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Présidentielle 2017 : Macron se rapproche d’une qualification au second tour

EXCLUSIF + DOCUMENT + VIDEO - Selon un sondage Elabe pour « Les Echos », le candidat d’En Marche se hisserait au second tour de la présidentielle en cas de succès d’Arnaud Montebourg à la primaire du PS et d’absence de François Bayrou.

Par Grégoire Poussielgue

Publié le 5 janv. 2017 à 16:13

Emmanuel Macron confirme sa troisième place dans la course à la présidentielle. Il fait même un peu mieux. Selon Elabe pour « Les Echos » et Radio Classique, le candidat d’En Marche arrive à se hisser au second tour dans un cas de figure : en cas d’absence de François Bayrou et si Arnaud Montebourg est le candidat du PS. Il atteindrait alors les 24 % d’intentions de vote, juste derrière François Fillon (26 %) mais devant Marine Le Pen (22 %). Si Vincent Peillon est le candidat du PS, il fait jeu égal avec la candidate d’extrême-droite.

Même en cas de candidature de François Bayrou, Emmanuel Macron reste plus que jamais le troisième homme de cette présidentielle avec 16  % à 24 % des voix selon les hypothèses ans ce sondage Elabe. Sauf en cas de victoire de Manuel Valls à la primaire socialiste, ses scores se rapprochent des deux premiers au premier tour, François Fillon et Marine Le Pen. Le fondateur d’En Marche va puiser dans tous les électorats : les socialistes pour commencer, mais aussi les centristes ainsi que certains partisans d’Alain Juppéqui n’entendent pas se rallier à François Fillon. « Si tout se passe bien pour lui, il réussira à ringardiser François Fillon, diaboliser Marine Le Pen et laisser le candidat du PS loin derrière lui », estime un fin connaisseur du PS.

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Depuis son départ du gouvernement le 30 août et sa déclaration de candidature le 16 novembre, Emmanuel Macron n’a pas fait de faux pas. « Aucune erreur », ne peut que constater un député socialiste qui ne fait pourtant pas partie de ses soutiens. « On disait que sa candidature était creuse, mais il déroule son programme mesure après mesure. Il est entré dans le paysage et réussit à remplir les salles, ce que n’arrive plus à faire le PS », poursuit le même parlementaire.

Un pari

Après une fin d’année tonitruante qui l’a vu rassembler 15.000 personnes porte de Versailles à Paris, l’année commence donc bien pour le candidat Macron. C’est la première fois qu’une enquête d’opinion le donne au second tour, le mettant en situation de l’emporter.

Bien sûr, il n’en est pas encore là. Les conditions à remplir - la réussite de sa campagne, l’issue de la primaire de la gauche, la présence ou non de François Bayrou - sont encore nombreuses et cumulatives. L’effet « mode » autour de sa candidature n’est pas non plus à exclure, tout comme la capacité de la droite et de la gauche à pouvoir resserrer les rangs autour de leur candidat à l’approche de l’échéance présidentielle. Emmanuel Macron peut séduire, mais il est aussi un pari.

Le candidat d’En Marche va continuer d’occuper le terrain pendant la primaire de la gauche. Ce week-end dans le centre de la France (Nevers et Clermont-Ferrand) pour parler santé, la semaine prochaine à Berlin pour parler Europe et relation franco-allemande, en fin de semaine prochaine dans le nord avant d’aller en Bretagne et dans le sud-est.

Sympathie de Ségolène Royal

Sur le plan politique, certaines lignes commencent à bouger. Le 29 janvier, l’issue de la primaire de la gauche sera décisive. En fonction du résultat, certains élus socialistes n’excluent pas de rejoindre Emmanuel Macron. En d’autres termes, en cas de victoire d’Arnaud Montebourg, le risque d’hémorragie est réel, principalement chez les partisans de Manuel Valls. Il est parfois clairement exprimé, comme l’a fait Guy Férez, le maire d’Auxerre, en début de semaine.

De son côté, Ségolène Royal ne cache pas sa sympathie pour Emmanuel Macron, dont elle a encore redit beaucoup de bien cette semaine.  « C’est quelqu’un tourné vers le futur, qui essaye d’inventer le futur, qui connaît bien les enjeux de la mondialisation. Le moment venu, il faudra le rassemblement des forces progressistes, des forces de gauche, des forces de la créativité », a-t-elle déclaré sur France 2. Elle n’a pas encore franchi le pas d’un soutien explicite, mais semble s’en rapprocher.

VIDEO L'analyse de Bernard Sananès (Elabe)

Sondage réalisé les 3 et 4 janvier, par Internet auprès d’un échantillon de 925 personnes, selon la méthode des quotas.

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DOCUMENT L’intégralité des résultats du sondage

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