Tri Yann

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Tri Yann
Description de cette image, également commentée ci-après
Tri Yann en 2012 au festival de Cornouaille à Quimper.
Informations générales
Autre nom Tri Yann an Naoned
Pays d'origine Drapeau de la France France
Genre musical Folk rock, musique bretonne, rock celtique
Années actives 19692021
Labels Sony
Déclic
Marzelle
Kelenn[1]
Influences musique celtique
Site officiel www.tri-yann.com
Composition du groupe
Membres Jean Chocun
Jean-Louis Jossic
Gérard Goron
Jean-Luc Chevalier
Konan Mevel
Freddy Bourgeois
Christophe Peloil
Anciens membres Jean-Paul Corbineau (†)
Jérôme Gasmi
Mylène Coué
Christian Vignoles
Bernard Baudriller
Bruno Sabathé
Louis-Marie Séveno
Christophe Le Helley
Bleunwenn Mevel
Description de cette image, également commentée ci-après
Logo de Tri Yann.

Tri Yann [ˈtriː ˈjãnː][2] (« Les trois Jean ») est un groupe folk rock français originaire de Nantes (Loire-Atlantique) formé en 1969. Le style musical du groupe est principalement inspiré de la musique traditionnelle et la chanson bretonne ainsi que les autres musiques celtiques traditionnelles.

En 1969, Jean-Louis Jossic, Jean Chocun et Jean-Paul Corbineau forment Tri Yann an Naoned qui signifie littéralement en breton « les trois Jean de Nantes » en rapport avec le prénom « Jean » commun aux trois fondateurs du groupe. Leur première apparition publique a lieu à Plouharnel le , le jour de la Saint-Jean[3]. Tri Yann an Naoned est né dans le sillage du mouvement de modernisation et de promotion de la musique bretonne et celtique lancé à partir de 1966 par Alan Stivell. À ses débuts, le groupe réinterprète des chansons traditionnelles bretonnes (surtout du pays gallo). Par la suite, il crée son propre répertoire original en français et en breton.

Tri Yann est l'un des groupes de musique celtique les plus connus en France. Il a contribué à la popularisation d'airs traditionnels comme Le Loup, le Renard et la Belette (La Jument de Michao), Les Filles des forges, Dans les prisons de Nantes, Si mort a mors ou Pelot d'Hennebont.

Formé en 1969, le groupe reste actif jusqu'à ses adieux à la scène en [4], ce qui en fait un des groupes français ayant la plus grande longévité (avec les groupes de rock progressif Ange et Magma), avec 52 ans de carrière ininterrompue avec ses trois membres fondateurs toujours présents. Le précédent record, en France, était détenu jusqu'en 2008 par les Frères Jacques (avec 37 ans de carrière).

Histoire[modifier | modifier le code]

Années 1960–1970[modifier | modifier le code]

Jean Chocun, Jean-Louis Jossic et Jean-Paul Corbineau au Festival Interceltique de Lorient en 2011.

Le groupe est fondé à Nantes à la fin des années 1960[5].

Début 1969[6] a en effet été le moment de la rencontre entre Jean-Louis Jossic, professeur d'histoire et de géographie au collège Saint-Joseph de Savenay[7], Jean-Paul Corbineau, responsable des achats pour un hypermarché et Jean Chocun, assistant administratif à la Compagnie générale transatlantique, lors d'une fête organisée à Nantes par Jean-Louis à l'occasion de son « Père-Cent », c’est-à-dire la célébration de la date qui annonce les 100 derniers jours qu'il lui restait à devoir au service militaire (devenu « service national » à partir de 1965). Étant lui-même « sous les drapeaux », Jean Chocun était alors en permission. C'est Jean-Paul Corbineau qui est à l'initiative de la rencontre[1].

Entourés d'amis, les trois Jean ont très vite entrepris d'inviter des musiciens lors de soirées privées et se sont eux-mêmes créés un répertoire de chansons diverses allant de reprises de folk américain à des mélodies bretonnes ou québécoises, montant à Nantes avec d'autres pratiquants du folk un spectacle baptisé « Folk-song 70 » dont l'affiche faisait pour la première fois mention du nom de « Tri Yann An Naoned » (Les trois Jean de Nantes), surnom que leur avait donné un des premiers fans et qu'ils ont gardé comme marque[1].

Le , à Plouharnel, les trois Jean interprètent devant quelques amis la Pastourelle de Saint-Julien - Maraîchine. La semaine suivante, ils jouent dans un bal breton à Nantes.

En octobre 1971, Bernard Baudriller, professeur d'anglais à Savenay, rejoint ses amis. Jouant déjà du violon et du violoncelle, il apprend la contrebasse qu'il unit à sa voix, ainsi qu'aux guitares, flûtes, banjo et chants des trois compères. Il restera dans le groupe jusqu'en 1985. La méthode de travail du groupe n'a pas changé depuis lors : si la composition des musiques et leurs arrangements est un travail collectif de tous les membres de Tri Yann, l'écriture des textes est, en général, confiée à Jean-Louis Jossic.

Enregistré grâce à Gilles Servat rencontré en mars 1972, un premier disque (vinyle) éponyme intitulé Tri Yann an Naoned sort en juin 1972, édité par le label Kelenn. Il reçoit un accueil favorable du public et sans aucune promotion, le tirage est épuisé en quelques semaines. Cela encouragera très vite les désormais quatre musiciens-chanteurs à faire, avec l'enthousiasme de la jeunesse, le choix risqué du professionnalisme[1].

Le , Tri Yann se produit à la fois l’après-midi à Moëlan-sur-Mer lors du 1er festival de Kertalg, également appelé le « Woodstock breton » (leur premier grand festival, qui attira plus de 5 000 spectateurs avec, en têtes d'affiche, Gilles Servat et les sœurs Goadec) et le soir-même à Gomené dans les Côtes-d’Armor dans la cour d'un manoir, devant (seulement) une trentaine de pensionnaires en fauteuil roulant d'un centre voisin pour handicapés[8].

En décembre 1972, les quatre amis se produisent à l'Olympia en première partie de Juliette Gréco.

Le 1er janvier 1973, le groupe passe professionnel sous le nom de « Tri Yann ». Le deuxième album, Dix ans, dix filles paraît en mars 1973. Les spectacles s'enchaînent, dont un Musicorama à l'Olympia (qui réunit également d'autres artistes produit par Kelenn) et une semaine de concerts toujours à l'Olympia, cette fois en tête d'affiche du spectacle Keltia '73. Durant l'été 1973, tous les artistes de Kelenn se retrouvent sous un chapiteau Spécial Bretagne pour une tournée de quarante jours.

En 1974, Tri Yann crée son propre label – « Marzelle » – et intensifie ses tournées un peu partout dans l'hexagone. La même année sort le troisième album Suite gallaise, plus orienté vers la musique de Haute-Bretagne et le chant gallo (langue d'oïl de la Haute-Bretagne)[9].

Avec la parution en juin 1976 de son quatrième album La Découverte ou l'Ignorance (disque d'or en 1979), Tri Yann intègre musicalement batterie et guitare électrique aux côtés des instruments plus traditionnels. Ce métissage deviendra la « marque de fabrique » du groupe. Jérôme Gasmi tient la batterie pour les concerts.

En 1977, le Parisien Gérard Goron, batteur de culture variétés et rock, remplace Jérôme Gasmi. En 1978 paraît Urba, le premier album-concept du groupe, qui dénonce les dangers de la modernisation sauvage, avec entre autres Le soleil est noir, chant de colère après le naufrage de l'Amoco Cadiz. En 1978-1979, Tri Yann tourne désormais en Allemagne, en Belgique et en Suisse. En mai 1979, Christian Vignoles, ancien élève des cours de guitare de Jean-Luc Chevalier, intègre le groupe (basse, guitares acoustiques et électriques, claviers). Il y restera jusqu'à son départ le après un concert à Saint-Dizier.

Années 1980[modifier | modifier le code]

Freddy Bourgeois aux claviers, Gérard Goron à la batterie et Jean-Luc Chevalier à la basse électrique.

Un espoir politique et la problématique environnementale marquent l'esprit du sixième album qui paraît en 1981 : An heol a zo glaz (Le soleil est vert). Récemment intégré au groupe, Christian Vignoles collabore aux arrangements avec Bernard Baudriller. Jean-Luc Chevalier participe ponctuellement à l'enregistrement de cet album. Jean-Paul Corbineau est remplacé pendant quelques mois par Mylène Coué.

Un bar de Nantes, le Café du bon coin, donne son nom au septième album qui paraît en 1983. Tri Yann obtient la même année le Prix de la Critique du Disque décerné par la presse allemande.

En 1985, le groupe connaît des changements importants : Christian Vignoles parti, Bruno Sabathé arrive avec ses claviers et en fin d'année Bernard Baudriller s’en va à son tour, remplacé par Louis-Marie Séveno (violon et basse). Tri Yann fête ses quinze ans à Nantes et enregistre pour l'occasion son premier album en public Anniverscène. C’est aussi à cette époque que la mise en scène des spectacles s'étoffe avec des costumes spécifiques et des contes, souvent fantastiques, introduisant certaines chansons.

Avec Le Vaisseau de pierre Tri Yann met en scène, en 1988, la bande dessinée éponyme de Pierre Christin et Enki Bilal. Les spectacles, pourtant grandioses, sont prématurément arrêtés car trop lourds à gérer, mais l’expérience musicale et scénique est inoubliable. Jean-Luc Chevalier, ancien guitariste de Magma, rejoint Tri Yann.

Années 1990[modifier | modifier le code]

Un nouvel album aux sonorités plus jazz paraît en 1991 : Belle et rebelle, consacré à la ville de Nantes, est dédié au cinéaste Jacques Demy. Le groupe fête ses vingt ans à Nantes. Bruno Sabathé est remplacé en 1992 par Christophe Le Helley aux claviers, mais aussi aux instruments traditionnels (cornemuses, harpe, flûtes médiévales).

L’album Portraits, galerie de personnages bretons, enregistré à l’abbaye de Fontevraud, paraît en 1995. Plusieurs titres sont consacrés à l’évocation de Guillaume Seznec. Bernard Baudriller participe, à titre amical, à l’enregistrement. En fin d’année, deux concerts donnés dans l’ancienne usine LU de Nantes sont l’occasion pour tous les anciens musiciens de Tri Yann de se retrouver pour les vingt-cinq ans du groupe. Après une décennie un peu plus calme, 1996 marque un net regain d’intérêt du public pour la culture bretonne[10]. Tri Yann tourne sans cesse (Printemps de Bourges, Olympia, festival de Saint-Chartier avec la participation de Bernard, Zénith de Paris…) et enregistre un double album live : Tri Yann en concert. En 1997, Tri Yann est nommé pour les Victoires de la musique.

Konan Mevel et Christophe Peloil, nouveaux venus en 1999.

La veillée du troisième millénaire paraît en 1998. Ce double CD rassemble des extraits de concerts, côté scène et côté coulisses et des entretiens avec les membres de Tri Yann. À l’été 1998, Christophe Le Helley décide de quitter Tri Yann. Bruno Sabathé revient assurer l’intérim en attendant le remplacement définitif de Christophe. C’est chose faite en fin d’année avec l’arrivée de Frédéric « Freddy » Bourgeois (claviers) puis de Konan Mevel (cornemuse, flûtes). C’est aussi en 1998 qu’est enregistré l’album en public La tradition symphonique, avec l’Orchestre national des Pays de la Loire (ONPL), dirigé par Hubert Soudant.

En 1999, Tri Yann participe pour la saint Patrick au spectacle Bretagnes à Bercy aux côtés d'autres artistes comme Armens, Gilles Servat, Alan Stivell ainsi que Dan Ar Braz et l'Héritage des Celtes puis participe à l’enregistrement d’Excalibur, un album-concept d’Alan Simon, aux côtés de Dan Ar Braz, Angelo Branduardi, Roger Hodgson, Gabriel Yacoub… Fin novembre, Louis-Marie Séveno s’en va à son tour, remplacé par Christophe Peloil.

Années 2000[modifier | modifier le code]

Le bagad de Nantes accompagne le groupe à l'occasion sur scène.

En 2000, les trois « fondateurs » du groupe sont nommés chevaliers dans l’Ordre des Arts et des Lettres. Jean-Paul Corbineau est contraint de prendre du recul pendant une bonne partie de l’année 2000 pour des raisons de santé. Il est alors remplacé par Bleunwenn Mevel, sœur de Konan. L’année 2001 démarre sur les chapeaux de roues : en janvier paraît l’album Le Pélégrin, racontant le voyage d’un écossais vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Tri Yann dispose désormais de son propre studio d’enregistrement à Savenay, le studio Marzelle. Dans la foulée, Tri Yann fête ses trente ans avec le retour de Jean-Paul et deux concerts exceptionnels à Nantes. En décembre, sortie d’un double album en public 30 ans au Zénith, enregistré à Paris, avec la participation exceptionnelle de nombreux invités, dont Bleunwenn et Hugues Aufray. Ils participeront également au festival Nantes au Zénith, qui a eu lieu à la suite de l'ouverture du Zénith de Nantes[11].

En 2003, le nouvel album du groupe arrive dans les bacs des disquaires : Marines est consacré à la mer et aux marins. Tri Yann investit pour quatre jours le Casino de Paris. En 2004, Hubert Soudant quitte la direction de l’Orchestre national des Pays de la Loire. Pour cette occasion, Tri Yann et l’ONPL donnent une série de concerts ; l’album correspondant, La Tradition symphonique 2, paraît en fin d’année. C’est à la même époque que sort le combiné CD-DVD Les racines du futur, avec une compilation de titres, un concert inédit au Festival interceltique de Lorient et des images d’archives du groupe.

Tri Yann participe en 2006, aux côtés d’autres artistes dont Nolwenn Leroy, au conte musical pour enfants Le secret du vieux coquillage blanc. Suite logique à Marines, le nouvel album du groupe, Abysses, paru en octobre 2007, explore les fonds sous-marins avec leurs dieux, leurs légendes mais aussi leurs événements historiques. Le 29 janvier 2008, le groupe donne un concert unique à guichets fermés à l’Olympia. Tri Yann bat cette année-là le record de longévité pour un groupe français[12]. En 2009, Alan Simon, qui avait déjà monté Excalibur, crée l’opéra-rock Anne de Bretagne, auquel participe Tri Yann.

Années 2010 et cinquantième anniversaire en 2020[modifier | modifier le code]

Tri Yann fête ses quarante ans en 2011. En février est édité l’album Rummadoù (Générations) qui raconte l’épopée d’une famille, depuis le Ve siècle, de l’Écosse à la Bretagne. De nombreux concerts sont au programme, dont le traditionnel anniversaire décennal à Nantes, le Zénith de Paris et le Festival Interceltique de Lorient. Le concert au Festival interceltique de Lorient, sous une pluie torrentielle, donne lieu à l’enregistrement d’un combiné double CD et DVD : Le Concert des 40 ans qui paraît en 2012. Tri Yann publie également un album de chansons de marins, mêlant d’anciennes chansons et des morceaux inédits sur la même thématique[13].

Entre fin 2014 et début 2016, le groupe travaille sur son nouvel album initialement baptisé Légende, qui a pour thème « Les contes et légendes bretonnes ». Finalement intitulé La Belle enchantée, il sort le et comprend douze titres[14].

Tri Yann à Batz-sur-Mer le 20 juillet 2019.

Le , le groupe donne un concert exceptionnel au palais des Congrès de Paris pour la Fête de la Saint-Patrick et de la Bretagne. Le , à l'occasion d'un concert pour ses quarante-cinq ans à la Cité des congrès de Nantes, le groupe reçoit le prix Bro Gozh[15]. Le , ils apparaissent lors d'un concert de France 2 pour l'émission Les copains d'abord, concert ayant lieu à Quimper.

Tournage du dernier clip avec leur chanson Les rives du Loch Lomond.

Le , le groupe fête son quarante-septième anniversaire par un concert à L'Olympia de Paris.

En , Tri Yann annonce qu'il fêtera ses cinquante ans de scène en 2020 et qu'il a décidé de mettre un terme à ses tournées de concerts en [16]. Par contre, le groupe se défend d'effectuer une « tournée d'adieux ». En effet, Tri Yann n'a pas l'intention d'arrêter pour autant son activité[n 1],[17].

Le , France 3 diffuse une version filmée raccourcie à 1h20 du concert que le groupe a donné le au Festival des Nuits Salines à Batz-sur-Mer (Loire-Atlantique)[18],[19]. Ce concert fait l'objet d'une sortie CD (concert incomplet) et DVD (concert complet) fin novembre 2019 sous le titre 50 ans de scène (Kenavo Tour Live CD + DVD), en avant-goût de la tournée du même nom qui les amènera, à huit sur scène, du 7 décembre 2019 à l'automne 2020, en vingt-cinq concerts d'adieux, dans les plus grandes salles, dont les Zénith d'Amiens, Rouen, Dijon, Caen, Lille... avec également des crochets par Karlsruhe et Stuttgart en Allemagne[20].

Tri Yann, en concert à la Brest Arena le 13 septembre 2020.

Le , à Sainte Anne la Palud, au niveau de l'île Salgren, se tourne la dernière scène du dernier clip du groupe dont Konan Mevel est le réalisateur[21].

Fin de carrière[modifier | modifier le code]

En janvier 2020, Tri Yann annonce qu'il fera officiellement ses adieux à la scène et au public à l'issue de son Kenavo tour avec un dernier concert prévu le à Nantes[22]. Le , les « Trois Jean » reçoivent le collier de l'ordre de l'Hermine en récompense des cinquante années de carrière du groupe au service de la promotion et la sauvegarde de la musique bretonne[23].

Le , le jour de la Saint-Patrick, la (nouvelle) chaîne de télévision française Culturebox diffuse sous le titre Le concert des 50 ans la version filmée raccourcie à h 20 du concert donné le à Batz-sur-Mer au Festival des nuits salines.

En raison de l'épidémie de maladie à coronavirus, le calendrier des spectacles est bousculé. Les derniers concerts, reportés à plusieurs reprises, ont finalement lieu en et le groupe fait ses adieux à la scène le à la Cité des congrès de Nantes lors d'un ultime spectacle qui rassemble de nombreux artistes invités aux côtés de Tri Yann, dont d'anciens membres du groupe[24].

Membre fondateur du groupe en 1969, Jean-Paul Corbineau meurt le à Nantes des suites d'une leucémie[25],[26].

Membres[modifier | modifier le code]

Membres actuels[modifier | modifier le code]

  • Jean Chocunchant, chœurs, guitare acoustique, mandoline, banjo, dulcimer. Né à Nantes, il est l'un des membres fondateurs du groupe. Il se définit comme « mandoliniste-comptable » du fait de son implication dans la gestion de Tri Yann qui le sollicite autant que la scène ou les enregistrements. Commençant par jouer dans des orchestres de bal en 1965, il rencontre Jean-Paul Corbineau l'année suivante pour un répertoire orienté vers le folksong américain et des reprises d'Hugues Aufray.
  • Jean-Louis Jossic – chant, chœurs, cromorne, bombarde, chalemie, psaltérion. Membre fondateur du groupe, il en est considéré comme la « locomotive ». Il est le principal auteur des textes en français des chansons, des intermèdes parlés (« contes ») dans les spectacles et des textes additionnels sur les pochettes des albums. Il est également très impliqué dans l'élaboration de la scénographie des concerts et dans la conception des costumes de scène. Il a été longtemps adjoint à la culture à la mairie de Nantes sous les mandats de Jean-Marc Ayrault. Sa culture musicale est héritée des cercles celtiques dont il fit partie à ses débuts.
Lors de la chanson Kan ar kann ; de gauche à droite : Jean Chocun, Fred Bourgeois, Jean-Louis Jossic, Gérard Goron, Christophe Peloil, Jean-Paul Corbineau, Jean-Luc Chevalier.
Tri Yann, au complet, saluant les spectateurs à la fin de leur spectacle lors du festival de Cornouaille en juillet 2012.
  • Gérard Goron – chœurs, batterie, percussions, mandoloncelle, dulcimer, guitare électrique. Influencé par la musique rock, il rejoint le groupe en 1977 en tant que batteur après avoir accompagné Gilles Servat. Multi-instrumentiste lui aussi, il joue également du mandoloncelle, de la guitare et des claviers. Gérard participe aussi au mixage et à l'enregistrement des albums de Tri Yann au studio Marzelle à Savenay en collaboration étroite avec l'ingénieur du son Pascal Mandin. Il s'implique dans le suivi des arrangements musicaux et dans la coordination des interventions des membres du groupe lors des préparations de nouveaux titres ou de ré-interprétations de titres plus anciens. En 2016, il est également adjoint au maire de Plessé[27].
  • Jean-Luc Chevalier – guitares acoustique, électrique (Fender Stratocaster), basse électrique. Chevalier est un guitariste français né à Cholet en 1948. Il a aussi fait partie de Magma de 1978 à 1983 comme guitariste et bassiste. On peut l'entendre sur les albums Retrospektïẁ I-II et Retrospektïẁ III (1981), Bobino 1981 et Merci (1984). Il rejoint le groupe Tri Yann en 1988. Il est intervenant dans les conservatoires de jazz et les écoles de musique. Jean-Luc Chevalier joue également avec de nombreux groupes comme Cernunos dont il est le cofondateur avec « Loumi » (Louis-Marie Séveno), un ancien musicien du groupe Tri Yann. Il participe activement aux arrangements collectifs de Tri Yann notamment en ce qui concerne l'écriture harmonique. Il a sorti deux albums sous son nom sur le label Seventh Records : Km 5 à Bangui en 1994 (réf. A13) et Hommage à Jaco en 1996 (réf. A21).
  • Freddy Bourgeois – chœurs, piano, claviers. Frédéric Bourgeois de son vrai nom, a intégré le groupe en janvier 1999 avec ses claviers. Il a commencé à jouer à l'âge de vingt ans, il a aussi créé le groupe Fred Bourgeois Group qui a deux albums à son actif. Il apporte au groupe Tri Yann une influence musicale un peu plus jazz. Il se responsabilise plus particulièrement au niveau des arrangements vocaux.
  • Christophe Peloil – chœurs, violon, alto, basse, tin whistle. Il rejoint le groupe en décembre 1999 au violon et à la basse. Il a pris la suite de Louis-Marie Séveno. Christophe a fait les arrangements pour grand orchestre de certaines chansons pour les concerts de Tri Yann et l'orchestre national des Pays de la Loire (ONPL) en 2004. Ses qualités d'arrangeur sont précieuses pour le groupe. Il officie aussi dans le groupe Troellenn, un quatuor à cordes. Sa participation à l'opéra-rock Anne de Bretagne avec Tri Yann l'amène à collaborer avec des artistes du spectacle, comme Pat O'May (Celtic Wings) et Tristan Décamps (Le Bruit des Humains[28]) en 2013.

Anciens membres[modifier | modifier le code]

  • Jean-Paul Corbineau (1969–2021) – chant, chœurs, guitare acoustique. Né et mort à Nantes (1948-2022), il est l'un des membres fondateurs du groupe, en 1969, après quatre ans de parcours artistique avec Jean Chocun. Son timbre de voix le destine généralement à chanter les complaintes et les ballades du groupe ; sur scène, il joue également de la guitare acoustique.
  • Bernard Baudriller – chant, basse, contrebasse, violon, violoncelle, flûte traversière (1971-1985)
  • Jérome Gasmi – batterie (1975-1977)
  • Mylène Coué – chant (1978)
  • Christian Vignoles – guitares, basse, claviers (1979-1984)
  • Bruno Sabathé – chœurs, claviers (1985-1992, 1999)
  • Louis-Marie « Loumi » Séveno – chœurs, alto, violon, basse, flûtes (1986-1999)
  • Christophe Le Helley – instruments médiévaux, harpe celtique, claviers (1992-1998)
  • Bleunwenn Mevel – chant (2000-2001)

Chronologie[modifier | modifier le code]

Les membres de Tri Yann


Discographie[modifier | modifier le code]

Albums studio[modifier | modifier le code]

Albums live[modifier | modifier le code]

Compilations[modifier | modifier le code]

  • 1976 : Les filles des forges (collection « Succès 2 disques »)
  • 1981 : Si mort a mors (collection « Succès 2 disques »)
  • 1982 : Collection Tri Yann
  • 1986 : Master Serie (incluant deux titres inédits)
  • 1994 : Inventaire 1970-1993
  • 1995 : Inventaire Volume 2
  • 1996 : Ar Gwellañ gant Tri Yann - Le Meilleur de Tri Yann (2 CD)
  • 1998 : Trilogie (3 CD)
  • 1999 : L'essentiel en concert
  • 2000 : CD Story - Best of
  • 2003 : La musique a une histoire. Anthologie Tri Yann (3 CD)
  • 2007 : Tri Yann - Best of (1972-1990)
  • 2007 : Morceaux de Choix (compilation entièrement réalisée par le groupe)
  • 2011 : Double Best Of 40e anniversaire (Mercury)
  • 2012 : Chansons de Marins (Marzelle) (incluant trois titres inédits)
  • 2015 : Les incontournables 1970 - 2015 - Double CD (Marzelle) (incluant trois titres inédits)[29]

Vidéographie[modifier | modifier le code]

VHS et DVD[modifier | modifier le code]

  • 1994 : Inventaire le concert (réalisation : Christian Robin) (uniquement VHS)
  • 1996 : Les coulisses de Tri Yann Tournée été 1996 (un film de Christophe Dagobert) (uniquement VHS)
  • 2001 : Trente ans au Zénith (DVD)
  • 2004 : Les racines du futur (DVD + CD audio compilation)
  • 2012 : Le concert des 40 ans (DVD/CD)
  • 2019 : 50 ans de scène (DVD/CD)

Participations filmées[modifier | modifier le code]

Récompenses et distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. « le groupe prévoit, d'une part, de sortir un nouvel album en 2019 et d’autre part, de continuer à enregistrer de nouveaux titres en 2020 et par la suite, au gré de son inspiration et de ses envies. Il n'y aura donc pas de tournée d’adieux mais des concerts « kenavo » ponctuels au centre et aux six coins de l’Hexagone en 2019 et début 2020, de façon à rencontrer et remercier une dernière fois [l]e public [...] avec un ultime spectacle [prévu] à Nantes [le] samedi 28 mars 2020 » Communiqué de presse

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d « Tri Yann – Site web officiel – Page d'accueil / Message du groupe TRI YANN concernant les concerts 2021 », sur Tri Yann, (consulté le )
  2. Prononciation en breton KLT retranscrite selon la norme API.
  3. Les Musiciens actuels de Tri Yann, consulté le 15 août 2012
  4. « C’est une vraie histoire d’amour avec le public qu’on referme », confie, ému, Tri Yann
  5. Alain Besson, Nantes : Ambivalence des sentiments, Nantes, Editions du Petit Véhicule,
  6. communiqué Tri Yann tournée des 50 ans de scène
  7. « Le livre Savenay, jeune lycée vieux murs primé », Ouest-France,‎ (lire en ligne).
  8. ouest-france.fr > article "Anecdotes. Tri Yann : du Woodstock breton à l’aéroport de Nantes" (publié par Presse Océan / S.P. le 12/04/2020 à 19h30)
  9. Thierry Jigourel, Parler et chansons de nos grands-pères en Gallo : La langue de Haute-Bretagne, Paris, Éditions CPE, , 162 p. (ISBN 2-84503-841-7 (édité erroné), BNF 42438792)
  10. Barbora Zavřelová (dir. Eva Kalfiřtová), Bretagne et la langue bretonne, Prague, Université Charles de Prague, (lire en ligne)
  11. Gérôme Guibert, « Le rôle des festivals de musiques actuelles dans le dynamisme de la scène pop nantaise », Festivals et sociétés en Europe XIXe – XXIe siècles (dir. Philippe Poirrier), Dijon, Université de Bourgogne,‎ (ISSN 1961-9944, lire en ligne)
  12. « Biographie de Tri Yann », sur Closer, paroles de chansons (consulté le ).
  13. Ouest-France, « Fondateur des Tri-Yann, Jean Chocun se ressource au Croisic », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
  14. Valentin Gaborieau, « Tri Yann sort son nouvel album "La Belle enchantée" », sur France3 région Pays de la Loire (consulté le )
  15. « Le Prix Bro Gozh 2017 remis aux Tri Yan hier soir à Nantes à l'occasion du concert de leur 45e anniversaire »,
  16. Catherine Gentric, « Concarneau. Les Filets bleus 2019, du lourd au menu », Ouest-France,‎ (lire en ligne).
  17. « Musique. Après cinquante ans de carrière, les adieux des Tri Yann », Ouest France,‎ (lire en ligne)
  18. www.tv-programme.com > Programme France 3 du 15/08/2019
  19. « Tri Yann, le concert des 50 ans - VF - Diffusé le 14/08/19 à 23h15 sur FRANCE 3 », sur Figaro Live (consulté le )
  20. laquotidienne.fr > Page "Tri Yann fait son Kenavo Tour" par Yves Pouchard (6 décembre 2019)
  21. Carole TYMEN, « EN IMAGES. On a joué les figurants dans le dernier clip de Tri Yann en Bretagne », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
  22. « Après cinquante ans de tournées, les adieux à la scène de Tri Yann, le groupe qui a ouvert la musique bretonne au monde », sur https://www.francetvinfo.fr/ ; site officiel de France TV,
  23. « Les Herminés 2020 : Anna Mouradova, Pascal Jaouen, Jorj Belz et Tri Yann », Ouest-France,‎ (lire en ligne).
  24. Michel TROADEC, « À Nantes, l’émouvant adieu de Tri Yann à la scène après plus de cinquante ans de concerts », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
  25. C.C-A, « Décès de Jean-Paul Corbineau, l'un des piliers du groupe Tri Yann »
  26. « L’un des « Tri Yann », Jean-Paul Corbineau, est mort », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  27. « Découvrez la composition du conseil municipal », sur le site de Plessé (consulté le ).
  28. site "Le Bruit des Humains" de Tristan Décamps
  29. « Les incontournables 2015 », sur tri-yann.com (consulté le )
  30. Aoura, relations presse
  31. « La petite histoire de Tri Yann », sur Le site de Tri Yann (consulté le ).
  32. Frédéric Jambon, « SACEM. Dan Ar Braz décroche le Grand Prix »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Le Télégramme, 16 novembre 2004
  33. « Le Trophée Marianne décerné à Amel Bent », Gala, 24 juin 2014
  34. « Le groupe Tri Yann sociétaire définitif de la Sacem », Ouest-France,‎ (lire en ligne).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Didier Convenant, La musique celtique, Paris, Hors Collection, , 76 p. (ISBN 2-258-04446-4), « Tri Yann », p. 31-32
  • Dominique Le Guichaoua, « Tri Yann. Longue distance », Trad Magazine, no 47,‎ , p. 8-14
  • Jean Théfaine, « Tri Yann an Naoned », ArMen, n°96, août 1998, p. 14-22
  • Daniel Morvan (photogr. Bernard Galéron), Bretagne, Terre de musiques, e-Novation, , 144 p. (ISBN 978-2-9516936-0-9), « Métisser / Meskañ : Breizh ardente et feeling glazik. Tri Yann, une longévité légendaire », p. 74-75
  • Jean Théfaine (photog. Anthony Voisin), Histoire de Jean(s), Editions Tournon, 143 p., 2005, Coll. « Sur la Musique » (ISBN 2914237464) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Tri Yann, "éclats de vivre", Ed Vivre tout simplement (photographe Xavier Trochu, mise en forme texte Sophie Denis), collection Les Remarquables. Nov 2014, 136 pages (ISBN 979-10-91951-01-2)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]