S. in many regional events and operations. İncirlik stands roughly 400 kilometers away from Raqqa, ISIL’s de facto capital in Syria.

The agreement between the Parties to the North Atlantic Treaty Regarding the Status of Their Forces (SOFA) agreement constitutes a basis for the current anti-ISIL cooperation of Turkey and the U.S., according to diplomatic sources.

In 1954, Ankara and Washington signed an agreement concerning the implementation of the SOFA which not only set forth rights and responsibilities between the U.S. and Turkey but also permitted the U.S. to build and use NATO installations in Turkey. 

Some 1,283 U.S. soldiers were on duty at İncirlik as of Sept. 30, 2013, according to the Department of Defense Base Structure Report 2014.
(hurriyetdailynews.com, May 1, 2015)

Relations régionales / Regional Relations

Après les combats, Kobané meurtrie par les explosifs

Kobané, ville du nord de la Syrie devenue le symbole de la résistance kurde contre les jihadistes du groupe État islamique (EI), vit un second cauchemar à cause des armes non explosées, annonce mercredi Handicap International.

"Ce que nous avons vu à Kobané dépasse les pires cauchemars: une grande partie de la ville est détruite et la contamination par les armes non explosées de toutes sortes a atteint une densité et une diversité rarement observées", explique dans un communiqué le responsable du développement des programmes actions mines de l'ONG, Frederic Maio.

Après quatre mois de combats, Kobané, qui comptait 60.000 habitants avant les affrontements, a été reprise aux jihadistes par les forces kurdes. La ville, qui s'étend sur 7 km2, est détruite à 80% et 90% des habitants ont fui vers la Turquie.

En avril, les experts de Handicap International, en mission d'évaluation à Kobané, ont découvert près de 1.000 cratères de bombes, dont certains de plus de 10 mètres de diamètre.

La ville a été l'objet pendant des mois de combats entre les jihadistes et les forces kurdes, appuyées par les raids aériens d'une coalition internationale. Elle a été visée par 700 frappes aériennes, avec des bombes de 250 kg à une tonne, au moins 40 voitures piégées ont explosé dans le centre-ville, et 20 attentats suicide ont été perpétrés.

Le centre de Kobané affiche une densité moyenne de 10 munitions au mètre carré, selon Handicap International, et, "conséquence de combats, de nombreux engins non explosés, industriels ou artisanaux, restent présents dans les décombres des bâtiments effondrés ou endommagés".

Les quartiers où se sont déroulés les combats les plus féroces regorgent encore de pièges, notamment de dispositifs explosifs cachés dans les cadavres - technique fréquemment mise en oeuvre par les jihadistes.

Pour Frederic Maio, "les engins non explosés et les pièges sont une menace quotidienne pour les personnes qui ont fui Kobané et tentent désormais de rentrer chez elles. Cette pollution due aux armes empêchera les gens de reconstruire leur vie, et rend impossible l'accès à plusieurs zones. Elle empêche aussi les organisations humanitaires de travailler et d'apporter l'aide nécessaire à cette population vulnérable".

Les dispositifs piégés et les mines antipersonnelles artisanales ont couté la vie à plus de 40 personnes et fait de nombreux blessés dans les villages environnants depuis la libération de la ville.
(AFP, 27 mai 2015)

Erdoğan considers Morsi, not Sisi, as president of Egypt

Turkey's President Recep Tayyip Erdoğan said on Wednesday that he still considers ousted leader Mohammed Morsi, not Abdel Fattah al-Sisi, as the president of Egypt.

Morsi and dozens of other senior Muslim Brotherhood officials were recently sentenced to death in a court decision that has spurred worldwide criticism, drawing sharp condemnations from the US, the EU and Turkey.

Turkey's presidential spokesman İbrahim Kalın said on Monday that the Middle East would be plunged into turmoil if Egypt carries out the death sentences.

Speaking during a visit to Bosnia and Herzegovina on Wednesday, Erdoğan reiterated Turkey's opposition to the sentences, and told reporters that he still sees Morsi as the legitimate president of Egypt.

Diplomatic ties between Turkey and Egypt have been on ice since the Egyptian army removed Morsi from power in a military coup d'état in the summer of 2013. The following year, former military chief Abdel Fatah el-Sisi was elected president.

Ankara, however, refuses to build diplomatic relations with Sisi's Egypt. (TODAY'S ZAMAN, May 20, 2015)

Erdoğan slams Mursi death sentence as return to 'ancient Egypt'

Turkish President Recep Tayyip Erdoğan has slammed the death penalty issued for former Egyptian president Mohamed Morsi, likening the country to "ancient Egypt" while criticizing the Western stance over the coup, which was led by Morsi's successor Abdel Fatah al-Sisi.

"Egypt is turning into ancient Egypt. Sisi cannot be confronted. The West does not display a stance against Sisi the coup-maker," Erdoğan said in his speech during an inauguration ceremony in Istanbul on May 16.

Turkey's Foreign Ministry, too, condemned the ruling, describing it as "a new black stain" for Egypt.

The leader of Turkey's main opposition Republican People's Party (CHP), on the other hand, called on Cairo to stop "political executions" but criticized Erdoğan for “taking sides.”

"I want them to put aside these political executions. All societies should uphold a sublime sentiment like mercy," CHP chair Kemal Kılıçdaroğlu said during an election campaign rally in the southern province of Adana.

"When we form our government, we will respect all parties in Egypt,” Kılıçdaroğlu vowed.

Hours before these remarks, an Egyptian court condemned Morsi and more than 100 other members of the Muslim Brotherhood in connection with a mass jail break in 2011.

Morsi and his fellow defendants, including the Brotherhood's top leader Mohamed Badie, were convicted for killing and kidnapping policemen, attacking police facilities and breaking out of jail during the 2011 uprising against Hosni Mubarak, according to Reuters.

The court, expected to make a final ruling on June 2, also sought capital punishment for Brotherhood leader Khairat el-Shater and 15 others for conspiring with foreign militant groups against Egypt.

The cases, like all capital sentences, will be referred to Egypt's top religious authority, the Grand Mufti, for an opinion before any executions can take place.

Morsi can appeal the verdict, although he has said the court is not legitimate, describing all legal proceedings against him as part of what he calls a coup staged by former army chief  Sisi in 2013.

Morsi was elected after Mubarak was deposed. In turn he was overthrown after mass protests against his rule in 2013.

He stood defiant in a court cage in a blue prison outfit pumping his fists in the air before the sentences were read out.

Muslim Brotherhood official Amr Darrag, who is currently in exile in Istanbul, slammed the court's decision and called on the international community to take action.

"This is a political verdict and represents a murder crime that is about to be committed, and it should be stopped by the international community," Darrag, co-founder of the dissolved Freedom and Justice Party, the political wing of the Brotherhood, told Reuters from Istanbul.

Human rights groups have accused Egyptian authorities of widespread abuses in a crackdown on Brotherhood supporters as well as secular activists, allegations they deny.
(hurriyetdailynews.com, May 16, 2015)

The Turkey-Saudi Axis Against Damascus

Turkish Prime Minister Ahmet Davutoglu visited Syrian territory uninvited last weekend. While he was foreign minister, and before that, chief adviser to then-Prime Minister Recep Tayyip Erdogan, he used to boast of having visited Syria more than 60 times and seeing President Bashar al-Assad and his counterpart Walid Moallem more often than he had seen his own wife and children. Davutoglu was justifiably considered the architect of Turkey's new opening to the Middle East and the backbone of the policy he dubbed "Zero Problems with Neighbors" was the rapprochement with Syria.

That was before relations soured and turned into animosity by the end of summer 2011. Davutoglu's last visit to Syrian territory was not official. He took time during his election campaign in the border province of Urfa to visit the Suleiman Shah mausoleum, now in its new location in Syrian territory a short distance from the Turkish border. Putting his feet on Syrian territory aroused protests from the Damascus regime. As the Turkish government declared the Syrian regime "illegitimate," that regime's claims on the "illegality" of Turkish leaders' acts do not resonate in Ankara at all.

There has been widespread speculation in Turkey itself that Turkey, in alliance with Saudi Arabia, is preparing to move into Syria militarily to create a "buffer zone" that would enable the training and equipping of the Syrian opposition within Syrian territory.

Moreover, such a move could hasten the downfall of a regime; this looks more plausible than ever after the fall of the provincial center Idlib and the strategically important town of Jisr al-Shughur.

While in Syrian territory, Davutoglu ruled out the possibility of a Turkish military incursion in Syria as "speculative." But he emphasized that the balance of power in Syria is rapidly changing. Referring to latest advances of rebel forces, he said Latakia is now under the pressure from the opposition. He accused the regime of leaving the east of the Euphrates River to the Islamic State (IS), while bombing other opposition forces. He said this indicates the Assad regime's strategy: abandoning the defense of Syria and instead concentrating on the coastal region where Nusayris (a pejorative denomination used for the Syrian Alawites) live.

"Nevertheless," he added, "the regime is bleeding despite the assistance of Iran and Russia."

Erdogan and Davutoglu apparently are emboldened by the latest opposition gains in Syrian territory near Turkey's Hatay province. Idlib has become the second provincial capital that the regime lost control of, following Raqqa, which was lost to rebel forces more than two years ago, and then fell into the hands of IS. The loss of Idlib may be more important for the regime because of its proximity to its nerve centers.

The loss of Jisr al-Shughur, a district of Idlib, is even more important. Joshua Landis, a Syria expert in the United States, said: "This was a big loss. It is of immense strategic value — much more so than Idlib, which was surrounded by a sea of opposition-controlled territory. Jisr guards the Ghab valley, the back door to Hama; it also stands at the entrance to Latakia, which is some 45 miles [72 kilometers] away. It is right along the Turkish border and cuts the main road from Latakia to Aleppo. The regime is making a big push to retrieve the city."

Apparently, the opposition's latest gains are seen as the outcome of the newly emerging axis of Turkey and Saudi Arabia. Both Sunni powers had fallen out and confronted each other because of the removal of the Muslim Brotherhood-led government in Egypt. The Saudis were supportive of the ouster, while Turkey adamantly upheld the banner of the Muslim Brotherhood in Egypt.

After the death of King Abdullah and the reshuffle in the Saudi leadership, circumstances changed. The new leader, King Salman bin Abdul-Aziz Al Saud, obsessed by an alleged Iranian threat and developments in Yemen, set out to form a new Sunni alliance against Tehran.

A credible US source told me that Qataris brokered the rapprochement between Turkey and Saudi Arabia. The immediate impact of the trilateral axis apparently has been reflected on the battleground in Syria by the advances of the opposition forces at Idlib and Jisr al-Shughur.
(Cengiz Çandar, Al-Monitor, May 13, 2015)
 
La Libye bombarde un cargo turc, un mort selon Ankara

Les autorités de Libye reconnues par la communauté internationale ont bombardé dimanche un cargo turc, provoquant la mort d'un marin selon Ankara, parce qu'il était entré dans les eaux territoriales "sans permission", a annoncé lundi un parlementaire libyen.

Le cargo turc, en provenance d'Espagne, "est entré dans les eaux territoriales sans permission. L'armée de l'air l'a sommé à plusieurs reprises de rebrousser chemin mais il n'a pas obtempéré", a expliqué ce député du Parlement basé à Tobrouk (est).

"Lorsque le bateau s'est approché de la côte" près de Derna, dans l'est de la Libye, "l'armée de l'air l'a bombardé", a-t-il ajouté.

Le ministère turc des Affaires étrangères avait auparavant annoncé qu'un marin turc avait été tué et plusieurs membres d'équipage blessés dimanche lors d'une série d'attaques d'origine indéterminée contre le cargo Danube 1.

"Nous condamnons fermement cette attaque inqualifiable menée contre un navire civil qui se trouvait dans les eaux internationales", a réagi le ministère dans son communiqué.

En proie à la guerre civile, la Libye compte actuellement deux gouvernements et Parlements qui se disputent le pouvoir, l'un à Tripoli sous la coupe de milices, et l'autre dans l'est du pays, reconnu par la communauté internationale.

Ce dernier gouvernement, dirigé par Abdallah al-Theni, accuse régulièrement Ankara, ainsi que le Qatar, de soutenir ses rivaux islamistes et a, par mesure de rétorsion, écarté toutes les entreprises turques des contrats publics.

A Tripoli, le ministère des Affaires étrangères du gouvernement non reconnu par la communauté internationale a par contre souligné "les relations historiques profondes entre Libyens et Turcs", déplorant "l'agression violente" contre le cargo.

Le bateau se trouvait "dans les eaux internationales, à 13 miles nautiques des côtes de la ville de Tobrouk (est)", lorsqu'il a été pris pour cible, a assuré le ministère dans un communiqué.

La Mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul) a également dénoncé "l'attaque contre un navire turc au large des côtes libyennes dans laquelle un marin a péri et des membres d'équipage ont été blessés". La Manul a réclamé une enquête, appelant les bélligérants à "tout faire pour éviter de cibler des civils ou des infrastructures civiles" en Libye.
(AFP, 11 mai 2015)

Damas dénonce la visite du Premier ministre turc en Syrie

Damas, par la voix de l'agence officielle Sana, a dénoncé comme une "agression flagrante" la visite dimanche du Premier ministre turc Ahmet Davutoglu sur le site dans le nord de la Syrie de la tombe du grand-père du fondateur de l'empire ottoman Osman.

La visite, qui n'avait pas été annoncée, est la première d'un dirigeant politique turc sur la nouvelle tombe de Souleïmane Shah, située du côté syrien à juste 200 mètres de la frontière.

La Turquie est un allié essentiel de la rébellion contre le régime syrien de Bachar el-Assad, qui accuse pour sa part Ankara de soutenir des "terroristes".

Sana a dénoncé une "infiltration sans autorisation gouvernementale en territoire syrien, qui constitue une agression claire contre un Etat souverain membre de l'ONU et une violation du droit international".

Le tombeau de Souleïmane Shah, qui serait mort en 1236, est considéré comme faisant partie du territoire turc selon un traité conclu en 1921 entre les autorités turques et la France, qui contrôlait alors la Syrie placée sous son mandat.

En février, des militaires turcs avaient effectué une incursion sans précédent à 37 km à l'intérieur du territoire syrien pour mettre la dépouille en sécurité, car elle se trouvait dans une zone tenue par le groupe Etat islamique (EI).

La visite de M. Davutoglu sur le tombeau intervient dans un contexte de spéculations autour d'une possible intervention militaire turque en Syrie.

Le Premier ministre a démenti samedi les allégations de responsables de l'opposition affirmant que le régime islamo-conservateur au pouvoir pourrait recourir à une telle intervention pour relancer sa popularité avant les élections législatives du 7 juin.

L'agence Sana a estimé que la visite sur le tombeau intervenait dans "le cadre d'une propagande de campagne électorale" par le parti au pouvoir en Turquie faisant face "à une chute de popularité significative".
(TODAY'S ZAMAN, May 10, 2015)

Co-president Enver Müslim calls for solidarity with Kobanê

Following the liberation of Kobanê city as work continues on reconstruction residents are returning to find widespread shortages of fundamental necessities. Kobanê Canton Co-president Enver Müslim said: "It is a humane duty to meet the needs of the people of Kobanê.” 

The YPG and YPJ carried on an epic resistance for more than four months to liberate Kobanê after ISIS gangs launched attacks on the city on 14 September 2014. People from all over Kurdistan and from further afield mobilised in support of the resistance. Residents of Kobanê who took refuge in the district of Suruç in Urfa province and other cities have begun to return. It is reported that close to 70 thousand of the 100,000 people who took refuge in the tent cities of Suruç have returned to Kobanê. As the supply of aid has decreased, supplies in the depots in both Kobanê and Suruç are running dangerously low.

Kobanê Canton Co-president Enver Muslim said that while Kobanê city had been liberated conflict was continuing on three fronts outside the city. Muslim added that there were widespread shortages of basics such as food and water. "There is no milk for children,” he said, adding that due to the ongoing war people were not able to engage in agriculture this year. He said they also needed seeds and fuel.

'Kobanê needs international support’

Muslim said that ISIS had blown up the water towers in Kobanê, leading to a severe shortage of water. He added that in order to overcome the destruction wrought by the war Kobanê needed the solidarity of the people of Kurdistan and international support. He said that while the people and municipalities of North Kurdistan had done their utmost to help, he complained that human rights organisations had not done enough.

'Depots are emptying, no aid is reaching the people’

Muslim said the people of North Kurdistan had provided most of the aid during the last 8 months, but that now depots were depleted and that people were no longer receiving aid. He called for more support from international organisations and in particular for an aid corridor and the border to be opened.
(ANF, April 30, 2015)

Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

Les pourparlers reprennent à Chypre avec l'espoir d'une réunification

L'interminable processus de négociation sur la réunification de l'île de Chypre a été relancé vendredi sous l'égide de l'ONU avec des signaux positifs envoyés par les deux parties chypriotes grecque et turque sur les nombreux et complexes problèmes restant à résoudre.

Au cours d'une réunion de près de quatre heures à Nicosie, les dirigeants des deux communautés se sont engagés à "travailler sans relâche" afin de faire de Chypre "une fédération unifiée", a annoncé l'émissaire spécial des Nations unies, Espen Barth Eide, qui parraine les discussions.

Le président chypriote grec Nicos Anastasiades et le dirigeant chypriote turc Mustafa Akinci ont décidé de mener personnellement ces négociations et de se rencontrer deux fois par mois. Leur prochaine réunion se tiendra dès le 28 mai.

Les Chypriotes attendent beaucoup de ce qui pourrait être les premières négociations approfondies depuis plus de dix ans, susceptibles d'ouvrir la voie à une réunification de l'île méditerranéenne après quatre décennies de division.

Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a appelé "les dirigeants à saisir cette opportunité pour parvenir à des avancées concrètes".

MM. Anastasiades et Akinci lui ont donné en partie satisfaction en annonçant de premières mesures qui "bénéficieront à tous les Chypriotes".
 Le président chypriote a ainsi remis des informations réclamées de longue date sur l'emplacement exact de champs de mines disposés par les forces chypriotes grecques. Les cartes des lieux minés dans le nord avant son invasion en 1974 par la Turquie en réaction à un coup d'état nationaliste visant à rattacher l'île à la Grèce, permettront de déminer ces zones avec l'aide de l'ONU.

En contrepartie, les Chypriotes grecs traversant les points de contrôle chypriotes turcs pour se rendre dans la partie nord de l'île ne seront plus tenus de remplir et faire tamponner des fiches de visa à partir de samedi. Nombre de résidents de Chypre rechignent à effectuer ces formalités, ressenties comme une reconnaissance de fait de la République turque de Chypre nord (RTCN), une entité non reconnue occupant le tiers nord de l'île.

"Si nous continuons à travailler de cette manière, nous pouvons espérer progresser", a déclaré M. Anastasiades à l'issue de la réunion.

- Différend avec Ankara -

Douze ans après l'ouverture des premiers points de passage entre le Sud grec et le Nord turc, la coopération entre les communautés s'est développée. Des dignitaires religieux orthodoxes et musulmans se rencontrent régulièrement, les chambres de commerce coopèrent, les clubs chypriotes turcs sont en train de revenir au sein d'une fédération de football unifiée.

Mais au niveau des dirigeants politiques, le processus de paix piétinait depuis plusieurs années, et il était suspendu depuis octobre 2014.

Les Chypriotes grecs avaient quitté la table des négociations pour protester contre le comportement d'Ankara, qui cherchait selon eux à perturber leurs explorations énergétiques en mer en envoyant un navire sismique dans leur zone économique exclusive (ZEE).

L'élection fin avril de M. Akinci, favorable de longue date à une réconciliation, à la tête de la RTCN, a ravivé les espoirs d'une solution.

Le dirigeant conservateur chypriote grec est lui aussi vu comme partisan d'une réunification -- il avait milité en faveur du oui lors d'un référendum organisé par l'ONU sur le sujet en 2004, lors duquel 75% des Chypriotes grecs avaient voté contre le plan de paix Annan, accepté par une majorité de Chypriotes turcs.

Les deux parties de l'île traversent des difficultés financières qui rendent une solution plus nécessaire que jamais, d'autant que le conflit entrave l'exploitation des richesses gazières découvertes en 2011 au large des côtes sud de l'île.

Les points d'achoppement restent nombreux, qu'il s'agisse des ajustements territoriaux, du sort des propriétés spoliées et des troupes turques stationnées en RTCN, ou du partage du pouvoir au sein de futures instances fédérales.

Athènes et Ankara, garants de la sécurité de Chypre en vertu de traités internationaux, ont tous deux exprimé cette semaine l'espoir que 2015 serait l'année de la réunification. Washington a également fait part de sa "volonté de soutenir le processus".
(AFP, 15 mai 2015)

Les parties turques espèrent un règlement en 2015

Les dirigeants turc et chypriote-turc ont émis l'espoir mercredi que l"année 2015 soit une année de solution" pour une réunification de Chypre et exhorté les parties grecque et chypriote-grecque à oeuvrer dans cette voie.

"Nous allons faire tout pour que l'année 2015 soit une année où l'on parviendra enfin à un règlement", a déclaré devant la presse le tout nouveau président chypriote-turc Mustafa Akinci lors d'une première visite à Ankara à l'issue de l'élection qui l'a porté fin avril à la tête de la République turque de Chypre du nord (RTCN), une entité reconnue par la seule Turquie.

M. Akinci a cependant indiqué ne pas être un "magicien" et appelé le président chypriote-grec Nicos Anastasiades et la Grèce à faire preuve de "rationalisme".

"Une solution ne peut être trouvée que quand les deux parties (chypriotes) sont convaincues qu'une réunification est de l'intérêt de tous", a estimé M. Akinci, affirmant que la "conjoncture était tout à fait favorable pour un règlement" sur l'île méditerranéenne.

Le président islamo-conservateur turc Recep Tayyip Erdogan s'est lui aussi déclaré optimiste sur les perspectives d'une solution "sur la base des efforts déployés par les Nations unies".

"Nous pensons que les conditions sont réunies pour que 2015 soit une année de règlement (...) Mais la partie grecque (de Chypre) et la Grèce doivent déployer autant d'efforts que les Turcs", a-t-il dit.

L'homme fort de Turquie avait publiquement rappelé à l'ordre M. Akinci après sa victoire électorale en lui reprochant d'avoir revendiqué un peu vite son émancipation vis-à-vis d'Ankara, assurant que la Turquie entendait bien garder sa mainmise sur la RTCN.

Les deux hommes se sont contentés d'insister sur les rapports fraternels entre Ankara et la RTCN lors de leur conférence de presse.

M. Akinci est connu pour ses positions favorables à la réconciliation entre les deux parties de l'île. Il a plaidé pour que les Chypriotes-turcs gardent le contrôle de leurs propres institutions.

Ankara contribue à un tiers de son budget et finance les infrastructures de la RTCN.

Chypre est divisée depuis l'invasion en 1974 de son tiers nord par la Turquie en réaction à un coup d'État nationaliste visant à rattacher l'île à la Grèce. Les efforts internationaux menés depuis n'ont pas abouti à une réunification.

L'élection de M. Akinci a ravivé les espoirs d'une réconciliation sur l'île.
(AFP, 6 mai 2015)


Immigration / Migration


Mahinur Özdemir niant le génocide arménien exclue du cdH

Une députée du Parlement régional bruxellois d'origine turque, Mahinur Özdemir, a été exclue vendredi de son parti pour avoir "refusé de reconnaître le génocide arménien" de 1915, a indiqué dans un communiqué la formation centriste francophone.

Mme Özdemir, âgée de 32 ans, était devenue en 2009 la première parlementaire belge portant le foulard islamique. Elle avait ostensiblement refusé jeudi de répondre aux questions de la télévision privée RTL-TVI, qui souhaitait l'interroger sur sa position vis-à-vis du génocide arménien.

Convoquée vendredi par le comité de déontologie du Centre démocrate humaniste (CDH), membre de la majorité au Parlement régional bruxellois, "Madame Özdemir a refusé de reconnaître le génocide arménien", alors que "la reconnaissance d'un génocide ne supporte pas une attitude ambiguë et réclame une totale clarté", selon le communiqué.

Le comité de déontologie a "fait le constat que Madame Özdemir ne partage pas cet engagement" et "a donc pris acte qu'elle ne faisait plus partie du CDH", et l'a "invitée" à rendre ses mandats électifs.

La presse belge s'est interrogée, à l'occasion fin avril du centenaire du génocide perpétré en 1915 par les Turcs ottomans contre les Arméniens, sur l'attitude jugée ambigüe de plusieurs élus belges d'origine turque.

Une demi-douzaine de députés fédéraux d'origine turque, issus de différents partis francophones et néerlandophones, avaient notamment choisi d'être absents lorsque la Chambre des représentants a observé une minute de silence à la mémoire des victimes. Ils avaient ensuite refusé de s'expliquer devant les médias.

Mme Özdemir est la première responsable belge à être exclue de sa formation politique dans le cadre de cette polémique.

Un millier de personnes d'origine turque ont par ailleurs manifesté à Bruxelles le week-end dernier pour protester contre la reconnaissance du "soi-disant génocide arménien et araméen" et contre les accusations dont ils se disent victimes.
(AFP, 29 mai 2015)

Le MR applaudit, le PS se tait...et Ecolo?

(Le Soir, 30 mai 2015)

Le MR bruxellois a rapidement réagi à l’exclusion de Mahinur Ozdemir : « Une décision qui honore cette formation politique. » Et d’ajouter : « Nulle formation politique ne peut tolérer en son sein la négation ou le silence honteux à l’égard de ces crimes. » Suivez le regard des libéraux, il file vers le PS. Où l’on se tait dans toutes les langues. Du moins au boulevard de l’Empereur. Car, sur les réseaux sociaux, certains élus mo- lenbeekois ont exprimé leur soutien à l’exclue CDH, plusieurs (comme Jamal Ikazban) effaçant très vite leur message.

Certaines expressions sont plus inattendues, comme cette sortie de Sarah Turine (Ecolo) : « Même si je suis fort demandeuse de la reconnaissance du génocide arménien par l’Etat belge et... par la Turquie, je trouve scandaleux la façon dont on a mis la pression sur les élus belges d’origine turque alors que notre pays n’est même pas foutu de le reconnaître, ce génocide. Et quoi ? On lave la bonne conscience de qui ? de quoi ? »

Des propos qui tranchent avec ceux de Zakia Khattabi, qui avait clairement indiqué que son parti (et l’ensemble de ses militants) reconnaît le génocide arménien.

Quant à Mahinur Ozdemir, elle n’a guère décroché son téléphone mais a envoyé, en début de soirée, un communiqué, signé « députée bruxelloise », ce qui semble indiquer qu’elle n’a nulle intention de rendre ses mandats à son parti. Sur le fond, elle dit « garder sa sérénité » face à « cette exclusion injustifiée ». Et d’insister : « Ma position a toujours consisté à reconnaître toutes les tragédies humaines et je respecte la mémoire de toutes les personnes qui ont perdu la vie. » V.LA.


DANS LES AUTRES PARTIS AUSSI...

(La Libre Belgique, 30 mai 2015)

La plupart des élus d’origine turque nient le génocide arménien, selon le chercheur indépendant Pierre-Yves Lambert. “Les partis sont hypocrites, dit il. En 2000, on pouvait ignorer ce problème. Plus aujourd’hui. M Özdemir est la première exclue.”

Qu’en sera-t-il des autres pointés par M. Lambert ?

Au PS : Emir Kir (député fédéral et bourgmestre de St-Josse), Sevket Temiz (député bruxellois) et Halis Kökten (conseiller communal à Schaerbeek). Position du parti : “Ils doivent suivre les consignes.” Et donc reconnaître personnellement le génocide ? “Pas de commentaire”, dit la porte-parole du parti.

Au MR : Belma Tek, conseillère communale à Evere. Le parti est-il prêt à exclure un élu négationniste ? “Oui, sans hésitation”, répond le MR.

Au FDF : Sait Köse, échevin à Schaerbeek. Position du parti : “Si l’un de nos élus nie, il sera exclu. Ils ont été mis en garde”, dit le président Maingain.

Chez Ecolo : néant. Position du parti : un élu qui nierait un génocide, quel qu’il soit, serait exclu. L.G.

L’élue des femmes voilées

Özdemir, 32 ans, est une enfant de l’immigration turque en Belgique. Elle est née à Schaerbeek, où elle s’est présentée pour la première fois aux élections communales de 2006 comme candidate du CDH. Elle venait de boucler ses études d’administration à l’ULB. “Accéder au conseil communal avec mon voile, c’est bien”, déclara-t-elle à “La Libre”. “Je représente à la fois la jeunesse et les femmes voilées.” Fille d’un ex-administrateur de l’Association culturelle turque, un organisme nationaliste proche des Loups Gris, elle fut élue du premier coup malgré sa 18e place sur la liste. Ce fut le début de son ascension politique. Elle travaille ensuite au CPCP (Centre permanent pour la citoyenneté et la participation), lié au CDH, puis est élue députée au Parlement bruxellois le 7 juin 2009.

Avant son élection, un responsable du CDH l’avait briefée sur le génocide arménien et la position du parti. Elle avait réagi : “Si je reconnais le génocide arménien, je ne peux plus rentrer chez moi.” Ch. Ly.

Message de solidarité pour Dogan Özgüden de Turquie

Doğan Özgüden, journaliste apatride, est notre conscience !


La fierté et la conscience de notre pays, défenseur des droits de l’homme, Doğan Özgüden; journaliste apatride est maintenant devenu le cible des menaces, des calomnies et des attaques nationalistes et racistes, des campagnes de lynchage à Bruxelles, la capitale de l’U.E.  où il vit en exil depuis 44 ans.

Le déclanchement des campagnes et des attaques nationalistes par des nationalistes pendant les commémorations du centenaire du Génocide n’est pas une simple coincidence, tout comme à la suite de l’assasinat de Hrant Dink.

Nous connaissons très bien les travaux de Doğan Özgüden et ce depuis plus de 60 ans, sa lutte détérminée pour l’égalité et la libérté contre l’injustice et sa position sans aucune concession pour les détenteurs du pouvoir en Turquie, son honorable opposition contre le négationisme de la thèse officielle à propos du Génocide de 1915 de l’Etat turc, nous voyons bien que c’est pour cette raison qu’il devient la cible des milieux nationalistes et racistes.

Doğan Özgüden est notre conscience, il n’est pas tout seul !

Nous déclarons notre solidarité avec ce journaliste apatride, avec toute notre conscience nous apportons notre appui et nous appelons tous les progressistes exilés en Belgique de nos terres et toutes les internationalistes de Belgique au devoir et les responsables d’être sensibles et prendre les mesures nécéssaires.

Initiative de la libérté d’opinion d’Ankara
Journal Galata

The Stateless Journalist Doğan Özgüden is our Conscience!

The honor and conscience of our geography, human rights activists, the Stateless Journalist Doğan Özgüden is targeted in Brussels, the European Union’s capital where he has been living in exile for 44 years and nationalists try to turn him into a target of their racist assaults, threats, slanders and lynch campaigns.

The nationalist circles initiate their assaults and campaigns during the commemorations of the 100th anniversary of the 1915 Genocide / Massacre and the nationalist assaults and campaigns after the Massacre of Hrant Dink were the same. This is meaningful.  

We know very well the studies which were carried on for more than 60 years, consistent freedom and equality struggles against injustice and unfairness, uncompromising attitude against the power elites in Turkey, honorable rising against the denialist official thesis in respect of the 1915 Genocide / Massacre of the Journalist Doğan Özgüden who was brought down to a “Stateless” position and we are also aware that his consistent, upright stance made Doğan Özgüden the target of the racist, nationalist and denialist circles of the Turkish State.

Doğan Özgüden is our conscience, Doğan Özgüden is not alone! 

We declare our solidarity and support to our conscience and we also declare that we are with the Stateless Journalist, and also we call progressivists who live in Belgium and migrated from these lands for duty and we call all parties concerned for sensitivity and we ask them to take due precautions.       

The Ankara Initiative for Freedom of Thought
Galata Gazete

Abdullah Demirbaş, Abud Can, Adam Sarkis, Adil Okay, Adnan Chalma Kulhan, Adnan Genç,  Ahmet Aziz, Ahmet Önal, Akın Birdal, Ali Gökkaya,  Anjel Dikme,  Arzu Şenel Atmaca,  Atilla Dirim, Attila Tuygan, Aysel Baytar Önsal, Ayşe Batumlu, Baskın Oran, Bekir Reyhan,  Bora Balcı, Bozkurt Kemal Yücel, Bülent Tekin, Celal İnal, David Vergili, Derya Yetişgen,  Dikran Egoo, Emrah Cilasun, Ercan Aktaş, Ercan Kanar, Erdal Boyoğlu, Erdal Doğan,  Erdem Özgül, Ergün Kuzenk,  Erkan Metin, Erol  Özkoray, Ertuğrul Gümüş, Faiz Cebiroğlu, Fikret Başkaya, Fusun Erdoğan, Gül Gökbulut, Gün Zileli, Hacı Orman, Haldun Açıksözlü, Hale Koray,  Hanna Bet-sawoce, Hasan Burgucuoğlu, Hasan Fırat,  Hasan Hüseyin Deveci, Hasan Kaya, Hasan Oğuz,  Hasan Zeydan, Hayri Argav,  Hovsep Hayreni, Hüseyin Bektaş, Ira Tzourou, İbrahim Seven, İlyas Danyeli, İnci Hekimoğlu, İshak Kocabıyık,  İsmail Beşikçi, İsmail Cem Özkan, Jozef Hadodo, Kadir Cangızbay, Kayuş Çalıkman Gavrilof,  Kenan Urkun, Kenan Yenice,  Leman Stehn, Mahir Özkan, Mahmut Cantekin, Mahmut Konuk, Mehmet Can, Mehmet Demirok, Mehmet Erkek,  Mehmet Özer, Mehmet Uluışık, Melissa Bilal, Meral Saraç Seven, Mithat Baş, Murad Mıhçı, Murat Kuseyri, Mustafa Sütlaş, Muzaffer Erdoğdu, Nadya Uygun, Nail Beth - kinne, Necmettin Salaz, Nivart Bakırcıoğlu, Nusret Maçin,  Oktay Etiman,  Pinar Ömeroğlu,  Quin Minassian,  Raffi A. Hermon, Ragıp Zarakolu,  Ramazan Gezgin, Recep Maraşlı,  Remzi İnanç,  Rıdvan Bilek,  Rüstem Aryal, Sait Çetinoğlu,  Samet Erdoğdu,  Sennur Baybuğa, Serap Kiral,  Serdar Koçman,  Sibel Özbudun, Sinan Çiftyürek,  Sungur Savran,  Süleyman Baş,  Şaban İba, Şanar Yurdatapan,  Şiar Rişvanoğlu, Tamar Çıtak, Tamer Çilingir, Temel Demirer, Türkan Balaban,  Ufuk Uras,  Yalçın Ergündoğan, Yasin Yetişgen,  Zeynep Tanbay, Zeynep Tozduman , Ersin Kaya, Sennur Sezer, Adnan Özyalciner, Ali Kılıç, Cemil Kocatepe, Tamer Çağlayan, Mesut Tufan, Ragıp Duran, Nezahat Gündoğan, Kazım Gündoğan

CONTACT: cetinoglus@gmail.com

Le Soir: Compte rendu du rassemblement négationniste à Bruxelles

THOMAS CASAVECCHIA

Plus de mille personnes se sont rassemblées samedi à Schaerbeek pour faire entendre leur voix sur la question du génocide arménien. Reportage.

Le mot d’ordre de la manifestation ce samedi : éviter les débordements. Le dispositif de sécurité était en effet plutôt impressionnant. Outre les agents de police, la plateforme belgo-turque avait dépêché ses propres agents de sécurité, en nombre.

Aucun incident notable n’a été à déplorer. Tout juste un manifestant qui voulait déployer une pancarte dénonçant « les massacres de Turcs par les Arméniens en 1915 » a été prié de partir avant de pouvoir la déployer.

« Ce message était trop extrême, juge Yasar Tumbas, porte-parole de la plateforme belgo-turque. Notre message est un message de paix. Turcs et Arméniens sont cousins. Notre héritage est commun, notre histoire commune 800 ans. Notre manifestation n’est pas anti-arménienne ».

Au-delà du « message de paix » revendiqué par les manifestants, c’est surtout du génocide arménien dont il a été question lors du rassemblement. « Ce n’est pas aux parlements des pays européens de décider si un génocide a effectivement été commis par la Turquie », estime Zeynep, une jeune Belge originaire de Turquie. Pour elle et ses deux amies, s’il y a bien eu des massacres, les torts sont partagés par Turcs et Arméniens. « C’était une guerre civile, pas un génocide ».

« Nous demandons le retrait des stèles »

La raison de la colère des manifestants portait bien entendu sur les commémorations du génocide au parlement le 30 avril dernier. « Cela fait quelques années que les parlements de par le monde reconnaissent le génocide, se désole un manifestant qui préfère rester anonyme. Pourtant la Turquie est le seul pays à avoir rendu publiques ses archives. Il faudrait que d’autres, pays comme la Grande-Bretagne l’Allemagne ou la France suive, estime-t-il. Ensuite, il faudrait mettre sur pied une commission indépendante, constituée d’experts internationaux, issus de tous les pays concernés. Cette commission scientifique pourrait trancher et ses conclusions adoptées. Je n’ai aucun problème à reconnaître le génocide si des experts scientifiques indépendants assurent que c’est le cas. Là, tous les états veulent faire passer les Turcs pour d’affreux bourreaux alors qu’eux aussi ont subi des atrocités. »

Autre point de discorde pour les manifestants, les stèles érigées par les communes d’Etterbeek et de Jette. « Nous exigeons que ces stèles soient enlevées, explique encore Yasar Tumbas, porte-parole de la plateforme belgo-turque. Nous reconnaissons les victimes arméniennes, et nous souffrons avec elles. Ce que l’on n’apprécie pas c’est que les victimes turques soient sans cesse oubliées et qu’un seul point de vue soit adopté. »

Ambiance presque légère

Malgré le sujet, sensible, l’ambiance est restée chaleureuse. Sur scène, les orateurs se sont succèdés. Les discours étaient entrecoupés de chansons, les drapeaux turcs volant au vent. Ils avaient été distribués en masse par les organisateurs. Accompagnés de drapeaux belges, plus petits. « On n’en a pas trouvé de la même taille » plaisante le porte-parole. L’ambiance est restée calme du début à la fin, seuls les discours – en turc, néerlandais puis français –, enflammés, dénotaient. On a chanté, sur des airs turcs connus. Sur l’hymne national, turc puis belge. Des ballons ont été lâchés aux alentours de 14h30.

À 15 heures tout s’est arrêté, la foule s’est dispersée en quelques minutes après un rassemblement de deux heures. (Le Soir, samedi 23 mai 2015)

"SOUTIEN A EMIR KIR PAR LES ORGANISATEURS"

Environ un millier de Belgo-Turcs se sont rassemblés samedi après-midi devant la gare du Nord de Bruxelles pour protester contre le processus de reconnaissance du "soi-disant génocide arménien et araméen". Ils se sentent injustement condamnés dans le récent débat sur la question de cette reconnaissance en Belgique et demandent que le pouvoir politique laisse les condamnations aux autorités compétentes. Le rassemblement a eu lieu à l'initiative d'associations turques en Belgique, qui ont fait venir en bus des sympathisants du Limbourg, de Gand, d'Anvers et de différentes villes wallonnes. Au contraire du bourgmestre de Bruxelles Yvan Mayeur, son homologue schaerbeekois Bernard Clerfayt a toléré la manifestation tout en affirmant qu'il n'était pas d'accord avec le message véhiculé par celle-ci.

Différents représentants de la communauté turque se sont exprimés en français, anglais et néerlandais devant une foule agitant des drapeaux turcs. "Le peuple turc perçoit mal cette condamnation unilatérale de ce qu'on appelle le génocide arménien. Nous voulons être entendus. Le président turc a proposé de consulter les archives ottomanes sur la question. Des chercheurs indépendants pourraient se pencher dessus", estime Husseyin Aydinli, co-organisateur du rassemblement.

Les organisateurs ont estimé qu'il était dommage que des freins soient mis au droit à la liberté d'expression de certains élus. Le bourgmestre socialiste de Saint-Josse-ten-Noode Emir Kir s'est récemment attiré de nombreuses critiques, notamment au sein de son parti, pour ne pas s'être présenté à la Chambre le jour où une minute de silence y a été observée en mémoire des victimes du génocide arménien. (La Libre Belgique, 23 mai 2015)

«La communauté vit à l’heure d’Ankara »

Le Soir du 23 mai 2015 a consacré une page entière sous titre "Les Belgo-Turcs prennent le mégaphone" au rassemblement négationniste turc qui aura lieu le même jour à Bruxelles. Dans la même page, une colonne a été réservée à quelques avis critiques au sein de la communauté turque:
La communauté turque est généralement considérée comme plus fermée que d’autres populations d’origines immigrées, notamment les Belgo-Marocains. C’est particulièrement le cas à Bruxelles, où le gros de la communauté est concentré dans les communes de Saint-Josse et Schaerbeek. «La plupart des gens viennent de la même ville, Emirdag, à l’intérieur des terres, constate Altay Manço, directeur scientifique à l’Institut de Recherche, Formation et Action sur les Migrations (IRFAM). A l’origine, c’est une population rurale, peu qualifiée. Bien sûr, les jeunes générations ont de plus en plus accès aux études supérieures mais restent largement sous-représentées. »

« Les garçons quittent souvent assez tôt l’école pour soit s’orienter vers des cursus professionnalisant mal côtés, soit travailler dans l’entreprise familiale », explique Cicek Ali, travailleur social à Saint-Josse. On remarque une très grande cohésion sociale, garantie par de fortes solidarités familiales et un tissu associatif extrêmement développé et « chapeautant » le quotidien. «Donc sur le plan politique si quelqu’un tire dans un sens, les autres vont suivre », commente un chercheur.

« La discussion est très difficile »

Chaîne de télévision turque, journaux turcophones, fréquentation de mosquées turques (dont les deux tiers sont rattachés à la Diyanet: les Affaires religieuses turques) : « La communauté vit à l’heure d’Ankara », résume un ancien responsable associatif qui préfère garder l’anonymat. Et est biberonnée au discours gouvernemental. Alors que le débat – même circonscrit et encore balbutiant – existe désormais en Turquie sur la question d’une reconnaissance du génocide, le sujet demeure tabou au sein de la communauté en Belgique. «La discussion est très difficile. Soit on est un traître à la patrie, soit on est traité de communiste ou autre fantaisie. »

«La grande majorité suit la propagande d’Ankara et pas seulement sur le génocide, assure Dogan Özgüden, figure de l’extrême gauche et fondateur de l’agence Info-Turk. Certains intellectuels ont pris ouvertement position, mais nous sommes minoritaires. » Les voix dissonantes existent, donc, à la marge. Ou plutôt les opinions dissonantes. Car beaucoup préfèrent témoigner sous couvert d’anonymat. «Je me suis déjà prononcé publiquement et j’ai reçu des dizaines d’appels. Cela me fatigue d’avance », assure l’un. «Bien sûr je pense qu’il faut reconnaître le génocide et jeter les ponts vers les autres communautés. Mais je préfère rester éloigné de tout cela maintenant », s’excuse l’autre.

Que penser de l’initiative de la plate-forme belgo-turque tournée vers l’apaisement? «Il ne s’agit pas seulement d’une question d’historiens ou de juristes, prévient Altay Manço. Il y a un travail psychosocial à faire: faire le deuil des personnes disparues et faire le deuil aussi d’un passé sans tache. Ce travail a commencé. La boîte de Pandore a été ouverte. Et le gouvernement turc y a contribué, même si la période électorale actuelle marque un repli. » ■

Benoît Lutgen: "S'il y a un négationniste au sein du cdH, il est dehors dans la seconde!"



Le président du cdH était l'invité de L'Acteur en Direct ce vendredi dans Matin Première. Interrogé sur les propos tenus par un des ses échevins cdH à Molenbeek et député bruxellois, qui ont suscité la polémique au sujet du génocide arménien, Benoît Lutgen s'est montré très clair : les négationnistes n'ont pas leur place dans son parti, "c'est dans notre code de déontologie", dit-il.

"S'il y a un négationniste au sein du cdH, il est dehors dans la seconde ! Et je vais vous dire pourquoi : quand je suis devenu président, j'ai demandé que chaque candidat puisse reconnaître l'ensemble des génocides, en ce compris le génocide arménien. C'est un engagement écrit, c'est dans notre code de déontologie parmi d'autres choses d’engagements et de comportements", -t-il déclaré sur La Première.

Dans un post sur Facebook, l'échevin cdH, Ahmed El Khannouss, a réclamé mercredi que l'on laisse les Turcs de Belgique tranquille avec le génocide arménien. RTBF.BE|BY RTBF INFO

Info-Türk:
Félicitation pour cette précision de M. Lutgen. Mais une simple question: La députée bruxelloise Mahinur Ozdemir (cdH) est-elle de même avis? Sinon, sera-t-elle “dehors dans la seconde”?

Le rassemblement négationniste interdit dans la Ville de Bruxelles

Tolérée sous conditions strictes par la commune de Schaerbeek, la manifestation organisée par la plate-forme des Belgo-turcs samedi prochain de 13h00 à 15h00 à la Gare du Nord, à Bruxelles, sera interdite sur le territoire de la Ville de Bruxelles, a indiqué jeudi soir son bourgmestre, Yvan Mayeur (PS).

A priori, le rassemblement prévu à deux pas du territoire de la Ville de Bruxelles devrait rester statique, si l’on en croit l’annonce de la plate-forme et la demande reçue par la commune de Schaerbeek. Le bourgmestre de la Ville a souligné qu’il n’accordait nullement son blanc-seing à un éventuel déplacement des manifestants sur le territoire de la commune centrale de la Région-capitale.

Le bourgmestre de Schaerbeek, Bernard Clerfayt a décidé jeudi «  de ne pas autoriser mais de tolérer  » le rassemblement pro-turc annoncé pour samedi sur le territoire de sa commune.
(Le Soir avec Belga, 21 mai 2015)

Le rassemblement négationniste turc à Schaerbeek:
Pas autorisé mais toléré (!) par le Bourgmestre Clerfayt

Le communiqué du Cabinet du Bourgmestre de Schaerbeek:

Au nom de diverses associations belgo-turques (non nommées dans la demande), deux personnes privées ont introduit une demande de meeting (manifestation statique), le samedi 23 mai entre 13 et 15h30 sur la « Place Simon Bolivar », devant l’entrée principale de la gare du Nord, à Schaerbeek. Objectif déclaré par les organisateurs : « Pouvoir exprimer son point de vue sur la problématique du « génocide » arménien ».

Le Bourgmestre, Bernard Clerfayt, a pris la décision de ne pas autoriser mais de tolérer le rassemblement sur le territoire de la commune.

« De manière générale » rappelle Bernard Clerfayt, « l'autorisation sollicitée auprès d'un bourgmestre pour organiser une manifestation n'entraîne pas son adhésion aux mots d'ordre de la manifestation. Il n'intervient pas en tant qu'autorité morale ou politique. Le seul champ de sa décision relève du maintien de l'ordre public, puisque l'article 26 de la Constitution garantit le droit d'expression (même d'opinions détestables). En l'occurrence ici, je n'autorise pas cette manifestation. Mais je n'ai pas d'arguments relatifs au maintien de l'ordre m'autorisant à l'interdire ».

Les forces de police ont en effet informé positivement le Bourgmestre de cette organisation et n’ont trouvé aucune information permettant de faire croire que ce meeting pourrait troubler l’ordre public. S’il devait en être autrement dans les heures ou les jours qui suivent, le Bourgmestre prendra les dispositions nécessaires.

Cette manifestation est tolérée sous respect de conditions strictes et notamment :

Les organisateurs sont responsables du bon déroulement de la manifestation et sont tenus de prendre toutes les mesures de sécurité…

Ils prennent les dispositions utiles pour mettre en place un service interne de sécurité, constitué d’un nombre suffisant de personnes pour encadrer tous les participants...

Ils s’engagent à éloigner du lieu du rassemblement toute personne pouvant par son attitude, ses paroles, ses gestes, compromettre le bon ordre public…

Aucune insulte envers des autorités publiques ne peut être proférée.

Aucune parole, aucun écrit contraire à la loi sur le racisme, la xénophobie et l’antisémitisme ne sera toléré.

Aucune profanation d'emblème ne sera tolérée.

Les mesures de police nécessaires seront prises afin de surveiller l’évènement. Si les conditions qui précèdent ne sont pas respectées le Bourgmestre prendra la décision de mettre fin à la manifestation.

Le Bourgmestre comprend parfaitement les personnes qui pourraient s’émouvoir d’une telle manifestation. « Je n’ai malheureusement pas d’autre solution » explique-t-il « que de tolérer une telle manifestation sur mon territoire sauf aller à l’encontre du principe de la liberté d’expression. Ceux qui trouveront cette situation insupportable doivent s'adresser au législateur fédéral et aux partis politiques qui ont refusé d'inscrire la question arménienne dans la loi belge comme c'est le cas pour le génocide juif ».

Marc Weber
Chef de cabinet
Cabinet du Bourgmestre de Schaerbeek, Bernard Clerfayt


Une manifestation négationniste turque ce samedi à Bruxelles

La Libre Belgique, 20 mai 2015:

La communauté turque de Belgique, à son tour, se mobilise dans l'affaire du génocide arménien.

Une plateforme informelle, réunie sur les réseaux sociaux, appelle ce samedi 23 mai à une “action spécifique concernant les polémiques sur le soi-disant génocide arménien”, sous la forme d'une manifestation, l'après-midi, à la gare du Nord de Bruxelles.

 “La plateforme des Belgo-turcs est un rassemblement spontané qui comprend la majorité des organisations civiles formée par la communauté turque de Belgique”, indique Yilmaz Ozcan, l'un des organisateurs, par ailleurs homme d'affaires et fondateur de la société EMS International.

“Les Belges d'origine turque constatent avec amertume que le monde politique et l’opinion publique belge les condamnent injustement et sans demander leurs avis, par le biais d’inauguration de plusieurs monuments commémoratifs à Bruxelles (Jette et Etterbeek) et à Malines ainsi qu’avec des projets de résolutions sur la reconnaissance du soi-disant génocide arménien.”.

La veille, le vendredi 22 mai, doit être inaugurée à la place Van Meyel à Etterbeek une nouvelle stèle en mémoire du génocide des Syriaques de 1915. L'appellation “syriaque” fait référence au terme plus général des Araméens. Le patriarche de l'église Syriaque Orthodoxe d'Antioche (dont le siège est en Syrie) sera présent à Etterbeek pour l'inauguration.

Commentaire de Bruxellois surement


Interrogée il y a quelques jours par la revue turque (Zaman) au sujet de l'initiative parlementaire prise par le député Cdh Georges Dallemagne au sujet de la reconnaissance du génocide arménien,  Mahinur Özdemir a violemment attaqué son collègue en affirmant que la proposition de Dallemagne constituait une initiative personnelle qui n'est nullement soutenue par le Cdh.

Elle a par ailleurs rameuté le ban et l'arrière ban du parti de Lutgen pour tenter de freiner la proposition du président d'Handicap international

La manifestation de samedi prochain est impulsée par les élus turque et l'ambassade de Turquie en Belgique, dans le but d'atténuer la pression exercée sur Kir et consorts par les partis démocratiques belges. (
http://bruxellois-surement.blogspot.be)

Fin de l'enquête sur l'assassinat de trois militantes kurdes à Paris en 2013

Les juges d'instruction ont signifié mardi la fin de leur enquête sur l'assassinat début 2013 en pleine journée à Paris de trois militantes kurdes, une affaire dans laquelle les services secrets turcs, qui démentent toute implication, sont montrés du doigt.

Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez avaient été froidement abattues le 9 janvier 2013, dans les locaux du Centre d'information du Kurdistan (CIK), dans le Xe arrondissement de la capitale.

Un Turc, Omer Güney, 30 ans, avait été rapidement arrêté. Mis en examen pour "assassinats en relation avec une entreprise terroriste", il est aujourd'hui le seul suspect aux yeux de la justice et nie les faits.

Après la notification de la fin de l'enquête, confirmée à l'AFP par une source judiciaire, les parties ont un mois pour demander des actes supplémentaires, avant les réquisitions du parquet puis la décision finale des juges d'instruction avant un éventuel procès.

Contacté, l'avocat de familles de victimes, Antoine Comte, n'a pas fait de commentaire.

Omer Güney a été mis en cause par sa présence sur les lieux du crime, où il avait accompagné Sakine Cansiz, une figure du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), considérée comme proche de son chef historique Abdullah Öcalan. Fidan Dogan, tuée d'une balle dans la bouche, était une militante très connue au sein de la classe politique européenne.

Des résidus de poudre avaient aussi été découverts dans une sacoche trouvée dans un véhicule d'Omer Güney et semblable à celle qu'il portait sur des images de vidéosurveillance près du local du CIK.

Le suspect s'était rapproché fin 2011 du milieu associatif kurde. Le PKK avait toutefois démenti qu'Omer Güney fût l'un de ses militants, expliquant qu'il avait fait de l'entrisme dans la mouvance kurde francilienne, gagnant la confiance de ses militants. Pour le CIK, il était issu d'une famille proche de l'extrême droite nationaliste turque. Il avait vécu en Allemagne avant d'arriver en France.

- "Ordre de mission" -

Pour qui aurait-il agi? Au départ, les crimes avaient été reliés à l'hypothèse d'un règlement de comptes interne à la mouvance kurde, sur fond de négociations entre Ankara et le PKK pour mettre fin à la rébellion kurde qui a fait 40.000 morts depuis 1984, ou à un acte de l'extrême droite turque, les "Loups Gris". Autres pistes possibles, un crime crapuleux ou un différend personnel.

Mais au fur et à mesure de l'enquête, les familles des victimes ont été convaincues d'une implication des services de renseignement turcs, le MIT ou une de ses branches, dans le triple homicide. Le MIT avait officiellement démenti tout rôle en janvier 2014 après que plusieurs médias turcs eurent publié l'enregistrement sonore d'une conversation entre un homme présenté comme Omer Güney et deux agents du MIT, dans lequel sont évoquées des cibles potentielles de la guérilla kurde.

Omer Güney avait réfuté être l'un des hommes parlant sur la bande. Mais des personnes le connaissant, interrogées par l'AFP, se sont dites convaincues qu'il s'agissait bien de lui.

Les proches des victimes avaient également demandé, en vain, à la justice des mandats d'arrêt contre quatre responsables turcs, signataires d'un document confidentiel publié début 2014 dans la presse turque et présenté comme une note du MIT de novembre 2012 rédigée comme un "ordre de mission" pour Ömer Güney.

"Les investigations n'ont pas permis de retrouver la trace de commanditaires, probablement à cause des carences de la coopération internationale avec les autorités turques", constate l'un des avocats d'Omer Güney, Xavier Nogueras. "Dans ces conditions, Omer Güney, qui fait figure de bouc émissaire, comparaîtra très certainement devant la cour d'assises dans un dossier incomplet et pour le moins bancal", déplore-t-il, contestant, du fait de l'absence de commanditaires, toute dimension terroriste au dossier.
(AFP, 19 mai 2015)

La N-Va demande au gouvernement de dénoncer le discours d’Erdogan en Belgique

Le président turc a prononcé dimanche devant 15.000 personnes un discours dans la Ethias Arena de Hasselt.

La N-VA estime que le gouvernement fédéral, dont elle fait partie, devrait dénoncer le discours que le président turc Recep Tayyp Erdogan a tenu le week-end dernier à Hasselt.

D’après le député Peter De Roover, M. Erdogan a organisé un « meeting électoral politico-religieux » sur le sol belge, ce qu’il juge « absolument inacceptable ».

Le président turc a prononcé dimanche devant 15.000 personnes un discours dans la Ethias Arena de Hasselt.
M. De Roover n’a pas apprécié que M. Erdogan se présente à cette occasion avec « un message politique clair et adressé à des ressortissants belges ».

« Comment une phrase telle que ‘ils veulent réduire notre foi’ peut-elle être interprétée différemment que comme une critique directe contre la politique menée dans ce pays? « , s’est interrogé le député fédéral lors de la plénière de la Chambre.

Le ministre des Affaires étrangères Didier Reynders, représenté par son collègue de parti Daniel Bacquelaine, a pour sa part estimé que le rassemblement et le discours du président turc ne constituaient pas un problème.

« Pour autant que je sache, ce discours a surtout concerné la politique intérieur turque, ainsi que la situation économique et politique du pays », a-t-il déclaré.

Une position que ne rejoint absolument pas M. De Roover. « Qu’un chef d’Etat étranger se comporte en Belgique comme un activiste politique, va à l’encontre de l’idée d’intégration, et mérite une condamnation pure et simple." (
detrobel.com, 14 mai 2015)

Non à la campagne de lynchage du journaliste Dogan Özgüden

Le journaliste humaniste et défenseur des droits de l’homme et des minorités vient de faire objet d’une campagne de lynchage par les négationnistes et ultranationalistes turcs.

A l’occasion des commémorations du centenaire  du génocide de 1915, les mêmes milieux développent une campagne de calomnie et d’agression (comme cela s’est passé en 2008) dont la cible est de nouveau  Dogan Özgüden.

Un site internet au service des négationnistes, sous la plume de président honoraire de l’Association de la Pensée d’Ataturk de Belgique, est le fer de lance de cette campagne.

Voir les détails: http://www.info-turk.be/441.htm#44e

L’opinion publique démocratique connait très bien Monsieur Özgüden, son travail, en tant que journaliste intègre depuis 60 ans, son combat sans concession contre les injustices, son positionnement sans complaisance avec les pouvoirs établis en Turquie, son attitude digne et sans faux fuyant à l’égard de la réalité du génocide de 1915, font de lui une cible privilégiée de l’état turc et des milieux négationnistes et nationalistes.

Une bienveillance par rapport à ces milieux, depuis plus de 20 ans a permis de développer sur le territoire belge une agressivité et a conduit à un plus grand enfermement d’une partie de la population d’origine turque.

Si  aujourd’hui ces milieux peuvent proférer des menaces, c’est aussi par inaction de certains  partis politiques  belges qui par opportunisme politique se sont laissés envahir par l’idéologie négationniste téléguidée par l’état turc.

Aucune calomnie ne peut ternir  l’image de Dogan Özgüden  mais, connaissant l’agressivité verbale et physique de ces milieux négationniste et ultranationaliste, nous leur disons que Dogan n’est pas seul, nous les signataires de cet appel lui apportons tout notre soutien et appelons les autorités belges à la plus grande vigilance.

Bruxelles, le 13 mai 2015

L’Association des Arméniens démocrates de Belgique
L’Institut assyrien de Belgique
L’Institut kurde de Bruxelles
La Maison du Peuple
Les Ateliers du Soleil
La Fondation Info-Türk


Contact:
collectif1971@scarlet.be
Tél: 0489-739 701

No to the lynching campaign against journalist Dogan Özgüden

Journalist Dogan Özgüden, humanist and defender of human and minority rights, has been target of a new lynching campaign launched by Turkish negationists and ultranationalists.
 
On the occasion of the centenary commemorations of the 1915 Genocide, these circles develop a campaign of slander and aggression (as happened in 2008) whose target is again Dogan Özgüden.

A website at the service of negationists launched this campaign by publishing slanders against Özgüden under the signature of the Honorary Chairman of the Ataturkist Thought Association in Belgium.

See details: http://www.info-turk.be/441.htm#44e

The democratic public opinion knows very well Mr. Özgüden, his work as a journalist for 60 years, his uncompromising struggle against injustice, his resolute stand against the powers in Turkey, his worthy attitude on the reality of the genocide of 1915, and is very well aware of the fact that this attitude makes him a prime target of the Turkish state and the negationists and nationalist circles.

The tolerance maintained for over 20 years to these circles has served to the growth of aggressiveness in Belgian territories and led to a greater confinement of a part of the population of Turkish origin.

If these circles can make today such threats, it is also result of inaction by certain Belgian political parties that have allowed by their political opportunism the invasion of the negationist ideology orchestrated by the Turkish state.

No slander can tarnish the image of Dogan Özgüden, but knowing the verbal and physical aggression of these negationist and ultranationalist circles, we tell them that Dogan is not alone. We the signatories of this appeal give him all our support and call the Belgian authorities to a greatest vigilance against these threats.

Brussels, May 13, 2015

Association of Democrat Armenians of Belgium
Assyrian Institute of Belgium
Kurdish Institute of Brussels
The House of the People
Ateliers du Soleil
Info-Turk Foundation

Contact:
collectif1971@scarlet.be
Phone: 0489-739 701

Gazeteci Doğan Özgüden’i linç etme kampanyasına hayır

Hümainst, insan ve azınlık hakları savunucusu Doğan Özgüden Türk inkarcılarının ve aşırı milliyetçilerinin yeni bir linç kampanyasıyla karşı karşıya bulunmaktadır.

1915 soykırımının 100. yılı anmaları sırasında bu çevreler (tıpkı 2008’de olduğu gibi) Doğan Özgüden’e karşı yeni bir iftira ve saldırı kampanyası başlattılar.

İnkarcıların hizmetindeki bir internet sitesi, Belçika Atatürkçü Düşünce Derneği Onursal Başkanı’nın imzasıyla bu kampanyanın başını çekiyor.

Ayrıntılar için bkz: http://www.info-turk.be/441.htm#gazeteci

Kamuoyu dürüst bir gazeteci olarak Dogan Özgüden’in 60 yılı aşkın sürdürdüğü çalışmalarını, adaletsizlik ve haksızlıklara karşı tutarlı mücadelelerini, Türkiye’deki iktidar sahiplerine karşı ödünsüz tavrını, 1915 soykırımı konusunda onurlu tutumunu çok iyi tanıdığı gibi, bunun kendisini Türk Devleti’nin, inkarcı ve  milliyetçi çevrelerin boy hedefi haline getirdiğinin de bilincindedir.

Bu çevrelere karşı 20 yılı aşkın süredir gösterilen hoşgörü Belçika topraklarında saldırganlığın gelişmesine ve Türk kökenli nüfusun bir kesiminin iyiden iyiye içine kapanmasına yolaçmıştır.

Eğer bugün bu çevreler yukarıda sözünü ettiğimiz tehditlere başvurabiliyorsa, bu aynızamanda belli Belçika siyasal partilerinin Türk Devleti’nin güdümlendirdiği inkarcı ideolojinin yayılmasına da olanak sağlayan vurdumduymaz tutumunun eseridir.

Hiçbir iftira Doğan Özgüden’in kişiliğini yıpratamayacaktır.

Bu inkarcı ve aşırı milliyetçi çevrelerin sözlü ve fiziksel saldırganlığını iyi tanıyan kuruluşlar olarak kendilerine Doğan’ın yalnız olmadığını hatırlatıyoruz. Bu çağrının imzacıları olarak Özgüden’e tam destek ve dayanışmamızı bildiriyor, Belçika makamlarını da bu tehditler karşısında daha duyarlı ve tedbirli olmaya çağırıyoruz.

Brüksel, 13 Mayıs 2015

Belçika Demokrat Ermeniler Dernegi
Belçika Asuri Enstitüsü
Brüksel Kürt Enstitüsü
Halkevi
Günes Atölyeleri
Info-Türk Vakfi

Iletişim:
collectif1971@scarlet.be
Tel: 32-489-739 701

Le soutien de la Communauté Arménienne de Belgique à Özgüden

Cher Monsieur Özgüden,
 
Nous tenons, au nom de la Communauté Arménienne de Belgique à vous témoigner toute notre sympathie et notre soutien dans les circonstances  difficiles que vous avez une fois de plus à traverser.

Votre courage, votre combat admirable pour la liberté d’expression et la vérité historique sont vraiment exemplaires et forcent l’admiration de tous.

Sachez que les membres de notre communauté sont très touchés dès qu’ils apprennent  que vous êtes la cible des calomnies et des menaces des ultra-nationalistes, alors que nous savons tous que vos sentiments sont inspirés par un profond et sincère humanisme.

Nous sommes en pensées avec vous !
 
Très cordialement,
 
Christian Vrouyr,                                                                                               
président du Comité des Arméniens de Belgique                            

Grégoire Jakhian
président de l’Assemblée des Représentants de la Communauté Arménienne de Belgique

44e anniversaire d'exil: Le journaliste Özgüden repris comme cible par les négationnistes



Les milieux ultranationalistes turcs, dans leur récente campagne négationniste à l’occasion du centenaire du génocide de 1915, prend le journaliste turc Dogan Özgüden comme cible. Pour un contestataire du régime d’Ankara, ces publications calomnieuses constituent une menace visant son intégrité et celle de ses proches.

Özgüden et Inci Tugsavul, son épouse et également journaliste, ont du quitter la Turquie le 11 mai 1971, après le coup d’état militaire du 12 mars 1971 sous menace de peines de prison allant jusqu'à 300 ans. Mais la vengeance du régime d’Ankara contre eux n’a cessé jamais depuis 44 ans. (Voir: http://www.info-turk.be/ozguden-tugsavul-F.htm)

Le 16 avril 2015, un site turc (http://yenihaber.be) a illustré son article intitulé “Encore une crise entre la Belgique et la Turquie concernant le monument arménien” avec la photo d’Özgüden devant la stèle arménienne à Ixelles lors de sa prise de parole à l’occasion de l’anniversaire de l’assassinat du journaliste arménien Hrant Dink.

Le 9 mai 2015, le même site a utilisé la même photo dans un nouvel article critiquant la résolution déposée par les députés Georges Dallemagne, Vanessa Matz et Catherine Fonck (cdH)  à laquelle s’est associé le président du FDF Olivier Maingain, invitant à étendre la reconnaissance du génocide arménien par le Sénat en 1998 aux Araméens (Syriaques, Chaldéens et Assyriens) et les Grecs pontiques. (http://yenihaber.be/belcikada-siyasiler-kendilerine-yeni-oyun-alanlari-buldu/36756/)

En plus, le site a ajouté à cet article deux commentaires mensongers et calomnieux envoyés par le "président honoraire" de l’Association de la Pensée Atatürkiste en Belgique:

Commentaire 1:
Mon appel à tous les frères turcs en Belgique. Boycottez dans tous les domaines le cdH et le FDF qui soutiennent le grand mensonge de soi-disant Génocide arménien faisant, un des éléments de la politique d’agression de l’impérialisme contre la Turquie.

Commentaire 2:
Identifiez bien cet homme (DOGAN ÖZGÜDEN qui lit un communiqué). La génération de 68 de la Turquie le soupçonnait d’être un agent de la CIA. Il faisait partie d’une clique dans le parti de M. Ali Aybar (TIP) et en est exclu en perdant toute sa crédibilité. Dans la revue ANT qu’il a publiée plus tard, il a fourni des moyens au terrorisme par des articles provocateurs et des prospectus de fabrication de bombes et cocktails molotofs. Il a été établi qu’il est un agent de la CIA utilisant la terminologie de gauche.

Il faut rappeler que le site Beltürk, prédécesseur de Yeni Haber, avait déjà lancé en 2008 une campagne de lynchage contre Özgüden: http://www.info-turk.be/364.htm#lynchage

Là-dessus le gouvernement belge avait mis Özgüden sous protection après des menaces visant son intégrité: http://www.info-turk.be/364.htm#protection

Plusieurs organisations et personnalités turques et belges avaient réagi contre cette campagne menaçante avec messages et déclarations: http://www.info-turk.be/Solidarite-Ozguden.htm

A propos des calomnies dans le commentaire N°2:
Non seulement l’ampleur du soutien des organisations et personnalités de gauche de Turquie en 2008, également plusieurs documentaires diffusés par différentes télévisions* concernant la vie privée, professionnelle et socio-politiques d’Özgüden sont largement suffisants pour démentir des affirmations écoeurantes provenant de ces milieux négationniste-ataturkistes.
* Le plus récent, IzTv à Istanbul, le 30 mars 2015: https://www.youtube.com/watch?v=h9ZhzCEttvM

Sürgünün 44. yıldönümünde gazeteci Doğan Özgüden yeniden inkarcıların hedefinde

Türk aşırı milliyetçileri, 1915 Soykırımı’nın 100. yıldönümü dolayısıyla başlattıkları son inkar kampanyasında Türk gazetecisi Doğan Özgüden’i yeniden hedef aldılar. Ankara rejiminin ödünsüz muhalifi olan bir kişi için iftira dolu yayınlar kendisinin ve yakınlarının güvenliği açısından ciddi bir tehdit oluşturuyor.

Özgüden ve eşi gazeteci İnci Tuğsavul, 12 Mart 1971 darbesinden sonra haklarındaki yüzlerce yıllık hapis istenen davalardan dolayı 11 Mayıs 1971 günü sahte pasaportla ülkeyi terketmek zorunda kalmışlardı. Ne var ki, Ankara rejiminin kendilerine karşı intikamcı tutumu 44 yıldır asla değişmedi.  http://www.info-turk.be/ozguden-tugsavul-T.htm

Bu kez, ilk olarak 16 Nisan 2015 tarihinde, bir Türk internet sitesi (http://yenihaber.be), "Belçika ile Türkiye arasında tekrar ‘Ermeni Anıtı’ krizi yaşanıyor" başlıklı bir yazıda Özgüden'in Brüksel’de Ermeni Soykırım Anıtı önündeki Hrant Dink’i anma toplantılarından birinde konuşurken fotoğrafını yayınlanmış bulunuyordu.

Aynı fotoğraf aynı sitede 9 Mayıs 2015 tarihinde “Belçika’da siyasiler kendilerine yeni oyun alanı buldu” başlıklı bir yazıda yeniden yayınlandı. Eskisinden farklı olarak, bu yazının ekinde "Belçika Atatürkçü Düşünce Derneği Onursal Başkanı"nın

“ Bu adamı (bildiri okuyan DOĞAN ÖZGÜDEN) tanıyın”

diye başlayan ve alçakça iftiralarla Özgüden'i hedef gösteren bir yorumu yer alıyor.  (http://yenihaber.be/belcikada-siyasiler-kendilerine-yeni-oyun-alanlari-buldu/36756/)

Özgüden’in hedef alınması ilk kez olmuyor.

Bu internet sitesi başka ad altında yayın yaparken 2008 yılında da Özgüden’in soykırım konusundaki tavrı ve özellikle de aynı yıl ilk kez Avrupa Parlamentosu’nda Dersim Soykırımı üzerine düzenlenen uluslararası bir konferansa katkısı nedeniyle bir linç kampanyası açmış bulunuyordu. http://www.info-turk.be/364.htm#lynchage

Bunun üzerine Belçika Hükümeti, güvenliği tehdit altında bulunduğu için Özgüden’in yakın korumaya alındığını açıklamıştı:  http://www.info-turk.be/364.htm#protection

Ayrıca bu tehdit karşısında Türkiyeli ve Belçikalı birçok şahsiyet ve kuruluş Özgüden’le dayanışma kampanyası açmıştı: http://www.info-turk.be/Solidarite-Ozguden.htm

Doğan Özgüden’e yöneltilen alçakça iftiralara gelince:

Sadece Türkiye sol örgütlerinin ve şahsiyetlerinin 2008 yılındaki dayanışma kampanyasında gönderdikleri mesajlar değil, çeşitli televizyonların Özgüden’in kişisel, mesleki ve sosyo-politik yaşamı konusunda yayınladıkları röportajlar inkarci-atatürkçü çevrelerin iftiralarına yeterli yanıttır. Bunun son örneği, Türkiye’de IzTv’de 30 Mart 2015 tarihli Yakın Tarih programında yayınlanan gazeteci Nazım Alpman’ın “Vatansız Vatansever” belgeselidir: https://www.youtube.com/watch?v=h9ZhzCEttvM

Erdogan sera en Belgique pour sa propagande islamo-nationaliste et négationniste


Caricature: Personne n'a l'intention d'islamiser la Turquie

Recep Tayyip Erdogan qui ne respecte pas la constitution exigeant la neutralité du président de la République en menant une campagne électorale en faveur de l’AKP, étend maintenant sa campagne à l’Europe pour attirer les votes des ressortissants de Turquie vers son parti islamiste par une propagande islamo-nationaliste et négationniste.

Voici la dépêche de l’agence Belga:

“Erdogan prononcera un discours dimanche au complexe Ethias Arena de Hasselt. Le chef d'Etat s'exprimera sur les élections législatives turques du 7 juin prochain. Quelque 25.000 sympathisants sont attendus.

“Ce n'est pas la première fois que M. Erdogan rend visite à ses compatriotes à l'étranger avant des élections. En tant que président, il doit adopter une attitude relativement neutre mais il n'hésite pas à user de son influence depuis que certains sondages créditent le parti auquel il appartient de moins de la moitié des suffrages. L'homme politique fait face à une fronde antigouvernementale qui l'accuse d'autoritarisme.

“En Belgique aussi, la personnalité de M. Erdogan et le parti de la justice et du développement (AKP) divisent les Turcs d'origine. Le président islamo-conservateur et ancien Premier ministre de Turquie est bien décidé à mettre de son côté les ressortissants de son pays domiciliés à l'étranger.

“Près de 25.000 Belgo-Turcs devraient assister à son discours dimanche à 17h00 à Hasselt. Beaucoup d'entre eux ont la double nationalité et donc le droit de participer aux élections en Turquie. Des Turcs habitant en Allemagne et aux Pays-Bas sont également attendus.

“L’entrée est gratuite mais il est nécessaire de réserver.

“La venue en Belgique du président turc a poussé plusieurs Turcs nationalistes qui souhaitaient manifester dimanche à Jette contre l'inauguration d'une stèle en hommage aux victimes du génocide araméen de 1915 à annuler leur demande. Ils préfèrent en effet se rendre à Hasselt ce jour-là.”

La prouesse de Bart, la petitesse du PS

Par Francis Van de Woestyne

Bart De Wever est un homme politique redoutable, doté d’une intelligence féroce, d’un sens peu commun de la stratégie. Le problème est que ces qualités intellectuelles sont sou­ vent mises au service d’un projet politique néfaste pour le pays. Car il divise, exclut, stigmatise.

Il faut donc toujours se méfier de ses mots qui cachent souvent des maux, de ses ouvertures qui dissi­mulent souvent de noirs desseins. Mais force est de reconnaître que son dernier discours sur la collabo­ration marque un vrai tournant. Invité à s’exprimer devant la com­munauté juive d’Anvers, Bart De Wever a condamné sans ambages la collaboration: c’était, a­-t-­il dit, une faute terrible.

C’est la pre­mière fois qu’il s’exprime ainsi. Jusqu’alors, il avait pour habitude de justifier la collaboration. Et même de condamner les actes de contrition: en 2007, il avait dé­noncé les propos du bourgmestre d’Anvers, Patrick Janssens, qui avait présenté ses excuses pour le comportement des policiers an­versois pendant la Deuxième Guerre mondiale.

Le jugement de Bart De Wever est donc tardif mais courageux quand on sait qu’en Flandre, dans certains villages, dans certaines familles, le souvenir de la collaboration reste vivace.

Ces propos contrastent avec l’atti­tude frileuse, honteuse du Parti socialiste dans le dossier arménien. La direction du parti a mollement rappelé à l’ordre Emir Kir, le bourgmestre d’origine turque de Saint­-Josse, qui refuse toujours de reconnaître, dans toutes les lan­gues, le génocide arménien et de s’associer à l’hommage aux victi­mes.

Le PS a beau rappeler qu’il condamne ce génocide: tant qu’il acceptera ce genre d’accommode­ments avec l’Histoire, le PS sera soupçonné de préférer les voix des électeurs turcs à la mémoire des Arméniens massacrés il y a cent ans.

L’électoralisme et le commu­nautarisme ont décidément un bel avenir au PS. (La Libre Belgique, 8 mai 2015)

Emir Kir, le PS et l'hypocrisie 3.0

Béatrice Delvaux

Le résultat de la « comparution » d’Emir Kir est hallucinante d’hypocrisie.

La scène, surréaliste, se déroule au Parlement bruxellois le vendredi 24 avril. Alors que depuis quelques jours des élus, Ecolo notamment, souhaitent que les députés bruxellois fassent une minute de silence pour le centenaire du génocide arménien, l’embarras est réel dans les rangs socialistes. Le PS tente de botter la minute de silence en touche et de « noyer » le génocide dans un hommage double, rendu à la fois aux victimes arméniennes et aux migrants morts dans la Méditerranée : une gerbe au monument arménien et l’envoi d’une lettre à la Commission européenne pour les migrants.

Ce qui coince ? Certains élus socialistes bruxellois d’origine turque partagent (ou ont peur de ne pas se soumettre à) l’avis de « leur » gouvernement turc qui refuse de coller le mot «  génocide » aux événements d’il y a 100 ans. Ils peuvent compter sur Charles Picqué, président du Parlement qui finira par décréter que la minute de silence se fera, mais que chacun y mettra ce qu’il veut : un hommage aux victimes du génocide arménien et/ou (!) aux migrants morts en Méditerranée. Un jugement à la Salomon, qui… se moque du monde. Au diable la crédibilité et la solidité des convictions pourvu qu’on sauve les apparences socialistes. Ubuesque et ridicule. Et vite assassin lorsqu’on s’aperçoit que les deux (trois ?) députés bruxellois PS d’origine turque qui avaient tout fait pour repousser cette minute de silence, sont félicités sur les réseaux sociaux par des médias turcophones, «  pour avoir empêché qu’on ne prononce le mot génocide  »

Elio Di Rupo défié

Ce sera d’autant plus cruel qu’une semaine après, un autre élu d’origine turc du PS remet ça, un échelon « plus haut », à la Chambre, au nez et à la barbe de son président de parti Elio Di Rupo dont l’autorité se voit ainsi « défiée » publiquement. C’est Emir Kir, bourgmestre de Saint-Josse, dont la personnalité interpelle depuis des années à l’intérieur même du PS, qui marque, par son absence, la minute de silence fédérale. D’autres dans d’autres partis sont également absents – Meriem Almaci pour Groen expliquera qu’elle assistait à une autre réunion alors que Zuhal Demir pour la N-VA est dans l’hémicycle –, mais Kir est le plus emblématique. D’autant que la position du PS est proclamée comme intangible : le PS condamne, lui, le génocide arménien. À ce stade, Emir Kir est sommé d’aller s’expliquer au parti et les députés bruxellois devant Laurette Onkelinx.

Cet épisode n’a rien de surprenant, il était même inscrit dans les astres. Il me ramène quelques années en arrière. À l’époque, Le Soir avait pris une position très forte en faveur de l’attribution du droit de vote aux électeurs étrangers, persuadé – nous le sommes toujours aujourd’hui – du rôle essentiel que cet octroi jouait dans le sentiment d’intégration. Après les élections toutefois, intrigués par les campagnes de certains candidats sur les listes bruxelloises, un journaliste maison mène l’enquête et conclut que notamment sur les listes PS et CDH, se trouvaient des candidats affichant sur certaines thématiques des opinions différentes de la ligne de leur parti. Des partis, pour faire des voix avec des candidats populaires qui « parlent » à l’oreille des électeurs potentiels de leurs communautés dans les quartiers, ne se sont ainsi pas montrés toujours très regardants sur le pedigree ou les idées de certains.

Rappel à l’ordre

La suite (et fin ?) donnée à l’épisode arménien est tombée mercredi soir, via un communiqué émanant « bravement » du secrétaire général du PS, qui ne cite à aucun moment le nom d’Elio Di Rupo. C’est le parti qui assume – on n’est jamais trop prudent. Et ce communiqué vaut en créativité, la mascarade « à la Picqué » du Parlement bruxellois. Soyez juges : le PS dénonce le génocide et «  rappelle à l’ordre ceux qui s’écartent de cette position  ». Mais Kir, lui, «  militant résolu de la réconciliation entre les peuples  », partage «  la position officielle de la Belgique  » et «  encourage la Turquie et l’Arménie à poursuivre leurs efforts en vue de… bla bla bla  ».

C’est le miracle du 6 mai : Kir ne dira pas «  génocide  » mais reste socialiste. Et c’est Simone Susskind, brave combattante socialiste et fidèle des fidèles, qu’Elio sort de son chapeau pour entamer des rencontres «  pour surmonter les difficultés actuelles. » Des difficultés ? De l’hypocrisie 3.0, à mourir de rire, si ce n’était pathétique, version II de « De qui se moque-t-on ? »

La règle des convictions partagées soluble dans la conquête électorale ? Au prix d’une perte de crédibilité auprès des citoyens qui n’aiment pas être les dupes d’une hypocrisie tactique ? Ces instrumentalisations et ces faux fuyants sont des insultes à l’intelligence des citoyens. Ils tuent l’amour du politique, déjà pas très vaillant. (Le Soir, 7 mai 2015)


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