Jérôme Lavrilleux, personnage central de l’affaire Bygmalion, est arrivé lundi 15 juin au pôle financier à Paris pour y être entendu dans l’enquête sur des fausses factures durant la présidentielle 2012 de Nicolas Sarkozy. Selon une source proche du dossier, les juges d’instruction pourraient décider de sa mise en examen ou de son placement sous le statut de témoin assisté.
L’enquête est ouverte pour faux, abus de confiance, escroquerie et financement illégal de campagne électorale. Le directeur adjoint de Nicolas Sarkozy lors de la campagne pour la présidentielle de 2012 avait reconnu, le 26 mai 2014, avoir couvert un système de fausses factures afin de ne pas dépasser le montant des dépenses autorisées au candidat Nicolas Sarkozy (22,5 millions d’euros). Des dépenses de campagne étaient ainsi imputées à l’UMP, pour un montant de 18,5 millions d’euros.
Immunité parlementaire levée
Dix personnes ont déjà été mises en examen dans l’affaire Bygmalion. Quatre anciens dirigeants de Bygmalion, la société prestataire des meetings via sa filiale Event & Cie, trois anciens cadres de l’UMP, dont l’ancien directeur général Eric Cesari, et trois anciens responsables de la campagne, dont le trésorier, le député UMP Philippe Briand, et le directeur, Guillaume Lambert.
Elu député européen en 2014, M. Lavrilleux a vu son immunité parlementaire levée le 19 mai dernier, autorisant de fait un éventuel placement en garde à vue ou sous contrôle judiciaire.
Jérôme Lavrilleux, qui a quitté l’UMP le 15 octobre 2014, avant son exclusion, est le seul responsable du parti à avoir reconnu l’existence de la fraude, à l’instar de trois des dirigeants de Bygmalion mis en examen.
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