Au zoo de Maubeuge, l’impatience de retrouver le public le 26 mai
Après sept mois de fermeture, le zoo de Maubeuge ouvre à nouveau ses portes au public. Après une année 2020 perturbée par le Covid-19, la structure espère connaître une saison 2021 plus tranquille, et retrouver du monde dans ses allées.
Comme beaucoup d’autres lieux, le zoo de Maubeuge avait dû fermer ses portes précipitamment le 29 octobre, en raison du Covid-19. Une décision inattendue, qui avait privé la structure de sa soirée d’Halloween, qui rassemble chaque année toujours plus de visiteurs. Clap de fin sur une année 2020 «épique», marquée par ces confinements successifs. « On a fait 90 000 visiteurs », dévoile Jimmy Ebel, directeur du parc. Soit deux fois moins qu’en temps normal. Le parc avait pu compter sur un excellent mois de juillet pour se refaire la cerise. Malgré cela, cette fréquentation en baisse a eu des conséquences sur les finances. Habituellement estimé à 650 000 €, le déficit de l’équipement s’est élevé à 1,3 million l’année dernière. De quoi faire répéter à Arnaud Decagny, le maire de Maubeuge : « Heureusement qu’on n’a pas fait le grand zoo. » L’équipement municipal nécessite des charges fixes, incompressibles.
Réouverture
Sept mois après, le zoo de Maubeuge peut enfin rouvrir ses portes à partir du mercredi 26 mai. Un début de saison plus tardif que d’habitude, mais qui n’a fait qu’accentuer l’envie de retrouver le public. « Il y du plaisir et de l’excitation de retrouver les visiteurs, sourit Jimmy Ebel. On a reçu beaucoup de messages de Maubeugeois, qui nous ont demandé des nouvelles des animaux, des équipes. Ça fait chaud au cœur. » Une reprise avec une jauge à 50 %, qui permet d’accueillir simultanément entre 450 et 500 personnes. Et qui s’accompagne surtout d’un protocole très strict, notamment sur la restauration. Le parcours sera fléché et devra être scrupuleusement suivi.
Il faudra toutefois attendre le 9 juin pour que certaines activités proposées reprennent. En 2021, Arnaud Decagny espère pouvoir attirer entre 120 et 150 000 visiteurs sur la saison. À condition évidemment que celle-ci aille jusqu’à son terme et ne soit pas à nouveau perturbée. Pour y arriver, le zoo pourra compter sur ses stars : les tigres de Sumatra. « On sait qu’il y aura du monde pour elles. Tout le monde n’a pas pu les voir l’année dernière. » Tess et Nonja sont le véritable symbole de la mission de préservation revendiquée par le parc.
Nouveautés
Avec ces sept mois de fermeture, les travaux ont été légion dans le parc. L’enclos des girafes a été redrainé, la toiture de la giraferie refaite, 80 % des planchers ont été changés. Des enclos ont subi un petit coup de frais, à l’image de celui des ratons laveurs. « On a investi 600 000 € », reprend Arnaud Decagny. Les fiches signalétiques ont aussi été revues.
L’autre nouveauté devrait se situer dans le bas du parc, à côté des zèbres. Là où se trouvaient autrefois les lynx, qui avaient quitté le parc suite à la tornade de 2008. « C’est un endroit magnifique dans le parc. » Des travaux devraient y être réalisés pour accueillir une nouvelle espèce. Pour l’instant, Jimmy Ebel garde le suspense autour de celle-ci. « Elle devrait arriver plutôt en fin de saison. Avec le Covid-19, il y a quelques difficultés d’organisation », assure le directeur. Les salles vétérinaire et de quarantaine vont aussi être refaite à neuf pour répondre aux nouvelles réglementations.
