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Le corail menacé par El Niño

La hausse de la température provoque un phénomène de dépérissement des coraux, qui se traduit par une décoloration conduisant à leur mort. La Grande Barrière de corail australienne serait particulièrement touchée.

Le Monde avec AFP

Publié le 08 octobre 2015 à 14h20, modifié le 08 octobre 2015 à 12h27

Temps de Lecture 2 min.

Lors du premier épisode de blanchiment global recensé, en 1998, « plus de la moitié » de la Grande Barrière de corail, classée au Patrimoine de l’humanité, avait été touchée, et « entre 5 à 10 % des coraux sont morts ».

Réapparu en mars, l’« enfant terrible du Pacifique », le courant chaud équatorial El Niño, menace les massifs coralliens. Des chercheurs de l’université du Queensland et de l’Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA) ont mis en garde jeudi 8 octobre du pire épisode de blanchiment corallien jamais recensé que pourrait provoquer El Niño, en 2016.

Les scientifiques expliquent dans une étude qu’il s’agira seulement du troisième événement de ce type, et que des récifs comme la Grande Barrière de corail australienne seront particulièrement touchés. « Si la situation continue de s’aggraver, la Grande Barrière de corail va subir un blanchiment généralisé, avec la mortalité que cela entraîne, la conséquence la plus fréquente de l’élévation des niveaux de températures de la mer », a déclaré le directeur de l’Institut du changement global de l’université, Ove Heogh-Guldberg.

Lors du premier épisode de blanchiment global recensé, en 1998, « plus de la moitié » de la Grande Barrière de corail, classée au Patrimoine de l’humanité, avait été touchée, et « entre 5 et 10 % des coraux sont morts », dit-il. La Grande Barrière a été épargnée au cours du deuxième épisode, survenu en 2010, « en raison de tempêtes qui ont soulagé le stress provoqué par la chaleur. Le récif pourrait ne pas avoir autant de chance en 2016 », a-t-il ajouté.

La Grande Barrière de corail, une étendue de 345 000 km2, compte quelque trois mille « systèmes » récifaux et un millier d’îles tropicales. Elle a évité de justesse d’être placée par l’Unesco sur sa liste des sites en péril, et Canberra œuvre à un plan de préservation sur trente-cinq ans.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés « El Niño si » ou « El Niño no » ?

Impact très important sur l’écosystème marin

La hausse de la température provoque un phénomène de dépérissement des coraux qui se traduit par une décoloration et entraîne une insuffisance en apports nutritifs conduisant à leur mort. Les coraux se nourrissent d’algues microscopiques, les dinoflagellés, qui vivent en vastes colonies à leur surface. La photosynthèse libère aussi de l’énergie dans les tissus du corail, lui permettant de construire le squelette de calcium qui abrite ces algues unicellulaires. Quand le corail est soumis à un stress, comme une hausse importante de la température de l’eau, il se débarrasse des dinoflagellés et blanchit.

La disparition des récifs coralliens a un impact très important sur l’écosystème marin, car les coraux fournissent nourriture et abri à de nombreuses espèces de poissons et de crustacés. En 1998, les récifs coralliens de soixante pays tropicaux avaient été touchés.

Le courant El Niño devrait persister jusqu’au printemps 2016 et pourrait être l’un des plus intenses dans les annales, d’après les scientifiques américains, et qui fait craindre de fortes perturbations météorologiques. El Niño est un phénomène irrégulier, provoquant des hausses de températures dans le Pacifique, des fortes pluies dans certaines zones, des sécheresses ailleurs, et des vents faibles. Des scientifiques soupçonnent le réchauffement climatique d’augmenter la fréquence de ce phénomène potentiellement destructeur.

Le Monde avec AFP

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