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Succession du styliste Azzedine Alaïa : ouverture d’une enquête pour « abus de faiblesse »

Son ex-compagnon Christophe von Weyhe estime avoir été dépossédé de la fondation chargée de l’héritage du styliste tunisien mort en 2017, a annoncé le parquet de Paris, mercredi.

Le Monde avec AFP

Publié le 20 octobre 2021 à 20h35, modifié le 20 octobre 2021 à 20h43

Temps de Lecture 2 min.

Une enquête a été ouverte en septembre pour « abus de faiblesse » après une plainte contre X en août de Christophe von Weyhe, ex-compagnon d’Azzedine Alaïa, qui estime avoir été dépossédé de la fondation chargée de l’héritage du styliste tunisien mort en novembre 2017, a annoncé le parquet de Paris, mercredi 20 octobre.

Selon son avocate MCaroline Toby, Christophe von Weyhe, 84 ans, considère que sa santé dégradée a été utilisée contre lui pour qu’une gouvernance non conforme aux vœux du couturier soit placée à la tête de la Fondation Azzedine Alaïa, dirigée par la célèbre galeriste italienne Carla Sozzani.

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Au moment du décès du styliste, « Carla Sozzani va prendre de plus en plus de place aux dépens de Christophe von Weyhe, alors très faible, en lui faisant signer des documents lui enlevant tout droit sur la fondation, céder des parts de société ou organiser des donations à la fondation », a affirmé MToby. La nièce et mandataire de Christophe von Weyhe, Susanne von Weyhe, a cosigné la plainte.

« Une enquête a été ouverte le 1er septembre 2021 du chef d’abus de faiblesse. Les investigations ont été confiées à la brigade de répression de la délinquance astucieuse [BRDA] », a seulement précisé le parquet. L’entourage de Carla Sozzani a déclaré que celle-ci, n’étant absolument pas au courant de la procédure en cours, n’était pas en mesure de la commenter.

Préserver son travail et son patrimoine

Connu pour ses robes intemporelles sculptant le corps féminin, Azzedine Alaïa était une figure admirée du monde de la mode. Le couturier franco-tunisien s’est fait connaître dans les années 1980 en inventant le body, le caleçon noir moulant, la jupe zippée dans le dos, qui ont contribué à définir la silhouette de l’époque.

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Il concevait ses vêtements en trois dimensions, se servant peu du dessin et préférant créer les robes à même le corps des femmes. En 1989, il crée la toge-drapeau portée par la cantatrice Jessye Norman pour le défilé du bicentenaire de la Révolution française. Au début des années 1990, il marque les esprits en signant une collaboration avec Tati, jouant sur le motif vichy rose de l’enseigne à bas prix.

Allergique à la promotion, ce petit homme discret, invariablement vêtu d’un costume chinois passe-partout, avait le luxe de se passer de publicité et présentait ses défilés selon son propre calendrier, à l’écart de la frénésie des Fashion Weeks.

En 2007, Azzedine Alaïa avait décidé de mettre en place une association à son nom avec le peintre allemand Christophe von Weyhe, son compagnon historique, ainsi qu’avec la galeriste italienne réputée Carla Sozzani, sa très proche amie, afin de préserver son travail et son patrimoine.

Cette association se transformera en Fondation Azzedine Alaïa. Elle est reconnue d’utilité publique fin février 2020. Mme Sozzani la préside, tandis que Christophe von Weyhe, en est le vice-président, selon le site Internet de la fondation.

Le Monde avec AFP

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