Laprugne

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Laprugne
Laprugne
La station de ski de la Loge des Gardes.
Blason de Laprugne
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Allier
Arrondissement Vichy
Intercommunalité Communauté d'agglomération Vichy Communauté
Maire
Mandat
Séverine Thomas-Mollon
2020-2026
Code postal 03250
Code commune 03139
Démographie
Gentilé Prugnards
Population
municipale
311 hab. (2021 en diminution de 2,51 % par rapport à 2015)
Densité hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 59′ 12″ nord, 3° 44′ 37″ est
Altitude Min. 549 m
Max. 1 164 m
Superficie 34,61 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Lapalisse
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Laprugne
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Laprugne
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Laprugne

Laprugne est une commune française, située dans le département de l'Allier en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Laprugne est une commune située à l'extrême sud-est du département de l'Allier[1], à la limite de celui de la Loire, entre la montagne bourbonnaise et les monts de la Madeleine. Elle occupe la haute vallée de la Besbre, entre le roc de Gabelous (969 m) et les Pierres du Jour (1165 m)[2].

À vol d'oiseau, elle est à 11,1 km au sud-est du Mayet-de-Montagne[3], à 27,6 km au sud-est de Cusset[4], à 29,3 km au sud-est de la sous-préfecture Vichy[5], 30,6 km au sud-sud-est de Lapalisse[6] et à 71,9 km au sud-sud-est du chef-lieu du département Moulins[7]. La ville la plus proche est Roanne (25,7 km[8]), dans le département de la Loire.

Huit communes, dont quatre dans le département limitrophe de la Loire (neuf[Note 1] en incluant le quadripoint avec Les Noës), jouxtent Laprugne[9] :

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

La superficie de la commune est de 3 461 hectares[10] ou 34,61 km2 ; son altitude varie entre 549[10] et 1 164 mètres[10] (au point culminant de la commune, dans la forêt de l'Assise, aux Pierres du Jour, à l'est de la commune).

L'altitude moyenne de la commune est de 857 m, celle de la mairie est de 700 m.[réf. nécessaire][11]

Caractéristiques géologiques[modifier | modifier le code]

Laprugne est entourée par des massifs granitiques (les monts de la Madeleine et les Bois Noirs).

Environnement[modifier | modifier le code]

Le sud et l'ouest de la commune sont occupés par le massif forestier d'altitude des Bois Bizin. Le roc des Gabelous, point culminant du massif (980 m), se trouve sur Laprugne. La limite avec la commune voisine de Ferrières-sur-Sichon, à l'ouest, suit pour l'essentiel le chemin de crête.

Des forêts entourent le village et les arbres les plus courants sont les hêtres, les frênes, les châtaigniers, les noyers, les chênes et les sapins. La forêt domaniale de l'Assise tient une part importante dans le massif forestier prugnard (environ 680 ha).

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La commune est traversée par la Besbre, affluent de la Loire ; c'est le point le plus bas de la commune avec 549 m d'altitude[réf. nécessaire], à la limite nord, lorsqu'elle quitte Laprugne pour entrer dans la commune de La Chabanne.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[12]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Nord-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 800 à 1 200 mm, bien répartie dans l’année[13].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 089 mm, avec 11,9 jours de précipitations en janvier et 8,2 jours en juillet[12]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Nicolas », sur la commune de Saint-Nicolas-des-Biefs à 9 km à vol d'oiseau[14], est de 8,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 387,2 mm[15],[16]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[17].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Laprugne est une commune rurale[Note 2],[18]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[19],[20].

La commune est en outre hors attraction des villes[21],[22].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (73 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (72,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (72,8 %), prairies (25,6 %), zones urbanisées (0,9 %), zones agricoles hétérogènes (0,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,2 %)[23].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Logement[modifier | modifier le code]

En 2012, la commune comptait 529 logements, contre 531 en 2007. La majorité de ces logements sont des résidences secondaires, au nombre de 309 (soit 58,4 %) ; en outre, 30,3 % étaient des résidences principales et 11,3 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 64,8 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 35,2 % des appartements[a 1].

La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 85,8 %, en hausse sensible par rapport à 2007 (85,1 %). La part de logements HLM loués vides était de 2,6 % (contre 1,2 %)[a 2].

Planification de l'aménagement[modifier | modifier le code]

L'ancienne communauté de communes de la Montagne bourbonnaise, dont Laprugne était membre, avait prescrit l'élaboration d'un plan local d'urbanisme intercommunal (PLUi) en 2014. À la suite de la fusion de la communauté de communes avec la communauté d'agglomération de Vichy Val d'Allier le , c'est Vichy Communauté qui poursuit les procédures de l'élaboration de ce document, approuvé en conseil communautaire le et exécutoire depuis le [24].

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

La commune est traversée par plusieurs routes départementales. La principale route d'accès est la route départementale 7, reliant Lapalisse et Le Mayet-de-Montagne à Saint-Priest-la-Prugne[9].

La route départementale 177 relie Saint-Clément à la station de ski de la Loge des Gardes, à l'est de la commune ; c'est aussi le point de départ de la route départementale 478 menant à Saint-Nicolas-des-Biefs, en longeant la frontière départementale. Une RD 477 relie La Chabanne à Laprugne sans passer par la station[9].

La route départementale 182 relie le centre du village à la station de ski de la Loge des Gardes et au département de la Loire en direction de l'agglomération roannaise, vers la RD 51 (gérée par le conseil départemental de la Loire malgré un passage sur le territoire de la commune)[9].

Entre 1911 et 1949, la commune était desservie par la ligne unique à voie métrique reliant Vichy à Saint-Just-en-Chevalet (« le tacot de la Montagne bourbonnaise »), avec la gare de Lavoine-Laprugne. Y passait même un temps un train Vichy-Roanne.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Les habitants sont appelés les Prugnards et les Prugnardes[25]. Le nom vient de l'arpitan local La Prugnaz.

Laprugne est en effet une des quelques communes du département de l'Allier à faire partie de l'aire linguistique du francoprovençal (arpitan). Cette aire linguistique comprend aussi dans le sud-est du Bourbonnais les communes de Saint-Pierre-Laval, Saint-Nicolas-des-Biefs, La Chabanne et Lavoine[26].

Histoire[modifier | modifier le code]

Préhistoire[modifier | modifier le code]

Comme preuve de l'occupation humaine à l'époque préhistorique, deux haches polies ont été découvertes à Ratignier et aux Pouzerattes, puis placées au musée Déchelette à Roanne. Elles datent du paléolithique. Des morceaux de hache de l'âge de bronze ont été aussi trouvées sur le chemin de la ligue ainsi que les restes d'une enceinte fortifiée au Point du Jour (village situé à 940 mètres d'altitude sur la commune de Laprugne).

Antiquité[modifier | modifier le code]

Dès le Ier siècle, les Romains passaient par Laprugne pour aller de Vichy à Feurs.

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Projectus, évêque d'Auvergne du VIIe siècle a donné le nom de Laprugne au village. Le nom viendrait de l'arbre « prunier » du latin prunhia.

Dès le XIIe siècle, les terres de Laprugne furent rattachées à l'abbaye de Cusset. L'abbesse Agnès, supérieure de l'abbaye , créa plusieurs prieurés. Celui de Laprugne fut l'un des plus importants. Le territoire formera la paroisse de Laprugne.

Le Châtelard : les religieuses fortifieront un endroit favorable pour se protéger des dangers extérieurs (brigands, bandes armées et épidémies de peste) ; elles se retrancheront au Châtelard (petit château fort). Le château tomba en ruines et, en 1473, l'abbesse Blanche demanda à Louis XI de reconstruire la forteresse. Celui-ci accepta la reconstruction de la place forte. À ce jour, il ne reste rien de ce château, seul le nom de Châtelard est conservé par le lieu-dit.

L'une des cloches de l'église de Laprugne, datant de 1474, est une des plus anciennes du département.

Époque moderne[modifier | modifier le code]

Dans la deuxième moitié du XVIe siècle, le pays est déchiré par les luttes entre protestants et catholiques. Le chemin de la Ligue, utilisé par les ligueurs qui suivaient ce chemin pour surveiller les alentours, existe toujours[Note 3]. Ce chemin est situé sur la crête de la commune de Laprugne.

Au XVIIe siècle, Laprugne faisait partie de la province du Bourbonnais, pays de grande gabelle, où l'on payait l'impôt sur le sel, la gabelle, beaucoup plus cher qu'en Auvergne, pays rédimé de gabelle. Une contrebande active s'exerçait donc à la frontière entre ces deux provinces. Un poste de surveillance situé sur le chemin de la Ligue, nommé le Roc des Gabelous, dominait à 980 mètres d'altitude la commune de Laprugne ; il existe encore aujourd'hui.

Aux XVIIIe et XIXe siècles, des centaines de garçons ont quitté la paroisse, chassés par la nécessité, pour devenir sabotiers dans les provinces voisines. Plus d'une centaine ont été ainsi localisés par les généalogistes du seul département de l'Yonne (ex. à Thorigny-sur-Oreuse depuis 1775). Il s'agit d'une immigration professionnelle exclusivement centrée autour d'une seule paroisse[réf. nécessaire].

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

La commune est créée en 1790.

Les abbesses quitteront Laprugne après plus de neuf siècles passés dans leur domaine lors de la Révolution française. Fin , la grande peur s'empara de la population mais rien ne se produisit sinon le pillage de quelques châteaux des environs. De nombreux biens seront vendus, dont le pré de la Cure appartenant à l'abbaye de Cusset. Après l'abolition du culte catholique, de nombreux prêtres réfractaires se réfugient dans la forêt de l'Assise et disent la messe du dimanche en cachette. Après la Terreur, l'église Saint-Jean-Baptiste de Laprugne est rouverte au culte.

Sous l'Empire, de nombreux conscrits se cachèrent aussi dans la forêt de l'Assise.

En 1842, débute l'exploitation de mines de plombs argentifères, puis plus tard d'étain et de cuivre.

En 1850, une partie de la commune de Laprugne est détachée au profit de la commune de La Chabanne.

Sous le règne de Napoléon III, l'abbé Querry sera à l'origine de la tradition de l'agneau de la Saint-Jean. À la suite d'une maladie qui décimait les troupeaux de moutons, un paysan demanda à l'abbé de venir bénir le troupeau. Le mal disparut. L'abbé demanda qu'à chaque Saint-Jean, un agneau soit amené et béni pendant la messe. Cet agneau fut ensuite vendu aux enchères au profit de la paroisse. Chaque année, un agneau est donné par un agriculteur de la région. Et la tradition de l'agneau de la Saint-Jean continue depuis cette époque.

En 1911, la ligne de train à voie métrique du réseau secondaire de l'Allier, de Vichy à Ferrières-sur-Sichon est prolongée jusqu'à Laprugne, puis par le col du Bon Louis, jusqu'à Saint-Just-en-Chevalet dans la Loire et au réseau de ce département. Cela permit l'expansion des mines[29].

En 1924, implantation du monument aux morts en granit gris. Les tables d'inscription sont en granit rose. Une croix de guerre est sculptée.

En 1933, début de la commercialisation de l'eau minérale Charrier, qui jusqu'alors sous son nom d'origine, La Bouna Font, ne servait que pour hydrater les mineurs[29].

En 1952, début d'extraction d'uranium dans la commune voisine de Saint-Priest-Laprugne. Laprugne va largement en bénéficier, voyant sa population passait de 900 à 1400 habitants. La cité Magnan, comprenant 120 logements et un nouveau groupe scolaire sont construits[29].

En 1953, la mine de cuivre et d'étain est définitivement fermée.

En 1958, rachat de la source Charrier par le groupe Perrier. L'année suivante, l'exploitation de l'eau minérale atteint son apogée avec son célèbre slogan publicitaire « bébé aime Charrier »[29] jouant sur la relation entre Brigitte Bardot (BB) et Jacques Charrier et la naissance de leur enfant.

En 1960, aménagement de la station de ski de la Loge des Gardes.

En 1980, les ouvertures de mines d'uranium à Lodève entrainent la fermeture de celle de Saint-Priest-la-Prugne et le départ de nombreux habitants à Laprugne[29].

En 1996, fin de l'exploitation de la source Charrier[30].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Monique Montibert, ancienne adjointe, a été élue maire à l'issue des élections municipales de 2014, lors du conseil municipal suivant immédiatement les élections, lequel a désigné trois adjoints[31].

En 2020, Séverine Thomas-Mollon succède à Monique Montibert à la mairie. Trois adjoints ont été désignés[32].

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1792 1794 Gilbert Côte    
1794 1795 Gaspard Blettery    
1795 1797 Gilbert Laurand    
1798 1802 Benoit Lalias    
1802 1808 Joseph Laurand    
1808 1815 Simon Cornil    
1815 1821 Pierre Debertaud    
1821 1837 Jacques Carlier    
1837 1843 Gilbert Laurand    
1843 1848 Benoit Laurand    
1848 1870 Jean Moussé    
1870 1878 Jean Lallias    
1878 1884 Octave Basselier    
1884 1888 Jean Moussé    
1888 1904 Jean-Baptiste Moussé    
1904 1927 Jules Moussé   Notaire
1927 1971 Robert Moussé Centre droite Notaire, conseiller général (1961-1973)
1971 1977 Fernand Martin   Instituteur
1977 1983 Gabriel Grangeon   Retraité des travaux publics
1983 1995 Brigitte Cloux    
1995 2008 Frédéric Fossaert    
Eric Duray    
Monique Montibert[33]   Retraitée
En cours
(au )
Séverine Thomas-Mollon[32]   Directrice d'hôtel-restaurant

Équipements et services publics[modifier | modifier le code]

Enseignement[modifier | modifier le code]

Laprugne dépend de l'académie de Clermont-Ferrand. Elle gère l'école élémentaire publique Victor-Schœlcher (douze élèves)[34].

Les collégiens sont scolarisés au Mayet-de-Montagne[35] et les lycéens au lycée Albert-Londres à Cusset[36].

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[38].

En 2021, la commune comptait 311 habitants[Note 4], en diminution de 2,51 % par rapport à 2015 (Allier : −1,97 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 6481 7191 4381 5341 7521 8691 9041 9561 710
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 7141 5951 6441 6451 7321 5721 5851 5171 507
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 4901 4661 3451 2631 1731 125981994921
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
1 3061 4151 015560509405370360328
2018 2021 - - - - - - -
315311-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[39] puis Insee à partir de 2006[40].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

La population de la commune est âgée.

En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 18,1 %, soit en dessous de la moyenne départementale (29,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 43,5 % la même année, alors qu'il est de 34,6 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 149 hommes pour 166 femmes, soit un taux de 52,7 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (52,05 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[41]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,0 
90 ou +
2,4 
10,7 
75-89 ans
15,1 
32,9 
60-74 ans
25,9 
24,2 
45-59 ans
25,9 
14,8 
30-44 ans
12,0 
8,1 
15-29 ans
7,8 
9,4 
0-14 ans
10,8 
Pyramide des âges du département de l'Allier en 2020 en pourcentage[42]
HommesClasse d’âgeFemmes
1,1 
90 ou +
2,8 
9,8 
75-89 ans
13,5 
21 
60-74 ans
21,7 
20,9 
45-59 ans
19,8 
15,8 
30-44 ans
15,1 
15,5 
15-29 ans
12,9 
15,9 
0-14 ans
14,1 

Sports[modifier | modifier le code]

Laprugne a été commune de passage du Paris-Nice 2023. Le 8 mars, la 4e étape avait pour terminus la station de ski de La Loge des Gardes, avec une ascension de 1re catégorie (6,7 km à 7,1 %)[43].

Économie[modifier | modifier le code]

Revenus de la population et fiscalité[modifier | modifier le code]

En 2011, le revenu fiscal médian par ménage s'élevait à 20 558 , ce qui plaçait Laprugne au 30 566e rang des communes de plus de 49 ménages en métropole[44].

Emploi[modifier | modifier le code]

En 2012, la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 197 personnes, parmi lesquelles on comptait 71,7 % d'actifs dont 56 % ayant un emploi et 15,7 % de chômeurs[a 3].

On comptait 44 emplois dans la zone d'emploi. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone étant de 115, l'indicateur de concentration d'emploi est de 38,7 %, ce qui signifie que la commune offre moins d'un emploi par habitant actif[a 4].

85 des 115 personnes âgées de 15 ans ou plus (soit 73,9 %) sont des salariés[a 5]. 36,9 % des actifs travaillent ailleurs dans le département, 29,7 % dans une autre région et 27,9 % dans la commune même[a 6].

Entreprises[modifier | modifier le code]

Au , Laprugne comptait quinze entreprises : deux dans l'industrie, aucune dans la construction, onze dans le commerce, les transports et les services divers et deux dans le secteur administratif[a 7].

En outre, elle comptait 22 établissements[a 8].

Tourisme[modifier | modifier le code]

Au , la commune comptait un seul hôtel non classé de onze chambres[a 9].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • L'église Saint-Jean-Baptiste, construite en 1877 d'après les plans de l'architecte Moreau de Moulins. De style ogival néo-roman, en granit gris, elle possède trois beaux vitraux dans le chœur.
  • Une des plus vieilles cloches du département se trouve dans le clocher de l'église Saint-Jean-Baptiste de Laprugne. Datée de 1474, elle porte les armes de la famille de Beaujeu et aurait été donnée par Anne de Beaujeu.
  • Trois cloches sont classées monument historique au titre objet le  :
    • une cloche du XIIIe siècle[45] ;
    • une cloche de 1485[46] ;
    • la cloche, dite « de Villefranche », du XVIe siècle[47].
  • Station de sports d'hiver de la Loge des Gardes.
  • Les mines et la source de Charrier : Bonne fontaine.
  • Col du Beaulouis (823 m) sur l'ancienne route nationale 495, en limite avec la Loire.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Laprugne dans la littérature et les arts[modifier | modifier le code]

Au début du roman fantastique de René Barjavel, Une rose au paradis (1981), le village de Laprugne est cité et il sert de toile de fond au départ de l'action.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Laprugne Blason
D'azur à une palme d'or posée en pal, accostée de deux étoiles en chef et de deux croissants en pointe, le tout du même[48].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. a et b Laprugne et Cherier partagent une frontière de quelques dizaines de mètres[9].
  2. Selon le zonage publié en , en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Il s'agit d'un très ancien chemin, remontant probablement à l'époque gallo-romaine. Son nom vient du fait qu'à l'époque des guerres de religion, à la fin de l'année 1567, cet itinéraire a été emprunté par le capitaine protestant Poncenat qui venait du Forez et allait vers le Bourbonnais, où il battit les catholiques à la bataille de Cognat ; mais dans l'imaginaire local, le souvenir fut rapporté aux catholiques[27],[28].
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

Références[modifier | modifier le code]

Insee[modifier | modifier le code]

Dossier relatif à la commune

  1. LOG T2 – Catégories et types de logements.
  2. LOG T7 – Résidences principales selon le statut d'occupation.
  3. EMP T1 – Population de 15 à 64 ans par type d'activité.
  4. EMP T5 – Emploi et activité.
  5. ACT T1 – Population de 15 ans ou plus ayant un emploi selon le statut en 2012.
  6. ACT T4 – Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la zone.
  7. DEN T3 – Nombre d'entreprises par secteur d'activité au .
  8. DEN T5 – Nombre d'établissements par secteur d'activité au .
  9. TOU T1 – Nombre et capacité des hôtels au .

Autres références[modifier | modifier le code]

  1. « Laprugne »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Lion 1906 (consulté le ).
  2. Jean-Gabriel Jonin, Le Canton du Mayet-de-Montagne, Saint-Cyr-sur-Loire, éditions Alan Sutton, coll. « Mémoire en images », , 128 p. (ISBN 978-2-8138-0307-8), p. 16
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