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Esprit d'hiver : "J'en ai marre d'être la flamboyante de la télé"... Audrey Fleurot explique son changement de look dans un thriller captivant d'Arte

Le à 11:32 par Juliette Heuzebroc

Modifié le à 17:23

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Dans la minisérie d'Arte, Esprit d’hiver, diffusée ce jeudi 10 novembre, l'actrice se révèle hypnotisante en romancière inquiétante et… blonde. Rencontre.

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Depuis le succès de la série HPI sur TF1, le rôle de Morgane Alvaro lui colle à la peau, Audrey Fleurot ne saurait se contenter de ce seul terrain de jeu. Dans le captivant thriller Esprit d’hiver, adaptation du roman éponyme de Laura Kasischke diffusée sur Arte ce jeudi 10 novembre, elle réalise une véritable performance en incarnant tout en nuances Nathalie, une auteure à l’état psychologique fragile, qui se retrouve coincée dans un chalet isolé avec sa fille durant une longue et angoissante journée de Noël. Une métamorphose inattendue et jubilatoire sur laquelle l'actrice s'est confiée.

"J’en ai marre d’être la flamboyante et l’incendiaire de la télé !"

Le personnage de Nathalie est différent de ceux que vous jouez d'ordinaire. Qu’est-ce qui vous a attirée ?

D’abord, j’avais très envie de collaborer avec Cyril Mennegun [le réalisateur, ndlr]. S’ajoutait l’envie de faire une série pour Arte, car la chaîne rend possible des fictions qui ne se monteraient jamais ailleurs. Tout cela était déjà très stimulant, et à titre personnel, il y a évidemment le sentiment d’aller dans un endroit de jeu que je n’avais pas encore exploré. Ce qui m’intéresse, ce sont les écarts, faire des choses les plus différentes possibles. Et j’aimais l’ambiance très atmosphérique, Esprit d'hiver est presque une série de genre, comme on en voit très peu en France.

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C’est la première fois qu’on vous voit en blonde…

C’était important pour Cyril, car je pense qu’il lie cette blondeur à une certaine incarnation de l’actrice, de l’éternel féminin. Moi, j’étais ravie parce que j’en ai marre d’être la flamboyante et l’incendiaire de la télé ! [Audrey Fleurot est par la suite apparue en brune dans Inlitré(e), ndlr]

À croire que les réalisateurs n’osent pas toucher à votre image !

Oui, c’est fou ! Alors que toutes les autres actrices sont passées par toutes les colorations ! Ma rousseur a été un tel handicap pendant des années que c’est étrange, maintenant, de n’être rattachée qu’à ça. J’espère être plus qu’une couleur de cheveux. Je fais aussi ce métier pour les déguisements ! J’ai un rapport très enfantin à la comédie.

Jusqu'à quel point seriez-vous prête à vous transformer pour un rôle?

Si le projet est canon, je peux aller assez loin. Ça ne me mettrait pas en joie de prendre 30 kilos car ce serait difficile de les perdre et que ce n’est pas sans conséquences sur la santé. Mais je n’ai jamais eu envie de faire carrière sur une relative beauté. Je ne me suis pas construite comme ça et je viens du théâtre, où on peut aussi bien jouer un vieillard, un chien, un arbre… c’est ce qui me botte !

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"J'ai peur que les gens s'ennuient"

Le succès d’HPI est colossal. Est-ce que ce personnage de Nathalie est un moyen de vous éloigner de Morgane ?

Je tiens vraiment à continuer de travailler à côté d'HPI. J’adore ce rôle et j’aurais du mal à vivre sans Morgane. C’est un terrain de jeu rare. Mais je ne veux pas être cantonnée qu’à cela…

Ce huis clos est à la fois envoûtant et oppressant. Cela s’est-il ressenti sur le tournage ?

Clairement oui ! On a tourné six semaines en studio. Sans éclairage extérieur, on perd totalement la notion du temps. Ça m’a rappelé quand je faisais de la photo et que je développais en chambre noire : je ne savais plus quel jour ou quelle heure il était. Donc ici, l'oppression était ancrée dans la structure même du décor. En plus, je tournais parfois seule pendant des jours, des scènes où je marche dans des couloirs, où j’épluche des pommes de terre… Dans ces moments-là, je me sens mal à l’aise, j’ai peur que les gens s’ennuient.

Lily Taïeb, qui joue votre fille, est quasiment votre unique partenaire de jeu. Comment s’est déroulée cette rencontre ?

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Je pensais que j’allais devoir la mettre un peu à l’aise, l’aider à se détendre. Mais ça n’a pas du tout été le cas, tout s’est immédiatement bien passé. Cela a donné lieu à un vrai échange. Elle est assez fascinante de charisme et de confiance en elle. J’aurais aimé en avoir le quart à son âge !

"J'ai trop rêvé de faire ce métier pour être capable de dire non"

Nathalie a une relation conflictuelle avec sa fille, et leurs liens vont de la tendresse à la violence. En tant que mère, quel regard avez-vous porté sur elle ?

Je trouve important d’aborder le thème de la difficulté à créer un lien entre la mère et l’enfant. C’est très culpabilisant pour les femmes parce qu’on nous a tellement dit que ça allait être le plus beau jour de notre vie que, quand ça ne se passe pas comme prévu, on se retrouve très seule. Ce qui est intéressant dans la série, c’est que l’arrivée de cette enfant a impacté son écriture et mis un terme à sa créativité, comme s’il n’y avait pas de place pour les deux. C’est crucial d’évoquer cette injonction à devoir réussir à tous les niveaux : être une artiste inspirée mais surtout sans délaisser sa vie de famille, tout en restant très séduisante… Ça permet aussi d’interroger l’envie même d’avoir un enfant. Est-ce que ce désir nous est propre ou est-ce la société qui nous y contraint, en véhiculant l’idée qu’une femme n'est pas entière si elle n'est pas mère ? Ce sont des sujets que j’aborde beaucoup avec mes amis.

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Esprit d'hiver, HPI, Mensonges, Les Combattantes… Vous êtes très présente à l’écran. N’avez-vous jamais peur de lasser le public ?

J’ai toujours eu le sentiment que ma carrière n’allait pas durer. Cela fait vingt-cinq ans que je joue, donc je pourrais être rassurée, mais non ! J’ai tendance à prendre les choses quand elles sont là car je me dis que demain tout peut s’arrêter, que je dois profiter de ma chance maintenant. J'ai trop rêvé de faire ce métier pour être capable de dire non à des projets qui me plaisent.

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