Ernest Chaplet

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Ernest Chaplet
Ernest Chaplet dans son atelier
photographié par Dornac vers 1893.
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 73 ans)
Choisy-le-RoiVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités

Ernest Chaplet, né à Sèvres (Seine[1]) le et mort à Choisy-le-Roi (Seine[2]) le , est un sculpteur et céramiste français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Vase (vers 1899), Paris, musée d'Orsay.

Ernest Chaplet commence sa carrière comme apprenti à Sèvres. Il devient le collaborateur de François Laurin à la faïencerie de Bourg-la-Reine de 1857 à 1874 où il produit des terres cuites peintes. Ils mettent au point ensemble en 1871 des barbotines. Il est l'époux de Julia Boyer.

À partir de 1875, il se livre à des expériences dans son atelier situé dans les dépendances de la manufacture d'Auteuil. Celle-ci est alors dirigée par Charles Haviland, le fils de David Haviland, fondateur de la société. Haviland créera un second atelier à Vaugirard, rue Blomet, où le sculpteur Jules Dalou travaille avec Chaplet de 1882 à 1884.

En 1882, Chaplet prend la direction des ateliers parisiens de Charles Haviland. Haviland lui cède ses ateliers d'Auteuil en 1885. La même année, avec la collaboration du peintre Émile-Aubert Lessore (1805-1876), il présente ses œuvres à l'Exposition universelle de Paris. La production de cette époque est caractérisée par l'abandon des grès brun brut pour des grès émaillés avec une stylisation japonisante.

Chaplet crée sa propre manufacture à Bourg-la-Reine en 1875, qu'il conservera jusqu'en 1887. Ensuite, il s'installe définitivement à Choisy-le-Roi où il perfectionne les émaux colorés dont particulièrement un flammé rouge. Il s'inspire de formes chinoises. Il exauce son rêve de maîtriser le procédé de fabrication du fameux « sang de bœuf ». Ce procédé basé sur un émail dit « rouge de cuivre » a été découvert en Chine au XIIIe siècle et redécouvert à la manufacture nationale de Sèvres. Il doit ce succès à sa collaboration avec Alexandre Bigot. Cela lui vaudra le surnom de « maître des flammés ». En 1886, il rencontre le peintre Paul Gauguin et le forme à la céramique[3].

Il vend à Auguste Delaherche l'un de ses ateliers situé au 157, rue Blomet le .

Vers 1889, Chaplet réalise des traductions en céramique des sculptures de René de Saint-Marceaux, Jules Dalou et Auguste Rodin. Dans une lettre[réf. nécessaire] à Roger Marx, il affirme maîtriser les blancs et les bleutés en 1891.

En 1904, il devient aveugle et renonce à son atelier au profit de son gendre, le céramiste Émile Lenoble.

Il se suicide le .

Œuvres dans les collections publiques[modifier | modifier le code]

Expositions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Aujourd'hui Hauts-de-Seine.
  2. Aujourd'hui Val-de-Marne.
  3. P. Pinchon, « Avec un peu de boue et un peu de génie. Gauguin céramiste », Dossier de l'art, septembre 2017, p. 17.
  4. Notice sur la base Joconde.
  5. Notice sur la base Joconde.
  6. Notice sur la base Joconde
  7. Notice sur la base Joconde.
  8. Notice sur la base Joconde.
  9. « Femme assise se coiffant », notice sur parismuseescollections.paris.fr.

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Henri Rivière, Les Détours du chemin - Souvenirs notes & croquis, préface de Philippe Le Stum. Éditions Équinoxe, 2004 - (ISBN 9782841354337). Mémoires, avec choix d'illustrations par l'auteur.Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Jean d’Albis, Laurens d’Albis et Céleste Romanet, Ernest Chaplet, 1835-1909, Paris, Presses de la connaissance, 1976.
  • R. Clément, « Les grès d'Ernest Chaplet », L'Estampille - L'Objet d'art, no 187, 1985, p. 46-53.
  • Philippe Thiébaud, 48/14, la revue du musée d'Orsay, no 2, Paris, février 1996.

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]