Chaouis

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Chaouis
(ber) Icawiyen / ⵉⵛⴰⵡⵉⵢⵏ
(ar) الشاوية
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Drapeau Chaoui.

Populations importantes par région
Drapeau de l'Algérie Algérie 2 870 000 locuteurs (2005)[1]
Autres
Régions d’origine Aurès et ses environs, notamment dans la région du Constantinois
Langues
Religions
Ethnies liées Berbères
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Carte de répartition

Les Chaouis (en chaoui : Icawiyen/ⵉⵛⴰⵡⵉⵢⵏ, en arabe : الشاوية) sont un groupe ethnique berbère zénète. Ils habitent principalement le massif de l'Aurès en Algérie, leur région historique est le nord du sahara gétulie , ainsi que les régions attenantes, comme le Constantinois, et la région des Chotts, au total une grande partie de l'Est algérien.

En termes de population et par le nombre de locuteurs, les Chaouis représentent le deuxième groupe berbérophone algérien, après les Kabyles.

Géographie et territoire[modifier | modifier le code]

Relief du Nord de l'Afrique.

En dehors de l'Aurès, les Chaouis se trouvent dans les régions situées au nord de ce massif : les monts et plaines de Belezma, du Boutaleb, la région des chotts et les hautes plaines constantinoises.

Du point de vue du découpage administratif, les populations chaouies se trouvent principalement dans les wilayas de Batna, de Khenchela, d'Oum El Bouaghi, de Tébessa, de Souk Ahras, de Guelma, de Sétif, de M'Sila, d'Annaba, de Skikda, de Mila, et à Bordj Bou Arreridj. Les Chaouis se trouvent donc aussi en Petite Kabylie.

Étymologie[modifier | modifier le code]

À l'origine, le terme Chaouis désignant de nos jours les Aurésiens aurait été utilisé par les Arabes à l'époque médiévale pour désigner les « payeurs d'impôts », les Berbères zénètes.

De plus, d'après Slane, traducteur des livres d'Ibn Khaldoun, le mot Chaoui signifie « Berger » et désigne directement les Zénètes[2] et ajoute que ce sont ces pasteurs, qui ont fondé des dynasties musulmanes au Maghreb et en Andalousie (Ifrenides, Maghraouides, Zianides, Mérinides) et c'est par eux que les dynasties arabes se sont effondrées (en partie au Maghreb et en Andalousie).

Les Zénètes de l'Aurès alimentaient les dynasties Berbères zénètes ou autres durant toute la période de règne des grandes dynasties musulmanes au Maghreb. À force de rivalités, ils se sont affaiblis au fil du temps. La dégradation des conditions de vie et les vacuités du pouvoir provoquent l'effondrement et le désordre dans la région.

Le terme Chaoui se serait appliqué seulement à toute la population des Aurès ; il existe cependant une population au Maroc qui porte ce nom Chaouia-Ouardigha, mais elle n'a pas les mêmes caractéristiques que la population des Aurès.

Kateb Yacine considère le terme Chaoui comme péjoratif, tout comme kabyle, et berbère. Il opte pour le mot Imazighen pour désigner toute la population algérienne[3].

Une autre façon de désigner les habitants originaires des Aurès est « Aurésiens ».

Avant la conquête française, les autochtones n'employaient pas le mot Chaoui pour désigner l'ensemble de leur population, car ils utilisaient les noms de tribus. Le mot Chaoui désignait seulement un berger au sein des Chaouis.

Actuellement, la population chaouie se désigne comme telle, pour se reconnaître avec d'autres résidents en Algérie.

Problématique des noms[modifier | modifier le code]

Les historiens en langue arabe ont nommé la majorité des tribus mères sans ajouter le terme Banou. Par exemple Sanhadja, Zénètes, Lemtouna, Zwawas, etc. Le terme Chaouis étant un qualifiant, il ne constitue pas une tribu-mère[4]. Les termes Abou (Père de) et ibn (Fils de) ont été introduits par les historiens en langue arabe pour désigner quelqu'un de spécifique. Le terme Banou (les fils de, au pluriel) a été introduit par les historiens en langue arabe pour décrire l'appartenance généalogique des tribus célèbres.

À l'instar des autres régions amazighes, on trouve les mêmes vocables dans la région des Aurès, le radical Aït ou Ayth ou At (fils au singulier) est très fréquemment utilisé chez les tribus d'origine Zénète : Ayth Busliman, Ayth Abdi, Ayt Daoud, etc. Ce sont des noms de tribus.

Si certains noms ont une signification berbère, surtout en référence aux tribus matrices anciennes, d'autres noms désignent des lieux ou sont des emprunts à l'arabe. Cependant, plusieurs noms de tribus et de personnes n'ont pas de signification apparente[5].

Lors de la colonisation française, vers le XIXe siècle, les Français ont fixé les noms des individus pour établir les dossiers de l'état civil et l'identification personnelle.

Origine des tribus chaouis[modifier | modifier le code]

Medghassen la sépulture des rois Numide[6]

La population des Aurès (djebel al-ʾAwrâs en arabe) se compose de peuplades diverses en plus de ses habitants originels (berbères) : à une époque reculée, ils furent rejoints par les descendants de conquérants romains et byzantins ainsi que des vandales. La tribu des zenata (awarba et jarawa[7]) habitait le territoire au moment de la conquête islamique, puis vinrent les tribus Huwara et Luwata[4], particulièrement au plus fort de la guerre entre Hassan Ibn Numan et les armées de Kahina[8].

Enfin, l'arrivée des tribu arabe Hilaliennes entre la fin du Xe au XIIIe siècle bouleversa la situation démographique dans cette montagne, les Durayd, branche des Athbaj, en habitent les plaines du Nord (Ibn Khaldun mentionne les Athbaj comme étant alors la branche hilalienne la plus peuplée et celle qui possède le plus de clans). Puis ils se déplacèrent vers le sud et s'installèrent dans les majestueuses falaises de l'Aurès, en arpentèrent les collines et les plateaux environnants. Aujourd'hui le mélange de ces deux éléments (Hilaliens et Huwwara) est comparable à une fusion entre deux gouttes d'eau[9]. Les arabes s'y sont berberisés de même que les berbères se sont arabisés, l'un déteignant sur l'autre. On les désigne aujourd'hui par Shawiya/Chaouia - pluriel de Shawi/Chaoui (ou berger en arabe)[10]. Ce qualificatif est devenu le nom d'autres peuplades du Maghreb arabe faisant référence aux Chaouis de l'Aurès dans le contexte Algérien. (A ne pas confondre avec les Chaouis de Tamesna) [11]

les Chaouis font partie des Zénètes (Ifren, Maghraouas, Djerawa, Abdalwadides[4]), des Houaras[4] et des Awarbas[7]. Il faut ajouter à cette liste les Wassin des Aurès (Mérinides) qui sont Zénètes[8].

Plusieurs tribus comme les Ouled Soltane, les Bou Aoun, les Oucines vivent en Tunisie et l'auteur les classe parmi les Ouderna[12]. Plusieurs tribus sont venues soit de l'Ifriqiya ou de la Libye et aussi plusieurs tribus ont immigré vers l'Ouest au Moyen Âge[13][réf. à confirmer].

Histoire[modifier | modifier le code]

Mostefa Ben Boulaïd

Pendant l'Antiquité, la Maurétanie[14], la Numidie[15] avaient le siège de la région de Cirta ( Constantine), Mila, Jijel, Skikda, Timgad, Lambèse, Tobna, Baghaï, Tebessa, Zama (actuellement connue sous le nom de Seliana en Tunisie centrale)[16], etc., elles étaient des capitales et des villes de la population locale berbère anciennement appelée Libyens[17], Gétules[18], Zénète[13], Maures, etc.

Lorsque la première guerre punique éclate en 264 avant notre ère le général carthaginois Hannibal Gisco engage les Gétules comme mercenaires. La principale raison est que la marine carthaginoise est si durement éprouvée, qu'Hannibal décide de prendre la voie terrestre des colonnes d'Hercule. Pour cela, il engage la cavalerie gétule qui se révèle non seulement apte à traverser l'Afrique du Nord, mais aussi d'une efficacité redoutable dans les campagnes d'Hannibal sur le continent européen, à commencer par ses campagnes en Ibérie.

Pline l'Ancien les décrit comme des barbares particulièrement dangereux et toujours prêts à piller.

Deux siècles plus tard, les Gétules ont acquis une grande expérience guerrière, mais surtout développé l'art de négocier leurs services comme mercenaires. C'est alors qu'en 107 avant notre ère le roi numide Jugurtha, combattant l'armée romaine, fait à son tour appel à eux. Avant d'accepter, ces derniers proposent à Rome un autre contrat et c'est le consul Marius qui offre à ces derniers la promesse de terres numides ainsi que la citoyenneté romaine, ce qui a pour effet de rallier les Gétules. En 103 avant notre ère, Jugurtha est vaincu. En l'an 6 de notre ère, ils se révoltent contre Juba II. La colonie de Madaure est fondée, à en suivre Apulée, pour surveiller ces populations. Les Gétules obtiennent alors la citoyenneté romaine en grand nombre et de grandes propriétés confisquées aux Numides défaits. Rome qui cherche à profiter de cette opération offre aux Gétules des terres en bordure de la Maurétanie pour consolider ses frontières.

La sédentarisation des Gétules (Chaouis)sur les terres confisquées n'est pas facilement acceptée par les populations numides défaites. Les Gétules continuent de soutenir les Romains pendant près d'un siècle pour écraser les révoltes populaires, allant jusqu'à participer en 19 av. J.-C. à la répression d'une révolte aux côtés de Lucius Cornelius Balbus Minor. Cette révolte enflamme toute l'Afrique du Nord de la Maurétanie à la Cyrénaïque en passant par les territoires garamantes au Sahara et numides dans le Nord, mais Balbus et ses alliés gétules réussissent à l'écraser.


Sous l'empereur Trajan en 100, Timgad est dotée du statut de colonie. Dans les Aurès, la nationalité romaine est offerte aux chaouis Ceci facilite l'intégration des nomades au monde romain. Plusieurs mariages mixtes entre Romains et chaouis naturalisés sont célébrés dans les grandes villes. La pratique des cultes berbères (Croyances berbères) est représentée dans les fresques romaines ; de même, pour les jeux, ils sont sources de distraction et de joie pour la plupart des Berbères. Un amphithéâtre, pouvait accueillir jusqu'à 4 000 personnes, est construit à Timgad. La population globale de l'Aurès était estimée entre huit et dix mille habitants pendant les premières années de l'Empire romain en Afrique du Nord. De plus, les bains publics étaient accessibles à tous ; ainsi, Timgad compta jusqu'à 27 bains thermaux.

Il n'y avait pas de remparts autour de la ville pour faciliter les relations entre les nomades berbères et les Romains. Les arts sont développés par les artisans berbères (la céramique, la mosaïque, la poterie, etc.). Plusieurs révoltes sont signalées dans la région des Aurès comme la révolte de Tacfarinas de la première moitié du Ier siècle apr. J.-C., contre l'Empire romain sous le règne de l'empereur Tibère. Après 193, sous Septime Sévère, la Numidie est officiellement détachée de la province d'Afrique.

En l'an 256, le christianisme fait son apparition dans la région des Aurès. Plusieurs évêques sont nommés. Augustin d'Hippone natif de Thagaste, est considéré comme le personnage le plus important dans l’établissement et le développement du christianisme occidental. Ensuite, en 384, la révolte religieuse et politique se manifeste dans le culte donatiste à Baghaï. En 430, c'est tout l'Empire romain qui se retire de la région sous la pression des Vandales qui envahissent le pays. Et les Byzantins conquièrent l'Afrique à partir de 533. Au VIIe siècle les Omeyyades pénètrent au Maghreb.

Au Moyen Âge, l'appellation chaouis a vu le jour avec les historiens de l'époque comme Ibn Khaldoun[4]. Les Chaouis sont formés par plusieurs confédérations berbères. Les plus importantes sont les Houaras, les Aurébas, les Zénètes, etc. La première révolte des berbères sera dirigée par Koceila de la tribu des Aurébas, tribu apparentée au groupe branès donc non chaoui , puis par Dihya, dite « la reine Kahina », de la tribu des Djerawas qui appartient à la confédération Zénète. La Dihya gouvernera la province de l'Ifriqiya pendant cinq années. Les Berbères ont démontré leur détermination pour acquérir le pouvoir et participèrent à établir ou à faire tomber plusieurs dynasties arabes Omeyyades, Fatimides et Abbassides[4].

La victoire des Zirides et des Hammadides sur les chaouis Zénètes entrainera un grand changement dans les Aurès. Les Banou Ifren et les Maghraouas vont perdre beaucoup d'hommes lors de la révolte d'Abu Yazid dit « l'homme à l'âne » et appartenant aux Banou Ifren[19]. Les deux dynasties Zénètes n'auront aucun rôle depuis dans les Aurès. À l'ouest de l'Algérie, les mêmes tribus seront éliminées par les Almoravides. Ils n'en restera qu'une infime partie en Algérie. Mais, les tribus chaouis vont alimenter les dynasties berbères en envoyant leurs hommes, dans la conquête de l'Andalousie. Plusieurs dynasties berberes auront des États indépendants (Taïfa) en Andalousie. Une lutte infernale s'engage entre les tribus pour le pouvoir et la religion.

Plusieurs tribus arabes vinrent pour s'installer chez les chaouis lors de l'invasion des Hilaliens. L'alliance hamadides- Hilalien détruira le reste des Maghraouas et des Banou Ifren. Ensuite, les Almohades détruisent les Zirides et prennent la région des Aurès. Par la suite, les Oussin, fraction des Zénètes, restent maitres des Aurès, perchés dans leurs montagnes, ainsi que les Zianides (les abd EL Oued)[20]. Ces derniers fondent une grande dynastie grâce à Yghomracen Ibn Zyan. Le roi Zianide déclare la guerre aux Maghraouas, aux Almohades et aux Hafsides[20]. Après l'effondrement des Zianides, des Mérinides et des Hafsides, les Ottomans prennent une partie des Aurès. Ils désignent des hommes pour contrôler les tribus et pour percevoir l'impôt. Cependant, plusieurs révoltes se sont opposées aux Ottomans.

À l'arrivée de l'Armée française et après avoir évincé Ahmed Bey, les tribus des Aurès feront leurs soumissions en dépit de quelques révoltes importantes comme la Bataille de Zaatcha. En 1916, les Ouled Soltane, les Bou Aoun, les tribus de la Hodna oriental, Les Saharis, tribu de Lakhder Halfaoui, Les Ouled Zian, les tribus de la montagne de Cherchar, les Seguias, les Maadid, etc., organisent une grande révolte contre l'occupation française, mais ils seront réprimés par l'Armée française[21]. L'Armée française désigne des caïds religieux pour commander les tribus dans les Aurès. Le mouvement nationaliste s'organise dans les Aurès au début du XXe siècle. Plusieurs Chaouis vont participer aux côtés des Alliés pendant la Seconde Guerre mondiale.

Dès 1954, les Aurès sont au premier plan dans la guerre d'Algérie. Mostefa Ben Boulaïd, né à Arris et appartenant à la grande confédération des Touabas, est l'un des six chefs qui sont à l'origine du FLN et déclenchent la révolution algérienne. Parmi les révolutionnaires un grand nombre est issue de l'est algérien et plus particulièrement de l'ethnie amazigh (berbère) des chaouis.

En 1962, l'indépendance est proclamée. Les Aurès font partie de l'État algérien indépendant.

Société[modifier | modifier le code]

Organisation sociale[modifier | modifier le code]

Maison traditionnelle chaouie
Image prise à partir du village d'Ighz'ar n Taqqa ou Oued taga dans les Aurès

Les Chaouis sont en majorité à l'origine de rudes montagnards[22]. La plupart des Chaouis étaient semi-sédentaires, ils habitaient des maisons en pierre et terre. La famille est patrilinéaire et matrilinéaire, selon les tribus ou les familles. Les Chaouis ont une organisation tribale et familiale. En général, il y a un chef de tribu qui prend les décisions importantes politiques et civiles du clan ou à l'occasion de guerre contre une autre tribu. Les individus du même clan ont le droit à la parole et la décision est prise par les plus anciens du clan et les plus courageux. De plus, chaque région a son modèle de fonctionnement[23].

La femme a le droit de parole et partage l’avis de l'homme. Cependant, la femme n'avait pas le droit à l'héritage au XIXe siècle dans certaines tribus[23]. Les anciennes tribus chaouis qui étaient alliées aux kharidjites sufrites berbères avaient une conception différente de l'islam. Les sunnites et les chiites berbères ne partagent pas cette conception des faits. Les Zénètes donnaient le pouvoir aux femmes comme le cas de la Kahina. Actuellement, le sunnisme est pratiqué par toutes les tribus de la région des Aurès.

Chaque tribu a ses us et coutumes dans les Aurès. Plusieurs conflits entre tribus ont été signalés par quelques historiens au XIXe siècle. Les causes principales des conflits entre les tribus sont l'eau et la terre[23]. Les mœurs étaient dégradées, les crimes, les razzias, les guerres tribales, etc. Le divorce ou la répudiation était un acte courant chez certaines tribus Chaouis. Les confréries religieuses se sont mobilisées pour contrôler les tribus[24]. L'aspect communautaire est important chez les Chaouis. Plusieurs greniers utilisés comme garde-manger sont aménagés par la population locale dans des abris montagneux.

Les habits sont confectionnés par les femmes, ils sont fabriqués en laine (kachabia (genre de burnous), tapis, couverture (haouili), Tricot, robe, burnous, chèche, etc. L'argent sert à faire des bijoux qui sont différents de ceux des Kabyles. Le cuir et les peaux sont utilisées pour confectionner les chaussures, les montures, les sacs, les outres (guerba). Les hommes et les femmes prennent leurs repas dans des salles à manger séparées lors des fêtes. L'art est présent dans la poterie, les femmes fabriquent les ustensiles de cuisine pour l'usage et la décoration. Le bois est utilisé aussi pour les ustensiles de cuisine.

Villages des Aures, dans les années 1930.

Les femmes éduquent les enfants pour leur apprendre la langue berbère orale. L'éducation est inspirée des principes de l'islam. Les enfants apprennent la langue arabe en premier puis le français dès leur jeune âge à l'école. Avant, les hommes étaient en majorité des bergers et d'autres faisaient du commerce. À l'époque actuelle, les hommes exercent plusieurs métiers, ainsi que les femmes. Dans les douars et dans les régions montagnardes, la femme s'occupe de toutes les grandes tâches ménagères de la maison. Elle s'occupe du budget et du travail de la terre. Les jeunes Chaouis s'occupent également des animaux domestiques (chèvres, poules, traite des vaches, etc.)[25].

Avant les années 1990, Les femmes ramassaient le bois pour faire du feu et apportaient l'eau à la maison. La plupart des douars étaient dépourvus d'électricité et d'eau courante. Le lavage des vêtements s'effectue en rivière en été[25]. La femme se marie à condition que le futur mari puisse donner une forte somme d'argent et offrir une grande quantité d'or (plusieurs bijoux)[25]. La cérémonie de mariage est particulière dans les familles chaouies, mais elle diffère d'une famille à l'autre. Les femmes n'ont pas le droit de se marier avec un étranger en général. Elle doivent se cacher à la vue d'un homme étranger ou mettre une écharpe. Cependant, les us et costumes sont différents pour chaque tribu Chaouie.

La médecine traditionnelle chaouie utilise des plantes pour la guérison de certaines maladies. Le beurre salé (dhane) est très utilisé contre la toux, ainsi que le miel et l'huile d'olive. Les femmes des régions montagnardes consultent souvent les marabouts pour prendre le pouvoir aux hommes[25]. Le henné est utilisé comme un produit cosmétique et de beauté pour les femmes et les enfants. Plusieurs rites et fêtes sont célébrés (le jour de l'an, la fête de l'automne, les rogations, les fêtes musulmanes, etc.)[26] dans la région des Aurès et selon les tribus. Chaque tribu a sa manière de fêter et selon un calendrier propre à chaque tribu et à chaque région. À Menaa, la fête de Bou Ini qui était célébrée peu avant la colonisation française consiste à faire un changement d'une pierre de la maison et à changer la terre qui entoure le foyer. Le rite se déroule huit jours avant la fin de l'année et est pratiqué par les femmes[27].

Avec la mondialisation et la modernité, plusieurs changements ont affecté les Chaouis dans leur mode d'organisation sociale. Il existe une forte diaspora de Chaouis en Europe et en Amérique du Nord.

Tribus et situation actuelle[modifier | modifier le code]

Ghoufi

Les tribus chaouies ont été recensées par Mohamed Nadir Sebaâ[28]. D'autres historiens français ont réalisé quelques études sur les tribus chaouies. Les historiens du Moyen Âge ont également pu établir toute la liste des tribus de la région des Aurès et du Maghreb.

Les chaouis sont actuellement concentrées dans les grandes villes comme Batna, Khenchela, Oum el Bouaghi, Barika, M'Sila, Biskra. Un important exode rural a débuté au XIXe siècle, à cause des conditions difficiles des zones montagneuses et rurales. Une forte communauté kabyles vit dans les Aurès. Ceux-ci vivent principalement dans les villes des Aurès. Les Mozabites, un groupe zénète vivent aussi dans la ville de Batna et de Khenchela depuis le début du XXe siècle.

Ethnographie et littérature[modifier | modifier le code]

Bijoux chaouis, musée de l'Homme, lors d'une exposition consacrée à Germaine Tillion.
Thérèse Rivière dans les Aurès en 1936

Dans sa thèse (université d'Alger, 1928[29]), Mathéa Gaudry décrit la vie des femmes chaouies des Aurès. Elle trace l'historique de la Kahina et décrit les us et coutumes de cette région, les jeunes Chaouies ainsi que la vie quotidienne des femmes durant la période coloniale.

Un peu plus tard, l'ethnologue Germaine Tillion a séjourné dans les Aurès une grande partie de 1934 à [30], principalement avec la tribu des Ouled Abderrahmane (Kebach), à l'époque dans le douar Tadjemout de la commune mixte d'Arris (actuellement dans la commune d'El Mizaraa). Elle a fait un important travail scientifique sur la région des Aurès, mais une grande partie a été perdue au cours de la Seconde Guerre mondiale, et ce n'est que récemment qu'elle a publié ce qui lui était resté de son travail[31]. Elle est revenue au début de 1955 en mission d'observation et a constaté la dégradation des conditions de vie depuis son premier séjour.

Une autre ethnologue, Thérèse Rivière, qui travaillait dans l'Aurès en 1935-1936, a publié une série d'études et mis en place une exposition sur les Chaouis en 1943 au Musée de l'Homme à Paris ; récemment, Fanny Colonna a publié Aurès/Algérie, 1935-1936[32], qui présente un grand nombre de photographies de la société chaouie réalisées par Thérèse Rivière.

Liliane Amri[33], Française mariée à un Algérien chaoui, est l'auteur du roman La Vie à tout prix, une autobiographie qui décrit la vie dans les Aurès, en particulier celle des femmes, pendant les années 1960 à 1990.

Culture[modifier | modifier le code]

Langue[modifier | modifier le code]

Aire linguistique du Chaoui, ainsi que du Kabyle, dans le nord-est algérien.

Les Chaouis parlent le chaoui, cependant il existe aussi des arabophones comme les Ouled Derradj, cela est dû au contexte historique de la région de l'Aurès et de ses environs. La langue française est enseignée dans les écoles. Le chaoui fait partie du parler Berbère Zénète[34]. Il existe plusieurs variantes selon les tribus. Le nombre de locuteurs de la langue chaouie était estimée à 2 870 000 de locuteurs du chaoui pour une population de 34 millions d'Algériens en 2005[35].

Gastronomie[modifier | modifier le code]

Assiette de couscous avec pois chiches et légumes.
le pain des chaouis (Ex. de Merouana).
le pain des Chaouis et plat de Pomme de terre avec légumes (Ex. de Merouana).

Les femmes chaouies préparent des repas spéciaux lors des fêtes et des cérémonies de mariages. Le couscous chaoui, dit « Taberboucht » (Berboucha) ou « Seksu », est différent de celui des Kabyles. En général, la cuisine de l'Est de l'Algérie représente la tradition culinaire des Chaouis tel que Tachekhchoukh (chakhchoukha), le Tletli, l'Aiche, l'Ousbane, la Aghrum, la Harchaia, El Mergua ou Djari, Ziraoui, Zrir, lrfis etc. Dans les régions montagnardes, les femmes conservent certains aliments grâce à la technique du séchage. Les Chaouis ne connaissaient pas la conservation au moyen du vinaigre, parmi les produits qui étaient conservés : le poivron, les tomates, la viande, le beurre salé, les figues, l'huile d'olive, le miel, etc.

Les plats typiques chaouis sont :

  • la bounarine : gratin à base de viande d'agneau hachée et d'œuf ;
  • la bouadane : boyau d'agneau farci de viande d'agneau hachée et de condiments, il se fait à l'Aïd el-Adha ;
  • boulfaf : foie d'agneau aux aromates enveloppé de graisse d’épiploon, il se fait à l'Aïd el-Adha ;
  • berboucha bel'hemm (ettam, couskssi) : couscous au gigot d'agneau et aux légumes ;
  • berboucha bel hlib, guedid oul kabouya : couscous à la sauce lactée aux légumes (potiron) et à la viande salée séchée. Plat hivernal typique des familles modestes ;
  • laïch el Har bel gueddid : gros grains de semoule à la sauce rouge pimentée et à la viande salée séchée, plat hivernal ;
  • chakhchoukha : feuilles de pâte émiettées ou non, cuites et arrosées de sauce rouge épicée, au bœuf et poulet ;
  • variétés de galettes : El Qassra (au levain), Rekhsiss (sans levain), Laghrayef (Baghrir), El Msemnettes (Msemen), Errougag ;
  • el Mahjouba : feuilles de pâte cuite farcies aux condiments, ail, oignon, tomate et piment ;
  • achourchour ou Oum Erzayem : Rekhsiss émietté à la sauce aux légumes (tomate, oignons, pommes de terre) et arrosée de beurre fondu ou smen ;
  • kessra oudchicha : feuilles de pâte cuite émiettées noyées dans une sauce rouge à base de blé concassé ;
  • zirawi ou Erfis Ezziraoui : une spécialité locale fort prisée par les batnéens. C'est un agrégat fait de semoule cuite en galette dure, écrasée pour en faire une fine pâte imbibée de miel, de smen et saupoudrée de noix concassées ;
  • pâtisserie traditionnelle : Erfiss, Bradj, Erbii, Tamina ou Rouina ;
  • plats importés de Constantine et adaptés localement : Trida, Tadjine lahmar (lahlou), ljéri.

Musique[modifier | modifier le code]

Le folklore est diversifié dans les régions des Aurès. La musique traditionnelle est représentée par de nombreux chanteurs aurassiens. Les premiers chanteurs qui ont connu un succès international sont Aissa Jermouni et Ali Khencheli[36]. Le style Rahaba est propre à la région. De plus, plusieurs styles de musique existent comme la musique arabo-andalouse, le genre Zorna, la musique sétifienne et le Diwan. Quelques musiciens s'inspirent également de la musique occidentale. Un autre genre de musique moderne s'est imposé dans la région : un mélange de rock, de blues, de folk et de metal interprété en langue chaouie, arabe et anglais.

Les femmes ont pu avoir leur place sur la scène nationale. La télévision algérienne a diffusé les chansons de Thelja (Ya Saleh) et de Beggar Hadda dans les années 1970. Houria Aïchi a enregistré plusieurs albums en France.

Économie[modifier | modifier le code]

Photo ancienne de Ghoufi.
Les Gorges du Rhouffi.

Économie traditionnelle[modifier | modifier le code]

L'élevage, l'agriculture et le commerce font partie des traditions des Chaouis. Le commerce est pratiqué exclusivement par des hommes. Les tribus construisent des maisons dans les hauteurs des vallées des Aurès et choisissent un endroit pour bâtir des greniers. Le grenier est un lieu où sont entreposés des aliments naturels pendant plusieurs années. Des cérémonies sont organisées chaque mois de mai dans ce lieu[37]. L'eau est également bien préservée.

Économie moderne[modifier | modifier le code]

Pendant la colonisation française, le taux de scolarisation de la région des Aurès était l'un des plus bas de l'Algérie. Après l'indépendance du pays, la majorité des douars ne disposaient pas de l'électricité ni de l'eau courante. L'exode rural des années 1970, a conduit l'État algérien à relancer plusieurs projets pour freiner cet exode. La région a connu également une forte immigration vers la France. Dans les années 1960, la majorité des Chaouis travailleront sur les chantiers de construction.

Le projet de réforme agraire, la construction d'établissements scolaires (écoles, centres de formation, université), la scolarisation obligatoire vont améliorer graduellement la situation économique de la région. L'industrialisation dans les villes commence à l'époque du président Boumedienne. La région va connaitre la construction des routes, des ponts et de l'aéroport de Batna, l'installation du réseau électrique et du gaz naturel dans les zones éloignées[38]. La guerre civile algérienne, le banditisme et le tribalisme vont freiner l'économie de la région dans les années 1990[39]. Dans les années 2000, les compagnies chinoises investissent dans la région[40].

Histoire religieuse[modifier | modifier le code]

Pendant l'Antiquité, les cultes berbères étaient pratiqués librement au début de la présence romaine. Au musée de Timgad, plusieurs fresques représentent les divers cultes Berbères. Hérodote mentionne que les Berbères antiques vénéraient la Lune et le Soleil, auxquels ils offraient des sacrifices. Ifri, déesse de la guerre, très influente en Afrique du Nord, était considérée comme la protectrice des marchands et figurait à ce titre sur les pièces de monnaie berbères. Pline l'Ancien écrit qu'en Afrique, personne ne prenait de décision sans invoquer Africa (nom latin d'Ifri). Après la conquête romaine, elle figurait toujours sur les pièces. Gurzil (ou Agurzil) est une divinité à la tête de taureau, fils d'Ammon. Corippus mentionne un certain Laguatan (la tribu des Zénète Luwata), grand prêtre de Gurzil, combattant les Byzantins, qui l'auraient tué alors qu'il tentait de s'enfuir avec les icônes de Gurzil[41]. Pendant la période Numidie, à N'Gaous dans les Aurès, plusieurs stèles africaines (Molchornor « sacrifice d'un agneau »[42] ou stèles de Saturne avec mention d'un sacrifice particulier)[43] ont été trouvées par les chercheurs et signalées par les historiens.

L'influence de l'Église était considérable au temps de Saint Augustin, chez les donatistes et également lors des Byzantins. Avant l'islamisation, certains berbères étaient également païens[44]. Au Moyen Âge, selon l'historien Ibn Khaldoun, à la veille de la conquête musulmane du Maghreb, plusieurs tribus berbères pratiquaient le judaïsme[45]. Il rapporte : « Une partie des Berbères professait le judaïsme, religion qu'ils avaient reçus de leurs puissants voisins, les Israélites de la Syrie. Parmi les Berbères juifs, on distinguait les Djeraoua, tribu qui habitait l'Auras et à laquelle appartenait la Kahena, reine qui a résisté à l'invasion musulmane et fut tuée au cours d'un des nombreux combats qu'elle avait livrés. Les autres tribus juives étaient les Nefouça, Berbères de l'Ifrikïa, les Fendelaoua, les Medîouna, les Behloula, les Ghîatha et les Fazaz, Berbères du Maghreb-el-acsa[46] ». Mais d'après Gabriel Camps, les deux tribus berbères, Djerawa et Nefzaouas, étaient de confession chrétienne avant l'arrivée de l'islam[47].

Pendant l'islamisation, la population chaouis était Kharidjites en opposition au régime totalitaire. Mais l'arrivée des fatimides va basculer la région dans le dogme chiite pendant plusieurs années jusqu'à ce que les Hammadides qui se détachent du régime chiite et font allégeance aux Abbassides. Le mouvement almohade est fondé, au début du XIIe siècle, par Muhammad ibn Tumart. Il s’oppose au rite malikite pratiqué par les Almoravides, il était influencé par le chiisme. Par la suite, Abd al-Mumin (Almohades) et sa famille prennent tout le Maghreb jusqu'à l'arrivée au pouvoir du dogme sunnite des Hafsides et des Zianides. Les Hafsides avaient le pouvoir dans le Constantinois et les Zianides n'imposeront pas une doctrine quelconque, mais la population imposera le malékisme[48]. La construction des mosquées importante était seulement dans les villes à forte concentration jusqu'à l'arrivée des mouvements des zaouia ou des marabouts qui ont joué un rôle dans la société. Dans les montagnes, chaque tribu ou confédération construisait une mosquée en pierre destinée au clan.

Sports[modifier | modifier le code]

L'US Chaouia est le seul club Chaoui à avoir remporté jusqu'à présent le championnat algérien en 1994. Malgré le nombre de clubs dits Chaoui ou des Aurès tels que le CA Batna, l'AB Merouana, le MSP Batna, L'USM Khenchela, L'IRB Khenchela, ASAM Ain M'lila, USMAB Ain Beida, l'US Tebessa et malgré la présence constante des clubs Chaouis sur le devant de la scène footballistique, les clubs des Aurès peinent à reporter des titres. Cela étant du essentiellement au fait que les talents formés dans ces clubs s'expatrient très rapidement dans les clubs alentour pour des raisons sportives mais aussi financières.

Plusieurs joueurs de football chaouis expatriés ont brillé par leur résultats tels que Antar Yahia, Ryad Boudebouz et Nadjem Lens Annab[49] Salem Mabrouk[50], Najib Ammari[51] et Yanis Abbès[52].

Le boxeur algérien chaoui Fodil Madani est né à Batna[53],[54],[55].

Personnalités notables[modifier | modifier le code]

Parmi les autres grandes figures de l'histoire contemporaine du territoire des Chaouis, on compte :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Malek Boudjellal, « Le Chaouia [tašawit], tacawit (Algérie) », Géographie et démographie,‎ (lire en ligne)
  2. Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l'Afrique…
  3. Hommage à Kateb Yacine, L'Harmattan, 2006, (ISBN 2-296-01301-5) p. 195, cf. Version en ligne de l'ouvrage.
  4. a b c d e et f Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères[réf. incomplète]
  5. Histoire des berbères et des dynasties musulmanes, le baron de Slane
  6. Souvenirs d'une exploration scientifique dans le Nord de l'Afrique, Jules-René Bourguignat
  7. a et b Histoire de l'Afrique septentrionale depuis les temps les plus reculés jusqu'à la conquête française 1830, p. 188, Enest Mercier, tome 1
  8. a et b Les civilisations de l'Afrique du nord Berbères-Arabes Turcs De Victor Piquet
  9. Oxford University, Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l'Afrique septentrionale, tr. par le baron de Slane, (lire en ligne)
  10. « Husayn Al-Warthilani - tribal character ~ », sur ImgBB (consulté le )
  11. (ar) Rahman Bin Muhammad Al-Jilali, « General History Of Algeria - », sur ImgBB (consulté le )
  12. Tunisie, habiter sa différence : le bâti traditionnel du Sud-Est tunisien. De Mohamed-Habib Daghari-Ounissi. Publié par L'Harmattan, 2002. (ISBN 2-7475-2186-9) version du livre en ligne
  13. a et b Recueil des notices et mémoires de la Société archéologique de la province… De Société archéologique de la [1]
  14. Byzantion, revue internationale des études byzantines De Paul Graindor, Henri Grégoire, Société belge d'études byzantines [2]
  15. Genèse de l'Occident chrétien De Roland Tournaire
  16. Histoire des Romains De Victor Duruy
  17. Le passé de l'Afrique du Nord Les siècles obscurs. Avec 25 illustrations hors De Émile Félix Gautier [3]
  18. Recueil des notices et mémoires de la Société archéologique de la province… De Société archéologique [4]
  19. Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères, traduction de William McGuckin de Slane, éd. Berti, Alger, 2003, p. 849 (ISBN 9782705336394)
  20. a et b Les dons de la mer: Beni Haoua, de la tribu à la cité. De Djelloul Belhai. Publié par L'Harmattan, 2006. (ISBN 2-296-00171-8). p. 68 version du livre en ligne
  21. Au forgeron de Batna. De Jean-Pierre Marin, Jean-Pierre Marin - Préface de Jean Deleplanque. Publié par L'Harmattan, 2005. (ISBN 2-7475-9311-8). Page 81 version en ligne
  22. Encyclopædia universalis, Jacques Bersani, Claude Grégory, Encyclopaedia universalis France, Encyclopædia Universalis (Paryż, Francja)[réf. incomplète]
  23. a b et c Société géographique française
  24. Monographie de l'Aurès, Delartigue
  25. a b c et d Liliane Amri, La Vie à tout prix, édition Presse de la renaissance
  26. Bulletin de la Société de géographie, Société de géographie (France)
  27. Bulletin de la Société de géographie De Société de géographie (France)
  28. Mohamed Nadir Sebaa, L’histoire, les Aurès et les hommes, Algérie, Crasc dz, (lire en ligne), p. 21-45.
  29. Mathéa Gaudry, La femme Chaoui de l'Aurès, rééditée récemment par Chihab Awal.
  30. Michèle Coquet, Un destin contrarié. La mission Rivière-Tillion dans l’Aurès (1935-1936), Paris, Lahic / DPRPS-Direction des patrimoines, , 97 p. (lire en ligne)
  31. Germaine Tillion, Il était une fois l'ethnographie, 2000, et L'Algérie aurésienne, 2005.
  32. Ouvrage en ligne
  33. À l'origine : Liliane Albertini, née en 1939.
  34. INALCO
  35. Malek Boudjellal, « Le Chaouia », INALCO, (consulté le )
  36. Algérie, Dominique Auzias
  37. Persée Journal de la société africaine, 140 p
  38. Chambre du commerce et de l'industrie des Aurès
  39. Elwaten
  40. Elwaten
  41. John Morris, Arnold Hugh Martin Jones, John Robert, The prosopography of the later Roman Empire, p. 612
  42. L'Univers phénicien. De Michel Gras, Pierre Rouillard, Javier Teixidor. Collaborateur Pierre Rouillard, Javier Teixidor. Publié par Arthaud, 1989. (ISBN 2-7003-0732-1). Page 178.
  43. De Ségolène Demougin, École pratique des hautes études (France). Section des sciences historiques et philologiques. Publié par Droz, 2006. (ISBN 2-600-01099-8). Page 92.
  44. Le Christianisme en Afrique : déclin et extinction, J. Mesnage. Publié par Adolpe Jourdan, 1915. Notes sur l'article: v. 2. Page 150
  45. Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l'Afrique septentrionale, traduction de William McGuckin de Slane, éd. Paul Geuthner, Paris, 1978, t. 1, p.  208-209
  46. Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l'Afrique septentrionale, traduction de William McGuckin de Slane, éd. Paul Geuthner, Paris, 1978, tome 1, pp. 208-209
  47. [réf. incomplète]Gabriel Camps, Les Berbères – Aux marges de l'histoire.
  48. L'Algérie: histoire, société et culture. Par Hassan Remaoun. Publié par Casbah, 2000. (ISBN 9961-64-189-2). page 22
  49. http://www.dzfoot.com/article-1642.php
  50. « SALEM MABROUK interview ALGERIAfoot.com » [vidéo], sur Dailymotion (consulté le ).
  51. « Interview : À la découverte de Najib Ammari (OM) », sur DZfoot.com (consulté le ).
  52. « Interview : À la découverte de Yanis Abbès (OM) », sur DZfoot.com (consulté le ).
  53. http://www.lefaso.net/spip.php?article32319
  54. http://www.elwatan.com/Huit-combats-le-29-mai-a-Bejaia
  55. http://ffboxe.com/pages/boxeprofessionnelle/news-5761-Resultats-a-Ait-RZine.html

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Auteurs anciens[modifier | modifier le code]

  • Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères (traduction Slane), Alger, Éditions Berti, 2003
  • Ernest Mercier, Histoire de l'Afrique septentrionale depuis les temps les plus reculés jusqu'à la conquête française (1830), 1868, tome 1, p. 188,
  • Lieutenant-colonel Delartigue, Monographie de l'Aurès, Constantine, 1904

Ouvrages récents[modifier | modifier le code]

  • Germaine Tillion, Il était une fois l'ethnographie, Paris, Le Seuil, 2000
  • Germaine Tillion et Nancy Wood, L'Algérie aurésienne, Paris, La Martinière, 2005 (photographies)
  • Thérèse Rivière et Fanny Colonna, Aurès/Algérie, 1935-1936 : photographies, Alger, Office des publications universitaires et Paris, Maison des Sciences de l'homme, 1987 [suivi de : Fanny Colonna, Elle a passé tant d'heures...]
  • Liliane Amri, 'La Vie à tout prix : des camps de la mort aux gourbis des Aurès, Paris, Presses de la Renaissance, 1999 [ (ISBN 2-85616-710-1)]
  • Mohamed Nadir Sebaa, L'Histoire, les Aurès et les Hommes, Alger, Éditions Numidia

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]