Toulouse. Xavier Pavageau nouveau président du tribunal judiciaire

Les magistrats du siège, greffiers et personnels administratifs du tribunal judiciaire de Toulouse ont un nouveau patron. Xavier Pavageau, 57 ans, préside depuis le 1er septembre la juridiction toulousaine, "où je sens une vraie dynamique", souligne ce magistrat qui arrive d’Angers. "Ma carrière dans la magistrature, déjà ancienne, s’appuie sur un triptyque, prévient le nouveau président. J’ai commencé par des fonctions au parquet, puis j’ai enchaîné plusieurs postes dans l’administration centrale du ministère de la Justice, notamment comme directeur du casier judiciaire où j’ai développé l’informatisation de ce fichier sensible et enfin, dernière partie, la présidence de juridictions. D’abord à Angers à partir de 2017 puis depuis quelques jours à Toulouse."

Le président, qui va diriger le tribunal judiciaire en duo avec le procureur Dominique Alzeari, multiplie depuis le début du mois "les rencontres, les entretiens" pour prendre le pouls d’un tribunal dont personne n’ignore qu’il vient de connaître un début d’année délicat. Gênées par la grève des avocats puis par le confinement du Covid, les juridictions civile et pénale courent désormais pour rattraper ses retards et digérer ses stocks.

L’officialisation d’un poste supplémentaire de magistrats du siège – ils sont désormais 69 –, avec des renforts également au parquet – désormais 27 procureurs – permettre au nouveau président de souligner "que la chancellerie a pris en compte la nécessité de donner des moyens supplémentaires à la juridiction toulousaine pour s’adapter au développement de la ville et du département". Et aussi à sa délinquance… Cette "dynamique positive", le nouveau président veut la maintenir "avec la nécessité d’obtenir des renforts de greffier et de personnes administratifs sans qui la juridiction ne peut fonctionner correctement".

Xavier Pavageau estime qu’il est encore trop tôt pour "établir un programme précis" des actions qu’il va conduire à la tête de la juridiction toulousaine. Il évoque quand même la poursuite de la réorganisation des tribunaux, après la disparition des tribunaux d’instance et de grande instance au profit du tribunal judiciaire, la nécessité de "développer encore" la numérisation, les progrès à réaliser en matière de médiation et de conciliation mais également les solutions à trouver pour cette justice de proximité souhaitée par la garde des Sceaux. Un projet qu’il détaillera, promis, "quand il sera défini avec l’ensemble des magistrats, greffiers et personnels du TJ de Toulouse".